[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mardi 27 juillet)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 27 Juil 08:15:39 CEST 2021
Bonjour à tous,
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1- Alternative au béton : « Ce n’est pas un problème de faire des habitats collectifs avec de la terre » <https://www.bastamag.net/Alternative-au-beton-ciment-construction-en-terre-batiment-terre-et-paille-architecte-macons-ecole-d-ingenieurs>, BastaMag, 05/07/21
2- CHAB, une révolution souterraine pour le BTP <https://planete.lesechos.fr/solutions/chab-une-revolution-souterraine-pour-le-btp-9823/>, Les Echos Planète, 13/07/21, 12h15
3- BEFC, la pile en papier et sucre <https://planete.lesechos.fr/solutions/befc-la-pile-en-papier-et-sucre-9817/>, Les Echos Planète, maj le 13/07/21 à 17h38
4- Le Royaume-Uni va interdire les camions polluants pour 2040 <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210714-le-royaume-uni-va-interdire-les-camions-polluants-pour-2040>, AFP, 14/07/21, 11:00
5- Singapour dévoile l'une des plus grandes centrales solaires flottantes au monde <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/singapour-devoile-l-une-des-plus-grandes-centrales-solaires-flottantes-au-monde_155820>, AFP, 14/07/21, 13:00
6- FAQ. Interdiction des moteurs à essence : quelles conséquences pour les automobilistes ? <https://www.geo.fr/environnement/interdiction-des-moteurs-a-essence-quelles-consequences-pour-les-automobilistes-205481>, AFP, 14/07/21, 18:00
7- Bornes de recharge rapide : la moitié des aires d'autoroute équipée <https://www.lepoint.fr/societe/bornes-pour-voitures-electriques-le-gouvernement-accelere-pour-atteindre-son-objectif-15-07-2021-2435568_23.php>, AFP, 15/07/21, 20:00
8- Démantèlement de la centrale de Brennilis : coût nettement revu à la hausse <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210715-d%C3%A9mant%C3%A8lement-de-la-centrale-de-brennilis-co%C3%BBt-nettement-revu-%C3%A0-la-hausse>, AFP, 15/07/21, 21:00
9- L'Uni travaille sur un ciment plus vertueux <https://www.wort.lu/fr/luxembourg/construction-et-recherche-l-uni-travaille-sur-un-ciment-plus-vertueux-60eee99fde135b923699672c>, Luxemburger Wort, 15/07/21
10- La justice permet l’exploitation minière de la Montagne d’or <https://reporterre.net/La-justice-permet-l-exploitation-miniere-de-la-Montagne-d-or>, Reporterre, 17/07/21, 10h38
11- Ce dispositif produit de l’électricité à partir de la sueur ou de la pression de vos doigts <https://dailygeekshow.com/doigt-electricite-sueur/>, Daily Geek Show, 17/07/21
12- Tribune. « La ville bas carbone pour tous est possible » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/19/urbanisme-oui-la-ville-bas-carbone-pour-tous-est-possible_6088714_3232.html>, Le Monde, 19/07/21, 10h30
13- Ethiopie : le Grand barrage de la Renaissance prêt à fonctionner <https://www.geo.fr/environnement/ethiopie-le-grand-barrage-de-la-renaissance-pret-a-fonctionner-205539>, AFP, 19/07/21, 15:00
14- Pas assez d'énergies propres dans la relance : émissions record de CO2 à prévoir, selon l'AIE <https://information.tv5monde.com/info/pas-assez-d-energies-propres-dans-la-relance-emissions-record-de-co2-prevoir-selon-l-aie-417576>, AFP, 20/07/21, 08:00
15- Bougainville : Rio Tinto accepte d'évaluer les ravages de son ancienne mine de Panguna <https://information.tv5monde.com/info/bougainville-rio-tinto-accepte-d-evaluer-les-ravages-de-son-ancienne-mine-de-panguna-417727>, AFP, 21/07/21, 12:00
16- L'un des endroits les plus pollués au monde va-t-il être une mine de lithium ? <https://korii.slate.fr/tech/technologie-lithium-etats-unis-salton-sea-gisement-mine-pollution-general-motors-batteries>, Korii-Slate, 21/07/21, 12h12
17- Accord entre Washington et Berlin pour surmonter leur dispute sur le gazoduc controversé Nord Stream 2 <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/21/accord-entre-washington-et-berlin-pour-surmonter-leur-dispute-sur-le-gazoduc-controverse-nord-stream-2_6089107_3210.html>, Le Monde avec AFP, 21/07/21, 22h41
18- Les plans de l’UE en matière d’hydrogène vert salués par l’industrie comme un « véritable changement de cap » <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/les-plans-de-lue-en-matiere-dhydrogene-vert-salues-par-lindustrie-comme-un-veritable-changement-de-cap/>, EurActiv, 21/07/21
19- En Nouvelle-Aquitaine, Aktid va réaliser une installation de tri mécanisé des déchets du bâtiment <https://www.constructioncayola.com/environnement/article/2021/07/21/135650/nouvelleaquitaine-aktid-realiser-une-installation-tri-mecanise-des-dechets-batiment>, Construction Cayola, 21/07/21
20- Voiture électrique : une étude tranche enfin le débat sur les émissions de CO2 <https://www.presse-citron.net/voiture-electrique-une-etude-tranche-enfin-le-debat-sur-les-emissions-de-co2/>, Presse-citron, 22/07/21, 17:15
21- Sailcoop, la coopérative qui relance les voyages en voilier <https://www.wedemain.fr/ralentir/voilier-sailcoop-la-cooperative-qui-relance-les-voyages-en-bateau/>, We Demain, 22/07/21
22- Les ventes de voitures électriques explosent, mais restent loin des objectifs européens <https://information.tv5monde.com/info/les-ventes-de-voitures-electriques-explosent-mais-restent-loin-des-objectifs-europeens-418001>, AFP, 23/07/21, 19:00
23- Chauffage au bois : l'État lance un plan pour réduire de moitié les émissions polluantes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-actions-ministere-reduction-emissions-particules-fines-chauffage-bois-loi-climat-prefets-37957.php4>, Actu-environnement, 23/07/21
24- Innovation dans l'automobile et l’aéronautique : 101 nouveaux lauréats <https://www.actu-environnement.com/ae/news/innovation-automobile-aeronautique-101-nouveaux-laureats-37951.php4>, Actu-environnement, 23/07/21
25- Entretien. « L’Europe du rail est une chance à saisir pour une transition écologique et créatrice d’emplois » <https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/24/l-europe-du-rail-est-une-chance-a-saisir-pour-une-transition-ecologique-et-creatrice-d-emplois_6089374_3451060.html>, Le Monde, 24/07/21, 14h32
En images
26- Construction de maisons : la technique 3D révolutionne nos habitations <https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/construction-de-maisons-la-technique-3d-revolutionne-nos-habitations_4708371.html>, France 2, journal de 13h, 19/07/21
27- Dans les voiles d'un cargo écolo <https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/19h-le-dimanche/20h30-le-dimanche-du-dimanche-25-juillet-2021_4703113.html>, France 2, "L'été de 20h30 le dimanche", 25/07/21
Bien à vous,
Florence
NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.
COÛT DU JOUR : Le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) est estimé à 850 millions d'euros, dont 40% pour le démantèlement du bloc réacteur, soit bien plus que ce qui était prévu, a annoncé le département du Finistère. (cf. item 7)
DÉCISION DU JOUR : La justice administrative a donné raison en appel à la compagnie minière qui souhaite exploiter la Montagne d’or en Guyane. Le juge a appliqué un Code minier archaïque, face à un État français qui n’a guère fait de zèle pour défendre sa position. (cf. item 10)
RAPPORT DU JOUR : Un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie établie que seulement 2 % des dépenses des plans de relances mondiaux ont financé les énergies propres. L'AIE anticipe un record d'émissions de CO2 en 2023, bien loin de l'objectif de neutralité carbone. (cf. item 14 & suite)
CONVERSION DU JOUR : Rio Tinto a accepté de se pencher sur l'héritage environnemental et humain de la gigantesque mine de Panguna, sur l'île papouasienne de Bougainville, le groupe anglo-australien étant accusé de s'être soustrait à ses responsabilités dans le nettoyage des déchets toxiques du site. (cf. item 15)
OBJECTIF DU JOUR : La France vise un objectif de division par deux des émissions des particules fines issues du chauffage au bois d'ici 2030, notamment en remplaçant 600 000 vieux appareils. (cf. item 23)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Construire en béton émet beaucoup de CO2 et produit des déchets. Pas la construction en terre. Écologique, ce matériau est aussi disponible partout. Des maçons et des architectes se réapproprient cette technique d’avenir. (cf. item 1)
— Trois PME de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont conçu une « chaussette à béton » pour simplifier la mise en place des fondations profondes des bâtiments. A la clef, un gain de temps, d’argent, de transport et un moindre recours à l’acier. (cf. item 2)
— Une start-up française, issue du CNRS, est en passe de révolutionner l’alimentation électrique des petits objets. Une bonne alternative aux batteries en lithium et à leur impact écologique préoccupant. (cf. item 3)
— Singapour a dévoilé l'une des plus grandes centrales solaires flottantes au monde, d'une superficie équivalente à 45 terrains de football, une initiative qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la cité-Etat. (cf. item 5)
— La Commission européenne a renforcé le soutien réglementaire à l’hydrogène vert dans son projet de révision de la législation sur le climat publié la semaine dernière. (cf. item 18)
— Comment remplacer avions et ferries très polluants ? En développant un vaste réseau de transports à la voile, en France et vers le reste du monde. Tel est l’objectif de la coopérative Sailcoop. (cf. item 21)
— 46 nouveaux projets automobiles et 55 aéronautiques ont été retenus dans le cadre des fonds de soutien à la modernisation des filières automobile et aéronautique. Ceci porte au total, le nombre de lauréats à 689 (pour 1 830 candidats). (cf. item 24)
— La mobilité ferroviaire au sein de l’Union européenne constitue un levier essentiel d’une politique en faveur du climat. (cf. item 25)
— Face à l'augmentation des prix de l'énergie, les propriétaires d'appartements ou de maisons sont de plus en plus préoccupés par l'isolation de leurs logements. De nombreux architectes adoptent une nouvelle solution : un robot qui travaille avec des plans en trois dimensions. (cf. item 26)
— Le Grain de Sail est capable de convoyer jusqu’à 50 tonnes de cacao, de café ou encore du vin bio. Il est le fruit de l’imagination des frères jumeaux Olivier et Jacques, deux bretons entreprenants qui cherchaient à relancer la voile dans la marine marchande. (cf. item 27)
CHIFFRE DU JOUR : Un vol entre Marseille et Paris est 53 fois plus émetteur de CO2 que le même trajet en train. (cf. item 25)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
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> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Alternative au béton : « Ce n’est pas un problème de faire des habitats collectifs avec de la terre », BastaMag, 05/07/21
Lola Keraron
Construire en béton émet beaucoup de CO2 et produit des déchets. Pas la construction en terre. Écologique, ce matériau est aussi disponible partout. Des maçons et des architectes se réapproprient cette technique d’avenir.
La construction est un des secteurs de l’économie parmi les plus gros émetteurs de gaz à effet de serre [1]. Le bilan environnemental du béton en particulier n’est pas joyeux. « On extrait beaucoup de sable et de granulats, on les mélange avec du ciment, très émetteur en CO2, et on produit un déchet en grande quantité : la terre », explique Erwan Hamard, chercheur à l’université Gustave-Eiffel sur le campus de Nantes. Des milliers de mètres cubes de terre sont transportés chaque année en camion pour être stockés dans des carrières de plus en plus lointaines. La terre est pourtant un matériau de construction en soi [2].
Formé à la maçonnerie conventionnelle, autrement dit au béton et aux parpaings, Nicolas Meunier ignorait tout de la construction en terre en partant au Mali pour son service national en 1981. « C’est là que j’ai pris conscience de l’intérêt économique, écologique et social des matériaux traditionnels », témoigne le maçon. La terre crue est disponible en abondance localement, elle n’est généralement pas transformée, elle ne produit pas de déchets et elle est recyclable à l’infini. Difficile de trouver un matériau plus écologique.
>> Suite à lire à :
<https://www.bastamag.net/Alternative-au-beton-ciment-construction-en-terre-batiment-terre-et-paille-architecte-macons-ecole-d-ingenieurs>
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2- CHAB, une révolution souterraine pour le BTP, Les Echos Planète, 13/07/21, 12h15
Pierre Fortin
Trois PME de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont conçu une « chaussette à béton » pour simplifier la mise en place des fondations profondes des bâtiments. A la clef, un gain de temps, d’argent, de transport et un moindre recours à l’acier.
Derrière le masque, on devine le sourire radieux d’Olivier Balas lorsqu’il reçoit, à Lyon, le 25 mai 2021, le trophée de l’InnovDay TP, le plus grand concours national d’innovation dans les travaux publics. Mais cette victoire est avant tout collective. Sept ans plus tôt, le président de Balas Textile s’alliait avec deux autres PME de la région Auvergne-Rhône-Alpes, CTMI et SMB Bord Côte. Les trois sociétés sont spécialistes du textile de haute technologie à destination du sport, de la mode et de l’automobile, et équipent aussi fusées, navires et avions militaires. Elles font le même constat : « Nous commencions à avoir des demandes d’acteurs du BTP pour résoudre un certain nombre de problèmes sur les fondations profondes des bâtiments, raconte Olivier Balas. Nous avons alors débuté une réflexion sur le sujet, sachant que notre savoir-faire pouvait être utile. »
Du fait de la raréfaction des terrains facilement constructibles, les promoteurs se tournent vers des terrains où le sol ne peut superficiellement soutenir à lui seul la structure du bâtiment. Les maîtres d’œuvre sont alors obligés de recourir à des fondations profondes et de forer le sol pour y insérer des pieux en bois, métal ou béton armé pour que le poids de l’ouvrage repose sur une couche souterraine solide. Cette opération est très technique, coûteuse et nécessite souvent des infrastructures lourdes, donc polluantes. En partenariat avec l’Institut des sciences appliquées (Insa) de Lyon, CTMI, SMB et Balas Textile fondent en 2019 la société CHAB, à la tête de laquelle est placé Olivier Balas, pour mettre au point leur innovation et la commercialiser.
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3- BEFC, la pile en papier et sucre, Les Echos Planète, maj le 13/07/21 à 17h38
Pierre Fortin
Une start-up française, issue du CNRS, est en passe de révolutionner l’alimentation électrique des petits objets. Une bonne alternative aux batteries en lithium et à leur impact écologique préoccupant.
L’électronique s’invite partout. Dans les vêtements, maisons et voitures bardées de capteurs, dans les emballages des colis, les dispositifs médicaux de suivi personnel et aussi dans un nombre de plus en plus grand d’objets qui finissent à la poubelle après n’avoir servi que pendant un court laps de temps. Encore faut-il alimenter tous ces ustensiles fonctionnant à l’électricité… Rien que pour les objets connectés (IoT) – qui seraient de 9 à 50 milliards dans notre monde, selon une fourchette assez large –, une étude de 2013 de l’Agence internationale de l’Energie estimait en 2013 à 616 térawatts-heure (TWh) leur consommation, soit davantage que celle du Canada et de la Finlande réunis. Leur production est exponentielle.
Ce sont les petites piles-bouton en lithium qui tiennent le haut du pavé pour fournir l’énergie nécessaire à ces menus objets. Portée par l’appétit mondial pour les batteries en tout genre et une croissance à deux chiffres d’année en année, la production mondiale de lithium s’est envolée à 85.000 tonnes en 2018, selon le Service géologique des Etats-Unis (USGS). Or, l’extraction de ce métal peut être douloureuse : elle utilise beaucoup d’eau dans des zones souvent désertiques, et n’est pas sans risque pour la contamination des sols. Ainsi, la Cnuced pointait en 2020 que l’industrie du lithium pompait 65 % de l’eau de la région de Salar, au Chili, l’une des plus arides du monde. Et le recyclage n’est qu’un doux rêve, notamment pour les piles-boutons. « Il a été calculé que moins de 3 % de ces petites batteries sont recyclées, indique Jules Hammond, cofondateur et président de BEFC, car cela est trop onéreux à cause de leur taille. »
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4- Le Royaume-Uni va interdire les camions polluants pour 2040, AFP, 14/07/21, 11:00
Le Royaume-Uni a dévoilé mercredi sa feuille de route pour verdir les transports, avec en 2040 l'interdiction de la vente des nouveaux camions à essence et diesel, et l'arrivée dans le ciel d'avions propres si la technologie le permet.
Le ministère des Transports explique dans un communiqué que son objectif est que l'ensemble des transports soit neutre en carbone d'ici 2050, comme le prévoit la loi pour l'ensemble du pays.
Le Premier ministre Boris Johnson avait déjà décidé d'avancer à 2030, contre 2040 prévu jusque-là, l'interdiction de la vente des nouvelles voitures et camionnettes à essence et diesel.
Désormais, les camions à essence et diesel de plus de 26 tonnes seront bannis à partir de 2040. Pour ceux qui pèsent entre 3,5 et 26 tonnes, ce sera en 2035.
En outre, la flotte de 40.000 voitures et camionnettes des services du gouvernement va être entièrement électrique d'ici 2027, soit trois ans plus tôt que prévu.
Pour le transport aérien, le gouvernement se donne pour objectif d'atteindre la neutralité carbone pour les vols intérieurs et tous les aéroports en Angleterre d'ici 2040, et pour les vols internationaux en 2050.
"C'est un grand défi, il n'y pas de doute là-dessus", a prévenu le ministre des Transports Grant Shapps sur Sky News. "Il s'agit des changements les plus profonds que nous ayons jamais vu dans notre réseau de transport", selon lui.
Les engagements environnementaux du Royaume-Uni sont d'autant plus scrutés que le pays va organiser en novembre la conférence sur le climat, la COP26, à Glasgow en Ecosse.
L'organisation patronale CBI a salué les mesures, mais prévenu qu'elles doivent être "accompagnées de plans crédibles pour accélérer le développement de technologies propres comme l'hydrogène et les carburants pour l'aviation respectueux de l'environnement".
Matthew Fell, l'un de ses dirigeants, a ajouté que le pays doit se doter d'infrastructures de grande ampleur pour les points de recharge destinés aux véhicules électriques.
Plus critique, Greenpeace regrette que la vision du gouvernement "semble encore limitée au transport routier". Sur l'aviation, atteindre les objectifs "grâce seulement aux avancées technologiques est un très grand pari", selon Doug Parr, un responsable de l'ONG.
"Tout le monde sera content si cela arrive, mais nous avons besoin d'un mécanisme pour réduire les émissions si ces avancées ne se matérialisent pas", a-t-il réclamé.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210714-le-royaume-uni-va-interdire-les-camions-polluants-pour-2040>
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5- Singapour dévoile l'une des plus grandes centrales solaires flottantes au monde, AFP, 14/07/21, 13:00
Singapour a dévoilé mercredi l'une des plus grandes centrales solaires flottantes au monde, d'une superficie équivalente à 45 terrains de football, une initiative qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre de la cité-Etat.
Au total, 122.000 panneaux solaires ont été installés sur la retenue d'eau de Tengeh. Ils doivent permettre de produire l'électricité nécessaire aux cinq usines singapouriennes de traitement des eaux.
La ville est un des plus grands émetteurs asiatiques de gaz à effet de serre, par habitant. Et la faible quantité de terres disponibles constitue un défi pour l'implantation de projets d'énergie renouvelable. D'où la solution d'installer des centrales au large ou sur ses retenues d'eau.
La centrale solaire flottante peut produire jusqu'à 60 megawatts d'électricité et va permettre une réduction d'émissions de dioxyde de carbone équivalente au retrait de 7.000 voitures des routes, selon Sembcorp Industries et l'agence singapourienne de gestion de l'eau PUB, les deux partenaires dans la création de cette centrale.
Singapour a également créé des fermes solaires dans le Détroit de Johor qui sépare Singapour de la péninsule malaisienne, et d'autres à terre. La cité-Etat menacée par la montée des eaux due au changement climatique, est bien consciente de l'urgence à réduire les émissions de CO2, mais les observateurs trouvent ses efforts pour l'instant timides.
Le gouvernement singapourien a dévoilé en février un "Plan vert" qui prévoit de planter des arbres, de diminuer les quantités de déchets envoyés vers les décharges et de multiplier les bornes de rechargement pour les voitures électriques.
Il envisage aussi de multiplier par quatre la production d'énergie solaire, jusqu'à 2% de la consommation du pays en 2025, et 3% en 2030, ce qui correspond aux besoins de 350.000 foyers par an.
Malgré sa volonté de devenir plus verte, la cité-Etat aura du mal à s'affranchir de sa dépendance au gaz naturel, qui fournit 95% de son électricité, et à réduire ses émissions sans nuire aux secteurs du raffinage et de la pétrochimie.
Les projets de fermes solaires ne suffiront pas s'ils ne sont pas accompagnés d'un engagement plus important pour la réduction des émissions, avait estimé en mars Red Constantino, directeur exécutif de l'Institut pour le climat et les villes durables, basé aux Philippines.
Singapour s'est engagé à réduire par deux d'ici 2050 son niveau d'émissions de 2030 et de parvenir à l'objectif de zéro émission "aussi tôt que possible" par la suite. Ces objectifs sont en retrait par rapport à ceux d'autres économies développées, et le Climate Action Tracker, un organisme indépendant d'évaluation les a qualifié de "très insuffisants".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/singapour-devoile-l-une-des-plus-grandes-centrales-solaires-flottantes-au-monde_155820>
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6- FAQ. Interdiction des moteurs à essence : quelles conséquences pour les automobilistes ?, AFP, 14/07/21, 18:00
Taimaz Szirniks
La Commission européenne a proposé mercredi d'interdire à partir de 2035 la vente de voitures neuves à essence ou diesel : qu'est-ce qui va changer pour les automobilistes ?
Q. Pourra-t-on toujours rouler à l'essence ?
R. Oui. D'ici à ce que l'interdiction tombe, ces modèles devraient encore se vendre par dizaines de millions à travers l'Europe, et ils pourront toujours rouler après 2035.
La Commission mise sur cette interdiction pour atteindre un transport complètement décarboné en 2050 (l'objectif de neutralité carbone de l'Europe), car une voiture reste environ 15 ans sur la route avant de partir à la casse.
"Les voitures d'occasion seront plutôt concernées par les restrictions de circulation locales, comme les zones à faibles émissions", précise Julia Poliscanova de l'ONG européenne Transport and Environment.
Dans ces zones, dans des métropoles comme Londres ou Paris, l'accès serait limité assez vite aux seuls véhicules électriques.
Q. Les voitures vont-elles devenir un produit de luxe ?
R. Les prix des voitures électriques, aujourd'hui bien plus élevés que ceux des thermiques, pourraient baisser assez vite à mesure qu'elles sont produites en masse et que le coût des batteries baisse. Selon le groupe Stellantis (Peugeot, Fiat...), la parité pourrait être atteinte entre 2025 et 2030.
Les usages évoluent également, avec de plus en plus de véhicules proposés en leasing, ce qui permet de "lisser le prix", souligne Thomas Morel du cabinet McKinsey.
De l'autre côté, le prix des voitures à essence devrait augmenter avec des malus gouvernementaux croissants, sans compter les amendes aux constructeurs responsables de trop d'émissions de CO2, a expliqué mardi Volkswagen.
Q. Que fera-t-on des vieux véhicules ?
R. "On peut imaginer qu’il y aura des encouragements à changer de véhicule, à l'instar des primes à la casse", souligne Thomas Morel. "Bon nombre de véhicules vont devenir obsolètes, et n’auront probablement pas le droit de circuler dans certaines zones urbaines. Leur valeur résiduelle pourrait ainsi baisser drastiquement".
"On peut d'abord imaginer qu'on aura besoin de moins de voitures", indique Julia Poliscanova chez T&E. "Dans les villes notamment, on utilisera les transports en commun, les vélos, les véhicules partagés".
Le retrofit (un moteur électrique dans une voiture d'occasion) pourrait également permettre une transition plus écologique.
Q. Les constructeurs seront-ils prêts ?
R. L'année 2020 a marqué une vraie accélération, sous pression de l'UE et grâce aux aides publiques. Les constructeurs ont électrifié leurs gammes et le marché des hybrides et des électriques a explosé en Allemagne, en France ou en Italie.
"Chaque constructeur a pris la mesure des changements en cours", souligne Thomas Morel. "Toutefois, les niveaux d’investissement restent très variables d’un acteur à l’autre".
Volkswagen et Volvo ont présenté les plans les plus ambitieux avec, respectivement, 60% de voitures électriques en Europe, et 100% dans le monde, d'ici 2030. Renault, pionnier de l'électrique avec sa Zoé, accélère sa transition, tout comme Stellantis, en pointe sur les hybrides.
Q. Les hybrides ont-ils un avenir ?
R. Les hybrides rechargeables ont un moteur électrique qui aide ou remplace le moteur thermique sur quelques kilomètres. Plus lourds que leurs équivalents thermiques, avec leurs deux moteurs, ils peuvent être plus polluants s'ils ne sont pas rechargés.
Ils pourraient faire l'objet de cette interdiction européenne en 2035. Mais France et Allemagne défendent ces voitures de "transition" vers le tout-électrique. La question reste posée.
Q. L'Europe compte-t-elle assez de bornes de recharge ?
R. Non. L'Union comptait environ 250.000 bornes publiques en septembre 2020, surtout des bornes de faible puissance, compliquées à utiliser, et concentrées dans quelques pays, selon la Cour des comptes européenne. C'est le principal sujet pour les constructeurs, qui veulent que les pouvoirs publics aident à l'installation de bornes à domicile et sur la voie publique.
"Les voitures vont arriver et créer un modèle économique", souligne Julia Poliscanova, citant en exemple la Norvège ou les Pays-Bas. "Il faudrait cependant que la Commission européenne impose des standards pour les bornes, afin que les automobilistes puissent être sûrs de recharger leur véhicule, où qu'ils aillent".
La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans un entretien à des journaux européens, a dit qu'il fallait des points de recharge tous les 60 kilomètres le long des principales routes européennes.
Contre la peur de la panne, "les constructeurs vont devoir faciliter la vie des utilisateurs", souligne Thomas Morel. "Si demain l’autonomie est portée à hauteur de 500 kilomètres par exemple, et que la charge est réduite à 10 minutes, un frein majeur sera levé".
<https://www.geo.fr/environnement/interdiction-des-moteurs-a-essence-quelles-consequences-pour-les-automobilistes-205481>
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7- Bornes de recharge rapide : la moitié des aires d'autoroute équipée, AFP, 15/07/21, 20:00
La France compte désormais 43.700 bornes de recharge pour véhicules électriques ouvertes au public et a accéléré leur installation depuis le début de l'année, a annoncé jeudi le ministère de la Transition écologique.
11.000 bornes supplémentaires ont été installées depuis le début de l'année (+33%), dont 5.000 ces deux derniers mois, a indiqué le ministère, qui s'était fixé en octobre 2020 un objectif de 100.000 bornes d'ici la fin 2021 -- un but qui apparaît intenable malgré l'accélération. Les 5.000 bornes en deux mois représentent un volume équivalent à celui installé sur une année pleine jusqu'à fin 2020, selon le ministère.
A l'heure des départs en vacances, la moitié des aires d'autoroute, soit 164 sur le territoire, sont équipées de bornes de recharge rapide, qui permettent en théorie une recharge à 80% en moins de 20 minutes. L'ensemble des aires doit être équipé d'ici fin 2022.
"L’année 2021 marque une véritable accélération sur le déploiement des bornes de recharge, mais nous savons qu’il nous faut encore accélérer car cela reste un des principaux leviers pour le développement du véhicule électrique", a déclaré la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili dans un communiqué.
"Or, avec le paquet +Fit for 55+ que la Commission européenne vient de mettre sur la table hier, nous savons que les constructeurs vont devoir encore accélérer sur la fin des moteurs thermiques. Et nous devons être collectivement au rendez-vous", a-t-elle ajouté.
Bruxelles a proposé mercredi de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves dans l'UE à partir de 2035, ce qui entraînerait de facto l'arrêt des ventes de véhicules essence et diesel à cette date au profit des motorisations 100% électriques.
"Depuis le début de l’année, nous avons doublé le nombre de points de recharge très rapide pour permettre aux Français d’effectuer des déplacements longue distance en véhicules électriques cet été", a déclaré le ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari.
"La moitié des aires de service du réseau sont équipées à ce stade (...) Nous devons poursuivre et amplifier cette dynamique, nous annoncerons de nouvelles mesures et un plan d’accélération à la rentrée, avec la filière automobile", a poursuivi le ministre.
Le réseau d'autoroutes Vinci a souligné la mise en service de bornes sur l'A7 dans la vallée du Rhône, sur le pourtour méditerranéen sur l’A8 et l’A9, ou à Romorantin sur l’A85.
La France compte désormais plus de 612.000 points de charge publics et privés, entre les parkings des entreprises, les copropriétés et les particuliers. 2.700 d'entre eux ont une puissance supérieure à 50 kilowatts.
"L'objectif de 100.000 points de charge ouverts au public pour cette fin d'année et d'ores et déjà inatteignable", a souligné le cabinet d'études Mobileese dans un communiqué. "Néanmoins, la prise de conscience d'une infrastructure de recharge suffisante pour couvrir les besoins des nouveaux propriétaires de véhicules électriques est maintenant établie".
<https://www.lepoint.fr/societe/bornes-pour-voitures-electriques-le-gouvernement-accelere-pour-atteindre-son-objectif-15-07-2021-2435568_23.php>
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8- Démantèlement de la centrale de Brennilis : coût nettement revu à la hausse, AFP, 15/07/21, 21:00
Le coût du démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) est estimé à 850 millions d'euros, dont 40% pour le démantèlement du bloc réacteur, soit bien plus que ce qui était prévu, a annoncé jeudi le département du Finistère.
"Le coût de chaque opération est estimé sur la base de contrats, de retour d'expérience d'opérations similaires, de devis et d'études techniques", précise le conseil départemental dans un communiqué rendant compte de la dernière Commission locale d'information (CLI) qui s'est tenue le 1er juillet.
Dans un rapport paru en 2005, la Cour des comptes faisait état d'un coût de 482 millions d'euros, 20 fois plus déjà qu'estimé en 1985.
Hors inflation, l'augmentation est de 30%, a expliqué EDF à l'AFP, justifiant cette hausse par "les frais d'exploitation" lors des interruptions de travaux, entre 2008 et 2012 suite à l'annulation du décret de démantèlement complet, et entre 2019 et 2023, soit entre la fin du démantèlement partiel et le début attendu des opérations de démantèlement complet.
"La reprise du scénario de démantèlement, en 2017, qui prend en compte un retour d'expérience plus important et qui aboutit à une durée de travaux de 17 ans au lieu de 10 ans initialement prévue pour la fin des opérations à réaliser" a également contribué à un renchérissement des coûts, a souligné EDF.
Le démantèlement de ce prototype de réacteur à eau lourde de 70 MW, unique en son genre en France, a commencé en 1997, douze ans après l'arrêt de la production en 1985.
Jusqu'à présent, seuls l'ancienne station de traitement des effluents et les échangeurs de chaleur ont été démantelés, les opérations concernant le bloc réacteur et le bâtiment réacteur n'ayant pas encore été autorisées.
Ces travaux sont les plus complexes car ils concernent la partie la plus radioactive de l'installation. Ils doivent s'échelonner sur 17 ans.
EDF a soumis à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un dossier de démantèlement complet en juillet 2018. Depuis, ses 3.000 pages sont à l'étude de l'organisme de contrôle, qui doit émettre un avis avant la publication d'un décret autorisant le démantèlement. Ce décret est attendu pour 2022.
"L'instruction du dossier de démantèlement est en cours", a fait savoir jeudi l'ASN à l'AFP, précisant qu'elle se poursuivrait "vraisemblablement au cours de l'année 2022".
Les travaux devraient pouvoir débuter en 2023 une fois les dernières autorisations obtenues comme celles concernant les règles générales d'exploitation ou le plan d'urgence interne, a précisé EDF. La fin du démantèlement est ainsi prévue pour 2040.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210715-démantèlement-de-la-centrale-de-brennilis-coût-nettement-revu-à-la-hausse>
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9- L'Uni travaille sur un ciment plus vertueux, Luxemburger Wort, 15/07/21
Patrick Jacquemont
Parce que sa fabrication impose de grandes consommations d'énergie et de lourds prélèvements de ressources naturelles, le ciment n'est pas le matériau le plus écologique qui soit. Mais cela pourrait changer si…
Question environnement, le secteur de la construction mérite toujours un carton rouge. A elle seule, cette activité consomme chaque année la moitié des ressources naturelles prélevées ; engendre plus de 50% des déchets produits à l'échelle de la planète et participe pour près d'un tiers du total des émissions de CO2 dans l'atmosphère. «Dans ce contexte, réfléchir à un mode de production de ciment plus vertueux participerait à améliorer considérablement les choses. Car c'est bien ce matériau qui est à l'origine de toute cette série de reproches», souligne Danièle Waldmann.
Et la professeure en ingénierie à l'Université de Luxembourg a bon espoir d'apporter sa pierre à ce progrès. L'ingénieure en structure et ses équipes de chercheurs sont ainsi impliquées dans une multitude de projets visant à apporter un peu plus de vert dans des techniques du bâtiment souvent bien grises.
Cela passe aussi bien par l'intégration des fibres végétales de miscanthus pour réaliser du béton; par l'étude de nouveaux modes de conception pour assurer le recyclage des matériaux de construction au terme du cycle de vie du bâti ou encore étudier des reliefs de façade permettant d'assurer le rafraîchissement d'une tour sans faire usage de climatisation.
>> Suite à lire à :
<https://www.wort.lu/fr/luxembourg/construction-et-recherche-l-uni-travaille-sur-un-ciment-plus-vertueux-60eee99fde135b923699672c>
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10- La justice permet l’exploitation minière de la Montagne d’or, Reporterre, 17/07/21, 10h38
Hélène Ferrarini
La justice administrative a donné raison en appel à la compagnie minière qui souhaite exploiter la Montagne d’or en Guyane. Le juge a appliqué un Code minier archaïque, face à un État français qui n’a guère fait de zèle pour défendre sa position.
Vendredi 16 juillet, la cour administrative d’appel de Bordeaux a confirmé le jugement en première instance du tribunal de Cayenne : la compagnie Montagne d’or a bien droit aux concessions minières que le ministère de l’Économie, en charge des mines, refuse pour l’instant de lui délivrer. Avec ces titres miniers, le consortium russo-canadien Nordgold – Orea mining (anciennement Columbus gold) peut envisager d’exploiter le gisement d’or primaire qui se trouve dans l’emprise de l’une de ces concessions.
Début 2019, la Compagnie Montagne d’or contestait auprès du tribunal administratif de la Guyane le refus implicite que lui opposait le ministère de l’Économie. Ce dernier ne lui délivrait pas les titres miniers dont elle demandait le prolongement pour une durée de 25 ans. En décembre 2020, le juge administratif de Cayenne avait enjoint l’État d’octroyer ces concessions à la compagnie minière sous six mois.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/La-justice-permet-l-exploitation-miniere-de-la-Montagne-d-or>
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11- Ce dispositif produit de l’électricité à partir de la sueur ou de la pression de vos doigts, Daily Geek Show, 17/07/21
Yann Contegat - Source : Cosmos Magazine
Une telle technologie permettrait d’alimenter les petits dispositifs électriques portables
Une équipe de chercheurs américains a récemment dévoilé un dispositif capable de produire de l’électricité à partir de la sueur. Se présentant sous la forme d’un petit capuchon à fixer au bout d’un doigt, il pourrait être utilisé pour alimenter de petits appareils médicaux.
Une approche innovante
Bien que des ingénieurs du monde entier aient exploré le potentiel de la sueur humaine pour générer de l’énergie, les dispositifs précédemment développés avaient rencontré d’importantes difficultés pour parvenir à l’exploiter efficacement. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Joule, des chercheurs de l’université de Californie ont mis au point un dispositif de type batterie capable de produire de l’électricité à partir d’une faible quantité de sueur. Mesurant environ 1 centimètre carré, celui-ci est fabriqué à partir d’un matériau flexible, et exploite un composé de la sueur appelé lactate.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/doigt-electricite-sueur/>
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12- Tribune. « La ville bas carbone pour tous est possible », Le Monde, 19/07/21, 10h30
Par Collectif
Un collectif de près de 150 personnalités publiques, privées et scientifiques, réuni en une « Université de la Ville de Demain » par la Fondation Palladio avec l’appui de la Fabrique de la Cité propose une nouvelle méthode de coopération pour rendre nos villes à la fois bas carbone et inclusives.
Tribune. Les villes sont les lieux incontournables du XXIe siècle. Une part grandissante de l’humanité y vit ou cherche à y vivre, par attraction ou par nécessité. Or, en concentrant les populations, les activités, les richesses et les infrastructures, les villes sont en première ligne face aux défis du changement climatique, de la crise de la biodiversité, ou de la fragmentation du vivre ensemble. La crise sanitaire de 2020 et ses conséquences socio-économiques ont encore accru l’urgence à agir.
En réalité, les villes constituent une partie essentielle de la réponse à ces défis, justement parce qu’elles concentrent les moyens humains, financiers et technologiques permettant de construire leur résilience. A condition toutefois de surmonter trois obstacles : les réticences face aux projets urbains, exacerbées par un déficit de dialogue entre sphère publique et privée ; la sédimentation et la complexification du droit ; des analyses souvent partielles, sectorielles ou obsolètes.
> Lire aussi Urbanisme : comment les villes reprennent la main sur l’aménagement de leurs territoires
Des bases encourageantes sont déjà posées, avec l’affirmation d’un objectif de neutralité carbone par la France et l’Europe en 2050, une prise de conscience collective des enjeux, l’expérimentation de solutions nouvelles, et la mobilisation des acteurs sur le terrain. Il faut à présent se fixer un horizon ambitieux : celui d’une ville durable, bas carbone, mais aussi plus juste, plus sûre, plus inclusive, pour tous.
Une indispensable action commune
Pour y réfléchir et initier une mobilisation commune, nous fondons aujourd’hui l’Université de la Ville de Demain. Depuis les cités médiévales jusqu’aux mégapoles contemporaines, l’université est le lieu par excellence de la production, du partage et de la transmission des savoirs, mais aussi de l’innovation et des débats libres, ouverts et constructifs, pour imaginer des solutions nouvelles.
Une action commune sera en effet nécessaire entre les acteurs de la ville : l’Etat, les collectivités locales, les entreprises de l’industrie urbaine mais aussi la société civile, embarquée de façon responsable notamment via des moyens numériques novateurs. Car la transformation de la ville passe par de nouvelles formes de démocraties locales, associant plus étroitement les citoyens.
> Lire aussi Espaces verts : de nouveaux standards parisiens en matière d’urbanisme
Il s’agit ainsi de créer un espace de collaboration pérenne, et d’orienter ce travail vers des actions concrètes, évaluables, en favorisant la gouvernance multi-échelles et multi-acteurs, en soutenant l’évolution de l’offre et les changements de comportements. Pour ce faire, nous mettrons en œuvre une nouvelle méthode de coopération reposant sur quatre pierres angulaires.
Les quatre grands principes de cette action
Premièrement, la combinaison d’une vision systémique et d’une approche locale. Il faut en effet partir d’une connaissance fine de l’ensemble des enjeux d’un territoire (ses héritages historiques, ses projets urbains…) pour pouvoir identifier les réalisations concrètes à engager au fur et à mesure. Et la réponse doit être globale : immobilier, technologies, gestion urbaine, politiques publiques d’infrastructures collectives, de mobilité, d’usages, d’implantation des services publics… En filigrane, c’est la prise en compte des aspirations des urbains d’aujourd’hui et de demain qui sera déterminante, pour que ces changements ne soient pas seulement acceptés, mais promus et portés par les urbains eux-mêmes.
> Archive : « Adapter la ville aux énergies renouvelables »
Deuxièmement : la coconstruction. Aucun des trois grands types d’acteurs de la ville (public, privé, experts/société civile) ne détient à lui seul la solution aux problématiques urbaines. Mieux faire la ville nécessite au contraire de rassembler toutes les parties prenantes responsables : le niveau national et les niveaux locaux, les acteurs publics et les acteurs privés, l’industrie de la fabrique de la ville et les associations, les décideurs politiques, les citoyens et les universitaires. Cette intelligence collective permettra de constituer et partager un ensemble de savoirs et de pratiques sur les questions urbaines. Face à l’ampleur de la tâche, nous devons continuer à apprendre, individuellement et collectivement.
Troisièmement : la transformation de la ville par des actions concrètes. La réflexion doit modeler la ville par des expérimentations sur des projets précis, adaptées aux réalités de chaque territoire. Chacune des parties prenantes doit s’engager à s’y investir en temps et en moyens.
> Lire aussi Méconnues, les écoles du paysage sensibilisent les étudiants à un urbanisme durable
Quatrième pilier : le partage des pratiques et l’évaluation des progrès. Un double principe de transparence s’impose. Il faut disposer d’informations partagées pour poser un diagnostic commun et nouer des partenariats dans la durée. Mais aussi pour mesurer les progrès engagés vers chacun de nos grands objectifs. Cette double transparence sera déterminante pour asseoir la crédibilité de notre démarche et nourrir les formes de démocratie locale qui construiront la ville de demain.
Voici les engagements que nous prenons pour refonder ensemble un désir de villes et créer des environnements urbains toujours plus durables, résilients et inclusifs.
> Liste des signataires de la tribune "ville bas carbone" <https://www.scribd.com/document/516401171/Liste-des-signataires-de-la-tribune-ville-bas-carbone#from_embed> by LeMonde.fr on Scribd
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/07/19/urbanisme-oui-la-ville-bas-carbone-pour-tous-est-possible_6088714_3232.html>
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13- Ethiopie : le Grand barrage de la Renaissance prêt à fonctionner, AFP, 19/07/21, 15:00
Le Grand Barrage de la Renaissance (Gerd), source de discorde entre l'Ethiopie et ses voisins, est prêt à produire de l'électricité après le succès de la seconde phase de remplissage, a annoncé lundi à l'AFP un responsable éthiopien.
"Le premier remplissage a été effectué l'an dernier, le deuxième est aujourd'hui achevé et sera formellement annoncé aujourd'hui ou demain", a assuré à l'AFP ce responsable sous couvert d'anonymat.
La quantité d'eau stockée dans le barrage, source de tensions avec les voisins de l'Ethiopie situés en aval du Nil, le Soudan et l'Egypte, est désormais suffisante pour assurer la production d'énergie, a-t-il ajouté.
En juillet 2020, l'Ethiopie avait annoncé avoir rempli son objectif de stocker 4,9 milliards de m3 d'eau et prévu une seconde phase à 13,5 milliards de m3.
Il y a désormais assez d'eau pour mettre en opération les deux premières des treize turbines du barrage, a indiqué à l'AFP le responsable éthiopien sans avancer de date précise pour le début de la production d'électricité.
Le méga-barrage, d'une contenance totale de 74 milliards de m3 d'eau, est construit depuis 2011 dans le nord-ouest de l'Ethiopie, près de la frontière avec le Soudan, sur le Nil bleu qui rejoint le Nil blanc à Khartoum pour former le Nil.
Avec une capacité de production d'électricité de 5.000 mégawatts, revue à la baisse par rapport aux 6.500 initiaux, il devrait devenir un des plus grand barrages hydroélectriques d'Afrique.
Depuis le lancement du projet, le Gerd constitue une pomme de discorde entre l'Ethiopie, qui le juge indispensable au développement de ses infrastructures énergétiques, et le Soudan et l'Egypte, tous deux tributaires du Nil pour leurs ressources hydrauliques.
Des discussions entamées sous l'égide de l'Union africaine (UA) n'ont pas permis aux trois pays de parvenir à un accord tripartite sur le remplissage du barrage et sur les modalités d'opérations des retenues d'eau.
Le Caire et Khartoum avaient demandé à Addis Abeba de surseoir au remplissage du barrage dans l'attente de la conclusion d'un accord.
Le Conseil de sécurité des Nations unies s'était saisi de l'affaire le 8 juillet pour négocier un accord, mais l'Ethiopie a diplomatiquement repoussé cette initiative en jugeant "regrettable de constater que l'avancement des négociations a été freiné et politisé".
"L'Éthiopie a clairement indiqué à maintes reprises que porter le sujet devant le Conseil de sécurité des Nations unies était et reste inutile et loin du mandat du Conseil", avait indiqué mardi dernier le ministère éthiopien des Affaires étrangères.
L'Egypte revendique un droit sur le Nil au titre d'un traité de 1929 qui lui donne un droit de veto sur tout projet de construction sur le fleuve. Un autre traité de 1959 porte à 66% la part de l'Egypte sur les eaux du Nil, et à 22% celle du Soudan, selon Le Caire.
L'Ethiopie n'est pas partie prenante de ces traités et en conséquence affirme ne pas être tenu par leurs dispositions.
En 2010, les pays du bassin du Nil - à l'exception de l'Egypte et du Soudan - avaient signé un "traité-cadre de coopération" qui autorisait les projets d'infrastructures sur le fleuve sans le consentement du Caire.
Le ministre éthiopien de l'Eau, Seleshi Bekele, s'est félicité lundi sur Twitter de la prochaine mise en route des premières turbines du Gerd : "tous les efforts sont faits permettre aux deux turbines de générer de l'énergie".
Les deux turbines devraient pouvoir produire de l'ordre de 750 mégawatts d'électricité et augmenter ainsi de 20% la production nationale éthiopienne, selon Addisu Lashitew, un analyste de la Brookings Institution à Washington.
C'est "une quantité très significative", a-t-il ajouté, pour un pays qui est fréquemment touché par les coupures de secteur et dont la production industrielle est parfois soumise à un rationnement électrique.
L'achèvement du barrage est aussi une priorité politique pour le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, après des mois de guerre au Tigré, selon Costantinos Berhutesfa Costantinos, enseignant à l'université d'Addis Abeba.
"Il s'agit d'un facteur d'unité pour les Ethiopiens au milieu de tout ces conflits ethniques et il est donc important pour le pays et ses dirigeants d'achever le barrage conformément au calendrier prévu", selon lui.
<https://www.geo.fr/environnement/ethiopie-le-grand-barrage-de-la-renaissance-pret-a-fonctionner-205539>
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14- Pas assez d'énergies propres dans la relance : émissions record de CO2 à prévoir, selon l'AIE, AFP, 20/07/21, 08:00
Catherine Hours
Les émissions mondiales de CO2, source première du réchauffement, devraient atteindre un niveau jamais vu d'ici 2023 et continuer à croître par la suite, au vu de la trop faible part que les plans de relance liés au Covid consacrent aux énergies propres, met en garde mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Les Etats ont débloqué des sommes sans précédent pour affronter la pandémie, mais à peine 2% sont allées à ce jour à la transition en faveur des énergies propres, a calculé l'AIE dans une analyse des plans de relance et de leur impact énergétique.
A ce stade, l'essentiel des 16.000 milliards de dollars de mesures fiscales annoncées est allé dans les dépenses sanitaires et le soutien d'urgence aux entreprises et ménages. Quelque 2.300 milliards ont été consacrés à la relance économique, dont 380 milliards liés à des projets énergétiques "durables".
Conséquence : "au vu des prévisions actuelles de dépenses publiques, les émissions de CO2 sont parties pour atteindre des niveaux record en 2023 et continuer à croître les années suivantes".
"Depuis le début de la crise du Covid-19, de nombreux gouvernements ont dit combien il était important de mieux reconstruire, pour un avenir plus sain, mais beaucoup doivent encore joindre les actes à la parole", relève le directeur de l'AIE, Fatih Birol.
"Non seulement l'investissement dans les énergies propres place le monde loin du chemin de la neutralité carbone en milieu de siècle, mais il ne parvient pas non plus à prévenir un nouveau record d'émissions", déplore-t-il.
- Fossé Nord-Sud -
Les fonds, publics et donc aussi privés, manquent. Selon les calculs faits par l'AIE et le FMI mi-2020, 1.000 milliards de dollars d'investissement vert additionnel par an et sur trois ans (efficacité énergétique, électrification, réseaux...) permettraient de soutenir à la fois la reprise et la création de "9 millions d'emplois", dans le respect de l'accord climat de Paris.
A ce jour, les mesures adoptées devraient entraîner 350 milliards de dollars de dépenses supplémentaires annuelles, de 2021 à 2023 : c'est mieux qu'avant le Covid, mais pas suffisant.
La tendance est particulièrement alarmante dans les pays en développement et émergents, où, par exemple, le rebond de la demande électrique trouve sa réponse dans le charbon plutôt que le solaire ou l'éolien. Ces régions affichent à peine 20% des investissements nécessaires à leur décarbonation, selon le rapport, qui craint un "fossé grandissant" avec les pays riches.
Ainsi "de nombreux pays ratent aussi les opportunités qu'ils pourraient tirer de l'essor des énergies propres : croissance, emplois, déploiement des industries énergétiques du futur", regrette Fatih Birol, qui en profite pour rappeler l'engagement des pays du Nord à l'égard du Sud.
A la COP21 à Paris en 2015, ils se sont engagés à fournir au moins 100 milliards de dollars annuels de financements climatiques, un montant "plancher" et une promesse de plus de dix ans.
Avec la crise du Covid, l'AIE veut, avec cet outil de suivi des plans de relance ("Sustainable Recovery Tracker"), aider les gouvernements à mesurer l'impact de leur action. Ce bilan actualisé est aussi publié en vue du G20 des ministres de l'Environnement et de l'Energie des 22-23 juillet à Naples.
Plus de 800 mesures dans 50 pays ont été passées au crible, consultables sur le site de l'Agence.
Basée à Paris, l'AIE a été créée par l'OCDE en 1974 afin de s'assurer de la sécurité énergétique mondiale, conseillant notamment les pays riches.
En mai, l'institution, qui surveille aussi les émissions de gaz à effet de serre issues de l'énergie (soit la majorité des émissions totales), avait frappé les esprits en publiant sa feuille de route pour la neutralité carbone mondiale à horizon 2050. Conclusion majeure : il faut abandonner tout nouveau projet d'exploration de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon).
Une route "étroite mais encore praticable, si nous agissons maintenant", a redit M. Birol mardi.
<https://information.tv5monde.com/info/pas-assez-d-energies-propres-dans-la-relance-emissions-record-de-co2-prevoir-selon-l-aie-417576>
Sur le même sujet :
> Les émissions mondiales de CO2 devraient atteindre un niveau jamais vu d’ici à 2023 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/20/les-emissions-mondiales-de-co2-devraient-atteindre-un-niveau-jamais-vu-d-ici-a-2023_6088848_3244.html>, Le Monde avec AFP, 19/07/21, 08h56
> Seulement 2 % des dépenses des plans de relance sont dédiées aux énergies propres, selon l’Agence internationale de l'énergie <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-renouvelables/isr-rse/seules-2-des-depenses-des-plans-de-relance-mondiaux-sont-dediees-aux-energies-propres-selon-l-aie-150010.html>, Novethic, 21/07/21
En savoir plus :
> Report. With only 2% of governments’ recovery spending going to clean energy transitions, global emissions are set to surge to an all-time high <https://www.iea.org/reports/sustainable-recovery-tracker>, IEA, July 2021
IEA’s new Sustainable Recovery Tracker monitors governments’ fiscal responses to the Covid-19 crisis and estimates their impact on clean energy investments and global CO2 emissions
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15- Bougainville : Rio Tinto accepte d'évaluer les ravages de son ancienne mine de Panguna, AFP, 21/07/21, 12:00
Andrew Beatty
Rio Tinto a accepté de se pencher sur l'héritage environnemental et humain de la gigantesque mine de Panguna, sur l'île papouasienne de Bougainville, le groupe anglo-australien étant accusé de s'être soustrait à ses responsabilités dans le nettoyage des déchets toxiques du site.
La multinationale a fait état d'un accord pour ouvrir une enquête sur cette mine de cuivre et d'or qui a été au coeur de la sanglante guerre civile à Bougainville dans les années 1980 et 1990, et continue, selon les habitants de la zone, de polluer les cours d'eau voisins plus de trois décennies après sa fermeture.
Panguna, qui fut un temps la plus grande mine de cuivre à ciel ouvert du monde, représenta à elle seule jusqu'à 40% des exportations papouasiennes. Elle a été en activité de 1972 à 1989.
Les dégâts environnementaux provoqués par l'activité minière et l'absence de retombées financières furent à l'origine de vives protestations au sein de la population.
Les revendications concernant cette mine avaient provoqué les premiers accrochages entre armée et rebelles sécessionnistes. La guerre civile qui suivit fit 20.000 morts, et reste à ce titre le conflit le plus sanglant dans le Pacifique depuis la Seconde Guerre mondiale.
- Fleuves empoisonnés -
Sous pression d'organisations de défense des droits de l'Homme, Rio Tinto a annoncé qu'il chercherait à "identifier et évaluer les impacts" de la mine.
"C'est un premier pas important vers l'ouverture d'un dialogue avec ceux qui ont été impactés par l'héritage de la mine de Panguna", a déclaré le directeur général du groupe Jakob Stausholm.
"Nous prenons ce sujet très au sérieux et sommes déterminés à identifier et évaluer le rôle que nous avons pu avoir dans tout impact négatif."
Dans un premier temps, Rio Tinto va financer un panel indépendant d'experts internationaux pour évaluer cet impact.
Cette annonce devrait galvaniser les organisations militant pour la création d'un fonds de dédommagement pour les victimes et pour la restauration des lieux.
Le coût des travaux de nettoyage du site est généralement estimé à un milliard de dollars.
"C'est une journée tellement importante pour les villages de Bougainville", a déclaré Theonila Roka Matbob, une responsable politique locale. "Pendant de nombreuses années, la mine de Panguna a empoisonné nos fleuves avec le cuivre. Nos enfants sont malades de la pollution."
- "Une avancée majeure" -
Le Centre juridique pour les droits de l'Homme de Melbourne, qui avait centralisé les plaintes de plus de 150 habitants de Bougainville, a vu dans cette annonce "une avancée majeure".
Il a promis de "s'assurer que l'évaluation débouche sur une action rapide de Rio Tinto pour s'occuper de son leg désastreux sur l'île de Bougainville."
Un cessez-le-feu était intervenu en 1998 puis un accord qui a permis la tenue, en 2019, d'un référendum au cours duquel 98% des électeurs de l'île du Pacifique se sont prononcés en faveur de l'indépendance. Bougainville jouit d'une autonomie depuis 2005.
Les dirigeants de Bougainville ont fixé à 2027 la date limite pour obtenir l'indépendance totale et quitter le giron de la Papouasie Nouvelle-Guinée.
En 2016, Rio Tinto avait cédé le contrôle de ses parts dans la mine de Panguna aux gouvernements de Papouasie et de Bougainville. La population avait alors accusé le groupe minier de chercher à échapper aux coûts du nettoyage du site.
Keren Adams, du Centre juridique pour les droits de l'Homme, avait comparé l'inaction de Rio à Panguna au dynamitage en mai 2020, par le même groupe, du site de Juukan Gorge, situé en Australie occidentale, et qui fut habité par des Aborigènes il y a plus de 46.000 ans.
<https://information.tv5monde.com/info/bougainville-rio-tinto-accepte-d-evaluer-les-ravages-de-son-ancienne-mine-de-panguna-417727>
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16- L'un des endroits les plus pollués au monde va-t-il être une mine de lithium ?, Korii-Slate, 21/07/21, 12h12
Repéré par Céline Deluzarche sur Motherboard
Les États-Unis veulent faire de ce lac salé le centre de leur stratégie électrique.
À 250 kilomètres à l'est de Los Angeles, en Californie, se trouve la mer de Salton (Salton Sea). Autrefois surnommée «capitale mondiale de la pêche», ce lac salé fut un hotspot touristique, attirant nageurs, campeurs et amateurs de ski nautique.
Né d'une erreur humaine en 1905 (la rupture d'un barrage sur le fleuve Colorado), cet ancien petit paradis est devenu aujourd'hui l'un des lieux les plus pollués au monde.
Dans les années 1970, la prolifération des algues, combinée à l'évaporation, a commencé à tuer en masse les poissons, tandis que les eaux du lac se sont concentrées en métaux toxiques et en phosphates provenant du ruissellement agricole.
À présent, au fur et à mesure que le lac s'assèche, les poussières sont transportées par le vent et contaminent les habitants aux alentours. «Les enfants de la région ont les niveaux d'asthme les plus élevés de l'État», souligne le site Governing.com.
C'est pourtant au milieu de ce cauchemar écologique que General Motors compte ouvrir l'une des premières mines de lithium des États-Unis, relate Vice. Le 2 juillet dernier, le constructeur a passé un accord avec la société minière Controlled Thermal Resources (CTR) pour se fournir en lithium destiné à alimenter ses batteries électriques.
Car aujourd'hui, la production de ce métal alcalin est fortement concentrée dans quatre pays (Australie, Chili, Chine, Argentine), qui représentent à eux seuls plus de 90% de la production mondiale.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/tech/technologie-lithium-etats-unis-salton-sea-gisement-mine-pollution-general-motors-batteries>
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17- Accord entre Washington et Berlin pour surmonter leur dispute sur le gazoduc controversé Nord Stream 2, Le Monde avec AFP, 21/07/21, 22h41
Dans une déclaration commune, les Etats-Unis et l’Allemagne font planer la menace de nouvelles sanctions en cas de dérapage de Moscou dans l’utilisation de ce projet, et s’engagent à tenter de compenser les pertes pour l’Ukraine.
Les gouvernements américain et allemand ont annoncé, mercredi 21 juillet, un accord pour clore leur dispute au sujet du gazoduc controversé Nord Stream 2 reliant la Russie à l’Allemagne. Dans une déclaration commune, Washington et Berlin font planer la menace de nouvelles sanctions en cas de dérapage de Moscou dans l’utilisation de ce projet, et s’engagent à tenter de compenser les pertes pour l’Ukraine, qui sera privée d’une partie du transit de gaz russe par le futur gazoduc.
« Si la Russie devait tenter d’utiliser l’énergie comme une arme ou commettre d’autres actes agressifs à l’égard de l’Ukraine, l’Allemagne prendra des mesures au niveau national, et fera pression pour des mesures efficaces au niveau européen, y compris des sanctions, pour limiter les capacités d’exportation russes vers l’Europe dans le secteur énergétique », affirment les deux pays alliés.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/07/21/accord-entre-washington-et-berlin-pour-surmonter-leur-dispute-sur-le-gazoduc-controverse-nord-stream-2_6089107_3210.html>
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18- Les plans de l’UE en matière d’hydrogène vert salués par l’industrie comme un « véritable changement de cap », EurActiv, 21/07/21
Kira Taylor | translated by Clara Bauer-Babef
La Commission européenne a renforcé le soutien réglementaire à l’hydrogène vert dans son projet de révision de la législation sur le climat publié la semaine dernière. La coalition pour l’hydrogène renouvelable a qualifié ce projet de « véritable changement de donne » pour l’industrie européenne naissante.
Dans le cadre de son paquet législatif sur le climat « Fit for 55 », du nom de la réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre qu’il vise à atteindre d’ici à 2030, la Commission européenne a proposé plusieurs moyens de stimuler l’utilisation de l’hydrogène renouvelable.
« L’hydrogène doit offrir une alternative aux combustibles fossiles, c’est pourquoi nous proposons aujourd’hui une définition de l’hydrogène renouvelable, qui permet de disposer d’un système de certification viable », a déclaré Kadri Simson, commissaire à l’énergie, lors d’une conférence de presse organisée mercredi 14 juillet.
Dans le cadre de ces plans, la Commission européenne a proposé un objectif de 50 % pour les « carburants renouvelables d’origine non biologique » – essentiellement l’hydrogène vert – dans la part des carburants à base d’hydrogène utilisés dans l’industrie européenne d’ici à 2030, que ce soit comme matière première ou dans la consommation finale d’énergie.
Il s’agit là d’un « véritable changement de donne », selon la Renewable Hydrogen Coalition, un groupe industriel réunissant des compagnies d’électricité comme Enel, Iberdrola et Orsted, ainsi que des géants de l’industrie éolienne comme Vestas et Siemens Gamesa.
« Un tel objectif peut clairement contribuer à augmenter la part de l’hydrogène renouvelable sur le marché européen de l’hydrogène – actuellement basé à 96 % sur les gaz fossiles – et à faire baisser son coût, le rendant ainsi compétitif par rapport aux alternatives fossiles », a déclaré François Paquet de la coalition.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/les-plans-de-lue-en-matiere-dhydrogene-vert-salues-par-lindustrie-comme-un-veritable-changement-de-cap/>
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19- En Nouvelle-Aquitaine, Aktid va réaliser une installation de tri mécanisé des déchets du bâtiment, Construction Cayola, 21/07/21
Le Groupe Cassous a choisi Aktid pour la réalisation de sa ligne de tri des déchets du bâtiment, première installation de ce type réalisée en Nouvelle-Aquitaine. Le site va ainsi permettre de valoriser plus de 80 % des déchets.
Implanté en Nouvelle-Aquitaine, le Groupe Cassous, spécialisé en travaux et services dans le secteur du BTP, développe fortement son implication dans les métiers de l’environnement. Aujourd’hui, le Groupe Aquitain a décidé d’élargir son activité tri et valorisation des déchets avec la construction de son 1er centre de tri de déchets du bâtiment. Pour la conception et la réalisation de cette installation, le Groupe Cassous, associé à ses deux partenaires, les groupes Garandeau et Brangeon, a choisi de s’appuyer sur l’expertise et les conseils de l’ensemblier savoyard Aktid.
>> Suite à lire à :
<https://www.constructioncayola.com/environnement/article/2021/07/21/135650/nouvelleaquitaine-aktid-realiser-une-installation-tri-mecanise-des-dechets-batiment>
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20- Voiture électrique : une étude tranche enfin le débat sur les émissions de CO2, Presse-citron, 22/07/21, 17:15
Jean-Yves Alric
Des scientifiques ont comparé la pollution générée par les véhicules thermiques et électriques sur l’ensemble de leur cycle de vie.
La controverse ne date pas d’hier. Alors qu’il est indéniable que les voitures électriques ne produisent aucun rejet à l’usage, certains font aussi remarquer que leur production génère plus d’émission de CO2 que les véhicules thermiques.
Pour en avoir le cœur net, l’International Council on Clean Transportation vient justement de mener une étude très instructive. En se plongeant sur les marchés américain, européen, chinois et indien, leur constat est on ne peut plus clair : sur l’ensemble de leur cycle de vie, les voitures électriques émettent moins de CO2 que les thermiques.
Les voitures électriques bientôt moins chères à produire que les thermiques ?
Il faut tout d’abord noter que cette analyse prend en compte la production d’énergie, la maintenance, la production des véhicules, leur consommation, et la production des batteries.
Dans le détail, on peut donc voir que les émissions sont inférieures de 66 à 69 % en Europe, de 60% à 68 % aux États-Unis, de 37 à 45 % en Chine, et de 19 à 34 % en Inde. Ainsi, même pour ces deux derniers qui ont des mix énergétiques plus polluants, la différence reste assez marquée.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.presse-citron.net/voiture-electrique-une-etude-tranche-enfin-le-debat-sur-les-emissions-de-co2/>
En savoir plus :
>A global comparison of the life-cycle greenhouse gas emissions of combustion engine and electric passenger cars <https://theicct.org/publications/global-LCA-passenger-cars-jul2021>, The International Council on Clean Transportation (ICCT), 20/07/21
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21- Sailcoop, la coopérative qui relance les voyages en voilier, We Demain, 22/07/21
Alice Pouyat
Comment remplacer avions et ferries très polluants ? En développant un vaste réseau de transports à la voile, en France et vers le reste du monde. Tel est l’objectif de la coopérative Sailcoop <https://www.sailcoop.fr/fr/> lancée par Maxime de Rostolan, Maxime Blondeau, et Arthur Le Vaillant.
Dilemme cornélien. Vous rêvez de lointains voyages mais votre conscience écolo vous glisse qu’il serait bon d’éviter l’avion. Un dilemme qui connait bien Maxime de Rostolan. Le fondateur de Fermes d’avenir, de Bluebees et de La Bascule lance un nouveau projet écolo : Sailcoop. Une coopérative qui souhaite développer un réseau de transport en voilier, vers la France et le reste du monde.
“Je ne prends plus l’avion depuis sept ans, mais ma femme étant brésilienne, il est difficile de ne plus voir sa famille”, explique Maxime de Rostolan.
Deux proches s’enthousiasment pour cette idée : Maxime Blondeau, président du Printemps écologique, le premier syndicat écolo, et le navigateur Arthur Le Vaillant. Les voilà tous les trois embarqués dans le projet.
“Sailcoop est une ode à l’aventure et à la sobriété, une alternative à la course folle du monde. Un espace-temps qui conjugue le partage et le calme, la découverte du monde et de soi”, plaide le trio dans la présentation de son projet.
BlaBlaCar des mers
Ensemble, ils imaginent trois formules de voyage. La première : une sorte de “BlaBlacar marin”, leur site mettant en relation des navigateurs disposant de places à bord et des voyageurs pouvant ainsi se déplacer à prix réduit.
En plus de ce covoiturage des mers, proposé par d’autres sites, Sailcoop proposera des lignes régulières vers des destinations proches, comme la Corse, dès l’automne, puis vers d’autres îles française ou britanniques. Une alternative aux voyages en ferries, eux aussi très polluants.
Pour cela, Sailcoop louera des voiliers de particuliers, petits monocoques, bateaux de course, ou même catamarans haut de gamme. Une façon de valoriser les voiliers de plaisance français “qui restent à quai 97,8 % de l’année”. Le coût estimé pour les passagers : entre 50 et 120 euros par jour de navigation.
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/ralentir/voilier-sailcoop-la-cooperative-qui-relance-les-voyages-en-bateau/>
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22- Les ventes de voitures électriques explosent, mais restent loin des objectifs européens, AFP, 23/07/21, 19:00
Taimaz Szirniks
La part de marché des électriques a plus que doublé en Europe dans les ventes de voitures neuves au deuxième trimestre, mais reste loin des objectifs prévus à moyen terme par la Commission européenne pour protéger l'environnement.
Les voitures 100% électriques représentaient 7,5% des ventes neuves en Europe au deuxième trimestre 2021, contre 3,5% au deuxième trimestre 2020, a annoncé vendredi l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). Sur un marché automobile au ralenti pour cause de crise sanitaire, il s'est écoulé plus de 210.000 voitures électriques.
Les ventes de véhicules électriques explosent depuis 2020, quand, pour se plier à une nouvelle norme européenne limitant leurs émissions de CO2, les constructeurs ont massivement électrifié leurs gammes.
Les voitures à essence voient déjà s'éloigner leur domination historique et représentent désormais moins de la moitié des ventes européennes, avec 1,17 million de véhicules vendus et 41,8% de parts de marché, contre 51,9% au deuxième trimestre 2020.
Le diesel, qui a régné dans certains pays européens dont la France pendant quelques années, a aussi pris un coup et ne représente plus que 20,4% des ventes (contre près de 30% en 2020).
Cependant, les voitures à batterie ne représentent encore qu'une fraction des 2,8 millions de véhicules vendus entre avril et juin.
La Commission européenne souhaite voir s'accélérer la transition, avec la neutralité carbone en ligne de mire pour 2050. Bruxelles a proposé le 14 juillet de viser une réduction de 15% des émissions de CO2 en 2025 par rapport à 2021, 55% en 2030, et surtout l'interdiction à la vente des voitures essence et diesel pour 2035.
"Les constructeurs disposent d'une fenêtre jusqu'en 2025 pour pousser leurs ventes de voitures à essence, synonymes de meilleurs bénéfices. Ils colleront au plus près des règlements sur le CO2", estime l'expert allemand Matthias Schmidt. En revanche, "à partir de 2025, avec le renforcement des normes européennes, on devrait connaître une nouvelle vague de ventes d'électriques".
Plusieurs constructeurs, dont Stellantis (Peugeot, Fiat) ont annoncé qu'ils ne développeraient plus de nouveaux moteurs à essence et limiteraient le choix de motorisations. D'autres se sont engagés radicalement dans le virage électrique, certaines marques prévoyant de devenir 100% électriques dès l'année 2025 pour Jaguar, ou 2030 pour Volvo.
Les constructeurs s'adaptent ainsi aux normes "tout en faisant évoluer leur image auprès des consommateurs, ainsi que des marchés financiers, pour s'assurer plus de capitaux disponibles et financer leur transition vers l'électrique", souligne M. Schmidt.
- La fracture électrique -
Dans l'immédiat, les moteurs à combustion ont surtout fait place aux hybrides (essence ou diesel), qui représentent désormais 19,3% du marché. Les hybrides rechargeables, qui avec leur plus gros moteur électrique permettent de rouler quelques kilomètres sans émissions, représentent de leur côté 8,4% du marché, poussés notamment au dernier trimestre par de fortes ventes en Italie.
Ces deux types d'hybrides pourraient cependant être condamnés en 2035 par la Commission européenne, même si la France et l'Allemagne s'y opposent.
En outre, dans tous les pays, les voitures électriques restent plus chères que leurs équivalents à essence, même si d'importantes aides publiques sont proposées et qu'à l'usage, les économies d'essence redressent vite la balance.
"Il y a une fracture dans l'abordabilité des voitures électriques entre l'Europe centrale et orientale et l'Europe de l'Ouest, ainsi qu'une fracture Nord-Sud", soulignait début juillet le directeur général de l'ACEA, Eric-Mark Huitema.
Les ventes de voitures électriques ont ainsi été très bonnes au dernier trimestre en Espagne, en Allemagne, ou en France notamment, mais aussi en Autriche ou en Belgique. Près de l'UE, le Royaume-Uni et la Norvège enregistrent également une forte hausse.
Mais le reste de l'Europe ne suit pas, notamment dans les pays qui ont un revenu par habitant de moins de 17.000 euros, et qui restent sous les 3% de ventes électriques. Cette fracture se retrouve dans l'équipement en bornes de recharge, selon M. Huitema.
Le prix est un enjeu majeur pour les constructeurs automobiles, notamment les plus généralistes, qui ne peuvent pas se permettre de se couper des consommateurs. Stellantis comme Volkswagen prévoient cependant qu'avec la baisse du coût des batteries, dans lesquelles les constructeurs investissent d'ailleurs massivement, le prix des voitures électriques devrait égaler celui des voitures à essence avant la fin de la décennie.
<https://information.tv5monde.com/info/les-ventes-de-voitures-electriques-explosent-mais-restent-loin-des-objectifs-europeens-418001>
Sur le même sujet :
> Daimler "prêt" à passer au tout électrique d'ici 2030 <https://information.tv5monde.com/info/daimler-pret-passer-au-tout-electrique-d-ici-2030-417850>, AFP, 22/07/21, 19:00
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23- Chauffage au bois : l'État lance un plan pour réduire de moitié les émissions polluantes, Actu-environnement, 23/07/21
Rachida Boughriet
La France vise un objectif de division par deux des émissions des particules fines issues du chauffage au bois d'ici 2030, notamment en remplaçant 600 000 vieux appareils. La loi Climat mobilise l'action des préfets dans les territoires les plus pollués.
Ce vendredi 23 juillet, le ministère de la Transition écologique lance un plan d'actions pour réduire de 50 %, entre 2020 et 2030, les émissions de particules fines issues du chauffage au bois domestique. Ce plan avait été mis en consultation en avril dernier. Si les bûches ou les granulés de bois sont une « source d'énergie renouvelable et neutre en carbone qu'il faut encourager, leur combustion dans de mauvaises conditions peut également constituer une part significative de la pollution aux particules fines », souligne le ministère. Il est « nécessaire » de bien distinguer le chauffage domestique au bois « avec des appareils performants récents possédant les dernières labélisations flamme verte et les cheminées ouvertes et appareils anciens non performants qui émettent jusqu'à 10 fois plus de particules fines, dangereuses pour la santé », prévient-il.
Et de rappeler que les particules fines sont responsables d'environ 40 000 décès par an en France selon Santé Publique France. Le Gouvernement veut donc réduire les émissions de particules fines, dont le principal émetteur est le chauffage au bois domestique, en particulier pendant les périodes hivernales de chauffe.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/plan-actions-ministere-reduction-emissions-particules-fines-chauffage-bois-loi-climat-prefets-37957.php4>
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24- Innovation dans l'automobile et l’aéronautique : 101 nouveaux lauréats, Actu-environnement, 23/07/21
Dorothée Laperche
46 nouveaux projets automobiles et 55 aéronautiques ont été retenus dans le cadre des fonds de soutien à la modernisation des filières automobile et aéronautique. Ceci porte au total, le nombre de lauréats à 689 (pour 1 830 candidats). « La mise en œuvre du dispositif est un challenge important, la cadence d'instruction – réalisée par BPI France - est soutenue : cela revient à un projet par jour », a pointé le cabinet d'Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée auprès du ministre de l'Économie.
Dans le contexte de la crise sanitaire, le Gouvernement a effet lancé en mai et juin dernier deux fonds dédiés pour apporter un soutien et permettre aux deux filières de se diversifier mais également gagner en compétitivité. Les quatre priorités fixées : relocaliser des productions dans les territoires, moderniser les lignes de production, soutenir l'innovation et décarboner.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/innovation-automobile-aeronautique-101-nouveaux-laureats-37951.php4>
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25- Entretien. « L’Europe du rail est une chance à saisir pour une transition écologique et créatrice d’emplois », Le Monde, 24/07/21, 14h32
Claire Legros
Levier essentiel d’une politique en faveur du climat, la mobilité ferroviaire au sein de l’Union européenne renforce aussi le « sentiment d’un destin commun », estime la militante écologiste Lorelei Limousin.
« Un train d’avance » (6|6). Si Lorelei Limousin boude l’avion, ce n’est pas seulement par conviction mais aussi « pour le plaisir du train ». La militante écologiste a déjà sillonné la plupart des pays européens par le rail, traversé la Russie et même rejoint la Chine en empruntant le Transsibérien. Elle a aussi transformé sa passion en métier. Après sept ans au Réseau Action Climat (RAC), à Paris, comme responsable des politiques transport, la trentenaire a rejoint le bureau européen de Greenpeace, en 2020, pour défendre le train et le climat à Bruxelles. Si elle dresse un réquisitoire sévère des politiques ferroviaires européennes depuis vingt ans, elle montre aussi que l’Union a des atouts pour remettre l’Europe du train sur ses rails.
Est-ce si compliqué de voyager en train en Europe ?
Cela dépend du trajet, bien sûr. Pour faire un Paris-Bruxelles ou un Cologne-Amsterdam, vous n’aurez pas trop de difficultés. Les ennuis commencent quand on souhaite voyager sur de plus longues distances, entre Paris et Madrid ou Paris et Berlin, ou bien entre deux grandes villes, Marseille et Barcelone par exemple. Pour la majorité des trajets entre les capitales et les grandes villes, il n’existe plus de ligne directe, que ce soit de jour ou de nuit. Pour voyager de Paris jusqu’à Rome en train, il faut au moins douze heures, alors que le trajet se faisait autrefois en une nuit. C’est encore pire si l’on veut poursuivre son voyage dans des régions plus éloignées. Deux jours et deux nuits sont nécessaires pour rejoindre la Grèce, et le voyage revient beaucoup plus cher qu’en avion.
Comment expliquer la disparition de nombreuses liaisons existantes ?
L’Union européenne dispose d’un réseau très développé et sous-utilisé. L’infrastructure existe entre les grandes villes, pour assurer des trajets longue distance de 1 000 à 2 000 km. L’abandon de ces liaisons est la conséquence d’une volonté politique déterminée et le reflet d’un modèle de société qui valorise la surconsommation, la vitesse et l’individu. Quasiment la moitié des liaisons transfrontalières européennes ayant existé dans le passé ne sont plus opérationnelles. L’ironie de l’histoire, c’est que la SNCF et la Deutsche Bahn ont renoncé à plusieurs trains de nuit en Europe – notamment le Paris-Berlin et le Bruxelles-Copenhague – fin 2014, juste avant la COP21.
> Lire aussi Le train de nuit, solution écologique alternative à l’avion malgré un matériel vieillissant
La tendance générale depuis des décennies est de favoriser les lignes à grande vitesse et les modes de transport routier et aérien. Les politiques publiques sont toutes allées dans le même sens, par la fiscalité, l’aménagement du territoire ou l’attribution de subventions directes. Les gouvernements ont donné la priorité à l’expansion des réseaux autoroutiers, au déploiement phénoménal du transport aérien low cost, dopé aux subventions publiques. Ils ont laissé libre cours aux campagnes publicitaires pour l’avion, qui suscitent de nouveaux désirs et occultent les impacts sur le climat. Le résultat, c’est que le rail ne représente que 7 % du transport de passagers à l’intérieur de l’Europe.
Vous défendez le transport ferroviaire au nom de l’urgence climatique. Quels sont ses atouts ?
Le train est un levier essentiel d’une politique en faveur du climat, beaucoup moins polluant que l’avion et la voiture. Un vol entre Marseille et Paris est 53 fois plus émetteur de CO2 que le même trajet en train. L’Europe du rail est une chance à saisir pour une transition écologique et créatrice d’emplois, et aussi pour renforcer la cohésion européenne. On l’a constaté depuis trente ans avec les programmes Erasmus ou Interrail : la mobilité au sein de l’Union favorise les rencontres et le sentiment d’un destin commun.
Pourtant, les compagnies se plaignent d’un désamour des Européens pour les lignes longue distance…
Quand les trains sont annoncés ou supprimés au dernier moment, parce qu’ils ne sont pas la priorité des opérateurs, il ne faut pas s’étonner qu’ils soient boudés. Pour espérer faire revenir les voyageurs vers le rail, les demi-mesures ne suffiront pas. Il faut un engagement massif pour développer une offre fournie, une volonté ambitieuse d’européaniser le système ferroviaire, et bien sûr une régulation du transport aérien. Avec d’autres ONG, Greenpeace demande que soient rétablies ou lancées à court terme 30 lignes de train internationales de jour et de nuit. Mais de nombreux obstacles doivent être levés pour donner aux passagers des alternatives satisfaisantes qui les inciteraient à privilégier le train.
> Lire aussi « La dégradation du système ferroviaire découle principalement de décisions de politiques publiques relevant de l’Etat »
Comment pourrait se traduire cette « européanisation » du système ferroviaire que vous évoquez ?
Selon les pays, les systèmes obéissent à des règles différentes. Cela va de la largeur des rails à l’alimentation électrique en passant par la signalisation ou le matériel roulant qui n’est pas toujours interopérable. Pour un trajet de nuit entre Bruxelles et Vienne, il faut changer de locomotive à la frontière allemande. Une anecdote en dit long sur cet imbroglio réglementaire : cet automne, la Commission européenne a prévu un tour d’Europe pour promouvoir l’année européenne du train. Le convoi s’arrêtera dans une trentaine de villes, mais trois trains seront nécessaires pour parcourir l’ensemble du circuit. La rénovation et la production de matériel roulant moderne et interopérable à grande échelle sont indispensables. Elles nécessitent une plus grande coopération entre opérateurs et entre pays, qui passe par la création d’un organe européen chargé aussi de mettre en place des horaires communs et réguliers.
Aujourd’hui, réserver un billet transeuropéen ressemble parfois à un parcours du combattant. Comment simplifier les choses ?
C’est vrai qu’il faut souvent naviguer sur plusieurs sites. Faute d’harmonisation des systèmes de billettique, toutes les compagnies ne partagent pas leurs informations. L’ouverture des données ferroviaires est indispensable, sur les tarifs, les horaires, les quais, les retards en direct. De même, il n’y a pas de garantie de protection du passager en cas de retard, lorsque la correspondance n’est pas assurée entre deux opérateurs différents. Il est nécessaire de la mettre en place.
> Lire aussi Relance des trains de nuit : les opérateurs privés sont furieux d’avoir été mis à l’écart
Comment financer de tels investissements, quand on sait qu’un billet de train coûte déjà cher ?
La question de l’accès est essentielle. Plus d’un tiers des Européens ne voyage jamais à titre personnel, notamment pour des raisons financières. Construire un réseau pour le plus grand nombre est possible à condition de revoir de fond en comble les politiques publiques.
Aujourd’hui le transport ferroviaire est assujetti à des taxes dont les autres modes de transport sont exonérés. Les opérateurs ferroviaires payent des charges pour chaque kilomètre de rail utilisé – ce qui n’est pas le cas des acteurs du fret routier – et pour la consommation d’énergie, alors que le kérosène utilisé dans le transport aérien n’est absolument pas taxé. Par ailleurs, les billets d’avion bénéficient de taux de TVA avantageux, alors que ce n’est pas partout le cas pour le rail. Sans compter les aides publiques directes. Avec les plans de sauvetage post-Covid-19, les compagnies aériennes européennes ont reçu plus de 37 milliards d’euros de soutien depuis le début de la pandémie, sans réelle contrepartie sociale ou environnementale.
Ces avantages fiscaux ne sont plus compatibles avec la réalité climatique. Y mettre fin permettrait de dégager des ressources pour investir dans une transition juste du secteur aérien, renforcer l’offre ferroviaire et offrir des tarifs accessibles.
> Lire aussi Le ministre des transports souhaite « une dizaine » de lignes de trains de nuit en 2030
Quel rôle l’ouverture à la concurrence peut-elle jouer dans le développement de nouvelles lignes ?
Avec la libéralisation, le paysage est en train de changer et beaucoup comptent sur elle pour multiplier les opérateurs, privés ou coopératifs, améliorer les offres et faire baisser les prix. Mais en même temps, de nombreux services comme les trains de nuit internationaux des opérateurs publics ont disparu dans ce contexte. Le sujet est complexe. Pour parvenir à un report massif vers le train et réaliser une transition écologique et juste, l’impulsion des Etats reste essentielle. Il faut se donner les moyens de démultiplier les lignes tout en garantissant, par des règles strictes, des conditions de travail justes aux travailleurs européens et des services publics de qualité pour les voyageurs.
Des trains de nuit qui redémarrent, l’interdiction de certains vols intérieurs… Ces décisions marquent-elles une prise de conscience ?
Le train est revenu sur le devant de la scène, et c’est tant mieux. Mais ce ne sont pas quelques nouvelles lignes de nuit qui vont changer la donne. La Commission européenne devrait annoncer un plan d’action pour le rail en septembre, les attentes sont fortes ! Pour le moment, les ministres des transports reconnaissent le rôle du train, mais ils ne s’unissent pas derrière des propositions tangibles.
> Lire aussi Fret, nouvelles lignes, trains de nuit… les pistes de la relance ferroviaire
De manière générale, la prise de conscience politique de l’impact climatique des transports n’est pas encore suffisante en Europe. On l’a vu avec l’adoption de la loi climat en France. Les députés n’ont pas retenu la proposition de la conférence citoyenne sur le climat d’interdire les vols intérieurs quand il existe une alternative en train de moins de quatre heures. L’interdiction finale concernerait moins de cinq lignes sur un total de plus de 100, pour une diminution de moins de 1 % des émissions du transport aérien. C’est une façon de faire semblant d’agir.
En revanche, l’évolution des esprits est réelle dans la société. Une grande majorité des Européens se dit favorable à l’interdiction des vols courts et au développement des trains de nuit. La population est de plus en plus préoccupée par la crise climatique et par la nécessité de changer les comportements. Dans les délais qui sont les nôtres, la décennie 2020-2030 est décisive, il n’y a pas de temps à perdre.
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Trains de nuit, petites lignes, coopérative ferroviaire… La crise environnementale est-elle en train de réinventer le rail ? Levier historique de développement, le train est aussi un puissant vecteur d’imaginaires. Retrouvez tous les épisodes de la série « Un train d’avance » <https://www.lemonde.fr/le-train-en-marche/>, dans lesquels six personnalités racontent leurs passions ferroviaires, les (r)évolutions du chemin de fer, les enjeux géopolitiques qui traversent son histoire et les valeurs dont il est porteur.
<https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2021/07/24/l-europe-du-rail-est-une-chance-a-saisir-pour-une-transition-ecologique-et-creatrice-d-emplois_6089374_3451060.html>
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En images
26- Construction de maisons : la technique 3D révolutionne nos habitations, France 2, journal de 13h, 19/07/21
Face à l'augmentation des prix de l'énergie, les propriétaires d'appartements ou de maisons sont de plus en plus préoccupés par l'isolation de leurs logements. De nombreux architectes adoptent une nouvelle solution : un robot qui travaille avec des plans en trois dimensions. Et sans pour autant alourdir la facture.
Dans un quartier en pleine construction, se cache un chantier révolutionnaire. Ni parpaing, ni grue ne sont nécessaires pour construire une maison de 130 mètres carré. C'est un robot intelligent qui dépose couche par couche, grâce à l'impression 3D, une mousse isolante faite à partir de bouteilles plastiques recyclées. "C'est une mousse ultra-légère qui s'expanse de 40 fois son volume très rapidement et, en 12 secondes, elle a durci, et on peut monter strate par strate le mur ", explique Fanny Buens, directrice technique Bâtiprint. Cela permet d'obtenir une maison mieux isolée, aussi solide qu'une construction en briques, et pas plus chère malgré les innovations technologiques qu'elle utilise.
Une pratique éco-friendly
Ce sont des ingénieurs qui programment la trajectoire du robot 3D grâce à des algorithmes. Le tracé est calculé au millimètre près pour réduite les coûts ainsi que l'impact sur l'environnement. "La construction génère 20% des dégagements de CO2 à l'échelle nationale (...), il faut se questionner sur nos habitudes et sur les matériaux employés", confie Thomas Grenouilleau, président ERB et porteur du projet Empreinte. Pour construire de manière moins polluante, l'entreprise Néolithe a même mis au point un procédé permettant de recycler les déchets de chantier en granulés minéraux, réutilisables à l'infini pour construire à nouveau.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/architecture/construction-de-maisons-la-technique-3d-revolutionne-nos-habitations_4708371.html>
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27- Dans les voiles d'un cargo écolo, France 2, "L'été de 20h30 le dimanche", 25/07/21
La série d’été du magazine "20h30 le dimanche" propose une collection inédite de portraits, de belles histoires et de lieux extraordinaires. Pour ce nouveau numéro, direction l’Atlantique pour une aventure un peu folle en passe de devenir un pari gagnant.
C’est parti pour une traversée de l’océan, non pas à bord d’un bateau de course ou de croisière, mais d’un voilier de vingt-quatre mètres conçu pour faire du transport de marchandises.
Relancer la voile dans la marine marchande
Le Grain de Sail est capable de convoyer jusqu’à cinquante tonnes de cacao, de café ou encore du vin bio. Il est le fruit de l’imagination des frères jumeaux Olivier et Jacques, deux bretons entreprenants qui cherchaient à relancer la voile dans la marine marchande.
> Un reportage (23:23) signé Marie-Pierre Farkas, Patrice Cailloneau et Anthony Santoro à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/19h-le-dimanche/20h30-le-dimanche-du-dimanche-25-juillet-2021_4703113.html>
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