[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 30 juin)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 30 Juin 08:08:33 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Entretien. Nordhaus : « L’avenir est dans les énergies à faible émission de carbone » <https://www.pressreader.com/france/le-point/20210527/281925955924981>, Le Point, 27/05/21
2- Crise diplomatique autour de la mine de charbon de Turow, en Pologne <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/21/crise-diplomatique-autour-de-la-mine-de-charbon-de-turow-en-pologne_6085053_3244.html>, Le Monde, 21/06/21, 15h00
3- Audi veut recycler les plastiques grâce à la pyrolyse <https://www.automobile-propre.com/breves/audi-veut-recycler-les-plastiques-grace-a-la-pyrolyse/>, Automobile propre, 21/06/21, 15:52 
4- EDF condamnée pour des infractions à la centrale nucléaire de Gravelines <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210621-edf-condamn%C3%A9e-pour-des-infractions-%C3%A0-la-centrale-nucl%C3%A9aire-de-gravelines>, AFP, 21/06/21, 20:00
5- L'Eurométropole de Strasbourg va investir 100 millions d'euros pour promouvoir le vélo <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-eurometropole-de-strasbourg-va-investir-100-millions-d-euros-pour-promouvoir-le-velo_155184>, AFP, 22/06/21, 21:00
6- Dans les airs, sur terre ou sur mer : qui roulera à l’hydrogène demain ? <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/06/24/dans-les-airs-sur-terre-ou-sur-mer-qui-roulera-a-l-hydrogene-demain_6085556_4811534.html>, Le Monde Cities, 24/06/21, 17h06 
7- Une application peut-elle suffire à décongestionner les entrées des villes ? <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/06/24/une-application-peut-elle-suffire-a-decongestionner-les-entrees-des-villes_6085572_4811534.html>, Le Monde Cities, 24/06/21, 19h52 
8- Une centrale hydroélectrique en Amazonie produit une quantité conséquente de gaz à effet de serre <https://information.tv5monde.com/info/une-centrale-hydroelectrique-en-amazonie-produit-une-quantite-consequente-de-gaz-effet-de-serre>, AFP, 26/06/21, 08:00
9- Un an après l'arrêt, le démantèlement de la centrale de Fessenheim en bonne voie <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/un-an-apres-l-arret-le-demantelement-de-la-centrale-de-fessenheim-en-bonne-voie_2153683.html>, AFP, 26/06/21, 08:29
10- Strasbourg de nouveau réveillé par des séismes « induits », provoqués par l’activité humaine <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/06/26/geothermie-en-alsace-strasbourg-de-nouveau-reveille-par-un-seisme-de-magnitude-3-9_6085796_1653054.html>, Le Monde avec AFP, 26/06/21, 09h32 
11- Chronique. « Les marchés mondiaux du gaz s’emballent, et les consommateurs vont le payer au prix fort » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/26/les-marches-mondiaux-du-gaz-s-emballent-et-les-consommateurs-vont-le-payer-au-prix-fort_6085809_3234.html>, Le Monde, 26/06/21, 09h34
12- Quand les petites îles "vertes" de Grèce veulent donner l'exemple <https://information.tv5monde.com/info/quand-les-petites-iles-vertes-de-grece-veulent-donner-l-exemple-414524>, AFP, 26/06/21, 18:00
13- Volkswagen : la marque VW ne vendra plus de moteurs à combustion en Europe d'ici 2035 <https://information.tv5monde.com/info/volkswagen-la-marque-vw-ne-vendra-plus-de-moteurs-combustion-en-europe-d-ici-2035-414611>, AFP, 27/06/21, 15:00
14- Avion écolo : mieux que le biocarburant, l'intelligence artificielle <https://korii.slate.fr/tech/aviation-environnement-intelligence-artificielle-calcul-itineraires-plan-vol-economies-carburant>, Korii, 27/06/21, 18h51
15- La Chine démarre la deuxième plus grosse centrale hydroélectrique du monde <https://information.tv5monde.com/info/la-chine-demarre-la-deuxieme-plus-grosse-centrale-hydroelectrique-du-monde-414730>, AFP, 28/06/21, 13:00
16- Éolien en mer : la France doit être plus ambitieuse, prône un rapport du régulateur <https://information.tv5monde.com/info/eolien-en-mer-la-france-doit-etre-plus-ambitieuse-prone-un-rapport-du-regulateur-414928>, AFP, 29/06/21, 16:00
17- Les émissions des voitures neuves en baisse en Europe après trois ans de hausse <https://www.20minutes.fr/planete/3073655-20210629-pollution-emissions-voitures-neuves-baisse-europe-apres-trois-ans-hausse>, 20 Minutes avec AFP, 29/06/21, 18h11
En images
18- Découvrez, en 3D, comment les villes du futur créeront de l’énergie propre <https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/video-a-quoi-ressembleront-les-villes-du-futur-2189636.html>, TF1, journal de 20h, 23/06/21
19- Togo : Lomé se lance dans l'énergie solaire <https://information.tv5monde.com/video/togo-lome-se-lance-dans-l-energie-solaire>, TV5Monde, 24/06/21
20- Transports : la ruée vers l’hydrogène ? <https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/video/2021/06/29/transports-la-ruee-vers-l-hydrogene_6086194_4333359.html>, Le Monde Cities, 29/06/21, 11h58

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

ENTRETIEN DU JOUR : Le Prix Nobel d’économie William Nordhaus évoque le nouvel "esprit vert", titre (traduit) de son dernier livre, The Spirit of Green et insiste sur l'importance de la durabilité environnementale, l'équilibre entre le besoin de croissance et le besoin de limiter celle-ci à cause des externalités négatives qu'elle provoque. (cf. item 1)
CRISE DU JOUR : La République tchèque a saisi la justice européenne pour obtenir la fin de l’exploitation d’une mine de charbon frontalière avec la Pologne en raison de son impact sur l’eau. L’affaire pourrait créer un précédent. (cf. item 2)
AMENDE DU JOUR : Le tribunal correctionnel de Dunkerque a condamné lundi EDF à quelques milliers d'euros d'amendes contraventionnelles, pour avoir exploité la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) sans respecter les prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire quant à l'évacuation des eaux entre avril 2016 et décembre 2017. (cf. item 4)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — Des centaines de centrales hydroélectriques ont été construites en Amazonie pour tirer profit de l'énergie supposée "verte" générée par son réseau de rivières. Mais une étude le confirme qu'elles ne sont pas aussi bonnes pour l'environnement qu'on le pensait. (cf. item 8 & suite)
— La France doit se fixer des objectifs plus ambitieux en matière de développement de l'éolien en mer et d'autres énergies marines, prône un rapport publié sous l'égide de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). (cf. item 16 & suite)
OPÉRATION DU JOUR : Un an après l'arrêt des réacteurs à Fessenheim, les techniciens d'EDF se démènent pour la préparation du démantèlement du site, une opération très délicate. (cf. item 9)
EMBALLEMENT DU JOUR : Entre la reprise, la réduction des flux de la part de la Russie, un incendie et le report de la construction de nombreux terminaux de GNL, les cours du gaz s’envolent et les consommateurs vont le payer au prix fort. (cf. item 11)
ÉCHÉANCE DU JOUR : Le groupe allemand Volkswagen veut cesser de vendre des voitures à moteur à combustion en Europe entre 2033 et 2035 pour passer aux véhicules électriques, se laissant plus de temps sur d'autres marchés, notamment la Chine. (cf. item 13)
GIGANTISME DU JOUR : La Chine a mis en service ce qui deviendra la deuxième plus grosse centrale hydroélectrique du monde. Elle devrait l'aider à atteindre ses objectifs climatiques, mais son impact environnemental et humain n'est pas anodin. (cf. item 15)
CHIFFRE DU JOUR : Les émissions des voitures neuves immatriculées en Europe sont ressorties en moyenne à 107,8 grammes de CO2 par kilomètre en 2020, soit une baisse de 14,5 grammes par rapport à 2019. (cf. item 17 & suite)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Audi teste une nouvelle technologie pour recycler les plastiques de l’industrie automobile. Celle-ci s’effectue via un système de pyrolyse, que le constructeur allemand veut désormais industrialiser. (cf. item 3)
— L'Eurométropole de Strasbourg a annoncé une multiplication par quatre des financements déployés pour le vélo et ville va piétonniser près de la moitié de l’hypercentre pendant toutes les grandes vacances. (cf. item 5 & suite)
— De plus en plus de villes veulent développer des applications mobiles offrant aux usagers un bouquet de services destinés à leur faciliter les déplacements. (cf. item 7)
— L'île verte du Dodécanèse, la pionnière quasi-autonome en énergie renouvelable, veut "donner l'exemple" à ses petites soeurs grecques, dont certaines prennent déjà le relais. (cf. item 12)
— Et si la clé écologique ne venait pas de l'avion lui-même, mais plutôt de sa navigation? Rien qu'en modifiant l'itinéraire de vol, on peut économiser des quantités considérables de carburant. (cf. item 14)
— Face à la crise climatique, aux pénuries d'eau et à l'extinction de certaines espèces, la solution réside-t-elle dans la ville du futur ? (cf. item 18)
— Le Togo inaugure une première centrale solaire dans le centre du pays. (cf. item 19)
RUÉE DU JOUR : Voiture, camionnette, camion, train, bus, bateau et même avion pourraient s’y mettre. L’hydrogène fait figure d’alternative pour remplacer tout ce qui roule, vole ou vogue à l’aide de carburants fossiles. (cf. item 6 & 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Entretien. Nordhaus : « L’avenir est dans les énergies à faible émission de carbone », Le Point, 27/05/21
Propos recueillis par Laetitia Strauch-Bonart

Le Prix Nobel d’économie William Nordhaus évoque pour « Le Point » le nouvel « esprit vert », titre (traduit) de son dernier livre, The Spirit of Green.
Le Point : Vous insistez sur l'importance de la durabilité environnementale, l'équilibre entre le besoin de croissance et le besoin de limiter celle-ci à cause des externalités qu'elle provoque. Comment définir l'équilibre idéal ? Et que penser de la tentation de réduire drastiquement les activités économiques pour faire chuter les émissions de gaz à effet de serre ? 
William Nordhaus : Une autre façon de poser cette question est de s'interroger, par exemple, sur le « niveau optimal de pollution », terme qui, d'ailleurs, n'est pas sans poser problème à certains. D'un côté, il faut fixer des limites à la pollution et protéger l’air et l’eau ; mais, d’un autre côté, si nous nous fixions un objectif de « zéro pollution », nous ne pourrions même pas nous permettre une économie préhistorique. De même « zéro émission de gaz à effet de serre » impliquerait de n’employer aucun combustible fossile, car 80% de l’économie américaine et mondiale – la France doit avoir un score un peu inférieur – dépend de ce type d’énergie. Si nous passions brusquement à zéro combustible fossile et zéro émission de gaz à effet de serre, le choc économique serait nettement supérieur à celui de la pandémie. Celle-ci ne peut servir de modèle pour réduire les émissions de gaz à effet de serre : c’est horrible, insoutenable ! Il y a un intermédiaire à trouver entre l’absence de contrôle des activités économiques et l’extinction soudaine de celles-ci.
Sur le changement climatique, certains commentateurs estiment qu’il ne faut pas être pessimiste et que la croissance va permettre un développement technologique qui conduira à son tour à la réduction des émissions de carbone. Qu’en pensez-vous ?
Quand on considère la croissance, il faut soustraire les effets négatifs induits par les externalités. Nous voulons la croissance,certes, mais celle des choses bénéfiques. Il ne faut donc pas chercher la croissance en soi, celle que le seul profit nous offre et qui provoque une distorsion des prix, mais cette croissance corrigée/ D’un autre côté, quand les gens critiquent la croissance, je leur demande après quel aspect de celle-ci ils en ont : la nourriture ? le logement ? les soins de santé ? l’éducation ? Nous sommes passés de la marche à pied au cheval puis aux formes modernes de transport, et personne ne veut revenir en arrière. Prenez les téléphones portables. Ce sont des appareils fabuleux ! C’est l’appareil le plus chéri par ses utilisateurs : il y a près de 4 milliards d’utilisateurs de smartphones dans le monde aujourd’hui. Lors de la panne d’électricité à New York en 2019, les gens ne se sont pas inquiétés pour leurs réfrigérateurs, mais pour la batterie de leur portable !
Qu’est-ce que le «nouvel esprit vert» ?
Mon livre, The Spirit of Green, étudie les deux versants de nos sociétés, la partie mercantile et la partie non mercantile. Je m’y interroge sur la façon d’organiser cette dernière afin de faire face aux externalités. Nos pays ont une longue tradition de réflexion sur le marché, depuis au moins Adam Smith, mais nous n’avons pas de pensée économique aussi organisée pour tout ce que le marché ne prend pas en compte. J’imagine que cela peut intéresser particulièrement le public français.
Pourquoi y inclure les pandémies ?
Quand on s’interroge sur les externalités, positives ou négatives, provoquées par les individus en dehors du marché, on ne pense d’ordinaire qu’à l’environnement – à la pollution ou au changement climatique. Mais l’enjeu des externalités est plus large et inclut bien d’autres phénomènes, positifs ou négatifs – en l’occurrence la pandémie de Covid-19, l’information et la désinformation, ou encore les embouteillages.
Les problèmes environnementaux doivent-ils être traités par pays ou seulement au niveau international ?
La question du bon niveau de gouvernance est importante. Certains enjeux sont mondiaux : il est impossible de contrôler le changement climatique autrement qu’à ce niveau. Considérés individuellement, les pays peuvent apporter une petite contribution, pas plus. Les grands pays doivent opérer ensemble. Certains enjeux sont nationaux, comme la pollution – qui, aux États-Unis par exemple, est assez bien contrôlée –, d’autres sont locaux, comme les déchets. Mais les problèmes mondiaux sont particuliers, parce qu’il n’existe aucune gouvernance mondiale.
Il existe pourtant les conférences des Nations unies sur les changements climatiques ou COP
Je pense que cette stratégie est aujourd’hui dans une impasse, précisément parce qu’elle repose sur des accords volontaires. L’altruisme international existe mais dans des proportions limitées. Les pays feront d’abord ce qui est dans leur intérêt. C’est-à-dire très peu ! Cette structure ne permet donc que des accords peu contraignants. Les accords qui tentent de l’être davantage ne fonctionnement pas. Ce fut le cas de celui de Kyoto en 1997, contrairement à celui de Paris en 2015, dont on verra ce qu’il donnera. Dans ces conditions, je doute qu’on puisse réussir à limiter la hausse des températures à 2°C, voire à 3°C, d’ici à 2100.
Outre le contexte international, quels mécanismes vous semblent les plus adaptés pour lutter contre le réchauffement de la planète ? Quel type d’énergie ? Quelle régulation ?
Tout ce qui va dans ce sens est positif. Mais les deux meilleurs mécanismes sont un système efficace de prix du carbone, comme le système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne, et une véritable politique publique assortie de subventions en faveur des technologies à faible émission de carbone. Je ne pense pas ici aux subventions pour les panneaux solaires sur les toits des particuliers, mais à des aides massives pour la recherche et le développement. L’année passée nous a montré comment concevoir ces subventions de façon intelligente. Ce que nous avons fait avec le vaccin est extraordinaire. Il y a un a, les experts étaient nombreux à penser que ne ne parviendrions jamais à développer un vaccin assez rapidement. Ce serait un miracle, disaient-ils. Mais, nous avons réussi, et ce n’est pas vraiment un miracle : c’est parce que les gouvernements ont utilisé de nouveaux instruments tels que les accords de préachat et des subventions au développement, qui sont des procédés tr ès inhabituels, mas extrêmement puissants. Il faut faire la même chose pour le développent technologique de l’énergie peu carbonée, et à très grand échelle, car le problème est bien plus large – mille fois plus large, peut-être – que le développement d’un vaccin.
Comment se fait-il que les pères de l’économie moderne, comme Adam Smith, n’avaient pas envisagé la question des externalités ?
Adam Smith, et en France, Jean-Baptiste Say, se souciaient d’abord de libérer la société de l’emprise des monopoles, en particulier des corporations et du pouvoir royal, pour permettre aux individus d’employer leurs talents comme ils le souhaitaient. La société émergeait à peine du féodalisme, et le commerce était largement contraint. En remontant le Rhin, on rencontrait un péage tous les 3 ou 4 kilomètres ! Au bout de quelques kilomètres, on finissait par payer en taxes le montant du bien que l’on transportait. Les économistes libéraux étaient peut-être conscients des potentiels négatifs des transactions, mais c’était une préoccupation moins importante à cette époque qu’à la nôtre. Les externalités sont devenues à la fois plus fortes et plus préoccupantes au XIXe siècle avec l’urbanisation et au XXe siècle avec la pollution, et c’est là que leur analyse est devenue cruciale.
Que pensez-vous de l’énergie nucléaire ?
Je pense depuis de nombreuses années que l’énergie nucléaire est l’option la moins mauvaise de toutes. Les premières études sur le sujet estimaient qu’elle était dix fois plus sûre que l’énergie fossile, mais les plus récentes évoquent un chiffre de vingt fois plus. Il faut rester prudent avec le nucléaire, mais pour l’instant, nous ne savons pas mieux faire.
Vous avez peut-être entendu parler des Gilets jaunes. Faut-il renoncer aux taxes sur le carbone à cause des conséquences politiques potentiellement explosives ?
Les taxes auxquelles vous faites allusion sont mal pensées et souvent mal introduites. Mais surtout, ce ne sont pas des taxes sur tout le carbone mais sur l’essence. L’Australie, de même que la France, a tenté de mettre en œuvre des taxes sur le carbone qui se sont révélées très impopulaires ; à l’inverse, la Colombie-Britannique a introduit il y a quelques années une taxe très intéressante, qui, après avoir été prélevée, est rendue aux résidents de la province de deux façons : par des aides aux ménages les plus pauvres et par des réductions d’impôt pour les individus et les entreprises. La décision de la France était d’autant plus étonnante que votre pays dispose d’un très bon mécanisme appelé Union européenne, et notamment un excellent système de marché du carbone, qui, lui, n’a pas provoqué de fortes oppositions lors de son lancement. Certains Européens se plaignent de l’UE, mais c’est une organisation multinationale très puissante, le lieu évident pour gérer une politique des prix du carbone, car cette action touche plus de régions et de secteurs d’activité. Le prix du carbone sur ce marché, qui s’élève, là, à 50 euros la tonne, n’a jamais été aussi élevé.
« Certains Européens se plaignent de l’UE, mais c’est une organisation multinationale très puissante, le lieu évident pour gérer une politique des prix du carbone. »
Que pensez-vous du militantisme environnemental du type de Greta Thunberg ?
Les problèmes environnementaux sont graves. Par exemple, de 3 à 5 millions de personnes meurent chaque année à cause de la pollution de l’air au dioxyde de soufre. Et c’est assez peu coûteux à réparer. Il est donc important d’attirer l’attention de l’opinion publique sur ces questions, parce que le marché ne va pas se corriger tout seul et résoudre ces problèmes si on ne l’incite pas à le faire. Cependant, il faut trouver des moyens efficaces pour éviter la faillite de nos économies.
Où en sont les États-Unis sur l’environnement aujourd’hui ?
Je ne m’inquiète pas pour nos politiques nationales. Elles sont désormais bien plus claires, et l’Agence de protection de l’environnement est dirigée par des gens compétents. Mais, sur le changement climatique, la division politique reste profonde, ce qui empêche d’avancer. Je pense que vous aurons les moyens d’offrir des subventions à la R&D pour les technologies à faible émission de carbone. Mais la question du prix du carbone reste dans l’impasse. Il n’y a pas de quoi s’en réjouir.
Le climat-scepticisme est bien plus fort aux Etats-Unis qu’en Europe. Pourquoi ?
Le parti républicain a perdu tout contact avec la réalité. C’est désastreux. Ses militants portent à la boutonnière des pins du genre « Climate change is a hoax » [le changement climatique est un bobard », NDLR] ou « Taxes should be reduced to zéro » [Il faudrait supprimer les taxes »]. C’est le cas dans d’autre domaines, comme l’évolution des espèces. C’est triste et grégaire, et cela ne va pas en s’améliorant. C’est d’autant plus frappant que les premiers économistes à avoir défendu l’idée d’un prix du carbone étaient des libéraux-conservateurs, parce que cette mesure permet de sortir le sujet de l’arène régulatrice.
Et la Chine dans tout cela ?
La Chine a toujours été un mystère pour moi. Jeu ne prétends pas savoir exactement ce qu’il s’y passe, mais je la soupçonne de tenter en ce moment de contrôler son industrie du charbon : des milliers de petites mines qui produisent de grandes quantités de minerai - et par-dessus le marché de la lignite, beaucoup plus polluante - échappent encore au gouvernement.
De votre point de vue et après votre longue carrière, diriez-vous que l’économie environnementale a plus d’influence sur la politique aujourd’hui qu’hier ? 
Cela fait longtemps que je fais ce métier, et il y a trente ou quarante ans, cette discipline n’existait même pas. La réponse est donc positive. Il y a vingt ans quand je parlais de donner un prix au carbone, les gens me regardaient comme si j’étais un extraterrestre. Et j’étais un extraterrestre, intellectuellement ! Aujourd’hui, tous les économistes, de gauche, de droite et du centre, s’accordent pour soutenir l’idée d’un prix du carbone, sous forme soit de taxe, soit de système d’échange de quotas. Dans les sondages, les personnes interrogées disent en avoir entendu parler et estiment même que c’est une bonne idée. A ce propos, le plus grand succès de la politique environnementale, aux Etats-Unis, concerne le marché des permis d'émission des gaz soufrés, et c’est d’ailleurs de là que vient celui du carbone. Cela permet une réduction importante de ces émissions chaque année. Et tout cela parce que les idées d’un économiste de l’environnement ont été adoptées par l’administration Bush en 1990. L’expérience a décollé comme une fusée spatiale ! Tout est une question de décision politique.
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20210527/281925955924981>
<https://www.lepoint.fr/politique/william-nordhaus-l-avenir-est-dans-les-energies-a-faible-emission-de-carbone-27-05-2021-2428373_20.php>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Crise diplomatique autour de la mine de charbon de Turow, en Pologne, Le Monde, 21/06/21, 15h00
Romain Su (Varsovie, correspondance)

La République tchèque a saisi la justice européenne pour obtenir la fin de l’exploitation d’un site frontalier en raison de son impact sur l’eau. L’affaire pourrait créer un précédent. 
Quel prix la Pologne est-elle prête à payer pour pouvoir continuer à exploiter du charbon ? Après avoir, seule parmi les Vingt-Sept de l’UE, renoncé à des aides européennes pour la transition énergétique afin de ne pas être obligée de s’engager à atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050, elle encourt désormais des pénalités financières liées au fonctionnement de sa mine de Turow, dans l’extrême sud-ouest du pays.
Toutefois, ce n’est pas la contribution de l’installation aux émissions de gaz à effet de serre et aux changements climatiques globaux qui est en cause, mais son impact local sur les eaux et les sols. Creusée par strates successives depuis plus d’un siècle, la mine à ciel ouvert est aujourd’hui grande de près de 20 km2 et dépasse par endroits les 200 mètres de profondeur. Elle forme ainsi une dépression qui tend à attirer vers elle les cours d’eau voisins, avec pour effet d’affaisser les terrains qui se trouvent au-dessus.
> Lire aussi  L’UE échoue à adopter la neutralité carbone en 2050
La mine de Turow a la particularité de jouxter l’Allemagne et la République tchèque dans une région longtemps qualifiée de « triangle noir » à cause de son air très pollué. A partir des années 1990, l’intégration européenne a permis de résorber ce problème, tout en accordant de fait à chacun des pays concernés un droit de regard sur les activités des voisins.
Plainte embarrassante
Devenues moins dépendantes du charbon que la Pologne, qui en tire encore 75 % de sa production d’électricité, les régions frontalières de Saxe en Allemagne et de Liberec en République tchèque espéraient que leur partenaire suivrait leur exemple et fermerait la mine de Turow. Datant de 1994, sa concession d’exploitation devait d’ailleurs expirer en avril 2020, mais a finalement été prolongée par les autorités polonaises à quelques mois de l’échéance jusqu’en 2044.
Estimant ne pas avoir été correctement associé à cette décision alors que le droit européen impose de telles consultations dans des projets à impact environnemental transfrontalier, le gouvernement tchèque a saisi en février la Cour de justice de l’UE pour faire constater l’irrégularité du renouvellement de la concession et, dans l’attente d’un jugement sur le fond, obtenir l’arrêt provisoire de la mine.
> Lire aussi  En Belgique, le destin européen du site minier du Grand-Hornu
Depuis l’établissement de cette juridiction dans les années 1950, seuls quelques recours en manquement ont ainsi été lancés par un Etat membre contre un autre, les capitales préférant généralement laisser la Commission européenne encaisser les coûts politiques de ces actions. En dix-sept ans d’appartenance à l’UE, la Pologne n’avait encore jamais été la cible d’une telle plainte, d’autant plus embarrassante qu’elle provient d’un pays perçu comme un proche allié dans le cadre du groupe de Visegrad.
L’affaire est aussi singulière par la suite que lui a réservée la Cour de justice. Moins de trois mois après avoir été saisie – un délai relativement court au regard du temps judiciaire –, elle a accepté la demande tchèque de mesures provisoires et ordonné le 21 mai à la Pologne de suspendre immédiatement l’activité de la mine de Turow de façon à prévenir un risque de « préjudice grave et irréparable à l’environnement et à la santé humaine » découlant de la « détérioration du niveau des eaux souterraines ».
> Lire aussi  En Allemagne, une sortie du charbon toute en contradictions
Ordonnance restée lettre morte
Pourtant, comme d’autres décisions prononcées ces dernières années par les juges européens à l’encontre de l’Etat polonais, cette ordonnance est jusqu’ici restée lettre morte. Le gouvernement la considère comme techniquement inapplicable dans la mesure où la mine de Turow fonctionne en tandem avec une centrale thermique voisine. Cet ensemble, qui couvrirait à lui seul près de 5 % des besoins électriques du pays, utilise en outre du lignite, un type de charbon à la fois plus polluant et moins rentable à transporter que la houille en raison d’une concentration plus faible en énergie. L’arrêt de la mine condamnerait donc aussi la centrale et, plus largement, une économie locale très dépendante des recettes fiscales et des emplois générés par le complexe charbonnier.
> Lire aussi  La pandémie va-t-elle avoir raison de l’industrie du charbon en Pologne ?
Elle-même grande exploitatrice de lignite, la République tchèque a assuré par la voix de son ministre de l’environnement, Richard Brabec, « ne pas vouloir la fermeture définitive de la mine de Turow », mais certaines « mesures de compensation », comme la fourniture d’eau potable et le versement d’indemnités. Selon lui, Prague aurait cherché depuis cinq ans à négocier un accord à l’amiable avec la Pologne, et c’est faute de résultat qu’elle s’est résolue à saisir la justice européenne. « C’est seulement maintenant, sous cette pression, que Varsovie nous traite d’égal à égal », a-t-il semblé regretter.
Néanmoins, son gouvernement est aujourd’hui visiblement déterminé à faire usage de cet atout au maximum et menace de demander à la Cour de justice une astreinte de 5 millions d’euros par jour pour non-respect de l’ordonnance d’arrêt de la mine. Même si un accord bilatéral et un retrait de la plainte ne sont pas exclus, l’affaire ne sera pas classée pour autant puisque la Commission européenne, soutenue en ce sens par les autorités locales allemandes frontalières, a annoncé le 9 juin qu’elle se joignait à la procédure. Au-delà de la mine de Turow, le précédent pourrait faire date pour d’autres projets énergétiques controversés, notamment dans le nucléaire que lorgne la Pologne pour remplacer le charbon, ce qui inquiète l’Allemagne.
> Lire aussi  La Commission européenne accuse l’Allemagne de prendre le risque d’une « Europe à la carte »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/21/crise-diplomatique-autour-de-la-mine-de-charbon-de-turow-en-pologne_6085053_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Audi veut recycler les plastiques grâce à la pyrolyse, Automobile propre, 21/06/21, 15:52 
Emmanuel Touzot 

Audi teste une nouvelle technologie pour recycler les plastiques de l’industrie automobile. Celle-ci s’effectue via un système de pyrolyse, que le constructeur allemand veut désormais industrialiser.
Le plastique est un enjeu important dans l’industrie automobile, en particulier sur le secteur des voitures électriques. En effet, c’est la matière qui compose de nombreuses pièces d’une voiture, et elle s’avère particulièrement polluante.
C’est pour cela notamment que des constructeurs travaillent à l’utilisation de plastiques recyclés pour leurs intérieurs. Fisker a doublé l’intérêt de ce processus sur son SUV électrique Ocean, en recyclant du plastique ramassé dans les océans.
De son côté, Audi souhaite utiliser du plastique recyclé pour créer des pièces plus complexes. Les réservoirs en carburant, couvercles d’airbags ou grilles de radiateurs ont en effet un cahier des charges de sécurité bien plus poussé. Mais Audi assure avoir trouvé un protocole de recyclage par pyrolyse qui remplit entièrement ces critères. L’objectif est de les décomposer chimiquement via la pyrolyse pour obtenir une matière liquide. Ensuite, cette matière passe par une étape de purification et le liquide en résultant servira à produire d’autres plastiques. Le résultat est plus satisfaisant en termes de sécurité, mais aussi pour l’environnement et sur l’aspect financier.
« Une première évaluation montre que le recyclage chimique peut être supérieur à la valorisation énergétique d’un point de vue financier et environnemental, qui est la voie de valorisation actuelle des déchets plastiques automobiles que nous avons analysés », a déclaré Rebekka Volk. C’est elle qui dirige la recherche à l’institut technologique de Karlsruhe, qui a travaillé avec Audi sur ce projet. « Une première comparaison montre que les coûts du recyclage chimique sont comparables à ceux de la valorisation énergétique », a-t-elle indiqué.
<https://www.automobile-propre.com/breves/audi-veut-recycler-les-plastiques-grace-a-la-pyrolyse/>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- EDF condamnée pour des infractions à la centrale nucléaire de Gravelines, AFP, 21/06/21, 20:00

Le tribunal correctionnel de Dunkerque a condamné lundi EDF à quelques milliers d'euros d'amendes contraventionnelles, pour avoir exploité la centrale nucléaire de Gravelines (Nord) sans respecter les prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire quant à l'évacuation des eaux entre avril 2016 et décembre 2017.
EDF a en revanche été relaxée du délit de déversement de substance nuisible dans les eaux de la mer, en l'absence de preuves d'une quelconque pollution qui ait entraîné des dommages sur la santé, à la flore ou la faune.
Plusieurs associations constituées parties civiles, menées par le Réseau "Sortir du nucléaire", avaient engagé fin 2019 une procédure de citation directe, après que le parquet eut classé sans suite leur plainte déposée en janvier 2018.
En avril 2016, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait remarqué l’existence de canalisations non prévues par l'arrêté du 7 novembre 2003 autorisant EDF à poursuivre les rejets d'effluents liquides et gazeux pour l'exploitation du site. Soit au total, 11 émissaires de rejets d'effluents en mer, créés selon la direction d'EDF au moment de la construction de la centrale dans les années 1980.
Dans le jugement consulté par l'AFP, le tribunal a condamné EDF à l'ensemble des 12 infractions à la réglementation nucléaire visés. Il a conclu que l'ASN, dans ses trois rapports d'octobre et de décembre 2017, soulignait des "points d'insuffisance au regard de la réglementation en vigueur au moment des faits en matière de surveillance et de protection de l’environnement, non contestés par la direction de la société EDF, laquelle s'est engagée à y remédier dans les meilleurs délais".
EDF a depuis apporté les corrections des installations demandées.
Dans un communiqué, les associations environnementales "se réjouissent qu’EDF échappe à l’impunité", mais avancent que l’ASN a, depuis 2019, "constaté" lors de trois nouvelles inspections une "accumulation de négligences". 
Lors de l'audience le 17 mai, l'avocat d'EDF, Me Yvon Martinet, avait fait valoir qu'"on n'a pas causé de préjudice et aucun déversement n'a été fait par EDF ni constaté par l'ASN" et que "l'ASN n'a fait que lever des points et EDF a répondu à tous les points". 
"Le jugement a commencé par une relaxe sur le délit" visé, a souligné Me Martinet lundi soir. "Sur les condamnations et contraventions, la décision de faire appel ou non n'est pas encore prise, c'est à l'étude", a-t-il ajouté.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210621-edf-condamnée-pour-des-infractions-à-la-centrale-nucléaire-de-gravelines>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- L'Eurométropole de Strasbourg va investir 100 millions d'euros pour promouvoir le vélo, AFP, 22/06/21, 21:00

L'Eurométropole de Strasbourg a annoncé mardi qu'elle allait investir plus de 100 millions d'euros durant les cinq prochaines années pour améliorer ses infrastructures cyclables, une multiplication par quatre des financements déployés jusqu'à présent dans cette agglomération déjà très portée sur la bicyclette.
"Par le développement de son réseau de pistes cyclables, la multiplication du stationnement vélo ou encore l'organisation d'une intermodalité avec les transports publics urbains et régionaux, Strasbourg a longtemps eu une longueur d'avance et souhaite la conforter", indique dans un communiqué l'Eurométropole (EMS), dirigée par trois élues écologistes, dont la maire de Strasbourg Jeanne Barseghian, qui est vice-présidente de l'EMS.
Ce nouveau "plan vélo" annoncé mardi vise à ajouter 120 kilomètres de pistes cyclables au 756 km déjà existants, pour mieux connecter les 33 communes de l'agglomération et notamment celles de première et seconde couronnes, ainsi qu'à construire des ouvrages de franchissement des voies de chemin de fer, autoroutes ou cours d'eau par exemple.
L'Eurométrople strasbourgeoise a déjà pris plusieurs mesures ces derniers mois pour favoriser la pratique de la bicyclette.
Ainsi, depuis février les usagers peuvent bénéficier d'aides de 300 à 500 euros pour l'achat d'un vélo électrique, qui "permet d'élargir le périmètre de l'usage quotidien du vélo au-delà des 5 à 10 kilomètres en couvrant de fait l'ensemble de l'Eurométropole et favorisant l'usage quotidien du vélo au détriment de la voiture", note l'EMS.
Et le mois dernier diverses actions de sensibilisation dans les écoles ou d'installation d'ateliers d'autoréparation ont été lancées "dans toutes les communes, pour que petits et grands s'approprient le vélo", poursuit la collectivité.
La part des déplacements à vélo dans l'Eurométropole de Strasbourg était de 8% en 2009, elle est montée à 11% en 2019 et les élus espèrent la voir passer à 20% à l'horizon 2030.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-eurometropole-de-strasbourg-va-investir-100-millions-d-euros-pour-promouvoir-le-velo_155184>
Lire aussi :
> Strasbourg : Près de la moitié de l’hypercentre prochainement sans voiture <https://www.20minutes.fr/strasbourg/3070479-20210629-strasbourg-pres-moitie-hypercentre-prochainement-voiture>, 20 Minutes, 29/06/21, 15h01
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Dans les airs, sur terre ou sur mer : qui roulera à l’hydrogène demain ?, Le Monde Cities, 24/06/21, 17h06 
Eric Béziat

Voiture, camionnette, camion, train, bus, bateau et même avion pourraient s’y mettre. L’hydrogène fait figure d’alternative à la batterie en ce début de décennie 2020 pour remplacer tout ce qui roule, vole ou vogue à l’aide de carburants fossiles. 
Les pouvoirs publics ne sont pas les derniers à y croire. France et Allemagne soutiennent leurs filières H2 (hydrogène) à coups de milliards. Le Japon, la Corée du Sud en font des priorités nationales. Si l’on se réfère aux multiples annonces (près de deux cents initiatives en France !), chacun devrait rouler à l’hydrogène dans dix ans… Sauf qu’en réalité, rien n’est moins sûr.
Mais de quoi parle-t-on au juste ? L’hydrogène est la plus simple des matières, très présente dans la nature mais presque jamais à l’état pur. Produire – ou plutôt isoler – de l’hydrogène (molécule H2) – par exemple à partir de l’eau (molécule H2O) – nécessite de l’énergie. L’opération appelée hydrolise permet de stocker cette énergie que l’on pourra ensuite restituer sous forme d’électricité grâce à une pile à combustible. L’engin marchant à l’hydrogène n’émet alors rien d’autre qu’un peu de vapeur d’eau.
Ces véhicules sont loin de relever de la science-fiction. Pour s’en faire une idée, direction le pied de la Tour Eiffel, où fin mai s’était installé un « village » hydrogène à l’initiative de Toyota et du projet de navire H2 Energy Observer. Etaient là réunis plusieurs prototypes et solutions autour de la pile à combustible du constructeur japonais. L’occasion était bonne de passer en revue les modes de mobilité hydrogène et leur potentiel de développement.
Les voitures particulières
Quelques constructeurs (Toyota donc, mais aussi Honda, Hyundai, Mercedes) commercialisent des automobiles à hydrogène. Ces véhicules combinent l’avantage d’une voiture électrique à batterie (zéro émission à l’usage) sans les inconvénients (la recharge d’hydrogène se fait en trois minutes). Pourtant, la solution reste confidentielle pour les particuliers et va probablement le rester longtemps.
Premier problème : la fabrication de gaz H2 coûte encore très cher dès lors qu’il s’agit d’hydrogène vert produit par hydrolise à partir d’une éolienne ou de panneaux solaires. Actuellement, le seul moyen un peu abordable de fabriquer de l’hydrogène est de « craquer » du méthane (on parle de vaporéformage), ce qui non seulement brûle beaucoup d’énergie carbonée mais en plus libère le CO2contenu dans le méthane. Bilan climatique : catastrophique.
Deuxième problème : le déploiement à grande échelle des stations hydrogène est très coûteux (autour d’1 million d’euros la station) et complexe. H2 est super-explosif, difficile à stocker et à transporter en grand. Or, sans un vaste maillage d’approvisionnement, il n’est pas envisageable que les automobilistes adoptent cette technologie.
Mais le principal écueil vient du fait que pouvoirs publics et industriels ont choisi, pour le zéro émission automobile, la solution batteries. Les énormes investissements dans la technologie et les infrastructures sont désormais tournés vers la voiture électrique façon Zoé ou Tesla. Côté particuliers, la place est, en fait, déjà prise.
Les flottes professionnelles
En revanche, pour un ensemble de véhicules, de type taxis ou camionnettes de livraison, mutualisant l’accès à une station, l’option devient intéressante, pour peu que l’hydrogène soit décarboné. Les constructeurs Stellantis (ex-PSA et Fiat Chrysler) et Renault développent des véhicules utilitaires à hydrogène. Toyota a investi dans des sociétés de taxi à Paris auxquelles elle livre des Mirai, ses berlines H2, tout en participant à l’édification de stations.
Les poids lourds
Plus le véhicule devient vraiment lourd – au-delà de 15 tonnes –, plus la solution électrique classique paraît absurde, car l’engin transporte alors surtout des batteries. L’hydrogène peut donc prendre le relais. Des bus H2 roulent déjà dans des dizaines de villes de France et d’Europe. Exemples : à Paris, la RATP teste un appareil de la marque portugaise Caetano, acquise par Toyota ; Pau, ville pionnière en la matière, a inauguré en 2019 une ligne de bus articulés de 18 mètres à hydrogène ; Safra, un industriel albigeois, fait rouler 17 bus H2 dans quatre réseaux (dont Auxerre et Versailles).
Côté camions, les projets aussi sont nombreux. Les constructeurs sud-coréen Hyundai et allemand Daimler figurent parmi les plus avancés. Mais, ce sont les flottes d’engins urbains, comme les bennes à ordure, qui suscitent les demandes les plus concrètes. Début mai, Le Mans, Angers et Dijon ont lancé une commande groupée de 29 bennes H2 pour une livraison en 2023.
Les trains
Là encore, compte tenu des masses à transporter, l’option hydrogène a du sens. Alstom a été le premier grand constructeur ferroviaire à parier sur cette technologie. Des trains régionaux Alstom H2 roulent depuis 2018 en Allemagne et en Autriche et le constructeur a vendu douze rames en avril dernier à quatre régions françaises (Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est, Occitanie). Elles entreront en service en 2023. Malgré le surcoût de l’engin (+ 40 % par rapport à une rame TER classique), les pouvoirs publics sont souvent séduits car l’hydrogénisation ferroviaire évite d’avoir à électrifier les lignes.
Les bateaux
Très en retard en matière de décarbonation et de dépollution, le secteur maritime, avec ses énormes moteurs diesel, voit dans l’hydrogène une piste d’avenir. Des dizaines de projets à travers le monde sont en train d’émerger. Parmi eux, on peut citer l’aventure Energy Observer (EO), qui sert de laboratoire de recherche à l’armateur français CMA-CGM. EO est un catamaran autonome en énergie, combinant panneaux solaires, éoliennes, batteries et système hydrogène (pile à combustible Toyota + hydroliseur). Sa vitesse de croisière (5 nœuds) est encore trop en dessous des besoins du maritime (20 à 30 nœuds) mais un nouveau navire, présenté en 2022, devrait pouvoir approcher les 18 nœuds.
Les avions
Le secteur aérien croit aussi dans l’hydrogène, mais à beaucoup plus long terme, car aucune technologie pour les gros-porteurs ne semble aujourd’hui mature. Des projets de petits appareils à pile à combustible (par exemple, de la société franc-comtoise Mauboussin) existent mais avec des solutions techniques non transposables chez Airbus. Ce dernier travaille plutôt sur des prototypes qui brûleraient directement l’hydrogène, comme dans les lanceurs spatiaux, mais à un horizon qui dépasse largement les quinze ans.
§ Le Monde Cities, en partenariat avec Toyota, propose du 28 juin au 1er juillet une série d’émissions sur les mobilités de demain. Des débats, des reportages et des témoignages pour faire le point sur les véhicules électriques, l’hydrogène, le développement des MaaS (« Mobility as a Service »), et l’accessibilité des transports aux personnes en situation de handicap.
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/06/24/dans-les-airs-sur-terre-ou-sur-mer-qui-roulera-a-l-hydrogene-demain_6085556_4811534.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Une application peut-elle suffire à décongestionner les entrées des villes ?, Le Monde Cities, 24/06/21, 19h52 
Laetitia Van Eeckhout

De plus en plus de villes veulent développer des applications mobiles offrant aux usagers un bouquet de services destinés à leur faciliter les déplacements. 
La circulation aura vite repris ses droits. A peine les restrictions sanitaires étaient-elles allégées que les entrées des métropoles étaient à nouveau saturées dès potron-minet. A Bordeaux, Paris, Marseille, Lyon comme à Grenoble, Montpellier ou Nantes, les collectivités se retrouvent de nouveau confrontées au casse-tête des embouteillages. Pourtant, l’espace ouvert à l’automobile pendant les trente glorieuses se referme progressivement. Soucieuses de réduire la progression de la congestion mais aussi de la pollution, les villes tentent de modérer la circulation automobile. Développement des transports en commun, limitation de la vitesse autorisée, réduction des voies de circulation au profit de modes de déplacement plus écologiques sont autant de solutions mises en place.
Ces mesures peuvent entraîner une diminution du trafic, mais pas forcément – loin s’en faut – des embouteillages, les voitures étant toujours aussi nombreuses sur les voies qui leur sont attribuées. « Il y a toujours des appels d’air, certains se disant : je vais reprendre ma voiture », relève Laurent Chevereau du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema).
Et si la solution venait d’une application MaaS ? Ce nouvel acronyme (pour Mobility as a Service) est sur toutes les lèvres dans le monde des transports. Objectif : agréger toutes les offres de mobilité existantes sur un territoire, publiques et privées, et les mettre à la disposition des habitants, afin de faciliter leurs déplacements et de les inciter à emprunter d’autres modes que la voiture individuelle.
Une offre robuste, de qualité et diversifiée
« Le MaaS est clairement un moyen de rendre lisible l’offre d’alternatives, qui est aujourd’hui éclatée entre différents opérateurs et relève du labyrinthe pour l’usager, souligne Laura Papet, directrice associée de PMP Conseil, qui accompagne les collectivités dans le développement du MaaS. Dès lors qu’elle offre une information fiable en temps réel et garantit une durée de parcours, une application MaaS peut lever une partie des freins au report modal vers les transports en commun et les solutions de mobilités partagées. » Encore faut-il, précise-t-elle, qu’il y ait sur le territoire une offre robuste.
Fin 2018, la métropole Aix-Marseille-Provence, qui finalise aujourd’hui son projet MaaS, a renforcé le service de la navette entre les deux villes. Roulant en partie sur une voie propre, celle-ci propose du wi-fi et une fréquence de cinq minutes aux heures de pointe et de dix minutes aux heures creuses. « Un bon MaaS ne suppléera jamais à un mauvais système de transports. Il faut d’abord qu’il y ait une offre de qualité et diversifié », abonde Yannick Tondut, qui a longuement travaillé sur le projet de MaaS d’Aix-Marseille-Provence en devenir, avant de rejoindre, en avril, la ville de Marseille.
Cette offre diversifiée et multimodale ne doit pas être destinée aux seuls usagers déjà acquis aux alternatives, elle doit aussi intéresser les automobilistes les plus réticents. « Si l’on veut attraper et être attractif vis-à-vis des autosolistes[automobiliste roulant seul dans leur véhicule], insiste Laura Papet, il faut aussi inclure des services autour de la voiture : stationnement, bornes de recharge électrique, information trafic, etc. », afin de les inciter à essayer autre chose.
« L’objectif est de lutter contre l’autosolisme et de favoriser la multimodalité, c’est-à-dire l’association de différents modes de transports », confirme Luc François, vice-président en charge des transports et des mobilités de Saint-Etienne Métropole. Après avoir développé Moovizy en 2016, une application mobile de recherche d’itinéraires multimodaux, et avoir étoffé son réseau en créant des « lignes métropoles » transverses, cette collectivité a lancé en septembre 2020 son application MaaS. Moovizy 2 intègre l’ensemble des modes de transports disponibles sur la métropole : bus, trams, taxis, autopartage, covoiturage, vélos en libre-service, ainsi que les places de stationnement. Et elle permet de payer ses trajets en un montant global en fin de mois.
« Dans une métropole comme la nôtre, qui compte cinquante-trois communes, dont bon nombre sont rurales, l’idée est d’inciter les automobilistes à laisser leur voiture à l’entrée de la ville sur un parking relais – qui s’ouvre avec l’application – et à emprunter un mode de transport alternatif », explique Luc François, pour qui cela aurait été un non-sens de créer un outil strictement stéphanois. « Nous devons faire tomber les barrières de la mobilité et travailler au niveau du bassin de vie », insiste-t-il.
« Etendre le MaaS aux zones périurbaines »
« Il faut sortir le MaaS de sa zone de confort que sont les agglomérations, afin de l’étendre aux zones périurbaines, où les habitants sont très dépendants de la voiture », soutient Sylvain Laval, vice-président de Grenoble-Alpes Métropole et président du Syndicat mixte des mobilités de l’aire grenobloise (Smmag). Le champ d’action du Smmag, créé en janvier 2020, dépasse les frontières de la métropole grenobloise et intègre les intercommunalités du Grésivaudan et du Pays Voironnais. Un vaste territoire que couvrira son futur MaaS, actuellement en phase de test. « Le flux de voiture qui congestionne tous les matins, c’est évidemment l’arrivée des périphéries, relève Sylvain Laval. Il faut capter les flux le plus en amont possible, et pour cela agir à une large échelle. Surtout dans un pays comme le nôtre, qui est contraint par des vallées et est très vite congestionné. »
Il est trop tôt pour mesurer l’impact du MaaS, les systèmes existants étant encore trop récents. Mais une chose est sûre pour Laurent Chevereau, « le MaaS peut contribuer à réduire les bouchons mais ne suffira pas à lui seul. Si on veut vraiment décongestionner les entrées de villes, cet outil doit s’intégrer dans une politique globale, systémique ».Réduire les voies de circulation, mettre en place une taxation en fonction du trafic, instaurer à l’entrée de la ville un péage, ou ce qu’on appelle un « péage inversé » (payer l’automobiliste quand il accepte de laisser sa voiture au garage), supprimer les places de stationnement… sont autant de mesures « qui peuvent vraiment agir sur les flux, le MaaS venant les rendre plus acceptables en facilitant le choix des alternatives, explique-t-il. Il peut aussi être efficace d’agir sur l’urbanisme, sur les emplacements de constructions d’entreprises, de logements, de commerces… Tout comme de développer une politique temporelle en étalant les horaires d’arrivée et de départ sur les lieux de travail, par exemple. C’est tout un ensemble de mesures qui sont complémentaires. »
Pour Laura Papet, « c’est d’ailleurs une fois que l’on aura coordonné la politique mobilité de la collectivité et celles les grandes entreprises du territoire que l’on arrivera à jouer sur tous les leviers (attractivité, économie, temps, confort). « L’entreprise, souligne-t-elle, est un contributeur important de la mobilité, elle doit relayer les politiques incitant au report modal. La collectivité doit la voir comme un relais et un prescripteur de mobilité. »
§ Le Monde Cities, en partenariat avec Toyota, propose du 28 juin au 1er juillet une série d’émissions sur les mobilités de demain. Des débats, des reportages et des témoignages pour faire le point sur les véhicules électriques, l’hydrogène, le développement des MaaS (« Mobility as a service »), et l’accessibilité des transports aux personnes en situation de handicap.
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2021/06/24/une-application-peut-elle-suffire-a-decongestionner-les-entrees-des-villes_6085572_4811534.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Une centrale hydroélectrique en Amazonie produit une quantité conséquente de gaz à effet de serre, AFP, 26/06/21, 08:00
Philip Van Slooten

Des centaines de centrales hydroélectriques ont été construites en Amazonie pour tirer profit de l'énergie supposée "verte" générée par son réseau de rivières. Mais des chercheurs savent maintenant qu'elles ne sont pas aussi bonnes pour l'environnement qu'on le pensait, et une étude publiée vendredi le confirme.
Les réservoirs relâchent en effet des millions de tonnes de méthane et de dioxyde de carbone pendant que la végétation pourrit sous l'eau. 
Des barrages comme celui au Brésil de Belo Monte, le long de l'un des principaux affluents de l'Amazone, la rivière Xingu, qui a de plus petits réservoirs et des canaux permettant un débit réduit, visaient à répondre à ce problème, mais une étude publiée dans la revue Science Advances indique que ce n'est pas le cas.
"On peut voir des bulles" : ce fut la première réaction du chercheur Dailson Bertassoli quand il est allé mesurer les émissions de gaz à effet de serre à la centrale de Belo Monte.
Son équipe a étudié les émissions de méthane et de dioxyde de carbone pendant les deux premières années de Belo Monte, et a comparé les résultats aux niveaux enregistrés avant que les réservoirs ne soient remplis. Elle a constaté un triplement des émissions de gaz à effet de serre.
"Une fois que vous inondez de la terre sèche, la matière organique qui était piégée dans le sol commence à se dégrader", dit à l'AFP le professeur en géologie et en changement climatique à l'université de Sao Paulo.
C'est la cause des bulles qu'il a vues dans le réservoir de la centrale.
"Au lieu d'une rivière naturelle, nous avons maintenant un réacteur qui favorise la production de méthane", ajoute-t-il.
Pour Andre Sawakuchi, également professeur à l'université de Sao Paulo et spécialisé en changement climatique, qui a participé à l'étude, cette dernière met en lumière deux questions à prendre en compte lors de la construction de centrales hydroélectriques dans la région.
L'une est "l'impact environnemental local sur les espèces aquatiques spécifiques à la région", "l'autre est l'impact social sur les communautés indigènes vivant le long de la rivière", dit-il à l'AFP.
Il est important, plaide-t-il, de ne pas entraver l'Amazone et de ne pas "perturber ce cycle naturel avec des centrales hydroélectriques".
Les auteurs concluent dans leur étude que si le Brésil doit continuer de construire des barrages sur l'Amazone, alors il doit au moins éviter d'inonder la végétation et d'augmenter la production de gaz à effet de serre.
<https://information.tv5monde.com/info/une-centrale-hydroelectrique-en-amazonie-produit-une-quantite-consequente-de-gaz-effet-de-serre>
En savoir plus :
> How green can Amazon hydropower be? Net carbon emission from the largest hydropower plant in Amazonia <https://advances.sciencemag.org/content/7/26/eabe1470>, Science Advances,  25 June 2021
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Un an après l'arrêt, le démantèlement de la centrale de Fessenheim en bonne voie, AFP, 26/06/21, 08:29

Fessenheim (France) - Ils sont penchés sur une passerelle mobile, au-dessus d'un bassin bleu turquoise, dans lequel refroidit le combustible nucléaire : un an après l'arrêt des réacteurs à Fessenheim, les techniciens d'EDF se démènent pour la préparation du démantèlement du site.
Joystick à la main, un opérateur pilote le bras motorisé qui va chercher, dans un alvéole à plusieurs mètres de profondeur, un assemblage combustible, barre de près d'une tonne et 4 mètres de long, renfermant les pastilles d'uranium enrichi. 
"C'est une opération très délicate. On manipule de la matière nucléaire, radioactive, il faut être particulièrement attentif", témoigne un ingénieur combustible auprès de l'AFP, à l'intérieur du bâtiment hautement sécurisé. 
"Tout se passe de manière immergée : l'eau représente une barrière contre les rayonnements", précise ce quinquagénaire dans sa combinaison de protection blanche. Chaque opérateur est aussi équipé d'un dosimètre, afin de détecter une éventuelle radiation. 
Une fois saisi, le combustible est placé dans un conteneur adapté qui sera ensuite fixé sur un wagon et transporté jusqu'à l'usine de retraitement de la Hague, dans la Manche. 
Pendant l'exploitation de la centrale, l'opération était réalisée une fois par an, au rythme du renouvellement du combustible usagé. Mais depuis la fin de la production d'électricité à Fessenheim, la cadence s'est accélérée : 15 convois sont prévus en 2021, pour vider la piscine du premier réacteur, et 16 en 2022, pour le second. 
"On est parfaitement dans le timing défini", se réjouit Elvire Charre, la directrice de la centrale. "C'est une des opérations majeures en ce moment : pour entrer en démantèlement, il faut avoir retiré le combustible, qui représente 99,9% de la radioactivité du site". 
- Gestion des pièces détachées - 
Dans la salle des machines se déroule l'autre grande mission technique de cette phase de pré-démantèlement : le démontage des installations non nucléaires, un chantier titanesque de 17.000 heures de travail. 
Dans ce vaste batiment, des pièces attendent d'être inspectées en vue d'une éventuelle réutilisation. Deux compresseurs viennent ainsi d'être mis à disposition de la centrale de Bugey (Ain). Un rotor est parti vers le centre de stockage national pour pièces détachées d'EDF, dans l'Oise. 
Certains composants n'auront pas cette chance : même parfaitement entretenus, il n'est pas toujours rentable de les envoyer, en convoi exceptionnel, à des centaines de kilomètres. Ils terminent alors leur vie industrielle à Fessenheim, avant d'être recyclés. 
"Quand les collègues font partir un composant important vers une autre centrale, c'est une fierté", reconnaît Anne Laszlo, déléguée CFE-CGC énergie. "C'est un peu comme un chirurgien qui va prélever un cœur pour le donner à un jeune et le faire vivre." 
D'autres manœuvres peuvent être source de frustration. "Récemment on a donné un gigantesque rotor à un musée. Voir partir comme ça une partie de l'outil industriel, ça fait moins plaisir, c'est un enterrement de première classe", souligne la syndicaliste. 
Comme les machines, les salariés quittent peu à peu les lieux. Ils étaient 750 en 2018, ils seront moins de 400 fin 2021, et seulement une soixantaine en 2025, date de démarrage du démantèlement. Un plan d'accompagnement social a donc été mis en place. 
- "On peut manger par terre" - 
"Ce plan, c'est vraiment notre priorité", assure Elvire Charre. "En un an, nous avons trouvé des solutions pour 80 % de nos salariés. Certains ont fait toute leur carrière à Fessenheim, ils sont très ancrés dans la région, ils y ont leur famille, leurs amis, ce n'est pas toujours facile". 
Signe de l'attachement des agents à leur métier, une majorité d'entre eux a choisi de rejoindre un autre site du parc nucléaire français. Un quart du personnel prévoit d'intégrer une entité du groupe EDF en Alsace, tandis que le dernier quart partira en retraite. 
Les syndicats reconnaissent le "travail remarquable" fourni par la direction pour assurer un avenir professionnel à chacun, même si, pour plusieurs dizaines de cas, une "incertitude complète" demeure. 
Au-delà des interrogations sur le reclassement, une émotion domine : le "sentiment d'injustice" de devoir fermer un site industriel "en excellent état". Sur les grillages extérieurs, les banderoles, installées lors d'anciennes manifestations, n'ont pas été retirées. "La fermeture anticipée de Fessenheim est une faute historique", proclame l'une d'elle. 
"La décision on la respecte, on s'y plie, toujours avec professionnalisme, mais elle génère de la frustration", concède Gérald François, 47 ans, dont 16 passés au service maintenance. "Les installations, internes ou externes, sont nickelles, on peut manger par terre. Et le démontage nous en donne des preuves supplémentaires chaque jour". 
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/un-an-apres-l-arret-le-demantelement-de-la-centrale-de-fessenheim-en-bonne-voie_2153683.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Strasbourg de nouveau réveillé par des séismes « induits », provoqués par l’activité humaine, Le Monde avec AFP, 26/06/21, 09h32 

La secousse d’une magnitude de 3,9, la plus forte de ces derniers mois, survient après l’arrêt définitif d’un projet de géothermie profonde, à l’origine d’une série de séismes cet hiver. 
L’agglomération strasbourgeoise espérait en avoir terminé avec les secousses. Elle a été réveillée, samedi 26 juin à 5 heures du matin, par le plus fort séisme ressenti ces derniers mois dans la région. Ce nouveau séisme, de magnitude 3,9 selon le réseau national de surveillance sismique (Renass), basé à Strasbourg, survient plusieurs mois après l’arrêt d’un projet de géothermie profonde près de la préfecture du Bas-Rhin, qui avait lui-même provoqué une série de phénomènes sismiques.
L’épicentre de la secousse a été enregistré à cinq kilomètres de profondeur, sur la commune de La Wantzenau, au nord de l’agglomération strasbourgeoise, toujours selon le Renass. Une réplique a été enregistrée cinq minutes plus tard, de magnitude 2,3, au même endroit. Les deux événements ont été classés comme « induits », c’est-à-dire provoqués par l’activité humaine.
> Lire aussi  Séismes en Alsace : interrogations sur des « pratiques non adaptées » de l’opérateur de la centrale géothermique Fonroche
Le département analyse surveillance environnement (DASE) du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a déclaré de son côté une magnitude de 4,3 pour le premier séisme.
« C’était du vraiment costaud cette fois », a tweeté Alain Fontanel, l’un des leaders de l’opposition au conseil municipal strasbourgeois. « Toute la maison a tremblé pendant quelques secondes. Merci aux apprentis sorciers de la géothermie profonde pour ce réveil brutal. »
Arrêt définitif du projet de géothermie
Un projet de géothermie profonde, avec deux forages à cinq kilomètres de profondeur, avait été développé jusqu’en décembre au nord de Strasbourg, sur les communes de Vendenheim et Reichstett, voisines de La Wantzenau.
La préfecture du Bas-Rhin avait annoncé le 7 décembre l’arrêt définitif du projet, après une série de séismes plus ou moins intenses – dont l’un de magnitude 3,5 le 4 décembre – et classés comme « induits » par le Renass.
Fonroche géothermie, le porteur de projet, avait admis que ses activités étaient à l’origine de certains séismes. La centrale, pas encore opérationnelle, fait partie de trois projets en cours visant à permettre à l’Eurométropole de Strasbourg d’atteindre 100 % d’énergies renouvelables à l’horizon de 2050.
> Lire aussi  En Alsace, les projets de géothermie profonde à l’arrêt
« La localisation et la première estimation de profondeur nous font clairement penser que ces événements sont dans la suite des précédents », a déclaré samedi Jérôme Vergne, sismologue à l’Ecole et observatoire des sciences de la terre de Strasbourg.
« Nous avions continué à enregistrer une activité sismique persistante ces derniers mois. Le sous-sol met un certain temps à réagir à l’arrêt [du projet], et à retrouver un état de contrainte naturelle », a-t-il ajouté. « Ce qui est étonnant, c’est qu’on a eu aujourd’hui le séisme le plus important de la séquence. »
Il a fait référence à la « crise sismique de Bâle », la ville suisse ayant également été en proie à des séismes « de plus faible magnitude » après l’arrêt d’un projet local de géothermie, dans les années 2000.
> Lire aussi  Après deux nouveaux séismes au nord de Strasbourg, la géothermie en question
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/06/26/geothermie-en-alsace-strasbourg-de-nouveau-reveille-par-un-seisme-de-magnitude-3-9_6085796_1653054.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Chronique. « Les marchés mondiaux du gaz s’emballent, et les consommateurs vont le payer au prix fort », Le Monde, 26/06/21, 09h34
Jean-Michel Bezat

Entre la reprise, la réduction des flux de la part de la Russie, un incendie et le report de la construction de nombreux terminaux de GNL, les cours s’envolent.
Matières premières. Les marchés mondiaux du gaz s’emballent, et les consommateurs vont le payer au prix fort. Le tarif réglementé, qui concerne encore un tiers des 10,7 millions d’abonnés au gaz, augmentera de 9,96 % au 1er juillet, a annoncé, vendredi 25 juin, la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Cette poussée est due pour une bonne part (7,8 %) « à la hausse des prix du gaz sur le marché mondial », explique-t-elle.
Le gouvernement a sa part de responsabilité : en relevant les obligations des fournisseurs de gaz en matière de sobriété énergétique de leurs clients, ce qui renchérit le coût des certificats d’économies d’énergie, il a contribué à cette inflation. Et il n’est pas sûr que les abonnés se consolent en regardant en arrière, comme les y invite la CRE : depuis le 1er janvier 2019, en raison d’une chute de la consommation, la hausse n’a été que de 1,1 %, bien inférieure à l’inflation.
> Lire aussi  En dépit de la forte demande, « quelques nuages commencent à s’accumuler sur l’horizon du gaz »
Il faut remonter à 2008 pour trouver des cours aussi élevés sur le marché européen. Plusieurs facteurs expliquent le phénomène. La reprise économique post-Covid-19 d’abord, notamment en Chine et sur le Vieux Continent. Elle nourrit une demande soutenue des industries très énergivores (papeterie, chimie, automobile, aluminium, agroalimentaire, sidérurgie…), qui absorbe les trois quarts de la production mondiale de méthane.
Hiver froid et long
De plus, l’hiver froid et long a obligé les producteurs d’énergie à tirer sur les stocks pour alimenter les chaudières des particuliers et les turbines des centrales électriques. Leur reconstitution en prévision de l’hiver tire la demande et les prix. A cela se sont ajoutés des opérations de maintenance sur des gisements en mer du Nord et l’arrêt du site de production de gaz naturel liquéfié (GNL) de Snovhit, dans le nord de la Norvège, après un incendie. Et le report de la construction de nombreux terminaux de GNL.
> Lire aussi  Les tarifs du gaz d’Engie vont bondir de 10 % au 1er juillet
Enfin, la Russie, qui assure 40 % des importations de l’Union européenne, a pesé. « L’évolution de l’approvisionnement européen et les tendances des prix dépendront fortement de la stratégie commerciale de Gazprom », analyse l’Institut français du pétrole. Or, le groupe proche du Kremlin a réduit les flux transitant par l’Ukraine en direction de l’Europe et gonflé ainsi ses recettes, les contrats qu’il signe avec ses clients étant indexés à la fois sur les cours pétroliers et les prix au jour le jour (spot). Il attend désormais la mise en service de Nord Stream 2, son gazoduc qui acheminera du gaz jusqu’en Allemagne, en passant sous la Baltique, auquel les Etats-Unis ne s’opposent plus.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/06/26/les-marches-mondiaux-du-gaz-s-emballent-et-les-consommateurs-vont-le-payer-au-prix-fort_6085809_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Quand les petites îles "vertes" de Grèce veulent donner l'exemple, AFP, 26/06/21, 18:00
Will Vassilopoulos & Chantal Valery à Athènes

Dans la quiétude de Tilos, l'éolienne s'ébroue lentement face à la mer argentée pendant que le soleil brûlant frappe la colline tapissée de panneaux photovoltaïques. L'île verte du Dodécanèse, la pionnière, quasi-autonome en énergie, veut "donner l'exemple" à ses petites sœurs grecques, dont certaines prennent déjà le relais.
"C'est l'avenir de ne plus dépendre du pétrole", s'exclame Vassilis Oikonomou, dans son café bar du port. Comme la plupart des 780 habitants de Tilos, le quadragénaire se félicite que son "île soit autonome" pour ne plus "dépendre des îles alentours" en énergie.
Dans l'archipel du Dodécanèse, face aux côtes turques, cette terre reculée de 65 km2 est la première de Méditerranée à produire la quasi-totalité de son électricité à partir d’énergies renouvelables, grâce à 11 millions d'euros de fonds européens et 4 d'investisseurs privés grecs.
Tilos a remporté cette semaine le 3e prix européen de la meilleure transition énergétique après des îles danoise et espagnole.
"Tilos a donné l'exemple et c'est la solution pour les petites îles de notre pays", s'enorgueillit la maire de Tilos, Maria Kamma. "Tous les habitants sont gagnants, le coût de l'énergie est réduit et il y a moins de coupures électriques qu'avant", dit-elle à l'AFP.
Reliée par un câble sous-marin à l'île voisine de Kos, Tilos est "100% indépendante énergétiquement la majorité du temps, mais au pic de la saison touristique, on est plutôt à 70%", reconnaît l'édile. 
Bénéficiant du soleil et du vent, Tilos, dotée "officiellement de la première centrale électrique hybride" de Grèce, "produit et stocke l'énergie", se félicite Spyros Aliferis, ingénieur d'Eunice Energy, spécialiste grec des renouvelables qui a fourni l'éolienne et les panneaux solaires.
Avec ses panneaux d'une capacité de 400 kilowatts et son éolienne d'une puissance de 800 kW, "le projet fonctionne parfaitement depuis deux ans", estime l'ingénieur, en désignant les batteries de stockage. 
"C'est l'exemple qu'une petite île peut fonctionner uniquement avec des énergies renouvelables", dit-il à l'AFP.
- Astypaléa et bientôt Chalki -
A une centaine de km à l'ouest, l'île d'Astypaléa a relevé le défi, espérant atteindre "70% de ses besoins énergétiques d'ici 3 à 4 ans", explique à l'AFP le vice-ministre grec des Affaires étrangères Kostas Fragkogiannis, initiateur du projet gouvernemental.
Sur cette terre en forme de papillon, à cheval entre l'archipel du Dodécanèse et celui des Cyclades, les quelque 1.300 insulaires doivent à terme être débarrassés des générateurs diesel qui alimentent encore leurs foyers et être dotés d'éoliennes et de panneaux solaires.
Mais à la différence de Tilos, le projet de 10 millions d'euros, dont 6 de fonds gouvernementaux, prévoit de passer à une circulation automobile tout électrique, en partenariat avec l'allemand Volkswagen. 
Au pied de la citadelle vénitienne et des petites maisons blanches qui dévalent vers le port, on trouve déjà des bornes de rechargement pour les premières voitures électriques.
- "Un modèle pour le monde" -
L'ensemble du projet prévoit une réduction des émissions de CO2 de 70% et une baisse des coûts d'énergie de 25%. "A nos yeux, c'est un modèle pour le monde", renchérit M. Fragkogiannis.
Le parti d'opposition Syriza a critiqué cette "campagne publicitaire" de Volkswagen sur la "scène exotique" d'Astypalea. 
"Ce n'est pas une île Volkswagen", insiste le vice-ministre, "tous les constructeurs automobiles peuvent s'impliquer et vendre leurs propres véhicules". L'homme politique assure qu'"il n'y aura pas d'exclusivité, ni à Astypaléa ni à Chalki".
Car la prochaine étape du plan vert du gouvernement grec se situe sur la minuscule île de Chalki, à l'ouest de Rhodes, avec des fonds européens, en collaboration cette fois avec le constructeur automobile français Citroën, selon des sources au ministère grec de l'Energie et de l'Environnement.
Volkswagen comme Citroën cherchent à tourner la page du scandale des moteurs diesel truqués.
Le français Vinci Energie et le grec Akuo Energy doivent également participer à l'installation d'une centrale hybride sur l'île de 26 km2 bordée de maisons aux couleurs de l'arc en ciel.
L'accord franco-grec à Chalki doit être dévoilé vendredi prochain mais "l'idée est de suivre les pas de Tilos et Astypaléa", selon les mêmes sources.
Objectif ici aussi : devenir autonome en énergies renouvelables.
Même si pour l'instant, les îles qui se mettent au vert n'ont guère de recul. 
Pour Prodromos Trikilis, un cafetier de Tilos, "c'est un peu tôt pour juger de cette tentative de rendre l'île énergétiquement indépendante". "Il faut être patient", dit-il à l'AFP, "cela finira par avoir des résultats".
<https://information.tv5monde.com/info/quand-les-petites-iles-vertes-de-grece-veulent-donner-l-exemple-414524>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Volkswagen : la marque VW ne vendra plus de moteurs à combustion en Europe d'ici 2035, AFP, 27/06/21, 15:00

La marque VW du groupe allemand Volkswagen veut cesser de vendre des voitures à moteur à combustion en Europe entre 2033 et 2035 pour passer aux véhicules électriques, se laissant plus de temps sur d'autres marchés, notamment la Chine, a annoncé l'un de ses responsables.
Sous la pression de normes anti-pollution de plus en plus strictes, les constructeurs automobiles mondiaux se fixent les uns après les autres des calendriers de sortie du moteur à combustion.
"Nous rendrons l'ensemble de notre flotte neutre en CO2 d'ici 2050 au plus tard. En Europe, nous quitterons le marché des véhicules à moteur thermique entre 2033 et 2035", a déclaré Klaus Zellmer, directeur des ventes de VW dans une interview au quotidien bavarois Münchner Merkur, disponible en ligne dimanche.
Cette sortie interviendra "un peu plus tard aux Etats-Unis et en Chine. En Amérique du Sud et en Afrique, en raison du manque de conditions-cadres politiques et d'infrastructures, cela prendra un peu plus de temps", a-t-il ajouté.
La marque VW avait déjà annoncé en début d'année compter atteindre d'ici 2030 une part électrique dans ses ventes européennes de 70%.
"En tant que constructeur de masse, VW doit s'adapter aux différentes vitesses de transformation dans les différentes régions. Nos concurrents qui vendent des véhicules principalement en Europe, par exemple, devront certainement faire face à une transformation beaucoup moins complexe (...)", détaille M. Zellmer pour expliquer ce calendrier moins ambitieux que d'autres fabricants.
Ainsi la marque haut de gamme Audi, également filiale du groupe Volkswagen, a annoncé la semaine dernière vouloir cesser de produire des véhicules équipés de moteurs à combustion d'ici 2033, avec une exception possible en Chine.
Parmi les plus avancés en la matière, le suédois Volvo, filiale du groupe chinois Geely, prévoit de retirer de son catalogue d'ici 2030 tous ses modèles à combustion, y compris les hybrides.
L'ensemble du groupe Volkswagen a prévu d'investir 46 milliards d'euros en cinq ans dans son virage électrique.
L'Union européenne dévoilera le 14 juillet des objectifs renforcés de réduction des émissions de CO2 à l'horizon 2030, ainsi que des propositions règlementaires, qui vont contraindre de nombreux constructeurs à accélérer la réduction de leurs émissions et leur transition vers l'électrique.
<https://information.tv5monde.com/info/volkswagen-la-marque-vw-ne-vendra-plus-de-moteurs-combustion-en-europe-d-ici-2035-414611>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Avion écolo : mieux que le biocarburant, l'intelligence artificielle, Korii, 27/06/21, 18h51
Repéré par Céline Deluzarche sur Popular Science

Être malin a des atouts que le kérosène n'a pas.
L'avion écologique, tous les constructeurs en parlent. Du kérosène vert au réacteur électrique en passant par l'avion à hydrogène, chacun y va de sa solution technologique.
Et si la clé ne venait pas de l'avion lui-même, mais plutôt de sa navigation ? Rien qu'en modifiant l'itinéraire de vol, on peut économiser des quantités considérables de carburant.
En Europe, le SESAR (programme de recherche sur la gestion du trafic aérien dans le Ciel unique européen), prévu pour s'achever en 2024, doit permettre un triplement des capacités de trafic, une réduction de 10% de l'impact environnemental de chaque vol et une amélioration de sécurité d'un facteur 10.
À lire aussi > Les avions trop automatisés sont un casse-tête pour les pilotes
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, le trajet le plus court n'est pas forcément le meilleur. Le plan de vol prend ainsi en compte une multitude de paramètres : altitude, vents, température, conditions météo, performances de base et poids de l'avion, réglementation aérienne, ou encore espaces interdits de survol.
Autant de variables trop compliquées à ingurgiter par les répartiteurs, chargés de préparer ces plans de vol, qui se rabattent souvent sur des itinéraires «standards» pour chaque destination.
«Créer un itinéraire personnalisé prend tout simplement trop de temps», confirme Pacha Saleh, un pilote d'Alaska Airlines, sur Popular Science. La compagnie a récemment fait appel à Airspace Intelligence, une société qui conçoit des routes aériennes optimisées grâce à l'intelligence artificielle (IA). «Nous sommes la première compagnie à adopter cette technologie», se félicite Alaska Airlines.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/tech/aviation-environnement-intelligence-artificielle-calcul-itineraires-plan-vol-economies-carburant>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- La Chine démarre la deuxième plus grosse centrale hydroélectrique du monde, AFP, 28/06/21, 13:00

La Chine a mis en service lundi ce qui deviendra la deuxième plus grosse centrale hydroélectrique du monde. Elle devrait l'aider à atteindre ses objectifs climatiques, mais son impact environnemental et humain n'est pas anodin.
Avec son barrage de 289 mètres de haut, la centrale de Baihetan, située à cheval sur les provinces du Sichuan et du Yunnan (sud-ouest) sur le Yangtsé, a commencé à produire de l'électricité, selon la télévision publique CCTV.
Après sa mise en service complète, prévue pour 2022, elle sera la deuxième centrale hydroélectrique du monde en termes de puissance (16 GW) après celle du barrage des Trois-Gorges (22,5 GW) -- également située en Chine sur le Yangtsé.
Baihetan pourra à terme produire suffisamment d'électricité pour assurer les besoins annuels de 500.000 personnes, d'après CCTV.
Le barrage enjambe une gorge étroite du cours supérieur du Yangtsé, le plus long fleuve de Chine. Sa construction a représenté un défi technique, dans une région sujette aux séismes. 
Le président Xi Jinping a dit espérer que la centrale "contribue à atteindre les objectifs chinois de pic des émissions de carbone (d'ici 2030) et de neutralité carbone (d'ici 2060)" et à opérer "la transition écologique".
La mise en service de la centrale coïncide avec les célébrations du centenaire du Parti communiste chinois (PCC), qui sera marqué officiellement jeudi.
La Chine s'est lancée il y a plusieurs décennies dans la construction de barrages hydroélectriques afin d'alimenter son formidable développement économique et de limiter la consommation de charbon dont elle est très dépendante.
Ces infrastructures ont toutefois un fort impact écologique et humain. Elles perturbent l'écosystème local et nécessitent le déplacement de centaines de milliers de personnes.
L'inquiétude porte notamment sur les populations de poissons. L'influence de la centrale de Baihetan sur la température de l'eau en aval, ainsi que la présence physique du barrage, pourrait être néfaste à leur développement. Le projet a par ailleurs nécessité le relogement de quelque 100.000 personnes dans cette zone pauvre et rurale. 
China Three Gorges Corporation (CTG), l'entreprise qui a construit et exploite la centrale, a indiqué avoir versé 70 milliards de yuans (9,1 milliards d'euros) de compensations financières et construit de nouveaux logements.
Le remplissage du lac de barrage ayant nécessité l'inondation de terres cultivables, la compagnie dit également avoir financé des formations professionnelles pour que les déplacés puissent retrouver un emploi.
<https://information.tv5monde.com/info/la-chine-demarre-la-deuxieme-plus-grosse-centrale-hydroelectrique-du-monde-414730>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Éolien en mer : la France doit être plus ambitieuse, prône un rapport du régulateur, AFP, 29/06/21, 16:00

La France doit se fixer des objectifs plus ambitieux en matière de développement de l'éolien en mer et d'autres énergies marines, prône un rapport publié mardi sous l'égide de la Commission de régulation de l'énergie (CRE).
Le régulateur a publié les conclusions de plusieurs groupes de travail qui se sont penchés sur l'avenir énergétique de la France dans le cadre de son "Comité de prospective".
L'un de ces groupes était consacré aux énergies marines, domaine dans lequel la France dispose d'un potentiel important, compte tenu de ses façades maritimes, mais où elle accuse un retard de développement important sur certains de ses voisins, avec encore aucun parc raccordé.
Le rapport suggère d'"afficher des objectifs plus ambitieux pour la filière énergies marines renouvelables".
Il propose de fixer de nouveaux objectifs lors de la révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en 2023: 18 gigawatts (GW) en 2035 et 50 GW en 2050 pour l'éolien en mer. 
La France s'est pour l'heure fixé un objectif de capacité de production d'électricité éolienne (posé et flottant) en mer à 2,4 GW en 2023 et entre 5,2 GW et 6,2 GW en 2028.
Les auteurs prônent également des objectifs pour l'hydrolien (qui utilise le courant): 0,5 GW en 2030 et 3,5 GW en 2050, ainsi que pour l'énergie houlomotrice (qui utilise les vagues) avec 3,5 GW en 2050.
Les auteurs proposent également "une planification nationale maritime engageante à horizon 2050", qui pourrait être placée sous l'égide du ministère de la Mer.
Ils abordent la question délicate de l'acceptabilité, alors que les parcs éoliens sont contestés notamment par des pêcheurs, des défenseurs de la biodiversité ou des paysages.
"Même quand il n'y a personne sur le terrain, que des poissons, on n'est pas d'accord", a regretté le président de la CRE, Jean-François Carenco.
Un autre groupe de travail a proposé de "rationaliser le tarif réglementé de l'électricité en le rendant saisonnalisé", alors qu'il est le même toute l'année, tout en accompagnant les publics les plus précaires.
Ces préconisations ne seront pas nécessairement mises en oeuvre mais elles sont rendues publiques afin que les décideurs publics notamment puissent s'en saisir. "C'est un travail d'influence", a souligné M. Carenco.
<https://information.tv5monde.com/info/eolien-en-mer-la-france-doit-etre-plus-ambitieuse-prone-un-rapport-du-regulateur-414928>
En savoir plus : 
> Quel avenir pour les énergies marines ? <https://www.eclairerlavenir.fr/rapport-2021-du-groupe-de-travail-n1/>, Commission de régulation de l'énergie (CRE), Rapport 2021 du Groupe de travail n°1, 29/06/21
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Les émissions des voitures neuves en baisse en Europe après trois ans de hausse, 20 Minutes avec AFP, 29/06/21, 18h11
J.-L.D.

Pollution. La Norvège est le pays où les voitures sont les moins polluantes, et la Bulgarie est dernière du classement
Après trois années de hausse problématique, les émissions de CO2 des voitures neuves ont nettement baissé en 2020 en Europe, aidées par la percée des véhicules électriques ainsi que de nouvelles normes, a annoncé ce mardi l’Agence européenne de l’environnement.
L’an passé, les émissions moyennes d’un véhicule neuf mis en circulation dans l’Union européenne, au Royaume-Uni, en Islande et en Norvège ont chuté de 12 %, à 107,8 grammes de CO2 par kilomètre, pour les quelque 11,5 millions de voitures immatriculées dans ces 30 pays.
Record battu mais objectif en deçà des attentes
Le recul de près de 15 grammes par kilomètre en 2020 « a représenté la première baisse depuis 2016 » et « coïncide avec l’entrée en vigueur d’un standard plus strict d’émissions au 1er janvier 2020 », a souligné la Commission européenne dans un communiqué. Tirées par la vogue des SUV plus gourmands en carburant, les émissions avaient augmenté successivement en 2017, 2018 et 2019, interrompant des années de baisse régulière et remettant en question les objectifs européens.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3073655-20210629-pollution-emissions-voitures-neuves-baisse-europe-apres-trois-ans-hausse>
En savoir plus : 
> Normes de performance en matière d’émissions de CO2 pour les voitures particulières et les camionnettes <https://ec.europa.eu/clima/policies/transport/vehicles/regulation_fr>, Commission européenne
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
18- Découvrez, en 3D, comment les villes du futur créeront de l’énergie propre, TF1, journal de 20h, 23/06/21

Les experts de climat de l'ONU ont publié ce mercredi un rapport. Ils rappellent que si rien n'est fait, il faut s'attendre à des pénuries d'eau et l'extinction de certaines espèces. La solution réside peut-être dans la ville du futur.
Quand on pense aux villes du futur, on imagine tout de suite des voitures volantes et des robots un peu partout. Ce sera peut-être le cas, mais dans un futur un peu plus proche, nos villes devront surtout être plus intelligentes et plus écologiques. Avec comme priorité la création d'une énergie propre.
Pour cela, l'un des moyens sera de récupérer notre énergie, ou plutôt celle de nos pas. Pour ce faire, des dalles un peu spéciales sont reliées à des capteurs souterrains. Ces derniers peuvent absorber l'énergie générée par le poids des passants lorsqu'ils marchent sur les dalles à la surface.
Cette innovation a déjà été testée dans plusieurs grandes villes du monde. En plaçant cette technologie dans des lieux de passage, on peut générer suffisamment d'énergie pour alimenter l'éclairage de tout un quartier. On peut aussi se servir de cette énergie pour alimenter un type de route un peu spécial.
Grâce à des leds emprisonnées dans le sol, le goudron fait office d'écran. Ainsi, on peut y afficher un passage piéton par exemple, mais également une piste cyclable ou bien des places de stationnement selon les différents moments de la journée. La suite dans le reportage ci-dessus.
> Projections à voir à :
<https://www.lci.fr/sciences-et-innovation/video-a-quoi-ressembleront-les-villes-du-futur-2189636.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Togo : Lomé se lance dans l'énergie solaire, TV5Monde, 24/06/21
Simon Rodier

Le Togo inaugure une première centrale solaire dans le centre du pays. Il s'agit d'une première pour Lomé qui veut faire partie des précurseurs dans l'industrie de l'énergie renouvelable.
Vidéo (2 min) à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/togo-lome-se-lance-dans-l-energie-solaire>
______________________________________________________________________________________________________________________
20- Transports : la ruée vers l’hydrogène ?, Le Monde Cities, 29/06/21, 11h58
Joséfa Lopez

Pour sa deuxième émission spéciale sur les mobilités de demain, Le Monde Cities s’intéresse au développement de l’hydrogène dans les transports. 
Un quart des émissions de CO2. C’est ce que produisent les transports dans le monde. Pour devenir moins polluants, et tenter de se rapprocher des objectifs climatiques à moyen et long termes, une solution est mise en avant : l’hydrogène. Paré de toutes les vertus, ce gaz, combiné à une pile à combustible, permet de produire de l’électricité, en ne rejetant que de l’eau. Et donc de faire rouler bus, camion ou voiture. Moins polluant, facile à produire, avec une recharge rapide, l’hydrogène convainc, jusque dans le gouvernement, qui a lancé son plan « Hydrogène ». Objectif : 10 % d’hydrogène produit à base d’énergies renouvelables à l’horizon 2023. Et certains constructeurs se lancent.
Alors, où en sont les recherches ? L’hydrogène sera-t-il vraiment l’énergie verte de demain ? Quelles sont ses limites ? Dans cette 2e émission spéciale du Monde Cities sur les mobilités de demain, nous recevons Nathalie Appéré, maire de Rennes, Michel Lussault, géographe, Eric Moyère, directeur stratégie chez Toyota Motor Manufacturing, et Jean-Michel Normand, journaliste spécialiste des mobilités au Monde.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/le-monde-evenements/video/2021/06/29/transports-la-ruee-vers-l-hydrogene_6086194_4333359.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210630/e64ae443/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse