[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (lundi 1er mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 1 Mar 07:57:44 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Exclusif : les liens de Bruxelles avec l’industrie des énergies fossiles révélés <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/exclusif-les-liens-de-bruxelles-avec-lindustrie-des-energies-fossiles-reveles/>, EurActiv, 17/02/21, 08:00 
2- Arrivée à Nantes du cargo à voiles "Grain de Sail" après sa première transatlantique <https://www.geo.fr/environnement/arrivee-a-nantes-du-cargo-a-voiles-grain-de-sail-apres-sa-premiere-transatlantique-203786>, AFP, 17/02/21, 22:00
3- Pour la première fois, en 2020, le monde a plus investi dans les énergies vertes que dans les fossiles <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/pour-la-premiere-fois-le-monde-a-plus-investi-dans-les-energies-vertes-que-dans-les-fossiles-en-2020-149533.html>, Novethic, 17/02/21
4- Lancement d'une commission d'enquête sur l'orpaillage illégal en Guyane <https://www.actu-environnement.com/ae/news/lancement-commission-enquete-orpaillage-illegal-guyane-37082.php4>, Actu-Environnement, 18/02/21, 12h22 
5- Risque de saturation des piscines nucléaires : EDF va investir 1,25 milliard d'euros <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/risque-de-saturation-des-piscines-nucleaires-edf-va-investir-1-25-milliard-d-euros-20210218>, Le Figaro avec AFP, 18/02/21, 19:02
6- Vit-on mieux dans les écolieux qu’ailleurs ? <https://theconversation.com/vit-on-mieux-dans-les-ecolieux-quailleurs-154891>, The Conversation, 18/02/21, 21:31
7- En Suède, un coup de froid relance le débat sur le nucléaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/19/en-suede-un-coup-de-froid-relance-le-debat-sur-le-nucleaire_6070529_3234.html>, Le Monde, 19/02/21, 11h14 
8- Un an après l'arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim, les élus attendent encore les compensations promises par le gouvernement <https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/un-an-apres-l-arret-de-la-centrale-nucleaire-de-fessenheim-les-elus-attendent-encore-les-compensations-promises-par-le-gouvernement_4303383.html>, France info avec France Bleu Alsace, 19/02/21, 16:22
9- Pas assez rentable, la voiture bon marché est condamnée <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/19/pas-assez-rentable-la-voiture-bon-marche-est-condamnee_6070594_3234.html>, Le Monde, 19/02/21, 18h00 
10- Dans le Jura, un équilibre entre modernisation des pistes et protection de l’environnement <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/20/dans-le-jura-un-equilibre-entre-modernisation-des-pistes-et-protection-de-l-environnement_6070643_3234.html>, Le Monde, 20/02/21, 08h50 
11- Enquête. Calme, coût de la vie, espace… Les villes moyennes tiennent leur revanche <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/21/calme-cout-de-la-vie-espace-les-villes-moyennes-tiennent-leur-revanche_6070730_3234.html>, Le Monde, maj le 22/02/21 à 09h33
12- Israël : Une marée noire de goudron se déverse sur les côtes, les volontaires nettoient les plages <https://www.20minutes.fr/planete/2982807-20210222-israel-maree-noire-goudron-deverse-cotes-volontaires-nettoient-plages>, 20 Minutes avec agences, 22/02/21, 17h33
13- Après les coupures, le système électrique du Texas sous le feu des critiques <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/apres-les-coupures-le-systeme-electrique-du-texas-sous-le-feu-des-critiques-1292499>, Les Echos, 22/02/21, 17:41
14- Voiture électrique : Bentley veut utiliser des terres rares recyclées pour ses modèles électriques et hybrides <https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/voiture-electrique-voiture-electrique-bentley-veut-utiliser-terres-rares-recyclees-modeles-electriques-hybrides-85881/>, Futura sciences, 22/02/21
15- En Bretagne, l’emplacement d’un projet de parc éolien flottant sème la discorde <https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/02/23/en-bretagne-l-emplacement-d-un-projet-de-parc-eolien-flottant-seme-la-discorde_6070845_1653054.html>, Le Monde, 23/02/21, 00h40
16- La ZAD du Triangle de Gonesse évacuée sans heurt <https://information.tv5monde.com/info/la-zad-du-triangle-de-gonesse-evacuee-sans-heurt-397554>, AFP, 23/02/21, 11:00
17- France : les renouvelables ont fourni plus du quart de la consommation électrique en 2020 <https://information.tv5monde.com/info/france-les-renouvelables-ont-fourni-plus-du-quart-de-la-consommation-electrique-en-2020-397591>, AFP, 23/02/21, 13:00
En audio
18- Le sable, une ressource surexploitée <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-23-fevrier-2021>, France Inter, La Terre au carré, 23/02/21, de 14h à 15h
En images
19- Reportage vidéo. Solaire made in France : la filière photovoltaïque innove <https://www.actu-environnement.com/ae/news/solaire-made-in-france-photovoltaique-innove-36962.php4>, Actu-environnement, 17/02/21 
20- Dieselgate <https://www.arte.tv/fr/videos/093710-000-A/dieselgate/>, Arte, 23/02/21, 22h30

Bien à vous,
Florence

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ENQUÊTES DU JOUR : — Ecolieux : dans le contexte de confinement et de travail à distance liés à la pandémie mondiale de Covid-19, l’idée d’un retour à un mode de vie plus sobre, plus local, et donc plus résilient devient très attirante. (cf. item 6)
— Certaines agglomérations de moins de 100 000 habitants semblent revenir en grâce auprès des Français, après des années de métropolisation. Un phénomène renforcé par les confinements mis en place en raison de l’épidémie de Covid-19. (cf. item 11)
— Le scandale industriel du Dieselgate a révélé que, rien que chez Volkswagen, plus de 11 millions de véhicules avaient été "truqués" pendant une décennie dans le but d’optimiser artificiellement les résultats des tests aux émissions polluantes. Un mensonge à grande échelle et aux ramifications vertigineuses – pour l’État allemand, les consommateurs et les municipalités du monde entier. (cf. item 20)
LIENS DU JOUR : Trois hauts fonctionnaires de la Commission européenne, Josep Borrell, Stella Kyriakides et Adina Vălean, avaient jusqu’à récemment des liens avec des industriels de l’énergie fossile, selon une étude révélée en exclusivité par Euractiv. (cf. item 1)
POINT DE BASCULE DU JOUR : Tandis que les énergies renouvelables ont dépassé les 500 milliards de dollars d’investissements en 2020, ceux dans la production de pétrole et de gaz se sont effondrés à moins de 400 milliards de dollars. C’est la première fois que les premiers battent les seconds. (cf. item 3)
SATURATION DU JOUR : EDF évalue à 1,25 milliard d'euros «l'investissement» nécessaire pour réaliser une piscine de combustibles nucléaires usés supplémentaire à La Hague, afin de répondre au risque de saturation des bassins actuels. (cf. item 5)
ABANDON DU JOUR : Selon les élus locaux, l'Etat "abandonne" le territoire de Fessenheim (Haut-Rhin) où la plus ancienne centrale nucléaire française a été mise à l'arrêt en 2020. (cf. item 8)
VERDICT DU JOUR : Les petites voitures thermiques vont disparaître à cause des règles du jeu. Elles pèsent sur les finances des constructeurs et sur leur moyenne d’émissions de CO2. (cf. item 9)
EQUILIBRE DU JOUR : "Le premier argument des touristes pour venir ici, c’est se dépayser et prendre l’air. Pas faire du ski alpin." Nolwenn Marchand, maire (sans étiquette) de Prémanon (Jura)
CRITIQUE DU JOUR : Au Texas, la crise énergétique dans le 2ème Etat le plus peuplé des Etats-Unis la semaine dernière, a mis en lumière des choix radicaux : un système électrique non interconnecté avec ceux de ses voisins, une régulation souple des producteurs et des consommateurs soumis à la volatilité des prix de marché. (cf. item 13)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — Le constructeur automobile Bentley collabore avec une start-up issue de l'université de Birmingham qui a mis au point un procédé d'extraction des terres rares à partir des déchets électroniques. (cf. item 14)
— Face à la concurrence des panneaux solaires chinois les constructeurs français doivent redoubler d'efforts pour se différencier. Reportage sur le terrain avec deux constructeurs aux approches différentes. (cf. item 19)
DISCORDE DU JOUR : Le débat public a mis au jour les divisions entre pêcheurs, industriels et riverains sur la localisation du futur champ offshore prévu au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer. (cf. item 15)
CHIFFRE DU JOUR : "Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 26,9% à la couverture de la consommation d'électricité de France métropolitaine au cours de l'année 2020", indique le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans un bilan. (cf. item 17 & suite)
MISE EN GARDE DU JOUR : Le rapport "sable et développement durable" publié par l’ONU en 2019 alarme sur l’épuisement de cette ressource et les conséquences environnementales de l’extraction du sable. (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Exclusif : les liens de Bruxelles avec l’industrie des énergies fossiles révélés, EurActiv, 17/02/21, 08:00 
Frédéric Simon 

Trois hauts fonctionnaires de la Commission européenne prétendumment verte d’Ursula von der Leyen, Josep Borrell, Stella Kyriakides et Adina Vălean, avaient jusqu’à récemment des liens avec des industriels de l’énergie fossile, selon une nouvelle étude révélée en exclusivité par EURACTIV.
Les recherches menées par l’ONG internationale Global Witness ont révélé l’existence de liens étroits entre les trois commissaires européens et les entreprises impliquées dans le secteur des énergies fossiles.
Bien qu’ils aient tous rompu les liens avec leurs emplois précédents avant de rejoindre la Commission européenne, leurs activités passées ou les liens entre leur famille proche et le secteur des énergies fossiles « devraient au moins faire réfléchir à leur nomination à des postes ‘verts’ de la Commission », déclare Global Witness.
Contactée par EURACTIV, la Commission européenne a souligné son code de conduite, qui stipule qu’un « conflit d’intérêts n’existe pas lorsqu’un membre n’est concerné qu’en tant que membre du grand public ou d’une large catégorie de personnes ».
« Cela s’applique également aux membres de la famille« , a déclaré un porte-parole de la Commission, notant qu’à part la commissaire Adina Vălean, qui est en charge des transports, « aucun des trois membres du collège mentionnés n’est directement en charge de la politique énergétique et climatique ».
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/exclusif-les-liens-de-bruxelles-avec-lindustrie-des-energies-fossiles-reveles/ <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/exclusif-les-liens-de-bruxelles-avec-lindustrie-des-energies-fossiles-reveles/>>
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2- Arrivée à Nantes du cargo à voiles "Grain de Sail" après sa première transatlantique, AFP, 17/02/21, 22:00

Le cargo à voiles "Grain de Sail" est arrivé mercredi à Nantes après avoir bouclé sa première transatlantique dédiée au transport de marchandises.
Parti de Saint-Malo le 18 novembre, le voilier appartient à "Grain de sail", entreprise de production de chocolat et de torréfaction de café basée à Morlaix (Finistère).
"Cette première traversée était un exercice pour démontrer qu’un transport maritime plus respectueux de l’environnement est possible", a déclaré à une correspondante de l'AFP le capitaine du bateau, Loïc Briand, directeur général de Grain de Sail Shippping.
"La voile peut être une belle alternative pour le transport de produits à forte valeur ajoutée", a-t-il estimé. "Notre bateau tient bien la mer. Nous avons fait des pointes à 22 nœuds (40 km/h) et passé des vagues de 15 mètres sans aucune difficulté".
Ce bateau de 24 mètres de long, capable de transporter 50 tonnes de marchandises, est parti chargé de 15.000 bouteilles de vin bio français à destination des cavistes et restaurateurs de New-York. Il est ensuite parti récupérer 33 tonnes de masse de cacao biologique en République Dominicaine. 
Une fois débarquée dans les prochains jours au port de Saint-Nazaire, où le bateau n’a pas pu accoster mercredi en raison d’une grève, cette matière première sera transportée par camion jusqu’à Morlaix où elle sera transformée en tablettes de chocolat.
Une seconde transatlantique est déjà programmée en avril prochain. L'entreprise prévoit de ramener deux tonnes de café en plus du chocolat (36 tonnes) qui représente 90 % de son chiffre d’affaires (5 millions d’euros en 2020). 
Fondée en 2013, la société emploie 36 salariés. Elle travaille avec une association employant 15 travailleurs en situation de handicap et 5 encadrants. Elle a choisi en 2018 de faire construire son propre bateau pour assurer son approvisionnement.
Elle prévoit déjà de construire en 2022 un second cargo à voiles de 50 mètres de long, pouvant transporter 250 tonnes de marchandises. 
Après l’ouverture d’une nouvelle usine à Morlaix en juin prochain, elle envisage de construire une nouvelle chocolaterie à Dunkerque (Nord) début 2022 et de porter progressivement sa flotte de cargos à voile à trois navires d'ici cinq ans.
Dans la région de Nantes et Saint-Nazaire, le transport maritime à la voile a le vent en poupe. L’agence Nantes-Saint-Nazaire Développement rappelle que ce transport constitue une "filière cible" du territoire. Elle signale que la société Airseas (spin-off d’Airbus) va ainsi construire à Nantes "une aile géante capable de tracter des navires de commerce pour économiser le carburant de 20%"(SeaWing).
La société Neoline, basée à Nantes, est en train de concevoir deux cargos rouliers à la voile de 136 mètres de long "en vue d’ouvrir une ligne test" entre Saint-Nazaire et Baltimore, aux Etats-Unis. La société Zéphyr & Borée, née à Nantes, compte pour sa part lancer d’ici 2022 un système de propulsion vélique permettant de réduire de 20 à 50 % les émissions de CO2 des navires. 
Enfin, les Chantiers de l’Atlantique ont annoncé mardi 15 février le développement de la voile rigide "Solid Sail", capable, selon ses promoteurs, de réduire de 50% les émissions de gaz à effet d’un paquebot.
<https://www.geo.fr/environnement/arrivee-a-nantes-du-cargo-a-voiles-grain-de-sail-apres-sa-premiere-transatlantique-203786>
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3- Pour la première fois, en 2020, le monde a plus investi dans les énergies vertes que dans les fossiles, Novethic, 17/02/21
Ludovic Dupin

Cela pourrait ressembler à un point de bascule. Tandis que les énergies renouvelables ont dépassé les 500 milliards de dollars d’investissements en 2020, ceux dans la production de pétrole et de gaz se sont effondrés à moins de 400 milliards de dollars. C’est la première fois que les premiers battent les seconds… et avec un écart très significatif ! Reste à savoir s’il s’agit d’un épiphénomène lié à la crise mondiale, ou si nous assistons à la naissance d’un nouveau paradigme énergétique.
Pas toujours facile de trouver les signes du fameux monde d’après, né de la pandémie mondiale et de la mise à l’arrêt de l’économie. Le bilan énergétique mondial, que livre annuellement l’Institut français du pétrole Énergies nouvelles (IFPEN) et présenté le 16 février, en donne pourtant un aperçu. Le spécialiste de l’énergie compile les données et affirme que, en 2020, le monde a plus investi dans les énergies vertes que les fossiles.
Ainsi l’an passé, les investissements verts - regroupant les énergies renouvelables, les transports électriques, la capture du carbone ou encore l’hydrogène - ont atteint un montant record de 501 milliards de dollars, contre 459 milliards de dollars en 2019. Malgré la crise, c’est la plus forte progression en valeur absolue depuis 2016. Pendant ce temps, avec un cours du baril déprimé, les investissements dans l’extraction et la production d’hydrocarbures se sont effondrées à 378 milliards de dollars.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/pour-la-premiere-fois-le-monde-a-plus-investi-dans-les-energies-vertes-que-dans-les-fossiles-en-2020-149533.html <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/pour-la-premiere-fois-le-monde-a-plus-investi-dans-les-energies-vertes-que-dans-les-fossiles-en-2020-149533.html>>
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4- Lancement d'une commission d'enquête sur l'orpaillage illégal en Guyane, Actu-Environnement, 18/02/21, 12h22 
Florence Roussel 

Face à un phénomène préoccupant implanté sur des surfaces toujours plus importantes, l'Assemblée national a lancé une commission d'enquête sur l'orpaillage illégal en Guyane. Présidée par Lénaïck Adam (LaREM, Guyane), cette commission d'enquête a été créée à l'initiative du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), et a pour rapporteur Gabriel Serville (GDR, Guyane). « Ces activités présentent de lourdes conséquences sanitaires, environnementales (pollution et contamination au mercure...
>> Suite à lire en édition abonnée à :  
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/lancement-commission-enquete-orpaillage-illegal-guyane-37082.php4>
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5- Risque de saturation des piscines nucléaires : EDF va investir 1,25 milliard d'euros, Le Figaro avec AFP, 18/02/21, 19:02

EDF évalue à 1,25 milliard d'euros «l'investissement» nécessaire pour réaliser une piscine de combustibles nucléaires usés supplémentaire à La Hague, afin de répondre au risque de saturation des bassins actuels, a appris l'AFP jeudi auprès l'entreprise. Ce montant est «inclus dans la trajectoire financière de l'entreprise», a assuré EDF. Il prévoit la construction d'un bassin d'une capacité de 6.500 tonnes de combustibles, à côté des actuelles piscines Orano de la Hague où refroidissent 10.000 tonnes de combustibles irradiés dans les centrales françaises. La Hague est ainsi le site qui concentre le plus de radioactivité en Europe.
> À lire aussi :Le bénéfice net d'EDF a plongé de 87% en 2020
La mise en service du premier bassin est prévue pour 2034, a rappelé EDF. La France fait face à un besoin d'entreposage supplémentaire à horizon 2030, rappelle l'entreprise. Un second bassin est prévu dans un deuxième temps. La piscine «serait construite sur une parcelle appartenant aujourd'hui à Orano et qui deviendrait propriété d'EDF», a précisé l'entreprise lors d'une commission locale d'information sur le site nucléaire à La Hague. Les travaux de construction «mobiliseront en moyenne 300 personnes avec un pic de l'ordre de 500 personnes au plus fort du chantier de génie civil», a précisé EDF, maître d'ouvrage du projet.
À compter de la mise en service, «sur une centaine d'années d'exploitation, l'installation créera environ 100 emplois sur le site (EDF et fournisseurs)», a précisé l'entreprise. L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a rendu en juillet 2019 un avis positif sur ce projet d'installation nucléaire de base (INB), selon EDF. Le 8 octobre le gendarme du nucléaire a toutefois demandé des «parades temporaires pour prévenir la saturation» des piscines actuelles et «estimé nécessaire que les options techniques et de sûreté d'une solution d'entreposage à sec», pratiqué couramment à l'étranger mais pas en France, lui «soient présentées».
<https://www.lefigaro.fr/flash-eco/risque-de-saturation-des-piscines-nucleaires-edf-va-investir-1-25-milliard-d-euros-20210218>
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6- Vit-on mieux dans les écolieux qu’ailleurs ?, The Conversation, 18/02/21, 21:31
Par Cécile Ezvan, Enseignante-chercheuse à Excelia, chercheur associée à l'Université de Lyon, Excelia Group – UGEI, Cécile Renouard, Enseignante-chercheuse à l'ESSEC et déléguée du Laboratoire du Campus de la Transition, ESSEC, Hélène L'Huillier, Chercheuse et évaluatrice indépendante, partenaire du Campus de la Transition, ESSEC & Pierre-Jean Cottalorda, Enseignant-chercheur, ESSEC

Les épisodes de confinement et le travail à distance liés à la pandémie mondiale de Covid-19 rappellent le caractère fondamental des relations humaines (familiales, amicales…) dans le bien-être individuel et collectif. Dans ce contexte, l’idée d’un retour à un mode de vie plus sobre, plus local, et donc plus résilient devient très attirante.
Les habitats partagés et les écolieux, dont c’est précisément la raison d’être, connaissent ainsi une forte croissance de leur nombre.
Ces écolieux se définissent selon trois grandes caractéristiques : la vie collective, la recherche de sobriété et l’ouverture sur l’extérieur. On en recense près de 1 000 en France, soit autant de laboratoires pour réfléchir sur les tendances et scénarios à venir dans le cadre de la transition écologique et sociale.
L’impact environnemental positif de ces lieux est en outre de mieux en mieux documenté. En revanche, aucun outil de référence n’existe pour mesurer leur impact social.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/vit-on-mieux-dans-les-ecolieux-quailleurs-154891>
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7- En Suède, un coup de froid relance le débat sur le nucléaire, Le Monde, 19/02/21, 11h14 
Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)

La part croissante de l’éolien dans le mix énergétique suédois a permis au pays scandinave d’accroître ses exportations, mais a rendu son système électrique plus dépendant de la météo. 
Une étincelle suffit pour relancer le débat sur le nucléaire en Suède. Cette fois, c’est la chute brutale du mercure en janvier qui a mis le feu aux poudres. Contrairement aux Texans, les Suédois n’ont jamais manqué d’électricité. Mais la baisse soudaine de la production, à un moment où la consommation montait en flèche, a forcé le pays à se tourner vers ses voisins, pour leur acheter une électricité pas toujours très propre, à des prix record. Favorable à l’atome, la droite a immédiatement réagi vivement. Le leader conservateur Ulf Kristersson est allé jusqu’à affirmer que son pays vivait « une crise électrique », imputée au démantèlement de son parc nucléaire.
Depuis 1999, six des douze réacteurs du pays ont été fermés. Le dernier, Ringhals 1, au sud de Göteborg, sur la côte ouest, a cessé son activité le 31 décembre 2020, douze mois exactement après son jumeau, Ringhals 2. Ensemble, ils produisaient 11,8 térawatts-heure (TWh) d’électricité en 2019, soit un peu plus de 7 % de la production nationale.
Un an après l’accident de Three Mile Island, survenu aux Etats-Unis en mars 1979, les Suédois s’étaient prononcés par référendum en faveur de l’abandon progressif du nucléaire. Il faut dire que les trois solutions alternatives proposées lors la consultation allaient toutes en ce sens. Le Parlement avait fixé 2010 comme date butoir.
> Lire aussi  La Suède fait volte-face en choisissant de renouveler son parc nucléaire
Cependant, cette année-là, les députés ont fait machine arrière et approuvé la construction de nouveaux réacteurs, à condition de ne pas dépasser le nombre de ceux alors en activité. Deux avaient déjà fermé. Il en restait dix, fournissant environ 40 % de l’électricité en Suède, contre 50 % quelques années plus tôt.
« Nous devons utiliser toutes les sources d’énergie »
Depuis, quatre autres ont cessé leur activité. Aujourd’hui, le nucléaire représente moins de 30 % du mix énergétique. L’hydraulique assure un peu plus de 40 % de la production, tandis que l’éolien est passé de 3,5 TWh en 2010 à 27 TWh dix ans plus tard (16 %) et 35 TWh annoncés d’ici à 2023. Une hausse qui a permis à la Suède de tripler ses exportations entre 2010 et 2020.
> Lire aussi  Le modèle énergétique nordique n’est pas une utopie
Toutefois, en fonction des prix chez ses voisins, il lui arrive aussi régulièrement d’importer de l’électricité. Début 2021, le royaume n’a pas eu le choix. « En plus du froid, qui a fait augmenter la consommation, le manque de vent a réduit drastiquement la production », explique Pontus de Maré, directeur des opérations auprès du gestionnaire du réseau électrique suédois (Svenska kraftnät).
Le 4 février, la centrale thermique de Karlshamn, dans le sud du pays, a été mise en alerte, « pour pouvoir commencer à produire immédiatement si cela était nécessaire », précise M. de Maré. Autrement dit, si la Suède n’avait plus assez d’électricité pour répondre à la demande. Finalement, la centrale d’appoint, alimentée au fioul, est restée en veille, sans avoir besoin de monter à plein régime.
Cet épisode a créé la polémique. La Suède a-t-elle démantelé trop rapidement son parc nucléaire, au point de mettre en péril la stabilité de son système électrique et de compromettre ses ambitions climatiques ? C’est ce qu’affirme la droite. « Si nous voulons nous passer des carburants fossiles, la Suède a besoin de plus d’électricité propre, argue le conservateur Ulf Kristersson. Et nous devons utiliser toutes les sources d’énergie. »Sinon, complète la chef de file des chrétiens-démocrates, Ebba Busch, « chaque hiver froid et sans vent deviendra une bombe climatique ».
Remettre en service les vieux réacteurs ?
Pour les organisations environnementales et les Verts, au gouvernement depuis 2014, ce débat n’a aucun sens : « Nous ne manquons pas d’électricité. Au contraire, nous avons un très gros excédent, et nous allons continuer à augmenter massivement notre production et nos exportations d’électricité verte, ce qui permettra de faire reculer encore plus la part des énergies fossiles chez nos voisins », assure le député écologiste Lorentz Tovatt.
L’argument est valable, d’après Pontus de Maré, mais il ne résout pas, dans l’immédiat, le problème de la stabilité du réseau : « Le pire scénario serait celui d’un épisode de très grand froid sur toute l’Europe du Nord, qui provoquerait un déficit aux heures de pointe. » Une situation particulièrement délicate, alors que « les besoins en électricité vont augmenter rapidement avec la transition énergétique », souligne Magnus Thorstensson, conseiller auprès de l’organisation des énergéticiens suédois.
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Faut-il pour autant remettre en service les vieux réacteurs ? L’électricien Vattenfall assure que « ce n’est pas une option ». Non seulement ils ne répondaient plus aux normes de sécurité, mais ils n’étaient plus rentables, alors en construire de nouveaux… Le 15 février, deux entreprises suédoises associées à l’université technique royale ont déposé une demande de financement auprès de l’agence de l’énergie à Stockholm, pour le développement d’un petit réacteur modulaire.
Le député Lorentz Tovatt estime, au contraire, que « le déploiement de l’éolien offshore et les techniques de stockage, ainsi qu’une adaptation de la consommation à la production », permettront de stabiliser le système.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/19/en-suede-un-coup-de-froid-relance-le-debat-sur-le-nucleaire_6070529_3234.html>
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8- Un an après l'arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim, les élus attendent encore les compensations promises par le gouvernement, France info avec France Bleu Alsace, 19/02/21, 16:22

Selon les élus locaux, l'Etat "abandonne" le territoire de Fessenheim (Haut-Rhin) où la plus ancienne centrale nucléaire française a été mise à l'arrêt en 2020, rapporte France Bleu Alsace.
Un an après l'arrêt du premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), les élus attendent encore les compensations financières et fiscales promises par le gouvernement, rapporte France Bleu Alsace vendredi 19 février.
En signe de protestation, tous les maires du secteur vont déployer ces prochains jours une banderole sur le fronton de leur mairie indiquant : "Macron au secours, prélèvement FNGIR = Faillite du territoire."
Au cœur de l'affaire : le règlement du dossier du Fonds national de garantie individuelle des ressources (FNGIR). Il s'agit d'un fonds que les communes devront alimenter après 2023 alors qu'elles n'auront plus les retombées fiscales de la centrale nucléaire, s'inquiète le maire de Fessenheim, Claude Brender.
L'arrêt du premier réacteur, suivi en juin 2020 par le second, a marqué la fin définitive de la production d'électricité par la centrale nucléaire. Cela représente un bouleversement économique pour ce bassin d'emploi. Des aides financières devaient aider à la reconversion des salariés.
Mais selon le député Les Républicains de la circonscription, Raphaël Schellenberger, "l'Etat a fermé la centrale et abandonne le territoire sur tous les plans". Il appelle à la mobilisation de tous les élus.
<https://www.francetvinfo.fr/politique/jean-castex/gouvernement-de-jean-castex/un-an-apres-l-arret-de-la-centrale-nucleaire-de-fessenheim-les-elus-attendent-encore-les-compensations-promises-par-le-gouvernement_4303383.html>
Sur le même sujet : 
> Un an après l’arrêt de la centrale de Fessenheim, les villes aux alentours redoutent une « impasse financière » <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/19/un-an-apres-l-arret-de-la-centrale-de-fessenheim-le-territoire-redoute-une-impasse-financiere_6070605_823448.html>, Le Monde avec AFP, 19/02/21, 20h31 
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9- Pas assez rentable, la voiture bon marché est condamnée, Le Monde, 19/02/21, 18h00 
Jean-Michel Normand

Les petites voitures urbaines ne se vendent pas si mal, mais elles pèsent sur les finances des constructeurs et sur leur moyenne d’émissions de CO2. 
C’est en 2023, juste au moment où sera commercialisée la nouvelle Renault 5, que la Twingo tirera sa révérence. L’une ne remplacera pas l’autre, mais ce croisement entre deux petites voitures n’est pas neutre. Un modèle électrique à 20 000 euros entrera en scène, alors qu’un modèle thermique à 12 500 euros prendra congé. « C’est dommage, mais la Twingo actuelle ne sera pas remplacée », a admis, fin janvier, Luca de Meo, le nouveau directeur général du groupe Renault, lors d’une conversation avec des journalistes membres du jury de la Voiture de l’année. Cette annonce ne constitue pas vraiment une surprise, les constructeurs savent que, faute de rentabilité, la catégorie des petites voitures est condamnée.
En 2014, pour faire vivre la troisième génération de la Twingo, emblème de la petite voiture populaire, Renault s’était allié avec l’allemand Daimler pour la fabriquer en Slovénie, aux côtés de la gamme Smart conçue sur la même plate-forme, afin de réduire les coûts. La défection du groupe allemand, qui a placé sa marque sous la coupe du chinois Geely, a mis fin à la collaboration et sonné le glas de la Twingo, devenue impossible à rentabiliser.
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Les temps sont durs pour les petites urbaines. L’accord conclu entre Toyota et PSA pour produire simultanément les Toyota Aygo, Peugeot 108 et Citroën C1 est désormais caduc. Depuis quelques semaines, le catalogue du tchèque Skoda ne propose plus la Citigo, clone de la Volkswagen Up !, elle aussi condamnée.
« Les petites voitures thermiques vont disparaître »
Les petites voitures urbaines ne se vendent pas si mal, mais elles pèsent sur les finances des constructeurs et – ce qui est à peu près la même chose – sur leur moyenne d’émissions de CO2. Une Twingo thermique émet de 110 g à 120 g de CO2au kilomètre, alors qu’une Clio E-Tech à moteur hybride atteint 98 g à 100 g. Or le coût de l’hybridation est incompatible avec le tarif d’une Twingo.
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Luca de Meo confirme que le verdict est sans appel : « Les petites voitures thermiques vont disparaître à cause des règles du jeu. » Les objectifs de l’Union européenne (95 g de CO2 au kilomètre en 2021 et une baisse des émissions de l’ordre de 50 % d’ici à 2030, alors qu’elle envisageait initialement un recul de 37,5 %) laissent entrevoir un avis de très gros temps sur cette catégorie. Le segment n’est structurellement plus rentable et, en outre, il doit aussi subir la concurrence des modèles de la gamme supérieure (Renault Clio, Citroën C3, Volkswagen Polo), à peine plus onéreux, plus confortables et mieux équipés, mais, eux aussi, confrontés à un problème de profitabilité.
Des véhicules moins polluants, mais moins accessibles
Reine des petites voitures, la Fiat 500 doit sa pérennité à ses tarifs salés et à sa clientèle nettement plus aisée que la moyenne. Pourtant, elle aussi va basculer dans le tout-électrique. Malgré le recours à une microhybridation, aucun renouvellement de ses versions thermiques n’est prévu. La nouvelle 500 électrique ne se négocie pas au-dessous de 18 000 euros, bonus déduit, et sa capacité de production maximale est de 80 000 unités par an, alors que quelque 200 000 unités de son homologue thermique sont vendues chaque année. Produire moins de voitures, mais que l’on vendra plus cher. Renault n’est pas le seul à avoir adopté ce mantra.
Derrière le discours rémanent des constructeurs sur la « montée en gamme » et l’indispensable électrification s’esquisse un glissement accéléré vers des véhicules moins polluants mais de moins en moins accessibles.
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La question de la gentrification de l’automobile, objet sur le point de redevenir un produit de luxe, est posée. Une minorité fait vivre le marché du neuf, les autres sont contraints de se replier sur le marché de l’occasion, où grandit la part des modèles de plus de dix ans (53 % des transactions en 2020).
« La conséquence directe des politiques publiques »
« Le déclin de la catégorie des voitures accessibles ne résulte pas de stratégies d’entreprises. Elle apparaît comme la conséquence directe des politiques publiques », martèle Laurent Petizon, directeur général pour la France du cabinet de conseil AlixPartners. Réponse à la pression mise par les autorités nationales et européennes sur les constructeurs, afin qu’ils réduisent l’impact écologique de leurs véhicules, le mouvement vers l’électrification accentue l’exclusion d’une partie de la population du marché du neuf. « Ce décrochage risque de provoquer des réactions, voire des jacqueries, assure-t-il. D’autant que le montant du bonus écologique est appelé à se réduire dans les prochaines années, et que les véhicules ne satisfaisant plus aux normes sont progressivement interdits d’accès à certaines zones urbaines. »
Les constructeurs généralistes assurent être conscients de ces enjeux. Dacia va devoir renchérir sa gamme, contrainte d’adopter des motorisations hybrides, mais la filiale low cost de Renault lancera cet automne la Spring, un modèle électrique à petit prix, aux alentours de 11 000 euros, bonus déduit. Quant à la future R5, elle entend renouer avec les valeurs historiques du constructeur au losange. C’est-à-dire, assure Luca de Meo, « démocratiser la voiture électrique ». Vaste projet.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/19/pas-assez-rentable-la-voiture-bon-marche-est-condamnee_6070594_3234.html>
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10- Dans le Jura, un équilibre entre modernisation des pistes et protection de l’environnement, Le Monde, 20/02/21, 08h50 
Clément Guillou (Envoyé spécial aux Rousses, Jura)

La station des Rousses n’a pu se renouveler comme elle l’entendait : les atteintes à la nature ont été jugées déraisonnables compte tenu de la durée de vie limitée de l’activité. 
Bienvenue au seul domaine skiable français dont les remontées mécaniques fonctionnent. « Français » est un abus de langage : le télésiège du domaine des Rousses (Jura) est en effet situé du côté suisse de la frontière, le parking, de l’autre. Le préfet du Jura voulait en interdire l’accès ; le propriétaire helvète des remontées s’en est plaint, arguant qu’une autorité française n’avait pas à empêcher les Suisses de skier chez eux. Le tribunal administratif (TA) de Besançon (Doubs) a donné raison au second, de sorte que, en ces vacances de février, les résidents d’un rayon de 30 kilomètres, ou n’importe quel Français muni d’un test PCR négatif de moins de soixante-douze heures, peuvent venir skier à la frontière. A la sortie du parking, les gendarmes contrôlent les justificatifs.
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L’exploitant français de la station des Rousses l’a accueilli comme une bonne nouvelle, et elles ne sont pas nombreuses ces derniers temps. La Transjurassienne, épreuve mythique de ski de fond qui attire les projecteurs sur la station chaque mois de février, a été annulée en 2021, en raison de la pandémie de Covid-19, et a été victime du manque de neige, en 2020. Surtout, le projet d’extension du domaine skiable a dû être revu à la baisse, à l’issue d’un conflit révélant les intérêts divergents de l’industrie du ski et des défenseurs de l’environnement.
La Sogestar, société d’économie mixte filiale de la communauté de communes, souhaitait moderniser le domaine avec un nouveau télésiège reliant deux massifs, le remplacement d’un autre et la création de deux pistes dont une de compétition. Objectif : remettre au niveau le domaine alpin des Rousses, davantage connu pour ses activités nordiques.
Grands tétras
Malgré un avis défavorable du Conseil national de protection de la nature, le chantier poussé par la préfecture et les élus locaux aurait dû commencer en 2019. Un référé de l’association France Nature Environnement (FNE) devant le TA de Besançon l’en a empêché. « On s’est vite rendu compte que plusieurs éléments du dossier, notamment l’étude climatique sur l’avenir du ski alpin aux Rousses, ne tenaient pas la route, explique Michel Dubromel, ancien président de FNE et résident jurassien. Notre recours nous a permis de convaincre les politiques que l’on pouvait faire autrement. La piste noire ne se justifiait pas et avait une emprise importante. L’autre piste se retrouvait à proximité d’une zone de protection des grands tétras : c’est notre ligne rouge. »
Le gallinacé réfugié dans les forêts de conifères est une espèce menacée en France. Il en subsiste dans les Vosges, le Jura et les Pyrénées. Le grand tétras n’est pas, ici, un habitant comme les autres : une statue du volatile orne le parvis de la mairie des Rousses. Ces dernières années, la population sur le massif des Tuffes s’est stabilisée à une dizaine. « Entre les défenseurs du grand tétras et les acteurs touristiques, on a l’habitude de s’entendre, reprend M. Dubromel. On a tous envie que la station évolue, mais pas vers le développement du ski alpin, qui n’a pas d’avenir et s’inscrit moins dans la culture locale que le ski nordique. »
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Le nouveau président de la communauté de communes, le maire (sans étiquette) de Prémanon, Nolwenn Marchand, est ingénieur forestier et affiche sa sensibilité écologiste : les deux parties se sont entendues pour redimensionner le projet et les nouvelles pistes n’ont jamais vu le jour – le télésiège, jugé utile et ayant peu d’impact, oui. Le défrichage de la forêt est passé de 5 hectares à 1,5 hectare.
Neige insuffisante d’ici à 2060
« Ici, on a toujours eu une attitude responsable. On n’est même pas à 20 % d’enneigement artificiel, insiste Laurent Mermet-Husson, directeur commercial de la Sogestar. Mais la forêt du Jura croît, on n’est pas en Amazonie. Lorsqu’on se compare aux Alpes, on ne comprend pas la difficulté que l’on a ici pour moderniser des installations. Considère-t-on qu’ici on pourrait se passer des remontées mécaniques, car l’économie transfrontalière va bien ? »
C’est ce que dit, en termes plus mesurés, M. Marchand, rappelant que le travail transfrontalier est plus essentiel localement que l’activité touristique : « Par ailleurs, le premier argument des touristes pour venir ici, c’est se dépayser et prendre l’air. Pas faire du ski alpin. »
> Lire aussi  Covid-19 : sans ouverture à l’horizon et avec des aides en suspens, les professionnels de la montagne restent dans l’incertitude
Le nouveau protocole d’accord entre la Sogestar, les collectivités et FNE invite notamment à adopter « une philosophie quatre saisons », en structurant les réseaux de randonnée pédestre, à vélo et du ski nordique et en valorisant le patrimoine agro-sylvo-pastoral. Une nouvelle étude climatique, remise en février, conclut que l’enneigement des vingt années à venir sera suffisant pour maintenir le ski alpin avec le renfort de la neige de culture. Mais que la station doit se considérer « dès aujourd’hui en période de transition ». En 2060, la neige de culture ne devrait plus suffire à compenser le réchauffement climatique et à garantir les cent jours d’enneigement requis pour que le domaine reste rentable.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/20/dans-le-jura-un-equilibre-entre-modernisation-des-pistes-et-protection-de-l-environnement_6070643_3234.html>
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11- Enquête. Calme, coût de la vie, espace… Les villes moyennes tiennent leur revanche, Le Monde, maj le 22/02/21 à 09h33
Elodie Chermann

Certaines agglomérations de moins de 100 000 habitants semblent revenir en grâce auprès des Français, après des années de métropolisation. Un phénomène renforcé par les confinements mis en place en raison de l’épidémie de Covid-19.
Un cadre de vie exceptionnel, dans le nord-est de l’Ille-et-Vilaine, entre verdure et patrimoine médiéval, avec toutes les commodités à portée de main. « Fougères offre tous les avantages de la ville sans les inconvénients », résume Mélanie, 39 ans. Cette blogueuse et consultante en communication numérique y a posé ses valises début octobre, après douze ans de vie parisienne. « Ici, j’ai un logement deux fois plus grand, un jardin, et je paie deux fois moins de loyer que dans la capitale », se réjouit-elle. Bien sûr, l’offre de loisirs n’est pas comparable. Mais il y a quand même une médiathèque, un théâtre, un cinéma, un espace culturel… « Et si, une fois l’épidémie terminée, j’ai vraiment envie de voir un spectacle précis, j’aurai toujours la possibilité d’aller faire un saut à Rennes ou à Paris, souligne-t-elle. Avec le bus et le TGV, c’est très facile de bouger. »
> Lire aussi « Pendant le confinement, on s’est sentis étouffés » : ces citadins qui partent vivre à la campagne
Responsable de mission dans un cabinet d’expertise comptable à Paris, Matthieu, 45 ans, vient, lui, d’emménager avec femme et enfant à Vichy, au cœur de l’Allier. « Une ville sûre, accueillante, avec de la vie toute l’année, s’enthousiasme-t-il. Nous avions l’habitude d’y passer nos vacances et nous nous y sommes toujours sentis bien. Dès que j’ai eu le feu vert de mon employeur pour télétravailler deux jours par semaine, nous avons sauté le pas. »
+ Carte : Des lieux d’installation plus ou moins privilégiés <https://img.lemde.fr/2021/02/19/0/0/0/0/700/0/0/0/c79948f_827865807-carto-700.png>
Avec la crise due au Covid-19 et l’essor du télétravail, 21 % des Français et 31 % des habitants des grandes villes songent, eux aussi, à déménager. C’est ce qui ressort d’une étude publiée le 25 novembre 2020 par le think tank La Fabrique de la cité. Leur nouvel eldorado ? Non plus Lyon, Bordeaux, ou Marseille, mais plutôt Valence, Quimper, Orléans, Albi, Chalon-sur-Saône, ou encore Angoulême. Des agglomérations à taille humaine, de 20 000 à 100 000 habitants, que l’on regroupe sous l’étiquette de « villes moyennes ».
L’impact du confinement
« Le modèle d’hyperconcentration des hommes, des emplois et des richesses, qui entraîne une compétition permanente, une standardisation des modes de vie et une exclusion, est arrivé à bout de souffle », assure le maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), Jean-Christophe Fromantin, qui plaide depuis plusieurs années pour un rééquilibrage démographique : « Aujourd’hui, les gens veulent vivre dans des villes plus apaisées. » Et cette aspiration ne concerne pas seulement les cadres supérieurs et les familles. Selon le dernier Baromètre des territoires 2020 de Villes de France, 63 % des moins de 35 ans s’établiraient dans une ville moyenne s’ils avaient le choix.
+ Infographie : Les jeunes veulent s’y installer <https://img.lemde.fr/2021/02/19/0/0/0/0/350/0/0/0/7b82332_994111938-jeunes-350.png>
Les villes moyennes, longtemps restées dans l’ombre des métropoles, tiendraient-elles leur revanche ? Plusieurs signaux semblent en tout cas au vert. Ce mardi matin de janvier, Nicolas Daragon, à la tête de la mairie de Valence (Drôme) depuis 2014, déboule dans son bureau, au premier étage, sourire jusqu’aux oreilles. D’après les résultats de la dernière enquête de recensement de la population de l’Insee, qu’il tient en main comme un trophée, sa ville vient de dépasser la barre des 64 726 habitants, soit une augmentation de 4,8 % en cinq ans. « Du jamais-vu depuis 1975 !, s’exclame-il, satisfait. On dirait bien que notre belle endormie s’est réveillée. »
> Lire aussi « Les villes moyennes doivent devenir la strate urbaine prioritaire »
+ Infographie : Un marché immobilier dynamique <https://img.lemde.fr/2021/02/19/0/0/0/0/350/0/0/0/a9871ee_926122497-marche-immobilier-350.png>
Véronique Blanc n’en revient d’ailleurs toujours pas. En l’espace de quinze jours, cette agente immobilière indépendante, qui intervient sur le secteur Drôme-Ardèche, a finalisé deux jolis coups : une maison familiale avec piscine et terrain arboré à Beaumont-lès-Valence (Drôme) pour 580 000 euros, et une autre de 160 m2 à Guilherand-Granges (Ardèche) pour 420 000 euros. L’épilogue d’une année 2020 ultradynamique dans le bassin valentinois. « Le confinement a décidé beaucoup de gens à changer de vie ou à acheter plus grand, s’enthousiasme-t-elle. Les biens d’exception, qui d’ordinaire sont assez longs à vendre, sont partis pour certains en moins d’un mois. »
> Lire aussi Immobilier : avec la crise sanitaire, les régions prennent leur revanche sur Paris
+ Infographie : Mobilité, services, espaces verts… des atouts plébiscités <https://img.lemde.fr/2021/02/19/0/0/0/0/350/0/0/0/ca75573_678610330-atouts-350.png>
Surprenant ? Pas tant que ça. Les agglomérations de taille intermédiaire disposent de nombreux atouts dans leur jeu pour séduire : calme, coût de la vie accessible, proximité avec la nature, logements plus spacieux, offre de services publics fournie… « Aujourd’hui, elles ne sont plus perçues comme des villes du “ni”, c’est-à-dire n’ayant ni le charme du rural ni le dynamisme des grandes métropoles, mais comme des villes du “et”, offrant à la fois une qualité de vie et un minimum de services », souligne Chloë Voisin-Bormuth, directrice des études et de la recherche à la Fabrique de la cité.
L’emploi, le nerf de la guerre
Mais entre le fantasme et le passage à l’acte, il y a souvent un pas. « Les mouvements de population restent avant tout dictés par l’activité économique et la présence d’emplois », rappelle l’économiste Nadine Levratto, directrice de recherches au CNRS. Les villes implantées sur un territoire dynamique se retrouvent donc avec un sacré avantage sur la ligne de départ. C’est le cas de Vitré (Ille-et-Vilaine), située à 35 km de Rennes. Alors que, avec la crise, le taux de chômage à l’échelle nationale a bondi à 8,8 % au troisième trimestre 2020, il n’a pas dépassé les 5,3 % dans le bassin vitréen. Le chiffre le plus faible de Bretagne, et le troisième plus bas des zones d’emploi de France métropolitaine.
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L’agglomération de Valence affiche, elle aussi, une forme insolente. L’emploi industriel y a progressé de 6 % depuis 2013 contre − 0,1 % pour l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, pourtant première région industrielle de France. Parmi les plus gros employeurs du coin, Saint-Jean, le leader français de la pâte fraîche, installé dans la Drôme depuis 1962. Sur son site de Romans-sur-Isère, un opérateur, pantalon bleu, marinière et charlotte sur la tête, pousse une balancelle chargée de meules de comté dans le hachoir automatique : 950 tonnes de pâtes et de quenelles sortent ainsi de l’usine chaque année. Et ce n’est qu’un début. Grâce à un projet d’agrandissement à 70 millions d’euros, l’entreprise prévoit de multiplier sa capacité de production par 2,6 d’ici à 2023. A la clé : 150 recrutements.
+ Infographie : Un commerce de centre ville – L’accès au travail pas toujours aisé <https://img.lemde.fr/2021/02/19/0/0/0/0/700/0/0/0/77fdd91_770617849-commerces-travail-700.png>
L’écosystème y est porteur pour des jeunes pousses pleines d’avenir comme Smart Power. Dans son petit local niché au rez-de-chaussée du Technosite de Valence, au cœur du pôle universitaire et technologique de Briffaut, une collection de maillots de football, de « unes » du journal L’Equipe et des photos de grands champions font office de décoration.
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C’est entre ces quatre murs que Stéphane Raymond, 47 ans, a mis au point son fameux Profiler. Le premier crampon sportif orientable au monde, qui a déjà été testé et validé par l’ex-international de rugby Mathieu Bastareaud ou la star du ballon rond Cristiano Ronaldo. « L’Ardèche est une terre d’inventeurs, la Drôme une terre d’entrepreneurs, c’est pour cela que j’ai choisi de m’installer ici », rappelle cet ancien salarié de Michelin qui nourrit de grandes ambitions. « Malgré l’arrêt quasi total des compétitions sportives, on a réussi à faire progresser notre chiffre d’affaires de 20 % en 2020, se félicite-t-il. L’objectif est d’atteindre les 7 millions d’euros d’ici quatre ans. »
Une attractivité inégale
Evidemment, tous les territoires ne connaissent pas un tel dynamisme. Le mouvement des « gilets jaunes » n’a pas manqué de le rappeler. « Après le choc pétrolier de 1973 et l’abandon de l’objectif d’égalisation des territoires par les pouvoirs publics, nombre de préfectures et sous-préfectures ont subi une dévitalisation accélérée », rappelle Achille Warnant, doctorant en géographie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales et auteur de l’essai Les villes moyennes sont de retour (Fondation Jean-Jaurès, 2020). « Ajoutez à cela la désindustrialisation et le départ d’une foultitude de grandes entreprises dans le vaste monde, et vous comprendrez alors les difficultés économiques rencontrées par un certain nombre de villes, principalement dans le Grand-Est, les Hauts-de-France et la Bourgogne-Franche-Comté… », complète le géographe Philippe Estèbe, directeur d’études à la coopérative Acadie.
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Pas question pour autant de céder à la fatalité. Une trajectoire peut toujours bifurquer. Prenez le cas de Charleville-Mézières, la préfecture des Ardennes. Entre 1975 et 2015, cet ancien bastion du textile et de la métallurgie, qui a vu les belles heures de la fonderie des Ardennes d’Arthur Martin et de la clouterie Lejay, a perdu plus de 12 000 emplois, sous l’effet de la désindustrialisation. Mais dans le sillon de la politique volontariste menée par l’intercommunalité, elle commence doucement à relever la tête.
+ Infographie : Classement des 3 agglomérations moyennes les plus atttractives <https://img.lemde.fr/2021/02/19/0/0/0/0/700/0/0/0/c9ea539_171256928-classement-700.png>
« Pour essayer de retenir nos jeunes, nous avons créé un campus d’enseignement supérieur au cœur de la cité », détaille le maire divers droite, Boris Ravignon. « Nous nous appuyons aussi sur notre patrimoine et notre situation géographique, au carrefour de la France, de la Belgique et du Luxembourg, pour développer l’emploi dans le tourisme et les services. » De quoi s’offrir une nouvelle image… Comme pour souligner cette renaissance, le groupe de luxe Hermès, déjà présent dans la vallée de la Meuse, a prévu d’ouvrir un deuxième atelier de maroquinerie au nord de Charleville-Mézières, d’ici à fin 2022.
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Faut-il pour autant s’attendre à une profonde révolution territoriale ? L’économiste Nadine Levratto en doute. « Oui, avec le développement du télétravail, certaines villes moyennes pourront sans doute ramasser une poignée d’actifs. » Surtout si elles s’emploient à développer des tiers lieux et des espaces de coworking. De là à bousculer les équilibres entre Paris et Limoges et à transformer la France en pays multilocalisé comme l’Allemagne, il s’en faut de beaucoup. « Nombre de métiers, dans les services à la personne ou l’industrie, ne sont en effet pas télétravaillables. Et même parmi ceux qui le sont, toutes les tâches ne peuvent pas se faire à distance. »
Si un exode urbain s’opère, ce sera donc sans doute d’abord à la faveur des villes moyennes situées à proximité des grands centres urbains, qui sont pour la plupart déjà attrayantes. Pour organiser un vrai rééquilibrage, le plan Action cœur de ville, lancé fin 2017 pour redynamiser les centres des villes moyennes en mal d’attractivité, n’y suffira pas. Il faudra forcément en passer par plus de coopération.
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« Si l’Etat n’opère pas une péréquation des ressources, les villes moyennes en difficulté pourront se démener tant qu’elles veulent, elles n’auront jamais les moyens d’assurer leur renouveau, tranche Boris Ravignon. Pour alimenter la croissance économique globale, on a voulu construire le Grand Paris et des métropoles d’équilibre, je ne suis pas contre. A condition que tous les territoires puissent en profiter. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/21/calme-cout-de-la-vie-espace-les-villes-moyennes-tiennent-leur-revanche_6070730_3234.html>
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12- Israël : Une marée noire de goudron se déverse sur les côtes, les volontaires nettoient les plages, 20 Minutes avec agences, 22/02/21, 17h33

Pollution. La catastrophe serait due au déversement de dizaines ou centaines de tonnes de goudron dans l’eau par un bateau
Une marée noire est venue souiller ce week-end les côtes d’ Israël. Cette catastrophe, l’une des plus importantes de l’histoire du pays, est due au déversement de dizaines ou centaines de tonnes de bitume d’un navire, selon le ministère de l’Environnement.
Les autorités et des ONG ont ratissé ce dimanche les côtes le long de la Méditerranée. Les ministères de l’Environnement, de la Santé et de l’Intérieur ont appelé la population « à ne pas se rendre à la plage pour s’y baigner ou y faire du sport jusqu’à nouvel ordre », indique un communiqué conjoint.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2982807-20210222-israel-maree-noire-goudron-deverse-cotes-volontaires-nettoient-plages>
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13- Après les coupures, le système électrique du Texas sous le feu des critiques, Les Echos, 22/02/21, 17:41
Véronique Le Billon

La crise énergétique dans le deuxième Etat le plus peuplé des Etats-Unis la semaine dernière a mis en lumière les choix radicaux du « Lone Star State » : un système électrique non interconnecté avec ceux de ses voisins, une régulation souple des producteurs et des consommateurs soumis à la volatilité des prix de marché.
Les températures sont revenues à la normale au Texas, sans éteindre les critiques . La défaillance du système électrique, qui a touché plusieurs millions de Texans la semaine dernière avec des délestages massifs et des lignes coupées par les intempéries, est due à trois facteurs, analyse Eric Fell, directeur Amérique du Nord Gaz et Electricité pour Wood Mackenzie, groupe mondial de recherche et de conseil dans le domaine de l'énergie : « une demande record liée à la vague de froid, une conception du système électrique avec des marges de réserve des capacités de production bien inférieures à ce que la plupart des gens considèrent comme sûr, et l'incapacité du gestionnaire de réseau Ercot à assurer la fiabilité de la production, en n'exigeant ni n'incitant les producteurs d'électricité à préparer leurs centrales aux événements climatiques extrêmes ».
L'éolien a été le premier accusé. Situé dans le principal couloir de vent des Etats-Unis, le Texas a massivement développé cette énergie renouvelable, qui a produit jusqu'à 59 % de la consommation d'électricité à une heure donnée en mai l'an dernier. Mais l'éolien, malgré des installations parfois gelées, n'a manqué à l'appel du réseau que pour une part très minoritaire. En revanche, les centrales à gaz, au charbon et nucléaires ont compté pour 87 % de la baisse de production d'électricité le 16 février par rapport aux trois jours d'avant-crise (du 12 au 14), selon Wood Mackenzie.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/apres-les-coupures-le-systeme-electrique-du-texas-sous-le-feu-des-critiques-1292499>
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14- Voiture électrique : Bentley veut utiliser des terres rares recyclées pour ses modèles électriques et hybrides, Futura sciences, 22/02/21
Marc Zaffagni, journaliste

Le constructeur automobile Bentley collabore avec une start-up issue de l'université de Birmingham qui a mis au point un procédé d'extraction des terres rares à partir des déchets électroniques. Il est question de s'en servir pour concevoir des aimants pour les moteurs électriques
Bentley Motors vient de lancer une étude de faisabilité qui entend « révolutionner la durabilité des moteurs électriques ». L'objectif est de mettre au point une méthode d'extraction des terres rares des déchets électroniques afin de les recycler pour concevoir des aimants pour moteurs électriques.
Baptisée RaRE (Rare-earth Recycling for E-machines), l'étude en question s'appuie sur une technologie brevetée par l'université de Birmingham (Royaume-Uni) et exploitée par HyProMag, la jeune pousse créée par les chercheurs à l'origine de cette innovation. Le procédé en question permet d'extraire les terres rares des déchets électroniques en les réduisant en une poudre qui peut ensuite être plus facilement séparée du reste des composants.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/tech/actualites/voiture-electrique-voiture-electrique-bentley-veut-utiliser-terres-rares-recyclees-modeles-electriques-hybrides-85881/>
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15- En Bretagne, l’emplacement d’un projet de parc éolien flottant sème la discorde, Le Monde, 23/02/21, 00h40 
Perrine Mouterde

Le débat public a mis au jour les divisions entre pêcheurs, industriels et riverains sur la localisation du futur champ offshore prévu au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer. 
Des riverains qui veulent repousser les parcs loin des côtes pour que les éoliennes soient le moins visibles possible. Des industriels qui privilégient les enjeux économiques. Des pêcheurs de Bretagne et des Pays-de-la-Loire qui entendent protéger leur activité. Et des plaisanciers qui souhaitent continuer à naviguer des Glénan à la pointe des Poulains. Pendant cinq mois, du 20 juillet au 21 décembre 2020, citoyens, associations et usagers ont été appelés à se prononcer sur le premier projet de parc éolien flottant de grande échelle, prévu au sud de la Bretagne. Deux champs, l’un d’une puissance de 250 mégawatts (MW) et le deuxième pouvant aller jusqu’à 500 MW, pourraient voir le jour au large de Groix et de Belle-Ile-en-Mer.
Où exactement ? La commission particulière du débat public (CPDP), qui a rendu ses conclusions lundi 22 février, n’est pas en mesure de le dire. L’un des principaux objectifs de la concertation était pourtant d’identifier une zone de 600 km2 au sein d’un territoire prédéfini de 1 330 km2. « Les pêcheurs de Bretagne ont identifié un espace d’environ 250 km2 et déclaré que leur proposition était non négociable, explique Laurent Pavard, le président de la CPDP. Or elle ne se superpose pas avec les propositions des autres parties prenantes. A ce stade, nous ne sommes pas parvenus à résoudre l’équation et à identifier une zone qui fasse consensus. »
> Lire aussi  En Normandie, interrogations et craintes autour du projet d’un 4e parc éolien en mer
Au-delà de ces points de vue irréconciliables concernant l’épineuse question de l’emplacement des parcs, la commission nationale du débat public (CNDP) note que le débat s’est avéré « beaucoup moins consensuel qu’annoncé » par les maîtres d’ouvrage – l’Etat et Réseau de transport d’électricité (RTE) –, témoignant d’« une conflictualité latente ». L’enjeu de l’atteinte aux paysages a notamment suscité une forte mobilisation. « Les réactions vives et nombreuses du public sur l’impact visuel des parcs, très peu anticipées, ont été une des principales révélations du débat », insiste la commission.
« Est-ce que ce projet répond à l’objectif de la transition écologique ? »
Au total, depuis 2010, la CNDP a organisé quatorze procédures participatives concernant l’éolien en mer, flottant ou posé. Cette fois encore, une grande partie du public s’est interrogée sur l’opportunité même du projet. Environ 40 % des personnes ayant participé se sont dites favorables aux champs éoliens flottants au sud de la Bretagne, contre 45 % d’avis défavorables. « Est-ce que ce projet répond à l’objectif de la transition écologique ? Cette question revient lors de tous les débats, note Chantal Jouanno, qui préside la CNDP. Il est vraiment dommage que l’on n’arrive toujours pas à avoir une sorte de consensus, sur le bilan carbone complet des parcs par exemple. »
Ce débat a également permis de souligner une nouvelle fois l’insuffisance des données scientifiques concernant les poissons et crustacés, les mammifères marins, les oiseaux ou les habitats, même pour une zone de taille restreinte et identifiée depuis 2018. Des études environnementales solides, complètes et ambitieuses sont nécessaires pour faciliter les choix. « Il y a un énorme manque en France sur ce point qu’il faudra absolument que l’on arrive à résoudre », insiste Chantal Jouanno.
> Lire aussi  Le laborieux démarrage de l’éolien en mer
Les organisateurs ont également observé, plus encore que lors du dernier débat en Normandie, une certaine défiance à l’égard de l’Etat, liée notamment à une série d’incohérences. D’abord, ces parcs éoliens à échelle industrielle vont être lancés sans attendre le retour d’expérience de la ferme pilote de trois éoliennes flottantes de Belle-Ile-en-Mer et Groix, dont la mise en service n’est prévue qu’en 2023. Ensuite, les citoyens sont invités à discuter de la localisation du projet alors même que le choix d’une zone a déjà été longuement discuté dans le cadre de concertations régionales. Enfin, le débat porte sur un projet de deux parcs, mais sans définir d’horizon clair pour les années suivantes. Après ces 750 MW, d’autres parcs seront-ils implantés dans cette même zone ? « Il y a une vraie inquiétude concernant la planification, il est nécessaire que le gouvernement clarifie ce point-là », souligne Laurent Pavard. « On promet une procédure claire et on s’aperçoit qu’il y a des anicroches, déplore aussi Chantal Jouanno. Or la question de la confiance est déterminante pour la suite des projets. »
L’Etat et RTE ont désormais trois mois pour dire quels enseignements ils tirent de ce débat et quelles réponses ils apportent aux neuf recommandations formulées par la commission. Si le projet est confirmé, le premier appel d’offres, portant sur un parc de 250 MW, devrait être lancé cette année. Alors que la France ne compte encore aucune éolienne commerciale au large de ses côtes, la feuille de route énergétique prévoit l’attribution de 1 000 MW par an, pour atteindre 5 200 MW à 6 200 MW d’éolien en mer en activité en 2028. Sept parcs d’éolien posé doivent notamment être mis en service entre 2022 et 2027. Lundi, EDF Renouvelables, Enbridge et wpd ont annoncé le démarrage des travaux de construction de celui de Courseulles-sur-Mer, dans le Calvados, après la signature de l’ensemble des accords de financement.
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2021/02/23/en-bretagne-l-emplacement-d-un-projet-de-parc-eolien-flottant-seme-la-discorde_6070845_1653054.html>
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16- La ZAD du Triangle de Gonesse évacuée sans heurt, AFP, 23/02/21, 11:00

La zone à défendre (ZAD) du Triangle de Gonesse (Val-d'Oise) a été évacuée mardi sans heurt au moyen d'un important dispositif policier déployé sur ce site occupé depuis dix-sept jours pour protester contre la création d'une future gare de métro du Grand Paris, a appris l'AFP auprès des militants.
"Les bus sont en train de partir, avec des personnes à l'intérieur", a déclaré Bernard Loup, le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG), qui n'est pas à l'origine de cette occupation illégale mais l'a activement soutenue.
"Il n'y a pas eu de violence ni d'affrontement" entre la trentaine d'occupants et les forces de l'ordre venues en nombre, a-t-il précisé.
"Les CRS sont arrivés vers 6H00, on est cernés, ils ont envahi la ZAD", avait témoigné un peu plus tôt à l'AFP un militant sur place.
Depuis le 7 février, une poignée de citoyens - et jusqu'à une centaine les week-ends - occupaient ce terrain sur lequel ont été construites des cabanes de fortune. 
Ils défendent un projet agricole alternatif et dénoncent l'artificialisation de ces terres jugées fertiles, qui doivent accueillir la future gare de la ligne 17 du Grand Paris Express, ainsi qu'une éventuelle zone d'activités aux contours encore flous.
Vendredi, le tribunal de Pontoise avait ordonné l'évacuation sans délai du terrain, propriété de l’Établissement public foncier d'Ile-de-France (EPFIF). 
"Il va bien falloir que le gouvernement explique pourquoi il maintient cette gare et à quoi elle va servir. Il faut arrêter de parler de transition écologique, il faut la faire maintenant !", a exhorté M. Loup. "La lutte va continuer", a-t-il ajouté.
La ligne 17 doit relier Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'aéroport de Roissy-CDG en 2030, en passant par le Triangle de Gonesse, où elle devait initialement desservir le méga-complexe commercial et de loisirs Europacity.
Mais depuis qu'Emmanuel Macron a annoncé en novembre 2019 l'abandon de ce projet phare, le sort de ces 280 hectares de terres agricoles, stratégiquement situées à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris, reste incertain.
<https://information.tv5monde.com/info/la-zad-du-triangle-de-gonesse-evacuee-sans-heurt-397554>
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17- France : les renouvelables ont fourni plus du quart de la consommation électrique en 2020, AFP, 23/02/21, 13:00

Les énergies renouvelables ont continué leur progression et fourni plus du quart de l'électricité consommée en France l'an dernier, grâce aux parcs hydraulique et éolien, selon un bilan publié mardi.
"Les énergies renouvelables ont participé à hauteur de 26,9% à la couverture de la consommation d'électricité de France métropolitaine au cours de l'année 2020", indique le Syndicat des énergies renouvelables (SER) dans un bilan publié avec d'autres partenaires, dont les réseaux de transport (RTE) et de distribution (Enedis) d'électricité.
C'est une progression de près de quatre points par rapport aux chiffres de 2019 (23,1%), qui "s'explique par une production renouvelable historique de 120,7 TWh (hausse de 10,4% par rapport à 2019) et par une baisse de la consommation du fait de la situation sanitaire".
Dans le détail, la production a été tirée par la filière éolienne (+17,3%) et hydraulique (+9,3%).
La puissance totale du parc renouvelable installé a également poursuivi sa progression l'an dernier, atteignant 55.906 MW fin 2020, en hausse de 2.039 MW. Cette progression a été tirée par l'éolien (+1.105 MW) et le solaire (+820 MW).
C'est toutefois toujours le parc hydroélectrique qui domine le paysage français même si sa puissance est restée quasi stable. 
Hors renouvelables, la France dépend encore très largement du nucléaire pour la production de son électricité, avec une part supérieure à 70% ces dernières années.
<https://information.tv5monde.com/info/france-les-renouvelables-ont-fourni-plus-du-quart-de-la-consommation-electrique-en-2020-397591>
En savoir plus : 
> Publication du Panorama de l’électricité renouvelable au 31 décembre 2020 <https://www.syndicat-energies-renouvelables.fr/wp-content/uploads/presse/cp-panorama-electricite-renouvelable-au-31-decembre-2020.pdf>, Syndicat des énergies renouvelables (SER), communiqué du 23/02/21
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En audio
18- Le sable, une ressource surexploitée, France Inter, La Terre au carré, 23/02/21, de 14h à 15h
Mathieu Vidard

L'Onu a publié en 2019 un rapport qui met en garde contre la surconsommation de sable. Le rapport "sable et développement durable" alarme sur l’épuisement de cette ressource et les conséquences environnementales de l’extraction du sable.
Le nombre de grains de sable sur la planète serait ainsi équivalent au nombre d’étoiles dans l’univers... À l’échelle planétaire, le sable représente environ 1/3 du total des sédiments et semble inépuisable car il est estimé à 120 millions de milliards de tonnes. Présents en très grande quantité, sables et granulats se forment sur des échelles de temps géologiques (plusieurs milliers, voire millions d’années).  
Il est une ressource épuisable et en danger car surconsommé. Le sable est   la deuxième ressource naturelle la plus consommée (en masse), après l’eau, mais avant le pétrole et le gaz. On estime qu'entre 40 et 50 milliards de tonnes de sable sont extraits chaque année sur la planète. Nous extrayons beaucoup plus rapidement que ce que la Terre produit, car le sable met des milliers d'années à se régénérer.   Les granulats siliceux sont essentiellement utilisés pour la construction, le rechargement des plages et la protection des côtes, la poldérisation, les routes et voies ferrées, le drainage.  Les usages des granulats siliceux dépendent de leur qualité. Ceux de haute qualité (bien triés et dépourvus de boues) sont utilisés pour les bétons et le revêtement des routes.  Ceux de moins bonne qualité sont utilisés pour les fondations, le pavement des routes, des voies ferrées, pour les digues, etc.  Les granulats calcaires sont utilisés pour l’amendement des terres agricoles afin de limiter l’acidité des sols, pour le traitement de l’eau et même pour l’alimentation des poules pondeuses. La consommation mondiale de granulats est croissante et atteint des valeurs colossales, environ 15 milliards de tonnes par an.... Les ressources exploitables de sables et granulats sont  limitées et non renouvelables.
>> Suite à lire ou à réécouter (55 min) à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-23-fevrier-2021>
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En images
19- Reportage vidéo. Solaire made in France : la filière photovoltaïque innove, Actu-environnement, 17/02/21 
Romain Pernot 

Face à la concurrence des panneaux solaires chinois les constructeurs français doivent redoubler d'efforts pour se différencier. Reportage sur le terrain avec deux constructeurs aux approches différentes.
Le fabricant alsacien Voltec Solar conçoit depuis 2015 des panneaux à faible empreinte carbone pensés pour répondreaux critères des appels d'offres français. Pour réduire l'impact écologique des modules, des partenariats européens ont été noués pour l'approvisionnement de certains composants et l'usine fonctionne en autoconsommation grâce à une centrale solaire installée sur son toit.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/solaire-made-in-france-photovoltaique-innove-36962.php4>
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20- Dieselgate, Arte, 23/02/21, 22h30

En 2015 éclatait en Allemagne l’affaire dite "Dieselgate". Ce scandale industriel révélait que, rien que chez Volkswagen, plus de 11 millions de véhicules avaient été "truqués" pendant une décennie dans le but d’optimiser artificiellement les résultats des tests aux émissions polluantes. Un mensonge à grande échelle et aux ramifications vertigineuses – pour l’État allemand, les consommateurs et les municipalités du monde entier.
Après six ans d’enquêtes et de procès, la chaîne de responsabilités reste opaque : personne n’a encore été condamné pour fraude en Allemagne. Au fil de son investigation, le documentariste Johan von Mirbach met en évidence les mécanismes qui ont permis ce scandale et suit le combat d’hommes déterminés à obtenir justice : l’ingénieur Karsten vom Bruch, qui avait déjà signalé des irrégularités chez Bosch plusieurs années auparavant et a été licencié ; Norbert Flother, simple client de Volkswagen dont la plainte est remontée jusqu’à la Cour fédérale de justice ou encore l’avocat Andreas Tilp, qui défend un groupe d’investisseurs floués par la chute des actions de la firme automobile suite au scandale. Des témoignages édifiants qui révèlent la toute-puissance d’une industrie où règnent l’omerta et la peur, et face à laquelle les politiques et la justice peinent à faire le poids.
> Enquête de 86 min disponible jusqu’au 23/05/21 à :
<https://www.arte.tv/fr/videos/093710-000-A/dieselgate/>
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