[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 + 1 publication (mardi 2 mars)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 2 Mar 07:55:54 CET 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Boris Johnson veut agir contre le changement climatique, synonyme de menace pour la paix <https://www.20minutes.fr/planete/2983807-20210223-boris-johnson-veut-agir-contre-changement-climatique-synonyme-menace-paix>, 20 Minutes avec agences, 23/02/21, 15h23
2- ONU : Macron soutient l'idée d'un «envoyé spécial pour la sécurité climatique» <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/onu-macron-soutient-l-idee-d-un-envoye-special-pour-la-securite-climatique-20210223>, Le Figaro avec AFP, 23/02/21, 19:17
3- Face aux risques que fait peser le dérèglement climatique sur la paix, l’ONU plaide pour davantage de prévention <https://news.un.org/fr/story/2021/02/1090052>, ONU info, 23/02/21
4- La stratégie d’adaptation de l’UE doit réduire les coûts « humains » du changement climatique <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/europes-climate-adaptation-strategy-to-tackle-human-cost-of-climate-change/>, EurActiv, 23/02/21
5- Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur l’urgence climatique <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/24/le-conseil-de-securite-de-l-onu-se-penche-sur-l-urgence-climatique_6071060_3210.html>, Le Monde, 24/02/21, 12h22 
6- À Jacques Séguéla et tous les lobbyistes et publicitaires inquiets devant la régulation climat de la pub ! <https://www.huffingtonpost.fr/entry/a-jacques-seguela-et-tous-les-lobbyistes-et-publicitaires-inquiets-devant-la-regulation-climat-de-la-pub_fr_60365ebec5b6dfb6a7359841>, Le HuffPost, Blog de Matthieu Orphelin, 24/02/21, 16:00
7- Loi climat : dernière session de la Convention citoyenne pour le climat avant le débat parlementaire <https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-climat-derniere-session-travail-loi-climat-debat-parlement-37107.php4>, Actu-environnement, 24/02/21
8- Records de douceur pour un mois de février <https://www.geo.fr/environnement/records-de-douceur-pour-un-mois-de-fevrier-203872>, AFP, 25/02/21, 19:00
9- Le changement climatique menace la paix dans le monde et les armées doivent s’y préparer, alerte l'ONU <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-changement-climatique-menace-la-paix-dans-le-monde-et-les-armees-doivent-s-y-preparer-149562.html>, Novethic, 25/02/21
10- Accord de Paris : Les engagements des pays signataires sont « très loin » des objectifs alerte l’ONU <https://www.20minutes.fr/planete/environnement/2986479-20210226-climat-engagements-pays-signataires-accord-paris-tres-loin-objectifs-alerte-onu>, 20 Minutes avec AFP, 26/02/21, 15h46
11- La Convention citoyenne pour le climat se penche sur le travail du gouvernement <https://information.tv5monde.com/info/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-se-penche-sur-le-travail-du-gouvernement-397989>, AFP, 26/02/21, 19:00
12- L’heure de vérité pour la Convention citoyenne pour le climat : le bilan est amer <https://www.franceinter.fr/environnement/l-heure-de-verite-pour-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-le-bilan-est-amer>, France Inter, 26/02/21, 20h21
13- Les engagements des Etats « très loin » de répondre à la crise climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/26/les-engagements-des-etats-tres-loin-de-repondre-a-la-crise-climatique_6071357_3244.html>, Le Monde, 26/02/21, 20h41 
14- Climat : un immense iceberg se détache de l'Antarctique, à proximité d'une station britannique <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-un-immense-iceberg-se-detache-de-l-antarctique-a-proximite-d-une-station-britannique_4312499.html>, France info avec AFP, 26/02/21, 23:45
15- Bill Gates déroule son plan pour réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/vendredi-lecture-bill-gates-deroule-son-plan-pour-reduire-a-zero-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-149567.html>, Novethic, 26/02/21
16- Chronique. Dominique Méda : « De très nombreux emplois pourraient être créés grâce à la décarbonation de nos économies » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/27/dominique-meda-de-tres-nombreux-emplois-pourraient-etre-crees-grace-a-la-decarbonation-de-nos-economies_6071372_3232.html>, Le Monde, 27/02/21, 01h00 
17- La convention citoyenne pour le climat juge sévèrement la prise en compte de ses propositions par le gouvernement <https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/28/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-juge-severement-la-prise-en-compte-de-ses-propositions-par-le-gouvernement_6071474_823448.html>, Le Monde avec AFP, 28/02/21, 13h00
18- La convention citoyenne pour le climat se sépare sur une note sévère au gouvernement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/28/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-se-separe-sur-une-note-severe-au-gouvernement_6071502_3244.html>, Le Monde, maj le 01/03/21 à 07h15 
19- Projet de loi Climat et résilience : une commission spéciale pour conduire le débat parlementaire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/01/projet-de-loi-climat-et-resilience-une-commission-speciale-pour-conduire-le-debat-parlementaire_6071562_3244.html>, Le Monde, 01/03/21, 12h25
En images
20- Vrai ou Fake. Non, le projet de loi climat n'interdit pas toutes les extensions d'aéroport <https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-fake-non-le-projet-de-loi-climat-n-interdit-pas-toutes-les-extensions-d-aeroport_4309669.html>, France 2, L'Oeil du 20 heures, 24/02/21
21- Convention climat : les participants très insatisfaits du gouvernement <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/convention-climat-les-participants-tres-insatisfaits-du-gouvernement_4314717.html>, France 2, journal de 20h, 28/02/21
Une publication
22- Climat : comment éviter un désastre - Les solutions actuelles. Les innovations nécessaires <https://editions.flammarion.com/climat-comment-eviter-un-desastre/9782081516427>, de Bill Gates, Editions Flammarion, 17/02/21

Bien à vous,
Florence

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CITATIONS DU JOUR : — "Le dérèglement climatique amplifie et démultiplie les crises. Lorsque les changements climatiques assèchent des rivières, amoindrissent des récoltes, détruisent des infrastructures essentielles et déplacent des communautés, ils exacerbent les risques d’instabilité et de conflit", António Guterres, Secrétaire général de l’ONU (cf. item 3, 2 & 1)
— "Vous détenez la clef pour éviter que ne se répète la catastrophe de la Seconde guerre mondiale", message du chercheur naturaliste britannique David Attenborough lors du Conseil de sécurité de l’ONU sur les liens entre climat et sécurité. (cf. item 9 & suite)
— "C’est incroyable de penser qu’alors que les nations font face à une urgence qui pourrait à terme éradiquer la vie humaine sur cette planète, et que malgré toutes les études, tous les rapports et les mises en garde des scientifiques du monde entier, de nombreux pays s’en tiennent à leur approche de statu quo", Patricia Espinosa, la responsable climat de l’ONU (cf. item 9 & suite)
— "En 2021, ça passe ou ça casse pour l’urgence climatique mondiale. La science est claire, pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, nous devons réduire les émissions de 45 % d’ici à 2030 par rapport à 2010", Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU (cf. item 10 & suite)
CARENCE DU JOUR : Pour l’instant, seuls 75 pays sur 200 ont soumis de nouveaux objectifs climatiques auprès de l’ONU. Leur impact combiné entraînerait une baisse des émissions de gaz à effet de serre de seulement 0,5 % d’ici à 2030, comparé à 2010. (cf. item 10, suite & 13)
ÉVALUATION DU JOUR : Nettement sous la moyenne. La Convention citoyenne pour le climat (CCC), chargée par Emmanuel Macron de proposer des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre, s'est achevée sur un jugement sévère pour l'exécutif. (cf. item 6, 7, 11, 12, 17, suite, 18, 19, 20 & 21)
AMPLEUR DU JOUR : Un iceberg de la taille des agglomérations de Paris, Londres ou New York se détache de l'Antarctique, non loin d'une station de recherches britannique. Il fait près de 1 270 kilomètres carré et aucune vie humaine n'est menacée. (cf. item 14 & suite)
FEUILLE DE ROUTE DU JOUR : Sans surprise, Bill Gates l’ingénieur voit dans le développement de la technologie notre principal allié contre le changement climatique. La réduction de l’activité économique ne suffira pas et la pandémie de Covid-19 l’a démontré. Elle n’a réduit les émissions mondiales que de 5 % environ. Or le monde doit passer de 51 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émises tous les ans à zéro, et ce, le plus vite possible ! (cf. item 15 & 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Boris Johnson veut agir contre le changement climatique, synonyme de menace pour la paix, 20 Minutes avec agences, 23/02/21, 15h23

Urgence. Le Premier ministre britannique est à l’initiative d’un sommet virtuel de dirigeants réunis au Conseil de sécurité de l’ONU
Le Premier ministre britannique Boris Johnson va appeler ce mardi à agir urgemment contre le changement climatique, au risque sinon d’accroître l’insécurité sur la planète. Il doit intervenir lors d’un sommet virtuel de dirigeants réunis à son initiative au Conseil de sécurité de l' ONU.
« Des communautés déracinées par des phénomènes météorologiques extrêmes et la faim, aux chefs de guerre tirant profit de la ruée sur les ressources : une planète qui se réchauffe alimente l’insécurité », a déclaré le dirigeant britannique, dont le pays préside en février le Conseil de sécurité, en amont de cette réunion.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
« Contrairement à de nombreux problèmes dont le Conseil s’occupe, nous savons exactement comment répondre à celui-ci », a-t-il ajouté dans un communiqué. « En aidant les pays vulnérables à s’adapter au changement climatique et en réduisant à zéro les émissions mondiales nettes, nous protégerons non seulement la biodiversité abondante de notre planète, mais aussi sa prospérité et sécurité ».
Ce sommet virtuel de dirigeants vise à débattre des implications du changement climatique sur la paix dans le monde, un sujet sur lequel les 15 membres du Conseil de sécurité ont des approches divergentes. Le naturaliste britannique David Attenborough, 94 ans, y prendra également la parole, soulignant qu’il s’agit peut-être des dernières opportunités pour la planète d’inverser le changement climatique, avant « qu’on ne puisse plus arrêter » celui-ci.
Cette session se tient quelques jours après le retour formel des Etats-Unis, sous l’impulsion du démocrate Joe Biden, dans l’Accord de Paris pour limiter le réchauffement de la planète. En novembre, le Royaume-Uni accueillera à Glasgow la grande conférence de l’ONU sur le climat (COP26). Le pays a pour objectif de réduire de 68 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport à 1990, et souhaite atteindre la neutralité carbone en 2050.
<https://www.20minutes.fr/planete/2983807-20210223-boris-johnson-veut-agir-contre-changement-climatique-synonyme-menace-paix>
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2- ONU : Macron soutient l'idée d'un «envoyé spécial pour la sécurité climatique», Le Figaro avec AFP, 23/02/21, 19:17

Lors d'une conférence des dirigeants du Conseil de sécurité de l'ONU, Emmanuel Macron a appuyé mardi l'idée allemande de nommer une envoyée spéciale pour la sécurité climatique.
Emmanuel Macron a appuyé mardi l'idée allemande de nommer «un ou une envoyée spéciale pour la sécurité climatique» lors d'une visioconférence des dirigeants du Conseil de sécurité de l'ONU, en soulignant qu'un «échec sur le front du climat saperait les efforts de prévention des conflits».
> À lire aussi : ONU : le président haïtien plaide sa cause, Washington réclame l'arrêt de sa politique des décrets
Plaidant durant son allocation pour une «unité retrouvée du Conseil de sécurité», le président français a adressé un clin d'œil à l'ex-secrétaire d'État démocrate John Kerry, nouvel envoyé spécial américain pour le climat, qu'il a qualifié de «résistant durant les quatre années» de la présidence américaine républicaine de Donald Trump. Le président français a insisté sur «le lien entre climat et sécurité» qu'il a jugé «complexe et indéniable, en quelque sorte inexorable», en plaidant pour «un multilatéralisme efficace» de l'ensemble des membres du Conseil de sécurité pour «la santé» et la «stabilité de notre planète». «Sur les 20 pays les plus touchés par les conflits dans le monde, 12 font également partie des pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques», a souligné Emmanuel Macron, au cours de cette session dédiée au climat qui se tient quelques jours après le retour formel des États-Unis dans l'accord de Paris pour limiter le réchauffement de la planète. «Un échec sur le front du climat saperait les efforts de prévention des conflits et de consolidation de la paix», a poursuivi le président français, en estimant que les phénomènes extrêmes liés au réchauffement climatique vont se multiplier et s'aggraver, avec leur lot d'insécurité et de guerres.
Appelant les 15 membres du Conseil à «se saisir de ces enjeux», il a jugé que la nomination «d'un ou d'une envoyée spéciale pour la sécurité climatique pourrait être opportune pour coordonner (l)es efforts» par exemple en cas de catastrophe climatique, ou pour doter «les petits producteurs de mécanismes d'assurance qui leur permettront de redémarrer une activité économique rapidement après un désastre». «Et je ne verrai que des avantages à ce que le Secrétaire général (de l'ONU) fasse rapport chaque année au Conseil de sécurité sur l'impact du climat sur la sécurité internationale, pour anticiper, nous alerter, nous faire des recommandations, et nous permettre de jouer notre rôle», a complété Emmanuel Macron.
L'an dernier, l'Allemagne avait élaboré un projet de résolution prévoyant de créer un poste d'émissaire de l'ONU mais sous la menace d'un veto des États-Unis, de la Russie, voire de la Chine, Berlin n'avait pas mis ce texte au vote.
<https://www.lefigaro.fr/flash-actu/onu-macron-soutient-l-idee-d-un-envoye-special-pour-la-securite-climatique-20210223>
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3- Face aux risques que fait peser le dérèglement climatique sur la paix, l’ONU plaide pour davantage de prévention, ONU info, 23/02/21

Alors que le dérèglement climatique amplifie et multiple les crises dans le monde, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé mardi à protéger les communautés affectées et à intensifier les mesures de préparation en vue des répercussions les plus graves sur la paix et la sécurité internationales.
« Le dérèglement climatique amplifie et démultiplie les crises. Lorsque les changements climatiques assèchent des rivières, amoindrissent des récoltes, détruisent des infrastructures essentielles et déplacent des communautés, ils exacerbent les risques d’instabilité et de conflit », a déclaré le chef de l’ONU lors d’un débat du Conseil de sécurité sur la prise en compte des risques liés au climat pesant sur la paix et la sécurité internationales et sur le renforcement de la résilience.
Le Premier ministre du Royaume-Uni, Boris Johnson, dont le pays préside le Conseil de sécurité pendant le mois de février, a participé à ce débat, ainsi que John Kerry, l’Envoyé spécial pour le climat du Président des Etats-Unis.
Le Secrétaire général de l’ONU a rappelé que la décennie qui vient de se terminer a été la plus chaude de l’histoire de l’humanité. Les niveaux de dioxyde de carbone ont atteint des records, et les incendies, les cyclones, les inondations et les sécheresses sont devenus la nouvelle norme. « Ces chocs n’endommagent pas seulement l’environnement dont nous dépendons ; ils affaiblissent également nos structures politiques, économiques et sociales », a-t-il dit.
Selon lui, « la ligne de conduite que nous dicte la science est claire : nous devons limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C d’ici la fin du siècle ». « Et notre devoir est encore plus clair : nous devons protéger les personnes et les communautés qui pâtissent du dérèglement climatique. Nous devons intensifier les mesures de préparation en vue des répercussions de plus en plus graves que la crise climatique a sur la paix et la sécurité internationales », a-t-il ajouté.
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2021/02/1090052>
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4- La stratégie d’adaptation de l’UE doit réduire les coûts « humains » du changement climatique, EurActiv, 23/02/21
Kira Taylor | translated by  Nathanaël Herman

La stratégie d’adaptation climatique de l’Union européenne, qui devrait être révélée mercredi 24 février, aura pour objectif d’endiguer les coûts humains du changement climatique, que ce soit en Europe ou dans le monde entier. Les syndicats appellent les parties prenantes à renforcer la protection des travailleurs les plus exposés.
Outre les mesures prises par l’UE visant à réduire les émissions de CO2 et le réchauffement climatique, le bloc doit également se préparer aux répercussions inévitables du changement climatique, à savoir les extrêmes météorologiques : l’augmentation du nombre de tempêtes, de sécheresses, d’inondations et de canicules.
La vague de chaleur de 2003, lors de laquelle quelque 20 000 personnes sont décédées en France, avait déjà poussé les autorités à l’époque à tirer la sonnette d’alarme et à prendre des mesures préventives qui ont permis de réduire de façon significative le nombre de victimes lors des canicules suivantes.
Le changement climatique engendre des coûts humains considérables, entre exode et perte d’emploi. Il entraînera donc de grandes répercussions sur la démographie européenne. Les professions à l’extérieur, notamment dans l’agriculture et le bâtiment, devraient être les plus touchées.
« Nous voyons que les ouvriers qui travaillent dehors sont de plus en plus touchés par la hausse des températures, comme en témoigne la vague de chaleur de 2019 », a déclaré Félix Mailleux, conseiller pour la Confédération européenne des syndicats (CES).
« [Ces phénomènes météorologiques] peuvent poser des risques pour la santé et la sécurité ; risques de malaise, manque de concentration, sentiment de fatigue, cancer de la peau ou déshydratation », a-t-il ajouté.
Le stress thermique devrait réduire le nombre total d’heures travaillées dans le monde de 2,2 % en 2030, et le produit intérieur brut mondial de 2 400 milliards de dollars, selon les projections de l’Organisation internationale du travail (OIT).
D’après Le CES, qui a adopté une résolution sur une stratégie européenne d’adaptation au changement climatique pour le monde du travail en novembre 2020 : « Une nouvelle initiative législative et de nouveaux cadres d’action devraient être mis en place afin de protéger les travailleurs contre l’exposition aux fortes températures, aux radiations naturelles d’UV et autres risques pour la santé et la sécurité. »
« Chaque année, nous sommes susceptibles d’être confrontés à une vague de chaleur pendant trois semaines, voire plus, et ce tous les étés. Ces extrêmes météorologiques ont des conséquences directes sur les ouvriers des chantiers », a fait savoir Ludovic Voet, secrétaire du CES chargé du dossier climat.
« La hausse des températures a aussi des répercussions sur l’organisation du travail dans ces filières, y compris dans l’agriculture et le bâtiment », a-t-il renchéri.
Parallèlement à la mise en place de mesures visant à protéger les travailleurs, les syndicats souhaitent également que la stratégie d’adaptation du bloc établisse un système de gouvernance inclusif et les prenne en compte dans les plans nationaux esquissés.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/europes-climate-adaptation-strategy-to-tackle-human-cost-of-climate-change/>
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5- Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur l’urgence climatique, Le Monde, 24/02/21, 12h22 
Carrie Nooten (New York, Nations unies, correspondante)

Le premier ministre britannique, Boris Johnson, a animé un débat entre les membres du Conseil de sécurité sur la sécurité mondiale menacée par les questions environnementales, mardi 23 février. 
Préparer le Conseil de sécurité des Nations unies aux défis du XXIe siècle : c’était l’objet du débat de haut niveau qui s’est tenu, mardi 23 février, en visioconférence, entre New York et les capitales des membres du Conseil. Il s’agissait pour la Grande-Bretagne, qui préside le Conseil ce mois-ci, de montrer le consensus grandissant autour de l’idée que l’urgence climatique était une menace pour la sécurité collective.
Pour faire passer le message, le premier ministre britannique Boris Johnson a gardé son discours simple et percutant, tranchant avec les discours diplomatiques pas assez concrets des Nations unies : trop peu du grand public parvient à comprendre la corrélation directe entre crise climatique et conflits ou insécurité. « Je sais que certains pensent qu’il ne s’agit que de lubies vertes de quelques mangeurs de tofu qui aiment étreindre les arbres, inopportunes en politique et en diplomatie internationale, a d’emblée lâché Boris Johnson. Je ne pourrais pas être en plus profond désaccord. Quand allons-nous faire quelque chose si nous n’agissons pas maintenant ? » 
> Lire aussi  2021, une année cruciale pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
Pour lui, c’est simple : le changement climatique cause « 16 millions de déplacés chaque année », ce qui encourage l’enrôlement d’hommes désœuvrés dans des groupes terroristes, le trafic humain, ainsi que le crime organisé. Même s’il touche en particulier l’Afrique, les effets se font ressentir partout − jusqu’en Europe notamment. Nombreux d’ailleurs sont les membres du Conseil à considérer ce constat acquis − et à le marteler les uns après les autres.
Emulation pour la COP26
Le débat, s’il n’a pas pu déboucher sur une résolution inscrivant dans le marbre l’étendue des prérogatives du Conseil, a eu au moins le mérite de montrer la Chine et la Russie de plus en plus isolées dans leurs positions conservatrices. Les deux pays sont peu désireux de voir le Conseil de sécurité intervenir dans ce domaine.
L’envoyé spécial sur le climat chinois, Xie Zhenhua, s’est cantonné à décliner les mesures prises par Pékin pour lutter contre le changement climatique, se gardant d’établir tout lien politique. C’est son allié, le Vietnam, qui a précisé, qu’en aucun cas, le Conseil ne pouvait outrepasser ses prérogatives pour porter atteinte à la souveraineté des pays. Quant à Moscou, elle était la seule, mardi, à ne pas envoyer de haut représentant gouvernemental au débat, montrant un désintérêt certain.
Or, le consensus grandissant entre les autres membres − y compris avec les Etats-Unis depuis l’arrivée de Joe Biden − ouvre une étape qui contraste avec les récents fiascos des engagements internationaux en matière de climat. « La pandémie de Covid-19 a révélé l’urgence à étendre la notion de sécurité confiée au Conseil au XXIe siècle », a avancé le président tunisien Kaïs Saïed. L’ONU estime à 280 millions le nombre de « réfugiés climatiques » en 2050. Le temps des railleries contre la jeune Suédoise Greta Thunberg, venue plaider la cause des générations futures en septembre 2019 à l’Assemblée générale de l’ONU, est loin.
> Lire aussi  « Il faut arrêter cette machine infernale du réchauffement climatique »
Avec ce débat à l’ONU, Boris Johnson voulait créer de l’émulation pour la COP26, que la Grande-Bretagne accueillera à Glasgow en novembre. « Notre dernier meilleur espoir de remettre la planète sur les rails », a lancé l’envoyé spécial américain sur le climat, John Kerry, en rappelant l’ « absence inexcusable » des Etats-Unis durant les quatre années de présidence de Donald Trump. Après le retour de Washington dans l’accord de Paris, le sommet environnement que les Etats-Unis organiseront le 22 avril, jusqu’en novembre, devrait permettre de confirmer cet élan.
Un envoyé spécial « climat »
Si la Grande-Bretagne n’ignorait pas que la Chine et la Russie opposeraient leur veto au projet de résolution étendant les prérogatives du Conseil dès maintenant, le débat a été l’occasion pour les Etats membres de suggérer comment mieux préparer le Conseil de sécurité aux questions environnementales. En 2020, il était déjà parvenu à intégrer des notions d’insécurité liées au changement climatique dans des décisions concernant la République centrafricaine, le Darfour, la République démocratique du Congo, le Mali, la Somalie et l’Ouest africain.
> Lire aussi  L’ONU ouvre une brèche pour la reconnaissance des réfugiés climatiques
Plusieurs dirigeants, dont Emmanuel Macron, ont plaidé pour la création d’un envoyé spécial climat à l’ONU qui « coordonnerait les efforts en cas de catastrophe climatique », ou pour « doter les petits producteurs de mécanismes d’assurance qui leur permettront de redémarrer une activité économique rapidement après un désastre ». Ils ont aussi demandé un rapport annuel du secrétaire général au Conseil sur l’impact du climat sur la sécurité internationale, « pour anticiper, nous alerter, nous faire des recommandations, et nous permettre de jouer notre rôle », a complété le président français.
Une meilleure synergie avec les institutions régionales − et notamment avec l’Union africaine puisque l’Afrique est le continent le plus touché − et des formations adaptées pour le personnel onusien ont été suggérées. Enfin, certains, comme le président kényan Uhuru Kenyatta ou la première ministre estonienne Kaja Kallas, ont plaidé pour un partage des données climat plus efficace.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2021/02/24/le-conseil-de-securite-de-l-onu-se-penche-sur-l-urgence-climatique_6071060_3210.html>
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6- À Jacques Séguéla et tous les lobbyistes et publicitaires inquiets devant la régulation climat de la pub !, Le HuffPost, Blog de Matthieu Orphelin, 24/02/21, 16:00

Encadrer la publicité n’est pas la tuer... la preuve !
Cher Jacques, 
Alors que face à l’urgence climatique les citoyens et les membres de la Convention citoyenne pour le climat demandent une régulation de la publicité pour les produits les plus polluants, vous craignez qu’une limitation de la pub ne conduise à sa mort certaine. Préoccupé par votre inquiétude, je veux vous rassurer : keep cool, Jacques ! 
Rappelez-vous 1979 : dans une tribune réagissant à la loi Veil qui limitait la publicité sur le tabac, vous craigniez la mort de la publicité, privée de créativité et réduite à l’état de propagande. Vous affirmiez même que la France sans pub pour la cigarette ne serait plus “ce pays qui a fait la révolution française”. Permettez-moi de constater, mon cher Jacques, que vos craintes étaient infondées : les lois Veil puis Evin n’ont pas entraîné la mort de la publicité, ni d’ailleurs la fin de la liberté à la française ! 
>> Suite à lire à :
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/a-jacques-seguela-et-tous-les-lobbyistes-et-publicitaires-inquiets-devant-la-regulation-climat-de-la-pub_fr_60365ebec5b6dfb6a7359841>
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7- Loi climat : dernière session de la Convention citoyenne pour le climat avant le débat parlementaire, Actu-environnement, 24/02/21
Rachida Boughriet 

La Convention citoyenne pour le climat tiendra en distanciel son ultime session de travail ce week-end. Elle donnera son avis sur les réponses apportées par le Gouvernement à ses propositions dans le projet de loi climat avant son examen à l'Assemblée.
La Convention citoyenne pour le climat (CCC) tiendra sa huitième et dernière session de travail ce week-end. Les 26, 27 et 28 février, 145 membres de la CCC s'exprimeront en distanciel, afin de produire un avis sur les réponses apportées par le Gouvernement à ses 149 propositions. Ils se prononceront sur la manière dont le Gouvernement a traduit ou proposé de traduire ses propositions remises fin juin dernier, dans le projet loi climat et résilience.Ce texte est composé de 69 articles, issus de leurs travaux. L'avis de la CCC intervient avant l'examen du projet loi à l'Assemblée nationale qui doit débuter le 8 mars.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-climat-derniere-session-travail-loi-climat-debat-parlement-37107.php4>
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8- Records de douceur pour un mois de février, AFP, 25/02/21, 19:00

Plusieurs records de douceur pour un mois de février ont été enregistrés mercredi et jeudi dans l'est et le nord de la France, notamment à Lyon, Dunkerque, ou Chamonix, a annoncé Météo-France.
Une masse d'air exceptionnellement douce s'étend sur une grande partie de l'Europe, où les températures ont dépassé de 10 à 15°C les moyennes saisonnières mercredi, notamment en France.
Ainsi, des records de douceur pour un mois de février étaient déjà tombés mercredi, avec par exemple 22,7°C à Colmar (précédent record 21,8°C en février 1990), 21,5°C à Pontarlier dans le Doubs (21,0°C en février 1960), 19,1°C à Dunkerque (19,0°C en février 1959), ou encore 20,8°C à Lons-le-Saunier (station ouverte en 1972, où la température n'avait jamais dépassé les 20°C en hiver).
Et d'autres stations ont dépassé ou égalé les records mensuels jeudi dans le nord-est et le centre-est. Comme Lyon avec 21,9°C (égalité avec le record de février 1958), Bourg-en-Bresse avec 21,5°C (précédent record 21,3°C en février 1960), Strasbourg avec 21,1°C (égalité avec le record de février 1990), ou encore Chamonix avec 20,1°C (précédent record 19,6°C en février 2011).
S'il est difficile d'attribuer un événement météo précis au réchauffement climatique, la hausse des températures est en ligne avec les prévisions des scientifiques. 
Après ces quelques jours de douceur exceptionnelle, Météo-France prévoit un retour aux températures de saison ce week-end.
<https://www.geo.fr/environnement/records-de-douceur-pour-un-mois-de-fevrier-203872>
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9- Le changement climatique menace la paix dans le monde et les armées doivent s’y préparer, alerte l'ONU, Novethic, 25/02/21
Marina Fabre

Pénurie d'eau, émeutes, catastrophes naturelles... Les armées sont en première ligne face à la crise climatique. Lors d'un Conseil de sécurité de l'ONU, plusieurs pays ont plaidé pour plus de coopération dans ce domaine alors qu'Emmanuel Macron appelle à la création d'un ou une envoyée spéciale pour la sécurité climatique. Le changement climatique en tant que "multiplicateur de menaces" doit devenir une priorité, alerte les Etats-Unis. 
"Vous détenez la clef pour éviter que ne se répète la catastrophe de la Seconde guerre mondiale". Voici le message fort lancé par le chercheur naturaliste britannique David Attenborough lors du Conseil de sécurité de l’ONU sur les liens entre climat et sécurité. Onze chefs d’État étaient ainsi réunis le 23 février pour faire face à un ennemi commun : le changement climatique. Car ce dernier est une véritable menace pour la paix dans le monde. C’est même un "multiplicateur de menaces", selon le Pentagone.
"En Afghanistan, où 40 % des travailleurs sont liés à l'agriculture, de mauvaises moissons précipitent les gens dans la pauvreté et l'insécurité alimentaire, les rendant susceptibles d'être recrutés par des groupes armés", a donné pour exemple Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU. Plus globalement, avec des déplacements de populations, des catastrophes naturelles, des émeutes, les armées sont en première ligne face à cette crise climatique.
L’année dernière, le Conseil militaire international sur la sécurité et le climat (IMCCS), réunissant de hauts responsables militaires, tiraient également la sonnette d’alarme : le changement climatique est "porteur de risques importants pour la sécurité mondiale, qui pourraient devenir catastrophiques au cours des deux prochaines décennies", affirmait le Général Tom Middendorp, Président de l’IMCCS. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-changement-climatique-menace-la-paix-dans-le-monde-et-les-armees-doivent-s-y-preparer-149562.html>
Sur le même sujet :
> Climat : «alerte rouge» de l'ONU sur des engagements «très loin» des enjeux <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/climat-alerte-rouge-de-l-onu-sur-des-engagements-tres-loin-des-enjeux-20210226>, Le Figaro avec AFP, 26/02/21, 14:18
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10- Accord de Paris : Les engagements des pays signataires sont « très loin » des objectifs alerte l’ONU, 20 Minutes avec AFP, 26/02/21, 15h46

Réchauffement. Les Nations Unies ont remis un rapport intermédiaire sur les engagements climatiques pris dans le cadre de l’accord de Paris
La copie est (très) largement à revoir. Selon l’ONU, les derniers engagements climatiques déposés par les Etats signataires de l'Accord de Paris sont « très loin » des objectifs, a dénoncé vendredi l’organisation, appelant les gros pays émetteurs à passer de la parole aux actes.
« En 2021, ça passe ou ça casse pour l’urgence climatique mondiale. La science est claire, pour limiter la hausse des températures à 1,5°C, nous devons réduire les émissions de 45 % d’ici à 2030 par rapport à 2010 », déclare dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
« Alerte rouge pour notre planète »
Le rapport intérimaire sur les engagements climatiques effectivement déposés dans le cadre de l’accord de Paris « est une alerte rouge pour notre planète », a-t-il insisté. Les quelque 200 signataires du pacte climatique de 2015 qui vise à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère préindustrielle (et si possible à +1,5°C), devaient soumettre avant le 31 décembre 2020 leurs engagements révisés, appelés « contribution déterminée au niveau national » (NDC).
Mais seuls 75 pays (dont les membres de l’UE) l’ont effectivement fait, représentant seulement 30 % des émissions mondiales. Selon l’ONU, l’impact combiné de ces nouvelles contributions constituerait moins de 1 % de baisse des émissions d’ici à 2030 (comparé à 2010). Très loin des 45 % nécessaires pour rester sous les 1,5°C comme l’ont estimé les experts climat de l’ONU (Giec).
« Statu quo »
« C’est incroyable de penser qu’alors que les nations font face à une urgence qui pourrait à terme éradiquer la vie humaine sur cette planète, et que malgré toutes les études, tous les rapports et les mises en garde des scientifiques du monde entier, de nombreux pays s’en tiennent à leur approche de statu quo », s’emporte la responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa, lors d’une conférence de presse.
« Les émetteurs les plus importants doivent présenter des objectifs de réductions des émissions bien plus ambitieux pour 2030 dans leurs contributions nationales bien avant la conférence climat de Glasgow (COP26) en novembre », insiste Antonio Guterres, alors que cette COP26 cruciale a déjà été reportée d’un an en raison de la pandémie de Covid-19.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/environnement/2986479-20210226-climat-engagements-pays-signataires-accord-paris-tres-loin-objectifs-alerte-onu>
Sur le même sujet : 
> Climat : les engagements de l’accord de Paris sont « très loin » des objectifs fixés, alerte l’ONU <https://www.nouvelobs.com/planete/20210226.OBS40712/climat-les-engagements-de-l-accord-de-paris-sont-tres-loin-des-objectifs-fixes-alerte-l-onu.html>, L'Obs avec AFP, 26/02/21, 16h41
> Climat : les efforts des États diminueraient de seulement 0,5 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 <https://reporterre.net/Climat-les-efforts-des-Etats-diminueraient-de-seulement-0-5-les-emissions-de-gaz-a-effet>, Reporterre, 26/02/21
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11- La Convention citoyenne pour le climat se penche sur le travail du gouvernement, AFP, 26/02/21, 19:00
Laure Fillon

Après des mois de travaux de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), arrive l'heure du bilan : ses 150 membres ont commencé vendredi à évaluer la réponse du gouvernement à leurs propositions.
Cette Convention, voulue par le président Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "gilets jaunes" et lancée en octobre 2019, tient sa huitième et dernière session jusqu'à dimanche, au terme d'un calendrier bouleversé. L'épidémie de Covid-19 oblige à tenir ces derniers échanges par visioconférence.
"Vous êtes réunis pour donner votre avis sur les réponses du gouvernement à vos propositions", a expliqué Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance de la CCC, vendredi matin aux quelque 110 citoyens connectés.
Au menu : passer en revue les grands thèmes sur lesquels ils ont travaillé (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et renforcer la protection judiciaire de l'environnement) et répondre à quatre questions plus générales.
"Quelle est votre appréciation de la prise en compte par le gouvernement des propositions de la Convention ?". En quoi les mesures du gouvernement "permettent de s'approcher de l'objectif de diminuer d'au moins 40% les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 dans un esprit de justice sociale ?", conformément au mandat fixé à la CCC.
"Dans quelle mesure la CCC a été utile à la lutte contre le changement climatique en France ?". Les Conventions citoyennes peuvent-elles "améliorer la vie démocratique de notre pays ?"
- "C'est riquiqui" -
La journée de vendredi a été dédiée à des débats techniques : des experts ont épluché les mesures prises par le gouvernement dans différentes lois, le plan de relance et par voie réglementaire pour les comparer aux 149 mesures proposées par les citoyens et voir si elles ont été reprises ou non, intégralement ou pas. 
"Difficile de se faire une idée d'ensemble", regrettait une citoyenne, Marie-Sylvie (les participants ne sont identifiés que par leur prénom lors des sessions).
Le constat des experts : le gouvernement a repris l'esprit des propositions de la CCC, en les édulcorant pour partie.
"On est tous extrêmement désappointés et écœurés", "c'est riquiqui", a critiqué une participante, Yolande. "Ce n'est pas glorieux tout ça, ça consacre la victoire de ces lobbyistes !", abondait un autre, Patrice.
La création d'un "délit" d'écocide pour des faits de pollution de l'air ou de l'eau commis de manière intentionnelle dans le projet de loi Climat et résilience a aussi été fraichement accueillie. "Ça n'a aucun rapport, c'est une tromperie sur le produit et je pèse mes mots", a critiqué Claude.
Le projet du gouvernement de développer une aviation "décarbonée" suscitait quelques moqueries. "C'est quoi, un vol en parapente ?", "en montgolfière ?" "L'arnaque de la compensation du vol par la plantation d'arbres !", protestait un autre citoyen.
Emmanuel Macron s'était engagé à soumettre "sans filtre" les propositions des citoyens soit au Parlement, soit à référendum, soit par application réglementaire. Il en a finalement rejeté trois et la plupart des autres ont été réécrites. 
Le chef de l'Etat a aussi proposé un référendum pour intégrer la protection de l'environnement dans l'article 1 de la Constitution.
La journée de samedi sera essentiellement consacrée à des échanges entre citoyens, et dimanche à la proclamation des résultats de leurs votes, avec un système de note de 0 à 10. Des avis qui seront scrutés, à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle et alors que le Président s'affiche régulièrement en champion de la lutte climatique.
Il n'y aura pas, en revanche, de déclaration finale commune.
Comme d'autres organismes indépendants, le Haut Conseil pour le climat (HCC), mis en place par M. Macron, regrette la "portée réduite" du projet de loi Climat et résilience et appelle le Parlement à "rectifier le tir". 
A l'inverse, les secteurs économiques touchés par les mesures jugent majoritairement qu'elles vont trop loin.
<https://information.tv5monde.com/info/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-se-penche-sur-le-travail-du-gouvernement-397989>
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12- L’heure de vérité pour la Convention citoyenne pour le climat : le bilan est amer, France Inter, 26/02/21, 20h21
Célia Quilleret 

Est-ce la fin d’une aventure citoyenne inédite de plus d’un an ? En tout cas c’est une page qui se tourne pour les 150 citoyens tirés au sort. Leur mission se termine. Le projet de loi du gouvernement est bouclé. Il est temps pour eux de regarder dans le rétroviseur, établir un bilan, et même noter le gouvernement.
Leur mission était ardue : rédiger des propositions visant à "réduire les gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, dans un esprit de justice sociale". Pas question en effet, pour le gouvernement, de traverser à nouveau une crise comme celle des "gilets jaunes" !
Cette mission, les 150 l’ont acceptée. Ils ont travaillé d’arrache-pied pendant plusieurs mois, ils se sont formés, ils ont planché durant sept longs week-ends, certains se sont même investis au quotidien, en plus de leur vie professionnelle. En juin, ils ont formulé 150 propositions, et aujourd’hui ils regardent avec une certaine amertume le projet de loi qui en résulte. 
Agnès Catoire : "On est majoritairement tous très déçus"
Emmanuel Macron, à l’origine de cette Convention, leur avait promis de transmettre leurs propositions, sans filtre; au Parlement. Finalement, des mesures ont été rabotées, d’autres ont disparu, et le projet de loi final, s’il comporte de grandes avancées, n’est selon eux, pas à la mesure de leur travail et de l’enjeu. 
> À lire  - Transports, logement, consommation : ce que contient (ou non) le projet de loi "climat et résilience"
Sylvain Burquier : "On n’y est pas"
"Ma seule question, s'interroge Sylvain Burquier, c’est pourquoi on nous 'bassine' les oreilles avec l’urgence climatique pour mettre en place des mesures de petits bras ?' Et d’ajouter : "L’interdiction des terrasses chauffées par exemple, ce n’est pas le sujet, c’est plutôt comment on va gérer les 300 millions de réfugiés climatiques qui vont arriver si on ne fait rien". Il ne veut pas que les 150 soient déçus à la sortie parce que les "mesures sont au rabais".
À l'issue de cet ultime week-end de travail, ils vont pouvoir publiquement et collectivement dire ce qu’ils pensent de cette loi. Ils vont même pouvoir discuter de l'utilité même de cette convention, et ils seront invités à donner une note au gouvernement. Mais pas sûr que les ministres aient la moyenne si l'on en croit Agnès Catoire. "Il y a eu plusieurs avis négatifs, émanant du Cese (Conseil économique, social et environnemental), du Haut Conseil pour le climat, ou du Conseil d’État ", détaille-t-elle. "Tous allaient dans notre sens, ils disaient que ce projet de loi en l'état serait insuffisant pour réduire les gaz à effet de serre de 40%, et malgré tout le gouvernement n’a rien fait de plus. C'est donc bien qu’il ne veut pas aller plus loin", conclut-elle.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/l-heure-de-verite-pour-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-le-bilan-est-amer>
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13- Les engagements des Etats « très loin » de répondre à la crise climatique, Le Monde, 26/02/21, 20h41 
Audrey Garric

Pour l’instant, seuls 75 pays sur 200 ont soumis de nouveaux objectifs climatiques auprès de l’ONU. Leur impact combiné entraînerait une baisse des émissions de gaz à effet de serre de seulement 0,5 % d’ici à 2030, comparé à 2010. 
« L’humanité menace son existence sur cette planète. L’étape d’après pourrait être un désastre. Malgré tout, de nombreux pays s’en tiennent à leur approche de statu quo. » Patricia Espinosa, la responsable climat des Nations unies (ONU), a alerté vendredi 26 février, alors que l’ONU publie un nouveau rapport sur les avancées dans la lutte contre le changement climatique. Il montre que l’on est « très loin du compte » pour parvenir à limiter le réchauffement bien en deçà de 2 °C, et si possible 1,5 °C, comme engage l’accord de Paris sur le climat.
En vertu de ce traité international scellé en 2015, les quelque 200 Etats signataires doivent réviser tous les cinq ans les engagements climatiques qu’ils prennent de manière volontaire (appelés « contributions déterminées au niveau national »,NDC en anglais). L’idée est de relever l’ambition, étape après étape, de manière à parvenir à la neutralité carbone au milieu du siècle. La première échéance était fixée au 31 décembre 2020. Mais seuls 75 pays (dont les membres de l’Union européenne), représentant seulement 30 % des émissions mondiales, ont déposé leurs nouveaux objectifs auprès de l’ONU avant cette date limite.
Selon la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, qui a effectué une première évaluation de ces nouvelles NDC, l’impact combinéde ces nouveaux plans climat entraînerait une baisse des émissions de gaz à effet de serre de seulement 0,5 % d’ici à 2030, comparé à 2010. Très loin des 45 % nécessaires pour ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement, comme l’a estimé le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les nouveaux plans éviteraient à peine 3 % d’émissions en moins à l’horizon 2030 que les précédents objectifs, signés en 2015.
« On n’a que dix ans pour rattraper la bonne trajectoire »
Ces chiffres ne sont qu’un « aperçu », rappelle Patricia Espinosa, puisque beaucoup de pays n’ont pas soumis de nouveaux plans en 2020 en raison de la crise sanitaire – mais pourraient le faire cette année. Les prochains mois seront cruciaux pour accélérer les efforts des Etats jusqu’à un point d’orgue : la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26), qui devrait se tenir à Glasgow (Ecosse) en novembre 2020, après avoir été reportée d’un an. Cet événement, qui s’annonce comme le plus important depuis 2015, devra montrer qu’un point de basculement a été franchi dans l’action. L’ONU publiera un nouveau rapport d’évaluation des NDC juste avant la COP26.
> Lire aussi  2021, une année cruciale pour accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
« Mais même si nous n’avons pas la vue générale, il n’y a aucun doute qu’il faille aller plus loin, plus vite. On n’a que dix ans pour rattraper la bonne trajectoire », rappelle Mme Espinosa. Elle appelle les pays qui n’ont pas encore déposé leurs nouveaux plans à le faire au plus vite mais aussi ceux qui les ont déjà soumis, et en particulier les principaux émetteurs, à revoir leur copie.
La moitié des pays du G20 – responsable de près de 80 % des émissions mondiales – ont déposé des nouveaux plans. Mais dans ce groupe, seuls l’Union européenne, le Royaume-Uni et l’Argentine ont réellement relevé leurs objectifs. Le Brésil, la Russie, l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, le Vietnam ou le Mexique sont à la traîne, alors que leurs nouveaux plans marquent un statu quo, voire un recul, par rapport aux précédents. Le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande ont toutefois promis d’accroître leurs efforts avant la COP26.
Parmi les gros pollueurs qui manquent encore à l’appel figurent les trois principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre : la Chine, les Etats-Unis et l’Inde. La Chine s’est engagée à la neutralité carbone d’ici à 2060 mais n’a pas encore déposé de nouvelle NDC. Les Etats-Unis, qui ont officiellement réintégré l’accord de Paris le 19 février, ont promis de soumettre une nouvelle NDC avant le 22 avril, date du sommet des dirigeants sur le climat qu’ils souhaitent convoquer.
L’Inde, quant à elle, se refuse pour l’instant à accroître ses efforts pour 2030, ou à se fixer un objectif de neutralité carbone au milieu du siècle. Le Canada, qui n’a pas encore déposé sa nouvelle contribution, pourrait aussi le faire avant avril. D’autres pays du G20, comme l’Indonésie, la Turquie ou l’Arabie saoudite font partie des plus réfractaires.
> Lire aussi  Les Etats-Unis ont réintégré l’accord de Paris, et cela peut accélérer la lutte contre le dérèglement climatique
Ces plans climatiques à l’horizon 2030 sont une étape majeure pour atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle, un objectif fixé par plus d’une centaine de pays. Ils sont pourtant jusqu’à présent totalement insuffisants, mettant la planète sur une trajectoire de 3,2 °C de réchauffement à la fin du siècle par rapport à l’ère préindustrielle selon les projections du programme des Nations unies pour l’environnement.
« Une alerte rouge pour la planète »
« En 2021, ça passe ou ça casse pour l’urgence climatique mondiale », déclare dans un communiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui voit dans le nouveau rapport « une alerte rouge pour notre planète ». Patricia Espinosa a rappelé que l’année fournissait une « opportunité sans précédent » d’accélérer la lutte contre le changement climatique, en adoptant des plans de relance post-pandémie tournés vers la transition écologique. « Alors que nous reconstruisons nos économies, nous ne pouvons pas revenir à l’ancienne normalité. »
> Lire aussi  L’ONU plaide pour des plans de relance plus verts afin de limiter le réchauffement à 2 °C
Les Etats insulaires, parmi les plus menacés par le réchauffement climatique, ont dénoncé « un manque d’empressement choquant et de véritable action » des gros émetteurs. « Nous flirtons dangereusement avec la limite de 1,5 °C sur laquelle le monde s’est mis d’accord. Ce sont nos petits Etats insulaires qui en paieront le prix si elle n’est pas respectée », alerte Aubrey Webson, président du groupe Aosis qui les représente, dans un communiqué. Avec une température moyenne 1,2 °C plus élevée que le niveau préindustriel, 2020 a été l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées.
Si les conclusions de ce nouveau rapport ne sont « pas contestables », elles masquent une « nouvelle très encourageante », estime toutefois Helen Mountford, vice-présidente du World Resources Institute, un thinkt ank basé à Washington. « Un certain nombre de pays ont proposé des objectifs climatiques vraiment audacieux en 2020, comme la Colombie, l’Argentine, le Royaume-Uni et l’Union européenne. » Beaucoup d’autres pays se sont aussi engagés à accroître leurs efforts, comme le Chili, le Costa Rica, le Pérou, le Kenya ou les Fidji, rappelle le World Resources Institute.
> Lire l’entretien : Dans les îles Marshall, « nous paierons le plus lourd tribut d’une crise climatique qui ne faiblit pas »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/26/les-engagements-des-etats-tres-loin-de-repondre-a-la-crise-climatique_6071357_3244.html>
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14- Climat : un immense iceberg se détache de l'Antarctique, à proximité d'une station britannique, France info avec AFP, 26/02/21, 23:45

Aucune vie humaine n'est menacée, puisque les 12 personnes qui travaillaient dans la station ont été évacuées mi-février par avion.
Un iceberg de la taille des agglomérations de Paris ou Londres se détache de l'Antarctique, non loin d'une station de recherches britannique qui craint depuis longtemps des événements de cette nature dans la zone. Le bloc de glace, qui fait près de 1 270 kilomètres carré, s'est détaché du reste de la banquise vendredi 26 février, tôt dans la matinée, selon les données récoltées par des instruments britanniques installés à proximité de la station.
Aucune vie humaine n'est menacée, puisque les 12 personnes qui travaillaient jusqu'ici dans la station Halley VI, située à moins de 20 kilomètres de la zone de rupture, ont été évacuées mi-février par avion, a indiqué dans un communiqué le British Antarctic Survey (BAS), organisme de recherches sur les zones polaires qui exploite le lieu.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/climat-un-immense-iceberg-se-detache-de-l-antarctique-a-proximite-d-une-station-britannique_4312499.html>
Sur le même sujet : 
> Un iceberg de la taille d'une ville comme New York s'est détaché dans l’Antarctique <https://www.dna.fr/environnement/2021/02/27/un-iceberg-de-la-taille-d-une-ville-comme-new-york-s-est-detache-dans-l-antarctique>, Les DNA avec AFP, 27/02/21, 10:36
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15- Bill Gates déroule son plan pour réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre, Novethic, 26/02/21
Arnaud Dumas

Il reste optimiste. Mais dans son nouveau livre "Climat : comment éviter un désastre", le fondateur de Microsoft s’inquiète de l’immense marche à franchir pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre à zéro. Pragmatique, Bill Gates propose une feuille de route pour lutter contre le réchauffement climatique. Il détaille notamment comment les entreprises peuvent prendre leur part dans cette transformation de l’économie.
Les petits pas pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ne suffiront pas. Pour Bill Gates, le monde court droit à sa perte et doit passer des 51 milliards de tonnes de gaz à effet de serre émises tous les ans dans le monde, à zéro. Et ce, le plus vite possible ! Le fondateur de Microsoft vient de publier un livre complet pour défendre son point de vue, intitulé "Climat : comment éviter un désastre". Il y décrit la situation actuelle d’un monde qui n’arrive pas à coordonner une réponse au réchauffement climatique, mais donne aussi une feuille de route pour surmonter les obstacles.
Sans surprise, Bill Gates l’ingénieur voit dans le développement de la technologie notre principal allié contre le changement climatique. La réduction de l’activité économique ne suffira pas, selon lui, et la pandémie de Covid-19 l’a démontré. Elle n’a réduit les émissions mondiales que de 5 % environ, en entraînant, outre plus d’un million de morts, la mise au chômage de dizaines de milliers de personnes. Bill Gates en déduit que "nous n’atteindrons pas l’objectif zéro émissions en nous contentant de moins prendre l’avion ou la voiture". 
La solution consiste donc à investir. D’abord dans les outils existants, tels les énergies renouvelables, solaires et éoliennes en tête, afin de les déployer massivement. Ensuite dans des technologies qui n’existent pas encore, tant dans le domaine de l’énergie que dans les autres secteurs économiques (alimentation, agriculture, transports, etc.). Son initiative "Breakthroug Energy", lancée peu après la COP 21, vise justement à investir dans des technologies émergentes qui auront un impact sur le changement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/vendredi-lecture-bill-gates-deroule-son-plan-pour-reduire-a-zero-les-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre-149567.html>
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16- Chronique. Dominique Méda : « De très nombreux emplois pourraient être créés grâce à la décarbonation de nos économies », Le Monde, 27/02/21, 01h00 
Par Dominique Méda, Sociologue

La sociologue plaide, dans sa chronique, pour « un vaste programme décennal de rénovation des bâtiments publics et privés ».
Pendant que les commissions compétentes de l’Assemblée nationale s’apprêtent à discuter des mesures de la loi Climat et résilience – jugées unanimement insuffisantes –, les alertes des institutions les plus sérieuses se succèdent. Le 11 janvier, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) publiait une note intitulée « Croissance sans croissance économique », qui rappelait les trois points suivants : la « grande accélération » actuelle de la perte de biodiversité, du changement climatique, de la pollution et de la perte de capital naturel est étroitement liée à la croissance économique ; le découplage entre les premiers et la seconde est probablement impossible ; la décroissance ou la postcroissance sont des alternatives à envisager sérieusement.
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Le 2 février, l’économiste Partha Dasgupta présentait, devant la Royal Academy britannique, un rapport consacré à l’évolution de la biodiversité, dans lequel il constatait que l’humanité se trouve à un véritable tournant et appelait à « réencastrer l’économie dans la biosphère ». Quelques jours plus tard, le directeur de l’AEE, Hans Bruyninckx, employait exactement ces mêmes termes lors des journées consacrées par l’Institut syndical européen à la nécessité d’un nouveau contrat social-écologique, réunissant des dizaines de chercheurs, partenaires sociaux et responsables politiques. L’ensemble de ces travaux prenait d’une certaine façon acte des résultats scientifiques mettant en évidence que la croissance verte est un mythe et que nous devons reconstruire nos économies et apprendre à produire autrement (« Is Green Growth Possible ? », Jason Hickel & Giorgos Kallis, New Political Economy, 17 avril 2019).
Changement de cap
Renoncer à ce mythe devrait nous permettre de gagner un temps précieux et d’organiser dès maintenant le changement de cap et la bifurcation nécessaires. Car nous savons ce qu’il faut faire : nous devons investir immédiatement, massivement et sans relâche dans la reconversion écologique de notre économie – la vraie, la matérielle – de manière à continuer à satisfaire nos besoins sociaux dans des limites environnementales strictes.
Un tel investissement, qui accroîtra certes notre endettement mais permettra de transmettre aux générations futures un monde habitable, est non seulement une exigence, mais c’est aussi une bonne nouvelle. Car nous savons que les secteurs dans lesquels il nous faut investir sont créateurs d’emplois et même que plus nous investirons, plus nous aurons d’emplois demain. Il nous faut donc saisir pleinement l’occasion qui nous est aujourd’hui offerte de résoudre en partie la très grave crise de l’emploi dans laquelle nos pays sont – et vont être – plongés.
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Les études qui ont été récemment consacrées à ces questions mettent en effet en évidence que de très nombreux emplois pourraient être créés grâce à la reconstruction et à la décarbonation de nos économies. L’étude de l’Ademe réalisée à l’occasion de la publication du rapport annuel 2020 du Haut Conseil pour le climat indique ainsi que 600 000 emplois pourraient être créés à l’horizon 2030, notamment dans le bâtiment, les transports et l’industrie. Selon celle du WWF, ce sont même près de 2 millions d’emplois qui pourraient être déployés dans les transports, le verdissement des processus industriels ou la rénovation thermique des bâtiments, selon un scénario dit de « relance verte ».
Politique ambitieuse
Concernant la rénovation thermique des bâtiments, le rapport de la mission d’information de l’Assemblée nationale qui vient d’être rendu est très clair : il indique que pour réussir l’ambitieuse politique de rénovation énergétique dont nous avons besoin, il faudrait « plusieurs centaines de milliers de professionnels en plus », alors que, « en dix ans, le secteur a perdu pratiquement 250 000 emplois et, rien qu’en 2019, 140 000 départs en retraite ont été dénombrés dans le secteur. On constate parallèlement un fort recours au travail détaché et à la main-d’œuvre étrangère ». Il y a donc dans ce secteur un énorme gisement d’emplois non délocalisables et qui recouvrent une très grande diversité de compétences.
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Non seulement un vaste programme décennal de rénovation des bâtiments publics et privés générerait de l’emploi, des baisses de facture et une amélioration du confort pour les habitants des 4,8 millions de passoires énergétiques, mais il serait sans doute aussi l’occasion de redéfinir une véritable politique d’aménagement du territoire. Faut-il rénover tels quels les bâtiments existants ou en profiter pour repenser nos métropoles, redessiner nos villes moyennes et nos campagnes ? Comment articuler nos objectifs de diminution de la consommation d’énergie avec notre souci de rapprocher emplois et lieux d’habitation pour éviter des déplacements devenus insupportables et prendre en compte le développement du télétravail ? Doit-on profiter de cette dynamique pour reconstruire de fond en comble nos villes, engager un processus de démétropolisation, repenser nos politiques industrielles et nos politiques de relocalisation des activités ? Autant de questions qui doivent faire l’objet d’une vaste réflexion, impliquant les territoires, les partenaires sociaux et l’ensemble des administrations, bref d’un véritable plan.
Il ne s’agit évidemment pas d’imposer, à partir des bureaux parisiens, un nouvel aménagement du territoire français, mais bien de tenter de coordonner ces différentes dimensions trop peu souvent articulées au niveau central, mais aussi dans les territoires où les schémas sectoriels se juxtaposent sans se structurer. C’est vraiment d’un plan décennal ambitieux dont nous avons besoin pour mettre en route ce chantier titanesque mais enthousiasmant.
& Dominique Méda est professeure de sociologie, directrice de l’Irisso (université Paris-Dauphine-PSL)
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/02/27/dominique-meda-de-tres-nombreux-emplois-pourraient-etre-crees-grace-a-la-decarbonation-de-nos-economies_6071372_3232.html>
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17- La convention citoyenne pour le climat juge sévèrement la prise en compte de ses propositions par le gouvernement, Le Monde avec AFP, 28/02/21, 13h00

Le gouvernement n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures.
La convention citoyenne pour le climat a jugé sévèrement, dimanche 28 février, la prise en compte de ses propositions par le gouvernement, qui n’a jamais obtenu la moyenne lors d’une série de votes sur les six grands thèmes de mesures.
La thématique « se loger » a obtenu une moyenne de 3,4 sur 10, « produire et travailler », « se nourrir » et « se déplacer » 3,7 sur 10 chacune, « consommer » 4 sur 10 et les propositions sur la gouvernance 4,1 sur 10, dans une série de votes organisés lors de la dernière session de cette convention, exercice de démocratie participative inédit en France.
La traduction d’autres objectifs emblématiques de la convention a également été durement jugée : « limiter les effets néfastes du transport aérien » a obtenu 2,8 de moyenne, ou l’introduction dans le droit d’un délit d’« écocide », amoindri par rapport à la proposition de la convention, une note de 2,7.
Même isolées, peu de mesures ont obtenu la moyenne. La réforme de l’article 1erde la Constitution pour y introduire la lutte contre le changement climatique, par exemple, a recueilli la note de 6,1.
Décryptage complet : Que sont devenues les propositions de la convention pour le climat, qu’Emmanuel Macron s’était engagé à reprendre « sans filtre » ?
Initiative née de la crise des « gilets jaunes »
Sur les 150 citoyens initialement tirés au sort, 119 étaient inscrits pour ce vote final, lors d’une session tenue par visioconférence, crise sanitaire oblige. Ils doivent encore voter pour répondre dans l’après-midi à quatre questions plus générales, tirant le bilan global de l’exercice.
Emmanuel Macron avait décidé de créer cette convention au sortir de la crise des « gilets jaunes », née d’une taxe carbone sur les carburants perçue comme injuste. Sa mission était de proposer des mesures permettant de « diminuer d’au moins 40 % (par rapport à 1990) les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale ».
Démarrée en octobre 2019, elle a remis en juin, au terme d’un calendrier bouleversé par le Covid, 149 propositions au président de la République, qui en a rejeté trois et s’était engagé à transmettre les autres « sans filtre ». Aujourd’hui, le gouvernement comptabilise 75 mesures mises en œuvre et 71 en voie de l’être. Certaines ont trouvé place dans le plan de relance ou le budget, d’autres dans des décrets et une quarantaine dans le projet de loi climat et résilience, qui sera débattu à l’Assemblée fin mars.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/28/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-juge-severement-la-prise-en-compte-de-ses-propositions-par-le-gouvernement_6071474_823448.html>
Sur le même sujet : 
> Les mesures du gouvernement n’atteindront pas l’objectif fixé, selon la Convention climat <https://www.ouest-france.fr/environnement/la-convention-climat-juge-severement-la-prise-en-compte-de-ses-propositions-par-le-gouvernement-7170227>, Ouest-France avec AFP, 28/02/21, 11h59
> Les membres de la Convention climat jugent sévèrement la prise en compte de leurs propositions <https://www.20minutes.fr/planete/2987567-20210228-membres-convention-climat-jugent-severement-prise-compte-propositions>, 20 Minutes avec AFP, 28/02/21, 12h27
> Climat : déçus par des mesures "pas assez ambitieuses", des membres de la Convention citoyenne en appellent aux parlementaires <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/climat-decus-par-des-mesures-pas-assez-ambitieuses-des-membres-de-la-convention-citoyenne-en-appellent-aux-parlementaires_4314503.html>, France info, 28/02/21, 14:48
> Très mauvaise note pour l'exécutif à la Convention pour le climat <https://information.tv5monde.com/info/tres-mauvaise-note-pour-l-executif-la-convention-pour-le-climat-398277>, AFP, 28/01/21, 19:00
> La Convention citoyenne donne une note de 3,3/10 au gouvernement pour sa loi sur le climat <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/la-convention-citoyenne-donne-une-note-de-2-5-10-au-gouvernement-pour-sa-loi-sur-le-climat-149575.html>, Novethic, 28/02/21
> « On a été trahis » : quatre participants à la Convention climat font le bilan <https://www.nouvelobs.com/planete/20210228.OBS40771/on-a-ete-trahis-quatre-participants-a-la-convention-climat-font-le-bilan.html>, L’Obs, 01/03/21, 07h14
> Climat : "l'esprit" de la convention citoyenne respecté pour Pompili <https://information.tv5monde.com/info/climat-l-esprit-de-la-convention-citoyenne-respecte-pour-pompili-398465>, AFP, 01/03/21, 14:00
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18- La convention citoyenne pour le climat se sépare sur une note sévère au gouvernement, Le Monde, maj le 01/03/21 à 07h15 
Rémi Barroux et Audrey Garric

Dix-sept mois après les débuts de leur mission, les 150 volontaires, tirés au sort, ont adressé une note générale de 3,3 sur 10 à la reprise de leurs propositions. 
Clap de fin pour la convention citoyenne pour le climat (CCC). Quelques minutes avant 16 heures, dimanche 28 février, les travaux de la huitième et ultime session se sont achevés dans l’émotion… et l’expression d’une réelle déception. Dix-sept mois après les débuts de leur mission, en octobre 2019, les 150 volontaires, tirés au sort, se sont accordés sur « la réponse à la réponse », soit leur sentiment sur le sort réservé par le gouvernement à leurs 149 propositions pour permettre de « diminuer d’au moins 40 % (par rapport à 1990) les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale ».
> Lire aussi  Les principales propositions de la convention pour le climat passées au crible
S’agissant de leur appréciation de la prise en compte par le gouvernement de leurs propositions, la note est rude : 3,3 sur 10. « Insatisfaisant », selon le barème établi pour cette notation – de 0 à 1 pour « très insatisfaisant », jusqu’à 9 à 10 pour « très satisfaisant ». Pire, à l’interrogation « dans quelle mesure les décisions du gouvernement relatives aux propositions de la CCC permettent-elles de s’approcher de l’objectif fixé » par le président de la République, les conventionnels ont accordé un sec 2,5.
« Ce n’est pas une surprise, on s’y attendait, a expliqué au Monde, après le vote final, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili. Ils ont réagi comme si le projet de loi était la seule base pour la reprise de leurs propositions, mais c’est une erreur, leurs objectifs se retrouvent aussi ailleurs. » La ministre se dit par ailleurs « motivée par ces votes pour reprendre le bâton de pèlerin pour continuer de convaincre ».
Les réactions ne se sont pas fait attendre. « Tous les avis rendus le confirment : la copie remise par le gouvernement n’est pas au niveau et la loi climat va devoir passer son oral de rattrapage. Les citoyens ont rempli leur contrat démocratique. Aux parlementaires maintenant de s’emparer, avec courage et responsabilité, de la crise climatique dans un esprit de justice sociale », juge Pierre Cannet, directeur du plaidoyer du WWF France.
Greenpeace a, elle, décerné un « bonnet d’âne au gouvernement ». « On ne peut pas demander à des citoyens et citoyennes de s’impliquer pendant des mois sur un sujet aussi crucial et attendre d’eux d’adhérer à la manipulation qui en est faite », affirme ainsi Clément Sénéchal, chargé de campagne politiques climatiques.
« Cent filtres »
Le 21 juin 2020, la convention citoyenne pour le climat avait transmis 149 propositions au président de la République, qui en a rejeté trois et s’était engagé à transmettre les autres « sans filtre ». « Cent filtres » ont ironisé nombre de conventionnels déçus, voire irrités, par le sort réservé par l’exécutif à leurs mesures. Aujourd’hui, le gouvernement comptabilise 75 mesures mises en œuvre et 71 en voie de l’être, un décompte revu à la baisse par les experts qui ont travaillé avec la CCC. Certaines ont trouvé place dans le plan de relance ou le budget, d’autres dans des décrets. Et environ 30 % des propositions de la convention citoyenne ont été reprises, partiellement ou en intégralité, dans le projet de loi Climat et résilience qui sera débattu à l’Assemblée nationale fin mars.
> Décryptage complet : Que sont devenues les propositions de la convention pour le climat, qu’Emmanuel Macron s’était engagé à reprendre « sans filtre » ?
Durant trois jours, de vendredi à dimanche, en visioconférence comme ils en ont pris l’habitude depuis le début de la pandémie, les adhérents à cet exercice de démocratie participative inédit ont débattu, soupesé les avancées et les abandons. Jusqu’au bout, ils auront travaillé, n’hésitant pas à revisiter encore leurs propositions. Cent-dix-neuf conventionnels ont pris part à ces derniers votes sur quatre questions globales, puis sur les six thèmes (se nourrir, se loger, se déplacer, consommer, produire et travailler, et la gouvernance) et quarante-trois objectifs.
Pour le réalisateur Cyril Dion, l’un des garants de la convention, « l’exercice a été très long, on en est à dix-sept mois au lieu des quatre annoncés au début. Il y a forcément un peu de fatigue, de lassitude. Certains se sont peut-être aussi dit que voter ne servait à rien, avec ce système de graduation. Ils l’ont d’ailleurs exprimé dans le débat ».
« Trente à quarante membres de la convention n’étaient pas là. Ils ont leurs raisons, mais ne les oubliez pas, a aussi déclaré aux « présents » Thierry Pech, l’un des coprésidents du comité de gouvernance. Pensez à parler à ceux qui sont moins convaincus. Si on veut mettre la société en mouvement, il ne faut pas rester entre gens qui sont d’accord, il faut aussi parler avec les personnes qui sont plus loin. »
« Zéro pointé »
Sur les thèmes déterminés par la convention, les votes n’ont jamais permis de donner la moyenne au gouvernement. La thématique « se loger » a obtenu une note de 3,4 sur 10, « produire et travailler », « se nourrir » et « se déplacer » ont eu 3,7 chacune, « consommer » 4 et les propositions sur la gouvernance 4,1.
Sur les propositions qui ont le plus fait débat, entraînant moult réactions de divers lobbys – transport aérien, publicité, agriculture, etc. –, la sanction est plus sévère. Ainsi sur celle qui proposait d’inscrire le crime d’écocide dans la loi, devenu, après la réécriture gouvernementale, un délit avec une accentuation des sanctions en cas d’atteinte à l’environnement, la note moyenne des 109 suffrages exprimés a atteint 2,7.
> Lire aussi  Le gouvernement transforme l’écocide en délit environnemental
Cette question aurait même mérité un « zéro pointé » – quarante votes ont attribué cette note de zéro – pour Claude (certains des conventionnels préfèrent garder l’anonymat), qui exprimait sa déception dans le débat. « La lecture du gouvernement n’est pas la même que celle de la convention. On l’assume, car définir ce crime établirait une distorsion dans l’attractivité du territoire, créant de l’insécurité pour les entreprises, justifie Barbara Pompili. Il y a donc une bataille internationale à mener et, en attendant, on durcit le droit pour que les pollueurs payent. »
Poids des lobbys
Sur d’autres sujets, les notes n’ont été guère meilleures. Sur l’aérien, la proposition était d’interdire les vols intérieurs quand une alternative en moins de quatre heures existe. Dans le projet de loi, il était question de deux heures et demie et non de quatre. Résultat : les conventionnels ont donné un petit 2,8 au gouvernement. « Le président de la République avait prévenu les citoyens : ce n’est pas le moment de renforcer les taxes et les contraintes sur un secteur déjà sous perfusion », argumente-t-on encore au ministère.
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Certains votes ont été plus favorables sans, pour autant, rarement dépasser 5 sur 10. Seule exception, le vote sur l’intégration dans l’article 1 de la Constitution de « la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique ». Les conventionnels ont mis un 6,1. Car le projet de loi constitutionnelle intègre la préservation de l’environnement, « conformément à la proposition de la convention citoyenne pour le climat », indique le gouvernement. Cette révision constitutionnelle devrait être soumise à référendum en 2021.
Mais la notation des conventionnels a fait réagir la ministre de la transition écologique qui y voit plutôt un « vote politique ». « Certains citoyens ont décidé de mettre zéro à tout. Il y a eu quinze zéros sur quatre-vingt-onze exprimés, alors qu’on a repris quasiment mot pour mot la proposition de la convention. Je ne vois pas ce qu’on aurait pu faire de plus », plaide Barbara Pompili.
« Manque d’ambition », « poids des lobbys »,« tromperie », « grande déception »… Les mots étaient souvent durs ce week-end. « L’ambition n’est pas là, regrettait Matthias Martin-Chave, un développeur Web lyonnais de 32 ans. Le gouvernement n’a repris que les mesures faciles ou qui servent les intérêts économiques. Toutes les propositions fortes, à même de changer le modèle de société, ont été vidées de leur substance ou sont tombées aux oubliettes. »
Mais tous ont aussi exprimé leur satisfaction devant le travail accompli et, surtout, la certitude de l’utilité de leur mission. « On ne pouvait pas répondre, de manière précise, par une notation sur quelques éléments de nos propositions. On a fait le job, ce sera au gouvernement et aux parlementaires de continuer. Avec ces notes camouflet, on ne fait pas un caprice, comme des enfants déçus de ne pas avoir satisfaction, on montre qu’il faut y aller, continuer », indique Agny Kpata, 38 ans, travaillant dans le secteur privé médical dans les Yvelines.
« Garder espoir »
A la question « Dans quelle mesure la CCC a été utile à la lutte contre le changement climatique en France ? », la note a atteint un score de 6. La note de 7,7 sur 10, soit le meilleur score du week-end, a même été atteinte lorsqu’il s’agissait de dire si « le recours aux conventions citoyennes [était] de nature à améliorer la vie démocratique de notre pays ». « Quoi qu’on en pense sur le fond, jamais un exercice de démocratie citoyenne n’aura entraîné une telle entreprise législative et réglementaire », juge Thierry Pech.
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Hubert, lui, estime que « l’utilité de la convention ne se mesure pas à la seule prise en compte de nos propositions. Cela va bien au-delà, la prise de conscience progresse et la convention servira de point d’appui à des avancées futures ». Une des membres résume le sentiment général en exprimant le souhait que « les 150 deviennent 66 millions de citoyens ». « Il faut garder espoir et continuer le combat. Je vais avoir 18 ans dans deux semaines, il faut continuer à croire en nos propositions », a déclaré l’un des lycéens de la convention, l’Alsacien Jocelyn.
Il y avait donc aussi, à l’issue de cette dernière session, un encouragement à continuer de se mobiliser. « Les membres de la convention sont déçus du rendu de leur travail et, en même temps, ils pensent que celui-ci a été utile, c’est un aspect paradoxal », analyse Barbara Pompili. « Cette huitième session est déterminante pour alimenter le débat parlementaire qui s’engage », a déclaré aux conventionnels Patrick Bernasconi, le président du Conseil économique, social et environnemental, qui a accueilli les travaux de la CCC. Les conventionnels, eux, ont rédigé un « serment », dans lequel les signataires s’engagent dans leur travail et dans leurs activités à porter, appliquer ou transmettre les objectifs de la convention.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/28/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-se-separe-sur-une-note-severe-au-gouvernement_6071502_3244.html>
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19- Projet de loi Climat et résilience : une commission spéciale pour conduire le débat parlementaire, Le Monde, 01/03/21, 12h25
Rémi Barroux

Les députés débattront des 69 articles du texte, en procédure accélérée, à partir du 29 mars en séance plénière. 
Un nouvel acte commence pour les propositions de la convention citoyenne pour le climat (CCC), qui a tenu sa huitième et ultime session les vendredi 26, samedi 27 et dimanche 28 février. Le temps des parlementaires est désormais venu : les députés débattront, en procédure accélérée, des 69 articles du projet de loi Climat et résilience, en séance plénière à partir du 29 mars, avant son passage au Sénat, l’exécutif espérant un vote définitif avant la fin de l’été.
Sans attendre, la commission spéciale chargée de l’examen du projet de loi a commencé à travailler. Elle a d’ores et déjà auditionné des membres de la CCC, un par thématique (se nourrir, se loger, produire et travailler, consommer, se déplacer), des représentants des collectivités, les partenaires sociaux ou encore des représentants des ONG. A partir du lundi 1er mars, plusieurs ministres répondront aux questions des parlementaires, dont celle de la transition écologique, Barbara Pompili, celui de l’économie, Bruno Le Maire ou encore celui de l’agriculture, Julien Denormandie.
A partir du 8 mars, et pendant quinze jours, les 71 membres de cette commission – dont 36 de La République en marche (LRM), 13 Les Républicains, 8 du MoDem, 4 du Parti socialiste, 2 de La France insoumise, 1 non inscrite (Delphine Batho)… – étudieront les amendements déposés et décideront de leur recevabilité.
« Temps ridiculement court »
Ce point a d’ailleurs fait l’objet d’une première confrontation au sein de la commission. Alors que Delphine Batho (députée des Deux-Sèvres, membre d’Ecologie Démocratie Solidarité) a indiqué sa volonté, avec d’autres, de représenter sous formes d’amendements les propositions de la convention écartées par le gouvernement, la présidente de la commission, Laurence Maillart-Méhaignerie (députée LRM d’Ile-et-Vilaine), lui a répondu que « si des amendements devaient reprendre des propositions de la convention citoyenne pour le climat sans présenter de lien, même indirect, avec le dispositif des articles du projet de loi (…), ils seraient considérés comme irrecevables sur le fondement de l’article 45 de la Constitution ».
> Lire aussi  La convention citoyenne pour le climat se sépare sur une note sévère au gouvernement
Pour Mme Batho, il s’agit d’une « aberration démocratique ». La députée y voit un moyen d’écarter des propositions importantes ayant trait à la sobriété numérique, l’écoconditionnalité des aides aux entreprises, l’aide à l’achat de véhicules propres ou encore « l’interdiction des pesticides cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques ». Outre ce « stratagème du gouvernement pour écarter du débat parlementaire » certaines propositions, Delphine Batho dénonce « le temps ridiculement court pour discuter des centaines, voire des milliers d’amendements qui ne manqueront pas d’être déposés ».
Si elle s’inquiète aussi des délais rapides qui présideront à l’examen du projet de loi, la présidente de la commission réfute les critiques sur les amendements. « L’article 45 de la Constitution permet d’éviter les “cavaliers” [des amendements qui n’ont rien à voir avec le texte de loi étudié]. Si un amendement est déposé, par exemple, sur l’interdiction de nouvelles implantations d’entrepôts d’e-commerce, il sera recevable puisqu’il y a des articles sur l’artificialisation des sols », explique Laurence Maillart-Méhaignerie. Elle indique qu’elle soutiendra des amendements sur l’efficacité énergétique des bâtiments ou sur la publicité, des points sur lesquels la ministre de la transition écologique souhaite aussi que le texte de loi aille plus loin. « Il n’est pas question que les ambitions du projet de loi soient révisées à la baisse », promet la présidente de la commission spéciale.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/01/projet-de-loi-climat-et-resilience-une-commission-speciale-pour-conduire-le-debat-parlementaire_6071562_3244.html>
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En images
20- Vrai ou Fake. Non, le projet de loi climat n'interdit pas toutes les extensions d'aéroport, France 2, L'Oeil du 20 heures, 24/02/21

Dans la convention citoyenne pour le climat, il y avait un engagement fort retenu par le président pour baisser les émissions de gaz à effet de serre : interdire l’extension des aéroports existants. Sauf que le projet de loi est bourré d’exceptions, les avions ne risquent pas de manquer de place, pour se poser.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/vrai-ou-fake/vrai-ou-fake-non-le-projet-de-loi-climat-n-interdit-pas-toutes-les-extensions-d-aeroport_4309669.html>
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21- Convention climat : les participants très insatisfaits du gouvernement, France 2, journal de 20h, 28/02/21

Les membres de la Convention citoyenne pour le climat ont évalué la prise en compte de leurs propositions. Ils ont attribué, dimanche 28 février, la très mauvaise note de 3,3/10 au gouvernement.
Après des mois de concertation, les 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat ont évalué la prise en compte de leurs propositions. Leurs notes ne sont pas bonnes. La diminution des gaz à effet de serre reçoit ainsi la note de 2,5/10, la lutte contre les effets néfastes du transport aérien celle de 2,8/10. Des notes à la hauteur de leur déception. Emmanuel Macron avait en effet promis de reprendre la quasi-totalité des propositions, sans filtre.
Mesures "rabotées"
"Les mesures de la Convention citoyenne ont été un peu rabotées, estime Grégoire Fraty, l’un des participants. Elles ont été modifiées, et forcément ça crée de la déception, donc les citoyens ont voulu secouer un peu le cocotier." Les citoyens jugent toutefois la Convention utile à la lutte contre le changement climatique. Contacté, le ministère de la Transition écologique regrette leur déception, et a réaffirmé l’utilité de l’exercice.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/convention-citoyenne-sur-le-climat/convention-climat-les-participants-tres-insatisfaits-du-gouvernement_4314717.html>
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Une publication
22- Climat : comment éviter un désastre - Les solutions actuelles. Les innovations nécessaires, de Bill Gates, Editions Flammarion, 17/02/21

Objectif zéro carbone : les solutions de Bill Gates.
Dans ce livre urgent, Bill Gates propose un vaste plan à la fois pragmatique et accessible pour atteindre le zéro carbone à temps et éviter ainsi une catastrophe climatique.
Bill Gates a passé une décennie à enquêter sur les causes et les effets du changement climatique. Avec l’aide d’experts dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie, de l’ingénierie, des sciences politiques et de la finance, il s’est concentré sur ce qui doit être fait pour empêcher une catastrophe environnementale. Dans cet essai, il explique non seulement pourquoi nous devons cesser d’émettre des gaz à effet de serre, mais détaille également ce que nous devons faire pour atteindre cet objectif crucial.
Il expose très clairement les défis auxquels nous sommes confrontés. S’appuyant sur sa compréhension de l’innovation et de ce qui est nécessaire pour introduire de nouvelles idées sur le marché, il décrit les domaines dans lesquels la technologie contribue déjà à réduire les émissions, expose les moyens de rendre la technologie actuelle plus efficace, tout en présentant les technologies de pointe nécessaires et ceux qui travaillent sur ces innovations essentielles. Enfin, il présente un plan concret pour atteindre l’objectif zéro carbone – non seulement les politiques que les gouvernements doivent adopter, mais aussi ce que nous pouvons faire en tant qu’individus pour que notre gouvernement, nos employeurs et nous-même participions à cette entreprise décisive.
Bill Gates l’affirme sans détour : atteindre le zéro carbone ne sera ni simple ni facile, mais si nous suivons le plan qu’il présente ici, c’est un objectif à notre portée.
Climat : comment éviter un désastre - Les solutions actuelles. Les innovations nécessaires, de Bill Gates, Editions Flammarion, 17/02/21, ISBN : 978-2-08-151642-7, EAN : 9782081516427, 384 pages, 22,90 € ou 14,99 en e-book.
<https://editions.flammarion.com/climat-comment-eviter-un-desastre/9782081516427>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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