[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP26 + 1 publication & 1 annonce (lundi 3 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 3 Mai 08:03:37 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Quelles sont les contributions des différents pays au changement climatique ? <https://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/environnement/quelles-sont-les-contributions-des-differents-pays-au-changement-climatique-.aspx>, CEA, 06/04/21
2- La majorité des grandes entreprises dans le monde en retard sur le climat <https://www.challenges.fr/economie/la-majorite-des-grandes-entreprises-dans-le-monde-en-retard-sur-le-climat_761505>, AFP, 21/04/21, 18:08
3- Climat : L’Europe et l’Arctique ont connu un gros coup de chaud en 2020, confirme Copernicus <https://www.20minutes.fr/planete/3025015-20210422-climat-europe-arctique-connu-gros-coup-chaud-2020-confirme-copernicus>, 20 Minutes, 22/04/21, 08h05
4- Réchauffement climatique : 2020 année record en Europe, surtout en Sibérie <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/rechauffement-climatique-2020-annee-record-en-europe-surtout-en-siberie_153639>, AFP, 22/04/21, 09:00
5- En Turquie, la sécheresse transforme des plaines en gruyère <https://www.boursorama.com/videos/actualites/en-turquie-la-secheresse-transforme-des-plaines-en-gruyere-27128b3b75e41af602875b180b98de4d>, AFP, 22/04/21, 12:00
6- Est-il possible de concilier la lutte contre le réchauffement climatique et la santé ? <https://www.goodplanet.info/2021/04/22/est-il-possible-de-concilier-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-et-la-sante/>, GoodPlanet Mag’, 22/04/21
7- L'hydrogène pour décarboner un pan de l'économie <https://www.actu-environnement.com/ae/news/hydrogene-decarboner-pan-economie-37417.php4>, Actu-environnement, 22/04/21
8- Tribune. Pour préserver le climat, « une “éco-détaxe” sera mieux vécue par les citoyens » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/23/nous-sommes-convaincus-qu-une-eco-detaxe-sera-mieux-vecue-par-les-citoyens_6077800_3232.html>, Le Monde, 23/04/21, 15h25
9- "Feuilles de combat à l'usage des jeunes générations" : Naomi Klein encourage à s'engager pour la justice climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/feuilles-de-combat-a-l-uasage-des-jeunes-generations-le-nouvel-ouvrage-de-naomi-klein-pour-s-engager-pour-l-environnement-149750.html>, Novethic, 23/04/21
10- L’Europe a enregistré un réchauffement climatique record en 2020 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/24/un-nouveau-rapport-alarmant-sur-le-climat-europeen_6077929_3244.html>, Le Monde, 24/04/21, 13h29 
11- Info JDD. Plan d'action climat : Barbara Pompili rend sa copie à Jean Castex <https://www.lejdd.fr/Politique/plan-daction-climat-barbara-pompili-rend-sa-copie-a-jean-castex-4040771>, Le JDD, 25/04/21, 08h00
12- Chronique. « La lutte contre le réchauffement climatique est au centre de tout, sauf pour les économistes », <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/26/la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-est-au-centre-de-tout-sauf-pour-les-economistes_6078033_3232.html> Le Monde, 26/04/21, 04h52 
13- Émissions de CO2, investissements verts, déforestation… six avancées obtenues lors du sommet climatique Joe Biden <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/emissions-de-co2-investissements-verts-deforestation-six-avancees-obtenues-lors-du-sommet-climatique-joe-biden-149754.html>, Novethic, 26/04/21
14- De Jean-Louis Etienne à Swings : la quête des mystères de l’océan Austral, crucial dans la régulation du climat <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/26/de-jean-louis-etienne-a-swings-la-quete-des-mysteres-de-l-ocean-austral-crucial-dans-la-regulation-du-climat_6078156_1650684.html>, Le Monde, maj le 27/04/21 à 05h17 
15- Chine : une immense tempête de sable "avale" une ville <https://information.tv5monde.com/info/chine-une-immense-tempete-de-sable-avale-une-ville-406359>, AFP, 27/04/21, 10:00
16- La rémunération des PDG du CAC 40 encore trop faiblement indexée sur le climat <https://www.strategies.fr/actualites/medias/4060460W/la-remuneration-des-pdg-du-cac-40-encore-trop-faiblement-indexee-sur-le-climat.html>, Statégies avec AFP, 27/04/21
17- Le méthane : un joueur sous-estimé du réchauffement climatique <https://www.techno-science.net/actualite/methane-joueur-estime-rechauffement-climatique-N20817.html>, Techno-sciences, 28/04/21, 09:00
18- Sweep, le nouvel outil pour réduire les émissions carbone des entreprises <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/sweep-le-nouvel-outil-pour-reduire-les-emissions-carbone-des-entreprises-1310637>, Les Echos, 28/04/21, 14:23
19- Edito. Connais toi-même ton empreinte carbone <https://www.nouvelobs.com/edito/20210428.OBS43399/connais-toi-meme-ton-empreinte-carbone.html>, L’Obs, 28/04/21, 17h52
En audio
20- Crise climatique : à quand le sursaut ? <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/crise-climatique-a-quand-le-sursaut>, France culture, De cause à effets, 27/04/21, de 21h à 22h
Une publication
21- Vaincre l'injustice climatique et sociale <https://www.actes-sud.fr/catalogue/vaincre-linjustice-climatique-et-sociale>, de Naomi Klein & Rebecca Stetoff, Editions Actes Sud, 21/04/21
Une annonce
22- Sondage climat 2021 de TaCa <https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfhV5q3d5Co26l1CR-TUpaA-2SFQP2lYvW3UlyYZIu4v2Ndyg/viewform>, entre le 28 avril et le 20 mai 2021

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : ​— Une collaboration internationale de climatologues impliquant le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) détermine grâce à un modèle les différentes contributions régionales au réchauffement climatique global. (cf. item 1)
— Moins d'une grande entreprise sur quatre dans le monde est en mesure de limiter le réchauffement de la planète de 1,5°C d'ici 2050, révèle une étude de la société d'investissement britannique Arabesque. (cf. item 2 & suite)
— Records de température, accélération de la fonte des glaces, hausse des émissions de CO2 dues aux feux de forêt… L’année 2020 a été climatiquement exceptionnelle selon le rapport sur le climat européen (ESOTC 2020) publié par le service européen de surveillance du changement climatique Copernicus. (cf. item 3, 4 & 10)
— Les émissions mondiales du secteur de la santé représentent actuellement 4,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’après une étude publiée en juillet 2020 dans la revue médicale The Lancet. (cf. item 6)
— La rémunération des PDG du CAC 40 reste encore trop faiblement indexée (à hauteur de moins de 10%) sur des objectifs non financiers, notamment climatiques, affirme l'ONG Oxfam dans une étude. (cf. item 16 & suite)
— Un rapport des Nations Unies à paraître en mai, tend à confirmer que les fuites de méthane liées à la production de gaz et de pétrole sont plus importantes que ce qui avait été estimé jusqu'ici. (cf. item 17)
IMPACT DU JOUR : Des trous assez grands pour engloutir une voiture, creusés par la sécheresse, se sont multipliés ces dernières années dans les plaines les plus fertiles de la Turquie, suscitant l'inquiétude croissante des agriculteurs qui les voient se rapprocher des habitations. (cf. item 5)
AVENIR DU JOUR : Dans les stratégies nationales de lutte contre les changements climatiques, l'hydrogène occupe une place de choix pour décarboner certains secteurs de l'économie. Mais des politiques volontaristes sont nécessaires pour réduire les coûts. (cf. item 7)
DÉVOILEMENT DU JOUR : Après le ministère de la Transition écologique, c’est au tour du ministère de l’Économie et des Finances de rendre public son plan d’action pour le climat. (cf. item 11 & suite)
CHRONIQUE DU JOUR : Le dérèglement du climat, directement lié à l’activité économique, est un enjeu majeur d’aujourd’hui et de demain. Pourtant, il reste un sujet d’étude marginal pour les experts de la réflexion macroéconomique. (cf. item 12)
BILAN DU JOUR : Les points à retenir de la nouvelle diplomatie environnementale engagée par Joe Biden. (cf. item 13)
EXPÉDITIONS DU JOUR : Formidable pompe à chaleur et à carbone, l'océan Austral, cette immense masse d’eau qui entoure l’Antarctique est encore mal connue. Des expéditions tentent de percer ses secrets et d’évaluer les menaces que les changements climatiques font peser sur ses mécanismes. (cf. item 14) 
CITATION DU JOUR : "Nous ne pouvons espérer un avenir meilleur que si nous sommes tous conscients, et impliqués, dans la lutte contre le réchauffement climatique." Édito de ”Nos bilans carbone”, L’Obs n°2948 du 29/04/21 (cf. item 19 & suite)
PUBLICATION DU JOUR : A l’attention des jeunes générations, Naomi Klein et Rebecca Stefoff livrent dans un nouvel ouvrage des outils pour comprendre le réchauffement climatique et s'engager efficacement. (cf. item 9 & 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Quelles sont les contributions des différents pays au changement climatique ?, CEA, 06/04/21

Une collaboration internationale de climatologues impliquant le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) détermine grâce à un modèle les différentes contributions régionales au réchauffement climatique global, ainsi que les facteurs individuels qui le modifient en l'amplifiant comme les émissions de CO2 ou au contraire, l'atténuent temporairement, comme les aérosols. Un précieux outil pour mettre en œuvre une politique climatique responsable.
La Terre reçoit l'énergie rayonnée par le Soleil et se réchauffe. En absorbant le rayonnement infrarouge, les gaz à effet de serre dans l'atmosphère renforcent cet effet et exercent un « forçage radiatif » positif. En revanche, certains aérosols renvoient vers l'espace une fraction des rayons solaires, rafraîchissant l'atmosphère via un forçage radiatif négatif, cette fois. 
Comprendre comment les différents pays et régions contribuent au forçage radiatif mondial est essentiel pour mettre en œuvre efficacement les processus de l'Accord de Paris, reposant sur des « responsabilités communes mais différenciées ».
Grâce à un modèle climatique simplifié du système Terre, une collaboration internationale impliquant des chercheurs chinois, autrichiens et français a quantifié le forçage radiatif lié aux émissions globales des gaz à effet de serre et aux aérosols. Puis, ils ont séparé les contributions régionales des émissions, en prenant en compte toutes les activités humaines, depuis le début de la période industrielle. En effet, une partie des gaz à effet de serre à longue durée de vie qui ont été émis au siècle dernier, comme le CO2, est encore présente dans l'atmosphère et continue de réchauffer le climat. 
En 2014, les trois principaux contributeurs au changement climatique, toutes activités humaines confondues, sont :
• Les États-Unis à hauteur de 23,3 % (± 3,2 %),
• L'Union européenne à 13,7 % (± 1,7 %),
• La Chine à 8,9 % (± 6,0 %).
Selon les modélisations des chercheurs, les gaz à effet de serre dominent la contribution au réchauffement des pays développés tandis que pour les pays en développement, les perturbateurs climatiques à courte durée de vie tels que les aérosols et l'ozone jouent un rôle non négligeable. « Les aérosols sulfatés aident à refroidir le climat, mais au prix d'une qualité de l'air médiocre », explique Yves Balkanski, chercheur au LSCE et co-auteur de l'étude.
« L'originalité de cette étude est de pouvoir attribuer le changement climatique causé par chaque pays, en prenant en compte les interactions complexes entre les différents composés émis pour passer des émissions aux concentrations dans l'air », précise Philippe Ciais, qui avait initié cette étude au LSCE avec Thomas Gasser, aujourd'hui chercheur en Autriche à l'International Institute for Applied Systems Analysis.
>> Graphiques à voir à :
<https://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/environnement/quelles-sont-les-contributions-des-differents-pays-au-changement-climatique-.aspx>
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2- La majorité des grandes entreprises dans le monde en retard sur le climat, AFP, 21/04/21, 18:08

Moins d'une grande entreprise sur quatre dans le monde est en mesure de limiter le réchauffement de la planète de 1,5°C d'ici 2050, révèle jeudi une étude de la société d'investissement britannique Arabesque.
Cette enquête, qui a passé en revue de 2015 à 2019 près de 700 grands groupes cotés dans 14 pays dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et la France, est dévoilée le jour du lancement du sommet virtuel sur le climat organisé par le président américain Joe Biden.
Selon Arabesque, 24,84% des grandes entreprises cotées dans le monde ont pris des mesures permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Les entreprises européennes sont les meilleures élèves, en particulier en Suède (50%), en Allemagne (39,29%) et en Finlande (33,33%). La France est juste derrière (32,5% pour le CAC 40).
Le Royaume-Uni (23,08%) et les Etats-Unis (23,08%) sont à la traîne, sans parler de la Chine (8,51%) et de l'Australie (4,55%).
L'étude observe toutefois que 15% des entreprises cotées au sein des indices vedettes de ces 14 pays ne publient pas leurs émissions de gaz à effet de serre. La proportion augmente même à 29% pour le Hang Seng chinois.
L'objectif de l'accord de Paris signé en 2015 est de limiter le réchauffement climatique bien en-dessous de 2°C, si possible de 1,5°C.
Si ce dernier objectif semble difficilement accessible, celui de 2°C devrait être respecté par 70% des grandes entreprises d'ici 2030.
"Les déclarations de bonnes intentions en elles-mêmes ne vont pas conduire aux actions qui sont nécessaires. En fait, malgré des engagements toujours plus nombreux, les niveaux de dioxyde de carbone dans l'atmosphère ont augmenté depuis 2015", souligne Georg Kell, président d'Arabesque.
"Cette année peut être un tournant et offre une chance aux dirigeants d'entreprises d'avoir une vision large et d'agir en conséquence. Mais le temps presse", selon lui.
Le président américain Joe Biden a invité 40 dirigeants mondiaux au sommet sur le climat qu'il organise par visioconférence jeudi et vendredi, dont le Chinois Xi Jinping et son homologue russe Vladimir Poutine.
L'UE a obtenu in extremis mercredi un accord entre eurodéputés et Etats membres sur une réduction nette d'"au moins 55%" de ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030.
Le Premier ministre britannique a lui promis mardi des réductions plus importantes que prévu des émissions, de 78% d'ici 2035 par rapport aux niveaux de 1990, accélérant l'objectif de réduire de 68% ses émissions d'ici à 2030. 
Les efforts du Royaume-Uni et de ses entreprises en matières environnementales sont particulièrement scrutés puisque le pays va organiser la prochaine conférence climat de Glasgow (COP26) en novembre.
<https://www.challenges.fr/economie/la-majorite-des-grandes-entreprises-dans-le-monde-en-retard-sur-le-climat_761505>
Sur le même sujet : 
> A third of top UK firms' CO2 emissions not in line with global climate goals <https://www.theguardian.com/environment/2021/mar/01/a-third-of-top-uk-firms-emit-enough-co2-to-push-up-global-warming-by-27c>, The Guardian, 01/03/21, 13.02
> Climat : un tiers des grands groupes britanniques en retard sur l’accord de Paris <https://www.lemondedelenergie.com/climat-grands-groupes-britanniques-accord-de-paris/2021/03/01/>, AFP, 01/03/21 
> La majorité des grandes entreprises dans le monde en retard sur le climat <https://www.lefigaro.fr/flash-eco/la-majorite-des-grandes-entreprises-dans-le-monde-en-retard-sur-le-climat-20210422>, Le Figaro avec AFP, 22/04/21, 07:11
> Climat : la très grande majorité des grandes entreprises sont en retard <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/climat-la-tres-grande-majorite-des-grandes-entreprises-sont-en-retard-1309007>, Les Echos, 22/04/21, 08:47
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3- Climat : L’Europe et l’Arctique ont connu un gros coup de chaud en 2020, confirme Copernicus, 20 Minutes, 22/04/21, 08h05
Fabrice Pouliquen

Copernicus, le service européen de surveillance de la Terre, publie ce jeudi son rapport sur l’état du climat en 2020 à partir de ses données satellitaires. L’année s’inscrit dans celles des précédentes : particulièrement chaude, notamment en Arctique
• Le Service Copernicus pour le changement climatique (C3S) publie ce jeudi son Rapport sur l’état du climat pour l’année 2020.
• Premier constat : les concentrations de gaz à effet de serre ont continué d’augmenter mais à un rythme un peu moins élevé concernant le CO2, ce que l’on peut expliquer par les confinements instaurés pour lutter contre le Covid-19.
• Côté températures, la tendance reste inchangée : « 2020 s’inscrit parmi les trois années les plus chaudes jamais enregistrées », pointe Copernicus. Avec de nombreux records tombés en Arctique. Mais aussi en Europe, avec un hiver et un automne très doux.
De nouveau, des records sont tombés en 2020… Autant on peut s’en réjouir quand ils sont dans la rubrique « Sports », autant ils sont inquiétants lorsque c’estCopernicus, le programme européen d’observation de la Terre, qui les relève.
Ce jeudi, le Service Copernicus pour le changement climatique (C3S) publie une nouvelle édition de son rapport sur l’état du climat européen, le quatrième du genre. Il porte, cette fois, sur l’année 2020.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3025015-20210422-climat-europe-arctique-connu-gros-coup-chaud-2020-confirme-copernicus>
En savoir plus : 
> New Copernicus Polar Expert Group report published <https://www.copernicus.eu/en/news/news/new-copernicus-polar-expert-group-report-published>, European Commission, 13/04/21
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4- Réchauffement climatique : 2020 année record en Europe, surtout en Sibérie, AFP, 22/04/21, 09:00
Marlowe Hood

Le climat en Europe a continué de se réchauffer en 2020, les régions arctiques de la Sibérie ayant même connu une année exceptionnelle, avec une température de plus de 4 degrés supérieure à la moyenne, a indiqué jeudi le service européen de surveillance du changement climatique Copernicus.
Au niveau mondial, 2020 a été une des deux années les plus chaudes jamais enregistrées, à égalité avec 2016. Mais elle a été la plus chaude en Europe, où la température moyenne a dépassé de 0,4 degré la température moyenne des cinq années les plus chaudes suivantes (toutes dans la dernière décennie), indique le rapport sur "l'état du climat en Europe" de Copernicus.
Un réchauffement particulièrement marqué sur la saison hivernale, avec 1,4 degré de plus que le précédent record et 3,4 degrés de plus que la moyenne des hivers 1981-2010.
Et un réchauffement particulièrement perceptible sur le nord-est du continent, notamment dans les zones arctiques de Sibérie, qui ont connu leur année la plus chaude jamais enregistrée, avec une température de 4,3 degrés supérieure à la moyenne. L'Arctique dans son ensemble a connu sa deuxième année la plus chaude jamais mesurée, à 2,2° au-dessus de la moyenne 1981-2020.
La calotte glaciaire arctique a en conséquence été réduite à ses plus faibles surfaces jamais mesurées. Un record absolu de chaleur au-delà du cercle arctique a été enregistré en juin, avec 38° dans la ville russe de Verkhoïansk et la Sibérie a été ravagée par des feux de forêt "zombies", qui survivent d'une année sur l'autre à des hivers moins rigoureux et plus secs.
- Niveaux record de CO2 -
"Ce fut de loin l'année la plus chaude en Sibérie arctique, (...) une année spectaculaire," a souligné lors d'une conférence de presse Freja Vamborg, autrice principale du rapport.
Ailleurs sur le continent européen, les canicules estivales ont été moins intenses et longues que ces dernières années, mais l'automne a par contre été particulièrement humide, et marqué par un événement météo exceptionnel, la tempête Alex. Celle-ci a notamment frappé début octobre la Grande Bretagne et le sud des Alpes, dévastant par exemple en France plusieurs vallées de l'arrière-pays niçois en faisant 10 morts et huit disparus.
Les concentrations dans l'atmosphère de gaz à effet de serre, notamment les très puissants CO2 (dioxyde de carbone) et méthane, ont de leur côté augmenté de 0,6% et 0,8% respectivement sur l'année, pour atteindre leurs plus hauts niveaux enregistrés depuis le début de leur mesure par satellite en 2003. 
Les résultats de ce rapport annuel, le quatrième de Copernicus, sont très loin des objectifs de l'accord de Paris de 2015, qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter le réchauffement mondial à +2°C, voire +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle. Pour atteindre l'objectif idéal, il faudrait réduire les émissions de CO2 de 7,6% par an chaque année entre 2020 et 2030.
"Sur trois ans, cinq ans ou dix ans, la tendance est sans équivoque," a déclaré à l'AFP Jean-Noël Thepaut, directeur de Copernicus. "C'est ça, la vue d'ensemble et il est urgent d'agir".
"Que ce soit pour la température, au niveau mondial, les 10 à 15 dernières années montrent une accélération, et c'est la même chose pour le niveau des océans," dont la montée pourrait mettre en danger des dizaines de millions de personnes à travers le monde. "C'est moins clair pour d'autres indicateurs, mais toutes les tendances vont dans la mauvaise direction," a-t-il averti.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/rechauffement-climatique-2020-annee-record-en-europe-surtout-en-siberie_153639>
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5- En Turquie, la sécheresse transforme des plaines en gruyère, AFP, 22/04/21, 12:00
Raziye Akkoc

Des trous assez grands pour engloutir une voiture, creusés par la sécheresse, se sont multipliés ces dernières années dans les plaines les plus fertiles de la Turquie, suscitant l'inquiétude croissante des agriculteurs qui les voient se rapprocher des habitations.
"La situation, en ce qui concerne la sécheresse, est de pire en pire", s'alarme Tahsin Gundogdu, qui cultive notamment des patates dans la province de Konya (sud), qu'il vend au géant américain de l'agroalimentaire PepsiCo.
Cet agriculteur âgé de 57 ans a vu ces dolines se multiplier depuis 10 ou 15 ans, conséquence de la surexploitation des nappes phréatiques.
D'une profondeur vertigineuse, elles se forment lorsque les cavités souterraines qui contenaient de l'eau s'effondrent sous le poids du sol.
Face à ce phénomène, les agriculteurs sont bien embêtés.
En effet, acheminer de l'eau autrement pour irriguer leur cultures coûte plus cher, réduisant leurs bénéfices. Mais continuer de pomper l'eau souterraine ne fera qu'aggraver le problème.
Le professeur Fetullah Arik, de l'Université technique de Konya, a recensé environ 600 trous cette année dans cette province, presque le double des 350 repérés l'an dernier.
- "Pire que le Covid" -
Les agriculteurs, qui s'efforcent globalement de moins utiliser les eaux souterraines, doivent à la fois irriguer leurs champs plus souvent à cause de la sécheresse et chercher de l'eau ailleurs, ce qui gonfle leur facture d'électricité.
"Avant, arroser les champs deux fois par an suffisait. Aujourd'hui, nous devons le faire cinq ou six fois", explique Hazim Sezer, agriculture à Karapinar, dans la province de Konya.
Si le problème n'est pas réglé, la sécheresse aura des conséquences pour les agriculteurs et consommateurs "aussi grandes, voire plus" que les ravages économiques de la pandémie de coronavirus, prévient Baki Remzi Suicmez, patron de la chambre des ingénieurs agronomes de Turquie (ZMO).
"Avant l'an dernier, nous n'avions jamais vu une sécheresse pareille", s'inquiète Kamil Isikli, un agriculteur, notant toutefois avec optimisme qu'il avait beaucoup plu au début de cette année.
Toutefois, les conséquences sont déjà là. "Les agriculteurs n'ont plus assez d'argent pour payer leur facture d'électricité", dit-il. 
M. Sezer appelle le gouvernement à mettre en place un système souterrain de récupération des eaux de ruissellement qui finissent autrement à la mer.
Murat Akbulut, chef de la branche de la ZMO à Konya, estime que ce serait une "excellente solution" pour la province, dont le principal lac a vu son niveau divisé par trois cette année, ce qui "va sans doute conduire à des problèmes d'irrigation pour les plaines".
Selon M. Suicmez, 77% de l'eau est consommée par le secteur agricole en Turquie.
- Pas que l'agriculture -
La Turquie est en réalité confrontée à une double sécheresse. Météorologique, d'abord, à cause d'un temps sec. Et hydrologique, avec la baisse du niveau des rivières, lacs et nappes souterraines.
M. Suicmez explique que le niveau de précipitation en avril et mai sera déterminant pour les récoltes. Si les champs produisent moins, la Turquie sera contrainte d'importer plus de nourriture.
Le ministre de l'Agriculture Bekir Pakdemirli avait estimé le mois dernier que la sécheresse dont souffrait le pays était surtout due à la hausse des températures et au changement climatique.
Mais pour M. Suicmez, il ne faut pas tout rejeter sur le changement climatique "quand nous savons que d'autres raisons concrètes existent".
Selon lui, il faut "des mesures concrètes et rapides" de l'Etat pour aider les agriculteurs, citant une restructuration de leurs dettes et une prise en charge de leur facture d'électricité.
L'impact de la sécheresse pourrait également se faire sentir au-delà de l'agriculture, comme dans la "région des lacs" du sud-ouest de la Turquie, souligne l'ingénieur géologue Servet Cevni. 
C'est là que se trouve le Lac de Salda, un trésor géologique que la Nasa étudie pour sa ressemblance avec un cratère sur la planète Mars.
Les eaux de ce lac, parfois surnommé "les Maldives de Turquie" à cause de son sable fin et ses eaux turquoises, se sont retirées jusqu'à 30 mètres dans certains endroits en dix ans, selon le maire de Yesilova.
"Nous ne pouvons dire d'aucun lac (dans la région) qu'il est dans une bonne situation aujourd'hui. Ils sont soit menacés, soit dans un piètre état", relève M. Cevni.
"Une politique urgente de l'eau" est nécessaire, estime l'ingénieur. "Gaspiller l'eau est aussi grave que tuer quelqu'un. Les sanctions devraient être aussi lourdes".
<https://www.boursorama.com/videos/actualites/en-turquie-la-secheresse-transforme-des-plaines-en-gruyere-27128b3b75e41af602875b180b98de4d>
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6- Est-il possible de concilier la lutte contre le réchauffement climatique et la santé ?, GoodPlanet Mag’, 22/04/21
Julien Leprovost

Le changement climatique représente une menace pour la santé documentée depuis des années, mais si la santé n’est pas censée avoir de prix, elle a pourtant une empreinte climatique importante. Ainsi, la contribution climatique du secteur de la santé fait l’objet de récentes évaluations au niveau mondial et en France. Ces travaux préliminaires permettent d’envisager des pistes de réduction d’émissions de gaz à effet de serre des systèmes de santé.
Le secteur de la santé : 4,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre
Les émissions mondiales du secteur de la santé représentent actuellement 4,4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, d’après une étude publiée en juillet 2020 dans la revue médicale The Lancet.
Selon un rapport plus récent de l’ONG Health Care Without Harm (Soigner sans menacer) qui reprend ces chiffres, « si le secteur de la santé était un pays, ce serait le cinquième plus gros émetteur de la planète ». L’impact carbone du secteur sanitaire pourrait tripler d’ici 2050 si rien n’est fait. Actuellement, 84 % des émissions du secteur sont imputables aux énergies fossiles utilisées pour pour le transport des patients ou du matériel médical (et sa production) ou dans l’approvisionnement électrique des hôpitaux.
« Les systèmes de santé de tous les pays devront dans le même temps atteindre l’objectif zéro émission d’ici 2050 et réussir à atteindre leurs objectifs de santé », déclare Sonia Roschnik, directrice climat à Health Care Without Harm. « De nombreux systèmes de santé des pays pauvres et à revenus intermédiaires auront besoin du soutien des pays industrialisés afin d’accéder aux solutions de transition. » Pour rester dans les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat, la santé doit parvenir à réduire de 70 % ses émissions de gaz à effet de serre et viser la neutralité carbone.
« Alors que nous nous remettons du Covid-19, le système de santé peut s’engager à nous préserver du risque climatique. Il a su faire face en nous protégeant de la pandémie. Cela commencera avec la mise en place de solutions face à la crise climatique », affirme le docteur Maria Neira, directrice du département Environnement et Climat à l’OMS.
Health Care Without Harm plaide pour décarboner le secteur de la santé et propose une feuille de route au niveau mondial. L’ONG met en avant 7 grands leviers d’actions pour ne plus dépendre du pétrole et du charbon : utiliser une électricité 100 % renouvelable, investir dans des bâtiments et infrastructures zéro émission, développer les transports propres, miser sur une alimentation et une production agricole résiliente, avoir une production de médicaments bas-carbone, mieux gérer les déchets médicaux et améliorer l’efficacité du système de santé. Les auteurs du rapport appellent à faire de la lutte contre le réchauffement une priorité de santé publique en visant l’objectif zéro émission au plus vite.
>> Suite à lire à :
<https://www.goodplanet.info/2021/04/22/est-il-possible-de-concilier-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-et-la-sante/>
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7- L'hydrogène pour décarboner un pan de l'économie, Actu-environnement, 22/04/21
Sophie Fabrégat 

Dans les stratégies nationales de lutte contre les changements climatiques, l'hydrogène occupe une place de choix pour décarboner certains secteurs de l'économie. Mais des politiques volontaristes sont nécessaires pour réduire les coûts.
L'hydrogène apparaît aujourd'hui comme un maillon essentiel des politiques climatiques et de transition énergétique de nombreux pays. L'Australie, le Japon, la Corée, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la France ou encore l'Union européenne… consacrent tous une partie de leurs plans de relance à l'hydrogène. Si ce combustible n'est pas nouveau (il est utilisé depuis le XIXe siècle), les progrès technologiques et la chute du prix des énergies renouvelables laissent entrevoir la possibilité de produire un hydrogène vert et compétitif. Celui-ci permettrait alors de décarboner certains secteurs de l'économie, qu'ils soient anciens utilisateurs de l'hydrogène ou nouveaux convertis.
« Une grande variété de combustibles sont capables de produire de l'hydrogène, notamment les énergies renouvelables, le nucléaire ou le gaz naturel. Il peut être transporté sous forme de gaz ou sous forme liquide. Il peut être transformé en électricité et en méthane pour alimenter les maisons et l'industrie, et en combustibles pour les voitures, les camions, les navires et les avions », soulignait l'Agence internationale de l'énergie (AIE), dans un rapport présenté en 2019 aux membres du G20.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/hydrogene-decarboner-pan-economie-37417.php4>
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8- Tribune. Pour préserver le climat, « une “éco-détaxe” sera mieux vécue par les citoyens », Le Monde, 23/04/21, 15h25
Par Collectif

Six défenseurs de la transition énergétique suggèrent, dans une tribune au « Monde », de remplacer l’écotaxe, souvent jugée punitive et inégalitaire, par une baisse des taxes sur les produits les moins polluants.
Tribune. Pour respecter l’accord de Paris, la mise en place d’une fiscalité environnementale est nécessaire et urgente, mais terriblement impopulaire. Comment sortir de cette impasse ?
La France, pays des « gilets jaunes » et des « bonnets rouges », pourrait paradoxalement être la mieux placée pour apporter une solution universellement applicable à ce problème, et en finir avec le choix tragique entre « fin du mois » et « fin du monde ».
> Lire aussi  « Gilets jaunes » : la fiscalité écologique, variable d’ajustement des gouvernements
Aujourd’hui, les produits qui ont l’impact le plus négatif sur l’environnement sont, bien souvent, les moins chers de leur catégorie. Ainsi, le système actuel donne un avantage concurrentiel aux productions les moins vertueuses. Dans ces conditions, difficile pour le consommateur de résister. Mais si demain, c’était les produits les plus responsables qui bénéficiaient d’un tel avantage ? Si consommer mieux coûtait moins cher ?
L’étiquetage environnemental, simple et efficace
Une fiscalité environnementale bien pensée pourrait devenir le catalyseur de ce réalignement entre l’intérêt personnel – payer moins – et l’intérêt général – préserver la planète. En somme, puisqu’il est si difficile de taxer les produits les plus carbonés, faisons l’inverse : détaxons les produits les plus décarbonés !
Premier volet : instituer un devoir d’information sur les impacts environnementaux pour tout bien ou service mis sur le marché, et généraliser rapidement l’étiquetage environnemental (évalué de A à E), dans le sillage de l’étiquetage envisagé dans le cadre de la loi Climat et résilience en discussion à l’Assemblée nationale.
> Lire aussi  L’examen du projet de loi Climat et résilience s’est achevé à l’Assemblée nationale
On pourrait penser qu’il s’agit d’une mesure symbolique. On aurait tort. Une des innovations les plus simples et les plus efficaces pour infléchir les comportements de consommation a été inventée par l’Europe en 1992 : l’étiquetage énergétique. Cette obligation d’information, très simple à déployer, a durablement réorienté l’offre et la demande dans le sens de la sobriété énergétique. Toute l’offre s’est améliorée pour tendre vers la note A, au point qu’il a fallu sans cesse ajouter de nouveaux grades pour discriminer entre les différents « A » ! En 2018, 75 % des lave-vaisselle achetés en France étaient évalués A +++ et A ++, malgré un coût supérieur aux équivalents de catégorie A + ; parallèlement, les modèles les moins disants étaient déréférencés, faute de clients. Une innovation d’étiquetage peut ainsi, à elle seule, faire évoluer les attentes et les normes de production sur un marché.
Baisse de recettes fiscales compensée
Second volet : accorder une baisse variable de TVA aux biens et services qui peuvent démontrer qu’ils font partie des 10 ou 15 % les mieux-disants au sein de leur catégorie sur le plan environnemental (note A ou B).
Les mesures d’impact seraient financées par les entreprises elles-mêmes ; les premières à se lancer seront celles qui anticiperont leur avantage à faire partie des mieux-disantes de leur marché. Afin de garantir l’indépendance des évaluations, les mesures et analyses des chaînes de production seront assurées par des laboratoires certifiés. La baisse de recettes fiscales liée à cette TVA réduite serait compensée par un prélèvement sur les entreprises qui se dérobent à leur devoir d’information.
> Lire aussi  « Si écologie punitive il doit y avoir, c’est à l’encontre des financements des énergies fossiles »
Cette réforme devrait être bien accueillie par les citoyens car elle n’augmenterait pas la pression fiscale sur les ménages, améliorerait directement leur pouvoir d’achat en induisant une baisse de prix sur les produits et services mieux-disants ; elle ferait progresser la connaissance des impacts et la sensibilité des consommateurs ; elle contribuerait à restaurer la disposition à payer un impôt perçu comme porteur de sens ; enfin, elle serait autofinancée, sans coût pour la collectivité.
La transition doit être juste
Pour réussir, cette réforme doit être aussi simple et lisible que l’étiquetage énergétique. La France a bien assez d’usines à gaz fiscales et réglementaires à déconstruire pour ne pas en construire de nouvelles. Pour commencer, on privilégierait les catégories de produits pour lesquelles les différences sont majeures et sur lesquelles la sensibilité aux enjeux environnementaux est la plus vive. Dans un second temps, on enrichirait graduellement le dispositif pour y intégrer les aspects sociaux, car la transition doit être juste et pas seulement verte.
> Lire aussi  Loi Climat et résilience : « Il sera crucial de s’engager dans la mobilité électrique pour le secteur automobile européen et pour les ménages modestes »
Nous sommes convaincus que le choix de critères de détaxe sera mieux vécu que celui de critères de taxation, qui semblent toujours léser injustement une catégorie de citoyens. Et les critères de performance seraient revus périodiquement pour augmenter le niveau d’exigence.
C’est la France qui, en 1954, a inventé, expérimenté et déployé la TVA, une innovation si simple et élégante que 153 pays l’ont adoptée. Nous avons l’opportunité, aujourd’hui, de créer et mettre en œuvre la fiscalité environnementale que tout le monde attend.
Signataires : Emery Jacquillat, PDG de la Camif ; Baptiste Perrissin-Fabert,ancien directeur de cabinet de Brune Poirson, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la transition écologique et solidaire (2017-2020) ; Hélène Peskine, présidente de PEPS (Progrès environnemental progrès social), plate-forme participative de propositions, ancienne directrice adjointe du cabinet de la ministre de l’Environnement Ségolène Royal (2016-2017) ; Nathan Stern, fondateur de Biens communs, consultant en nouvelles technologies au service du lien social ; Philippe Zaouati, président du groupe de réflexion Osons le progrès, proche de la majorité présidentielle ; Audrey Zermati, cofondatrice de Transition écologique en marche, réseau des adhérents d’En marche favorables au développement durable.
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Pour une économie sans carbone
La loi « Climat et résilience », votée par les députés le 4 mai, vise une baisse de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. Mais comment convaincre entreprises et ménages de participer à cet objectif ?
• Tribune. « Les risques d’incompatibilité avec les engagements commerciaux de l’Europe vont compliquer l’élaboration de la future taxe carbone » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/23/les-risques-d-incompatibilite-avec-les-engagements-commerciaux-de-l-europe-vont-compliquer-l-elaboration-de-la-future-taxe-carbone_6077792_3232.html>
• Tribune. « Il reste encore beaucoup à faire si l’on veut que la tarification du CO2 aboutisse à une réelle décarbonation » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/23/climat-il-reste-encore-beaucoup-a-faire-si-l-on-veut-que-la-tarification-du-co2-aboutisse-a-une-reelle-decarbonation_6077791_3232.html>
• Tribune. « Si écologie punitive il doit y avoir, c’est à l’encontre des financements des énergies fossiles » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/23/climat-si-ecologie-punitive-il-doit-y-avoir-c-est-a-l-encontre-des-financements-des-energies-fossiles_6077789_3232.html>
• Tribune. « Nous sommes convaincus qu’une “éco-détaxe” sera mieux vécue par les citoyens » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/23/nous-sommes-convaincus-qu-une-eco-detaxe-sera-mieux-vecue-par-les-citoyens_6077800_3232.html>
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/23/nous-sommes-convaincus-qu-une-eco-detaxe-sera-mieux-vecue-par-les-citoyens_6077800_3232.html>
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9- "Feuilles de combat à l'usage des jeunes générations" : Naomi Klein encourage à s'engager pour la justice climatique, Novethic, 23/04/21
Pauline Fricot

En cette journée internationale du livre et au lendemain de la journée de la Terre, Novethic présente le nouvel ouvrage de Naomi Klein et Rebecca Stefoff "Vaincre l'injustice climatique et social", publié le 21 avril. Dans cet essai, les autrices s'adressent aux jeunes générations. Elles livrent des outils pour comprendre le réchauffement climatique, et s'engager efficacement. 
"Je vois trois feux qui couvent. Le premier est le changement climatique qui consume la planète. Le deuxième est la colère, la peur et l'intolérance qu'inspire la migration climatique […]. Mais le troisième feu, c'est celui qui brûle dans les entrailles des jeunes générations militantes", écrit Naomi Klein dans l'ouvrage Vaincre l'injustice climatique et social*, rédigé avec Rebecca Stefoff et publié en France le 21 avril. L'enjeu du livre est affirmé : "alimenter ce feu" et "l'aider à grandir".
Dans ce nouvel essai, la journaliste d'investigation et l'écrivaine s'adressent d'abord aux jeunes générations, "celles qui grandissent en sachant que la Terre ne sera plus habitable dans quelques décennies". Elles retracent, dans un premier temps, l'origine du changement climatique, ses conséquences environnementales. Elles évoquent aussi les effets sociaux, avant de livrer un inventaire des pistes et des outils pour tenter de "changer l'avenir".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/feuilles-de-combat-a-l-uasage-des-jeunes-generations-le-nouvel-ouvrage-de-naomi-klein-pour-s-engager-pour-l-environnement-149750.html>
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10- L’Europe a enregistré un réchauffement climatique record en 2020, Le Monde, 24/04/21, 13h29 
Claire Birague

Le service européen de surveillance du changement climatique Copernicus a livré son rapport sur l’année écoulée. La hausse des températures se poursuit, surtout aux latitudes septentrionales. 
Records de température, accélération de la fonte des glaces, hausse des émissions de CO2 dues aux feux de forêt… L’année 2020 a été climatiquement exceptionnelle selon le rapport sur le climat européen (ESOTC 2020) publié le 22 avril par le service européen de surveillance du changement climatique Copernicus, mis en œuvre par le Centre européen pour les prévisions météorologiques. Le document propose « une analyse complète des événements climatiques européens, en tenant compte des multiples indicateurs et en les mettant en perspective, y compris dans le contexte mondial », explique Carlo Buontempo, à la tête de Copernicus.
C’est au nord de l’Europe que les signes du changement climatique sont les plus visibles. L’Arctique, qui « se réchauffe deux à trois fois plus vite que la Terre en général » d’après Jean-Noël Thépaut, directeur des services de Copernicus, a connu la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée avec une température de surface de l’air supérieure à la moyenne de 2,2 °C. Selon le rapport, cette température globale a été causée par des températures élevées en Sibérie arctique. Pour cette région, 2020 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée, avec 4,3 °C au-dessus de la moyenne, soit 1,8 °C de plus que le précédent record. Des températures ont même atteint les 6 °C au-dessus de la moyenne. « C’est quelque chose de jamais vu, c’est complètement exceptionnel », commente Jean-Noël Thépaut.
> Lire aussi  2020, année la plus chaude jamais enregistrée en France
Cette chaleur record a entraîné une couverture neigeuse inférieure à la moyenne et un niveau plancher record de la glace de mer dans les zones adjacentes. En septembre 2020, la glace de mer arctique a atteint une étendue moyenne mensuelle inférieure de 35 % par rapport à la moyenne de la période 1980-2010. Pour Jean-Pascal van Ypersele, professeur de climatologie de l’université catholique de Louvain en Belgique, cette fonte des glaces est une des conséquences les plus visibles du réchauffement climatique. « On parle de plus de 400 milliards de tonnes de glace par an pour la dernière décennie et nous sommes sur une courbe qui accélère. »
La combinaison de forte chaleur et d’épisodes de sécheresse dans la région a aussi provoqué de nombreux feux de forêts au cours de l’été. Ces derniers ont rejeté 244 mégatonnes de CO2 dans l’atmosphère, ont évalué les experts de Copernicus. En comparaison, les feux de 2019 en avaient produit 180 mégatonnes, ce qui était déjà « un record ».
> Lire aussi  « Les “mégafeux” sont l’effet et la cause du réchauffement climatique »
Contribution à l’agenda politique
A une échelle plus globale, le rapport indique que les températures suivent une trajectoire de réchauffement notoire en Europe. L’automne et l’hiver 2020 établissent un nouveau record à plus de 3,4 °C au-dessus de la moyenne, et 1,4°C de plus que le précédent record. La température annuelle a été la plus élevée jamais enregistrée en Europe avec une augmentation d’au moins 0,4 °C de plus que les dernières années les plus chaudes. Elles ont d’ailleurs toutes été enregistrées au cours de la dernière décennie.
La température européenne coïncide avec la température mondiale globale, qui fait de l’année 2020 l’une des trois années les plus chaudes depuis le début des relevés météorologiques. « Si on regarde la tendance générale sur les dix dernières années et qu’on la compare à la période préindustrielle, l’Europe est à 2 degrés au-dessus. C’est assez significatif », analyse Jean-Noël Thépaut. Une donnée importante que l’on peut comparer à l’objectif de l’accord de Paris - conclu lors de la COP21 en décembre 2015 - de contenir le réchauffement planétaire sous le seuil des 2°C, et si possible pas au-delà de 1,5°C.
> Lire aussi  La « transfiguration » des Alpes, une « vision apocalyptique » du changement climatique
« Le travail du service Copernicus pour le changement climatique peut être comparé à un docteur qui donne un diagnostic sur l’état de votre santé. Ensuite, basé sur ces informations, vous pouvez agir avec tel ou tel médicament, commente Jean-Noël Thépaut.. Ce rapport est vraiment une contribution à l’agenda politique comme le sommet américain pour le climat [organisé par Joe Biden les 22 et 23 avril] ou la conférence climat de la COP26 », qui doit se tenir en novembre à Glasgow, en Ecosse.
Pour Carlo Buontempo, il est « plus important que jamais que nous utilisions les informations disponibles pour agir, pour atténuer le changement climatique et nous y adapter, et pour accélérer nos efforts afin de réduire les risques futurs ».
> Lire aussi  Le sommet de Joe Biden, un « tournant dans l’action climatique » avant la COP26
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/24/un-nouveau-rapport-alarmant-sur-le-climat-europeen_6077929_3244.html>
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11- Info JDD. Plan d'action climat : Barbara Pompili rend sa copie à Jean Castex, Le JDD, 25/04/21, 08h00
Marianne Enaul

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, s'apprête à publier son Plan d'action climat, répondant ainsi à la lettre de cadrage envoyée fin novembre par le Premier ministre Jean Castex. Le JDD dévoile ce document affichant notamment les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et censé permettre le suivi de leur réalisation. D'autres ministères vont suivre.
La promesse date un peu. Le 10 janvier 2020, dans la foulée du premier rapport du Haut conseil pour le climat, le Premier ministre s'engageait à transmettre "à chaque ministre une lettre de mission lui attribuant les orientations et budgets carbone de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui le concernent, afin qu'il élabore sa propre feuille de route climat". Mais les premiers courriers n'ont finalement été envoyés que le 27 novembre dernier, à l'issue d'un Conseil de défense écologique.
Dans un premier temps, Jean Castex a écrit aux quatre ministères dont l'action est au cœur des leviers climat : la Transition écologique, l'Economie et les Finances, l'Agriculture et la Cohésion des Territoires. "Votre ministère est directement responsable de la réduction des émissions des secteurs des transports, des bâtiments, de la production d'énergie et déchets dans le respect du budget carbone établi dans la SNBC", relève-t-il par exemple dans le courrier adressé à Barbara Pompili et que le JDD a consulté.
Un document de 106 pages
Depuis novembre, les services du ministère de la Transition écologique (MTE) ont donc travaillé à l'élaboration d'un Plan d'action climat, que le JDD a également consulté et qui doit être publié dimanche. Les plans d'action des trois autres ministères vont suivre dans les jours qui viennent. Parallèlement, Jean Castex a adressé cette semaine la même demande à six autres ministères : Outre-Mer, Mer, Affaires étrangères, Education nationale, Enseignement supérieur, Santé. Tous ces plans d'action Climat seront envoyés au Haut conseil pour le climat (HCC), qui les analysera et fera ses commentaires, critiques ou observations. "Dans son rapport annuel, il pourra dire si les échéances annoncées sont tenues ou pas", commente Laurent Michel, le directeur général de l'énergie et du climat.
"Il faut mesurer l'ampleur de l'exercice, se réjouit-on dans l'entourage de la ministre. Que le climat soit de manière très opérationnelle une préoccupation de toutes les politiques publiques est quelque chose de nouveau. C'est plus que symbolique et il y a un énorme travail derrière."  Le document publié par le MTE dimanche fait 106 pages et détaille à la fois le volet atténuation (la Stratégie nationale bas carbone) et le volet adaptation (le plan national d'adaptation au changement climatique). "Il représente 90% de ce qui va être fait sur ces questions-là durant le quinquennat", commente Laurent Michel.
Dans ce document, les émissions de gaz à effet de serre sont identifiées secteur par secteur, dans ceux qui concernent directement l'action du MTE – les transports (30% des émissions), le bâtiment (20%), la production d'énergie (10%), le secteur des déchets (4%).
Deux objectifs : "la transparence et le suivi de la mobilisation"
"Ce plan d'action climat – et ceux qui suivront dans les autres ministères - s'inscrit dans un double objectif : la transparence et le suivi de la mobilisation", explique Laurent Michel. L'objectif est de permettre le suivi des politiques publiques en matière climatique. Au MTE, on a fait vœu de "transparence". D'autres dispositions sont prévues pour suivre la réalisation des objectifs. Dans le projet de loi Climat et résilience qui vient d'être voté à l'Assemblée et qui est attendu fin juin au Sénat, est aussi prévu que la Cour des comptes évalue chaque année à destination du Parlement les politiques climatiques.
"Ces plans seront révisés", précise Laurent Michel. Des indicateurs de suivi permettront de les ajuster. Cela sera plus ou moins facile selon les mesures, elles-mêmes plus ou moins quantifiables. Tel est le cas par exemple des mesures de sensibilisation qui concernent les interdictions de publicité ou l'apparition d'un éco-score sur les produits. Comment savoir quelle sera leur contribution en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre? "Il faudra qu'on fasse des évaluations plus fines pour voir si les choses ont changé, reconnait-on au MTE. Cela pourrait être des évaluations sous la forme d'enquête pour étudier l'impact sur les consommateurs."
Pour les publicités pour les produits les plus polluants - la loi Climat interdit seulement celles pour les énergies fossiles, au grand regret des 150 tirés au sort de la Convention citoyenne pour le climat qui avaient vu plus grand -, des chartes seront créées. "On pourra évaluer l'investissement publicitaire de tel constructeur, explique-t-on. Et regarder par exemple s'il a mis 80% de ses moyens publicitaires sur ses véhicules les plus polluants ou sur ses modèles les plus vertueux."
Autre chantier : la future Stratégie nationale bas carbone, révisée tous les cinq ans et qui fixe les objectifs de la France en la matière. La prochaine est attendue en 2023, mais la préparation technique débutera dès le mois de juillet, assure Laurent Michel. Faudra-t-il relever l'objectif de la France (-40% des émissions d'ici à 2030) pour le faire coïncider avec le nouveau seuil fixé cette semaine par l'Union européenne (-55%) ? "Il y a un renforcement significatif de l'ambition et ce sera évidemment à prendre en compte", estime Laurent Michel.
<https://www.lejdd.fr/Politique/plan-daction-climat-barbara-pompili-rend-sa-copie-a-jean-castex-4040771>
Sur le même sujet : 
> Climat. Bercy présente son plan d’action pour réduire les émissions de CO2 de la France <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/climat-bercy-presente-son-plan-d-action-pour-reduire-les-emissions-de-co2-de-la-france-fb40f06e-a914-11eb-91df-6319dfd5a614>, Ouest-France avec AFP, 29/04/21, 20h41
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12- Chronique. « La lutte contre le réchauffement climatique est au centre de tout, sauf pour les économistes », Le Monde, 26/04/21, 04h52 
Stéphane Lauer, éditorialiste

Le dérèglement du climat, directement lié à l’activité économique, est un enjeu majeur d’aujourd’hui et de demain. Pourtant, il reste un sujet d’étude marginal pour les experts de la réflexion macroéconomique, explique, dans sa chronique, Stéphane Lauer, éditorialiste au « Monde ».
« Climate is everything ». La couverture du dernier numéro de Time Magazine rappelle cette évidence : la lutte contre le réchauffement climatique est au centre de tout. Elle est même désormais au cœur des préoccupations des Etats-Unis, après quatre ans de déni sous Donald Trump. Le nouveau président américain, Joe Biden, qui a réuni, les 22 et 23 avril, 40 chefs d’Etat et de gouvernements lors d’un sommet virtuel, en a fait l’un des principaux enjeux de son mandat.
> Lire aussi  Le sommet de Joe Biden, un « tournant dans l’action climatique » avant la COP26
Qualifiant le réchauffement climatique de « crise existentielle de notre époque », Joe Biden a martelé lors de ce sommet que les signes de la dégradation et les conclusions scientifiques à son sujet « sont indéniables », et que « le coût de l’inaction ne cesse d’augmenter ». Dès lors, on ne peut qu’être frappé par la faiblesse de la contribution de la science économique sur le sujet.
En septembre 2019, deux éminents professeurs d’économie, l’un à l’université de Warwick, Andrew Oswald, l’autre à la London School of economics, Nicholas Stern, faisaient un constat ahurissant : sur les 77 000 articles publiés par les revues académiques les plus réputées en économie, seuls 57 concernaient le thème du changement climatique, soit une proportion de 0,074 %. Une mention spéciale était accordée à l’une des plus prestigieuses, le Quarterly Journal of Economics, qui n’en avait pas publié un seul à cette date. A croire que le climat est, selon l’expression américaine, l’« éléphant dans la pièce », le sujet aussi gênant qu’incontournable mais que personne ne veut aborder frontalement.
Panurgisme
Il est étrange de constater que le dérèglement du climat, essentiellement alimenté par les émissions de CO2, et donc directement liées à l’activité économique, ne soit pas davantage au cœur de la réflexion macroéconomique. Rien ne justifie cet impensé. L’augmentation des températures, la disparition des espèces, la multiplication des catastrophes naturelles auront des impacts gigantesques sur la stabilité de l’économie mondiale. Ne pas les intégrer dans la réflexion macroéconomique, revient à travailler dans un univers parallèle, qui sera de moins en moins utile à la prise de décision politique et à celle des dirigeants d’entreprise.
« Il y a une disproportion évidente entre l’énormité des enjeux du changement climatique, sa dimension systémique et l’intensité de la recherche académique », reconnaît Céline Guivarch, économiste au Centre international de recherche sur l’environnement et le développement et membre du Haut conseil pour le climat. Selon elle, l’arrivée d’une nouvelle génération de chercheurs contribue à renverser la tendance. Mais la visibilité de cette bascule peine encore à se concrétiser.
> Lire aussi  Dominique Méda : « Le changement climatique nous oblige à revoir nos connaissances, y compris en sciences économiques »
Oswald et Stern sont plus définitifs : « Nous regrettons de constater que les économistes universitaires laissent tomber le monde. » Pour eux, l’origine du problème vient du panurgisme des universitaires qui sont « obsédés par l’idée de publier et d’être bien référencés ». « La raison pour laquelle il y a peu d’économistes qui écrivent des articles sur le changement climatique est, selon nous, que les autres n’écrivent pas d’articles sur le changement climatique », affirment-ils. En clair, aujourd’hui, il est bien plus valorisant au sein de cette communauté scientifique de se positionner sur la théorie monétaire moderne ou les menaces de stagflation que d’élaborer, par exemple, des modèles d’évaluation de l’irréversibilité des dommages environnementaux.
Défaillance qualitative
L’éditorialiste de Bloomberg, Noah Smith, dans un récent post de blog, affirme que les économistes préfèrent se concentrer sur ce qu’ils peuvent mesurer au détriment de phénomènes où l’incertitude domine. Autre écueil : leur manque d’appétence pour l’interdisciplinarité, qui est pourtant indispensable à la compréhension des effets du changement climatique.
Pour Noah Smith, la défaillance de la recherche économique n’est pas uniquement quantitative – le nombre d’articles parus –, elle est aussi qualitative. C’est le cas d’inspirateurs du climatoscepticisme comme Richard Tol, de l’Université du Sussex, qui, dans un célèbre article de 2009, affirmait que le réchauffement climatique se traduirait par des gains économiques dans les zones tempérées en négligeant quantité d’effets négatifs.
> Lire aussi  Joe Biden réussit à replacer les Etats-Unis au cœur de la diplomatie climatique
Plus gênant encore, les travaux de William Nordhaus, de l’université de Yale, pourtant couronnés en 2018 par un prix de la Banque de Suède en sciences économiques (l’équivalent du prix Nobel). Il prône une poursuite d’un modèle de croissance qui conduirait à un réchauffement de 3,5°C en 2100, quand l’Accord de Paris vise un objectif de 2°C. Nordhaus a été très critiqué pour sa mauvaise évaluation des « taux d’actualisation », c’est-à-dire le rapport entre les coûts immédiats de la lutte contre le réchauffement climatique, auxquels il donne une importance excessive, et ses bénéfices pour les générations futures, qu’il a amplement minorés.
> Lire aussi  Le « Nobel d’économie » attribué à deux Américains pour des travaux sur la croissance durable
« Ces modèles où le changement climatique nécessite une action modeste, qui arrange des décideurs politiques, sont en perte de vitesse », estime néanmoins Céline Guivarch, qui met en avant les progrès d’une recherche davantage pluridisciplinaire, capable de prendre en compte toutes les dimensions du phénomène. « Reste qu’entre savoir et agir, il y a un pas qui a du mal à être franchi », déplore-t-elle.
Il est de la responsabilité de la science économique d’aider à franchir ce pas, à condition de se mobiliser davantage. Cet apport peut être précieux dans un débat qui a tendance à se laisser enfermer entre les tenants d’un déni de réalité et une idéologie de l’apocalypse davantage obsédée par la disparition du capitalisme que par la transition vers un nouveau mode de croissance. Le réveil est d’autant plus indispensable que c’est maintenant que la réflexion est utile, pas dans dix ans, quand l’irréversibilité du phénomène aura fait son œuvre.
+ La couverture de « Time Magazine » <https://img.lemde.fr/2021/04/25/0/0/840/1120/1328/0/45/0/214bc47_218270831-timecover.jpg>, le 26 avril 
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/26/la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-est-au-centre-de-tout-sauf-pour-les-economistes_6078033_3232.html>
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13- Émissions de CO2, investissements verts, déforestation… six avancées obtenues lors du sommet climatique Joe Biden, Novethic, 26/04/21
Ludovic Dupin & Pauline Fricot

Joe Biden avait l’intention de prouver au monde que les États-Unis étaient bien de retour dans la bataille climatique. Pari réussi. Non seulement le pays a annoncé de nouvelles ambitions sérieuses en matière de gaz à effet de serre, mais Washington est parvenu à se placer en garant des promesses des autres pays. Six points à retenir de cette nouvelle diplomatie environnementale.
Les États-Unis prennent leur responsabilité
Exit les années Trump et leur climatoscepticisme. Joe Biden a décidé de réengager les États-Unis sur la voie de la baisse des émissions de CO2. En 2015, Barack Obama promettait une diminution de 26 % à 28 % des émissions de gaz à effet de serre en 2025. Le nouveau Président de Washington porte l’effort à 50 % de baisse par rapport à 2005. Pour convaincre une population plutôt sceptique, celui-ci promet qu’une telle ambition sera porteuse de millions d’emplois. "Le monde a besoin de votre contribution", a commenté la chancelière allemande Angela Merkel alors que des hausses d’objectifs sont attendues de tous les pays.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/emissions-de-co2-investissements-verts-deforestation-six-avancees-obtenues-lors-du-sommet-climatique-joe-biden-149754.html>
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14- De Jean-Louis Etienne à Swings : la quête des mystères de l’océan Austral, crucial dans la régulation du climat, Le Monde, maj le 27/04/21 à 05h17 
Audrey Garric

Formidable pompe à chaleur et à carbone, cette immense masse d’eau qui entoure l’Antarctique est encore mal connue. Des expéditions tentent de percer ses secrets et d’évaluer les menaces que les changements climatiques font peser sur ses mécanismes. 
Bien sûr, il y avait les immenses vagues, jusqu’à 18 mètres de haut, les tempêtes tous les trois jours, les instruments que l’on ne peut pas mettre à l’eau. Mais ce qu’ils ont surtout retenu, c’est l’émerveillement continu face à l’immensité de la mer et la beauté pure d’une nature aux confins du monde : les volcans de glace qui tombent dans l’océan, les albatros autour du bateau, le ballet des volutes vertes des aurores australes.
De retour en France début mars, les 48 scientifiques de l’expédition Swings, qui ont passé deux mois dans l’océan Austral, lors d’un périple de 16 000 km, ont ramené dans leurs bagages beaucoup de souvenirs, quelques frayeurs, 40 m3 d’eau à analyser et des milliers d’échantillons qui permettront de mieux comprendre la contribution de cet océan à la régulation du climat.
Cette immense masse d’eau qui entoure le continent antarctique, au sud des océans Atlantique, Pacifique et Indien, s’avère une région lointaine, hostile, et donc difficile à explorer. Les satellites et toute une panoplie d’équipements (flotteurs Argo mesurant la température et la salinité de l’eau, mouillages océanographiques, voiliers autonomes ou capteurs sur des animaux marins) ont permis un progrès des connaissances, mais « cela reste une zone encore très mal connue, qui est sous-documentée par rapport aux autres océans », indique Hélène Planquette, spécialisée en biogéochimie marine au Laboratoire des sciences de l’environnement marin (CNRS) et coresponsable du projet Swings.
« Culbuto des mers »
C’est pour explorer la zone à toutes les saisons, et non plus seulement durant l’été austral, que se prépare une autre expédition, encore plus extraordinaire : le projet Polar Pod, porté par l’explorateur Jean-Louis Etienne, sous la coordination du CNRS, du CNES et de l’Ifremer. Haut de 100 mètres, avec une partie immergée de 80 mètres, ce laboratoire sans coque ni moteur, une sorte de « culbuto des mers »selon Jean-Louis Etienne, serait capable d’affronter les vagues géantes des cinquantièmes hurlants. Si le financement parvient à être bouclé, le Polar Pod pourrait entamer dès la fin 2023 deux tours du monde, en dérivant pendant trois ans dans les eaux du courant circumpolaire antarctique.
« L’idée est d’avoir une plate-forme très stable qui permettrait de faire des mesures dans la plupart des conditions météorologiques et à toutes les saisons, afin de collecter un vaste jeu de données sur les échanges entre l’atmosphère et l’océan, la biodiversité ou encore les effets des pollutions », explique David Antoine, directeur de recherche CNRS au Laboratoire d’océanographie de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) et coordinateur du projet scientifique Polar Pod. 
Lever les mystères de l’océan Austral est d’autant plus nécessaire qu’il change très vite et joue un rôle crucial dans la régulation du climat. Les océans, de manière générale, constituent une formidable pompe qui absorbe près de 30 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2) dues aux activités humaines et 93 % de la chaleur excédentaire attribuable au réchauffement planétaire. L’océan Austral assure une grande partie de ce rôle : à lui seul, il absorbe 43 % du carbone et 75 % de la chaleur excédentaire qui s’accumulent progressivement dans tous les océans, limitant ainsi l’effet de serre.
Comme les autres océans, il capte ces deux éléments et les stocke dans les profondeurs par un transfert à la verticale, sous l’effet de mécanismes physiques et biologiques. C’est ce qu’on appelle la pompe physique – le CO2 de l’atmosphère se dissout à la surface de l’eau, et est emmené en profondeur grâce à la circulation des masses d’eau – et la pompe biologique. « Le phytoplancton consomme le CO2 dissous en surface grâce à la photosynthèse. A sa mort, il chute en profondeur sous forme de particules, explique Hélène Planquette. Environ 10 % d’entre elles atteignent le fond des océans et séquestrent le carbone pendant des milliers d’années. »
Le CO2 entraîné vers les abysses
Mais pourquoi l’océan Austral, particulièrement, constitue-t-il une superpompe à carbone et à chaleur ? D’abord en raison de sa taille, puisqu’il représente entre 25 et 30 % de la superficie de tous les océans du monde. Ensuite, car sa température froide augmente la dissolution du CO2. Enfin, parce que ses vents violents, qui ne rencontrent aucun obstacle, mélangent très rapidement les eaux de surface avec celles en profondeur, ce qui entraîne le CO2 au fond. Ses eaux lourdes et denses, car plus salées, font également voyager le CO2 jusqu’aux abysses. « Il y a également une remontée depuis les profondeurs d’une eau vieille, non chargée en carbone anthropique, qui peut pomper davantage de CO2 en surface », précise Laurent Bopp, directeur de recherche (CNRS), professeur attaché au département des géosciences de l’ENS, spécialiste du cycle du carbone.
L’océan Austral est d’autant plus efficace qu’il redistribue dans l’ensemble des océans le carbone et la chaleur qu’il a pompés. « Il est au cœur d’un immense courant, la circulation thermohaline, qui transporte, à la manière d’un tapis roulant, la chaleur et les éléments chimiques d’un bout à l’autre du globe »,explique Catherine Jeandel, géochimiste, directrice de recherche (CNRS) au Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales et coresponsable du projet Swings.
Le problème, c’est que depuis des années cet océan – notamment dans sa moitié nord –, comme les autres de la planète, se réchauffe en surface et en profondeur. « On observe par ailleurs une augmentation très rapide de la stratification de l’océan, c’est-à-dire un découplage de plus en plus important entre la couche de surface et les profondeurs », détaille Jean-Baptiste Sallée, océanographe (CNRS) au laboratoire Locean et premier auteur d’une étude sur le sujet, publiée fin mars dans Nature. Les eaux de surface voient leur densité se réduire en raison d’une baisse de la salinité liée à l’intensification des précipitations et à la fonte des glaciers et calottes polaires. « C’est comme si on mettait un couvercle sur l’océan,compare Jean-Baptiste Sallée, coauteur du prochain rapport du GIEC. Du fait de ce changement de structure, il est plus compliqué pour l’océan de propager le carbone et la chaleur vers les profondeurs. »
La question, désormais, est de comprendre si le changement climatique met en péril le puits de carbone et de chaleur océanique, et en particulier celui de l’océan Austral. « Pour l’instant, on ne voit pas de ralentissement du puits de chaleur », répond Jean-Baptiste Sallée. « Même si la concentration en CO2 augmente clairement dans l’océan Austral, la capacité de ce dernier à capter du carbone semble intacte », abonde Claire Lo Monaco, enseignante-chercheuse à Sorbonne Université et à Locean. Le programme OISO qu’elle dirige, et qui réalise un suivi du CO2 océanique depuis 1998 dans l’océan Austral, a toutefois montré une variabilité pluriannuelle : une saturation du puits dans les années 1990, puis une efficacité retrouvée dans les années 2000, sans doute sous l’effet d’un changement des vents qui modifie les courants.
Acidification et réchauffement
L’avenir, lui, semble s’assombrir comme une descente dans les abysses. « Nos modèles prédisent un ralentissement du puits », avertit Laurent Bopp. L’impact du changement climatique est triple. Il y a d’abord l’effet chimique : l’acidification de l’océan Austral, plus rapide qu’ailleurs puisqu’il absorbe plus de CO2, risque de le rendre moins efficace pour pomper du carbone. Ensuite, le réchauffement devrait altérer la pompe physique : la hausse de la température de l’eau va réduire la solubilité du gaz tandis que le changement de stratification de l’océan devrait limiter les transferts de carbone de la surface vers les profondeurs.
Finalement, la plus grande incertitude réside dans le fonctionnement de la pompe biologique. « Dans la partie nord de l’océan Austral, on pourrait observer moins de vents et plus de stratification, et donc avoir moins de remontées d’éléments nutritifs nécessaires à la photosynthèse. A l’inverse, dans la partie sud, près de l’Antarctique, la fonte de la glace pourrait entraîner plus de lumière et donc plus de photosynthèse, ce qui accroîtrait la productivité de la pompe biologique »,détaille Laurent Bopp.
L’acidification des océans pourrait par ailleurs être défavorable au développement de certains organismes marins calcifiants impliqués dans le cycle du carbone, comme certaines espèces de phytoplancton ou de zooplancton, car elle entraîne la dissolution de leurs coquilles et squelettes calcaires. « Mais l’impact global du changement climatique est mal connu, de même que l’impact du réchauffement, qui pourraient favoriser certaines espèces, en défavoriser d’autres, et ainsi modifier la biodiversité marine », note Claire Lo Monaco.
Les premiers résultats de la mission Swings, attendus d’ici une année, pourraient lever une partie du voile grâce à la quête de métaux traces, comme le fer, le zinc ou le cobalt, qui sont essentiels à la photosynthèse mais qui manquent dans l’océan Austral. « En essayant de réaliser une cartographie des éléments traces, pour savoir d’où ils viennent, comment ils se transforment et où ils sont exportés vers les profondeurs, on pourra comprendre ce qui limite ou non le développement du phytoplancton, et donc comment a lieu le stockage du carbone in fine »,explique Catherine Jeandel.
Derrière la menace sur le puits se cache un autre péril : le réchauffement rapide et marqué des eaux en profondeur dans le sud de l’océan Austral, près de l’Antarctique, pourrait aggraver la débâcle des glaces de la calotte polaire et l’élévation du niveau des mers. Lors des prochaines expéditions, les scientifiques pourraient revenir avec davantage de frayeurs que de souvenirs.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/04/26/de-jean-louis-etienne-a-swings-la-quete-des-mysteres-de-l-ocean-austral-crucial-dans-la-regulation-du-climat_6078156_1650684.html>
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15- Chine : une immense tempête de sable "avale" une ville, AFP, 27/04/21, 10:00

Un immense nuage de sable apocalyptique qui dévore habitations, immeubles et usines : cet impressionnant phénomène météo a été observé en Chine dans la province du Gansu (nord-ouest), provoquant pollution et accidents de la route.
Ces tempêtes de sable sont fréquentes dans la partie nord du pays au printemps. L'impressionnante nuée jaune observée ce dimanche dans le comté de Linze a été immortalisée depuis le ciel, donnant la mesure de l'événement. 
La télévision nationale CCTV a fait état de plusieurs accidents dus à la mauvaise visibilité. Les météorologues ont appelé les habitants à rester chez eux fenêtres fermées, d'autres phénomènes similaires étant prévus mardi.
Les tempêtes de sable qui surviennent dans le pays sont souvent originaires du désert de Gobi, immense étendue sableuse répartie entre la Chine et la Mongolie. 
En mars, l'une d'elles avait atteint Pékin, la plus forte depuis une décennie à frapper la capitale. Le ciel était devenu jaune, la pollution atmosphérique avait bondi et les compagnies aériennes avaient été contraintes d'annuler des centaines de vols.
Pour enrayer ces tempêtes, les autorités reboisent depuis plusieurs décennies les zones périphériques des déserts, afin de créer une "Grande muraille verte" destinée à bloquer le sable.
<https://information.tv5monde.com/info/chine-une-immense-tempete-de-sable-avale-une-ville-406359>
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16- La rémunération des PDG du CAC 40 encore trop faiblement indexée sur le climat, Statégies avec AFP, 27/04/21
C.B. avec l'AFP

La rémunération des PDG du CAC 40 reste encore trop faiblement indexée - à hauteur de moins de 10% - sur des objectifs non financiers, notamment climatiques, affirme l'ONG Oxfam dans une étude publiée mardi.
Les patrons du CAC 40 ne seraient pas assez intéressés financièrement aux enjeux climatiques. Et quand ces objectifs existent, ils ne sont pas assez spécifiques, assure Oxfam dans cette étude qui passe au crible, en s'appuyant sur la méthodologie développée par le cabinet de conseil Proxinvest, la structure de la rémunération (fixe, variable, stocks options, bonus, etc.) des PDG du CAC 40 en 2019.
Alors qu'un patron de l'indice vedette de la Bourse de Paris a gagné cette année-là en moyenne 5,5 millions d'euros, «plus de 67% de cette rémunération était basée sur l'atteinte d'objectifs financiers à court-terme. A contrario, seulement 9% de cette rémunération était lié à un objectif non financier de long-terme», selon l'ONG. Encore que ce critère soit souvent trop vague: il n'est mesurable que dans seulement 5% des rémunérations passées au crible.
La part des objectifs financiers est la plus élevée chez Dassault Systèmes (93%), Sanofi (84%) et Teleperformance (78%). Or, pour Oxfam, cette disproportion conduit à «un désalignement des intérêts des PDG avec la responsabilité qui leur est confiée: il leur est demandé de conduire une stratégie à long terme, mais ils sont essentiellement rémunérés sur la base d'indicateurs de court terme».
Si treize entreprises du CAC 40 font figure de bons élèves en indexant une partie de la rémunération de leur PDG à un objectif climatique dédié (comme la réduction des émissions de CO2), ces objectifs représentent en moyenne à peine plus de 3,5 % de leur rémunération. Il s'agit d'Alstom, BNP Paribas, Capgemini, Carrefour, Danone, Hermès, Stellantis, Saint-Gobain, Schneider Electric, Société Générale, Total, Veolia et Vinci. Dans le cas de Total, à peine 2% de la rémunération de son PDG est associée à des objectifs de réduction des émissions de CO2, affirme Oxfam.
«Notre étude met en lumière un énorme problème systémique qui nécessite une régulation publique. Malgré des discussions ouvertes lors de la loi Pacte en 2018, il n'existe aucun encadrement des critères de rémunération des dirigeants de grandes entreprises, faute de volonté politique», a commenté Quentin Parrinello, responsable de plaidoyer d'Oxfam France, cité dans le communiqué. Il plaide pour que les critères financiers ne représentent pas plus de la moitié de la rémunération totale, au moment où une «directive européenne sur la gouvernance durable des entreprises» doit être discutée dans les prochains mois au Parlement européen.
<https://www.strategies.fr/actualites/medias/4060460W/la-remuneration-des-pdg-du-cac-40-encore-trop-faiblement-indexee-sur-le-climat.html>
En savoir plus : 
> Salaires des patrons du CAC 40 : la bourse ou le climat ? <https://www.oxfamfrance.org/rapports/salaires-des-patrons-du-cac-40-la-bourse-ou-le-climat/>, Oxfam, 27/04/21
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17- Le méthane : un joueur sous-estimé du réchauffement climatique, Techno-sciences, 28/04/21, 09:00
Publié par Adrien – Source : Agence Science-Presse

S'il est important de s'attaquer au CO2, il ne faudrait pas perdre de vue le méthane. Un rapport des Nations Unies à paraître en mai, tend à confirmer que les fuites de méthane liées à la production de gaz et de pétrole sont plus importantes que ce qui avait été estimé jusqu'ici.
Et déjà, les quantités de méthane émises par l'activité humaine ne sont pas négligeables: le taux présent dans l'atmosphère a atteint un nouveau record en 2020, en dépit du ralentissement économique causé par la pandémie. Toutcomme le CO2, le méthane s'accumule dans l'atmosphère, bien qu'il y reste moins longtemps que le CO2 -le "taux de 2020" est donc le résultat d'une accumulation survenue dans la dernière décennie, et l'augmentation ne montre pas, pour l'instant, de signes de ralentissement.
Les principales sources naturelles de méthane sont dans les écosystèmes humides: ils font partie du cycle normal de vie. Toutefois, même les sources naturelles pourront contribuer au réchauffement planétaire en cours: on pense au dégel des sols de l'Arctique, qui libérera une quantité inconnue de matière organique en décomposition.
Or, les sources "humaines" de méthane se sont révélées être, ces dernières années, un problème sous-estimé, et plus généralisé que prévu. Chaque usine, chaque pipeline, chaque infrastructure liée au pétrole et au gaz, laisse échapper du méthane -des quantités qui peuvent sembler minimes mais qui, mises bout à bout, représentent l'équivalent de 0,3 degréde plus de réchauffement d'ici 2040. Selon les médias qui ont pris connaissance du rapport à paraître, sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'environnement, un effort concerté des gouvernements et de l'industrie pourrait en fait réduire de 40 à 45% des émissions de méthane en 10 ans. Ces quelques dixièmes de degré, évalue le document, pourraient éviter 250 000 morts prématurées et 750 000 hospitalisations pour cause d'asthme. En plus de ralentir l'inévitable augmentation des canicules, prévue dans les deux prochaines décennies.
La plupart des cibles de réduction des émissions de gaz à effet de serre -comme celles annoncées la semaine dernièrepar les principaux pays- se concentrent sur le plus connu des gaz à effet de serre, le CO2. Ce n'est que récemment que le méthane a quitté la niche des conversations d'experts pour être pris en compte dans les calculs des économistes et des décideurs.
<https://www.techno-science.net/actualite/methane-joueur-estime-rechauffement-climatique-N20817.html>
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18- Sweep, le nouvel outil pour réduire les émissions carbone des entreprises, Les Echos, 28/04/21, 14:23
Guillaume Bregeras

La nouvelle entreprise cofondée par Rachel Delacour et Nicolas Raspal lève 5 millions de dollars. Son logiciel permet aux sociétés de collecter, de mesurer et de suivre leurs émissions puis de les réduire à travers des plans d'action concrets.
Eviter un réchauffement de la planète de plus de deux degrés est aussi une guerre de tranchée. Pour tenter de réduire les émissions de CO2 responsables du changement climatique, c'est au contact des émetteurs qu'il faut agir en priorité. Et c'est vers les entreprises que Rachel Delacour s'est tournée pour créer sa nouvelle start-up. Après avoir monté et revendu Bime Analytics à Zendesk avec Nicolas Raspal, la cheffe d'entreprise a choisi de s'adresser à la population qu'elle connaît bien pour les aider à gérer leur empreinte carbone.
Et pour dépasser le cadre du test qu'elle mène avec son équipe depuis un an, elle vient de boucler une première levée de fonds de 5 millions de dollars auprès de New Wave, le nouveau fonds soutenu par Xavier Niel et Peter Fenton, 2050, La Famiglia et une poignée de business angels, dont Nicolas Dessaigne (Algolia) ou Adrian McDermott (Zendesk). « La planète ne va pas bien du tout, mais les solutions existent. Le problème consiste à les connecter aux gens qui financent l'économie », résume celle qui a également coprésidé un temps l'association France Digitale .
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/sweep-le-nouvel-outil-pour-reduire-les-emissions-carbone-des-entreprises-1310637>
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19- Edito. Connais toi-même ton empreinte carbone, L’Obs, 28/04/21, 17h52
Cécile Prieur

Comme pour la crise sanitaire, nous ne pouvons espérer un avenir meilleur que si nous sommes tous conscients, et impliqués, dans la lutte contre le réchauffement planétaire.
Les petits gestes sont souvent (toujours ?) la condition des grands changements. C’est bien parce que chacun d’entre nous respecte la distanciation sociale, pratique les gestes barrières et accepte de se faire vacciner que nous pouvons espérer éradiquer un jour la pandémie de Covid-19. Ce faisant, nous mesurons plus que jamais notre interdépendance, à quel point notre sort collectif dépend des comportements individuels que nous acceptons tous d’adopter. Cette destinée commune, nous l’éprouvons également pour l’autre grande crise systémique à laquelle nous faisons face, la transition climatique. Nous savons que nous ne parviendrons à inverser la courbe du réchauffement planétaire que si nous réduisons substantiellement nos émissions de gaz à effet de serre : comme pour la crise sanitaire, nous ne pouvons espérer un avenir meilleur que si nous sommes tous conscients, et impliqués, dans la lutte contre le réchauffement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/edito/20210428.OBS43399/connais-toi-meme-ton-empreinte-carbone.html>
Sur le même sujet : 
> Si tu ne connais pas encore ton empreinte carbone, t’as raté ta vie ? <https://www.nouvelobs.com/planete/20210428.OBS43384/si-tu-ne-connais-pas-encore-ton-empreinte-carbone-t-as-rate-ta-vie.html>, L’Obs, maj le 29/04/21 à 11h29
Source : 
> Extraits de ”Nos bilans carbone” <https://www.cafeyn.co/fr/publication/l-obs/21719574>, L’Obs n°2948 du 29/04/21
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En audio
20- Crise climatique : à quand le sursaut ?, France culture, De cause à effets, 27/04/21, de 21h à 22h
Aurélie Luneau

De COP en sommets, de rapports du GIEC en alertes citoyennes, de discussions diplomatiques en promesses politiques, la crise climatique poursuit sa route. Au mieux, elle déclenche des phobies et des états d'écolo-dépression, au pire, elle suscite indifférence et déni. Et dans cet entre-deux, une petite partie de la population essaye de 'prendre sa part' quand d'autres privilégient les intérêts économiques à court-terme. Le "Earth Day" de Joe Biden, aura-t-il pour vertu de générer un sursaut… Les décennies passent, les décisions efficaces se font encore attendre.
Pourquoi un tel sentiment de désintérêt pour l'avenir de la planète et de ses habitants ? Pourquoi les scientifiques n'arrivent-ils pas à convaincre ? La crise climatique, est-elle si difficilement compréhensible ? Comment expliquer clairement les causes et les conséquences du réchauffement en cours et faire de cette lutte une priorité ?
Réponses avec nos deux invités, Ivar Ekeland, mathématicien, économiste, philosophe, professeur et président de l'Université Paris-Dauphine. Auteur chez Odile Jacob, des livres "Le syndrome de la Grenouille, l'économie et le climat", et "Il faut taxer la spéculation financière". Et co-auteur avec Etienne Lécroart de la BD « Urgence climatique » éditée chez Casterman.
Olivier Fontan, directeur exécutif du Haut Conseil pour le climat depuis 2019.
Et dans « L’œil du Monde-Planète », le journaliste du quotidien Le Monde, Rémi Barroux, nous livrera son choix Info de la semaine.
> Emission (58 min) à retrouver à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/crise-climatique-a-quand-le-sursaut>
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Une publication
21- Vaincre l'injustice climatique et sociale, de Naomi Klein & Rebecca Stetoff, Editions Actes Sud, 21/04/21

Le changement climatique s'est aggravé à tel point que les jeunes générations grandissent en sachant que la Terre ne sera plus habitable dans quelques décennies. Du moins plus pour tous. A cet état de la planète, une partie de la jeunesse répond par l'engagement et la lutte : le mouvement mondial qui vise à freiner le changement climatique est en marche avec, pour credo, un avenir équitable et vivable "pour tous". 
Naomi Klein brosse son portrait ici et là, nous informe sans relâche sur les réchauffeurs et partage ses outils politiques – parce qu'instaurer une véritable justice climatique et sociale requiert de "tout changer".
Vaincre l'injustice climatique et sociale, de Naomi Klein & Rebecca Stetoff, Editions Actes Sud, 21/04/21, ISBN : 978-2-330-14917-8, EAN : 9782330149178, 304 pages, 18,80 €.
<https://www.actes-sud.fr/catalogue/vaincre-linjustice-climatique-et-sociale>
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Une annonce
22- Sondage climat 2021 de TaCa, entre le 28 avril et le 20 mai 2021

Lancement du sondage climat 2021 de TaCa, avec recueil des réponses entre le 28 avril et le jeudi 20 mai 2021.
Nous invitons les personnes qui répondent à diffuser largement le sondage dans leur entourage (lien externe : <https://forms.gle/uhao3dPjWUZL5YNVA>)
Remplir ce sondage, c'est l'affaire de 5 à 10', un peu plus si on souhaite développer des remarques personnelles. 
TaCa publiera une synthèse des résultats fin juin, avec l'aide de Marion Mounerat, stagiaire en Maitrise Economie du Développement à Bordeaux.
Ça nous parait intéressant de recueillir un maximum de réponses des personnes concernées par le climat afin d'apprécier le niveau de convergence des analyses et propositions de chacun sur le climat, et aussi de comparer avec les résultats observés en début 2020, juste avant le confinement sanitaire.
Merci pour votre aide
Jean Sireyjol   
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À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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