[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mardi 4 mai)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 4 Mai 08:15:28 CEST 2021
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- NordLink : la promesse pour l'Allemagne d'une électricité encore plus verte <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nordlink-la-promesse-pour-l-allemagne-d-une-electricite-encore-plus-verte_153764>, Sciences & Avenir, 23/04/21, 16h10
2- La Californie va interdire la fracturation hydraulique à partir de 2024 <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210424-la-californie-va-interdire-la-fracturation-hydraulique-%C3%A0-partir-de-2024>, AFP, 24/04/21, 04:00
3- En Inde, le projet de plus grande centrale nucléaire du monde se précise <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/23/en-inde-le-projet-de-plus-grande-centrale-nucleaire-du-monde-se-precise_6077863_3234.html>, Le Monde, maj le 24/04/21 à 05h17
4- Près de la montagne Sainte-Victoire, un parc éolien face à des vents contraires <https://www.geo.fr/environnement/pres-de-la-montagne-sainte-victoire-un-parc-eolien-face-a-des-vents-contraires-204576>, AFP, 24/04/21, 11:00
5- L'Ukraine commémore la catastrophe de Tchernobyl, 35 ans après <https://www.letemps.ch/monde/lukraine-commemore-catastrophe-tchernobyl-35-ans-apres>, AFP, 26/04/21, 10:00
6- Batteries et métaux rares : l'Europe risque une "double dépendance" vis-à-vis de la Chine (Pdg Eramet) <https://www.challenges.fr/economie/batteries-et-metaux-rares-l-europe-risque-une-double-dependance-vis-a-vis-de-la-chine-pdg-eramet_762051>, AFP, 26/04/21, 12:00
7- LVMH vend ses chutes de tissus et de cuir aux professionnels sur internet <https://www.notretemps.com/high-tech/actualites/lvmh-vend-ses-chutes-de-tissus-et-de-afp-202104,i242507>, AFP, 26/04/21, 13:00
8- Le superéthanol E85 s’ouvre à de nouveaux marchés <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/26/le-superethanol-e85-s-ouvre-a-de-nouveaux-marches_6078122_3234.html>, Le Monde, 26/04/21, 15h00
9- Val-de-Marne. Cachan : la centrale solaire citoyenne produit sa propre électricité <https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/cachan-la-centrale-solaire-citoyenne-produit-sa-propre-electricite-26-04-2021-XIBG2WQTHZECTJUNSALQWCCQKU.php>, Le Parisien, 26/04/21, 19h13
10- Décryptage. Electricité : la France ne respecte pas sa feuille de route pour la transition énergétique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/27/electricite-la-france-ne-respecte-pas-sa-feuille-de-route-pour-la-transition-energetique_6078171_3234.html>, Le Monde, 27/04/21, 05h17
11- Énergies sobres en carbone : la France, deuxième pays européen le plus innovant <https://www.actu-environnement.com/ae/news/classement-oeb-aie-brevets-energies-sobres-carbone-37432.php4>, Actu-environnement, 27/04/21, 08h00
12- Charbon : la Chine défend les centrales qu'elle finance à l'étranger <https://information.tv5monde.com/info/charbon-la-chine-defend-les-centrales-qu-elle-finance-l-etranger-406391>, AFP, 27/04/21, 13:00
13- Des patrons de l’aviation ne considèrent pas l’hydrogène comme la meilleure voie vers des vols écologiques <https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/des-patrons-de-laviation-ne-considerent-pas-lhydrogene-comme-la-meilleure-voie-vers-des-vols-ecologiques/>, EurActiv, 28/04/21, 08:58
14- Les pêcheurs vent debout contre les ambitions éoliennes de Séoul <https://information.tv5monde.com/info/les-pecheurs-vent-debout-contre-les-ambitions-eoliennes-de-seoul-406487>, AFP, 28/04/21, 09:00
15- Un projet de surf park menace un espace naturel au Pays Basque <https://www.natura-sciences.com/flash-actus/surf-park-antondegi-pays-basque.html>, Natura-Sciences, 28/04/2021, 17:44
16- Engie franchit une nouvelle étape pour la sortie du charbon <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/28/engie-fait-un-pas-important-vers-sa-sortie-du-charbon_6078409_3234.html>, Le Monde, 28/04/21, 19h56
17- L'étonnant projet de piste cyclable sous un lac à Amsterdam <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/architecture-etonnant-projet-piste-cyclable-sous-lac-amsterdam-87052>, Futura-sciences, 28/04/21
18- Le projet de déversement en mer de l’eau contaminée de Fukushima provoque la colère des voisins du Japon <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/29/le-projet-de-deversement-en-mer-de-l-eau-contaminee-de-fukushima-provoque-la-colere-des-voisins-du-japon_6078433_3244.html>, Le Monde, 29/04/21, 02h19
19- Meuse : mise en service samedi de la deuxième plus grande centrale photovoltaïque de France <https://information.tv5monde.com/info/meuse-mise-en-service-samedi-de-la-deuxieme-plus-grande-centrale-photovoltaique-de-france>, AFP, 29/04/21, 11:00
20- L’or noir offre des résultats en hausse aux majors du pétrole <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/29/les-majors-du-petrole-restent-addicts-a-l-or-noir_6078567_3234.html>, Le Monde, 29/04/21, 21h43
21- Total à Polytechnique : son PDG Patrick Pouyanné visé par une plainte pour « prise illégale d’intérêts » <https://www.euractiv.fr/section/climat/news/total-a-polytechnique-son-pdg-patrick-pouyanne-vise-par-une-plainte-pour-prise-illegale-dinterets/>, EurActiv, 29/04/21
En images
22- Eco-logis, les solutions pour un habitat sain et confortable <https://www.france.tv/france-3/on-a-la-solution/1112697-eco-logis-les-solutions-pour-un-habitat-sain-et-confortable.html>, France 3, 01/04/20, 23h10
23- Bordeaux-Toulouse : le redémarrage du plan TGV ? <https://www.lci.fr/economie/video-bordeaux-toulouse-le-redemarrage-du-plan-tgv-2184913.html>, TF1, journal de 20h, 30/04/21
Bien à vous,
Florence
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DÉCISIONS DU JOUR : — Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a annoncé qu'il entendait interdire à partir de 2024 la fracturation hydraulique, dans l'idée de stopper ensuite progressivement toute exploitation pétrolière au plus tard en 2045. (cf. item 2)
— EDF a annoncé avoir déposé "l’offre technico-commerciale engageante" portant sur le projet du siècle, six réacteurs à eau pressurisée de type EPR au bord de la mer d’Arabie, à mi-distance de Bombay et des plages de Goa. (cf. item 3)
— Le groupe LVMH met ses chutes de tissus ou de cuir à disposition des professionnels de la mode, à prix cassés, via une plateforme numérique. (cf. item 7)
— Le groupe français Engie va reconvertir trois de ses derniers sites charbonniers au Chili et fermer les plus anciens d’ici à 2024. Une annonce qui va permettre de réduire de manière significative les émissions du pays. (cf. item 16)
CITATIONS DU JOUR : — "L’explosion à la centrale de Tchernobyl et ses conséquences ont transformé le monde. Elles ont montré à l’humanité qu’il y avait des malheurs qui concernent chacun de nous et nous tous ensemble", Volodymyr Zelensky, président ukrainien (cf. item 5 & suite)
— "L'Europe doit faire attention de ne pas se retrouver avec une double dépendance chinoise : à la fois sur l'extraction et sur la raffinerie" des métaux comme le manganèse, le cobalt, le nickel ou le lithium, utilisés dans la fabrication des batteries électriques." Christel Bories, PDG du groupe minier français Eramet (cf. item 6)
CHEMINEMENT DU JOUR : Plus respectueux de l’environnement et plus économique, le superéthanol E85 se fraie un chemin dans les flottes d’entreprise. (cf. item 8)
DÉVISSEMENT DU JOUR : Les objectifs de la feuille de route énergétique de la France ou programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ne seront pas tenus sauf à réviser de manière rapide et massive les politiques publiques. (cf. item 10)
DISTINCTION DU JOUR : La France se classe deuxième des pays européens et sixième au niveau mondial en termes de dépôts de brevets dans le domaine des énergies sobres en carbone. Elle se démarque par la place tenue par la recherche publique. (cf. item 11)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Après cinq ans d’efforts, la coopérative Sud Paris Soleil de Cachan vient de raccorder au réseau ses 600 mètres carrés de panneaux photovoltaïques installés sur les toits de l’école la Plaine. D’autres centrales solaires pourraient voir le jour dans les villes voisines. (cf. item 9)
— La deuxième plus grande centrale photovoltaïque de France, installée dans la Meuse sur une ancienne base aérienne de l'Otan, va commencer à fournir de l'électricité au réseau : elle va produire à terme de quoi subvenir aux besoins de 23.000 habitants. (cf. item 19)
— A Lyon, le Quartier de Confluence, longtemps consacré à l'industrie et aux transports, a fait l'objet d'un renouvellement urbain, visant à construire une ville innovante et créative, encourageant les mobilités douces et limitant les impacts environnementaux. (cf. item 22)
HIATUS DU JOUR : — La Chine a indiqué qu'elle continuerait à soutenir la construction de centrales à charbon par ses entreprises dans les pays en développement, les justifiant par l'absence d’alternative. (cf. item 12)
— BP, Shell et Total affichent des profits conséquents, un an après le début de la pandémie de Covid-19, grâce à la remontée des cours du baril. (cf. item 20)
PROJETS DU JOUR : — Amsterdam pourrait bientôt s'enrichir d'une incroyable piste cyclable plongeant sous l'eau, en l'occurrence le lac IJ en vue de relier plus facilement le nord de la ville à la gare centrale. (cf. item 17)
— Après avoir acté leur financement, les travaux du TGV Bordeaux-Toulouse devraient commencer d'ici deux ans. (cf. item 23)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- NordLink : la promesse pour l'Allemagne d'une électricité encore plus verte, Sciences & Avenir, 23/04/21, 16h10
Sara de Lacerda
Grâce à la ligne haute tension NordLink, l’Allemagne établit une liaison directe avec la Norvège, elle-même connectée aux Pays-Bas et à ses voisins scandinaves. C’est à la fois le gage d’une plus grande stabilité de l’approvisionnement, apte à compenser les variations de production des énergies renouvelables, et la promesse d’une énergie moins émettrice de gaz à effet de serre.
Leitmotiv de la transition énergétique allemande, la production d’une électricité plus propre vient de franchir un nouveau cap avec la réalisation de l’un de ses projets phares : NordLink. Suivant l’exemple de ses voisins scandinaves et néerlandais, l’Allemagne a en effet passé un accord avec la Norvège pour établir une connexion directe entre les réseaux électriques des deux pays. Un câble sous-marin permet aux deux pays de s’approvisionner mutuellement en électricité verte, et de réduire ainsi leurs émissions de gaz à effet de serre.
Si la construction est achevée depuis le 9 décembre 2020, au terme de trois ans de travaux, NordLink n’est pleinement entré en fonction qu’à la mi-avril. Pendant cette période d’essai de plusieurs mois, le système a été mis à l’épreuve jusqu’aux limites de sa capacité, a annoncé le gestionnaire de réseau de transport TenneT. L’inauguration officielle aura lieu le 27 mai.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nordlink-la-promesse-pour-l-allemagne-d-une-electricite-encore-plus-verte_153764>
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2- La Californie va interdire la fracturation hydraulique à partir de 2024, AFP, 24/04/21, 04:00
Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, a annoncé vendredi qu'il entendait interdire à partir de 2024 la fracturation hydraulique, méthode d'extraction d'hydrocarbures controversée pour son impact sur l'environnement, dans l'idée de stopper ensuite progressivement toute exploitation pétrolière au plus tard en 2045.
Etat le plus peuplé et aussi l'un des principaux producteurs de pétrole des Etats-Unis, la Californie deviendrait alors le premier à cesser toute extraction.
L'interdiction de la fracturation hydraulique - environ 2% de la production de pétrole californienne - sera mise en oeuvre par l'agence chargée de gérer les ressources naturelles de l'Etat, qui cessera de délivrer de nouveaux permis au plus tard en janvier 2024.
Parallèlement à cette mesure, le gouverneur Newsom a demandé à l'agence surveillant la pollution atmosphérique d'examiner les moyens "de stopper progressivement l'extraction pétrolière dans tout l'Etat au plus tard en 2045", indiquent ses services dans un communiqué.
Cet objectif s'articule avec les efforts de la Californie pour lutter contre le changement climatique, notamment l'objectif de "neutralité carbone" de son économie d'ici 2045 et la décision de M. Newsom d'interdire la vente de véhicules neufs à moteur thermique d'ici 2035.
"La crise climatique est réelle et nous continuons à en voir les signes chaque jour", dit l'élu démocrate.
"Etant donné que nous avançons rapidement pour décarboner notre secteur des transports et créer un avenir plus sain pour nos enfants, j'ai dit clairement que je ne voyais pas l'utilité de la fracturation hydraulique dans le futur et, de la même manière, je crois que la Californie doit pouvoir passer à l'après pétrole", explique-t-il dans le communiqué.
Le gouverneur Newsom avait par le passé déclaré qu'il n'avait pas le pouvoir d'interdire la fracturation hydraulique mais il était soumis à de fortes pressions de la part de militants écologistes.
La fracturation hydraulique consiste à extraire du pétrole et des gaz emprisonnés dans le sous-sol en injectant des fluides à forte pression pour fracturer les roches. L'industrie s'est beaucoup développée dans les années 2000 et 2010, faisant des Etats-Unis depuis 2014 le premier producteur pétrolier mondial.
Le coût environnemental et sanitaire est de mieux en mieux documenté : des secousses sismiques d'une part, et la pollution de l'air et de l'eau près des exploitations, avec des conséquences sanitaires pour les riverains, notamment de l'asthme ou des cancers.
Sans compter que les fuites de méthane dans l'atmosphère renforcent le réchauffement climatique.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20210424-la-californie-va-interdire-la-fracturation-hydraulique-à-partir-de-2024>
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3- En Inde, le projet de plus grande centrale nucléaire du monde se précise, Le Monde, maj le 24/04/21 à 05h17
Guillaume Delacroix (Bombay, correspondance)
EDF a remis une offre engageante portant sur la construction de six réacteurs EPR entre Bombay et Goa. Le groupe fait reposer l’essentiel des responsabilités sur l’opérateur indien NPCIL.
Il n’aura fallu qu’une semaine après la visite du ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian en Inde pour que le dossier de la centrale nucléaire de Jaitapur progresse.
Vendredi 23 avril, EDF a annoncé avoir déposé « l’offre technico-commerciale engageante » portant sur le projet du siècle, six réacteurs à eau pressurisée de type EPR au bord de la mer d’Arabie, à mi-distance de Bombay et des plages de Goa. Un projet qui remonte à une quinzaine d’années et qui était initialement porté par Areva et sa dirigeante d’alors, Anne Lauvergeon, avec le soutien de Nicolas Sarkozy.
> Lire aussi En Inde, Jean-Yves Le Drian achève une visite pour pousser la stratégie « indo-pacifique » de la France
Il s’agirait de la plus grosse infrastructure atomique civile au monde, avec une puissance installée de 9 600 mégawatts, permettant de fournir en courant électrique le nombre impressionnant de 70 millions de foyers. Cette offre aurait dû initialement être remise fin 2018 au groupe Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL), futur exploitant de la centrale. Mais l’approche des élections générales indiennes du printemps 2019 l’avait rendue inopportune aux yeux du premier ministre nationaliste Narendra Modi, candidat à sa reconduction au pouvoir.
Si la rédaction du document, plus de 7 000 pages, a pris finalement beaucoup plus de temps que prévu, c’est aussi en raison de la sensibilité de son sujet central : la répartition des responsabilités entre l’électricien français et l’opérateur public indien. En l’occurrence, EDF entend imposer ses conditions. Alors que l’entreprise présidée par Jean-Bernard Lévy disait à l’origine qu’elle réaliserait l’ensemble de la centrale de Jaitapur, elle se propose maintenant de ne fournir que « les études d’ingénierie et les équipements », sans être « ni investisseur dans le projet ni chargée de la construction ».
Risque sismique avéré
Elle ne se porte « garante de la performance de chacune des six unités EPR » que sur « une durée limitée », laissant à son futur exploitant, NPCIL, la responsabilité « de la construction et de la mise en service », ainsi que de l’obtention « de l’agrément » de la technologie EPR auprès de l’autorité de sûreté nucléaire indienne. Le sujet est fondamental puisque cela exonère EDF en cas d’accident, une fois la centrale entrée en exploitation.
Or, la falaise de Jaitapur présente un risque sismique avéré, comme le démontrent depuis bientôt un demi-siècle de multiples rapports des autorités locales. En septembre 2019, l’Autorité nationale de gestion des catastrophes a confirmé le danger potentiel. Le terrain, formé de latérite dégradée comme tout le district de Ratnagiri, réputé pour sa production de mangues, est traversé par une faille profonde. Ce seraient donc les Indiens qui endosseraient le risque d’y construire la centrale.
> Lire aussi En Inde, l’inquiétude des habitants de Jaitapur face aux ambitions nucléaires d’EDF
Dans l’offre remise vendredi par la France, il est écrit que la configuration technique détaillée sera basée sur « les éléments transmis par NPCIL sur les conditions du site de Jaitapur ». Xavier Ursat, dirigeant d’EDF chargé des nouveaux projets nucléaires, jure que les conditions géologiques sont « excellentes [et] tout à fait comparables à celles qu’on rencontre dans un pays comme la France ».
Sur place, la répartition des tâches entre les deux parties est vivement critiquée. « EDF fuit ses responsabilités d’investisseur et de constructeur, parce qu’ils se sont brûlé les doigts à Flamanville, en Normandie, et à Olkiluoto, en Finlande, où les retards et les pertes sont énormes, estime Satyajit Chavan, président de l’association Jan Hakka Seva Samiti, qui fédère les opposants au projet. Le gouvernement indien devrait rejeter catégoriquement cette offre. »
S’ajoute le silence sur l’autre question fondamentale, celle du prix. « Dans le communiqué de presse d’EDF publié vendredi, il n’est même pas fait mention du coût de construction, ni du tarif auquel l’électricité produite par cette usine géante sera vendue à la population », s’étonne M. Chavan. Interrogée par Le Monde, la direction d’EDF déclare qu’« à ce stade, ces informations relèvent du secret commercial ». A New Delhi, des sources gouvernementales indiennes évoquent un investissement d’environ 40 milliards d’euros.
> Lire aussi : En Inde, New Delhi reconfinée face à la flambée de l’épidémie de Covid-19
« Où l’Inde pourrait-elle se procurer les fonds nécessaires dans la situation où elle se trouve actuellement ? », se demande le militant, en référence à la récession historique et à l’épidémie de Covid-19 fulgurante qui frappent le géant d’Asie du Sud. A Paris, on considère que la voie est maintenant libre pour un accord final. Une affaire de « quelques mois » encore. Avant un hypothétique chantier prévu pour durer à lui seul quinze ans.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/23/en-inde-le-projet-de-plus-grande-centrale-nucleaire-du-monde-se-precise_6077863_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/23/en-inde-le-projet-de-plus-grande-centrale-nucleaire-du-monde-se-precise_6077863_3234.html>>
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4- Près de la montagne Sainte-Victoire, un parc éolien face à des vents contraires, AFP, 24/04/21, 11:00
Estelle Emonet
"C'est laid et ça dérange la nature", s'emporte dans sa ferme Joëlle Villa, désignant les immenses pales : à proximité de la montagne Sainte-Victoire chère à Cézanne, 22 éoliennes suscitent l'ire de défenseurs du patrimoine et de l'environnement, même si d'autres saluent cette "énergie verte".
Moins cher que le nucléaire, fonctionnant grâce au vent et fabriqué avec une quantité de matériaux dérisoire par rapport à d'autres constructions, selon Marc Jedliczka, porte-parole de l'association négaWatt, l'éolien a le vent en poupe à l'heure de la lutte contre le réchauffement climatique.
"Bien sûr, la meilleure économie d'énergie est celle que l'on ne consomme pas, mais l'éolien reste une très bonne nouvelle pour l'environnement", poursuit le représentant de l'association qui milite pour la transition énergétique.
Pourtant, dans le Haut-Var, au croisement du parc naturel régional de la Sainte-Baume et de celui de la Sainte-Victoire, un parc de 22 pylônes d'acier de 125 mètres de haut n'en finit pas de faire parler de lui.
Ses détracteurs se sont rassemblés autour d'une pétition lancée sur internet, comptant quelque 21.600 signatures dont celle de l'animateur Stéphane Bern, le "Monsieur Patrimoine" d'Emmanuel Macron, et qui appelle à "sauver" la Sainte-Victoire.
Labellisé "Grand site de France", ce massif calcaire s'étend sur une petite vingtaine de kilomètres, près d'Aix-en-Provence. Culminant à environ 1.000 mètres d'altitude, la Sainte-Victoire doit sa renommée mondiale au peintre Paul Cézanne, né à Aix-en-Provence en 1839, qui l'a représentée plus de 80 fois sur ses toiles.
- "Monstres d'acier" -
Pour Marc-Antoine Chavanis, représentant local de l'association Sites et monuments à l'origine de la pétition, les 110 GWh d'électricité que peuvent produire par an les 22 éoliennes, soit l'équivalent de la consommation électrique moyenne de 110.000 habitants (hors chauffage), comme le vantent ses promoteurs, ne sont pas convaincants.
Entré en croisade contre "ces monstres d'acier" sortis de terre il y a un an après une longue bataille judiciaire toujours en cours, le militant fustige des installations qu'il estime "tout sauf écolos".
"Chaque éolienne est supportée par un pied de 1.500 tonnes de béton, les pales, construites en fibres de verre, sont acheminées depuis la Chine et la forêt a été défrichée sur 25.000 m2 pour créer des pistes afin de permettre aux semi-remorques d'accéder au chantier", pointe-t-il.
Joëlle Villa, 75 ans, l'une des rares habitantes de ce territoire dépeuplé à avoir une vue directe sur le parc éolien, n'en démord pas non plus. "Tant que vous ne les avez pas sous le nez, vous n'imaginez pas ce que c'est. Ça fait du bruit, dénature le paysage et perturbe mes animaux avec ces flashs qui clignotent la nuit", insiste la fermière qui élève quelques lamas, des oies et des ânes.
"L'énergie verte, c'est de la foutaise, du marketing. On n'a jamais vu une éolienne pousser naturellement", condamne l'énergique retraitée.
Les éoliennes --dont huit ont été installées sur une zone Natura 2000, censée "protéger les habitats et espèces représentatifs de la biodiversité européenne"--, seraient particulièrement nocives pour la faune et les chauve-souris, met en garde M. Chavanis.
Mais quelques mois après la mise en fonctionnement du parc éolien, l'étude de suivi confiée à la Ligue de protection des oiseaux (LPO) par le constructeur Eco Delta, n'a pas encore livré ses conclusions.
- Pragmatisme -
"Nous faisons des relevés tous les jours pour voir s'il y a des cadavres sous les éoliennes, ce qui n'est pas le cas pour l'instant, vérifier le peuplement des oiseaux et observer d’éventuelles modifications de leurs comportements", explique Amine Flitti, directeur de la LPO Paca, joint par l'AFP.
"En cas d'anomalies, nous n'hésiterons pas à demander des mesures correctives à l'entreprise", se défend le représentant de l'association accusée par ses détracteurs "d'être pieds et poings liés" avec Eco Delta, qui dit sur son site internet verser "près de 450.000 euros localement par an en mesures de traitement et d’accompagnement des incidences".
Eco Delta, filiale de JC Mont-Fort, une holding basée en Suisse, rappelle avoir pris "un engagement total pour la protection de la nature" dans ce dossier. "Peu de parcs sont accompagnés à ce point financièrement par des mesures pour minimiser l'impact", défend auprès de l'AFP sa présidente Andréa Jouven.
Certains élus locaux ont, eux, fait le choix du pragmatisme : "On aurait pu trouver un autre endroit pour les implanter, mais maintenant qu'elles sont là, on ne va pas épuiser la commune dans un combat d'arrière-garde", reconnaît Arnaud Fauquet Lemaitre, le nouveau maire d'Ollières, une des deux communes où les pilônes ont été implantés, avec Artigues.
L'élu qui a engagé un bras de fer judiciaire avec la société se dit prêt à retirer son dossier s'il obtient "des compensations financières" : "Nous avons tous les inconvénients et très peu d'avantages", argumente-t-il. L'association Sites et monuments craint elle que l'objectif que s'est fixé la France de faire passer la part de l'éolien dans la production d'électricité de 7% aujourd'hui à 20% en 2028 (l'éolien en mer représentant un quart de cet objectif), ne multiplie ces "défigurations" du paysage. "La pression va s'accentuer et on va aller de plus en plus dans des paysages protégés qui ont l'avantage d'être peu urbanisés", redoute son président Julien Lacaze.
<https://www.geo.fr/environnement/pres-de-la-montagne-sainte-victoire-un-parc-eolien-face-a-des-vents-contraires-204576>
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5- L'Ukraine commémore la catastrophe de Tchernobyl, 35 ans après, AFP, 26/04/21, 10:00
L'Ukraine commémore lundi la catastrophe de Tchernobyl, 35 ans après le pire accident nucléaire de l'histoire qui a contaminé une bonne partie de l'Europe mais dont le site attire aujourd'hui les touristes et ambitionne d'être inscrit à l'Unesco.
Le président Volodymyr Zelensky est attendu dans la journée dans la zone d'exclusion qui entoure la centrale accidentée dans un rayon de 30 kilomètres.
Le 26 avril 1986, à 01h23, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl, située à une centaine de kilomètres de Kiev, explosait au cours d'un test de sûreté.
Pendant dix jours, le combustible nucléaire brûla, rejetant dans l'atmosphère des éléments radioactifs qui contaminèrent, selon certaines estimations, jusqu'aux trois quarts de l'Europe mais surtout l'Ukraine, le Bélarus et la Russie, alors républiques soviétiques.
Les autorités soviétiques tentèrent de cacher cet accident, Mikhaïl Gorbatchev n'intervenant publiquement que le 14 mai.
Au total, 116.000 personnes ont dû être évacuées en 1986 de la zone autour de la centrale, toujours quasiment inhabitée aujourd'hui. Dans les années suivantes, 230.000 autres ont connu le même sort.
En quatre ans, quelque 600.000 "liquidateurs" ont été dépêchés sur les lieux de l'accident avec une faible, voire aucune, protection pour éteindre l'incendie, construire une chape de béton isolant le réacteur accidenté et nettoyer les territoires alentour.
Aujourd'hui, le bilan humain de la catastrophe fait toujours débat. Le comité scientifique de l'ONU (Unscear) ne reconnaît officiellement qu'une trentaine de morts chez les opérateurs et pompiers tués par des radiations aiguës juste après l'explosion. L'ONG Greenpeace a évalué en 2006 à 100.000 le nombre de décès provoqués par la catastrophe.
La centrale de Tchernobyl a continué de produire de l'électricité jusqu'en décembre 2000, quand son dernier réacteur opérationnel a été arrêté sous la pression des Occidentaux.
Après des années de tergiversations, une gigantesque arche d'acier étanche a été installée fin 2016 au-dessus du réacteur accidenté et mise en service en 2019.
D'un coût de 2,1 milliards d'euros, financée par la communauté internationale, cette structure qui doit assurer la sécurité du site pour les 100 ans à venir a recouvert le vieux "sarcophage" en béton, fissuré et instable, et permis de mieux isoler le magma hautement radioactif resté dans le réacteur.
Même si les autorités estiment que les humains ne pourront pas y vivre en sécurité avant 24.000 ans, le site attire de plus en plus de touristes en quête de frissons et Kiev souhaite le faire inscrire au patrimoine mondial de l'UNESCO.
L'absence quasi-totale d'activités humaines dans la zone a permis à la flore et la faune de proliférer. On y recense lynx, pygargues à queue blanche, parfois même des ours ainsi que des centaines d'élans et des dizaines de loups.
<https://www.letemps.ch/monde/lukraine-commemore-catastrophe-tchernobyl-35-ans-apres>
Sur le même sujet :
> L'Ukraine appelle à la solidarité globale pour le 35e anniversaire de Tchernobyl <https://information.tv5monde.com/info/l-ukraine-appelle-la-solidarite-globale-pour-le-35e-anniversaire-de-tchernobyl-406263>, AFP, 26/04/21, 20:00
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6- Batteries et métaux rares : l'Europe risque une "double dépendance" vis-à-vis de la Chine (Pdg Eramet), AFP, 26/04/21, 12:00
L'Europe risque une "double dépendance" vis-à-vis de la Chine en matière de transition énergétique, à la fois pour l'extraction des métaux rares et pour leur transformation industrielle, a averti lundi Christel Bories, PDG du groupe minier français Eramet.
"L'Europe doit faire attention de ne pas se retrouver avec une double dépendance chinoise : à la fois sur l'extraction et sur la raffinerie" des métaux comme le manganèse, le cobalt, le nickel ou le lithium, utilisés dans la fabrication des batteries électriques, a déclaré Mme Bories sur BFM Business, alors que son groupe, recentré sur les activités minières stratégiques, affiche une hausse de 8% de son chiffre d'affaires au premier trimestre.
"La batterie d'un véhicule électrique, c'est 40% de la valeur du véhicule, et une grande partie de son poids, ce sont des métaux : nickel, manganèse, cobalt, lithium, les fameuses batteries lithium-ion" a-t-elle rappelé.
"On parle de gigafactory (de batteries, NDR), mais d'où vont venir les matières premières ?" s'est-elle interrogée en estimant que l'Europe devait avoir "des acteurs miniers" capables "de développer et de produire de façon responsable les métaux de la transition énergétique".
Alors qu'Eramet est considéré comme un acteur stratégique par l'Etat français, "il n'y pas beaucoup d'autres acteurs européens" dans le secteur, a relevé Mme Bories qui vient d'être renouvelée à son poste. "Il faut développer ou aider à développer des entreprises comme nous. Il y a aussi des start-up dans ces domaines-là" a-t-elle noté.
Selon elle, l'Europe doit "faire de la géopolitique, c'est-à-dire ce qu'on appelle de la diplomatie économique pour se lier à des pays qui ont ces richesses-là. La Chine fait cela extrêmement bien de façon efficace depuis de nombreuses années et donc a mis la main sur beaucoup de ressources" a ajouté Mme Bories.
La croissance du groupe métallurgique et minier a été tirée au premier trimestre par celle de ses mines justement et par la hausse des prix des métaux sur les marchés mondiaux, malgré le recul des ventes des alliages haute performance de sa filiale Aubert et Duval, affectés par la crise de l'aéronautique.
Au total, la production de minerais et métaux a vu ses ventes progresser de 18% à 683 millions d'euros.
Celle de minerai de manganèse a augmenté de 17% à 1,5 million de tonnes au Gabon, le chiffre d'affaires relié à l'extraction du minerai de nickel a fait un bond de 58%. La troisième activité minière du groupe, liée à l'exploitation de sables minéralisés au Sénégal, a vu son activité reculer de 20% sur un an.
<https://www.challenges.fr/economie/batteries-et-metaux-rares-l-europe-risque-une-double-dependance-vis-a-vis-de-la-chine-pdg-eramet_762051>
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7- LVMH vend ses chutes de tissus et de cuir aux professionnels sur internet, AFP, 26/04/21, 13:00
Que faire des "belles endormies", surplus de cuir ou de tissus d'une maison de luxe ? Le groupe LVMH les met depuis lundi à disposition des professionnels de la mode, à prix cassés, via une plateforme numérique.
"Nona Source" est ouverte à tous les créatifs de la mode, y compris des maisons concurrentes, sous réserve d'avoir un numéro SIRET.
La plateforme propose d'acheter des chutes de tissus ou de cuir sélectionnées par des experts de la mode et certifiées "stocks dormants" des maisons appartenant à LVMH, au tiers du prix de gros, selon le groupe.
Par exemple, on y trouve 693 m² de cuir d'agneau à 34 euros/m², un panneau de 70 cm x 70 cm de peau de serpent d'eau à 100 euros du m² ou encore 2 mètres de popeline au motif Vichy pour 14 euros.
Pour le lancement, 100.000 mètres de 500 tissus différents et 1.000 mètres de cuir sont disponibles sur la plateforme.
Nona Source permet aux professionnels d’acheter au rouleau, à la peau ou au panneau, selon la quantité disponible et sans découpe ni échantillonnage, précise LVMH.
Si tout est mis en œuvre pour rendre le touché et le tombé des matières -vidéos, photos et détails techniques à l'appui- le site ne donne pas le nom des maisons de luxe d'où proviennent ces surplus. Par conséquent, impossible d'y trouver des matières avec le logo des maisons.
Les stocks étant localisés en France, Nona Source ne livre pour l'instant qu'en Europe, précise le groupe.
Il existe déjà des projets sensiblement similaires comme la plateforme américaine Queen of Raw où les marques peuvent s'échanger leurs tissus inutilisés. Queen of Raw avait d'ailleurs été finaliste au LVMH Innovation Award en 2020.
Nona Source fait partie des solutions proposées par LVMH "pour répondre aux enjeux de l’économie circulaire", pilier de la politique environnementale du groupe défendue à travers son programme LIFE 360, précise le groupe.
<https://www.notretemps.com/high-tech/actualites/lvmh-vend-ses-chutes-de-tissus-et-de-afp-202104,i242507>
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8- Le superéthanol E85 s’ouvre à de nouveaux marchés, Le Monde, 26/04/21, 15h00
Eric Gibory
Plus respectueux de l’environnement et plus économique, le biocarburant se fraie un chemin dans les flottes d’entreprise.
La décision élargit considérablement le potentiel de développement de l’E85. Depuis le 19 février, il est possible d’homologuer des boîtiers compatibles avec ce superéthanol sur tous les véhicules de plus de 15 CV équipés de filtres à particules. La plupart des voitures essence immatriculées depuis le 1er janvier 2001 et compatibles avec le SP95-E10 sont désormais éligibles, soit un parc d’environ 10 millions de véhicules et neuf modèles essence sur dix. Pour la seule année 2020, plus de 15 000 boîtiers ont déjà été installés. Parmi les fabricants, Biomotors réalise 20 % de son activité auprès de la clientèle des entreprises.
0,67 euro le litre en moyenne
Si le coût moyen d’installation est de 1 000 euros, le retour sur investissement est prometteur. Moins taxé car plus respectueux de l’environnement, l’E85 est facturé 0,67 euro le litre en moyenne, soit deux fois moins que le SP95-E10. Au 15 janvier 2021 et avec des parcours annuels de 13 000 kilomètres, il génère une économie de plus de 500 euros par an par rapport aux autres essences. Selon Total, avec l’E85, le budget carburant baisse de 40 % par rapport à un modèle essence classique.
D’autres gains financiers jouent en faveur de l’E85. D’abord, les véhicules sont exonérés de la taxe sur les véhicules de société (TVS) pendant douze trimestres. Et les entreprises peuvent récupérer 85 % de la TVA sur l’E85. Autre avantage : la part régionale de la carte grise est gratuite dans dix régions et réduite de moitié dans deux autres. Côté malus, les véhicules E85 bénéficient d’un abattement de 40 % sur leurs émissions de CO2.
Les atouts économiques de l’E85, composé de bioethanol à plus de 70% (le reste est de l’essence), se doublent d’un intérêt environnemental. Tout d’abord, sur l’ensemble de son cycle de vie, ses émissions de CO2 sont réduites de moitié par rapport à une essence d’origine fossile. Sur le critère des particules, la différence est encore plus nette, avec une baisse de 90 % des rejets. Produit en France, le bioéthanol ne vient pas concurrencer la production alimentaire animale : la même betterave sert à faire du sucre, de l’éthanol, et sa pulpe est utilisée pour nourrir les animaux. Sa production couvre seulement 1 % de la surface agricole et mobilise 9 000 emplois. Ce qui n’empêche pas les écologistes de fustiger ce sous-produit d’une agriculture intensive consommatrice d’engrais et de pesticides.
Premier producteur européen de bioéthanol avec 24 % de parts de marché en 2019, la France occupe une place de choix sur le marché des agrocarburants. Elle fournit également la matière première du gel hydroalcoolique, dont les volumes ont bondi depuis les débuts de la pandémie due au coronavirus. Plus économique et plus respectueux de l’environnement, l’E85 rencontre un certain succès auprès des automobilistes français. En 2020, sa consommation a atteint un record de 350 millions de litres, soit une hausse de 4 % par rapport à 2019. Cette progression intervient dans un contexte maussade puisque les volumes de vente des autres essences ont baissé de 14 % et ceux du gazole, de 16 %.
Un réseau et un intérêt grandissants
Longtemps, le nombre réduit de stations-service a constitué un handicap. Aujourd’hui, avec 2 305 points de distribution d’E85 (au 31 décembre), l’étendue du réseau n’est plus un frein : un quart des stations françaises le propose. Et la demande suit la même courbe ascendante. Total a identifié cet intérêt grandissant de la part des consommateurs et a accéléré le déploiement de l’E85 dans son réseau. Fin 2019, le pétrolier avait déjà doublé sa couverture en passant de 270 stations équipées à plus de 500. La tendance s’est confirmée en 2020 et, fin décembre, il proposait le superéthanol dans 750 de ses stations-service.
Si Total s’intéresse sérieusement à l’E85, plusieurs constructeurs automobiles misent également sur le succès de ce carburant. C’est le cas de Ford, qui proposait une gamme complète dès 2005. L’année suivante, ses véhicules dits Flexifuel équipaient le conseil général de la Marne. A l’époque, Ford remporte un succès d’estime, mais de faibles résultats commerciaux le contraignent à jeter l’éponge au début des années 2010. Mais, après huit ans d’absence, le constructeur décide de revenir sur ce marché en lançant le Kuga Flexifuel. Le succès est au rendez-vous avec 5 919 exemplaires écoulés en France, soit 65 % des ventes de ce SUV en 2019. Selon une enquête commandée par Ford et réalisée en janvier 2021, quatre Français sur cinq ont déjà entendu parler de l’E85 et 75 % des personnes interrogées déclarent soutenir ce carburant.
> Lire aussi Flottes d’entreprise : le diesel résiste parmi les utilitaires
Fort de cette réussite, Ford s’apprête à investir massivement le marché de l’E85 avec le lancement de six nouveaux véhicules compatibles cette année. Les Fiesta, Puma, Focus, Kuga Hybrid, Fiesta Van et Transit Connect couvriront un large spectre du marché automobile avec des solutions capables de fonctionner indifféremment à l’E85, au SP95-E5 ou E10 ou à des mélanges de ces carburants dans n’importe quelles proportions. Sur le segment des citadines, Ford annonce un avantage économique décisif. « Sur le critère du coût total d’utilisation, la Fiesta Flexifuel va coûter deux fois moins cher qu’une citadine électrique », explique Louis-Carl Vignon, président de Ford France.
De son côté, Land Rover a choisi de combiner la technologie hybride à l’E85. « L’arrivée du Discovery Sport Hybride Flexfuel et du Range Rover Evoque Hybride Flexfuel en France permet de répondre aux attentes d’un marché très demandeur en solutions de mobilité alternatives », explique Steven De Ploey, président de Jaguar Land Rover France. Avec une offre de véhicules de plus en plus large, l’E85 va être en mesure de couvrir plus précisément les besoins des flottes et pourrait s’imposer comme une alternative crédible.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/26/le-superethanol-e85-s-ouvre-a-de-nouveaux-marches_6078122_3234.html>
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9- Val-de-Marne. Cachan : la centrale solaire citoyenne produit sa propre électricité, Le Parisien, 26/04/21, 19h13
Théo Troude
Après cinq ans d’efforts, la coopérative Sud Paris Soleil vient de raccorder au réseau ses 600 mètres carrés de panneaux photovoltaïques installés sur les toits de l’école la Plaine. D’autres centrales solaires pourraient voir le jour dans les villes voisines.
La rentrée scolaire n’a pas été le seul événement, ce lundi à l’école la Plaine de Cachan. Sur les toits de l’établissement, réunissant maternelle et primaire, c’est une révolution énergétique qui a concentré l’attention de petits et grands. Pour la première fois, le groupe scolaire a fonctionné à plein régime à l’aide de l’énergie produite par les 600 mètres carrés de panneaux photovoltaïques qu’il accueille.
En les raccordant au réseau, le 21 avril dernier, la coopérative Sud Paris Soleil a finalisé son premier projet, cinq ans après la création du mouvement. « C’est une immense joie, souffle Thomas Le Roux, président du projet. On est ravis que l’installation soit enfin en service, c’est le fruit d’un long travail collectif, citoyen et bénévole. »
Basé à Cachan, le collectif créé en 2016 et porté par 200 citoyens a pour défi d’équiper les toits de bâtiments publics ou privés dans les communes alentour. « C’est une belle histoire, sourit Hélène de Comarmond (PS), la maire de Cachan. Cela montre que ces idées sont réalisables, que les énergies renouvelables marchent, et qu’elles produisent de l’électricité ! On ne peut qu’en être heureux. »
La victoire est là, palpable, puisque le toit de l’école, rénové pour accueillir les panneaux, devrait produire environ 100 MWh (mégawattheure) par an, soit la consommation moyenne d’une trentaine de logements, hors chauffage
>> Suite à lire à :
<https://www.leparisien.fr/val-de-marne-94/cachan-la-centrale-solaire-citoyenne-produit-sa-propre-electricite-26-04-2021-XIBG2WQTHZECTJUNSALQWCCQKU.php>
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10- Décryptage. Electricité : la France ne respecte pas sa feuille de route pour la transition énergétique, Le Monde, 27/04/21, 05h17
Nabil Wakim et Perrine Mouterde
Les trajectoires de développement des énergies renouvelables et de réduction du nucléaire pour les dix prochaines années ont peu de chance d’être tenues.
C’est un document méconnu, qui comporte les briques essentielles de la stratégie française en matière d’énergie et de climat. La feuille de route énergétique de la France, appelée en langage bureaucratique programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), trace les perspectives du pays pour les dix prochaines années. Adoptée il y a tout juste un an, alors que la France était en plein confinement, l’orientation 2019-2028 est déjà compromise.
Elle prévoit de diminuer de manière conséquente la consommation d’énergie, d’entamer une décrue du parc nucléaire et de développer rapidement les énergies renouvelables. Mais, à moins de réviser de manière rapide et massive les politiques publiques, ces objectifs ne seront pas tenus. « Notre ambition, c’est d’y arriver », assure-t-on encore au ministère de la transition écologique, où l’on reconnaît qu’« on a beaucoup à rattraper ».
• Le solaire très en retard
C’est le principal point noir de cette feuille de route. Fin 2020, la filière a passé le cap des 10 gigawatts (GW) de capacités installées (2,5 % de la production électrique actuelle). Pour tenir le cap de la PPE, celles-ci doivent avoir doublé d’ici deux ans. Et, en 2028, elles devraient presque avoir quadruplé. Autrement dit : la France doit multiplier par trois les capacités raccordées chaque année. Impossible, s’inquiète le gestionnaire du réseau, RTE, dans son dernier rapport.
« On s’éloigne véritablement de cette trajectoire, alors que la France a tout le potentiel pour atteindre les objectifs qu’elle s’est fixés », constate aussi Rosaline Corinthien, directrice générale d’Engie France Renouvelables. En cause notamment, des procédures jugées trop longues. « D’année en année, le volume des projets en file d’attente augmente régulièrement, observe ainsi Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER). Mais la puissance installée, elle, n’augmente pas : il y a un goulet d’étranglement au niveau de l’instruction des autorisations. »
> Lire aussi La difficile quête de terrains pour implanter les parcs éoliens et solaires
A cela s’ajoute un accès au foncier de plus en plus compliqué pour les développeurs, le gisement des terrains dégradés – qui doivent en France être privilégiés – atteignant progressivement ses limites. Plusieurs projets qui nécessitent d’utiliser des parcelles de forêts font d’ailleurs l’objet de contestations locales, comme en Gironde ou dans les Hautes-Alpes, une difficulté supplémentaire pour le photovoltaïque.
• L’éolien terrestre sur la bonne voie, mais trop lentement
Pour atteindre l’objectif de la PPE – doubler les capacités actuelles pour arriver à plus de 33 GW installés –, il faudrait raccorder 2 GW chaque année. Or, le rythme actuel est plutôt autour de 1,5 GW, voire de 1 GW en 2020. L’éolien représente actuellement entre 6 % et 7 % de la production. « Le retard qu’on accumule est préoccupant, car il ne pourra pas être rattrapé, note Michel Gioria, délégué général de l’association France énergie éolienne (FEE). On ne pourra pas installer 4 ou 5 gigawatts d’un coup en 2026 ou 2027 pour atteindre les objectifs, ça ne fonctionne pas comme ça. »
La filière dénonce la lenteur des délais d’instruction et le manque de moyens humains pour traiter les dossiers. Les professionnels s’inquiètent aussi de la montée de la contestation des projets à l’approche de l’élection présidentielle. « Il faut un message politique fort de la part du gouvernement », demande Jean-Louis Bal, du SER. Or, l’exécutif envoie des signaux contradictoires.
Le président de la République a déjà fait part de son scepticisme sur l’essor de l’éolien, en février 2020, faisant écho aux critiques de plusieurs élus locaux, dont le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand. Pourtant, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, continue de promouvoir son développement. « Pour la ministre, le développement de ces énergies est la priorité,assure son entourage. Il y a un enjeu fort d’acceptabilité, mais on mise aussi sur le marché, ces énergies devenant de plus en plus compétitives. »
• L’éolien offshore enfin sur les rails
Plus de dix ans après le lancement des premiers appels d’offres, les premières éoliennes en mer vont-elles voir enfin le jour ? Quatre chantiers ont démarré, après des années de procédures et de contestation devant les tribunaux. Le premier d’entre eux doit être opérationnel en 2022, et les autres devraient suivre relativement rapidement. Les premières fermes pilotes d’éolien flottant doivent également commencer à fonctionner à partir de 2023.
> Lire aussi Le laborieux démarrage de l’éolien en mer
Malgré cette tendance positive, les objectifs de la PPE, qui prévoit d’atteindre entre 5,2 et 6,2 GW fin 2028, paraissent d’ores et déjà hors d’atteinte. La filière table, au mieux, sur 3,5 GW installés à cette date. Outre les sept premiers projets, un seul appel d’offres, concernant un dossier au large de la Normandie, a pour l’instant été lancé en janvier. Il pourrait être attribué, au mieux, en 2022. Très en retard par rapport à d’autres pays européens, la France risque donc de voir cet écart continuer à se creuser. A la fin de l’année, l’Allemagne aura installé 6,6 GW de capacités éoliennes offshore. Elle vise 20 GW en 2030, et le Royaume-Uni le double.
• La difficile trajectoire du nucléaire
L’un des objectifs de la feuille de route énergétique de la France était d’arriver à une réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50 % en 2035 (contre 70 % aujourd’hui). Ce point d’arrivée avait été défini en 2015 par la loi de transition énergétique, sous le mandat de François Hollande, mais il prévoyait à l’époque de l’atteindre en 2025. Un objectif repoussé de dix ans par Emmanuel Macron et le ministre de la transition écologique d’alors, Nicolas Hulot.
Les difficultés actuelles pourraient encore causer du retard. La PPE prévoit ainsi la fermeture de douze réacteurs, sur les 56 que compte l’Hexagone aujourd’hui, d’ici à 2035. Dans le détail, il s’agirait de fermer deux unités en 2027 et 2028, et d’étudier la possibilité d’en arrêter deux autres dès 2025 et 2026. Le reste serait fermé entre 2028 et 2035 – soit plus d’une fermeture par an.
Or, le gestionnaire du réseau, RTE, a déjà averti que les prochains hivers seraient difficiles en matière de sécurité d’approvisionnement, notamment parce que le réacteur de troisième génération EPR de Flamanville manque toujours à l’appel. Il recommande ainsi de « conserver les moyens de production bas carbone dont la fermeture pouvait être envisagée d’ici à 2026 ». Comprendre : ne pas fermer davantage de réacteurs. Mais combien de temps la France pourra-t-elle prolonger son parc existant ? L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient de donner son accord pour prolonger de dix ans les plus vieux réacteurs, jusqu’à leurs 50 ans. Mais ce processus représente un défi industriel d’envergure pour EDF et il sera long, coûteux et semé d’embûches.
• Le charbon en bonne voie de fermeture
C’est le point le plus avancé des engagements du gouvernement. Emmanuel Macron avait promis la fermeture des quatre dernières centrales françaises en 2022. Trois d’entre elles auront cessé leurs activités, au Havre (Seine-Maritime), à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et à Saint-Avold (Moselle).
Mais la plus puissante de France, celle de Cordemais (Loire-Atlantique), devrait être maintenue pour pouvoir assurer l’équilibre du réseau électrique en Bretagne, à la demande du gestionnaire du réseau d’électricité. Le gouvernement se défend en estimant que son activité restera très réduite. Un projet de reconversion à la biomasse est actuellement en cours d’étude. S’il est accepté, elle devrait fonctionner jusqu’en 2026 avec 80 % de résidus de bois et 20 % de charbon. Mais l’utilisation de biomasse étant peu efficace sur le plan énergétique, la centrale ne pourrait produire que 400 heures par an, contre 2 000 heures aujourd’hui.
• Un contexte chamboulé
D’autant que d’autres paramètres viennent compliquer cette tâche. D’abord, la PPE, écrite avant l’arrivée du Covid-19, s’appuie sur l’analyse que la croissance économique sera pendant cinq ans du même niveau que celle d’avant la crise. Les difficultés économiques dues aux mesures de confinement ne sont pas prises en compte.
La consommation d’électricité devrait elle aussi évoluer : elle est envisagée dans la PPE comme relativement stable. D’un côté, la France mise sur des économies d’énergie, dans le bâtiment notamment, mais elle va également connaître de nouveaux usages, comme le véhicule électrique, la production d’hydrogène ou le basculement d’une partie du chauffage au fioul ou au gaz vers l’électricité. Résultat : au rythme actuel, en 2030, la consommation devrait être similaire à celle d’aujourd’hui.
Mais, selon les analyses de RTE, si jamais la France atteignait les objectifs qu’elle s’est fixés en matière de développement de l’hydrogène ou des voitures électriques, la consommation d’électricité pourrait augmenter de 6 % à cette date, alors qu’elle est relativement stable depuis dix ans. Soit l’équivalent de la production de 4 ou 5 réacteurs de type EPR supplémentaires.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/27/electricite-la-france-ne-respecte-pas-sa-feuille-de-route-pour-la-transition-energetique_6078171_3234.html>
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11- Énergies sobres en carbone : la France, deuxième pays européen le plus innovant, Actu-environnement, 27/04/21, 08h00
Philippe Collet
La France se classe deuxième des pays européens et sixième au niveau mondial en termes de dépôts de brevets dans le domaine des énergies sobres en carbone. Elle se démarque par la place tenue par la recherche publique.
La France se distingue en obtenant la sixième place au niveau mondial et la deuxième au niveau européen des pays les plus innovants dans le domaine des énergies sobres en carbone, constate une étude réalisée par l'Office européen des brevets (OEB) et l'Agence internationale de l'énergie (IEA) publiée ce mardi 27 avril. Cette étude, qui passe les tendances mondiales en matière d'innovation dans les énergies « propres » au prisme des dépôts de brevets, met aussi en lumière la place tenue par la...
>> Suite à lire en édition abonnée à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/classement-oeb-aie-brevets-energies-sobres-carbone-37432.php4>
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12- Charbon : la Chine défend les centrales qu'elle finance à l'étranger, AFP, 27/04/21, 13:00
La Chine a indiqué mardi qu'elle continuerait à soutenir la construction de centrales à charbon par ses entreprises dans les pays en développement, les justifiant par l'absence d'alternative.
Le président chinois Xi Jinping a annoncé en septembre que son pays commencerait à réduire ses émissions de CO2 "avant 2030" et atteindrait en 2060 la "neutralité carbone" -- c'est-à-dire en absorber autant qu'en émettre.
Des militants écologistes ont relevé ce qui apparaît à leurs yeux comme une contradiction : la Chine, via ses entreprises publiques, est également le premier investisseur mondial dans des centrales à charbon.
Cette énergie est responsable d'environ 40% des émissions planétaires de CO2.
"Beaucoup de pays en développement ne produisent pas assez d'électricité. Dans ce contexte, comment en produire sans centrale à charbon ? Les énergies renouvelables sont-elles suffisantes ?", s'est interrogé Li Gao, chef du service changement climatique au ministère de l'Environnement.
"On ne peut pas simplement arrêter de soutenir les pays en développement dans leur construction de centrales au charbon. La lutte contre le changement climatique doit également permettre aux habitants d'avoir de meilleures conditions de vie", a-t-il plaidé devant la presse.
Les centrales à charbon "répondent pleinement aux besoins concrets de ces pays" et seront construites selon "des normes très élevées, a souligné M. Li.
La Chine est la plus grande émettrice planétaire de gaz à effet de serre (environ 29% du total mondial).
Ses entreprises financent des dizaines de centrales à charbon, du Zimbabwe à l'Indonésie, dans le cadre des "Nouvelles routes de la soie". Cette initiative lancée par Pékin en 2013 vise à construire des infrastructures à l'étranger et à y accroître l'influence chinoise.
Le charbon représente un peu moins de 60% du bilan énergétique en Chine. Mais ce chiffre est en baisse constante et le nouveau plan quinquennal (2021-2025) fixe à "20% environ" la part que les énergies non-fossiles (éolien, solaire, hydroélectricité) devraient atteindre d'ici 2025.
Sur son sol, la Chine va poursuivre la construction de centrales à charbon afin d'assurer un approvisionnement électrique stable, mais elles seront de taille plus modeste et leurs "émissions moins élevées" que les centrales traditionnelles, selon Li Gao.
"Il n'y aura plus de développement à grande échelle des centrales au charbon. Ça c'est très clair."
<https://information.tv5monde.com/info/charbon-la-chine-defend-les-centrales-qu-elle-finance-l-etranger-406391>
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13- Des patrons de l’aviation ne considèrent pas l’hydrogène comme la meilleure voie vers des vols écologiques, EurActiv, 28/04/21, 08:58
Sean Goulding Carroll | translated by Clara Bauer-Babef
Deux des principales entreprises européennes du secteur de l’aviation ont émis des doutes sur la capacité de l’hydrogène à remplacer le kérosène dans un avenir proche, affirmant que l’augmentation des carburants aéronautiques durables (SAF) est la meilleure option pour décarboniser les vols.
« Le problème réside dans sa densité », a déclaré Eric Trappier, président-directeur général de Dassault Aviation, le constructeur français d’avions militaires et d’affaires.
« Si nous voulons transporter suffisamment d’hydrogène dans un avion, nous devons le comprimer à des pressions très élevées, ou le liquéfier à des températures très basses », a déclaré le directeur général, ajoutant : « Le consensus est que l’utilisation de l’hydrogène pourrait être limitée aux vols à courte et moyenne distance ».
L’hydrogène peut être une source de carburant sans émissions s’il est fabriqué à partir d’électricité renouvelable.
En septembre, le géant européen de l’aérospatiale Airbus a déclaré qu’il avait l’intention de mettre au point, d’ici à 2035, un avion de ligne commercial pouvant fonctionner à l’hydrogène, ce qui pourrait ouvrir la perspective de voyages aériens sans émissions.
Mais l’hydrogène nécessite beaucoup plus d’espace que le kérosène pour un trajet équivalent, d’où des réservoirs de carburant plus grands qui laissent moins de place aux passagers.
« Les experts affirment que l’hydrogène est plus rentable, plus facile et plus rapide à certifier que les biocarburants », déclare David Paddock, président de Jet Aviation, un leader du secteur des services aéronautiques.
« Cependant, malgré les efforts de recherche de ces dernières années, nous pensons qu’il est peu probable que le marché de l’aéronautique adopte l’hydrogène de manière matérielle pour les opérations aériennes, étant donné le manque d’infrastructures, de centrales électriques et d’investissements par rapport aux autres alternatives », a-t-il déclaré à EURACTIV.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/plan-te/news/des-patrons-de-laviation-ne-considerent-pas-lhydrogene-comme-la-meilleure-voie-vers-des-vols-ecologiques/>
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14- Les pêcheurs vent debout contre les ambitions éoliennes de Séoul, AFP, 28/04/21, 09:00
Sunghee Hwang
La Corée du Sud projette des investissements massifs dans l'éolien pour sortir de sa dépendance envers le charbon. Mais son virage vers les renouvelables se heurte à l'opposition farouche des pêcheurs, convaincus que les parcs offshore plomberont leur activité.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a supervisé lui-même en février la signature d'un énorme contrat de 48.000 milliards de won (36 milliards d'euros) pour la construction au large de Sinan (sud-ouest) de ce qui a été présenté comme le plus grand parc éolien offshore au monde, avec une capacité maximale de 8,2 gigawatts.
En plus de l'objectif de neutralité carbone, le président de centre-gauche compte sortir progressivement du nucléaire et ce projet doit aider à propulser son pays dans le top 5 mondial des producteurs d'énergie éolienne.
Problème : cette ambition s'est heurtée dès 2017 à l'hostilité des pêcheurs locaux.
"Tous ceux qui vivent de la mer s'y opposent", explique Jang Geun-bae, un des chefs de file de la contestation contre les éoliennes. "Elles auront pour conséquence de réduire considérablement la zone où on peut pêcher".
Au terme de trois années de négociations, les deux parties ne se sont toujours pas mises d'accord sur le montant des compensations.
"Mais c'est un projet du gouvernement, donc nous avons dû accepter contre notre volonté", dit M. Jang.
Au total, la Corée du Sud espère atteindre d'ici la fin de la décennie une production d'énergie éolienne offshore de 12 gigawatts.
- Géographie avantageuse -
Mais presque partout, cet effort se heurte à une opposition locale. Les chantiers de plus d'une trentaine de projets pourtant validés par le gouvernement n'ont toujours pas débuté à cause de ces résistances, selon le ministère de l'Energie.
En 2019, un rapport d'experts et responsables britanniques avait cité la question de "l'acceptation locale" comme une "barrière clé" susceptible d'empêcher le Sud d'atteindre ses objectifs.
Cette étude consultée par l'AFP citait "les objections des habitants et, peut-être davantage encore, celles des pêcheurs qui constituent un puissant lobby en Corée du Sud".
Douxième économie du globe, le Sud est très pauvre en ressources énergétiques et son électricité dépend à 40% du charbon importé. En 2020, seul 6% provenait des renouvelables, selon l'Agence internationale de l'énergie.
Ce qui rend l'objectif de neutralité carbone à l'horizon 2050 du président Moon particulièrement ambitieux. Il l'est d'autant plus que le dirigeant de centre-gauche veut en même temps sortir du nucléaire.
La Corée du Sud est arrivée très tard sur le terrain des énergies renouvelables et accuse un grand retard vis-à-vis des leaders que sont la Grande-Bretagne, la Chine ou l'Allemagne.
Sa géographie péninsulaire et la longueur de son littoral sont pourtant des avantages, et de nombreuses entreprises sud-coréennes ont une expertise certaine dans les domaines de la construction offshore et de l'éolien.
Viser le Top 5 mondial est certes "ambitieux, mais pas irréaliste", selon Norm Waite, de l'Institut pour l'Economie de l'énergie et l'analyse financière.
Sa capacité éolienne actuelle n'est que de 100 mégawatts, observe-t-il, mais le pays a "les fondamentaux pour devenir un acteur majeur de l'éolien offshore".
- "Nouveau récif" -
A l'heure actuelle, son plus grand parc éolien offshore est un champ de 60 mégawatts à Gochang, au nord de Sinan (sud-ouest).
Erigées à 10 km de la côte, les 20 turbines culminent à 200 mètres au-dessus de l'eau, leurs pales tournant silencieusement dans la brise. L'ensemble produit suffisamment d'électricité pour 50.000 foyers, selon leur opérateur Korea Offshore Wind Power.
"Le vent peut générer énormément d'énergie dans un espace limité, ce qui est un avantage sur le solaire et d'autres sources d'énergies renouvelables", observe Yang In-sun, un responsable du groupe.
Le complexe de Gochang était une priorité du gouvernement, mais il aura fallu attendre près d'une décennie pour qu'il commence à produire de l'énergie en 2020, le chantier ayant été retardé de quatre ans du fait de l'opposition locale.
"Qui peut accepter que l'on installe des turbines dans une mer où on pêche des centaines de poissons chaque jour ?", demande Lee Sung-tae, un des leaders de la contestation.
Le complexe n'occupe que huit kilomètres carrés mais M. Lee affirme qu'il diminue les stocks de poissons et contraint les pêcheurs à des détours compliqués.
Les chercheurs soutiennent cependant que les bruits et les boues charriées lors des chantiers sont temporaires et qu'une fois en activité, les éoliennes n'ont aucun impact sur les populations de poissons.
"Aucune preuve scientifique" n'appuie l'idée que le bruit des turbines aurait un impact sur la vie marine, affirme Kim Bum-suk, professeur à l'Université nationale de Jeju. "A moyen et long termes, les éoliennes constituent au contraire un nouveau récif artificiel qui peut attirer nombre de créatures marines".
<https://information.tv5monde.com/info/les-pecheurs-vent-debout-contre-les-ambitions-eoliennes-de-seoul-406487>
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15- Un projet de surf park menace un espace naturel au Pays Basque, Natura-Sciences, 28/04/2021, 17:44
Surfrider rejoint ce 28 avril le collectif basque ANTONDEGI BERDEA-OLATUAK ITSASOAN. Ensemble ils luttent contre la construction d’un bassin à vagues artificielles situé à quelques kilomètres de l’océan.
Sur la colline d’Antondegi, dans le Pays basque espagnol, la mairie de Donostia a donné son accord pour la construction d’un bassin à vagues artificielles. Un “projet absurde qui ne répond en rien à l’intérêt général, y compris celui des surfers”, dénonce ce mercredi Surfrider, dans un communiqué. L’association se joint d’ailleurs à un collectif de surfeurs et d’associations de protection de l’environnement pour annuler ce projet.
Un Surf park loin d’être responsable…
La mairie de Donostia a accepté la construction d’un complexe de vagues artificielles destinées aux surfeurs dans son plan d’urbanisme. Seul problème, et pas des moindres, la colline d’Antondegi “fait partie de la ceinture verte de Donostia où évoluent de nombreuses espèces de mammifères”, rapporte le collectif à mediabask. C’est aussi une zone refuge pour des espèces d’oiseaux en danger. Le projet grignoterait donc pas moins de 9 hectares de cet espace. Le collectif ANTONDEGI BERDEA-OLATUAK ITSASOAN, rejoint par Surfrider, dénoncent un projet “gourmand en énergie”, qui “conduirait à une perturbation des écosystèmes” par l’urbanisation de l’espace et qui est “contraire aux valeurs du surf”. Qui plus est, le plan d’urbanisme aurait été décidé “sans aucun processus de consultation ni de participation de la population”, s’indigne le collectif.
>> Suite à lire à :
<https://www.natura-sciences.com/flash-actus/surf-park-antondegi-pays-basque.html>
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16- Engie franchit une nouvelle étape pour la sortie du charbon, Le Monde, 28/04/21, 19h56
Nabil Wakim
Le groupe français va reconvertir trois de ses derniers sites au Chili et fermer les plus anciens d’ici à 2024. Une annonce qui va permettre de réduire de manière significative les émissions du pays.
Ce n’est pas la fin de l’histoire, mais c’est une nouvelle étape pour la sortie du charbon pour Engie (ex-GDF-Suez). Le groupe énergétique français a annoncé mercredi 28 avril, aux côtés du président chilien Sebastian Pinera, qu’il allait accélérer son calendrier de sortie du charbon – mouvement qui passe par le Chili – avec l’objectif d’arrêter ses dernières unités ou de les reconvertir d’ici à 2024. Une annonce qui va permettre de réduire de manière significative les émissions du pays, de l’ordre de 5 millions de tonnes de CO2 en 2026 – soit l’équivalent de 30 % des émissions du parc automobile chilien.
Dans le détail, Engie avait déjà pris l’engagement de fermer ses six plus vieilles unités – de l’ordre de 800 mégawatts, un peu moins qu’un réacteur nucléaire français – d’ici à 2024. Mercredi, le groupe a ajouté qu’il allait reconvertir ses trois tranches les plus récentes : deux d’entre elles deviendront des centrales alimentées à la biomasse, et l’une basculera au gaz naturel, pour une puissance installée de 700 mégawatts. « C’est un projet de transformation profonde, un changement radical que nous proposons », explique Frank Demaille, directeur général adjoint d’Engie.
L’unité promise à devenir une centrale à gaz était un sujet complexe pour l’énergéticien : elle a été inaugurée il y a tout juste deux ans, sans tambours ni trompettes, en pleine contradiction avec les engagements climatiques du groupe. « Avec les objectifs de sortie accélérée du charbon d’Engie, on a travaillé avec le gouvernement, en leur disant qu’on peut aller beaucoup plus vite », explique M. Demaille.
Changer de stratégie
Le groupe continue ainsi son désengagement du charbon, après avoir fermé ou vendu des dizaines de centrales dans le monde. Une stratégie souvent critiquée par les ONG, pour qui vendre des actifs à d’autres acteurs du secteur permettait à Engie de faire bonne figure sans impact sur le climat. Ainsi, en 2019, le groupe a cédé ses unités en Allemagne, aux Pays-Bas et en Thaïlande, qui sont toujours en activité. A l’inverse, il avait fermé en 2016 la centrale de Hazelwood, dans le sud de l’Australie.
> Lire aussi Engie vend ses centrales à charbon en Allemagne et aux Pays-Bas
Cette stratégie de reconversion est un nouveau chemin pour le groupe, et il est semé d’embûches. D’abord, la production électrique à partir de bois pose des questions d’approvisionnement et des questions environnementales importantes. Le groupe affirme que le bois sera sourcé de manière « responsable », « avec une utilisation raisonnée de la forêt ». Mais il devra être importé d’autres pays de la région, ce qui peut susciter des doutes sur la durabilité du bois utilisé. Ensuite, une centrale à la biomasse ne fonctionne pas en continu comme une centrale à charbon. L’objectif du groupe est donc de changer de stratégie et de ne les utiliser que lorsque lex prix de marché de l’électricité seront élevés – soit une utilisation sur un nombre d’heures réduites. Convertir ces deux unités pourrait coûter « autour de 100 millions d’euros »,estime-t-on chez Engie.
Investissements dans le solaire et l’éolien
Le basculement vers le gaz permet de réduire les émissions de CO2 par rapport au charbon, mais il reste fortement émetteur de gaz à effets de serre. Pour l’heure, Engie ne prévoit pas de renoncer au gaz au Chili. « Avec cette évolution nous allons réduire de 80 % les émissions de CO2 de cette filiale en 2025 et avec un objectif de 95 % de réduction en 2030 », détaille Frank Demaille. « C’est une innovation incontestable », se félicite Marcelo Mena, ancien ministre de l’environnement et directeur du Climate Action Center à l’université catholique de Santiago. « La dernière centrale à charbon inaugurée récemment par Engie était une honte nationale et la convertir au gaz naturel est un gain certain. Le chemin tracé par Engie doit inspirer d’autres énergéticiens au Chili. »
> Lire aussi Engie, une transformation menée au pas de charge
Dans la foulée, le groupe a également annoncé de très larges investissements dans le solaire et l’éolien, puisqu’il prévoit de développer 2 000 mégawatts d’énergies renouvelables dans le pays d’ici à 2025. Le plan complet prévoit un investissement de 1,5 milliard d’euros sur cinq ans pour réaliser cette transformation. Le Chili est déjà largement doté en centrales solaires dans le désert d’Atacama (Nord) mais le groupe Engie prévoit de développer largement l’éolien terrestre sur les côtes, où les régimes de vents sont réguliers.
Le charbon pèse encore aujourd’hui 4 % de la production électrique du groupe Engie (contre 14 % en 2016). Le groupe opère encore des centrales au Brésil et au Maroc, dont une inaugurée récemment, pour lesquelles il n’a pas encore dessiné de trajectoire de fermeture ou de reconversion.
> Lire aussi En sortant de Suez, le groupe Engie opère un nouveau virage stratégique
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/28/engie-fait-un-pas-important-vers-sa-sortie-du-charbon_6078409_3234.html>
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17- L'étonnant projet de piste cyclable sous un lac à Amsterdam, Futura-sciences, 28/04/21
ETX Daily Up
Moyen de transport incontournable à Amsterdam pour les habitants comme pour les touristes, le vélo pourrait s'offrir une piste cyclable sous le lac IJ. Ce projet fou permettrait de relier le nord de la ville à la gare centrale en empruntant un spectaculaire tunnel.
Amsterdam pourrait bientôt s'enrichir d'une incroyable piste cyclable plongeant sous l'eau, en l'occurrence le lac IJ. Ce projet est destiné à relier plus facilement le nord de la ville à la gare centrale. Dans la capitale des Pays-Bas, les pistes cyclables font partie du paysage. Il faut dire que la ville se distingue déjà de beaucoup d'autres capitales européennes par son réseau, mais aussi de nombreux aménagements dédiés, tels que des parkings et des ronds-points adaptés.
Une toute nouvelle initiative vise à simplifier et accélérer le trajet entre le nord de la ville et la gare centrale d'Amsterdam, en vélo, sans avoir donc à prendre sa voiture et le ferry pour rejoindre le centre-ville. Le tunnel permettrait en outre de relier le réseau de pistes cyclables des deux quartiers.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/architecture-etonnant-projet-piste-cyclable-sous-lac-amsterdam-87052>
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18- Le projet de déversement en mer de l’eau contaminée de Fukushima provoque la colère des voisins du Japon, Le Monde, 29/04/21, 02h19
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance)
L’opération de rejet dans le Pacifique de cette eau actuellement stockée dans un millier de réservoirs de la centrale nucléaire sinistrée, programmée pour 2023, suscite une vague d’indignation en Chine, en Corée du Sud et à Taïwan.
La décision du Japon de rejeter dans l’océan l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi suscite un vif mécontentement au Japon, mais aussi dans les pays voisins. Elle intervient dans un contexte de relations délétères, en particulier avec les Chinois et les Coréens. Pékin a en effet annoncé, le 26 avril, avoir obtenu de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) l’intégration d’experts chinois dans le groupe de travail qui sera mis en place pour surveiller et évaluer le projet nippon. La Chine avait auparavant critiqué le déversement, ajoutant que l’océan n’était pas « le système d’égout japonais ».
Annoncée le 13 avril, l’opération doit se traduire par le rejet, dans le Pacifique, du 1,25 million de tonnes d’eau issu du refroidissement des réacteurs endommagés, à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011, dans le nord-est de l’archipel. Cette eau est stockée dans plus de 1 000 réservoirs à la centrale sinistrée et son volume augmente de près de 140 tonnes par jour. Le rejet devrait commencer en 2023 et durer le temps du démantèlement du site, soit entre trente et quarante ans.
> Lire aussi Le Japon va rejeter dans l’océan l’eau contaminée de Fukushima
La compagnie d’électricité de Tokyo (Tepco, propriétaire de la centrale) affirme que l’eau sera rejetée après un passage dans ses systèmes de filtration par absorption ALPS (« Advanced Liquid Processing System »). Le dispositif permet de réduire la présence des nucléides qu’elle contient encore, afin de ramener « au minimum les risques liés aux matières radioactives », avance le ministère de l’économie.
Comme les systèmes de filtration ne permettent pas de retirer le tritium, l’eau sera diluée pour que le niveau de ce nucléide soit abaissé. Affichant sa confiance dans Tepco, le vice-premier ministre et ministre japonais des finances, Taro Aso, n’hésite pas à considérer l’eau ainsi traitée comme « buvable ». Sans convaincre pour autant.
« Si l’eau est pure, déversez-la à Tokyo »
Outre la Chine, la Corée du Nord et la Russie ont critiqué la décision japonaise. « C’est un crime contre l’humanité, justifié par des raisons économiques, alors que d’autres options sont possibles pour éviter le rejet de l’eau », écrivait, le 14 avril, le Choson Sinbo, journal proche de la Corée du Nord publié au Japon, tandis que Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, faisait part des « vives inquiétudes » de Moscou, qui attend « de la transparence » de la part du Japon.
> Lire aussi Dix ans après, l’impossible bilan de la catastrophe nucléaire de Fukushima
La mobilisation la plus forte est en Corée du Sud. Une trentaine d’étudiants se sont rasé la tête le 20 avril, devant l’ambassade du Japon, pour obtenir l’annulation du projet de rejet. Dans un communiqué du 21 avril, la fédération des pêcheurs de la province de Jeolla du Sud (dans le sud-ouest coréen) craint « des dommages dévastateurs en raison des inquiétudes du public d’une possible contamination radioactive des produits de la pêche » et ce, « même si l’eau contaminée ne s’écoule pas directement dans les eaux coréennes ». Leur position est en phase avec celle du président Moon Jae-in, hostile au projet.
Les récriminations de ces pays, déjà en froid avec Tokyo sur les questions historiques et territoriales, n’excluent pas des arrière-pensées politiques. Les industries nucléaires russe, chinoise et sud-coréenne rejettent également de l’eau chargée de tritium dans l’océan.
Mais les critiques émanent aussi de pays réputés proches de Tokyo. A Taïwan, le Conseil de l’énergie atomique – organe officiel – a qualifié le projet de déversement de regrettable. « Si l’eau est pure, déversez-la à Tokyo », a lancé Motarilavoa Hilda Lini, politicienne du Vanuatu et militante du mouvement pour un Pacifique sans nucléaire et indépendant. « Nous sommes le peuple de l’océan, nous devons nous lever et le protéger. »
Soutien des Etats-Unis
Ces oppositions s’ajoutent à celles au Japon même, à commencer par la fédération des coopératives de pêche JF Zengyoren. Même le gouverneur de la préfecture de Fukushima – où se trouve la centrale –, Masao Uchibori, pourtant proche des autorités, s’inquiète de voir « réduites à néant les dix années passées à reconstruire l’image de la région ». La colère est d’autant plus vive que le ministère de la reconstruction a diffusé en ligne, le jour de l’annonce gouvernementale, une vidéo affirmant que le rejet du tritium ne représentait aucun risque. Face aux critiques, la vidéo a été retirée du site du ministère, le lendemain de sa mise en ligne.
Seuls les Etats-Unis se rangent derrière le Japon. Le département d’Etat américain estime que Tokyo a été « transparent quant à sa décision », adoptant une approche « conforme aux normes de sécurité nucléaire mondialement acceptées » et approuvée par l’AIEA.
Le principal grief des pays les plus critiques est d’avoir été maintenus à l’écart du processus de décision. « La proposition de déversement doit être considérée comme un rejet transnational de substances radioactives et les accords de l’AIEA précisent que les pays et acteurs concernés doivent être consultés dans ce cas », rappelaient, dans une tribune publiée le 25 avril dans le quotidien Japan Times, Azby Brown, chercheur de l’ONG environnementale Safecast, et le physicien Iain Darby.
Opacité persistante
La défiance tient également à l’opacité persistante des informations données par Tepco. Après la mise en service des systèmes ALPS, la compagnie affirmait qu’il ne restait que du tritium dans l’eau traitée. Or, en août 2018, elle a reconnu que 80 % de cette eau contenait une soixantaine de nucléides – strontium 90, cobalt 60 ou encore ruthénium 106 –, à des niveaux supérieurs aux normes.
> Lire aussi L’eau contaminée, poison durable de Fukushima
« Le Japon a dit qu’il purifiait l’eau contaminée avec le système ALPS, mais les données ne sont pas fiables. Le gouvernement sud-coréen doit obtenir des informations plus précises, afin que nous puissions estimer l’impact national », estimait, le 20 avril, lors d’une réunion au ministère sud-coréen des sciences, Seo Kyung-seok, responsable de l’évaluation des catastrophes à l’institut de recherche coréen sur l’énergie atomique.
Ces pays font déjà partie des quinze Etats maintenant des restrictions sur les importations de produits alimentaires de la région de Fukushima, depuis la catastrophe de 2011. Et ils pourraient engager des poursuites, la décision japonaise constituant peut-être une infraction aux traités internationaux comme la Convention de Londres de l’Organisation maritime internationale sur les déchets immergés en mer, signée en 1972. La Corée du Sud envisagerait notamment déjà le dépôt d’une plainte auprès du Tribunal international du droit de la mer.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/04/29/le-projet-de-deversement-en-mer-de-l-eau-contaminee-de-fukushima-provoque-la-colere-des-voisins-du-japon_6078433_3244.html>
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19- Meuse : mise en service samedi de la deuxième plus grande centrale photovoltaïque de France, AFP, 29/04/21, 11:00
La deuxième plus grande centrale photovoltaïque de France, installée dans la Meuse sur une ancienne base aérienne de l'Otan, va commencer à fournir de l'électricité au réseau samedi : elle va produire à terme de quoi subvenir aux besoins de 23.000 habitants.
En bordure des pistes qui accueillaient jadis les avions de chasse, sur cette ancienne base utilisée par les forces armées canadiennes, les panneaux solaires s'étendent à présent à perte de vue: environ 364.000 modules solaires sont installés sur une surface de 155 hectares.
Deux sociétés se partagent les lieux, TSE et Enerparc. La première va "commencer à intégrer progressivement de l'énergie dans le réseau à partir de samedi, et fonctionnera dans son intégralité à partir du 1er juin", a expliqué une porte-parole.
L'autre moitié de la centrale, gérée par Enerparc, a pris un peu de retard et entrera en service à son tour vraisemblablement en septembre.
"Avec une puissance installée de 152 MWc (Mégawatt-crête), la centrale dégagera une production totale d'environ 156 Gigawattheures par an, soit l'équivalent de la consommation annuelle de 23.000 habitants", précise TSE dans un communiqué.
Les deux entreprises ont investi au total 80 millions d'euros dans ce projet, à parts égales.
Particularité de l'installation, "TSE a délégué la gestion des espaces enherbés à un jeune éleveur ovin local en agriculture biologique qui a pu s'installer grâce à ce projet", indique encore l'entreprise.
Concrètement, ce sont donc ses moutons qui désherberont les pelouses au pied des panneaux solaires.
"Plusieurs éléments font qu'on ne peut que se ravir de ce projet", souligne Eric Dumont, président de la communauté de communes du Pays de Montmédy, propriétaire du terrain.
"Au niveau transition énergétique c'est une excellente contribution : la deuxième centrale photovoltaïque de France, ce n'est pas rien. Et cela nous permet de maîtriser une friche militaire, ce qui n'est pas simple à gérer", ajoute l'élu qui chapeaute 25 communes pour un bassin de population de 7.300 habitants.
M. Dumont insiste en outre sur "le double aspect écologique", avec l'installation du jeune berger, et une partie de l'ancienne base également convertie en petite réserve ornithologique pour la protection du passereau.
Eric Dumont évoque également "l'attractivité que ça peut amener sur le territoire" et explique que ses habitants sont favorables au projet : "Les installations n'ont pas d'impact visuel, ce n'est pas comme des éoliennes, c'est discret".
La communauté de communes touchera 375.000 euros de loyer annuel pour la mise à disposition du terrain.
Par ailleurs, comme les panneaux solaires sont installés sur les abords, la piste et les taxiways de l'ancienne base vont rester opérationnelles. La piste "est longue de plus de 3 kilomètres, elle pourrait accueillir des appareils gros porteurs, même si ce n'est plus sa vocation", note M. Dumont.
Ce seront donc les petits avions de l'aéroclub local, et des ULM qui en profiteront.
La plus grande centrale solaire photovoltaïque de France reste à ce jour celle de Cestas, en Gironde, gérée par la société Neoen, avec une puissance installée de 300 MWc.
<https://information.tv5monde.com/info/meuse-mise-en-service-samedi-de-la-deuxieme-plus-grande-centrale-photovoltaique-de-france>
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20- L’or noir offre des résultats en hausse aux majors du pétrole, Le Monde, 29/04/21, 21h43
Nabil Wakim
BP, Shell et Total affichent des profits conséquents, un an après le début de la pandémie de Covid-19, grâce à la remontée des cours du baril.
Les géants de l’or noir sont revenus dans le vert. A l’occasion de leurs résultats du premier trimestre, les principales compagnies pétrolières européennes affichent des résultats en nette hausse. Et pour cause : leurs bilans du premier trimestre 2020 avaient été frappés durement par la baisse de la demande due aux mesures de confinement et surtout à la guerre des prix entre la Russie et l’Arabie saoudite.
Un an plus tard, cet épisode semble lointain aux « majors » européennes. Le français Total a vu son bénéfice net bondir à 3,3 milliards de dollars au premier trimestre 2021 – soit 100 fois plus qu’en 2020. Le groupe fait même mieux que lors de la même période en 2019, avant la crise. Le britannique BP fait encore mieux, avec un bénéfice net de 4,7 milliards de dollars – contre une perte de nette de 4,4 milliards début 2020. Idem pour Shell, qui engrange 5,7 milliards de dollars au premier trimestre (contre 24 millions de profits il y a un an).
> Lire aussi Les majors du pétrole affectées par des pertes historiques en 2020
La cause de ce rebond est évidente : la hausse des cours du baril de pétrole, solidement installé au-dessus de 60 dollars depuis le début de l’année 2021. Ce niveau relativement élevé reste soutenu par les quotas massifs que s’imposent les pays de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), et en particulier l’Arabie saoudite, et leur allié russe. En avril 2020, en pleine expansion de la pandémie mondiale, les désaccords entre Riyad et Moscou avaient conduit le prix du baril à dégringoler. Les grandes compagnies pétrolières ont alors dû annuler de nombreux investissements et annoncer un tour de vis sévère.
Un virage « multi-énergies »
Cette période semble révolue, et la remontée des prix des hydrocarbures permet aux majors de sortir du choc particulièrement brutal de l’année 2020. Et d’envisager plus sereinement l’avenir : « Dans l’ensemble, la tendance va dans la bonne direction », estime ainsi la directrice financière de Shell, Jessica Uhl. « Total est déjà revenu à son rythme de résultats élevés comme avant la crise (…) Tout va bien », assure le PDG de Total, Patrick Pouyanné, dans un entretien au quotidien Sud Ouest.
Mais cette remontée fulgurante illustre la réalité de ces géants aux pieds d’argile : ils sont encore ultradépendants des cours des hydrocarbures. Les trois plus grandes compagnies européennes affichent pourtant une toute autre ambition : depuis 2020, BP, Shell et Total se sont engagées à atteindre un objectif de « neutralité carbone » en 2050 – même s’ils restent flous sur la définition de celle-ci.
> Lire aussi Les cours du pétrole s’emballent, dans un climat d’incertitudes
Les trois groupes promettent des investissements considérables dans les énergies renouvelables et l’électricité. Jeudi 29 avril, Total a ainsi annoncé prendre une participation dans un parc éolien offshore à Taïwan – après d’autres dans le secteur en Ecosse ou en Corée du Sud. Le groupe projette de se rebaptiser Total Energies, lors de son assemblée générale en mai, pour assumer un virage « multi-énergies » qui signerait son éloignement progressif du pétrole. BP a promis de multiplier par dix ses investissements dans l’éolien, l’hydrogène et les réseaux de bornes de recharge pour les véhicules électriques. Et Shell se projette en futur « numéro un mondial de l’électricité ».
Chiffre trompeur
Pourtant, ces résultats du premier trimestre témoignent de la faible place qu’occupent, pour l’heure, ces virages annoncés dans les résultats et dans les investissements des « majors » européennes. Pressées d’afficher leur avancée dans ce domaine, les compagnies pétrolières font preuve d’une transparence toute relative. Ainsi, dans les résultats du premier trimestre de Total, la branche qui comprend les énergies renouvelables compte pour 27 % du résultat – contre 57 % pour l’exploration-production d’hydrocarbures – ce qui peut sembler important de prime abord. Mais ce chiffre est trompeur. La très grande partie des revenus de cette partie du groupe est en réalité issue des très bons résultats dans la vente de gaz naturel liquéfié (GNL) et de la fourniture d’électricité aux particuliers et aux entreprises – Total vient ainsi de franchir le cap de 5 millions d’abonnés à Total Direct Energie en France. Aucun chiffre spécifique n’est communiqué sur les revenus liés aux énergies renouvelables.
Les patrons de ces compagnies assurent que les profits pétroliers vont justement permettre de réaliser des investissements dans la transition énergétique. « Si les grands groupes comme Total réinvestissent les revenus du pétrole dans des énergies nouvelles, alors ils deviennent des acteurs majeurs de la transition », affirme également Patrick Pouyanné dans Sud Ouest.
Pourtant, à court terme, la priorité des compagnies pétrolières risque de se trouver sur un autre plan : elles doivent d’abord réduire leur dette et maintenir le versement de dividendes à des actionnaires de moins en moins fidèles au secteur.« Nous pouvons développer de front des dividendes importants pour nos investisseurs et réaliser la transition de BP vers un futur bas carbone », veut croire le PDG du pétrolier britannique, Bernard Looney. Tout est une question de priorité.
> Lire aussi « L’ambition écologique de BP est considérable, démesurée »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/29/les-majors-du-petrole-restent-addicts-a-l-or-noir_6078567_3234.html>
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21- Total à Polytechnique : son PDG Patrick Pouyanné visé par une plainte pour « prise illégale d’intérêts », EurActiv, 29/04/21
Clara Bauer-Babef
Greenpeace France, Anticor et l’association d’élèves de Polytechnique la Sphinx, ont déposé plainte contre Patrick Pouyanné, PDG de Total, et contre X, pour « des faits susceptibles de constituer le délit de prise illégale d’intérêts », suite au projet d’implantation d’un centre de recherche et d’innovation sur le campus de Polytechnique.
En juin 2020, la prestigieuse école d’ingénieurs donne son feu vert à Total pour construire un bâtiment dédié à la recherche et au développement qui accueillera chercheurs et étudiants. Mais pour les plaignants, la présence de Patrick Pouyanné au conseil d’administration de l’Ecole polytechnique pose problème.
« Patrick Pouyanné est intervenu en Conseil d’administration au nom de Total pour exprimer l’avis de l’entreprise sur le projet et ses préférences, très nettes, concernant l’emplacement, la rapidité de réalisation, et le refus d’abandon du projet malgré la contestation par des étudiants et des professeurs », déclare Greenpeace.
Des faits susceptibles de constituer une infraction de prise illégale d’intérêts. En 2019, 61% des élèves du campus de Saclay s’étaient prononcés contre l’emplacement du bâtiment, jugé trop proche des lieux d’habitation et de vie.
Pour Greenpeace, la présence de Total dans les écoles n’est pas anodine, et fait partie de sa « stratégie d’influence ». La multinationale souhaiterait se rapprocher des jeunes qui, de moins en moins séduits par les énergies fossiles et le pétrole, délaissent ce type d’entreprise.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/climat/news/total-a-polytechnique-son-pdg-patrick-pouyanne-vise-par-une-plainte-pour-prise-illegale-dinterets/>
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En images
22- Eco-logis, les solutions pour un habitat sain et confortable, France 3, 01/04/20, 23h10
Louise Ekland et l'humoriste Elisabeth Buffet partent dans le quartier de Confluence à Lyon. Quartier longtemps consacré à l'industrie et aux transports, il a fait l'objet d'un renouvellement urbain, visant à construire une ville innovante et créative, encourageant les mobilités douces et limitant les impacts environnementaux. Des bâtiments isolés thermiquement, des créations d'espaces verts et aquatiques, la production d'électricité, et bientôt, la construction du premier bâtiment français en autoconsommation collective. Puis, Elisabeth Buffet décerne le label «On a la solution» aux meilleures initiatives éco-reponsables portées par différents acteurs partout en France.
> Enquête (54 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-3/on-a-la-solution/1112697-eco-logis-les-solutions-pour-un-habitat-sain-et-confortable.html>
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23- Bordeaux-Toulouse : le redémarrage du plan TGV ?, TF1, journal de 20h, 30/04/21
Cela faisait plus de deux décennies que les habitants et les élus de la région Sud-Ouest l'attendaient. Les travaux du TGV Bordeaux-Toulouse devraient commencer d'ici deux ans. Le financement vient en tout cas d'être acté.
La ville rose à 3h10 de Paris au lieu de 4h30 actuellement. Le projet dormait dans les cartons depuis 20 ans. Jean Castex lui donne un coup d'accélérateur. Il le confirme dans un courrier aux élus locaux. L'Etat va débloquer 4,1 milliards d'euros pour le chantier. Premier coup de pioche dès 2024, mis en service 2030, les Toulousains n'y croyaient plus.
Concrètement, entre Bordeaux et Toulouse, 253 km de voies dédiées au TGV seront construites avec la création de deux gares à Agen et Montauban. Toulouse, quatrième ville du pays, va considérablement se rapprocher de la capitale. Pour les élus, il était plus que temps.
Mais il y a un point d'interrogation, l'avenir de l'aéroport. Avant la crise sanitaire, jusqu'à 35 rotations par jour étaient effectuées entre Toulouse et Paris. Des centaines d'emplois sont en jeu. Autres questions, le devenir des autres projets de lignes à grande vitesse. Pour Gilles Dansart, expert ferroviaire et directeur de Mobilettre, Bordeaux-Toulouse sera le dernier gros chèque signé par l'Etat. Jean Castex souhaite cependant accélérer aussi la liaison entre Montpellier et Perpignan. L'objectif est de rapprocher l'Espagne de la France. Barcelone, destination très touristique, est encore 7 heures de Paris.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/economie/video-bordeaux-toulouse-le-redemarrage-du-plan-tgv-2184913.html>
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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