[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 2 publications (jeudi 27 mai)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 27 Mai 07:59:39 CEST 2021


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- GPS naturel : les requins se repèrent grâce au champ magnétique de la Terre <https://www.geo.fr/environnement/les-requins-possedent-un-gps-naturel-en-se-reperant-grace-au-champ-magnetique-de-la-terre-204710>, AFP, 07/05/21, 09:00
2- Ille-et-Vilaine : Une commune plongée dans le noir pendant quatre mois <https://www.20minutes.fr/planete/3037075-20210507-ille-vilaine-commune-plongee-noir-pendant-quatre-mois>, 20 Minutes, 07/05/21, 12h38
3- Les Américains se préparent à l'invasion de milliards de cigales terrées dans le sol depuis 17 ans <https://www.geo.fr/environnement/les-cigales-arrivent-les-americains-se-preparent-204709>, AFP, 07/05/21, 19:00
4- Plus de 45.000 candidats pour tuer 12 bisons dans un parc naturel américain <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/plus-de-45-000-candidats-pour-tuer-12-bisons-dans-un-parc-naturel-americain_154101>, AFP, 07/05/21, 23:00
5- Enquête. La « belle-dame », monarque absolu des papillons migrateurs <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/05/10/la-belle-dame-monarque-absolu-des-papillons-migrateurs_6079774_1650684.html>, Le Monde, 10/05/21, 05h10
6- Un baleineau s'égare dans la Tamise <https://www.geo.fr/environnement/un-baleineau-segare-dans-la-tamise-204734>, AFP, 10/04/21, 19:00
7- L’Afrique du Sud veut redorer son blason en interdisant l’élevage de lions <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/11/l-afrique-du-sud-veut-redorer-son-blason-en-interdisant-l-elevage-de-lions_6079870_3212.html>, Le Monde Afrique, maj le 12/05/21 à 00h55
8- En Colombie, un éleveur de bétail a choisi de cohabiter avec les jaguars <https://www.geo.fr/environnement/en-colombie-un-eleveur-de-betail-a-choisi-de-cohabiter-avec-les-jaguars-204762>, AFP, 12/05/21, 12:00
9- Tribune. Fêtons ensemble toutes les formes de vie <https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-fetons-ensemble-toutes-les-formes-de-vie-4044860>, Le JDD, 13/05/21, 11h23
10- "Vjosa mon amour" : le combat des Albanais pour ce fleuve d'Europe indompté <https://www.geo.fr/environnement/vjosa-mon-amour-le-combat-des-albanais-pour-ce-fleuve-deurope-indompte-204761>, AFP, 14/05/21, 09:00
11- Inde : découverte de 18 dépouilles d'éléphants, a priori morts foudroyés <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/inde-decouverte-d-au-moins-18-depouilles-d-elephants-a-priori-tues-par-la-foudre_154221>, AFP, 14/05/21, 12:00
12- Les aires protégées progressent, mais des efforts restent à faire <https://www.geo.fr/environnement/les-aires-protegees-progressent-mais-des-efforts-restent-a-faire-204838>, AFP, 19/05/21, 22:00
13- Trois oursons nés dans le Béarn, une première depuis 50 ans <https://information.tv5monde.com/info/trois-oursons-nes-dans-le-bearn-une-premiere-depuis-50-ans-409550>, AFP, 20/05/21, 21:00
14- Un couple de panthères de Perse photographié pour la première fois au Pakistan <https://information.tv5monde.com/info/un-couple-de-pantheres-de-perse-photographie-pour-la-premiere-fois-au-pakistan-409639>, AFP, 21/05/21, 14:00
15- Néonicotinoïdes : la LPO attaque Bayer et Nufarm pour le déclin des oiseaux des champs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/21/neonicotinoides-la-lpo-attaque-bayer-et-nufarm-pour-le-declin-des-oiseaux-des-champs_6081069_3244.html>, Le Monde, 21/05/21, 18h11 
16- Le surprenant et fructueux trafic international de cactus <https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/05/21/le-surprenant-et-fructueux-trafic-international-de-cactus_6081064_4832693.html>, Blog Big Browser, maj le 22/0/21 à 10h29 
En images
17- Tanzanie : le cratère du Ngorongoro, paradis pour animaux et berceau de l'humanité <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tanzanie-le-cratere-dungorongoro-paradis-pour-animaux-et-berceau-de-l-humanite_4615209.html>, France 2, journal de 20h, 07/05/21
18- Balade au large du golfe de Gascogne, à la rencontre des dauphins globicéphales <https://www.lci.fr/evasion/video-balade-au-large-du-golfe-de-gascogne-a-la-rencontre-des-dauphins-globicephales-2185947.html>, TF1, journal de 20h, 12/05/21
Deux publications
19- En ligne. Lettre d'actualités du Comité français de l'UICN <https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/bj0kOPKeXUXp5fZu9fNKsfvD9J0yquxhuvK_IpgGhAPwrLaa4vGLEdRi7ASkV5SbVRIOr-3nsol22Az-Crn_pel4Gu5jZ6ZsRyhd7prom-tYcXI>, avril-mai 2021
20- Une vie sur notre planète <https://editions.flammarion.com/une-vie-sur-notre-planete/9782080249616>, de David Attenborough, Editions Flammarion, 12/05/21

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDE DU JOUR : Les requins peuvent lire le champ magnétique terrestre, comme un GPS, pour retrouver leur chemin, montre une étude parue dans la revue Current Biology. (cf. item 1 & suite)
PÉRIPLES DU JOUR : — Chaque année au printemps, la "belle-dame", ce frêle papillon visite nos contrées, en route vers le nord depuis l’Afrique tropicale, où il retournera à l’automne, bouclant en plusieurs générations un périple de 15 000 km. Un exploit que les entomologistes décryptent peu à peu. (cf. item 5)
— A l'approche de la grande invasion de cigales qui ne sortent de terre que tous les 17 ans, des Américains échangent anecdotes et conseils sur les moyens de vivre au mieux ce phénomène naturel exceptionnel. (cf. item 3)
ENGAGEMENTS DU JOUR : — La commune de Sens-de-Bretagne, située entre Rennes et Fougères, a décidé de participer à l’opération trame noire afin de réduire la pollution lumineuse pendant l’été. (cf. item 2)
— La ministre sud-africaine de l’environnement, Barbara Creecy, a annoncé l’interdiction prochaine de l’élevage de lions et de tous ses dérivés commerciaux. (cf. item 7)
— Dans les plaines de l'est de la Colombie, un éleveur a choisi de faire la paix avec le jaguar, le plus grand félin des Amériques. (cf. item 8)
CANDIDATURES DU JOUR : Plus de 45.000 personnes se sont portées volontaires pour tuer douze bisons dans le parc national américain du Grand Canyon, dans le cadre d'un programme inédit visant à réguler la population grandissante de cet animal. (cf. item 4)
ÉCHOUAGE DU JOUR : Un baleineau échoué sur les rives de la Tamise a été euthanasié son état de santé s'étant rapidement détérioré. (cf. item 6 & suite)
EXIGENCE DU JOUR : Les écologistes albanais comme les habitants réclament une protection unique pour la Vjosa réputée être 'l'un des derniers fleuves sauvages d’Europe'. (cf. item 10)
ENQUÊTES DU JOUR : — Foudre ou empoisonnement ? Dix-huit dépouilles d'éléphants ont été découvertes dans la jungle de l'Etat d'Assam dans le nord-est de l'Inde, ont déclaré les autorités qui ont ouvert une enquête sur les causes de leur mort. (cf. item 11)
— Du fait d’un juteux trafic international, les cactus sont plus menacés que les mammifères et les oiseaux. (cf. item 16)
AVERTISSEMENTS DU JOUR : — La Terre compte toujours plus d'aires protégées, mais elles doivent être mieux gérées et prendre en compte les populations locales pour freiner le déclin dramatique de la biodiversité, avertit l'ONU, qui lance des pistes pour les décennies à venir. (cf. item 12)
— Les populations d’oiseaux vivant dans les milieux agricoles ont décliné de plus de 30 % en deux décennies, en raison notamment de l’usage de pesticides. (cf. item 15)
FAIRE-PART DU JOUR : — Trois oursons nés cet hiver ont été détectés dans le Béarn, une première depuis les années 1970 dans cette partie des Pyrénées où les ours sont rares. (cf. item 13)
— Un couple de panthères de Perse aperçu pour la première fois au Pakistan l'année dernière a pu être photographié et filmé, ont annoncé les autorités de la province du Baloutchistan. (cf. item 14)
ÉMERVEILLEMENT DU JOUR : En Tanzanie, le cratère du Ngorongoro, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, est devenu un éden qui regroupe la plus grande concentration animale de la planète. (cf. item 17)
CITATION DU JOUR : "La véritable tragédie de notre époque se déroule sous nos yeux à l’échelle de la planète tout entière : la disparition de notre milieu naturel. Notre mode de vie actuel précipite la biodiversité vers un déclin certain et cela s’est produit au cours de ma seule existence." David Attenborough (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- GPS naturel : les requins se repèrent grâce au champ magnétique de la Terre, AFP, 07/05/21, 09:00

Oubliez Google Maps ! Les requins peuvent lire le champ magnétique terrestre, comme un GPS, pour retrouver leur chemin, montre une étude parue jeudi.
Ces recherches, publiées dans la revue Current Biology, confirment une théorie vieille de plusieurs décennies sur la façon dont les prédateurs marins peuvent migrer sur de vastes distances, nager en suivant des lignes droites, et retourner à leur point d'origine, a expliqué à l'AFP l'auteur principal de l'étude, Bryan Keller.
Les scientifiques pensent que les requins -- comme les tortues de mer et certaines autres espèces -- peuvent déterminer leur position et orientation en utilisant le champ magnétique généré par notre planète. 
Mais il n'y avait jusqu'alors aucun moyen de le prouver.
Bryan Keller, qui est chef de projet pour la fondation Save Our Seas en Floride, a ainsi décidé d'étudier une petite espèce de requin-marteau originaire de la région du Golfe du Mexique.
Ceux-ci "retournent dans le même estuaire chaque année", a noté Bryan Keller, également océanographe biologique à l'université d'Etat de Floride. "Cela montre que les requins savent où est +la maison+ et peuvent y revenir depuis un lieu éloigné." 
Son équipe a recueilli 20 jeunes requins et les a ensuite exposés à un outil utilisé pour simuler le champ magnétique correspondant à différents endroits du globe. 
Il s'agit d'un grand cube en bois avec un câblage en cuivre vertical et horizontal à l'intérieur, et au centre duquel est placé un petit bassin contenant un requin. 
Comme prévu, les requins se sont orientés vers le nord lorsque les conditions simulaient un lieu situé au sud de là où ils avaient été attrapés. 
Et ils ne se déplaçaient dans aucune direction lorsque les conditions leur faisaient croire qu'ils étaient "chez eux".
Selon Bryan Keller, il est peu probable que ces requins soient la seule espèce à avoir développé cette capacité.
"Les grands requins blancs, par exemple, migrent depuis l'Afrique du Sud jusqu'à l'Australie, et retournent au même endroit en Afrique du Sud chaque année", a-t-il expliqué.
Un voyage sur plus de 20.000 kilomètres, en neuf mois, d'un animal tenant "une trajectoire incroyablement droite". 
A l'avenir, le chercheur aimerait étudier l'effet de constructions humaines, comme les câbles sous-marins, sur les requins.
<https://www.geo.fr/environnement/les-requins-possedent-un-gps-naturel-en-se-reperant-grace-au-champ-magnetique-de-la-terre-204710>
En savoir plus :
> Report. Map-like use of Earth’s magnetic field in sharks <https://www.cell.com/current-biology/fulltext/S0960-9822(21)00476-0>, Current Biology, May 06, 2021
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2- Ille-et-Vilaine : Une commune plongée dans le noir pendant quatre mois, 20 Minutes, 07/05/21, 12h38
J.G.

Biodiversité. La commune de Sens-de-Bretagne a décidé de couper l’éclairage public la nuit jusqu’au 31 août
La commune de Sens-de-Bretagne, située entre Rennes et Fougères, est plongée dans le noir à la nuit tombée depuis le 1er mai. Il ne s’agit pas là d’un incident ou d’un problème de facture non réglée. La démarche est volontaire de la part de la municipalité bretonne qui a décidé de mettre hors tension son éclairage public chaque soir jusqu’au 31 août. Elle rallumera ensuite la lumière mais seulement jusqu’à 22 heures.
Comme d’autres municipalités avant elle, la commune de Sens-de-Bretagne a décidé de participer à l’opération trame noire afin de réduire la pollution lumineuse pendant l’été.
« Cette démarche environnementale a pour but de lutter contre la pollution lumineuse et les émissions de gaz à effet de serre et de préserver et restaurer un réseau écologique propice à la vie nocturne en créant une trame noire », indique-t-elle sur son site Internet. L’enjeu est aussi économique pour la commune puisque l’initiative lui permettra de réduire sa facture énergétique.
<https://www.20minutes.fr/planete/3037075-20210507-ille-vilaine-commune-plongee-noir-pendant-quatre-mois>
En savoir plus :
> À la découverte de la Trame noire, Office Français de la Biodiversité <https://ofb.gouv.fr/actualites/la-decouverte-de-la-trame-noire>, 10/03/21
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3- Les Américains se préparent à l'invasion de milliards de cigales terrées dans le sol depuis 17 ans, AFP, 07/05/21, 19:00
Inès Bel Aiba

Certains les attendent avec impatience, d'autres avec inquiétude. A l'approche de la grande invasion de cigales qui ne sortent de terre que tous les 17 ans, des Américains échangent anecdotes et conseils sur les moyens de vivre au mieux ce phénomène naturel exceptionnel -- et un peu dégoûtant, diront d'aucuns.
Avant d'envahir rues et jardins, les "cicadas" ont déjà conquis médias, réseaux sociaux et conversations, surtout dans l'Est des Etats-Unis.
C'est là, dans une région couvrant une quinzaine d'Etats, qu'est attendue "Brood X". Soit des milliards de nymphes, selon les scientifiques, qui passent presque deux décennies sous terre avant de sortir, muer, s'accoupler, pondre puis mourir, le tout sur fond du bruit assourdissant que font les mâles pour séduire les femelles.
La dernière fois qu'elles ont émergé, en 2004, Jacques Chirac était président de la France, Facebook venait d'être créé et la Grèce se préparait à organiser les Jeux olympiques.
Leur sortie en masse devrait être pour bientôt. Quand exactement ? Difficile de le dire, car cela dépendra des conditions climatiques, notamment de la température du sol, et un probable rafraîchissement pourrait retarder leur déferlement. Ce dernier pourrait intervenir dans quelques jours comme à la mi-mai. 
Des habitants guettent depuis des semaines les signes de leur arrivée, partageant ainsi des photos des tunnels qu'elles ont creusés pour se frayer un chemin vers la surface une fois prêtes à se déconfiner.
Tim Pfeiffer a commencé à relater l'événement sur Twitter. Le jeune homme de 28 ans, qui habite à Silver Spring dans le Maryland, près de Washington, a publié des vidéos de quelques bêtes un peu en avance sur leurs congénères, rampant sur sa véranda.
Il dit à l'AFP être "plus inquiet qu'enthousiaste", mais bien qu'elles "soient assez dégoûtantes quand elles sont à l'état de nymphes, les voir adopter leur forme adulte en moins d'une heure est fascinant".
Pour ceux qui veulent participer à documenter la cuvée 2021, une application nommée "Cicada Safari" permet de noter sur une carte les lieux où les insectes ont été vus, photos à l'appui.
- Cigales écrasées, danger -
Et sur le réseau de voisinage Nextdoor, les commentaires sur le sujet se multiplient, avec moult conseils sur une cohabitation apaisée avec les cigales quand elles voleront un peu partout.
"Achetez-vous une visière de protection, mettez une casquette, prenez une tapette à mouches avec vous et ne baissez pas vos vitres quand vous conduisez", conseille une utilisatrice.
Car attention, mettent en garde ceux qui ont déjà vécu l'arrivée des cigales: il ne s'agirait pas de risquer un accident en se laissant surprendre au volant par des insectes venus partager un moment avec vous dans l'habitacle.
A vélo aussi, il faut être prudent, dit un autre utilisateur de Nextdoor, qui exhorte les cyclistes à "pédaler lentement" parce que les "cigales écrasées sur les pistes cyclables, c'est très glissant".
Mais que cela ne fasse pas oublier que les cigales sont inoffensives, et que les comparaisons avec les dévastatrices sauterelles, tentantes en ces temps de pandémie et d'ambiance de film catastrophe, ne tiennent pas.
Elles pourraient bien endommager certains arbustes, mais ne sont pas nocives pour les arbres et les plantes en général. 
Et "elles ne mordent pas, ne piquent pas. Elles ne vont pas enlever de petits enfants ou de chiens comme les singes dans le Magicien d'Oz", explique avec humour Michael J. Raupp, entomologiste à l'université du Maryland, à la chaîne CBS Baltimore.
Elles ne viendront pas non plus perturber les barbecues, ajoute le scientifique.
Car elles se nourrissent "de sève. Elles ne sont pas intéressées par les hamburgers et les hot-dogs", s'amuse-t-il.
En revanche, les plus aventuriers, qui seraient prêts à les transformer en mets, peuvent consulter sur internet les recettes concoctées en 2004 par la biologiste Jenna Jadin: des cigales aux champignons ou au chocolat, il y en a - presque - pour tous les goûts.
<https://www.geo.fr/environnement/les-cigales-arrivent-les-americains-se-preparent-204709>
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4- Plus de 45.000 candidats pour tuer 12 bisons dans un parc naturel américain, AFP, 07/05/21, 23:00

Plus de 45.000 personnes se sont portées volontaires pour tuer douze bisons dans le parc national américain du Grand Canyon, dans le cadre d'un programme inédit visant à réguler la population grandissante de cet animal, a annoncé vendredi le National Park Service (NPS).
Les bisons, s'ils sont trop nombreux, peuvent nuire "aux ressources en eau du parc, à la végétation, aux sols" et menacer des sites archéologiques, a expliqué à l'AFP Kaitlyn Thomas, porte-parole du NPS, ajoutant que la "réduction de la taille du cheptel" permettait de "protéger l'écosystème".
C'est pour répondre à ce problème que les autorités du parc du Grand Canyon, en Arizona, ont lancé, début mai, un appel à candidatures pour trouver douze volontaires prêts à participer à l'opération.
Parmi les 45.000 candidatures reçues en seulement deux jours, 25 finalistes seront tirés au sort, et douze seront finalement choisis d'ici le 17 mai.
Chacun d'entre eux sera autorisé à tuer un bison, qu'il devra ensuite être capable de "porter hors de la zone à pied, sans l'aide d'un véhicule motorisé", dont l'usage n'est pas autorisé dans cette zone, indique le National Park Service, l'organisme fédéral chargé de la gestion des grands espaces naturels des Etats-Unis.
Pour avoir le droit de participer, les volontaires doivent être des citoyens américains majeurs, "en très bonne condition physique", disposer de leur propre fusil, suivre une formation et "avoir de solides compétences de communication verbale", poursuit le NPS.
Les carcasses des animaux seront réparties entres les participants, dans la limite "d'un bison par groupe de volontaires", précise Mme Thomas. 
L'initiative a connu un succès retentissant, mais pas surprenant pour Kaitlyn Thomas, qui se doutait qu'elle "susciterait beaucoup d'intérêt". "Lorsque le programme a été lancé, le parc a reçu des centaines d'emails et d'appels de personnes demandant plus d'informations sur la façon de s'inscrire", dit-elle.
Il ne s'agit pas d'une chasse, selon le NPS, car l'opération est contrôlée par les autorités du parc, et n'est pas menée à des fins récréatives ou privées.
Depuis 2019, le parc capture aussi des bisons pour les déplacer vers d'autres zones. 
400 à 600 bisons vivraient actuellement dans la partie nord du parc du Grand Canyon. D'ici dix ans, les spécialistes estiment que leur population pourrait tripler, pour atteindre près de 1.500 animaux.
Un tel programme est inédit dans le Grand Canyon mais, selon Mme Thomas, des actions similaires ont été menées dans d'autres parcs nationaux pour lutter contre "la surpopulation d'élans ou de chèvres".
<https://information.tv5monde.com/info/plus-de-45000-candidats-pour-tuer-12-bisons-dans-un-parc-naturel-americain-407753 <https://information.tv5monde.com/info/plus-de-45000-candidats-pour-tuer-12-bisons-dans-un-parc-naturel-americain-407753>>
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5- Enquête. La « belle-dame », monarque absolu des papillons migrateurs, Le Monde, 10/05/21, 05h10
Florence Rosier

Chaque année au printemps, ce papillon visite nos contrées, en route vers le nord depuis l’Afrique tropicale, où il retournera à l’automne, bouclant en plusieurs générations un périple de 15 000 km. Un exploit que les entomologistes décryptent peu à peu.
La voici enfin ! Frêle comme un papillon de mai, la belle-dame fait son retour dans nos campagnes et nos jardins. Comme à chaque printemps, cette « fleur du ciel » fait escale en France métropolitaine. Voici quelques jours, elle a quitté les rivages d’Afrique du Nord, aimantée par les latitudes septentrionales. Mais la « Lady » ailée ne fera qu’une courte pause parmi nous. C’est une éternelle fugitive. Ses descendants, en effet, devront parvenir à temps à leur port d’attache estival : le nord de l’Europe.
« Le 28 avril, j’ai vu “ma” première belle-dame de la saison. Elle se réchauffait sur le paillis de mon potager. Et se remettait sans doute de son long voyage », témoigne Marc Grimal. Cet habitant du Var est l’un des observateurs de l’« opération papillons », un réseau d’amateurs qui recensent les lépidoptères de leur jardin. D’autres ont déjà témoigné avoir vu quelques belles-dames dès février ou mars. Toutes venaient d’Afrique. « Cette espèce n’a jamais été vue hivernant en Europe », affirme Gerard Talavera. Ce chercheur espagnol travaille à l’Institut de botanique de Barcelone, un des leaders dans l’étude de ce papillon.
« C’est une année qui semble favorable à la belle-dame en Europe, annonce-t-il. Ces trois dernières semaines, l’espèce a été vue en nombre en Espagne. J’en ai moi-même récolté beaucoup sur les plages de Catalogne. »Cette abondance, relève-t-il, coïncide avec les remontées de sable du Sahara qui ont survolé l’Europe fin avril. Des remontées apportées par des vents sur lesquels ce papillon, telle une fée céleste, a pu surfer.
Ouvrez l’œil. Peut-être aurez-vous la chance d’apercevoir ce tanagra, posé sur une fleur d’artichaut ou sur un épi de lavande. A moins qu’il n’ait élu une ortie. Buddleia, rose trémière, mauve, centaurée, bardane, trèfle, luzerne… : tout lui fait suc ou nectar. Ses larves peuvent se développer sur plus de cent plantes hôtes.
Mais sa fleur de prédilection reste le chardon, qui lui a donné son nom savant : Vanessa cardui – la vanesse des chardons. Les Anglo-Saxons, eux, la surnomment « Painted Lady ». Ou, plus simplement, « Vanessa ». La vanesse des chardons, au vrai, est un des papillons les plus cosmopolites. Son aire de distribution est la plus large au monde. Hormis l’Antarctique, l’Amérique du Sud et l’Australie, elle colonise tous les continents.
Jusqu’à 500 km par jour
Comment imaginer que ce poids plume – 140 mg à 180 mg, pour 4,2 cm à 6,6 cm d’envergure – vient d’accomplir un des plus formidables, un des plus audacieux périples qui soient ? « La minuscule créature pèse moins d’un gramme, et son cerveau n’est pas plus gros qu’une tête d’épingle. De plus, elle n’a aucune chance d’apprendre [un comportement] de ses congénères plus vieux et expérimentés. Pourtant, elle entreprend une migration intercontinentale épique », s’enthousiasmait Richard Fox auprès de BBC Nature en 2012. Ce chercheur du Conservatoire de papillons à Wareham (Royaume-Uni) est le coauteur d’une étude qui, cette année-là, a fait date.
Où donc ce papillon passait-il l’hiver, s’interrogeait le Britannique ? A l’automne, le gracieux insecte s’envole, depuis le nord de l’Europe, pour l’Afrique équatoriale. Soit une destination à des milliers de kilomètres de son point de décollage. Au printemps suivant, ses descendants effectueront le chemin inverse : et ce sont eux que nous voyons arriver en Europe, quand la nature se pare de vert tendre. « Ces migratrices au long cours tirent souvent avantage des vents favorables, qui peuvent les transporter à plus de 1 000 mètres d’altitude », écrivent les auteurs. Pas étonnant que cette équipée nous ait si longtemps échappé…
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Premier fait attesté : en 1996, une migration de belles-dames, parties d’Algérie, a été vue quatre jours plus tard au sud de l’Angleterre. Vingt-cinq ans après cette observation, on en sait un peu plus.
Le papillon adulte vit entre trois et cinq semaines. Mais le cycle de vie complet, incluant les stades immatures (œufs, chenilles et chrysalides) peut durer jusqu’à deux mois, selon les conditions climatiques. L’insecte file à une vitesse de croisière de 15 km/h, avec des pointes à 50 km/h, par vent favorable. Il peut grimper jusqu’à 2 000 mètres au-dessus du sol. Une même belle-dame, par ailleurs, peut couvrir jusqu’à 500 km par jour, avec de rares pauses pour se nourrir.
La migration printanière et estivale (vers le nord) mobilise quatre ou cinq générations, entrecoupée d’escales consacrées à la reproduction. Mais sa version automnale (vers le sud) s’accomplit en une seule génération. Autrement dit, dans son vol de retour, une même belle-dame exécute un vol de 4 000 kilomètres ou plus ! « Le cycle migratoire complet peut atteindre 15 000 km et mobiliser huit à dix générations sur l’année, insiste Gerard Talavera. Toutes les générations migrent. » Un comportement inscrit dans leur ADN.
Voler, sous toutes les conditions
La gente dame détrône ainsi le monarque, son cousin américain. Chaque année, celui-ci hiverne au Mexique. Le printemps venu, il migre au Canada et dans le nord des Etats-Unis pour se reproduire. Son périple est donc de deux fois 4 000 kilomètres. Le souverain apparaît bel et bien déchu.
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« La belle-dame est probablement l’un des papillons les plus résistants qui soient. Elle a une extraordinaire capacité à survoler le monde entier ou presque, sous toutes les conditions climatiques, s’émerveille Gerard Talavera. Pourtant, c’est un papillon qui n’aime ni l’humidité ni le froid. Il lui faut un climat sec, mais pas trop chaud. »
Qu’est-ce qui lui donne le signal de départ ? Au printemps, ce sont sans doute la survenue de la saison sèche dans la savane africaine, mais aussi les attaques des parasites. A l’automne, ce sont le froid et la pluie qui la pousseront à repartir en sens inverse. Un autre facteur semble intervenir dans les deux sens : « La densité des larves sur les sites de reproduction, qui crée une pression pour l’accès aux ressources », ajoute Gerard Talavera.
Bien des dangers guettent la voyageuse. « Les papillons peuvent se perdre. Si les vents changent de direction, ils peuvent entièrement manquer leur but. Ils peuvent aussi être mangés, bien sûr. Et les températures extrêmes peuvent les faire périr… », liste Gerard Talavera. Il y a aussi les ratés du timing. S’il fait trop froid quand elles arrivent en Europe, par exemple, elles n’y trouveront pas les plantes favorables à la ponte et à la croissance de leurs chenilles. Tant d’efforts pour rien !
L’hypothèse d’une boussole magnétique
La belle-dame suit de nombreux itinéraires migratoires différents. « Ils sont généralement déterminés par la longitude », indique Gerard Talavera.
Mais comment ce papillon s’oriente-t-il donc ? « On ne le sait pas vraiment, admet-il. Par analogie avec le monarque, on peut supposer qu’il utilise une boussole magnétique. » A Barcelone, son équipe a recours à des simulateurs de vol pour analyser le rôle de la position du soleil, du magnétisme et de la température. Une certitude : franchir la Méditerranée, pour la belle-dame, est un défi. Sans relief pour la guider, sans pause pour souffler, elle doit survoler jusqu’à 600 kilomètres de mer. Une partie du vol a lieu de nuit. « Les vents sont aussi critiques pour cette étape. C’est pourquoi la belle-dame attend la brise idéale pour partir, un peu comme le surfeur attend la vague parfaite », raconte l’équipe espagnole, dans une captivante vidéo retraçant cette odyssée.
Autre défi à relever : comment font ces papillons, de jour, pour que leurs ailes ne grillent pas ? En 2020, la question a mobilisé une équipe de l’université Columbia (New York). Voici donc comment Vanessa carduiévite la surchauffe : ses ailes sont des tissus vivants, parsemés de capteurs thermiques. « Les rayons solaires peuvent cuire l’aile des papillons. C’est pourquoi ils réagissent aux données transmises par ces capteurs, explique Gary Bernard, professeur à l’université de Seattle, qui cosigne l’étude. Quand une température critique est atteinte [à partir de 40 °C], ils effectuent un petit tour sur eux-mêmes en pointant leur corps vers le soleil pour épargner leurs ailes. » Quant au comportement inverse, il est bien connu : quand leurs ailes sont trop froides, les papillons les déploient pour les réchauffer au soleil.
Que voit donc la belle-dame, à travers ses yeux à facettes ? Cette question-là, Gary Bernard y a consacré cinquante ans de sa vie de chercheur. « Ce papillon ne possède que trois types de pigments optiques, respectivement sensibles aux ultraviolets, au bleu et au vert. Il est donc incapable de voir le rouge », résume-t-il.
Comment les chercheurs font-ils pour traquer une nomade aussi minuscule ? « L’insecte est trop petit : on ne peut pas utiliser de balises pour le suivre par satellite, comme pour les oiseaux », note Gerard Talavera. Les chercheurs mobilisent donc une panoplie d’outils. Observations de terrain par eux-mêmes, ou grâce à des milliers de bénévoles. Radars captant le passage des insectes durant leur vol d’altitude. Signatures isotopiques de leurs ailes, qui marquent leur lieu de naissance. Analyse de l’ADN des pollens qu’ils transportent, pour en identifier la provenance. Déchiffrage de l’ADN des populations de papillons, pour retracer leurs liens génétiques. Enfin, modélisation de leurs chemins migratoires. Bien des mystères demeurent cependant.
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Une origine tropicale
La fugitive entretenait celui-ci : jusqu’à quelle latitude descendait-elle pour prendre ses quartiers d’hiver ? Passé le Sahara, elle semblait s’évanouir. Pour en avoir le cœur net, Gerard Talavera et Roger Vila sont partis au Tchad, au Bénin, au Sénégal et en Ethiopie à l’automne 2014. « Dans le désert du Sahara et du Sahel, nous avons vu des nuées de belles-dames, par dizaines de milliers », raconte Gerard Talavera. Surtout, les chercheurs ont observé, au Tchad, leurs migrations massives vers le Sud. Et découvert de nombreux sites de reproduction dans la savane tropicale. Le papillon s’aventure donc jusqu’en Afrique tropicale.
En 2019, l’équipe espagnole a développé un modèle prédisant ses chemins migratoires. Les chercheurs ont entré les données de trente-six années d’enregistrement du climat mensuel, couplées aux observations réalisées sur 646 sites de reproduction dans trente pays. En sortie, « notre modèle a fourni des cartes assez détaillées des aires possibles de reproduction », indique Gerard Talavera. Résultat : entre décembre et février, « Vanessa » pourrait nicher sous des latitudes équatoriales, par exemple sur les hautes terres du Kenya. « Les populations hivernant dans les régions subsahariennes fournissent les effectifs migrant en Europe, relève le chercheur. L’origine de la belle-dame est bien tropicale. »
Cette « Lady » est vouée à une éternelle errance, montre aussi ce modèle. Car les mêmes sites sont rarement adaptés à sa reproduction toute l’année. Pour trouver des plantes favorables à ses jeunes, l’espèce doit sans cesse migrer.
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Le laboratoire espagnol, par ailleurs, a « disséqué » les isotopes stables de l’hydrogène qui se trouvent dans les ailes de spécimens adultes. Ceux-ci provenaient du Maroc, d’Espagne, de Crète, d’Egypte et d’Israël. Ces isotopes servent d’indics : ils disent où les chenilles ont grandi et absorbé l’eau de plantes nourricières – la composition en isotopes de l’eau, en effet, dépend des conditions géographiques locales. Verdict : durant l’hiver, la majorité de ces papillons reste en Afrique tropicale. Ceux qui recolonisent la Méditerranée et l’Europe au printemps sont probablement leurs descendants.
Spectaculaires nuées
Voici peu, l’équipe espagnole a déchiffré en détail le génome des populations de belles-dames. « Cela va nous permettre d’étudier leur évolution. » Le laboratoire, par ailleurs, développe un projet de sciences participatives pour suivre la migration de l’espèce dans le monde entier, avec une application mobile pour signaler les sites de reproduction.
Autre interrogation, pourquoi, certaines années, voient-ils surgir de spectaculaires nuées alors que, le plus souvent, ce papillon reste discret ? Le printemps 2009 restera ainsi gravé dans les mémoires. « A 64 ans, je n’avais jamais vu autant de papillons en même temps ! Il s’agissait de belles-dames, concentrées sur des jeunes pousses de chardons. C’était un merveilleux ballet », témoigne, le 11 mai 2009, un habitant de la Vienne, sur le site Balades entomologiques. Puis, le dimanche 24 mai, un habitant près de Reims raconte : « J’ai pu observer, de 9 heures à 19 heures, un déferlement continu de papillons, suivant un axe sud-nord. Je n’avais encore jamais vu cela ! J’en ai compté une bonne trentaine par minute. Certains se sont arrêtés quelques instants pour se restaurer sur mes giroflées. Plusieurs étaient manifestement “usés”, les ailes décolorées et déchirées, mais ils repartaient courageusement… » Mercredi 27 mai, encore : « Des nuées de belles-dames sont passées toute la journée, dans la direction sud-ouest/nord-est. Magnifique, inoubliable », s’enthousiasme un témoin près de Bordeaux.
D’autres années ont marqué les esprits. Comme l’afflux massif de belles-dames en 1879, en France et en Suisse, ou en mars 2019, en Californie et en Europe de l’Est. En réalité, « ces arrivées massives sont récurrentes. Leur occurrence dépend des conditions environnementales, qui, dans d’autres régions du monde, ont favorisé la reproduction et la multiplication rapide des populations qui arrivent ensuite en Europe », explique Gerard Talavera. Puis ces nuées se dispersent, à mesure que les insectes trouvent des habitats qui leur conviennent. Pour autant, « les nuées de belles-dames ne sont pas comparables aux essaims de criquets ou d’étourneaux, qui, eux, manifestent des comportements grégaires », précise le chercheur. La belle-dame reste un insecte au comportement individuel.
Pour l’heure, cette « Madame Butterfly » ne semble pas menacée, protégée par son caractère ubiquitaire et polyphage. « Mais le réchauffement global affecte les migrations, nuance Gerard Talavera. Chez la belle-dame, nous étudions son impact. Si elle migre moins, cela pourrait avoir des conséquences imprévisibles sur les services qu’elle rend aux écosystèmes. »
Une chose est sûre : la prochaine fois que vous verrez une belle-dame se poser dans votre jardin, vous la regarderez d’un autre œil. Ses couleurs, surtout. « Le jaune vient du sable du Sahara, l’ocre de l’Afrique tropicale, le blanc des pics enneigés des Alpes… Et si vous scrutez attentivement le revers de ses ailes, vous y découvrirez des éclats bleus : c’est le reflet de la Méditerranée », conclut l’équipe espagnole. Belle envolée, pour une belle-dame ailée.
+ En vidéo : Vanessa's Odyssey, Tribute to the butterfly Vanessa cardui and her incredible journey <https://www.youtube.com/watch?v=XPtGA6gm9Uc>, La Ciència Al Teu Món, 25/05/17
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/05/10/la-belle-dame-monarque-absolu-des-papillons-migrateurs_6079774_1650684.html>
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6- Un baleineau s'égare dans la Tamise, AFP, 10/04/21, 19:00

Les secouristes britanniques ont décoincé lundi matin une jeune baleine échouée sur les rives de la Tamise, mais le petit cétacé n'est pas sorti d'affaire, remontant actuellement la rivière plutôt que de prendre le large.
Cette baleine de Minke, qui mesure entre trois et quatre mètres, avait été repérée dimanche dans le sud-ouest de Londres, échouée au niveau d'un ensemble de vannes contrôlant le débit de l'eau. 
Inquiet d'une éventuelle blessure ou d'un poids insuffisant, un vétérinaire a examiné et aspergé le cétacé, avant l'intervention du Royal National Lifeboat Institute (RNLI), saluée par les acclamations de centaines de spectateurs soucieux. 
Mais ce n'est que vers 01H00 du matin que les équipes du RNLI, des pompiers de Londres et du service de sauvetage de la vie marine ont réussi à libérer la baleine à l'aide d'un coussin gonflable.
Mais elle a réussi à s'enfuir pendant que les sauveteurs "l'emmenaient dans une partie plus profonde de la rivière", a déclaré lundi une porte-parole de la RNLI, indiquant que le petit mammifère marin "présentait des comportements inquiétants", au point que "les experts présents craignent qu'il ne soit pas en bonne santé". 
Depuis, le cétacé a été aperçu dans un premier temps dans la matinée se dirigeant vers l'est et la mer du Nord. Mais d'autres témoins l'ont ensuite identifié en train de remonter le courant. 
C'est un "incident très rare et inhabituel", a estimé le commandant de la brigade des pompiers de Londres Glen Nicolaides. 
"On n'en croyait pas nos yeux quand nous avons vu la pauvre bête, ce n'est pas tous les jours que quelque chose comme ça arrive", a confirmé à l'AFP Jake Manketo, 20 ans, un riverain. 
Parmi les plus petites baleines, la baleine de Minke atteint en général 10 mètres à l'âge adulte et vit dans le nord des océans Atlantique et Pacifique, mais il est arrivé qu'on en trouve jusqu'en Arctique ou à l'Équateur. 
En janvier 2006, une baleine à bec commune s'était déjà retrouvée coincée dans la Tamise, suscitant un énorme intérêt. Le cétacé était malheureusement décédé alors qu'on le ramenait à la mer.
<https://www.geo.fr/environnement/un-baleineau-segare-dans-la-tamise-204734>
Sur le même sujet : 
> Un baleineau égaré dans la Tamise a été euthanasié <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/un-baleineau-egare-dans-la-tamise-a-ete-euthanasie_154172>, AFP, 11/05/21, 12:00
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7- L’Afrique du Sud veut redorer son blason en interdisant l’élevage de lions, Le Monde Afrique, maj le 12/05/21 à 00h55
Mathilde Boussion (Johannesburg, correspondance) 

Le pays compte entre 8 000 et 12 000 fauves en captivité – soit trois à quatre fois plus qu’à l’état sauvage –, destinés notamment à la chasse et au commerce d’os avec l’Asie. 
Depuis des années, malgré leurs dénonciations sur le sort des lions élevés en captivité à coup d’images choc et de rapports scientifiques, les associations sud-africaines de protection des animaux sauvages avaient le sentiment de hurler dans la nuit.
Elles ont été stupéfaites en entendant la ministre de l’environnement, Barbara Creecy, annoncer le 2 mai l’interdiction prochaine de l’élevage de lions et de tous ses dérivés commerciaux. La décision marque une réorientation majeure pour l’Afrique du Sud, qui espère redorer sa réputation en misant sur un tourisme plus responsable.
« C’est énorme ! C’est la première fois que nous bénéficions d’un tel soutien de la part d’un ministre. La route est encore longue et sinueuse, nous savons que les éleveurs vont s’opposer, mais nous sommes confiants », souligne Louise de Waal, directrice de campagne de l’ONG Blood Lions. L’organisation dénonce les « chasses en boîte », les conditions de vie des lionceaux livrés aux caresses des touristes et le commerce d’os de lions à destination de l’Asie du Sud-Est, où on leur prête des vertus thérapeutiques. Ces trois pratiques appartiendront bientôt au passé dans un pays qui compte entre 8 000 et 12 000 lions en captivité – soit trois à quatre fois plus qu’à l’état sauvage.
> Lire aussi  Plus de 340 kilos d’os de lions saisis en Afrique du Sud
L’annonce du gouvernement accompagne la publication d’un rapport de près de 600 pages rédigé par un comité d’une trentaine d’experts chargé depuis 2019 d’examiner en profondeur les règles encadrant l’élevage, la chasse et le commerce des lions, mais aussi des éléphants, des léopards et des rhinocéros en Afrique du Sud.
Le pays abrite certaines espèces menacées parmi les plus iconiques, à l’image des rhinocéros : 80 % de la population mondiale vit en Afrique du Sud. Mais ce prestige lié à la faune sauvage était terni par l’image de lions, parfois drogués, abattus à quelques mètres de distance au cours de chasses ne laissant aucune chance à l’animal. « Le gouvernement commence à réaliser que l’élevage de lions menace la réputation de l’Afrique du Sud, sur le plan de la conservation comme sur le plan touristique », estime Louise de Waal.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/11/l-afrique-du-sud-veut-redorer-son-blason-en-interdisant-l-elevage-de-lions_6079870_3212.html>
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8- En Colombie, un éleveur de bétail a choisi de cohabiter avec les jaguars, AFP, 12/05/21, 12:00
Juan Sebastian Serran

Dans les plaines de l'est de la Colombie, les jaguars attaquent le bétail, les éleveurs répondent au fusil et ce depuis des siècles. Mais l'un d'eux a choisi de faire la paix avec le plus grand félin des Amériques.
Ces prédateurs, d'une centaine de kilos pour deux mètres de long, traversent souvent la vaste propriété de Jorge Barragan, dans la région de l'Orinoquie. Ils passent très près du cheptel et souvent l'attaquent.
Mais depuis une dizaine d'années, cet éleveur bovin de Hato Corozal (Casanare) a mis un frein à l'élevage extensif et parié sur la protection du jaguar qui, estime-t-il, "vaut plus vivant que mort".
S'il paie son choix par des pertes de bétail, il compense un peu en accueillant touristes et scientifiques curieux d'observer cette espèce "quasi menacée", selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
"Il s'est instauré une culture de toujours abattre le félin pour résoudre le problème. Mais nous, nous faisons le contraire", s'enorgueillit cet homme de 61 ans. 
L'intérêt pour la conservation des espèces lui a été inculquée par son père. Mais la révélation lui ait venue en 2009 en voyant l'image d'une de ces bêtes majestueuses prise automatiquement grâce à un appareil photo installé par un étudiant en biologie dans la réserve.
- L'émotion de la découverte -
"Nous savions que nous (en) avions dans la plaine, mais j'étais très ému d'en voir la première photo", a-t-il raconté à l'AFP.
Aujourd'hui, il fait régulièrement la tournée de la douzaine d'appareils dissimulés dans les zones forestières de La Aurora, la propriété familiale de 16.000 hectares. 
L'éleveur écarte les photos des renards, capybaras, pécaris et autres animaux sauvages jusqu'à en trouver une de jaguar. 
Au long des années, il a même baptisé plusieurs spécimens, identifiables à leurs taches aussi uniques que des empreintes digitales.
Ce jour-là, il compare une image avec sa base de données pour vérifier s'il s'agit de Mapire, un mâle adulte qui semble malade.
Son travail est "incroyable parce qu'il fait ça depuis plus de dix ans. Durant cette période, il a été possible d'identifier 54 spécimens de jaguars", explique Samantha Rincon, chercheuse de la fondation Panthera, dédiée à la conservation des félins. 
Pour les scientifiques, La Aurora est un "ranch modèle" pour l'apaisement du conflit entre humains et jaguars. 
Les solutions vont de l'installation de clôtures électriques protégeant les bovins les plus jeunes, à l'introduction de races de bétail plus fougueuses, aptes à défendre le reste du troupeau.
Il s'agit aussi d'éviter de déboiser et de chasser les animaux dont se nourrit le félin.
"Si son habitat est détruit, ses proies éliminées, il va évidemment rechercher (...) les animaux domestiques", explique Samantha Rincon.
Bien que ces méthodes se heurtent aux coutumes des éleveurs, 55 fermes suivent aujourd'hui les traces de La Aurora, selon Panthera. 
- Le coût de la conservation -
Jorge Barragan a laissé la nature reprendre ses droits sur une partie des terres, jusque là déboisées pour faire paître les vaches. La chasse y est de surcroît limitée depuis plus de trente ans par "consensus familial". 
De ce fait, la ferme est redevenue en partie une savane quasiment vierge. La traverser en 4x4 prend plus de deux heures. Des dizaines d'animaux peuvent être aperçus très tranquilles le long du parcours.
Les jaguars attaquent malgré tout chaque année une centaine de génisses, qui valent chacune l'équivalent de 300 dollars. 
"Ces pertes nous les compensons avec le tourisme (...) pas complètement, mais nous les amortissons un peu", explique l'éleveur. En 2019, il a accueilli en moyenne 160 visiteurs par mois à 30 dollars la nuit, avant que la pandémie paralyse l'activité.
Hors de La Aurora, la réalité est bien différente. Les monocultures de riz et de palmier à huile se sont étendues dans le département du Casanare, dévastant l'habitat du jaguar. 
Selon Panthera, il en reste environ 15.000 spécimens en Colombie et 170.000 sur tout le continent américain. 
Cette espèce était autrefois présente du sud des Etats-Unis au nord de l'Argentine, mais son territoire s'est réduit de moitié.
En outre, le changement climatique se traduit dans l'Orinoquie par une intensification des pluies et des périodes de fortes chaleurs.
"En 2016, il y eu une sécheresse très grave avec une mortalité des capybaras", donc une pénurie de proies, explique la chercheuse de Panthera.
M. Barragan aimerait voir plus d'éleveurs se soucier de la conservation. Mais il comprend que ce soit difficile.
"La présence d'un félin près du bétail suscite une certaine crainte (...) mais notre expérience, conclut-il, montre que nous pouvons cohabiter avec le jaguar."
<https://www.geo.fr/environnement/en-colombie-un-eleveur-de-betail-a-choisi-de-cohabiter-avec-les-jaguars-204762>
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9- Tribune. Fêtons ensemble toutes les formes de vie, Le JDD, 13/05/21, 11h23

François Letourneux, président de l'association Fête de la Nature, et une trentaine d'autres signataires, appellent dans cette tribune à "fêter ensemble toutes les formes de vie", à l'occasion de la journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai prochain, et de la fête de la nature du 19 au 23 mai.
Voici leur tribune : "Au printemps dernier, nous avons vu et entendu dans les villes des choses étranges. Une couvée de canards traversant la rue. Un renardeau au soleil. La délicate note de flûte du hibou petit-duc, la nuit dans la cime d'un platane. Un premier vol de bourdon étourdi de pollen dans les fleurs du square. Le confinement avait levé un peu de la pression excessive que nous exerçons sur la nature, qui profitait ainsi d'un entrebâillement de liberté retrouvée. Mais il se peut aussi qu'alors, avides de la même liberté dans les courtes promenades de notre réclusion, rendus plus attentifs au vivant qui nous entoure, nous l'ayons mieux regardé, écouté.
Ce printemps, on nous engage à prendre l'air. Plus de limite à nos temps de sortie, tant que nous sommes rentrés pour le couvre-feu. Une distance autorisée relativement large, à pied ou à vélo. Et on nous annonce que c'est dehors, aux terrasses, que restaurants ou bars nous accueilleront dans quelques semaines. Il y a là une occasion à saisir. Profitons de cet appel à sortir pour éveiller, puis pour nourrir l'attention, la curiosité et l'empathie que méritent ces formes de vie qui nous entourent sans que nous en soyons toujours conscients, et avec qui nous sommes liés par tant d'échanges invisibles.
Les lanceurs d'alerte font leur travail, ils nous préviennent que nous allons entrer, que nous sommes même déjà entrés dans cette sixième crise de la biodiversité qui menace de disparition des millions d'espèces de plantes et d‘animaux, qui effrite le tissu vivant de la planète en faisant s'effondrer les effectifs d'oiseaux, la quantité d'insectes. Qui met en cause notre santé, voire notre survie. Et dont nous sommes responsables. Pour la plupart d'entre nous, ce sont des choses théoriques, sans réalité. Il y a dans les champs moitié moins d'alouettes qu'il y a vingt ans, mais qui va écouter chanter celles qui restent?
Les rythmes de vie, les écrans ont distendu les relations quotidiennes, nécessaires, que vivaient, avec leurs voisins animaux et végétaux, les plus âgés d'entre nous. Parfois brutales, souvent injustes, mais concrètes. Dans un monde déréalisé, nous sommes nombreux à avoir perdu ce contact avec le vivant, même si quelques-uns ont su en garder le goût et la pratique. Le moment est peut-être venu de nouer de nouveaux liens. La nature n'est jamais lointaine, n'est que très rarement hostile, n'est pas seulement en crise. C'est notre nourriture, notre abri... et même notre flore intestinale.
Nous pouvons aussi y trouver émerveillement, bonheur. Nous n'en aurons que plus d'intelligence pour tenter de la comprendre, de conviction pour agir et contribuer à préserver son équilibre, son dynamisme ! La fraternité qui unit tous les êtres vivants mérite d'être vécue. Employons au mieux cette liberté paradoxale que nous consentent les contraintes pour nous asseoir dans l'herbe, pour apprendre à reconnaître le chant des oiseaux, participer aux balades- découverte que continuent de proposer les associations naturalistes, ou aux programmes de science citoyenne que nourrissent les grands organismes scientifiques.
Et, à l'occasion de la journée mondiale de la biodiversité, le 22 mai prochain, et de la fête de la nature du 19 au 23 mai, fêtons ensemble toutes les formes de vie! Avec les autres membres de la société du vivant, recommençons à nous fréquenter!"
Liste des signataires
LETOURNEUX François, président de l'association Fête de la Nature, président d'honneur du comité français de l'UICN, ARCHAMBAULT Soline, directrice des Grands Sites de France ; ARTHUR Christian, président de la Société française d'étude et de protection des mammifères ; AUTISSIER Isabelle, navigatrice et autrice ; BERTHILLIER Roland, président de la MGEN ; BLANC Olivier, Directeur du FRENE - Réseau français d'éducation à la nature et à l'environnement ; BLANCHART Jérôme, rédacteur en chef de Science & Vie Junior ; BOUGRAIN-DUBOURG Allain, président de la LPO ; CHEVASSUS-AU-LOUIS Bernard, président de Humanité et Biodiversité ; DE BOISSEZON Carine, directrice du développement durable d'EDF ; DESPESSE Patricia, présidente de la fédération des Jardins Familiaux et collectifs ; DEVULDER Nathalie, directrice de la Responsabilité Sociétale de l'Entreprise chez RTE ; DUBREUIL Pierre, directeur général de l'Office français de la biodiversité ; FOURNIER Benoit, président du Syndicat National des Grimpeurs Encadrant dans les Arbres ; GARNIER Lisa, écologue et autrice, GOUYON Marc, président de l'Institut de Recherche et Prévision Santé ; GRETH Arnaud, Président de Noé ; JOLIVET Samuel, directeur de l'Office pour les insectes et leur environnement ; DE KERMEL Eric, directeur délégué du groupe Bayard ; LARUE Dominique, président de l'Union nationale des CPIE ; LELIEVRE Maud, déléguée générale des Eco Maires ; LÉPINE Christophe, président la Fédération des Conservatoires d'espaces naturels ; LISAK Frédéric, directeur des éditions Plume de carotte ; MEUNIER Charlotte, présidente des Réserves naturelles de France : MILLIENNE Bruno, président de l'agence régionale de la biodiversité en Ile-de-France ; PERU Laurent, président de l'Office pour les insectes et leur environnement ; SCHWARTZ Arnaud, Président de France Nature Environnement ; SOLO Bruno, comédien ; URSO BAIARDO Céline, président de la Fédération Connaître et Protéger la Nature ; WEBER Michaël, président de la fédération des parcs naturels régionaux ; VINCE Agnès, directrice du Conservatoire de littoral…
<https://www.lejdd.fr/Societe/tribune-fetons-ensemble-toutes-les-formes-de-vie-4044860>
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10- "Vjosa mon amour" : le combat des Albanais pour ce fleuve d'Europe indompté, AFP, 14/05/21, 09:00
Briseida Mema et Emmy Varley

Majestueuse et libre, la Vjosa coule de méandres en lacets jusqu'à l'Adriatique. Mais les écologistes albanais comme les habitants redoutent les barrages et réclament une protection unique pour ce qui est réputé être "l'un des derniers fleuves sauvages d'Europe".
Les autorités albanaises ont promis de ne pas toucher au cours d'eau indompté par les infrastructures, prisé pour sa biodiversité inestimable, qui prend sa source en Grèce avant de parcourir l'Albanie d'Est en Ouest sur 200 kilomètres.
Les amoureux du fleuve, qui comporte des gorges étroites mais dont le lit peut faire jusqu'à deux kilomètres de large, n'y croient cependant pas.
Ils jugent que le statut "d'aire protégée" promu par le gouvernement ne suffira pas à préserver la Vjosa des barrages et centrales hydroélectriques qui abondent en Albanie comme dans le reste des Balkans. Des stars comme Leonardo DiCaprio soutiennent leur combat. 
Les habitants de la région méridionale de Kalivac vivent depuis des années sous la menace d'un projet qui noierait leurs terres et dont ils ne veulent à aucun prix.
"La Vjosa est vitale pour nous, pour nos terres, pour notre nourriture", dit à l'AFP Idajet Zotaj, 60 ans. "Des barrages détruiraient toute la biodiversité et la pêche pour des milliers de personnes".
Arjan Zeqaj, 40 ans, a longtemps travaillé en Grèce avant de revenir investir avec son frère chez lui, au bord du fleuve. "La Vjosa est mon plus grand amour car ma vie est ici, mon enfance est ici, ma jeunesse est ici".
Son restaurant offre des vues spectaculaires sur les méandres vert d'eau qui divaguent dans un vaste lit de galets et d'îlots, au milieu des montagnes. 
- Damoclès -
Si le barrage était édifié, l'eau viendrait jusqu'à sa terrasse. "Je serais obligé de repartir à l'étranger", ajoute-t-il.
Les écologistes ont obtenu une victoire à l'automne lorsque le ministère de l'Environnement a refusé sous la pression de donner son feu vert à Ayen-Alb, la co-entreprise turco-albanaise choisie pour construire le barrage de 50 mètres de haut. 
Mais celle-ci a attaqué en justice et la décision pendante est "une épée de Damoclès" redoutée par tous. 
"Nous sommes nés ici, nous avons grandi ici, nous ne voulons pas que la Vjosa soit touchée", lance à l'AFP Mezin Zaim Zotaj, 86 ans, entouré de ses trois brebis qui paissent au bord de l'eau dans le village d'Anëvjosë. "On va aller où, on va vivre où?".
Avec l'association EcoAlbania et des ONG internationales comme RiverWatch et EuroNatur, les habitants exigent que la Vjosa et ses affluents -- menacés selon eux par plus d'une quarantaine de projets hydroélectriques au total -- deviennent un "parc national". 
Ce statut répondant aux critères de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), "interdirait à long terme tout développement, barrages, aéroports et autres grands projets nuisibles à l'environnement", déclare Besjana Guri, d'EcoAlbania.
La Vjosa est encore largement inexplorée mais les experts y ont recensé quelque 1.200 espèces, dont une quarantaine figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN comme l'anguille européenne, la loutre ou le vautour égyptien.
"Un parc national, c'est un peu trop", rétorque le Premier ministre Edi Rama, déclarant à l'AFP que cette catégorisation contraignante à ses yeux porterait atteinte "à l'activité de dizaines de milliers de personnes".
Faux, répondent les ONG selon qui l'agriculture traditionnelle et durable s'en trouverait favorisée et qu'un tel label développerait l'écotourisme.
- Kayak et rafting -
Les visiteurs viennent en petits groupes pour faire du kayak ou du rafting dans une nature intacte, explique Albiona Muçoimaj, spécialiste du tourisme. 
Avec "l'industrialisation et les barrages, les touristes étrangers perdraient tout intérêt pour la Vjosa et plus généralement, pour les régions sauvages d'Albanie".
Pour les écologistes, "l'aire protégée" prônée par le gouvernement ne protègera rien du tout.
Ils en veulent pour preuve un projet d'aéroport dans le delta même de la Vjosa, une zone de lagunes et de marais pourtant "protégée" où vivent plus de 200 espèces d'oiseaux. Le gouvernement justifie l'infrastructure, confiée à un consortium turco-suisse, par le besoin de développer les revenus touristiques du pays pauvre où le salaire moyen avoisine les 420 euros.
L’Albanie s'est engagée à développer le solaire et l'éolien mais dépend entièrement pour l'heure de l'énergie hydroélectrique.
Dans le monde entier, des débats opposent ceux qui veulent protéger la planète pour les générations futures et ceux qui expliquent qu'il faut bien nourrir les gens par le développement économique. 
Mais alors que les habitats d'eau douce se dégradent partout, la Vjosa représente une chance unique en Europe de protéger ces écosystèmes, déclare à l'AFP Ulrich Eichelmann, de RiverWatch. Un parc national, "couronne de la protection", serait seul susceptible d'attirer des financements internationaux, poursuit-il. 
A Anëvjosë, Mezin Zaim Zotaj, se languit. Sur ses sept enfants, quatre vivent à l'étranger, trois à la ville. "Ils me manquent. Si la Vjosa devient un parc national, ils rentreront tous pour construire leur avenir chez eux, ici".
<https://www.geo.fr/environnement/vjosa-mon-amour-le-combat-des-albanais-pour-ce-fleuve-deurope-indompte-204761>
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11- Inde : découverte de 18 dépouilles d'éléphants, a priori morts foudroyés, AFP, 14/05/21, 12:00

Dix-huit dépouilles d'éléphants ont été découvertes dans la jungle de l'Etat d'Assam dans le nord-est de l'Inde, ont déclaré vendredi les autorités, qui ont ouvert une enquête sur les causes de leur mort, imputée a priori à la foudre.
Le ministre des Forêts de l'Assam, Parimal Suklabaidya, s'est dit profondément peiné de la mort de ces animaux. 
Selon lui, les éléphants ont pu être tués par la foudre qui a frappé la réserve forestière Kandali Proposed Reserve Forest, dans le district de Nagaon, dans la nuit de mercredi à jeudi. 
"C'est extrêmement douloureux de voir les éléphants mourir ainsi. Mais nous devons attendre le rapport post-mortem pour connaître la cause exacte de leur mort", a-t-il déclaré à la presse sur place, à environ 150 kilomètres au sud-est de Guwahati, la capitale de l'État.
Le ministre en chef de l'Etat d'Assam, Himanta Biswa Sarma, a déclaré dans un communiqué être préoccupé de la mort d'un "si grand nombre d'éléphants". 
Le gouvernement d'Assam a envoyé une équipe de vétérinaires dans la région des collines de Bamuni, où les éléphants sont morts dans des circonstances encore mystérieuses. 
Les vétérinaires procéderont à l'autopsie des éléphants morts et soumettront un rapport aux autorités. 
Mais certains défenseurs de l'environnement doutent que tant de bêtes aient pu être foudroyées en même temps. 
Selon l'éminent défenseur de l'environnement de l'Assam, Soumyadeep Datta, qui a bien observé les photographies diffusées par la presse, l'hypothèse de la foudre est à exclure. 
"Un empoisonnement pourrait être derrière la mort de ces éléphants", a avancé Soumyadeep Datta qui dirige l'organisation de conservation de la nature Natures'Beckon.
"Si les éléphants ne sont pas morts à cause de la foudre, le gouvernement doit veiller à ce que les coupables (...) soient traduits en justice", a poursuivi M. Datta, impatient de la divulgation du rapport d'autopsie jugeant l'affaire "inquiétante". 
"Ce genre d'incident où des éléphants sauvages sont tués par la foudre n'est jamais arrivé dans l'Assam ni dans le nord-est de l'Inde. S'il s'agit d'une tuerie, une action immédiate doit être menée pour arrêter les coupables", a-t-il déclaré.
Bibhab Talukder, également défenseur de l'environnement, dirigeant de l'organisation de protection de la faune sauvage Aaranyak, pour sa part n'exclut pas l'hypothèse de la foudre. 
"J'ai été en contact avec des activistes en Afrique (...) qui m'ont dit que des incidents de nature similaire s'étaient produits où des troupeaux de cerfs avaient été tués par la foudre", a-t-il déclaré.
L'Inde abrite près de 30.000 éléphants, soit environ 60% de la population d'éléphants sauvages d'Asie.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/inde-decouverte-d-au-moins-18-depouilles-d-elephants-a-priori-tues-par-la-foudre_154221>
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12- Les aires protégées progressent, mais des efforts restent à faire, AFP, 19/05/21, 22:00
Laure Fillon

La Terre compte toujours plus d'aires protégées, mais elles doivent être mieux gérées et prendre en compte les populations locales pour freiner le déclin dramatique de la biodiversité, avertit mercredi l'ONU, qui lance des pistes pour les décennies à venir.
En 2010, la communauté internationale adoptait 20 objectifs, dits d'Aichi, pour préserver la biodiversité d'ici 2020. 
Ce rapport, élaboré par l'agence onusienne UNEP-WCMC et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), fait le bilan du point consacré aux aires protégées, un des seuls à avoir été partiellement rempli.
Sa publication intervient à moins de six mois de la COP15 sur la biodiversité prévue en Chine, qui doit fixer un nouveau cadre d'ici à 2030, quand un million d'espèces animales et végétales risquent de disparaître au cours des prochaines décennies.
En 2010, il avait été prévu qu'"au moins 17% des zones terrestres et d'eaux intérieures et 10% des zones marines et côtières (...) (soient) conservées au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d'aires protégées gérées efficacement et équitablement et d'autres mesures de conservation (...)".
"Aujourd'hui, 22,5 millions de km2 (16,64%) des zones terrestres et eaux intérieures et 28,1 millions de km2 (7,74%) de zones marines et côtières se trouvent dans des zones protégées documentées, une augmentation de plus de 21 millions de km2 depuis 2010", selon un communiqué de presse.
En prenant en compte le fait que certaines aires récentes ne sont pas encore enregistrées, le rapport considère que le seuil de 17% est atteint.
42% des aires protégées ont été créées au cours de la dernière décennie, souligne Trevor Sandwith, directeur du programme de l'UICN pour les aires protégées, qui parle d'un "effort vraiment énorme fait par les pays".
Pour autant, environ un tiers des zones clés pour la biodiversité sur terre et dans les océans ne sont pas protégées, relève aussi le rapport. 
"Les aires protégées doivent aussi être mieux connectées les unes aux autres, pour permettre aux espèces de se déplacer et aux processus écologiques de fonctionner", selon le rapport. 
Malgré des progrès en la matière, "moins de 8% des terres sont à la fois protégées et connectées (...) et il faut s'assurer que les zones alentour soient convenablement gérées pour maintenir des valeurs en termes de biodiversité".
Mieux protéger la nature nécessite de mieux prendre en compte les droits des peuples autochtones et des populations locales, soulignent l'UICN et l'UNEP. 
Des peuples autochtones craignent en effet que la création de nouvelles aires protégées soient un prétexte pour leur prendre leur terre, comme cela a pu se produire par le passé.
<https://www.geo.fr/environnement/les-aires-protegees-progressent-mais-des-efforts-restent-a-faire-204838>
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13- Trois oursons nés dans le Béarn, une première depuis 50 ans, AFP, 20/05/21, 21:00

Trois oursons nés cet hiver ont été détectés dans le Béarn, une première depuis les années 1970 dans cette partie des Pyrénées où les ours sont rares, annoncent jeudi les associations pro-ours.
"C'est encourageant. On a généralement chaque année une portée de trois ours, mais pas dans le Béarn, où il n'y a que 2 femelles lâchées en 2018 en Vallée d'Aspe et trois mâles, de part et d'autre de la frontière avec l'Espagne", dit Alain Reynes, directeur de Pays de l'ours-Adet.
"Cette année, on peut espérer une quinzaine d'oursons", poursuit-il. Sur les 16 oursons nés en 2020 dans les Pyrénées, 4 sont morts.
Le taux de mortalités des oursons est important la première année. Ils pèsent à peine 300 grammes à la naissance et atteignent 3 à 5 kg à cette époque de l'année.
En 2020, 64 ours ont été détectés par les équipes de suivi de l'ours, un nombre auquel il faut retrancher les quatre oursons disparus et les trois ours adultes tués par l'homme, un en France, deux en Espagne.
Les trois oursons répertoriés cette semaine étaient en compagnie de leur mère Sorita. Les deux oursons qui avaient été observés près d'elle en 2019 n'ont pas survécu, et elle n'en a pas eus en 2020.
"Même si ces naissances ne suffisent pas pour restaurer une population viable, c’est une excellente nouvelle, porteuse d’espoir pour l’avenir de l’espèce dans les Pyrénées", soulignent les associations qui défendent la présence de l'ours dans le massif.
En 1996, la France a engagé un processus de sauvegarde de l'ours brun des Pyrénées, l'espèce étant en voie de disparition, en lâchant des ours venus de Slovénie, qui se sont bien adaptés à leur nouvel environnement.
Les éleveurs de montagne sont opposés à cette politique, dénonçant les prédations sur les troupeaux dans les hauts pâturages, notamment dans l'Ariège, où se concentrent une cinquantaine d'ours.
Les associations Ferus et Pays de l'ours demandent à l'Etat français de nouveaux lâchers pour assurer une présence durable de l'espèce, comme le recommande la commission européenne, et le remplacement des trois ours tués par l'homme l'an dernier.
Les autorités françaises ont adressé en mars à Bruxelles, pour approbation, un programme de financement Life (L’instrument financier pour l’environnement) Ours-Pyr pour les prochaines années qui ne prévoit pas de nouveau lâcher, selon Pays de l'ours.
<https://information.tv5monde.com/info/trois-oursons-nes-dans-le-bearn-une-premiere-depuis-50-ans-409550>
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14- Un couple de panthères de Perse photographié pour la première fois au Pakistan, AFP, 21/05/21, 14:00

Un couple de panthères de Perse aperçu pour la première fois au Pakistan l'année dernière a pu être photographié et filmé, ont annoncé vendredi les autorités de la province du Baloutchistan.
Sharifuddin Baloch, haut responsable de la protection de l'environnement dans la province, a précisé que le couple avait été repéré il y a six mois dans le parc national de Hazarganji-Chiltan, près de la frontière afghane.
Les panthères adultes sont solitaires et ne se mettent en couple que pour la reproduction.
"Nous avons donné à nos employés des caméras et des jumelles pour filmer et prendre des photos des deux", a dit M. Baloch. "Ils y sont parvenus ce mois-ci."
La panthère de Perse (Panthera pardus tulliana) est une sous-espèce de panthère qui est présente sur une zone couvrant la Turquie, le Caucase, l'Iran et l'Afghanistan.
Elle est très discrète et considérée comme "en danger" par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Il en resterait moins d'un millier dans la nature, et 200 autres en captivité.
"Nous prenons des mesures pour protéger les espèces rares", a déclaré à l'AFP M. Baloch, en ajoutant que ses services partageaient leurs données avec l'UICN.
Il a précisé que les images de la panthère de Perse sur un escarpement rocheux étaient la première preuve filmée de la présence de l'animal au Pakistan.
<https://information.tv5monde.com/info/un-couple-de-pantheres-de-perse-photographie-pour-la-premiere-fois-au-pakistan-409639>
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15- Néonicotinoïdes : la LPO attaque Bayer et Nufarm pour le déclin des oiseaux des champs, Le Monde, 21/05/21, 18h11 
Perrine Mouterde

Les populations d’oiseaux vivant dans les milieux agricoles ont décliné de plus de 30 % en deux décennies, en raison notamment de l’usage de pesticides. 
Faire reconnaître la responsabilité des producteurs de pesticides dans le déclin des oiseaux des champs, et obtenir réparation. C’est ce qu’espère la Ligue de protection des oiseaux (LPO) en assignant en justice auprès du tribunal de Lyon, vendredi 21 mai, Bayer et Nufarm, les deux principaux producteurs en France d’imidaclopride. Cet insecticide néonicotinoïde particulièrement toxique est celui qui a été le plus largement utilisé dans le secteur agricole. Quatre sociétés importatrices de cette substance sont aussi visées par la procédure.
« On ne cesse de répéter que les néonicotinoïdes ont un impact dramatique sur la biodiversité, explique Allain Bougrain-Dubourg, le président de la LPO. Se tourner vers le droit est notre ultime arme quand tout ce qu’on a tenté précédemment a échoué. » Selon l’association Intérêt à agir, qui soutient juridiquement la LPO, il s’agit de la première action contre l’agrochimie pour atteinte à la biodiversité. « Il s’agit d’ouvrir la voie contentieuse pour une réparation effective des préjudices écologiques causés par la commercialisation massive de néonicotinoïdes », précise-t-elle.
> Lire aussi  Plus de la moitié des oiseaux sauvages en mauvais état de conservation dans l’UE
Les oiseaux vivant dans les milieux agricoles sont les plus affectés par le déclin qui frappe l’avifaune depuis les années 1990. En 2018, des chercheurs alertaient sur la disparition « à une vitesse vertigineuse » des oiseaux des campagnes françaises : en moyenne, leurs populations se sont réduites d’un tiers en quinze ans. C’est aussi au début des années 1990 qu’ont été introduits les néonicotinoïdes, une nouvelle génération de pesticides persistants, systémiques et neurotoxiques. Depuis, leur dangerosité pour les insectes pollinisateurs, et notamment pour les abeilles, a été démontrée et l’Union européenne a interdit en 2018 les usages de trois d’entre eux, dont l’imidaclopride.
Mais, au-delà des insectes, les néonicotinoïdes ont aussi des effets délétères sur de nombreuses espèces. L’imidaclopride est utilisé sous forme d’enrobage de semences. Or ingérer ces graines peut s’avérer mortel pour les oiseaux. « Cinq graines de maïs tuent une perdrix et cinq graines de blé tuent une alouette », précise Vincent Bretagnolle, directeur de recherches au Centre d’études biologiques de Chizé (CNRS).
Non-respect de la réglementation européenne
En ingérant des insectes ou des végétaux contaminés, les oiseaux peuvent aussi accumuler petit à petit dans leur organisme de l’imidaclopride, ce qui va provoquer l’apparition de troubles nerveux – tels que l’incapacité à voler ou à naviguer – ou de la reproduction. « De multiples études ont montré que ces effets étaient nombreux et variés », ajoute M. Bretagnolle. Enfin, en contaminant l’ensemble des milieux et en entraînant une baisse de l’abondance des populations d’insectes, l’imidaclopride réduit les ressources alimentaires des oiseaux.
> Lire aussi  Des niveaux alarmants de pesticides mesurés dans les sols et les vers de terre
Avec cette assignation, la LPO entend souligner plusieurs « fautes » de Bayer et Nufarm. L’association affirme que les conditions d’utilisation du produit sont « insuffisantes et irréalistes » : les agriculteurs doivent en théorie s’assurer que les graines sont correctement incorporées dans le sol et récupérer celles qui sont visibles. Mais ces mesures sont impossibles à mettre intégralement en pratique. La LPO estime aussi que les entreprises n’ont pas respecté la réglementation européenne qui dispose qu’un produit phytosanitaire doit être efficace et ne pas avoir d’effet inacceptable sur l’environnement, et qu’elles ont manqué à leur obligation de vigilance.
> Lire aussi  Disparition des abeilles : comment l’Europe a renoncé à enrayer leur déclin
L’organisation demande la réparation du préjudice écologique et sollicite une expertise judiciaire pour déterminer l’étendue exacte des dommages. Elle appelle également le tribunal à faire cesser immédiatement toute commercialisation de produits contenant de l’imidaclopride. Interdite en France depuis 2018, cette substance peut de nouveau être utilisée depuis que le gouvernement a autorisé son retour provisoire, jusqu’à 2023, pour la filière de la betterave sucrière. « Il faut absolument revenir sur cette dérogation », insiste Allain Bougrain-Dubourg. Contactés, ni Bayer ni Nufarm n’avaient souhaité s’exprimer, vendredi.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/21/neonicotinoides-la-lpo-attaque-bayer-et-nufarm-pour-le-declin-des-oiseaux-des-champs_6081069_3244.html>
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16- Le surprenant et fructueux trafic international de cactus, Blog Big Browser, maj le 22/0/21 à 10h29   
Pierre Bouvier

Les espèces rares sont difficiles voire impossibles à acheter légalement. C’est la raison pour laquelle s’est développé un négoce qui n’a rien à envier à la contrebande d’os de tigre ou de cornes de rhinocéros.
C’était en février 2020. Après avoir reçu un « tuyau », les carabiniers italiens ont fait une descente chez un certain Andrea Piombetti, un collectionneur et vendeur de cactus bien connu à Senigallia, une ville sur la côte Adriatique.
C’était le début de l’opération « Atacama » – du nom du désert chilien – visant à démanteler un trafic international de… cactus, écrit le New York Times. En novembre 2020, une opération du même type a visé un autre trafiquant, installé un peu plus au nord, à Rimini.
Chez M. Piombetti, les gendarmes ont découvert dans une serre de fortune environ un millier de Copiapoa et d’Eriosyce, des genres de cactus originaires du Chili, dont le commerce est interdit, en vertu de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction, aussi appelée convention de Washington.
Ce n’était pas la première fois que M. Piombetti avait maille à partir avec les carabiniers. En 2013, lors d’une descente, ils avaient saisi chez lui une cargaison de six cents cactus chiliens. Mais l’affaire n’eut suite judiciaire, en raison de retards dans la procédure et de la prescription.
Les cactus plus menacés que les mammifères et les oiseaux
Depuis quelques années, le cactus a remplacé le ficus : le Guardian, en 2017, et le New Yorker, deux ans plus tard, décrivent l’engouement pour celui qui est devenu la plante d’intérieur par excellence du « millénial ». Mais certains amateurs fortunés ne se contentent pas des espèces vendues dans les jardineries ou chez les spécialistes ayant pignon sur rue.
En effet, il en va des cactus comme des climats du vignoble de Bourgogne : de nombreuses espèces sont très localisées. On ne les trouve, par exemple, que sur certaines falaises calcaires abruptes du Mexique, sur une seule parcelle sablonneuse de moins d’un kilomètre carré sur la côte du Pérou, ou au fin fond du Texas.
De fait, les cactus sont encore plus menacés que les mammifères et les oiseaux et figurent sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). « A l’heure actuelle, 31 % des espèces de cactus sont menacées d’extinction », écrivait l’UICN en 2015. « La destruction de son habitat, l’industrie de l’horticulture et le commerce illégal de manière générale sont désignés comme responsables du déclin du taxon », note de son côté le WWF.
Trafic mondial méconnu
Les espèces rares sont difficiles voire impossibles à acheter légalement. C’est la raison pour laquelle s’est développé un trafic international, qui n’a rien à envier à la contrebande d’os de tigre, d’ivoire, d’écailles de pangolin et de cornes de rhinocéros. Mais ce commerce illégal est largement ignoré, en raison de la « cécité végétale », le biais cognitif qui tend à ignorer les espèces végétales.
Pourtant, régulièrement les services douaniers ou de protection de la nature annoncent des prises qui ne donnent qu’une idée imprécise de cette contrebande. Ainsi, en septembre 2016, les douanes françaises ont annoncé avoir intercepté 369 cactus appartenant à onze espèces différentes très rares et protégées, dont la valeur était estimée à près de 80 000 euros.
A la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, les différentes agences fédérales américaines luttent contre le trafic d’êtres humains et de drogue. Mais pas seulement. En juin 2019, un couple de touristes allemands a été arrêté à l’aéroport de Denver (Colorado), accusé d’avoir tenté de rapporter chez lui des graines de cactus en voie de disparition. En février 2021, les autorités néo-zélandaises annonçaient la condamnation d’une femme accusée de contrebande de plantes succulentes et de cactus en voie de disparition, entre la Nouvelle-Zélande et la Chine.
En Arizona, les saguaros, majestueux cactus arborescents, qui sont l’attraction du parc national du même nom, sont aussi la cible de trafiquants, rappelle le magazine Géo. Pour ce cactus, la valeur est surtout déterminée par la taille – environ 200 dollars (165 euros) les trente centimètres – : « Mais, dès que le cactus a plusieurs bras et prend sa forme très prisée de candélabre, le prix s’envole. Il oscille alors entre 5 000 et 10 000 dollars, au point que certains propriétaires l’incluent dans leur assurance habitation. »
Pourtant, une fois qu’ils sont passés entre les mailles du filet, on les trouve facilement dans des magasins de plantes de luxe au Japon, sur eBay, Instagram, Etsy ou Facebook, relève le New York Times.
Renvoyer les cactus au Chili
L’opération « Atacama » a permis de retracer une partie du parcours des cactus de M. Piombetti. Selon les enquêteurs, il s’est rendu sept fois au Chili, la dernière fois en décembre 2019, où il en a ramassé à proximité du Parc national Pan de Azucar. Puis il a envoyé des plantes en Grèce et en Roumanie, où les services des douanes sont moins sourcilleux, ou vers le Japon. Selon les autorités, la prise de février 2020 est évaluée à près de 1,2 million de dollars au marché noir (plus de 980 000 euros).
> Lire aussi  Le braconnage et le trafic d’espèces sauvages s’accélèrent « à une cadence alarmante »
Généralement, les cactus confisqués sont détruits par les autorités italiennes, sauf lorsqu’il s’agit d’espèces rares, poursuit le New York Times. Après le raid des carabiniers, ils ont été entreposés au département de botanique de l’université de Milan. Mais en raison de leurs besoins spécifiques, les conserver en Italie revenait à les laisser mourir.
Fin 2020, le jardin botanique de Milan, l’UICN et un amateur de plantes de Baltimore (Maryland) ont payé les frais nécessaires au voyage retour vers le Chili. Fin avril, 844 cactus ont retrouvé leur terre natale ; une centaine étaient morts et 84 sont restés à Milan pour être étudiés.
<https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2021/05/21/le-surprenant-et-fructueux-trafic-international-de-cactus_6081064_4832693.html>
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En images
17- Tanzanie : le cratère du Ngorongoro, paradis pour animaux et berceau de l'humanité, France 2, journal de 20h, 07/05/21

En Tanzanie, le cratère du Ngorongoro est classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Ancien volcan, il est devenu un éden qui regroupe la plus grande concentration animale de la planète.
Il culmine à 2 400 mètres d'altitude : une immensité verte de 20 kilomètres de diamètre. En Tanzanie, le cratère du Ngorongoro était un volcan il y a deux millions d'années. Devenu une merveille de la nature, c'est aussi la plus grande concentration animale de la planète. On y trouve plus de 25 000 animaux sauvages, qui trouvent nourriture et climat idéal. De vieux éléphants s'y regroupent entre ancêtres, et peuvent manger jusqu'à 360 kilos de nourriture par jour. Ils cohabitent avec des animaux dangereux : hyènes, léopards et familles de lions.
Le berceau de l'humanité
Avec le coronavirus, il n'y a presque plus de visiteurs dans le cratère, quelques dizaines tout au plus. Parmi eux, deux Français expatriés, qui ont pu faire le voyage. "Il y a 200 zèbres qui nous entourent !" s'exclame une touriste. Les animaux vivent ici depuis des millions d'années. Mais notre ancêtre, l'australopithèque, n'est pas loin. À deux kilomètres du cratère, se trouve l'une des découvertes anthropologiques les plus importantes de l'histoire. Des traces de l'Homo Habilis et Erectus sont recouverts et conservés par des cendres volcaniques.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tanzanie-le-cratere-dungorongoro-paradis-pour-animaux-et-berceau-de-l-humanite_4615209.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/tanzanie-le-cratere-dungorongoro-paradis-pour-animaux-et-berceau-de-l-humanite_4615209.html>>
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18- Balade au large du golfe de Gascogne, à la rencontre des dauphins globicéphales, TF1, journal de 20h, 12/05/21

Faune - Il existe 36 espèces de dauphins dans le monde. Le golfe de Gascogne en abrite cinq dont l'orque. Nous vous y emmenons à la rencontre des dauphins globicéphales.
Les dauphins globicéphales sont des sirènes délicates malgré leurs six mètres de long et leur poids de trois tonnes. Pour les découvrir, nous avons rejoint une expédition qui a débuté à Hendaye, la ville basque à la lisière de la frontière espagnole. Dans le golfe de Gascogne, nous naviguons en direction d'une zone située à 40km des côtes, le gouf de Capbreton, situé au-dessus d'un canyon profond de mille mètres.
Anne Littaye, océanographe et guide naturaliste, nous fait savoir que toute une chaîne alimentaire s'y développe. Ainsi, la zone est très riche en biodiversité. Après deux heures d'attente, des groupes de globicéphales se sont dirigés vers notre catamaran. Parmi eux, des grands dauphins reconnaissables à leurs ailerons plus fins. Nous sommes restés en leur compagnie pendant près d'une heure.
L'aventure touristique est également pédagogique, car durant le voyage, le bateau se transforme en école de la mer. L'expédition est également scientifique, car des observateurs participent à l'aventure. Depuis trois ans, ils photographient et notent les rencontres avec ces animaux. Cela fait partie d'un programme de conservation des cétacés.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/evasion/video-balade-au-large-du-golfe-de-gascogne-a-la-rencontre-des-dauphins-globicephales-2185947.html>
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Deux publications
19- En ligne. Lettre d'actualités du Comité français de l'UICN, avril-mai 2021
Edito de Maud Lelièvre, Présidente

Bonjour,
Après deux reports et des incertitudes, nous nous réjouissons que le Conseil de l’UICN et le gouvernement français aient décidé de maintenir le Congrès mondial de la nature de l’UICN en grande partie sous forme physique, du 3 au 11 septembre à Marseille, dans le respect des règles sanitaires. 
Faire de ce congrès à Marseille une étape décisive de la mobilisation des Etats et des agences publiques, des collectivités locales, des organisations non gouvernementales, des entreprises, et plus largement de la société civile, pour renouveler l’engagement de tous sur la préservation de la biodiversité est notre objectif.
Le Comité français de l’UICN s’est beaucoup investi depuis 2017 pour rendre possible et préparer cet évènement, avec ses 62 organisations membres, ses 250 experts, et son équipe de 34 salariés. Nous sommes plus que jamais mobilisés dans cette dernière ligne droite de la préparation du Congrès mondial de l’UICN !
Découvrez dans cette nouvelle lettre d’actualités, les dernières informations sur le congrès mondial et nos récentes actions à commencer par notre célébration de la Journée mondiale de la biodiversité 2021 de l’ONU à laquelle le Comité français de l’UICN s’est associé. 
>> Suite à lire à :
<https://4lw1t.r.a.d.sendibm1.com/mk/mr/bj0kOPKeXUXp5fZu9fNKsfvD9J0yquxhuvK_IpgGhAPwrLaa4vGLEdRi7ASkV5SbVRIOr-3nsol22Az-Crn_pel4Gu5jZ6ZsRyhd7prom-tYcXI>
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20- Une vie sur notre planète, de David Attenborough, Editions Flammarion, 12/05/21

« La véritable tragédie de notre époque se déroule sous nos yeux à l’échelle de la planète tout entière : la disparition de notre milieu naturel. Notre mode de vie actuel précipite la biodiversité vers un déclin certain et cela s’est produit au cours de ma seule existence. De même qu’après Tchernobyl, la ville ultramoderne de Pripyat est devenue inhabitable et fut désertée en l’espace de 48h, il ne sera plus possible de vivre sur notre planète si nous épuisons ses écosystèmes. Voici mon témoignage et ma vision de l’avenir. Comment nous en sommes arrivés là et comment, si l’on agit maintenant, il est encore temps de sauver la vie sur Terre. »
A propos de l’auteur
Diplômé de l’Unicersité de Cambridge en sciences de la nature, David Attenborough entre à la BBC en 1952 où il deviendra producteur de films naturalistes et animaliers qui l’ont rendu célèbre dans le monde entier.
Anobli par la reine en 1985, il reste, à 94 ans, un acteur plus que jamais engagé en faveur du développement durable.
"Une vie sur notre planète" a fait l’objet d’une adaptation sur Netflix diffusée depuis octobre 2020 sur la plateforme.
Une vie sur notre planète, de David Attenborough, Editions Flammarion, 12/05/21, Collection : Essais, ISBN : 978-2-08-024961-6, EAN : 9782080249616, 336 pages, 20,90 €.
<https://editions.flammarion.com/une-vie-sur-notre-planete/9782080249616 <https://editions.flammarion.com/une-vie-sur-notre-planete/9782080249616>>
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NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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