[revue-presse-FNH] Grande revue de presse spéciale dérèglement climatique & COP26 de Glasgow + 2 publications (lundi 1er novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 1 Nov 08:01:25 CET 2021


Bonjour à tous,

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1- Antoine Pelissolo : « Le changement climatique peut engendrer un stress pré-traumatique, par anticipation de la catastrophe » <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/23/antoine-pelissolo-le-changement-climatique-peut-engendrer-un-stress-pre-traumatique-par-anticipation-de-la-catastrophe_6099657_1650684.html>, Le Monde, maj le 24/10/21 à 05h04
2- En Espagne, la mer dévore le littoral catalan <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/24/en-espagne-la-mer-devore-le-littoral-catalan_6099686_3244.html>, Le Monde, 24/10/21, 06h00 
3- COP26 : le Premier ministre indien, Narendra Modi, participera bien au sommet sur le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/climat-le-premier-ministre-indien-narendra-modi-participera-bien-a-la-cop26_4819987.html>, France info avec AFP, 24/10/21, 13:32
4- COP26 : des inquiétudes demeurent sur l’accès des pays les plus pauvres au sommet <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/cop26-des-inquietudes-demeurent-sur-l-acces-des-pays-les-plus-pauvres-au-sommet-150243.html>, Novethic, 25/10/21
5- Les bergers et agriculteurs afghans affamés par le changement climatique <https://www.lepoint.fr/monde/les-bergers-et-agriculteurs-afghans-affames-par-le-changement-climatique-25-10-2021-2449164_24.php>, AFP, 25/10/21, 17:00
6- Après la sécheresse, la Californie frappée par des orages violents <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/apres-la-secheresse-la-californie-frappee-par-des-orages-violents_158499>, AFP, 25/10/21, 18:00
7- COP26 : des scientifiques de 33 pays lancent une campagne en faveur des sciences océaniques <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211025-cop26-des-scientifiques-de-33-pays-lancent-une-campagne-en-faveur-des-sciences-oc%C3%A9aniques>, AFP, 25/10/21, 22:00
8- Climat : aucun répit en vue, Boris Johnson "très inquiet" avant la COP26 <https://information.tv5monde.com/info/climat-aucun-repit-en-vue-boris-johnson-tres-inquiet-avant-la-cop26-429911>, AFP, 26/10/21, 05:00
9- Lutte contre le réchauffement climatique : comment calculer et réduire son empreinte carbone ? <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/lutte-contre-le-rechauffement-climatique-comment-calculer-et-reduire-son-empreinte-carbone_4301617.html>, France info, 26/10/21, 07:25
10- "Il fallait fuir" : les Somaliens face à l'avancée du désert <https://information.tv5monde.com/info/il-fallait-fuir-les-somaliens-face-l-avancee-du-desert-429949>, AFP, 26/10/21, 07:00
11- "Plus d'endroit sûr" : aux Philippines, les victimes des typhons vivent dans la peur <https://information.tv5monde.com/info/plus-d-endroit-sur-aux-philippines-les-victimes-des-typhons-vivent-dans-la-peur-429950>, AFP, 26/10/21, 08:00
12- En Antarctique, la base polaire française Dumont d'Urville va être rénovée <https://www.lejdd.fr/Politique/en-antarctique-la-base-polaire-francaise-dumont-durville-va-etre-renovee-4073561>, Le JDD, 26/10/21, 10h17
13- Climat : des habitants d'îles menacées poursuivent le gouvernement australien <https://information.tv5monde.com/info/climat-des-habitants-d-iles-menacees-poursuivent-le-gouvernement-australien-429974>, AFP, 26/10/21, 12:00
14- Climat : l'Australie vise zéro émission nette pour 2050, sans dire comment <https://information.tv5monde.com/info/climat-l-australie-vise-zero-emission-nette-pour-2050-sans-dire-comment-429967>, AFP, 26/10/21, 12:00
15- Libye : Ashaafean, une réserve unique menacée par le changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/libye-ashaafean-une-reserve-unique-menacee-par-le-changement-climatique-429973>, AFP, 26/10/21, 12:00
16- Un gouffre à combler pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C <https://information.tv5monde.com/info/un-gouffre-combler-pour-esperer-limiter-le-rechauffement-15degc-430008>, AFP, 26/10/21, 19:00
17- COP26 à Glasgow : programme, dates, enjeux… On vous dit tout sur la conférence des Nations unies pour le climat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-a-glasgow-programme-dates-enjeux-on-vous-dit-tout-sur-la-conference-des-nations-unies-pour-le-climat_4796983.html>, France info, maj le 27/10/21 à 09h40
18- Publier des photos et stocker des mails, une pollution invisible <http://www.slate.fr/story/218094/stockage-photos-videos-pollution-empreinte-carbone>, Slate, 27/10/21, 11h09
19- Les nouvelles promesses des Etats mènent toujours le monde vers une « catastrophe climatique » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/26/climat-les-nouvelles-promesses-des-etats-menent-toujours-le-monde-vers-une-catastrophe-climatique_6099950_3244.html>, Le Monde, maj le 27/10/21 à 14h21 
20- Les réfugiés climatiques s'entassent dans les bidonvilles du Bangladesh <https://information.tv5monde.com/info/les-refugies-climatiques-s-entassent-dans-les-bidonvilles-du-bangladesh-430128>, AFP, 27/10/21, 15:00
21- En Californie, les feux de forêt créent déjà des migrants climatiques <https://information.tv5monde.com/info/en-californie-les-feux-de-foret-creent-deja-des-migrants-climatiques-430127>, AFP, 27/10/21, 15:00
22- Au Pérou, la précarité durable des déplacés climatiques <https://information.tv5monde.com/info/au-perou-la-precarite-durable-des-deplaces-climatiques-430097>, AFP, 27/10/21, 13:00
23- #MontéeDesEaux : des chercheurs ont mis au point une simulation en réalité virtuelle pour "rendre les choses concrètes" et alerter les villes côtières <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/montee-des-eaux/video-monteedeseaux-des-chercheurs-ont-mis-au-point-une-simulation-en-realite-virtuelle-pour-rendre-les-choses-concretes-et-alerter-les-villes-cotieres_4202457.html>, France info, 28/10/21, 11:58
24- D'ici à 2051, le changement climatique devrait doubler la charge des sinistres pour les assureurs <https://www.lejdd.fr/Economie/dici-2051-le-changement-climatique-devrait-doubler-la-charge-des-sinistres-pour-les-assureurs-4073971>, Le JDD, maj le 28/10/21 à 12h35
25- "Les priorités ne sont pas les bonnes et c’est inquiétant", confie Thomas Pesquet, témoin des catastrophes sur Terre <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-priorites-ne-sont-pas-bonnes-cest-inquietant-confie-thomas-pesquet-temoin-catastrophes-terre-94493/>, Futura-sciences avec l'agence ETX Daily Up, 28/10/21
26- Climat de tension et craintes de naufrage avant la COP26 <https://information.tv5monde.com/info/climat-de-tension-et-craintes-de-naufrage-avant-la-cop26-430208>, AFP, 28/10/21, 18:00
27- Climat : à trois jours de la COP26, de nouveaux engagements chinois fraîchement accueillis <https://information.tv5monde.com/info/climat-trois-jours-de-la-cop26-de-nouveaux-engagements-chinois-fraichement-accueillis-430286>, AFP, 28/10/21, 20:00
28- Neutralité carbone : pour avoir un vrai impact, les entreprises peuvent enfin s’appuyer sur une norme de référence <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/neutralite-carbone-pour-avoir-un-vrai-impact-les-entreprises-peuvent-enfin-s-appuyer-sur-une-norme-de-reference-150273.html>, Novethic, 28/10/21
29- Climat : 99 % des fonds d'investissement mondiaux ne respecteraient pas l'Accord de Paris <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Climat-fonds-investissement-mondiaux-non-respect-accord-Paris-38450.php4>, Actu-environnement, 28/10/21
30- COP26 : que faut-il attendre du sommet sur le climat qui s'ouvre à Glasgow ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-que-faut-il-attendre-du-sommet-sur-le-climat-qui-s-ouvre-a-glasgow_4827059.html>, France info avec AFP, 30/10/21, 19:51
31- Climat : les "espoirs déçus" du G20 pèsent sur le début de la COP26 <https://information.tv5monde.com/info/climat-les-espoirs-decus-du-g20-pesent-sur-le-debut-de-la-cop26-430556>, AFP, 01/11/21, 03:00
32- COP26 et rapport OMM : les sept dernières années devraient être les plus chaudes jamais enregistrées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/31/les-sept-dernieres-annees-devraient-etre-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees_6100514_3244.html>, Le Monde, maj le 01/11/21 à 04h47 
En audio
33- Podcast. Climat : pourquoi la COP26 est cruciale <https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2021/10/29/climat-pourquoi-la-cop26-est-cruciale_6100282_5463015.html>, Le Monde, 29/10/21, 05h00
En images
34- 2050 : what happens if we ignore the climate crisis – video explainer <https://www.theguardian.com/environment/video/2021/oct/25/2050-what-happens-if-we-ignore-the-climate-crisis-video-explainer>, The Guardian, 25/10/21, 10.09 
35- Climat : pour l'ONU, les efforts des gouvernements mondiaux ne sont pas suffisants <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/retrait-americain-de-l-accord-de-paris/climat-pour-l-onu-les-efforts-des-gouvernements-mondiaux-ne-sont-pas-suffisants_4823375.html>, France 3, Le 23h, 26/10/21
36- Italie : la ville de Catane en Sicile dévastée par les inondations faisant au moins deux morts <https://www.leparisien.fr/environnement/italie-la-ville-de-catane-en-sicile-devastee-par-les-inondations-faisant-au-moins-deux-morts-27-10-2021-47IURDB6BVEKRCWPDC6ZNCPVYI.php>, Le Parisien, 27/10/21, 08h23
37- Infographie. Accord de Paris : état des lieux des engagements nationaux <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Accord-Paris-etat-des-lieux-engagements-nationaux-38441.php4>, Actu-environnement, 28/10/21
38- COP26 : "Ce sont des menteurs, ils sont stupides", Arnold Schwarzenegger étrille les leaders mondiaux <https://www.lci.fr/international/cop26-climat-rechauffement-climatique-ce-sont-des-menteurs-ils-sont-stupides-arnold-schwarzenegger-etrille-les-leaders-mondiaux-2200394.html>, LCI, 29/10/21, 11h59
Deux publications
39- L'humanité en péril - Virons de bord, toute ! <https://www.jailu.com/lhumanite-en-peril/9782290228678>, de Fred Vargas, Editions J’ai lu, version revue et augmentée, 18/03/20
40- Les émotions du dérèglement climatique - Canicules, inondations, pollution... L'impact des catastrophes écologiques sur notre bien-être et comment y faire face ! <https://editions.flammarion.com/les-emotions-du-dereglement-climatique/9782080243027>, du Dr Célie Massini & du Prof Antoine Pelissolo, Editions Flammarion, 29/09/21

Bien à vous,
Florence

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VOCABULAIRE DU JOUR : Inquiétude, désastre, alerte rouge pour l'humanité, politique des petits pas, crainte de naufrage, menace existentielle, question de survie, gouffre à combler, humanité en péril…, les expressions utilisées en amont de la COP26 révèlent les « bonds de géant » à faire. (cf. item 4, 8, 13, 16, 19, 25, suite, 26, 27, suite, 29 & 39)
LEITMOTIV DU JOUR : Afghans, Somaliens, Philippins, autochtones des îles du nord de l’Australie, Bangladais, Péruviens, Californiens... : dramatique progression des déplacés ou réfugiés climatiques en nombre comme en provenance générant des millions de précaires. (cf. item 5, suite, 6, 10, 11, 20, 21, suite & 22)
CITATIONS DU JOUR : — "La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent", Myles Allen, directeur du groupe de dynamique climatique au département de physique atmosphérique, océanique et planétaire de l'Université d'Oxford, notant qu'au rythme actuel, les résultats réclamés pour 2030 n'arriveraient que "dans les années 2080" (cf. item 26, 14, suite, 19 & 27)
— "La planète a été propulsée dans un territoire inconnu, avec des répercussions considérables pour les générations actuelles et futures." L’Organisation météorologique mondiale (OMM) en introduction de son rapport provisoire sur l’état du climat en 2021 (cf. item 32 & suite)
OPÉRATION DU JOUR : Sous l'effet de l'érosion et du réchauffement climatique, le littoral français va être profondément modifié dans les prochaines décennies. Le niveau de la mer pourrait augmenter d'un mètre d'ici 2100. L'Etat parle déjà de relocaliser certaines habitations. D'où l’opération spéciale #MontéeDesEaux lancée par France info à l’occasion de la COP 26. (cf. item 23, suite & 36)
COMPARAISON DU JOUR : Le CO2 total généré au Royaume-Uni uniquement pour des données informatiques stockées inutilement équivaut à 112.500 vols allers-retours Londres-Australie. (cf. item 18)
ÉTUDE DU JOUR : Selon l'ONG Carbon Disclosure Project (CDP), moins de 1 % des actifs sous gestion du monde seraient actuellement alignés sur « l'objectif de température de l'Accord de Paris » sur le climat. Le CDP a analysé plus de 16 500 fonds d'investissement mondiaux, qui représentent 27 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion. (cf. item 29)
ESPOIR DU JOUR : L'initiative Science Based Targets vient de dévoiler un standard pour encadrer les engagements de neutralité carbone des entreprises qui foisonnent partout dans le monde. Une nouvelle norme basée sur la science et alignée sur les objectifs de l'Accord de Paris. (cf. item 28 & suite)
EXPLORATION DU JOUR : Le Prof. Antoine Pelissolo, chef de service de psychiatrie des hôpitaux Henri-Mondor et Albert-Chenevier et Célie Massini, interne en psychiatrie, explorent les effets directs et indirects du réchauffement climatique sur la santé mentale, et proposent des solutions pour y faire face. (cf. item 1 & 40)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Antoine Pelissolo : « Le changement climatique peut engendrer un stress pré-traumatique, par anticipation de la catastrophe », Le Monde, maj le 24/10/21 à 05h04 
Propos recueillis par Sandrine Cabut

Canicules, inondations, tsunamis mais aussi pollution… Le psychiatre étudie l’impact du dérèglement de l’environnement sur la santé mentale et constate une forte progression de l’éco-anxiété chez ses patients. 
Le professeur Antoine Pelissolo est chef de service de psychiatrie des hôpitaux Henri-Mondor et Albert-Chenevier (AP-HP, Créteil). Son dernier ouvrage, Les Emotions du dérèglement climatique (Flammarion, 220 pages, 19 euros), coécrit avec l’interne en psychiatrie Célie Massini, explore les effets directs et indirects du réchauffement climatique sur la santé mentale, et propose des solutions pour y faire face. Entretien avec un psychiatre inquiet mais optimiste.
Comment vous est venue l’idée de cet essai ? Surtout de votre expérience au quotidien, ou plutôt d’un intérêt personnel pour ces sujets ?
Les deux à la fois. Prenant en charge depuis longtemps des troubles anxieux, je constate que les inquiétudes autour de l’avenir climatique sont de plus en plus présentes chez nos patients. A titre personnel, mon regard sur ces questions est surtout médical, mais il y a un effet de génération : la jeune collègue avec qui j’ai écrit le livre est, elle, concernée personnellement. Elle avait envie de travailler sur cette thématique et en a même fait son sujet de thèse.
> Lire aussi Les trois quarts des 16-25 ans dans dix pays, du Nord comme du Sud, jugent le futur « effrayant »
Au-delà des troubles d’éco-anxiété, nous nous sommes intéressés plus largement aux effets de l’environnement sur le psychisme. Nous avons exploré d’une part les effets d’événements aigus comme les canicules, les inondations ou les tsunamis ; et de l’autre ceux, moins brutaux et moins spectaculaires, des changements à bas bruit de notre environnement, y compris le rôle de la pollution. Ces sujets sont encore assez mal connus. Des travaux de recherche sont menés, mais c’est encore assez embryonnaire par rapport à ce qui se fait par ailleurs en psychiatrie.
Comment se présentent les patients atteints d’éco-anxiété dans vos consultations ?
Il s’agit le plus souvent de personnes qui consultaient déjà pour d’autres motifs. L’éco-anxiété est une des thématiques rencontrées dans l’anxiété généralisée, et qui devient centrale chez certains et notamment chez les jeunes.
Classiquement, les sujets principaux d’anxiété sont le travail, la santé, l’argent. Les préoccupations autour du climat et de l’écologie sont plus fréquentes depuis deux ans, la crise sanitaire a accentué le phénomène.
Dans mon hôpital, qui est un établissement spécialisé, on voit surtout des cas sévères, qui ont évolué par exemple vers une dépression. Mais tous les éco-anxieux ne consultent pas un psychiatre ou un psychologue, et il n’y en a pas forcément besoin.
Il faut considérer l’éco-anxiété comme une thématique qui peut aller, chez certains, jusqu’à un état de souffrance, avec des symptômes dans le champ des troubles anxieux : attaques de panique, angoisses, troubles du sommeil, et toute une gamme d’émotions négatives. Pour l’instant en tout cas, ce diagnostic n’est pas individualisé en tant que tel dans les classifications de maladies psychiatriques.
Vous évoquez, dans certains cas, une intrication avec des symptômes s’apparentant à ceux des traumas psychiques. De quoi s’agit-il ?
Effectivement, les signes anxieux peuvent se mêler à des cauchemars, à des reviviscences de scènes de catastrophes climatiques… Il ne s’agit pas ici de scènes vécues directement mais vues en boucle sur des écrans. Bien sûr, ces symptômes n’ont pas le même niveau d’intensité que les authentiques troubles de stress post-traumatique décrits chez des personnes victimes de graves inondations, d’un tsunami… Mais à chaque fois qu’un événement se produit, on en voit les images, et beaucoup de personnes le vivent comme si c’était leur propre terre, et même leur propre corps qui était exposé. Il y a un effet d’accumulation, avec le sentiment que les menaces se rapprochent dans le temps et dans l’espace, et qu’on sera un jour concerné directement. On utilise désormais le terme de stress pré-traumatique, comme s’il y avait anticipation d’une catastrophe qui peut nous tomber dessus à tout moment.
A ce tableau un peu hybride peuvent aussi s’ajouter des symptômes de type dépression, toute une palette d’émotions négatives (rancœur, culpabilité…), et même une sorte de deuil écologique. Ainsi de la solastalgie qui correspond au sentiment douloureux de voir un endroit connu modifié, par exemple par l’érosion du littoral, sans retour en arrière possible. Tout cela peut devenir obsédant, invalidant pour le quotidien. J’ai pu l’observer en particulier chez des militants dont l’investissement a un effet bénéfique pour sublimer leur inquiétude mais les plonge encore plus dans ces problématiques. C’est décrit également chez des scientifiques qui travaillent dans le domaine du dérèglement climatique.
Etes-vous surpris par ces tableaux cliniques ?
Ce qui me frappe le plus chez ces patients, et que l’on retrouve dans la littérature scientifique, c’est leur positionnement sur la question de la descendance. Dans leur difficulté à se projeter dans l’avenir, beaucoup sont fermement décidés à ne jamais avoir d’enfant, ou du moins ils l’envisagent sérieusement. Ils sont qualifiés de « Ginks » [pour Green Inclination, No Kids, « engagement vert, pas d’enfants »].
Jusqu’à présent, malgré des périodes dramatiques, la descendance représentait pour la plupart des gens un espoir ; et la finitude que l’on connaît tous et qui est à la base des angoisses de mort était un peu allégée par la perspective d’une transmission. Le fait de renoncer volontairement à cela me semble être un changement majeur de vision du monde.
Face à ce constat pesant, quelles solutions proposez-vous ? Faudrait-il des filières de soins spécialisées ?
Encore une fois, l’éco-anxiété n’est pas forcément une pathologie qui relève d’un suivi psy. Les premières réponses sont de l’ordre de l’hygiène de vie émotionnelle : il faut d’abord mieux comprendre ses émotions, pouvoir les verbaliser, et surtout les partager. Les stratégies de gestion de stress (rythme de vie équilibré, relaxation, méthodes corporelles diverses) sont aussi utiles, et dans ce cas si possible au contact de la nature. Cela peut paraître un peu trivial, mais en lisant les études scientifiques, je suis assez convaincu par la démonstration des effets bénéfiques des espaces verts, arbres, etc., sur le corps et le psychisme. Par exemple, des chercheurs allemands ont récemment montré que la consommation d’antidépresseurs d’habitants de Leipzig est inversement proportionnelle au nombre d’arbres à proximité de leur domicile.
> Lire aussi   Les conséquences du réchauffement climatique altèrent aussi la santé mentale
Bien sûr, dans cette étude comme dans d’autres, les effets sont limités mais ils sont significatifs. Et de même que l’éco-anxiété résulte souvent d’une accumulation de petits facteurs négatifs, le mieux-être passe par une combinaison de solutions. Un engagement personnel dans l’écologie, à travers les gestes du quotidien voire dans un mouvement plus collectif, peut aussi aider à se déculpabiliser et se sentir plus actif, mais il ne faut pas le présenter comme un fardeau supplémentaire.
En termes de soins, il n’y a pas nécessairement besoin de filière spécialisée, mais il serait souhaitable que les professionnels de première ligne, psychologues et médecins généralistes, soient sensibilisés sur ces sujets, pour mieux comprendre ces patients.
Dans votre tour d’horizon, vous décrivez également l’impact impressionnant sur la santé mentale d’événements aigus comme les canicules ou les catastrophes naturelles…
Les effets directs du dérèglement climatique sur la santé psychique sont effectivement étayés par de nombreuses études, et ils peuvent être spectaculaires. Ainsi, les pics de chaleur sont associés à une augmentation sensible des passages aux urgences pour troubles de l’humeur, du comportement, anxiété… Il a aussi été montré une hausse des suicides, et des actes agressifs, délits et même meurtres. Selon des chercheurs américains, un réchauffement de 1 °C correspond à une progression du taux de suicide de 0,7 % aux Etats-Unis, et de 2,1 % au Mexique, soit potentiellement des dizaines de milliers de décès supplémentaires chaque année dans ces deux pays si les températures continuent à s’élever au même rythme.
Une vaste étude, toujours aux Etats-Unis, a mis en évidence la fragilité particulière des personnes atteintes de troubles psychiques comme la schizophrénie : leur risque de décès pendant un épisode caniculaire est multiplié par trois. Cela peut être favorisé par des médicaments comme les antipsychotiques qui aggravent une hyperthermie, mais il y a bien d’autres facteurs : défaut d’hydratation, isolement social, consommation d’alcool… En France, des programmes de prévention et de suivi lors des épisodes de chaleur ont été développés pour les personnes âgées, mais sans doute pas assez pour d’autres populations vulnérables comme les malades psychiques. Ces pics de chaleur allant se multiplier, il faudrait que l’on s’y prépare.
Quid des effets de la pollution ?
Là aussi, il y a désormais beaucoup de données. Il a été démontré que le fait de naître, grandir et vivre en ville est associé à un risque plus élevé de troubles psychiques, (schizophrénie mais aussi troubles de l’humeur ou anxiété) qu’en milieu rural. Je suis particulièrement frappé par des travaux suggérant un excès de troubles neurodéveloppementaux (autisme, trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité…) et de schizophrénie chez des jeunes dont la mère avait été exposée à des pics de pollution pendant la grossesse ou qui en ont connu eux-mêmes. Ces constats restent à confirmer et à affiner. On ne sait pas quel poids peut avoir la pollution, présente depuis des décennies, mais cela fait partie des constats inquiétants.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/23/antoine-pelissolo-le-changement-climatique-peut-engendrer-un-stress-pre-traumatique-par-anticipation-de-la-catastrophe_6099657_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2021/10/23/antoine-pelissolo-le-changement-climatique-peut-engendrer-un-stress-pre-traumatique-par-anticipation-de-la-catastrophe_6099657_1650684.html>>
Sur le même sujet :
> Les catastrophes se rapprochent de nous et aggravent les troubles mentaux » <https://www.nouvelobs.com/societe/20211023.OBS50185/les-catastrophes-climatiques-se-rapprochent-de-nous-et-aggravent-les-troubles-mentaux.html>, L’Obs, 23/10/21, 15h00
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2- En Espagne, la mer dévore le littoral catalan, Le Monde, 24/10/21, 06h00 
Marjorie Cessac

Depuis 2017, sous la pression du changement climatique et de l’artificialisation des sols, les scientifiques ont observé une régression significative du littoral catalan espagnol. Ils alertent sur la nécessité urgente de « repenser la côte » et ses infrastructures. 
« C’est un tsunami au ralenti, mais c’est bien un tsunami, une vague qui ne cesse de s’amplifier. » Co-coordinateur du rapport « Un littoral qui atteint ses limites »publié début septembre, commandé par la région espagnole de Catalogne pour faire le point sur l’état de la côte sous l’emprise du changement climatique, Carles Ibanez est formel. « Pour l’heure, les citoyens sont bien conscients de la hausse des températures, des inondations, mais dès lors qu’on évoque la hausse du niveau de la mer c’est évidemment plus difficile à imaginer. Globalement, pourtant, la Méditerranée augmente de 44 millimètres par an. Et d’ici la fin du siècle, cette hausse pourrait être de l’ordre d’un mètre par an », alerte le directeur scientifique du Centre sur la résilience climatique, basé à Eurecat Amposta.
> Lire aussi Climat : la montée des eaux menace les estuaires
Exacerbée par des tempêtes plus fréquentes et une bétonisation débridée, cette montée des eaux se traduit déjà, depuis 2017, par une régression significative de certaines zones métropolitaines du littoral. Avec des reculs moyens allant jusqu’à 9,8 mètres par an à Badalona et 7,5 mètres à Montgat. « Selon les prévisions les plus favorables, d’ici 2035, seulement 54 % des plages actuelles bénéficieront encore des conditions de largeur nécessaires à la prestation de services de loisirs et 9 % seront complètement érodées », insistent les scientifiques ayant collaboré à l’étude.
Acheminement de sable sur les plages
Outre les espaces urbains, les deltas sont particulièrement affectés par l’érosion. A l’embouchure de l’Ebre, les chercheurs ont pu constater une usure de la côte de l’ordre de 10 à 15 mètres par an au cours des dernières décennies. « Pour se maintenir, ces écosystèmes ont besoin qu’un apport en sédiments se fasse via les fleuves et des rivières », détaille Carles Ibanez, qui justifie leur recul par l’affaiblissement du débit des cours d’eau et par l’impact de certaines constructions comme les ports ou les barrages, qui empêche le sable d’être déporté vers la mer. Pour remédier à ces déficits, pas moins de 775 000 m3 de sable ont été acheminés chaque année, entre 2002 et 2010, sur les plages catalanes, principalement à Barcelone. Une solution jugée coûteuse, non écologique, et surtout difficilement tenable sur le long terme.
« Sans une politique globale, qui intègre une nouvelle façon d’aborder la gestion des fleuves et l’apport de sédiments vers les côtes, nous ne résoudrons pas le problème », juge le scientifique qui travaille à ce titre sur un projet pilote sur l’Ebre. Une nouvelle approche qui ne saura être menée à bien sans d’autres actions, y compris la restauration des écosystèmes. « Il nous faut par exemple réintégrer des prairies de posidonie. Présentes un peu partout sur la côte catalane il y a cinquante ans, ces plantes aquatiques ont largement disparu sous l’effet de la pollution et du chalutage », ajoute Purificacio Canals, présidente de l’association MedPAN – réseau des gestionnaires d’aires marines protégées en Méditerranée – qui a également coordonné le rapport. « Grâce à leurs racines, ces herbiers peuvent aider à retenir le sable au sol, qui plus est lorsque les vagues se font plus violentes. »
> Lire aussi   « Il suffit d’un coup de volant et on se retrouve dans l’eau » : au Ghana, le littoral menacé par l’érosion
Face à de tels défis, les chercheurs plaident pour le déploiement d’un plan de grande envergure sur vingt ou trente ans, pour « repenser entièrement la côte », où vit plus de 43 % de la population catalane et se concentre l’essentiel de l’activité économique. Avec, à la clé, une dizaine de propositions qui invitent aussi bien à gérer les fleuves et la biodiversité autrement, qu’à réinventer le tourisme ou encore à lutter contre les excès de l’urbanisation.
En haut de la liste, figure le projet de création d’un Conservatoire du littoral qui pourrait s’inspirer du modèle français : un organisme qui serait chargé de planifier et de gérer la côte, notamment en rachetant des terres en vue de les protéger. « Ce conservatoire pourrait voir le jour d’ici les prochains mois », avance Arnau Queralt, directeur du Conseil consultatif pour le développement durable catalan. « Mais son budget sera-t-il à la hauteur des enjeux ? » Sur le papier, sa future tâche s’annonce compliquée, car cette côte est l’une des plus denses au monde : « 59 % de la frange côtière est déjà urbanisée et ce chiffre atteint même, si l’on excepte le cap de Creus et le delta de l’Ebre, les 80 %. »
Déplacement d’infrastructures
Depuis la sortie du rapport, le gouvernement catalan peut toutefois s’enorgueillir d’une mesure concrète : le 23 septembre, il a annoncé la mise en place d’un moratoire d’un an sur la construction de 70 000 résidences sur la côte, entre Malgrat de Mar et le sud du delta de l’Ebre.
> Lire aussi Climat : la moitié des plages du monde pourraient disparaître d’ici à la fin du siècle
Cette décision devra en appeler bien d’autres selon les experts qui insistent sur la nécessité de planifier plutôt que d’agir une fois au pied du mur. « Il va nous falloir “dérigidifier” la côte, en lui donnant plus d’espace, en déplaçant par exemple certains équipements sportifs qui n’ont rien à faire dans les dunes ou des bâtiments qui sont désormais menacés par les vagues », souligne Purificacio Canals. « Cela va nous demander plus de concertation, sachant que ces structures ne sont pas illégales et bien incluses dans les plans d’urbanisme, mais certains élus locaux commencent à bouger. » Sont concernées les habitations, mais aussi les infrastructures de transport, portuaires, d’énergie, d’assainissement et de communication, nombre d’entre elles étant « en zones inondables et vulnérables au changement climatique ».
Au nord de Barcelone, par exemple, près de Mataro, lors d’orages intenses, la mer s’invite déjà de manière récurrente jusque sur les voies de la ligne de train R1. Les experts ont admis de la nécessité de la déplacer à l’intérieur des villes, mais les travaux n’ont pas encore démarré. « Ce type d’action nécessite de lourds investissements, concède Arnau Queralt. Néanmoins nous avons aujourd’hui une petite idée de ce que l’inaction peut, elle aussi, nous coûter. » A elle seule la tempête Gloria de janvier 2020 a laissé derrière elle une facture monstre estimée de 75 millions d’euros. « Si nous ne faisons rien aujourd’hui, la mer se chargera d’emporter ce que nous n’aurons pas su protéger à temps », prévient Carles Ibanez.
> Lire aussi En Espagne, la dépression Gloria fait onze morts et laisse des paysages dévastés
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/24/en-espagne-la-mer-devore-le-littoral-catalan_6099686_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/24/en-espagne-la-mer-devore-le-littoral-catalan_6099686_3244.html>>
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3- COP26 : le Premier ministre indien, Narendra Modi, participera bien au sommet sur le climat, France info avec AFP, 24/10/21, 13:32

La Chine et la Russie ont d'ores et déjà annoncé leur intention de boycotter la conférence pour le climat qui débutera le 1er novembre à Glasgow.
Un signal positif pour une conférence snobée par certains des principaux dirigeants mondiaux. Le Premier ministre indien, Narendra Modi, participera au sommet sur le climat COP26 à Glasgow (Ecosse), a annoncé son bureau, dimanche 24 octobre. L'entourage du dirigeant a salué un événement clé pour "tracer la voie à suivre". 
L'Inde, troisième émetteur de gaz à effet de serre de la planète derrière les Etats-Unis et la Chine, devrait s'y engager à accentuer ses efforts pour réduire son empreinte carbone, même si l'entourage du dirigeant indien n'a pas donné de détails à ce sujet.
Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), l'Inde produit aujourd'hui la même quantité de dioxyde de carbone que l'Union européenne, même si sa consommation par habitant est inférieure de deux tiers.
Ni la Chine ni la Russie
Plus de 120 dirigeants mondiaux sont attendus lors du plus grand sommet sur le climat depuis les négociations de Paris en 2015, les 1er et 2 novembre. Le président chinois, Xi Jinping, et le président russe, Vladimir Poutine, brilleront eux par leur absence.
Les envoyés pour le climat des Etats-Unis, de l'Union européenne et des organisateurs britanniques du sommet se sont rendus à plusieurs reprises à New Delhi ces dernières semaines pour encourager le gouvernement Modi à faire davantage pour réduire les émissions de dioxyde de carbone.
Narendra Modi se rendra également au sommet du G20 à Rome le week-end prochain, où la hausse des températures sera également une question clé, a déclaré son bureau dans un communiqué.
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/climat-le-premier-ministre-indien-narendra-modi-participera-bien-a-la-cop26_4819987.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/climat-le-premier-ministre-indien-narendra-modi-participera-bien-a-la-cop26_4819987.html>>
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4- COP26 : des inquiétudes demeurent sur l’accès des pays les plus pauvres au sommet, Novethic, 25/10/21
Concepcion Alvarez

À quelques jours de la COP26, qui s’ouvre le 31 octobre à Glasgow au Royaume-Uni, plusieurs avancées ont été annoncées par la présidence britannique pour favoriser l’accès de tous, et en particulier des pays les plus pauvres, au sommet. Mais les coûts sur place, que ce soit pour l’hébergement ou les pavillons, restent prohibitif. Et la crainte de contracter le Covid-19 pour les non-vaccinés demeure.
"Certaines délégations vont certainement être réduites par rapport à d'autres COP en raison des obstacles sanitaires et financiers", alerte Lola Vallejo, chercheuse à l'Iddri. "On s’attend à ce qu’il y ait moins d’observateurs du Sud car ils nous disent notamment avoir peur de contracter le virus", complète Aurore Mathieu, du Réseau Action Climat. Le Royaume-Uni est confronté à un nombre croissant de cas, dépassant désormais 40 000 chaque jour, et affiche un taux d’incidence bien plus élevé que dans le reste de l’Europe. Des tests quotidiens seront exigés chaque jour pour accéder à la zone bleue, qui concentre les décideurs politiques internationaux. 
Début septembre, 1 500 ONG avaient demandé - en vain - un nouveau report de la COP26 sur le climat, qui doit se tenir à Glasgow, au Royaume-Uni, du 31 octobre au 12 novembre, estimant "impossible" la tenue d’une réunion "juste et inclusive". Depuis, plusieurs mesures ont été annoncées. Le gouvernement britannique s’engage ainsi à prendre en charge financièrement les séjours à l’hôtel des quarantaines pour les délégués, les observateurs et les médias, provenant de pays classés en zone rouge. Cette liste rouge a par ailleurs été réduite, passant de 54 pays à sept. En outre, le gouvernement britannique s'est efforcé de fournir des vaccins à ceux qui ne pourraient pas y accéder autrement. Les campagnes de vaccination sont en cours.
>> Suite à lire :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/cop26-des-inquietudes-demeurent-sur-l-acces-des-pays-les-plus-pauvres-au-sommet-150243.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/cop26-des-inquietudes-demeurent-sur-l-acces-des-pays-les-plus-pauvres-au-sommet-150243.html>>
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5- Les bergers et agriculteurs afghans affamés par le changement climatique, AFP, 25/10/21, 17:00
Elise Blanchard

A Balah Murghab, dans le nord-ouest de l'Afghanistan, la sècheresse est un ennemi mortel, qui affame, assoiffe, pousse les gens à vendre leur bétail, à quitter leurs villages et à même marier contre de l'argent leurs fillettes mineures.
"La dernière fois que j'ai vu la pluie, c'était l'an dernier, et il n'y en a pas eu beaucoup", constate Mollah Fateh, chef du village Haji Rashid Khan, à Bala Murghab, un district reculé de la province de Badghis.
Dans cette mer de collines brunes, les traces de vie sont rares. Tout juste apparaissent quelques maisons de torchis, des bergers et des moutons environnés de poussière.
"Nous avons vendu nos moutons pour acheter à manger, d'autres sont morts à cause de la sécheresse", explique M. Fateh, assis dans sa maison d’argile. 
Il y a trois ans, il avait 300 moutons. Aujourd'hui, il n'en a plus que 20. Ici, il n'y ni école, ni hôpital. Le changement climatique est tout ce que le monde extérieur a apporté.
Plus de 90% des habitants de Badghis vivaient de l'agriculture ou du bétail et ont été frappés par les sècheresses de 2018 et 2021.
Selon le Programme alimentaire mondial, plus de la moitié de la population afghane - soit 22,8 millions de personnes -, connaît désormais une insécurité alimentaire aiguë, en raison des effets combinés de la guerre, du réchauffement climatique et des crises économique et sanitaire.
C'est le chiffre le plus élevé depuis que l'ONU a commencé à analyser ces données en Afghanistan il y a dix ans.
Dans la province de Badghis, où le manque de pluie a ravagé les champs, et privé les bêtes d'eau et de nourriture, ce pourcentage monte à 90%, selon l'ONG Acted.
Les souffrances engendrées ne se limitent pas à la faim et la soif. M. Fateh connaît une vingtaine de familles qui ont dû marier leurs filles très jeunes, car elles avaient désespérément besoin d'argent.
"Le reste de mes enfants avaient faim et soif. C'était nécessaire", justifie Bibi Yeleh, mère de sept enfants, dont une fille de 15 ans déjà mariée et une de sept ans qui doit bientôt l'être.
- Camps de déplacés -
Si la situation ne s'améliore pas, elle craint de n'avoir d'autre choix que de marier ses deux plus jeunes filles, âgées de deux et cinq ans.
A Badghis, les gens n'ont qu'un mot à la bouche pour expliquer pourquoi ils sont si pauvres : la "sècheresse".
L'Afghanistan était le sixième pays le plus touché par le changement climatique en 2019, selon le dernier classement de l'ONG Germanwatch.
Dans un rapport de 2016, l'ONU notait déjà une inquiétante baisse des pluies dans le nord et des effets du changement climatique "déjà ressentis par des millions d'agriculteurs et d'éleveurs" à travers le pays.
Les habitants n'y sont pas pourtant pour grand chose dans le réchauffement climatique. Selon des chiffres de la Banque mondiale de 2018, un Afghan émet en moyenne 0,2 tonne métrique de CO2 par an, contre environ 15 pour un Américain.
A Badghis, des milliers de familles ont dû quitter leur foyer pour s'installer dans des camps de déplacés. Dans le village de Mollah Fateh, 45 familles sur 165 sont parties cette année.
Mais dans les camps, il n'y a pas d'emploi et les hommes doivent risquer leur vie pour assurer la survie des leurs.
Ils "doivent partir chercher du travail en Iran ou ailleurs, certains meurent sur le chemin", regrette Mollah Musanmill Abdullah, un taliban d'environ 28 ans, dans un autre hameau.
"Les champs sont détruits, les animaux n'ont rien à manger", déplore son père Haji Jamal. "Ces deux dernières années, six personnes sont mortes de faim".
"L'hiver est très froid" et "il n’y a pas assez de manteaux", ajoute le vieil homme. "Les femmes et les enfants sont seuls et en danger," s'inquiète Lal Bibi, une voisine.
- 'Il n'y a plus rien' -
La situation est identique à Pil-e-Gulzar, village du district de Qadis. Shiring Khan, 52 ans, panique : "Tout est détruit à cause de la sècheresse ! Il n'y a plus rien !".
Quand on lui demande à quoi celle-ci est due, il répond, fataliste : "Dieu seul le sait". 
"Les sècheresses annuelles dans de nombreuses zones du pays vont probablement devenir la norme d'ici 2030", prévenait l'ONU dans son rapport de 2016.
Mais Mawlawi Abdul Hakim Haghyar, un responsable administratif taliban à Badghis avoue son impuissance: le nouveau régime des talibans, arrivés au pouvoir en août, "n'a pas beaucoup d'argent", dit-il, et dépend de l'aide internationale pour l'instant gelée.
Mohammad Nabi a quitté Badghis après la sécheresse de 2018 pour s'installer dans un camp de la grande ville d'Hérat, un peu plus au sud.
"Nous avons vendu nos animaux et champs, car nous n'avions plus rien à manger ou à boire. Quand tout cet argent a été utilisé, nous sommes partis", raconte-t-il, son fils de neuf ans Bashir, blessé, couché près de lui.
Le piège de la pauvreté s'est refermé sur lui. Au lieu de devenir berger, le jeune garçon ramasse des canettes et des bouteilles pour les vendre au marché.
Il y a quelques jours, il a trouvé et joué avec une cartouche, qui a explosé. Il a perdu deux doigts à une main et trois à l'autre. 
Inconsolable, son père parvient seulement à dire : "On attend de l'aide".
<https://www.lepoint.fr/monde/les-bergers-et-agriculteurs-afghans-affames-par-le-changement-climatique-25-10-2021-2449164_24.php>
Sur le même sujet : 
> Les bergers afghans menacés par la sécheresse due au changement climatique <https://www.geo.fr/environnement/les-bergers-afghans-menaces-par-la-secheresse-due-au-changement-climatique-199593>, AFP, 23/10/21, 06h45
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6- Après la sécheresse, la Californie frappée par des orages violents, AFP, 25/10/21, 18:00

Des orages violents charriant des pluies d'un niveau historique touchaient lundi le nord de la Californie, qui se bat depuis plusieurs mois avec de gigantesques feux de forêts provoqués par la sécheresse.
Le phénomène climatique baptisé "bombe météorologique", venu de l'océan Pacifique, a frappé dimanche la région de San Francisco et d'Oakland, ainsi que les Etats de l'Oregon et de Washington, plus au nord.
La pluie a provoqué de multiples inondations et des coulées de boue, bloquant des routes, tandis que les vents de plus de 100 km/h arrachaient arbres et toitures. 
Deux personnes ont été tuées par la chute d'un arbre sur leur véhicule près de Seattle. 
Sacramento, la capitale de la Californie où il n'avait pas plu entre mars et septembre, a enregistré des records historiques de pluie en 24 heures avec notamment près de 14 cm dans le centre-ville, ont indiqué lundi matin les services météorologiques locaux.
De fortes chutes de neige ont également touché le massif montagneux de la Sierra Nevada à mesure que le mauvais temps se déplace vers l'est.
La pluie tombe sur les sols asséchés de l'Ouest des Etats-Unis, en proie à une sécheresse chronique encore aggravée par les effets du changement climatique.
La Californie est touchée depuis plusieurs années par des brasiers de plus en plus nombreux et destructeurs, avec un très net allongement de la saison des incendies. 
Fin juillet, la superficie brûlée dans l'Etat était en hausse de 250% par rapport à 2020, pourtant déjà l'une des pires années en terme d'incendies.
Selon les experts, ce phénomène est notamment lié au réchauffement de la planète : l'augmentation de la température, la multiplication des canicules et la baisse des précipitations par endroits forment un cocktail incendiaire idéal.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/apres-la-secheresse-la-californie-frappee-par-des-orages-violents_158499>
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7- COP26 : des scientifiques de 33 pays lancent une campagne en faveur des sciences océaniques, AFP, 25/10/21, 22:00

Des scientifiques de 33 pays, soutenus par le spationaute Thomas Pesquet, ont lancé lundi, en amont de la COP26, une campagne baptisée OneOceanScience en faveur des sciences océaniques, "essentielles", selon eux, dans la lutte contre le dérèglement climatique.
Au total, 37 scientifiques de 33 pays prennent la parole sur internet (oneoceanscience.com <http://oneoceanscience.com/>) à travers de courtes vidéos pour expliquer pourquoi les sciences océaniques sont essentielles, comment le climat et l'océan sont liés et quelles sont les solutions sur lesquelles ils travaillent pour préserver les écosystèmes océaniques et la société face aux impacts du changement climatique.
Dans une vidéo filmée depuis la Station spatiale internationale (ISS), le spationaute Thomas Pesquet partage également sa vision de l'océan et exprime son soutien aux scientifiques.
"Les sciences océaniques sont essentielles pour comprendre le système climatique mais aussi pour lutter contre le dérèglement climatique", a assuré lors d'une conférence de presse François Houllier, PDG de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer), estimant que l'océan est "resté trop longtemps en marge des négociations sur le climat". 
L'Ifremer, le CNRS et l'IRD (Institut de recherche pour le développement), avec le soutien de Thomas Pesquet mais aussi de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de la Plateforme Océan et Climat --qui porte la voix d'une centaine d'organisations en France et à l'étranger-- sont à l'origine de cette campagne lancée à quelques jours de la Cop 26.
La 26e Conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui se tiendra entre le 31 octobre et le 12 novembre en Écosse, est considérée comme un moment crucial pour déterminer les objectifs de réduction mondiale des émissions carbone et lutter contre le réchauffement climatique.
Financé par le Programme Prioritaire de recherche Océan-Climat et labellisé dans le cadre de la décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), OneOceanScience ouvrira la journée Océan de la COP26 le 5 novembre à Glasgow.
"Le climat et l'océan sont intimement liés, le climat impacte l'océan, la biodiversité qu'il abrite, et réciproquement l'océan et sa biodiversité impactent le climat", a souligné Virginie Thierry, chercheuse en océanographie physique à l'Ifremer. "Il est extrêmement important de réitérer ce message d'interdépendance entre le climat, l'océan et les sociétés humaines", a-t-elle estimé.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211025-cop26-des-scientifiques-de-33-pays-lancent-une-campagne-en-faveur-des-sciences-océaniques>
En savoir plus :
> Site OneOceanScience <https://oneoceanscience.com/>
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8- Climat : aucun répit en vue, Boris Johnson "très inquiet" avant la COP26, AFP, 26/10/21, 05:00
Agnès Pedrero

Rapide montée des eaux aux Pays-Bas, concentration record des gaz à effet de serre, le changement climatique ne connaît aucun répit et la COP26 pourrait "mal se passer", s'est inquiété lundi le Premier ministre britannique.
Après l'ouverture de la conférence sur le climat le 31 octobre à Glasgow, en Ecosse, le gouvernement britannique disposera de deux semaines de rencontres afin de persuader quelque 200 pays de faire davantage pour réduire leurs émissions dans l'espoir de parvenir à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil ambitieux fixé en 2015 par les accords de Paris.
"Je suis très inquiet, parce que ça peut mal se passer", a déclaré Boris Johnson lundi au cours d'une séance de questions-réponses avec des enfants à Downing Street. "Il est possible que nous n'ayons pas les accords dont nous avons besoin", a-t-il ajouté.
Le même jour, l'ONU a annoncé que les concentrations dans l'atmosphère des trois principaux gaz à effet de serre, facteur de réchauffement, ont atteint des niveaux records l'an dernier, malgré le ralentissement de l'économie imposé par la pandémie de Covid-19.
- Montée des eaux aux Pays-Bas -
Autre signal d'alarme: le niveau de la mer pourrait augmenter bien plus que prévu au large des côtes néerlandaises, jusqu'à deux mètres vers 2100, a indiqué l'Institut météorologique des Pays-Bas lundi.
La semaine dernière, le président de la COP26, le Britannique Alok Sharma, a estimé qu'il serait "plus difficile" d'obtenir un accord à Glasgow qu'à Paris, tandis que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a jugé que les engagements actuels des Etats étaient "un aller simple vers le désastre"
Note plus positive, les organisateurs de la COP26 jugent atteignable en 2023, avec trois ans de retard, l'objectif de 100 milliards de dollars annuels d'aide des pays riches, gros pollueurs, aux pays pauvres pour les aider à faire face à la crise climatique, selon un rapport paru lundi.
Et l'Arabie saoudite, premier exportateur de pétrole brut au monde, a annoncé lundi vouloir investir plus d'un milliard de dollars en faveur d'initiatives environnementales.
Mais l'ONU a décrit lundi des "tendances inquiétantes" malgré les nouveaux engagements sur le climat engrangés ces dernières semaines, considérant que le monde se dirige toujours vers une augmentation "catastrophique" des températures de 2,7°C.
L'Organisation météorologique mondiale (OMM) a révélé de son côté lundi que les taux d'augmentation annuel de concentrations des trois principaux gaz à effet de serre - dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d'azote (N2O) - ont même dépassé la moyenne de la période 2011-2020.
Et l'Australie s'est fixé mardi un objectif de zéro émission nette pour 2050, mais sans renforcer celui pour 2030. Canberra avait déjà accepté de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26 à 28% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005, un objectif que le Premier ministre Scott Morrison a affirmé que le pays "atteindra et battra".
Largement considérée comme un retardataire en matière de climat, l'Australie est le plus grand exportateur mondial de charbon, sur lequel repose une grande partie de sa production d'électricité, et a longtemps résisté à l'adoption d'un objectif de neutralité carbone.
- Vers +4°C -
"Si nous continuons à utiliser les ressources fossiles de manière illimitée, nous pourrions atteindre un réchauffement d'environ quatre degrés d'ici à la fin du siècle", a averti le secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, en conférence de presse.
Les premières données montrent que les niveaux de CO2 ont continué d'augmenter en 2021.
Et le CO2, qui provient principalement de la combustion de matières fossiles et de la production de ciment, est de très loin le principal responsable de ce réchauffement.
L'an dernier, sa concentration s'est établie à 413,2 ppm (parties par million), supérieure de 149% au niveau préindustriel. Le méthane et le protoxyde d'azote, dont environ respectivement 60% et 40% des rejets atmosphériques sont d'origine humaine, ont aussi atteint des pics de concentration.
Et, étant donné que le CO2 demeure pendant des siècles dans l'atmosphère et encore plus longtemps dans l'océan, le réchauffement déjà observé persistera sur plusieurs décennies, même si les émissions nettes étaient ramenées à zéro rapidement, prévient l'OMM.
A peu près la moitié du CO2 émis par les activités humaines aujourd'hui demeure dans l'atmosphère. Le reste est absorbé par les océans et les écosystèmes terrestres, mais l'OMM craint que ces puits de CO2 ne se réduisent sous l'effet de la déforestation et du réchauffement des eaux et de leur acidification.
D'ores et déjà, une partie de l'Amazonie n'est plus un puits mais une source de carbone, en raison de la "déforestation de la région", a déploré M. Taalas.
Le gouvernement brésilien estime de son côté à entre 30 et 40 milliards de dollars sa contribution depuis 2006 à la lutte contre la déforestation de l'Amazonie, dont en fait 60% se trouve sur son territoire. Le Brésil "devrait être indemnisé pour avoir fait ce travail au nom du reste de l'humanité", a estimé lundi son vice-président, Hamilton Mourao.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-aucun-repit-en-vue-boris-johnson-tres-inquiet-avant-la-cop26-429911 <https://information.tv5monde.com/info/climat-aucun-repit-en-vue-boris-johnson-tres-inquiet-avant-la-cop26-429911>>
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9- Lutte contre le réchauffement climatique : comment calculer et réduire son empreinte carbone ?, France info, 26/10/21, 07:25
Thomas Baïetto

Si la lutte contre le réchauffement climatique est d'abord une affaire collective et politique, elle se joue aussi à l'échelle individuelle. France info vous donne les clés pour calculer votre impact personnel sur le climat de notre planète et quelques pistes pour le réduire.
Tous les jours, en prenant notre voiture, en mangeant un steak ou en regardant une série sur internet, nous émettons du CO2, l'un des principaux gaz à effet de serre (GES). Ce mode de vie, construit sur la combustion d'énergies fossiles comme le pétrole ou le charbon, a un impact direct sur le climat de notre planète. En brûlant ces ressources, nous relâchons des quantités extraordinaires de gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Sous l'effet de nos émissions, le climat se réchauffe et risque de rendre notre planète inhabitable à l'horizon 2100.
>> Cet article fait partie de l'opération spéciale #MontéeDesEaux lancée par franceinfo à l'occasion de la COP26
Cet avenir n'est pas une fatalité. S'il n'est plus possible d'arrêter et d'inverser ce réchauffement, nous pouvons encore limiter la casse, dans des proportions importantes. Le monde du scénario le plus optimiste du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) – moins de 2 °C de réchauffement, une montée des mers limitée à 28 cm – est bien plus vivable que celui vers lequel nos émissions nous dirigent – jusqu'à 5,7 °C de réchauffement, et une montée du niveau marin autour d'un mètre.
Cela passe avant tout par des décisions collectives et politiques, mais également, dans une moindre mesure, par des actions individuelles. "Il faut à la fois faire des actions individuelles, même si elles sont parfois symboliques, parce que cela nous met en mouvement (…) et il faut que du point de vue des pouvoirs publics, les bonnes décisions soient prises", estime le climatologue Gilles Ramstein, coauteur du livre Le Climat en 100 questions (Tallandier, 2020) et du podcast du même nom. "C'est sûr que des citoyens bien informés, qui font déjà ce qu'ils peuvent à leur niveau, seront plus à même de pousser sur le politique."
>> En France, la crise climatique est là : immersion dans ces villes menacées par la #MontéeDesEaux
Pour vous guider dans cette voie, France info vous explique comment calculer et réduire votre impact sur le climat de la planète.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/lutte-contre-le-rechauffement-climatique-comment-calculer-et-reduire-son-empreinte-carbone_4301617.html>
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10- "Il fallait fuir" : les Somaliens face à l'avancée du désert, AFP, 26/10/21, 07:00
Nick Perry

Le mouton est mort en premier. Puis ce fut le tour des chèvres. Lorsque son unique chameau a succombé, Yurub Abdi Jama a su que sa vie d'éleveuse était terminée et elle a, comme beaucoup d'autres, quitté son village pour gagner la ville.
Depuis toujours, les siens élevaient du bétail sur cette terre aride et prompte aux sécheresses. Mais ils n'ont pu affronter un nouvel épisode sévère en 2018-2019, qui a brûlé le sol et décimé les bêtes. 
"Dans le passé, Dieu nous aurait toujours laissé quelque chose, mais aujourd'hui... Nous avons dû fuir. Tu vas où tu peux quand tu as tout perdu", raconte Jama, accroupie devant la hutte où elle vit désormais, près d'Hargeisa, à des centaines de kilomètres de chez elle.
Jama est une réfugiée climatique - tout comme des dizaines de milliers de personnes en Somalie, où les épisodes climatiques extrêmes poussent des vagues d'éleveurs et d'agriculteurs vers des villes peu équipées pour les accueillir.
Ces dernières années, les désastres naturels - et non les conflits - ont été la principale cause des déplacements en Somalie, qui, en plus d'être ravagé par la guerre, est un pays classé parmi les plus vulnérables au réchauffement climatique.
Les sécheresses, fréquentes et sévères, ainsi que les inondations, ont déplacé plus de trois millions de Somaliens depuis 2016, selon des données du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). 
Le phénomène est en train de vider des zones entières de l'intérieur de la Somalie, faisant croître d'immenses camps à l'extérieur des villes. 
- Irrépressible avancée -
A son arrivée, sans un sou, Jama a trouvé refuge avec d'autres nouveaux arrivants dans un campement de fortune à l'extérieur de Hargeisa, parvenant à construire tant bien que mal une hutte pour elle, son mari et leurs huit enfants.
Mais cette famille d'éleveurs n'est pas armée pour gagner sa vie en ville, où le chômage et la pauvreté sont endémiques. 
A l'aube, le mari de Jama quitte l'abri à la recherche d'un travail. Mais la plupart du temps, il rentre les mains presque vides. 
Uba Adan Juma, arrivée il y a trois ans lorsque ses chèvres sont mortes, peine elle aussi à nourrir sa famille. "Je ne gagne presque rien en ville", dit-elle. 
Les deux femmes viennent du Somaliland, une région du nord-ouest isolée, où le changement du climat a bouleversé la vie quotidienne en seulement quelques générations. 
Les communautés pastorales avaient pour tradition de donner des noms aux plus grandes sécheresses, espacées d'à peu près une décennie. 
"Mais maintenant (...) les sécheresses sont tellement fréquentes qu'elles n'ont plus de nom", affirme à l'AFP la ministre régionale de l'Environnement du Somaliland, Shukri Haji Ismail.
Le pays de son enfance était plus vert, parsemé de savanes et d'arbres fruitiers, habité par des oiseaux et des animaux.
Dans son bureau, une carte illustre le changement : depuis l'Ethiopie jusqu'au Golfe d'Aden, des bandes rouges indiquent l'irrépressible avancée du désert.
"Le Somaliland fait l'expérience - concrètement - du mot +changement climatique+", dit-elle : "Il ne s'agit pas de quelque chose qui pourrait arriver. C'est ici, c'est là, et nous le vivons (...) Notre peuple a vraiment souffert".
- "La vie que nous aimions" -
La Somalie vient de connaître deux saisons consécutives de pluies en-dessous des normales, et une troisième s'annonce.
Les récoltes ont été faibles et le Famine Early Warning Systems Network, une organisation de surveillance de la sécurité alimentaire, prévoyait en août que la faim allait empirer d'ici la fin de l'année, avec 3,5 millions de personnes en besoin urgent d'aide alimentaire. 
Et même lorsqu'elle finit par tomber, la pluie n'est pas toujours une bénédiction. 
La Somalie a connu en 2020 d'énormes inondations, ainsi que le pire cyclone jamais enregistré.
Selon les projections, les pluies vont devenir plus irrégulières et plus extrêmes en Somalie dans les années à venir, accélérant l'exode rural et provoquant plus de conflits autour des maigres ressources, note Lana Goral, de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). 
"C'est un tableau plutôt sombre", poursuit cette experte du changement climatique et des migrants pour la Somalie. 
La capacité d'action de ce pays fédéral, dont les gouvernements régionaux manquent de ressources, est très limitée.
Certains législateurs ont proposé de réimplanter certaines communautés vers les côtes mais "il faut du temps pour changer les mentalités", pointe la ministre Shukri.
De son côté, Jama insiste : "La sécheresse nous a poussés à partir. Nous n'aurions jamais quitté cette vie, la vie que nous aimions".
Mais même rentrer n'est pas une option. Lors d'une récente visite à son village, où elle espérait retrouver des proches, cette femme de 35 ans n'a trouvé qu'un lieu fantomatique : pas un humain, pas une bête, pas un signe de vie.
Les puits étaient alors pleins. Mais il n'y avait plus personne pour boire cette eau.
<https://information.tv5monde.com/info/il-fallait-fuir-les-somaliens-face-l-avancee-du-desert-429949>
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11- "Plus d'endroit sûr" : aux Philippines, les victimes des typhons vivent dans la peur, AFP, 26/10/21, 08:00
Allison Jackson

Un an après qu'un puissant typhon aux Philippines a enseveli sa maison sous une avalanche de roches volcaniques et de sable, Florivic Baldoza et sa famille vivent toujours dans un centre pour évacués. 
Alors que le réchauffement climatique entraîne des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes, elle craint qu'il n'y ait plus jamais d'endroit sûr.
Plusieurs centaines de familles issues de villages pauvres situés autour du volcan Mayon, sur l'île de Luzon, la plus peuplée du pays, attendent encore d'être relogés après que le typhon Goni a frappé la région en novembre dernier.
"C'est le plus fort que j'aie jamais connu", raconte à l'AFP Mme Baldoza, 40 ans, debout sur le monticule de sable sombre qui recouvre désormais la maison qu'elle partageait avec son mari et ses deux filles adolescentes.
Plusieurs centaines de milliers de personnes ont fui lorsque le typhon Goni a déferlé sur l'archipel, classé parmi les pays les plus vulnérables aux effets du changement climatique. 
Mais certains habitants du village de San Francisco, dont la famille Baldoza, ont ignoré les avertissements et se sont réfugiés dans une école, persuadés qu'une digue les protégerait des inondations. 
Alors que le typhon déversait de fortes pluies sur la zone encore détrempée par un autre cyclone une semaine plus tôt, Mme Baldoza a compris que sa famille était en danger lorsque des cascades d'eau ont commencé à ruisseler par-dessus le mur en ciment de plusieurs mètres de haut. 
La famille s'est précipitée vers la maison de sa mère, tandis qu'un mélange dévastateur d'eau, de sable volcanique et de rochers brisait la digue en amont et traversait le village.
"Nous étions piégés à l'intérieur de la maison", raconte Mme Baldoza à l'AFP. "Nous pleurions, mon mari était séparé de nous et nous le pensions mort". 
Elle et huit proches, dont des enfants, ont réussi à s'échapper en grimpant par une fenêtre puis sur le toit. Son mari Alexander a survécu en grimpant sur un manguier.
S'accrochant à une ligne électrique pour ne pas être emportée par les vents violents, la famille a grimpé sur le toit de plusieurs maisons pour atteindre un bâtiment plus élevé.
"Notre maison était frappée par des rochers, mais nous ne pouvions rien faire", se souvient Mme Baldoza, qui a assisté impuissante au torrent emportant la moto de la famille. "Si nous n'avions pas quitté notre maison, nous serions morts".
- Capitale des catastrophes - 
Il y a environ 23 ans, la mère de Florivic Baldoza avait déjà vendu la maison familiale dans une zone inondable du village pour déménager sur un terrain plus élevé. 
"Nous ne nous attendions pas à revivre la même chose", soupire Mme Baldoza. "Il n'y a plus d'endroit sûr. Où que nous allions, nous sommes inondés".
Mme Baldoza se rend sur le site de sa maison presque chaque jour, pour vendre des repas cuisinés et des boissons aux ouvriers qui réparent la digue. 
"J'ai envie de pleurer, j'ai élevé mes enfants ici, c'est ici qu'ils ont été baptisés, mon mari et moi nous sommes mariés ici", dit-elle.
La famille Baldoza vit désormais dans une salle de classe de l'école voisine, transformée en centre d'évacuation d'urgence.
Dans la province d'Albay, surnommée "capitale des catastrophes", les familles passent plusieurs jours dans des abris à chaque saison des pluies.
Environ un quart de la vingtaine de tempêtes et typhons qui frappent l'archipel chaque année touchent cette région pauvre, détruisant cultures, habitations et infrastructures.
Un an après la coulée de boue qui a bouleversé leur vie, une centaine de familles vivent toujours dans cette école, dormant dans des salles de classe et cuisinant dans des cuisines de fortune.
Mme Baldoza essaie de maintenir une vie aussi normale que possible pour sa famille. 
Leurs chiens et chats de compagnie se promènent dans la salle de classe, qui est divisée par des rideaux en deux parties, l'une pour dormir, l'autre pour vivre.
Mais Mme Baldoza s'inquiète de l'avenir de ses enfants: "Les tempêtes sont de plus en plus fortes. Comment survivront-ils si nous ne sommes plus là ?"
De nombreuses maisons de San Francisco sont encore partiellement ensevelies sous le sable et les roches volcaniques qui ont submergé le village.
Les habitants ont creusé des tranchées autour de leurs maisons pour y pénétrer. Certains ramassent encore des débris à la pelle.
Bill Bontigao, militant climatique à Albay, voit le typhon Goni comme un "signal d'alarme" révélateur de l'urgence à préparer la région à des cyclones plus violents.
Le changement climatique réchauffe la planète et augmente "la fréquence et l'intensité des typhons et des pluies", explique Eugene Escobar, chef de la division de recherche du Bureau de la gestion des urgences d'Albay. 
Environ 170.000 personnes ont été exposées aux coulées de boue provenant des pentes du Mayon, le volcan le plus actif du pays, estime-t-il. 
La "solution la plus économique" consiste à reloger les résidents vulnérables dans des zones plus sûres et à leur fournir un soutien social et économique, ajoute M. Escobar.
Mais Mme Baldoza craint que "nulle part ne soit sûr", y compris dans le nouveau village où sa famille a reçu une maison de 25 mètres carrés. 
"Quand nous aurons emménagé, je la ferai bénir pour que nous ayons plus de chance ici", dit-elle, debout devant la porte d'entrée de la minuscule maison aux couleurs vives.
<https://information.tv5monde.com/info/plus-d-endroit-sur-aux-philippines-les-victimes-des-typhons-vivent-dans-la-peur-429950>
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12- En Antarctique, la base polaire française Dumont d'Urville va être rénovée, Le JDD, 26/10/21, 10h17
Marianne Enault

La ministre de la Recherche Frédérique Vidal vient d'annoncer la rénovation de la base polaire française Dumont d'Urville en Antarctique, avec un investissement de 7 millions d'euros sur trois ans. Des annonces très attendues par la communauté scientifique, même si on est loin des 30 à 50 millions qu'il faudra encore investir d'ici à 2030.
Face aux investissements massifs de plusieurs pays en Antarctique – la Nouvelle-Zélande, l'Australie et la Chine notamment – la France était en perte de vitesse. La base polaire Dumont D'Urville, l'une des deux bases françaises construite dans les années 1950, est vieillissante et la communauté scientifique demandait urgemment des crédits pour lancer les travaux de rénovation. 
C'est désormais chose faite : mercredi dernier en commission des Affaires culturelles à l'Assemblée nationale, la ministre de la Recherche Frédérique Vidal a annoncé le déblocage d'un million d'euros d'ici à la fin de l'année, puis 7 millions d'euros sur trois ans. Il s'agit de redéploiement de crédits de la loi de programmation de la recherche et non d'un amendement au Projet de loi de finances 2022, comme le demandaient plusieurs acteurs du dossier.  La rallonge, un amendement voté à l'unanimité, était défendue par le député du Morbihan Jimmy Pahun (Modem).
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Politique/en-antarctique-la-base-polaire-francaise-dumont-durville-va-etre-renovee-4073561>
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13- Climat : des habitants d'îles menacées poursuivent le gouvernement australien, AFP, 26/10/21, 12:00

Des autochtones habitant des îles isolées du nord de l'Australie ont déposé mardi un recours en justice pour tenter d'obliger le gouvernement à protéger leurs terres en réduisant davantage ses émissions de carbone.
Dans leur action collective en justice, ces résidents des îles de Boigu et Saibai, dans le détroit de Torres, soutiennent que la hausse du niveau de la mer due au réchauffement climatique représente une menace existentielle pour leurs terres et pour leur culture.
Ils demandent à une Cour fédérale australienne d'ordonner à Canberra "de réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau qui empêchera les insulaires du détroit de Torres de devenir des réfugiés climatiques".
C'est la première fois qu'une telle action en justice liée au réchauffement climatique est lancée par des autochtones australiens.
Environ 5.000 personnes habitent les 274 îles australiennes du détroit de Torres, qui sépare l'Australie de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Plusieurs de ces îles, faiblement élevées, deviendront inhabitables si la température moyenne mondiale augmente de plus de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, soutient le recours en justice. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) estime que cette hausse pourrait survenir d'ici 2030.
Ce recours intervient le jour même où le gouvernement australien a annoncé qu'il visait la neutralité carbone en 2050, mais sans fournir de détails sur la façon dont il compte y parvenir et en renouvelant son soutien appuyé aux industries minière et gazière.
Paul Kaibai, un habitant de Saibai, a expliqué que les inondations à répétition et les sols gorgés de sel commencent à rendre la vie sur son île impossible. "Devenir réfugié climatique signifie tout perdre: nos maisons, notre culture, nos histoires, notre identité", a-t-il déploré.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-des-habitants-d-iles-menacees-poursuivent-le-gouvernement-australien-429974>
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14- Climat : l'Australie vise zéro émission nette pour 2050, sans dire comment, AFP, 26/10/21, 12:00
Holly Robertson & Andrew Beatty

L'Australie, plus gros exportateur mondial de charbon, a annoncé mardi viser zéro émission nette pour 2050, mais sans fournir de détails sur la façon dont elle compte y parvenir et en renouvelant son soutien appuyé aux industries minière et gazière.
"Les Australiens veulent un plan 2050 sur les émissions nettes nulles qui fasse le nécessaire en matière de changement climatique et assure leur avenir dans un monde en mutation", a déclaré le Premier ministre conservateur Scott Morrison en annonçant la décision.
Peu de détails ont été divulgués sur la façon dont l'Australie compte parvenir à la neutralité carbone. Le plan présenté par M. Morrison prévoit certes l'équivalent de 13 milliards d'euros d'investissements, mais il repose largement sur des achats de droits à polluer et des technologies considérées par les experts comme n'ayant pas encore fait leurs preuves.
De plus, M. Morrison a refusé de renforcer significativement les objectifs australiens de réduction des émissions pour 2030, considérés comme cruciaux pour lutter vraiment contre le changement climatique.
L'Australie a déjà accepté de réduire ses émissions de 26 à 28% d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 2005. M. Morrisson s'est contenté d'affirmer mardi que son pays "atteindra et battra" cet objectif, pronostiquant désormais une réduction de 30 à 35%.
- Soutien au charbon -
Le Premier ministre a également réaffirmé son soutien à l'industrie minière et gazière.
L'objectif de neutralité carbone pour 2050 "n'arrêtera pas notre production de charbon ou de gaz, ni nos exportations", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse. "Il ne coûtera aucun emploi ni dans l'agriculture, ni dans les mines, ni dans le gaz", a-t-il assuré.
"Nous ne nous laisserons pas faire la leçon par d'autres qui ne comprennent pas l'Australie", avait-il auparavant écrit dans un texte rendu public par son bureau.
Largement considérée comme retardataire en matière de climat, l'Australie est le plus gros exportateur mondial de charbon, sur lequel repose une grande partie de sa production d'électricité, et a longtemps résisté à l'adoption d'un objectif de neutralité carbone.
L'engagement pour 2050 intervient à quelques jours du départ de M. Morrison pour le sommet des Nations unies sur le climat COP26 à Glasgow en Ecosse.
Canberra a fait l'objet de critiques croissantes pour ne pas avoir agi plus tôt, y compris de la part de ses proches alliés, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, ainsi que de ses voisins insulaires du Pacifique, très vulnérables aux effets du changement climatique.
Des habitants des îles du détroit de Torres, dans le nord de l'Australie ont déposé mardi une action collective en justice contre le gouvernement australien, estimant que la hausse du niveau de la mer due au réchauffement climatique représente une menace existentielle pour leurs terres et pour leur culture.
Les plaignants ont demandé à une Cour fédérale d'ordonner à Canberra "de réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau qui empêchera les insulaires du détroit de Torres de devenir des réfugiés climatiques".
M. Morrison n'a pas révélé les détails du plan ni les concessions faites à ses partenaires au sein de sa coalition gouvernementale, longtemps dominée par les climato-sceptiques et les intérêts pro-charbon, après des semaines de négociations internes tendues.
Confrontés ces dernières années à des sécheresses, des incendies et des inondations à répétition, les Australiens sont de plus en plus conscients des dangers du réchauffement climatique.
Selon un sondage publié plus tôt cette année par l'Institut Lowy, 78% soutiennent un objectif de neutralité carbone en 2050, et 63% approuveraient une interdiction des nouvelles mines de charbon dans leur pays.
Les pressions de l'opinion publique et de la communauté internationale ont "rendu de moins en moins viable pour la coalition de s'accrocher à sa position de déni" du réchauffement climatique, a déclaré à l'AFP Mark Kenny, professeur à l'Institut d'études australiennes à Canberra.
Mais selon M. Kenny, les engagements annoncés mardi par l'Australie "sont insignifiants dans la réalité. Si le monde prend ça au sérieux, il aura avalé une belle couleuvre".
<https://information.tv5monde.com/info/climat-l-australie-vise-zero-emission-nette-pour-2050-sans-dire-comment-429967>
Sur le même sujet : 
> Crise climatique : un mur de sept mètres pour protéger les riches propriétés à Sydney <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/inegalite-climatique-un-mur-de-sept-metres-pour-proteger-les-plus-riches-a-sydney-150274.html>, Novethic, 28/10/21
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15- Libye : Ashaafean, une réserve unique menacée par le changement climatique, AFP, 26/10/21, 12:00
Jihad Dorgham

Longtemps refuge pour les hyènes, les oiseaux et les plantes rares, la réserve naturelle d'Ashaafean, près de la capitale libyenne Tripoli, est aujourd'hui menacée par le changement climatique et l'activité humaine. 
A deux heures de route de Tripoli, par-delà les montagnes de Nafusa, le parc d'Ashaafean abrite forêts semi-arides, prairies et paysages désertiques. Mais "le changement climatique, le manque de précipitations et les longs épisodes de sécheresse l'été ont rendu la réserve vulnérable aux incendies", explique à l'AFP Anas al-Qiyadi, de l'Association libyenne de protection de la faune.
Et avec l'exploitation forestière combinée à une urbanisation galopante, "la diversité de la faune et de la flore en est altérée", ajoute-t-il. 
Mi-septembre, Ashaafean est devenu le premier site libyen a être désigné réserve de biosphère par l'Unesco, une classification qui vise à promouvoir le développement durable et protéger les écosystèmes, tout en soutenant la recherche et l'éducation. 
"L'aire centrale de 83.000 hectares de la réserve de biosphère abrite une variété d’espèces rares ou menacées, notamment des plantes médicinales et aromatiques ainsi que des espèces de faune inscrites sur la liste rouge de l'UICN (l'Union internationale pour la conservation de la nature), telles que la hyène rayée (Hyaena hyaena), la tortue terrestre (Testudo graeca) et l'outarde houbara (Chlamydotis undulata)", indique l'Unesco.
- Volontaires -
M. Qiyadi espère que cette inclusion sur la liste de l'Unesco participera à une meilleure protection du site, désigné par les autorités libyennes réserve naturelle en 1978.
Durant la décennie de violences qui a suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, les autorités, affaiblies et divisées, n'ont pas été en mesure de protéger les neuf réserves naturelles de ce pays d'Afrique du Nord, de plus en plus menacées par l'activité humaine. 
Ashaafean abrite 350 variétés de plantes ainsi que vingt espèces d'oiseaux, de reptiles et de mammifères en danger. Plusieurs initiatives sont en cours pour protéger la réserve, notamment un programme pour élever en captivité des tortues menacées pour ensuite les relâcher dans la nature, indique M. Qiyadi. 
"Il y a quelques jours, nous avons relâché 36 tortues menacées dans des forêts protégées", ajoute-t-il. 
Des volontaires se sont également mobilisés pour arroser les arbres durant les longs épisodes de sécheresse, poursuit le responsable associatif, ajoutant que les réseaux d'irrigation à eux seuls restent insuffisants. 
"Parce que la source d'eau est loin de la réserve, nous avons lancé avec un groupe de volontaires une initiative pour irriguer et planter plus d'arbres, mais cela nécessite une mobilisation continue", explique-t-il.
- "Préservation" - 
Des incendies ravageurs, attisés par la chaleur extrême, ont frappé plusieurs pays du pourtour méditerranéen l'été dernier, notamment l'Algérie voisine. 
Si la Libye a été globalement épargnée cette année, elle a été touchée depuis 2015 par d'importants feux de forêts, emportant de nombreux animaux et ravageant des arbres vieux de plusieurs siècles.
Tareq al-Jdeidy, chercheur à l'Université de Tripoli, a mené la campagne ayant permis à Ashaafean d'être déclarée par l'Unesco réserve de biosphère, ce qu'il estime être "un pas vers une meilleure protection". 
"Cela va attirer l'attention d'organisations internationales environnementales dédiées à la protection des animaux et des plantes, qui contribueront à la préservation et au développement de la réserve", espère-t-il.
Selon l'Unesco, la plupart des 65.000 habitants de cette réserve de biosphère vivent de l'agriculture traditionnelle durable, de la collecte de bois et de l’apiculture.
M. Jdeidy espère en faire un parc pionnier en matière de lutte contre la désertification et que son développement aura des retombées économiques locales.
<https://information.tv5monde.com/info/libye-ashaafean-une-reserve-unique-menacee-par-le-changement-climatique-429973>
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16- Un gouffre à combler pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C, AFP, 26/10/21, 19:00
Amélie Bottollier-Depois

A quelques jours de la conférence sur le climat COP26, le constat de l'ONU est sans appel : les engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre devraient être plus de sept fois plus ambitieux pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C.
Malgré les nouveaux engagements de plus de 120 pays enregistrés au 30 septembre, l'écart avec ce qui serait nécessaire pour respecter l'Accord de Paris visant à limiter le réchauffement bien en deçà de +2°C, si possible à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, "reste important", conclut le rapport rendu public mardi par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Ainsi, les nouvelles promesses "réduisent les projections d'émissions pour 2030 de 7,5%, alors que (une baisse de) 30% serait nécessaire pour +2°C et 55% pour 1,5°C".
En clair, "le monde aurait besoin de sept fois plus d'ambition pour maintenir la trajectoire" vers un réchauffement limité à +1,5°C, a souligné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lors d'une conférence de presse. Et quatre fois plus pour être compatible avec +2°C.
Mais c'est loin d'être le cas : "Nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique", a-t-il insisté, remettant en cause un modèle basé sur les énergies fossiles qu'il considère comme l'"arrêt de mort" des économies et notre planète.
Les premières "contributions déterminées au niveau national" (NDC) des quelque 200 signataires de l'Accord de Paris menaient la planète vers un réchauffement de +3 ou 4°C.
Avec les nouvelles NDC déposées par 143 pays et les promesses pas encore formalisées d'économies majeures comme la Chine pour 2030, le monde se dirige désormais vers un réchauffement d'au moins +2,7°C.
En plus des NDC, qui détaillent les objectifs à court terme, 49 Etats représentant 57% des émissions mondiales se sont également officiellement engagés à la neutralité carbone pour le milieu du siècle (une majorité pour 2050, quelques uns pour 2060 ou 2045). Ces engagements permettraient de raboter un demi degré supplémentaire et donc d'arriver à +2,2°C, note le rapport.
Mais les chercheurs mettent en garde contre les risques de largement dépasser ces prévisions.
- "Danger imminent" -
D'abord, elles partent de l'hypothèse que les engagements seront bien tenus, alors qu'un certain nombre de précédents engagements ne sont toujours pas atteints. Ainsi, en tant que groupe, les pays du G20 ne sont pas sur la voie de respecter leurs précédentes NDC. Quant aux stratégies vers la neutralité carbone, elles sont "ambiguës, vagues et pas cohérentes".
Et d'autres signaux sont inquiétants. Après la baisse des émissions de 5,4% en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, on devrait observer un rebond important en 2021 et les Etats n'ont pas saisi l'occasion des plans de relance pour accélérer la transition verte, avec seulement 17 à 19% de ces investissements susceptibles de réduire les émissions, souligne le rapport.
En outre, les prévisions des scientifiques reposent sur des probabilités. 
Le rapport estime ainsi qu'il y a 66% de chances de ne pas dépasser +2,2°C. Mais dans ce même scénario, il existe "plus de 15% de probabilité que le réchauffement dépasse +2,5°C d'ici la fin du siècle et un petit peu moins de 5% qu'il dépasse +3°C".
"C'est effrayant, cela souligne encore plus le besoin d'aller aussi bas que possible", indique à l'AFP Anne Ohloff, un des auteurs du rapport.
D'autant que chaque fraction de degré de réchauffement compte, multipliant les catastrophes climatiques, des canicules aux inondations, qui ravagent déjà la planète avec environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle.
"Le rapport expose en des termes plus saisissants que jamais le paradoxe flagrant entre promesses et actions", a réagi Joanna Depledge, du Centre pour l'environnement de Cambridge.
Pour espérer respecter +1,5°C, "nous avons huit ans pour réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre : huit ans pour élaborer les plans, mettre en œuvre les politiques et finalement parvenir à ces coupes", a commenté la patronne du PNUE Inger Anderson dans un communiqué.
Huit ans pour réduire les émissions annuelles de 28 gigatonnes (mesurées en équivalent CO2) en 2030, alors que les engagements actuels les réduiraient seulement d'environ quatre gigatonnes d'équivalent CO2, selon le rapport. Et que les émissions de CO2 seules devraient atteindre 33 gt en 2021.
"Le monde doit se réveiller face au danger imminent qui nous menace en tant qu'espèce", a plaidé Inger Anderson.
<https://information.tv5monde.com/info/un-gouffre-combler-pour-esperer-limiter-le-rechauffement-15degc-430008>
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17- COP26 à Glasgow : programme, dates, enjeux… On vous dit tout sur la conférence des Nations unies pour le climat, France info, maj le 27/10/21 à 09h40

Six ans après la COP21 et l'accord de Paris, la 26e conférence des parties ouvre le 31 octobre en Ecosse. Cette COP26 a été repoussée d'un an à cause de la pandémie de Covid-19. Plus de 200 pays se retrouvent jusqu'au 12 novembre pour renforcer la lutte contre le réchauffement. 
Une COP26 pour accélérer la cadence. L'urgence climatique se fait de plus en plus pressante. Au total quelque 200 pays se retrouvent, à partir du 31 octobre, à Glasgow (Ecosse), pour intensifier ses efforts contre le réchauffement climatique, six ans après la COP21 et l'accord de Paris sur le climat. L'objectif : parvenir à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Franceinfo vous résume ce qu'il faut savoir de cette conférence.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-a-glasgow-programme-dates-enjeux-on-vous-dit-tout-sur-la-conference-des-nations-unies-pour-le-climat_4796983.html>
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18- Publier des photos et stocker des mails, une pollution invisible, Slate, 27/10/21, 11h09
Repéré par Nina Hossein sur News Sky

Le CO2 total généré au Royaume-Uni uniquement pour des données stockées inutilement équivaut à 112.500 vols allers-retours Londres-Australie.
Nous sommes dans l'ère du Big Data mais aussi de la «donnée sale», écrit l'Institution of Engineering and Technology. Sa dernière enquête est éloquente: le stockage de millions de photos, vidéos et mails inutiles sur les serveurs du monde entier crée une empreinte carbone aussi importante que celle de l'industrie du transport aérien.
L'institution of Engineering and Technology estime qu'un adulte britannique prend en moyenne 900 photos par an. Cinq de celles-ci seront ensuite publiées en ligne, créant un duplicata. Les images dupliquées et indésirables gardées en stock accumulent 10,6 kg d'émissions de CO2 par an et par personne –qu'elles soient conservées sur des serveurs partagés ou sur nos appareils personnels.
Les «données sales», ce sont aussi la diffusion et le téléchargement de données inutiles, comme le stockage des mails et des messages. Le rapport indique que le total de CO2 généré au Royaume-Uni à partir des données stockées inutilement équivaut à 112.500 vols allers-retours de Londres à l'Australie.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/218094/stockage-photos-videos-pollution-empreinte-carbone>
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19- Les nouvelles promesses des Etats mènent toujours le monde vers une « catastrophe climatique », Le Monde, maj le 27/10/21 à 14h21 
Audrey Garric

Les engagements pris pour 2030 mènent la planète vers un réchauffement climatique de 2,7 °C à la fin du siècle et ne sont, de toute façon, pas encore respectés, prévient le Programme des Nations unies pour l’environnement. 
Alors que les catastrophes climatiques se déchaînent dans toutes les régions du monde, les Etats sont tenus de se mettre en ordre de bataille pour lutter contre cette « menace existentielle », selon les mots du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. On en est encore loin. Non seulement les engagements des pays pris pour 2030 mènent la planète vers un réchauffement climatique de 2,7 °C à la fin du siècle, mais, de surcroît, ils ne sont pour l’instant pas respectés. Les objectifs de neutralité carbone au milieu du siècle constituent un « espoir », mais restent « vagues, souvent incomplets et non alignés avec la plupart des plans à court terme », prévient le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), dans son bilan annuel de l’action climatique, publié mardi 26 octobre.
Son alerte, et son appel à prendre des mesures supplémentaires « de toute urgence », constitue un avertissement pour les gouvernements qui se réuniront du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse) pour la 26e conférence mondiale sur le climat (COP26). Ce sommet, le plus important depuis la COP21 en 2015, devra se traduire par une franche accélération de l’action.
« A moins d’une semaine de la COP26, nous sommes toujours sur la voie d’une catastrophe climatique, a averti Antonio Guterres, lors d’une conférence de presse. Comme l’indique le titre du rapport de cette année, “la chaleur est au rendez-vous”. Et comme le montre le contenu du rapport, le leadership dont nous avons besoin est absent. » 
Des records de concentration de CO2
Un fort rebond des émissions de CO2 est attendu cette année, après la chute sans précédent (− 5,4 %) enregistrée en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Les estimations préliminaires du PNUE montrent que les rejets de CO2 liés aux énergies fossiles pourraient croître de 4,8 % cette année, et que les émissions globales de gaz à effet de serre seraient à peine plus basses que le record historique de 2019. Malgré le déclin des émissions en 2020, la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint de nouveaux records, selon l’Organisation météorologique mondiale, et un niveau inégalé depuis au moins deux millions d’années.
+ Infographie : Une baisse des émissions en 2020 due à la pandémie de Covid-19 <https://img.lemde.fr/2021/10/26/0/0/0/0/700/0/0/0/e95d647_764053070-emissions-700px.png>
Tous les ans, sur la base des dernières données compilées par une équipe internationale de scientifiques, l’« Emissions Gap Report » du PNUE comparel’écart entre les engagements pris de manière volontaire par les Etats pour réduire leurs émissions et la baisse qui serait nécessaire pour respecter l’accord de Paris sur le climat – qui vise à limiter l’élévation de la température bien en deçà de 2 °C, et si possible à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Conclusion : si cet écart a été réduit pour la première fois depuis 2015, il reste bien trop important.
Le PNUE a examiné les engagements climatiques des 191 parties (190 pays et l’Union européenne) à avoir ratifié l’accord de Paris. L’étude s’arrête au 30 septembre. A cette date, 120 pays, représentant un peu plus de la moitié des émissions mondiales, avaient soumis à l’ONU de nouveaux plans – ce que l’on appelle dans le jargon onusien les « contributions déterminées au niveau national », NDC en anglais –, comme les y engage l’accord de Paris. Ce traité international est en effet conçu comme un processus d’amélioration progressive : tous les cinq ans, les pays doivent présenter des engagements plus ambitieux pour parvenir à la neutralité carbone au milieu du siècle. La COP26, repoussée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19, marque la fin du premier cycle de cinq ans.
Dans son évaluation, le PNUE a aussi tenu compte des annonces faites par deux gros émetteurs, la Chine (28 % des rejets mondiaux) et la Corée du Sud, qui n’ont pas officiellement soumis leur contribution à l’ONU, mais qui ont pris des engagements de limitation de leurs émissions de gaz à effet de serre en 2030.
A ce stade, ces promesses pour 2030, malgré « quelques progrès », restent « très insuffisantes », prévient Anne Olhoff, l’une des autrices principales, chercheuse à l’université technique du Danemark. Ces nouveaux plans n’entraînent qu’une baisse de 7,5 % des émissions prévues en 2030 par rapport aux précédents engagements. Les efforts des pays doivent alors être multipliés par quatre pour garder l’objectif de 2 °C accessible, et par sept pour celui de 1,5 °C. Et cela, dans les huit prochaines années.
Comment expliquer cet écart ? Seulement la moitié de ces nouveaux plans sont plus ambitieux que les précédents. Au sein du G20, qui représente 80 % des émissions mondiales, seuls dix membres ont accru leurs efforts : l’Afrique du Sud, l’Argentine, le Canada, les Etats-Unis, le Japon, l’Union européenne (donc aussi la France, l’Allemagne et l’Italie) et le Royaume-Uni. Deux pays ont pris des engagements moindres, qui vont provoquer une hausse des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs précédents plans : le Brésil et le Mexique. L’Australie et l’Indonésie ont adopté de nouveaux objectifs qui ne marquent aucun progrès, et la Russie des engagements qui déboucheront sur des émissions plus élevées que ses politiques actuelles. Enfin, la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite et la Turquie n’ont pas déposé de nouvelle contribution nationale.
+ Infographie : 120 pays ont pris de nouveaux engagements de réduction de leurs émissions <https://img.lemde.fr/2021/10/26/0/0/0/0/700/0/0/0/7d66e26_314307799-nouveaux-engagements-700px.png>
Depuis le 30 septembre, une vingtaine d’autres pays ont pris de nouveaux engagements pour 2030. Manquent encore à l’appel une quarantaine d’Etats. En prenant en compte l’ensemble des NDC – révisées ou non – des 191 parties, les émissions devraient augmenter d’environ 16 % en 2030 par rapport à 2010, alors qu’il faudrait les réduire de 45 % sur la même période pour rester sous 1,5 °C, ou de 25 % pour 2 °C, a conclu la Convention-cadre de l’ONU sur les changements climatiques, dans un nouveau bilan publié lundi.
Objectifs de neutralité carbone
L’insuffisance de ces engagements nous mène vers un réchauffement climatique de 2,7 °C à la fin du siècle (fourchette de 2,2 °C à 3,2 °C). Ces plans réduisent à peine l’élévation de la température prévue (2,8 °C) si les pays poursuivent leurs politiques actuelles. A noter que ces chiffres ne peuvent pas être comparés avec ceux des éditions précédentes de l’« Emissions Gap Report » du fait d’un changement de méthodologie.
+ Infographie : Une augmentation des températures de 2,7°C à la fin du siècle <https://img.lemde.fr/2021/10/26/0/0/0/0/700/0/0/0/69bbb7d_382873518-trajectoires-700px.png>
L’horizon pourrait s’éclaircir grâce aux objectifs de neutralité carbone. Au 13 septembre, 49 pays et l’Union européenne, représentant plus de la moitié des émissions et du PIB mondiaux, s’étaient engagés à zéro émission nette au milieu du siècle, c’est-à-dire à ne pas émettre davantage de carbone que ne peuvent en absorber les puits naturels (forêts, etc.) ou les technologies. S’ils étaient mis en œuvre, ces objectifs réduiraient le réchauffement de 0,5 °C supplémentaire. La planète serait alors sur une trajectoire de 2,2 °C. Voire un peu moins, car, depuis le 13 septembre, de nouveaux Etats ont adopté un objectif de neutralité carbone, notamment l’Australie et l’Afrique du Sud (pour 2050), la Turquie (2053), la Russie et l’Arabie saoudite (2060). Au sein du G20, il manque désormais l’Inde, l’Indonésie et le Mexique.
> Lire aussi   Climat : l’Australie vise la neutralité carbone pour 2050
Ces promesses risquent-elles de n’être qu’un mirage ? Le PNUE souligne que beaucoup de pays repoussent l’action climatique après 2030, « suscitant des doutes » sur leur capacité à respecter la neutralité carbone au milieu du siècle. Sans compter les « ambiguïtés » contenues dans ces objectifs : une partie ne précise pas s’ils couvrent tous les secteurs d’activité (transports, industrie, etc.) et tous les gaz à effet de serre, et la majorité ne disent pas clairement s’ils incluent les secteurs maritime et de l’aviation et s’ils s’appuient sur la compensation carbone. « Les pays doivent traduire la neutralité carbone dans leurs contributions nationales de 2030 et commencer à les mettre en œuvre immédiatement », prévient Inger Andersen, la directrice exécutive du PNUE.
Or, pour l’instant, les plans de court terme ne sont pas mis en œuvre. Le G20, pris dans son ensemble, n’est pas sur les rails pour respecter ses promesses pour 2030, note le rapport. Seulement dix membres devraient probablement atteindre leurs objectifs (Union européenne, Chine, Japon, Inde, etc.), tandis que sept n’y parviendront sans doute pas (dont les Etats-Unis, le Canada, l’Australie ou le Brésil).
Le rapport montre en outre que la plupart des pays ont manqué l’opportunité d’utiliser les plans de relance pour accélérer la transition écologique. Seulement 17 % à 19 % des investissements réalisés dans la relance (390 à 440 milliards de dollars sur un total de 2 250 milliards de dollars, soit 1 900 milliards d’euros) pourraient contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
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Deux fois trop de fossiles
Les gouvernements du monde entier prévoient de produire en 2030 une quantité de combustibles fossiles plus de deux fois supérieure (110 %) à celle compatible avec la limitation du réchauffement de la planète à 1,5 °C, et 45 % de plus que pour 2 °C, conclut un autre rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement, le « Production Gap Report », publié le 20 octobre. Ces projections de production conduiraient à une augmentation de 240 % du charbon, de 57 % du pétrole et de 71 % du gaz en 2030 par rapport à ce qu’il faudrait pour ne pas dépasser 1,5 °C de réchauffement. Les pays ont orienté plus de 300 milliards de dollars de nouveaux fonds vers les activités liées aux combustibles fossiles depuis le début de la pandémie de Covid-19, davantage que vers les énergies propres.
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Le PNUE met cette année l’accent sur deux leviers pour accélérer l’action. D’abord le méthane, un gaz à effet de serre très puissant, mais qui persiste moins longtemps dans l’atmosphère que le CO2. Nombre de mesures sont déjà disponibles et peu, voire pas, coûteuses pour réduire ces émissions, rappelle le rapport, qui cite la réparation des fuites dans l’industrie fossile, des changements d’alimentation pour les animaux d’élevage ou une meilleure gestion des déchets. Ensuite, les marchés du carbone peuvent permettre de réduire les émissions, mais « uniquement si les règles sont clairement définies et si elles sont soutenues par des dispositifs permettant de suivre les progrès et d’assurer la transparence », avertit le PNUE.
« L’ère des demi-mesures et des promesses creuses doit prendre fin », exhorte Antonio Guterres. Le secrétaire général de l’ONU réitère ses demandes : décarboner chaque secteur, de l’électricité aux transports, éliminer progressivement le charbon, mettre fin aux subventions accordées aux énergies fossiles, fixer un prix pour le carbone et fournir au moins 100 milliards de dollars chaque année aux pays en développement pour faire face au dérèglement climatique.
> Lire aussi Climat : l’objectif de 100 milliards de dollars pour les pays du Sud atteignable en 2023
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/26/climat-les-nouvelles-promesses-des-etats-menent-toujours-le-monde-vers-une-catastrophe-climatique_6099950_3244.html>
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20- Les réfugiés climatiques s'entassent dans les bidonvilles du Bangladesh, AFP, 27/10/21, 15:00
Shafiqul Alam

Par trois fois, Bibi Salma et Mohammad Ali Asgar ont perdu leur maison, avant de s'installer dans l'un des bidonvilles à l'expansion la plus rapide de Dacca, un couple parmi des millions de Bangladais obligés de déménager face à la montée des eaux.
Selon les experts, ce pays de 170 millions d'habitants pourrait connaître, à cause du changement climatique, le plus important déplacement humain de l'histoire.
"Je me souviens comment notre maison s'est retrouvée complètement sous l'eau pendant une inondation. C'est arrivé si vite, en quelques minutes, la pointe du toit avait disparu", raconte Salma, 35 ans, originaire de l'île de Bhola, à 300 km au sud de Dacca.
"La rivière était féroce. Elle a emporté peu à peu toutes nos terres agricoles et s'est approchée un jour de notre maison... Nos vergers, notre ferme... il ne restait plus rien", raconte-t-elle à l'AFP devant la cabane qu'ils partagent avec leurs quatre enfants. 
Pour tout foyer, la famille dispose d'une pièce de 10 mètres carrés avec quelques casseroles et un matelas qu'il faut se partager.
Chacune de leurs maisons successives a été engloutie dans les inondations, obligeant Asgar à contracter un nouveau prêt pour la suivante.
Finalement incapables d'emprunter davantage, ils ont dû rejoindre le bidonville grouillant de la banlieue de Dacca, une mégapole de 20 millions d'habitants.
La nature a toujours malmené le Bangladesh, un pays de basse altitude où s'entrecroisent des rivières boueuses au fond du golfe du Bengale.
Quand le grand cyclone de Bhola a frappé leur île en 1970, il a emporté les grands-parents d'Asgar et plusieurs oncles et tantes, ainsi que près d'un demi-million d'autres vies.
"Le raz-de-marée a atteint six mètres. Et si rapidement! Il a emporté mes grands-parents, mes oncles et mes tantes en quelques secondes, sous les yeux de mon père", raconte l'homme de 40 ans.
"Toute sa vie, mon père est resté incapable d'accepter cette tragédie déchirante" raconte, en séchant ses larmes, Asgar, qui gagne chaque jour environ 7,50 dollars en vendant du jus de canne à sucre sur le bord de la route.
- Cinq millions de déplacés -
Les cyclones sont de plus en plus fréquents, selon les scientifiques. Des prévisions de plus en plus précises permettent généralement une évacuation à temps des populations. Mais avec les inondations toujours plus nombreuses et l'érosion fluviale, la vie de beaucoup d'habitants devient intenable.
Sur la rive de la Padma, un affluent du Gange, Afsar Dewan montre l'endroit où se trouvait, la veille encore, sa maison faite de tôle, brique et béton, avant qu'elle ne soit emportée avec des centaines d'autres dans la ville de Manikganj et ses environs.
"Il y avait deux madrassas (écoles coraniques, ndlr) et une mosquée là-bas. Tout a été emporté maintenant. Les tombes ont été emportées. Mes parents et mes oncles y étaient enterrés", raconte-t-il.
Désormais, cet homme de 65 ans devra emprunter de l'argent, avec des intérêts parfois supérieurs au montant du prêt, mais il ne rejoindra pas les villageois exilés à Dacca, à 100 km de là, car il a encore des terres agricoles à exploiter.
Selon le Centre international de surveillance des déplacements, près de 5 millions de Bangladais ont été déplacés à l'intérieur du pays entre 2008 et 2014, s'installant la plupart du temps à Dacca ou Chittagong.
Selon la Banque mondiale, 13,3 millions d'autres pourraient suivre d'ici 2050.
Un grand nombre migrent aussi à l'étranger, 700.000 Bangladais partant chaque année pour un travail au Moyen-Orient ou en Asie du Sud-Est.
Ce sont aussi une des principales nationalités à tenter de se rendre clandestinement en Europe.
- Les pays riches évitent la discussion -
Dacca a construit des dizaines de milliers de logements ces deux dernières années, dont plus de la moitié vont à des réfugiés climatiques, principalement victimes de l'érosion fluviale, explique Tanvir Shakil Joy, député et chef du groupe parlementaire sur le changement climatique.
Le Bangladesh prévoit de construire pour eux 10.000 autres logements cette année, a expliqué à l'AFP le secrétaire à la Gestion de catastrophes Mohammad Mohsin.
Les études du Centre de services environnementaux et géographiques, le CEGIS, organe public, montrent que, chaque année depuis 2004, 50.000 personnes perdent leur logement sur les rives des deux principaux fleuves himalayens du pays, le Gange et le Brahmapoutre.
"Le Bangladesh abrite des dizaines de grands fleuves. Si vous ajoutez les personnes qui ont perdu leur maison à cause d'autres rivières, plus de 100.000 personnes perdent leur maison chaque année", estime Mominul Haque Sarker, conseiller du CEGIS.
Lors du sommet de la COP26 à Glasgow, le Bangladesh va une nouvelle fois souligner les défis qu'il va affronter à cause des événements météorologiques extrêmes et demander une aide internationale pour l'aider à s'adapter.
"Mais quand nous parlons de migration climatique dans les forums internationaux, les pays riches évitent tout bonnement la discussion", soupire M. Joy.
"Les nations occidentales, qui sont les principales responsables du réchauffement climatique, doivent maintenant reconnaître que le changement climatique est à l'origine de migrations et de déplacements massifs", ajoute-t-il. "Leur appréhension est que, s'ils le reconnaissent, ils devront peut-être accepter certains de ces réfugiés".
<https://information.tv5monde.com/info/les-refugies-climatiques-s-entassent-dans-les-bidonvilles-du-bangladesh-430128>
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21- En Californie, les feux de forêt créent déjà des migrants climatiques, AFP, 27/10/21, 15:00
Joseph Prezioso et Laurent Banguet à Los Angeles

"Vous savez, toute la famille est en thérapie actuellement pour surmonter le traumatisme", lâche Jennifer Cashman, encore des sanglots dans la voix trois ans après l'incendie qui a presque rayé de la carte la ville de Paradise, en Californie.
Cette mère de famille a quitté cet Etat américain, et a rejoint les rangs croissants des milliers de "migrants climatiques" ayant fui les feux de forêt qui dévastent régulièrement l'Ouest des Etats-Unis ces dernières années.
"Notre maison et notre commerce ont été complètement détruits" par l'incendie, qui a fait 86 morts et calciné près de 19.000 bâtiments en à peine une journée en novembre 2018, confie-t-elle à l'AFP.
"C'est arrivé si vite qu'on n'a pas vraiment eu le temps de sauver quoi que ce soit, à part nous-mêmes", explique cette mère de 47 ans.
Sur les conseils d'un ami, sa famille va visiter Stowe, petite ville du Vermont à 4.500 km de leur maison brûlée, et s'y installent grâce à l'argent de l'assurance dès janvier 2019.
"Quand le feu est arrivé, on savait qu'on allait jeter l'éponge, je ne pouvais plus vivre en Californie. On avait déjà été évacués à plusieurs reprises avant. Je n'en pouvais plus", souffle Mme Cashman, évoquant ses enfants terrorisés, âgés à l'époque de 5 et 7 ans.
Car c'est bien la peur des incendies qui a été selon elle "la principale raison" du départ. "La peur dès que vous sentiez l'odeur de la fumée. Et mon fils effrayé même si on allumait un feu dans la cheminée..."
Huit des dix plus gros incendies jamais recensés en Californie se sont déclarés depuis 2017. En 2020, le plus grand d'entre eux a détruit à lui seul 417.000 hectares, soit plus de trois fois la superficie de la mégapole de Los Angeles.
La Californie se trouve donc désormais confrontée à un phénomène qu'on associait jusqu'à présent aux atolls du Pacifique menacés par la montée des eaux ou aux zones arides des pays en voie de développement. 
"Comme les feux de forêts provoquent des déplacements massifs de population et que ces incendies sont exacerbés par le changement climatique, je pense qu'on peut commencer à considérer ces déplacements à grande échelle comme un aspect des migrations climatiques", estime Rebecca Miller, chercheuse à l'université de Californie du Sud (USC) au sein du projet "West on Fire".
"Il y a eu une énorme prise de conscience en Californie en voyant ces feux se produire encore et encore, et leur impact sur des endroits comme Paradise", dit-elle.
Selon le Centre de surveillance des déplacements internes, une ONG norvégienne, les feux de forêt ont déplacé en moyenne plus de 200.000 personnes chaque année au cours de la dernière décennie. Près de trois de ces déplacés sur quatre se trouvaient aux Etats-Unis, en grande majorité en Californie.
Les feux record de l'an dernier, qui ont consumé plus de 17.000 km² au total selon les pompiers californiens, ont provoqué le déplacement plus ou moins long de quelque 600.000 habitants.
"J'avais l'impression d'élever mes enfants dans une zone sinistrée. Tout était brûlé autour de nous", déplore Jessica Distefano, qui a fini par quitter le nord de cet Etat américain pour l'Idaho.
- "Toute la famille en thérapie" -
La plupart de ces nouveaux migrants climatiques délogés par les feux de forêt s'établissent relativement près de leur ancien domicile. Mais certains, particulièrement les personnes âgées ou les familles avec de jeunes enfants, peuvent traverser le pays à la recherche d'une vie plus tranquille.
Maria Barbosa, elle, "étai(t) bien décidée à reconstruire, j'adorais Paradise". Mais elle a vite déchanté.
"Je suis septuagénaire, j'avais l'intention de prendre ma retraite à Paradise. Et j'ai vu ce que ça demandait pour une femme seule, c'était tout simplement trop", confie-t-elle.
"Beaucoup de mes amis qui ont mon âge ou plus choisissent d'aller ailleurs", ajoute-t-elle.
Maria a jeté son dévolu sur une zone aride de l'Idaho, à un bon millier de kilomètres de Paradise, où elle ne risque plus de subir des feux de forêt.
"J'apprécie d'y retourner de temps en temps mais je ne pense pas que je pourrais vivre de nouveau (à Paradise). Je ne me sens pas à l'aise, c'est comme une menace constante... Dès qu'il y a du vent ou l'odeur de fumée, ça revient", dit la septuagénaire.
Ces sinistrés ne sont pas des cas isolés.
"On voit des signes montrant que les foyers se rapprochent du point de bascule où ce qui les enracine à un endroit, comme la famille, le travail, les loisirs... ne fait plus le poids par rapport à l'impact des incendies et de la fumée", résume Nina Berlin Rubin, chercheuse à l'Université de Stanford sur les comportements humains liés aux feux de forêts en Californie.
"La migration est une stratégie d'adaptation parmi de nombreuses autres pour réduire son exposition à ces risques", explique-t-elle.
<https://information.tv5monde.com/info/en-californie-les-feux-de-foret-creent-deja-des-migrants-climatiques-430127>
Sur le même sujet : 
> Entre sécheresse et pluies extrêmes, la Californie en première ligne du réchauffement <https://information.tv5monde.com/info/entre-secheresse-et-pluies-extremes-la-californie-en-premiere-ligne-du-rechauffement-430353>, AFP, 29/10/21, 08:00
> D'importantes inondations frappent la côte Est des Etats-Unis <https://information.tv5monde.com/info/d-importantes-inondations-frappent-la-cote-est-des-etats-unis-430449>, AFP, 29/10/21, 22:00
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22- Au Pérou, la précarité durable des déplacés climatiques, AFP, 27/10/21, 13:00
Carlos Mandujano

"Ici, nous avons dû partir de zéro", sanglote Marilyn Cahuana dans une cabane couverte de paille dans le nord du Pérou. Comme des milliers d'autres déplacés, elle a tout perdu il y a cinq ans à cause d'El Niño, phénomène climatique aggravé par le réchauffement.
Dans le campement précaire, installé le long de la route Panaméricaine, à 980 km au nord de Lima, Marylin, 36 ans, vit avec son mari et ses trois enfants, sans électricité ni eau potable.
Elle se souvient avec nostalgie de sa vie d'avant dans le hameau de Santa Rosa, à une vingtaine de kilomètres de là, sur les rives fertiles de la rivière Piura. 
"J'avais toutes mes affaires là-bas, nous vivions paisiblement, mais tout a été emporté" après le débordement de la rivière Piura en 2017, raconte-t-elle à l'AFP.
"Avant, nous avions tous les services de base à proximité, une école, un centre de santé, nous avions nos cultures, tout à portée de main", se souvient son mari, Leopoldo Namuche, 40 ans.
Comme Marylin et Leopoldo, quelque 2.000 familles vivent désormais à "Refugio Santa Rosa", un campement de tentes et d'habitations précaires ouvert en urgence en 2017 par les autorités.
"Nous n'avions jamais pensé vivre comme cela (...) c'est à cause d'El Niño", souligne Leopoldo, qui gagne quelques sous en faisant le moto-taxi dans la zone. Sa femme prépare des biscuits qu'elle vend dans le voisinage.
En 2017, ce phénomène climatique, causé par le réchauffement anormal de la mer qui entraîne une augmentation des précipitations, avait provoqué des pluies torrentielles et des inondations dévastatrices dans le nord du pays, faisant 101 morts, 350 blessés et des disparus.
Au total, 300.000 personnes ont été déplacées dans le pays de 33 millions d'habitants en raison des inondations de 2017, selon l'Organisation internationale des migrations (OIM). Outre les campements, de nombreuses familles s'entassent désormais dans les bidonvilles de Lima.
- Scorpion, serpent -
Le phénomène d'El Niño n'est pas nouveau au Pérou: en 1998, 500 personnes avaient déjà péri de ses conséquences. En 1982-1983, 9.000 personnes avaient trouvé la mort, victimes d'inondations, mais aussi d'épidémies.
Mais, souligne Manuel Pulgar Vidal, ex-ministre péruvien de l'Environnement et membre de l'ONG WWF, "la science a de plus en plus de preuves montrant que ces événements" de variabilité climatique comme El Niño "sont plus fréquents et plus graves en raison du changement climatique". 
A cinq kilomètres du campement où vivent Marylin et ses proches, 600 autres familles vivotent à "Refugio San Pablo". Là aussi, l'électricité et l'eau potable font défaut.
Les habitants puisent de l'eau dans des puits pour boire et arroser leurs petits potagers, alors que la température peut atteindre 35 degrés et que les arbres sont rares pour fournir un peu d'ombre.
La nuit, les températures chutent drastiquement, mais il n'y a pas de chauffage. La cuisine se fait au feu de bois. 
"Nous sommes quatre personnes à dormir là", explique Carlos Javier Silupu Raimundo, en montrant une cabane de planches dans laquelle un matelas a été posé au sol. "Il faut faire attention, il y a toujours un danger, il peut y avoir un scorpion, un serpent". 
Pour se faire soigner, les habitants doivent se rendre à Catacaos, à une demi-heure de route du campement. 
Quant à la petite école, montée par les familles, elle est fermée depuis mars 2020 en raison de la pandémie. Et sans électricité, impossible pour les élèves de suivre les cours en ligne proposés par le gouvernement.
De petits panneaux solaires ou des batteries de voiture permettent à quelques habitants d'avoir un peu de lumière le soir. Pour les autres, pas d'autre choix que la bougie. 
Il n'y a pas de magasins dans le campement. Les habitants vendent des légumes qu'ils cultivent ou des animaux qu'ils élèvent. Quand une famille tue un cochon, elle avertit la population avec un mégaphone. 
Selon l'OIM, cinq ans après les inondations, un quart des personnes hébergées dans les campements n'ont pas pu retourner chez elles, le chômage a grimpé en flèche et la moitié de ces déplacés climatiques présentent des symptômes de stress post-traumatique.
<https://information.tv5monde.com/info/au-perou-la-precarite-durable-des-deplaces-climatiques-430097>
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23- #MontéeDesEaux : des chercheurs ont mis au point une simulation en réalité virtuelle pour "rendre les choses concrètes" et alerter les villes côtières, France info, 28/10/21, 11:58
Thomas Baïetto, France Télévisions

Afin d'informer élus et habitants du littoral des risques combinés de l'érosion et du réchauffement climatique, une équipe de chercheurs de l'université de Caen a mis en images la montée des eaux.
Au bout de la rue, la mer franchit le perré, cette promenade de béton qui protège la ville. La vague dévale les marches, dépasse le casino et s'engouffre dans Etretat (Seine-Maritime). En quelques secondes, l'eau noire nous enveloppe. Elle nous emporterait si nous ne nous trouvions pas dans une simulation projetée en réalité virtuelle dans la salle du Cireve de l'université de Caen-Normandie. "Avec cette vitesse d'écoulement et cette hauteur d'eau, personne ne pourrait rester debout", explique le géographe Stéphane Costa, l'un des scientifiques à l'origine du projet.
A l'image, cette violence n'est pas simulée comme elle pourrait l'être au cinéma : les chaises du restaurant et l'échafaudage ne sont pas projetés dans notre direction par la vague. "Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que nous ne faisons pas un film catastrophe. Nous mettons en images un résultat scientifique", justifie Sophie Madeleine, directrice adjointe du Cireve. L'équipe de Stéphane Costa a calculé ce que donnerait la tempête de février 1990 sur le littoral normand, avec un mètre supplémentaire de niveau marin. Une montée des eaux sous l'effet du réchauffement climatique vers laquelle nous dirigent nos émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2100.
Un travail scientifique rigoureux
Plusieurs villes, comme Etretat ou Quiberville (Seine-Maritime), ont le droit à leur minute trente de simulation. Derrière chaque vidéo, "il y a des recherches historiques, nous avons travaillé avec des archives, des témoignages. Il y a ensuite des modèles mathématiques pour calculer la visualisation", détaille Stéphane Costa. Le projet, financé par la région Normandie et la Fondation de France, nécessite d'importants moyens : la salle, qui est utilisée également par les historiens et les médecins, a coûté 3 millions d'euros. Produire une visualisation prend environ quatre mois de calculs.
L'objectif est simple : sensibiliser les élus du littoral au futur de leurs villes. "Les cartes d'aléas qu'on leur présentait ne fonctionnaient pas, il fallait trouver une solution, retrace le géographe, également président du conseil scientifique de la stratégie nationale de gestion du trait de côte. Là, ils ressentent vraiment ces phénomènes."
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/montee-des-eaux/video-monteedeseaux-des-chercheurs-ont-mis-au-point-une-simulation-en-realite-virtuelle-pour-rendre-les-choses-concretes-et-alerter-les-villes-cotieres_4202457.html>
Sur le même sujet : 
> Avant/Après. Biscarrosse, Sainte-Anne, Etretat... Regardez l'impressionnante évolution du littoral en cinquante ans avec la #MontéeDesEau <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/montee-des-eaux/avant-apres-biscarrosse-sainte-anne-etretat-regardez-comment-le-littoral-a-evolue-en-cinquante-ans-avec-la-monteedeseaux_4223531.html>x, France info, 27/10/21, 14:22
En savoir plus :
>> Cet article fait partie de l'opération spéciale #MontéeDesEaux lancée par France info à l'occasion de la COP26. <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/montee-des-eaux/>
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24- D'ici à 2051, le changement climatique devrait doubler la charge des sinistres pour les assureurs, Le JDD, maj le 28/10/21 à 12h35
Gabrielle De Verchère

Un rapport publié jeudi par la Fédération Française de l'Assurance révèle que l'ensemble des dégâts cumulés, causés par les aléas naturels, atteindraient 143 milliards d'ici à 2051. Une augmentation de 93% par rapport à la période 1988-2019. 
Les assurances seront-elles en mesure de prendre en charge les sinistres liés au changement climatique ? C'est la question que soulève l'étude d'impact du changement climatique sur l'assurance à l'horizon 2051 publiée jeudi par la Fédération française de l'assurance. Cette dernière anticipe que le coût des dégâts causés par les aléas naturels atteindrait 143 milliards d'euros d'ici à 2051. Un chiffre en augmentation de 93% par rapport à la période 1988-2019.
Première surprise, cet accroissement est en premier lieu dû à l'enrichissement global du pays, qui se traduit par une hausse du nombre et de la valeur des logements. Pour une même catastrophe, le coût des sinistres à indemniser augmente considérablement à un intervalle de 20 ans. Même si la France parvient à atteindre ses objectifs climatiques et que les catastrophes conservent le même niveau de fréquence et d'intensité, le coût de la prise en charge, lui, va enfler de 36 milliards d'euros.
Un surplus qui a de quoi donner le vertige aux assureurs. D'autant plus que, tous les rapports du Giec le prédisent : les catastrophes naturelles vont s'intensifier. Tempêtes, inondations, sécheresses et montées des eaux inquiètent particulièrement les compagnies. L'augmentation des coûts liés au réchauffement, estimé à 23,8 milliards d'euros, sera principalement causée par la multiplication des épisodes de sécheresse. Selon les prévisions, la charge d'indemnisation liée à celles-ci va tripler par rapport à la moyenne annuelle des 32 dernières années.
Les inondations inquiètent également, même si leur nombre devrait moins progresser que les sécheresses (+81%). En 2018, une structure sur 10 se trouvait dans une zone à risque. Rien qu'entre les années 1990 et les années 2010, le montant de leur prise en charge par les assurances a presque doublé. Une augmentation principalement due aux épisodes violents qui ont touché le Rhône en 2003 et le Var en 2010. Et la tendance va se confirmer. Des épisodes de grandes ampleurs telle qu'une potentielle crue de la Seine, prédite depuis des années, serait particulièrement coûteux et difficiles à absorber. 
Le risque de tempêtes, qui représentait jusque-là le péril le plus coûteux, est le seul qui ne devrait pas s'aggraver. Mais en raison de l'enrichissement global, leur indemnisation devrait tout de même coûter 46% plus cher. 
Une forte inégalité au niveau du territoire 
Si la montée des eaux à l'horizon 2100 reste difficile à évaluer, le phénomène aura un impact certain sur le risque d'inondation. Les côtes du Languedoc, du Poitou-Charentes, des Pays de la Loire, de la Basse-Normandie et du Nord-Pas-de-Calais sont particulièrement exposées. 
Au niveau territorial, la charge sera multipliée par deux d'ici à l'horizon 2051. Mais le niveau d'augmentation varie beaucoup selon le territoire. Les départements de Haute-Garonne, du Tarn-et-Garonne et de la Loire-Atlantique connaissent le plus fort taux de progression avec un indice de multiplication par trois.
Pour limiter les risques, de nouvelles mesures sont associées depuis quelques années à la construction de logements neufs. Dès 2015, la Fédération française de l'assurance a recommandé de rendre le diagnostic des sols obligatoires lors de toutes constructions ou cessions de terrains. La loi Elan de 2018 est venue apporter une réponse législative à cette demande. Une anticipation qui limite l'amplification des risques sans pour autant inverser la tendance. Le réchauffement climatique va coûter cher : reste à savoir qui paiera la facture. 
<https://www.lejdd.fr/Economie/dici-2051-le-changement-climatique-devrait-doubler-la-charge-des-sinistres-pour-les-assureurs-4073971>
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25- « Les priorités ne sont pas les bonnes et c’est inquiétant », confie Thomas Pesquet, témoin des catastrophes sur Terre, Futura-sciences avec l'agence ETX Daily Up, 28/10/21

Du haut de la Station spatiale internationale, à 400 km d'altitude, Thomas Pesquet a observé les dernières catastrophes survenues sur Terre ces six derniers mois : ouragans, feux de forêt et colonnes de fumée ininterrompues. Pour la seconde fois, il constate le changement climatique à l'œuvre et exhorte les gouvernements à écouter les experts.
Depuis la Station spatiale internationale, l'ISS, où il termine sa deuxième mission, l'astronaute français a confié à l'AFP ses inquiétudes pour l'avenir de la Planète bleue, à l'approche de la COP26.
Quelles images de catastrophes naturelles vous ont le plus marqué ?
Les ouragans et les feux de forêts. Je n'avais jamais assisté à ça, des feux d'une ampleur incroyable, avec des colonnes de fumée qu'on voyait depuis l'espace pendant des jours et des jours... C'était impressionnant de se dire l'énergie qui était dégagée et les dégâts provoqués pour les gens qui avaient la malchance d'être sur la trajectoire.
On a aussi vu une succession de tempêtes tropicales, extrêmement impressionnantes, on pouvait quasiment regarder dans l'œil du cyclone. Ce sont des murs de nuages d'une puissance phénoménale, de plus en plus fréquents, de plus en plus destructeurs.
>> Suite à lire à : 
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-priorites-ne-sont-pas-bonnes-cest-inquietant-confie-thomas-pesquet-temoin-catastrophes-terre-94493/>
Sur le même sujet :
> "Colonnes de fumée", "murs de nuage" : Thomas Pesquet, témoin spatial des catastrophes <https://information.tv5monde.com/info/colonnes-de-fumee-murs-de-nuage-thomas-pesquet-temoin-spatial-des-catastrophes-430241>, AFP, 29/10/21, 08:00
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26- Climat de tension et craintes de naufrage avant la COP26, AFP, 28/10/21, 18:00
Amélie Bottollier-Depois

"Alerte rouge pour l'humanité". Face aux craintes d'un naufrage de la COP26 pour le climat qui commence dimanche, les appels à faire plus et plus vite pour freiner le réchauffement pleuvent sur les dirigeants d'un monde déjà victime de catastrophes en série.
Sibérie et Californie ravagées par les flammes, inondations spectaculaires en Allemagne ou en Belgique, canicule délirante au Canada... Alors que la planète a gagné environ +1,1°C depuis l'ère pré-industrielle, les humains vivent déjà les conséquences dramatiques de ce réchauffement qu'ils ont provoqué.
Et ce n'est qu'un début, mettent en garde les scientifiques qui soulignent que chaque fraction de degré supplémentaire apportera son lot de nouveaux désastres.
Dans un clip des Nations unies, un dinosaure en image de synthèse fait irruption dans la salle de l'Assemblée générale de l'ONU : "Au moins, nous on avait un astéroïde, c'est quoi votre excuse ? Ne choisissez pas l'extinction, sauvez votre espèce avant qu'il ne soit trop tard".
Face à l'avenir apocalyptique prédit par les scientifiques climat de l'ONU (Giec), la solution est claire : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2030 pour limiter le réchauffement à +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris, et poursuivre pour atteindre la neutralité carbone autour de 2050.
Mais selon un récent rapport de l'ONU, même avec les nouveaux engagements des Etats pour 2030, la planète se dirige vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C.
- "Folie" -
"La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent", a ironisé Myles Allen, de l'université d'Oxford, paraphrasant Einstein, et notant qu'au rythme actuel, les résultats réclamés pour 2030 n'arriveraient que "dans les années 2080".
Les gouvernements "ne sont pas à la hauteur", martèle à l'envi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, pointant du doigt le G20, qui représente trois-quarts des émissions mondiales et qui se réunit en sommet ce week-end à Rome.
"Il est absolument central que tous les pays du G20 présentent avant Glasgow ou à Glasgow des contributions compatibles avec +1,5°C", insiste M. Guterres, "profondément inquiet" à l'approche de la COP26.
Même son de cloche chez les organisateurs britanniques. "Je suis très inquiet parce que ça peut très mal se passer", a ainsi déclaré cette semaine le Premier ministre Boris Johnson, sans perdre espoir.
Et les nouveaux engagements de la Chine soumis juste à temps jeudi n'ont pas rassuré les défenseurs du climat. Le document tant attendu répète formellement les annonces du président Xi Jinping de pic des émissions avant 2030 et de neutralité carbone avant 2060.
La Chine "a raté l'occasion de faire preuve d'ambition", a déploré Li Shuo, de Greenpeace.
Rien n'empêche les pays ayant déjà mis à jour leurs contributions de renforcer encore leur ambition pendant la COP26, insistent les experts.
Pour tenter de donner une impulsion politique forte aux deux semaines de conférence à Glasgow en Ecosse, plus de 120 dirigeants sont attendus lundi et mardi, dont l'Américain Joe Biden, l'Indien Narendra Modi, le Français Emmanuel Macron, ou l'Australien Scott Morrisson.
Mais pas le président russe Vladimir Poutine ni la reine Elisabeth II qui a renoncé "à regret" après une hospitalisation.
Quant au président Xi, qui n'a pas quitté la Chine depuis le début de l'épidémie de Covid-19, il n'est pas sur la liste des intervenants au sommet.
Pour mettre la pression sur les leaders, Extinction Rebellion et d'autres organisations prévoient des actions pendant la COP, et la jeune militante Suédoise Greta Thunberg appelle à la rejoindre à Glasgow le 5 novembre pour une marche pour la "justice climatique".
- "Question de survie" -
Cette question de justice est centrale pour cette conférence mondiale pour le climat reportée d'un an en raison de la pandémie mais où les inégalités d'accès liées au Covid-19 sont dénoncées par les organisations de la société civile, maillon primordial dans ces grand-messe climat.
Parmi les sujets explosifs liés à cette même justice, la solidarité entre le Nord, responsable du réchauffement, et le Sud, en première ligne face aux impacts du changement climatique -- mais aussi du Covid-19. 
Et plus spécifiquement la promesse toujours non tenue des pays développés de porter à 100 milliards de dollars par an en 2020 leur assistance aux pays pauvres pour s'adapter aux conséquences et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
Le rapport présenté cette semaine par la présidence de la COP26, qui assure pouvoir atteindre les 100 milliards en 2023 et ensuite les dépasser chaque année, n'a pas atténué la colère des pays les plus vulnérables, loin de là.
"C'est un terrible coup pour le monde en développement", a dénoncé Walton Webson, qui préside l'alliance des petits Etats insulaires (AOSIS). Pour ces îles en première ligne face à la montée des océans, l'aide financière est "une question de survie", a-t-il insisté.
Autres sujets contentieux au cœur des deux semaines de discussions, la sortie des énergies fossiles, en premier lieu du charbon, l'accélération nécessaire de l'adaptation aux impacts du réchauffement, ou encore les négociations pour terminer enfin le mode d'emploi de l'Accord de Paris, notamment sur le fonctionnement des marchés carbone.
"La COP26 est l'occasion parfaite pour les pays de montrer qu'ils ont retenu la leçon des récentes catastrophes climatiques", résume Anaid Velasco, membre du Climate Action Network, qui rassemble des centaines d'ONG.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-de-tension-et-craintes-de-naufrage-avant-la-cop26-430208>
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27- Climat : à trois jours de la COP26, de nouveaux engagements chinois fraîchement accueillis, AFP, 28/10/21, 20:00
Stéphane Orjollet

A trois jours de l'ouverture de la COP26, la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, a officiellement soumis jeudi de nouveaux engagements climatiques très attendus, accueillis fraîchement par les défenseurs du climat.
La nouvelle "contribution nationale" (NDC) de Pékin était très attendue, certains observateurs espérant qu'elle puisse donner un coup de fouet aux ambitions de cette conférence climat cruciale, alors que les effets dévastateurs du changement climatique se font de plus en plus sentir: mégas-feux, canicules, inondations...
Elle reprend sans surprise les principaux engagements déjà formulés par le président chinois Xi Jinping : atteindre son pic d’émissions "avant 2030" et la neutralité carbone "avant 2060".
Ces nouveaux engagements publiés par la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) prévoient également la réduction de l'intensité carbone (émissions de CO2 rapportées au PIB) de plus de 65% par rapport à 2005.
La précédente NDC chinoise s'engageait à réduire son intensité carbone d'entre 60 et 65% d'ici 2030 et à atteindre son pic d'émissions "autour de 2030".
Dans sa contribution, Pékin, responsable de plus d'un quart des émissions mondiales, rappelle que les pays développés doivent "assumer leurs responsabilités historiques et continuer à prendre résolument la tête en matière de réduction d'émissions".
La Chine s'engage également à augmenter la part des combustibles non-fossiles à 25% dans sa consommation, contre 20% dans sa précédente NDC, notamment avec l'augmentation de "sa capacité installée d'énergie solaire et éolienne à 1,2 milliard de kW d'ici 2030" et à augmenter son "stock" forestier de 6 milliards de mètres cubes par rapport à 2005.
Selon l'accord de Paris, signé en 2015 et qui affiche l'ambition de contenir le réchauffement climatique nettement sous la barre des +2°C et si possible +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, les pays signataires doivent déposer tous les 5 ans une NDC révisée à la hausse.
- Petits pas -
Mais pour nombre d'observateurs, la contribution de Pékin n'est pas assez ambitieuse, alors que l'ONU a affirmé lundi que les engagements climat engrangés ces dernières semaines entrainaient toujours le monde vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C.
Pour Li Shuo, de Greenpeace Chine, "elle jette une ombre sur l'effort climatique mondial. (...) Le pays semble hésiter à embrasser des objectifs de court terme plus forts et a manqué l'occasion de faire preuve d'ambition. Le monde ne peut se permettre que ce soit le dernier mot".
Pour Lauri Myllyvirta, du Centre de recherche sur l'énergie et l'air pur (CREA), la Chine grave dans le marbre les engagements du président Xi, mais "n'éclaire pas la trajectoire de la décennie à venir en matière d’émissions".
Helen Mountford, vice-présidente du World Resources Institute, y voit une "modeste amélioration", estimant que "si le monde doit avoir une chance de s'attaquer à la crise climatique, la Chine, comme les autres grands émetteurs, doit passer de la politique des petits pas aux bonds de géant".
La patronne de la CNUCCC, Patricia Espinosa, lors d'un point de presse en ligne jeudi soir, s'est refusé à commenter la nouvelle NDC chinoise, indiquant n'avoir pas eu le temps de l'étudier en détail. Elle a toutefois estimé qu'il était "clair depuis quelque temps" que la Chine entendait "traduire dans sa NDC les annonces politiques" du président Xi. 
Elle a estimé qu'il fallait désormais œuvrer à atteindre son objectif de neutralité carbone "le plus vite possible". Et dire à la Chine, "comme aux autres pays, +tout ça est très bien, mais comment allez-vous faire exactement ?+". Il faut également les encourager à "constamment réviser leurs NDC" à la hausse, ajoute-t-elle.
De son côté, l'Australie, plus gros exportateur mondial de charbon, dont le Premier ministre conservateur Scott Morrison affirme régulièrement son soutien à l'industrie minière et gazière, a elle aussi déposé jeudi une nouvelle NDC.
Comme Scott Morrison l'avait annoncé en début de semaine, le principal ajout est un objectif de zéro émission nette pour 2050. Mais le texte ne fournit aucun détail précis sur la façon d'y parvenir.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-trois-jours-de-la-cop26-de-nouveaux-engagements-chinois-fraichement-accueillis-430286>
Sur le même sujet :
> COP26 en live : la Chine publie (enfin) ses nouveaux engagements climatiques <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/en-live-suivez-la-cop26-sur-le-climat-150264.html>, Novethic, 25/10/21
> Climat : la Chine dépose, sans convaincre, ses nouveaux engagements avant la COP26 <https://www.lemonde.fr/international/article/2021/10/28/climat-la-chine-depose-sans-convaincre-ses-nouveaux-engagements-avant-la-cop26_6100257_3210.html>, Le Monde avec AFP, 28/10/21
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28- Neutralité carbone : pour avoir un vrai impact, les entreprises peuvent enfin s’appuyer sur une norme de référence, Novethic, 28/10/21
Marina Fabre

Fini les grands engagements qui ne sont pas suivis d'actes. Alors que la COP26 va ouvrir ses portes, l'initiative Science Based Targets vient de dévoiler un standard pour encadrer les engagements de neutralité carbone des entreprises qui foisonnent partout dans le monde. Une nouvelle norme basée sur la science et alignée sur les objectifs de l'Accord de Paris qui va permettre de valoriser les efforts réels des entreprises tout en luttant contre les soupçons de greenwashing qui pèsent sur elles.
Il est devenu aujourd’hui incontournable pour les grandes entreprises de prendre des engagements visant la neutralité carbone. Mais derrière ces promesses, l’impact n’est pas souvent au rendez-vous. Le cabinet BCG Gamma estime qu’à peine 10 % des entreprises qui cherchent à réduire leurs émissions les mesurent de façon précise. Elles ne sont que 11 % à les avoir effectivement réduites à hauteur de leurs ambitions ces cinq dernières années. Pour enclencher une vraie dynamique du monde économique, l’initiative Science-Based Targets (SBTi) vient de publier un premier standard visant la neutralité carbone pour rester sur une trajectoire de réchauffement climatique limitée à 1,5°C.
Alors qu’aujourd’hui "les entreprises définissent elles-mêmes leurs objectifs de réduction de neutralité carbone sans évaluation crédible et indépendante de leur ambition et de leur intégrité", selon Alberto Carrillo Pineda, DG de la SBTi, l’enjeu est de remettre de l’ordre en publiant un standard de référence. Et ce dernier se veut exigeant. La norme de SBTi requiert ainsi de réduire de moitié les émissions de l’entreprise, sur l’ensemble de sa chaine d’approvisionnement, d’ici 2030 et de 90 à 95 % avant 2050. Les 5 à 10 % restant pourront alors être compensés. Or aujourd'hui, la compensation passe souvent avant la réduction.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/neutralite-carbone-pour-avoir-un-vrai-impact-les-entreprises-peuvent-enfin-s-appuyer-sur-une-norme-de-reference-150273.html>
En savoir plus :
> Lead the way to a low-carbon future <https://sciencebasedtargets.org/how-it-works>, Science Based Targets
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29- Climat : 99 % des fonds d'investissement mondiaux ne respecteraient pas l'Accord de Paris, Actu-environnement, 28/10/21
Rachida Boughriet

Selon une étude de l'ONG Carbon Disclosure Project (CDP) publiée le 27 octobre, moins de 1 % des actifs sous gestion du monde seraient actuellement alignés sur « l'objectif de température de l'Accord de Paris » sur le climat. Le CDP a analysé plus de 16 500 fonds d'investissement mondiaux, qui représentent 27 000 milliards de dollars d'actifs sous gestion.
À la veille de l'ouverture, ce 31 octobre, de la Conférence mondiale sur le climat de Glasgow (COP 26), l'ONG montre que seulement 0,5 % des fonds (soit 158 fonds au total) ont aligné leurs portefeuilles d'actifs pour limiter le réchauffement planétaire en dessous des 2 °C, voire 1,5 °C (pour 102 fonds). À l'inverse, plus de 8 000 fonds (62 % des actifs) ont « une trajectoire de température supérieure à 2,75°C ».
>> Suite à lire :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Climat-fonds-investissement-mondiaux-non-respect-accord-Paris-38450.php4>
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30- COP26 : que faut-il attendre du sommet sur le climat qui s'ouvre à Glasgow ?, France info avec AFP, 30/10/21, 19:51

En 2015, presque 200 pays s'engageaient à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Six ans après l'accord de Paris, l'ONU dénonce des promesses loin d'être à la hauteur de l'urgence climatique. Ce nouveau sommet doit être l'occasion de rectifier le tir. 
En 2015, à Paris, la COP21 s'était achevée sur la signature d'un accord historique. Pour la première fois, plus de 190 pays s'engageaient à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, de sorte à limiter le réchauffement moyen de la planète en dessous des 2°C, idéalement à 1,5 °C par rapport à l'ère préindustrielle. La COP26, qui s'ouvre à Glasgow (Ecosse) dimanche 31 octobre, promet d'être moins retentissante, mais pas moins cruciale.
Reportée d'un an à cause de la pandémie de Covid-19, cette conférence mondiale pour le climat pose les questions suivantes : qu'avons-nous fait depuis l'Accord de Paris et comment prendre la trajectoire qui permettra réellement de l'honorer ? Les discussions – entre chefs d'Etats dans un premier temps, puis entre diplomates et négociateurs – seront concrètes, techniques et inévitablement houleuses. Car cette COP26 doit transformer des promesses – réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% d'ici 2030 et atteindre la neutralité carbone autour de 2050 – en réalité.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-que-faut-il-attendre-du-sommet-sur-le-climat-qui-s-ouvre-a-glasgow_4827059.html>
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31- Climat : les "espoirs déçus" du G20 pèsent sur le début de la COP26, AFP, 01/11/21, 03:00
Stéphane Orjollet avec Sophie Estienne et Brigitte Hagemann à Rome

"Si Glasgow échoue, tout échoue". Au sortir d'un G20 qui a déçu jusqu'au patron de l'ONU concernant la lutte contre le changement climatique, l'hôte de la cruciale COP26 démarrée dimanche en Ecosse a lancé un avertissement solennel.
"Nous avons fait des progrès au G20 (...), mais ce n'est pas assez", a alerté le Premier ministre britannique Boris Johnson depuis Rome, où se tenait une réunion des 20 pays les plus riches de la planète.
Car si les pays du G20 n'arriveront pas les mains totalement vides à la conférence de Glasgow sur le climat, les engagements sur lesquels ils se sont entendus dimanche à Rome en ont laissé beaucoup sur leur faim.
"La menace du climat demande des actions mondiales plus ambitieuses", a écrit la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Kristalina Georgieva dans un blog. Elle a appelé "les économies avancées à réduire plus rapidement leurs émissions pour des raisons d'équité et de responsabilité historique".
"Je salue l'engagement renouvelé du G20 en faveur de solutions au niveau mondial, mais je quitte Rome avec des espoirs déçus - même s'ils ne sont pas enterrés", a déclaré sur Twitter le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.
Comme de nombreux dirigeants mondiaux, il se rendait ensuite en Ecosse pour la COP26, une réunion de deux semaines considérée comme cruciale pour l'avenir de l'humanité. Après une ouverture formelle dimanche, elle sera vraiment lancée lundi et mardi par un sommet.
- Grands absents -
Plus de 120 chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus, dont l'Américain Joe Biden, le Français Emmanuel Macron, l'Indien Narendra Modi et même l'Australien Scott Morrison, ardent promoteur du charbon dont son pays est le premier exportateur mondial.
Mais il y aura aussi de grands absents, comme le Chinois Xi Jinping qui n'est pas sorti de son pays depuis le début de la pandémie de Covid-19. La Chine, premier émetteur de gaz à effet de serre, vient de présenter de nouveaux objectifs de réduction considérés par beaucoup d'experts comme manquant d'ambition.
Vladimir Poutine, président de la Russie, autre grand pays pollueur, comme le Brésilien Jair Bolsonaro, accusé de favoriser une déforestation massive en Amazonie, seront aussi absents.
"Si le G20 était une répétition générale pour la COP26, alors les leaders mondiaux ont raté leur réplique", a regretté Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International. Et de promettre qu'à Glasgow, où de nombreux militants s'apprêtent à manifester, "nous exigerons les actions manquantes pour protéger de la crise climatique comme du Covid-19".
"Tout ce que nous avons vu (au G20), c'était des demi-mesures plus que des actions concrètes", a renchéri Friederike Röder, vice-présidente de Global Citizen.
"Nous devons avoir en tête que ce n'est que le début", a défendu le Premier ministre italien Mario Draghi, dont le pays présidait le G20 cette année, "nous allons pas à pas".
Joe Biden a affirmé qu'il y avait eu des "résultats tangibles", tout en se disant "déçu" que la Chine et la Russie ne se soient pas "montrées" au sommet.
La chancelière allemande sortante Angela Merkel a quant à elle estimé que la réunion du G20 constituait "un bon signal avant Glasgow".
Les décisions du G20 sur le climat étaient d'autant plus attendues que ce groupe, qui réunit les principales économies développées (UE, Etats-Unis) mais aussi de grands émergents comme la Chine, la Russie, l'Inde ou le Brésil, représente 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Glasgow sera "le dernier et le meilleur espoir" de parvenir à limiter le réchauffement de la planète à +1,5°C, objectif le plus ambitieux de l'Accord de Paris, a prévenu dimanche en ouvrant la conférence Alok Sharma, président de la COP26. Et les leaders mondiaux peuvent "faire le succès ou enterrer l'espoir de garder l'objectif de à +1,5°C à portée". 
"L'humanité est face à des choix difficiles, mais clairs", a renchéri la responsable climat de l'ONU, Patricia Espinosa.
- Terrain inconnu -
Le communiqué final du G20 a bien réaffirmé les objectifs de Paris, tout en insistant sur le fait que "conserver (l'objectif de) 1,5°C à portée nécessitera des actions et des engagements significatifs et efficaces de tous les pays".
Or ce sont bien les engagements précis qui manquent, comme sur le charbon, grosse source de pollution carbone, sur lequel le G20 n'a pas donné d'objectifs nationaux. Beaucoup de pays, notamment émergents, restent très dépendants de cette source pour leur production électrique, a fortiori dans le contexte actuel de crise énergétique mondiale.
Pas de date précise non plus pour atteindre la neutralité carbone. Le G20 évoque seulement le "milieu du siècle". Un horizon moins précis que l'horizon de 2050 voulu notamment par la présidence italienne du G20.
Déception aussi sur un autre dossier brûlant de la COP, l'aide climatique aux pays pauvres. L'engagement des plus riches de 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 ne sera pas tenu... avant 2023.
Pourtant, les effets de la crise climatique se font toujours plus sentir, sécheresses, canicules mortelles, méga-feux, inondations... Et les pauvres sont souvent en première ligne.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-les-espoirs-decus-du-g20-pesent-sur-le-debut-de-la-cop26-430556>
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32- COP26 et rapport OMM : les sept dernières années devraient être les plus chaudes jamais enregistrées, Le Monde, maj le 01/11/21 à 04h47 
Audrey Garric

+ Planisphère : Anomalies de température de la période janvier-septembre 2021 par rapport à la période 1981-2010, selon le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen terme. <https://img.lemde.fr/2021/10/31/0/0/1152/656/1328/0/45/0/c565f9a_69295477-capture-d-e-cran-2021-10-31-a-15-40-34.jpg>
Marquée par des vagues de chaleur et des inondations exceptionnelles, 2021 se classerait comme la cinquième, la sixième ou la septième année la plus chaude, selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM). 
« La planète a été propulsée dans un territoire inconnu, avec des répercussions considérables pour les générations actuelles et futures. » C’est en ces termes alarmants que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) résume son rapport provisoire sur l’état du climat en 2021 – qui s’appuie sur les neuf premiers mois de l’année et dont les données seront confirmées en janvier. L’instance onusienne conclut que les sept dernières années sont en passe de devenir les plus chaudes jamais enregistrées.
L’année 2021, elle, devrait « seulement » se classer comme la cinquième, la sixième ou la septième année la plus chaude, en raison d’un refroidissement temporaire dû au phénomène La Niña – une anomalie thermique des eaux de surface du Pacifique équatorial qui diminue la température globale de la planète. « Mais cela n’annule ni n’inverse la tendance à long terme de l’augmentation des températures », prévient l’OMM.
+ Graphique : Ecart de la température moyenne annuelle à l’échelle du globe par rapport à la période préindustrielle (1850-1900). Les données pour 2021 concernent la période de janvier à septembre. (OMM) <https://img.lemde.fr/2021/10/31/0/0/892/488/1328/0/45/0/95faaad_263861165-capture-d-e-cran-2021-10-31-a-15-40-22.jpg>
De « fortes disparités régionales »
Le rapport de l’OMM paraît le jour de l’ouverture de la 26e conférence des Nations unies sur le climat (COP26) à Glasgow, en Ecosse. Ce sommet, qui doit rassembler 30 000 personnes de 196 Etats, s’avère le plus important depuis l’accord de Paris sur le climat, scellé en 2015. La COP26 devra accélérer considérablement la lutte contre le dérèglement climatique, alors que les engagements des pays pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre restent largement insuffisants : selon l’ONU, ils mettent la planète sur une trajectoire de réchauffement de 2,7 °C d’ici à la fin du siècle, très loin de l’objectif de l’accord de Paris de le limiter bien en deçà de 2 °C, et si possible à 1,5 °C.
> Lire aussi La COP26, une conférence cruciale face à la crise climatique
« La température moyenne de la Terre cache de fortes disparités régionales, prévient le climatologue Christophe Cassou, directeur de recherche au CNRS et l’un des auteurs du premier volet du sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), paru en août. Un réchauffement global de 2,7 °C correspondrait à environ + 4,4 °C en France à la fin du siècle selon l’institut Berkeley Earth. »
Concentrations records de CO2
Les concentrations des trois principaux gaz à effet de serre – dioxyde de carbone (CO2), méthane (CH4) et protoxyde d’azote (N2O) – ont atteint des records l’an dernier. La concentration du CO2, principalement émis par la combustion d’énergies fossiles, s’est établie à 413 parties par million (ppm), un niveau inégalé depuis plus de trois millions d’années.
Le ralentissement de l’économie imposé par la pandémie de Covid-19 « n’a pas eu d’incidence perceptible » sur le niveau et la progression de ces gaz dans l’atmosphère, malgré une chute temporaire des émissions en 2020. Plus inquiétant encore, la concentration de chacun de ces gaz a davantage augmenté l’an dernier que la moyenne annuelle de la période 2011-2020.
Cet excédent de gaz à effet de serre entraîne un surplus d’énergie, qui réchauffe l’atmosphère et, surtout, les océans. La température moyenne à la surface du globe en 2021 a dépassé d’environ 1,09 °C la moyenne de la période préindustrielle (1850-1900), fait savoir l’OMM, en s’appuyant sur six jeux de données mondiaux (NASA, NOAA…) et des données recueillies entre janvier et septembre.
Cette année est moins chaude que les précédentes en raison de l’influence qu’a exercée en début d’année un épisode modéré de La Niña. Mais dès que ce dernier s’est atténué, les températures moyennes ont repris leur ascension, prévient l’OMM. L’année 2016, marquée par un épisode El Niño de forte intensité − qui accentue le réchauffement −, est la plus chaude jamais enregistrée, selon la plupart des ensembles de données examinés, au coude-à-coude avec 2019 et 2020.
Acidification des océans sans précédent depuis vingt-six mille ans
Le réchauffement océanique, lui, a probablement battu de nouveaux records cette année. Ce sont en effet les mers qui stockent plus de 90 % de la chaleur accumulée dans le système terrestre. Une grande partie des océans ont connu au moins une forte vague de chaleur marine, y compris en Arctique. Le monde marin est également plus acide, ce dont souffrent les poissons, les coraux ou les coquillages. Les océans absorbent en effet 23 % des émissions annuelles de CO2d’origine humaine. « Au large des côtes, à l’échelle mondiale, le pH de surface est aujourd’hui plus bas qu’il n’a jamais été depuis au moins vingt-six mille », prévient l’OMM. Or, plus son pH diminue, moins l’océan peut absorber le CO2 de l’atmosphère.
Les océans continuent par ailleurs de s’élever. L’élévation moyenne du niveau de la mer a été de 4,4 mm par an entre 2013 et 2021 à l’échelle du globe, soit deux fois plus qu’entre 1993 et 2002 (2,1 mm par an). Les océans montent en partie en raison de leur expansion thermique sous l’effet du réchauffement. Mais l’exacerbation du phénomène s’explique essentiellement par l’accélération de la perte de masse de glace que subissent les glaciers et les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique.
La banquise arctique a été moins gravement touchée cette année. Avec une superficie de 4,72 millions de kilomètres carrés en septembre, elle se classe en douzième position des plus petites étendues de glace enregistrées par satellite depuis quarante-trois ans. Pour la première fois, il a plu au point culminant de la calotte du Groenland (3 200 mètres), là où il n’avait jamais que neigé. Par ailleurs, l’été exceptionnellement chaud et sec dans l’ouest de l’Amérique du Nord a durement frappé les glaciers de montagne de la région. La perte de leur masse s’est accélérée au cours des deux dernières décennies, doublant presque au cours de la période 2015-2019 par rapport à 2000-2004.
Vagues de chaleur, incendies, inondations
Le réchauffement n’est qu’un aspect du dérèglement climatique, qui se manifeste aussi par la multiplication des événements extrêmes. Cette année, le Canada et les Etats-Unis ont été touchés par un « dôme de chaleur » qui a entraîné des vagues de chaleur exceptionnelles, entraînant des centaines de morts. A Lytton (Colombie-Britannique), la température a atteint 49,6 °C le 29 juin, soit 4,6 °C de plus que le précédent record du Canada. Le village a été dévasté par un incendie le lendemain. Dans la vallée de la Mort, en Californie, le thermomètre a indiqué 54,4 °C le 9 juillet, une température qui avait déjà été atteinte en 2020 mais qui reste la plus élevée jamais enregistrée dans le monde depuis au moins les années 1930.
> Lire aussi La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
Cet été 2021, le plus chaud jamais enregistré aux Etats-Unis, a provoqué de nombreux et immenses incendies, comme le Dixie Fire, le plus grand feu jamais enregistré en Californie. Cette vague de chaleur du Pacifique Nord-Ouest est un phénomène « rare ou très rare dans le climat actuel, mais il aurait été quasi impossible sans le changement climatique », rappelle l’OMM.
Une chaleur extrême a également frappé une importante partie de la région méditerranéenne, en Espagne, en Italie, au Maghreb ou en Géorgie. De grands feux incontrôlés se sont déclarés dans de nombreuses parties de cette région. L’Algérie, le sud de la Turquie et la Grèce ont été particulièrement touchés.
Des millions de personnes affectées
A l’inverse, de nombreuses régions du centre des Etats-Unis, en particulier le Texas, et du nord du Mexique ont connu des conditions anormalement froides à la mi-février. Une vague de froid inhabituelle pour le printemps a, en outre, déferlé sur de nombreuses régions d’Europe au début du mois d’avril.
L’année a également été marquée par une succession de précipitations et d’inondations catastrophiques. Des précipitations extrêmes se sont abattues sur la province chinoise du Henan du 17 au 21 juillet, en particulier à Zhengzhou, faisant 302 morts. A la mi-juillet, l’Europe occidentale a connu des inondations parmi les plus graves jamais enregistrées. Plus de 200 personnes ont perdu la vie dans l’ouest de l’Allemagne et l’est de la Belgique. Le nord du bassin amazonien et le Soudan du Sud ont aussi été gravement touchés.
> Lire aussi Le nombre de déplacés internes, dus aux conflits et au climat, atteint des records
Ces impacts du changement climatique affectent la santé et le bien-être de millions de personnes, en aggravant l’insécurité alimentaire et les déplacements de populations. Une des conséquences des phénomènes météorologiques extrêmes et des chocs économiques, exacerbés par la pandémie de Covid-19, réside dans « le nombre croissant de personnes confrontées à la famine et à l’effondrement total de leurs moyens de subsistance », précise l’OMM, principalement en Ethiopie, au Soudan du Sud, au Yémen et à Madagascar.
> Retrouvez tous les articles de notre dossier spécial COP26 ici <https://www.lemonde.fr/cop26/>.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/31/les-sept-dernieres-annees-devraient-etre-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees_6100514_3244.html>
Sur le même sujet : 
> 2015-2021, probablement les 7 années les plus chaudes jamais enregistrées <https://information.tv5monde.com/info/2015-2021-probablement-les-7-annees-les-plus-chaudes-jamais-enregistrees-430660>, AFP, 01/11/21, 05:00
En savoir plus : 
> Rapport. État du climat en 2021: des phénomènes météorologiques extrêmes et de lourdes conséquences <https://public.wmo.int/fr/medias/communiqu%C3%A9s-de-presse/%C3%A9tat-du-climat-en-2021-des-ph%C3%A9nom%C3%A8nes-m%C3%A9t%C3%A9orologiques-extr%C3%AAmes-et-de>, Organisation météorologique mondiale (OMM), 21/10/21
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En audio
33- Podcast. Climat : pourquoi la COP26 est cruciale, Le Monde, 29/10/21, 05h00
Adèle Ponticelli

La 26e conférence des Nations unies sur le climat se tient à partir de dimanche 31 octobre à Glasgow, dans un contexte d’urgence climatique. Dans ce podcast, Audrey Garric, journaliste au « Monde », explique les enjeux de ce sommet. 
Elle est souvent présentée comme la « COP de la dernière chance ». Dimanche 31 octobre s’ouvre à Glasgow, en Ecosse, la 26e conférence des Nations unies sur le climat. Elle va notamment réunir, lundi et mardi, plus d’une centaine de chefs d’Etat. Quelques semaines après la publication d’un rapport alarmant des scientifiques spécialistes du climat de l’ONU (GIEC), cette COP sera-t-elle celle des engagements concrets, et non plus celle des promesses non tenues ?
Dans cet épisode du podcast « L’Heure du Monde », Audrey Garric, journaliste spécialiste du climat au Monde, décrypte les enjeux de la COP26.
Un épisode produit par Adèle Ponticelli, réalisé par Matthieu Gasnier et présenté par Morgane Tual.
> Podcast à retrouver à :
<https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2021/10/29/climat-pourquoi-la-cop26-est-cruciale_6100282_5463015.html>
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En images
34- 2050 : what happens if we ignore the climate crisis – video explainer, The Guardian, 25/10/21, 10.09 

We envision two scenarios: what life could look like in 2050 if we do nothing, and what life could look like if we take action now. Watch this video to take a glimpse into the future and find out what you can do to prevent global climate catastrophe. There is still hope 
> Video explainer at :
<https://www.theguardian.com/environment/video/2021/oct/25/2050-what-happens-if-we-ignore-the-climate-crisis-video-explainer <https://www.theguardian.com/environment/video/2021/oct/25/2050-what-happens-if-we-ignore-the-climate-crisis-video-explainer>>
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35- Climat : pour l'ONU, les efforts des gouvernements mondiaux ne sont pas suffisants, France 3, Le 23h, 26/10/21

Dans cette bataille contre le réchauffement climatique, les États ne sont pas suffisamment actifs selon l'Organisation des Nations unies. Jean Chamoulaud, journaliste à France Télévisions fait le point sur les bons et les mauvais élèves.
Selon l'ONU, pour améliorer la situation face au réchauffement climatique, il faudrait faire sept fois mieux. "Il y a un gouffre à combler pour espérer limiter le réchauffement climatique", explique Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies. "Sur le podium des 'cancres du climat', on retrouve trois pays exportateurs de pétrole : la Chine, le Canada, l'Arabie saoudite. Autre pays pointé du doigt : l'Inde, premier pays émetteur en particules fines et qui a zéro engagement de réduction en ce sens", rapporte Jean Chamoulaud, journaliste de France Télévisions, mardi 26 octobre. 
Biden double les engagements de Trump 
49 pays représentent 60% des émissions de CO2 à travers la planète et ces pays s'engagent à atteindre la neutralité carbone d'ici 30 ans. "Un pays est particulièrement surveillé : les États-Unis. Joe Biden a fait la promesse de doubler l'engagement de Donald Trump, son prédécesseur. Il veut atteindre les 50% de réduction de CO2 en 2050. En 2020, la France a réduit de 9,2% sa production de CO2", ajoute le journaliste.
> Plateau à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/retrait-americain-de-l-accord-de-paris/climat-pour-l-onu-les-efforts-des-gouvernements-mondiaux-ne-sont-pas-suffisants_4823375.html>
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36- Italie : la ville de Catane en Sicile dévastée par les inondations faisant au moins deux morts, Le Parisien, 27/10/21, 08h23

La ville sicilienne a été touchée mardi par des inondations particulièrement violentes. Au moins deux personnes ont perdu la vie dans les intempéries. Un bilan qui pourrait vite s’alourdir.
Catane sous les eaux. La deuxième ville de Sicile a été frappée par d’impressionnantes inondations qui ont fait au moins deux morts, selon La Repubblica. L’une des victimes est un homme de 53 ans qui se serait noyé à Gravina di Catania, une banlieue de la ville, précise le journal italien. Les images publiées par plusieurs médias italiens montrent le centre historique de la ville dévasté par les intempéries. Les crues ont provoqué notamment une panne d’électricité dans le centre et inondé les magasins. Les habitants sont invités à ne pas sortir de chez eux.
« Depuis hier, notre ville connaît une situation dramatique liée aux conditions météorologiques qui affligent toute la partie orientale de la Sicile », écrit le maire de Catane Salvo Pogliese qui évoque une catastrophe sans précédent. Dans ce contexte, l’élu a ordonné la « fermeture immédiate » de toutes les activités commerciales « à l’exception des pharmacies, de l’alimentation et des produits de première nécessité ». Certaines structures comme l’hôpital Garibaldi à Catane ont été envahies par la boue et l’eau, obligeant le personnel à évacuer les lieux.
>> Suite à voir à : 
<https://www.leparisien.fr/environnement/italie-la-ville-de-catane-en-sicile-devastee-par-les-inondations-faisant-au-moins-deux-morts-27-10-2021-47IURDB6BVEKRCWPDC6ZNCPVYI.php>
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37- Infographie. Accord de Paris : état des lieux des engagements nationaux, Actu-environnement, 28/10/21
Philippe Collet

À la veille de l'ouverture de la conférence de Glasgow (Écosse) sur les changements climatiques (COP 26), Actu-Environnement revient sur les engagements pris par les États dans le cadre de l'Accord de Paris.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Accord-Paris-etat-des-lieux-engagements-nationaux-38441.php4>
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38- COP26 : "Ce sont des menteurs, ils sont stupides", Arnold Schwarzenegger étrille les leaders mondiaux, LCI, 29/10/21, 11h59

Colère - Lors d'une interview à la BBC en amont de la COP26, Arnold Schwarzenegger a fustigé les grands dirigeants qui n'osent pas engager des politiques climatiques dignes de ce nom. Selon lui, lutte contre le changement climatique et économie peuvent parfaitement s'accorder.
Terminator monte au front pour la planète. Interviewé par la BBC à l'avant-veille de la COP26, Arnold Schwarzenegger s'est agacé du comportement des dirigeants qui ne veulent pas s'engouffrer dans une vraie politique climatique de peur de nuire à leur économie. "Ce sont des menteurs et ils sont stupides", affirme l'ex-gouverneur de Californie.
"Nous sommes le seul endroit où les gaz à effet de serre ont été réduits de 25% pour les faire revenir au niveau des années 90", explique-t-il au sujet de la Californie, soulignant que l'État est "économiquement le numéro 1 aux États-Unis, avec un PIB de 3,3 milliards de dollars". "C'est la preuve qu'il est possible de protéger l'environnement et l'économie en même temps", affirme-t-il. "Si nous avons trouvé comment faire, alors ils peuvent aussi trouver comment faire. Il s'agit seulement d'avoir les couilles pour le faire." 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lci.fr/international/cop26-climat-rechauffement-climatique-ce-sont-des-menteurs-ils-sont-stupides-arnold-schwarzenegger-etrille-les-leaders-mondiaux-2200394.html>
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Deux  publications
39- L'humanité en péril - Virons de bord, toute !, de Fred Vargas, Editions J’ai lu, version revue et augmentée, 18/03/20

Depuis trente années, ils savaient. Les gouvernants, les industriels, ils savaient. Que leur folle ruée vers l'Argent et la Croissance était meurtrière. Tout est aujourd'hui dévasté : le climat, les sols, les eaux, la faune, les forêts. Nous ont-ils informés ? Bien sûr que non ! Nous filons droit vers un réchauffement de + 3 °C (c'est-à-dire + 7 °C à + 8 °C sur les terres) : le péril mortel qui attend nos enfants est devenu réalité. 
En ont-ils cure ? Nous, oui. A nous de mettre fin à leur effroyable cynisme. A nous de nous battre, par les actes, par les urnes, à nous de sauver nos enfants.
A propos de l’auteure
Fred Vargas est l'auteur de nombreux romans policiers. Elle est également docteur en archéozoologie et a longtemps exercé comme chercheuse au CNRS.
L'humanité en péril - Virons de bord, toute !, de Fred Vargas, Editions J’ai lu, version revue et augmentée, format Poche, 18/03/20, ISBN : 978-2-290-22867-8, EAN : 9782290228678, 348 pages, 7,90 €.
<https://www.jailu.com/lhumanite-en-peril/9782290228678>
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40- Les émotions du dérèglement climatique - Canicules, inondations, pollution... L'impact des catastrophes écologiques sur notre bien-être et comment y faire face !, du Dr Célie Massini & du Prof Antoine Pelissolo, Editions Flammarion, 29/09/21

Canicules, inondations, tempêtes... Nous constatons chaque jour davantage les effets du dérèglement climatique. Si la pandémie de Covid-19 n'en est pas une conséquence directe, elle nous a montré qu'une crise sanitaire (et donc possiblement toute crise écologique à venir) pouvait faire vaciller en quelques semaines nos existences et nos certitudes. La science a prouvé que l'environnement a un impact sur notre santé, tout comme sur nos modes et lieux de vie. 
Ainsi, un événement climatique extrême (tornade ou tsunami) cause davantage de troubles psychiques que physiques chez ses victimes. A l'inverse, les espaces verts et naturels ont des effets protecteurs réels sur notre bien-être. En mettant en lumière de nombreuses études scientifiques récentes, ce livre propose un état des lieux des troubles psychiques connus, ainsi qu'une réflexion sur la manière de faire face, individuellement et collectivement, aux changements qui nous attendent, afin d'imaginer des solutions pour demain. 
Car on ne peut résoudre un problème sans en connaître les données.
Les émotions du dérèglement climatique - Canicules, inondations, pollution... L'impact des catastrophes écologiques sur notre bien-être et comment y faire face !, de Célie Massini & Antoine Pelissolo, Editions Flammarion, 29/09/21, ISBN : 978-2-08-024302-7, EAN : 9782080243027, 220 pages, 19 € ou 13,99 € en ebook
<https://editions.flammarion.com/les-emotions-du-dereglement-climatique/9782080243027>
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