[revue-presse-FNH] Grande revue de presse spéciale dérèglement climatique et COP26 de Glasgow (mardi 2 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 2 Nov 07:52:57 CET 2021


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1- Nos projections climatiques pour l’an 2500 montrent que la Terre sera inhospitalière pour les humains <https://theconversation.com/nos-projections-climatiques-pour-lan-2500-montrent-que-la-terre-sera-inhospitaliere-pour-les-humains-169977>, The Conversation, 18/10/21, 15:52
2- Le patrimoine mondial forestier, un puits de carbone en péril <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/28/le-patrimoine-mondial-forestier-un-puits-de-carbone-en-peril_6100138_3244.html>, Le Monde, 28/10/21, 11h54
3- Désinformation sur le climat : les géants pétroliers sous le feu d'élus démocrates américains <https://information.tv5monde.com/info/desinformation-sur-le-climat-les-geants-petroliers-sous-le-feu-d-elus-democrates-americains>, AFP, 29/10/21, 00:00
4- COP26 : des jeunes mobilisés pour le climat cherchent "des jobs engagés" <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-des-jeunes-mobilises-pour-le-climat-cherchent-des-jobs-engages_4826093.html>, France info, 29/10/21, 15:34
5- Des activistes dénoncent le financement d'activités fossiles par des banques françaises <https://information.tv5monde.com/info/des-activistes-denoncent-le-financement-d-activites-fossiles-par-des-banques-francaises-430408>, AFP, 29/10/21, 17:00
6- Grand format. Le bassin du Congo, deuxième puits de carbone du monde, entre préservation et exploitation <https://www.lemonde.fr/planete/visuel/2021/10/29/le-bassin-du-congo-deuxieme-puits-de-carbone-du-monde-entre-preservation-et-exploitation_6100375_3244.html>, Le Monde, 29/10/21, 18:00
7- Décryptage. COP26 : l’Afrique veut des objectifs d’adaptation au dérèglement climatique <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/10/29/cop26-l-afrique-veut-des-objectifs-d-adaptation-au-dereglement-climatique_6100379_3212.html>, Le Monde Afrique, 29/10/21, 18h00
8- COP26 : entre contraintes réglementaires et engagements volontaires, les entreprises réduisent leurs émissions de CO2 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/cop26-entre-contraintes-reglementaires-et-engagements-volontaires-les-entreprises-reduisent-leurs-emissions-de-co2-1359755>, Les Echos, 29/10/21, 18:02
9- Avant la COP26, Greta Thunberg manifeste à Londres contre les banques <https://information.tv5monde.com/info/avant-la-cop26-greta-thunberg-manifeste-londres-contre-les-banques-430430>, AFP, 29/10/21, 19:00
10- COP26 : La Fondation Solar Impulse présente de nouveaux outils pour aider les décideurs à atteindre leurs objectifs climatiques <https://solarimpulse.com/press/press-release/cop26-la-fondation-solar-impulse-presente-de-nouveaux-outils-pour-aider-les-decideurs-a-atteindre-leurs-objectifs-climatiques>, communiqué du 29/10/21
11- Dérèglement climatique, et si on changeait le discours ? <https://www.revuepolitique.fr/dereglement-climatique-et-si-on-changeait-le-discours/>, Revue politique et parlementaire, 29/10/21
12- Climat : il y a un risque sérieux que la COP26 ne tienne pas ses promesses, prévient Guterres <https://news.un.org/fr/story/2021/10/1107382>, ONU Info, 29/10/21
13- COP 26 : les acteurs financiers poussés à se désinvestir de toutes les énergies fossiles <https://www.actu-environnement.com/ae/news/cop26-finance-desinvestir-energies-fossiles-38456.php4>, Actu-environnement, 29/10/21
14- Pour ses retrouvailles à Rome, le G20 va devoir convaincre sur le climat <https://www.lefigaro.fr/economie/pour-ses-retrouvailles-a-rome-le-g20-va-devoir-convaincre-sur-le-climat-20211030>, AFP, 30/10/21, 05:00
15- La Chine peine à concrétiser ses ambitions en matière de climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/la-chine-peine-a-concretiser-ses-ambitions-en-matiere-de-climat_6100416_3244.html>, Le Monde, 30/10/21, 05h30 
16- Climat : à quoi servent les COP et comment fonctionnent-elles ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/climat-a-quoi-servent-les-cop-et-comment-fonctionnent-elles_6100417_3244.html>, Le Monde, 30/10/21, 06h00 
17- Nicola Sturgeon, première ministre écossaise : « les dirigeants doivent entendre ce que les militants ont à dire » sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/nicola-sturgeon-premiere-ministre-ecossaise-les-dirigeants-doivent-entendre-ce-que-les-militants-ont-a-dire-sur-le-climat_6100404_3244.html>, Le Monde, 30/10/21, 08h06 
18- Entretien. Claire Mellier : « La notion d’équité devrait être au cœur des débats de la COP26 » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/30/claire-mellier-la-notion-d-equite-devrait-etre-au-c-ur-des-debats-de-la-cop26_6100439_3232.html>, Le Monde, 30/10/21, 11h30 
19- COP26 : à Glasgow, des prix stratosphériques et une organisation déficiente <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/a-glasgow-des-prix-stratospheriques-et-une-organisation-deficiente_6100415_3244.html>, Le Monde, 30/10/21, 14h00 
20- Exclusif. Emmanuel Macron au JDD avant la COP26 : "Rien n'est jamais écrit" <https://www.lejdd.fr/Politique/exclusif-emmanuel-macron-au-jdd-avant-la-cop26-rien-nest-jamais-ecrit-4074416>, Le JDD, 30/10/21, 23h17
21- Etude : la montée des eaux menace un milliard d’habitants <https://mrmondialisation.org/etude-la-montee-des-eaux-menace-un-milliard-dhabitants/>, Mr Mondialisation, 30/10/21
22- Charbon : le nombre de projets de centrales est en forte baisse dans le monde <https://www.linfodurable.fr/environnement/charbon-le-nombre-de-projets-de-centrales-est-en-forte-baisse-dans-le-monde-29322>, L’Info Durable, 30/10/21
23- G20 de Rome : l'heure des comptes a sonné sur le climat à quelques heures de la COP26 <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211031-g20-de-rome-l-heure-des-comptes-a-sonn%C3%A9-sur-le-climat-%C3%A0-quelques-heures-de-la-cop26>, AFP, 31/10/21, 05:00
24- L’heure de vérité pour Boris Johnson, qui se veut « exemplaire » sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/31/l-heure-de-verite-pour-boris-johnson-qui-se-veut-exemplaire-sur-le-climat_6100481_3244.html>, Le Monde, 31/10/21, 05h35
25- Avant la COP26, la jeunesse tient sa propre conférence-climat à Glasgow et somme les dirigeants de lui "laisser un avenir" <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/avant-la-cop26-la-jeunesse-tient-sa-propre-conference-climat-a-glasgow-et-somme-les-dirigeants-de-lui-laisser-un-avenir_4826055.html>, France Télévisions, 31/10/21, 07:54
26- Tribune. A la COP26, « l’Europe et la France doivent devenir des forces diplomatiques pour le climat » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/31/cop26-l-europe-et-la-france-doivent-devenir-de-veritables-forces-diplomatiques-pour-le-climat_6100506_3232.html>, Le Monde, 31/10/21, 12h11
27- COP26 : "On a l'impression que les gens ne comprennent pas" l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique, déplore un climatologue <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-a-l-impression-que-les-gens-ne-comprennent-pas-l-urgence-de-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-deplore-un-climatologue_4828095.html>, France info, 31/10/21, 16:39
28- "Minuit moins une", le monde face à l'urgence climatique à la COP26 <https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211101-minuit-moins-une-le-monde-face-%C3%A0-l-urgence-climatique-%C3%A0-la-cop26>, AFP, 01/11/21, 05:00
29- Climat : "Les COP ne servent à rien du tout à part médiatiser les catastrophes et ce qu'on doit faire", selon Yann Arthus-Bertrand <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/ouverture-de-la-cop26-les-cop-ne-servent-a-rien-du-tout-a-part-mediatiser-les-catastrophes-et-ce-qu-on-doit-faire-selon-yann-arthus-bertrand_4828413.html>, Radio France, maj le 01/11/21 à 06:48
30- COP26 : où en est la France par rapport aux objectifs qu'elle s'était fixés en matière d'émissions de gaz à effet de serre ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/infographie-cop26-ou-en-est-la-france-par-rapport-aux-objectifs-qu-elle-s-etait-fixes-en-matiere-d-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre_4813655.html>, France Télévisions, 01/11/21, 07:01
31- COP26 : Le président turc Erdogan renonce à venir à Glasgow pour raison de « sécurité » <https://www.20minutes.fr/monde/3162055-20211101-cop26-president-turc-erdogan-renonce-venir-glasgow-raison-securite>, 20 Minutes avec AFP, 01/11/21 à 14h32
32- La fonte des glaces au Groenland risque d'aggraver le risque d'inondations <https://information.tv5monde.com/info/la-fonte-des-glaces-au-groenland-risque-d-aggraver-le-risque-d-inondations-430718>, AFP, 01/11/21, 16:00
33- COP26 : un sommet marqué par l'absence de nombreux pays du Sud <https://information.tv5monde.com/info/cop26-un-sommet-marque-par-l-absence-de-nombreux-pays-du-sud-430755>, TV5Monde, 01/11/21, 21:05
34- Conférence climat : les dirigeants du monde exhortés à "sauver l'humanité" <https://information.tv5monde.com/info/conference-climat-les-dirigeants-du-monde-exhortes-sauver-l-humanite-430658>, AFP, 01/11/21, 23:00
35- COP26 : plus de 100 pays, dont la France, vont s'engager à stopper la déforestation et "restaurer les forêts" d'ici à 2030 <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-plus-de-100pays-dont-la-france-vont-s-engager-a-stopper-la-deforestation-et-restaurer-les-forets-d-ici-a-2030_4829473.html>, Radio France, 01/11/21, 23:30
36- COP26 : des bons, des mauvais élèves, et des cancres ! <https://www.wedemain.fr/dechiffrer/cop26-des-bons-des-mauvais-eleves-et-des-cancres-pour-les-nations-unies/>, We Demain, 01/11/21
En audio
37- La métaphore de la baignoire explique tout le problème de la crise climatique <https://www.numerama.com/sciences/725388-la-metaphore-de-la-baignoire-explique-tout-le-probleme-de-la-crise-climatique.html>, Numerama, 30/10/21
En images
38- Chronique vidéo. Bertrand Piccard : « La protection de l'environnement crée plus d'emplois et rapporte plus d'argent que sa destruction » <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-bertrand-piccard-protection-environnement-cree-plus-emplois-rapporte-plus-argent-destruction-93658/>, Futura-sciences, 30/10/21
39- Climat : scénarios d’une catastrophe annoncée <https://www.france.tv/france-5/c-politique-la-suite/c-politique-la-suite-saison-13/2842089-emission-du-dimanche-31-octobre-2021.html>, France 5, C politique, la suite, 31/10/21
40- La première journée de la COP 26 en images <https://www.franceinter.fr/environnement/la-premiere-journee-de-la-cop-26-en-images>, France Inter, 01/11/21, 16h41 
41- COP 26 : comment réussir sans la Chine et la Russie ? <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2841901-emission-du-lundi-1-novembre-2021.html>, France 5, C dans l'air, 01/11/21, 17h44
42- COP26 : un sommet crucial <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-cop26-un-sommet-crucial-2200671.html>, TF1, journal de 20h, 01/11/21
43- Finlande : bienvenue à Lappeenranta, la ville du futur <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-finlande-bienvenue-a-lappeenranta-la-ville-du-futur-2200675.html>, TF1, journal de 20h, 01/11/21
Une annonce
44- Signez cet immense appel pour l'action climatique ! <https://secure.avaaz.org/campaign/fr/climate_action_now_fr1/?cZxstnb>, Greta de Suède, Vanessa d'Ouganda, Dominika de Pologne et Mitzi des Philippines

Bien à vous,
Florence

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CITATIONS DU JOUR : — "Les engagements actuels conduisent vers un réchauffement de 2,7 °C au niveau mondial, mais c’est de 4 °C à 5 °C en Afrique. Ce n’est pas acceptable, il faut que les grands pays émetteurs revoient leur copie", Tosi Mpanu-Mpanu, l'ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) chargé des négociations climatiques. (cf. item 7)
— Paris doit se battre pour que la revue à la hausse des engagements devienne un processus continu et incarner une solidarité internationale en défaut, affirme Laurence Tubiana, ancienne négociatrice de l’accord de Paris (cf. item 26)
— "Aucun pays ne prend véritablement le chemin de la neutralité carbone à l'horizon 2050", Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du Giec (cf. item 27) 
— "Quand il y a la marche pour le climat à Paris, on est 40 000, quand il y a la marche contre le pass sanitaire il y a 200 000 personnes qui vont manifester en France et quand il y a la coupe du monde on va être 2 millions dans les rues. Quand on sera 2 millions à marcher dans la rue, non pas pour le climat, mais pour notre vie, pour la vie de nos enfants, nos petits-enfants, peut-être qu'à ce moment-là le monde changera. Yann Arthus-Bertrand, photographe et réalisateur écologiste (cf. item 29)
— "Les négociations de cette COP vont être excluantes. Ceux qui sont le plus affectés par le dérèglement climatique seront, comme à chaque fois, mis sous silence et exclus." Asad Rehman, membre du mouvement pour la justice climatique Coalition COP26 (cf. item 33 & 19)
— "Il est temps de dire ‘Assez’. Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes", Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU (cf. item 34, suite & 12)
ENTRETIEN DU JOUR : A l’occasion de ce sommet crucial pour la planète, Nicola Sturgeon, première ministre écossaise fait front commun avec Boris Johnson, le premier ministre britannique. Sans pour autant taire son combat indépendantiste. (cf. item 17)
CONTRESENS DU JOUR : Malgré ses engagements sur la scène internationale, la Chine, qui compte bien continuer à se développer, à s’urbaniser et à enrichir sa population, consomme du charbon comme jamais auparavant. (cf. item 15)
MÉTAPHORE DU JOUR : Le nœud du problème, avec les GES, c’est que le principal d’entre eux, le dioxyde de carbone (CO2), demeure très longtemps dans l’atmosphère. La partie de CO2 qui sera le plus vite absorbée mettra déjà une centaine d’années à l’être. Mais un cinquième environ du CO2 mettra plus de 10 000 ans à quitter l’atmosphère. Pour cette raison, on peut comparer l’atmosphère à une baignoire : le CO2 qu’on émet en ce moment va rejoindre le CO2 qu’on a émis, notamment ces 150 dernières années. (cf. item 37)
ÉTUDES 1 RAPPORT DU JOUR : — Jusqu’à un milliard de personnes pourraient être menacées par la montée des eaux sur le long terme. C’est la conclusion sans appel d’une étude de chercheurs germano-américains parue dans Environmental Research Letters. (cf. item 21 & suite)
— Selon un rapport publié par le think tank E3G, le nombre de projets de construction de centrales à charbon a diminué de 76% depuis 2015. (cf. item 22)
— Deuxième calotte glaciaire après l'Antarctique, avec une surface de près de 1,8 million de km2, la couche de glace qui recouvre le Groenland suscite l'inquiétude des scientifiques, alors que le réchauffement dans l'Arctique est trois fois plus rapide qu'ailleurs dans le monde. Elle contient au total de quoi élever les océans de 6 à 7 mètres. (cf. item 32 & suite)
ESPOIRS DU JOUR : — Pour la première fois dans le cadre d’une COP, une assemblée citoyenne va accompagner les négociations sur le climat entre les Etats. Claire Mellier, l’une des initiatrices estime que cet exercice démocratique devrait être généralisé mais aussi intégré aux différentes institutions qui régissent nos sociétés. (cf. item 18)
— 1000 solutions proposées par la Fondation Solar Impulse pour aider les décideurs politiques et économiques à atteindre des objectifs climatiques plus ambitieux. (cf. item 10 & 38)
— Plus de 100 pays, représentant plus de 85% des forêts de la planète, vont s'engager à interrompre et inverser le cours de la déforestation ainsi que la dégradation des terres d'ici à 2030 selon un accord conclu lors de la COP26 à Glasgow. Parmi les signataires figurent notamment la France, le Brésil, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore la Russie. (cf. item 35, 2 & 6)
— Lappeenranta en Finlande, récemment élue commune la plus "verte d'Europe" est une ville où on vit déjà dans le futur. Ainsi, 100 % des déchets de la ville sont recyclés, la ville n'utilise que des énergies renouvelables et plus personne n'utilise d'énergies nucléaires ou issues du charbon. (cf. item 43)
ENGAGEMENT DU JOUR : La conférence de la jeunesse pour le climat (COY) a débuté à Glasgow quelques jours avant l’ouverture de la COP26. Elle réunit 400 jeunes venus de 120 pays qui somment les dirigeants de leur laisser un avenir. (cf. item 4, 9, 25 & 44)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Nos projections climatiques pour l’an 2500 montrent que la Terre sera inhospitalière pour les humains, The Conversation, 18/10/21, 15:52
Par 14 universitaires britanniques, canadiens et suisses

De nombreux rapports basés sur des recherches scientifiques évoquent les effets à long terme des changements climatiques, tels que l’augmentation des niveaux de gaz à effet de serre, des températures et des mers, d’ici 2100. Alors que s'ouvre la COP26 à Glasgow, L’Accord de Paris, adopté en 2015 à la COP 21, exige que nous limitions le réchauffement à moins de 2 degrés Celsius d’ici la fin du siècle par rapport au niveau préindustriel.
Depuis 1990, nous examinons les progrès accomplis au cours de cycles de quelques années grâce aux rapports d’évaluation et aux rapports spéciaux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Les rapports du GIEC analysent les recherches existantes pour nous montrer où nous en sommes, ce que nous devons faire d’ici 2100 pour atteindre nos objectifs et ce qui pourrait arriver si nous ne le faisons pas.
Le rapport récent des Nations unies sur les contributions déterminées au niveau national (CDN) nous prévient que les promesses actuelles des gouvernements nous exposent à un réchauffement très dangereux de 2,7 degrés Celsius d’ici 2100 : ce qui devrait causer des incendies, des tempêtes, des sécheresses, des inondations et des chaleurs sans précédent, ainsi qu’une profonde modification des écosystèmes terrestres et aquatiques.
> À lire aussi : Changements climatiques : à quoi s’attendre pour le sud du Québec ?
Même si certaines projections climatiques vont au-delà de 2100, on ne les prend pas en compte dans les décisions relatives à l’adaptation au climat et à l’environnement. C’est surprenant, car les personnes qui naissent aujourd’hui auront moins de 80 ans en 2100. À quoi ressemblera le monde pour leurs enfants et leurs petits-enfants ?
Pour saisir, planifier et communiquer toute l’étendue spatiale et temporelle des impacts climatiques, quel que soit le scénario, même ceux qui respectent l’Accord de Paris, les chercheurs et les décideurs doivent regarder bien au-delà de l’horizon de 2100.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/nos-projections-climatiques-pour-lan-2500-montrent-que-la-terre-sera-inhospitaliere-pour-les-humains-169977>
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2- Le patrimoine mondial forestier, un puits de carbone en péril, Le Monde, 28/10/21, 11h54
Elie Herbert 

Selon l’Unesco, l’UICN et l’Institut des ressources mondiales, les forêts des sites naturels classés ont de plus en plus de mal à contenir le réchauffement. Entre 2001 et 2020, 10 des 223 lieux intégrés à l’étude constituent des « émetteurs nets de carbone ». 
A l’image de l’ensemble des forêts de la planète, même les plus préservées de l’influence humaine s’affaiblissent. En témoigne un nouveau rapport, rendu public jeudi 28 octobre et détaillant les conclusions d’une recherche menée par trois organisations internationales : l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l’Institut des ressources mondiales (WRI).
Avec les océans, les forêts occupent une fonction centrale dans la régulation du climat. En séquestrant, par le biais de la photosynthèse, d’importantes quantités de carbone pour l’essentiel émises par les activités humaines, ces absorptions limitent l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Selon une étude publiée au début de l’année dans la revue Nature Climate Change, les massifs forestiers de la planète permettent de capter chaque année près de 8 milliards de tonnes net d’équivalent CO₂ (Gt CO₂) – soit un peu moins que les émissions annuelles de la Chine liées aux combustibles fossiles, estimées en 2020 à 10 Gt CO₂.
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Ces écosystèmes se montrent pourtant de moins en moins aptes à juguler le réchauffement climatique. Certaines pratiques sylvicoles et l’expansion des activités agricoles sont à l’origine de nombreuses opérations de déforestation, auxquelles s’ajoutent les incendies induits par la multiplication des épisodes de sécheresses. Autant de dégradations qui libèrent le carbone jusqu’ici contenu dans la biomasse (arbres, racines) et les sols de ces milieux forestiers.
L’impact catastrophique des incendies
Après l’établissement du bilan carbone de l’intégralité des forêts mondiales dans l’article de Nature Climate Change, par des chercheurs du WRI, l’Unesco a souhaité poursuivre cette recherche sur les aires naturelles inscrites à son Patrimoine mondial. Au total, ce sont 69 millions d’hectares de forêts (soit 1,7 % environ des forêts mondiales) réparties sur 223 sites classés qui ont été intégrés à la nouvelle étude.
> Pour approfondir : La planète est entrée dans l’ère des « mégafeux »
Pour retracer les flux entrants et sortants de carbone à l’intérieur de ces massifs forestiers, les chercheurs ont mobilisé les données satellitaires du Global Forest Watch. Cette plate-forme, une initiative du WRI à laquelle se greffent diverses organisations non gouvernementales, scrute en temps réel l’évolution des forêts du globe et fournit une cartographie relativement précise de leurs absorptions et de leurs rejets de gaz carbonique, sur les vingt dernières années.
« Bien que l’échantillon de forêts analysées soit très réduit, corroborer les données satellitaires avec des informations de terrain se révèle tout à fait intéressant pour établir des tendances », commente Philippe Ciais, chercheur au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement et spécialiste du cycle mondial du carbone, qui n’a pas participé à la réalisation de cette étude.
Car la valeur ajoutée de cette étude réside bien là. « Lorsque des pics d’émissions étaient identifiés, les données issues de la surveillance de ces sites nous ont permis d’identifier la nature des incidents à l’origine de ces rejets, abonde Tales Carvalho Resende, chef de projet à l’unité patrimoine naturel de l’Unesco et coauteur du rapport. Notre plus grande surprise a été de voir l’impact catastrophique, pour le climat, de feux extrêmement intenses, comme en Sibérie ou en Australie. »
Des forêts émettrices nettes de carbone
Outre les incendies, les résultats obtenus par les chercheurs ont de quoi inquiéter. Si, sur ces deux dernières décennies, les forêts du Patrimoine mondial ont permis d’absorber en moyenne 190 millions de tonnes nettes de CO₂ par an (soit la moitié des émissions annuelles du Royaume-Uni provenant des combustibles fossiles), cette estimation masque une réalité bien plus terne.
Tout d’abord, les forêts de dix sites ont émis davantage de carbone qu’elles n’ont été capables d’en absorber, constituant ainsi des « émetteurs net de carbone ».Parmi celles-ci, certaines se trouvent d’ailleurs dans un état jugé « hautement préoccupant » par les chercheurs, à l’instar de la forêt tropicale humide de Sumatra, en Indonésie, soumise à une vaste déforestation illégale.
> Lire aussi :  Sauvée in extremis, l’orang-outan Hope, symbole de la déforestation à Sumatra
Fait étonnant, la forêt amazonienne n’apparaît pas dans cette liste. De récentes études, comme celle publiée le 21 avril dans Nature Climate Change, s’accordent pourtant à dire que ce vaste massif forestier émet davantage de carbone qu’il n’en séquestre. Cela s’explique par la méthodologie retenue sur ce rapport. Seule une faible surface de l’Amazonie, répartie sur différents sites classés, est en effet répertoriée au Patrimone mondial de l’Unesco, et a pu être intégrée à l’étude. Il s’agit par ailleurs de zones encore peu affectées par les activités humaines.
Les peuples autochtones, les « plus efficaces gardiens »
Globalement, deux tiers des sites du Patrimoine mondial sont concernés par « des pressions liées à l’usage des terres, comme l’exploitation forestière illégale, le pâturage du bétail et la culture de terres arables », révèlent les auteurs du rapport. Cette fragilisation massive de ces aires forestières, sur tous les continents, aboutit à de sombres perspectives climatiques. « Bien qu’ils restent des puits de carbone net, de multiples sites présentent des pics ou des trajectoires ascendantes d’émissions », mettent-ils en garde.
Afin d’éviter la dispersion dans l’atmosphère des 13 milliards de tonnes de carbone dissimulées dans les forêts du Patrimoine mondial naturel, l’Unesco, l’UICN et le WRI préconisent à court terme de déployer des hautes technologies capables de détecter les départs d’incendies. Cela dit, préserver ces écosystèmes nécessite aussi et surtout de porter de l’intérêt aux espaces naturels adjacents aux sites, alors que « ces zones protégées deviennent des îles isolées au sein de paysages altérés », préviennent les chercheurs.
> Lire aussi Les peuples autochtones, acteurs majeurs de la protection des espèces et des écosystèmes
Ils suggèrent aussi de revoir les modalités de gouvernance de ces sites, qui pâtissent bien souvent d’un déficit de financement, pour organiser leur surveillance et leur protection. Une gestion durable de ces forêts impliquerait enfin une meilleure reconnaissance des communautés locales et des peuples autochtones, longtemps dépossédés de leurs forêts alors qu’ils en représentent, d’après les auteurs du rapport, les « plus efficaces gardiens ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/28/le-patrimoine-mondial-forestier-un-puits-de-carbone-en-peril_6100138_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/28/le-patrimoine-mondial-forestier-un-puits-de-carbone-en-peril_6100138_3244.html>>
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3- Désinformation sur le climat : les géants pétroliers sous le feu d'élus démocrates américains, AFP, 29/10/21, 00:00
Juliette Michel

Les géants pétroliers se sont retrouvés sur la sellette jeudi à Washington face à des parlementaires démocrates les accusant d'avoir longtemps cherché à cacher les effets de leurs activités sur le climat et s'interrogeant sur la sincérité de leurs efforts pour réduire les émissions.
"Certains d'entre nous vont devoir vivre dans le monde auquel vous êtes en train de mettre le feu", a ainsi asséné la populaire élue de New York, Alexandria Ocasio-Cortez. "On n'a pas le privilège ou le luxe de s'en tenir à la com' des lobbyistes."
Les patrons d'ExxonMobil et de Chevron ainsi que les représentants aux Etats-Unis de Shell et de BP ont, pendant six heures, défendu leurs positions.
Les déclarations publiques de leurs dirigeants ont évolué au fur et à mesure des avancées scientifiques sur le sujet, ont-ils asséné. Et ils ont accéléré ces dernières années les investissements dans les énergies alternatives. 
Mais ils n'ont pas non plus voulu s'engager à couper les ponts avec la puissante fédération du secteur API, qui s'active pour contrer certaines mesures environnementales. Ou, dans le cas d'ExxonMobil et Chevron, à réduire leur production de pétrole et gaz.
"ExxonMobil reconnaît depuis longtemps que le changement climatique est réel et pose de sérieux risques, mais il n'y a pas de réponse facile", a déclaré Darren Woods, le patron d'ExxonMobil. 
"La réalité indéniable est que le pétrole et le gaz restent nécessaires pour répondre aux besoins énergétiques", a avancé de son côté Michael Wirth, à la tête de Chevron.
Ces réponses n'ont pas semblé satisfaire les représentants démocrates, qui ont comparé cette audition à celle de grands patrons de l'industrie du tabac dans les années 1990 qui à l'époque avaient refusé de reconnaître que la nicotine était addictive.
Certes les géants pétroliers reconnaissent "enfin" la réalité du changement climatique et l'urgence à agir, a souligné la présidente de la commission à l'origine de l'audition, Carolyn Maloney. 
Mais il est "décevant" que les dirigeants "refusent de prendre la responsabilité d'une campagne de désinformation (...) qui a duré des décennies" et "refusent d'arrêter de financer" des groupes comme l'API, a-t-elle ajouté. Elle a émis des injonctions pour forcer les majors pétrolières à communiquer certains documents.
Les élus républicains ont de leur côté surtout attaqué les mesures prises par le président américain Joe Biden en faveur de l'environnement, comme l'abandon du projet d'oléoduc Keystone XL, les liant à la récente montée des prix de l'énergie ou les accusant de détruire des emplois.
- Lobbying -
Selon un mémo préparé pour l'occasion par les démocrates, les groupes pétroliers ne dépensent qu'une fraction de leur lobbying sur le changement climatique, alors même qu'ils affirment officiellement en avoir fait une priorité.
Ils semblent surtout faire ces déclarations "pour renforcer leur image publique tout en continuant à produire des milliards de barils de combustibles fossiles et investir dans de nouvelles extractions de pétrole et de gaz", avance le rapport.
L'audition a en partie été organisée suite à la diffusion par l'ONG Greenpeace en juin d'une vidéo montrant un responsable d'ExxonMobil affirmant qu'il était facile pour l'entreprise de soutenir publiquement une taxe carbone dans la mesure où elle avait peu de chance d'être vraiment adoptée.
Selon le rapport, moins de 0,4% des interventions officielles des lobbyistes pétroliers aux Etats-Unis au cours des dix dernières années étaient liées à la tarification du carbone. Plus de la moitié était destinée à réduire leurs impôts.
Le document estime aussi que les entreprises ont tendance à exagérer leurs efforts destinés à réduire leurs émissions.
Face à la pression croissante d'une opinion publique et d'investisseurs demandant des actions plus franches, les majors ont de fait renforcé leurs investissements dans les énergies moins polluantes, en Europe d'abord puis aux États-Unis.
Mais les investissements proposés en septembre par Chevron représentent par exemple moins de 10% des dépenses que le groupe prévoit d'effectuer chaque année pour se développer.
Durant l'audition, l'élu démocrate Ro Khanna a pointé du doigt les efforts déployés par la fédération API pour contrer certaines mesures environnementales comme une taxe sur les émissions de méthane ou les aides aux véhicules électriques.
Il a appelé les responsables présents à dénoncer ces actions ou à quitter l'organisation, comme le groupe français Total l'a fait en janvier. Aucun ne s'y est engagé.
<https://information.tv5monde.com/info/desinformation-sur-le-climat-les-geants-petroliers-sous-le-feu-d-elus-democrates-americains <https://information.tv5monde.com/info/desinformation-sur-le-climat-les-geants-petroliers-sous-le-feu-d-elus-democrates-americains>>
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4- COP26 : des jeunes mobilisés pour le climat cherchent "des jobs engagés", France info, 29/10/21, 15:34
Théo Uhart, Radio France

La conférence de la jeunesse pour le climat (COY) a débuté jeudi à Glasgow en Écosse, quelques jours avant l’ouverture de la COP26.
Elle réunit 400 jeunes venus de 120 pays. La COY est l’occasion pour la "génération climat" d'adresser ses doléances et de demander plus d’actions pour sauver la planète aux dirigeants qui se retrouveront le 31 octobre en Écosse pour la COP26. 
Face à l'urgence climatique, de plus en plus de jeunes décident de construire leur vie et leur carrière professionnelle en accord avec leurs convictions. Parmi eux, se trouve Pierre. C'est au parc de la Villette que le jeune homme de 23 ans a installé ses dix ruches. Du romarin, des framboisiers, des arbres fruitiers, quelques chèvres. Difficile de croire que l'on est en plein Paris. "Dans la ruche, on voit qu’il y a quand même beaucoup d’abeilles et qu’elles sont bien tenues ensemble. Elles se collent pour ne pas mourir de froid", décrit-il.
L’apiculture, est pour lui une manière d’agir. "Au collège, je me suis dit 'il y a un problème quelque part, il faut que je trouve la solution'. Et pour la trouver, pour calmer un peu l’angoisse de la réflexion, il fallait tout simplement passer à l’action." Pendant la belle saison, l’étudiant à Sciences Po enfile tous les jours sa combinaison pour récolter le miel et animer des ateliers de sensibilisation. Un engagement écologique qu’il compte bien perpétuer dans sa vie professionnelle. Pierre sait déjà qu'il ne travaillera pas dans une entreprise contraire à ses valeurs.
"J’attaquerai chaque activité que je mène par le prisme de l’écologie et si elle ne rentre pas dans mes valeurs, je tiens à une certaine forme de radicalité, à ne pas faire de compromis sur ces choses-là.", Pierre, étudiant à France info
Il n'est pas le seul à vouloir transformer son engagement en parcours de vie. "On est conscient qu’on a dix ans pour changer le monde, commente la voix de Claire Pétreault dans une vidéo YouTube. Ça veut dire qu’on a le choix, qu’on a du pouvoir. Là on est en train de faire nos études, mais qu’est-ce qu’on fait après ?" Du haut de ses 26 ans, Claire a fondé Les Pépites Vertes, un média qui dresse le portrait de jeunes professionnels engagés. 
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-des-jeunes-mobilises-pour-le-climat-cherchent-des-jobs-engages_4826093.html>
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5- Des activistes dénoncent le financement d'activités fossiles par des banques françaises, AFP, 29/10/21, 17:00

Une cinquantaine d'activistes se sont regroupés vendredi à Paris, place de la Bourse, pour dénoncer le financement par des banques des activités de TotalEnergie, épinglé la semaine précédente pour avoir sciemment minimisé le rôle des pétroliers dans le changement climatique.
"Total ment, financeurs complices", "Financer les fossiles, c'est criminel", ont scandé les militants de plusieurs associations, dont 350.org <http://350.org/>, Notre Affaire à Tous, Attac, Reclaim Finance ou encore Fridays For Future Argentine.
L'action visait BNP Paribas, la Société Générale, le Crédit Agricole, la Caisse des Dépôts et Consignations et le gestionnaire d'actifs américain BlackRock.
"Ils investissent directement dans la crise climatique (...) et on leur dit aujourd’hui : +il faut que ça cesse, cette complicité-là+", a déclaré Isabelle L'Héritier, de 350.org <http://350.org/>, un collectif international visant à "mettre un terme à l’ère des combustibles fossiles".
"La COP26 commence dans deux jours et seule la Banque Postale, la Maif et l'Ircantec en France ont reconnu leur responsabilité à dire non à l'expansion fossile", a relevé Lara Cuvelier, représentant l'association Reclaim Finance.
D'autres actions coordonnées doivent se tenir à travers le monde jusqu'au 6 novembre pour dénoncer le rôle des banques dans le financement de Total, ont indiqué les associations.
Il y a dix jours, un article de chercheurs du CNRS, Sciences Po et l'université américaine Stanford a révélé que Total avait eu connaissance des conséquences néfastes de ses activités pour le climat dès 1971, mais avait ensuite entretenu le doute et cherché à contrecarrer les efforts pour limiter le recours aux énergies fossiles.
<https://information.tv5monde.com/info/des-activistes-denoncent-le-financement-d-activites-fossiles-par-des-banques-francaises-430408 <https://information.tv5monde.com/info/des-activistes-denoncent-le-financement-d-activites-fossiles-par-des-banques-francaises-430408>>
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6- Grand format. Le bassin du Congo, deuxième puits de carbone du monde, entre préservation et exploitation, Le Monde, 29/10/21, 18:00
Delphine Papin, Audrey Lagadec, Riccardo Pravettoni et Eric Dedier

La forêt d’Afrique centrale fait face à de multiples pressions.
La forêt du bassin du Congo représente la deuxième forêt tropicale du monde en matière de superficie après celle du bassin de l’Amazone. Le couvert forestier et les tourbières séquestrent l’équivalent de dix années d’émissions mondiales de CO2. En revanche, la forêt d'Asie du Sud-Est émet plus de CO2 qu'elle n'en capte. Une situation liée à la déforestation et aux incendies.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/visuel/2021/10/29/le-bassin-du-congo-deuxieme-puits-de-carbone-du-monde-entre-preservation-et-exploitation_6100375_3244.html>
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7- Décryptage. COP26 : l’Afrique veut des objectifs d’adaptation au dérèglement climatique, Le Monde Afrique, 29/10/21, 18h00
Laurence Caramel

Alors que l’objectif de 1,5 °C de hausse moyenne des températures reste hors de portée, des engagements précis sont jugés nécessaires pour permettre aux pays les plus vulnérables d’amortir le choc. 
Que peuvent attendre les pays africains de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP26) qui s’ouvre dimanche 31 octobre à Glasgow ? Alors que les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère ont franchi en 2020 un nouveau record, l’attention sera avant tout tournée vers les engagements des grands pays émetteurs.
« Les engagements actuels conduisent vers un réchauffement de 2,7 °C au niveau mondial, mais c’est de 4 °C à 5 °C en Afrique. Ce n’est pas acceptable, il faut que les grands pays émetteurs revoient leur copie », demande Tosi Mpanu-Mpanu, l’ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) chargé des négociations climatiques.
Après l’annulation de la conférence en 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, les gouvernements ont eu une année supplémentaire pour formaliser leurs objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et déposer auprès de la convention leur « contribution déterminée au niveau national » (NDC, en anglais).
> Lire aussi Le monde sur le chemin « catastrophique » de 2,7 °C de réchauffement climatique
Les efforts proposés sont loin d’être à la hauteur pour contenir la hausse moyenne des températures mondiales en dessous de 1,5 °C, l’objectif fixé par l’accord de Paris en 2015. Cette trajectoire inquiétante donne des arguments légitimes aux délégués africains pour ramener la question de l’adaptation au centre des discussions. Plus les principaux pays émetteurs tardent à respecter leurs engagements, plus l’adaptation sera difficile et coûteuse.
« C’est une question majeure pour l’Afrique. Son avenir est directement lié à la capacité des pays pollueurs à combler l’écart qui sépare du seuil de 1,5 °C, alors que le continent a très peu contribué au réchauffement [ 4 % des émissions mondiales].Cette vulnérabilité, partagée avec les petits Etats insulaires, donne à la parole des Africains un poids moral important dans les négociations », souligne Lola Vallejo, responsable du programme climat de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri).
Chute des rendements agricoles
Le groupe Afrique va ainsi tenter de faire inscrire à l’agenda des négociations l’adoption d’un « objectif global d’adaptation » destiné à cheminer de manière concomitante avec les objectifs de réduction d’émissions des Etats.
« L’accord de Paris prévoit un équilibre entre les financements octroyés pour réduire les émissions mondiales et aider les pays à faire face au choc climatique. Mais nous avons besoin d’aller plus loin en fixant des objectifs plus précis et plus qualitatifs », explique le Gabonais Tanguy Gahouma-Bekale, président du groupe des négociateurs africains à la COP26. Certains pays avancent déjà des propositions, comme l’Afrique du Sud, qui suggère comme objectif d’ici à 2030 de donner les moyens de s’adapter aux impacts du changement climatique à 50 % de la population. Puis à 90 % d’ici à 2050.
> Lire aussi COP26 : les délégations africaines à la peine pour se rendre à Glasgow
La nécessité d’apporter une réponse de plus grande envergure ne fait pourtant plus débat. « Le nombre des inondations a été multiplié par cinq depuis les années 1990 », selon le rapport sur l’adaptation en Afrique publié le 26 octobre par le Centre mondial pour l’adaptation (GCA). L’an dernier, le Soudan a dû affronter ses pires inondations depuis soixante ans, avec un bilan de 500 000 personnes déplacées et 5,5 millions d’hectares de terres agricoles détruites. En 2019, deux cyclones avaient détruit la ville de Beira, au Mozambique, faisant 1 300 morts et affectant 3,5 millions de personnes au total.
Les experts du GCA soulignent aussi les enjeux en termes de sécurité. Selon eux, « un tiers des conflits survenus entre 1980 et 2016 ont été précédés par une catastrophe naturelle ».
La chute des rendements agricoles provoquée par un climat plus chaud et erratique est également à craindre : les scientifiques évaluent les pertes potentielles à 20 % en moyenne avec une hausse des températures de 2 °C. Mais localement, la baisse pourrait être de bien plus grande ampleur. « Dans le pire des cas, la récolte annuelle de maïs par ménage en Namibie et en Angola pourrait diminuer de 77 % d’ici à 2050 », selon l’étude publiée par le Fonds international de développement agricole (FIDA) en amont de la COP26.
« Il faudrait un signal politique fort »
Sur un continent où près de 60 % de la population vit dans des zones rurales, l’agriculture figure en tête des secteurs listés comme prioritaires en matière d’adaptation. Elle apparaît, avec l’accès à l’eau, parmi les premières préoccupations mises en avant par 42 pays dans leur NDC.
Ces documents, dans lesquels les gouvernements évaluent le coût des politiques à mettre en œuvre, permettent de cerner les besoins financiers… et le fossé avec ce qui est réellement mobilisé. Les calculs réalisés par le GCA à partir des données de 40 pays donnent une idée précise de l’équation à résoudre : l’Afrique reçoit en moyenne 6 milliards de dollars par an (environ 5,2 milliards d’euros) pour ses efforts d’adaptation. Il lui en faudrait 20 milliards de plus chaque année pour combler ses besoins d’ici à 2030.
Mais l’adaptation ne constitue qu’un des volets de l’épineux débat sur le financement promis par les pays industrialisés aux pays en développement. L’objectif des 100 milliards de dollars en 2020 fixé lors de la conférence de Copenhague, en 2009, ne sera pas atteint avant 2023. « C’est une mauvaise nouvelle. Les pays industrialisés n’ont pas tenu les engagements de l’accord de Paris et cela nous inquiète pour l’avenir, car les besoins de financement sont en réalité de dix à quinze fois supérieurs à ce chiffre, dont nous savons qu’il était avant tout politique », déplore Tanguy Gahouma-Bekale.
> Lire aussi Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon
Les estimations faites par le groupe Afrique conduisent à des besoins compris entre 750 et 1 300 milliards de dollars par an pour les pays en développement. La solidarité financière demandée au titre de la responsabilité historique des pays industrialisés dans le dérèglement climatique doit en effet également permettre aux pays en développement d’engager leur transition énergétique vers des sources moins polluantes. Mais le coût de cette mutation se chiffre en milliards de milliards de dollars.
A Glasgow, des discussions sur ces engagements de financement à long terme, dont la première étape serait 2025, doivent avoir lieu. Difficile de prédire s’il en sortira quelque chose. « Il faudrait un signal politique fort qui permette de redonner confiance dans un processus miné par les promesses non tenues. Mais à ce stade, nous ne savons même pas sous quel format la discussion sera organisée », redoute Lola Vallejo, rappelant que « la discussion climatique doit aller de pair avec celle sur les trajectoires de développement et les enjeux de justice sociale qui l’accompagnent ».
La « dette climatique » des pays riches
Les attentes sont différentes selon les pays. Pour l’Afrique du Sud, industrialisée et qui vise la neutralité carbone à l’horizon 2050, l’enjeu est de sortir du charbon en limitant l’impact économique et social de la transition. Mais dans la plupart des pays où la majorité des habitants continuent de ne pas avoir accès à l’électricité, l’enjeu vital reste de fournir les services essentiels à la population et de faire reculer la pauvreté.
Cela n’empêche pas ces pays d’avoir pris des engagements ambitieux. A une condition : l’apport massif de fonds extérieurs. L’Ethiopie, 0,04 % dans le bilan mondial des émissions de gaz à effet de serre et 115 millions d’habitants (dont 60 millions n’ont pas accès à l’électricité), se dit ainsi prête à réduire de près de 70 % ses futures émissions par rapport à un scénario où elle ne ferait aucun effort. La facture à régler est évaluée à 250 milliards de dollars.
> Lire aussi   Face au changement climatique, les paysans africains vont devoir repenser leurs cultures
A Glasgow, les pays africains, à l’unisson du monde en développement, rappelleront qu’ils veulent une « transition juste et équitable ». « Les pays industrialisés ont utilisé l’espace atmosphérique disponible pour se développer et s’enrichir en exploitant les énergies fossiles. Ils doivent aujourd’hui reconnaître qu’ils ont une dette climatique à notre égard et l’honorer », répète l’ambassadeur Tosi Mpanu-Mpanu.
La vulnérabilité du continent justifie aux yeux de ses représentants que la communauté internationale lui reconnaisse des « circonstances particulières » ouvrant droit à un régime différencié, notamment en matière d’accès aux financements. Cette requête, formulée depuis plusieurs années mais jusqu’ici sans succès, sera une nouvelle fois soumise aux membres de la convention.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/10/29/cop26-l-afrique-veut-des-objectifs-d-adaptation-au-dereglement-climatique_6100379_3212.html>
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8- COP26 : entre contraintes réglementaires et engagements volontaires, les entreprises réduisent leurs émissions de CO2, Les Echos, 29/10/21, 18:02
Lionel Steinmann, Vincent Collen, Myriam Chauvot, Marie-Josée Cougard, Anne Feitz, Bruno Trévidic

Automobile, aviation, agriculture, acier et ciment… A Glasgow, les participants à la COP26 vont multiplier les annonces sur la manière d'accélérer la décarbonation des secteurs économiques les plus polluants. Un mouvement qui semble désormais bel et bien lancé.
Bien sûr, il reste énormément à faire. Bien entendu, tout le monde ne joue pas le jeu. Et c'est certain, la partie est encore loin d'être gagnée. Mais le fait est que la plupart des entreprises des secteurs économiques les plus exposés au défi climatique essaient d'avancer dans la décarbonation - plus ou moins de leur plein gré. Revue non exhaustive.
>> Suite à lire en version abonnée à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/cop26-entre-contraintes-reglementaires-et-engagements-volontaires-les-entreprises-reduisent-leurs-emissions-de-co2-1359755>
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9- Avant la COP26, Greta Thunberg manifeste à Londres contre les banques, AFP, 29/10/21, 19:00

La militante suédoise Greta Thunberg s'est jointe vendredi à Londres à une action de jeunes écologistes contre le rôle des institutions financières dans la crise climatique, à deux jours du début de la COP26 en Ecosse.
La figure emblématique du mouvement "Fridays for Future" est apparue aux côtés de quelques dizaines de militants devant le siège de la banque Standard Chartered, entourée aussitôt d'une nuée de photographes et caméras.
Elle est repartie sans s'exprimer mais a expliqué sur Twitter demander à cette institution financière "de cesser de financer notre destruction".
"Les banques injectent toujours des montants fantastiques dans les énergies fossiles, qui déstabilisent la planète et mettent en danger de nombreuses vies", a critiqué Greta Thunberg, 18 ans.
Les militants écologistes ont mené vendredi une série d'actions visant d'autres banques de la City et devaient se rassembler devant la banque centrale vendredi soir.
"Le Royaume-Uni et les entreprises au Royaume-Uni financent le chaos climatique et la destruction de nos îles depuis des décennies", a expliqué à l'AFP l'un d'eux, Joseph Sikuli, venu des Tonga dans le Pacifique. 
Greta Thunberg est attendue à Glasgow pour participer à une grande marche pour le climat le 5 novembre, à mi-chemin de la conférence de l'ONU.
"Dans l'état actuel des choses, cette COP n'amènera pas de grands changements", avait-elle déclaré mi-octobre à l'AFP.
<https://information.tv5monde.com/info/avant-la-cop26-greta-thunberg-manifeste-londres-contre-les-banques-430430 <https://information.tv5monde.com/info/avant-la-cop26-greta-thunberg-manifeste-londres-contre-les-banques-430430>>
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10- COP26 : La Fondation Solar Impulse présente de nouveaux outils pour aider les décideurs à atteindre leurs objectifs climatiques, communiqué du 29/10/21

Quelques heures avant le début des négociations de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Glasgow, la Fondation Solar Impulse dirigée par l’explorateur et pionnier des technologies propres Bertrand Piccard propose aux décideurs politiques et économiques plus de 1000 solutions qui les aident à atteindre des objectifs climatiques plus ambitieux sans compromettre la croissance économique.
>> Suite à lire à :
<https://solarimpulse.com/press/press-release/cop26-la-fondation-solar-impulse-presente-de-nouveaux-outils-pour-aider-les-decideurs-a-atteindre-leurs-objectifs-climatiques <https://solarimpulse.com/press/press-release/cop26-la-fondation-solar-impulse-presente-de-nouveaux-outils-pour-aider-les-decideurs-a-atteindre-leurs-objectifs-climatiques>>
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11- Dérèglement climatique, et si on changeait le discours ?, Revue politique et parlementaire, 29/10/21
Thierry Libaert

La Cop 26 qui se déroule du 1er au 12 novembre 2021 à Glasgow est à nouveau l’occasion de remettre le dérèglement climatique dans l’espace médiatique. Comme chaque fois, l’événement permet d’alerter sur les risques et d’inciter à l’action. A observer la récurrence des discours depuis la première Cop à Genève en 1979, on ne peut toutefois qu’être frappé par la similitude des commentaires.
En matière de sensibilisation au dérèglement climatique, trois erreurs sont commises
D’abord, chacun s’accorde à considérer que les Français souffrent d’un manque d’informations. Il conviendrait donc prioritairement d’améliorer les connaissances sur le dérèglement climatique. Cela s’effectuerait par des synthèses vulgarisées des rapports du GIEC et des travaux des Conférences des parties, mais également par davantage de place sur le sujet dans les médias. Cette conception dite télégraphique de la communication qui repose sur le schéma classique d’un récepteur recevant passivement les messages émis par un récepteur n’a qu’un inconvénient. Elle est fausse. L’ensemble des recherches en sciences de la communication a toujours démontré que l’objectif cognitif, c’est-à-dire le simple envoi d’une information n’a à lui seul aucun effet en termes de modification comportementale. Ce phénomène n’est d’ailleurs pas spécifique à la sphère environnementale et peut s’observer dans tous les domaines comme la santé, la sécurité, l’alimentation.
>> Suite à lire à :
<https://www.revuepolitique.fr/dereglement-climatique-et-si-on-changeait-le-discours/ <https://www.revuepolitique.fr/dereglement-climatique-et-si-on-changeait-le-discours/>>
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12- Climat : il y a un risque sérieux que la COP26 ne tienne pas ses promesses, prévient Guterres, ONU Info, 29/10/21

Il existe un « risque sérieux » que la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26), qui débute dimanche à Glasgow, en Écosse, n'aboutisse pas au résultat souhaité, a déclaré vendredi le chef de l'ONU à des journalistes à Rome, juste avant un Sommet du G20, qui regroupe les principales puissances économiques.
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a averti que les contributions déterminées au niveau national (CDN), engagements officiels des gouvernements en faveur d'actions climatiques, condamnent toujours le monde à une augmentation « catastrophique » du réchauffement climatique de 2,7 degrés Celsius.
« Même si les engagements récents étaient clairs et crédibles, et il y a de sérieuses questions à propos de certains d'entre eux, nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique », a-t-il déclaré.
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2021/10/1107382>
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13- COP 26 : les acteurs financiers poussés à se désinvestir de toutes les énergies fossiles, Actu-environnement, 29/10/21
Rachida Boughriet 

Le Climate Finance Day, puis la COP 26 à Glasgow, poussent les acteurs financiers français à prendre de nouveaux engagements sur le désinvestissement dans les énergies fossiles, en lien avec les objectifs de l'Accord de Paris.
En octobre 2020, lors du précédent Climate Finance Day (Jour de la finance climatique), les acteurs de la place financière de Paris s'étaient engagés à sortir du financement du charbon. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire leur avait demandé d'aller plus loin en excluant aussi les hydrocarbures non conventionnels. Un an plus tard, à la veille de la Conférence mondiale du climat (COP 26) à Glasgow, le locataire de Bercy juge que les engagements des acteurs financiers ne sont « pas suffisant(s) » au regard de l'Accord de Paris sur le climat de 2015.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/cop26-finance-desinvestir-energies-fossiles-38456.php4>
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14- Pour ses retrouvailles à Rome, le G20 va devoir convaincre sur le climat, AFP, 30/10/21, 05:00
Sophie Estienne

Ils doivent discuter lutte contre le Covid, relance économique mondiale, et surtout climat : les dirigeants du G20 des plus grandes économies mondiales, qui se réunissent à partir de samedi à Rome, sauront-ils envoyer un signal positif juste avant la COP26?
"Sur tous nos objectifs climatiques, nous avons du chemin à faire et nous devons accélérer l'allure", a encore répété vendredi le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, qui ne cesse de tirer la sonnette d'alarme sur le risque de "catastrophe climatique" et pointe la "responsabilité particulière" des pays du G20 -- ce groupe qui comprend entre autres les Etats-Unis, l'Union européenne, mais aussi la Chine, la Russie ou l'Inde, représente la plus grosse partie des émissions mondiales. 
"Nous avons encore le temps de remettre les choses sur le bon chemin et cette réunion du G20 est l'occasion de faire cela", a insisté M. Guterres.
Les chefs d'Etat et de gouvernement partiront en effet pour Glasgow à peine la réunion du G20 achevée dimanche à Rome. Mais leur capacité à s'entendre ce week-end sur des engagements forts pour le climat n'est pas garantie.
Le chef du gouvernement italien Mario Draghi avait plaidé début octobre pour "un engagement du G20 sur la nécessité de limiter la hausse des températures à 1,5 degré", l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris. 
"Nous n'allons pas stopper le réchauffement climatique à Rome ou à cette réunion de la COP", a reconnu le Premier ministre britannique, Boris Johnson, dans l'avion l'amenant dans la capitale italienne. "Le plus que nous pouvons espérer, c'est ralentir l'augmentation" des températures.
Dans ce contexte, jusqu'à quel point les leaders des grandes économies mondiales sont-ils prêts à s'engager pour abandonner le charbon?
Boris Johnson a encore dit avoir insisté sur "le potentiel de sortir du charbon" lors d'une conversation téléphonique vendredi avec le président chinois Xi Jinping qui, comme son homologue russe Vladimir Poutine, ne participera au G20 que par visioconférence.
Pékin a montré un signe d'inflexion en promettant en septembre de cesser de construire des centrales au charbon à l'étranger. Mais la Chine, et avec elle beaucoup de pays émergents, dépend encore énormément de cette énergie fossile très émettrice de CO2, notamment pour faire tourner ses centrales électriques dans le contexte actuel de crise énergétique.
- Avancée assurée sur la fiscalité -
Les pénuries et les problèmes qui se multiplient dans la chaîne logistique mondiale, et menacent de faire dérailler le rythme de la reprise économique, se sont invités dans le menu des discussions à Rome ce week-end, qui abordera aussi dette des pays les plus pauvres ou efforts pour vacciner la planète contre le Covid.
Mais la seule certitude d'avancée concrète pour ce sommet du G20 aux ambitions modérées concerne la fiscalité. Il devrait en effet entériner au plus haut niveau politique la taxation minimale mondiale à 15% sur les multinationales.
Le défi est désormais de mettre en oeuvre dans chaque pays ce dispositif, qui réduira les possibilités d'optimisation fiscale des multinationales et devrait rapporter 150 milliards d'euros de recettes supplémentaires. L'objectif affiché est 2023.
Plusieurs manifestations sont prévues samedi à Rome (syndicats, extrême gauche, Fridays for Future), avec des milliers de personnes attendues. Plus de 5.000 policiers, carabiniers et soldats ont été mobilisés, la capitale italienne sera en permanence survolée par des hélicoptères et des drones, et le quartier où se tient le sommet a été "bunkerisé".
Les dirigeants profiteront aussi de leur retour en présentiel dans une grande réunion internationale pour la première fois depuis le début de la pandémie pour multiplier les rencontres bilatérales ou en petit comité.
Samedi, les présidents américain Joe Biden et français Emmanuel Macron, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique Boris Johnson, veulent ainsi s'accorder sur une reprise des négociations avec l'Iran.
Emmanuel Macron, qui a déjà mis en scène vendredi sa réconciliation avec Joe Biden après l'affaire des sous-marins, a aussi prévu de rencontrer dimanche Boris Johnson, sur fond de crise entre leurs deux pays sur la pêche post-Brexit.
Le président argentin Alberto Fernández espère pour sa part discuter de sa dette avec la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva.
<https://www.lefigaro.fr/economie/pour-ses-retrouvailles-a-rome-le-g20-va-devoir-convaincre-sur-le-climat-20211030>
Sur le même sujet : 
> Le G20 approuve la réforme fiscale mais les négociations sur le climat traînent en longueur, <https://information.tv5monde.com/info/le-g20-approuve-la-reforme-fiscale-mais-les-negociations-sur-le-climat-trainent-en-longueur> AFP, 31/10/21, 01:00
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15- La Chine peine à concrétiser ses ambitions en matière de climat, Le Monde, 30/10/21, 05h30 
Frédéric Lemaître (Pékin, correspondant, envoyé spécial à Datong)

Malgré ses engagements sur la scène internationale, le pays, qui compte bien continuer à se développer, à s’urbaniser et à enrichir sa population, consomme du charbon comme jamais auparavant. 
Au nord de la Chine, dans la province du Shanxi, la ville de Datong aime tellement le charbon qu’elle lui consacre un musée : un immense bâtiment anthracite érigé sur une ancienne mine dans laquelle les visiteurs peuvent d’ailleurs descendre. Inauguré en 2012, ce musée était initialement conçu comme une ode à ce minerai auquel le pays doit tant. Thématique générale : sans charbon, pas de civilisation. Sauf que les temps changent. En 2019, la scénographie a dû être modifiée pour intégrer la célèbre phrase du président chinois Xi Jinping : « Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent un patrimoine inestimable. »
Le Datong Coal Group, qui exploite une trentaine de mines et gère le musée, s’y présente désormais comme « le leader de la campagne nationale pour la révolution énergétique ». Les panneaux explicatifs passent du gris au vert. On y apprend que cette entreprise publique investit également dans le solaire. De fait, dans cette région pauvre, dont les routes sont défoncées et où de nombreux bâtiments tombent en ruine, les champs exposent désormais d’innombrables panneaux solaires, tandis que les collines sont recouvertes d’éoliennes. Même au pays des « gueules noires », la transition énergétique est en marche.
Xi Jinping a promis à la tribune de l’Organisation des Nations Unies, en septembre 2020, qu’il veillerait « à ce que les émissions de CO2 atteignent leur maximum avant 2030 et à ce que la Chine atteigne la neutralité carbone d’ici à 2060 ». Même le gouvernement chinois, dit-on, n’avait pas été mis préalablement au courant de ce dernier objectif.
La Chine, responsable de 27 % des émissions de gaz à effet de serre mondiales, aurait pu prendre prétexte du retrait américain de l’accord de Paris sur le climat pour ne pas tenir ses propres engagements. Elle ne l’a pas fait. Au contraire, Pékin a considéré que le climato-scepticisme de la Maison Blanche lui offrait une opportunité à saisir. Non seulement ses entreprises allaient accroître leur avance dans ce domaine stratégique, mais Xi Jinping allait pouvoir incarner un pays qui, à l’inverse des Etats-Unis, prenait soin de la planète.
La Chine se voit-elle reprocher par la nouvelle administration Biden d’exporter sa pollution en finançant des centrales au charbon à l’étranger ? Xi Jinping crée à nouveau la surprise en septembre 2021 en annonçant, toujours devant l’ONU, que Pékin cessera de financer de nouvelles centrales au charbon dans le cadre de son projet d’investissements colossal des « nouvelles routes de la soie ».
Que la COP15 consacrée à la biodiversité se tienne à Kunming, en Chine, n’a rien d’anodin. Pékin entend jouer un rôle déterminant dans les négociations portant sur le climat et l’environnement. Cette implication lui permet non seulement d’améliorer son image sur la scène internationale, mais aussi d’imposer ses valeurs et son vocabulaire. Ainsi, à Kunming, la notion de « civilisation écologique » introduite dans la Constitution chinoise en 2012 s’est-elle imposée au détriment du concept de « développement durable », jugé trop occidental.
Certains espéraient que la Chine s’engagerait à parvenir à la neutralité carbone dès 2050, comme la Corée du Sud et le Japon. Mais les experts chinois jugent ce défi hors d’atteinte. Responsable de l’Académie de planification de l’environnement, Wang Jinnan rappelle volontiers que l’Union européenne elle-même va mettre soixante-dix ans pour passer de son pic d’émission à la neutralité carbone. De fait, selon le groupe de réflexion Asia Society, atteindre la neutralité carbone « avant 2060 » « nécessite de parvenir au pic d’émissions vers 2025 ». On en est loin.
La « civilisation écologique » chère à Xi Jinping va demander à Pékin un effort colossal. Pays encore en grande partie industriel, la Chine continue, à taux de croissance comparable, à consommer plus d’énergie que les pays développés, davantage tournés vers les services. De plus, cette énergie est encore en grande partie fossile. Même si la part du charbon décline, celui-ci représente encore 65 % du mix électrique. Bien davantage que l’éolien terrestre et le photovoltaïque (environ 30 %) et que le nucléaire (5 %). Or le pays compte bien continuer à se développer, à s’urbaniser, à enrichir sa population, ce qui devrait l’amener à accroître sa consommation d’énergie.
Alors que 60 % des Chinois vivent encore avec moins de 150 euros par mois, le pays possède d’ores et déjà le plus grand parc automobile au monde (281 millions de véhicules contre 279 millions aux Etats-Unis). Pourtant on ne compte « que » 204 voitures pour 1 000 habitants en Chine, contre 649 au Japon et 816 aux Etats-Unis. Tout cela ne prête guère à l’optimisme. Sans compter que nombre de sinologues occidentaux estiment que le principal objectif de la Chine est de devenir la première puissance mondiale en 2049, un siècle après l’arrivée du Parti communiste au pouvoir. Tout engagement pris pour une date ultérieure – 2060 pour ce qui concerne le climat – compte peu.
Coupures en chaîne
Jamais la contradiction entre le volontarisme politique et les contingences économiques n’a été aussi flagrante qu’en cet automne 2021, marqué par les coupures de courant les plus importantes que le pays ait connues ces dix dernières années. La raison en est triple : d’abord une forte demande liée à la bonne santé de l’économie, ensuite des tarifs de l’électricité régulés qui n’incitent pas les producteurs à produire davantage alors que le prix du charbon explose, enfin la politique écologique de Pékin qui impose une forte pression sur les provinces afin qu’elles réduisent leur intensité énergétique et leur consommation totale d’énergie. Ayant peur de perdre leurs postes, les responsables locaux ont préféré multiplier les coupures de courant à partir du mois d’août plutôt que de ne pas atteindre les objectifs annuels fixés par Pékin.
Face aux plaintes des entreprises et des particuliers, le gouvernement a fait marche arrière, enjoignant au contraire aux producteurs de charbon de mettre les bouchées doubles afin que le pays ne gèle pas de froid durant l’hiver qui s’annonce. Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes attendront.
La Chine affirme pourtant qu’elle tiendra ses engagements pris dès 2015 : en 2030, son intensité carbone aura diminué de 65 % par rapport à 2005 et les énergies non fossiles représenteront 25 % de son mix énergétique (qui englobe différentes sources d’énergie utilisées pour produire de l’électricité, des carburants, de la chaleur, du froid…). Et aujourd’hui, se projetant plus loin dans le temps, Pékin s’engage à augmenter progressivement la part de la consommation d’énergie non fossile jusqu’à atteindre « plus de 80 % en 2060 ». « La consommation de charbon sera réduite à un rythme accéléré », précise un document officiel publié dimanche 24 octobre. Les capacités éoliennes et solaires installées représenteront 1 200 GW, soit plus du double des capacités actuelles.
> Écouter aussi  Climat : pourquoi la COP26 est cruciale 
Est-ce réaliste ? Dans le 1er numéro de la revue Green(septembre 2021), Jean-Paul Maréchal, maître de conférences à l’université Paris-Saclay, note que la Chine a déjà fait beaucoup : « En quarante ans, son PIB a été multiplié par 26 et sa consommation énergétique par “seulement” cinq, écrit-il. En une vingtaine d’années, la Chine est devenue le premier producteur au monde de LED, d’éoliennes, de panneaux solaires, de batteries pour voitures électriques, de voitures électriques… » Par ailleurs, Pékin, qui s’était engagé en 2015 à avoir accru son volume de forêts de 4,5 milliards de mètres cubes en 2030 par rapport à 2005, a annoncé avoir atteint cet objectif dès 2019. La Chine promet désormais de l’accroître de 6 milliards de mètres cubes.
Le problème est que, parallèlement, l’addiction de la Chine au charbon ne se dément pas. Loin de diminuer, la consommation de charbon continue de croître.
Si la Chine s’était fixé pour objectif de ne pas dépasser 1 100 GW de production d’électricité générée par le charbon au cours du 13e plan quinquennal (2016-2020), le Global Energy Monitor a montré mi-2018 que la Chine était en train de construire 250 GW de capacité de production supplémentaires alors que 993 GW sont déjà installés. « Entre 2018 et juin 2019, la Chine a augmenté sa capacité de production d’électricité par des centrales à charbon de 42,9 GW tandis que le reste du monde l’a réduite de 8,1 », observe Jean-Paul Maréchal.
Le monde de la finance est également sceptique. « On s’attend à ce que 2021 marque la plus forte consommation de charbon en Chine de tous les temps. De plus, le 14e plan quinquennal présenté en mars n’apporte pas vraiment d’élément nouveau sur le mix énergétique existant, s’inquiète Alicia Garcia-Herrero, responsable de l’Asie chez Natixis. Pour certains, l’introduction d’un système de marché national d’émissions de carbone est un bon signe, mais la réalité est que ce marché reste très peu actif depuis sa mise en place le 16 juillet, avec un prix quotidien du carbone qui stagne à des niveaux très bas, compris entre 7 et 9 dollars la tonne de CO2, bien moindres que dans l’Union européenne. » 
En avril, au sommet de la Terre organisé par Joe Biden, Xi Jinping avait reconnu que le calendrier annoncé « demandait des efforts extraordinairement difficiles ». Une façon implicite de reconnaître que rien n’est encore joué.
> Retrouvez tous les articles de notre dossier spécial COP26 ici <https://www.lemonde.fr/cop26/>.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/la-chine-peine-a-concretiser-ses-ambitions-en-matiere-de-climat_6100416_3244.html>
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16- Climat : à quoi servent les COP et comment fonctionnent-elles ?, Le Monde, 30/10/21, 06h00 
Audrey Garric

Les grand-messes climatiques, qui se déroulent depuis 1995, rassemblent autour de 30 000 participants chaque année depuis 1995. Décryptage de leur origine, de leur organisation et de leur rôle dans la lutte contre le réchauffement. 
Depuis près de trente ans, les pays du monde entier se réunissent chaque année lors d’un sommet, sous l’égide de l’ONU, pour accélérer la lutte contre le changement climatique. La 26e édition, la COP26, se tiendra du 31 octobre au 12 novembre à Glasgow (Ecosse) en présence de 30 000 personnes venues de 196 pays et 120 chefs d’Etat. En quoi consistent ces grand-messes qui ponctuent les négociations climatiques ?
• Qu’est-ce qu’une COP ?
L’acronyme COP fait référence à la « Conférence des parties » (Conference of the Parties en anglais) de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Ce traité international, adopté au Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992, reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène. Il a été ratifié par 197 parties (196 Etats et l’Union européenne).
La convention-cadre instaure les Conférences des parties, qui se réunissent chaque année lors d’un sommet mondial où sont adoptées, par consensus, les décisions pour lutter contre le dérèglement climatique. La première COP s’est tenue à Berlin en 1995. Les conférences ont lieu dans des villes différentes chaque année, selon un système de rotation des continents, ou à défaut à Bonn (Allemagne), le siège du secrétariat de la CCNUCC. Elles sont préparées tout au long de l’année, notamment par des négociations intermédiaires, qui ont lieu en juin à Bonn, et par une pré-COP.
A noter qu’au-delà des COP climat, il existe aussi deux autres COP, liées aux deux autres conventions adoptées à Rio en 1992 : la Convention sur la diversité biologique et la Convention sur la lutte contre la désertification.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/climat-a-quoi-servent-les-cop-et-comment-fonctionnent-elles_6100417_3244.html>
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17- Nicola Sturgeon, première ministre écossaise : « les dirigeants doivent entendre ce que les militants ont à dire » sur le climat, Le Monde, 30/10/21, 08h06 
Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

C’est sur ses terres que se tient la COP26, qui s’ouvre dimanche à Glasgow. A l’occasion de ce sommet crucial pour la planète, la dirigeante écossaise fait front commun avec Boris Johnson, le premier ministre britannique. Sans pour autant taire son combat indépendantiste. 
Nicola Sturgeon, la première ministre écossaise, n’est pas l’hôte officielle de la COP26, qui s’ouvre dimanche 31 octobre à Glasgow – c’est le gouvernement britannique. Mais sa voix va compter durant les quinze jours de ce sommet crucial pour l’avenir de la planète : la dirigeante, députée de longue date de la capitale économique de l’Ecosse et chef du Parti indépendantiste écossais (SNP), s’est fixé un programme environnemental très ambitieux dans le cadre d’une coalition avec les Verts, adoptant un objectif de neutralité carbone dès 2045. Elle a accepté de répondre aux questions de plusieurs journaux européens, dont Le Monde.
> Lire aussi En Ecosse, l’alliance inédite des indépendantistes et des Verts
Prix des hébergements stratosphériques, restrictions de voyages dues au coronavirus : les critiques se sont multipliées concernant l’organisation du sommet, des ONG réclamant même qu’il soit repoussé pour permettre aux délégués des pays en développement, avec un accès restreint aux vaccins, de participer. « Glasgow est prête, répond Mme Sturgeon. La mairie aide le plus possible ceux qui n’ont pas encore trouvé un logement et le gouvernement écossais tente de faire le pont entre pays en développement et pays riches, dirigeants et jeunes militants. Je recevrai des représentants de peuples indigènes samedi 30 octobre et j’ai ouvert formellement la conférence des jeunes le 29 octobre. »
Ni le pape ni la reine Elizabeth II ne feront le déplacement en Ecosse. Manqueront aussi à l’appel les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping. « L’absence de la reine est décevante, mais tout le monde comprend qu’elle a besoin de repos [elle a 95 ans]. Quant aux autres dirigeants, concentrons-nous sur ceux qui seront présents, une centaine d’entre eux vont converger vers Glasgow, notamment le président Joe Biden. »
Des milliers de militants prévoient de multiplier les actions sur place. « Je crois passionnément au droit à manifester pacifiquement, insiste la première ministre, qui a forgé ses convictions indépendantistes en protestant, dans les années 1980, contre les bases de sous-marins nucléaires britanniques. Les dirigeants doivent entendre ce que les militants ont à dire. Car ils n’en font pas encore assez pour limiter le réchauffement climatique. Il est essentiel qu’à l’issue de cette COP26, une hausse de 1,5 °C des températures soit tenue. »
L’Ecosse doit « construire une alternative verte »
Prompte à critiquer le gouvernement conservateur de Boris Johnson, Mme Sturgeon a mis une partie de ses réserves en sourdine le temps du sommet. « Notre collaboration dans le cadre du sommet climat a été bonne, et je n’ai pas l’intention de laisser la politique interférer avec la COP26. Je ferai tout mon possible pour qu’elle soit un succès », assure Mme Sturgeon. La stratégie de neutralité carbone publiée par Downing Street mi-octobre est pourtant jugée trop vague par beaucoup d’ONG : « Son niveau d’ambition est bienvenu, réagit Mme Sturgeon. L’Ecosse s’est fixé une neutralité carbone d’ici à 2045, car nous pensons pouvoir aller plus vite [que le Royaume-Uni dans son ensemble, qui reste sur 2050], en raison de l’étendue de nos forêts et de nos tourbières. »
Que pense-t-elle, cependant, de l’entrée en exploitation d’un vaste champ pétrolier, Cambo Field, au large des îles Shetland, auquel le gouvernement Johnson s’apprête à donner son feu vert ? « Ce champ ne devrait pas être exploité avant un examen très strict de sa compatibilité avec les engagements verts du pays. Mais au final, comme tous les autres dirigeants, y compris moi, Boris Johnson sera jugé sur ce qu’il aura accompli, pas sur ce qu’il aura dit. » L’Ecosse n’est pas à l’abri des reproches : le SNP n’a encore publié aucun plan précis de désengagement des énergies fossiles (l’exploitation du pétrole en mer du Nord pèse encore 10 % du produit intérieur brut écossais).
« Je ne vais pas vous donner une année pour l’abandon de l’exploitation pétrolière. Nous devons tout faire pour que cette transition soit la plus rapide possible, mais il faut en parallèle construire une alternative verte, sinon nous finirons par être obligés d’importer du gaz et du pétrole », justifie Nicola Sturgeon. Abandonner à terme le pétrole n’a rien d’anodin, souligne la dirigeante, qui rappelle qu’elle« dirige un parti qui a insisté pendant des décennies sur l’importance du pétrole »pour financer la future indépendance. « It’s Scotland’s oil » (« C’est le pétrole de l’Ecosse »), scandaient en effet les indépendantistes quand les premiers champs pétroliers ont été découverts en mer du Nord, dans les années 1970.
> Lire le portrait : Du militantisme précoce au rêve d’indépendance, Nicola Sturgeon, reine d’Ecosse
Pour une « désescalade » entre Paris et Londres
Si l’heure est à la collaboration avec Londres, l’indépendance reste toujours d’actualité, pour cette femme politique très déterminée, entrée au SNP quand elle était adolescente (elle a 51 ans) : le « plan » de la coalition SNP-Verts à Edimbourg est toujours « de proposer un référendum sur l’indépendance, de préférence avant fin 2023 ». Et si le Parlement de Westminster s’y oppose, comme il en a le pouvoir ? « Je ferai tout pour [qu’une loi référendaire] soit adoptée au Parlement écossais. Ce sera à Boris Johnson de décider s’il est prêt à jouer le jeu de la démocratie et à accepter la volonté du parlement écossais ou pas », explique MmeSturgeon.
> Lire aussi En Ecosse, la victoire des indépendantistes laisse présager un long bras de fer avec Londres sur la question d’un nouveau référendum
La première ministre refuse de considérer le combat pour l’indépendance comme une perte de temps et d’énergie au regard des énormes enjeux climatiques. « Cette manière d’envisager les choses est absurde, réagit-elle. Notre dépendance vis-à-vis du Royaume-Uni nous coûte déjà très cher. A cause du Brexit, que les Ecossais n’ont pas voulu, nous avons des ruptures de stocks dans les supermarchés, nous avons perdu la liberté de mouvement dans l’Union européenne [UE]. Nous faisons de notre mieux pour contribuer aux efforts climatiques, mais ne serons même pas à la table des négociations de la COP26. » 
Nicola Sturgeon se dit par ailleurs « très préoccupée » par le bras de fer en cours entre Paris et Londres sur la pêche. Catherine Colonna, l’ambassadrice de France à Londres, a été convoquée par le Foreign Office, vendredi 29 octobre, qui considère « injustifiées » les mesures de représailles envisagées par Paris après que des bateaux français se sont vus refuser des licences de pêche dans les eaux britanniques.
> Écouter aussi  Climat : sous nos yeux, le basculement 
« Les gouvernements français, britannique et l’UE doivent se concentrer sur une désescalade », insiste la dirigeante, qui trouve par ailleurs « absurde » la demande de Downing Street de renégocier le protocole nord-irlandais (la partie du traité du Brexit précisant le statut de la province). « Ce dernier serait désormais inacceptable, alors qu’il avait été présenté comme un succès quand il a été signé [fin 2019]. Cette attitude risque d’abîmer pour très longtemps la réputation du Royaume-Uni : comment faire confiance à un gouvernement qui ne tient même pas les engagements qu’il a signés ? »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/nicola-sturgeon-premiere-ministre-ecossaise-les-dirigeants-doivent-entendre-ce-que-les-militants-ont-a-dire-sur-le-climat_6100404_3244.html>
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18- Entretien. Claire Mellier : « La notion d’équité devrait être au cœur des débats de la COP26 », Le Monde, 30/10/21, 11h30 
Propos recueillis par Claire Legros

Pour la première fois dans le cadre d’une COP, une assemblée citoyenne va accompagner les négociations sur le climat entre les Etats. L’une de ses organisatrices estime, dans un entretien au « Monde », que cet exercice démocratique devrait être généralisé mais aussi intégré aux différentes institutions qui régissent nos sociétés. 
Claire Mellier est l’une des initiatrices de la première assemblée mondiale de citoyens sur le climat qui a démarré ses travaux en octobre. Auparavant elle a participé à la conception ou à l’animation d’une dizaine d’assemblées citoyennes sur la crise climatique, dont celles du Royaume-Uni et d’Ecosse, et a aussi observé en tant que chercheuse la convention citoyenne pour le climat en France. Elle explique l’intérêt et les difficultés d’un panel mondial, et montre aussi comment les modes d’organisation de ces dispositifs, en donnant plus ou moins de marge de manœuvre aux citoyens, peuvent jouer un rôle dans les conclusions qui en découlent.
L’assemblée citoyenne mondiale sur le climat va présenter le 1er novembre ses premières recommandations dans le cadre de la COP26. Pourquoi avoir organisé ce dispositif ?
Le changement climatique est une crise à l’échelle mondiale, mais les décisions qui permettraient d’y remédier dépendent des politiques publiques que seuls les Etats ont le pouvoir de mettre en place à l’échelle nationale. Malheureusement, on voit bien que le processus de gouvernance mondiale mis en place au sein de la COP et fondé sur les négociations entre Etats n’est pas suffisamment efficace. On entame la 26e édition et les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. Les engagements pris par les Etats à ce jour mènent la planète vers un réchauffement climatique de 2,7 °C à la fin du siècle.
> Lire aussi Le monde sur le chemin « catastrophique » de 2,7 °C de réchauffement climatique
L’idée de réunir une assemblée de citoyens est née de ce constat d’échec de notre système de gouvernance, et de la volonté de chercher des leviers efficaces. Elle a été initiée par des chercheurs, des membres de fondations, des spécialistes de la démocratie participative parmi lesquels le Conseil danois de la technologie, la Fondation pour l’innovation en politique [en Afrique] et l’université de Canberra [Australie].
Les financements proviennent de fondations et d’organisations philanthropiques. Un échantillon de la population mondiale peut-il dépasser les clivages politiques et géopolitiques en apportant une expertise citoyenne ? C’est ce que cherche à montrer ce processus expérimental.
L’expérience est inédite à l’échelle de la planète. Comment travaillez-vous ?
L’assemblée est composée de cent citoyens tirés au sort, représentatifs de la population mondiale dont dix-huit Chinois, dix-huit Indiens, cinq Américains, dix-sept Africains… Elle est aussi représentative des disparités de développement dans la population mondiale : environ 60 % des citoyens tirés au sort gagnent moins de dix dollars par jour.
Les travaux en ligne ont débuté le 7 octobre en alternant les séances plénières et le travail en groupe, plus facile à organiser compte tenu du décalage horaire. Les plénières ont toujours lieu le samedi et nécessitent que certains se lèvent tôt le matin et que d’autres se couchent tard. Pour les séances plus régulières, vingt groupes de cinq citoyens ont été constitués en fonction de la longitude des pays d’origine, ce qui offre à chacun un créneau horaire convenable.
> Lire aussi La première assemblée mondiale de citoyens est lancée pour trouver des solutions à la crise climatique
Pourquoi des citoyens ordinaires trouveraient-ils des solutions quand les Etats n’y arrivent pas ?
La crise climatique oblige à travailler à la fois sur le long terme et dans l’urgence. Il faut lancer rapidement les changements sociétaux indispensables dans un souci de justice sociale vis-à-vis des générations futures et aussi des populations d’aujourd’hui. Or les gouvernements sont soumis à une temporalité de court terme, souvent limitée à la durée de leur mandat. Des citoyens tirés au sort n’ont pas besoin de se faire réélire et ne sont pas soumis aux lobbys, ce qui leur confère une grande liberté pour élaborer des recommandations dans l’intérêt général.
L’urgence climatique est un révélateur des problèmes aigus de justice à l’échelle mondiale. La notion d’équité devrait être au cœur des débats de la COP, mais on constate aujourd’hui que des représentants de pays émergents ont de grandes difficultés à venir à Glasgow [en Ecosse]. La justice sociale est centrale dans la question posée à l’assemblée mondiale, comme elle l’était pour les citoyens de la convention citoyenne française ou de l’assemblée écossaise.
Comment la délibération s’organise-t-elle, compte tenu des différences culturelles et des inégalités sociales ?
Les différences culturelles sont utiles dans le processus de délibération. C’est justement le partage d’expériences qui va nourrir l’élaboration des recommandations. Ce n’est pas la même chose de lire des rapports d’experts et d’entendre quelqu’un vous raconter en direct les conséquences du changement climatique sur sa vie quotidienne.
> Lire aussi Climat : « Une assemblée citoyenne mondiale va poursuivre le travail de la convention française »
Les inégalités sociales, en revanche, induisent des différences de niveaux d’études et des rapports de domination qui peuvent être complexes à gérer. Il faut arriver à ce que tous les participants bénéficient de façon équitable des mêmes éléments d’information pour que la délibération ait du sens. Il faut aussi faire attention que des personnes à qui on n’a jamais demandé leur avis osent s’exprimer. Nous avons fait le choix qu’un facilitateur puisse être présent dans chaque groupe, pour que la prise de parole soit équitablement partagée. Une équipe de trente chercheurs observe aussi les délibérations afin d’analyser comment vont évoluer les dynamiques de prise de parole, en fonction du pays d’origine, du niveau d’études, du genre…
Le fait que les citoyens n’appartiennent pas tous à des Etats démocratiques et qu’ils n’ont pas la même culture politique peut-il poser problème ?
C’est un paramètre important et assez inédit. Des participants viennent de pays non démocratiques, d’autres de démocraties qui connaissent des crises politiques. Une grande attention est portée au respect de l’anonymat pour les citoyens qui le demandent. La sécurité de chacun doit être garantie. Aucun gouvernement n’intervient dans le processus. Les citoyens auront-ils tous le sentiment qu’ils peuvent s’exprimer librement ? Nous n’avons pas le recul suffisant à ce stade pour le savoir. Une chose est sûre, on ne demande pas aux participants d’être d’accord sur un modèle démocratique idéal. Il n’existe aucune attente sur ce sujet.
Vous avez participé à une étude comparative entre la convention citoyenne française pour le climat et son équivalent britannique. Qu’avez-vous constaté ?
Cette comparaison est intéressante car les méthodologies de ces dispositifs ont été assez différentes. Par exemple, les organisateurs de la convention française ont fait le choix de recruter un facilitateur par groupe de trente-six personnes, tandis qu’au Royaume-Uni, c’était un pour sept. La France a donc opté pour une forme d’autorégulation de la délibération citoyenne. Je dois avouer que j’étais assez sceptique au départ du fait des risques de déséquilibre dans la prise de parole. Mais j’ai pu aussi constater que cette autonomie a permis aux citoyens de faire preuve de créativité et de soumettre leurs propres propositions, comme par exemple celle sur le crime d’écocide.
> Lire aussi : A un mois de la COP26, la pression s’accroît sur les Etats
Les recommandations ont été finalement plus diversifiées en France que dans le cadre de l’assemblée britannique qui s’apparente plutôt à une consultation : le groupe a réagi à des propositions préparées en amont par des experts. Le budget était aussi très différent : 560 000 livres sterling au Royaume-Uni contre 6 millions d’euros en France. La marge de manœuvre dépend largement du financement alloué, ne l’oublions pas.
Faut-il uniformiser les pratiques pour que ces outils puissent être généralisés ?
La conception de ces dispositifs joue un rôle sur les recommandations qui en résultent. Mais l’uniformisation ne me semble pas être la solution car elle risque de limiter la créativité. Dans les deux cas, au Royaume-Uni comme en France, la conception de la délibération n’a pas permis que des questions de fond, notamment sur le modèle de développement économique, soient vraiment abordées dans les conclusions. La croissance économique est-elle compatible avec les politiques pour le climat ? Le produit intérieur brut peut-il demeurer l’unique mesure de développement ? Les citoyens français ont bien identifié ces points de blocage lors du premier week-end, mais ensuite, la convention s’est organisée autour de cinq thématiques : transport, logement, alimentation… La forme même du processus n’a pas permis de revenir sur ces grands enjeux systémiques.
On a vu, en France, la difficulté d’intégrer le travail de la convention citoyenne aux processus institutionnels de décision. Comment cette articulation peut-elle s’opérer à l’échelle d’une gouvernance mondiale ?
L’assemblée mondiale est née, non pas de la décision des Etats ni des institutions des Nations unies, mais à l’initiative de la société civile. Elle a reçu le soutien au cours des derniers mois du président britannique de la COP26, Alok Sharma, et du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Mais ce n’est pas parce qu’on dispose d’un soutien, voire même d’un mandat officiel, que les propositions seront appliquées.
Lorsqu’il a fallu décliner dans la loi les recommandations des 150 citoyens de la convention citoyenne pour le climat, la promesse du « sans filtre » présidentiel s’est progressivement muée en un parcours compliqué. Au Royaume-Uni aussi, les propositions citoyennes sont restées lettre morte en 2020, alors que le Parlement britannique était à l’initiative du processus.
> Lire aussi Pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, il faudrait laisser 60 % du pétrole et du gaz dans le sol, et 90 % du charbon
Un levier efficace serait d’intégrer ces dispositifs aux institutions en créant des instances citoyennes permanentes. C’est le cas en Belgique où le Parlement germanophone s’est doté d’un conseil citoyen permanent dont les membres tirés au sort sont renouvelés tous les dix-huit mois. De la même façon, l’assemblée mondiale sur le climat est destinée à devenir régulière et permanente si de futurs financements le permettent, en renouvelant périodiquement les participants. Après la COP26, d’autres événements sont déjà planifiés pour lui donner de la visibilité, comme les 50 ans de la création du Programme des Nations unies pour l’environnement, à Stockholm, en juin 2022. La délibération citoyenne doit s’inscrire dans la durée.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/30/claire-mellier-la-notion-d-equite-devrait-etre-au-c-ur-des-debats-de-la-cop26_6100439_3232.html>
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19- COP26 : à Glasgow, des prix stratosphériques et une organisation déficiente, Le Monde, 30/10/21, 14h00 
Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante)

Visas, vaccins, logements, transports… Ceux qui veulent participer à la COP26 doivent faire face à de nombreuses difficultés logistiques. 
Combien de délégués et de journalistes renonceront-ils à se déplacer à Glasgow pour la COP26, qui ouvre ses portes le 31 octobre ? Probablement nombre d’entre eux, au vu des prix exorbitants qu’affichent les hôtels et la plate-forme Airbnb pour la période dans la capitale économique de l’Ecosse. Hôteliers et particuliers ont fait grimper leurs tarifs sans vergogne, à des niveaux inaccessibles pour les petits budgets. Il faut compter entre 300 et 400 euros la nuit pour une chambre pas trop éloignée du centre-ville, et 1 000 euros la nuit pour les emplacements les plus centraux. Certains ont même mis des vans en location (entre 114 et 180 euros la nuit sur Airbnb), d’autres des places en dortoirs.
Un réseau citoyen, Human Hotel, propose aux habitants de Glasgow d’héberger des délégués pendant le sommet climat et plus de 800 ont heureusement répondu à l’appel. Mais à la mi-octobre, 3 000 personnes attendaient encore sur la liste du réseau qu’un lit se libère… Beaucoup se sont rabattus sur une chambre ou un appartement à Edimbourg, distante d’environ 80 kilomètres. L’offre Airbnb est abondante dans la capitale politique de l’Ecosse et les prix ont également grimpé, mais pas autant qu’à Glasgow. Problème : la M8, l’autoroute, qui relie Glasgow à Edimbourg, une des plus fréquentées du Royaume-Uni, risque d’être complètement congestionnée, de nombreux dirigeants ayant choisi de loger à Edimbourg. C’est le cas notamment du président américain Jo Biden.
> Lire aussi L’absence de Xi Jinping au G20 et à la COP26, symbole de l’isolement chinois
Début octobre, le quotidien The Scotsman mettait déjà en garde les automobilistes : début novembre, la M8 risque d’être partiellement fermée aux heures de pointe, il vaudrait mieux qu’ils optent pour le télétravail. Heureusement, des trains partent toutes les vingt minutes d’Edimbourg pour Glasgow, le trajet ne prend pas plus d’une heure, et les syndicats de ScotRail ont levé fin octobre un avis de grève qu’ils avaient émis pour toute la durée de la COP26, après avoir obtenu gain de cause sur des hausses de salaires.
Les contraintes du Covid
En outre, pour nombre de ressortissants étrangers – les non-Européens –, un visa est nécessaire pour entrer au Royaume-Uni. Tout comme une preuve de double vaccination ou un test négatif. Ces contraintes ont aussi pu freiner ou décourager les délégués de pays ayant un accès encore très limité aux vaccins, ceux que les niveaux d’infection au Royaume-Uni inquiéteraient (ils sont repartis fortement à la hausse) ou encore les ressortissants des quelques pays figurant encore sur la liste rouge du Royaume-Uni – Panama, Haïti, République dominicaine, Colombie (ils doivent s’isoler dix jours dans un hôtel de quarantaine à leur arrivée).
> Lire aussi   COP26 : huit questions pour la planète
« Je suis activiste, le coordinateur de la Conference of Youth 26 pour le Burkina Faso, mais je ne serai pas à Glasgow par manque de fonds et à cause du coronavirus. Je suis francophone et ma voix compte », postait ainsi sur Twitter mi-octobre Nouhou, alias @mister_sahel. Kevin Ossah, un activiste togolais, essayait toujours, mi-octobre, de lever suffisamment de fonds sur les réseaux sociaux pour participer à la COP26… Même les principaux sponsors du sommet – Hitachi, Microsoft, SSE ou ScottishPower – se plaignent de l’organisation du sommet et déploraient dans les colonnes du Guardian, le 17 octobre, d’être encore complètement dans le flou à quelques jours seulement de son ouverture. « Ils [le gouvernement britannique] ont eu une année supplémentaire pour préparer la COP, à cause du coronavirus [l’événement était initialement prévu en 2020], mais on n’a pas l’impression qu’ils en ont tiré parti. Tout paraît organisé à la dernière minute », confie au quotidien une source anonyme, employée par un des sponsors.
> Retrouvez tous les articles de notre dossier spécial COP26 ici <https://www.lemonde.fr/cop26/>.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/30/a-glasgow-des-prix-stratospheriques-et-une-organisation-deficiente_6100415_3244.html>
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20- Exclusif. Emmanuel Macron au JDD avant la COP26 : "Rien n'est jamais écrit", Le JDD, 30/10/21, 23h17
François Clemenceau

Emmanuel Macron confie au JDD ses attentes et ses ambitions pour réussir la COP26 qui s'ouvre demain. A Rome, les vingt plus grandes économies du monde ont franchi un pas sur la taxation des multinationales et la solidarité avec l'Afrique
C'est une histoire de leadership. Ce G20 à Rome, où les grands de ce monde se sont réunis depuis vendredi soir, tout comme la COP26, qui démarre dans la foulée dimanche soir, sont des forums en quête de meneurs. Quatre années de présidence Trump et deux années de pandémie mondiale ont exacerbé les rapports de force et la méfiance envers le système multilatéral. Voilà ce qu'il faut reconstruire et dans l'urgence. Pas seulement pour que le monde soit vacciné, mais aussi pour que les économies repartent et accélèrent du même coup leur transition écologique.
L'hôte des lieux dans la capitale italienne, le président du Conseil, Mario Draghi, a été loué pour sa compétence et son talent d'organisateur. C'est lui qui a imposé les thèmes des deux grandes sessions de travail : économie globale et santé dans le monde samedi, environnement et changement climatique dimanche matin et développement durable l'après-midi. Mais sur chacun de ces dossiers d'urgence, les 20 sont en ordre dispersé. "La négociation du communiqué final qui doit donner un signal politique fort pour réussir la COP26 est très difficile", nous confiait hier soir un des acteurs de cette tractation.
Pour Macron, "la France a été exemplaire"
Xi Jinping, Vladimir Poutine et le nouveau Premier ministre japonais sont aux abonnés absents, certes, mais leurs délégations sont très actives et "les pays émergents font bloc", ajoute une autre source officielle dans les coulisses des pourparlers. Angela Merkel est escortée du prochain chancelier, Olaf Scholz, élégant passage de relais mais sans véritable doctrine tant que la nouvelle coalition n'est pas formée. Joe Biden a beau être tout sourire, il est arrivé les mains vides ou presque puisque son vaste plan d'investissement de 3.500 milliards a été amputé de moitié au Congrès et que son volet écologique n'a pas été épargné par les coupes. Il n'a pas non plus de garantie que ce plan soit voté en l'état d'ici à la fin de la COP26.
> Lire aussi - Neutralité carbone, méthane, adaptation... Les notions clés dont vous allez entendre parler pendant la COP26
Alors, oui, le monde se cherchait samedi un ou plusieurs leaders à même de lancer la dynamique sur ses défis globaux postpandémiques et, il ne s'en cache pas, Emmanuel Macron veut s'emparer de ce moment. "Pour moi, c'est un point essentiel de ce G20, nous confiait-il samedi soir avant de se rendre au dîner de gala au palais du Quirinal avec sa superbe vue sur la Rome éternelle. Qu'il s'agisse des vaccins, qu'il s'agisse du climat, qu'il s'agisse de la solidarité à l'égard de l'Afrique, nous ne sommes pas simplement dans le leadership des mots mais au rendez-vous des résultats de nos engagements pour nous et les autres. Sur ces fronts, la France a été exemplaire : chaque Français a partagé une dose de vaccin avec le reste du monde, et nous avons mis à disposition une partie des moyens que nous a donnés le FMI au profit de l'Afrique, c'est‑à-dire 20% de nos droits de tirage spéciaux." C'est l'ancien banquier qui s'exprime.
Lorsque le Fonds monétaire international a alloué l'an dernier à l'Afrique 33 milliards de dollars à partir de ces droits qui se transforment en liquidités, afin que le continent puisse relancer son économie, ses dirigeants ont jugé la manne bien faible face au défi. Alors l'objectif des pays riches est d'abonder cette somme et de parvenir à 100 milliards. Pour que l'Afrique retrouve confiance et cesse de se sentir flouée par ceux qui n'ont pas tous été au rendez-vous de la solidarité vaccinale face à la pandémie.
"Accélérer" la sortie du charbon
"La confiance dans un multilatéralisme fiable", c'est la clé, dit-on à l'Élysée, où l'on souhaite que cette solidarité en progrès contribue à doper les ambitions de chacun dans la lutte contre le changement climatique. Hier soir, les sherpas des chefs d'État et de gouvernement s'apprêtaient à passer une nuit blanche. Les paragraphes consacrés au sujet étaient encore "entre crochets", selon le jargon diplomatique, c'est‑à-dire en attente d'un langage définitif.
Si la COP26 doit servir à ce que chaque grande nation polluante annonce de nouvelles contributions chiffrées (CDN), le texte qui sortira du G20, dont les pays sont responsables de 80 % des émissions de CO2 de la planète, est censé traduire cette volonté globale de faire bien plus et bien plus vite. "Le premier sujet, de manière très concrète pour ce G20, c'est d'accélérer la sortie du charbon notamment en mettant un terme aux financements des centrales et en accompagnant les transitions dans les pays en développement et plus particulièrement en Afrique, ajoute Emmanuel Macron dans son échange avec le JDD. Je veux donner un exemple concret : c'est ce travail que nous avons accompli avec l'Afrique du Sud pour financer avec certains partenaires du G20 sa sortie du charbon."
N'oublions pas qu'à Paris, en 2015, rien n'était joué à l'avance
Un conseiller du chef de l'État rappelle que 86% de l'électricité produite en Afrique du Sud vient des centrales thermiques au charbon. On se félicite aussi du ralliement de la Turquie au club des "ambitieux" avec sa ratification de l'accord de Paris. Mais d'autres, et pas des moindres, à l'image du Brésil, de l'Australie, de la Russie ou de l'Arabie saoudite, résistaient encore hier soir.
"C'est le moment à Rome de faire le maximum pour que les membres du G20 contribuent utilement à Glasgow et à cette COP26, souligne le président de la République. Je tiens d'ailleurs à dire que rien n'est jamais écrit avant une COP. N'oublions pas qu'à Paris, en 2015, rien n'était joué à l'avance. Dans les dernières heures, certains États menaçaient de faire défection. Mais il y a eu un travail diplomatique de deux ans, et la coopération entre l'Europe, les États-Unis et la Chine a été absolument essentielle."
Lundi, Emmanuel Macron ne restera que quelques heures à ­Glasgow. Outre son discours, attendu en milieu d'après-midi, il participera avec le prince Charles et le président mauritanien à une réunion consacrée aux avancées de la Grande Muraille verte pour lutter contre la désertification du Sahel, vitale pour maintenir les captations de carbone. Il n'évoque pas encore son retour à Glasgow d'ici au 12 novembre, lorsque le monde attendra de la COP26 qu'elle soit à la hauteur du défi. Mais si c'est une question de "leadership", on doit comprendre qu'il ira pour être en première ligne.
<https://www.lejdd.fr/Politique/exclusif-emmanuel-macron-au-jdd-avant-la-cop26-rien-nest-jamais-ecrit-4074416>
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21- Etude : la montée des eaux menace un milliard d’habitants, Mr Mondialisation, 30/10/21

Combien d’habitants de la planète seront menacés par la montée des eaux ? Des chercheurs germano-américains répondent à cette terrible question dans une nouvelle étude parue ce mardi 12 octobre dans la revue Environmental Research Letters. Les conclusions de leur rapport sont sans appel : jusqu’à un milliard de personnes pourraient être menacées par la montée des eaux sur le long terme. Ces chiffres dramatiques sont à envisager dans le cadre du pire scénario avancé par le GIEC, soit une hausse des températures de 4°C. Si l’Accord de Paris pour le climat est respecté, ce serait moins d’un demi-milliard de personnes qui vivra dans une ville inondée. Quoi qu’il en soit, les scientifiques alertent : « une partie des émissions de dioxyde de carbone d’origine humaine déjà libérées restera dans l’atmosphère pendant des centaines d’années, augmentant les températures et le niveau de la mer dans le monde » de toute façon. A l’aube de la nouvelle COP prévue le mois prochain à Glasgow, les chercheurs se sont joints à l’organisation Climate central pour proposer des visualisations de nombreuses villes du globe en fonction des niveaux de réchauffement. Les images glaçantes des plus grandes métropoles sous les eaux avertissent : il est temps d’agir, et vite.
Si le GIEC prévoit une élévation du niveau de la mer de près d’un mètre d’ici la fin du siècle dans le pire scénario de réchauffement de l’atmosphère, des chercheurs allemands et américains se sont alliés pour explorer le monde d’ici 200 à 2000 ans. Dans ces prévisions sur le long terme, ils tentent de définir les conséquences d’une augmentation de la température atmosphérique selon plusieurs scénarios de réchauffement. Ainsi, si les engagements pris lors de la COP21 sont respectés, les scientifiques estiment qu’un demi-milliard de personnes se verront contraintes de vivre au sein de villes exposées régulièrement voire continuellement à des inondations de grandes envergures.
>> Suite à lire à :
<https://mrmondialisation.org/etude-la-montee-des-eaux-menace-un-milliard-dhabitants/>
En savoir plus :
> Unprecedented threats to cities from multi-century sea level rise <https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ac2e6b>, Environmental Research Letters, 22 October 2021
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22- Charbon : le nombre de projets de centrales est en forte baisse dans le monde, L’Info Durable, 30/10/21
Hugo Letemple-Dabas

Selon un rapport publié en septembre 2021 par le think tank E3G, le nombre de projets de construction de centrales à charbon a diminué de 76% depuis 2015. Même s'il reste encore trop exploité, il s'agit d'une avancée non négligeable dans la lutte contre cette énergie fossile polluante.
Le charbon est de plus en plus proche de toucher à sa fin. C’est ce que constate le rapport No New Coal Factbook, publié en septembre par le Think Tank E3G, spécialisé dans les questions de transition écologique. 
Le nombre de projets de construction de centrales électriques alimentées par le charbon aurait baissé de 76% depuis 2015 et la signature des accords de Paris sur le Climat. Ce résultat s’inscrit dans les objectifs fixés par le Giec. Dans un rapport spécial de 2018, le groupe d'experts recommandait de diminuer le nombre de nouvelles centrales de 79% d’ici 2030. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/charbon-le-nombre-de-projets-de-centrales-est-en-forte-baisse-dans-le-monde-29322>
En savoir plus : 
> No New Coal by 2021 <https://www.e3g.org/publications/no-new-coal/>, E3G, 13 Sep 2021
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23- G20 de Rome : l'heure des comptes a sonné sur le climat à quelques heures de la COP26, AFP, 31/10/21, 05:00
Gaël Branchereau

A quelques heures de l'ouverture de la COP26, c'est l'heure des comptes au G20 de Rome : les dirigeants des grandes économies de la planète se réunissent dimanche pour d'ultimes et âpres négociations sur leurs engagements climatiques.
Alors que le G20 représente près de 80% des émissions polluantes mondiales, ses chefs d'Etat et de gouvernement devront donner le ton avant de rejoindre Glasgow pour le sommet climat de l'ONU, en fixant leurs objectifs à plus ou moins long terme face au réchauffement climatique.
"Nous ne devons pas laisser à ceux qui viendront après nous une planète en proie à des conflits, dont les ressources ont été gaspillées, dont l'écosystème a été compromis par l'égoïsme de ceux qui n'ont pas su combiner l'aspiration légitime à la croissance économique et sociale avec la nécessité de protéger ce qui ne nous appartient pas", a prévenu samedi soir le président italien Sergio Mattarella au dîner qu'il a offert aux dirigeants du G20, au palais du Quirinal.
"Les yeux de milliards de personnes, de peuples entiers, sont braqués sur nous et sur les résultats que nous pouvons obtenir", leur a-t-il dit.
Les dirigeants du G20 ont montré samedi que même sur les sujets les plus épineux, en l'occurrence la fiscalité, ils pouvaient surmonter leurs différends : ils ont approuvé une taxation minimale de 15% sur les multinationales.
Mais les discussions devaient se poursuivre jusqu'à la dernière minute pour trouver un accord sur le climat.
- Ambition ou consensus -
Observateurs et ONG scruteront de près le communiqué final dont des versions de travail ont tourné tout le week-end à Rome et dont le contenu sera tranché dimanche au cours d'une session fermée à la presse.
Un des principaux objectifs est de tout faire pour limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, seuil qui pourrait être déjà atteint autour de 2030, selon les experts climat de l'ONU (Giec). L'enjeu des négociations portait notamment sur la date à fixer pour atteindre la neutralité carbone : 2050 ? 2060 ?
La présidence italienne poussait pour des objectifs ambitieux mais certains membres du G20 - émergents, dépendants du charbon ou producteurs d'hydrocarbures - sont extrêmement rétifs et souhaitent voir biffer les formulations les plus contraignantes, en particulier les moyens concrets pour répondre aux ambitions affichées. S'agissant de la neutralité carbone, le consensus pourrait retenir "la moitié du siècle" comme horizon.
"Tout se décidera lors de la discussion entre les dirigeants dimanche matin et pendant le déjeuner", souligne un responsable d'ONG environnementale.
"C'est le moment à Rome de faire le maximum pour que les membres du G20 contribuent utilement à Glasgow et à cette COP26", a souligné le président français Emmanuel Macron dans le Journal du Dimanche. "Je tiens d'ailleurs à dire que rien n'est jamais écrit avant une COP. N'oublions pas qu'à Paris, en 2015, rien n'était joué à l'avance. Dans les dernières heures, certains Etats menaçaient de faire défection. Mais il y a eu un travail diplomatique de deux ans, et la coopération entre l'Europe, les Etats-Unis, la Chine a été absolument essentielle".
- Un G20 sans la Chine -
Les annonces sont attendues à la mesure de l'urgence : les derniers engagements de réduction des émissions des Etats de la planète mèneraient vers un réchauffement "catastrophique" de +2,7°C, selon l'ONU.
Le G20 se tient sans la Chine - premier émetteur mondial de gaz à effets de serre devant les Etats-Unis - ni la Russie, Xi Jinping et Vladimir Poutine étant retenus dans leurs pays en raison de la situation sanitaire.
Ils sont intervenus samedi par visioconférence lors de la session consacrée aux finances et à la santé, et ils interviendront de nouveau dimanche. Mais leurs chaises vides à Rome font craindre à certains un rendez-vous manqué avec l'histoire.
"De la pandémie au changement climatique, en passant par une taxation juste et équitable, marcher seul n'est pas une option", a lancé le chef du gouvernement italien, Mario Draghi, à l'ouverture du sommet.
Le meilleur scénario, estiment les experts, serait un communiqué du G20 qui appelle à augmenter l'ambition dans les dix ans qui viennent.
"Il n'y a aucune chance de parvenir à une trajectoire compatible avec 1,5°C sans que la Chine ne fasse plus pendant cette décennie", souligne Alden Meyer, analyste chez E3G. 
Le prince Charles, très sensible à la cause environnementale et qui fait partie des orateurs invités dimanche matin, devrait rappeler aux dirigeants mondiaux leur "responsabilité écrasante envers les générations encore à naître", selon ses services.
Dans une interview à la BBC début octobre, il s'était dit inquiet que les dirigeants internationaux ne "fassent que parler" à la COP26.
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211031-g20-de-rome-l-heure-des-comptes-a-sonné-sur-le-climat-à-quelques-heures-de-la-cop26>
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24- L’heure de vérité pour Boris Johnson, qui se veut « exemplaire » sur le climat, Le Monde, 31/10/21, 05h35
Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) 

Alors que la COP26, étape décisive pour renforcer l’action contre le réchauffement, s’ouvre le 31 octobre à Glasgow, le premier ministre britannique est accusé de la préparer avec trop de nonchalance. 
Mi-octobre, Boris Johnson a passé quelques jours de vacances, avec femme et enfant, dans une villa de luxe prêtée par un ami conservateur à Marbella, dans le sud de l’Espagne. Les tabloïds se sont délectés d’une photo volée, où l’on distingue le premier ministre britannique sur une terrasse, à l’ombre, pinceau à la main face à un chevalet. Le dirigeant n’a-t-il rien de mieux à faire, à moins de trois semaines de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, dont son gouvernement est l’hôte, que de peindre des toiles ?, se sont interrogés les médias et l’opposition travailliste.
Le premier ministre « est souvent au téléphone, il a encore discuté avec le président indien Modi [le 11 octobre, depuis Marbella] », a tenté de convaincre Allegra Stratton, la porte-parole COP26 de M. Johnson, lors d’une conférence organisée par le think tank Institute for Government, au même moment. « Il explique aux autres dirigeants comment on peut parvenir à décarboner nos économies en soulignant l’exemple du Royaume-Uni. Le rôle du gouvernement lors de ce sommet est d’animer les négociations et d’encourager les ambitions climatiques des autres pays », a ajouté l’ex-journaliste. L’apparente nonchalance avec laquelle Boris Johnson aborde le sommet de Glasgow, considéré comme une des dernières chances pour tenir l’objectif d’un réchauffement climatique limité à 1,5 °C, suscite en tout cas la critique.
Son gouvernement a récemment semblé bien plus occupé à rouvrir le front du Brexit avec Bruxelles (il veut renégocier le protocole nord-irlandais) qu’à convaincre les dirigeants de la planète d’augmenter leurs objectifs de réduction d’émissions de CO2 ou leur contribution financière à la transition dans les pays en développement. M. Johnson a certes trouvé un slogan efficace (« Coal, cars, cash and trees ») qu’il répète en boucle – il explique qu’il faut accélérer la sortie du charbon, passer plus vite aux véhicules électriques, donner plus d’argent pour la transition et planter des millions d’arbres. Mais les médias ont surtout retenu sa blague sur Kermit la grenouille, lors de son discours aux Nations unies fin septembre (« Kermit avait tort de dire que c’est dur d’être vert, c’est facile d’être vert ! »).
> Lire aussi Les nouvelles promesses des Etats mènent toujours le monde vers une « catastrophe climatique »
Ils ont préféré insister sur les engagements proclimat de la famille royale, notamment le lancement par le prince William du Earthshot Prize, un prix récompensant des solutions pour lutter contre le réchauffement. Ou sur les propos de la reine Elizabeth II, captés à la volée par une caméra de télévision, en marge d’une réception au Parlement gallois, le 14 octobre : « C’est vraiment irritant », confiait la souveraine à des responsables gallois, tous ces dirigeants qui « parlent plutôt qu’ils ne font ».
Cascade de primes
Sur le fond, le Royaume-Uni n’est pas un mauvais élève de la transition climatique et peut effectivement prétendre, comme le répète Boris Johnson, « montrer l’exemple » au reste du monde, au moins dans certains domaines. Le pays, qui s’enorgueillit d’avoir vu naître la révolution industrielle, a su réduire drastiquement sa dépendance au charbon. Ce dernier ne comptait plus que pour 1,8 % du mix énergétique du pays en 2020, contre 40 % en 2010. Et au 1er octobre 2024, plus aucune électricité ne sera générée par cette ressource, a promis le gouvernement. Par ailleurs, en dix ans, la génération d’électricité grâce à l’éolien a doublé et Londres espère qu’elle va encore doubler d’ici à 2030. L’an dernier, 43,1 % de l’électricité produite dans le pays l’était grâce aux énergies renouvelables, dont près du quart grâce à l’éolien terrestre et en mer, ce dernier se développant rapidement en mer du Nord.
Par ailleurs, le Royaume-Uni a été le premier pays à inscrire dans sa loi la cible d’une neutralité carbone en 2050 – c’était en 2019, dans le cadre du Climate Change Act, un texte que l’ex-première ministre Theresa May avait fait adopter. Le gouvernement Johnson s’est également montré très ambitieux, en relevant début 2021 à 78 % son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035 (par rapport au niveau d’émissions de 1990). Le 19 octobre, Downing Street est enfin rentré dans les détails sur sa manière d’atteindre sa cible. Il a annoncé, entre autres, 620 millions de livres sterling (734 millions d’euros) pour des primes à l’achat de voitures électriques et l’extension du réseau de bornes de recharge, et presque 4 milliards de livres pour augmenter l’efficacité énergétique des bâtiments et réduire leurs émissions, avec une prime de 5 000 livres à l’achat d’une chaudière électrique.
Mais les « 90 milliards de livres sterling » et les « 440 000 emplois bien rémunérés d’ici à 2030 » promis ce jour-là par Boris Johnson relèvent encore de l’incantation. Les ONG critiquent une stratégie environnementale qui manque de cohérence, repose surtout sur l’argent privé et des technologies non encore éprouvées à grande échelle (le captage du carbone et le carburant hydrogène). En outre, Londres n’envisage pas de fin programmée de l’exploitation des hydrocarbures en mer du Nord. Les ONG redoutent même que Downing Street accorde dans les semaines qui viennent son feu vert définitif à l’entrée en exploitation du champ pétrolifère Cambo, au large des îles Shetland.
Plan de sortie
Si l’exploitation des champs pétroliers en mer du Nord a atteint son pic dès la fin des années 1990, le Royaume-Uni reste très dépendant de ces énergies fossiles, qui représentent encore un peu plus de la moitié de sa consommation énergétique. Et la doctrine du gouvernement semble être encore d’exploiter la ressource jusqu’à la dernière goutte, tant qu’elle reste économiquement viable à extraire. Les indépendantistes écossais du parti SNP viennent en revanche d’infléchir un peu leur discours, depuis qu’ils sont en coalition gouvernementale avec les Verts à Edimbourg. La première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a réclamé à M. Johnson de « reconsidérer » sa décision à venir concernant le champ Cambo, « au regard de la gravité de l’urgence climatique » – mais c’est le gouvernement britannique qui est seul compétent en matière de politique énergétique.
> Lire aussi Dans les institutions européennes, le Brexit n’a pas eu lieu
« Derrière Cambo Field, 17 autres licences d’exploitation attendent d’être approuvées dans les dix-huit prochains mois. L’argument des pro-Cambo est de dire que cette exploitation est nécessaire pour la sécurité énergétique du pays, mais c’est un mythe : 80 % de l’extraction de pétrole et de gaz britannique part à l’exportation », explique Tavis Potts, directeur du centre pour la transition énergétique de l’université d’Aberdeen. « Nous aurions pourtant besoin d’un plan de sortie progressive de l’exploitation des énergies fossiles, c’est la condition pour encourager les investissements dans les énergies renouvelables, laisser faire le marché ne suffira pas », estime l’universitaire.
> Retrouvez tous les articles de notre dossier spécial COP26 ici <https://www.lemonde.fr/cop26/>
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/31/l-heure-de-verite-pour-boris-johnson-qui-se-veut-exemplaire-sur-le-climat_6100481_3244.html>
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25- Avant la COP26, la jeunesse tient sa propre conférence-climat à Glasgow et somme les dirigeants de lui "laisser un avenir", France Télévisions, 31/10/21, 07:54
Camille Adaoust, envoyée spéciale à Glasgow 

La Conférence de la jeunesse (COY) réunit des jeunes âgés de moins de 30 ans, venus du monde entier pour s'accorder sur des demandes à transmettre aux dirigeants. Franceinfo s'y est rendu.
Julieta Marino, 24 ans, a grandi à Misiones, en Argentine, "près de la forêt tropicale". "Au cours de ma vie, j'ai vu le paysage changer, j'ai vu mon environnement être dévasté", raconte-t-elle. Amalen Sathanantar, 28 ans, est malaisien. "La maison de ma famille à Kuantan est au bord de la plage. Je ne pourrai jamais en hériter à cause de la montée des eaux", regrette-t-il. D'ordinaire séparés par le Pacifique, ces deux jeunes militants se sont retrouvés à Glasgow (Royaume-Uni). Ils participent, jusqu'au dimanche 31 octobre, à la 16e Conférence de la jeunesse sur le climat (COY) des Nations unies, organisée en amont de la COP26.
"Voir ces dégâts m'a poussée à m'impliquer, de plus en plus", explique Julieta Marino à franceinfo. Depuis un an, elle participe à l'organisation de l'événement. Ce vendredi, elle marche à toute allure dans les larges couloirs blancs du bâtiment d'architecture de l'université de Strathclyde, qui abrite la conférence. Elle est souvent interrompue dans sa course par des retrouvailles avec un autre membre de la conférence ou des indications à donner à un participant perdu.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/avant-la-cop26-la-jeunesse-tient-sa-propre-conference-climat-a-glasgow-et-somme-les-dirigeants-de-lui-laisser-un-avenir_4826055.html>
Toujours au sujet de la jeunesse : 
> COP26 : bienvenue à bord du train des jeunes militants pour le climat <https://information.tv5monde.com/info/cop26-bienvenue-bord-du-train-des-jeunes-militants-pour-le-climat-430630>, AFP, 31/10/21, 19:00
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26- Tribune. A la COP26, « l’Europe et la France doivent devenir des forces diplomatiques pour le climat », Le Monde, 31/10/21, 12h11
Par Laurence Tubiana, Directrice de la Fondation européenne pour le climat

Aux côtés des capitales européennes, Paris doit se battre pour que la revue à la hausse des engagements devienne un processus continu et incarner une solidarité internationale en défaut, affirme, dans une tribune au « Monde », Laurence Tubiana, ancienne négociatrice de l’accord de Paris.
Tribune. La COP26 sera un moment de clarification dans la jeune histoire de l’accord de Paris. L’enjeu est de remédier à trois manquements qui menacent aujourd’hui son esprit : manque d’ambition, manque de solidarité et manque de plans concrets qui engagent dès demain. Pourquoi cette COP, sans aucun doute la plus importante depuis la COP21, fait-elle l’objet d’attentes si particulières ? C’est d’abord le moment de l’application effective de l’accord de Paris, prenant le relais du protocole de Kyoto. C’est aussi le premier test du « mécanisme pour rehausser l’ambition », élément central de l’accord selon lequel les Etats s’engagent à revoir leurs objectifs à la hausse tous les cinq ans.
> Lire aussi Le monde sur le chemin « catastrophique » de 2,7 °C de réchauffement climatique
Le constat est sévère : alors que cette COP se déroule avec un an de retard dû à la pandémie, nous sommes encore loin du compte en matière d’ambition. En effet, la somme de nos engagements actuels nous mène plutôt à une trajectoire de 2,7 °C de réchauffement d’ici à la fin du siècle, et non pas le seuil de 1,5 °C prévu dans l’accord de Paris. Un constat sombre, donc. Les pays du G20 ont un rôle-clé à jouer car les plus grandes économies sont toutes coupables d’une manière ou d’une autre de ce déficit d’ambition à l’aune de l’urgence climatique. Même les pays européens, en théorie parmi les plus ambitieux, sont en retard.
Au total, quatre cours de justice (Pays-Bas, Allemagne, Belgique et France) ont rappelé à leur gouvernement que leurs politiques n’étaient pas conformes aux engagements pris à Paris. A la COP26, la France, aux côtés des autres pays européens, doit se battre pour que le processus s’accélère et que la revue à la hausse des engagements devienne un processus continu. Nous avons perdu cinq ans, sous l’influence de l’administration de Trump et la crise du Covid-19.
Multilatéralisme et solidarité
Lors de la COP26, la France doit aussi se faire la championne de la solidarité internationale qui fait cruellement défaut. Or l’équilibre de l’accord de Paris repose sur le multilatéralisme et la solidarité envers les pays les plus vulnérables, premiers à payer le prix d’un modèle économique qui est rarement le leur. Les pays développés, dont la France, se sont engagés dans le cadre des négociations à mobiliser 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros) par an pour répondre aux besoins de ces pays pour réduire leurs émissions et s’adapter aux impacts du changement climatique. Ce chiffre est un minimum symbolique dont on se rapproche tant bien que mal, et ce alors que ces mêmes gouvernements ont mobilisé des centaines de milliards pour leurs propres relances économiques. Ce décalage lance un très mauvais signal avant les négociations.
> Lire aussi : A un mois de la COP26, la pression s’accroît sur les Etats
Dans ce climat de tension, ce serait un signal fort pour la France d’annoncer une nouvelle contribution au Fonds d’adaptation au changement climatique, volontaire et supérieure à sa dernière contribution de 15 millions d’euros datant de 2018. La France pourrait aussi s’engager à augmenter sa contribution annuelle en matière de finance climat, de 6 milliards d’euros à 8 milliards d’ici à 2025, accroître encore davantage la part destinée à l’adaptation de 30 % à 50 %, et accroître enfin la part de ses dons plutôt qu’émettre des prêts (90 % de la finance climat française aujourd’hui) envers des pays souvent déjà très endettés et qui réclament une restructuration de leurs créances. La France doit continuer, comme elle le fait déjà, à soutenir les pays qui s’engagent dans la transition comme l’Afrique du Sud.
Ce besoin d’ambition et de solidarité est au cœur même du multilatéralisme qui a rendu possible l’accord de Paris. Pour un accord, il faut la signature de presque deux cents Etats. Les changements climatiques sont profondément injustes, les moins responsables sont confrontés aux risques les plus graves. Pourquoi les petits Etats insulaires s’accorderaient-ils à leur propre disparition ? Chaque COP présente des enjeux différents, alors que l’élaboration du régime de normes qui gouvernent l’action climatique mondiale continue d’évoluer. Il n’y aura pas toujours de grands moments lisibles, comme l’était l’aboutissement de l’accord lui-même en 2015. Néanmoins, il faut en continu clarifier et crédibiliser les objectifs. La COP26 révélera donc les gouvernements qui s’engagent avec sérieux et les autres.
Associer les acteurs non étatiques
Pour crédibiliser ces engagements, il faut tracer le chemin qui nous mène d’aujourd’hui à 2050. Il nous faut des plans pour atteindre la neutralité carbone, objectif signé en 2015. Plans avec des réductions de gaz à effet de serre réelles et suivies dans le temps. Et ce, au-delà des engagements des gouvernements, l’esprit de Paris était d’associer les acteurs non étatiques : les entreprises, les collectivités locales, les acteurs financiers privés et publics. Les engagements pour atteindre la neutralité carbone en 2050 se multiplient, c’est une bonne nouvelle mais seulement si ces engagements sont accompagnés eux aussi de plans clairs et suivis.
La France peut jouer un rôle dans la mise en place de mécanismes transparents et sérieux de vérification. Les engagements trop approximatifs et le greenwashing sont une autre forme, moins directe mais tout aussi dangereuse, de climato-scepticisme. Enfin, la France, consciente de son rôle exceptionnel dans cette histoire climatique, aura à jouer un rôle décisif : sa présidence de l‘Union européenne en 2022. Dans un monde sous haute tension avec une scène internationale dominée par l’affrontement sino-américain, l’ancrage du multilatéralisme et de l’accord de Paris se jouera en Europe.
La diplomatie climatique tout comme les relations internationales ne peuvent uniquement reposer sur des deals bilatéraux ou des stratégies de neutralisation réciproque. Il n’y a pas de « camp » vis-à-vis du climat car nous sommes tous embarqués. Une nouvelle étude du Centre euro-méditerranéen sur le changement climatique (CMCC) démontre pour la première fois que tous les pays du G20 seront touchés par la crise climatique. L’Europe et la France peuvent devenir de véritables forces diplomatiques pour le climat. La solidité et le sérieux des actions des Européens démontreront que le moment n’est pas au fatalisme mais à l’action.
§ Laurence Tubiana est directrice de la Fondation européenne pour le climat. Elle fut l’une des négociatrices de l’accord de Paris lors de la COP21, en 2015.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/10/31/cop26-l-europe-et-la-france-doivent-devenir-de-veritables-forces-diplomatiques-pour-le-climat_6100506_3232.html>
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27- COP26 : "On a l'impression que les gens ne comprennent pas" l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique, déplore un climatologue, France info, 31/10/21, 16:39
Radio France

"Aucun pays ne prend véritablement le chemin" de la neutralité carbone à l'horizon 2050, a estimé ce dimanche sur France info le climatologue et ancien vice-président du Giec, Jean Jouzel. 
"On a l'impression que les gens ne comprennent pas" l'urgence de la lutte contre le réchauffement climatique et les graves conséquences de ce réchauffement sur la Terre et sur nos vies, déplore le climatologue et ancien vice-président du Giec, Jean Jouzel dimanche 31 octobre sur franceinfo, quelques heures avant le début de la COP26 à Glasgow, en Écosse. 
France info : Dans l'accord de Paris, les pays riches s'étaient réengagés à verser 100 milliards de dollars par an aux pays en voie de développement pour les aider à s'adapter au changement climatique. Où en est-on ?
Jean Jouzel : Nous en sommes à 80 milliards de dollars, selon une estimation de l'OCDE et c'est vraiment extrêmement regrettable. On comprend les pays en voie de développement et le fait que nous ne soyons pas au rendez-vous, nous, pays riches, est extrêmement regrettable. On comprend la colère de ces pays en voie de développement et leur désillusion. D'ailleurs, on connaît les mauvais élèves, comme la Russie, le Mexique, le Brésil qui, au lieu de renforcer leurs ambitions, sont en train de les diminuer et ont aujourd'hui des engagements inférieurs à ceux qu'ils avaient lors de l'accord de Paris. Le cri d'alarme du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est très clair : c'est un aller simple vers un désastre.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-on-a-l-impression-que-les-gens-ne-comprennent-pas-l-urgence-de-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-deplore-un-climatologue_4828095.html>
En savoir plus :
>> Notre dossier sur la COP26 est à retrouver ici <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26>
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28- "Minuit moins une", le monde face à l'urgence climatique à la COP26, AFP, 01/11/21, 05:00
Amélie Bottollier-Depois

Des attentes immenses, à la hauteur des désastres climatiques balayant la planète : après les "espoirs déçus" du sommet du G20, plus de 120 dirigeants du monde se retrouvent lundi à Glasgow, pressés de toutes part de faire plus et plus vite pour éviter le pire à l'humanité.
"L'humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une et nous devons agir maintenant", devrait leur dire le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte de cette cruciale COP26, selon des extraits de son discours diffusés par ses services.
Les observateurs espéraient que la réunion ce week-end à Rome des leaders du G20, qui représente près de 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, donnerait un fort élan à cette COP écossaise repoussée d'un an en raison du Covid-19.
Le G20 a bien réaffirmé à l'unisson l'objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle -- plafond le plus ambitieux de l'accord de Paris--, ajoutant une ambition de neutralité carbone autour du milieu du siècle et la fin des subventions aux centrales à charbon à l'étranger. Mais cela n'a convaincu ni les ONG, ni l'ONU, ni le Premier ministre britannique.
"Je quitte Rome avec des espoirs déçus - même s'ils ne sont pas enterrés", a lancé dimanche le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres.
"Nous avons fait des progrès au G20 (...), mais ce n'est pas assez", a renchéri Boris Johnson avant de mettre en garde : "Si Glasgow échoue, c'est tout qui échoue".
Et les enjeux de cette conférence qui doit durer deux semaines sont nombreux, plus difficiles et explosifs les uns que les autres dans un contexte de pandémie mondiale qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique.
- L'Inde attendue -
D'abord l'ambition. Les engagements actuels des quelque 200 signataires de l'accord de Paris --s'ils étaient respectés-- mèneraient à un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C selon l'ONU.
"J'espère qu'au sommet (de lundi et mardi), nous verrons de nouveaux engagements qui aideront à construire la confiance et la conviction que nous pouvons limiter le réchauffement à +1,5°C", a déclaré dimanche le président de la COP26 Alok Sharma.
"Ces soi-disant leaders doivent faire mieux. Ils ont une autre occasion" à la COP26, a insisté de son côté Namrata Chowdhary, de l'ONG 350.org.
Alors que la Chine vient de formellement déposer ses nouveaux engagements climat qui reprennent sans les renforcer les promesses faites par le président Xi Jinping, l'Inde, autre émetteur majeur, est désormais au centre des attentes.
Si le Premier ministre indien Narendra Modi fait des annonces lors de son discours lundi après-midi, cela "pourrait mettre plus de pression sur la Chine et d'autres", commente Alden Meyer, analyste chez le centre de réflexion E3G.
Autre sujet brûlant, la promesse toujours non tenue des pays riches de porter à 100 milliards de dollars par an à partir de 2020 leur aide climat aux pays en développement.
L'objectif a de facto été repoussé de trois ans à 2023, renforçant la crise de confiance entre le Nord, responsable du réchauffement, et le Sud, victime de ses effets.
- "Indifférents" -
"La finance climat n'est pas de la charité. C'est une question de justice", a souligné dimanche Lia Nicholson, au nom de l'alliance des petits Etats insulaires (AOSIS), dénonçant aussi le refus de grandes économies de sortir du charbon.
Les prévisions des experts climat de l'ONU (Giec) qui estiment que le seuil de +1,5°C pourrait être atteint dix ans plus tôt que prévu, autour de 2030, sont "terrifiantes", a-t-elle ajouté. "Encore plus terrifiantes pour ceux d'entre nous qui sont en premier ligne de cette crise, en subissant déjà les conséquences terribles" dans un monde qui a gagné environ 1,1°C.
"Malgré tout, il semble que certains n'aient pas peur, ou pire, qu'ils soient indifférents", a insisté cette négociatrice.
Des propos qui devraient trouver un écho lundi et mardi dans les discours de chefs d'Etats et de gouvernement d'Afrique ou du Pacifique.
Si les présidents chinois et russe ne sont pas attendus à Glasgow, des dizaines d'autres doivent défiler à la tribune pendant deux jours, de l'Américain Joe Biden à l'Australien Scott Morrison, en passant par tous les dirigeants de l'UE, et le prince Charles qui remplace la reine Elisabeth II mise au repos.
Leurs paroles et leurs actes seront scrutés de prêt notamment par les jeunes militants qui ont fait le déplacement à Glasgow malgré les obstacles liés à la pandémie.
"En temps que citoyens de cette planète, nous vous appelons à affronter l'urgence climatique", plaident dans une lettre ouverte plusieurs d'entre eux, dont la Suédoise Greta Thunberg arrivée dimanche en train en Ecosse. "Pas l'année prochaine. Pas le mois prochain. Maintenant".
<https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20211101-minuit-moins-une-le-monde-face-à-l-urgence-climatique-à-la-cop26>
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29- Climat : "Les COP ne servent à rien du tout à part médiatiser les catastrophes et ce qu'on doit faire", selon Yann Arthus-Bertrand, Radio France, maj le 01/11/21 à 06:48

Le photographe et réalisateur écologiste Yann Arthus-Bertrand fait part sur France info dimanche de ses doutes sur l'efficacité de sommets tels que la COP26, qui s'est ouvert dimanche à Glasgow.
A l'occasion de l'ouverture de la COP26 dimanche 31 octobre, à Glasgow, en Ecosse, le photographe et réalisateur écologiste Yann Arthus-Bertrand exprime son scepticisme quant à l'efficacité de ces sommets. Dans son discours à la clôture du G20 dimanche, le président français Emmanuel Macron se montrait plus optimiste et a salué les avancées du G20 sur les questions climatiques.
France info : Est-ce qu'il y a des raisons d'espérer des avancées sur le climat, comme le disait Emmanuel Macron ce dimanche ?
Yann Arthus-Bertrand : Vous savez, j'ai assisté à la première COP à Rio en 1992 et chaque année on dit que ça va être la plus importante. Sincèrement, les COP ne servent à rien du tout à part médiatiser les catastrophes et ce qu'on doit faire. Les hommes politiques sont dirigés par les électeurs, tant qu'on n'aura pas nous, tous ensemble, envie de bouger, ils ne pourront pas bouger.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/ouverture-de-la-cop26-les-cop-ne-servent-a-rien-du-tout-a-part-mediatiser-les-catastrophes-et-ce-qu-on-doit-faire-selon-yann-arthus-bertrand_4828413.html>
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30- COP26 : où en est la France par rapport aux objectifs qu'elle s'était fixés en matière d'émissions de gaz à effet de serre ?, France Télévisions, 01/11/21, 07:01
Camille Adaoust

Alors que la conférence internationale sur le climat se poursuit à Glasgow, France info compare les ambitions annoncées par la France avec ses résultats réels, année par année.
"Peut mieux faire". Voilà le commentaire qui pourrait apparaître à l'encre rouge sur les copies des Etats signataires de l'Accord de Paris, paraphé il y a six ans. Leurs plans d'action pour lutter contre le changement climatique mènent le monde à un réchauffement de +2,7 °C d'ici la fin du siècle, très loin de l'objectif de 1,5 °C, s'alarme l'ONU dans un rapport publié en septembre en s'appuyant sur les conclusions du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat).
Parmi eux, la France fait-elle office de bonne élève ? Pour suivre l'objectif établi lors de la COP21, en 2015, le gouvernement s'est fixé plusieurs paliers avant d'envisager la neutralité carbone en 2050, c'est-à-dire que les émissions de gaz à effet de serre (GES) soient intégralement compensées par les absorptions de la planète à cette échéance. Mais, pour le moment, la France peine à tenir ses engagements.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/infographie-cop26-ou-en-est-la-france-par-rapport-aux-objectifs-qu-elle-s-etait-fixes-en-matiere-d-emissions-de-gaz-a-effet-de-serre_4813655.html>
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31- COP26 : Le président turc Erdogan renonce à venir à Glasgow pour raison de « sécurité », 20 Minutes avec AFP, 01/11/21 à 14h32

Diplomatie. « Nous avions des normes quant au protocole de sécurité […]. Cependant, nous avons été informés au dernier moment que celles-ci ne pouvaient pas être satisfaites », a déclaré le président turc Recep Tayyip Erdogan
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/monde/3162055-20211101-cop26-president-turc-erdogan-renonce-venir-glasgow-raison-securite>
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32- La fonte des glaces au Groenland risque d'aggraver le risque d'inondations, AFP, 01/11/21, 16:00

La calotte glaciaire du Groenland a fondu de quelque 3.500 milliards de tonnes en 10 ans, faisant monter d'un centimètre le niveau des océans et aggravant les risques d'inondations à travers le monde, selon une étude publiée lundi.
Deuxième calotte glaciaire après l'Antarctique, avec une surface de près de 1,8 million de km2, la couche de glace qui recouvre le Groenland suscite l'inquiétude des scientifiques, alors que le réchauffement dans l'Arctique est trois fois plus rapide qu'ailleurs dans le monde. Elle contient au total de quoi élever les océans de 6 à 7 mètres.
De nombreuses équipes scrutent son évolution, mais l'étude publiée dans la revue Nature Communications est la première à s'appuyer notamment sur des observations satellitaires de l'Agence spatiale européenne et conclut que la fonte a augmenté de 21% en 40 ans.
Elle a atteint 3.500 milliards de tonnes depuis 2011, dont les deux tiers au cours des seuls étés 2012 et 2019, selon l'étude.
Les données satellites ont en effet mis en évidence d'importantes variations dans les rythmes de fonte, fortement accentués par des épisodes caniculaires, plus encore que par le réchauffement progressif.
"Comme ailleurs dans le monde, le Groenland est vulnérable à l'augmentation des événements météo extrêmes", a souligné l'auteur principal de l'étude Thomas Slater, de l'université britannique de Leeds. 
Et l'observation satellitaire a permis d'estimer rapidement et avec précision la perte sur une année donnée et de la traduire en incidence sur la montée du niveau de la mer, selon les chercheurs, qui écrivent que cette méthode "permettra de mieux comprendre les processus complexes de fonte des glaces".
"Les estimations modélisées suggèrent que la calotte groenlandaise contribuera d'ici 2100 à faire monter les océans d'entre 3 et 23 centimètres," a expliqué Amber Leeson de l'université britannique de Lancaster et co-auteure de l'étude.
<https://information.tv5monde.com/info/la-fonte-des-glaces-au-groenland-risque-d-aggraver-le-risque-d-inondations-430718>
En savoir plus :
> Increased variability in Greenland Ice Sheet runoff from satellite observations <https://www.nature.com/articles/s41467-021-26229-4>, Nature Communications, 01 November 2021
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33- COP26 : un sommet marqué par l'absence de nombreux pays du Sud, TV5Monde, 01/11/21, 21:05
Nina Soyez

De nombreux pays du Sud ont décidés de ne pas se rendre à la COP26, notamment après avoir rencontré de (trop) nombreux problèmes logistiques. Visas toujours en attente, restrictions de voyage selon certaines provenances... l’inclusivité soi-disant recherchée par les organisateurs ne sera pas le maitre-mot lors de cette édition.
« Cette COP sera extrêmement blanche et privilégiée. » Asad Rehman, membre du mouvement pour la justice climatique Coalition COP26 est résigné. Dans un article du Guardian, il se désole de l’absence de nombreux pays du Sud : « Les négociations de cette COP vont être excluantes. Cette année, la logistique a été très mal gérée. Ceux qui sont le plus affectés par le dérèglement climatique seront, comme à chaque fois, mis sous silence et exclus. »
Il y a 10 jours, les deux tiers des représentants des îles Pacifiques avaient déjà annoncé qu’ils ne se rendraient pas à Glasgow. Un constat qui semble aujourd’hui partagé par une grande partie des pays dits du Sud.
« Dans l’histoire des COP, les pays les plus vulnérables et les plus pauvres sont systématiquement sous-représentés par rapport aux grosses délégations des pays occidentaux. » Cécile Marchand du mouvement citoyen sur le climat ANV-COP21
>> Suite à lire et à voir à :
<https://information.tv5monde.com/info/cop26-un-sommet-marque-par-l-absence-de-nombreux-pays-du-sud-430755>
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34- Conférence climat : les dirigeants du monde exhortés à "sauver l'humanité", AFP, 01/11/21, 23:00
Amélie Bottollier-Depois et Martine Pauwels

Le monde doit agir maintenant pour "sauver l'humanité" des catastrophiques impacts du réchauffement, a exhorté lundi le secrétaire général de l'ONU au premier jour d'un sommet climat très attendu.
"Il est temps de dire +Assez+", a lancé Antonio Guterres devant environ 120 dirigeants de tous les continents et des milliers de délégués et d'observateurs réunis à Glasgow pour la conférence climat COP26 qui doit durer deux semaines.
"Assez de nous tuer nous-mêmes avec le carbone. Assez de traiter la nature comme des toilettes. Assez de brûler et forer et extraire toujours plus profond. Nous creusons nos propres tombes", a-t-il martelé. 
"L'humanité a longtemps joué la montre sur le climat. Il est minuit moins une sur l'horloge de l'apocalypse. Nous devons agir maintenant", a renchéri le Premier ministre britannique Boris Johnson, hôte du sommet, mettant en garde contre la colère "incontrôlable" que provoquerait un échec de cette COP26, six ans après l'accord de Paris.
"Nos enfants, les enfants pas encore nés et leurs enfants (...), si nous échouons, ils ne nous le pardonneront pas", a-t-il insisté, reprenant les accusations de "bla bla" adressées récemment par la militante Suédoise Greta Thunberg aux dirigeants du monde.
"Assez de bla bla, assez d'exploitation des gens et de la nature", a d'ailleurs répété l'égérie du mouvement des jeunes pour la planète lors d'une manifestation près du centre de conférence, tandis qu'une pétition des jeunes réclamant une action immédiate dépassait le million de signatures en ligne avec un message simple : "trahison".
Mais les dizaines de dirigeants qui se sont succédé à la tribune ont surtout réaffirmé leurs objectifs et insisté sur l'urgence à agir sans nécessairement annoncer de nouveaux engagements, au grand dam des observateurs qui espéraient plus que des paroles face à la multiplication des incendies, canicules et inondations qui s'abattent sur la planète.
Le sommet continue mardi avant que les délégations prennent le relais jusqu'au 12 novembre pour tenter de mettre noir sur blanc des engagements concrets en matière de réduction d'émissions de gaz à effet de serre et de financement.
"Il faut plus pour transformer les mots en action", a commenté Thomas Damassa, d'Oxfam.
Très attendu, le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays n'a toujours pas soumis ses nouveaux engagements comme prévu par l'accord de Paris, a lui fait des annonces, parce qu'"aujourd'hui, pour sauver le monde, nous devons faire de grands pas".
Il a notamment précisé des objectifs en matière de transition énergétique d'ici 2030, et s'est engagé à la neutralité carbone, mais pour 2070. Vingt ans plus tard que ce que prône l'ONU.
Lors du sommet du G20 ce week-end à Rome, les grandes économies de la planète responsables de près de 80% des émissions mondiales, n'avaient pu s'accorder sur une date précise pour cette neutralité carbone, évoquant "le milieu du siècle".
Même si le G20 avait réaffirmé à l'unisson l'objectif de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, et s'était entendu pour mettre fin aux subventions aux centrales à charbon à l'étranger, cela n'avait convaincu ni les ONG ni Antonio Guterres qui a fait part de ses "espoirs déçus".
La Chine, premier émetteur mondial, s'est elle fixé un objectif de neutralité carbone pour 2060. Et le président Xi Jinping n'a pas fait le déplacement à Glasgow, quelques jours après le dépôt officiel de ses nouveaux engagements climat qui reprennent sans les renforcer les promesses faites depuis un an.
Les enjeux de la COP26, qui doit durer deux semaines, sont nombreux, plus difficiles et explosifs les uns que les autres dans un contexte de pandémie mondiale qui a fragilisé les pays pauvres déjà vulnérables aux impacts du dérèglement climatique.
D'abord l'ambition. Les engagements actuels des quelque 200 signataires de l'Accord de Paris, s'ils étaient respectés, mèneraient à un réchauffement "catastrophique" de 2,7°C selon l'ONU.
- "Survivre" -
Alors que certains rechignent à l'accélération de la transition qui nécessite des investissements massifs, Joe Biden a au contraire souligné l'"opportunité incroyable" que cela représente pour l'économie mondiale, assurant que les Etats-Unis étaient désormais prêts à "montrer l'exemple" après la sortie temporaire de l'accord de Paris sous Donald Trump.
Quant au président français Emmanuel Macron, il a appelé les "plus gros émetteurs" de gaz à effet de serre à "rehausser leur ambition dans les 15 jours" de la COP26, allusion à la Russie, la Chine, l'Inde et les Etats-Unis.
Dans un message vidéo diffusé aux dirigeants, la reine Elizabeth II, qui n'a pu faire le déplacement, les a elle exhortés à faire "cause commune", pour "répondre à l'appel des générations futures".
Autre sujet brûlant, la promesse toujours non tenue des pays riches de porter à cent milliards de dollars par an à partir de 2020 leur aide climat aux pays en développement.
L'objectif a de facto été repoussé de trois ans à 2023, renforçant la crise de confiance entre le Nord, responsable du réchauffement, et le Sud, victime de ses effets.
"Pour ceux qui ont des yeux pour voir, des oreilles pour écouter, et un cœur pour ressentir : pour survivre, nous avons besoin (de limiter le réchauffement) à +1,5°C; 2°C serait une condamnation à mort pour les populations d'Antigua et Barbuda, des Maldives, des Fidji, du Kenya ou du Mozambique, des Samoa et de la Barbade", a lancé lundi à la tribune la Première ministre de la Barbade Mia Mottley.
"Nous ne voulons pas de cette condamnation à mort et nous sommes venus ici pour dire +Redoublez d'efforts, redoublez d'efforts+", a-t-elle insisté. "Nous voulons exister dans cent ans".
<https://information.tv5monde.com/info/conference-climat-les-dirigeants-du-monde-exhortes-sauver-l-humanite-430658>
Sur le même sujet :
> COP26 : « Nous sommes en train de creuser notre propre tombe », prévient le chef de l’ONU <https://news.un.org/fr/story/2021/11/1107512>, ONU Info, 01/11/21
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35- COP26 : plus de 100 pays, dont la France, vont s'engager à stopper la déforestation et "restaurer les forêts" d'ici à 2030, Radio France, 01/11/21, 23:30

Un accord a été trouvé à la COP26 de Glasgow et sera finalisé mardi. Des institutions financières vont également participer à ce dispositif.
Plus de 100 pays, représentant plus de 85% des forêts de la planète, vont s'engager mardi 2 novembre à interrompre et inverser le cours de la déforestation ainsi que la dégradation des terres d'ici à 2030, annonce lundi le gouvernement britannique, faisant part d'un accord conclu lors de la COP26 à Glasgow (Ecosse, Royaume-Uni). Parmi les signataires de cet accord figurent notamment la France, le Brésil, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne ou encore la Russie.
Dans le cadre de cet accord, douze pays, dont la France, vont s'engager à mobiliser conjointement 8,75 milliards de livres (12 milliards de dollars) de fonds publics entre 2021 et 2025, auxquels devraient s’ajouter 5,3 milliards de livres (7,2 milliards de dollars) d'investissements privés. Parmi ces fonds, 1,1 milliard de livres (1,5 milliard de dollars) seront fléchés pour protéger le bassin du Congo, qui abrite la deuxième plus grande forêt tropicale du monde après l'Amazonie.
Un accord "historique"
Par ailleurs, les PDG de plus de 30 institutions financières, représentant plus de 8 700 milliards de dollars d'actifs mondiaux - dont Aviva, Schroders et Axa - vont s'engager à éliminer les investissements dans les activités liées à la déforestation.  
Selon la note du gouvernement britannique sur cet accord diffusée lundi soir, il s'agit du "plus grand pas en avant dans la protection des forêts mondiales en une génération". Le Premier ministre britannique Boris Johnson évoque dans cette note "un accord historique pour protéger et restaurer les forêts de la terre". Evoquant des "engagements sans précédent", il perçoit cet accord comme "une chance de mettre fin à la longue histoire de l'humanité comme prédateur de la nature afin, au contraire, de devenir son gardien".
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop26/cop26-plus-de-100pays-dont-la-france-vont-s-engager-a-stopper-la-deforestation-et-restaurer-les-forets-d-ici-a-2030_4829473.html>
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36- COP26 : des bons, des mauvais élèves, et des cancres !, We Demain, 01/11/21
Vincent Rondreux

C’est le constat des Nations-Unies : à l’heure où commence la COP26 à Glasgow, les pays qui ont le mieux préparé ce rendez-vous sont d’abord à chercher dans les pays vulnérables. Pendant que parmi les pays riches on traîne des pieds. Tout en clamant que le réchauffement est une “priorité”.
C’est parti pour la COP26 qui s’est ouverte dimanche à Glasgow. Les dirigeants de près de 200 pays et plus de 20 000 participants vont se retrouver dans la métropole écossaise. Commençons par les bons élèves à rechercher en priorité parmi les pays les moins avancés (PMA) et les petits états insulaires en développement (PEID), pays dont les émissions de gaz à effet de serre restent très réduites. Dans un rapport qui vient d’être publié pour la COP, le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) souligne qu’à l’heure du début du sommet, 93 % d’entre eux “ont soumis des engagements climatiques nationaux renforcés ou prévoient de le faire”. 
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/dechiffrer/cop26-des-bons-des-mauvais-eleves-et-des-cancres-pour-les-nations-unies/>
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En audio
37- La métaphore de la baignoire explique tout le problème de la crise climatique, Numerama, 30/10/21
Anne Cagan

La métaphore de la baignoire permet de comprendre en deux secondes l'un des principaux problèmes du changement climatique. La manière de lutter contre ce réchauffement sera au coeur de la COP26 qui démarre ce 31 octobre. 
Ne plus générer aucune émission de CO2 dans l’atmosphère, l’objectif semble impossible à atteindre. Face à ce défi vertigineux qui sera au coeur des négociations de la COP26, certains se rassurent en se disant que si on les réduit déjà de 50 %, le problème sera au moins réglé de moitié. Cela ne fonctionne malheureusement pas du tout comme cela. Souvent utilisée pour expliquer ces enjeux, la métaphore de la baignoire permet de comprendre très facilement la difficulté qui se pose ici.
Le nœud du problème, avec les gaz à effet de serre, c’est que le principal d’entre eux, le dioxyde de carbone (CO2), demeure très longtemps dans l’atmosphère. La partie de CO2 qui sera le plus vite absorbée mettra déjà une centaine d’années à l’être. Mais un cinquième environ du CO2 mettra plus de 10 000 ans à quitter l’atmosphère. Pour cette raison, on peut comparer l’atmosphère à une baignoire : le CO2 qu’on émet en ce moment va rejoindre le CO2 qu’on a émis, notamment ces 150 dernières années.
>> Suite à lire ou à écouter à :
<https://www.numerama.com/sciences/725388-la-metaphore-de-la-baignoire-explique-tout-le-probleme-de-la-crise-climatique.html>
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En images
38- Chronique vidéo. Bertrand Piccard : « La protection de l'environnement crée plus d'emplois et rapporte plus d'argent que sa destruction », Futura-sciences, 30/10/21

Pour les 20 ans de Futura, et en cette journée mondiale de l’énergie, Bertrand Piccard – ambassadeur des Nations unies pour l’Environnement, conseiller spécial auprès de la Commission européenne et président de la fondation Solar Impulse – endosse le rôle de rédacteur en chef pour faire un point sur les énergies renouvelables ! 
> Interview à retrouver à : 
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/changement-climatique-bertrand-piccard-protection-environnement-cree-plus-emplois-rapporte-plus-argent-destruction-93658/>
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39- Climat : scénarios d’une catastrophe annoncée, France 5, C politique, la suite, 31/10/21

Dans la seconde partie de l’émission présentée par Karim Rissouli, Thomas Snégaroff et ses chroniqueurs proposent un débat autour d'une thématique avec des acteurs de la société civile, des intellectuels, des hommes politiques et des éditorialistes.
Invités : 
Laure Noualhat, journaliste, Sébastien Leroy, maire (LR) de Mandelieu-La Napoule, Célie Massini, interne en psychiatrie & Elisabeth Laville, fondatrice du cabinet Utopies.
> Emission (54:26) à retrouver à :
<https://www.france.tv/france-5/c-politique-la-suite/c-politique-la-suite-saison-13/2842089-emission-du-dimanche-31-octobre-2021.html>
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40- La première journée de la COP 26 en images, France Inter, 01/11/21, 16h41 
Adrien Toffolet

Après l'inauguration dimanche, la COP 26 entre dans le vif du sujet avec l'arrivée à Glasgow des chefs d'Etats et de gouvernements du monde entier, et leur prise de parole très attendue pour aller plus loin dans la lutte contre le changement climatique. Des ONG organisent aussi des actions symboliques.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/la-premiere-journee-de-la-cop-26-en-images>
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41- COP 26 : comment réussir sans la Chine et la Russie ?, France 5, C dans l'air, 01/11/21, 17h44

Après un report d'un an à cause de la pandémie de Covid-19, la 26è conférence internationale sur le climat débute aujourd'hui à Glasgow (Écosse). D'une durée de deux semaines, elle doit permettre aux 197 pays participants d'aboutir à un nouvel accord visant à réduire leurs émissions de CO2.
Les invité.e.s : 
- Philippe Dessertine - Directeur de l’Institut de Haute Finance
- Soazig Quemener - Rédactrice en chef du service politique de Marianne
- Audrey Garric - Journaliste au service « Planète » au Monde
- Arnaud Gossement - Avocat en droit de l’environnement et professeur associé à Paris 1 
> Magazine (65 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/2841901-emission-du-lundi-1-novembre-2021.html>
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42- COP26 : un sommet crucial, TF1, journal de 20h, 01/11/21

La COP26 s’est ouverte à Glasgow ce lundi. Son ambition : prendre soin de notre Terre, garantir à nos enfants un monde vivable. Presque tous les dirigeants de la planète tentent de trouver un terrain d’entente en l’absence de la Chine, plus gros pollueur mondial.
Deux cents chefs d’États rassemblés pour un sommet que tous jugent décisif. En quoi cette COP est-elle cruciale ? Voilà le contexte. Il suffit de regarder l’année écoulée : inondations en Belgique et en Allemagne, canicule au Canada, ou encore incendies dévastateurs en Californie et Turquie. Des phénomènes météo extrêmes qui pourraient, dans le futur, en France, ressembler à ça. Une ville normande submergée par les eaux.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-cop26-un-sommet-crucial-2200671.html>
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43- Finlande : bienvenue à Lappeenranta, la ville du futur, TF1, journal de 20h, 01/11/21

Des gestes simples dans notre vie de tous les jours ont un effet très positif pour limiter le réchauffement de la planète. Lappeenranta en Finlande, récemment élue commune la plus "verte d'Europe", pourrait nous servir d'exemple.
Il existe en Finlande une ville où on vit déjà dans le futur. Une société idéale où l'on polluerait beaucoup moins. À Lappeenranta, cela commence avec les gestes les plus simples, comme trier ses déchets. Chez les Kallonen, il a fallu quelques aménagements en installant un compost dans le jardin. "La quantité de déchets organiques est tellement importante, alors faire du compost, c'est une jolie façon de les réutiliser. Ça profite à notre jardin et ça marche très bien. Grâce à ça, on fait pousser plein de choses comme des tomates", explique Tommi Kallonen. De quoi réduire considérablement les déchets ménagers.
Quant aux emballages, ils doivent être triés dans sept poubelles différentes. Ainsi, 100 % des déchets de la ville sont recyclés. Et pour être plus vertueux, la municipalité aide ses habitants à prendre conscience de leur empreinte carbone et les conseille pour radicalement changer leurs habitudes. "Grâce à ce programme, on a converti notre voiture au bioéthanol. Ça fait chuter nos émissions de CO2. Et puis on a aussi installé des panneaux solaires sur le toit de la maison", indique Tommi Kallonen.
De nouvelles habitudes adoptées par les particuliers et par les professionnels aussi. Une restauratrice proposait ses menus sous forme de buffet, mais la mairie lui a conseillé d'arrêter. C'est 30% de gaspillages alimentaires en moins. Et question approvisionnement, elle n'achète plus que des produits locaux et de saison. Voilà comment les 73 000 habitants sont invités à jouer le jeu de l'écologie.
La ville n'utilise que des énergies renouvelables produites grâce à des éoliennes et une centrale alimentée par les déchets industriels. Elle fournit 85 % du chauffage. Plus personne n'utilise d'énergies nucléaires ou issues du charbon. Ainsi, Lappeenranta se hisse aujourd'hui parmi les villes d'Europe les plus vertes du monde. Et elle se fixe des objectifs très ambitieux.
Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-finlande-bienvenue-a-lappeenranta-la-ville-du-futur-2200675.html>
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Une annonce
44- Signez cet immense appel pour l'action climatique !, Greta de Suède, Vanessa d'Ouganda, Dominika de Pologne, et Mitzi des Philippines

Greta Thunberg, Vanessa Nakate et Dominika Lasota envoient cet appel urgent aux dirigeants du monde entier pour qu'ils répondent enfin à la crise climatique.  
> Rejoignons leur appel à :
<https://secure.avaaz.org/campaign/fr/climate_action_now_fr1/?cZxstnb>
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