[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, sports, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 1er septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 1 Sep 08:11:24 CEST 2021


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- A Varsovie, un kiosque à micro-algues offre de l'air pur aux enfants <https://www.rtbf.be/info/insolites/detail_a-varsovie-un-kiosque-a-micro-algues-offre-de-l-air-pur-aux-enfants-video?id=10813295>, AFP, 28/07/21, 15:00
2- L'avenir en pointillé des "récupérateurs" de la décharge de Dakar <https://www.la-croix.com/L-avenir-pointille-recuperateurs-decharge-Dakar-2021-07-29-1301168447>, AFP, 29/07/21, 11:00
3- A Leverkusen, en Allemagne, un lourd bilan humain, des conséquences encore incertaines pour l’environnement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/29/a-leverkusen-en-allemagne-un-lourd-bilan-humain-des-consequences-encore-incertaines-pour-l-environnement_6089904_3244.html>, Le Monde, 29/07/21, 13h48 
4- Plus d’un Français sur quatre jette ses ordures par la fenêtre en voiture <https://www.lepoint.fr/societe/plus-d-un-francais-sur-quatre-jette-ses-ordures-par-la-fenetre-en-voiture-30-07-2021-2437319_23.php>, Le Point, 30/07/21, 10h57
5- Sur les sommets des Alpes, une pollution diffuse aux microplastiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/04/sur-les-sommets-des-alpes-une-pollution-diffuse-aux-microplastiques_6090464_3244.html>, Le Monde, 04/08/21, 02h34
6- La Seine, piège à déchets et « usine à microplastiques » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/04/la-seine-piege-a-dechets-et-usine-a-microplastiques_6090502_3244.html>, Le Monde, 04/08/21, 10h34 
7- Douze solutions pour économiser l’eau <https://www.wedemain.fr/respirer/douze-solutions-pour-economiser-l-eau-a4481-html/>, We Demain, 04/08/21
8- Le biochar, un déchet efficace pour atténuer notre empreinte carbone <https://www.futura-sciences.com/planete/breves/rechauffement-climatique-biochar-dechet-efficace-attenuer-notre-empreinte-carbone-4898/>, Futura-sciences, 05/08/21, 18h30
9- Tourisme : victimes de surfréquentation, ces sites français limitent désormais leur accès <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tourisme-face-a-la-surfrequentation-ces-sites-francais-limitent-leur-acces-150051.html>, Novethic, 05/08/21
10- Le bruit coûte 156 milliards d'euros par an à la France <https://korii.slate.fr/biz/economie-environnement-bruit-cout-156-milliards-euros-france-productivite-sante>, Slate, 06/08/21, 12h46
11- Dans les landes, cette pâtissière récompense le zéro déchet <https://www.leparisien.fr/economie/consommation/dans-les-landes-cette-patissiere-recompense-le-zero-dechet-07-08-2021-A6WJFIPHHNFWNIVLPZ3JPGOMEA.php>, Le Parisien, 07/08/21, 09h35
12- Pollution aux mégots : les industriels vont verser 80 millions d'euros par an aux collectivités <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-aux-megots-les-industriels-vont-verser-80-millions-d-euros-par-an-aux-collectivites-150069.html>, Novethic avec AFP, 11/08/21
13- Reportage. A Saint-Rogatien, les cancers pédiatriques alimentent la suspicion sur les pollutions de l’environnement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/12/a-saint-rogatien-les-cancers-pediatriques-alimentent-la-suspicion-sur-les-pollutions-de-l-environnement_6091226_3244.html>, Le Monde, 12/08/21, 05h27
14- Les plages du Pays basque sous haute surveillance après l’apparition d’une nouvelle algue toxique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/13/les-plages-du-pays-basque-sous-haute-surveillance-apres-l-apparition-d-une-nouvelle-algue-toxique_6091318_3244.html>, Le Monde, 13/08/21, 14h39
15- Le recyclage des vieux disques durs, nouvelle mine de terres rares ? <https://korii.slate.fr/tech/technologie-environnement-recyclage-disque-durs-google-seagate-datacenters-mine-terres-rares-chine>, Korii, 17/08/21, 07h06
16- Football : le club du Havre s'engage à réduire son impact environnemental <https://www.linfodurable.fr/environnement/football-le-havre-sengage-dans-le-developpement-durable-28231>, L’info durable, 17/08/21
17- Il invente une machine capable de transformer l’air en eau potable <https://www.wedemain.fr/inventer/il-invente-une-machine-capable-de-transformer-lair-en-eau-potable/>, We Demain, 17/08/21
18- Tribune. « Le "tourisme de la dernière chance" s’apparente à un baiser de la mort pour la planète » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/18/tourisme-sachons-conserver-hors-d-atteinte-de-l-homme-les-espaces-inhabites_6091698_3232.html>, Le Monde, 18/08/21, 07h45
19- Après le Nutri-Score, le pollu-score d'Allbirds <http://www.slate.fr/story/214302/pollu-score-marque-allbirds-vetements-chaussures-etiquette-indiquer-impact-environnemental>, Slate, 18/08/21, 10h47
20- A Singapour, les rejets des égouts transformés en eau ultra propre <https://www.challenges.fr/economie/a-singapour-les-rejets-des-egouts-transformes-en-eau-ultra-propre_776451>, AFP, 19/08/21, 23:00
21- Où donner les vêtements dont on ne veut plus ? <https://www.linfodurable.fr/conso/ou-donner-les-vetements-dont-ne-veut-plus-24654>, L’Info durable, 22/08/21
En audio
22- La pollution sonore en ville : comment y remédier ? <https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-24-aout-2021>, France Inter, Le téléphone sonne, 24/08/21, de 19h15 à 20h
En images
23- Consommation : ces fabricants qui donnent une deuxième vie aux objets <https://www.francetvinfo.fr/economie/consommation-ces-fabricants-qui-donnent-une-deuxieme-vie-aux-objets_4720659.html>, France 3, Le 12/13 national, 29/07/21
24- Nice : des poubelles compactrices alimentées à l'énergie solaire en test pendant 6 mois sur la Promenade des Anglais <https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/nice-des-poubelles-compactrices-alimentees-a-l-energie-solaire-en-test-pendant-6-mois-sur-la-promenade-des-anglais-2202574.html>, France 3 PACA, 03/08/21, 17h40
25- La plus grande décharge de pneus au monde est en flammes <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/La-plus-grande-decharge-de-pneus-au-monde-est-en-flammes-1751615>, Paris Match, 04/08/21, 12h02
26- Tourisme : Marcel le Canard, un bus amphibie inédit à Paris <https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/tourisme-marcel-le-canard-un-bus-amphibie-inedit-a-paris_4739409.html>, France 2, journal de 13h, 16/08/21
27- Chine : le fleuve Yang Tsé, un trésor surexploité et menacé <https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-le-fleuve-yang-tse-un-tresor-surexploite-et-menace_4744581.html>, France 2, journal de 20h, 21/08/21

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

VERTIGES DU JOUR : — Près de 25 tonnes de déchets sont ramassées chaque jour sur les autoroutes de France. En effet, plus d’un Français sur quatre reconnaît jeter ses ordures par la fenêtre et 12 % des fumeurs avouent se débarrasser de leurs mégots en baissant la vitre, relève l’étude. (cf. item 4)
— "On a retrouvé des microplastiques dans tous les lacs étudiés, rapporte David Gateuille. Il y a une certaine variabilité, certains lacs présentant des concentrations 10 fois plus élevées que d’autres." Les principales substances retrouvées portent les noms de polypropylène, de polyéthylène ou de PET, soit les plastiques les plus répandus, qui composent notamment les vêtements, les bouteilles, les sacs ou les emballages… (cf. item 5)
— Cotons-Tiges, bouchons, pipettes… la Seine et son estuaire sont massivement contaminés par des résidus qui y stagnent sur des décennies. (cf. item 6)
— Chaque année, plus de 20 milliards de mégots se retrouvent dans la nature et polluent massivement les eaux, que ce soit à travers les pluies ou directement l’océan où ces déchets finissent par arriver. (cf. item 12)
— Quand trop d’enfants sont frappés par le cancer, l’attention portée à l’environnement a tendance à s’aiguiser. A Saint-Rogatien, commune de 2 200 habitants, 6 enfants ont été victimes d’un cancer entre 2009 et 2018. (cf. item 13)
— Au Koweit, dans le Golfe persique, se trouve une décharge de pneus usagés de 25 000 mètres carrés, soit environ un million de pneus, qui est sujette aux incendies à répétition. (cf. item 25)
ÉTUDE DU JOUR : Les nuisances sonores induisent de graves conséquences sanitaires et sociales qui coûtent 156 milliards d'euros par an à la France. (cf. item 10, suite & 22)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Dans le centre de Varsovie, une des capitales européennes les plus polluées, une nouvelle aire de jeux propose désormais un bol d’air pur aux enfants grâce aux micro-algues. (cf. item 1)
— Petit tour d’horizon de ce qui est fait, et de ce que nous pouvons faire, à l’échelle individuelle ou collective pour une réduction des prélèvements d’eau de 25 % en 15 ans. (cf. item 7)
— Le biochar, produit issu de la pyrolyse de biomasse (copeaux de bois, déjections animales, etc.), aurait le potentiel de réduire significativement l'empreinte carbone de l’agriculture. (cf. item 8)
— En raison d’une surfréquentation, certains sites comme les Calanques, l'île de Porquerolles et les falaises d’Étretat, ont décidé de limiter leur accès en misant sur des quotas ou même du démarketing. (cf. item 9 & 18)
— Une pâtisserie de Capbreton, dans les Landes, a mis en place une carte de fidélité pour encourager ses clients à utiliser des contenants réutilisables pour transporter viennoiseries, gâteaux et baguettes. (cf. item 11)
— Démonter les disques durs obsolètes d'un centre de données pour récupérer les aimants qui recèlent des matériaux très prisés sur le marché actuel des technologies vertes et dont la demande explose. (cf. item 15)
— Après l’Olympique Lyonnais au mois de janvier, le Havre Athletic Club (HAC) devient ainsi le second club de football professionnel en France à suivre la démarche du Fair Play For Planet (FPFP). (cf. item 16)
— Un ingénieur espagnol invente une machine capable de transformer l’air en eau potable, même dans les conditions les plus extrêmes. (cf. item 17)
— L'étiquette d'un vêtement ou d'une paire de chaussures de la marque Allbirds prend en compte les émissions de carbone rejetées tout au long du cycle de vie du produit. (cf. item 19)
— Singapour, la cité-Etat d'Asie du Sud-Est transforme une partie croissante des rejets de ses égouts en eau potable tout en réduisant la pollution marine. (cf. item 20)
— Le moyen le plus sûr de donner une seconde vie aux vêtements dont on ne veut plus, tout en se rendant utile, est encore d’en faire don. (cf. item 21)
— Certains récupèrent des objets pour leur donner une deuxième vie, plutôt que de les jeter. (cf. item 23)
— Un bus amphibien circule à la fois dans les rues de la capitale et navigue aussi sur la Seine. Un engin inédit en France. (cf. item 26)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
________________________________________________________________________________________________________________
1- A Varsovie, un kiosque à micro-algues offre de l'air pur aux enfants, AFP, 28/07/21, 15:00

Dans le centre de Varsovie, une des capitales européennes les plus polluées, une nouvelle aire de jeux propose désormais un bol d'air pur aux enfants grâce aux micro-algues.
Contenues dans des tubes en verre suspendus tout autour du kiosque en bois qui abrite les jeux, des micro-algues se régalent des polluants et du dioxyde de carbone ambiant.
"Il y a un potentiel inexploité à ramener la bio-intelligence des systèmes naturels dans les villes", a déclaré Marco Poletto, co-fondateur de la société de design urbain ecoLogicStudio, basée à Londres, à l'origine du projet "AirBubble".
M. Poletto suggère de "transformer les bâtiments en machines vivantes qui produisent de l'énergie, stockent du CO2 et purifient l'air", selon un communiqué.
La capitale polonaise a été choisie pour accueillir cette première "AirBubble" car elle manque particulièrement d'air pur. Selon les données de l'Agence européenne pour l'environnement (AEE) publiées le mois dernier, Varsovie se classe à la 269 position sur 323 villes européennes pour la qualité de l'air.
Ce classement est établi selon le niveau moyen sur les deux dernières années des particules fines (PM2,5), ces dernières étant particulièrement néfastes pour la santé. Selon l'AAEE, la pollution de l'air, causée en grande partie par la combustion du charbon, provoque environ 50.000 décès prématurés par an dans toute la Pologne, pays de 38 millions d'habitants.
"AirBubble" est équipée de dizaines de tubes de verre remplis d'une eau contenant des algues chargées de filtrer l'air aspiré par la base du tube. 
Ces organismes en consomment les molécules polluantes et le dioxyde de carbone avant de rejeter de l'oxygène pur par le haut, formant de véritables "bioréacteurs".
Le kiosque couvrant l'aire de jeux, dont la structure circulaire en bois est recouverte d'une membrane spéciale, est installé sur les berges de la Vistule et jouxte le centre des sciences Copernic.
Dans la chaleur de l'après-midi, un employé du centre surveille des enfants de différents âges criant et riant tout en en sautant sur des bulles de caoutchouc et se balançant sur des cordes. 
"C'est amusant", crie Ania, huit ans, en bondissant.
Sa mère, Malgorzata Wrona, fait l'éloge de l'équipement écologique. "C'est plutôt sympa. Surtout dans une grande ville, n'est-ce pas ? Parce que vous savez : la pollution, le smog, etc", explique à l'AFP cette enseignante d'anglais de 42 ans.
"Cela donne au moins aux enfants une chance de respirer un peu d'air frais," ajoute-t-elle.
Habitante de Wroclaw, dans l'ouest de la Pologne, elle confirme que de nombreuses personnes chauffent encore leurs maisons au charbon, la qualité de l'air étant donc "calamiteuse". 
"AirBubble" restera en place jusqu'au mois de novembre, mais pourrait devenir à terme un équipement permanent. Des installations dans d'autres villes sont également envisagées.
<https://www.rtbf.be/info/insolites/detail_a-varsovie-un-kiosque-a-micro-algues-offre-de-l-air-pur-aux-enfants-video?id=10813295>
________________________________________________________________________________________________________________
2- L'avenir en pointillé des "récupérateurs" de la décharge de Dakar, AFP, 29/07/21, 11:00
Emmet Livingstone

C'est un petit monde en sursis, celui des "récupérateurs" de plastique et de métal de l'immense décharge de Mbeubeuss, aux portes de Dakar. Un centre de recyclage devrait y voir le jour dans quatre ans, menaçant des milliers d'emplois.
Pour l'instant, ils sont encore nombreux à arpenter le sol jonché d'ordures et à ramasser les bouteilles et autres déchets en plastique à l'aide de bâtons à la pointe crochue, au milieu des vaches et de centaines d'oiseaux en quête de leur pitance.
L'odeur est rance et la chaleur intense sur cette montagne de déchets multicolores en forme de volcan que les ramasseurs surnomment "Yemen".
Des camions-bennes viennent régulièrement déverser de nouveaux chargements, entraînant une ruée des récupérateurs, toujours à l'affut des meilleures pièces.
"Tout le monde s'enrichit ici", assure Laye Niaye, un agent de sécurité, en observant hommes, femmes et enfants patauger dans les ordures.
Dakar, capitale en croissance constante de plus de trois millions d'habitants, produit chaque année des milliers de tonnes de déchets, dont la plupart aboutissent à Mbeubeuss, à une trentaine de kilomètres du centre de Dakar.
La décharge a la réputation d'être une importante source de pollution. Parmi les nuisances : les fumées nocives qui s'échappent des brasiers allumés pour isoler les métaux et qui envahissent les zones résidentielles voisines. 
La décharge est tellement vaste - environ 115 hectares - qu'il est difficile de contrôler ce qui s'y passe. Des villages informels y ont même vu le jour.
- Courage et détermination -
Après des décennies de gestion chaotique, le gouvernement sénégalais prévoit de transformer la décharge à ciel ouvert en une unité de recyclage et de valorisation des déchets à l'horizon 2025. 
Mais ce projet menace l'économie informelle florissante qui s'y est développée. 
On estime à 2.000 le nombre de personnes qui, ignorant la puanteur et les vapeurs toxiques, y gagnent plus ou moins bien leur vie.
Pour s'en sortir correctement, "il faut être dur, courageux, déterminé", souligne Mouhamadou Wade, un quinquagénaire au corps sec et musclé ayant passé les 30 dernières années à s'activer sur la décharge.
Comme beaucoup d'autres ici, il voit d'un mauvais oeil le projet de centre de tri.
S'il est dangereux et sale, le travail sur la décharge peut s'avérer payant pour les meilleurs.
Selon une étude réalisée en 2018 par l'ONG Wiego sur l'emploi informel des femmes, un quart des récupérateurs de Mbeubeuss gagnent plus de 100.000 francs CFA par mois (152 euros), soit près de deux fois le salaire minimum au Sénégal.
Quelques-uns gagnent le double, et d'autres beaucoup moins.
Les récupérateurs vendent les matières recyclables qu'ils collectent à des grossistes, qui les revendent à leur tour à des sociétés spécialisées.
Souleiman Diallo, 40 ans, est justement en train de charger de grosses balles de plastique à l'arrière du camion d'un négociant. 
"C'est très difficile, mais il n'y a pas de travail" ailleurs, dit-il.
- 'Toujours perdants' -
Pape Ndiaye, 66 ans, porte-parole de l'association des récupérateurs, estime que l'activité contribue à "protéger l'environnement", mais qu'avec des prix qui stagnent depuis 20 ans (le kilo de plastique vaut toujours 75 francs CFA, ou 11 centimes d'euro), ce sont les intermédiaires qui en profitent, alors que "les récupérateurs sont toujours les perdants". 
La décharge est placée sous la supervision de l'Unité de Coordination de la Gestion des déchets solides (UCG). Pour son responsable sur place, Abdou Dieng, les principales préoccupations sont les feux et la fumée.
Il s'énerve tout à coup en voyant des fumeroles s'élever d'un coin de la décharge récemment recouvert de gravier et de sable, signe que quelqu'un a allumé un nouveau brasier.
"Dès que je mets la main sur lui, je vais lui créer beaucoup de problèmes", promet le jeune homme, envoyé il y a un an parce que les riverains se "révoltaient" contre les nuisances.
Selon Maguette Diop, de l'ONG Wiego, le contrôle des feux par le personnel de l'UCG a déjà permis de réduire le nombre de maladies dans le voisinage.
En juin, le président Macky Sall a promis une aide aux récupérateurs qui vont perdre leur source de revenus avec l'arrivée du centre de tri.
Mais d'après Mouhamadou Wade, le vétéran de la décharge, personne n'est vraiment rassuré. "On ne sait pas de quoi demain sera fait", soupire-t-il.
<https://www.la-croix.com/L-avenir-pointille-recuperateurs-decharge-Dakar-2021-07-29-1301168447>
________________________________________________________________________________________________________________
3- A Leverkusen, en Allemagne, un lourd bilan humain, des conséquences encore incertaines pour l’environnement, Le Monde, 29/07/21, 13h48 
Thomas Wieder (Berlin, correspondant)

L’explosion mardi d’une usine de traitement des déchets sur les bords du Rhin a fait deux morts, cinq disparus, et une trentaine de blessés. 
Le bilan de l’explosion qui a eu lieu dans une usine de traitement des déchets, mardi 27 juillet, à Leverkusen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), pourrait encore s’alourdir : alors que cinq employés étaient toujours portés disparus, Frank Hyldmar, le patron du groupe Currenta, propriétaire de l’usine, a déclaré, mercredi après-midi, qu’il n’y avait désormais plus d’espoir de les retrouver vivants. Si c’est le cas, l’explosion aura fait sept morts et une trentaine de blessés.
Au bilan humain s’ajoute le bilan environnemental. Entendue à plus de 40 kilomètres, l’explosion a touché des réservoirs contenant 600 000 à 900 000 litres de solvants, provoquant un immense nuage de fumée noire. Mercredi, l’agence régionale de l’environnement a indiqué que celui-ci avait répandu « des composés de dioxine, des PCB et des furanes » dans des zones résidentielles voisines. Aucune indication plus précise n’a été donnée, que ce soit sur la quantité de produits chimiques libérés ou sur leur degré de concentration.
Or cette question est cruciale. « Les composés de dioxine, les PCB et les furanes sont clairement associés à des malformations chez les nouveau-nés d’animaux, moins chez l’homme, sur qui ils agissent néanmoins comme perturbateurs endocriniens ou substances cancérigènes. Mais – et c’est un grand mais – seulement à haute concentration. Ce qui peut être évité si la zone touchée est décontaminée au fil du temps », a expliqué Daniel Dietrich, professeur de toxicologie humaine et environnementale à l’université de Constance, dans une interview au quotidien régional Rheinische Post.
En attendant le résultat des analyses, les autorités ont donné des consignes de prudence à la population : ne pas toucher les surfaces couvertes de suie ou de poussière, ne pas consommer de fruits et de légumes, ne pas se baigner dans les piscines extérieures, jardiner avec des gants… Dans les deux arrondissements les plus proches de l’usine, l’accès aux terrains de jeux et de sport a également été interdit.
Enquête pour homicide involontaire
Les causes de l’explosion ne sont toujours pas précisément connues, même si la police privilégie l’hypothèse d’un acte de négligence. Mercredi, le parquet de Cologne a ouvert une enquête pour homicide involontaire. Celle-ci pourrait toutefois prendre un certain temps en raison des difficultés d’accès au site, où l’intervention des pompiers et des forces de secours pourrait se prolonger au moins jusqu’à la fin du week-end, et ce avec l’aide de plusieurs drones afin de limiter au strict nécessaire le nombre de personnes présentes sur place.
Deux semaines après les terribles inondations qui ont ravagé la région, causant la mort d’au moins 180 personnes, et deux mois avant les élections législatives du 26 septembre, cette violente explosion met d’autant plus les autorités sous pression que le ministre-président du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Armin Laschet, est aussi le candidat des conservateurs (CDU-CSU) à la succession d’Angela Merkel à la chancellerie.
> Lire aussi  Le démarrage calamiteux du conservateur Armin Laschet dans la course à la chancellerie en Allemagne
Sans le mettre nommément en cause, le porte-parole régional des Verts, Norwich Russe, a réclamé, mercredi, « une totale et absolue transparence de la part de l’entreprise et du ministère de l’environnement ». De son côté, la Fédération allemande pour l’environnement et la protection de la nature a demandé aux autorités d’indiquer « quand ont eu lieu les dernières inspections sur le site et si des manquements y ont été constatés ».
Propriété du fonds australien Macquarie, qui l’a rachetée en 2019 à Bayer et Lanxess, l’usine Currenta de Leverkusen se trouve sur l’un des plus grands sites chimiques d’Europe, sur les bords du Rhin. Fondé en 1891, il regroupe aujourd’hui plus de 70 entreprises, pour plus de 31 000 employés. Plusieurs petits incidents y ont eu lieu ces dernières années, mais sans commune mesure avec l’explosion qui s’est produite mardi, la plus grave depuis l’incendie d’un incinérateur de déchets, le 15 juillet 1980, qui avait fait un mort et huit blessés.
> Lire aussi  En Allemagne, la campagne électorale des législatives bouleversée par les inondations
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/07/29/a-leverkusen-en-allemagne-un-lourd-bilan-humain-des-consequences-encore-incertaines-pour-l-environnement_6089904_3244.html>
________________________________________________________________________________________________________________
4- Plus d’un Français sur quatre jette ses ordures par la fenêtre en voiture, Le Point, 30/07/21, 10h57

Selon un sondage commandé par Vinci Autoroutes et dévoilé par « Le Parisien », les incivilités persistent et peuvent causer des accidents.
Le chiffre donne le tournis. Près de 25 tonnes de déchets sont ramassées chaque jour sur les autoroutes de France. Ce qui s’explique assez facilement : plus d’un Français sur quatre reconnaît jeter ses ordures par la fenêtre, selon un sondage Ipsos commandé par Vinci Autoroutes et relayé par Le Parisien. De plus, 12 % des fumeurs avouent se débarrasser de leurs mégots en baissant la vitre, relève l’étude.
La prise de conscience écologique semble s’arrêter au péage. Depuis six ans que la fondation mène cette étude annuelle, la part des personnes atteintes de « jettomanie », selon l’expression de Vinci, reste relativement stable, avec plus d’un Français sur trois qui, de manière générale, se débarrasse de ses déchets sur la voie publique. Les comportements ont tendance à se relâcher durant la période estivale et sur les routes. Les Français « sont 91 % à trier régulièrement leurs déchets dans la vie de tous les jours (dont 72 % toujours), ils sont 84 % à le faire sur leur lieu de vacances (dont 58 % toujours), et 72 à le faire sur les aires d’autoroute (dont 44 % toujours), soit 19 points de moins que dans leur vie quotidienne », précise le communiqué de la Fondation Vinci Autoroutes.
Dangereuse pollution
Ces incivilités ne sont pas qu’un problème écologique. Les déchets jetés sur le bord des routes peuvent aussi être dangereux. Pour les conducteurs bien sûr, mais aussi pour les patrouilleurs chargés de les ramasser. En deux semaines, cinq véhicules ont été percutés sur le réseau Vinci Autoroutes. « Contrairement à un pneu qui explose soudainement, un sac-poubelle est un déchet évitable. S’il n’existait pas, mes collègues et moi serions moins exposés au danger », note un agent interrogé par Le Parisien. Jeter un mégot, a fortiori l’été, peut suffire à détruire des centaines d’hectares de forêt.
La Fondation Vinci Autoroutes a lancé vendredi, à la veille du grand chassé-croisé entre juillettistes et aoûtiens, une campagne de communication sur les réseaux sociaux. Il s’agit de rappeler aux Français les bons réflexes, puisque 86 % d’entre eux reconnaissent avoir mauvaise conscience après avoir jeté quelque chose sur la voie publique.
<https://www.lepoint.fr/societe/plus-d-un-francais-sur-quatre-jette-ses-ordures-par-la-fenetre-en-voiture-30-07-2021-2437319_23.php>
________________________________________________________________________________________________________________
5- Sur les sommets des Alpes, une pollution diffuse aux microplastiques, Le Monde, 04/08/21, 02h34
Angela Bolis (Argentière (Haute-Savoie), envoyée spéciale)

Deux expéditions scientifiques ont tenté d’évaluer la présence de particules de plastique sur des glaciers du mont Blanc et dans des lacs d’altitude, éloignés de toute activité humaine. 
L’eau vive dévale la pente, cabriolant de roc en roc, emplissant l’air de son tumulte et de sa fraîcheur. Un peu plus haut derrière la cime des arbres se cache sa source, le glacier d’Argentière (Haute-Savoie), qui fond sous le soleil estival. Après une courte ascension à travers la forêt humide, l’équipe du projet Clean Mont-Blanc décide de faire halte sur une berge escarpée du torrent : c’est ici, loin de toute pollution humaine, qu’ils prélèveront un peu de son eau pour déterminer si elle contient des particules de microplastique.
Pendant cinq jours, Frédéric Gillet, de l’association Aqualti, et David Gateuille, chercheur à l’université Savoie-Mont-Blanc, mènent une expédition intense pour prélever de la neige sur le plus haut sommet d’Europe, puis de l’eau de fonte au pied des dix-huit glaciers qui l’entourent, en France, en Suisse et en Italie. Si la pollution plastique a largement été documentée dans les océans, elle constitue un champ de recherche récent pour les eaux douces continentales, et même inédit dans ces sites isolés en altitude.
La mission de terrain s’est clôturée en juin, avec les derniers prélèvements sur les hauteurs de Chamonix. La technique est désormais bien rodée : MM. Gillet et Gateuille se parent d’un vêtement de coton pour éviter de contaminer leurs échantillons, puis ils déploient un filet en forme d’entonnoir, fermé au fond par une « chaussette », au milieu du courant. La largeur de la maille est de 50 microns – soit 50 millièmes de millimètre, l’épaisseur d’un cheveu fin. Les chercheurs s’intéressent aux particules comprises entre cette dimension et 5 millimètres, taille maximale des microplastiques. Une fois un certain débit écoulé, le filet est retiré et placé dans un bocal. La suite se déroulera en laboratoire : après avoir éliminé les débris minéraux et organiques, David Gateuille déterminera pour chaque échantillon le nombre et le type de particules de plastique récoltées.
Transferts atmosphériques
Il faudra attendre quelques mois avant de connaître les résultats… mais le plus surprenant serait de n’en trouver aucune. Avant l’opération Clean Mont-Blanc, l’équipe a en effet analysé l’eau de neuf lacs alpins situés à plus de 1 800 mètres d’altitude et éloignés, eux aussi, de toute activité humaine. Lors de cette précédente campagne, baptisée Plastilac, c’est à bord d’un petit catamaran que les chercheurs ont sillonné ces joyaux bleus, incrustés aux chaînes des Ecrins, de la Vanoise ou du Mercantour. Ils ont inspecté à l’aide de filets la colonne d’eau des lacs, les flux entrants et sortants, et ont plongé pour prélever des sédiments. « On a retrouvé des microplastiques dans tous les lacs étudiés, rapporte David Gateuille.Il y a une certaine variabilité, certains lacs présentant des concentrations dix fois plus élevées que d’autres. » Les principales substances retrouvées portent les noms de polypropylène, de polyéthylène ou de PET, soit les plastiques les plus répandus, qui composent notamment les vêtements, les bouteilles, les sacs ou les emballages…
> Lire aussi  Plastique : les dangers d’une pollution incontrôlée
Certes, les contaminations mesurées dans ces lacs d’altitude sont faibles : environ cent fois moindre en moyenne que celles des lacs de plaine et de milieu urbain, d’après la revue de la littérature scientifique, Environmental pollution (avril 2021), sur 98 lacs étudiés cette dernière décennie. Certains grands lacs de montagne, plus exposés à l’urbanisation, sont même particulièrement touchés. C’est notamment le cas du Léman : selon une étude réalisée en 2019 par l’association genevoise Oceaneye, 14 millions de débris plastiques mesurant entre 1 millimètre et 2 centimètres flottent à sa surface, soit une concentration presque aussi élevée que la pollution mondiale moyenne des océans. Les sources directes de pollution, comme le ruissellement des routes, les eaux pluviales urbaines ou les stations d’épuration, sont donc largement prédominantes.
Mais les observations sur les lacs d’altitude mettent en évidence une autre pollution plus diffuse, omniprésente et invisible : celle qui émane des transferts atmosphériques. En somme, les plastiques trouvés sur ces sites inaccessibles tombent du ciel, portés par le vent, la pluie ou la neige. Et l’étude Plastilac a montré que cet apport était constamment renouvelé. « Ce projet montre le lien entre les plastiques qu’on consomme au quotidien, principalement dans les villes et les fonds de vallée, et ces sites naturels préservés, pourtant très éloignés de nous : on les pollue à distance », note Olivier Kressmann, directeur de l’association suisse Summit Foundation, qui participe à l’expédition Clean Mont-Blanc.
« Eponge à polluants »
Sur un autre site isolé de montagne, du côté des Pyrénées ariégeoises, des chercheurs ont trouvé un dépôt atmosphérique moyen de 365 microplastiques par mètre carré et par jour. Des taux proches de ceux mesurés à Paris, selon cette étude publiée dans Nature Geoscience en 2019. L’analyse des trajectoires de masses d’air a montré un transport de ces particules sur plus de 95 kilomètres. Mais elles peuvent certainement voyager bien plus loin, à l’image de cette poussière de sable jaune, transportée depuis le Sahara jusqu’à la France en février et mars.
Alors que la production mondiale de plastique a atteint 368 millions de tonnes en 2020 (selon PlasticsEurope), la présence de ce matériau a déjà été décelée jusqu’au sommet de l’Everest, aux banquises de l’Arctique, ou au plus profond des fosses océaniques du Pacifique. « Cette pollution de fond au plastique est une exemplification de l’anthropocène, estime Bruno Tassin, qui travaille sur le sujet à l’université Paris-Est Créteil. Même en faible concentration, ces particules sont partout, alors qu’elles sont étrangères à tous les cycles bio-géochimiques initialement présents sur la planète. »
On comprend dès lors que ces particules sont sans cesse inhalées et ingérées par les êtres vivants. Leur impact sur la santé humaine est encore très peu connu. Dans les milieux aquatiques de montagne, la biodiversité y est en tout cas exposée. « Il est démontré qu’on trouve du plastique dans les estomacs et les intestins des poissons », note Florian Breider, directeur du laboratoire environnemental à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, qui mène des études sur le lac Léman.
Ces particules ont d’abord un effet physique, détaille le chercheur : lésions ou obstructions des voies digestives, fausse sensation de satiété… Elles ont, également, un effet chimique : les additifs associés aux polymères sont susceptibles de traverser la paroi de l’intestin, et sont pour certains des perturbateurs endocriniens, comme les phtalates et les bisphénols. Enfin, les plastiques ont tendance à fixer d’autres contaminants persistant dans l’environnement, comme les hydrocarbures et les polychlorobiphényles. « Le plastique joue le rôle d’éponge à polluants. Une fois ingérés, les fluides digestifs permettent de relarguer ces substances toxiques dans l’organisme », explique Florian Breider.
Plusieurs études ont montré les effets délétères de l’ingestion de microplastiques par des poissons sur leur reproduction, leur comportement ou leur mortalité. Enfin, si les microplastiques sont généralement excrétés par les organismes, une interrogation de taille demeure au sujet des particules les plus fines : les nanoplastiques. « On sait que ces nanoplastiques peuvent traverser la paroi de l’intestin pour aller se loger en profondeur dans d’autres tissus et organes », relève M. Breider. Les itinéraires et les impacts de ces particules de taille infinitésimale échappent encore largement à la loupe des scientifiques.
> Lire aussi  Après l’age de pierre et l’âge du bronze, l’âge du plastique ?
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/04/sur-les-sommets-des-alpes-une-pollution-diffuse-aux-microplastiques_6090464_3244.html>
________________________________________________________________________________________________________________
6- La Seine, piège à déchets et « usine à microplastiques », Le Monde, 04/08/21, 10h34 
Angela Bolis

Cotons-Tiges, bouchons, pipettes… le fleuve et son estuaire sont massivement contaminés par des résidus qui y stagnent sur des décennies. 
Les déchets plastiques suivent-ils un long fleuve tranquille qui les conduit droit vers la mer ? A cette question, le programme de recherche MacroPLAST, lancé à la demande du ministère de la transition écologique, a récemment permis de répondre par la négative. Lancée en 2017, cette étude a retracé les flux de déchets dans la Seine et son estuaire, en équipant des bouteilles en plastique de GPS, ou en suivant des déchets collectés, marqués puis relargués en Seine. Elle dessine le voyage très erratique de ces objets, fait d’innombrables allers-retours au gré des marées et des crues, de longs échouages et de lentes progressions dans les méandres du fleuve. Ce cours d’eau, loin d’agir comme un robinet coulant directement vers l’océan, est en fait le principal réceptacle de cette pollution plastique.
Cette étude, qui a donné lieu à trois publications depuis 2020 dans la revue Marine Pollution Bulletin, vise à quantifier les flux de déchets transitant dans la Seine et, à l’avenir, évaluer les politiques de réduction à la source des plastiques. Elle a estimé qu’environ 100 à 200 tonnes de déchets plastiques transitent chaque année dans la Seine, potentiellement jusqu’à la mer, auxquelles s’ajoutent 70 à 130 tonnes de plastique collectées sur les berges par des entreprises et associations. « C’est à la fois énorme, et minime par rapport à un bassin versant de 17 millions d’habitants : cela représente une fuite d’environ 10 grammes de plastique par an et par personne », relève Johnny Gasperi, directeur de recherche à l’université Gustave-Eiffel (Champs-sur-Marne).
> Lire aussi  « Le plastique est omniprésent dans les fleuves » français
Si les rivières et les fleuves sont un vecteur majeur de pollution plastique vers la mer, seule une petite partie des déchets atteindra pourtant cette destination. L’écrasante majorité d’entre eux demeurent piégés en leur sein. Ainsi, sur une cinquantaine de bouteilles équipées de GPS et lâchées dans la Seine pendant deux mois, aucune n’a atteint la Manche. Pour avoir un aperçu de ces parcours à plus long terme, les chercheurs se sont appuyés sur un déchet étonnamment courant : « On a traqué des pipettes de Microlax, un médicament laxatif utilisé depuis quelques décennies. Elles ont l’intérêt de flotter et d’afficher une date de péremption gravée, qui ne s’efface pas. Or on retrouve énormément de Microlax qui datent des années 1970 ou 1980 dans l’estuaire de la Seine », rapporte Romain Tramoy, chercheur à l’Ecole des ponts et à l’université Paris-Est Créteil.
« Effet délétère très probable à long terme »
Peu à peu, ces déchets s’accumulent sur certaines berges qui, en fonction de la morphologie du fleuve, se retrouvent jonchées de plastique. L’association SOS Mal de Seine, qui participe au projet MacroPLAST, a recensé 58 de ces points chauds entre Poses (Eure) et la mer. Lors d’un comptage d’une de ces zones d’accumulation, située dans une zone Natura 2000 du parc naturel des Boucles de la Seine normande, elle a identifié 17 000 déchets sur 100 mètres de plage. Sur le podium, on trouve quelque 3 000 Cotons-Tiges, 2 500 emballages de bonbons et bâtonnets de sucettes, 1 600 bouchons et couvercles… Sans compter les centaines de pailles, jouets, médicaments, stylos, briquets, bouteilles, gobelets, flacons de cosmétiques, sacs… Tout un lot d’objets familiers, résidus d’une consommation massive de plastique, qui fuit par le biais des déversoirs d’orage des stations d’épuration, les eaux pluviales, les dépôts sauvages ou accidentels…
> Lire aussi  La goélette « Tara » remonte la piste du microplastique
Les fuites industrielles sont aussi en cause. Ainsi en 2020, l’association a effectué un autre type de comptage dans la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine. Sur 1 mètre carré elle a trouvé 4 kilos de déchets, dont, en première place, presque 1 kilo de granulés de plastique. « Il y a deux grands producteurs de granulés sur l’estuaire, Exxon et Total, note Laurent Colasse, responsable de l’association et chimiste à l’université de Rouen. On sait que ces plastiques sont fréquemment ingérés par les oiseaux marins. Comme d’autres, ils absorbent énormément de polluants présents dans l’eau, comme les PCB. »
Sous l’effet des frottements, des UV ou de la navigation fluviale, tous ces déchets se fragmentent peu à peu, faisant du fleuve une véritable « usine à microplastiques », selon Romain Tramoy. Dans un programme de recherche connexe, Plastic-Seine, les chercheurs ont trouvé 1 à 38 particules de microplastique (moins de 5 millimètres) par mètre cube d’eau. Ces fragments ont alors un effet sur toute la vie du fleuve. Sept espèces – trois poissons, ver, moule, crevette et microcrustacé – ont été étudiées : « Toutes les espèces étaient contaminées, rapporte Jérôme Cachot, de l’université de Bordeaux. Même à de faibles concentrations, ces espèces sont exposées toute leur vie à ces microplastiques, chargés en divers additifs et contaminants. Il y a un effet délétère très probable à long terme. »
> Lire aussi  Sur les sommets des Alpes, une pollution diffuse aux microplastiques
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/04/la-seine-piege-a-dechets-et-usine-a-microplastiques_6090502_3244.html>
________________________________________________________________________________________________________________
7- Douze solutions pour économiser l’eau, We Demain, 04/08/21
Gérard Leclerc

Parmi les objectifs définis lors des Assises de l’eau, la réduction des prélèvements de 25 % en quinze ans va nécessiter de changer notre rapport à cette ressource. Petit tour d’horizon de ce qui est fait, et de ce que nous pouvons faire, à l’échelle individuelle ou collective.
1. Recharger les nappes phréatiques
Dans un laboratoire d’Orléans, un démonstrateur inédit est en chantier. Mis au point par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) et l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse, il collectera l’eau présente à la surface du sol… pour la réinjecter dans le sous-sol ! Un principe qui pourrait permettre, demain, de remplir artificiellement les nappes phréatiques (comme celle en photo). 
Deux options pour y parvenir. Creuser un puits vers l’amont de la nappe ou également acheminer l’eau sur un sol propice à l’infiltration directe. Une gestion dite “proactive” de l’eau, qui permettrait de soustraire cette dernière à l’évaporation (61 % des eaux de pluie connaissent ce sort) et de prévenir certaines inondations.
Un autre projet est en cours d’expérimentation à Agon-Coutainville, dans la Manche. Les eaux usées de cette station balnéaire sont purifiées par les roseaux et du sable, avant d’aller recharger la nappe souterraine côtière. Cette expérience, menée pendant trois ans dans le cadre du programme européen AquaNES, consiste en effet à utiliser le sol et les puissants micro-organismes qui y pullulent comme réacteurs chimiques pour dépolluer les eaux et les diriger vers les nappes.
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/respirer/douze-solutions-pour-economiser-l-eau-a4481-html/>
Sur le même sujet : 
> Boire de l’eau en bouteille ou au robinet : quelle différence dans l’impact environnemental ? <https://www.numerama.com/sciences/730743-boire-de-leau-en-bouteille-ou-au-robinet-quelle-difference-dans-limpact-environnemental.html>, Numerama, 04/08/1
________________________________________________________________________________________________________________
8- Le biochar, un déchet efficace pour atténuer notre empreinte carbone, Futura-sciences, 05/08/21, 18h30
Éléonore Solé, journaliste scientifique

Le biochar, produit issu de la pyrolyse de biomasse (copeaux de bois, déjections animales, etc.), aurait le potentiel de réduire significativement l'empreinte carbone de l'agriculture. Il est capable d'attirer le carbone de l'atmosphère dans le sol pour l'y stocker. Mais dans quelles proportions ? Dans une méta-analyse d'environ 300 articles, des scientifiques dévoilent que le biochar « contribue à la formation de carbone organique dans le sol en moyenne à 3,8 % et peut réduire les émissions d'oxyde nitreux du sol de 12 à 50 %, ce qui augmente [ses] avantages d'atténuation du changement climatique ».
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/breves/rechauffement-climatique-biochar-dechet-efficace-attenuer-notre-empreinte-carbone-4898/>
________________________________________________________________________________________________________________
9- Tourisme : victimes de surfréquentation, ces sites français limitent désormais leur accès, Novethic, 05/08/21
Marina Fabre

Face aux risques liés à la pandémie de Covid-19, les Français ont privilégié l'année dernière les voyages dans l'Hexagone, au risque de faire peser une forte pression environnementale sur des lieux touristiques trop fréquentés. En raison de l'afflux de visiteurs, certains sites comme les Calanques, l'île de Porquerolles et les falaises d’Étretat, ont décidé de limiter leur accès en misant sur des quotas ou même du démarketing. 
Une réservation obligatoire pour se baigner dans les calanques à Marseille
C’est une première en France. Dès 2022, vous ne pourrez plus vous baigner sur les plages de Sugiton, près de Marseille, après une dure randonnée sans avoir réservé votre place sur le site internet ou l’application du Parc National des Calanques. La jauge quotidienne sera fixée entre 200 et 300 personnes. Sur place des vigiles seront chargés de scanner le QR code des touristes. "Les Calanques offrent à voir des œuvres naturelles aussi précieuses que les peintures présentées dans les grands musées du monde. Personne ne conteste de devoir réserver sa visite au Louvre ou au Palazzo Vecchio pour en profiter pleinement. Il n'en est pas autrement ici", explique aux Échos Didier Réault, président du parc. Depuis quelques années, la fréquentation du site explose, atteignant à l’été 2020 3500 visiteurs par jour, deux fois plus qu’en 2019. Cette surfréquentation a des effets néfastes sur l’environnement, provoquant une érosion des sols mais aussi des dégâts sur l’écosystème marin notamment à cause des crèmes solaires. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tourisme-face-a-la-surfrequentation-ces-sites-francais-limitent-leur-acces-150051.html>
________________________________________________________________________________________________________________
10- Le bruit coûte 156 milliards d'euros par an à la France, Slate, 06/08/21, 12h46
Repéré par Céline Deluzarche sur Ademe

Les nuisances sonores induisent de graves conséquences sanitaires et sociales.
Ah, l'été, les tondeuses à gazon, les enfants du voisin qui hurlent dans la piscine, les grues qui s'activent sur le chantier derrière la maison et les avions qui atterrissent toutes les quinze minutes...
Non seulement ces nuisances sonores sont particulièrement pénibles, mais elles engendrent un coût social exorbitant, selon une étude de l'Ademe publiée le 22 juillet.
«Le bruit représente le second facteur environnemental provoquant le plus de dommages sanitaires en Europe derrière la pollution atmosphérique», avertit l'agence. 20% de la population serait exposée d'une façon ou d'une autre, soit 100 millions de personnes.
Or, le bruit a de lourdes conséquences sur la santé : perturbation du sommeil, maladies cardiovasculaires, diabète, troubles de la santé mentale ou hausse des accidents professionnels.
Il induit aussi des pertes de productivité, des journées de travail perdues et une dépréciation immobilière. Autour de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, la perte de valeur peut aller de 3% à 22% au-dessus de 50 décibels par rapport aux territoires similaires, indique par exemple l'Ademe.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/biz/economie-environnement-bruit-cout-156-milliards-euros-france-productivite-sante>
En savoir plus :
> 156 milliards d’euros : c’est le cout social du bruit en France, par an ! <https://presse.ademe.fr/2021/07/156-milliards-deuros-cest-le-cout-social-du-bruit-en-france-par-an.html>, Ademe, communiqué du 22/07/21
________________________________________________________________________________________________________________
11- Dans les landes, cette pâtissière récompense le zéro déchet, Le Parisien, 07/08/21, 09h35
Klervi Le Cozic 

Une pâtisserie de Capbreton, dans les Landes, a mis en place une carte de fidélité pour encourager ses clients à utiliser des contenants réutilisables pour transporter viennoiseries, gâteaux et baguettes.
Sous la délicate tartelette aux framboises locales, pas de petit carton doré, mais une mini-assiette en plastique, « recyclée et recyclable, que les clients nous ramènent pour la fois suivante », sourit Marion Gastine tout en glissant le tout dans la boîte de Marie, une habituée.
À la tête du Jardin des Anges depuis trois ans, la pâtissière veillait déjà à l’empreinte carbone de ses matières premières, en faisant venir ses fruits des Landes, son beurre du Poitou-Charentes et sa farine du Gers. Elle a eu envie d’aller plus loin. « L’emballage d’une chocolatine ou d’une pâtisserie sert très peu de temps avant d’être jeté, les poubelles débordent très vite et les déchets finissent sur la plage », décrit la pâtissière, installée en face de l’océan, sur le remblai de Capbreton.
>> Suite à lire à :
<https://www.leparisien.fr/economie/consommation/dans-les-landes-cette-patissiere-recompense-le-zero-dechet-07-08-2021-A6WJFIPHHNFWNIVLPZ3JPGOMEA.php>
________________________________________________________________________________________________________________
12- Pollution aux mégots : les industriels vont verser 80 millions d'euros par an aux collectivités, Novethic avec AFP, 11/08/21
Ludovic Dupin

Le principe du pollueur-payeur atteint enfin le secteur du tabac. Chaque année, plus de 20 milliards de mégots se retrouvent dans la nature et polluent massivement les eaux, que ce soit à travers les pluies ou directement l’océan où ces déchets finissent par arriver. Un éco-organisme va collecter une taxe de 80 millions d’euros par an auprès des industriels, qui sera reversée auprès des collectivités locales.
D’année en année, le message finit par passer dans la population à part auprès de quelques idiots récalcitrants : "on ne jette pas nos déchets par terre". Mais il reste un produit qui fait exception à cette bonne pratique. Chaque année, quelque 23,5 milliards de mégots sont jetés au sol ou dans la nature en France. Un chiffre colossal qui a de lourdes conséquences écologiques puisqu’un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau (l’équivalent de presque quatre baignoires). Le ramassage et la dépollution sont des coûts importants pour la société. 
Aussi, désormais 80 millions d'euros par an vont être alloués aux collectivités pour ramasser ces déchets, a annoncé le 10 août le ministère de l'Environnement. Cette décision s’inscrit dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire de février 2020. Elle a permis de créer une filière "à responsabilité élargie des producteurs" (REP) pour les mégots, afin de diminuer la présence de plastiques dans l'environnement, et les océans en particulier.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/pollution-aux-megots-les-industriels-vont-verser-80-millions-d-euros-par-an-aux-collectivites-150069.html>
________________________________________________________________________________________________________________
13- Reportage. A Saint-Rogatien, les cancers pédiatriques alimentent la suspicion sur les pollutions de l’environnement, Le Monde, 12/08/21, 05h27
Stéphane Foucart, Saint-Rogatien, Charente-Maritime, envoyé spécial

Dans ce village de 2 200 habitants, le nombre d’enfants victimes d’un cancer entre 2008 et 2017 a été plus de quatre fois supérieur à la moyenne du département.
Quand trop d’enfants sont frappés par le cancer, l’attention portée à l’environnement a tendance à s’aiguiser. « S’il n’y avait pas eu tout ça, je n’aurais sans doute rien remarqué, je n’aurais pas fait attention », reconnaît Romain Gouyet. Le 17 janvier, alors qu’il se promène à vélo au milieu des champs, tout à côté de sa maison de Saint-Rogatien (Charente-Maritime), dans l’agglomération rochelaise, l’informaticien de 48 ans remarque un surprenant manège : du captage de Casse-Mortier, qui alimente plusieurs communes alentours : une gerbe d’eau est directement envoyée au fossé. « Spontanément, je me suis demandé pourquoi on gaspillait autant d’une eau censée être bonne pour la consommation », raconte Romain Gouyet. Peut-être, précisément, que cette eau n’était plus vraiment bonne pour la consommation.
A Saint-Rogatien, comme dans plusieurs communes du Grand Ouest de la France, l’accumulation de cancers pédiatriques, depuis quelques années, a rendu les habitants soupçonneux. Sur l’air qu’ils respirent, sur l’eau qu’ils boivent. Dans ce village de 2 200 habitants, au cœur de la plaine céréalière d’Aunis, six enfants ont été victimes d’un cancer entre 2009 et 2018 – dont cinq depuis 2013. Selon une étude menée en octobre 2020 par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et le Registre des cancers de Poitou-Charentes, le nombre de cancers pédiatriques diagnostiqués à Saint-Rogatien entre 2008 et 2017 a été plus de quatre fois supérieur à la moyenne du département. Par rapport à cette référence, le taux de cancers des jeunes adultes (de 25 à 49 ans) de la commune a été le double de ce qui était attendu sur la même période.
Le surlendemain de la découverte de Romain Gouyet, au conseil municipal de Périgny, l’une des cinq communes alimentées par le captage de Casse-Mortier, l’un des élus de l’agglomération rochelaise, Guillaume Krabal, est interpellé. Il donne l’explication. Le captage, explique-t-il alors, « est situé au milieu d’une plaine agricole impactée par les herbicides et les pesticides, elle est très difficile à protéger et toujours à la limite des seuils de qualité de l’eau ». Début janvier, ajoute-t-il, l’agence régionale de santé (ARS) a été informée que le captage est contaminé par un herbicide très utilisé à l’automne sur les cultures céréalières, le chlortoluron : les seuils étaient « largement dépassés », déclare M. Krabal, et l’eau « plus du tout potable ».
« Ces résultats ont été un choc »
La concentration en chlortoluron – cancérogène suspecté, selon la classification européenne – était alors relevée à 13 microgrammes par litre (µg/L), soit cent trente fois plus que la limite réglementaire. Le château d’eau de Croix-Fort est vidangé, l’eau de Casse-Mortier est pompée et envoyée au fossé.
A Saint-Rogatien, l’association Avenir santé environnement, créée en mars 2018 après la survenue du sixième cas de cancer pédiatrique, donne rendez-vous chez Romain Gouyet, l’un de ses fondateurs. Tableau de mesures diverses et des quantités des divers pesticides épandus sur le territoire de la commune, résultats d’études épidémiologiques, relevés des signalements des odeurs d’hydrocarbures de l’usine d’enrobé située à quelque 800 mètres des premières maisons du village : Fabienne Pierre dispose sur la table du salon toute la documentation rassemblée par la petite association.
> Lire aussi Au sud-ouest de Nantes, les causes des cancers pédiatriques toujours sans explication
« Au départ, nous étions focalisés sur l’usine d’enrobé, qui est installée là depuis plusieurs années », dit cette mère de famille, qui tient à préciser que toutes les positions de l’association sont prises de manière collégiale. « Les pesticides et l’eau nous semblaient des questions secondaires, ajoute-t-elle. D’autant qu’on ne cessait de nous répéter que si quelque chose était très contrôlé, c’était bien l’eau potable. »
A la demande de l’agglomération de La Rochelle, l’agence Atmo Nouvelle-Aquitaine procède à des mesures de pesticides dans l’air. Les résultats sont présentés à l’association en juillet 2020 : sur la plaine d’Aunis, autour de Saint-Rogatien, les concentrations atmosphériques en herbicides demeurent de l’ordre du nanogramme par mètre cube, mais elles sont de huit à quarante fois supérieures à celles rencontrées sur les quatre sites fixes de mesure de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine (à Bordeaux, Limoges, Poitiers, et dans le Cognaçais). « Pour nous, ces résultats ont été un choc », dit Mme Pierre. D’autant plus que dans les substances systématiquement retrouvées dans l’air, certaines comme le lindane (un insecticide), cancérogène avéré, sont interdites depuis près de vingt ans.
Les contrôles ne se font pas en continu
En janvier, la découverte de la vidange du captage de Casse-Mortier est une autre surprise. Le captage est au milieu des champs ; un simple grillage le sépare des cultures. « Vous voyez, il n’y a aucune haie, aucune protection, indique Emmanuel Batard, membre de l’association et du conseil municipal de la commune. Il suffit qu’il pleuve beaucoup, comme on l’a vu cette année, et que les parcelles soient inondées pour que le captage soit possiblement contaminé. »
La gestion de la situation interroge aussi Avenir santé environnement. Car si le captage de Casse-Mortier n’alimente pas Saint-Rogatien mais les cinq communes limitrophes, le devenir de l’eau contaminée dans l’environnement pose question, disent en substance les membres de l’association. Sur place, l’eau drainée de Casse-Mortier alimente un fossé qui coule à travers la campagne, longe une haie, une route, et achemine l’eau vers un autre captage situé en aval. « Il y a évidemment un risque de contaminer d’autres sources d’eau », estime Emmanuel Batard.
> Lire aussi Dans le sud-ouest de Nantes, un nombre inhabituel de cancers et une enquête citoyenne
« Selon l’ARS, le prélèvement montrant le dépassement a été fait le 24 décembre, mais il ne s’est rien passé avant le 4 janvier, date à laquelle la régie de distribution a déconnecté le captage du réseau, dit Romain Gouyet. Nous n’avons aucune information sur la qualité de l’eau que les gens ont bue près de deux semaines, voire plus. » D’autant que les contrôles ne se font pas en continu ni même chaque jour ou chaque semaine : nul ne sait précisément depuis quand l’eau du captage était contaminée par l’herbicide. Selon l’ARS, la dernière analyse remontait à fin octobre 2020. Au total, près de 6 000 personnes, sur cinq communes limitrophes de Saint-Rogatien ont été potentiellement concernées.
« Enquête de la police de l’eau »
A l’ARS, on se défend de tout laxisme. « L’ensemble de la gestion et du contrôle sanitaire est drastique et nous avons réagi immédiatement, dès que nous avons eu connaissance des résultats d’analyse, dit-on à l’agence. Sur ce type de captage, il y a généralement deux analyses par an pour les molécules qui nécessitent des tests coûteux, mais vu la vulnérabilité de la zone, on était à six analyses par an. » L’affaire est d’autant plus délicate qu’au 1er janvier, la propriété du captage est passée du Syndicat des eaux de la Charente-Maritime (rebaptisé Eau 17) à la Communauté d’agglomération de La Rochelle – un transfert de compétences au cœur de tensions, et qui n’est réellement effectif que depuis quelques jours.
« Les taux de contamination au chlortoluron qui ont été relevés sont au-dessus des seuils réglementaires, mais ils restent en deçà des concentrations pour lesquelles un effet sur la santé est attendu, tempère-t-on à l’ARS. Et l’eau de ce captage n’est pas utilisée seule pour l’alimentation de ces communes : elle est diluée dans le réseau avec plusieurs autres sources. En outre, il ne s’agit pas d’une pollution chronique, mais très vraisemblablement d’un déversement accidentel : une enquête de la police de l’eau est en cours. »
Il en faut plus pour apaiser les riverains. « Ici, nous sommes exposés à toute une diversité de substances : aux émanations de l’usine d’enrobé et peut-être de l’unité de compostage qui s’est installée récemment à proximité, à la pollution automobile, à des pesticides par le biais de l’air ou de l’eau, dit Fabienne Pierre. Les autorités nous disent que prises une par une, chacune de ces pollutions n’a sans doute pas d’effets sur notre santé, mais personne ne sait rien des effets de leur mélange et d’un potentiel risque d’effet cocktail. Ce n’est jamais testé ! »
Plus de transparence
Dans la zone, certains édiles sont, eux aussi, sceptiques. « Il faut obtenir la fermeture administrative de ce captage, trop exposé aux pollutions agricoles, et ne le rouvrir que si on a l’assurance que les agriculteurs de la zone ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique, dit pour sa part David Baudon, le maire de La Jarrie, l’une des cinq communes concernées. Je suis prêt à prendre les mesures pour que notre commune puisse procéder à ses propres analyses de la qualité de l’eau qui sort de nos robinets. »
> Lire aussi Des cas de cancers pédiatriques inquiètent au sud-ouest de Nantes
De son côté, Guillaume Krabal, vice-président de l’agglomération rochelaise, chargé du dossier de l’eau, ne cache pas qu’il fait face à un casse-tête. « Nous n’avons pas la compétence pour contrôler la mise sur le marché de ces produits, tout cela se fait au niveau national, explique-t-il. L’agglomération est déterminée à traiter ce problème, qui va bien au-delà de la situation particulière de ce captage, et nous voulons le traiter avec les agriculteurs, pas contre eux. » L’agglomération assure avoir débuté une politique de rachat et de reboisement de certaines terres pour protéger les captages, et dit souhaiter l’accompagnement des agriculteurs vers l’agriculture biologique pour réduire les contaminations de la ressource par les pesticides les plus problématiques. A Saint-Rogatien, l’association des riverains et les parents d’enfants malades aimeraient aussi plus de transparence et de réponses à leurs questions.
> Lire aussi En France, le décompte des cas de cancer n’est effectué que pour 22 % de la population
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/12/a-saint-rogatien-les-cancers-pediatriques-alimentent-la-suspicion-sur-les-pollutions-de-l-environnement_6091226_3244.html>
________________________________________________________________________________________________________________
14- Les plages du Pays basque sous haute surveillance après l’apparition d’une nouvelle algue toxique, Le Monde, 13/08/21, 14h39
Martine Valo

Si les plages ont été rouvertes à la baignade en raison du caractère bénin des symptômes provoqués, l’inquiétude demeure sur les risques sanitaires d’une implantation durable de « Ostreopsis siamensis » sur la côte Atlantique. 
Les plages du Pays basque vont rester sous haute surveillance tout l’été : des campagnes de prélèvement et d’analyses d’eau de mer sont programmées jusqu’à fin septembre afin d’y détecter l’éventuel retour de micro-organismes toxiques. Le 8 août, Biarritz, Saint-Jean-de-Luz et Bidart ont dû interdire l’accès des leurs aux baigneurs, car une semaine plus tôt des surfeurs avaient signalé la présence d’algues dégageant une forte odeur nauséabonde. Certains d’entre eux se plaignaient de maux de gorge, de nez et d’yeux qui coulent, de toux, voire de fièvre, ainsi que d’irritations cutanées. Les jours suivants, un riverain et plusieurs maîtres-nageurs sauveteurs ont rapporté à leur tour des symptômes similaires, tandis que des efflorescences beiges et moussues sont apparues à la surface de l’eau. Au total, une cinquantaine de personnes ont présenté des symptômes.
La préfecture des Pyrénées-Atlantiques et l’agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine ont néanmoins autorisé la réouverture, dès le lundi 9 août, d’une part parce qu’aucun cas grave n’a été signalé, d’autre part parce que la microalgue repérée s’est révélée ne pas être exactement celle que les autorités redoutaient dans un premier temps.
> Lire aussi  La pollution de l’océan fait proliférer virus et algues toxiques
Des analyses du laboratoire environnement de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), sis à Anglet (Pyrénées-Atlantiques), ont bien confirmé une nette concentration de phytoplancton du genre Ostreopsisdevant la côte basque, originaire des eaux chaudes des Caraïbes. Mais il s’agit finalement de Ostreopsis siamensis, un dinoflagellé a priori moins toxique que Ostreopsis ovata, l’espèce initialement soupçonnée. Cette dernière est connue pour causer de fortes fièvres et des détresses respiratoires sévères. Une nouvelle analyse est cependant programmée le 16 août afin d’identifier avec certitude la microalgue incriminée. Tous deux produisent une toxine analogue à la redoutable palytoxine – un poison qui peut être mortel –, mais à dose nettement plus faible. Les symptômes observés sur les côtes françaises restent bénins et disparaissent rapidement.
L’épisode actuel ne paraît pas de bon augure
Voilà pour la relative bonne nouvelle. Mais l’épisode actuel ne paraît pas de bon augure : nouvelle venue au Pays basque, la microalgue Ostreopsis siamensis est-elle en train de se concentrer durablement, au risque de présenter des risques sanitaires répétés ? « Nous devons l’étudier pour savoir si elle est en train de s’acclimater à la côte Atlantique, assure Amzil Zouher, responsable du laboratoire phycotoxines de l’Ifremer à Nantes. On trouve peu de choses à son sujet dans la littérature scientifique, même si elle a déjà été repérée en Catalogne et au Maroc. »
Dans les Pyrénées-Atlantiques aussi, sa présence a été signalée en 2018, en quantité trop faible pour avoir des conséquences chez les humains, puis en septembre 2020, à Hendaye, où quelques baigneurs avaient déjà été incommodés, rapporte le chercheur. Son équipe s’est donc fait livrer des échantillons afin de mener des observations approfondies mêlant étude au microscope électronique, séquençage ADN et analyses chimiques. Objectif : mesurer l’impact de cet organisme sur le reste de la faune marine. L’Ifremer pourrait rendre un diagnostic d’ici à fin 2021.
Les scientifiques savent déjà que le phytoplancton du genre Ostreopsis est composé d’espèces benthiques. Ces organismes se développent au fond des mers sur plusieurs variétés de macroalgues sur lesquelles ils se fixent grâce à un mucus – les nappes mousseuses que l’on a pu observer près du rivage basque. Lorsqu’il y a une forme de saturation, il leur arrive d’être poussés par un coup de vent dans la colonne d’eau et de se retrouver en surface dans des fleurs d’eau ou dans l’air. Leurs toxines peuvent alors être transportées en aérosol et atteindre les promeneurs.
« Nous observons le comportement de Ostreopsis ovata en Méditerranée depuis longtemps, expose Amzil Zouher. Cette microalgue y est présente depuis les années 1970, mais en concentration faible. Et puis, en 2005, dans le golfe de Gênes, en Italie, une efflorescence a contaminé des embruns marins : près de deux cents personnes ont ressenti des syndromes respiratoires fébriles. Une vingtaine a été hospitalisée. »
Depuis lors, d’autres blooms sont survenus sur le littoral français jusqu’au large de Marseille, provoquant des irritations cutanées et des muqueuses chez des plongeurs sous-marins notamment, et causant par ailleurs des mortalités d’oursins. La présence récurrente de l’algue nuisible est désormais surveillée de l’Italie à l’Espagne, et a donné lieu à plusieurs interdictions de baignade, des Alpes-Maritimes aux Bouches-du-Rhône.
Nouvelle donne
Cette nouvelle donne s’est rapidement imposée chez les usagers de la mer. La fondation Surfrider Europe l’a intégrée dans son réseau de surveillance des spots fréquentés par les adeptes des sports nautiques dès 2010. « Au début, nous faisions nous-mêmes des prélèvements pour faire procéder à des analyses, puis les pouvoirs publics s’en sont chargés, témoigne Sara Hatimi, responsable du projet qualité de l’eau en Méditerranée au sein de Surfrider. Nous avons conçu un livret pédagogique décrivant le goût métallique typique Ostreopsis ovata et prévenant le public de ses effets. A notre connaissance, il n’y a jamais eu de décès. » Sara Hatimi a été surprise par la fermeture des plages au Pays basque. « En Méditerranée, les blooms se produisent plutôt dans une eau calme par temps de grosse chaleur », observe-t-elle.
La question du rôle du changement climatique dans l’émergence des microalgues tropicales nuisibles en Europe se pose évidemment. En 2019, dans leur rapport spécial sur l’océan et la cryosphère, les experts du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat soulignaient que l’augmentation des températures, qui réduit la solubilité de l’oxygène dans l’eau, favorise certes l’eutrophisation et la prolifération d’algues planctoniques, mais avec le renfort des apports massifs d’azote et de phosphore venus de la terre. « Le phénomène est sans doute multifactoriel. Le changement climatique y a sa part », répond sobrement Amzil Zouher, depuis son laboratoire de Nantes.
Le 8 juin, sous la houlette de l’Unesco, la Commission océanique intergouvernementale a publié pour la première fois les résultats de sept ans de travaux sur les efflorescences d’algues nuisibles. Les chercheurs ont analysé les milliers d’événements survenus entre 1985 et 2018. Désormais, des bases de données recensent les mortalités de mammifères marins, de poissons, de mollusques, des épisodes d’afflux de « morve de mer », de coloration de l’eau et, bien sûr, d’impacts sur la santé humaine par ingestion, voire par simple inhalation ou contact de la peau : diarrhée, atteintes respiratoires et neurologiques parfois mortelles, dans lesquels environ deux cents algues sont impliquées.
Ils n’ont pas trouvé de preuve suffisante pour conclure à l’augmentation générale et uniforme de leur fréquence et de leur distribution sous l’effet du changement climatique, contrairement à une idée répandue. Mais ils constatent que certaines toxines ont particulièrement prospéré : celles responsables d’intoxication diarrhéique pour avoir consommé des mollusques contaminés ont quadruplé ; celles entraînant l’amnésie ont été multipliées par sept ; les paralysants, par six. Et ils évoquent des « tendances contrastées » dans le monde, qu’ils ont partagé en neuf régions, parmi lesquelles six ont enregistré « une tendance significativement en hausse du nombre d’événements », notamment en Europe et en Méditerranée.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/13/les-plages-du-pays-basque-sous-haute-surveillance-apres-l-apparition-d-une-nouvelle-algue-toxique_6091318_3244.html>
________________________________________________________________________________________________________________
15- Le recyclage des vieux disques durs, nouvelle mine de terres rares ?, Korii, 17/08/21, 07h06
Repéré par Céline Deluzarche sur Grist

Google cherche à donner une nouvelle vie à ses datacenters.
Fin 2019, une équipe de recherche a passé tout l'automne à démonter manuellement des disques durs obsolètes d'un centre de données appartenant à Google et situé dans l'Oklahoma. L'objectif de cette opération consistait à récupérer l'aimant qui fournit le champ magnétique à la tête de lecture qui figure parmi les composants de ces modèles qui ont fait leur temps.
Ces aimants recèlent des matériaux très prisés sur le marché actuel des technologies vertes. Chacun d'eux contient 32% de néodyme et 6% de dysprosium, des terres rares indispensables à la fabrication des turbines éoliennes. À tel point que la demande pour ces produits explose: elle a doublé en quinze ans pour atteindre 125.000 tonnes par an et pourrait atteindre 315.000 tonnes annuelles d'ici 2030.
L'un des plus gros consommateurs de ces terres rares sont les disques durs, précisément ceux que l'on trouve dans les datacenters, qui poussent comme des champignons un peu partout sur la planète. Selon Statista, le volume d'informations produites et stockées dans le monde devrait quasiment tripler entre 2020 et 2025, pour atteindre 181 zettabytes.
>> Suite à lire à :
<https://korii.slate.fr/tech/technologie-environnement-recyclage-disque-durs-google-seagate-datacenters-mine-terres-rares-chine>
________________________________________________________________________________________________________________
16- Football : le club du Havre s'engage à réduire son impact environnemental, L’info durable, 17/08/21

Le club de football du Havre vient de s’engager à réduire son impact environnemental à travers le label Fair Play For Planet. Une démarche qui témoigne d'une véritable prise de conscience écologique dans le monde du sport.
Le sport se met au vert au Havre. Le 19 juillet dernier, le Havre Athletic Club (HAC) a signé un engagement jusqu’en 2025 avec le label Fair Play For Planet (FPFP), selon un communiqué de l'organisme. En s’engageant dans la voie du développement durable, Le Havre devient ainsi le second club de football professionnel en France à suivre cette démarche, après l’Olympique Lyonnais au mois de janvier.
Le FPFP est le premier label vert pour les clubs sportifs en France. Fondé par l’ancien joueur de rugby Julien Pierre en novembre 2020 en partenariat avec l’ADEME, il fixe pour objectif aux clubs de sport de réduire leur impact environnemental. "Le sport est un puissant vecteur de changement des mentalités", explique Julien Pierre dans un communiqué. "Le dispositif que nous lançons avec l’ADEME peut contribuer à concilier sport et environnement et à infléchir les comportements de chacun au service de la sauvegarde de notre planète".
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/environnement/football-le-havre-sengage-dans-le-developpement-durable-28231>
________________________________________________________________________________________________________________
17- Il invente une machine capable de transformer l’air en eau potable, We Demain, 17/08/21
Sofia Colla

Un ingénieur espagnol invente une machine capable de transformer l’air en eau potable, même dans les conditions les plus extrêmes.
Avoir accès à de l’eau potable semble normal en France. Or c’est loin d’être le cas à l’échelle de la planète. Selon l’Unicef et l’OMS, plus de 2,2 milliards de personnes dans le monde n’ont pas de services d’alimentation en eau potable. Soit 30 % de la population mondiale. Une aberration lorsque l’on sait qu’en France, 20 % de l’eau potable termine dans les toilettes…
Pour rendre cet or bleu accessible à tous, Enrique Veiga, un ingénieur espagnol de 82 ans, a eu l’idée de transformer l’air en eau. Une solution pour les régions du monde les plus arides. 
Une solution pour les régions désertiques 
L’ingénieur a imaginé cette machine lors d’un épisode de forte sécheresse dans le sud de l’Espagne dans les années 1990. Il était déjà à la retraite. Pendant plusieurs années, il teste son invention et la peaufine. Il dépose le brevet d’invention de “l’Aquaer Generator” en 2005. 
Ces appareils sont aujourd’hui implantés en Namibie. Où environ 500 machines ont été envoyées pour permettre de fournir de l’eau potable à un camp de réfugiés libanais. L’entreprise Aquaer prévoit également de s’importer dans d’autres régions du monde, comme le Chili, l’Argentine, le Venezuela, la Californie ou encore l’Australie. 
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/inventer/il-invente-une-machine-capable-de-transformer-lair-en-eau-potable/>
________________________________________________________________________________________________________________
18- Tribune. « Le "tourisme de la dernière chance" s’apparente à un baiser de la mort pour la planète », Le Monde, 18/08/21, 07h45
Par Rémy Knafou, Professeur émérite de géographie

La sanctuarisation des derniers espaces sauvages de la planète est un enjeu environnemental majeur, plaide le géographe, s’inquiétant des nouvelles formes de tourisme trop proches de la nature.
Tribune. Du fait de la pandémie, les destinations lointaines sont actuellement hors d’atteinte de nouvelles formes de tourisme qui ont pour objectif explicite d’achever la conquête de la totalité de la planète, sous le couvert d’un discours marketing qui entend « donner un sens au voyage », « reconnecter nos passagers avec la nature », « faire rayonner un site remarquable tout en le préservant », « accéder aux endroits les plus secrets », etc.
Lorsque les frontières rouvriront, que les flux reprendront, que nous pourrons à nouveau fréquenter des ailleurs proches ou lointains, il sera important de replacer nos pratiques touristiques dans le contexte d’une planète très peuplée, de plus en plus intensément mise en valeur, rendue plus petite par le système de transports, soumise à un inexorable réchauffement climatique sur lequel le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) dresse un constat encore plus alarmant.
> Lire aussi  La crise climatique s’aggrave partout, à des niveaux sans précédent, alerte le GIEC
Les lieux touristiques d’ores et déjà à notre disposition offrent une extrême diversité, dans tous les milieux, proches ou lointains : ayons la sagesse de nous en contenter. Il apparaît totalement déraisonnable de vouloir intégrer à nos circuits touristiques les derniers espaces inhabités de la planète, sous prétexte que la diffusion des idées écologistes favorise un intérêt croissant pour la nature. Ce « tourisme de la dernière chance » – aller voir la banquise qui fond, les ours polaires qui perdent leur habitat, etc. –, qui exploite sans vergogne les alertes sur le changement climatique, s’apparente au baiser de la mort.
Parties de pêche au gros
Les exemples d’incursions vers ces espaces encore sauvages se multiplient dans les mers froides ou tropicales. Jusqu’en 2019, le tourisme dans l’Antarctique était en plein développement − le guide Lonely Planet consacré à ce continent en est à sa septième édition ! −, les croisières dites d’exploration et/ou d’expédition se multiplient aussi dans l’océan Arctique, profitant du recul estival de la banquise. En 2018, une compagnie de navigation spécialisée dans les croisières haut de gamme, dites « d’exploration », entreprit un lobbying en Nouvelle-Calédonie pour débarquer des touristes amateurs d’oiseaux sur l’atoll des Chesterfield, en mer de Corail. Cet atoll isolé, inhabité, n’est actuellement fréquenté que par des braconniers venus du Vietnam, des pêcheurs à la longue ligne et quelques touristes pouvant se payer des parties de pêche au gros. Selon Philippe Borsa, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement, il s’agit de « l’un des derniers récifs et îlots à tortues marines et oiseaux marins à peu près préservés de l’océan tropical ».
> Lire aussi : Le réensauvagement, ou comment l’environnement retrouve son fonctionnement naturel
L’enjeu est d’importance : à l’époque où il est question de « réensauvagement », sachons conserver hors d’atteinte de l’homme ces espaces inhabités, par ailleurs déjà affectés par le réchauffement climatique et la pollution des mers. N’y ajoutons pas une présence humaine même temporaire, même limitée à de petits flux de privilégiés. Dans certains milieux, l’intrusion de quelques visiteurs compromet inévitablement la quiétude indispensable à la reproduction des oiseaux marins qui y nidifient, entraînant l’échec de la reproduction pour toute une colonie.
Projet totalitaire
L’histoire longue du tourisme nous apprend que l’important, ce n’est pas le dix millionième touriste dans un lieu du « tourisme de masse », mais les cent premiers d’un lieu intouché, car lorsqu’on met le doigt dans l’engrenage touristique, il est ensuite difficile d’en sortir : les cent premiers ouvriront la voie à d’autres, puis à d’autres encore.
Les catégories privilégiées de la population mondiale, qui ont inventé le tourisme – et n’ont jamais apprécié d’avoir à partager des lieux remarquables avec d’autres – n’ont pas achevé leur quête de lieux nouveaux, où leur souci de se distinguer pourra s’exprimer encore. La diabolisation du « tourisme de masse » − nommé, naguère, « tourisme populaire » − a permis, avec l’aide de médias et de scientifiques complaisants, de légitimer cette entreprise d’achèvement de la conquête touristique du monde. Or, nous savons que le tourisme des privilégiés trace le sillon du tourisme de masse, selon la logique de fonctionnement du système touristique mondialisé.
> Lire aussi  Le chemin étroit vers un « tourisme durable » en France
La sanctuarisation de ces espaces − en premier lieu l’Antarctique, seul continent encore inhabité − pourrait être, au titre du tourisme, un objectif de la COP26, la conférence sur les changements climatiques programmée en novembre à Glasgow, en Ecosse.
Nous devons résister à la tentation hégémonique du tourisme qui, en voulant à tout prix conquérir les derniers espaces inhabités de la planète, court le risque de transformer le projet touristique en projet totalitaire.
Sachons nous contenter d’aller vers les autres, vers les innombrables lieux déjà exploités touristiquement et laissons les derniers espaces étrangers à l’homme continuer d’alimenter notre imaginaire.
§ Rémy Knafou, géographe, professeur émérite à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, est l’auteur de « Réinventer le tourisme. Sauver nos vacances sans détruire le monde » (éditions du Faubourg, 128 pages, 12,90 euros).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/18/tourisme-sachons-conserver-hors-d-atteinte-de-l-homme-les-espaces-inhabites_6091698_3232.html>
________________________________________________________________________________________________________________
19- Après le Nutri-Score, le pollu-score d'Allbirds, Slate, 18/08/21, 10h47
Repéré par Emma Barrier sur The Guardian

L'étiquette d'un vêtement ou d'une paire de chaussures de la marque prend en compte les émissions de carbone rejetées tout au long du cycle de vie du produit.
Oui, «votre tenue tue la planète». C'est le message que la marque de chaussures et de vêtements Allbirds souhaite faire passer pour sensibiliser les consommateurs à la crise climatique en cours.
Bien que les chiffres fassent débat, on estime que 10% des émissions mondiales annuelles de carbone proviennent de l'industrie de la mode. Par conséquent, depuis son lancement en 2016, Allbirds exprime son objectif de produire une mode à l'empreinte carbone réduite.
Eucalyptus, bouteilles recyclées et... carapaces de crabes
L'entreprise s'est engagée à diminuer de moitié l'empreinte carbone de ses produits d'ici à 2025 et à la réduire pratiquement à zéro d'ici à 2030. C'est pourquoi chaque pièce Allbirds affiche un score d'émissions de carbonepour informer les clients de l'impact climatique de leur achat. «À l'intérieur de chaque chaussure ou sur l'étiquette de chaque t-shirt, il y a un chiffre représentant les kilogrammes de CO2 rejetés par ce produit», explique Hana Kajimura, responsable de la durabilité chez Allbirds, dans une interview donnée au Guardian. «Ce chiffre mesure cinq choses: les matières premières, le transport, la fabrication, l'utilisation du produit (lavage et séchage) et la fin de vie.»
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/214302/pollu-score-marque-allbirds-vetements-chaussures-etiquette-indiquer-impact-environnemental>
________________________________________________________________________________________________________________
20- A Singapour, les rejets des égouts transformés en eau ultra propre, AFP, 19/08/21, 23:00
Martin Abbugao

Des pompes géantes vrombissent dans une usine de traitement high tech des eaux usées à Singapour: la cité-Etat d'Asie du Sud-Est transforme une partie croissante des rejets de ses égouts en eau potable tout en réduisant la pollution marine.
Le petit territoire aux ressources en eau limitées a longtemps été dépendant de l'approvisionnement venant de la Malaisie voisine.
Pour devenir plus autosuffisant, le gouvernement a développé un système perfectionné pour retraiter les eaux usées avec un réseau de canalisations et des usines high-tech.
Les eaux retraitées fournissent déjà 40% des besoins de Singapour aujourd'hui, et la proportion devrait atteindre 55% de la consommation d'ici 2060, selon l'agence nationale de l'eau.
Si l'essentiel de cette eau va à l'industrie, une partie est aussi utilisée pour l'eau potable et abonde les réservoirs de l'île de 5,7 millions d'habitants.
Ce système contribue à la réduction de la pollution marine puisqu'une petite partie seulement des eaux usées sont rejetées en mer.
Une situation qui contraste avec la plupart des autres pays, alors que 80% des eaux usées de la planète sont déversées dans les écosystèmes sans retraitement ou recyclage, selon les estimations des Nations unies.
"Singapour manque de ressources naturelles et a une superficie limitée, c'est pourquoi nous recherchons de nouvelles sources d'eau et des façons d'optimiser notre fourniture en eau", a expliqué Low Pei Chin, ingénieure en chef en charge du traitement de l'eau au Bureau des services publics (PUB) de Singapour à l'AFP.
Un élément clé de cette stratégie est de "récupérer chaque goutte", et de "recycler à l'infini".
Cela s'ajoute aux importations d'eau, aux réservoirs et au dessalement de l'eau de mer pour assurer l'approvisionnement en eau de la cité-Etat.
Au cœur de ce système, on trouve l'usine de retraitement high tech de Changi sur la côte est de l'île. 
Une partie de ces infrastructures se trouvent en sous-sol, certaines à 25 étages sous la surface, pour économiser du terrain. Elles sont alimentées par les eaux usées qui arrivent par une grande canalisation de 48 kilomètres reliée aux égouts.
Ce site abrite un labyrinthe de tuyaux, réservoirs, systèmes de filtration et d'installations qui peuvent retraiter jusqu'à 900.000 mètres cubes d'eau usée par jour. 
Dans l'un des bâtiments, un réseau de ventilateurs a été installé pour aérer l'eau, mais il s'en dégage toujours une odeur putride.
- "Ressources d'eau limitées" -
Les eaux d'égout qui arrivent à l'usine commencent par être filtrées puis sont envoyées en surface pour d'autres traitements.
Les impuretés, notamment bactéries ou virus, sont neutralisées par des systèmes de filtration sophistiqués et des rayons ultraviolets.
Le produit final est utilisé en majeure partie pour les usines de composants électroniques qui ont besoin d'eau de grande qualité et pour les circuits de refroidissement des bâtiments.
Mais il contribue aussi aux ressources d'eau potable. Pendant la saison sèche, une partie de l'eau est dirigée vers les réservoirs et après des traitements complémentaires, arrive dans les robinets de la ville.
Singapour a prévu d'étendre encore son système de recyclage de l'eau.
Une autre grande canalisation est en projet ainsi qu'une nouvelle usine de retraitement pour desservir l'ouest de l'île d'ici 2025.
A l'issue de ces projets, Singapour aura investi 10 milliards de dollars singapouriens (6,3 milliards d'euros) dans ses infrastructures de traitement.
L'une des motivations derrière la recherche d'une plus grande autosuffisance de Singapour est sa relation compliquée avec la Malaisie, sa principale source d'eau. 
Les deux pays ont eu des relations conflictuelles depuis que la Malaisie a éjecté Singapour d'une courte Union en 1965 et la fourniture de l'eau est devenue un sujet de dissension.
Stefan Wuertz, professeur d'ingénierie écologique à l'Université technologique de Nanyang, souligne qu'il est aussi important que les autres pays retraitent les eaux usées de façon plus efficace : "les ressources d'eau sur la planète sont limitées".
"Si nous continuons à polluer l'eau, nous allons atteindre un point où (...) le retraitement deviendra extrêmement cher". "Cela fait plus de sens de retraiter les eaux usées avant de les rejeter", souligne-t-il.
<https://www.challenges.fr/economie/a-singapour-les-rejets-des-egouts-transformes-en-eau-ultra-propre_776451>
________________________________________________________________________________________________________________
21- Où donner les vêtements dont on ne veut plus ?, L’Info durable, 22/08/21
Noam-Pierre Werlé

A l'approche de la rentrée, certains pensent à faire du ménage dans leur dressing. Alors que la filière de recyclage du vêtement a encore de gros progrès à accomplir, le moyen le plus sûr de donner une seconde vie aux vêtements dont on ne veut plus, tout en se rendant utile, est encore d’en faire don.
On estime que l’équivalent de 442 millions d’euros de vêtements sont jetés chaque année en France. À en juger par la quantité d’habits qui dorment dans nos placards et que l’on ne porte que trop rarement, ce chiffre pourrait être réduit significativement si le réflexe du don était suffisamment répandu. En effet, une fois que l’on a réduit sa garde-robe à l’essentiel, les éléments dont on doit se séparer gagneront à se voir offrir une seconde vie plutôt que d’être jetés, d’autant que la filière du recyclage textile en France est peu performante.
Faire don à une association
Les associations caritatives qui ne demandent qu’à recevoir des dons ne manquent pas. Pour les personnes les plus démunies, pouvoir continuer à se vêtir est un moyen important de conserver sa dignité. C’est pourquoi les vêtements collectés ne doivent pas présenter de défauts trop importants. Que ce soit Emmaüs, la Croix Rouge française ou encore le Secours Populaire. Pour connaître les points de collecte les plus proches de chez soi partout en France, on pourra se rendre directement sur leur site. Il en existe quelque 2300 pour la Croix Rouge et près de 500 pour Emmaüs.
Certaines structures ont des besoins plus spécifiques, à l’image de la Cravate Solidaire, qui reprend les costumes et autres tailleurs pour accompagner la réinsertion professionnelle des personnes précaires. Enfin, certaines innovations constituent un compromis entre la vente et le don, à l’image de la plateformeTremma d’Emmaüs, de particulier à particulier, qui reverse le produit de la vente à un projet solidaire initié par l’association.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/conso/ou-donner-les-vetements-dont-ne-veut-plus-24654>
________________________________________________________________________________________________________________
En audio
22- La pollution sonore en ville : comment y remédier ?, France Inter, Le téléphone sonne, 24/08/21, de 19h15 à 20h
Fabienne Sintes

La pollution sonore coûte 155 milliards d'euros par an à l'Etat français selon le Conseil national du Bruit. Un coût exponentiel pour un fléau touchant environ 20% de la population européenne, poussant à une introspection forcée sur nos modes de vie.
Un trafic incessant, des établissements scolaires et professionnels mal isolés, un manque de prévention : les dégâts sonores engendrés par l'activité humaine sont multiples.   Une pollution non sans importance, qui affecte également les humains de façon inégale, oscillant entre conséquences physiques comme l'obésité ou l'apparition de diabète, et conséquences psychologiques comme notamment l'apparition de troubles dépressifs. 
Dès lors, comment mieux inclure la pollution sonore dans les actions écologiques à l'œuvre ?
Comment parvenir à une meilleure sensibilisation autour de ce phénomène ? 
Avec nous pour en parler : 
• Didier Gonzales, maire de Villeneuve-le-Roi (Val-de-Marne) et président de l’association Bruitparif
• Christophe Sanson, avocat spécialiste des nuisances sonores
• Paul Avan, 
> Emission (38 min) à réécouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-du-mardi-24-aout-2021>
________________________________________________________________________________________________________________
En images
23- Consommation : ces fabricants qui donnent une deuxième vie aux objets, France 3, Le 12/13 national, 29/07/21

Les initiatives se multiplient pour tenter de sauver la planète. Certains récupèrent des objets pour leur donner une deuxième vie, plutôt que de les jeter. 
À Lille, dans le Nord, les idées ne manquent pas pour donner une seconde vie aux objets. Hubert Motte, un entrepreneur de 28 ans, récupère des vieux pneus de vélo dans un magasin de réparation pour les transformer en ceintures. Il a opté pour une démarche responsable en faisant du neuf avec du vieux, et en offrant du travail à des personnes en situation de handicap. Les ceintures d'Hubert Motte sont vendues sur internet entre 35 et 44 euros. "On a vendu plus de 30 000 ceintures, principalement sur notre site internet. Ça représente plus de 10 tonnes de caoutchouc revalorisé", explique le fondateur de La Vie est Belt.
Des sacs à dos à partir de kayaks gonflables
Donner une seconde vie aux objets est même devenu un argument de vente pour Benoît Gourlet, qui conçoit des sacs à dos à partir de kayaks gonflables à Calais (Pas-de-Calais). "Donner une seconde vie à la matière ça prend plus de temps, ça rend la matière plus chère que si on allait acheter des rouleaux de matière neuve en Chine", explique-t-il. La qualité a un coût, mais les clients sont au rendez-vous. Ces derniers sont de plus en plus attentifs à l'impact de leurs achats.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/consommation-ces-fabricants-qui-donnent-une-deuxieme-vie-aux-objets_4720659.html>
________________________________________________________________________________________________________________
24- Nice : des poubelles compactrices alimentées à l'énergie solaire en test pendant 6 mois sur la Promenade des Anglais, France 3 PACA, 03/08/21, 17h40

Pour remédier au problème des poubelles qui débordent, la ville de Nice a mis en place un système de compactage des déchets. Ces collecteurs alimentés à l'énergie solaire en test pendant 6 mois sur la Promenade des Anglais.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/nice/nice-des-poubelles-compactrices-alimentees-a-l-energie-solaire-en-test-pendant-6-mois-sur-la-promenade-des-anglais-2202574.html>
________________________________________________________________________________________________________________
25- La plus grande décharge de pneus au monde est en flammes, Paris Match, 04/08/21, 12h02

Au Koweit, dans le Golfe persique, se trouve une décharge de pneus usagés de 25 000 mètres carrés qui est sujette aux incendies à répétition. 
L’incendie est tellement énorme qu’il est visible depuis l’espace. A Sulaibiya, ville du gouvernorat d'Al Jahra, au Koweït, la plus grande décharge de pneus au monde est en proie aux flammes. Sur les vidéos publiées sur les réseaux sociaux, on peut observer une colonne fumée s’élever si haut dans le ciel que l'on n'en voit pas la fin.
Les incendies dans cette mer de pneus hors d’usage sont relativement fréquents, bien que toujours très impressionnants. Selon Yahoo News, le feu aurait carbonisé 25 000 mètres carrés de l'installation l’année passée, soit environ un million de pneus. Dans un article du «Daily Mail», publié en 2013, le quotidien britannique révélait que les pneus sont enfouis sous le sable, ce qui n’empêche visiblement pas les départs d’incendie. A l’époque, il y en avait déjà sept millions.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/La-plus-grande-decharge-de-pneus-au-monde-est-en-flammes-1751615>
________________________________________________________________________________________________________________
26- Tourisme : Marcel le Canard, un bus amphibie inédit à Paris, France 2, journal de 13h, 16/08/21

C'est l'une des attractions touristiques de l'été à Paris. Un bus amphibien circule à la fois dans les rues de la capitale et navigue aussi sur la Seine. Un engin inédit en France. 
Le départ a lieu au pied de la tour Eiffel. Embarquement dans un autobus pas comme les autres. Celui-ci possède une hélice et ses formes originales attirent les curieux. Intitulé Marcel le Canard, le véhicule sillonne les rues de la capitale, avec au programme, de la musique et des quizz. 
Un véhicule unique en France
Mais une fois à bord, il ne faut pas avoir peur de se mouiller. Lorsque l'hélice s'actionne, le bus devient un bateau. Marcel, étanche grâce à sa coque en aluminium, est tout aussi à l'aise sur la route que sur l'eau. Pour le piloter, six permis et certifications sont nécessaires. "On est tranquille, pas de circulation, pas de vélo ni de scooters qui doublent dans tous les sens", raconte Jérôme Gouet, le capitaine. 
Après vingt minutes sur la Seine, le bus revient sur terre pour la fin de la visite. Une trentaine de particuliers ont financé ce projet qui a nécessité sept ans de construction. Une première en France. "Il existe des véhicules amphibies mais pas de ce gabarit-là", se félicite Paul Michel, cofondateur des Canards de Paris. Un deuxième bus pourrait d'ailleurs voir le jour dans les prochains mois. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/tourisme/tourisme-marcel-le-canard-un-bus-amphibie-inedit-a-paris_4739409.html>
________________________________________________________________________________________________________________
27- Chine : le fleuve Yang Tsé, un trésor surexploité et menacé, France 2, journal de 20h, 21/08/21

Le fleuve Yang Tsé est le plus grand de Chine. Emblématique dans le pays, il est notamment très apprécié des croisiéristes. Sa surexploitation a toutefois mis en péril son équilibre. 
Surnommé la rivière aux sables d'or, le fleuve des cieux, le Yang Tsé (Chine) a autant de noms que de visages différents. Le meilleur moyen de le découvrir est la croisière. Les touristes chinois sont de plus en plus nombreux à naviguer sur ses flots. À bord du Paragon, 400 passagers émerveillés. "C'est un symbole en Chine, ce fleuve est emblématique", confie une touriste. À bord, tout le confort d'un hôtel de luxe. Cachés dans les forêts de bambous le long du Yang Tsé, on trouve des villages de pêcheurs. Les croisiéristes peuvent mettre un pied à terre et découvrir comment vivaient alors les gens du fleuve.
À bord, dans la cabine de pilotage, la vigilance est permanente : le fleuve, avec ses 2 800 kilomètres de voie navigable, est une véritable autoroute. "Le Yang Tsé est un axe primordial pour le transport fluvial, il a joué un rôle vital dans le développement économique de la Chine", explique Xioran Tang, le capitaine du Paragon.
Ecosystème menacé
Le plus grand barrage du monde, les Trois-Gorges, se trouve sur le Yang Tsé. Il a été construit pour dompter les caprices du fleuve, et générer autant d'électricité que le tiers du parc nucléaire français. Des milliers d'explosions ont eu lieu pour sa construction. "Je me souviens du message des autorités : 'Sacrifiez votre maison pour un monde meilleur et pour vous'. Pour le construire, on a dû quitter les terres de nos ancêtres", se souvient le guide Meng Xuedi.
Trafic fluvial toujours plus important, constructions, surpêche et pollution, aujourd'hui tout l'écosystème du fleuve est menacé. Le gouvernement chinois a donc fait de la sauvegarde des eaux du Yang Tsé une priorité nationale. Des patrouilles le nettoient en permanence, et la pêche est interdite pour les dix prochaines années.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/chine/chine-le-fleuve-yang-tse-un-tresor-surexploite-et-menace_4744581.html>
________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)…
NOS PROGRAMMES
— Génération climat <http://www.generation-climat.org/>, un programme de soutien aux jeunes porteurs de projets en France et à l’étranger.
— J’agis pour la nature <https://jagispourlanature.org/>, des activités de bénévolat nature partout en France.
— Mon Restau Responsable <https://www.monrestauresponsable.org/>®, un outil gratuit destiné à accompagner les restaurants collectifs qui souhaitent proposer à leurs convives une cuisine saine, de qualité et respectueuse de l’environnement.
— L’affaire du siècle <https://laffairedusiecle.net/>, une campagne de mobilisation pour soutenir l'action en justice contre l'Etat pour le climat. 
— The Freaks <https://www.the-freaks.fr/>, un collectif d'artistes et de personnalités qui s'engagent à adopter de nouveaux comportements pour lutter contre la sur-consommation, la pollution, le réchauffement climatique et protéger la biodiversité.
— Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/>,  100 propositions de Nicolas Hulot pour prendre la mesure des changements à entreprendre pour opérer une transition écologique socialement juste.
— Baromètre des mobilités <http://barometremobilites-quotidien.org/>, une analyse annuelle des pratiques de mobilité des Français.
LES PUBLICATIONS DU THINK TANK
— Les rapports et contributions  <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?category=think-tank&think-tank=rapport-contributions>
— Les Points de vue & Editos <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-points-de-vue-editos&category=think-tank> 
— Les Talks <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/articles/?think-tank=les-talks&category=think-tank> 
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20210901/fe2bcd67/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse