[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (vendredi 29 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 29 Avr 08:04:30 CEST 2022


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Côtes-d’Armor : Le label « Terre Saine, communes sans pesticides » décerné à Lamballe-Armor <https://www.20minutes.fr/planete/3274599-20220420-cotes-d-armor-le-label-terre-saine-communes-sans-pesticides-decerne-a-lamballe-armor>, 20 Minutes avec agence, 20/04/22, 18h14
2- Activités maritimes durables : 28 projets lauréats <https://www.actu-environnement.com/ae/news/activites-maritimes-durables-28-projets-laureats-39492.php4>, Actu-environnement, 20/04/22
3- La France interdit l'importation de viandes aux antibiotiques de croissance <https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/la-france-interdit-l-importation-de-viandes-aux-antibiotiques-de-croissance-2528388.html>, France 3 Aquitaine, 21/04/22, 09h47
4- Brésil : des projets de mines de potassium pour engrais menacent la forêt amazonienne <https://information.tv5monde.com/info/bresil-des-projets-de-mines-de-potassium-pour-engrais-menacent-la-foret-amazonienne-453699>, AFP, 21/04/22, 18:38
5- A cause de l’épidémie de grippe aviaire, la production de poulets pourrait baisser de 30 % <https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/21/a-cause-de-l-epidemie-de-grippe-aviaire-la-production-de-poulets-pourrait-baisser-de-30_6123143_3234.html>, Le Monde, maj le 22/04/22 à 02h16 
6- Tribune. Sécurité alimentaire : « Les régions sont aujourd’hui l’échelle la plus pertinente pour équilibrer production et consommation locales » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/22/securite-alimentaire-les-regions-sont-aujourd-hui-l-echelle-la-plus-pertinente-pour-equilibrer-production-et-consommation-locales_6123252_3232.html>, Le Monde, 22/04/22, 12h00
7- Tribune. Sécurité alimentaire : « Il faut produire mieux et non pas produire plus » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/22/securite-alimentaire-il-faut-produire-mieux-et-non-pas-produire-plus_6123254_3232.html>, Le Monde, 22/04/22, 12h00 
8- L'Indonésie va interdire les exportations d'huile de palme <https://www.francetvinfo.fr/economie/l-indonesie-va-interdire-les-exportations-d-huile-de-palme_5096515.html>, France info avec AFP, 22/04/22, 18:19
9- Livraison, emballage, engagement : les Français demandent plus de transparence aux restaurants <https://positivr.fr/?p=378235>, Positivr, 22/04/21
10- La Slovaquie engagée dans le stockage du carbone dans les sols agricoles <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/la-slovaquie-engagee-dans-le-stockage-du-carbone-dans-les-sols-agricoles/>, EurActiv, 22/04/22
11- Soja : les bénéfices de la relocalisation de la production en Europe <https://www.actu-environnement.com/ae/news/soja-benefices-relocalisation-production-europe-39500.php4>, Actu-environnement, 22/04/22
12- Entretien. « La Chine aurait pû être championne de la permaculture mais elle a préféré exproprier ses paysans » <https://usbeketrica.com/fr/article/la-chine-aurait-pu-etre-championne-de-la-permaculture-mais-elle-a-prefere-exproprier-ses-paysans>, Usbek & Rica, 23/04/22
13- Des chercheurs en quête de "super poules", plus résistantes à la chaleur et aux virus et adaptées à l'élevage en plein air <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-chercheurs-en-quete-de-super-poules-plus-resistantes-a-la-chaleur-et-aux-virus-et-adaptees-a-l-elevage-en-plein-air_5078740.html>, Radio France, 27/04/22, 09:40
14- L'ONU exhorte à restaurer un tiers de la superficie terrestre <https://www.actu-environnement.com/ae/news/onu-rapport-restauration-tiers-superficie-terrestre-39524.php4>, Actu-environnement, 27/04/22
15- La dégradation des terres affecte la moitié de la population mondiale <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/27/la-degradation-des-terres-affecte-la-moitie-de-la-population-mondiale_6123905_3244.html>, Le Monde, maj le 28/04/22 à 04h04 
En images
16- Miel : à partir du 1er juillet, les étiquettes devront indiquer le pays d'origine <https://www.francetvinfo.fr/economie/miel-a-partir-du-1er-juillet-les-etiquettes-devront-indiquer-le-pays-d-origine_5092159.html>, France 2, journal de 13h, 20/04/22
17- Agriculture : un collectif lutte contre la domination de l'industrie semencière <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/agriculture-un-collectif-lutte-contre-la-domination-de-l-industrie-semenciere_5092192.html>, France 2, journal de 13h, 20/04/22
18- Un terrain de foot dans la Creuse transformé en verger <https://www.tf1info.fr/initiatives-positives/video-un-terrain-de-foot-dans-la-creuse-transforme-en-verger-2217476.html>, TF1, journal de 13h, 22/04/22
19- Huile de tournesol : peut-on produire plus en France ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/huile-de-tournesol-peut-on-produire-plus-en-france-74667364.html>, TF1, journal de 20h, 26/04/22

Bien à vous,
Florence

NB : Pour mémoire, le 6 mai cette liste de diffusion prendra fin définitivement. Pour éviter toute rupture d’information, n’oubliez pas de vous abonner au fil d’actu proposé par les sites qui vous intéressent et pour garder un lien avec la FNH, je vous invite à vous inscrire à sa newsletter mensuelle <https://www.fnh.org/newsletter-fnh/>. 


CITATION DU JOUR : "L'agriculture moderne a modifié la face de la planète plus que toute autre activité humaine. Nous devons repenser de toute urgence nos systèmes alimentaires mondiaux, qui sont responsables de 80 % de la déforestation, de 70 % de l'utilisation de l'eau douce et de la plus grande cause de perte de biodiversité terrestre." Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD) (cf. item 14, 15 & suite)
DETOX DU JOUR : Pour avoir supprimé toutes les substances phytosanitaires qu'elle utilisait, la commune de Lamballe-Armor (Côte d’Armor) a vu son travail récompensé. (cf. item 1)
LAURÉATS DU JOUR : Le ministère de la Mer a sélectionné 28 projets visant à soutenir le développement local d'activités maritimes durables. Parmi ces lauréats figurent le bateau-bus à motorisation à hydrogène vert, à Lorient (56), les collectes de navires et d'épaves abandonnés par le conseil régional de Bretagne, ou l'achat de navettes électriques, à Sète (34). (cf. item 2)
ARRÊTÉ DU JOUR : A partir du 22 avril 2022, l'importation de viandes issues d’animaux ayant reçu des antibiotiques de croissance sera interdite en France pour une durée d’un an. (cf. item 3)
PRÉTEXTE DU JOUR : Pour pallier la pénurie d'engrais provenant de Russie, le président brésilien Jair Bolsonaro veut explorer des gisements de potassium au cœur de la forêt amazonienne et faire voter une loi autorisant l'exploitation minière des terres indigènes. (cf. item 4)
TENSION DU JOUR : Dès lors que près de 20 millions d’animaux ont été abattus pour cause de de grippe aviaire, les tensions d’approvisionnement vont être fortes sur la volaille, les œufs et le foie gras pendant quelques mois. (cf. item 5)
TRIBUNES DU JOUR : — Face à la hausse des prix des denrées, les expertes de l’économie territoriale Elisabeth Laville et Annabelle Richard proposent de changer radicalement notre système de production agricole pour augmenter la résilience alimentaire. (cf. item 6)
— Le spécialiste du monde agricole Gilles Luneau détaille la manière dont il faut réorganiser la production, sans abandonner la transition agroécologique. (cf. item 7)
INTERDICTION DU JOUR : Pour faire face à des pénuries sur son marché intérieur, l’Indonésie, le plus grand producteur mondial d'huile de palme, va en interdire l’exportation. (cf. item 8)
ENQUÊTE DU JOUR : À l’occasion de la Journée de la Terre, l’entreprise de foodtech Deliverect a mené une enquête auprès de 7 000 personnes à travers le monde et les a interrogées sur leurs attentes dans les engagements écoresponsables des restaurants. (cf. item 9)
DÉCISION DU JOUR : Dans l’attente d’un cadre commun à l’échelle européenne pour la promotion des pratiques agricoles qui contribuent à éliminer le carbone de l’atmosphère, la Slovaquie a pris les devants et créé un nouveau fonds pour l’utilisation des terres à des fins écologiques. (cf. item 10)
ÉTUDE DU JOUR : L'importation de soja est le principal moteur de la déforestation importée en Europe. Accélérer la tendance actuelle vers une production locale peut amener à l'autosuffisance, selon une étude d'AgroParisTech et de l’Inrae. (cf. item 11)
ENTRETIEN DU JOUR : Pour son documentaire 'Guanzhou, une nouvelle ère’, le réalisateur, photographe et sociologue, Boris Svartzman a suivi des paysans chinois qui résistent à des autorités locales bien décidées à les faire entrer dans un "paradis écologique" qui n’a d’écologique que le nom. (cf. item 12)
SÉLECTION DU JOUR : Des chercheurs sont arrivés à sélectionner les poules pondeuses qui résistent le mieux aux virus et aux variations de température. (cf. item 13 & suite)
BONUS DU JOUR : Les apiculteurs réclamaient des règles plus claires sur l'étiquetage et l'origine de leur miel. C'est désormais le cas, puisque les producteurs ont maintenant l'obligation de préciser l'origine du miel sur les pots. (cf. item 16)
ENGAGEMENTS DU JOUR : — Pour lutter contre la domination de l'industrie semencière, certains agriculteurs utilisent leurs propres semences naturelles. Pour eux, il s'agit d'un acte militant. (cf. item 17)
— A Saint-Domet (Creuse), un vaste terrain de foot à l'abandon depuis 20 ans accueille désormais des variétés de pommes, poires et prunes locales tombées dans l'oubli que les habitants veulent remettre au goût du jour. (cf. item 18)
MUTATION DU JOUR : La guerre en Ukraine a changé la donne. Les cours des matières premières ont décollé. Le tournesol est devenu plus attractif et le manque d'approvisionnement a renforcé la demande. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Côtes-d’Armor : Le label « Terre Saine, communes sans pesticides » décerné à Lamballe-Armor, 20 Minutes avec agence, 20/04/22, 18h14

Ecoresponsabilité. La commune a supprimé les substances phytosanitaires qu'elle utilisait
La ville de Lamballe-Armor (Côtes-d'Armor) a récemment reçu une distinction convoitée depuis longtemps. Il s’agit du label « Terre Saine, communes sans pesticides », décerné à l’échelle nationale. Il vient récompenser un travail entamé par la commune il y a plusieurs années. La municipalité a en effet souhaité mener une politique d’absence totale de pesticides dans les produits utilisés par les employés municipaux.
Attention à la biodiversité
Les substances phytosanitaires sont ainsi bannies lors de l’entretien des espaces verts de la commune depuis plus de six ans, précise Le Télégramme. L’objectif est de protéger la population et les fonctionnaires de la ville, de préserver l’eau de toute pollution et de maintenir la biodiversité au sein de la faune et de la flore locales.
Lamballe-Armor a déjà reçu l’an dernier le prix « Zéro Phyto Durable ». Le label « Terre Saine, communes sans pesticides » a été créé en 2015 par le ministère de la Transition Écologique et Solidaire. Il vient mettre en avant les collectivités territoriales fonctionnant sans substances phytosanitaires.
<https://www.20minutes.fr/planete/3274599-20220420-cotes-d-armor-le-label-terre-saine-communes-sans-pesticides-decerne-a-lamballe-armor <https://www.20minutes.fr/planete/3274599-20220420-cotes-d-armor-le-label-terre-saine-communes-sans-pesticides-decerne-a-lamballe-armor>>
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2- Activités maritimes durables : 28 projets lauréats, Actu-environnement, 20/04/22
Rachida Boughriet

Ce 20 avril, le ministère de la Mer a annoncé la sélection de vingt-huit projets visant à soutenir le développement local d'activités maritimes durables. Ils ont été retenus dans le cadre du premier appel à projets, lancé en février dernier et financé par le Fonds d'intervention maritime (FIM). Il est doté de 15 millions d'euros en crédits de paiement et de 17,5 millions d'euros pour 2022.
Parmi les projets lauréats <https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-39492-28-projets-laureats.pdf> figurent le bateau-bus à motorisation à hydrogène vert, à Lorient (56), les collectes de navires et d'épaves abandonnés par le conseil régional de Bretagne, ou l'achat de navettes électriques, à Sète (34).
Une deuxième vague d'appel à projets est lancée. La date limite des candidatures est fixée au 31 mai 2022.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/activites-maritimes-durables-28-projets-laureats-39492.php4>
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3- La France interdit l'importation de viandes aux antibiotiques de croissance, France 3 Aquitaine, 21/04/22, 09h47
Nina Santi

A partir du 22 avril 2022, l'importation de viandes issues d’animaux ayant reçu des antibiotiques de croissance sera interdite en France. Une bonne nouvelle pour les éleveurs limousins.
Cet arrêté ministériel, pris le 21 février 2022, pour une durée d'un an, par le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie, ne passe pas inaperçu dans la région. Dans le Limousin, terre d'élevage, les éleveurs accueillent de façon positive l'interdiction car l'importation de viandes étrangères crée une concurrence déloyale.
« Tout ce qui sécurise la qualité de la viande et qui nous permet de vivre de notre élevage va dans le bon sens, à mon avis c'est une bonne mesure », Bernard Dufraisse, éleveur bovin à St Priest-les-Fougères
>> Suite à lire à :
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/correze/la-france-interdit-l-importation-de-viandes-aux-antibiotiques-de-croissance-2528388.html>
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4- Brésil : des projets de mines de potassium pour engrais menacent la forêt amazonienne, AFP, 21/04/22, 18:38
Elena Lionnet

A l'occasion de la Journée mondiale de la terre nourricière chère aux indiens d'Amazonie, focus sur le Brésil. La guerre en Ukraine est le nouveau prétexte brandi par le président brésilien Jair Bolsonaro pour exploiter des terres indigènes au cœur de la forêt amazonienne. Le dirigeant veut y explorer des gisements de potassium pour pallier la pénurie d'engrais provenant de Russie. Pour cela, il veut faire voter une loi autorisant l'exploitation minière des terres indigènes. 
Le Brésil est un des plus importants exportateurs de soja et de café. Il a besoin d’un apport constant de fertilisants pour soutenir sa production et de facto son industrie agricole. Il est le 4ème consommateur mondial d'engrais, composés pour beaucoup de potassium. 
Le pays importe environ 80% des engrais qu'il utilise et 20% d'entre eux proviennent de la Russie, son premier fournisseur, dont les capacités à exporter sont affectées par les sanctions économiques occidentales, tout comme son voisin le Bélarus, autre grand fournisseur d'engrais, lui aussi durement sanctionné. Selon le Washington Post, la Russie a vendu pour 3,5 milliards de dollars d’engrais au Brésil en 2021.
Dépendance des imports russes
Cette pénurie d’engrais n’affecte pas uniquement le Brésil, mais la pluspart des pays occidentaux.
La FAO, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture mettait en garde contre cette dépendance aux imports russes : "En 2021 la Russie était le premier exportateur d’engrais azotés et le deuxième fournisseur d’engrais potassiques et phosphorés au monde".
Svein Tore Holsether, le patron du premier producteur mondial d’engrais azotés minéraux, le norvégien Yara, (cité par la France agricole) soulignait que 25% de l’approvisionnement européen en azote potasse et phosphate provient de Russie. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-des-projets-de-mines-de-potassium-pour-engrais-menacent-la-foret-amazonienne-453699>
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5- A cause de l’épidémie de grippe aviaire, la production de poulets pourrait baisser de 30 %, Le Monde, maj le 22/04/22 à 02h16 
Laurence Girard

Les tensions d’approvisionnement vont être fortes sur la volaille, les œufs et le foie gras pendant quelques mois, alors que près de 20 millions d’animaux ont été abattus. 
Une crise sanitaire historique. L’épizootie de grippe aviaire qui sévit en France depuis fin novembre 2021 décime les cheptels de volaille. Cinq mois après son apparition, le virus H5N1 continue de circuler sur le territoire et le compteur de cas, de tourner. Mercredi 20 avril, il dénombrait un total de 1 315 foyers d’influenza aviaire. Un choc inédit, qui va se traduire dans les rayons des supermarchés. Les tensions d’approvisionnement vont, en effet, être fortes, sur la volaille, sur les œufs, sur le foie gras.
> Lire aussi : La France s’enfonce dans une épidémie de grippe aviaire d’une ampleur inédite
Le leader français du poulet, le groupe sarthois LDC, avec ses marques Loué, Maître Coq ou Le Gaulois, a lancé récemment un avertissement. « Une baisse des volumes sur le marché de la volaille de l’ordre de 30 % est attendue pour les mois à venir », a-t-il anticipé dans un communiqué financier publié le 7 avril. Une situation inédite pour la filière volaille française.
Abattage massif d’animaux
Le ciel des éleveurs de poulets, de dindes ou de pintades s’est soudainement assombri lorsque le virus H5N1 s’est abattu sur la Vendée, fin février. Ce seul département concentre désormais 529 foyers, soit près de 40 % du nombre de cas répertoriés sur le territoire. L’épizootie s’est ensuite étendue aux Pays de la Loire. Résultat, la deuxième région productrice de volaille en France, derrière la Bretagne, s’est retrouvée touchée au cœur. « Entre 15 et 18 millions de volailles vont être abattues sur ce territoire », affirme Gilles Huttepain, vice-président de l’interprofession volaillère Anvol. Il se félicite toutefois que la crainte d’une extension à la Bretagne ne se soit pas concrétisée. Seuls six élevages ont été infectés entre l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et, depuis peu, le Finistère.
Cet abattage massif d’animaux, lié à la destruction des cheptels malades mais également aux mesures de dépeuplement préventif des zones touchées, réduit de fait le nombre de volailles commercialisées. Mais l’impact sur les volumes de production commence seulement à se faire sentir. Le dépeuplement se poursuit actuellement alors que des cas apparaissent encore en Vendée et dans les Pays de la Loire. Il faudra ensuite instaurer un vide sanitaire avant de remettre des animaux dans les élevages. Puis il faut compter le temps de croissance de la volaille, soit, par exemple, douze semaines pour un poulet label.
« Il va manquer de la production pendant trois ou quatre mois à partir de mai », estime M. Huttepain. Selon lui, plusieurs pistes sont à l’étude pour tenter d’amortir le violent trou d’air : privilégier la production de poulets au détriment des dindes, pintades, cailles et autres canards de chair, qui seront donc encore plus rares en rayon ; tenter d’accroître les volumes des régions non affectées par le virus, ou encore mettre en place dès que possible des poulets dans des exploitations qui attendaient l’été pour démarrer un cycle de volailles festives.
Production de foie gras réduite
Mêmes inquiétudes pour la filière œufs, secouée par cette crise inédite de grippe aviaire. Fin novembre 2021, le virus H5N1 a fait son apparition au sein d’un élevage de 160 000 poules pondeuses dans le département du Nord. Mais ce sont sa résurgence, fin février en Vendée, et sa diffusion dans les Pays de la Loire qui ont donné des sueurs froides à la filière. « Cette région est la deuxième plus grande productrice d’œufs, derrière la Bretagne. Elle représente 18 % du volume total français. De plus, un couvoir qui fournit 45 % des poussins français a été touché », explique Philippe Juven, président du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO). Là encore, relancer la pompe de la ponte prendra du temps. « Trois millions de poules pondeuses et 800 000 poulettes ont été abattues. Or il faut un cycle de 21 semaines pour passer d’un œuf à une poule prête à pondre. La production d’œufs devrait baisser de 9 % en France au premier semestre 2022 et de 12 % au second », affirme Maxime Chaumet, secrétaire général du CNPO.
> Lire aussi Grippe aviaire en pleine expansion : des millions d’animaux à abattre dans le Grand Ouest
Les difficultés de remise en route s’illustrent dans le sud-ouest de la France, épicentre de la production de foie gras, où près de 4 millions d’animaux ont été abattus. Dans certains départements très touchés fin 2021, comme les Landes, les éleveurs devraient voir le bout du tunnel. Une remise en place de canetons est autorisée dans ces zones qui ont retrouvé leur statut indemne face à la grippe aviaire depuis le 29 mars. Mais le redémarrage est lent. « Sur les deux premières semaines, nous ne sommes qu’à 10 % de la capacité. Il y a une réticence de la part des éleveurs tant que la situation n’est pas stabilisée », explique Marie-Pierre Pé, directrice du Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras, avant d’ajouter que, « depuis mi-mars, le virus a fait son apparition dans le Lot et en Dordogne, jusqu’alors plutôt épargnés, ce qui prouve qu’il est toujours sur le territoire ».
Autre raison de la réticence des éleveurs : « C’est contre nature de laisser des canards enfermés dans les bâtiments alors que les beaux jours arrivent », souligne Mme Pé. Or, depuis novembre 2021, avec le passage en risque élevé de grippe aviaire du territoire national, toutes les volailles françaises sont confinées. Cette mesure, strictement appliquée cette année, était censée endiguer l’épizootie. Sans succès. En outre, la disponibilité de canetons est limitée, puisque les deux tiers proviennent des Pays de la Loire, où des troupeaux de reproducteurs ont dû être tués. La production de foie gras pourrait être réduite de moitié cette année.
Dans ce contexte de ressource limitée, les prix vont flamber dans les magasins. Depuis le début de l’épidémie de grippe aviaire, le prix de l’œuf a doublé sur le marché de gros pour dépasser la cote des 12 euros la centaine. Les conditionneurs se frottent les mains, désormais en position de force pour exiger des enseignes de grande distribution de répercuter la flambée des coûts sur les tarifs en rayon. Quant au prix du poulet, déjà revalorisé de 9 % en 2021, il devrait encore bondir. « Nous avons eu 5 % de hausse en mars. Il reste encore 20 % à passer », avertit M. Huttepain.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/04/21/a-cause-de-l-epidemie-de-grippe-aviaire-la-production-de-poulets-pourrait-baisser-de-30_6123143_3234.html>
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6- Tribune. Sécurité alimentaire : « Les régions sont aujourd’hui l’échelle la plus pertinente pour équilibrer production et consommation locales », Le Monde, 22/04/22, 12h00
Par Elisabeth Laville, consultante & Annabelle Richard, consultante

Les expertes de l’économie territoriale Elisabeth Laville et Annabelle Richard proposent, face à la hausse des prix des denrées, de changer radicalement notre système de production agricole pour augmenter la résilience alimentaire
Tribune. Qui, du foie gras ou de la baguette, sera le mets le plus recherché au prochain Noël ? Cette question, qui pourrait paraître saugrenue, résume pourtant bien les incertitudes qui planent aujourd’hui sur notre alimentation. Après la crise sanitaire, le conflit ukrainien est un nouveau signal des limites de notre modèle alimentaire, et il est probable que ces crises ne seront pas les dernières. Notre alimentation est fortement dépendante des importations, sur les denrées comme le blé dur ou la pomme de terre, mais également sur des intrants-clés, en particulier les énergies fossiles et les engrais, ce qui l’expose aux ruptures d’approvisionnement et à la hausse des prix. Francis Blanche disait qu’en toute chose « il vaut mieux penser le changement que changer le pansement », et c’est particulièrement le cas ici : penser de manière globale les fragilités de notre système alimentaire, et la façon d’y remédier, sera plus efficace que de réagir au cas par cas, une crise après l’autre, filière par filière.
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Comment, dès lors, renforcer notre résilience alimentaire ? Comment assurer la satisfaction de nos besoins alimentaires face à différents aléas futurs, qu’ils soient climatiques, naturels, industriels, sanitaires ou géopolitiques ?
Relocaliser la production agricole n’est pas chose facile : les surfaces agricoles françaises ont été divisées par deux depuis 1950, les rendements des terres sont amenés à diminuer du fait du changement climatique et de décennies d’agriculture intensive. Enfin, la population agricole se fragilise : le métier d’agriculteur, précaire, n’attire plus (20 % des exploitants agricoles ont eu des revenus négatifs ou nuls en 2017) et les coûts de rachat des exploitations sont de plus en plus élevés…
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Pourtant, de nombreuses solutions locales existent. Les régions sont aujourd’hui l’échelle la plus pertinente pour équilibrer production et consommation locales. Pour cela, nous devons faire marcher l’idée de résilience sur ses deux jambes : l’autonomie et la diversité. La première jambe, l’autonomie, consiste à produire en quantité suffisante les produits qui sont consommés localement, du champ à l’assiette, en n’oubliant pas de regarder, à côté des produits agricoles, les produits transformés par l’industrie agroalimentaire – ils composent en effet près de 90 % de nos assiettes. La deuxième jambe de la résilience est la diversité économique, c’est-à-dire la capacité d’un territoire à rebondir en cas de crise pour augmenter rapidement la production sur les filières les plus fragiles en s’appuyant sur ses atouts locaux, que ce soit des matières premières, des compétences ou des outils industriels. Comme ce fut le cas pour les masques et le gel au début de la crise du Covid-19.
Sauts productifs
Sur ces deux sujets, le constat actuel est plutôt mitigé : la France dispose d’une autonomie alimentaire de 60 %, relativement plus forte sur les produits agroalimentaires (72 %) que sur les produits agricoles (43 %), et très inégale selon les denrées (« Résilience alimentaire, nourrir les territoires en temps d’incertitude », Note de position n° 25, Utopies, mars 2022). Par exemple, la France peut s’appuyer sur des filières solides, comme la filière laitière, bien ancrée de la production à la transformation, avec des taux d’autonomie dépassant les 60 % à chaque maillon (élevage de bovins laitiers, fabrication de produits laitiers et de fromages). Mais d’autres, bien qu’essentielles, sont plus fragiles. La filière céréalière, pourtant excédentaire, exporte largement et affiche une autonomie finale de 25 % à peine. Certains produits, comme les fruits (48 %), les légumes (22 %) ou la pêche, sont, en valeur absolue, insuffisants pour couvrir la consommation nationale.
Heureusement, la France, et la plupart de ses régions (à l’exception notable de l’Ile-de-France, de Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Corse et d’Auvergne-Rhône-Alpes), ont les moyens d’atteindre l’autonomie, mais en suivant des stratégies différentes selon les filières. Il faudra, dans certains cas, conserver localement une production aujourd’hui forte mais exportée, dans d’autres cas, développer des filières trop peu présentes grâce à de nouveaux équilibres fonciers et industriels. La filière des pâtes est un bon exemple : la France importe les deux tiers de sa consommation. Entrée en tension en 2021 par suite de fortes chaleurs au Canada et d’inondations en Europe qui ont entraîné une chute de la production de blé dur et laissé craindre des pénuries, la filière pourrait être rapidement redéployée dans les régions françaises en s’appuyant sur ses proximités avec d’autres secteurs. On pourrait ainsi mobiliser des savoir-faire liés à la conduite d’équipements industriels présents aujourd’hui dans le secteur de la chimie, ou encore reconvertir les outils utilisés par les industries du papier ou de la métallurgie qui font appel à des techniques similaires de transformation, extrusion ou séchage… Ces sauts productifs entres secteurs sont potentiellement très nombreux dans le tissu économique national, et la compréhension des atouts de chaque région est essentielle pour identifier les stratégies les plus efficaces de diversification alimentaire.
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La région des Hauts-de-France peut, par exemple, s’appuyer sur l’industrie agroalimentaire la plus variée du pays ; la région Auvergne-Rhône Alpes, elle, est la mieux dotée en industries annexes stratégiques pour l’alimentation (emballages, intrants, machines agricoles et industrielles…). En revanche, la région Ile-de-France souffre d’une économie alimentaire concentrée sur deux secteurs : la boulangerie et le commerce de gros.
Une véritable politique de résilience alimentaire exige donc un effort de planification et de développement économique conjoint entre l’Etat et les régions, mais aussi l’engagement des entreprises de l’agroalimentaire, de la logistique et de la distribution. De plus en plus souvent confrontées à des crises d’approvisionnement, elles devront innover dans leurs modèles économiques et imaginer de nouvelles formes de coopération avec les acteurs locaux.
Réorganisation spatiale
Concrètement, trois grands champs de coopération s’offrent aux territoires pour renforcer leur résilience dans les années qui viennent. Le premier sera de préserver le capital nourricier local, en faisant en sorte de mieux rémunérer les agriculteurs, tout en réintroduisant les filières essentielles. Si la loi EGalim a permis d’initier une certaine dynamique en faveur d’un approvisionnement local dans la restauration collective, nous savons que ses effets sur la rémunération des agriculteurs sont encore insuffisants et que le revenu cible de deux smic par exploitation agricole, qui permettrait d’engager la transition écologique, est encore loin d’être atteint.
Nos calculs montrent que ce revenu cible demanderait d’augmenter en moyenne de 10 % le montant versé aux agriculteurs – sans parler des écarts entre les types de culture et d’exploitation. Un effort qui se traduirait par un recul moyen de 2,6 % de la valeur ajoutée pour les acteurs industriels, par une perte de 1,7 % de marge des transporteurs et distributeurs, et par une augmentation du prix de vente de 0,7 % en rayon.
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Un tel rééquilibrage dans la répartition de la valeur est aujourd’hui vital pour la résilience alimentaire de la France. Et il est réalisable, comme le montrent, par exemple, les actions menées par le groupe Sodexo. En s’engageant sur plusieurs années pour l’achat de volumes à un prix coconstruit avec les agriculteurs, et en associant à cette démarche un industriel chargé de transformer les récoltes, l’entreprise a permis la réintroduction d’une filière de blé dur bio en Ile-de-France, une culture délaissée car économiquement fragile. Ce blé, désormais cultivé puis transformé localement en 60 tonnes de semoule, garnit les assiettes des écoliers de la région.
La deuxième voie de renforcement de la résilience alimentaire d’un territoire est la réorganisation spatiale de l’alimentation : aujourd’hui, les productions sont massifiées, exportées pour être transformées et parfois réimportées, à l’aide d’outils industriels très éloignés des exploitations. Si l’on souhaite réduire les risques de pénurie ainsi que les risques économiques liés à une future taxation carbone, il est urgent de penser des échanges mieux distribués et plus locaux, avec des usines ou plates-formes logistiques de plus petite taille, qui soient mieux connectées entre elles et au consommateur final. Cette nouvelle géographie devrait également permettre de mutualiser et de valoriser au maximum les ressources.
Valorisation des ressources
Plusieurs expériences témoignent du champ des possibles : la Conserverie de Metz propose ainsi un outil de transformation mutualisé pour les producteurs qui souhaitent valoriser localement leur surplus de récolte afin de fabriquer des confitures, compotes, pickles ou soupes au gré de plus de 80 recettes originales. Forte de son succès, l’initiative envisage le développement de plusieurs plates-formes similaires en France. Un peu plus loin de nous, le cluster Ocean, en Islande, a développé ses activités en exploitant une ressource locale unique, le poisson, pour en faire non seulement des produits alimentaires mais aussi des ingrédients cosmétiques ou pharmaceutiques, du cuir de poisson, etc. Résultat : près de 80 % du poisson utilisé, et un revenu moyen de 80 euros par kilo pour l’économie locale, contre 50 % et 15 euros en Europe. Encore plus loin, au Texas, le hub alimentaire LocalSprout héberge sur un même site, situé à San Antonio, une vingtaine d’entrepreneurs – torréfacteurs, bouchers, boulangers, traiteurs, éleveurs – dont le modèle économique repose sur la mutualisation de produits et de matériel. C’est la diversité des activités hébergées qui constitue la force de ces nouveaux espaces, en passe de redessiner notre paysage alimentaire.
Enfin, le troisième et dernier enjeu sera d’accélérer l’adaptation de nos pratiques agricoles, de nos outils industriels et de nos comportements alimentaires au défi climatique. Là encore, les perspectives ne manquent pas. Notre résilience passera par des efforts de découverte, voire de redécouverte, de semences plus adaptées aux conditions météorologiques locales, comme le propose la ferme conservatoire lancée par la Métropole de Lyon afin de retrouver des espèces agricoles oubliées, adaptées au futur climat lyonnais, et évitant le recours au génie génétique ou aux molécules chimiques.
Notre modèle alimentaire est loin d’être sobre : il s’appuie sur des besoins importants en énergie, en engrais et en emballages, avec des taux dépassant de façon alarmante les 70 % d’importations internationales dans le cas des intrants chimiques et des machines agricoles ou industrielles. Face à de tels chiffres, considérer l’agriculture intensive comme la seule réponse à notre souveraineté alimentaire ne semble pas raisonnable. Il est, en revanche, prioritaire de généraliser les industries de valorisation des ressources locales aujourd’hui gaspillées telle que la matière organique générée par les villes, de réduire les déchets d’emballage en imaginant de nouvelles solutions logistiques, ou encore de développer des symbioses industrielles permettant de partager de l’énergie et de la matière sur un même site, entre plusieurs acteurs agroalimentaires. Plusieurs avancées récentes sont le fruit de cette approche, comme la solution logistique Pandobac, qui propose des bacs réutilisables à destination des grossistes sur le site du marché de Rungis.
Créativité entrepreneuriale
Et nos assiettes, dans tout ça ? Elles constituent le dernier point de bascule vers un système alimentaire moins carboné, et pas des moindres ! Une révolution de l’innovation et du marketing est nécessaire pour généraliser les produits à faible empreinte carbone. Outre-Atlantique, l’entreprise californienne Ripple propose une large gamme de produits laitiers végétaux – crèmes glacées, boissons à base de superaliments pour les plus sportifs, laits pour enfants développés avec des pédiatres, laits nomades ne nécessitant pas de réfrigération. Ces produits sont le fruit d’un véritable effort d’innovation dans la formulation des textures et dans le travail des recettes, afin de surmonter la barrière d’un goût trop éloigné du lait de vache et, surtout, de développer des produits intrinsèquement attractifs, présentés non pas comme des solutions de remplacement pour végétariens mais comme le choix le plus sain, normal et rationnel. Il ne s’agit plus d’un sacrifice, mais d’un choix positif en faveur d’un meilleur produit. Le diable se cachant parfois dans les détails, les recettes sont élaborées à partir de pois et non d’amandes, culture bien plus adaptée au climat californien du fait de sa faible demande en eau, une denrée devenue rare dans la région.
Si l’évolution des comportements alimentaires doit passer par la sensibilisation, les entreprises, par leur créativité, jouent aussi un rôle essentiel pour accompagner l’adoption de nouvelles habitudes alimentaires.
Les champs de coopération et d’innovation sont finalement aussi nombreux que les fragilités qui menacent notre modèle alimentaire : planification de nouvelles filières, nouvelle géographie industrielle et logistique, innovation dans des semences plus robustes et des aliments plus sobres, construction d’un cadre réglementaire valorisant la performance environnementale… La résilience alimentaire est une question complexe mais passionnante. Elle porte en elle tous les enjeux sociétaux de XXIe siècle. Bien au-delà de son aspect agricole ou commercial, auquel elle est souvent réduite, elle est aussi un formidable défi politique, économique et citoyen.
§ Elisabeth Laville et Annabelle Richard sont respectivement fondatrice et directrice du cabinet de conseil en développement territorial Utopies
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/22/securite-alimentaire-les-regions-sont-aujourd-hui-l-echelle-la-plus-pertinente-pour-equilibrer-production-et-consommation-locales_6123252_3232.html>
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7- Tribune. Sécurité alimentaire : « Il faut produire mieux et non pas produire plus », Le Monde, 22/04/22, 12h00 
Par Gilles Luneau, Essayiste

Le spécialiste du monde agricole Gilles Luneau détaille, dans une tribune au « Monde », la manière dont il faut réorganiser la production, sans abandonner la transition agroécologique.
Tribune. Arguant de la guerre en Ukraine, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA et du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne (COPA), a obtenu de l’Union européenne, avec le soutien d’Emmanuel Macron, l’autorisation de labourer les 4 millions d’hectares de jachères européennes (300 000 hectares en France) pour les cultiver avec l’arsenal chimique habituel (pesticides, engrais de synthèse) au nom du « produire plus pour nourrir le monde ». Cette décision s’appuie sur un raisonnement s’affranchissant des fondamentaux agronomiques et écologiques établis par la communauté scientifique.
> Lire aussi Guerre en Ukraine : alerte sur la sécurité alimentaire mondiale
Depuis l’invention de l’agriculture, les paysans cultivent les champs et élèvent du bétail pour nourrir un village, un bassin de population. Ils cultivent en fonction de la géographie physique et humaine. Seuls les excédents de production sont exportés hors de la région, ce qui permet de penser territorialement l’autosuffisance alimentaire et, en regard de celle-ci, les besoins d’importation d’autres régions ou pays. Ce fut la réalité des politiques agricoles jusqu’à la seconde guerre mondiale, c’est encore vrai pour près d’un milliard de paysans. Cette vérité territoriale de l’agriculture se vérifie partout dans le monde, sous réserve de consommer ce que la terre et le climat donnent localement et non pas de vouloir tous manger la même chose, partout et en toute saison. Les exceptions sont la bande sahélienne et les problèmes alimentaires posés par les déplacements de population (guerre, climat), auxquelles la solidarité internationale doit répondre.
> Lire aussi : Sécurité alimentaire : « Les régions sont aujourd’hui l’échelle la plus pertinente pour équilibrer production et consommation locales »
Ce modèle a été remis en cause dans les années 1960 par l’industrialisation de l’agriculture (mécanisation, engrais, pesticides, irrigation), qui peut se résumer à transformer un acteur économique territorial, le paysan, en maillon d’une filière industrielle internationale structurée par des logiques techniques et financières. La ferme, devenue « exploitation agricole », est en concurrence avec le monde entier. Sa viabilité ne dépend plus du territoire, mais de la filière qui va commercer, transformer, empaqueter, cuisiner, en flux tendus, là où les normes sociales et environnementales sont les moins contraignantes.
Dépendance accrue
L’offre alimentaire n’est plus un produit local et les bénéfices s’envolent vers les multinationales de l’agroalimentaire et de la distribution. Cette « compétitivité » fait rapidement du paysan une variable d’ajustement. C’est ainsi que la France a perdu 100 000 paysans en dix ans. Le tout avec des dégâts colossaux : une destruction du tissu économique et social rural, une piètre qualité gustative, une facture climatique et écologique catastrophique, une perte d’autosuffisance alimentaire. Une étude du think tank Solagro, parue en mars, résume cette interdépendance mortifère du « produire plus » pour les filières : la France exporte 12,7 millions d’hectares de production agricole et en importe 10 millions (hors produits forestiers). Dans les deux cas, c’est au détriment des agricultures vivrières et des écosystèmes.
> Lire aussi : Sécurité alimentaire : la France cherche un soutien international à son initiative FARM
« Produire plus », c’est dépendre encore plus des importations canadiennes (potasse), marocaines (phosphate), russes (gaz pour faire de l’azote et de l’urée), mais aussi américaines, égyptiennes, algériennes… C’est augmenter les émissions de gaz à effet de serre : selon Solagro, les transports liés aux flux d’import-export en denrées agricoles de la France représentent 13 millions de tonnes équivalent CO2, qui ne sont pas comptabilisées dans les émissions nationales. C’est participer à la déforestation et accélérer l’effondrement de la biodiversité.
En prévision de la crise alimentaire que va inévitablement provoquer la guerre en Ukraine, il faut surtout réorganiser la production, produire mieux et non pas produire plus, sans lâcher la transition agroécologique. Et encore moins labourer les jachères, dont le rôle écologique et climatique est capital. Les marges de progrès sont connues de tous les agronomes et économistes : enrayer le gaspillage alimentaire (30 % de la production), diminuer les surfaces agricoles consacrées aux agrocarburants (801 000 hectares) au profit des céréales à destination humaine, désindustrialiser l’élevage (30 % de la production de céréales, plus les importations de tourteaux), convertir les fermes à l’agroécologie et non pas revenir au labour et à la chimie. Il est aberrant que la FNSEA proclame le labour alors que les chambres d’agriculture enseignent depuis des années le non-labour.
> Lire aussi l’éditorial du « Monde » :  Réconcilier sécurité alimentaire et environnement
La reconquête de la souveraineté alimentaire se pense et s’élabore à partir de territoires entendus comme ensembles géographiques, humains, culturels, politiques. Il s’agit de penser la satisfaction des besoins alimentaires des peuplements humains à partir des lieux où ils sont installés. Quelle ville connaît ses besoins alimentaires en volumes, en stocks de sécurité ? Ses périmètres d’approvisionnement ? Ses besoins en surfaces de production agricole ? Ses prévisions d’installations de paysans au regard des besoins ? Les provenances et les volumes de ses importations ? Quels leviers (subventions avec conditionnalité et plafond), quels cadres (région, plan alimentaire territorial, bassin versant, coopérative agricole ?), quels lieux de débat démocratique d’une telle mutation (région, chambre d’agriculture, tiers-lieu agroalimentaire) ? Il faut inventer une nouvelle échelle de décisions à laquelle les cadres actuels – politique agricole commune, Etat, région, organigramme agricole – ne répondent plus.
§ Gilles Luneau, journaliste et réalisateur, a écrit « Les Paysans face au chaos climatique » (Impacts, 160 p., 15 €)
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/22/securite-alimentaire-il-faut-produire-mieux-et-non-pas-produire-plus_6123254_3232.html>
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8- L'Indonésie va interdire les exportations d'huile de palme, France info avec AFP, 22/04/22, 18:19

Le pays est le plus grand producteur mondial d'huile de palme mais fait face à des pénuries depuis novembre.
L'Indonésie va interdire les exportations d'huile de palme et autres huiles végétales à partir du 28 avril, a annoncé son président Joko Widodo vendredi 22 avril. Le pays est le plus grand producteur mondial d'huile de palme, mais fait face à une pénurie d'huile de cuisson sur son marché intérieur depuis novembre.
"Le gouvernement va interdire les exportations de produits bruts servant à l'huile de cuisson et d'huile de cuisson (...) jusqu'à une date qui sera déterminée ultérieurement", a précisé le chef d'Etat. Les producteurs ont privilégié les exportations pour bénéficier de la hausse des cours mondiaux, mais le gouvernement s'inquiète d'un développement des tensions sociales face à la hausse des prix, accentuée par les conséquences de la guerre en Ukraine.
L'approvisionnement en huile de palme est devenu de plus en plus difficile, et de longues files de consommateurs ont été constatées à travers le pays. Le pays, qui a déjà commencé à limiter les exportations fin janvier, va "surveiller et évaluer l'application de cette politique pour que l'huile de cuisson dans le pays soit abondante et à un prix abordable", a poursuivi le président. L'huile de palme, largement exportée pour l'industrie, des cosmétiques aux produits alimentaires, est pointée du doigt pour favoriser la déforestation et l'abattage d'animaux menacés.
<https://www.francetvinfo.fr/economie/l-indonesie-va-interdire-les-exportations-d-huile-de-palme_5096515.html>
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9- Livraison, emballage, engagement : les Français demandent plus de transparence aux restaurants, Positivr, 22/04/21
Arièle Bonte

Deliverect dégage dans une enquête les attentes des consommateurs dans les engagements écoresponsables des restaurants.
Avec la pandémie, les habitudes des consommateurs et consommatrices ont évolué. La livraison de repas et la vente à emporter ont progressé… au même titre que les exigences des consommateurs et consommatrices en matière d’engagements écoresponsables de la part des restaurateurs et restauratrices. À l’occasion de la Journée de la Terre, ce vendredi 22 avril, l’entreprise de foodtech Deliverect a mené une enquête auprès de 7 000 personnes à travers le monde (France, Europe, États-Unis, Moyen-Orient et Australie) et les a interrogées sur ces sujets d’actualité.
Résultats ? L’enquête dégage plusieurs enseignements intéressants pour les établissements pratiquant la vente à emporter et la livraison (mais pas que). D’abord, près d’une personne sur deux (47 %) affirme qu’elle envisagerait de modifier son menu pour qu’il soit plus écoresponsable.
Autres données intéressantes :
• 43 % des personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient prêtes à payer plus cher pour des plats à emporter dans des restaurants dont les pratiques en matière de durabilité sont visibles.
• Près de 47 % des consommateurs internationaux (45 % des Français) prennent en compte la présence d’ingrédients bio dans leurs aliments.
• Près de six personnes sur dix (59 %) souhaitent que les produits soient de saison. Ce nombre grimpe à 69 % pour les consommateurs français.
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/?p=378235>
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10- La Slovaquie engagée dans le stockage du carbone dans les sols agricoles, EurActiv, 22/04/22
Julia Dahm et Marián Koreň | translated by Anne-Sophie Gayet

Alors que l’Union européenne attend toujours que la Commission européenne propose un cadre commun pour la promotion des pratiques agricoles qui contribuent à éliminer le carbone de l’atmosphère, la Slovaquie a pris les devants et créé un nouveau fonds pour l’utilisation des terres à des fins écologiques.
L’argent de ce fonds récompensera les agriculteurs pour leurs pratiques écologiques sur leurs terres, a déclaré le secrétaire d’État du ministère, Martin Kováč.
S’adressant à EURACTIV Slovaquie, M. Kováč a expliqué que les agriculteurs pourront recevoir des subventions spéciales, par exemple pour l’application de plus d’engrais biologiques plutôt que synthétiques, la pratique du semis direct et de l’agriculture régénérative ainsi que la création de particularités topographiques ou la rotation des cultures.
« Cela améliore la capacité du sol à retenir l’eau et aussi à stocker le carbone », a-t-il expliqué.
De cette manière, le nouveau fond slovaque représente un soutien financier pour ce que l’exécutif européen a récemment appelé le stockage du carbone dans les sols agricoles.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/la-slovaquie-engagee-dans-le-stockage-du-carbone-dans-les-sols-agricoles/>
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11- Soja : les bénéfices de la relocalisation de la production en Europe, Actu-environnement, 22/04/22
Félix Gouty 

L'importation de soja est le principal moteur de la déforestation importée en Europe. Accélérer la tendance actuelle vers une production locale peut amener à l'autosuffisance, selon une étude d'AgroParisTech et de l'Inrae.
En novembre dernier, la Commission européenne a présenté sa stratégie de lutte contre la déforestation importée. Elle prévoit pour cela d'instaurer un mécanisme de « diligence raisonnée », visant à responsabiliser les importateurs. Son défi majeur ? Réduire la conversion des écosystèmes forestiers sud-américains en cultures de soja destinées à l'exportation vers l'Europe. « Principal moteur de la déforestation importée de l'Union européenne », selon un récent rapport de l'association Canopée, cette conversion représentait 55,1 millions d'hectares (Mha) en 2019 – plus d'un doublement en vingt ans. Atténuer la déforestation sans réduire les importations est-il possible ? Ou l'Europe doit-elle – et peut-elle – tendre vers l'autosuffisance ?
Les chiffres de la déforestation importée
En moyenne, plus de 90 % du soja consommé dans les pays de l'Union européenne sont importés, principalement depuis les États-Unis et le Brésil. Du reste, le soja produit directement en Europe ne représente que 1,7 % des surfaces cultivés, soit 5 Mha. Ce soja européen a néanmoins vu sa surface de culture multipliée par quatre en douze ans. En France, 164 000 hectares (sur près de 30 Mha de surface agricole utile) sont consacrés à ce protéagineux, une multiplication par huit en dix ans.
Malgré cette progression, l'Hexagone reste très importateur de soja, qu'il destine principalement à l'alimentation animale. Selon une étude sur les surfaces importées réalisée par les experts de l'association Solagro, la demande nette (imports contre exports) française s'élève à une surface de cultures estimée à 1,26 Mha. Le soja est la deuxième denrée la plus importée par la France. À titre de comparaison, Solagro a chiffré le total des surfaces nécessaires aux importations françaises (denrées alimentaires, fibres textiles, bois, etc.) à 10 Mha, pour environ 14 Mha de surfaces utilisées par des produits voués à l'exportation (dont 76 % de céréales).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/soja-benefices-relocalisation-production-europe-39500.php4>
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12- Entretien. « La Chine aurait pû être championne de la permaculture mais elle a préféré exproprier ses paysans », Usbek & Rica, 23/04/22
Propos recueillis par Millie Servant

Dans les années 1960, 80 % des Chinois étaient paysans. Aujourd’hui, plus de la moitié d’entre eux ont été urbanisés malgré eux, au terme d’un processus d’expropriation violent et rapide. Sociologue, photographe et sinologue, Boris Svartzman a suivi ce phénomène de près. Pour son documentaire Guanzhou, une nouvelle ère, il a suivi des paysans chinois qui résistent à des autorités locales bien décidées à les faire entrer dans un « paradis écologique » qui n’a d’écologique que le nom. Interview.
Usbek & Rica : Vous avez suivi l’évolution du village de Guanzhou durant dix ans. Pourquoi avez-vous décidé de suivre ce lieu en particulier ? 
Boris Svartzman : Tout commence au milieu des années 2000 : à l’époque, je cherche à documenter l’urbanisation des zones périurbaines en Chine pour montrer comment la ville s’étend progressivement sur les campagnes. La première fois que je mets les pieds dans le village de Guanzhou, en 2007, celui-ci est encore debout, les habitants sont encore là, mais les autorités ont déjà commencé à raser les terres agricoles et ont interdit toute culture en prévision de l’expropriation des habitants.
Un an plus tard, je reviens au village et je cherche à documenter la vie de paysans expropriés relogés dans des barres d’immeubles verticales. Je découvre des situations incroyables dans ces tours : une dame qui tue dans sa baignoire des poissons pêchés dans la rivière, avec le sang qui éclabousse les murs de la salle de bain, ou encore des paysans qui montent des sacs de terre pour cultiver des végétaux sur le toit de l’immeuble, et qui inondent les étages inférieurs en arrosant… Mais filmer dans l’immeuble s’avère rapidement impossible car la tour, qui héberge 2000 habitants expropriés et mécontents, est une poudrière prête à exploser, et les autorités surveillent de près ce qui s’y passe. 
Je retourne donc au village de Guanzhou pour filmer les maisons abandonnées et détruites. Je découvre alors qu’au milieu des ruines, quelques dizaines de villageois sont restés sur place et vivotent dans les quelques maisons encore debout. Plus surprenant encore, cette situation, dont je m’attendais à ce qu’elle dure six mois maximum, s’avère se prolonger depuis plus de deux ans. C’est le début de sept années de tournage auprès de ces paysans résistants. 
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/la-chine-aurait-pu-etre-championne-de-la-permaculture-mais-elle-a-prefere-exproprier-ses-paysans>
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13- Des chercheurs en quête de "super poules", plus résistantes à la chaleur et aux virus et adaptées à l'élevage en plein air, Radio France, 27/04/22, 09:40
Anne-Laure Dagnet

La question de la sélection des meilleures poules pondeuses n'est pas nouvelle mais avec les changements climatiques et l’évolution des modes d'élevages, les volatiles doivent s’adapter. Des chercheurs sont arrivés à sélectionner celles qui résistent le mieux aux virus et aux variations de température.
Trouver des poules qui résistent aux variations de températures et qui s'épanouissent en plein air avec des camarades de jeu susceptibles de leur transmettre des maladies est le nouveau défi lancé aux chercheurs. Car bientôt, il n’y aura plus de poules en cage, c'est un objectif de l'Union européenne d'ici à 2027. À l'avenir, on donnera aussi moins de médicaments aux animaux.
>> Le broyage des poussins mâles est désormais interdit en France, avec un délai d'adaptation accordé à la filière
Des chercheurs de l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAe) ont donc sélectionné les poules les plus résistantes et celles qui récupèrent le mieux après une infection. Ils ont étudié la ponte de 77 000 poules, en observant le nombre d'œufs pondus avec des indicateurs très précis sur l'état de l'animal. Avec leurs collègues de l'université de Wageningen (Pays-Bas) et de l'entreprise de sélection belge Hendrix Genetics, ils ont suivi pendant plus de six mois deux lignées de poules destinées à faire d’autres poules et une lignée issue de leur croisement, qui produit des œufs pour le commerce.  
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-vert/des-chercheurs-en-quete-de-super-poules-plus-resistantes-a-la-chaleur-et-aux-virus-et-adaptees-a-l-elevage-en-plein-air_5078740.html>
Sur le même sujet : 
> Plus écolo, plus productive, plus résistante : les scientifiques cherchent la poule du futur <https://www.leparisien.fr/environnement/plus-ecolo-plus-productive-plus-resistante-les-scientifiques-cherchent-la-poule-du-futur-27-04-2022-AWTZHS772FG5NGLRYW23JJBXNY.php>, Le Parisien, 27/04/22, 18h21
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14- L'ONU exhorte à restaurer un tiers de la superficie terrestre, Actu-environnement, 27/04/22
Agnès Sinaï 

Revoir les modes de gouvernance du foncier et investir dans la restauration des terres à grande échelle permettrait d'enrayer la dégradation des sols, selon un rapport onusien sur les perspectives foncières mondiales.
C'est un signal d'alarme de plus dans le paysage des alertes désormais récurrentes. La deuxième édition du rapport Global Land Outlook (GEO2, Perspectives foncières mondiales), publié le 27 avril sous l'égide de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), avertit : « À aucun autre moment de l'histoire moderne, l'humanité n'a été confrontée à un tel éventail de risques et de dangers familiers et inconnus, interagissant dans un monde hyper-connecté et en évolution rapide. Nous ne pouvons pas nous permettre de sous-estimer l'ampleur et l'impact de ces menaces existentielles ». Ce rapport phare, résultat de cinq années de travaux, a mobilisé 21 organisations partenaires et plus de 1 000 références. Il se présente comme la consolidation d'informations la plus complète jamais rassemblée sur le sujet.
Selon Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de l'UNCCD, « l'agriculture moderne a modifié la face de la planète plus que toute autre activité humaine. Nous devons repenser de toute urgence nos systèmes alimentaires mondiaux, qui sont responsables de 80 % de la déforestation, de 70 % de l'utilisation de l'eau douce et de la plus grande cause de perte de biodiversité terrestre ». Près de 40 % des sols de la planète sont dégradés, notamment par les activités minières, 70 % des terres ont été altérées par les activités humaines. Cette dégradation affecte la moitié de l'humanité et menace environ la moitié du PIB mondial, tout en faisant courir un risque accru de maladies zoonotiques, comme la Covid-19. La dégradation des sols par le changement d'utilisation des terres est une des limites planétaires déjà atteintes.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/onu-rapport-restauration-tiers-superficie-terrestre-39524.php4>
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15- La dégradation des terres affecte la moitié de la population mondiale, Le Monde, maj le 28/04/22 à 04h04 
Martine Valo

L’agriculture moderne est la principale cause d’épuisement des sols, selon la deuxième édition du « Global Land Outlook », publié par la Convention de l’ONU sur la lutte contre la désertification. Un phénomène qui engendre pauvreté, précarité alimentaire, migrations et conflits. 
Sur la planète, 40 % des terres sont désormais dégradées, ce qui affecte directement la moitié de l’humanité, alerte la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), dans un rapport publié mercredi 27 avril, Perspectives foncières mondiales (Global Land Outlook). Or, l’épuisement des sols est synonyme de pauvreté, de faim, d’émergence de zoonoses (maladies infectieuses qui passent de l’animal à l’homme), de migrations et de conflits, exposent les auteurs de cette vaste évaluation, publiée en amont de la quinzième Conférence des parties (COP15) qui se tiendra à Abidjan, en Côte d’Ivoire, du 9 au 20 mai. La moitié du PIB mondial en est ainsi menacée, soit 44 000 milliards de dollars. Et la situation s’aggrave très rapidement : la précédente édition de ce rapport, publiée en 2017, évaluait à 25 % la part des sols dégradés, et à 3 milliards le nombre de personnes affectées.
« A aucun autre moment de l’histoire moderne, l’humanité n’a été confrontée à un tel éventail de risques et de dangers, familiers ou non », affirment les auteurs de l’UNCCD, la convention issue du sommet de Rio de 1992, aux côtés de celle sur les changements climatiques et de celle sur la diversité biologique. Soixante-dix pour cent des terres émergées de la planète ont déjà été transformées par l’homme, « provoquant une dégradation environnementale sans précédent et contribuant de manière significative au réchauffement climatique », assurent-ils.
> Lire aussi : Le sable, une ressource exploitée sans contrôle
Le rapport ne traite pas stricto sensu de l’avancée des déserts, mais de l’extension des espaces arides et des lieux qui deviennent invivables. Il révèle à quel point la dévastation des écosystèmes et l’instabilité sociale et économique sont liées et peuvent se lire dans le mauvais état des sols. Ceux-ci ne retiennent plus l’humidité, tandis que la fertilité des parcelles agricoles baisse, que les feux se multiplient et que l’érosion et les tempêtes de sable s’intensifient. De surcroît, la déforestation et, plus largement, la perte de végétation réduisent le captage du CO₂, ce qui accélère le dérèglement du climat. Cependant, les experts recensent aussi des dizaines de réponses à la dégradation de la nature, mises en œuvre un peu partout dans le monde, souvent avec succès.
L’agriculture moderne en cause
Urbanisation et bétonisation galopantes, industries d’extraction, les causes de dégradation sont multiples, mais la principale responsable est explicitement désignée : l’agriculture moderne. Ce secteur, qui consomme 70 % de l’eau prélevée dans le monde, « a altéré le visage de la planète plus que n’importe quelle autre activité humaine », constatent les rapporteurs. Les modèles de monoculture intensive dopée aux intrants chimiques dévorent les espaces naturels et constituent la première cause du déclin de la biodiversité. Entre 2013 et 2019, 70 % des forêts défrichées l’ont été pour les cultures et l’élevage, en violation des lois ou des règlements nationaux.
> Lire aussi Pollution, érosion, raréfaction : la FAO s’alarme de la dégradation des terres et des eaux
Au rythme actuel, 16 millions de kilomètres carrés seront en mauvais état d’ici à 2050, soit la taille de l’Amérique du Sud. Ibrahim Thiaw, secrétaire exécutif de l’UNCCD, insiste sur la nécessité de nourrir prochainement 9 milliards d’habitants, tout en dégradant moins. « Tout le monde comprend que nous fonçons dans le mur, prévient-il. Il faut changer de direction, transformer fondamentalement nos modes de production et de consommation. Notre système alimentaire est responsable de 80 % de la déforestation, il faut le repenser. »
L’organisation onusienne avance une réponse stratégique simple à résumer : restaurer les sols et protéger les espaces naturels. Rien d’impossible à cela : les rapporteurs écrivent qu’investir 1 600 milliards de dollars au cours de cette décennie permettrait de réhabiliter un milliard d’hectares abîmés, dont 250 000 hectares de fermes, de forêts et de pâtures. Une somme à mettre en regard des 700 milliards de dollars versés chaque année aux secteurs des combustibles fossiles, à l’agriculture et la pêche.
> Lire aussi « La dégradation des terres est un enjeu vital pour l’humanité »
Ibrahim Thiaw suggère aux gouvernements de réduire leurs subventions néfastes. Son message s’adresse en particulier aux 115 Etats qui se sont collectivement engagés à restaurer un milliard d’hectares – la taille de la Chine ou des Etats-Unis – d’ici à 2030. Le secteur privé et la société civile sont priés de se mobiliser aussi. « Restaurer les terres n’est pas un problème, c’est la solution à de multiples crises, sociales et environnementales, assure le secrétaire exécutif. C’est même la réponse la moins chère pour l’atténuation et l’adaptation au changement climatique », plaide-t-il. Il rappelle que, dans la Corne de l’Afrique, beaucoup de gens succombent à cause de la faim aujourd’hui, que même les chameaux meurent de soif par endroits. « On a du mal à mesurer les conséquences de long terme des sécheresses sévères. Elles parviennent à déstructurer des sociétés, font fuir les gens vers les villes, témoigne Ibrahim Thiaw, qui est originaire de Mauritanie. Moi j’en ai vécu une quand j’avais 12 ans, elle a emporté ma mère qui en avait 30. »
« Nous devons arrêter de discuter en silos, de l’eau d’une part, de l’élevage, des gaz à effet de serre d’autre part, avance Ibrahim Thiaw. Ce n’est pas efficace, et les approches divergent souvent entre les ministres de l’agriculture et ceux chargés de la biodiversité et du climat, y compris dans les pays développés. »
Trois scénarios d’évolution
Cette deuxième édition des Perspectives foncières mondiales présente trois scénarios d’évolution d’ici à 2050. Le premier, le « business as usual », conduirait, entre autres, à des conséquences désastreuses, à « un déclin persistant, de long terme, de la productivité végétale pour 12 % à 14 % des terres agricoles, des pâturages et des espaces naturels ». L’Afrique subsaharienne serait la plus affectée, notent les rapporteurs. La deuxième option consisterait à restaurer environ 50 millions de kilomètres carrés (35 % de la surface terrestre mondiale). Le Proche-Orient, l’Afrique du Nord et subsaharienne ainsi que l’Amérique latine seraient les principaux gagnants de l’amélioration des rendements. Mais cela ne suffirait pas à arrêter la perte de biodiversité, juste à la faire baisser 11 %.
Enfin, dans le dernier scénario, la moitié des terres émergées seraient restaurées, tout en prenant de surcroît des mesures pour protéger 4 millions de kilomètres carrés d’espaces importants pour la vie des espèces, la régulation de l’eau, le stockage du carbone. Il s’agit de prévenir les dégradations dues à l’exploitation des forêts, le brûlage, le drainage et l’assèchement, ainsi que la conversion des sols. Dans ces conditions, les rendements pourraient s’améliorer de 9 % par rapport aux résultats actuels, sans pour autant empêcher partout la hausse des prix des denrées alimentaires.
> Lire aussi Dégradation massive des terres à l’échelle planétaire
La vingtaine d’organisations (agences onusiennes, Convention sur la diversité biologique, Centre de recherche forestière internationale…) qui a contribué à la rédaction du rapport de l’UNCCD a recensé des dizaines d’expériences d’agriculture régénératrice, d’un retour à des variétés de semences traditionnelles plus résistantes, de réhabilitation de terres agricoles dégradées et abandonnées – elles représentent actuellement entre 3,9 et 4,7 millions de kilomètres carrés.
Les auteurs évoquent le développement du bio, les outils de surveillance spatiale qui aident à améliorer les cultures, les initiatives qui permettent de transformer les déchets ménagers en fertilisants. Ils saluent aussi la Grande Muraille verte, qui doit traverser l’Afrique, le sauvetage de la forêt tropicale sèche en Nouvelle-Calédonie, la protection des points d’eau de New York à Pékin, en passant par la Namibie et le Burkina Faso, où des « diguettes » de pierre aident par exemple les précipitations à s’infiltrer dans le sol. Toutes ces actions bénéficient autant aux écosystèmes qu’aux humains.
> Lire aussi L’ONU appelle à restaurer un milliard d’hectares de terres dégradées d’ici à 2030
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/04/27/la-degradation-des-terres-affecte-la-moitie-de-la-population-mondiale_6123905_3244.html>
En savoir plus :
> Global Land Outlook 2nd edition - Land Restoration for Recovery and Resilience <https://www.unccd.int/resources/global-land-outlook/global-land-outlook-2nd-edition>, Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD), 27 avril 2022
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En images
16- Miel : à partir du 1er juillet, les étiquettes devront indiquer le pays d'origine, France 2, journal de 13h, 20/04/22

Les apiculteurs réclamaient des règles plus claires sur l'étiquetage et l'origine de leur miel, afin de valoriser la production française. C'est désormais le cas, puisque les producteurs ont maintenant l'obligation de préciser l'origine du miel sur les pots.
À Génos (Hautes-Pyrénées), l'apiculteur Maurice Morlière met en pot 35 tonnes de miel par an, étiquetés avec le plus de précision possible. On retrouve ainsi sur l'étiquette les mentions "produit de montagne", "miel des Pyrénées" et "récolté par nos ruches en France". Ce n'est pas du chauvinisme, car il a aussi des ruchers en Espagne, et l'indique clairement sur les produits concernés. Il s'agit plutôt d'une volonté de transparence vis-à-vis de ses clients.
Le pays d'origine des miels devra être indiqué
Mieux indiquer la provenance du miel était une revendication de longue date des apiculteurs. Ils viennent enfin d'obtenir gain de cause. Dans les rayons des supermarchés, les mentions vagues comme "produit en Union européenne" ne seront bientôt plus autorisées. Les étiquettes devront indiquer les pays d'origine des miels. Les consommateurs pourront donc choisir en toute connaissance de cause. La réglementation s'appliquera au 1er juillet, et seulement pour les miels mis en pot en France.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/miel-a-partir-du-1er-juillet-les-etiquettes-devront-indiquer-le-pays-d-origine_5092159.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/miel-a-partir-du-1er-juillet-les-etiquettes-devront-indiquer-le-pays-d-origine_5092159.html>>
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17- Agriculture : un collectif lutte contre la domination de l'industrie semencière, France 2, journal de 13h, 20/04/22

En France, certains agriculteurs combattent les industriels en utilisant leurs propres semences naturelles. Pour eux, il s'agit d'un acte militant.
Dans l'Hérault, le maraîcher Mariano Pusceddu cultive deux hectares depuis plus de 30 ans. Il fait pousser des légumes bio et rustiques, issus de variétés anciennes. Contrairement à la majorité des maraîchers, même ceux qui pratiquent le bio, il n'est pas question pour lui d'acheter des semences industrielles, trop uniformisées et impossibles à reproduire. Mariano Pusceddu refait donc chaque année ses propres graines.
Un collectif pour dénoncer la domination de l'industrie semencière
À force d'être ressemées, ces semences dites "paysannes", car adaptées à leur terroir, résistent mieux aux maladies et aux aléas climatiques. Mariano Pusceddu fait partie d'un collectif de semeurs ayant pour but de dénoncer la domination de l'industrie semencière, et sensibiliser le public. Ils organisent régulièrement des bourses d'échange, où se croisent producteurs et jardiniers du dimanche. Une seule règle : le troc. Une manière de protéger un patrimoine fragile car, si une variété n'est pas replantée, elle meurt.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/agriculture-un-collectif-lutte-contre-la-domination-de-l-industrie-semenciere_5092192.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/agriculture-un-collectif-lutte-contre-la-domination-de-l-industrie-semenciere_5092192.html>>
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18- Un terrain de foot dans la Creuse transformé en verger, TF1, journal de 13h, 22/04/22

• Depuis deux ans à Saint-Domet (Creuse), il y a de nouveaux arrivants. 
• Pour apprendre à mieux se connaître, tout le monde se retrouve autour de la transformation d'un vieux terrain de foot en verger.
Les coups de pied ont laissé la place aux coups de pelle. En effet, un vaste terrain de foot à Saint-Domet était à l'abandon depuis 20 ans. Désormais, au poste d'avant-centre, il y a la Reinette Blanche de la Creuse. Et à la place du défenseur, c'est la Belle Fille de l'Indre. Ce sont des variétés de pommes, poires et prunes locales tombées dans l'oubli que les habitants veulent remettre au goût du jour.
Tous les éléments du terrain sont donc recyclés, à commencer par les poteaux des cages. Les anciens vestiaires, eux, deviendront une buvette. Par ailleurs, la priorité du jour est de construire des tables pour les artisans du marché. De quoi créer un espace de rencontre et de convivialité. "Le but du marché et du verger, c'est que les gens du coin se rencontrent", explique Lise Amiot, membre de l'association "Pourquoi pas". Les bénévoles ont d'ores et déjà prévu des ateliers jardinage, greffage et cuisine. Mais patience, les arbres donneront leurs premiers fruits dans deux ans.
> Reportage d’E. Vinzent & E. Sarre à voir à :
<https://www.tf1info.fr/initiatives-positives/video-un-terrain-de-foot-dans-la-creuse-transforme-en-verger-2217476.html>
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19- Huile de tournesol : peut-on produire plus en France ?, TF1, journal de 20h, 26/04/22

Cet agriculteur vendéen comptait faire pousser du maïs dans ce champ. Mais en mars dernier, à un mois seulement du semis, Éric Porcher a changé d'avis et a rappelé son fournisseur de semonce. La guerre en Ukraine a changé la donne. Les cours des matières premières ont décollé. Le tournesol est devenu plus attractif et le manque d'approvisionnement a renforcé la demande. Éric Porcher n'est pas seul. De nombreux producteurs ont adopté la même stratégie et misent sur le tournesol français. Les tournesols semés ces jours-ci seront récoltés en septembre. Il faut ensuite les transformer en huile. La France en a les capacités, mais elles ne vont pas nécessairement augmenter selon cet industriel. Cet automne, la France aura donc plus de tournesols, mais les bouteilles d'huile pourraient toujours manquer dans les rayons. Il n'y a pas de pénurie, mais face à la flambée des prix, les Français en ont stockés plus que d’habitude.
> Reportage de M. Giraud & X. Baumel à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/huile-de-tournesol-peut-on-produire-plus-en-france-74667364.html>
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