[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris, rapport du Giec & COP27 (vendredi 25 février)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 25 Fév 08:02:21 CET 2022


Bonjour à tous,

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1- Le Maroc accablé par une sécheresse exceptionnelle <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/18/le-maroc-accable-par-une-secheresse-exceptionnelle_6114309_3212.html>, Le Monde Afrique, maj le 19/02/22 à 12h37
2- Entretien. Jean-Marc Jancovici : « Il n’y a pas d’échappatoire au problème climatique » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/19/jean-marc-jancovici-beaucoup-de-gens-sous-estiment-l-ampleur-des-efforts-a-faire-pour-decarboner_6114348_3244.html>, Le Monde, 19/02/22, 18h48 
3- Le cyclone Emnati a frôlé La Réunion, l'alerte rouge levée <https://information.tv5monde.com/info/le-cyclone-emnati-frole-la-reunion-l-alerte-rouge-levee-445702>, AFP, 21/02/22, 07:00
4- En Egypte, Kerry plaide pour que "plus de pays" s'engagent à la COP27 <https://information.tv5monde.com/info/en-egypte-kerry-plaide-pour-que-plus-de-pays-s-engagent-la-cop27-445771>, AFP, 21/02/22, 15:00
5- En Suède, la grâce des courses de patins sur lacs gelés <https://information.tv5monde.com/info/en-suede-la-grace-des-courses-de-patins-sur-lacs-geles-445783>, AFP, 21/02/22, 15:00
6- Avant/après : L’Espagne et le Portugal frappés par la sécheresse en plein hiver <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/AVANT-APRES-L-Espagne-et-le-Portugal-frappes-par-la-secheresse-en-plein-hiver-1789480>, Paris Match,  21/02/22, 16h17 
7- Rapport du Giec : voici comment la France pourrait être impactée par le changement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/rapport-du-giec-voici-comment-la-france-pourrait-etre-impactee-par-le-changement-climatique-150594.html>, Novethic, 21/02/22
8- Pourquoi une telle succession de tempêtes eu Europe ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/meteorologie-telle-succession-tempetes-eu-europe-96893/>, Futura-sciences, 21/02/22
9- La montée des océans va s'accélérer : 30 cm d'ici 2050 <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-montee-oceans-va-accelerer-30-cm-ici-2050-96785/>, Futura-sciences, maj le 21/02/22
10- Le Groenland est en train de devenir le plus grand barrage du monde ! <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/groenland-groenland-train-devenir-plus-grand-barrage-monde-96901/>, Futura-sciences, 22/02/22
11- Reportage. A Baidoa, en Somalie, où « la sécheresse a tout tué », convergent des centaines de milliers d’affamés <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/23/a-baidoa-en-somalie-ou-la-secheresse-a-tout-tue-convergent-des-centaines-de-milliers-d-affames_6114922_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 23/02/22, 11h42 
12- Australie : les exploitations minières et gazières émettent plus que prévu, selon un rapport <https://information.tv5monde.com/info/australie-les-exploitations-minieres-et-gazieres-emettent-plus-que-prevu-selon-un-rapport>, AFP, 23/02/22, 16:00
13- Climat : les émissions de méthane largement sous-estimées, alerte l'AIE <https://information.tv5monde.com/info/climat-les-emissions-de-methane-largement-sous-estimees-alerte-l-aie-446017>, AFP, 23/02/22, 16:00
14- Réchauffement climatique : Le monde n'est pas prêt à affronter les futurs méga-incendies, avertit l'ONU <https://www.20minutes.fr/planete/3241043-20220223-rechauffement-climatique-monde-pret-affronter-futurs-mega-incendies-avertit-onu>, 20 Minutes, 23/02/22, 17h36
15- Au Chili, les glaciers "indicateurs" du réchauffement climatique <https://information.tv5monde.com/info/au-chili-les-glaciers-indicateurs-du-rechauffement-climatique-446086>, AFP, 23/02/22, 19:00
16- Livre blanc des risques climatiques : vers une augmentation de 60 % des sinistres en France en 30 ans <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-livre-blanc-risques-climatiques-vers-augmentation-60-sinistres-france-30-ans-96939/>, Futura-sciences, 23/02/22
17- Les mégafeux de forêt vont augmenter de 30 % d'ici 2050 <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/incendie-megafeux-foret-vont-augmenter-30-ici-2050-96932/>, Futura-sciences, 23/02/22
En audio
18- Au cœur de la centrale hydroélectrique de la Mer de Glace, rattrapée par le réchauffement climatique <https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/reportage-au-coeur-de-la-centrale-hydroelectrique-de-la-mer-de-glace-rattrapee-par-le-rechauffement-climatique_4975395.html>, Radio France, 22/02/22, 14:41
En images
19- États-Unis : New York construit un mur anti-inondation pour faire face aux effets du réchauffement climatique <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-new-york-construitun-mur-anti-inondations-pour-faire-face-aux-effets-du-rechauffement-climatique_4977792.html>, France 2, journal de 20h, 23/02/22

Bien à vous,
Florence

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DRAME DU JOUR : Outre le Maroc, l’Espagne et le Portugal, avec la sécheresse qui accable la Corne de l’Afrique, il y a, selon l’ONU, près de 13 millions de personnes − agriculteurs et éleveurs − qui ont faim dans cette partie du continent : 5,7 millions en Ethiopie, 2,8 millions au Kenya et 4,3 millions en Somalie, soit un quart de la population du pays. (cf. item 1, 6, 11 & suite)
CONTRIBUTION DU JOUR : Le groupe de réflexion The Shift Project propose un plan pour réduire drastiquement les émissions de CO2 dans tous les secteurs économiques. (cf. item 2)
LIVRE BLANC DU JOUR : Inondation, sécheresse sévère, grêle… selon les nouvelles prévisions du groupe d’assureurs Covéa, la France pourrait être fortement touchée d’ici 2050 par des événements extrêmes de plus en plus fréquents. (cf. item 7 & 16)
RAPPORTS & ÉTUDES DU JOUR : — De nouvelles projections évaluent l'élévation du niveau de la mer d'ici 2050 pour les villes côtières des États-Unis. Elles indiquent une hausse du niveau de la mer de 25 à 30 cm ainsi qu'une augmentation de la fréquence et de l'intensité des inondations. (cf. item 9 & suite)
— La base de la calotte glaciaire du Groenland fond à une vitesse folle. La faute à une eau de surface qui génère de grandes quantités de chaleur en tombant. (cf. item 10 & suite)
— Les gaz à effet de serre émis par les exploitations minières et gazières en Australie, un des plus grands producteurs de charbon et de gaz naturel au monde, sont bien supérieurs aux engagements des exploitants, selon une association environnementale. (cf. item 12 & suite)
— Les émissions de méthane du secteur de l'énergie sont largement sous-estimées dans les déclarations officielles, alerte l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui appelle à agir contre ce puissant gaz à effet de serre pour lutter contre le dérèglement climatique. (cf. item 13 & suite)
— Le nombre d’incendies catastrophiques devrait augmenter entre 9 et 14 % d’ici 2030 prévient le rapport de l’ONU-Environnement et du centre GRID-Arendal. (cf. item 14, suite, 17 & suite)
INDICATEUR DU JOUR : Au Chili, une centaine d'icebergs flottent à la surface du lac San Rafael, situé dans la région d'Aysen, à 1.700 km au sud de Santiago. Il y a 150 ans, le glacier du même nom couvrait deux tiers du lac. Il a désormais reculé de 11 km à l'intérieur de la vallée et n'est plus visible sur le lac. (cf. item 15)
ALÉAS DU JOUR : Si la Réunion a été frôlée par le cyclone Emnati sans dégâts majeurs, par contre l'île de Madagascar, déjà frappée par plusieurs tempêtes tropicales et un cyclone depuis un mois, panse ses plaies. (cf. item 3 & suite)
PLAIDOIRIE DU JOUR : "Plus de pays" doivent rejoindre la cause de la lutte contre le changement climatique lors de la COP27 de novembre prochain en Egypte", a plaidé au Caire John Kerry, l'envoyé spécial américain pour le climat. (cf. item 4)
INCERTITUDE DU JOUR : En Suède, la "Sigtunarännet", une course de patins sur lac gelé de 50 kilomètres, est un spectacle toujours incertain et rendu encore plus aléatoire par le réchauffement climatique. (cf. item 5)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Le nord de l'Europe a été balayé par trois tempêtes en l'espace de quatre jours. Comment expliquer une telle succession d'événements tempétueux en Angleterre et en France ? (cf. item 8)
CHANTIER DU JOUR : New York qui pourrait être submergée par la montée des eaux d'ici à 2050, se lance dans la construction d'un mur anti-inondation. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/le-temps-est-venu-lappel-de-nicolas-hulot-pour-poser-les-premieres-pierres-dun-nouveau-monde/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/economies-denergie-au-quotidien-trucs-et-astuces-pour-depenser-moins/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://www.youtube.com/watch?v=FMjygtDmPSM>
> L'APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <http://www.comite21.org/reseau-adherents/actualites.html?id=11056>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <https://www.fondation-nicolas-hulot.org/trophees-pour-le-climat-my-positive-impact/>
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1- Le Maroc accablé par une sécheresse exceptionnelle, Le Monde Afrique, maj le 19/02/22 à 12h37
Aurélie Collas (plaine de Doukkala, Maroc, envoyée spéciale)

Le royaume vient de débloquer une aide d’urgence pour soutenir le secteur agricole alors qu’il n’a quasi pas plu cet hiver. 
Un ciel désespérément bleu, des champs desséchés à perte de vue et, le long des routes, des animaux aux os saillants qui ont faim. Au Maroc, la plaine des Doukkala, dans l’arrière-pays d’Al-Jadida, au sud de Casablanca, porte les stigmates de la sécheresse. L’hiver n’est pas terminé que, dans sa ferme nichée au milieu de ce paysage de steppe aride, Ahmed Hakkar a déjà renoncé à sa récolte de blé : « Les tiges ont poussé de 10 à 20 cm, puis ça s’est arrêté. Le champ est brûlé. C’est fichu pour cette année. »
Cet agriculteur octogénaire, qui a connu l’abondance sur cette terre fertile – l’un des « greniers » du Maroc, où l’on cultive betteraves, céréales, légumes et vigne –, n’avait jamais vécu d’hiver aussi sec. Il n’a quasiment pas plu. « Le pire, c’est pour les bêtes, s’inquiète-t-il. Il n’y a pas d’herbe. Elles n’ont rien à manger. » Lui a conservé un peu de paille de la saison passée pour ses chevaux, ses vaches et ses moutons. Mais les prix du fourrage ont flambé, et « beaucoup de paysans n’ont plus les moyens de les nourrir, alors ils les vendent. Ou plutôt ils les bradent, car le bétail ne vaut plus rien ».
> Lire aussi Le ras-le-bol des Marocains bloqués à l’étranger à cause de la fermeture des frontières
En ce début 2022, le royaume chérifien s’oriente vers une sécheresse exceptionnelle. « Sans doute la pire des trente dernières années, alerte Fouad Amraoui, spécialiste en sciences de l’eau et professeur à l’université Hassan-II de Casablanca. Elle est d’autant plus grave qu’elle intervient après trois années difficiles. » Selon les autorités, le cumul moyen des précipitations des cinq derniers mois affiche un déficit de 64 % par rapport à la normale climatologique.
Plus alarmant encore, le Maroc, classé parmi les pays à « stress hydrique élevé », s’approche dangereusement du seuil de pénurie. « Dans les années 1960, les ressources en eau étaient évaluées à 2 500 mètres cubespar personne et par an. Elles sont actuellement de 600 m3. A 500 m3, on atteindra le seuil critique de pénurie. Beaucoup de régions sont déjà en deçà », prévient M. Amraoui.
« Plus d’eau dans les puits »
Dans ce contexte, la campagne agricole 2022 est menacée. Alors que plusieurs partis politiques – de l’opposition comme de la majorité – ont appelé récemment le gouvernement à prendre des mesures d’urgence, le roi Mohammed VI a ordonné, mercredi 16 février, le déblocage de 10 milliards de dirhams (936 millions d’euros), dans le but d’atténuer les effets dévastateurs de la sécheresse sur l’agriculture et le monde rural : récoltes compromises, main-d’œuvre sans emploi, paupérisation, endettement, exode vers les villes…
Les mesures du plan royal ont été déclinées le lendemain par le premier ministre, Aziz Akhannouch. Il est notamment question d’approvisionner les éleveurs en aliments pour le bétail à des prix subventionnés, d’investir dans l’irrigation, d’accélérer la mise en place d’une « assurance sécheresse » pour les agriculteurs, de rééchelonner leurs dettes et, globalement, d’alléger les charges financières de ce secteur qui est le premier contributeur du produit intérieur brut (14 %), devant le tourisme et l’industrie.
> Lire aussi « Notre jardin commun, la Méditerranée, se meurt, et nous ne pouvons rester silencieux »
Au Maroc, le stress hydrique est tel que l’irrigation des terres agricoles par les barrages a déjà été quasiment interrompue en raison des volumes d’eau trop faibles. Le 17 février, le taux de remplissage moyen des barrages n’était que de 33,2 %. Celui d’Al-Massira, deuxième du pays, qui alimente les Doukkala, n’est, lui, rempli qu’à 6,7 % de sa capacité, son plus bas niveau historique. Cela fait deux ans qu’il n’irrigue plus la plaine car la priorité est donnée à l’eau potable.
Alors, pour arroser leurs terres, les agriculteurs creusent des puits. « Sauf qu’il n’y a même plus d’eau dans les puits, il faut creuser plus profondément, rapporte Youssef Chaoui, à la chambre d’agriculture de Casablanca-Settat, dont le secteur s’étend aux Doukkala. Les eaux souterraines commencent à se tarir, la situation devient critique. »
> Lire aussi Le Lycée d’excellence de Benguérir, fabrique marocaine des futurs polytechniciens
Au bord des cours d’eau, là où le débit le permet, la pratique du pompage, bien qu’illégale, est largement répandue. Sur les rives du fleuve Oum Errabiâ, qui traverse la plaine, les pompes à eau se succèdent. Des installations artisanales, fabriquées à partir de moteurs de voiture recyclés et convertis au gaz, avec de vieilles baignoires en guise de cuves de refroidissement. Ici poussent des figuiers. C’est l’un des rares endroits des Doukkala où des taches de verdure s’invitent encore dans le paysage.
Si la sécheresse persiste, « on peut s’attendre au pire, à savoir des restrictions, voire des coupures d’eau potable dans les villes », prévient Fouad Amraoui. A Marrakech, les autorités rationalisent déjà la consommation : interdiction d’arroser les stades et les parcs pendant la journée, remplissage des piscines une seule fois par an, interdiction des forages sans autorisation… D’autres villes s’orientent vers le même scénario.
Ressource surexploitée
Cette situation est un nouveau signal d’alarme pour le royaume, engagé depuis les années 1960 dans la gestion de ses ressources en eau et la construction de grandes infrastructures hydrauliques. D’une part, parce qu’il subit de plein fouet le dérèglement climatique. « Ces dernières années, les cycles de sécheresse sont de plus en plus longs et même les années pluvieuses restent moyennes, souligne M. Amraoui. Cela se combine avec des événements extrêmes, comme les vagues de chaleur ou les inondations. »
D’autre part parce que le développement démographique et économique que connaît le Maroc depuis une vingtaine d’années mobilise comme jamais la ressource hydrique, qui est surexploitée. L’agriculture accapare à elle seule 85 % de la consommation nationale en eau, le reste étant affecté à l’eau potable (10 %) et à l’industrie (5 %).
> Lire aussi Le Maroc se dote d’une usine pour devenir le leader africain des vaccins
Plusieurs plans ont été élaborés ces quinze dernières années pour prévenir la pénurie, mais ils ont tardé à se concrétiser. En janvier 2020, le Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027 a été lancé pour un coût de 115,4 milliards de dirhams (10,8 milliards d’euros). Il comprend un volet pour « développer l’offre en eau » et un pour en optimiser la consommation : construction de nouveaux barrages, réutilisation des eaux usées épurées, modes d’irrigation plus économes, meilleurs rendements des réseaux de distribution, sensibilisation du grand public pour réduire le gaspillage…
Fort de ses deux façades maritimes, le Maroc mise aussi sur le dessalement d’eau de mer. A Agadir, une station est entrée en service début février. Du nord au sud, vingt usines de dessalement doivent sortir de terre au cours de la décennie.
En attendant la mise en œuvre de ces mesures, les agriculteurs espèrent, et prient. Vendredi 4 février, ils se sont massivement rendus dans les mosquées où, sur ordre du roi, des prêches unifiés ont été prononcés pour faire venir les pluies. Des ondées printanières qui représentent, pour eux, le dernier espoir de sauver ce qui peut encore l’être.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/18/le-maroc-accable-par-une-secheresse-exceptionnelle_6114309_3212.html>
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2- Entretien. Jean-Marc Jancovici : « Il n’y a pas d’échappatoire au problème climatique », Le Monde, 19/02/22, 18h48 
Propos recueillis par Perrine Mouterde et Nabil Wakim

Cet ingénieur et consultant, président du groupe de réflexion The Shift Project, propose un plan pour réduire drastiquement les émissions de CO2 dans tous les secteurs économiques. 
Jean-Marc Jancovici, ingénieur et consultant, préside le groupe de réflexion The Shift Project, qui publie Climat, crises. Le plan de transformation de l’économie française (Odile Jacob, 256 pages, 11,90 euros), fruit d’un travail de deux ans pour dessiner les contours d’une France décarbonée. L’objectif affiché est de réduire de 5 % par an les émissions de gaz à effet de serre, au moyen d’une quasi-disparition des énergies fossiles et d’une forte sobriété dans les usages.
Pourquoi pensez-vous qu’il faille un plan pour transformer l’économie ?
Ce qui organise le monde aujourd’hui, ce sont des infrastructures et des capacités de production qui sont l’aboutissement de plusieurs siècles d’accumulation et qui ont des durées de vie très longues. Pour changer un réseau de transport ou d’électricité, il faut environ un siècle. Pour modifier l’urbanisme à large échelle, il faut plusieurs siècles. Le paysage agricole, il faut au minimum deux générations.
Donc si on veut changer ce système, si on veut garder la plus grande part possible de ce que les combustibles fossiles nous ont offert tout en supprimant ces sources d’énergie, on a besoin de voir loin et de faire les choses avec méthode. Sinon, soit on déstabilise tout le système, soit on ne fait rien parce qu’on craint de déstabiliser tout le système. Et faire les choses avec méthode, ça s’appelle planifier.
Mais qui doit bâtir ce plan ?
La seule manière d’avoir un plan qui survive aux alternances politiques, c’est qu’il y ait un consensus très fort des électeurs et de la société civile, qui transcende le responsable du moment. Aujourd’hui, par exemple, pas un seul candidat à l’élection présidentielle ne propose de supprimer la sécurité sociale, parce que les Français y sont viscéralement attachés. Il faut en arriver au même niveau de consensus pour la décarbonation, ce qui implique que ce plan soit forgé avec les acteurs qui devront le mettre en œuvre.
L’idée d’atteindre la neutralité carbone ne fait-elle pas déjà consensus ? La France, l’Union européenne et la plupart des Etats s’y sont engagés…
Il y a un consensus parce que beaucoup de gens n’ont pas vraiment compris l’ampleur du problème climatique, son côté systémique et le fait qu’il n’y a pas d’échappatoire. Ils sous-estiment cruellement « le sang et les larmes » qu’il faudra pour parvenir à la neutralité carbone. De nombreux acteurs, y compris dans le milieu économique, considèrent que c’est un objectif qui peut être atteint en conservant un monde essentiellement inchangé.
> Lire aussi « La transition énergétique n’a réellement démarré qu’en Europe »
Au contraire, quand les gens réalisent à quel point cela demande de tout modifier, certains commencent à se dire que, finalement, le réchauffement climatique de 2 °C, ce n’est peut-être pas si grave… Donc il y a un consensus d’affichage, mais pas sur l’action que cela implique ni sur son ampleur.
Vous utilisez beaucoup la notion de « sobriété » dans le plan. Cela veut-il dire décroissance ?
Comment avons-nous travaillé autour de cette idée ? Nous avons utilisé la même méthode pour tous les secteurs que nous avons étudiés. Nous sommes partis des flux physiques et nous avons regardé à quelle vitesse maximale nous pouvions déployer tout ce qui est du ressort de l’amélioration technique afin de décarboner. Sans faire de pari sur des technologies de rupture qui n’existeraient pas encore à l’état de prototype : nous ne misons que sur des techniques déjà déployées ou déployables dans les trente ans à venir.
> Lire aussi Neutralité carbone : tous les scénarios passent par une même exigence, la sobriété
Une fois qu’on a fait cela, qu’on a poussé au maximum les améliorations technologiques, on se rend compte qu’en général, ça ne suffit pas pour atteindre la neutralité carbone dans la deuxième moitié du siècle. Il faut donc avoir recours à la sobriété. Par exemple, si on arrive à décarboner la production de 1 tonne de ciment de 70 % alors qu’il faudrait la décarboner de 80 %, les 10 % qui restent, on fait ça par la sobriété. Ce qui veut dire qu’il faudra produire moins de ciment.
> Lire aussi La sobriété, cette « évidence » devenue un angle mort de la société de consommation
Est-ce que cela implique un changement de modèle économique ?
Il faut probablement concilier sobriété et capitalisme. Pour moi, le capitalisme, c’est accepter la propriété privée des moyens de production et la propriété privée du patrimoine. Cela étant, la bonne question, c’est : « Où met-on le curseur entre ce qui relève de la collectivité et qui contraint, et ce qui relève du privé et où l’on fait ce qu’on veut ? »
Mais comment convaincre les Français d’accepter des contraintes nouvelles ?
La planification a un avantage, c’est qu’elle sécurise, et un inconvénient, c’est qu’elle contraint. Aujourd’hui, on a plus de liberté à court terme mais aussi plus d’incertitudes pour l’avenir. Collectivement, nous avons intérêt à évoluer vers un système dans lequel on a un peu plus d’efforts à faire à court terme et beaucoup plus de sécurité à moyen terme.
Par exemple, la France a mis en œuvre un plan pour lutter contre le tabagisme ; nous nous sommes imposés des restrictions sur la consommation de tabac avec l’assentiment de la majorité de la population, dont une large partie des fumeurs. Ou pour prendre un autre exemple, je ne pense pas qu’une majorité de Français considèrent illégitime d’avoir des limitations de vitesse sur la route.
> Lire aussi A quoi ressemblerait une France sans pétrole, sans charbon, ni gaz
Vous abordez le sujet du modèle agricole, en prévoyant la nécessaire création de centaines de milliers d’emplois alors que le secteur peine à recruter…
Le premier niveau de la réflexion, c’est d’admettre que pour faire baisser les émissions de 5 % par an, il faut redonner une place centrale à l’agriculture. Ensuite, il faut s’interroger sur ce qui peut donner envie à des centaines de milliers de personnes de se tourner vers le monde agricole, comment on les paye, etc. Un système agroalimentaire plus respectueux de l’environnement est un système dans lequel il y a plus de transformation et de valeur ajoutée près de l’exploitation. Donc, ça veut dire plus de monde – environ 1 % de la population française doit y aller –, ce qui est par ailleurs cohérent avec le fait qu’il faut faire dégonfler les villes.
> Lire aussi « Pour accélérer la décarbonation de l’agriculture d’ici à 2050, il faudra modifier notre façon de concevoir l’alimentation »
L’équation pour le consommateur final va aussi changer. Ce qui permet aux prix des aliments d’être bas aujourd’hui, c’est le pétrole, le gaz et le charbon ! Ce qui veut dire que dans un monde moins doté énergétiquement, les prix de l’alimentation vont augmenter : nous consacrerons plus d’argent à l’alimentation, et nous achèterons moins souvent des téléphones ou des ordinateurs.
A l’inverse, vous projetez des centaines de milliers de suppressions d’emplois dans l’automobile…
On a essayé de regarder dans le détail ce que voulait dire cette transformation en termes de déplacements d’emplois. Non pas combien ça coûte, mais combien de personnes sont concernées. La logique est « physique » : dans un monde où il y a deux fois moins de voitures, il faut deux fois moins d’ouvriers dans le secteur, deux fois moins de mécaniciens, etc. A l’inverse, la pratique du vélo va se développer fortement, donc il va falloir créer des emplois dans la fabrication en France, mais aussi dans la distribution et la maintenance de cycles.
> Lire aussi « Décarboner les mobilités est un défi immense »
Sur cette question-là, comme sur d’autres, nous ne prétendons pas fournir une proposition opérationnelle aboutie. Mais nous souhaitons donner un cadre aux discussions : comment rendre attractifs certains secteurs, comment envisager les reconversions et la formation professionnelle nécessaires ?
Quelles sont les mesures qui peuvent être engagées avec un bénéfice rapide sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre ?
On peut très rapidement favoriser les déplacements à vélo, la rénovation massive des bâtiments ou relancer la construction de centrales d’électricité bas carbone pilotable – c’est ce que vient de faire le président Emmanuel Macron en annonçant la construction future de plusieurs réacteurs nucléaires. On peut également inventer des modalités de protection de nos productions agricoles, pour mieux rémunérer les agriculteurs qui respectent un cahier des charges particulier.
> Lire aussi Entre frugalité et technologies, quatre choix de société pour atteindre la neutralité carbone
Dans la campagne présidentielle, le sujet de la trajectoire à adopter face au défi climatique est assez peu présent…
On peut même dire qu’il est absent. Nous avons envoyé aux candidats une demande : nous écrire un texte pour expliquer en quelques pages comment ils comptent réduire les émissions de gaz à effet de serre, quels sont leur stratégie et leur plan d’action. Nous publierons leurs réponses en mars, assorties de nos commentaires.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/19/jean-marc-jancovici-beaucoup-de-gens-sous-estiment-l-ampleur-des-efforts-a-faire-pour-decarboner_6114348_3244.html>
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3- Le cyclone Emnati a frôlé La Réunion, l'alerte rouge levée, AFP, 21/02/22, 07:00

L'alerte cyclonique rouge a été levée lundi à La Réunion, frôlée par le cyclone Emnati sans dégâts majeurs en raison de conditions météorologiques "moins dégradées qu'escompté", a indiqué la préfecture.
"Le cyclone tropical intense Emnati s’éloigne de La Réunion" et "le préfet a donc décidé de lever l’alerte rouge du dispositif spécifique ORSEC* Cyclones, selon la préfecture. Et même si les conditions météorologiques "restent dégradées", la population est "autorisée à sortir".
Le système s'éloigne maintenant de La Réunion mais laisse dans son sillage des vents importants et une forte houle.
Des rafales atteignant les 163 km/h sont enregistrées sur les hauteurs ouest de l'île. Des vagues déferlantes parfois hautes de 10 mètres s'abattent sur le littoral nord et est. Des pluies intermittentes sont encore attendues dans la journée.
Selon Météo France, les conditions météo devraient commencer à s'améliorer lundi en fin de journée.
Lundi matin, 28.000 foyers sont touchés par des coupures d'eau et 7.000 foyers étaient privés d'électricité.
Météo France estime que la dégradation des conditions météo sont moins importantes que celles observées pour Batsirai.
Début février, le passage de ce cyclone intense à proximité de l'île avait provoqué d'énormes dégâts, estimés à 47 millions d'euros pour les seules exploitations agricoles.
Une vingtaine de communes de La Réunion ont été classées en situation de catastrophe naturelle et un navire mauricien s'est échoué, engendrant un début de pollution marine. Les opérations pour l'empêcher ont dû être interrompues à l'arrivée d'Emnati.
<https://information.tv5monde.com/info/le-cyclone-emnati-frole-la-reunion-l-alerte-rouge-levee-445702>
Sur le même sujet :
> Madagascar : début d'évaluation des dégâts après le passage du cyclone Emnati <https://information.tv5monde.com/info/madagascar-debut-d-evaluation-des-degats-apres-le-passage-du-cyclone-emnati-446087>, AFP, 23/02/22,  20:00
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4- En Egypte, Kerry plaide pour que "plus de pays" s'engagent à la COP27, AFP, 21/02/22, 15:00

"Plus de pays" doivent rejoindre la cause de la lutte contre le changement climatique lors de la COP27 de novembre prochain en Egypte, a plaidé lundi au Caire John Kerry, l'envoyé spécial américain pour le climat.
Aux côtés du ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri, en charge de l'organisation de cette conférence internationale sur le climat en novembre à Charm el-Cheikh sur la mer Rouge, M. Kerry a salué "des progrès significatifs" lors de l'édition précédente à Glasgow.
Mais déjà le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres avait jugé que les engagements de Glasgow n'étaient "pas assez" face à la litanie des catastrophes et à la nécessité de réduire les émissions de près de 50% d'ici à 2030 pour ne pas dépasser +1,5°C.
"A Glasgow, nous sommes parvenus à convaincre 65% du monde économique (...) il faut maintenant que plus de pays rejoignent le mouvement", a déclaré M. Kerry.
"Nous parlons d'une menace contre notre planète qui force à réfléchir à la façon de la gérer, en se basant sur la science, les mathématiques, la physique, ce qui est en train d'arriver arrive à cause des humains, des choix que nous faisons ou pas", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, nous avons discuté en détail des priorités de la présidence égyptienne de la COP27", a expliqué M. Choukri, alors que peu de détails ont jusqu'ici filtré sur l'organisation de ce sommet accompagné chaque année de manifestations dans un pays où les rassemblements sont quasiment interdits.
L'Egypte, poids lourd politique régional et le plus peuplé des pays arabes, met un point d'honneur à apparaître sur le devant de la scène diplomatique mondiale.
Elle mise ainsi sur l'organisation de la COP27 pour s'imposer comme un acteur incontournable sur la question du climat.
Le pays de 102 millions d'habitants, dont la côte nord est menacée par la montée des eaux et qui voit ses coraux mourir avec le réchauffement de la mer Rouge, multiplie déjà les projets pour atteindre son objectif de 42% de son électricité provenant d'énergies renouvelables d'ici 2035.
Pour les défenseurs des droits humains en revanche, l'attribution de la COP27 à l'Egypte est perçue comme une "récompense pour le pouvoir répressif".
<https://information.tv5monde.com/info/en-egypte-kerry-plaide-pour-que-plus-de-pays-s-engagent-la-cop27-445771>
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5- En Suède, la grâce des courses de patins sur lacs gelés, AFP, 21/02/22, 15:00

Sur l'immensité du lac gelé recouvert d'une couche de neige, ils fusent avec élégance à plus de 30 kilomètres heure sur le long cordon sombre de la piste traversant l'étendue blanche hivernale suédoise.
Après trois années de disette liée au manque de glace puis au Covid, la "Sigtunarännet", une course de patins sur lac gelé de 50 kilomètres a pu avoir lieu dimanche près de Stockholm.
Un spectacle pour les yeux toujours incertain et rendu encore plus aléatoire par le réchauffement climatique.
Equipés des longs patins adaptés aux longues distances, plus de 500 participants se sont affrontés sur la couche de glace recouvrant le lac Mälaren, au départ de Sigtuna, petite cité plus que millénaire à une quarantaine de kilomètres au nord de Stockholm, selon les organisateurs.
Répartis en groupes de niveau - les meilleurs bouclent les 50 kilomètres en environ 1h30 - les patineurs aux combinaisons moulantes et colorées évoluent dans leur style caractéristique: mains dans le dos, et les jambes poussant fort vers l'extérieur.
C'est seulement la deuxième fois que la Sigtunarännet ("course de Sigtuna") a lieu depuis sa création en 2018, avec trois tours d'une piste d'un peu moins de 17 kilomètres.
La première édition avait été remportée par le champion olympique de patinage de vitesse Niels van der Poel.
En février 2019 et 2020, la glace était absente ou pas suffisamment solide. Et en 2021, ce sont les restrictions anti-Covid qui avaient contraint les organisateurs à l'annulation.
Cet hiver dans la région de Stockholm, la couche de glace d'environ 15 centimètres s'est formée tôt dans la saison, après une vague de grand froid fin novembre. Elle a pu ainsi bien résister et regeler facilement la nuit, malgré des températures souvent positives ces dernières semaines.
Seul petit inconvénient : la neige. Les patineurs préfèrent les grands froids sans flocons, qui assurent des étendues libres. Mais les déneigeuses permettent de tracer des pistes sur les lacs.
Cette course est l'héritière d'une encore plus longue, la Vikingarännet, qui était organisée sur près de 80 kilomètres entre Uppsala et Stockholm.
Trop fréquemment annulée alors que les conditions de glace se font de plus en plus incertaines dans la capitale suédoise, la course des Vikings avait déposé le bilan après l'annulation du millésime 2017.
Un sort cruel déjà subi aux Pays-Bas : grands amateurs de patinage de vitesse, les Bataves ont dû délocaliser leur légendaire course annuelle de l'Elfstedentocht (près de 200 kilomètres !) en Autriche, du fait d'annulations devenues quasi systématiques.
<https://information.tv5monde.com/info/en-suede-la-grace-des-courses-de-patins-sur-lacs-geles-445783>
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6- Avant/après : L’Espagne et le Portugal frappés par la sécheresse en plein hiver, Paris Match,  21/02/22, 16h17 
Camille Hazard avec AFP

L'Espagne, comme le Portugal voisin, est frappée cet hiver par une aridité précoce et extrême en raison de la faible pluviométrie enregistrée en janvier, mois qui est déjà considéré comme le deuxième le plus sec depuis l'an 2000 dans la péninsule ibérique. 
"Je n'ai jamais vu ça !", se désole Carlos Perdigao, 76 ans, qui vient régulièrement pêcher sur les rives du fleuve Zêzere, entouré de larges bandes de terre jaune craquelée en raison de la sécheresse qui frappe la péninsule ibérique cet hiver. Devant lui, les ruines de Vilar, ancien village de pierre englouti par le fleuve après la construction d'un grand barrage il y a près de 70 ans, ont émergé depuis quelques semaines et sont à nouveau visibles en raison du niveau très bas des eaux.
La baisse du niveau du Zêzere, qui serpente au milieu des montagnes recouvertes d'eucalyptus et de mimosas dans cette région du centre du Portugal, est vue comme une nouvelle menace par les habitants, déjà durement frappés par les incendies meurtriers de 2017, qui avaient fait plus d'une centaine de morts.
L'Espagne, comme le Portugal voisin, est frappée cet hiver par une aridité précoce et extrême en raison de la faible pluviométrie enregistrée en janvier, mois qui est déjà considéré comme le deuxième le plus sec depuis l'an 2000 dans la péninsule ibérique, selon les agences météorologiques des deux pays.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/AVANT-APRES-L-Espagne-et-le-Portugal-frappes-par-la-secheresse-en-plein-hiver-1789480>
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7- Rapport du Giec : voici comment la France pourrait être impactée par le changement climatique, Novethic, 21/02/22
Concepcion Alvarez

En amont de la publication d’un nouveau rapport du Giec sur les impacts du changement climatique et la question de l’adaptation, Novethic vous propose un focus sur la France. Inondation, sécheresse sévère, grêle… Selon les nouvelles prévisions du groupe d’assureurs Covéa, le pays pourrait être fortement touché d’ici 2050 par des événements extrêmes de plus en plus fréquents.
À la veille de la publication du second volet du 6ème rapport du GIEC, le groupe d’assurance Covéa (MAAF, MMA et GMF) publie un livre blanc consacré au changement climatique. Il s’intéresse plus particulièrement à la sinistralité, c’est-à-dire aux pertes liées aux événements extrêmes. Et les chiffres sont impressionnants. D’ici à 2050, les inondations seront le principal risque qui pèsera sur les Français. 
Les experts tablent sur une hausse de leur fréquence sur l’ensemble du territoire français en raison d’une évolution du régime des précipitations : plus élevées sur les deux tiers nord du territoire en moyenne annuelle, et plus rares mais plus intenses sur un grand quart Sud-Est. Ainsi, les pertes liées aux risques d’inondations de plaine (dites lentes) devraient augmenter de +110 %. Quant aux crues éclairs, la hausse de la sinistralité attendue est de l’ordre de +130 %.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/rapport-du-giec-voici-comment-la-france-pourrait-etre-impactee-par-le-changement-climatique-150594.html>
En savoir plus :
> Livre blanc. Changement climatique & Assurance : Quelles conséquences sur la sinistralité à horizon 2050 ? <https://www.covea.eu/sites/default/files/2022-02/202202_Livre_Blanc_Cov%C3%A9a_Risques_Climatiques.pdf>, Covéa – Risk Weather Tech, janvier 2022
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8- Pourquoi une telle succession de tempêtes eu Europe ?, Futura-sciences, 21/02/22
Karine Durand, spécialiste météo extrême et environnement

Le nord de l'Europe a été balayé par trois tempêtes en l'espace de quatre jours. Comment expliquer une telle succession d'événements tempétueux en Angleterre et en France ?
Après des conditions anticycloniques très calmes en France qui ont persisté quasiment en continu depuis le mois de novembre, la succession rapide de plusieurs tempêtes peut surprendre : trois tempêtes en l'espace de moins d'une semaine sur les îles Britanniques et le nord de la France. Dudley, Eunice et Franklin se sont succédé en quatre jours.
Des dépressions propulsées par un Jet Stream très virulent
Le scénario est quasiment le même à chaque fois : des dépressions tempétueuses se forment au nord de l'Europe (souvent entre l'Islande et les îles Britanniques) et sont ensuite propulsées par le Jet Stream, très virulent actuellement, vers l'Irlande, l'Angleterre, l'Écosse et le nord de la France. Les tempêtes ont été particulièrement violentes en Angleterre avec plusieurs alertes météorologiques rouges, de niveau maximal, émises ces derniers jours. Aucune alerte de cette intensité n'avait été émise en Angleterre depuis 2016.
Lors de la tempête Eunice, une valeur record de 196 km/h a été enregistrée sur l'Ile de Wight le 17 février, et 176 km/h en France dans le Pas-de-Calais au Cap Gris-Nez. Les valeurs de vent les plus fortes se sont produites dans le Sting jet, ou « courant jet-d'occlusion » : il s'agit d'une zone réduite (moins de 100 km) de vents ultra-violents au sein d'une dépression en occlusion. Dans cette situation, le Jet Stream fait le tour de la dépression au moment où elle se développe, le front froid de la dépression s'accélère alors très vite et rattrape le front chaud. La dépression s'enroule, produisant de la convectionet des vents très forts.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/meteorologie-telle-succession-tempetes-eu-europe-96893/>
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9- La montée des océans va s'accélérer : 30 cm d'ici 2050, Futura-sciences, maj le 21/02/22
Salomé Vercelot, pigiste

De nouvelles projections évaluent l'élévation du niveau de la mer d'ici 2050 pour les villes côtières des États-Unis. Elles indiquent une hausse du niveau de la mer de 25 à 30 cm ainsi qu'une augmentation de la fréquence et de l'intensité des inondations. 
Cela fait maintenant des années que les scientifiques investiguent sur la montée du niveau de la mer. Ces scénarios, modélisés notamment pour la fin du siècle, sont catastrophiques et alertent sur le besoin de suivre l'évolution de la hauteur du niveau de la mer. Pour la première fois, des projections à court terme sont présentées dans le rapport du 15 février 2022 intitulé Global and Regional Sea Level Rise Scenarios for the United States (« Scénarios mondiaux et régionaux d'élévation du niveau de la mer pour les États-Unis »), élaboré par la Nasa, la National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa) et d'autres agences fédérales. 
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/environnement-montee-oceans-va-accelerer-30-cm-ici-2050-96785/>
En savoir plus :
> 2022 Sea Level Rise Technical Report <https://oceanservice.noaa.gov/hazards/sealevelrise/sealevelrise-tech-report.html>, National Oceanic and Atmospheric Administration (Noaa), February 2022
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10- Le Groenland est en train de devenir le plus grand barrage du monde !, Futura-sciences, 22/02/22
Nathalie Mayer, journaliste

La base de la calotte glaciaire du Groenland fond à une vitesse folle. La faute à une eau de surface qui génère de grandes quantités de chaleur en tombant. Un peu à l'image de ce qui se passe dans les plus grands barrages du monde. C'est ce qu'annoncent des chercheurs aujourd'hui.
De l'eau qui tombe et au bout, une turbine et un générateur. C'est ainsi qu'un barrage peut produire de l'électricité. Quel rapport avec le Groenland ? Ce sont des chercheurs de l’université de Cambridge (Royaume-Uni) qui nous le présentent aujourd'hui. Selon eux, les eaux issues de la fonte de surface ont tendance à tomber sur la base de la calotte glaciaire. En produisant une grande quantité de chaleur. Et cela pose problème. Car cette chaleur accélère encore un peu plus la fonte de la glace.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/groenland-groenland-train-devenir-plus-grand-barrage-monde-96901/>
En savoir plus : 
> Rapid basal melting of the Greenland Ice Sheet from surface meltwater drainage <https://www.pnas.org/content/119/10/e2116036119>, PNAS, March 8, 2022
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11- Reportage. A Baidoa, en Somalie, où « la sécheresse a tout tué », convergent des centaines de milliers d’affamés, Le Monde Afrique avec AFP, 23/02/22, 11h42 

Agriculteurs et éleveurs prennent la route de l’exil et quittent le sud du pays accablé depuis trois ans par le manque de pluie, les invasions de criquets et la pandémie. 
Sous un soleil de plomb, Salado Adan Mohamed consolide son abri de fortune, fait de branchages et de morceaux de tissu élimé. Elle vient d’arriver dans la ville somalienne de Baidoa, dernier refuge pour les habitants de cette région sinistrée par la sécheresse.
Avec ses trois enfants, cette mère de 26 ans a parcouru durant cinq jours, à pied et « sans manger », les 70 kilomètres qui séparent son village de cette grande ville située à 250 kilomètres de la capitale, Mogadiscio. Elle s’est installée à Muuri, l’un des cinq cents campements de déplacés que compte l’agglomération, où les aqal – huttes traditionnelles en forme de dôme – bricolés à la hâte se multiplient ces dernières semaines.
> Lire aussi En Somalie, les dirigeants s’accordent pour la tenue d’élections d’ici au 25 février
Ruinés, affamés, assoiffés, ils sont de plus en plus nombreux à converger vers Baidoa depuis les campagnes du sud de la Somalie, l’une des régions les plus durement frappées par la sécheresse qui accable la Corne de l’Afrique. Selon l’ONU, près de 13 millions de personnes − agriculteurs et éleveurs − ont faim dans cette partie du continent : 5,7 millions en Ethiopie, 2,8 millions au Kenya et 4,3 millions en Somalie, soit un quart de la population du pays. Plus de 550 000 Somaliens ont quitté leur foyer à la recherche d’eau et de nourriture ou de pâturages pour leur bétail, un chiffre qui a doublé en janvier, selon l’ONU.
« Nous n’avons plus rien »
Salado et son mari ont vu leurs cultures dévorées par les criquets qui ont ravagé l’est de l’Afrique ces dernières années. Le peu qui leur restait a été anéanti par une troisième saison des pluies inférieure à la moyenne. « Trois chameaux morts, dix chèvres et cinq vaches mortes à cause du manque d’eau et de pâturage. On en a mangé certaines et on en a vendu quelques-unes », énumère la jeune femme : « Nous n’avons plus rien. »
Avec son mari et ses enfants, elle a pris la route de Baidoa, dernier espoir de survie dans la région. Les campagnes étant sous contrôle des islamistes chabab, quasiment aucune aide ne peut être acheminée hors de la ville. Le mari de Salado, atteint de tuberculose, n’a pas atteint Baidoa. Trop faible, il a rebroussé chemin. Elle est sans nouvelle depuis. Même à Muuri, Salado peine à assurer un repas par jour à ses enfants. « Parfois, on a à manger, parfois pas. S’il n’y a pas assez, je me sacrifie », explique-t-elle, le regard fatigué.
> Lire aussi Somalie : plusieurs morts dans un attentat à la voiture piégée à Mogadiscio
Depuis plusieurs semaines, les organisations humanitaires multiplient les alertes sur la dégradation de la situation dans la Corne de l’Afrique, qui fait craindre un drame similaire à celui de 2011, la dernière famine qui avait fait 260 000 morts en Somalie.
Le manque de pluie depuis fin 2020 est venu porter un coup fatal à des populations déjà éprouvées par une invasion de criquets entre 2019 et 2021 et la pandémie de Covid-19.
« On avait nos réserves habituelles de sorgho, mais on les a mangées ces trois dernières années. Elles sont terminées », explique Ibrahim Mohamed Hassan, sexagénaire aveugle qui a marché une soixantaine de kilomètres avec sa famille jusqu’au camp de Garas Goof. Dans son village, 30 des 50 familles sont parties. « Les autres vont suivre », prédit le vieil homme en réajustant ses lunettes de soleil rafistolées avec un élastique.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/23/a-baidoa-en-somalie-ou-la-secheresse-a-tout-tue-convergent-des-centaines-de-milliers-d-affames_6114922_3212.html <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/02/23/a-baidoa-en-somalie-ou-la-secheresse-a-tout-tue-convergent-des-centaines-de-milliers-d-affames_6114922_3212.html>>
Sur le même sujet :
> Dans la Corne de l'Afrique, la sécheresse menace 13 millions de personnes <https://information.tv5monde.com/info/dans-la-corne-de-l-afrique-la-secheresse-menace-13-millions-de-personnes-445981>, AFP, 23/02/22, 09:00
> Baidoa, carrefour du désespoir dans une Somalie écrasée par la sécheresse <https://information.tv5monde.com/info/baidoa-carrefour-du-desespoir-dans-une-somalie-ecrasee-par-la-secheresse-445979>, AFP, 24/02/22, 00:00
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12- Australie : les exploitations minières et gazières émettent plus que prévu, selon un rapport, AFP, 23/02/22, 16:00
Maddison Connaughton

Les gaz à effet de serre émis par les exploitations minières et gazières en Australie, un des plus grands producteurs de charbon et de gaz naturel au monde, sont supérieurs aux engagements des exploitants, selon une association environnementale. 
Au cours de 18 mois d'une enquête, publiée jeudi en Australie, les chercheurs de l'Australian Conservation Foundation ont ainsi découvert qu'une entreprise de combustibles fossiles sur cinq déclarait que ses émissions avaient dépassé la quantité approuvée par le gouvernement.
A lui seul, un gazoduc situé dans l'État du Queensland, exploité par Origin Energy, a rejeté 2.000% de plus que la quantité prévue avant l'approbation du projet. 
Dans le même temps, le projet Gorgon LNG de Chevron au large de la côte ouest australienne - exploité avec ses partenaires ExxonMobil, Shell, Osaka Gas, Tokyo Gas et JERA - s'est avéré avoir émis le double des émissions initialement promises. 
Le projet de déclaration d'impact environnemental de Chevron affirmait que Gorgon serait "un des plus efficaces au monde" grâce à une technique de capture et de stockage du carbone permettant de réduire ses émissions à quatre millions de tonnes d'équivalent carbone par an. 
Les émissions annuelles réelles déclarées entre 2016 et 2020 étaient plutôt de 7,99 millions de tonnes en moyenne, soit l'équivalent de 1,7 million de véhicules conduits pendant un an, selon l'Agence américaine de protection de l'environnement. 
Pour déterminer ces chiffres, les chercheurs ont examiné les émissions de gaz à effet de serre estimées par les entreprises dans leurs demandes d'autorisation gouvernementale et les a comparées aux émissions déclarées à l'organisme de réglementation de l'énergie propre une fois le projet opérationnel. 
Ces émissions comprennent le dioxyde de carbone, le méthane et d'autres gaz à effet de serre. 
Dans le cadre de son enquête, la fondation australienne a également examiné les émissions des mines de charbon et a constaté un schéma similaire de sous-estimation. 
Il a constaté que la mine de charbon Maules Creek de Whitehaven émettait jusqu'à 4,5 fois plus que son estimation initiale, tandis que les émissions déclarées par la mine de l'anglo-américain Grosvenor à l'organisme de réglementation de l'énergie propre étaient environ deux fois plus importantes que celles prévues dans sa déclaration d'impact environnemental. Selon les chercheurs, l'écart entre les émissions estimées et réelles s'explique par plusieurs raisons, notamment une réévaluation de la nocivité du méthane par rapport aux autres gaz à effet de serre. 
Mais même en tenant compte de ces facteurs, le groupe a constaté que 20% des projets émettaient beaucoup plus de gaz à effet de serre que ce que prévoyait leur exploitant. 
Ces conclusions interviennent alors que l'Agence internationale de l'énergie a annoncé mardi que les émissions du secteur de l'énergie étaient environ 70% plus élevées que les chiffres officiels du gouvernement. 
D'après les données de Climate Watch, l'Australie présente les niveaux les plus élevés d'émissions fugitives de méthane par habitant au sein de l'OCDE. 
L'an dernier, le Premier ministre Scott Morrison a dévoilé un objectif de neutralité carbone en 2050, s'éloignant d'un objectif plus ambitieux pour 2030.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-les-exploitations-minieres-et-gazieres-emettent-plus-que-prevu-selon-un-rapport>
En savoir plus :
> Emissions exposé : Australia's biggest polluters are emitting more than approved and getting away with it <https://assets.nationbuilder.com/auscon/pages/19954/attachments/original/1645416337/Emissions_expose_report.pdf?1645416337>, Australian Conservation Foundation, 24 February 2022
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13- Climat : les émissions de méthane largement sous-estimées, alerte l'AIE, AFP, 23/02/22, 16:00

Les émissions de méthane du secteur de l'énergie sont largement sous-estimées dans les déclarations officielles, alerte mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui appelle à agir contre ce puissant gaz à effet de serre pour lutter contre le dérèglement climatique.
Selon le Global Methane Tracker 2022 de l'AIE, les émissions de méthane liées aux secteurs du pétrole, du gaz et du charbon sont reparties à la hausse, avec +5% en 2021.
Dans les faits, elles sont aussi environ 70% supérieures aux chiffres produits par les Etats, ajoute l'Agence, qui appelle à "plus de transparence" et à "des mesures plus fortes et immédiates".
Le méthane génère environ 30% du réchauffement mondial. Sa durée de vie dans l'atmosphère est plus courte (une dizaine d'années) que celle du CO2, mais son pouvoir réchauffant bien supérieur : "réduire (les émissions de méthane) aurait donc un effet rapide dans la lutte contre le réchauffement" climatique, plaide l'AIE.
Le secteur des énergies fossiles émet environ 40% du méthane lié aux activités humaines.
Si en 2021 toutes les fuites de méthane liées aux opérations dans ce secteur avaient pu être récupérées puis vendues, le marché aurait bénéficié de 180 milliards de mètres cube de gaz naturel supplémentaires. Soit l'équivalent de tout le gaz nécessaire au secteur électrique en Europe, et plus qu'il n'en faut pour apaiser la crise actuelle de l'énergie, souligne l'Agence.
Le rapport constate tout de même un petit effort : la reprise des émissions de méthane en 2021 n'a pas suivi complètement le fort rebond des énergies.
"Réduire les émissions de méthane générées par l'homme de 30% d'ici la fin de cette décennie équivaudrait pour le climat de 2050 à faire passer tout le secteur des transports à zéro émission net !", souligne le directeur de l'AIE, Fatih Birol.
Le rapport annuel, qui se base notamment sur des données satellitaires de plus en plus pointues, inclut pour la première fois les émissions par pays liées aux mines de charbon et aux bioénergies.
L'an dernier a vu "d'importantes émissions" notamment au Texas et dans certaines régions d'Asie centrale, le Turkmenistan générant à lui seul un tiers des vastes épisodes repérés par satellite en 2021.
Relativement peu de fuites majeures ont en revanche été détectées sur les grands champs pétroliers et gaziers terrestres du Moyen-Orient, ajoute le bilan.
La couverture par satellite reste cependant à améliorer, et ne concerne pas par exemple les régions équatoriales, l'offshore ou les grands champs russes.
A la COP26 de l'ONU à Glasgow, un engagement à réduire les émissions de méthane de 30% d'ici 2030 a été présenté. Mais sur les cinq principaux émetteurs du fait de leurs activités dans les énergies fossiles –- Chine, Russie, Iran, Inde, USA -- seul ce dernier l'a à ce jour signé, relève l'AIE.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-les-emissions-de-methane-largement-sous-estimees-alerte-l-aie-446017>
En savoir plus :
> Report. Global Methane Tracker 2022 <https://www.iea.org/reports/global-methane-tracker-2022>, IEA, February, 2022
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14- Réchauffement climatique : Le monde n'est pas prêt à affronter les futurs méga-incendies, avertit l'ONU, 20 Minutes, 23/02/22, 17h36
M.F avec AFP

Incendies. Le nombre d’incendies catastrophiques devrait augmenter entre 9 et 14 % d’ici 2030
Les humains commencent certes à voir le bout du tunnel Covid-19, mais ils sont encore loin d’être au bout de leurs peines. L’ONU a averti que le monde n’était pas prêt à faire face aux incendies exceptionnels qui devraient augmenter d’ici la fin du siècle en raison du réchauffement climatique. Les méga-feux survenus en Australie ou en Californie et jusqu’en Arctique, ravageant forêts et habitations sur leur passage n’étaient en fait qu’un début, prévient le rapport de l’ONU-Environnement et du centre GRID-Arendal publié mercredi.
Les incendies, naturels, accidentels ou provoqués, ne sont pas directement causés par le réchauffement de la planète, mais les épisodes de plus en plus fréquents et intenses de sécheresses et de canicules créent des conditions particulièrement propices à leur développement. « Même en mettant en place les efforts les plus ambitieux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, la planète subira une hausse dramatique de la fréquence des conditions favorisant les incendies extrêmes », estime le rapport.
Augmentation exponentielle des incendies catastrophiques
Même si le monde parvenait à limiter le réchauffement à +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, objectif principal de l’accord de Paris, le nombre d’épisodes d’incendies catastrophiques comme ceux qui ont ravagé l’Australie pendant l’été austral 2019-2020 ou l’Arctique en 2020, devrait augmenter entre 9 et 14 % d’ici 2030, entre 20 à 33 % d’ici 2050, et entre 31 et 52 % d’ici 2100.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/3241043-20220223-rechauffement-climatique-monde-pret-affronter-futurs-mega-incendies-avertit-onu>
En savoir plus : 
> Le nombre d'incendies incontrôlés va augmenter de 50 % d’ici à 2100 et les gouvernements ne sont pas préparés, avertissent les experts <https://www.unep.org/fr/actualites-et-recits/communique-de-presse/le-nombre-dincendies-incontroles-va-augmenter-de-50-dici>, UNEP, communiqué du 23/02/22
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15- Au Chili, les glaciers "indicateurs" du réchauffement climatique, AFP, 23/02/22, 19:00
Alberto Peña & Pablo Cozzaglio

Une fissure barre le glacier San Rafael et un iceberg haut comme un immeuble de dix étages s'effondre dans le lac. Dans l'extrême sud du Chili, les glaciers sont un "indicateur par excellence" des effets du réchauffement climatique, rappellent les scientifiques. 
Une centaine d'icebergs flottent à la surface du lac San Rafael, situé dans la région d'Aysen, à 1.700 km au sud de Santiago. Il y a 150 ans, le glacier du même nom couvrait deux tiers du lac. Il a désormais reculé de 11 km à l'intérieur de la vallée et n'est plus visible sur le lac. 
Au total 39 glaciers composent le Campo de Hielo Norte (Champ de glace nord de Patagonie), qui forme avec le Campo de Hierlo Sur (Champ de glace sud) la troisième plus grande masse de glace du monde après l'Antarctique et le Groenland, selon les scientifiques chiliens. 
La fonte des glaciers est un phénomène naturel que le changement climatique accélère de manière "significative", rappelle à l'AFP Jorge O'Kuinghttons, chef de l'Unité régionale de glaciologie à la Direction général des eaux (DGA). 
"Les glaciers sont un indicateur par excellence du changement climatique", souligne Alexis Segovia, 42 ans, un autre chercheur de cette unité. Il rappelle que le phénomène constaté dans la région d'Aysen est visible dans la quasi-totalité des 26.000 glaciers du Chili : seuls deux ont augmenté de surface.
Des données confirmées par l'Agence spatiale européenne, selon laquelle les glaciers de la Patagonie, à la fois au Chili et en Argentine, reculent plus vite que n'importe où ailleurs dans le monde. 
Alexis Segovia souligne aussi qu'il s'agit d'un cercle vicieux car les surfaces glacées "renvoient une grande quantité des radiations qui arrivent sur la Terre". Si cette surface continue à se réduire, la planète "va se réchauffer plus vite". 
Autre signe, l'inondation de zones qui auparavant n'étaient pas touchées par le phénomène. "La chute d'icebergs génère une immense inondation appelée +inondation par débordement de lac glaciaire+", explique Jorge O'Kuinghttons. "Des secteurs sont inondés qui ne l'étaient pas auparavant", l'eau grossissant les fleuves de la région et pouvant affecter les zones urbaines et infrastructures situées plus en aval. 
Sur un autre lac de la région, le lac General Carrera, deuxième lac d'Amérique du Sud, que se partagent le Chili et l'Argentine, Santos Catalan, qui gagne sa vie en élevant vaches et moutons, navigue quotidiennement à bord d'une barque sur les eaux d'un fjord dominé par le glacier Cordon Contreras. 
Il gagne ainsi un complément d'argent grâce au transport des touristes. Le sexagénaire est le témoin des changements qui s'opèrent : "Il y a quinze ou vingt ans, il a commencé à neiger très peu et cela fond de plus en plus car la chaleur est très forte", dit-il, à la barre du bateau. 
A tout moment, "un effondrement de glace peut se produire et tout balayer", prévient le marin, qui vit ce changement en première ligne.
<https://information.tv5monde.com/info/au-chili-les-glaciers-indicateurs-du-rechauffement-climatique-446086>
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16- Livre blanc des risques climatiques : vers une augmentation de 60 % des sinistres en France en 30 ans, Futura-sciences, 23/02/22
Nathalie Mayer, journaliste

Avec le réchauffement climatique, les événements météorologiques extrêmes ont tendance à se multiplier et à s'intensifier. Y compris sur la France. Et en attendant la publication du deuxième volet du sixième rapport du Giec, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, consacré aux conséquences du changement climatique, le groupe d'assurance Covéa s'est penché sur la question. Il publie un livre blanc qui détaille les risques à l'horizon 2050.
Ce lundi 28 février 2022, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) rendra public le deuxième volet de son sixième rapport d'évaluation. Un volet consacré aux conséquences que le réchauffement climatique aura sur l'humanité. À son niveau, le groupe d'assurance Covéa - qui réunit notamment MAAF, MMA et GMF - vient, quant à lui, de publier un livre blanc qui donne une idée de ce que nous devons attendre en la matière pour la France. Et tout particulièrement concernant les événements météorologiques extrêmes.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-livre-blanc-risques-climatiques-vers-augmentation-60-sinistres-france-30-ans-96939/>
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17- Les mégafeux de forêt vont augmenter de 30 % d'ici 2050, Futura-sciences, 23/02/22
Nathalie Mayer, journaliste

Dans le bush australien. Dans les tourbières de l'Indonésie. Dans les forêts de Californie. Dans la toundra arctique. Jusqu'aux zones humides de l'Argentine. Nos forêts brûlent. Et les experts s'accordent aujourd'hui à dire que la situation n'est pas appelée à s'améliorer. Alors mieux vaut s'y préparer.
Il y a quelques jours, l'édition 2022 du rapport Frontières publié chaque année par le Programme des Nations unies pour l'Environnement (PNUE) identifiait trois fléaux imminents qui menacent l'humanité. Parmi lesquels, les feux de forêt. Aujourd'hui, deux nouvelles publications le confirment. Les feux de forêt gagnent du terrain et deviennent de plus en plus intenses.
Le rapport Spreading like Wildfire : The Rising Threat of Extraordinary Fires, rédigé pour le PNUE par une cinquantaine d'experts, rappelle tout d'abord que les feux de forêt sont le résultat d'une combinaison complexe de facteurs à la fois biologiques, météorologiques, physiques et sociaux. Ainsi, si le réchauffement climatique contribue à l'augmentation du risque, il n'est pas le seul à mettre en cause. L'impact de l'utilisation et de la gestion des terres et celui de la démographie ne doivent, par exemple, pas être négligés.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/incendie-megafeux-foret-vont-augmenter-30-ici-2050-96932/>
En savoir plus : 
> Report. Spreading like Wildfire : The Rising Threat of Extraordinary Landscape Fires <https://www.unep.org/resources/report/spreading-wildfire-rising-threat-extraordinary-landscape-fires>, UNEP, 23 February 2022
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En audio
18- Au cœur de la centrale hydroélectrique de la Mer de Glace, rattrapée par le réchauffement climatique, Radio France, 22/02/22, 14:41
Grégoire Lecalot

EDF a engagé une course contre la montre avec le réchauffement climatique qui contraint l'énergéticien français à trouver un nouveau point de captage pour sa centrale hydroélectrique située sous la Mer de Glace, à Chamonix (Haute-Savoie).
Construit en même temps que la centrale hydroélectrique, le téléphérique vert d'EDF survole Chamonix (Haute-Savoie), ses skieurs et ses chamois sur les pentes de la Mer de Glace. "Ce n'est pas banal de pouvoir aller au travail en téléphérique", concède Loïc Trehiou, responsable de la centrale. "Les accès se font exclusivement par ce moyen et, éventuellement, par hélicoptère quand c'est nécessaire." La centrale des Alpes, qui produit de l'électricité à partir de l'eau de la Mer de Glace, va pourtant devoir revoir sa copie. EDF, qui la gère, annonce qu'il va falloir modifier l'une de ses installations les plus spectaculaires, située sous l'immense glacier pour exploiter les torrents d'eau qu'il charrie en sous-sol. En effet, le réchauffement climatique accélère le recul du glacier, ce qui perturbe la production.
Loïc Trehiou allume la lampe frontale de son casque. "Pour travailler ici, il ne faut pas être claustrophobe, ne pas avoir le vertige et avoir une plutôt bonne condition physique pour la marche à pied", prévient-il, avant d'ouvrir la porte d’une galerie de deux kilomètres de long, creusée dans la montagne. Au bout de cette galerie, un escalier de fer si vertical qu’il coupe déjà le souffle. "Nous avons 314 marches à monter. On passe à 70 mètres d'altitude, ce qui fait l'équivalent d'un immeuble de 25 étages", détaille-t-il, avant de glisser : "Généralement, on se souvient de la montée."
>> Suite à lire ou à réécouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/energie/reportage-au-coeur-de-la-centrale-hydroelectrique-de-la-mer-de-glace-rattrapee-par-le-rechauffement-climatique_4975395.html>
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En images
19- États-Unis : New York construit un mur anti-inondation pour faire face aux effets du réchauffement climatique, France 2, journal de 20h, 23/02/22

Faute d'avoir pris des mesures radicales pour lutter contre le réchauffement climatique, New York se lance dans la construction d'un mur anti-inondation. La ville est régulièrement victime du dérèglement climatique, et pourrait être submergée par la montée des eaux d'ici à 2050. 
Entourée par les eaux et menacée par le réchauffement climatique, l'île de Manhattan à New York (États-Unis) se barricade. Pour ne plus être vulnérable à chaque intempérie, la ville américaine a entamé la construction d'un gigantesque mur anti-inondation. Sur quatre kilomètres de long, d'énormes panneaux en béton doivent protéger la ville des tempêtes et des ouragans.
Un chantier à 1,3 milliard d'euros
L'objectif du chantier est de créer une barrière imperméable à toute infiltration pour protéger le sud-est du quartier de Manhattan, qui est le point le plus bas de l'île. Le chantier à 1,3 milliard d'euros est financé par la ville et des aides fédérales. Pour l'achever, la mairie doit détruire plusieurs parcs afin de les surélever, ce qui suscite la colère de certains activistes. En revanche, l'idée du mur semble appréciée par les habitants. Le chantier sera totalement terminé en 2026. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-new-york-construitun-mur-anti-inondations-pour-faire-face-aux-effets-du-rechauffement-climatique_4977792.html>
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