[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur le dérèglement climatique & la COP25 de Madrid (lundi 9 décembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 9 Déc 07:57:06 CET 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Climat : pays riches ou pauvres, les catastrophes à la hausse <https://information.tv5monde.com/info/climat-pays-riches-ou-pauvres-les-catastrophes-la-hausse-335466>, AFP, 04/12/19, 13:00
2- Philippines : 13 morts lors du passage du typhon Kammuri <https://information.tv5monde.com/info/philippines-13-morts-lors-du-passage-du-typhon-kammuri-335602>, AFP, 05/12/19, 09:00 
3- Du Maroc au Sahel, l'Afrique cherche à réhabiliter ses terres agricoles dégradées <https://information.tv5monde.com/info/du-maroc-au-sahel-l-afrique-cherche-rehabiliter-ses-terres-agricoles-degradees-335667>, AFP, 05/12/19, 15:00
4- Afrique de l'Est : au moins 265 morts après plusieurs semaines de pluie <https://information.tv5monde.com/info/afrique-de-l-est-au-moins-265-morts-apres-plusieurs-semaines-de-pluie-335689>, AFP, 05/12/19, 17:00
5- Long format. COP25 : l'ultime alerte ? <https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/cop25-lultime-alerte-1153264>, Les Echos, maj le 05/12/19 à 18h14
6- Climat : des personnalités du monde entier s’unissent pour dynamiser les meilleures idées <https://www.lemondedelenergie.com/climat-personnalites-idees/2019/12/05/>, AFP, 05/12/19
7- La finance mondiale a fourni 745 mds USD pour le charbon, dénoncent des ONG <https://information.tv5monde.com/info/la-finance-mondiale-fourni-745-mds-usd-pour-le-charbon-denoncent-des-ong-335751>, AFP, 06/12/19, 00:00
8- A Madrid, une marche pour le climat pour mettre la pression sur la COP25 <https://information.tv5monde.com/info/madrid-une-marche-pour-le-climat-pour-mettre-la-pression-sur-la-cop25-335758>, AFP, 06/12/19, 05:00
9- Un simulateur du MIT pour résoudre soi-même la crise climatique ! <https://www.clubic.com/mag/environnement-ecologie/actualite-878786-simulateur-mit-resoudre-soi-crise-climatique.html>, Clubic mag, 06/12/19, 11h40
10- Le réchauffement climatique empêche les ours polaires de partir en chasse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/06/le-rechauffement-climatique-empeche-les-ours-polaires-de-partir-en-chasse_6021908_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/12/19, 12h06
11- A la COP25, des Pikachu font pression sur le Japon pour qu’il cesse de financer des centrales de charbon <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/06/a-la-cop25-des-pikachu-font-pression-sur-le-japon-pour-qu-il-cesse-de-financer-des-centrales-de-charbon_6021939_3244.html>, Le Monde, 06/12/19, 14h52
12- Un contre-sommet organisé à Madrid en marge de la COP25, mais pour quoi faire ? <https://www.lci.fr/planete/un-contre-sommet-organise-a-madrid-en-marge-de-la-cop25-mais-pour-quoi-faire-2139669.html>, LCI, 06/12/19, 15:35
13 - COP25 : les recettes du philosophe le plus écouté à l'international <https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/cop25-les-recettes-du-philosophe-le-plus-ecoute-a-linternational-1154271>, Les Echos, 06/12/19, 15h56
14- Tribune. Amérique latine : "Les revendications de nature sociale ne signifient pas que les populations soient indifférentes aux enjeux du changement climatique" <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/06/amerique-latine-les-revendications-de-nature-sociale-ne-signifient-pas-que-les-populations-soient-indifferentes-aux-enjeux-du-changement-climatique_6021958_3232.html>, Le Monde, 06/12/19, 18h23
15- COP25 : le nombre d’enfants déplacés par des tempêtes multiplié par six en cinq ans dans les Caraïbes (UNICEF) <https://news.un.org/fr/story/2019/12/1057731>, ONU Info, 06/12/19
16- Green Deal européen : 1 000 milliards d’euros sur les dix années à venir pour le climat <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/green-deal-europeen-1-000-milliards-d-euros-sur-les-dix-annees-a-venir-pour-le-climat-147981.html>, Novethic avec AFP, 06/12/19
17- Changement climatique : qu’en pensent les citoyens du monde ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-changement-climatique-quen-pensent-citoyens-monde-78617/>, Futura-sciences, 06/12/19
18- A la COP25 de Madrid, l’océan, ligne d’horizon des négociations sur le climat <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/07/a-la-cop25-de-madrid-l-ocean-ligne-d-horizon-des-negociations-sur-le-climat_6022008_1652612.html>, Le Monde, 07/12/19, 05h42
19- Des ONG inquiètes de l'influence de grands groupes énergétiques à la COP25 <https://information.tv5monde.com/info/des-ong-inquietes-de-l-influence-de-grands-groupes-energetiques-la-cop25-335939>, AFP, 07/12/19, 09:00
20- Déjà menacés, les océans en manque d'oxygène <https://information.tv5monde.com/info/deja-menaces-les-oceans-en-manque-d-oxygene-335952>, AFP, 07/12/19, 13:00
21- « On est prêt » : « On part des petits gestes mais les défis iront crescendo » <https://usbeketrica.com/article/on-est-pret-on-part-des-petits-gestes-mais-les-defis-iront-crescendo>, Usbek & Rica, 07/12/19, 13:00
22- Que vont devenir les pôles dans un monde plus chaud de 2 °C ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-vont-devenir-poles-monde-plus-chaud-2-c-78712/>, Futura-sciences, 07/12/19
23- COP25 : les négociations internationales sur le climat s’enlisent <https://reporterre.net/COP25-les-negociations-internationales-sur-le-climat-s-enlisent>, Reporterre, 07/12/18
24- Marches pour le climat notamment à Montpellier et Paris <https://information.tv5monde.com/info/marches-pour-le-climat-notamment-montpellier-et-paris-336107>, AFP, 08/12/19, 19:00
En images
25- "David songe à quoi ressemblera le monde quand il sera adulte" : le discours poignant du président autrichien à la COP25 <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/video-david-songe-a-quoi-ressemblera-le-monde-quand-il-sera-adulte-le-discours-poignant-du-president-autrichien-a-la-cop25_3730413.html>, France Télévisions, Brut, 04/12/19, 16:43
26- Russie : des ours polaires aux portes d’un village <https://www.francetvinfo.fr/decouverte/ours/russie-des-ours-polaires-aux-portes-dun-village_3733777.html>, France 2, journal de 20h, 06/12/19
27- Les images impressionnantes des feux en Australie <https://www.lalsace.fr/france-monde/2019/12/07/les-images-impressionnantes-des-feux-en-australie>, L’Alsace, 07/12/19, 15:37

Bien à vous,
Florence

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CONTRASTE DU JOUR : A l’occasion de la COP25 de Madrid, la société civile, les ONG, les scientifiques, les intellectuels… semblent plus mobilisés (cf. item 6, 7, 8, suite, 9, suite, 11, 12, 13, 17, 19, 21 & 22) que les acteurs économiques et politiques. (cf. item 5, 16 & 23)
ÉMOTION DU JOUR : Le président écologiste autrichien a décrit le monde apocalyptique que les dirigeants allaient laisser à leurs enfants. Et celui qu'ils peuvent encore leur offrir en agissant maintenant. (cf. item 25)
THÈME DU JOUR : Le Chili a décidé de placer la question de la préservation des mers au cœur du sommet que le pays préside jusqu’au 13 décembre. (cf. item 18 & 20)
CLASSEMENT DU JOUR : La France est le 15e pays au monde le plus exposé aux évènements climatiques extrêmes, selon l’indice mondial des risques climatiques (IRC 2020) publié par l’ONG Germanwatch. (cf. item 1 et suite)
IMPACT DU JOUR : Deux mois de pluies incessantes et qui ne sont pas terminées ont provoqué en Afrique de l'Est des inondations et coulées de boue ayant submergé villages, maisons et champs, et causé au moins 265 morts, selon un bilan établi par l'AFP. (cf. item 4)
CHIFFRES DU JOUR : — Le nombre d'enfants déplacés par des tempêtes et des inondations dans les îles des Caraïbes a été multiplié par 6 au cours des cinq dernières années, a indiqué l’UNICEF dans un rapport publié au moment où se déroule la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP25) à Madrid, en Espagne. (cf. item 15)
— En Australie, les incendies ont détruit deux millions d'hectares, soit la moitié de la superficie de la Suisse. (cf. item 27 & suite)
ENQUÊTE DU JOUR : Étude inédite portant sur la perception du changement climatique dans 30 pays, c’est l’Obs'COP 2019 ou Observatoire international climat et opinions publiques, comme elle a été baptisée. (cf.item 17)
QUÊTE DU JOUR : La glace de la banquise n’étant pas assez solide pour leur permettre de chasser, 50 ours polaires se sont rassemblés aux abords d’un village de 800 habitants pour trouver de la nourriture. (cf. item 10 & 26)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Climat : pays riches ou pauvres, les catastrophes à la hausse, AFP, 04/12/19, 13:00

Le Japon, les Philippines et l'Allemagne sont arrivés en tête des pays les plus touchés l'an dernier par des événements météo extrêmes intensifiés par le dérèglement climatique, selon un rapport publié mercredi qui montre que riche ou pauvre, aucun Etat n'est épargné.
Des inondations provoquées par d'importantes précipitations, deux canicules et le pire typhon à frapper le pays en un quart de siècle ont fait en 2018 au Japon des centaines de morts, des milliers de sans-abris et plus de 35 milliards de dollars de dégâts, indique cette étude de l'ONG Germanwatch.
Le cyclone Manghut, le plus puissant de l'année, a lui dévasté les Philippines en septembre, déplaçant un quart de million de personnes et entraînant des coulées de boue meurtrières, selon cet index annuel des risques climatiques.
En Allemagne, c'est une vague de chaleur prolongée pendant l'été et la sécheresse qui ont provoqué 1.250 décès prématurés et des pertes de 5 milliards de dollars, principalement dans le secteur agricole.
Cet index montre ainsi que même les économies les plus développées ne peuvent échapper à ces événements météo extrêmes exacerbés par le réchauffement de la planète.
"La science a confirmé le lien entre le changement climatique d'un côté, et la fréquence et la sévérité de températures extrêmes", a noté Laura Schaefer, chercheuse pour Germanwatch.
La canicule de l'été 2003 avait provoqué quelque 70.000 morts prématurées en Europe, principalement en France.
Derrière le Japon, les Philippines et l'Allemagne arrivent l'Inde, frappée par une chaleur extrême et des inondations en 2018, puis Madagascar.
Ces vingt dernières années, c'est malgré tout les régions les plus pauvres qui ont souffert le plus, selon le rapport, qui prend en compte les événements extrêmes mais pas les processus plus lents comme la montée du niveau des océans.
Porto Rico, la Birmanie et Haïti ont été les plus durement touchés sur ces deux décennies, principalement par des tempêtes rendues plus violentes avec le réchauffement de la surface des océans et plus destructrices par la montée du niveau de la mer.
Le cyclone Nargis a probablement tué quelque 140.000 personnes sur les côtes birmanes en 2008.
Cet index suit la publication mardi du dernier rapport de l'Organisation météorologique mondiale qui conclut que la dernière décennie a été "presque certainement" la plus chaude jamais enregistrée. 
Si les scientifiques sont toujours réticents à attribuer un événement particulier au réchauffement climatique, l'amplification des phénomènes correspond à leurs prévisions, alors que le monde a gagné environ +1°C depuis l'ère pré-industrielle. 
"Nous ne sommes même pas adaptés à +1,1°C", a souligné cette semaine Friederike Otto, climatologue à l'université d'Oxford.
Or, au rythme actuel, le mercure pourrait monter jusqu'à +4°C. Et même si les signataires de l'accord de Paris, réunis à Madrid jusqu'au 13 décembre, respectent leurs engagements de réduction d'émissions de C02, la barre des +3°C devrait être dépassée.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-pays-riches-ou-pauvres-les-catastrophes-la-hausse-335466 <https://information.tv5monde.com/info/climat-pays-riches-ou-pauvres-les-catastrophes-la-hausse-335466>>
Sur le même sujet :
> Événements climatiques extrêmes : La France, quatrième pays le plus touché au monde en termes de décès <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/evenements-climatiques-extremes-la-france-4e-pays-le-plus-touche-au-monde-en-termes-de-deces-147975.html>, Novethic, 05/12/19
> Catastrophes climatiques: la France, 15e pays le plus exposé au monde <http://www.journaldelenvironnement.net/article/catastrophes-climatiques-la-france-15e-pays-le-plus-expose-au-monde,101541?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 04/12/19
En savoir plus : 
> Deutschland im vergangenen Jahr unter den am stärksten von Extremwetter betroffenen Staaten weltweit <https://www.germanwatch.org/de/17330>, Germanwatch, 04/12/19
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2- Philippines : 13 morts lors du passage du typhon Kammuri, AFP, 05/12/19, 09:00 

Au moins 13 personnes ont péri cette semaine aux Philippines lors du passage du typhon Kammuri, selon un nouveau bilan annoncé jeudi par les autorités de l'archipel.
La violente tempête tropicale, qui a balayé le nord du pays de lundi soir à mercredi, a aussi détruit de nombreuses maisons fait tomber quantités d'arbres. Elle a en outre entraîné la très rare fermeture en journée, pendant 12 heures, de l'aéroport international de la capitale.
Mercredi, les autorités avaient fait état de quatre morts, dont une personne noyée et trois autres touchées par la chute de débris divers.
Le gouvernement philippin n'a pas donné le détail des circonstances des neuf décès supplémentaires annoncés jeudi.
"Il se peut que le bilan grimpe encore, mais nous espérons que ce ne sera pas le cas", a déclaré à l'AFP Mark Timbal, porte-parole de l'agence nationale de gestion des catastrophes.
Des centaines de milliers de personnes vivant dans des zones risquant d'être durement affectées par le typhon avaient été évacuées avant l'arrivée de Kammuri, ce qui a contribué à sauver des vies selon les autorités.
La tempête a néanmoins endommagé 135 écoles et détruit près de 1.200 maisons.
Les Philippines sont touchées par une vingtaine de tempêtes et typhons en moyenne chaque année, qui font des centaines de morts et contribuent à la pauvreté des populations exposées. Le typhon le plus dévastateur enregistré dans le pays, Haiyan, a fait plus de 7.300 morts et disparus en 2013.
Le président philippin Rodrigo Duterte devait se rendre jeudi dans la région de Bicol, dans le sud-est de Luçon, la plus grande île du pays. Cette péninsule a été la première zone frappée par le typhon.
<https://information.tv5monde.com/info/philippines-13-morts-lors-du-passage-du-typhon-kammuri-335602 <https://information.tv5monde.com/info/philippines-13-morts-lors-du-passage-du-typhon-kammuri-335602>>
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3- Du Maroc au Sahel, l'Afrique cherche à réhabiliter ses terres agricoles dégradées, AFP, 05/12/19, 15:00
Isabel Malsang

Sous une serre, de frêles plants d'acacias, d'arganiers et de caroubiers attendent d'être replantés en pleine terre : des essences choisies pour dépolluer et régénérer les sols épuisés, au Maroc comme dans une bonne partie de l'Afrique.
"Nous nous sommes orientés vers la réhabilitation des sols dégradés par l'érosion, l'exploitation minière ou salinisés, et dans l'adaptation de l'agriculture au manque d'eau et au changement climatique" explique Mohamed Elgharous, qui dirige cette ferme expérimentale liée à l'université Mohammed VI, à Benguérir, au Maroc.
Le but est d'essayer de réparer les outrages des hommes ou ceux du climat --surexploitation du sous-sol, ou sécheresses et inondations à répétition--, afin de nourrir la population croissance du continent africain.
"D'ici à 2050, l'Afrique pourrait connaître une baisse de ses rendements agricoles de 20%, alors que la population va doubler" selon le livre blanc de la coalition Adaptation de l'Agriculture Africaine au réchauffement climatique, qui réunit 36 des 54 ministres de l'agriculture africains.
Rattan Lal, professeur émérite en sciences des sols à Ohio State University (Etats-Unis) et ancien membre du GIEC (groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), estime que 65% des terres cultivables sont dégradées en Afrique, 30% des prairies, et 20% des sols des forêts, alors que 180 millions de personnes vivent sur des terres très peu fertiles. 
"La dégradation des sols est une des causes principales d'insécurité alimentaire et de famine", notamment au sud du Sahara, un "cercle vicieux" qui génère malnutrition et troubles politiques, a dit le chercheur à l'AFP lors d'une réunion récente de ministres de l'agriculture africains, également à Benguérir. L'Afrique subsaharienne dispose de 20% des terres arables non cultivées sur la planète.
- L'Afrique "peut le faire" -
Parmi les solutions testées, l'agroforesterie avec des cultures sous des plantations d'arbres (cacao par exemple) pour retenir l'humidité et la vie organique du sol, les plans de verdissement du Sahel, ou une meilleure gestion de l'élevage et des transhumances permettant une réutilisation des déchets organiques des animaux pour fertiliser.
L'expérience de Tigré, en Ethiopie, où l'aménagement de terrasses dans les montagnes a permis depuis 20 ans de retenir l'eau et les sols, et de protéger les arbres, est positive, juge Guillaume Benoit, ingénieur général des eaux et forêts en France, qui a participé à la réunion.
Pour Rattan Lal, l'Afrique, en retard sur l'utilisation d'engrais par rapport au reste du monde, doit augmenter la productivité de ses sols: "C'est à l'Afrique de se nourrir elle-même et elle peut le faire" estime-t-il, si les 17 kilos d'engrais par hectare utilisés en moyenne "augmentent à 30 kg par hectare en 2025 et 60 kg en 2030".
Dans le même temps, réchauffement oblige, les sols doivent aussi servir à capter le carbone, via la chlorophylle, car les stocks de carbone en Afrique subsaharienne ont baissé d'un tiers par rapport au début des années 2000, fait-il valoir. "Pour cela, il faut rémunérer les agriculteurs" avance-t-il.
Au Maroc, le géant marocain des engrais OCP a lancé un programme de réhabilitation de 200 hectares par an de sols dégradés par l'exploitation minière, explique M. Elgharous dans la ferme expérimentale. "Ils ont perdu leur fertilité, il s'agit de les retransformer en sols cultivables".
- Sols "sales" -
Le premier exportateur mondial d'engrais phosphatés explique sur son site internet miser "sur le potentiel énorme de croissance que représente le continent africain" dans son ensemble, avec des usines et des programmes d’assistance aux agriculteurs locaux.
En lançant la culture du quinoa, source de protéines alimentaires, sur des sols "sales", un millier d'agriculteurs peuvent améliorer leurs revenus dans les régions arides autour de Benguérir.
Non sans difficultés: dans des sols salinisés, la graine de quinoa ne germe pas. Transplanté dans le sol, le plant, lui, se développe, explique Myriam Moussafir, ingénieure-agronome. 
La culture du cactus, utilisé dans l'alimentation animale, a elle dû être abandonnée, sous les attaques de cochenilles, selon M. Elgharous.
Sa ferme expérimentale a développé un réseau en Afrique, avec notamment une ferme de 160 hectares en Côte d'Ivoire. "Nous discutons aussi avec une université au Sénégal, au Ghana, et au Nigeria" dit M. Elgharous.
<https://information.tv5monde.com/info/du-maroc-au-sahel-l-afrique-cherche-rehabiliter-ses-terres-agricoles-degradees-335667>
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4- Afrique de l'Est : au moins 265 morts après plusieurs semaines de pluie, AFP, 05/12/19, 17:00

Deux mois de pluies incessantes et qui ne sont pas terminées ont provoqué en Afrique de l'Est des inondations et coulées de boue ayant submergé villages, maisons et champs, et causé au moins 265 morts, selon un bilan établi jeudi par l'AFP.
Ces violentes intempéries ont contraint des centaines de milliers de personnes à quitter leur foyer et emporté des milliers de têtes de bétail au Kenya, en Somalie, au Burundi, en Tanzanie, au Soudan du Sud, en Ouganda, à Djibouti et en Ethiopie.
Une tempête tropicale est attendue sous peu en Somalie et de nouvelles fortes pluies sont prévues dans les prochaines semaines, faisant craindre des épidémies de maladies transmises par l'eau et à moyen terme un pic du nombre de personnes nécessitant une aide alimentaire d'urgence, après la destruction des récoltes.
Au Burundi, au moins 38 personnes sont mortes mercredi dans des glissements de terrain provoqués par les pluies sur des collines de l'ouest du pays, selon un bilan provisoire rendu public jeudi par la police.
"Ça s'est passé dans la nuit, alors que tout le monde était chez soi. Des éboulements de terre ont déferlé sur ces trois collines très escarpées et ont tout enseveli sur leur passage", a raconté à l'AFP un témoin.
"Des familles entières ont été enterrées vivantes, ainsi que leur maison, leur bétail et leurs champs, c'est terrifiant", a-t-il ajouté.
Le Kenya a été lourdement frappé. Selon un communiqué du gouvernement publié mardi, 132 personnes ont été tuées et 17.000 déplacées. Des écoles, routes et centres de santé ont été inondés et les systèmes d'évacuation des eaux usées ont été bouchés.
"Les prévisions météo indiquent que les pluies actuelles ne devraient pas cesser avant la fin décembre 2019", a précisé ce communiqué.
Au Soudan du Sud, le Haut-commissariat des Nations unies (HCR) estime qu'un million de personnes ont été affectées par les inondations, qui ont recouvert des villes entières, aggravant une situation humanitaire déjà dramatique après six ans de guerre civile.
- Emportées par les flots -
Les inondations ont également touché 570.000 personnes en Somalie, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Le service de l'Union européenne pour l'aide humanitaire et la protection civile (Echo) a prévenu qu'une tempête tropicale devrait frapper vendredi le nord-est de la Somalie, accroissant le risque de nouvelles précipitations.
En Tanzanie, au moins 55 personnes sont mortes, selon un décompte établi sur des chiffres de la police. Ce total inclut 30 personnes décédées dans des inondations dans le nord-est du pays en octobre, 15 tuées quand leurs voitures ont été emportées par les flots dans la ville de Tanga (nord-est) et 10 mortes noyées à Mwanza (nord) en novembre.
En Ouganda, huit personnes sont décédées et 80.000 ont été déplacées par les inondations et coulées de boue cette semaine, a indiqué le ministre pour la Préparation aux catastrophes, Musa Ecweru.
Les victimes sont concentrées dans le district montagneux du Mont Elgon, à la frontière avec le Kenya.
"Le risque de nouveaux glissements de terrain et inondations est bien réel", a mis en garde le responsable.
L'Éthiopie n'a pas été épargnée, avec 22 personnes tuées dans un glissement de terrain dans le sud du pays en octobre.
Djibouti a également enregistré des précipitations anormalement élevées, certaines régions ayant reçu "l'équivalent de deux années de précipitations en une seule journée" il y a deux semaines, selon un communiqué conjoint du gouvernement et des Nations unies.
- Deux degrés de plus -
Selon ce communiqué, 10 personnes auraient perdu la vie et 250.000 ont été affectées dans l'ensemble du pays.
Ces pluies torrentielles ont également provoqué d'importants dégâts en Afrique centrale, avec des dizaines de victimes en République démocratique du Congo (RDC), dont 41 dans la capitale Kinshasa la semaine passée.
En République centrafricaine, Ocha fait état d'environ 100.000 personnes qui ont été déplacées par les intempéries.
Les inondations sont un phénomène régulier dans la région, mais leur ampleur cette année s'explique selon les scientifiques par un phénomène climatique centré sur l'océan Indien.
Ce phénomène, baptisé Dipôle de l'océan Indien, est lié à la différence de température à la surface de la mer entre les zones est et ouest de l'océan Indien.
Actuellement, les eaux bordant l'Afrique de l'Est sont plus chaudes qu'à l'ordinaire à cette période de l'année, ce qui provoque une évaporation accrue, l'air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluies.
Les scientifiques disent n'avoir pas observé un dipôle d'une telle intensité depuis des années, voire des décennies.
Les eaux situées près des côtes est-africaines sont en ce moment presque deux degrés plus chaudes que celles de la partie est de l'océan Indien, près de l'Australie, soit une différence bien supérieure à l'écart habituel.
<https://information.tv5monde.com/info/afrique-de-l-est-au-moins-265-morts-apres-plusieurs-semaines-de-pluie-335689>
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5- Long format. COP25 : l'ultime alerte ?, Les Echos, maj le 05/12/19 à 18h14
Daniel Bastien

La 25e conférence des Nations unies sur le climat (COP25) s'est ouverte le 2 décembre à Madrid pour deux semaines alors que les appels à des mesures décisives contre le réchauffement se multiplient dans le monde. Le sommet doit prendre les dernières mesures nécessaires au respect des engagements pris à Paris en 201 et censées maintenir l'augmentation moyenne de la température mondiale aussi près que possible de 1,5 °C. « Le point de non-retour n'est plus à l'horizon. Il est en vue et fonce vers nous », a affirmé d'entrée António Guterres, secrétaire général de l'ONU. Revue des articles des « Echos » sur ce sujet brûlant. 
Rapports alarmants des scientifiques, désobéissance civile de citoyens, défilés de jeunes par millions... Depuis un an, les pays signataires de l'accord de Paris font l'objet d'une pression sans précédent que résume le mot d'ordre du sommet de Madrid : #TimeforAction. Arrêtons « notre guerre contre la planète », a plaidé Antonio Guterres en ouverture du sommet, estimant que le monde est à un « tournant » et doit choisir entre l'« espoir » d'un monde meilleur en agissant de façon radicale sur le long terme, ou la « capitulation » en privilégiant les impératifs économiques à court terme. 
Peu avant Madrid, le Programme de l'ONU pour l'environnement a douché les espoirs d'atteindre l'objectif idéal de l'accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle : cela imposerait de réduire les émissions de CO2 de 7,6% par an dès l'an prochain et jusqu'à 2030. Le monde a déjà gagné environ 1°C, entraînant une multiplication des catastrophes climatiques, et chaque degré supplémentaire va augmenter l'ampleur des dérèglements. 
Pour le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), l'humanité doit atteindre la neutralité en carbone d'ici 2050 et réduire les émissions de gaz à effet de serre de 45% par rapport aux niveaux de 2010 d'ici 2030. Or au rythme actuel, la température pourrait grimper jusqu'à 4 ou 5°C d'ici à la fin du siècle. Et même si les Etats respectent leurs engagements actuels, la hausse du mercure pourrait dépasser 3°C.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/monde/enjeux-internationaux/cop25-lultime-alerte-1153264>
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6- Climat : des personnalités du monde entier s’unissent pour dynamiser les meilleures idées, AFP, 05/12/19

Des personnalités du monde entier – leaders politiques, économiques, scientifiques, célébrités ou militants – fédérés par la plateforme de conférences TED, ont annoncé mercredi une nouvelle initiative pour le climat, avec l’ambition de dynamiser les meilleures idées pour enrayer le changement climatique.
Cette initiative, intitulée “Countdown” (compte à rebours), a été présentée depuis un théâtre new-yorkais par le président de l’association TED Chris Anderson et l’ex-responsable de l’ONU pour le climat Christiana Figueres. Elle a le soutien de nombreuses personnalités, de Leonardo di Caprio à Antonio Guterres, en passant par le président du groupe d’experts sur le climat Giec, Hoesung Lee, l’ex-Premier ministre du Bhoutan Tshering Tobgay et l’ex-vice président américain Al Gore, des figures du mouvement #FridaysforFuture initié par Greta Thunberg ou le président du fonds de pensions d’Etat japonais Hiro Mizuno.
“L’idée n’est pas de débarquer avec un projet concurrent de ce qui existe mais d’identifier les meilleures solutions” et “de les amplifier, de les mettre en action en réunissant tous ces groupes différents”, a expliqué Chris Anderson, lors d’une présentation qui associait, via des liens vidéo, des participants à la COP25 actuellement en cours à Madrid et des responsables ou militants de nombreux pays.
Des personnalités du monde entier – leaders politiques, économiques, scientifiques, célébrités ou militants – fédérés par la plateforme de conférences TED, ont annoncé mercredi une nouvelle initiative pour le climat
“Tous les citoyens de la planète sont invités à participer”, a souligné Mme Figueres.
Pour arriver à mobiliser, les organisateurs comptent utiliser le réseau TED spécialisé dans la diffusion des idées, et ses partenariats avec de multiples organisations au réseau mondial dont Youtube ou le réseau des grandes villes pour le climat C40.
Dans l’immédiat, ils vont partager sur les réseaux sociaux des messages sur l’urgence climatique dans toutes les langues.
En vue d’un “sommet” prévu en octobre en octobre 2020 à Bergen, en Norvège, ils espèrent faire émerger les meilleures idées en matière d’énergies, de transports, de nourriture et de gestion des ressources naturelles, qui permettront de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, afin d’arriver à un bilan net carbone de zéro d’ici 2050.
Les projets restent à trouver, mais M. Anderson a cité comme exemples possibles un projet mondial de reforestation, ou un autre qui accélérerait la fin des moteurs à combustion.
“Il va y avoir un processus intense entre maintenant et octobre” 2020, pour “rassembler les meilleures idées du monde sur le climat”, a-t-il souligné
<https://www.lemondedelenergie.com/climat-personnalites-idees/2019/12/05/>
Sur le même sujet :
> Climat : Plusieurs personnalités mondiales s’unissent pour mettre en avant les meilleures solutions <https://www.20minutes.fr/planete/2668883-20191207-climat-plusieurs-personnalites-mondiales-unissent-mettre-avant-meilleures-solutions>, 20 Minutes avec agences, 07/12/19, 13h15
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7- La finance mondiale a fourni 745 mds USD pour le charbon, dénoncent des ONG, AFP, 06/12/19, 00:00
Carole Guirado

Les groupes financiers à travers le monde ont apporté 745 milliards de dollars de financement ces trois dernières années à 258 entreprises développant des projets d'usines à charbon, révèlent jeudi des ONG qui dénoncent un double discours en matière de changement climatique.
Ce montant est le résultat du travail des associations environnementales Urgewald et BankTrack qui ont comptabilisé, avec l'aide d'un réseau mondial d'ONG, les différents types de financements (prêts, émissions d'actions et obligations) accordés par les acteurs financiers entre janvier 2017 et septembre 2019 à ces entreprises.
Sociétés liées à ces nouveaux projets de centrales à charbons, investisseurs comme financiers sont répertoriés dans une vaste base de données nommée la .
Au total, il existe plus de 1.000 projets de centrales ou unités de production de charbon qui, s'ils se concrétisaient, ajouteraient 570 gigawatt au parc mondial de centrales à charbon, l'augmentant de 28%, déplorent ces ONG environnementales dans un communiqué.
Elles constatent que, depuis début 2017, 307 banques commerciales ont prêté directement 159 milliards de dollars à ces entreprises promotrices du charbon, une énergie parmi les plus polluantes.
Les trois principaux prêteurs sont les banques japonaises Mizuho, Mitsubishi UFJ Financial group et Sumitomo Mitsui banking corporation, devant la banque américaine Citigroup et la première banque française BNP Paribas.
Les ONG relèvent que les banques japonaises représentent environ un tiers des prêts accordés à ces 258 entreprises et les banques européennes 26%.
"Les grandes banques européennes comme BNP Paribas et Barclays excluent le financement direct de projets pour les nouvelles centrales au charbon, (elles) continuent d'accorder des prêts aux entreprises qui (les) font avancer", dénonce Greig Aitken, responsable de la campagne climat pour BankTrack.
"BNP Paribas continue de jouer contre la tenue des objectifs de l'Accord de Paris" visant à limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré, estime pour sa part Lucie Pinson, responsable de la campagne finance privée, auprès de l'AFP.
- Présence chinoise et américaine -
La banque, qui a annoncé récemment son désengagement du secteur du charbon d'ici 2030 dans l'Union Européenne et 2040 dans le reste du monde, demeure "le 22e plus gros financeur au monde de ces entreprises sur cette période" avec 8,8 milliards de dollars au total, émissions de titres inclus, dénonce-t-elle. 
Sollicité par l'AFP, BNP Paribas conteste ces chiffres, affirmant avoir "cessé de financer tout nouveau projet de centrale au charbon depuis 2017". "Le nombre de nouveaux projets financés par BNP Paribas est donc nul en 2019", déclare la banque ajoutant qu'elle n'est pas exposée aux 258 sociétés mentionnées par les ONG. 
"Le groupe n'a en en fait qu'une relation commerciale avec une dizaine d'entre elles au plus", précise-t-elle.
Un double discours, affirment les ONG, qui taclent aussi le groupe espagnol Santander, sponsor de la COP25 organisée à Madrid. Le mastodonte ibérique, qui s'est engagé à ne plus financer directement le charbon, a accordé 655 millions de dollars en 2018 et 2019 à trois entreprises (PGE, Tauron et Energa) pour installer 5,7 gigawatt de production charbon supplémentaire en Pologne, affirme Carlota Ruiz-Bautista, une avocate spécialiste de l'environnement, citée dans le communiqué.
En outre, 300 banques ont travaillé avec des entreprises engagées dans le charbon pour leur permettre de percevoir plus de 585 milliards de dollars via l'émission de titres, comme des actions ou des obligations, poursuivent les associations. Les grandes banques chinoises ont été les principales engagées dans ces émissions de titres, avec notamment Industrial and Commercial Bank of China et Ping An Insurance Group. De prestigieux établissements britanniques comme HSBC, Standard Chartered, Barclays et RBS y ont aussi nettement participé. 
La plupart de ces grandes banques "reconnaissent les risques du changement climatique mais leurs actes sont une gifle à l'accord de Paris sur le climat", fustige Greig Aitken de BankTrack.
Les ONG n'épargnent pas non plus les investisseurs, qui achètent les titres mis sur le marché par les banques. En 2019, plus de 1.900 investisseurs institutionnels détenaient 276 milliards de titres liés au développement de projets charbon. 
Le gestionnaire d'actifs américain BlackRock est ici en tête, devant le fonds de pension et d'investissement du gouvernement japonais et les fonds d'investissement américains Vanguard et Capital.
<https://information.tv5monde.com/info/la-finance-mondiale-fourni-745-mds-usd-pour-le-charbon-denoncent-des-ong-335751>
En savoir plus :
> Welcome to the Global Coal Exit List <https://coalexit.org/>, Urgewald et BankTrack, 06/12/19
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8- A Madrid, une marche pour le climat pour mettre la pression sur la COP25, AFP, 06/12/19, 05:00
Hazel Ward

"Les discours ne suffisent plus". Avec la jeune Suédoise Greta Thunberg en tête, des milliers de personnes vont manifester vendredi à Madrid pour pousser les pays signataires de l'Accord de Paris à agir contre le réchauffement climatique.
Une autre marche est prévue simultanément à Santiago du Chili où devait se tenir la réunion annuelle sur le climat de l'ONU (COP25) avant que le pays ne renonce à l'accueillir en raison d'un mouvement social sans précédent et ne soit remplacé au pied levé par l'Espagne.
Sous le mot d'ordre "le monde s'est réveillé face à l'urgence climatique", la marche madrilène pour le climat partira à 18H00 (17H00 GMT) devant la gare d'Atocha.
Devenue l'égérie de la défense de la planète depuis qu'elle a lancé en août 2018 des "grèves de l'école pour le climat", Greta Thunberg y participera. 
Partie en voilier vers le continent américain pour assister au sommet de l'Onu sur le climat à New York en septembre et à la COP prévue au Chili, la jeune activiste de 16 ans, qui ne prend pas l'avion, a dû faire le chemin inverse en catamaran pour revenir en Europe. 
A Lisbonne depuis mardi après trois semaines en mer, elle doit arriver à Madrid vendredi vers 08H40 (07H40 GMT) en train de nuit. Elle donnera une conférence de presse à 16H30 (15h30 GMT) avant le départ de la manifestation.
L'acteur espagnol Javier Bardem est aussi attendu dans la manifestation. 
- "2019, l'année du réveil climatique" -
"Nous savons qu'elle sera massive, nous espérons des centaines de milliers de gens dans la rue réclamant des actions urgentes", a assuré Pablo Chamorro, porte-parole de la manifestation, devant la presse.
"2019 a été sans aucun doute l'année du réveil climatique", a-t-il ajouté en référence aux manifestations monstres des jeunes pour le climat ou à l'émergence du mouvement de désobéissance civile non-violente Extinction Rebellion.
"Les discours ne suffisent plus, il faut des actions concrètes", a martelé pour sa part Estefania Gonzalez, activiste chilienne et porte-parole de Société Civile pour l'Action Climatique (SCAC), plateforme regroupant plus de 150 associations chiliennes et internationales. 
"La crise sociale que nous vivons sur la planète est directement liée à la crise environnementale", a-t-elle dit alors que son pays est secoué depuis octobre par un mouvement de contestation qui a fait 23 morts. Au Chili, "un avocatier a plus de droits à l'eau qu'une personne", affirme-t-elle.
- "Ambition insuffisante" -
Après cette marche, les militants de la cause environnementale organisent un sommet social pour le climat qui se tiendra à partir de samedi jusqu'au 13 décembre, dernier jour de la COP25. 
Les quelque 200 signataires de l'Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement de la planète à +2°C, voire +1,5°C, sont réunis depuis lundi pour deux semaines à Madrid, pressés de toutes parts pour fixer des objectifs plus ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Mais alors que le mercure a gagné +1°C depuis l'ère pré-industrielle, amplifiant déjà les catastrophes climatiques, cette réunion, dont le slogan est "time for action", risque de décevoir les attentes.
Dans un manifeste, les associations organisant la marche leur ont adressé un message clair: "Nous retournons dans la rue (...) pour demander des mesures réelles et ambitieuses aux politiciens du monde entier réunis à la COP" et pour qu'ils reconnaissent "que l'ambition insuffisante de leurs accords va mener la planète à un scénario désastreux de réchauffement climatique".
"Si nous attirons l'attention, plus de gens s'impliqueront. Et au final, les politiciens devront faire quelque chose", veut croire Paula Rubio, activiste madrilène de 23 ans occupée depuis deux semaines à construire une immense baleine en bois de sept mètres pour le cortège.
<https://information.tv5monde.com/info/madrid-une-marche-pour-le-climat-pour-mettre-la-pression-sur-la-cop25-335758>
Sur le même sujet : 
> "Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps", alerte Greta Thunberg lors de la COP25, France info avec AFP, 06/12/19, 20:46
Greta Thunberg participe à une manifestation à Madrid, vendredi, pour pousser les pays signataires de l'Accord de Paris, réunis à la COP25, à agir contre l'urgence climatique.
Nous ne pouvons pas attendre plus longtemps" car "des gens souffrent ou meurent en raison de l'urgence climatique", a martelé la militante suédoise Greta Thunberg à Madrid, avant une marche pour le climat dans la capitale espagnole destinée à mettre la pression sur les pays réunis à la COP25. "J'espère sincèrement que la COP25 va aboutir à des choses concrètes", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse commune avec d'autres jeunes activistes.
Nous ne pouvons pas nous permettre de passer plus de jours sans que des mesures réelles soient prises. Greta Thunberg lors de la COP25
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/cop24/nous-ne-pouvons-pas-attendre-plus-longtemps-alerte-greta-thunberg-lors-de-la-cop25_3733765.html>
Sur le même sujet :
> Reportage. A Madrid, une marche pour le climat pour mettre la COP25 sous pression, Le Monde, maj le 07/12/19 à 01h54
Sandrine Morel (Madrid, correspondante)
« Les dirigeants actuels nous trahissent et nous ne laisserons plus cela se produire », a déclaré la jeune Suédoise Greta Thunberg lors d’une marche, vendredi, dans la capitale espagnole 
Ils ne sont pas prêts à attendre. Ni dix, ni cinq, ni même un an. « Quand voulons-nous le changement ? », crie une manifestante sur l’avenue de la Castellana, l’artère principale de Madrid, vendredi 6 décembre au soir. « Maintenant », répondent en chœur une centaine de militants du collectif Extinction Rebellion,tout en brandissant des pancartes avec des têtes de mort et des squelettes d’animaux, sur un fond dérangeant d’ondes sonores.
« Cette performance est un cri collectif face à l’extinction de notre planète », résume Léo, venu de Barcelone. Derrière lui, des cortèges de populations mapuches du Chili et indigènes d’Amazonie, en habits traditionnels, exigent le respect de leur terre. Devant, ce sont les jeunes du mouvement Fridays for Future qui réclament une « justice climatique ».
Des dizaines de milliers de personnes ont ainsi défilé dans la capitale espagnole, en marge de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP25) qui s’y tient jusqu’au 13 décembre, pour alerter sur les conséquences du réchauffement de la planète et demander aux responsables politiques d’agir au plus vite. « Sans planète, il n’y a pas d’avenir », « Nous nous battons pour la vie », « Il n’y a pas de planète B », ou « Ce sommet est une farce » s’affichaient sur les écriteaux brandis par près de 20 000 manifestants selon la préfecture, 500 000 selon les organisations écologistes, qui se sont dirigés vers la scène où la jeune militante suédoise Greta Thunberg a prononcé un discours.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/06/a-madrid-une-marche-pour-le-climat-pour-mettre-la-cop25-sous-pression_6021998_3244.html>
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9- Un simulateur du MIT pour résoudre soi-même la crise climatique !, Clubic mag, 06/12/19, 11h40
Aymeric Pontier

En association avec Climate Interactive, le MIT a conçu un simulateur en ligne, qui permet à tout un chacun de découvrir les méthodes les plus efficaces pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et contenir le réchauffement climatique d'ici 2100, le tout dans un format ludique.
À l'occasion de la COP25, la 25ème édition de la conférence annuelle des Nations-Unies sur les changements climatiques, qui vient de s'ouvrir à Madrid, le MIT propose un nouveau simulateur en ligne appelé En-ROADS. Son objectif est d'aider les citoyens à mieux cerner les enjeux et les actions à mettre en œuvre pour endiguer la crise climatique, en actionnant différents leviers.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.clubic.com/mag/environnement-ecologie/actualite-878786-simulateur-mit-resoudre-soi-crise-climatique.html>
En savoir plus :
> EN-ROADS Climate interactive <https://en-roads.climateinteractive.org/scenario.html?v=2.7.6>
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10- Le réchauffement climatique empêche les ours polaires de partir en chasse, Le Monde avec AFP, 06/12/19, 12h06

Conséquence du réchauffement climatique, 56 ours se trouvent coincés près du village de Tchoukotka, en Russie, la glace sur la mer n’étant pas assez solide pour s’éloigner. 
C’est l’un des effets visibles du réchauffement climatique. A cause du retard de la formation de la banquise, cinquante-six ours polaires se sont rassemblés aux abords d’un village de Tchoukotka, dans l’extrême nord-est de la Russie, nourris par les habitants.
Les ours se trouvent actuellement près de la localité de Ryrkaïpiï, qui compte de 600 à 800 habitants, la glace sur la mer n’étant pas assez solide pour leur permettre de partir en chasse, conséquence a priori du changement climatique, selon des médias russes et l’organisation environnementale WWF.
Avec l’arrivée des bêtes, les villageois ont disposé à bonne distance du village des cadavres de morses pour nourrir les plantigrades. « Avec d’autres organisations, nous avons créé ce point d’alimentation avec des corps de morses qu’on a rassemblés le long de la côte, et les ours mangent », a expliqué vendredi à l’agence de presse RIA Novosti Tatiana Minenko, responsable de La Patrouille ursidé, une association locale.
Mais, selon elle, du fait du grand nombre d’individus, les mâles cherchent à accaparer la nourriture, repoussant femelles et petits. D’après Mme Minenko, la présence en nombre des ours n’est plus un phénomène exceptionnel car depuis des années la banquise se forme tardivement. « Tant qu’il n’y aura pas de grand gel, la mer ne va pas être prise par les glaces et les ours resteront sur la côte », a-t-elle dit.
> Lire aussi  Non, le nombre d’ours polaires n’est pas en augmentation
Changement de l’habitat des espèces animales
La région de Tchoukotka a aussi relevé dans un communiqué que « ce phénomène aux abords de Ryrkaïpiï s’est répété plusieurs fois ces dernières années » et que la situation était « sous contrôle ». « Pour des raisons de sécurité, tous les événements publics ont [toutefois] été annulés dans le village », ont précisé les autorités. Si les ours devaient tenter de pénétrer dans la localité, il est prévu de les garder à distance en leur faisant peur à l’aide de feux ou de fusées de détresse.
Selon les services météorologiques, interrogés par RIA Novosti, la chute des températures dans cette région est attendue samedi, et la banquise devrait se solidifier à partir du 11 décembre.
Dans l’Arctique, comme dans l’Antarctique, la fonte des glaces s’est accélérée ces dernières décennies, entraînant un recul de la banquise et de la calotte glacière et un changement de l’habitat des espèces animales de ces régions. En conséquence, des ours polaires s’aventurent plus souvent près de villages ou de villes du Grand Nord russe, en quête de nourriture.
> Lire aussi  Avec le réchauffement, les temps changent au Groenland
« Le nombre de rencontres entre humains et prédateurs dans l’Arctique est en augmentation », a relevé le WWF dans un communiqué : « L’explication principale est le déclin de la banquise à cause du changement climatique. L’absence d’une couche de glace force les animaux à chercher de la nourriture sur la terre ferme. »
> Lire aussi  L’ours polaire famélique est-il vraiment victime du réchauffement climatique ?
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/06/le-rechauffement-climatique-empeche-les-ours-polaires-de-partir-en-chasse_6021908_3244.html>
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11- A la COP25, des Pikachu font pression sur le Japon pour qu’il cesse de financer des centrales de charbon, Le Monde, 06/12/19, 14h52
Philippe Mesmer (Tokyo, correspondance) et Sandrine Morel (Madrid, correspondance)

A Madrid, qui accueille pendant deux semaines le sommet des Nations unies pour le climat, des représentants d’ONG asiatiques sont venus dénoncer les investissements du Japon dans les énergies fossiles de leur pays. 
« Sayonara charbon ! ». Entonnant ce slogan, trois créatures Pikachu géantes sautillent, ce jeudi 5 décembre, devant les portes du parc des expositions madrilènes où se déroule jusqu’au 13 décembre le Sommet de l’ONU sur le climat (COP25). Dans leurs énormes pattes jaunes, elles tiennent des pancartes exigeant du Japon qu’il « arrête de financer le charbon » ou de mini-éoliennes en carton. Accompagnés d’une douzaine de militants écologistes venus du Japon, mais aussi d’Inde, du Bangladesh, d’Indonésie, du Vietnam ou des Philippines, ces Pokémon sont venus faire pression sur le premier ministre Shinzo Abe, profitant de la caisse de résonance qu’est la COP.
« Des banques publiques et privées japonaises financent des projets de charbon destructeurs dans des pays en voie de développement comme l’Indonésie, où les centrales de charbons existantes ont déjà provoqué des problèmes de santé, des expropriations de terre et de graves atteintes aux droits de l’homme, assure, au micro, Ayumi Fukakusa, militant des Amis de la Terre, au Japon. Il faut que le Japon cesse de dépenser des milliards de dollars de nos impôts dans ces projets sales et destructeurs de climat. »
Pas de relèvement de ses engagements
Le gouvernement japonais enchaîne, ces derniers temps, les camouflets sur la scène internationale à propos de sa politique climatique. Fin novembre, il est apparu que l’ONU avait refusé au premier ministre, Shinzo Abe, la possibilité de prononcer un discours lors du sommet de septembre sur le climat, en raison de son absence de politique environnementale ambitieuse. « Ce devait être un sommet d’annonce de plans d’action, et non de platitudes », avait insisté le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres.
Dans les couloirs de la COP25, il semble évident pour tous les observateurs que le Japon ne rehaussera pas ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique, comme l’y invite l’accord de Paris. Le 3 décembre, le pays s’est même vu décerné le « fossile du jour » par l’ONG Climate Action Network, pour dénoncer son attachement au charbon.
> Lire aussi  Climat : quels sont les enjeux de la COP24 qui s’est ouverte en Pologne ?
« Le Japon n’a pas beaucoup de ressources naturelles fossiles et nous avons adopté une politique de réduction de la dépendance à l’énergie nucléaire, a déclaré Shinjiro Koizumi, ministre japonais de l’environnement, le 29 novembre. Nous devons reconnaître qu’une grande quantité d’électricité est nécessaire à une grande puissance économique. »
Le recours au charbon a bondi après la catastrophe nucléaire de Fukushima de mars 2011, qui a contraint l’Archipel à stopper son parc nucléaire et à se rabattre sur les énergies fossiles pour assurer ses besoins en électricité. Une quinzaine de centrales de charbon ont été mises en fonctionnement depuis 2012 dans le pays, et une quinzaine d’autres sont en construction, rappellent les organisations écologistes. En 2018, le charbon générait 28,3 % de l’électricité nipponne, derrière le gaz à 37,4 %, mais loin devant les renouvelables à 9,4 % et le nucléaire à 4,7 %.
Non seulement, le Japon est le troisième importateur mondial de charbon, après l’Inde et la Chine (210 millions de tonnes en 2018), mais il est aussi « le deuxième pays à financer des centrales de charbon à l’international, pour une valeur de près de cinq milliards d’euros par an », ajoutent les ONG, venues exposer les conséquences de sa politique dans chacun de leurs pays.
Des centrales financées à l’étranger
« Les typhons de magnitude grandissante ont ravagé le Japon et les Philippines, et pourtant le Japon continue de financer la combustion de notre planète via l’expansion du charbon aux Philippines et dans toute l’Asie », déclare, entouré de deux Pikachu, Ian Rivera, du mouvement pour la justice climatique des Philippines. Sur le bout de trottoir où ils ont déployé leurs banderoles, un des militants, venu du Bangladesh, dénonce pour sa part les conséquences de la pollution de la centrale de Matarbari, financée par le Japon, responsable, selon Greenpeace, de 14 000 morts prématurées. Un autre évoque la situation en Indonésie.
« En Inde, les sécheresses, les inondations et les glissements de terre nous ont coûté des vies et des moyens de subsistance. Ces événements météorologiques sont de plus en plus fréquents et les femmes, les fermiers et les pêcheurs souffrent les pires conséquences de l’urgence climatique, poursuit Vidya Dinker, du Mouvement pour la dette et le développement des peuples d’Asie et du Forum d’action sociale d’Inde. Le Japon, en tant que principal pays développé de la région et président du G20 cette année, doit s’engager à de réelles actions climatiques : si tous les pays du G20 cessaient de financer les centrales de charbon dans le monde, nous aurions la possibilité réelle de respecter l’objectif de 1,5 °C de réchauffement en 2100 », ajoute-t-elle en s’adressant directement à un homme portant un masque du premier ministre japonais.
Au moment de la COP21, Tokyo s’était engagé sur une réduction des GES de 26 % d’ici à 2030 par rapport à 2013. Un objectif jugé peu ambitieux, car 2013 fut une mauvaise année pour les émissions nippones. Ramenée aux niveaux de 1990, la réduction des émissions nippones ne dépasserait pas 18 %. Les émissions japonaises avaient augmenté en 2013, pour atteindre 1,41 milliard de tonnes équivalent CO2, proche du record historique de 2007. Depuis, elles baissent. Elles ont totalisé environ 1,24 milliard de tonnes en 2018, soit la cinquième année consécutive de diminution des émissions.
A l’horizon 2030 et selon le cinquième plan de stratégie énergétique de juillet 2018, le gouvernement vise un bouquet énergétique avec 20 à 22 % de l’électricité d’origine nucléaire, contre 25 % avant la catastrophe de Fukushima. Il veut baisser la part des combustibles fossiles à 56 %, et porter la part des renouvelables à 22-24 %. Mais les capacités de base seraient le pétrole et le charbon.
Charbon « propre »
Véritable enjeu industriel, le Japon promeut le « charbon propre » et cherche à commercialiser ses technologies d’amélioration des rendements, dites du cycle combiné à gazéification intégrée (IGCC) ou « ultra super critique » (USC). Sur son stand, imposant, dans le pavillon 8 de la COP25, il expose des maquettes d’innovations technologiques, vantant les mérites de l’hydrogène bas carbone ou de la capture et stockage du CO2.
« Le Japon assure que ses centrales sont super efficientes, super propres : peut-être chez lui, mais pas en Inde », critique Mme Dinker. Selon une étude dévoilée en août par Greenpeace, les centrales exportées en Inde ou en Indonésie émettent jusqu’à 13 fois plus d’oxyde d’azote (NOx), 33 fois plus de dioxyde de soufre (SO2) et provoquent 40 fois plus de pollution par la poussière que les centrales construites au Japon. « Il est regrettable de constater l’écart entre les promesses du Japon d’exporter des infrastructures de qualité et la médiocre qualité des exportations de technologie au charbon », selon Hanna Hakko, de Greenpeace Japon.
« Pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, nous avons besoin que le premier ministre Abe mette fin au financement public de centrales de charbon à l’étranger, stoppe les centrales actuellement en construction et développe un plan pour sortir du charbon en 2030 », demande, à Madrid, Kimiko Hirata, directrice internationale de l’ONG Kiko Network.
> Lire aussi  « Face au réchauffement de la planète, nous n’avons plus le temps »
Près d’un panneau expliquant que sept villes japonaises, représentant trente millions d’habitants, dont Tokyo, Kyoto ou Osaka, se sont engagées à la neutralité carbone en 2050, l’entreprise Challenergy présente, sur le stand du Japon, sa première éolienne cylindrique, seule capable de fonctionner en cas de typhons – le Japon en compte dix à quinze par an –, et de supporter des vents violents, allant jusqu’à 340 kilomètres/heure. Pour les ONG, la réponse à la fin du nucléaire ne peut venir que des énergies renouvelables.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/12/06/a-la-cop25-des-pikachu-font-pression-sur-le-japon-pour-qu-il-cesse-de-financer-des-centrales-de-charbon_6021939_3244.html>
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12- Un contre-sommet organisé à Madrid en marge de la COP25, mais pour quoi faire ?, LCI, 06/12/19, 15:35
Caroline Quevrain

Du 7 au 13 décembre, des mouvements écologistes espagnols organisent un "sommet social sur le climat" pour protester contre l'événement officiel en cours, la COP25. Ce mode d’action, devenu quasiment systématique en marge de réunions internationales, est-il toujours pertinent ? 
Pour certains, la COP25 est le lieu privilégié pour discuter de l'urgence climatique et des efforts à fournir. Pour d’autres, la lutte doit se faire ailleurs et surtout autrement. En organisant un "sommet social sur le climat" en marge de la Conférence des Parties, les militants écologistes sont déterminés à se faire entendre et à exprimer leur opposition à la réunion officielle. Quelques associations françaises ont apporté leur soutien à l’événement, à l’instar des Jeunes Écologistes ou d’Attac France, mais ce sont les Espagnols qui sont aux manettes, et notamment le mouvement des Écologistes en action. 
La "contre-COP" prendra ses quartiers d’hiver sur le campus universitaire de Madrid du 7 au 13 décembre. Une manifestation est prévue la veille en fin de journée dans le centre-ville, aux côtés de la jeune génération et de la désormais célèbre Greta Thunberg. Au programme de cette semaine, des assemblées plénières au sujet des discussions officielles à quelques kilomètres de là, à l’IFEMA, lieu d’accueil de la COP, mais aussi des ateliers et des tables-rondes. "Ce genre de réunion mondiale, c’est la seule occasion de se réunir et de s’organiser plus durablement", confie Alexia Delfosse, jeune militante des Jeunes Écologistes.
>> Suite à lire à :
<https://www.lci.fr/planete/un-contre-sommet-organise-a-madrid-en-marge-de-la-cop25-mais-pour-quoi-faire-2139669.html>
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13- COP25 : les recettes du philosophe le plus écouté à l'international, Les Echos, 06/12/19, 15h56
Roger-Pol Droit

Alors que la COP25 sur le climat se tient à Madrid, le philosophe Bruno Latour, un des plus écoutés dans le monde, nous livre ses réflexions sur la catastrophe climatique. Face à la paralysie des politiques et à la perplexité des citoyens, il propose un regard lucide et différent sur la mutation en cours. En opérant une « révolution du détail » et en dissociant la « prospérité » - qu'il faut continuer à vouloir atteindre parce qu'elle est vitale - du « progrès », qu'il faut abandonner parce qu'il se révèle mortifère.
À Paris, non loin des quais de la Seine, entre la place Saint-Michel et le boulevard Saint-Germain, dans un dédale de placettes et de petites rues, des gens fument aux terrasses des cafés. En plein air, les terrasses sont chauffées par des radiateurs électriques ou des appareils à gaz, dès que la fraîcheur tombe. Chaque fois que le professeur Bruno Latour, 72 ans, sort de chez lui, cette aberration écologique le laisse d'abord rêveur, puis l'indigne. Intellectuel volontiers rieur, il s'emploie à questionner obstinément les moindres aspects de ce qui se passe d'inédit, et donc de déconcertant, dans la mutation planétaire en cours actuellement. 
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/cop25-les-recettes-du-philosophe-le-plus-ecoute-a-linternational-1154271>
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14- Tribune. Amérique latine : "Les revendications de nature sociale ne signifient pas que les populations soient indifférentes aux enjeux du changement climatique", Le Monde, 06/12/19, 18h23
Par Luis Alberto Moreno (Président de la Banque interaméricaine de développement), Rémy Rioux (Directeur général de l’Agence française de développement) et Joachim Nagel (Membre du comité exécutif de la Kreditanstalt für Wiederaufbau, une banque publique allemande)

L’Amérique du Sud et les Caraïbes ont besoin d’aide afin de faire face au changement climatique. Les investisseurs privés doivent participer au financement d’infrastructures vertes, estiment dans une tribune au « Monde » trois hauts dirigeants d’agence internationale de développement.
Tribune. Depuis le début de l’année 2019, les mouvements de protestation sociale se multiplient en Amérique latine et dans les Caraïbes, région considérée comme la plus inégalitaire du monde. Les populations y exhortent leurs gouvernements à s’attaquer à la réduction d’inégalités qu’elles ne supportent plus.
Pour autant, ces revendications de nature sociale ne signifient pas que les populations soient indifférentes aux enjeux liés au changement climatique, bien au contraire. Comme le montrent toutes les enquêtes d’opinion, les habitants de la région s’avèrent même beaucoup plus sensibles aux impacts du réchauffement climatique que ceux du reste du monde.
> Lire aussi  « En Amérique du Sud, l’expression d’un brutal désenchantement des classes moyennes »
En témoigne une enquête menée en 2018 par le centre de recherche Americas Barometer selon laquelle huit adultes sur dix au Mexique et en Amérique centrale et environ sept sur dix en Amérique du Sud et dans les Caraïbes considèrent les dérèglements climatiques comme un danger majeur pour leurs pays. En 2019, un sondage de l’institut américain Pew révèle que les Latino-Américains redoutent le réchauffement de la planète bien davantage que les autres menaces qui pèsent sur le monde.
Urgence climatique en Amérique latine
Cette préoccupation n’a rien d’étonnant. Bien qu’elle soit l’une des régions les moins émettrices de CO2 – représentant seulement 9 % des émissions mondiales –, l’Amérique latine figure parmi les plus vulnérables au changement climatique. Les populations de la région souffrent depuis longtemps des conséquences d’événements climatiques qu’elles subissent avec la multiplication, ces dernières années, d’inondations extrêmes, de sécheresses sans précédent ou encore d’ouragans dévastateurs à l’image du cyclone Dorian, qui a ravagé les Bahamas au mois d’août.
Pour répondre à l’urgence climatique sur fond d’attentes sociales immédiates, les gouvernements de la région n’hésitent pas à élaborer des stratégies à long terme destinées à réduire les émissions de CO2, conformément à l’accord de Paris de 2015. En février, le Costa Rica est d’ailleurs devenu le premier pays d’Amérique latine à se doter d’un plan pour parvenir à une société neutre en carbone d’ici à 2050. En septembre, vingt et un pays du continent ont conjointement déclaré qu’ils visaient l’objectif de zéro émission nette de CO2d’ici à 2050.
> Lire aussi  Chili : les limites de l’ultralibéralisme
Pour respecter ces engagements et atteindre les objectifs de la COP21, ces pays auront besoin de soutien. Les gouvernements de la région doivent investir environ 77 milliards de dollars (69,5 milliards d’euros) dans des infrastructures durables d’ici à 2030. Même dans le scénario le plus optimiste, l’investissement public national ne couvrira qu’un quart de ce montant. Une petite part pourra provenir d’institutions internationales, mais c’est bien le secteur privé qui devra pourvoir la majeure partie de ces investissements.
> Lire aussi  Jean-Claude Monod : « Reconquérir la démocratie contre les oligarchies qui la détournent »
Des milliards de dollars d’actifs du secteur privé sont disponibles pour combler ce déficit de financement. Selon le Thinking Ahead Institute, les caisses de retraite mondiales détiennent à elles seules plus de 40 milliards de dollars d’actifs. Les taux d’intérêt sont historiquement bas, voire négatifs dans les économies avancées, et les investisseurs sont en quête d’opportunités pour atteindre leurs propres objectifs de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).
Créer des conditions d’une politique environnementale à long terme
Dans ces conditions, pourquoi n’y a-t-il pas davantage de capitaux privés disponibles pour des projets d’infrastructures vertes ? La raison principale réside dans le fait que les investisseurs hésitent à prendre des risques inhérents à des projets complexes dont les rendements s’étalent sur plusieurs décennies. Afin de dissiper ces incertitudes, les gouvernements doivent notamment offrir aux investisseurs de solides protections juridiques, un cadre de réglementations transparent ou des mécanismes de garanties solides. Pour ce faire, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes doivent être accompagnés, au-delà des besoins en volumes de financement.
> Lire aussi  Une révolte contre le « capitalisme de connivence »
Dans ce contexte, les institutions de financement du développement, peuvent et doivent coopérer. Nous travaillons déjà avec de nombreux pays, comme le Costa Rica, à l’élaboration de leur stratégie de long terme, de manière à permettre une transition vers une économie bas carbone suffisamment performante pour lutter aussi contre les inégalités sociales et économiques. Une plate-forme consacrée aux émissions obligataires vertes (green bonds) a récemment été lancée par les banques de la région pour aider les investisseurs à certifier que ces outils financiers répondent bel et bien aux objectifs de la RSE et ainsi à éviter des phénomènes de greenwashing.
Un fort potentiel pour l’emploi
Inutile de rappeler que lorsque des pays créent un environnement attractif pour les investisseurs de long terme, les ressources affluent. En 2019, les pays d’Amérique latine et des Caraïbes ont émis pour près de 5 milliards de dollars d’obligations vertes, portant le total de la région à 13,6 milliards de dollars. Au Chili, ce sont plus de 300 investisseurs qui ont manifesté leur intérêt pour l’achat d’obligations vertes au début de l’année, et ces outils aident désormais le pays à investir dans des bâtiments écologiques, des réseaux de transport électriques ou encore dans la préservation de la biodiversité.
> Lire aussi  « Face au réchauffement de la planète, nous n’avons plus le temps »
Si les obligations vertes de la région ne représentent aujourd’hui qu’environ 2 % du marché mondial, il ne fait aucun doute que ces instruments – ainsi que d’autres outils financiers « verts » – affichent un avenir prometteur et devraient se généraliser sur tout le continent. Bien planifiée, la transition vers des sociétés faiblement émissives en CO2 est de nature à générer des opportunités économiques et sociales.
Selon une estimation de l’Organisation internationale du travail (OIT), cette transition pourrait créer 24 millions d’emplois dans le monde d’ici à 2030. Nous estimons qu’un million d’emplois pourrait être créé en Amérique latine dans le domaine des énergies renouvelables, des transports propres ou de l’agriculture durable, à condition que le continent parvienne à investir massivement dans ces secteurs.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/06/amerique-latine-les-revendications-de-nature-sociale-ne-signifient-pas-que-les-populations-soient-indifferentes-aux-enjeux-du-changement-climatique_6021958_3232.html>
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15- COP25 : le nombre d’enfants déplacés par des tempêtes multiplié par six en cinq ans dans les Caraïbes (UNICEF), ONU Info, 06/12/19

Le nombre d'enfants déplacés par des tempêtes et des inondations dans les îles des Caraïbes a été multiplié par six au cours des cinq dernières années, a indiqué l’UNICEF dans un rapport publié vendredi au moment où se déroule la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP25) à Madrid, en Espagne.
Selon ce rapport intitulé Les enfants déracinés dans les Caraïbes : comment des ouragans plus violents liés aux changements climatiques entraînent le déplacement d'enfants, environ 761.000 enfants ont été déplacés par des tempêtes dans les Caraïbes entre 2014 et 2018. Cela représente une augmentation de près de 600.000 par rapport aux 175.000 enfants déplacés au cours de la période précédente de cinq ans, de 2009 à 2013.
« Ce rapport est un rappel brutal du fait que la crise climatique est une crise des droits de l'enfant », a déclaré la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore. « Les enfants des pays exposés aux tempêtes et aux inondations dans le monde sont parmi les plus vulnérables. Ils ressentent déjà les effets du changement climatique. Les gouvernements et la communauté internationale doivent agir maintenant pour en atténuer les conséquences les plus dévastatrices ».
Le rapport note que la principale cause de l'augmentation spectaculaire du déplacement forcé est une série de cyclones tropicaux ou d’ouragans catastrophiques qui ont frappé la région entre 2016 et 2018, notamment quatre de catégorie 5 et deux de catégorie 4. Plus de 400.000 enfants dans les îles des Caraïbes ont été déplacés par des ouragans rien qu'en 2017.
Le rapport avertit que sans action urgente pour atténuer les effets du changement climatique, la proportion croissante de fortes tempêtes entraînerait probablement des niveaux de déplacement forcé tout aussi élevés au cours des prochaines décennies.
>> Suite à lire à :
<https://news.un.org/fr/story/2019/12/1057731>
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16- Green Deal européen : 1 000 milliards d’euros sur les dix années à venir pour le climat, Novethic avec AFP, 06/12/19
Ludovic Dupin avec AFP

Mercredi 11 décembre, la nouvelle commission européenne révélera son Pacte vert. Tandis que sa présidente Ursula von der Leyen en a donné un avant-goût au cours de la COP25 en annonçant 1 000 milliards d’euros d’investissements sur 10 ans, le commissaire en charge de ce dossier, Frans Timmermans, a rappelé combien le coût de l’inaction sera supérieur.
Le Green Deal européen, promis par la nouvelle présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, est l'une des priorités du nouvel exécutif européen. Il sera dévoilé dans ses grandes lignes mercredi 11 décembre. Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission, en charge de ce "Green Deal", a indiqué lors d'une conférence de presse à Bruxelles que ces investissements seraient "une combinaison d'argent public, d'emprunts et d'argent privé".
Il s'est refusé à les chiffrer précisément, se bornant à parler de "centaines de milliards d'euros par an", reconnaissant qu'une fourchette d'estimation, "entre 180 et 300 et quelques (milliards d'euros par an) a circulé". Ce projet "ferait de l'Europe le premier continent à prendre la question du climat à bras-le-corps mais aussi à se convertir à la nouvelle économie et cela conduirait à plus de croissance et plus d'emplois", assure-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/green-deal-europeen-1-000-milliards-d-euros-sur-les-dix-annees-a-venir-pour-le-climat-147981.html>
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17- Changement climatique : qu’en pensent les citoyens du monde ?, Futura-sciences, 06/12/19
Nathalie Mayer, journaliste

L'ouverture de la COP 25 a débuté cette semaine et, à cette occasion, EDF et Ipsos présentaient un état des lieux international et inédit des perceptions de l'opinion publique en matière de climat. On y apprend d'une part que certains restent sceptiques quant aux causes du changement climatique en cours, et d'autre part que de fortes attentes pèsent sur les gouvernements lorsqu'il s'agit de lutter contre le réchauffement.
Début novembre, Donald Trump confirmait le retrait des États-Unis de l'Accord de Paris. La semaine dernière, le Parlement européen déclarait, quant à lui, l'urgence climatique et environnementale. Le tout alors que la COP 25 est en cours à Madrid (Espagne). Mais quelle est donc l'opinion publique sur le climat ? C'est la question que s'est posée EDF en tant qu'acteur majeur du secteur de l'énergie au niveau mondial.
Pour se faire une idée de la réponse et mieux accompagner l'engagement des populations, le Groupe EDF s'est associé aux professionnels de l'institut Ipsos. Et le mercredi 27 novembre dernier, ce sont les résultats d'une étude inédite portant sur la perception du changement climatique dans 30 pays qui ont été dévoilés : l'Observatoire international climat et opinions publiques ou Obs'COP 2019, comme elle a été baptisée.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-changement-climatique-quen-pensent-citoyens-monde-78617/>
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18- A la COP25 de Madrid, l’océan, ligne d’horizon des négociations sur le climat, Le Monde, 07/12/19, 05h42
Martine Valo  

Le Chili a décidé de placer la question de la préservation des mers au cœur du sommet que le pays préside jusqu’au 13 décembre. 
L’océan est brièvement mentionné dans le préambule de l’accord de Paris de 2015 sur le climat : une petite place pour un gigantesque milieu qui occupe plus des deux tiers de la surface de la Terre. Encore a-t-il fallu attendre cette fameuse COP21 pour qu’il apparaisse, sous la pression conjointe de scientifiques et d’ONG, sur la scène des négociations internationales destinées à contenir le réchauffement planétaire.
Quatre ans plus tard, pour la COP25, le Chili a voulu lui consacrer deux journées, le 6 et le 7 décembre, et plus globalement présenter la 25e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC) comme une « COP bleue » – même si celle-ci se tient à Madrid et non à Santiago comme prévu au départ.
> Lire aussi  L’organisation de la COP25, un défi pour Madrid
Cette initiative du ministère de l’environnement chilien est un message probablement autant adressé au reste du monde qu’en interne. Santiago, qui s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 47 % d’ici à 2030, assure protéger 42 % de ses eaux, soit 1,3 million de kilomètres carrés de zones sur lesquelles veiller, trois fois plus qu’en 2010 – notamment avec une vaste aire marine autour de l’île de Pâques. Cependant, une bonne partie de ses plus de 5 000 km de côtes le long du Pacifique pâtissent de graves pollutions générées notamment par l’aquaculture et une pêche intense.
Mais quel rapport entre l’état de santé des écosystèmes marins et le système climatique ? C’est simple : de leurs interactions mutuelles à la fois chimiques et biologiques dépend la vie sur Terre. Car les océans produisent plus de la moitié de l’oxygène de cette planète et ils absorbent plus du quart du dioxyde de carbone (CO2) émis chaque année par les activités humaines. Ils ont également intégré plus de 90 % du réchauffement atmosphérique dû au surcroît de gaz à effet de serre depuis le milieu du XXe siècle. Autrement dit, sans eux, l’air serait déjà irrespirable.
Déroute de la cryosphère
L’un des processus complexes des échanges avec l’atmosphère repose sur la photosynthèse des algues, plantes aquatiques et cyanobactéries, et sur les cycles biologiques des organismes qui vont entraîner le CO2 vers les profondeurs. Les océans ont donc besoin d’écosystèmes vivants en bonne santé.
Or, avec le changement climatique, ils deviennent plus acides, se réchauffent, se dilatent et leurs niveaux s’élèvent. Réclamé lors de la COP21, le diagnostic rendu en septembre par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne laisse aucun doute : un emballement général est en train de bouleverser les fonds marins et cause la déroute de la cryosphère.
> Lire aussi  L’alarme du GIEC sur un océan en surchauffe
Les glaces fondent à vitesse redoublée, tandis que des canicules se multiplient au fond de l’eau, faisant blanchir les coraux et entraînant bien d’autres conséquences, pour certaines encore inconnues.
Il reste par ailleurs difficile de réaliser à quel point l’élévation du niveau des mers, qui pourrait atteindre 1,10 mètre par rapport à la période 1986-2005 selon le GIEC, va impacter les littoraux et contribuer à l’aggravation des épisodes météorologiques extrêmes. En France par exemple, le rapport rendu fin novembre par le député (La République en marche) de Vendée Stéphane Buchousur l’érosion côtière indique que 650 km de littoral sont en recul, et se rétractent même de 50 centimètres par an pour 270 d’entre eux.
« Réseau global cohérent »
Tout ce que l’océan compte de défenseurs au sein des fondations, des ONG et chez les scientifiques se fait entendre ces jours-ci pour ouvrir les yeux des décideurs réunis à Madrid : exposition de photos sous-marines dans l’enceinte de la COP par l’ONG Oceana, regroupements d’experts par l’initiative OneOcean, appels à mettre fin à la surpêche, rapports multiples…
La Plate-forme océan et climat – une alliance d’instituts de recherche, d’ONG, de musées, mais aussi des armateurs – publie pour l’occasion un nouveau plaidoyer. Elle demande entre autres à l’Organisation maritime internationale de bien vouloir « intégrer la pêche dans sa stratégie de réduction des gaz à effet de serre » et aux Etats de poursuivre l’objectif de 30 % de l’océan sauvegardé d’ici à 2030 au moyen « d’un réseau global cohérent » d’aires marines protégées effectivement et durablement gérées « afin de restaurer d’urgence la biodiversité ».
Certains espèrent voir pris en compte les efforts de conservation et de protection des milieux marins au même titre que ceux des secteurs des transports ou de l’énergie par exemple. Ces mesures devraient donc selon eux figurer elles aussi dans les engagements que présentent les Etats membres de la CNUCC.
Les herbiers de posidonie, les forêts sous-marines de kelps, les palétuviers des littoraux stockent de grandes quantités de carbone. La capacité des mangroves en la matière serait dix fois supérieure à celle d’une forêt tempérée et même cinquante fois supérieure à celle d’une forêt tropicale, selon le copieux rapport de Greenpeace international publié le 4 décembre « sur la crise climatique et l’urgence de protéger au moins 30 % de l’océan d’ici à 2030 », selon un mot d’ordre désormais partagé.
« Restaurer, pas seulement cesser de dégrader »
L’Union internationale pour la conservation de la nature devait, pour sa part, présenter, samedi 7 décembre, une étude entièrement centrée sur l’extension des « zones mortes » à proximité des côtes et sur l’inquiétante baisse globale des taux d’oxygène dans l’eau de mer.
« Nous attendons de cette COP qu’elle apporte suffisamment de connaissances scientifiques pour pouvoir avancer, résume Sébastien Treyer, de l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri). Il faudrait que les Etats fassent preuve d’ambition, qu’ils s’engagent à restaurer, pas seulement à cesser de dégrader. Pour cela, nous devons mettre en avant des solutions opérationnelles à l’égard des gouvernements, dont beaucoup sont sceptiques. » 
> Lire aussi  Les écosystèmes marins à la merci des activités humaines
L’Iddri a donc passé en revue dix-huit mesures envisageables : des plus robustes, comme le développement des énergies marines renouvelables – à condition de ne pas altérer la biodiversité, aux plus risquées et moins convaincantes comme la fertilisation d’écosystèmes marins pour les rendre plus productifs.
L’importance de l’univers marin est loin de s’être imposée sur la scène des négociations climatiques jusqu’à présent, même chez la plupart des pays côtiers, rappellent les auteurs de l’Iddri. Ils citent une analyse de juin 2016 montrant que sur 161 engagements, 70 % évoquaient effectivement la mer, mais surtout comme une menace à laquelle se préparer.
« Meilleure chance »
Pour les ONG, il est temps de changer de point de vue. Et le moment paraît d’autant plus propice qu’un futur traité international sur la haute mer – un instrument international juridiquement contraignant « portant sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale » –, en discussion à l’ONU depuis plusieurs années, est censé aboutir en 2020.
> Lire aussi  Des avancées vers un traité international en faveur de la haute mer
Pour toutes ces raisons, cette « COP bleue » suscite un élan redoublé chez les ONG et beaucoup d’attentes de leur part pour une déclaration résolue en fin de session.
« C’est la meilleure chance qu’il y ait jamais eue de tenir compte de l’océan dans l’atténuation des changements climatiques et l’adaptation à ces changements », a ainsi déclaré Rémi Parmentier, coordinateur de Because The Ocean. Cette initiative politique qui regroupe plus de trente Etats a été lancée à Paris à l’occasion de la COP21 par une vingtaine de signataires dont déjà le Chili, l’Espagne, la France, Monaco, le Canada, Fidji, la fondation Tara, l’Iddri…
La plupart des argumentaires sur le rôle fondamental de l’océan qui sont parvenus à cette COP bleue soulignent l’intérêt des solutions basées sur la nature, en particulier sur les côtes, pour tenter de contenir la crise climatique. Mais tous font aussi remarquer que le meilleur moyen de soulager l’océan gavé de gaz à effet de serre d’origine anthropique reste de… réduire nos émissions.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/12/07/a-la-cop25-de-madrid-l-ocean-ligne-d-horizon-des-negociations-sur-le-climat_6022008_1652612.html>
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19- Des ONG inquiètes de l'influence de grands groupes énergétiques à la COP25, AFP, 07/12/19, 09:00
Patrick Galey

Iberdrola et Endesa à la COP25 : la présence à Madrid de ces grands groupes énergétiques espagnols qui tirent la majorité de leurs revenus des énergies fossiles inquiète plusieurs ONG qui mettent en garde contre leur éventuelle influence sur les négociations.
Le sommet de l'ONU sur le climat (COP25) est réuni jusqu'au 13 décembre dans la capitale espagnole avec pour but d'avancer vers les objectifs de l'Accord de Paris de 2015 : limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C, voire 1,5°C, ce qui nécessiterait de réduire drastiquement le recours aux énergies fossiles.
Les groupes Iberdrola et Endesa font partie des sponsors de cet événement, accueilli en dernière minute en Espagne après l'annonce par le Chili qu'il renonçait à l'organiser en raison d'un mouvement social sans précédent.
Mais un groupe d'ONG craint que la présence de ces grands groupes, à côté d'autres comme Suez, Santander ou Acciona, puissent jouer sur les discussions en cours.
"Notre travail et notre détermination sont facilement dépassés par les moyens énormes des entreprises polluantes", dénonce Sarah Dobson, de la coalition britannique Youth Climate Coalition. 
Endesa est le principal émetteur de gaz à effet de serre en Espagne, ayant produit un peu plus de 60 millions de tonnes équivalent CO2 en 2018, selon l'ONG Corporate Accountability watchdog. Iberdrola en a produit 24,6 millions.
Chaque entreprise aurait déboursé 2 millions d'euros pour sponsoriser la COP25, selon des observateurs (chiffre toutefois non confirmé par l'ONU ni par les groupes en question), leur donnant accès à 74 événements via l'Association mondiale du commerce des émissions (IETA), qui compte parmi ses membres BP, Chevron, Shell, Engie, ou Total.
"Les dirigeants gouvernementaux ne vont jamais prendre de réelles mesures pour le climat tant qu'ils ne cesseront pas de prendre l'argent des entreprises liées aux énergies fossiles", craint Jean Su, de l'association américaine Center for Biological Diversity.
- Une délégation plus importante que l'UE -
Lundi, jour d'ouverture de la COP25, Endesa s'est offert une campagne de publicité dans plusieurs journaux espagnols. Rejetant l'idée de "greenwashing", une porte-parole a indiqué à l'AFP qu'il s'agissait d'une "action marketing". "Notre objectif est de toujours faire mieux et nous accélérons notre transition énergétique", a-t-elle ajouté.
Parmi les milliers de personnes présentes à la COP25, se trouvent des représentants des compagnies pétrolières et gazières ou d'associations professionnelles. Ils ont la possibilité d'y assister, tout comme aux sessions de négociations intermédiaires, en tant qu'observateurs.
L'IETA a envoyé 141 personnes à Madrid, plus que la délégation de l'Union européenne ou du Chili qui préside cette COP. L'Association environnementale de l'industrie pétrolière (IPIECA) a missionné une délégation plus petite, avec des représentants de Chevron, Eni et Petrobras.
Contrairement à d'autres processus onusiens, comme la convention-cadre de l'OMS pour la lutte anti-tabac (FCTC), la Convention climat de l'ONU (CCNUCC) n'a prévu aucune régulation visant à se protéger des conflits d'intérêts. La baisse des émissions de gaz à effet de serre négociée dans ces réunions va pourtant à l'encontre des intérêts d'industries spécialisées dans l'exploitation des énergies fossiles.
Le sujet était à l'ordre du jour à Bonn en juin, lors d'une session visant à préparer la COP25, mais il n'a abouti à aucun changement.
Pour Hoda Baraka, de 350.org, leur présence risque d'influencer l'étendue et la vitesse de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. "C'est du simple bon sens de tenir à distance ceux qui sont responsables de la crise climatique du processus politique censé la résoudre", a-t-elle dit à l'AFP.
Des entreprises représentées par l'IETA et l'IPIECA étaient auparavant regroupées au sein du Global Climate Coalition (GCC), un groupe de pression américain disparu en 2002, qui s'efforçait de minimiser l'impact du réchauffement climatique.
Des documents internes de ce groupe de pression, dévoilés par le Centre de recherche sur le climat, montrent comment ses membres se sont servis des négociations onusiennes pour pousser leurs idées.
L'association Edison Electrical Institute (EEI), qui représente des dizaines d'entreprises d'électricité aux Etats-Unis et dans le monde, assure de son côté que ses membres "dirigent la transformation vers une énergie propre et font de réels, substantiels progrès".
<https://information.tv5monde.com/info/des-ong-inquietes-de-l-influence-de-grands-groupes-energetiques-la-cop25-335939>
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20- Déjà menacés, les océans en manque d'oxygène, AFP, 07/12/19, 13:00
Laure Fillon

Déjà menacés par le réchauffement climatique, l'acidification et la surpêche, les océans souffrent aussi d'une perte en oxygène, selon une étude publiée samedi par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le rapport, basé sur les travaux de 67 experts et présenté comme le plus important à ce jour sur ce sujet, se penche sur ce phénomène mal connu. Il en ressort que cette perte d'oxygène "constitue une menace croissante pour la pêche et certains groupes d’espèces comme les thons, les marlins et les requins", avertit l'UICN, qui fait référence pour les espèces menacées avec sa "liste rouge".
"Au fur et à mesure que les océans perdent leur oxygène, en se réchauffant, l’équilibre délicat de la vie marine se fragilise", avertit Grethel Aguilar, directrice générale par intérim de l’UICN.
"Pour limiter la perte d’oxygène dans les océans, parallèlement aux autres effets dramatiques des changements climatiques, les dirigeants mondiaux doivent s’engager à réduire immédiatement et de manière substantielle leurs émissions", exhorte-t-elle, alors que se tient la COP25 sur le climat à Madrid.
Le Chili, qui préside cette réunion délocalisée en Espagne, a promis de mettre l'accent sur les océans.
La désoxygénation s'explique principalement par deux phénomènes : l'eutrophisation (prolifération de certains végétaux, en général des algues) "due au ruissellement des nutriments provenant des continents et aux dépôts d'azote provenant de l'utilisation de combustibles fossiles, et le réchauffement des eaux océaniques dû au changement climatique", alors que les océans absorbent en partie les émissions de gaz à effet de serre générées par les humains.
A l'échelle mondiale, le taux d'oxygène dans les océans a diminué d'environ 2% entre 1960 et 2010, selon le rapport.
Ils pourraient encore perdre 3 à 4% de leurs stocks d'oxygène d'ici à 2100 si les émissions continuent à croître au rythme actuel, "la majeure partie de cette perte se concentrant dans les premiers 1.000 mètres de la colonne d'eau, où la richesse et l'abondance des espèces sont les plus élevées", avertit le rapport.
- Équilibre modifié -
Environ 700 sites à travers le globe, souvent sur des côtes et dans des mers semi-fermées, souffrent de faible teneur en oxygène, contre 45 dans les années 1960. "Au cours de la même période, le volume des eaux anoxiques dans les océans mondiaux, c'est-à-dire des zones complètement vides d’oxygène, a quadruplé", selon le rapport.
Cette diminution de la teneur en oxygène des océans "a déjà commencé à modifier l’équilibre de la vie marine, favorisant les espèces tolérantes à l’hypoxie (les microbes, les méduses et certains calmars) au détriment d’espèces sensibles à l’hypoxie (comme de nombreuses espèces marines, dont la plupart des poissons)", constate l'UICN.
Certaines zones océaniques très riches en poissons consommés par l'homme doivent leur existence à des courants océaniques riches en nutriments mais sont pour autant pauvres en oxygène, ce qui les rend "particulièrement vulnérables aux changements, même minimes", selon les auteurs. 
Certaines espèces cruciales pour la pêche, comme les thons, les marlins et les requins, sont également "particulièrement sensibles à une faible teneur en oxygène en raison de leur grande taille et de leurs besoins énergétiques élevés". Elles risquent de se retrouver "acculées dans des couches de surface de plus en plus fines d'eau riche en oxygène" et être ainsi encore plus exposées à la surpêche.
D'autres espèces, comme celles vivant au fond des eaux, les varechs, les macroalgues, les coraux, les herbiers marins, les mangroves, les poissons, le plancton, les mammifères marins sont aussi concernées, énumère l'UICN, même s'il est parfois difficile de mesurer les impacts.
Si les conséquences de la désoxygénation des océans pour les humains sont encore mal connues, l'UICN relève toutefois la dépendance de populations côtières, en particulier dans des pays en développement, à l'océan et plus généralement des hommes à la pêche.
<https://information.tv5monde.com/info/deja-menaces-les-oceans-en-manque-d-oxygene-335952>
En savoir plus :
> Marine life, fisheries increasingly threatened as the ocean loses oxygen – IUCN report, 07/12/19
Madrid, Spain (IUCN) - The loss of oxygen from the world’s ocean is increasingly threatening fish species and disrupting ecosystems, a new IUCN report warns. Ocean oxygen loss, driven by climate change and nutrient pollution, is a growing menace to fisheries and species such as tuna, marlin and sharks, according to the report released today at the UN Climate Change conference in Madrid.
>> Read more at :
<https://www.iucn.org/news/marine-and-polar/201912/marine-life-fisheries-increasingly-threatened-ocean-loses-oxygen-iucn-report>
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21- « On est prêt » : « On part des petits gestes mais les défis iront crescendo », Usbek & Rica, 07/12/19, 13:00
Vincent Lucchese

Youtubeurs, sportifs, chanteurs et autres célébrités sont plus de 150 à s’associer pour une nouvelle campagne du mouvement « On est prêt », pour pousser les citoyens à l’action face aux urgences écologiques. L’an dernier, le mouvement avait participé au succès de la pétition historique qui a recueilli plus de 2,3 millions de signataires en soutien à l’action en justice contre l’Etat français pour inaction climatique. On a discuté des ambitions du mouvement avec sa fondatrice, Magali Payen.
2050, la nature est au bord de l’extinction. Désespérés, les enfants de célèbres et très éclectiques youtubeurs des années 2010 comme Norman, Shera Kerienski ou Max Bird, tentent une dernière stratégie pour sauver le monde : envoyer une vidéo en 2019, année charnière où l’on pouvait encore éviter le pire, et tenter de convaincre les citoyens d’agir pour changer de cap…
Voilà pour le pitch de la vidéo de lancement de la saison 2 de la campagne écolo On est prêt. Fondé l’an dernier par Magali Payen, ce mouvement avait fait le pari de rassembler plusieurs dizaines de youtubeurs et influenceurs d’horizons divers pour mobiliser leurs millions d’abonnés et les inciter à agir pour l’environnement : un défi par jour du 15 novembre au 15 décembre 2018.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://usbeketrica.com/article/on-est-pret-on-part-des-petits-gestes-mais-les-defis-iront-crescendo>
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22- Que vont devenir les pôles dans un monde plus chaud de 2 °C ?, Futura-sciences, 07/12/19
Nathalie Mayer, journaliste

Si rien n'est fait pour inverser la tendance des émissions de gaz à effet de serre, le réchauffement des pôles pourrait s'accélérer au cours des deux à quatre prochaines décennies. Et ce avec des conséquences fâcheuses pour l'ensemble de la planète. C'est ce que nous apprennent aujourd'hui des chercheurs.
Ceux qui vivent dans les régions polaires racontent tous la même histoire. Ces dernières années, le paysage a changé. Et avec lui, l'ensemble de l'écosystème. Alors que notre planète se réchauffe peu à peu, l'Arctique frôle déjà la surchauffe. Là où les températures moyennes ont monté de 0,8 °C, celles de l'Arctique ont grimpé de 2 à 3 °C ! Avec des conséquences qui pourraient tous nous affecter.
« Ce qui se passe en Arctique est profond et sans précédent », souligne Kristin Laidre, chercheuse en sciences polaires à l'université de Washington (États-Unis). Avec son équipe, elle a étudié les effets du réchauffement de l’Arctique - et de l'Antarctique - sur la faune, sur les moyens de subsistance traditionnels, sur la végétation de la toundra, sur la libération de méthane et sur la fonte des glaces, en mer et sur terre.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-vont-devenir-poles-monde-plus-chaud-2-c-78712/>
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23- COP25 : les négociations internationales sur le climat s’enlisent, Reporterre, 07/12/18
Alexandre-Reza Kokabi et Baptiste Langlois (Reporterre) 

La 25e conférence des Nations unies sur le climat (COP25) se déroule à Madrid depuis le 2 décembre. Mais les négociations n’avancent pas, tout semble bloqué, alors que l’urgence climatique est toujours plus grande. Comme l’ont rappelé plusieurs centaines de milliers de manifestants vendredi soir.
La 25e Conférence des parties (COP25) se déroule depuis le 2 décembre et jusqu’au 13 à Madrid, en Espagne. Un an avant la COP26 à Glasgow, cruciale, elle doit amorcer une dynamique ambitieuse et collective contre le changement climatique. Après une semaine de négociations, les différentes parties sont loin d’y parvenir.
• Pourtant, la société est bien là pour rappeler l’urgence climatique. Près de 500.000 personnes ont manifesté vendredi 6 décembre dans les rues de Madrid
« Il n’y a jamais eu un moment plus important pour écouter la science, a déclaré lundi, en ouverture de la COP25, le Secrétaire général des Nations unies António Guterres. Ne pas tenir compte de ces avertissements et ne pas prendre de mesures drastiques pour inverser les émissions signifie que nous continuerons d’être témoins de vagues de chaleur mortelles et catastrophiques, de tempêtes et de pollution. » Le Climate Vulnerable Forum, un partenariat mondial regroupant des pays fortement touchés par les conséquences du réchauffement de la planète a exhorté les États du monde à rehausser immédiatement leurs engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris.
Adopté en 2015, ce traité visait à contenir le réchauffement climatique « bien en-dessous » de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle, afin de limiter les perturbations du système Terre. Or, les promesses actuelles des États (exprimées en contributions déterminées au niveau national, ou NDC) suivent une trajectoire conduisant à un réchauffement supérieur à 3 °C. Et elles ne sont même pas tenues : selon les auteurs du Global Carbon Project, les émissions mondiales de CO2 ont encore augmenté de 0,6 % en 2019.
Le cycle de renouvellement de ces promesses est prévu tous les cinq ans. La prochaine échéance ? La COP26 à Glasgow, en 2020. Dans moins d’un an. « Face au changement climatique, le monde a besoin qu’un capital politique fort soit engagé dès cette COP 25, pour relever les promesses d’ici à Glasgow », résume Lucile Dufour, du Réseau action climat.
Les plaidoiries d’António Guterres et du Climate Vulnerable Forum n’ont, à l’heure actuelle, pas été suivies des « mesures drastiques » escomptées. « Malheureusement, il n’y a pas eu beaucoup de mouvement cette semaine, déplore Armelle Le Comte, d’Oxfam. Les négociations sont très techniques, pas mal de points sont bloqués et tout reposera désormais sur le segment ministériel, en deuxième semaine. C’est problématique, et ça montre encore une fois la déconnexion entre l’urgence, qui s’accroît, et l’état des négociations internationales, qui s’enlisent. »
Aucun État parmi les plus émetteur de gaz à effet de serre [1] n’a annoncé le moindre engagement immédiat, alors que la session inaugurale était explicitement conçue pour évoquer des mesures « à court terme ». Pire, il se dit en coulisse que des pays comme le Japon pourraient ne pas soumettre de nouvelle promesse avant la COP26, au mépris de l’Accord de Paris.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/COP25-les-negociations-internationales-sur-le-climat-s-enlisent>
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24- Marches pour le climat notamment à Montpellier et Paris, AFP, 08/12/19, 19:00

"On veut une planète bleue, pas bien cuite !": un millier de personnes ont participé dimanche à Montpellier à une "marche pour le climat", alors qu'elles étaient une centaine à défiler à Paris ou encore plus de 300 rassemblées à Bordeaux, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Un appel à manifester avait été lancé par les ONG dans plusieurs villes de France, à l'occasion de la Journée mondiale pour le climat, et alors que s'est ouverte lundi à Madrid, pour deux semaines, la COP25, la 25e conférence de l'ONU sur le climat.
Derrière la banderole "Citoyens pour le climat" tenue par des enfants ouvrant la marche, les manifestants montpelliérains ont ramassé dimanche après-midi sur le parcours des mégots qu'ils ont placé dans des bouteilles avant de les expédier vers des filières de recyclage. 
Beaucoup d'enfants et de jeunes, ainsi que des personnes à vélo ont pris part à cette marche organisée notamment par les associations WWF, Greenpeace ou encore la Fondation Nicolas Hulot.
"Solutions vertes pour une planète bleue", "Si la planète était une banque, on l'aurait déjà sauvée", pouvait-on lire sur les pancartes, alors que dans le cortège une imposante planète, avec un énorme sparadrap dessiné sur un océan, était tenue par un manifestant.
"Ce qui risque d'arriver a déjà commencé", "Plus de requins dans les mers, moins de requins au gouvernement", avaient encore inscrit d'autres manifestants sur des panneaux.
A Paris, une centaine de personnes avaient répondu à l'appel des associations pour un défilé entre la Place Denfert-Rochereau (XIVe arrondissement) et le ministère des Finances à Bercy (XIIe).
"On n’est pas nombreux mais on va faire du bruit, on va montrer qu'on est encore là", a clamé en début de parcours un militant, avant que le cortège, clairsemé en ce jour de grève des transports en commun, ne s'élance derrière une banderole "Urgence climatique, agissons maintenant".
Par ailleurs, des militants d'Action Non Violente COP21 (ANV-COP21) se sont réunis dans la matinée devant la Tour Eiffel sur l'esplanade du Trocadéro pour brandir 100 portraits d'Emmanuel Macron décrochés dans des mairies, la tête à l'envers, afin de "dénoncer l'inaction du gouvernement en matière de climat et de justice sociale".
A Bordeaux, un peu plus de 300 personnes ont défié une pluie lancinante pour participer à une "assemblée citoyenne" au cours de laquelle les associations ont pris la parole pour évoquer les enjeux environnementaux locaux et globaux.
<https://information.tv5monde.com/info/marches-pour-le-climat-notamment-montpellier-et-paris-336107>
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En images
25- "David songe à quoi ressemblera le monde quand il sera adulte" : le discours poignant du président autrichien à la COP25, France Télévisions, Brut, 04/12/19, 16:43

Le président écologiste autrichien a décrit le monde apocalyptique que les dirigeants allaient laisser à leurs enfants. Et celui qu'ils peuvent encore leur offrir en agissant maintenant.
À l'occasion de la COP25 qui se déroule actuellement en Espagne, Alexander Van der Bellen, le président autrichien, a livré un discours vibrant et fort de sens au cours duquel il a décrit à quoi pourrait ressembler le monde de demain. Il a fait part de sa rencontre avec David, un petit garçon de six ans. Dans quel monde vivra-t-il si rien ne change ? Alexander Van der Bellen a alors énuméré les possibles scénarios-catastrophes. Dans sa funeste description, il dépeint Vienne comme une ville qui "sera extrêmement chaude pendant des mois" et où "beaucoup d'arbres n'auront pas survécu à la chaleur."
> Intervention à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/video-david-songe-a-quoi-ressemblera-le-monde-quand-il-sera-adulte-le-discours-poignant-du-president-autrichien-a-la-cop25_3730413.html>
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26- Russie : des ours polaires aux portes d’un village, France 2, journal de 20h, 06/12/19

En Russie, dans le district de Tchoukotka, des ours polaires ont été aperçus aux abords d’un village. Il s'agit de l’une des conséquences du réchauffement climatique.
En marge du sommet de la COP25 à Madrid (Espagne), les effets du réchauffement climatique continuent de se faire sentir. L’image de plus de 50 ours polaires rassemblés aux abords d’un village de 800 habitants situé dans le district de Tchoukotka (Russie), dans l’extrême nord du pays interroge. La glace de la banquise n’étant pas assez solide pour leur permettre de chasser, les animaux se sont rapprochés pour essayer de trouver de la nourriture.    
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/decouverte/ours/russie-des-ours-polaires-aux-portes-dun-village_3733777.html>
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27- Les images impressionnantes des feux en Australie, L’Alsace, 07/12/19, 15:37

Une centaine d'incendies de forêts font rage simultanément dans l'est de l'Australie ces derniers jours obligeant les secours à ordonner de nouvelles évacuations.
> 9 photos à voir à :
<https://www.lalsace.fr/france-monde/2019/12/07/les-images-impressionnantes-des-feux-en-australie>
Sur le même sujet : 
>  À Sydney, le ciel est devenu orange (et ce n'est pas un filtre Instagram) <https://www.huffingtonpost.fr/entry/a-sydney-le-ciel-est-devenu-orange-et-ce-nest-pas-un-filtre-instagram_fr_5dea28dde4b0913e6f8e6130>, Le HuffPost avec AFP, 06/12/19, 13:09
> Incendies en Australie : un nuage toxique enveloppe la capitale Canberra <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-un-nuage-toxique-enveloppe-la-capitale-canberra-336051>, AFP, 08/12/19, 08:00
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– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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