[revue-presse-FNH] Grande revue de presse de rattrapage centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets + 1 publication (mercredi 10 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 10 Juil 07:16:25 CEST 2019


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Recyclage : le défi des petits déchets en métal <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/recyclage-le-defi-des-petits-dechets-en-metal_133427>, AFP, 03/05/19, 08h00
2- En RDC, l’épidémie d’Ebola fait plus de mille morts <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/04/en-rdc-l-epidemie-d-ebola-fait-plus-de-mille-morts_5458088_3210.html>, Le Monde avec AFP, 04/05/19, 01h14
3- A Bruxelles, matériaux et équipements échappent à la benne pour une deuxième vie <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/06/a-bruxelles-materiaux-et-equipements-echappent-a-la-benne-pour-une-deuxieme-vie_5458856_3234.html>, Le Monde, 06/05/19, 12h18
4- L’évaluation de la qualité de l’eau pourrait évoluer en raison des contaminations aux pesticides <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/07/face-aux-contaminations-les-regles-d-evaluation-de-la-qualite-de-l-eau-pourraient-evoluer_5459464_3244.html>, Le Monde, 07/05/19, 20h24
5- L’obésité, de plus en plus répandue dans les zones rurales <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/08/l-obesite-touche-de-plus-en-plus-les-campagnes_5459759_3244.html>, Le Monde, maj le 09/05/19 à 06h29
6- Au Vietnam, la baie d'Halong se visite depuis le ciel désormais <https://www.geo.fr/environnement/au-vietnam-la-baie-dhalong-se-visite-depuis-le-ciel-desormais-195593>, AFP, 10/05/19, 18:00
7- Notre-Dame de Paris : la pollution au plomb, un « risque sanitaire majeur », alertent des associations <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/10/notre-dame-de-paris-la-pollution-au-plomb-un-risque-sanitaire-majeur-alertent-des-associations_5460685_3244.html>, Le Monde, 10/05/19, 18h51
8- Avec Loop, courses en ligne et emballages réutilisables <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/avec-loop-courses-en-ligne-et-emballages-reutilisables_5460883_4497916.html>, Le Monde, 11/05/19, 10h45
9- Les nettoyeurs du Vieux-Port de Marseille à la pêche aux trottinettes <https://www.geo.fr/environnement/les-nettoyeurs-du-vieux-port-de-marseille-a-la-peche-aux-trottinettes-195605>, AFP, 11/05/19, 16:00
10- La consigne ou le succès du retour à l’envoyeur <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/la-consigne-ou-le-succes-du-retour-a-l-envoyeur_5460884_4497916.html>, Le Monde, 11/05/19, 18h53 
11- L’Alsace, tradition zéro déchet <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/l-alsace-tradition-zero-dechet_5460961_4497916.html>, Le Monde, 11/05/19, 18h53
12- Strasbourg : Où trouve-t-on la pollution aux particules fines ? <https://www.20minutes.fr/planete/2516899-20190513-video-strasbourg-o-trouve-pollution-particules-fines>, 20 Minutes, 13/05/19, 18h45
13- A Philadelphie, la taxe soda a fait s'effondrer les ventes <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a-philadelphie-la-taxe-soda-a-fait-s-effondrer-les-ventes_133637>, AFP, 14/05/19, 17h00
14- Eclairage LED : l’Anses confirme le risque sanitaire <http://www.journaldelenvironnement.net/article/eclairage-led-l-anses-confirme-le-risque-sanitaire,97567?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 14/05/19
15- Alerte déclenchée à Mexico après un pic de pollution, demi-finale de foot reportée <https://www.geo.fr/environnement/alerte-declenchee-a-mexico-apres-un-pic-de-pollution-demi-finale-de-foot-reportee-195646>, AFP, 15/05/19, 02:00
16- Pollution de l'air : les points noirs de la carte européenne <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-de-l-air-les-points-noirs-de-la-carte-europeenne_133765>, AFP, 18/05/19, 08h40
17- En Méditerranée, le boom des yachts dévaste les fonds marins <https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/mediterranee-boom-yachts-devaste-fonds-marins-1671429.html>, AFP, 18/05/19, 13:00
18- Aux Philippines, ces villages qui s'enfoncent inexorablement dans le sol <https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/aux-philippines-ces-villages-qui-s-enfoncent-inexorablement-dans-le-sol_2079106.html>, AFP, 20/05/19, 07:00
19- A Cannes, la fin d'un faux récif de vieux pneus, une hérésie environnementale <https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/A-Cannes-fin-faux-recif-vieux-pneus-heresie-environnementale-2019-05-21-1301023414>, AFP, 21/05/19, 16:00
20- Enterrement alternatif, le "compost humain" légalisé dans un Etat américain <https://www.geo.fr/environnement/enterrement-alternatif-le-compost-humain-legalise-dans-un-etat-americain-195722>, AFP, 21/05/19, 23:00
21- En Irak, les marais misent sur l'écotourisme pour redevenir jardin d'Eden <https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/51482/reader/reader.html#!preferred/1/package/51482/pub/74719/page/4>, AFP, 22/05/19, 14:00
22- "C'est potentiellement mortel" : un pneumologue alerte sur les dangers de la silice cristalline <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/sante-au-travail/c-est-potentiellement-mortel-un-pneumologue-alerte-sur-les-dangers-de-la-silice-cristalline_3454813.html>, France Info, 22/05/19, 15:19
23- Ecotourisme : les parcs naturels régionaux veulent devenir des destinations à part entière <https://www.capital.fr/entreprises-marches/ecotourisme-les-parcs-naturels-regionaux-veulent-devenir-des-destinations-a-part-entiere-1339336>, AFP, 23/05/19, 12:00
24- Le Colorado, un fleuve en péril <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/05/27/le-colorado-un-fleuve-en-peril_5467727_4500055.html>, M le Mag, 27/05/19, 00h07
25- Des antibiotiques dans les rivières du monde entier, selon une étude <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/des-antibiotiques-dans-les-rivieres-du-monde-entier-selon-une-etude_134034>, AFP, 27/05/19, 18:00
26- ArcelorMittal : amende requise de 50.000 euros pour "gestion irrégulière des déchets" <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/arcelormittal-amende-requise-de-50-000-euros-pour-gestion-irreguliere-des-dechets_2080679.html>, AFP, 27/05/19, 19:00
27- Déversement d'eau polluée dans la Seine par Vinci : un "incident involontaire" <https://www.lemoniteur.fr/article/deversement-d-eau-polluee-dans-la-seine-par-vinci-un-incident-involontaire.2039335>, AFP, 27/05/19, 22:00
28- Pollution de l'air : l'Etat jugé pour la première fois pour "carence fautive" <http://www.lefigaro.fr/flash-eco/pollution-de-l-air-l-etat-juge-pour-la-premiere-fois-pour-carence-fautive-20190528>, AFP, 28/05/19, 17:00
29- Un Centre national des phares attendu à Brest d'ici 2021 <https://www.lepoint.fr/societe/un-centre-national-des-phares-attendu-a-brest-d-ici-2021--29-05-2019-2315976_23.php>, AFP, 29/05/19, 22:00
30- Les quartiers Nord de Marseille suffoquent de la pollution des bateaux <https://www.lepoint.fr/societe/les-quartiers-nord-de-marseille-suffoquent-de-la-pollution-des-bateaux-31-05-2019-2316128_23.php>, AFP, 31/05/19, 09:00
31- Lingettes jetables : vers un principe pollueur-payeur pour les fabricants <https://www.nouvelobs.com/societe/20190531.OBS13737/le-gouvernement-veut-diminuer-la-pollution-causee-par-les-lingettes-jetables.html>, L’Obs, 31/05/19, 11h52
32- Portrait. Hilda Flavia Nakabuye, l’étudiante en grève pour sauver le lac Victoria <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/31/hilda-flavia-nakabuye-une-etudiante-en-greve-pour-sauver-le-lac-victoria_5470030_3244.html>, Le Monde, 31/05/19, 16h46
33- Mont-Blanc : L'accès au sommet désormais strictement encadré <https://www.20minutes.fr/planete/2530291-20190531-mont-blanc-acces-sommet-desormais-strictement-encadre>, 20 Minutes avec AFP, 31/05/19, 18h10
En images
34- Nantes : une bibliothèque de vêtements pour éviter le gaspillage textile <https://www.francetvinfo.fr/economie/tendances/nantes-une-bibliotheque-de-vetements-pour-eviter-le-gaspillage-textile_3425237.html>, France 2, le journal de 13h, 02/05/19
35- Grand format : l'étonnante seconde vie de nos appareils électroniques <https://www.lci.fr/green/video-viva-tech-2019-la-seconde-vie-des-appareils-electroniques-ces-start-ups-qui-ameliorent-le-recyclage-salon-viva-technology-paris-expo-2121037.html>, TF1, journal de 20h, 13/05/19
36- Infographie. Pavillon Bleu : l'édition 2019 met l'accent sur les déchets <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Pavillon-Bleu-edition-2019-dechets-33464.php4>, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 22/05/19
37- A Singapour, les déchets des habitants sont transformés en île artificielle <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-une-ile-artificielle-pour-accueillir-les-dechets-a-singapour_3467605.html>, France 2, journal de 13h, 30/05/19
38- Tabac : l'interdiction sur les plages est-elle efficace ? <https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/tabac-l-interdiction-sur-les-plages-est-elle-efficace_3469171.html>, France 2, journal de 13h, 31/05/19
39- Environnement :  l'effet désastreux des lingettes jetables <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/environnement-l-effet-desastreux-des-lingettes-jetables_3469151.html>, France 2, journal de 13h, 31/05/19
40- Vidéo. Comment les embouteillages au sommet de l’Everest deviennent des pièges mortels <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/05/31/au-sommet-de-l-everest-comment-les-embouteillages-deviennent-des-pieges-mortels_5470057_3244.html>, Le Monde, 31/05/19, 18h14
Une publication
41- Zéro plastique, zéro toxique <https://www.thierrysouccar.com/sante/livre/zero-plastique-zero-toxique-4160>, d’Aline Gubri, Thierry Souccar Editions, 30/11/17

Bien à vous,
Florence

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AVIS DU JOUR : L’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) vient de rendre un avis sur les métabolites de pesticides, qui étaient jusqu’à présent officiellement limités sous un seuil unique. (cf. item 4)
RAPPORT DU JOUR : Un rapport de l’Anses note le potentiel impact sanitaire de la lumière bleue diffusée par les LED d’où de nombreuses questions posées par l’omniprésence de ces nouvelles sources lumineuses. (cf. item 14 & suite)
ÉTUDE DU JOUR : De l'Europe à l'Asie en passant par l'Afrique, les concentrations d'antibiotiques relevées dans certaines rivières du monde dépassent largement les niveaux acceptables, met en garde une équipe de chercheurs de York qui a analysé des prélèvements effectués sur 711 sites dans 72 pays sur six continents. (cf. item 25)
PREMIÈRE DU JOUR : C'est une première en France : l'Etat était poursuivi pour «carence fautive» devant le tribunal administratif de Montreuil par une mère et sa fille qui l'accusent de ne pas avoir assez agi contre la pollution de l'air. (cf. item 28)
PLAIE DU JOUR : Utilisées pour le ménage ou pour la toilette des bébés, les lingettes jetables sont quasiment impossibles à recycler. (cf. item 31 & 39)
CHIFFRES DU JOUR : — Sous l’effet de l’incendie de Notre-Dame, quelque 350 tonnes de plomb ont fondu et la substance, cancérogène, a été retrouvée en quantité « très importante » dans le sol du parvis. (cf. item 7)
— Une taxe imposée en 2017 par la ville américaine de Philadelphie sur les boissons sucrées et édulcorées a fait chuter leurs ventes de 38%, selon l'une des premières études à évaluer les effets de ces nouvelles taxes. (cf. item 13)
— Plus de 40 millions d’habitants de l’Ouest américain dépendent du Colorado, ce fleuve surexploité qui alimente le plus grand réservoir artificiel d’eau douce des Etats-Unis. (cf. item 24)
— Près de 25.000 alpinistes se pressent, chaque année, pour gravir le Mont-Blanc, le plus haut sommet des Alpes, entraînant surfréquentation et insécurité. (cf. item 33)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Sur les chantiers de la capitale belge, la coopérative Rotor Déconstruction récupère des matériaux de construction qu’elle entrepose dans une ancienne chocolaterie Leonidas. (cf. item 3)
— La nouvelle plate-forme Loop propose la livraison de produits de grandes marques en version consignée et emballages réutilisables tandis que partout en France, la consigne des bouteilles en verre se développe. (cf. item 8, 10, 11)
— La force attractive de l’écotourisme ici comme ailleurs. (cf. item 21 & 23)
— À Nantes (Loire-Atlantique), on peut désormais renouveler sa garde-robe à la bibliothèque de vêtements. (cf. item 34)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Recyclage : le défi des petits déchets en métal, AFP, 03/05/19, 08h00

Capsules de café, gourdes de compote ou encore plaquettes de médicaments usagés: sous la poussée du grand public et des autorités, le recyclage des petits emballages en métal grimpe en flèche mais il reste encore un long chemin à parcourir pour gérer ces déchets à la vie éphémère.
Deux immenses tas patientent dans le hangar du centre de tri de Nanterre. On distingue surtout des cartons et des bouteilles en plastique, mais ils recèlent également quelques pépites métalliques. Objectif : les récupérer.
Déplacés par une pelleteuse, ces déchets issus de la "poubelle jaune" -- celle où jeter les déchets non organiques -- embarquent pêle-mêle sur des tapis roulants filant à vive-allure. C'est parti pour le tri.
Le site, où travaillent une centaine de personnes, trie 40.000 tonnes de déchets par an. En 2018, 680 tonnes d'acier et 115 tonnes d'aluminium ont été extraites de cette masse.
Deux employés retirent du tapis roulant les déchets trop volumineux qui circulent devant eux. Une machine sépare ensuite les objets plats (papier), des creux (bouteilles, cannettes), tout en éliminant ceux qui ne rentrent pas dans l'une de ces catégories, capsules et gourdes de compote comprises.
"Etant donné qu'il s'agit de petits objets, ils peuvent être perdus, c'est la raison pour laquelle nous menons un travail de modernisation dans les centres de tri", explique à l'AFP Angeline Charbonnier, déléguée générale adjointe du Celaa, le Club du recyclage de l'emballage léger en aluminium et en acier.
Ce Club, qui regroupe des entreprises de l'agroalimentaire, dont les groupes Nespresso, Bel et Coca-Cola European Partners, des fabricants d'emballages et des opérateurs du recyclage, a lancé en 2014, en partenariat avec d'autres organismes, un projet visant à remettre les petits emballages métalliques sur le chemin du tri.
- Champ magnétique -
Le projet repose notamment sur l'installation de machines à courant de Foucault, qui utilisent un champ magnétique permettant de séparer les matériaux qui y réagissent, comme l'aluminium, des autres.
Le centre de Nanterre a été l'un des premiers à être équipé, dès 2012, lors de la phase expérimentale du projet.
Les déchets à bord du tapis roulant des rejets foncent vers la machine. L'aluminium convoité jaillit pour atterrir dans un gros tuyau un peu éloigné, tandis que le rebut tombe dans un autre plus proche.
Plus bas, les petits emballages en métal s'entassent progressivement dans un bac rouge. Des canettes aplaties, une petite boîte de pâté et quelques capsules de café viennent d'arriver.
Le contenu du bac sera traité dans une usine spécialisée, près de Chartres, ou en Allemagne, près de la frontière au niveau de Mulhouse, avant de connaître une nouvelle vie, dans le secteur des transports ou dans l'industrie.
A l'aide de cette technique, 660 tonnes d'aluminium ont été récupérées en France en 2017, contre 350 un an plus tôt.
"Nous partons quasiment de zéro, pour nous, il s'agit d'une bonne progression", commente Mme Charbonnier.
Pour l'heure, 23 centres de tri sur 186 sont équipés. L'objectif est d'arriver à 60 en 2022 afin que 30 millions de Français puissent trier ces emballages, qui représentent environ 60.000 tonnes, selon Citeo, organisme chargé de la gestion des déchets ménagers.
- Un nouveau geste de tri -
"C'est positif que ces entreprises prennent leurs responsabilités et financent une filière de recyclage pour leurs objets", commente auprès de l'AFP Laura Chatel, responsable de campagne chez l'association environnementale Zero Waste France.
Toutefois, "beaucoup d'emballages pourraient être tout simplement conçus différemment, afin d'être plus grands, facilement recyclables ou réutilisables", souligne-t-elle.
Pour les entreprises concernées, difficile de se passer de l'aluminium, qui assure une protection à la fois contre l'air, la lumière et l'humidité.
"L'emballage sous forme de portion peut-être intéressant pour avoir la juste dose et éviter le gaspillage", estime Mme Charbonnier.
Autre difficulté : pour réduire son impact environnemental les consommateurs doivent adopter de nouveaux réflexes de tri.
Pour ces petits déchets en métal, "il y a un vrai problème d'identification, notamment parce qu'il s'agit souvent d'une partie d'un autre emballage", reconnaît Mme Charbonnier.
Si les consommateurs ont pris l'habitude de mettre leur bouteille de lait au recyclage, l'opercule, lui, est souvent oublié.
A ce mal, un remède possible : renforcer la communication. Pictogrammes et photos s'incrustent ainsi sur les poubelles pour mieux orienter les hésitants.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/recyclage-le-defi-des-petits-dechets-en-metal_133427 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/recyclage-le-defi-des-petits-dechets-en-metal_133427>>
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2- En RDC, l’épidémie d’Ebola fait plus de mille morts, Le Monde avec AFP, 04/05/19, 01h14

Il s’agit de la plus grave crise après celle qui avait tué 11 000 personnes entre 2014 et 2016 en Afrique de l’Ouest. La transmission du virus devrait se poursuivre. 
L’épidémie de fièvre hémorragique Ebola déclarée il y a neuf mois dans l’est de la République démocratique du Congo a franchi le cap des 1 000 décès au 2 mai, a indiqué vendredi soir à Kinshasa le ministère de la santé, qui fait état de 14 nouvelles victimes pour un total de 1 008 morts.
« A la date du 2 mai, le ministère de la santé (de RDC) a enregistré plus de mille décès causés par le virus Ebola dans les provinces du Nord Kivu et de l’Ituri. Le taux de létalité globale est de 65,9% », a indiqué ce ministère dans son bulletin quotidien. L’autorité sanitaire relève que « plus de la moitié des décès sont survenus dans la ville de Butembo. Sur 1 008 décès, 523 (soit 51,9%) ont été notifiés dans les zones de Butembo et Katwa ».
Peu avant le passage symbolique du cap des mille victimes, l’OMS avait fait part de son inquiétude face à l’actuelle flambée d’Ebola, la plus grave dans l’histoire du virus à fièvre hémorragique, après celle qui a tué plus de 11 000 personnes en Afrique de l’Ouest en 2014-2016. « Nous anticipons un scénario de transmission continue et intense », a déclaré au siège de l’OMS le directeur du Programme pour les urgences, Michael Ryan, lors d’une conférence de presse vendredi.
Vaccin en cours d’expérimentation
Un vaccin expérimental a été développé et est actuellement utilisé en RDC. L’OMS avait espéré contenir l’épidémie, notamment grâce à ce vaccin, mais au cours des dernières semaines, de hauts responsables de l’organisation ont admis que l’insécurité, le manque de ressources financières et les manipulations de politiques locaux pour dresser la population contre les agences de santé luttant contre Ebola ont sérieusement compromis ces efforts.
> Lire aussi  En RDC, comment Ebola est devenu une maladie politique
Cette dixième épidémie du virus sur le sol congolais a été déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu (nord-est) et marginalement en Ituri voisine. Les activités de riposte sont régulièrement entravées par l’insécurité et les violences dans cette région où des dizaines de groupes armés sont répertoriés.
Un médecin camerounais déployé par l’OMS pour lutter contre Ebola a été tué le 19 avril par des assaillants armés opposés à la lutte contre Ebola, alors qu’il était en réunion de travail avec son équipe à l’hôpital universitaire de Butembo.
M. Ryan a dénoncé la « manipulation politique » visant à créer un sentiment d’hostilité contre le personnel luttant contre le virus. Le ministre congolais de la santé, Oly Ilunga, a aussi accusé des « acteurs politiques qui ont instrumentalisé la maladie » et « contribué à la désinformation de la population », dans un entretien avec l’AFP à Kinshasa.
> Lire aussi  Ces nouvelles maladies qui sévissent en Afrique
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/04/en-rdc-l-epidemie-d-ebola-fait-plus-de-mille-morts_5458088_3210.html <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/05/04/en-rdc-l-epidemie-d-ebola-fait-plus-de-mille-morts_5458088_3210.html>>
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3- A Bruxelles, matériaux et équipements échappent à la benne pour une deuxième vie, Le Monde, 06/05/19, 12h18
Soazig Le Nevé 

Sur les chantiers de la capitale belge, la coopérative Rotor Déconstruction récupère des matériaux de construction qu’elle entrepose dans une ancienne chocolaterie Leonidas. 
Boulevard Albert-II, dans le nord de Bruxelles, les travaux de démolition viennent juste de démarrer. Dans quatre ans, les deux tours du World Trade Center, le « Manhattan belge », auront laissé place à un bâtiment « flexible » dont les besoins énergétiques seront couverts à 60 % par un système de géothermie. Terrasse à chaque étage, jardin suspendu sur le toit, espace intérieur végétalisé… les futurs bureaux de l’administration flamande jouxteront des appartements, des espaces de coworking, une salle de fitness et un hôtel. Pour autant, les deux tours édifiées dans les années 1970 n’ont pas rendu leur dernier souffle : 62 % des bâtiments seront réutilisés et plus de 95 % des matériaux et équipements existants récupérés ou recyclés.
A quelques encablures de là, dans le quartier d’Anderlecht, une bonne partie des sanitaires vintage du World Trade Center font leur transhumance. Plusieurs centaines de lavabos et de cache-radiateurs sont déposées les uns à côté des autres, dans une ancienne usine de la chocolaterie Leonidas reconvertie en coopérative spécialisée dans le démontage et la revente de matériaux de finition modernes et contemporains. Fondée en 2006 par trois amis férus d’architecture et pionniers de l’économie circulaire, Rotor Déconstruction s’est fait un nom dans la capitale belge et même au-delà. « Dans le quartier européen de Bruxelles, un quart des loyers ont un bail de trois ans ou moins, relate l’ingénieur architecte Lionel Devlieger, l’un des trois fondateurs de Rotor. Quand le locataire change, les bureaux sont remis à nu et tout le mobilier part à la benne. Notre point de départ, il y a treize ans, a donc été de nous focaliser sur ce gisement. »
La région Bruxelles-Capitale se montre aussitôt intéressée par le projet, et commande à Rotor une étude sur le potentiel des matériaux de réemploi. « Nous avons fait des centaines de visites de chantiers, centres de tri et centres d’enfouissement pour comprendre comment les choses se passaient », poursuit M. Devlieger. Les conclusions sont sans appel : « Le recyclable à 100 %, ça n’existe pas. Il y a toujours une perte, et de ce “sous-recyclage” sont issus des produits aux performances médiocres, car tout ce qui est potentiellement de valeur est abîmé par le simple contact avec la benne. »
Pièces iconiques
Actuellement, 90 % des déchets de démolition sont minéraux et sont traités par concassage pour en faire des couches de sous-construction de la voirie. « Ainsi, un carrelage en céramique à 800 euros la tonne ou des briques à 220 euros la tonne sont concassés à grands frais (énergie, transport, poussières, etc.) et en recourant seulement à deux employés (un grutier et un camionneur). Soit une perte totale et zéro création de valeur », regrette Lionel Devlieger. Et la tendance n’est guère enthousiasmante : en dix ans, la quantité de déchets de démolition produits par la Belgique a doublé (26 millions de tonnes en 2014) tandis que les autres flux de déchets sont restés stables.
A Bruxelles, le secteur de la construction et de l’exploitation des bâtiments représente 75 % de la demande en énergie, 65 % des émissions de gaz à effet de serre et 33 % des déchets générés, selon les données du département environnement de la région.
> Lire aussi  « Dans la construction, il faut être frugal en matériaux, en énergie, en technique »
Rotor Déconstruction milite pour que sur tout chantier 5 % de matériaux partent en réemploi. « Ce serait déjà considérable, commente l’ingénieur architecte. Aujourd’hui, ce taux n’atteint même pas 1 %, car le réemploi n’est pas une mesure obligatoire ni incitative. »
Dans les allées de l’immense hangar, des miroirs, des luminaires, des bureaux, des chaises de cantine et des morceaux de pistes de bowling attendent sagement leur deuxième vie. Des pièces « iconiques » aussi, telle cette porte de toilettes à poignée de bronze, récupérée avant la démolition de la tour de la Société générale de Banque. Signée dans les années 1960 par le designer belge Jules Wabbes, elle est cotée 2 500 euros dans les maisons de vente bruxelloises, qui disposent également de quelques exemplaires. Dans le dépôt, elle est proposée deux fois moins chère : 1 200 euros. Dans ce local sont abritées les gros objets, comme les portes coupe-feu ou les portes acoustiques, les cloisons vitrées, les parquets, les sièges de salle de conférence… Le tout dans un parfait état, chaque objet étant examiné et nettoyé par l’équipe de Rotor. Certaines entreprises ont d’ailleurs bien compris leur intérêt à coopérer, comme Beddeleem, société de cloisons vitrées, qui fournit à Rotor les pièces détachées qui peuvent manquer.
« Le fait qu’on utilise du Beddeleem les arrange, car cela permet à la marque de conserver un marché, analyse Cécile Guichard, l’une des vingt-quatre coopérantes de Rotor. De même avec Erco, fabricant de spots et luminaires, qui nous a contactés naturellement pour que nous venions démonter leur showroom de l’année. Notre image les intéresse et ils trouvent bien d’être associés à Rotor. »
Vide juridique
Reste la question de la certification des matériaux de réemploi, qui constitue aujourd’hui « un vide juridique », selon Lionel Devlieger. « Quand on achète un produit neuf, on achète aussi une garantie. Quand on achète un produit de réemploi, on achète aussi une expérience et le conseil du vendeur, résume Cécile Guichard. Les carrelages anciens ont fait leurs preuves pendant des années et leur état actuel en témoigne ! Ils étaient cuits davantage et sont donc plus résistants. Quant aux cloisons, toutes celles que nous avons datent d’après 1985 et sont donc fabriquées avec du verre Securit qui dispose d’un marquage CE [conformité de l’Union européenne]. »
Des arguments qui sont encore loin de convaincre, comme en témoigne Serge Fraas, architecte à l’agence Stekke + Fraas : « A peine 10 % de mes clients accrochent à ce principe. Souvent, on vous répond “ah c’est intéressant !”, et cela veut dire “non”. Ou alors, ceux du secteur tertiaire s’affolent : “C’est hors de question ! Je veux du neuf, avec la garantie et le SAV de deux ans”. »
Son seul client acceptant des matériaux de réemploi est un constructeur de centres d’entreprises qui les loue ensuite à des ONG et à des associations. Il a topé pour le projet de Serge Fraas de transformer en tables de cantine les anciennes pistes de bowling. Mais il a tiqué en voyant les chaises jaunes de la Société générale de banque, dont certaines sont très légèrement abîmées. « Il faut accepter l’usure, et c’est un défi », observe l’architecte.
> Lire aussi  Pierre-André de Chalendar : « Les matériaux constituent la première pierre d’une urbanisation plus respectueuse »
Cofondateur de Rotor alors qu’il n’avait que 19 ans, Maarten Gielen est aujourd’hui en plein doute. « On avait l’espoir d’être sortis de la phase expérimentale, mais non… Des choses toutes simples ne sont toujours pas faites, pour des raisons économiques. » Rotor ne récupère que 350 tonnes de matériaux par an sur 700 000 tonnes de déchets produits par les chantiers bruxellois. Soit 0,05 % de déchets qui seront réemployés.
Le marché du neuf garde la cote, les incitations fiscales n’existant pas encore pour que l’économie circulaire prenne les devants. « Les matériaux comme le béton et l’acier sont subventionnés, ce qui représente un énorme avantage pour les cimentiers. Et le prix du béton est tellement bon marché ! Il est inférieur à celui de l’eau minérale… », se désole M. Gielen.
Passage à l’échelle
« La taxe sur la valeur ajoutée est de 21 % sur les matériaux, qu’ils soient neufs ou réutilisés. On pourrait l’abaisser dans ce dernier cas, propose Philippe Van Ginderdeuren, coordinateur du Centre de référence professionnelle bruxellois (CDR), unique opérateur à s’être lancé dans la formation des ouvriers aux techniques de la déconstruction et du réemploi des matériaux. Pour l’heure, seuls quatre jeunes travaillent sur des chantiers à l’issue de cinq mois de stage. Dans les quatre prochaines années, le CDR espère en former une dizaine d’autres.
« C’est peu par rapport aux dix mille ouvriers de construction à Bruxelles mais nous restons dans une phase de test. Tant qu’il n’y aura pas de maturité commerciale, on ne peut pas augmenter l’offre de manière inconsidérée », justifie M. Van Ginderdeuren. Par ailleurs, aucun module n’existe encore en formation initiale et le processus pour une introduction d’un nouvel enseignement est long. « Il faut compter six ans pour faire entrer cette profession dans un descriptif métier qui passera de “démolisseur” à “déconstructeur-démolisseur”, détaille-t-il. Il faudra ensuite le traduire dans des formations, et former des formateurs… » 
« Si l’on veut limiter le réchauffement climatique à + 1,5 °C, les villes européennes doivent atteindre la neutralité carbone dans douze à quinze ans maximum. C’est demain ! », s’alarme Maarten Gielen. Selon la nouvelle feuille de route de la région Bruxelles-Capitale, une réglementation contraignante visant un passage à l’échelle de l’économie circulaire ne devrait devenir réalité qu’en 2040.
> Lire aussi  « Une perte de sens totale » : le malaise grandissant des jeunes ingénieurs face au climat
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/06/a-bruxelles-materiaux-et-equipements-echappent-a-la-benne-pour-une-deuxieme-vie_5458856_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/06/a-bruxelles-materiaux-et-equipements-echappent-a-la-benne-pour-une-deuxieme-vie_5458856_3234.html>>
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4- L’évaluation de la qualité de l’eau pourrait évoluer en raison des contaminations aux pesticides, Le Monde, 07/05/19, 20h24
Martine Valo 

L’Anses vient de rendre un avis sur les métabolites de pesticides, qui étaient jusqu’à présent officiellement limités sous un seuil unique. 
En France comme ailleurs, l’état des eaux de surface comme des nappes souterraines se dégrade sous l’effet des pesticides disséminés dans l’environnement. Les règles qui régissent l’alimentation de nos robinets doivent-elles pour autant évoluer au fur et à mesure de l’apparition de nouvelles contaminations ? Mardi 7 mai, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) présentait son avis sur les métabolites – des composés produits par la dégradation de divers pesticides – publié mi-avril.
Certains sont des héritages d’herbicides, interdits depuis des années comme l’atrazine, dont les résidus restent très présents dans les sols. D’autres résultent d’insecticides épandus dans les cultures, voire de divers biocides, utilisés dans le traitement du bois par exemple. La diffusion de ces substances chimiques étant généralisée dans l’environnement, les résultats de leur transformation le sont aussi. Environ 700 pesticides et une quarantaine de métabolites sont recherchés lors des analyses destinées à contrôler la production des eaux brutes destinées à la consommation humaine.
> Lire : La qualité de l’eau se dégrade encore en FranceLire aussi  Tout ce qu’il faut savoir sur les pesticides
Mais est-il pertinent de considérer de la même façon toutes ces substances ? Tel est le sens de la saisine de l’Anses par la Direction générale de la santé, fin 2015, au sujet des métabolites.
Or, jusqu’à présent, la question ne se posait pas. Depuis les années 1980, la France applique un principe de précaution dans sa politique de l’eau. Pesticides et métabolites sont soumis aux mêmes exigences : aucune molécule, seule, ne doit dépasser le seuil de 0,1 microgramme par litre, tandis que leur somme doit rester inférieure à 0,5 μg/L afin d’éviter tout « effet cocktail ». Le rapport de l’Anses rappelle que l’idée de cette limitation à une valeur unique est de« réduire globalement l’utilisation des pesticides et donc indirectement de protéger les ressources en eau ».
On sait désormais que cette réglementation n’a pas suffi. Résultat : les contaminations sont telles que certaines agences régionales de santé ne savent plus que faire d’eaux brutes affichant régulièrement des taux trop élevés de métabolites de pesticides. D’où l’idée qu’il faudrait en maintenir certains (nommés « pertinents » dans le rapport) sous le seuil de 0,1μg/L et de permettre à d’autres (les « non-pertinents ») d’atteindre 0,9 μg/L. Sur neuf métabolites de deux substances herbicides (dont une non autorisée dans l’Union européenne) qu’il lui avait été demandé d’étudier, l’Anses en classe trois dans la première catégorie, des plus toxiques, et six dans la deuxième.
Les associations inquiètes d’une possible nouvelle tolérance
Ce travail a fait réagir les associations Alerte des médecins sur les pesticides et Générations futures. Elles s’inquiètent d’une possible nouvelle tolérance : la Direction générale de la santé s’apprête-t-elle à revoir à la baisse ses exigences ? Cette dernière n’a pas répondu aux sollicitations du Monde. Les deux associations dénoncent « une régression » qui permettrait « une pollution des ressources en eau toujours plus importante ». Et « demandent au gouvernement de ne pas adopter ce changement d’approche contraire à l’esprit de la loi et potentiellement dangereux pour notre santé et notre environnement ». Elles s’émeuvent enfin des connaissances insuffisantes sur le « potentiel de perturbation endocrinienne » et les « effets des mélanges de pesticides et/ou métabolites », comme l’écrivent les auteurs du rapport eux-mêmes.
« Lorsque les seuils ont été fixés en 1983, ils correspondaient à une limite détectable », rappelle Matthieu Schuler, directeur de l’évaluation des risques à l’Anses :
« Lorsque la directive européenne a été révisée en 1998, Paris a choisi de les maintenir pour protéger la ressource, même si des progrès technologiques ont été accomplis depuis. »
Tous les Etats-membres ne l’appliquent pas uniformément, car la réglementation européenne est souple.
« Il semble qu’une discussion soit ouverte entre les gouvernements à ce sujet, mais notre mission à nous est juste de fournir une méthodologie pour déterminer la toxicité des métabolites, en fonction de l’examen de leurs caractères cancérogènes, génotoxiques, etc. Nous avons donc commencé par recenser la littérature scientifique les concernant. » 
Mais qu’en est-il des études manquantes ? Il est peu probable que les informations sur des herbicides aujourd’hui interdits soient complétées à l’avenir par leurs fabricants.
Au passage, cet avis révèle une lacune dans la transparence de l’évaluation de la politique de l’eau en France. Générations futures et FNE avaient été invitées pour être auditionnées. Mais avec leurs moyens limités, les associations ne peuvent répondre à toutes les sollicitations. Les professionnels des fédérations des entreprises de l’eau et du secteur des pesticides membres de l’Union des industries de protection des plantes étaient, eux, bien présents.
> Lire : « La qualité de l’eau au robinet a un coût »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/07/face-aux-contaminations-les-regles-d-evaluation-de-la-qualite-de-l-eau-pourraient-evoluer_5459464_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/07/face-aux-contaminations-les-regles-d-evaluation-de-la-qualite-de-l-eau-pourraient-evoluer_5459464_3244.html>>
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5- L’obésité, de plus en plus répandue dans les zones rurales, Le Monde, maj le 09/05/19 à 06h29
Mathilde Gérard 

Une étude bouscule les idées reçues sur la répartition géographique de cette maladie chronique, et notamment sur le rôle de l’urbanisation dans l’épidémie d’obésité dans le monde. 
Aléas climatiques, maladies des cultures, grandes famines… Partout dans le monde, les zones rurales ont historiquement été associées à la sous-nutrition. Mais ces dernières décennies, une nouvelle forme de malnutrition touche les campagnes : l’obésité. Selon une étude parue dans Nature, mercredi 8 mai, la hausse mondiale de cette pathologie est majoritairement due à une hausse de son incidence… dans les zones rurales.
Une équipe de chercheurs, sous la direction du professeur Majid Ezzati, de l’université Imperial College London, a passé au crible les données de 112 millions d’individus dans 200 pays. Il en ressort que sur la période 1985-2017, l’indice de masse corporelle (IMC, qui permet de mesurer la corpulence d’un individu en rapportant son poids à sa taille) a augmenté en moyenne de 2 kg/m2 chez les femmes et de 2,2 kg/m2 chez les hommes, soit une hausse de 5 kg à 6 kg par individu en moyenne.
Plus de la moitié de cette hausse (55 %) est issue des populations rurales. Dans les pays à plus faibles revenus, c’est parfois plus de 80 % de la hausse de l’IMC qui provient des campagnes. Partout dans le monde, exception faite de l’Afrique zubsaharienne, l’obésité y progresse aussi vite, voire plus vite, que dans les villes.
Cette étude vient bousculer les idées reçues sur la répartition géographique de cette maladie chronique. « Il est généralement admis que l’urbanisation est une des causes majeures de l’épidémie d’obésité dans le monde », observe le professeur Majid Ezzati, dont le travail a visé justement à nuancer ce constat, pour mieux orienter les efforts de traitement et de prévention. Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’obésité a presque triplé dans le monde depuis 1975, touchant 650 millions d’adultes en 2016, tandis que 1,9 milliard étaient en surpoids.
> Lire aussi  L’obésité, maladie de « pauvres »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/08/l-obesite-touche-de-plus-en-plus-les-campagnes_5459759_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/08/l-obesite-touche-de-plus-en-plus-les-campagnes_5459759_3244.html>>
En savoir plus :
> Rising rural body-mass index is the main driver of the global obesity epidemic in adults <https://www.nature.com/articles/s41586-019-1171-x>, Nature, 08/05/19
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6- Au Vietnam, la baie d'Halong se visite depuis le ciel désormais, AFP, 10/05/19, 18:00

Au Vietnam, la célèbre baie d'Halong se visite depuis le ciel depuis vendredi, une façon d'échapper, pour les touristes les plus argentés, à la congestion des centaines de bateaux de croisière qui naviguent chaque jour entre ses falaises.
Deux hélicoptères de cinq places du fabricant Bell s'élèvent à 300 mètres du sol pour offrir des vues imprenables sur les gigantesques roches en forme de pains qui ont fait la réputation du lieu. L'organisation de banquets de luxe dans les grottes d'Halong, classées à l'Unesco, avait défrayé la chronique il y a quelques années.
Le tour d'hélicoptère le moins cher est à un peu plus de 110 euros par personne pour 12 minutes, une sortie que peu de touristes peuvent se permettre.
Mais la compagnie est confiante dans sa capacité à remplir ses vols : "Avec la croissance de l'économie chinoise, on voit plus de touristes venir ici", assure David Sale, directeur exécutif pour l'Asie-Pacifique de la société Bell.
Le nombre de visiteurs étrangers se rendant au Vietnam a augmenté de près de 20% en 2018, dont un tiers de son puissant voisin chinois.
La classe moyenne de ce pays en pleine croissance est elle-même aussi avide de découvrir son propre pays, dynamisant le secteur du tourisme.
Au sol, le trafic de bateaux de croisière dans la baie d'Halong frise la saturation, avec jusqu'à 500 bateaux de croisière par jour dans la baie. 
La qualité de ses eaux s'en ressent et l'environnement de la baie se dégrade. Un projet de retraitement des eaux usées rejetées par les bateaux de croisière doit bientôt voir le jour.
<https://www.geo.fr/environnement/au-vietnam-la-baie-dhalong-se-visite-depuis-le-ciel-desormais-195593 <https://information.tv5monde.com/info/au-vietnam-la-baie-d-halong-se-visite-depuis-le-ciel-desormais-299562>>
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7- Notre-Dame de Paris : la pollution au plomb, un « risque sanitaire majeur », alertent des associations, Le Monde, 10/05/19, 18h51
Stéphane Mandard 

Quelque 350 tonnes de plomb ont fondu et la substance, cancérogène, a été retrouvée en quantité « très importante » dans le sol du parvis. 
Le projet de loi polémique pour la restauration expresse de Notre-Dame est une « incitation à la mise en danger de la vie d’autrui » ont dénoncé les associationsRobin des Bois, Henri Pézerat et l’Association des victimes du saturnisme (AFVS) lors d’une conférence conjointe organisée vendredi 10 mai à Paris. Dans leur viseur, l’article 9 du texte dont l’examen vient de débuter à l’Assemblée nationale et qui prévoit « des dérogations ou des adaptations s’appliquant à la protection de l’environnement et à l’évacuation et au traitement des déchets ».
La cathédrale est aujourd’hui « un déchet toxique », « une friche industrielle » et représente « un risque sanitaire majeur » en raison de la pollution au plombgénérée par l’incendie, alerte Jacky Bonnemain, le directeur de Robin des Bois, qui envisage « des recours en justice pour bloquer cette précipitation ».
Selon les estimations de l’association, entre la toiture et la flèche, ce sont environ 350 tonnes de plomb qui ont fondu le 15 avril et qui ont été disséminées sous forme de poussières autour du site sur un périmètre encore indéterminé.
> Les dernières informations : Notre-Dame de Paris : un projet de loi polémique pour une restauration sur-mesure
Demande d’une cartographie précise
Dans un communiqué publié jeudi 9 juin, l’Agence régionale de Santé (ARS) d’Ile-de-France confirme la présence de poussières de plomb aux alentours de la cathédrale. Des mesures ont été effectuées par le laboratoire central de la préfecture de police de Paris. Les résultats montrent notamment une concentration « très importante » dans le sol sur le parvis et sur la voirie environnante, à des niveaux compris entre 10 et 20 g/kg de sol, soit très largement supérieurs au seuil d’alerte sanitaire, fixé à 0,3 g/kg.
L’ARS indique avoir également identifié du plomb dans les étages supérieurs de locaux administratifs donnant sur la cathédrale. « Par l’opération du Saint-Esprit, les poussières de plomb ne seraient retombées que sur les bâtiments administratifs et auraient évité les appartements privés !, s’étrangle Jacky Bonnemain. Il suffit de regarder les images de l’incendie pour constater que le panache toxique s’est dirigé vers l’ouest parisien, en traversant notamment les 6e et 7e arrondissements. » 
> Les dernières informations : Notre-Dame de Paris : un projet de loi polémique pour une restauration sur-mesure
Les associations réclament une cartographie précise des retombées qui ne se limite pas à la seule île de la Cité. Elles appellent les autorités à entamer une campagne rigoureuse de prélèvement dans des lieux très fréquentés comme les Tuileries, les écoles ou encore les jardins de l’Elysée.
La présence de plomb, dans des quantités supérieures aux seuils réglementaires, ne peut avoir un impact sur la santé qu’en cas d’« ingestions répétées », veut rassurer l’ARS. Une assertion qui fait bondir Mady Demantes, médecin de l’AFVS. « Il n’y a pas d’effet de seuil avec le plomb. Toute présence de plomb dans le sang, même à des doses très faibles, a des répercussions sur le développement cognitif », rappelle le docteur Demantes. Les enfants et les femmes enceintes sont les plus exposés au risque de saturnisme. Aussi, les associations réclament aux autorités sanitaires de déclencher des campagnes de dépistage du saturnisme dès lors que des taux de plomb supérieurs aux normes sont retrouvés dans les poussières et de mettre en place un suivi pour les riverains et les travailleurs.
Mettre en place un protocole
Outre le saturnisme, le plomb est classé cancérogène, mutagène et reprotoxique. « Il faut arrêter de dire que le risque est négligeable, tonne Annie Thébaud-Mony, de l’association Henri Pézerat. Nous savons avec le scandale de l’amiante que les cancers peuvent se manifester trente à quarante ans après. » Directrice de recherches à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, Annie Thébaud-Mony insiste sur la nécessité de mettre en place un protocole de suivi pour tous les professionnels qui sont intervenus (et vont intervenir) sur les décombres de Notre-Dame, à commencer par les pompiers. « Les Américains l’ont fait au World Trade Center après le 11 Septembre et on s’est rendu compte quelques années plus tard qu’il y avait beaucoup de malades ». 
> Lire aussi  Reconstruction de Notre-Dame : « Le temps du politique et celui du patrimoine ne sont pas les mêmes »
Plusieurs catégories professionnelles sont potentiellement concernées : les agents de la ville de Paris qui continuent de balayer les rues adjacentes sans masque, les employés des bars et restaurants travaillant en terrasse, les policiers, les jardiniers ou encore les journalistes ayant couvert l’incendie.
Les associations interpellent enfin les pouvoir publics pour que, avant de penser au chantier de reconstruction, ils s’assurent que les travaux de décontamination, qui pourraient durer plus d’un an, se fassent dans des conditions de sécurité maximale pour les travailleurs comme pour les riverains.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/10/notre-dame-de-paris-la-pollution-au-plomb-un-risque-sanitaire-majeur-alertent-des-associations_5460685_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/10/notre-dame-de-paris-la-pollution-au-plomb-un-risque-sanitaire-majeur-alertent-des-associations_5460685_3244.html>>
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8- Avec Loop, courses en ligne et emballages réutilisables, Le Monde, 11/05/19, 10h45
Catherine Rollot 

La nouvelle plate-forme, qui ouvre le 15 mai, proposera la livraison de produits de grandes marques en version consignée. Un pari risqué. 
Un pot de glace Häagen-Dazs en aluminium, du dentifrice ­Signal en dose unitaire solide dans un pot en verre, des biscuits Milka dans une jarre en inox, des jus Tropicana dans des bouteilles en verre… A partir du 15 mai, les consommateurs de la région parisienne pourront acheter en ligne leurs produits préférés en version consignée, grâce à Loop (« boucle » en anglais). Vingt-cinq multinationales (Coca-Cola Company, PepsiCo, Procter & Gamble, Unilever, Nestlé, The Body Shop, BIC, Mondelez, Danone ou encore Carrefour) se sont associées pour le lancement de cette plate-forme d’e-commerce basée sur la réutilisation. Une centaine de références de grandes marques, spécialement conditionnées dans des matériaux durables, sont concernées.
> Lire aussi  La consigne ou le succès du retour à l’envoyeur
Les consommateurs, préalablement inscrits sur le site Loop, commanderont leurs shampooings, lessives, yaourts et autres produits, après s’être acquittés, lors du premier achat, du paiement de quelques euros pour la consigne. Ces achats leur seront ensuite livrés dans une sorte de grosse glacière en tissu, réutilisable et entièrement pliable. Le client replacera les contenants vides, non lavés, dans le sac de livraison et programmera le passage d’un transporteur partenaire de l’opération. Les emballages seront ensuite désinfectés et nettoyés avant d’être remplis et remis dans le circuit.
Un partenariat avec Carrefour
« Nous avons voulu faire une version modernisée de la consigne, adaptée aux nouvelles façons de consommer », explique Laure Cucuron, directrice générale de TerraCycle Europe, une entreprise américaine spécialisée dans le recyclage des déchets difficiles (stylos, gourdes…) à l’initiative du projet. « Le choix de l’e-commerce et de la ­livraison à domicile est aussi fait pour rendre le geste de consigne pratique et accessible à tous », ajoute la responsable.
Pour ­aller au plus près des consommateurs lambda, le projet a été développé en partenariat avec Carrefour, qui a négocié une exclusivité de quelques mois, pour être le seul acteur de la grande distribution impliqué dans son déploiement en France. L’enseigne proposera une vingtaine de références de sa marque propre dans des contenants consignés sur la plate-forme Loop. A partir de l’été 2019, ils seront aussi proposés à la vente sur le site d’e-commerce du géant de la grande distribution.
Pour répondre au cahier des charges de Loop, les industriels se sont appuyés sur leurs produits déjà commercialisés dans des bouteilles en verre. Mais pour d’autres gammes, il a fallu développer des contenants spécifiques. « Pour nos céréales, nos équipes ont travaillé pendant plusieurs mois pour concevoir et développer une boîte en acier inoxydable à la fois esthétique et suffisamment robuste pour résister aux multiples nettoyages, remplissages et transport prévus », explique Bruno Thévenin, directeur ­général de PepsiCo France.
Chez Milka (une marque du groupe américain Mondelēz International), les petits gâteaux emballés jusqu’à présent dans du carton et placés dans un sachet plastique individualisé se logeront dans des boîtes à biscuits reprenant le code couleur et les personnages emblématiques de la marque. Pour l’industriel, la participation à Loop sert avant tout de pilote. En cas de succès, il pourra aller plus loin dans la suppression de ses emballages et étendre la liste de ses produits proposés.
Séduisant et innovant sur le papier, le modèle Loop devra cependant relever plusieurs défis. Les consommateurs ­seront-ils prêts à payer un « dépôt », allant de quelques ­dizaines de centimes à plusieurs euros, pour des produits de grande consommation, trouvables dans leur version « habituelle » dans tous les supermarchés ?
Emballages récupérés
Se pose aussi la question du bilan carbone. En effet, le dispositif repose sur des transports supplémentaires. Ainsi les emballages ­récupérés seront amenés au nettoyage à Besançon, à plusieurs centaines de kilomètres de la région parisienne, pour ensuite être renvoyés dans les différentes usines des partenaires pour remplissage.
> Lire aussi  Comment j’ai opéré ma transition écologique
« Ce qui a le plus d’impact sur l’environnement est l’extraction des matières premières pour la production », justifie Laure Cucuron, de TerraCycle. D’après les calculs de l’entreprise, à partir de cinq réemplois, « son modèle circulaire aurait un impact carbone inférieur à celui des objets à usage unique, livrés par l’e-commerce classique, qui génère déjà son lot de camions. Au bout de 50 utilisations, il serait réduit de moitié ».
Les militants de Zéro déchet se montrent à la fois ­circonspects et intéressés. « Le risque existe que Loop ne soit qu’une opération de greenwashing pour des multinationales, grandes consommatrices d’emballages jetables », avertit Laure Châtel, chargée du sujet chez Zéro Waste France. Mais elle veut y voir aussi « une innovation pour ­sortir de l’ère du plastique et de l’usage unique ». Une bascule vers un nouveau modèle.
> Lire aussi  Comment j’ai opéré ma transition écologique
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/avec-loop-courses-en-ligne-et-emballages-reutilisables_5460883_4497916.html <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/avec-loop-courses-en-ligne-et-emballages-reutilisables_5460883_4497916.html>>
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9- Les nettoyeurs du Vieux-Port de Marseille à la pêche aux trottinettes, AFP, 11/05/19, 16:00

Signe des temps, la traditionnelle opération de nettoyage du Vieux-Port de Marseille a permis de repêcher samedi une petite collection de trottinettes, tombées à l'eau aux côtés de plus classiques bouteilles de bière et barrières de sécurité.
Onze trottinettes ont été sorties du port de plaisance de la cité phocéenne, dont une partie d'engins en libre-service, introduits à Marseille par plusieurs sociétés ces dernières semaines.
Les équipes de plongeurs, avec au total 150 bénévoles mobilisés à terre et sous l'eau, ont aussi permis de remonter à la surface des pneus, des canettes, des panneaux de chantier, des chariots de supermarché ou encore un scooter, ont indiqué les clubs nautiques de la cité phocéenne qui chapeautaient l'opération printanière.
Au total, sept tonnes de déchets ont été sortis de l'eau, et pour la première année, seront retraités, ont-ils précisé.
<https://www.geo.fr/environnement/les-nettoyeurs-du-vieux-port-de-marseille-a-la-peche-aux-trottinettes-195605 <https://information.tv5monde.com/info/les-nettoyeurs-du-vieux-port-de-marseille-la-peche-aux-trottinettes-299706>>
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10- La consigne ou le succès du retour à l’envoyeur, Le Monde, 11/05/19, 18h53 
Catherine Rollot 

Partout en France, la consigne des bouteilles en verre se développe. Une tradition qui renaît sous l’impulsion du zéro déchet, du vrac et des circuits courts. 
« Rapportez-moi ! » Le message est passé, toute la France s’y met, ou plutôt s’y remet : la consignation des contenants, pratique tombée en désuétude depuis les années 1980, revient en force : « Bout’à Bout’» dans les Pays de la Loire, « Jean Bouteille » dans le nord de la France, « Ma bouteille s’appelle reviens » dans la Drôme, « J’aime mes bouteilles » dans le Jura, « Reconcil » à Paris… les initiatives locales fusent pour faire renaître cette filière industrielle écologique.
En région parisienne, Loop, une plate-forme d’e-commerce fondée sur la réutilisation, sera inaugurée le 15 mai. « Personne ne prend le risque de relancer au niveau national un projet pilote ­d’envergure. Mais au niveau local, ça bouillonne et c’est par là que ça marchera », prédit l’un des pionniers du ­secteur, Gérard Bellet.
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En 2014, ce jeune diplômé d’une école de commerce se lance avec une idée en tête : associer le vrac et le réemploi. Il installe ses fontaines d’huile, ­vinaigre, vins, mais aussi de lessive, produits d’entretien, etc., dans quelques magasins de la région lilloise. Les clients achètent (2 euros) et remplissent leur « Jean Bouteille » qu’ils lavent eux-mêmes et réutilisent à l’envi, ou les redéposent en magasin et récupèrent une partie de la somme (1 euro). Elles sont alors lavées par l’entreprise et remises sur le circuit.
Pourfendeurs du « verre perdu »
« Notre modèle a décollé grâce à notre parti pris du vrac. Sans lui, on n’en serait sans doute pas là », admet celui qui est aujourd’hui à la tête d’une PME de 21 personnes présente dans plus de 600 magasins (notamment les enseignes Biocoop et Franprix) dans le nord de la France, la Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne. « Le but est que le client lave lui-même sa bouteille. C’est plus rentable économiquement pour nous et plus ­performant environnementalement car cela supprime le transport entre la ­laveuse, la bouteille et le magasin. » Pari gagné : 200 000 Jean Bouteille ont été adoptées par les consommateurs et seulement 3 000 reviennent chaque mois dans l’entreprise.
A Nantes, Célie Couché, 34 ans, s’est elle aussi mis en tête de donner plusieurs vies aux bouteilles de verre. ­Depuis un an, son association, Bout’à Bout’, travaille à la relance de cet usage à l’échelle des Pays de la Loire. Cent mille bouteilles ont déjà échappé à la casse. Une vingtaine de producteurs et une cinquantaine de points de vente se sont associés à l’aventure.
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La Lilloise d’origine, venue à Nantes après des études de sociologie et de développement durable et des expériences professionnelles dans le secteur de l’environnement, fait partie de ces pourfendeurs du « verre perdu ». Dans l’atelier de l’entreprise Boutin, son prestataire, au milieu du bruit et de la vapeur, défilent sur le tapis tournant sept bouteilles en verre couleur mousse, miel ou ambre.
Bientôt avalées par une sorte de grosse lessiveuse, elles ressortiront toutes propres et débarrassées de leurs bagues, cols et étiquettes de papier. Prêtes à être remplies à nouveau de vin, bière, cidre et autres jus de fruits. La ­consigne limite l’usage des ressources naturelles (une bouteille peut être réutilisée jusqu’à cinquante fois) et permet d’économiser jusqu’à 76 % d’énergie. Le recyclage du verre implique un procédé très énergivore car les bouteilles doivent être fondues pendant vingt-quatre heures à 1 500 °C.
Disparue sous l’avalanche des emballages jetables, jugée ringarde, la consigne a seulement persisté dans le circuit des cafés, hôtels et restaurants, et pour les particuliers dans le Grand-Est (Alsace en tête). Mais le développement du vrac et des circuits courts ainsi que la tendance zéro déchet lui donnent un ­second souffle.
Idée simple – faire payer au consommateur une sorte de caution de quelques centimes, qui lui est restituée au retour de l’emballage en magasin –, elle jouit d’un certain capital-sympathie. Selon une étude (octobre 2018) de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 88 % des consommateurs français y sont favorables.
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Au-delà des cercles écolos, « le côté madeleine de Proust de la bouteille que l’on rapportait à l’épicier, le romantisme du laitier anglais, le côté marqué au coin du bon sens du geste, parlent à un grand nombre », confirme Bastien ­Vigneron, cofondateur du Réseau Consigne, une association qui fédère et soutient les initiatives locales.
Mettre en place un circuit fondé sur le retour des emballages n’est pourtant pas une mince affaire. « La plupart des bouteilles sont destinées à un usage unique, donc plus fragiles », explique ­Célie Couché. Les étiquettes sont un autre casse-tête. Adhésives, elles se ­décollent difficilement. Mais il en faut plus pour décourager la jeune femme. Avec sa gamme de bouteilles standardisées résistantes au lavage et des étiquettes hydrosolubles sous le bras, elle a ­entrepris une tournée des producteurs de la région pour les persuader des vertus du consigné.
Autre difficulté : le nettoyage. Les laveuses industrielles se font rares. A peine une dizaine en état de marche dans toute la France. Coup de chance, dans la région nantaise, la société Boutin en possède encore une qui tourne au ralenti depuis des années. « Il y a quinze ans, nous avions deux laveuses, constate Nicolas Lalloue, responsable de la production chez Boutin Services. Au fil du temps, l’idée même de réutiliser les bouteilles a disparu. Sous l’impulsion de Bout’à Bout’, on voit revenir certains de nos anciens clients. »
Un modèle local
Compte tenu des adaptations nécessaires, les plus motivés par la consigne ont d’abord été des producteurs locaux, dont les volumes permettaient de basculer facilement sur un nouveau modèle. Samuel et Fabien Marzelière, 32 et 29 ans, ont même intégré dès le ­départ le principe de la consigne dans leur projet de brasserie houblonnière, en Loire-Atlantique.
« Pour nous, il y avait une cohérence entre notre choix de faire une bière bio et de diminuer les déchets », explique Fabien, ancien éducateur spécialisé. Avec son frère, qui, lui, a quitté son métier d’ingénieur en travaux publics, le trentenaire a commercialisé ses premières bières Tête haute dans des bouteilles consignées cet automne, et ce « d’autant plus facilement que cela ne coûte pas plus cher ».
Bout’à Bout’organise la collecte chez les producteurs ou les distributeurs et s’occupe de les envoyer au lavage, un service sur lequel elle se rémunère. Les contenants lavés et repalettisés sont  rachetés ensuite par les producteurs. Une bouteille de bière neuve coûte 29 centimes alors que, dans sa version réutilisée, elle revient à 21 centimes. « Contrairement au recyclage, rappelle l’entrepreneuse, l’Etat ne subventionne pas le système de la consigne. Or, pour être rentable, il faut du volume. » Objectif à atteindre : 3 millions de bouteilles consignées d’ici cinq ans.
Les indicateurs sont encourageants. En un an de fonctionnement, les bouteilles ont été réutilisées 4,75 fois, et le taux de retours est de près de 80 %. Les consommateurs jouent le jeu, alors que l’incitation est pour l’instant laissée au libre choix des partenaires (carte de fidélité, caution monétaire ou autre ­rétribution…).
Christine Clémot, à la tête de Dose de sens, une épicerie de vrac nantaise, a opté pour un système de caution. L’espace des produits consignés est bien visible. « Pas tout le monde ne le remarque, malgré tout, sourit la jeune femme, ­ex-responsable qualité dans l’agroalimentaire. A la caisse, quand on explique qu’il y a quelques centimes supplémentaires pour la consigne, l’accueil est plutôt bon. Il faut dire que notre clientèle est constituée de convertis au zéro déchet », admet-elle.
> Lire aussi  Quinze gestes à adopter pour mieux trier vos déchets
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/la-consigne-ou-le-succes-du-retour-a-l-envoyeur_5460884_4497916.html <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/la-consigne-ou-le-succes-du-retour-a-l-envoyeur_5460884_4497916.html>>
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11- L’Alsace, tradition zéro déchet, Le Monde, 11/05/19, 18h53
Nathalie Stey (Strasbourg, correspondance)

Dans l’Est, associations environnementales et marques s’engagent pour renouveler l’usage de la consigne. 
Dans la consommation à domicile, l’Alsace-Moselle est le seul endroit de France où la pratique de la consigne s’est maintenue, portée par une culture familiale et la volonté de certaines marques locales d’en faire un élément de leur identité. « Il s’agit plus d’une habitude de consommation que d’un acte d’engagement environnemental. De fait, pour les nouveaux arrivants, la pratique n’est pas forcément visible », explique Simon Baumert, responsable de Zéro déchet Strasbourg. Avec le temps, la tradition a toutefois eu tendance à s’émousser. « Les premières craintes sont arrivées en 2008-2009, quand les acteurs de la grande distribution ont arrêté d’investir dans des machines de déconsignation », rappelle Edouard Haag, directeur commercial de la brasserie Meteor. C’est un fait : si une centaine de magasins sont encore équipés pour la collecte des bouteilles consignées en Alsace (30 % de l’offre), l’espace de consigne y est rarement mis en valeur.
Mais, aux côtés de l’association Zéro déchet Strasbourg, trois industriels se sont récemment lancés dans la promotion de l’usage du verre consigné en Alsace, manière pour eux de défendre leur identité locale tout en préparant l’avenir : l’entreprise familiale Carola (un quart des ventes d’eau en bouteille dans les grandes surfaces de la région), son concurrent, Lisbeth, et la brasserie Meteor, qui a fait de la consignation de ses bouteilles de bière sa marque de fabrique. Le brasseur partage un parc commun de bouteilles avec son confrère Kronenbourg (groupe Carlsberg). Les deux marques commercialisent respectivement 5,4 et 8,4 millions de bouteilles de bière consignées chaque année, essentiellement dans l’est de la France. Les vides sont collectées en supermarché contre une consigne de 0,20 euro, et restituées indifféremment à l’un ou à l’autre des brasseurs, qui les lave et les réutilise directement sur son site d’embouteillage.
Une étude menée par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) relève que les bouteilles consignées sont réutilisées en moyenne 19,27 fois par la brasserie Meteor, avec un taux de retours de 97 % pour les bouteilles vendues aux particuliers. Une bouteille consignée de 75 cl équivaut ainsi, dans son usage, à 60 canettes de 25 cl en verre recyclé. Plusieurs magasins pilotes seront aménagés, en partenariat avec la grande distribution, pour y développer ces pratiques, ainsi que celles mises en œuvre par les voisins belges, suisses et allemands, champions en la matière. Une carte interactive aidera les consommateurs à repérer produits consignés et points de collecte, et la pratique de la consigne sera également mieux valorisée dans les cafés et restaurants.
<https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/l-alsace-tradition-zero-dechet_5460961_4497916.html <https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2019/05/11/l-alsace-tradition-zero-dechet_5460961_4497916.html>>
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12- Strasbourg : Où trouve-t-on la pollution aux particules fines ?, 20 Minutes, 13/05/19, 18h45
Alexia Ighirri

Un premier bilan des mesures citoyennes de la qualité de l’air a été présenté
• Axes routiers, chauffage au bois, cuisine… La question est de savoir où se trouvent les particules fines qui polluent l’air de Strasbourg.
• Des mesures citoyennes sont réalisées par des volontaires, grâce à des microcapteurs à particules, dans le cadre d’une expérimentation lancée par Atmo Grand Est.
• Un premier bilan du dispositif a été présenté ce lundi
Il y a quelques semaines, 20 Minutes vous a présenté l'expérimentation lancée par Atmo Grand Est et ses partenaires pour des mesures citoyennes de la pollution de l'air en temps réel sur le territoire de l’ Eurodistrict Strasbourg-Ortenau. Dans ce cadre, jusqu’à fin mai, 21 citoyens de l’Eurométropole de Strasbourg et de Kehl (en Allemagne) sont équipés d’un capteur connecté à une application mobile qui enregistre et retranscrit, sous forme de cartes et graphiques, les données de la pollution aux particules fines (PM10, PM 2,5 et PM1), produite autant par le trafic routier que le chauffage au bois.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2516899-20190513-video-strasbourg-o-trouve-pollution-particules-fines <https://www.20minutes.fr/planete/2516899-20190513-video-strasbourg-o-trouve-pollution-particules-fines>>
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13- A Philadelphie, la taxe soda a fait s'effondrer les ventes, AFP, 14/05/19, 17h00

Une taxe imposée en 2017 par la grande ville américaine de Philadelphie sur les boissons sucrées et édulcorées a fait chuter leurs ventes de 38%, selon l'une des premières études à évaluer les effets de ces nouvelles taxes.
Depuis le 1er janvier 2017, Philadelphie impose une taxe de 1,5 cent par once liquide, soit environ 50 cents par litre, sur toutes les boissons sucrées ou "light". Les magasins ont répercuté la taxe totalement ou en partie ; par conséquent, à Philadelphie, la bouteille moyenne a augmenté de 24 cents dans les supermarchés, et de plus de 50 cents dans les supérettes.
Entre 2016 et 2017, les ventes moyennes ont chuté de moitié en volume, selon cette étude menée sur la base de données de caisses, et publiée mardi dans le Journal de l'académie américaine de médecine (Jama).
Les consommateurs ont partiellement compensé en se rendant dans les magasins frontaliers de Philadelphie, où les ventes ont augmenté. En prenant cet effet en compte, la baisse des ventes est estimée à 38% d'une année sur l'autre.
Pour s'assurer que la baisse est bien due à la taxe, les chercheurs ont comparé Philadelphie à Baltimore, sans taxe spéciale : là-bas, les ventes sont restées stables.
Les chiffres confirment une des bases de la théorie économique : si le prix d'un produit augmente, les gens en achètent moins.
Les économistes "peuvent être rassurés sur leur théorie", s'amuse Christina Roberto, professeure de politique de santé à l'université de Pennsylvanie.
"Taxer les boissons sucrées est l'une des stratégies les plus efficaces pour réduire la consommation. Cette politique de santé publique est selon moi une évidence", dit-elle à l'AFP.
C'est surtout dans les grandes surfaces que la baisse s'est concentrée, parmi les grandes bouteilles "familiales" et les packs - peut-être en partie parce que des affichettes d'information sur la taxe l'ont rendue plus "visible" pour le client. Aucun effet de substitution avec de l'eau n'a été observé.
Philadelphie est la seconde ville américaine à avoir décrété la taxe, après la petite Berkeley (1 cent par once). Les taxes les plus élevées sont à Boulder (2 cents) et à Seattle (1,75 cent).
La forte baisse s'explique aussi sans doute par la pauvreté relative de Philadelphie. Les familles plus modestes, plus grandes consommatrices de sodas, sont plus sensibles aux prix.
Les pédiatres militent activement pour ces taxes afin de lutter contre la forte obésité chez les enfants, sans compter les caries ou le diabète. 
La France a adopté une taxe soda en 2013. Depuis l'an dernier, elle varie en fonction du taux de sucre mais reste généralement inférieure aux taux américains. Elle est de l'ordre de 15 centimes d'euros (17 cents de dollars) par litre de Coca Cola, par exemple.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a-philadelphie-la-taxe-soda-a-fait-s-effondrer-les-ventes_133637 <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/a-philadelphie-la-taxe-soda-a-fait-s-effondrer-les-ventes_133637>>
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14- Eclairage LED : l’Anses confirme le risque sanitaire, Le JDLE, 14/05/19
Romain Loury

Insomnie, maladies oculaires, fatigue, migraine, épilepsie… l’Anses met en garde contre les LED, présentes aussi bien dans l’éclairage que dans les écrans, dans un avis publié mardi 14 mai. Elle y appelle notamment à baisser l’intensité pour les objets à LED, dont certains ne répondent pas aux normes fixées pour l’éclairage.
Depuis la directive européenne sur l’éco-conception (n°2005/32/CE), qui prévoit le retrait des lampes à incandescence et des lampes halogène, l’exposition humaine aux LED (Light Emitting Diodes) a fortement progressé. Au-delà de l’éclairage, les LED, dont la lumière est obtenue par un mélange d’ondes bleues et jaunes, sont présentes dans les écrans (ordinateurs, smartphones, tablettes, etc.), mais aussi les phares automobiles, les lampes-torches, les lampes frontales et certains jouets.
Or il existe de nombreux doutes sur l’innocuité de cette technologie, notamment en raison de la lumière bleue (de faible longueur d’onde, donc d’énergie élevée), dont l’Anses[i] se faisait déjà l’écho dans un avis publié en 2010. Dans sa mise à jour publiée mardi, l’agence enfonce le clou : les LED sont bien liées à divers troubles, en premier lieu sur le sommeil.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/eclairage-led-l-anses-confirme-le-risque-sanitaire,97567?xtor=RSS-31 <http://www.journaldelenvironnement.net/article/eclairage-led-l-anses-confirme-le-risque-sanitaire,97567?xtor=RSS-31>>
Sur le même sujet :
> Trop de lumière bleue est mauvais pour la santé, Le Monde, 15/05/19, 09h35
Valentine Graveleau 
Dans un avis rendu public le 14 mai, l’Anses s’inquiète des effets des LED bleues sur la rétine et le rythme biologique des enfants et des adolescents. 
Ecologiques, peu gourmandes en énergie, faciles à fabriquer… Les diodes électroluminescentes (LED) ont a priori tout pour plaire. Mais, quand elles sont riches en lumière bleue, les LED peuvent aussi être dangereuses pour la santé, relève l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) dans un avis rendu public mardi 14 mai. Rédigé par un comité d’experts qui a épluché toute la littérature scientifique sur la question, le document met en garde contre les effets de la lumière bleue sur la santé, notamment chez les plus jeunes.
En 2010 déjà, l’Anses avait publié un rapport mettant en évidence les risques des LED riches en lumière bleue pour la rétine. Une toxicité confirmée par les nouvelles données scientifiques, qui « montrent des effets phototoxiques à court terme liés à une exposition aiguë à la lumière bleue des LED et des effets à long terme liés à une exposition chronique, qui augmentent le risque de survenue d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge ».
Découverte en 1992, la LED bleue a révolutionné l’éclairage et valu à ses inventeurs le prix Nobel de physique en 2014. Très rentable, elle permet, couplée avec une couche de phosphore jaune, de créer de la lumière blanche. A partir des années 2000, les LED arrivent massivement sur le marché alors qu’en parallèle, l’Union européenne limite l’utilisation des lampes à incandescence et halogènes, trop énergivores, jusqu’à l’interdiction totale de leur production en 2013 et en 2018. Ecrans d’ordinateurs et de téléphones, jouets électroniques, phares des voitures, éclairage domestique…, elles sont désormais omniprésentes.
« Le changement est très récent, explique Francine Behar-Cohen, ophtalmologue et présidente du groupe d’experts réunis par l’Anses. Nous, ce que nous recommandons, c’est que tous les objets qui contiennent des LED soient réglementés pour que seules les LED qui présentent un faible risque soient autorisées. »
Aujourd’hui, les risques photobiologiques des LED sont partiellement pris en compte dans les normes européennes. En se référant aux valeurs limites d’exposition (VLE) à la lumière bleue établies par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants en 1997, les éclairages LED sont classés dans des groupes de risque allant de 0 à 3 selon qu’ils sont sans risque (groupe 0) ou qu’ils présentent un risque faible (groupe 1), modéré (groupe 2) ou élevé (groupe 3). Depuis 2015, les lampes à usage domestique doivent obligatoirement faire partie des groupes de risque 0 ou 1.
Des valeurs inchangées depuis plus de vingt ans
Mais, selon l’Anses, ces VLE ne sont pas assez protectrices. « Pour les déterminer, ils ont fait des tests sur des singes et ont regardé, à l’échelle macroscopique, à partir de quand il y avait des brûlures sur la rétine », résume Francine Behar-Cohen, qui regrette que les valeurs limites d’exposition soient inchangées depuis plus de vingt ans.
Autre insuffisance de la réglementation européenne : elle ne s’applique qu’aux éclairages domestiques. Les lampes torches, les phares des voitures, les jouets n’en font donc pas partie. « On retrouve sur le marché des lampes frontales pour les cyclistes par exemple, très riches en lumière bleue, qui présentent de réels risques », explique Olivier Merckel, chef de l’unité agents physiques à l’Anses.
Outre les risques pour la rétine, le deuxième volet des conclusions de l’Anses concerne les risques liés à l’exposition chronique à la lumière bleue. L’« exposition, même très faible, à la lumière riche en bleu le soir ou la nuit, perturbe les rythmes biologiques et donc le sommeil », résume l’Agence, qui précise que les enfants et adolescents sont particulièrement vulnérablespuisque leur cristallin, qui protège la rétine, est transparent, perméable à la lumière bleue.
« La lumière régule notre cycle biologique. Naturellement, la lumière bleue est plus présente le matin et c’est la lumière rouge qui domine le soir. L’exposition à la lumière bleue le soir perturbe donc complètement notre rythme », détaille Olivier Merckel. Ce dérèglement agit dans les troubles du sommeil, mais il est aussi associé à d’autres effets sanitaires comme les troubles métaboliques (à l’origine de certaines maladies comme l’obésité ou le diabète) ou les pathologies cardio-vasculaires.
Privilégier un éclairage « blanc chaud »
L’agence recommande donc de privilégier un éclairage domestique « blanc chaud », moins riche en lumière bleue, en se référant aux indications portées sur les emballages. Et de limiter l’exposition, en particulier celle des enfants, à la lumière riche en bleu des ordinateurs, des télévisions ou des téléphones portables en fin de journée, dès que la lumière naturelle commence à baisser.
Dans son avis, l’Anses observe enfin que les lampes LED présentent « des variations plus ou moins rapides de l’intensité de lumière qu’elles émettent » en fonction de la qualité de leur système électronique. Visible à l’œil nu ou pas, cette « modulation temporelle de la lumière » est à l’origine de phénomènes visuels tels que le papillotement (l’impression de scintillement), l’effet de stroboscopie (ralentissement ou immobilité apparents d’un objet en mouvement) ou l’effet de réseau (rémanence d’une image lors d’un bref mouvement oculaire). Ces effets peuvent être à l’origine chez certaines personnes de maux de tête, de fatigues visuelles ou de crise d’épilepsie.
« On aurait les moyens technologiques de produire des LED moins riches en lumière bleue, et donc moins agressives, mais c’est plus difficile, ça coûte plus cher », constate Olivier Merckel. Les industriels du secteur, eux, se défendent de nuire à la santé des usagers. Dans un communiqué publié lundi 6 mai, le Syndicat de l’énergie rappelle que « les niveaux d’exposition sont souvent plus bas que ceux auxquels on est confronté à l’extérieur lorsqu’on regarde un ciel bleu ». Or il est difficile de comparer la lumière naturelle d’un ciel bleu en pleine journée à celle, artificielle, des LED en soirée. « Plus que l’intensité de l’exposition, c’est le moment de l’exposition qui est primordial », résume Olivier Merckel.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/15/l-anses-met-en-garde-contre-les-risques-de-la-lumiere-bleue-sur-la-sante_5462198_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/15/l-anses-met-en-garde-contre-les-risques-de-la-lumiere-bleue-sur-la-sante_5462198_3244.html>>
En savoir plus :
> LED : les recommandations de l’Anses pour limiter l’exposition à la lumière bleue <https://www.anses.fr/fr/content/led-les-recommandations-de-l%E2%80%99anses-pour-limiter-l%E2%80%99exposition-%C3%A0-la-lumi%C3%A8re-bleue>, communiqué du 14/05/19
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15- Alerte déclenchée à Mexico après un pic de pollution, demi-finale de foot reportée, AFP, 15/05/19, 02:00

La ville de Mexico a déclenché mardi une alerte environnementale et reporté la demi-finale du championnat de foot de division 1, alors qu'un nuage de pollution enveloppe depuis quatre jours la mégapole. 
Une série d'incendies dans les faubourgs de la ville aux 20 millions d'habitants, combinée à des conditions météorologiques défavorables, ont provoqué la formation de cet épais nuage gris qui masque partiellement les immeubles.
Le seuil d'alerte de l'indice de la qualité de l'air a été dépassé, obligeant les autorités à annoncer mardi des mesures.
"Le plan d'urgence exceptionnel pour l'environnement a été activé du fait de la présence de particules", a expliqué la commission environnementale de la ville dans un communiqué. 
Les autorités demandent aux habitants d'éviter toute activité physique à l'extérieur, aux personnes âgées ou souffrant de maladies respiratoires de rester chez elles, et aux écoles à ne pas faire sortir les enfants pendant la récréation.
A partir de mercredi, la circulation alternée sera mise en place, et certaines industries polluantes devront réduire leurs émissions de 30 à 40%. 
Suivant les recommandations des autorités municipales, la ligue de football mexicain a annoncé le report d'un jour de la demi-finale aller du tournoi de clôture du championnat de division 1, qui devait opposer mercredi soir le club America à celui de Leon.
Les pompiers ont dû combattre plus d'une vingtaine de feux de forêt en périphérie de la capitale au cours des derniers jours. Le peu de vent, de hautes pressions atmosphériques et l'absence de pluie ont favorisé la mauvaise qualité de l'air.
La ville de Mexico est souvent sujette aux pics de pollution, la dissipation des gaz polluants étant compliquée par la chaîne de montagnes qui l'entoure.
<https://www.geo.fr/environnement/alerte-declenchee-a-mexico-apres-un-pic-de-pollution-demi-finale-de-foot-reportee-195646 <https://information.tv5monde.com/info/alerte-declenchee-mexico-apres-un-pic-de-pollution-demi-finale-de-foot-reportee-300245>>
Sur le même sujet :
> Nuage de pollution à Mexico : alerte étendue, écoles fermées jeudi <https://www.geo.fr/environnement/nuage-de-pollution-a-mexico-alerte-etendue-ecoles-fermees-jeudi-195661>, AFP, 16/12/19, 14:00
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16- Pollution de l'air : les points noirs de la carte européenne, AFP, 18/05/19, 08h40

Grandes villes saturées par le trafic routier, territoires de production de charbon, régions industrielles encaissées entre des montagnes : des points noirs apparaissent clairement sur la carte européenne de la qualité de l'air.
Si dans presque toute l'UE, des dizaines de millions d'Européens sont exposés à des niveaux de pollution de l'air dépassant les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), certains vivent des situations pires que d'autres, même si, vu la diversité des polluants, il n'est pas réellement possible de faire un classement absolu des lieux les plus pollués.
La plaine du Pô
Sur les cartes de l'Agence européenne de l'environnement (AEE), la plaine du Pô, enserrée en partie par des montagnes au nord de l'Italie, est constellée de points rouges sombres marquant une situation problématique pour de nombreux de polluants de l'air.
Ainsi, selon les chiffres consolidés de 2016, plusieurs villes de cette région sont dans le haut du tableau pour les particules très fines (PM2,5), qui sont responsables du plus de morts prématurées par an dans l'UE (391.000) et en Italie (environ 60.000). La moyenne annuelle de concentration de PM2,5 atteint par exemple 30 µg/m3 à Padoue, 29 à Turin et à Milan, alors que la limite européenne autorisée est de 25.
Turin et Milan font également parties des villes les plus polluées à l'ozone et au dioxyde d'azote, ce dernier dépassant largement la moyenne annuelle limite de 40 µg/m3, avec respectivement 70 et 67.
La Pologne houillère
Autre point noir, le sud de la Pologne, avec ses centrales à charbon et la persistance du chauffage au charbon ou au bois.
Pour les PM2,5, Cracovie était ainsi la 2e ville la plus polluée de l'UE en 2016, avec une concentration moyenne annuelle de 38 µg/m3, juste devant Katowice avec 34.
Selon un récent rapport de Greenpeace, qui utilise des chiffres de 2018 et un autre système, Katowice et une autre ville de la région font partie des 10 villes les plus polluées aux PM2,5 en Europe (loin malgré tout de villes asiatiques).
> Emissions de CO2 par habitant (AFP)
Les chiffres de l'AEE de 2016 montrent d'autre part des dépassements des limites moyennes annuelles de concentration de dioxyde d'azote à Cracovie et Katowice (plus de 50 µg/m3).
Les grandes villes
Toutes les grandes villes européennes font face chaque année à des pics de divers polluants et à une pollution chronique, liés en particulier au trafic routier.
Selon le rapport de Greenpeace, Sofia était en 2018 la capitale de l'UE la plus touchée par la pollution aux PM2,5, au 21e rang mondial. Viennent ensuite Varsovie, Bucarest, Nicosie, Prague, Bratislava, Budapest, Paris, Vienne...
Les chiffres de l'AEE de 2016 montrent eux des moyennes annuelles élevées de PM2,5 à Varsovie (26 µg/m3), Sofia (22), Zagreb (21), Paris (21) ou encore Athènes (20). Avec des véhicules plus anciens et un système énergétique parfois encore basé sur le charbon, l'Europe centrale est particulièrement représentée.
Les grandes villes d'Europe de l'Ouest qui suffoquent dans les embouteillages sont particulièrement touchées par la pollution au dioxyde d'azote, avec certaines stations dépassant très largement les limites règlementaires, comme à Londres, au sommet du tableau avec 89 µg/m3 en moyenne annuelle, Paris (83), Stuttgart (82), Munich (80), Marseille (79), Lyon (71), Athènes (70), Rome (65)...
Le sud de l'Europe
Le sud plus ensoleillé de l'Europe est également victime de l'ozone, polluant secondaire issu de réactions chimiques entre des polluants présents dans l'air (oxydes d'azotes, composés organiques) et le soleil.
Ainsi, les plus hautes concentrations d'ozone sont souvent mesurées sur le pourtour méditerranéen au printemps et en été. Les régions avec un important trafic routier combiné au soleil sont particulièrement touchées, comme en Italie, (Gênes, Milan, Parme...), en Espagne (Madrid), en Grèce (Athènes).
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-de-l-air-les-points-noirs-de-la-carte-europeenne_133765 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution-de-l-air-les-points-noirs-de-la-carte-europeenne_133765>>
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17- En Méditerranée, le boom des yachts dévaste les fonds marins, AFP, 18/05/19, 13:00
Francois Becker

De plus en plus gros, luxueux, et nombreux à jeter l'ancre en Méditerranée : les bateaux de plaisance nuisent gravement à l'écosystème en labourant les fonds marins, poussant les autorités à encadrer leur mouillage.
Au fond de l'eau, dans un nuage de particules grises, une ancre laboure des dizaines de mètres de posidonie, une plante marine refuge de dizaines d'espèces aquatiques. En une trentaine de secondes, des centaines d'années de vie sous-marine partent en fumée.
Cette , filmée en Corse dans le cadre d'une campagne officielle par Andromède Océanologie, bureau d'études spécialisé, résume le problème: en jetant l'ancre dans les herbiers de posidonie, les yachts ravagent ce milieu naturel unique qui tapisse les fonds de Méditerranée, entre la surface et 40 mètres de profondeur.
Abritant une pléiade d'espèces, ces plantes endémiques aux longues feuilles vertes sont un trésor écologique, comparable selon les scientifiques aux récifs coralliens ou aux forêts tropicales. "Une fois détruit, l'herbier ne se reconstitue pas", explique Pierre Boissery, chargé du dossier à l'Agence de l'eau à Marseille.
La plante aquatique, espèce protégée, ne pousse que de quelques centimètres par an et ne fleurit que quelques fois par décennies, mais rend de nombreux services. La "natte" qu'elle forme sur plusieurs mètres de profondeur offre un abri aux bébés poissons, capture le carbone, produit de l'oxygène, ses feuilles limitent l'érosion due aux vagues...
La posidonie, "c'est la forêt de la Méditerranée, et le mouillage des yachts, c'est comme passer des bulldozers au milieu", s'insurge Marc Verlaque, chercheur à l'Institut méditerranéen d'océanologie d'Aix-Marseille Université. Les plaisanciers "veulent mouiller dans les plus beaux coins du monde. C'est très joli à la surface", mais en-dessous, c'est "une catastrophe", dénonce-t-il.
- "Phase de pédagogie" -
Outre l'impact de l'ancre, la chaîne d'un yacht, qui peut faire 200 mètres de long, laboure les fonds en fonction des vents et des mouvements du navire. "C'est une catastrophe écologique honteuse en Méditerranée", s'alarme Florian Houlon, d'Andromède Océanologie, citant par exemple une régression de 30% en cinq ans des herbiers de posidonie dans le golfe d'Antibes.
"Comme sous l'eau, que ça ne se voit pas, pendant longtemps personne n'a pris le sujet au sérieux. Tout le monde prend ça comme une pelouse", poursuit-il.
Festival de Cannes, Grand Prix de Monaco, criques en Corse, des centaines de bateaux de luxe écument ces rendez-vous estivaux, renforçant la pression locale. "Il y a une course au yacht le plus grand, et en saison, ils sont quasiment tous en Méditerranée française", décrit M. Houlon. Des bateaux "qui détruisent un patrimoine (commun) pour le bien de quelques personnes", selon lui.
Les autorités ont décidé de se saisir du sujet, et s'apprêtent à encadrer le mouillage des bateaux de plus de 24 mètres. "Tous les mouillages ont un impact sur la posidonie, mais il y a un vrai seuil déterminant" pour ces derniers, précise à l'AFP Stanislas Gentien, porte-parole de la préfecture maritime de la Méditerranée.
Après une "phase de pédagogie", des zones d'interdiction de mouillage vont être déterminées département par département, et devraient entrer en vigueur à l'été 2020. Pour faire respecter l'interdiction par les skippeurs, et leurs donneurs d'ordre souvent très fortunés, une peine pouvant aller jusqu'à un maximum d'un an de prison et 150.000 euros d'amende est prévue.
"Dans la majorité des cas, les embarcations peuvent mouiller à côté de l'herbier", sans réduire la fréquentation des sites, précise Pierre Boissery. Davantage de points d'ancrage fixe pourraient voir le jour, avec à la clé de l'activité économique. 
Pour aboutir à "l'une des règlementations les plus protectrices du littoral méditerranéen", il appelle toutefois à la vigilance sur la mise en œuvre locale des nouvelles règles.
En savoir plus :
> En vidéo. Impact des ancres sur la Posidonie <https://www.youtube.com/watch?v=TcYn2rDGrnA>, Andromède Océanologie, 25/04/19
<https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/mediterranee-boom-yachts-devaste-fonds-marins-1671429.html <https://information.tv5monde.com/info/en-mediterranee-le-boom-des-yachts-devaste-les-fonds-marins-301023>>
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18- Aux Philippines, ces villages qui s'enfoncent inexorablement dans le sol, AFP, 20/05/19, 07:00
Joshua Melvin

Quand Mary Anne San Jose a déménagé à Sitio Pariahan il y a plus de 20 ans, elle se rendait à l'église à pied. Mais aujourd'hui, il lui faudrait nager pour rejoindre l'édifice aux murs incrustés de coquillages.
La cause principale de cet état de fait n'est pourtant pas la montée des eaux consécutive au changement climatique qui menace des millions de personnes dans l'archipel et dans le monde entier.
Le responsable, c'est l'enfoncement graduel dans les entrailles de la terre de cette localité côtière du nord des Philippines, comme d'autres dans la région. Les villages sont inondés par l'eau saumâtre de la Baie de Manille et des milliers de personnes sont déplacées.
Les experts parlent de lente catastrophe, provoquée essentiellement par le pompage abusif des nappes phréatiques - souvent par le biais de puits illégaux - afin d'alimenter des maisons, des usines, des fermes, dans un contexte de boom économique et démographique.
L'ampleur du désastre est bien plus grande que celle représentée par la montée du niveau des océans, avec à la clef d'importants risques encourus par bon nombre des 13 millions d'habitants de la capitale philippine. 
Les eaux montantes menacent la population et leurs biens, et la situation est aggravée par les marées hautes et les inondations qui vont de pair avec la vingtaine de tempêtes tropicales et de typhons s'abattant sur l'archipel chaque année.
"C'était si beau ici avant. Les enfants jouaient dans la rue", raconte Mme San Jose à l'AFP. "Maintenant, on a toujours besoin d'un bateau".
- La fuite, seul salut ? -
La plupart des habitants de Sitio Pariahan ont déjà fui.
Il ne reste plus que quelques familles dans ce village doté d'une école élémentaire, d'un terrain de basket et autrefois d'une chapelle, désormais inondée.
Leurs maisons sont installées sur des pilotis en bambou ou sur un tas de terre qui subsiste.
Les enfants mettent 20 minutes en bateau pour se rendre à l'école, à l'intérieur des terres, et les habitants vivent pour la plupart de ce qu'ils pêchent.
Des régions situées au nord de Manille comme les provinces de Pampanga et Bulacan, où se trouve Sitio Pariahan, s'enfoncent dans le sol de quatre à six centimètres par an depuis 2003, selon des observations satellites.
Soit une perte d'environ un mètre en 16 ans, relève Narod Eco, membre d'un groupe de chercheurs qui surveille la situation, auprès de l'AFP.
A titre de comparaison, l'ONU estime que les niveaux moyens de la mer augmentent dans le monde d'environ trois millimètres par an.
- Surélever les routes -
Le phénomène d'enfoncement est probablement permanent car le sol des zones les plus affectées est souvent argileux et l'argile se contracte quand l'eau est extraite des nappes phréatiques.
"C'est un désastre qui se produit déjà, inexorable", se lamente Narod Eco.
Dans certaines zones, les autorités, anticipant le pire, ont surélevé les routes. Ce qui donne lieu à d'étranges tableaux, avec des voies de circulation se retrouvant à hauteur des poignées de portes des immeubles qui bordent les rues.
Ces dernières décennies, au moins 5.000 personnes ont dû fuir ces régions essentiellement rurales du nord de Manille pour échapper aux eaux qui recouvraient l'intérieur des terres, expliquent à l'AFP des responsables de la gestion des catastrophes. De nombreux quartiers limitrophes de la Baie de Manille sont également menacés.
Le problème du pompage des nappes souterraines de cette région est bien connu. Un moratoire sur le forage de nouveaux puits dans la région du grand Manille est en place depuis 2004.
Faire respecter cette interdiction et fermer les puits illégaux existants est toutefois une gageure, en raison du manque de moyens humains: le Conseil national des ressources en eau compte une centaine d'employés censés faire le gendarme dans tout l'archipel.
"Nous n'avons pas assez de ressources humaines", dit à l'AFP Sevillo David, le directeur de ce Conseil. "C'est pour nous un très gros défi et je crois qu'on fait de notre mieux".
- "La tête qui touche le plafond" -
La demande en eau s'est envolée à Manille depuis 1985 car la population y a pratiquement doublé. Dans le même temps, le PIB national a été multiplié par dix. Cette croissance explosive a provoqué une soif extrême, particulièrement dans les industries agricoles et manufacturières du nord de la capitale. 
"L'enfoncement (des sols) représente une menace grave pour les gens, pour leur mode de vie et leur culture", prévient Joseph Estadilla, porte-parole d'une alliance qui cherche à protéger les localités côtières de la Baie de Manille.
"La situation ne fera qu'empirer dans un avenir proche."
Manille n'est pas unique dans son genre. Plusieurs autres grandes villes sont menacées par l'effondrement du sol, en particulier en Asie.
Jakarta s'enfonce chaque année de 25 centimètres. Dans la capitale indonésienne, où vivent 10 millions d'habitants à la confluence de 13 cours d'eau, la moitié de la population n'a pas accès au réseau d'alimentation en eau si bien que de nombreux habitants creusent des puits illégaux.
Selon les experts, Bangkok, Houston ou Shanghai risquent l'inondation d'ici quelques dizaines d'années, conséquence d'une mauvaise anticipation des risques, de violentes tempêtes et de marées hautes qui s'ajoutent à l'exploitation de l'eau en sous-sol.
A Sitio Pariahan, les irréductibles font tout pour rester. "Chaque année, on surélève le plancher", dit Mme San Jose. "Aujourd'hui, j'ai la tête qui touche presque le plafond".
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/aux-philippines-ces-villages-qui-s-enfoncent-inexorablement-dans-le-sol_2079106.html>
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19- A Cannes, la fin d'un faux récif de vieux pneus, une hérésie environnementale, AFP, 21/05/19, 16:00
Claudine Renaud

Le long d'une corde, un chapelet d'appareils de mesure remonte à la surface, hissé d'un bateau : ils n'ont pas encore livré leurs résultats mais ont permis de surveiller en temps réel le chantier de l'enlèvement d'un faux récif fait de vieux pneus immergés en Méditerranée près de Cannes.
Epilogue scientifique de cette hérésie environnementale conçue dans les années 1980 dans l'espoir de régénérer la vie aquatique en entassant 25.000 pneus usagés au fond de la mer, ce suivi s'est achevé lundi, après six semaines de chantier, avec le conditionnement des échantillons.
Installés à l'origine à l'initiative des pouvoirs publics et des pêcheurs et situés entre la zone coralligène et les herbiers de posidonie, dans une aire marine où la pêche est interdite, les pneus devaient servir de récifs artificiels. 
En 2015, une première opération pilote, conduite par l'Agence française pour la biodiversité et le département des Alpes-Maritimes, avait permis d'en remonter 2.500 et de valider le principe d'un nettoyage complet du site, situé dans une zone marine protégée Natura 2000.
Lundi, un des derniers pneus oubliés est remonté à la surface en même temps que les lignes de mesure, colonisé par de l'éponge orange de mer, de petits coraux grisâtres, des algues vertes, le sillon blanchâtre laissé des vers.
"Il restait 10.000 pneus à enlever. On avait des sondes reliées à des alarmes donnant des infos en direct sur la turbidité de l'eau (pour vérifier sa clarté, NDLR). En cas de dépassement, on pouvait arrêter le chantier. Maintenant que c'est fini, on a des vérifications à faire", explique Eric Blin, expert Eau, environnement et littoral au sein du groupe Suez, spécialiste du traitement des eaux usées.
- "La moule sauvage, rat de laboratoire en mer" -
Pour lui, c'est une première d'avoir réuni autant de capteurs sur une même ligne, arrimée à 20 mètres de fond environ. Il en avait descendu deux à proximité du chantier : "On avait les trois mesures sur chaque ligne, la chimie avec des capteurs passifs pour les métaux, la physico-chimie pour l'oxygène, la température, le phytoplancton, etc, et la biologie avec des moules". Une ligne de référence était immergée, loin des pneus à enlever, face aux îles de Lérins.
"La moule sauvage, c'est notre rat de laboratoire en mer. Elle filtre environ 10 litres d'eau par heure et accumule les contaminants", détaille Françoise Loques, biologiste au Comité scientifique des îles de Lérins (CSIL), association partenaire de Suez. "On en met 100 par cages et on a un lot témoin pour savoir dans quel état elles étaient au départ. On a choisi de tester les contaminants qui risquaient d'être relâchés par les pneus comme les métaux lourds, les hydrocarbures, les PCB".
"Le risque ici, quand on enlève les pneus, c'est de soulever du sable, des particules, de la vase. Quand on fait des travaux, il y a une étude d'impact à faire", reprend M. Blin. Une obligation légale. "Ça rajoute 7 à 8% de surcoût au chantier, mais ça permet d'assurer qu'on a bien travaillé et de développer des bonnes pratiques", calcule-t-il. 
En tenue de plongée, de la main droite, l'expert ouvre le robinet d'un piège à sédiments. De ce long tube, qui a séjourné sous la mer fixé à la corde par des serre-câbles, s'écoule un liquide noir, aussitôt recueilli dans un bocal plastique. Il revisse le couvercle : "Et hop ça part en analyse !". Les échantillons sont dispatchés vers différents laboratoires du groupe, les moules analysées ailleurs.
Un premier bon signe : les moules repêchées près du chantier affichaient lundi 0% de mortalité.
<https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/A-Cannes-fin-faux-recif-vieux-pneus-heresie-environnementale-2019-05-21-1301023414 <https://information.tv5monde.com/info/cannes-la-fin-d-un-faux-recif-de-vieux-pneus-une-heresie-environnementale-301571>>
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20- Enterrement alternatif, le "compost humain" légalisé dans un Etat américain, AFP, 21/05/19, 23:00
Laurent Banguet

Les habitants de l'Etat de Washington (nord-ouest des Etats-Unis) ont désormais un autre choix que l'enterrement classique ou la crémation : une loi va permettre aux défunts d'être transformés en "compost humain", et ainsi retourner littéralement à la terre.
La loi autorisant la "réduction organique naturelle" --officiellement définie comme la "conversion, accélérée et en milieu clos, de restes humains en humus"-- a été adoptée fin avril par le parlement local, une première aux Etats-Unis.
Elle a été promulguée mardi par Jay Inslee, gouverneur démocrate de cet Etat très progressiste et qui est candidat à l'élection présidentielle de 2020 sur un programme misant beaucoup sur l'écologie.
La mesure doit entrer en vigueur en mai 2020.
"La recomposition offre une alternative à l'embaumement et à l'inhumation ou à la crémation, elle est naturelle, sûre, durable et permet des économies importantes en matière d'émissions de CO2 et d'utilisation des terres", plaide Katrina Spade, qui a promu la loi auprès des élus locaux.
La jeune femme s'est prise de passion pour ces solutions alternatives à l'inhumation voici plus de dix ans et elle a créé à Seattle la société Recompose, qui a mis au point un processus de compostage humain qu'elle s'apprête à commercialiser.
Selon les détails communiqués par l'entreprise, il s'agit tout simplement d'accélérer le processus naturel de décomposition du corps en le plaçant avec de la paille, des copeaux de bois et de la luzerne dans un conteneur, où sont créées les conditions idéales d'humidité et d'oxygénation pour que les bactéries fassent leur travail.
"Tout est recomposé, y compris les dents et les os", écrit Recompose, précisant "mélanger" le conteneur à plusieurs étapes pour récupérer d'éventuels plombages dentaires, stimulateurs cardiaques et autres prothèses qui ne seraient pas biodégradables.
Au bout de trente jours environ, "le matériau que nous rendons aux familles est très semblable au terreau que vous pourriez acheter dans votre pépinière", assure la startup.
La méthode produit environ un mètre cube d'humus, soit l'équivalent de deux brouettes, que les familles pourraient répandre dans leur jardin, voire utiliser pour faire pousser un arbre à la mémoire du défunt.
- Testé scientifiquement -
Le procédé mis au point par Recompose est semblable à celui déjà en usage depuis des décennies dans l'agriculture pour transformer les carcasses d'animaux. Il a été testé scientifiquement en 2018 avec l'université de l'Etat de Washington à l'aide de six corps légués par des volontaires.
"Nous avons trouvé que les méthodes utilisées pour le compostage du bétail étaient aussi efficaces sur les humains", affirme ainsi le docteur Lynne Carpenter-Boggs, spécialiste des sciences du sol, qui explique juste "avoir modifié les matériaux utilisés pour les rendre acceptables socialement".
Selon les statistiques citées par Recompose, plus d'un Américain sur deux en moyenne choisit de se faire incinérer et l'Etat de Washington est dans le peloton de tête avec 76% de crémations.
Pour Katrina Spade, cette nouvelle option est aussi riche de spiritualité : "L'idée de retourner à la nature de manière aussi directe et d'être placé de nouveau dans le cycle de la vie et de la mort, est en fait assez belle".
La conférence épiscopale de l'Etat de Washington n'est pas de cet avis et a officiellement pris position contre cette loi dans une lettre transmise au parlement local : "L'Eglise catholique croit que traiter des restes humains de cette manière ne fait pas suffisamment preuve de respect pour le corps du défunt".
Et les entreprises de pompes funèbres n'apprécient guère cette concurrence. Recompose prévoit de facturer 5.500 dollars pour une "réduction organique", davantage que le prix moyen d'une crémation mais moins qu'un enterrement avec cercueil.
Les méthodes d'inhumation "vertes" ont le vent en poupe aux Etats-Unis où des firmes proposent des cercueils bio, voire une inhumation avec un simple linceul, sans cercueil, dans les villes l'autorisant.
L'acteur Luke Perry, star de la série "Beverly Hills 90210" soudainement décédée début mars, a été enterré vêtu d'un costume à base de champignons et d'autres micro-organismes, conformément à ses voeux.
Baptisée "Infinity", cette "tenue funéraire" développée par la startup californienne Coeio "aide la décomposition du corps, contribue à neutraliser les substances toxiques et transfère les nutriments à la vie végétale" à l'issue du processus.
Elle est vendue 1.500 dollars et les "livraisons en urgence" sont envisageables, précise le site internet de Coeio.
<https://www.geo.fr/environnement/enterrement-alternatif-le-compost-humain-legalise-dans-un-etat-americain-195722 <https://information.tv5monde.com/info/enterrement-alternatif-le-compost-humain-legalise-dans-un-etat-americain-301665>>
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21- En Irak, les marais misent sur l'écotourisme pour redevenir jardin d'Eden, AFP, 22/05/19, 14:00
Haydar Indhar

Les marais d'Irak, asséchés par Saddam Hussein, se sont depuis refait une santé et attirent de nouveau des visiteurs friands de balades en barque en pleine nature, misant sur l'écotourisme pour redevenir le jardin d'Eden de Mésopotamie.
Devant une maison flottante faite de roseaux et de palmes de dattiers, un barbecue dégage un doux fumet de poisson grillé.
Sur les flots, glissent des barques plates transportant couples ou bandes d'amis pour une promenade au son des percussions ou de mélopées chantées par les bateliers.
"Je ne pensais pas trouver un endroit aussi beau et une telle étendue d'eau en Irak", où le désert couvre près de la moitié du territoire, s'extasie Habib al-Jourani, un Irakien expatrié depuis des décennies aux Etats-Unis. 
"Pour beaucoup de gens, l'Irak c'est seulement les violences et le terrorisme", poursuit-il, "mais il y a des endroits merveilleux" dans un pays qui compte cinq sites inscrits par l'Unesco au Patrimoine mondial.
Entre les fleuves Tigre et Euphrate, les marais du sud de l'Irak, un des plus grands deltas intérieurs du monde, ont été classés au patrimoine de l'humanité en 2016 pour leur biodiversité et leur richesse historique remontant à l'Antiquité. 
En surface, rien ne semble avoir changé depuis 5.000 ans dans cette étendue paisible de verdure et d'eau au nord-ouest de Bassora. C'est là que se trouvait, selon certains, le jardin d'Eden où vécurent Adam et Eve.
- Eau et roseaux -
"Depuis nos ancêtres akkadiens et sumériens (IVe et IIIe millénaires avant Jésus Christ, ndlr), la vie dans les marais repose sur l'eau et les roseaux qui nourrissent les buffles", explique à l'AFP Mehdi al-Mayali.
A 35 ans, cet éleveur a pourtant connu la grande sécheresse et l'exode massif après la décision de l'ex-dictateur Saddam Hussein, dans les années 1990, d'assécher ces immenses marécages pour en déloger des insurgés. La population des marais, qui s'élevait à plus de 250.000 personnes avant l'insurrection de 1991, est alors tombée à 30.000.
Le drainage de ces zones humides uniques a été qualifié d'"un des pires crimes environnementaux de l'Histoire" par l'ONU, et un responsable de l'ancien régime a été condamné à mort en 2010 pour l'assèchement des "Ahwars" (marais en arabe).
Dès la chute du régime de Saddam Hussein, la population des marais a commencé à détruire les canaux et les digues de terre qui avaient été érigés et de l'eau est revenue progressivement.
Mais des années de politique d'assèchement, cumulées à de graves épisodes de sécheresse, ont laissé de graves séquelles et amputé durablement la surface humide des marais. Elle était de 15.000 km2 et a été divisée par deux, selon Jassim al-Assadi, qui dirige l'association de défense de l'environnement Nature Iraq.
- Loutres, tortues et buffles -
Cette année, en raison des fortes pluies, les marais se sont remplis à plus de 80% selon l'ONU contre seulement 27% l'automne dernier. 
Les habitants ont renoué avec les maisons d'hôtes ancestrales, les barques à rame unique et l'élevage des buffles au lait dense et gras.
Et depuis l'inscription au Patrimoine mondial par l'Unesco en 2016, "le nombre de visiteurs a grimpé de 10.000 à 18.000 par an en 2018", se félicite Assaad al-Qarghouli, de l'Autorité du tourisme de la province de Zi Qar, où près de la moitié des habitants vit sous le seuil de pauvreté.
"L'écotourisme a redonné vie aux marais, des visiteurs viennent de toutes les provinces d'Irak et même de l'étranger", se félicite M. Mayali.
Ces touristes espèrent y voir des oiseaux migrateurs, mais aussi des loutres, des tortues de l'Euphrate ou des rousserolles, réapparues avec le retour de l'eau.
- Pas un hôtel -
Si la fréquentation touristique est en hausse, elle souffre toutefois de l'absence d'infrastructures.
"Il n'y a ni installations touristiques, ni hôtels parce que le budget de l'Etat a été absorbé par l'effort de guerre ces dernières années" contre le groupe Etat islamique, explique M. Qarghouli.
Pour le moment, ce sont les habitants qui, chacun de leur côté, proposent des tours en barque pour l'équivalent d'une vingtaine d'euros ou un déjeuner typique dans un "moudhif", une salle de réception traditionnelle.
Depuis que Bagdad a annoncé avoir vaincu les jihadistes fin 2017, ils espèrent que des fonds seront alloués à des projets d'infrastructure. M. Qarghouli appelle à la construction d'"un complexe hôtelier et d'un village touristique écologique" dans les marais.
Pourvoyeur d'emplois et de revenus, l'écotourisme dans les marais "est une activité bien plus durable que les hydrocarbures et l'industrie pétrolière", plaide M. Assadi, de Nature Iraq.
Pétrole et gaz constituent actuellement près de 90% des recettes de l'Etat irakien.
Mais leur exploitation menace les marais, selon l'ONU qui appelle Bagdad à mettre en place des zones protégées pour sauver des espèces en danger et maintenir les marais luxuriants.
Dans un des pays les plus chauds du monde où l'eau manque de manière chronique, le maintien de ces zones humides est crucial.
- Et si les voisins coupaient l'eau ? -
Or en Irak, surnommé depuis des millénaires "le pays des deux fleuves", le Tigre et l'Euphrate ne font que passer : ils prennent leur source en Turquie et leurs affluents viennent d'Iran ou de Syrie. A chaque barrage construit dans ces pays voisins, le débit s'amoindrit en Irak.
Quand l'absence de pluie se combine à ce flux réduit, l'eau vient à manquer dans les marais. Celle qui reste stagne, se gorge de sel et les animaux ne peuvent plus s'abreuver.
"C'est déjà arrivé en 2009 et 2015, les buffles sont morts et beaucoup de monde a dû quitter les marais pour la ville", se rappelle, amer, Mehdi al-Mayali.
Aujourd'hui, les habitants veulent croire en l'avenir de leur région : les marais, qui ont surpris tout le monde en se remplissant de nouveau après la chute de Saddam Hussein en 2003, se gorgeront à nouveau d'eau.
Suffisamment pour que vive le jardin d'Eden "des aventuriers et des amoureux de la nature", dit Habib al-Jourani.
<https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/51482/reader/reader.html#!preferred/1/package/51482/pub/74719/page/4 <https://information.tv5monde.com/info/en-irak-les-marais-misent-sur-l-ecotourisme-pour-redevenir-jardin-d-eden-301684>>
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22- "C'est potentiellement mortel" : un pneumologue alerte sur les dangers de la silice cristalline, France Info, 22/05/19, 15:19
Thomas Pontillon

Philippe Girard, pneumologue à l'Institut Montsouris à Paris, s'inquiète de l'exposition à la silice des ouvriers. Ils regrettent qu'ils ne portent pas plus de protection. 
L'Agence nationale de sécurité sanitaire alerte sur les dangers de l'exposition à la poussière de silice cristalline. L'Anses estime que 365 000 personnes travaillent en contact avec ces poussières chaque jour en France. Une personne sur dix en respirerait plus que les normes, dévoile une étude de l'Anses qui demande au gouvernement de durcir la réglementation contre ce minéral reconnu comme cancérogène par l'Europe.
Une maladie connue depuis longtemps 
"C'est une maladie potentiellement mortelle, qui ne se soigne pas", explique Philippe Girard, pneumologue à l'Institut Montsouris à Paris, invité de franceinfo mercredi 22 mai. "La silicose est une maladie connue depuis très longtemps, notamment chez les mineurs de charbon qui étaient très exposés", rajoute-t-il. 
« La silice est un cristal qui s'accumule dans les poumons et n'en ressort pas. Cela provoque des réactions inflammatoires dans le poumon qui peuvent aboutir, selon le niveau d'exposition, à des maladies respiratoires qui peuvent être dangereuses. » Philippe Girard à franceinfo
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<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/sante-au-travail/c-est-potentiellement-mortel-un-pneumologue-alerte-sur-les-dangers-de-la-silice-cristalline_3454813.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-professionnelle/sante-au-travail/c-est-potentiellement-mortel-un-pneumologue-alerte-sur-les-dangers-de-la-silice-cristalline_3454813.html>>
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23- Ecotourisme : les parcs naturels régionaux veulent devenir des destinations à part entière, AFP, 23/05/19, 12:00

Forts de l'engouement pour des vacances "au vert", les 53 parcs naturels régionaux de France veulent devenir des destinations écotouristiques à part entière, et préparent notamment pour 2020 le lancement de séjours combinant hébergement et activités.
Ces parcs naturels régionaux - dont deux ultramarins en Martinique et en Guyane - représentent plus de 15% du territoire français. Ils ont été créés en 1967 par le général de Gaulle, et sont gérés par des syndicats mixtes regroupant des collectivités locales. 
Leur mission est de protéger les paysages et le patrimoine naturel, de contribuer à l'aménagement du territoire mais aussi d'assurer l'accueil et l'information du public.
"Contrairement aux parcs nationaux avec lesquels on nous confond souvent, les parcs naturels régionaux sont habités. Et nous œuvrons pour le développement de ces territoires, la biodiversité ne s'opposant pas à l'activité humaine", résume pour l'AFP Mickaël Weber, président de la fédération des Parcs naturels régionaux de France.
"Nous voulons mieux nous faire connaître, mettre en avant nos valeurs environnementales et faire en sorte que les parcs soient identifiés comme des destinations écotouristiques. Nous sommes mûrs pour créer une offre touristique", estime-t-il.
La fédération souhaite tirer parti de l'engouement des vacanciers pour des séjours "au vert" et respectueux de l'environnement.
"Les consommateurs se posent beaucoup de questions, par exemple sur le fait de prendre ou pas l'avion. Il y a une quête de sens, ils ne veulent pas juste voir de beaux paysages. Et on veut porter ce projet-là en proposant des projets touristiques innovants", renchérit Eric Brua, directeur de la fédération.
Il indique que les parcs naturels régionaux ambitionnent de proposer, dès 2020, "des séjours comme un tour-opérateur, via une interface où on pourra réserver un hébergement et des activités. On commencera par mettre en musique ce qui existe déjà, car certains parcs, comme celui du Queyras, proposent déjà des séjours touristiques en hôtel ou gîte avec des randonnées".
La fédération s'appuiera également sur sa marque déposée "Valeurs Parc Naturel régional", un label qui met en valeur des produits alimentaires locaux (viande, légumes, confitures) mais aussi des restaurants et des hébergements, et dont bénéficient quelque 2.000 entreprises en activité dans les parcs.
"Je dirais que mon territoire est remarquable de simplicité. Avec 11 habitants au m2, il y a une vraie ruralité, comme dans beaucoup d'autres parcs. Mais nous sommes aussi innovants : en juin sera inaugurée la grande traversée en vélo du Massif Central, soit 1.340 kilomètres, avec tous les 40 kilomètres des bornes pour recharger les VTT électriques", souligne Philippe Connan, président du parc de Millevaches en Limousin.
<https://www.capital.fr/entreprises-marches/ecotourisme-les-parcs-naturels-regionaux-veulent-devenir-des-destinations-a-part-entiere-1339336 <https://information.tv5monde.com/info/ecotourisme-les-parcs-naturels-regionaux-veulent-devenir-des-destinations-part-entiere-301950>>
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24- Le Colorado, un fleuve en péril, M le Mag, 27/05/19, 00h07
Corine Lesnes  

Plus de 40 millions d’habitants de l’Ouest américain dépendent de ce fleuve surexploité qui alimente le plus grand réservoir artificiel d’eau douce des Etats-Unis. Dans sa série « No Agua, No Vida », le photographe John Trotter pointe un pompage excessif malgré la sécheresse. 
Deux bonnes nouvelles, cette année, sur le front de la sécheresse dans l’Ouest américain. Les pluies ont été abondantes ; les neiges exceptionnelles.
La Californie a été déclarée totalement drought free, littéralement délivrée de la sécheresse pour la première fois depuis sept ans. A l’été, le puissant Colorado, qui dévale des montagnes Rocheuses pour aller se jeter dans le golfe de Californie après avoir creusé des canyons spectaculaires, promet de faire le plein.
Autre amélioration : les sept Etats américains du bassin du Colorado ont réussi à s’entendre sur un plan d’urgence visant à limiter la consommation d’eau. Il prévoit de répartir les sacrifices à faire afin de maintenir les eaux du lac Mead (situé le long de la frontière entre le Nevada et l’Arizona), le plus grand réservoir artificiel des Etats-Unis, à un niveau permettant d’éviter la pénurie en aval.
Une pénurie d’eau structurelle
Le Drought Contingency Plan a été contresigné par Donald Trump le 16 avril. Mais les spécialistes le savent, ce n’est qu’un répit.
La sécheresse est endémique dans la région, exacerbée par le dérèglement climatique. Mathématique, dirait-on presque. Depuis 1922 et l’accord (appelé « Compact ») qui a partagé le débit annuel du fleuve Colorado entre sept Etats du Grand Ouest et le Mexique, la pénurie est structurelle : l’entente a pris pour base un volume d’eau supérieur de 25 % au débit annuel moyen. Du « surbooking » en quelque sorte.
Les risques sont grands que l’eau manque en aval, moins en amont pour ceux qui sont servis les premiers. Le Colorado, qui prend sa source sur les flancs du mont Richthofen, de la chaîne des Never Summer, dans le parc national des montagnes Rocheuses, est long d’environ 2 330 km. Aujourd’hui, plus de 40 millions d’habitants dépendent de ce cours d’eau, bien au-delà de son bassin hydrologique, grâce au système de barrages et de canaux construit après la seconde guerre mondiale.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/05/27/le-colorado-un-fleuve-en-peril_5467727_4500055.html <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/05/27/le-colorado-un-fleuve-en-peril_5467727_4500055.html>>
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25- Des antibiotiques dans les rivières du monde entier, selon une étude, AFP, 27/05/19, 18:00

De l'Europe à l'Asie en passant par l'Afrique, les concentrations d'antibiotiques relevées dans certaines rivières du monde dépassent largement les niveaux acceptables, met en garde une étude présentée lundi.
Une équipe de chercheurs de York a analysé des prélèvements effectués sur 711 sites dans 72 pays sur six continents et a détecté au moins un des 14 antibiotiques recherchés dans 65% des échantillons, selon un communiqué de l'université britannique.
Les scientifiques, qui présentaient leurs recherches lundi à un congrès à Helsinki, ont comparé ces prélèvements aux niveaux acceptables établis par le groupement d'industries pharmaceutiques AMR Industry Alliance, qui varient selon la substance.
Résultat, le métronidazole, utilisé contre les infections de la peau et de la bouche, est l'antibiotique qui dépasse le plus ce niveau acceptable, avec des concentrations allant jusqu'à 300 fois ce seuil sur un site au Bangladesh. Le niveau est également dépassé dans la Tamise.
La ciprofloxacine est de son côté la substance qui dépasse le plus souvent le seuil de sûreté (sur 51 sites), tandis que le triméthoprime, utilisé dans le traitement des infections urinaires, est le plus fréquemment retrouvé.
"Jusqu'à aujourd'hui, le travail sur les antibiotiques a été majoritairement fait en Europe, en Amérique du Nord et en Chine. Souvent sur seulement une poignée d'antibiotiques", a commenté le Dr John Wilkinson.
Selon cette nouvelle étude, les niveaux acceptables sont ainsi le plus souvent dépassés en Asie et en Afrique, mais les autres continents ne sont pas non plus épargnés, témoignant d'un "problème mondial", a noté le communiqué, précisant que les sites les plus problématiques se trouvent au Bangladesh, Kenya, Ghana, Pakistan et Nigeria.
Découverts dans les années 1920, les antibiotiques ont sauvé des dizaines de millions de vies en luttant efficacement contre des maladies bactériologiques comme la pneumonie, la tuberculose et la méningite. 
Mais au fil des décennies, les bactéries se sont modifiées pour résister à ces médicaments, au point que l'Organisation mondiale de la santé a averti que le monde allait manquer d'antibiotiques efficaces.
Les bactéries peuvent devenir résistantes quand les patients utilisent des antibiotiques dont ils n'ont pas besoin, ou bien ne terminent pas leur traitement, donnant ainsi à la bactérie une chance de survivre et de développer une immunité.
Mais les chercheurs de York évoquent aussi un lien avec leur présence dans l'environnement.
"De nouveaux scientifiques et dirigeants reconnaissent désormais le rôle de l'environnement dans le problème de la résistance aux antibiotiques. Nos données montrent que la contamination des rivières pourrait y contribuer de façon importante", a insisté un autre auteur, Alistair Boxall, évoquant des résultats "inquiétants".
"Résoudre le problème est un défi monumental et va nécessiter des investissements dans les infrastructures de gestion des déchets et des eaux usées, des règles plus strictes et un nettoyage des sites déjà contaminés", a-t-il ajouté.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sante/des-antibiotiques-dans-les-rivieres-du-monde-entier-selon-une-etude_134034 <https://information.tv5monde.com/info/des-antibiotiques-dans-les-rivieres-du-monde-entier-selon-une-etude-302796>>
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26- ArcelorMittal : amende requise de 50.000 euros pour "gestion irrégulière des déchets", AFP, 27/05/19, 19:00

Une peine d'amende de 50.000 euros a été requise lundi à l'encontre du site d'ArcelorMittal de Florange (Moselle) jugé par le tribunal correctionnel de Thionville pour le déversement, sans autorisation, sur un crassier d'eaux usées présentées par un intérimaire comme des rejets d'acide.
Le jugement sera rendu le 23 septembre. 
"La lagune (où ont été réalisés les déversements, NDLR) n'est pas en conformité depuis 2015. Ce n'est pas acceptable qu'il ne se passe rien pendant des années", malgré l'accompagnement de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, a souligné la procureure, Christelle Dumont.
Considérant que "la gestion irrégulière des déchets" et "l'exploitation d'une installation classée pour la protection de l'environnement sans autorisation", pour lesquels était jugée ArcelorMittal Atlantique et Lorraine, étaient "caractérisées", Mme Dumont a requis une peine d'amende de 50.000 euros et la publication de la décision dans les médias locaux pendant deux mois. 
Un salarié d'un sous-traitant d'ArcelorMittal, Karim Ben Ali, avait diffusé en juin 2017 des vidéos le montrant déverser sur le crassier de Marspich, près d'Hayange, un liquide jaunâtre qu'il présentait comme de l'acide pour décaper l'acier. 
Les deux citernes visibles sur la vidéo, tournée en décembre 2016, contenaient "de l'eau usée avec un faible pourcentage d'acide chlorhydrique" pour la première et "de l'eau usée avec un faible pourcentage d'acide chlorhydrique et des boues d'hydroxyde de fer" pour la seconde, a rappelé la procureure.
"C'est faux !", s'est insurgé l'ancien intérimaire âgé de 37 ans, avant de quitter en colère la salle d'audience. 
L'enquête ouverte pour "atteinte à l'environnement" avait conclu en septembre 2018 qu'il n'y avait pas de pollution du crassier, qui avait vocation, selon un arrêté préfectoral, à accueillir les boues d'hydroxyde de fer et non les eaux usées.
"J'attends une sanction. Ça fait deux ans que j'en bave et ça ferait un exemple comme on parle d'écologie en ce moment", a dit l'ancien intérimaire avant l'audience. Il n'a pas été entendu par le tribunal.
Pour la gestion des déchets, "la loi oblige à tenir un registre chronologique et conservé pendant trois ans pour que l'on puisse avoir une traçabilité, ce qui n'était pas respecté", a relevé la présidente du tribunal.
Dans "le fichier fourni, les années 2016 et 2017 n'étaient pas renseignées", a-t-elle ajouté, s'adressant à Anita Bonnard, directrice d'ArcelorMittal à Florange. 
"Le seul jour où il y a un doute, c'est le jour où M. Ben Ali l'a fait tout seul et il ne l'a pas fait comme il aurait dû", a affirmé l'avocate du sidérurgiste, Joëlle Herschtel, insistant sur "la traçabilité" de la procédure. 
Le conseil a plaidé la relaxe pour les deux infractions, avançant qu'il y avait "dans l'arrêté préfectoral une erreur qui aboutit à réduire de façon significative la capacité de stockage" de la lagune, qui n'est plus exploitée. 
"Même si ce n'est pas une affaire de pollution, on a le sentiment qu'une grande société d'un niveau mondial, qui dispose de moyens considérables, n'a pas eu de considération pour le territoire et c'est désagréable", a souligné Bertrand Mertz, avocat de la communauté d'agglomération du Val de Fensch, partie civile. 
Quatre associations de protection de l'environnement ont demandé à être reconnues comme victimes.
Après une plainte de M. Ben Ali, une enquête pour "blessures involontaires" avait été ouverte en février. Il dit souffrir d'une perte du goût et de l'odorat, d'irritation des yeux et reproche à la société de ne pas l'avoir informé qu'il transportait "des matières particulièrement dangereuses".
L'ex-intérimaire, qui se présente comme un lanceur d'alerte et ne travaille plus depuis ses révélations, avait été relaxé en mars après des menaces à l'encontre d'ArcelorMittal.
<https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/arcelormittal-amende-requise-de-50-000-euros-pour-gestion-irreguliere-des-dechets_2080679.html>
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27- Déversement d'eau polluée dans la Seine par Vinci : un "incident involontaire", AFP, 27/05/19, 22:00

Le déversement d'eau chargée de résidus de béton dans la Seine à Nanterre résulte d'un "incident d'exploitation involontaire" issu de "dysfonctionnements", a indiqué lundi le groupe Vinci, après avoir réalisé une enquête interne.
Il s'agit d'un "incident d'exploitation involontaire, anormal et exceptionnel", décrit le géant du BTP, dans un communiqué.
"Vinci regrette vivement cet incident qui résulte de dysfonctionnements ayant conduit à une sous capacité des installations de lavage des bétons", ajoute-t-il.
Le groupe a déversé "une quantité limitée d'eau grise chargée de sable et de traces de ciment désactivé", c'est-à-dire ayant perdu ses capacités d'adhésion. Il estime la quantité de matière concernée à "moins de 5 m3".
Le groupe a réalisé des prélèvements d'eau et de matière à proximité et sur le point de déversement. "Les matériaux prélevés sont inertes" et "les échantillons d'eau ne présentent aucune trace de pollution anormale en lien avec l'incident", souligne le groupe.
Vinci s'est par ailleurs engagé à remettre en état la berge, "en lien avec les services de l'Etat, le port autonome et toutes les parties prenantes".
Le groupe précise qu'il "reste à la disposition des autorités administratives et judiciaires dans le cadre de l'enquête qui a été ouverte".
Le géant du BTP Vinci, visé par une plainte déposée par une association de pêche et de protection de la nature, avait reconnu fin avril avoir déversé des eaux chargées de résidus de béton sur les berges de la Seine à Nanterre.
Le déversement provenait d'une centrale à béton, propriété de Vinci Construction, servant à alimenter un chantier d'extension d'un train de banlieue vers l'ouest parisien.
Mi-mai, la région Ile-de-France a voté la suspension des financements au projet de prolongement du RER Eole, tant que le groupe Vinci et son sous-traitant, n'auront pas prouvé la remise en état de l'écosystème.
<https://www.lemoniteur.fr/article/deversement-d-eau-polluee-dans-la-seine-par-vinci-un-incident-involontaire.2039335 <https://information.tv5monde.com/info/deversement-d-eau-polluee-dans-la-seine-par-vinci-un-incident-involontaire-302857>>
Sur le même sujet :
> Pollution au ciment dans la Seine : la version de Vinci contestée <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/05/pollution-au-ciment-dans-la-seine-la-version-de-vinci-contestee_5471937_3234.html>, Le Monde, maj le 06/06/19 à 02h15
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28- Pollution de l'air : l'Etat jugé pour la première fois pour "carence fautive", AFP, 28/05/19, 17:00
Tiphaine Le Liboux

C'est une première en France : une femme et sa fille qui vivaient près du périphérique parisien ont poursuivi l'Etat mardi pour "carence fautive" devant le tribunal administratif de Montreuil. Elles l'accusent de ne pas avoir assez agi contre la pollution de l'air.
"Le rapporteur public propose de retenir la responsabilité de l'Etat. Si le tribunal suit son avis, ce serait une grande première en France et une grande avancée pour les victimes de la pollution de l'air", s'est félicité à l'issue de l'audience François Lafforgue, avocat des deux femmes.
La décision a été mise en délibéré au 18 juin.
Farida, 52 ans, et sa fille de 16 ans, souffrent toutes les deux de problèmes respiratoires chroniques, "aggravés" lors des pics de pollution. En particulier lors du pic hivernal de décembre 2016, inédit en France depuis 10 ans en terme de longueur et d'intensité.
A l'époque, elles vivaient à Saint-Ouen, entre le périphérique et deux avenues très passantes. Farida souffre de bronchites à répétition avec des signes d'asthme. Sa fille de crises d'asthme depuis l'âge de 7 ans.
Depuis, elles ont déménagé à Orléans et leur état de santé s'est considérablement amélioré, fait valoir leur avocat. Elles réclament 160.000 euros en réparation du préjudice subi.
A l'audience, le rapporteur a demandé au tribunal de reconnaître "la responsabilité de l'Etat" pour "carence" dans la mise en oeuvre du "plan de protection de l'atmosphère" (PPA) en Ile-de-France, estimant qu'il n'avait pas permis que la "période de dépassement des valeurs limites" des principaux polluants soit "la plus courte possible".
Mais il a demandé que l'Etat ne soit pas condamné pour sa gestion du pic de pollution de décembre 2016, au contraire de ce que demandait les requérantes. A leurs yeux, les autorités avaient pris des mesures "tardives et insuffisantes" pour lutter contre le pic.
- Expertise supplémentaire -
Le rapporteur public a également demandé au tribunal d'ordonner une expertise avant de rendre son jugement, afin de déterminer si les maladies respiratoires de Farida sont bien dues à la pollution.
Pour sa fille, il a estimé que le lien de causalité n'était pas établi. Ce qui fermerait la porte à une indemnisation pour elle, si l'avis du rapporteur était suivi par le tribunal.
La pollution de l'air est responsable de 48.000 morts prématurées par an en France.
Basées sur des valeurs fixées par Bruxelles, l'exposition aux principaux polluants (particules fines, ozone, benzène, dioxyde d'azote et dioxyde de souffre) ne doit pas dépasser certaines concentrations, sur un jour et sur l'ensemble de l'année.
Mais, si la situation s'est globalement améliorée depuis 15 ans, ces normes sont régulièrement dépassées dans les grandes villes ou dans des bassins industriels.
En juillet 2017, le Conseil d'Etat avait enjoint au gouvernement de prendre des mesures pour lutter contre ces dépassements. Et, en mai 2018, la Commission européenne a renvoyé six Etats devant la justice de l'UE, dont la France et l'Allemagne, pour non-respect des normes de qualité de l'air.
"Une cinquantaine de recours" ont été déposés par d'autres victimes de la pollution de l'air à Paris, Lille ou Grenoble, explique aussi Sébastien Vray, fondateur et porte-parole de Respire, qui accompagne les requérants, avec d'autres associations. Trois autres dossiers doivent être examinés en juin au tribunal administratif de Paris, selon Me Lafforgue.
<http://www.lefigaro.fr/flash-eco/pollution-de-l-air-l-etat-juge-pour-la-premiere-fois-pour-carence-fautive-20190528 <https://information.tv5monde.com/info/pollution-de-l-air-l-etat-juge-pour-la-premiere-fois-pour-carence-fautive-302991>>
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29- Un Centre national des phares attendu à Brest d'ici 2021, AFP, 29/05/19, 22:00

Un Centre national des phares, dédié à la conservation et la transmission de l'histoire et du patrimoine de ces bâtiments, en lien avec le musée des phares et balises d'Ouessant, verra le jour à partir de 2021 à Brest, a annoncé mercredi le département du Finistère.
Le projet proposera au public deux lieux de visite, l'un sur le site de l'ancienne criée du port de Brest où un nouveau bâtiment verra le jour, l'autre au sein de l'actuel musée des phares et balises de l'île d'Ouessant. Ce dernier, installé dans la salle des machines du phare du Créac'h, sera rénové, et le phare ouvert au public à l'horizon 2022.
Le budget du projet, non encore totalement bouclé, s'élève à près de 18 millions d'euros, dont cinq millions dédiés à la rénovation du musée d'Ouessant. Le projet est porté par le conseil départemental, le Parc naturel régional d'Armorique, le Parc naturel marin d'Iroise, la commune d'Ouessant et Brest métropole. 
Il est soutenu par l'État, propriétaire des collections actuellement installées au musée des phares et balises d'Ouessant. Environ 7.000 objets retracent l'ensemble des évolutions techniques, sur plusieurs siècles, en matière d'éclairage et de signalisation maritime. Seule une petite partie est actuellement visible.
Sur 1.200 kilomètres de côtes, le Finistère accueille 23 phares, dont 14 en mer ou sur des îles. L'île d'Ouessant compte à elle seule cinq phares majeurs, dont le phare du Créac'h, le plus puissant d'Europe et classé monument historique. La Bretagne en compte 52 sur les 129 présents dans l'Hexagone.
Quelque 17.000 visiteurs fréquentent annuellement le musée des phares et balises d'Ouessant, petite île située à une vingtaine de kilomètres des côtes bretonnes et habitée par quelque 900 personnes à l'année. 
Le département du Finistère espère accueillir entre 40.000 et 50.000 visiteurs au Centre national des phares. En France, 36 phares sont ouverts à la visite. Les plus fréquentés reçoivent plus de 160.000 visiteurs par an, comme c'est le cas pour le phare des Baleines à l'île de Ré ou celui de Chassiron à l'île d'Oléron.
<https://www.lepoint.fr/societe/un-centre-national-des-phares-attendu-a-brest-d-ici-2021--29-05-2019-2315976_23.php <https://information.tv5monde.com/info/un-centre-national-des-phares-attendu-brest-d-ici-2021-303280>>
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30- Les quartiers Nord de Marseille suffoquent de la pollution des bateaux, AFP, 31/05/19, 09:00
Julie Pacorel

Vue sur la mer, panaches de fumée au soufre, aux particules fines et aux oxydes d'azote en prime. Dans les quartiers Nord de Marseille, les habitants suffoquent, directement exposés à la pollution du premier port de France.
"Avant, on avait juste la vue sur la mer, maintenant on ne respire plus", déplore Michèle Rauzier, dans sa maison de Saint-Henri, au nord de Marseille.
En contrebas de son jardin, d'où elle accédait directement à la plage quand elle était enfant, surgit un paquebot haut comme un immeuble, couronné d'une épaisse fumée noire : un bateau de croisière en carénage dans la forme 10, la plus grande cale sèche de Méditerranée inaugurée il y a 18 mois. Même en réparation, les moteurs des bateaux continuent de tourner pour produire de l'électricité. 
"Quatre ferries au fioul lourd qui tournent, c'est une usine à cancers !", s'étrangle Samia Ghali, sénatrice PS des quartiers Nord, où l'activité du Grand port maritime de Marseille (GPMM) se déploie jusqu’à Fos-sur-Mer. Comme elle, de nombreux élus marseillais, dont le député LFI Jean-Luc Mélenchon, EELV ou Greenpeace ont alerté sur la question depuis plusieurs mois.
C'est lorsqu'ils sont à quai, au plus près des riverains, que les navires émettent le plus de particules fines (55% de leurs émissions), avec une incidence sur la santé, selon l'organisme de surveillance de l'air AtmoSud, et ce sans aucune réglementation. 
Comme les voitures, ils émettent aussi des NOx (dioxydes d'azote), dus à la combustion des hydrocarbures, en quantité telle qu'en 2018, pour la première fois dans la métropole marseillaise, les émissions de NOx d'origine maritime ont dépassé les émissions routières, souligne le directeur d'AtmoSud Dominique Robin.
Enfin, les navires émettent du soufre, dont les émissions, contrairement à celles de particules fines ou de NOx, sont réglementées : en mer, ceux qui ne transportent pas de passagers peuvent utiliser un fioul lourd, avec une teneur en soufre allant jusqu'à 3,5%, contre 0,001% pour le diesel automobile. Lorsqu'ils restent plus de deux heures à quai, tous doivent changer de carburant et passer au "diesel marin" à 0,1%.
- "Rétablir le dialogue" -
Les riverains s'alarment de l'addition de ces différentes pollutions et de l'expansion de l'activité portuaire. Pour Samia Ghali, la responsabilité du GPMM est engagée : il "saucissonne les appels à projets pour diluer l'impact environnemental, mais si on additionne tout, c'est dramatique !".
Dans un rapport remis à l'été 2018 à Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, que l'AFP a pu consulter, des experts soulevaient les mêmes critiques : "Plutôt que des évaluations au coup par coup, une étude de l'impact sanitaire globale devrait porter donc sur l'ensemble des pollutions et nuisances". Le rapport égratignait aussi la charte ville-port signée en 2013, accusée notamment de ne pas avoir associé les riverains.
Cette dernière question est justement dans le viseur du député LREM de Marseille Saïd Ahamada, rapporteur spécial aux affaires maritimes à l'assemblée : il y porte un amendement à la loi LOM (loi d'orientation des mobilités) pour permettre une concertation des ports avec les riverains "sous l'égide des préfets, à échéance régulière, comme c'est le cas pour les aéroports". 
La nécessité d'une concertation accrue est reconnue par le tout nouveau directeur du GPMM, Hervé Martel, qui veut "rétablir le dialogue" avec les riverains. Le directeur de l'aménagement, Renaud Paubelle, met quant à lui en avant les efforts du GPMM qui attribue une baisse des droits de port aux navires les moins polluants et qui a été le premier en France à avoir mis en place un service d'alimentation électrique à quai pour des navires de commerce.
Pourtant, dans la restructuration en cours du terminal de passagers du Cap Janet, aucune prise électrique n'est prévue. "On se donnera les moyens quand quelqu'un voudra se brancher", répond M. Paubelle, qui reconnaît une limite à l'électrique : "Il n'y a pas de branchement possible des paquebots de croisière, dont la demande de puissance est 10 fois supérieure à celle d'un ferry". Or le GPMM, premier port de croisière français, vise les 2 millions de passagers en 2020.
M. Paubelle se veut toutefois optimiste et rappelle qu'à partir de janvier 2020, les émissions de soufre seront plafonnées à 0,5% en mer par l'Organisation maritime internationale (IMO). "Les armateurs se préparent", assure-t-il. Mais le carburant moins polluant est aussi plus cher, ce qui pousse certains à préférer s'équiper de filtres ou scrubbers.
- Inégalité Nord/Sud -
Une solution qui fait bondir Élisabeth Pelliccio, présidente du Comité d'intérêt de quartier (CIQ) de Saint-André : "Les scrubbers n'arrêtent pas les particules ultra-fines! Et que fait-on des boues que produisent ces scrubbers ?".
De plus, souligne-t-elle, même quand la réglementation abaissera la teneur en soufre autorisée pour les bateaux, leur carburant restera en Méditerranée cinq fois plus polluant qu'en Manche ou en mer du Nord - des zones ECA (Emission control area) où le seuil est fixé à 0,1% depuis le 1er janvier 2015. "Les bateaux les plus polluants qui ne sont plus acceptés au Nord se retournent vers la Méditerranée", se désole Mme Pelliccio.
"Tous les Français ne sont pas à la même enseigne, selon qu'ils vivent au Havre ou à Marseille", résume Saïd Ahamada: aux côtés des écologistes, le député milite pour la création d'une zone ECA en Méditerranée, une tâche difficile "car on doit discuter avec des pays non-européens".
En attendant, les anciennes maisons de pêcheurs des quartiers de l'Estaque, Saint-Henri ou Saint-André, chers au cinéaste Robert Guédiguian, ont perdu leur attrait. "Ici il y a bien trop de cancers, de morts prématurées", assure Mme Rauzier.
L'Agence régionale de santé reconnaît "un environnement qui favorise les risques sanitaires" dans ces quartiers. "On ne laissera rien passer de plus, on ne peut pas mettre en balance la santé des gens et l'activité économique !", prévient Élisabeth Pellicio.
<https://www.lepoint.fr/societe/les-quartiers-nord-de-marseille-suffoquent-de-la-pollution-des-bateaux-31-05-2019-2316128_23.php <https://information.tv5monde.com/info/les-quartiers-nord-de-marseille-suffoquent-de-la-pollution-des-bateaux-303503>>
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31- Lingettes jetables : vers un principe pollueur-payeur pour les fabricants, L’Obs, 31/05/19, 11h52

Utilisées pour le ménage ou pour la toilette des bébés, les lingettes sont quasiment impossibles à recycler.
Pratiques, efficaces… mais polluantes. Les lingettes jetables, impossibles à recycler, sont dans le collimateur du gouvernement. Selon une information du « Parisien » dévoilée ce vendredi 31 mai, les équipes de Brune Poirson, la secrétaire d’Etat à la Transition écologique, travaillent sur un projet de loi pour réguler la gestion de ces déchets.
La future loi sur l’économie circulaire prévoit de créer une filière à responsabilité élargie du producteur (REP) basée sur le principe du pollueur-payeur. Les producteurs seront ainsi tenus de s’organiser pour financer la gestion des déchets.
Car les lingettes jetables sont un cauchemar écologique. Utilisées pour le ménage ou pour la toilette des bébés, elles ne peuvent pas être retransformées en matière première car « composées de matériaux disparates, dont du polyester, une matière en soi quasi impossible à recycler, explique Laura Châtel, responsable de l’ONG écologiste Zero Waste France. Elles sont aussi imprégnées de produits diversement toxiques. »
Lire aussi > Des lingettes pour les fesses des bébés déconseillées par l’Agence des produits de santé
>> Suite à lire à :
<https://www.nouvelobs.com/societe/20190531.OBS13737/le-gouvernement-veut-diminuer-la-pollution-causee-par-les-lingettes-jetables.html <https://www.nouvelobs.com/societe/20190531.OBS13737/le-gouvernement-veut-diminuer-la-pollution-causee-par-les-lingettes-jetables.html>>
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32- Portrait. Hilda Flavia Nakabuye, l’étudiante en grève pour sauver le lac Victoria, Le Monde, 31/05/19, 16h46
Marion Douet

Inspirée par Greta Thunberg, l’Ougandaise de 22 ans a fait de la protection des rivières et des lacs son combat. 
Son endroit préféré à Kampala est un ponton animé, sur les rives du lac Victoria. La jetée de Ggaba est à la fois un marché fourmillant, un embarcadère vers les îles, un lieu où de jeunes photographes vous tirent le portrait contre une poignée de shillings, avec pour décor la plus grande étendue d’eau douce d’Afrique. Ggaba se situe aussi au cœur d’une des baies les plus polluées du lac. Les rives y sont jonchées d’objets et sac en plastique, la pêche y est de moins en moins fructueuse. A quelques kilomètres sur la droite, on y pompe l’eau de la ville ; plus loin sur la gauche se déversent les eaux usées de la capitale ougandaise.
« La couleur du lac a changé, elle devient verte, épaisse. Mais j’aime y aller, les gens m’accueillent, les pêcheurs m’aident à ramasser les détritus », sourit Hilda Flavia Nakabuye. Cette étudiante de 22 ans, assise dans le jardin de son université située non loin de Ggaba, a fait de la protection des rivières et des lacs d’Ouganda son combat. « Nous sommes un pays enclavé, nos ressources en eau sont donc un sujet fondamental et, de plus, nous sommes la source de plusieurs grands cours d’eau comme le Nil. Si nous ne protégeons pas nos ressources, ce sont aussi d’autres populations qui en souffriront », déroule-t-elle avec une implacabilité d’expert.
> Lire aussi  « Cette génération de jeunes ressent la finitude du monde »
Il y a encore deux ans, cette jeune femme élégante – chemisier soyeux à rayures brunes et mini-sac à main assorti, fines tresses retenues en queue-de-cheval – ne connaissait pourtant rien à l’environnement. Le sujet n’existait pas dans son foyer de la classe moyenne kampalaise – mère styliste, père ingénieur logistique – ni dans les journaux, ni à l’école.
En 2017, alors qu’elle vient d’entrer, grâce à une bourse, à l’Université internationale de Kampala (KIU) pour étudier, comme son père, « la logistique et les achats », Hilda Flavia Nakabuye participe à une réunion de Green Campaign Africa, une association d’étudiants ougandais soucieux du climat. Rapports du GIEC, hausse des températures mondiales, dégradation locale des forêts, des terres, des rivières… Un déclic.
Elle s’engage à leur côté dans des actions de sensibilisation. « L’Ouganda représente peut-être 0,001 % des émissions toxiques, mais il subit de plein fouet le changement climatique, justifie-t-elle. Dans les campagnes, les gens parlent du manque d’eau, des récoltes qui sont mauvaises. Ce qu’ils expliquent, ce sont les conséquences, mais ils n’en connaissent pas la cause. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/31/hilda-flavia-nakabuye-une-etudiante-en-greve-pour-sauver-le-lac-victoria_5470030_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/31/hilda-flavia-nakabuye-une-etudiante-en-greve-pour-sauver-le-lac-victoria_5470030_3244.html>>
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33- Mont-Blanc : L'accès au sommet désormais strictement encadré, 20 Minutes avec AFP, 31/05/19, 18h10

Près de 25.000 alpinistes se pressent, chaque année, pour gravir le plus haut sommet des Alpes, entraînant surfréquentation et insécurité.
Si vous prévoyez d’escalader le Mont-Blanc, vous devez désormais impérativement réserver un refuge. Selon un arrêté signé, ce vendredi, par le préfet de Haute-Savoie, les alpinistes voulant gravir le sommet par la voie normale en plusieurs jours ne pourront désormais plus le faire sans réservation dans un des refuges présents sur le trajet.
Près de 25.000 alpinistes se pressent, chaque année, pour gravir le plus haut sommet des Alpes, entraînant « des phénomènes de surfréquentation des refuges, des problèmes de sécurité des pratiquants, et ponctuellement des incivilités et des atteintes à l’ordre public », avait constaté la préfecture début avril.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2530291-20190531-mont-blanc-acces-sommet-desormais-strictement-encadre <https://www.20minutes.fr/planete/2530291-20190531-mont-blanc-acces-sommet-desormais-strictement-encadre>>
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En images
34- Nantes : une bibliothèque de vêtements pour éviter le gaspillage textile, France 2, le journal de 13h, 02/05/19

Une association nantaise propose d'emprunter des vêtements sur le même principe qu'une bibliothèque. 
Acheter des habits de seconde main devient une habitude pour de plus en plus de Français. 30% d'entre eux s'habillent aujourd'hui avec des vêtements d'occasion. Et ce nouveau mode de consommation donne des idées à des associations. À Nantes (Loire-Atlantique), on peut désormais renouveler sa garde-robe à la bibliothèque de vêtements. Chaque deuxième vendredi du mois, les bénévoles de Nomades 44 s'affairent pour préparer cette vente bien particulière.
Un échange de vêtements sans argent
Une fois la bibliothèque itinérante installée dans un bar associatif, il est temps d'ouvrir. Chaque personne peut apporter jusqu'à 15 vêtements, en échange de points, crédités sur une carte qui permet ensuite de choisir de nouvelles pièces, sans utiliser d'argent. "Je trouve ça vraiment très intéressant, sachant qu'aujourd'hui on sait que l'usine de la mode est une des choses les plus polluantes", résume Louise Maspero-Carel, cliente de la bibliothèque de vêtements. Les personnes dans le besoin peuvent aussi venir se servir gratuitement.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/tendances/nantes-une-bibliotheque-de-vetements-pour-eviter-le-gaspillage-textile_3425237.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/tendances/nantes-une-bibliotheque-de-vetements-pour-eviter-le-gaspillage-textile_3425237.html>>
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35- Grand format : l'étonnante seconde vie de nos appareils électroniques, TF1, journal de 20h, 13/05/19

Nous possédons des dizaines d'appareils électriques chez nous. Et tous les ans, chacun d'entre nous en jette environ 14 kilos. Cafetières, machines à laver ou encore voitures télécommandées, tous les appareils qui se branchent ou qui fonctionnent avec des piles finissent toujours par rendre leurs 
Nous possédons des dizaines d'appareils électriques chez nous. Et tous les ans, chacun d'entre nous en jette environ 14 kilos. Cafetières, machines à laver ou encore voitures télécommandées, tous les appareils qui se branchent ou qui fonctionnent avec des piles finissent toujours par rendre leurs âmes. Mais que deviennent-ils une fois sortis de nos débarras ? Comment sont-ils recyclés ?
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/grand-format-l-etonnante-seconde-vie-de-nos-appareils-electroniques.html <https://www.lci.fr/green/video-viva-tech-2019-la-seconde-vie-des-appareils-electroniques-ces-start-ups-qui-ameliorent-le-recyclage-salon-viva-technology-paris-expo-2121037.html>>
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36- Infographie. Pavillon Bleu : l'édition 2019 met l'accent sur les déchets, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 22/05/19
Dorothée Laperche

L'édition 2019 du Pavillon Bleu a distingué 395 plages et 107 ports de plaisance. Le nombre reste sensiblement le même que l'année dernière. Particularité de cette année : la thématique de la gestion des déchets est mise à l'honneur.
502 sites ont été labellisés pour l'édition 2019 du Pavillon Bleu : 395 plages et 107 ports de plaisance. La stabilité est de mise pour cette édition aussi bien pour le nombre des communes (186 communes lauréates en 2018 contre 188 en 2019) ou des ports sélectionnés (également 107 en 2018) que le nombre des sites labellisés (506 l'année dernière). La France reste à la troisième position des pays européens avec le plus grand nombre de Pavillon Bleu, derrière l'Espagne (672 sites) et la Grèce (534 sites).
>> Suite à voir et à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Pavillon-Bleu-edition-2019-dechets-33464.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Pavillon-Bleu-edition-2019-dechets-33464.php4>>
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37- A Singapour, les déchets des habitants sont transformés en île artificielle, France 2, journal de 13h, 30/05/19

Au large de Singapour, une île artificielle contient tous les déchets produits par les habitants de la mégalopole. Une curieuse méthode écologique, devenue une attraction touristique pour certains habitants de l'île.
Deux mille tonnes de déchets y sont déversées chaque jour. À Singapour, où la propreté des rues est une affaire d'Etat, une île artificielle est en train, petit à petit, de se former dans un lagon investi par les autorités pour le transformer en décharge publique.
Tous les déchets non recyclés des habitants de Singapour, qui en produisent deux fois plus que ceux de Paris, finissent d'abord dans des incinérateurs. Ils sont ensuite placés dans une énorme cuve et enfournés à plus de 1 000 degrés. "Les ordures occupent de l'espace, surtout à Singapour. En les brûlant, on réduit leur volume de 90%", détaille le directeur général du centre d'incinération.
Les cendres sont ensuite mouillées et transportées par bateau vers l'île poubelle. À cet endroit, il y avait deux îlots naturels entre lesquels un immense mur sous-marin a été créé. L'espace est comblé petit à petit par les cendres des déchets. La moitié est aujourd'hui remplie. L'île artificielle créée au large de Singapour est devenue une curiosité qui attire l’œil des Singapouriens, qui viennent faire du tourisme à l'endroit où leurs poubelles sont déversées.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-une-ile-artificielle-pour-accueillir-les-dechets-a-singapour_3467605.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-une-ile-artificielle-pour-accueillir-les-dechets-a-singapour_3467605.html>>
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38- Tabac : l'interdiction sur les plages est-elle efficace ?, France 2, journal de 13h, 31/05/19

C'est la journée internationale sans tabac. Fumer en extérieur devient de plus en compliqué. Les interdictions se multiplient, comme sur certaines plages et dans les parcs publics. 
À Marseille (Bouches-du-Rhône), il est désormais interdit de fumer sur certaines plages. Les baigneurs sont partagés. "On n'a pas besoin de surveiller si nos enfants mangent ou jouent avec des mégots", se réjouit un parent. "On ne va pas toujours s'éloigner pour fumer, ce n'est pas cool", estime une fumeuse. À Pornichet (Loire-Atlantique), l'heure est à la sensibilisation. Il n'est pas possible d'allumer une cigarette aux abords du club de voile. 
Un nombre de fumeurs en baisse
Le but est de repousser le tabac loin des plages et des espaces verts. À Paris, la cigarette est déjà interdite dans 500 aires de jeux. Une interdiction qui sera étendue dans 52 parcs de la capitale dès le 8 juin prochain. À Nîmes (Gard), 56 parcs ont banni la cigarette depuis 2017. Une mesure qui n'est pas toujours respectée et qui laisse perplexes certains riverains. "L'espace des fumeurs se rétrécit de plus en plus. Où est-ce que les gens pourront aller fumer", interroge un Nîmois. Depuis 2016, le nombre de fumeurs quotidiens a baissé de 1,6 million. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/tabac-l-interdiction-sur-les-plages-est-elle-efficace_3469171.html <https://www.francetvinfo.fr/sante/drogue-addictions/lutte-contre-le-tabagisme/tabac-l-interdiction-sur-les-plages-est-elle-efficace_3469171.html>>
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39- Environnement :  l'effet désastreux des lingettes jetables, France 2, journal de 13h, 31/05/19

On utilise des lingettes pour de nombreux gestes du quotidien. Près de 40% des Français se servent régulièrement de ces bouts de tissus jetables. Mais les lingettes ne se recyclent pas, elles sont donc extrêmement polluantes. 
Les lingettes ont envahi notre quotidien. Les lingettes jetables sont partout. Selon le ministère de la Transition écologique, près de 4 foyers sur 10 en utilisent, à raison de 7 lingettes par semaine en moyenne. "J'en utilise assez régulièrement pour le côté pratique", explique une consommatrice. Pourtant, les lingettes sont désastreuses pour l'environnement. Elles bouchent les canalisations des toilettes, bloquent les pompes des stations d'épuration. 
L'État veut pousser les fabricants à réagir
Imbibées de produits chimiques, les lingettes contiennent 90% de plastique. Elles génèrent 23 kg de déchets par personne et par an, contre 1,2 kg pour les nettoyants traditionnels. Alors, le gouvernement souhaite que les fabricants financent la collecte des lingettes usagées. "Les entreprises qui mettent sur le marché des produits doivent payer une contribution de quelques centimes par produits qui permettra de financer la gestion et la collecte des déchets", détaille Anne-Fleur Hug, chargée de campagne à Zero Waste France. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/environnement-l-effet-desastreux-des-lingettes-jetables_3469151.html <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/environnement-l-effet-desastreux-des-lingettes-jetables_3469151.html>>
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40- Vidéo. Comment les embouteillages au sommet de l’Everest deviennent des pièges mortels, Le Monde, 31/05/19, 18h14
Pierre Trouvé  

L’encombrement sur le plus haut sommet du monde multiplie les risques d’engelures, de chutes, d’épuisement. Explications et témoignages en images.
> Vidéo à voir :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/05/31/au-sommet-de-l-everest-comment-les-embouteillages-deviennent-des-pieges-mortels_5470057_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/05/31/au-sommet-de-l-everest-comment-les-embouteillages-deviennent-des-pieges-mortels_5470057_3244.html>>
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Une publication
41- Zéro plastique, zéro toxique, d’Aline Gubri, Thierry Souccar Editions, 30/11/17

101 astuces et DIY pour adopter un mode de vie écologique quand on n’a pas toujours le temps ni l’argent.
Vous rêvez de réduire vos déchets, nettoyer votre intérieur sans polluants, fabriquer des cosmétiques sans toxique, moins gaspiller, consommer durable, éthique, recycler, réutiliser ?
Suivez les pas assurés d’Aline Gubri. Voilà trois ans qu’Aline s’est créé un quotidien écologique, économique et bon pour la santé. Avec ce livre, elle vous fait partager son expérience et sa créativité en proposant des solutions accessibles à tous et facilement adaptables car OUI, il est possible de préserver sa santé et celle de la planète sans se compliquer l’existence ni renoncer au confort de la vie moderne.
Vous allez réduire votre impact environnemental, gagner du temps et de l’argent mais surtout… vous allez vous faire du bien !
A propos de l’auteure
A 24 ans, Aline Gubri est une jeune consultante en développement durable, diplômée d'un master de Management Environnemental à La Sorbonne. Fondatrice du blog Consommons Sainement, elle donne des conférences sur l'économie circulaire et la réduction des déchets, en France et à l'étranger auprès du grand public, d'entreprises, de collectivités, d'universités, etc.
Zéro plastique, zéro toxique, d’Aline Gubri, Thierry Souccar Editions, 30/11/17, ISBN 978-2-36549-262-1, 192 pages, 13,90 € ou 9,49 € au format numérique.
<https://www.thierrysouccar.com/sante/livre/zero-plastique-zero-toxique-4160 <https://www.thierrysouccar.com/sante/livre/zero-plastique-zero-toxique-4160>>
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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