[revue-presse-FNH] Grande revue de presse de rattrapage centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement (lundi 15 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 15 Juil 08:13:08 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Les députés votent une contribution de l'aérien à défaut de taxer le kérosène <https://www.geo.fr/environnement/les-deputes-votent-une-contribution-de-laerien-a-defaut-de-taxer-le-kerosene-195712>, AFP, 21/05/19, 14:00
2- Pour les voyagistes, les compagnies aériennes doivent compenser le CO2 <https://www.geo.fr/environnement/pour-les-voyagistes-les-compagnies-aeriennes-doivent-compenser-le-co2-195710>, AFP, 21/05/19, 14:00
3- Urbanisme. Des jardiniers anglais pour le site de la tour Eiffel <https://www.liberation.fr/france/2019/05/21/des-jardiniers-anglais-pour-le-site-de-la-tour-eiffel_1728573>, Libération, 21/05/19, 19:56
4- Energies renouvelables : les pays de l'UE en ordre dispersé <https://www.lepoint.fr/monde/energies-renouvelables-les-pays-de-l-ue-en-ordre-disperse-21-05-2019-2314170_24.php>, AFP, 21/05/19, 20:00
5- Transport aérien : Wargon prête à étudier un système de compensation du CO2 <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/transport-aerien-wargon-prete-a-etudier-un-systeme-de-compensation-du-co2_2079559.html>, AFP, 22/05/19, 10:00
6- Au Vietnam, une centenaire se bat contre la course aux centrales à charbon <https://www.dailymotion.com/video/x794xsc>, AFP, 22/05/19, 15:00
7- Énergie renouvelable à Ouessant : Akuo Energy et Sabella s'allient <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/energie-renouvelable-akuo-energy-et-sabella-s-allient_133886>, AFP, 22/05/19, 23:00
8- Guyane : l'exécutif rejette le projet Montagne d'Or, les opposants doutent <https://www.la-croix.com/France/Guyane-executif-rejette-projet-Montagne-Or-opposants-doutent-2019-05-23-1301023991>, AFP, 23/05/19, 18:00
9- La France reconnaît les conséquences sanitaires de ses essais nucléaires en Polynésie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/23/la-france-reconnait-le-role-de-la-polynesie-dans-sa-capacite-de-dissuasion-nucleaire_5466122_3244.html>, Le Monde avec AFP, maj le 24/05/19 à 03h14
10- Les friches et les parkings, terrains potentiels de développement pour l’énergie solaire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/24/les-friches-et-les-parkings-terrains-potentiels-de-developpement-pour-l-energie-solaire_5466682_3244.html>, Le Monde, 24/05/19, 18h10
11- Canada : décision de justice favorable à un projet d'oléoduc controversé <https://www.geo.fr/environnement/canada-decision-de-justice-favorable-a-un-projet-doleoduc-controverse-195794>, AFP, 24/05/19, 23:00
12- Chronique. « Le gaz naturel liquéfié est en train de prendre une place incontournable » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/25/le-gaz-naturel-liquefie-est-en-train-de-prendre-une-place-incontournable_5467019_3234.html>, Le Monde, 25/05/19, 08h14 
13- Aux Marshall, le lourd héritage des essais nucléaires américains <https://www.geo.fr/environnement/aux-marshall-le-lourd-heritage-des-essais-nucleaires-americains-195796>, AFP, 26/05/19, 08:00
14- Le périphérique parisien, une boucle de 35 km au cœur du débat politique <https://www.la-croix.com/France/Politique/Le-peripherique-parisien-boucle-35-coeur-debat-politique-2019-05-27-1301024856>, AFP, 27/05/19, 18:00
15- Angoisse au Brésil face au risque d'un nouveau désastre minier <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/angoisse-au-bresil-face-au-risque-d-un-nouveau-desastre-minier_134005>, AFP, 28/05/19, 00:00
16- Tribune. « Le transport fluvial, levier de la transition écologique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/28/le-transport-fluvial-levier-de-la-transition-ecologique_5468484_3232.html>, Le Monde, 28/05/19, 10h59 
17- Tesla alerte le gouvernement américain sur la pénurie à venir de métaux pour la voiture électrique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/tesla-alerte-le-gouvernement-americain-sur-la-penurie-a-venir-de-metaux-pour-la-voiture-electrique-147306.html>, Novethic, 28/05/19
18- Les chantiers de démolition, une mine pour les producteurs de matériaux de construction <https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-chantiers-de-demolition-une-mine-pour-les-producteurs-de-materiaux-de-construction-1339989>, AFP, 29/05/19, 11:00
19- Amiens fait le pari des bus électriques <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/amiens-fait-le-pari-des-bus-electriques_134050>, AFP, 29/05/19, 12:00
20- Interview. Pourquoi l'hydrogène est l'un des candidats sérieux dans la course aux nouveaux carburants <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-lhydrogene-est-lun-des-candidats-serieux-dans-la-course-aux-nouveaux-carburants-1025193>, Les Echos, 30/05/19, 10h01
21- Tribune. « Un super-réseau électrique mondial, une des composantes des “nouvelles routes de la soie” » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/31/un-super-reseau-electrique-mondial-une-des-composantes-des-nouvelles-routes-de-la-soie_5469930_3232.html>, Le Monde, 31/05/19, 14h00 
22- Projet de loi d’orientation des mobilités : un texte « très insuffisant » pour les ONG environnementales <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/01/projet-de-loi-d-orientation-des-mobilites-un-texte-tres-insuffisant-pour-les-ong-environnementales_5470250_3234.html>, Le Monde, 01/06/19, 12h07
23- Pollution des gratte-ciel : New York veut donner l'exemple <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/pollution-des-gratte-ciel-new-york-veut-donner-l-exemple_2081633.html>, AFP, 02/06/19, 08:00
24- La France veut "mener la bataille" pour taxer le kérosène au sein de l'UE <https://www.france24.com/fr/20190603-france-veut-mener-bataille-taxer-le-kerosene-sein-lue>, AFP, 03/06/19, 11:00
25- A Venise, un accident repose la question de l’interdiction des navires de croisière <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/a-venise-un-accident-repose-la-question-de-l-interdiction-des-navires-de-croisiere_5470615_3244.html>, Le Monde, 03/06/19, 15h38
26- Tribune. Roberto Ferrucci : « Les navires de croisières doivent quitter la lagune de Venise » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/04/roberto-ferrucci-les-navires-de-croisieres-doivent-quitter-la-lagune-de-venise_5471327_3232.html>, Le Monde, 04/06/19, 15h38
27- Aéroport de Nantes : décollage turbulent pour la concertation publique <https://www.capital.fr/economie-politique/aeroport-de-nantes-decollage-turbulent-pour-la-concertation-publique-1340765>, AFP, 05/06/19, 00:00
28- Enquête. Les côtes européennes asphyxiées par les navires de croisière <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-cotes-europeennes-asphyxiees-par-les-navires-de-croisiere_5471497_3244.html>, Le Monde, 05/06/19, 06h28
29- Du coke pour fabriquer de la laine de roche : remous autour d'une usine en Moselle <https://www.lepoint.fr/societe/du-coke-pour-fabriquer-de-la-laine-de-roche-remous-autour-d-une-usine-en-moselle-06-06-2019-2317394_23.php>, AFP, 06/06/19, 16:00
30- Normes d'émissions : 17 constructeurs autos demandent à Trump de moins déréguler <https://www.geo.fr/environnement/normes-demissions-17-constructeurs-autos-demandent-a-trump-de-moins-dereguler-195981>, AFP, 07/06/19, 05:00
31- Bloomberg investit un demi-milliard pour en finir avec charbon et gaz <https://www.geo.fr/environnement/bloomberg-investit-un-demi-milliard-pour-en-finir-avec-charbon-et-gaz-195982>, AFP, 07/06/19, 07:00
32- Décryptage. Quels trajets intérieurs en avion pourraient être interdits en cas d’alternative en train ? <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/06/07/la-majorite-des-vols-interieurs-pourrait-se-faire-en-train-et-ce-serait-bon-pour-l-environnement_5472992_4355770.html>, Le Monde, 07/06/19, 15h36
33- Décryptage. Billets d’avion : quelle place pour une taxe verte ? <https://www.liberation.fr/france/2019/06/07/billets-d-avion-quelle-place-pour-une-taxe-verte_1732507>, Libération, 07/06/19, 19:36
En images
34- Trottinettes électriques : faut-il les interdire ? <https://www.lci.fr/population/trottinettes-electriques-faut-il-les-interdire-2123018.html>, TF1, journal de 20h, 03/06/19
35- Trajet domicile-travail : qui pourrait bénéficier d'une prime ? <https://www.lci.fr/politique/trajet-domicile-travail-qui-pourrait-beneficier-d-une-prime-2123010.html>, TF1, journal de 20h, 03/06/19
36- Transports : les trains de nuit renaissent en Autriche <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/transports-les-trains-de-nuit-renaissent-en-autriche_3475069.html>, France 2, journal de 20h, 04/06/19
37- Le solaire flottant se développe en Auvergne-Rhône-Alpes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/solaire-flottant-cnr-auvergne-rhone-alpes-33561.php4>, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 05/06/19
38- Hauts-de-Seine : 135 € d'amende pour un moteur qui tourne à l'arrêt <https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/hauts-de-seine-135-d-amende-pour-un-moteur-qui-tourne-a-l-arret_3479767.html>, France 2, journal de 13h, 07/06/19
39- "Coupez vos émissions de gaz à effet de serre, sinon..." : à New York, les gratte-ciels polluants seront bientôt sanctionnés <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/environnement-new-york-va-sanctionner-les-gratte-ciel-polluants_3527429.html>, France 2, journal de 20h, 08/07/19

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

DOSSIER DU JOUR : Dans la contribution du transport aérien à la transition écologique, débat sur la taxation du kérosène et la compensation du dioxyde de carbone émis par les avions. (cf. item 1, 2, 5, 24, 32 & 33)
ÉTUDES DU JOUR : — Selon une étude de l’Ademe, les friches et les parkings une fois équipés, permettraient de déployer en France six fois la puissance du parc photovoltaïque actuel. (cf. item 10)
— Les géants des mers de Carnival Corporation, le leader mondial de la croisière, émettent 10 fois plus d’oxyde de soufre que les 260 millions de voitures européennes, révèle une étude inédite. Ces mégapaquebots insupportent Venise et Majorque. (cf. item 25, 26, suite, 28 & suite)
AVIS DU JOUR : Le Conseil de défense écologique s’est montré critique envers le projet guyanais Montagne d’Or, qui attend depuis deux ans une autorisation pour être lancé, laissant entendre qu’il pourrait être abandonné. (cf. item 8)
CITATION DU JOUR : "La France, avec 8 500 km de réseau fluvial, dont 2 000 km accessibles aux bateaux de grand gabarit reliés aux grands ports maritimes, et son positionnement au carrefour de l’Europe, dispose d’un atout incomparable et d’un très fort potentiel de développement." (cf. item 16)
COMBLE DU JOUR : 17 constructeurs automobiles -dont Ford, General Motors, Toyota, Honda et Volkswagen- demandent officiellement à Donald Trump de ne pas abaisser les normes d'émissions comme il prévoit de le faire et de trouver un compromis avec la Californie, selon le New York Times. (cf. item 30)
CHIFFRES DU JOUR : — L'Union européenne, avec 17,5% d'énergies renouvelables consommées en 2017, est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs, mais certains États membres restent encore loin des buts qu'ils se sont fixés. (cf. item 4)
— La consommation mondiale de gaz a progressé de près de 4,6% en 2018. Les Etats-Unis et la Chine ont représenté l’essentiel de l’augmentation de la demande avant le Japon. (cf. item 12)
— L'ancien maire de New York (2002-2013) Michael Bloomberg a annoncé qu'il allait investir 500 millions de dollars pour aider son pays à réduire sa dépendance aux énergies fossiles et combattre ainsi le réchauffement climatique. (cf. item 31)
— Les trottinettes électriques ont une durée de vie moyenne de 3 mois. (cf. item 34)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La filière des carrières et matériaux de construction veut renforcer le recyclage de ses produits utilisés dans le bâtiment et les travaux publics, et vise un taux de 90% de recyclage des déchets de chantiers de démolition, en privilégiant les circuits courts. (cf. item 18)
— Alors que les bus à hydrogène se multiplient dans les transports urbains, la filière se structure autour de deux vecteurs : la mobilité et le stockage d'énergie. (cf. item 20)
— Comment rendre les gratte-ciels moins énergivores et moins polluants ? La ville de New York, capitale historique des gratte-ciels, entend rester pionnière en les obligeant à réduire drastiquement leur consommation d'énergie. (cf. item 23 & 39)
— Les chemins de fer autrichiens ont misé sur les trains de nuit, avec un positionnement haut de gamme et en misant sur un moyen de transport plus écologique. (cf. item 36)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Les députés votent une contribution de l'aérien à défaut de taxer le kérosène, AFP, 21/05/19, 14:00

Les députés ont voté dans la nuit de lundi à mardi en commission pour une contribution du transport aérien au financement des autres modes de transport, sans aller jusqu'à une taxation du kérosène, sujet qui doit se régler "à l'échelle européenne" selon le gouvernement.
Cette contribution d'environ 30 millions d'euros sera une réaffectation des surplus de recettes de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", au profit de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf). 
Instaurée en 2006, cette taxe alimente le fonds de solidarité pour le développement (FSD) dans la limite d'un plafond annuel fixé à 210 millions d'euros. Jusqu'ici, le surplus de cette taxe était destiné "au désendettement du budget annexe de l'aviation civile", a indiqué la ministre des Transports Elisabeth Borne lors de l'examen du projet de loi d'orientation des mobilités en commission.
Le montant de cette contribution pourrait avoisiner "40 millions d'euros l'année prochaine" voire "50 millions d'euros" les années suivantes, a souligné la co-rapporteure du texte Bérangère Abba (LREM), auteure de l'amendement adopté.
La taxation du transport aérien, dans le but d'améliorer la protection de l'environnement, figure dans le programme de la liste de la majorité présidentielle pour les européennes. Emmanuel Macron a quant à lui déclaré vouloir avancer "sur la taxation commune du kérosène en Europe", plaidant pour "une vraie négociation internationale" sur ce sujet, dans un entretien accordé lundi à la presse régionale.
"La France poussera pour une taxation du transport aérien mais qui doit se faire à l'échelle européenne", a affirmé Mme Borne devant la commission du Développement durable. Mais elle peut "d'ores et déjà adresser un signe de sa mobilisation sur le sujet" via cette contribution, a-t-elle souligné. 
Si Jean-Baptiste Djebbari (LREM) a loué "une contribution entre les modes de déplacement (...) tout à fait salutaire", les oppositions ont critiqué la mesure.
"On est en train de créer une usine à gaz supplémentaire", a lancé Valérie Lacroute (LR), proposant d'allouer une part supplémentaire de la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) à l'Afitf.
Le socialiste Christophe Bouillon a jugé le financement "pas à la hauteur des ambitions" affichées en matière de transports "propres".
L'ancien "marcheur" Matthieu Orphelin a salué "un premier pas" mais "il faut absolument aller plus loin" : il défendra dans l'hémicycle des amendements en faveur notamment d'"une contribution écologique au décollage".
<https://www.geo.fr/environnement/les-deputes-votent-une-contribution-de-laerien-a-defaut-de-taxer-le-kerosene-195712 <https://www.geo.fr/environnement/les-deputes-votent-une-contribution-de-laerien-a-defaut-de-taxer-le-kerosene-195712>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Pour les voyagistes, les compagnies aériennes doivent compenser le CO2, AFP, 21/05/19, 14:00

Les compagnies aériennes doivent compenser le dioxyde de carbone émis par leurs avions, en abondant des fonds œuvrant en faveur de l'environnement, a estimé mardi le syndicat professionnel représentant les agences de voyage et les tour-opérateurs français.
"Les acteurs du transport aérien ne veulent pas bouger, ils ont la tête dans le sable et ils campent sur la convention de Chicago de 1944 qui interdit la taxation du kérosène", a estimé lors d'un point presse Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage, représentant 90% du secteur (agences de voyage, tour-opérateurs, distributeurs, agences en ligne ou encore spécialistes du voyage d'affaires).
Pour lui cependant, "l'idée d'une nouvelle taxation est très mauvaise. Il faut plutôt que les compagnies aériennes soient obligées de compenser le CO2 qu'elles produisent, en contribuant à un fonds dont l'objectif est d'absorber la production de dioxyde de carbone. Il faudrait que chaque avion atterrissant en France soit tenu de compenser le CO2 émis".
"Nous sommes arrivés à un consensus sur ce sujet parmi nos membres. Oui, c'est une demande ambitieuse, gonflée même. On s'attend à recevoir une volée de bois vert de la part des compagnies aériennes. On ne veut pas affaiblir leur modèle économique, on vit nous-mêmes du transport aérien, mais il faut le rendre vertueux", met en avant Jean-Pierre Mas.
Il admet que "cette réflexion en est aux prémices, surtout que les représentants politiques préfèreraient une taxe".
Citant le groupe Voyageurs du Monde, qui compense à 100% ses voyages en abondant un fonds qui replante notamment de la mangrove en Inde et en Indonésie, "même si tous les tour-opérateurs de France faisaient de même, cela ne représenterait que 5% des quelque 170 millions de billets émis chaque année dans l'Hexagone", indique-t-il.
Selon un sondage BVA réalisé à la demande des Entreprises du Voyage auprès de 2.004 personnes représentatives de la population française, les 17 et 18 avril puis du 30 avril au 2 mai, 36% des Français ont pris l'avion lors des douze mois écoulés.
Parmi ces voyageurs aériens, 20% affirment avoir "renoncé à l'avion pour un mode de transport moins polluant même si le trajet était plus long", selon le sondage présenté lors du point presse.
<https://www.geo.fr/environnement/pour-les-voyagistes-les-compagnies-aeriennes-doivent-compenser-le-co2-195710 <https://www.geo.fr/environnement/pour-les-voyagistes-les-compagnies-aeriennes-doivent-compenser-le-co2-195710>>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Urbanisme. Des jardiniers anglais pour le site de la tour Eiffel, Libération, 21/05/19, 19:56
Sibylle Vincendon 

L'équipe de paysagistes Gustafson Porter et Bowman a remporté l'appel d'offres pour le réaménagement de la vaste zone qui s'étale entre le Trocadéro et l'Ecole militaire. Avant même le premier coup de pioche, l'usage d'un logiciel va permettre une promenade virtuelle.
Des changements qui ont touché ces dernières années la tour Eiffel, on a surtout vu le bouclier en verre anti-attaque qui l’entoure, protection nécessaire mais peu séduisante. En 2024, on pourra découvrir autre chose : une promenade <https://vimeo.com/335071802/25ed88107d>. Les paysagistes Gustafson, Porter et Browman viennent d’emporter la consultation organisée par la ville de Paris pour réaménager, non pas le pied de l’édifice, mais 54 hectares s’étalant entre le Trocadéro et l’Ecole militaire.
Les lauréats ont intitulé leur projet «One», pour signifier que pour une fois, ce «site divisé en plein de petites choses qui ne fonctionnent pas» comme l’a résumé Kathryn Gustafson, allait retrouver son unité. L’élément le plus spectaculaire de cette unification est certainement la plantation du pont d’Iéna, avec un alignement d’arbres et une pelouse centrale. Du jamais vu sur un pont de Paris, et probablement pas sur un pont tout court. Le pont devient piéton (sauf bus et véhicules d’urgence). De part et d’autre du pont, deux squares piétonniers.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/france/2019/05/21/des-jardiniers-anglais-pour-le-site-de-la-tour-eiffel_1728573 <https://www.liberation.fr/france/2019/05/21/des-jardiniers-anglais-pour-le-site-de-la-tour-eiffel_1728573>>
Sur le même sujet :
> Paris : en 2024, autour de la tour Eiffel, « le plus grand jardin » de la ville, Le Monde, 22/05/19, 09h52
Laetitia Van Eeckhout  
Le projet dévoilé par la mairie prévoit d’étendre le périmètre autour de la tour de 54 hectares, transformant la zone en promenade piétonne et végétalisée. 
 « Un jardin extraordinaire où l’on va réentendre le chant des oiseaux », s’est mis à rêver la maire de Paris, Anne Hidalgo, en dévoilant mardi 21 mai le projet retenu pour le réaménagement du quartier de la tour Eiffel. L’équipe conduite par l’architecte paysagiste Kathryn Gustafson a remporté la consultation « Grand site tour Eiffel : découvrir, approcher, visiter », lancé en janvier 2018 par la Ville de Paris, pour lequel quatre équipes ont candidaté.
Cela fait des années que la Mairie et la Société d’exploitation de la tour Eiffel (SETE) réfléchissent à la façon de mieux accueillir les touristes qui viennent découvrir cet emblème de Paris et de la France. Si quelque 20 millions de personnes par an disent venir visiter la tour Eiffel, seuls 7 millions y montent. La plupart se contentent de se balader autour et de faire une photo souvenir. Ce qui a conduit la Ville à étendre le périmètre qui sera aménagé aux 54 hectares qui vont du Trocadéro à l’Ecole militaire.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/22/demain-autour-de-la-tour-eiffel-le-plus-grand-jardin-de-paris_5465356_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/22/demain-autour-de-la-tour-eiffel-le-plus-grand-jardin-de-paris_5465356_3234.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Energies renouvelables : les pays de l'UE en ordre dispersé, AFP, 21/05/19, 20:00
Camille Camdessus

L'Union européenne, avec 17,5% d'énergies renouvelables consommées en 2017, est sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs, mais certains États membres restent encore loin des buts qu'ils se sont fixés.
En 2008, l'UE s'est engagée à faire passer à 20% en 2020 la part de sa consommation finale d'énergie provenant de sources vertes (hydraulique, éolien, solaire, biomasse, etc.) Chaque pays a ses propres objectifs, en fonction de sa situation de départ et de son potentiel, variant de 10 à 49%.
Onze Etats membres ont déjà dépassé les ambitions qui leur étaient fixées, mais l'Office européen des statistiques Eurostat estime que "des efforts" restent à faire pour d'autres pays bien plus en retard.
Pour 2030, l'Union européenne s'est engagée à porter la part des renouvelables à 32% de sa consommation d'énergie.
- La Suède, championne d'Europe -
Les pays scandinaves - Suède, Finlande et Danemark - tiennent pour l'instant la tête du classement européen.
Depuis 2012, plus de la moitié de l'énergie consommée en Suède est issue de sources renouvelables. L'énergie hydraulique assure plus de 40% de la production électrique du pays et les Suédois se chauffent principalement aux biocarburants, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Longtemps dépendant de ses importations d'énergie, le Danemark, petit pays sans relief bordé par la mer, dépend de l'éolien pour 43% de ses besoins électriques, un investissement qui a débuté à la fin des années 70. Le pays se chauffe majoritairement avec des biocarburants et des déchets.
- Les Pays-Bas à la traîne -
Le Luxembourg (6,4% d'énergies vertes) et les Pays-Bas (6,6%) sont les pays européens qui tirent la plus faible partie de leur consommation des énergies renouvelables.
Malgré des investissements dans l'éolien offshore, les Pays-Bas sont les plus en retard sur leurs objectifs. Le pays est pourtant particulièrement vulnérable aux conséquences du changement climatique, une partie de son territoire se trouvant en dessous du niveau de la mer.
Par ailleurs, suite à une action en justice historique intentée par une ONG, la justice néerlandaise a ordonné à l'Etat de réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 25% d'ici 2020.
- La France préfère le nucléaire -
Inspirées par la décision néerlandaise, quatre ONG ont attaqué mi-mars l'Etat français pour "manquements" à son obligation d'action contre le réchauffement climatique. 
En 2017, la part des énergies renouvelables dans la consommation d'énergie française atteignait 16,3% pour 23% attendus en 2020.
La France a en effet longtemps privilégié les investissements dans le nucléaire, dont provient plus de 70% de son électricité. 
Le bois et l'hydraulique sont les principales sources d'énergie verte française, devant les biocarburants. 
Le gouvernement s'est engagé à fermer 14 réacteurs nucléaires d'ici 2035 et à arrêter d'ici 2022 quatre centrales à charbon encore en fonctionnement, sous réserve que la sécurité d'approvisionnement électrique soit garantie.
- L’Allemagne entre charbon et éolien -
Si les énergies renouvelables allemandes - principalement l'éolien et le solaire - montent en puissance, elles n'assuraient que 15,5% de l'énergie finale consommée en 2017, pour un objectif de 18% en 2020. 
Le charbon reste une pierre angulaire de la politique énergétique du pays, en raison notamment de la sortie programmée du nucléaire à l'horizon 2022. 37% de la production d'électricité allemande et plus de 30% de son chauffage proviennent du charbon.
La première économie européenne veut progressivement en sortir pour pouvoir respecter ses engagements climatiques de réduction d'émissions polluantes. Une nouvelle loi-cadre sur la protection du climat est attendue courant 2019.
<https://www.lepoint.fr/monde/energies-renouvelables-les-pays-de-l-ue-en-ordre-disperse-21-05-2019-2314170_24.php <https://information.tv5monde.com/info/energies-renouvelables-les-pays-de-l-ue-en-ordre-disperse-301633>>
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Transport aérien : Wargon prête à étudier un système de compensation du CO2, AFP, 22/05/19, 10:00

La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon, s'est dite prête à étudier un système de compensation des émissions de CO2 du transport aérien, mercredi sur Radio Classique.
"La compensation (...) pourquoi pas ?", a dit la secrétaire d'Etat, à propos des émissions de gaz à effet de serre du transport aérien.
"Compenser, ça veut dire, on pollue d'un côté, et puis on plante des arbres de l'autre", donc "plus de nature, plus de verdure", a-t-elle expliqué. "On ne peut pas tout faire par compensation", mais "ça se regarde", a-t-elle estimé.
"Je suis prête, avec mes collègues (du gouvernement), à travailler avec le secteur de l'aérien, le secteur des agences de voyage (...) pour regarder s'il est possible d'avoir un pacte", a dit Emmanuelle Wargon.
La secrétaire d'Etat a évoqué d'autres pistes face aux émissions de gaz à effet de serre du transport aérien, dont l'évolution technologique "vers plus de biocarburants ; vers des carburants qui polluent moins".
Une autre possibilité serait de taxer le kérosène, mais elle a récusé cette idée au niveau national : "cette taxe, elle doit être discutée au plan communautaire, il n'est pas possible de la mettre en place uniquement en France".
<https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/transport-aerien-wargon-prete-a-etudier-un-systeme-de-compensation-du-co2_2079559.html <https://information.tv5monde.com/info/transport-aerien-wargon-prete-etudier-un-systeme-de-compensation-du-co2-301718>>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Au Vietnam, une centenaire se bat contre la course aux centrales à charbon, AFP, 22/05/19, 15:00
Tran Thi Minh Ha & Jenny Vaughan

Pham Thi Ca a 99 ans et n'a que faire de l'argent qu'on lui offre comme dédommagement : cette Vietnamienne tient tête aux bulldozers de l'État communiste censés construire sur ses terres une centrale à charbon financée par le Japon.
Une centaine de fonctionnaires se sont déjà succédé chez elle, dans le sud-ouest du Vietnam. Ils ont fini par raser sa maison mais elle s'accroche, malgré sa quasi-cécité et son grand âge, et campe dans un abri de fortune juste à côté des ruines de son ancien logis.
"Je ne pars pas. Je reste ici chez moi... Mes grands-parents et mes parents sont restés ici, alors je reste aussi", insiste cette grand-mère squatteuse, dans un acte de résistance extrêmement rare au Vietnam.
"Je veux être enterrée ici. Ma maison est ici, ma terre ici, donc je serai enterrée ici", persiste-t-elle, défiant un régime qui habituellement n'hésite pas à emprisonner les voix discordantes.
Le combat de la centenaire est d'autant plus symbolique qu'elle contrecarre un des grands projets nationaux : la multiplication des centrales à charbon, pour répondre à l'appétit de croissance de cet État de 95 millions d'habitants. Sur ses terres est prévue l'installation d'une centrale à 2,6 milliards de dollars.
Au Vietnam, un tiers de la production d'électricité provient déjà de centrales à charbon, une énergie fossile dont la responsabilité dans le réchauffement climatique est pointée du doigt. Et cette proportion devrait grimper à 50% d'ici à 2030, selon les projections du régime communiste.
- Squatter son propre terrain -
Les habitants de la baie de Van Phong et d'ailleurs font les frais de ces ambitions énergétiques. 
Quelque 300 voisins de madame Ca ont déjà été relogés dans la province de Khanh Hoa, plus au sud, après avoir accepté les compensations financières de l'État.
Mais nombre d'entre eux ont du mal à s'adapter dans cette région de pêcheurs et de paysans, faute de pouvoir s'acheter des terres avec le pécule donné. La plupart ont été relogés dans des appartements, sans terrains.
"Nous ne pouvons pas travailler là-bas, il n'y a pas de terres à cultiver", s'insurge Ho Huu Hanh, le fils de madame Ca, qui partage sa lutte.
En échange de la session de son terrain de 9.000 m2, la famille s'était vu proposer moins de 40.000 euros, en dessous du prix du marché.
Malgré leur résistance, le projet a été approuvé et Mme Ca et son fils en sont réduits aujourd'hui à squatter leur propre propriété.
Leur potager a été détruit par le passage des bulldozers et Hanh a dû s'engager comme travailleur saisonnier ou pêcheur de crabes, ce qui lui assure un maigre revenu de 150 euros par mois.
La centrale à charbon n'est pas encore construite, mais le chantier ne saurait tarder, ajoutant ses fumées à celles de la vingtaine de centrales déjà existantes dans le pays.
- Un milliard d'euros -
La Banque japonaise de coopération internationale (Japan Bank for International Cooperation, JBIC) a approuvé le mois dernier un prêt de plus d'un milliard d'euros pour ce projet.
Au-delà des déplacements de population, les écologistes s'inquiètent pour les espèces endémiques de poissons de la baie et les récifs de coraux.
Le Vietnam et d'autres pays d'Asie comme la Malaisie ou l'Indonésie, moins regardants quant à l'impact environnemental des centrales à charbon, sont un eldorado pour les investisseurs japonais, sud-coréens et chinois souhaitant continuer à développer cette source d'énergie plus rentable que d'autres.
"Les entreprises de ces pays dépendent de plus en plus de marchés d'exportation comme le Vietnam, qui prend malheureusement la voie d'une énergie polluante et va être coincé avec pendant des décennies", déplore Julien Vincent, de l'ONG Market Forces.
Pour l'heure, les sources d'énergies renouvelables contribuent pour moins d'1% à la production d'électricité au Vietnam. L'ambition du régime, dérisoire, est de monter à un peu plus de 2% à l'horizon 2020.
Des Vietnamiens tentent de développer des champs d'éoliennes.
Certaines tournent déjà à quelques encablures de l'une des plus grandes centrales à charbon du pays, le complexe Vinh Tan, dans la province de Binh Thuan (sud-ouest).
"Tous les matins et tous les soirs, nous devons nettoyer nos maisons à cause des particules de charbon...", se désole Nguyen Tai Tien, un habitant interrogé par l’AFP.
<https://www.lepoint.fr/monde/au-vietnam-une-centenaire-se-bat-contre-la-course-aux-centrales-a-charbon-22-05-2019-2314363_24.phpX <https://www.lepoint.fr/monde/au-vietnam-une-centenaire-se-bat-contre-la-course-aux-centrales-a-charbon-22-05-2019-2314363_24.phpX>
<https://www.dailymotion.com/video/x794xsc <https://information.tv5monde.com/info/au-vietnam-une-centenaire-se-bat-contre-la-course-aux-centrales-charbon-301699>>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Énergie renouvelable à Ouessant : Akuo Energy et Sabella s'allient, AFP, 22/05/19, 23:00

Le producteur français d'énergie renouvelable Akuo Energy et la PME bretonne Sabella, spécialisée dans l'hydrolien, ont signé mercredi à Brest un accord de partenariat en vue d'alimenter à hauteur de 70%, l'île d'Ouessant en énergie renouvelable en 2023.
Cette signature intervient dans le cadre du projet PHARES, composé de volets hydrolien, éolien et photovoltaïque et destiné à répondre à la demande en énergie renouvelable de l'île, habitée à l'année par 800 personnes. 
Il a également pour ambition de démontrer la pertinence d'un modèle énergétique hybride dans un contexte insulaire. "Ce sera une première nationale et même internationale", s'est félicité, peu avant la signature de l'accord sur le port de Brest, Nicolas Maccioni, l'un des directeurs d'Akuo Energy.
Le projet devrait également donner naissance à la première ferme commerciale hydrolienne française.
D'un montant de quelque 25 millions d'euros, il bénéficie du soutien de la région Bretagne et du Programme d'investissements d'avenir de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie). 
L'énergie produite proviendra de deux hydroliennes de 12 mètres de diamètre (D12), d'une puissance de 500 kW chacune, ainsi que d'une éolienne de 900 kW. Un mix solaire photovoltaïque innovant fournira 500 kW. La capacité de stockage sera elle de 2 MWh. 
Combiné aux projets énergétiques existants sur l'île, le projet permettra de produire 70% des besoins énergétiques d'Ouessant.
Ce projet va "faire d'Ouessant un modèle énergétique au niveau mondial", s'est félicité Steve Arcelin, directeur d'Akuo Energy. "Ce projet est une vitrine à l'international", a noté pour sa part Jean-François Daviau, président de Sabella.
La PME Bretonne a déjà immergé en 2015 une hydrolienne de 10 mètres de diamètres (D10) dans le puissant courant du Fromveur, au large d'Ouessant, afin de tester la technologie. Relevée en avril en raison de dysfonctionnements, elle sera a nouveau immergée cet été.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/energie-renouvelable-akuo-energy-et-sabella-s-allient_133886 <https://information.tv5monde.com/info/energie-renouvelable-ouessant-akuo-energy-et-sabella-s-allient-301896>>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Guyane : l'exécutif rejette le projet Montagne d'Or, les opposants doutent, AFP, 23/05/19, 18:00
Cécile Azzaro

Le gouvernement a rejeté jeudi le très controversé projet industriel d'extraction aurifère en Guyane, Montagne d'Or, point de crispation entre les partisans d'un développement économique du territoire et les associations environnementales qui restent sceptiques.
A l'issue du premier "Conseil de défense écologique" et à trois jours des élections européennes, le Premier ministre Edouard Philippe et son ministre de l'Environnement, François de Rugy, ont confirmé l'abandon du projet, le jugeant "incompatible avec les exigences de protection de l'environnement".
Emmanuel Macron l'avait déjà dit, mais jeudi le gouvernement a été plus catégorique : "le projet ne se fera pas". Il "n'est pas soutenu par le gouvernement", a assuré le ministre aux journalistes qui lui demandaient de clarifier sa position. L'ancien ministre Nicolas Hulot avait fait état de ses réticences sur ce projet, tout comme la ministre des Outre-mer Annick Girardin. 
La Compagnie Montagne d'Or a annoncé prendre "acte" sans abandonner la bataille. Elle a réaffirmé "sa volonté de mener un dialogue ouvert et constructif avec l’ensemble des parties prenantes en vue de rendre ce projet en Guyane compatible avec les exigences de protection environnementale".
Montagne d'Or, porté par un consortium russo-canadien, Nordgold-Columbus Gold, est le plus grand projet d'extraction d'or primaire jamais proposé en France. D'une superficie de 8 km2, il prévoit notamment une fosse de 100 hectares, pour une exploitation sur 12 ans de 6,7 tonnes d'or par an, au sud de Saint-Laurent-du-Maroni, en forêt équatoriale, via un procédé de récupération de l'or par cyanuration en circuit fermé.
Les déclarations gouvernementales ont cependant provoqué le scepticisme des opposants au projet : "ces annonces répétées semblent indiquer que le projet ne se fera pas mais le WWF France regrette que face à tant d’unanimité et de bon sens, le gouvernement n’ait toujours pas formellement et définitivement acté son abandon", a dit dans un tweet l'association environnementale. 
Pour "Or de Question", qui regroupe les associations environnementales opposées au projet, "l'enfumage continue". Le collectif, qui réclame "l'abandon définitif de tous les projets industriels miniers en cours", craint que "ces déclarations ne laissent la possibilité à la compagnie minière, voyant la porte fermée, de rentrer par la fenêtre en modifiant son projet".
- "Grand flou"-
Pascal Canfin, ancien directeur du WWF France, aujourd'hui sur la liste LREM aux européennes, a assuré sur Twitter que le projet était "définitivement jugé incompatible avec les engagements de la France". 
"Je n'ai pas entendu +définitivement+, a rétorqué sur Twitter le vice-président du Grand conseil coutumier de Guyane et porte-parole de la Jeunesse autochtone de Guyane, Christian Yanuwana Pierre. 
"Montagne d'or, le grand flou. C'est oui ou c'est non ?", a aussi commenté dans un tweet Manon Aubry, tête de liste LFI aux européennes. 
Le projet, qui n'a pas été encore officiellement déposé -La compagnie Montagne d'or a pour l'instant une concession, mais n'a pas encore demandé de permis d'exploitation-, a fait l'objet d'un débat public en Guyane d'avril à juillet 2018. Il a révélé "la profondeur de la fracture que le projet provoque au sein de la société guyanaise", selon la Commission nationale du débat public. 
Il est soutenu par le Medef, la Chambre de commerce et d'industrie, la quasi-totalité des élus du littoral et le président de la Collectivité territoriale de Guyane, Rodolphe Alexandre (DVG), qui mettent en avant la promesse de création de 750 emplois directs, dont au moins 90% d'emploi local, et 3.000 emplois indirects, selon ses promoteurs.
Ses opposants dénoncent eux la déforestation, la proximité du site avec deux réserves biologiques et s'inquiètent des millions de tonnes de déchets qui seront enfouis, des boues issues du processus pour détacher l'or de la roche avec du cyanure.
WWF avait aussi relevé "une aberration en termes de rendement de l'argent public investi".
La compagnie Montagne d'Or affirme que son projet "minimise les impacts", avec un site sur une zone en partie déjà exploitée, "des choix techniques" pour "maximiser la récupération de l'or et produire moins de résidus". 
En novembre, elle avait déjà annoncé des "modifications d'ampleur" afin de "réduire au maximum les impacts sur l'environnement". Mais les organisations amérindiennes avaient aussitôt promis "l'affrontement" si le projet se poursuivait.
<https://www.la-croix.com/France/Guyane-executif-rejette-projet-Montagne-Or-opposants-doutent-2019-05-23-1301023991 <https://information.tv5monde.com/info/guyane-l-executif-rejette-le-projet-montagne-d-or-les-opposants-doutent-302046>>
Sur le même sujet : 
> Le projet « Montagne d’or » en Guyane est « incompatible » avec les exigences environnementales du gouvernement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/23/en-guyane-le-projet-montagne-d-or-incompatible-avec-les-exigences-environnementales_5466070_3244.html>, Le Monde avec AFP et Reuters, 23/05/19, 19h07
______________________________________________________________________________________________________________________
9- La France reconnaît les conséquences sanitaires de ses essais nucléaires en Polynésie, Le Monde avec AFP, maj le 24/05/19 à 03h14

Le Parlement a reconnu, jeudi, le rôle tenu par le territoire dans sa capacité de dissuasion nucléaire, ce que les 118 îles attendaient depuis longtemps. 
Cette reconnaissance était très attendue. Le Parlement a adopté, jeudi 23 mai, une réforme du statut d’autonomie de la Polynésie qui reconnaît le rôle joué par ce territoire dans le développement de la capacité de dissuasion nucléaire française, ainsi que ses conséquences, notamment sanitaires.
Mesure phare de cette réforme, la France reconnaît que la collectivité ultramarine a été « mise à contribution » par la France dans « la construction de la capacité de dissuasion nucléaire et à la défense nationale », reconnaissant que cette contribution n’était pas volontaire.
Les cinq archipels et 118 îles de Polynésie attendaient depuis longtemps cette reconnaissance. De 1966 à 1996, les atolls de Mururoa et de Fangataufa ont été le théâtre de 193 essais nucléaires, qui ont eu des effets sur la santé et l’environnement des populations.
Le texte précise notamment que l’Etat « assure l’entretien et la surveillance des sites concernés » par les essais et « accompagne la reconversion économique et structurelle de la Polynésie française consécutivement à la cessation des essais nucléaires ».
> Lire aussi  En trente ans, la France a procédé à 193 essais nucléaires en Polynésie
Rejet de demandes d’indemnisation
La réforme, issue d’un accord début mai entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP), a été adoptée à l’unanimité par le Sénat mercredi.
Mais à l’Assemblée nationale jeudi, le député de Polynésie Moetai Brotherson, rattaché au groupe communiste et par ailleurs représentant du Tavini Huiraatira, parti indépendantiste polynésien, a voté contre la loi organique et s’est abstenu sur la loi ordinaire, estimant notamment que ce statut toiletté n’améliorerait pas le sort des victimes des essais nucléaires et n’avait aucune « portée normative ou juridique ». Il a souligné que dix dossiers de demandes d’indemnisation sur douze venaient d’être rejetés par le tribunal administratif de Papeete, en raison d’un amendement en loi de finances, qui a, selon lui, « réintroduit » la notion de « risque négligeable », terme qui avait été supprimé en 2017 parce qu’il empêchait quantité de malades d’être indemnisés.
Pour la députée polynésienne Maina Sage (UDI-Agir), l’article 1er « consacre la reconnaissance de la République » au rôle de la Polynésie dans « l’histoire du nucléaire français », mais aussi « la reconnaissance des actes clairs de réparation » et « le fait que cela devait se traduire par un accompagnement sur le plan sanitaire, écologique et économique ».
Ce texte « n’a de sens » que s’il « implique une série de mesures réparatoires effectives », a insisté Danielle Obono (La France insoumise, Paris), soulignant que « le nombre de malformations à la naissance a été multiplié par cinq en vingt-cinq ans ». 
« Si toutes les conséquences juridiques ne sont pas totalement tirées (…), il n’empêche que la représentation nationale exprime cette reconnaissance et qu’évidemment il en découle des droits et des devoirs. L’Etat serait bien mal inspiré de ne pas en tirer toutes les conséquences », a insisté Philippe Gosselin (Les Républicains, Manche), évoquant un sujet qui « prend les Polynésiens aux tripes ». « C’est une déclaration de principe attendue depuis longtemps » qui « va permettre de reconnaître non seulement les douleurs engendrées aux familles et aux victimes, mais aussi permettre de mieux les indemniser », a insisté la députée socialiste de Paris George Pau-Langevin. Pour Jean-Felix Acquaviva (Liberté et territoire, Haute-Corse), cela « laisse entrevoir la possibilité d’une relation apaisée entre la France et la Polynésie ».
Modernisation du statut de la Polynésie
Outre cette reconnaissance, le texte prévoit de moderniser le statut de la Polynésie adopté en 2004 et déjà réformé à plusieurs reprises, et la législation applicable sur le territoire.
La réforme vise aussi à encourager la coopération entre les communes et la collectivité de la Polynésie française, notamment pour le recouvrement des impôts locaux, et instaure des adaptations spécifiques du code civil pour lutter contre l’indivision successorale.
Pour Catherine Kamosky (La République en marche, Isère), la réforme reconnaît « des pouvoirs et des capacités nouvelles d’organisation aux collectivités de Polynésie, afin qu’elles répondent plus librement et plus souplement aux compétences qui sont les leurs ».
Au Sénat, le centriste Jean-François Longeot (Doubs) a souligné mercredi que le texte « stabilisera les institutions après plus de neuf ans d’instabilité politique entre 2004 et 2013 », tout comme le Polynésien Robert Laufoaulu (Indépendants), qui a salué la « pérennisation » de la dotation globale d’autonomie, versée depuis la fin des essais nucléaires.
> Lire aussi  Nucléaire, août 2006 : « Polynésie : Hao après la bombe »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/23/la-france-reconnait-le-role-de-la-polynesie-dans-sa-capacite-de-dissuasion-nucleaire_5466122_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/23/la-france-reconnait-le-role-de-la-polynesie-dans-sa-capacite-de-dissuasion-nucleaire_5466122_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Les friches et les parkings, terrains potentiels de développement pour l’énergie solaire, Le Monde, 24/05/19, 18h10
Pierre Le Hir

Selon une étude de l’Ademe, ces sites, une fois équipés, permettraient de déployer en France six fois la puissance du parc photovoltaïque actuel. 
L’essor des filières renouvelables est aujourd’hui freiné dans l’Hexagone par l’opposition croissante de riverains à de nouvelles implantations, ainsi que par des conflits d’usage des terrains avec d’autres utilisations, agricoles, commerciales ou résidentielles. C’est le cas pour l’éolien, dont les projets font l’objet de recours quasi systématiques devant la justice. Mais c’est aussi parfois le cas pour le solaire photovoltaïque, comme le montre, dans le Larzac, la mobilisation des habitants et des paysans contre la création d’une centrale qui pourrait occuper 400 hectares.
> Lire aussi  Sur le causse du Larzac, un projet de centrale photovoltaïque mobilise les opposants
L’étude que vient de réaliser l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) sur le « gisement relatif aux zones délaissées et artificialisées propices à l’implantation de centrales photovoltaïques », publiée vendredi 24 mai, va donc conforter les promoteurs des énergies vertes. Elle fait apparaître que la France dispose d’un potentiel considérable pour installer des panneaux solaires, sur des emplacements peu susceptibles de susciter des contestations.
L’agence a recensé, en France métropolitaine, les « zones délaissées », c’est-à-dire les friches industrielles, tertiaires ou commerciales – à l’exclusion des friches agricoles – et les sites pollués, ainsi que les zones de parking. Sur plus de 300 000 sites ainsi inventoriés, elle a écarté ceux soumis à des contraintes empêchant ou rendant trop difficile l’aménagement d’une installation photovoltaïque. Ces contraintes sont par exemple le classement de la zone concernée en aire naturelle protégée, le risque d’inondation, ou encore la proximité d’un monument historique ou d’un aérodrome.
Restent 17 764 sites, pour les deux tiers des zones délaissées et pour un tiers des parkings, sur lesquels, a calculé l’Ademe, pourrait être déployée une puissance totale de 53 gigawatts (GW) de solaire photovoltaïque. La plus grande partie de cette capacité (93 %) trouverait place sur des friches, les parkings étant adaptés à des installations de faible puissance, en couverture, ou « ombrière ».
Ce potentiel est très inférieur à celui du photovoltaïque posé en toiture de bâtiments publics ou privés, estimé à 364 GW. Il n’en représente pas moins six fois la puissance actuelle du parc photovoltaïque national. Celle-ci atteignait, au 31 mars, 8,7 GW, en hausse de 0,78 GW sur un an.
> Graphique : Au 31 mars 2019, le solaire photovoltaïque représentait près de 17 % de la puissance installée du parc renouvelable français <https://img.lemde.fr/2019/05/23/0/0/700/292/688/0/60/0/585278d_ltIn2FYJzU6iwJZ00ifIQZjP.JPG>. (RTE/SER/Enedis/ADEeF/ORE)
Le chiffre de 53 GW est à mettre en perspective avec le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie, qui prévoit de porter entre 35,6 et 44,5 GW la puissance photovoltaïque installée en France, à l’horizon 2028. Cela, en donnant la priorité aux installations au sol, dont les coûts de production sont moindres que ceux des panneaux en toiture, « de préférence sur les terrains urbanisés ou dégradés et les parkings ». Les sites répertoriés par l’Ademe pourraient donc contribuer largement à cet objectif, en complément d’autres initiatives, comme le plan solaire d’EDF, qui vise à mettre en service 30 GW de photovoltaïque en France d’ici à 2035, moyennant un investissement de 25 milliards d’euros.
> Lire aussi  Les énergies renouvelables progressent en Europe, pas vraiment en France
Selon l’établissement public, les trois quarts des départements français disposent d’un gisement significatif, supérieur à 100 mégawatts (MW). Toutefois, le potentiel le plus important se trouve près des grandes zones urbaines, en particulier en Ile-de-France et en Gironde, ainsi que dans les anciennes zones industrielles du Nord et de l’Est. Les sites les plus représentés dans l’inventaire sont les anciens dépôts d’hydrocarbures, suivis de terrains désaffectés ayant abrité des activités commerciales, artisanales ou d’industrie mécanique (garages, ateliers, épavistes, forges…), puis des anciens dépôts de déchets.
« Rythme soutenu »
« Pour atteindre les objectifs d’énergies renouvelables que se fixe la France, il va falloir progresser à un rythme très soutenu, commente Raphaël Gerson, chef adjoint du service réseaux-énergies renouvelables de l’Ademe. Notre étude montre qu’il est possible de développer le photovoltaïque en limitant à la fois les coûts et les conflits d’usage. Le gisement est constitué de sites pour la plupart de petite taille – leur capacité est comprise entre 0,5 et 2,5 MW –, mais très nombreux et répartis sur l’ensemble du territoire. »
L’agence précise que son estimation doit être considérée « avec une certaine précaution ». En effet, les zones délaissées ne sont pas toutes répertoriées, par exemple lorsqu’elles relèvent d’activités militaires. A l’inverse, certaines contraintes régionales ou locales, telles que les zones d’appellation d’origine protégée, peuvent faire obstacle à un projet photovoltaïque. De surcroît, les éventuels surcoûts liés à la réhabilitation ou à la sécurisation des friches doivent « être étudiés au cas par cas ». L’Ademe considère néanmoins que « les limites de l’étude ne sont pas de nature à changer l’ordre de grandeur du résultat ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/24/les-friches-et-les-parkings-terrains-potentiels-de-developpement-pour-l-energie-solaire_5466682_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/24/les-friches-et-les-parkings-terrains-potentiels-de-developpement-pour-l-energie-solaire_5466682_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Canada : décision de justice favorable à un projet d'oléoduc controversé, AFP, 24/05/19, 23:00

Le gouvernement fédéral d'Ottawa a compétence exclusive pour réguler le transport de pétrole entre les provinces canadiennes, a conclu vendredi un tribunal dans une décision de facto favorable à un projet d'agrandissement d'un oléoduc controversé.
Dans une décision unanime, cinq juges de la plus haute instance judiciaire de la Colombie-Britannique ont débouté le gouvernement de cette province de l'Ouest canadien qui souhaitait légiférer pour réguler le transport du pétrole sur son territoire.
La province invoquait les risques pour l'environnement d'une hypothétique marée noire mais la Cour d'appel de Colombie-Britannique a conclu que le gouvernement local cherchait surtout à contrecarrer le projet d'agrandissement de l'oléoduc Trans Mountain, nationalisé l'an dernier par le Premier ministre canadien Justin Trudeau.
"Le projet concerne le pays tout entier et doit donc être régulé en tenant compte de l'intérêt de tout le pays", ont écrit les juges.
Le projet vise à tripler la capacité de l'oléoduc Trans Mountain pour écouler 890.000 barils de pétrole par jour sur 1.150 km entre l'Alberta, assise sur la troisième réserve mondiale d'or noir, et la banlieue de Vancouver, afin de l'exporter vers l'Asie.
Après plusieurs contestations judiciaires, le projet attend encore une décision définitive du gouvernement de Justin Trudeau, prévue d'ici un mois.
La Cour d'appel a reconnu que la Colombie-Britannique pouvait légiférer pour protéger son environnement mais qu'elle ne disposait pas du pouvoir, en vertu de la Constitution canadienne, d'émettre des permis pour le transport du pétrole à partir d'une autre province. Cette responsabilité incombe à l'Office national de l'énergie, le régulateur fédéral du secteur.
Le gouvernement de la Colombie-Britannique a indiqué qu'il ferait appel de la décision auprès de la Cour suprême du Canada.
Le Premier ministre Justin Trudeau a souvent répété que le projet était d'"intérêt national".
<https://www.geo.fr/environnement/canada-decision-de-justice-favorable-a-un-projet-doleoduc-controverse-195794 <https://information.tv5monde.com/info/canada-decision-de-justice-favorable-un-projet-d-oleoduc-controverse-302339>>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Chronique. « Le gaz naturel liquéfié est en train de prendre une place incontournable », Le Monde, 25/05/19, 08h14 
Nabil Wakim

La consommation mondiale de gaz a progressé de près de 4,6% en 2018. Les Etats-Unis et la Chine ont représenté l’essentiel de l’augmentation de la demande avant le Japon. Ces nouveaux marchés ont modifié les frontières habituelles du gaz, au point d’en faire un enjeu géopolitique majeur, explique Nabil Wakim, journaliste économique au « Monde ».
Chronique. Même les Saoudiens s’y mettent ! La compagnie nationale Aramco, géant mondial du pétrole, a annoncé, mercredi 22 mai, son intention d’investir dans un terminal gazier d’exportation au Texas. Un nouveau signal que le gaz naturel liquéfié (GNL) est en train de prendre une place incontournable.
Pendant des décennies, le marché du gaz était divisé en trois grandes zones géographiques : l’Amérique du Nord, l’Europe et la Russie, et enfin l’Asie. Historiquement, les plus gros volumes de gaz étaient vendus par gazoducs, par le biais de contrats à long terme courant sur plusieurs dizaines d’années. Dans des tuyaux, le gaz se transporte facilement.
> Lire aussi  « Donald Trump, du Golfe à la Louisiane »
En revanche, pour le déplacer à l’autre bout de la planète, il nécessite des infrastructures colossales : il faut refroidir le gaz à − 161 °C pour le liquéfier, le faire transporter par d’immenses navires méthaniers, puis le regazéifier à l’arrivée, dans un nouveau terminal. D’où le nom de « gaz naturel liquéfié », le GNL.
Une révolution silencieuse
Une révolution silencieuse qui est en train de transformer un marché de long terme en trading mondial. Plusieurs facteurs expliquent ce bouleversement : d’abord, la consommation mondiale de gaz continue d’augmenter de manière significative. En 2018, elle a ainsi augmenté de 4,6 %, après une croissance, déjà importante, de 3 % en 2017, selon les chiffres de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). A lui seul, le GNL est en croissance de 5 % annuellement, et cette hausse devrait se poursuivre pendant les prochaines années.
Dans plusieurs pays, le gaz se taille une part de plus en plus importante dans les usages énergétiques, et pas seulement dans le chauffage. Aux Etats-Unis, les immenses découvertes de gaz de schiste ont fait chuter drastiquement les prix et généralisé l’usage du gaz dans l’industrie et la production d’électricité, au point de concurrencer fortement le charbon. En Chine, la volonté de réduire les effets négatifs du charbon sur l’environnement conduit Pékin à importer des volumes de GNL de plus en plus importants. Au Japon, l’arrêt du nucléaire après la catastrophe de Fukushima a provoqué, là aussi, des importations massives.
Ces nouveaux marchés ont fait déborder les frontières habituelles du gaz, au point d’en faire un enjeu géopolitique majeur. Les Etats-Unis espèrent ainsi convaincre les Européens de privilégier leur GNL au gaz russe. Alors que l’UE n’achète pour l’heure que très peu de gaz américain, Donald Trump a inauguré, en mai, un nouveau terminal en Louisiane. Il avait invité le vice-président de la Commission européenne, chargé de l’énergie, pour lui vanter les mérites du GNL.
> Lire aussi  « Pétrole, gaz... L’Amérique, nouvel eldorado de l’énergie »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/25/le-gaz-naturel-liquefie-est-en-train-de-prendre-une-place-incontournable_5467019_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/05/25/le-gaz-naturel-liquefie-est-en-train-de-prendre-une-place-incontournable_5467019_3234.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- Aux Marshall, le lourd héritage des essais nucléaires américains, AFP, 26/05/19, 08:00
Giff Johnson

Sur l'échelle des essais atomiques américains, la bombe "Cactus" qui explosa en 1958 fut relativement petite. Son héritage est cependant un fardeau pour les Iles Marshall, car son cratère fut rempli de déchets nucléaires et coiffé d'un dôme de béton désormais fragilisé.
A tel point que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, faisant récemment part de ses inquiétudes quant à des fuites de matières radoactives sur l'atoll d'Enewetak, présentait ce cratère comme "un genre de cercueil".
Entre 1946 et 1996, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont effectué des centaines d'essais nucléaires sur des îles du Pacifique.
Les Américains ont notamment réalisé plus de 100 tests, dont 67 entre 1946 et 1958 sur les atolls de Bikini et d'Enewetak, dans les Marshall, à mi-chemin entre l'Australie et Hawaï.
Deux décennies après l'explosion de "Cactus" sur l'île de Runit, l'armée américaine déversa dans son cratère les déchets contaminés de dizaines d'autres tests. Le tout fut recouvert en 1979 d'un vaste dôme circulaire de béton de 115 mètres de diamètre et de 45 centimètres d'épaisseur.
Cette solution de stockage devait être temporaire. Et pour des raisons de coûts, le fond du cratère ne fut pas isolé avec une couche de béton, d'où les craintes de lessivage des matières radioactives.
- "Monstruosité" -
Après quatre décennies d'exposition aux éléments, des fissures sont également apparues sur le dôme lui-même. La structure est en outre menacée par la montée des eaux provoquée par le réchauffement climatique et on ignore ce que peut désormais être sa résistance en cas de fort typhon.
Jack Ading, qui représente la zone au Parlement des Marshall, présente le dôme posé dans un paysage paradisiaque à quelques mètres des eaux du Pacifique comme "une monstruosité".
"Il est bourré de polluants radioactifs comme du plutonium-239, une des substances les plus toxiques connues de l'homme", dénonce-t-il auprès de l'AFP.
"Le cercueil a des fuites de poison dans l'environnement immédiat. Le pire est qu'on nous dit de ne pas nous inquiéter des fuites car les niveaux de radioactivité à l'extérieur du dôme sont au moins aussi élevés qu'à l'intérieur", ajoute-t-il.
Ce dôme est devenu un symbole du très lourd héritage laissé sur les Iles Marshall par le programme d'essais nucléaires américains. De nombreux habitants furent évacués de force de terres qu'ils occupaient depuis des générations, et des milliers d'autres furent touchés par les retombées radioactives.
Egalement évacuée, la population d'Enewetak ne fut autorisée à rentrer qu'en 1980. Environ 800 personnes vivent aujourd'hui dans l'extrême sud de l'atoll, à une vingtaine de kilomètres de Runit.
Après le retrait de l'armée américaine, le gouvernement des Iles Marshall accepta officiellement un paiement "complet et final" censé couvrir l'impact des essais nucléaires.
Mais voilà des décennies que certains dénoncent des dédommagements trop faibles et l'incapacité technique et technologique d'un si petit archipel dans la gestion des déchets nucléaires, ce qui a entraîné selon l'ONU "un héritage de méfiance" de l'archipel à l'écart des Etats-Unis.
- "Notre cercueil" -
"Le Pacifique a été une victime par le passé, comme nous le savons tous", avait déclaré mi-mai M. Guterres après avoir rencontré la présidente des Iles Marshall, Hilda Heine. "Ces conséquences ont été dramatiques, pour ce qui est de la santé, de l'empoisonnement de l'eau dans certains endroits".
Le ministre des Affaires étrangères des Marshall, archipel officiellement indépendant depuis 1990, a salué le commentaire du secrétaire général, qui permet de remettre sur la table la question de la dégradation du dôme.
"Nous sommes heureux que le secrétaire général ait fait ces commentaires, car trop souvent il semble que ces questions anciennes qui continuent d'avoir un impact sur notre population soient oubliées de la communauté internationale", a déclaré John Silk.
Rhea Moss-Christian, président de la commission nucléaire nationale des Iles Marshall, estime que le pays "a besoin du soutien de la communauté internationale pour s'attaquer aux défis sanitaires et environnementaux dans le Pacifique".
Les conséquences des faiblesses structurelles du dôme restent incertaines.
En 2013, une inspection ordonnée par le gouvernement américain avait laissé entendre que les retombées radioactives dans les sédiments du lagon étaient déjà si élevées qu'une rupture du dôme n'impliquerait pas nécessairement une hausse de l'exposition aux radiations pour les habitants.
Relevant que les Etats-Unis s'étaient engagés à continuer de surveiller le dôme, M. Silk a suggéré qu'une évaluation indépendante "serait utile".
Jack Ading a expliqué qu'il demeurait "une source constante d'angoisse pour la population d'Enewetak". "Nous prions pour que le dome de Runit ne soit pas finalement notre cercueil".
<https://www.geo.fr/environnement/aux-marshall-le-lourd-heritage-des-essais-nucleaires-americains-195796 <https://information.tv5monde.com/info/aux-marshall-le-lourd-heritage-des-essais-nucleaires-americains-302532>>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Le périphérique parisien, une boucle de 35 km au cœur du débat politique, AFP, 27/05/19, 18:00
Ambre Tosunoglu

Quel avenir pour le périphérique parisien, symbole de pollution et de barrière avec la banlieue ? A l'heure de la transition écologique et des rêves d'un Grand Paris, la question s'invite au cœur du débat en vue des élections municipales de 2020.
A sa création en 1973, le périph' était destiné à faciliter les déplacements dans la capitale. Aujourd'hui, cette autoroute urbaine éternellement embouteillée est surtout le cauchemar quotidien pour les 1,1 million de conducteurs qui l'empruntent chaque jour, ainsi que pour les 100.000 riverains habitant le long des 35 kilomètres de bitume.
Mardi, la maire PS de la capitale, Anne Hidalgo, devrait reprendre une large partie des conclusions de la mission d'information et d'évaluation (MIE) lancée à l'automne et associant des élus de tous les groupes politiques du Conseil de Paris.
Cette mission propose notamment à l'horizon 2020/2030 d'abaisser la vitesse de 70 à 50 km/h et de réduire le nombre de voies à deux fois trois voies (contre 4 à 5 à certains endroits actuellement), dont une sera réservée aux véhicules "propres" (covoiturage, voitures électriques, hybrides, transports en commun, etc.).
Elle prône également l'interdiction de la rocade aux poids-lourds en transit, la mise en place de revêtements antibruits ou encore le filtrage de l'air dans les tunnels. 
Les recommandations doivent être débattues lors du prochain Conseil de Paris, le 11 juin. Anne Hidalgo a salué dès fin avril une démarche qui "permettra d'améliorer concrètement le cadre de vie des nombreux habitants qui vivent près de cet axe routier".
Sur le plan environnemental, la situation est alarmante : Paris fait partie des villes les plus polluées d'Europe, et sa qualité de l'air est inférieure à celle de Rome, selon un rapport de Greenpeace publié en 2018.
Au-delà des pollutions "atmosphérique, sonore et visuelle", le périphérique constitue aussi, selon la MIE, "une coupure culturelle", en séparant la capitale de sa banlieue.
- "Coupure très forte" -
Le périph' pose "des problèmes environnementaux, des problèmes généraux sur le fonctionnement de la métropole, et sur le plan urbain, représente une coupure très forte. Il faut le repenser dans un contexte de mobilité mais aussi pour des raisons sociales", explique à l'AFP Paul Lecroart, urbaniste à l'Institut d'aménagement et d'urbanisme
Son coût d'entretien n'est pas neutre non plus : s'il coûtait 300 millions d'euros en 1973, il revient à 3 milliards d'euros en 2009, selon les chiffres les plus récents.
Certains candidats à la mairie de Paris militent ainsi pour sa suppression pure et simple, à l'image de Gaspard Gantzer, ex-communicant de François Hollande. Le fondateur de "Parisiennes, Parisiens" veut végétaliser le périph' et profiter de cet espace pour lancer de nouveaux projets immobiliers.
L'urbaniste Roland Castro, qui a remis en septembre un rapport au président de la République, avait lui aussi prôné de "faire disparaître" le périphérique qui pourrait être recouvert. 
Du côté de la République en marche, qui espère ravir la mairie de Paris à Anne Hidalgo en mars prochain, on est plus prudent.
L'idée de rayer le périph' de la carte "semble assez alléchante, mais il ne faudrait pas que la suppression déporte le flux vers les villes de la petite ou la grande couronne", relève auprès de l'AFP un membre du groupe chargé chez LREM de travailler sur la question des transports.
D'autant qu'"on ne peut pas prétendre que le périphérique ne sert à rien, vu le nombre de voitures qui l'empruntent chaque jour", ajoute cette même source.
L'association 40 millions d'automobilistes a, elle, appelé à sortir de "la stupidité constante". "La France a plus besoin d'être apaisée que d'agiter un drapeau vert", s'est ému son délégué général Pierre Chasseray auprès de l'AFP.
<https://www.la-croix.com/France/Politique/Le-peripherique-parisien-boucle-35-coeur-debat-politique-2019-05-27-1301024856 <https://information.tv5monde.com/info/le-peripherique-parisien-une-boucle-de-35-km-au-coeur-du-debat-politique-302776>>
Sur le même sujet :
> Tribune. Aurélien Rouquet : « Le périphérique est un lieu idéal pour accueillir des entrepôts » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/30/le-peripherique-est-un-lieu-ideal-pour-accueillir-des-entrepots_5469446_3232.html>, Le Monde, 30/05/19, 13h36
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Angoisse au Brésil face au risque d'un nouveau désastre minier, AFP, 28/05/19, 00:00

Plusieurs milliers de Brésiliens étaient dans l'angoisse lundi en raison du risque imminent de rupture d'un autre barrage du géant minier Vale, quatre mois après le désastre de Brumadinho, qui a fait 270 morts et disparus.
À Barao de Cocais, dans le même Etat de Minas Gerais (sud-est), un immense remblai de la mine Gongo Soco menace de s'effondrer, ce qui pourrait entraîner la rupture d'un barrage situé à un 1,5 kilomètres de là.
Les autorités locales s'attendaient à ce que le remblai s'effondre à partir de dimanche dernier, ce qui n'est pas arrivé. Mais son affaissement, de dix centimètres par an habituellement, a été mesuré autour de 20 cm par jour ces dernières semaines.
Plus de 400 habitants habitant à proximité du barrage, qui retient près de sept millions de mètres cubes de résidus miniers, ont déjà été évacués depuis février (la moitié du volume de Brumadinho), quand les premiers risques ont été identifiés sur le site de Gongo Soco, où l'exploration de minerai de fer a cessé depuis 2016. 
Les 6.000 habitants de Barao de Cocais - et près de 4.000 de deux autres communes environnantes - qui ne font pas partie de la zone de risque immédiat vivent en état d'alerte maximale depuis une semaine.
Plusieurs simulations d'évacuation ont été organisées, sachant que dans le pire scénario possible, le torrent de résidus miniers pourrait atteindre le centre-ville de Barao de Cocais en moins d'une heure et demie.
Pour Vale, l'effondrement du remblai semble inéluctable, mais "aucune donnée technique ne permet de confirmer s'il entraînera ou non la rupture du barrage".
"Toutes les mesures préventives ont été prises", a ajouté la compagnie.
Au-delà de la surveillance du site 24 heures sur 24, Vale a construit un mur de contention sur six kilomètres.
Le 25 janvier, la rupture d'un barrage minier à Brumadinho a déversé un véritable tsunami de boue de résidus miniers, tuant 243 personnes, sachant que 27 sont encore portées disparues, selon les dernier bilan des autorités locales. 
En 2015, un autre barrage de Vale avait cédé à Mariana, faisant 19 morts et causant un désastre environnemental sans précédant, les résidus se déversant jusqu'à l'océan.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/angoisse-au-bresil-face-au-risque-d-un-nouveau-desastre-minier_134005 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/angoisse-au-bresil-face-au-risque-d-un-nouveau-desastre-minier_134005>>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Tribune. « Le transport fluvial, levier de la transition écologique », Le Monde, 28/05/19, 10h59 
Par Collectif*

Un collectif de huit acteurs du secteur du transport fluvial plaide dans une tribune au « Monde » pour le développement du transport fluvial, un mode de fret économiquement viable et peu polluant.
Tribune. Avec l’accélération du réchauffement climatique et la multiplication des alertes sur l’état de notre planète, le transport fluvial est un des leviers d’avenir de l’indispensable transition écologique et énergétique, tout particulièrement dans un contexte de croissance des flux de marchandises.
> Lire aussi  Route, rail, canaux… La grande souffrance des infrastructures françaises
De par son empreinte environnementale largement inférieure au transport routier, compte tenu de la massification qu’il permet, le mode fluvial répond pleinement aux impératifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), pour acheminer les marchandises de toute nature (vrac, conteneurs, produits à haute valeur ajoutée, colis lourds, matières dangereuses…). Il est, en outre, particulièrement adapté à la logistique urbaine, y compris au cœur des grandes agglomérations. Pour chaque convoi fluvial de 5 000 tonnes, ce sont jusqu’à 250 camions en moins sur les routes, concourant ainsi directement à améliorer la décongestion des axes routiers, les émissions de GES, la sécurité et la réduction du bruit.
> Lire aussi  Transport : les trois scénarios d’investissement de la commission Duron
C’est donc en toute logique que l’Union européenne a fixé dans sa feuille de route « Transports 2050 » l’objectif ambitieux d’atteindre un report modal de la route vers le ferroviaire et la voie navigable de 30 % à l’horizon 2030 et de 50 % à l’horizon 2050 (pour les distances supérieures à 300 km), et que la France a défini un plan d’action pour réduire drastiquement les émissions de polluants atmosphériques d’ici à 2030.
Modernisation et financement des infrastructures
Dans la bataille pour le climat et pour l’amélioration de la qualité de l’air, la France, avec 8 500 km de réseau fluvial, dont 2 000 km accessibles aux bateaux de grand gabarit reliés aux grands ports maritimes, et son positionnement au carrefour de l’Europe, dispose d’un atout incomparable et d’un très fort potentiel de développement. Sur les principaux axes de navigation à grand gabarit, tels que la Seine, du Havre à Nogent-sur-Seine via le centre de Paris, ou le Rhône, de Marseille – Fos-sur-Mer au cœur de Lyon, ou l’axe Nord, le réseau fluvial a la capacité d’accueillir un trafic de fret quatre fois plus important.
> Lire aussi  Transports : six dossiers urgents pour la nouvelle ministre
Les acteurs du secteur fluvial se mobilisent pour renforcer son attractivité auprès du monde économique. Ce travail de fond porte ses fruits, puisque 52 millions de tonnes ont été transportées en 2018 et que le trafic de marchandises affiche une forte hausse au premier trimestre 2019 (+ 17,9 %), par rapport au premier trimestre 2018.
Pour autant, si nous voulons voir notre réseau pleinement valorisé, deux défis se dressent devant nous pour les années à venir. Celui de la régénération et de la modernisation des infrastructures, qui appelle des financements importants. C’est tout l’enjeu de la loi d’orientation des mobilités (LOM) actuellement en cours de discussion au Parlement. Il s’agit aussi de franchir un nouveau cap écologique – c’est le second défi –, et de rendre le transport fluvial encore plus propre.
> Lire aussi  Un compromis pour relancer le projet du canal Seine-Nord Europe
Le changement climatique et la dégradation de la qualité de l’air dans de nombreuses agglomérations imposent des exigences environnementales toujours plus fortes. La France veut atteindre la neutralité carbone de la mobilité à l’horizon 2050 ; la Ville de Paris ambitionne une sortie de la mobilité diesel en 2024, et essence à horizon 2030.
Renforcer la performance environnementale
Le secteur de la navigation fluviale entend aller de l’avant pour renforcer sa performance environnementale. Des solutions techniques innovantes sont développées et doivent se multiplier, afin de permettre aux transporteurs d’améliorer la performance énergétique des motorisations, de réduire leurs émissions polluantes, et de disposer ainsi de nouveaux leviers de compétitivité.
> Lire aussi  Transports urbains : les villes à la reconquête de leurs fleuves
De nombreux projets sont lancés : des navettes Icade sur les canaux parisiens et le bateau « Ducasse en Seine » sur le fleuve 100 % électriques ; le dispositif de déchetterie fluviale River’Tri expérimenté au cœur de Lyon ; un pousseur à hydrogène zéro émission exploité sur le Rhône ; la navette Green Deliriver équipée d’un moteur hybride biogaz électrique qui livrera en 2020 des marchandises jusqu’au cœur de Paris puis évacuera au retour des déchets vers la périphérie ; le projet d’entrepôt fluvial Fludis naviguant à l’électrique et permettant d’effectuer des livraisons par vélo dans Paris ; des bornes électriques dans les ports et sur les quais de la vallée de la Seine pour réduire les émissions de CO2 des bateaux en stationnement ; la réalisation d’une étude sur les motorisations de la flotte parisienne engagée par la Communauté portuaire de Paris ; le plan d’aide à la modernisation et à l’innovation mis en place par Voies navigables de France (VNF) depuis 2008 pour soutenir financièrement les acteurs cherchant à adapter la flotte fluviale aux nouvelles exigences environnementales.
> Lire aussi  La région Ile-de-France va lancer des lignes régulières sur la Seine
On le voit, la filière est loin de se reposer sur ses acquis et œuvre à faire émerger un nouveau modèle de transport fluvial décarboné et encore plus propre. C’est dans cette optique que se tiendra, mercredi 29 mai un colloque national sur « le transport fluvial à l’heure de la transition énergétique », organisé par VNF et Haropa (ports du Havre, Rouen, Paris) sous le haut patronage de la ministre chargée des transports. Celui-ci rassemblera plus de 200 acteurs de l’écosystème fluvial, qui discuteront de nouveaux engagements visant à conforter ce mode de transport, à la fois performant économiquement et vertueux d’un point de vue environnemental.
*Signataires : Thierry Guimbaud, directeur général de Voies navigables de France ; Régine Bréhier, directrice générale de Haropa-Port de Paris et vice-présidente de l’Association française des ports intérieurs ; François Philizot, préfet, préfigurateur de l’interprofession fluviale ; Arnaud Leroy, président de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) ; Philippe Duron, coprésident délégué de Transport développement intermodalité environnement ; Elisabeth Ayrault, PDG de la Compagnie nationale du Rhône (CNR) ; Didier Léandri, président délégué général du Comité des armateurs fluviaux ; Olivier Jamey, président de la Communauté portuaire de Paris.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/28/le-transport-fluvial-levier-de-la-transition-ecologique_5468484_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/28/le-transport-fluvial-levier-de-la-transition-ecologique_5468484_3232.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Tesla alerte le gouvernement américain sur la pénurie à venir de métaux pour la voiture électrique, Novethic, 28/05/19
Ludovic Dupin

Les constructeurs automobiles américains vont-ils subir une pénurie de cuivre, cobalt ou encore nickel ? Le premier vendeur du pays, Tesla, a alerté le gouvernement américain du manque d'approvisionnement en matière première pour les batteries. Un sujet stratégique pour les Américains qui tentent de diminuer leur dépendance aux minéraux étrangers. 
Début mai à Washington, une conférence, le Benchmark Minerals Intelligence, réunissait des entreprises minières, des autorités de régulation et des législateurs, pour échanger sur le sujet critique des matières premières. À cette occasion, le premier vendeur de véhicules électriques du pays, Tesla, a alerté sur le risque de pénurie imminente pour les batteries, rapporte Reuters. 
Ces véhicules consomment deux fois plus de métaux qu’un véhicule thermique. Ainsi pour déployer les 140 millions de véhicules électriques d’ici 2030, il faudra trois millions de tonnes de cuivre, 1,3 million de tonnes de nickel et 263 000 tonnes de cobalt, calcule le géant mondial de la mine BHP Billiton. Le problème est que l’industrie du cuivre par exemple souffre d’un sous-investissement hérité de ces dernières décennies. C’est ce que rapporte Sarah Maryssael, responsable de l’approvisionnement chez Tesla.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/tesla-alerte-le-gouvernement-americain-sur-la-penurie-a-venir-de-metaux-pour-la-voiture-electrique-147306.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/ressources-naturelles/isr-rse/tesla-alerte-le-gouvernement-americain-sur-la-penurie-a-venir-de-metaux-pour-la-voiture-electrique-147306.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
18- Les chantiers de démolition, une mine pour les producteurs de matériaux de construction, AFP, 29/05/19, 11:00
Simon Boehm

La filière des carrières et matériaux de construction veut renforcer le recyclage de ses produits utilisés dans le bâtiment et les travaux publics, et vise un taux de 90% de recyclage des déchets de chantiers de démolition, en privilégiant les circuits courts.
Ce résultat permettrait de couvrir 30% des besoins français pour la construction, avec des granulats (graviers, sables) recyclés, a indiqué le président de la fédération Unicem, Nicolas Vuillier, mardi lors d'une rencontre avec la presse sur une plateforme de recyclage à Gennevilliers (Hauts-de-Seine).
"Il faut valoriser les produits de la déconstruction", résume-t-il.
Pour illustrer la stratégie de "boucle courte", l'Unicem a présenté un parcours en banlieue parisienne menant d'un important chantier de démolition, à Colombes, à la plateforme de recyclage de Gennevilliers, d'où repartent des granulats de béton recyclé, concassés, nettoyés, calibrés pour une nouvelle utilisation.
A Colombes, sur un vaste site de 44.000 m2 auparavant occupé par le groupe Thales, des pelleteuses et broyeuses s'activent pour réduire à l'état de gravats les anciens bâtiments de bureaux, afin de faire place nette pour un nouveau quartier.
Des grandes plaques de béton sont d'abord démantelées par une pince géante, puis ces blocs sont désagrégés par un broyeur qui extrait les ferrailles que renferme le béton armé. Au milieu du va-et-vient des pelleteuses, un opérateur arrose en permanence le chantier pour réduire la quantité de poussière.
In fine, le chantier produira d'ici la fin 2019 quelque 63.000 tonnes de béton, auxquelles s'ajoutent 300 tonnes de ferraille et 3.000 tonnes de déchets industriels qui seront traités en filière spécialisée.
"Le taux de recyclage sera supérieur à 95%", selon Eric Corbière, responsable du chantier pour la société Cardem, filiale d'Eurovia (groupe Vinci) spécialisée dans la déconstruction de bâtiments.
D'ici quelques mois, le site recevra une unité de concassage, pour terminer le travail de recyclage. Le béton concassé pourra être directement réutilisé dans des applications routières.
"Sur chaque chantier, le choix doit être fait entre concasser sur place ou sur une plateforme" extérieure, explique M. Corbière. "En-dessous de 10 à 15.000 tonnes de béton, on n'amène pas de concasseur."
- Activité complémentaire -
A quelques kilomètres, la plateforme de recyclage de l'entreprise SPL à Gennevilliers reçoit des gravats de démolition de bâtiments, de la terre de déblai de terrassement ou des déchets d'enrobés routiers.
Cette matière première est broyée, triée, concassée, tamisée, lavée, pour être réutilisée sous forme de sables, de gravillons ou de terre fine. Les déchets d'enrobés routiers sont réincorporés à hauteur de 10% à 30% dans la fabrication d'enrobé neuf.
Quant aux déchets non exploitables, comme des terres très argileuses, ils sont utilisés pour réaménager et réhabiliter les carrières. 
Les sites d'extraction sont d'ailleurs de plus en plus nombreux à s'accompagner d'une plateforme de recyclage, pour proposer des granulats recyclés. 
"Cela complète leur activité en économisant la ressource" naturelle, indique Christophe Jozon, président de la commission Economie circulaire de l'Unicem. "On n'est pas en opposition entre carrières et activités de recyclage, mais en complémentarité."
L'Unicem avait conclu avec l'Etat en 2016 un "engagement pour la croissance verte" qui visait une augmentation de 50% de la production de granulats recyclés. L'engagement a été atteint, selon l'Unicem.
De son coté, l'Union européenne a fixé un objectif de 70% de collecte, recyclage et valorisation des déchets du BTP à l'horizon 2020. "Aujourd'hui, on a atteint ces 70%", assure M. Jozon.
Les déchets du BTP en France sont estimés à 227 millions de tonnes, dont 93% de "déchets inertes" (non dangereux). Selon l'Unicem, 148 millions de tonnes sont recyclées, conformément à l'objectif européen. Pour les déchets recyclables, le taux atteint même 80%.
"On peut progresser, mais on est déjà à un niveau assez élevé", observe Christophe Jozon.
L'Unicem s'apprête à signer à la rentrée un nouvel "engagement pour la croissance verte" pour la période 2019-2022. "Le premier engagement a bien fonctionné", s'est félicité M. Vuillier.
Parmi les nouveaux objectifs, un taux de recyclage des déchets inertes porté à 90% à horizon 2025 et une couverture de plus de 30% des besoins de granulats pour la construction en France.
<https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-chantiers-de-demolition-une-mine-pour-les-producteurs-de-materiaux-de-construction-1339989 <https://information.tv5monde.com/info/les-chantiers-de-demolition-une-mine-pour-les-producteurs-de-materiaux-de-construction-303131>>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Amiens fait le pari des bus électriques, AFP, 29/05/19, 12:00
Jean Liou

Au terminus, un bras télescopique sort du toit, se déplie et va se connecter à un mât futuriste pour recharger les batteries. Quelques minutes plus tard, le joli bus électrique peut repartir à travers Amiens, où il doit offrir un confort digne d'un petit tramway.
"Nous avons considéré que le tramway était inadapté pour une agglomération de notre taille, qui compte 180.000 habitants", explique le président de l'agglomération Amiens Métropole, Alain Gest (Les Républicains). 
Un projet de tram de l'équipe socialiste sortante avait animé les débats de la campagne municipale de 2014. La nouvelle majorité de droite lui a préféré un bus bien moins cher, qui bénéficie toutefois de couloirs dédiés sur 40% de son parcours.
"Le fait de dire non au tramway ne nous conduisait pas du tout à dire non aux transports en commun", assure M. Gest. Dans cette ville où l'on circule plutôt bien en voiture, l'objectif est de faire passer à 12% la part des bus dans les déplacements, dit-il. "Aujourd'hui, on est à 7% !"
Après pas mal de travaux et quelques retards, trois lignes de bus à haut niveau de service (BHNS) électriques --et une quatrième parcourue avec des véhicules diesel-- quadrillent Amiens depuis le 11 mai. 
L'addition du BHNS et de la traction électrique est une première en Europe, mais tout n'est pas encore au point: la priorité aux carrefours et les écrans d'information des voyageurs, notamment, viendront un peu plus tard.
L'exploitant Keolis (filiale de la SNCF) a aussi un peu de mal avec les nouveaux autobus. Amiens a en effet acheté sur catalogue 43 véhicules articulés au constructeur espagnol Irizar --un tel modèle n'avait jamais roulé.
La presse locale s'est délectée des ratés des premiers jours, racontant par exemple comment un SUV Dacia avait été mis à contribution pour recharger les batteries d'un bus en perdition... 
Les professionnels parlent doctement de "déverminage" pour évoquer le nécessaire rodage du système.
"L'idée, c'est d'être vraiment opérationnel à la rentrée" pour bien transporter les 30.000 étudiants de l'agglomération, rassure Eric Patoux, le directeur général de Keolis Amiens. Il promet alors une bonne régularité avec un bus toutes les 8 à 10 minutes.
- Hommage à Jules Verne -
Le BHNS a été baptisé Nemo, du nom du capitaine de "Vingt mille lieues sous les mers" de Jules Verne.
La figure de l'écrivain est omniprésente à Amiens où il passa les trente-quatre dernières années de sa vie. Sa signature orne la livrée des nouveaux bus, également ornés d'oeuvres d'auteurs de bandes dessinées reprenant des monuments symboliques de la ville.
Irizar a de fait beaucoup investi dans le design de son bus électrique aux courbes arrondies. Le constructeur espagnol l'appelle "ie tram", référence évidente au modèle sur rails auquel il a même emprunté des rétroviseurs intérieurs avec écrans vidéo. L'intérieur est un vaste espace vitré, au plancher de bois, très clair. 
"Esthétiquement, il est très beau. C'est un des éléments du choix", s'enthousiasme Alain Gest. "Il fallait aussi qu'il soit sympa !" 
Quant au choix du mode électrique, il s'inscrit selon l'élu dans "une démarche de développement durable, avec un objectif d'une ville autonome en énergie". L'attrait du silence et la progression de la technologie des batteries ont convaincu Amiens de se lancer dans l'aventure --même si lesdites batteries ne sont que louées, pour éventuellement pouvoir adopter un modèle plus performant à l'avenir.
Concrètement, les bus sont rechargés la nuit dans le nouveau dépôt, aménagé pour l'occasion au nord-est d'Amiens. Mais cela ne suffirait pas pour tenir deux allers-retours... D'où le principe du "biberonnage", qui consiste à recharger rapidement les batteries à 85% à chaque passage au terminus.
Amiens Métropole a investi 122 millions d'euros dans son BHNS Nemo, pour aménager les voies, faire quelques travaux d'embellissement, acheter les autobus électriques et construire le dépôt, qui sert aussi pour les bus ordinaires.
L'idée est maintenant de remplacer progressivement tous les bus diesel de l'agglomération par des modèles électriques, indique Alain Gest.
Quant au BHNS électrique, il doit faire école à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques) et Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) à la rentrée.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/amiens-fait-le-pari-des-bus-electriques_134050 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/amiens-fait-le-pari-des-bus-electriques_134050>>
______________________________________________________________________________________________________________________
20- Interview. Pourquoi l'hydrogène est l'un des candidats sérieux dans la course aux nouveaux carburants, Les Echos, 30/05/19, 10h01
Jean Michel Gradt

Alors que les bus à hydrogène se multiplient dans les transports urbains, la filière se structure autour de deux vecteurs : la mobilité et le stockage d'énergie. La France est bien positionnée, explique aux « Echos » Clément Le Roy, senior manager et spécialiste du secteur de l'énergie au sein du cabinet Wavestone.
Alstom qui vend 27 trains à hydrogène en Allemagne, des bus à hydrogène qui font leurs premiers tours de roue dans les agglomérations françaises, des industriels qui nouent des partenariats pour la produire des piles à combustible…
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-lhydrogene-est-lun-des-candidats-serieux-dans-la-course-aux-nouveaux-carburants-1025193 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/pourquoi-lhydrogene-est-lun-des-candidats-serieux-dans-la-course-aux-nouveaux-carburants-1025193>>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- Tribune. « Un super-réseau électrique mondial, une des composantes des “nouvelles routes de la soie” », Le Monde, 31/05/19, 14h00 
Par Alex Menu, Contrôleur de gestion, secrétaire du Comité RH de Réseau de transport d’électricité

La technologie courant continu ultra-haute tension (CCUHT) est en passe de révolutionner le transport d’électricité. Maîtrisée par la Chine, elle peut redistribuer les cartes de la géopolitique énergétique mondiale, note Alex Menu, cadre chez RTE.
Tribune. L’avancée chinoise dans le domaine de l’ultra-haute tension en continu (CCUHT, courant continu à ultra-haute tension [en anglais Ultra-High-Voltage Direct Current ou UHVDC]) répond d’abord au problème posé par la géographie du pays. Au nord, à l’ouest et au centre, les grands barrages et les régions ensoleillées sont propices aux énergies renouvelables, alors que l’essentiel de la population réside sur les côtes, à l’est et au sud du pays. Entre les deux, plusieurs milliers de kilomètres. La technologie CCUHT s’est rapidement imposée pour les mégaprojets chinois puisque ces lignes sont susceptibles de transporter l’électricité sur 2 000 km de distance avec simplement 7 % de pertes. Ainsi, 40 000 km de lignes à ultra-haute tension sont déjà installées en Chine, transportant 160 GW d’électricité.
Fort de son expérience, l’empire du Milieu cible des horizons plus lointains et ambitionne de bâtir un « super réseau électrique mondial » (« strong smart grid » en anglais). C’est une des composantes des « nouvelles routes de la soie », qui cherche à construire un réseau de communication reliant l’Europe et la Chine à travers l’immense plaque eurasiatique. Si l’électricité devient, comme le charbon ou le pétrole, une énergie exportable, pourquoi ne pas mailler l’infrastructure de lignes à ultra-haute tension ?
Un barrage chinois produisant 1 kWh à 3 centimes d’euros serait capable d’acheminer de l’électricité en Europe grâce à des lignes CCUHT pour un prix de revient de 6 à 7 centimes. A titre de comparaison, le coût moyen du kWh en France, pour les particuliers, est de 15 centimes d’euros. Si cette ambition était mise en œuvre, la géopolitique mondiale en serait bouleversée.
Des contraintes technologiques
La volonté chinoise de construire un réseau électrique mondial se double de nombreuses acquisitions de compagnies locales menées par l’entreprise d’Etat State Grid Corporation, qui a investi 21 milliards de dollars au Brésil pour y devenir le leader de la production et du transport électrique. La plus grande partie des investissements concerne l’Afrique, avec trente-neuf projets d’infrastructures énergétiques. State Grid Corporation pourrait notamment développer un projet de 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d’euros) pour construire un important réseau électrique dans les pays du sud de l’Afrique. L’entreprise est également active en Europe, au Portugal, en Italie et en Grèce.
L’ambition de la puissance chinoise se heurte pour le moment à des contraintes technologiques. Un nombre important de problèmes d’interfaces sont à résoudre et un renforcement conséquent des réseaux en courant alternatif reste essentiel pour récupérer et distribuer de grandes quantités d’énergie à partir d’un seul point d’accès. Mais pour combien de temps ?
A l’instant présent, un tel réseau nécessiterait une coopération des pays traversés par ces « nouvelles routes de la soie » ce qui n’est pas certain en raison d’innombrables conflits dans les régions concernées. Enfin, les Européens accepteront-ils de mettre leur politique de l’énergie entre les mains du strong smart grid chinois ?
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/31/un-super-reseau-electrique-mondial-une-des-composantes-des-nouvelles-routes-de-la-soie_5469930_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/05/31/un-super-reseau-electrique-mondial-une-des-composantes-des-nouvelles-routes-de-la-soie_5469930_3232.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
22- Projet de loi d’orientation des mobilités : un texte « très insuffisant » pour les ONG environnementales, Le Monde, 01/06/19, 12h07
Stéphane Mandard

A la veille de l’examen du projet de loi, le Réseau Action Climat demande notamment la fin de la vente des voitures thermiques dès 2030 et une taxe sur les vols. 
A la veille de l’examen, lundi 3 juin, à l’Assemblée nationale, du projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), les principales associations environnementales appellent à un « sursaut ». « Il est urgent pour les parlementaires et le gouvernement de revoir leur copie », exhorte Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France. Pour les ONG du Réseau Action Climat (RAC), le projet de loi est « très insuffisant ». A la fois pour tenir les engagements de l’accord de Paris (contenir le réchauffement en dessous de 2 °C et au plus près de 1,5 °C) et lutter contre la pollution de l’air.
Une mesure cristallise cette double difficulté : l’interdiction de la vente de véhicules neufs essence et diesel. La LOM prévoit une interdiction en 2040, comme l’ancien ministre de la transition écologique Nicolas Hulot l’avait annoncé en 2017 dans le plan climat. « Trop tard », répond aujourd’hui la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme (FNH). « La seule date réaliste et ambitieuse compatible avec l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050 et avec les recommandations du GIEC [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat] qui nous donne douze ans pour redresser la barre, c’est 2030 », explique Marie Cheron, responsable mobilité à la FNH. Pourquoi 2030 ? Parce que les véhicules ont une durée de vie de quinze à vingt ans. FNH a fait le calcul : entre une interdiction en 2030 et en 2040, ce sont environ 200 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2) rejetées en plus dans l’atmosphère.
> Lire aussi  Les sujets inflammables de la loi d’orientation des mobilités
L’enjeu est de taille. Le secteur des transports reste la première source de gaz à effets de serre en France. A lui seul, il représente 30 % des émissions de CO2. Or, depuis deux ans, les émissions des voitures neuves sont reparties à la hausse, sous l’effet combiné de l’effondrement des ventes de diesel (moins émetteur en CO2 que les essences) et du boom des SUV (37 % des ventes en 2018), ces grosses berlines aux faux airs de 4 × 4.
« Urgence sanitaire »
En termes d’infrastructures, les membres du RAC rappellent que le gouvernement a maintenu une dizaine de projets autoroutiers ou de contournement à Rouen, Toulouse ou Strasbourg qui entrent en contradiction avec l’objectif de réduction des émissions de gaz à effets de serre.
Le RAC plaide pour 2030 également, en invoquant des raisons d’« urgence sanitaire ». Une étude de l’Insee publiée le 27 mai montre que la pollution de l’air issue du trafic automobile augmente « significativement » les admissions aux urgences pour les maladies respiratoires. Et en mars, une publication scientifique, dans la revue European Society of Cardiology, a revu sérieusement à la hausse le nombre de décès prématurés imputables chaque année à la pollution atmosphérique pour l’établir à 67 000 en France.
> Lire aussi  Pollution : le plan inachevé du gouvernement pour une mobilité propre
2030, c’est également la date butoir retenue par Paris pour bouter tous les véhicules thermiques hors de ses rues, la fin du diesel (particulièrement nocif avec ses rejets d’oxydes d’azote) étant programmée pour 2024, année olympique. Le 1er juillet, la métropole du Grand Paris emboîtera le pas de la capitale en interdisant la circulation des véhicules les plus polluants avec l’entrée en vigueur d’une zone à faible émission (ZFE) à l’échelle de l’agglomération.
Interdire les vols sur les trajets où le train est aussi rapide
Prévu dans la LOM, le déploiement des ZFE dans les agglomérations les plus polluées est salué par les associations. L’Unicef déplore cependant que le texte n’accorde pas d’attention particulière aux écoles ou aux crèches, rappelant que les trois quarts des enfants français respirent un air dont la qualité ne respecte pas les normes de l’Organisation mondiale de la santé.
Les associations regrettent également que le forfait mobilité durable (400 euros par salarié), qui doit remplacer le dispositif d’indemnité kilométrique vélo, ne soit ni obligatoire ni cumulable avec le remboursement des abonnements en transports en commun. « N’en déplaise au Medef, c’est pourtant le meilleur moyen d’inciter les salariés à abandonner leur voiture pour aller au travail », note Pierre Cannet, de WWF.
Autre dossier chaud poussé par les ONG et repris par le mouvement des « gilets jaunes » : mettre fin à l’exemption fiscale dont bénéficie le secteur aérien en taxant le kérosène. « Le gouvernement se dit favorable à une taxe au niveau européen mais ne l’inscrit pas dans la loi française », relève Lorelei Limousin, responsable transports au RAC. La proposition du RAC d’une « contribution climat » sur le prix des billets des vols nationaux et intraeuropéens est soutenue par plusieurs députés. Delphine Batho, députée (non inscrite) et ex-ministre de l’écologie ou François Ruffin (La France insoumise) veulent aller plus loin. Ils ont déposé des amendements pour interdire les vols sur les trajets où le train est aussi rapide comme Paris-Bordeaux ou Paris-Marseille.
> Lire aussi  Climat : une étude de la Commission européenne propose de taxer le kérosène des avions
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/01/projet-de-loi-d-orientation-des-mobilites-un-texte-tres-insuffisant-pour-les-ong-environnementales_5470250_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/06/01/projet-de-loi-d-orientation-des-mobilites-un-texte-tres-insuffisant-pour-les-ong-environnementales_5470250_3234.html>>
Sur le même sujet :
> Début d'un marathon à l'Assemblée avec le projet de loi mobilités, AFP, 03/06/19, 23:00
Ludovic Luppino
Boîte à outils pour verdir les transports ou projet pas à la hauteur de l'enjeu environnemental ? L'Assemblée a entamé lundi l'examen du tentaculaire texte de loi sur les mobilités qui promet des joutes autour de l'assouplissement des 80 km/h et de la taxation du transport aérien.
Déjà passé au Sénat en première lecture, ce projet de loi, au menu durant deux semaines, a gonflé d'une cinquantaine d'articles à plus de 140 et a généré le dépôt de près de 3.500 amendements, un record sous cette législature.
Il doit permettre de "répondre aux attentes clairement énoncées dans le grand débat national" et servir à "accompagner la transition écologique et solidaire", a affirmé la ministre des Transports Elisabeth Borne en donnant le coup d'envoi des débats dans un hémicycle très clairsemé.
L'enjeu est "d'entretenir en priorité" réseaux ferrés, routes pour répondre à certains Français ayant l'impression de vivre dans un pays coupé en deux. "Nous avons multiplié les TGV (...) au prix d'une dégradation lente, sournoise des autres voies ferrées, mais aussi de nos routes et de notre réseau fluvial : privant ainsi de nombreux territoires du minimum vital", a reconnu la ministre.
L'Insoumis Loïc Prud'homme et le socialiste Christophe Bouillon ont, eux, chacun défendu en vain une motion de procédure. Le premier a critiqué "une vision urbaine et élitiste des transports" et le second a déploré des investissements "pas à la hauteur" des enjeux.
La limitation à 80 km/h sur les routes secondaires depuis juillet 2018, un des détonateurs de la crise des "gilets jaunes", s'est invitée dans les échanges. Les présidents de conseils départementaux auront le pouvoir de relever la vitesse maximale sur certains tronçons, ont voté les députés en commission, après un feu vert du Premier ministre Edouard Philippe. Le groupe LREM souhaite étendre cette compétence aux maires.
Des élus LR considèrent ce "revirement" comme "un trompe-l'œil" et déplorent l'exclusion du dispositif des routes nationales, gérées par l'Etat. Ils réclament de revenir à la rédaction du Sénat qui autorisait aussi les préfets à relever la vitesse.
Autre sujet phare : la création d'un forfait "mobilités durables", qui permettra aux employeurs de rembourser à leurs salariés un montant maximum de 400 euros par an pour encourager les déplacements domicile-travail à vélo ou en covoiturage.
Des élus des oppositions et de la majorité, Barbara Pompili (LREM) en tête, veulent rendre ce forfait obligatoire. Mme Borne n'y est pas hostile mais souhaite laisser sa chance à la négociation dans les entreprises, plutôt réticentes à l'égard de ce dispositif onéreux.
Le texte prévoit d'autres mesures pour encourager l'usage du vélo et des voitures électriques. Trottinettes, vélos et autres gyropodes en libre-service seront davantage régulés. 
- Interdire des vols intérieurs -
Les ONG environnementales jugent globalement le projet de loi "insuffisant" dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre des transports. Elles réclament une "contribution climat" sur les billets d'avion, "complémentaire" d'une éventuelle suppression de la niche fiscale dont profite le kérosène.
Alors qu'Emmanuel Macron veut "avancer" sur cette question à l'échelle européenne, des élus de sensibilité écologiste plaident pour envoyer un signal au niveau national.
En commission, les députés ont accepté de créer une contribution d'environ 30 millions d'euros annuels, prélevée sur les surplus de recettes de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", pour financer les autres modes de transport.
Il faut absolument aller plus loin", estime l'ancien "marcheur" Matthieu Orphelin, qui suggère de créer "une contribution écologique au décollage", idée partagée par l'ex-ministre de l'Ecologie Delphine Batho (non inscrite).
Cette dernière porte avec des Insoumis, dont François Ruffin, une autre proposition : interdire les vols intérieurs pour lesquels le même trajet serait réalisable en train dans une durée raisonnable. Pour Mme Borne, "il n'y a pas besoin de mettre des interdictions".
Le texte a généré des tensions dans certains secteurs. Le 20 mai, des taxis inquiets de voir leurs prérogatives exclusives réduites, ainsi que des auto-écoles, remontées contre la réforme à venir du permis - dont certaines dispositions figurent dans le texte - et encore des ambulanciers, se sont mobilisés.
Des syndicats ont dénoncé des "manquements en matière de protection sociale de salariés" sur le cadre social de l'ouverture à la concurrence des lignes d'autobus et de cars d'Ile-de-France.
<https://www.lepoint.fr/politique/coup-d-envoi-a-l-assemblee-du-marathon-sur-le-projet-de-loi-mobilites-03-06-2019-2316456_20.php <https://information.tv5monde.com/info/debut-d-un-marathon-l-assemblee-avec-le-projet-de-loi-mobilites-303953>>
______________________________________________________________________________________________________________________
23- Pollution des gratte-ciel : New York veut donner l'exemple, AFP, 02/06/19, 08:00
Catherine Triomphe

Comment rendre les gratte-ciel moins énergivores et moins polluants ? La ville de New York, capitale historique des gratte-ciel, entend rester pionnière en les obligeant à réduire drastiquement leur consommation d'énergie.
Qui dit gratte-ciel dit souvent façades de verre scintillant au soleil, lumières à profusion, air conditionné ou chauffage généreux, ascenseurs par dizaines... De quoi consommer un maximum d'énergie et émettre des gaz à effet de serre en quantité.
Si les exemples de tours neuves conçues pour économiser l'énergie se sont multipliés à travers le monde --comme le Shard de Londres ou la Shanghai Tower en Chine--, transformer un immeuble imaginé à une époque où personne ne parlait du réchauffement de la planète nécessite souvent des travaux importants et coûteux.
Or ce sont ces immeubles que vise la loi "Climate Mobilization Act", entérinée fin avril par la première métropole américaine dans le cadre de son engagement global à réduire ses émissions de 80% d'ici 2050.
Elle oblige notamment les édifices de plus de 2.300 m2 --soit quelque 50.000 bâtiments représentant le tiers des émissions new-yorkaises-- à réduire leurs émissions de 40% d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2005.
En s'attaquant ainsi à son très dense parc immobilier, New York a adopté une loi "révolutionnaire", estime Nilda Mesa, directrice du programme de développement durable de l'université Columbia. 
"Elle va avoir de nombreux effets positifs, comme créer un marché et une demande pour les technologies d'efficacité énergétique", qui pourront être utilisées dans d'autres villes américaines et européennes aux climats comparables, dit-elle.
- Empire State Building précurseur -
Bien qu'il prévoie des facilités d'emprunts à long terme garantis par la mairie, le texte a été combattu par le puissant secteur immobilier, effrayé par les plus de 4 milliards de dollars de travaux de rénovation qu'il pourrait entraîner, selon certaines estimations. 
Pourtant, certains bâtiments ont déjà fait des efforts, comme l'Empire State Building, qui a "aidé à montrer aux autres qu'on peut y arriver", souligne Mme Mesa. 
Le légendaire gratte-ciel new-yorkais, bijou de l'art déco achevé en 1931, a lancé dès 2009 un vaste programme de rénovation de 550 millions de dollars, qui lui a permis de réduire sa consommation d'énergie de plus de 40%, explique à l'AFP Anthony Malkin, président de l'Empire State Realty Trust, propriétaire du bâtiment.
Plus de 6.500 fenêtres, trois millions d'ampoules, 67 ascenseurs ont été remplacés ou rénovés pour améliorer l'isolation thermique et réduire la consommation d'électricité du bâtiment, alors même que sa densité d'occupation augmentait fortement.
Le gratte-ciel s'est aussi doté d'un système de gestion d'énergie ultra-moderne, optimisant constamment la consommation selon les besoins.
Ces rénovations, amorties en un délai record de quatre ans, rendent M. Malkin serein devant la nouvelle loi, même s'il reconnaît avoir "des améliorations à faire" pour arriver aux objectifs de 2030.
Les experts reconnaissent cependant que réduire les émissions est plus facile dans une tour comme l'Empire State que dans les gratte-ciel à façades de verre qui se sont multipliés, à New York et ailleurs, depuis les années 1970.
La Trump Tower, tour de 58 étages érigée par Donald Trump sur la 5e Avenue en 1984, en est un exemple. C'est aujourd'hui l'un des bâtiments les plus énergivores de la ville, selon l'association environnementale new-yorkaise Align. 
Le maire démocrate Bill de Blasio, candidat à la présidentielle 2020 et très anti-Trump, l'a menacée de plus de 500.000 dollars d'amendes annuelles lorsque la loi entrera en vigueur.
On ignore si la Trump Organization a déjà prévu des travaux, la holding du président américain n'ayant pas répondu aux sollicitations de l'AFP sur ce point. 
- "Le marché s'adaptera" -
Mais même pour ces tours de verre, une transformation énergétique est économiquement rentable à long terme, assure Jacob Corvidae, expert en consommation énergétique des bâtiments pour l'organisation environnementale Rocky Mountain Institute. 
Une des façons d'amortir le choc, explique-t-il, est de profiter d'une rénovation majeure --incontournable au bout de 35-40 ans-- pour faire des travaux améliorant le bilan énergétique, rendant le coût de ces derniers relativement "marginal".
Une autre clé est de promouvoir un nouveau type de "bail vert", par lequel propriétaires et locataires partagent les économies d'énergie réalisées. Aujourd'hui, la plupart des propriétaires new-yorkais intègrent le coût de l'énergie au prix du loyer, privant leurs locataires de toute visibilité sur les dépenses réelles. 
Malgré les résistances des propriétaires, Mme Mesa est convaincue que le marché s'adaptera au nouveau texte. 
"La concurrence est forte à New York, les bâtiments veulent pouvoir se targuer" d'être bien gérés, dit-elle. "On est encore au début, il y a beaucoup de craintes. Mais dans 5-10 ans, tout cela sera devenu banal".
<https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/pollution-des-gratte-ciel-new-york-veut-donner-l-exemple_2081633.html <https://information.tv5monde.com/info/pollution-des-gratte-ciel-new-york-veut-donner-l-exemple-303812>>
______________________________________________________________________________________________________________________
24- La France veut "mener la bataille" pour taxer le kérosène au sein de l'UE, AFP, 03/06/19, 11:00

Le gouvernement français veut "mener la bataille" afin de mettre en place une taxation du kérosène au sein de l'Union européenne et souhaite agir sur le sujet au niveau international, a indiqué lundi le ministre de la Transition écologique François de Rugy.
Interrogé sur une taxation éventuelle du kérosène, le ministre a répondu que le gouvernement était "prêt à le faire". "On veut mener la bataille pour que, pour les vols intra-européens, on le fasse", a-t-il déclaré sur sur RMC/BFM TV.
Le gouvernement souhaite également avancer sur cette question au niveau international.
"Aujourd'hui, il y a une convention internationale qui date de 1944, à une époque où ne parlait pas du climat, où ne parlait pas de l'effet de serre" et "qui dit qu'on ne peut pas taxer le kérosène, dans aucun pays du monde", a M. de Rugy. "Evidemment, il faut changer cette convention (...), c'est une priorité que nous donnons d'ailleurs à la prochaine Commission européenne."
En attendant, les députés français ont accepté, en commission, de créer une contribution, d'environ 30 millions d'euros annuels, prélevée sur les surplus de recettes de la taxe de solidarité sur les billets d'avion, dite "taxe Chirac", pour financer les autres modes de transport. 
Cette proposition fait partie du texte de loi sur les mobilités débattu à l'Assemblée nationale à partir de lundi.
<https://www.france24.com/fr/20190603-france-veut-mener-bataille-taxer-le-kerosene-sein-lue <https://information.tv5monde.com/info/la-france-veut-mener-la-bataille-pour-taxer-le-kerosene-au-sein-de-l-ue-303985>>
______________________________________________________________________________________________________________________
25- A Venise, un accident repose la question de l’interdiction des navires de croisière, Le Monde, 03/06/19, 15h38
Jérôme Gautheret

Interdits depuis 2012, les paquebots continuent de circuler dans la lagune faute d’autre solution. Le maire de droite et les ministres du Mouvement 5 étoiles se renvoient la responsabilité. 
Cela a commencé par une longue sonnerie aux environs de 8 h 30, dimanche 2 juin au matin, alors que Venise se réveillait à peine. Puis, il y eut un bruit plus sourd, accompagné d’un inquiétant tremblement et, enfin, un long silence ponctué de cris incrédules.
Victime d’une avarie, un bateau de croisière de 65 000 tonnes pouvant accueillir 2 700 passagers, le MSC-Opera, venait de dériver lentement sur plus de 500 mètres dans le canal de la Giudecca, avant d’éperonner un bateau de taille plus modeste, le River-Countess, stationné à l’extrémité de la promenade des Zattere, et de heurter le quai, faisant vibrer tout le quartier de la gare maritime.
A bord du River-Countess, plus de peur que de mal. Parmi la centaine de passagers qui étaient en train de prendre leur petit-déjeuner, seuls quatre ont été conduits à l’hôpital. Voyant le mastodonte s’avancer vers leur navire, sirènes hurlantes, les membres de l’équipage ont eu la présence d’esprit de larguer les amarres, évitant à leur bateau d’être écrasé entre le paquebot et le quai.
Dans la ville, en revanche, la peur cède vite le pas à la colère. « A cet endroit, le quai est large et il n’y avait pas grand monde, mais si le bateau avait percuté la promenade des Zattere cent mètres plus tôt, il aurait risqué de toucher les terrasses des cafés, voire mis en danger les fondations de certains palais historiques », souligne l’écrivain et journaliste vénitien Roberto Ferruci, très engagé dans le combat contre les « super-paquebots ».
Un million et demi de touristes par an
Le scénario catastrophe balayé d’un revers de la main par les autorités portuaires depuis des années venait de prendre forme. Les navires de croisière ne rentrent dans la lagune que moteurs éteints et ils sont guidés par des remorqueurs infaillibles, assuraient-elles pourtant la main sur le cœur. Ici, le moteur était bien en marche et le câble du remorqueur a cédé, rendant le MSC-Opera incontrôlable.
Plusieurs membres du collectif No Grandi Navi ont organisé sur les lieux de l’accident une manifestation spontanée. Entouré de militants chauffés à blanc, son porte-parole, Tommaso Cacciari, tonne : « Il y aurait pu y avoir des morts, maintenant ça suffit ! » Et d’annoncer pour samedi 8 juin une grande manifestation, pour réclamer l’interdiction immédiate des paquebots.
Symboles pour le monde entier des ravages du tourisme de masse, les grandi navi ne devraient plus avoir droit de cité depuis le décret Clini-Passera, au printemps 2012, qui interdisait les navires de croisière dans la lagune. En théorie seulement, car les passages restent autorisés tant qu’aucune solution pérenne ne sera pas trouvée. Or, personne ne semble vraiment pressé de résoudre le problème… En effet, rappellent les défenseurs des navires de croisière, ils débarquent 1,5 million de touristes par an – ce chiffre a sensiblement baissé ces dernières années –, et l’activité qu’ils génèrent représente 5 000 emplois.
Un nouveau terminal difficilement réalisable
Après avoir tenté de minimiser l’incident, le maire Luigi Brugnaro (droite) a accusé deux figures du Mouvement 5 étoiles (M5S), le ministre des transports, Danilo Toninelli, et le ministre de l’environnement, Sergio Costa, d’avoir fait obstruction à son projet de nouveau terminal sur le site de Porto Marghera. Il a été aussitôt soutenu par la Ligue, représentée par le vice-premier ministre et homme fort du gouvernement, Matteo Salvini, et le président de la région Vénétie, Luca Zaia.
Ce projet, difficilement réalisable – et dangereux pour le très subtil équilibre de la lagune de Venise car il implique le percement d’un canal dans une zone très polluée de ladite lagune – est au point mort. Mais avant la catastrophe de dimanche, le maire semblait très bien s’en accommoder. Elu avec le soutien des principaux acteurs de l’industrie touristique, Luigi Brugnaro n’a aucun intérêt à ce que cessent de sitôt ces passages, que les croisiéristes sont prêts à payer au prix fort. Même si ce ballet incessant cause des sueurs froides chez tous les amoureux de la Sérénissime.
+ Infographie : Venise, la lagune à la merci des flots et du tourisme <https://img.lemde.fr/2019/06/03/0/0/960/2028/688/0/60/0/1574b39_ggYDPtTsdzxPAURvR1YEJGw2.png>
> Lire aussi  A Venise, la résistance à l’industrie du tourisme s’organise
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/a-venise-un-accident-repose-la-question-de-l-interdiction-des-navires-de-croisiere_5470615_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/a-venise-un-accident-repose-la-question-de-l-interdiction-des-navires-de-croisiere_5470615_3244.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
26- Tribune. Roberto Ferrucci : « Les navires de croisières doivent quitter la lagune de Venise », Le Monde, 04/06/19, 15h38
Par Roberto Ferrucci, écrivain et journaliste vénitien (Traduit de l’italien par Lucie Geffroy)

Un bateau de croisière a heurté le 2 juin un quai et un bateau touristique à Venise, faisant quatre blessés. Ces paquebots menacent aussi l’environnement et les fondations de la ville, remarque l’écrivain Roberto Ferrucci. Il est temps de les interdire.
Tribune. Soyons clairs d’emblée, épargnons-nous tous ces euphémismes, toutes ces arabesques et ces jeux sur les mots : les navires de croisières doivent quitter la lagune de Venise. Toute la lagune et pour toujours. Sans distinction, sans canal alternatif, il faut arrêter avec ces projets qui ont toujours comme seul but de « tout changer pour que rien ne change ». Parce que Venise est une lagune et que cela n’a rien à voir avec la mer. Dites-moi donc ce que ce mastodonte qui a failli provoquer un massacre à San Basilio, a à voir avec la lagune. Rien. C’est pourtant clair, non ? On ne dirait pas à entendre nos responsables politiques.
Des euphémismes ont été prononcés par ceux qui ont dit des blessés qu’ils avaient été « contusionnés », avec l’intention évidente d’atténuer la portée de l’accident. Ceux qui en ont profité pour répéter qu’il devient encore plus urgent d’ouvrir le canal Vittorio Emanuele comme voie alternative, commettent d’impardonnables arabesques puisque ce serait une violence, à terme, pour l’environnement, pour la ville de Venise et pour l’équilibre très délicat de cette lagune si fragile. Celui qui a écrit qu’il s’agissait là d’un seul cas sur des milliers de passagers transportés chaque année et que cet accident avait fait moins de blessés que les petites embarcations et les vaporetti joue également sur les mots et se prête à des contorsions folles.
> Lire aussi  Les paquebots de croisière géants éloignés du cœur de Venise
Et tout cela n’a pas été écrit par des acharnés du clavier, mais bien par des gens qui exercent des fonctions importantes à Venise. Mais qu’est-ce qu’ils en ont à faire ces gens-là et ceux qui gouvernent le pays, de l’environnement, de la sécurité et, finalement, de Venise même ? Pourtant ils ont bien dû les voir eux aussi ces vidéos du MSC Opera en train de défoncer la poupe d’un bateau de tourisme fluvial et de dévaster le quai de San Basilio. Ils ont bien dû les entendre eux aussi ces cris de terreur des passants qui fuyaient le drame.
Au moins, c’est sûr, on peut vanter l’incroyable sécurité de l’entrée des paquebots dans la lagune, l’habileté infaillible des marins, mais tout le monde voit bien qu’il suffit d’une panne banale, d’un câble qui se rompt et ciao bonsoir ! [L’un des câbles reliant le bateau de croisière à un des deux remorqueurs, chargés de le guider dans le canal, a cédé, provoquant l’accident.]
Des dommages irréversibles et invisibles
Alors, arrêtez une bonne fois pour toutes. Les navires de croisière n’ont rien à faire dans la lagune. Ils n’apportent rien à la ville (« e porta schei », sinon rapporter du fric comme le disent les Vénitiens en dialecte), ils provoquent des dommages irréversibles et invisibles aux fondations de Venise et de la lagune, à l’air que nous respirons, etc.
Depuis le 2 juin, il n’y a plus d’alibi, plus d’excuse qui tienne. La municipalité de Venise n’a plus voix au chapitre sur ce sujet. Mais qu’est-ce qu’on aimerait avoir un conseil municipal et un maire qui se tiennent du côté des citoyens et non du côté des quelques-uns qui exploitent la ville comme une machine à sous où on gagne à tous les coups ! Qu’est-ce qu’on aimerait avoir une opposition qui se tienne du côté des citoyens ! Oui parce que les partis qui se trouvent dans l’opposition ont toujours fait preuve d’une grande ambiguïté sur ce sujet : certains estiment que les paquebots doivent aller à Marghera [port industriel en face de Venise], d’autres les mettent par ici et d’autres enfin par là. Quelle peine !
> Lire aussi  A Venise, un accident repose la question de l’interdiction des navires de croisière
C’est donc à nous citoyens de rester sur nos gardes, de hausser le ton. Parce que le 2 juin Venise a été profondément meurtrie. Devant ce mastodonte, nous nous sommes tous sentis impuissants, fragiles et violentés. Même si, nous aussi citoyens italiens, nous avons la mémoire d’un poisson rouge, même si nous oublions tout très vite, nous devons réclamer à voix haute que soit prise immédiatement une décision définitive.
En 2013, le comité Cruise Venice a porté plainte contre Gianfranco Bettin, député des Verts, ancien adjoint à l’environnement de la ville de Venise et contre moi pour atteinte à la navigation, pour fausse alerte et simulation de délit. Notre crime : avoir témoigné photos et vidéos à l’appui, des dangers que représentent les paquebots à Venise. L’affaire a finalement été classée sans suite l’année dernière et nous avons été relaxés. Et nous le sommes aujourd’hui pour une seconde fois car depuis le 2 juin une chose est claire et évidente aux yeux du monde entier : nous savons enfin qui a tort.
§ Cet article est également paru dans « La Nuova Venezia ».
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/04/roberto-ferrucci-les-navires-de-croisieres-doivent-quitter-la-lagune-de-venise_5471327_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/04/roberto-ferrucci-les-navires-de-croisieres-doivent-quitter-la-lagune-de-venise_5471327_3232.html>>
Sur le même sujet :
> A Venise, une manifestation pour interdire le passage des paquebots <http://www.lefigaro.fr/flash-eco/a-venise-une-manifestation-pour-interdire-le-passage-des-paquebots-20190608>, AFP, 08/06/19, 20:00
> Les mégapaquebots de croisière insupportent aussi à Majorque <https://www.nouvelobs.com/societe/20190611.AFP8300/les-megapaquebots-de-croisiere-insupportent-aussi-a-majorque.html>, AFP, 11/06/19, 17:00
______________________________________________________________________________________________________________________
27- Aéroport de Nantes : décollage turbulent pour la concertation publique, AFP, 05/06/19, 00:00
Fanny Lattach

"Vous êtes en train de nous enfumer !": 450 personnes ont participé mardi à Nantes, dans une ambiance houleuse, à la première réunion publique sur le projet de réaménagement de l'aéroport Nantes-Atlantique, sur la table après l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes.
"C'est une concertation de ravalement de façade, une concertation de dupes", lance au micro Joël Sauvaget, président du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (COCETA). Ce collectif de riverains de l'actuel aéroport de Nantes-Atlantique a déposé le 21 mai un référé devant le Conseil d’État pour suspendre la concertation publique qui doit durer jusqu'au 31 juillet, parce qu'il l'estime biaisée et trop restrictive.
Son discours à peine terminé, le tribun, en chemise à carreaux, se fait généreusement applaudir par une salle comble : une standing ovation nourrie par le sentiment, majoritaire, que le transfert de l'aéroport, actuellement enclavé dans une zone urbanisée, demeure la seule solution viable pour l'avenir.
Mais cette option n'apparaît pas parmi les cinq scénarios présentés par la direction générale de l’aviation civile (DGAC), maître d'ouvrage du futur chantier de réaménagement qui pourrait s'étaler de 2022 à 2025. Le maintien de la piste actuelle, un allongement de 400 m, un autre de 800 m, les créations d'une piste transversale ou d'une piste en "V" sont évoqués... mais le transfert est devenu tabou depuis la déroute du projet de Notre-Dame-des-Landes, finalement abandonné par l'Etat le 17 janvier 2018.
Tour à tour, neuf intervenants se succèdent sur scène : ils ont chacun cinq minutes pour exposer leur point de vue. A l'applaudimètre, c'est sans conteste les partisans pro-transfert qui emportent les suffrages du public, déçus par une consultation locale en 2016 - 55% de "oui" pour le transfert - restée vaine. 
"Je sais l'amertume qui en résulte, la déception qui en résulte", tente Claude d'Harcourt, le préfet de Loire-Atlantique, sans cesse harangué durant son discours.
"Comment voulez-vous qu'on s'inscrive dans une telle consultation quand notre vote a été bafoué ? C'est impossible. Transfert, rien d'autre !", renchérit un citoyen de Rezé, concerné par le survol des avions. Vingt-quatre communes de l'agglomération nantaise demandent d'ailleurs l'interdiction des vols de nuit pour diminuer les nuisances sonores.
-"Interrogations légitimes"-
Parmi les prises de parole qui s'enchainent dans une ambiance fébrile, tournant parfois à la cacophonie, des inquiétudes se font entendre sur la sécurité aérienne et l'enjeu sanitaire induit par l'activité croissante des avions au-dessus des habitations et des établissements scolaires, malgré des mesures contre les nuisances aéroportuaires prévues par le fonds de compensation de l’État.
La concession de l'aéroport, géré par Vinci, doit être renouvelée en 2021 sur fond de développement exponentiel : le trafic aérien, de plus de 6,2 millions de passagers en 2018, devrait passer à 9,4 millions en 2030, voire 11,4 millions en 2040, selon les hypothèses de croissance de la DGAC, contestées par le COCETA.
"Au total, entre 470 et 990 millions d'euros selon les options retenues" seront nécessaires pour les travaux de réaménagement, sans versement de subvention publique, rappelle Yoann La Corte, directeur de projet Nantes-Atlantique à la DGAC.
Mais la salle écoute à peine... Les échanges, passionnels, sont surtout un moyen pour les riverains de refaire le match perdu contre les opposants de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
"Pour nous, ce n'est pas évident d'être dans cette salle avec des habitants qui ont des interrogations légitimes, mais qu'est-ce qu'on fait ?" s'interroge M. La Corte, évoquant "la transparence" des débats. 
"Transfert ! transfert ! transfert !", lui répondent les participants, claquant des mains, avant de se lever pour quitter la salle, visiblement agacés, après trois heures d'un dialogue de sourds.
<https://www.capital.fr/economie-politique/aeroport-de-nantes-decollage-turbulent-pour-la-concertation-publique-1340765 <https://information.tv5monde.com/info/aeroport-de-nantes-decollage-turbulent-pour-la-concertation-publique-304356>>
______________________________________________________________________________________________________________________
28- Enquête. Les côtes européennes asphyxiées par les navires de croisière, Le Monde, 05/06/19, 06h28
Stéphane Mandard  

Les géants des mers de Carnival Corporation, le leader mondial, émettent dix fois plus d’oxyde de soufre que les 260 millions de voitures européennes, révèle une étude inédite. 
Dimanche 2 juin, les habitants de Venise (Italie) ont eu une grosse frayeur – suivie d’une grosse colère –, en voyant le MSC-Opera, un mastodonte de 67 000 tonnes, dériver dans le canal de la Giudecca puis percuter le quai de la promenade des Zatterre.
> Lire aussi  A Venise, un accident repose la question de l’interdiction des navires de croisière
Mais les bateaux de croisière ne sont pas seulement un danger pour les Vénitiens. Ils représentent aussi une menace globale pour la santé des populations qui vivent dans les grandes villes portuaires européennes et sont régulièrement exposés aux gaz toxiques recrachés par ces géants des mers.
Selon une étude inédite publiée mercredi 5 juin par l’ONG Transport & Environment, le leader mondial de la croisière de luxe, Carnival Corporation, a émis à lui seul en 2017 dix fois plus d’oxyde de soufre (SOx) autour des côtes européennes que l’ensemble des 260 millions de véhicules du parc européen. L’entreprise possède une flotte de 94 bateaux dont la moitié opère en Europe. Contacté par Le Monde, l’avocat du groupe américain en France n’a pas souhaité faire de commentaire avant de prendre connaissance de l’étude.
Le numéro deux mondial, Royal Carribean, propriétaire notamment du Symphony of the Seas, le plus gros paquebot du monde (362 mètres de long et plus de 8 000 passagers à bord) en a, lui, rejeté quatre fois plus.
Les villes du pourtour méditerranéen les plus exposées
Avec les particules fines et les oxydes d’azote (NOx), les SOx (dont le dioxyde de soufre, SO2) font partie des principaux polluants de l’air – dont le premier émetteur est l’industrie.
Les effets sanitaires de la pollution des navires commencent à être documentés. En 2015, des chercheurs de l’université de Rostock (Allemagne) avaient estimé que les émissions du transport maritime étaient responsables d’environ 60 000 décès prématurés par an en Europe. La principale raison tient à la piètre qualité du carburant. Les navires utilisent un fioul lourd (peu raffiné) dont les émanations sont beaucoup plus toxiques que celles du déjà très décrié diesel. Les teneurs en soufre admises en mer sont jusqu’à 1 500 fois plus élevées que celles autorisées pour le diesel des voitures (1,5 % contre 0,001 %).
> Lire aussi  La pollution du transport maritime plus dangereuse que celle du transport automobile
En 2017, 203 navires de croisière ont fait escale dans des ports européens, selon les chiffres officiels du système d’identification automatique des navires. En se fondant sur l’analyse de données satellite, Transport & Environment a pu estimer leurs émissions de polluants et retracer leurs parcours. Selon les calculs de l’ONG, l’ensemble des navires a émis environ 60 000 tonnes de Sox.
L’Espagne est le pays le plus exposé, devant l’Italie, la Grèce, la France et la Norvège. Au palmarès des villes, c’est Barcelone qui respire le plus de SOx devant Palma de Majorque et Venise. Marseille arrive en huitième position ; les 57 bateaux qui ont fait escale dans la cité phocéenne en 2017 ont rejeté 15 tonnes de SOx, soit près de quatre fois plus que tous les véhicules circulant en ville.
Un cocktail dangereux
Mais la pollution ne s’arrête pas au soufre. Ils ont également émis des oxydes d’azote, un autre gaz très toxique, dans des quantités importantes : l’équivalent du quart des NOx rejetées par les 340 000 voitures. Pour l’ensemble des 203 navires de croisières, l’étude arrive à un total de 155 000 tonnes de Nox. Et le long des côtes de certains pays comme la Norvège, le Danemark, la Grèce ou la Croatie, les émissions de NOx dues aux bateaux dépassent celles des flottes automobiles.
Des SOx, des NOx mais également des particules fines (10 000 tonnes), les plus dangereuses pour la santé : ce cocktail contribue de manière significative à la dégradation de la qualité de l’air dans les grandes villes portuaires.
> Lire aussi  Marseille, asphyxiée par les bateaux de croisière
C’est le cas de Marseille où, selon les données de l’organisme de surveillance AirPaca, les navires seraient à l’origine d’environ 10 % de la pollution atmosphérique dont souffrent les habitants de la cité phocéenne. Et la situation risque de s’aggraver. En 2017, les paquebots ont déversé 1,6 million de touristes dans les rues de la ville, qui vise la place de premier port de croisière méditerranéen, avec 2 millions de passagers en 2020.
Les villes du pourtour méditerranéen sont les plus touchées. Une raison principale à ce phénomène : contrairement aux riverains de la Manche, de la mer du Nord et de la Baltique, ceux du bassin méditerranéen ne bénéficient pas d’une zone d’émission contrôlée de soufre (SECA), qui contraint depuis 2015 les navires à utiliser un carburant dont la teneur en soufre ne peut pas excéder 0,1 %.
« Les carburants les plus sales qui soient »
Transport & Environment, dont le siège est à Bruxelles, demande à l’Union européenne (UE) d’étendre cette SECA à toute l’Europe et d’engager le plus rapidement possible la transition vers des « ports à zéro émission » en intensifiant l’électrification des quais.
L’ONG en appelle aussi aux municipalités. « Les paquebots de croisière de luxe sont de véritables villes flottantes propulsées par les carburants les plus sales qui soient, commente Faig Abbasov, qui a dirigé l’étude pour Transport & Environment. Les villes interdisent à juste titre les voitures diesel, mais elles accordent toujours un laissez-passer aux compagnies maritimes qui menacent la santé des croisiéristes et des riverains. C’est inacceptable. »
> Lire aussi  Pour la première fois en France, un navire de croisière est condamné pour pollution de l’air
A l’initiative du gouvernement français, un groupe de travail a été constitué pour convaincre l’Organisation maritime internationale (OMI) de classer le pourtour méditerranéen et les côtes Atlantique en SECA. La démarche s’annonce longue.
A plus brève échéance, l’OMI a décidé d’abaisser le taux de soufre dans le fioul à 0,5 %. Mais encore faudra-t-il que les navires respectent cette nouvelle limite. Fin novembre 2018, pour la première fois en France, le capitaine d’un navire de croisière, l’Azura, a été condamné à une peine de 100 000 euros par le tribunal correctionnel de Marseille pour « pollution », par ce qu’il avait utilisé un carburant qui dépassait la limite autorisée en soufre. L’Azura appartient au groupe Carnival.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-cotes-europeennes-asphyxiees-par-les-navires-de-croisiere_5471497_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/05/les-cotes-europeennes-asphyxiees-par-les-navires-de-croisiere_5471497_3244.html>>
En savoir plus :
> Luxury cruise giant emits 10 times more air pollution than all of Europe’s cars – study <https://www.transportenvironment.org/press/luxury-cruise-giant-emits-10-times-more-air-pollution-all-europe%E2%80%99s-cars-%E2%80%93-study>, Transport & Environment, 04/06/19, 13:14
Sur le même sujet :
> Allemagne : des militants écologistes bloquent un bateau de croisière dans un port <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/allemagne-des-militants-ecologistes-bloquent-un-bateau-de-croisiere-dans-un-port_134363>, AFP, 10/06/19, 13:00
______________________________________________________________________________________________________________________
29- Du coke pour fabriquer de la laine de roche : remous autour d'une usine en Moselle, AFP, 06/06/19, 16:00
Murielle Kasprzak

"Revenir au charbon, à notre époque !": à Illange (Moselle), l'implantation par l'allemand Knauf d'une usine de laine de roche, fonctionnant au coke, inquiète associations et riverains, alors que ses défenseurs assurent que tout est mis en œuvre pour limiter la pollution.
La production, estimée à 100.000 tonnes de laine de roche annuellement, doit démarrer dès septembre.
Sur le site de quinze hectares où se construit l'usine, les travaux avancent vite: sur le sol, de longs morceaux de la cheminée, rouge et blanche, qui culminera à 60 mètres de hauteur. Autour, un ballet d'hommes et de véhicules.
Au printemps 2018, le groupe Knauf Insulation avait annoncé la construction de cette nouvelle unité sur la Mégazone d'Illange-Bertrange, friche industrielle appartenant au département de la Moselle et proche de l'A31.
L'investissement s'élève à 110 millions d'euros, avec à la clé la création de 123 emplois et 20 millions d'euros de retombées économiques avec les emplois indirects et induits.
La matière isolante, utilisée dans la construction de bâtiments, sera destinée à la France, l'Allemagne et au Benelux.
"Revenir au charbon, à notre époque!", s'étrangle Chantal Ehly, un pin's aux couleurs du collectif "Stop Knauf Illange" épinglé sur son chemisier. "Et dire qu'avant, c'était un poumon vert avec des terres agricoles!".
Pour le collectif, l'usine émettra 80.000 tonnes de CO2 par an, sans compter la pollution des camions acheminant la matière première, alors que dans un rayon de 100 à 350 mètres se situent terrain de foot, école primaire, accueil périscolaire et habitations. 
"Les enfants vont être exposés pendant des heures" à ces pollutions, se désole Danielle Sausalone, secrétaire du collectif.
"Les vrais problèmes de pollution ne seront pas décelés immédiatement, mais bien plus tard. Pour l'amiante, on a mis 40 ans à se rendre compte des dégâts", soupire Guy Vignard, président du collectif, qui compte 450 membres. 
Régis Paul, exploitant agricole bio dans le secteur, redoute "qu'à cause de l'air pollué demain avec cette usine, on ne veuille plus de mes produits".
"On a l'impression que d'un côté il y a les citoyens qui doivent faire des efforts et de l'autre, des gros pollueurs à qui tout est permis", peste l'agriculteur de 33 ans.
Le collectif a déposé devant le tribunal administratif de Strasbourg un recours et un référé suspension, qui sera examiné le 18 juin.
- Aubaine économique -
"Nous restons sereins, parce que nous avons appliqué les procédures les plus pertinentes et obtenu les autorisations", affirme Mark Leverton, directeur de la région Europe de l'ouest à Knauf. 
"Réglementairement, nous sommes obligés, en Europe et particulièrement en France, d'utiliser les meilleures techniques disponibles pour assurer un niveau de substances polluantes le plus bas possible", abonde Philippe Coune, responsable environnement et santé du groupe.
Il assure que "toutes les études faites prouvent qu'il n'y a aucun impact sanitaire sur les populations, même les plus fragiles".
L'utilisation du coke s'explique par l'absence "de technologie disponible pour utiliser d'autres sources d’énergie", explique M. Leverton. 
"La laine de roche que nous produirons économisera deux cents fois la quantité de CO2 utilisée pour sa fabrication", souligne le directeur Europe de l'ouest, précisant que Knauf cherche à avoir "un impact positif sur l'environnement".
Avant de céder le terrain au géant de l'isolation, le département a visité avec des élus concernés et deux association de défense de l'environnement deux usines du groupe, à St. Egidien (Allemagne) et Lannemezan (Hautes-Pyrénées). 
"Une unanimité s'est dégagée, parce que nous avons rencontré un groupe très attentif aux questions environnementales, qui s'est engagé à être en-dessous des normes imposées en matière d'émissions de CO2", souligne Patrick Weiten, président du conseil départemental.
Preuve de sa bonne foi, souligne-t-il, Knauf a accepté que des capteurs soient installés en périphérie du site pour mesurer l'impact de sa production sur l'environnement avec des relevés tous les trois mois et des contrôles inopinés. 
"Toute activité humaine a un impact sur l'environnement, c'est inévitable", reconnaît M. Weiten.
L'arrivée du géant de l'isolation est surtout, selon lui, une aubaine pour la vitalité économique du territoire, marqué par la désindustrialisation, et peut attirer d'autres investisseurs.
<https://www.lepoint.fr/societe/du-coke-pour-fabriquer-de-la-laine-de-roche-remous-autour-d-une-usine-en-moselle-06-06-2019-2317394_23.php <https://information.tv5monde.com/info/du-coke-pour-fabriquer-de-la-laine-de-roche-remous-autour-d-une-usine-en-moselle-304710>>
______________________________________________________________________________________________________________________
30- Normes d'émissions : 17 constructeurs autos demandent à Trump de moins déréguler, AFP, 07/06/19, 05:00

Dix-sept constructeur automobiles -- dont Ford, General Motors, Toyota, Honda et Volkswagen-- demandent officiellement à Donald Trump de ne pas abaisser les normes d'émissions comme il prévoit de le faire et de trouver un compromis avec la Californie, selon le New York Times.
Face d'un côté à une administration Trump qui veut abaisser les normes d'émissions pour, à ses yeux, aider l'industrie automobile, et de l'autre une Californie qui veut garder ses normes plus sévères, les constructeurs --à l'exception notable de Fiat Chrysler-- demandent "un compromis de bon sens", selon une lettre envoyée à la Maison Blanche et révélée par le New York Times.
Même si les constructeurs ont encouragé M. Trump à ses débuts à rendre les normes mises en place par l'administration Obama moins sévères, ils s'inquiètent désormais du zèle montré par l'administration pour les démanteler.
Leur crainte est de voir la Californie et plus d'une douzaine d'autres Etats avoir recours à la justice pour empêcher la dilution des normes. Le résultat serait un marché automobile américain divisé et très compliqué à maîtriser en termes de prix et de gammes à proposer.
Un cauchemar pour les constructeurs, qui dans la lettre mettent en garde contre "une longue période d'affrontements en justice et d'instabilité".
Une lettre similaire a été envoyée au gouverneur de Californie, plaidant également pour un compromis.
Mais l'Etat le plus peuplé des Etats-Unis et la Maison blanche sont à couteaux tirés sur nombre de sujets, surtout ceux concernant l'environnement ou le changement climatique.
Des discussions pour trouver un compromis, entamées l'année dernière, ont été stoppées en février par la Maison Blanche.
<https://www.geo.fr/environnement/normes-demissions-17-constructeurs-autos-demandent-a-trump-de-moins-dereguler-195981 <https://information.tv5monde.com/info/normes-d-emissions-17-constructeurs-autos-demandent-trump-de-moins-dereguler-304826>>
______________________________________________________________________________________________________________________
31- Bloomberg investit un demi-milliard pour en finir avec charbon et gaz, AFP, 07/06/19, 07:00

Le milliardaire et philanthrope américain Michael Bloomberg a annoncé jeudi qu'il allait investir 500 millions de dollars pour aider son pays à réduire sa dépendance aux énergies fossiles et combattre ainsi le réchauffement climatique.
Cet argent servira notamment à fermer quelque 250 centrales à charbon à travers les Etats-Unis d'ici à 2030 et à "stopper la ruée vers la construction de nouvelles centrales au gaz", a expliqué l'ancien maire de New York (2002-2013) dans un communiqué.
Le milliardaire de 77 ans a décrit son plan "Beyond Carbon" ("Au-delà du carbone"), qu'il devait lancer officiellement vendredi lors d'un discours au Massachusetts Institute of Technology (MIT), comme "la plus grande campagne coordonnée pour combattre le réchauffement climatique jamais mise en oeuvre aux Etats-Unis".
"Beyond Carbon" a pour objectif d'aboutir à une économie fonctionnant à 100% aux énergies renouvelables, en soutenant les initiatives locales et en donnant un coup de pouce aux candidats politiques qui font du climat leur priorité.
"Nous sommes dans une course contre la montre avec le réchauffement climatique, et pourtant il n'existe encore pratiquement aucun espoir d'une action fédérale vigoureuse sur ce sujet pour les deux prochaines années au moins", a expliqué M. Bloomberg, en référence à l'échéance de l'actuel mandat du président climato-sceptique américain Donald Trump.
"Mère Nature n'attend pas notre calendrier politique, et nous ne pouvons pas nous le permettre non plus", a-t-il ajouté.
En 2011, Michael Bloomberg avait déjà lancé un plan de 500 millions de dollars, "Beyond Coal" ("Au-delà du charbon") qui s'est traduit à ce jour par la fermeture de 289 centrales au charbon aux Etats-Unis.
<https://www.geo.fr/environnement/bloomberg-investit-un-demi-milliard-pour-en-finir-avec-charbon-et-gaz-195982 <https://www.geo.fr/environnement/bloomberg-investit-un-demi-milliard-pour-en-finir-avec-charbon-et-gaz-195982>>
______________________________________________________________________________________________________________________
32- Décryptage. Quels trajets intérieurs en avion pourraient être interdits en cas d’alternative en train ?, Le Monde, 07/06/19, 15h36
Maxime Vaudano et  Adrien Sénécat

Plusieurs députés proposent d’interdire certains vols entre villes françaises. Quels itinéraires et combien de passagers seraient concernés ? Réponses en cartes et graphiques.
Après la « honte de l’avion », l’interdiction ? Plusieurs députés de l’opposition, comme Delphine Batho (Génération Ecologie) et François Ruffin (La France insoumise) ont publiquement défendu l’idée de faire cesser les vols intérieurs en France lorsqu’il est possible de les remplacer par un trajet en train sans trop de complications. Principal argument : la pollution du transport aérien, largement supérieure à celle du train.
Cette proposition a été accueillie froidement par le gouvernement. Interrogée par Sud Radio, la ministre des transports, Elisabeth Borne, a écarté l’idée, estimant qu’il n’y a « pas besoin de mettre des interdictions ». D’autres voix plaident plutôt pour une taxation alourdie de ces vols. D’autres, encore, s’inquiètent de la menace que représenterait un tel projet pour bien des métropoles de France.
Pour en savoir plus, nous avons étudié dans le détail les vols intérieurs utilisés par les Français. Selon le Bulletin statistique du trafic aérien commercial, environ 26,8 millions de passagers ont été transportés en 2018 entre deux villes de métropole, dont 26,6 millions au sein des 149 liaisons principales (les autres concernent moins de 5 000 trajets par an). Il en ressort que l’avion est bel et bien utilisé de manière parfois excessive en France, avec un poids incontestable sur l’environnement. Explications.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/06/07/la-majorite-des-vols-interieurs-pourrait-se-faire-en-train-et-ce-serait-bon-pour-l-environnement_5472992_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/06/07/la-majorite-des-vols-interieurs-pourrait-se-faire-en-train-et-ce-serait-bon-pour-l-environnement_5472992_4355770.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
33- Décryptage. Billets d’avion : quelle place pour une taxe verte ?, Libération, 07/06/19, 19:36
Laure Equy et Coralie Schaub 

En plein débat sur le projet de loi mobilités, la France a appelé jeudi ses partenaires européens à réfléchir à une taxe sur le transport aérien, gros émetteur de CO2. Une manière d’éviter le sujet sur son territoire national et de protéger les compagnies aériennes.
C’est un débat qui s’installe dans le paysage. N’est-il pas temps de faire contribuer le transport aérien au financement de la transition écologique ? En la matière, la France affiche ses bonnes intentions sur la scène européenne, comme jeudi à Luxembourg où, lors du Conseil des ministres des Transports, elle a appelé ses partenaires «à l’ouverture d’une réflexion». Pour mieux esquiver la question sur le sol national ? Alors que les députés débattent ces jours-ci du projet de loi d’orientations sur les mobilités (LOM), le gouvernement devrait à nouveau exclure l’idée d’une taxation sur les billets d’avion, invoquant les «effets de concurrence» pour les compagnies aériennes et les conséquences sur les lignes intérieures.
Mais face à l’urgence climatique, la fiscalité ultrafavorable à l’avion, seul secteur dont le carburant d’origine fossile n’est pas taxé, est de moins en moins comprise. «La proposition [de faire enfin contribuer l’avion] unit le mouvement de la jeunesse qui marche pour le climat et le besoin de justice fiscale exprimé par les gilets jaunes. Le gouvernement a sous-estimé la place que ce sujet a prise dans la société et ne le comprend pas», estime la députée écologiste Delphine Batho.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/france/2019/06/07/billets-d-avion-quelle-place-pour-une-taxe-verte_1732507 <https://www.liberation.fr/france/2019/06/07/billets-d-avion-quelle-place-pour-une-taxe-verte_1732507>>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
34- Trottinettes électriques : faut-il les interdire ?, TF1, journal de 20h, 03/06/19

Depuis un an, les trottinettes électriques ont envahi nos centres-villes. Dans l'état actuel de la loi, elles sont interdites, qu'elles soient sur la chaussée, les pistes cyclables ou les trottoirs. En dépit de cette interdiction et d'accidents fréquents, la plupart des grandes métropoles ont autorisé ce nouveau mode de déplacement. Seules Toulouse et Nantes ont renoncé à accueillir des opérateurs de trottinettes. 
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/population/trottinettes-electriques-faut-il-les-interdire-2123018.html <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/trottinettes-electriques-faut-interdire.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
35- Trajet domicile-travail : qui pourrait bénéficier d'une prime ?, TF1, journal de 20h, 03/06/19

La mise en place d'une prime mobilité pour les trajets domicile-travail était l'une des réponses d'Emmanuel Macron à la crise des "gilets jaunes". Au total, 400 euros pour alléger ce poste de dépense, qui est l'un des plus importants pour les ménages. Cette aide serait versée à la fin de l'année sur le bulletin de paie du salarié ou sous la forme d'un chèque mobilité.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/politique/trajet-domicile-travail-qui-pourrait-beneficier-d-une-prime-2123010.html <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/trajet-domicile-travail-pourrait-beneficier-d-une-prime.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
36- Transports : les trains de nuit renaissent en Autriche, France 2, journal de 20h, 04/06/19

Les chemins de fer autrichiens ont misé sur les trains de nuit, avec un positionnement haut de gamme et en misant sur un moyen de transport plus écologique.
Ce sont des trains qui avaient disparu presque partout en Europe. Mais en Autriche, c'est une résurrection des trains de nuit. La compagnie nationale développe son réseau et ses trains. "Le confort est très agréable. C'est l'idéal, moi j'aime beaucoup", confie une voyageuse. Aujourd'hui, 26 lignes de trains de nuit existent, avec treize nouvelles rames commandées et près de 1,5 million de passagers transportés l'an dernier. En trois ans, la compagnie a rendu le train de nuit rentable, grâce à un positionnement haut de gamme.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/transports-les-trains-de-nuit-renaissent-en-autriche_3475069.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/transports-les-trains-de-nuit-renaissent-en-autriche_3475069.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
37- Le solaire flottant se développe en Auvergne-Rhône-Alpes, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 05/06/19
Romain Pernot

Le premier parc photovoltaïque flottant en Auvergne-Rhône-Alpes sera mis en service ce mois-ci. Un projet pilote pour la Compagnie Nationale du Rhône qui prévoit la mise en chantier prochaine d'un parc de plusieurs hectares sur une ancienne gravière.
Installé sur le lac d'irrigation agricole de La Madone à Mornant (69) en région de lyon, ce démonstrateur va permettre à la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) de tester les différentes technologies spécifiques au solaire flottant. L'investissement engagé par l'entreprise est de 450.000 euros.
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/solaire-flottant-cnr-auvergne-rhone-alpes-33561.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/solaire-flottant-cnr-auvergne-rhone-alpes-33561.php4>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
38- Hauts-de-Seine : 135 € d'amende pour un moteur qui tourne à l'arrêt, France 2, journal de 13h, 07/06/19

La commune de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, a décidé de punir les automobilistes de 135 € d'amende pour un moteur qui tourne à l'arrêt.
Une mesure pour mieux respirer. Le maire de Sceaux, dans les Hauts-de-Seine, a adopté un arrêté municipal qui prévoit un PV de 135 € pour ceux qui ne coupent pas le moteur en cas d'arrêt prolongé. Si pour les habitants, l'amende est un peu salée, ils reconnaissent que la qualité de l'air est un sujet majeur. "J'ai décidé qu'il fallait frapper fort (...) nous devons tous faire des efforts", estime Philippe Laurent, le maire de la commune.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/hauts-de-seine-135-d-amende-pour-un-moteur-qui-tourne-a-l-arret_3479767.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/hauts-de-seine-135-d-amende-pour-un-moteur-qui-tourne-a-l-arret_3479767.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
39- "Coupez vos émissions de gaz à effet de serre, sinon..." : à New York, les gratte-ciels polluants seront bientôt sanctionnés, France 2, journal de 20h, 08/07/19

La ville américaine compte bien être exemplaire dans la lutte contre le réchauffement climatique. Elle a adopté une loi qui impose aux gratte-ciels de réduire drastiquement leurs consommations d'énergie.
Les gratte-ciels sont le symbole de New York (États-Unis). C'est la ville qui en compte le plus au monde. Mais les bâtiments vertigineux sont gourmands en énergie. Les gratte-ciels sont en effet les premiers pollueurs de la ville. La municipalité va donc leur demander 40% d'économie d'énergie en cinq ans. La tour Trump se dresse sur la 5e avenue. Pour les écologistes, c'est l'emblème de ces gratte-ciels qui polluent.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/environnement-new-york-va-sanctionner-les-gratte-ciel-polluants_3527429.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/environnement-new-york-va-sanctionner-les-gratte-ciel-polluants_3527429.html>>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20190715/320528ac/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse