[revue-presse-FNH] Grande revue de presse de rattrapage centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets + 1 publication (mercredi 17 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 17 Juil 07:54:25 CEST 2019


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Chiens et chats : quatorze gestes pour moins polluer en leur compagnie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/chiens-et-chats-quatorze-gestes-pour-moins-polluer-en-leur-compagnie_5470590_3244.html>, Le Monde, 03/06/19, 06h22
2- Reportage. Dakar étouffe sous les particules fines <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/dakar-etouffe-sous-les-particules-fines_5470761_3244.html>, Le Monde Afrique, 03/06/19, 11h33
3- Lumière bleue : des lésions rétiniennes observées chez le rat <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-des-lesions-retiniennes-observees-chez-le-rat_5471004_1650684.html>, Le Monde, 03/06/19, 20h32
4- Lumière bleue : des phares trop lumineux ? <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-des-phares-trop-lumineux_5471002_1650684.html>, Le Monde, 03/06/19, 20h32
5- Enquête. Les LED et la lumière bleue : 10 questions sur les risques pour nos rétines et notre sommeil <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-la-menace-des-led-en-10-questions_5470998_1650684.html>, Le Monde, 03/06/19, 20h56
6- Gaspillage : le gouvernement déclare la guerre aux destructions d'invendus <https://www.lepoint.fr/politique/gaspillage-le-gouvernement-declare-la-guerre-aux-destructions-d-invendus-04-06-2019-2316832_20.php>, AFP, 04/06/19, 18:00
7- "24 Air", pour savoir si vous respirez trop de dioxyde d'azote à Paris <https://www.geo.fr/environnement/24-air-pour-savoir-si-vous-respirez-trop-de-dioxyde-dazote-a-paris-195943>, AFP, 05/06/19, 13:00
8- Un nouveau centre de tri de déchets inauguré à Paris <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-nouveau-centre-de-tri-de-dechets-inaugure-a-paris_134295>, AFP, 06/06/19, 18:00
9- Dans la sécheresse d'Inde, le ballet des camions-citernes d'eau <https://www.geo.fr/environnement/dans-la-secheresse-dinde-le-ballet-des-camions-citernes-deau-196046>, AFP, 12/06/19, 08:00
10- Face à l'orpaillage clandestin, les Wayanas de Guyane veulent "de l'eau propre" <https://www.geo.fr/environnement/face-a-lorpaillage-clandestin-les-wayanas-de-guyane-veulent-de-leau-propre-196088>, AFP, 14/06/19, 12:00
11- Au Japon, un village vise zéro déchet d'ici 2020 <https://www.lepoint.fr/monde/au-japon-un-village-vise-zero-dechet-d-ici-2020--16-06-2019-2319228_24.php>, AFP, 17/06/19, 05:00
12- Le gouvernement se penche sur la consigne pour mieux recycler <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/19/le-gouvernement-se-penche-sur-la-consigne-pour-mieux-recycler_5478336_3244.html>, Le Monde avec AFP, 19/06/19, 10h08
13- Quand les hôtels cherchent à réduire leur impact sur l'environnement <https://www.capital.fr/entreprises-marches/quand-les-hotels-cherchent-a-reduire-leur-impact-sur-lenvironnement-1342391>, AFP, 19/06/19, 14:00
14- Près de Paris, bataille contre la reconstruction du plus grand incinérateur d'Europe <https://www.lepoint.fr/societe/pres-de-paris-bataille-contre-la-reconstruction-du-plus-grand-incinerateur-d-europe-23-06-2019-2320478_23.php>, AFP, 23/06/19, 14:00
15- Bye bye, American paille : Washington tourne le dos à son invention <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/bye-bye-american-paille-washington-tourne-le-dos-a-son-invention_2085878.html>, AFP, 24/06/19, 08:00
16- Zéro émission, zéro déchet : la SNCF s'engage pour 2035 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/zero-emission-zero-dechet-la-sncf-s-engage-pour-2035_134835>, AFP, 25/06/19, 16:00
17- A Marseille, la pollution entraîne la fermeture récurrente de certaines plages <https://www.lepoint.fr/societe/a-marseille-baignade-interdite-sur-certaines-plages-pour-cause-de-pollution-26-06-2019-2321050_23.php>, AFP, 26/06/19, 11:00
18- 150 capteurs de pollution seront installés dans les écoles parisiennes les plus exposées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/26/des-capteurs-de-pollution-dans-les-ecoles-parisiennes-les-plus-exposees_5481676_3244.html>, Le Monde, 26/06/19, 11h03 
19- Recyclage : la seconde vie mouvementée des vêtements usagés <https://www.capital.fr/entreprises-marches/recyclage-la-seconde-vie-mouvementee-des-vetements-usages-1343050>, AFP, 26/06/19, 12:00
20- Paca : Déjà 18 cas de dengue confirmés, l'agence régionale de santé met en garde <https://www.20minutes.fr/sante/2549803-20190626-paca-deja-18-cas-dengue-confirmes-agence-regionale-sante-met-garde>, 20 Minutes, 26/06/19, 16h32
21- En Tanzanie, la seconde vie du plastique <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/27/en-tanzanie-la-seconde-vie-du-plastique_5482024_4811534.html>, Le Monde, 27/06/19, 10h33
22- Moins de plastique pour vivre mieux <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Moins-de-plastique-pour-vivre-mieux-1633809>, Paris Match, 29/06/19, 08h00
23- Canada : retour depuis les Philippines de déchets après une longue crise <https://www.geo.fr/environnement/canada-retour-depuis-les-philippines-de-dechets-apres-une-longue-crise-196314>, AFP, 29/06/19, 21:00
24- Des mesures pour mieux protéger et partager l'eau <https://www.geo.fr/environnement/des-mesures-pour-mieux-proteger-et-partager-leau-196330>, AFP, 01/07/19, 22:00
25- L'Indonésie va renvoyer 49 conteneurs de déchets en Europe et aux Etats-Unis <https://www.ouest-france.fr/environnement/l-indonesie-va-renvoyer-49-conteneurs-de-dechets-en-europe-et-aux-etats-unis-6428426>, AFP, 02/07/19, 16:00
26- Un pacte pour préserver la ressource en eau <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/02/un-pacte-pour-preserver-la-ressource-en-eau_5484181_3244.html>, Le Monde, 02/07/19, 19h31
27- En RDC, la difficile riposte contre le virus Ebola <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/03/en-rdc-la-difficile-riposte-contre-le-virus-ebola_5484623_3244.html>, Le Monde, 03/07/19, 20h46
28- Parcmètres vs randonneurs : l'accès payant à la montagne fait débat dans les Pyrénées <https://www.lepoint.fr/societe/parcmetres-vs-randonneurs-l-acces-payant-a-la-montagne-fait-debat-dans-les-pyrenees-04-07-2019-2322651_23.php>, AFP, 04/07/19, 09:00
En images
29- Appareils électroménagers : bientôt tous réparables ? <https://www.lci.fr/population/appareils-electromenagers-bientot-tous-reparables-2126022.html>, TF1, journal de 20h, 03/07/19
30- Ecolo crèche, un label qui vise la santé et l'environnement <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ecolo-creche-label-sante-environnement-33738.php4>, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 08/07/19, 10h30 
31- Environnement : l'Indonésie renvoie ses déchets plastiques à la France <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/environnement-l-indonesie-renvoie-ses-dechets-plastiques-a-la-france_3527411.html>, France 2, journal de 20h, 08/07/19
Une publication
32- Mon Défi Rien de neuf - Le guide pour consommer autrement <https://www.ruedelechiquier.net/pratique/231-mon-d%C3%A9fi-rien-de-neuf.html>, d’Emmanuelle Vibert, Editions Rue de l’Echiquier, 20/06/19

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : Un rapport de l’Anses note le potentiel impact sanitaire de la lumière bleue diffusée par les LED d’où de nombreuses questions posées par l’omniprésence de ces nouvelles sources lumineuses. (cf. item 3, 4, 5 & suite)
EXPÉRIENCES DU JOUR : — Pas de ramassage des ordures dans le village japonais de Kamikatsu : ses 1.500 habitants se déplacent jusqu'à la décharge publique où ils doivent trier patiemment leurs détritus en 45 catégories. Objectif final : tout recycler. (cf. item 11)
— Comment réduire l'impact environnemental d'une nuit d'hôtel avec petit-déjeuner ? En scrutant chaque poste, du chauffage à l'éclairage, les produits ménagers ou le petit-déjeuner, pour adopter des pratiques et approvisionnements plus vertueux, comme le font des établissements précurseurs. (cf. item 13)
OBJECTIFS DU JOUR : L’Union européenne a fixé un objectif de 90 % de bouteilles en plastique recyclées d’ici à 2029. Mais la collecte telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui en France ne le permet pas. (cf. item 12 & suite)
— Des Assises de l’eau clôturées le 1er juillet, il en est résulté un « pacte » de 23 mesures porteuses de grandes ambitions difficiles à tenir. (cf. item 26 & 24)
CHIFFRE DU JOUR : Chaque personne ingère jusqu'à 5 g de particules de plastique par semaine, l’équivalent d’une carte de crédit. (cf. item 22 & suite)
BLOCAGE DU JOUR : En RDC, les équipes médicales ne parviennent pas à endiguer l’épidémie qui a fait près de 1500 morts. Elles sont confrontées à la défiance de la population et à la cupidité des milices armées. (cf. item 27)
RENVOIS DU JOUR : À l’instar de plusieurs pays d’Asie du Sud-Est qui ne veulent plus être des décharges, les Philippines et l’Indonésie renvoient des conteneurs de déchets provenant du Canada, des États-Unis, d’Australie, de France, d’Allemagne et de Hong Kong. (cf. item 23, 25 & 31)
ALTERNATIVES DU JOUR : — En Tanzanie, la start-up EcoAct transforme bidons, sacs, bouteilles… en poutres de construction, luttant ainsi contre la pollution et la déforestation. (cf. item 21)
— Les produits d'entretien, le mobilier, les peintures, les revêtements, l'alimentation, l'énergie, la consommation d'eau, sont autant de critères pris en compte pour obtenir le label Ecolo crèche. (cf. item 30)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Chiens et chats : quatorze gestes pour moins polluer en leur compagnie, Le Monde, 03/06/19, 06h22
Pascale Krémer  

Vous voulez réduire votre impact sur la planète ? Chaque mois, « La Matinale » vous propose ses conseils. Aujourd’hui, un sujet resté hors radars : nos animaux domestiques, adorés mais très (trop) polluants. 
La liste de la matinale
Qui soupçonnerait la boule de poils endormie sur le tapis de plomber le bilan carbone du foyer ? Chiens et chats se font oublier dans la mobilisation écologique en cours. Pourtant, les animaux de compagnie consomment des ressources et polluent, comme leurs maîtres.
La France est particulièrement concernée : championne d’Europe de la possession de compagnons à quatre pattes (42 % des foyers en ont), il faut y nourrir 13,5 millions de chats et 7,3 millions de chiens, selon la Fédération des fabricants d’aliments. Si l’on tient compte des 3,4 millions de petits mammifères, 5,8 millions d’oiseaux et d’une flopée de poissons, la moitié des foyers abrite au moins un animal.
Du nombre naît l’impact environnemental. Rien que dans l’Hexagone, 1,2 million de tonnes de produits d’alimentation sont vendues chaque année, et des centaines de milliers de tonnes de déchets générées.
Oublierait-on, ingrats, que le chat fait office de bouillotte l’hiver, que le chien pousse à l’activité physique, que tous deux apaisent, brisent la solitude, réduisent rythme cardiaque et consommation d’anxiolytiques ? Certes. Mais un chien, par exemple, consomme en moyenne 164 kg de viande par an (et 95 kg de céréales).
Une prise de conscience s’impose. Bonne nouvelle : les pistes sont nombreuses pour réduire leur impact sur la planète.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/chiens-et-chats-quatorze-gestes-pour-moins-polluer-en-leur-compagnie_5470590_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/chiens-et-chats-quatorze-gestes-pour-moins-polluer-en-leur-compagnie_5470590_3244.html>>
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2- Reportage. Dakar étouffe sous les particules fines, Le Monde Afrique, 03/06/19, 11h33
Matteo Maillard (Dakar, correspondance)

Dans la capitale sénégalaise, qui a doublé de taille en dix ans, la concentration de particules fines est en moyenne cinq fois supérieure aux recommandations de l’OMS 
Quand les nuages roulent dans le ciel et quand l’air s’épaissit, Abdoulaye Diop ne respire plus. Il se calfeutre à la maison, ferme portes et fenêtres afin de retrouver un souffle normal. Tous ses rendez-vous de la journée sont annulés. Il faut attendre que la poussière passe. Pour lui comme pour des milliers de Sénégalais, les pics de pollution sont devenus un enfer. « Ils s’intensifient depuis trois ans. Mes allergies sont de plus en plus violentes. Dakar est devenu irrespirable », constate ce trentenaire, photographe. Au Sénégal, les asthmatiques sont les premières victimes de l’accroissement de la pollution atmosphérique.
En une décennie, la capitale a doublé de taille et regroupe aujourd’hui un quart des 16 millions d’habitants de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Ce développement se traduit par des constructions anarchiques qui peinent à absorber l’exode rural en expansion et un trafic routier de plus en plus dense. « Quand je survole la ville avec mon drone pour prendre des photos, on ne voit aucun espace vert, seulement des routes », s’étonne Abdoulaye Diop. On estime que sept voitures sénégalaises sur dix circulent dans la capitale. Les embouteillages s’allongent et Dakar étouffe dans l’étuve de sa péninsule.
> Lire aussi  En Afrique subsaharienne, la pollution domestique affecte fortement l’espérance de vie
« Toute l’année, nous dépassons les normes de l’Organisation mondiale de la santé [OMS] en termes de pollution atmosphérique », affirme Aminata Mbow Diokhané, chef du centre national de gestion de la qualité de l’air. Dans la ville, la concentration de particules fines est en moyenne cinq fois supérieure aux recommandations de l’OMS. Cette dernière a fixé un seuil de 10 μg/m3 à l’année pour les particules de diamètre inférieur à 2,5 micromètres (PM2,5). « Elles sont émises par le trafic et les industries fossiles. Ce sont les plus dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons », explique Me Diokhané.
Durant la saison sèche, de novembre à juin, les vents du désert, comme l’harmattan, amplifient le phénomène. Le sable convoie la pollution des villes du sud du Maghreb et du Sahel vers la côte ouest du continent.
La situation s’aggrave
L’Afrique subsaharienne est la deuxième région du monde la plus polluée par les particules fines après l’Asie du Sud, et la situation s’aggrave. La croissance économique et démographique, l’urbanisation rapide, les besoins en électricité, génèrent un niveau exponentiel d’émissions. Au Sénégal, aucune loi n’interdit de brûler ses ordures. L’encens et la cuisine au bois intoxiquent les foyers. Beaucoup n’ont de toute façon pas les moyens de faire autrement. Mais les industries restent les principales responsables. Les cheminées de la cimenterie et de l’usine à charbon de Bargny, ancien village de pêcheurs en banlieue de Dakar, crachent leurs fumées dans le ciel. La commune accueillera bientôt un port vraquier et minéralier qui devrait intensifier le commerce.
> Lire aussi  Pollution : le trafic automobile responsable de quatre millions de nouveaux cas d’asthme infantile par an
Depuis octobre 2018, la capitale a subi cinq pics extraordinaires de pollution. Un pic est atteint quand la barre des 300 est dépassée sur l’Indice de qualité de l’air (IQA). Cet indicateur mesure cinq polluants : particules de poussière, dioxyde de soufre, oxyde d’azote, monoxyde de carbone et ozone de surface. L’air est jugé « bon » jusqu’à 50. La journée du 13 mars à Dakar, l’IQA a atteint 450, ravissant la place de villes comme New Delhi et Pékin sur le podium des métropoles les plus polluées.
Les médias décrivent souvent la capitale sénégalaise comme le mauvais élève du continent. Une qualification injuste, selon Aminata Mbow Diokhané :
« Nous sommes l’un des seuls pays d’Afrique à mesurer continuellement la qualité de l’air depuis 2010, avec l’Afrique du Sud, le Maroc, l’Egypte et la Tunisie. Nous payons le prix de notre transparence alors que des pays comme le Nigeria ont des niveaux de particules supérieurs aux nôtres. »
Lorsque la poussière recouvre la ville d’une couche brune et que les pots d’échappement dégagent une fumée âcre qui prend à la gorge, le service pneumologie de l’hôpital de Fann, à Dakar, est pris d’assaut. « Nous recevons des personnes avec des crises d’asthme comme je n’en ai jamais vu en quinze ans de métier. Certains arrivent en réanimation. Le traitement bronchodilatateur classique ne fonctionne plus, alors nous devons les intuber-ventiler », explique l’assistante du chef de clinique Fatimata Binetou Mbaye.
S’il est difficile de mesurer la fréquence des maladies liées à la pollution au Sénégal « par manque de données », la doctoresse assure qu’elle a augmenté au point de devenir un problème majeur de santé publique. « Une étude en cours indique que 14 % des pathologies respiratoires ont une corrélation directe avec la pollution atmosphérique, c’est grave, appuie-t-elle. Je pense qu’en réalité, c’est beaucoup plus. » Selon une étude parue en avril dans la revue The Lancet Planetary Health, la pollution serait chaque année à l’origine de quatre millions de nouveaux cas d’asthme infantile à travers le monde.
« Trop peu et trop tard »
Betty Niang a failli mourir sur le chemin de la boulangerie. Elle avait oublié son inhalateur et s’est effondrée dans la rue. Heureusement, un ami lui a porté secours. Il lui arrive de faire cinq crises d’asthme en un mois. Avant 2015, c’était trois. « Ma respiration est un scooter coincé entre deux voitures qui cale et repart successivement, décrit cette commerciale de 27 ans. Je n’ai pas l’impression que le gouvernement fait assez. Je dois payer de ma poche pour me soigner : 40 000 francs CFA par mois [60 euros]. J’ai les moyens mais ce n’est pas le cas de nombreux asthmatiques. » Au Sénégal, le salaire moyen est de 107 000 CFA (163 euros) pour les hommes, 68 000 (102 euros) pour les femmes.
Si le président Macky Sall, réélu le 24 février, prévoit d’étendre la couverture maladie universelle, de lutter contre les émissions avec un projet de ligne ferroviaire reliant Dakar à la ville nouvelle de Diamniadio à 30 kilomètres de la capitale et des bus écologiques, d’interdire l’importation de voitures de plus de huit ans, cela reste « trop peu et trop tard » pour de nombreux Sénégalais. « Il faudrait durcir les normes sur les carburants, créer une circulation alternée comme en France ou des week-ends sans voiture », avance Abdoulaye Diop.
> Lire aussi  La pollution de l’air tue deux fois plus que ce qui était estimé
Les causes de la pollution ne s’arrêtent pas aux frontières. Plusieurs enquêtesont dénoncé l’intoxication de l’Afrique par des pétroliers européens peu scrupuleux qui vendent de l’essence et du diesel frelatés dont la teneur en soufre est entre 200 et 1 000 fois supérieure aux normes de l’UE. Une étude de la revue médicale European Heart Journal publiée le 12 mars estime que les chiffres officiels des décès imputés à la pollution de l’air ont été minimisés de moitié. Elle serait, en fait, à l’origine de 9 millions de morts prématurées dans le monde.
« Si le taux de particules continue d’augmenter, dans dix ans, je ne pourrai plus vivre ici alors que j’y suis né et que je ne connais rien d’autre », tance Abdoulaye Diop. Son asthme est devenu maladie honteuse. Il n’ose plus porter de masque antipollution depuis qu’il s’est fait violemment chasser par des Sénégalais qui le croyaient contagieux. Il soupire : « Les gens ne se rendent pas compte que la pollution tue. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/dakar-etouffe-sous-les-particules-fines_5470761_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/03/dakar-etouffe-sous-les-particules-fines_5470761_3244.html>>
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3- Lumière bleue : des lésions rétiniennes observées chez le rat, Le Monde, 03/06/19, 20h32
Pascale Santi  

Plusieurs travaux suggèrent que la lumière bleue des LED induit un stress toxique dans la rétine. 
Comment mesurer les effets de la lumière bleue ? Difficile de le faire dans l’œil humain. En ­revanche, ils sont évalués depuis une quarantaine d’années chez l’animal. « Réalisés chez le rat, nos travaux suggèrent que la lumière bleue des LED induit un stress toxique dans la rétine », résume Alicia Torriglia, directrice de recherche au Centre de recherche des Cordeliers (Inserm, université Paris-Descartes), membre du groupe de travail de l’Agence nationale de sécurité ­sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), qui vient de publier un avis sur les effets des LED sur la santé et l’environnement.
« Lors des premières expériences en 2013-2014 avec les rats, nous avions décidé de les exposer trois jours 24 h/24 sous la lumière sachant que nos protocoles habituels, sous les tubes fluorescents, duraient neuf jours, explique Alicia Torriglia. On a dû arrêter les ­essais au bout d’un jour car les rats avaient des yeux enflés. » « J’étais extrêmement surprise. L’effet était beaucoup plus fort que ce que j’anticipais. Nous avons donc réduit l’exposition maximale à dix-huit heures et jusqu’à 0,25 joule/cm2, où, à ce niveau-là, on constate déjà des cellules qui meurent dans la rétine du rat », poursuit-elle. On parle alors de phototoxicité.
Signes de « stress oxydant »
Une étude récente de cette même équipe dirigée par la professeure ­Francine Behar-Cohen, présidente du groupe de travail du rapport de l’Anses, a également analysé les effets des LED dans des conditions d’utilisation « normales », c’est-à-dire à luminance réduite et seulement le jour. Les rats ont été soumis pendant un mois, et à raison de douze heures par jour, à un éclairage aux LED de 500 lux (une utilisation similaire à celle des habitations). Puis l’équipe a analysé leur rétine. Elle a remarqué des signes de « stress oxydant » avec la présence d’une protéine, la GFAP, produite quand la rétine subit un stress toxique.
A l’inverse, l’exposition à d’autres types d’éclairage (lampes fluorescentes, ampoules fluo-compactes) n’a occasionné aucun dommage… Ils ont fait la même chose avec différentes couleurs et ont montré une plus forte toxicité de la lumière bleue car ces longueurs d’onde sont plus énergétiques que les autres. La lumière émise par les LED engendre deux phénomènes toxiques parallèles : l’apoptose, et la nécrose, une seconde forme de mort cellulaire, qui entraîne la mort des cellules voisines.
> Lire aussi  Les LED et la lumière bleue : 10 questions sur les risques pour nos rétines et notre sommeil
Autre travail, l’équipe a comparé l’exposition de rats albinos à des LED et aux néons. Au bout de quelques heures, la dégradation sur la rétine était bien plus importante chez ceux soumis aux LED – des ampoules de couleur chaude (2 700 K) achetées dans le commerce, qui ne sont donc pas celles ayant la composante bleue plus marquée, jugées plus phototoxiques. « L’ensemble de nos travaux semble indiquer que les niveaux de ­lumière considérés comme toxiques chez le rat sont surévalués. Etant donné que les mêmes méthodes expérimentales ont été utilisées chez le primate et chez le rat pour déterminer les seuils de phototoxicité, il est naturel de se demander si les valeurs chez les primates (qui sont celles utilisées par la norme actuelle) ne sont pas aussi surévaluées », décrypte Alicia Torriglia.
« Certes, la rétine du rat est différente de celle de l’homme, tempère la chercheuse, mais les effets sur la rétine pourraient être très négatifs à long terme, avec des risques augmentés de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou d’une apparition plus précoce de cette maladie, car on voit aussi que l’épithélium pigmentaire est touché par la lumière bleue, et c’est lui qui est affecté en premier par la DMLA .» Et elle alerte : « Les jeunes générations, qui y seront exposées à vie, sont les plus à risque. »
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-des-lesions-retiniennes-observees-chez-le-rat_5471004_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-des-lesions-retiniennes-observees-chez-le-rat_5471004_1650684.html>>
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4- Lumière bleue : des phares trop lumineux ?, Le Monde, 03/06/19, 20h32
Hervé Morin et  David Larousserie

La luminance des LED automobiles les classe dans le groupe de risque 2 (modéré) pour la phototoxicité. 
Dans l’automobile, les phares LED s’imposent comme le standard, pour des raisons d’économie d’énergie (cinq fois moins énergivores que l’halogène), de puissance d’éclairement, de durée de vie, mais aussi de design et de marketing. Le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) a constaté que la luminance des LED automobiles les classe dans le groupe de risque 2 (modéré) pour la phototoxicité (c’est aussi le cas des ampoules xénon) envers la rétine. Mais la réglementation qui impose des équipements de risque limité au groupe 1 pour l’éclairage général ne s’applique pas à l’automobile. Les scénarios d’exposition montrent que les petits enfants subissent l’exposition « la plus critique ». « Nous avons constaté des durées limites d’exposition de 14 secondes à 20 secondes », au-delà desquelles des lésions rétiniennes pourraient survenir, note Christophe Martinsons, du CSTB, qui s’interroge sur l’impact d’expositions moins longues, mais répétées. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande donc de « limiter la luminance des phares de véhicules, sans forcément réduire le flux global, et donc la distance de visibilité ».
> Lire aussi  Les LED et la lumière bleue : 10 questions sur les risques pour nos rétines et notre sommeil
Prenant acte de cet « appel à la vigilance », Guillaume Devauchelle, directeur de l’innovation chez l’équipementier Valeo, note qu’après une phase où les constructeurs ont privilégié le bleu, la tendance pourrait « aller vers une température un peu plus chaude ». Il évoque plusieurs solutions techniques pour limiter l’exposition : adapter la puissance des feux à l’ambiance lumineuse extérieure ; asservir le déclenchement des feux de route à une vitesse minimale ; « scénographier » la route en temps réel, grâce à des micromiroirs couplés aux LED, qui découpent la scène pour laisser dans l’ombre certains objets, comme les piétons, repérés par une caméra ou un radar. Cette technologie mettra plusieurs années à se diffuser et Christophe Martinsons note que « réchauffer » la couleur d’éclairement pourrait être une parade plus rapide : « Il faut faire évoluer la réglementation internationale », avance-t-il.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-des-phares-trop-lumineux_5471002_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-des-phares-trop-lumineux_5471002_1650684.html>>
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5- Enquête. Les LED et la lumière bleue : 10 questions sur les risques pour nos rétines et notre sommeil, Le Monde, 03/06/19, 20h56
Hervé Morin, David Larousserie et Pascale Santi

Un rapport de l’Anses note le potentiel impact sanitaire de la lumière bleue diffusée par les LED. Nous recensons les questions posées par l’omniprésence de ces nouvelles sources lumineuses. 
La lumière ? « C’est aussi important que la nourriture qu’on mange, l’air qu’on respire », estime l’ophtalmologiste Francine Behar-Cohen (Inserm, AP-HP). Et ce d’autant plus qu’une nouvelle source de lumière artificielle, inédite par la force de sa composante bleue, la diode électroluminescente (LED), est désormais omniprésente. Quels impacts peuvent avoir ces LED sur nos rétines et notre métabolisme, qui dépend d’horloges internes réglées depuis la nuit des temps par l’alternance jour-nuit ?
Une expertise collective présidée par cette ­spécialiste des maladies oculaires a tenté de ­répondre à la question. Elle a donné lieu à un avis de l’Agence nationale de sécurité sanitaire ­(Anses) sur les effets sanitaires et sur l’environnement des LED, publié le 15 mai. Apparues il y a moins de vingt ans, celles-ci sont désormais partout, dans l’éclairage, les écrans, les jouets, les gadgets ou encore les phares automobiles. En 2010, l’Anses avait déjà alerté sur les effets physiologiques engendrés par la lumière bleue qu’elles émettent. Ce nouveau rapport est le fruit d’une analyse de la littérature scientifique, mais aussi de mesures physiques et de modélisations d’exposition confiées au Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB). L’enjeu était de caractériser le danger et d’évaluer le niveau de risque associé en fonction de ces scénarios d’exposition. Et voir si les parades proposées (filtres, lunettes) étaient efficaces.
Si les experts consultés par l’Anses reconnaissent des progrès par rapport à leurs constats de 2010 dans la qualité de l’éclairage domestique, ils notent que des points aveugles subsistent dans la réglementation. Le rapport souligne que des menaces sur nos rétines persistent (surtout pour les plus jeunes) et s’inquiète des inconnues quant à l’impact d’une exposition chronique. Notre sommeil apparaît plus que jamais mis en péril par la lumière bleue, notamment des écrans, nos rythmes circadiens étant potentiellement bousculés dès la vie intra-utérine. Quels sont les risques, et comment s’en prémunir ? Le point en dix questions.
Pourquoi parle-t-on de « lumière bleue » ?
La lumière est constituée de plusieurs « couleurs », ou longueurs d’onde, qui correspondent à des vibrations plus ou moins rapides des photons qui la constituent. Le spectre visible par l’œil humain s’étend ainsi du violet au rouge, avec des longueurs d’onde comprises entre 400 et 700 nanomètres (nm) de long environ.
+ Infographie : Spectre de différentes sources lumineuses & Plusieurs températures de couleur <https://img.lemde.fr/2019/06/03/0/0/1068/3434/688/0/60/0/449f287_v8Eu5JmOK12d9lJaLdTlAPo5.png>
Une source lumineuse se distingue d’une autre par son spectre, bien que l’aspect blanc, résultat de la somme de toutes les longueurs d’onde, ait l’air semblable à l’œil. La lumière du jour à midi contient ainsi plus de bleu que de rouge, mais c’est l’inverse au crépuscule. Par rapport aux autres lumières artificielles, les LED ont un pic dans le bleu et un large spectre dans les autres longueurs d’onde. Cela est dû au fait qu’une partie du bleu, généré par un courant électrique dans un semi-conducteur, sert aussi à rendre fluorescent du phosphore déposé sur la surface entourant la diode. Si la lumière totale apparaît blanche, c’est la présence accrue du bleu dans des équipements variés qui pose de nouvelles questions sanitaires.
La lumière a-t-elle une température ?
Pour le public, déjà perdu dans les différents types d’éclairage (ou les culots, ou les puissances…), la situation se complique, car il existe différentes LED, se distinguant par leur température de couleur, un paramètre qui indique la part de ce pic bleu dans le spectre complet. Cette température est comprise entre 2 500 K (K pour kelvin, l’unité internationale de température) et 7 000 K pour les LED d’éclairage et est obligatoirement indiquée sur l’emballage.
« On peut s’attendre à une diminution de la présence des LED froides sur le marché », estime ­Sébastien Flet Reitz, du Syndicat de l’éclairage, ­représentant des fabricants du secteur en France.
Deux bleus, deux effets physiologiques ?
Les longueurs d’onde problématiques des LED se situent en bas du spectre, entre 400 à 500 nm. Mais, à l’intérieur, deux bandes spectrales sont à distinguer, notamment parce qu’elles ont des effets biologiques différents. L’une se situe entre 380 (ultraviolet) et 500 nm, avec le maximum d’effet à 435 nm, et l’autre, entre 400 nm et 500 nm (quasi vert), avec le maximum d’effet à 480 nm. La première est dite phototoxique, car liée aux ­atteintes directes à la rétine. La seconde, dite mélanopique, est impliquée dans l’endormissement, le sommeil et le rythme circadien.
Y a-t-il des LED hors norme ?
En 2015, une nouvelle réglementation a imposé d’évaluer la phototoxicité des lampes LED pour les classer en catégorie RG 0 (sans risque), RG 1 (risque faible), RG 2 (risque modéré) ou RG 3 (risque élevé). La mention RG 0 ou RG 1 n’est pas forcément ­indiquée aujourd’hui, mais le comité d’experts de l’Anses voudrait l’imposer. La catégorie RG 2 est signalée sous la forme d’un logo triangulaire qui affiche la distance de sécurité à respecter. « L’immense majorité des produits d’éclairage est classée RG 0 et RG 1 », selon le Syndicat de l’éclairage. ­L’Anses, dans les modèles étudiés, n’a pas trouvé, contrairement à son avis de 2010, d’ampoule en RG 2. « Mais nous pointons plusieurs lacunes régle­mentaires », note Christophe Martinsons, du CSTB et membre du comité d’experts scientifiques de l’Anses. Les phares de voitures, les éclairages portatifs, du type torche ou frontal, ne sont ainsi pas concernés par les règlements de 2015 (car non reliés au secteur), alors que les ­mesures du CSTB ont montré qu’ils sont à classer en RG 2, avec des intensités très élevées.
Idem pour des jouets, dont des diodes peuvent être très lumineuses. Dans cette catégorie, la ­limite d’exposition est comprise entre 0,25 et 100 secondes. « Dans le cas d’un gyrophare sur un jouet, cette limite a été atteinte en huit secondes ! », se souvient Christophe Martinsons, qui soupçonne que l’industrie écoule dans ces produits non réglementés des LED qui ne seraient plus ­acceptées dans l’éclairage classique.
> Lire aussi  Lumière bleue : des phares trop lumineux ?
D’où la recommandation de limiter la mise à disposition des systèmes à LED au grand public au groupe RG 1, y compris donc pour les jouets ou les guirlandes décoratives, qui se multiplient. Christophe Martinsons note aussi que des dispositifs comme les enseignes ou les panneaux publicitaires mériteraient d’être mieux réglementés.
Quels risques pour la rétine ?
La lumière du soleil peut avoir, à elle seule, un impact sur la rétine. Plusieurs méta-analyses ont déjà mis en avant le lien entre la dégénérescence ­maculaire liée à l’âge (DMLA) et l’exposition au soleil. Par exemple, les guides de haute montagne présentent des lésions dégénératives rétiniennes plus précoces, précise Francine Behar-Cohen. A l’inverse, des nonnes en Irlande s’exposant très peu à la lumière du jour n’ont jamais aucune lésion sur la rétine. Or « même si la lumière du jour est dominante, l’éclairage domestique se surajoute, représentant un plus non négligeable », souligne Francine Behar-Cohen. Les scénarios d’exposition explorés par le CSTB montrent que l’éclairage artificiel accroît les doses reçues dans les bandes phototoxique et mélanopique, allant jusqu’à 50 % d’augmentation.
> Lire aussi  Lumière bleue : des lésions rétiniennes observées chez le rat
« Les nouvelles données scientifiques confortent le résultat de 2010 sur la toxicité de la lumière bleue pour l’œil, qui peut conduire à une baisse de la vue », prévient l’Anses. Ces études mettent en évidence les effets phototoxiques sur la rétine à court terme, à la suite d’une exposition aiguë (inférieure à huit heures), et des effets à long terme, liés à une exposition chronique, augmentant le risque de DMLA. Mais « aucune étude épidémiologique n’a à ce jour évalué le risque de DMLA ou d’autres pathologies rétiniennes ou oculaires associées à l’exposition à des sources de lumière artificielle », insiste le rapport. Des études sur l’animal démontrent que la rétine est plus sensible à ces effets de phototoxicité durant la nuit.
Faut-il craindre une épidémie de DMLA chez les jeunes générations ? « C’est multifactoriel, mais il est possible que l’on voie apparaître des ­lésions plus précoces », craint Francine Behar-Cohen. Les valeurs limites d’exposition retenues par la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants (Icnirp) pour la toxicité rétinienne de la ­lumière « ne sont pas suffisamment protectrices », poursuit l’avis des experts.
Notre sommeil est-il menacé ?
L’homme est une créature diurne. La lumière est un facteur-clé du fonctionnement de notre horloge biologique interne. Elle active les récepteurs photosensibles non visuels de la rétine, les cellules ganglionnaires à mélanopsine, qui envoient le message dans l’hypothalamus, siège de l’horloge circadienne centrale. La sécrétion de la mélatonine est liée à la lumière. La synchronisation efficace du rythme biologique nécessite une intensité de lumière importante durant la journée et une obscurité totale pendant la nuit. La mélatonine est en effet libérée en cas d’obscurité, à la tombée de la nuit, pour faciliter l’endormissement, avec en général un pic vers 3 heures du matin. Une lumière forte le soir retarde les horaires d’endormissement et de réveil.
De nombreuses études mettent en évidence l’impact négatif de lumière riche en bleu issue d’éclairages artificiels ou d’écrans. Elle dérègle notre horloge biologique la nuit et a un impact sur la qualité du sommeil. Les effets sont mesurables même avec de faibles niveaux de lumière, dès 10 lux à 40 lux (un téléphone allumé, c’est 15 lux, une tablette, c’est 20 lux à 30 lux…).
Pour l’Anses, pas de doute, « l’effet de l’exposition à la lumière riche en bleu avant le coucher est avéré sur la latence à l’endormissement, la durée et la qualité du sommeil ». « C’est tout à fait préoccupant », affirme Claude Gronfier, chronobiologiste à l’Inserm, qui a participé à ces travaux. Il n’hésite pas à parler de la « lumière bleue chronotoxique ».
« Il est certain que la lumière bleue a un effet sur les rythmes circadiens, mais l’activité même des écrans a aussi des effets délétères sur le sommeil, l’attention, qu’il ne faut pas minimiser », commente Sylvie Chokron, neuropsychologue à la Fondation ophtalmologique Rothschild, à Paris. Pour Pierre Geoffroy, médecin du sommeil et psychiatre à l’hôpital Bichat (AP-HP), à Paris, « il ne faut pas non plus minimiser les effets positifs des longueurs d’onde de lumière bleue dont on a besoin le matin pour synchroniser notre horloge biologique, pour son effet antidépresseur et pour stimuler la vigilance ».« Le vrai problème est la pollution lumineuse, surtout le soir, avec des lumières très enrichies en bleu, notamment avec des écrans LED et un temps d’écran trop long », conclut-il.
Les effets combinés de la lumière bleue et de l’hyperconnexion conduisent les professionnels à recommander d’imposer un « couvre-feu digital », le soir, surtout aux enfants et aux adolescents. D’autant que, outre les effets sur le sommeil, le dérèglement des rythmes circadiens peut entraîner des troubles métaboliques, un risque augmenté de cancer – notamment du sein –, des pathologies cardiovasculaires et des effets également sur la santé psychique, souligne l’avis de l’Anses. Des comportements dépressifs viennent d’être mis en évidence chez la souris.
Quelles sont les populations à risque ?
« Les enfants sont particulièrement concernés, puisqu’on naît avec un cristallin clair, qui a un très faible pouvoir filtrant de lumière bleue », souligne Dina Attia, qui a assuré la coordination scientifique de l’expertise pour l’Anses. « Toutes les po­pulations sont à risque, selon Claude Gronfier, mais des études ont montré que les adolescents passaient de plus en plus de temps sur les écrans, y compris la nuit, générant des troubles du sommeil, cognitifs, de l’humeur, du métabolisme… Les effets de cette lumière ont le potentiel d’aggraver le retard de phase et la mauvaise qualité du sommeil à l’adolescence, et de ce fait la privation chronique de sommeil. »
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Et la biodiversité ?
Avec l’extension des zones urbaines et industrielles tant sur terre qu’en mer, l’augmentation des zones soumises à un éclairage artificiel nocturne (ALAN, pour Artificial Light at Night) est de l’ordre de 6 % par an. En Europe et aux Etats-Unis, 99 % de la population humaine vit sous un ciel éclairé – et avec elle, une part non négligeable de la biodiversité. Désorientation chez les oiseaux migrateurs, nidification altérée chez les tortues, fonctions reproductives amoindries chez certains poissons, réduction de l’activité chez certaines chauves-souris, troubles du rythme circadien chez les oiseaux, les rongeurs, etc. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans son avis, conclut à « l’impact négatif de l’éclairage artificiel nocturne et de celui des LED sur les composantes de l’écosystème », même si elle note que les « généralisations restent difficiles » à partir des études portant spécifiquement sur les LED sur un nombre limité d’espèces animales. Et les animaux que nous mangeons ? Des travaux récents essaient de mesurer l’intérêt de l’éclairage à LED pour optimiser certains types d’élevages, note l’Anses : sur la croissance des animaux, la taille des œufs, la maturation sexuelle ou encore l’agressivité.
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Le rapport de l’Anses évoque aussi l’exposition des femmes enceintes. On y lit qu’« on peut raisonnablement supposer que l’effet de l’éclairage moderne la nuit sur la sécrétion de mélatonine maternelle impacte négativement le développement du fœtus in utero ». Des études chez l’animal ont montré qu’une diminution de mélatonine, liée à l’exposition lumineuse de la mère, peut avoir des effets sur le développement cognitif ou métabolique de l’enfant à naître. « La mélatonine traverse la barrière placentaire et elle est sans doute impliquée dans le cycle veille-sommeil du fœtus, peut-être dans des fonctions immunitaires », précise Claude Gronfier. Certes, ce sont des résultats chez l’animal, mais l’Anses recommande de « limiter l’exposition des femmes enceintes à la lumière la nuit et de les informer des potentielles conséquences sur l’enfant porté d’une exposition excessive la nuit ».
Un nouveau risque identifié ?
C’est l’une des nouveautés et des surprises de l’avis de l’Anses par rapport à celui de 2010, des mesures ont montré que l’intensité lumineuse des LED est variable ! Certaines vont même jusqu’à s’allumer et s’éteindre 100 fois par seconde. L’Anses constate « qu’environ 43 % des lampes LED à usage domestique ont des performances dégradées en matière de modulation temporelle ».
Le rapport liste divers effets sanitaires liés à ces effets visuels de papillotement, ou stroboscopiques : crises d’épilepsie, accidents de la route, migraines, maux de tête et fatigue visuelle. Mais  l’Anses estime ne pas pouvoir conclure sur les risques, faute de données scientifiques ou d’exposition. Elle met en garde cependant les personnes déjà sujettes aux migraines ou à l’épilepsie et les enfants et jeunes adultes. De son côté, le Laboratoire national de métrologie et d’essais (LNE) a lancé une étude pour évaluer les effets de ces ­variations parasites sur la lecture. La correction de ces modulations temporelles est une question de coût, mais « la législation européenne en cours de révision sur l’écoconception devrait prendre en compte ce paramètre », indique Sébastien Flet Reitz.
Les protections sont-elles efficaces ?
Loin de là, répond l’Anses, avec son partenaire le CSTB, lequel a effectué plusieurs mesures de divers dispositifs de protection. L’agence recommande plus d’informations sur « l’efficacité très disparate des moyens de protection actuellement proposés vis-à-vis des effets néfastes pour la santé liés à l’exposition à des LED ». Elle souhaiterait même imposer un marquage du taux d’atténuation de la lumière par ces divers systèmes.
Concernant les effets phototoxiques aigus (en théorie absents pour les éclairages classiques de type 0 et 1, mais qui peuvent concerner certains professionnels, du spectacle par exemple), aucune lunette, y compris « spécial joueur », ou filtre ne sont efficaces pour être considérés comme un équipement de protection. En effet, ces dispositifs atténuent entre 15 % (pour des ­lunettes de vue) et 60 % (pour des verres jaune orangé de gamer) la bande spectrale concernée, quand il faudrait une diminution par cent pour passer dans la classe inférieure de risque.
Du côté de la bande mélanopique, celle-ci n’est pas filtrée par les verres de vue, mais elle l’est plus pour certaines lunettes de jeu (entre 30 % et 43 %). Pour les experts, « les relations dose-effet étant encore mal connues, il est impossible d’affirmer que ce filtrage est suffisant pour empêcher la suppression du pic de mélatonine induit par une exposition lumineuse en soirée, ainsi que les effets de retard d’endormissement ».
Enfin, côté écrans, la seule précaution à prendre est de baisser la luminosité et, le soir, de passer en blanc chaud, soit avec le préréglage des écrans, soit en jouant directement sur la balance des couleurs pour diminuer le bleu. Des logiciels préinstallés ou à installer (comme f.lux) permettent d’effectuer cette opération automatiquement en fonction du moment de la journée. A noter qu’utiliser une liseuse (non rétroéclairée) n’atténuera pas l’effet jour-nuit si l’éclairage de chevet est une LED, qui, elle aussi, diffuse du bleu…
Alors, que faire ?
Au total, l’avis de l’Anses montre que les pouvoirs publics doivent renforcer l’encadrement réglementaire d’un secteur en pleine expansion. « La LED a le potentiel technique de devenir la lumière parfaite, en modulant sa couleur en fonction de nos besoins physiologiques », note Francine ­Behar-Cohen. « Il est possible d’agir sur la réglementation pour généraliser la lutte contre l’effet phototoxique, appuie Matthieu Schuler, directeur des risques, à l’Anses. De leur côté, les individus peuvent faire attention pour protéger leur rythme circadien. » Si choisir des ampoules présentant une température de couleur plus chaude ne semble pas hors de portée, se détacher des écrans, drogue civilisationnelle, représentera un défi bien plus difficile à relever…
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Dates
1907 Découverte du phénomène d’électroluminescence par l’Anglais Henry Round.
1962 L’Américain Nick ­Holonyak crée la première diode électroluminescente (LED) émettant une lumière visible par l’œil humain, dans le rouge.
1992 Première LED bleue développée par Shuji Nakamura, qui permet de produire de la lumière blanche.
2000 Début de la production des LED de puissance.
2005 Directive européenne programmant le retrait des lampes à filaments et halogènes.
2010 Premier avis de l’Anses pointant les risques associés à l’exposition aux LED.
2014 Prix Nobel de physique décerné aux inventeurs de la LED bleue, les Japonais Isamu Akasaki et Hiroshi Amano, et l’Américain Shuji Nakamura.
2014 Directive européenne dite « basse tension » sur le matériel électrique et la protection de la santé, imposant de nouvelles normes aux LED d’éclairage.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-la-menace-des-led-en-10-questions_5470998_1650684.html <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/06/03/lumiere-bleue-la-menace-des-led-en-10-questions_5470998_1650684.html>>
En savoir plus :
> LED : les recommandations de l’Anses pour limiter l’exposition à la lumière bleue <https://www.anses.fr/fr/content/led-les-recommandations-de-l%E2%80%99anses-pour-limiter-l%E2%80%99exposition-%C3%A0-la-lumi%C3%A8re-bleue>, Anses, 14/05/19
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6- Gaspillage : le gouvernement déclare la guerre aux destructions d'invendus, AFP, 04/06/19, 18:00
Marc Préel

Plus de 650 millions d'euros de produits neufs et non périssables jetés ou détruits chaque année en France : face à ce "gaspillage scandaleux", l'exécutif a annoncé mardi la prochaine interdiction de la destruction des invendus non alimentaires, au moment où il cherche à muscler sa politique écologique.
Cette mesure, présentée comme une "première mondiale" par le Premier ministre Edouard Philippe, impose aux enseignes de donner ces produits, par exemple à des associations, ou de les faire recycler pour réutiliser les matières.
Selon Matignon, elle s'appliquera à partir de fin 2021 ou de fin 2023 suivant les filières, en complément aux mesures déjà adoptées ces dernières années contre le gaspillage alimentaire.
Vêtements, produits d'hygiène ou de beauté, équipements électroménagers ou électroniques... La destruction de produits est répandue tant parmi les grands distributeurs que les marques de luxe qui y voient une façon de protéger la propriété intellectuelle et d'empêcher la contrefaçon.
Delphine Sarfati-Sobreira, directrice générale de l'Union des fabricants pour la protection internationale de la propriété intellectuelle (Unifab), a réagi aux annonces en disant sa crainte que "les contrefacteurs aient un argument supplémentaire" pour faire croire aux consommateurs que leurs produits sont authentiques tout en étant à prix bradés.
Mais la pratique, épinglée par de nombreuses enquêtes journalistiques et des ONG environnementales, est devenue un des emblèmes du gaspillage moderne. La destruction d'invendus non alimentaires (environ 660 millions d'euros chaque année, selon Matignon) est ainsi cinq fois plus répandue que leur don.
La mesure d'interdiction de l'élimination des "invendus neufs ou en général", a précisé M. Philippe, figurera dans le projet de loi sur l'économie circulaire préparé depuis plusieurs mois par la secrétaire d'Etat Brune Poirson, qui doit arriver en Conseil des ministres en juillet.
Indice de réparabilité des produits, nouvelles filières de responsabilité élargie des producteurs (jouets, articles de sport, bricolage et jardin, cigarettes...), modulation renforcée des éco-contributions jusqu'à 20% du prix des produits pour renforcer l'écoconception des produits, mise en place facilitée de systèmes de consigne : le texte prévoit plusieurs autres mesures écologiques. Mais son calendrier parlementaire, et donc sa date d'adoption, ne sont pas encore connus.
- Une loi, mais pour quand ? -
L'exécutif veut "faire en sorte que nous passions à une nouvelle étape de notre modèle économique pour économiser les matières", a affirmé M. Philippe au côté de sa secrétaire d'Etat.
"C'est très ambitieux mais on se demande commet ça va se passer", a réagi auprès de l'AFP Eleonore Kubik, chargée de mission à France Nature Environnement.
"Cette loi va dans le bon sens pour que l'ensemble de la filière se mette à ces pratiques, mais elles sont déjà très répandues", estime Yohann Petiot, le directeur général de l'Alliance du Commerce, qui regroupe 26.000 commerçants, et qui renvoie la balle aux consommateurs : selon lui, "le client doit se mobiliser pour trier ses placards et déposer ses vêtements dans les points de collecte au lieu de les jeter : on ne collecte que 36% des vêtements mis sur le marché".
La mesure annoncée mardi vient compléter une offensive contre le gaspillage alimentaire, initiée lors du quinquennat Hollande. Une loi de 2016 interdit ainsi aux grandes surfaces de plus de 400 m2 de jeter de la nourriture et de rendre leurs invendus impropres à la consommation. Elle oblige les distributeurs à passer des conventions pour les dons réalisés aux associations caritatives.
Le gouvernement vient d'étendre cette obligation de don aux collectivités et à la restauration dans la récente loi Alimentation. 
Si la crise des "gilets jaunes" a montré le caractère explosif de certaines mesures écologiques, comme la taxe carbone, le gouvernement essaie ces dernières semaines de convaincre de la sincérité de sa politique environnementale, au bilan jugé mitigé.
Alors qu'elle a choisi l'écologie comme thème numéro un de sa campagne aux européennes, la majorité n'a pas pu empêcher une percée du vote Europe Ecologie-Les Verts (13,5%) lors du scrutin du 26 mai. Un score réalisé sur fond de prise de conscience croissante des effets alarmants du réchauffement climatique et de la progression rapide de la concentration de CO2 dans l'atmosphère.
Aux européennes, les électeurs ayant voté Macron au 1er tour de la présidentielle ont pour 20% d'entre eux donné leur voix à EELV.
<https://www.lepoint.fr/politique/gaspillage-le-gouvernement-declare-la-guerre-aux-destructions-d-invendus-04-06-2019-2316832_20.php <https://information.tv5monde.com/info/gaspillage-le-gouvernement-declare-la-guerre-aux-destructions-d-invendus-304281>>
Sur le même sujet :
> Gaspillage: la destruction des produits non alimentaires invendus va être interdite, annonce Philippe <https://www.geo.fr/environnement/gaspillage-la-destruction-des-produits-non-alimentaires-invendus-va-etre-interdite-annonce-philippe-195923>, AFP, 04/06/19, 16:00
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7- "24 Air", pour savoir si vous respirez trop de dioxyde d'azote à Paris, AFP, 05/06/19, 13:00
Amélie Bottollier-Depois

La pollution de l'air peut tuer ou rendre malade. Pour répondre à l'inquiétude montante des populations, l'outil "24 Air" permet désormais aux Franciliens d'évaluer leur exposition chronique au dioxyde d'azote, un des polluants de l'air les plus nocifs.
Ce gaz principalement créé par le trafic routier est responsable de près de 10.000 morts prématurées en France chaque année, selon les chiffres de l'Agence européenne de l'environnement.
C'est certes bien moins que les plus de 35.000 imputées aux particules fines. Mais en Ile-de-France, le dioxyde d'azote (NO2), nocif pour le système respiratoire, est "le polluant pour lequel les valeurs limites européennes sont le moins respectées", explique Pierre Pernot, expert de l'organisme de surveillance de la qualité de l'air Airparif.
Ansi, même si la situation s'est améliorée ces dernières années, près d'un million de Franciliens ont été exposés en 2018 à une moyenne annuelle dépassant la limite européenne de 40 microgrammes/m3, parfois jusqu'à deux fois plus le long des axes de circulation.
La Commission européenne a d'ailleurs renvoyé la France devant la Cour européenne de justice pour non respect des limites de NO2 dans plusieurs zones, dont Paris.
Mais même au sein d'une même agglomération, l'exposition peut varier de façon importante d'une rue à l'autre, surtout pour un gaz issu principalement des pots d'échappement.
Alors Airparif a développé "24 Air" (https://24air.airparif.fr/ <https://24air.airparif.fr/>), mis en ligne mercredi à l'occasion de la Journée mondiale de l'environnement axée cette année sur la lutte contre la pollution atmosphérique.
Les habitants de Paris et de sa banlieue peuvent ainsi évaluer individuellement leur exposition moyenne annuelle à ce gaz irritant qui participe également, sous l'effet du soleil, à la formation d'un autre polluant, l'ozone.
- Adapter ses déplacements -
Pour calculer son exposition, il faut entrer sur le site le parcours de sa journée type, son adresse, son lieu de travail, ses activités en extérieur ou encore ses modes de transports - mais ces données personnelles ne sont pas stockées, assure Airparif. 
Pour chaque plage horaire définie, "24 Air" indique le niveau de pollution, de très faible à très élevée.
Et un diagramme calcule la moyenne journalière annuelle en tenant compte du nombre d'heures d'exposition à chaque degré de pollution. Si vous êtes dans le rouge, aucun doute, vous êtes au-delà de la limite européenne.
Quel intérêt de le savoir ? "Des gens nous demandent souvent +si je vais habiter à cet endroit là, est-ce que ce serait mieux ou pas ?+", note Pierre Pernot.
Mais si vous n'envisagez ni de déménager, ni de changer de travail, le site donne malgré tout des conseils pour adapter son comportement et réduire son exposition. Par exemple en aérant son domicile en dehors des heures de pointe, en s'éloignant des axes principaux lors d'un trajet à pied, ou encore en limitant l'usage de la voiture - également responsable d'importantes émissions de gaz à effet de serre.
"L’automobiliste est le premier exposé à sa propre pollution", insiste Airparif. Et "pour un même parcours, un enfant est plus exposé dans son siège auto que dans sa poussette sur le trottoir". 
Le calculateur compile les données des 70 stations de mesures d'Airparif mais aussi d'études réalisées avec d'autres organismes comme la SNCF, la RATP ou encore l'agence sanitaire Anses.
Airparif espère étendre cet outil aux particules fines. "On y travaille", explique Pierre Pernot. Mais alors qu'en Ile-de-France, le NO2 vient principalement du trafic routier, les sources de particules fines sont beaucoup plus diverses. Le projet est donc plus compliqué, notamment pour pouvoir inclure les émissions produites en intérieur (cuisson, chauffage), exclues à ce stade par le calculateur. 
"24 Air" pourrait également plus tard être disponible sur smartphone, comme l'application Itinér'air proposée par AirParif depuis 2016 pour permettre de connaître en temps réel les niveaux des principaux polluants de l'air selon le lieu où l'on se trouve.
> Le lien vers "24 Air" <https://24air.airparif.fr/>
<https://www.geo.fr/environnement/24-air-pour-savoir-si-vous-respirez-trop-de-dioxyde-dazote-a-paris-195943 <https://information.tv5monde.com/info/24-air-pour-savoir-si-vous-respirez-trop-de-dioxyde-d-azote-paris-304434>>
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8- Un nouveau centre de tri de déchets inauguré à Paris, AFP, 06/06/19, 18:00

Un nouveau centre de tri de déchets a été inauguré jeudi dans le XVIIème arrondissement de Paris, au moment où les pouvoirs publics veulent renforcer le tri dans les grandes villes, moins systématique qu'en milieu rural.
Etabli dans le quartier de Clichy-Batignolles, il s'agit du second centre de tri présent au sein de la capitale française. Un premier établissement avait ouvert en 2011 dans le XVème arrondissement.
Ce centre de dernière génération "renforce les capacités de la métropole parisienne et de l'Ile-de-France de devenir un territoire pionnier de l'économie circulaire locale", a commenté jeudi la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson, lors d'une cérémonie d'inauguration.
L'établissement doit trier les déchets ménagers issus des "poubelles jaunes" de sept arrondissements parisiens ainsi que de quatre communes voisines (Saint-Ouen-sur-Seine, Clichy, Levallois-Perret et Neuilly-sur-Seine), soit près d'un million d'habitants.
Doté de technologies dernier cri (machines de tri optiques, séparateurs balistiques etc.), il peut traiter 45.000 tonnes de déchets par an.
Le centre, qui fonctionne six jours sur sept, emploie 80 personnes.
Représentant un investissement de 67 millions d'euros, cet établissement qui appartient au Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom) de l'agglomération parisienne, sera exploité au cours des deux années à venir par le groupe CNIM.
Son inauguration intervient quelques mois après la mise en place de l'extension des consignes de tri à Paris, visant à renforcer la quantité de déchets recyclables collectés.
Cette mesure permet notamment aux habitants de jeter tous les matériaux plastiques dans la poubelle dédiée.
On trie moins en ville qu'à la campagne "alors que c'est là qu'on consomme le plus", relève le rapport annuel 2017 de Citeo, l'organisme chargé de la gestion des déchets ménagers.
A cela plusieurs explications, notamment des contraintes en matière d'urbanisme et d'image.
"L'espace public est sursollicité", a ainsi estimé Mme Poirson en évoquant la "difficulté" de collecter et traiter les déchets en zone urbaine dense.
"Tous les leviers pour améliorer le tri et la collecte n'ont pas été activés, c'est ça la bonne nouvelle", a-t-elle ajouté. "Nous devons ensemble nous retrousser les manches et tester des solutions innovantes".
En 2017, un Français a trié en moyenne 59 kilos d'emballages en zone rurale, contre 39,4 kilos en milieu urbain, selon Citeo.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/un-nouveau-centre-de-tri-de-dechets-inaugure-a-paris_134295 <https://information.tv5monde.com/info/un-nouveau-centre-de-tri-de-dechets-inaugure-paris-304732>>
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9- Dans la sécheresse d'Inde, le ballet des camions-citernes d'eau, AFP, 12/06/19, 08:00
Peter Hutchison & Vishal Manve

Gajanand Dukre a tout juste garé son camion-citerne dans un village indien frappé par la sécheresse que des dizaines de locaux accourent avec bidons, seaux et pots en fer blanc pour recueillir sa précieuse eau.
Au cours des deux heures suivantes, cet employé du gouvernement déverse dans ces réceptacles son réservoir de 12.000 litres de ce liquide vital dans la chaleur implacable de l'été du géant d'Asie du Sud, qui connaît l'une de ses pires sécheresses depuis des années.
"Nous travaillons sans arrêt", explique Gajanand, 41 ans, qui effectue quatre tournées de livraison d'eau par jour dans des localités autour de Shahapur (Maharashtra, ouest). Il est l'un des 37 conducteurs de camions-citernes des autorités à opérer dans cette zone à une soixantaine de kilomètres de la capitale économique Bombay.
Les camions-citernes d'eau y opèrent sept jours par semaine de mars à juin, saison la plus chaude et sèche en Inde où l'eau vient à se faire rare dans de nombreuses régions.
L'été s'est montré particulièrement rude cette année, avec des températures dépassant même les 50°C dans l'État du Rajasthan (nord).
Plus de la moitié du territoire indien, partie où vivent plus de 500 millions de personnes, fait face à des conditions de sécheresse en raison de précipitations pré-mousson insuffisantes cette année, selon les services météorologiques indiens.
Dans le village de Shakar Pada, les niveaux des puits sont dangereusement bas, ce qui fait que l'arrivée du camion de Gajanand est vue comme un soulagement. Sitôt arrêté, il branche un tuyau et remplit les récipients amenés par les habitants, généralement des femmes en sari.
"Il y a un manque d'eau depuis un mois", explique à l'AFP Pramila Shewale en transportant sur sa tête un pot tout juste rempli d'eau.
"S'il n'y avait pas les camions-citernes, nous devrions dépendre du puits, ce qui serait très difficile", ajoute la jeune femme de 25 ans.
- De 03H00 à 19H30 -
La centaine de familles de ce village vit de l'agriculture, principalement du riz et des légumes qu'elles vendent sur les marchés des villes voisines. Durant la sécheresse, il n'y a pas d'eau pour les cultures ou le bétail.
La baisse des nappes phréatiques et un système d'irrigation insuffisant font que ces populations sont extrêmement dépendantes de la mousson, qui dure de juin à septembre et donne à l'Inde le gros de ses précipitations annuelles.
Or trois des cinq dernières moussons ont été en-dessous de la moyenne. Et bien que les prévisions annoncent une mousson normale cette année, celle-ci est déjà en retard d'une semaine sur le calendrier habituel, ce qui inquiète les agriculteurs.
"Chaque année la sécheresse empire. Je prie Dieu qu'il y ait assez d'eau" cette année, dit à l'AFP Naresh Rera, un agriculteur de 32 ans.
Gajanand Dukre continuera ses tournées de livraison d'eau jusqu'à ce que la mousson ait atteint sa pleine puissance au Maharashtra, normalement à la fin du mois de juin.
Chaque nuit, lui et ses collègues dorment dans leur véhicule sur un terrain vague où les camions sont alignés à côté d'une rivière.
Ils se réveillent 03H00 du matin, remplissent leur réservoir avec de l'eau de la rivière venant d'un barrage non loin. Ils y ajoutent ensuite du chlore pour l'assainir puis se mettent en route pour les villages assoiffés.
Une fois vides, ils reviennent et font le plein d'eau à nouveau. Gajanand ne finit pas ses tournées avant 19H30.
"C'est un travail dur mais mon cœur se sent bien car j'aide les gens", dit-il.
<https://www.geo.fr/environnement/dans-la-secheresse-dinde-le-ballet-des-camions-citernes-deau-196046 <https://information.tv5monde.com/info/dans-la-secheresse-d-inde-le-ballet-des-camions-citernes-d-eau-305634>>
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10- Face à l'orpaillage clandestin, les Wayanas de Guyane veulent "de l'eau propre", AFP, 14/06/19, 12:00
Cécile Azzaro

"Je veux juste voir l'eau redevenir plus propre". Dans le petit village de Twenké, dans le sud-ouest de la Guyane, le Grand Man Amaï Poti, chef suprême des améridiens wayanas, est amer face à l'orpaillage illégal, qui pollue le Maroni et rend la consommation de poissons dangereuse.
Assis à l'entrée du village, près du drapeau français et d'une boîte aux lettres jaune de la Poste, il regarde d'un œil las la rive voisine du Suriname, à quelques centaines de mètres, d'où viennent les orpailleurs clandestins, les garimpeiros, la plupart brésiliens. 
A 75 ans, Amaï Poti, short gris et tee-shirt blanc, est "fatigué" de réclamer depuis des années la même chose et d'"écouter les promesses", dit-il en langue wayana, traduit par sa petite-fille Pauline.
C'est à Twenké, village d'environ 60 habitants, mais aussi à Taluen, village wayana voisin d'environ 250 personnes, que Nicolas Sarkozy s'était rendu en 2012, pour annoncer un renforcement de la lutte contre l'orpaillage clandestin.
Et c'est dans ce secteur, qui appartient au parc naturel amazonien de Guyane, qu'il y a deux ans, plus de 80 sites d'orpaillages illégaux ont été recensés, explique Laurent Kelle, du WWF Guyane.
Ici la population vit tournée vers le fleuve. Même si ces villages disposent de points d'eau potable collectifs, c'est dans le Maroni qu'on se lave, qu'on pêche, et c'est le seul moyen de se rendre à Maripasoula, la commune la plus grande de France, dont ils dépendent, à une heure de pirogue minimum.
Mais "quand on se lave, ça donne des maladies corporelles", assure le Grand Man. "Souvent nous avons des démangeaisons sur la peau", confirme Tilimoike Ajelatan, agent municipal de l'"annexe mairie" de Taluen. 
Pour le docteur Rémy Pignoux, du centre de soins et de prévention de Maripasoula, ces démangeaisons sont liées à la forte turbidité de l'eau, causée par le rejet dans le fleuve des terres lessivées par les garimpeiros pour trouver de l'or.
- Poissons contaminés -
En pirogue sur l'Inini ou la Lipolipo, deux petits confluents du Maroni, la "triste ligne de démarcation" entre les eaux très marrons et d'autres plus claires traduit la présence de sites d'orpaillage en amont, montre Laurent Kelle.
Autre pollution très visible, les ordures déversées sans contrôle le long des rives surinamaises par les nombreuses bases de ravitaillement des garimpeiros, transforment le Maroni en décharge sauvage. 
Mais ces eaux sales cachent un poison plus insidieux, le mercure, qui bien qu'interdit en Guyane, est utilisé par les orpailleurs pour amalgamer les paillettes d'or. Il faut 1,5 kg de mercure pour un kilo d'or. "Pour aller plus vite, les orpailleurs en utilisent jusqu'à quatre fois plus", explique Laurent Kelle. Ils chauffent ensuite le mercure, qui va s'évaporer et se disséminer dans la nature.
Il s'ajoute alors au mercure déjà présent à l'état naturel dans le sol guyanais et qui, réactivé par le lessivage des sols, se retrouve dans les rivières, où il se concentre dans l'organisme des poissons, base de l'alimentation des populations amérindiennes. 
Un tiers de la pollution mondiale au mercure vient de l'orpaillage, explique Laurent Kelle. Le WWF va lancer un grand programme transfrontalier d'élimination de l'usage du mercure dans les mines, avec le Suriname et le Guyana. "On se donne quatre ans", dit-il. 
Le mercure est surtout dangereux pour les femmes enceintes. Il peut entraîner des malformations du foetus et des troubles du développement cognitif pour l'enfant, explique Remy Pignoux, auteur d'une étude qui a montré une forte surimpregnation de ce produit chez les autochtones du Haut Maroni.
- "Fourmis"-
Mais les taux ont baissé chez les femmes enceintes depuis sept ans, après une grande campagne d'information. Sur les portes du centre de santé de Taluen des affiches rappellent que les futures mamans doivent renoncer à manger l'Aymara, l'Acoupa ou le "Jamais gouté".
"On n'a plus le droit de manger les bons poissons", résume Pauline, 20 ans et à bientôt huit mois de grossesse. Quant au gibier, il se raréfie avec la concurrence des garimpeiros, qui "chassent même des animaux qu'on ne se permet pas de manger". 
Et dans les "abattis", leurs parcelles agricoles en forêt, "certains se font voler les potagers, les bananes, les patates douces", déplore le Grand Man.
Car depuis peu, les militaires français qui occupaient un poste de contrôle à Taluen, "sont partis, on n'est plus en sécurité". Les orpailleurs sont "tout autour", armés et dangereux, insiste Amaï Poti. 
A moins de 20 minutes de pirogue, Yaopassi, la base de vie des orpailleurs sur la rive surinamaise, qui offre ravitaillement, prostituées, alcool et drogue aux orpailleurs et à toute la population amérindienne, n'est pas faite pour le rassurer.
"Il faut arrêter tout ce qui permet aux Brésiliens de travailler, s'attaquer à la logistique", estime le Grand Man. Mais il le sait, les garimpeiros sont tenaces. "Chez nous, on les appelle les fourmis."
<https://www.geo.fr/environnement/face-a-lorpaillage-clandestin-les-wayanas-de-guyane-veulent-de-leau-propre-196088 <https://information.tv5monde.com/info/face-l-orpaillage-clandestin-les-wayanas-de-guyane-veulent-de-l-eau-propre-306093>>
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11- Au Japon, un village vise zéro déchet d'ici 2020, AFP, 17/06/19, 05:00
Natsuko Fukue

Pas de ramassage des ordures dans le village japonais de Kamikatsu: ses 1.500 habitants se déplacent jusqu'à la décharge publique où ils doivent trier patiemment leurs détritus en 45 catégories. Objectif final : tout recycler.
"Oui, c'est compliqué", reconnaît Naoko Yokoyama, une habitante de 39 ans, au milieu d'un dédale de conteneurs et caisses dans le centre de tri, semblable à une grande halle. "Mais depuis que j'ai emménagé ici il y a un an, je fais plus attention à l'environnement".
Les catégories couvrent tout, des oreillers aux brosses à dents en passant par les bouteilles (selon le type de verre), les différents emballages, les objets en métal, etc. 
Située dans les montagnes à 530 kilomètres au sud-ouest de Tokyo, la bourgade de Kamikatsu ambitionne de recycler d'ici à 2020 la totalité de ce qui ne sert plus sans rien envoyer aux incinérateurs.
Même si les employés de la déchetterie sont là pour aider, cela représente tout un travail pour ces villageois qui doivent laver et sécher sacs, paquets et récipients pour en faciliter le recyclage.
Il faut aussi démanteler certains objets. Là, un homme s'acharne au marteau sur l'étagère qu'il a apportée, pour en extraire les parties métalliques. Plus loin, des ouvriers du centre de tri sont affairés à couper en tranches un long tuyau de caoutchouc pour le faire tenir dans un des cageots. Le site dispose de compresseurs de canettes et de plastique.
- La Chine dit non -
Pour aider aussi, une brochure du village ornée d'une photographie bucolique et de la mention "plus beau village du Japon" présente, sur 16 doubles pages, une multitude de photographies et dessins accompagnés d'une photo du conteneur ou cageot à utiliser.
De nombreuses communes du Japon exigent déjà le tri mais pour la plupart en un petit nombre de catégories (plastique, canettes, papiers, etc.), la majeure partie des ordures ménagères étant incinérée.
Le village de Kamikatsu ne se distinguait pas avant d'être frappé par un ultimatum: en 2000, la municipalité a reçu l'ordre de fermer un de ses deux incinérateurs, qui ne respectait pas les normes antipollution.
"Nous nous sommes alors dit: si nous ne pouvons brûler ici, recyclons", explique une responsable de la ville, Midori Suga. "Cela coûte moins cher que d'incinérer."
Le village est près de son objectif, avec un taux de recyclage de 80% de ses 286 tonnes de déchets produits en 2017, bien loin devant la moyenne nationale de 20% seulement. Dans ce pays montagneux peu propice aux décharges, le reste va pour le moment au feu.
Si le Japon produit moins de déchets par habitant que la plupart des pays développés, c'est un champion du plastique jeté par tête, juste derrière les Etats-Unis. Jusqu'à récemment, l'archipel en exportait une partie, en particulier vers la Chine, mais Pékin ne veut plus du plastique nippon, et celui-ci s'accumule.
Les habitants de Kamikatsu ne se font pas d'illusions. "Cela fonctionne parce que nous ne sommes que 1.500", dit Mme Yokoyama, originaire de Kyoto.
- Mode de vie plastique -
"Bien sûr, c'est pratique de se contenter d'incinérer", dit à l'AFP Saeko Takahashi en lavant des cartons de lait et en ficelant ses journaux. "Mais il vaut mieux recycler, quel gâchis sinon".
Elle utilise un bac à compost pour les restes de viande et de poisson, et jette directement les épluchures de fruits et légumes dans son jardin.
"Les aliments durent plus longtemps sous plastique mais il est inutile d'en multiplier les couches", s'insurge-t-elle.
Kazuyuki Kiyohara, 38 ans, gérant de la déchetterie, constate que cette matière représente la majorité des arrivages et que sa consommation a peu diminué.
"Notre mode de vie dépend du plastique", dit-il. "Les consommateurs peuvent dans une certaine mesure réduire le rebut mais nous en aurons toujours tant que les fabricants produiront des objets en plastique".
Boîtes de déjeuner jetables utilisées massivement, bananes ou tomates emballées sous plastique, sacs, cuillères ou pailles distribués sans compter: le Japon est loin d'en avoir fini avec ce matériau.
En 2018, le gouvernement a cependant dévoilé un objectif de réduction d'un quart d'ici à 2030 de sa production annuelle de déchets plastiques, qui était de 9,4 millions de tonnes.
Des entreprises privées prennent des initiatives mais selon un calendrier qui apparaît très en retard par rapport aux dispositions déjà adoptées dans d'autres pays, afin de ne pas perturber trop brusquement les fournisseurs et clients.
"Nous ne devrions pas nous concentrer uniquement sur les déchets", dit Mme Suga : "Il faut des politiques qui limitent leur production."
<https://www.lepoint.fr/monde/au-japon-un-village-vise-zero-dechet-d-ici-2020--16-06-2019-2319228_24.php <https://information.tv5monde.com/info/au-japon-un-village-vise-zero-dechet-d-ici-2020-306381>>
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12- Le gouvernement se penche sur la consigne pour mieux recycler, Le Monde avec AFP, 19/06/19, 10h08

L’Union européenne a fixé un objectif de 90 % de bouteilles en plastique recyclées d’ici à 2029. Mais la collecte telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui ne le permet pas.
Dans sa déclaration de politique générale, le premier ministre, Edouard Philippe, a promis, le 12 juin, « une accélération écologique » en France dans les douze prochains mois. Sur le plastique, il a annoncé que l’instauration d’une consigne sur certains emballages ferait l’objet d’une concertation notamment avec les collectivités.
Dans un entretien au Parisien, mercredi 19 juin, la secrétaire d’Etat à la transition écologique Brune Poirson explique que le gouvernement « veut remettre [la consigne] au goût du jour pour doper la collecte des produits recyclables ».
Elle ajoute qu’« à Paris, par exemple, moins d’une bouteille en plastique sur dix est collectée et recyclée. Et à l’échelle du pays, seules 55 % des bouteilles en plastique et 45 % des canettes en acier sont récupérées pour avoir une deuxième vie ». Elle rappelle que « l’Union européenne nous a fixé un objectif : 90 % de bouteilles en plastique recyclées d’ici 2029. Mais la collecte telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui ne le permet pas car elle n’est pas assez performante et a atteint un plafond ».
Définir les modalités de mise en œuvre de la consigne en France
Pour avancer sur la voie du recyclage, la secrétaire d’Etat va installer mercredi un comité de pilotage, réuni à Strasbourg, chargé de définir les modalités de mise en œuvre de la consigne en France.
Ce comité, qui rassemblera des élus, des fabricants de produits, des industriels et des associations, doit notamment s’assurer que les collectivités locales, qui tirent actuellement des revenus de la gestion de certains emballages usagés, ne soient pas lésées par la mise en place d’un dispositif de consigne.
Il cherchera à définir quels produits pourront être concernés par la consigne, dans quel but (recyclage ou réemploi) et comment gérer la somme d’argent qui résultera de la mise en place de ce système.
Les produits ménagers ayant des taux de collecte bas peuvent être concernés. C’est le cas par exemple des canettes en métal, des bouteilles et des boîtes en plastique à usage unique.
En France, des systèmes de consignes existent à une échelle locale ou dans le circuit de vente aux professionnels (cafés, restaurants et hôtels, notamment). D’autres pays européens, comme l’Allemagne, ont développé le dispositif à grande échelle. Soixante-huit pour cent des emballages ont été recyclés en 2017, selon Citeo, l’organisme chargé de la gestion des déchets ménagers. Dans le détail, le taux de recyclage a atteint 85 % pour le verre, 57 % pour les bouteilles et flacons en plastique et 42 % pour l’aluminium.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/19/le-gouvernement-se-penche-sur-la-consigne-pour-mieux-recycler_5478336_3244.html>
Sur le même sujet :
> Emballages : Poirson promet un "big bang" de la consigne en France, AFP, 19/06/19, 13:00
La secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson a promis mercredi un "big bang" de la consigne en France, installant à Strasbourg un comité de pilotage visant à améliorer la collecte des emballages usagés.
Ce comité, qui rassemblera des élus, des fabricants de produits, des industriels et des associations, se réunit pour la première fois à l'occasion de sa visite.
Il doit réfléchir aux "nouveaux équilibres" du système de gestion de déchets en France, précise un document du ministère de la Transition écologique consulté par l'AFP.
"Le système (de tri) en France plafonne" et "n'est pas efficace", a déploré Mme Poirson à Strasbourg. "Nous sommes à des taux de performance (dans le tri des déchets) qui ne sont pas satisfaisants", alors que "la Commission européenne nous a fixé un objectif ambitieux" avec 90% de bouteilles collectées et recyclées en 2029 en France, a-t-elle insisté.
Le comité de pilotage doit notamment s'assurer que les collectivités locales, qui tirent actuellement des revenus de la gestion de certains emballages usagés, ne seraient pas lésées par la mise en place d'un dispositif de consigne.
Il cherchera à définir quels produits pourront être concernés par la consigne, dans quel but (recyclage ou réemploi) et comment gérer les fonds recueillis.
Les produits ménagers ayant des taux de collecte bas pourraient être concernés. C'est le cas par exemple des canettes en métal, des bouteilles et des boîtes en plastique à usage unique.
Cette mission sera menée en parallèle de la présentation, prévue début juillet et de l'examen du projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. 
L'objectif est qu'une expérimentation puisse être lancée "lorsque la loi sera adoptée".
"Le projet de loi va être débattu au Parlement en septembre et il faut que d'ici septembre nous ayons des pistes très concrètes sur des façons de faire" pour "développer un système de consigne +à la française+", a estimé Mme Poirson, soulignant les bénéfices d'un tel projet en matière d'environnement et d'emploi "puisque ce sont des emplois non délocalisables".
"C'est un peu un big bang, dans la poubelle des Français", a déclaré Mme Poirson. "On transforme le système" français qui est "très compliqué" afin "d'uniformiser les consignes de tri" et que "ça devienne un réflexe".
En France, des systèmes de consignes existent à une échelle locale ou dans le circuit de vente aux professionnels (cafés, restaurants et hôtels, notamment). D'autres pays européens, comme l'Allemagne, ont développé le dispositif à grande échelle.
Un total de 70% des emballages ont été recyclés en 2018, contre 68% l'année précédente, selon Citeo, l'organisme chargé de la gestion des déchets ménagers.
Dans le détail, le taux de recyclage a atteint 86,5% pour le verre, 26,5% pour le plastique (58% pour les bouteilles et flacons, 4% pour les autres emballages) et 44% pour l'aluminium.
<https://information.tv5monde.com/info/emballages-poirson-promet-un-big-bang-de-la-consigne-en-france-306951 <https://information.tv5monde.com/info/emballages-poirson-promet-un-big-bang-de-la-consigne-en-france-306951>>
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13- Quand les hôtels cherchent à réduire leur impact sur l'environnement, AFP, 19/06/19, 14:00
Rebecca Frasquet

Comment réduire l'impact environnemental d'une nuit d'hôtel avec petit-déjeuner ? En scrutant chaque poste, du chauffage à l'éclairage, les produits ménagers ou le petit-déjeuner, pour adopter des pratiques et approvisionnements plus vertueux, comme le font des établissements précurseurs.
L'an dernier en France, les visiteurs français et étrangers ont passé 438 millions de nuitées dans les hébergements touristiques du territoire, un secteur dont l'impact environnemental est mal évalué - on l'estime responsable, au niveau mondial, de 8% des émissions de gaz à effet de serre, mais ce chiffre comprend le transport, la restauration, etc.
Désireux de limiter l'impact de leur activité sur l'environnement et de communiquer auprès de leurs clients sur leurs bonnes pratiques, certains hôteliers pionniers obtiennent des labels comme La Clef verte ou l'Ecolabel européen, seul label écologique officiel européen.
"Mais les clients ne savent pas ce que cela veut dire", rapporte Solveig Herth, directrice de l'hôtel Renaissance Paris Arc de Triomphe, qui compte 118 chambres. "Nous voulions aller vers quelque chose de lisible pour eux, et pour les employés".
C'est pourquoi comme environ 160 hôteliers en France, au Maroc et aux Seychelles, elle a opté pour l'étiquette environnementale, un dispositif créé dans trois secteurs, l'habillement, l'ameublement et l'hôtellerie, dans le sillage du Grenelle de l'Environnement, en collaboration avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
Choisie pour le déployer, la jeune société nantaise Betterfly Tourism réalise tout d'abord un audit chez les établissements volontaires : pendant une journée, sa consultante Flavie Bruyneel analyse les factures d'eau, d'électricité et de gaz afin d'évaluer les consommations de l'établissement.
Elle l'arpente ensuite de la cave au toit, scrutant débit des robinets, réglage de la climatisation, température de la chaudière, produits ménagers, avant de discuter avec la gouvernante et le chef cuisinier.
- 10 à 20% du parc étiqueté fin 2020 -
"Je viens observer, faire un état des lieux", explique-t-elle à l'AFP, "puis j'intègre les données recueillies à notre logiciel". 
Elle attribue ensuite une note de A à E à l'établissement, - une notation familière aux consommateurs, celle des produits électroménagers. Elle tient compte de quatre critères : les émissions de CO2, la consommation d'eau et de ressources non renouvelables et la proportion de produits certifiés bio ou écolabellisés utilisés.
Un plan d'action est alors proposé à l'hôtelier, accompagné pour améliorer son étiquette environnementale grâce à des mesures simples : équiper les robinets de mousseurs pour réduire leur débit, brider la climatisation, généraliser l'éclairage LED, optimiser les quantités de nourriture servies au petit déjeuner et opter pour des produits frais locaux, ou encore remplacer les savonnettes individuelles par un distributeur de savon liquide.
"Nous prônons des solutions qui nécessitent peu d'investissement, nous savons que les hôteliers recherchent des systèmes amortis dans l'année", explique à l'AFP Hubert Vendeville, président de BetterFly Tourism. "Parfois nous détectons aussi des dysfonctionnements comme une fuite d'eau qui fait gonfler la facture, en comparant les consommations d'hôtels similaires".
Selon lui les hôtels engagés réalisent des économies substantielles, de l'ordre de 16.000 euros par an pour 20.000 nuitées - la fréquentation annuelle d'un hôtel de 60 chambres.
"L'an dernier, nous avons économisé 33.000 euros", rapporte Mme Herth, grâce à un système de chauffage et de climatisation en circuit fermé, permettant de "récupérer la chaleur produite pour refroidir". "Nous avons beaucoup investi, afin de réduire nos consommations qui étaient très importantes. Notre note D, devrait être bien meilleure cette année".
"Si certaines mesures peuvent paraître évidentes, il arrive que nous les hôteliers, pris dans l'action, ne les voyions pas", dit-elle.
Eux aussi engagés dans le dispositif, cinq des hôtels du parc de loisirs Disneyland Paris ont obtenu la meilleure note, un A, pour trois d'entre eux, B pour les deux autres.
Mais des petits établissements indépendants comme le Solar hôtel à Paris, "économique et écologique", sont eux aussi exemplaires.
Reste aujourd'hui à généraliser un dispositif encore méconnu, estime M. Vendeville, dont la société se développe pour atteindre 10 à 20% du parc étiqueté fin 2020.
<https://www.capital.fr/entreprises-marches/quand-les-hotels-cherchent-a-reduire-leur-impact-sur-lenvironnement-1342391 <https://information.tv5monde.com/info/quand-les-hotels-cherchent-reduire-leur-impact-sur-l-environnement-306976>>
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14- Près de Paris, bataille contre la reconstruction du plus grand incinérateur d'Europe, AFP, 23/06/19, 14:00
Alexandra Del Peral

"Inutile" et "dangereux" pour les habitants et associations environnementales, mais "d'intérêt général" pour les autorités : la contestation, d'abord citoyenne, de la reconstruction à Ivry-sur-Seine du plus grand incinérateur d'Europe, se joue désormais sur la scène politique et judiciaire, quinze ans après les premières consultations. 
Début juin, dans un énième rebondissement, la préfecture du Val-de-Marne a annoncé saisir la justice pour demander l'annulation d'un scrutin organisé par la mairie, qui prend la forme de la question suivante : "Êtes-vous pour ou contre le projet de reconstruction du centre de traitement de déchets ?"
La contre-attaque du maire PCF de la ville, Philippe Bouyssou, a été immédiate. L'édile a, à son tour, indiqué saisir la justice en urgence pour demander le maintien du scrutin, prévu le 29 juin.
"Cette consultation est une action symbolique pour donner la parole aux habitants", explique l'édile à l'AFP, qualifiant la décision du préfet d'"inacceptable".
Porté par le Syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères (Syctom), qui regroupe 84 communes d'Ile-de-France, ce projet, dont le coût avoisine les 2 milliards d'euros, comporte deux volets : la reconstruction d'une usine d’incinération, dont l'actuelle, construite en 1969, arrive en fin de vie, et la création d'une usine de valorisation organique (UVO), projet encore en gestation. 
L'actuel incinérateur, qui brûle les déchets de 15 communes dont Paris, soit l'équivalent de 730.000 tonnes d'ordures par an, est le plus grand d'Europe. Le futur incinérateur, lui, aura une capacité réduite de moitié, soit 350.000 tonnes. 
"Un pari ambitieux mais réaliste", se félicite le Syctom, qui table sur une baisse progressive des déchets franciliens. 
"Insuffisant !" objectent les associations environnementales, pour qui ce projet "démesuré" est en décalage avec la loi de transition énergétique, qui demande 65% de recyclage d'ici 2025.
- 75% recyclables -
"On fait le choix d’investir dans une technologie passée et controversée alors qu'on pourrait mettre cet argent dans la prévention et le recyclage", tempête Anne Connan du collectif 3 R, pour qui actuellement, "75% du contenu de notre poubelle envoyé à l'incinérateur est recyclable".
Même constat chez les habitants, mobilisés dès les premières heures contre ce projet. En 2017, une pétition citoyenne avait récolté plus de 27.000 signatures. "J'ai deux enfants dont l'un est asthmatique. Donc la pollution de l'air, j'y pense tous les jours et ce projet m'angoisse", dit Sandra, une habitante.
"Je suis à 100% contre le projet mais ce qui me chiffonne le plus, c'est la méthode. On ne nous a jamais demandé notre avis et lorsqu'on ose émettre des doutes, on nous culpabilise et nous infantilise en nous disant qu'il faut être responsable et que les déchets ne vont pas disparaître comme par magie", fustige Eric, 33 ans, qui a grandi dans la ville.
Faux, rétorque la préfecture, qui rappelle qu'une enquête publique, menée l'année dernière, avait recueilli près de 2.000 observations. Et de souligner que les premières concertations remontent à l'année 2004 et que le projet a définitivement été validé à l'automne.
Pas de quoi décourager le collectif local 3 R et l'association Zéro Waste France qui ont décidé de poursuivre le combat devant les tribunaux. Au total, trois recours ont été déposés et devraient être jugés l'année prochaine.
Mais pour Pierre Hirtzberger, directeur général des services techniques du Syctom, le projet "d'incinérateur demeure plus que jamais indispensable pour assurer le bon fonctionnement du service public des déchets".
Selon des chiffres de l'Observatoire régional des déchets d'Ile-de-France (ORDIF), la quantité de déchets par habitant sur territoire du Syctom est actuellement de 328 kilos, contre 261 pour le reste de la France. Mais, précise l'organisme, ces déchets sont "en grande majorité" recyclables.
De quoi relancer un débat qui continue de déchaîner les passions. Dernier exemple en date : le revirement du maire, qui a toujours été favorable à la reconstruction de l'usine d'incinération, mais qui appelle dorénavant à voter non à la consultation citoyenne.
"Pendant qu'on tergiverse, déplore Eric, l'incinérateur est en cours de construction et il sera bientôt trop tard".
<https://www.lepoint.fr/societe/pres-de-paris-bataille-contre-la-reconstruction-du-plus-grand-incinerateur-d-europe-23-06-2019-2320478_23.php <https://information.tv5monde.com/info/pres-de-paris-bataille-contre-la-reconstruction-du-plus-grand-incinerateur-d-europe-307686>>
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15- Bye bye, American paille : Washington tourne le dos à son invention, AFP, 24/06/19, 08:00
Sébastien Duval

"Comment faire pour boire un milkshake ?" Washington a décidé au nom de la protection de l'environnement d'interdire les pailles en plastique. Presque un sacrilège dans le berceau de cet objet incontournable du quotidien des Américains.
Des millions de pailles sont sorties au siècle dernier des murs de brique jaunis du "Stone straw building". Dressé au bord d'une voie ferrée, dans un quartier résidentiel de Washington, l'imposant bâtiment abrite aujourd'hui la police des transports de la capitale américaine.
Seule une discrète plaque commémorative fixée au-dessus d'une poubelle témoigne de son caractère historique et honore la mémoire de Marvin C. Stone, "inventeur de la paille en papier".
La légende veut que Monsieur Stone en ait eu l'idée en dégustant un soir son cocktail préféré à base de menthe, le "mint julep". Incommodé par les résidus laissés par les pailles de seigle utilisées à l'époque, ce fabricant de porte-cigarettes les remplace par des tubes faits de papier enroulé sur lui-même.
Il en dépose le brevet en 1888 et le reste appartient à l'histoire. Mais près d'un siècle et demi plus tard, sa ville d'adoption, ingrate, est la deuxième grande métropole des Etats-Unis après Seattle à bannir les héritières en plastique de sa populaire invention, trop petites pour être triées par les machines des usines de recyclage.
Officiellement en place depuis le 1er janvier, leur interdiction ne sera imposée à Washington qu’à partir du 1er juillet, au terme d’une période de transition destinée à laisser aux commerces le temps de s'adapter.
- Tout à emporter -
"Beaucoup n'y ont pas encore vraiment réfléchi et espèrent passer entre les mailles du filet", relève Kirk Francis, gérant du food-hall "Tastemakers", aménagé dans une ancienne usine de mayonnaise mitoyenne du "Stone straw building".
Soucieux de l'environnement, le jeune entrepreneur a été confronté il y a plusieurs années déjà, lorsqu'il a lancé un food-truck de biscuits et de produits laitiers, à une question existentielle : "Comment faire pour boire un milkshake sans paille ?"
Pailles en métal, en papier ou biodégradables à base de végétaux --beaucoup plus chères et/ou moins résistantes que celles en plastique--, il dit ne toujours pas avoir trouvé la "solution idéale".
Ses cheveux bouclés coiffés d'une casquette "Cookie Monster", Captain Kirk est réaliste : la majorité des clients s'en moquent un peu. "Ce qu'ils veulent, c'est une paille qui fasse le travail".
Et ne comptez pas sur les Américains pour abandonner leurs pailles. Elles font inextricablement partie de leur culture depuis que leur usage a été encouragé pour freiner la propagation des maladies du temps où ils s'abreuvaient encore dans des fontaines publiques avec des tasses partagées. 
Un autre Américain, Joseph Friedman, a lancé dans les années 1930, après avoir vu sa fille se débattre avec un milkshake, la paille pliable, qui a grandi depuis avec les habitudes de consommation du pays : fontaines à sodas, tout à emporter, montagnes de glaçons...
- Le polystyrène aussi -
A travers l'interdiction des pailles en plastique, c'est d'ailleurs surtout un symbole qui est visé, estime une cliente de "Tastemakers", Sarah Perrin, dont la fille Lily, 5 ans, sirote un jus de fruit à l'aide d'une paille en plastique, dans un gobelet en plastique surmonté d'un couvercle en plastique.
"Sans paille, elle en mettrait partout", affirme la maman. "Les interdire part d'une bonne intention, mais a-t-on pensé aux personnes handicapées ou aux enfants ? C'est pour se donner bonne conscience, mais est-ce que cela fait vraiment une différence pour l'environnement si on ne s'attaque pas d'abord à l'industrie ?"
Assis avec son chien à la terrasse du food-hall sous une chaleur tropicale, Collin Odell utilise lui aussi une paille en plastique pour boire son jus de goyave rempli de glaçons.
"C’est venu avec ma commande !", se défend ce jeune habitant de Brookland, quartier en pleine gentrification. "Je suis à fond derrière l'interdiction si ça peut contribuer à réduire la quantité massive de déchets dans les océans."
"On voit moins de pailles en plastique à Washington", assure-t-il. "Mais c'est loin d'être le cas partout. Je suis toujours surpris, dès que je prends la route, d'être encore servi dans des barquettes ou des gobelets en polystyrène". Une autre passion américaine.
<https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/bye-bye-american-paille-washington-tourne-le-dos-a-son-invention_2085878.html <https://information.tv5monde.com/info/bye-bye-american-paille-washington-tourne-le-dos-son-invention-307817>>
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16- Zéro émission, zéro déchet : la SNCF s'engage pour 2035, AFP, 25/06/19, 16:00

La SNCF s'engage à neutraliser ses émissions de gaz à effet de serre et de particules fines et à atteindre un objectif "zéro déchet" d'ici 2035, a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse mardi. 
"Aujourd'hui en France, le train représente 10% du transport de voyageurs et de marchandises pour seulement 0,6% des émissions de CO2. Si on double la part du ferroviaire, on baisse de 10 points les émissions du secteur", explique Sophie Chambon, directrice du développement durable du groupe SNCF. 
Pourtant, "il ne faut pas croire que le train est vertueux par ce que c'est le train", remarque Stéphane Volant, secrétaire général de la SNCF. "0,6% des émissions de CO2, c'est déjà 0,6% de trop", renchérit Sophie Chambon. 
Pour réduire ses émissions, le groupe SNCF va multiplier les essais de nouveaux matériels, moins gourmands en énergie, moins polluants et même recyclables. 
Le "TGV du futur" ou comme la SNCF l'appelle le "TGV 2020" (prononcé "vingt-vingt") devrait être 20% moins cher à l'achat et à exploiter, et consommer 20% d'énergie en moins. Ces nouveaux TGV seront "à 99% recyclables", promet Sophie Chambon.
Dès l'année prochaine, la SNCF affirme qu'elle va mettre à l'essai des trains hybrides qui permettront une réduction de 20% de la consommation d'énergie et des émissions polluantes, notamment aux abords des villes. 
Enfin, l'entreprise avait déjà annoncé son ambition de sortir du diesel d'ici 2035. L'entreprise ferroviaire s'appuierait sur les trains hydrogènes, qui n'émettent que de la vapeur d'eau. Pour l'instant, plusieurs régions se sont positionnées et une quinzaine de rames pourraient être commandées dès cette année, selon un communiqué de la SNCF.
Pour atteindre son objectif "zéro déchet", le groupe veut "accentuer les dispositifs de recyclage des matériaux", explique la directrice du développement durable qui poursuit : "Nous recyclons déjà 3 millions de tonnes de matériaux démantelés, soit l'équivalent de 300 tours Eiffel". 
Au-delà du recyclage du matériel, la SNCF expérimente des nouvelles solutions de traitement des déchets en gare: "A Saint-Lazare, les déchets sont traités sur place", détaille Sophie Chambon. 
Elle admet toutefois que "sur le recyclage des déchets plastiques, la SNCF a encore beaucoup de travail, avec les déchets des voyageurs, mais aussi avec les déchets plastiques des commerçants en gare qui représentent de gros volumes". 
La SNCF réfléchit à plusieurs moyens de réduire ces déchets : "des expérimentations devraient commencer dans certaines gares d'ici l'année prochaine", dit Sophie Chambon à l'AFP.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/zero-emission-zero-dechet-la-sncf-s-engage-pour-2035_134835 <https://information.tv5monde.com/info/zero-emission-zero-dechet-la-sncf-s-engage-pour-2035-308113>>
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17- A Marseille, la pollution entraîne la fermeture récurrente de certaines plages, AFP, 26/06/19, 11:00
Julie Pacorel

"On se baigne dans des égouts !", "C'est dégueulasse ! » : depuis début juin à Marseille, des interdictions momentanées de baignade ont été prononcées à 15 reprises, concernant sept des 21 plages, au grand dam des habitants de la ville, où ces restrictions sont fréquentes chaque été.
"Au lieu de se plaindre, les gens devraient nous remercier de fermer les plages !", réagit auprès de l'AFP Monique Daubet, conseillère municipale déléguée à l'hygiène publique.
L'élue vante "un système proactif" : la ville ne se contente pas des relevés hebdomadaires de l'Agence régionale de santé (ARS), imposés par une directive européenne de 2006, "dont les résultats arrivent bien tard, 48 à 72 heures après". "A Marseille, on a décidé d'aller plus loin et de payer nos propres analyses, pour protéger la santé des baigneurs", ajoute Mme Daubet.
Chaque matin, des inspecteurs munis d'éprouvette prennent un échantillon d'eau à l'aube, sur chacune des 21 plages de la ville. Ils contrôlent ainsi la présence de deux bactéries, l'escherichia Coli et les entérocoques, des marqueurs de déjection humaine ou animale. Quand les concentrations sont trop fortes, les maîtres-nageurs hissent le drapeau violet, interdisant la baignade.
En 2018, les plages marseillaises avaient déjà connu des épisodes de pollution à répétition (41 jours et 153 fermetures prononcées). A l'époque, la mairie invoquait notamment l'activité orageuse, les fortes pluies faisant déborder les cours d'eau dans la mer.
Au Service d'assainissement de Marseille Métropole (Seramm), le président Hervé Madiec souligne "le caractère très particulier de Marseille, avec 57 kilomètres de côte mais uniquement 2 kilomètres deplages, où se concentrent les risques".
En outre, la ville est traversée par une rivière, l'Huveaune, "dont le débit va de 2m3 par seconde à 200m3 par seconde". "En cas de pluies violentes, on protège avant tout les riverains des inondations", décrit M. Madiec : "On prend tout ce qu'on peut dans le réseau et les stations d'épuration, mais l'excédent se déverse sur le littoral".
- "Beaucoup de déjections animales" -
Pour ce mois de juin 2019, en revanche, un seul orage s'est abattu sur Marseille le 10 juin. Deux jours plus tard, le drapeau violet était hissé sur la plage du Prophète, au sud de la ville. Ce jour-là, selon le site 20minutes.fr <http://20minutes.fr/>, le taux d'E. Coli dans l'eau dépasse les 15.000 unités faisant colonie (UFC)/100 ml, alors que la norme fixée par l'UE pour une eau de "bonne qualité" est de 100 UFC/100 ml - soit des valeurs semblables à celles relevées à la sortie d'une station d'épuration, selon une scientifique citée par 20 minutes.
Après cet incident, outre la pluie, les enquêteurs de la Seramm sont remontés jusqu'à "un particulier qui faisait des travaux en infraction et un déboitement sur un coude d'une de nos installations, c'est tout", assure M. Madiec.
En dehors de l'orage du 10 juin, "cette année on ne peut pas dire que ça vient des pluies", avoue Mme Daubet, qui évoque elle aussi des travaux, le déversement de piscines individuelles, ou encore "beaucoup de déjections animales".
Globalement, selon le bilan annuel de l'ARS, la qualité de l'eau de baignade se dégrade. En 2018, 8 plages marseillaises ont été déclassées par rapport aux années précédentes.
Selon Sarah Hatimi, responsable du programme qualité de l'eau de Surfrider Méditerranée, "le plus souvent c'est dû à des problèmes d'assainissement, mais il y a aussi de plus en plus de bateaux qui rejettent leurs eaux noires et grises avant d'entrer au port, où c'est payant".
Pour elle, "il faudrait aussi ajouter d'autres paramètres de contrôle que ces seules bactéries, par exemple contrôler les polluants chimiques".
"Personne ne nous y oblige", rétorque Mme Daubet. Quant à l'obtention du "Pavillon Bleu", un label de qualité environnementale, Marseille n'y songe même pas. "Les critères dépassent la qualité de l'eau, il faut par exemple avoir des poubelles à moins de 100 mètres des plages, ce qu'on n'a pas partout", explique Mme Daubet.
<https://www.lepoint.fr/societe/a-marseille-baignade-interdite-sur-certaines-plages-pour-cause-de-pollution-26-06-2019-2321050_23.php>
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18- 150 capteurs de pollution seront installés dans les écoles parisiennes les plus exposées, Le Monde, 26/06/19, 11h03 
Stéphane Mandard  

Capables de mesurer les particules fines et le dioxyde d’azote, ils vont être répartis cet été dans une cinquantaine d’établissements prioritaires. 
Les enfants de l’école élémentaire La Fayette, dans le 10e arrondissement de Paris, ont eu droit à un cours pratique avec deux intervenants surprises, mercredi 26 juin : la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui ne leur est pas inconnue, et Michael Bloomberg, dont les parents se souviennent peut-être qu’il a été maire de New York de 2002 à 2013. La leçon ne portait pas sur la canicule, mais sur son corollaire, la pollution de l’air – un pic d’ozone est annoncé dans la capitale à partir de mercredi.
Cette école n’a pas été choisie en raison de son public franco-allemand, mais parce qu’elle fait partie des établissements parisiens les plus exposés à la pollution, comme l’avait révélé une carte inédite réalisée par l’association Respire, fin mars. Anne Hidalgo avait alors annoncé une campagne de mesures dans les établissements scolaires, dont les résultats doivent être communiqués aux parents.
> Lire aussi  Circulation différenciée, « ZFE » : les mesures pour contrer la pollution dans les grandes agglomérations
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/26/des-capteurs-de-pollution-dans-les-ecoles-parisiennes-les-plus-exposees_5481676_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/26/des-capteurs-de-pollution-dans-les-ecoles-parisiennes-les-plus-exposees_5481676_3244.html>>
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19- Recyclage : la seconde vie mouvementée des vêtements usagés, AFP, 26/06/19, 12:00
Vanessa Carronnier

Rangés dans des cartons ou ficelés en tas de plusieurs centaines de kilos, les vêtements de seconde main s'empilent jusqu'au plafond dans le hangar de la coopérative Relais, situé près de Soissons (Hauts-de-France). Ici, les 140 employés trient 30 tonnes de textile par jour, soit 7.000 par an.
D'un coup de cutter, deux hommes révèlent le contenu de sacs plastiques bien garnis. Ils écartent les pièces les plus imposantes, comme les couvertures, et déversent le reste sur un tapis roulant.
Les vêtements défilent rapidement devant une dizaine de salariées. Chacune se charge de quelques catégories : le presque neuf, les blousons, les vêtements chauds pour enfants etc. Elles sélectionnent leurs pièces et les expédient dans le bac grillagé correspondant.
"Nous leur recommandons de ne pas faire le tri en fonction de leur goût personnel. Si le vêtement a été acheté, c'est qu'il a plu à quelqu'un et peut plaire à nouveau", explique à l'AFP Emmanuel Pilloy, PDG du Relais Nord-Est-Ile-de-France.
Pas de critères de style donc, mais de qualité, de saison et d'âge. Les pièces en meilleur état, environ 10% du total, vont être revendues à prix modeste en France.
Car le Relais a d'abord pour objectif de créer de l'emploi et d'œuvrer en faveur de l'insertion de personnes en difficulté.
Créée en 1984, cette coopérative emploie 2.200 personnes dans l'Hexagone et compte une vingtaine de centres de tri. Avec près de 150.000 tonnes de textile collectées par an, essentiellement auprès des particuliers, elle est l'un des principaux acteurs du secteur.
- Exportations -
A l'heure où la France s'interroge sur la gestion de ses déchets, plusieurs chantiers restent à mener en ce qui concerne le textile.
"Il y a un gisement important à récupérer dans la poubelle" des particuliers, commente M. Pilloy.
On estime qu'environ un tiers du textile mis sur le marché français est collecté. Près de 240.000 tonnes ont été récupérées en 2018, selon l'éco-organisme Eco-TLC.
Les vêtements dans un état correct sont compressés en lots imposants avant d'être exportés en Europe de l'Est (10%) ou en Afrique (40%). Destination : le Burkina Faso, Madagascar ou le Sénégal, où le Relais possède des antennes locales, qui emploient un millier de personnes.
La pratique, courante en France et dans les pays occidentaux, ne fait pas l'unanimité.
"On a tendance à se dédouaner en pensant que tout ce qu'on donne va être réemployé auprès de personnes dans le besoin", analyse pour l'AFP, Nayla Ajaltouni, coordinatrice du collectif Ethique sur l'étiquette. Or, "il y a des pays de tradition textile, notamment en Afrique, où ces vêtements de faible qualité viennent concurrencer une industrie et un savoir-faire locaux", indique-t-elle, en recommandant de plutôt "cesser de surconsommer".
- Chiffons et isolant -
Les habits tachés ou troués sont exclus. Leur destin : devenir des chiffons et faire briller des machines industrielles.
Sur une plateforme en hauteur, deux femmes passent les recalés sous une lame afin de réduire leur taille et d'obtenir un tissu uniforme. En quelques secondes, un jogging gris pour enfant est séparé de son élastique et de son motif en strass.
Une exception est faite pour les jeans. Les vieux pantalons sont expédiés sur un autre site français, où ils sont déchiquetés et convertis en un isolant gris bleuté.
"On n'imagine pas forcément tout ce qu'il y a derrière ces dons et tout ce qu'on peut en faire", souligne M. Pilloy.
"Si nous voulons avoir une stratégie de long terme qui crée de l'emploi, il faudrait construire une filière industrielle française pour assurer le recyclage des vêtements et trouver des débouchés à ces matières", estime auprès de l'AFP Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du Commerce, qui regroupe 26.000 commerçants.
Au Relais, certaines catégories de vêtements sont triées plus finement lors d'une seconde étape. C'est le cas par exemple des manteaux.
D'un geste rapide, une employée vérifie la présence des boutons ou le fonctionnement de la fermeture éclair avant de lancer chaque pièce dans l'un des 15 bacs qui l'entourent. Environ 1,5 tonne passe entre ses mains chaque jour.
<https://www.capital.fr/entreprises-marches/recyclage-la-seconde-vie-mouvementee-des-vetements-usages-1343050 <https://information.tv5monde.com/info/l-agriculture-bio-c-est-bon-pour-les-abeilles-selon-une-etude-308267>>
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20- Paca : Déjà 18 cas de dengue confirmés, l'agence régionale de santé met en garde, 20 Minutes, 26/06/19, 16h32
R. K.

Moustique. En cette période de forte chaleur, le moustique tigre fait son retour en Paca, et amène avec lui dengue et chikungunya importés de l’île de La Réunion
Les fortes chaleurs sont de retour en Paca. Les moustiques tigres aussi. L’Agence régionale de santé (ARS) annonce 18 cas confirmés de dengue et un cas probable de chikungunya dans la région.
« Ce sont uniquement des cas importés, pas autochtones, tente de rassurer l’ARS. C’est quelque chose qui arrive tous les ans, il ne faut pas dramatiser ». L’île de La Réunion est actuellement touchée par une épidémie. Le virus a donc été ramené par avion. « Ce qui risque d’arriver, s’inquiète l’ARS, c’est que ces moustiques tigres piquent des porteurs du virus, et contaminent d’autres personnes ».
Une question de santé publique
L’Agence incite donc vivement les Français à prendre les mesures nécessaires pour réduire la prolifération du moustique. Il est conseillé de supprimer toutes les réserves d’eau stagnantes en extérieur, les plus petites soient-elles, et de faire attention à tout ce qui peut créer des « gîtes naturels » : « Les creux d’arbres, et même les bambous cassés dont chaque tige brisée et creuse peut devenir un réceptacle » précise l’agence sur son site.
La région Paca est coutumière de ces épisodes de prolifération. Depuis 2010, 12 cas de dengue autochtones ont été recensés, et 19 cas de chikungunya. « On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédents le début de ses symptômes », précise l’ARS.
<https://www.20minutes.fr/sante/2549803-20190626-paca-deja-18-cas-dengue-confirmes-agence-regionale-sante-met-garde <https://www.20minutes.fr/sante/2549803-20190626-paca-deja-18-cas-dengue-confirmes-agence-regionale-sante-met-garde>>
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21- En Tanzanie, la seconde vie du plastique, Le Monde, 27/06/19, 10h33
Marion Douet

La start-up EcoAct transforme bidons, sacs, bouteilles… en poutres de construction, luttant ainsi contre la pollution et la déforestation. Elle a remporté le prix de la catégorie « habitat » du « Monde » - Cities. 
On serait bien en peine, à première vue, de dire de quoi sont faits ces poteaux noirs entassés au fond de l’atelier. Ronds ou carrés, ils pourraient passer pour du métal, si ce n’est leur poids, plutôt léger (entre 9 et 14 kg), et leur toucher rugueux semblable à du caoutchouc. La réponse se trouve à quelques mètres seulement, dans un grand tas de ­déchets formé de bidons, de seaux, de bouteilles et de sacs à usage unique, de toutes les tailles et de toutes les couleurs. Mais tous usagés. Et tous en plastique.
« Pour nous, tout cela n’est pas du déchet, mais de l’argent ! 
Lancée il y a un an, la start-up EcoAct collecte des déchets plastiques dans le quartier de Tegeta, une zone populaire de la banlieue de Dar es-Salaam, en Tanzanie, et les transforme en poteaux de différentes tailles, destinés à remplacer le bois et le métal. « Nous utilisons toutes sortes de plastiques, même les morceaux d’ordinateurs », affirme Christian Mwijage, le fondateur de cette entreprise qui emploie 16 personnes et travaille avec une cinquantaine de collecteurs de rue. « Pour nous, tout cela n’est pas du déchet, mais de l’argent ! », ajoute-t-il en désignant l’amas de détritus.
> Lire aussi  Comment le gouvernement français veut passer à une économie circulaire
L’entrepreneur de 35 ans, petites lunettes et chemise à carreaux, travaillait jusqu’au lancement de l’entreprise comme informaticien, une voie tracée pour lui par ses parents, malgré son intérêt « depuis l’enfance » pour l’environnement. « Mais dans la culture tanzanienne, si vous travaillez dans les déchets, c’est que vous n’avez pas d’autre choix. Moi j’ai voulu industrialiser ce secteur », raconte celui qui a étudié les sciences de l’informatique, à Dar es-Salaam, puis la gestion d’entreprise à Washington. En mai 2017, il démissionne, réunit ses économies, vend un terrain hérité de son père, et se lance dans l’aventure entrepreneuriale, avec pour but de trouver une solution à la pollution plastique qui défigure nombre de paysages et d’écosystèmes en Tanzanie.
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<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/27/en-tanzanie-la-seconde-vie-du-plastique_5482024_4811534.html <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/06/27/en-tanzanie-la-seconde-vie-du-plastique_5482024_4811534.html>>
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22- Moins de plastique pour vivre mieux, Paris Match, 29/06/19, 08h00
Karen Isère

Gobelets, bouteilles, emballages… Nous sommes devenus accros à ces matières empoisonnées. Bonne nouvelle : s’en désintoxiquer, c’est bon pour la planète,  notre santé et même notre compte en banque. Une belle aventure ! 
Buvez, éliminez ! Le rythme est enlevé et le ton triomphal. Ce célèbre slogan publicitaire donne le coup d’envoi des années 1980. Au pays des grands crus et du gros rouge qui tache, il s’agit alors de nous inciter à boire… de l’eau minérale. Parce qu’elle élimine les toxines, promis. Pour cette purge, le pays de Molière va se pâmer : nous caracolons dans le top 5 mondial des plus gros consommateurs, engloutissant chaque jour 25 millions de litres. Fontaine de jouvence XXL ? Rien de moins sûr. L’an dernier, des chercheurs de la State University of New York ont décelé des microparticules de plastique dans les eaux minérales les plus connues. Et pour ce qui est d’« éliminer », nous accumulons en réalité un Himalaya de déchets. La dive bouteille, autrefois en verre et consignée, a fait place au plastique jetable. S’y ajoutent films alimentaires, barquettes de supermarché, rasoirs… Chaque année, les Français mettent au rebut l’équivalent de leur poids en plastique : 68 kilos par personne en moyenne. Sans oublier les microparticules qui se détachent des textiles en polyester à chaque lessive. Loin des yeux, loin du cœur, et surtout de l’esprit.
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<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Moins-de-plastique-pour-vivre-mieux-1633809 <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Moins-de-plastique-pour-vivre-mieux-1633809>>
Sur le même sujet :
> Les humains ingèrent des dizaines de milliers de particules de plastique par an, selon un rapport, AFP, 05/06/19, 15:00
Les humains ingèrent et respirent des dizaines de milliers de particules de plastique chaque année, selon des recherches publiées mercredi.
Ces micro-plastiques, venus de la dégradation de produits aussi divers que les vêtements synthétiques, les pneus, les lentilles de contact..., se retrouvent désormais partout sur la planète, sur les plus hauts glaciers comme dans le fond des océans.
Des chercheurs canadiens ont mis en regard des centaines de données sur la contamination par les microplastiques, avec le régime moyen et modes de consommation des Américains.
Résultat de ces estimations (qui individuellement varieront selon le mode et le lieu de vie) : un homme adulte ingère jusqu'à 52.000 micro-particules de plastique par an. Et si l'on prend en compte la pollution de l'air, ce chiffre passe à 121.000.
Quelque 90.000 particules supplémentaires sont à ajouter si l'on consomme uniquement de l'eau en bouteille, ajoute l'étude, parue dans la revue Environmental Science and Technology.
L'impact sur la santé humaine reste à préciser, notent les chercheurs. Pour autant, les particules les plus fines (moins de 130 microns de diamètre) "peuvent potentiellement passer dans des tissus humains (et) générer une réponse immunitaire localisée", ajoutent-ils.
Pour Alastair Grant, professeur d'écologie à l'Université d'East Anglia, qui n'a pas participé à ces recherches, rien ne prouve que les particules de plastique pointées dans l'étude posent "un danger significatif à la santé humaine".
Selon lui, il est probable que seule une petite part des éléments inhalés atteignent les poumons, notamment pour des raisons liées à la taille des particules.
Pour les auteurs de l'étude, il faut renforcer la recherche sur la quantité de matière atteignant poumons et estomac, et son impact sur la santé.
Et en attendant, "la façon la plus efficace de réduire la consommation humaine de micro-plastiques sera sans doute de réduire la production et le recours aux plastiques", ajoutent-ils.
<https://www.geo.fr/environnement/les-humains-ingerent-des-dizaines-de-milliers-de-particules-de-plastique-par-an-selon-un-rapport-195957>
En savoir plus :
> Human Consumption of Microplastics <https://pubs.acs.org/doi/full/10.1021/acs.est.9b01517>, Environmental Science and Technology, 05/06/19
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23- Canada : retour depuis les Philippines de déchets après une longue crise, AFP, 29/06/19, 21:00

Un cargo transportant des tonnes de déchets canadiens entreposés pendant des années aux Philippines est arrivé samedi au Canada, épilogue d'une crise diplomatique entre Manille et Ottawa qui souligne la volonté de pays asiatiques de ne plus servir de décharge au monde entier.
L'Anna Maersk transportant 69 conteneurs de déchets a accosté samedi matin au terminal de Tsawwassen près de Vancouver (ouest), ont indiqué des responsables locaux. Les déchets devaient être chargés à bord de camions pour être incinérés dans une structure spécialisée.
Ces déchets qui pourrissaient aux Philippines depuis six ans, étaient au cœur d'une crise diplomatique entre le Canada et les Philippines.
Le conflit remonte aux années 2013-2014, après l'envoi par une société canadienne de conteneurs étiquetés comme contenant des déchets de plastique recyclables.
Ceux-ci contenaient en fait toutes sortes de déchets, dont certains en décomposition, notamment des ordures ménagères et même des couches. Une partie de cette cargaison avait été traitée sur place, mais l'essentiel pourrissait dans des ports philippins.
Le contentieux s'était transformé en crise ouverte lorsque le président philippin Rodrigo Duterte avait menacé en avril de "déclarer la guerre" au Canada s'il ne rapatriait pas les conteneurs, puis rappelé en mai l'ambassadeur de son pays à Ottawa et ses consuls généraux.
Fin mai, Ottawa avait annoncé le rapatriement rapide des déchets, assurant que leur "élimination sûre et écologique (...) aurait lieu au Canada avant la fin de l'été 2019".
Ottawa a aussi modifié sa réglementation afin d'empêcher toute future exportation de telles matières sans permis. Mais, en mai, des responsables malaisiens ont critiqué le Canada après l'envoi à Kuala Lumpur, par une compagnie privée, d'un conteneur de sacs plastique provenant de magasins d'alimentation.
Les pays industrialisés font face au défi de l'élimination des déchets plastique depuis que la Chine, qui les avait longtemps acceptés, a cessé de le faire l'an dernier, invoquant des préoccupations environnementales.
Pékin a été suivi par plusieurs pays du sud-est asiatique mais d'énormes quantités de déchets ont néanmoins été expédiées vers la Malaisie ou l’Indonésie.
Le Canada produit plus de déchets par habitant que des pays au niveau de vie comparable comme les États-Unis ou le Japon, selon une étude officielle canadienne.
"La solution c'est de réduire de façon draconienne la quantité de déchets que nous produisons, en particulier les déchets de plastique", juge Vito Buonsante, responsable d'une organisation de protection de l'environnement à Toronto.
<https://www.geo.fr/environnement/canada-retour-depuis-les-philippines-de-dechets-apres-une-longue-crise-196314 <https://information.tv5monde.com/info/canada-retour-depuis-les-philippines-de-dechets-apres-une-longue-crise-308896>>
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24- Des mesures pour mieux protéger et partager l'eau, AFP, 01/07/19, 22:00
Laure Fillon

Le réchauffement climatique va réduire la quantité en eau douce disponible en France dans les décennies à venir : François de Rugy a présenté lundi une série de mesures afin de mieux préserver et économiser cette précieuse ressource, dont une modulation du prix de l'eau en fonction de la consommation.
Le débit moyen des cours d'eau français devrait diminuer de 10 à 40% à horizon 2050-2070 comparé à aujourd'hui, selon le ministère de la Transition écologique.
"L'adaptation au dérèglement climatique est un enjeu majeur pour la ressource en eau (...), ça passe par une nouvelle gestion de l'eau, plus sobre, plus économe dans tous les usages", agricole, industriel, domestique, a relevé le ministre lors d'une conférence de presse, au terme de sept mois de concertation. De ces trois secteurs, l'agriculture est la plus gourmande en eau.
Les collectivités pourront faire varier les tarifs en fonction de la consommation, des saisons ou pour les résidences secondaires. En clair, le prix de l'eau augmenterait à partir de certains seuils pour pénaliser les gros consommateurs ayant une piscine ou lavant souvent leurs voitures.
En contrepartie, la mise en place d'une tarification sociale de l'eau pour les ménages les plus modestes, pour l'instant au stade de l'expérimentation, devrait être généralisée.
"On propose de faire évoluer la tarification pour tout le monde", aussi les usagers agricoles et industriels, a assuré la secrétaire d'Etat à la Transition écologique, Emmanuelle Wargon.
"Il n'y a absolument rien d'obligatoire, de contraignant, les agences de bassin étant seulement +invitées+ à prendre en compte les incitations aux économies d'eau dans leurs taux de redevance" pour l'agriculture et l'industrie, regrette Alain Bazot, président d'UFC-Que Choisir. 
- "Déceptions et oublis" -
"Le financement de la politique de l’eau (est) actuellement payé à 86% via la facture des consommateurs", rappelle-t-il. L'association demande que les agriculteurs paient pour la dépollution d'eau potable.
Le gouvernement souhaite aussi améliorer la qualité de l'eau. L'agriculture, avec les pesticides et les nitrates, est la première cause de pollution de l'eau distribuée.
Pour réduire les épandages de produits chimiques à proximité de sources ou de nappes phréatiques alimentant le réseau d'eau potable, les communes disposeront à l'avenir d'un droit de préemption sur les terres agricoles dans ces zones.
En 2007, 1.000 captages d'eau prioritaires avaient été identifiés, mais seule la moitié bénéficie d'un plan d'actions. Le ministère veut que la totalité soit concernée d'ici 2021.
Une autre piste envisagée est de faciliter les usages des eaux de pluie, des eaux retraitées par les stations d'épuration ou encore les eaux domestiques dites "grises" (douche, lavabo, lave linge...) pour arroser des pelouses.
A partir de 2022, les bâtiments neufs devraient intégrer "une exigence en matière d'économie d'eau".
Des retenues d'eau pourront être créées, mais uniquement si elles répondent à plusieurs besoins. Des demandes d'agriculteurs de stocker l'eau pendant l'hiver se heurtent parfois à l'opposition d'associations environnementales.
Le ministère prévoit également de remettre en état naturel 25.000 km2 de cours d'eau, de renforcer des solutions fondées sur la nature et de doubler la superficie des aires protégées de milieux humides.
Florence Denier-Pasquier, vice-présidente de France Nature Environnement (FNE), salue la volonté de "mettre la sobriété au cœur de la politique", mais relève des "déceptions et des oublis complets" sur la répartition du financement de la politique de l'eau ou la cartographie des cours d'eau.
De son côté, l'Union des industries et entreprises de l'eau et de l'environnement (UIE) souligne que plusieurs sujets "n'ont pas encore trouvé de solutions opérationnelles", comme la question des micropolluants ou la réutilisation des eaux usées et de pluie, pour laquelle les objectifs "restent très peu ambitieux".
Une première partie des assises de l'eau avait mis l'accent sur la rénovation des réseaux d'eau potable pour éviter les pertes qui concerneraient un litre sur cinq.
<https://www.geo.fr/environnement/des-mesures-pour-mieux-proteger-et-partager-leau-196330 <https://information.tv5monde.com/info/des-mesures-pour-mieux-proteger-et-partager-l-eau-309154>>
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25- L'Indonésie va renvoyer 49 conteneurs de déchets en Europe et aux Etats-Unis, AFP, 02/07/19, 16:00

L'Indonésie va renvoyer des dizaines de conteneurs de déchets vers la France et d'autres pays occidentaux, à l'instar de plusieurs pays d'Asie du Sud-Est qui ne veulent plus être des décharges, ont annoncé mardi les autorités. 
Les 49 conteneurs contiendront des détritus, des déchets plastiques et des substances dangereuses en violation des règles d'importation, selon les responsables des douanes de l'île indonésienne de Batam.
"Nous nous coordonnons avec l'importateur afin de procéder à leur renvoi immédiat", a déclaré à l'AFP le porte-parole des services douaniers de cette île.
Ces déchets proviennent des Etats-Unis, d'Australie, de France, d'Allemagne et de Hong Kong, a-t-il précisé.
Mi-juin, Jakarta avait renvoyé cinq conteneurs de déchets aux Etats-Unis, se joignant ainsi à plusieurs pays d'Asie du Sud-Est mécontents de servir de dépotoir à l'Occident.
En 2018, la Chine a soudainement cessé d'accepter les déchets plastiques du monde entier, suscitant le chaos sur le marché mondial du recyclage et obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets. 
Depuis, d'énormes quantités de déchets ont été réacheminées vers l'Asie du Sud-Est.
En mai, la Malaisie avait promis de renvoyer des centaines de tonnes de déchets plastiques.
De leur côté, les Philippines ont renvoyé fin mai vers le Canada 69 conteneurs de détritus, provoquant un vif contentieux entre les deux pays.
Environ 300 millions de tonnes de plastique sont produites chaque année. Une grande partie finit dans des décharges ou dans les mers, selon le Fonds mondial pour la nature (WWF).
<https://www.ouest-france.fr/environnement/l-indonesie-va-renvoyer-49-conteneurs-de-dechets-en-europe-et-aux-etats-unis-6428426 <https://information.tv5monde.com/info/l-indonesie-va-renvoyer-49-conteneurs-de-dechets-en-europe-et-aux-etats-unis-309350>>
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26- Un pacte pour préserver la ressource en eau, Le Monde, 02/07/19, 19h31
Martine Valo  

Les Assises de l’eau se sont clôturées, lundi 1er juillet à Paris, avec de grandes ambitions difficiles à tenir. 
Elles avaient pris un peu de retard, aussi les Assises de l’eau se sont-elles conclues, lundi 1er juillet, alors que la canicule continue d’assoiffer certaines régions françaises. Le moment semble donc favorable pour attirer l’attention de tous sur l’état de la précieuse ressource. « Il faut arrêter de la considérer comme inépuisable, a souligné François de Rugy. La culture d’une eau potable abondante et bon marché, que l’on ne fait l’effort ni d’économiser ni de préserver, doit évoluer. Sa disponibilité n’est pas garantie ad vitam aeternam. » 
Le ministre de la transition écologique et solidaire insiste : « L’on est passé en quelques années d’un combat sur la qualité de l’eau à une bataille sur la quantité. » Ces deux volets étant indissociables – à quoi bon une nappe phréatique vide ou polluée ? –, c’est bien l’ensemble de la gestion des ressources hydriques qui devrait être remis à jour à l’aune du changement climatique.
> Lire aussi  De l’eau, de l’eau ! Dans les hôpitaux, les écoles, les parcs, les entreprises..., voyage dans une France écrasée par la canicule
Pilotées par la secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon, ces assises, qu’avait souhaitées Emmanuel Macron, ont réuni depuis novembre 2018 des représentants des agences de l’eau, de l’agriculture, des collectivités locales, des organisations professionnelles de la filière, des associations de protection de la nature et des consommateurs, tandis qu’une quinzaine de scientifiques y ont contribué. Si la consultation s’est révélée utile de l’avis général, elle pose aux yeux de tous la question des moyens.
Economiser 10 % des ressources hydriques
Il en est résulté un « pacte » de 23 mesures porteuses de grandes ambitions, que doivent accompagner 5,1 milliards d’euros sur la période 2019-2024 apportés par les six agences de l’eau, plus des « aquaprêts » : des emprunts sur le long terme de la part de la Banque des territoires (issu du groupe Caisse des dépôts). L’objectif est d’inciter l’ensemble des usagers à économiser 10 % des ressources hydriques d’ici à 2025, 25 % en quinze ans. Le gouvernement souhaite notamment « tripler les volumes d’eaux non conventionnelles réutilisées d’ici à 2025 ».
Après un traitement limité, celles-ci – qu’elles proviennent d’usages domestiques à l’exception des sanitaires, de la récupération de pluie ou autres – pourraient servir à arroser les espaces verts, alimenter les chasses d’eau, nettoyer des stations d’épuration. Les professionnels du secteur soutiennent fortement cette initiative, mais notent que multiplier par trois un volume qui représente aujourd’hui à peine 0,4 % du total ne devrait pas bouleverser la donne.
> Lire aussi  L’Inde affronte une crise de l’eau sans précédent
Par ailleurs, à partir de 2022, les constructions neuves devront intégrer ces impératifs d’économie d’eau, dès la phase de chantier. Des modifications de la tarification de la consommation devraient inciter à la réduire, dans les résidences secondaires notamment. Et dans les villes, les schémas d’aménagement et de gestion des eaux ne devraient pas être dissociés des documents d’urbanisme finalement.
Mieux partager
Baisse des précipitations, étiage des rivières de plus en plus tôt dans la saison… la situation impose non seulement d’économiser mais aussi de mieux partager la ressource. Dans plusieurs régions, la volonté d’agriculteurs irrigants de multiplier retenues et barrages pour arroser leurs cultures l’été rend les relations explosives avec les défenseurs de la nature entre autres. Leur point de vue n’a pas réussi à s’imposer. Le gouvernement promet une cinquantaine de projets de territoire pour la gestion de l’eau d’ici à 2022 et une centaine à l’horizon 2027.
> Lire aussi  Des associations demandent une enquête à la suite d’une « contamination » au tritium dans la Loire
Cela ne va pas de soi : dans le Tarn, marqué par la mort à Sivens en 2014 du militant écologiste Rémi Fraisse sur le site d’un barrage, les parties prenantes ne sont toujours pas parvenues à un accord. Dans le Lot-et-Garonne, la chambre d’agriculture tenue par la Coordination rurale a défié l’Etat en creusant une retenue sans concertation. « Nous n’accepterons jamais ce mauvais exemple de fait accompli », a assuré François de Rugy.
Troisième axe : compter sur les solutions qu’apporte la nature et cesser de la détruire. La superficie des zones humides protégées devrait être multipliée par deux d’ici à 2030. Ces écosystèmes capables de stocker le carbone et de digérer certains polluants ont diminué de 67 % en métropole depuis le début du XXe  siècle. Rendre des méandres aux rivières pour freiner les inondations, s’attaquer à l’imperméabilisation des sols, éviter de polluer jusque dans les puits : les pistes ne manquent pas.
Emmanuelle Wargon a annoncé vouloir protéger mille captages prioritaires d’ici à fin 2021, quitte pour cela à encourager la bonne volonté des agriculteurs par des financements pour services environnementaux. La pratique sera expérimentée dès l’an prochain dans vingt territoires. La secrétaire d’Etat a cependant reconnu que cette promesse avait déjà été formulée il y a dix ans. Sans succès. Elle s’est aussi engagée à restaurer 25 000 kilomètres de cours d’eau d’ici à 2022.
« Quand on parvient à remettre en état 150 kilomètres avec l’une des agences de l’eau, on est déjà content », commente, pleine de doutes, Florence Denier-Pasquier, vice-présidente de France Nature Environnement. Sa fédération a décidé de ne pas se rendre à la clôture des assises. « Nous félicitons Mme Wargon d’avoir tenu bon sur la nécessaire sobriété, assure Florence Denier-Pasquier. Mais nous déplorons trop d’oublis : sur les prélèvements destinés à refroidir les centrales nucléaires, le désengagement de l’Etat, les nitrates et les algues vertes. Il n’a pas non plus été question du drainage des rus au bout des champs alors qu’il s’agit de la même problématique que celle des sols imperméables en ville ! » 
Préserver tout le cycle de l’eau
« Nous n’avons pas résolu la question de la dépollution des nappes, note pour sa part Jean-Luc Ventura, président de l’Union nationale des industries et entreprises de l’eau et de l’environnement. Or, quand on irrigue avec de l’eau contaminée, on la remet en circulation et on lègue le problème aux générations futures. »
Avant d’alimenter humains, animaux et plantes puis d’être renvoyée en grande partie dans la nature, l’eau est contenue dans des nappes souterraines rechargées par la pluie, alimentant sources et rivières, et s’en retourne ensuite à la mer et à l’évaporation sous forme de nuages. C’est tout le cycle de l’eau qu’il faut préserver. « Qui en sera le maître d’ouvrage ? », interroge Jean Launay, président du Comité national pour l’eau et de l’un des groupes de travail des Assises, en réclamant des préfets de l’eau sur le terrain.
Car le doute est général sur la capacité des agences de l’eau à relever tous ces défis alors que le gouvernement pioche dans leurs budgets et réduit leurs personnels – notamment les agents qui composent la police de l’eau. « Ce ne sont pas quelques centaines de millions d’euros qu’il faudrait pour répondre aux besoins exprimés lors des deux phases de ces assises mais des milliards, » répète à l’envi David Colon, délégué de la Filière française de l’eau. Un autre professionnel pronostique de futurs “gilets bleus” sur les routes quand les gens n’auront plus rien au robinet. Fin mai, des habitants du Gosier à la Guadeloupe ont dressé des barrages pour protester contre les coupures d’eau récurrentes qui durent depuis des mois.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/02/un-pacte-pour-preserver-la-ressource-en-eau_5484181_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/02/un-pacte-pour-preserver-la-ressource-en-eau_5484181_3244.html>>
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27- En RDC, la difficile riposte contre le virus Ebola, Le Monde, 03/07/19, 20h46
Joan Tilouine  (Butembo (République démocratique du Congo), envoyé spécial)

Les équipes médicales ne parviennent pas à endiguer l’épidémie qui a fait près de 1500 morts. Elles sont confrontées à la défiance de la population et à la cupidité des milices armées. 
Le commandant Liso ne se cache plus. Il reste néanmoins prudent. Lorsque ce chef de milice descend de sa colline, tapissée de forêt dense, pour s’aventurer en ville, ce n’est jamais seul. Une cinquantaine de ses miliciens, chaussés de bottes en caoutchouc et vêtus d’uniformes disparates, sécurisent le périmètre, plutôt bien armés. D’autres s’infiltrent, en civil, mais ne dupent personne avec leurs yeux rougis par le cannabis et leurs fétiches protecteurs mal dissimulés. Talkie-walkie à la ceinture, polo de marque de contrefaçon, jeans et basket, Jean-Marie Liso, 33 ans, fait son entrée dans un village désolé du Nord-Kivu, à une quarantaine de kilomètres de Butembo. Cette fois, il n’ordonne pas à ses hommes de tirer sur les soldats de l’armée congolaise ou de piller les villageois.
« La guerre est finie, pour le moment », assure ce rebelle qui a loué ses services de mercenaire, cette dernière décennie, afin de sécuriser la zone, ou de la déstabiliser, pour le compte du plus offrant. Depuis son évasion de prison permise par une prise de ses miliciens, en novembre 2018, il a défié les forces gouvernementales et les institutions qui ont argué de la présence d’Ebola pour mieux priver cet électorat – acquis à l’opposition – de vote à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018.
Cela a été perçu comme une injustice par la population, traumatisée par des massacres de civils commis dans la région depuis cinq ans et par le virus. Celui-ci est suspecté d’être la dernière invention du régime abhorré du président Joseph Kabila pour les tuer, comme le répètent toujours quelques responsables politiques locaux.
Dixième épidémie de fièvre hémorragique
L’élection de Félix Tshisekedi à la tête de la République démocratique du Congo (RDC) a certes calmé un peu les esprits dans ces collines reculées du nord-est du pays, plus proches de Kampala, la capitale ougandaise, que de Kinshasa. Même Liso, le rebelle, a fini par signer un accord de cessation des hostilités avec l’armée congolaise.
> Lire aussi : Le chef de l’OMS appelle à l’union contre Ebola, « l’ennemi public numéro un »
Sa milice au nom pompeux, Union des patriotes pour la libération du Congo (UPLC), n’a pas déposé les armes, loin de là. Dans l’attente que ses centaines de miliciens revendiqués intègrent les forces officielles, Jean-Marie Liso pense avoir trouvé un filon vertueux et, espère-t-il, lucratif.
« On sécurise la lutte contre Ebola. On facilite l’accès d’équipes médicales aux villages les plus reculés et on neutralise des petits groupes armés hostiles, dit le chef de guerre. On le fait bénévolement pour l’instant. Mais j’ai proposé un budget au ministère de la santé pour que mes hommes soient payés. Normal non ? La lutte contre Ebola bénéficie de dizaines de millions de dollars, des centaines de 4 × 4 et tout. » A ses côtés, un colonel de l’armée congolaise, avec qui il collabore pleinement, et ses miliciens enivrés de liqueurs frelatées acquiescent.
A Butembo, petite cité grouillante et commerçante d’un peu plus de 1 million d’habitants, adossée à l’Ouganda, des équipes médicales du monde entier s’épuisent à combattre Ebola – et la vive réticence de certaines communautés qui appellent parfois au meurtre des médecins, attaquent les centres de santé, empêchent les vaccinations, cachent leurs malades et refusent les enterrements sécurisés.
Officiellement déclarée le 1er août 2018, cette dixième épidémie de fièvre hémorragique que connaît la RDC depuis l’apparition du virus sur son sol, en 1976, a déjà tué plus de 1 400 habitants au Nord-Kivu et dans la province voisine de l’Ituri, où près de 300 000 personnes ont fui le regain de violences communautaires. Un déplacement forcé de population qui s’ajoute aux mouvements incessants de part et d’autre de la frontière poreuse avec l’Ouganda, traversée près de 100 000 fois par mois, selon l’Organisation internationale pour les migrations. Toute la région des Grands Lacs se tient en « alerte » depuis que deux malades d’Ebola sont morts en Ouganda, début juin.
Un contexte politique et sécuritaire détérioré
Cette épidémie, la deuxième la plus grave dans l’histoire de la maladie, après les quelque 11 000 morts en Afrique de l’Ouest, en 2014, est peut-être la plus complexe, tant elle se déroule dans un contexte politique et sécuritaire détérioré.
« J’ai reçu beaucoup de menaces de mort de groupes armés. Des politiciens ont jeté de l’huile sur le feu en disant que l’Eglise était corrompue, car elle soutenait la lutte contre Ebola, soupire l’abbé Aurélien Rukwata, directeur de la commission justice et paix du diocèse de Butembo. De l’autre côté, la “riposte” [le dispositif de lutte contre Ebola mis en place par le ministère de la santé congolais et l’Organisation mondiale de la santé] a péché par une approche de haut en bas, a négligé les structures de santé locales et les relais communautaires. Et puis, certains agents ont manqué de pudeur et exhibé leur argent en ville. Ce qui a renforcé l’idée qu’Ebola était un business et que certains avaient intérêt à ce que ça dure. Les groupes armés veulent en profiter. » 
> Lire aussi : L’OMS va-t-elle déclarer l’urgence sanitaire mondiale ?
Même au pire moment de la deuxième guerre du Congo (1998-2003), Butembo n’a jamais été confrontée à la présence massive d’humanitaires. Il a fallu Ebola pour que Kinshasa et la communauté internationale se soucient de son sort. Pour les habitants, qui vivent majoritairement avec moins de 2 dollars (1,8 euro) par jour, le défilé de 4 × 4 loués 100 dollars la journée, avec à bord des médecins venus de Kinshasa ou d’ailleurs, pour certains rémunérés 300 dollars par jour, a de quoi intriguer. Tout le monde connaît les prix et peut dire quelle organisation paie le mieux.
Pourtant, la riposte contre Ebola, menée par le gouvernement congolais et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), se débat avec un budget jugé insuffisant de 148 millions de dollars (131 millions d’euros) sur la période de février à fin juillet. « Le plus gros écart entre les fonds dépensés et les montants disponibles concerne l’OMS : 40 millions de dollars », souligne un rapport interne de la Banque mondiale, qui apporte son soutien financier et son expertise en matière de gestion des fonds.
« Le plan stratégique de réponse n’a pas été bien financé, et on a dû puiser dans le fonds de réserve pour les situations d’urgence », nuance Ibrahima Socé Fall, directeur général adjoint chargé des interventions d’urgence de l’OMS, qui n’a reçu des bailleurs que moins de la moitié du budget sollicité de 98 millions de dollars. Certains agents n’ont pas reçu leur salaire depuis deux mois et des entreprises locales de sous-traitance peinent à se faire payer.
« Sécurité pour tous, pas seulement pour les victimes d’Ebola »
En première ligne sur le terrain, l’agence onusienne n’est pas parvenue à enrayer l’épidémie dans un tel contexte politico-sécuritaire. La riposte s’est résolue à rémunérer les services de la police et de l’armée pour escorter ses équipes. Un choix très controversé que de militariser et, de facto, politiser les opérations médicales, ce qui a accentué la résistance de certaines communautés.
Car, ici, les forces armées congolaises sont considérées par une partie de la population et par certains experts comme un groupe armé à part entière, responsable de crimes de sang et de trafics documentés par les Nations unies (ONU). Des pick-up remplis de soldats, pour certains acteurs de la violence dans la région, voire complices de « massacreurs » de civils, stationnent dans l’enceinte du quartier général de la riposte, installé dans une auberge surplombant la ville. Plus pour très longtemps, assure David Gressly, fraîchement nommé coordinateur de l’ONU pour la réponse d’urgence à Ebola. « On va se séparer de ces escortes qui renforcent l’idée que la riposte vient de l’Etat. Il nous faut garantir une meilleure sécurité pour tous, et non pas seulement pour les victimes d’Ebola, comme c’est le cas, explique ce fin connaisseur de la RDC, où il est représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Il nous faut miser sur une approche locale sans pour autant tomber dans le piège de recourir aux services proposés par des groupes armés. »
Au sein des équipes dépêchées de Kinshasa par le ministère de la santé, certains recourent pourtant à des intermédiaires locaux pour négocier la protection de groupes armés et les accès à des communautés reculées ou hostiles.
L’ancien coordinateur de la lutte contre Ebola à Butembo, le docteur Jean-Christophe Shako, s’est, lui, aventuré à la rencontre de miliciens, et s’interroge sur une éventuelle forme d’intégration à la riposte, dans un texte écrit à la première personne paru en février dans The New Humanitarian.
Aujourd’hui, les délicates tractations avec les chefs de groupes armés restent informelles et tabou. Certains facilitateurs se sont fait tuer, déplorent les membres de la société civile de Butembo, toujours pas associés à la coordination de la lutte contre Ebola.
« On limite et on évite le paiement d’argent. Mais parfois on n’a pas le choix. Si on veut éradiquer Ebola, il nous faut nous adapter aux réalités du terrain », confie sous couvert d’anonymat un cadre de la riposte. Un risque d’engrenage dangereux. Il y a une kyrielle de « Liso » dans les collines ceinturant Butembo, des chefs de guerre brutaux et vénaux qui jettent leur dévolu sur la riposte Ebola comme ils le feraient sur une mine d’or, de coltan ou autres. Pour ces rebelles sans cause, c’est une opportunité, un business. S’ils ne sont pas financièrement satisfaits, les entrepreneurs de la violence n’hésiteront pas à nuire, à attaquer, à tuer. Ils l’ont déjà fait.
« Un montage pour nous tuer et prendre nos terres »
Le 19 avril, l’épidémiologiste camerounais de l’OMS Richard Mouzoko Kibound est assassiné au beau milieu d’une réunion. Le lendemain, des tracts menaçant d’« exterminer » tout agent et soutien de la riposte sont distillés dans Butembo. Ils sont signés UPLC, le groupe du commandant Liso. Une manipulation, assure-t-il. « Ce tract visait à brouiller les pistes, or on sait désormais qui est derrière ce meurtre », se défend Liso, qui a été interrogé mais pas inquiété.
A l’auditorat militaire chargé de l’enquête, on confirme l’arrestation des responsables de cet assassinat, dont un ancien milicien de Liso qui a fondé son propre groupe armé et est passé aux aveux. Quant au tueur présumé, un certain « Pablo », il a un temps été le chauffeur de Jonas Kabuyaya, un cadre local de l’Agence nationale de renseignement (ANR). Et des suspects interpellés œuvraient, selon des enquêteurs, au sein même de la coordination de la lutte contre Ebola, ce qui n’exclut donc pas la piste de la complicité interne.
Ce drame, de même que les investigations toujours en cours, cristallise les complexités des dynamiques locales et des intérêts inavouables d’acteurs officiels ou illégaux, qui se greffent sur cette riposte, dangereusement interrompue plusieurs jours durant par les attaques.
> Lire aussi  En RDC, comment Ebola est devenu une maladie politique
Ebola tue et dérégule le fragile équilibre socio-économique local, et bouleverse les coutumes. Inacceptable pour le vieux Kasereka, qui ne veut toujours pas y croire. Têtu comme un chef traditionnel qui voit son autorité malmenée par la riposte, il campe sur sa position. « Ebola, c’est un mensonge fabriqué pour profiter de l’argent international. C’est un montage pour nous tuer et prendre nos terres », assure le notable de Katwa. Cette commune populaire de Butembo est devenue un foyer de la fièvre hémorragique qui a tué plus de 400 habitants.
« Dans leurs centres de soins, ils injectent le virus »
Son visage ridé se crispe à l’évocation de la riposte. Insensible au récit des violentes attaques répétées contre des centres de traitement d’Ebola sur son territoire, il dit se méfier de ces étrangers qui vaccinent les vivants et arrachent les morts sans se soucier des esprits, bien que la riposte offre les cercueils – soit 25 dollars pour un enfant, le double pour un adulte.
En échange, elle exige des enterrements sécurisés, laissant peu de place au sacré, et la surveillance de plus de 15 000 personnes qui ont été en contact avec des malades d’Ebola.
« Dans leurs centres de soins, ils injectent le virus », veut croire Kasereka, en se redressant sur le fauteuil en plastique du bar où il tient salon, écoute et tente de résoudre les malheurs de sa communauté tout en sirotant des bières.
Il jette un regard condescendant sur l’un de ses sujets désobéissants, Armstrong, 38 ans, « un profiteur ». Cet artiste s’amuse à le provoquer en défiant l’absence de courant, donc de lumière et de musique dans l’établissement. Avec son téléphone portable, il fait retentir une chanson de sensibilisation à la lutte contre Ebola qu’il a composée ; on peut l’entendre sur certaines radios locales. « C’est le danger qui guette/On est sur la pente glissante/Nous sommes à la période de la récolte des morts. » Pas vraiment un tube à Butembo où le périmètre du cimetière, à flanc de colline, ne cesse de s’étendre.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/03/en-rdc-la-difficile-riposte-contre-le-virus-ebola_5484623_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/07/03/en-rdc-la-difficile-riposte-contre-le-virus-ebola_5484623_3244.html>>
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28- Parcmètres vs randonneurs : l'accès payant à la montagne fait débat dans les Pyrénées, AFP, 04/07/19, 09:00
Thomas Rossi

L'accès aux sites en montagne doit-il devenir payant ? Une récente installation d'horodateurs sur un parking près d'un haut-lieu touristique pyrénéen a relancé un débat qui agite depuis plusieurs années randonneurs, municipalités et écologistes. 
Partisans de la "gratuité des espaces de liberté", une centaine de manifestants ont protesté à la mi-juin à Aragnouet (Hautes-Pyrénées) contre l'installation d'horodateurs sur une aire de stationnement menant au massif du Néouvielle, très visité notamment pour ses lacs. 
Les parcmètres, qui avaient auparavant été vandalisés par des inconnus, ont été réparés et fonctionnent. 
"On entrave la liberté de circuler en montagne et de randonner tout simplement", dénonce Eric Castaings, de l'association Libres Pyrénées, à l'origine de la manifestation. 
Pour lui, "la montagne doit rester gratuite et accessible à tous sans entrave financière". 
Début 2018, l'association avait obtenu le retrait d'un projet de péage, après une pétition en ligne qui avait recueilli plus de 23.000 signatures. 
La commune d'Aragnouet avait à l'époque indiqué vouloir "satisfaire aux objectifs de protection du site" et "participer à la préservation" du lieu. Aucun responsable n'a pu être joint pour commenter la nouvelle installation.
"Si cela permettait de faire baisser la surfréquentation de certains lieux, ce serait bien", analyse Renaud de Bellefont, de France Nature Environnement 65. 
"Mais je ne crois pas que ce soit le cas. Pour nous, l'accès à la montagne doit rester gratuit. C'est un principe. Dans tous les cas, il serait bon que ce genre de choses se fasse dans la concertation et sans brutalité". 
- Double langage -
Eric Castaings dénonce un "discours illogique" : "d'une part on fait de la publicité pour les vallées pyrénéennes", avec "beaucoup de moyens pour attirer du monde. Et en même temps, quand ils sont là, on leur dit qu'ils sont trop nombreux et qu'on va leur limiter l'accès". 
A Cauterets (Haute-Pyrénées), le maire, Eric Aubry, défend une mesure "qui ne concerne que certains sites emblématiques". 
Dans cette localité pionnière, les visiteurs doivent payer depuis 1995 pour se garer à proximité du site touristique du Pont d'Espagne, au cœur du Parc National des Pyrénées. 
"Vous avez des lieux où il y a de l'aménagement et des coûts d'entretien" et "il y a un moment où toute prestation se fait payer, c'est tout", relève le maire. 
Il invoque la "même logique" que pour le stationnement en ville, mais aussi la nécessité de "protéger l'environnement". "Avant, les voitures allaient très loin dans le cœur de parc" et "il y a eu un moment où tout le monde a dit +stop, on arrête. Ce n'est pas supportable+".
"Les voitures vont partout, si elles pouvaient monter jusqu'en haut elles iraient", renchérit Jean-Pierre Oustalet, son collègue de Oô (Haute-Garonne), dont le lac niché à 1.500 mètres d'altitude attire nombre de touristes l'été. 
- "Balle dans le pied" - 
Dans l'immédiat, le parking reste gratuit à Oô, car "cela pourrait créer des tensions". "Mais si ça continue comme ça, cela aura un impact sur l'environnement. Est-ce qu'on ne se tire pas une balle dans le pied ?" s'interroge M. Oustalet. 
Parmi les pistes envisagées : "créer un parking plus bas et faire des navettes pour avoir moins de gazole dans les fonds de vallées". 
Le modèle, avec des navettes payantes pour ceux ne voulant pas finir la route à pied, est appliqué depuis 20 ans au lac des Bouillouses (Pyrénées-Orientales), un site naturel classé qui attire chaque année plus de cent mille randonneurs. 
"Au début, ça avait été très mal accueilli, les locaux ont vécu ça comme une privation de liberté", raconte Christian Lacoste, qui gère l'hôtel-restaurant près du lac. 
"Mais sur la durée, heureusement que ça a été fait", face à la "jungle" automobile qui défigurait les abords du lac, estime-t-il. "Les bus roulent quand même au diesel. Mais aujourd'hui, le site a été valorisé. Si on avait laissé faire la pagaille avant les navettes, le gens ne seraient peut-être plus venus".
<https://information.tv5monde.com/info/parcmetres-vs-randonneurs-l-acces-payant-la-montagne-fait-debat-dans-les-pyrenees-309653 <https://information.tv5monde.com/info/parcmetres-vs-randonneurs-l-acces-payant-la-montagne-fait-debat-dans-les-pyrenees-309653>>
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En images
29- Appareils électroménagers : bientôt tous réparables ?, TF1, journal de 20h, 03/07/19

Lave-linge, sèche-cheveux... Le gouvernement prévoit d'instaurer un nouveau dispositif pour lutter contre l'obsolescence programmée.
Chaque année, 650 millions d'euros de produits électroniques ou électroménagers terminent à la poubelle dans notre pays. Le plus souvent, ils sont facilement réparables, mais encore faut-il savoir comment s'y prendre. Pour mieux guider les consommateurs, une nouvelle étiquette fera son apparition dès 2020 : une note de réparabilité. Plus de détails dans la vidéo ci-dessus.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/population/appareils-electromenagers-bientot-tous-reparables-2126022.html <https://www.lci.fr/population/appareils-electromenagers-bientot-tous-reparables-2126022.html>>
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30- Ecolo crèche, un label qui vise la santé et l'environnement, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 08/07/19, 10h30 
Baptiste Clarke

Les produits d'entretien, le mobilier, les peintures, les revêtements, l'alimentation, l'énergie, la consommation d'eau, sont autant de critères pris en compte pour obtenir le label Ecolo crèche. 
> Reportage dans une crèche des Bouches-du-Rhône à voir à : 
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ecolo-creche-label-sante-environnement-33738.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ecolo-creche-label-sante-environnement-33738.php4>>
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31- Environnement : l'Indonésie renvoie ses déchets plastiques à la France, France 2, journal de 20h, 08/07/19

L'Indonésie refuse de devenir la poubelle du monde. 49 conteneurs bourrés de déchets plastiques et de matières dangereuses de plusieurs pays occidentaux, dont la France, ont été retournés à l'envoyeur.
L'Indonésie a décidé de retourner à l'envoyeur des conteneurs de déchets en provenance de plusieurs pays, dont la France. Plusieurs centaines de tonnes de plastiques mélangés. Mais aussi pour les douaniers indonésiens, de nombreux déchets dangereux dont l'importation serait totalement illégale. Au total, 49 conteneurs seront donc renvoyés par l'Indonésie. L'explication officielle : la présence de matières dangereuses non déclarée. Mais officieusement, ce sont bel et bien les plastiques qui sont visés. Des déchets qui s'entassent à ciel ouvert dans toute l'Asie du Sud-est et que l'Indonésie refuse désormais d'accueillir sur son territoire.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/environnement-l-indonesie-renvoie-ses-dechets-plastiques-a-la-france_3527411.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/environnement-l-indonesie-renvoie-ses-dechets-plastiques-a-la-france_3527411.html>>
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Une publication
32- Mon Défi Rien de neuf - Le guide pour consommer autrement, d’Emmanuelle Vibert, Editions Rue de l’Echiquier, 20/06/19

Comment ne pas acheter d'objets neufs en 2019 ?
Lancé par l’association Zero Waste France en janvier 2018, le « Défi Rien de neuf » invite tout à chacun à réduire ses achats d’objets neufs pendant un an, c’est-à-dire à réfléchir à l’impact de sa consommation quotidienne et à trouver des solutions alternatives, comme la réparation, le troc, le prêt ou la seconde main…
Dans ce guide pratique, Emmanuelle Vibert revient sur le défi un an après et partage toutes les clés pour réussir ce challenge au quotidien : conseils, témoignages, adresses, recettes, tutoriels, etc. Après un préambule qui incite le lecteur à rejoindre le défi, les différents secteurs de la consommation sont abordés : l’électroménager, les vêtements, le numérique, la vie de famille, la maison, les produits culturels et les transports. Chaque chapitre commence par rappeler l’impact écologique d’un objet et de sa filière, puis fait le tour des alternatives possibles sous forme de carnet pratique et conclut avec un bilan qui met en avant les bénéfices écologiques, financiers et personnels de la démarche.
Le livre est donc une véritable boîte à outils pour les personnes qui souhaitent changer progressivement leur mode de consommation et adopter, à leur tour, le « Défi Rien de neuf ».
Mon Défi Rien de neuf - Le guide pour consommer autrement, d’Emmanuelle Vibert, Editions Rue de l’Echiquier, 20/06/19, ISBN : 978-2-37425-157-8, EAN : 9782374251578, 216 pages, 18 €.
<https://www.ruedelechiquier.net/pratique/231-mon-défi-rien-de-neuf.html <https://www.ruedelechiquier.net/pratique/231-mon-d%C3%A9fi-rien-de-neuf.html>>
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
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