[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication & 1 tribune (lundi 22 juillet)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 22 Juil 08:40:10 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Les sciences sans dessus dessous : des roses en papier pour purifier l’eau <https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-sciences-sans-dessus-dessous-des-roses-en-papier-pour-purifier-l-eau-09-06-2019-2317752_1924.php>, Le Point Sciences & technos, 09/06/19, 09:00 
2- Interview. La high-tech sur le front du braconnage <https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/La-high-tech-sur-le-front-du-braconnage-1629867>, Paris Match Avenir, 11/06/19, 13h09 
3- Ariège : un ourson perdu sauvé par l'Office de la faune sauvage <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/ariege-un-ourson-perdu-sauve-par-l-office-de-la-faune-sauvage_134405>, AFP, 11/06/19, 18:00
4- Les poissons aussi ont des chagrins d'amour <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-poissons-aussi-ont-des-chagrins-d-amour_134413>, AFP, 12/06/19, 03:00
5- Le loup reste une espèce menacée en France pour l'UICN <https://www.geo.fr/environnement/le-loup-reste-une-espece-menacee-en-france-pour-luicn-196054>, AFP, 12/06/19, 19:00
6- Une épidémie menace le kakapo, perroquet en danger d'extinction <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/une-epidemie-menace-le-kakapo-perroquet-en-danger-d-extinction-20190613>, AFP, 13/06/19, 12:00
7- Les accidents de chasse en augmentation <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/13/les-accidents-de-chasse-en-augmentation_5475876_3244.html>, Le Monde, 13/06/19, 16h27
8- Paris : Hidalgo annonce la création de "forêts urbaines" <https://www.lci.fr/social/paris-anne-hidalgo-veut-creer-des-forets-urbaines-2124026.html>, AFP, 13/06/18, 20:00
9- Le "chat-renard", probable nouvelle espèce de félin recensée en Corse <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/sur-les-traces-du-chat-renard-probable-nouvelle-espece-de-felin-recensee-en-corse_2083855.html>, AFP, 13/06/18, 20:00
10- L’inexorable invasion du frelon asiatique en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/l-inexorable-invasion-du-frelon-asiatique-en-france_5476017_3244.html>, Le Monde, 14/06/18, 02h24
11- Lettre d’Afrique. De nouveau chassés, les éléphants du Botswana victimes du changement de président <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/les-elephants-du-botswana-victimes-du-changement-de-president_5476020_3244.html>, Le Monde, 14/06/19, 06h20
12- Bonheur et Harmonie : deux pandas prometteurs pour la survie de l'espèce <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bonheur-et-harmonie-deux-pandas-prometteurs-pour-la-survie-de-l-espece_134504>, AFP, 14/06/19, 12:00
13- Raquettes, cocktail, piégeage… comment lutter contre le frelon asiatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/raquettes-cocktail-piegeage-diverses-methodes-de-lutte-contre-le-frelon-asiatique_5476140_3244.html>, Le Monde, 14/06/19, 14h07
14- Un trafic de tigrons blancs mis en échec en Tunisie <https://www.nouvelobs.com/societe/20190615.AFP8570/un-trafic-de-tigrons-blancs-mis-en-echec-en-tunisie.html>, AFP, 15/06/19, 22:00
15- Des orangs-outans remis en liberté après avoir été à l'"école de la forêt" en Indonésie <https://www.geo.fr/environnement/des-orangs-outans-remis-en-liberte-apres-avoir-ete-a-l-ecole-de-la-foret-en-indonesie-196151>, AFP, 19/06/19, 12:00
16- Deux bélugas quittent leur bassin chinois pour un sanctuaire marin en Islande <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/19/deux-belugas-quittent-leur-bassin-chinois-pour-un-sanctuaire-marin-en-islande_5478719_3244.html>, Le Monde avec AFP, 19/06/19, 22h49
17- Un projet de décret accusé de menacer la protection des sites naturels classés en France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/20/des-accrocs-dans-la-protection-des-sites-classes_5479030_3244.html>, Le Monde, 20/06/19, 12h15
18- En Méditerranée, cétacés, bateaux et touristes ne font pas toujours bon ménage <https://www.geo.fr/environnement/en-mediterranee-cetaces-bateaux-et-touristes-ne-font-pas-toujours-bon-menage-196170>, AFP, 20/06/19, 13:00
19- Chiffres <https://www.lepoint.fr/science/>, Le Point Sciences & technos, 20/06/19
20- Sri Lanka : première procédure judiciaire pour trafic d'éléphants <https://www.geo.fr/environnement/sri-lanka-premiere-procedure-judiciaire-pour-trafic-delephants-196241>, AFP, 25/06/19, 16:00
21- Cinq rhinocéros d'un zoo tchèque réinstallés au Rwanda <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/cinq-rhinoceros-d-un-zoo-tcheque-reinstalles-au-rwanda_134838>, AFP, 25/06/19, 18:00
22- Prix Spécial Espèces Animales en Danger décerné à Borneo Nature Foundation <https://www.fondationensemble.org/la-fondation-ensemble-fete-15-ans-daction-pour-la-biodiversite/>, Fondation Ensemble, extrait de la newsletter du 27/06/19
23- Six baleines noires retrouvées mortes au Canada en un mois <https://www.geo.fr/environnement/cinq-baleines-noires-mortes-au-canada-en-un-mois-196290>, AFP, 28/06/19, 03:00
24- Cette photo d'un oiseau de mer nourrissant son petit n'a rien de normal <https://www.huffingtonpost.fr/entry/cette-photo-dun-oiseau-de-mer-nourrissant-son-petit-na-rien-de-normal_fr_5d15d515e4b07f6ca57b7389>, Le HuffPost, C’est la vie, 28/06/19, 12:31
25- Retour sur le Congrès français de la nature 2019 <https://uicn.fr/retour-sur-le-congres-francais-de-la-nature-2019/>, Comité français de l’UICN, extrait de la newsletter du 28/06/19
26- Au Kenya, la lutte contre le braconnage passe aussi par la high-tech <https://o.nouvelobs.com/high-tech/20190630.AFP9511/au-kenya-la-lutte-contre-le-braconnage-passe-aussi-par-la-high-tech.html>, AFP, 01/07/19, 13:00
27- Gabon : il vole des défenses d'éléphant à son père pour les revendre, les deux se retrouvent en prison <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/gabon-il-vole-des-defenses-d-elephant-a-son-pere-pour-les-revendre-les-deux-se-retrouvent-en-prison_135122>, AFP, 02/07/19, 14:00
28- Bilan a minima pour le plan national sur la biodiversité <https://www.lepoint.fr/politique/bilan-a-minima-pour-le-plan-national-sur-la-biodiversite-02-07-2019-2322293_20.php>, AFP, 02/07/19, 21:00
29- De la Norvège au Canada, une renarde polaire parcourt l'Arctique en moins de 80 jours <https://www.geo.fr/environnement/de-la-norvege-au-canada-une-renarde-polaire-parcourt-larctique-en-moins-de-80-jours-196383>, AFP, 03/07/19, 16:00
En images
30- Mer Rouge : des scientifiques israéliens en sauveurs de coraux <https://www.youtube.com/watch?v=iAh5xW1m2C8>, AFP, 11/06/19, 18:00
31- Bande-annonce : "Donne-moi des ailes" vous fera voler <https://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Bande-annonce-Donne-moi-des-ailes-vous-fera-voler-1633285>, Paris Match, 26/06/19, 21h26 
32- Le combat d'Aurélien pour sauver les gibbons de Bornéo, l'une des espèces les plus menacées au monde <https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/francais-du-bout-du-monde-le-sauveur-des-gibbons-a-borneo_3513959.html>, France 2, journal de 20h, 29/06/19
Une publication
33- Le livre. « Daniel Pauly, un océan de combats », vie d’un iconoclaste défenseur des mondes marins <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/28/daniel-pauly-un-ocean-de-combats-vie-d-un-iconoclaste-defenseur-des-mondes-marins_5482462_3232.html>, Le Monde, 28/06/19, 06h30
Une tribune
34- Tribune. "Ayez le courage de dire non" : Nicolas Hulot exhorte les députés à ne pas ratifier le Ceta <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/tribune-ayez-le-courage-de-dire-non-nicolas-hulot-exhorte-les-deputes-a-ne-pas-ratifier-le-ceta_3545743.html>, France Info, 22/07/19, 08:14

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

BIOMIMÉTISME DU JOUR : Des chercheurs de l’université du Texas se sont inspirés de la forme de la rose pour confectionner un distillateur solaire efficace et très économique. (cf. item 1)
HIGH-TECH DU JOUR : Drones, reconnaissance faciale, intelligence artificielle... Les nouvelles technologies offrent des outils pour sauver la faune massacrée à un rythme affolant : un éléphant tué toutes les 14 minutes, un rhinocéros abattu toutes les 10 heures... (cf. item 2 & 26)
CHIFFRES DU JOUR : — Les accidents de chasse ont fait 132 victimes en France durant la saison 2018-2019, dont sept morts. Les risques sont particulièrement importants en milieu péri-urbain. (cf. item 7)
— 571 : C’est le nombre d’espèces végétales disparues depuis 250 ans. Soit 500 fois le rythme d’extinction qui existait avant la présence humaine (Nature, Ecology & Evolution). (cf. item 19)
— 412 : c’est la population estimée de baleines noires dans le monde selon les autorités canadiennes. (cf. item 23)
— Quelque 3.500 kms parcourus à travers la banquise en seulement 76 jours : une renarde polaire a réalisé entre la Norvège et le Canada un exploit de marathonien encore jamais été observé par la communauté scientifique. (cf. item 29)
POLÉMIQUE DU JOUR : Les grands projets urbains de la capitale se décident-ils en assemblée (Conseil de Paris) ou dans le bureau de Madame Hidalgo ? (cf. item 8)
RÉCIT DU JOUR : Le « chat-renard » corse, un mythe devenu réalité. (cf. item 9 & suite)
INVASION DU JOUR : Depuis son introduction accidentelle en 2004, le frelon asiatique n’a cessé de gagner du terrain au grand dam des apiculteurs dont il fait le siège des ruches. (cf. item 10 & 13)
REVIREMENT DU JOUR : Ian Khama, ancien président du Botswana, avait interdit la chasse aux éléphants en 2014. Son successeur est revenu sur cette mesure, relançant le braconnage. (cf. item 11)
SANCTUAIRES DU JOUR : — Deux bélugas évoluant dans un aquarium de Shanghai sont arrivés en Islande pour couler des jours paisibles dans un sanctuaire marin unique au monde qui pourrait accueillir près de 3.000 cétacés actuellement en captivité. (cf. item 16 & suite)
— Cinq rhinocéros noirs, une sous-espèce en danger critique, ont été réinstallés avec succès dans le parc national de l'Akagera, au Rwanda, après un long voyage en provenance d'un zoo de la République tchèque. (cf. item 21)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : La dune du Pilat, le massif du Mont-Blanc, le Mont-Saint-Michel, les gorges du Tarn ou celles de l’Ardèche, les calanques de Marseille… tous ces sites classés – ils sont 2 700 en France, couvrant 2 % du territoire – sont-ils menacés ? Seront-ils moins bien protégés ? Un projet de décret propose de confier au préfet la décision d’autoriser des travaux sur ces espaces naturels. (cf. item 17)
BILAN DU JOUR : Un an après la présentation par le gouvernement d'un plan pour préserver la biodiversité, un bilan a minima a été présenté, des ONG jugeant les avancées insuffisantes. (cf. item 28)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Les sciences sans dessus dessous : des roses en papier pour purifier l’eau, Le Point Sciences & technos, 09/06/19, 09:00 

L’invention : A l’eau de rose
Biomimétisme. La rose symbolise l’amour. Mais, à l’avenir, elle pourrait incarner l’espoir d’une eau pure. Des chercheurs de l’université du Texas se sont inspirés de sa forme pour confectionner un distillateur solaire efficace et très économique. Imitant l’art de l’origami, ils ont plié et assemblé des feuilles de papier buvard noir en forme de pétales. Au préalable, le papier a été recouvert d’un polymère spécial, le polypyrrole, qui facilite la transformation de la lumière solaire en chaleur thermique. Puis la rose artificielle a été reliée à un tube en forme de tige qui distille l’eau, polluée ou salée, jusqu’aux feuilles. L’ensemble est placé dans un bocal en verre. Sous l’effet de la lumière, la rose transpire et forme de la vapeur d’eau qui peut être collectée. Tous les métaux lourds, le sel et les bactéries restent piégés sur la rose. Celle-ci coûte moins de 2 centimes d’euro à fabriquer et produit deux litres d’eau pure par heure et par mètre carré au sol. Une aubaine pour les pays en voie de développement (Advanced Materials)
<https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-sciences-sans-dessus-dessous-des-roses-en-papier-pour-purifier-l-eau-09-06-2019-2317752_1924.php <https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-sciences-sans-dessus-dessous-des-roses-en-papier-pour-purifier-l-eau-09-06-2019-2317752_1924.php>>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Interview. La high-tech sur le front du braconnage, Paris Match Avenir, 11/06/19, 13h09 
Propos recueillis par Barbara Guicheteau

Drones, reconnaissance faciale, intelligence artificielle... Les nouvelles technologies offrent des outils pour sauver la faune massacrée à un rythme affolant : un éléphant tué toutes les 14 minutes, un rhinocéros abattu toutes les 10 heures... 
Paris Match. En 2016, vous avez lancé un projet de lutte contre le braconnage des rhinocéros en Afrique, baptisé Now Rhinos Speak. En quoi cela consiste-t-il exactement ?
Marion Moreau. Fondée en 2009, notre start-up française a développé un réseau de télécommunications très bas débit, déployé aujourd’hui dans soixante pays. Les rhinocéros font partie des “big five”, ces cinq espèces menacées d’extinction à cause des braconniers. En quarante ans, près de 70 % de la population mondiale a disparu. Ils ne sont plus que 28 000. Notre solution : insérer un capteur dans leur corne pour suivre leurs déplacements et lancer des alertes aux rangers. Nous avons équipé 40 rhinocéros, dans une réserve de 3 000 km2 au Zimbabwe. Seules trois antennes sont nécessaires pour couvrir la zone. Le tout à bas coût et de manière ultra-sécurisée. Grâce à des antennes radio, et bientôt des satellites, on peut relayer des messages (12 octets maxi, soit un SMS) et transmettre des données telles que la position GPS, la température, les mouvements, etc.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/La-high-tech-sur-le-front-du-braconnage-1629867 <https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/La-high-tech-sur-le-front-du-braconnage-1629867>>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Ariège : un ourson perdu sauvé par l'Office de la faune sauvage, AFP, 11/06/19, 18:00

Un ourson non sevré d'environ 5 mois, qui errait sans sa mère à proximité des habitations du village de Couflens en Ariège, a été recueilli par les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), a-t-on appris mardi
Cet ourson, "né dans l’hiver et non sevré (...) se déplaçait très mal et chutait", a expliqué à l'AFP le délégué Occitanie de l'ONCFS, Nicolas Alban, soulignant qu'il n'avait "aucune chance de survie dans la nature".
Un examen vétérinaire a confirmé que le plantigrade était "extrêmement affaibli, dénutri et déshydraté", prouvant qu'il était séparé de sa mère depuis plusieurs jours.
"Un ourson peut être abandonné s'il n'est pas viable, il peut perdre sa mère par accident, ou après l'attaque d'un prédateur", a encore indiqué Nicolas Alban.
La difficulté est de pouvoir organiser "une captivité temporaire en garantissant la non imprégnation (faculté à garder la peur de l'homme) ce qui le condamnerait autrement à la captivité à vie".
Début juin, l'Office, qui est en charge des politiques publiques en matière de biodiversité, avait annoncé que les deux oursons de Sorita, l'une des deux ourses slovènes introduites dans les Pyrénées en 2018, avaient probablement été tués par un ours mâle. 
Les deux oursons étaient nés dans les Hautes-Pyrénées dans la tanière de leur mère fécondée en Slovénie. Mi avril, les agents de l'ONCFS avaient pu confirmer la présence des bébés aux côtés de Sorita mais, n'avaient, depuis lors, plus retrouvé de traces de vie.
Selon l'ONCFS, une cinquantaine d'ours vivent dans le massif pyrénéen avec une concentration d'individus dans "un noyau central dans l'ouest de l'Ariège", à l'endroit même où l'ourson a été sauvé.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/ariege-un-ourson-perdu-sauve-par-l-office-de-la-faune-sauvage_134405 <https://information.tv5monde.com/info/ariege-un-ourson-perdu-sauve-par-l-office-de-la-faune-sauvage-305542>>
Sur le même sujet :
> Appel à témoins pour retrouver un ourson échappé dans la nature du Tarn <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/17/dans-le-tarn-un-appel-a-temoins-lance-pour-retrouver-un-ourson-echappe-de-son-enclos_5477509_3244.html>, Le Monde avec AFP, 17/06/19, 17h58
> Tarn : l'ourson échappé de son enclos a été retrouvé <https://www.lepoint.fr/societe/tarn-l-ourson-echappe-de-son-enclos-a-ete-retrouve-19-06-2019-2319881_23.php>, AFP, 19/06/19, 15:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- Les poissons aussi ont des chagrins d'amour, AFP, 12/06/19, 03:00
Pascale Mollard-Chenebenoit

Il ne mesure que quelques centimètres mais il a parfois le cœur gros : un poisson tropical éprouve un "chagrin d'amour" lorsque qu'il est séparé de sa moitié, assurent des chercheurs en s'appuyant sur un test de comportement permettant de mesurer le pessimisme de l'animal.
Le cichlidé zébré, dont le nom scientifique est Amatitlania siquia, est un petit poisson monogame qui forme des couples stables dans le temps. Les deux partenaires construisent ensemble le nid et s'occupent de façon coordonnée des oeufs et de l'élevage des alevins.
"Pour accéder à l'état émotionnel de ces poissons de manière objective sans projeter d'anthropomorphisme dans l'analyse, nous avons recouru au test du biais du jugement", utilisé aussi sur l'homme, déclare à l'AFP François-Xavier Dechaume-Moncharmont, enseignant en comportement animal à l'Université de Bourgogne à Dijon (France). 
Grâce à ce test, utilisé pour la première fois sur un poisson, les chercheurs sont parvenus à montrer que lorsqu'une femelle était séparée de son partenaire, elle devenait "pessimiste".
Il s'agit de "la première démonstration d'un attachement émotionnel à son partenaire chez une espèce autre que l'espèce humaine", selon M. Dechaume-Moncharmont, co-auteur de l'étude, publiée mercredi dans Proceedings of Royal Society B.
L'attachement émotionnel chez les oiseaux, qui sont souvent monogames contrairement aux poissons, n'a pas encore été exploré, précise ce chercheur CNRS qui travaille depuis une dizaine d'années sur le cichlidé zébré.
Pour mener leur expérience, les biologistes ont d'abord appris aux poissons à ouvrir des petites boîtes en soulevant le couvercle avec leur bouche.
Puis ils ont enseigné au cichlidé zébré à distinguer les boîtes recelant un appétissant ver de vase d'autres boîtes qui, elles, étaient vides, et cela grâce à la couleur du couvercle (noir ou blanc selon les cas). Les boîtes étaient posées soit à gauche soit à droite dans l'aquarium.
Alors que les poissons se précipitaient sur la boîte cachant un ver, ils mettaient plusieurs minutes à ouvrir celle qui n'avait rien.
- "Boîte ambiguë" -
Le test du biais du jugement a commencé lorsqu'on leur a proposé une "boîte ambiguë" avec un couvercle gris, intermédiaire entre le blanc et le noir, placée au milieu de l'aquarium.
"Les poissons optimistes vont penser qu'elle contient de la nourriture et ils vont ôter assez vite le couvercle. Alors que les pessimistes vont croire qu'il n'y a rien à manger et ils vont y aller lentement", indique le chercheur.
Pour tester l'attachement émotionnel de ces animaux, les scientifiques ont ensuite séparé les couples. "Nous avons montré que cela augmentait le pessimisme de la femelle", et cela très rapidement. La femelle mettait nettement plus de temps à s'intéresser à la boîte au couvercle gris que lorsque son mâle était dans l'aquarium.
Au bout de 48 heures, le mâle était remis dans l'aquarium où nageait sa femelle, dans un souci de bien-être animal.
Par la suite, l'équipe a mené le même type d'expérience sur les mâles. Les premiers résultats sont similaires.
L'équipe de chercheurs aimerait bien savoir combien de temps dure un chagrin d'amour chez ces petits poissons d'eau douce qui vivent notamment en Amérique centrale. Mais il faudrait les séparer longtemps, "ce qui pose des problèmes éthiques", note l'enseignant.
Au vu des résultats, "on peut imaginer que l'attachement émotionnel au partenaire est quelque chose d'utile au couple et qu'il présente un intérêt évolutif", estime-t-il.
S’il se révèle être un grand amoureux, le cichlidé zébré est aussi un petit poisson bagarreur, aux dents acérées. Soucieux de son territoire, il n'apprécie pas trop les autres espèces lorsque son aquarium est petit.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-poissons-aussi-ont-des-chagrins-d-amour_134413 <https://information.tv5monde.com/info/les-poissons-aussi-ont-des-chagrins-d-amour-305613>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- Le loup reste une espèce menacée en France pour l'UICN, AFP, 12/06/19, 19:00

Le loup, dont la population a dépassé les 500 adultes en France, reste "une espèce menacée" dans ce pays, a indiqué mercredi le directeur du comité français de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), dont la liste rouge des espèces menacées fait référence.
"Le loup est, selon la liste rouge que nous établissons en France, une espèce menacée sur le territoire", a déclaré Sébastien Moncorps à l'AFP, à l'occasion du congrès français de la nature à Marseille. Le loup gris est classé "vulnérable" sur la liste rouge de l'UICN pour la France métropolitaine.
"Il y a une dynamique de recolonisation du territoire, qui est toujours en expansion et évidemment il faut trouver des solutions de cohabitation qui marchent entre le monde de l'élevage et la population de loups", a-t-il poursuivi.
La population de "canis lupus" vient d'être estimée à 530 adultes dans l'Hexagone. Le plan loup adopté en 2018 par le gouvernement prévoyait que le "seuil de viabilité démographique" fixé à 500, qui représente l'aptitude d'une population à moyen terme (100 ans) "à résister au risque d'extinction", ne serait atteint qu'en 2023.
Face à une augmentation des attaques de troupeaux, le gouvernement a annoncé que plus de loups pourront être tués à titre dérogatoire, alors que l'espèce est protégée par la convention de Berne et une directive européenne.
"Nous considérons que le loup n'est plus une espèce en voie de disparition, ce qui est une bonne chose pour la biodiversité", avait fait valoir le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume, réclamant "plus de flexibilité pour la gestion du prédateur dans notre pays".
Le loup avait été éradiqué en France dans les années 1930 et est revenu naturellement par l'Italie.
Concernant l'ours brun, il est "dans une situation particulièrement préoccupante en France : l'espèce est classée dans le plus haut niveau de menace, en danger critique d'extinction", a rappelé Sébastien Moncorps.
"Il ne faut pas penser qu'avec une quarantaine d'individus, on a une population viable dans les Pyrénées", a-t-il poursuivi, alors que le gouvernement a décidé de ne pas réintroduire de nouveaux ours, après deux femelles venues de Slovénie en 2018.
<https://www.geo.fr/environnement/le-loup-reste-une-espece-menacee-en-france-pour-luicn-196054 <https://information.tv5monde.com/info/le-loup-reste-une-espece-menacee-en-france-pour-l-uicn-305723>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- Une épidémie menace le kakapo, perroquet en danger d'extinction, AFP, 13/06/19, 12:00

Une épidémie frappe durement le plus gros perroquet du monde, le kakapo, espèce menacée de disparition, ont annoncé jeudi des scientifiques néo-zélandais.
L'une des dernières populations de kakapos, vivant sur l'île de la Morue, une terre isolée dans le sud de la Nouvelle-Zélande, a été frappée par une infection respiratoire fongique appelée aspergillose, a déclaré le Département chargé de la conservation (DOC).
Sept perroquets en sont morts, dont deux adultes, et 36 reçoivent un traitement, selon le DOC. Cela représente une perte énorme pour une espèce qui compte moins de 150 spécimens adultes.
"L'aspergillose a un impact dévastateur sur le kakapo", a déclaré jeudi le DOC dans un communiqué.
Cette nouvelle menace intervient alors qu'il y a quelques semaines les scientifiques se réjouissaient d'une saison de reproduction exceptionnelle pour cet oiseau nocturne incapable de voler, que l'on a cru éteint. 
Grâce à des efforts soutenus sur plusieurs décennies, le nombre de kakapos - une cinquantaine dans les années 90 - a progressé légèrement.
Le programme de reproduction étroitement surveillé a comptabilisé 249 oeufs pondus, laissant espérer que 75 oisillons survivraient cette année, deux fois plus que le record précédent.
Mais les efforts se consacrent aujourd'hui à sauver les oiseaux infectés par l’aspergillose, qui semblait n'avoir tué qu'un seul kakapo avant cette année, selon le vétérinaire du zoo d’Auckland, James Chatterton.
"C'est une menace sans précédent et nous nous efforçons de comprendre pourquoi c'est arrivé cette année", a-t-il déclaré à TVNZ. 
"Notre hypothèse à l'heure actuelle est le climat : ce fut une année très chaude dans le Sud."
La chaleur et la surpopulation des nids sur l'île de la Morue aurait pu provoquer une abondance de spores d'aspergillose.
Le kakapo, dont le nom signifie perroquet de nuit en maori, était autrefois si commun qu'un explorateur européen avait dit qu'on pouvait les faire tomber des arbres comme des pommes.
Mais ils ont disparu peu à peu en raison de l'introduction de prédateurs comme des chats et chiens et en raison de leurs habitudes reproductives restrictives : ils ne s'accouplent que tous les deux à quatre ans, lorsque le rimu, un arbre indigène à la Nouvelle-Zélande, donne beaucoup de fruits.
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/une-epidemie-menace-le-kakapo-perroquet-en-danger-d-extinction-20190613 <https://information.tv5monde.com/info/une-epidemie-menace-le-kakapo-perroquet-en-danger-d-extinction-305859>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- Les accidents de chasse en augmentation, Le Monde, 13/06/19, 16h27
Pierre Le Hir

L’activité cynégétique a fait 132 victimes en France durant la saison 2018-2019, dont sept morts. Les risques sont particulièrement importants en milieu péri-urbain. 
La chasse tue. Et pas seulement le gibier. Le bilan de la dernière saison (du 1erjuin 2018 au 31 mai 2019), publié jeudi 13 juin par l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), fait apparaître un nombre total d’accidents de 131, en forte hausse par rapport aux 113 cas enregistrés la saison précédente. Il reste toutefois inférieur à la moyenne annuelle de 140, sur la dernière décennie, et de 160, sur les vingt dernières années.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/13/les-accidents-de-chasse-en-augmentation_5475876_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/13/les-accidents-de-chasse-en-augmentation_5475876_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- Paris : Hidalgo annonce la création de "forêts urbaines", AFP, 13/06/18, 20:00

Derrière l'Opéra Garnier, sur le parvis de l'Hôtel de Ville et de la gare de Lyon, ainsi que sur les berges : quatre lieux de Paris vont être végétalisés, pour créer des "forêts urbaines", a annoncé jeudi la maire Anne Hidalgo dans une interview au Parisien.
Parmi les sites concernés, la maire (PS) de la capitale précise que seule l'une des deux voies sur berges, déjà coupées à la circulation, sera débitumée, en l'occurrence celle de la "Rive droite". L'autre voie restera "goudronnée pour la circulation des véhicules d'urgence".
Cette annonce a provoqué l'ire des élus présents en séance jeudi soir au Conseil de Paris, qui ont dénoncé une "humiliation" de la maire et réclamé une suspension de séance. 
"Alors qu'on siège en conseil depuis trois jours (...), on découvre dans un journal au moment où on traite des projets urbains, que les grands projets ne se décident pas (en assemblée) mais dans le bureau de la maire, avec des effets d'annonce à la presse", a expliqué Eric Azière. Pour cet élu de l'UDI-Modem, c'est "mépriser complètement les membres du Conseil de Paris".
"Ces projets n'ont été ni débattus au cours de cette séance, encore moins concertés avec les Parisiens", a dénoncé de son côté l'élu de centre-droit Pierre-Yves Bournazel.
"Quel mépris du débat démocratique que de découvrir dans la presse de nouvelles annonces d'Anne Hidalgo alors qu'elle sèche le Conseil de Paris", a abondé dans un communiqué Danielle Simonnet, conseillère de Paris de la France insoumise.
Dans son interview, la maire de Paris se dit "convaincue que Paris doit s'adapter à l'évolution des températures", rappelant que "le Giec - groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat - prévoit des pics de canicule à 50 degrés d'ici 2050" dans la capitale.
Pour faire ces aménagements, des concertations seront engagées "avec les maires d'arrondissement et les habitants", et un débat se tiendra en Conseil de Paris. Ces démarches seront suivies "d'une déclaration de travaux, avec une consultation préalable des Architectes des Bâtiments de France", détaille Mme Hidalgo dans son interview.
En sus, à la rentrée, 28 cours d'école "oasis", plus végétales et avec moins d'asphalte, seront créées, "dans tous les arrondissements", affirme l'édile.
Interrogée sur un éventuel calcul électoral avant les municipales de Paris prévues en 2020, Anne Hidalgo balaye la critique. "Dès mon élection en 2014, j'ai pris tous les risques en annonçant avant tout le monde la fin du diesel à Paris", souligne l'élue.
Après le bon score des écologistes menés par Yannick Jadot aux Européennes à Paris - avec près de 20% des voix -, chacun s'interroge sur la stratégie à mener en vue des municipales. Alors que chez EELV, on rêve d'un maire écologiste, l'entourage de la maire réplique que "c'est déjà le cas" avec Anne Hidalgo.
"Anne Hidalgo, depuis les élections européennes, voit Paris avec un casque de +réalité verte augmentée+", a ironisé le chef de file de l'UDI-Modem, Eric Azière.
<https://www.lci.fr/social/paris-anne-hidalgo-veut-creer-des-forets-urbaines-2124026.html <https://information.tv5monde.com/info/paris-hidalgo-annonce-la-creation-de-forets-urbaines-306009>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Le "chat-renard", probable nouvelle espèce de félin recensée en Corse, AFP, 13/06/18, 20:00
Maureen Cofflard

Poil gris-fauve, queue à anneaux, le "ghjattu-volpe" - "chat-renard" en corse - gronde dans sa cage. Dans la forêt d'Asco, deux agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) montrent à l'AFP ce qu'ils pensent être une nouvelle espèce de félin.
"Pour nous c'est une espèce sauvage naturelle, qui était connue mais pas recensée, parce que c'est un animal extrêmement discret, avec des moeurs nocturnes. C'est une découverte extraordinaire", s'enthousiasme auprès de l'AFP Pierre Benedetti, chef technicien de l'environnement de l'ONCFS, sur le site de la capture effectuée sans violence.
Ce sous-bois de Haute-Corse est accessible après 45 minutes de marche dans le paysage rocailleux et forestier de la vallée d'Asco, où l'on croise des vaches et de rares randonneurs.
C'est sur ce territoire "montagneux très escarpé" de 25.000 hectares, "loin de la présence de l'homme" et où il y a "de l'eau et un couvert végétal pour le protéger de son principal prédateur, l'aigle royal" que l'ONCFS a identifié 16 chats-renards et en a capturé 12, dont une femelle, explique à l'AFP Carlu-Antone Cecchini, chargé de mission chat forestier à l'Office national. Tous ont été relâchés après rapide examen.
Une fois endormi, le félin au poil soyeux, à l'aspect très proche du classique chat domestique pour les non-initiés, est étudié par les deux agents : 90 cm de la tête au bout de la queue, pavillons des oreilles "très larges", courtes moustaches, canines "très développées". "Tarses des pattes postérieures toujours très noirs", "couleur rousse-rouille sur le ventre", densité de poil très importante qui le préserve des puces, poux ou tiques. Queue "avec entre 2 et 4 anneaux et toujours un manchon terminal bien noir", "zébrures sur les pattes antérieures très caractéristiques".
- La mythologie des bergers -
"C'est leur longueur et leur queue qui leur a valu le nom de chat-renard d'un bout à l'autre de l'île", note M. Benedetti en précisant qu'il a été observé dans plusieurs régions corses. 
Equipé d'une puce avec un numéro d'identification dans le cou, ce mâle "de 4 à 6 ans", déjà capturé plusieurs fois, a un œil vert et un œil brun endommagé lors d'une bagarre avec un autre mâle. 
Après ces mesures, le félin a pu repartir débarrassé de son collier GPS porteur de 80 jours de données. 
"Pour nous, l'histoire commence en 2008 par la capture inopinée d'un chat dans un poulailler d'Olcani, dans le Cap Corse", raconte Pierre Benedetti, qui lui a consacré plus de dix ans de sa vie.
"Cet animal appartient à la mythologie de nos bergers. Ils racontaient que ces chats forestiers s'attaquaient aux mamelles de leurs brebis et chèvres. C'est à partir de ces récits, transmis de génération en génération, qu'on a commencé nos recherches", renchérit Carlu-Antone Cecchini.
Un programme de recherche est lancé en 2008. Des "pièges à poil" ont permis en 2012 d'"établir son génome". "On l'a distingué par son ADN du chat sauvage européen - Felis silvestris silvestris. Il se rapproche du chat forestier africain - Felis silvestris lybica - mais son identité exacte reste à déterminer", indique Pierre Benedetti.
A mesure des avancées, des pièges photographiques puis des pièges physiques sont installés avec de premières captures en 2016, "véritable cap de connaissances". Les colliers GPS ont également montré leurs vastes déplacements, jusqu'à 2.500 mètres d'altitude. 
Si des mystères demeurent notamment sur sa reproduction et son régime alimentaire, ce chat pourrait "être arrivé à l'époque de la deuxième colonisation humaine qui remonte à 6.500 ans environ avant notre ère. Si cette hypothèse se confirme, son origine est moyen-orientale", avance Pierre Benedetti.
L'objectif de ce policier de l'environnement est que dans les 2 à 4 ans à venir, "ce chat soit reconnu et protégé".
"Au début, on nous prenait pour des fous mais aujourd'hui quand on montre ce qu'on a comme données, les gens restent bouche bée", livre, satisfait, Carlu-Antone Cecchini. "C'était un mythe et aujourd'hui c'est une réalité".
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/sur-les-traces-du-chat-renard-probable-nouvelle-espece-de-felin-recensee-en-corse_2083855.html <https://information.tv5monde.com/info/le-chat-renard-probable-nouvelle-espece-de-felin-recensee-en-corse-305925>>
Sur le même sujet : 
> Récit. Le « chat-renard » corse, un mythe devenu réalité, Le Monde avec AFP, 14/06/19, 15h14
Un programme de recherche a été lancé en 2008 pour étudier cet animal, qui appartient à la mythologie des bergers corses, et faire en sorte qu’il soit reconnu et protégé.
Il mesure 90 cm de la tête au bout de la queue, les pavillons de ses oreilles sont « très larges », ses moustaches sont courtes, mais ses canines « très développées »… Le mythique ghjattu-volpe – « chat-renard » en corse – existe bel et bien.
Les agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), qui en ont identifié une quinzaine et marqué une douzaine, veulent désormais qu’il soit reconnu et protégé. Le petit animal roux pourrait être une nouvelle espèce de mammifères, de félin même, découverte en France, mais il faut attendre les résultats de la recherche génétique conduite par un laboratoire du CNRS lyonnais pour en être sûr.
Pour l’heure, précise-t-on à la délégation Provence-Alpes-Cote d’Azur-Corse de l’ONCFS, « rien ne permet d’affirmer qu’il s’agit d’une nouvelle espèce ; cela pourrait être un croisement, peut-être avec un chat sauvage sarde, Felis silvestris », avance prudemment Eric Hansen, le directeur interrégional. Mais cela fait une dizaine d’années que l’observation du félin est en cours.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/le-chat-renard-corse-un-mythe-devenu-realite_5476228_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/le-chat-renard-corse-un-mythe-devenu-realite_5476228_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- L’inexorable invasion du frelon asiatique en France, Le Monde, 14/06/18, 02h24
Jean-Michel Normand (Dax (Landes), envoyé spécial)

Depuis son introduction accidentelle en 2004, Vespa velutina n’a cessé de gagner du terrain au grand dam des apiculteurs dont il fait le siège des ruches. 
La camionnette blanche d’Etienne Roumailhac, c’est un peu la voiture de l’équipe des Ghostbusters. L’arsenal qu’elle contient laisse entrevoir de rudes combats : un pulvérisateur haute pression, des perches télescopiques pouvant atteindre 33 mètres et une combinaison intégrale de six millimètres d’épaisseur avec visière vitrée.
Ce ne sont pas des fantômes ou des ectoplasmes mais des frelons asiatiques que traque ce baroudeur de la désinsectisation portant lunettes de soleil et t-shirt blanc. Son terrain de chasse se situe dans les Landes, entre Dax et Mont-de-Marsan. Non loin de la zone où apparut le premier foyer, il y a quinze ans.
> Lire aussi  L’invasion du frelon asiatique, mangeur d’abeilles
« Avec le temps sec de ce printemps, nous sommes repartis pour une très grosse saison, comme l’année dernière », envisage Etienne Roumailhac qui n’a pas son pareil pour repérer, au faîte d’un arbre ou à la jointure d’un toit, un nid d’où s’envolent des insectes reconnaissables à leur bande orangée sur l’abdomen et l’extrémité jaune de leurs pattes.
Pour lui, traquer Vespa velutina est un métier en même temps qu’un spectacle qu’il a entrepris de théâtraliser à travers sa chaîne Youtube qui compte 270 000 abonnés. Plusieurs fois par semaine il diffuse des vidéos qui le mettent en scène, vêtu tel un astronaute, au milieu d’un nuage d’insectes en furie. Le frelon asiatique est garanti riche en émotions fortes.
« Espèce exotique envahissante »
Originaire du Sud-Est asiatique, cet insecte que l’on trouve surtout dans le nord de l’Inde, en Chine et en Indonésie a été introduit accidentellement en France en 2004. Une ou plusieurs femelles fécondées seraient arrivées dans le Lot-et-Garonne après avoir voyagé par container depuis Shanghaï dans un chargement de poteries.
Depuis, cet hyménoptère un peu plus petit que le frelon européen (Vespa crabro) étend inexorablement son territoire et, l’été venu, fait le siège des ruches dont il capture les butineuses pour nourrir ses larves. En 2005, les premières colonies sont identifiées près d’Agen ; l’année suivante, treize départements seront touchés.
« Le risque n’a pas été pris en considération assez tôt. Pensez qu’il a fallu attendre 2012 pour que le frelon asiatique soit classé espèce exotique envahissante et puisse être éliminé systématiquement », soupire Denis Thery, directeur de recherches à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) de Bordeaux.
L’an passé, ont été signalés pour la première fois des nids dans les Vosges, le Jura, la Savoie et les Ardennes. Fragiles exceptions, les départements encore épargnés se comptent sur les doigts de la main : la Corse, le Haut-Rhin, le Territoire de Belfort. A son aise dans les zones urbaines et périurbaines, Vespa velutina a gagné les pays limitrophes puis, récemment, le Royaume-Uni. Signalé en Corée du Sud depuis 2003, il s’est implanté au Japon depuis 2015.
En été, des essaims de la taille d’une lessiveuse
Vilipendé par les apiculteurs et redouté par les particuliers, Vespa velutina s’est forgé une sale réputation. Il raffole des étals des poissonniers, affole régulièrement les touristes des stations balnéaires et a parfois provoqué l’évacuation de salles de spectacle.
Les entomologistes citent des études menées auprès des hôpitaux pour assurer que peu d’accidents graves sont à déplorer. « Le danger qu’il représente pour les humains est surévalué. Les décès par piqûre sont beaucoup moins importants que ceux provoqués par les abeilles », souligne Denis Thery. « Pour les abeilles, le varroa, un minuscule acarien qui parasite les ruches, est beaucoup plus néfaste que le frelon asiatique, sans parler des traitements chimiques. Mais Vespa velutina est particulièrement visible, c’est ce qui le perd », considère pour sa part Quentin Rome, entomologiste rattaché au Museum national d’histoire naturelle.
Dans le milieu de l’apiculture, quelques-uns n’hésitent pas à peindre cet insecte importé de Chine comme une nuisance inédite imposée par la mondialisation, ignorant que naguère l’Europe a exporté ses guêpes, telle Vespula germanica,vers l’Amérique, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.
Ce jour-là, Etienne Roumailhac n’a pas été appelé pour neutraliser un nid particulièrement impressionnant. Pour les essaims « de la taille d’une lessiveuse » il faudra attendre juillet ; celui-ci ne dépasse pas la taille d’une orange. Niché sous le hangar d’une charcuterie industrielle, il s’agit d’un nid dit primaire, récemment constitué par une fondatrice avant une migration vers un habitat définitif, beaucoup plus imposant, lorsque le nombre d’individus aura atteint plusieurs milliers.
Cette fois, inutile de sortir l’arsenal de la camionnette ou d’enfiler une tenue de combat. Trois petits jets de pyrètre bien ajustés suffiront. La reine apparaît puis s’envole, couverte d’une poudre blanche, pour s’en aller mourir un peu plus loin. Le nid tombe sur le ciment avec un bruit sec ; il contient quelques ouvrières et une dizaine de larves encore palpitantes. Il est abandonné sur place.
La résilience, la meilleure défense
Dans les zones où il est le plus invasif, le frelon asiatique fait désormais partie du décor. « Au début, la découverte des nids a provoqué un vent de panique mais aujourd’hui, la population s’est habituée. Du reste, ce n’est pas un insecte agressif, sauf lorsqu’on vient le chatouiller », assure Patrice Clément, responsable du service des espaces verts et de l’environnement de la mairie de Saint-Paul-les-Dax (14 000 habitants).
Depuis 2012, la ville prend à sa charge la destruction des nids sur la voie publique comme chez les particuliers, qu’elle confie – pour les plus gros essaims – à Etienne Roumailhac. Ce programme a d’abord vu le nombre d’opérations bondir de 43 à 69 par an entre 2012 et 2014 mais, depuis trois ans, le nombre d’interventions sur la commune plafonne entre 40 et 50 par an pour un budget compris entre 3 800 et 5 000 euros.
Stabiliser la population et, pourquoi pas, en venir à bout ? Pour Quentin Rome, il ne faut pas y compter. Le chercheur du Museum, également responsable du frelon asiatique et des hyménoptères à l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), en appelle au réalisme. Selon lui, « on ne pourra très probablement pas éradiquer ou juguler l’expansion du frelon asiatique. D’ailleurs, on y est parvenu pour aucune guêpe sociale. Mieux vaudrait trouver une méthode pour vivre avec ».
Le chercheur observe que certaines colonies d’abeilles européennes (Apis mellifera), confrontées à ce prédateur, commencent à développer des stratégies mises en œuvre par leurs homologues asiatiques. Ainsi, Apis cerana se défend du frelon asiatique en formant une boule afin d’empaqueter l’assaillant pour faire monter sa température au-delà de 42 degrés, seuil au-delà duquel il meurt. Elle sait aussi composer d’étranges « olas » collectives à vocation dissuasive (« shimmering ») à la surface des rayons.
> Lire aussi  Une plante tueuse de frelons asiatiques découverte à Nantes
« On va pouvoir sélectionner les espèces européennes qui développent ce genre de comportements de défense », espère-t-il. Pour les humains comme pour les abeilles, la résilience serait la meilleure réponse à l’encombrant frelon asiatique.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/l-inexorable-invasion-du-frelon-asiatique-en-france_5476017_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/l-inexorable-invasion-du-frelon-asiatique-en-france_5476017_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- Lettre d’Afrique. De nouveau chassés, les éléphants du Botswana victimes du changement de président, Le Monde, 14/06/19, 06h20
Jean-Philippe Rémy (Johannesburg, correspondant régional)

L’excentrique Ian Khama, ancien chef de l’Etat de ce pays d’Afrique australe, avait interdit la chasse aux pachydermes en 2014. Son successeur est revenu sur cette mesure, relançant le braconnage. 
Depuis qu’il a quitté le pouvoir dans les règles, sans toucher à la Constitution ni faire élire un homme de paille – il s’en mord les doigts aujourd’hui –, l’ancien président du Botswana, Ian Khama, enrage. En mars 2018, comme le veut une tradition instaurée par ses prédécesseurs, il a démissionné à l’approche de la fin de son second mandat de cinq ans à la tête du pays au profit du numéro deux de son parti, Mokgweetsi Masisi.
> Lire aussi  Le président du Botswana conclut sa tournée d’adieux avant de démissionner
Ce dernier est devenu, dans l’intervalle, si insupportable à Ian Khama, que ce fils du père de l’indépendance, Seretse Khama, créateur du Botswana Democratic Party (BDP) au pouvoir depuis 1966, a déchiré sa carte du mouvement fin mai. Il a renoncé, en public, avec bon nombre de ses partisans, à une formation politique qu’avait créée son père au terme d’une lutte âpre avec l’ex-colonisateur britannique mais aussi avec son propre entourage : il avait épousé une Anglaise lors de son séjour à Londres, avant l’indépendance.
Cette histoire hors du commun, a donné naissance, entre autres, à Ian Khama, le premier président métis d’Afrique. Ce dernier s’est fait un nom, cependant, en raison de ses nombreuses excentricités, qui incluent un amour des chemises noires et des virées à moto et un célibat farouche très inhabituel parmi les chefs d’Etat, le tout lié sans doute par certaines valeurs héritées de son passage à Sandhurst, l’académie militaire d’élite britannique, l’équivalent de Saint-Cyr.
Ian Khama a été un président remarqué pour son courage physique, son franc-parler – il était le seul, dans la région, à tenir tête à, et même à se moquer ouvertement de Robert Mugabe, son voisin zimbabwéen, qui le haïssait –, mais aussi son goût de l’autorité, surtout la sienne. Il avait aussi une passion prononcée pour la protection de la faune. C’est lui qui avait décidé d’interdire la chasse aux éléphants en 2014, une mesure qui semble avoir favorisé leur protection, couplée à une politique assez dure pour lutter contre le braconnage.
« Shoot to kill »
Les protecteurs des animaux, au Botswana, n’étaient pas seulement équipés de carnets à spirales et de mouchoirs pour pleurer en découvrant les ravages croissants des tueurs d’éléphants qui déciment le grand mammifère pour son ivoire sur tout le continent. Ils avaient aussi des armes automatiques, et une consigne claire du chef de l’Etat : « Shoot to kill » (« Tirez pour tuer »). Pas de détail, pas de « haut les mains » ni de « vos papiers s’il vous plaît ». Un homme surpris avec une arme dans un parc se faisait aussitôt abattre.
Dans les milieux proches de la présidence, il se dit que certains soirs, une silhouette à la coiffure afro bien connue, ayant changé sa chemise noire pour une tenue d’assaut, montait dans un hélicoptère et partait faire le coup de feu pendant la nuit avec ses rangers. Il est vrai que le président Khama adore l’exercice, les prouesses physiques, et la compagnie virile. En campagne électorale, il lui arrivait de se mettre torse nu et de grimper à des cordes en équerre, ou de multiplier les pompes claquées.
Aucun chiffre sur les pertes côté braconniers n’a jamais été publié. Il était aussi tabou d’en parler que de formuler des hypothèses sur les mœurs du chef de l’Etat. Mais le Botswana avait fini par voir circuler sur son sol le plus grand nombre d’éléphants en liberté de toute l’Afrique (au moins 130 000, peut-être plus de 200 000, à certaines saisons).
> Lire aussi  Au Botswana, trop d’éléphants exaspèrent la population
Puis le terme de son mandat est venu, et Ian Khama a quitté le pouvoir sans faire d’histoires. Il avait juste pris la précaution, avant de s’en aller, de faire passer un décret lui permettant de jouir de l’usage des avions de l’armée, et des « bateaux, des motos et des quads de l’Etat ». On le voyait couler une retraite heureuse et sportive.
Récoltes détruites
Mais son successeur, l’ancien vice-président nommé la même année que l’interdiction de la chasse avait été instaurée, est venu lui gâcher ses plaisirs simples. Mokgweetsi Masisi a tout fait dans l’autre sens, aussi vite que faire se peut. Il a abaissé les taxes sur l’alcool qui avaient été conçues pour limiter la consommation nationale (et y étaient parvenues). Il a cessé de braquer la Chine – que Ian Khama avait affrontée sur de multiples dossiers, s’estimant notamment libre de s’intéresser au Tibet et de contester le prix d’une centrale électrique déficiente livrée par une société chinoise –, et il a filé à Pékin faire allégeance.
Pour couronner le tout, ce dauphin décevant a rétabli la chasse à l’éléphant, interdit aux rangers et policiers de tirer à vue sur tout braconnier suspecté ou réel et limogé promptement le ministre de l’environnement, qui se trouvait être le frère de Ian Khama.
Or, le 13 juin, Elephants sans frontières (EWB), une ONG, a publié ses chiffres qui semblent indiquer qu’une dégradation est à l’œuvre depuis le départ du général Khama (il a atteint ce grade alors que son père était encore au pouvoir, il n’avait alors que 24 ans). EWB dit avoir comptabilisé 385 carcasses d’animaux tués pour leur ivoire entre 2017 et 2018.
Ses recensements aériens permettent à l’organisation d’estimer à 593 % l’augmentation des éléphants tués au Botswana. Il est vrai que la hausse des troupeaux depuis quelques années pose des problèmes croissants lorsque les pachydermes détruisent des récoltes ou, dans certains cas, s’attaquent aux fermiers auxquels ils disputent l’habitat.
> Lire aussi  Au Botswana, le « pire épisode de braconnage d’éléphants en Afrique »
Mais peut-être au fond n’est-ce pas la véritable raison de la guerre bien plus politique entre le général Khama et son successeur. La querelle se videra bientôt, non pas au fond du bush, à l’arme de guerre, mais dans les prochaines séquences électorales. Ian Khama a promis, une fois sa carte du BDP déchirée, de faire campagne avec toute l’énergie dont il est capable au sein d’une autre formation politique et il se fait fort de reprendre le pouvoir. Par les urnes, et non, comme l’avait évoqué Isaac Kgosi, son ancien proche, chef des services de renseignement, arrêté après l’alternance, en menaçant de « renverser le gouvernement ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/les-elephants-du-botswana-victimes-du-changement-de-president_5476020_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/les-elephants-du-botswana-victimes-du-changement-de-president_5476020_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- Bonheur et Harmonie : deux pandas prometteurs pour la survie de l'espèce, AFP, 14/06/19, 12:00

Ils se roulent dans l'herbe, jouent à la balançoire et font la sieste comme tous leurs congénères. Mais Meimei et Hehe, deux jumeaux pandas nés d'une mère en captivité et d'un père en liberté, sont prometteurs pour la survie de l'espèce.
Nés il y a près d'un an dans la réserve de Hetaoping, dans le sud-ouest de la Chine, le frère et la soeur sont une réussite dans les efforts de diversification génétique de l'animal symbole de la nature en danger.
Une réussite officiellement inscrite mercredi dans le Livre des records lors d'une cérémonie dans la réserve de Shenshuping, où les deux petits pandas résident désormais.
La naissance de jumeaux n'arrive que dans un cas sur deux mais celle de Meimei ("Bonheur" en chinois) et Hehe ("Harmonie") s'est avérée "particulièrement difficile", témoigne Liu Xiaoqiang, un des responsables de la réserve de Hetaoping.
Il a fallu réintroduire temporairement leur mère, élevée en captivité, dans la nature. Cela lui a pris plus d'un mois avant de s'accoupler avec un mâle, une opération qui s'est faite en dehors de toute intervention humaine.
"La diversité génétique des pandas en captivité reste assez limitée, il nous faut donc introduire du sang neuf venu de la nature", explique M. Liu à l'AFP.
La naissance des jumeaux constitue "un grand pas en avant" pour l'enrichissement du bassin génétique des pandas en captivité. Elle encourage les chercheurs à renouveler l'expérience à l'avenir, ajoute-t-il. 
La reproduction des pandas est notoirement difficile: la femelle n'est féconde que quelques jours par an et le mâle n'a souvent que bien peu d'intérêt pour la chose. 
Lors de la naissance de jumeaux, la mère ne s'occupe habituellement que d'un seul de ses petits, l'autre devant sa survie à sa prise en charge par des éleveurs dans le cas de pandas en captivité.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bonheur-et-harmonie-deux-pandas-prometteurs-pour-la-survie-de-l-espece_134504 <https://information.tv5monde.com/info/bonheur-et-harmonie-deux-pandas-prometteurs-pour-la-survie-de-l-espece-306104>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
13- Raquettes, cocktail, piégeage… comment lutter contre le frelon asiatique, Le Monde, 14/06/19, 14h07
Jean-Michel Normand  

« Vespa velutina », une espère invasive présente sur presque tout le territoire, est particulièrement difficile à combattre. 
Apiculteurs amateurs comme professionnels, entomologistes et chercheurs de diverses disciplines sont d’accord. A l’heure actuelle, l’arme la plus efficace pour réduire la prédation du frelon asiatique sur une ruche remplie d’abeilles est… la raquette de badminton. Il faudra cependant smasher Vespa velutina nigrithoraxau moins deux heures par jour pour espérer – et encore – la voir battre en retraite. Ce constat proche de la boutade traduit l’absence de moyens de lutte efficaces pour envisager de mettre en échec à court terme l’irrésistible progression de cet hyménoptère.
> Lire aussi  « On ne pourra très probablement pas l’éradiquer » : l’inexorable invasion du frelon asiatique en France
Un grand nombre d’organisations apicoles continuent de préconiser le piégeage, en particulier au printemps, lorsque les reines fondatrices entrent en activité. Connu de tous ceux qui ont des ruches, le cocktail « spécial velutina » (une moitié de bière brune, un quart de sirop de cassis, un quart de vin blanc) ne donne, à vrai dire, pas de résultats tangibles. En revanche, son absence de sélectivité l’amène à capturer quantité de frelons européens, inoffensifs pour les abeilles, ou de papillons. Les chercheurs travaillent sur d’autres stratégies, plus sophistiquées mais parfois tout aussi controversées.
Télémétrie, drone ou imagerie thermique
L’Institut national d’agronomie de Bordeaux et l’université d’Exeter ont mis au point une technologie basée sur la télémétrie, consistant à installer une micro-balise sur un frelon afin de le suivre et de localiser son habitat. Testée à Jersey, cette approche a permis de détruire une dizaine de nids en cinq jours, mais elle est onéreuse (chaque puce vaut 150 euros) et très complexe. Ainsi, avant de prendre l’insecte en filature, il faut d’abord l’habituer à voler dans une cage avec une balise de 0,28 g, soit presque son poids, suspendue sous l’abdomen.
La piste dite « du cheval de Troie », qui vise à confectionner des appâts contaminés par un insecticide – si possible respectueux de l’environnement – avec lequel un insecte empoisonnerait toute sa colonie est également testée. On s’en est, aussi, remis à des tirs de paintball pour expédier des billes remplies de champignons entomopathogènes à l’intérieur de nids difficilement accessibles et à des « harpes électriques » afin d’électrocuter des frelons asiatiques (et sans doute aussi pas mal d’abeilles…) à proximité des ruchers.
Sans oublier le recours à l’imagerie thermique pour repérer un nid grâce à un drone. Moins complexe, la pose d’une muselière sur la planche de vol des ruches, laissant passer les abeilles mais entravant les attaques du frelon, donnerait des résultats plus probants.
Piégeage « grandeur nature »
Un consensus se dessine pour considérer que, à moyen terme, le piégeage chimique offre les perspectives les plus intéressantes. Eric Darrouzet, de l’Institut régional sur la biologie de l’insecte de l’université de Tours, travaille depuis huit ans sur un piège à phéromones sexuelles qui pourrait aboutir, par ricochet, à perturber la reproduction du frelon asiatique. « Un piège capable d’attirer massivement les mâles présenterait l’intérêt de stimuler la consanguinité du frelon asiatique tel qu’il existe chez nous », assure-t-il.
Les colonies installées en France depuis 2004, en effet, sont toutes issues d’une même lignée, ce qui leur confère une forte homogénéité génétique. A force de s’accoupler avec un éventail toujours plus réduit de mâles, les reines finiraient par donner naissance à des individus stériles. « D’ici cinq ans, nous pourrons disposer d’un outil efficace sur le terrain », considère Eric Darrouzet. Les premiers essais de piégeage « grandeur nature » ont débuté cette année.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/raquettes-cocktail-piegeage-diverses-methodes-de-lutte-contre-le-frelon-asiatique_5476140_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/14/raquettes-cocktail-piegeage-diverses-methodes-de-lutte-contre-le-frelon-asiatique_5476140_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
14- Un trafic de tigrons blancs mis en échec en Tunisie, AFP, 15/06/19, 22:00

Les douanes en Tunisie ont mis samedi en échec une tentative de faire passer clandestinement en Libye voisine quatre bébés tigres blancs, une espèce rare.
L'interception a eu lieu au poste-frontière de Ras Jedir, dans le sud de la Tunisie, selon un communiqué des douanes. C'est un Libyen dont l'identité n'a pas été précisée qui a tenté de transporter en Libye ces tigres "cachés dans sa voiture".
"Des unités de la douane ont réussi à mettre en échec une tentative de faire passer illégalement quatre petits tigres blancs en Libye", ont-elles indiqué.
Les tigres et lions blancs, qui doivent leur apparence à un gène récessif, ne sont plus que quelques centaines sur la planète.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF) estime que le nombre de tigres sauvages a plongé, de 100.000 en 1990, à environ 3.900 aujourd'hui. Si leur nombre est reparti à la hausse ces dernières années, l'espèce est toujours menacée d'extinction, selon l'organisation.
Selon les douanes, le Libyen qui n'a pas été arrêté, a affirmé avoir "acheté ces tigres dans un zoo privé" de la région d'Enfidha dans l'est de la Tunisie. "Mais il n'avait pas en sa possession des documents prouvant cet achat et n'avait pas les autorisations nécessaires pour les sortir du territoire tunisien".
Une enquête judiciaire a été ouverte contre le Libyen.
Le zoo en question avait annoncé il y a deux mois la naissance de ces tigres.
Ceux-ci ont été remis samedi à la direction des Forêts relevant du ministère de l'Agriculture dans la province de Mednine (sud).
<https://www.nouvelobs.com/societe/20190615.AFP8570/un-trafic-de-tigrons-blancs-mis-en-echec-en-tunisie.html <https://information.tv5monde.com/info/un-trafic-de-tigrons-blancs-mis-en-echec-en-tunisie-306355>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
15- Des orangs-outans remis en liberté après avoir été à l'"école de la forêt" en Indonésie, AFP, 19/06/19, 12:00

Un jeune orang-outan jette un dernier regard à ses sauveteurs avant d'escalader sa cage et de disparaître dans les arbres en se balançant d'un bras vers l'autre dans la jungle de l'île indonésienne de Sumatra.
Elaine, primate de 5 ans couvert de fourrure couleur cannelle, est l'un des deux orangs-outans libérés cette semaine dans une réserve indonésienne, après avoir passé près de deux ans dans une "école de la forêt" pour se réadapter à la vie sauvage.
Les deux femelles ont été recueillies dans un village de la province d'Aceh (Sumatra) où les habitants en avaient fait des animaux domestiques. 
Elles rejoignent ainsi près de 120 autres individus libérés de captivité sur ce site protégé, selon l'agence de protection des ressources naturelles d'Aceh.
Cette réintroduction est un rare signe d'espoir pour une espèce en danger d'extinction qui voit son habitat naturel se réduire rapidement, à cause de l'exploitation des forêts pour le bois, les activités minières ou l'huile de palme.
Une série d'attaques contre les orangs-outans par des chasseurs ou des agriculteurs a été signalée récemment.
Les agriculteurs considèrent ce singe comme un animal nuisible à leurs cultures, tandis que les braconniers les capturent pour les vendre comme animaux de compagnie.
<https://www.geo.fr/environnement/des-orangs-outans-remis-en-liberte-apres-avoir-ete-a-l-ecole-de-la-foret-en-indonesie-196151 <https://information.tv5monde.com/info/des-orangs-outans-remis-en-liberte-apres-avoir-ete-l-ecole-de-la-foret-en-indonesie-306957>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- Deux bélugas quittent leur bassin chinois pour un sanctuaire marin en Islande, Le Monde avec AFP, 19/06/19, 22h49

Ces animaux d’environ 900 kilos et quatre mètres de long doivent rejoindre dans la nuit de mercredi à jeudi la baie de Klettsvik, dans le sud-ouest du pays. 
Pendant des années, elles ont tourné dans leur aquarium de Shanghaï en Chine. Mais Petite blanche et Petite grise, deux femelles bélugas âgées de 12 ans, sont arrivées, mercredi 19 juin, en Islande pour couler des jours paisibles dans un sanctuaire marin unique au monde, qui pourrait accueillir à terme près de 3 000 cétacés actuellement en captivité.
Les deux cétacés ont traversé le globe dans des caissons étanches, avant d’atterrir vers 13 h 45 à l’aéroport international de Keflavik, près de la capitale Reykjavik. L’appareil a été inspecté par la douane avant que des vétérinaires de l’Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) n’aillent s’enquérir de la santé des deux femelles.
« Nous avons travaillé avec Petite blanche et Petite grise ces dix-huit derniers mois pour qu’elles soient prêtes pour le long voyage, et aussi calmes et détendues que possible », a expliqué en Islande Andy Bool, responsable de l’association Sea Life Trust, initiateur du projet avec l’organisation Whale and Dolphin Conservation (WDC).
> Lire aussi  Maltraitance animale : les dix attractions touristiques les plus cruelles
Continuation des soins
Ces animaux d’environ 900 kilos et quatre mètres de long doivent rejoindre dans la nuit de mercredi à jeudi la baie de Klettsvik, dans le sud-ouest du pays. Cette baie vaste de 32 000 m2 et qui atteint dix mètres de profondeur est un terrain de jeu trois étoiles comparé aux bassins du Changfeng Ocean World, un parc aquatique où elles amusaient les visiteurs. Les deux bélugas continueront à y bénéficier de soins, de crainte qu’elles ne parviennent à survivre seules dans la nature.
Les cétacés continueront aussi à évoluer sous l’œil des touristes. Un centre d’accueil de visiteurs a été, en effet, construit et de petits groupes pourront approcher les bélugas en bateau.
Pour se préparer à leur nouvel espace de vie, les baleines de Shanghaï ont été entraînées à retenir leur respiration plus longtemps, mais aussi à gonfler leur musculature pour faire face aux marées et aux courants, et à prendre un peu de graisse pour affronter les froides températures islandaises.
> Lire aussi  Sous la pression, la Russie promet de libérer des dizaines de bélugas et d’orques
Ironie du choix islandais
« Nous allons étudier la possibilité de faire venir d’autres bélugas dans ce sanctuaire une fois que Petite blanche et Petite grise se seront acclimatées », a annoncé Cathy Williamson de la WDC. « Et nous espérons que notre projet de sanctuaire constituera un modèle pour le développement de sanctuaires ailleurs dans le monde. »
Le projet de sanctuaire, dont le coût total n’a pas été dévoilé, a démarré avec une donation de plusieurs millions de livres de Merlin Entertainment (Lego Land, Tussauds group), le groupe de loisirs qui possède le Changfeng Ocean World.
C’était déjà dans la baie de Klettsvik qu’avait été relâché l’orque Keiko, héros du film Sauvez Willy, mais il n’avait pu s’adapter à son nouvel environnement et avait fini par mourir dix-huit mois plus tard. Des militants de défense des animaux ont souligné, en outre, l’ironie du choix de l’Islande comme lieu d’accueil de ce sanctuaire, ce pays défiant ouvertement une interdiction internationale de chasser les baleines.
> Lire aussi  En Islande, le harponnage d’un mystérieux cétacé fait polémique 
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/19/deux-belugas-quittent-leur-bassin-chinois-pour-un-sanctuaire-marin-en-islande_5478719_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/19/deux-belugas-quittent-leur-bassin-chinois-pour-un-sanctuaire-marin-en-islande_5478719_3244.html>>
Sur le même sujet :
> Deux bélugas arrivés de Chine dans un sanctuaire marin en Islande <https://www.geo.fr/environnement/deux-belugas-arrives-de-chine-dans-un-sanctuaire-marin-en-islande-196164>, AFP, 22/06/19, 08:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
17- Un projet de décret accusé de menacer la protection des sites naturels classés en France, Le Monde, 20/06/19, 12h15
Rémi Barroux  

Un projet de décret propose de confier au préfet la décision d’autoriser des travaux sur ces espaces naturels. 
La dune du Pilat, le massif du Mont-Blanc, le Mont-Saint-Michel, les gorges du Tarn ou celles de l’Ardèche, les calanques de Marseille… tous ces sites classés – ils sont 2 700 en France, couvrant 2 % du territoire – sont-ils menacés ? Seront-ils moins bien protégés ?
Un projet de décret, qui fait l’objet d’une consultation publique qui s’achevait jeudi 20 juin, propose de confier la délivrance des autorisations de travaux sur ces sites au préfet, dans un but de « simplification ». Jusqu’alors, les travaux importants projetés sur un site classé, de nature à modifier les lieux, étaient soumis à une décision délivrée, en fin d’instruction, par le ministre chargé des sites, soit celui de la transition écologique et solidaire.
Les travaux les plus modestes pouvaient, eux, être autorisés par les préfets de département. C’est donc à ce niveau local que la totalité des autorisations va être prise, même si, prévoit le projet de décret, le ministre pourrait se saisir « de sa propre initiative ou sur proposition de toute personne physique ou morale », et délivrer lui-même l’autorisation.
> Lire aussi  En Méditerranée, la dépollution durera jusqu’au printemps
Dans un front commun, et très large, les opposants dénoncent un texte qui remettrait en cause le fondement même de la protection du patrimoine national, une politique fixée par une loi en 1906, renforcée en 1930. « Ce décret de “simplification”, voulu au nom d’une “prise de décision au plus près des territoires et des acteurs” et d’un raccourcissement des délais d’instruction, reviendrait en réalité à assouplir la délivrance des autorisations de travaux et à déréguler », écrivent les représentants de nombreuses associations, dans une tribune publiée dimanche 16 juin dans le Journal du dimanche.
Parmi eux, Isabelle Autissier (Fonds mondial pour la nature, WWF), Stéphane Bern (journaliste, chroniqueur et chargé de mission sur le patrimoine en péril), Michel Dubromel (France Nature Environnement) et les responsables de la Fédération des conservatoires d’espaces naturels, celle des parcs naturels régionaux, de Sites & Monuments, de la Fédération française de la randonnée pédestre, de Mountain Wilderness France, de la Ligue pour la protection des oiseaux… Autant dire tous les acteurs qui gravitent autour de ces sites classés.
Pourquoi une telle unanimité ? Pour les opposants, les préfets ne seraient pas les mieux placés pour arbitrer entre enjeux nationaux et locaux et n’auraient pas les moyens nécessaires pour conserver « ces joyaux naturels ». « Nous savons tous que les décisions locales sont exposées aux multiples pressions aménagistes, bien souvent soutenues sans prendre encompte l’intérêt de la préservation du patrimoine paysager », avance l’Association des inspecteurs des sites et des chargés de mission paysage. « Si le porteur de projet est un homme politique influent ou un chef d’entreprise qui pèse localement, quelles seront les capacités de résistance d’un préfet ? », s’interroge David Couzin, président de l’association.
« Perte de cohérence »
Elodie Martinie-Cousty, représentante de France Nature Environnement à la commission supérieure des sites, perspectives et paysages, s’inquiète : « On est présents dans les territoires et on sait très bien comment cela se passe. Les départements et les préfets ne sont pas égaux face à ces dossiers, ils sont soumis à des pressions, doivent être moteurs de l’activité économique avec les enjeux d’emplois, bien souvent avancés par ceux qui vont proposer de bâtir un hôtel, ou un complexe touristique. »
Au ministère de la transition écologique et solidaire, beaucoup, dans l’anonymat, regrettent cette déconcentration et racontent la mainmise du ministère de l’intérieur, soucieux de voir le pouvoir des préfets conforté. Dans l’entourage du ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, on préfère rappeler que « la décision pourra continuer à revenir au ministère pour tous les projets jugés susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement, puisque le ministre conserve le pouvoir de s’autosaisir ou d’être saisi sur chaque demande d’autorisation ».
> Lire aussi  Des citoyens rendent des terres à la vie sauvage
L’argument ne suffit pas à rassurer les opposants. « Pour se saisir d’un dossier d’autorisation spéciale, encore faudrait-il que le ministre soit alerté, avance Soline Archambault, directrice du réseau des Grands sites de France. Cette déconcentration signifie une perte de cohérence au niveau national. »
La mobilisation contre le décret est forte et les tribunes, pétitions, courriers au ministre se comptent par dizaines. Lors de la consultation sur Internet, près de 2 000 contributions (dont la majorité sont hostiles au texte) ont été postées. Parmi elles, celle postée le 19 juin, par Philippe Rey, ancien préfet (Aube, Cantal, Côtes-d’Armor, Pyrénées-Atlantiques) et ancien chef du bureau des sites au ministère de l’environnement, qui se dit « défavorable » à ce projet de décret, car la déconcentration annoncée « affaiblirait considérablement la protection de ces lieux ».
« D’une part, il faut bien reconnaître que les préfets ne sont pas tous, loin de là, sensibles aux questions de protection du patrimoine, et ont souvent tendance à donner la priorité à d’autres enjeux, avance l’ancien préfet. D’autre part, même s’ils y sont sensibles, le contexte local et la nécessité d’entretenir de bonnes relations avec les élus ou les milieux économiques risquent de conduire les préfets à des concessions au détriment de la protection des sites. » Et d’expliquer, à l’instar de tous les opposants, que le ministre a une « capacité de résistance et un recul » qui apportent une « garantie beaucoup plus forte ».
« Syndrome de la simplification »
Alors que le gouvernement affiche sa volonté d’accélérer sur l’écologie, ainsi que le premier ministre l’a indiqué dans sa déclaration de politique générale, le 13 juin, ce texte envoie des signaux contraires. Une première version de ce décret avait recueilli l’assentiment des associations mais a été écartée par Matignon, regrettent les opposants.
Le ministère tente de rassurer : « Il n’est absolument pas question de remettre en cause la préservation des sites classés ou de l’environnement, simplement de rapprocher du terrain certaines décisions ou avis administratifs qui peuvent l’être, afin d’en raccourcir les délais et de les fluidifier », insiste-t-on dans l’entourage du ministre. Ce qui ne convainc pas. « Avec le syndrome de la simplification, tout doit être plus facile, avec moins de débats, moins de délais et moins de recours possibles », dénonce Isabelle Autissier.
--------------------------------------------------------------------
« On demande au préfet d’assumer plusieurs rôles »
Un autre point du projet de loi relatif à l’énergie et au climat inquiète les défenseurs de l’environnement. L’article 4 propose de donner au préfet la prérogative de décider si un projet doit faire l’objet d’une évaluation environnementale. Pour l’heure, selon une liste établie par le Code de l’environnement, les projets sont soit soumis systématiquement à cette évaluation, comme pour les éoliennes par exemple, soit en sont exonérés, soit y sont soumis au « cas par cas ».
C’est ce dernier scénario que vise à simplifier le texte. « Il convient déjà au préfet d’autoriser ou non in fine un projet. On lui demande d’assumer plusieurs rôles en maintenant une apparence d’impartialité dans chacun de ces rôles », critique France Nature Environnement. Pour l’ONG, ce dispositif serait contraire au droit communautaire.
Un risque minimisé par le ministère qui avance qu’un décret, à venir, précisera les différents niveaux. Ce serait alors au préfet de région de décider, au cas par cas, de la nécessité d’une évaluation environnementale, puis à la Mission régionale d’autorité environnementale (autonome par rapport aux services préfectoraux) de rendre un avis sur cette évaluation, et enfin au préfet de département d’autoriser ou non le projet.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/20/des-accrocs-dans-la-protection-des-sites-classes_5479030_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/06/20/des-accrocs-dans-la-protection-des-sites-classes_5479030_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
18- En Méditerranée, cétacés, bateaux et touristes ne font pas toujours bon ménage, AFP, 20/06/19, 13:00
Laure Fillon

En Méditerranée, navires, touristes et cétacés ne font pas toujours bon ménage : des initiatives sont mises en place pour réduire les risques de collision avec les baleines, dont les populations sont menacées.
Le sanctuaire Pelagos, d'une superficie de 87.500 km2 dans un triangle entre la presqu'île de Giens, le nord de la Sardaigne et Fosso Chiarone en Italie, a été créé en 1999 pour protéger les mammifères marins qui s'y concentrent. Le rorqual commun, deuxième plus gros animal au monde après la baleine bleue, s'y plaît, tout comme le cachalot et quatre espèces de dauphins.
Mais ces animaux, pour certains classés vulnérables sur la liste rouge des espèces menacées, sont confrontés à de multiples menaces: collisions avec des navires, bruit généré par le trafic maritime qui perturbe leur communication, pollutions, captures accidentelles dans des filets, touristes voulant les approcher...
"La Méditerranée est une des zones au monde avec le plus fort trafic maritime", souligne Alain Barcelo, président du comité scientifique pour le sanctuaire Pelagos, citant la "grande activité vers les ports de Gênes, Marseille et la desserte de la Corse et la Sardaigne".
Selon une étude du WWF, des navires de commerce, de pêche et de plaisance ont parcouru plus de 18 millions de kilomètres cumulés en 2014 à travers le sanctuaire, soit... 460 fois le tour de la Terre.
Avec des conséquences pour les mammifères marins. "Les collisions sont la première cause de mortalité non naturelle pour les cachalots et les rorquals communs au sein de Pelagos", explique Alain Barcelo.
- Ne pas nager avec les dauphins -
Pour limiter le danger, une association, Souffleurs d'écume, a développé le logiciel Repcet, qui équipe une quarantaine de grands navires. Lorsqu'un grand cétacé est repéré par un équipage, il signale sa position et une alerte est émise aux navires susceptibles de croiser l'animal sur leur route. Depuis 2016, les navires de plus de 24 mètres battant pavillon français et naviguant dans le sanctuaire doivent s'équiper.
Corsica Linea est concernée, avec six navires équipés. "Il faut tout faire pour éviter une collision", indique Jacques Vincent, directeur adjoint environnement pour la compagnie maritime. "Ce n'est bon ni pour les baleines, ni pour l'équipage" et un fort impact pourrait créer une avarie s'il touche les stabilisateurs dont sont équipés les bateaux pour réduire le roulis, énumère-t-il.
Une autre solution serait de réduire la vitesse des navires, indique Alain Barcelo. "En dessous de 10 nœuds (18,5 km/h) il n'y a quasiment pas de collisions. Il y a une augmentation exponentielle en fonction de la vitesse, avec des collisions majoritairement mortelles pour les mammifères marins au delà de 13 nœuds (24 km/h)".
Pour Corsica Linea, dont les bateaux naviguent entre 16 et 21 nœuds, une telle baisse de vitesse "remet(trait) en cause le modèle économique" de la compagnie qui transporte de la marchandise entre le continent et la Corse pendant les traversées nocturnes.
Les protecteurs des cétacés veulent aussi réguler l'activité touristique, le "whale watching". Mal faite, cette pratique peut être assimilée à du "harcèlement", souligne Florence Descroix-Comanducci, secrétaire exécutive d'Accobams (accord sur la conservation des cétacés de la mer Noire, de la Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente).
L'association Souffleurs d'écume a mis sur pied un label de bonne conduite : ne pas s'approcher à moins de 100 mètres, avec un seul bateau à la fois, ne pas aller voir les animaux s'il y a des nouveau-nés... Les pratiques à proscrire sont "l'assistance aérienne" pour repérer les animaux et "la nage avec les cétacés", considérées comme perturbantes pour les animaux, explique Morgane Ratel, coordinatrice projet.
La rencontre avec les cétacés ne doit être que la "cerise sur le gâteau", mais pas l'objectif principal d'une découverte de la faune en Méditerranée, confirme Alain Barcelo.
<https://www.geo.fr/environnement/en-mediterranee-cetaces-bateaux-et-touristes-ne-font-pas-toujours-bon-menage-196170 <https://information.tv5monde.com/info/en-mediterranee-cetaces-bateaux-et-touristes-ne-font-pas-toujours-bon-menage-307153>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
19- Chiffres, Le Point Sciences & technos, 20/06/19
Page dirigée par Gwendoline Dos Santos et Frédéric Lewino

• 571 : C’est le nombre d’espèces végétales disparues depuis 250 ans. Soit 500 fois le rythme d’extinction qui existait avant la présence humaine (Nature, Ecology & Evolution).
Sur le même sujet : 
> Les espèces végétales s'éteignent à un rythme 500 fois plus élevé qu'elles ne devraient <https://www.geo.fr/environnement/les-especes-de-plantes-seteignent-a-un-rythme-500-fois-plus-eleve-quelles-ne-devraient-196053>, Geo, 12/06/19, 16h41
• + 1,9 pour mille : D’après une étude de l’Inra, il serait possible d’atteindre un stockage additionnel de carbone de cette amplitude dans l’ensemble des surfaces agrivoles et forestières de France.
• 17 % : Ce pourrait être la baisse de la biomasse mondiale des animaux marins d’ici à 2100, si les émissions de CO2 ne ralentissent pas. Calculs effectués par l’IRD et le CNRS (PNAS).
• Un singe en été : Une étude portant sur 426 espèces de singes et de lémuriens montre que leur déclin, provoqué par la chasse, la disparition de la forêt primaire et l’extension de l’agriculture, sera encore accéléré par le changement climatique. Surtout en Amérique du Sud et centrale, où 74% de leur habitat subira une hausse de température moyenne pouvant atteindre 7°C.
<https://www.lepoint.fr/science/ <https://www.lepoint.fr/science/>>
<https://www.geo.fr/environnement/les-especes-de-plantes-seteignent-a-un-rythme-500-fois-plus-eleve-quelles-ne-devraient-196053>
_______________________________________________________________________________________________________________________
20- Sri Lanka : première procédure judiciaire pour trafic d'éléphants, AFP, 25/06/19, 16:00

Huit personnes, dont un fonctionnaire responsable de la protection de la faune, ont été inculpées au Sri Lanka dans la première procédure judiciaire pour trafic d'éléphants de cette île d'Asie du Sud, a annoncé mardi le parquet.
Posséder un bébé éléphant était un symbole de prestige pour les riches Sri-Lankais sous le précédent gouvernement du pays, mais la pratique est interdite depuis l'alternance en 2015.
Les experts estiment qu'environ 40 éléphanteaux ont ainsi été soustraits à leur troupeau sur une décennie, chacun d'entre eux se vendant pour environ 125.000 dollars.
Huit hommes ont été inculpés pour avoir capturé et détenu cinq éléphanteaux en 2014-2015, en violation des lois de protection de la vie sauvage, a indiqué la procureure Nishara Jayaratne. Ils encourent jusqu'à vingt ans de prison.
Ce dossier "est la première affaire de trafic d'éléphants de notre histoire judiciaire", a-t-elle déclaré à l'AFP.
Parmi les suspects figure un vice-directeur du département de conservation de la faune, qui aurait falsifié des documents pour permettre aux sept autres hommes de garder illégalement des éléphanteaux capturés clandestinement dans des parcs naturels.
Le trafic d'éléphants est incriminé pour la baisse de la population de ce pachyderme au Sri Lanka, les braconniers devant souvent tuer la mère pour s'emparer de son petit.
La population d'éléphants sauvages dans l'île est estimée à 7.500 têtes.
Les accrochages entre l'homme et l'éléphant sauvage ont mené à la mort de 375 personnes dans le pays au cours des cinq dernières années, selon des chiffres officiels. Durant la même période, des villageois en colère ont tué près de 1.200 bêtes.
Selon les experts de la faune, un grand nombre d'éléphants meurent d'explosifs dissimulés dans du foin utilisé comme appât par des habitants pour chasser d'autres animaux, comme le sanglier.
Lorsqu'ils sont mâchés, ces explosifs détonnent et blessent gravement les animaux, qui périssent de façon lente et douloureuse.
64 éléphants sri-lankais sont ainsi morts de "briseurs de mâchoires" l'année dernière, et 53 ont été tués par balles, selon le site américain Mongabay.
<https://www.geo.fr/environnement/sri-lanka-premiere-procedure-judiciaire-pour-trafic-delephants-196241 <https://information.tv5monde.com/info/sri-lanka-premiere-procedure-judiciaire-pour-trafic-d-elephants-308114>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
21- Cinq rhinocéros d'un zoo tchèque réinstallés au Rwanda, AFP, 25/06/19, 18:00

Cinq rhinocéros noirs, une sous-espèce en danger critique, ont été réinstallés avec succès lundi dans le parc national de l'Akagera, au Rwanda, après un long voyage en provenance d'un zoo de la République tchèque, ont annoncé des responsables du parc.
C'est la deuxième fois que des rhinocéros sont transférés au Rwanda. En 2017, l'Afrique du Sud avait offert à Kigali 17 rhinocéros noirs, un don qui avait permis de réintroduire ces animaux qui avaient disparus depuis plus d'une décennie au Rwanda à cause d'un braconnage intensif.
Cette population initiale de rhinocéros noirs a atteint 20 individus dans ce parc, situé dans l'est du pays et considéré comme un excellent habitat pour ces animaux.
"Cette réussite unique marque l'aboutissement d'un effort international sans précédent pour améliorer les perspectives de survie d'une sous-espèce de rhinocéros en danger critique dans la nature", a déclaré Jes Gruner, qui dirige le Parc national de l'Akagera.
"Leur arrivée marque aussi une étape importante dans la redynamisation en cours de l'Akagera et souligne l'engagement du pays dans la préservation" de la nature, a-t-il ajouté.
Les rhinocéros avaient commencé leur voyage dimanche, après des mois de préparation au Safari Park Dvůr Králové, en République tchèque.
Les deux mâles et les trois femelles, nécessaires à l'élargissement du patrimoine génétique dans le parc, vivront dans des espaces fermés, afin de favoriser leur adaptation et leur taux de survie.
Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), il reste environ 5.000 rhinocéros noirs à l'état sauvage, ce qui les place parmi les animaux les plus menacés du monde.
Le Rwanda a aussi réintroduit des lions d'Afrique du Sud en 2015 alors qu'ils avaient disparu dans le pays depuis une quinzaine d'années.
"Grâce à une décennie seulement d'un management marqué par une meilleure application des lois et des initiatives fortes des communautés et en matière économique, le braconnage a été pratiquement éliminé, des espèces clés, dont les lions et les rhinos, sont revenues, l'accent a été mis sur un soutien important à la préservation et le tourisme est dynamique, conduisant l'Akagera à être autofinancé à 80%", a souligné dans un communiqué l'organisation African Parks qui a assisté à l'installation des rhinocéros.
Le Rwanda, qui a connu un essor spectaculaire depuis le génocide ayant fait 800.000 morts en 1994, ambitionne de devenir l'une des cinq premières destinations de safari et d'attirer davantage de touristes, notamment pour admirer les gorilles des montagnes.
Il a accueilli 1,3 million de visiteurs en 2017 et le tourisme est le secteur rapportant le plus de devises au pays, selon des chiffres officiels.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/cinq-rhinoceros-d-un-zoo-tcheque-reinstalles-au-rwanda_134838 <https://information.tv5monde.com/afrique/cinq-rhinoceros-d-un-zoo-tcheque-reinstalles-au-rwanda-308104>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
22- Prix Spécial Espèces Animales en Danger décerné à Borneo Nature Foundation, Fondation Ensemble, extrait de la newsletter du 27/06/19

Le 23 mai dernier, au club de jazz Duc des Lombards, dans une ambiance festive et musicale, l’équipe de la Fondation réunie au complet a remis un Prix Spécial Espèces Animales en Danger à Borneo Nature Foundation, pour son projet de protection des Orangs-Outans à Bornéo.
>> En savoir plus ici
<https://www.fondationensemble.org/la-fondation-ensemble-fete-15-ans-daction-pour-la-biodiversite/ <https://www.fondationensemble.org/la-fondation-ensemble-fete-15-ans-daction-pour-la-biodiversite/>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
23- Six baleines noires retrouvées mortes au Canada en un mois, AFP, 28/06/19, 03:00

Six baleines noires, une espèce de mammifère marin en voie d'extinction, ont été retrouvées mortes dans le golfe du Saint-Laurent depuis début juin, ont annoncé jeudi les autorités canadiennes.
Conséquence de ces décès, les premiers depuis l'été 2017, le ministère canadien des Transports a réduit à 10 noeuds (19 km/h) la vitesse du trafic maritime dans ces eaux très fréquentées et a interdit la pêche commerciale dans une zone de 16.000 km2.
Les carcasses à la dérive des mammifères, des baleines noires --ou franches-- de l'Atlantique Nord (Eubalaena glacialis), ont été repérées lors de vols de surveillance, ont expliqué à l'AFP des responsables du ministère des Pêches et des Océans.
Deux d'entre elles ont pu être ramenées à terre à ce stade et des nécropsies ont été réalisées. La première carcasse était celle d'une femelle de 40 ans, appelée Punctuation par les chercheurs, décédée à la suite d'une collision avec un navire, ont-ils ajouté.
La seconde carcasse était celle d'un mâle de neuf ans baptisé Wolverine par les biologistes marins, qui n'ont pas pu établir les circonstances du décès.
Des nécropsies doivent être menées prochainement sur trois autres baleines noires décédées.
La dernière carcasse a été repérée jeudi par un vol de surveillance "à la dérive au large de la Gaspésie", péninsule québécoise située au sud-ouest du golfe du Saint-Laurent, et "nous analysons diverses options pour (sa) récupération et pour la nécropsie", a déclaré un porte-parole du ministère des Pêches et des Océans.
Ces décès portent à 412 la population estimée de baleines noires dans le monde, ont indiqué les autorités canadiennes, qui ont recensé sept baleineaux nés cette année. Cette région de l'est du Canada abrite environ le quart de cette population en voie d'extinction.
Il s'agit des premiers décès de baleines noires signalés au Canada depuis l'été 2017, quand douze de ces grands mammifères avaient été retrouvés morts dans le golfe du Saint-Laurent et d'autres au large des côtes de la Nouvelle-Angleterre (nord-est des États-Unis).
"Nous continuons de travailler en étroite collaboration avec nos partenaires au Canada et aux Etats-Unis (...) pour aider à protéger la baleine noire de l'Atlantique Nord contre toute autre menace", ont assuré les autorités canadiennes.
Une baleine noire ou franche de l'Atlantique Nord peut atteindre 18 mètres de longueur et vit 75 ans en moyenne.
L'activité humaine est la principale cause de mortalité de cette espèce menacée, avaient indiqué les scientifiques à l'issue des autopsies réalisées sur les carcasses récupérées en 2017.
Depuis 2018, le gouvernement canadien restreint des zones de pêche et la vitesse maximale autorisée pour les navires dans certaines zones du Saint-Laurent pour protéger davantage ce cétacé.
<https://www.geo.fr/environnement/cinq-baleines-noires-mortes-au-canada-en-un-mois-196290 <https://information.tv5monde.com/info/six-baleines-noires-retrouvees-mortes-au-canada-en-un-mois-308579>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
24- Cette photo d'un oiseau de mer nourrissant son petit n'a rien de normal, Le HuffPost, C’est la vie, 28/06/19, 12:31
Léo Tourbe

Ces photos alarmantes ont été prises sur la plage de St. Pete Beach en Floride le 20 juin dernier.
De loin on pourrait croire assister à une scène anodine sur une plage de Floride. Celle d’un bec-en-ciseaux noir qui nourrit son petit. Mais Karen Mason, une volontaire de la Société nationale Audubon, a eu la sensation que quelque chose clochait, que ce n’était pas de la nourriture normale. 
“Je savais qu’il ne s’agissait pas d’un poisson mais je n’ai pas su dire ce que c’était avant de rentrer à la maison“ a confié Karen Mason à nos confrères du HuffPost US. Cette photographe avait d’abord immortalisé la scène avant d’être déconcentrée par des visiteurs. Elle n’a donc pu constater que chez elle que le petit oiseau tenait en son bec un mégot de cigarette.
>> Suite à lire et à voir à : 
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/cette-photo-dun-oiseau-de-mer-nourrissant-son-petit-na-rien-de-normal_fr_5d15d515e4b07f6ca57b7389 <https://www.huffingtonpost.fr/entry/cette-photo-dun-oiseau-de-mer-nourrissant-son-petit-na-rien-de-normal_fr_5d15d515e4b07f6ca57b7389>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
25- Retour sur le Congrès français de la nature 2019, Comité français de l’UICN, extrait de la newsletter du 28/06/19

300 représentants des organisations, experts et partenaires du Comité français de l’UICN ont participé au Congrès français de la nature le 12 juin 2019 à Marseille pour préparer le Congrès mondial de la nature de l’UICN 2020. Cet événement clé de la préparation française a permis de débattre de 28 recommandations qui présentent des propositions concrètes sur plusieurs grands enjeux de la préservation de la nature à l’échelle mondiale, et de poursuivre la mobilisation sur la biodiversité d’ici juin 2020 en donnant la parole à plusieurs membres et partenaires du Comité français de l’UICN engagés dans cette voie.
> En savoir plus sur le déroulé de cette journée et visualiser les messages vidéos
<https://uicn.fr/retour-sur-le-congres-francais-de-la-nature-2019/ <https://uicn.fr/retour-sur-le-congres-francais-de-la-nature-2019/>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
26- Au Kenya, la lutte contre le braconnage passe aussi par la high-tech, AFP, 01/07/19, 13:00
Nick Perry

Chaque matin, aux confins de la réserve animalière d'Ol Pejeta, surplombée par le Mont Kenya, un ranger à l'uniforme kaki efface soigneusement les empreintes au sol d'animaux, pour les protéger d'éventuels braconniers.
La méthode est ancestrale mais le ranger peut désormais compter sur de nouveaux outils : fixée à un mât, une caméra à 360° filme la zone et relaie 24 heures sur 24 de possibles intrusions au quartier général de la réserve.
Cette caméra est l'une des dernières armes de l'arsenal technologique anti-braconnage déployé dans la réserve privée d'Ol Pejeta, sur le plateau de Laikipia (centre), qui abrite notamment les deux derniers rhinocéros blancs du Nord au monde - deux femelles - et la plus grande population d'Afrique de l'Est de rhinocéros noirs, une espèce en danger critique d'extinction.
Le mois dernier, Ol Pejeta a lancé ce qu'elle présente comme le premier laboratoire high-tech pour la faune, un centre de recherche situé au cœur du sanctuaire et destiné à intégrer les nouvelles technologies à la gestion quotidienne des réserves animalières.
Installés dans un conteneur aménagé, des ingénieurs en informatique testent la prochaine génération de puces de géolocalisation des animaux et développent des capteurs qui, un jour, donneront des informations sur l'état de santé des rangers, sur le niveau des rivières...
"Nous n'en sommes encore qu'à nos premiers pas dans ce domaine", reconnaît Richard Vigne, le directeur général d'Ol Pejeta, auprès de l'AFP.
- Une puce dans la corne -
Entre autres projets, les chercheurs travaillent à la conception d'une puce électronique qui serait insérée dans la corne d'un rhinocéros et renseignerait en temps réel la localisation exacte de l'animal et ses données vitales.
"Personne d'autre ne mène ce genre d'expérimentation dans le milieu de la protection de la faune au Kenya (...) Pour moi, c'était très attrayant", explique Damian Otieno, un informaticien kényan qui a quitté un travail de bureau pour diriger ces recherches à Ol Pejeta.
Jusqu'à cette année, pour savoir si un braconnier rôdait dans le sanctuaire, il fallait soit l'apercevoir directement, soit éplucher les photos prises par des appareils équipés de détecteurs de mouvements.
"Ce qui me tracasse avec le monde de la protection de la faune, c'est notre lenteur à adopter les nouvelles technologies et à mettre en place de nouvelles manières de faire les choses. Il faut que ça change", explique M. Vigne.
Pour le moment, trois caméras installées dans la réserve de 360 km2 envoient des alertes en temps réel, en cas d'intrusion par exemple, aux 250 rangers chargés de la sécurité.
La dernière victime du braconnage à Ol Pejeta, un rhinocéros, remonte à octobre 2017. Mais la menace demeure. L'année dernière, trois rhinocéros ont été tués, leurs cornes sectionnées et emportées, dans le parc national de Meru, sur l'autre versant du Mont Kenya.
- "Une banque sans portes" -
La demande de cornes de rhinocéros émane surtout de Chine et du Vietnam, où la médecine traditionnelle leur attribue toutes sortes de vertus, rappelle Samuel Mutisya, responsable de la protection de la faune à Ol Pejeta.
Un kilo de corne de rhinocéros se négocie plus cher qu'un kilo d'or sur le marché noir, souligne-t-il.
"Sur le papier, nous sommes comme une banque sans portes".
Dans la grande majorité des parcs nationaux, la collecte de renseignements repose toujours sur le travail des rangers et le talkie-walkie continue de régner en maître, faute de couverture réseau dans ces zones souvent reculées.
Mais la réserve d'Ol Pejeta dispose désormais de son propre réseau, mis en place par une société française (SigFox) et qui permet à de petits appareils numériques très peu énergivores d'envoyer des données sur une plateforme unique.
Géolocalisation des rangers ou d'un groupe de lions, dégâts sur une clôture du parc, toutes ces données s'affichent sur une carte interactive consultable sur l'écran de son choix.
- Menottes clignotantes -
Une icône représentant une paire de menottes clignotante indique une arrestation. Un message "contact braconnier" déclenche l'envoi immédiat de rangers armés.
D'autres innovations ont été testées ailleurs en Afrique pour lutter contre le braconnage, mais leur coût élevé demeure le principal obstacle à leur généralisation.
Drones, caméras thermiques et clôtures dématérialisées ont été notamment testées dans plusieurs pays africains par l'ONG WWF via un programme pilote financé par Google, qui s'est terminé en 2017.
La société Flir Systems, qui fabrique des caméras thermiques, a indiqué en janvier que sa technologie, déjà utilisée dans la réserve du Masaï Mara au Kenya, serait déployée dans 10 parcs kényans.
Pour Richard Vigne, il faut toutefois surmonter le coût de ces nouvelles solutions et le laboratoire de nouvelles technologies d'Ol Pejeta vise à en trouver de peu coûteuses. 
La réserve utilise déjà des puces électroniques très économiques et d'une durée de vie de plusieurs années pour localiser les troupeaux de bétail des communautés environnantes.
"C'est bien beau d'avoir un ou deux parcs en Afrique avec plein de technologie mais si c'est cher au point que personne d'autre ne peut y recourir, alors c'est une perte de temps", explique M. Vigne.
<https://o.nouvelobs.com/high-tech/20190630.AFP9511/au-kenya-la-lutte-contre-le-braconnage-passe-aussi-par-la-high-tech.html <https://information.tv5monde.com/info/au-kenya-la-lutte-contre-le-braconnage-passe-aussi-par-la-high-tech-309114>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
27- Gabon : il vole des défenses d'éléphant à son père pour les revendre, les deux se retrouvent en prison, AFP, 02/07/19, 14:00

L'idée, certes malhonnête, promettait d'être rentable. Un jeune Gabonais s'était introduit dans la chambre de son père pour lui voler des défenses d'éléphant et tenter de les revendre : le fils et le père se retrouvent en prison pour détention de trophées d'espèces protégées.
Après avoir volé au père deux "pointes" d'éléphant, raconte mardi le journal gabonais l'Union, le jeune homme habitant avec ses parents à Lambaréné, chef-lieu de la province du Moyen-Ogooué rendu mondialement célèbre par le docteur Albert Schweitzer, est parti en quête d'un client. 
L'ivoire se vend cher, jusqu'à 2.000 euros le kg sur le marché international, une défense pesant de 5 à 10 kilos selon sa taille. 
Mais, "c'est en tentant de se faire un peu d'argent qu'il a été chopé", poursuit le journal.
Alerté, un fin limier de la police locale s'est fait passer pour un client auprès du jeune homme. Rendez-vous a été pris dans un hôtel de la ville pour conclure la transaction, dont le montant proposé reste ignoré. Mais, "quand le vendeur s'est présenté avec son produit, il ne restait plus qu'à l'embarquer".
Le jeune homme a vite reconnu que les défenses provenaient de la maison familiale, le père a été convoqué à la police, les deux ont ensuite été présentés devant le procureur de la République près du tribunal d'instance de Lambaréné avant d'être inculpés pour "détention de trophées d'espèces protégées" en accord avec le Code forestier gabonais et placés en détention à la prison de la ville.
Le Gabon, pays d'Afrique centrale peu peuplé aux vastes forêts, accueille plus de la moitié des éléphants de forêt d'Afrique, mais subit une pression croissante de la part des braconniers : environ 20.000 pachydermes ont été tués en 10 ans, d'après l'Agence nationale des parcs nationaux (ANPN).
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/gabon-il-vole-des-defenses-d-elephant-a-son-pere-pour-les-revendre-les-deux-se-retrouvent-en-prison_135122 <https://information.tv5monde.com/info/gabon-il-vole-des-defenses-d-elephant-son-pere-pour-les-revendre-les-deux-se-retrouvent-en>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
28- Bilan a minima pour le plan national sur la biodiversité, AFP, 02/07/19, 21:00
Amélie Bottollier-Depois & Laure Fillon

Un an après la présentation en grande pompe par le gouvernement d'un plan pour préserver la biodiversité, un bilan a minima a été présenté mardi, des ONG jugeant les avancées insuffisantes.
Le 4 juillet 2018, Edouard Philippe et Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, présentaient 90 actions pour s'attaquer à la disparition accélérée des espèces et des espaces naturels à cause des activités humaines. "Nous sommes bien décidés à prendre cet enjeu à bras le corps", promettait alors le Premier ministre.
Les mesures présentées balayaient un vaste champ : lutter contre l'étalement urbain avec un objectif de zéro artificialisation nette des sols (sans échéance fixée), éviter tout rejet de plastique en mer d'ici 2025, chercher des alternatives aux pesticides, rémunérer les agriculteurs pour qu'ils restaurent des zones de refuge pour la nature, végétaliser les villes, inciter les entreprises à réduire leur impact sur la biodiversité, développer des aires protégées, mieux protéger les espèces menacées, sensibiliser les citoyens aux enjeux de protection de la nature et la défendre à l'échelle internationale...
Entretemps, le groupe d'experts de l'ONU sur la biodiversité (IPBES) a dressé un tableau glaçant du déclin des espèces et de la biodiversité à travers la planète, qui menace la survie de l'humanité même. Dans la foulée, le président Emmanuel Macron annonçait une série d'actions en faveur de la biodiversité.
Mais quel bilan un an après la présentation du plan biodiversité ? 90% des mesures ont été engagées, selon le ministère. Ce plan, pensé pour la période 2018-2021, préfigure la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité pour la prochaine décennie.
Le ministère rappelle les annonces présidentielles de porter la part des aires marines et terrestres protégées à 30% du territoire d'ici 2022 (contre 20% actuellement), dont un tiers "protégées en pleine naturalité", ou encore de lutter contre le gaspillage alimentaire au niveau "des écoles, des restaurateurs et des distributeurs". En France, près d'un tiers de la nourriture est gaspillée.
Emmanuel Macron avait aussi répété l'objectif de sortir du glyphosate en 2021 et de réduire les produits phytosanitaires de 50% en France d'ici 2025, un objectif resté vœux pieux par le passé.
- "Changement de société" -
La création en 2020 de l'Office français de la biodiversité (OFB) s'inscrit aussi dans cette démarche, fait valoir le ministère.
"C'est déjà une bonne chose qu'on ait un plan au niveau national", juge Bernard Cressens, président de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) France. "On va dans le bon sens mais on ne va pas assez vite", ajoute-t-il, prônant "un changement de société".
Quatorze ONG de défense de l'environnement ont une toute autre lecture que le ministère. Elles ont évalué 80 des mesures : moins de 20% sont jugées abouties et bénéficient d'un "smiley" vert pour satisfaisant, 55% d'un orange "pas satisfaisant" et un peu plus de 25% d'un rouge "inacceptable"...
"Notre groupe (...) n'a pas été sollicité pour travailler avec le ministère sur ce plan biodiversité comme il conviendrait", a regretté Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
Les sources d'insatisfaction sont diverses. Pour la LPO, les modalités de la nouvelle gestion des espèces chassables ne vont pas dans le bon sens. "La France a le chic pour inverser les concepts : la gestion adaptative devient +comment on peut faire quand une espèce va mal pour continuer à prélever+", a ironisé Allain Bougrain-Dubourg. En France, des espèces vulnérables peuvent être chassées, comme la tourterelle des bois.
"Il y a une vingtaine d'évolutions du droit de l'environnement qui fragilisent le droit lui-même", a dénoncé pour sa part Jean-David Abel, de France nature environnement (FNE). S'il salue les promesses du gouvernement d'agrandir les aires protégées, il regrette "des intentions mais pas de moyens".
Concernant la lutte contre le plastique, si les objectifs sont très ambitieux, "on n'y est pas du tout", pour Diane Beaumenay de Surfrider.
<https://www.lepoint.fr/politique/bilan-a-minima-pour-le-plan-national-sur-la-biodiversite-02-07-2019-2322293_20.php <https://information.tv5monde.com/info/bilan-minima-pour-le-plan-national-sur-la-biodiversite-309399>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
29- De la Norvège au Canada, une renarde polaire parcourt l'Arctique en moins de 80 jours, AFP, 03/07/19, 16:00

Quelque 3.500 kms parcourus à travers la banquise en seulement 76 jours : une renarde polaire a réalisé entre la Norvège et le Canada un exploit de marathonien encore jamais été observé par la communauté scientifique, surprise par l'endurance de l'animal.
Son périple montre l'importance vitale de la banquise pour les migrations de la faune arctique, et la menace que représente le réchauffement pour la pérennité de cet équilibre.
Arnaud Tarroux, l'un des chercheurs à l'origine de l'étude publiée par l'Institut polaire norvégien, prévient : "moins de glace [...] voudra dire moins de possibilités d’entreprendre ce type de migrations".
La renarde, équipée en juillet 2017 d'un émetteur satellite, a quitté l'île de Spitzberg, dans le Svalbard -un archipel norvégien situé à un peu plus d'un millier de kilomètres du pôle Nord- le 26 mars 2018.
Le 10 juin 2018, soit 76 jours après son départ de Norvège, elle a atteint l'île d'Ellesmere, au Nunavut, l'une des communautés les plus septentrionales du Canada, après avoir parcouru 3.506 kms.
"Cette espèce est encore plus endurante et plus rapide que ce que l'on avait déjà observé par le passé", a indiqué mercredi Arnaud Tarroux.
"Elle concerne une jeune femelle, âgée de moins d’un an, donc relativement inexpérimentée, partant littéralement à la découverte du monde en réussissant à survivre à une traversée de l'Arctique dès sa première tentative", a-t-il précisé à l'AFP.
Elle a notamment parcouru 1.512 kms jusqu'au Groenland en seulement 21 jours.
"Il s'agit de la première observation qui montre en détail qu'un renard polaire a migré entre différents continents et écosystèmes de l'Arctique, et constitue l'une des plus longues migrations jamais enregistrées pour un renard polaire en si peu de temps", souligne l'institut polaire norvégien dans un article.
Le canidé, parfaitement adapté aux milieux polaires arides, s'est déplacé à un rythme moyen quotidien de 46,3 kms - avec un pic de 155 kms enregistré au Groenland.
En ce qui concerne le choix du Canada plutôt que de la Russie par exemple, "il est fort possible qu'il s'agisse simplement d'une série de coïncidences qui l'auraient amenée à se retrouver dans une zone du Haut-Arctique Canadien à la bonne période pour y trouver suffisamment de ressources et pouvoir s'y établir", explique M. Tannoux.
Depuis son arrivée en terres canadiennes, on ne sait pas ce qu'est devenu l'animal : le système de localisation a cessé de fonctionner en février 2019.
<https://www.geo.fr/environnement/de-la-norvege-au-canada-une-renarde-polaire-parcourt-larctique-en-moins-de-80-jours-196383 <https://information.tv5monde.com/info/de-la-norvege-au-canada-une-renarde-polaire-parcourt-l-arctique-en-moins-de-80-jours-309524>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
30- Mer Rouge : des scientifiques israéliens en sauveurs de coraux, AFP, 11/06/19, 18:00
Jonah Mandel

Dans les eaux azur de la mer Rouge, à plus de trois mètres de profondeur, Assaf Zvuloni, chercheur en écologie marine, saisit à pleine main un corail rouge vif accroché à un pilier en métal supportant une jetée.
Des travaux d'entretien sont programmés sur cette jetée pétrolière qui s'avance de plusieurs centaines de mètres dans la mer. Si on ne déplace pas les coraux qui ont élu domicile ici - avec tous les bienfaits qu'ils produisent sur la vie sous-marine - , leurs jours sont comptés.
Alors Assaf Zvuloni et son collègue israélien Assaf Habary revêtent leur équipement de plongée, pour s'immerger avec burins et marteaux.
"Il faut les sauvegarder", dit M. Habary, de l'Autorité gouvernementale israélienne chargée de la protection de la vie sauvage : "préserver la santé de l'écosystème", c'est important.
Sous l'eau et sous les yeux des journalistes de l'AFP, il place son burin à la base d'un corail et entreprend de taper précautionneusement. Les percussions métalliques rompent le silence marin.
Le corail se sert des piliers de la jetée, près de la ville balnéaire d'Eilat à l'extrémité sud d'Israël, comme d'un récif artificiel, créant des mosaïques chatoyantes qui font vivre une grande partie de l'écosystème marin environnant.
Alors que les rives israéliennes de la mer Rouge sont largement accaparées par l'activité humaine et le tourisme, les abords de la jetée sont, eux, interdits aux bateaux et plongeurs, et le corail y prospère tranquillement.
Mais, avec les travaux prévus sur l'installation, l'Autorité a reçu pour mission de le déplacer.
- Pied de biche -
Le corail rouge s'est détaché sous les coups de marteau. Assaf Zvuloni le dispose avec soin à côté d'autres coraux dans une caisse en plastique rose.
Les deux plongeurs rejoignent ensuite la surface, où les attend Avi, pilote du petit bateau à moteur qui les a amenés. Ce dernier se penche pour saisir la caisse et la place dans un vaste conteneur bleu à l'arrière du bateau qui oscille sur les flots.
L'embarcation regagne à toute allure l'observatoire sous-marin proche. C'est là que la plus grande partie des coraux est transférée, soit sur le récif, soit dans un vaste aquarium.
Une partie moindre est acheminée vers des structures pédagogiques locales, et même jusqu'à l'aquarium du zoo de Jérusalem, à des centaines de kilomètres plus au nord.
En un an, un millier de coraux a ainsi été délocalisé, estime Assaf Zvuloni, depuis la jetée pétrolière ou d'autres infrastructures voisines, mais aussi depuis des déchets déposés au fond de la mer.
Tous les coraux ne survivent pas à la transplantation.
Et tous ne se laissent pas faire. Les deux scientifiques passent de longues minutes à essayer de disjoindre de sa base un corail jaune en forme de dôme, avant de se résigner à revenir.
"Il va falloir un pied de biche", constate Assaf Habary gravement.
- Stabilité -
Chaque corail abrite des animaux et des plantes.
"Les coraux sont d'une manière générale des animaux très importants, ils font vivre leur environnement. Il en va de bien plus que le corail lui-même", dit M. Zvuloni.
Le réchauffement climatique et la hausse des températures de l'eau font blanchir et mourir les coraux un peu partout dans le monde.
La Grande Barrière de corail en Australie, inscrite au Patrimoine mondial par l'Unesco, a connu quatre épisodes graves de blanchissement ces 20 dernières années.
Mais les coraux du nord de la mer Rouge résistent pour le moment, au point d'être devenus un sujet d'étude en Israël.
"La stabilité, ces jours-ci, c'est un privilège", déclare Assaf Zvuloni.
- "Animal sensible" -
Les scientifiques mettent cependant en garde contre les autres dangers qui menacent cette exception locale.
Guilhem Banc-Prandi, un biologiste marin français de 25 ans qui prépare un doctorat à l'Institut interuniversitaire des sciences de la mer d'Eilat, souligne le péril que représente la pollution par les métaux lourds. Le fait que les récifs au large d'Eilat soient proches du rivage augmente le risque, exposant quotidiennement la baie aux toxines et à la pollution provenant des activités humaines et de l'industrie, selon lui.
Pour contrer la menace, à Eilat comme ailleurs, il a créé l'ONG WeSea, qui se propose de sensibiliser et d'éduquer le public. "Nous croyons fermement que la sensibilisation et l'éducation peuvent changer le sort de l'écosystème marin", dit le biologiste.
Sauver le corail ne revêt pas seulement une importance écologique, c'est un "devoir moral", insiste Assaf Zvuloni. 
D'après Assaf Habary, la plupart des gens mis en présence de coraux ne se rendent pas compte qu'ils sont vivants. Mais "c'est un animal, et un animal très sensible, qui doit être préservé".
<https://www.youtube.com/watch?v=iAh5xW1m2C8>
_______________________________________________________________________________________________________________________
31- Bande-annonce : "Donne-moi des ailes" vous fera voler, Paris Match, 26/06/19, 21h26 
Yannick Vely

La bande-annonce du jour : «Donne-moi des ailes» de Nicolas Vanier, avec Jean-Paul Rouve, Mélanie Doutey et Louis Vazquez. 
Le synopsis : Christian, scientifique visionnaire, étudie les oies sauvages. Pour son fils, adolescent obnubilé par les jeux vidéos, l’idée de passer des vacances avec son père en pleine nature est un cauchemar. Pourtant, père et fils vont se rapprocher autour d’un projet fou : sauver une espèce en voie de disparition, grâce à l’ULM de Christian ! Commence alors un incroyable et périlleux voyage…
> Bande-annonce à voir à :
<https://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Bande-annonce-Donne-moi-des-ailes-vous-fera-voler-1633285 <https://www.parismatch.com/Culture/Cinema/Bande-annonce-Donne-moi-des-ailes-vous-fera-voler-1633285>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
32- Le combat d'Aurélien pour sauver les gibbons de Bornéo, l'une des espèces les plus menacées au monde, France 2, journal de 20h, 29/06/19

Au bout du monde nous fait partir pour l'Indonésie, à Bornéo, et découvrir le combat d'Aurélien pour les gibbons, une des espèces les plus menacées au monde.
Les gibbons sont toute la vie d'Aurélien. Au cœur de la jungle de Bornéo (Indonésie), Aurélien Brulé, 39 ans, recueille des gibbons dont la vie était menacée. Ces petits singes originaires d'Asie sont la passion de ce Français, que tout le monde a rebaptisé "Chanee", qui veut dire "gibbon" en thaï. Depuis l'adolescence il n'a qu'une idée en tête : sauver cette espèce. À cause de la déforestation qui fait des ravages en Indonésie, les gibbons n'ont plus d'endroit pour vivre et font partie des animaux les plus en danger de la planète
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/francais-du-bout-du-monde-le-sauveur-des-gibbons-a-borneo_3513959.html <https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/francais-du-bout-du-monde-le-sauveur-des-gibbons-a-borneo_3513959.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
Une publication
33- Le livre. « Daniel Pauly, un océan de combats », vie d’un iconoclaste défenseur des mondes marins, Le Monde, 28/06/19, 06h30
Martine Valo

David Grémillet dresse le portrait du biologiste franco-canadien, que rien ne destinait à une carrière de professeur d’université et de lanceur d’alerte sur les dangers encourus par les écosystèmes marins. 
Le livre. Plus il y a de pêcheurs, plus ils sillonnent les mers, loin au large avec des engins sophistiqués et des bateaux puissants – parfois même des avions pour les rendre plus performants encore – et moins il reste de poissons. L’équation paraît simple. Il a pourtant fallu la détermination courageuse de quelques biologistes sortis de leur quant-à-soi scientifique pour que le message commence lentement à être entendu : non, l’océan comme la terre ne sont pas des cornes d’abondance aux ressources éternellement renouvelées.
Daniel Pauly est l’un des premiers chefs de file de ces lanceurs d’alerte sur le chapitre de la surpêche. Au prix d’une force de travail et d’une obstination exceptionnelles, cet iconoclaste, devenu un honorable professeur d’université bardé de récompenses internationales, a lentement fait évoluer la science austère des statistiques de captures de poissons vers la reconnaissance fondamentale des écosystèmes marins et donc de l’écologie. Il lui a fallu tout autant de force pour ne pas sombrer dans quelque destin de mauvais garçon que le sort semblait lui avoir réservé. Sa renommée de scientifique parmi les plus influents du moment, ce grand métis franco-canadien à la voix profonde l’a en somme gagnée à coups de poing sur la table.
Un déraciné
La vie de ce déraciné né d’une jeune femme française et d’un soldat afro-américain à la fin de la guerre, le 2 mai 1946, à Paris, ne s’annonçait pas sous les meilleurs augures. Elle a mal commencé en Suisse, avant de l’entraîner dans à peu près tous les pays où la pêche fait vivre des humains. A elle seule, elle mérite bien la biographie que David Grémillet lui consacre. Comme l’auteur est lui-même océanographe – il s’intéresse en particulier au déclin des oiseaux marins lié à la surpêche –, il nous ouvre au passage la porte de quelques unités de recherche. Tant mieux, car qui ne s’est jamais demandé comment les experts pouvaient bien s’y prendre pour compter les poissons dans la mer ?
De son écriture agréable, précise et très étayée, David Grémillet en profite pour dresser aussi le portrait d’une génération qui ne s’est plus contentée de découper des otolithes extraits de l’oreille interne des poissons sous une lunette binoculaire. Cela reste néanmoins une méthode éprouvée pour évaluer leur âge afin d’en déduire l’état de santé de leur population. Ou plutôt de leur stock comme disent les halieutes. Avant que les préoccupations de certains biologistes ne finissent par rencontrer celles des militants défenseurs de l’environnement, le cheminement a été long.
Celui de Daniel Pauly débute à La Chaux-de-Fonds, dans une famille de Thénardier helvètes. L’environnement alors ne l’intéresse en rien, mais les livres constituent sa seule évasion. « Turli ! », – « tu lis encore ! » – lui reproche la mégère qui a mis le grappin sur l’enfant et le maltraite. Quelques belles rencontres lui permettent malgré tout d’avancer. A 17 ans, il débarque en Allemagne. Petits boulots, cours du soir, maigres bourses, il lui faut de nouveau s’accrocher jusqu’à pouvoir suivre des études à l’Institut océanographique de Kiel. Il opte pour le département d’études des pêcheries, parce qu’il veut se rendre utile.
Dans ces années-là, l’armée française se rappelle à lui : Daniel Pauly n’avait pas imaginé qu’il devait se plier à l’obligation du service militaire d’un pays qu’il ne connaît pas. Le souvenir est cuisant mais lui permet de retrouver enfin sa mère et de rencontrer sept frères et sœurs dont il ignorait l’existence. L’étudiant partira aussi sur les traces de sa famille américaine aux Etats-Unis où il tombera en pleine effervescence Black Power.
Ainsi reconnecté à ses origines, Daniel Pauly va pouvoir voir grand, se mettre à parler l’anglais et pas mal d’autres langues, écrire des monceaux de publications scientifiques ainsi qu’une somme sur Charles Darwin, pour le plaisir. Et considérer la pêche sous un angle bien plus large que ses confrères.
> Lire aussi  Face au changement climatique, l’ONU veut inciter à la création d’aires marines protégées
En 1999, il ne décide rien moins que de cartographier et évaluer l’ensemble des pêcheries du monde afin d’en déduire l’impact sur l’état des océans. Il baptise le projet – qui va s’étaler sur des années de travail avec beaucoup de collaborateurs, collaboratrices surtout – Sea Around Us (« la mer autour de nous »), en hommage à la très fameuse écologue Rachel Carson. Avec cette base de données, il montrera finalement que contrairement à ce que laissaient croire les statistiques officielles, les captures de poissons n’augmentent plus depuis la fin des années 1980 en dépit de la puissance de feu des chalutiers, qui, elle, ne cesse de croître.
> Lire aussi  La surpêche et le déclin des ressources ont été largement sous-estimés
Comment mieux dire une vie qu’au travers des combats menés ? Faire fi de l’académisme institutionnel, s’exposer, essuyer les contre-offensives des industriels de la pêche, dénoncer la faiblesse des politiques à leur égard, pour alerter sur le pillage massif qui a décimé les grands mammifères marins, avant de cibler les grands carnivores, puis les modestes anchois et, à présent, les mini-crevettes. Interrogé sur sa biographie, Daniel Pauly n’est pas du genre à s’appesantir sur lui-même. Alors au téléphone il prévient : « A 73 ans, je peux encore emmerder le monde. »
§ « Daniel Pauly, un océan de combats » <https://www.wildproject.org/danielpauly>, de David Grémillet, Wildproject Editions, 384 pages, 22 euros.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/28/daniel-pauly-un-ocean-de-combats-vie-d-un-iconoclaste-defenseur-des-mondes-marins_5482462_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/28/daniel-pauly-un-ocean-de-combats-vie-d-un-iconoclaste-defenseur-des-mondes-marins_5482462_3232.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
Une tribune
34- Tribune. "Ayez le courage de dire non" : Nicolas Hulot exhorte les députés à ne pas ratifier le Ceta, France Info, 22/07/19, 08:14

Nicolas Hulot a choisi franceinfo pour diffuser une lettre ouverte, dans laquelle il demande aux députés de ne pas ratifier le Ceta.
À la veille du vote solennel à l'Assemblée nationale du Ceta, le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada, Nicolas Hulot met la pression sur les députés. "Ayez le courage de dire non", lance le président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme et ancien ministre de la Transition écologique et solidaire dans une tribune publiée lundi 22 juillet en exclusivité sur le site de franceinfo. Le Ceta prévoit de supprimer notamment les droits de douanes sur 98% des produits échangés entre l'UE et le Canada. En France, il suscite de nombreuses réticences à droite comme à gauche, le texte a déjà donné lieu à de vifs débats entre les députés lors d'une première discussion mercredi 17 juillet.
Lettre ouverte aux députés
Demain chacun de vous aura plus de pouvoir que tous les ministres de l’écologie réunis. Demain chacun de vous sera libre de voter contre la ratification du Ceta et exiger ainsi la réouverture des négociations. Demain la voix forte d’un pouvoir législatif unanime pourra éclairer utilement un exécutif qui agit comme si ratifier le Ceta allait de soi.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/tribune-ayez-le-courage-de-dire-non-nicolas-hulot-exhorte-les-deputes-a-ne-pas-ratifier-le-ceta_3545743.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20190722/63394018/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse