[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement + 1 publication & 1 annonce (mardi 5 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 5 Nov 07:55:37 CET 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Emprunter à taux zéro pour isoler son logement <https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/10/22/emprunter-a-taux-zero-pour-isoler-son-logement_6016396_1657007.html>, Le Monde, 22/10/19, 05h45
2- A l’ouest de Nantes, un projet de surf park soumis à une immense vague de contestation <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/a-l-ouest-de-nantes-un-projet-de-surf-park-soumis-a-une-immense-vague-de-contestation_6016630_3244.html>, Le Monde, 23/10/19, 13h42
3- L'avenir du gaz de schiste au Royaume-Uni en question <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-avenir-du-gaz-de-schiste-au-royaume-uni-en-question_138468>, AFP, 23/10/19, 17:00
4- Le groupe Total assigné par six ONG en France pour ses activités en Ouganda <https://www.geo.fr/environnement/le-groupe-total-assigne-par-six-ong-en-france-pour-ses-activites-en-ouganda-198246>, AFP, 23/10/19, 17:00
5- Une nouvelle approche pour des batteries rechargeables haute énergie au calcium <https://cordis.europa.eu/article/id/411437-a-new-approach-to-high-energy-rechargeable-calcium-batteries/fr>, Cordis pour Europa, 23/10/19
6- Les ballons dirigeables cargos vont décoller <https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/les-ballons-dirigeables-cargos-vont-decoller-3926766>, Le JDD, 24/10/19, 10h00
7- L'AIE souligne le potentiel "quasi illimité" de l'éolien offshore <https://www.liberation.fr/depeches/2019/10/25/l-aie-souligne-le-potentiel-quasi-illimite-de-l-eolien-offshore_1759633>, AFP, 25/10/19, 11:00
8- EDF abaisse sa prévision de production nucléaire en France pour 2019 <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/25/edf-abaisse-sa-prevision-de-production-nucleaire-en-france-pour-2019_6016860_3234.html>, Le Monde avec AFP, 25/10/19, 12h12
9- Âge minimum, vitesse, amende... Les trottinettes électriques sont enfin intégrées dans le Code de la route <https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/trottinettes-electriques/les-trottinettes-electriques-font-enfin-leur-entree-dans-le-code-de-la-route_3674579.html>, France info avec AFP, 25/10/19, 15:58
10- Construire sa maison grâce à des matériaux recyclés <https://www.liberation.fr/france/2019/10/26/construire-sa-maison-grace-a-des-materiaux-recycles_1757548>, Libération, Chronique «Terre d'actions », 26/10/19, 09:58
11- Pertes immenses, concurrence accrue… En Europe, la rentabilité des centrales à charbon en chute libre <https://www.20minutes.fr/planete/2636839-20191026-pertes-immenses-concurrence-accrue-europe-rentabilite-centrales-charbon-chute-libre>, 20 Minutes, 26/10/19, 10h15 
12- Au large de la côte belge, des éoliennes gagnent en puissance <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-large-de-la-cote-belge-des-eoliennes-gagnent-en-puissance_138622>, AFP, 28/10/19, 11:00
13- « Une perte de compétences généralisée » : le rapport Folz dresse un bilan sévère de l’« échec » de l’EPR de Flamanville <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/28/une-perte-de-competences-generalisee-le-rapport-folz-dresse-un-bilan-severe-de-l-echec-de-l-epr-de-flamanville_6017201_3234.html>, Le Monde, 28/10/19, 15h00
14- Le gouvernement demande à EDF d’établir un plan d’action pour remédier aux problèmes de la filière nucléaire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/28/le-gouvernement-demande-a-edf-d-etablir-un-plan-d-action-pour-remedier-aux-problemes-de-la-filiere-nucleaire_6017196_3244.html>, Le Monde avec AFP et Reuters, 28/10/19, 15h14
15- Piste allongée, vols de nuits interdits : l’Etat annonce ses mesures pour l’aéroport de Nantes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/28/aeroport-de-nantes-l-etat-annonce-l-allongement-de-la-piste-et-des-mesures-de-couvre-feu_6017239_3234.html>, Le Monde avec AFP, 28/10/19, 20h16
16- GM, Toyota et Fiat Chrysler aux côtés de Trump sur la pollution automobile <https://www.geo.fr/environnement/gm-toyota-et-fiat-chrysler-aux-cotes-de-trump-sur-la-pollution-automobile-198350>, AFP, 29/10/19, 05:00
17- Nucléaire : le gouvernement joue les équilibristes dans le débat sur les nouveaux EPR <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/28/nucleaire-le-numero-d-equilibriste-du-gouvernement-dans-le-debat-sur-les-nouveaux-epr_6017223_3234.html>, Le Monde, maj le 29/10/19 à 10h23
18- Laos : mise en service d'un méga-barrage controversé sur le Mékong <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/laos-mise-en-service-d-un-mega-barrage-controverse-sur-le-mekong_138662>, AFP, 29/10/19, 14:00
19- « Cette marée noire, c’est notre Tchernobyl » : sur les plages du Brésil, une pollution aux origines inconnues <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/29/cette-maree-noire-c-est-notre-tchernobyl_6017261_3244.html>, Le Monde, 29/10/19, 14h39
20- L’huile de palme importée par Total n’est pas 100 % durable, selon Greenpeace <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/29/l-huile-de-palme-importee-par-total-n-est-pas-a-100-durable-selon-greenpeace_6017334_3244.html>, Le Monde, 29/10/19, 18h03
21- Tribune. « L’éolien en mer peut produire en masse une électricité à bas coût, à proximité des centres de consommation » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/02/l-eolien-en-mer-peut-produire-en-masse-une-electricite-a-bas-cout-a-proximite-des-centres-de-consommation_6017779_3232.html>, Le Monde, 02/11/19, 06h00 
22- Editorial. Le choix du nucléaire mérite un débat public <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/02/le-choix-du-nucleaire-merite-un-debat-public_6017802_3232.html>, Le Monde, 02/11/19, 11h31 
En audio
23- L'EPR : le nucléaire c'est cher et ça ne fonctionne pas <https://www.franceculture.fr/emissions/superfail/superfail-du-lundi-4-novembre-lepr-le-nucleaire-cest-cher-et-ca-ne-fonctionne-pas>, France Culture, Superfail, 04/11/19
En images
24- Voici les gratte-ciel du futur <https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/Voici-les-gratte-ciel-du-futur-1649658>, Match Avenir, 01/10/19, 03h00 
25- Environnement : la fusée Ariane sera acheminée sur un immense voilier <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-la-fusee-ariane-sera-acheminee-par-un-bateau-a-voiles_3670939.html>, France 2, journal de 20h, 22/10/19
26- Brésil : la détresse d'un jeune garçon souillé de pétrole en image <https://www.rtbf.be/info/monde/detail_bresil-la-detresse-d-un-jeune-garcon-souille-de-petrole-en-image?id=10350617>, AFP, 25/10/19, 06h50
27- Fiasco financier, risques... le nucléaire à tout prix ? <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1094551-fiasco-financier-risques-le-nucleaire-a-tout-prix.html>, France 5, C dans l’air, 02/11/19, 17h48
Une publication
28- #Rénovationénergétique : trois études pour mieux comprendre les comportements liés à la rénovation énergétique <https://presse.ademe.fr/2019/10/renovationenergetique-trois-etudes-pour-mieux-comprendre-les-comportements-lies-a-la-renovation-energetique.html>, Ademe, communiqué du 29/10/19
Une annonce
29- Conférences-débats 2019-2020. Energie citoyenne : de quoi parle-t-on ? Avec Andréas Rüdinger <https://web.imt-atlantique.fr/x-dre/lsd/index.php?sid=67226&lang=fr>, Collège des Transitions Sociétales, IMT Atlantique de Nantes, le 26/11/19, de 19h50 à 22h15

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT & ÉTUDES DU JOUR : — A l'occasion de la publication du rapport Folz qui critique en détail le chantier du réacteur nucléaire de 3ème génération de Flamanville, le gouvernement demande à EDF de réformer sa gouvernance des projets nucléaires et de développer les compétences qui lui font défaut tout en soutenant la volonté de construire de nouveaux réacteurs de 3ème génération. Ce sujet ne mériterait-il pas un débat public ? (cf. item 13, 14, 17, 22, 23 & 27)
— L'énergie éolienne en mer pourrait voir ses capacités de production multipliées par 15 d'ici 2040, contribuant à décarboner l'économie mondiale, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport. (cf. item 7, suite, 12 & 21)
— En Europe, 79 % des centrales à charbon ne sont plus rentables, indique Carbon Tracker dans un rapport. (cf. item 11 & suite)
— Coût de la rénovation énergétique, typologie des ménages et leur accompagnement, tels sont les sujets des 3 études réalisées par l’Ademe visant à « mieux comprendre les comportements liés à la rénovation énergétique » en France au regard de 7 millions de logement mal isolés. (cf. item 24 & 1)
MARÉE NOIRE DU JOUR : Depuis fin août, 2 500 kilomètres de côtes du Nord-est du Brésil ont été souillés par le pétrole. Dans la région, la mer qui meurt, c’est une culture qui s’éteint. Un tanker battant pavillon grec est "le principal suspect" de cette marée noire. (cf. item 19, suite & 26)
DÉCISIONS DU JOUR : — Par crainte des secousses sismiques, Londres suspend la fracturation hydraulique. Choix de bon sens ou avec les élections législatives du 12 décembre, les conservateurs ont-ils  besoin de gagner des circonscriptions dans le Nord, là où les premières expériences de fracturation hydraulique étaient en cours ? (cf. item 3 & suite)
— Six ONG ont assigné en justice le groupe Total concernant un méga-projet pétrolier en Ouganda, ce qui constitue la première action en justice en France basée sur la loi relative au "devoir de vigilance" des multinationales. (cf. item 4)
— Un décret encadrant l’usage des trottinettes électriques a été publié au Journal officiel, vendredi 25 octobre. (cf. item 9 & suite)
GIGANTISME DU JOUR : Le méga-barrage de Xayaburi sur le Mékong au Laos, long de 820 mètres et qui a coûté plus de 4,5 milliards de dollars, est entré en service. Les ONG redoutent son impact écologique, d'autant plus que le niveau du fleuve, vital pour 60 millions d'habitants, est déjà historiquement très bas par endroits. Plus de 100 barrages sont déjà opérationnels dans le bassin du Mékong en Chine, au Laos, en Thaïlande et au Vietnam et des dizaines sont encore en construction. (cf. item 18 & suite)
ESPOIR DU JOUR : Le calcium (Ca) a un son rôle potentiellement prometteur dans le développement de technologies de stockage d’énergie efficaces et rentables. (cf. item 5)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Gravats, portes, poutres et même cuvettes de toilettes ont droit à une seconde vie. (cf. item 10)
— Les pièces détachées de la fusée Ariane seront acheminées vers la Guyane par bateau à voiles dès 2022, afin de réduire de 30% les émissions de carbone dans l'atmosphère. (cf. item 25)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Emprunter à taux zéro pour isoler son logement, Le Monde, 22/10/19, 05h45
Nathalie Coulaud  

Certaines aides aux travaux d’économie d’énergie vont diminuer en 2020 mais l’éco-prêt à taux zéro est élargi et rendu plus attractif. 
Bénéficier d’un crédit sans payer d’intérêt pour réaliser des travaux d’isolation, tel est le principe de l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ). Cette aide sera peut-être une des seules qui restera aux classes moyennes pour isoler leur logement. Le projet de loi de finances pour 2020 prévoit, en effet, de réserver aux ménages les plus modestes les principales aides comme le crédit d’impôt à la transition énergétique. Il sera donc intéressant de se tourner vers l’éco-PTZ d’autant qu’un décret et deux arrêtés du 19 août 2019 ont élargi ses possibilités.
Tout d’abord, il est possible de réaliser un seul type de travaux. Auparavant, il était obligatoire de réaliser plusieurs travaux en même temps. Il est aussi possible d’emprunter plus. Pour un seul type de travaux comme changer sa chaudière ou isoler ses combles, l’emprunt peut aller jusqu’à 15 000 euros contre 10 000 auparavant.
Pour changer des fenêtres et passer du simple vitrage à un double vitrage, il est possible d’emprunter 7 000 euros. Enfin, pour un ensemble de deux travaux, la somme peut aller jusqu’à 25 000 euros contre 20 000 euros précédemment, et ce montant atteint 30 000 euros pour trois travaux.
Pour la résidence principale uniquement
Les réalisations éligibles ont également été élargies. L’isolation des planchers bas, c’est-à-dire le sol d’une pièce située au-dessus d’une cave, d’un garage ou d’un vide sanitaire, a été intégré au dispositif, de même que la dépose d’une cuve à fioul. Tous les logements sont désormais éligibles à l’éco-PTZ à partir du moment où ils ont été achevés depuis plus de deux ans et les occupants de maisons individuelles comme les copropriétaires peuvent demander ce prêt.
Seules conditions : le logement doit être une résidence principale que ce soit celle du propriétaire occupant ou d’un locataire. De plus, les travaux doivent être réalisés par une entreprise reconnue garant de l’environnement (RGE) et la durée maximale de remboursement est de 15 ans. Reste ensuite à trouver une banque qui accorde cet Eco-PTZ.
« La plupart des établissements bancaires le distribuent mais sont très réticents à le mettre en place car ils rechignent à accomplir les tâches administratives qui l’accompagnent », regrette Philippe Pelletier, président du Plan bâtiment durable, une structure publique qui a pour but de promouvoir l’isolation.
Les banques sont pourtant rémunérées normalement pour ce prêt car l’Etat prend en charge les intérêts que le client aurait dû acquitter. Une convention signée entre la plupart des grandes banques et l’Etat indique que ce dernier assume le taux d’intérêt qui aurait été proposé au client habituellement.
Mais, face à un client qui souhaite emprunter pour réaliser des travaux, les banques préfèrent proposer un prêt à la consommation, plus simple à mettre en place. « Si le client ne demande pas explicitement cet éco-prêt à taux zéro, les banques ne le proposent pas », regrette Matthieu Paillot, président de Teksial, une entreprise qui accompagne les particuliers dans la réalisation des travaux d’économie d’énergie.
> Lire aussi  L’immobilier séduit de plus en plus les jeunes
Encore faut-il que le client ait l’idée de proposer cet outil. Un sondage réalisé par Teksial indique que seulement 3 % des Français le connaissent. Cela explique sa distribution relativement confidentielle : entre 25 000 et 30 000 éco-PTZ sont souscrits chaque année. « Pour l’obtenir, le plus sûr est de se rendre dans sa banque car elle sera plus encline à consentir ce prêt à des clients qu’elle connaît et c’est l’outil idéal pour une rénovation importante qui intervient souvent au moment où on achète un logement » pense Nicolas Moulin, PDG de Vos travaux Eco qui accompagne les particuliers dans leurs travaux d’isolation.
Le montant moyen distribué dans le cadre de ce prêt est d’ailleurs de 17 900 euros. De quoi réaliser de beaux travaux d’économie d’énergie.
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/10/22/emprunter-a-taux-zero-pour-isoler-son-logement_6016396_1657007.html>
Sur le même sujet : 
> Quelles sont les exonérations fiscales pour les économies d’énergies ? <https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/10/27/quelles-sont-les-exonerations-fiscales-pour-les-economies-d-energies_6017070_1657007.html>, Le Monde, 27/10/19, 06h00
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2- A l’ouest de Nantes, un projet de surf park soumis à une immense vague de contestation, Le Monde, 23/10/19, 13h42
Yan Gauchard  (Nantes, correspondant)

En Loire-Atlantique, des entrepreneurs rêvent de créer, dans un bassin, une vague artificielle pour les adeptes des sports de glisse. A dix kilomètres de l’océan, le programme ne passe pas. 
« Le surf, c’est en mer ! » La pancarte, disposée ce dimanche 20 octobre devant la mairie de Saint-Père-en-Retz, à quarante-cinq kilomètres de Nantes (Loire-Atlantique), a le mérite de planter le décor. Les slogans qui fusent dans les rangs des manifestants – plus de deux cents personnes – donnent également le ton : « Des potirons, pas du béton. Des patates, pas un surf park. »
Située à dix kilomètres de l’océan, la bourgade de Saint-Père-en-Retz, 4 500 habitants, se déchire autour d’un projet « vertement » baptisé « La bergerie surf camp ». Les promoteurs, qui travaillent sur le sujet depuis 2014, rêvent de proposer aux surfeurs, émérites comme débutants, « une vague parfaite, quelle que soit la météo ». Autrement dit, une vague artificielle modulable dans un bassin d’eau mesurant 200 mètres de longueur et 85 mètres de largeur.
Dans sa version athlétique, le complexe pourrait générer une vague de plus de deux mètres de hauteur. Une école de surf est annoncée, de même qu’un restaurant, un bar, et un espace réservé aux séminaires. L’infrastructure, qui doit émerger à l’horizon 2022, ambitionne d’accueillir « 30 000 personnes par an » et d’accompagner les champions de la discipline, notamment en vue des Jeux olympiques d’été de 2024, à Paris. « Au lieu d’aller s’entraîner en Australie, les surfeurs français pourraient venir à Saint-Père-en-Retz, veut croire M. Jean-Pierre Audelin, maire de la commune, qui soutient fermement le projet. La fédération de surf dit être très attentive à ce projet. »
> Lire aussi  Europacity : « Comment peut-on promouvoir un pareil urbanisme dans le contexte de crise climatique actuel ? »
« Inutile et futile »
Porté par la société Nouvelle vague, l’investissement, 100 % privé, est estimé à 15 millions d’euros et vise la création de quinze emplois à l’année, avec un effectif de quarante salariés en période estivale. Souci : le projet doit s’implanter sur huit hectares désormais propriété de Nouvelle vague mais initialement répertoriés « zone agricole » avant d’être reclassés « zone de loisirs » à la faveur d’une modification du plan local d’urbanisme (PLU). Le collectif Terres communes, qui rassemble « des paysans et des habitants militant contre l’accaparement des parcelles agricoles », est vent debout contre ce « programme délirant, consommateur d’espaces naturels, d’eau et d’énergie », selon les mots de Yoann Morice, maraîcher bio installé à Chauvé, un village voisin.
Cet été, une tentative d’installer une ZAD – renommée ZAP, pour « zone à protéger » – a tourné court, l’exploitant actuel de la parcelle étant opposé à cette occupation, et fait grimper la tension sur le terrain. « Un fiasco qui a engendré un climat délétère », regrette Maïthé Moussé, habitante de Saint-Père et membre de l’association Pays de Retz environnement. Cette opposante à la « bergerie » n’en partage pas moins « 98 % des positions » du collectif Terres communes. MmeMoussé dénonce un « projet inutile et futile », et fustige : « On ne parle pas ici de construire une école ou un hôpital sur un espace naturel, quelque chose relevant de l’intérêt général, mais d’un aménagement destiné à faire du business. »
Le 17 juin, Philippe Grosvalet, président PS du département de Loire-Atlantique, a estimé que le surf park, au regard de son implantation, était « aberrant, anachronique et saugrenu », ainsi que l’a rapporté Ouest-France. Le 14 octobre, M. Grosvalet a demandé au préfet de diligenter, sur ce dossier, « une procédure complète d’évaluation environnementale incluant la réalisation d’une enquête publique ».
> Lire aussi  EuropaCity, un mégacomplexe sur la corde raide
« L’urgence écologique est là »
Une démarche saluée par l’association France nature environnement (FNE), qui a saisi – aux côtés de la Ligue pour la protection des oiseaux et Bretagne vivante – le tribunal administratif pour contester la validité du PLU de Saint-Père-en-Retz. « L’urgence écologique est là, estime M. Xavier Métay, coordinateur de FNE Pays de la Loire. La Loire-Atlantique est soumise à une forte pression démographique et foncière. Installer un surf park à dix kilomètres de la mer est insensé. D’autant que le territoire a été durement touché par la sécheresse. »
« Les vagues de qualité sont rares sur notre façade maritime, renvoie Thibaut Coutansais, l’un des promoteurs du dossier. Les vrais spots de surf, comme Saint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée, sont à une heure trente de route. » Face à la fronde, l’homme ne cache pas sa lassitude d’être « caricaturé », avec son associé, « en ignobles promoteurs prêts à faire sauter la planète ».
M. Coutansais plaide pour faire surgir de terre « le projet le plus écoresponsable »et fait valoir que les études ont déjà permis de réduire la voilure en matière de consommation d’eau, « soit un besoin de 11 000 m3 d’eau » équivalant à « une quantité moindre que la plupart des piscines ». Le complexe, promet-il, ne s’étendra que sur quatre des huit hectares achetés, le reste de la surface étant « laissé en écopâturage » ou destiné à la production de fruits et de légumes. Le dépôt du permis de construire est attendu « fin 2020 ». « La seule réponse qui vaille, c’est l’arrêt du projet, résume Yoann Morice. Si les travaux démarrent, on répondra présent : on résistera sur place. »
> Lire aussi  Notre-Dame-des-Landes, terrain fertile pour les intellectuels
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/23/a-l-ouest-de-nantes-un-projet-de-surf-park-soumis-a-une-immense-vague-de-contestation_6016630_3244.html>
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3- L'avenir du gaz de schiste au Royaume-Uni en question, AFP, 23/10/19, 17:00
Jean-Baptiste Oubrier

L'horizon s'assombrit pour le gaz de schiste au Royaume-Uni où la fracturation hydraulique, controversée à cause de son impact environnemental, met plus de temps à faire ses preuves que prévu.
Le gouvernement conservateur avait espéré en 2016 que 20 puits puissent être ouverts d'ici mi-2020.
Or, à ce jour, seuls trois puits ont été forés, sans qu'aucune exploitation de gaz de schiste n'ait débuté et sans que les pouvoirs publics sachent quelles quantités pourraient être extraites à terme, d'après un rapport du National Audit Office (NAO), organe chargé de contrôler les dépenses publiques.
Les dirigeants britanniques comptaient au départ réduire la dépendance du pays envers le gaz, importé essentiellement de Norvège et du Qatar. 
Il s'agissait notamment de suivre l'exemple des Etats-Unis où l'industrie du schiste a connu un boom spectaculaire renforçant l'indépendance énergétique du pays, grâce à la technique de la fracturation hydraulique.
- Secousses sismiques -
Le NAO remarque que le soutien de la population est faible et s'est réduit au fil du temps, en raison des risques pour l'environnement et la santé publique, du fait des émissions de gaz à effets de serre, de la pollution des eaux souterraines ou encore des risques de secousses sismiques.
Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l'extraction de gaz ou pétrole capturé dans la roche.
Le gouvernement entend développer le gaz de schiste tout en respectant ses objectifs sur le climat, mais n'a pas encore développé les technologies nécessaires, observe le rapport.
Selon le NAO, les professionnels du secteur expliquent le retard pris par une réglementation trop stricte au Royaume-Uni concernant les secousses sismiques induites par la fracturation hydraulique. 
Cette réglementation prévoit, entre autres, de suspendre la fracturation temporairement, lorsqu'un tremblement de terre supérieur à 0,5 sur l'échelle de Richter intervient du fait des opérations d'extraction.
C'est d'ailleurs à la suite d'une vive secousse en août dernier que la société Cuadrilla a décidé de suspendre indéfiniment son forage près de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre), qui était le seul projet en cours au Royaume-Uni.
La même réglementation a également fait reculer pour l'instant le milliardaire Jim Ratcliffe et son groupe Ineos qui détient pourtant des permis d'exploration dans le centre et le nord de l'Angleterre.
- "Farce" -
Le NAO remarque en outre que la fracturation hydraulique se révèle coûteuse pour les autorités locales et les forces de l'ordre, en raison des nombreuses manifestations qu'elles suscitent, des perturbations du trafic routier et de la nécessité d'assurer la sécurité sur les sites.
Le gouvernement britannique s'est contenté d'une réponse tout en prudence aux conclusions du NAO, expliquant qu'il réfléchira aux prochaines étapes une fois que le régulateur du secteur, The Oil and Gas Authority, aura bouclé une évaluation en cours.
"L'exploration de gaz de schiste ne peut se faire que si elle est sûre et respecte l'environnement", explique un porte-parole du ministère des Entreprises et de l'Energie. 
Les ONG prient quant à elles le gouvernement d'arrêter les frais.
"Nous sommes dans l'urgence climatique, l'opposition de la population est immense et la fracturation ne permettra pas de faire baisser la facture d'énergie. Il est temps de mettre fin à cette farce", selon Doug Parr, un responsable de Greenpeace pour le Royaume-Uni.
L'industrie reste cependant droite dans ses bottes, à l'image de l'association sectorielle UK Onshore Oil and Gas.
Selon cette dernière, "le secteur du schiste, comme le montre le rapport, n'en est qu'à ses premiers stades d'exploration" et "les retards ne sont pas inhabituels dans l'énergie, comme en témoigne le développement des champs pétroliers en Mer du Nord, de l'éolien et du nucléaire".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/l-avenir-du-gaz-de-schiste-au-royaume-uni-en-question_138468>
Sur le même sujet : 
> Gaz de schiste : Londres suspend la fracturation hydraulique par crainte des secousses sismiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/02/gaz-de-schiste-londres-suspend-la-fracturation-hydraulique-par-crainte-des-secousses-sismiques_6017765_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/11/19, 02h05
> Après l’annonce d’un moratoire sur le gaz de schiste, la sincérité du gouvernement britannique mise en doute <https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/11/02/apres-l-annonce-d-un-moratoire-sur-le-gaz-de-schiste-la-sincerite-du-gouvernement-britannique-mise-en-doute_6017820_1653054.html>, Le Monde, 02/11/19, 23h50
En savoir plus : 
> Report. Fracking for shale gas in England <https://www.nao.org.uk/report/shale-gas-fracking-hydraulic-fracturing/>, National Audit Office (NAO), 23/10/19
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4- Le groupe Total assigné par six ONG en France pour ses activités en Ouganda, AFP, 23/10/19, 17:00
Anne Lec'hvien et Lucie Peytermann

Six ONG ont assigné mercredi en justice le groupe Total concernant un méga-projet pétrolier en Ouganda, ce qui est selon elles la première action en justice en France basée sur la loi relative au "devoir de vigilance" des multinationales, a-t-on appris auprès de ces organisations.
Deux ONG françaises et quatre ougandaises ont assigné le géant pétrolier en référé (urgence) devant le tribunal de Nanterre (en région parisienne), où une audience a été fixée au 8 janvier, ont-elles annoncé dans un communiqué.
Opérateur du projet "Tilenga" en Ouganda, aux côtés des compagnies chinoise CNOOC et britannique Tullow, Total prévoit de forer 419 puits de pétrole, pour la plupart situés dans le parc naturel des Murchison Falls, pour atteindre une production d'environ 200.000 barils par jour.
En juin, ces ONG - les Amis de la Terre, Survie, AFIEGO, CRED, NAPE et NAVODA - avaient mis en demeure le groupe, lui demandant de respecter la loi dite du "Rana Plaza", du nom de l'immeuble qui s'était effondré en 2013 au Bangladesh causant la mort de 1.138 ouvriers.
Cette loi, qui date de 2017, impose aux multinationales françaises d'établir un plan de vigilance destiné à "prévenir les atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l'environnement" chez leurs sous-traitants ou fournisseurs à l'étranger.
Pour les ONG, le plan de Total, publié en mars, est trop parcellaire et, depuis juin, "les associations n'ont constaté aucune évolution positive sur place".
- "Biodiversité exceptionnelle" -
"Les impacts désastreux de ce projet se font déjà cruellement sentir pour les milliers de personnes dont les terrains et maisons sont accaparés, pour la biodiversité exceptionnelle de cette région d'Ouganda", dénonce dans le communiqué Thomas Bart de Survie, une association qui milite contre la "Françafrique".
Ce méga-projet pétrolier est situé à proximité du Lac Albert. Plus de 50% des espèces d'oiseaux du continent africain sont représentées dans le bassin de ce lac, ainsi que 39% des espèces de mammifères vivant en Afrique.
Découvertes en 2006, les réserves ougandaises de pétrole du bassin du Lac Albert sont évaluées à au moins 1,7 milliard de barils.
"Après la date limite d'éligibilité fixée par Total, l'entreprise interdit aux communautés d'utiliser leurs terres et de les cultiver (...). Sur le premier plan de réinstallation concernant près de 4.800 personnes, il s'est passé presqu'un an et demi entre le moment où les communautés n'ont plus eu le droit de cultiver et le moment où elles ont effectivement reçu la compensation", a critiqué auprès de l'AFP Juliette Renaud, responsable aux Amis de la Terre.
"Elles ont souffert de famine, n'avaient plus d'argent pour envoyer leurs enfants à l'école et acheter des médicaments", a-t-elle dit.
De passage à Paris, le directeur de l'ONG ougandaise AFIEGO, Dickens Kamugisha, a jugé "très regrettable que Total poursuive ses activités sans s'assurer que les besoins de ces communautés soient respectés".
"Nous sommes surpris car nous pensions que Total, une entreprise venant d'Europe où les droits environnementaux et humains sont protégés, où l'Accord de Paris a été signé, saurait assumer sa responsabilité de s'assurer que les droits des populations (ougandaises) sont respectés quand notre gouvernement ne le fait pas", a-t-il déclaré à l'AFP.
Sollicité mercredi pour une réaction, Total a renvoyé à son communiqué publié fin septembre à ce sujet. Dans ce communiqué, Total dit avoir "conscience des impacts potentiels pour les populations locales (...)".
"Total E&P Uganda et ses partenaires ont réalisé des évaluations détaillées des impacts sociétaux et environnementaux potentiels des projets Tilenga et EACOP" (oléoduc géant traversant l'Ouganda et la Tanzanie, NDLR), qui "ont permis de mettre en place les mesures afin d'éviter ces impacts ou de les minimiser", s'est défendu Total. 
"Ces études d'impact ont été conduites dans le respect des standards nationaux et internationaux" et ont "nécessité la consultation de près de 70.000 personnes en Ouganda et en Tanzanie", affirme Total. 
Les six ONG s'attendent à une bataille de "longue haleine". "Une dizaine de milliers de personnes" ont signé un appel en ligne intitulé "Total, rendez-vous au tribunal !".
<https://www.geo.fr/environnement/le-groupe-total-assigne-par-six-ong-en-france-pour-ses-activites-en-ouganda-198246>
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5- Une nouvelle approche pour des batteries rechargeables haute énergie au calcium, Cordis pour Europa, 23/10/19

Si on veut obtenir des batteries au calcium (Ca) rechargeables à température ambiante, la solution pourrait venir d’un nouvel électrolyte. Des chercheurs financés par l’UE expliquent comment procéder.
Il semble que le Ca ne soit pas seulement bon pour nos os, mais aussi pour la planète. Selon les scientifiques, il pourrait s’agir d’un élément clé dans leurs efforts visant à répondre à la demande croissante en énergie dans le monde tout en réduisant les émissions. Comment ? Grâce à son rôle potentiellement prometteur dans le développement de technologies de stockage d’énergie efficaces et rentables. Les marchés des véhicules électriques et du stockage d’électricité sur le réseau sont en forte croissance, ce qui accroît le besoin de disposer de batteries rechargeables fiables et économes en énergie. Toutefois, les batteries lithium-ion (LIB) rechargeables actuelles ne sont peut-être pas aussi sûres, rentables et durables que nous le souhaiterions. Les scientifiques sont donc à la recherche d’alternatives prometteuses, l’une d’entre elles étant un système de batterie basé sur un métal multivalent comme le Ca. La solution haute énergie et bon marché que nous recherchons pourrait venir des batteries au Ca, mais leur développement est entravé par le manque d’électrolytes pratiques nécessaires pour obtenir un dépôt efficace du Ca. Des chercheurs soutenus par le projet E-MAGIC, financé par l’UE, ont fait une découverte qui pourrait permettre de surmonter cet obstacle.
>> Suite à lire à :
<https://cordis.europa.eu/article/id/411437-a-new-approach-to-high-energy-rechargeable-calcium-batteries/fr>
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6- Les ballons dirigeables cargos vont décoller, Le JDD, 24/10/19, 10h00
Anicet Mbida

De nouveaux modèles de ballons dirigeables pourraient transporter des marchandises et concurrencer les porte-conteneurs qui polluent les villes côtières. Un de ces engins géants gonflés à l'hydrogène peut transporter 60 tonnes de matériel de manière écologique.
6 mai 1937. Il est 19h30 quand le zeppelin Hindenburg s'enflamme et s'écrase à l'atterrissage, près de New York. L'accident, commenté en direct à la radio, a fait le tour du monde. Surtout, il a miné la confiance du public et signé l'arrêt de mort du …
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/Sciences/les-ballons-dirigeables-cargos-vont-decoller-3926766>
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7- L'AIE souligne le potentiel "quasi illimité" de l'éolien offshore, AFP, 25/10/19, 11:00

L'énergie éolienne en mer pourrait voir ses capacités de production multipliées par 15 d'ici 2040, contribuant à décarboner l'économie mondiale, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié vendredi.
"Pourquoi consacrer tant d'efforts à un rapport sur l'éolien offshore, une technologie qui aujourd'hui fournit juste 0,3% de l'électricité mondiale ? Parce que son potentiel est quasi illimité", souligne le directeur de l'AIE, Fatih Birol.
Avec des coûts de production actuellement en chute et des progrès technologiques qui décuplent déjà la puissance de ces engins, "ce potentiel est de plus en plus à notre portée. Mais beaucoup reste à faire, de la part des gouvernements comme des industriels, pour en faire un pilier d'une transition énergétique propre", ajoute l'économiste.
Le marché a cru de près de 30% par an entre 2010 et 2018. Ces 5 prochaines années, 150 nouveaux parcs devraient voir le jour.
Ce rapport, qui se veut le plus complet produit sur le sujet, propose une analyse géospatiale couplant données satellitaires, étude des vents, topographies et état des technologies, pour cartographier le potentiel mondial.
Résultat, "ce potentiel est partout, en Asie, en Amérique latine, dans certaines parties d'Afrique, d'Australie...", énumère une des auteurs, Laura Cozzi, qui souligne que, face à l'enjeu climatique, il faut "toute une palette de technologies".
L'Europe, pionnière du secteur (le 1er parc éolien a été inauguré au Danemark en 1991, et Allemagne et Grande-Bretagne sont aujourd'hui premiers producteurs au monde), devrait rester le moteur de cet essor, estime l'AIE. Mais il faudra aussi compter avec la Chine.
Dans l'UE, les parcs offrent aujourd'hui une capacité de près de 20 gigawatts, chiffre qui devrait passer à 130 GW d'ici 2040 à ce stade des mesures et projets.
Cette capacité pourrait atteindre 180 GW et l'éolien offshore devenir la première source d'électricité du continent, si celui-ci veut atteindre la neutralité carbone, souligne l'AIE, qui conseille les pays développés dans leur politique énergétique.
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/10/25/l-aie-souligne-le-potentiel-quasi-illimite-de-l-eolien-offshore_1759633>
En savoir plus :
> Offshore wind to become a $1 trillion industry <https://www.iea.org/newsroom/news/2019/october/offshore-wind-to-become-a-1-trillion-industry.html>, IEA, 25/10/19
> Offshore Wind Outlook 2019 - World Energy Outlook Special Report <https://www.iea.org/offshorewind2019/>, IEA, 25/10/19
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8- EDF abaisse sa prévision de production nucléaire en France pour 2019, Le Monde avec AFP, 25/10/19, 12h12

Le groupe a pris cette décision en raison des prolongations d’interruptions pour des visites de maintenance, de l’arrêt fortuit d’un réacteur à Flamanville et de conditions météorologiques défavorables. 
EDF a annoncé, vendredi 25 octobre, avoir abaissé sa prévision de production d’électricité nucléaire en France pour l’année 2019. Le groupe anticipe désormais une production nucléaire annuelle d’environ 390 térawattheures (TWh), contre une prévision initiale d’environ 395 TWh. Ses objectifs financiers pour 2019 et ses perspectives pour 2020 restent inchangés.
Alors qu’un programme – décrit par EDF comme « complexe » – de « sept visites décennales » de centrales était planifié, « la superposition d’opérations denses prévues au second semestre sur l’ensemble du parc se traduit par des prolongations d’arrêts programmés, notamment sur les réacteurs de Flamanville 2 et Paluel 4 ». A ceci s’ajoute l’arrêt imprévu mi-septembre du réacteur 1 de Flamanville en raison de traces de corrosion sur des systèmes de secours. Enfin, des conditions météorologiques ont conduit « à une modulation plus forte que prévue des réacteurs », note également EDF.
> Lire aussi l’enquête : Comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
Mise en garde de l’ASN
Par ailleurs, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), gendarme du secteur, a confirmé jeudi dans un communiqué qu’EDF n’aurait pas à arrêter de réacteur nucléaire après les problèmes apparus sur des soudures de six réacteurs en exploitation. L’électricien avait annoncé en septembre que les procédures prévues n’avaient pas été respectées par sa filiale Framatome lors d’opérations réalisées « sur certaines soudures de générateurs de vapeur », de gros composants des centrales, lors de leur fabrication.
Le groupe assurait cependant que « les écarts constatés ne remettent pas en cause l’aptitude au service des matériels et ne nécessitent pas de traitement immédiat ». A la suite des inspections et des éléments fournis par EDF et Framatome, l’ASN a réaffirmé jeudi « estimer que les réacteurs concernés peuvent continuer à fonctionner en l’état ».
> Lire aussi l’entretien avec Jean-Bernard Lévy : « Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires »
Par ailleurs, l’Autorité de sûreté nucléaire a demandé au groupe « de réaliser, lors des arrêts programmés de ces réacteurs s’échelonnant jusqu’à l’été 2020, des caractérisations des soudures concernées, notamment via des essais non destructifs et des mesures d’épaisseurs ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/25/edf-abaisse-sa-prevision-de-production-nucleaire-en-france-pour-2019_6016860_3234.html>
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9- Âge minimum, vitesse, amende... Les trottinettes électriques sont enfin intégrées dans le Code de la route, France info avec AFP, 25/10/19, 15:58

Un décret qui encadre leur usage a été publiée au Journal officiel, vendredi 25 octobre. L'âge minimum du conducteur est fixé à 12 ans. Rouler sur le trottoir sera en principe interdit. Une amende de 135 euros est prévue en cas d'infraction.
C'est la fin du flou juridique sur les trottinettes électriques. Un décret qui encadre leur usage a été publié au Journal officiel, vendredi 25 octobre. Le texte, appelé à entrer en vigueur en partie samedi, puis à partir du 1er juillet 2020, modifie le Code de la route et s'adresse aux usagers, aux collectivités territoriales et aux forces de l'ordre. Il vise à "définir les caractéristiques techniques et les conditions de circulation des engins de déplacement personnel", motorisés et non motorisés, présentés comme de "nouvelles catégories de véhicules".
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/trottinettes-electriques/les-trottinettes-electriques-font-enfin-leur-entree-dans-le-code-de-la-route_3674579.html>
En savoir plus :
> Décret n° 2019-1082 du 23 octobre 2019 relatif à la réglementation des engins de déplacement personnel <https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=4FA34C6D02735BFD393B93A4430E9701.tplgfr27s_3?cidTexte=JORFTEXT000039272656&dateTexte=&oldAction=rechJO&categorieLien=id&idJO=JORFCONT000039272381>, JORF n°0249 du 25/10/19
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10- Construire sa maison grâce à des matériaux recyclés, Libération, Chronique «Terre d'actions », 26/10/19, 09:58
Margaux Lacroux 

Gravats, portes, poutres et même cuvettes de toilettes ont droit à une seconde vie. Une façon d'alléger la lourde empreinte environnementale des bâtiments.
Au sol, du terrazzo constitué de fragments de pierres et de marbre, au mur, des briques reprises d’une ancienne grange et des étagères fabriquées à partir de plaques de bois d’anciens stands, sous le toit, une charpente constituée des poutres de maisons à colombages… Un récent documentaire d’Arte décortique la construction d’une maison recyclée et facilement démontable à Hanovre.
Construire du neuf avec du vieux. En France, l’idée commence à faire son chemin. Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est le plus gros producteur de déchets : 227 millions de tonnes par an. Et il est responsable de 14,5% des émissions gaz à effets de serre de l’Hexagone selon l’Observatoire climat-énergie. Les constructeurs se mettent doucement au réemploi de matériaux. Mais il va falloir accélérer le rythme. En 2020, la France devra valoriser 70% des déchets du BTP, contre 63% pour les travaux publics et 46% pour le bâtiment actuellement. Pas besoin d’extraire à tour de bras, les chantiers de démolition sont un vrai gisement de matériaux réemployables. A condition de ne pas tout mettre à la benne. Sur 24 catégories de «déchets», 14 peuvent avoir une nouvelle vie (moquette, couverture de toit, verre plat, bois, PVC rigide, plâtre, céramique murale, faïence…), estime l’Ademe suite à son programme d’expérimentation Democles.
Briques de cuvettes concassées
Avant toute destruction, on repère désormais ce qui peut être réutilisé en l’état, transformé ou recyclé. Les entreprises du bâtiment peuvent s’y retrouver économiquement. Des filières spécifiques sont d’ailleurs en train d’éclore. Ce qui rend la tâche plus facile pour les particuliers souhaitant construire des maisons plus écolos. Même les bailleurs sociaux s’y mettent. A Paris, dans une caserne transformée en logements sociaux, le bois massif des portes a été utilisé pour faire des placards. Construire plus durable, c’est aussi alléger la consommation de ciment, dont la fabrication demande beaucoup d’énergie et d’extraction de sable, ressource qui se raréfie. A Chartres, on intègre du béton recyclé 100% issu de gravats de démolition fabriqué par l’entreprise locale Poullard.
> À lire aussi : Comment se chauffer malin ?
Pour ceux qui souhaitent se procurer directement des matériaux de seconde main, Cycle Up fait office de BonCoin des matériaux de réemploi pour le bâtiment, à la fois pour les professionnels et les particuliers. On y trouve aussi bien du parquet massif, des pots de fleurs, que des cloisons amovibles ou des portes de garage. Un outil de recherche filtrée permet de faire le tri. Il y a aussi Minéka, qui demande d’adhérer à son association pour avoir accès au catalogue.
Moins locale mais prometteuse, l’entreprise néerlandaise StoneCycling produit des briques fabriquées à 60% avec des cuvettes de toilettes et des tuiles broyées. Un nom savoureux correspond à chaque teinte : nougat, salami, poivre et sel, wasabi… On peut ainsi constituer un joli mur multicolore. La maison du futur peut être à la fois belle et poubelle.
<https://www.liberation.fr/france/2019/10/26/construire-sa-maison-grace-a-des-materiaux-recycles_1757548>
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11- Pertes immenses, concurrence accrue… En Europe, la rentabilité des centrales à charbon en chute libre, 20 Minutes, 26/10/19, 10h15 
Fabrice Pouliquen

En Europe, 79 % des centrales à charbon ne sont plus rentables, indique Carbon Tracker dans un rapport publié cette semaine. Sans subvention, cette industrie fort émettrice de CO2 est condamnée, selon le think tank britannique, qui invite à sortir du charbon d’ici à 2030
• Sur les 242 centrales à charbon que compte l’Europe, quatre sur cinq ne seront pas rentables en 2019, selon le think-tank britannique Carbon Tracker.
• Pour EDF, les pertes pourraient s’élever à 178 millions d’euros, toujours selon Carbon Tracker. Elles grimperaient à 975 millions d’euros pour l’énergéticien RWE, le plus touché par cette dégringolade. Les services publics aussi devront mettre la main à la poche.
• Carbon Tracker explique cette perte de compétitivité par la concurrence accrue de l’éolien et du solaire, de moins en moins cher à produire, et par le faible prix actuel du gaz. Et l’ONG ne voit d’embellie à venir pour le charbon, énergie fort émettrice de C02.
En Europe, quatre centrales à charbon sur cinq (79 %) ne sont plus rentables en 2019. C’est à ce chiffre qu’arrive le think-tank londonien Carbon Tracker dans un rapport publié ce jeudi. Intitulée Apocoalypse Now, l’étude a passé en revue les 242 usines européennes, qui englobent 542 unités de production.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2636839-20191026-pertes-immenses-concurrence-accrue-europe-rentabilite-centrales-charbon-chute-libre>
En savoir plus : 
> Apocoalypse Now <https://www.carbontracker.org/reports/apocoalypse-now/>, Carbon Tracker, Analyse Notes, 24/10/19
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12- Au large de la côte belge, des éoliennes gagnent en puissance, AFP, 28/10/19, 11:00
Catherine Hours

Depuis la côte belge, il faut naviguer une heure pour apercevoir le parc Norther et ses 44 gigantesques éoliennes en Mer, une technologie qui gagne rapidement en puissance et équipera bientôt la France, contribuant à verdir l'énergie mondiale.
Le plus grand parc éolien offshore belge à ce jour se déploie à 23 km des ports d'Ostende et Zeebruges, dans une zone d'intense trafic de tankers et porte-conteneurs géants. Achevé cet été après deux ans, il aligne 44 éoliennes hautes de près de 200 mètres, de quoi alimenter 400.000 ménages en électricité.
Au milieu des moulins tournant en cadence, une plateforme apparaît, semblant toute petite: la sous-station électrique, chargée de centraliser le courant à 220 kilovolts, expédié via un énorme câble sous-marin aboutissant sous la plage de Zeebruges pour rejoindre le réseau électrique belge.
Mais dans ce secteur, ces 44 éoliennes ne sont pas seules: on en compte plus de 200 autres, à perte de vue sur l'horizon, édifiées peu à peu depuis 2009 sur ce champ dédié. Plus au large encore, deux parcs sont en construction.
L'éolien en mer ne fournit aujourd'hui que 0,3% de l'électricité mondiale (15% au Danemark, 8% au Royaume Uni, 3 à 5% en Belgique, Allemagne ou aux Pays-Bas). Mais le potentiel de ce jeune secteur est "époustouflant", du fait des progrès de la technologie, souligne l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Aux Pays-Bas par exemple, le prix de production a baissé de 70% en huit ans grâce d'abord à la mise au point de turbines plus grosses", explique Lydia Schot, chargée du développement de l'éolien offshore chez Eneco, le fournisseur d'énergie néerlandais co-développeur du parc Norther.
A Norther, chaque éolienne (du danois Vestas) a une capacité de 8,5 megawatts (MW), avec des pales de 82 mètres.
Il y a quelques années, les machines faisaient 2 ou 3 MW. Aujourd'hui General Electric en produit une de 12 MW aux pales de 107 mètres, annoncée sur plusieurs projets en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. Et l'industrie promet 15-20 MW pour 2030.
- "Puzzle" -
Profitant de vents forts et réguliers, les éoliennes offshore sont bien plus grandes que les terrestres.
Dans les nouveaux parcs comme Norther, les éoliennes tournent à plein régime près de 50% du temps, une efficacité similaire à celle des centrales à gaz ou à charbon, note l'AIE.
"L'expérience acquise limite les risques et imprévus", dit Lydia Schot.
Ces gros projets (1,2 milliard d'euros pour Norther, supporté par ses actionnaires et une dizaine de banques) sont de fait rarement simples.
Il y a les recours. A Ostende, la contestation n'est venue ni des pêcheurs ni des ornithologues, mais de très grands ports voisins et d'une compagnie maritime, autour du partage du territoire. Norther a dû renonçer à des kilomètres carrés et à une dizaine d'éoliennes, explique Tom De Clerck, leur gestionnaire de permis.
A terre, le calendrier a aussi pâti d'un recours contre une infrastructure de transport électrique.
Les contraintes techniques aussi sont fortes.
La mer du Nord ayant subi deux guerres mondiales, le site de Norther a dû être débarrassé des munitions non explosées qui s'y trouvaient encore.
Pour éviter l'érosion due aux courants, le sol marin a été renforcé avec des pierres, tandis que sur la trajectoire du câble, les dunes sous-marines étaient aplanies. A chaque éolienne, il a fallu, selon l'implantation, adapter le diamètre du pieu de fondation, planté à 50 mètres de profondeur dans le sol argileux, sous 15 à 30 m d'eau.
"Un autre problème est qu'il y avait déjà plein de câbles sur ce secteur. On s'est retrouvés avec une zone biscornue (à aménager). Mais ça ne nous a pas arrêtés, on a fait le puzzle !", ajoute Tom De Clerck.
Aujourd'hui, Eneco, qui fut candidat au projet de parc de Dunkerque (attribué en juin à un consortium comprenant le français EDF), se verrait bien, avec d'autres opérateurs, mettre un pied en France. Longtemps freiné dans ce pays par les recours et complications réglementaires, l'éolien offshore y sort la tête de l'eau.
Sept parcs y sont planifiés, le premier prévu en 2022 face à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), et d'autres appels d'offres sont attendus.
Au-delà de l'Europe du Nord, pionnière, l'AIE anticipe un essor massif de cette énergie un peu partout, notamment en Chine, pour peu que les Etats l'accompagnent.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-large-de-la-cote-belge-des-eoliennes-gagnent-en-puissance_138622>
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13- « Une perte de compétences généralisée » : le rapport Folz dresse un bilan sévère de l’« échec » de l’EPR de Flamanville, Le Monde, 28/10/19, 15h00
Nabil Wakim  

L’ancien PDG de PSA a remis un rapport, lundi, qui critique en détail le chantier du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville, mais épargne les dirigeants actuels d’EDF. 
L’ancien PDG de PSA, Jean-Martin Folz, a remis, lundi 28 octobre dans la matinée, son rapport sur les déboires de la construction du réacteur de troisième génération à Flamanville (Manche). « La construction de l’EPR de Flamanville aura accumulé tant de surcoûts et de délais qu’elle ne peut être considérée que comme un échec pour EDF », écrit M. Folz.
Ce document, demandé par le ministre de l’économie Bruno Le Maire, avait été commandé par le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Sans surprise, il dresse un constat sévère des errements du chantier ces dernières années, mais épargne la direction actuelle d’EDF – et ne remet pas en cause le choix de l’EPR.
> Lire aussi  Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
M. Folz revient de manière détaillée sur les ambitions de départ de l’EPR, dont la construction a démarré en 2007 et devait être initialement terminée en 2012. Le projet était alors évalué à 3,3 milliards d’euros. Dans sa présentation, le rapporteur a critiqué « l’irréalisme » des estimations réalisées à l’époque : le projet est actuellement évalué à 12,4 milliards d’euros et ne devrait pas commencer avant 2023 – au mieux.
Une « kyrielle d’événements négatifs »
Le rapport dresse la liste de la « kyrielle d’événements négatifs » qui mettent en lumière les « dérives » de la filière. Les premières difficultés, apparues dès 2007, relèvent de problèmes de chantier et de béton liés à des « spécifications techniques non atteignables », ce qui souligne l’absence de visibilité sur le projet, alors que le chantier avait déjà démarré.
Les difficultés liées à des soudures et à des travaux d’exécution mal réalisés apparaissent également très rapidement. Un certain nombre des défauts sont le fait de sous-traitants. Ainsi, les dirigeants d’EDF insistent sur la responsabilité de Framatome : l’entreprise est finalement devenue filiale d’EDF en 2017, mais elle était à l’époque une branche d’Areva.
Mais comment les coûts ont-ils pu dériver à ce point ? La filière nucléaire explique régulièrement que le surcoût de Flamanville est lié au fait qu’il s’agisse d’une « tête de série », une première réalisation industrielle de ce type de réacteur. Or, le rapport souligne que cet argument ne couvre que 38 % des raisons du surcoût. Les autres raisons sont les travaux non prévus au départ (35 %), les retards, qui font monter les factures auprès des sous-traitants (15 %) et, enfin, l’impact des réglementations ainsi que des recommandations de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN, 12 %).
> Lire l’analyse : Nucléaire : l’EPR de Flamanville coûtera au moins 12,4 milliards d’euros
Autre point intéressant souligné par le rapport : la gouvernance du projet s’est faite de manière « inappropriée » et dans « la confusion entre les rôles majeurs dans la gestion d’un projet ». Dit autrement, le travail de M. Folz note à la fois une sorte d’amateurisme de la part d’EDF dans sa capacité à gérer ce genre de projet et une forme d’arrogance de la part de l’entreprise. Un exemple ? Il n’y a pas de chef de projet préposé uniquement à Flamanville entre 2006 et 2015…
« Immaturité des études »
A ce titre, le rapport note « l’immaturité des études » au lancement du programme : 4 500 études de design différentes ont ainsi été réalisées ! Il critique aussi la mauvaise gestion des nombreuses couches de sous-traitants, la faiblesse des contrats passés avec les entreprises travaillant sur le chantier, et une non-prise en compte de la « réalité du chantier » dans les relations avec les sous-traitants.
Enfin, le document souligne de nouveau l’une des principales difficultés de la filière nucléaire française : « une perte de compétences généralisée », chez EDF, mais aussi chez les sous-traitants, en particulier Framatome. Le dernier réacteur mis sur le réseau en France est celui de Civaux (Vienne) en 2000, dont la construction avait été décidée en 1991, soit seize ans avant le début du chantier de Flamanville. Pendant cette période, la filière a perdu en expérience, en compétences, mais aussi en capacité industrielle. Des failles régulièrement évoquées par le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk.
> Lire aussi  « L’état des installations nucléaires est un vrai sujet de préoccupation », selon le président de l’Autorité de sûreté nucléaire
Le rapport revient, par ailleurs, sur le démarrage de deux réacteurs EPR en Chine, à Taïshan, en 2018 et en 2019. S’ils sont désormais connectés au réseau, ils ont aussi connu des déboires : cinq ans de retard et 60 % de dépassement du budget, pour un coût total de 12,3 milliards pour deux réacteurs – soit moitié moins que le coût de Flamanville.
En présentant son travail au ministère de l’économie, lundi, Jean-Martin Folz a formulé quelques grandes recommandations en direction de Jean-Bernard Lévy : « Il faut qu’EDF mette en place une équipe puissante [pour] renouveler une véritable culture de la qualité. » Il a également demandé qu’une « attention particulière » soit portée aux « métiers du soudage ». 
« Le constat d’échec que le rapport décrit, je le partage », lui a répondu M. Lévy, assurant que le groupe allait « redoubler d’efforts » pour retrouver le meilleur niveau de compétences d’ici à ce que le gouvernement décide de construire – ou non – de nouveaux EPR.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/28/une-perte-de-competences-generalisee-le-rapport-folz-dresse-un-bilan-severe-de-l-echec-de-l-epr-de-flamanville_6017201_3234.html>
Sur le même sujet : 
> EPR : le gouvernement siffle la fin de la récréation, Le JDLE, 28/10/19
Valéry Laramée de Tannenberg
A l’occasion de la publication, ce lundi 28 octobre, du rapport Folz, le gouvernement demande à EDF de réformer sa gouvernance des projets nucléaires et de développer les compétences qui lui font défaut. Des conditions sine qua non au lancement d’un prochain programme électronucléaire ?
 C’est peu de dire que la publication du rapport Folz était très attendue. Rendu public, ce lundi 28 octobre, l’audit du chantier de l’EPR de Flamanville, réalisé par l’ancien patron du groupe PSA, apporte nombre d’éléments nouveaux sur les dysfonctionnements de la filière nucléaire française.
Certes, on ne découvre pas qu’il s’est écoulé 15 ans entre la mise en service de la seconde tranche de la centrale nucléaire de Civaux et les premiers bétons du premier EPR tricolore. Ni que les rivalités entre l’ex-groupe Areva et EDF ont empoisonné les relations entre un prestataire et son maître d’ouvrage. Le rapport ne dévoile pas non plus la perte de maîtrise de l’outil industriel (vieille de plusieurs décennies chez Framatome) ou de compétences très pointues.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/epr-le-gouvernement-siffle-la-fin-de-la-recreation,100591?xtor=RSS-31>
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14- Le gouvernement demande à EDF d’établir un plan d’action pour remédier aux problèmes de la filière nucléaire, Le Monde avec AFP et Reuters, 28/10/19, 15h14

Jean-Martin Folz a remis lundi à Bercy un rapport d’audit faisant état des difficultés du chantier de l’EPR de Flamanville. 
Afin de remettre la filière nucléaire aux « meilleurs niveaux d’exigence », le gouvernement a demandé à EDF de mettre en place un « plan d’action » d’ici à un mois, a annoncé, lundi 28 octobre, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire. Ce plan d’action devra notamment porter sur la « gouvernance des grands projets » et « l’établissement des responsabilités » avec une possible « réorganisation des équipes », a ajouté M. Le Maire lors d’une conférence de presse, après avoir reçu un rapport d’analyse sur les déboires de l’EPR de Flamanville (Manche).
« La filière nucléaire doit se ressaisir », a estimé M. Le Maire, qui avait déjà dénoncé en septembre des « dérives inacceptables » dans cette filière. Selon Jean-Martin Folz, ex-patron de PSA et auteur du rapport d’audit remis lundi à Bercy, les difficultés du chantier de l’EPR sont dus à l’« irréalisme » des estimations initiales, mais aussi notamment à une perte de compétences de la filière. M. Folz a toutefois estimé que l’EPR avait « démontré la pertinence » de sa conception. Pour redresser la qualité industrielle de la filière du nucléaire, il faut, selon lui, que l’Etat affiche « des programmes stables » à long terme de construction de nouveaux réacteurs et d’entretien du parc existant.
> Lire l’analyse : L’EPR de Flamanville coûtera au moins 12,4 milliards d’euros
« Constat d’échec »
« Le constat d’échec que le rapport décrit, je le partage », a répondu le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, lui aussi présent à cette conférence de presse à Bercy. Le patron de l’électricien français a assuré que le groupe allait « redoubler d’efforts »pour retrouver le meilleur niveau de compétences d’ici à ce que le gouvernement décide de construire ou non de nouveaux EPR.
La ministre de la transition écologique, Elisabeth Borne, a d’ailleurs prévenu que la décision du gouvernement de lancer la construction de nouveaux EPR en France reste conditionnée au démarrage de celui de Flamanville, désormais prévu fin 2022. « On ne décide pas mi-2021. On a demandé [à EDF] à avoir l’ensemble des études à cette date. Par ailleurs, une deuxième contrainte est d’avoir la mise en service de Flamanville », a-t-elle affirmé lors d’une conférence de presse à Bercy.
> Lire aussi  L’EPR de Flamanville, chantier cauchemardesque pour EDF
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/28/le-gouvernement-demande-a-edf-d-etablir-un-plan-d-action-pour-remedier-aux-problemes-de-la-filiere-nucleaire_6017196_3244.html>
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15- Piste allongée, vols de nuits interdits : l’Etat annonce ses mesures pour l’aéroport de Nantes, Le Monde avec AFP, 28/10/19, 20h16

Le secrétaire d’Etat chargé des transports a mis fin, lundi 28 octobre, au suspense concernant les choix du gouvernement pour les aménagements à apporter à l’aéroport de Nantes-Atlantique. 
Couvre-feu, insonorisation, allongement de piste, nouvelles trajectoires d’approche… Jean-Baptiste Djebbari, le secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, chargé des transports a mis fin, lundi 28 octobre, au suspense concernant les choix du gouvernement pour les aménagements à apporter à l’aéroport de Nantes-Atlantique.
Premier des 31 engagements pris à l’issue de la concertation publique, « la mise en place d’un couvre-feu est une attente forte et unanime », souligne l’Etat dans un document diffusé lundi à l’occasion de la visite à Nantes de Jean-Baptiste Djebarri.
Interdiction des vols de nuit et allongement de la piste
Une « étude d’approche équilibrée » a été lancée « dans l’objectif d’une interdiction de programmer les vols la nuit, entre minuit et 6 heures du matin, et d’une interdiction des avions les plus bruyants (…) de 22 heures à 6 heures du matin », est-il précisé. « Cette mesure pourra entrer en vigueur avant la fin de l’année 2021. » De nouvelles trajectoires d’approche sont également proposées pour permettre un survol à plus haute altitude de Nantes et de son agglomération.
Concernant le réaménagement de la piste, la concertation n’a pas permis de dégager un consensus sur l’une des options proposées. « Les propositions de piste en “V” et de piste allongée de 800 mètres ont été largement écartées par la plupart des participants », explique même le document de présentation. L’Etat a tranché en faveur de « l’option d’un allongement de la piste existante vers le sud, sur une longueur de 400 mètres », accompagnée d’un relèvement de l’altitude du survol du bourg de Saint-Aignan-de-Granlieu, pour réduire les nuisances sonores occasionnées.
Aides à l’insonorisation
Outre les aides à l’insonorisation de 6 000 logements, déjà annoncées, est aussi évoqué un « droit de délaissement exceptionnel » qui permettra aux propriétaires de logements acquis entre 2010 et 2018, exposés à un niveau de bruit important, de les revendre à l’Etat.
En termes de capacité, l’aérogare sera agrandie pour permettre l’accueil de 11,4 millions de passagers par an à l’horizon 2040, contre 6,2 millions en 2018. Des réserves foncières sont prévues pour permettre d’accueillir jusqu’à 15 millions de passagers par an, si les prévisions actuelles étaient dépassées.
Ce réaménagement nécessitera l’acquisition d’environ 35 hectares de terrains et permettra d’en libérer 65 hectares, « soit un bilan net de 30 ha valorisables », selon l’Etat. « Aucune subvention publique ne sera versée au futur concessionnaire pour la réalisation des travaux de réaménagement de l’aéroport, ni pour son exploitation », assure l’Etat. « Le préfinancement apporté par les compagnies aériennes en vue de la réalisation de l’ancien projet à Notre-Dame-des-Landes contribuera à financer le réaménagement de Nantes-Atlantique. »
> Lire aussi  L’aménagement de l’aéroport Nantes-Atlantique en terrain miné
Rassemblement
Anticipant la publication d’un rapport « décevant », 80 personnes, selon le journal Presse Océan, se sont rassemblées en fin d’après-midi devant l’aéroport, à l’appel du Collectif des citoyens exposés au trafic aérien (Coceta). « L’option qui a été retenue n’est pas une surprise » et « ne règle pas le problème des survols à basse altitude », a réagi le président du Coceta, Joël Sauvaget. « Le couvre-feu, c’était le strict minimum, et ce n’est pas acquis », selon lui. Quant à l’allongement de la piste, « on pourra nous verser toutes les compensations que l’on veut, cela ne réglera pas les nuisances », a rappelé M. Sauvaget.
La maire de Nantes et présidente de Nantes agglomération, Johanna Rolland (PS), a noté, de son côté, « plusieurs éléments allant dans le sens d’une limitation des nuisances ». Mais « l’Etat doit désormais concrétiser ses engagements pour répondre au double enjeu d’accompagner la dynamique du territoire et protéger les habitants », souligne l’élue dans un communiqué.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/28/aeroport-de-nantes-l-etat-annonce-l-allongement-de-la-piste-et-des-mesures-de-couvre-feu_6017239_3234.html>
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16- GM, Toyota et Fiat Chrysler aux côtés de Trump sur la pollution automobile, AFP, 29/10/19, 05:00

General Motors, Toyota et Fiat Chrysler ont décidé de se ranger aux côtés de l'administration Trump dans son offensive pour interdire à la Californie d'établir ses propres réglementations en matière de pollution automobile, selon des médias américains.
Ces constructeurs automobiles ont annoncé lundi avoir lancé une procédure en justice pour soutenir l'administration Trump qui avait décidé le 18 septembre d'enlever le droit à cet Etat américain de fixer ses propres normes en la matière, selon le New York Times.
D'autres constructeurs, notamment Ford, Honda et Volkswagen, qui avaient annoncé fin juillet un accord avec la Californie pour réduire volontairement les émissions de gaz à effet de serre de leurs véhicules, ne sont en revanche pas partie prenante de cette action en justice, poursuit le quotidien américain.
John Bozzella, qui préside le groupe professionnel Global Automakers, estime que les entreprises n'ont guère le choix de soutenir l'administration. "Cela fait près de 40 ans que le gouvernement fédéral a pour politique de réglementer les normes d'économie de carburant", a-t-il dit, selon des propos retranscrits par le journal.
Cette action en justice a été vertement critiquée lundi par le sénateur démocrate Tom Carper.
"Au lieu de choisir la voie responsable tracée par quatre constructeurs automobiles et l'Etat de Californie - une voie qui nous mènera vers les véhicules plus propres du futur - ces sociétés ont choisi de se lancer dans une voie sans issue", a-t-il déclaré dans un communiqué posté sur son compte Twitter.
"En s'alignant sur la proposition irresponsable et illégale de cette administration, ces entreprises contestent activement le droit des Etats d'établir leurs propres normes d'émissions et de faire face à la crise climatique", a-t-il poursuivi.
Il a enfin souligné que ce n'était "pas dans le meilleur intérêt à long terme de ces entreprises et cela se fera au détriment de leurs travailleurs, de leurs actionnaires et de notre planète".
La Californie, dirigée par les démocrates, se veut à la pointe du combat contre le changement climatique et a quasiment systématiquement contesté en justice les mesures prises par Donald Trump, un climato-sceptique qui a retiré dès 2017 les Etats-Unis de l'accord de Paris, dans ce domaine.
"Nous ne pouvons pas nous permettre de revenir en arrière dans notre combat contre le changement climatique", avait réagi le procureur général de Californie, Xavier Becerra le 18 septembre à l'annonce de Donald Trump.
Photo datée de 1958 à l'appui, il avait alors ajouté sur Twitter que "la Californie a commencé à réglementer son air car la pollution était si importante que certaines personnes portaient des masques à gaz à l'extérieur".
<https://www.geo.fr/environnement/gm-toyota-et-fiat-chrysler-aux-cotes-de-trump-sur-la-pollution-automobile-198350>
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17- Nucléaire : le gouvernement joue les équilibristes dans le débat sur les nouveaux EPR, Le Monde, maj le 29/10/19 à 10h23
Nabil Wakim  

L’exécutif hausse le ton face à EDF tout en soutenant la volonté de construire de nouveaux réacteurs de troisième génération. 
Comment avoir l’air le plus sévère possible face aux dérives de la filière nucléaire française, tout en préparant le terrain pour la construction de nouveaux réacteurs ? C’est l’exercice périlleux auquel s’est livré le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, lundi 28 octobre, lors de la présentation du rapport de Jean-Martin Folz sur les déboires de l’EPR de Flamanville (Manche).
Cet audit, demandé par le ministre début juillet à la direction d’EDF – qui a choisi l’ancien PDG de PSA pour conduire ce travail – dresse un réquisitoire contre les errements du chantier du réacteur de troisième génération. « Flamanville est un échec pour la filière électronucléaire française », a tancé Bruno Le Maire, lors d’une conférence de presse, aux côtés de la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, et du PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy. Le ministre a dénoncé des « problèmes de qualité industrielle », tout en demandant au patron de l’énergéticien de lui remettre, avant la fin novembre, un « plan d’action » portant notamment sur la « gouvernance des grands projets » et sur la mise en place d’un « plan de compétences ».
> Lire aussi  « Une perte de compétences généralisée » : le rapport Folz dresse un bilan sévère de l’« échec » de l’EPR de Flamanville
Fin septembre, M. Le Maire s’en était vivement pris au groupe, sur RTL, estimant que celui-ci ne pouvait pas être « un Etat dans l’Etat », et dénonçant les« dérives » de la filière nucléaire.
Un calendrier délicat
Cet exercice d’autocritique de la part de l’entreprise et de son principal actionnaire – l’Etat détient 83 % du capital – intervient alors que, dans le même temps, le gouvernement et la filière travaillent à un plan de construction de six nouveaux EPR sur les quinze prochaines années. Les mots durs du ministre de l’économie et la sévérité du rapport de M. Folz contrastent avec les intentions de l’exécutif en la matière.
> Lire aussi  Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
Après avoir étrillé le chantier de Flamanville, la conclusion de ce document fixe un horizon assez clair : « Il s’agit concrètement d’afficher des programmes stables à long terme de construction de nouveaux réacteurs en France. » Une formule notée avec délectation sur les réseaux sociaux par certains défenseurs du nucléaire.
L’exécutif se retrouve en réalité face à un calendrier délicat. Lors de la présentation de la feuille de route énergétique de la France, fin novembre 2018, le président de la République a demandé à l’énergéticien de lui présenter un plan complet pour étudier la construction de nouveaux réacteurs nucléaires à la mi-2021. A cette date, EDF espère que l’EPR de Flamanville sera déjà opérationnel. A quelques mois de la présidentielle, le probable futur candidat Macron pourrait ainsi décider – ou pas – du lancement de nouveaux chantiers, en se basant sur le retour d’expérience du réacteur normand.
Mais le film ne s’est pas passé comme prévu : les défauts repérés sur certaines soudures ont fait exploser les coûts et le calendrier. L’EPR ne sera pas sur le réseau avant 2023, au mieux. Bruno Le Maire répète alors qu’aucune décision de construction ne peut être prise tant que ce site n’est pas entré en fonction.
> Lire aussi  L’EPR de Flamanville, chantier cauchemardesque pour EDF
Contradictions
Pourtant, début septembre, comme l’a révélé Le Monde, le ministre de l’économie et la ministre de la transition écologique et solidaire adressent à Jean-Bernard Lévy une feuille de route détaillée pour étudier la mise en œuvre d’un programme de construction de six EPR. Quelques jours plus tard, le patron d’EDF confirme au Monde qu’« il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires ». De fait, aucun autre scénario n’a été demandé à M. Lévy. Des déclarations qui ont déplu à Mme Borne – ministre de tutelle du groupe –, qui a répondu sur Europe 1 que « ce n’était pas EDF ni son PDG qui fixe la politique énergétique du pays ».
> Lire l’entretien : Jean-Bernard Lévy : « Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires »
Lundi, les ministres ont peiné à se sortir de leurs contradictions : le gouvernement va-t-il décider officiellement de lancer un tel programme dès la mi-2021, alors que l’EPR normand n’aura toujours pas démarré ? Ou recommande-t-il d’attendre 2023, alors que la présidentielle de 2022 sera passée par là ?
« Je ne pense pas qu’on décide mi-2021 », a prudemment répondu Elisabeth Borne, qui a rappelé que le président de la République « a eu l’occasion de dire très clairement que cette décision n’interviendrait qu’après la mise en service de Flamanville ». La ministre – qui n’était pas initialement prévue au point presse de remise du rapport Folz – a assuré que d’autres scénarios étaient à l’étude, notamment l’hypothèse d’un mix électrique composé à 100 % d’énergies renouvelables.
Or, la filière nucléaire alerte depuis des mois sur l’urgence à prendre cette décision. Selon la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), qui défend les intérêts du secteur, ce choix doit impérativement être fait en 2021 pour avoir des premiers EPR en fonctionnement autour de 2035, afin de pouvoir prendre à temps le relais du parc actuel. Mais aussi fournir de l’activité aux entreprises : selon une étude du Boston Consulting Group, réalisée pour le compte de la SFEN, 58 % des acteurs du secteur vont réduire leurs effectifs si aucune décision n’est prise dans les trois ans.
Autrement dit : plus le gouvernement tardera à se décider, plus les risques de perte de compétences et de désorganisation de la filière risquent de s’aggraver. Soit précisément ce que pointe le rapport Folz… « Tout cela relève maintenant du calendrier politique, même s’il est clair qu’on aimerait que la décision soit prise le plus rapidement possible », explique un haut dirigeant d’EDF.
Des inquiétudes qui laissent de marbre les associations écologistes. Alix Mazounie, de Greenpeace France, estime ainsi que le rapport Folz n’est qu’un « exercice de style » qui « vise à “sauver” la filière nucléaire en imposant la construction de six EPR en France malgré l’absurdité du projet ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/28/nucleaire-le-numero-d-equilibriste-du-gouvernement-dans-le-debat-sur-les-nouveaux-epr_6017223_3234.html>
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18- Laos : mise en service d'un méga-barrage controversé sur le Mékong, AFP, 29/10/19, 14:00

Le méga-barrage de Xayaburi sur le Mékong au Laos est entré en service mardi et les ONG redoutent son impact écologique, d'autant plus que le niveau du fleuve, vital pour 60 millions d'habitants, est déjà historiquement très bas par endroits.
Situé à deux heures de route de Luang Prabang, dans le nord du Laos, cet ouvrage, construit par une entreprise thaïlandaise et qui a coûté plus de 4,5 milliards de dollars, est le dernier en date d’une multitude de retenues d’eau qui entravent le cours naturel du Mékong.
Xayaburi fait toutefois l’objet d’une controverse particulière, suscitant l'inquiétude du Cambodge, du Vietnam, des populations locales et des défenseurs de l'environnement qui craignent des retombées négatives importantes sur les stocks de poissons, l'écosystème et les niveaux d'eau du Mékong.
Ce fleuve de 4.800 kilomètres de long abrite en effet la biodiversité aquatique la plus importante du monde derrière l'Amazone, avec notamment 1.300 espèces de poissons. Et il est vital pour la survie de quelque 60 millions de personnes.
Le barrage, long de 820 mètres, "est prêt à produire de l'électricité" dès ce mardi, a déclaré dans un communiqué Thanawat Trivisvavet, le directeur de la CKPower qui a mis en oeuvre le projet. 
La majeure partie de l'énergie hydroélectrique fournie par cet ouvrage, d'une capacité totale de 1.285 mégawatts, sera vendue à la Thaïlande. 
CKPower a entamé une grande campagne dans les médias, mettant en avant un édifice érigé "dans le respect de la grandeur du fleuve".
- Chute du niveau des eaux -
Mais à la frontière entre le Laos et le nord-est de la Thaïlande, les habitants sont inquiets des éventuelles répercussions sur leurs moyens d’existence.
"C'est le dernier jour où nous pouvons vivre comme avant dans le bas Mékong", a déploré lundi sur Facebook un collectif de villageois, appelant le gouvernement thaïlandais à s'attaquer de toute urgence aux problèmes environnementaux.
Sur des images prises lundi dans la province thaïlandaise de Nong Khai, frontalière du Laos, on peut voir que le fleuve flirte dans cette région avec "des niveaux historiquement très bas", relève Pianporn Deetes, de l'ONG International Rivers.
"La sécheresse à elle seule n’explique pas la brutale chute du niveau de l'eau. Nous constatons ce phénomène depuis juillet, ce qui coïncide avec les tests effectués sur le barrage de Xayaburi", à quelque 300 kilomètres en amont, dit-elle encore à l'AFP. 
Elle déplore aussi la difficulté de précisément évaluer la situation par "manque d'informations fournies par la compagnie". "Ils prennent en otage l'avenir des écosystèmes du Mékong et des populations" voisines, accuse Pianporn Deetes.
Sollicitée, CKPower n'était pas disponible dans l'immédiat.
- "Batterie de l'Asie du Sud-Est" -
Enclavé au cœur de la péninsule indochinoise, dépourvu du moindre accès à la mer et de tissu industriel, le Laos mise sur l'énergie hydraulique issue des cours d'eau pour appuyer son développement et ambitionne de devenir "la batterie de l'Asie du Sud-Est".
44 barrages, notamment financés par la Chine et la Thaïlande, sont déjà opérationnels dans ce pays qui tire désormais de l'exportation de cette énergie une importante source de revenus, tandis que 46 retenues sont en construction. 
Une frénésie qui ne fait pas seulement courir des risques à l'environnement, comme l'a montré l'effondrement l'année dernière d'un barrage du sud du Laos, une catastrophe dans laquelle des dizaines de personnes ont péri.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/laos-mise-en-service-d-un-mega-barrage-controverse-sur-le-mekong_138662>
Sur le même sujet :
> Sécheresse, frénésie de barrages : le niveau du Mékong au plus bas, AFP, 31/10/19, 21:00
Sophie Deviller et Sippachai Kunnuwong
L'un des grands fleuves nourriciers réduit à une mince rivière : le niveau du Mékong, vital pour 60 millions d'Asiatiques, est au plus bas sur de larges pans, une situation critique imputable à la sécheresse et exacerbée par la construction frénétique de barrages.
Refuge, après l'Amazone, de la biodiversité aquatique la plus importante du monde (1.300 espèces de poissons), le fleuve est habituellement gonflé d'eau en cette fin de la mousson. 
Mais cette année, son lit a laissé place par endroits à des amas de roches rougeâtres et à une multitude de bancs de sables sur lesquels la végétation commence à pousser. 
Cette situation, qui pourrait avoir des conséquences dévastatrices sur la reproduction des poissons, est particulièrement alarmante du nord de la Thaïlande aux plaines du Cambodge, soit sur plusieurs centaines de kilomètres.
Le lac Tonlé Sap au Cambodge, relié au Mékong, est aussi touché. Des pêcheurs constatent actuellement "une réduction de 70% des prises de poissons", relève Brian Eyler, directeur du programme Asie du Sud-Est au Stimson Center, un centre de réflexion de Washington, et auteur des "Derniers jours du puissant Mékong".
- Sécheresse record -
Le niveau du fleuve est "historiquement très bas même comparé à la sécheresse historique de 1992", reconnaît, dans un communiqué à l'AFP, le secrétariat de la Mekong River Commission (MRC), l'agence intergouvernementale de gestion du fleuve. Et la situation "est appelée à se détériorer" avec le début de la saison sèche.
A Nong Khai, à la frontière entre le Thaïlande et le Laos, l'eau atteint péniblement un mètre ces derniers jours, contre six mètres les années précédentes à la même période, d'après la MRC.
En cause : le manque de précipitations tombées ces derniers mois, un climat sec aggravé par le phénomène météorologique El Nino et exacerbé par le changement climatique.
Mais les experts pointent aussi du doigt la multitude de barrages hydroélectriques, construits en amont en Chine et au Laos sur le Mékong et ses affluents.
Dernier en date, Xayaburi, au nord du Laos. La construction de ce méga-barrage de 4,5 milliards de dollars par une entreprise thaïlandaise fait controverse depuis des années. Malgré cela, il est entré en service mardi.
- "Batterie de l'Asie du Sud-Est" -
Enclavé au cœur de la péninsule indochinoise, dépourvu du moindre accès à la mer et de tissu industriel, le Laos mise en effet sur ses nombreux cours d'eau pour appuyer ses ambitions : devenir "la batterie de l'Asie du Sud-Est". 
44 barrages, notamment financés par la Chine et la Thaïlande, sont déjà opérationnels dans le pays. 46 autres vont bientôt sortir de terre. 
En retenant l'eau, ces structures "ont pu contribuer au niveau particulièrement bas du Mékong", relève la MRC, qui précise toutefois ne pas disposer de données chiffrées pour quantifier le phénomène.
Mais pour Brian Eyler, la responsabilité des exploitants est sans appel. 
"Cet été, lorsque la sécheresse a commencé à sévir, les opérateurs de Xayaburi ont effectué des tests qui ont exacerbé la situation en aval", assure-t-il, dénonçant "le secret et l'anarchie la plus totale" dans la construction et la gestion des retenues d'eau au Laos.
Contacté, CKPower, l'exploitant de Xayaburi, n'a pas souhaité faire de commentaires. En juillet, il avait démenti que ces tests soient à l'origine de l'assèchement du fleuve.
En attendant, dans la province thaïlandaise de Loei, frontalière avec le Laos, les pêcheurs sont inquiets des répercussions sur leurs moyens d’existence.
"Je ne veux plus que des barrages soient construits", soupire Sup Aunkaew, en lançant un regard sur sa maigre prise du jour. "Mais nous ne pouvons pas vraiment nous opposer à leurs plans", souligne-t-il.
Au final, les experts s'interrogent aussi sur la pertinence des barrages. 
Si la sécheresse sévit de plus en plus dans la région à cause du changement climatique, ils auront en effet moins de raison d'être, car le manque d'eau leur fera produire de moins en moins d'électricité. 
Ces pays ont donc "bien plus intérêt à se tourner vers le solaire, l'éolien, la biomasse et le gaz naturel", estime M. Eyler.
Plus de 100 barrages sont déjà opérationnels dans le bassin du Mékong en Chine, au Laos, en Thaïlande et au Vietnam. Des dizaines sont encore en construction.
<https://information.tv5monde.com/info/secheresse-frenesie-de-barrages-le-niveau-du-mekong-au-plus-bas-329684
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19- « Cette marée noire, c’est notre Tchernobyl » : sur les plages du Brésil, une pollution aux origines inconnues, Le Monde, 29/10/19, 14h39
Bruno Meyerfeld  (Salvador de Bahia, envoyé spécial)

Depuis fin août, 2 500 kilomètres de côtes ont été souillés dans le Nordeste. Face au drame, les habitants se sont organisés pour nettoyer. Car, dans la région, la mer qui meurt, c’est une culture qui s’éteint. 
Il n’est que 7 heures du matin, mais la plage paradisiaque de Busca Vida (cherche la vie) sent déjà la mort. Au nord de Salvador, déposées par les vagues, des milliers de galettes et de billes de pétrole, de la taille d’un ongle ou d’un poing, tracent un sillon obscur sur des kilomètres de rivage. Ça et là, des cadavres de mollusques grillent au soleil. Un calmar inerte fixe le ciel d’un œil noir. Tous sont des victimes de la marée noire qui frappe les côtes du Nordeste, déjà considérée comme la pire catastrophe écologique de toute l’histoire du littoral brésilien.
« Ne remplissez pas les sacs à ras bord ! Ne vous grattez pas ! Et mettez vos masques ! », ordonne un jeune homme, chef improvisé d’une équipe de près de vingt volontaires venus de bon matin nettoyer Busca Vida. Parmi eux, des surfeurs, une kiné, un cinéaste, plusieurs militants – un petit concentré de Bahia. Car ici comme nulle part ailleurs, l’océan s’inscrit dans la vie quotidienne, dans la gastronomie, dans la mystique religieuse afro-brésilienne du candomblé. La mer qui meurt, c’est une culture qui s’éteint. « Cette catastrophe, c’est notre Tchernobyl », résume Henrique Dantas, masque à gaz autour du cou et truelle à la main, venu porter secours à « sa » plage bien-aimée.
La comparaison en dit long sur l’ampleur du désastre. Dans le Nordeste, depuis la fin du mois d’août, 2 500 kilomètres de côtes ont été souillés par le pétrole. Face au drame, les Nordestins, dans un extraordinaire élan citoyen, se sont élancés par milliers vers la mer, agenouillés dans le sable pour nettoyer, gratter, astiquer la plage, descendant en famille ou par villages entiers – souvent dans la plus grande confusion. Adultes et parfois enfants s’immergent dans l’eau poisseuse, poussant à main nue les nappes de pétrole. Des dizaines de cas d’intoxication ont été rapportés par les hôpitaux.
Mobilisation
Malgré le danger, la mobilisation ne faiblit pas. Au contraire. Car il y a urgence à pallier les manquements d’un gouvernement jusqu’à présent passif face à la catastrophe, qui affecte pourtant 9 des 27 Etats de la fédération brésilienne. « Le Nordeste est puni, car il a voté massivement à gauche, contre Jair Bolsonaro, aux dernières présidentielles de 2018. Si tout ça arrivait à Rio ou dans le Sud, le pouvoir agirait, c’est sûr », grommelle Henrique. Officiellement, aujourd’hui, marine et armée sont mobilisées. « Mais personne ne sait ce qu’ils font exactement. Ici, on ne les a toujours pas vus arriver ! », se plaint un haut responsable de l’Etat de Bahia.
En dehors des militaires, les moyens déployés sont extrêmement réduits. Selon les autorités locales, interrogées par Le Monde, seuls 30 à 70 agents de la société pétrolière publique Petrobras et de l’Ibama (la police environnementale) seraient aujourd’hui au front pour nettoyer les 1 200 kilomètres de côtes de Bahia. Une goutte d’eau dans un océan de pétrole. Le pouvoir d’extrême droite n’en est pourtant pas à sa première crise environnementale : cette marée noire intervient, en effet, moins d’un an après la pollution des rivières lors de larupture du barrage de Brumadinho (en janvier) et les incendies de forêt en Amazonie (cet été).
« L’Etat a, certes, créé un comité de suivi pour la catastrophe. Mais celui-ci ne nous donne aucune information sur l’évolution de la marée noire ! Résultat, on se réveille tous les jours sans savoir quelle plage de la côte sera touchée », s’alarme Marcia Telles, énergique directrice de l’Institut pour l’environnement et les ressources hydriques de l’Etat de Bahia (Inema), qui tente vaille que vaille de coordonner les opérations de nettoyage. « De toute façon, personne ne connaît l’origine de ce qui s’est passé ni pourquoi c’est arrivé… », poursuit Mme Telles.
Omerta sur l’enquête
Car, même si cela semble incroyable, deux mois après le début de la marée noire, nul ne connaît l’origine du désastre. S’agit-il d’un « pétrolier fantôme » qui aurait sombré ? D’un transfert de mazout entre deux navires qui aurait mal tourné ? D’une plate-forme qui aurait fui ? Nul ne sait. La police fédérale et la marine maintiennent l’omerta sur l’enquête en cours, qui traîne en longueur. « Si ça doit prendre deux cents ans, alors on prendra deux cents ans jusqu’à ce que l’on trouve [les coupables] », a déclaré l’amiral Ilques Barbosa Júnior, chef de la marine brésilienne.
Pour avoir un début de réponse, il faut rendre visite à Olivia Oliveira, directrice de l’Institut de géoscience à l’université fédérale de Bahia. Devançant un Etat indifférent, celle-ci a effectué en octobre un vaste travail de recherche par chromatographie sur des échantillons de pétrole retrouvés à Bahia. Conclusion : « A priori, on peut affirmer que ce brut proviendrait des bassins pétrolifères vénézuéliens. Il a “l’empreinte digitale” typique des roches de cette région », explique la chercheuse, ajoutant que ce mazout, lourd et visqueux, se déplaçant en profondeur, aurait « passé au moins deux mois dans l’eau avant d’arriver sur les côtes ».
Cela ne dit, en réalité, pas grand-chose sur le déroulé exact des événements, renforçant cependant l’hypothèse d’un accident survenu sur un navire de contrebande, qui aurait peut-être tenté d’exporter illégalement du pétrole vénézuélien, visé par des sanctions américaines. Mais il n’en fallait pas plus pour nourrir les théories conspirationnistes d’extrême droite, voyant dans la catastrophe en cours une attaque de Caracas avec – pourquoi pas ? – l’aide d’ONG et même de la France d’Emmanuel Macron, bête noire de Jair Bolsonaro. Autant de théories ubuesques, pourtant relayées par les ministres du gouvernement, et jusqu’au président lui-même sur Twitter.
Le pire est peut-être à venir
A 80 kilomètres au nord de Salvador, dans la très prisée station de Praia do Forte, bourrée de gargotes et d’auberges de jeunesse, on prie pour que la crise se résolve avant l’été et la haute saison touristique, prévue pour décembre. Ici aussi, la plage a été souillée par des nappes de pétrole. « Nos équipes nous ont rapporté douze bébés tortues morts », constate Luciana Medeiros, coordinatrice du projet Tamar, basé à Praia do Forte, qui relâche chaque année deux millions de ces animaux aquatiques dans l’océan. « Pour l’instant, on s’adapte. On sélectionne les plages les moins affectées. Mais souvent, à cause des plaques de brut, les bébés n’arrivent pas à atteindre l’eau. On doit les relâcher directement en haute mer », poursuit-elle.
En tout, dans le Nordeste, quatorze unités de conservation protégées ont déjà été salies par les vagues de pétrole. Rien qu’à Bahia sept des neuf estuaires de l’Etat ont été infectés, faisant peser un danger sur la fragile mangrove. Mais le pire est peut-être à venir : la marée noire pourrait, en effet, d’ici peu dériver jusqu’au parc marin des Abrolhos, au sud de Bahia : la plus importante réserve de biodiversité de l’Atlantique sud, lieu de reproduction privilégié des baleines à bosse.
Mais les plus touchés sont, pour l’instant, les hommes de la mer. Rien qu’à Bahia 43 000 pêcheurs ont dit être affectés par la catastrophe – un chiffre qui pourrait exploser les semaines à venir. Parmi eux, Givaldo Batista dos Santos, chef de la coopérative des pêcheurs de la municipalité de Conde, tout au nord du littoral bahianais, mais aussi localité la plus touchée de l’Etat de Bahia. « Ici, tout le monde a arrêté de pêcher. Ça ne sert à rien : les gens ont peur, et personne n’arrive plus à vendre son poisson sur les marchés », soupire cet homme de 57 ans, les mains abîmées par une vie au grand large.
Ici, l’océan a une couleur sombre et tous les rochers sont tachés de pétrole. Après deux mois, il y a déjà urgence : « Beaucoup de gens n’ont plus rien à manger », s’inquiète Givaldo Batista dos Santos, les yeux perdus vers l’océan dévasté. En désespoir de cause, à Conde, on nettoie, encore et toujours. « On vient deux fois par jour retirer toutes les galettes de pétrole… mais chaque heure il en revient autant, témoigne le pêcheur. Pour dire vrai, j’ai peur que même la crise passée, on ne s’en relève jamais. Je crois que l’image de notre ville est salie pour toujours. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/29/cette-maree-noire-c-est-notre-tchernobyl_6017261_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Brésil : un tanker sous pavillon grec "principal suspect" de la marée noire, AFP, 01/11/19, 21:00
Pascale Trouillaud avec Eugenia Logiuratto à Recife
Un tanker battant pavillon grec est "le principal suspect" de la marée noire qui a souillé plus de 2.000 km de côtes du nord-est du Brésil, ont annoncé vendredi les autorités, levant enfin une partie du mystère sur cette catastrophe d'une magnitude "inédite".
Une perquisition a eu lieu au siège d'une compagnie maritime à Rio de Janeiro, a annoncé la police fédérale, sans préciser le nom de la société ayant affrêté le navire, d'une capacité de 80.000 tonnes. 
Le parquet a évoqué pour sa part des dégâts "incommensurables" sur les côtes brésiliennes où de très nombreux volontaires ont enlevé ces dernières semaines plusieurs milliers de tonnes de galettes et de boulettes noires et visqueuses sur des plages jusqu'ici paradisiaques.
"Cette catastrophe environnementale a atteint des estuaires, des mangroves et des embouchures de rivières dans tout le nord-est du Brésil, provoquant des dommages à la pêche, l'aquaculture et le tourisme", a dit la police dans un communiqué.
Alors que l'origine de cette marée noire restait mystérieuse depuis des semaines, le ministère de la Défense, la Marine et la police ont expliqué dans un communiqué commun avoir identifié, grâce à des données satellitaires, un tanker sous pavillon grec "qui transportait du brut provenant du terminal pétrolier +José+ au Venezuela et faisait route vers l'Afrique du Sud". 
Les autorités brésiliennes ont détecté le 29 juillet le déversement de pétrole, à plus de 700 km des côtes de l'Etat nordestin de Paraiba. C'est le 30 août que le pétrole a commencé à apparaître sur les côtes brésiliennes, progressant ensuite vers le sud, jusque dans l'Etat de Bahia.
S'il a toujours laissé activé son système AIS d'identification par satellite, le bateau sous pavillon grec désigné comme étant le "principal suspect (...) n'a jamais communiqué à l'Autorité maritime brésilienne sur ce déversement", selon le communiqué officiel.
- "Poisson intelligent" -
Mais selon la Marine, citée par police fédérale, le pétrolier avait été retenu - à une date non précisée - durant quatre jours aux Etats-Unis en raison "d'anomalies (...) dans le système de séparation de l'eau et du brut pour la décharge en mer", une référence aux vidanges que les pétroliers sont autorisés à faire en haute mer.
La route du pétrolier a été précisée par la police à Recife (nord-est) : après avoir chargé sa cargaison au Venezuela, il est allé à Singapour, puis en Afrique du Sud et au Nigéria. Il se trouve actuellement au large des côtes sud-africaines. 
Les autorités ignorent toujours si l'origine de cette marée noire "à caractère inédit" est accidentelle ou criminelle.
"Les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances et les facteurs de ce déversement en mer (accidentel ou intentionnel), et pour mesurer le volume de brut répandu" en mer, dit le communiqué officiel.
Au total, 264 localités de neuf Etats brésiliens ont été touchées. De nombreux animaux marins sont morts, en particulier des tortues de mer. Les efforts de nettoyage redoublent à l'approche de la haute saison touristique. 
"J'ai tout arrêté pour venir nettoyer", déclare à l'AFP Glaucia Dias de Lima, une vendeuse de jus de coco sur une plage près de Recife. "S'il y a des volontaires qui veulent venir nous aider, qu'ils viennent. Et que viennent aussi les touristes".
L'économie locale est déjà durement touchée. "Tout s'est arrêté, il n'y a plus un pêcheur qui sorte en mer, plus un poisson à vendre" et de toute façon "les gens ne veulent plus acheter (du poisson) qui est peut-être contaminé", se lamente Sandra Lima, présidente d'une association de 1.500 pêcheurs.
Le ton employé vendredi par le ministère de la Défense, la Marine, la police et le parquet sur cette catastrophe environnementale contraste avec la désinvolture affichée jusqu'ici par les responsables brésiliens.
Jeudi, le secrétaire à l'Aquaculture et la Pêche, Jorge Seif Junior, a déclaré, lors d'un live du président Jair Bolsonaro sur Facebook : "le poisson est une bête intelligente, quand il voit du pétrole, il fuit. Alors vous pouvez consommer ces petits poissons sans aucun problème. (...) Les langoustes, les crevettes, tout est parfaitement sain", a-t-il assuré au président.
Une enquête du journal O Globo a révélé que les autorités avaient attendu 41 jours pour mettre en place le plan national d'urgence prévu pour ce genre de catastrophe.
Mardi, l'ONU avait "regretté les dégâts incalculables pour les écosystèmes marins et terrestres, ainsi que dans la vie des populations locales".
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-un-tanker-sous-pavillon-grec-principal-suspect-de-la-maree-noire-329921>
Sur le même sujet : 
> Marée noire au Brésil : le tanker grec suspecté par Rio nie toute implication <https://information.tv5monde.com/info/maree-noire-au-bresil-le-tanker-grec-suspecte-par-rio-nie-toute-implication-330041>, AFP,  02/11/19, 17:00
> Marée noire au Brésil : "le pire est à venir", avertit Bolsonaro <https://information.tv5monde.com/info/maree-noire-au-bresil-le-pire-est-venir-avertit-bolsonaro-330229>, AFP, 04/11/19, 04:00
> Au Brésil, une marée noire juste avant la haute saison touristique <https://information.tv5monde.com/info/au-bresil-une-maree-noire-juste-avant-la-haute-saison-touristique-330344>, AFP, 04/11/19, 18:00
> Marée noire au Brésil : les questions qui se posent <https://www.lci.fr/planete/maree-noire-au-bresil-les-questions-qui-se-posent-sur-cette-pollution-au-petrole-qui-souille-les-plages-2136796.html>, LCI, 04/11/19, 21:08
Caroline Quevrain
Alors que le mystère plane toujours sur l’origine de la fuite de pétrole qui se déverse sur les côtes brésiliennes, les autorités et les habitants sont à la peine pour la contenir. Que sait-on de sa provenance, de son ampleur, des moyens déployés depuis ? Éléments de réponse.
>> Suite à lire à :
<https://www.lci.fr/planete/maree-noire-au-bresil-les-questions-qui-se-posent-sur-cette-pollution-au-petrole-qui-souille-les-plages-2136796.html>
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20- L’huile de palme importée par Total n’est pas 100 % durable, selon Greenpeace, Le Monde, 29/10/19, 18h03
Martine Valo  

Une cinquantaine de militants de l’ONG ont bloqué mardi l’entrée de la bioraffinerie de La Mède. Selon l’organisation, l’industriel ne peut pas contrôler toute sa chaîne d’approvisionnement. 
L’opération contre la « déforestation made in France » a été menée à la manière de Greenpeace : promptement. A 6 heures du matin, mardi 29 octobre, une cinquantaine de militants vêtus de tee-shirt à l’effigie d’un orang-outan sont arrivés devant la bioraffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône), y ont déployé leur banderole et brandi des panneaux « Agrocarburants : climat en danger ». Ils ont surtout bloqué l’entrée en installant deux conteneurs auxquels quatre personnes se sont enchaînées. Huit heures plus tard, ils étaient évacués et huit d’entre eux étaient interpellés par les forces de l’ordre.
Si La Mède reste en ligne de mire de Greenpeace, c’est que les pouvoirs publics ont donné leur feu vert à ce site industriel ouvert en juillet, pour traiter jusqu’à 650 000 tonnes par an, dont 450 000 tonnes d’huiles végétales brutes, à condition qu’elles soient certifiées « durables ». L’organisation conteste d’ailleurs avec d’autres ONG l’autorisation préfectorale devant le tribunal administratif de Marseille.
Sous la pression d’une demande mondiale à la hausse à la fois pour le secteur de l’alimentation et pour celui des transports, malgré des années d’alerte sur la destruction massive des forêts, celle-ci se poursuit, en particulier en Malaisie et en Indonésie. Ces deux pays auront fourni à eux seuls 63 millions de tonnes d’huile de palme en 2019 (61,5 millions de tonnes en 2018), soit 87 % des récoltes mondiales.
> Lire aussi  Feux de forêt en Indonésie : le président Joko Widodo reconnaît des « négligences »
Dans un rapport intitulé « Total carbure à la déforestation » rendu public mardi 29 octobre, Greenpeace accuse la multinationale de contribuer à l’expansion dévastatrice des plantations et de ne pas être en mesure de certifier l’origine de l’oléagineux qu’elle importe pour La Mède. Face à l’émotion qu’avait suscitée l’ouverture de la bioraffinerie, Total s’est engagé à ne pas faire venir plus de 300 000 tonnes d’huile de palme, ce qui fait déjà bondir les importations françaises. Mais selon Greenpeace, son approvisionnement « est très loin d’être garanti 100 % durable » et sa « provenance est parfois illégale, voire la plupart du temps inconnue ».
Vu d’Europe, freiner la déforestation passe par des labels certifiant que les plantations n’ont pas été installées sur des parcelles de forêt primaire fraîchement défrichées. C’est même désormais une exigence de l’UE. Mais, en Indonésie, entre juillet et septembre, les enquêteurs de Greenpeace ont vu des fruits de palmiers plantés illégalement dans le parc national de Tesso Nilo, sur l’île de Sumatra, être chargés sur des motos. Les grappes sont ensuite regroupées dans des camions sans plaque d’immatriculation, avant de rejoindre des moulins travaillant pour des fournisseurs de Total. Là, elles peuvent être mêlées à d’autres récoltes qui, elles, sont bien issues de plantations respectueuses des règles.
A la sortie, l’ensemble de la production peut bénéficier du sceau de l’International Sustainability and Carbon Certification. Cet organisme basé aux Pays-Bas et composé de grands industriels du secteur garantit soit une chaîne d’approvisionnement « mass balance », c’est-à-dire autorisant des mélanges, soit un système « segregated », qui assure un cloisonnement durant tout le processus jusqu’à l’acheminement en cargo. « Ce secteur de l’huile de palme est très loin d’avoir changé, il ne se réformera pas tant qu’il n’appliquera pas une séparation stricte à toute la filière », insiste Clément Sénéchal, porte-parole chargé du climat à Greenpeace.
Un casse-tête pour l’UE
Avant l’investigation sur le terrain, l’ONG avait commencé par décortiquer les informations présentes sur Internet. Bien que le nombre de plantations se révèle impossible à évaluer, elle a ainsi établi que, lors du premier trimestre, PT Sari Dumai Sejati, filiale du groupe Asian Agri, se serait fournie auprès de 185 moulins – dont 155 ne lui appartiennent pas – pour approvisionner sa raffinerie et son terminal d’exportation d’huile de palme brute. « En moyenne, Total ne pourrait garantir la traçabilité que d’environ 25 % des volumes d’huile de palme brute importés à La Mède via le site d’export de PT SDS », estime le rapport de Greenpeace.
Total affirme au contraire que « 100 % des huiles traitées à La Mède sont certifiées durables selon les critères exigés par l’UE ». L’entreprise assure qu’elle met en place « une équipe dédiée aux contrôles de durabilité de [ses] fournisseurs et un dispositif d’évaluation du respect des droits de l’homme pour chaque fournisseur présélectionné ».
La question de l’huile de palme reste un casse-tête pour l’UE. Cette dernière a d’abord cru à la vertu des agrocarburants par rapport aux énergies fossiles et à leurs émissions de gaz à effet de serre, avant de mesurer à quel point ils conduisent au détournement de forêts entières qui stockaient d’importantes quantités de carbone, voire de zones agricoles destinées à nourrir les populations. Elle exige donc désormais que chaque Etat plafonne sa consommation au niveau de 2019, avant de la réduire progressivement à partir de 2023.
En France, le gouvernement s’est doté depuis 2018 d’une stratégie de lutte contre la déforestation importée. Il s’est cependant opposé à un amendement adopté fin 2018 par le Parlement, qui prive les produits à base d’huile de palme de l’exonération fiscale dont ils bénéficiaient jusqu’à présent. Au printemps, les cultivateurs de colza et de tournesol ont d’ailleurs manifesté contre la concurrence déloyale des palmiers. Total a attaqué cette disposition, mais le Conseil constitutionnel l’a débouté le 11 octobre.
> Lire aussi  Huile de palme : le Conseil constitutionnel inflige un revers à Total
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/29/l-huile-de-palme-importee-par-total-n-est-pas-a-100-durable-selon-greenpeace_6017334_3244.html>
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21- Tribune. « L’éolien en mer peut produire en masse une électricité à bas coût, à proximité des centres de consommation », Le Monde, 02/11/19, 06h00 
Par Stéphane His, expert climat à l’Agence française de développement

S’appuyant sur le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie, le spécialiste du climat Stéphane His explique, dans une tribune au « Monde », que l’éolien maritime présente le bouquet énergétique décarboné le plus efficient.
Tribune. Devenu l’un des marchés les plus dynamiques du secteur des énergies renouvelables, l’éolien en mer a vocation à devenir une technologie de référence dans le domaine énergétique. Le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) souligne le potentiel « quasi illimité » d’un secteur porté par une croissance annuelle de près de 20 % et dont les coûts de production sont en chute. Un rapport justement présenté au Danemark, lieu de naissance de l’éolien offshore, qui a vocation à s’exporter loin de ses bases européennes.
A leurs débuts, les rares parcs d’éoliennes en mer n’étaient que des infrastructures isolées et peu nombreuses. A l’image du projet précurseur danois Vindeby, lancé en 1991 et constitué de onze turbines de 450 kilowatts (kW) à moins de 3 kilomètres des côtes, aptes à alimenter environ deux mille foyers. Démantelé en 2017 après vingt-cinq ans de service, Vindeby a marqué les esprits mais, depuis, l’éolien en mer a changé de dimension.
> Lire aussi  Eolien en mer : le premier parc français sera raccordé en 2022
En 2019, General Electric a présenté Haliade-X, l’éolienne la plus puissante du monde, d’une capacité de 12 mégawatts (MW), soit le double à elle seule de tout le projet Vindeby. Capable d’alimenter seize mille foyers, elle peut être installée à plus de 100 kilomètres des côtes, comme c’est déjà le cas en Allemagne ou en Angleterre, pour des puissances installées par projet qui peuvent dépasser le gigawatt (GW). L’équivalent de la puissance d’un réacteur nucléaire, à même de fournir de l’électricité pour plus de 1 million d’habitants.
Réduction des coûts
L’évolution vers des éoliennes toujours plus puissantes a certainement été un levier-clé pour permettre la réduction des coûts. Car les projets « éolien en mer » ont enregistré une baisse spectaculaire du prix de l’électricité produite, qui est passée de 400 euros/mégawattheures (MWh) à moins de 50 euros/MWh dans les appels d’offres les plus récents en France et en Angleterre.
Mais il y a également deux autres leviers qui ont eu une influence majeure sur le secteur.
Tout d’abord la forte interaction entre les pouvoirs publics et le secteur privé, qui a permis à ce que chacun des acteurs arrive à gérer les risques importants liés à ces projets de manière optimale. C’est par exemple ce qui s’est passé dans certaines zones de la mer du Nord dans lesquelles l’Etat a pris à sa charge la réalisation des études de sols et de vents de manière à prévenir les risques en amont des projets d’appels d’offres, ce qui a permis au secteur privé de proposer des prix en toute connaissance de cause.
> Lire aussi  Pour le PDG de Siemens-Gamesa, « il est grand temps que la France prenne au sérieux l’éolien en mer »
Le gain en maturité et la consolidation de l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur de l’éolien en mer ont également joué un rôle-clé. En effet, plus de la moitié du coût d’investissement dans un projet en mer est hors éolienne – contrairement au projet terrestre dans lesquelles elle peut représenter plus de 80 % du capital investi.
Ainsi, il ne peut y avoir de projet à bas coût dans l’éolien en mer sans tout une chaîne de valeur consolidée et optimisée : production des fondations, navires spécialisés pour l’installation en mer des fondations, des câbles, de l’éolienne, de la sous-station pour l’évacuation du courant produit… C’est tout un écosystème qui se doit d’être organisé pour permettre une identification claire des risques et des responsabilités de chacun assurant un financement aisé avec peu de fonds propres et un niveau important de dette.
La Chine en tête
L’éolien en mer est à même de fournir une électricité à bas coût, produite en masse, et à proximité des centres de consommation (les zones les plus peuplées étant souvent près des côtes), potentiellement accessible en Asie, en Amérique latine et même en Afrique.
> Lire aussi  Le Danemark fait la part belle à l’énergie éolienne
L’Europe, pionnière du secteur – notamment grâce au Danemark, au Royaume-Uni et à l’Allemagne –, dispose déjà du premier parc éolien du monde avec cent cinq parcs éoliens offshore (4 543 éoliennes) répartis entre onze pays d’une puissance cumulée de 18,5 GW en opération. Une capacité qui devrait rapidement augmenter, au point de faire de l’éolien offshore la première source d’électricité du continent à l’horizon 2040. Un développement qui a suscité l’intérêt de nombreuses régions dans le monde.
La Chine est le pays qui compte le plus grand espace maritime susceptible d’être équipé d’éoliennes en mer. En 2018, Pékin était arrivé en tête des nouvelles implantations opérationnelles, avec des productions à hauteur de 1,7 GW et 5 GW. La récente baisse des coûts des projets en Europe a stimulé la confiance dans le marché éolien offshore américain, qui présente aussi un fort potentiel de développement et devrait devenir un relais de croissance du secteur.
Afin d’accompagner la montée en compétences des pays en développement, la Banque mondiale a créé avec le Global Wind Energy Council un groupe de travail ad hoc de quinze pays hors Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dont la mission est de faire de l’éolien l’une des principales sources d’énergie du monde. A même de concurrencer directement les technologies de production d’électricité de masse traditionnelles (nucléaire, charbon, gaz…), l’éolien en mer, qui ne manque pas d’atouts pour assurer la transition énergétique, est en passe de devenir l’une des plus importantes technologies de décarbonation du bouquet électrique mondial.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/02/l-eolien-en-mer-peut-produire-en-masse-une-electricite-a-bas-cout-a-proximite-des-centres-de-consommation_6017779_3232.html>
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22- Editorial. Le choix du nucléaire mérite un débat public, Le Monde, 02/11/19, 11h31 

La volonté du gouvernement de lancer la construction de nouveaux réacteurs de type EPR interroge au regard des sévères difficultés dans lesquelles la filière se débat. Une consultation de la société et de ses élus s’impose.
Editorial du « Monde ». La France est un cas unique dans le monde : plus de 70 % de l’électricité provient des 58 réacteurs nucléaires dont dispose le pays. Les centrales françaises ont été construites dans les années 1980 et 1990, et beaucoup d’entre elles vont bientôt atteindre quarante ans d’exploitation. Un âge crucial, puisque c’est celui qui était envisagé comme date limite au moment de leur mise en service.
La loi énergie-climat, votée en septembre, fixe un objectif clair : atteindre en 2035 un mix électrique à 50 % d’origine nucléaire et 50 % issu d’énergies renouvelables. Cet horizon va nécessiter la fermeture de 14 réacteurs et un fort développement de l’éolien et du solaire. Mais il rend aussi obligatoire la prolongation de la durée de vie de certains réacteurs pour dix ou vingt ans, si l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) l’accepte. C’est la feuille de route que souhaite suivre le gouvernement, gravée dans la loi et dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE).
Mais, comme vient de le révéler Le Monde, le gouvernement étudie par ailleurs la possibilité de lancer un nouveau programme de six réacteurs nucléaires, qui seraient construits dans les quinze prochaines années. C’est le sens de la lettre de mission envoyée au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, début septembre, par le ministre de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, et par la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne.
> Lire aussi  Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
Cette démarche suscite des interrogations : la France doit-elle se lancer dans la construction de nouveaux réacteurs de type EPR, alors que le seul modèle en chantier en France accuse plus de dix ans de retard et coûte déjà quatre fois plus cher que prévu ? La filière nucléaire française est-elle encore capable de réaliser ce type de programme ?
Le rapport commandé par EDF, à la demande de Bruno Le Maire, à l’ancien président de PSA, Jean-Martin Folz, est assassin sur les errements traversés par les grands acteurs du nucléaire ces vingt dernières années.
Une plus grande transparence
Dans ce contexte, un débat public sur la viabilité de la poursuite du choix du nucléaire s’impose. Le lancement du programme nucléaire, dans les années 1970, s’était fait sans véritable consultation publique. Jouissant d’un apparent consensus, il a ensuite été poursuivi sans remise en question, jusqu’à ce que la filière nucléaire elle-même se retrouve embourbée dans ses difficultés.
Les positions des partisans de l’atome sont connues : une énergie qui émet peu de CO2, un prix de l’électricité relativement bas, une filière qui emploie des dizaines de milliers de personnes. Les opposants au nucléaire ont eux aussi des arguments : des interrogations sur la sûreté et sur la sécurité des sites nucléaires, une gestion des déchets toujours pas résolue – alors que certains resteront radioactifs pendant plusieurs centaines de milliers d’années – et une filière qui reste peu transparente. Sans compter que le coût important de ces nouveaux réacteurs pourrait peser fortement sur les factures d’électricité des Français.
Emmanuel Macron avait promis, dans un premier temps, de prendre une décision sur le sujet à la mi-2021. Puis il faudrait attendre le démarrage de l’EPR de Flamanville – au mieux en 2023. Dans tous les cas, le choix de poursuivre l’option nucléaire mérite mieux qu’une décision prise en coulisses, après des négociations entre EDF et le gouvernement. La société et ses élus ont droit à une plus grande transparence, afin d’être assurés que ce choix sera fait de la manière la plus éclairée possible.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/02/le-choix-du-nucleaire-merite-un-debat-public_6017802_3232.html>
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En audio
23- L'EPR : le nucléaire c'est cher et ça ne fonctionne pas, France Culture, Superfail, 04/11/19
Guillaume Erner

Sorte de réplique moderne du tonneau des Danaïdes, l'EPR de Flamanville, dans le département de la Manche, fait à nouveau parler de lui : entre retards de chantier (livraison prévue en 2010, "potentiellement promise" maintenant en 2022) et surcoûts (de trois milliards estimés, on dépasserait aujourd'hui les 12 milliards), reste-t-il, finalement, un avenir pour ce qui était vendu, à la fin des années 90 (1998-2000) comme la nouvelle merveille du genre ?
> Emission (21 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/superfail/superfail-du-lundi-4-novembre-lepr-le-nucleaire-cest-cher-et-ca-ne-fonctionne-pas>
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En images
24- Voici les gratte-ciel du futur, Match Avenir, 01/10/19, 03h00 
Juliette Cervera Thierry Carpentier (vidéo)

Le magazine américain d’architecture et de design « eVolo » organise la plus grande compétition annuelle de conception de buildings. Architectes, ingénieurs et designers de tous horizons sont invités à imaginer des superstructures qui assemblent technologie, durabilité et esthétisme à la perfection. Vertigineux et visionnaire. 
• 1er prix le Methanescraper : Une décharge durable pour protéger les sols
Aujourd’hui, plus de 50 % de la population mondiale est installée dans les villes et les zones urbaines. Or l’une des conséquences principales de l’urbanisation de masse est l’augmentation des déchets, dont près de 40 % sont enterrés. Pour contrer cette contamination, le Serbe Marko Dragicevic a conçu une « décharge verticale » : le Methanescraper. 
Constituée de plusieurs tours en béton, la structure rassemble des espaces d’enfouissement de déchets et des -installations internes de recyclage. Mais sa force principale réside dans sa gestion des matières organiques : elles sont déposées dans des capsules spécialisées, capables de collecter le méthane produit lors de la décomposition. Le gaz est ainsi recyclé et transformé en énergie électrique ; sols et air sont protégés. Imaginé pour être construit près des villes, ce gratte-ciel pourrait bien voir le jour face à l’explosion démographique, avec une population estimée à 9,7 milliards d’individus en 2050.
> Lire aussi. Le building qui descend du ciel
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/Voici-les-gratte-ciel-du-futur-1649658>
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25- Environnement : la fusée Ariane sera acheminée sur un immense voilier, France 2, journal de 20h, 22/10/19

Les pièces détachées de la fusée Ariane seront acheminées vers la Guyane par bateau à voiles dès 2022, afin de réduire de 30% les émissions de carbone dans l'atmosphère.
Comment réduire l'empreinte écologique des gros paquebots ? Les concepteurs de la fusée Ariane ont choisi un bateau avec d'immenses voiles afin d'acheminer les pièces du lanceur européen de satellites à travers l'Atlantique. D'une longueur de 120 mètres, le bateau est propulsé par le vent et remplace les bateaux à fioul. Un moyen d'économiser 30% d'émission de carbone dans l'atmosphère. Car c'est à Kourou, en Guyane, que la fusée sera assemblée et lancée.
>> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-la-fusee-ariane-sera-acheminee-par-un-bateau-a-voiles_3670939.html>
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26- Brésil : la détresse d'un jeune garçon souillé de pétrole en image, AFP, 25/10/19, 06h50

L'image a fait le tour du monde : un jeune garçon sort de l'eau, les yeux fermés et l'expression douloureuse, le torse recouvert d'un sac poubelle et souillé du pétrole qui touche plus de 2.000 kilomètres de côtes du Nord-est du Brésil.
Le cliché a été pris par un photographe pigiste de l'AFP le 21 octobre, en fin de matinée, sur la plage d'Itapuama, à Cabo de Santo Agostinho, dans l'Etat du Pernambouc.
Ce jour-là, Everton Miguel dos Anjos, 13 ans, avait accouru avec ses quatre frères et plusieurs cousins pour retirer les galettes de pétrole qui jonchaient le sable et s'incrustaient dans les rochers.
Au début, il portait un t-shirt, mais a fini par l'enlever parce qu'il était entièrement taché de noir. C'est pour cela qu'il a décidé de se tailler une sorte de tunique dans un sac poubelle.
Près de 500 bénévoles étaient sur la plage à ce moment-là, un grand nombre d'habitants des environs étant disponibles parce que ce lundi était férié pour de nombreux Brésiliens.
La mère d'Everton, qui tient un bar en bord de mer, se trouvait dans un autre secteur de la plage. 
Le jeune Brésilien a raconté au photographe qu'elle l'avait grondé quand elle a découvert la photo publiée dans les plus grands médias brésiliens et étrangers.
"Je lui avais demandé l'autorisation d'aider les gens à nettoyer la plage et elle m'avait dit oui, mais à une condition : que je ne me salisse pas !", a-t-il révélé.
Le ministère de la Santé du Brésil a rappelé la semaine dernière que l'inhalation de vapeurs de pétrole ou le contact physique avec ces substances toxiques représentait des risques importants pour la population.
Jeudi, quatre jours après que la photo a été prise, il ne restait que des fragments de pétrole sur la plage. L'armée avait pris en charge les opérations et décidé que, désormais, les enfants ne seraient plus autorisés à y participer.
Le littoral du Nord-est brésilien est en proie depuis début septembre à une pollution aux hydrocarbures d'origine mystérieuse, de grandes galettes de pétrole souillant des plages paradisiaques d'une région pauvre qui dépend grandement du tourisme.
Plus de 200 localités ont été touchées et plus de 1.000 tonnes de résidus pétrolier recueillis, selon la Marine.
De nombreux bénévoles se mobilisent pour participer aux opérations de nettoyage, la plupart du temps sans disposer des équipements de sécurité nécessaires.
Plusieurs ONG ont dénoncé la lenteur de la réaction des pouvoirs publics et le manque de moyens employés face à ce que les spécialistes considèrent comme le pire désastre environnemental survenu sur le littoral brésilien.
<https://www.rtbf.be/info/monde/detail_bresil-la-detresse-d-un-jeune-garcon-souille-de-petrole-en-image?id=10350617>
Sur le même sujet : 
> Brésil : impuissance et désarroi face à la marée noire <https://www.lepoint.fr/monde/bresil-impuissance-et-desarroi-face-a-la-maree-noire-26-10-2019-2343666_24.php>, AFP, 26/10/19, 18:00
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27- Fiasco financier, risques... le nucléaire à tout prix ?, France 5, C dans l’air, 02/11/19, 17h48

Le secteur du nucléaire vit un automne mouvementé. Lundi, un rapport d’audit sur l’EPR de Flamanville (Manche) a été publié et il dresse un bilan sans concession du premier chantier français d’un réacteur nucléaire de troisième génération. A son lancement en 2006, l’EPR de Flamanville était prévu pour entrer en service en 2012 et le chantier devait coûter 3,3 milliards d’euros. Depuis l’EPR a multiplié les déboires. Le démarrage du réacteur devrait finalement intervenir à la fin de l’année 2022. Et le coût du chantier a été réévalué à 12,4 milliards d’euros…
Invités :
• Elie Cohen, économiste
• Erwan Benezet, journaliste au « Parisien » – Auteur de « Nucléaire : une catastrophe française »
• Bertille Bayart, journaliste économique « Figaro »
• Sophie Fay, grand reporter à « L’Obs »
> Magazine (66 min) à revoir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1094551-fiasco-financier-risques-le-nucleaire-a-tout-prix.html>
<https://www.youtube.com/watch?v=w3UULIDt3_c>
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Une publication
28- #Rénovationénergétique : trois études pour mieux comprendre les comportements liés à la rénovation énergétique, Ademe, communiqué du 29/10/19

Aujourd’hui en France, 7 millions de logement sont mal isolés. Le secteur résidentiel français représente 27% de la consommation d’énergie primaire. La rénovation énergétique des bâtiments résidentiels est donc un levier majeur pour atteindre l’objectif défini par le plan de rénovation énergétique des bâtiments de rénover 500 000 logements par an. C’est dans ce contexte que l’ADEME publie aujourd’hui les résultats de trois études, réalisées sur 1 an et demi et portant sur les prix des gestes de rénovation, l’accompagnement des ménages à la rénovation performante et la typologie des ménages qui s’engagent dans une rénovation.
>> Suite à lire et à télécharger à :
<https://presse.ademe.fr/2019/10/renovationenergetique-trois-etudes-pour-mieux-comprendre-les-comportements-lies-a-la-renovation-energetique.html>
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Une annonce
29- Conférences-débats 2019-2020. Energie citoyenne : de quoi parle-t-on ? Avec Andréas Rüdinger, Collège des Transitions Sociétales, IMT Atlantique de Nantes, le 26/11/19, de 19h50 à 22h15

L’énergie citoyenne est dans l’ère du temps, comme en témoigne le développement rapide des projets citoyens et participatifs d’énergies renouvelables en France et plus généralement en Europe. Au travers d’un état des lieux des évolutions en France et dans d’autres pays européens, Andréas Rüdinger, chercheur associé à l’IDDRI, interrogera ces dynamiques de réappropriation locale et citoyenne, en s’intéressant aux différents modèles participatifs, ainsi qu’à leurs intérêts et limites.
L’attention portée aux projets citoyens permet également d’explorer plus largement les enjeux de gouvernance de la transition énergétique : quelles nouvelles formes de coopération émergent entre les collectivités et la société civile autour de ces projets ? Derrière la vision d’une démocratisation de l’énergie, un modèle énergétique à 100 % local et citoyen est-il souhaitable et surtout réalisable ?
> Lieu et horaires : IMT Atlantique, Campus de Nantes - 19h50-22h15
> Pour s’inscrire (participation gratuite, nombre de places limité)
<https://web.imt-atlantique.fr/x-dre/lsd/index.php?sid=67226&lang=fr>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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