[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 + 1 publication (mercredi 13 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 13 Nov 07:33:01 CET 2019


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1- Parler du réchauffement climatique aux enfants sans les désespérer, c'est possible <https://www.huffingtonpost.fr/entry/parler-du-rechauffement-climatique-aux-enfants-sans-les-desesperer-cest-possible_fr_5da729cee4b002e33e788131>, Le HuffPost, maj le 24/10/19, 17:21
2- [Tour du monde de la transition] En Algérie, la famille Katoub réduit progressivement sa dépendance au pétrole <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-la-transition-algerie-la-famille-katoub-au-c-ur-de-la-transition-energetique-147847.html>, Novethic, 28/10/19
3- Une nouvelle étude souligne le rôle des éponges de mer dans la lutte contre le changement climatique <https://cordis.europa.eu/article/id/411441-new-study-highlights-the-role-of-sea-sponges-in-combating-climate-change/fr>, Cordis pour Europa, 30/10/19
4- Sydney noyée dans un nuage de fumée âcre provoqué par des incendies <https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/sydney-noy%C3%A9e-dans-un-nuage-de-fum%C3%A9e-%C3%A2cre-provoqu%C3%A9-par-des-incendies/ar-AAJCYzp>, AFP, 31/10/19, 12:00
5- Des pluies inhabituellement violentes ravagent l'Afrique de l'Est <https://www.geo.fr/environnement/des-pluies-inhabituellement-violentes-ravagent-lafrique-de-lest-198407>, AFP, 31/10/19, 14:00
6- Le gouvernement allemand échappe à un procès pour sa politique climatique <https://www.geo.fr/environnement/le-gouvernement-allemand-echappe-a-un-proces-pour-sa-politique-climatique-198409>, AFP, 31/10/19, 17:00
7- Réchauffement : les géants du pétrole devraient tailler la production <https://www.geo.fr/environnement/rechauffement-les-geants-du-petrole-devraient-tailler-la-production-198420>, AFP, 01/11/19, 11:00
8- Tribune. Katheline Schubert : « Le partage des coûts de la politique climatique doit être équitable » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/01/katheline-schubert-le-partage-des-couts-de-la-politique-climatique-doit-etre-equitable_6017699_3232.html>, Le Monde, 01/11/19, 13h45 
9- 1919-2019 : l'"indéniable" débâcle des glaciers du Mont-Blanc vu du ciel <https://www.lepoint.fr/societe/1919-2019-l-indeniable-debacle-des-glaciers-du-mont-blanc-vu-du-ciel-02-11-2019-2344804_23.php>, AFP, 01/11/19, 19:22
10- En raison du dérèglement climatique, la production française et italienne de vin a baissé de 15 % en 2019 <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/en-raison-du-dereglement-climatique-la-production-francaise-et-italienne-de-vin-a-baisse-de-15-en-2019-147868.html>, Novethic  avec AFP, 01/11/19
11- Leonardo DiCaprio calls Greta Thunberg ‘a leader of our time’ <https://www.theguardian.com/environment/2019/nov/02/leonardo-dicaprio-calls-greta-thunberg-a-leader-of-our-time?CMP=twt_a-environment_b-gdneco>, The Guardian, 02/11/19, 11.08
12- Le chef de l’ONU appelle l’Asie à abandonner sa «dépendance au charbon» <https://www.lesoir.be/257883/article/2019-11-02/le-chef-de-lonu-appelle-lasie-abandonner-sa-dependance-au-charbon>, Le Soir, 02/11/19, 15:09
13- Jane Fonda (encore) arrêtée en protestant contre le changement climatique à Washington <https://www.liberation.fr/direct/element/jane-fonda-encore-arretee-en-protestant-contre-le-changement-climatique-a-washington_104745/>, AFP, 02/11/19, 21:00
14- Amis de l'agriculture et du climat, les vers de terre menacés par le réchauffement <https://www.liberation.fr/france/2019/11/03/amis-de-l-agriculture-et-du-climat-les-vers-de-terre-menaces-par-le-rechauffement_1760713>, Libération, Chronique "L’Âge bête", 03/11/19, 16:04
15- Incendies : Trump menace (encore) de priver la Californie des aides fédérales <https://information.tv5monde.com/info/incendies-trump-menace-encore-de-priver-la-californie-des-aides-federales-330187>, AFP, 03/11/19, 21:00
16- 15 ans d'émissions de gaz à effet de serre, 20 cm de montée des eaux (étude) <https://information.tv5monde.com/info/15-ans-d-emissions-de-gaz-effet-de-serre-20-cm-de-montee-des-eaux-etude-330377>, AFP, 04/11/19, 22:00
17- Donald Trump engage le retrait officiel des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/04/donald-trump-engage-le-retrait-officiel-des-etats-unis-de-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6018021_3244.html>, Le Monde, maj le 05/11/19 à 05h55
18- Le mois d'octobre le plus chaud dans le monde, selon le service européen Copernicus <https://information.tv5monde.com/info/le-mois-d-octobre-le-plus-chaud-dans-le-monde-selon-le-service-europeen-copernicus-330512>, AFP, 05/11/19, 19:00
19- "L’eau est montée très haut, très vite" : le Pas-de-Calais surpris par des crues soudaines <https://information.tv5monde.com/info/l-eau-est-montee-tres-haut-tres-vite-le-pas-de-calais-surpris-par-des-crues-soudaines-330507>, AFP, 05/11/19, 19:00
20- Entretien. Naomi Klein : « Il faut un New Deal vert contre la barbarie climatique » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/naomi-klein-il-faut-un-new-deal-vert-contre-la-barbarie-climatique_6018163_3244.html>, Le Monde, 06/11/19, 06h27
21- Sur les terres du Malbec argentin, les élevages de chèvres ont soif <https://information.tv5monde.com/info/sur-les-terres-du-malbec-argentin-les-elevages-de-chevres-ont-soif-330605>, AFP, 06/11/19, 08:00
22- Climat : le scénario apocalyptique de David Wallace-Wells <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/06/climat-le-scenario-apocalyptique-de-david-wallace-wells_6018205_4500055.html>, M le Magazine, 06/11/19, 09h33
23- Climat : Macron et Xi réaffirment leur soutien à l'accord "irréversible" de Paris <https://information.tv5monde.com/info/climat-macron-et-xi-reaffirment-leur-soutien-l-accord-irreversible-de-paris-330615>, AFP, 06/11/19, 10:00
24- "La planète Terre fait face à une urgence climatique" : 11.000 scientifiques mettent en garde contre les "souffrances" à venir <https://www.bfmtv.com/planete/la-planete-terre-fait-face-a-une-urgence-climatique-11-000-scientifiques-mettent-en-garde-contre-les-souffrances-a-venir-1800440.html>, BFMTV, 06/11/19, 11h18
25- L'Italie, premier pays du monde à rendre obligatoire l'étude du réchauffement climatique à l'école <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/l-italie-premier-pays-du-monde-a-rendre-obligatoire-l-etude-du-rechauffement-climatique-a-l-ecole_138847>, Sciences & Avenir, 06/11/19, 16h13
26- [Génération climat] Les étudiants du réveil écologique publient un guide anti-greenwashing pour choisir leur futur employeur <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/generation-climat-apres-un-appel-a-un-reveil-ecologique-les-etudiants-publient-un-guide-anti-greenwashing-pour-choisir-leur-futur-employeur-147875.html>, Novethic, 06/11/19
27- Tribune. Yann Arthus-Bertrand : « Pour une COP25 à Madrid plus cohérente » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/07/yann-arthus-bertrand-pour-une-cop-25-a-madrid-plus-coherente_6018352_3232.html>, Le Monde, 07/11/19, 15h31
28- Réchauffement : plus vite, plus haut que prévu pour les océans ? <https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-plus-vite-plus-haut-que-prevu-pour-les-oceans-330932>, AFP, 07/11/19, 17:00
29- Le cyclone Bulbul a frappé le Bangladesh et l'Inde, faisant 20 morts <https://information.tv5monde.com/info/le-cyclone-bulbul-frappe-le-bangladesh-et-l-inde-faisant-20-morts-331365>, AFP, 10/11/19, 21:00
Une publication
30- La Terre inhabitable – Vivre avec 4° de plus <https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-terre-inhabitable/9782221245613>, de David Wallace-Wells, Editions Robert Laffont, 07/11/19

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "Nous sommes entrés dans la décennie la plus cruciale de l’histoire de l’humanité. Notre espèce entière traverse un dilemme existentiel, et quelle qu’en soit l’issue, le sens de nos existences sera révélé." David Wallace-Wells, journaliste américain (cf. item 22, suite & 30)
FLÉAU DU JOUR : Une centaine de feux de brousse particulièrement intenses et précoces cette année dans l'Est de l'Australie, ont déjà fait trois morts, plusieurs disparus et des dizaines de blessés, détruit au moins 150 maisons et des écoles et Sydney est menacée. (cf. item 4 & suite)
ÉTUDES DU JOUR  : — Une équipe de scientifiques a démontré que la majorité du silicium des océans provient des éponges de mer, et pas uniquement des diatomées comme on le pensait auparavant. Les conclusions ont été publiées dans la revue «Nature Geoscience». (cf. item 3)
— Indispensables à la fertilité des sols et favorisant leur rôle de «puits de carbone», les vers de terre sont plus abondants dans les régions tempérées mais risquent de pâtir du changement climatique, selon une vaste étude internationale publiée dans Science. (cf. item 14 & suite)
— Avec les émissions de gaz à effet de serre, les océans ont monté de l'ordre de 20 cm au cours du 20e siècle. (cf. item 16, suite & 28)
CHIFFRES DU JOUR : — La production de vin a baissé de 10% dans le monde cette année, en raison de conditions météorologiques défavorables, du gel à la sécheresse. (cf. item 10)
— Le mois d’octobre de cette année a été 0,63 °C au-dessus de la température moyenne de la période de référence 1981-2000, selon le service européen Copernicus. (cf. item 18 & suite)
ANNONCE DU JOUR : Donald Trump officialise la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat mais devra encore patienter un an avant la sortie effective du traité international. (cf. item 17)
ENTRETIEN DU JOUR : L’essayiste canadienne, Naomi Klein, fait le lien entre crise climatique et montée des nationalismes et du suprémacisme. A ses yeux, seul un changement radical des valeurs pourra effacer cette conséquence brutale de l’adaptation au réchauffement de la planète. (cf. item 20)
APPEL DU JOUR : Dans la revue scientifique américaine BioScience, plus de 11.000 scientifiques de 153 pays ont signé une tribune mettant en garde contre "une souffrance indescriptible" vers laquelle le monde se dirige, à moins que "de grandes transformations ne soient apportées à la société dans son ensemble". (cf. item 24)
PREMIÈRE DU JOUR : Les élèves de toutes les écoles publiques d'Italie auront 33 heures de cours chaque année consacrées aux questions environnementales. (cf. item 25)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Parler du réchauffement climatique aux enfants sans les désespérer, c'est possible, Le HuffPost, maj le 24/10/19, 17:21
Marine Le Breton

Bien que complexe à plusieurs niveaux, cette discussion sur le réchauffement climatique est nécessaire, justement pour limiter les inquiétudes des enfants.
Psychologie - Certaines discussions avec les enfants ne peuvent être évitées. Celle sur le réchauffement climatique en fait partie. Qu’ils posent des questions ou pas, c’est un phénomène auquel ils seront forcément confrontés et qu’il vaut donc mieux, en tant que parents, anticiper.
L’avenir de la planète est déjà l’objet d’inquiétude pour les adultes, qui sont de plus en plus nombreux à souffrir d’éco-anxiété. Les plus petits ne sont pas épargnés, bien au contraire. Choisir les bons mots pour expliquer la situation peut permettre de canaliser leur stress.
Selon un sondage réalisé pour l’ONG américaine Kaiser Family Foundation et le Washington Post, plus de sept adolescents et jeunes adultes sur dix estiment que le réchauffement climatique va nuire à leur génération. Nul doute que cet état d’esprit devrait se propager aux plus jeunes.
Mais comment aborder ce sujet? Pour 44% des personnes interrogées dans un sondage Yougov pour Le HuffPost, il faut donner espoir aux enfants. Mais, alors que 26% estiment qu’il faut rester neutre et factuel, 24% soulignent qu’il faut les préparer au pire. Seul 1% affirment qu’il ne faut pas leur en parler.
Dire la vérité
Pour la pédopsychiatre Christine Barois, contactée par Le HuffPost, il faut absolument expliquer aux enfants ce qu’est le réchauffement climatique. “Cela fait partie de leur environnement, il faut toujours dire la vérité aux enfants. Comme auparavant en temps de guerre, il faut leur dire que des choses sont préoccupantes et qu’il faut faire attention”, explique-t-elle.
Selon cette spécialiste, rien n’est pire pour un enfant que de se sentir trahi. Pour la pédopsychiatre Coline Stordeur, interviewée par Télérama, c’est d’autant plus important si l’on veut éviter qu’ils découvrent d’eux-mêmes le réchauffement climatique qui “peut être présenté de façon catastrophique dans certains médias, avec l’emploi d’un vocabulaire martial”. “Cela peut leur ajouter du stress et de l’angoisse d’entendre ‘menace imminente ou alerte rouge’ et conduire certains enfants à l’idée qu’ils vont vivre la fin du monde”, souligne-t-elle.
La nécessité de prendre les devants à ce sujet étant affirmée, reste à savoir comment l’aborder sans susciter trop d’inquiétude chez les enfants. “C’est une source d’angoisse pour pas mal d’entre eux parce qu’ils ont beau faire des actions à l’école et avec leurs parents, les enfants se rendent compte que ça les dépasse”, affirme Gwenaëlle Boulet, rédactrice en chef du magazine Astrapi, interrogée par Franceinfo.
Mais canaliser ces angoisses n’est pas aisé selon Christine Barois, pour une simple et bonne raison : “nous-mêmes sommes dans l’incertitude. Il faut leur dire honnêtement que nous ne savons pas vraiment ce qu’il va se passer”, indique-t-elle.
>> Suite à lire à :
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/parler-du-rechauffement-climatique-aux-enfants-sans-les-desesperer-cest-possible_fr_5da729cee4b002e33e788131>
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2- [Tour du monde de la transition] En Algérie, la famille Katoub réduit progressivement sa dépendance au pétrole, Novethic, 28/10/19
Béatrice Héraud

En Algérie, Rabah et Nassima Katoub sont les purs produits du développement de l’industrie pétrolière, qui alimente l’économie du pays. Au fil des années, avec leur famille, ils vont devoir s’adapter aux changements énergétiques du pays. Toute la semaine, Novethic fait le tour du monde de la transition en cours sur la période 2020-2050 en s’appuyant sur les travaux Our Life 21 du think tank 4D*, qui se basent sur les tendances existantes et les contributions des différents pays à l’Accord de Paris. Voici l'histoire, fictive, d'une famille algérienne. 
Nous sommes au cœur du Sahara algérien, à 800 km d’Alger, dans la ville d’Hassi-Messaoud, où le plus grand gisement pétrolier d’Afrique a été découvert en 1956. Dans cette ville qui a poussé comme un champignon avec le développement de l’industrie pétrolière, Rabah, 45 ans en 2020, et sa femme Nassima, travaillent chez Sand Oil, lui en tant que technicien spécialisé, elle en tant que comptable. 
Ils vivent avec leurs trois enfants, Hichem, 20 ans et les jumelles, Selma et Feriel, 10 ans, dans leur appartement moderne de 80 mètres carrés, réservé aux employés de la firme. Voici leur histoire fictive, entre 2020 et 2050, selon les travaux d’Our Life 21, réalisés par le think tank 4D.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-la-transition-algerie-la-famille-katoub-au-c-ur-de-la-transition-energetique-147847.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-la-transition-algerie-la-famille-katoub-au-c-ur-de-la-transition-energetique-147847.html>>
Sur le même sujet :
> [Tour du monde de la transition] Aux Etats-Unis, l’exploitation agricole de la famille Smith face au changement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-de-la-transition-aux-etats-unis-l-exploitation-agricole-de-la-famille-smith-face-au-changement-climatique-147849.html>, Novethic, 29/10/19
> [Tour du monde des transitions] Dans l’Amazonie péruvienne, la famille Guajajara tente de préserver son environnement <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/tour-du-monde-des-transitions-dans-l-amazonie-peruvienne-la-famille-guajajara-tente-de-preserver-son-mode-de-vie-147850.html>, Novethic, 30/10/19
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3- Une nouvelle étude souligne le rôle des éponges de mer dans la lutte contre le changement climatique, Cordis pour Europa, 30/10/19

Des chercheurs ont révélé comment les éponges marines contribuent au fonctionnement écologique des océans.
Les émissions de CO2 n’affectent pas seulement notre atmosphère. Selon quelques estimations, plus du tiers du CO2, l’un des principaux gaz à effet de serre, est absorbé par les océans. Deuxième élément le plus abondant de l’écorce terrestre après l’oxygène, et faisant partie des sédiments, des minéraux et des roches des océans, le silicium se trouve également sous forme dissoute dans l’eau de mer. La silice constitue l’ossature d’une série de planctons aquatiques, y compris de nombreuses diatomées, des algues photosynthétiques présentes dans les écosystèmes marins et d’eau douce. Le silicium dissous est nécessaire à la croissance d’une grande variété de diatomées, qui font partie des principaux organismes impliqués dans l’élimination du CO2 de l’atmosphère terrestre. Partiellement soutenue par le projet SponGES, financé par l’UE, une équipe de scientifiques a démontré que la majorité du silicium des océans provient des éponges de mer, et pas uniquement des diatomées comme on le pensait auparavant. Les conclusions ont été publiées dans la revue «Nature Geoscience».
>> Suite à lire à :
<https://cordis.europa.eu/article/id/411441-new-study-highlights-the-role-of-sea-sponges-in-combating-climate-change/fr>
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4- Sydney noyée dans un nuage de fumée âcre provoqué par des incendies, AFP, 31/10/19, 12:00

Les habitants de Sydney se sont retrouvés jeudi confrontés à un nuage de fumée âcre provoquant des quintes de toux, provoqué par des incendies hors de contrôle dans les campagnes au nord de la principale métropole d'Australie.
Les autoritaires sanitaires de la ville ont conseillé aux habitants souffrant de problèmes respiratoires d'éviter toute activité physique à l'extérieur.
"Si vous voulez vraiment éviter la fumée, la meilleure chose que vous puissiez faire, c'est de rester chez vous et de fermer vos portes et fenêtres", a expliqué le ministre de la Santé de Nouvelle-Galles du Sud Richard Broome.
Sydney est la capitale de la Nouvelle-Galles du Sud, le plus peuplé des Etats australiens situé dans le sud-est de l'île continent.
Les pompiers sont à pied d’œuvre pour tenter de contrôler des dizaines d'incendies qui ont déjà brûlé plus de 2.000 hectares. Le vent a poussé vers Sydney la fumée, qui "persistera durant plusieurs jours et ne se dissipera que durant le week-end", selon les pompiers.
Selon les autorités locales, la qualité de l'air est "mauvaise", avec une concentration de particules supérieure à celle de villes comme Bangkok, Jakarta ou Hong Kong.
<https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/sydney-noyée-dans-un-nuage-de-fumée-âcre-provoqué-par-des-incendies/ar-AAJCYzp>
Sur le même sujet : 
> L'Australie annonce d'importantes aides financières contre la sécheresse <https://information.tv5monde.com/info/l-australie-annonce-d-importantes-aides-financieres-contre-la-secheresse-330828>, AFP, 07/11/19, 08:00
> Des dizaines de feux dans l'est de l'Australie, les pompiers à la peine <https://information.tv5monde.com/info/des-dizaines-de-feux-dans-l-est-de-l-australie-les-pompiers-la-peine-331044>, AFP, 08/11/19, 13:00
> Incendies en Australie : à Port Macquarie, la lumière est devenue orange <https://www.nouvelobs.com/monde/20191108.OBS20862/incendies-en-australie-a-port-macquarie-la-lumiere-est-devenue-orange.html>, L’Obs avec AFP, 08/11/19, 13h10
> Des dizaines de feux dans l'est de l'Australie, au moins deux morts <https://information.tv5monde.com/info/des-dizaines-de-feux-dans-l-est-de-l-australie-au-moins-deux-morts-331197>, AFP, 09/11/19, 03:00
> L'Est de l'Australie toujours en feu, 3 morts, 150 maisons brûlées <https://information.tv5monde.com/info/l-est-de-l-australie-toujours-en-feu-3-morts-150-maisons-brulees-331243>, AFP, 09/11/19, 15:00
> Incendies en Australie : les pompiers redoutent une aggravation de la situation <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-les-pompiers-redoutent-une-aggravation-de-la-situation-331348>, AFP, 11/11/19, 02:00
> Incendies en Australie : Sydney se prépare à la « catastrophe » <https://www.nouvelobs.com/monde/20191111.OBS20955/incendies-en-australie-sydney-se-prepare-a-la-catastrophe.html#Echobox=1573469698>, L’Obs avec AFP,  avec AFP, 11/11/19, 11h21
> Des incendies violents touchent l’Australie, l’état d’urgence déclaré <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/11/des-incendies-violents-touchent-l-australie-l-etat-d-urgence-declare_6018757_3244.html>, Le Monde avec AFP et AP, 11/11/19, 12h02
> La Nouvelle-Calédonie dans la fumée des incendies australiens <https://la1ere.francetvinfo.fr/nouvellecaledonie/partie-nouvelle-caledonie-fumee-incendies-australiens-769995.html>, NC la 1ere, 11/11/19, 12h51
> L'Australie sur le pied de guerre pour faire face aux incendies <https://information.tv5monde.com/info/l-australie-sur-le-pied-de-guerre-pour-faire-face-aux-incendies-331594>, AFP, 12/11/19, 06:00
> Incendies en Australie : des habitants pris au piège, le feu se rapproche de Sydney <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-des-habitants-pris-au-piege-le-feu-se-rapproche-de-sydney-331594>, AFP, 12/11/19, 23:00
> Incendies en Australie : le niveau d'alerte reste élevé <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-le-niveau-d-alerte-reste-eleve-331774>, AFP, 13/11/19, 02:00
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5- Des pluies inhabituellement violentes ravagent l'Afrique de l'Est, AFP, 31/10/19, 14:00
Nick Perry

Un phénomène climatique centré sur l'océan Indien, d'une puissance jamais observée depuis des années, a provoqué ces dernières semaines des pluies et inondations dévastatrices en Afrique de l'Est, et les scientifiques estiment que le pire pourrait encore être à venir.
De violentes précipitations en octobre ont forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leur foyer en Somalie, submergé des localités entières au Soudan du Sud et causé des dizaines de morts dans des inondations ou des glissements de terrain au Kenya, en Ethiopie et en Tanzanie.
La crue des eaux a aussi décimé les troupeaux et détruit les récoltes dans de grandes parties d'une région qui ne s'était pas encore relevée d'une sévère sécheresse.
Près d'un million de personnes pour le seul Soudan du Sud sont affectées, et les ONG craignent que la faim et les épidémies ne fassent rapidement leur apparition.
"C'est un désastre (...) Les gens se retrouvent sans rien", s'est inquiété mercredi le ministre sud-soudanais des Affaires humanitaires, Hussein Mar Nyuot, après que son gouvernement eut déclaré l'état d'urgence dans les zones concernées.
Ces conditions extrêmes sont mises sur le compte du Dipôle océan Indien, un phénomène climatique créé par la différence de température à la surface de la mer entre les zones est et ouest de l'océan Indien.
Actuellement, les eaux bordant l'Afrique de l'Est sont plus chaudes que la normale à cette période de l'année, ce qui provoque une évaporation accrue, l'air humide qui circule vers le continent se transformant ainsi en pluie : toutes les caractéristiques d'un dipôle "positif".
Les scientifiques disent n'avoir pas observé un dipôle d'une telle intensité depuis des années, voire peut-être des décennies.
Les eaux situées près des côtes est-africaines sont en ce moment presque deux degrés plus chaudes que celles de la partie est de l'océan Indien, près de l'Australie, soit une différence bien supérieure à l'écart habituel.
- Des intempéries anormalement violentes -
Selon le Bureau australien de la météorologie (BoM), ce dipôle est le plus puissant depuis qu'il a commencé à enregistrer ces fluctuations de température en 2001. D'autres données suggèrent un événement similaire en 1997, précise le BoM.
"C'est bien plus fort que ce que les archives montrent pour les années précédentes", a expliqué à l'AFP Maurine Ambani, météorologiste pour la Croix-Rouge. Le dipôle actuel est "sans aucun doute significatif", fait-elle valoir.
L'Afrique de l'Est a en conséquence connu des intempéries anormalement violentes pour la courte saison des pluies, qui chaque octobre touche la région.
Au Soudan du Sud, le personnel médical a été contraint d'utiliser des barques pour se déplacer dans l'hôpital de Pibor (est), complètement inondé, a annoncé Médecins sans frontières (MSF).
A Maban (nord-est), un enfant placé sous oxygène est décédé quand un générateur a été inondé, a ajouté MSF. Les humanitaires redoutent des crises de choléra ou d'autres maladies transmises par l'eau.
En Somalie, la ville de Beledweyne a été entièrement submergée, les habitants se retrouvant coincés sur les toits ou les arbres. Près de 200.000 personnes ont dû fuir, certaines sur des bateaux de fortune, a indiqué Save the Children.
Certains endroits dans le nord du Kenya, où au moins 29 personnes ont été tuées selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), ont reçu en quelques semaines l'équivalent d'une année de précipitations, ce qui a déclenché d'importantes coulées de boue.
Un éboulement dans le sud de l'Éthiopie a tué 22 personnes ce mois-ci, après 10 heures de pluies torrentielles.
- 'Ça pourrait empirer' -
En Tanzanie, les autorités ont annoncé que 45 personnes ont été tuées en octobre dans des inondations.
Bien que situé un peu plus au sud, le pays a aussi connu des pluies inhabituellement fortes, qui s'expliquent très probablement également par le dipôle, a indiqué à l'AFP Abubakr Salih Babiker, un climatologue auprès du Centre de prévision et d'applications climatologiques (ICPAC) relevant de l'organisation régionale Igad.
Mme Ambani pense que le dipôle va s'intensifier en novembre, ce qui pourrait encore aggraver la situation. "Ça pourrait empirer", prévient-elle, ajoutant que le système climatique devrait se déplacer vers le sud dans les prochaines semaines.
D'autres mauvaises nouvelles s'annoncent aussi en Somalie, où un cyclone tropical est attendu dans les prochaines heures sur les régions septentrionales du Puntland et du Somaliland.
L'ICPAC estime que ces pluies supérieures à la normale pourraient persister jusqu'en décembre. Le dipôle positif en est, selon lui, "probablement" le responsable.
Le dernier dipôle positif important avait eu lieu en 2006, quand plus de 300 personnes avaient été tuées dans la région par des inondations d'une ampleur inhabituelle.
A contrario, un dipôle négatif, avec des eaux plus fraîches dans l'ouest de l'océan Indien et plus chaudes dans l'est, avait provoqué une forte sécheresse en 2016 en Afrique de l'Est. Et certaines parties de l'Australie connaissent actuellement la sécheresse.
Avec la montée de la température des eaux induite par le changement climatique, les dipôles océan Indien pourraient, selon Mme Ambani, devenir plus fréquents et violents.
<https://www.geo.fr/environnement/des-pluies-inhabituellement-violentes-ravagent-lafrique-de-lest-198407>
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6- Le gouvernement allemand échappe à un procès pour sa politique climatique, AFP, 31/10/19, 17:00
Coralie Febvre

Attaqué par trois agriculteurs, le gouvernement allemand a échappé jeudi à une évaluation par la justice de sa politique climatique, un tribunal de Berlin ayant jugé "irrecevable" cette extension de la lutte contre le réchauffement jusque dans les prétoires.
L'Allemagne a beau être certaine de manquer largement ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre pour 2020, cet engagement formulé en 2014 ne constitue "pas une réglementation juridiquement contraignante", expliquent les juges administratifs de Berlin dans leur décision.
Après une matinée d'audience, ils ont donc débouté les trois familles mobilisées depuis un an, avec l'appui de l'ONG environnementale Greenpeace : évoquant leurs récoltes en berne et les ravages des intempéries sur leurs terres, elles voulaient que la justice contraigne le gouvernement à agir plus énergiquement, sans réclamer d'indemnités.
Première du genre visant l'Etat allemand, cette requête s'inspirait de celle qui a abouti, l'an dernier aux Pays-Bas, à la condamnation de l'Etat néerlandais à réduire plus fortement les gaz à effet de serre.
- Manque d'ambition -
Dans leur décision, les juges reconnaissent clairement que l'Allemagne n'attend pour 2020 qu'une baisse de 32% de ses émissions de CO2 par rapport à 1990, au lieu des 40% visés, un échec notamment dû à la stagnation des émissions dans le secteur des transports.
La coalition au pouvoir vient certes d'accoucher d'un plan climatique, promettant des investissements et des subventions ainsi qu'un système de quota d'émissions, mais scientifiques et écologistes ont vivement dénoncé son manque d'ambition.
Or Greenpeace et les trois requérants entendaient bien démontrer par cette procédure le lien direct, et déjà palpable, entre le dérèglement climatique et le quotidien d'un pays pourtant tempéré.
Producteur laitier à Vetschau, non loin de Berlin, Heiner Lütke Schwienhorst avait souffert de la sécheresse exceptionnelle de 2018, sans précédent depuis 1911 et marquée par des températures dépassant les 35 degrés.
Non seulement ses vaches étaient particulièrement stressées, habituées à vivre entre -5 et 15 degrés, mais il a fallu acheter 400 bottes de foin pour les nourrir, en raison de la piètre récolte de céréales et de la perte de 50% des cultures fourragères.
Les Blohm, arboriculteurs bio installés près de Hambourg, ont de leur côté dû abattre quatre hectares de cerisiers en 2016 à cause de la "mouche de la cerise", parasite sévissant normalement bien plus au sud. Avant de voir l'année suivante leurs terres inondées par les orages, et leurs pommiers ravagés par le carpocapse, un insecte niché au coeur des fruits.
- Paysan péruvien -
"On ne peut pas continuer comme ça", résume auprès de l'AFP Claus Blohm. Avec des dégâts l'an dernier "sur les arbres, les fruits, les feuilles", ses pommiers ont subi un tel stress "que 50% de la récolte a été perdue cette année".
Enfin, la famille Backsen, qui élève bovins et brebis sur l'île de Pellworm, en mer du Nord, craint de voir les orages de plus en plus violents noyer ses terres, situées sous le niveau de la mer et protégées par des digues.
Juridiquement, les requérants invoquaient la violation par l'Allemagne du droit environnemental européen, ainsi que celle des "droits fondamentaux à la protection de la propriété, du travail, de la vie et de la santé" de ses citoyens.
Mais le tribunal a suivi le raisonnement de l'Etat allemand, qui plaidait l'irrecevabilité en estimant qu'une telle requête visait à "restreindre les marges de manœuvre politiques du gouvernement".
Sur le terrain encore mouvant de la "justice climatique", où les procédures en cours s'étalent des Etats-Unis au Pakistan en passant par la Suisse ou la Norvège, l'Allemagne a pourtant ouvert une brèche avec une première affaire visant un groupe privé.
Fin 2017, à la surprise générale, la cour d'appel de Hamm avait accepté d'examiner la requête d'un paysan péruvien souhaitant contraindre le géant de l'énergie RWE à réparer les effets du changement climatique dans les Andes. Ce dossier, nécessitant une démonstration minutieuse de la responsabilité de RWE, est toujours en cours.
<https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-allemand-echappe-un-proces-pour-sa-politique-climatique-329731 <https://www.geo.fr/environnement/le-gouvernement-allemand-echappe-a-un-proces-pour-sa-politique-climatique-198409>>
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7- Réchauffement : les géants du pétrole devraient tailler la production, AFP, 01/11/19, 11:00

Les sept principales compagnies pétrolières privées devraient réduire leur production de plus d'un tiers d'ici 2040 pour garder les émissions carbone dans les objectifs de l'accord de Paris, selon une ONG étudiant le secteur.
L'accord - signé par des États et qui ne concerne pas directement des entreprises privées - s'engage sur un objectif de réchauffement de "nettement en dessous de deux degrés" par rapport à l'ère pré-industrielle et si possible 1,5 degré.
Les émissions de CO2 contribuant au réchauffement climatique selon un modèle connu, il est possible de calculer un "budget carbone" planétaire pour différents scénarios. Au rythme mondial d'émissions actuel, le "budget" d'un scénario à 1,5 degré sera épuisé dans 13 ans, celui à 1,75 degré dans 24 ans, souligne l'ONG Carbon Tracker (basée à Londres).
Pour son étude sur les "majors", elle s'est basée sur un scénario de l'Agence Internationale de l’Énergie (AIE), prévoyant un réchauffement dans les limites de l'accord de Paris, mis en regard des données disponibles sur les émissions prévisibles générées par les grands projets des sept "majors" (ExxonMobil, Shell, Chevron, BP, Total, Eni et ConocoPhillips) dans les domaines pétrolier et gazier.
Pour rester dans le "budget carbone" de ce scénario elles devraient réduire leurs émissions totales de 40% et leur production de 35% conclut Carbon Tracker.
"Il y a une limite au carbone qui peut être émis pour un niveau donné de réchauffement climatique, ce qui implique que si nous devons atteindre un résultat, aux termes de l'accord de Paris ou de tout autre objectif, la production d'énergies fossiles va devoir se réduire," a déclaré Andrew Grant, de Carbon Tracker. 
"Et si les entreprises assurent soutenir l'accord de Paris, elles prévoient de produire toujours plus de pétrole, de gaz et de charbon", souligne l'analyste. Plusieurs compagnies se sont engagées à réduire l'intensité de leurs émissions en matière de production, tout en laissant la porte ouverte aux hausses de production globale, la demande mondiale en énergie ne cessant de croître.
Selon l'étude, c'est le géant américain ConocoPhillips qui devrait faire le plus de coupes, avec une réduction de sa production et de ses émissions de 85%, contre 10% seulement de la production (et 15% des émissions) pour l'anglo-néerlandais Shell.
ConocoPhillips a répondu à l'AFP "gérer les émissions de gaz à effet de serre dans nos opérations et intégrer les activités liées au changement climatique dans nos objectifs". Une porte-parole de Shell a de son côté indiqué que la société ne faisait pas de projections de production mais avait "l'ambition de réduire notre empreinte carbone nette (et avait) introduit des objectifs à court terme pour mesurer les progrès".
<https://www.geo.fr/environnement/rechauffement-les-geants-du-petrole-devraient-tailler-la-production-198420>
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8- Tribune. Katheline Schubert : « Le partage des coûts de la politique climatique doit être équitable », Le Monde, 01/11/19, 13h45 
Par Katheline Schubert, professeure d’économie à l’université Paris-I Panthéon Sorbonne, et à la PSE-Ecole d’économie de Paris

Un grand fossé demeure entre la mobilisation et les moyens mis en œuvre pour lutter contre le réchauffement climatique, estime, dans une tribune au « Monde », l’économiste, qui prône notamment une taxe carbone « socialement plus juste ».
Tribune. Force est de constater – les jeunes qui descendent aujourd’hui dans la rue ne se privent pas de nous le rappeler – que nous avons perdu trente ans dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nous, c’est-à-dire la génération qui était en position d’agir pendant toute cette période et ne l’a pas fait. Nous avons beaucoup discuté, les conférences internationales se sont succédé, mais les actions concrètes qui en ont résulté ont presque toujours été timides. Sans doute est-ce normal : nous avons collectivement été victimes de déni face à un danger totalement inédit. Au fond de nous-mêmes, nous n’avons pas cru que le problème était vraiment si grave que cela. Mais tout est allé plus vite que prévu. Les effets du réchauffement sont déjà sensibles. Et la fenêtre de tir se referme : il faut maintenant agir très vite et très fort. C’est encore possible.
La transition nécessite une mobilisation à tous les niveaux : international, européen, national, local et, bien sûr, individuel. La mobilisation internationale se fait autour de l’accord de Paris. Mais les engagements qui y ont été pris ne suffiront pas à limiter le réchauffement à 2 °C, même à supposer que tous les pays les respectent.
Les pays européens se sont dotés d’objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et le climat est placé très haut dans l’agenda de la nouvelle Commission. Reste que les instruments actuellement mis en œuvre ne sont pas assez puissants pour permettre d’atteindre les objectifs.
> Lire aussi  Climat : l’inertie coupable de l’Union européenne
Le marché européen de permis d’émissions négociables ne touche qu’une partie des émissions, celles du secteur de production d’électricité et celles des grandes entreprises des secteurs très émetteurs. Il n’intègre ni le transport, ni le logement, ni l’agriculture. Et les Européens ne sont pas d’accord sur la façon d’intégrer ces secteurs dans une politique climatique commune. Alors chaque pays fait à sa façon, en produisant ses normes, en mettant en place sa taxation des émissions de gaz à effet de serre (rarement), en subventionnant l’installation de panneaux solaires et d’éoliennes, tout en s’inquiétant des effets sur son industrie de la concurrence des pays qui n’ont pas de politique climatique.
Investir dans des substituts verts
En France, comme l’a démontré le mouvement des « gilets jaunes », qui a démarré il y a juste un an à la suite du relèvement de la taxe carbone, la taxation des gaz à effet de serre reste largement débattue, pour ne pas dire qu’elle est impopulaire, bien que la nécessité de la lutte contre le réchauffement climatique semble consensuelle. La taxe carbone a été ressentie comme davantage motivée par des considérations budgétaires que par la politique en faveur du climat. Elle est aussi apparue comme injuste, notamment vis-à-vis des ménages les moins aisés sur lesquels elle pèse plus lourd.
Ces critiques sont en partie fondées. Mais, sans taxe carbone, il sera difficile d’atteindre les objectifs de réduction d’émissions que la France s’est fixés, et cela coûtera plus cher. Le défi est donc de proposer des modifications profondes du dispositif pour le rendre socialement juste. La justice requiert que le partage des coûts de la politique climatique soit équitable. Pour cela, il faut utiliser tout ou partie des recettes de la taxe pour compenser la perte pour les ménages les plus modestes. Il faut aussi étendre son assiette au maximum (l’étendre au transport aérien serait probablement populaire). Il faut l’accompagner d’investissements complémentaires pour offrir des substituts verts qui permettent aux agents de changer de comportement (des transports en commun, des pistes cyclables, un réseau de bornes de recharge de batteries…).
> Lire aussi : « Gilets jaunes » : « Comment rendre juste la taxe carbone et minimiser ses impacts sociaux ? »
Au niveau des territoires, les projets foisonnent et doivent être valorisés. Mais assurer la cohérence et la complémentarité des stratégies globales et des initiatives locales n’est pas simple, et nécessiterait des efforts de planification etde partage d’informations beaucoup plus grands. Au niveau individuel, la prise de conscience est forte et les comportements évoluent rapidement. Mais gagner la bataille contre le réchauffement va nécessiter des transformations bien plus profondes de l’économie et de la société, qu’il faut mettre en œuvre dès maintenant.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/01/katheline-schubert-le-partage-des-couts-de-la-politique-climatique-doit-etre-equitable_6017699_3232.html>
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9- 1919-2019 : l'"indéniable" débâcle des glaciers du Mont-Blanc vu du ciel, AFP, 01/11/19, 19:22
Amélie Bottollier-Depois

En 1919, un pionnier de l'aéronautique prenait des clichés d'emblématiques glaciers du Mont-Blanc. Cent ans plus tard, trois photos prises au même endroit à 4.700 m d'altitude illustrent le recul criant de ces géants victimes du réchauffement de la planète.
Les conclusions des scientifiques sont sans appel : le monde a déjà gagné +1°C par rapport à l'ère pré-industrielle, un réchauffement provoqué par les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines.
Mais malgré les impacts constatés et appelés à s'accentuer du dérèglement climatique, des canicules aux tempêtes, il est parfois difficile pour le grand public de prendre la pleine mesure des conséquences du réchauffement, sans parler de ceux qui tout simplement nient son existence.
D'où le projet mené par une équipe de l'université écossaise de Dundee.
"L'un des moteurs de ces travaux est d'essayer de rendre la science visible et comprise par des gens qui n'ont pas de connaissances spécifiques et qui peuvent reconnaître l'indéniable modification" du paysage, explique à l'AFP le Dr Kieran Dexter.
Suspendu à un hélicoptère lors d'un vol "intense" au-dessus du massif du Mont-Blanc, le chercheur a reproduit à l'identique trois clichés réalisés en 1919 par Walter Mittelholzer, pilote et photographe suisse, cofondateur de Swissair : la Mer de Glace, le glacier des Bossons et celui d'Argentière.
Pour réaliser les trois photos à l'identique, l'équipe de l'université de Dundee a notamment utilisé la position des sommets et des aiguilles visibles sur les images d'origine pour géolocaliser le point précis où se positionner.
- Pas une surprise -
La célèbre Mer de Glace, plus grand glacier français, serpentait alors tout en blanc entre les montagnes, au-dessus de Chamonix. Un siècle plus tard, le glacier, grisâtre, a laissé place sur de grandes surface à de la roche. 
"On peut voir que certaines parties de la Mer de Glace ont perdu plusieurs centaines de mètres de hauteur par endroit", note Kieran Baxter.
Ce n'était "pas une surprise" pour lui. Mais malgré tout "c'est stupéfiant de voir ces changements". "Depuis cette hauteur, on a pu voir l'ampleur de ce qui se passe, c'est à couper le souffle et ça brise le cœur", insiste le chercheur du laboratoire 3DVisLab, spécialisé dans la visualisation 3D.
Pas surprenant non plus pour Antoine Rabatel, glaciologue à l'Institut des géosciences de l'environnement, à Grenoble, qui salue toutefois un "outil de sensibilisation".
Ces photos "permettent de bien visualiser les choses, ce qui est d'autant plus important pour le grand public car tout un chacun n'a pas la possibilité d'aller voir la réalité des choses sur le terrain", explique-t-il à l'AFP.
Sur la période 1970-2015, le glacier d'Argentière a perdu près de 20% de sa surface, la Mer de Glace près de 10% et Les Bossons environ 7%, précise-t-il, notant que le retrait est encore pire pour des glaciers plus petits et à plus basse altitude.
Le dernier rapport de groupe d'experts du climat de l'ONU (Giec) sur les océans et les zones glacées, publié en septembre, peignait un avenir sombre pour les glaciers de la planète : ceux de basse altitude dans les Alpes, le Caucase ou la Scandinavie pourraient perdre 80% de leur volume d'ici 2100 et beaucoup pourraient disparaitre, même en limitant le réchauffement.
L'équipe de l'université de Dundee travaille désormais à un projet similaire pour visualiser la fonte des glaces en Islande.
<https://www.lepoint.fr/societe/1919-2019-l-indeniable-debacle-des-glaciers-du-mont-blanc-vu-du-ciel-02-11-2019-2344804_23.php>
Sur un sujet similaire :
> Fotos aéreas con 40 años de diferencia exponen el derretimiento de glaciares en Islandia <https://www.sinembargo.mx/26-10-2019/3668146>, Sin Embargo, 26/10/19, 06:34
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10- En raison du dérèglement climatique, la production française et italienne de vin a baissé de 15 % en 2019, Novethic  avec AFP, 01/11/19
Ludovic Dupin

La vigne est une culture fragile. 2019 le prouve. La production de vin a baissé de 10% dans le monde cette année, en raison de conditions météorologiques défavorables, du gel à la sécheresse. La France et l’Italie, premiers producteurs mondiaux, observent un recul de 15 %, selon une estimation publiée jeudi 31 octobre par l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Cette année, les vignerons du monde entier ont produit entre 258,3 et 267,4 millions d'hectolitres de vin, soit 262,8 M hl en moyenne, contre 294 M hl en 2018, selon une estimation basée sur 28 pays et 85 % de la production mondiale. "Après un volume de production exceptionnellement élevé en 2018, la production 2019 est revenue au niveau moyen de la période 2007-2016 à l'exception de 2013", indique l'organisation intergouvernementale basée à Paris, dans un communiqué. Si au niveau mondial, les chiffres restent bons, c’est l’Europe qui trinque le plus.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/en-raison-du-dereglement-climatique-la-production-francaise-et-italienne-de-vin-a-baisse-de-15-en-2019-147868.html>
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11- Leonardo DiCaprio calls Greta Thunberg ‘a leader of our time’, The Guardian, 02/11/19, 11.08

Environmentalist actor says first meeting with teenage climate activist was ‘an honour’
Leonardo DiCaprio has praised teenage climate change activist Greta Thunberg as a “leader of our time” following their first meeting.
DiCaprio, a prominent environmental campaigner, said 16-year-old Thunberg’s message should be a “wake-up call to world leaders everywhere that the time for inaction is over”.
The Academy Award winner shared a picture of him and the Swedish student on Instagram, writing : “There are few times in human history where voices are amplified at such pivotal moments and in such transformational ways – but Greta Thunberg has become a leader of our time.
> Read more at :
<https://www.theguardian.com/environment/2019/nov/02/leonardo-dicaprio-calls-greta-thunberg-a-leader-of-our-time?CMP=twt_a-environment_b-gdneco>
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12- Le chef de l’ONU appelle l’Asie à abandonner sa «dépendance au charbon», Le Soir, 02/11/19, 15:09
Belga

Cet avertissement fait suite à une nouvelle étude publiée cette semaine montrant que plusieurs mégalopoles asiatiques pourraient être inondées d’ici à 2050 si rien n’est fait.
Le chef de l’ONU a appelé samedi à Bangkok les pays d’Asie à abandonner leur «dépendance» au charbon, raison majeure du changement climatique dans une région où des centaines de millions de personnes sont menacées par la montée des eaux.
«C’est un problème-clé de notre époque», a lancé Antonio Guterres en marge du sommet de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (Asean) qui s’est ouvert samedi à Bangkok.
Cet avertissement fait suite à une nouvelle étude publiée cette semaine montrant que plusieurs mégalopoles asiatiques, dont Bangkok, Ho Chi Minh Ville et Bombay pourraient être inondées d’ici à 2050 si rien n’est fait.
«Il y a une dépendance au charbon que nous devons dépasser parce que cela reste une menace majeure sur le changement climatique», a-t-il déclaré aux journalistes lors d’un déplacement dans un parc de la capitale thaïlandaise.
Le secrétaire général de l’ONU a appelé les nations de la région à être «en première ligne» de ce combat en mettant en place des mécanismes de tarification du carbone et en revoyant leurs politiques énergétiques.
A travers l’Asie du Sud-Est, où la demande énergétique est élevée en raison du fort développement économique en cours, le charbon reste une source d’énergie majeure, au détriment de l’environnement.
Au Vietnam, un-tiers de l’énergie produite vient du charbon, et de nombreuses centrales doivent voir le jour d’ici à 2050. La Thaïlande de son côté continue d’investir massivement dans les énergies fossiles.
Certaines zones du littoral du sud-est asiatique est déjà touché par la montée de eaux de la mer et connait des inondations monstres dues au changement climatique.
Mais selon une étude rendue publique cette semaine, pas moins de 300 millions de personnes vivent dans des zones menacées d’inondation d’ici à 2050, des chiffres bien plus inquiétants que ce que la science prédisait jusqu’à présent.
L’article publié dans la revue Nature Communications <https://www.nature.com/articles/s41467-019-12808-z> dépeint une Asie aux prises avec des cyclones de plus en plus puissants, des orages dévastateurs et à la géographie largement modifiée par la montée des eaux.
<https://www.lesoir.be/257883/article/2019-11-02/le-chef-de-lonu-appelle-lasie-abandonner-sa-dependance-au-charbon>
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13- Jane Fonda (encore) arrêtée en protestant contre le changement climatique à Washington, AFP, 02/11/19, 21:00
Cyril Julien

Reconnaissable à son manteau rouge vif, la célèbre actrice Jane Fonda a été arrêtée pour la quatrième fois en un mois vendredi à Washington, après une nouvelle manifestation pour protester contre l'immobilisme des responsables politiques face aux dangers du changement climatique.
"Cette fois je vais peut-être passer la nuit en prison mais ça me va", assure l'actrice et militante aux nombreux journalistes venus voir la police lui enfiler des menottes en plastique blanc.
"Une nuit, c'est de la gnognote", plaisante-t-elle, rappelant que ce n'est pas sa première arrestation. 
Avec une trentaine de militants ainsi que les actrices Rosanna Arquette et Catherine Keener en invitées vedettes, elle s'est assise en chantant dans le lobby d'un bâtiment administratif du Congrès où le droit de manifester est interdit, attendant que les agents, désormais habitués, interviennent et l'amènent au poste de police.
Icône du cinéma devenue depuis les années 1970 une militante pacifiste et féministe, elle s'est engagée à bientôt 82 ans dans le mouvement de désobéissance civile inspirée par la jeune Suédoise Greta Thunberg.
"J'ai été inspirée par Greta Thunberg et les jeunes étudiants grévistes du monde entier", explique-t-elle, revendiquant le "privilège" donné par sa notoriété pour rappeler "que nous faisons face à une crise qui pourrait déterminer si nos enfants et nos petits-enfants auront un avenir".
Et il est urgent d'agir, assure celle qui est allée jusqu'au Vietnam en 1972 pour manifester contre la guerre, un épisode qui lui a valu le surnom de "Hanoï Jane".
"Il nous reste 11 ans pour faire demi-tour, il nous faudra être très courageux, très unis et très déterminés", explique la fille d'Henry Fonda, flanquée d'un chapeau kaki et de lunettes de soleil, faisant référence aux rapports scientifiques qui préconisent une forte baisse des émissions carbone avant 2030 pour éviter un réchauffement climatique catastrophique.
- Avec Diane Lane et Mark Ruffalo -
Cette fois, elle soutient le "Green New Deal", un ambitieux programme de lutte contre le changement climatique porté par démocrates progressistes, comme la candidate à la Maison Blanche Elizabeth Warren.
Les républicains - dont le président Donald Trump - fustigent ce programme selon eux trop "radical". 
"Ce qui est radical c'est de ne rien faire", répond-elle, assurant ne soutenir publiquement aucun des nombreux prétendants démocrates à la présidentielle de 2020 même si certains d'entre eux "ont le niveau de courage nécessaire".
Et à ceux qui l'accusent d'être une "socialiste", elle lance que "les contribuables paient 16 milliards de dollars chaque année pour subventionner l'industrie fossile, c'est ça le socialisme".
Jane Fonda doit être jugée samedi pour trouble à l'ordre public, un délit mineur qui pourrait toutefois lui valoir des jours de prison en raison de multiples récidives.
Mais l'actrice militante a promis de revenir vendredi prochain avec les fondateurs de la marque de crèmes glacées Ben & Jerry's - qui "apporteront des glaces", précise-t-elle - et annoncé la participation des acteurs Diane Lane et Mark Ruffalo.
Déterminée, elle se dit prête à se faire arrêter "encore et encore"... en tout cas jusqu'à la mi-janvier. Car après ça, elle est attendue à Hollywood pour préparer la prochaine saison de sa série TV "Grace and Frankie".
<https://www.liberation.fr/direct/element/jane-fonda-encore-arretee-en-protestant-contre-le-changement-climatique-a-washington_104745/>
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14- Amis de l'agriculture et du climat, les vers de terre menacés par le réchauffement, Libération, Chronique "L’Âge bête", 03/11/19, 16:04
Coralie Schaub 

Indispensables à la fertilité des sols et favorisant leur rôle de «puits de carbone», les vers de terre sont plus abondants dans les régions tempérées mais risquent de pâtir du changement climatique, selon une vaste étude internationale publiée le 25 octobre.
Les vers de terre, qui figurent parmi nos meilleurs alliés et nous rendent mille et un services, sont eux aussi menacés par les changements climatiques. C’est l’une des conclusions de la première cartographie des vers de terre menée à l’échelle mondiale, publiée à la une de Science le 25 octobre.
Régions tempérées
L’étude a réuni 140 spécialistes des lombrics pour compiler des données provenant de près de 7 000 sites dans 57 pays. Elle établit que ces animaux fouisseurs sont bien plus abondants dans les régions tempérées (avec 150 individus par mètre carré en moyenne) que sous les tropiques, contrairement à ce qui est observé pour les organismes vivant au-dessus du sol. Le nombre d’espèces de vers de terre vivant au même endroit et dont la complémentarité contribue à améliorer la fertilité du sol est lui aussi plus élevé dans les régions tempérées, même si le nombre total d’espèces de «Lumbricina» y est moins élevé que sous les tropiques.
Mais cette synthèse mondiale montre surtout que ce sont les variables climatiques (température et humidité) qui déterminent le plus l’abondance et la diversité des communautés de vers de terre et non les propriétés du sol ou le couvert végétal comme supposé jusqu’à présent. «C’est une surprise, car comme ce sont des animaux qui vivent dans le sol en permanence, on pensait que le sol lui-même était ce qui importait le plus, qu’il s’agisse de sa richesse minérale ou des apports de matière organique, commente Jean-François Ponge, enseignant-chercheur au Muséum national d’histoire naturelle (laboratoire Mecadev, mécanismes adaptatifs et évolution), qui a fourni des données pour l’étude. On constate que ce sont animaux qui aiment le froid, mais pas trop non plus, il ne faut pas que les sols soient gelés.»
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/france/2019/11/03/amis-de-l-agriculture-et-du-climat-les-vers-de-terre-menaces-par-le-rechauffement_1760713>
Sur le même sujet : 
> Le changement climatique menace les vers de terre <https://www.actu-environnement.com/ae/news/changement-climatique-ver-terre-mtes-34313.php4>, Actu-environnement, 28/10/19
En savoir plus :
> Report. Global distribution of earthworm diversity <https://science.sciencemag.org/content/366/6464/480>, Science, 25/10/19
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15- Incendies : Trump menace (encore) de priver la Californie des aides fédérales, AFP, 03/11/19, 21:00

Donald Trump a une nouvelle fois menacé dimanche de priver la Californie des aides fédérales destinées à la lutte contre les incendies après des critiques formulées par le gouverneur démocrate de l'Etat contre sa politique environnementale.
Ces deux dernières semaines, plusieurs incendies ont ravagé près de 40.000 hectares dans ce gigantesque Etat de l'ouest des Etats-Unis, où les pompiers luttaient encore dimanche contre le "Maria fire", à une centaine de kilomètres au nord-ouest de Los Angeles. 
Reprenant des attaques déjà formulées l'an dernier, lorsque des feux violents avaient dévasté le nord de l'Etat faisant 86 morts, Donald Trump a reproché au gouverneur Gavin Newsom "d'avoir fait un travail horrible en terme de gestion des forêts".
"Je lui ait dit dès notre première rencontre qu'il devait nettoyer ses forêts, peu importe ce que les écologistes EXIGENT de lui", a-t-il tweeté dimanche. 
"Tous les ans, c'est pareil (...) il vient demander des $$$ au gouvernement fédéral. C'est fini. Qu'il se prenne en main", a-t-il ajouté, reprenant une menace déjà formulée l'an dernier mais jamais appliquée.
"Vous ne croyez pas au réchauffement climatique, vous n'avez aucune place dans cette conversation", lui a répondu sur Twitter l'élu californien.
La veille, M. Newsom avait reproché au président dans un entretien au New York Times de "mener un assaut en règle contre l'antidote" aux incendies, en détricotant les politiques de lutte contre le réchauffement climatique mise en place dans son Etat.
Le 45e président des Etats-Unis a plusieurs fois ouvertement mis en doute, au mépris du consensus scientifique, l'impact des activités humaines sur le changement climatique et notamment sur la sécheresse en Californie, responsable de l'aggravation des incendies.
Son administration a décidé le 18 septembre d'ôter à cet Etat le droit de fixer ses propres normes en matière de pollution automobile.
Gavin Newsom a dénoncé dans le New York Times une ambiguïté du gouvernement républicain. Ces derniers jours, "ils ont approuvé sept demandes d'aide d'urgence en un temps record", a-t-il remarqué : "ils ont tout bon quand il s'agit de répondre à ces désastres et tout faux quand il s'agit de s'attaquer aux causes."
Loin de cette joute, les pompiers restaient dimanche mobilisés contre le Maria Fire, à 30% contenu et le "Kincade Fire" plus près de San Francisco, à 74% contenu. Les autres sinistres, dont un près des quartiers chics de Los Angeles, étaient maîtrisés et les habitants évacués commençaient à regagner leur domicile.
<https://information.tv5monde.com/info/incendies-trump-menace-encore-de-priver-la-californie-des-aides-federales-330187>
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16- 15 ans d'émissions de gaz à effet de serre, 20 cm de montée des eaux (étude), AFP, 04/11/19, 22:00

Comme un paquebot lancé à toute vitesse ne peut s'arrêter d'un coup, le niveau des océans va monter dramatiquement même si l'on réduisait à zéro les émissions de gaz à effet de serre en 2030, avertissent des chercheurs dans une étude publiée lundi.
Rien que les gaz à effet de serre rejetés entre la signature de l'accord de Paris, en 2015, et l'année 2030 contribueront à élever le niveau des mers de 8 centimètres d'ici 2100 et 20 cm d'ici 2300, par rapport à la période de référence 1986-2005, rapportent des chercheurs en science du climat basés en Allemagne dans les Comptes-rendus de l'Académie américaine des sciences (la revue PNAS).
Le but de l'étude, explique à l'AFP le coauteur Alexander Nauels, de l'institut Climate Analytics basé à Berlin, est de montrer que les émissions actuelles ont un effet assuré sur la montée des eaux, et que cet effet sera particulièrement ressenti dans les deux prochains siècles.
Au total, la montée des eaux atteindrait au moins un mètre d'ici 2300, dans le scénario très improbable où les émissions tomberaient à zéro en 2030. En tout état de cause, la hausse a de grandes chances de dépasser le mètre. Les scientifiques mandatés par l'ONU ont déjà prédit 26 à 77 cm d'ici la fin de notre siècle.
Mais le quart de cette élévation d'un mètre sera dû aux seules émissions de la Chine, des Etats-Unis, de l'Union européenne, de l'Inde et de la Russie pendant 40 ans, pour la seule période 1991-2030, calculent les chercheurs dans la nouvelle étude.
Par comparaison, les océans ont monté de l'ordre de 20 cm au cours du 20e siècle.
"On se concentre d'habitude sur le 21e siècle, ce qui peut parfois donner la fausse impression qu'après le 21e siècle tout s'arrêtera", dit le chercheur.
Or la montée des eaux est due à plusieurs phénomènes complexes, qui agissent pour certains avec des échelles de plusieurs siècles. On comprend toujours mal le comportement des glaces de l'Antarctique, qui jusqu'à présent ont moins fondu que le Groenland.
"Le problème de la montée des eaux est que c'est un système très lent, avec un temps de réponse très long", dit Alexander Nauels.
Et il ajoute : "un centimètre, peut-être que ça n'a l'air de rien, mais c'est beaucoup".
Dans un rapport publié l'an dernier, les experts du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) ont écrit que réduire de 10 cm la montée des eaux permettrait d'épargner directement 10 millions de personnes.
<https://information.tv5monde.com/info/15-ans-d-emissions-de-gaz-effet-de-serre-20-cm-de-montee-des-eaux-etude-330377>
En savoir plus :
> Attributing long-term sea-level rise to Paris Agreement emission pledges <https://www.pnas.org/content/early/2019/10/31/1907461116.short>, PNAS, 04/11/19
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17- Donald Trump engage le retrait officiel des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, Le Monde, maj le 05/11/19 à 05h55
Audrey Garric  

Les règles de procédure obligeaient le président américain à attendre trois ans à compter de l’entrée en vigueur de l’accord. Il lui faudra encore patienter un an avant la sortie effective du traité international. 
Donald Trump s’en vante dès qu’il le peut. Il aurait, assure-t-il, sorti les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat, un texte qu’il qualifie volontiers de« désastre » et de « tueur d’emplois ». En réalité, l’affaire n’est pas encore conclue. Elle a toutefois fortement progressé lundi 4 novembre. Le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, a en effet annoncé, dans un communiqué, avoir officiellement engagé le retrait de son pays du traité international scellé en 2015, qui vise à contenir la hausse de la température mondiale bien en deçà de 2 °C par rapport à l’ère préindustrielle. Il l’a notifié dans une lettre adressée au secrétariat général des Nations unies, dépositaire du texte – ce que l’ONU a confirmé lundi soir.
Mike Pompeo reprend la thèse d’un accord qui aurait imposé « un fardeau économique injuste » aux Etats-Unis. « Nous continuerons à proposer un modèle réaliste et pragmatique, étayé par des résultats concrets, montrant que l’innovation et les marchés ouverts conduisent à une plus grande prospérité, à une réduction des émissions [de gaz à effet de serre] et à des sources d’énergie plus sûres », a assuré le secrétaire d’Etat.
> Lire aussi  Le combat très politique de Donald Trump en faveur du charbon
Donald Trump avait déjà annoncé en juin 2017, avec pertes et fracas, cette volonté de se retirer de l’accord de Paris. Mais les règles de procédure l’obligeaient à attendre trois ans à compter de l’entrée en vigueur du texte (intervenue le 4 novembre 2016), avant de pouvoir entamer les démarches officielles, soit à partir du lundi 4 novembre 2019. Il lui faudra encore patienter un an avant la libération effective du traité, ce qui revient à en sortir définitivement – ironie du sort – au lendemain de l’élection présidentielle américaine qui aura lieu le 3 novembre 2020.
Si cette nouvelle étape ne devrait pas créer la même onde de choc que l’annonce de 2017, elle n’en reste pas moins un signal inquiétant. Le deuxième émetteur mondial de gaz à effet de serre, après la Chine, tourne définitivement le dos au reste du globe, alors que le climat est devenu un enjeu majeur pour nombre de citoyens, en particulier de jeunes, sur fond de multiplication des événements climatiques extrêmes.
Cette notification était « un élément de procédure qui était attendu ». Néanmoins, « nous le regrettons et cela rend encore plus nécessaire le partenariat franco-chinois sur le climat et la biodiversité », a indiqué la présidence française alors qu’Emmanuel Macron entamait mardi à Shanghai la deuxième journée d’une visite en Chine.« La coopération à ce titre entre la Chine et l’Union européenne est décisive, a déclaré le chef de l’Etat français. Il nous faut, l’année prochaine, que dans l’agenda de rehaussement, nous soyons collectivement aussi au rendez-vous. »
Réglementation détricotée
« La position anti-science du président Trump sur le changement climatique place les profits des pollueurs basés sur les énergies fossiles au-dessus de la santé et du bien-être des générations actuelles et futures », regrette Alden Meyer, directeur de la stratégie de l’ONG américaine Union of Concerned Scientists et spécialiste des négociations climatiques, qui dénonce une décision « irresponsable et court-termiste ». Un vaste rapport du gouvernement américain, publié l’an dernier, avait montré que les Etats-Unis risquent d’enregistrer chaque année, d’ici à 2100, au moins des milliers de morts et des centaines de milliards de dollars de pertes économiques en raison du dérèglement climatique.
« L’administration Trump montre qu’elle ne se soucie ni de la science ni de l’économie, abonde dans un communiqué Andrew Steer, président du think tank américain World Resources Institute (WRI). Nous savons maintenant que les mesures climatiques intelligentes, qui sont mises en œuvre dans le cadre de l’accord de Paris, favorisent une plus grande efficacité économique et stimulent l’innovation. »
Le président américain n’a toutefois pas attendu la notification officielle du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris pour agir comme si son pays n’en faisait plus partie. Dès 2017, Donald Trump avait fait savoir qu’il n’était plus tenu par l’engagement de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 26 % à 28 % d’ici à 2025 par rapport à 2005. Les rejets carbonés, en baisse de 12 % entre 2005 et 2018, sont repartis à la hausse de 3 % l’an dernier, selon les chiffres de l’Energy Information Administration.
Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump a également détricoté l’essentiel de la réglementation environnementale mise en place par son prédécesseur, Barack Obama. Il a notamment abrogé le plan pour une énergie propre (Clean Power Plan), qui visait à réduire de 32 % les émissions des centrales électriques, en particulier au charbon, par rapport à celles de 2005. Il l’a remplacé en juin par un texte bien plus faible, l’Affordable Clean Energy Rule, qui offre aux Etats une plus grande souplesse pour déterminer le niveau de réglementation que les centrales au charbon doivent respecter.
M. Trump a également proposé d’assouplir les normes d’émissions de méthane pour l’industrie pétrolière et gazière. Il a aussi révoqué la dérogation dont jouit la Californie pour fixer ses propres normes de pollution automobile, plus ambitieuses qu’au niveau fédéral.
Cette tentative de l’administration Trump d’oblitérer l’accord de Paris est contrebalancée par l’action de la société civile américaine : 25 Etats, 430 villes, et des centaines d’universités ou d’entreprises, représentant 65 % de la population américaine et 68 % de l’économie, clament qu’ils font encore partie du traité (« We are still in ») et qu’ils en respecteront les objectifs. Une majorité d’électeurs (66 %) s’oppose par ailleurs à la décision de retrait de Donald Trump, selon un sondage réalisé par les universités Yale et George-Mason en 2018.
« Eviter un effet domino »
Malgré cette action des acteurs infranationaux, la décision américaine entrave la coopération internationale pour lutter contre la crise climatique. « C’est un signal extrêmement grave qui pourrait avoir des conséquences dans le contexte géopolitique actuel de montée des extrémismes et des populismes, prévient Lucile Dufour, responsable des négociations internationales au Réseau Action Climat. Il faut éviter un effet domino, avec d’autres Etats, notamment le Brésil, qui se désengageraient. » 
> Lire aussi  Des industriels s’opposent aux assauts de Donald Trump contre l’environnement
C’est également l’influence des Etats-Unis dans les négociations climatiques qui va s’en retrouver considérablement affaiblie. Certes, Washington pourra toujours envoyer des délégations aux fameuses COP, les conférences mondiales sur le climat qui se réunissent chaque année, et dont la prochaine, la COP25, se tiendra à Madrid après le renoncement du Chili. Les Etats-Unis restent en effet membre de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), signée en 1992, dont les COP sont l’organe suprême.
Mais, à partir de 2020, ils ne pourront plus participer qu’aux questions relevant de la CCNUCC – les grands principes sur la science ou les financements par exemple – et non à celles relevant de l’accord de Paris, c’est-à-dire toute la partie opérationnelle et de mise en œuvre des décisions de lutte contre le dérèglement climatique. « Cela entraverait gravement la poursuite des objectifs de longue date des Etats-Unis visant à créer un régime climatique international qui s’applique à tous les pays, y compris la Chine », précise David Waskow, chargé de mission au WRI.
Les Etats-Unis pourraient toutefois réintégrer l’accord de Paris en cas de victoire d’un candidat démocrate à l’élection présidentielle de novembre 2020. Ce dernier pourra le faire dès son investiture, le 20 janvier 2021.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/04/donald-trump-engage-le-retrait-officiel-des-etats-unis-de-l-accord-de-paris-sur-le-climat_6018021_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Les Etats-Unis officialisent leur sortie de l'accord de Paris sur le climat <https://information.tv5monde.com/info/les-etats-unis-officialisent-leur-sortie-de-l-accord-de-paris-sur-le-climat-330379>, AFP, 05/11/19, 13:00
> Climat : réactions consternées après l'annonce américaine sur le retrait de l'accord de Paris <https://information.tv5monde.com/info/climat-reactions-consternees-apres-l-annonce-americaine-sur-le-retrait-de-l-accord-de-paris>, AFP, 05/11/19, 16:00
> Décryptage. Climat : où en est l’accord de Paris, après le retrait annoncé des Etats-Unis ? <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/11/05/climat-ou-en-est-l-accord-de-paris-apres-le-retrait-annonce-des-etats-unis_6018116_4355770.html>, Le Monde, 05/11/19, 17h03
> Entretien. Sortie des États-Unis de l'accord de Paris : « Ce retrait met l’accord en péril, mais ne le rend pas caduc » <https://information.tv5monde.com/info/sortie-des-etats-unis-de-l-accord-de-paris-ce-retrait-met-l-accord-en-peril-mais-ne-le-rend-pas>, TV5Monde, 05/11/19, 21:08
> Trump et le climat : pari risqué pour les Etats-Unis <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/11/06/trump-et-le-climat-pari-risque-pour-les-usa/>, Blog Sciences, 06/11/19
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18- Le mois d'octobre le plus chaud dans le monde, selon le service européen Copernicus, AFP, 05/11/19, 19:00

Octobre 2019 a été le mois d'octobre le plus chaud jamais enregistré sur la planète, a annoncé mardi le service européen Copernicus sur le changement climatique, notant qu'il s'agit du 5e mois consécutif battant ou s'approchant d'un record.
Le mois d'octobre de cette année a été 0,69°C au-dessus de la température moyenne de la période de référence 1981-2010, battant de très peu (0,01°C) octobre 2015, mais à 1,2°C au-dessus de la température pré-industrielle.
"C'est le cinquième mois d'affilée qui enregistre un record ou s'approche très près d'un record", a souligné Copernicus dans un communiqué.
Juin 2019 avait été le mois de juin le plus chaud et juillet avait atteint le record absolu du mois le plus chaud jamais enregistré. Août 2019 s'était classé deuxième mois d'août et septembre en première position.
Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées sur la planète et, en août, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) estimait déjà que l'année 2019 se classerait dans le top 5 des prévisions, en ligne avec les impacts du changement climatique prévus par les scientifiques.
<https://information.tv5monde.com/info/le-mois-d-octobre-le-plus-chaud-dans-le-monde-selon-le-service-europeen-copernicus-330512>
Sur le même sujet :
> Octobre 2019 a été le mois d’octobre le plus chaud dans le monde <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/05/octobre-2019-a-ete-le-mois-d-octobre-le-plus-chaud-dans-le-monde_6018126_3244.html>, Le Monde avec AFP, 05/11/19, 16h58
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19- "L’eau est montée très haut, très vite" : le Pas-de-Calais surpris par des crues soudaines, AFP, 05/11/19, 19:00
Jérôme Noël et Antoine Pollez

"Toute l’eau est arrivée en même temps, c’est monté à une vitesse qu’on n’avait jamais vue" : dix communes du Pas-de-Calais, autour de Boulogne-sur-Mer, se sont réveillées les pieds dans l'eau mardi, après des crues détectées très tardivement.
Météo France maintient le département en vigilance orange jusqu'à mercredi 16h00. Mardi en fin d'après-midi, l'eau redescendait petit à petit, selon les sapeurs-pompiers.
Selon Vigicrues, "les précipitations à venir sont négligeables sur le Pas-de-Calais, et la décrue (de la Liane) se poursuivra" dans la nuit de mercredi.
Brigitte Passebosc est maire de Saint-Etienne-au-Mont, commune de 5.000 habitants, l'une des plus touchées par la crue de ce fleuve qui serpente dans le Boulonnais, avant de se jeter dans la Manche au niveau de Boulogne-sur-Mer. Elle parle d'un épisode "assez exceptionnel", pas anticipé par les autorités. 
"Ça a été assez surprenant, puisqu’à aucun moment, hier, nous n’avons reçu d’alerte. Personne n’a su imaginer la durée et la violence de l’épisode pluvieux", confie-t-elle à l'AFP. Sur sa commune, 120 habitations ont été inondées et 10 personnes évacuées après que l'eau a envahi de nuit les rues.
Le caractère soudain de la crue a surpris les autorités. Lundi à 16H00, Météo France ne signalait aucune vigilance particulière pour le département. Mais l'organisme a émis un bulletin à 01h50 mardi pour avertir de la crue de la Liane et placer le Pas-de-Calais en vigilance orange, troisième niveau d'une échelle qui en compte quatre. Dès lors, la chaîne d'alerte s'est mise en place, mais trop tard pour prévenir certains dommages.
- "80 centimètres" -
"En mairie, nous n’avons reçu l’alerte officielle de la préfecture qu’à 3h30, nous avons envoyé les alertes SMS aux habitants et nous sommes allés frapper aux portes", précise l'élue. "On est quand même surpris que personne n’ait su nous prévenir de la gravité de la situation". Elle a déjà prévu de demander la reconnaissance de l'état de "catastrophe naturelle" pour minimiser l'impact financier subi par les habitants.
"L’eau est montée très haut et très vite. On a au moins 80 centimètres dans la cave", souligne Marie, une riveraine. "Les voisins, qui sont là depuis plus longtemps que nous, n’ont jamais vu ça en 30 ans. C’est une première", confie-t-elle.
Selon la préfecture, aucune victime n'est à déplorer. Face à la situation, les pompiers ont livré des repas au domicile de certains habitants.
Ailleurs, plusieurs routes, départementales ou nationales, ont été fermées à la circulation, tout comme les bourgs de Hesdigneul ou la ville basse de Carly.
- Faible coefficient de marée -
A Boulogne-sur-Mer, l'important courant provoqué par l'ouverture du barrage a provoqué le retournement de deux pontons du port de plaisance, à l'embouchure de la Liane.
"Fort heureusement, on est en basse saison, on n'a que deux bateaux qui se trouvaient sur des pontons", précise Caroline Bruchet, responsable du site. "Ils sont probablement endommagés, mais pour l'instant on n'y a pas encore accès, il y a encore un courant important dans le bassin".
Pour le maire de la commune voisine de Saint-Léonard, le pire a été évité. "La providence fait que ça survient un jour de très faible coefficient de marée, ce qui va permettre à l'onde de crue de s'évacuer". Le résultat aurait été tout autre, selon lui, si la crue avait eu lieu mercredi dernier, quand le coefficient de marée était encore de 109, alors qu'il est redescendu à 34.
Mais, alors que de nouvelles pluies sont annoncées jusqu'à la fin de la semaine, certains s'inquiètent. "On nous dit que ce ne sont pas de grosses précipitations, mais on nous avait dit la même chose hier", dit Brigitte Passebosc.
<https://information.tv5monde.com/info/l-eau-est-montee-tres-haut-tres-vite-le-pas-de-calais-surpris-par-des-crues-soudaines-330507>
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20- Entretien. Naomi Klein : « Il faut un New Deal vert contre la barbarie climatique », Le Monde, 06/11/19, 06h27
Propos recueillis par Simon Roger, Audrey Garric et Antoine Flandrin  

L’essayiste canadienne fait le lien entre crise climatique et montée des nationalismes et du suprémacisme. A ses yeux, seul un changement radical des valeurs pourra effacer cette conséquence brutale de l’adaptation au réchauffement de la planète. 
A une époque où les océans montent autant que les flots de haine, la militante écologiste et anticapitaliste canadienne Naomi Klein publie mercredi 6 novembre un nouveau livre, Plan B pour la planète. Le New Deal vert (Actes Sud, 416 pages, 23 euros), qui défend l’adoption d’un New Deal vert comme solution à la crise climatique et sociale. Ce programme, inspiré par celui du président américain Franklin Delano Roosevelt dans les années 1930, prône un changement radical pour atteindre la neutralité carbone en dix ans, en investissant massivement dans les énergies renouvelables, en soutenant l’emploi et en aidant les plus pauvres. Il est soutenu par une partie des candidats démocrates à l’élection présidentielle américaine de 2020, dont la jeune représentante Alexandria Ocasio-Cortez.
L’essayiste, auteure de nombreux essais à succès, dont No Logo. La tyrannie des marques (Actes Sud, 2002) et Tout peut changer. Capitalisme et changement climatique (Actes Sud, 2015), juge que c’est à la condition d’un New Deal vert que l’on pourra éviter le risque d’une « barbarie climatique » : la montée des nationalismes et du suprémacisme blanc qui se nourrit du dérèglement climatique.
Si l’on échoue à mettre en place un New Deal vert, on risque de sombrer dans une « barbarie climatique », dites-vous. Quels en sont les ressorts ?
Naomi Klein : Ce que j’appelle « la barbarie climatique », c’est cette idéologie brutale qui, pour faire face au réchauffement climatique, construit des forteresses à nos frontières, des centres de détention, afin de criminaliser les personnes en quête de sécurité et qui en revient à la hiérarchie entre les hommes. Selon cette idéologie, certaines vies comptent plus que d’autres ; certains sont meilleurs en vertu de la couleur de leur peau ou de leur religion.
Cette barbarie est déjà à nos frontières. Nous le voyons aux Etats-Unis : les politiques d’expulsion séparent les familles de migrants ; certains d’entre eux sont placés dans des centres de détention comparables aux camps de concentration. Nous le voyons en Europe : le gouvernement italien interdit l’accostage des navires, criminalise les bateaux humanitaires qui osent sauver des vies, place les migrants en détention au large de la Libye.
Ce n’est pas une coïncidence si, au moment où notre planète est frappée par une crise climatique, l’idéologie suprémaciste, les formations politiques d’extrême droite et les crimes racistes ont le vent en poupe. Certes, ce n’est pas seulement à cause du réchauffement climatique que cette vague de migration existe, mais c’est un facteur important. Parmi les sept millions de personnes déplacées au cours des six premiers mois de 2019, nombre d’entre elles ont quitté leur foyer à cause du réchauffement. C’est le cas en Amérique centrale : les cinq années consécutives de sécheresse sont l’une des principales conséquences du départ massif des migrants du Guatemala et du Honduras. La violence domestique, les guerres civiles sont toutes aggravées par le réchauffement climatique.
Nous sommes entrés dans une ère de migration de masse et les espaces de sécurité disponibles pour les humains sur cette planète se rétrécissent. Si nous ne voulons pas nous adapter de cette manière au changement climatique, nous allons avoir besoin d’un changement radical de valeurs. Celles-ci devront reposer sur les droits de l’homme et non sur la nationalité, la couleur de peau, la religion ou le compte en banque.
Vous réfléchissez à ces problématiques depuis de nombreuses années. Votre analyse a-t-elle évolué dans le temps ?
Quand j’ai commencé à écrire sur ce sujet, je pensais que le plus gros problème était le fait que l’extrême droite raciste niait le réchauffement climatique. Je prends conscience aujourd’hui qu’il y a encore plus effrayant. Désormais, l’extrême droite raciste ne nie plus le changement climatique, mais utilise les bouleversements écologiques comme un carburant du nationalisme.
Ce que j’ai également appris pendant ces années, c’est que le réchauffement climatique est également un problème pour la gauche traditionnelle qui aime parler de redistribution des richesses mais pas des limites de ce que notre planète peut supporter en termes d’extraction.
Quels signes vous permettent de dire que nous sommes à l’aube d’un New Deal vert ?
Le New Deal vert ne viendra ni de la droite ni du centre traditionnel. Il ne pourra se faire sans l’aide de la gauche. Actuellement, un changement se produit à l’intérieur des partis politiques, qui me pousse à croire qu’un New deal vert est théoriquement possible.
Il y a, par exemple, aux Etats-Unis, une compétition pour la direction du Parti démocrate. Certains candidats, dont Bernie Sanders et Elizabeth Warren, défendent des programmes qui visent à redistribuer les richesses et à remettre en cause le consensus libéral qui prévaut à Washington depuis quarante ans. D’autres acteurs politiques de gauche, plus jeunes, comme Alexandria Ocasio-Cortez, qui appartient à la génération ayant grandi avec la crise financière de 2008, se sont également lancés en politique pour contester ce consensus.
Peut-on totalement remettre en cause notre modèle économique et s’opposer à l’un de ses piliers, le secteur des énergies fossiles ?
Une partie du problème réside dans le fait que les entreprises du secteur des énergies fossiles financent les campagnes électorales des partis politiques de droite, mais également du centre, et qu’elles sont libres de répandre des fausses informations à la radio et à la télévision. Je pense qu’il faudrait, in fine, bannir le financement des campagnes par des entreprises privées pour ne garder que les fonds publics.
C’est le sens de la très ambitieuse campagne lancée par les jeunes du mouvement Sunrise aux Etats-Unis, qui ont obtenu de nombreux politiciens qu’ils s’engagent par écrit à ne plus toucher de dons de la part des entreprises du secteur des énergies fossiles. Ces derniers temps, nous avons assisté à un important mouvement de désinvestissement des entreprises du secteur des énergies fossiles.
Ce qui importe à présent, c’est de montrer que ce secteur est d’un point de vue moral l’équivalent de celui des fabricants de tabac dans les années 1990, lorsqu’il est devenu impossible pour ces derniers de financer des campagnes politiques, de diffuser des publicités et de faire connaître leur point de vue. Il faudrait que les médias cessent de diffuser des publicités d’entreprises du secteur des énergies fossiles. Le contexte politique sera alors favorable pour adopter des politiques de transport public neutre en carbone.
Les propositions que vous formulez s’inscrivent dans la durée. Comment échapper au court-termisme des politiciens ?
Il y a un vrai changement dans l’opinion publique sur la question climatique, l’an dernier, auquel les politiciens sont très attentifs. Dans beaucoup de pays, les sondages montrent que les gens considèrent la lutte contre le réchauffement comme une des priorités les plus urgentes au même niveau que l’emploi et la santé.
Quand Barack Obama a été élu à la présidence des Etats-Unis, en 2008, les démocrates classaient le changement climatique en bas de leur liste de priorités, même s’ils assuraient s’en soucier. Ce faisant, ils ont envoyé un message clair aux politiciens qui en ont conclu que l’inaction sur ce sujet n’aurait pas de coût politique. Mais à présent, alors que se profilent les primaires du Parti démocrate [en vue de l’élection présidentielle de 2020], le climat est la priorité numéro un après la santé pour nombre de leurs électeurs. Le calcul à court terme est donc en train de changer.
Il en va de même au Canada. Si le premier ministre, Justin Trudeau, se bat pour son avenir politique c’est parce qu’il est perçu comme un hypocrite. En 2015, à peine élu, il s’était rendu à la conférence mondiale sur le climat à Paris, la COP21, où il avait annoncé le début d’une « nouvelle ère », vantant « le leadership climatique du Canada ». Tout ça pour dépenser, en rentrant au pays, des milliards de dollars pour obtenir l’extension d’un oléoduc. Cette « trahison climatique » est l’une des raisons pour lesquelles il risque de ne pas être en mesure de garder sa majorité au gouvernement. Il a trahi les peuples autochtones.
Pourtant, le même Justin Trudeau manifeste dans les rues avec les jeunes en grève pour le climat…
Oui, et ces jeunes lui ont fait remarquer qu’au lieu de manifester, il ferait mieux de faire des lois et d’introduire de nouvelles politiques pour lutter contre le réchauffement climatique ! Il a essayé de s’en sortir grâce à la politique des symboles. Le président français, Emmanuel Macron, est aussi très bon à ce jeu-là. Mais je pense que les gens en ont assez de ce type d’hommes politiques qui ne fait pas avancer les choses.
Vous semblez plus critique envers Emmanuel Macron ou Justin Trudeau qu’envers des dirigeants ouvertement climatosceptiques, tels Donald Trump ou Jair Bolsonaro…
Pour moi, Trump, Bolsonaro et leurs semblables qui barrent allègrement la route de la lutte contre le changement climatique ont déjà leur place en enfer. Trump ne cesse d’attaquer les réglementations environnementales, Bolsonaro a ouvert l’Amazonie à l’élevage bovin, évincé les populations autochtones et encouragé les incendies à grande échelle. Je ne suis pas plus critique envers Macron et Trudeau qu’envers Trump et Bolsonaro. Mais je pense qu’il existe un cynisme à l’œuvre, une duplicité, chez ces personnalités qui se présentent comme des leaders du climat, et qui, en réalité, font l’inverse de ce qu’elles disent dans bien des cas.
Je pense qu’au final les politiciens sont plus cyniques que ceux qui disent qu’ils ne croient pas au réchauffement climatique et qui pensent que l’argent est plus important. Il est plus facile de comprendre quelqu’un qui nie le réchauffement climatique que ceux qui, à l’instar de Trudeau ou de Macron, tiennent un double langage.
Mais la raison pour laquelle je me concentre davantage sur eux, c’est parce qu’ils sont davantage susceptibles de céder à la pression. Je ne pense pas qu’il soit possible de faire pression sur Trump ou sur Bolsonaro pour qu’ils adoptent de meilleures politiques. Ils ne se soucient guère de ce que disent les personnes qui manifestent dans les rues.
Les politiciens du centre et de gauche, en revanche, ne peuvent se permettre d’ignorer des manifestations comme celles que nous avons vues : 4 millions de personnes dans le monde le 20 septembre, et plus de 600 000 à Montréal le 27 septembre. C’est historique. Trudeau ne peut l’ignorer. Nous devons mieux utiliser notre énergie pour nous concentrer sur les personnes qui peuvent vaciller. Mon objectif en ce qui concerne Trump est de le faire battre à la prochaine élection.
En France, l’augmentation de la taxe carbone a déclenché l’an dernier un vaste mouvement social, les « gilets jaunes ». Comprenez-vous cette réaction ?
Il y a beaucoup de leçons à tirer de la crise des « gilets jaunes ». Je ne pense pas que la hausse de la taxe carbone soit l’unique raison de ce soulèvement. Cela fait partie d’une tendance que nous observons à l’échelle mondiale : certaines politiques de lutte contre le changement climatique sont considérées par les travailleurs et travailleuses comme inéquitables, parce que, pour eux, le coût de la vie continue d’augmenter, alors que les gros pollueurs, les très riches, ont la possibilité d’accumuler toujours plus de richesses grâce aux abattements fiscaux.
Il existe de nombreux exemples où l’on perd du terrain et du temps, notamment là où une réponse au changement climatique est imposée de manière structurellement injuste. En effet, nous savons que les 10 % des personnes les plus riches du monde sont responsables de 50 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Donc, quand vous demandez aux travailleurs lambda de payer plus, il va y avoir une réaction en retour. Aussi parce que ces travailleurs sont soumis à un stress énorme, parce que les prestations sociales diminuent, parce que les conditions de travail sont plus précaires et les syndicats affaiblis.
Mais, si on regarde l’histoire, on se rend compte qu’il y a eu des moments où la société a été disposée à faire des sacrifices dans l’intérêt général, comme pendant la seconde guerre mondiale lorsqu’il y a eu le rationnement. Au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Canada, les riches ont dû sacrifier plus que les pauvres. Nous attendons depuis si longtemps ce type de sacrifice. Aujourd’hui, la tâche est si grande qu’une plus grande justice sociale n’est pas négociable. Si nous ne le faisons pas, la réaction sera massive et le contrecoup sera terrible.
Vous estimez que le réchauffement climatique est une priorité pour nombre d’électeurs. Comment convaincre ceux pour qui ce n’est pas une urgence ?
L’atout de ce New Deal vert, que je préconise, serait d’être à la fois un plan pour le climat afin de réduire radicalement nos émissions mais aussi un plan en faveur de l’emploi. Et pas n’importe quels emplois. Il va falloir veiller à ce que ces emplois générés par l’économie verte soient rémunérés au même niveau que les emplois dans les énergies fossiles.
Cette transition devra être démocratique. L’idée, c’est de concevoir des services qui pourront améliorer la vie des gens, comme des transports en commun ou des garderies. C’est ce que j’appelle le concept du « luxe public », une infrastructure publique qui donne accès à la nature, aux arts, augmente la qualité de vie des personnes. L’argument le plus puissant que la droite ait utilisé a longtemps été qu’il fallait choisir entre l’emploi et l’environnement. On l’a vu très clairement en France avec les « gilets jaunes » et leur slogan : « Vous vous souciez de la fin du monde, nous nous soucions de la fin du mois ».
Aux Etats-Unis, nous avons besoin d’un candidat qui se présente contre Donald Trump avec la promesse d’un New Deal vert qu’il mettra en place dès le premier jour de son entrée en fonctions. Plus les gens ressentiront les avantages tangibles de ce New Deal, plus cela changera l’état d’esprit des républicains.
C’est ce qui s’est passé pendant le New Deal initial, lorsque Franklin Delano Roosevelt a mis en place le Civilian Conservation Corps, en 1933, qui consistait à planter des milliards d’arbres et de pelouses et qui est devenu le projet le plus populaire de cette administration. Roosevelt l’a fait dans les régions rurales d’Amérique qui avaient voté contre lui en 1932. Les communautés des démocrates et des républicains ont ensuite vu les avantages qu’ils en obtenaient en matière de services et d’emplois.
Quand Roosevelt s’est représenté en 1936, il a été réélu avec une majorité beaucoup plus large. La plupart des Etats acquis aux républicains ont alors basculé dans le camp démocrate. Les gens ne seront pas convaincus par la théorie, mais par la pratique.
En quoi le mythe fondateur des ressources inépuisables, que vous qualifiez de « péché originel », a fait obstacle à la prise de conscience et à l’action pour le climat ?
Cela a joué un rôle considérable. Le changement climatique n’est pas seulement une crise écologique, mais aussi une crise spirituelle. Nous avons grandi avec une vision du monde où la nature était illimitée. Nous avons exporté notre mode de vie fondé sur le gaspillage dans tous les coins du monde, y compris dans des pays [comme la Chine ou l’Inde] dont les populations sont beaucoup plus importantes que les nôtres. Nombre d’entre nous ont par ailleurs souscrit à l’idée que la technologie pourrait résoudre tous les problèmes que nous avons créés.
Mais l’idée du philosophe britannique Francis Bacon (1561-1626), selon laquelle la nature est une machine dont nous pouvons être le maître, a échoué. Elle est totalement remise en question par le réchauffement climatique : lorsque nous faisons face à un ouragan de catégorie 5 ou à une sécheresse sans fin, nous réalisons que nous ne sommes pas aussi puissants que nous le pensions. Nos actions provoquent des réactions même si leurs effets se manifestent avec du retard. C’est pourquoi il est important de promouvoir l’art et les nouveaux récits, notamment ceux des peuples qui ont des visions du monde, des cosmogonies différentes des idéologies que nous avons développées dans nos pays.
Vous louez les « superpouvoirs » de la jeune militante suédoise Greta Thunberg. Comment expliquez-vous le flot de critiques auquel elle doit faire face ?
Le fait que des adultes, dont certains personnages très puissants, chefs de parti politique, attaquent une fille de 16 ans sur son apparence et parce qu’elle est autiste, est désespérant. Mais ces attaques n’ont rien à voir avec Greta, qui, d’ailleurs, le sait. Elles tiennent au fait qu’elle exerce une influence, qu’elle appartient à un mouvement en pleine croissance qui a un impact réel et qui est terrifiant pour les personnes déterminées à protéger un statu quo qui est, pour eux, rentable.
Ce mouvement de la jeunesse peut-il perdurer ?
Les jeunes sont radicalisés par ce qu’ils apprennent à l’école et par ce qu’ils voient dans les documentaires sur la nature. Soit ils vont continuer à se mobiliser et à essayer de changer le monde, soit ils vont devenir extrêmement déprimés. Beaucoup d’entre eux vivent déjà une crise existentielle qui se renforce à mesure qu’ils comprennent ce qui est en train de disparaître. J’espère donc que ce mouvement va continuer de croître et que les adultes vont se joindre à eux comme ils le demandent.
Il serait dangereux de considérer le réchauffement climatique comme le problème de cette génération. Les jeunes des Etats-Unis et d’Europe comprennent qu’ils se battent pour leur vie, car ils savent que dans onze ans la donne climatique va empirer. Quand ils font le calcul, ils se rendent compte qu’ils auront alors 30 ans. Certains se demandent s’ils voudront avoir des enfants. Mais si vous allez aux îles Marshall ou au Bangladesh, les gens ressentent également cette menace existentielle.
Par conséquent, nous n’avons pas seulement besoin d’un mouvement de la jeunesse, mais aussi d’un mouvement de masse incluant tout le monde. Poser le problème en termes de fracture générationnelle ne va pas nous aider. Cela dépolitise le mouvement. Ce dont nous devons parler, c’est du système économique et non de ce qu’une génération a fait à la suivante.
Pensez-vous, comme le romancier américain Kim Stanley Robinson que vous citez en épigraphe de votre livre, que « tout est encore possible » ?
Nous sommes responsables d’une menace d’extinction, nous avons perdu des parties importantes de nos systèmes planétaires : une grande partie de la calotte glaciaire de l’Arctique, de la barrière de corail et de l’Amazonie. Donc non, ce n’est pas vrai : à ce stade, tout n’est pas possible. Chaque jour, des espèces disparaissent à cause du réchauffement climatique. D’innombrables vies humaines également.
Ce que nous avons encore le pouvoir de faire, c’est de tenter de maîtriser le réchauffement de la planète au-dessous d’un niveau catastrophique et incompatible avec la civilisation humaine. Nous avons également le pouvoir d’introduire des politiques sociales qui nous aident à rester attachés à nos valeurs humaines alors que nous entrons dans cette ère de choc planétaire. Nous avons donc besoin d’une stratégie qui nous aide à prendre soin de chacun d’entre nous et à maintenir notre humanité, car ce qui me fait peur plus que la météo, c’est ce dont les humains sont capables quand ils sont confrontés les uns aux autres dans un contexte de pénurie.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/naomi-klein-il-faut-un-new-deal-vert-contre-la-barbarie-climatique_6018163_3244.html>
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21- Sur les terres du Malbec argentin, les élevages de chèvres ont soif, AFP, 06/11/19, 08:00
Andrés Larrovere

Dans cette large vallée au pied des Andes, Antonio compte ses chèvres. Il vient de redescendre de la montagne dans la province argentine de Mendoza, forcé, par le changement climatique, d'aller toujours plus haut pour faire paître son troupeau.
Eleveur de père en fils, depuis trois générations, il refuse de baisser les bras. "Je continue à me battre avec mes chèvres, fidèle au poste", explique à l'AFP Antonio Sazo, 68 ans. Avec sa femme et trois de ses enfants, ils possèdent 300 têtes à Arro Poñigüe, à 350 km au sud de la capitale provinciale, qui porte le même nom.
"La situation a beaucoup changé. Ca ne ressemble en rien à avant. Il y a encore deux ans, il y avait davantage de neige" en hiver, raconte-t-il dans son humble cahute. 
Dans cette région de Mendoza, à 1.300 km à l'ouest de Buenos Aires, le manque de neige se fait sentir au printemps quand, au moment du dégel, l'eau irrigue à peine les pentes de montagnes, les lacs s'assèchent et l'herbe se fait rare. 
"Le changement climatique a altéré tout le cycle de la vie dans la région", explique à l'AFP Ivan Rosales, ingénieur en agronomie à Mendoza.
En 2019-2020, le débit des rivières devrait être 11% inférieur à la saison précédente et 54% inférieur à la moyenne historique de la province, selon les chiffres du gouvernement local. 
"L'an dernier, nous avons dit qu'il ne s'agissait pas d'une urgence, mais de quelque chose qui s'est installé. Cela fait 10 ou 11 ans que le même schéma se répète", a souligné le responsable de l'irrigation de Mendoza, lors de la présentation d'un rapport en octobre, appelant à un usage raisonnable de l'eau.
Le drame personnel d'Antonio, dans le sud de la province, contraste avec la santé éclatante des vignes de Malbec, au centre et au nord de Mendoza, qui sont alimentées par des systèmes d'arrosage sophistiqués. 
- Sécheresse, froid et vent -
Le réchauffement global affecte également les glaciers de la cordillère des Andes, dont la taille se réduit année après année. 
"Ici, il y a une grande sécheresse, il fait très froid et il y a beaucoup de vent", se plaint Antonio, la peau tannée par les éléments et les mains noircies par son travail, tandis qu'il conduit vers l'étable des chèvres qui vont mettre bas. 
Mais cet éleveur a bien remarqué la baisse du nombre des naissances ces derniers temps. 
Les troupeaux, qui tournaient avant autour des mille têtes, ont été divisés par trois, comme celui d'Antonio, qui parvient à peine à entretenir sa famille. Quatre de ses sept enfants ont dû partir chercher du travail en ville. 
Aux conséquences sur la production, s'ajoutent celles sur les familles. Les jeunes vont en ville chercher une meilleure vie "mais ils ne peuvent pas toujours trouver une autre activité et finissent dans les bidonvilles des environs", souligne l'ingénieur Rosales. 
Dans le haut de cette vallée, les éleveurs de chèvres se disputent l'eau avec les exploitations agricoles de moyenne taille qui produisent de la pomme de terre et de l'ail en contrebas. Ces dernières disposent de meilleures infrastructures pour capter le précieux liquide, comme des canaux d'irrigation. 
"Environ 5% du territoire de Mendoza dépend de l'irrigation, et c'est là que vit 95% de la population, tout le reste est de l'agriculture pluviale et dépend des cycles de la météo. C'est là que se trouvent les élevages d'ovins, de caprins et équins. Il n'y a pas d'autre activité possible", explique Ivan Rosales. 
En décembre, Antonio Sazo espère vendre les chevreaux nés en octobre. "Mais les animaux ne grossissent pas, ils ne produisent pas de lait pour les chevreaux", se plaint-il.
<https://information.tv5monde.com/info/sur-les-terres-du-malbec-argentin-les-elevages-de-chevres-ont-soif-330605>
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22- Climat : le scénario apocalyptique de David Wallace-Wells, M le Magazine, 06/11/19, 09h33
Clémentine Goldszal

Rédacteur en chef du bimensuel culturel « New York Magazine », David Wallace-Wells s’est transformé en héraut de l’urgence climatique en un article retentissant et désormais un livre, « La Terre inhabitable ». 
A première vue, David Wallace-Wells n’a rien d’effrayant. La trentaine, mâchoire carrée, costume noir ajusté sur chemise blanche, subtil accent new-yorkais… Attablé dans le restaurant du Lutetia, à Paris, un matin d’octobre, il pourrait passer pour un trader en goguette. Son épouse et son bébé sont restés à l’étage, et il déroule patiemment un CV de pur produit de la classe moyenne intellectuelle de la Côte est : enfance à Riverdale, dans le Bronx, parents intellectuels engagés (sa mère, institutrice en maternelle, a contribué à la création d’une école d’éducation nouvelle à East Harlem, où lui-même était élève ; son père, universitaire, travaille pour l’équivalent américain de la DDASS).
Diplômé de l’Université de Chicago et de la Brown University, il est, dit-il, venu au journalisme par la littérature, a écrit quelques années sur la culture, avant de devenir rédacteur en chef adjoint du New York Magazine. « Je ne me suis jamais vu comme un penseur particulièrement impliqué, poursuit-il. Je n’étais pas du tout le genre de personne, ou de journaliste, que l’on pourrait soupçonner de militantisme. » 
L’article le plus lu de l’histoire du magazine
Et puis patatras. En juillet 2017, il signe un article qui entre dans l’histoire de l’éminent magazine new-yorkais. En « une », un titre marquant (« Catalogue de la Terre condamnée »), et un sous-titre alarmant (« Quand la planète sera-t-elle devenue trop chaude pour les humains ? Peut-être au cours de la vie de nos enfants »). A l’intérieur, l’enquête d’une vingtaine de pages, titrée « La Terre inhabitable », s’ouvre sur ces mots : « La situation est, je vous le promets, bien pire que vous le pensez. »
S’ensuit le scénario, étayé de chiffres et de témoignages de dizaines de scientifiques et climatologues, de ce qui nous attend si nous échouons à maintenir le réchauffement climatique sous la barre des deux degrés (l’objectif, déjà considéré comme illusoire, fixé par l’accord de Paris, en 2015). Terrifiant, l’article fait l’effet d’un électrochoc : il devient le papier le plus lu de l’histoire du magazine (plusieurs millions de lecteurs une semaine après sa mise en ligne).
Enrichi, l’article est depuis devenu un livre. Dans La Terre inhabitable (Robert Laffont), David Wallace-Wells dresse, preuves à l’appui, le scénario d’un cataclysme en douze chapitres sinistres (« Morts de chaud », « Un air irrespirable », « L’effondrement de l’économie »…), avant d’explorer les questions politiques, géopolitiques, éthiques et même artistiques, auxquelles le réchauffement nous confronte déjà. « Le changement climatique est une crise humanitaire et morale, dit-il, mais c’est aussi une histoire fascinante. Nous sommes entrés dans la décennie la plus cruciale de l’histoire de l’humanité. Notre espèce entière traverse un dilemme existentiel, et quelle qu’en soit l’issue, le sens de nos existences sera révélé. »
Investi d’une mission vitale
L’ambition de David Wallace-Wells est totalisante, métaphysique, philosophique : raconter une histoire sans méchants ni gentils, sans héros ni victimes désignés. « Même si vous avez une voiture électrique et que vous ne mangez pas de viande, note-t-il, en étant le citoyen privilégié d’un pays du Nord, vous bénéficiez de l’économie fossile. Nous faisons tous partie d’un grand récit, qui ne se limite pas à la conspiration de cinq compagnies pétrolières, mais est la saga de notre addiction aux conforts bon marché du consumérisme. »
> Lire aussi  Il y a trente ans, le monde a failli trouver un accord sur le climat
Une fois lancé, David Wallace-Wells est inarrêtable, investi d’une mission urgente et vitale depuis qu’il a réalisé, un peu par hasard, en 2016, le fossé entre le récit qui nous était fait du changement climatique et la réalité des rapports scientifiques de plus en plus alarmants. « Depuis des décennies, les articles sont tellement prudents qu’ils ignorent la dimension épique de ce qui nous attend, poursuit-il. La moitié des émissions jamais produites l’ont été au cours des trente dernières années, c’est-à-dire de mon vivant. Ma vie contient cette histoire, qui nous a menés d’une situation stable à une catastrophe imminente, et les scientifiques disent que nous avons environ trente ans pour éviter le pire. Nous sommes au cœur d’un drame d’une ampleur incommensurable, digne de la mythologie. »
> Lire aussi  Le succès inattendu des théories de l’effondrement
Pour David Wallace-Wells, il y va de sa crédibilité journalistique de ne pas enjoliver le constat. Il croit que la peur peut être, comme elle l’a été pour lui, un détonateur efficace pour prendre conscience de la gravité de la situation. Son lecteur type ? « Tous ceux qui, comme moi il y a encore deux ans, voient le climat comme un problème parmi d’autres, et pas comme LE problème. » Ça en fait, du monde : dès sa parution, son livre s’est classé tout en haut des listes de meilleures ventes aux Etats-Unis. Une raison d’espérer ?
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/06/climat-le-scenario-apocalyptique-de-david-wallace-wells_6018205_4500055.html>
Sur le même sujet :
> Entretien. Dérèglement climatique : « La peur est un moyen de réveiller les gens » <https://www.lepoint.fr/societe/dereglement-climatique-la-peur-est-un-moyen-de-reveiller-les-gens-08-11-2019-2346157_23.php>, Le Point, 08/11/19, 20:30
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23- Climat : Macron et Xi réaffirment leur soutien à l'accord "irréversible" de Paris, AFP, 06/11/19, 10:00

Les présidents chinois et francais Xi Jinping et Emmanuel Macron ont réaffirmé mercredi à Pékin leur "ferme soutien" à l'accord de Paris sur le climat, deux jours après l'officialisation du retrait des Etats-Unis.
Les deux dirigeants réaffirment "leur ferme soutien à l'Accord de Paris qu'ils considèrent comme un processus irréversible et une boussole pour une action forte sur le climat", selon une déclaration commune publiée à l'issue d'un entretien au dernier jour de la visite d'Emmanuel Macron en Chine.
Dans cet "Appel de Pékin sur la conservation de la biodiversité et le changement climatique", les deux présidents soulignent également "leur forte détermination à améliorer la coopération internationale sur les changements climatiques pour assurer une mise en œuvre de l'Accord de Paris totale et efficace".
Ils veulent pour cela "faire respecter le multilatéralisme" et "insuffler un élan politique à la coopération internationale".
La Chine et la France ont exprimé leur consternation après l'annonce, lundi, de l'officialisation par les Etats-Unis de Donald Trump de leur intention de se retirer de l'accord de Paris, comme il l'avait annoncé en 2017.
Sans nommer les Etats-Unis, Emmanuel Macron a "déploré" le choix fait par "quelques autres" pays de se retirer de l'accord. "Mais je veux les voir comme des choix marginaux", a-t-il dit lors d'une déclaration à la presse aux côtés de Xi Jinping.
"Parce que quand la Chine, l’Union européenne, la Russie --qui a ratifié il y a quelques semaines les accords de Paris--, s’engagent avec fermeté, le choix isolé de tel ou tel autre ne suffit pas à changer le cours du monde. Il ne conduit qu’à (le) marginaliser", a estimé le président français.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-macron-et-xi-reaffirment-leur-soutien-l-accord-irreversible-de-paris-330615>
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24- "La planète Terre fait face à une urgence climatique" : 11.000 scientifiques mettent en garde contre les "souffrances" à venir, BFMTV, 06/11/19, 11h18
Juliette Mitoyen

Dans une tribune, ils exhortent notamment de réduire drastiquement la déforestation, l'utilisation des énergies fossiles ou encore la consommation de viande pour éviter la catastrophe.
C'est un nouvel appel à lutter contre l'effondrement climatique qui a été lancé, mardi 5 novembre, dans la revue scientifique américaine BioScience. Plus de 11.000 scientifiques de 153 pays différents ont signé une tribune mettant en garde contre "une souffrance indescriptible" vers laquelle le monde se dirige, à moins que "de grandes transformations ne soient apportées à la société dans son ensemble".
"Nous déclarons clairement et catégoriquement que la planète Terre fait face à une urgence climatique. Pour sécuriser un futur durable, nous devons changer nos modes de vie. Cela implique des transformations majeures dans la manière dont fonctionne notre société globale et dont elle interagit avec les écosystèmes naturels", écrivent les milliers de spécialistes à l'occasion du 40e anniversaire de la première conférence mondiale sur le climat, qui s'est tenue à Genève en 1979.
Les scientifiques déplore que la crise climatique soit "plus grave que prévue" et "s'accélère" plus vite que la plupart d'entre eux ne le pensaient, "menaçant le destin de l'humanité". 
"Les réactions climatiques en chaîne pourraient causer d'importantes disruptions aux écosystèmes, aux sociétés, aux économies, et rendre de grandes parties de la terre inhabitables", poursuivent-ils.
>> Suite à lire à :
<https://www.bfmtv.com/planete/la-planete-terre-fait-face-a-une-urgence-climatique-11-000-scientifiques-mettent-en-garde-contre-les-souffrances-a-venir-1800440.html>
Sur le même sujet
> Climat : le nouveau cri d'alarme de 11.000 scientifiques <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/climat-le-nouveau-cri-dalarme-de-11000-scientifiques-1145855#xtor=RSS41>, Les Echos, 06/11/19, 12h36
En savoir plus : 
> World Scientists’ Warning of a Climate Emergency <https://academic.oup.com/bioscience/advance-article/doi/10.1093/biosci/biz088/5610806>, BioScience, 05/11/19
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25- L'Italie, premier pays du monde à rendre obligatoire l'étude du réchauffement climatique à l'école, Sciences & Avenir, 06/11/19, 16h13
Lise Loumé

Les élèves de toutes les écoles publiques d'Italie auront 33 heures de cours chaque année consacrées aux questions environnementales. 
En 2020, l'Italie deviendra le premier pays du monde à rendre obligatoire l'étude du réchauffement climatique et du développement durable à l'école, a déclaré le ministre italien de l'Éducation Lorenzo Fioramonti, lors d'un entretien accordé à Reuters. Ainsi, les élèves de toutes les écoles publiques du pays auront 33 heures de cours chaque année consacrées aux questions environnementales. D'autre part, plusieurs matières traditionnelles, comme la géographie, les mathématiques ou la physique, seront étudiées sous l'angle du développement durable, a ajouté cet ancien professeur d'économie à l'Université de Pretoria (Afrique du Sud).
Lorenzo Fioramonti, le plus ardent défenseur de la cause verte au sein du gouvernement : "L'ensemble du ministère est en train de changer pour que le développement durable et le climat soient au centre du modèle éducatif", a-t-il déclaré. "Je veux faire du système éducatif italien le premier à placer l'environnement et la société au cœur de tout ce que nous apprenons à l'école".
Lorenzo Fioramonti, 42 ans, est auteur de plusieurs ouvrages affirmant que le produit intérieur brut ne devrait plus être utilisé comme principal indicateur du succès économique des pays. Ministre de l'Éducation depuis septembre 2019, il est le plus ardent défenseur de la cause verte au sein du gouvernement de coalition entre le Mouvement 5 étoiles et le Parti démocrate (centre gauche). Il a notamment été à l'origine d'une taxe sur le plastique - destinée à recueillir des fonds pour l'éducation -, figurant dans le projet de budget 2020 présenté au Parlement italien. Il a par ailleurs été critiqué par l'opposition en septembre 2019 pour avoir encouragé les jeunes à sécher les cours et à participer aux marches pour le climat.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/climat/l-italie-premier-pays-du-monde-a-rendre-obligatoire-l-etude-du-rechauffement-climatique-a-l-ecole_138847>
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26- [Génération climat] Les étudiants du réveil écologique publient un guide anti-greenwashing pour choisir leur futur employeur, Novethic, 06/11/19
Marina Fabre

Les étudiants passent à la vitesse supérieure. Après un manifeste signé par plus de 31 000 étudiants, le collectif Pour un réveil écologique publie un guide anti-greenwashing pour aider les étudiants à choisir leur futur employeur. Des outils qui augmentent un peu plus la pression exercée sur les entreprises. Voici le septième épisode de notre série dédiée à la mobilisation de la jeunesse sur le climat.  
Pour aider les étudiants à choisir leur entreprise en fonction de leurs valeurs, le collectif d'étudiants du Réveil écologique a mis en place des outils qui permettent d’analyser, avec le recul, la politique environnementale d’une entreprise. Parmi ceux-ci, on retrouve un guide anti-greenwashing tout juste mis en ligne sur une plateforme à destination des étudiants et des jeunes diplômés !
"Méfiez-vous des labels privés". "Attention aux termes trompeurs connotés positivement comme le gaz naturel". "Ne tombez pas dans le piège de la compensation miracle" parce que la priorité est "d'éviter et de réduire" plutôt que compenser. "Méfiez-vous des fluctuations des émissions de gaz à effet de serre qui ne sont pas liées à une volonté de l'employeur mais simplement à la conjoncture".
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/generation-climat-apres-un-appel-a-un-reveil-ecologique-les-etudiants-publient-un-guide-anti-greenwashing-pour-choisir-leur-futur-employeur-147875.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/generation-climat-apres-un-appel-a-un-reveil-ecologique-les-etudiants-publient-un-guide-anti-greenwashing-pour-choisir-leur-futur-employeur-147875.html>>
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27- Tribune. Yann Arthus-Bertrand : « Pour une COP25 à Madrid plus cohérente », Le Monde, 07/11/19, 15h31
Par Yann Arthus-Bertrand, photographe

Le photographe Yann Arthus-Bertrand dans une tribune au « Monde » explique que les délégués qui participeront à la COP25 prévue en décembre à Madrid doivent montrer qu’il est possible de moins polluer et doivent lorsque c’est possible de prendre le train, plutôt que l’avion.
Tribune. Plus personne ne remet en doute l’urgence de la question climatique, mais la précipitation dans laquelle l’Espagne va accueillir la COP doit se transformer en une opportunité : celle de faire une COP plus sobre et irréprochable sur le plan environnemental. Plus de 25 000 délégués étaient attendus au Chili, il est encore prématuré de savoir si autant iront à Madrid, mais j’espère que l’Espagne saura leur proposer un sommet sur le climat exemplaire.
> Lire aussi  Comment le train compte profiter de « la honte de prendre l’avion »
En 2016, les organisateurs de la COP21 à Paris, qui s’était tenu à la fin de 2015 et avait abouti à l’Accord de Paris, avaient réalisé le bilan carbone de l’événement qui s’était déroulé au Parc des expositions du Bourget. Quarante-trois mille tonnes d’équivalents CO2 avaient été émises pour l’événement qui a accueilli 67 000 participants en deux semaines. Ce bilan se divise en deux : 33 800 tonnes d’équivalent CO2 pour les déplacements aériens des personnes venus des 195 Etats membres et 9 200 tonnes pour la tenue de la COP au Bourget.
Aujourd’hui, plus que jamais la question du transport aérien se pose tant son impact sur le climat n’est pas négligeable. Il reste également le moyen de transport des privilégiés. Surtout, du fait de conventions internationales, le secteur bénéficie de subventions aux énergies fossiles, le kérosène étant très peu taxé. Malgré les progrès du secteur pour réduire son impact, les prévisions de doublement du trafic aérien dans les vingt prochaines années laissent douter de la capacité du secteur de l’aviation à s’inscrire dans les ambitions de réduction de rejets des gaz à effet de serre.
Les COP de formidables opportunités
Or, si prendre l’avion peut s’entendre pour traverser les océans ou sur de longues distances, la pertinence de ce mode de transport sur de courtes distances, comme en Europe, est à revoir. C’est pourquoi les organisateurs devraient imposer aux participants européens à la COP25 de prendre le train pour aller Madrid.
> Lire aussi  Train ou avion, les entreprises à l’heure du choix
En effet, j’ai assisté à de nombreuses COP depuis des décennies, certaines choses dans l’organisation des sommets internationaux m’ont toujours frappé. Alors que les causes principales du réchauffement climatiques sont bien identifiées : les transports, la consommation d’énergie et l’agriculture industrielle ; il me semble que les délégations des COP font très peu d’efforts sur ces sujets-là.
Et c’est révélateur des difficultés que nous avons à changer de comportement. Or, les COP pourraient être de formidables opportunités pour prouver aux délégations et donc aux décideurs des pays que d’autres modèles sont possibles. La COP25 pourrait donc être l’occasion de prouver à celles et ceux qui viendront qu’il est possible de se passer de viande en proposant des menus végétariens à tous les repas.
> Lire aussi  Le réchauffement climatique timidement enseigné dans les écoles d’ingénieurs
Que celles et ceux qui viennent d’Europe fassent le trajet en train plutôt qu’en avion, que les délégués éloignés privilégient la visioconférence… des actions de bon sens pour le climat, que les scientifiques et les écologistes prônent. Ce seraient certes des petits gestes, mais le symbole d’une COP irréprochable serait fort, celui d’un monde qui a déjà changé et a bien saisi l’impératif des nouveaux comportements à adopter. Ce serait exemplaire. Et l’exemplarité inspire. En relisant ce texte je m’aperçois qu’à 73 ans je ne suis que le porte-parole de Greta Thunberg 16 ans…
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/07/yann-arthus-bertrand-pour-une-cop-25-a-madrid-plus-coherente_6018352_3232.html>
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28- Réchauffement : plus vite, plus haut que prévu pour les océans ?, AFP, 07/11/19, 17:00

Le dérèglement climatique pourrait faire monter le niveau des océans bien plus vite et plus haut que jusqu'ici envisagé, selon une étude sur la dernière période de réchauffement, il y a 125.000 ans.
L'eau était alors montée jusqu'à 10 mètres au-dessus du niveau actuel, au rythme de jusqu'à trois mètres par siècle, selon des chercheurs de l'Université nationale d'Australie, dessinant un scénario catastrophe pour des centaines de millions de personnes.
La Terre connaissant une alternance de périodes de glaciation et de réchauffement, les chercheurs ont examiné des données sur la dernière période interglaciaire, il y a 125.000 ans. Les températures moyennes étaient alors plus élevées qu'actuellement d'environ un degré, mais les changements climatiques des 200 dernières années sont plus rapides, en raison des émissions de gaz à effet de serre de la période industrielle.
En conséquence, l'étude de la dernière période interglaciaire "ne fournit que la fourchette basse des prédictions sur ce qui pourrait se passer", préviennent les auteurs de l'étude, initialement publiée dans la revue Nature Communications, dans un article paru, et mis en ligne mercredi sur le site The Conversation.
Or le niveau est alors "monté de 10 mètres au-dessus du niveau actuel" en raison de la fonte des glaces, d'abord en Antarctique, puis au Groenland, l'eau libérée par la fonte au Sud ayant réchauffé les zones polaires du Nord. "Le niveau est monté jusqu'à trois mètres par siècle, bien au-delà de la montée d'environ 0,3 mètre observée sur les 150 dernières années".
Selon le rapport des experts climat de l'ONU (Giec) sur les océans publié en septembre, le niveau des mers devrait augmenter de 43 centimètres environ d'ici 2100 dans un monde à +2°C, mais de 84 cm dans un monde à +3°C ou + 4°C, réchauffement vers lequel nous conduisent les tendances actuelles.
Le panel d’experts estimait que plus d'un milliard de personnes vivraient d'ici le milieu du siècle dans des zones côtières particulièrement vulnérables et que le rythme d'élévation du niveau des mers pourrait être 100 fois plus rapide au 22e siècle, pouvant passer à "plusieurs centimètres" par an, pour ensuite atteindre jusqu'à plusieurs mètres au total d'ici 2300 si les émissions ne sont pas réduites.
Mais les chercheurs australiens estiment que ces modèles ne prennent pas en compte l'accélération que provoquerait la chute de gigantesques blocs de calotte glaciaire dans les océans.
<https://information.tv5monde.com/info/rechauffement-plus-vite-plus-haut-que-prevu-pour-les-oceans-330932>
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29- Le cyclone Bulbul a frappé le Bangladesh et l'Inde, faisant 20 morts, AFP, 10/11/19, 21:00

Le cyclone Bulbul, qui a frappé le Bangladesh et l'Inde avec des vents violents et des pluies torrentielles, a fait 20 morts et contraint deux millions de Bangladais à passer la nuit dans des refuges anti-tempête, ont annoncé dimanche les autorités.
Le cyclone, qui était accompagné de vents atteignant les 120 km/h, a frappé samedi soir les zones côtières de ces deux pays voisins, entraînant la fermeture des aéroports et des ports.
Dix personnes sont décédées dans l'Etat du Bengale-occidental, dans l'est de l'Inde, dont deux quand des arbres se sont abattus sur leurs habitations et une autre frappée par des branches arrachées à Calcutta, selon l'agence Press Trust of India (PTI). 
Deux autres personnes sont mortes dans l'Etat voisin d'Odisha (nord-est), a précisé PTI.
Au Bangladesh, huit personnes ont été tuées, dont cinq par des arbres, et au moins 20 autres ont été blessées. Cinq personnes étaient également portées disparues après le naufrage d'un chalutier sur la rivière Meghna, près de l'île de Bhola (sud), a indiqué l'administrateur du district Masud Alam Siddiqui.
Le cyclone a endommagé environ 4.000 maisons faites principalement de boue et de tôle, a indiqué le secrétaire en charge de la gestion des catastrophes Shah Kamal. 
Dans la région côtière de Khulna (sud), la plus sévèrement touchée, des arbres déracinés sont tombés sur les routes, empêchant l'accès à cette zone.
Les parties situées à basse altitude ont été inondées, a indiqué à l'AFP Enamur Rahman, le ministre en charge de la gestion des catastrophes. 
Le cyclone a baissé en intensité à mesure qu'il pénétrait à l'intérieur des terres, ont précisé les autorités. 
"Il s'est transformé en une grosse dépression, provoquant de fortes précipitations", a déclaré à l'AFP Ayesha Khatun, responsable adjointe des services météorologiques bangladais.
Le cyclone Bulbul a d'abord frappé les Sundarbans, une région faite d'innombrables bras et canaux du delta du Gange et qui abrite la plus grande forêt de mangroves du monde.
Partagée entre le Bangladesh et l'Inde, cette région est aussi l'habitat de plusieurs espèces menacées, dont le tigre du Bengale.
- "Les mangroves ont protégé" -
"Les mangroves ont protégé la côte en atténuant l'impact de la tempête", a indiqué Mme Khatun.
Au Bangladesh, 2,1 millions de personnes ont été évacuées et installées dans plus de 5.500 abris spéciaux anti-tempête.
Des militaires bangladais ont été dépêchés dans des villages côtiers et des dizaines de milliers de volontaires ont fait du porte-à-porte ou appelé les habitants par haut-parleur à évacuer, certains villages étant situés sous le niveau de la mer.
"Nous avons passé la nuit avec 400 autres personnes", explique Ambia Begum, 30 ans. Réfugiée depuis samedi soir dans la ville portuaire de Mongla avec ses trois enfants, elle s'inquiète pour son bétail et sa maison couverte d'un simple toit de paille.
Quelque 1.500 touristes sont restés bloqués sur l'île de Saint Martin, dans la baie du Bengale, les navettes maritimes ayant été interrompues par les intempéries.
En Inde, les quelque 120.000 personnes évacuées ont commencé à regagner leur domicile alors que le cyclone baissait en intensité, ont indiqué les autorités. 
En traversant le Bengale-Occidental, la tempête a laissé un sillage de destructions, a déclaré le ministre du Développement urbain de cet Etat, Firhad Hakim.
"Des arbres ont été déracinés, des toits de chaume et des toits en tôle ondulée ont été emportés par le vent", a-t-il détaillé. 
Le Bangladesh est un pays plat situé pour l'essentiel à moins de 12 mètres au-dessus du niveau de la mer, et pour 10% de son territoire, en-dessous de ce niveau. Il est régulièrement touché par des cyclones qui ont fait sur les dernières décennies des centaines de milliers de morts, et dont la fréquence et l'intensité a augmenté ces dernières années.
Les autorités ont toutefois nettement amélioré leur capacité d'anticipation ces dernières années, et en février Fani, le plus gros cyclone à avoir frappé le pays depuis cinq ans, a tué 12 personnes.
Par comparaison, en 2007, le cyclone Sidr avait fait plus de 3.000 morts.
<https://information.tv5monde.com/info/le-cyclone-bulbul-frappe-le-bangladesh-et-l-inde-faisant-20-morts-331365>
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Une publication
30- La Terre inhabitable – Vivre avec 4° de plus, de David Wallace-Wells, Editions Robert Laffont, 07/11/19

La situation est pire, bien pire que ce que vous pouvez imaginer. Si votre inquiétude face au réchauffement climatique se résume à une crainte de la montée du niveau de la mer, vous ne faites qu'effleurer la surface des catastrophes à venir. En Californie, les feux de forêt sévissent maintenant toute l'année, détruisant des milliers d'habitations. Les inondations déplacent des dizaines de millions de personnes chaque année dans le monde. 
Sans une révolution dans la façon dont des milliards d'êtres humains mènent leur vie, d'immenses parties de la Terre pourraient devenir inhabitables et d'autres très inhospitalières dès la fin du siècle. David Wallace-Wells voyage dans notre futur proche. Il met en lumière les problèmes climatiques : pénuries alimentaires, réfugiés climatiques, etc. Mais, surtout, il démontre brillamment comment le réchauffement aura des conséquences directes sur presque tous les aspects de la vie humaine, sur la vie politique et culturelle des nations, sur le sens de l'Histoire. 
La Terre inhabitable est à la fois une méditation sur la dévastation que nous avons provoquée et un appel passionné à l'action. De même que le monde a été amené au bord de la catastrophe en l'espace d'une vie, la responsabilité de l'éviter appartient maintenant aux jeunes générations.
La Terre inhabitable – Vivre avec 4° de plus, de David Wallace-Wells, Editions Robert Laffont t, 07/11/19, ISBN : 978-2-221-24561-3, EAN : 9782221245613, 396 pages, 21 €.
<https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-terre-inhabitable/9782221245613>
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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