[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement + 1 publication (jeudi 14 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 14 Nov 07:31:17 CET 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Diesel, essence ou électrique ? L'achat automobile vire au casse-tête <https://www.youtube.com/watch?v=oaZDhzj3NYY>, AFP, 30/10/19, 14:00
2- Expérience réussie pour recharger une voiture électrique en 10 minutes <https://www.nouvelobs.com/sciences/20191030.AFP7721/experience-reussie-pour-recharger-une-voiture-electrique-en-10-minutes.html>, AFP, 30/10/19, 23:00
3- New York prête à redoubler d'efforts pour les vélos à partir de 2022 <https://www.geo.fr/environnement/new-york-prete-a-redoubler-defforts-pour-les-velos-a-partir-de-2022-198394>, AFP, 31/10/19, 01:00
4- Gaz de schiste : Londres suspend la fracturation hydraulique par crainte des secousses sismiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/02/gaz-de-schiste-londres-suspend-la-fracturation-hydraulique-par-crainte-des-secousses-sismiques_6017765_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/11/19, 02h05
5- Factuel. Nucléaire : avec les pastilles d’iode, « les inquiétudes sont remontées à la surface » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/02/nucleaire-avec-les-pastilles-d-iode-les-inquietudes-sont-remontees-a-la-surface_6017767_3244.html>, Le Monde, 02/11/19, 03h03
6- De l’Afrique à l’Asie, le charbon a quelques belles décennies devant lui <https://theconversation.com/de-lafrique-a-lasie-le-charbon-a-quelques-belles-decennies-devant-lui-125786>, The Conversation, 03/11/19, 19:03
7- Conduite, autopartage, équipements… Nos conseils pour rouler (plus) propre <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/04/conduite-autopartage-equipements-nos-conseils-pour-rouler-plus-propre_6017898_3244.html>, Le Monde, 04/11/19, 00h24
8- Des éleveurs dénoncent des troubles d'origine électrique et saisissent la justice <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-eleveurs-denoncent-des-troubles-d-origine-electrique-et-saisissent-la-justice_138799>, AFP, 04/11/19, 20:00
9- La voiture électrique vendue au même prix que son équivalent thermique d'ici 2024 <https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/la-voiture-electrique-vendue-au-meme-prix-que-son-equivalent-thermique-d-ici-2024-147863.html>, Novethic, 04/11/19
10- Green solutions awards 2019 : les infrastrutures françaises se distinguent <https://www.actu-environnement.com/ae/news/Green-solutions-awards-2019-construction21-34352.php4>, Actu-environnement.com, 04/11/19
11- 8 initiatives positives et durables pour transformer les villes <https://creapills.com/initiatives-positives-durables-villes-20191105>, Creapills, 05/11/19
12- Isoler son logement permet de le vendre plus cher <https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/11/06/isoler-son-logement-permet-de-le-vendre-plus-cher_6018170_1657007.html>, Le Monde, 06/11/19, 06h00
13- Energies fossiles : les timides engagements de la France <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/energies-fossiles-les-timides-engagements-de-la-france_6018176_3244.html>, Le Monde, 06/11/19, 06h26
14- Le premier vélo triporteur à assistance hydrogène <https://www.enerzine.com/le-premier-velo-triporteur-a-assistance-hydrogene/29804-2019-11>, Enerzine, 06/11/19, 08:42
15- Comment les industriels du pétrole pèsent sur nos politiques environnementales ? <https://www.franceinter.fr/environnement/comment-les-industriels-du-petrole-pesent-sur-nos-politiques-environnementales>, France Inter, 06/11/19, 11h22
16- Tribune. Décarboner les transports terrestres : « L’enjeu n’est pas seulement climatique, il est aussi écologique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/06/decarboner-les-transports-terrestres-l-enjeu-n-est-pas-seulement-climatique-il-est-aussi-ecologique_6018246_3232.html>, Le Monde, 06/11/19, 14h00
17- Voitures plus grandes, logements plus grands... L’efficacité énergétique progresse trop lentement à l’échelle mondiale <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/06/l-efficacite-energique-progresse-trop-lentement_6018228_3234.html>, Le Monde, 06/11/19, 14h07
18- Après l’abandon d’Europacity, Ceetrus mise tout sur le projet polémique de la Gare du Nord <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/07/la-gare-du-nord-sous-le-feu-de-l-enquete-publique-et-d-un-quatuor-d-urbanistes_6018356_3234.html>, Le Monde, 07/11/19, 13h29
19- Transport fluvial : les artisans bateliers retrouvent une représentation nationale <https://www.actu-environnement.com/ae/news/transport-fluvial-representation-nationale-e2f-34372.php4>, Actu-environnement, 07/11/19
20- EuropaCity : le projet de mégacomplexe définitivement abandonné <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/07/emmanuel-macron-annonce-l-abandon-du-megacomplexe-europacity-au-nord-de-paris_6018357_3234.html>, Le Monde, maj le 08/11/19 à 06h18
21- Cuba : la mode des scooters électriques, bienvenue face au manque d'essence <https://information.tv5monde.com/info/cuba-la-mode-des-scooters-electriques-bienvenue-face-au-manque-d-essence-331147>, AFP, 08/11/19, 19:00
22- La France sur les rails du train hydrogène <https://www.energystream-wavestone.com/2019/11/hydrogene-la-france-sur-les-rails/>, Blog EnergyStream, 08/11/19
23- Réhabilitation des friches : cinq projets pilotes pour construire une démarche globale <https://www.actu-environnement.com/ae/news/rehabilitation-friche-industrielle-34383.php4>, Actu-environnement.com, 08/11/19
24- Nucléaire : le programme de futurs EPR pourrait coûter au moins 46 milliards d’euros <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/09/nucleaire-le-programme-de-futurs-epr-pourrait-couter-au-moins-46-milliards-d-euros_6018571_3234.html>, Le Monde, 09/11/19, 06h10
25- Le climat, argument-clé d’EDF pour vendre l’atome à l’opinion <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/09/le-climat-argument-cle-d-edf-pour-vendre-l-atome-a-l-opinion_6018592_3234.html>, Le Monde, 09/11/19, 09h54
26- Nucléaire : EDF doit aussi "réfléchir" à un scénario "100% énergies renouvelables" <https://information.tv5monde.com/info/nucleaire-edf-doit-aussi-reflechir-un-scenario-100-energies-renouvelables-331397>, AFP, 10/11/19, 20:00
27- Séisme : arrêt pour audit des réacteurs de la centrale de Cruas en Ardèche <https://information.tv5monde.com/info/seisme-arret-pour-audit-des-reacteurs-de-la-centrale-de-cruas-en-ardeche-331573>, AFP, 11/11/19, 21:00
En audio
28- Le décryptage éco. Le train des primeurs va de nouveau rouler, mais jusqu’à quand ? <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-decryptage-eco/le-decryptage-eco-le-train-des-primeurs-va-de-nouveau-rouler-mais-jusqua-quand_3663839.html>, Radio France, 01/11/19, 10:34
En images
29- Risques sismiques, alerte nucléaire ? <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1099319-c-dans-l-air.html>, France 5, C dans l’air, 12/11/19, 17h46
Une publication
30- « Explorer l'avenir pour planifier la transition » : le nouveau rapport du Shift sur les scénarios énergétiques <https://mailchi.mp/theshiftproject.org/1er-rapport-du-haut-conseil-pour-le-climat-the-shift-project-se-rjouit-de-lappel-la-cohrence-et-la-planification-2534559?e=ba6bcb377e>, Newsletter du Shift project, 07/11/19

Bien à vous,
Florence

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DOSSIERS DU JOUR : — EDF détaille son projet de bâtir six nouveaux réacteurs dans les quinze prochaines années qui coûteraient au moins 46 milliards d’euros, soit entre 7,5 et 7,8 milliards d’euros par réacteur, selon ses estimations. (cf. item 24, 25 & 26)
— Choix de motorisation, conduite, équipements… : comment rouler plus propre ? (cf. item 1, 2, 7, 9 & 21)
DÉCISIONS DU JOUR : — New York a décidé de redoubler d'efforts pour protéger les cyclistes et fluidifier la circulation des bus, moyennant quelque 1,7 milliard d'investissements à partir de 2022. (cf. item 3)
— L’expérience de la fracturation hydraulique qui visait à réduire la dépendance du Royaume-Uni envers le gaz, est suspendue par crainte des secousses sismiques ou pour gagner des voix lors des prochaines élections législatives ? (cf. item 4 & suite)
—  "Daté et dépassé" : Emmanuel Macron a décidé d'enterrer Europacity, un mégacomplexe de commerces et de loisirs qui devait être implanté d'ici à 2027 dans le Val-d'Oise au nord de Paris, et qui hérissait les défenseurs de l'environnement comme les petits commerçants. (cf. item 20, suite & 18)
INITIATIVES DU JOUR : — À l'occasion du salon Batimat, le réseau Construction 21 a récompensé 22 bâtiments, quartiers et infrastructures exemplaires en matière d'émission carbone. (cf. item 10)
— Que ce soit pour régler les problèmes de pollution, recycler les déchets ou encore aménager l’espace pour plus de nature, 8 initiatives portées par des villes du monde entier. (cf. item 11)
— Le train hydrogène fait partie des scénarii de déploiement les plus optimistes avec un potentiel marché de masse européen à l’horizon 2030. (cf. item 22)
— Face à l’artificialisation des sols, sélection de cinq projets pour servir de pilotes à une démarche globale de réhabilitation de friches. (cf. item 23)
CHIFFRES DU JOUR : — Le périmètre de protection autour des sites nucléaires est étendu de 10 km à 20 km faisant remonter les inquiétudes à la surface avec la distribution des pastilles d’iode. (cf. item 5)
— En 2018, presque 8 milliards de tonnes (Gt) de charbon minéral ont été brûlées dans le monde : cela représente 27 % de la consommation totale d’énergie, derrière le pétrole (32 %) mais devant le gaz naturel (22 %) et toutes les autres sources (biomasse, nucléaire, hydraulique, éolienne ou solaire). (cf. item 6)
— Les grands groupes pétroliers comme Chevron, Shell, BP, Total et Exxon, ont à eux cinq, réalisé plus de 82 milliards de dollars de bénéfices en 2018. (cf. item 15)
— L’intensité énergétique, un indicateur qui permet de mesurer le degré d’« efficacité énergétique » d’une économie, s’est améliorée de seulement 1,2 %. Soit le taux le plus faible depuis le début de la décennie. (cf. item 17)
QUESTIONNEMENTS DU JOUR : — Les députés vont-ils continuer de soutenir les énergies fossiles ? (cf. item 13 & suite)
— Avec le séisme en Ardèche, doit-on s’inquiéter de l’état des centrales nucléaires de Cruas et Tricastin ? (cf. item 27, suite & 29)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Diesel, essence ou électrique ? L'achat automobile vire au casse-tête, AFP, 30/10/19, 14:00
Daniel Aronssohn

Le diesel ? Décrié pour ses rejets polluants. L'essence ? Taxée pour ses émissions de CO2. L'électrique ? Trop cher. De nombreux automobilistes ne savent plus quelle voiture acheter, au point de retarder leur décision, voire de renoncer, une tendance qui inquiète la filière.
Dans une concession Hyundai à Chambourcy (Yvelines), un retraité scrute plusieurs modèles, à la recherche d'un remplaçant à son SUV (4x4 de loisir) diesel.
"J'hésite entre des véhicules style électrique ou hybride, ou bien de l'essence. Je cherche ma voie", explique à l'AFP Noël Freal. "J'ai eu beaucoup de diesel dans ma vie, pour moi c'était la motorisation idéale. Mais il faut veiller à protéger notre planète".
Le scandale des moteurs truqués a mis en lumière les rejets polluants, particules fines et oxydes d'azote, et jeté le discrédit sur cette technologie. En Europe de grandes villes, comme Paris, ont annoncé l'interdiction progressive du diesel. Le marché s'est effondré.
"Avant c'était simple, on avait essence ou diesel, maintenant on a aussi de l'hybride (essence-électrique), de l'électrique, de l'hybride rechargeable...", explique Quentin Barbier, chef des ventes dans cette concession Hyundai. "Le client sait ce qu'il veut comme gabarit de voiture, mais il est en difficulté pour choisir la motorisation. Il pose beaucoup plus de questions".
Le gazole ne représente plus qu'une immatriculation sur trois en France, contre les trois quarts à son apogée en 2012. Mais les hybrides essence-électrique (5% du marché) et les voitures électriques (2%), plus chères et pas adaptées à tous les usages, peinent à décoller. Les reports se font donc massivement vers l'essence.
Problème : ces moteurs consomment plus et émettent plus de CO2, l'un des principaux gaz responsables du réchauffement climatique. En France, ils sont aussi plus souvent pénalisés par un "malus", une taxe à l'achat qui sera encore alourdie au 1er janvier afin de favoriser les véhicules électrifiés.
- "Les automobilistes sont perdus" -
"J'ai décidé de passer à l'essence pour des raisons écologiques, mais j'ai été très surpris de me voir infliger un malus écologique de 80 euros sur mon véhicule, alors qu'il n'y en avait pas sur les modèles diesel de même puissance. Je pense qu'il y a plein de gens qui ne peuvent pas comprendre ça", témoigne auprès de l'AFP Alain Codron, un retraité rencontré à Orgeval (Yvelines) dans une concession Aramis Auto, société de vente en ligne d'automobiles neuves ou d'occasion.
Philippe Geffroy, président de Mazda France, dénonce la complexité et l'incohérence des politiques publiques actuelles. "On tient un discours anti-diesel qui tue le marché et en même temps le diesel est favorisé par le système de bonus/malus. Les gens sont perdus", explique ce responsable qui représente les constructeurs étrangers en France, en tant que président de la branche voitures particulières de la Chambre syndicale internationale de l'automobile et du motocycle (CSIAM).
Réclamant la "neutralité technologique", il s'étonne aussi que les vignettes "Crit'Air", qui classent les véhicules en fonction de leurs émissions polluantes, notent mieux "des véhicules hybrides rechargeables qui font 2 tonnes et consomment énormément" par rapport aux diesel de dernière génération, plus vertueux selon lui.
Complexités technologique et réglementaire se cumulent pour plonger les acheteurs dans le doute. "Il y a un phénomène d'attente. Les gens se disent: +je ne sais pas quoi acheter, donc je ne change pas mon véhicule et j'attends+. C'est probablement l'une des explications aujourd'hui à la baisse du marché européen", constatait cet été Jacques Aschenbroich, patron de l'équipementier Valeo, lors d'un déjeuner avec des journalistes. 
A première vue, avec 2,1 millions d'immatriculations prévues cette année, le marché automobile français semble résister. "Mais quand on entre dans le détail des chiffres, on se rend compte que ce sont les ventes aux entreprises qui tirent le marché, alors que les ventes aux particuliers sont en léger recul", souligne Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem.
"Les automobilistes sont un peu perdus et préfèrent attendre d'y voir plus clair avant de changer leur voiture", constate aussi cet expert. "Une des conséquences, c'est qu'ils se tournent davantage vers le marché de l'occasion. Du coup, le parc vieillit et ce n'est pas une bonne nouvelle, car les véhicules âgés sont aussi les plus polluants ».
<https://www.youtube.com/watch?v=oaZDhzj3NYY>
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2- Expérience réussie pour recharger une voiture électrique en 10 minutes, AFP, 30/10/19, 23:00

Dix minutes de recharge électrique pour 320 kilomètres d'autonomie : c'est la réussite technologique, pour l'instant expérimentale, d'une équipe d'ingénieurs de l'université américaine de Penn State, qui espère qu'un jour elle permettra de résoudre un problème fondamental des véhicules électriques.
Pour arriver à faire avaler autant d'énergie à une batterie en un temps record, les chercheurs ont fait monter la température d'une batterie expérimentale à 60°C pendant le temps de recharge, puis l'ont fait baisser au niveau ambiant pendant l'utilisation, selon leur étude publiée mercredi dans la revue Joule.
En faisant varier ainsi les températures, les chercheurs ont évité les types d'usures et de dégradations qui se produisent quand une batterie au lithium fonctionne à haute température. La durée de vie de la batterie serait même étendue.
"La clé est de réussir un chauffage rapide, sinon la batterie reste à un niveau de température élevé trop longtemps, ce qui la dégrade fortement", explique le coauteur Chao-Yang Wang.
Passer à un niveau industriel prendra sans doute une décennie, estime Rick Sachleben, un chimiste retraité membre de l'American Chemical Society et qui n'a rien à voir avec l'étude publiée jeudi.
Il faudra s'assurer que ces techniques de recharge extrêmement rapide sont stables, sûres et ne mènent pas à des explosions, étant donné la température et la quantité phénoménale d'énergie transférée.
"La recharge rapide est un Graal des véhicules électriques", dit le chimiste à l'AFP. "C'est l'une des choses indispensables pour concurrencer réellement le moteur à combustion interne".
Aujourd'hui, Tesla indique par exemple qu'il faut 30 minutes pour recharger ses voitures partiellement à ses bornes sur la route. Pour faire le plein, les voitures à essence restent imbattables.
<https://www.nouvelobs.com/sciences/20191030.AFP7721/experience-reussie-pour-recharger-une-voiture-electrique-en-10-minutes.html>
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3- New York prête à redoubler d'efforts pour les vélos à partir de 2022, AFP, 31/10/19, 01:00

Fini le règne de l'automobile : New York a décidé mercredi de redoubler d'efforts pour protéger les cyclistes et fluidifier la circulation des bus, moyennant quelque 1,7 milliard d'investissements à partir de 2022.
Alors que 25 cyclistes ont été tués cette année sur les routes new-yorkaises, pire bilan en 20 ans, le conseil municipal a adopté à une large majorité un plan prévoyant la création de quelque 400 kms de pistes cyclables protégées supplémentaires sur cinq ans.
Si la ville compte déjà quelque 2.000 km de pistes cyclables, et que le maire actuel Bill de Blasio s'est vanté d'avoir ajouté depuis 2014 "quatre fois plus de kilomètres de pistes cyclables protégées que tous les autres maires réunis", seules environ 200 km de pistes sont aujourd'hui protégées par des barrières.
"New York a prouvé aujourd'hui qu'elle est une des villes les plus progressistes du pays", a affirmé le bouillant président du conseil municipal, le démocrate Corey Johnson, à l'origine de ce plan et cache mal ses ambitions de briguer la mairie de la première métropole américaine.
Le plan prévoit aussi d'améliorer la circulation des bus et d'introduire des feux de circulation leur donnant la priorité à quelque 1.000 intersections-clé. 
La date de début 2022 pour l'entrée en vigueur de ces mesures, qui vont nécessiter de renforcer les moyens du service municipal des Transports, est le fruit d'un compromis avec le maire Bill de Blasio : c'est à cette date qu'il devrait quitter ses fonctions, après deux mandats consécutifs à la mairie et une brève incursion dans la course à l'investiture démocrate pour la présidentielle 2020.
Beaucoup s'attendent à ce que le plan sur 10 ans, dont le financement reste à préciser, soit très critiqué, tant la circulation est déjà difficile à New York. 
Corey Johnson a déjà dû répondre à un feu roulant de questions d'automobilistes inquiets, tant des embouteillages supplémentaires que ce plan pourrait générer que de la perte de précieuses places de stationnement.
<https://www.geo.fr/environnement/new-york-prete-a-redoubler-defforts-pour-les-velos-a-partir-de-2022-198394>
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4- Gaz de schiste : Londres suspend la fracturation hydraulique par crainte des secousses sismiques, Le Monde avec AFP, 02/11/19, 02h05

Cette expérience, qui visait à réduire la dépendance du Royaume-Uni envers le gaz, aurait des « conséquences inacceptables pour la population locale », selon un rapport. 
La fin de la fracturation hydraulique se rapproche au Royaume-Uni. La ministre britannique chargée des entreprises et de l’énergie, Andrea Leadsom, a annoncé la suspension de cette expérience destinée à extraire du sous-sol du gaz de schiste, samedi 2 novembre, expliquant avoir pris cette décision à la suite d’un rapport du régulateur du secteur, The Oil and Gas Authority (OGA). Ce dernier a étudié l’activité sismique récente près d’un site où est pratiquée la fracturation hydraulique, à Preston New Road, dans le Lancashire (nord-ouest de l’Angleterre).
« Après avoir examiné le rapport de l’OGA (…), il est clair que nous ne pouvons pas exclure de nouvelles conséquences inacceptables pour la population locale », a déclaré dans un communiqué Mme Leadsom. « Pour cette raison, j’ai conclu que nous devrions instaurer un moratoire sur la fracturation hydraulique en Angleterre avec effet immédiat. »
Le gouvernement a expliqué qu’il ne donnerait pas son consentement à de nouveaux projets de fracturation hydraulique « à moins que de nouvelles preuves convaincantes ne soient fournies ».
> Lire aussi  Royaume-Uni : les espoirs contrariés du gaz de schiste
Une nouvelle qui réjouit les ONG environnementales
Le procédé de fracturation hydraulique consiste à créer des fissures souterraines et y infiltrer un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz ou pétrole capturé dans la roche. La technique est controversée en raison de son impact environnemental et a provoqué une forte contestation de la part des populations concernées et des militants écologistes.
L’association Greenpeace s’est ainsi réjouie de l’annonce du gouvernement, saluant « le très grand mérite des militants de terrain partout dans le pays ». « Le grand pari du gouvernement sur la fracturation hydraulique est un fiasco », a déclaré Rebecca Newsom, cheffe de programme au sein de l’ONG, citée dans un communiqué.
Le directeur exécutif de l’ONG environnementale Les Amis de la Terre, Craig Bennett, s’est félicité de ce moratoire qu’il a qualifié de « victoire immense pour les populations et pour l’environnement ». « Pendant près d’une décennie, les populations locales partout dans le pays ont mené un combat de David contre Goliath contre cette industrie puissante », a-t-il souligné, espérant qu’une loi rende l’interdiction de la fracturation hydraulique permanente.
> Lire aussi  Gaz de schiste : opération de fracturation hydraulique en Angleterre sur fond de contestation
Du retard pris en raison d’une réglementation trop stricte
Le Royaume-Uni avait soutenu cette expérience dans l’espoir de réduire sa dépendance envers le gaz, importé essentiellement de Norvège et du Qatar. Le gouvernement conservateur avait escompté en 2016 que vingt puits puissent être ouverts d’ici mi-2020. Or, à ce jour, seuls trois puits ont été forés, sans qu’aucune exploitation de gaz de schiste n’ait débuté et sans que les pouvoirs publics sachent quelles quantités pourraient être extraites à terme, a souligné récemment un rapport du National Audit Office (NAO), organe chargé de contrôler les dépenses publiques.
> Lire aussi  L’exploitation du gaz de schiste reprend au Royaume-Uni
Selon le NAO, les professionnels du secteur expliquaient le retard pris par une réglementation trop stricte au Royaume-Uni concernant les secousses sismiques induites par la fracturation hydraulique. Cette réglementation prévoit, entre autres, de suspendre la fracturation temporairement, lorsqu’un tremblement de terre supérieur à 0,5 sur l’échelle de Richter intervient du fait des opérations d’extraction.
C’est d’ailleurs à la suite d’une vive secousse en août dernier que la société Cuadrilla avait décidé de suspendre indéfiniment son forage de Preston New Road, près de Blackpool, qui était le seul projet en cours au Royaume-Uni.
Le NAO soulignait en outre que la fracturation hydraulique se révèle coûteuse pour les autorités locales et les forces de l’ordre, en raison des nombreuses manifestations qu’elles suscitent, des perturbations du trafic routier et de la nécessité d’assurer la sécurité sur les sites.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/02/gaz-de-schiste-londres-suspend-la-fracturation-hydraulique-par-crainte-des-secousses-sismiques_6017765_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Après l’annonce d’un moratoire sur le gaz de schiste, la sincérité du gouvernement britannique mise en doute, Le Monde, 02/11/19, 23h50
Eric Albert  (Londres, correspondance)
Ce revirement survient en pleine campagne électorale. Depuis 2010, les autorités avaient toujours soutenu les projets de fracturation hydraulique. 
Depuis une décennie, le gouvernement conservateur britannique maintenait envers et contre tout son soutien à l’industrie du gaz de schiste. Malgré l’opposition très majoritaire de la population britannique, malgré des manifestations quotidiennes depuis des années dans le nord de l’Angleterre, malgré les rejets de nombreuses autorités locales, les trois premiers ministres depuis 2010 – David Cameron, Theresa May et Boris Johnson – avaient toujours appuyé les aspirations de cette industrie naissante. Jusqu’à ce samedi 2 novembre, lorsque le gouvernement britannique a imposé, à la surprise générale, un moratoire sur la fracturation hydraulique.
Ce revirement soudain pourrait signer la mort du gaz de schiste au Royaume-Uni. Tous les autres partis politiques – travaillistes, libéraux-démocrates, verts – sont opposés à cette technologie. En Ecosse, une interdiction est déjà en place. Seule l’indéfectible aide des conservateurs maintenait les minces espoirs de ceux qui rêvaient d’une révolution énergétique similaire à celle des Etats-Unis.
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57 secousses telluriques en deux mois
Mais l’annonce, en pleine campagne électorale, provoque des doutes sur la sincérité du gouvernement. Les élections législatives auront lieu le 12 décembre et les conservateurs ont besoin de gagner des circonscriptions dans le Nord, là où les premières expériences de fracturation hydraulique étaient en cours. « Bien sûr, il ne faut pas croire notre premier ministre, qui est un menteur, et c’est clairement fait pour remporter des voix, reconnaît Tina Rothery, l’une des leaders de la lutte contre le gaz de schiste au Royaume-Uni. Et ce n’est pas vraiment une interdiction, mais un simple moratoire. »
Le dirigeant du Labour, Jeremy Corbyn, a lui qualifié le moratoire de « manœuvre électorale pour tenter de gagner quelques voix ». S’il arrivait au pouvoir, il a promis sur Twitter un « vrai changement », avec l’interdiction définitive de cette technique.
Les doutes sont renforcés par une chronique que Boris Johnson avait écrite en 2012, titrée : « Ignorez les marchands d’apocalypse, la Grande-Bretagne doit se lancer dans la fracturation hydraulique. » Il y condamnait comme « absurdes » le « lobby vert » et les « éco-guerriers » qui « dénonçaient comme des forcenés » le gaz de schiste. Pour lui, les nouvelles techniques pour extraire le gaz étaient alors « une bonne nouvelle sans limite ».
Formellement, la décision du gouvernement britannique fait suite à un rapport du régulateur des hydrocarbures, le Gas and Oil Authority (OGA). Celui-ci fait le point sur la fracturation hydraulique menée dans un puits à Preston New Road, dans le Lancashire, près de Blackpool (nord-ouest de l’Angleterre) entre octobre et décembre 2018. Ce forage exploratoire, point de concentration des manifestants depuis des années, s’est mal passé : 57 secousses telluriques y ont été détectées en deux mois, dont deux de 1,1 et 1,5 sur l’échelle de Richter, qui ont pu être très légèrement ressenties par les habitants. Depuis, un deuxième puits exploratoire a été percé à proximité et, en août dernier, une secousse d’une puissance de 2,9 sur l’échelle de Richter a eu lieu. Rien qui ne dépasse des événements naturels et relativement fréquents, mais quand même trop au goût du gouvernement.
« Après avoir vu le rapport de l’OGA sur les activités sismiques à Preston New Road, il est clair qu’on ne peut pas exclure des impacts futurs inacceptables pour la communauté locale, estime Andrea Leadsom, la ministre de l’industrie et de l’énergie. Pour cette raison, j’ai conclu que nous devions imposer un moratoire sur la fracturation hydraulique en Angleterre avec effet immédiat. » Seules de « nouvelles preuves irréfutables » d’une maîtrise des séismes permettront d’inverser la décision, assure le gouvernement.
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Un échec complet de cette industrie
Le moratoire est une grande victoire pour les opposants au gaz de schiste, qui se battent depuis une décennie au Royaume-Uni. La lutte a commencé en 2011, dans une certaine indifférence, quand la petite entreprise Cuadrilla a creusé un premier puits exploratoire dans le Lancashire, non loin de Preston New Road. Dans les milieux industriels, les espoirs sont alors importants. Les réserves de gaz en mer du Nord sont en train de s’épuiser, tandis que la fracturation hydraulique a radicalement changé le paysage énergétique aux Etats-Unis. D’autant que les réserves sont potentiellement énormes : une étude évalue à 38 000 milliards de mètres cubes de gaz le gisement sous le bassin du Bowland, au nord de l’Angleterre. En en extrayant seulement 10 %, cela représenterait quarante années de consommation de gaz au Royaume-Uni.
Rapidement pourtant, le travail de Cuadrilla provoque plusieurs secousses sismiques. En 2011, le gouvernement impose un premier moratoire. Quelques mois plus tard, celui-ci est levé, en ajoutant des règles sévères sur les risques de séismes. Mais la population, désormais échaudée, ne veut plus entendre parler de cette technique. A chaque fois qu’une entreprise a un projet d’exploration, les manifestations se multiplient.
Depuis trois ans, Preston New Road symbolise ce rejet populaire. Des centaines de militants manifestent tous les jours devant le site. Un campement local abrite une trentaine de permanents, soutenus par des milliers d’habitants de la région qui se relaient sur place. A travers le pays, presque chaque demande de permis de forer pour du gaz de schiste est rejetée par les autorités locales. Seuls les recours en appel, approuvés au niveau du gouvernement, permettaient à l’industrie de conserver quelques espoirs. Le moratoire imposé samedi change soudain la donne.
Le bilan de cette décennie de lutte est un échec complet de l’industrie du gaz de schiste. Il n’existe aujourd’hui aucun puits de production au Royaume-Uni et seules les explorations menées par Cuadrilla étaient en cours. Les dizaines d’autres projets étaient suspendues à leur développement. Ils vont désormais être gelés. A moins que le gouvernement britannique ne change de nouveau de position après les élections.
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/11/02/apres-l-annonce-d-un-moratoire-sur-le-gaz-de-schiste-la-sincerite-du-gouvernement-britannique-mise-en-doute_6017820_1653054.html>
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5- Factuel. Nucléaire : avec les pastilles d’iode, « les inquiétudes sont remontées à la surface », Le Monde, 02/11/19, 03h03
Cécile Bouanchaud, Le Pouzin, Ardèche, envoyée spéciale

Le périmètre de protection autour des sites nucléaires est étendu de 10 km à 20 km. Sur le site de Cruas, 140 000 habitants sont désormais concernés.
Des années 1980, Monique garde « un souvenir très net ». Celui des « grandes cheminées » de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche), qu’elle a vu « pousser ». « A l’époque, on était un peu inquiets », se souvient la sexagénaire, rappelant la catastrophe de Tchernobyl survenue en Ukraine soviétique en 1986, deux ans après l’inauguration du site nucléaire ardéchois.
Puis, elle s’est « habituée », allant jusqu’à « oublier » la présence de ces quatre tours aéroréfrigérantes, plantées au bord du Rhône, le long de l’autoroute du soleil.
Mais quand elle a reçu un courrier l’invitant à retirer en pharmacie son lot de pastilles d’iode en cas d’incident nucléaire, la réalité s’est brusquement rappelée à elle. « Les inquiétudes sont remontées à la surface », confie Monique, qui vit depuis soixante ans au Pouzin, à moins de 20 km de la centrale nucléaire. Comme la plupart des personnes interrogées, elle a souhaité garder l’anonymat.
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Le 17 septembre, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a lancé une campagne d’information sans précédent pour avertir la population de l’extension du périmètre de protection autour des sites nucléaires. Passés de 10 km à 20 km, ces plans particuliers d’intervention (PPI) concernent aujourd’hui plus de 2 millions de personnes, contre 600 000 auparavant, répartis autour des dix-neuf centrales françaises exploitées par EDF.
Quelque 200 000 établissements recevant du public sont également touchés par cette campagne. Autour de la centrale de Cruas, le nombre de communes concernées est passé de 26 à 91, soit près de 140 000 habitants, contre 50 000 auparavant.
La dernière campagne d’information relative à ce dispositif, instauré en 1997, a eu lieu en 2016. Elle concernait les communes situées entre 0 km et 10 km d’une centrale nucléaire –à l’époque, 49 % des habitants avaient retiré leurs pastilles d’iode.
« Est-ce qu’il y a de nouveaux risques ? »
« Pourquoi maintenant ? », s’est demandé Monique lorsqu’elle a reçu le courrier d’information, elle qui « vit près de la centrale depuis toujours », sans avoir jamais été concernée par les précédentes campagnes. « Est-ce qu’il y a de nouveaux risques ? », questionnait-elle lors d’une réunion d’information organisée, courant octobre, au Pouzin, en présence d’élus de la commune et de représentants de la préfecture de l’Ardèche, d’EDF et de la Commission locale d’information, réunissant industriels, représentants de l’ASN, élus locaux, syndicats et associations.
« Le risque est le même, il n’a pas augmenté, nous le réduisons en protégeant davantage de personnes », rassure Didier Roche, le chef du bureau interministériel de protection civile au sein de la préfecture, chargée de diriger les opérations en cas d’accident nucléaire à Cruas. Et d’évoquer « le retour d’expérience » lié à l’accident nucléaire de Fukushima au Japon, en mars 2011, où les autorités ont reconnu un mort dû aux radiations et des centaines liées au chaos des évacuations. « Nous avons constaté que c’est dans les vingt premiers kilomètres qu’il faut gérer les situations les plus complexes comme l’évacuation rapide des populations », abonde Emmanuel Bouchot, chargé de la communication de l’ASN.
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Mais paradoxalement, ces nouvelles mesures de précaution provoquent davantage de défiance et d’incrédulité. « Si ça pète, on est trop près, on sera tous morts », commente avec fatalisme Jean-Marie, retraité mécanicien, qui vit à Marsanne, à la lisière entre l’ancien et le nouveau périmètre.
Pour souligner « l’absurdité » d’un tel périmètre, chacun y va de son anecdote, à l’instar de Pierre, dont l’association se trouve à Privas, alors que lui vit à quelques kilomètres de là, en dehors du nouveau PPI. « J’ai reçu un coupon pour protéger les membres de mon association, mais rien pour ma famille », raconte-t-il aux commerçants de sa rue.
« C’est de la communication pour se donner bonne conscience », renchérit Eric lors de la discussion. Il dit qu’il n’ira « probablement pas chercher les pastilles d’iode ».
Résignation
A quelques centaines de mètres, l’un des pharmaciens de Cruas assure que depuis une semaine, une quinzaine de clients défilent pourtant chaque jour pour retirer leurs comprimés.
« Est-ce que les pastilles se périment ? », « Dois-je en donner aussi à mes animaux ? », « Comment savoir quand les prendre ? », « Comment cela fonctionne sur l’organisme ? », constituent autant de questions posées aux pharmaciens – près de 650 officines sont mobilisées dans toute la France pour distribuer les comprimés.
Les spécialistes de santé font de la pédagogie. « L’ingestion de comprimés d’iode stable permet de saturer la thyroïde sur laquelle l’iode radioactif ne pourra plus se fixer », détaille le pharmacien Jean Carchereux, précisant qu’en cas de contamination radioactive importante, « la population développera d’autres symptômes tout aussi fatals qu’un cancer de cet organe ».
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La brochure explicative envoyée par courrier en même temps que les bons de retrait des comprimés d’iode précise que les habitants devront les ingérer quand les sirènes installées dans les villes concernées retentiront. « Quand on nous préviendra, ce sera trop tard », estime cependant Véronique, rappelant le ton rassurant du préfet de Seine-Maritime après l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen.
Croisée alors qu’elle retirait ses pastilles d’iode en pharmacie, cette aide à domicile de 49 ans résume la résignation exprimée par de nombreuses personnes vivant dans le voisinage. « Je ne suis pas rassurée de vivre près d’une centrale, mais ma vie est ici », confie Véronique, installée dans la région depuis 1991.
Peu d’opposants au nucléaire
« Ici, beaucoup de personnes ont des proches qui travaillent à la centrale, donc ils ne sont pas spécialement antinucléaires », confirme Jean Carchereux, dont la pharmacie est située à Viviers, une commune qui se trouve désormais dans deux périmètres de protection, celui de Cruas et celui du Tricastin (Drôme).
Quand ils ne travaillent pas sur un site nucléaire, les habitants sont nombreux à en avoir visité. « On se sent en sécurité dans un lieu comme ça », estime Kevin, électricien de 24 ans, à la fois très confiant dans l’industrie nucléaire et très mal informé à son sujet. Quels seraient, selon lui, les réflexes à adopter en cas d’incident ? « Je prendrais ma voiture et je partirais le plus loin possible. » Pourtant, parmi les six gestes de protection figurant sur le courrier envoyé aux habitants du nouveau périmètre, il est conseillé, à l’inverse, de « se mettre à l’abri dans un bâtiment ».
Autre dispositif qui ne fait pas l’unanimité : ne pas aller chercher ses enfants à l’école. « Quand on est parent, on ne peut pas entendre ça », estime une mère de famille de cinq enfants à la sortie de l’école primaire du Pouzin. Les établissements scolaires des communes concernées assurent qu’ils vont adapter leur plan particulier de mise en sûreté. Le maire (divers droite) de Privas, Michel Vala, estime pour sa part qu’il faut « améliorer de façon générale la culture du risque lié à l’industrie nucléaire », considérant que ce PPI constitue « le minimum ».
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« En France, on a l’impression d’un secret autour de l’activité nucléaire », constate Jean-Claude Delalonde, président de l’Association nationale des comités et commissions locales d’information, appelant à « une campagne nationale sans tabou ». Sur cette même ligne, Greenpeace appelle à étendre le plan de protection à 100 km. Les campagnes d’information toucheraient alors la quasi-totalité de la population française.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/02/nucleaire-avec-les-pastilles-d-iode-les-inquietudes-sont-remontees-a-la-surface_6017767_3244.html>
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6- De l’Afrique à l’Asie, le charbon a quelques belles décennies devant lui, The Conversation, 03/11/19, 19:03
Par Jean-Marie Martin-Amouroux, économiste de l’énergie, Université Grenoble Alpes

En 2018, presque 8 milliards de tonnes (Gt) de charbon minéral ont été brûlées dans le monde : cela représente 27 % de la consommation totale d’énergie, derrière le pétrole (32 %) mais devant le gaz naturel (22 %) et toutes les autres sources (biomasse, nucléaire, hydraulique, éolienne ou solaire).
Cette combustion a émis plus du tiers des émissions mondiales des gaz à effet de serre (GES).
Une énergie fossile qui résiste
Devenue, surtout depuis l’accord de Paris de 2015, une ardente obligation pour défendre le climat planétaire, la réduction de ces émissions a mis le charbon au banc des accusés. Dès lors, pas une semaine ne passe sans qu’un État n’annonce la fin prochaine de sa combustion sur le sol national, qu’une banque décide de ne plus financer d’activité liée au charbon ou qu’une entreprise ne vende ses actifs charbonniers.
En 2015 puis 2016, la cause avait semblé entendue. Pour la première fois depuis 1913, la consommation mondiale avait commencé à décroître (-2,0 % puis -3,3 %). Las, la rupture de trajectoire a été de courte durée, puisque suivie, en 2017, d’une reprise annuelle de presque 1 % qui pourrait durer encore quelques décennies.
Même si sa place recule dans le bilan énergétique mondial, le charbon continuera de brûler dans les chaudières de nombreux pays du monde. D’où vient une telle résistance ? L’explication est à rechercher du côté de son offre et de sa demande.
L’offre est en effet abondante pour des raisons géologiques mais aussi économiques et politiques ; cela se traduit par la poursuite d’investissements charbonniers en dépit des appels au boycott.
Ces investissements sont, pour la plupart, le fait de nouveaux acteurs économiques, convaincus que la demande n’est pas prête de se tarir. En dépit de tous ses défauts, le charbon reste, dans les pays qui en sont pourvus, la source d’énergie la plus économique et la plus sûre pour produire l’électricité à laquelle aspirent des milliards d’êtres humains.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/de-lafrique-a-lasie-le-charbon-a-quelques-belles-decennies-devant-lui-125786>
Sur le même sujet : 
> Pertes immenses, concurrence accrue… En Europe, la rentabilité des centrales à charbon en chute libre <https://www.20minutes.fr/planete/2636839-20191026-pertes-immenses-concurrence-accrue-europe-rentabilite-centrales-charbon-chute-libre>, 20 Minutes, 26/10/19, 10h15 
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7- Conduite, autopartage, équipements… Nos conseils pour rouler (plus) propre, Le Monde, 04/11/19, 00h24
Jean-Michel Normand

Chaque premier lundi du mois, « La Matinale » vous propose une série d’habitudes à adopter pour réduire votre impact sur la planète. Aujourd’hui, quelques idées pour changer de comportement avec votre voiture. 
La liste de la matinale
Vous avez une voiture, comptez bien ou avez impérativement besoin de la garder malgré le débat qui monte et les regards de travers. L’automobile n’est certes pas la source unique – ni même le facteur principal – de la pollution atmosphérique, mais, ouvrons les yeux, en France, les transports représentent tout de même le tiers des émissions de CO2 et la moitié de cet ensemble lui est imputable. Ce qui, objectivement, en fait un levier d’action de première importance.
La pression des normes européennes – qui ont considérablement durci les plafonds d’émissions polluantes et s’apprêtent à le faire davantage dans les prochaines années – a contribué à ce que l’industrie automobile soit aujourd’hui traversée par des évolutions technologiques rapides, mais aussi par des injonctions visant à modifier, parfois à marche forcée, l’usage qui en est fait dans le sens d’un plus grand respect de l’environnement. Pour autant, la moyenne d’émission de CO2 des voitures nouvellement commercialisées a eu tendance à légèrement augmenter ces deux dernières années. La faute au succès des très controversés SUV et, paradoxalement, au recul du diesel, grand émetteur d’oxydes d’azote (NOx) et de particules imbrûlées, mais moins prodigue en CO2 que les moteurs essence.
> Lire aussi  « Le phénomène SUV est hors de toute logique économique et écologique »
A votre échelle aussi, il est possible d’évoluer. Il existe mille façons de modérer son usage, en modifiant ses habitudes selon ses moyens et ses modes de vie. Sans compter que les évolutions technologiques permettent aussi de réduire l’empreinte carbone de son véhicule, là encore en agissant selon ses possibilités. Voici quelques idées.
Niveau débutant : reconsidérer votre usage
1. Au volant, ménager sa monture. Si vous devez prendre le volant de votre propre voiture, rien ne vous interdit d’améliorer votre bilan carbone en adoptant des comportements à la portée de chacun. D’abord, en ménageant votre monture. Le conseil vaut surtout au démarrage. Un moteur froid consomme énormément de carburant ; mieux vaut donc le laisser monter en température sans le brusquer.
La pression des pneumatiques, trop souvent négligée, constitue aussi un facteur d’économie (et de sécurité), car un pneu sous-gonflé dégrade la consommation. Une petite plaque généralement située dans la portière du conducteur ou à proximité de celle-ci précise la pression adaptée.
Pour être sûr de garder le pied léger sur l’accélérateur, on peut aussi se référer au discret signal (un levier de vitesses stylisé, le plus souvent) qui apparaît sur le tableau de bord de nombreux modèles pour inviter le conducteur à passer la vitesse supérieure ou à rétrograder.
Plus largement, il est utile de se familiariser avec l’ordinateur de bord de son véhicule pour surveiller sa moyenne de consommation. Sur les modèles les plus récents, les constructeurs proposent des applications gratuites qui fournissent avec précision la consommation liée à chaque trajet.
2. En finir avec le « Je prends ma voiture ». C’est une lapalissade, mais elle prend dorénavant tout son sens ; la meilleure façon de ne pas polluer avec sa voiture, c’est de ne pas l’utiliser. Malgré les critiques qui les accablent régulièrement, les réseaux de transports en commun disposent d’un immense maillage.
Le développement des applications numériques et des sites Internet spécialisés a également fait surgir de nouveaux modes de consommation de la voiture, moins individualistes. Le covoiturage, qui consiste à voyager dans le même véhicule en partageant les frais, est non seulement efficace d’un point de vue écologique, puisque l’on transporte davantage de personnes en faisant rouler moins de véhicules, mais aussi convivial. Des aires de covoiturage aménagées le long des grands axes facilitent l’organisation des équipages.
La plate-forme de covoiturage la plus connue est Blablacar, qui met en relation conducteurs et passagers ayant l’intention de se rendre vers la même destination. Autres sites : Roulezmalin ou Mobicoop, qui se proposent aussi d’organiser des trajets en commun. Exemples de tarifs : 30 euros pour un Paris-Rennes ou 40 euros pour un Strasbourg-Lille. Carpooling permet d’organiser des voyages d’un bout à l’autre de l’Europe.
3. Avoir le sens du partage. L’auto-partage est une autre pratique émergente. Il s’agit d’emprunter un véhicule mis à disposition par un particulier ou des sociétés spécialisées. Dans les grandes villes, prospèrent les systèmes d’autopartage qui consistent le plus souvent à mettre à disposition du public des véhicules électriques. Les mésaventures d’Autolib ont mis en exergue la difficulté de rentabiliser ce genre de service, mais les nouveaux intervenants – souvent liés à des groupes automobiles, comme Free2Move, émanation de Peugeot-Citroën, ou Car2Go, qui associe Daimler et BMW – proposent des services pérennes, opérés grâce à des applications qui permettent, entre autres, de ne pas avoir à s’encombrer de clé de contact.
Meilleur marché qu’un taxi, ces services qui optimisent l’utilisation d’une voiture – généralement immobilisée plus de 95 % du temps – ont également été investis par les particuliers qui proposent de louer à autrui leur propre voiture, avec des sites tels que Drivy, Koolicar ou Ouicar. Selon les sociétés d’assurance, le taux de sinistres de la location entre particuliers est sensiblement inférieur à celui des formules de location courte durée classiques.
Niveau intermédiaire : une voiture, oui, mais plus propre
Conserver à tout prix sa vieille voiture constitue-t-il un geste écologique ? On se permettra d’en douter, car, sur ces vingt dernières années, le niveau de pollution des automobiles a considérablement baissé sous la double pression de la fiscalité française et des instances européennes. En outre, la prime à la conversion permet, sous conditions de ressources, de percevoir de 3 000 à 5 000 euros si l’on achète un modèle « vertueux » tout en se débarrassant d’un modèle ancien. Comment, dès lors, renouveler son véhicule en veillant à limiter son impact sur l’environnement ?
4. Avoir un modèle adapté à vos besoins. Avant toute chose, il faut cerner les usages effectifs que l’on fait de son véhicule. Un très gros rouleur (plus de 25 000 km par an, deux fois plus que la moyenne nationale) qui ne pointe jamais le bout de son capot en milieu urbain pourra, à la rigueur, s’en remettre à un moteur diesel pour réduire la quantité de CO2 émise. Dans les autres cas, c’est-à-dire l’écrasante majorité, mieux vaut, pour des raisons écologiques, opter pour l’essence.
Quid de la boîte de vitesses automatique ? Traditionnellement, cet équipement était jugé facteur de surconsommation. Les progrès des dernières transmissions automatiques, en particulier celles dites à double embrayage, ont fini par avoir raison de cet a priori. Désormais, l’écart de consommation n’existe plus et lorsqu’un delta est constaté, c’est souvent au détriment des versions à boîte de vitesses manuelle, en nette perte de vitesse.
A contrario, la mauvaise réputation des SUV en matière de consommation d’énergie est fondée. Ils ne sont pas tellement plus lourds qu’une berline ou un break, mais leur surface frontale importante leur nuit fortement.
Pour affiner son choix, on peut se référer au site de l’Ademe, qui a classé les modèles disponibles sur le marché en fonction de leur empreinte environnementale.
5. Adapter votre voiture elle-même. Il est, aussi, possible d’améliorer techniquement son véhicule, à l’achat ou en cours de vie, pour le rendre moins polluant, mais à condition de beaucoup rouler. Le GPL (gaz de pétrole liquéfié), quoique en perte de vitesse, conserve ses adeptes. Ce carburant pollue beaucoup moins que l’essence ou le diesel et il coûte moins de 0,90 euro par litre contre 1,50 euro pour l’essence et 1,40 euro pour le diesel. Il faudra cependant faire avec la présence d’un deuxième réservoir et une surconsommation très sensible (compter 25 % au bas mot) en raison de sa moindre densité énergétique.
Le GPL est fortement concurrencé par le bioéthanol. Ce carburant d’origine agricole (aussi baptisé E85 ou flexfuel) n’est facturé qu’autour de 0,70 euro, soit la moitié du prix des carburants fossiles classiques. Susceptible d’être installé en série (chez Ford) ou sur des modèles neufs ou récents, il impose lui aussi des contraintes. On trouve une pompe dans seulement 10 % des stations-service (mais, comme pour le GPL, un véhicule équipé peut aussi rouler avec un carburant classique) et il faut installer un boîtier de conversion (compter de 1 000 euros à 1 400 euros) en s’assurant qu’il s’agit bien d’un matériel homologué, sous peine de mettre son moteur en danger. Problème : le flexfuel impose lui aussi une surconsommation de 20 % à 30 %. Et rien ne dit que les avantages, notamment fiscaux, qui lui sont octroyés seront éternels.
Niveau confirmé : sauter le pas vers l’électromobilité
6. Essayer l’hybride. C’est décidé, vous voulez rouler propre, voire « zéro émission » (locale). La première option conduit à jeter votre dévolu ou celui du gestionnaire de flotte qui attribue votre véhicule de fonction sur un modèle hybride. Ces automobiles – disponibles ou en voie de l’être dans la plupart des gammes, y compris celles des marques françaises – disposent d’un moteur thermique traditionnel auquel on associe un moteur électrique relié à une petite batterie. Ce dernier sera suffisamment puissant pour permettre à la voiture de parcourir quelques kilomètres en mode tout-électrique. Le reste du temps, il soulage les efforts du moteur thermique, qui assure aussi sa recharge, et récupère de l’énergie au freinage. Le gain de consommation (entre un et deux litres aux 100 km selon les usages) dépend de l’itinéraire. Plus cher (le surcoût est d’au moins 3 500 euros), un hybride présente des avantages évidents en circulation urbaine et périurbaine, ce qui explique son succès auprès des taxis. En revanche, il est beaucoup moins efficient sur route et surtout sur autoroute, comme ont pu le constater des acheteurs un peu trop enthousiastes.
Il existe également des hybrides « légers », généralement en 48 volts, qui permettent d’abaisser à la marge les émissions de CO2, généralement pour échapper à un seuil de malus.
7. Prendre l’option hybride rechargeable, plus sophistiquée. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un véhicule hybride équipé de batteries dont la capacité est suffisante pour parcourir 40 km à 50 km sans recourir au moteur thermique. Le surcoût est important (environ 10 000 euros), mais cette technologie, dite PHEV (« Plug-in Hybrid Electric Vehicle »), fait chuter les émissions jusqu’à 40 g de CO2 au kilomètre et bénéficie de menus avantages ; peu ou pas de frais de carte grise, pas de taxe sur les sociétés, stationnement gratuit dans certaines zones. Dommage que l’hybride rechargeable consomme beaucoup sur autoroute et que son bilan carbone devienne catastrophique s’il n’est pas rechargé très régulièrement.
> Lire aussi  La voiture hybride rechargeable, « contresens prospectif »
8. Et pourquoi pas passer au tout-électrique ? Une voiture disposant de batteries et d’une motorisation 100 % électrique permet d’utiliser un véhicule « zéro émission » (au moins pour ce qui est de la zone où celui-ci circule, car il faut aussi s’interroger sur l’origine de l’électricité produite, notamment). C’est aujourd’hui, et de loin, la formule la plus favorable à l’environnement, car elle permet de ne pas rejeter dans son sillage CO2, NOx ou particules. En outre, il apparaît que les batteries utilisées disposent d’une durée de vie beaucoup plus importante que prévu, en général supérieure à celle de la voiture elle-même. A ce titre, ces modèles bénéficient d’un bonus à l’achat de 6 000 euros et, comme les hybrides, de divers avantages fiscaux.
Hélas, leur prix d’achat est élevé (compter au moins 30 000 euros, hors bonus). En revanche, leur autonomie s’améliore continuellement (de 300 km à 450 km soit, dans la vraie vie, de 250 km à 420 km). L’un des freins principaux vient de l’écosystème de la recharge électrique. A domicile, une installation d’un millier d’euros suffit pour pouvoir réaliser un « plein » d’électricité en une nuit (coût : moins de 3 euros…), mais les bornes publiques, quoique en nombre théoriquement suffisant (en France, près de 30 000, soit une pour près de 7 voitures électriques ou hybrides rechargeables) ne sont pas toujours bien situées et trop souvent en panne. Dès lors, se lancer dans un long parcours impose de prendre ses précautions. Dans la pratique, les utilisateurs d’un véhicule électrique (qui en moyenne roulent davantage que ceux qui utilisent un modèle thermique !) sont des périurbains ou des ruraux qui sollicitent leur véhicule quotidiennement sur des distances domicile-travail de quelques dizaines de kilomètres.
> Lire aussi  La voiture 100 % électrique, un combat pour toute la filière automobile
Enfin, reste la solution de la voiture dotée d’une pile à combustible alimentée à l’hydrogène (à partir de 72 000 euros). Son pot d’échappement émet de l’eau pure. Inconvénient : les pompes délivrant de l’hydrogène accessibles en France se comptent encore sur les doigts de la main.
Bref, on peut d’ores et déjà rouler plus propre sans renoncer aux impératifs de mobilité. Ne désespérons pas de l’automobile.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/04/conduite-autopartage-equipements-nos-conseils-pour-rouler-plus-propre_6017898_3244.html>
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8- Des éleveurs dénoncent des troubles d'origine électrique et saisissent la justice, AFP, 04/11/19, 20:00

Une douzaine d'éleveurs de plusieurs régions de France vont engager des procédures judiciaires pour faire reconnaître d'importants troubles, selon eux d'origine électrique, ayant un grave impact sur leur santé et celle de leurs animaux, ont-il annoncé lundi au Mans.
En cause selon eux : l'installation d'une antenne relais, d'une ligne à haute tension, d'éoliennes, d'un transformateur électrique, d'un parc photovoltaïque... à proximité de leurs élevages.
Plusieurs de ces éleveurs, membres de l'Association nationale des animaux sous tension (Anast), ont témoigné de leurs difficultés lors d'une conférence de presse, parfois les larmes aux yeux, certains ayant dû mettre la clé sous la porte. 
Tous décrivent l'apparition subite de troubles du comportement chez leurs bêtes, une forte mortalité, des malformations, etc. Parfois, c'est l'éleveur lui-même qui est touché, souffrant notamment de migraines.
Alain Crouillebois, éleveur dans l'Orne, raconte comment ses ennuis ont commencé en 2011 avec l'enfouissement d'une ligne électrique de 20.000 volts à proximité de son élevage. Vaches qui refusent la traite, maladies, décès... Au total, il dit avoir perdu "plusieurs centaines de milliers d'euros". 
C'est seulement lorsqu'il décide en 2019 de déplacer à ses frais une partie de la ligne qu'il constate une amélioration.
Une douzaine de plaintes pour "trouble anormal de voisinage" seront déposées d'ici à mars 2020 devant plusieurs TGI de France afin d'obtenir des indemnisations, a annoncé leur avocat, Me François Lafforgue.
"Il y a une organisation de l'opacité depuis de nombreuses années, on a rendu invisible ce qui aurait dû être porté à la connaissance de tous", a-t-il dénoncé, mettant en cause un "lobby électrique" qu'il compare à celui de l'amiante et des pesticides.
Pour le président de l'Anast, Serge Provost, "au moins des centaines d'éleveurs sont concernés" par ces troubles qui affectent leurs élevages. 
Une action a également été engagée le 31 octobre contre le ministère de l'Agriculture devant le tribunal administratif de Paris pour que tous les documents du GPSE, le Groupement permanent pour la sécurité électrique créé en 1999 sous l'égide du ministère de l'Agriculture pour comprendre l'origine des troubles, soient communiqués à l'Anast. 
"On a détourné le GPSE de son objet premier. Assez vite, ça a été un organisme chargé d'incriminer les éleveurs, de trouver des explications autres que celles qui paraissaient évidentes et de garantir la non divulgation des problèmes en leur faisant signer des clauses de confidentialité", a souligné Me Lafforgue, estimant qu'on "a essayé de cacher les problèmes aux autres éleveurs" et qu'on a "trouvé des solutions d'indemnisation quand on ne pouvait pas faire autrement pour éviter que le dossier aille en justice".
En 2015, la cour d'appel de Caen avait établi un lien de causalité entre une ligne à très haute tension et la baisse de la qualité du lait d'un éleveur de l'Orne, condamnant le distributeur RTE à l'indemniser.
"Jusqu'ici, le GPSE n'a pas établi de relation de causalité entre les symptômes relevés sur des animaux d'élevage et les ondes électromagnétiques", a réagi le ministère de l'Agriculture auprès de l'AFP.
"A réception du courrier de l'Anast, une expertise juridique a été engagée par le ministère de l'Agriculture et l'Alimentation, compte tenu de la complexité du dossier : le GPSE a en effet un statut d'association et perçoit des subventions publiques. Une réponse lui sera adressée dans les meilleurs délais", a ajouté le ministère.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-eleveurs-denoncent-des-troubles-d-origine-electrique-et-saisissent-la-justice_138799>
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9- La voiture électrique vendue au même prix que son équivalent thermique d'ici 2024, Novethic, 04/11/19
Concepcion Alvarez

Comment booster les ventes de voitures électriques ? Cette question va peut-être bientôt être réglée grâce à la baisse des coûts de production des batteries. Les spécialistes du cabinet AlixPartners président en effet que leur prix sera équivalent à ceux d'un moteur thermique d'ici 2024, passant sous la barre des 100 dollars du kilowattheure.  
D’ici cinq ans, acheter une voiture électrique sera – presque – devenu accessible. Selon une étude du cabinet de conseil AlixPartners, publiée à la rentrée, les prix d’un véhicule électrique seront en effet très proches de ceux d’un modèle thermique. En cause, la baisse des coûts de production des batteries, qui représentent actuellement un tiers du prix. 
Les experts estiment que grâce aux effets d’échelle et à l’amélioration des technologies, leur coût passera sous la barre des 100 dollars le kilowattheure (kWh) en 2024 contre 140 dollars aujourd’hui, soit une baisse de 35 % en moyenne. Ce seuil rendra la propulsion électrique comparable à la propulsion thermique, permettant de lever l’un des principaux freins à leur développement.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/la-voiture-electrique-vendue-au-meme-prix-que-son-equivalent-thermique-d-ici-2024-147863.html>
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10- Green solutions awards 2019 : les infrastrutures françaises se distinguent, Actu-environnement.com, 04/11/19
Florence Roussel

À l'occasion du salon Batimat qui se tient en ce moment à Paris, le réseau Construction 21 a récompensé 22 bâtiments, quartiers et infrastructures exemplaires en matière d'émission carbone. Ce concours international distingue aujourd'hui plusieurs projets français. 
Ainsi le grand Prix du quartier durable revient au projet Lyon Confluence porté par la société publique locale du même nom. Ce programme de 150 ha est un laboratoire de solutions : bâtiments neufs à haute performance énergétique, rénovation de l'existant, réseau de chaleur urbain, photovoltaïque en toiture, coeur d'ilots végétalisés, transports multimodaux, santé et qualité de vie. Au final, un million de mètres carrés seront construits d'ici 2030.
Dans la catégorie bâtiments bas carbone, le concours distingue l'usine de la société Aerem située à Pujaudran (Gers) et le pôle eco-construction de Beaulieu-lès-Loches (Indre-et-Loire).
Le siège social d'Aerem est une usine à énergie positive, livrée fin 2018. Cette société, organisée en SCOP, propose des solutions à dominante mécanique pour les industries de l'aéronautique, du spatial et du pharmaceutique.
Dans le cadre de la mise en place d'une filière Ecoconstruction sur le territoire du Sud Touraine, il a été décidé de créer un Pôle Ecoconstruction, utilisé comme démonstrateur et espace de formation en écorénovation/écoconstruction et d'agromatériaux. Plutôt que de construire ex-nihilo un bâtiment exemplaire, le parti a été pris de travailler sur l'aménagement d'un bâtiment, déjà partiellement réhabilité.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/Green-solutions-awards-2019-construction21-34352.php4>
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11- 8 initiatives positives et durables pour transformer les villes, Creapills, 05/11/19
Mélanie D.

C’est certain, le paysage urbain se transforme au fur et à mesure des années ; mais le rôle d’une ville est aussi de changer avec son temps et surtout, en accord son environnement. Nos grandes villes doivent désormais s’adapter et adopter des alternatives durables, ou prendre des initiatives qui vont dans ce sens, afin de ne pas aggraver les choses.
Que cela soit pour régler les problèmes de pollution, recycler les déchets ou encore aménager l’espace pour plus de nature, les villes que nous allons vous présenter proposent des solutions créatives qui méritent votre attention. Des initiatives et des inventions qui nous parviennent du monde entier et qui, en plus, redonnent le sourire !
• Initiative n°1 : Londres recycle l’énergie du métro
• Initiative n°2 : Utrecht fleurit ses abribus pour les abeilles
• Initiative n°3 : Recycler l’énergie des cyclistes à Amsterdam
• Initiative n°4 : Mexique : un arbre artificiel qui absorbe la pollution
• Initiative n°5 : Australie : un filet pour limiter la pollution des océans
• Initiative n°6 : Collioure sensibilise avec des messages sur les bouches d’évacuation
• Initiative n°7 : Séoul transforme une autoroute abandonnée en parc géant
• Initiative n°8 : Marseille responsabilise ses concitoyens
> Détail de chaque initiative à retrouver à :
<https://creapills.com/initiatives-positives-durables-villes-20191105>
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12- Isoler son logement permet de le vendre plus cher, Le Monde, 06/11/19, 06h00
Nathalie Coulaud  

Le gain varie fortement en fonction de la région et du type de logement qui bénéficie d’une isolation. 
Martine V, qui habite en Avignon, souhaite vendre sa maison dans quelques mois. « Mais notre maison est ancienne, il y fait froid en hiver et chaud en été. Si j’isole les combles dès maintenant, vais-je pouvoir obtenir un meilleur prix ? », se demande cette Avignonnaise. Les notaires de France qui examinent chaque année la « valeur verte » des logements estiment qu’en moyenne les maisons de classe F et G, c’est-à-dire les moins isolées, sont vendues de 6 % à 19 % moins cher que les maisons de classe D. A l’inverse, les maisons de classe A-B sont vendues de 5 % à 11 % plus cher.
Rappelons que ces lettres, qui vont de A à G, permettent de classer les logements selon leurs dépenses énergétiques. Les logements classés A dépensent moins de 50 kWh/m2/an alors que les bâtiments dont l’étiquette est G ont une consommation supérieure à 450 kWh/m2/an. Le propriétaire d’un logement F ou G s’acquitte fréquemment d’une facture de chauffage comprise entre 3 000 et 4 000 euros par an, contre 500 euros pour un logement classé A.
Les propriétaires des logements ont connaissance du classement de leur logement à l’occasion d’une transaction par le biais du diagnostic de performance énergétique (DPE). Sur toutes les ventes réalisées en 2018, les notaires estiment que les meilleures étiquettes (A-B et C) ont représenté 25 % des ventes, contre 39 % pour les moins bonnes étiquettes (E-F-G).
« En réalisant des travaux qui permettent de diminuer d’une lettre le diagnostic de performance énergétique, le propriétaire voit la valeur de son bien augmenter de quelques milliers d’euros surtout si les travaux permettent en même temps d’en améliorer l’esthétique », estime Benoit Dulac, dirigeant des Eco-Isolateurs.
Mais cette somme dépend des régions. En Ile-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes, en région Sud (Provence-Alpes-Côte d’Azur), les maisons mal isolées se vendent 6 % de moins qu’une maison de classe D. En Nouvelle Aquitaine, en Bourgogne-Franche-Comté, dans le Grand-Est, Bretagne-Pays de la Loire, il faut compter de 11 % à 19 % de valeur en moins.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/argent/article/2019/11/06/isoler-son-logement-permet-de-le-vendre-plus-cher_6018170_1657007.html>
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13- Energies fossiles : les timides engagements de la France, Le Monde, 06/11/19, 06h26
Nabil Wakim  

Malgré la promesse d’Emmanuel Macron, le gouvernement n’envisage pas de réduire dès cette année le soutien aux projets d’énergies fossiles. 
« Il faut que les grands pays de ce monde arrêtent de financer de nouvelles installations polluantes dans les pays en voie de développement. Nous continuons encore aujourd’hui à avoir du financement export et des projets dans tant de pays financés par des pays développés. (…) C’est incohérent, c’est irresponsable. Soyons lucides avec nous-mêmes ». Ces propos contre le financement des énergies fossiles n’ont pas été tenus pas la jeune activiste suédoise Greta Thunberg, mais par Emmanuel Macron, lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New York en septembre.
Un engagement fort de la part du président français pour tenter de tenir les objectifs de l’accord de Paris de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans la ligne de mire : les projets de centrales à charbon, ou d’exploitation de pétrole et de gaz, principaux responsables du changement climatique.
Mais la traduction des engagements présidentiels dans la loi française prend des chemins tortueux. Dans le projet de loi de finances, le gouvernement a appliqué une vision très restrictive de cette promesse tenue à la tribune de l’ONU, et se contente d’engagements flous sur la majeure partie des projets polluants soutenus par la France à l’étranger. Une proposition qui doit être présentée jeudi en commission des finances.
Concrètement, le soutien français aux énergies fossiles à l’étranger passe par le système de garanties export. L’Etat, à travers la Banque publique d’investissement (Bpi France), se porte garant de prêts auprès des banques pour les entreprises françaises qui bâtissent des projets de sites gaziers ou pétroliers, des raffineries ou qui équipent des centrales électriques au gaz ou au charbon. C’est par exemple le cas du grand projet gazier Yamal LNG porté par Total en Russie ou des turbines à gaz exportées par l’usine General Electric de Belfort.
Depuis 2009, la France a délivré pour 9,3 milliards d’euros de garanties de ce type, selon les chiffres de la direction du Trésor. Les associations écologistes y voient une forme de subvention aux énergies fossiles. Dans les faits, sans ce mécanisme, nombre de projets ne seraient pas viables.
Matérialiser « l’engagement de la France »
Pour appliquer la promesse du président, le gouvernement propose aux députés d’inscrire dans la loi l’interdiction de tout financement de projets liés au charbon à l’étranger. Une initiative présentée par le ministère de l’économie comme une première européenne, voire mondiale. Mais dans les faits, la France a cessé de soutenir tout projet lié au charbon depuis 2015, sous le mandat de François Hollande. « C’est vrai », reconnaît-on à Bercy, « mais l’inscrire dans la loi matérialise l’engagement de la France ». Le gouvernement espère ainsi convaincre ses partenaires européens de la bonne foi française en la matière, pour pousser les autres pays à faire de même.
Autre point qui devrait figurer dans la loi : une obligation nouvelle de transparence, en publiant sur le site de Bpi France les détails des projets soutenus ayant un impact climatique.
Ces avancées sont principalement dues à la pression des députés de la majorité, qui avaient voté en commission en juillet – contre l’avis du gouvernement – un amendement de la députée Delphine Batho (Génération écologiste) visant à interdire les garanties export pour tous les projets liés aux énergies fossiles. Le gouvernement avait ensuite convaincu les députés de faire machine arrière en promettant de prendre des engagements concrets dans le budget 2020.
Mais la position du gouvernement sur le sujet reporte à plus tard un certain nombre de sujets cruciaux d’un point de vue climatique. Le gouvernement propose ainsi de renvoyer à 2021 l’éventualité de bannir tout soutien aux projets de pétrole et de gaz de schiste. Des députés de la majorité ont déposé un amendement pour obtenir cette interdiction dès cette année. Une mesure essentiellement symbolique, puisque très peu de projets dans ce domaine sont actuellement soutenus par le mécanisme des garanties export.
Enfin, le gouvernement propose de remettre à une réflexion ultérieure, sans calendrier, la possibilité de cesser de soutenir les projets d’exploitation de nouveaux gisements pétroliers. Une version précédente du texte, que Le Mondea pu consulter, évoquait plus généralement les projets d’hydrocarbures. Une nuance qui a son importance : la nouvelle proposition restreint cette réflexion au domaine du pétrole, excluant ainsi le gaz naturel. Les projets gaziers représentent pourtant la moitié de l’encours actuel d’assurance-crédit export, selon les données du ministère.
Des propositions « incohérentes et irresponsables »
Cette prudence est justifiée à Bercy par la volonté de ne pas mettre en péril la filière pétro-gazière française, qui compte 60 000 emplois en France et réalise 90 % de son chiffre d’affaires à l’export. Le gouvernement insiste ainsi sur la volonté de bien mesurer les « impacts économiques associés » de telles mesures, notamment en termes d’emploi industriel en France. « Opposer l’emploi et le climat c’est le meilleur moyen de se planter », prévient-on au cabinet de Bruno Le Maire.
« Il faut avoir un vrai impact », ajoute-t-on par ailleurs à Bercy. « Si c’est pour voir des acteurs français se retirer et qu’ils soient remplacés par des acteurs chinois ou d’autres qui vont émettre plus de CO2, ça n’aura pas un impact positif pour la planète. »
Le sujet agite la majorité parlementaire et plusieurs députés se sont saisis du sujet. « Ces propositions ne sont pas encore assez ambitieuses », note ainsi le député (LRM) du Gard Anthony Cellier, qui a déposé plusieurs amendements sur le sujet. « Il faut aller plus loin, avec un calendrier plus précis, tout en prenant en compte la question de l’emploi. »
La timidité des engagements du gouvernement suscite l’incompréhension des ONG écologistes, qui y voient une trahison de l’engagement d’Emmanuel Macron. « Les propositions du gouvernement sont incohérentes et irresponsables. Dans un contexte d’urgence climatique, continuer à soutenir l’exploration de nouveaux gisements de pétrole et gaz à l’étranger est indécent », dénonce ainsi Cécile Marchand, des Amis de la Terre.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/energies-fossiles-les-timides-engagements-de-la-france_6018176_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Les députés vont-ils continuer de soutenir les énergies fossiles ?, Le JDLE, 06/11/19
Valéry Laramée de Tannenberg
Plusieurs amendements au projet de loi de finance 2020 interdisent la plupart des aides publiques à l’export de projets ou de techniques utilisant les énergies fossiles. Mais pas toutes. 
La France sera-t-elle plus vertueuse que les entreprises… françaises. C’est le commentaire que l’on peut faire à la lecture de l’article 68 du projet de loi de finances 2020 (PLF 2020) que s’apprêtent à décortiquer les parlementaires.
Ce jeudi 7 novembre, les députés de la très sélect commission des finances examineront ce texte qui est, comme disait Claude Nougaro, «bourré de bonnes intentions». Il interdit, en effet, «l’octroi de garanties de l’Etat au commerce extérieur pour la recherche, l’extraction et la production de charbon». Quelle bonne idée. A deux remarques près.
Cette interdiction est déjà effective depuis 2015, année de la COP 21. A l’époque, le ministre de l’économie et de l’industrie n’était autre qu’Emmanuel Macron. Le même qui, devenu président de la république, nous exhorte à «sortir de ce que l’on appelle les énergies fossiles»[1].
Le charbon, mais pas tout le charbon
Autre problème : l’article ne porte que sur l’extraction de King Coal mais pas sur son utilisation. Rédigé tel quel, il autorise donc l’Etat à favoriser l’exportation de centrales à charbon clé en main, de turbines, voire de systèmes de captage de CO2. Mais pas seulement. BPIFrance conserve aussi toute latitude pour soutenir le montage de projets de recherche ou d’exploitation de pétrole et de gaz. Et ne s’en prive pas. Chaque année, la France se porte garante des prêts consentis par des énergéticiens ou des industriels pour un montant moyen de près d’un milliard d’euros par an.  
Au printemps dernier, Delphine Batho avait tenté de renverser la vapeur. Lors du débat sur le projet de loi énergie climat, la députée (Génération Ecologie) des Deux-Sèvres avait mis au vote un amendement interdisant les garanties à l’export de tous projets ou techniques dédiés aux énergies fossiles. Le texte fut retoqué. Le rapporteur du projet de loi, Antoine Cellier, avait promis de retenir l’idée lors des débats sur le projet de loi de finance 2020. C’est presque chose faite.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/les-deputes-vont-ils-continuer-de-soutenir-les-energies-fossiles,100811?xtor=RSS-31>
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14- Le premier vélo triporteur à assistance hydrogène, Enerzine, 06/11/19, 08:42

Le constructeur français de vélos à assistance électrique, CYCLEUROPE Industries, et le spécialiste des solutions bas carbone et inventeur de l’hydrogène en cartouches, STOR-H Technologies ont associé leurs expertises pour créer un tout nouveau concept de vélo triporteur à assistance hydrogène : le Sneaker. 
Ce triporteur multi usages, destiné aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers, apporte une solution inédite dans l’univers de la mobilité urbaine décarbonée.
Pour la première fois, ce sneaker est équipé de la technologie STOR-H qui a nécessité 4 ans de R&D et fait l’objet de 155 brevets. Cette technologie exclusive permet de stocker de l’hydrogène vert solide à très faible pression dans des cartouches. Ces cartouches, de type plug & drive, servent à propulser des véhicules 2, 3 ou 4 roues « powered by STOR-H ». Echangeables en quelques secondes, elles permettent chacune une autonomie d’environ 50 km et sont réutilisables et recyclables avec une durée de vie de plus de 15 ans.
Cette technologie innovante est reconnue comme la solution actuelle la plus prometteuse en matière de mobilité durable, de transports urbains et de villes zéro carbone. Sans aucune émission de pollution, pratique pour l’utilisateur et ne nécessitant pas d’infrastructure complexe, elle permet de faire le choix d’une énergie propre et facile à mettre en œuvre.
>> Suite à lire à :
<https://www.enerzine.com/le-premier-velo-triporteur-a-assistance-hydrogene/29804-2019-11>
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15- Comment les industriels du pétrole pèsent sur nos politiques environnementales ?, France Inter, 06/11/19, 11h22
Giv Anquetil 

Les grands groupes pétroliers comme Chevron, Shell, BP, Total et Exxon, ont à eux cinq, réalisé plus de 82 milliards de dollars de bénéfices en 2018. Six ONG ont sorti un rapport intitulé Fossil Free politics, "chassons l’industrie fossile de nos politiques".
Ce que montre par le menu ce rapport, c’est le poids considérable des industries fossiles sur les institutions européennes.
Plus de 250 millions d’euros sont dépensés en lobbying par Chevron, Shell, BP, Total et Exxon depuis 2010.
Olivier Petitjean de l’Observatoire des multinationales explique pourquoi les ONG veulent que ça change
"On sait qu'à Paris, en 2018, ces industriels ont dépensé 8,6 millions de lobbying à Paris même. Les industriels comme Total débauche d'anciens hauts fonctionnaires, ils profitent donc de leur carnet d'adresse et de leurs relations. Ils parviennent par ce biais à capturer les processus de décision politique." 
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/comment-les-industriels-du-petrole-pesent-sur-nos-politiques-environnementales>
En savoir plus :
> Rapport en ligne. Bruxelles et Paris sous l’emprise des lobbies fossiles <https://multinationales.org/IMG/pdf/rapport_ue-et-france-sous-l-emprise-des-lobbies-fossiles.pdf>, Fossil Free politics, 24/10/10
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16- Tribune. Décarboner les transports terrestres : « L’enjeu n’est pas seulement climatique, il est aussi écologique », Le Monde, 06/11/19, 14h00
Par Olivier Appert, Conseiller au centre Energie de l’Institut français des relations internationales (IFRI) et membre de l’Académie des technologies

L’expert en énergie Olivier Appert explique, dans une tribune au « Monde », que la réglementation européenne doit prendre en compte l’empreinte carbone globale des véhicules, pour mieux assurer une transition écologique des mobilités.
Tribune. La réduction des émissions de CO₂ devient une nécessité absolue, notamment dans le secteur des transports, qui reste à l’origine de près de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Pourtant, la réglementation européenne ne prend que partiellement en compte les émissions de CO₂ des automobiles puisqu’elle ne concerne que les émissions en sortie du pot d’échappement, approche dite « tank to wheel ».
Etonnamment, les émissions liées à la production du véhicule, sa fin de vie, et celles liées à la production de la source d’énergie, qu’il s’agisse des produits pétroliers, de l’électricité ou du gaz, sont exclues de la méthode retenue par Bruxelles.
> Lire aussi  « La voiture, en ville, est de loin la première source de pollution »
Ainsi, la réglementation considère de la même façon les émissions d’un véhicule électrique en France où le mix électrique basé sur le nucléaire émet très peu de CO₂ et en Allemagne ou en Pologne dont une part majeure de l’électricité est produite par des centrales charbon très émettrices de CO₂. Dès 2021, les constructeurs devront respecter le seuil maximum de 95 grammes de CO₂ par kilomètre sous peine d’amendes de plusieurs centaines de millions d’euros. Un mode de calcul qui favorise de facto les véhicules électriques.
Approche dite « well to wheel »
Avec le développement des carburants alternatifs au pétrole, cette réglementation n’est plus adaptée. Il ne s’agit plus seulement de mesurer les rejets de CO₂ à l’instant T, en sortie du pot d’échappement. Il faut estimer les rejets en intégrant, au-delà de la seule combustion du carburant, la production du véhicule, leur fin de vie, la production du carburant, approche dite « well to wheel ». Il est donc indispensable de retenir la méthode dite en analyse du cycle de vie (ACV) qui s’impose de plus en plus dans les analyses de l’impact environnemental.
Cette approche est illustrée par une étude rendue publique récemment par IFP Energies nouvelles (Ifpen), organisme public reconnu et indépendant : elle analyse l’empreinte carbone en cycle de vie complet des véhicules bioGNV (gaz naturel pour véhicule) comparativement aux véhicules diesel, essence et électrique. L’étude montre que, même avec une électricité bas carbone comme c’est le cas en France, dans tous les cas examinés, les véhicules bioGNV émettent, en ACV, moins de CO₂ que les véhicules électriques alimentés. Que dire d’un véhicule électrique roulant à Munich ?
> Lire aussi  Les voitures vendues en 2018 laisseront une empreinte carbone de 4,8 gigatonnes de CO2
A côté du véhicule électrique, il convient de mettre en œuvre toutes les solutions à la décarbonation des transports terrestres. Le GNV est une de ces solutions.
L’enjeu n’est pas seulement climatique. Il est aussi écologique, car cette solution répond aux problématiques de pollution de l’air. Le gaz naturel pour véhicules (GNV) et le bioGNV permettent de réduire de près de 95 % le taux de particules fines dans l’air par rapport à la norme Euro 6 et de 50 % le taux d’azote.
Une électricité largement carbonée
L’enjeu est aussi territorial, car le bioGNV issu de la production locale de biométhane crée des dynamiques entre acteurs dans les territoires. Industriel, enfin, car il permet de conserver en France la production d’un moteur thermique devenu plus vertueux. Pourquoi prendre le risque de fragiliser notre industrie automobile et ses emplois en transférant une part importante de la valeur ajoutée hors du continent, principalement vers la Chine ?
Si on ne donne pas leur chance aux autres technologies à côté du véhicule électrique, nous découvrirons en 2030 que les réductions des émissions de CO2de l’Europe dans le domaine du transport ne seront pas celles attendues parce que la production de l’électricité sera encore largement carbonée.
> Lire aussi  La voiture à l’hydrogène, révolution ou nouvelle chimère ?
Une lueur d’espoir existe toutefois, car Bruxelles a ouvert la porte à l’introduction d’une méthode d’évaluation des flottes de véhicules en ACV d’ici 2023 à partir d’une analyse en cycle de vie. Pourquoi attendre 2023 pour décider de l’utilisation d’une telle méthode ACV, puis sans doute encore quelques années supplémentaires pour son application effective ? La France et l’Europe doivent se mobiliser pour accélérer sa mise en place au plus tôt.
C’est une formidable opportunité pour défendre une transition écologique des mobilités plus pertinente qui permettra une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) et de polluants atmosphériques plus rapide en tirant parti de la variété des énergies disponibles, mais aussi pour créer des emplois en France !
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/11/06/decarboner-les-transports-terrestres-l-enjeu-n-est-pas-seulement-climatique-il-est-aussi-ecologique_6018246_3232.html>
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17- Voitures plus grandes, logements plus grands... L’efficacité énergétique progresse trop lentement à l’échelle mondiale, Le Monde, 06/11/19, 14h07
Louisa Benchabane

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) regrette que les Etats n’investissent pas davantage dans des technologies pourtant éprouvées. 
Industrie toujours plus gourmande en énergie, habitudes des particuliers encore trop énergivores… le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), paru lundi 4 novembre, pointe du doigt le ralentissement de l’efficacité énergétique à l’échelle mondiale. L’AIE met en garde contre « de sérieuses conséquences » de cette tendance en matière de climat et d’accès mondial à l’énergie.
> Lire aussi  Energies fossiles : les engagements bien timides de la France
L’intensité énergétique – un indicateur désignant le rapport entre la consommation d’énergie d’un pays et son produit intérieur brut et qui permet de mesurer le degré d’« efficacité énergétique » d’une économie – s’est améliorée de seulement 1,2 %. Soit le taux le plus faible depuis le début de la décennie. Insuffisant pour l’AIE, qui prône une progression de 3 % au niveau mondial pour permettre à la planète d’atteindre ses objectifs climatiques, énergétiques et de qualité de l’air. « Malheureusement, les données de 2018 révèlent que le monde s’éloigne de cette voie », déclare Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE.
« La consommation d’énergie ne cesse de croître »
En cause, une série de facteurs, comme la demande croissante d’énergie des secteurs industriels en Chine et aux Etats-Unis, ou les pratiques des consommateurs. « Dans les transports, malgré l’amélioration de l’efficacité des voitures, la consommation d’énergie ne cesse de croître », relève ainsi le rapport. Pourquoi ? « Les ventes de véhicules neufs plus efficaces ont ralenti, et les consommateurs préfèrent les voitures plus grandes », expliquent les auteurs, qui soulignent aussi la baisse du nombre de passagers par véhicule. Dans le logement, l’amélioration des techniques utilisées lors de la construction est annihilée par l’augmentation des surfaces d’habitation et la croissance du nombre d’appareils électriques par ménage.
Les conditions météorologiques ont également joué un rôle : le froid hivernal exceptionnel aux Etats-Unis a dopé le recours au gaz et la chaleur estivale inhabituelle a accru l’usage de la climatisation. Conséquence, la consommation mondiale d’énergie a augmenté de 2,3 % en 2018, sa plus forte hausse depuis 2010. « Cette tendance est préoccupante », note M. Birol, qui regrette aussi la déconnexion croissante entre les déclarations politiques et la réalité des émissions mondiales de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie.
Nouvelles perspectives
Or, selon l’AIE, l’atonie de l’efficacité énergétique ne se justifie pas pour des raisons techniques ou économiques. Et ce à l’heure où le numérique permet d’entrevoir de nouvelles perspectives d’amélioration. Non seulement les technologies existent, mais elles ont prouvé leur rentabilité. En vingt ans, le Japon a, par exemple, réduit de 20 % ses importations de pétrole grâce à l’efficacité énergétique. Un chiffre qui atteint 11 % en Allemagne et 10 % en Chine. « Il n’y a aucune excuse à l’inaction », indique l’agence.
Les investissements mondiaux destinés à l’amélioration de l’efficacité énergétique ont atteint 240 milliards de dollars (217 milliards d’euros) en 2018 (soit 1,6 % de plus qu’en 2017). Un montant jugé bien trop faible par l’AIE, dans un contexte « de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ».
Pourtant l’efficacité énergétique permet de stimuler la croissance, souligne l’AIE. La seule amélioration de 1,2 % enregistrée en 2018 a permis de générer environ 1,6 milliard de dollars de PIB en plus par rapport à 2017. Et, bien sûr, d’éviter les émissions de gaz à effet de serre. Entre 2015 et 2018, les progrès en matière d’efficacité énergétique ont permis d’éviter l’émission supplémentaire de 3,5 gigatonnes de CO2, « soit, approximativement, l’équivalent des émissions, liées à l’énergie, du Japon durant cette période », souligne l’AIE.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/06/l-efficacite-energique-progresse-trop-lentement_6018228_3234.html>
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18- Après l’abandon d’Europacity, Ceetrus mise tout sur le projet polémique de la Gare du Nord, Le Monde, 07/11/19, 13h29
Grégoire Allix

La filiale d’immobilier commercial du groupe Auchan veut préserver son projet de transformation de la première gare d’Europe, contesté notamment par la Mairie de Paris. 
C’est l’autre bataille du groupe Ceetrus pour s’affirmer comme un acteur du Grand Paris : la transformation de la gare du Nord. Après l’abandon par le gouvernement, jeudi 7 novembre, du projet EuropaCity, la foncière commerciale d’Auchan doit désormais préserver son projet pour la première gare d’Europe, lui aussi très polémique. Une opération de rénovation et d’agrandissement à 600 millions d’euros, censée incarner les nouvelles ambitions de Ceetrus dans l’aménagement urbain.
> Lire aussi  EuropaCity : le projet de mégacomplexe définitivement abandonné
L’enquête publique sur le permis de construire doit débuter le 20 novembre, alors que la Ville de Paris s’oppose à plusieurs volets du projet porté par la SNCF et Ceetrus, jugé trop dense, trop commercial, irrespectueux du patrimoine et négligeant les fonctions d’une gare multimodale. Après une réunion de médiation, le 18 octobre, sous l’égide du préfet de région, la SNCF et la Ville de Paris sont convenues de travailler à une amélioration des plans de l’agence d’architectes Valode & Pistre, en nommant des architectes urbanistes conciliateurs.
> Lire aussi  Gare du Nord, les plans de la discorde
Le 4 novembre, la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a missionné pas moins de quatre experts pour imaginer, d’ici au 19 décembre, comment amender le projet. Il s’agit de deux titulaires du Grand Prix de l’urbanisme, Pierre Veltz et Jean-Louis Subileau, cosignataires de tribunes parues ces dernières semaines contre le projet, et de deux architectes et urbanistes, Anne Mie Depuydt et Caroline Poulin.
« Du grain à moudre »
Le fruit de leurs réflexions sera versé à l’enquête publique. Car c’est bien le projet contesté, portant sur « la création nette d’une surface de plancher de 61 515 mètres carrés sur l’emprise de la gare du Nord », qui est soumis à consultation jusqu’au 8 janvier 2020. Qu’en retiendra le commissaire-enquêteur dans son rapport attendu vers la mi-février ? Quelles modifications les porteurs du projet accepteront-ils d’appliquer ? A la préfecture de région, on veut croire qu’il y a « du grain à moudre » sur un certain nombre de points.
L’intermodalité avec les bus et les vélos, l’aménagement des accès et les liaisons avec le quartier pourraient ainsi être revus. Quelques milliers de mètres carrés – pourquoi pas un niveau entier – pourraient être retranchés du futur bâtiment censé s’élever sur cinq étages, 300 mètres de long et 50 mètres de large, pour accueillir ces dizaines de milliers de mètres carrés de bureaux, équipements, commerces et restaurants au-dessus d’un nouveau hall de départ.
> Lire aussi  « Arrêtons la mauvaise polémique de la gare du Nord ! »
Cet édifice marque l’apport essentiel de Ceetrus à l’affaire, l’opération immobilière finançant la rénovation de la gare. La foncière commerciale contrôle aussi la coentreprise créée avec la SNCF pour exploiter pendant quarante-six ans ces espaces commerciaux non ferroviaires. Une révision à la baisse du programme pourrait menacer l’équilibre de l’opération et son intérêt pour la foncière. La salle de spectacle imaginée dans le futur ensemble risque de disparaître avant les commerces et les bureaux.
Si tout se passe bien, la délivrance du permis de construire par l’Etat pourrait intervenir au printemps 2020, dans les temps, en théorie, pour livrer la gare avant les Jeux olympiques de 2024, dont elle sera une importante porte d’entrée. Un calendrier serré et optimiste, dont la Ville de Paris et les architectes continuent de douter.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/07/la-gare-du-nord-sous-le-feu-de-l-enquete-publique-et-d-un-quatuor-d-urbanistes_6018356_3234.html>
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19- Transport fluvial : les artisans bateliers retrouvent une représentation nationale, Actu-environnement.com, 07/11/19
Philippe Collet

Depuis le 1er novembre 2019, une nouvelle organisation représente, au niveau national, l'ensemble des transporteurs fluviaux et des professionnels de la batellerie : Entreprises fluviales de France (E2F).
Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'État chargé des transports, « se félicite de la création [de cette] nouvelle organisation professionnelle », notamment parce qu'elle dispose d'un collège dédié aux artisans bateliers. « La fédération offre aux entreprises de la batellerie artisanale, dépourvues d'organe de représentation depuis la dissolution récente de la Chambre nationale de la batellerie artisanale (CNBA), l'occasion d'être de nouveau représentées et défendues », explique-t-il.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/transport-fluvial-representation-nationale-e2f-34372.php4>
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20- EuropaCity : le projet de mégacomplexe définitivement abandonné, Le Monde, maj le 08/11/19 à 06h18
Grégoire Allix

Le gouvernement a officialisé l’abandon de la construction du site géant de loisirs et de commerces, mais pas de l’urbanisation de cette zone agricole du Val-d’Oise. 
Fin de partie pour EuropaCity. Le gouvernement a annoncé, jeudi 7 novembre, à l’occasion du troisième Conseil de défense écologique, l’abandon pur et simple du projet de mégacomplexe de loisirs et de commerces censé ouvrir en 2027 à Gonesse, dans le Val-d’Oise, à 15 kilomètres au nord de Paris. Vivement contesté depuis des années par un front de plus en plus large d’opposants, ce projet était devenu malgré lui un symbole de l’artificialisation des terres agricoles au profit de grands projets inutiles.
Comme l’arrêt du projet minier Montagne d’or en Guyane au printemps, cette décision spectaculaire se veut le reflet de la priorité à l’environnement revendiquée par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron. « Nous avons eu du mal à arrimer la promesse écologique de l’acte II du quinquennat par des décisions concrètes ; cette fois, nous avons une masse critique qui nous permet d’afficher la couleur verte », reconnaît-on à l’Elysée.
+ Infographie : Le site d’EuropaCity était envisagé dans le « triangle de Gonesse », au nord de Paris  <https://img.lemde.fr/2019/11/07/0/0/582/506/688/0/60/0/acf679a_HX5GlYo8URIBywLzlx7yW1h8.png>
Porté par la filiale d’immobilier commercial du groupe Auchan, Ceetrus, et le conglomérat chinois Wanda, EuropaCity promettait d’attirer 30 millions de visiteurs par an dans ses allées paysagées, en mixant un colossal cocktail de parcs de loisirs, d’équipements culturels, d’hôtels et de commerces, au prix d’un investissement de plus de 3 milliards d’euros et de l’artificialisation de 80 hectares de cultures céréalières.
> Lire aussi  EuropaCity, un mégacomplexe qui était sur la corde raide
« C’est un projet d’une autre époque, fondé sur une consommation de masse d’objets et de loisirs, explique-t-on à l’Elysée. Ce n’est vraiment pas vers ce modèle que s’oriente le gouvernement : nous souhaitons éviter autant que possible ce genre d’équipements, qui concentrent l’activité à l’écart des villes, dévitalisent les centres historiques et créent d’importants besoins de transports. » Pour l’exécutif, « il ne s’agit pas de dire qu’on ne peut plus jamais consommer de terres agricoles, mais il faut que ce soit pour un projet soutenable, d’un intérêt majeur. Or EuropaCity est un projet daté, même s’il a évolué positivement. »
« Abandon des banlieues »
Les promoteurs, qui travaillent sur ce projet depuis dix ans et y ont déjà consacré « plusieurs dizaines de millions d’euros », l’avaient fortement amendé depuis deux ans pour répondre aux critiques. Le design initial du « starchitecte » danois Bjarke Ingels, qui réunissait l’ensemble du programme dans un bloc fermé semblable à une gigantesque soucoupe volante, a laissé la place à un plan plus ouvert, plus urbain, aux architectures variées. Surtout, le 4 octobre, la société Alliages & Territoires, créée par Ceetrus et Wanda pour porter le projet, avait annoncé une série de mesures « vertes » : compensation intégrale des terres artificialisées, neutralité carbone, abandon de la piste de ski « indoor », réduction draconienne de la place réservée aux commerces…
> Lire aussi  Toujours très contesté, le mégacomplexe EuropaCity promet des mesures écologiques
Dans un entretien aux Echos, le 24 octobre, le président de Ceetrus, Vianney Mulliez, appelait le gouvernement à « faire preuve de courage politique ». « S’il devait renoncer, cela poserait une nouvelle fois la question de la parole de l’Etat, notamment vis-à-vis des grands investisseurs internationaux », prévenait-il. « Ceetrus n’a pas trop à se plaindre : ils ont obtenu la gare du Nord », balaye un familier du dossier, en référence au vaste chantier de rénovation et d’agrandissement de la gare parisienne, remporté par la foncière d’Auchan et mené malgré l’opposition de la Ville de Paris.
La ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, avait été chargée par l’Elysée et Matignon, au mois de septembre, de consulter l’ensemble des acteurs du dossier EuropaCity – promoteurs, aménageurs, élus, opposants… – pour remettre un avis sur les suites à lui donner. Ces dernières semaines, l’exécutif hésitait entre deux pistes : un arrêt immédiat, privilégié par Mme Borne, ou un sursis de quelques mois, qui aurait permis d’avancer dans la recherche d’alternatives et de laisser passer les municipales de mars 2020 sans courroucer les élus locaux.
Car l’abandon d’EuropaCity promet de provoquer l’ire des collectivités du Val-d’Oise. Dans cette partie déshéritée du département, qui se vit comme le parent pauvre du Grand Paris, le complexe et sa promesse de 10 000 emplois directs étaient attendus comme des sauveurs. « L’arrêt du projet signifierait un abandon des banlieues, alors que la fracture territoriale s’élargit », estimait le maire (PS) de Gonesse, Jean-Pierre Blazy, le 4 octobre, au cours d’une conférence de presse des élus locaux pour défendre le projet.
> Lire aussi  Europacity et l’urbanisation du triangle de Gonesse en 5 infographies
Rappelant que c’est l’Etat qui avait aiguillé EuropaCity vers ce territoire à la suite des émeutes de la ville voisine de Villiers-le-Bel en 2007, la présidente (LR) du département, Marie-Christine Cavecchi, avait averti que, sans perspective de développement économique, « ces populations seraient à nouveau face à un mur, sans espoir ». Appelant chacun « à ses responsabilités », l’élue prévenait que « s’il arrivait malheur à EuropaCity, “gilets jaunes” et “bonnets rouges” auront été de la gnognotte au regard de la révolte des Val-d’Oisiens ». 
« Mensonge d’Etat »
Pour les rassurer, le gouvernement a décidé de confier une mission sur le développement économique de ce territoire à Francis Rol-Tanguy, un haut fonctionnaire familier des questions d’aménagement. « Il va travailler en concertation avec les élus pour définir des alternatives qui correspondent plus aux orientations du gouvernement, vers un projet plus mixte, mêlant bureaux, industries, voire agroalimentaire », indique l’Elysée.
A ce stade, pas question, donc, de renoncer à aménager ces terres agricoles du Triangle de Gonesse situées entre les aéroports de Roissy et du Bourget, dont l’urbanisation est programmée depuis près de trente ans par l’Etat et la région Ile-de-France. Une zone d’aménagement concerté (ZAC) de près de 300 hectares a été créée, dont EuropaCity était jusqu’à présent la locomotive. « Urbaniser le Triangle sans EuropaCity, c’est un mensonge d’Etat que je dénonce par avance »,insistait le sénateur (LR) du Val-d’Oise, Arnaud Bazin, le 4 octobre.
L’ensemble de la ZAC replonge en tout cas dans une grande incertitude, alors même que doivent débuter cet automne, en pleins champs, les travaux d’une gare de la future ligne 17 du Grand Paris Express censée desservir ce pôle d’activité à venir. « L’objectif n’est pas de remettre en cause la ligne 17 », assure l’Elysée, même si les visiteurs d’EuropaCity pesaient pour près de moitié dans l’équilibre déjà fragile de cette liaison souterraine.
> Lire aussi  Les opposants au projet EuropaCity attirent des candidats aux européennes
Par ce choix, le gouvernement prend le risque de fâcher à la fois les partisans d’EuropaCity et les adversaires écologistes du projet, qui rejettent en réalité toute urbanisation du Triangle de Gonesse et défendent un ambitieux programme alternatif de cultures maraîchères périurbaines. Des opposants qui étendent désormais leur combat au chantier de la future gare. Avec une première victoire : saisi par plusieurs associations écologistes, le rapporteur public du tribunal administratif de Montreuil (Seine-Saint-Denis) a demandé, mercredi 6 novembre, la suspension pour dix mois de l’autorisation environnementale de la ligne 17. Derrière l’abandon d’EuropaCity se dissimule le risque d’un effet domino.
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Le contexte
Conseil de défense écologique
Créé au printemps par Emmanuel Macron, le Conseil de défense écologique est un conseil des ministres restreint destiné à définir des priorités et à accélérer la transition écologique. C’est lors du premier conseil, le 23 mai, qu’avait été abandonné le projet minier Montagne d’or en Guyane. Le deuxième, le 9 juillet, avait notamment permis d’annoncer une écocontribution sur le transport aérien. Jeudi 7 novembre, la troisième de ces réunions devait aborder plusieurs questions : la réhabilitation des friches industrielles, considérées comme des réserves foncières mal utilisées ; le développement du réseau d’aires protégées terrestres et maritimes, outil majeur de protection de la biodiversité ; la préservation des forêts et leur adaptation aux effets du changement climatique.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/07/emmanuel-macron-annonce-l-abandon-du-megacomplexe-europacity-au-nord-de-paris_6018357_3234.html>
Sur le même sujet :
> Europacity : Macron dit "stop" au mégacomplexe controversé <https://information.tv5monde.com/info/europacity-macron-dit-stop-au-megacomplexe-controverse-330921>, AFP, 07/11/19, 17:00
> EuropaCity : pourquoi ce projet de complexe de loisirs et de commerces était si controversé <https://www.francetvinfo.fr/france/ile-de-france/val-d-oise/europacity-pourquoi-ce-projet-de-complexe-de-loisirs-et-de-commerces-etait-si-controverse_3692751.html>, France info, 07/11/19, 20:08
> Pourquoi le méga projet EuropaCity a-t-il été abandonné ? <https://www.europe1.fr/emissions/axel-de-tarle-vous-parle-economie/pourquoi-le-mega-projet-europacity-a-t-il-ete-abandonne-3930006>, Europe 1, 08/11/19,  07h58,
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21- Cuba : la mode des scooters électriques, bienvenue face au manque d'essence, AFP, 08/11/19, 19:00
Carlos Batista

Fin de journée à La Havane : une foule de Cubains patiente à l'arrêt de bus bondé, alors que l'île manque d'essence. Soudain vient à la rescousse un escadron de scooters électriques, une mode locale bienvenue en ces temps de crise.
Dans un concert de klaxons, une cinquantaine de conducteurs de ces engins, apparus ici en 2013, invitent les piétons à monter à l'arrière de leurs véhicules, en précisant qu'ils vont vers l'ouest de la ville.
Surpris mais soulagés, ceux qui attendaient depuis des heures un hypothétique bus s'empressent de grimper à bord.
"Cette initiative me plaît beaucoup, ça aide vraiment les gens qui sont dans le besoin", réagit Yanet Figueroa, 42 ans, à califourchon derrière un conducteur.
L'île socialiste, dans le viseur de Washington pour son soutien au gouvernement de Nicolas Maduro au Venezuela, en a souffert les conséquences en septembre, avec une pénurie d'essence provoquée par les sanctions américaines contre les bateaux transportant le pétrole vénézuélien, sa source quasi-unique de brut.
Le pays, qui consomme 7,2 millions de tonnes de carburant par an, a fonctionné avec 30% de son niveau habituel en septembre, 62% en octobre. Le transport public, déjà déficient, a été réduit au strict minimum.
Le président Miguel Diaz-Canel a alors appelé à la solidarité des automobilistes - obligatoire dans le cas des véhicules d'Etat -, incités à prendre en stop les Cubains sans moyen de transport.
"Ici à la Havane, les fameux... comment on les appelle déjà ? Les scooters électriques, eux aussi sont venus" prêter main forte, a-t-il salué à la télévision.
- Plus de 200.000 -
Il est vrai que leurs conducteurs ont répondu à l'appel présidentiel: "Nous nous sommes proposés pour mener des actions sociales", explique l'un d'eux, Javier Capote, 33 ans. "Et tout se passe très bien, on est contents".
Ces dernières années, les scooters électriques ont poussé comme des champignons dans les rues de Cuba. Depuis 2013, les particuliers peuvent importer des modèles d'une puissance maximale de 1.000 watts et une vitesse limitée à 50 km/h.
Nombreux sont les Cubains qui vont ainsi faire leurs courses au Panama, d'où ils sont autorisés à une importation libre d'impôts par an... qui inclut généralement un scooter électrique.
Les engins, revendus via internet 1.800 à 2.300 dollars, seraient aujourd'hui 210.000 à circuler, selon des estimations officielles, se frayant un chemin entre les vieilles berlines américaines.
Le chiffre devrait grimper encore : le gouvernement a commencé à les importer et les vendre dans des boutiques d'Etat à un prix maximum de 1.700 dollars.
"C'est une très bonne idée qu'a eue l'Etat", se félicite le mécanicien Enrique Alfonso, 47 ans, dans son atelier.
Car cela peut aider à pallier à la fois les problèmes chroniques de transport et les futures pénuries de carburant. Durant la Période spéciale, crise économique des années 90, "la mode était aux bicyclettes chinoises, et maintenant c'est celle des scooters électriques", sourit Enrique.
Au départ, pourtant, ces véhicules d'un nouveau genre n'ont pas été bien accueillis par la population. Silencieux et pilotés par des conducteurs souvent inexpérimentés, ils ont causé beaucoup d'accidents, notamment des personnes âgées renversées car elles ne les entendaient pas arriver.
- Club citoyen et escargots -
La police exige désormais des conducteurs d'avoir un permis et de faire enregistrer leur véhicule.
Ces derniers s'organisent aussi : quelque 80 d'entre eux sont par exemple regroupés dans le club Scooters électriques de Cuba, un reflet des initiatives citoyennes similaires qui se sont multipliées dans le pays grâce à l'arrivée de la 3G (internet mobile) fin 2018.
L'idée initiale du club ? "S'amuser et partager notre passion", raconte son président Osdany Fleites, chauffeur de taxi de 37 ans.
Puis "nous avons décidé de soutenir les activités en lien avec l'environnement et d'aider les gens qui en ont besoin", ajoute-t-il, niant toute motivation politique.
Ensemble, ils ont nettoyé l'embouchure du fleuve Quibu, donné leur sang dans un hôpital et rendu visite à des enfants malades de cancer.
Leur dernière action ? Participer à la lutte contre l'escargot géant africain, une espèce invasive et dangereuse pour la santé, introduite en 2014 et désormais présente dans 12 des 16 provinces de l'île.
"Nous sommes en train de retirer ces escargots pour protéger l'environnement, c'est une invasion très grande et nocive", témoigne Gladys Garcia, 48 ans, venue avec d'autres membres du club, qui réfléchit déjà à d'autres actions solidaires, notamment pour nettoyer la baie polluée de La Havane.
<https://information.tv5monde.com/info/cuba-la-mode-des-scooters-electriques-bienvenue-face-au-manque-d-essence-331147>
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22- La France sur les rails du train hydrogène, Blog EnergyStream, 08/11/19

Le marché de l’hydrogène
La filière hydrogène est aujourd’hui scindée entre le marché historique de production d’hydrogène à base d’énergies fossiles et le marché émergent de l’hydrogène-énergie qui s’inscrit dans la dynamique de la transition énergétique.
Connu pour ses nombreuses applications finales, l’hydrogène est surtout mis en avant comme un vecteur énergétique capable de verdir différents modes de transport. Si la roadmap publiée par l’association Hydrogen Europe ne prévoit pas à court terme une percée de l’hydrogène pour certains moyens de transport (fret maritime, aviation, petits véhicules légers), le constat n’est pas le même pour le ferroviaire ou encore pour les transports urbains à l’image des bus. Effectivement, le train hydrogène fait partie des scénarii de déploiement les plus optimistes avec un potentiel marché de masse européen à l’horizon 2030 (trajectoire similaire avec celle des taxis hydrogènes). De nombreux pays comme l’Allemagne, le Japon, ou encore aujourd’hui la France et les Pays-Bas, songent sérieusement au développement de la filière hydrogène pour verdir le secteur ferroviaire. De plus, la récente conférence sur le développement de l’hydrogène-énergie, qui s’est déroulée en septembre dernier à Tokyo, n’a fait que confirmer que ce nouveau vecteur pouvait devenir un réel moyen de décarboner les mobilités. Les 30 pays présents à ce rendez-vous se sont ainsi engagés à investir dans la mobilité hydrogène en s’efforçant de faire face aux nombreux défis qui subsistent : augmenter la capacité de production d’hydrogène vert, investir dans le déploiement massif d’infrastructures, lever les barrières réglementaires, etc.
>> Suite à lire à :
<https://www.energystream-wavestone.com/2019/11/hydrogene-la-france-sur-les-rails/>
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23- Réhabilitation des friches : cinq projets pilotes pour construire une démarche globale, Actu-environnement.com, 08/11/19
Florence Roussel

L'artificialisation des sols étant au menu du Conseil de défense écologique du 7 novembre 2019, la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a fait le point sur l'avancement des réflexions gouvernementales sur ce sujet. Lors du Conseil de défense écologique de mai dernier, un inventaire des friches a été réalisé et a comptabilisé 2 400 sites. La ministre a confirmé qu'une plateforme en open data est en cours de développement pour les faire connaître aux porteurs de projets. Parallèlement, un groupe de travail sur l'artificialisation des sols, piloté par Julien Denormandie et Emmanuelle Wargon, travaille à des propositions pour le début d'année prochaine. En attendant, le ministère annonce la sélection de cinq projets pour servir de « pilotes d'une démarche plus globale qui devra être finalisée en lien avec tous les acteurs concernés d'ici au printemps prochain. »
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/rehabilitation-friche-industrielle-34383.php4>
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24- Nucléaire : le programme de futurs EPR pourrait coûter au moins 46 milliards d’euros, Le Monde, 09/11/19, 06h10
Nabil Wakim  

Dans un document présenté cet été au conseil d’administration, EDF détaille son projet de bâtir six nouveaux réacteurs dans les quinze prochaines années. 
La France n’a pas encore décidé si elle allait ou non construire de nouveaux réacteurs EPR, mais EDF se prépare à ce que le gouvernement prenne une décision en ce sens. Dans un document confidentiel présenté au conseil d’administration le 25 juillet, que Le Monde a pu consulter, le groupe détaille une première version de son projet « Nouveau nucléaire de France ».
Dans cette présentation, EDF calcule que six réacteurs EPR construits par paires, financés sur une durée d’environ vingt ans, coûteraient au moins 46 milliards d’euros. Soit entre 7,5 et 7,8 milliards d’euros par réacteur, selon ses estimations. Un montant nettement moins élevé que l’EPR de Flamanville (Manche), chiffré aujourd’hui à 12,4 milliards d’euros, mais beaucoup plus important que le coût d’origine de l’EPR (3,3 milliards d’euros).
Pour chacun des réacteurs, des provisions pour démantèlement de 400 millions d’euros seraient incluses dans cette équation, et de 500 millions d’euros pour « incertitudes ».
Des interrogations liées au retard de l’EPR de Flamanville
Officiellement, le gouvernement en est encore au stade de la réflexion sur l’éventualité d’un tel programme. La loi énergie climat, votée en septembre par le Parlement, dessine une trajectoire dans laquelle la France diminue la part du nucléaire dans la production d’électricité à l’horizon 2035 (elle est actuellement de 75 %). Objectif : parvenir à un équilibre de 50 % d’atome et 50 % d’énergies renouvelables. A cette fin, la feuille de route énergétique du pays pour la décennie à venir – la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) – prévoit de fermer quatorze réacteurs nucléaires d’ici à 2035 et de développer sensiblement le solaire et l’éolien.
La loi énergie climat n’évoque pas clairement la construction d’un nouveau programme de réacteurs. Emmanuel Macron a appelé la filière nucléaire à présenter, à la mi-2021, un plan permettant à l’exécutif de décider si oui ou non il était nécessaire de construire de nouveaux réacteurs. Toutefois, dans une lettre envoyée début septembre au PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, le gouvernement lui demande d’étudier de manière précise un programme de construction de six réacteurs de type EPR qui seraient bâtis en une quinzaine d’années.
> Lire aussi  Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
De fait, le groupe travaille depuis plusieurs mois à présenter au gouvernement un plan le plus complet possible. La tâche est ardue, tant les déboires s’accumulent sur le seul chantier du réacteur de troisième génération de l’Hexagone. Comment convaincre qu’il faut, dès 2021, choisir de construire de nouveaux EPR, alors que celui de Flamanville ne devrait pas démarrer avant – au mieux – 2023 ? Comment expliquer que, cette fois, coûts et délais seront respectés, quand l’EPR normand accuse déjà dix ans de retard, et que sa facture a été quadruplée ?
Pour répondre à ces interrogations, la présentation de la direction d’EDF mentionne un certain nombre de critères nécessaires afin de pouvoir assurer le financement. A commencer par « l’impact sur la maîtrise industrielle du programme », compte tenu des dérives survenues à Flamanville. Mais surtout la « compatibilité avec la trajectoire financière d’EDF ». L’entreprise se trouve dans une situation difficile, avec plus de 33 milliards d’euros de dette, alors qu’elle doit dépenser plus de 50 milliards d’investissements pour prolonger la durée de vie des réacteurs actuels. Dans le même temps, en raison de l’ouverture à la concurrence, elle perd 100 000 clients particuliers chaque mois depuis plus de deux ans.
Besoin d’une implication de l’Etat
Le document note ainsi « le besoin partagé d’une implication de l’Etat », en soulignant trois points fondamentaux : d’abord, une « régulation tarifaire », autrement dit un mécanisme qui permette à EDF de revendre son électricité à un prix que le groupe juge intéressant. Ensuite, « un préfinancement en phase de construction », formule qui ouvre la possibilité que l’Etat participe, directement ou indirectement, au financement d’un tel programme avant même son démarrage. Enfin, la nécessité d’« une protection des investisseurs publics ou privés vis-à-vis des risques pour lesquels il n’existe pas d’appétence du marché ». Cela pourrait signifier que l’Etat se porterait directement garant des investissements. D’après la présentation au Conseil d’administration, l’analyse de ces « scénarios de financement » doit être terminée pour la fin de 2019.
En toile de fond, le document ne fait qu’évoquer le projet Hercule, défendu par la direction d’EDF à la demande du chef de l’Etat, qui consiste à séparer les activités nucléaires et les placer dans une structure 100 % publique. Une telle scission, si elle avait lieu, permettrait, à en croire ses promoteurs, d’assurer un meilleur financement du futur programme nucléaire. Mais quelles que soient les modalités choisies, pour permettre à EDF d’assurer cette charge financière, le coût devra d’une manière ou d’une autre être répercuté sur les factures d’électricité des Français, par une hausse des tarifs ou de la fiscalité.
Chez EDF, on relativise la portée de ce document, en assurant qu’il ne s’agit que d’un avant-projet, et que la décision appartiendra en définitive au président de la République et au gouvernement. Un projet plus précis devrait être soumis au premier semestre 2020 en conseil d’administration et pourrait donner lieu à un vote.
« De notre côté, on souhaite une décision la plus rapide possible. Maintenant, c’est au gouvernement de trancher », explique un haut dirigeant d’EDF, tout en rappelant que l’Etat est actionnaire du groupe à 83 % et qu’il jouit donc une place prépondérante au conseil d’administration. « L’idée qu’EDF ferait des choses dans son coin est farfelue. L’Etat détient EDF et sait parfaitement ce qui se passe au conseil », note de son côté une source syndicale.
> Lire aussi  Le choix du nucléaire mérite un débat public
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/09/nucleaire-le-programme-de-futurs-epr-pourrait-couter-au-moins-46-milliards-d-euros_6018571_3234.html>
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25- Le climat, argument-clé d’EDF pour vendre l’atome à l’opinion, Le Monde, 09/11/19, 09h54
Nabil Wakim  

L’électricien cherche à convaincre que l’option nucléaire est la bonne afin de lutter efficacement contre le dérèglement climatique. 
S’il y a une chose qu’EDF a apprise en plus de quarante ans d’aventure nucléaire, c’est que la bataille de l’opinion est capitale. Pour l’heure, avec les déconvenues liées au chantier de l’EPR de Flamanville (Manche), difficile de convaincre les Français qu’il est nécessaire de construire de nouveaux réacteurs.
> Lire aussi  Nucléaire : l’EPR de Flamanville risque de connaître de nouveaux retards
Dans une note interne à EDF, que Le Monde a pu consulter, l’électricien explique comment tenter d’inverser la vapeur. Ses auteurs se félicitent que « l’appropriation du message concernant les intérêts du nucléaire dans un mix électrique décarboné semble progresser ». Avec l’objectif d’atteindre la « neutralité carbone » en 2050, « les arguments mettant en avant le nucléaire s’en trouvent renforcés », soulignent-ils. En effet, le nucléaire n’émet pratiquement pas de dioxyde de carbone (CO2) et ne contribue pas directement au changement climatique, contrairement au charbon, au pétrole ou encore au gaz.
Le document évoque le besoin « d’apaiser le débat radicalisé entre pro- et antinucléaires, source d’entrave à l’appropriation du sujet ». Cependant, ses auteurs s’inquiètent des arguments avancés par les détracteurs de l’atome, qui « pointent du doigt les grandes entreprises, EDF en tête (…), en tâchant de les opposer à la mobilisation sociétale (et générationnelle) pro-climat ».
> Lire aussi  Nucléaire : le programme de futurs EPR pourrait coûter au moins 46 milliards d’euros
« Utiliser tous les leviers de la décarbonation »
Ils appellent ainsi à séduire les jeunes mobilisés pour le climat et à les convaincre que l’option nucléaire est la bonne pour lutter efficacement contre le dérèglement climatique. « Il est cependant risqué de se contenter d’appeler à faire du nucléaire », observent-ils, redoutant que « le soutien au nucléaire s’exprime encore beaucoup trop par opposition aux énergies renouvelables », alors que la position officielle d’EDF consiste à défendre une complémentarité entre les deux.
Quant à l’argument parfois brandi, selon lequel la construction de nouveaux EPR permettra de maintenir les compétences de la filière, il ne suffit pas, souligne la note, qui conseille plutôt de mettre l’accent sur le climat. « Vu les quantités nécessaires d’électricité et d’énergie décarbonée (…), il s’agira d’utiliser tous les leviers de la décarbonation ». Enfin, les auteurs de la note recommandent de faire valoir que « l’engagement d’un tel programme marquerait du sceau de l’histoire le quinquennat actuel ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/09/le-climat-argument-cle-d-edf-pour-vendre-l-atome-a-l-opinion_6018592_3234.html>
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26- Nucléaire : EDF doit aussi "réfléchir" à un scénario "100% énergies renouvelables", AFP, 10/11/19, 20:00

La ministre de la Transition écologique a appelé dimanche EDF à "réfléchir" à son rôle au cas où un scénario "100% énergies renouvelables" serait retenu à terme pour la fourniture d'énergie en France, aux dépens de nouvelles centrales nucléaires.
"L'objectif est de réduire la part du nucléaire à 50% d'ici 2035. Au-delà, on doit avoir tous les scénarios sur la table avec un objectif d'assurer pour tous les Français et les entreprises une électricité abordable", a déclaré Elisabeth Borne dans l'Emission politique de France Inter, France Télévisions et Le Monde.
Dans un document interne révélé samedi par Le Monde, EDF évalue à au moins 7,5 milliards d'euros le coût unitaire d'éventuels nouveaux EPR, soit plus du double du prix initial du réacteur nucléaire de troisième génération de Flamanville qui a accumulé les déboires et dont la facture actuelle atteint 12,4 milliards.
En octobre, le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, avait déclaré à ce même quotidien qu'"il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires".
Dimanche, Elisabeth Borne a estimé que "c'est très bien" que Jean-Bernard Lévy "ait son point de vue, que je ne partage pas. Il se trouve que la politique énergétique, c'est plutôt le gouvernement et en particulier la ministre en charge de l'Energie que je suis qui doit la définir".
"Je l'invite à intégrer ce scénario sur lequel travaille le gouvernement, 100% renouvelables. Il est indispensable qu'EDF réfléchisse aussi à la façon dont il peut être un grand acteur dans un tel scénario", a ajouté la ministre.
"Je vous confirme qu'on étudie à la fois un scénario dans lequel on continue à faire de nouvelles centrales nucléaires, et aussi un scénario 100% renouvelables", a indiqué Elisabeth Borne.
"On doit avoir tous les éléments sur la table mi-2021" et "on a dit qu'on ne prendrait pas de décision sur de nouvelles centrales nucléaires avant la mise en service de Flamanville", a-t-elle rappelé.
Mme Borne a admis que "ce qui n'a pas été suffisamment étudié, c'est des scénarios 100% renouvelables. On n'est pas les seuls (pays) à étudier ce genre de scénario. C'est un scénario que nous étudions avec l'Agence internationale de l'énergie, et on souhaite avoir les éléments mi-2021 car ce n'est pas des sujets totalement triviaux".
L'énergie nucléaire "n'émet pas de gaz à effet de serre, c'est un plus" mais "ça produit des déchets, on en a pour des centaines de milliers d'années, c'est un moins", a-t-elle résumé.
<https://information.tv5monde.com/info/nucleaire-edf-doit-aussi-reflechir-un-scenario-100-energies-renouvelables-331397>
Sur le même sujet : 
> Energies : Elisabeth Borne invite EDF à envisager un scénario « 100 % renouvelables » <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/10/energies-elisabeth-borne-invite-edf-a-envisager-un-scenario-100-renouvelables_6018698_823448.html>, Le Monde avec AFP, 10/11/19, 17h34
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27- Séisme : arrêt pour audit des réacteurs de la centrale de Cruas en Ardèche, AFP, 11/11/19, 21:00

Les réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) seront arrêtés "dans les prochaines heures" pour un "audit approfondi", à la suite du séisme survenu lundi dans la vallée du Rhône a indiqué le préfet de la Drôme, Hugues Moutouh.
"Le seuil sismique vibratoire a déclenché une alarme sur un seul des cinq capteurs présents sur le site. Aucun dégât sur les bâtiments n'a été constaté, et les installations fonctionnent normalement", a assuré le préfet lors d'une conférence de presse.
Toutefois, "conformément à la procédure de sécurité et de précaution établie par l'opérateur, un arrêt des réacteurs surviendra dans les prochaines heures, afin de permettre un audit approfondi des installations", a-t-il ajouté.
Le séisme, de magnitude 5,4 sur l'échelle de Richter, a surtout frappé Le Teil (Ardèche), à une dizaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Cruas et à une trentaine de kilomètre du site du Tricastin (Drôme), qui regroupe notamment une centrale nucléaire et des usines d'Orano (ex-Areva) de traitement du combustible nucléaire.
L'Agence de sûreté nucléaire (ASN) avait auparavant assuré que le séisme n'avait provoqué "aucun dommage apparent" à ces sites, mais avait demandé à EDF de vérifier si les valeurs enregistrées dépassaient les seuils à partir desquels un examen plus poussé des installations, nécessitant l'arrêt des réacteurs, est nécessaire.
"L'ASN examinera les conditions dans lesquelles (les) réacteurs pourront redémarrer" à Cruas, a-t-elle indiqué dans une note d'information lundi soir. Une porte-parole a indiqué à l'AFP que l'arrêt des réacteurs pourrait durer "quelques jours", en fonction de ce qu'on trouvera ou pas.
En revanche, la centrale nucléaire du Tricastin, la plus éloignée de l'épicentre du séisme, ne devra pas être arrêtée, aucun seuil d'alerte n'y ayant été mesuré, a ajouté l'ASN.
Quant au site Orano du Tricastin, "certaines installations ont été temporairement arrêtées, sans que cela soit pour des motifs de sûreté", a relevé l'institution. 
Dans un tweet, le réseau "Sortir du nucléaire" a souligné que la magnitude de ce séisme était supérieure au "séisme majoré de sécurité" de 5,2 pour lequel les centrales du Tricastin et Cruas ont été construites.
"Il est urgent d'arrêter ces centrales avant qu'un accident grave ne survienne", ajoute-t-il.
Le directeur des centrales nucléaires à l'ASN, Rémy Catteau, a pour sa part observé qu'il faut prendre en considération l'accélération du sol ressentie sur place, et pas la magnitude mesurée au niveau de l'épicentre.
<https://information.tv5monde.com/info/seisme-arret-pour-audit-des-reacteurs-de-la-centrale-de-cruas-en-ardeche-331573>
Sur le même sujet :
> Tremblement de terre : (presque) pas de conséquences nucléaires <http://www.journaldelenvironnement.net/article/tremblement-de-terre-presque-pas-de-consequences-nucleaires,100926?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 11/11/19
> Les séismes en France atteignent rarement une magnitude 5 <https://information.tv5monde.com/info/les-seismes-en-france-atteignent-rarement-une-magnitude-5-331552>, AFP, 11/11/19, 19:00
> Spectaculaire séisme en vallée du Rhône, quatre blessés <https://information.tv5monde.com/info/spectaculaire-seisme-en-vallee-du-rhone-quatre-blesses-331509>, AFP, 11/11/19, 23:00
> Séisme dans la Drôme : les réacteurs de la centrale de Cruas arrêtés pour « des contrôles complémentaires » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/11/seisme-de-magnitude-5-4-dans-le-sud-est-de-la-france_6018764_3244.html>, Le Monde avec AFP, maj le 12/11/19 à 07h18
> Séisme : redémarrage prévu vendredi pour la centrale de Cruas, selon EDF <https://information.tv5monde.com/info/seisme-redemarrage-prevu-vendredi-pour-la-centrale-de-cruas-selon-edf-331633>, AFP, 12/11/19, 14:00
> Séisme : les centrales nucléaires conçues pour résister mais surveillées de près <https://information.tv5monde.com/info/seisme-les-centrales-nucleaires-concues-pour-resister-mais-surveillees-de-pres-331663>, AFP, 12/11/19, 18:00
> Après le séisme en Ardèche, doit-on s'inquiéter de l'état des centrales nucléaires de Cruas et Tricastin ? <https://www.liberation.fr/checknews/2019/11/12/apres-le-seisme-en-ardeche-doit-on-s-inquieter-de-l-etat-des-centrales-nucleaires-de-cruas-et-tricas_1762771>, Libération, 12/11/19, 18:39
> Risque sismique : la protection des centrales nucléaires en trois questions <https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/risque-sismique-la-protection-des-centrales-nucleaires-en-trois-questions_2106851.htm>, L’Express, 12/11/19, 18:44l
> En vingt ans, la France n’a connu que des séismes mineurs à modérés : visualisez-les sur notre carte <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/11/12/en-vingt-ans-la-france-n-a-connu-que-des-seismes-mineurs-a-moderes-visualisez-les-sur-notre-carte_6018899_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 12/11/19, 19h30
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En audio
28- Le décryptage éco. Le train des primeurs va de nouveau rouler, mais jusqu’à quand ?, Radio France, 01/11/19, 10:34
Emmanuel Cugny

Le "train des primeurs" va finalement reprendre du service le mois prochain. La question est de savoir si ce train, présenté comme vertueux sur le plan écologique, sera enfin rentable sur le plan économique. 
Dès décembre, le train des primeurs reliant Perpignan au marché de Rungis, dans le Val-de-Marne, près de Paris va reprendre. Il avait été suspendu en juillet dernier faute de clients. La question est de savoir si ce train, présenté comme vertueux sur le plan écologique, sera enfin  rentable sur le plan économique. 
Lors de sa création en 1986, le train des primeurs permettait de transporter par le rail tous les jours, du Sud vers la région parisienne, l’équivalent de cinquante camions chargés de fruits et légumes (1 200 tonnes de marchandises). Pour justifier la suspension de la ligne, le gouvernement avait alors invoqué la diminution du volume de marchandise transportée – sur la fin, le train roulait à vide – et clairement une dégradation de l’offre par la SNCF : délais allongés, wagons frigorifiques dégradés, grèves des cheminots pénalisant les entreprises clientes qui avaient fini par fuir face à l’augmentation des tarifs d'un modèle économique tournant en pures pertes.
>> Suite à lire ou à (ré) écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-decryptage-eco/le-decryptage-eco-le-train-des-primeurs-va-de-nouveau-rouler-mais-jusqua-quand_3663839.html>
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En images
29- Risques sismiques, alerte nucléaire ?, France 5, C dans l’air, 12/11/19, 17h46

Il était 11 h 52, lundi 11 novembre, lorsqu’un séisme de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter a été enregistré près de Montélimar dans la Drôme et en Ardèche a annoncé le Bureau central sismologique français (BCSF) de Strasbourg. La secousse, d’une intensité rare dans la région, a été ressentie jusqu’à Saint-Étienne, Lyon, et même dans le sud de la France, à Montpellier.
Invités :
• Elie Cohen, économiste
• Erwan Benezet, journaliste au Parisien - Auteur de "Nucléaire : une catastrophe française"
• Nabil Wakim, journaliste au Monde spécialiste de l'énergie
• Béatrice Mathieu, chef du service économie de L'Express
> Emission à (re)voir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1099319-c-dans-l-air.html>
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Une publication
30- « Explorer l'avenir pour planifier la transition » : le nouveau rapport du Shift sur les scénarios énergétiques, Newsletter du Shift project, 07/11/19

Découvrez notre nouvelle étude sur les scénarios de transition du système énergétique et électrique. Nous avons passé près de deux ans à analyser une vingtaine de scénarios - dont ceux de l'Agence Internationale de l'Énergie (AIE), de l'ADEME, de RTE, de l'association négaWatt, etc. - et à comprendre les 120 sujets qu'ils traitent.
• Téléchargez le Résumé de l'étude (4p, en français) : Résumé aux décideurs 
• Téléchargez le Rapport de Synthèse (47p, en anglais) : « Exploring Futures to Plan Energy Transition » (2019) ;
• Téléchargez le Référentiel méthodologique (12 Dossiers Techniques, en anglais) : « Référentiel méthodologique pour les études prospectives sur la transition des systèmes énergétiques et électriques » (2019).
L'étude vise à nourrir le développement d’un débat scientifiquement éclairé sur la transition énergétique via l’approche par scénarios, avec pour point de départ la problématique des systèmes électriques.
L'étude s'attache à expliquer pourquoi les scénarios sont importants, comment ils sont produits, en quoi ils sont imparfaits et ce qu'on peut faire pour les améliorer - surtout dans leur "production" mais aussi dans l'usage qui en est fait par vous, nous et tous les acteurs de la transition et du débat public.
> En savoir plus :
<https://mailchi.mp/theshiftproject.org/1er-rapport-du-haut-conseil-pour-le-climat-the-shift-project-se-rjouit-de-lappel-la-cohrence-et-la-planification-2534559?e=ba6bcb377e>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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