[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 20 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 20 Nov 07:53:56 CET 2019


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- AVC : Un robot pour sauver votre cerveau <https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/AVC-Un-robot-pour-sauver-votre-cerveau-1656171>, Match Avenir, 30/10/19, 17h03 
2- Brésil : quatre ans après la catastrophe de Mariana, un décor fantôme <https://www.la-croix.com/Monde/Bresil-quatre-ans-catastrophe-Mariana-decor-fantome-2019-11-04-1301058424>, AFP, 04/11/19, 18:00
3- La France n’est pas préparée aux risques industriels, alerte un rapport <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/05/la-france-n-est-pas-preparee-aux-risques-industriels-alerte-un-rapport_6018073_3244.html>, Le Monde, 05/11/19, 23h04
4- Le Producteur Local : le distributeur qui supprime les marges <http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Le_Producteur_Local___le_distributeur_qui_supprime_les_marges_2672.html>, MesCoursesPourLaPlanete, 05/11/19
5- Au Brésil, la rupture du barrage de Brumadinho « aurait pu être évitée » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/au-bresil-la-rupture-du-barrage-de-brumadinho-aurait-pu-etre-evitee_6018181_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/11/19, 06h31
6- « Si vous êtes près d’un site Seveso, fuyez ! » : le message du patron de Normandie Logistique après l’incendie à Rouen <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/si-vous-etes-pres-d-un-site-seveso-fuyez-le-message-du-patron-de-normandie-logistique-apres-l-incendie-de-lubrizol_6018273_3244.html>, Le Monde, 06/11/19, 19h56
7- « De Hendaye à Arcachon, on ne sent plus la mer » : la tempête Amélie a révélé de multiples pollutions sur le littoral atlantique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/07/le-golfe-de-gascogne-sature-de-pollutions-chimique-et-plastique_6018292_3244.html>, Le Monde, 07/11/19, 09h35
8- L’exposition à certains bisphénols augmente le risque de développer un diabète <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/08/l-exposition-a-certains-bisphenols-augmente-le-risque-de-developper-un-diabete_6018550_3244.html>, Le Monde, 08/11/19, 20h52
9- Dans la pollution de Delhi, les femmes enceintes s'inquiètent <https://www.nouvelobs.com/sante/20191108.AFP8308/dans-la-pollution-de-delhi-les-femmes-enceintes-s-inquietent.html>, AFP, 08/11/19, 23:00
10- Le recyclage des petits déchets, gros enjeu pour les centres de tri <https://www.lepoint.fr/societe/le-recyclage-des-petits-dechets-gros-enjeu-pour-les-centres-de-tri-09-11-2019-2346200_23.php>, AFP, 09/11/19, 10:00
11- Lettre de… A New Delhi, une vie dans la pollution <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/12/a-new-delhi-une-vie-dans-la-pollution_6018805_3210.html>, Le Monde, 12/11/19, 06h47
12- L’OMS « préqualifie » un premier vaccin contre Ebola <https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/11/12/l-oms-prequalifie-un-premier-vaccin-contre-ebola_6018914_1651302.html>, Le Monde avec AFP, 12/11/19, 22h39
13- Make Friday Green Again <http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Make_Friday_Green_Again___les_marques_bousculent_le_Black_Friday_2673.html>, MesCoursesPourLaPlanete, 12/11/19
14- Lubrizol et Normandie Logistique sommées par la préfecture de respecter les règles de sécurité <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/13/lubrizol-et-normandie-logistique-sommees-par-la-prefecture-de-respecter-les-regles-de-securite_6019002_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/11/19, 11h49
15- Iran : écoles fermées à Téhéran en raison d'une forte pollution atmosphérique <https://information.tv5monde.com/info/iran-ecoles-fermees-teheran-en-raison-d-une-forte-pollution-atmospherique-331856>, AFP, 13/11/19, 13:00
16- MyTroc : quand les entreprises mettent en place des solutions anti-gaspi <https://positivr.fr/mytroc-solutions-anti-gaspi-entreprises-echange-plutot-que-jeter/>, Positivr, communiqué du 13/11/19, 17:06
17- McDonald's veut réduire l'usage du plastique sur son marché européen <https://information.tv5monde.com/info/mcdonald-s-veut-reduire-l-usage-du-plastique-sur-son-marche-europeen-331976>, AFP, 14/11/19, 01:00
18- Une enquête ouverte sur un bébé né avec une main mal formée dans l’Ain <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/14/une-enquete-ouverte-sur-un-bebe-ne-avec-une-main-mal-formee-dans-l-ain_6019134_3244.html>, Le Monde avec AFP, 14/11/19, 11h52
19- Déchets envoyés en Asie : amende française pour une société de courtage, une première <https://information.tv5monde.com/info/dechets-envoyes-en-asie-amende-francaise-pour-une-societe-de-courtage-une-premiere-332057>, AFP, 14/11/19, 17:00
20- Stériliser les moustiques pour combattre des maladies ? L'ONU tente le pari <https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/steriliser-les-moustiques-pour-combattre-des-maladies-l-onu-tente-le-pari_139047>, AFP, 14/11/19, 18h20
21- Supprimer les tickets de caisse papier pour de faibles montants, quel intérêt ? <https://www.dna.fr/france-monde/2019/11/15/supprimer-les-tickets-de-caisse-papier-pour-de-faibles-montants-quel-interet>, DNA, 15/11/19, 07:00
22- Brune Poirson : halte à la marée de plastique <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Brune-Poirson-halte-a-la-maree-de-plastique-1659231>, Paris Match, 16/11/19, 07h10 
En audio
23- Les sacs biodégradables, une fausse bonne idée ? <https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-sacs-biodegradables-une-fausse-bonne-idee-7799465954>, RTL, C’est notre Planète, 15/11/19, 09h05
En images
24- La valeur de la matière première secondaire : l’exemple de la consigne <https://www.lecese.fr/content/le-cese-va-presenter-sa-resolution-la-valeur-de-la-matiere-premiere-secondaire-l-exemple-de-la-consigne>, Conseil économique social et environnemental (CESE), 13/11/19

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT & ÉTUDE DU JOUR : — La France n’est pas préparée aux risques industriels, selon un rapport de l’Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris). (cf. item 3, suite, 6 & 14)
— Présents dans certains plastiques rigides et résines, le bisphénol A et l’un de ses substituts, le bisphénol S, entraînent un risque 2 à 3 fois plus élevé de développer un diabète. (cf. item 8 & suite)
BILAN DU JOUR : Quatre ans après la rupture du barrage de Fundao et de celui de Brumadinho au Brésil, quel état des lieux et quels enseignements à l’issue de ces deux catastrophes. (cf. ityem 2 & 5)
RAPPEL DU JOUR : La tempête Amélie est venue rappeler l’impact sur l’océan des micropolluants (phosphates des lessives, détergents...). Si l’analyse des eaux de baignade se fait sous l’angle bactériologique, le cocktail chimique n’est pas pris en compte. (cf. item 7)
RECORD DU JOUR : New Delhi, la capitale indienne, a atteint le 3 novembre un pic de pollution historique avec plus de 1 000 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air soit un taux 40 fois supérieur aux recommandations de l'OMS. (cf. item 9 & 11)
INITIATIVES DU JOUR : — Le Producteur local (LPD) propose depuis 2015 des magasins de producteurs et artisans locaux qui ne réalisent aucune marge sur les ventes. (cf. item 4)
— En opposition au Black Friday, vendredi noir bien connu pour ses soldes importantes dans le monde entier, la marque française de chaussures et de vêtements Faguo lance l’initiative « Make Friday Green Again ». (cf. item 13)
— La startup MyTroc propose ses services aux professionnels en développant des portails d’échange intra-entreprise. Deux avantages à cette solution : limiter le gaspillage de matériel mais aussi éviter de surconsommer avec des achats redondants coûteux. (cf. item 16)
ESPOIR DU JOUR : L’Organisation mondiale de la santé a "préqualifié" le vaccin contre Ebola qui était jusqu’à présent utilisé en République démocratique du Congo. Il s’agit d’une étape cruciale pour permettre d’accélérer son homologation, son accès et son déploiement dans les pays les plus exposés aux épidémies d’Ebola. (cf. item 12)
PERSPECTIVE DU JOUR : L'ONU a indiqué qu'elle allait examiner s'il était possible de combattre des maladies comme la dengue ou Zika en réduisant le nombre de moustiques dans le monde, par la traque et la stérilisation des mâles. (cf. item 20)
RECOMMANDATION DU JOUR : Il y a 3 ans, la France a interdit les sacs en plastique dans les supermarchés. Au rayon fruits et légumes, il peut y en avoir encore qui sont sensés être biodégradables. Pour l'Ademe, il faudrait également s'en passer. (cf. item 23)
CHIFFRES DU JOUR : — La France a infligé une amende de 192.000 euros à une société de courtage pour avoir envoyé 20 conteneurs de déchets plastiques en Malaisie, qui les avait ensuite renvoyés dans l'Hexagone. (cf. item 19)
— Chaque année, l’Inde produit 6 millions de tonnes de déchets plastiques non recyclables. (cf. item 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- AVC : Un robot pour sauver votre cerveau, Match Avenir, 30/10/19, 17h03 
Caroline Audibert

Il sera capable de s’immiscer dans l’encéphale pour désagréger les caillots sanguins responsables des accidents vasculaires cérébraux. Miniaturisé à l’extrême, ce prototype imaginé par deux ingénieurs américains se pilote à l’aide d’un aimant à travers le tortueux labyrinthe cérébral. Son corps souple et lubrifié ne risque pas d’endommager les vaisseaux. Il va bientôt être testé sur un cerveau animal 
Dans le Zhao Lab du Massachusetts Institute of Technology, les chercheurs en génie mécanique Xuanhe Zhao et Yoonho Kim ont mis au point un robot miniature n’excédant pas 1 demi-millimètre de diamètre. Il s’apprête à révolutionner le traitement des accidents vasculaires cérébraux (AVC), l’une des causes majeures de mortalité dans le monde.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Vivre/High-Tech/AVC-Un-robot-pour-sauver-votre-cerveau-1656171>
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2- Brésil : quatre ans après la catastrophe de Mariana, un décor fantôme, AFP, 04/11/19, 18:00

Il y a quatre ans, un barrage de retenue de résidus de minerai de fer s'effondrait près de Mariana, provoquant le pire désastre écologique jamais vu au Brésil.
Aujourd'hui, dans les alentours de la petite ville du sud-est de l'Etat rural du Minas Gerais, tout ce qui reste sont des villages en ruine, un paysage dévasté et des milliers d'habitants qui attendent toujours des compensations sous une forme ou une autre.
La rupture le 5 novembre 2015 du barrage de Fundao, géré par une société commune appelée Samarco, a libéré brutalement dans la nature 40 millions de mètres cube de déchets hautement toxiques. Une rivière de boue chargée de résidus a englouti les localités de Bento Rodrigues et Paracatu de Baixo, les rayant de la carte.
De ce chaos, des villages fantômes ont émergé au fil des mois: des maisons abandonnées, des églises, une école, toutes recouvertes de mauvaises herbes et dont les murs sont couverts de cette couleur cuivrée du minerai qui a repeint tout le paysage.
"C'était le pire jour de ma vie. Je me suis mis à courir pour rester en vie, pour ne pas être pris dans le flot de boue", dit Zezinho do Bento, un vendeur en retraite qui habitait alors à Bento Rodrigues.
"Je n'ai pas perdu la vie. Mais j'ai perdu tout le reste", dit-il.
La boue a englouti 19 personnes et 39 localités du Minas Gerais, mais a aussi déferlé sur l'Etat voisin d'Espirito Santo, parcourant 600 kilomètres, en suivant le cours du Rio Doce et de ses affluents jusqu'à l'océan Atlantique, dévastant la végétation le long de son passage.
Aucun dirigeant de Samarco, joint-venture du grand groupe minier brésilien Vale et de l'Anglo-Australien BHP, n'a été condamné. Les accusations d'homicide ont été abandonnées. Restent celles, moins lourdes, liées aux dégâts provoqués à l'environnement.
- Villes "nouvelles" -
Au mois d'août dernier, Samarco, Vale et BHP avaient versé, via une organisation sans but lucratif nommée la Fondation Renova, l'équivalent de 1,5 milliard d'euros pour "les mesures de réparation et de compensation" le long de la rivière Doce et de ses 113 affluents.
Mais d'autres rivières n'ont pas encore été nettoyées et 40.000 hectares de forêt Atlantique attendent toujours d'être reboisés, indique la fondation.
Sur les 1,5 milliard d'euros versés, 400 millions ont été alloués aux dédommagements d'environ 320.000 personnes, alors que le parquet a indiqué que 700.000 avaient été touchées au total.
Dans la petite ville de Mariana, située à une trentaine de kilomètres du barrage, seulement 151 des 825 familles qui s'étaient fait enregistrer avant décembre 2018 comme victimes de la rupture du barrage, ont reçu des dédommagements financiers, a indiqué à l'AFP un représentant du parquet local, Guilherme Meneghin.
Et 402 familles attendent toujours les nouvelles maisons que Samarco doit faire construire dans des zones à faible risque. Là, vont être édifiés les "nouveaux" Bento Rodrigues et Paracatu. 
Les travaux ont pris du retard et ne devraient pas être terminés avant août 2020, soit près de cinq ans après la catastrophe.
Après ce désastre, Vale avait promis : "Plus jamais de Mariana".
Pourtant, en janvier dernier, une autre catastrophe minière a endeuillé et souillé le Minas Gerais. Un autre barrage, lui aussi appartenant au groupe Vale, s'est effondré à Brumadinho, faisant 270 morts ou disparus. C'est à ce jour la catastrophe industrielle au plus lourd bilan humain au Brésil.
Le 25 octobre, Samarco a obtenu le renouvellement de sa licence pour opérer dans la région. Le minerai est une source de revenus majeure pour le Minas Gerais.
<https://www.la-croix.com/Monde/Bresil-quatre-ans-catastrophe-Mariana-decor-fantome-2019-11-04-1301058424>
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3- La France n’est pas préparée aux risques industriels, alerte un rapport, Le Monde, 05/11/19, 23h04
Stéphane Mandard  

Moyens d’alerte « obsolètes », communication de crise « dépassée »… L’association des collectivités accueillant des sites Seveso donne l’alarme après l’incendie de Lubrizol. 
Des systèmes d’alertes obsolètes, des mesures d’information préventive qui n’atteignent pas leurs objectifs, des commissions de suivi de site qui ne parviennent pas à jouer leur rôle, des blocages techniques et financiers… c’est peu dire que la France n’est pas préparée aux risques industriels, selon un rapport de l’Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris). Présenté mardi 5 novembre, ce livre blanc consacré à la « mise en protection des activités riveraines des sites Seveso seuil haut » prend une résonance particulière, un peu plus d’un mois après l’incendie qui a ravagé l’usine chimique Lubrizol et les entrepôts de l’entreprise Normandie Logistique à Rouen.
> Lire aussi  Lubrizol : des normes et des contrôles en régression pour les sites industriels à risque
L’Amaris regroupe une centaine de collectivités locales accueillant sur leur territoire au moins un site Seveso seuil haut tel que Lubrizol. On en recense 744 en France en 2019. A partir de témoignages et de retours d’expérience, l’association dresse un constat sévère : « Près de vingt ans après la catastrophe d’AZF, la mise en protection des activités riveraines des sites Seveso seuil haut reste une étape à franchir », voire à engager, étant donné le « très faible niveau » de la culture du risque en général, pointe son président, Yves Blein, député du Rhône (La République en marche).
Institués en 2003 après l’accident de l’usine AZF (31 morts à Toulouse, le 21 septembre 2001), les plans de prévention des risques technologiques (PPRT) sont la pierre angulaire des politiques publiques. Au total, 380 PPRT – sur 388 à réaliser – ont été approuvés. Mais leur mise en œuvre, censée « protéger les populations présentes et futures s’installant à proximité des sites Seveso seuil haut », ne suit pas le même rythme. Sur 16 000 logements concernés par des travaux de mise en protection (installation de système anti-incendie, doublage ou triplage du vitrage face au risque d’explosion…), seuls 600 ont été traités, relève l’étude. Principal frein : le coût financier (10 % du montant des travaux) restant à la charge des propriétaires.
Une communication de crise dépassée
A la différence des particuliers, les « milliers d’entreprises » riveraines de sites Seveso ne bénéficient d’« aucun accompagnement technique, financier et administratif » pour mettre en œuvre les mesures que leur imposent les PPRT. Résultat : « Très peu d’acteurs économiques se sont engagés concrètement dans les démarches destinées à protéger leurs salariés et visiteurs (…) lorsque celles-ci n’affichent pas une réelle ignorance. » Dans les zones les plus exposées, les entreprises sont soumises à des mesures foncières d’expropriation ou de délaissement. Sur 300 mesures foncières prescrites, seules 24 ont été menées à terme.
Le tableau est aussi sombre quand on s’intéresse aux mesures d’information préventive ou de gestion de crise. Depuis AZF, la loi prévoit plusieurs documents : les municipalités doivent réaliser et afficher un document d’information communal sur les risques majeurs (Dicrim), des plans de secours d’urgence, dits plans particuliers d’intervention (PPI), sont censés être connus de tous les riverains. Comme l’a mis en évidence l’enquête du Monde à Rouen auprès des riverains de Lubrizol, « en dépit de ces différents outils, les messages diffusés, aussi élaborés soient-ils, ratent une bonne partie du public qu’ils visent »,note l’Amaris. Même lorsqu’elle est transmise, l’information sur les risques et les consignes de sécurité n’est « souvent pas comprise et assimilée », car les messages sont formulés, souvent à tort, à partir de fausses évidences, analyse l’association : « Informer sur les risques est anxiogène », « la population ne peut pas comprendre »…
Le rapport de l’Amaris étrille également une communication de crise « dépassée », « exclusivement descendante » et qui « repose sur le préfet ». « L’incendie de l’usine Lubrizol, tout comme la fuite de mercaptan [un gaz très irritant] sur ce même site en 2013, a mis en évidence que l’émission de messages contradictoires et flous lors d’une crise génère la défiance de la population », commente l’Amaris.
Des moyens d’alerte obsolètes
Depuis l’incendie de Lubrizol le 26 septembre, le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, est sous le feu des critiques. On lui reproche notamment d’avoir trop tardé pour déclencher les sirènes. Il a d’abord justifié ce choix par la volonté de ne pas créer de panique avant de reconnaître que le système d’alerte reposait peut-être sur « des outils datés ».
Un constat partagé par l’Amaris. L’association juge les moyens d’alerte « obsolètes ». Les consignes associées à une sirène ne sont pas connues du grand public : dois-je évacuer ? Dois-je me confiner ? Et le déclenchement différé de l’alerte pour éviter des mouvements de panique a souvent l’effet inverse, générant suspicion, angoisse et défiance vis-à-vis des autorités publiques, à commencer par l’Etat. C’est également ce qui s’est passé à Rouen, où Emmanuel Macron s’est rendu le 30 octobre pour répéter que les services de l’Etat n’avaient pas connu de « défaillance ».
> Lire aussi  A l’ouest de Paris, un autre incendie industriel qui concentre les interrogations
Le rapport propose de repenser les dispositifs d’alerte en prenant exemple sur ce qui se pratique aux Etats-Unis ou au Japon, où la technologie « cell broadcast » permet de diffuser rapidement un message intelligible à l’ensemble des téléphones d’un espace géographique. Il préconise également de mettre les maires au cœur du dispositif de gestion de crise dont ils sont aujourd’hui « dessaisis ». Lors de l’incendie d’un autre site Seveso seuil haut, la station d’épuration des eaux usées de l’agglomération parisienne située à Achères (Yvelines), le 4 juillet, les maires des communes voisines n’ont été informés qu’une heure trente après le début du sinistre par… un tweet du préfet.
De manière globale, l’Amaris plaide pour une réévaluation de fond en comble des politiques publiques de prévention et de gestion des risques industriels à travers une vingtaine de recommandations. Elle doit remettre son livre blanc dans les prochains jours au ministère de la transition écologique et solidaire.
> Lire aussi  Bien avant l’incendie de l’usine Lubrizol, les lacunes alarmantes des sous-traitants étaient connues
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/05/la-france-n-est-pas-preparee-aux-risques-industriels-alerte-un-rapport_6018073_3244.html>
En savoir plus :
> Réévaluer les politiques publiques <http://www.amaris-villes.org/pour-une-reevaluation-en-profondeur-des-politiques-publiques-de-prevention-et-gestion-des-risques-industriels/>, Association nationale des collectivités pour la maîtrise des risques technologiques majeurs (Amaris), 05/11/19
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4- Le Producteur Local : le distributeur qui supprime les marges, MesCoursesPourLaPlanete, 05/11/19

Le contexte environnemental et les nouvelles attentes des Français ne semblent plus compatibles avec le modèle de consommation globalisé sur lequel repose la grande distribution. À cela s’ajoute une empreinte environnementale conséquente, principalement en raison des modes de production et du transport des produits.
Dans ce contexte, les consommateurs se (re)tournent vers les circuits courts en lesquels ils ont davantage confiance pour satisfaire leur demande de proximité géographique et sociale, de traçabilité, qualité et composition des produits. Si les circuits courts proposent de nombreux avantages pour les consommateurs, il en est de même pour les producteurs qui parviennent ainsi à sécuriser leur modèle économique et à retrouver du sens et de la reconnaissance dans leur métier. 
Fort de ces constats, Le Producteur Local (LPD) propose depuis 2015 des magasins de producteurs et artisans locaux qui ne réalisent aucune marge sur les ventes. Claire Behengaray, Présidente du réseau et ancienne responsable de La Ruche Qui Dit Oui, explique que le “concept a pour but de donner accès aux consommateurs aux produits locaux, en garantissant un contrôle de la qualité pour qu’ils sachent d’où ils viennent, qui les fabrique, le tout à des prix respectueux de leur pouvoir d’achat. Pour les producteurs, c’est la possibilité d’écouler leurs productions au juste prix en restant maîtres de leurs marges." 170 producteurs locaux associés et 20 salariés permettent aujourd’hui l’existence de cinq boutiques en France. Comment fonctionnent-ils ? En s’associant sous la forme d’une Société Coopérative d’Intérêt Collectif (SCIC), les producteurs versent une contribution fixe annuelle en fonction de leurs ressources pour diviser les charges, fixent les prix et reçoivent les bénéfices. Ils reprennent surtout le contrôle sur leurs ventes en gérant la commercialisation de leurs produits de A à Z, dépassant ainsi les limites de la grande distribution. La structure juridique permet d’intégrer les clients et salariés qui souhaitent participer au développement des magasins. Le Producteur Local s’inscrit dans une démarche responsable avec une offre de produits alimentaires locaux, sans OGM ni souffrance animale et issus d’une agriculture dite “très raisonnée”. Aucun label mais des contraintes à respecter pour les producteurs. Même si la sélection de produits est réduite car la production est uniquement locale, LPD concentre de nombreux producteurs dans ses points de vente mutualisés, ce qui permet d’offrir un plus large choix aux consommateurs. 
Le Producteur Local est une initiative innovante dans laquelle tout le monde semble tirer son épingle du jeu. Un avenir en apparence radieux pour celui qui dessine peut-être l’avenir de la distribution.
<http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Le_Producteur_Local___le_distributeur_qui_supprime_les_marges_2672.html>
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5- Au Brésil, la rupture du barrage de Brumadinho « aurait pu être évitée », Le Monde avec AFP, 06/11/19, 06h31

Le groupe Vale n’avait pas informé les autorités minières d’anomalies. Contrairement aux précédents rapports, un nouveau fait état d’irrégularités. 
Le groupe minier brésilien Vale a omis d’informer les autorités minières d’anomalies sur le barrage de Brumadinho, dont la rupture a fait plus de 270 morts et disparus en janvier, selon un rapport de l’Agence nationale des mines (ANM) publié mardi 5 novembre.
« Si l’ANM avait été informée correctement, elle aurait pu exiger des mesures d’urgence de la part de l’entreprise, ce qui aurait pu éviter la catastrophe », a affirmé cette agence dans un communiqué. L’ANM explique que les informations qu’elle a reçues de la part de Vale avant la rupture du barrage « ne concordaient pas avec les éléments présentés dans des documents internes du groupe minier ».
Le nouveau rapport de 194 pages évoque notamment des problèmes au niveau d’un système de drainage d’eau de la structure du barrage installé en juin 2018, six mois avant le drame, qui a eu lieu le 25 janvier. Par ailleurs, l’ANM dit ne pas avoir été informée de niveaux de pression d’eau anormalement élevés constatés par Vale le 10 janvier, deux semaines avant la tragédie.
L’agence explique avoir reçu le 30 janvier un rapport de Vale datant du 8 janvier selon lequel aucune anomalie n’avait été constatée. Mais un autre rapport reçu le 15 février et datant du 22 janvier, soit trois jours avant la rupture, faisait état de « toutes les irrégularités » qui auraient causé le drame.
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Un désastre écologique majeur
Vale, premier groupe mondial de minerai de fer, a expliqué mardi qu’il ne commenterait le rapport de l’ANM qu’une fois qu’il l’aurait « analysé intégralement » et a souligné que « toutes les informations sur l’état de conservation du barrage ont été fournies aux autorités chargées de l’enquête ».
Le 20 septembre, la police brésilienne a recommandé l’inculpation d’employés de Vale et de la société d’audit allemande TÜV SÜD accusés d’avoir falsifié des documents pour attester de la solidité du barrage.
Mardi, à Brasilia, des photos de victimes avaient été affichées dans la salle où a eu l’ultime séance d’une commission d’enquête parlementaire sur la tragédie de Brumadinho, en présence de membres de leurs familles. « Ce que je demande, c’est que ceux qui ont commis ce crime soient punis pour qu’ils ressentent ce que nous ressentons », a affirmé Geraldo Resende, qui a perdu sa fille de 33 ans lors de la rupture du barrage. Vale a été condamné à verser près de 3 millions de dollars à trois premières familles.
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La rupture du barrage a libéré des millions de tonnes de résidus miniers qui ont englouti toute une région et provoqué un désastre écologique majeur. Le Brésil a, depuis, ordonné le démantèlement de tous les barrages du type de celui de Brumadinho, meilleur marché mais plus instables.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/au-bresil-la-rupture-du-barrage-de-brumadinho-aurait-pu-etre-evitee_6018181_3244.html>
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6- « Si vous êtes près d’un site Seveso, fuyez ! » : le message du patron de Normandie Logistique après l’incendie à Rouen, Le Monde, 06/11/19, 19h56
Stéphane Mandard  

Les dirigeants de l’entreprise mitoyenne de Lubrizol ont assuré mercredi devant la mission d’information parlementaire que le feu ne s’était pas déclaré sur leur site. 
Le président de Normandie Logistique, Sylvain Schmitt, a profité de son audition à l’Assemblée nationale, mercredi 6 novembre, devant la mission d’information sur l’incendie de Rouen pour faire passer un message à ses « confrères logisticiens » : « Si vous êtes près d’un site Seveso, fuyez ! » M. Schmitt en sait quelque chose. Son entreprise est (ou plutôt était) prise en sandwich entre deux sites Seveso : Triadis (classée Seveso seuil bas) et Lubrizol (Seveso seuil haut). A l’instar de l’usine chimique, les entrepôts de Normandie Logistique ont brûlé au petit matin du 26 septembre.
« Le PPRT [plan de prévention des risques technologiques] prévoyait qu’on soit détruit, du fait de notre voisinage, en cas d’accident. C’est ce qui s’est passé », a expliqué, fataliste, le PDG de cette PME spécialisée dans le transport et l’entreposage, qui emploie 50 salariés sur le site de Rouen, parti en fumée, et 500 personnes pour ses hangars de Caen et du Havre. « Deux sites Seveso sont devenus mitoyens du nôtre, et pas le contraire », a rappelé M. Schmitt, présentant l’entreprise de Rouen (et ses 8 millions d’euros de chiffre d’affaires) comme un « lilliputien » comparé aux « milliards de Lubrizol ».
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Les entrepôts de Normandie Logistique occupent une bande de 300 mètres de long sur 30 à 40 mètres de large. Un espace que Lubrizol aurait bien annexé pour y stocker ses produits dangereux. En 2017, d’ailleurs, tout avait été ficelé pour le rachat. Avant que le groupe américain ne se ravise soudainement après des pertes importantes, qui avaient entraîné un changement de management. Selon M. Schmitt, la vente était de nouveau au programme et devait même être finalisée en octobre.
« Vous pensez qu’Amazon connaît tous les produits qu’il stocke ? »
Sans attendre d’avoir racheté le site à Normandie Logistique, Lubrizol y stockait déjà, en tant que client, des produits en grande quantité : plus de 4 000 tonnes, dont près de 1 700 sont parties en fumée. Le patron de la société normande assure que ces produits n’étaient « pas dangereux ». « Il s’agissait de produits chimiques, surtout des polymères, qui ne sont pas toxiques », a-t-il assuré, tout en reconnaissant ne pas être un « chimiste ». Et de lancer aux députés : « Vous pensez qu’Amazon connaît tous les produits qu’il stocke ? » 
Problème, les dirigeants de Normandie Logistique ont eu toutes les peines du monde à indiquer au préfet de Seine-Maritime la quantité précise de produits que l’entreprise entreposait pour le voisin Lubrizol. Une incapacité qui a valu à cette dernière de se faire notifier plusieurs infractions pénales par la Direction régionale de l’environnement (DREAL) de Normandie, à la fin octobre. Ces infractions sont « sans lien » avec l’incendie, s’est défendu le dirigeant de Normandie Logistique, se plaignant de ne pas avoir été suffisamment contrôlé et conseillé par la DREAL par le passé. « On a été orphelin de visites, comparé à Lubrizol », a regretté le directeur de l’entreprise, Christian Boulocher, également auditionné mercredi.
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Les deux dirigeants ont aussi répété leur « conviction » que le départ du feu ne pouvait provenir de Normandie Logistique. Et d’expliquer que les produits stockés dans leurs entrepôts, contrairement à ceux de leur voisin, sont faiblement inflammables, et qu’il n’y a pas d’activité nocturne (et pas non plus de gardien). « Ce n’est pas chez nous, donc ça ne peut être que chez eux », a conclu M. Schmitt. Lors de son audition devant les mêmes parlementaires, le patron de Lubrizol, Eric Schnur, avait, lui, assuré que selon les caméras de surveillance de sa société, le départ du feu était localisé « à l’extérieur » de son site.
Plus d’un mois après le sinistre, l’enquête judiciaire, confiée au pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, n’a toujours pas permis d’élucider ce mystère. Christian Boulocher regrette les « amalgames » : « Sur le terrain, on entend “ils sont mal organisés, ils ne sont pas bons, le feu est parti de chez eux”. » M. Boulocher a terminé son intervention par ce commentaire : « Nos collaborateurs ont été très choqués par l’incendie, mais aussi par la communication du préfet et de la DREAL nous montrant du doigt. »
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<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/06/si-vous-etes-pres-d-un-site-seveso-fuyez-le-message-du-patron-de-normandie-logistique-apres-l-incendie-de-lubrizol_6018273_3244.html>
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7- « De Hendaye à Arcachon, on ne sent plus la mer » : la tempête Amélie a révélé de multiples pollutions sur le littoral atlantique, Le Monde, 07/11/19, 09h35
Rémi Barroux (Bayonne, Anglet, Guéthary (Pyrénées-Atlantiques), envoyé spécial)

Les associations dénoncent depuis des années l’impact sur l’océan des micropolluants (phosphates des lessives, détergents...), que le passage de la tempête Amélie est venu rappeler. 
Difficile d’ignorer ces paquets de mousse blanchâtre sur la grande plage de Biarritz. Le passage de la tempête Amélie, qui a secoué l’océan durant le week-end des 2 et 3 novembre, a déposé sur le littoral basque les résidus des embruns soulevés par les vagues et les vents très forts de cette première tempête automnale. « Ce phénomène engendre la formation d’aérosols (fines particules en suspension) », a décrit l’association du contrôle de la qualité de l’air ATMO Nouvelle-Aquitaine, signalant « des niveaux de particules plus élevés dans les départements littoraux ».
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Affiliée à France Nature Environnement (FNE), l’association des Pyrénées-Atlantiques de la Fédération des sociétés pour l’étude, la protection et l’aménagement de la nature dans le Sud-Ouest (Sepanso), a réalisé, lundi 4 novembre, des prélèvements de mousse afin de les faire analyser. Depuis des années, celle-ci dénonce l’accumulation de pollutions dans le golfe de Gascogne.
« De Hendaye à Arcachon, on ne sent plus la mer. De quel droit les générations futures n’auraient plus la possibilité de profiter d’un océan vivant, avec ses senteurs iodées ? », s’alarme Michel Botella, 72 ans, un ancien de la compagnie Shell sur l’étang de Berre, aujourd’hui membre de la Sepanso  64. En cause en particulier, les détergents pétrochimiques, estime ce retraité basque résidant à Boucau, commune voisine de Bayonne, qui accueille en partie son port industriel et ses activités d’exportation d’engrais et de soufre.
Pour la Sepanso et FNE, le golfe de Gascogne pourrait devenir l’une des « zones mortes » qui ne cessent de s’étendre dans les eaux de la planète. Selon une étude parue en janvier 2018 dans Science, ces sites à faible teneur en oxygène ont été multipliés par dix au cours des cinquante dernières années. Parmi les causes de ce phénomène, le réchauffement climatique, les émissions de CO2, mais aussi la pollution chimique, celle-là même que les associations locales dénoncent. « On ne peut se satisfaire que les eaux du golfe de Gascogne soient déclarées “baignables”, car leur étude ne se fait que sous l’angle bactériologique. Le cocktail chimique n’est pas pris en compte dans les mesures », argumente Michel Botella.
Menace des micropolluants
Il y a une vingtaine d’années, la Sepanso avait déjà alerté le district Bayonne-Anglet-Biarritz sur la menace que constituaient ces micropolluants pour l’océan. En 1998, un appel signé par 60 scientifiques dénonçait le danger que font courir les phosphates des lessives mais aussi les « tensioactifs », tels les détergents (généralement issus du pétrole), aux effets dévastateurs dans l’eau mais aussi à sa surface. Dans leur texte, ces scientifiques expliquent comment ces composés, qu’on retrouve dans les lessives, savons, shampoings, déodorants, dentifrices, tous les agents émulsifiants, moussants et autres dispersants, finissent dans la mer, formant parfois des mousses brunâtres, et se retrouvant dans les embruns.
« Les méfaits [des tensio-actifs] se manifestent également sous l’eau, sur la flore (…), sur la faune (…), et particulièrement au niveau des premiers stades de vie les plus sensibles », écrivait le Collectif des scientifiques pour des détergents sans danger pour l’environnement. L’un de ses membres, le chimiste Bernard Mermod, avance que l’« on peut trouver dans les embruns une concentration de détergents mille fois plus importante que dans l’eau ».
Les eaux usées, polluées par les détergents, lessives, savons, etc., sont normalement traitées par les stations d’épuration, mais certaines ne sont pas aux normes, ou sont jugées « inefficaces » par les associations écologiques. Quand le réseau est saturé par de fortes pluies, un système de déversoir permet d’emporter directement les eaux usées dans les cours d’eau et la mer.
Consigne pas assez appliquée
La Sepanso demande de longue date à connaître les résultats de la qualité des eaux à la sortie des stations d’épuration des eaux usées. Peine perdue, explique l’association. Sollicitée, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques fait savoir que les stations d’épuration et les réseaux de collecte des eaux usées font l’objet d’une surveillance par la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM), l’Agence régionale de santé, l’Agence de l’eau et les collectivités territoriales.
« Un certain nombre de stations d’épuration et de réseaux d’assainissement font l’objet de schémas directeurs d’assainissement et d’un programme de travaux », précise-t-on à la préfecture, qui assure que « la DDTM mène des actions de police administrative beaucoup plus déterminées pour accélérer la mise en conformité des réseaux et des stations d’épuration défaillantes ».
Une étude de l’estuaire de l’Adour est également conduite par la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement, l’Agence régionale de santé et l’Institut national de l’environnement industriel et des risques. Destinée à « évaluer l’impact des activités humaines sur l’état des milieux, et les risques et impacts sanitaires inhérents pour les populations », elle est menée sur un territoire d’une centaine de kilomètres carrés comportant un tissu urbain et économique dense. Ses résultats devraient être disponibles début 2020.
Enfin, le ministère de la transition écologique et solidaire affiche la volonté d’intensifier la recherche de micropolluants, dans les eaux brutes à l’entrée des stations d’épuration et à leur sortie, après traitement. Mais les associations estiment que la consigne n’est pas assez appliquée et regrettent que ces études sur la présence des micropolluants ne soient pas rendues publiques.
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La tenue du G7 à Biarritz, fin août, fut l’occasion de porter une autre exigence : la lutte contre la pollution des eaux par le plastique. A la veille du sommet, 350 surfeurs se sont donné la main, au large du petit port de Guéthary. « Quand tu pratiques la mer, que tu rames pour rejoindre les vagues et que tu mets la main dans un plastique, tu flippes. Déjà, on a des hydrocarbures, des détergents domestiques, des produits phytosanitaires de l’agriculture présents dans l’eau… », relate François Verdet, surfeur à l’origine de l’initiative, et membre de l’ONG de défense de l’environnement Surfrider.
« Pollution invisible »
Le golfe de Gascogne est une zone d’accumulation naturelle des déchets. « Il y a des courants qui, en février et mars, remontent du Portugal et de Galice et apportent des déchets de la pêche : bottes, gants, morceaux de filets ou de caisses de poissons en polystyrène. Plus tard dans la saison, ce sont des courants du Nord, venant du bassin d’Arcachon, qui entraînent les déchets de l’ostréiculture en particulier », détaille Antoine Bruge, chargé de projet sur la pollution plastique à Surfrider, dont le siège international est à Biarritz.
A ces pollutions, il faut ajouter les emballages alimentaires, les bouteilles et autres détritus qui sont charriés, tout au long de l’année, par les nombreuses rivières qui traversent le Béarn et le Pays basque : l’Adour, la Bidassoa, la Nivelle… sans oublier la Garonne et ses affluents. « Ces déchets sont emportés par le ruissellement dans les cours d’eau, finissent dans la mer, et souvent sont ramenés au rivage, sur les plages. Mais on a presque de la chance avec les gros déchets plastiques, car ils se voient. La pollution chimique est plus dangereuse, car invisible », dit encore Antoine Bruge.
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« La qualité des eaux se dégrade, et quand la qualité n’est pas là, les poissons n’y sont pas non plus. Ils sont comme tout le monde, ils préfèrent manger dans une assiette propre », constate Serge Larzabal, le président du Comité interdépartemental des pêches maritimes et des élevages marins des Pyrénées-Atlantiques et des Landes, basé à Ciboure à côté de Saint-Jean-de-Luz, qui représente une flotte de quelque 145 navires. « Les professionnels de la pêche demandent que des mesures soient prises en urgence, d’autant qu’elles n’auront d’efficacité que dans dix à quinze ans », alerte-t-il.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/07/le-golfe-de-gascogne-sature-de-pollutions-chimique-et-plastique_6018292_3244.html>
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8- L’exposition à certains bisphénols augmente le risque de développer un diabète, Le Monde, 08/11/19, 20h52
Sylvie Burnouf  

Présents notamment dans certains plastiques rigides et résines, le bisphénol A et l’un de ses substituts, le bisphénol S, entraînent un risque deux à trois fois plus élevé de développer la maladie. 
Outre les aliments que nous mangeons, leur contenant peut augmenter notre risque de développer un diabète. C’est ce que révèle une étude épidémiologique prospective publiée le 30 octobre par des chercheurs français dans la revue Environmental Health Perspectives. Selon leurs résultats, l’exposition au bisphénol A (BPA) et au bisphénol S (BPS) – des composés perturbateurs endocriniens utilisés notamment dans certains plastiques rigides et résines – est associée à un risque deux à trois fois plus élevé de développer un diabète de type 2, la forme la plus courante de la maladie.
La robustesse de cette étude tient au fait que l’analyse a porté sur des personnes initialement non diabétiques et que les mesures d’exposition aux bisphénols ont été réalisées à plusieurs reprises, souligne Fanny Rancière, maître de conférences en santé publique à l’université Paris-Descartes et première auteure de l’étude.
Déjà en 2012 et en 2018 : Deux études pointent la responsabilité du bisphénol A dans l'épidémie de diabète
Si l’utilisation du BPA dans les contenants alimentaires est proscrite depuis 2015en France en raison des risques qu’il présente pour la santé, une étude récemment publiée par Santé publique France montre que la population française est encore largement imprégnée. L’emploi de substituts du BPA, tel le BPS, ne fait par ailleurs pas l’objet de réglementations, bien que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) ait recommandé dès 2013 d’éviter l’utilisation de ces composés, qui présentent une structure commune avec celle du BPA.
Etude initiée en 1994
Pour déterminer si l’exposition au bisphénol A ou S pouvait modifier le risque de développer un diabète de type 2, les chercheurs ont mesuré le degré d’imprégnation de 755 Français âgés de 30 à 65 ans qui n’étaient pas diabétiques au début de l’étude, initiée en 1994. Ils ont ensuite regardé qui, au cours de six ans de suivi, développait un diabète ou pas et ont corrélé ces observations aux concentrations de bisphénol relevées.
Afin d’éviter les biais liés à de potentielles contaminations des échantillons, les chercheurs se sont concentrés sur les taux de BPA-glucuronide (BPA-G) et BPS-glucuronide (BPS-G), les principaux métabolites d’élimination du BPA et du BPS dans les urines. L’avantage de ces composés, souligne Fanny Rancière, c’est qu’ils sont exclusivement formés dans l’organisme et ne peuvent provenir de l’environnement.
Les résultats montrent que la plupart des participants (entre 77 % et 92 % selon la campagne de prélèvement) présentaient des taux détectables de BPA-G dans leurs urines. Pour le BPS-G, l’imprégnation était plus faible, concernant environ une personne sur dix.
Risque de diabète indépendant du régime alimentaire
Par rapport au quartile de participants les moins exposés au BPA (1er quartile), ceux des 2e et 3e quartiles présentaient un risque multiplié par environ 2,5 de développer un diabète de type 2 au cours du suivi. Cette hausse du risque n’était pas retrouvée de façon significative chez les participants les plus exposés (4equartile), mais ces résultats n’ont pas surpris les chercheurs dans la mesure où les effets du bisphénol A sont connus pour ne pas être linéaires (relation dose-réponse dite « non monotonique »).
Pour le BPS, les chercheurs ont observé que le simple fait d’être exposé à ce composé augmentait d’un facteur 2,8 le risque de développer un diabète de type 2.
« Ces résultats confortent le fait que ces composés chimiques synthétiques contribuent au diabète et à d’autres altérations métaboliques, indépendamment du régime alimentaire et de l’activité physique », pointe Leonardo Trasande, professeur à l’université de New York, qui, dans le cadre de ses propres recherches, a identifié un lien entre BPA et obésité infantile.
« Des substituts du BPA ont les mêmes effets que ce dernier »
Comment cet effet se produit-il ? Des données expérimentales obtenues chez l’animal ont montré que le BPA à faible dose pouvait « interférer avec le fonctionnement normal des cellules bêta du pancréas [celles qui régulent les taux de glucose dans le sang] et entraîner une résistance à l’insuline, à l’origine de diabète de type 2 », explique Fanny Rancière.
Or, pour Leonardo Trasande, « il est très préoccupant de constater que des substituts du BPA produisent les mêmes effets que ce dernier, et ce, même à de faibles concentrations ». Ces données suggèrent, selon lui, que le BPS est « un substitut malencontreux » et qu’il est « nécessaire de réglementer non pas par molécule mais par classe de molécule ».
Les chercheurs français appellent, pour leur part, à la mise en place de nouvelles études visant à confirmer ces résultats dans d’autres populations, et soulignent le besoin d’étendre les recherches à d’autres analogues du BPA, tel le bisphénol F, qui présentent des propriétés perturbatrices endocriniennes similaires.
> Lire aussi  Le bisphénol B, substitut du BPA, suspecté d’être un perturbateur endocrinien
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/08/l-exposition-a-certains-bisphenols-augmente-le-risque-de-developper-un-diabete_6018550_3244.html>
En savoir plus :
> Exposure to Bisphenol A and Bisphenol S and Incident Type 2 Diabetes: A Case–Cohort Study in the French Cohort D.E.S.I.R. <https://ehp.niehs.nih.gov/doi/full/10.1289/EHP5159>, Environmental Health Perspectives, 30/10/19
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9- Dans la pollution de Delhi, les femmes enceintes s'inquiètent, AFP, 08/11/19, 23:00
Abhaya Srivastava

En cette période de pollution à New Delhi, Rachel Gokavi passe la plupart de ses journées claquemurée à son domicile pour protéger l'enfant qu'elle porte de l'air toxique de la capitale indienne, particulièrement nocif pour les foetus et les nouveaux-nés.
"Je garde toujours la porte du balcon fermée et ne sors plus trop. Je crains que le bébé ait des problèmes respiratoires après sa naissance", confie à l'AFP la future mère de 26 ans.
Lors d'une récente rencontre prénatale dans la mégapole de vingt millions d'habitants, elle et d'autres femmes enceintes partagent leurs inquiétudes et leur colère face à la pollution atmosphérique notoire du nord de l'Inde.
"Ne sortez pas vous promener le matin. Essayez d'y aller l'après-midi quand le soleil est haut" et la pollution relativement moindre, se contente de leur conseiller l'animatrice, impuissante comme des centaines de millions d'Indiens face à cette menace à la santé publique.
Alors que la dramatique pollution hivernale ne fait que commencer à Delhi et qu'aucun répit n'est en vue, même les médecins sont désemparés. Tout juste peuvent-ils recommander aux femmes enceintes de porter des masques de protection et d'utiliser d'onéreux purificateurs d'air à la maison - pour celles qui en ont les moyens.
Chaque année au début de l'hiver, une conjonction de facteurs naturels (froid, vents faibles, etc.) et humains (brûlis agricoles, émissions industrielles et des automobiles, feux pour se réchauffer, etc.) rend l'air du nord de l'Inde irrespirable.
Or, selon des recherches scientifiques, la pollution de l'air peut affecter les enfants avant même qu'ils ne viennent au monde.
D'après une étude réalisée à Pékin, autre grande ville asiatique confrontée au problème de l'air toxique, des niveaux de pollution élevés augmentent les risques de fausses couches dites "silencieuses", c'est-à-dire sans symptômes, au cours du premier trimestre de gestation.
Une autre étude, datant de 2017, suggère que les microparticules présentes dans le "smog" peuvent pénétrer le placenta et perturber le développement du bébé à naître.
- "Situation d'urgence" -
À l'hôpital Sitaram Bhartia de Delhi, des bébés minuscules, pesant parfois à peine un kilo, respirent de l'oxygène à travers des tubes tandis que des machines suivent leurs signes vitaux.
Rinku Sengupta, obstétricienne dans cette unité néonatale affairée, constate que les taux de bébés en sous-poids à la naissance ainsi que de naissances prématurées augmentent avec les niveaux de pollution.
"Nous nous sommes très inquiets car nous savons que les éléments polluants peuvent non seulement affecter les poumons des mères mais peuvent même atteindre le placenta et affecter la fonction placentaire", explique-t-elle à l'AFP.
"La relation directe de cause à effet est difficile à prouver. Mais il y a assez d'éléments maintenant pour dire qu'il y a un lien direct et nous devons nous asseoir et réfléchir à ce que nous pouvons faire face à cela", ajoute-t-elle, s'alarmant d'une "situation d'urgence".
Les enfants respirent davantage que les adultes en raison de la petite taille de leurs poumons. La pollution peut leur causer des problèmes respiratoires et même affecter leur développement cognitif.
Une ONG indienne estimait dans un rapport publié en juin que la pollution atmosphérique causait la mort de 100.000 enfants de moins de 5 ans chaque année dans le pays de 1,3 milliard d'habitants.
Arti Bhatia, 35 ans, est aujourd'hui la fière mère d'une petite fille dynamique de six mois, Ayesha. Mais son chemin vers la maternité a été marqué par la douleur de plusieurs fausses couches, pour lesquelles elle se demande si la pollution n'a pas joué un rôle.
"J'ai eu mon bébé après avoir essayé pendant trois ans, et durant ces trois ans j'ai eu plusieurs fausses couches", confie-t-elle.
"La première fois que j'ai perdu (un bébé), je me suis dit que c'était de la malchance, que ce n'était pas le destin ou quelque chose comme ça. Mais après coup, j'ai commencé à me demander : est-ce à cause de l'air que nous respirons ?"
<https://www.nouvelobs.com/sante/20191108.AFP8308/dans-la-pollution-de-delhi-les-femmes-enceintes-s-inquietent.html>
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10- Le recyclage des petits déchets, gros enjeu pour les centres de tri, AFP, 09/11/19, 10:00
Simon Boehm

Dans l'énorme tas de détritus déchargé toute la journée à Romainville au nord-est de Paris se cachent plastiques, aluminium et autres déchets valorisables, mais le tri de ces morceaux parfois minuscules s'avère complexe et coûteux. 
Dans ce centre de tri de Seine-Saint-Denis, l'un des six exploités en Ile-de-France par le Syctom, l'agence régionale des déchets ménagers, le tri des petites pièces intervient dès le début de la chaîne.
Les déchets issus de la collecte sélective des "poubelles jaunes" sont répartis en permanence par des pelleteuses avant d'être dirigés sur un convoyeur. C'est le début d'une longue suite de tapis roulants, permettant progressivement de séparer les déchets, selon leur taille et leur nature.
En début de chaîne, les petits morceaux de moins de 6,5 cm prennent un chemin spécifique. Le reste passe dans un trommel, un tamis cylindrique tournant qui sépare les déchets de moins de 9 cm, de plus de 35 cm, et ceux entre ces deux tailles.
"On est en train de moderniser l'ensemble de nos installations et on est en mesure d'aller chercher les petits matériaux", en particulier les pièces métalliques pour lesquelles il existe des possibilités de recyclage, explique Aymeric Dulong, ingénieur à la direction du Recyclage du Syctom et responsable des opérations au centre de Romainville.
- Quantités encore modestes -
Fruit d'investissements massifs pour améliorer le traitement des déchets ménagers, presque tous les matériaux ont désormais une filière de recyclage dédiée. Mais les toutes petites pièces métalliques ou plastiques doivent aussi y trouver leur place.
L'objectif premier est de collecter les éléments métalliques non ferreux, essentiellement de l'aluminium, comme des plaquettes de médicaments. Les quantités restent assez modestes comparées à la masse de déchets traités dans un centre de tri.
Pour l'aluminium par exemple, c'est "à peu près 5 tonnes par mois à Romainville, qui trie 55.000 tonnes de collecte sélective par an", évalue M. Dulong. Soit 0,1% des déchets triés.
S'agissant de l'acier, certains centres de tri permettent d'obtenir un flux "de bonne qualité", assez pur, qui peut partir en recyclage. Si ce n'est pas le cas, il part en incinération.
C'est aussi ce qui se passe pour les petites pièces de plastique, ou en papier, qui font partie du "refus" ((déchets non valorisés).
"C'est faible comme pourcentage en comparaison de ce qui rentre, ça doit représenter peut-être 5% des plastiques", indique M. Dulong.
- Cibler les plus gros volumes - 
La récupération des petites pièces plastiques "n'est pas l'aspect le plus facile du métier", constate Antoine Robichon, directeur stratégie et innovation de Citeo, l'organisme de collecte des emballages ménagers.
"Toute la stratégie de la filière française mise en place les 25 dernières années, c'était d'aller cibler les plus gros volumes", explique-t-il.
S'agissant des plastiques, "une bonne moitié était des bouteilles et flacons assez faciles à capter", rappelle-t-il. "C'est ce qui a été fait" et ensuite "tout le travail depuis 5 à 10 ans, c'est de s'attaquer au reste du gisement de plastiques".
Mais la possibilité de réduire la quantité de refus et de capter davantage de petits éléments, notamment les plastiques, se heurte à une question de coût.
En théorie, "tous ces refus, on pourrait les +surtrier+ derrière", mais "économiquement, ça ne tient pas forcément la route", juge M. Robichon. "L'éco-conception va essayer de simplifier ça. Aujourd'hui, c'est peut-être le défi quand on parle de 100% recyclable", ajoute-t-il.
"En termes d'éco-conception, il faut toujours essayer de supprimer les petites unités" et s'agissant des petits éléments détachables, "voir s'il n'y a pas de solution pour faire en sorte qu'ils restent attachés au corps principal de l'emballage", explique Valentin Fournel, directeur de l'éco-conception chez Citeo, en prenant l'exemple des bouchons solidaires des bouteilles.
Mais "il faut surtout éviter l'écueil de se dire : je vais faire un emballage plus grand pour qu'il soit bien capté", prévient-il.
En sortie du cycle de tri, le centre de Romainville produit 17 flux différents comprenant différentes qualités de cartons et de papiers, plusieurs sortes de plastiques (polyéthylène, polypropylène, polystyrène), des métaux (aluminium, acier) et ce qui est refusé (matériels électriques et électroniques, verre, déchets dangereux).
<https://www.lepoint.fr/societe/le-recyclage-des-petits-dechets-gros-enjeu-pour-les-centres-de-tri-09-11-2019-2346200_23.php>
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11- Lettre de… A New Delhi, une vie dans la pollution, Le Monde, 12/11/19, 06h47
Sophie Landrin (New Delhi, correspondante)

Dans la capitale indienne, l’une des plus polluées au monde, les plus pauvres vivent au milieu de la circulation automobile, le nez dans les gaz d’échappement. 
Quand New Delhi a atteint un pic de pollution historique, dimanche 3 novembre, avec plus de 1 000 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air, Sanjana et son frère se sont postés, comme chaque jour, au milieu de la circulation. Dans un air littéralement irrespirable, elle a continué à slalomer entre les voitures arrêtées au feu rouge, pour mendier quelques roupies. Sa vie se résume à un carrefour. La petite fille a 7 ans. Elle a échoué là avec sa famille, sur un trottoir de la capitale indienne, à côté d’un entrelacs de voies fréquentées chaque jour par des millions de véhicules. Ses poumons sont sans doute ceux d’un gros fumeur. Elle n’en sait rien, n’a jamais vu de médecin. L’atmosphère est une puanteur, saturée de polluants, qui agresse les yeux, la gorge, les poumons et suscite des maux de tête fréquents.
> Lire aussi  Touffeur et pollution extrêmes, New Delhi suffoque
Inégalités sociales
Comme Sanjana, ils sont des milliers de sans-abri à vivre au ras du bitume de l’une des villes les plus polluées au monde. Des paysans des Etats voisins, obligés de quitter leurs lopins de terre, des orphelins, des malades en attente d’une prise en charge par l’hôpital public. Les carrefours, les trottoirs et les couloirs qui séparent les axes de circulation sont parsemés de matelas de fortune, d’habits accrochés au grillage. Les plus pauvres respirent les particules à pleins poumons.
Dans la mégapole de vingt millions d’habitants, la pollution est un démultiplicateur d’inégalités sociales. Il suffit de se balader dans les rues pour visualiser les strates de la société. Les rickshaws, les vendeurs de rue, les ramasseurs d’ordures, les gardiens d’immeubles vivent en permanence en extérieur, sans aucune protection. Un masque de moyenne qualité coûte 300 roupies (3,80 euros), une fortune pour ceux qui vivent avec moins de 4 000 roupies (50 euros) par mois.
Les riches Delhiites respirent le même air, mais habitent les quartiers verts de New Delhi, dessinés par les Britanniques, bordés de parcs, équipent leurs appartements de purificateurs et portent des masques. Ils évitent les exercices en extérieur et fréquentent les salles de sport, travaillent dans des bureaux où l’air est filtré, et s’échappent en week-end.
Si la réponse des autorités est indigente, c’est sans doute que la pression de l’opinion est trop faible. Les habitants qui manifestent pour exiger des mesures ne sont qu’une poignée. Le 6 novembre, alors que la ville suffoquait dans le smog, ils étaient tout juste 1 000 devant la Porte de l’Inde (Gate of India), non loin des centres de décision, pour demander au gouvernement d’agir.
> Lire aussi  De Londres à Delhi, comment le smog a migré vers l’est
Un sujet encore mineur
Chaque année depuis dix ans, les mêmes causes produisent les mêmes effets. New Delhi subit de mi-octobre à février une extrême pollution, en raison des brûlis des paysans dans les Etats voisins, de la congestion automobile, des industries polluantes, des chantiers de construction et de démolition ou de la combustion des déchets. A chaque pic, l’Etat prend des mesures d’urgence, comme la circulation alternée, l’arrêt des générateurs diesel, la distribution de masques aux écoliers, l’interdiction des pétards. Mais rien n’est fait pour s’attaquer au problème de fond.
Il faudrait investir massivement dans les transports publics, décourager l’usage de la voiture individuelle, développer les infrastructures, comme le traitement des ordures, soutenir les paysans pour les aider à s’équiper de machines, et interdire les diesels. La mégapole est asphyxiée par les gaz d’échappement des camions hors d’âge qui circulent toute la nuit.
En visite à New Delhi le jour du smog, Angela Merkel a promis une aide de 1 milliard d’euros sur cinq ans pour développer des transports écologiques et équiper les villes de bus électriques. La chancelière allemande, obligée d’assister à des cérémonies officielles en extérieur, a exhorté le gouvernement à lutter contre le fléau de la pollution.
Le gouvernement de Delhi dirigé par Arvind Kejriwal, qui avait promis d’endiguer le fléau, s’est offert des pages de publicité entières dans la presse indienne pour assurer que la pollution a baissé de 25 % et renvoyer la responsabilité du smog sur les Etats voisins, le Pendjab et l’Haryana où les paysans continuent malgré les interdictions de brûler les résidus de leur récolte, pour pouvoir semer plus vite.
Comme chaque année, la Cour suprême, saisie du dossier a pointé l’incurie des dirigeants, nationaux et locaux : « Les gens sont en train de mourir. Delhi étouffe et nous ne sommes pas en mesure de l’empêcher. Ce n’est pas acceptable dans un pays civilisé », s’est insurgé un juge.
L’environnement en Inde est encore un sujet mineur. La pollution de l’air n’est pas une particularité de la capitale : les quatorze villes les plus touchées au monde par ce fléau se trouvent en Inde. Sanjana respirera encore longtemps un air toxique.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/12/a-new-delhi-une-vie-dans-la-pollution_6018805_3210.html>
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12- L’OMS « préqualifie » un premier vaccin contre Ebola, Le Monde avec AFP, 12/11/19, 22h39

Depuis le début de l’épidémie en RDC, qui a fait 2 190 morts sur plus de 3 290 cas, plus de 236 000 personnes ont été vaccinées. 
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a « préqualifié », mardi 12 novembre, le vaccin contre Ebola qui était jusqu’à présent utilisé en République démocratique du Congo (RDC). L’instance s’est réjouie, dans un communiqué d’« une étape cruciale qui permettra d’accélérer son homologation, son accès et son déploiement dans les pays les plus exposés aux épidémies d’Ebola ». Ce processus de préqualification vaccinale, « ouvrant la voie à son utilisation dans les pays à haut risque », est le plus rapide jamais mené par l’OMS.
> Lire aussi  L’épidémie d’Ebola en RDC reste une « urgence » sanitaire mondiale pour l’OMS
L’annonce fait suite à la décision prise lundi par la Commission européenne d’autoriser la mise sur le marché de ce vaccin fabriqué par le laboratoire américain Merck Sharpe and Dohme, sous le nom commercial d’Ervebo. Le 18 octobre, l’Agence européenne du médicament avait déjà accordé son feu vert.
« Ebola est maintenant évitable »
La préqualification de l’OMS signifie que le vaccin répond aux normes de l’agence spécialisée de l’ONU « en matière de qualité, de sécurité et d’efficacité ». Désormais, les différentes agences onusiennes et l’alliance pour la vaccination Gavi peuvent se le procurer « pour les pays à risque ».
« Il s’agit d’une étape historique pour garantir que les personnes qui en ont le plus besoin puissent avoir accès à ce vaccin qui sauve des vies », a déclaré le directeur de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
« Il y a cinq ans, nous n’avions ni vaccin ni traitements thérapeutiques contre Ebola. Grâce à un vaccin préqualifié et à des traitements expérimentaux, Ebola est maintenant évitable et traitable. »
Depuis le début de l’épidémie en RDC, qui a fait 2 190 morts sur plus de 3 290 cas, plus de 236 000 personnes ont été vaccinées avec le premier vaccin, selon l’OMS, dont 60 000 professionnels de santé. Le sérum a été administré selon une procédure dite d’« usage compassionnel », permettant d’utiliser un traitement en urgence avant son autorisation de mise sur le marché. Un deuxième vaccin, encore expérimental et développé par Johnson & Johnson (administré en deux doses à cinquante-six jours d’intervalle), doit être introduit à la mi-novembre dans les zones où le virus est absent.
> Lire aussi  Ebola en RDC : 300 attaques, dont six mortelles, contre des agents de la « riposte »
L’actuelle épidémie d’Ebola est la dixième sur le sol congolais depuis 1976 et la deuxième la plus grave de l’histoire après celle qui a fait 11 000 morts en Afrique de l’Ouest en 2014-2016. La mise au point du premier vaccin avait été un début en réponse à cette terrible épidémie, au cours de laquelle l’OMS avait été vivement critiquée par les ONG pour n’avoir pas mesuré l’ampleur de la crise avant qu’elle n’explose.
<https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/11/12/l-oms-prequalifie-un-premier-vaccin-contre-ebola_6018914_1651302.html>
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13- Make Friday Green Again, MesCoursesPourLaPlanete, 12/11/19

Un mois avant l’annuel Black Friday le 29 novembre prochain et en opposition à ce vendredi noir bien connu pour ses soldes importantes dans le monde entier, la marque française de chaussures et de vêtements Faguo lance l’initiative « Make Friday Green Again ». Ce sont 200 marques françaises qui ont répondu à l’appel, s’engageant à refuser de participer à l’événement et à communiquer en faveur d’une consommation raisonnée, durable et responsable. Les membres du collectif ponctuel ne souhaitent « pas participer à cette journée infernale de surconsommation imposée par le marché » dont ils dénoncent les coûts sociaux et environnementaux. Leur objectif ? Encourager les consommateurs des marques à trier leurs affaires pour revendre ou recycler ce qui ne les intéresse plus, réfléchir à ce dont ils ont vraiment besoin et acheter si nécessaire, raisonnablement et au juste prix. En véritable opération de sensibilisation, ce collectif cherche à questionner les Français sur leur rapport à la consommation et à responsabiliser les consommateurs (« consommer, c’est voter ») en les invitant à reprendre le pouvoir sur leurs achats et à faire les bons choix. 
>> Suite à lire à :
<http://www.mescoursespourlaplanete.com/Actualites/Make_Friday_Green_Again___les_marques_bousculent_le_Black_Friday_2673.html>
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14- Lubrizol et Normandie Logistique sommées par la préfecture de respecter les règles de sécurité, Le Monde avec AFP, 13/11/19, 11h49

Les sociétés, touchées par l’incendie du 26 septembre, ont un à deux mois pour effectuer les modifications, sous peine d’action devant le tribunal administratif de Rouen. 
La préfecture de Seine-Maritime a mis en demeure les sociétés Lubrizol et Normandie Logistique, où s’est produit le gigantesque incendie du 26 septembre à Rouen, de respecter les règles de sécurité prévues pour les installations classées, a appris l’Agence France-Presse mercredi 13 novembre.
Deux arrêtés préfectoraux pris le 8 novembre font état de divers manquements constatés lors de visites réalisées par les inspecteurs de l’environnement chez Lubrizol, avant et après l’incendie, ainsi que chez Normandie Logistique après l’incendie.
Les sociétés ont un à deux mois pour effectuer les modifications, sous peine d’action devant le tribunal administratif de Rouen, afin de se « conformer aux prescriptions édictées en matière d’installations classées pour la protection de l’environnement [ICPE] ».
> Lire aussi  Bien avant l’incendie de l’usine Lubrizol, les lacunes alarmantes des sous-traitants étaient connues
Des manquements aux obligations de sécurité
Chez Lubrizol, l’inspecteur a constaté que le plan anti-incendie de l’usine n’était pas complet au sens de la réglementation Seveso seuil haut, et qu’il ne prenait pas en compte « les fûts stockés à l’extérieur ». Lubrizol n’a pas non plus « étudié dans son étude de dangers (…) l’incendie généralisé des bâtiments A4, A5 et de leurs stockages extérieurs », tandis que « les stockages extérieurs susceptibles d’avoir des effets à l’extérieur du site ne disposent pas de systèmes de détection incendie ».
> Lire aussi  Normandie Logistique, l’entreprise voisine de Lubrizol, a commis « plusieurs infractions pénales »
En outre, les dispositifs de confinement des eaux d’extinction du site « n’ont pas permis de recueillir l’ensemble des eaux polluées lors de l’incendie », nécessitant des moyens antipollution pour la rivière située à proximité de l’usine.
Concernant Normandie Logistique, l’inspectrice a constaté une « activité de stockage de matières combustibles en cours dans les cellules non détruites par l’incendie » ainsi qu’une « incohérence entre l’inventaire du stock fourni par l’exploitant et ceux fournis par ses clients ». Il lui est demandé d’enlever et d’inventorier la totalité des produits et matériels stockés dans deux bâtiments.
> Lire aussi  Lubrizol : des failles dans le dispositif anti-incendie
Lors de l’incendie du 26 septembre, 5 253 tonnes de produits chimiques ont brûlé sur le site de Lubrizol et 4 252 tonnes de produits sur le site de Normandie Logistique (parmi lesquels 1 691 tonnes de produits Lubrizol).
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/13/lubrizol-et-normandie-logistique-sommees-par-la-prefecture-de-respecter-les-regles-de-securite_6019002_3244.html>
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15- Iran : écoles fermées à Téhéran en raison d'une forte pollution atmosphérique, AFP, 13/11/19, 13:00

Les écoles à Téhéran ont été sommées de fermer leurs portes mercredi en raison de la forte pollution atmosphérique qui frappe à nouveau la capitale iranienne, à des niveaux jugés dangereux, ont indiqué les autorités.
Le gouverneur Anoushiravan Mohseni-Bandpey a indiqué que les jardins d'enfants, les écoles maternelles et les écoles primaires seraient fermées dans la capitale ainsi que dans les cantons de Gharchak, Pishva and Varamin.
"L'indice de la qualité de l'air pour la ville de Téhéran signale un niveau insalubre pour les groupes sensibles", a-t-il dit, cité par l'agence officielle Irna.
La concentration moyenne de particules polluantes s'élève à 133 microgrammes par mètre cube à Téhéran, en atteignant même 150 microgrammes dans 10 secteurs, a-t-il souligné, alors que l'OMS recommande que cette concentration en particules nocives ne dépasse pas 25 µg/m3 en moyenne sur 24 heures.
Des consignes ont été émises à l'attention des enfants, des femmes enceintes, des personnes âgées et des personnes souffrantes de maladies cardio-vasculaires ou respiratoires pour qu'elles restent chez elles.
A Téhéran, de nombreuses personnes portaient des masques aux arrêt de bus dans les rues embouteillées du sud de la capitale à l'heure de pointe mercredi matin.
Un épais brouillard de pollution couvrait Téhéran mardi, mais il semblait s'être dissipé mercredi matin dans la partie nord de la capitale --plus élevée--, avec un nombre réduit de bus scolaires sur les routes.
La pollution entraînerait chaque année la mort de près de 30.000 personnes en Iran (sur une population d'environ 80 millions d'habitants), selon un responsable du ministère de la Santé cité ces derniers mois par Irna.
Chaque hiver, la pollution atteint des pics à Téhéran -agglomération située entre 1.400 et 1.800 mètres d'altitude- en raison du phénomène dit d'"inversion thermique": l'air froid en altitude empêche l'air chaud et pollué de se dégager.
Selon les médias iraniens, la pollution à Téhéran, ville habituée aux embouteillages monstres, est provoquée à 80% par les gaz d'échappement.
<https://information.tv5monde.com/info/iran-ecoles-fermees-teheran-en-raison-d-une-forte-pollution-atmospherique-331856>
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16- MyTroc : quand les entreprises mettent en place des solutions anti-gaspi, Positivr, communiqué du 13/11/19, 17:06

Sur-consommation, réchauffement climatique... Nous sommes nombreux à agir, et la bonne nouvelle, c'est que les grandes entreprises s'y mettent aussi !
À l’heure où l’on parle de plus en plus d’anti-gaspi, où le réchauffement climatique est préoccupant, où la production de déchets en France est estimée à plus de 500 kg par habitant et par an, les consciences s’éveillent et beaucoup agissent à leur échelle. Grâce à la plateforme MyTroc, les grandes entreprises et administrations elles aussi passent à l’action !
Consommateurs et salariés attendent de plus en plus d’engagement de la part des entreprises sur le sujet de la préservation de l’environnement. Si beaucoup de grands groupes mènent des politiques dites RSE, 70% de leurs employés aimeraient y être plus directement associés. Puisque tout le monde souhaite mettre la main à la pâte, place aux initiatives responsables.
La startup MyTroc propose désormais ses services aux professionnels en développant des portails d’échange intra-entreprise. Deux avantages à cette solution : limiter le gaspillage de matériel mais aussi éviter de surconsommer avec des achats redondants coûteux.
La SNCF est l’un des premiers groupes à avoir signé pour cette solution anti-gaspi d’économie circulaire. 15 000 salariés s’échangent du matériel professionnel depuis l’année dernière. Ils ont ainsi économisé plus de 300 000 euros en sauvant plus de 5 000 biens.
Des cartouches d’encre, du mobilier mais aussi du gros matériel ont pu transiter entre services via la Boutique Eco, la plateforme d’échange de la SNCF qui a été inauguré en juin 2018 en présence de Guillaume Pepy.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://positivr.fr/mytroc-solutions-anti-gaspi-entreprises-echange-plutot-que-jeter/>
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17- McDonald's veut réduire l'usage du plastique sur son marché européen, AFP, 14/11/19, 01:00

Un pot de crème glacé sans son couvercle en plastique : le géant américain de la restauration rapide McDonald's entend réduire l'usage du plastique sur son marché européen, où la législation est de plus en plus restrictive.
McDonald's a annoncé jeudi l'introduction d'un nouvel emballage dans tous ses restaurants en Europe d'ici fin 2020 pour le McFlurry, un dessert glacé dont le pot jetable est actuellement chapeauté d'un épais cercle en plastique, qui vise à économiser plus de 1.200 tonnes de plastique par an sur le continent.
Cette mesure fait partie de son programme pour minimiser l'usage du plastique et améliorer l'utilisation d'emballages recyclables en Europe. 
L'Union européenne se dote d'une législation de plus en plus restrictive sur les plastiques à usage unique : elle va interdire à partir de 2021 une liste d'une dizaine de produits, comme les pailles.
En France, important marché pour McDonald's, le groupe va déployer un nouveau couvercle pour les boissons fraîches, en fibres, fabriqué à partir "de sources certifiées 100% durables et de matériaux recyclés", qui n'implique pas l'utilisation d'une paille. McDonald's estime qu'environ 1.100 tonnes de plastiques par an seront économisées en France.
"Nous avons pour objectif que tous nos emballages soient issus de sources renouvelables d'ici 2025, et aussi de recycler (les déchets) dans chacun de nos 37.000 restaurants dans le monde" d'ici la même échéance, a expliqué à l'AFP à Bruxelles Keith Kenny, vice-président en charge du développement durable chez McDonald's.
Selon le groupe, le plastique est utilisé en Europe dans 12% des emballages. Et sur ses huit principaux marchés, plus de 60% des restaurants ont des structures de tri sélectif, dont 90% au Royaume-Uni et 89% en Allemagne.
Autres initiatives récentes du géant de la restauration rapide: le lancement au Royaume-Uni d'un programme pour recycler les jouets fournis avec le menu enfant, ou encore un programme pilote en Allemagne, en collaboration notamment avec Starbucks, pour encourager l'utilisation d'une tasse réutilisable à emporter.
"A la vitesse à laquelle nous essayons de faire bouger les choses, nous savons que peut-être nous allons mettre sur le marché des solutions imparfaites, mais les consommateurs nous accorderons du crédit et nous continuons à améliorer" les produits, a expliqué Keith Kenny.
Les grandes multinationales, souvent critiquées par les ONG pour la pollution due à leur activité, tentent de répondre à une pression croissante des consommateurs en faveur d'une politique plus responsable.
Le géant de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever avait par exemple annoncé début octobre son engagement de réduire de moitié ses emballages en plastique neuf d'ici 2025.
En mai 2017, l'ONG Zero Waste France avait publié un rapport critique sur la gestion des déchets de McDonald's, dénonçant une politique "à contre-courant de l'économie circulaire".
<https://information.tv5monde.com/info/mcdonald-s-veut-reduire-l-usage-du-plastique-sur-son-marche-europeen-331976>
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18- Une enquête ouverte sur un bébé né avec une main mal formée dans l’Ain, Le Monde avec AFP, 14/11/19, 11h52

Le pôle santé publique du parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour « mise en danger de la vie d’autrui » à la suite d’une plainte déposée en août par une famille de l’Ain. 
C’est une première dans l’affaire des enfants nés sans bras de l’Ain. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire sur le cas d’un bébé né avec une malformation du bras dans ce département, a annoncé, jeudi 14 novembre, le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.
Le pôle santé publique du parquet de Marseille a ouvert l’enquête préliminaire pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « blessures involontaires avec incapacité supérieure à trois mois », a précisé M. Tarabeux à l’Agence France-Presse (AFP), confirmant une information du Parisien.
> Lire aussi  Comprendre l’affaire des « bébés nés sans bras » dans l’Ain
L’enquête a été ouverte à la suite d’une plainte contre X pour « mise en danger de la vie d’autrui » déposée en août pour le compte d’une famille de victime de l’Ain, Axelle Laissy et Christophe Aulen, parents d’un garçon né sans doigts à la main droite en 2012.
L’enquête a été confiée à l’office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp) et à la gendarmerie de Lyon, a précisé le procureur de la République. L’avocat lyonnais de la famille du petit garçon, Me Fabien Rajon, avait saisi le tribunal de grande instance de Marseille, qui dispose de l’un des deux pôles de santé publique en France, avec celui de Paris.
Pas d’« excès de cas » dans l’Ain
Première plainte à être déposée, selon Me Rajon, dans l’affaire des enfants nés avec une malformation des membres supérieurs (souvent les bras), elle faisait suite à la décision d’un comité d’experts de ne pas poursuivre les investigations sur des cas d’enfants nés avec cette malformation dans l’Ain.
En octobre 2018, Santé publique France avait communiqué n’avoir identifié aucune cause pour les cas suspects dans ce département et avait estimé qu’il n’y avait pas d’« excès de cas » dans l’Ain.
> Lire aussi  Enfants sans bras : les mauvais calculs de Santé publique France
En février 2019, une nouvelle enquête avait été menée par Santé publique France et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur ces enfants – vingt au total – nés dans le Morbihan, l’Ain et la Loire-Atlantique avec une « agénésie transverse des membres supérieurs » (ATMS).
Ce comité a recommandé, en juillet, de mener des investigations complémentaires uniquement pour les cas situés dans le Morbihan. Dans l’Ain, les scientifiques ont à nouveau conclu à « l’absence d’excès de cas ». En Loire-Atlantique, ils ont dit vouloir attendre « la fin de l’année » pour achever le recensement des cas et statuer sur un éventuel « excès ».
Dans l’Ain, les familles des enfants atteints de malformation s’interrogent sur d’éventuelles responsabilités des nappes phréatiques et de problèmes concernant le réseau d’assainissement ou de distribution de l’eau. L’hypothèse d’une pollution par des pesticides ou des rejets toxiques est une des pistes privilégiées par Emmanuelle Amar, responsable du registre des malformations en Rhône-Alpes (Remera), qui avait donné l’alerte dans l’Ain.
> Lire aussi  Affaire des bébés nés sans bras : « Nous battre pour savoir, c’est notre devoir »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/14/une-enquete-ouverte-sur-un-bebe-ne-avec-une-main-mal-formee-dans-l-ain_6019134_3244.html>
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19- Déchets envoyés en Asie : amende française pour une société de courtage, une première, AFP, 14/11/19, 17:00

La France a infligé une amende de 192.000 euros à une société de courtage pour avoir envoyé 20 conteneurs de déchets plastiques en Malaisie, qui les avait ensuite renvoyés dans l'Hexagone, a-t-on appris jeudi auprès du ministère de la Transition écologique, qui évoque une première.
Les conteneurs avaient été convoyés cet été, avant d'être renvoyés dans la foulée par la Malaisie, qui les a jugés non conformes et en a notifié la France, a précisé le ministère, confirmant une information du Parisien.
Le ministère explique être ensuite remonté jusqu'à la société de courtage en déchets, basée dans le sud de la France. Le nom de l'entreprise n'a pas été communiqué.
Cette "amende administrative", qui s'accompagne d'un signalement à la justice, constitue une première en France, alors que les pays d'Asie du sud-est multiplient depuis quelques mois les renvois de ce type en vertu de la convention de Bâle sur les déchets dangereux.
"En infligeant cette amende très forte, la France envoie un signal clair à certaines sociétés de courtage, et à leurs clients - les entreprises du recyclage - pour qu'elles mettent fin à ces pratiques", souligne-t-on au ministère.
Depuis juin, Jakarta par exemple a renvoyé plusieurs centaines de conteneurs de déchets jugés non conformes (mélange d'ordures, emballages plastiques et déchets dangereux) vers leur pays d'origine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Hong Kong et Australie.
La décision de la Chine en 2018 de cesser l'importation de déchets plastiques a suscité le chaos sur le marché mondial du recyclage. Les pays développés ont dû trouver de nouveaux débouchés pour leurs déchets, submergeant plusieurs pays du sud-est asiatique, qui se sont à leur tour rebiffés.
La France, comme d'autres pays, s'attend ainsi à recevoir encore de nouveaux conteneurs. Quant aux deux refoulés cet été d'Indonésie en direction de la Malaisie, la société de courtage indique avoir fait recycler leur contenu sur place, selon le ministère.
De son côté, l'éco-organisme Citeo, en charge du recyclage des emballages ménagers, souligne dans un communiqué que "la part envoyée au grand export a toujours été et reste marginale".
Selon Citeo, en France, seulement 1% des 3,5 millions de tonnes d'emballages recyclés est envoyé au grand export. La grande majorité est recyclée en France (84%) et une partie en Europe (15%).
"Les industriels ont fait le choix très tôt de développer des capacités de recyclage importantes en France ou de promouvoir un recyclage de proximité", indique Citeo.
L'organisme prévoit de "renforcer ses contrôles portant sur le recyclage et la traçabilité" des déchets à recycler, en augmentant la fréquence des contrôles "en particulier pour les destinations au grand export".
Dans ce cadre, Citeo annonce qu'il communiquera prochainement à chaque collectivité la part de leurs déchets d'emballages ménagers envoyés au grand export, pour chaque catégorie de déchets.
"De cette façon, les collectivités seront en mesure de demander des précisions à leurs repreneurs, voire d'exiger désormais un recyclage de proximité", ajoute Citeo.
<https://information.tv5monde.com/info/dechets-envoyes-en-asie-amende-francaise-pour-une-societe-de-courtage-une-premiere-332057>
Sur le même sujet : 
> Déchets illégalement envoyés en Malaisie : une société de trading devra payer 192 000 euros d’amende <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/14/dechets-illegalement-envoyes-en-malaisie-une-societe-de-trading-devra-payer-192-000-euros-d-amende_6019141_3244.html>, Le Monde avec AFP, 14/11/19, 13h01
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20- Stériliser les moustiques pour combattre des maladies ? L'ONU tente le pari, AFP, 14/11/19, 18h20

L'ONU a indiqué jeudi qu'elle allait examiner s'il était possible de combattre des maladies comme la dengue ou Zika en réduisant le nombre de moustiques dans le monde, en traquant et stérilisant les mâles.
Le constat de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) est sans appel: les moustiques font partie des animaux les plus dangereux par le nombre de décès qu'ils provoquent dans le monde. L'infection à virus Zika, la dengue, le chikungunya et la fièvre jaune sont ainsi quatre maladies transmises à l'homme par la même espèce de moustique, appelé Aedes aegypti.
La suppression de la population d'insectes – selon la technique dite de l'insecte stérile (TIS) – est une méthode utilisée dans l'agriculture depuis plus de cinquante ans pour lutter contre les ravageurs. Elle consiste à disséminer des insectes élevés en laboratoire et rendus stériles par irradiation.
Les moustiques mâles stérilisés pourront s'accoupler mais pas se reproduire. Des tests ont déjà permis de constater que cette technique permettait de réduire la population des moustiques, mais les scientifiques ne savent pas encore si cela peut avoir une incidence sur la transmission des maladies.
Appliquer cette technique pour tenter de limiter la transmission de maladies "pourrait être réellement significatif", a déclaré Florence Fouque, qui travaille au sein du Programme spécial de l'ONU sur la recherche et de formation concernant les maladies tropicales (TDR).
Le TDR, en association avec l'OMS, l'Agence internationale de l'énergie atomique et l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, a élaboré un programme pilote à l'intention des pays intéressés à utiliser la technique de stérilisation des moustiques.
Les pays sélectionnés devraient être connus début 2020 et les tests devraient durer plusieurs années, a expliqué Mme Fouque, lors d'une conférence de presse à Genève.
Selon l'OMS, la capacité des moustiques à être porteurs de maladies et à les transmettre aux êtres humains entraîne des centaines de milliers de morts chaque année.
Rien qu'en 2017, le paludisme a été responsable à lui seul de 435.000 morts. L'incidence mondiale de la dengue a elle progressé de manière spectaculaire au cours des dernières décennies. Environ, la moitié de la population mondiale est exposée au risque.
Environ trois millions de cas de dengue sont déclarés chaque année dans plus d'une centaine de pays, un chiffre qui ne représente que 20% des cas réels, a indiqué Raman Velayudhan, coordinateur du Département des maladies tropicales négligées à l'OMS.
L'OMS espère que l'utilisation de la technique de stérilisation des moustiques réduira le nombre de cas de dengue "d'au moins 25% entre 2025 et 2030", a-t-il détaillé.
<https://www.sciencesetavenir.fr/sciences/steriliser-les-moustiques-pour-combattre-des-maladies-l-onu-tente-le-pari_139047>
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21- Supprimer les tickets de caisse papier pour de faibles montants, quel intérêt ?, DNA, 15/11/19, 07:00

Un amendement prévoyant de ne plus rendre systématiques les tickets de caisse papier doit être examiné à l'Assemblée nationale début décembre. Tour d'horizon des arguments appuyant cette mesure.
Pour des achats de moins de 10 euros, vous pourriez bientôt ne plus recevoir systématiquement de ticket de caisse papier.
Le gouvernement soutient cette mesure. Un amendement au projet de loi sur l'économie circulaire en ce sens doit donc être examiné en commission développement durable à l'Assemblée nationale le 25 novembre prochain, a-t-on appris jeudi. Puis examiné dans l'hémicycle à partir du 9 décembre.
Pourquoi c'est important. À l'origine, il y a la proposition de loi d'une députée LREM de l'Hérault, Patricia Mirallès. En octobre 2018, elle expliquait à Sud Radio : "Je ne souhaite pas que le ticket de caisse soit interdit, mais plutôt que l'on demande au client s'il veut ou pas l'obtenir", expliquait-elle alors.
Cette proposition de loi a été déposée en novembre 2018 et enregistrée à l'Assemblée nationale le 16 juillet dernier.
"Alors même que peu de clients les consultent in fine et qu’ils ne constituent pas pour les commerçants une obligation (sauf s’agissant de prestations de services d'un montant supérieur à 25 euros TTC), l’impression des tickets de caisse est en France, et à la différence de nombreux autres pays européens, systématique, même si celui qui en est le bénéficiaire le refuse", notent les auteurs de la proposition.
Ce que demande le texte
Les auteurs de la proposition de loi proposent l'interdiction du ticket de caisse papier pour les transactions d’un montant inférieur à 10 euros à compter du 1er février 2020, puis pour celles d'un montant inférieur à 20 euros à partir du 1er janvier 2021. L'objectif : la suppression des tickets de caisse physiques pour les montants inférieur à 30 euros d'ici le 1er janvier 2022.
>> Suite à lire à :
<https://www.dna.fr/france-monde/2019/11/15/supprimer-les-tickets-de-caisse-papier-pour-de-faibles-montants-quel-interet>
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22- Brune Poirson : halte à la marée de plastique, Paris Match, 16/11/19, 07h10 
De notre envoyée spéciale à Bombay Flore Olive

En Inde, la secrétaire d’Etat à la transition écologique Brune Poirson a lancé l’alerte contre cette pollution qui menace le monde. 
À Delhi, l’air saturé de particules fines est si gris qu’on voit mal à une centaine de mètres. Mais à Bombay, 1 400 kilomètres au sud, aucune brume ne cache le fléau qui s’est abattu sur la plage : la mer d’Arabie ne crache pas des coquillages mais des ordures. Emballages en plastique, bouteilles de verre, objets métalliques… le sable de Versova a disparu sous un tapis de détritus. Alors, pendant deux heures, Brune Poirson, Mme la secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire de la République française, va nettoyer…
> Lire aussi : Henderson : l'île la plus polluée par le plastique au monde
Elle est venue prêter main-forte aux dizaines de collégiens qui participent à l’opération de ramassage hebdomadaire. Tous sont membres du réseau de volontaires créé par Afroz Shah, un avocat de 38 ans nommé « Champion of the earth » par l’Onu en 2016. Les élèves des 75 écoles qui le suivent dans son action contre la pollution s’engagent, une fois par semaine, à nettoyer les rivages de la capitale économique de l’Inde. Un travail de titan. Comme eux, Brune Poirson remplit sa bassine qu’elle vide dans un camion-benne, direction la décharge.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Brune-Poirson-halte-a-la-maree-de-plastique-1659231>
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En audio
23- Les sacs biodégradables, une fausse bonne idée ?, RTL, C’est notre Planète, 15/11/19, 09h05
Virginie Garin

La France a interdit les sacs en plastique il y a 3 ans dans les supermarchés. Au rayon fruits et légumes, il peut y en avoir encore, mais ils sont sensés être biodégradables. Pour l'Ademe, il faudrait également s'en passer. 
L'Ademe met les pieds dans le plat. Elle a publié jeudi 14 novembre une mise au point sur les sacs biodégradables : ils polluent quand même. Il faudrait donc arriver à s'en passer. Pour ça, elle propose de les rendre payants.
Comme ils sont gratuits, on en prend un juste pour mettre deux oignons, un autre pour mettre trois carottes. Et tous ces petits sacs jetables réunis polluent. L'Ademe propose déjà d’arrêter d'écrire dessus qu'ils sont bons pour la nature, ou biodégradables. C'est faux et ça induit le consommateur en erreur. Ils peuvent effectivement se composter, ils sont faits en partie en maïs ou en pomme de terre.
Donc ils peuvent se dégrader à condition que le compost soit à une certaine température, qu’il soit brassé et couvert. Bref, vous le jetez dans votre jardin, il est encore là un an après. Donc l'agence de l’environnement propose d'écrire sur ces sacs, "ne pas jeter dans la nature".
Aussi les sacs pour les aliments vendus en vrac
Cela concerne aussi les sacs en papier, qui ont une partie transparente. On en voit de plus en plus surtout au rayon vrac. La partie transparente elle est en plastique et ils se recyclent mal.
L'Ademe propose de les rendre payants, pour inciter les gens à venir faire leurs courses avec des sacs réutilisables. On vient bien désormais avec son cabat, on glisse dedans des sacs qui se lavent pour acheter ses carottes ou ses pommes. Des sacs en tissus par exemple ou en plastique épais. C'est toujours autorisé.  
Arrêter les sacs à usage unique
Les sacs plus épais sont mieux, s'ils sont réutilisés souvent. Ce sont des sacs épais, il faut plus d’énergie pour les produire ; et ils sont toujours en pétrole. Si vous les entassez dans un coin chez vous, le bilan carbone n'est pas bon. Mais si vous les réutilisez, là ils ont un intérêt. Mais même si vous les utilisez au moins huit fois, dis l'Ademe, l'impact sur 'l'environnement de ces sacs en pétrole est moindre que si vous prenez des petits sacs compostables et jetables".
Une des solutions est le sac en tissu, surtout s'ils sont en chanvre ou en lin. Pour ce qui est du coton, il faut au moins le réutiliser 40 fois pour qu'il y ait un intérêt pour l'environnement. Le coton c'est une culture qui pollue beaucoup. Ce qu'il faut retenir de tout ça, c'est que pour vraiment réduire la pollution il faudrait finir pas se débarrasser de tout ce qui est à usage unique, de tous ces petits sacs gratuits jetables et préférer les sacs réutilisables, même s'ils sont en pétrole.
<https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/les-sacs-biodegradables-une-fausse-bonne-idee-7799465954>
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En images
24- La valeur de la matière première secondaire : l’exemple de la consigne, Conseil économique social et environnemental (CESE), 13/11/19

Présentation de la résolution intitulée « La valeur matière première secondaire : l’exemple de la consigne » par Anne de Béthencourt (Groupe environnement et nature), au nom de la section des activités économiques, présidée par Delphine Lalu. Face à l’omniprésence du tout jetable, et en particulier du plastique, la directive européenne « singe-use plastics » de juin 2019 fixe les objectifs de 90% de bouteilles plastique collectées séparément en vue du recyclage en 2029. En France, à l’heure actuelle, seules 55% des bouteilles en plastique et 45% des canettes en aluminium sont collectées dans les bons circuits pour avoir une seconde vie. 
Afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Union européenne, le projet de loi « anti-gaspillage pour une économie circulaire », présenté en juillet en Conseil des ministres en vue d’une adoption annoncée pour mars 2020, réintroduit la consigne avec pour objectif d’améliorer la collecte séparée de produits à des fins de réemploi ou de recyclage. Longtemps pratiquée en France pour les emballages de boissons en verre, la consigne a peu à peu disparu dans les années 1980 avec le développement des emballages à usage unique et la mise en place du tri sélectif. 
83% des Français et des Françaises se déclarent favorables au geste de consigne et tous les acteurs sont favorables à la consigne pour réemploi (verre) sans pour autant en spécifier les conditions. Le gouvernement et les industriels proposent la mise en place de la consigne pour recyclage afin de répondre à leurs obligations de collecte. Mais plusieurs voix s’élèvent contre la consigne pour recyclage, comme le Sénat, les collectivités locales qui redoutent une perte de revenus et une désorganisation des centres de tri ou encore les recycleurs qui préféreraient augmenter les soutiens à la collecte et au tri. 
Le CESE a choisi de se saisir de la question de la consigne dans le cadre de son travail de veille des pétitions en ligne. En effet, de nombreuses pétitions en ligne promeuvent la consignation du verre, et mettent en exergue la surconsommation du plastique. L’objectif de cette résolution est de proposer une troisième voix et des recommandations concrètes sur les différentes formes de consigne afin répondre aux enjeux de collecte, prioriser le réemploi, intégrer les intérêts des consommateurs et fixer un cadre ambitieux et concerté pour élaborer un programme de fin du plastique à usage unique et non recyclable.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lecese.fr/content/le-cese-va-presenter-sa-resolution-la-valeur-de-la-matiere-premiere-secondaire-l-exemple-de-la-consigne>
Sur le même sujet : 
> La valeur de la matière première secondaire : l’exemple de la consigne <https://www.lecese.fr/travaux-publies/la-valeur-de-la-matiere-premiere-secondaire-l-exemple-de-la-consigne>, Conseil économique social et environnemental (CESE), résolution adoptée le 13/11/19
En savoir plus :
> Pétition. Rétablissons la consignation du verre en France <https://www.mesopinions.com/petition/nature-environnement/retablissons-consignation-verre-france/35096>, MesOpinions.com (238.263 signatures)
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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