[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement + 1 annonce (jeudi 21 novembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 21 Nov 08:02:00 CET 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Un casque gonflable pour vélos et trottinettes électriques bientôt en circulation <https://www.franceinter.fr/un-casque-gonflable-pour-velos-et-trottinettes-electriques-bientot-en-circulation>, France Inter, 09/11/19, 08h08
2- Chronique. Faut-il en finir avec les énormes navires de croisière ? <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/09/faut-il-en-finir-avec-les-enormes-navires-de-croisiere_6018583_4500055.html>, Le Monde, 09/11/19, 16h41 
3- Qu'est-ce que le "fuel tankering", cette technique très polluante utilisée par 1 avion sur 5 en Europe ? <https://www.lci.fr/planete/qu-est-ce-que-le-fuel-tankering-cette-technique-tres-polluante-utilisee-par-1-avion-sur-5-en-europe-2137445.html>, LCI, 12/11/19, 12:41 
4- Trois questions autour de l’avenir énergétique de la planète <https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/11/13/trois-questions-autour-de-l-avenir-energetique-de-la-planete_6018920_1653054.html>, Le Monde, 13/11/19, 01h00
5- Bientôt 100 km/h au maximum sur les autoroutes des Pays-Bas <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/13/bientot-100-km-h-au-maximum-sur-les-autoroutes-des-pays-bas_6018990_3244.html>, Le Monde, 13/11/19, 11h19
6- En Allemagne, une nouvelle centrale à charbon échauffe les esprits <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/13/en-allemagne-une-nouvelle-centrale-a-charbon-echauffe-les-esprits_6018996_3234.html>, Le Monde, 13/11/19, 11h20
7- Neuf gestes pour réduire sa facture d’énergie (sans prendre de douches froides) <https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/10/17/9-gestes-pour-reduire-sa-facture-d-energie-sans-prendre-de-douches-froides_6015936_4811534.html>, Le Monde, maj le 13/11/19 à 15h04
8- Hérault : Ecolos et bio, découvrez les routes du futur testées dans le département <https://www.20minutes.fr/planete/2650427-20191113-herault-ecolos-bio-decouvrez-routes-futur-testees-departement>, 20 Minutes, 13/11/19, 15h44 
9- Changement climatique : le monde de l'énergie a besoin de transformations rapides, selon l'AIE <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/changement-climatique-le-monde-de-l-energie-a-besoin-de-transformations-rapides-selon-l-aie_2106962.html>, <https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/changement-climatique-le-monde-de-l-energie-a-besoin-de-transformations-rapides-selon-l-aie_2106962.html> AFP, 13/11/19, 18:00
10- Séisme à Strasbourg : la géothermie n'est pas en cause, insiste Fonroche <https://www.lepoint.fr/societe/seisme-a-strasbourg-la-geothermie-n-est-pas-en-cause-insiste-fonroche-13-11-2019-2347281_23.php>, AFP, 13/11/19, 19:00
11- Avion : l'impact sur la qualité de l'air est pire que celui sur le réchauffement <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-avion-impact-qualite-air-pire-celui-rechauffement-78315/>, Futura-sciences, 13/11/19
12- EDF prévoit de redémarrer les réacteurs nucléaires de Cruas dans la première quinzaine de décembre <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/14/edf-prevoit-de-redemarrer-les-reacteurs-nucleaires-de-cruas-dans-la-premiere-quinzaine-de-decembre_6019097_3234.html>, Le Monde avec AFP, 14/11/19, 09h50
13- Indemnités pour fermer Fessenheim : les antinucléaires portent plainte à Bruxelles <https://information.tv5monde.com/info/indemnites-pour-fermer-fessenheim-les-antinucleaires-portent-plainte-bruxelles-332144>, AFP, 14/11/19, 20:00
14- Des panneaux solaires inspirés des tournesols <https://www.pressreader.com/france/le-point/20191114/281840055490275>, Le Point n°2464, 14/11/19
15- Pétrole : le changement climatique va peser sur le titre Aramco <https://information.tv5monde.com/info/petrole-le-changement-climatique-va-peser-sur-le-titre-aramco-332211>, AFP, 15/11/19, 10:00
16- En Australie, un projet hydroélectrique géant au cœur d’un parc national <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/15/en-australie-un-projet-hydroelectrique-geant-au-c-ur-d-un-parc-national_6019238_3210.html>, Le Monde, 15/11/19, 10h01
17- Parallèlement à la géothermie, l’Alsace pourrait exploiter le lithium <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/15/parallelement-a-la-geothermie-l-alsace-pourrait-exploiter-le-lithium_6019240_3234.html>, Le Monde, 15/11/19, 10h04
18- Du barrage de Sivens à Europacity, les projets de la controverse <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/15/du-barrage-de-sivens-a-europacity-les-projets-de-la-controverse_6019307_4500055.html>, M le Mag, 15/11/19, 14h50
19- 60 milliards d'euros : Volkswagen met le turbo sur l'électrique <https://information.tv5monde.com/info/60-milliards-d-euros-volkswagen-met-le-turbo-sur-l-electrique-332316>, AFP, 15/11/19, 17:00
20- L’huile de palme rouvre la fracture entre économie et écologie au sein du gouvernement et dans la majorité <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/16/l-huile-de-palme-rouvre-la-fracture-entre-economie-et-ecologie-au-sein-du-gouvernement-et-dans-la-majorite_6019387_823448.html>, Le Monde, 16/11/19, 06h04
21- Bruxelles ne veut plus de SUV dans ses rues <http://www.slate.fr/story/184290/bruxelles-suv-taxe-pollution-dangerosite>, Slate, 18/11/19, 15h01
22- La Région Occitanie lance en 2020 « Spire », le service public de la rénovation énergétique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/occitanie-spire-renovation-energetique-34433.php4>, Actu-environnement, 18/11/19
Une publication
23- "Scénarios énergie-climat : Évaluation et Mode d’emploi" : le nouveau rapport du Shift sur les grandes entreprises face aux enjeux énergie-climat <https://mailchi.mp/theshiftproject.org/1er-rapport-du-haut-conseil-pour-le-climat-the-shift-project-se-rjouit-de-lappel-la-cohrence-et-la-planification-2534599?e=ba6bcb377e>, novembre 2019
Une annonce
24- Cycle de formations gratuit en ecomobilité scolaire <http://www.vivacites-idf.org/IMG/html/Cycle_de_formation_MOBISCOL.html>, Vivacités et Le Club des Villes et territoire Cyclables pour Mobiscol, le 12/12 à Paris et le 04/02 à Lille

Bien à vous,
Florence

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RAPPORT DU JOUR : Économies d'énergie, déclin du pétrole, développement de l'électricité d'origine renouvelable : le système énergétique mondial doit entreprendre des transformations "rapides" et massives pour limiter le changement climatique, met en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE). (cf. item 4, suite, 9 & suite)
ÉTUDES DU JOUR : — Eurocontrol a pointé la pratique consistant à remplir à pleine capacité les réservoirs des avions augmentant ainsi le poids de l'appareil et les émissions de dioxyde de carbone (CO2). Cette pratique peut générer 901.000 tonnes d'émissions de CO2 supplémentaires, soit "2.800 aller-retour Paris/New York ou les émissions annuelles d'une ville européenne de 100.000 habitants". (cf. item 3 & suite)
— Selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiée dans la revue Environmental Research Letters, la croissance du trafic aérien devrait être deux fois plus dommageable pour la qualité de l'air que pour le climat. (cf. item 11 & suite)
RÉTROPÉDALAGE DU JOUR : Après 24 heures de flou, l’Assemblée nationale a finalement rejeté, lors d’un second vote, un amendement favorisant fiscalement l’huile de palme et a maintenu son exclusion de la liste des biocarburants. (cf. item 20 & suite)
INQUIÉTUDES  DU JOUR : — Le projet de mise en service de la centrale de Datteln 4 en 2020, malgré la promesse de Berlin de sortir du charbon d’ici 2038 pour réduire ses émissions de CO2, provoque la colère des écologistes. (cf. item 6)
— En Australie, le programme Snowy 2.0 entend relier deux retenues d’eau du parc national Kosciuszko par une centrale hydroélectrique souterraine. Un chantier géant qui inquiète certains défenseurs de l’environnement. (cf. item 16)
CHIFFRES DU JOUR : — Après les loyers, l’énergie, qui pèse en moyenne 4 % du revenu d’un ménage, est le principal poste de dépenses en matière de logement. En 2015, un ménage métropolitain y consacrait 1 380 euros par an. (cf. item 7)
— Si tous les ménages français qui s’équipent en nouveaux appareils choisissaient les plus économes, on économiserait 4,9 TWh/an, soit autant que la consommation d’électricité domestique de 2 millions de personnes. (cf. item 7)
— Volkswagen a annoncé 60 milliards d'euros d'investissements dans la voiture du futur d'ici 2024, accélérant encore ses efforts dans l'ambitieuse électrification de la branche automobile allemande. (cf. item 19)
INNOVATIONS DU JOUR : — Un casque qu'on peut dégonfler et mettre dans sa poche. C'est l'idée qu'à eu la société Bumpair basée à Vitry-sur-Seine. (cf. item 1)
— Trois projets écologiques innovants de routes ont été mis en œuvre dans le département de l’Hérault. (cf. item 7)
— Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles vient d’inventer le premier matériel phototropique – qui s’oriente dans la direction d’un rayonnement lumineux. (cf. item 14)
PERSPECTIVE DU JOUR : L’Alsace pourrait-elle à l’avenir extraire du lithium, ce métal alcalin indispensable à la production des batteries des voitures électriques ? Cela est fort possible, tant la plaine du Rhin en recèle d’importantes concentrations, comme l’ont mis en évidence les spécialistes de la géothermie profonde. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Un casque gonflable pour vélos et trottinettes électriques bientôt en circulation, France Inter, 09/11/19, 08h08
Marianne Yotis 

Un casque qu'on peut dégonfler et mettre dans sa poche. C'est l'idée qu'à eu la société Bumpair basée à Vitry-sur-Seine. Il devrait arriver dans les agences de location de trottinettes et de vélo en Île-de-France en 2020. L'entreprise devrait ensuite le proposer aux particuliers pour les encourager à s'équiper.
C'est en partant du constat que beaucoup d'utilisateurs de vélo ou de trottinettes électriques ne sont pas équipés d'un casque, que deux amis, Thomas Pandraud et Thimothée Bergeret ont eu l'idée de créer le casque gonflable.
"L'un de nos proches a eu un accident de vélo alors qu'il ne portait pas de casque. Il a eu un traumatisme crânien avec des séquelles. Du coup on s'est vraiment attachés à résoudre la problématique de l'encombrement du casque et donc à la solution du casque pliable qui se range dans la poche", raconte Thomas Pandraud, fondateur de Bumpair.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/un-casque-gonflable-pour-velos-et-trottinettes-electriques-bientot-en-circulation <https://www.franceinter.fr/un-casque-gonflable-pour-velos-et-trottinettes-electriques-bientot-en-circulation>>
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2- Chronique. Faut-il en finir avec les énormes navires de croisière ?, Le Monde, 09/11/19, 16h41 
Grégoire Biseau

La compagnie suisse MSC Cruises devait inaugurer, le 9 novembre à Hambourg, le paquebot géant « MSC Grandiosa », long de 331 mètres et construit par les Chantiers de l’Atlantique. Une folie ? Ces quelques arguments vous inviteront à embarquer. Ou à rester à quai.
Ecologiques, socio-économiques ou touristiques, vos arguments et contre-arguments pour un débat de soirée.
POUR
• L’argument écolo
Ces barres d’immeubles flottantes sont des catastrophes écologiques. Selon un rapport de France Nature Environnement, un navire moyen émet par jour l’équivalent d’un million de voitures en particules fines. Rien qu’à Marseille, l’ensemble des paquebots qui y font escale seraient, d’après une étude de Transport & Environnement, responsables de 10 % de la pollution atmosphérique.
> Lire aussi  Les côtes européennes asphyxiées par les navires de croisière
• L’argument économique et social
L’industrie des croisiéristes n’en finit pas d’encourager un dumping social mondialisé. La plupart des paquebots naviguent en effet sous des pavillons de complaisance (Bahamas, Panama, Bermudes…) qui ont le suprême avantage de ne pas être très regardant en matière de législation sociale. Résultat : les 2 000 membres d’équipage de ces géants des mers (principalement des Philippins, Pakistanais, Indonésiens, Indiens…) sont embauchés dans des conditions (temps de travail, salaires…) très largement en deçà des minima européens.
• L’argument touristique
Le simple fait que ces poubelles géantes fragilisent les fondations de Venise devrait suffire à les interdire jusqu’à la nuit des temps. L’industrie de la croisière bon marché est en train de transformer de nombreuses villes du bassin méditerranéen en escales d’un immense parc à thème : en plein été, il est tout simplement impossible de visiter Dubrovnik, Cagliari ou Palerme sans être englouti par ces paquets de touristes, guidés à l’aide d’oreillettes et de la couleur du bob de leur accompagnateur. Un cauchemar éveillé.
> Lire aussi  Mostra de Venise : des manifestants occupent le tapis rouge pour dénoncer la présence des navires
CONTRE
• Le contre-argument écolo
Certes, le paquebot pollue. Mais il faut raison garder. D’abord, le secteur des transports n’est que le deuxième contributeur mondial d’émissions de CO2 (autour de 24 %) derrière celui de la production d’énergie, selon l’Agence internationale de l’énergie. Ensuite, la part du transport maritime est faible (11 %) comparée à celle de la route (74 %). Enfin, quand on sait que les croisières ne représentent que 1 % du transport maritime mondial, on conclut que l’avenir de la planète ne dépend pas d’une petite balade en Méditerranée.
• Le contre-argument économique et social
Quel secteur français peut se prévaloir d’une renommée mondiale ? Il faudrait être maso pour tuer l’industrie hexagonale du paquebot. Pour répondre à un carnet de commandes qui n’a jamais été aussi bien rempli (14 paquebots à livrer avant fin 2026), les Chantiers de l’Atlantique ont embauché près de 1 000 personnes en six ans. Aujourd’hui, ce sont un peu plus de 6 000 personnes (dont 3 000 sous-traitants) qui travaillent sur ce site de Saint-Nazaire où a été construit le plus grand paquebot du monde, le Symphony of the Seas (362 mètres, 6 000 passagers).
• Le contre-argument touristique
Qui peut s’offrir, une fois dans sa vie, un lever de soleil sur le Stromboli ou une arrivée au couchant dans la baie de Dubrovnik ? Les fortunés propriétaires d’un bateau… ou ceux qui voyagent en paquebot. Car, en basse saison, pour moins de 400 euros la semaine, en pension complète, vous pouvez vous payer une croisière en Méditerranée. La démocratisation de ce tourisme de masse est une réalité mondiale : de 2007 à 2017, le nombre de passagers a augmenté de 60 % pour atteindre 26 millions. Rien qu’en France, leur nombre a doublé pour flirter avec les 600 000.
> Lire aussi  Faut-il supprimer le poste de premier ministre ?
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/09/faut-il-en-finir-avec-les-enormes-navires-de-croisiere_6018583_4500055.html <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/09/faut-il-en-finir-avec-les-enormes-navires-de-croisiere_6018583_4500055.html>>
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3- Qu'est-ce que le "fuel tankering", cette technique très polluante utilisée par 1 avion sur 5 en Europe ?, LCI, 12/11/19, 12:41 

Pour faire des économies, certaines compagnies aériennes n'hésitent pas à surcharger les réservoirs de leurs appareils pour éviter de faire le plein là où il coûte le plus cher. La pratique, répandue en Europe, nuit gravement au climat.
Les automobilistes avertis le savent : pour ménager son porte-monnaie, mieux vaut ne pas faire le plein sur l'autoroute. Les compagnies aériennes, utilisent la même stratégie. Pour éviter de payer trop cher leur kérosène dans certains pays, elles préfèrent surcharger leurs appareils au décollage avec plusieurs tonnes de carburant supplémentaires, afin de ne pas avoir à faire le plein après l'atterrissage.
Or, plus un avion est lourd et plus il pollue. Des millions de tonnes de CO2 seraient ainsi relâchées chaque année dans l'atmosphère pour permettre aux compagnies aériennes de gagner quelques centaines d'euros par vol... voire quelques dizaines, révèle la BBC.
>> Suite à lire à :
<https://www.lci.fr/planete/qu-est-ce-que-le-fuel-tankering-cette-technique-tres-polluante-utilisee-par-1-avion-sur-5-en-europe-2137445.html>
Sur le même sujet : 
> Le transport aérien à l'index pour la surcharge en carburant, une pratique plus rentable mais plus polluante, AFP, 15/11/19, 14:00
Sonia Wolf
Sous la pression de l'opinion publique, les compagnies aériennes traquent la moindre piste pour voler plus propre mais l'exigence de rentabilité dans un secteur ultra concurrentiel conduit parfois à des dérapages peu vertueux comme le "fuel tankering", la surcharge en carburant. 
Dans une étude, l'organisation Eurocontrol a pointé cette pratique consistant à remplir à pleine capacité les réservoirs pour, dans la plupart des cas, éviter d'avoir à se ravitailler dans des aéroports où le kérosène est plus cher, augmentant ainsi le poids de l'appareil et les émissions de dioxyde de carbone (CO2). 
"L'aviation est un marché très concurrentiel et chaque compagnie doit minimiser ses coûts opérationnels pour garder le prix de ses billets le plus compétitif possible", explique Eurocontrol, une organisation intergouvernementale chargée d'harmoniser la navigation aérienne, en soulignant l'enjeu majeur du coût du kérosène qui représente entre 17 et 25% des dépenses opérationnelles d'une compagnie.
Au moment où le transport aérien est dans la ligne de mire des défenseurs de l'environnement pour ses émissions de CO2 (2 à 3% des émissions mondiales, selon le secteur), cette pratique est en contradiction avec les engagements de baisse de sa facture carbone.
Selon des estimations d'Eurocontrol, la surcharge pourrait concerner 16,5% des vols par an en Europe et permettrait en moyenne d'économiser 126 euros par vol, malgré le coût engendré par le poids supplémentaire emmené dans les réservoirs.
Elle n'est pas sans conséquences environnementales, regrette l'organisation estimant que cette pratique peut générer 901.000 tonnes d'émissions de CO2 supplémentaires, soit "2.800 aller-retour Paris/New York ou les émissions annuelles d'une ville européenne de 100.000 habitants". 
- L'ensemble du secteur concerné -
Mise à l'index par la BBC, la compagnie British Airways a reconnu transporter parfois plus de fuel que nécessaire notamment "quand il y a des différences de prix importantes" entre aéroports européens (il est par exemple 25% plus cher à Glasgow qu'à Heathrow) mais aussi en cas de grèves dans un aéroport ou pour des raisons de sécurité. 
Début novembre, Willy Walsh, le patron d'IAG, maison mère de British Airways, a défendu l'engagement du groupe en faveur de la réduction des émissions polluantes tout en mettant en exergue le "conflit entre ce qui fait sens sur les plans commercial et financier et ce que nous devrions faire d'un point de vue environnemental". 
Chez l'allemande Lufthansa, on reconnaît également avoir recours au "fuel tankering" mais de manière exceptionnelle et pour des raisons opérationnelles.
Cette pratique "s'étend à l'ensemble du secteur", a expliqué Air France précisant que pour sa part elle ne l'appliquait que "sur quelques routes sélectionnées pour des raisons économiques ou opérationnelles".
Pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, le secteur du transport aérien a adopté en 2016 un mécanisme mondial de compensation des émissions de CO2, baptisé Corsia (acronyme de l'anglais Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation).
La plupart des compagnies ont décidé de diverses mesures en optimisant les trajectoires des avions, électrifiant les engins de tractage sur le tarmac ou en allégeant entre autres le poids des sièges ou des charriots. En attendant la solution à long terme d'un avion non polluant. 
Mais ces efforts ne sont pas suffisants, estime Andrew Murphy de l'ONG "Transport et Environnement" basée à Bruxelles, appelant les gouvernements à "être bien plus interventionnistes" notamment en imposant une taxe sur le kérosène en Europe. 
Pour tenir les objectifs de réduction des émissions, "l'équation est hyper complexe", estime pour sa part Pascal Fabre, expert en transport aérien au cabinet de conseil Alix Partners. D'autant que le trafic aérien, engagé dans une croissance soutenue, est appelé à doubler tous les 15 à 20 ans. 
Et de rappeler "une équation économique des compagnies aériennes qui font que si elles ne gagnent pas assez d'argent elles ne survivent pas". En 18 mois, au moins une dizaine de compagnies aériennes ont baissé le rideau en Europe, selon l'Association internationale du transport aérien (Iata).
<https://information.tv5monde.com/info/le-transport-aerien-l-index-pour-la-surcharge-en-carburant-une-pratique-plus-rentable-mais-plus>
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4- Trois questions autour de l’avenir énergétique de la planète, Le Monde, 13/11/19, 01h00
Louisa Benchabane  

Sécurité énergétique, enjeux géopolitiques, développement de l’électricité en Afrique… Dans son rapport annuel, l’Agence nationale de l’énergie tente de se projeter dans un futur de plus en plus incertain. 
Comment garantir la sécurité énergétique ? Où sera produite l’énergie à l’avenir ? Comment fournir l’accès à l’électricité au milliard de personnes qui n’y ont toujours pas accès ? Telles sont les grandes questions que se pose l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans son World Energy Outlook, son rapport annuel rendu public mercredi 13 novembre.
• Comment assurer la sécurité énergétique autour du globe ?
Cette année, l’AIE alerte particulièrement sur la nécessité d’assurer la sécurité énergétique. Celle-ci repose surtout sur la garantie d’approvisionnement qui peut être compromise par des aléas extérieurs comme les variations climatiques ou les attaques sur les infrastructures. Les panneaux solaires et les éoliennes – à l’honneur dans le rapport – permettent certes de produire des énergies propres, mais pas de manière continue. Leur volatilité face à la météo (absence de vent pour les éoliennes, ou de soleil pour les panneaux) doit faire l’objet d’une « politique adaptée » pour éviter toute interruption d’électricité.
Mais cela ne doit pas faire oublier les risques qu’encourent les installations qui produisent de l’énergie fossile, traditionnellement plus exposées aux attaques : « Les attentats perpétrés en Arabie saoudite en septembre 2019 l’ont montré », souligne ainsi le rapport. De nouveaux dangers voient aussi le jour : « La cybersécurité exige une vigilance constante de la part des gouvernements. »
Toujours sur le climat, l’institution estime que près d’un cinquième de la croissance de la consommation mondiale d’énergie en 2018 est dû aux variations météorologiques. Une hausse des températures l’été favorise l’usage de la climatisation, tandis que les pics de froid entraînent le recours massif au chauffage. Pour y répondre, « les décideurs et les régulateurs devront anticiper ces aléas – grâce aux technologies qui permettent de le faire – pour agir rapidement », alerte l’agence.
• Qui seront les principaux exportateurs de pétrole dans les vingt prochaines années ?
Comme en 2018, les Etats-unis continuent d’inonder les marchés mondiaux de gaz de schiste. « D’ici 2025, la production totale de schiste américain (pétrole et gaz) dépassera la production totale de pétrole et de gaz de la Russie », signalent les auteurs. L’augmentation de la production américaine a pour conséquence de réduire la part historique des pays de l’OPEP et de la Russie dans la production totale de pétrole. Selon les prévisions, cette part tomberait à 47 % en 2030, contre 55 % au milieu des années 2000.
Mais quelle que soit la voie empruntée par le système énergétique, le monde dépendra beaucoup de l’approvisionnement en pétrole du Moyen-Orient. La région reste de loin le plus grand fournisseur net de pétrole au monde. Elle est aussi l’un des plus importants exportateurs de gaz naturel. Le détroit d’Ormuz, dans le golfe Arabo-Persique, demeure une artère stratégique pour le commerce mondial. En particulier pour les pays asiatiques tels que la Chine, l’Inde, le Japon et la Corée, qui dépendent fortement du carburant importé.
> Lire aussi : Le détroit d’Ormuz, au centre du monde
• Comment l’Afrique va-t-elle répondre à ses besoins d’électricité croissants ?
A l’horizon 2040, « une nouvelle personne sur deux dans le monde sera africaine », souligne l’AIE. Le continent africain va ainsi connaître une hausse très importante de ses besoins énergétiques dans tous les secteurs (industrie, transports, habitat). Pour assurer le développement de l’électricité sur le continent, l’énergie solaire photovoltaïque constituerait « la source la moins chère d’électricité pour beaucoup des 600 millions d’Africains qui n’y ont pas accès aujourd’hui », affirment les auteurs du document.
Par ailleurs, le rapport précise que cette croissance démographique va se concentrer autour des régions les plus chaudes d’Afrique. L’AIE signale que ce phénomène alimenterait le recours à des appareils énergivores tels que les climatiseurs. Face à ce besoin en électricité croissant des pays africains, l’AIE recommande de freiner la croissance de la demande énergétique par d’importants efforts en matière d’efficacité énergétique, notamment en imposant, par exemple, des normes restrictives pour les transports ou pour les systèmes de refroidissement dans les bâtiments.
> Lire aussi  Voitures plus grandes, logements plus grands... L’efficacité énergétique progresse trop lentement à l’échelle mondiale
<https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/11/13/trois-questions-autour-de-l-avenir-energetique-de-la-planete_6018920_1653054.html <https://www.lemonde.fr/energies/article/2019/11/13/trois-questions-autour-de-l-avenir-energetique-de-la-planete_6018920_1653054.html>>
En savoir plus :
> World Energy Outlook 2019 - The gold standard of energy analysis <https://www.iea.org/weo2019/>, International Energy Agency (IEA), 13/11/19
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5- Bientôt 100 km/h au maximum sur les autoroutes des Pays-Bas, Le Monde, 13/11/19, 11h19
Jean-Pierre Stroobants  (Bruxelles, correspondant)

Malgré de vives tensions politiques au sein de sa coalition, le gouvernement de Mark Rutte a donné son feu vert, mardi, à une réduction de la vitesse maximale. 
Il aura fallu de longues discussions pour y parvenir mais, malgré de vives tensions politiques et pas mal de polémiques, le gouvernement néerlandais a décidé, mardi 12 novembre, de fixer à 100 km/h au maximum la vitesse sur les autoroutes. La vitesse maximale actuelle – 130 km/h – ne sera plus autorisée que de 19 heures à 6 heures du matin.
La législation, censée entrer en vigueur dans quelques mois au plus tard, fera de la législation du royaume l’une des plus sévères en Europe : actuellement, seule Chypre applique une limitation générale à 100 km/h. L’Estonie fixe 90 km/h, mais 110 durant les mois d’été. Et la Finlande module les limitations entre 80 et 120 km/h. Dix pays, dont la France, appliquent la règle des 130 km/h.
> Lire aussi  L’automobile nuit gravement à la planète
Hostilité au sein de la coalition
La coalition du libéral Mark Rutte, auteur d’un ambitieux « Plan climat » visant à réduire les émissions, débattait depuis des mois de mesures concrètes concernant le logement, l’élevage intensif de porcs et de bovins, des projets de grandes infrastructures contre la montée des eaux, la protection des ressources naturelles ou la conversion des autobus roulant au diesel à des énergies propres. L’ensemble devrait être présenté mercredi. C’est toutefois le projet de réduction de la vitesse qui a focalisé l’attention.
Outre la limitation sur l’ensemble du territoire (la mesure finalement adoptée mardi), une modulation selon la proximité des autoroutes avec des zones naturelles protégées avait été envisagée. Cette option n’a finalement pas été retenue. Le gouvernement devait également tenir compte de son projet de bâtir, à partir de 2020, 76 000 nouveaux logements à faible consommation d’énergie dans des zones qui risquaient d’être trop proches du réseau autoroutier.
> Lire aussi  Les Néerlandais surprennent avec une proposition de taxe européenne sur les avions
La fragile coalition de M. Rutte, composée de quatre partis, devait en outre tenir compte de ses divisions : le parti libéral du premier ministre ne cachait pas son hostilité quand d’autres composantes de sa majorité, comme les jeunes du parti centriste D66, prônaient une limitation générale à 80 km/h. Des provinces songent, quant à elles, à faire passer la vitesse maximale sur des routes secondaires de 80 à 60 km/h.
Mesure bénéfique
Du côté du parti du chef du gouvernement, hostile au début de la discussion, on paraît se résigner. « Ce n’est pas amusant, mais c’est bien », a fini par conclure Klaas Dijkhoff, chef du groupe des députés libéraux.
Reste à déterminer quelle sera la réaction des automobilistes à une mesure présentée, par ailleurs, comme bénéfique pour la sécurité routière : on estime qu’une vitesse ramenée à 100 km/h permettrait de réduire de 95 % le nombre d’accidents graves et d’éviter de nombreux décès. Les premières réactions glanées sur les sites d’information indiquent que les Néerlandais seraient plutôt favorables à la réforme.
Dans l’immédiat, ce n’est pas l’éventuelle colère des automobilistes, mais celle des agriculteurs, que le gouvernement doit affronter. Ces derniers ont promis de se mobiliser mercredi pour protester contre les projets gouvernementaux qui visent leur secteur.
> Lire aussi  Aux Pays-Bas, l’émergence inattendue d’un nouveau parti europhobe et anti-immigration
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/13/bientot-100-km-h-au-maximum-sur-les-autoroutes-des-pays-bas_6018990_3244.html>
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6- En Allemagne, une nouvelle centrale à charbon échauffe les esprits, Le Monde, 13/11/19, 11h20
Jean-Michel Hauteville  (Berlin, correspondance)

Le projet de mise en service de la centrale de Datteln 4 en 2020, malgré la promesse de Berlin de sortir du charbon d’ici 2038 pour réduire ses émissions de CO2, provoque la colère des écologistes. 
Outre-Rhin, la nouvelle suscite l’incompréhension. Alors que le gouvernement allemand a pris, en début d’année, la décision de mettre définitivement hors service les 84 centrales thermiques encore en activité dans le pays à l’horizon 2038, une centrale à charbon flambant neuve devrait être raccordée au réseau en 2020.
> Lire aussi  L’Allemagne va sortir du charbon en 2038
Propriété du groupe énergétique allemand Uniper, le site de Datteln 4 est « en bonne voie » d’être mis en service à l’été de l’année prochaine, a déclaré, mardi 12 novembre, Sascha Bibert, le directeur financier, au cours de la présentation des résultats trimestriels de l’énergéticien. Située en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans la région industrielle de la Ruhr, cette centrale d’une capacité de production de 1 100 mégawatts (MW), a coûté 1,5 milliard d’euros. Son début d’exploitation, initialement prévu pour 2011, avait été repoussé à maintes reprises.
Le « paquet climat » de Berlin
D’ailleurs, il était un temps question de renoncer à l’ouverture de cette installation. En effet, la commission d’experts mise en place par le gouvernement d’Angela Merkel qui avait préconisé l’abandon de la filière du charbon d’ici 2038, recommandait également de ne plus ouvrir de nouvelles centrales thermiques. Le site de Datteln 4, dernière centrale à charbon en construction dans le pays, était visé sans être nommé.
Mais Uniper ne l’entend pas de cette oreille. « Nous misons sur Datteln 4, dans l’intérêt de notre entreprise et de l’ensemble de la société », a insisté M. Bibert. Par le biais des déclarations de son directeur financier, le groupe implanté à Düsseldorf commentait pour la première fois des rumeurs qui se propagent depuis plusieurs semaines. Le 30 octobre, l’agence de presse Reuters affirmait que l’exécutif allemand ne s’opposerait pas à la mise en service de Datteln 4, citant une source anonyme proche du gouvernement.
Le dossier est sensible outre-Rhin. En septembre, Berlin a adopté un « paquet climat » à 100 milliards d’euros visant à réduire de 55 % les émissions allemandes de gaz à effet de serre d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990.
> Lire aussi  En Allemagne, Angela Merkel sort son « plan vert » pour le climat
Le gouvernement fédéral se refuse à tout commentaire. Mais des membres de la CDU (Union chrétienne-démocrate, centre droit) de la chancelière Angela Merkel prennent position. « Tant d’un point de vue climatique qu’économique, il est judicieux de mettre en service la centrale de Datteln 4 », assure au Monde Joachim Pfeiffer, député de la CDU au Bundestag (chambre basse du parlement). « Elle émet beaucoup moins de dioxyde de carbone que de nombreuses installations, plus anciennes et moins efficaces », argumente-t-il.
« D’énormes pénalités »
Et, souligne le député, un investissement important a déjà été réalisé par Uniper. « Si la centrale électrique n’était pas raccordée au réseau, le paiement d’énormes pénalités en découlerait, au détriment des consommateurs et des contribuables », assure-t-il. C’est un raisonnement que partage Armin Laschet, le ministre-président chrétien-démocrate du Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et partisan de l’ouverture du site de Datteln 4.
Ces arguments font bondir les experts. « Une centrale électrique doit fonctionner pendant au moins trente ans pour être économiquement rentable », rappelle Volker Quaschning, professeur de systèmes d’énergie renouvelable à l’école supérieure HTW de Berlin. « L’Allemagne n’a pas besoin de cette installation », juge l’expert.
Les défenseurs de l’environnement sont également montés au créneau. « Le surcroît d’émissions de CO2sera de l’ordre de 6 à 8 millions de tonnes par an », s’insurge Thomas Krämerkämper, vice-président du BUND, la branche allemande des Amis de la Terre, dans un communiqué dénonçant l’« imposture » du ministre-président Laschet et le « sabotage » des efforts en matière de protection du climat.
> Lire l’analyse : Climat : l’inertie coupable de l’Union européenne
Pour les opposants à Datteln 4, l’espoir s’amenuise. « Si le gouvernement fédéral décide de mettre en service la centrale, les moyens politiques pour l’empêcher sont limités », reconnaît Wibke Brems, députée des Verts au Parlement régional de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. Mais des recours en justice ont déjà été lancés par des associations pour stopper l’ouverture de l’installation. « Il n’est pas à exclure que les tribunaux aient le dernier mot », indique la députée.
Voir aussi En images : la dernière mine de charbon en Allemagne a fermé
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/13/en-allemagne-une-nouvelle-centrale-a-charbon-echauffe-les-esprits_6018996_3234.html>
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7- Neuf gestes pour réduire sa facture d’énergie (sans prendre de douches froides), Le Monde, maj le 13/11/19 à 15h04
Cécile Peltier  

Après les loyers, l’énergie, qui pèse en moyenne 4 % du revenu d’un ménage, est le principal poste de dépenses en matière de logement. En 2015, un ménage métropolitain y consacrait 1 380 euros par an. 
Un ménage métropolitain déboursait en moyenne 1 380 euros par an pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire, la cuisson, l’éclairage, ainsi que pour l’alimentation des appareils électroménagers, soit 4 % de son revenu, selon la dernière étude de l’Insee (2015). Après les loyers, l’énergie constitue ainsi le principal poste de dépenses en matière de logement.
Cette facture pèse également lourd pour la planète. Le secteur du bâtiment représente à lui seul près de 45 % de la consommation énergétique française, et plus d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. L’Etat ambitionne d’avoir fait rénover d’ici à 2050 les 35 millions de logements au niveau du label « bâtiment basse consommation » (BBC)…
Selon vos habitudes et vos moyens financiers, voici donc neuf gestes pour réduire progressivement votre facture énergétique, sans revenir au Moyen Age. Un pas vers la « neutralité carbone » que vise le projet de loi relatif à la transition énergétique (énergie-climat) à l’horizon 2050…
> Lire : La transition écologique est-elle l’ennemie du pouvoir d’achat ? Une conférence « Le Monde Cities »
1. Proscrire le mode veille
Nos équipements sont de moins en moins énergivores. Pourtant, la consommation d’électricité qui, hors chauffage et eau chaude, représente près de 20 % de la facture d’électricité des ménages, n’a cessé d’augmenter. En cause : la multiplication des équipements électriques et électroniques – une centaine en moyenne par foyer – mais aussi celle des « petits gaspillages ». « On a trop tendance à faire tourner sa machine à laver ou son lave-vaisselle à moitié plein ou à laisser son ordinateur en veille, même si on ne l’utilise pas pendant plusieurs heures », illustre Florence Clément, responsable de l’information grand public à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Prendre systématiquement l’habitude d’éteindre ses appareils électriques et le mode « veille » annonce jusqu’à 10 % d’économie sur sa consommation d’énergie. Lors d’un prochain passage par un magasin de bricolage, pourquoi ne pas investir dans un lot de multiprises avec interrupteur, et prendre le réflexe d’y brancher ses équipements ? Il n’y aura plus alors, qu’en un clic, à couper l’alimentation lorsque vous n’en avez plus l’usage.
Et si ce n’est pas déjà fait, c’est l’occasion d’en profiter pour remplacer les dernières ampoules halogènes par des LED, « cinq fois moins gourmandes pour la même puissance, en privilégiant un wattage adapté à la pièce. Pas besoin d’éclairer des toilettes autant qu’un bureau… », plaisante Danyel Dubreuil, coordonnateur de l’initiative « Rénovons » au sein du CLER, réseau pour la transition énergétique.
2. Réduire sa consommation d’eau chaude
Limiter sa consommation d’eau chaude est une autre manière toute simple de diminuer sa facture d’énergie – dont elle représente 11 %. Equiper ses robinets d’un mousseur (à partir de 5 euros dans tous les magasins de bricolage) permet de diminuer de 30 à 50 % le débit, sans perte de confort. « L’air, mélangé à l’eau, donne l’impression d’une quantité d’eau identique », précise Florence Clément. Certaines douchettes économes permettent même de réduire le débit de 75 %. A la clé, jusqu’à 10 % de baisse supplémentaire sur la facture. L’Ademe recommande aussi de limiter la douche à 5 minutes…
3. Se calfeutrer
Le chauffage est le plus gros poste de dépenses, et donc celui sur lequel il existe la plus grosse marge de manœuvre. Pour commencer, même si cela peut sembler évident, « évitez de chauffer à 23 °C, surtout lorsque vous n’êtes pas là, et mettez un pull ! », conseille Raphaël Claustre, directeur général d’Ile-de-France Energies. Ensuite, lorsqu’il fait froid, il est bon de se calfeutrer pour éviter les déperditions d’énergie. Si vous avez des volets et/ou des rideaux, fermez-les. « Moins il y a de froid qui rayonne dans la pièce, et mieux c’est. Certains volets isolants vont même permettre, en bloquant l’air entre la fenêtre et les lames du volet, de le transformer en isolant », explique Florence Clément.
Autres techniques efficaces : le bon vieux boudin de porte en forme de chien et les tapis de fenêtre « empêchent de laisser passer le froid si vous avez du simple vitrage », recommande Audrey Zermati, directrice de la stratégie du groupe Effy.
4. Acheter des appareils moins énergivores
« En dix ans, la consommation des appareils électroménagers a été divisée par dix », relève Danyel Dubreuil. Avant de remplacer son vieil électroménager, mieux vaut s’assurer qu’on en a vraiment besoin, cibler une capacité adaptée à ses besoins, et armé de l’appli ecoGator, scruter les étiquettes énergétiques.
En attendant le retour, en juin 2021, d’un classement de A à G, l’échelle oscille actuellement entre « A +++ » et « G «. Les appareils classés « A +++ », un peu plus chers à l’achat, consomment en moyenne entre 20 et 50 % de moins que les produits « A + ». De quoi donc « limiter la consommation d’électricité, à condition bien sûr de ne pas se doter en parallèle d’une clim’d’appoint, qui fait flamber la facture ! », poursuit Danyel Dubreuil.
L’Ademe a calculé que « si tous les ménages français qui s’équipent en nouveaux appareils choisissaient les plus économes, on économiserait 4,9 TWh/an, soit autant que la consommation d’électricité domestique de 2 millions de personnes ».
Une fois chez vous, le matériel s’entretient. Dégivrer régulièrement son frigo, détartrer son lave-linge à l’aide de vinaigre blanc dans le bac ou tout simplement nettoyer le filtre de sa machine à laver, c’est éviter qu’ils ne consomment trop, et prolonger leur durée vie.
> Lire aussi  Canicule : les gestes pour réduire la température chez soi sans climatisation
5. « Calorifuger » son chauffe-eau
On n’y pense rarement, mais l’hiver, le ballon d’eau chaude et les tuyaux d’alimentation, situés dans des pièces non chauffées (le sous-sol par exemple) perdent beaucoup d’énergie au passage. La méthode du « calorifugeage », qui consiste à les emmailloter d’isolant, est un moyen efficace et peu onéreux – entre 5 et 10 euros le mètre – de limiter la déperdition de chaleur.
6. Réguler son chauffage
Robinets thermostatiques et programmation s’installent facilement sur quasiment tous les radiateurs et toutes les chaudières. La programmation permet d’adapter la température du logement, en fonction des heures de la journée – plus frais la nuit pour bien dormir par exemple : « Vous pouvez le mettre au ralenti lorsque vous n’êtes pas là et le rallumer dans l’heure qui précède votre retour à la maison », observe Florence Clément. A la clé : un gain de 5 % à 15 % sur sa facture de chauffage, pour un investissement de départ compris entre « 150 et 400 euros selon les modèles, plus 50 à 100 euros par robinet thermostatique ».
7. Entreprendre des travaux de rénovation énergétique
La manière la plus efficace de faire des économies d’énergie consiste à isoler son logement. On conseillera sans doute d’abord aux habitants d’une maison de faire les choses dans l’ordre, à savoir isoler d’abord les combles perdus, puis le plancher, avant de changer son chauffage. Mais le « must » reste la rénovation complète et performante, qui permet en une seule fois l’isolation des menuiseries extérieures, du toit, des murs (par l’intérieur ou l’extérieur), du plancher bas, l’installation d’un système de chauffage performant et d’une ventilation double flux.
« Les dispositifs publics incitent à mener les travaux de rénovation énergétique par étapes. C’est une erreur, car ils ne permettent pas, contrairement à une rénovation complète et performante, d’isoler correctement son logement et de réduire durablement la facture énergétique », déplore Vincent Legrand, directeur général de Dorémi et gérant de l’institut Négawatt.
Sachant qu’une rénovation énergétique complète coûte cher (plusieurs dizaines de milliers d’euros), il importe de bien choisir son moment – des travaux importants ou un ravalement par exemple – et de se faire accompagner, afin de bénéficier des solutions techniques adéquates et des nombreuses aides existantes.
Si vous habitez une maison individuelle construite avant 1975, vérifiez la présence dans votre région de Dorémi. Cette entreprise solidaire propose, en lien avec les collectivités et des groupements d’artisans locaux, une méthode de rénovation complète et performante « accessible à tous ». A l’issue : une division par quatre à huit de la consommation de chauffage pour atteindre une performance BBC-rénovation, qui signale un confort proche de celui du neuf.
Un gros travail d’ingénierie financière pour mobiliser l’ensemble des aides existantes (Agence nationale de l’habitat, collectivités, certificats d’économie d’énergie, CITE, etc.), combiné à un écoprêt à taux zéro, permet de réduire au minimum le reste à charge pour les bénéficiaires, dont 45 % appartiennent aux catégories « modestes » ou « très modestes ». Il existe selon les territoires d’autres solutions, comme le Réseau éco habitat, Soliha…. Il ne faut pas hésiter à demander conseil aux experts du réseau Faire (Faciliter, accompagner et informer pour la rénovation énergétique), déployé par les pouvoirs publics.
Lire : « Grâce à Dorémi, on se chauffe mieux, pour moins cher ! »
8. Convaincre ses voisins de mener une rénovation dans sa copropriété
Lorsqu’on vit en logement collectif, impossible de se lancer sans le feu vert de la copropriété.
« Si le projet n’est pas mûr, allez discuter du projet avec les conseillers du réseau Faire, c’est gratuit, recommande Raphaël Claustre, directeur d’Ile-de-France Energies. Puis, si vous rencontrez une oreille attentive, essayez de faire réaliser un audit architectural, énergétique et financier payant par un bureau d’études ou une société de tiers financement comme la nôtre. »
La plate-forme qu’il dirige, lancée par la région éponyme – comme Oktave dans le Grand-Est, Artéé (Agence régionale pour les travaux d’économies d’énergie) en Aquitaine… – est spécialisée dans l’accompagnement des copropriétés à la rénovation globale. Diagnostic, conception du programme de travaux, simulations financières, puis suivi du chantier, leurs experts sont là du début à la fin du projet, avec l’idée d’en faciliter l’accès.
> Lire aussi  Climat : à Villeurbanne, une réhabilitation vertueuse
« On nous dit que la rénovation globale et performante, c’est du luxe, mais un quart de nos bénéficiaires sont modestes ou très modestes. Une copropriété qui lance ce type de travaux en une fois a droit à des prêts collectifs sans condition et des aides très importantes », précise Raphaël Claustre. Pour une durée d’amortissement comprise entre « cinq et quinze ans ». Et même avant, si on revend entre-temps : dans une étude menée fin 2018, les notaires confirment l’impact de la classe énergétique sur le prix de revente, en particulier en zone détendue :
« Les appartements anciens d’étiquette A et B sont vendus en moyenne entre 6 et 21 % plus cher que les appartements d’étiquette D. »
9. Passer aux énergies renouvelables
A l’occasion d’une rénovation thermique, il est possible de s’équiper d’un chauffage qui fonctionne grâce aux énergies renouvelables : « De plus en plus de personnes couplent les énergies. Beaucoup de maisons chauffées à l’électricité se sont également dotées d’un poêle à bois », remarque Florence Clément. Il est également possible d’opter pour un insert pour les propriétaires de cheminée, une chaudière à bois (6 000 à 20 000 euros), une pompe à chaleur géothermique (10 000 à 15 000 euros, pose comprise) ou aérothermique (13 000 à 20 000 euros, pose comprise). Relativement chères à l’achat, les pompes à chaleur « sont économes à l’usage et performantes », assure l’Ademe dans son guide « Une maison plus écologique ».
<https://www.lemonde.fr/smart-cities/article/2019/10/17/9-gestes-pour-reduire-sa-facture-d-energie-sans-prendre-de-douches-froides_6015936_4811534.html>
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8- Hérault : Ecolos et bio, découvrez les routes du futur testées dans le département, 20 Minutes, 13/11/19, 15h44 
Nicolas Bonzom 

Une route permet de chauffer des bâtiments, une autre ne s'éclaire que quand une voiture approche et une dernière est composée d'un revêtement végétal
Dans l'Hérault, on imagine les routes du futur. Trois projets écologiques innovants ont été mis en œuvre dernièrement dans le département.
Le premier, inauguré le 10 octobre dernier à Montady, une commune près de Béziers, permettrait de réduire de plus de 50 % la consommation électrique. Cette route départementale ne s’éclaire… que lorsqu’un un camion, une voiture, un deux-roues ou un piéton approchent, évitant aux réverbères de fonctionner pour rien. L’axe est bordé de LED, dotées de détecteurs automatiques de mouvement ultra-sensibles.
« Les phares reflètent sur les brisures de miroir »
Cette route d’un nouveau genre, créée par le groupe Eiffage, dont le fonctionnement va être observé de près pendant trois ans, est également construite avec un revêtement spécifique, un mélange de granulats spéciaux et des morceaux de miroir brisés, qui optimise la luminosité de la route, tout en diminuant l’éblouissement. « La nuit, cela donne une impression d’éclairage, alors qu’il s’agit en réalité des phares, qui reflètent sur les brisures de miroir », indique Philippe Vidal (PS), maire de Cazouls-lès-Béziers et vice-président du département en charge de l’aménagement du territoire.
De Guzargues à Saint-Mathieu-de-Tréviers, sur 2,5 km, au nord de Montpellier, la D26 est aussi dotée d’un revêtement un peu particulier. Il est… bio. Ou presque. « Il s’agit de recycler et régénérer les matériaux de la chaussée initiale sur place et de remplacer le bitume des enrobés par une solution écologique à base d’émulsions de poix, un liant d’origine végétale issu de la sylviculture », indique Eiffage, qui a aussi créé le procédé.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2650427-20191113-herault-ecolos-bio-decouvrez-routes-futur-testees-departement>
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9- Changement climatique : le monde de l'énergie a besoin de transformations rapides, selon l'AIE, AFP, 13/11/19, 18:00
Julien Mivielle

Économies d'énergie, déclin du pétrole, développement de l'électricité d'origine renouvelable : le système énergétique mondial doit entreprendre des transformations "rapides" et massives pour limiter le changement climatique, met en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE). 
"Le monde a un besoin urgent de concentrer son attention, avec la précision d'un laser, sur la baisse des émissions planétaires", estime Fatih Birol, le directeur exécutif de l'agence basée à Paris, en présentation de son rapport annuel dévoilé mercredi.
"Pour cela il faut une grande coalition comprenant les gouvernements, les investisseurs, les entreprises et tous ceux qui sont engagés pour s'attaquer au changement climatique", souligne-t-il. "La réponse des gouvernements et des industries est loin d'être satisfaisante", a-t-il déploré lors d'une conférence de presse à Paris. 
L'an dernier, la demande énergétique a connu une hausse importante, de même que les émissions de CO2 liées à l'énergie, qui ont atteint "un plus haut historique", a souligné M. Birol. 
Il a pointé des tendances contradictoires, comme l'émergence des véhicules électriques occultée par le succès planétaire des SUV, ces 4x4 urbains polluants. Ces SUV sont la deuxième cause de la hausse des émissions en dix ans, derrière le secteur électrique, "et bien plus que tous les secteurs industriels mis ensemble". 
L'AIE publie comme chaque année plusieurs scénarios : l'un extrapole sur les politiques énergétiques existantes aujourd'hui, l'autre prend en compte les changements induits par les objectifs politiques affichés pour l'avenir, mais qui restent insuffisants.
Seul un troisième scenario montre ce qu'il faudrait faire pour limiter les émissions en accord avec les objectifs de l'accord de Paris, pour contenir le réchauffement bien en dessous des 2 degrés, et plutôt à 1,5°, par rapport aux niveau préindustriels.
Ce dernier - le scénario de développement durable - "nécessite des changements rapides et étendus à travers l'ensemble du système énergétique", prévient l'AIE. Et "il n'y a pas de solution simple ou unique pour transformer les systèmes énergétiques mondiaux", ajoute M. Birol.
Il suppose en premier lieu que la demande en énergie soit plus faible en 2040 qu'elle n'est aujourd'hui, malgré la croissance de l'économie mondiale, grâce aux efforts d'efficacité énergétique.
Or celle-ci ne progresse pas assez vite, a déjà mis en garde l'AIE dans un rapport publié début novembre : elle n'a, depuis dix ans, jamais progressé aussi lentement qu'en 2018.
- Problème du charbon -
L'atteinte des objectifs climatiques nécessite également que l'utilisation de pétrole et de charbon atteigne immédiatement un pic avant de décliner, tandis que le gaz doit encore un peu progresser avant d'entamer son déclin. Il faudrait un marché pétrolier qui chute à 65 millions de barils par jour en 2040 (contre 97 millions l'an dernier), un niveau qui correspond à celui du début des années 1990.
En revanche, l'électricité doit croître et prendre la première place dans la consommation finale d'énergie, au détriment du pétrole, d'ici 2040. Les nouvelles capacités électriques doivent être tirées presque exclusivement par les renouvelables - éolien et solaire.
"Placer les systèmes électriques sur un chemin soutenable nécessitera plus que la simple addition de renouvelables", met toutefois en garde l'AIE.
Elle souligne ainsi cette année la nécessité de s'en prendre aussi aux émissions liées au système existant, ciblant en particulier le charbon, très polluant. Les centrales à charbon sont très nombreuses et relativement récentes en Asie, elles risquent donc de continuer à émettre pendant longtemps compte tenu de leur durée de vie importante.
Le rapport publié mercredi se concentre sur ce problème et identifie plusieurs solutions. La première est de les équiper avec des capacités de captation et de séquestration du carbone - au prix exorbitant d'un milliard d'euros par gigawatt (GW) de capacité sur la base de la technologie actuelle - ou d'équipements leur permettant d'utiliser aussi de la biomasse. 
La deuxième consiste à faire des centrales à charbon des moyens de production d'appoint pour assurer la flexibilité du système électrique tout en réduisant leur fonctionnement. La dernière, plus radicale, consiste à les fermer plus tôt que prévu. 
Dans le scénario durable, la plupart des 2.080 GW de capacités au charbon existantes devraient se plier à une de ces trois solutions, prévient l'AIE.
<https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/changement-climatique-le-monde-de-l-energie-a-besoin-de-transformations-rapides-selon-l-aie_2106962.html>
En savoir plus :
> World Energy Outlook 2019 - The gold standard of energy analysis <https://www.iea.org/weo2019/>, International Energy Agency (IEA), 13/11/19
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10- Séisme à Strasbourg : la géothermie n'est pas en cause, insiste Fonroche, AFP, 13/11/19, 19:00

Le séisme de magnitude 3,1 qui a ébranlé mardi la région de Strasbourg n'est pas lié aux activités de géothermie installées au nord de l'agglomération, a insisté mercredi l'entreprise Fonroche.
Mardi, le chercheur à l'Institut de physique du globe de Strasbourg Jérôme Van der Woerd avait jugé "tout à fait possible que ce séisme ait été provoqué par des activités de géothermie" conduites sur le site de l'ancienne raffinerie d'hydrocarbures de Reichstett. 
Une analyse récusée par Jean-Philippe Soulé, Directeur Général de Fonroche Géothermie. "Les événements d'hier sont complètement décorrélés de notre zone de travail", a-t-il assuré mercredi à l'AFP. L'épicentre du séisme se situait à 5 km du site de Reichstett et les puits, où de l'eau à forte pression est injectée pour nettoyer les roches, se trouvaient à l'arrêt depuis le 8 novembre, a-t-il fait valoir. 
"Quand on travaille sur nos puits, on génère une micro-sismicité dans une zone d'un kilomètre. Cinq kilomètres, à l'échelle de ce que l'on fait, c'est beaucoup", insiste-t-il.
"Cette zone du rift ouest-européen bouge naturellement", pointe également M. Soulé.
"Ni la distance" entre le lieu de forage et l'épicentre du séisme "ni le temps" qui s'est écoulé entre la cessation de ces activités de forage et la survenue de cet événement "ne peuvent être pris comme des arguments définitifs", a toutefois réagi mercredi Jérôme Van der Woerd, interrogé mercredi par l'AFP. "Le sous-sol réagit avec des temps qui peuvent être longs", a observé le chercheur.
Interrogés sur le précédent de la vague de séismes causés en 2006-2007 dans la région de Bâle, en Suisse, par des forages destinés à la construction de la première centrale géothermique du pays, Jean-Philippe Soulé et Bernard Kempf, directeur développement d'Electricité de Strasbourg, autre acteur de la géothermie en Alsace, pointent d'importantes différences.
La technique de fracturation hydraulique employée est interdite en France et la pression de l'eau injectée s'élève sur le site de Reichstett à 100 bar contre 300 à Bâle, soulignent-il ainsi. 
Le site Fonroche Géothermie de Vendenheim doit devenir "la première centrale de cogénération électricité-chaleur de la filière française de Géothermie haute température", opérationnelle à partir du premier semestre 2020, selon un communiqué de Fonroche. 
L'entreprise a également annoncé il y a quelques jours avoir découvert la présence de lithium "en quantité et qualité très prometteuses", qui pourrait être extrait en complément de l'activité de géothermie, via l'ajout au site d'une unité de filtration.
<https://www.lepoint.fr/societe/seisme-a-strasbourg-la-geothermie-n-est-pas-en-cause-insiste-fonroche-13-11-2019-2347281_23.php>
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11- Avion : l'impact sur la qualité de l'air est pire que celui sur le réchauffement, Futura-sciences, 13/11/19
Céline Deluzarche

Le secteur de l'aviation est responsable de 5 % des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. Il a cependant un autre impact moins connu et bien plus grave : la dégradation de la qualité de l'air qui cause davantage de morts que le réchauffement. Une nouvelle étude appelle donc à inverser les politiques actuelles d'amélioration d'efficacité énergétique en se concentrant sur la réduction des émissions de particules fines.
L'aviation représente 5 % des émissions anthropiques de gaz à effet de serre. En plus du CO2 émis directement par la combustion de kérosène, les avions laissent derrière eux des traînées de condensation avec un puissant effet radiatif, aggravant le réchauffement. Tout cela devrait encore empirer avec l'explosion du trafic aérien. L'Association du Transport aérien international (IATA) prévoit ainsi un doublement du trafic de passagers d'ici 2037, ce qui impliquerait une hausse des émissions de 18 %, même en tenant compte de l'amélioration de l'efficacité énergétique. Cette réalité aujourd'hui bien connue a initié le mouvement du « flygskam », la honte de prendre l'avion.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/pollution-avion-impact-qualite-air-pire-celui-rechauffement-78315/>
En savoir plus :
> Marginal climate and air quality costs of aviation emissions <https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/ab4942>, Environmental Research Letters, 08/11/19
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12- EDF prévoit de redémarrer les réacteurs nucléaires de Cruas dans la première quinzaine de décembre, Le Monde avec AFP, 14/11/19, 09h50

La production du site ardéchois avait été suspendue lundi pour des contrôles à la suite du séisme dans la région. 
Electricité de France (EDF) a annoncé, dans un communiqué publié jeudi 14 novembre, prévoir un redémarrage progressif des réacteurs de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse (Ardèche) durant la première quinzaine du mois de décembre. La production de cette centrale avait été suspendue lundi pour des contrôles à la suite du séisme survenu dans la région.
L’épicentre du séisme – de magnitude 5,4 – se situait à vingt-trois kilomètres de la centrale de Cruas. La secousse, d’une rare intensité pour la région, avait été ressentie jusqu’à Saint-Etienne, Lyon, et même Montpellier.
L’Agence de sûreté nucléaire (ASN) a signalé lundi qu’« aucun dommage apparent » n’avait été noté sur le site ardéchois. Mais les valeurs enregistrées dépassant les seuils à partir desquels un examen plus poussé des réacteurs était nécessaire, EDF avait décidé d’arrêter la production d’électricité de cette centrale. Le groupe avait espéré dans un premier temps un redémarrage dès vendredi.
> Lire aussi  En vingt ans, la France n’a connu que des séismes mineurs à modérés : visualisez-les sur notre carte
Perspectives de production revues à la baisse
Dans son communiqué diffusé jeudi, EDF souligne que les contrôles sur les réacteurs de la centrale de Cruas se poursuivent « avec l’objectif de les terminer sous une semaine ». Les résultats seront ensuite transmis pour instruction à l’ASN.
Cette situation conduit l’électricien à revoir une nouvelle fois à la baisse sa perspective de production nucléaire pour l’année : entre 384 et 388 térawattheures (TWh). La précédente estimation d’EDF était de 390 TWh, communiquée le 25 octobre, en raison des prolongations d’arrêts programmés pour des visites de maintenance, de l’arrêt fortuit d’un réacteur à Flamanville (Manche) et de conditions météorologiques défavorables. La prévision initiale d’EDF de sa production nucléaire était de 395 TWh.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/14/edf-prevoit-de-redemarrer-les-reacteurs-nucleaires-de-cruas-dans-la-premiere-quinzaine-de-decembre_6019097_3234.html>
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13- Indemnités pour fermer Fessenheim : les antinucléaires portent plainte à Bruxelles, AFP, 14/11/19, 20:00

Plusieurs associations opposées à l'énergie nucléaire ont porté plainte jeudi devant la Commission européenne pour aide d'Etat de la France, contestant le versement d'au moins 400 millions d'euros à EDF pour la fermeture anticipée de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin), ont-elles annoncé.
"Refusant que l'argent des contribuables soit gaspillé pour renflouer indirectement une entreprise qui impose ses volontés, le Réseau Sortir du nucléaire porte plainte aujourd'hui devant la Commission Européenne et demande l'ouverture d'une enquête pour aide d'État", selon un communiqué de presse diffusé jeudi. 
Outre Sortir du Nucléaire, l'association Alsace Nature, le Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin, Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au Nucléaire se sont jointes à cette démarche. 
"Il est particulièrement choquant qu'EDF envisage une indemnisation sur la base d'un fonctionnement jusqu'en 2041 alors qu'elle a pris le prétexte de la fermeture de la centrale pour se dispenser de réaliser certains travaux de sûreté et économisé ainsi entre 60 et 100 millions d'euros", dénoncent les associations. 
Elles estiment que les deux réacteurs de la doyenne des centrales nucléaires françaises, mis en service en 1977, "cumulent suffisamment de défauts pour que la poursuite de leur fonctionnement au-delà de 40 ans ne soit pas envisageable".
Le réacteur n°1 de la centrale alsacienne doit être mis à l'arrêt le 22 février 2020, le réacteur n° 2 le 30 juin. Cette fermeture, promise par l'ex-président François Hollande, devait intervenir initialement fin 2016 mais a été reportée à plusieurs reprises.
Fin septembre, EDF a annoncé avoir signé avec l'Etat le "protocole d'indemnisation" pour dédommager l'entreprise de cette fermeture anticipée, indiquant qu'elle recevrait au moins 400 millions d'euros, auxquels s'ajoutent des sommes variables représentant son manque à gagner.
"A eux seuls, les 400 millions d'euros donnés à EDF auraient pu, par exemple, servir à financer 20 000 rénovations performantes de passoires énergétiques et éviter l’émission de 60.000 tonnes équivalent CO2 par an !", s'indigne Sortir du nucléaire dans son communiqué.
<https://information.tv5monde.com/info/indemnites-pour-fermer-fessenheim-les-antinucleaires-portent-plainte-bruxelles-332144>
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14- Des panneaux solaires inspirés des tournesols, Le Point n°2464, 14/11/19
Héloïse Pons

Nanotechnologie. Une équipe de chercheurs de l’Université de Californie à Los Angeles vient d’inventer le premier matériel phototropique – qui s’oriente dans la direction d’un rayonnement lumineux.
Les sunbots forment des tiges en polymère de 1 millimètre de diamètre. Elles sont enduites d’hydrogel et de nanoparticules d’or qui absorbent la lumière, la convertissent en chaleur et font ainsi plier le polymère vers la source lumineuse. Selon les inventeurs, un ensemble de ces sunbots permettra d’optimiser les panneaux solaires en captant environ 90 % de l’énergie solaire disponible, contre 24 % seulement avec les systèmes statiques actuels. Aussi le matériel est-il prometteur pour le futur de la désalinisation de l’eau et le déplacement des robots (Nature Nanotechnology)
<https://www.pressreader.com/france/le-point/20191114/281840055490275>
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15- Pétrole : le changement climatique va peser sur le titre Aramco, AFP, 15/11/19, 10:00
Omar Hassan

Le changement climatique devrait s'inviter dans l'introduction en Bourse très attendue d'Aramco, le géant pétrolier saoudien, des analystes soulignant que les préoccupations environnementales pèseront vraisemblablement sur le prix de l'action qui sera publié dimanche.
Attaques "terroristes", tensions géopolitiques régionales, risque de baisse de la demande mondiale en hydrocarbures : Aramco a énuméré, dans un prospectus publié la semaine dernière, les risques potentiels courus par les investisseurs désireux d'acquérir ses actions.
Et l'entreprise la plus rentable au monde, qui pompe près de 10% du pétrole mondial, a aussi reconnu craindre les effets de la défiance croissante vis-à-vis des énergies fossiles sous l'impulsion des ONG environnementalistes.
"Les préoccupations et les impacts du changement climatique pourraient réduire la demande mondiale d'hydrocarbures (...) et amener la société à investir des capitaux supplémentaires" pour être mieux respectueuse de l'environnement, souligne Aramco dans son prospectus.
De telles préoccupations exprimées par l'opinion publique mondiale et inscrites dans les réglementations nationales ou les traités internationaux pourraient, selon l'entreprise, "impulser une transition vers des énergies fossiles à plus faible intensité de CO2 tels que le gaz ou vers des sources d'énergies alternatives".
Les énergies fossiles sont considérées comme les premiers responsables des émanations de gaz à effet de serre, cause principale du réchauffement de la planète. 
L'ONU et des groupes de défense de l'environnement intensifient la pression sur les Etats et les compagnies pétrolières pour réduire les émissions de CO2.
Interrogé par l'AFP, Hossein Askari, professeur en commerce international à l'Université George Washington, va plus loin que l'entreprise saoudienne.
"L'instabilité régionale et la diminution du rôle des Etats-Unis dans la région (...) réduiront probablement l'attrait d'Aramco chez les grands investisseurs institutionnels", a-t-il dit.
"La pression exercée par le changement climatique est devenue le facteur le plus déterminant pour l'évaluation d'Aramco", a poursuivi cet expert.
- "Surveillance accrue" -
La plupart des banques et sociétés d'investissement estiment la valeur du fleuron saoudien, jusque-là détenu à 100% par l'Etat, à environ 1.500 milliards de dollars.
L'introduction en Bourse sur le marché local d'une faible part de l'entreprise -la proportion n'a pas encore été annoncée- devrait rapporter à peu près 30 milliards de dollars.
Pour Torbjorn Soltvedt, expert Moyen-Orient à Verisk Maplecroft, un cabinet de conseil en risques et stratégies basé au Royaume-Uni, "il ne fait aucun doute que les risques environnementaux, sociaux et liés à la gouvernance seront pris en compte dans les calculs des investisseurs s'intéressant à l'introduction en Bourse d'Aramco".
"Les banques et les investisseurs institutionnels sont soumis à une surveillance accrue des actionnaires, des ONG et des groupes de défense d'intérêts", poursuit-il.
L'Arabie saoudite et ses partenaires du Golfe, dont la richesse dépend en grande partie des recettes provenant de la production et l'exportation d'énergies fossiles, surtout le pétrole, résistent régulièrement aux initiatives internationales visant à accélérer la transition vers de nouvelles sources d'énergie respectueuses de l'environnement.
Pour réduire les émissions de CO2 tout en assurant une transition plus douce pour leurs économies, ces pays misent sur le recours aux technologies de pointe pour réduire leur empreinte carbone.
Aramco, à rebours de la tendance mondiale, a sensiblement augmenté ses investissements en "recherche et développement" ces dernières années pour rendre moins polluantes les opérations de prospection, de production et de traitement des hydrocarbures.
En même temps Aramco prévoit d'investir, au cours des prochaines années, quelque 334 milliards de dollars pour soutenir sa production de pétrole, selon Al MAl Capital, une société d'investissement basée à Dubaï.
"Il y aurait une réduction" de l'évaluation d'Aramco en raison des préoccupations liées au changement climatique, résume Jean-François Seznec, analyste au Center for Global Energy de l'Atlantic Council, un centre de réflexion basé aux Etats-Unis.
Mais la transition vers les énergies renouvelables prendra "encore quelques décennies", avance cet analyste.
<https://information.tv5monde.com/info/petrole-le-changement-climatique-va-peser-sur-le-titre-aramco-332211>
Sur le même sujet : 
> Chronique. Pétrole : « Saudi Aramco, victime de la contrainte climatique » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/18/petrole-saudi-aramco-victime-de-la-contrainte-climatique_6019575_3234.html>, Le Monde, 18/11/19, 11h00
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16- En Australie, un projet hydroélectrique géant au cœur d’un parc national, Le Monde, 15/11/19, 10h01

Le programme Snowy 2.0 entend relier deux retenues d’eau du parc national Kosciuszko par une centrale hydroélectrique souterraine. Un chantier géant qui inquiète certains défenseurs de l’environnement. 
C’est un mégaprojet dans lequel seul un pays comme l’Australie, vaste et prospère, peut se lancer : la construction d’une centrale hydroélectrique souterraine, d’une puissance de 2 000 mégawatts, dans une chaîne montagneuse. Le projet de « batterie géante » Snowy 2.0, au cœur des Alpes australiennes, à mi-chemin entre les métropoles de Sydney et Melbourne, doit contribuer à maintenir l’élan du pays vers la transition énergétique. Mais les coûts, les délais et l’impact environnemental douchent les annonces optimistes.
Snowy 2.0 a pour vocation de lisser l’offre intermittente des énergies renouvelables, comme l’éolien ou le solaire, en profitant d’une énergie à moindre coût la nuit, pour en bout de course fournir de l’électricité plus abordable aux consommateurs.
Le projet repose sur une logique simple, tirant parti de deux grands réservoirs déjà établis et situés à des altitudes différentes dans le parc national Kosciuszko : Tantangara, à 1 236 m, et Talbingo, à 547 m. En faisant circuler l’eau d’amont en aval via un réseau souterrain, des turbines géantes entreraient en action pour produire de l’énergie électrique, disponible en quelques minutes et en large quantité lors des pics journaliers. La nuit, lorsque la demande est moindre et l’électricité à bas coût, l’eau serait alors pompée à nouveau dans la direction opposée vers le réservoir en altitude, afin de réutiliser cette même eau, denrée précieuse en Australie, en proie actuellement à la sécheresse.
L’équivalent de 35 millions de batteries domestiques
En étant à même d’absorber, stocker et répartir l’énergie, l’infrastructure Snowy 2.0 est évoquée comme une « batterie géante », dont la capacité est présentée comme l’équivalent de 35 millions de batteries domestiques. La particularité de cette centrale électrique étant d’être sous terre. Les travaux exploratoires ont été lancés en février dernier et un contrat a déjà été attribué par Snowy Hydro Ltd en avril dernier au joint-venture Future Generation, réunissant entre autres les sociétés australiennes Clough et italienne Salini Impregilo. Le budget total est estimé à 5,1 milliards de dollars australiens (3,17 milliards d’euros) pour un lancement, en avril prochain, de travaux qui devraient durer cinq ans.
L’ambitieux projet fait écho à la construction d’un réseau de barrages et tunnels dans cette même région du sud est de l’Australie après la seconde guerre mondiale. Bâtie durant deux décennies, par 100 000 ouvriers dont deux tiers immigrés, l’infrastructure hydroélectrique Snowy Mountains Hydro-Electric Scheme est souvent présentée comme une des amorces à la société multiculturelle australienne contemporaine.
Portée par l’ancien premier ministre Malcolm Turnbull, l’extension Snowy 2.0 devrait donner un nouveau souffle à cette infrastructure hydroélectrique, avec la construction de 27 km de tunnels – de 10 m de diamètre – supplémentaires pour relier les réservoirs préexistants. Toutefois, le projet ne rencontre pas le même enthousiasme que le plan initial, quand bien même il permettrait à l’Australie de s’affranchir en partie des centrales thermiques au charbon pour sa production d’électricité, qui représentent aujourd’hui encore 60 % de son mix énergétique(suivi par le gaz à 21 % et les énergies renouvelables à 17 %, selon les chiffres 2019).
> Lire aussi  Menace climatique : le double jeu de l’Australie
Des coûts de construction sous-évalués
L’Association des parcs nationaux de Nouvelle-Galles du Sud (NPA), appuyée par le Centre de politique énergétique du Victoria, s’est exprimée en octobre dernierpour dénoncer le risque que Snowy 2.0 ne réponde pas aux attentes, pressant pour que le projet soit mis à l’arrêt. NPA a souligné que les coûts – initialement estimés à 3,8 milliards de dollars australiens – avaient déjà été revus à la hausse et devraient encore être majorés du prix des lignes de transmission nécessaires pour acheminer l’énergie ; ce qui pourrait dès lors faire exploser la facture à 10 milliards de dollars australiens. L’association a aussi déploré le délai de construction plus long que prévu, passé de 2021 à 2025, voire plus tard.
L’inquiétude s’étend aussi à l’impact sur l’environnement des travaux, notamment une dizaine de millions de mètres cubes d’excavations, alors que la centrale hydroélectrique est installée au cœur du populaire parc national Kosciuszko, prisé par les Australiens, qui s’y pressent les mois d’hiver pour skier. Les travaux seraient menés dans des biotopes fragiles et le déplacement d’eau risquerait de charrier des espèces de poisson invasives entre les deux réservoirs. Somme toute, Snowy 2.0 est « un mauvais projet au mauvais endroit », tranche l’association.
Un porte-parole de Snowy Hydro Ltd, sollicité par Le Monde, assure pour sa part que l’étude de faisabilité menée en 2017 a démontré que le projet était viable, financièrement et techniquement, et que le gouvernement de Scott Morrison maintient son soutien au projet, porté pourtant par son prédécesseur. Sur le volet environnement, la société affirme que le projet a été pensé pour minimiser son empreinte, notamment en proposant une infrastructure principalement souterraine. La perturbation ne devrait concerner qu’une surface de 16 km2, soit 0,25 % du parc national, assure-t-elle.
Interrogé par Le Monde sur la valeur ajoutée du projet hydroélectrique pour le verdissement de l’électricité en Australie, le professeur Kenneth Baldwin, directeur de l’Institut sur le changement énergétique de l’Université nationale australienne à Canberra (ANU), estime que Snowy 2.0 est « une partie de la réponse ». Le projet est « bien situé » et, bien qu’il nécessite plus de lignes de transmission, « remplira son rôle », estime-t-il. Car, selon lui, le pays a surtout besoin de « plus de capacité de stockage et de transmission » pour maintenir son taux élevé de conversion aux énergies renouvelables.
Après une adoption tardive, la croissance de l’énergie renouvelable par habitant en Australie est désormais dix fois supérieure à la moyenne mondiale, selon l’analyse de l’ANU. « L’Australie évolue très rapidement dans la bonne direction, il est possible d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables d’ici mi-2020 », prédit le professeur, soulignant que les centrales thermiques à charbon seront obsolètes à l’horizon 2030. « La transition énergétique est en marche en Australie », affirme-t-il.
> Lire aussi  Electricité : l’imposture des « offres vertes »
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/11/15/en-australie-un-projet-hydroelectrique-geant-au-c-ur-d-un-parc-national_6019238_3210.html>
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17- Parallèlement à la géothermie, l’Alsace pourrait exploiter le lithium, Le Monde, 15/11/19, 10h04
Nathalie Stey (Strasbourg, correspondance)

La présence en grandes concentrations du métal alcalin dans les eaux souterraines de la plaine du Rhin donne un nouvel intérêt à la géothermie, une filière malmenée par le projet de programmation pluriannuelle de l’énergie. 
L’Alsace pourrait-elle à l’avenir extraire du lithium, ce métal alcalin indispensable à la production des batteries des voitures électriques ? Cela est fort possible, tant la plaine du Rhin en recèle d’importantes concentrations, comme l’ont mis en évidence les spécialistes de la géothermie profonde.
Les relevés effectués par le groupe Fonroche, qui construit actuellement une centrale géothermique à Vendenheim (Bas-Rhin), dans la banlieue de Strasbourg, confirment les premières analyses menées au printemps par Electricité de Strasbourg, une filiale d’EDF, qui exploite deux sites dans le nord de la région.
> Lire aussi  Le lithium : du calme à la tempête
Une centrale géothermique moyenne, d’un débit de 300 m3 par heure et d’une capacité de 40 mégawatts (MW) thermiques, à l’image de celle en cours d’achèvement à Vendenheim, permettrait l’extraction annuelle de 1 500 tonnes de lithium. Ramené à une consommation française estimée actuellement à 15 000 tonnes par an, cela signifie, pour les acteurs de la filière, que dix projets de géothermie profonde suffiraient à assurer l’indépendance de l’Hexagone au niveau de son approvisionnement en lithium.
Ils comptent profiter de cette utilité pour amener l’Etat à prolonger son soutien au secteur. En effet, la filière est en étroites négociations avec le gouvernement, qui prévoit, dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), de ne plus accorder de tarif d’achat préférentiel à l’électricité issue de la géothermie.
En décembre 2016, le tarif de 246 euros par mégawatt-heure (MWh) accordé au secteur avait favorisé le développement de la filière. Deux centrales sont ainsi en cours de construction en Alsace et d’autres sont en projet. Cependant, sans soutien de l’Etat sur le volet production électrique des projets, cet élan risque de retomber rapidement, estime l’Association française des professionnels de la géothermie (AFPG).
Demande de soutien de l’Etat
Bien que la production d’électricité issue de la géothermie profonde reste marginale, avec un kilowatt (kW) d’énergie électrique produit pour 5 à 6 kW d’énergie thermique, elle est indispensable à l’équilibre économique des installations. La technique est avant tout destinée à produire de la chaleur, mais, à moins de trouver un industriel ayant des besoins constants en énergie thermique, la plupart des centrales ne peuvent vendre celle-ci qu’une partie de l’année. Le reste du temps, elle est transformée en électricité. Or la filière s’estime aujourd’hui incapable de la produire au prix du marché.
> Lire aussi  Les batteries au lithium bouleversent des pans entiers de l’industrie
« Les temps sont longs en géothermie. Chaque projet nécessite cinq à sept ans de recherche avant de se concrétiser. La filière dépend encore trop des équipements du secteur pétrolier, peu adaptés en termes de coût. La réalisation d’une quinzaine d’installations sera nécessaire avant de ressentir les premiers effets d’échelle », estime Jean-Jacques Graff, président de l’AFPG et directeur d’ES-Géothermie.
Les exploitants demandent un soutien de l’Etat, le temps que ces 15 premières centrales sortent de terre, avec un tarif de rachat ramené au-dessous de 200 euros/MWh. « Une fois la maturité économique atteinte, cette tarification préférentielle ne se justifiera plus », reconnaît Jean-Philippe Soulé, directeur général de Fonroche Géothermie. « Par contre, le fait de lâcher aujourd’hui la filière remettrait en cause les objectifs de chaleur produite inscrits dans la PPE. »
Dans ce contexte, la question du lithium ajoute une nouvelle variable dans l’équation. Les réserves alsaciennes, estimées à plus de cent ans d’exploitation, permettraient à la France de s’affranchir des actuels pays producteurs, pour un matériau dont les besoins devraient aller croissant, au fur et à mesure du développement de la mobilité électrique. Mais la filière est balbutiante et plusieurs années de recherche seront nécessaires avant de voir les premières tonnes de lithium raffinées sur le territoire national. Pour concrétiser ce potentiel, le secteur de la géothermie a, là encore, besoin de temps. Seul un tarif préférentiel d’achat de l’électricité lui permettrait, selon l’AFPG, de consolider son modèle.
« Ce n’est pas le lithium qui va sauver la géothermie, mais la géothermie qui va permettre le développement de la production de lithium en France », résume Jean-Jacques Graff. « Les gouvernements français et allemand ont décidé d’investir dans un “Airbus de la batterie”. Nous ne voulons pas rester au bord de la route. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/11/15/parallelement-a-la-geothermie-l-alsace-pourrait-exploiter-le-lithium_6019240_3234.html>
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18- Du barrage de Sivens à Europacity, les projets de la controverse, M le Mag, 15/11/19, 14h50
Rémi Barroux  

Europacity, un site géant de loisirs et de commerces au nord de Paris, ne verra finalement pas le jour. Avant lui, d’autres projets ont dû être abandonnés sous la pression des défenseurs de l’environnement. 
7 novembre 2019 : sans complexe
A l’occasion du troisième conseil de défense écologique, le gouvernement officialise l’arrêt du projet de mégacentre commercial et de loisirs EuropaCity, prévu dans le triangle de Gonesse (Val-d’Oise). Une mission a été confiée à Francis Rol-Tanguy, haut fonctionnaire, pour réfléchir à l’avenir de cette zone coincée entre des autoroutes et l’aéroport de Roissy. La gare de la future ligne 17 du Grand Paris qui devait notamment desservir ce centre est toujours en construction et la création de la zone d’aménagement concerté (280 ha) a été validée par la justice. Les opposants, eux, portent le projet Carma, pour le maintien d’activités agricoles, bio et de proximité.
17 octobre 2018 : liaison fatale
C’est dans la presse locale, le quotidien Le Progrès en l’occurrence, le 17 octobre 2018, que la ministre des transports (devenue ministre de la transition écologique et solidaire), Élisabeth Borne, fait part de l’abandon du projet d’autoroute A45 entre Saint-Etienne et Lyon. Pour pallier la suppression de ce nouvel axe routier, controversé pour la consommation de terres agricoles et son impact environnemental, le gouvernement s’est engagé à investir 400 millions d’euros pour améliorer les liaisons ferroviaires (en augmentant les cadences de passage des trains) et routières, notamment l’actuelle autoroute A47.
3 mai : décision ferme
En se fondant sur les insuffisances de l’étude environnementale, le préfet de Saône-et-Loire rejette le projet, à Digoin, d’une ferme-usine de plus de 4 000 animaux. Les défenseurs de l’environnement et la Confédération paysanne regrettent cependant que « l’arrêté ne se prononce pas sur le bien-fondé de ce type d’exploitation ». Dans le même temps, six militants de la Confédération paysanne, poursuivis pour des actions menées en 2013 et 2014 contre la « ferme des 1 000 vaches » (en fait 862), à Drucat (Somme), ont été condamnés, en septembre 2018, à verser 120 000 euros de dédommagements au propriétaire.
17 janvier : aéroport enterré
C’est probablement l’abandon le plus symbolique : le premier ministre, Édouard Philippe, déclare en janvier 2018 l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, le projet d’aéroport au nord de Nantes, un dossier vieux de plus d’une cinquantaine d’années. Le choix de réaménager l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique a été retenu, notamment en rallongeant l’actuelle piste unique de 400 mètres, au grand dam des riverains opposés à cette extension. Le 10 novembre, ils étaient 500 environ à bloquer les accès de l’aéroport dont ils réclament toujours le transfert.
4 décembre 2015 : barrage détourné
C’est à la veille de Noël 2015 qu’un arrêté interpréfectoral abroge celui d’octobre 2013 actant la création du barrage de Sivens, sur le Tescou, dans le Tarn. En janvier 2015 déjà, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal, avait annoncé la fin de ce projet, marqué par la mort de Rémi Fraisse, tué par la police le 26 octobre 2014 lors d’une manifestation. Cependant le principe d’une nouvelle « retenue d’eau » dans la vallée du Tescou, pour les besoins de l’agriculture, a été retenu en septembre 2019, hors de la zone de l’ancien barrage, en partie réhabilitée.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/11/15/du-barrage-de-sivens-a-europacity-les-projets-de-la-controverse_6019307_4500055.html>
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19- 60 milliards d'euros : Volkswagen met le turbo sur l'électrique, AFP, 15/11/19, 17:00
Yann Schreiber

Volkswagen a annoncé vendredi 60 milliards d'euros d'investissements dans la voiture du futur d'ici 2024, accélérant encore ses efforts dans l'ambitieuse électrification de la branche automobile allemande.
La part des investissements consacrée à l'électrification et à la voiture connectée, soit le cœur de l'innovation engagée par le groupe, passe ainsi à 40%, contre 30% annoncés en 2018.
Dans la course pour respecter les strictes normes européennes d'émissions de CO2, Volkswagen veut vendre d'ici 2029 26 millions de voitures électriques dans le monde, à commencer par l'ID.3 sur laquelle VW compte pour conquérir le marché des compactes.
S'ajoutent à cela "près de six millions de voitures hybrides", précise le groupe dans un communiqué.
"Nous avançons résolument dans la transformation du groupe Volkswagen et focalisons nos investissements sur les sujets du futur", a déclaré le président du conseil de surveillance, Hans Dieter Pötsch, cité dans un communiqué.
"Sans la mobilité électrique nous ne pouvons pas gagner la bataille contre le changement climatique", a martelé le patron du groupe, Herbert Diess.
- Pari de la plate-forme -
Dès l'an prochain, les constructeurs devront afficher sur leur flotte de voitures neuves vendues en Europe des émissions moyennes de CO2 inférieures à 95 grammes par kilomètre, sous peine de fortes amendes en cas de non respect du plafond.
"Nous allons respecter les exigences européennes les plus strictes dès 2020", a assuré M. Diess.
Pour y parvenir, Volkswagen mise plus que ses concurrents sur les voitures purement électriques : l'ID.3 a inauguré une base technique nouvelle et entièrement consacrée à l'électrique, à l'instar de l'américain Tesla qui a annoncé cette semaine la construction d'une usine près de Berlin.
Vingt des 26 millions de ventes électriques prévues sur 10 ans seront des modèles basés sur cette plateforme, baptisée "MEB".
Chez beaucoup d'autres constructeurs historiques, les plateformes, qui incluent le châssis et de nombreux éléments invisibles communs à plusieurs modèles, ont au contraire été conçues pour être multi-énergies.
Au cours de la prochaine décennie, Volkswagen prévoit désormais de mettre sur le marché 75 modèles purement électriques et 60 modèles hybrides -- il avait jusque-là évoqué 70 modèles électriques d'ici 2025.
Une partie des investissements sera consacrée à la modernisation des usines: neuf usines accueilleront des lignes de production électriques, dont cinq en Allemagne, une aux Etats-Unis, une en République tchèque et deux en Chine, a indiqué le groupe.
- Ralentissement conjoncturel -
Avec des volumes encore trop faibles pour profiter d'importantes économies d'échelle, les voitures électriques seront cependant encore plus chères à fabriquer et les investissements interviennent dans un contexte compliqué pour l'automobile mondiale, secoué par les tempêtes commerciales.
Le constructeur a également annoncé ces derniers mois des programmes d'économies, dont 5.000 à 7.000 suppressions de postes pour sa seule marque VW.
"Notre virage vers la mobilité électrique utilise des ressources, et il faut les financer par une bonne performance opérationnelle des activités traditionnelles", a expliqué M. Diess. "Ça veut dire que nous devons devenir encore plus efficaces, productifs et profitables."
Pour Volkswagen, l'électrique est aussi l'espoir d'enfin tourner la page du "dieselgate", plus de quatre ans après l'éclatement du plus grand scandale industriel de l'Allemagne d'après-guerre qui a coûté plus de 30 milliards d'euros au groupe.
En parallèle, le groupe a annoncé que Markus Duesmann, ancien directeur des achats chez BMW, prendra au 1er avril 2020 la direction de la filiale haut de gamme Audi pour un nouveau départ après l'ère Stadler entachée par le scandale diesel.
Il y remplacera Bram Shot, qui a pris en janvier la direction d'Audi après avoir assuré l'intérim dans la foulée du départ en juin 2018 de Rupert Stadler, renvoyé devant la justice dans le cadre du scandale des moteurs diesel truqués.
L'ingénieur, ancien directeur des achats de BMW, arrive alors que la filiale jadis phare du groupe, mais particulièrement affectée par le passage aux nouvelles normes WLTP fin 2018, souffre du ralentissement conjoncturel .
<https://information.tv5monde.com/info/60-milliards-d-euros-volkswagen-met-le-turbo-sur-l-electrique-332316>
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20- L’huile de palme rouvre la fracture entre économie et écologie au sein du gouvernement et dans la majorité, Le Monde, 16/11/19, 06h04
Audrey Tonnelier, Jean-Michel Bezat et Olivier Faye

Après 24 heures de flou, l’Assemblée a finalement rejeté, lors d’un second vote, un amendement favorisant fiscalement l’huile de palme. 
Ce qui aurait pu se résumer à une sortie de route malencontreuse a révélé une fracture profonde. Vendredi 15 novembre au soir, l’Assemblée nationale a finalement rejeté à une écrasante majorité (58 voix contre, deux pour) un amendement au projet de loi de finances (PLF) 2020 favorisant fiscalement l’huile de palme. Cette dernière est considérée comme ayant des conséquences dramatiques sur l’environnement, notamment en termes de déforestation.
D’abord adopté, jeudi, en quelques secondes et à la surprise générale, l’amendement en question a semé la zizanie pendant près de vingt-quatre heures au sein de la majorité et de l’exécutif, et réveillé le débat lancinant qui oppose écologie et économie. Un épisode fâcheux au moment où Emmanuel Macron cherche à se présenter en champion de la défense de la planète, et alors que la majorité défend cette année l’idée d’un budget plus « vert ».
Déposé par le député (MoDem) des Bouches-du-Rhône, Mohamed Laqhila, cet amendement a initialement été adopté sans débat, jeudi soir, au cours de la longue litanie de l’examen du PLF, qui en est à sa cinquième semaine de discussions au Palais-Bourbon. Il prévoyait le report à 2026 de la fin de l’avantage fiscal dont bénéficie l’huile de palme, qui reste considérée, pour le moment, comme un biocarburant.
> Lire aussi  Chronologie : la taxation de l’huile de palme, deux ans de bataille législative
Faire passer son amendement « sous le manteau »
L’amendement controversé visait à en modifier un autre, adopté dans le précédent budget, selon lequel l’huile de palme doit être exclue de la liste des biocarburants dès le 1er janvier 2020. Une mesure dénoncée par le groupe pétrolier Total, qui a démarré, début juillet, l’exploitation d’une raffinerie d’agrocarburants à La Mède (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, activité pour laquelle il utilise de l’huile de palme. L’amendement de M. Laqhila était cosigné par d’autres députés, notamment élus des Bouches-du-Rhône, qui émargent au MoDem, à La République en marche (LRM) et chez Les Républicains (LR).
Le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, avait donné, jeudi, un avis favorable au nom du gouvernement, contre l’avis du rapporteur (LRM) du budget, Joël Giraud. Mais l’amendement n’ayant pas été défendu par ses auteurs, il n’avait pas donné lieu à discussion. Une fois le dispositif voté, l’émoi a rapidement gagné l’opposition comme la majorité. « L’amendement est passé en deux secondes, sans aucun débat. C’est une erreur à rattraper en deuxième lecture », a estimé la marcheuse Bénédicte Peyrol. « On s’est fait niquer ! », a embrayé Joël Giraud auprès de l’Agence France-Presse. Il a demandé une réunion de la commission des finances afin d’obtenir une nouvelle délibération.
« Beaucoup de gens ont suivi le gouvernement sans bien savoir de quoi il s’agissait. Cela peut arriver quand vous avez des centaines et des centaines d’amendements à la suite. Mais la majorité était très majoritairement contre cet amendement », assurait, vendredi matin, le député LRM Laurent Saint-Martin (Val-de-Marne). D’autres accusent leur collègue Mohamed Laqhila, qui assure agir au nom de la « stabilité fiscale et réglementaire » nécessaire à l’industrie, d’avoir cherché à faire passer son amendement « sous le manteau » en ne prenant pas la peine de le défendre.
Présidente du groupe PS à l’Assemblée, Valérie Rabault a rappelé qu’il y a un an, l’amendement excluant l’huile de palme des biocarburants pour 2020 avait été adopté par 52 voix contre 46. « Le gouvernement a déjà tenté l’an dernier de le faire annuler. Il est probable que [l’amendement actuel] ait été donné par le gouvernement », a-t-elle tempêté.
« Chantage à l’emploi » de la part de Total
Plusieurs députés macronistes n’ont pas non plus hésité pas à dénoncer un « chantage à l’emploi » de la part de Total, qui emploie 250 personnes sur le site de La Mède. Les associations écologistes ont déploré le résultat d’un « lobbying éhonté » de la part du groupe pétrolier.
Auditionné le 17 septembre par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, Patrick Pouyanné, PDG de Total, avait expliqué que l’avantage fiscal en faveur de l’huile de palme, octroyé en 2015, était intégré dans le « business plan » de la reconversion du site de La Mède, où son groupe a investi 300 millions d’euros. Cette aide serait, dit-il, essentielle à sa rentabilité. Devant les députés, M. Pouyanné avait dénoncé un « changement des règles du jeu » qui allait entraîner, selon lui, une perte de 70 à 80 millions d’euros. Et d’ajouter qu’il étudiait la possibilité d’« exporter toute sa production en Allemagne », où le cadre fiscal est différent.
Dès 2017, Total avait demandé au gouvernement et au Parlement de « maintenir la fiscalité applicable aux biocarburants produits à partir de tous types d’huiles végétales », un lobbying officiel attesté par une fiche de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. Il avait porté l’affaire jusqu’au Conseil constitutionnel. Sans succès.
L’affaire est remontée, vendredi, jusqu’à l’Elysée. Emmanuel Macron s’est agacé du vote de cet amendement, et a demandé à ce qu’une seconde délibération soit rendue possible. Ce que le premier ministre, Edouard Philippe, a consenti, vendredi à la mi-journée, « constatant l’absence d’un débat suffisant sur un sujet aussi important que l’huile de palme », selon son entourage.
La prise de position du gouvernement ne cesse d’étonner
Pas de quoi cependant faire bouger sur le fond Matignon, ni son gouvernement. Vendredi soir, lors de la seconde délibération, Elisabeth Borne, ministre de la transition écologique et solidaire, venue défendre l’amendement au banc, a proposé de l’adopter « à titre d’attente », précisant qu’un « groupe de travail [de Total] avec les ONG » se mettrait en place « d’ici à la deuxième lecture » du budget, en décembre. Joël Giraud avait pourtant dénoncé quelques minutes plus tôt « un chantage à l’emploi (…) indécent ». La suppression de l’avantage fiscal de l’huile de palme « va renchérir le coût pour Total, mais l’unité de production de La Mède pourra continuer à fonctionner avec (…) du colza », indiquait-il.
Le rétropédalage est finalement intervenu, au grand soulagement de la majorité. Matthieu Orphelin, député Libertés et territoires (ex-LRM) du Maine-et-Loire, proche de Nicolas Hulot, a salué « le vote salutaire des députés, de tous bords politiques (…) qui concrétise les engagements pris par la France en matière de lutte contre la déforestation ». Mais la prise de position du gouvernement ne cesse d’étonner. D’autant plus que le rejet de l’amendement de la part des députés de la majorité était attendu. « Je n’explique pas l’inexplicable », souffle un député. « Ils sont cohérents avec le vote de jeudi », souligne une de ses collègues. Un conseiller de l’exécutif, de son côté, s’agace de cette prise de position qui vient contrecarrer le discours écologiste du pouvoir : « Je comprends l’énervement des députés. »
> Lire aussi  Ecologie : le bilan pas très vert d’Emmanuel Macron
« L’avis était favorable, il demeure. On fait plus que les autres, plus vite, soutient un proche d’Edouard Philippe, en dressant la comparaison avec d’autres pays européens. C’est un bon équilibre qui a été trouvé avec Total. Comme pour le glyphosate, vous trouverez toujours des gens qui expliquent que ça ne va pas assez vite. » En 2018, certains parlementaires avaient réclamé, en vain, que l’interdiction du glyphosate − prévue en 2021, mais qui pourrait être repoussée −, soit inscrite dans la loi.
Dans un entretien au Journal du dimanche, en octobre, Patrick Pouyanné, PDG de Total, avait plaidé la cause de l’huile de palme en affirmant vouloir « juste être au même niveau de compétition que nos concurrents européens qui, contrairement à nous, bénéficient d’un avantage fiscal jusqu’en 2030 » [date limite instaurée par une directive européenne]. Un écho qui aura été entendu, en France, l’espace de vingt-quatre heures.
> Lire aussi  L’huile de palme importée par Total n’est pas 100 % durable, selon Greenpeace
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/11/16/l-huile-de-palme-rouvre-la-fracture-entre-economie-et-ecologie-au-sein-du-gouvernement-et-dans-la-majorite_6019387_823448.html>
Rappel historique du sujet :
> L'Assemblée maintient l'huile de palme sur la liste des biocarburants jusqu'en 2026 <https://www.francetvinfo.fr/sante/environnement-et-sante/l-huile-de-palme-reste-maintenue-sur-la-liste-des-biocarburants-jusqu-en-2026_3704017.html>, France info avec AFP, 15/11/19, 09:42 
> Huile de palme : après le tollé, des députés demandent à revoter <https://information.tv5monde.com/info/huile-de-palme-apres-le-tolle-des-deputes-demandent-revoter-332260>, AFP, 15/11/19, 14:00
> L’Assemblée nationale maintient l’huile de palme parmi les biocarburants, Matignon demande un second vote <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/15/l-assemblee-nationale-maintient-l-huile-de-palme-parmi-les-biocarburants_6019257_3244.html>, Le Monde avec AFP, 15/11/19, 14h13
> Huile de palme : Edouard Philippe demande un second vote à l'Assemblée nationale <https://information.tv5monde.com/info/huile-de-palme-edouard-philippe-demande-un-second-vote-l-assemblee-nationale-332289>, AFP, 15/11/19, 16:00
> Chronologie : la taxation de l’huile de palme, deux ans de bataille législative <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/11/15/chronologie-la-taxation-de-l-huile-de-palme-deux-ans-de-bataille-legislative_6019363_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 15/11/19, 20h52
> Huile de palme : les députés font marche arrière <https://www.nouvelobs.com/politique/20191115.OBS21165/huile-de-palme-les-deputes-font-marche-arriere.html>, L’Obs avec AFP, 15/11/19, 21h44
> Huile de palme : l’Assemblée nationale fait marche arrière en maintenant son exclusion des biocarburants <https://www.ouest-france.fr/environnement/huile-de-palme-l-assemblee-nationale-fait-marche-arriere-en-maintenant-son-exclusion-des-6610692>, Ouest-France avec AFP, 15/11/19, 22h19
> L'huile de palme : l'Assemblée fait marche arrière <https://information.tv5monde.com/info/l-huile-de-palme-l-assemblee-fait-marche-arriere-332314>, AFP, 15/11/19, 23:00
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21- Bruxelles ne veut plus de SUV dans ses rues, Slate, 18/11/19, 15h01
Repéré par Odile Romelot sur RTBF, L'Echo

Polluants, dangereux et inadaptés à l'environnement urbain, ces véhicules ne sont plus les bienvenus dans la capitale belge.
Se pavaner au volant d'un SUV dans les rues de Bruxelles coûtera bientôt cher aux Belges. La région bruxelloise souhaite que la taxe de mise en circulation d'une nouvelle voiture dissuade l'achat de véhicules polluants et non adaptés à la circulation en ville. Autrement dit, les responsables politiques wallons ont décidé de décourager l'achat de Sport Utility Vehicles, ces 4x4 urbains qui séduisent de plus en plus les automobilistes en Europe.
Actuellement, près de quatre voitures sur dix achetées en Belgique sont des SUV. Cette tendance est encouragée par les constructeurs, en parfaite contradiction avec les efforts demandés pour réduire les émissions de CO2et diminuer la consommation de carburant.
Le gouvernement de la région bruxelloise a déclaré en octobre 2019, vouloir «dissuader l'achat de véhicules non adaptés aux déplacements dans un environnement urbain». Pour ce faire, il prévoit de «revoir le régime de taxe de mise en circulation (TMC) en intégrant une plus grande progressivité en fonction de la performance environnementale des véhicules (poids, puissance réelle et type de carburant utilisé)».
Soutenue par un rapport de l'agence internationale de l'énergie (IEA), l'initiative vise également à ce que les effets positifs liés au lent essor des voitures électriques ne soient pas balayés par une augmentation du nombre de SUV.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/184290/bruxelles-suv-taxe-pollution-dangerosite>
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22- La Région Occitanie lance en 2020 « Spire », le service public de la rénovation énergétique, Actu-environnement, 18/11/19

Le 14 novembre, les conseillers régionaux de la Région Occitanie, réunis en assemblée plénière, ont voté la création du Service public intégré de rénovation énergétique, baptisé « Spire ». Déployé dès le 1er janvier 2020, « Spire » proposera un accompagnement « complet » des habitants d'Occitanie dans leur parcours de rénovation énergétique de leurs logements (maisons individuelles ou copropriétés). Ce nouveau service public sera géré par l'Agence régionale de l'énergie et du climat (AREC). Elle sera chargée d'assurer un accompagnement technique, administratif et financier auprès des propriétaires de logements privés.
L'AREC s'appuiera sur les 24 Espaces info énergie (EIE) et les onze plateformes territoriales de la rénovation énergétique (PTRE) dans l'information délivrée aux particuliers et l'accompagnement de leurs projets. Le « Spire » mobilisera 134 millions d'euros, sur la période 2020-2024. « Cela permettra de rénover 45 000 logements en quatre ans, et de réduire de 40 % leurs consommations d'énergie », souligne la Région Occitanie. L'éco-chèque « logement » de la Région aidera notamment les habitants les plus modestes à rénover 36 000 logements.
« Un grand nombre de nos concitoyens ne font pas appel à la rénovation énergétique de leur logement, soit par méconnaissance, soit par manque de moyens. (…). En tout, ce sont 134 M€ qui seront mobilisés sur la période 2020-2024 pour la rénovation énergétique, en permettant à des milliers de foyers de bénéficier de ce service ô combien important. Car je le rappelle, la rénovation énergétique, au-delà du gain énergétique qu'elle représente, est aussi synonyme de pouvoir d'achat pour les foyers qui voient leur facture diminuer chaque mois », a déclaré Carole Delga, présidente PS de la Région Occitanie.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/occitanie-spire-renovation-energetique-34433.php4>
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Une publication
23- "Scénarios énergie-climat : Évaluation et Mode d’emploi" : le nouveau rapport du Shift sur les grandes entreprises face aux enjeux énergie-climat, novembre 2019

L'équipe du Shift vous propose de découvrir sa nouvelle étude, qui porte sur les entreprises dans la transition énergétique et l'usage des scénarios.
Cette étude a été réalisée d'abord à destination de l'Afep (association française des entreprises privées) et de ses 113 membres, mais elle concerne plus largement toutes les entreprises. Elle rappelle utilement les « fondamentaux » des enjeux énergie-climat à tout citoyen désireux de s'informer.
• Téléchargez le Résumé de l'étude : Résumé aux décideurs 
• Téléchargez l'étude complète : « Scénarios énergie-climat : Évaluation et Mode d’emploi » (2019).
L'étude vise à nourrir le développement d’un débat stratégique sur les enjeux énergie-climat au sein des entreprises. Elle encourage également les producteurs des scénarios énergétiques mondiaux à faire évoluer leurs pratiques.
> En savoir plus :
<https://mailchi.mp/theshiftproject.org/1er-rapport-du-haut-conseil-pour-le-climat-the-shift-project-se-rjouit-de-lappel-la-cohrence-et-la-planification-2534599?e=ba6bcb377e>
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Une annonce
24- Cycle de formations gratuit en ecomobilité scolaire, Vivacités et Le Club des Villes et territoire Cyclables pour Mobiscol, le 12/12 à Paris et le 04/02 à Lille

L’écomobilité scolaire vise à mettre en place un ensemble de mesures qui favorisent des déplacements alternatifs à la voiture individuelle pour les trajets scolaires et extra-scolaires, de l’école à l’université. Il s'agit de promouvoir les modes actifs, d'encourager les déplacements collectifs mais aussi de repenser l'aménagement de l'espace urbain pour des questions de santé, de sécurité routière, de vivre ensemble et d'écologie.
A l'heure où se met en œuvre le programme interministériel « Savoir rouler à vélo », l'écomobilité scolaire est une opportunité pour accompagner les enfants et les jeunes vers davantage d'autonomie, essentielle à leur bien-être et à leur développement physique et psychique ; pour nous, adultes, c'est aussi l'occasion de réinterroger nos habitudes de déplacement souvent contraintes par notre rapport au temps et nos représentations culturelles de l'espace public.
>> En savoir plus : 
<http://www.vivacites-idf.org/IMG/html/Cycle_de_formation_MOBISCOL.html <http://www.vivacites-idf.org/IMG/html/Cycle_de_formation_MOBISCOL.html>>
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