[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 + 1 annonce (vendredi 4 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 4 Oct 07:45:36 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Un glacier du versant italien du Mont Blanc menace de s'effondrer <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Un-glacier-du-versant-italien-du-Mont-Blanc-menace-de-s-effondrer-1649027>, Paris Match, 25/09/19, 15h36 
2- Laisser faire le marché ou décroître : quand le climat divise les économistes <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/laisser-faire-le-marche-ou-decroitre-quand-le-climat-divise-les-economistes_137701>, AFP, 27/09/19, 09:00
3- En Nouvelle-Zélande, plus de 40.000 personnes pour la grève mondiale pour le climat <https://www.youtube.com/watch?v=vHcuahEYwh0>, AFP, 27/09/19, 11:00
4- Greta Thunberg critiquée, injustement, pour ses positions sur le nucléaire <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/27/greta-thunberg-attaquee-a-tort-sur-le-nucleaire_6013295_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 27/09/19, 15h26
5- Climat : poussée de température côté angoisses <https://www.geo.fr/environnement/climat-poussee-de-temperature-cote-angoisses-197806>, AFP, 27/09/19, 17:00
6- Grève pour le climat : la jeunesse italienne se mobilise <https://www.lepoint.fr/monde/grece-pour-le-climat-la-jeunesse-italienne-se-mobilise-27-09-2019-2338186_24.php>, AFP, 27/09/19, 19:00
7- A Montréal, une marée humaine pour un défilé "historique" avec Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/info/montreal-une-maree-humaine-pour-un-defile-historique-avec-greta-thunberg-323875>, AFP, 28/09/19, 00:00
8- Analyse. « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/28/qu-as-tu-fait-papa-alors-que-tu-savais_6013395_3232.html>, Le Monde, 28/09/19, 02h23
9- Tribune. Olivier Galland : « En France, la cause écologiste pâtit de la défiance institutionnelle » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/28/olivier-galland-en-france-la-cause-ecologiste-patit-de-la-defiance-institutionnelle_6013413_3232.html>, Le Monde, 28/09/19, 06h30 
10- Huîtres et bars illustrent l'urgence de réduire les émissions de CO2 <https://information.tv5monde.com/info/huitres-et-bars-illustrent-l-urgence-de-reduire-les-emissions-de-co2-323935>, AFP, 28/09/19, 10:00
11- Tribune. « Avec Greta Thunberg, un trouble est jeté sur notre système de représentation politique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/28/avec-greta-thunberg-un-trouble-est-jete-sur-notre-systeme-de-representation-politique_6013452_3232.html>, Le Monde, 28/09/19, 12h25
12 - En lisière des parcs du Gabon, la lutte contre le réchauffement climatique ne convainc pas <https://information.tv5monde.com/info/en-lisiere-des-parcs-du-gabon-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-ne-convainc-pas>, AFP, 28/09/19, 13:00
13- Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/28/greta-thunberg-l-icone-climatique-qui-dechaine-la-vindicte_6013397_3244.html>, Le Monde, 28/09/19, 15h06
14- "Catastrophisme" de Greta : le designer de Vivienne Westwood s'en prend au patron de LVMH <https://information.tv5monde.com/culture/catastrophisme-de-greta-le-designer-de-vivienne-westwood-s-en-prend-au-patron-de-lvmh-324016>, AFP, 28/09/19, 20:00
15- "Notre maison brûle" : Nathalie Kosciusko-Morizet raconte la genèse du discours de Chirac <https://www.lejdd.fr/Politique/notre-maison-brule-nathalie-kosciusko-morizet-raconte-la-genese-du-discours-de-chirac-3922295>, Le JDD, 28/09/19, 23h30
16- Les villes zéro carbone <https://www.franceinter.fr/environnement/les-villes-zero-carbone>, France Inter, 30/09/19, 21h30
17- Air France va compenser ses émissions de CO2 sur les vols intérieurs dès 2020 <https://information.tv5monde.com/info/air-france-va-compenser-ses-emissions-de-co2-sur-les-vols-interieurs-des-2020-324327>, AFP, 30/09/19, 22:00
18- Un iceberg de 1.600 km² se détache en Antarctique (mais c'est normal) <https://information.tv5monde.com/info/un-iceberg-de-1600-km2-se-detache-en-antarctique-mais-c-est-normal-324345>, AFP, 01/10/19, 06:00
19- "On est à des années-lumière de ce qu’il faudrait faire" : la climatisation du stade des Mondiaux d'athlétisme au Qatar fait polémique <https://www.francetvinfo.fr/sports/athletisme/mondiaux-d-athletisme/on-est-a-des-annees-lumiere-de-ce-quil-faudrait-faire-la-climatisation-du-stade-des-mondiaux-d-athletisme-au-qatar-fait-polemique_3638813.html>, France info,  01/10/19, 07:05
20- Climat : l'Homme émet 100 fois plus de CO2 que les volcans <https://information.tv5monde.com/info/climat-l-homme-emet-100-fois-plus-de-co2-que-les-volcans-324488>, AFP, 01/10/19, 19:00
21- Le carbone et le destin de la Terre <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/10/01/le-carbone-et-le-destin-de-la-terre-2/>, Blog Sciences, 01/10/19
22- CO2 : les activités humaines plus dévastatrices que l’astéroïde qui a exterminé les dinosaures ? <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-co2-activites-humaines-plus-devastatrices-asteroide-extermine-dinosaures-77779>, Futura Sciences, 02/10/19
En audio
23- Quelles sont les solutions pour s'adapter aux conséquences du changement climatique ? <https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-27-septembre-2019>, France Inter, La Tête au Carré, 27/09/19, 13h30-14h30
En images
24- Portfolio. Greta Thunberg à Montréal : « Nous sommes en train de changer le monde » <https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/09/28/greta-thunberg-a-montreal-nous-sommes-en-train-de-changer-le-monde_6013450_3244.html>, Le Monde, 28/09/19, 12h22
25- Vidéo : Planète en danger = Humanité menacée <https://www.laplanetecestnous.org/>, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, 28/09/19
26- Réchauffement climatique : menace sur les remontées mécaniques <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-menace-sur-les-remontees-mecaniques_3638873.html>, France 2, journal de 20h, 30/09/19
Une annonce
27- Séminaire. «L’argument scientifique dans les controverses» <http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/>, Académie des Controverses et de la Communication Sensible (ACCS), à Paris (75011), le 22/10/19 de 08h30 à 18h30

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

MOBILISATION DU JOUR : Plus de 40.000 personnes, un chiffre record, se sont rassemblées devant le Parlement néo-zélandais pour donner le coup d'envoi de la grève mondiale pour le climat, 200.000 personnes aussi bien à Rome qu'à Milan, une marée humaine de 500 000 personnes à Montréal, la jeunesse mondiale se mobilise pour le climat autour de Greta Thunberg. (cf. item 3, 6, 7, suite & 8)
CITATIONS DU JOUR : — "Greta Thunberg a une connaissance des mécanismes en jeu dans la crise climatique bien supérieure à celles de la majorité des décideurs politiques et économiques", Jean-Pascal van Ypersele, climatologue (cf. item 13)
— "C’est une fille, elle est jeune et extrêmement conséquente dans son engagement, ce qui nous renvoie à notre propre mauvaise conscience", Marie Grusell, professeure à l’université de Göteborg et spécialiste des médias (cf. item 13)
CHIFFRE DU JOUR : Une portion représentant "un cinquième ou un sixième" du glacier du versant italien du Mont Blanc menace de se détacher, et cela correspond à environ 250.000 mètres cubes" de glace, soit l'équivalent de 100 piscines olympiques, qui pourraient se déverser dans le Val Ferret. (cf. item 1)
EXPÉRIENCE DU JOUR : Des milliers de larves d'huîtres et des dizaines de bars exposés à des taux plus ou moins importants de CO2 : les expérimentations scientifiques témoignent de l'urgence de réduire les émissions de dioxyde de carbone. (cf. item 10)
INITIATIVES DU JOUR : — Ces villes ou territoires qui chassent le CO2 à tout prix et veulent être neutres en carbone, à l'horizon 2030 ou 2040. (cf. item 16)
— Air France s’engage à réduire son empreinte carbone. (cf. item 17 & suite)
ABERRATION DU JOUR : Un système géant de climatisation abaisse la température de 15 degrés dans un stade à ciel ouvert qui accueille les Mondiaux d'athlétisme au Qatar. (cf. item 19)
ÉTUDE DU JOUR : Les activités humaines émettent chaque année jusqu'à 100 fois plus de CO2, principal responsable du réchauffement climatique, que l'ensemble des volcans de la planète, selon une étude du Deep Carbon Observatory (DCO) publiée dans la revue Elements. (cf. item 20, 21 & 22)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Un glacier du versant italien du Mont Blanc menace de s'effondrer, Paris Match, 25/09/19, 15h36 
La Rédaction, avec AFP

Un glacier du versant italien du massif du Mont-Blanc menace de s'effondrer en contrebas dans une vallée peu habitée mais touristique.  
Un glacier du versant italien du massif du Mont-Blanc, qui a fondu à vitesse accélérée cet été, menace de s'effondrer en contrebas dans une vallée peu habitée mais touristique dont l'accès a été restreint à quelques heures par jour. Le maire de la station alpine de Courmayeur (nord-ouest de l'Italie), Stefano Miserocchi, qui a autorité sur cette zone, a pris une ordonnance prévoyant "la fermeture totale la nuit de la route d'accès au Val Ferret", vallée parallèle à celle de Courmayeur où le glacier Planpincieux pourrait s'écrouler. Un accès limité est prévu en journée uniquement aux voitures. Il a aussi décidé "l'évacuation préventive" des quelques habitations de cette zone, selon un communiqué de la mairie.
> Voir aussi : Mont-Blanc : la mort lente
"Avec les fortes chaleurs de cet été, il y a eu entre août et la première moitié de septembre une accélération de la fonte du glacier, au rythme moyen de 35 cm par jour, jusqu'à des pics de 50/60 cm certains jours", a expliqué à l'AFP Moreno Vignolini, un porte-parole de la mairie de Courmayeur.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Un-glacier-du-versant-italien-du-Mont-Blanc-menace-de-s-effondrer-1649027>
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2- Laisser faire le marché ou décroître : quand le climat divise les économistes, AFP, 27/09/19, 09:00
Julien Girault et Pierre Donadieu

Décroître pour enrayer le réchauffement climatique ou compter sur le progrès technologique ? Laisser libre cours au marché ou réguler davantage face aux inégalités ? Parmi les économistes et essayistes, le clivage entre marché libre et économie dirigée est en tout cas loin d'être enterré.
Décroissance ou croissance éthique
Dès 1972, le Rapport Meadows, rédigé par des experts américains, s'interrogeait : comment assurer une croissance continue dans un monde aux ressources restreintes ? Conforté par les critiques du consumérisme et le spectre du réchauffement climatique, le concept de décroissance gagne en popularité.
"Le problème, c'est que notre économie dépend du carbone, des énergies fossiles. Il y a une prise de conscience, mais le ver est dans le fruit (...) c'est une addiction", relève auprès de l'AFP Sophie Swaton, économiste et philosophe à l'université de Lausanne.
Et d'énumérer des mesures pour en sortir : limitation des bonus et de la "lucrativité" des entreprises, interdiction des pesticides, instauration d'un "revenu de transition écologique" récompensant de nouvelles activités vertueuses...
La décroissance reste cependant compliquée à revendiquer : "On est dans un verrouillage sociétal, culturel, c'est difficile pour un chef d'Etat de faire un pas de côté", déplore auprès de l'AFP Agnès Sinaï, journaliste et enseignante à Sciences-Po.
Mais comment créer des emplois ou financer la protection sociale sans croissance ?
Mme Sinaï évoque une meilleure répartition des ressources -un "rationnement énergétique" individuel par exemple- et une allocation exigeante des fonds publics et liquidités des banques centrales. 
D'autres économistes, eux, préfèrent défendre une croissance plus éthique, non seulement suspendue au chiffre du Produit intérieur brut (PIB), mais attachée à des critères sociaux et environnementaux.
"Vous avez besoin de croissance (...) mais nous allons dans une mauvaise direction qui gonfle inutilement la consommation de ressources, avec des problèmes massifs d'inégalités", souligne Stewart Wallis, président de la Wellbeing Economy Alliance, organisation associant ONG et universitaires.
Il prône "une économie de marché où les mesures incitatives et objectifs seraient radicalement changés (...) à l'inverse du capitalisme traditionnel". L'approche séduit déjà certains gouvernements -Nouvelle-Zélande ou Ecosse- dans l'élaboration de "budgets du bien-être".
Dans leurs derniers livres, le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz plaide pour un "capitalisme progressiste" avec un retour de l'Etat et de la régulation des marchés, tandis que le Français Thomas Piketty, connu pour son travail sur les inégalités, prône un "socialisme participatif" bouleversant le rapport à la propriété privée.
Laisser faire le marché et l'innovation
"Personne ne peut nier le fait que le progrès technique et les échanges commerciaux ont permis de sortir de l'extrême pauvreté et de produire des innovations", affirme à l'AFP l'essayiste libéral Gaspard Koenig.
Selon la Banque Mondiale, 10% de la population mondiale vit sous le seuil de pauvreté, contre 36% trente ans plus tôt.
Avion à hydrogène, viande de synthèse, bateau nettoyeur d'océans : en projet ou déjà en développement, les innovations techniques se multiplient pour tenter de sauver la planète.
De quoi réjouir les penseurs libéraux : "C'est par la technique qu'on résoudra les problèmes posés. Quand on voit les progrès dans le solaire, l'éolien (...) la mise au point de bactéries pour dévorer des sacs plastiques... Cela peut aller tout aussi vite que le progrès des technologies fondées sur le carbone au XIXe siècle", estime M. Koenig.
"Il y a 100 ans, personne n'aurait pu prévoir le nucléaire ou internet. Miser sur la technologie, c'est un pari qui implique de ne pas mettre de restriction au progrès", renchérit Laurent Pahpy, analyste pour l'Institut de recherches économiques et fiscales, centre de réflexion libéral.
Pour ces "techno-optimistes", pas question de parler de décroissance et encore moins d'un contrôle renforcé de la puissance publique.
"A partir du moment où l'on donne la légitimité à une autorité de dire +ceci émet trop de CO2+ on lui donne la légitimité de contrôler toute la société", estime Laurent Pahpy.
"Rien ne prouve que l'allocation des ressources par une entité centralisée comme l’État sera plus optimale que l'économie de marché", ajoute-t-il, citant l'exemple de l'Allemagne où "des choix absurdes sur la sortie du nucléaire ont conduit au retour au charbon".
Comment inciter les actes vertueux ? Marché du carbone et surtout sanctuarisation de la propriété privée, recommandent les libéraux : "On a un problème écologique quand on peut piller quelque chose dont on est pas propriétaire", affirme M. Pahpy.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/laisser-faire-le-marche-ou-decroitre-quand-le-climat-divise-les-economistes_137701>
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3- En Nouvelle-Zélande, plus de 40.000 personnes pour la grève mondiale pour le climat, AFP, 27/09/19, 11:00

Plus de 40.000 personnes, un chiffre record, se sont rassemblées vendredi devant le Parlement néo-zélandais pour donner le coup d'envoi de la grève mondiale pour le climat. 
Le 20 septembre, plus de quatre millions de jeunes - et d'adultes - s'étaient mobilisés à travers le monde pour un "Friday for Future" ("vendredi pour l'avenir") mondial, le mouvement de grève des cours lancé il y a un an à peine par Greta Thunberg.
A Wellington, dans la foule, se mêlaient des enfants en uniforme, des adolescents, un skateboard sous le bras, ainsi que des anciens combattants, venus soutenir la jeune génération.
Sur les pancartes brandies, on pouvait notamment lire: "Nous sautons l'école pour VOUS donner une leçon", "Déni = Mort" et "Ce que Greta a dit".
Ce slogan fait référence à l'intervention lundi à l'ONU de Greta Thunberg, la jeune égérie de ce mouvement mondial de protestation contre l'inaction politique face aux changements climatiques.
La Suédoise, qui participera vendredi à Montréal à cette grève mondiale, avait adressé un impérieux "Comment osez-vous ?" aux dirigeants mondiaux.
Du haut de ses 13 ans, James Capie dit partager le même sentiment d'indignation que Greta Thunberg et assure que génération manifestera jusqu'à avoir obtenu satisfaction.
"Les gens ont le droit d'être en colère. Ma génération ne devrait pas manquer l'école", a-t-il souligné, au milieu du rassemblement organisé à Wellington.
"Il est très important pour moi que nous soyons ici pour protester contre les autres générations qui ont vraiment ruiné notre planète", estime l'adolescent. 
Il veut croire que "si nous sommes assez nombreux à venir ici et à montrer notre solidarité, le message passera. »
Les jeunes se devaient d'agir, selon Armand Headland, 14 ans, pour qui l'inaction pourrait transformer la planète en un désert inhabitable.
Michael Alspach, 37 ans, a affronté la foule avec Ella, son bébé de 17 mois, affirmant qu'il serait incapable de regarder sa fille dans les yeux s'il ne faisait pas tout son possible pour assurer son avenir.
"Pour moi, les choses ne devraient pas aller pas trop mal, pour être honnête, mais elle aura 80 ans en 2100, et c'est à ce moment-là que les prévisions sont très mauvaises, alors je le fais pour elle", explique le père de famille.
Jugeant insuffisants les engagements pris à New York par les dirigeants de la planète, il veut croire que la mobilisation contre le réchauffement climatique prend de l'ampleur.
"C'est génial de voir autant de gens ici. Changer les perspectives est la première étape, les actions viennent après les idées, j'ai bon espoir", dit-il.
<https://www.youtube.com/watch?v=vHcuahEYwh0 <https://www.youtube.com/watch?v=vHcuahEYwh0>>
<https://information.tv5monde.com/info/en-nouvelle-zelande-plus-de-40000-personnes-pour-la-greve-mondiale-pour-le-climat-323767>
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4- Greta Thunberg critiquée, injustement, pour ses positions sur le nucléaire, Blog Les Décodeurs, 27/09/19, 15h26
Adrien Sénécat

Laurent Alexandre, essayiste et « anti at gretathunberg » autoproclamé, l’accuse de nuire à la lutte contre le réchauffement climatique en lui prêtant des idées qui ne sont pas les siennes. 
Laurent Alexandre, chirurgien urologue, entrepreneur et essayiste, est« anti at gretathunberg », comme il le revendique lui-même dans sa biographie Twitter. Cet habitué des médias – il tient notamment une chronique hebdomadaire dans L’Express et en a tenu une dans Le Monde – n’a eu de cesse, ces derniers jours, de critiquer la Suédoise de 16 ans, après son discours à l’ONU. Car, selon lui, la militante écologiste se fourvoie, plaidant pour des solutions qui pourraient « aggraver » le réchauffement climatique au lieu de l’endiguer. Vraiment ?
> Lire aussi  Inaction climatique : pourquoi Greta Thunberg attaque-t-elle la France, et non la Chine ou les Etats-Unis ?
Ce qu’il a dit
L’un des principaux reproches adressé par Laurent Alexandre à Greta Thunberg est qu’elle serait favorable à la sortie du nucléaire, un choix qu’il conteste. Dans une chronique pour L’Express intitulée « Pourquoi je combats Greta Thunberg », publiée le 22 septembre, Laurent Alexandre estime que le message de la Suédoise « est nocif » :
« Son discours contribue à la diabolisation du nucléaire : 86 % des jeunes Français pensent à tort que le nucléaire émet du CO2 et participe au réchauffement climatique. Pour faire plaisir à Greta Thunberg et ses militants, Emmanuel Macron ferme quatorze tranches nucléaires, ce qui va augmenter le réchauffement climatique. »
Un argumentaire qu’il avait déjà développé dans une tribune au Figaro en mars. Il s’inquiétait du caractère intermittent des énergies renouvelables, qui, selon lui, « oblige à allumer des centrales au gaz qui remplacent les centrales nucléaires dont Greta Thunberg veut accélérer la fermeture ». Tout comme il affirmait en juillet au Point qu’on « ferme Fessenheim pour donner des gages aux disciples de Greta Thunberg… Mais cela va tuer des Européens et aggraver le réchauffement. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/27/greta-thunberg-attaquee-a-tort-sur-le-nucleaire_6013295_4355770.html>
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5- Climat : poussée de température côté angoisses, AFP, 27/09/19, 17:00
Stéphane Orjollet

Réchauffement, montée des eaux, catastrophes annoncées, collapsologie. L'avalanche de nouvelles angoissantes liées au climat déclenche de plus en plus souvent une "éco-anxiété", qui peut toutefois se révéler un moteur d'action, selon des spécialistes.
Exemple sans doute le plus flagrant, Greta Thunberg, symbole d'une jeunesse engagée et qui explique avoir traversé à 11 ans une période de dépression qui avait "beaucoup à voir avec la situation de l'environnement", avant de décider de "faire quelque chose de bien de [sa] vie au lieu de rester assise à [se] désespérer".
L'angoisse liée au changement climatique n'est pas quelque chose de nouveau. Dès 2005, le philosophe et activiste australien Glenn Albrecht forge le concept de "solastalgie", la douleur de l'absence de réconfort. Puis viennent "l'éco-anxiété", et même le "deuil écologique", étudié chez certaines populations particulièrement exposées, des Inuits aux fermiers australiens. L'American Psychological Association dispose d'un groupe de travail spécial sur les questions environnementales et les études se multiplient dans les revues spécialisées.
Et plus la thématique du réchauffement monte dans le débat global, plus "l'éco-anxiété" s'invite chez les psys.
"C'est un sujet un peu épidémique. Et il y a un impact fort, un effet à la fois individuel et social", analyse Antoine Pelissolo, chef du service psychiatrie à l'hôpital Henri Mondor à Créteil, qui entend de plus en plus ces préoccupations en consultation.
Avec comme particularités fortes, un ancrage dans le réel doublé d'une part d'inconnu. "On a conscience de quelque chose qui va arriver" mais sans échelle temporelle très claire dans un domaine où "tout évolue très vite", les connaissances comme les effets perceptibles du changement climatique.
Il entend souvent "du désespoir au début : qu'est ce que je peux faire?" Et "une forme de culpabilité" souvent aussi. D'autant qu'il y a dans le débat public "des discours volontairement dramatisants". Mais la prise de conscience même de l'angoisse peut être un déclic. "Il y a le temps du choc, puis peut venir le temps de la construction".
- Qu'est-ce qu'on fait ? -
"L'éco-anxiété" peut ainsi se transformer en moteur. "C'est normal, c'est sain" de s'inquiéter pour l'avenir de la planète, relève ainsi dans une vidéo postée en janvier Ali Mattu, psychiatre et enseignant à l'université de Columbia (New York). "Ce qu'il faut savoir, c'est : +qu'est-ce qu'on fait ?+ Nous voulons que les gens s'inquiètent, pour qu'ils se préparent et agissent", poursuit le praticien, qui anime la chaîne YouTube "Psych Show".
"Si vous regardez les faits scientifiques, vous allez avoir peur. On ne veut pas que les gens pensent que c'est un trouble mental, en fait c'est l'inverse, c'est une réaction saine," abonde Caroline Hickman, psychothérapeute et chercheuse à l'université de Bath (Grande-Bretagne), membre du réseau "Climate psychology alliance". "Je m'inquièterais plutôt pour les gens qui ne se sentent pas angoissés".
Justine Davasse, très consciente des enjeux, "faisait tout bien". Étudiante à Orléans, la jeune femme s'était lancée dans une démarche zéro déchet, "convaincue qu'à l'échelle individuelle on pouvait changer quelque chose". Et puis, au bout de quelques années, elle a ressenti "une fatigue, une désillusion". "Je suis bien gentille avec mon zéro déchet, mais est-ce que ça ferme des usines qui polluent ?"
Une crise d'éco-anxiété, sur laquelle elle n'a pu mettre un nom qu'un peu plus tard, lors d'un voyage dans les pays nordiques. Et à l'automne 2018, elle a créé un groupe Facebook, "Transition écologique et éco-anxiété", fort aujourd'hui de plus de 750 membres.
"Il faut un espace pour en parler, on se dit : +Tiens, je ne suis pas seul+. Les gens sont souvent curieux de voir comment ça se manifeste chez d'autres, c'est très sain d'échanger". Aujourd'hui, son éco-anxiété semble "globalement apaisée". Et la jeune trentenaire est consultante en entreprise... sur le zéro déchet.
<https://www.geo.fr/environnement/climat-poussee-de-temperature-cote-angoisses-197806>
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6- Grève pour le climat : la jeunesse italienne se mobilise, AFP, 27/09/19, 19:00
Franck Iovene avec Marc-Henri Maisonhaute

L'Italie a connu vendredi une forte mobilisation de sa jeunesse à l'occasion de la journée de défense du climat, "Fridays for future", avec un million d'écoliers, collégiens et lycéens mobilisés dans toute la péninsule, selon les organisateurs.
Inspiré par la jeune militante suédoise Greta Thunberg, le réseau "Fridays for future Italia" (vendredis pour l'avenir), qui rassemble des comités citoyens à travers toute l'Italie, avait appelé à des manifestations dans environ 180 villes, de Milan à Palerme en passant par Florence, Venise, Naples ou Cagliari en Sardaigne.
"Si l'on considère qu'il y avait 200.000 personnes aussi bien à Rome qu'à Milan, on estime à plus d'un million le nombre de manifestants dans tout le pays", a déclaré Gianfranco Mascia, du réseau "Friday for future Italia". La mobilisation a été forte dans d'autres grandes villes comme Florence, Naples ou Palerme.
"Les images de la rue, avec autant de jeunes qui participent avec autant de passion sont extraordinaires", a écrit sur Twitter le chef du gouvernement Giuseppe Conte, s'engageant avec son gouvernement à traduire cette demande de changement "en solutions concrètes". 
Greta Thunberg qui devait prendre vendredi la tête du cortège à Montréal, en présence du Premier ministre canadien Justin Trudeau, a elle aussi salué l'exceptionnelle mobilisation transalpine.
"Des images incroyables arrivent de toute l'Italie", a tweeté la jeune militante de 16 ans qui, lundi dernier devant l'ONU à New York, avait sévèrement interpellé les dirigeants de la planète, les accusant de lui avoir "volé sa jeunesse et son enfance avec leurs paroles creuses".
Le vendredi précédent, plus de quatre millions de jeunes - et d'adultes -, selon les organisateurs, s'étaient mobilisés à travers le monde pour un "Friday for Future" mondial.
Dans le cortège joyeux et coloré qui s'est étiré dans le centre de Rome, des jeunes brandissaient vendredi des pancartes exhortant les responsables politiques à agir: "le climat change, pas la politique", "faites partie de la solution, pas de la pollution", "Inutile de conquérir la Lune pour ensuite perdre la Terre", pouvait-on lire.
"J'ai des frissons aujourd'hui, c'est une émotion immense, Greta (Thunberg) nous a appelés et nous sommes là. On veut vivre sur cette planète telle qu'elle est", a déclaré à l'AFP TV Simone, 17 ans, élève d'un lycée de la capitale.
- "Prise de conscience" -
Pour Claudio, un étudiant de 24 ans, "c'est important de descendre dans la rue pour demander au gouvernement des mesures concrètes. Il y a une vraie prise de conscience, ce qui n'était pas vrai il y a quelques années", a-t-il estimé.
Si à Milan, le maire Giuseppe Sala s'est uni au cortège, expliquant sur Facebook "partager les préoccupations" de la jeunesse, le maire de Florence, Dario Nardella, et le président de la région Toscane, Enrico Rossi, avaient été priés de ne pas se joindre à la marche.
"Votre place est dans votre bureau, pas dans la rue", proclamait une banderole, les manifestants jugeant que les élus sont "loin de prendre les décisions nécessaires à la lutte contre le changement climatique".
En prévision de cette journée, qui vient clore la Semaine mondiale du climat lancée vendredi dernier, le ministre italien de l'Education Lorenzo Fioramonti avait adressé une circulaire aux dirigeants d'établissements scolaires les invitant à excuser les élèves prenant part aux défilés.
De nombreux proviseurs avaient autorisé leurs élèves à porter la bannière de leur établissement dans les cortèges.
A Rome, la proviseure du lycée Orazio, Maria Grazia Lancellotti est allée plus loin, déclarant "l'urgence climatique et écologique" pour son établissement et prenant divers engagements écologiques comme celui de "réduire, jusqu'à l'élimination, la consommation de bouteilles plastique" ou encore "d'accroître l'utilisation de produits d'entretien biodégradables".
A l'autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande, la mobilisation pour la défense du climat a également été forte vendredi avec plus de 40.000 rassemblées devant le Parlement à Wellington et 170.000 personnes recensées dans tout le pays, "soit 3,5% de la population", selon les chiffres diffusés par Greta Thunberg sur Twitter.
<https://www.lepoint.fr/monde/grece-pour-le-climat-la-jeunesse-italienne-se-mobilise-27-09-2019-2338186_24.php>
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7- A Montréal, une marée humaine pour un défilé "historique" avec Greta Thunberg, AFP, 28/09/19, 00:00
Alice Chiche

"Nous sommes en train de changer le monde", a lancé vendredi la jeune Suédoise Greta Thunberg à l'issue d'une manifestation géante à Montréal qui a réuni des centaines de milliers de personnes lors d'une nouvelle "grève mondiale pour le climat".
"On est au moins 500.000", s'est félicitée l'égérie de la lutte contre l'inaction politique face au réchauffement climatique. "Vous pouvez être fiers de vous !", a-t-elle lancé sous les vivats d'une foule composée de nombreux jeunes.
Selon les organisateurs, la manifestation a rassemblé près d'un demi-million de personnes, du jamais vu au Québec et l'une des plus grosses manifestations jamais organisées au Canada. La police n'a pas donné de chiffres officiels mais elle a salué une mobilisation "historique" qui s'est déroulée sans incidents majeurs.
"Nous ne sommes pas à l'école aujourd'hui, vous n'êtes pas au travail aujourd'hui, parce qu'il y a urgence et nous ne resterons pas les bras croisés", a poursuivi la jeune femme, quelques jours après son retentissant "Comment osez-vous", lancé à un aréopage de chefs d’État et de gouvernement à l'ONU. 
"Certains disent que nous ratons des cours, nous répondons que nous sommes en train de changer le monde", a-t-elle martelé. 
"Cette semaine, les leaders du monde entier se sont réunis à New York. Ils nous ont déçus une fois de plus avec leurs paroles creuses et leurs plans insuffisants", a-t-elle déploré, en évoquant le sommet de l'ONU sur le climat au début de la semaine.
Alors que le Canada est en pleine campagne électorale, le Premier ministre Justin Trudeau s'est mêlé à la foule après avoir annoncé de nouvelles mesures pour l'environnement, comme il le fait quasiment chaque jour depuis le début de la semaine. Dans la matinée, il avait rencontré la jeune militante écologiste suédoise en tête-à-tête.
Une rencontre qui n'a pas empêché Greta Thunberg, 16 ans, d'égratigner la politique environnementale du gouvernement canadien. Comme la plupart des dirigeants de la planète, M. Trudeau "n'en fait pas assez" pour la planète, a-t-elle estimé lors d'un point presse avant la manifestation.
M. Trudeau s'est dit "entièrement d'accord" avec elle.
"C'est exactement ce que nous allons faire", a-t-il promis. Dans la foulée, il s'est engagé à planter deux milliards d'arbres sur 10 ans s'il était réélu le 21 octobre.
Interrogée sur les critiques dont elle fait l'objet, la jeune Greta a de son côté dit y voir un "compliment".
"Nous faisons aujourd'hui trop de bruit et les gens ont du mal à gérer alors ils essaient de nous faire taire. Nous devrions prendre ça pour un compliment", a-t-elle lancé.
-Déguisée en arbre-
Dans la foule, où se sont côtoyés jeunes et familles, Alexanne Lessard a défilé déguisée en arbre, avec de la peinture verte sur le visage et les bras, des fausses feuilles dans les cheveux.
"Je suis là pour notre futur, pour montrer à notre gouvernement que nous sommes une majorité à vouloir faire quelque chose", explique cette jeune adulte à l'AFP.
Annabelle Vellend, 13 ans, est venue de Sherbrooke, à 150 km à l'est de Montréal, avec son père. 
"Je crois vraiment dans le mouvement de Greta, elle fait vraiment de belles choses et elle peut encourager surtout en temps d'élection les acteurs politiques d'agir pour les changements climatiques", estime-t-elle, avant de fondre en larmes en apercevant son idole en tête de cortège.
En se mêlant aux manifestants, M. Trudeau, entouré de sa femme Sophie Grégoire et de leurs enfants, a pris le risque d'être interpellé par les manifestants sur sa politique environnementale. L'un d'eux a été arrêté sans ménagement et plaqué au sol par la police alors qu'il insultait le chef du gouvernement et menaçait de lui lancer des oeufs, selon la chaîne CBC.
M. Trudeau a été vivement critiqué pour avoir nationalisé l'oléoduc Trans Mountain, qui achemine le pétrole des sables bitumineux de l'Alberta aux côtes de la Colombie-Britannique, au grand dam des associations de défense de l'environnement.
Le cortège des manifestants a symboliquement terminé sa course à quelques encablures de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI). Coïncidence du calendrier, les dirigeants de l'aviation civile, régulièrement montrés du doigt par le mouvement écologiste pour leur contribution aux émissions de carbone mondiales, y sont réunis depuis mardi et jusqu'au 4 octobre pour leur assemblée triennale sur le même sujet. 
Greta Thunberg a traversé l'Atlantique en voilier pour venir aux Etats-Unis et a rejoint Montréal depuis New York dans une voiture électrique prêtée par l'acteur hollywoodien Arnold Schwarzenegger.
Vendredi dernier, plus de quatre millions de jeunes -et d'adultes- s'étaient mobilisés à travers le monde pour un "Friday for future". Ils étaient finalement plus de 6,6 millions, a annoncé vendredi Greta Thunberg.
Une semaine plus tard, la mobilisation semblait un peu marquer le pas. En Italie, plusieurs centaines de milliers de jeunes ont défilé dans tout le pays. D'autres manifestations ont eu lieu à Madrid, en Australie ou aux Etats-Unis notamment.
Greta Thunberg a estimé que "plusieurs millions de personnes" avaient manifesté vendredi dans le monde.
<https://information.tv5monde.com/info/montreal-une-maree-humaine-pour-un-defile-historique-avec-greta-thunberg-323875>
Sur le même sujet :
> Près de 500.000 personnes ont manifesté à Montréal avec Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/info/pres-de-500000-personnes-ont-manifeste-montreal-avec-greta-thunberg-323901>, AFP, 28/09/19, 00:00
> A Montréal, marée humaine pour un défilé "historique" avec Greta Thunberg <https://www.parismatch.com/Actu/International/A-Montreal-maree-humaine-pour-un-defile-historique-avec-Greta-Thunberg-1649695>, Paris Match, 28/09/19,  09h33
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8- Analyse. « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? », Le Monde, 28/09/19, 02h23
Luc Bronner  (Directeur de la rédaction du « Monde »)

L’état de la planète est critique et nous en sommes responsables, nous rappelle Greta Thunberg. Du haut de ses 16 ans, elle dit à voix haute ce que nous ne voulons pas entendre collectivement et individuellement, analyse Luc Bronner, directeur de la rédaction du « Monde ». 
Nous sommes comme des lapins pris dans les phares d’une voiture. Alors que brûle la planète, les polémistes et une partie des hommes et femmes politiques du monde entier s’interrogent sur une adolescente de 16 ans, parce qu’elle dit à voix haute ce que nous ne voulons pas entendre collectivement et individuellement. Nous sommes comme les lapins pris dans les phares d’une voiture, comme saisis de panique, incapables de penser et d’agir rationnellement, concentrés sur le visage, les mots et l’attitude d’une jeune fille.
Greta Thunberg inquiète ? Sa radicalité dérange ? Attendez les générations suivantes, leurs angoisses et leurs colères face à l’irresponsabilité des hommes et des femmes qui les ont précédées dans la destruction systématique de la planète. Comme en Mai 68, la colère risque d’être générationnelle. Profonde. Durable. Et, comme toute vague d’exaspération, avec ses parts d’injustice et de débordements. Nous n’en percevons que les premiers signes, et il est probable que Greta Thunberg nous apparaisse demain, ou après-demain, comme une figure finalement assez modérée.
> Lire aussi  Greta Thunberg critiquée, injustement, pour ses positions sur le nucléaire
Rupture sociétale
Nous sommes comme ces générations qui ricanaient ou qui s’alarmaient, c’est selon, en voyant s’agiter les jeunesses de Mai 68, sans percevoir que ce mouvement allait profondément bousculer les sociétés occidentales pendant plusieurs décennies, en bien et en mal, comme toute rupture sociétale. Ce sont les petits-enfants des soixante-huitards qui vont porter cette forme de rébellion écologique et sociale – à l’image de Greta Thunberg, ils ont moins de 20 ans aujourd’hui, leurs grands-parents plus de 70 ans.
Comme en 1968, probablement, mais sous des formes qui n’ont rien à voir, la colère va taper dur, secouer, bousculer, et une partie des générations plus anciennes dénonceront, au choix, le puritanisme, la religiosité, la radicalité, la tristesse, ou tout cela à la fois, de cette jeunesse au regard inquiet. La nature du mouvement, elle, n’a rien de comparable, évidemment. Mais peut-on le reprocher à la génération qui grandit aujourd’hui ? Là où les enfants de 1968 avaient à se battre pour leurs libertés individuelles – quelle chance ! –, les générations qui suivent, cinquante ans plus tard, vont sans doute devoir se battre avec la perspective d’une restriction des libertés individuelles face aux menaces du réchauffement climatique.
Repères bousculés
Parce que c’est de cela qu’il s’agit et c’est pour cela que le débat est si difficile, troublant, déstabilisant, dans une salle de conférence de rédaction d’un journal comme autour d’une table familiale. Jusqu’où la remise en question du système économique ira-t-elle ? Jusqu’où le système démocratique lui-même sera-t-il remis en cause ? Jusqu’à réclamer des régimes plus autoritaires au nom de la survie de l’humanité ? Les générations qui nous suivront pourront-elles faire des enfants, autant d’enfants qu’elles le souhaitent, comme nous l’avons fait ? Jusqu’où devront-elles changer leur alimentation, leurs modes de consommation, leurs moyens de transport ? Et devront-elles abandonner en grande partie le rêve de la voiture, de la maison individuelle et du voyage, ces trois repères sociétaux et économiques qui ont largement porté le monde occidental depuis la seconde guerre mondiale ?
> Lire aussi  Climat : les habits neufs du scepticisme
La liste des questions est infinie mais toutes ramènent à une problématique extraordinairement délicate, que nous préférons éviter : il va nous falloir apprendre à considérer autrement le champ des libertés, en premier lieu de la liberté de consommer, de ce que la société accepte ou pas pour se nourrir, pour se loger, pour se déplacer, et des moyens qu’elle se donne pour convaincre, ou contraindre, ses membres.
Les responsabilités des parents et grands-parents
La situation est critique, en effet, et il est désormais impossible de l’ignorer. Les rapports et les études scientifiques se succèdent, dans une sorte d’accumulation cauchemardesque, pour dire la gravité des menaces, leur étendue, l’irréversibilité des dommages. Les océans qui se réchauffent, les glaciers qui disparaissent, la biodiversité qui se réduit, les températures qui s’affolent, les événements extrêmes qui se multiplient…
Cette génération ira chercher les responsabilités de ses parents et grands-parents. Ce ne seront pas simplement des recours symboliques contre une poignée d’Etats ou des manifestations, à l’image des grèves scolaires organisées ces derniers mois, mais le procès des générations qui ont su, qui auraient pu mais qui n’ont rien fait, ou si peu. Nathaniel Rich dans Perdre la terre (Ed. du sous-sol, 288 pages, 17,50 euros), l’a brillamment raconté : au cours des années 1980, le virage a failli être pris, et tout aurait été infiniment plus simple, parce que les enjeux du réchauffement climatique étaient déjà posés et les actions possibles sans bousculer complètement les sociétés.
Alors, oui, ce sera légitime d’accuser, en premier lieu, les négationnistes du réchauffement climatique, scientifiques ou politiques, qui ont retardé la prise de conscience, par idéologie ou par intérêt, pendant des décennies, jusqu’à aujourd’hui encore, compliquant la mise en œuvre de politiques plus efficaces. Légitime aussi de pointer la responsabilité des entreprises les plus polluantes, des secteurs économiques les plus dévoreurs en énergie, des leaders politiques et du court-termisme des démocraties, des élites intellectuelles et médiatiques bien trop passives.
> Lire aussi  Inaction climatique : pourquoi Greta Thunberg attaque-t-elle la France, et non la Chine ou les Etats-Unis ?
Mais la vague risque d’être beaucoup plus large. Bien plus intime aussi. « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? » Rien, ou si peu. « How dare you ? »,« comment osez-vous ? » C’est cela, la question que pose Greta Thunberg, à sa façon, à chacun d’entre nous, et c’est pour cela qu’elle est si dérangeante. Nous sommes des lapins qui préfèrent fermer les yeux.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/28/qu-as-tu-fait-papa-alors-que-tu-savais_6013395_3232.html>
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9- Tribune. Olivier Galland : « En France, la cause écologiste pâtit de la défiance institutionnelle », Le Monde, 28/09/19, 06h30 
Par Olivier Galland, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS & auteur

Pointant « l’ambiguïté » du mouvement initié par Greta Thunberg, qui dénonce sans proposer, le sociologue Olivier Galland constate, dans une tribune au « Monde », que les jeunes Français ne semblent pas prêts s’engager dans ce combat.
Tribune. La voix de Greta Thunberg a indéniablement un écho mondial, son apostrophe aux dirigeants du monde à l’ONU, le 23 septembre, ayant été relayée par toutes les chaînes de télé de la planète. Cet écho médiatique trouve également une résonance dans la population au vu des manifestations pour le climat qui se sont déroulées à New York, à Londres ou à Berlin et, samedi 21 septembre, à Paris. Cependant, la mobilisation parisienne (une quinzaine de milliers de personnes, selon un comptage indépendant) était nettement plus faible que dans les autres capitales.
> Lire aussi  Greta Thunberg à l’ONU devant les dirigeants de la planète : « Comment osez-vous regarder ailleurs ? »
Les jeunes sont supposés être les plus mobilisés sur les questions environnementales. Mais à quel degré le sont-ils ? Greta Thunberg, qui fait de son âge une arme, est-elle réellement à l’avant-garde d’un mouvement de grande ampleur, pouvant remobiliser sur ces questions une jeunesse qu’on dit dépolitisée et individualiste ?
Le bruit médiatique et son exploitation politique (aussi bien par les pro- que par les anti-Greta) ne correspondent pas toujours aux pulsions profondes de la société. On dispose cependant de quelques outils pour les évaluer. C’est notamment le cas des enquêtes sur les valeurs, dont la dernière édition a été réalisée en 2018 (La France des valeurs. Quarante ans d’évolutions, de Pierre Bréchon, Frédéric Gonthier, Sandrine Astor, PUG, 382 pages, 27 euros) et qui comprenait un jeu de questions sur l’environnement. Les réponses montrent une opinion publique assez partagée sur ce sujet.
Certes, une majorité de Français (54 %) se disent en désaccord avec l’idée que « beaucoup des affirmations sur les menaces environnementales sont exagérées ». Néanmoins, un petit tiers approuve cette idée (16 % ne se prononçant pas). Les jeunes (ici, les 18-29 ans) ne se démarquent pas très nettement des adultes dans l’adhésion à une forme de scepticisme environnemental : 22 % d’entre eux sont d’accord avec l’idée qu’il y a des exagérations (20 % se disant ni d’accord ni pas d’accord), ces pourcentages étant légèrement supérieurs à ceux des 30-44 ans (18 % et 17 %). Seules les personnes au-dessus de 60 ans sont nettement plus sceptiques.
Sur les autres jeux de questions, qui testent des formes possibles d’engagement et les freins éventuellement ressentis, les réponses des jeunes sont également assez proches de celles des adultes : une majorité est prête à s’engager, par exemple en donnant de l’argent pour éviter la pollution, mais une minorité notable (autour d’un tiers) répond : « C’est trop difficile pour les gens comme moi d’agir pour l’environnement. »
> Lire aussi  « Greta Thunberg, lanceuse d’alerte d’un registre très particulier »
Le constat de l’urgence environnementale est donc très largement partagé, par les jeunes comme par les adultes. Les potentialités d’engagement existent, mais ne sont peut-être pas aussi massives qu’on aurait pu le penser dans la jeunesse française. D’après les résultats de l’enquête sur les valeurs, on ne constate pas, par ailleurs, de regain marqué de l’engagement environnemental dans les cohortes les plus récentes. D’ailleurs, aux dernières élections européennes, un effet d’optique a peut-être conduit à surestimer l’engouement des jeunes pour les écologistes.
En effet, l’abstention des jeunes dans ce type d’élection est très élevée. En l’occurrence, elle a été de 73 % pour les moins de 25 ans aux dernières élections européennes ! Rapporté à l’ensemble des jeunes, en tenant compte de ce taux d’abstention, l’attrait de la liste Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) est beaucoup moins impressionnant que le score sur les seuls votants (23 %) : ce serait seulement 6 % des 18-24 ans qui lui auraient donné leur suffrage, pas plus finalement que les 65 ans et plus, dont le taux de participation est très élevé (67 %). Les jeunes politiquement mobilisés sont indéniablement attirés par le vote écologiste, mais ils sont aussi bien peu nombreux. Il reste donc beaucoup de chemin pour que les jeunes deviennent des participants actifs à la cause écologiste… ou à d’autres causes.
L’attrait relativement modeste des partis écologistes ne signifie évidemment pas que les jeunes sont indifférents aux causes environnementales. Simplement, ces partis souffrent certainement d’une partie du discrédit dont pâtit l’ensemble des institutions politiques. La France est un pays de défiance.
> Lire aussi  « Greta Thunberg oblige les dirigeants à sortir d’un unanimisme de façade »
Par ailleurs, la sensibilité aux questions environnementales est très fortement corrélée au niveau d’études (et dans une moindre mesure aux revenus du ménage). La partie de la jeunesse faiblement qualifiée se sent peu concernée par le sujet, quand elle ne lui est pas hostile. Les questions matérielles ont, à ses yeux, beaucoup plus d’importance. On retrouve chez les jeunes le même clivage qui a opposé les « gilets jaunes » aux défenseurs de la taxe carbone.
Des clivages générationnels moins marqués
Concernant la jeunesse, on fait en effet souvent l’erreur de considérer qu’elle constitue un continent à part du reste de la société, ou qu’elle en constitue une avant-garde extrêmement avancée. Rien n’est plus faux aujourd’hui. Ce constat se vérifiait dans les années 1960, quand les clivages générationnels étaient extrêmement marqués, mais ce n’est plus le cas, les valeurs des différentes générations ayant largement convergé.
La formidable défiance institutionnelle qui caractérise la société française peut être aussi bien un adjuvant qu’un frein à des mobilisations. Un adjuvant, on l’a vu avec le mouvement des « gilets jaunes », quand la mobilisation prend précisément la forme d’un mouvement anti-institutionnel. Mais elle débouche alors, parfois, sur la violence. Elle est probablement plutôt un frein quand la mobilisation vise à aboutir à des propositions applicables qui supposent de ne pas bouleverser de fond en comble le système en place et, d’une certaine manière, d’y participer.
> Lire aussi  Olivier Galland : « La jeunesse exprime une certaine défiance par rapport à la démocratie »
C’est, au fond, toute l’ambiguïté du mouvement initié par Greta Thunberg : est-il un pur mouvement de dénonciation ayant une portée radicale, mais dont les débouchés politiques restent difficiles à appréhender, ou un mouvement voulant aboutir à des propositions applicables ? Jusqu’à présent, on a plus entendu le son de la dénonciation que celui de la proposition. Cela peut attirer la partie des jeunes qui ont une fibre protestataire. Mais si l’on reste dans cette seule tonalité, il me semble peu probable que cela permette d’enclencher dans notre pays un large mouvement de masse. Cela pose finalement la difficile question de l’articulation entre un mouvement citoyen et des débouchés politiques.
§ Olivier Galland est sociologue, spécialisé dans les études sur la jeunesse et les âges de la vie, directeur de recherche émérite au CNRS, il est l’auteur, notamment avec Anne Muxel, de La Tentation radicale. Enquête auprès des lycéens (PUF, 2018).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/28/olivier-galland-en-france-la-cause-ecologiste-patit-de-la-defiance-institutionnelle_6013413_3232.html>
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10- Huîtres et bars illustrent l'urgence de réduire les émissions de CO2, AFP, 28/09/19, 10:00
Sandra Ferrer

Des milliers de larves d'huîtres et des dizaines de bars exposés à des taux plus ou moins importants de CO2 : les expérimentations scientifiques menées dans le Finistère témoignent de l'urgence de réduire les émissions de dioxyde de carbone.
Alignés en deux rangées, 18 cylindres transparents contenant chacun cinq litres d'eau de mer, circulant en flux continu, occupent l'une des salles du centre expérimental de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer) d'Argenton, à la pointe du Finistère.
Chaque cylindre renfermait au départ quelque 100.000 larves d'huîtres, des animaux considérés comme des sentinelles du changement climatique. Au bout de quinze jours, plus aucune larve ne subsiste dans certains bassins, tandis que dans d'autres seules quelques dizaines d'animaux, de la taille d'un grain de sable, sont toujours visibles.
C'est que l'eau a reçu des apports plus ou moins importants en CO2, ce qui a eu pour conséquence de l'acidifier à mesure que le pH diminuait. L'augmentation de dioxyde de carbone réduit en outre la concentration dans l'eau de carbonate de calcium, un minéral nécessaire au développement de la coquille des mollusques et à l'édification des récifs coralliens, déjà grandement menacés par le dérèglement climatique.
Avec un pH de 8,1 soit le niveau moyen actuel dans les océans, les larves se développent comme elles le feraient dans le milieu marin. A 7,1, soit une acidité extrême, il n'en subsiste plus aucune.
- Point de bascule à pH 7,6 -
Au bout de la lunette d'un microscope, quelques dizaines de larves tournoient faiblement dans une eau au pH de 7,6, quand d'autres sont immobiles, sans vie.
"L'objectif de l'expérimentation est de voir à partir de quelle acidité les paramètres de vie et de performance des larves sont affectés", explique à l'AFP Fabrice Pernet, chercheur au laboratoire d'écophysiologie de l'Ifremer.
"Notre conclusion est que le point de bascule se situe à 7,6, c'est à dire qu'à partir d'un tel niveau d'acidification les larves ne se développent plus normalement", poursuit l'expert.
Dans un autre laboratoire de l'Ifremer, à Plouzané, aux portes de Brest, des chercheurs mènent une expérimentation similaire depuis cinq ans, mais sur des bars.
"Ici aussi nous reproduisons des environnements acides en fonction des scénarios qui sont prévus par le Giec", le groupe d'experts de l'ONU sur le climat, explique David Mazurais, chercheur en physiologie du poisson, en montrant trois bassins où évoluent des bars dans de l'eau à des pH de 8,1, 7,8 et 7,6.
- "Perturbation de leur perception sensorielle" -
"On a noté un effet du pH sur la qualité des œufs et sur la reproduction", assure le chercheur. Le comportement de nage de ces poissons d'intérêts halieutique et écologique est également impacté dans une eau acidifiée, selon lui. "A un pH normal ils nagent en banc, à un pH de 7,6 la nage est plus désordonnée, du fait probablement d'une perturbation de leur perception sensorielle", note-t-il.
Le groupe d'experts climat de l'ONU (Giec), qui a averti cette semaine à l'issue d'une réunion marathon de cinq jours à Monaco de l'urgence de réduire les émissions de CO2 pour tenter de limiter les effets dévastateurs du changement climatique, prévoit un pH de 7,6 d'ici 2100 pour les océans.
"Mais nous y sommes déjà !" assure Fabrice Pernet. "On a l'impression que l'acidification des océans c'est pour dans 100 ans, mais on l'observe déjà dans les zones côtières", met-il en garde, alors qu'une sonde placée depuis trois ans dans une zone ostréicole de la rade de Brest mesure déjà l'été par moments de tels niveaux de pH. 
"Est-ce qu'il y a un risque pour la reproduction et la survie des animaux marins avec une telle acidification ? La réponse est clairement oui", conclut le scientifique.
<https://information.tv5monde.com/info/huitres-et-bars-illustrent-l-urgence-de-reduire-les-emissions-de-co2-323935>
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11- Tribune. « Avec Greta Thunberg, un trouble est jeté sur notre système de représentation politique », Le Monde, 28/09/19, 12h25
Par Virginie Tournay, Politiste, directrice de recherche au CNRS-Cevipof depuis 2016

La militante suédoise endosse différentes incarnations de la « passion verte », semant la confusion entre les différents ordres de discours, entre le politique et le savant, estime la politiste Virginie Tournay dans une tribune au « Monde ».
Tribune. « Toi et moi, on forme une équipe ! » C’est par ces mots que l’ancien président américain Barack Obama conclut la rencontre organisée le 17 septembre à Washington avec Greta Thunberg, la militante écologiste suédoise investie dans la lutte contre le réchauffement climatique. Reçue par les dirigeants et les instances politiques du monde entier, la jeune activiste, gréviste de l’école « pour le climat », et acclamée par une jeunesse éco-anxieuse, déchaîne les passions. Allégorie d’un millénarisme moderne manipulée par les tenants du « capitalisme vert » pour les uns, ou icône providentielle aux tresses rousses de la cause climatique pour les autres, Greta est devenu un phénomène planétaire en moins d’une année.
> Lire aussi  « Qu’as-tu fait, papa, alors que tu savais ? »
Pour comprendre la force symbolique de ses apparitions publiques, il convient de faire un pas de côté en sortant d’une grille de lecture exclusivement fondée sur l’analyse des mouvements sociaux, c’est-à-dire sur les outils de communication et les ressources relationnelles à disposition de la militante. Si ces travaux peuvent rendre compte de la force de frappe de ses propos et de la morphologie de coalitions qui agrègent les mouvements à dominante d’écologie politique, ils ne sont pas en mesure d’expliquer sa réception passionnelle, ni le comportement des grands dirigeants à son égard.
Contexte de la politisation des sciences climatiques
De même, le contenu de ses messages, notamment l’angoisse générée par l’urgence de ses appels à tonalité accusatoire, ne suffit pas à justifier l’attention durable que lui portent les médias et les politiques. En effet, les études de réception ont montré qu’il n’y avait pas de lien direct entre la véracité d’une alerte et le caractère persuasif de son annonce auprès des populations. Ainsi, chaque année en France, plusieurs dizaines de milliers de personnes meurent des méfaits du tabac en dépit des messages répétés de prévention.
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Pour comprendre le pouvoir charismatique de l’adolescente dans le champ politique et médiatique, il faut le replacer dans le contexte de la politisation des sciences climatiques, en partant d’une analyse fine des recompositions des opinions et des nouvelles voies du populisme. Cela suppose d’interroger la théorie politique à l’aune des transformations structurelles de nos démocraties libérales.
Dans L’Archipel français (Seuil, 384 pages, 22 euros), le sondeur Jérôme Fourquet montre que l’on assiste à un basculement anthropologique lié à la dislocation terminale des cadres de référence catholiques hérités de l’histoire de longue durée. On assiste ainsi à une recomposition des spiritualités collectives marquées par l’affirmation de nouveaux clivages politiques structurés sur le rapport à la nature. L’émergence du vote animaliste aux élections européennes serait l’un des symptômes de cette recomposition de l’espace électoral traditionnel.
La communautarisation du politique et la montée en puissance des identitarismes accentuent cette tendance. Une fragilisation récente du principe de séparation des espaces public et privé dans la vie démocratique a été analysée par l’équipe du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof). Ainsi, les célébrations républicaines et l’imaginaire national ne parviennent plus à constituer suffisamment le « commun », laissant libre accès à des engagements politiques axés sur un contrôle et une moralisation des pratiques privées. Dans cette démocratie de l’entre-soi, les comportements alimentaires et consuméristes sont pointés du doigt et font d’emblée l’objet d’une politisation. Face à ce constat, il n’est donc pas étonnant que les propos de la militante sur son refus d’acheter des produits neufs, de prendre l’avion ou de consommer des produits d’origine animale soient des arguments moteurs de socialisation politique chez les jeunes générations.
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Un détour par l’histoire complexe des liens entre pouvoir et représentation politique alerte sur ces transformations culturelles et nous permet de saisir la réception clivante du phénomène Greta. Si notre propos n’est pas de discuter du bien-fondé des appels lancés par la militante écologiste, le dispositif narratif de ses discours mérite en revanche examen.
La force symbolique de ses apparitions publiques est directement liée à l’équivocité de ce qu’elle incarne. Ainsi, lors de la Conférence de Katowice (COP 24), en décembre 2018, elle annonce : « On n’est jamais trop petit pour faire une différence. » Elle s’institue enfant du « petit pays » suédois mais héroïne de l’histoire libérant le peuple avec une verve jacobine. Récemment, à l’ONU, elle intervient en représentante des générations futures : « Vous avez volé mes rêves et mon enfance. »
La sauvegarde du commun républicain en jeu
Cet été, à l’Assemblée nationale, elle ordonne aux parlementaires de lire le rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Elle incarne ici le messager chargé de délivrer la parole de la science. A différentes reprises, elle souligne le manque de maturité des dirigeants, faisant ainsi abstraction de sa propre jeunesse à elle. Son corps devient métaphysique, situé au-delà des affaires humaines.
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La pluralité narrative de ces modes de présence témoigne des incarnations multiples de la passion verte. Un trouble est jeté sur notre système de représentation politique dont la qualité suppose la séparation des pouvoirs, l’existence de contre-pouvoirs et de médiations électorales. La réception du phénomène Greta Thunberg, tant par sa force émotionnelle que par son ampleur, exige de surveiller les transformations en cours de la vie politique. Il y va de la sauvegarde du commun républicain, de la séparation du savant et du politique, et, plus largement, des différentes incarnations sociales, qui ne doivent jamais rester concentrées sur une même personne.
§ Virginie Tournay est directrice de recherche au CNRS-Cevipof depuis 2016. Sa thématique de recherche est interdisciplinaire et touche les politiques du vivant, depuis l’administration politique du corps biologique jusqu’à la régulation des biotechnologies médicales et agricoles.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/28/avec-greta-thunberg-un-trouble-est-jete-sur-notre-systeme-de-representation-politique_6013452_3232.html>
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12- En lisière des parcs du Gabon, la lutte contre le réchauffement climatique ne convainc pas, AFP, 28/09/19, 13:00
Joseph Sotinel

Sur la route qui longe le parc national d'Akanda, à quelques kilomètres du centre de la capitale gabonaise Libreville, où il se rend chaque matin au travail, un habitant observe, presque hostile, les arbres immenses qui le surplombent.
"J'habite ici depuis deux ans, je peux vous dire qu'il n'y a pas de courant, pas d'eau", grommelle l'employé de banque qui préfère ne pas donner son nom. 
En tenue de ville sur la route de terre, il résume la relation ambigüe qu'il entretient avec la forêt : "La verdure qui recouvre le Gabon, c'est une fierté nationale, mais on ne peut pas être fier et vivre sans toit".
Alors que la Norvège a annoncé une semaine plus tôt d'accorder au Gabon un contrat d'une valeur de 150 millions de dollars pour la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, la lutte contre le réchauffement climatique ne provoque pas exactement l'enthousiasme des populations locales. 
"On respire mieux", reconnaît Luc Boudzanga. Mais ce cuisinier à la retraite ne touche pas de pension et dépend de l'agriculture sur des terres normalement protégées pour se nourrir.
"Nous mangeons grâce à la forêt, comment allons-nous survivre ?", se demande-t-il avant de repartir le long du parc protégé, machette à la main.
- Jongle gouvernementale -
Ce dilemme de la population, et la volonté d'exploiter les forêts ainsi que les minerais qu'elles recouvrent, poussent le gouvernement à un jeu d'équilibriste, pour rassurer à la fois les écologistes, les industriels et les populations.
Dans un pays recouvert à près de 90% par la forêt, "il n'y a presque pas besoin de lutter contre la déforestation", explique à l'AFP le ministre des forêts, Lee White, depuis New York, où a été annoncé le contrat norvégien.
Un message étonnant venant de l'ancien directeur des parcs nationaux, qui prône désormais à la fois une responsabilisation des exploitants forestiers, qui produisent selon lui 80% du CO2 émis par le Gabon, et une réautorisation de l'exploitation de bois rares comme le kevazingo en 2020 ou en 2021.
Pour lui, l'accord avec la Norvège vient surtout récompenser les efforts déjà produits par le petit pays d'Afrique centrale, notamment avec un code forestier plus rigide pour les exploitants.
Une partie de l'opposition et de la presse a critiqué l'annonce en fanfare de ce contrat, alors que les bénéfices de financements précédents sont parfois durs à observer sur le terrain.
Des critiques qui ne sont pas du goût du ministre.
"Avec des financements internationaux, l'argent met toujours du temps à arriver", affirme-t-il. 
Quant aux prochains efforts du Gabon sur les émissions de carbone, "nous allons éliminer l'exploitation forestière illégale", affirme-t-il.
- Surveillance spatiale -
Pour lutter contre les industries illégales, le Gabon se repose entre autre sur l'Agence gabonaise d'études et d'observation spatiale (Ageos).
Depuis 2015, sa parabole reliée à des satellites de plusieurs agences spatiales assure notamment le suivi du couvert forestier du Gabon.
A son lancement, l'agence a pu "superposer toutes les couches des permis, forestiers, miniers et agricoles", explique à l'AFP Aboubakar Mambimba, son directeur général adjoint.
Selon lui, des zones qui auraient dû être protégées étaient également inclues dans un, voire plusieurs contrats à la fois.
Depuis, l'équipe de l'Ageos scrute les images du pays prises de l'espace pour détecter des dangers pour l'environnement. Sur une photo de la forêt prise du ciel, de jeunes géographes ont accentué d'un rouge accusateur des incursions de forestiers en dehors des zones d'exploitation auxquelles ils ont droit, et qui changent année après année.
"Nous transmettons ces informations au ministère des Forêts, qui peut agir. Sans cela, ces zones sont dures d'accès pour les autorités", explique une des géographes.
Symbole du paradoxe gabonais : l'Ageos a planté sa parabole au milieu de la zone économique spéciale de Nkok, à 30 km de Libreville, où de nombreux groupes forestiers se sont installés. 
Selon M. Mambimba, les voisins se sont rencontrés. "Ils n'ont pas de problème avec nous et sont plutôt contents de pouvoir compter sur des normes claires", affirme-t-il, avant d'ajouter après réflexion : "Tant qu'ils n'ont pas plus de taxes à payer".
<https://information.tv5monde.com/info/en-lisiere-des-parcs-du-gabon-la-lutte-contre-le-rechauffement-climatique-ne-convainc-pas>
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13- Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte, Le Monde, 28/09/19, 15h06
Audrey Garric et Anne-Françoise Hivert

Le discours de la jeune Suédoise à l’ONU, où elle a tancé les dirigeants mondiaux, a suscité un flot de critiques en France. Pourtant, depuis ses premières interventions en 2018, son ton et sa ligne n’ont jamais évolué. 
Avant, ce n’était qu’un bruit de fond. Dorénavant, cette musique lancinante s’est transformée en vociférations : haro sur Greta Thunberg ! Après son discours aux Nations unies, lundi 23 septembre à New York, où elle tançait les dirigeants mondiaux par un rageur « comment osez-vous dire que vous en faites assez ? »,l’icône de la lutte contre le dérèglement climatique a suscité comme jamais un déluge d’accusations, d’insultes et de commentaires, au mieux ironiques et au pire injurieux.
> Lire aussi  Greta Thunberg à Montréal : « Nous sommes en train de changer le monde »
La jeune Suédoise a piqué au vif jusqu’au plus haut niveau de l’Etat français lorsqu’elle a annoncé qu’elle mettait en cause la France ainsi que quatre autres pays devant le comité des droits de l’enfant de l’ONU. « Je ne suis pas sûr que ce soit la voie la plus efficace, a réagi Emmanuel Macron sur Europe 1. Il y a des tas d’actions citoyennes qui sont utiles. Là, des positions très radicales, c’est de nature à antagoniser nos sociétés. »
Des membres du gouvernement, qui vantaient ses mérites et son courage deux mois auparavant, croient bon de surenchérir. « Il ne faut pas non plus créer une génération de déprimés autour de ce sujet », a mis en garde le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, sur BFM-TV, tandis que la secrétaire d’Etat à la transition écologique, Brune Poirson, lançait sur France Inter : « Je ne crois pas qu’on puisse mobiliser la population avec du désespoir, avec presque de la haine et en montant les uns contre les autres. » « Il n’y a pas eu de confrontation ni de vexation, temporise-t-on du côté de l’Elysée. Le président a toujours dit que la jeunesse l’a poussé à aller plus vite et plus fort sur le sujet. »
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Soupçons montés en épingle
La confrontation est pourtant bel et bien là sur les plateaux de télévision. Des éditorialistes la qualifient tour à tour de « sadique », « fanatisée », « irrationnelle », « illettrée », « ridicule », l’accusent d’être « manipulée, endoctrinée » à l’image « des jeunesses hitlériennes et maoïstes », ou d’être un « tyran de 16 ans » comparable à Khrouchtchev, Castro ou Kadhafi.
La charge n’est pas nouvelle, tant Greta Thunberg a maintes fois été ramenée à sa jeunesse et à son autisme. Mais jusqu’à présent, cette vindicte était surtout portée par l’extrême droite et la droite conservatrice. Dans une enquête, publiée en mai, l’ISD, un cercle de réflexion britannique qui se consacre à l’étude des extrémismes, montre comment les réseaux de l’AfD allemande, du Rassemblement national français, et plus largement de figures conservatrices ont fait d’elle la cible d’une campagne systématique de dénigrement, renforçant de fait les thèses climatosceptiques. A l’origine de leur charge : des soupçons de manipulation véhiculés par un journaliste suédois, Anders Henriksson, rapidement démentis, mais montés en épingle par ces réseaux.
Son discours à l’ONU a suscité une haine nouvelle. C’est le message, d’abord, qui agace, quand il sous-entend que la France – et d’autres pays – ne serait pas à la hauteur. « Elle plaide pour une transformation disruptive dont le niveau d’ambition ne peut être égalé par les leaders, même les plus actifs, comme Emmanuel Macron », juge le Suédois Johan Rockström, directeur de l’Institut de recherche sur l’impact du changement climatique à Potsdam (Allemagne). D’où une « frustration face au manque de reconnaissance à leur égard ».
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Ensuite, la messagère dérange. « Il y a une hostilité à l’égard de “ces pays du Nord protestants qui veulent nous donner des leçons”, et pire encore, une enfant », complète Daniel Boy, directeur de recherche au Centre de recherche politique de Sciences Po et spécialiste de l’écologie politique. Un petit bout d’adolescente à l’influence et l’exposition devenues considérables. Greta Thunberg, qui a entraîné dans son sillage 4 millions de personnes lors d’une manifestation historique le 20 septembre, a été proposée pour le prix Nobel de la paix, tandis que le mouvement qu’elle a lancé, Fridays for Future, s’est vu décerner par l’ONU le titre de « champion de la Terre ».
Marie Grusell, professeure à l’université de Göteborg et spécialiste des médias, le confirme, son activisme « casse les normes » : « C’est une fille, elle est jeune et extrêmement conséquente dans son engagement, ce qui nous renvoie à notre propre mauvaise conscience. Beaucoup d’entre nous partagent son désir de lutter pour la planète, mais peu ont l’énergie de s’engager aussi activement. »
Pas à l’aise dans le rôle de l’icône
Si cette fois, son message n’est pas passé, son discours et sa ligne, pourtant, n’ont jamais évolué. Le 20 août 2018, quand elle s’assoit pour la première fois devant le Parlement à Stockholm, alors que la Suède vient de subir un des étés les plus chauds de son histoire, elle se justifie sur les réseaux sociaux : « Nous, les enfants, nous ne faisons souvent pas ce que vous dites, mais ce que vous faites. Puisque vous vous foutez de mon futur, moi aussi. »
La condamnation de l’inaction des politiques, et des adultes en général, face à l’imminence de la catastrophe, figure dans chacune de ses interventions. A la tribune de la conférence climat (COP24) à Katowice (Pologne), en décembre 2018, elle fustige le manque de « maturité » des leaders politiques et prévient : « Le changement arrive, que cela vous plaise ou non. » Un mois plus tard, en janvier 2019, au Forum économique mondial à Davos, elle lance : « Je veux que vous paniquiez. Je veux que vous agissiez comme si votre maison était en feu parce qu’elle l’est. »
> Lire aussi  « Greta Thunberg, lanceuse d’alerte d’un registre très particulier »
Chaque fois, elle rappelle qu’elle représente un mouvement plus large, formé de la mobilisation de jeunes partout dans le monde. Elle n’est pas à l’aise dans le rôle d’icône, qu’elle n’a jamais souhaité, assure Johan Rockström : « On en a fait la sauveuse du monde. Prendre un selfie avec elle est devenu un gage d’engagement, quand elle ne veut que réduire les émissions. »
Dans un langage clair, percutant et surtout très documenté, la jeune militante s’appuie systématiquement sur la science et consulte d’ailleurs régulièrement des chercheurs, tels que Johan Rockström ou Jean-Pascal van Ypersele. Ce climatologue belge, ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), en est persuadé, la Suédoise est « surdouée ». « Elle a une connaissance des mécanismes en jeu dans la crise climatique bien supérieure à celles de la majorité des décideurs politiques et économiques », assure-t-il. « Ce que le GIEC dit avec une froideur liée à un langage tout en probabilités, elle en ressort un message épuré : celui qu’on va dans le mur », résume-t-il.
Dans la conférence TED qu’elle a donnée à Stockholm, en novembre 2018, Greta Thunberg expliquait qu’être sur le spectre autistique signifiait « voir souvent les choses en noir et blanc ». Elle ajoutait : « Je pense qu’à bien des égards, nous, autistes, sommes normaux, et le reste des gens sont franchement étranges, surtout quand tout le monde répète que le changement climatique est le problème le plus important de tous, et pourtant continue de se comporter comme si de rien n’était. »
A ceux qui lui reprochent de s’en tenir au rôle de lanceuse d’alerte ou de ne pas suffisamment dénoncer le système capitaliste, elle répond qu’elle n’est « qu’une enfant » et que d’autres sont bien mieux placés pour formuler des politiques. Sur l’une de ses dernières photos Instagram, Greta Thunberg pose, un grand sourire aux lèvres, en réponse à ses « détracteurs ». Et de déclarer : « Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi les adultes choisissent de passer leur temps à se moquer et à menacer les adolescents et les enfants, alors qu’ils pourraient faire quelque chose de bien à la place. Je suppose qu’ils doivent se sentir si menacés par nous. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/28/greta-thunberg-l-icone-climatique-qui-dechaine-la-vindicte_6013397_3244.html>
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14- "Catastrophisme" de Greta : le designer de Vivienne Westwood s'en prend au patron de LVMH, AFP, 28/09/19, 20:00

Le créateur de la marque britannique Vivienne Westwood, pionnière de la mode écoresponsable, s'en est pris samedi à Paris au puissant patron de LVMH Bernard Arnault qui a récemment critiqué le "catastrophisme" de la jeune militante suédoise Greta Thunberg. 
"L'attitude du +business as usual+ ne fonctionne plus", a déclaré à l'AFP Andreas Kronthaler en coulisses après le défilé de sa maison. "Nous sommes assis sur un volcan et le temps est limité (...) C'est fou ce que nous faisons, c'est évident que la mode est un gros pollueur".
Il réagissait aux propos de l'homme le plus riche dans le milieu de la mode et deuxième fortune mondiale qui a estimé cette semaine que l'égérie suédoise du climat se livrait "à un catastrophisme absolu sur l'évolution du monde".
"Cela a un côté démoralisateur pour les jeunes, elle ne propose rien, sinon de critiquer", a jugé mercredi M. Arnault. "La conséquence qu'on en tire, c'est arrêter la croissance, qui a permis quand même d'améliorer le niveau vie mondial, de réduire la pauvreté, d'améliorer la santé dans des pays comme l'Afrique. Si on veut repartir en arrière, arrêtons la croissance", avait-il ajouté.
Andreas Kronthaler, créateur d'origine autrichienne, compagnon de Vivienne Westwood, estime au contraire que le monde occidental se réveille grâce à Greta Thunberg. 
"Cette jeune fille est remarquable et nous devrions la remercier", a souligné ce militant écologiste de longue date comme Vivienne Westwood.
Cette dernière avait auparavant confié à l'AFP qu'elle ne prenait un bain qu'une fois par semaine pour économiser de l'eau. 
La top Bella Hadid a clôturé le défilé présentant une collection élégante conçue principalement avec des "tissus délaissés par les meilleures usines italiennes". 
Westwood et Kronthaler sont des leaders du mouvement "réduire, réutiliser, repenser" et se procurent des chutes de tissus ou de stocks invendus pour faire leurs collections
<https://information.tv5monde.com/culture/catastrophisme-de-greta-le-designer-de-vivienne-westwood-s-en-prend-au-patron-de-lvmh-324016>
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15- "Notre maison brûle" : Nathalie Kosciusko-Morizet raconte la genèse du discours de Chirac, Le JDD, 28/09/19, 23h30
Par Nathalie Kosciusko-Morizet

Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne conseillère de Jacques Chirac, revient sur les origines du discours retentissant de l'ancien président à Johannesburg.
"Notre maison brûle…" La phrase lancée par Jacques Chirac depuis la tribune du sommet de la Terre, en 2002 à Johannesburg, a fait florès. Elle a été reprise, abondamment. Elle a été dénoncée, parfois. Elle résonne, toujours. Cela n'avait rien d'évident. La première version du discours était plus conventionnelle : il lui manquait justement cette phrase d'accroche, propre à ouvrir les cœurs et les oreilles. Et personne alors, sur la scène internationale, n'attendait Chirac en lanceur d'alerte sur l'urgence écologique. Personne sur la scène nationale non plus. Ce n'est pourtant pas par hasard que le Président, ce jour-là, a trouvé les mots et le ton justes.
Il y avait le contexte, bien sûr. C'était un déplacement chargé d'émotion. Celle de la proximité avec Nelson Mandela. Celle de parler depuis un pays, avec son histoire, qui le laissait tout sauf indifférent. Oui, l'émotion, la sienne, celle de ses proches, Nicolas Hulot et Denis Tillinac, qui l'accompagnaient eux aussi, était palpable. Nous l'avons tous ressentie. Il y avait aussi l'enthousiasme de discuter vite d'une première mesure, la taxe sur les billets d'avion. C'est à Johannesburg, dans les couloirs, qu'elle trouve sa genèse. Elle serait plus tard mise en œuvre et affectée à Unitaid, pour la lutte contre le sida, le paludisme et la tuberculose. Mais les mots venaient de loin. Et c'est un fil que Jacques Chirac a déroulé tout au long du quinquennat, avec constance, largement contre son parti et même contre son propre entourage à l'Élysée.…
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lejdd.fr/Politique/notre-maison-brule-nathalie-kosciusko-morizet-raconte-la-genese-du-discours-de-chirac-3922295>
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16- Les villes zéro carbone, France Inter, 30/09/19, 21h30
Célia Quilleret

Cette semaine Célia Quilleret s'intéresse à ces villes ou territoires qui chassent le CO2 à tout prix, ils veulent être neutres en carbone, à l'horizon 2030 ou 2040. La semaine dernière au sommet de l'ONU, plus de soixante Etats se sont eux-aussi engagés à atteindre cette neutralité carbone.
Etre neutre en carbone ce n'est pas supprimer totalement ses émissions de CO2, ce serait impossible pour une ville moyenne, mais c'est être capable d'absorber dans le sol, les forêts ou les points d'eau l'ensemble de ces dépenses de gaz à effet de serre. Autrement dit, il faut équilibrer les plus et les moins et donc limiter ses émissions de CO2 en fonction de ses capacités de stockage, facile à dire, moins à réaliser.
Episode #1 : "Des marais magiques pour le climat"
La ville de La Rochelle, en Charente-Maritime fait partie des villes exemplaire en zéro carbone.
La Rochelle vise la neutralité carbone en 2040, elle développe des transports propres, des bâtiments économes en énergie pour réduire ses dépenses et en même temps elle mise sur ses marais, longtemps décriés, recouverts même parfois. Ces marais, retiennent aujourd'hui l'attention de la ville car ils sont magiques pour le climat, la ville s'engage donc à restaurer le Marais de Tasdon et à l'étudier de plus près pour mieux comprendre ses capacités de stockage et savoir comment les restaurer au mieux.
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/les-villes-zero-carbone>
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17- Air France va compenser ses émissions de CO2 sur les vols intérieurs dès 2020, AFP, 30/09/19, 22:00

La compagnie Air France prévoit de compenser à partir de 2020 toutes les émissions de CO2 des quelque "500 vols intérieurs" effectués par ses avions chaque jour en France, a indiqué la directrice générale d'Air France, Anne Rigail, dans une interview au Parisien.
"Air France le fait volontairement sans y être contraint. C'est un investissement de plusieurs millions d'euros", a déclaré Mme Rigail dans cet entretien publié lundi soir sur le site internet du quotidien.
La façon de compenser se fera "par le financement de projets de plantations d'arbres, de protection des forêts, de transition énergétique ou encore, de sauvegarde de la biodiversité", a précisé la responsable.
La première compagnie aérienne française prévoit aussi de supprimer tous les plastiques à usage unique à bord à partir de janvier, et de "commencer à trier et recycler les déchets" dès ce mois d'octobre.
Interrogée sur le flygskam, mot suédois qui signifie "honte de prendre l'avion parce qu'il pollue", Mme Rigail a souligné qu'Air France n'avait "pas assez de recul" pour savoir si des baisses de fréquentation avaient eu lieu à cause de ce mouvement qui se répand à partir de la Suède. 
Elle a en outre affirmé que la taxe française sur le transport aérien, qui doit rapporter 60 millions d'euros par an, à raison de 1,50 euro par passager en classe éco et 18 euros en classe affaire, est "un non-sens". 
"Nous ne sommes pas contre l'écotaxe, mais contre son utilisation", a-t-elle dit.
"Elle serait vertueuse si elle permettait de financer la recherche sur les avions ou de créer une filière sur les biocarburants": or, elle va financer "le transport routier, qui représente 15% des émissions de CO2 au niveau mondial contre 2 à 3% pour l'aérien, et le ferroviaire qui sont déjà largement subventionnés".
Interrogée sur la disparition d'Aigle Azur et peut-être d'XL Airvays, la dirigeante n'a pas fait mystère du fait qu'Air France vise à récupérer leurs créneaux horaires : "nous avons besoin de croître à Orly. Cela nous paraîtrait totalement contre-productif que beaucoup de ces créneaux soient transférés à des compagnies étrangères alors que l'on a déjà une forte concurrence étrangère en France".
<https://information.tv5monde.com/info/air-france-va-compenser-ses-emissions-de-co2-sur-les-vols-interieurs-des-2020-324327>
Sur le même sujet :
> Recyclage, compensation : Air France s’engage à réduire son empreinte carbone, Le Monde avec AFP et Reuters, 01/10/19, 13h41
Tous les clients de la compagnie se verront ainsi proposer « un voyage neutre en carbone en France » à partir du 1er janvier 2020. 
Air France a décidé de compenser à partir du début de l’année prochaine les émissions de CO2 de tous ses vols intérieurs afin d’« accélérer la transition vers un transport aérien plus durable », annonce la compagnie, dans un communiqué, mardi 1er octobre. Cela représente quelque « 500 vols intérieurs »effectués par ses avions chaque jour en France, a précisé la directrice générale d’Air France, Anne Rigail, dans un entretien au Parisien.
Tous les clients d’Air France se verront ainsi proposer « un voyage neutre en carbone en France » à partir du 1er janvier 2020, explique Anne Rigail, directrice générale d’Air France, dans un communiqué. « Cette compensation prendra la forme de participation à des projets certifiés par des organismes reconnus », ajoute la compagnie. « Air France le fait volontairement sans y être contraint. C’est un investissement de plusieurs millions d’euros », ajoute Mme Rigail dans cet entretien publié lundi soir sur le site internet du quotidien.
Air France annonce également un nouvel objectif à l’horizon 2030 : réduire de 50 % ses émissions de CO2 par passager et par kilomètre par rapport à 2005, soit une consommation de carburant par passager pour 100 km inférieure à 3 litres.
Suppression de tous les plastiques
La première compagnie aérienne française prévoit aussi de supprimer tous les plastiques à usage unique à bord à partir de janvier, et de « commencer à trier et recycler les déchets » dès le mois d’octobre.
Interrogée sur le flygskam, mot suédois qui signifie « honte de prendre l’avion parce qu’il pollue », Mme Rigail a souligné qu’Air France n’avait « pas assez de recul » pour savoir si des baisses de fréquentation avaient eu lieu à cause de ce mouvement qui vient de Suède.
Elle a, en outre, affirmé que la taxe française sur le transport aérien, qui doit rapporter 60 millions d’euros par an, à raison de 1,50 euro par passager en classe éco et 18 euros en classe affaires, est « un non-sens ». « Nous ne sommes pas contre l’écotaxe, mais contre son utilisation », a-t-elle dit.
« Elle serait vertueuse si elle permettait de financer la recherche sur les avions ou de créer une filière sur les biocarburants. » Or, relève-t-elle, elle va financer « le transport routier, qui représente 15 % des émissions de CO2 au niveau mondial – contre 2 % à 3 % pour l’aérien –, et le ferroviaire, qui sont déjà largement subventionnés ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/01/air-france-s-engage-a-reduire-son-empreinte-carbone_6013767_3234.html>
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18- Un iceberg de 1.600 km² se détache en Antarctique (mais c'est normal), AFP, 01/10/19, 06:00

Un iceberg d'Antarctique grand comme quinze fois Paris s'est détaché il y a quelques jours, ont observé des scientifiques, mais l'événement fait partie du cycle normal des calottes glaciaires, disent-ils.
L'iceberg baptisé D28 s'est détaché de la barrière de glace d'Amery, sur l'est du continent entre le 24 et le 25 septembre, selon les observations de deux satellites, l'un européen et l'autre américain de la Nasa. Il mesure 1.582 km², selon le programme européen Copernicus.
Il fait environ 210 mètres d'épaisseur et contient 315 milliards de tonnes de glace, estime la glaciologue américaine Helen Amanda Fricker. 
Ces chiffres peuvent sembler impressionnants, mais la production d'icebergs fait partie du cycle normal des barrières de glace, qui sont le prolongement de la calotte glaciaire sur l'eau, prévient-elle.
"Les barrières de glace doivent perdre de la masse car elles sont constamment en train d'en gagner. Elles veulent conserver leur taille", explique à l'AFP Helen Amanda Fricker, professeure au centre d'océanographie Scripps à l'université de Californie San Diego.
Le gain de masse vient de la neige qui tombe sur le continent et les glaciers (rivières de glace) qui avancent doucement vers les rivages.
Il est crucial d'avoir en tête que l'est de l'Antarctique est différent de l'ouest du continent et du Groenland qui, eux, se réchauffent à grande vitesse en raison du changement climatique.
"Il est vraiment important d'éviter la confusion pour le grand public, ce n'est pas dû au changement climatique", dit la scientifique.
Un iceberg trois fois plus grand s'est détaché il y a deux ans en Antarctique, rappelle-t-elle, ce qui avait créé une certaine panique à l'époque.
"La calotte glaciaire doit perdre de la masse, c'est normal".
"C'est délicat à expliquer car on ne veut pas que les gens croient que le changement climatique n'existe pas. Mais cet événement n'est pas un signe de changement climatique", conclut Helen Amanda Fricker.
<https://information.tv5monde.com/info/un-iceberg-de-1600-km2-se-detache-en-antarctique-mais-c-est-normal-324345>
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19- "On est à des années-lumière de ce qu’il faudrait faire" : la climatisation du stade des Mondiaux d'athlétisme au Qatar fait polémique, France info,  01/10/19, 07:05
Fanny Lechevestrier, édité par Noémie Bonnin

Un système géant de climatisation abaisse la température de 15 degrés dans ce stade à ciel ouvert.
"C’est vrai que l’empreinte écologique, aujourd’hui ici, on n’en tient pas compte", tranche Bernard Amsalem, l'ancien président de la Fédération française d'athlétisme. Le débat sur la pertinence de l'organisation des Championnats du monde à Doha, au Qatar, fait rage. Des marathoniennes et des marcheurs ont été vus en pleine détresse, concourant sous plus de 40 degrés. Mais en plein débat sur l'urgence climatique, un autre suscite une vive polémique : pour faire face à cette chaleur étouffante, les athlètes évoluent dans un stade climatisé.
"On est tout à fait dans le sens contraire, on est à des années-lumière de ce qu’il faudrait faire compte-tenu de l’urgence", poursuit Bernard Amsalem, qui n'avait pas voté pour le Qatar lors de l'attribution de ces Mondiaux.
Il faut dire que 3 000 tuyaux viennent cracher de l'air frais dans le Khalifa stadium, un stade à ciel ouvert, pour faire tomber la température extérieure de 40 à 25 degrés au bord de la piste.
Un stade climatisé pour l'athlétisme, huit pour le football
Une situation d'autant plus inquiétante que pour la Coupe du monde de football, en 2022, ce n'est pas un mais huit stades qatariens qui devront être climatisés. Alors, le pays hôte se targue d'une empreinte carbone neutre, notamment en utilisant l'énergie solaire. Infaisable, répond Adrien Le Norcy, spécialiste climatisation : "On utilise des fluides frigorigènes qui sont très mauvais pour l’effet de serre. Tout ça consomme de l’énergie, il a fallu la fabriquer, l’importer, c’est un impact écologique, ça c’est sûr."
« C’est complétement aberrant, les puissances énergétiques qu’il faut sont énormes vus les volumes d’air qu’il y a à traiter. » Adrien Le Norcy, spécialiste climatisation à France info
Des chercheurs britanniques avancent le chiffre de 1 000 km2 de panneaux solaires nécessaires, soit la superficie de la Martinique, pour que cela fonctionne, indiquant également qu'un tel projet n'a encore jamais vu le jour en vrai.
Le Qatar était déjà, selon la Banque mondiale, le pays rejetant le plus de CO2 au monde avec 45,4 tonnes par habitant et par an (chiffres 2014) contre cinq tonnes en moyenne dans le reste du monde.
<https://www.francetvinfo.fr/sports/athletisme/mondiaux-d-athletisme/on-est-a-des-annees-lumiere-de-ce-quil-faudrait-faire-la-climatisation-du-stade-des-mondiaux-d-athletisme-au-qatar-fait-polemique_3638813.html>
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20- Climat : l'Homme émet 100 fois plus de CO2 que les volcans, AFP, 01/10/19, 19:00

Les activités humaines émettent chaque année jusqu'à 100 fois plus de CO2, principal responsable du réchauffement climatique, que l'ensemble des volcans de la planète, selon une étude publiée mardi.
Dans une série d'études publiées dans la revue Elements, une équipe de 500 scientifiques regroupés au sein du Deep Carbon Observatory (DCO) détaillent la façon dont le carbone est stocké, émis et réabsorbé lors de processus naturels ou créés par l'Homme.
Selon eux, seulement 0,2% du carbone terrestre (43.000 gigatonnes) se trouve au-dessus de la surface (océans, terres, atmosphère). Le reste -- plus de 1,85 milliard de gigatonnes -- est stocké dans la croute terrestre, le manteau et le noyau.
Les volcans participent ainsi aux émissions de CO2, mais leur responsabilité dans le dérèglement climatique est bien moindre que celle des hommes, selon ces chercheurs, qui répondent ainsi à certains arguments des climato-sceptiques.
En mesurant la présence de certains isotopes de carbone dans des échantillons de roche, le DCO a découvert que sur 500 millions d'années, de manière générale, la planète parvient en centaines de milliers d'années à réguler elle-même les niveaux de CO2, principal gaz à effet de serre.
A l'exception de "perturbations catastrophiques" du cycle du carbone, comme de gigantesques éruptions volcaniques ou l'impact de la météorite qui a conduit à l'extinction des dinosaures.
Les chercheurs estiment que la météorite qui a tué les trois quarts de la vie sur Terre dont les dinosaures il y a 66 millions d'années, a provoqué l'émission de 425 à 1.400 gigatonnes de CO2.
Rien qu'en 2018, les activités humaines ont généré 37 gigatonnes de CO2.
Le CO2 envoyé par les hommes dans l'atmosphère "ces 10 à 12 dernières années" est ainsi équivalent à ces événements catastrophiques, souligne Marie Edmonds, vulcanologue au Queen's College de Cambridge.
En clair, les émissions causées par l'Humanité sont de la "même ampleur" que de précédents chocs du cycle du carbone ayant entraîné des extinctions de masse, a ajouté Celina Suarez, de l'Université d'Arkansas. 
En comparaison, le CO2 relâché chaque année par les volcans tourne autour de 0,3 à 0,4 gigatonne, soit environ 100 fois moins que les émissions humaines.
"Les climato-sceptiques se jettent sur les volcans en les considérant comme possible plus gros émetteur de CO2, mais ce n'est tout simplement pas le cas", a insisté Marie Edmonds.
La Terre a déjà connu des concentrations de CO2 plus élevées qu'aujourd'hui, mais hors événements catastrophiques, il avait fallu des centaines de milliers d'années pour atteindre ces niveaux.
"Les négateurs du climat disent toujours que la Terre finit par retrouver son équilibre", a ajouté Celina Suarez. "C'est vrai. Et elle va retrouver son équilibre, mais pas dans un délai qui a un sens pour les Hommes".
<https://information.tv5monde.com/info/climat-l-homme-emet-100-fois-plus-de-co2-que-les-volcans-324488>
En savoir plus :
> Scientists Quantify Global Volcanic CO2 Venting ; Estimate Total Carbon on Earth <https://deepcarbon.net/scientists-quantify-global-volcanic-co2-venting-estimate-total-carbon-earth>, Deep Carbon Observatory (DCO), 01/10/19
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21- Le carbone et le destin de la Terre, Blog Sciences, 01/10/19
Sylvestre Huet

Quel rôle le carbone joue -il dans le destin de la Terre ? L’injection massive de carbone dans l’atmosphère, sous forme de CO2, par l’usage massif des énergies fossiles depuis 150 ans est-elle comparable aux crises provoquées dans les 500 derniers millions d’années par des phénomènes naturels ? 
Depuis dix ans, une collaboration internationale – le Deep Carbon Observatory  (1) – forte de 504 chercheurs spécialistes du carbone, en particulier de ses sources profondes à l’intérieur de la planète, de 30 pays, à l’aide de 102 projets de recherche qui ont donné lieu à 372 publications, ont répondu à ces questions. 
Rumeur
A l’occasion des dix ans de Deep Carbon Observatory, ils dressent un bilan et une synthèse de leurs recherches (avec un feu d’artifice de publications dans la revue scientifique Elements). Elles permettent, entre autre, de tordre le cou à une rumeur qui ferait des spécialistes de la Terre interne, des volcans, de la géochimie, des opposants aux travaux des climatologues. Car l’une de leurs conclusions principales est que les émissions de CO2 d’origine anthropique (combustion des énergies fossiles, fabrication du ciment, déforestation) ont été de «depuis 100 ans de 40 à 100 fois supérieures aux émissions des sources géologiques comme les volcans».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/10/01/le-carbone-et-le-destin-de-la-terre-2/>
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22- CO2 : les activités humaines plus dévastatrices que l’astéroïde qui a exterminé les dinosaures ?, Futura Sciences, 02/10/19
Nathalie Mayer

Pendant des millions -- voire des milliards -- d'années, la géologie a seule -- ou presque -- été responsable des perturbations d'ampleur survenues dans le cycle du carbone sur Terre. Aujourd'hui, des chercheurs montrent que les activités humaines sont également capables de perturbations susceptibles de mener à une extinction de masse.
Le Deep Carbon Observatory (DCO) est un projet international qui vise à mieux cerner le rôle du carbone sur Terre. Il rassemble un collectif d'un millier de chercheurs qui étudient le cycle du carbone, du plus profond de notre planète jusqu'à son atmosphère. Et le DCO vient tout juste de publier une série d'articles portant sur les perturbations observées dans ce cycle au cours de 500 derniers millions d'années.
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Le saviez-vous ?
Le Deep Carbon Observatory (DCO) estime à 1,85 milliard de milliards de tonnes la quantité de carbone sur Terre. Seulement, 43.500 milliards de tonnes se trouvent au-dessus de la surface. Le reste est enfoui dans la croûte, le manteau et le noyau terrestres.
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Selon les chercheurs, les échanges de carbone sont restés globalement stables durant toute cette période. Les émissions de gaz carbonique -- sous forme de monoxyde (CO) ou de dioxyde de carbone (CO2) -- par les volcans, notamment, sont équilibrées par le stockage dans les entrailles de la Terre, du côté des zones de subduction par exemple. Résultat : une atmosphère respirable et un climat propice au développement d'une riche biodiversité sur notre Planète.
Mais, de temps à autre, la mécanique semble se gripper. Un événement survient qui perturbe ce bel équilibre. Du dioxyde de carbone est alors rejeté en masse vers l'atmosphère, entraînant un changement climatique et, en général, une extinction de masse. Les chercheurs ont identifié quatre de ces événements au cours des 500 derniers millions d'années : des éruptions volcaniques pour la plupart, mais aussi l'impact, sur notre Planète, de l'astéroïde responsable de la disparition des dinosaures il y a 66 millions d'années.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/rechauffement-climatique-co2-activites-humaines-plus-devastatrices-asteroide-extermine-dinosaures-77779/>
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En audio
23- Quelles sont les solutions pour s'adapter aux conséquences du changement climatique ?, France Inter, La Tête au Carré, 27/09/19, 13h30-14h30
Mathieu Vidard

Le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat, le GIEC, a publié mercredi un rapport très attendu sur l’évolution des océans, des calottes polaires et des glaciers. Quelle est l'ampleur des changements annoncés ? Quels sont les moyens de s’adapter ?
Les invités
• Eric Guilyardi Directeur de Recherche CNRS
• Jean-Pierre Gattuso Directeur de recherche au CNRS, à l’université Pierre et Marie Curie et à l’Observatoire de Villefranche-sur-Mer.
• Aymeric Jouon Fondateur de "I clean my sea"
• Wu Guoyong Photographe
> Emission (48 minutes) à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-terre-au-carre/la-terre-au-carre-27-septembre-2019>
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En images
24- Portfolio. Greta Thunberg à Montréal : « Nous sommes en train de changer le monde », Le Monde, 28/09/19, 12h22

Un demi-million de personnes selon les organisateurs, du jamais vu au Québec, une mobilisation « historique » ajoute la police… A Montréal, une marée humaine a défilé avec Greta Thunberg. 
> 7 photos à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/09/28/greta-thunberg-a-montreal-nous-sommes-en-train-de-changer-le-monde_6013450_3244.html>
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25- Vidéo : Planète en danger = Humanité menacée, Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, 28/09/19

Face à l’urgence climatique qui menace l’humanité, nous devons tous rester mobilisés !
Après la grande mobilisation citoyenne pour le climat de la semaine passée, le Sommet Action Climat a de nouveau rappelé aux dirigeants du monde qu’ils doivent relever de toute urgence le défi environnemental.
Le plastique étouffe les océans, les canicules se multiplient, la biodiversité s’appauvrit, et nous laissons les gaz à effet de serre s’accumuler dans l’atmosphère à des niveaux records… A ce stade, seul un effort sans précédent pourra contenir l’augmentation des températures sous la barre des 1,5 degrés.
Réagir est désormais un impératif de survie ! Car la planète c’est NOUS, et avec elle c’est toute l’humanité qui est menacée.
C’est pourquoi je vous invite à rejoindre sans attendre notre mobilisation en ligne pour le climat. En nous rassemblant massivement, nous pourrons faire pression sur nos dirigeants et marcher ensemble vers un nouveau monde, plus respectueux de la Nature et de l’Homme.
> Pour voir la vidéo et rejoindre le mouvement :
<https://www.laplanetecestnous.org>
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26- Réchauffement climatique : menace sur les remontées mécaniques, France 2, journal de 20h, 30/09/19

Le Giec a dévoilé fin septembre un rapport sur l'état des océans et des glaciers. Ces derniers fondent un peu partout dans le monde, et notamment dans les Alpes. Le permafrost, cette couche de terre et de pierre gelée qui cimente les roches, fond aussi, fragilisant les installations de montagne. Reportage à Chamonix (Haute-Savoie).
À 2 800 m d'altitude, des travaux d'ampleur sont en cours pour consolider une remontée mécanique. Empruntée chaque année par 700 000 skieurs, la télécabine est aujourd'hui fragilisée. Ses pylônes ont encore bougé. Pour cause, le sol se dérobe sous les fondations. Au fil des ans, la roche s'est affaissée de plus d'un mètre et le phénomène est connu : tout cela est causé par la fonte du permafrost, ce sol gelé qui sert de ciment aux montagnes. Lorsqu'il se réchauffe, les roches se désolidarisent et provoquent des éboulements. C'est ce qui fait pencher la télécabine en avant et nécessite aujourd'hui de la renforcer avec une structure en béton. Le coût des travaux s'élève à un million d'euros, l'équivalent du budget annuel de l'entretien du domaine. Jamais auparavant les exploitants de la station n'avaient dû investir autant pour faire face au phénomène.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/rechauffement-climatique-menace-sur-les-remontees-mecaniques_3638873.html>
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Une annonce
27- Séminaire. «L’argument scientifique dans les controverses», Académie des Controverses et de la Communication Sensible (ACCS), à Paris (75011), le 22/10/19 de 08h30 à 18h30

Programme à découvrir à :
http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/
Lieu : Fondation Charles  Léopold Mayer, 38, rue Saint-Sabin, 75011 Paris
Date et horaires : le 22/10/19 de 08h30 à 18h30
Renseignements et inscriptions : <contact at academie-ccs.org>
<http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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