[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications & 3 annonces (lundi 7 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 7 Oct 08:03:01 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Transition écologique : L’Etat aura son premier « budget vert » en 2021 <https://www.20minutes.fr/planete/2613087-20190925-transition-ecologique-etat-premier-budget-vert-2021>, 20 Minutes avec AFP, 25/09/19, 17h52
2- Le retour de la consigne en France rejetée par les sénateurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/27/economie-circulaire-les-senateurs-rejettent-la-mise-en-place-de-la-consigne_6013362_3244.html>, Le Monde, 27/09/19, 18h28
3- Décryptage. L’impossible estimation de la pollution générée par son smartphone <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/28/l-impossible-estimation-de-la-pollution-generee-par-son-smartphone_6013390_3244.html>, Le Monde, 28/09/19, 00h49
4- Enquête. Crise écologique : l’impact environnemental du jeu vidéo, un sujet d’inquiétude grandissant <https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/09/29/crise-ecologique-l-impact-environnemental-du-jeu-video-un-sujet-d-inquietude-grandissant_6013480_4408996.html>, Le Monde, 29/09/19, 12h15
5- Entretien. « Pollution, surexploitation des ressources, conséquences sociales… les impacts du numérique sur l’écologie sont multiples » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/30/pollution-surexploitation-des-ressources-consequences-sociales-les-impacts-du-numerique-sur-l-ecologie-sont-multiples_6013589_3244.html>, Le Monde, 30/09/19, 10h20
6- Reportage. A Châteauneuf-sur-Loire, la solidarité comme alternative à la fin du monde <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/30/a-chateauneuf-sur-loire-la-solidarite-comme-alternative-a-la-fin-du-monde_6013614_4415198.html>, Le Monde, 30/09/19, 13h36
7- A la SPA, salaire en or, licenciement record <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/30/a-la-spa-salaire-en-or-licenciement-record_6013655_3224.html>, Le Monde, 30/09/19, 16h25
8- Stella McCartney, conseillère du patron de LVMH, plaide pour la planète <https://information.tv5monde.com/culture/stella-mccartney-conseillere-du-patron-de-lvmh-plaide-pour-la-planete-324299>, AFP, 30/09/19, 20:00
9- Glyphosate : La Cour de justice de l’Union européenne valide les règles sur les pesticides <https://www.20minutes.fr/planete/2617603-20191001-glyphosate-justice-ue-valide-regles-pesticides>, 20 Minutes avec AFP, 01/10/19, 15h23
10- Objectifs de développement durable : la France publie sa stratégie à l'horizon 2030 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/odd-strategie-france-mtes-elisabethborne-34134.php4>, Actu-environnement.com, 01/10/19
11- "C'est qui le patron ?!" lance son application, encore plus complète que Yuka <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/c-est-qui-le-patron-lance-son-appli-encore-plus-complete-que-yuka-147756.html>, Novethic, 01/09/19
12- BP or not BP ? La Royal Shakespeare Company renonce aux subventions pétrolières <https://information.tv5monde.com/culture/bp-or-not-bp-la-royal-shakespeare-company-renonce-aux-subventions-petrolieres-324675>, AFP, 02/10/19, 18:00
13- Une guerre nucléaire Inde-Pakistan refroidirait le climat mondial <https://information.tv5monde.com/info/une-guerre-nucleaire-inde-pakistan-refroidirait-le-climat-mondial-324707>, AFP, 02/10/19, 22:00
14- Le Vatican, caisse de résonance des peuples d'Amazonie pendant trois semaines <https://information.tv5monde.com/info/le-vatican-caisse-de-resonance-des-peuples-d-amazonie-pendant-trois-semaines-325008>, AFP, 04/10/19, 12:00
15- Entretien. Fondation Hulot : "Il faut utiliser le commerce comme un levier pour la transition écologique" <https://www.lejdd.fr/Societe/fondation-hulot-il-faut-utiliser-le-commerce-comme-un-levier-pour-la-transition-ecologique-3923236>, Le JDD, 03/10/19, 11h12 
En audio
16- Finance responsable : quel est l’impact environnemental de notre épargne ? <https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-carre/l-edito-carre-30-septembre-2019>, France Inter, L’Edito Carré, 30/09/19, 07h20
En images
17- Vidéo. Plan B : où vont nos vieux smartphones ? <https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/09/29/plan-b-ou-vont-nos-vieux-smartphones_6013539_1669088.html>, Le Monde, maj le 30/09/19 à 07h24
Deux publications
18- En ligne. Lettre d'information Enviropea n°83 <http://www.enviropea.com/ressources/nos-lettres/>, septembre 2019
19- [Études] La France et les Français ont investi 45 milliards d’euros pour le #climat <https://presse.ademe.fr/2019/10/etudes-la-france-et-les-francais-ont-investi-45-milliards-deuros-pour-le-climat.html>, Ademe, communiqué du 02/10/19
Trois annonces
20- Ateliers & débats. Les forêts : un bien commun à protéger (histoire, actualités et perspectives) <http://www.adequations.org/spip.php?article2552>, Université du Bien commun, Paris (75002), 12/10/19, de 15h à 18h30
21- RDV La France des solutions : "Imaginons un nouveau récit mobilisateur pour la France" <http://www.reportersdespoirs.org/fds2019/>, Reporters d’Espoirs, CESE, le 16/10/19 à 18h30
22- Séminaire. «L’argument scientifique dans les controverses» <http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/>, Académie des Controverses et de la Communication Sensible (ACCS), à Paris (75011), le 22/10/19 de 08h30 à 18h30

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "Chaque année en France, 200 millions de bouteilles, de canettes ou de briques se retrouvent dans la nature", Brune Poirson, secrétaire d’État auprès d’Elisabeth Borne (cf. item 2)
IMPACT DU JOUR : L’industrie du numérique, la course à la puissance et la démocratisation du streaming ont un impact négatif sur l’environnement, alertent les experts. (cf. item 4 & 5)
INITIATIVES DU JOUR : — Une évaluation de l’ensemble des recettes et des dépenses budgétaires et fiscales en fonction de leur impact sur l’environnement sera mise en place en 2021. (cf. item 1)
— A Châteauneuf-sur-Loire dans le Loiret, un collectif d’habitants a créé une Maison de la transition pour développer l’autonomie et l’entraide locale, dans la perspective d’un effondrement des ressources. (cf. item 6)
— La France a publié sa nouvelle feuille de route visant à mettre en œuvre les 17 objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030, fixés par l'ONU en septembre 2015. (cf. item 10)
— C'est qui le patron ?!, la marque des consommateurs qui rémunère au juste prix les producteurs, lance son application de notation qui va au-delà du seul volet nutritionnel. (cf. item 11)
— La prestigieuse compagnie théâtrale Royal Shakespeare Company (RSC) a annoncé renoncer aux aides du groupe pétrolier BP au nom de l'"urgence climatique". (cf. item 12)
— Les communautés autochtones d'Amazonie, isolées et pauvres, au mode de vie menacé par la déforestation et l'extraction minière, ont bénéficié d’une caisse de résonance inédite au Vatican avec un "synode" d'évêques des neuf pays de la région panamazonienne. (cf. item 14 & suite)
— La façon dont nous plaçons notre argent peut avoir un réel impact social et environnemental. (cf. item 16)
CHIFFRES DU JOUR : — La justice a porté à 216 000 € la somme due par la Société protectrice des animaux (SPA) à son ancien patron, Jean-Benoît Sangnier, écarté au bout de 30 mois, soit de quoi faire fonctionner un refuge durant un an. (cf. item 7)
— En France, on estime que 30 millions de téléphones portables usagés dorment dans nos tiroirs. Or il est possible de remettre sur le marché 20 % des smartphones en les reconditionnant. (cf. item 17)
— L’édition 2019 du Panorama révèle que les investissements en faveur du climat ont dépassé 45 milliards d’euros en 2018. Ces investissements ont été réalisés par les ménages, les pouvoirs publics et les entreprises, dans des secteurs tels que le bâtiment, les énergies renouvelables ou la mobilité durable. (cf. item 19)
RAPPORT DU JOUR : La Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen ont rendu public leur rapport "Mettre le commerce au service de la transition écologique et sociale - 37 propositions pour réformer la politique commerciale européenne" pour passer du libre-échange au juste échange. (cf. item 15 & suite)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Transition écologique : L’Etat aura son premier « budget vert » en 2021, 20 Minutes avec AFP, 25/09/19, 17h52

Une évaluation de l’ensemble des recettes et des dépenses budgétaires et fiscales en fonction de leur impact sur l’environnement sera mise en place
Le budget de l’Etat pour 2021 intégrera un « budget vert », c’est-à-dire une évaluation de l’ensemble des recettes et des dépenses budgétaires et fiscales en fonction de leur impact sur l'environnement, a annoncé mercredi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
Le ministre a fait cette annonce à l’occasion de la présentation par l'Inspection générale des finances (IGF) d’une méthodologie d’évaluation du budget, première étape indispensable vers un « budget vert ».
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2613087-20190925-transition-ecologique-etat-premier-budget-vert-2021>
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2- Le retour de la consigne en France rejetée par les sénateurs, Le Monde, 27/09/19, 18h28
Manon Rescan et  Rémi Barroux

Cette mesure du projet de loi sur l’économie circulaire, censée lutter contre la pollution des bouteilles plastiques, a été considérée comme une perte de revenus pour les collectivités locales. 
Brune Poirson avait fait de la mise en place de la consigne l’emblème du projet de loi sur l’économie circulaire. « Il faut à tout texte de loi son objet transitionnel, son symbole. Pour ce projet, ce sera peut-être la consigne », avait déclaré la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition énergétique et solidaire, lors de son audition au Sénat, le 10 septembre. Quelques semaines plus tard, le ton a changé. « Non, la consigne n’est pas la mesure-phare du projet de loi »,déclarait-elle aux sénateurs, jeudi 26 septembre. Entre-temps, le sujet est devenu le terrain d’affrontements tendus avec les parlementaires, qui ont rejeté, jeudi, le principe de la mesure telle que proposée par le gouvernement.
Le projet de loi économie circulaire comporte d’autres mesures. Il met l’accent sur le recyclage, la durée de vie des appareils. Il interdit la destruction de matériel invendu et propose d’introduire un indice de « réparabilité » des appareils électriques et électroniques, ou d’obliger les vendeurs à indiquer si les pièces détachées pour les réparer sont disponibles ou non. Il prévoit encore une meilleure organisation des filières de gestion des déchets dans le bâtiment, au cœur de la problématique des décharges sauvages, et crée six nouvelles filières de « responsabilité élargie du producteur » (REP), dont le tabac, les lingettes sanitaires, les articles de bricolage et de jardinage, ou encore de sport, comme les vélos. Mais la consigne, elle, continue de faire la quasi-unanimité contre elle au palais du Luxembourg.
De quoi parle-t-on ? De la mise en place d’un système où les consommateurs rapporteraient leurs bouteilles en plastique ou les canettes, dans des points de collecte. Ils se verraient, en échange, remettre quelques centimes. Un système déjà mis en place dans dix pays de l’Union européenne, cinq autres se préparant à l’appliquer. L’objectif est de lutter contre la pollution des bouteilles en plastique qui, faute d’atterrir dans un bac de recyclage, sont soit incinérées avec d’autres ordures ménagères, soit mises en décharge, ou, pire, abandonnées dans la nature. « Chaque année en France, 200 millions de bouteilles, de canettes ou de briques se retrouvent dans la nature ; sur les 16,7 milliards que nous consommons, 7 milliards ne sont pas recyclées », a précisé la secrétaire d’Etat, lors de l’ouverture des débats mardi. L’objectif du gouvernement est d’atteindre 100 % de plastiques recyclés d’ici à 2025, celui de l’Union européenne est de 90 % de bouteilles recyclées d’ici à 2030.
> Lire aussi  Le gouvernement se penche sur la consigne pour mieux recycler
« Texte Coca-Cola »
Mais pour les sénateurs, la mesure n’est pas aussi vertueuse qu’il n’y paraît. Pour la rapporteure du texte, la sénatrice Les Républicains (LR) Marta de Cidrac, il s’agirait même d’un « recul écologique ». Les sénateurs estiment que la référence à la consigne peut être trompeuse : les plastiques ne sont pas récupérés pour être réutilisés, mais pour être recyclés. « Cette mesure revient à donner une prime à la production de plastique et aux plastiques à usage unique », a ajouté la sénatrice, mardi.
« La réutilisation et le réemploi, c’est l’objectif, tentait de rassurer jeudi MmePoirson. Mais il y a cette période de transition qui s’appelle le recyclage. » Les sénateurs convoquent, eux, l’exemple allemand, où la mise en place de la consigne a coïncidé avec une hausse de la consommation de contenants plastiques et d’emballages à usage unique. « La consigne pour recyclage des bouteilles en plastique est corrélée depuis 2003 à une augmentation de 60 % des ventes de contenants à usage unique, et une baisse équivalente de 60 % pour les contenants réutilisables », précise le rapport sénatorial de Mme de Cidrac. « Il ne faut pas confondre corrélation et causalité : la hausse était la même partout en Europe ; sans la consigne, la hausse aurait été beaucoup plus élevée », contredisait Brune Poirson, jeudi au Sénat. Pas convaincus, les sénateurs ont préféré, eux, mettre l’accent sur la lutte contre le surremballage et le financement de nouveaux points de collecte des déchets dans l’espace public.
Le débat s’est envenimé à plusieurs reprises, le président de la commission du développement durable, le centriste Hervé Maurey reprochant à la secrétaire d’Etat de défendre un « texte Coca-Cola ». « Ce n’est pas un hasard que l’un des plus fervents défenseurs soit Coca-Cola », accusait-il, le 18 septembre. Dans un communiqué du 26 septembre, le groupe LR du Sénat insiste : « La consigne est, en effet, le moyen qu’ont trouvé quelques grands groupes de s’assurer un gisement de matières premières à bas coût. »
La critique fait bondir les défenseurs de la consigne, tel Jacques Vernier, auteur du rapport sur ce thème qui a été remis à Brune Poirson à la mi-septembre. « C’est le contraire, la mise en place de la consigne sera prise en charge par les producteurs, comme Coca-Cola, c’est un système qui va leur coûter de l’argent », explique l’ancien député du Nord, ancien maire (UMP) de Douai et actuel président du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques. De plus, avance ce spécialiste du dossier, les bouteilles plastique, comme les canettes en aluminium, ne vont pas disparaître du jour au lendemain. « N’est-il pas utile de prévoir un système de recyclage efficace, qui nous est, par ailleurs, demandé par l’Europe, pour les vingt prochaines années ? », questionne M. Vernier.
> Lire aussi  La consigne ou le succès du retour à l’envoyeur
« Plus je défends quelque chose, moins vous le soutiendrez »
Les sénateurs ont une autre raison de monter au front. Par son système électoral, le palais du Luxembourg repose sur les élus locaux, chambre d’écho des inquiétudes de collectivités locales. Or, celles-ci redoutent d’avoir beaucoup à perdre dans l’histoire. Aujourd’hui, ce sont elles qui récoltent les bouteilles, dans les « bacs jaunes », et les revendent aux recycleurs. Certaines ont investi massivement dans la collecte des déchets pour adapter leurs centres de tri. Mais le ministère de la transition écologique met en avant ses estimations : elles y perdraient « 12 millions d’euros ». « Soit 1 ‰ du coût total de gestion des déchets », relativise-t-il dans un document sur l’impact financier de la consigne pour les collectivités.
Face à la fronde des sénateurs, Brune Poirson a tenté de proposer un compromis aux sénateurs, en vain. « Je sais que plus je défends quelque chose, moins vous le soutiendrez », se désolait-elle.
Après l’échec des dernières discussions avec les sénateurs, jeudi soir, la secrétaire d’Etat compte sur l’Assemblée nationale pour remettre la consigne au cœur du texte. « En ne permettant pas l’encadrement du système de la consigne, tel que nous le proposions, [les sénateurs] vont, au contraire, faciliter la mise en place de consignes sauvages, directement gérées par les grandes marques, en collaboration avec les grandes surfaces, sans aucune concertation avec les collectivités territoriales », argue la secrétaire d’Etat.
Les sénateurs ont adopté le reste du projet de loi, vendredi. Il prendra maintenant la direction du Palais-Bourbon dans le courant de l’automne.
> Lire aussi  L’Alsace, tradition zéro déchet
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/27/economie-circulaire-les-senateurs-rejettent-la-mise-en-place-de-la-consigne_6013362_3244.html>
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3- Décryptage. L’impossible estimation de la pollution générée par son smartphone, Le Monde, 28/09/19, 00h49
Simon Auffret

L’évaluation de l’impact écologique du numérique est, pour la recherche, une équation aux inconnues multiples, rendue difficile par le manque de données disponibles. 
Envoyée par e-mail à plusieurs chercheurs, la question semble simple : « Disons que lors d’un voyage en train, je regarde, sur mon téléphone, une vidéo de cinq minutes en streaming. Est-ce qu’il est possible d’estimer la pollution générée par ce geste ? » La première réponse ne se fait pas attendre : « Je ne suis pas certaine que quiconque ait la capacité de faire cette estimation. » Une seconde, quelques jours plus tard : « Théoriquement, ce n’est pas impossible, mais ce que vous demandez est très difficile. »
Impossible, la mesure des conséquences écologiques de nos activités numériques ? Les experts rivalisent pourtant de métaphores pour présenter leurs estimations : l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) considère par exemple que les e-mails envoyés par 100 personnes en une année polluent autant que treize allers-retours en avion entre Paris et New York. Deux scientifiques de l’université de Bristol expliquent que « regarder une vidéo en streaming chez soi revient à peu près à laisser allumer trois vieilles ampoules à filament ». En 2009, la direction de Google estimait, autre exemple, qu’une requête sur son moteur de recherche consommait « autant d’énergie que ce que le corps humain brûle en dix secondes ».
Paramètres multiples
« Présentées de manière aussi simpliste, ces affirmations ne peuvent être que fausses », répond Françoise Berthoud, chercheuse au CNRS et responsable du groupement de soutien à la recherche EcoInfo, spécialisé dans l’estimation des impacts environnementaux et sociétaux des technologies du numérique. D’un côté, ces comparaisons concrétisent l’aspect virtuel du numérique, souvent perçu comme un « cloud » dématérialisé sans conséquences sur l’environnement. De l’autre, elles font oublier la complexité des réseaux numériques, et la diversité des usages.
Reprenons l’exemple d’une vidéo en streaming, consultée lors d’un voyage en train. Il pose de multiples questions : l’accès à Internet se fait-il par Wi-Fi, ou par le réseau mobile 4G ? De quelle résolution, dont dépendra la quantité de données à envoyer, est la vidéo ? A quelle distance sont situés les serveurs sur lesquels elle est conservée ? Comment sont-ils, eux, alimentés en énergie ? Quelle pollution a été engendrée par l’extraction des métaux rares utilisés dans la fabrication du téléphone ?
Autant de paramètres qui ont une influence sur les conséquences écologiques : une vidéo de faible qualité regardée via un réseau Wi-Fi, par exemple, sollicitera moins les serveurs comme le réseau et consommera moins d’électricité. Cette logique constitue la base de toute « analyse de cycle de vie », ou ACV, la principale méthode de mesure des conséquences écologiques du numérique.
« L’analyse du cycle de vie (ACV) a la particularité d’étudier le cycle de vie de tous les équipements sollicités, pour mieux voir la répartition des impacts », explique Françoise Berthoud. Dans son bureau de l’université Grenoble-Alpes, la chercheuse paramètre un logiciel pour calculer les ressources utilisées par les différents éléments d’un ordinateur. Le poids de la fabrication, de la distribution, de l’utilisation puis du recyclage sont pris en compte pour le clavier, l’écran, les enceintes, l’unité centrale… Le total estimé sera ensuite ramené à l’usage visé par la recherche, l’envoi d’un e-mail par exemple.
Culture du secret des entreprises
Les calculs d’ACV se fondent sur des bases de données, dont la plus importante, EcoInvent, est alimentée par cinq centres de recherches installés en Suisse. « Pour chaque type de puce électronique, on peut voir le gaz à effet de serre généré par sa fabrication, et les métaux utilisés dans sa conception », explique à ses côtés Etienne Lees-Perasso, spécialiste des analyses de cycle de vie au sein du cabinet de conseil Bureau Veritas. De là à obtenir le détail des composants des grands fabricants, comme Samsung ou Apple ? « Les grands groupes ne divulguent pas ces données, tempère Françoise Berthoud. Ils apparaissent parfois sur EcoInvent, mais seulement dans des moyennes où leur nom n’est pas indiqué. » Une culture du secret, justifiée au nom d’importants enjeux économiques, qui contraint les chercheurs à fonder une part importante de leurs calculs sur des hypothèses.
« Sans apporter d’estimation chiffrée, il reste pertinent de donner des ordres de grandeur », commente la chercheuse du CNRS. Dans l’exemple d’une vidéo regardée en streaming lors d’un voyage, la principale pollution sera générée par la fabrication des composants du téléphone, qui représente entre 30 et 50 % de l’ensemble de son empreinte écologique – soit l’équivalent d’environ 80 tonnes de gaz à effet de serre. Naviguer sur le Web en mobilité consomme aussi davantage de ressources qu’à domicile, surtout pour consulter une vidéo : c’est le média qui nécessite le plus de calcul pour son stockage et son téléchargement.
L’alimentation des data centers et l’utilisation du réseau (des antennes relais aux câbles permettant le transfert des données) viennent ensuite dans l’ordre des dépenses énergétiques. Par ailleurs, « un utilisateur et un serveur situés en Allemagne auront un impact différent qu’en France », explique Françoise Berthoud : le mix énergétique hexagonal repose plus sur le nucléaire, et moins sur le charbon – l’émission totale de gaz à effet de serre en serait modifiée.
> Lire aussi  Cinq réflexes à adopter pour réduire sa pollution numérique
Estimations forcément limitées
Aller au bout de cette analyse nécessiterait plusieurs mois de travail de la part d’un scientifique, qui ne pourrait toutefois affirmer avoir réussi à calculer l’ensemble des impacts environnementaux. En 2011, l’Ademe a réalisé l’une des rares ACV complète dont les résultats ont été rendus publics. L’étude estimait que l’envoi d’un e-mail, accompagné d’une pièce jointe de 1 mégaoctet, revenait à émettre 1,7 mg de phosphate dans l’eau ou allumer pendant vingt-cinq minutes une ampoule de 60 watts. Avant de prévenir que ses résultats « ne [devaient] pas constituer l’unique base d’affirmation comparative destinée à être divulguée au public ». Les auteurs insistaient notamment sur la « variabilité des installations et des équipements », vue comme « une des limites de l’étude ».
« L’ACV reste la méthode d’évaluation la plus robuste », insiste aujourd’hui Erwan Autret, ingénieur à l’Ademe, en se disant malgré tout conscient des limites de l’exercice, notamment liées à un accès difficile aux données. Les chercheurs d’EcoInfo préfèrent eux parodier l’expression de Winston Churchill, à propos de la démocratie, pour résumer leur sentiment : « Les ACV sont sans doute les pires des méthodes d’évaluation environnementale… à l’exception de toutes les autres. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/28/l-impossible-estimation-de-la-pollution-generee-par-son-smartphone_6013390_3244.html>
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4- Enquête. Crise écologique : l’impact environnemental du jeu vidéo, un sujet d’inquiétude grandissant, Le Monde, 29/09/19, 12h15
William Audureau et  Corentin Lamy

La course à la puissance et la démocratisation du streaming ont un impact négatif sur l’environnement, alertent les experts.
Consommer des jeux vidéo, serait-ce contribuer au game over de la planète ? L’idée, encore marginale il y a quelques années commence à faire son chemin. Elle est même devenue omniprésente depuis l’annonce du lancement du service de jeux vidéo en streaming de Google, Stadia, qui doit sortir en novembre.
Cette offre par abonnement doit fonctionner sans console grâce à de surpuissants serveurs qui feront tourner à distance les jeux les plus modernes. Or, leur impact environnemental inquiète les observateurs.
> Lire aussi Avec Stadia, Google veut inaugurer l’ère du jeu vidéo sans consoles
Des tonnes de gaz à effet de serre
A ce jour, la faute à un système de production complexe et souvent peu transparent, le monde de la manette n’est pas en première ligne dans la lutte contre le changement climatique. Certes, selon l’une des très rares études consacrées à la question, la chaîne du jeu sur consoles émettrait 37 millions de tonnes d’équivalent CO2, loin, par exemple, des plus de 600 millions de l’aviation civile et du numérique dans son ensemble. Mais son auteur, l’expert indépendant en numérique responsable Frédéric Bordage, invite à ne pas minorer son impact :
« En tout état de cause, c’est une part qui est peu importante, car même s’il y a des milliards d’heures de jeux vidéo par an, les autres usages comme la télévision par ADSL ou la bureautique au travail comptent beaucoup plus dans l’addition. Mais l’impact du jeu vidéo se compte tout de même en tonnes de gaz à effet de serre et en centaines de milliers de litres d’eau. En valeur absolue, cela pèse. »
Surtout, si son impact est, pour l’instant, relativement limité à l’échelle planétaire, c’est parce qu’il reste, à ce jour, un loisir de pays riches. L’étude de M. Bordage ne porte que sur les 250 millions de consoles en activité dans le monde, un marché quasi exclusivement limité aux pays du Nord, alors que 34 milliards d’objets connectés sont en activité dans le monde et pourraient se muer en périphériques de jeux ultragourmands.
En effet, la situation est amenée à changer avec le déploiement en cours des offres de jeu en streaming qui, à la manière de Stadia, permettent de jouer sur n’importe quel écran connecté. Selon les chiffres de Microsoft, l’un des principaux leaders de ce marché stratégique avec Google, Amazon, Sony et Nvidia, c’est un parc potentiel de 2 milliards de consommateurs qui pourrait s’ouvrir grâce au jeu fonctionnant en streaming. Avec le risque de multiplier d’autant l’impact du jeu vidéo.
Des data centers pour démocratiser la pratique
Les acteurs de cette révolution naissante l’assurent, le streaming est plutôt une bonne nouvelle pour l’environnement.
« Nous sommes meilleurs avec ce modèle qu’avec celui reposant sur une console physique. Il n’y a pas de plastique, pas de composants chez soi. Pour fonctionner, une Chromecast [un appareil domestique assurant le streaming sur la télévision] n’a besoin que de quelques watts de puissance électrique, et non de plusieurs centaines comme pour un PC de jeu », a assuré Majd Bakar, ingénieur en chef du projet Stadia chez Google, lors d’un entretien avec Le Monde.
Pour Stéphane Quentin, porte-parole de Nvidia France, le streaming résout par ailleurs plusieurs problèmes en mutualisant les ressources informatiques. Plus besoin de télécharger autant de fois un jeu qu’il n’y a de joueurs, tout est réuni dans des data centers, pour une consommation optimisée.
« Accéder à des ressources de calcul à la demande pour ne jouer, par exemple, qu’à un seul jeu pendant quelques dizaines d’heures est nettement plus écologique que d’acheter une machine de jeu qui finira par prendre la poussière », se félicite-t-il.
« Une mauvaise nouvelle pour l’environnement »
Cette vision angéliste est contestée par certains experts, qui soulignent que, pour une expérience de jeu similaire, le streaming ajoute l’impact des infrastructures réseau et multiplie mécaniquement la consommation au niveau planétaire.
« D’un point de vue environnemental, c’est une mauvaise nouvelle, au sens où cela fera des heures de jeu qui n’existaient pas avant, or, chaque heure a un impact sur la planète », s’inquiète Frédéric Bordage.
L’exemple de Netflix, plus gros consommateur mondial de bande passante, alimenté à 83 % par de l’énergie non-renouvelable selon Greenpeace (chiffres non contestés par le groupe américain), inquiète déjà sur l’impact du streaming à grande échelle.
A elle seule, la vidéo en ligne polluerait déjà autant qu’un pays comme l’Espagne. Or, le jeu vidéo, qui nécessite un temps de réaction sur écran quasi instantané, exige des débits bien plus élevés qu’une série télé, de l’ordre de 15 Mbit/s contre 3 à 8 Mbit/s pour les meilleurs services de vidéo à la demande, selon les chiffres de Nvidia.
Quant au discours du géant Google sur ses data centers fonctionnant « 100 % à l’énergie renouvelable », il ne convainc pas Thomas Versaveau, auteur sur sa chaîne YouTube Game Spectrum d’un documentaire de référence sur le sujet, Les Jeux vidéo vont-ils disparaître ? :
« En général, les énergies renouvelables ne le sont pas vraiment : elles reposent sur des technologies de pointe, une chaîne de production très rigide, des transports avec des véhicules qui ne sont pas décarbonés ; par ailleurs, certains métaux rares ne sont pas recyclables. Ces énergies s’inscrivent dans une industrialisation qui est structurellement dommageable pour l’environnement. » 
> Lire notre enquête sur le sujet : Electricité : Google, Apple, Facebook et Amazon se mettent-ils vraiment au vert ?
L’industrie s’engage
L’éditeur français Ubisoft, partenaire de Stadia, reconnaît « un vrai défi. (…) Nous devons continuer à innover avec nos partenaires pour améliorer ces performances. C’est une responsabilité collective et tous les acteurs doivent collaborer pour trouver des réponses adaptées. »
Dont acte ? En marge du sommet des Nations unies pour le climat du 22 septembre, le président de Sony Interactive, Jim Ryan, a signé un textedans lequel il s’engage pour un jeu vidéo plus écologique, aux côtés d’une vingtaine d’entreprises centrales du secteur – parmi lesquelles Microsoft, Google, Twitch ou encore Ubisoft. L’initiative, répondant au nom de Playing for the Planet, a pour objectif de réduire l’empreinte carbone de cette industrie.
A cette occasion, Sony a fait savoir, en guise de preuve de bonne volonté, que le mode « veille » de sa future PlayStation 5, attendue fin 2020, consommera dix-sept fois moins que celui de l’actuelle PlayStation 4. Ce qui ne l’empêchera probablement pas d’être plus puissante, ni, en cours de partie, de se montrer plus énergivore.
Les AAA, « 4 × 4 du jeu vidéo » ?
Le problème, systémique, est intimement lié à l’histoire et à la culture de ce secteur. Né dans les années 1970, le jeu vidéo commercial n’a cessé de se complexifier. Il semble aujourd’hui indissociable des travers de la Silicon Valley et de l’industrie électronique japonaise, avec leur culture consumériste, leur promotion insatiable de définitions d’images énergivores et leurs cycles de consoles périssables.
« Le jeu vidéo a servi à légitimer qu’on ait à domicile des machines de plus en plus puissantes [pour jouer aux dernières nouveautés], tout ça pour du jeu, ce qui est absurde », s’étrangle Thomas Versaveau.
Assassin’s Creed, Destiny, Doom… les AAA, ces superproductions faites de milliards de pixels ultra-haute résolution que met en avant Google pour son service Stadia, et plébiscitées par les joueurs les plus exigeants ou fans de certaines franchises, sont aujourd’hui les 4 × 4 du jeu vidéo : des démonstrations de force aux prouesses graphiques qui ne montrent aucune considération pour la planète.
L’impact environnemental du streaming sera en effet proportionnel à la diagonale d’écran, à la complexité graphique du jeu et à sa définition d’image : plus elles seront élevées, plus elles demanderont de ressources et de consommation énergétique. Sans parler de leurs fonctions de jeu en ligne, qui rajoutent une strate supplémentaire.
A l’opposé, revenir à des jeux minimalistes permettrait de diminuer la facture environnementale. « La meilleure façon d’écoconcevoir du numérique, c’est de se donner des contraintes, comme une place mémoire limitée, une compatibilité 3G ou avec un écran vieillissant », explique Frédéric Bordage.
Des initiatives vidéoludiques écoresponsables
Quoique moins médiatiques, des modèles alternatifs existent. « Il y a des pratiques qui s’inscrivent davantage dans une vision responsable, mais elles s’éloignent du jeu vidéo dominant, triple A, prévient Thomas Versaveau. A l’avenir, je pense qu’Internet et le monde de la tech vont énormément se recentrer, et le jeu vidéo se relocaliser, se faire avec de la récup’, être distribué de manière plus locale, etc. » 
Esteban Giner, doctorant chercheur en jeu vidéo au sein du laboratoire du Centre de recherche sur les médiations (CREM), à l’université de Lorraine, recommande même un système d’étiquette-énergie sur les jaquettes et les fiches produits. « On peut aussi imaginer des labels “circuits courts” que les développeurs indés pourraient mettre en avant pour se différencier sur le marché. Dans un contexte d’achats éthiques de la part des consommateur·trice·s, cela pourrait être un marqueur significatif dans le futur. »
En 2019, deux projets basés sur des dispositifs peu énergivores auraient pu y prétendre. Le premier, Landfill, un jeu de réflexion à la Tetris mettant en scène des déchets électroménagers (photo d’appel), a été programmé sur Amiga, une famille d’ordinateurs produite entre 1985 et 1994 et distribuée en ligne.
Le second, What Remains, tourne, lui, sur NES, une console de la même époque. Il prend la forme d’un jeu d’aventure situé en 1986, surjouant la nostalgie à la manière de Stranger Things, mais pour aborder le lobby du tabac, les pluies acides et les résistances des industriels d’alors à toute régulation protégeant l’environnement.
Surtout, pour limiter son empreinte environnementale, sa version physique emploie de vieilles cartouches d’époque recyclées. « C’est une approche créative et politique, qui développe une autre forme d’économie et d’échanges sociaux », explique le Français Aymeric Mansoux, l’un des membres de l’équipe. 
« On vit sur un champ d’ordures en raison de l’obsolescence programmée, on jette des objets électroniques à une vitesse phénoménale depuis les années 1980. Il n’y a qu’à se baisser pour trouver des composants à recycler, et sortir de la logique de l’obsolescence programmée. C’est ce qu’on a fait. » 
Le jeu a été téléchargé 1 700 fois et 80 cartouches recyclées ont été produites, un score encourageant pour un format aussi alternatif. Mais avant d’infléchir la ligne éditoriale des géants du jeu vidéo, pour qui un succès commercial débute à cinq millions de ventes, il y a de la marge. « Il ne faut pas se leurrer : l’éditeur vend aussi ce que le joueur veut », soupire Frédéric Bordage.
« Slowplay » et « cojouage »
Les consommateurs de jeux vidéo seront-ils capables d’adapter leur pratique ? Esteban Giner, qui milite d’ores et déjà pour une « décroissance par le slowplay », précise sur son blog les « étapes », vers une forme de « sobriété » : refuser d’entrer dans des logiques de collectionneurs, résister aux soldes, favoriser le marché de l’occasion et le prêt, privilégier les sessions courtes, prendre son temps dans chaque aventure virtuelle, éviter le « gâchis vidéoludique », etc.
« Il s’agit de se concentrer uniquement sur un seul jeu à la fois en s’obligeant à le terminer avant d’acheter le suivant. Dire que j’arrive à maintenir cette ligne de conduite serait une erreur prétentieuse, mais c’est un comportement vers lequel je souhaite tendre, à l’avenir. »
D’autres pistes sont possibles, comme partager son temps de jeu. Pour Frédéric Bordage, « l’heure de jeu vidéo la plus écoresponsable, c’est celle qu’on ne fait pas. Ou alors sur des consoles à faible impact, comme la Wii ». Une machine peu énergivore, endurante, et qui surtout encourage le jeu à plusieurs.
A la manière du covoiturage pour le transport, le « cojouage » pourrait être l’une des pistes pour réduire son impact en tant que joueur. « On continue à développer l’idée que l’on peut distribuer des machines informatiques à tous les individus, ce qui est lunaire », interpelle Thomas Versaveau, qui invite à revenir au modèle des salles d’arcade et à la mise en commun des ressources.
« La tendance à la mutualisation va arriver dans le jeu vidéo », prédit le fondateur du site de conseil écoresponsable Green IT. Une transition déjà effectuée par les jeux de société avec les bars spécialisés, et qui représenterait un virage à 180° par rapport aux promesses du streaming.
<https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/09/29/crise-ecologique-l-impact-environnemental-du-jeu-video-un-sujet-d-inquietude-grandissant_6013480_4408996.html>
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5- Entretien. « Pollution, surexploitation des ressources, conséquences sociales… les impacts du numérique sur l’écologie sont multiples », Le Monde, 30/09/19, 10h20
Propos recueillis par Simon Auffret

Pour la chercheuse Françoise Berthoud, il est central d’envisager toutes les conséquences sociales et environnementales de l’industrie du numérique, au-delà de son seul usage, pour espérer y remédier. 
Une recherche sur Google consomme-t-elle « autant d’énergie que ce que le corps humain brûle en dix secondes » ou « l’équivalent de l’électricité dépensée par une bouilloire pour chauffer une tasse de thé » ? Depuis 2009 et ce débat, devenu célèbre, entre un jeune physicien et le vice-président du moteur de recherche américain, les spécialistes multiplient les métaphores lorsqu’il s’agit de mesurer l’impact environnemental de l’usage d’Internet.
Pour Françoise Berthoud, ingénieure en informatique, chercheuse au CNRS et responsable du groupement de service EcoInfo (dont le but est de réduire les impacts environnementaux et sociétaux négatifs des technologies du numérique), les conséquences du numérique sont trop nombreuses et diverses pour quantifier de manière précise leur poids écologique. Cependant, l’analyse de la répartition des pollutions peut aider les entreprises et les usagers à réduire leur empreinte écologique.
> Lire aussi  Cinq réflexes à adopter pour réduire sa pollution numérique
Pourquoi est-il si difficile de quantifier l’impact écologique du numérique ?
Françoise Berthoud : Toute tentative de quantification dépend en premier lieu du sens donné à ce concept. Pour la majorité des gens, « impact écologique » se traduit par consommation d’énergie, voire d’électricité, parfois d’émissions de gaz à effet de serre. Quant au numérique, il regroupe les smartphones, les ordinateurs, le réseau, les serveurs, et parfois les téléviseurs, les objets connectés, les datacenters…
Si l’on prend l’exemple des smartphones et des ordinateurs, la quantification de l’énergie nécessaire à leur utilisation suppose de connaître, au niveau mondial : la consommation d’énergie liée à la fabrication, au transport et au recyclage des équipements, leur nombre en cours d’usage, puis le nombre d’heures d’utilisation par jour, par an, etc.
Or les seules données précises à notre disposition sont le volume de vente d’objets neufs et la consommation mesurée avec un wattmètre sur certains équipements… Tout le reste relève d’hypothèses, de données moyennées, estimées. Il y a donc forcément une incertitude importante.
> Lire aussi  L’impossible estimation de la pollution générée par son smartphone
Est-on tout de même capables de savoir quels usages ont le plus gros impact écologique ?
On attribue la plus grosse part de consommation d’énergie aux équipements terminaux (smartphone, ordinateurs, télévisions par exemple) ; viennent ensuite les datacenters et, enfin, le réseau (filaire, Wi-Fi et le réseau mobile). La part de la fabrication de ces outils représente à elle seule entre 30 à 50 % de l’énergie qu’ils consomment, selon les calculs et en incluant l’extraction des métaux présents dans leurs composants électroniques.
Au-delà des impacts liés à l’énergie, quelles sont les autres retombées écologiques du numérique ?
Elles sont multiples : exploitation de ressources non renouvelables telles que les métaux ou l’eau douce, pollution diffuse mais bien réelle liée à l’exploitation des mines, à la fabrication des composants, dans une moindre mesure, et surtout au recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques dans les nombreuses régions du monde comme le Nigeria, le Ghana, le Bénin, l’Inde, le Vietnam, la Chine…, où ce « recyclage » fait l’objet de traitements manuels.
La pollution au plomb liée à l’incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui fait grand bruit en France, est par exemple un épiphénomène par rapport au désastre de sites comme Agbogbloshie, une banlieue d’Accra, la capitale du Ghana, qui est l’un des sites les plus pollués au monde. La pollution au plomb, cadmium, mercure, arsenic et autres métaux lourds à cause du « traitement » des déchets électroniques en provenance de pays industrialisés est un désastre qui tue chaque année des milliers de personnes.
La pollution concerne aussi les émissions de gaz à effet de serre, qui représentent entre 3 et 4 % de l’ensemble des émissions au niveau mondial et augmente de 8 % par an. On est déjà au-delà de l’impact de l’aviation civile !
Outre l’épuisement des ressources et la pollution, la pression sur les métaux entraîne de nombreuses conséquences sociales : conflits d’accès à l’eau en Amérique du Sud ou au Maroc, alors que certaines de ces régions sont déjà en limite de stress hydrique. Mais aussi des conflits armés, comme en République démocratique du Congo, un pays dont les terres sont très riches en métaux prisés comme le tantale. Et je ne parle pas des conséquences sanitaires et sociales de l’excès d’usage des équipements terminaux dans les pays occidentaux : myopie, troubles du sommeil, du comportement, addictions, troubles de développement chez l’enfant…
Vous insistez également sur les effets induits et les effets rebonds de l’activité numérique, de quoi s’agit-il ?
Jusqu’à présent, je n’ai évoqué que les impacts environnementaux directs négatifs du numérique. Je n’ai évoqué ni ses impacts positifs ni ses impacts indirects. Au rang des effets environnementaux bénéfiques du numérique, il est bien évident que nos connaissances sur le réchauffement climatique, sur l’effondrement de la biodiversité n’existeraient pas sans ces outils.
L’outil numérique est aussi mis en avant dans les innovations qui pourraient permettre d’envisager une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans d’autres secteurs, comme le bâtiment ou le transport par exemple. De fait, pour le moment, nous ne sommes pas capables de mesurer globalement le moindre effet positif, pour de nombreuses raisons notamment liées aux impacts non pris en compte. En effet, les bénéfices potentiels sont en général calculés sans tenir compte des impacts liés à la fabrication et au recyclage de l’ensemble des capteurs, composants électroniques et autres équipements nécessaires à la mise en œuvre de ces mêmes bénéfices.
Quels sont ces impacts indirects ?
Ils sont essentiellement de trois ordres. D’abord les impacts induits, qui résultent des nouvelles possibilités offertes par l’existence même du numérique : par exemple, l’impression d’un document est beaucoup plus simple et donc bien plus fréquente aujourd’hui, du fait de l’existence des ordinateurs personnels. Les « smart » ampoules étaient inutiles avant l’arrivée des assistants vocaux. Tous ces objets sont plus complexes, y compris dans leur fabrication, et ont des durées de vie inférieures.
Les effets rebond, eux, sont liés à l’augmentation d’efficacité de nos systèmes de production dans notre contexte économique. Une meilleure efficacité se traduit en gains d’argent, de place, de temps… mais ces gains sont immédiatement réinvestis en plus de services, des écrans plus grands, des vidéos plus résolues, etc. Or tout cela consomme et pollue !
Je voudrais enfin évoquer des effets plus systémiques, plus sociétaux du numérique. Cette technologie, en pénétrant tous les secteurs, a en effet agi comme un « booster » de la grande accélération. L’informatique accélère tous les processus au cœur du fonctionnement de notre société marchande : flux de capitaux, flux de bien, flux de personnes et bien sûr production. D’une certaine façon, le numérique contribue donc à amplifier les impacts de l’ensemble de nos activités.
Pourquoi parler d’écologie semble-t-il moins évident dans le numérique que dans d’autres secteurs ?
Pour plusieurs raisons intriquées. D’abord, le vocabulaire associé au numérique installe dans l’imaginaire collectif une idée de technologie très « propre » : virtuel, dématérialisé, cloud, salle blanche, sont des termes loin d’une image de pollution. Ensuite parce que l’association des mots écologie et numérique a été et est toujours promue, par les acteurs politiques, de l’industrie et des médias en partie, dans le sens « le numérique va sauver la planète » – ce qui tient plus d’une croyance économiquement avantageuse que d’une réalité factuelle.
Enfin parce que le degré de notre dépendance au numérique, tant au niveau personnel que structurel dans tous les secteurs d’activité, est tel qu’imaginer remettre en cause la place qu’occupe le numérique aujourd’hui semble tout simplement impossible, sauf, éventuellement, à la marge. Il est urgent de nous libérer du numérique, pour repenser un autre numérique et des usages plus sobres, pour un autre monde !
> Lire aussi  Crise écologique : l’impact environnemental du jeu vidéo, un sujet d’inquiétude grandissant
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/30/pollution-surexploitation-des-ressources-consequences-sociales-les-impacts-du-numerique-sur-l-ecologie-sont-multiples_6013589_3244.html>
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6- Reportage. A Châteauneuf-sur-Loire, la solidarité comme alternative à la fin du monde, Le Monde, 30/09/19, 13h36
Claire Legros

Dans cette commune près d’Orléans, un collectif d’habitants a créé une Maison de la transition pour développer l’autonomie et l’entraide locale, dans la perspective d’un effondrement des ressources.
A première vue, l’établissement ressemble à une brasserie ordinaire avec sa terrasse, son percolateur et ses habitués accoudés au comptoir. A y regarder de plus près pourtant, une pancarte indique les noms des « bénévoles de permanence » ce matin-là.
Au comptoir de La Baleine, « café associatif et culturel », la bière est locale, le café bio et le « Beauce Cola » trône en bonne place, le tout à des prix abordables. Dans la cour attenante s’ouvre un atelier participatif de réparation de vélos et de petit électroménager, à deux pas du bureau de change de la monnaie locale, « le passeur ». Un groupe de couturières s’affaire non loin de là, tandis que le premier étage est consacré à un espace de cotravail flambant neuf.
Développer l’autonomie locale
Ouverte depuis avril 2018, la Maison de la transition de Châteauneuf-sur-Loire, ville du Loiret de 8 000 habitants, est un « tiers lieu » comme il en existe de plus en plus dans les communes rurales. Ce qui le différencie des projets habituels, c’est qu’il est porté par un collectif d’habitants, indépendant de la municipalité, avec pour objectif affiché de développer l’autonomie de la commune et sa capacité à se relever en cas de catastrophe.
Ici, on répare, on recycle, on achète local et on partage les savoir-faire pour diminuer son empreinte écologique, mais aussi pour construire une société qui puisse survivre, le cas échéant, à l’après-mondialisation. « On est sur de la transmission de compétences, pas sur de la prestation de services », précise Juliette Ligault, l’une des deux salariés. 
« Nous vivons dans un monde hyperefficient, mais profondément vulnérable. La résilience est au cœur de chacune des initiatives de la maison de la transition », explique Benoît Thévard, membre du collectif et par ailleurs conseiller environnement au cabinet du président de la région Centre-Val de Loire, dont la réflexion a largement inspiré le lieu.
> Lire aussi Avec son podcast sur l’effondrement, Alexia Soyeux veut « éveiller les consciences »
Pendant sept ans, cet ingénieur des Mines, ex-salarié d’Airbus, a chroniqué la fin des énergies fossiles sur son blog, Avenir sans pétrole. Au sein de l’Institut Momentum, un laboratoire d’idées pour une société postcroissance, il a rédigé plusieurs rapports dont le dernier en date,« Biorégions 2050 », financé par le forum Vies mobiles de la SNCF, prévoit « la fin de la mégalopole parisienne, trop grande, trop dense et extrêmement fragile face aux crises ».
C’est en revenant s’installer dans sa ville natale, au début des années 2010, qu’il a lancé, avec une poignée d’habitants, l’association Châteauneuf-sur-Loire en transition, convaincu qu’« alerter ne suffit pas pour changer les choses et qu’il faut commencer par une stratégie des petits pas ». L’expérience est inspirée par le travail du Britannique Rob Hopkins et de son réseau de « villes en transition ».
Dynamique d’échanges
Depuis l’ouverture de la « maison », il y a dix-huit mois, le nombre d’adhérents a triplé, passant de 250 à plus de 750, dont environ la moitié originaire de la commune.
Léa Fantoni, 30 ans, a participé activement aux travaux de rénovation du bâtiment. Avec son conjoint, cette ancienne Parisienne a quitté la capitale et son emploi d’infographiste pour « une vie plus cohérente ». Un CAP plomberie en poche, elle travaille désormais dans une PME d’installation d’énergies renouvelables à Orléans.
« Au départ, notre rêve, c’était de construire une maison passive à la campagne, avec un grand potager en permaculture pour vivre en autonomie, raconte-t-elle. Puis on a réfléchi : l’autonomie se construit à plusieurs. On a choisi d’acheter un terrain plus petit dans une ville comme Châteauneuf parce que la Maison de la transition y crée une dynamique d’échanges et de solidarité. »
La jeune femme achète ses légumes à Matthieu Fleury, qui vient chaque semaine apporter ses paniers dans le cadre d’une association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP).
Le maraîcher bio, également apiculteur, possède 4 000 m2 de serres « non chauffées » à 10 km. L’effondrement, il le constate « tous les jours »sur ses colonies d’abeilles. « Pour moi, ce n’est pas un sujet à venir, c’est déjà le présent. Sans pollinisateurs, c’est 80 % de ce qu’on mange qui disparaît. A la vitesse où vont les politiques, on va mettre des années à arrêter le rouleau compresseur de l’agriculture intensive. La seule issue, c’est de se relever les manches et d’agir ensemble », estime le maraîcher, qui a aussi vu ses serres « noyées sous 40 centimètres pendant trois semaines » lors des inondations de 2016. « On s’en est sortis grâce à la générosité des gens ».
C’est aussi la crise environnementale qui a conduit Marie-Hélène Debrus, ingénieure aéronautique pendant trente ans, spécialisée dans les vitrages d’avions, à devenir bénévole. « Je prenais l’avion toutes les semaines, car nos clients étaient dispersés dans le monde entier. J’aimais beaucoup mon métier, mais quand j’ai compris l’ampleur du désastre, je ne voyais plus de sens à mon travail, et j’ai démissionné. » Désormais consultante, Marie-Hélène a copiloté la réflexion sur la gouvernance de l’association, qui a conduit à mettre en place des votations régulières et un dispositif de coprésidence horizontal, en phase d’expérimentation.
Changer d’échelle
Comment pérenniser le projet et surtout passer à la vitesse supérieure ? Après deux ans d’efforts, la mobilisation reste intacte, mais des adhérents s’interrogent sur la meilleure façon de changer d’échelle, pour répondre à l’urgence climatique. Malgré l’explosion des adhésions, le budget de l’association reste fragile et dépend largement de dons, de subventions – principalement de la région – et du loyer modique pratiqué par les propriétaires du bâtiment. La monnaie locale, diffusée sur un bassin de quarante-deux communes aux alentours, peine à se développer. Un projet d’épicerie bio et zéro déchet a été mis en sommeil au profit d’un système d’achats groupés, moins lourd à gérer.
> Lire aussi Daniel Cueff, le maire breton qui invente le village de l’après-pétrole
A six mois des élections municipales, une partie des membres de l’association soutient l’idée d’une liste citoyenne, seule façon, selon eux, d’« accélérer les changements ». D’autres craignent, au contraire, qu’un engagement politique trop affirmé, même collectif, divise et sape la mobilisation citoyenne en cas d’échec électoral. La question pourrait faire l’objet d’une prochaine « votation », le dispositif de démocratie participative adopté par les adhérents au printemps.
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Retrouvez notre série de portraits de celles et ceux qui préparent l’après-effondrement
Seuls ou en famille, en ville ou à la campagne, des hommes et des femmes ont choisi de changer de vie dans la perspective d’un effondrement lié au réchauffement climatique, en tissant de nouvelles solidarités, en s’engageant dans l’action collective ou en modifiant leurs modes de vie. Nous sommes partis à leur rencontre.
• Daniel Cueff, le maire breton qui invente le village de l’après-pétrole <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/19/daniel-cueff-le-maire-breton-qui-invente-le-village-de-l-apres-petrole_5478334_4415198.html>
• Gaël Musquet, « hacker citoyen » et vigie du changement climatique <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/26/gael-musquet-hacker-citoyen-et-vigie-du-changement-climatique_5481584_4415198.html>
• Ingrid Verleye, la militante d’Extinction Rebellion pour qui l’effondrement est devenu une obsession <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/03/ingrid-verleye-la-militante-d-extinction-rebellion-pour-qui-l-effondrement-est-devenu-une-obsession_5484708_4415198.html>
• Dans leur écoferme du Gard, Bruno et Anne Lorthiois cultivent « un autre possible » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/10/dans-leur-ecoferme-du-gard-bruno-et-anne-lorthiois-misent-sur-un-autre-possible_5487577_4415198.html>
• Magali Etcheverria, décrocheuse de portraits, mise sur la désobéissance civile « pour éviter l’effondrement » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/08/29/magali-etcheverria-decrocheuse-de-portraits-mise-sur-la-desobeissance-civile-pour-eviter-l-effondrement_5504043_4415198.html>
• Avec son podcast sur l’effondrement, Alexia Soyeux veut « éveiller les consciences » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/08/29/magali-etcheverria-decrocheuse-de-portraits-mise-sur-la-desobeissance-civile-pour-eviter-l-effondrement_5504043_4415198.html>
• A Châteauneuf-sur-Loire, la solidarité comme alternative à la fin du monde <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/30/a-chateauneuf-sur-loire-la-solidarite-comme-alternative-a-la-fin-du-monde_6013614_4415198.html>
<https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/30/a-chateauneuf-sur-loire-la-solidarite-comme-alternative-a-la-fin-du-monde_6013614_4415198.html>
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7- A la SPA, salaire en or, licenciement record, Le Monde, 30/09/19, 16h25
Denis Cosnard

En appel, la justice a porté à 216 000 euros la somme due par l’association à son ancien patron, Jean-Benoît Sangnier, écarté au bout de trente mois. 
Près de 216 000 euros. De quoi nourrir tous les chiens et chats de la SPA pendant près de deux mois, ou faire fonctionner un refuge comme celui d’Inzinzac (Morbihan) durant un an. Tel est le montant exceptionnel que doit verser la Société protectrice des animaux (SPA) à son ancien patron, qu’elle avait maladroitement limogé en 2016. Ainsi en a décidé la cour d’appel de Paris, dans un arrêt rendu le 25 septembre. Une nouvelle preuve des dérives passées de cette association, la plus connue de toutes en matière d’animaux.
Tout commence en juin 2013, lorsqu’une nouvelle présidente bénévole, Natacha Harry, chroniqueuse à Télématin, est élue à la tête de l’association. Sa mission : sortir définitivement la SPA de l’ornière, après trois ans d’administration judiciaire. Pour y parvenir, Natacha Harry décide de recruter un nouveau directeur général, et retient la candidature de Jean-Benoît Sangnier, un ancien de Bolloré, spécialiste de la logistique.
> Lire aussi  Nouvelle crise à la Société protectrice des animaux
Approché pour devenir PDG de Géodis, une grosse filiale de la SNCF, ce cadre choisit la SPA. Mais il demande à ce que sa rémunération soit alignée sur celle dont il bénéficiait auparavant, 145 000 euros brut par an, soit plus de 12 000 euros par mois. Un montant très élevé pour une grosse association en difficulté comme l’est alors la SPA. Natacha Harry donne néanmoins son accord.
Mais avant que le nouveau patron opérationnel arrive, la gestion de la SPA se retrouve épinglée dans la presse. S’appuyant notamment sur un rapport de la Cour des comptes, Le Canard enchaîné du 11 décembre 2013 fustige les « honoraires exorbitants » de l’administratrice provisoire, le recours à des « cabinets de conseil à gogo », etc. « A la SPA, on se goinfre sur la bête », titre l’hebdomadaire. Dans ce contexte, la présidente sent que le salaire de la nouvelle recrue risque de faire scandale.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/30/a-la-spa-salaire-en-or-licenciement-record_6013655_3224.html>
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8- Stella McCartney, conseillère du patron de LVMH, plaide pour la planète, AFP, 30/09/19, 20:00

La designer britannique Stella McCartney a appelé le monde de la mode à se "réveiller" et à aider à sauver la planète lundi après son premier défilé en tant que conseillère personnelle du patron de LVMH Bernard Arnault. 
"Le monde appelle au changement et il est de notre devoir d'agir maintenant", a déclaré la créatrice, une des pionnières de la mode éthique. 
"Nous ne sommes pas parfaits (...) et comme toutes les entreprises, nous faisons partie du problème", a-t-elle admis. 
Ces déclarations interviennent quelques jours après les critiques émises par le parton de LVMH Bernard Arnault, deuxième homme le plus riche au monde, contre l'égérie du climat Greta Thunberg.
Alors que LVMH qui possède notamment Dior, Louis Vuitton et Givenchy lançait sa campagne pour l'environnement, M. Arnault a estimé que la jeune Suédoise se livrait à un "catastrophisme absolu sur l'évolution du monde". 
"Cela a un côté démoralisateur pour les jeunes, elle ne propose rien, sinon de critiquer", a jugé M. Arnault mercredi au cours d'un évènement où Stella McCartney a également parlé. 
La créatrice est devenue la conseillère personnelle de M. Arnault en matière de développement durable depuis qu'il est entré en juillet dans la marque dont Stella McCartney reste l'actionnaire majoritaire. 
LVMH est considéré être à la traîne en matière d'environnement par rapport à son principal concurrant Kering (Gucci, Yves Saint Laurent et Alexander McQueen).
La semaine dernière, Kering a déclaré qu'il était devenu neutre en carbone et qu'il réduirait de moitié les émissions de gaz à effet de serre de sa chaîne d'approvisionnement d'ici cinq ans. 
LVMH a refusé de s'associer à Kering pour signer le "Fashion Pact" lors du sommet du G7 en août.
Kering possédait la moitié de la marque Stella McCartney jusqu'à ce qu'elle l'achète l'an dernier. 
La durabilité "est l'avenir de la mode, pas seulement une tendance", a encore souligné Stella McCartney dans une note d'intention de son défilé à Paris. 
Végétarienne, la créatrice n'a jamais utilisé de fourrure, de cuir, de peaux, de plumes ni de colle animale depuis le lancement de sa marque en 2001.
<https://information.tv5monde.com/culture/stella-mccartney-conseillere-du-patron-de-lvmh-plaide-pour-la-planete-324299>
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9- Glyphosate : La Cour de justice de l’Union européenne valide les règles sur les pesticides, 20 Minutes avec AFP, 01/10/19, 15h23

Législation. La justice française devra maintenant rendre son jugement, en tenant compte de l’avis de la Cour de justice européenne
La justice européenne, saisie par un magistrat français qui doit juger des militants ayant vandalisé des bidons d’herbicide contenant du glyphosate, a estimé mardi qu'« aucun élément » ne permettait de remettre en cause la validité de la législation de l’UE sur les pesticides.
« Les règles procédurales applicables à l’autorisation de produits phytopharmaceutiques, notamment les produits contenant du glyphosate, sont valables », résume la Cour de justice de l’Union européenne dans un communiqué de presse.
En octobre 2017, un juge français avait accepté la requête de défenseurs de l’environnement poursuivis pour avoir dégradé des bidons de désherbant (du Roundup, un produit de Monsanto, selon la Cour) d’interroger la justice européenne sur la validité du règlement européen que les militants ne trouvaient pas assez sévère. Sur les quatre questions soulevées, la Cour ne trouve pas d’élément permettant d’invalider la réglementation européenne.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2617603-20191001-glyphosate-justice-ue-valide-regles-pesticides>
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10- Objectifs de développement durable : la France publie sa stratégie à l'horizon 2030, Actu-environnement.com, 01/10/19
Rachida Boughriet

La France a publié sa nouvelle feuille de route visant à mettre en œuvre les 17 objectifs de développement durable (ODD) d'ici 2030, fixés par l'ONU en septembre 2015. La ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne a présenté le plan français d'actions, à l'occasion du sommet sur les ODD qui s'est tenu à l'ONU, les 24 et 25 septembre à New York (États-Unis). La stratégie nationale fixe six orientations prioritaires : une transition juste, une société bas carbone, la promotion d'éducation tout au long de la vie, la santé, la participation citoyenne et l'action européenne et internationale. Celle-ci est publiée, après deux années de préparation et de concertation avec les acteurs du développement durable (ONG, entreprises, collectivités territoriales et chercheurs).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/odd-strategie-france-mtes-elisabethborne-34134.php4>
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11- "C'est qui le patron ?!" lance son application, encore plus complète que Yuka, Novethic, 01/09/19
Marina Fabre

C'est qui le patron ?! passe à la vitesse supérieure. La marque des consommateurs, qui rémunère au juste prix les producteurs, lance son application de notation. Pour aller plus loin que le célébrissime Yuka, la nutrition n'est pas le seul critère d'évaluation, l'application prendra en compte le prix, l'origine ou l'impact environnemental. La marque va aussi auditer des fabricants comme Nestlé selon son propre cahier des charges. Une demande des industriels qui n'arrivent plus à communiquer avec les consommateurs. 
L'appli star des Français, Yuka, a-t-elle du mouron à se faire ? La très populaire marque "C'est qui le patron ?!" se lance aussi dans une application de notation des produits alimentaires. Et contrairement à Yuka, elle ne va pas se limiter à l'impact nutritionnel. Plus de sept critères sont pris en compte : environnement, éthique, qualité, nutrition, prix, origine, appréciation.
L'application C'est quoi ce produit va se baser sur les données du moteur de recherche alimentaire "Mes goûts", créé par Laurent Pasquier, un des cofondateurs de C'est qui le patron. Son atout est clair : les données ont été récoltées manuellement depuis plus de 8 ans. Plus de 25 000 références sont déjà enregistrées. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/c-est-qui-le-patron-lance-son-appli-encore-plus-complete-que-yuka-147756.html>
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12- BP or not BP ? La Royal Shakespeare Company renonce aux subventions pétrolières, AFP, 02/10/19, 18:00

La prestigieuse compagnie théâtrale Royal Shakespeare Company (RSC) a annoncé mercredi renoncer aux aides du groupe pétrolier BP au nom de l'"urgence climatique".
Le mécénat de BP permettait à la RSC, compagnie théâtrale britannique basée à Stratford-Upon-Avon, ville natale de William Shakespeare, de proposer des tickets à 5 livres (5,60 euros) pour les jeunes âgés de 16 à 25 ans depuis 2013.
"Dans un contexte d'urgence climatique, que nous reconnaissons, les jeunes nous disent maintenant clairement que le mécénat de BP crée une barrière entre eux et leur désir de s'impliquer avec la RSC. Nous ne pouvons pas ignorer ce message", expliquent Gregory Doran, directeur artistique de la RSC et Catherine Mallyon, qui en est la directrice exécutive, dans un communiqué.
Ils annoncent avoir pris la "décision difficile" de mettre fin à leur collaboration avec BP à la fin 2019.
BP s'est dit "déçu et atterré que la RSC ait décidé de mettre fin à notre partenariat".
Récemment une association de jeunes à l'origine de grèves scolaires pour dénoncer l'inaction face au changement climatique (UK Student Climate Network) avait écrit à la RSC, lui reprochant le mécénat de BP. 
"Cela veut dire que si nous, les jeunes, voulons voir une pièce dans votre théâtre à un prix abordable, nous devons aider à promouvoir une entreprise qui détruit activement notre avenir en bouleversant le climat", écrivaient-ils.
Depuis des mois des artistes et des militants environnementaux protestent contre les liens entre BP ou d'autres compagnies pétrolières et des institutions culturelles britanniques comme la National Portrait Gallery, le Royal Opera House ou le British Museum.
En juin dernier, le comédien britannique Mark Rylance avait annoncé quitter la RSC pour s'opposer au mécénat de BP.
Le comédien avait expliqué ne pas vouloir "être associé à BP comme je ne souhaiterais pas l'être à un marchand d'armes, un vendeur de tabac ou toute personne qui détruit délibérément la vie de personnes vivantes et à naître."
<https://information.tv5monde.com/culture/bp-or-not-bp-la-royal-shakespeare-company-renonce-aux-subventions-petrolieres-324675>
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13- Une guerre nucléaire Inde-Pakistan refroidirait le climat mondial, AFP, 02/10/19, 22:00
Issam Ahmed

Le scénario catastrophe commence par l'attaque en 2025 du parlement indien dans laquelle la plupart des dirigeants sont tués. L'Inde réplique en envoyant ses chars dans la partie du Cachemire contrôlée par le Pakistan.
Craignant une invasion totale, Islamabad attaque les forces indiennes avec de petites bombes nucléaires dites "tactiques", après quoi l'escalade est inévitable et mène à la guerre la plus terrible qu'ait connue l'humanité, avec une centaine de millions de morts immédiats et un refroidissement catastrophique du climat causé par l'éjection dans l'atmosphère de colonnes de fumées noires.
Ces événements imaginaires sont modélisés, avec rigueur scientifique, par des chercheurs dans une étude publiée mercredi dans la revue Science Advances aux Etats-Unis, alors que les tensions entre les deux pays au Cachemire sont reparties à la hausse cet été.
Inde et Pakistan ont environ 150 têtes nucléaires chacun dans leur arsenal, et devraient en avoir plus de 200 d'ici 2025.
"Malheureusement c'est d'actualité, car l'Inde et le Pakistan sont toujours en conflit à propos du Cachemire, et chaque mois des gens meurent à la frontière", dit à l'AFP Alan Robock, professeur de sciences environnementales à l'université Rutgers aux Etats-Unis, et l'un des auteurs de l'étude.
Les chercheurs estiment que jusqu'à 125 millions de personnes pourraient être tuées en cas d'utilisation de bombes de 100 kilotonnes (soit six fois Hiroshima). La Seconde Guerre mondiale a fait de l'ordre de 75 à 80 millions de morts.
Mais ce ne serait que le début.
Entre 16 et 36 millions de tonnes de suies seraient rejetées dans l'atmosphère par les gigantesques explosions et incendies, estiment les auteurs.
Ces suies absorberaient les rayons du Soleil, réchaufferaient l'air et feraient monter la fumée dans les couches supérieures de l'atmosphère, ce qui réduirait de 20 à 35% la lumière atteignant la Terre.
La baisse de température à la surface serait de 2 à 5°C, et les précipitations réduiraient de 15 à 30%.
Les conséquences seraient des pénuries alimentaires, pendant des années et jusqu'à une décennie, pour l'ensemble de la planète.
"J'espère que les gens retiendront de notre étude que les armes nucléaires ne doivent vraiment jamais être utilisées, ce sont des armes de génocide de masse", dit Alan Robock.
"Deux pays avec un relativement petit nombre d'armes nucléaires de l'autre côté de la planète menacent le monde entier, on ne peut pas les ignorer", dit-il.
<https://information.tv5monde.com/info/une-guerre-nucleaire-inde-pakistan-refroidirait-le-climat-mondial-324707>
En savoir plus :
> Rapidly expanding nuclear arsenals in Pakistan and India portend regional and global catastrophe <https://advances.sciencemag.org/content/5/10/eaay5478>, Science Advances, 02/10/19
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14- Le Vatican, caisse de résonance des peuples d'Amazonie pendant trois semaines, AFP, 04/10/19, 12:00
Catherine Marciano

Les communautés autochtones d'Amazonie, isolées et pauvres, au mode de vie menacé par la déforestation et l'extraction minière, auront à partir de dimanche une caisse de résonance inédite au Vatican avec un "synode" d'évêques des neuf pays de la région panamazonienne.
Leur document de travail - synthèse d'une vaste consultation locale en Amazonie (260 événements impliquant 80.000 personnes) - se place du côté des populations, en dénonçant en termes cinglants les injustices sociales voire les assassinats, tout en formulant des suggestions pour l'action future de l'Eglise catholique.
Un pied de nez au président brésilien climato-sceptique Jair Bolsonaro, qui apprécie peu la démarche sociale de l'Eglise dans son pays et qui vient de déclarer devant l'ONU que "+c'est une erreur des scientifiques de dire que notre forêt est le poumon de la planète".
Le document de travail de 80 pages de l'assemblée d'évêques latino-américains dresse pour sa part un état des lieux alarmant des maux écologiques et humains d'un territoire crucial pour la santé de la planète, qui seront auscultés durant trois semaines, du 6 au 27 octobre.
Et il suggère "d'écouter le cri de la +Mère Terre+ agressée et gravement blessée par le modèle économique de développement prédateur et écocide, qui tue et pille, détruit et anéantit". 
Dans son encyclique "Laudato si" (mai 2015), texte à tonalité très sociale sur l'écologie, le pape François avait spécifiquement dénoncé l'exploitation de la forêt amazonienne par "d'énormes intérêts économiques internationaux".
- Ecologie intégrale -
En janvier 2018, le premier pape latino-américain de l'histoire s'était rendu à Puerto Maldonado, un village du sud-est du Pérou entouré de la jungle amazonienne, où avaient convergé des milliers d'indigènes péruviens, brésiliens et boliviens. 
Il y avait notamment fustigé "l'exploitation minière illégale" d'or, particulièrement forte dans la région, et son effet pervers, "la main d'oeuvre esclave ou l'abus sexuel". "La violence à l'encontre des adolescents et des femmes est un cri qui parvient au ciel", avait-il lancé.
Ce déplacement avait constitué le coup d'envoi aux préparatifs de l'assemblée d'évêques, qui s'ouvrira dimanche par une messe place Saint-Pierre, avant d'entamer ses débats lundi.
Le pape argentin prône une "écologie intégrale", intégrant étroitement les êtres humains à la nature, terme clef repris dans le titre du document du synode. "Nous devons aux communautés aborigènes d'avoir sauvegardé et cultivé l'Amazonie depuis des milliers d'années", rappelle ce texte.
Bien évidemment, le document truffé de citations du pape François reflète aussi les idées phare d'un pontificat tourné vers les plus pauvres, fustigeant un modèle socio-économique qui les jette comme des "déchets". 
Mais il ne s'agit pas d'un "document pontifical", a décrypté le cardinal italien Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du synode, répondant aux critiques visant le pape. François pourra s'inspirer du texte final voté par les évêques pour écrire sa propre lettre apostolique après le synode.
- Prêtres mariés ?-
L'Eglise est soucieuse de poursuivre son évangélisation de populations très difficiles d'accès en raison des distances géographiques et parlant des langues confidentielles. Les évêques seront aussi appelés à débattre d'une proposition hautement controversée : permettre à des hommes mariés d'âge mûr, préférablement autochtones, d'être prêtres.
"Nous avons une pénurie de prêtres ordonnés pour célébrer la messe, 80% des communautés du Brésil ont une vie sacrementale très pauvre", explique le cardinal brésilien Claudio Hummes, président du Réseau ecclésial pan-amazonien (REPAM).
Le sujet hérisse profondément certains traditionnalistes qui voient dans une éventuelle exception amazonienne une dangereuse brèche pour la fin du célibat, qui n'est pas un dogme et remonte seulement au 11è siècle.
Le célibat des prêtres est au cœur d'un débat au sein de l'Eglise catholique allemande, qui compte une aile progressiste influente.
Le synode réfléchira aussi à des formes de "ministères" (fonctions) officiels pour les femmes qui jouent déjà un rôle central dans l'Eglise amazonienne. "Si la femme est exclue, la moitié de l'Eglise est exclue", prévient auprès de l'AFP, sœur Laura, une missionnaire italienne présente depuis dix ans dans la région panamazonienne.
Sur les 184 prélats du synode, 113 viendront des différentes circonscriptions ecclésiastiques de la région panamazonienne, tout particulièrement du Brésil (30%). Parmi les participants, figureront aussi 17 représentants des peuples et ethnies indigènes d'Amazonie. 
A noter aussi la présence de 35 femmes, qui n'auront toutefois pas de droit de vote sur le document final. Cette semaine des sœurs bénédictines d'un monastère suisse sont venues spécialement à Rome pour défendre ce droit.
<https://information.tv5monde.com/info/le-vatican-caisse-de-resonance-des-peuples-d-amazonie-pendant-trois-semaines-325008>
Sur le même sujet :
> Le pape plante un arbre au Vatican avec des indigènes d'Amazonie <https://information.tv5monde.com/info/le-pape-plante-un-arbre-au-vatican-avec-des-indigenes-d-amazonie-325075>, AFP, 04/10/19, 16:00
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15- Entretien. Fondation Hulot : "Il faut utiliser le commerce comme un levier pour la transition écologique", Le JDD, 03/10/19, 11h12 
Arthur Nazaret

La Fondation Nicolas Hulot et l’Institut Veblen rendent public jeudi leur rapport : "Mettre le commerce au service de la transition écologique et sociale - 37 propositions pour réformer la politique commerciale européenne". "La France et l’Union européenne doivent envoyer un message clair au reste du monde : ne pas respecter ses engagements climatiques ne restera plus impuni!", plaide Samuel Leré, de la FNH et co-auteur du rapport. 
Dans un rapport publié jeudi, la Fondation Nicolas Hulot et l'Institut Veblen plaident pour une transformation du commerce européen, "au service de la transition écologique et sociale". C'est ce que Samuel Léré, responsable du Plaidoyer à la Fondation Nicolas Hulot, nomme le "juste échange"."La France et l’Union Européenne doivent envoyer un message clair au reste du monde : Ne pas respecter ses engagements climatiques ne restera plus impuni!", ajoute-t-il.
Les commissaires européens sont actuellement auditionnés. La présidente de la commission Ursula Von Der Leyen promet un "green new deal". Est-ce que cela va dans le bon sens ? 
Oui. Après, nous attendons de voir comment cela se traduit concrètement. La commission propose par exemple une taxe carbone aux frontières. Cela fait partie de nos propositions dans le rapport que nous publions aujourd’hui. On attend de voir comment va fonctionner cette taxe proposée par la Commission. Sur quels produits? A quel prix? 
Le libre-échange, promu depuis longtemps par l’Union européenne, est-il compatible avec l’urgence écologique ? 
Aujourd’hui, entre le libre-échange débridé et le protectionnisme idiot de Marine Le Pen, nous proposons une troisième voie : le juste échange. Il faut utiliser le commerce comme un levier pour la transition écologique.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Societe/fondation-hulot-il-faut-utiliser-le-commerce-comme-un-levier-pour-la-transition-ecologique-3923236>
Sur le même sujet :
> Les propositions choc de Nicolas Hulot pour le commerce international <https://www.latribune.fr/economie/international/les-propositions-choc-de-nicolas-hulot-pour-le-commerce-international-829546.html>, La Tribune, 03/10/19, 08:51
En savoir plus :
> En ligne. Mettre le commerce au service de la transition écologique et sociale - 37 propositions pour réformer la politique commerciale européenne <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/doc-commerce-fnh-veblen.pdf>, Institut Veblen & Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, octobre 2019 (pdf de 84 pages)
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En audio
16- Finance responsable : quel est l’impact environnemental de notre épargne ?, France Inter, L’Edito Carré, 30/09/19, 07h20
Mathieu Vidard

Même si à première vue l’association de ces deux mots semble relever de l’oxymore, la façon dont nous plaçons notre argent peut avoir un réel impact social et environnemental.
Alors que de plus en plus de Français souhaitent agir pour la planète en faisant des choix financiers pertinents, peu d’entre nous savent vraiment si l’argent que nous épargnons est géré de manière responsable. Il existe donc encore un vrai problème de visibilité, faute sans doute d’informations sur le sujet. 
Qui connait par exemple l’ISR, l’investissement socialement responsable? Développé depuis une quinzaine d’années, l’ISR est une application des principes du développement durable aux placements financiers.
>> Suite à lire ou à (ré)écouter (2 min) à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-carre/l-edito-carre-30-septembre-2019>
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En images
17- Vidéo. Plan B : où vont nos vieux smartphones ?, Le Monde, maj le 30/09/19 à 07h24
Pierre Trouvé

La collecte des téléphones portables usagés permet de limiter leur empreinte écologique. Du reconditionnement au recyclage, on a suivi le trajet des vieux smartphones. 
En France, on estime que 30 millions de téléphones portables usagés dorment dans nos tiroirs. Seule une minorité est déposée dans des points de collecte, bien que cela constitue un excellent moyen de limiter leur impact environnemental.
D’abord, parce qu’il est possible de remettre sur le marché 20 % des smartphones en les reconditionnant. Pour les autres, direction le recyclage afin de récupérer les matières premières, comme l’or ou l’argent. Notre journaliste a suivi toutes les étapes de recyclage des téléphones.
Au plus près du terrain, en France et dans le monde, partez à la rencontre de celles et ceux qui relèvent les défis environnementaux d’aujourd’hui. Plan B, le nouveau rendez-vous vidéo du Monde, tous les dimanches à 21 h 30.
Sources :
• Ademe
>> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/09/29/plan-b-ou-vont-nos-vieux-smartphones_6013539_1669088.html>
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Deux publications
18- En ligne. Lettre d'information Enviropea n°83, septembre 2019

Au sommaire :
- Actualités d'Enviropea 
- Actualités des politiques environnementales européennes 
- Programmes 2014-2020 et perspectives post-2020 
- Mouvements dans les différentes Directions de la Commission européenne 
- Actualités des financements européens et nationaux 
> Lettre à télécharger à partir de la page :
<http://www.enviropea.com/ressources/nos-lettres/>
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19- [Études] La France et les Français ont investi 45 milliards d’euros pour le #climat, Ademe, communiqué du 02/10/19

A l’occasion de la sortie du projet de budget 2020 de la France, l’Institut de l’économie pour le climat (I4CE – Institute for climate economics) publie deux études, avec le soutien de l’ADEME. L’édition 2019 du Panorama des financements climat analyse les investissements bas carbone réalisés en France. L’Evaluation climat à 360° du budget de la France évalue le budget de l’État à l’aune de ses impacts sur les émissions de gaz à effet de serre.
Édition 2019 du Panorama des financements climat
L’édition 2019 du Panorama, réalisée avec le soutien de l’ADEME et du Ministère de la Transition écologique, révèle que les investissements en faveur du climat ont dépassé 45 milliards d’euros en 2018. Ces investissements ont été réalisés par les ménages, les pouvoirs publics et les entreprises, dans des secteurs tels que le bâtiment, les énergies renouvelables ou la mobilité durable. La transition énergétique concentre désormais un douzième des investissements du pays.
Pour Hadrien Hainaut, chef de projet chez I4CE, « la tendance observée depuis 2014 se confirme : les investissements climat augmentent. Cette augmentation s’est même accélérée depuis 2017, dans un contexte de taux d’intérêt exceptionnellement bas et d’une hausse du prix des énergies fossiles et du carbone ».
>> Suite à consulter ou à télécharger à :
<https://presse.ademe.fr/2019/10/etudes-la-france-et-les-francais-ont-investi-45-milliards-deuros-pour-le-climat.html>
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Trois annonces
20- Ateliers & débats. Les forêts : un bien commun à protéger (histoire, actualités et perspectives), Université du Bien commun, Paris (75002), 12/10/19, de 15h à 18h30

L’Université du bien commun, dont Adéquations est partenaire, reprend son cycle de rencontres-débats, avec deux sessions sur les forêts, dont la première a lieu le samedi 12 octobre à Paris. A noter aussi : le 23 novembre sur "Autosuffisance alimentaire : les défis de l’agriculture et de l’agro-écologie urbaine et rurale au-devant des risques climatiques" ; le 7 décembre : "La lutte contre la biopiraterie : outils à disposition et bonnes pratiques" ? Plus d’informations prochainement.
Lieu : Maison du Libre et des Communs 
226 rue Saint-Denis, 75002 Paris (M° Strasbourg Saint Denis) 
Horaires : de 15 h à 18 h 30 - accueil à partir de 14 h 30 
Modalités : Participation aux frais à partir de 3 € (réservations dans la limite des places disponibles)
> Inscription <https://framaforms.org/universite-du-bien-commun-a-paris-ateliers-et-debats-12-octobre-2019-1568378440>
<http://www.adequations.org/spip.php?article2552>
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21- RDV La France des solutions : "Imaginons un nouveau récit mobilisateur pour la France", Reporters d’Espoirs, CESE, le 16/10/19 à 18h30

La France des solutions : "Imaginons un nouveau récit mobilisateur pour la France"
Pitchs / Discussions / Echanges
Mercredi 16 octobre à 18h30 au CESE. Paris
> Pour un avant-goût du programme qui accueille d'autres belles personnalités, notamment des acteurs de terrain en provenance de la France entière.
> Pour s’inscrire
<http://www.reportersdespoirs.org/fds2019/>
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22- Séminaire. «L’argument scientifique dans les controverses», Académie des Controverses et de la Communication Sensible (ACCS), à Paris (75011), le 22/10/19 de 08h30 à 18h30

Programme à découvrir à :
http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/ <http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/>
Lieu : Fondation Charles  Léopold Mayer, 38, rue Saint-Sabin, 75011 Paris
Date et horaires : le 22/10/19 de 08h30 à 18h30
Renseignements et inscriptions : <contact at academie-ccs.org <mailto:contact at academie-ccs.org>>
<http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/ <http://academie-ccs.org/programme-provisoire-du-seminaire-largument-scientifique-dans-les-controverses/>>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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