[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 (mardi 8 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 8 Oct 07:34:51 CEST 2019


Bonjour à tous,

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1- Tribune. Jean-Pascal van Ypersele : « Greta dérange » comme la vérité <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/01/jean-pascal-van-ypersele-greta-derange-comme-la-verite_6013798_3232.html>, Le Monde, 01/10/19, 16h27
2- La convention citoyenne pour le climat débute ses travaux le 4 octobre <http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-debute-ses-travaux-le-4-octobre,99791?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 01/10/19
3- Chronique. Jean-Baptiste Fressoz : « Pour les spécialistes, la notion de “réfugié climatique” est tout simplement une mauvaise notion » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/02/jean-baptiste-fressoz-pour-les-specialistes-la-notion-de-refugie-climatique-est-tout-simplement-une-mauvaise-notion_6013853_3232.html>, Le Monde, 02/10/19, 05h00
4- Entretien. Les attaques contre Greta Thunberg montrent que « les gens ne se rendent pas compte de ce qu’est réellement l’autisme » <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/02/les-attaques-contre-greta-thunberg-montrent-que-les-gens-ne-se-rendent-pas-compte-de-ce-qu-est-reellement-l-autisme_6013969_3224.html>, Le Monde, 02/10/19, 07h20
5- La sécheresse frappe de plein fouet le centre du Chili <https://information.tv5monde.com/info/la-secheresse-frappe-de-plein-fouet-le-centre-du-chili-324548>, AFP, 02/10/19, 08:00
6- D’Amsterdam à Santiago du Chili : 36 jeunes traversent l’Atlantique en voilier pour rejoindre la COP25 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/d-amsterdam-a-santiago-du-chili-36-jeunes-traversent-l-atlantique-en-voilier-pour-rejoindre-la-cop25_6013956_3244.html>, Le Monde, 02/10/19, 15h55
7- [Génération climat] Leah, Robin, Lilly, Catarina… les autres Greta Thunberg à travers le monde <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/generation-climat-leah-robin-lilly-catarina-il-n-y-a-pas-que-greta-dans-la-vie-147749.html>, Novethic, 02/10/19
8- Une partie des Etats-Unis sous la chaleur, record à Washington <https://information.tv5monde.com/info/une-partie-des-etats-unis-sous-la-chaleur-record-washington-324700>, AFP, 03/10/19, 00:00
9- Typhon en Corée du Sud : au moins neuf morts <https://information.tv5monde.com/info/typhon-en-coree-du-sud-au-moins-neuf-morts-324814>, AFP, 03/02/19, 18:00
10- Climat : Extinction Rebellion lance une série d'actions dans le monde entier <https://information.tv5monde.com/info/climat-extinction-rebellion-lance-une-serie-d-actions-dans-le-monde-entier-325032>, AFP, 04/10/19, 12:00
11- Qui est vraiment Malena Ernman, la mère de Greta Thunberg ? <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/10/04/qui-est-vraiment-malena-ernman-la-mere-de-greta-thunberg_6014222_4500055.html>, M le Mag, 04/10/19, 13h45
12- Convention citoyenne pour le climat : Macron prône une « écologie du quotidien » <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/10/04/convention-citoyenne-pour-le-climat-macron-veut-une-indignation-qui-contribue_6014223_823448.html>, Le Monde, 04/10/19, 15h23
13- La "gentille fillette" Greta Thunberg raille Poutine <https://information.tv5monde.com/info/la-gentille-fillette-greta-thunberg-raille-poutine-325078>, AFP, 04/10/19, 16:00
14- Au Zimbabwe, la sécheresse fait peser la menace de la famine <https://information.tv5monde.com/info/au-zimbabwe-la-secheresse-fait-peser-la-menace-de-la-famine-325207>, AFP, 05/10/19, 13:00
15- Réchauffement climatique : Lagos et Alexandrie risquent d'être submergées avant la fin du siècle <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/environnement-africain/rechauffementclimatique-lagos-et-alexandrie-risquent-d-etre-submergees-avant-la-fin-du-siecle_3641223.html>, France info Afrique, 05/10/19, 13:24
16- [Science] Les tourbières, des alliés puissants pour résister au changement climatique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-les-tourbieres-d-importants-puits-de-carbone-capables-de-resister-au-changement-climatique-mais-pas-a-l-activite-humaine-147750.html>, Novethic, 05/10/19
17- Une lobbyiste de la pollution au cœur de la convention pour le climat <https://reporterre.net/Une-lobbyiste-de-la-pollution-au-coeur-de-la-convention-pour-le-climat>, Reporterre, 05/10/19
18- Climat : la Convention citoyenne se penche sur les blocages et résistances <https://information.tv5monde.com/info/climat-la-convention-citoyenne-se-penche-sur-les-blocages-et-resistances-325398>, AFP, 06/10/19, 16:00
19- Joanna Macy, la chercheuse américaine qui inspire les activistes du climat d'Extinction Rebellion <https://www.franceinter.fr/joanna-macy-la-chercheuse-americaine-qui-inspire-les-activistes-du-climat-d-extinction-rebellion>, France Inter, 07/10/19, 06h02
20- Ségolène Royal demande que l'on "réprime très rapidement" Extinction Rebellion <https://information.tv5monde.com/info/segolene-royal-demande-que-l-reprime-tres-rapidement-extinction-rebellion-325473>, AFP, 07/10/19, 10:00
21- Allemagne : moins ambitieux que prévu, le plan climat de Merkel suscite la colère <https://information.tv5monde.com/info/allemagne-moins-ambitieux-que-prevu-le-plan-climat-de-merkel-suscite-la-colere-325530>, AFP, 07/10/19, 14:00
22- Extinction Rebellion : les militants s'apprêtent à passer la nuit au centre de Paris <https://information.tv5monde.com/info/extinction-rebellion-les-militants-s-appretent-passer-la-nuit-au-centre-de-paris-325553>, AFP, 07/10/19, 22:00
23- Climat : Extinction Rebellion manifeste à travers le monde, arrestations en série <https://information.tv5monde.com/info/climat-extinction-rebellion-manifeste-travers-le-monde-arrestations-en-serie-325452>, AFP, 08/10/19, 00:00
24- Qui est Extinction Rebellion, le mouvement qui bloque des places et des ponts dans le monde ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/qui-est-extinction-rebellion-le-mouvement-qui-bloque-des-places-et-des-ponts-dans-le-monde_6014616_3244.html>, Le Monde, 08/10/19, 05h55
En images
25- 6 gestes pour lutter contre le dérèglement climatique <https://www.youtube.com/watch?v=hYu3YLtfqdc>, Fondation pour la Nature et l’Homme, 13/09/19
26- Climat : une vague de chaleur exceptionnelle s'abat sur les États-Unis <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-vague-de-chaleur-exceptionnelle_3644629.html>, France 2, journal de 13h, 04/10/19
27- Convention citoyenne pour le climat : quand les Français planchent sur le sujet <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/convention-citoyenne-pour-le-climat-quand-les-francais-planchent-sur-le-sujet_3644625.html>, France 2, journal de 13h, 04/10/19
28- « Plan B » : pourquoi les Alpes sont en train de s’effondrer <https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/10/07/plan-b-pourquoi-les-alpes-sont-en-train-de-s-effondrer_6014500_1669088.html>, Le Monde, 07/10/19, 17h40
29- Grand format. Mont Blanc, la montagne qui s’effrite <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/mont-blanc-la-montagne-qui-seffrite-22234516.html>, TF1, journal de 20h, 07/10/19

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "Greta a déjà dû expliquer à des décideurs politiques ce qu’était la courbe de Keeling, ou le cercle vicieux « réchauffement - fonte de la glace - réchauffement amplifié » : ils tombaient des nues. Je suis soufflé par la justesse de ses propos, appuyés sur une sérieuse connaissance des mécanismes à l’œuvre et des causes de la crise climatique…", Jean-Pascal van Ypersele, climatologue (cf. item 1, 4, 7, 11 & 13)
PUIT DE CARBONE DU JOUR : Deux chercheurs français ont démontré la capacité de résilience des tourbières, ces zones humides qui ne représentent que 3 % des surfaces mais qui captent un tiers du carbone piégé dans les sols. (cf. item 16)
MOBILISATIONS DU JOUR : — La Convention citoyenne pour le climat a débuté ses travaux. 150 citoyens tirés au sort se réuniront régulièrement pour proposer des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. (cf. item 2, 12, 17, 18 & 27)
— Extinction Rebellion : quelle origine du mouvement, quelles formes d’action, quelle efficacité et quelles réactions. (cf. item 10, 19, 20, 22, suite, 23, suite & 24)
IMPACTS DU JOUR : Le Chili frappé de plein fouet par la sécheresse, record de chaleur à Washington, sous le poids de la sécheresse, menace de famine au Zimbabwe, risque de submersion des villes de Lagos et d’Alexandrie et menace d’effondrement d’un glacier de 250 000 m3 sur le versant italien du Mont Blanc. (cf. item 5, 8, 14, 15, 26, 28 & 29)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Tribune. Jean-Pascal van Ypersele : « Greta dérange » comme la vérité, Le Monde, 01/10/19, 16h27
Par Jean-Pascal van Ypersele, Professeur de climatologie à l’université catholique de Louvain, ancien vice-président du GIEC

Climatologue et ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Jean-Pascal van Ypersele fait part dans une tribune au « Monde » de son admiration pour Greta Thunberg. Il salue sa connaissance des enjeux climatiques et la force de son discours.
Tribune. Greta Thunberg dérange, et fait l’objet de critiques renouvelées depuis son discours aux Nations unies, à New York. Certains parlementaires français avaient déjà tenté de la décrédibiliser en juillet. D’autres, souvent de vieux messieurs, s’abaissent à critiquer son apparence ou sa prétendue « maladie mentale ».
Greta est surdouée, et elle comprend les enjeux de la crise climatique bien mieux que la plupart des dirigeants politiques ou économiques. J’en suis témoin, moi qui suis physicien et climatologue depuis près de quarante ans, et ai été vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
J’ai vu Greta pour la première fois à Katowice (Pologne), lors de la COP24, en décembre 2018. Elle était seule à répondre aux questions d’un animateur et du public. Elle n’a pas de fiches, mais répond sans hésiter, parfois en disant simplement : « Je ne sais pas, je n’ai que 15 ans, demandez aux experts. » Elle en sait pourtant déjà beaucoup, et dit avoir appris que « nul n’est trop petit pour faire la différence. » Greta a déjà dû expliquer à des décideurs politiques ce qu’était la courbe de Keeling, ou le cercle vicieux « réchauffement - fonte de la glace - réchauffement amplifié » : ils tombaient des nues. Je suis soufflé par la justesse de ses propos, appuyés sur une sérieuse connaissance des mécanismes à l’œuvre et des causes de la crise climatique…
Quelques jours plus tard, vers 23 heures, Greta est invitée à prendre la parole dans la salle plénière de la COP. Il n’y a plus grand monde à cette heure, mais je suis resté pour l’écouter. « En 2078, j’aurai 75 ans. Le jour de mon anniversaire, mes petits-enfants seront peut-être autour de moi, et ils me demanderont pourquoi vous n’avez rien fait alors qu’il était encore temps d’agir. Vous dites que vous aimez vos enfants plus que tout, alors que vous êtes en train de leur voler leur futur devant leurs yeux », dit Greta. La vidéo fera le tour du monde.
Son cœur parlait
Travaillant sur les changements climatiques depuis longtemps, aux Etats-Unis, à l’Université catholique de Louvain, avec le GIEC, et ayant participé à presque toutes les COP [Conférence des parties], je n’ai jamais entendu un discours aussi fort. Entendre cette jeune fille dire les choses si simplement, si clairement, m’a profondément ému. Son cœur parlait, et elle avait raison.
> Lire aussi  Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte
Greta a lu les rapports du GIEC. Elle a compris les risques immenses que l’accumulation de nos gaz à effet de serre fait courir à l’habitabilité de la planète. Elle jongle avec les probabilités de succès associées aux différents « budgets carbone ». Elle ne confond pas le trou dans la couche d’ozone et la crise climatique… Peu de dirigeants peuvent en dire autant.
Greta parle sans complexe du syndrome d’Asperger qui l’affecte. Il lui fait sans doute voir plus clairement la contradiction entre les discours de la plupart de ces dirigeants et leurs actes. Avec une grande intelligence émotionnelle, elle exprime la peur que lui inspire ce fossé. Une peur qui est partagée par des millions de jeunes, et que je comprends parfaitement.
> Lire aussi  « Avec Greta Thunberg, un trouble est jeté sur notre système de représentation politique »
Les adultes qui reprochent à Greta de partager son inquiétude n’ont rien compris, et feraient mieux d’écouter cette peur, d’en prendre la mesure, et d’agir à sa hauteur.
Nous avons tant à apprendre des jeunes
Plutôt que d’accepter de se remettre en question, d’oser parler de la manière dont ils reçoivent l’interpellation des jeunes, bien des adultes se défendent en les attaquant ou en les dévalorisant. Ils tentent de faire croire que la décarbonation que Greta demande implique forcément un retour à l’âge de la pierre, au chômage et à la misère. Ils le font pour défendre leur propre situation, la croissance infinie, le statu quo fossile, ou de fausses solutions purement techniques.
Encore une fois, ces pourfendeurs de Greta et des jeunes grévistes pour le climat n’ont pas lu les rapports du GIEC. Ni la partie sur le diagnostic et les projections à politiques inchangées, ni celle sur les très nombreux éléments de solution. Alors qu’une transition énergétique et écologique juste peut être source de meilleure qualité de vie pour tout le monde, si on s’y prend bien. Une approche systémique, intégrant les dix-sept Objectifs de développement durable adoptés par les Nations unies peu avant l’accord de Paris, permettrait de dégager de très nombreuses synergies, comme vient encore de le montrer le récent Global Sustainable Development Report présenté à l’Organisation des Nations unies (ONU).
Greta n’est plus seule, comme au début du mouvement qu’elle a lancé. En Inde, en Ouganda, au Sénégal, en Argentine, aux Etat-Unis, en Pologne, en Russie et dans tant d’autres pays, des jeunes se sont levés. Ils se sont rendu compte du réconfort et de la force que leur apportaient le dialogue et l’action non violente collective. La puissance de l’interpellation de ces jeunes indispose certains adultes trop désireux de maintenir en place le système qui leur profite. Nous avons pourtant tant à apprendre des jeunes, alors que ce sont nos manières de penser et d’agir sans souci du long terme qui nous ont conduits au bord du précipice.
Il faut dialoguer avec ces jeunes qui osent parler de leurs émotions, et cesser de les dévaloriser en croyant que nous savons tout mieux qu’eux. Il faut mettre en place et améliorer les attitudes, les outils technologiques, économiques et politiques qui permettront de transformer la peur des jeunes en force d’espoir pour un avenir durable et juste. Ceux qui refusent cela sont déjà un petit peu morts. Je soutiens Greta, car elle soutient la vie.
& Jean-Pascal van Ypersele est aussi membre de l’Académie royale de Belgique.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/01/jean-pascal-van-ypersele-greta-derange-comme-la-verite_6013798_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/01/jean-pascal-van-ypersele-greta-derange-comme-la-verite_6013798_3232.html>>
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2- La convention citoyenne pour le climat débute ses travaux le 4 octobre, Le JDLE, 01/10/19
Stéphanie Senet

Le comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le climat (CCC) a détaillé, ce 1er octobre,  le programme de la première session de travail qui se déroulera ce week-end.
Pour les 150 citoyens tirés au sort, le travail débutera le 4 octobre à 14h au siège du Cese[1] à Paris. Pendant trois jours consécutifs, ils vont être formés, de façon accélérée, aux enjeux du changement climatique. Un programme qui va débuter par l’état des lieux de la crise présenté par la climatologue Valérie Masson-Delmotte. Ils pourront ensuite échanger avec des économistes, sociologues et climatologues. Le lendemain une synthèse des politiques climatiques actuelles leur sera proposée, et en particulier la Stratégie nationale bas carbone (SNBC), ainsi que la liste des blocages à l’œuvre et des raisons du dépassement du budget carbone français. Leur session de travail se terminera le 6 octobre avec des débats pratiques autour du logement, du travail, des transports, des modes de consommation et de production en vue de formaliser de premières propositions. Avec la lourde tâche de répondre à cette question cruciale : comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici à 2030[2] dans un esprit de justice sociale ?
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-debute-ses-travaux-le-4-octobre,99791?xtor=RSS-31 <http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-convention-citoyenne-pour-le-climat-debute-ses-travaux-le-4-octobre,99791?xtor=RSS-31>>
Sur le même sujet :
> Convention citoyenne pour le climat : les 150 citoyens sont choisis, Actu-environnement.com <http://actu-environnement.com/>, 01/10/19
Rachida Boughriet
Les 150 participants à la Convention citoyenne pour le climat ont été tirés au sort, annonce, ce 1er octobre, le comité de gouvernance de la Convention. La campagne d'appel téléphonique pour recruter ces citoyens volontaires avait débuté le 26 août dernier. Ils seront chargés de formuler des mesures pour lutter contre le changement climatique en France.
Les participants sont 51 % de femmes contre 49 % d'hommes, répartis selon six tranches d'âge (de 16 ans à 65 ans et plus). Parmi les autres critères pris en compte : le niveau de diplôme (26 % sont sans diplôme ou titulaires du brevet et 13 % sont étudiants notamment) et la catégorie socioprofessionnelle (27 % sont retraités, 10 % ouvriers, 18 % inactifs, 9 % cadres supérieurs ou un agriculteur). Figure aussi la localisation géographique avec cinq représentants pour les Outre-Mer et un pour la Corse. De même, 62 % des citoyens sont issus des pôles urbains et 20 % résident en Ile-de-France notamment. Ces 150 citoyens bénéficieront d'une indemnisation, sur le modèle des jurés d'assises (86 euros par jour à quoi s'ajoute une indemnité de perte de revenu). Les frais de transport, d'hébergement et de restauration seront également pris en charge et une indemnité de garde d'enfants sera mise en place.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-climat-150-tirage-34138.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-climat-150-tirage-34138.php4>>
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3- Chronique. Jean-Baptiste Fressoz : « Pour les spécialistes, la notion de “réfugié climatique” est tout simplement une mauvaise notion », Le Monde, 02/10/19, 05h00
Par Jean-Baptiste Fressoz, historien chargé de recherche CNRS au centre de recherches historiques de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)

Il est très difficile d’isoler le facteur climatique dans les causes des migrations. Dès lors, craindre des vagues migratoires dues au réchauffement tient plus du fantasme que de la science, détaille l’historien dans sa chronique.
Chronique. Le 18 septembre, la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, déclarait « savoir que, dans le futur, l’évolution du monde, (…) le réchauffement climatique conduiront à ce que de nouvelles vagues migratoires aient lieu ». Conclusion, face à ce futur menaçant : « Nous devons armer notre pays. »
La prescience de Mme Ndiaye est assez extraordinaire. Car les démographes ont, quant à eux, beaucoup de mal à estimer les conséquences d’un monde à + 3 ou + 4 °C sur les migrations internationales. Tout d’abord, il est très difficile d’isoler le facteur climatique dans les causes des migrations. Ensuite, l’essentiel des déplacements est interne aux pays, et donc difficile à recenser. Enfin, migrer coûtant cher, l’appauvrissement consécutif au réchauffement pourrait tout aussi bien réduire les flux migratoires internationaux. Comme l’a montré le démographe François Héran, les flux migratoires importants concernent des pays moyennement riches, alors que les pays les plus pauvres ont à l’inverse très peu de migrants dans les pays développés (« L’Europe et le spectre des migrations subsahariennes », Population et sociétés n° 558, 2018).
> Lire aussi  A Herat, en Afghanistan, les déplacés climatiques sont réduits à la misère
Le spécialiste des migrations François Gemenne a aussi montré combien les chiffres discordants sur les « réfugiés climatiques » n’ont guère de fondements scientifiques et ont surtout servi à appeler l’attention médiatique sur le sujet (« Why the numbers don’t add up : a review of estimates and predictions of people displaced by environmental changes », Global Environmental Change n° 21/1, 2011). Pour les spécialistes, la notion de « réfugié climatique » est tout simplement une mauvaise notion, qui naturalise les causes sociopolitiques des migrations. Par exemple, en cas de catastrophe, les personnes migrent ou non en fonction de leurs conditions socio-économiques, de leur vulnérabilité et des réponses institutionnelles à la catastrophe.
Influence anglo-saxonne
Comment alors expliquer son extraordinaire succès ? Le personnage clé de cette affaire s’appelle Norman Myers. Au milieu des années 1990, c’est sous sa plume et avec ses chiffrages fantasques (50 millions de réfugiés climatiques en 2010, 250 millions en 2050) que la hantise des migrants climatiques commence à infuser dans l’espace médiatique et politique. Ancien administrateur colonial britannique au Kenya, devenu écologue sur le tard, M. Myers est consultant indépendant auprès d’institutions allant de l’armée américaine à la Banque mondiale en passant par le pétrolier Shell. Et il murmure à l’oreille de Bill Clinton, d’Al Gore ou de Tony Blair. En 1991, il dirige un think tank néomalthusien, Optimum Population Trust (rebaptisé depuis « Population Matters »), selon lequel, pour freiner la croissance démographique des pays riches, il faut promouvoir « l’immigration zéro », ce qui incitera les pays pauvres privés d’exutoire à restreindre leur propre fertilité…
> Lire aussi  Dans l’Himalaya : « On dirait que quelque chose est déréglé »
Parmi les patrons du think tank figure aussi James Lovelock. Célèbre pour avoir inventé la « théorie Gaïa » – la Terre comme être vivant –, il est aussi le promoteur de l’idée, nettement moins sympathique, d’« oasis climatiques », qu’il faudrait protéger à tout prix, et même militairement, du chaos climatique à venir et de ses migrants (The Vanishing Face of Gaia, Allen Lane, 2009). Evidemment, la Grande-Bretagne serait une de ces oasis. Ce genre de réflexions a aussi cours aux Etats-Unis où, depuis les années 1990, tout un écosystème de think tanks financé par le Pentagone prospère autour du changement climatique, de la surpopulation, des migrations et des enjeux de sécurité nationale (« Rethinking climate refugees and climate conflict : rhetoric, reality and the politics of policy discourse », Betsy Hartmann, Journal of International Development, n° 22/2, 2010).
Si la déclaration de Sibeth Ndiaye reflète l’influence de ces néomalthusiens anglo-saxons, elle est aussi un prétexte bien commode pour braconner sur les terres du Rassemblement national, tout en donnant l’impression d’une certaine hauteur de vue.
& Jean-Baptiste Fressoz est chargé de recherche CNRS au centre de recherches historiques de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/02/jean-baptiste-fressoz-pour-les-specialistes-la-notion-de-refugie-climatique-est-tout-simplement-une-mauvaise-notion_6013853_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/02/jean-baptiste-fressoz-pour-les-specialistes-la-notion-de-refugie-climatique-est-tout-simplement-une-mauvaise-notion_6013853_3232.html>>
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4- Entretien. Les attaques contre Greta Thunberg montrent que « les gens ne se rendent pas compte de ce qu’est réellement l’autisme », Le Monde, 02/10/19, 07h20
Propos recueillis par  Diane Regny  

Pour Danièle Langloys, présidente de Autisme France, ces critiques sont emblématiques d’une méconnaissance de ce trouble. 
La jeune militante écologiste Greta Thunberg est la cible d’attaques régulières. Au-delà de ses positions politiques, de son physique, de son sexe, ou de son jeune âge, son handicap aussi est ciblé. Greta Thunberg est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme légère de trouble autistique qui rend, notamment, les interactions sociales plus difficiles.
Certains de ses détracteurs la qualifient ainsi « d’enfant illuminée » qui serait « au bord de l’effondrement psychiatrique », à l’instar du médecin urologue et essayiste Laurent Alexandre. D’autres l’accusent d’être froide et distante ou même d’être incapable d’émotions, comme le journal Causeur qui la compare à un « automate ».
> Lire aussi  Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte
Danièle Langloys, présidente de l’association Autisme France, s’indigne de ces critiques qui découlent, d’après elle, d’un retard tragique sur la « visibilité du handicap » en France.
Ce déferlement de critiques en rapport avec son syndrome d’Asperger vous surprend-il ?
Non, ces critiques ne sont pas nouvelles. On accuse les autistes de ne pas avoir d’émotions depuis longtemps. Il y a quelques années, le psychanalyste Charles Melman les avait même traités de « golem », un personnage fait d’argile et dépourvu de libre arbitre. Plus récemment, le philosophe Michel Onfray a traité Greta Thunberg de « cyborg ». Il est ignoble de nier l’humanité des personnes autistes. Bien sûr, elles ne sont pas extrêmement démonstratives, mais une personne qui n’exprime pas ses émotions de manière spectaculaire peut les ressentir de manière violente !
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/02/les-attaques-contre-greta-thunberg-montrent-que-les-gens-ne-se-rendent-pas-compte-de-ce-qu-est-reellement-l-autisme_6013969_3224.html>
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5- La sécheresse frappe de plein fouet le centre du Chili, AFP, 02/10/19, 08:00
Giovanna Fleitas

Des dizaines de milliers d'animaux morts, des fermes familiales au bord du gouffre et près de 600.000 personnes approvisionnées en eau par camions citernes : une dure sécheresse frappe le centre du Chili, marqué par une décennie de faibles précipitations.
A la fin de l'hiver austral, le plus sec depuis 60 ans, six des 16 régions du pays souffrent d'un déficit de pluies, qui atteint 77% à Santiago et Valparaiso. Dans ces six régions, 106.000 animaux sont morts en raison du manque d'eau et de fourrage, selon le ministère de l'Agriculture. 
- Animaux morts -
A Colina, dans la métropole de Santiago du Chili, la sécheresse frappe durement les petits éleveurs. Il n'y a plus d'herbes sur les collines ; vaches, chèvres et chevaux errent affamés. 
"La sécheresse a été désastreuse pour nous", déplore Sandra Aguilar. Sa famille possédait une centaine de têtes de bétail. Aujourd'hui, la moitié seulement est encore en vie grâce à un filet d'eau fourni par un voisin qui a encore quelques réserves.
"La situation est compliquée", reconnaît Javier Maldonado, gouverneur de la province de Chacabuco, où plusieurs communes agricoles sont frappées de plein fouet par la sécheresse. "Nous devons être réaliste, le changement climatique est là pour durer", prévient-il. 
"Sortir et voir les animaux morts, étendus au sol, c'est triste", confie Erick Hurtado, 23 ans, agriculteur à Petorca, dans la région de Valparaiso, qui a perdu la moitié de ses 60 têtes de bétail.
Selon le ministère de l'Agriculture, dans le centre du pays, les chèvres (80.000) ont été les plus touchées par la mortalité, suivies par les bovins (18.000) et les ovins (8.000). 
- Pénuries d'eau -
Devant sa maison de la localité de Ligua, près de Valparaiso, Dominga Mondaca, 73 ans, montre les rigoles qui alimentaient jusqu'il y a peu ses plantations de fraises et d'agrumes. 
"Cela fait plusieurs années que nous n'avions qu'un peu d'eau, mais cette fois, il n'a pas plu", raconte la septuagénaire, qui fait partie des 600.000 personnes approvisionnées dans le pays par des camions citernes. 
Elle n'élève plus de poulets pour garder le peu d'eau qu'elle reçoit pour sa propre consommation et pour le nettoyage. Elle tente de conserver un minuscule potager. 
Selon le ministère de l'Agriculture, 37.000 agriculteurs familiaux sont en difficulté dans le centre du pays. 
- L'avocat, coupable ? - 
A Petorca, les cours d'eau sont à sec et le paysage est pelé par la sécheresse. Mais des taches verdoyantes surgissent par endroits : les plantations de citrons et d'avocats, dont le Chili est un grand exportateur. 
Selon les habitants de Petorca, au manque d'eau, il faut ajouter la mauvaise gestion des ressources hydriques. "Il y a un excès de plantations en monoculture qui consomment toute l'eau", explique à l'AFP Diego Soto, du Mouvement de défense pour l'accès à l'eau, la terre et la protection de l'environnement (Modatima).
L'avocat, originaire d'Amérique centrale, a besoin de beaucoup d'eau pour pousser. "Il faut 600 litres d'eau par semaine pour un avocatier, la consommation humaine nécessite 50 litres par jour, soit 350 litres" par semaine, rappelle-t-il. 
Les producteurs réfutent ces chiffres et dénoncent le manque d'infrastructures pour stocker l'eau, en surface comme sous la terre. "L'avocat n'est pas une culture qui nécessite plus d'eau", assure Francisco Contardo, le gérant du Comité local des producteurs. 
- Moins de neige -
Dans le centre du Chili, il a moins neigé. En moyenne, les scientifiques prévoient une diminution d'entre 5 et 10% des chutes de neige tous les dix ans dans la quasi-totalité de la Cordillères des Andes, un des principaux réservoirs d'eau du pays 
"La zone centrale du Chili est très dépendante des fontes estivales, de la neige comme des glaciers. Ce qui signifie que si la couverture de neige se réduit, il y a également une réduction de la disponibilité en ressources hydriques", dit à l'AFP Raul Cordero, spécialiste du changement climatique à l'Université de Santiago. 
Dans cette région, les faibles chutes de neige ont obligé les principales stations de ski à utiliser de la neige artificielle bien plus tôt et davantage que les années précédentes. 
"Le Chili a vécu comme s'il était un pays doté d'eau en abondance, mais probablement, le changement climatique et le réchauffement mondial ont changé cette situation pour toujours", a déclaré récemment le président chilien, Sebastian Piñera en annonçant un investissement de 5 milliards de dollars pour faire face à la sécheresse.
<https://information.tv5monde.com/info/la-secheresse-frappe-de-plein-fouet-le-centre-du-chili-324548 <https://information.tv5monde.com/info/la-secheresse-frappe-de-plein-fouet-le-centre-du-chili-324548>>
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6- D’Amsterdam à Santiago du Chili : 36 jeunes traversent l’Atlantique en voilier pour rejoindre la COP25, Le Monde, 02/10/19, 15h55
Audrey Garric  

Etudiants, activistes, scientifiques ou entrepreneurs, ils veulent dénoncer l’impact de l’aviation sur le climat et réfléchir aux moyens de développer des transports alternatifs à l’avion pendant les six à huit semaines de voyage vers le Chili. 
Ils n’ont pas le pied marin, mais l’âme aventurière. Mercredi 2 octobre, 36 jeunes Européens ont embarqué à bord d’un voilier à Amsterdam (Pays-Bas) afin de rejoindre la capitale chilienne, Santiago, où se tiendra la prochaine conférence internationale sur le climat (COP25), du 2 au 13 décembre. Entre six et huit semaines de traversée, durant lesquelles ces étudiants, activistes, scientifiques ou entrepreneurs alerteront sur l’impact pour l’environnement du transport aérien et réfléchiront au développement d’alternatives « durables, accessibles et attractives ».
« C’est un voyage très symbolique. Le but n’est pas de dire que tout le monde doit dorénavant se déplacer en voilier, on n’est pas naïfs », sourit Adélaïde Charlier, militante belge de 18 ans, du collectif Youth for Climate. Celle qui coordonne depuis un an les grèves pour le climat en Belgique voit dans cette traversée la métaphore d’un autre passage, celui « d’un ancien monde, industriel et basé sur les énergies fossiles, à un nouveau monde, la société neutre en carbone que l’on doit atteindre en 2050 pour éviter une catastrophe ». « C’est une transition difficile mais possible », juge-t-elle, à l’image du périple de 6 250 miles (10 000 km) qu’elle va devoir endurer, « un peu inquiète », pour enjamber l’Atlantique.
Cette expérience, baptisée Sail to the COP, en évoque une autre très médiatisée, celle de la jeune Suédoise Greta Thunberg. L’icône de la lutte contre le changement climatique avait également traversé l’Atlantique en voilier, pendant deux semaines, pour se rendre au sommet de l’ONU sur le climat, qui se tenait à New York fin septembre, sans émettre le moindre gramme de CO2.
Renoncer à l’avion pour sauver le climat, c’est également le leitmotiv des quatre jeunes Néerlandais à l’origine du projet Sail to the COP, qui s’inscrit dans un récent mouvement de refus et de « honte » de l’avion. Ils ont fait le calcul : un aller-retour Amsterdam-Santiago émet 3,8 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit l’équivalent des émissions évitées par l’adoption d’un régime végétarien pendant huit ans. Alors que le secteur aérien connaît une croissance exponentielle (quatre milliards de passagers en 2018, le double prévu dans vingt ans), « il est temps pour nos dirigeants politiques et l’industrie de reconnaître l’énorme impact de l’aviation sur le climat et d’aborder cette question lors de la COP », juge Jeppe Bijker, l’un des cofondateurs de Sail to the COP.
> Lire l’enquête : L’avion, plaisir coupable de l’écolo voyageur
Le Regina Maris à bord duquel embarqueront les jeunes Européens, un trois-mâts de 46 mètres de long, fera des escales à Cherbourg (Normandie), en Espagne, au Maroc, au Cap-Vert, puis à Recife (Brésil), afin de joindre Rio de Janeiro. Là, l’équipée empruntera un bus pour rejoindre Santiago, de l’autre côté du continent, où elle abordera le thème des émissions de l’aviation. « Traverser le canal du Panama était trop cher et passer par le cap Horn trop dangereux et trop long », explique Alexandre Muller, l’un des membres de Sail to the COP, qui précise que l’ensemble du voyage fera l’objet d’une compensation carbone.
Le trajet est financé à moitié par des partenaires essentiellement néerlandais, tels que le ministère des infrastructures, les chemins de fer, deux universités ou des ONG, ainsi que par du financement participatif. Reste encore à charge, pour les participants, 2 500 euros couvrant leurs frais sur le bateau jusqu’à la fin de la COP. Il leur faudra ensuite trouver comment regagner leur pays d’origine, probablement en cargo pour certains.
« Dans ces conditions, le bateau ne peut pas être une alternative à l’avion. Cela prouve bien que les options à notre disposition pour voyager ne sont pour l’instant pas durables et accessibles à la fois », observe Inès Bakhtaoui, une ingénieure française de 23 ans, tout juste diplômée de l’école des mines de Saint-Etienne et de l’Imperial College London.
A bord, les jeunes réfléchiront au développement de mobilités « douces ». « Cela passe par le fait de subventionner le train et le bus, pour les rendre plus accessibles, et de taxer le kérosène, car le prix actuel de l’avion, parfois moins élevé que celui du train, ne reflète pas son impact environnemental », regrette Rosa Hofgärtner, une Néerlandaise de 25 ans, étudiante à Sciences Po Paris, une grande voyageuse qui a arrêté de prendre l’avion il y a un an et demi.
Le secteur aérien, de son côté, rétorque que l’avion compte pour seulement 2 % des émissions de CO2 dans le monde – selon le Réseau Action Climat, on arrive à près de 5 % si l’on prend en compte ­l’ensemble des gaz à effet de serre émis et pas seulement le CO2. « La solution, dans un monde moderne où les gens ont des familles et des amis partout dans le monde et veulent explorer de nouvelles cultures, ce n’est pas de revenir au XIXe siècle et de mettre deux mois à se déplacer, mais de développer un secteur aérien durable le plus rapidement possible », juge Chris Goater, directeur adjoint de la communication de l’Association internationale du transport aérien. Cela passe par le développement de carburants propres et l’amélioration de l’efficacité énergétique, poursuit-il, « qui a d’ores et déjà été multipliée par deux depuis 1990 ».
Le secteur aérien s’est par ailleurs engagé à stabiliser ses émissions à partir de 2020 malgré la croissance du trafic. Ce programme mondial nommé Corsia, qui entrera en vigueur sur une base volontaire en 2021 et deviendra obligatoire à partir de 2027, permettra de compenser 2,5 milliards de tonnes de CO2 entre 2021 et 2035, selon les estimations de l’industrie. Les moyens d’y parvenir divisent les Etats, alors que la Chine, l’Inde ou le Brésil, qui n’ont pas encore signé, contestent les modalités de mise en œuvre. D’ici à 2050, le secteur s’est également fixé pour cap de réduire de moitié ses émissions par rapport au niveau de 2005. Des engagements qui n’empêcheront pas les 36 jeunes Européens de prendre la mer.
> Lire aussi  Pourquoi « la honte de prendre l’avion » inquiète les compagnies aériennes
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/d-amsterdam-a-santiago-du-chili-36-jeunes-traversent-l-atlantique-en-voilier-pour-rejoindre-la-cop25_6013956_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/d-amsterdam-a-santiago-du-chili-36-jeunes-traversent-l-atlantique-en-voilier-pour-rejoindre-la-cop25_6013956_3244.html>>
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7- [Génération climat] Leah, Robin, Lilly, Catarina… les autres Greta Thunberg à travers le monde, Novethic, 02/10/19
Concepcion Alvarez

Point de Greta-bashing dans cet article mais non, il ne s'agit pas de la seule représentante de la jeunesse mobilisée sur le climat. Elles s'appellent Leah, Ralyn ou Catarina...Et chaque jour, elles se battent pour faire avancer la cause climatique en Ouganda, en Thaïlande. Pour le quatrième numéro de notre série, Novethic vous dresse le portrait d'autres jeunes, moins mis en avant dans les médias mais tout aussi combatifs.
Conférence TEDx, COP 24, Forum de Davos, tribunes dans les medias, interventions devant les Parlements britannique, français et européen, rencontre avec le pape François, sommet mondial pour le climat à l’ONU… la jeune Greta Thunberg a fait le tour du monde, prenant à chaque fois les dirigeants à parti pour leur responsabilité dans la crise climatique. A chacun de ses passages, crispations et critiques sont au rendez-vous. Et même une menace de mort. 
Mais ce qu’a réussi à faire cette Suédoise, âgée de seulement 16 ans, personne n’y était parvenue avant elle. Et pourtant d'autres, comme Severn Cullis-Suzuki s'y sont essayé il y a de cela presque trente ans... Son initiative de grève pour le climat lancée en août 2018 est vite devenue virale et, quelques mois plus tard, des milliers de collégiens et lycéens à travers le monde répondaient présents à son appel hebdomadaire à la grève pour le climat. Ce sont les autres visages de la lutte contre le changement climatique.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/generation-climat-leah-robin-lilly-catarina-il-n-y-a-pas-que-greta-dans-la-vie-147749.html>
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8- Une partie des Etats-Unis sous la chaleur, record à Washington, AFP, 03/10/19, 00:00

Une chaleur inhabituelle pour la saison frappait mercredi le centre et l'est des Etats-Unis, où des écoles sans air conditionné ont fermé alors qu'un record historique a été battu dans la capitale, Washington.
"Les températures seront de 10 à 20 degrés (Fahrenheit, 5 à 10 degrés Celsius) au-dessus de la normale dans certaines parties de la vallée du Mississippi jusqu'à la côte atlantique", avait prévenu le service météorologique américain (NWS) dans leur bulletin matinal.
A Washington, le mercure a atteint 36,6 degrés Celsius dans l'après-midi, du jamais vu pour un 2 octobre depuis l'établissement des mesures en 1972, selon le NWS. Les températures y ont dépassé les 32 degrés pour la 61e fois cette année, a souligné sur Twitter la mairie de la capitale.
Sur l'esplanade du Mall, les touristes se protégeaient comme ils pouvaient du soleil, au milieu des vendeurs à la sauvette qui proposaient de l'eau et des sodas.
Plusieurs autres villes pourraient battre des records, avec 38,3°C attendus à Montgomery (Alabama), 35,5 à Atlanta (Géorgie) ou 33,3 à Little Rock (Arkansas). 
La chaleur n'a pas épargné le nord-est, avec 33 degrés enregistrés à Central Park à New York, battant un record qui tenait depuis octobre 1941, a indiqué le NWS.
Dans l'Ohio, la ville de Columbus a fermé depuis mardi plus d'une centaine d'écoles ne disposant pas de système d'air conditionné dans les classes, en raison de la chaleur combinée à un fort taux d'humidité.
Dans les lycées de la ville, les activités sportives ont été interdites après 11H00 et elles ont été annulées pour les élèves de primaire et de collège.
Dans la petite ville de Tipp City, les enseignants ont distribué des sorbets aux élèves et certains cours se faisaient à l'extérieur dans des lieux ombragés, selon les médias locaux.
Dans le Maryland (nord-est), le conseil des écoles du comté de Baltimore a également annoncé la fermeture mercredi de "tous les bâtiments non équipés d'air conditionné". Avec une pointe à 36,6°C, la ville a battu son record de température pour un mois d'octobre, qui datait lui aussi de 1941. 
Les températures ne devraient commencer à baisser que vendredi dans le centre, alors que le nord-est verra dès jeudi le thermomètre chuter de 17 degrés à New York et de près de 10 degrés à Washington.
Cette vague de chaleur, très rare à cette époque de l'année, intervient quelques jours après l'arrivée surprise de l'hiver dans le nord-ouest du pays, où le Montana a été frappé en fin de semaine dernière par des chutes de neige hors du commun.
A Billings, la plus grande ville de cet Etat rural, il faisait très frais mercredi après-midi, avec 5 degrés.
A Browning, près de la frontière canadienne, il est tombé 1,20 m de neige entre vendredi et dimanche, selon le NWS, poussant le gouverneur Steve Bullock à placer l'Etat en situation d'urgence face à cet épisode climatique "sans précédent" pour un mois de septembre.
<https://information.tv5monde.com/info/une-partie-des-etats-unis-sous-la-chaleur-record-washington-324700 <https://information.tv5monde.com/info/une-partie-des-etats-unis-sous-la-chaleur-record-washington-324700>>
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9- Typhon en Corée du Sud : au moins neuf morts, AFP, 03/02/19, 18:00

Au moins neuf personnes ont péri et plusieurs autres sont portées disparues en Corée du Sud, où le typhon Mitag a généré des vents forts et d'intenses précipitations, ont annoncé jeudi les autorités.
Le sud du pays a été frappé dans la nuit de mercredi à jeudi par la tempête qui a entraîné des inondations et des glissements de terrain.
Neuf personnes ont péri dans tout le pays, a annoncé jeudi après-midi le ministère de l'Intérieur et de la Sécurité. Un précédent bilan faisait état de six décès. Ce chiffre risque encore de grimper car de nombreuses personnes sont portées disparues.
Une sexagénaire a été retrouvée morte dans sa maison qui a été ensevelie lors d'un glissement de terrain dans la ville portuaire de Busan, dans le Sud, l'une des plus touchées par la tempête. Environ 600 secouristes tentaient de localiser trois autres personnes vraisemblablement emportées par ce glissement de terrain.
"Une quantité énorme de sable et de terre a dévalé sur plusieurs centaines de mètres et enseveli instantanément une maison et un restaurant", a déclaré un témoin cité par l'agence Yonhap.
Park Young-hak se trouvait dans sa remise quand il a entendu un grondement et pris la fuite.
"Quand je suis sorti voir ce qui se passait, j'ai vu que la maison voisine avait disparu", a-t-il dit à l'AFP.
Mitag est le septième typhon à frapper cette année la péninsule coréenne.
<https://information.tv5monde.com/info/typhon-en-coree-du-sud-au-moins-neuf-morts-324814>
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10- Climat : Extinction Rebellion lance une série d'actions dans le monde entier, AFP, 04/10/19, 12:00

En plein essor, le mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) organise à partir de lundi des actions dans 60 villes dans le monde qui devraient rassembler des milliers de personnes, et notamment des actions de blocage à Londres prévues pour durer plus de deux semaines.
"Aux gouvernements dans le monde, nous avons déclaré l'urgence climatique et écologique. Vous n'avez pas fait assez. A tous les autres, rebellez-vous", exhorte le mouvement sur son site internet, insistant sur l'urgence: "nous sommes presque à un point de non-retour".
Hormis Londres, des blocages sont prévus à Madrid, Amsterdam, Berlin, Paris. D'autres actions doivent aussi avoir lieu entre autres à New York, Washington ou Buenos Aires, selon des responsables du mouvement à Londres.
Extinction Rebellion est né au Royaume-Uni fin 2018 à l'initiative d'universitaires notamment, inspiré par la stratégie de lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis dans les années 60. 
Prônant la désobéissance civile, il s'est étendu grâce aux réseaux sociaux et revendique aujourd'hui 500 groupes dans 72 pays. Au Royaume-Uni, il demande notamment la neutralité en matière d'émissions de CO2 en 2025, là où le gouvernement a fixé cet objectif à 2050.
A Londres, Extinction Rebellion espère rassembler 20.000 à 30.000 personnes sur deux semaines pour prendre part aux actions de blocage visant 12 sites, la plupart situés autour de Westminster, où sont concentrés les lieux de pouvoir, selon l'un de ses responsables à Londres, Robin Boardman. 
Selon le jeune homme de 21 ans, la mobilisation s'annonce "cinq fois plus importante" qu'en avril dernier, où Extinction Rebellion avait mené pendant 11 jours des actions perturbant la circulation, et qui ont donné lieu à plus de 1.100 arrestations.
Cette fois-ci, l'organisation sera "entièrement décentralisée", selon Joël Scott-Halkes, l'un des responsables de XR à Londres. Un sit-in est également prévu à l'aéroport de London City.
Spécialiste des actions coups de poing, XR, a aspergé jeudi de faux sang le ministère britannique des Finances avec un camion de pompiers, pour dénoncer le financement de projets nuisibles à l'environnement.
- "Jouer les touristes" -
A Paris, le mouvement commencera avec une "avant-première" dès samedi, où des militants de XR, auxquels devraient se joindre des "gilets jaunes", ont prévu d'occuper "un lieu symbolique du système pour le transformer en maison du peuple".
Dimanche, ils organiseront une "cérémonie d'ouverture" dans un parc parisien, événement festif et ouvert à tous, avant les autres actions la semaine suivante.
"Eau secours", "archipel des nouveaux mondes", "tournez manège", "demain tous migrants": des actions seront organisées presque tous les jours jusqu'au 12 octobre sur les thèmes de l'océan, des déchets plastiques, ou encore des migrations forcées liées au changement climatique. Si les détails des opérations sont tenus secrets, les militants prévoient occupations et blocages de la circulation.
Les militants mettent en avant leur principe de non violence, mais certains s'interrogent sur la réaction des forces de l'ordre à leurs opérations de blocage, après un événement survenu en juin dernier. Alors qu'ils occupaient un pont qui traverse la Seine à Paris, des membres d'Extinction Rebellion avaient été délogés par les forces de l'ordre avec notamment l'utilisation à bout portant de gaz lacrymogène. Les images, abondamment partagées et critiquées sur les réseaux sociaux, avaient conduit à l'ouverture d'une enquête.
"Nous menons un combat juste et légitime pour défendre la vie", a déclaré à l'AFP une militante française d'une trentaine d'années, qui a souhaité rester anonyme. "Oui, il va y avoir des blocages, la solution adoptée pour faire comprendre les choses au gouvernement, c'est de bloquer l'économie, mais il y aura aussi des actions de sensibilisation, de la musique, de la joie et de la couleur", a-t-elle ajouté.
A Berlin, le mouvement prévoit plusieurs manifestations pacifiques et veut "bloquer les rues et les parcs". 
Extinction Rebellion prévoit également de bloquer un pont de la capitale allemande mercredi.
Il appelle ses sympathisants à s'habiller normalement car ils "joueront les touristes" en prenant des photos et en regardant la vue. Puis un signal sera lancé pour que le blocage commence.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-extinction-rebellion-lance-une-serie-d-actions-dans-le-monde-entier-325032>
Sur le même sujet :
> Climat : Extinction Rebellion occupe un centre commercial à Paris <https://information.tv5monde.com/info/climat-extinction-rebellion-occupe-un-centre-commercial-paris-325209>, AFP, 05/10/19,  13:00
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11- Qui est vraiment Malena Ernman, la mère de Greta Thunberg ?, M le Mag, 04/10/19, 13h45
Anne-Françoise Hivert  (Malmö (Suède), correspondante régionale)

Elle était connue en Suède bien avant que sa fille ne s’engage pour le climat. Cette chanteuse lyrique raconte le combat qui a transformé sa fille dans « Scènes du cœur », à paraître fin octobre. 
Une grande voix lyrique
Dans la famille, c’était elle la célébrité jusqu’à l’automne 2018 et la grève scolaire de sa fille. Née en 1970, Malena Ernman, formée au Royal College of Music à Stockholm, a chanté sur plusieurs des plus grandes scènes européennes et enregistré une dizaine d’albums. En 2009, le grand public la découvre lorsqu’elle remporte le concours suédois de qualification à l’Eurovision et représente son pays à Moscou, où elle se classe 21e avec la chanson La Voix.
> Lire aussi  L’absentéisme scolaire, l’autre syndrome de Stockholm
Une écologiste tardive
Elle ne l’était pas au début. Elle l’est devenue ces dernières années sous la pression de sa fille aînée – et non l’inverse, ne cesse-t-elle de répéter. En 2015, elle a décidé de ne plus jamais prendre l’avion, signant la fin de sa carrière internationale. Depuis, elle milite en faveur d’une politique qui puisse limiter le réchauffement climatique en dessous de 1,5 degré. Mais elle était opposée à la grève scolaire de sa fille.
> Lire aussi  De plus en plus de Suédois acceptent d’avoir « honte de voler » en avion
Une mère chamboulée
Dans Scènes du cœur, dont la traduction française paraîtra le 30 octobre en France (éditions Kero), la mezzo-soprano témoigne des difficiles années traversées par ses deux filles et de la crise familiale qui s’est ensuivie. À 11 ans, l’aînée, Greta, a arrêté de manger puis de parler. Au bout de deux ans, les médecins lui ont diagnostiqué un syndrome d’Asperger. Sa sœur, Beata, 13 ans, présente un trouble de l’attention. Aujourd’hui, Malena constate que ses deux filles vont beaucoup mieux, Greta a trouvé du réconfort dans la mobilisation des jeunes pour le climat et sa cadette, dans la musique.
> Lire aussi  Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte
Une cible pour les trolls
Engagée contre le racisme, pour les droits des personnes LGBT et le climat, elle est depuis des années une cible de l’extrême droite sur Internet. En 2016, lors du gala organisé par le magazine gay QX, elle avait été couronnée « hétéro de l’année ». Désormais, elle est régulièrement accusée de manipuler sa fille, y compris pour faire vendre le livre cosigné avec son mari et ses enfants – même si les revenus sont reversés à des ONG œuvrant pour le climat.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/10/04/qui-est-vraiment-malena-ernman-la-mere-de-greta-thunberg_6014222_4500055.html>
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12- Convention citoyenne pour le climat : Macron prône une « écologie du quotidien », Le Monde, 04/10/19, 15h23
Olivier Faye  

Alors que les 150 citoyens tirés au sort devront plancher, à partir de vendredi, sur des propositions pour lutter contre le réchauffement climatique, le président souhaite recentrer le débat sur le « quotidien ». 
Mardi 23 juillet. Greta Thunberg est à l’Assemblée nationale pour secouer les puces des députés et les inciter à agir contre le réchauffement climatique. La secrétaire d’Etat à la transition écologique et solidaire, Brune Poirson, prend la parole pour remercier la jeune militante suédoise de son engagement. « Ne lâchez rien, encourage-t-elle. Continuez à vous mobiliser. Vous nous donnez de l’espoir pour notre action. » « Vous n’avez pas bien compris ce que nous faisons,répond sèchement l’adolescente du haut de ses 16 ans. Au lieu de nous dire merci, faites quelque chose ! » Piquée au vif, la secrétaire d’Etat écrira, quelques heures plus tard, sur son compte Instagram : « On peut écouter Greta Thunberg, reconnaître sa capacité à mobiliser la jeunesse, mais ne pas croire qu’on réussira à lever une armée contre le changement climatique en promettant du sang, de la sueur et des larmes. »
Duel entre raison et passion, sentiment d’urgence et politique des petits pas… Ainsi va l’écologie à l’ère d’Emmanuel Macron alors que s’installe, vendredi 4 octobre, au Conseil économique social et environnemental (CESE), la convention citoyenne pour le climat. Le président de la République attend que les cent cinquante citoyens tirés au sort, dont les travaux s’achèveront le 26 janvier 2020, l’aident à arbitrer le débat antinomique, en apparence, entre écologie et économie, entre « fin du monde » et « fin du mois ». La question qui préside à cette convention tend d’ailleurs à réunir les deux objets : « Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030, dans un esprit de justice sociale ? » Un « et en même temps » imposé par les « gilets jaunes » et leur flambée de colère contre la hausse de la taxe carbone, en 2018.
> Lire aussi  Pour la rentrée, le gouvernement veut « pousser les feux sur l’écologie »
« Sans filtre »
En installant cette convention, le président de la République espère « partager les contraintes » de l’action publique, pour reprendre un adage macronien bien connu, et montrer ainsi aux citoyens l’implication de chaque prise de décision. Le gouvernement serait d’ailleurs fort aise que les « conventionnistes » se contentent d’apporter des réponses sur le terrain de « l’écologie du quotidien »(transports, déchets, etc.) plutôt que sur la fiscalité, par trop inflammable. « La prise de conscience écolo a maintenant atteint une masse critique, il faut réussir à la canaliser, estime un proche du chef de l’Etat. C’est à nous de casser ce gros objectif abstrait qu’est la neutralité carbone en 2050 pour en faire beaucoup d’objectifs très concrets. » Les propositions issues de la convention seront soumises « sans filtre » au Parlement ou à référendum, a promis M. Macron.
En ramenant le débat sur le caractère « concret » et « quotidien » de la lutte pour la préservation de l’environnement, l’exécutif entend faire coup double : d’une part, contrer les critiques sur sa supposée inaction ; d’autre part, rhabiller ses contempteurs en dangereux idéologues. « J’ai besoin d’une indignation qui contribue », a lancé le chef de l’Etat, jeudi 3 octobre, à Rodez (Aveyron), dans le cadre du grand débat sur les retraites, après avoir été critiqué par un jeune homme qui lui reprochait de se contenter de lancer des « hashtags » (des mots-clés sur les réseaux sociaux). « Vous m’avez fait un énorme tacle par-derrière, disant que je ne faisais que des hashtags, a répliqué M. Macron. Je ne vous laisserai pas dire qu’on ne fait rien. »
« Plus vert que vert »
Le 24 septembre, lors du sommet des Nations unies, à New York, le locataire de l’Elysée avait déjà repris au vol Greta Thunberg après l’annonce par cette dernière d’un dépôt de plainte contre cinq pays, dont la France, pour leur inaction. « Je ne suis pas sûr que ce soit la voie la plus efficace », avait alors réagi Emmanuel Macron, déplorant « des positions très radicales [qui sont] de nature à antagoniser nos sociétés. » Devant les parlementaires de sa majorité, le 16 septembre, il avait déploré le fait que, sur le sujet, « le cadre de référence a toujours été donné par celles et ceux qui étaient les plus extrêmes, les plus durs ».
« C’est très facile de vouloir laver plus vert que vert, mais je ne crois pas que ça fasse avancer la France, cingle une ministre. Vous avez d’un côté un extrême vert et de l’autre une extrême droite. Il n’y a plus d’espace de réconciliation. » « Greta, c’est la victoire des solutions simplistes, qui refuse la complexité des réponses », ajoute un de ses collègues du gouvernement, qui s’inquiète, néanmoins, du mouvement de fond incarné par l’adolescente : « L’écologie touche une génération de moins de 25 ans à un niveau de radicalité inconnu pour nous. »
> Lire aussi  Inaction climatique : pourquoi Greta Thunberg attaque-t-elle la France, et non la Chine ou les Etats-Unis ?
Certains plaident en conséquence pour embrasser pleinement le phénomène et ne pas donner le sentiment de le rejeter. « Je trouve très utile qu’il y ait des gens qui nous mordent les mollets, il faut de la radicalité, soutient ainsi un secrétaire d’Etat. Ce qui nous menace le plus, c’est la routine. Martin Luther King, c’est bien, mais il faut aussi Malcolm X. Greta est dans l’émotion, alors que nous sommes dans un discours rationnel, techno, froid parfois. » Le sujet divise au sein de la majorité. « La radicalité met mal à l’aise notre électorat, estime un député. Le centre droit est pro-européen et écolo, mais il voit Greta comme une prêtresse. » L’objet est sensible politiquement, les électorats macroniste et écologiste pouvant se révéler poreux. Certains stratèges de la majorité veulent d’ailleurs croire que les accents verts imprimés sur le programme du duo Nathalie Loiseau-Pascal Canfin lors des élections européennes, en mai, ont permis d’endiguer la montée d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). « Nous étions terrifiés à l’idée que Nicolas Hulot prenne position contre nous », souffle un acteur de la campagne. Et que les grands discours effacent les petits pas.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/10/04/convention-citoyenne-pour-le-climat-macron-veut-une-indignation-qui-contribue_6014223_823448.html>
Sur le même sujet : 
> Début de la Convention citoyenne sur le climat, une procédure inédite, AFP, 04/10/19, 16:00
Stéphane Orjollet
La "Convention citoyenne sur le climat" s'est ouverte vendredi à Paris, exercice inédit dans la vie politique française, rassemblant 150 citoyens tirés au sort pour proposer des mesures de lutte contre le réchauffement climatique.
Mission affichée, proposer au gouvernement des mesures pour "réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici à 2030 par rapport à 1990", le tout dans un esprit de "justice sociale".
Tirés au sort parmi 250.000 numéros de téléphone, avec des critères de représentativité (sexe, âge, catégorie professionnelle, lieu d'habitation...) pour refléter l'ensemble de la population, les participants se sont retrouvés en début d'après-midi au Conseil économique social et environnemental, où ils se retrouveront pour 6 weekends de travaux d'ici fin janvier.
"Je suis très satisfaite, j'espère pouvoir faire entendre ma voix, j'ai de fortes convictions environnementales", explique Muriel Raulic, intermittente du spectacle de 47 ans, venue de Toulouse.
"J'espère que ça servira à quelque chose", explique de son côté Alexia Fundere, 22 ans, étudiante originaire de Guadeloupe. Elle pense poster ses impressions des travaux sur les réseaux sociaux, pour "tenir au courant ma génération".
"C'est une chance qui nous est donnée de faire avancer les choses sur deux grands sujets, la démocratie et le climat", a déclaré lors de la séance d'ouverture Thierry Pech, directeur de la fondation Terra Nova et co-président du comité de gouvernance de la Convention, organe mis en place pour garantir l'indépendance du processus.
La convention doit proposer des mesures sur un sujet potentiellement explosif, en grande partie à l'origine du mouvement des "gilets jaunes". C'est d'ailleurs au sortir du "grand débat" destiné à tirer les leçons de cette crise qu'Emmanuel Macron avait avancé l'idée de cette Convention.
- "Manœuvres dilatoires" -
Le Premier ministre Edouard Philippe doit prendre la parole dans l'après-midi devant la convention. Il devrait rappeler aux participants le but de l'exercice et la promesse d'agir pour la mise en œuvre de leurs propositions.
M. Macron s'était en avril engagé à ce qu'elles soient soumises "sans filtre, soit au vote du Parlement, soit à référendum, soit (à) application réglementaire directe".
"Ne doutez pas que nous serons à vos côtés pour les faire respecter", a déclaré M. Pech, tandis que sa co-présidente Laurence Tubiana, architecte des accords de Paris, encourageait les participants à explorer toutes les pistes, relevant "qu'on ne sait pas ce qui peut sortir" des travaux.
Les participants bénéficieront pour élaborer leurs suggestions de l'expertise de scientifiques, d'économistes ou encore de chercheurs en sciences sociales ou politiques... Répartis par un nouveau tirage au sort en groupes de travail sur de grandes thématiques - se déplacer, consommer, se nourrir, se loger, produire et travailler - ils se réuniront aussi régulièrement en séances plénières.
Par souci de transparence, celles-ci seront diffusées sur le site de la convention (https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr), où sera également accessible la documentation fournie aux participants.
Ce modèle de "convention citoyenne", inédit en France, a par exemple été utilisé plusieurs fois en Irlande, débouchant notamment sur les référendums sur la légalisation de l'avortement ou le mariage pour tous.
Mais la démarche ne convainc pas nombre d'ONG, qui estiment que l’exécutif en profite pour ne pas assumer ses responsabilités. "La profusion de déclarations et d'instances est la parfaite illustration des manoeuvres dilatoires du gouvernement", dénonce ainsi Greenpeace. 
Et dans une tribune publiée sur le site Reporterre, des associations, dont des membres d'Extinction Rebellion, mouvement qui appelle à des actions de désobéissance civile dans la semaine qui vient, ont fustigé "des dispositifs (qui) ne proposent que des mesurettes ou des promesses lointaines et jamais tenues (et) ne servent qu’à gagner du temps".
<https://information.tv5monde.com/info/debut-de-la-convention-citoyenne-sur-le-climat-une-procedure-inedite-325046>
Sur le même sujet : 
> Convention citoyenne : "rien n'est interdit", assure Édouard Philippe <https://information.tv5monde.com/info/convention-citoyenne-rien-n-est-interdit-assure-edouard-philippe-325109>, AFP, 04/10/19, 19:00
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13- La "gentille fillette" Greta Thunberg raille Poutine, AFP, 04/10/19, 16:00

La Suédoise Greta Thunberg, symbole de la conscience climatique de la jeunesse, a tourné en dérision sur Twitter des déclarations du président russe Vladimir Poutine, qui la qualifiait cette semaine de "gentille fillette".
Sur son profil Twitter, l'influente militante écologiste de 16 ans, qui compte 2,7 millions d'abonnés, se présente désormais comme une "adolescente gentille mais mal informée", une référence aux piques lancées par M. Poutine mercredi.
Le président russe avait alors commenté le discours bouillant de Greta Thunberg le 23 septembre au cours de l'Assemblée générale de l'ONU à New York.
"Je suis sûr que Greta est une gentille fillette très sincère, mais les adultes doivent tout faire pour ne pas conduire les adolescents et les enfants dans des situations extrêmes ; ils doivent les protéger d'émotions excessives qui peuvent les détruire", avait réagi M. Poutine.
Il avait ajouté ne pas partager pas "l'enthousiasme général" après le discours de Greta Thunberg.
"Personne n'a expliqué à Greta que le monde actuel est compliqué et multiforme, qu'il se développe vite et que des gens en Afrique et dans beaucoup de pays asiatiques veulent vivre au même niveau de prospérité qu'en Suède", avait poursuivi le maître du Kremlin. 
"Le fait que des jeunes et des adolescents attirent l'attention sur les grands problèmes d'aujourd'hui, y compris en matière d'écologie, est une bonne chose. C'est très bien, il faut absolument les soutenir", avait-t-il encore dit. 
Dans sa biographie sur Twitter, Greta Thunberg a déjà ironisé sur des propos de Donald Trump la concernant. Elle s'y présentait comme "une jeune fille très heureuse qui regarde vers un avenir brillant et merveilleux", reprenant mot pour mot des déclarations du président américain.
<https://information.tv5monde.com/info/la-gentille-fillette-greta-thunberg-raille-poutine-325078>
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14- Au Zimbabwe, la sécheresse fait peser la menace de la famine, AFP, 05/10/19, 13:00
Ish Mafundikwa

Ces derniers mois à Buhera, une catastrophe a chassé l'autre. Dévasté en mars par le passage du cyclone tropical Idai, ce district rural de l'est du Zimbabwe souffre aujourd'hui d'une grave sécheresse qui menace sa population de famine.
Omega Kufakunesu, 40 ans, se souvient, comme si c'était hier, du déluge qui s'est abattu il y a six mois sur son petit village de Mahwengwa.
"Des pluies diluviennes sont tombées pendant toute une semaine, certains y ont perdu leur maison", raconte cette mère de six enfants. "L'eau s'infiltrait dans les murs. Heureusement, nos huttes ont résisté".
Mais les récoltes non. Avant l'arrivée d'Idai, les fermiers avaient déjà renoncé à leur récolte de maïs, totalement anéantie par la sécheresse. Ils espéraient alors s'en sortir grâce au millet et au sorgho, plus résistants sous forte chaleur.
Peine perdue. Car, noyés par le cyclone, ils ont commencé à germer sur pied. "Et il est impossible de manger une graine qui germe", précise Omega Kufakunesu.
Après avoir dévasté la ville de Beira, dans le centre du Mozambique où il a fait plus de 650 morts, Idai a poursuivi sa route au Zimbabwe, où il a tué quelque 350 personnes et fait des dizaines de milliers de sinistrés.
Soumis depuis des années à des épisodes récurrents de sécheresse, les habitants du district de Buhera bénéficiaient alors d'une aide d'urgence du Programme alimentaire mondial (PAM). Une allocation de 8 dollars par mois pour chaque personne, de l'huile et des rations de porridge pour les enfants.
"C'était alors suffisant pour s'offrir trois repas par jour, payer les frais de scolarité des enfants et leurs repas à l'école", se souvient aujourd'hui Mme Kufakunesu.
- Midis secs -
Limitée aux périodes de soudure entre deux récoltes, cette aide s'est arrêtée depuis, mais pas la sécheresse.
Entre les huttes aux toits de chaume du village, la terre est devenue poussière et seuls les arbres exhibent encore un peu de vert dans leurs feuillages. Alors la famille a dû adapter son régime quotidien. Elle se passe aujourd'hui de déjeuner et ne dîne plus que de "sadza", une très maigre bouillie.
"Les enfants ramassent des fruits sauvages et le soir on se nourrit de +sadza+ avec des légumes du potager communal", raconte la mère de famille. Pas de quoi se remplir l'estomac.
Pour l'eau potable, la situation n'est guère meilleure. Le puits creusé dans son jardin est proche d'être tari. "Seul un barrage pourrait nous venir en aide."
Dans les villages alentour, les mauvaises récoltes ont plongé des milliers d'habitants dans l'insécurité alimentaire.
D'ici janvier, leur nombre devrait atteindre 7,7 millions - soit près de la moitié de la population du Zimbabwe - dont, 2,2 millions dans les villes, selon l'ONU.
Les agences onusiennes ont lancé en août un appel d'urgence aux dons pour collecter les 331 millions de dollars qu'elles estiment nécessaires pour venir en aide au pays, déjà englué dans une crise économique catastrophique.
En attendant qu'ils se concrétisent, les habitants du district de Buhera survivent comme ils peuvent.
Dans son village de Joni, Fungai Mugombe, 49 ans et sept enfants, a monté avec les deux autres femmes de son mari une petite affaire de vente de ferraille récupérée sur des pneus de camions qu'elles tressent en grillage.
- 'Besoin d'aide' -
"Les gens l'achètent pour faire des clôtures, ça nous fait un petit revenu", explique-t-elle.
Souvent, elle échange sa ferraille contre un peu de nourriture voire, une fois, contre une vache. "Elle a donné naissance à des petits juste avant que je la récupère", dit Fungai Mugombe, "j'espère qu'elle en aura d'autres".
Le gouvernement affirme avoir consacré 1,8 milliard de dollars zimbabwéens (120 millions de dollars américains au taux officiel) de son étroit budget à la production de "cultures stratégiques".
Mais dans un pays englué dans la crise depuis vingt ans, perclus de pénuries, elles se font cruellement attendre sur le terrain.
L'administrateur du district de Buhera ne cache pas que le temps presse pour ses quelque 300.000 habitants. "Le nombre de ceux qui ont besoin d'aide alimentaire devrait passer à 100.000 en mars", constate Freeman Mavhizade.
Les autorités ont encouragé les paysans à produire des cultures résistantes à la sécheresse plutôt que du traditionnel maïs et identifié des sites susceptibles d'être irrigués. Mais lui-même est incapable de dire quand ils pourront produire.
"Les paysans vont vraiment avoir besoin d'aide pour labourer leurs terres", soupire-t-il.
D'ici là, l'aide d'urgence promise par le PAM se fait toujours attendre. Annoncées en août, les premières distributions ont été retardées par des "problèmes logistiques".
<https://information.tv5monde.com/info/au-zimbabwe-la-secheresse-fait-peser-la-menace-de-la-famine-325207>
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15- Réchauffement climatique : Lagos et Alexandrie risquent d'être submergées avant la fin du siècle, France info Afrique, 05/10/19, 13:24

Les villes de Lagos et d’Alexandrie, centres névralgiques des économies du Nigeria et de l'Egypte, sont en première ligne des risques de submersion en Afrique.
Capitale économique du Nigeria, Lagos est très menacée par l’élévation du niveau de l'océan. Comme la ville égyptienne d’Alexandrie, elle se situe à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Sous les coups de boutoir des vagues de l'océan Atlantique ou de la Méditerranée, ces grandes villes côtières vont avoir du mal à maintenir leurs activités humaines et économiques.
Une partie de Lagos, plus peuplée des villes d’Afrique, pourrait même disparaître avant la fin du siècle. Toute la région côtière du golfe de Guinée est concernée. Au Togo, le littoral est rongé par l'océan et perd dix mètres par an. "Si rien n'est fait, nous aurons une perte de plus de 30% de nos terres agricoles en front de mer, les infrastructures côtières subiront aussi ces effets négatifs", affirme le directeur du programme du développement durable du PNUD (Programme des Nations unies pour le développement), le Dr Selly Camara.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/environnement-africain/rechauffementclimatique-lagos-et-alexandrie-risquent-d-etre-submergees-avant-la-fin-du-siecle_3641223.html>
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16- [Science] Les tourbières, des alliés puissants pour résister au changement climatique, Novethic, 05/10/19
Concepcion Alvarez

Deux chercheurs français ont démontré la capacité de résilience des tourbières, ces zones humides qui ne représentent que 3 % des surfaces mais qui captent un tiers du carbone piégé dans les sols. Les mousses résistent à la sécheresse et à la chaleur. Il est donc primordial de préserver ces écosystèmes pour lutter efficacement contre le changement climatique.
Les forêts et les océans sont souvent présentés comme les puits de carbone par excellence mais il faut y ajouter les tourbières. Ces zones humides constituées de matières végétale en décomposition ne représentent que 3 % des terres mais captent un tiers du carbone piégé dans les sols, soit 500 gigatonnes. Comme les autres écosystèmes, elles sont menacées par le changement climatique.
Deux chercheurs français, Vincent Jassey du CNRS et Constant Signarbieux de l’Institut de géographie de Neuchâtel, ont mené une expérience dans le Jura pour analyser les effets d’une hausse de la température de 1 à 2°C sur les tourbières. Leurs résultats sont particulièrement intéressants et ont été publiés en septembre dans la revue Global Change Biology. Il apparaît que les deux principales variétés de mousse étudiées ont des comportements différents mais qui se compensent, permettant d’annuler les effets de la sécheresse et de la chaleur.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/science-les-tourbieres-d-importants-puits-de-carbone-capables-de-resister-au-changement-climatique-mais-pas-a-l-activite-humaine-147750.html>
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17- Une lobbyiste de la pollution au cœur de la convention pour le climat, Reporterre, 05/10/19
Gaspard d’Allens (Reporterre) 

Parmi les douze membres choisis pour « gouverner » la convention citoyenne pour le climat figure Catherine Tissot-Colle. Elle est cadre dirigeante d’Eramet, une multinationale de l’extraction minière, particulièrement polluante et émettrice de gaz à effet de serre.
C’est une nomination pour le moins surprenante. Catherine Tissot-Colle, responsable du Medef, le syndicat des chefs d’entreprise et conseillère d’une grande entreprise minière a rejoint le comité de gouvernance de la convention citoyenne pour le climat. Cette convention rassemble 150 citoyens tirés au sort qui devront proposer des mesures d’ici fin janvier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre en France.
Catherine Tissot-Colle fait désormais partie des douze membres qui gouvernent cette instance originale de démocratie participative. Selon la lettre de mission écrite le 2 juillet 2019 par le Premier ministre, Édouard Philippe, le comité de gouvernance a pour objectif de « superviser la mise en œuvre et les méthodes de travail de la Convention ». Ce comité désigne des experts et fournit le cadre méthodologique des futurs débats. Un rôle loin d’être mineur, qui peut orienter les travaux de la nouvelle assemblée.
Catherine Tissot-Colle, 63 ans, travaille depuis 2001 à Eramet, un leader de l’extraction du nickel, du lithium et du manganèse. Le chiffre d’affaires du groupe dépasse les 3,8 milliards d’euros en 2018. Avant d’entrer chez Eramet, elle avait été salariée pendant douze ans chez Areva. En 2007, elle est devenue directrice de la communication et du développement durable à Eramet avant d’être nommée, à partir du 1er octobre 2018, conseillère auprès du président-directeur général du groupe.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Une-lobbyiste-de-la-pollution-au-coeur-de-la-convention-pour-le-climat>
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18- Climat : la Convention citoyenne se penche sur les blocages et résistances, AFP, 06/10/19, 16:00
Amélie Bottollier-Depois

"Obsession" de la croissance, culture de la consommation, poids des lobbies... La Convention citoyenne pour le climat est entrée dans le dur de sa mission en mettant le doigt sur quelques résistances majeures à la transition écologique.
Au troisième jour de leurs travaux dimanche, les 150 citoyens tirés au sort, qui devront remettre en janvier leurs propositions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, n'en sont pas encore à proposer des solutions, mais ils ont identifié trois "niveaux" de blocages freinant la lutte contre le changement climatique : "économiques, politiques et individuels".
De nombreux participants estiment que "l'obsession pour la croissance, les indicateurs de PIB et la logique des bénéfices est un frein à la transition" et que "l'intérêt financier prime sur l'intérêt commun", a ainsi déclaré Mohammed, du Mans, en rendant compte des travaux de la veille.
Tristan, de la Réunion, a lui souligné la "résistance consciente ou inconsciente au changement" des citoyens pris dans la "culture de consommation qui domine notre mode de vie". Tandis qu'Angela pointait du doigt le "manque de courage" des politiques.
D'ailleurs, le gouvernement voudrait-il que cette convention fasse revenir la hausse de la taxe carbone stoppé sous pression des "gilets jaunes", s'interroge un participant ? 
"On n'est pas en train de vouloir se dédouaner, de dire +il y a des décisions courageuses, nous on ne sait pas les prendre et on compte sur vous+. Ce n'est pas ça", a assuré la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, répondant aux questions des citoyens en compagnie de représentants du monde économique, associatif et syndical.
"Il n'y pas de transition écologique qui peut se faire sans les citoyens. Il est d'autant plus important de dire ça qu'on a parfois été maladroit", a-t-elle ajouté, évoquant la crise des "gilets jaunes".
- Quels financements ? -
Les questions élaborées par petits groupes posées posées dimanche par les citoyens laissent entrevoir quelques thèmes centraux sur lesquels leurs travaux devraient se pencher.
Sans surprise, en vedette, les transports, responsables de 30% des émissions françaises de gaz à effet de serre. 
Alors que l'heure est à l'encouragement de mobilités propres, "comment expliquez-vous que la SNCF ferme des petites lignes, et que le train soit plus cher ou aussi cher que l'avion", lance Brigitte, qui vient de Méditerranée.
Dans leur ligne de mire également, la rénovation des nombreux logements qualifiés de "passoires énergétiques" et la question des financements gigantesques de ces travaux et de la transition de manière générale.
"Comment expliquer que lors de la crise économique de 2008, les politiques ont trouvé les financements pour sauver les banques et les entreprises automobiles, et pour cette crise écologique ils ne trouvent pas les financements ?", accuse Gilles, de Normandie, sous les applaudissements.
C'est à cause de "notre rapport au temps", répond le PDG du gestionnaire des aéroports de Paris ADP, Augustin de Romanet, faisant une comparaison avec la dette publique grâce à laquelle "notre mode de vie sera payé par nos enfants". 
"Collectivement, nous n'avons pas de sens de responsabilité vis-à-vis de la génération future assez développé", estime-t-il.
Malgré ces blocages, ces résistances, ces freins à la mise en œuvre d'une transition écologique sans laquelle il sera impossible de limiter les impacts dramatiques du dérèglement climatique, les 150 citoyens devront avoir le courage de proposer des mesures "plus fortes", a de son côté plaidé Anne Bringault, de l'ONG Réseau Action Climat.
"Il va falloir débattre de mesures qui ne font pas consensus (...), je vous incite à ne pas avoir peur de ces débats houleux entre vous et à rentrer dans ces mesures", a-t-elle insisté, ajoutant : "l'une des pires conclusions de cette Convention serait un consensus mou, qui ne fait pas avancer les choses".
<https://information.tv5monde.com/info/climat-la-convention-citoyenne-se-penche-sur-les-blocages-et-resistances-325398>
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19- Joanna Macy, la chercheuse américaine qui inspire les activistes du climat d'Extinction Rebellion, France Inter, 07/10/19, 06h02
Cécile de Kervasdoué 

À l'appel du groupe britannique Extinction Rebellion, un grand mouvement d'occupation démarre lundi dans 60 villes pour défendre le climat. Cette organisation prône l'action directe, la désobéissance civile non violente. Des principes inspirés de travaux d'une universitaire américaine de 90 ans : Joanna Macy.
C'est l'histoire d'une universitaire âgée de 90 ans et qui inspire la mobilisation pour le climat. Lundi, des actions lancées par Extinction Rebellion devraient avoir lieu dans 60 villes à travers le monde. Actions directes non violentes et symboliques, occupations de lieux de pouvoir et d'argent, performances artistiques, assemblées citoyennes, pour forcer les politiques à prendre des décisions concrètes et rapides qui protégeront la planète. À Paris, l'action a même commencé samedi : des centaines de militants ont occupé durant 17 heures un centre commercial parisien. Une journée et une nuit entrecoupées par un face-à-face tendu avec les forces de l'ordre.
Mais pas question, chez Extinction Rebellion, de se confronter aux forces de l'ordre ou au pouvoir. 
La force du mouvement, né en Grande-Bretagne en octobre 2018, réside dans la volonté de dialogue et les principes de respect de soi, de l'autre et de l'environnement. Un principe qui façonne tous les travaux d'une universitaire américaine pionnière de l'éco-psychologie, Joanna Macy. "La bataille pour le climat ne doit pas être une confrontation,raconte l’éco-psychologue dans un podcast. "Il n'y a pas d'ennemis, pas de gentils contre les méchants parce que nous sommes tous concernés par la catastrophe climatique. Les solutions ne peuvent se trouver que tous ensemble".
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/joanna-macy-la-chercheuse-americaine-qui-inspire-les-activistes-du-climat-d-extinction-rebellion>
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20- Ségolène Royal demande que l'on "réprime très rapidement" Extinction Rebellion, AFP, 07/10/19, 10:00

L'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal a demandé que l'on "réprime très rapidement" les mouvements comme Extinction Rebellion, lundi à l'antenne de France Inter.
Interrogée sur les militants qui revendiquent la désobéissance civile pour sauver la planète, Ségolène Royal a souligné que ces formes de militantisme n'étaient "absolument pas" légitimes. 
"Il y a une instrumentalisation de l'écologie par ces groupes violents et il faut les réprimer très rapidement, parce que c'est une dégradation de l'image de l'écologie", a souligné l'ancienne ministre socialiste de l'Ecologie, nommée ambassadrice des négociations sur les pôles Arctique et Antarctique par Emmanuel Macron.
Des centaines de militants écologistes ont occupé pendant 17 heures un centre commercial parisien entre samedi et dimanche pour lancer une semaine d'action mondiale du mouvement Extinction Rebellion (XR), qui a pour mode opératoire des actions radicales mais non-violentes.
Cette "instrumentalisation" pourrait "disqualifier toutes les actions pro environnementales, qui risquent d'être associées à ce type d'agressions et de violences", a assuré l'ancienne ministre de l'Environnement, chantre d'une "réconciliation intelligente entre le développement économique et la protection de l'environnement". 
"L'écologie c'est la paix. C'est des règles, de la discipline, mais l'écologie doit conduire à l'apaisement des sociétés", a conclu Ségolène Royal.
<https://information.tv5monde.com/info/segolene-royal-demande-que-l-reprime-tres-rapidement-extinction-rebellion-325473>
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21- Allemagne : moins ambitieux que prévu, le plan climat de Merkel suscite la colère, AFP, 07/10/19, 14:00

Le plan climat du gouvernement Merkel, présenté en grande pompe en septembre mais depuis vidé d'une partie de sa substance, suscite lundi la colère, en pleine mobilisation du mouvement Extinction Rebellion.
Le gouvernement d'Angela Merkel doit examiner mercredi en Conseil des ministres le projet de loi censé mettre en musique les annonces faites le 20 septembre par la chancelière pour réduire les émissions polluantes de l'Allemagne.
Mais ce texte marque plusieurs reculs par rapport aux annonces du gouvernement, alors que cette loi climat âprement négociée est l'un des principaux engagements du quatrième mandat de Mme Merkel.
L'Allemagne devait ainsi devenir "climatiquement neutre" d'ici 2050, avait indiqué le gouvernement le 20 septembre. Le projet de loi ne fixe plus désormais comme objectif que la neutralité "à long terme". 
De même, le gouvernement avait annoncé le 20 septembre qu'une commission d'experts ferait des propositions aux ministères par secteur si les objectifs de réduction des émissions n'étaient pas atteints. Deux semaines et demi plus tard, ce point n'apparaît plus dans le projet de loi. 
Ces reculs, dévoilés en pleine mobilisation dans le monde du mouvement Extinction Rebellion, y compris à Berlin, ont suscité l'ire des partis d'opposition, les Verts établissant lundi un constat de "faillite".
Mme Merkel a dû elle-même monter au créneau lundi matin pour défendre le texte de son gouvernement. Le suivi et le contrôle de ces mesures seront "clairement prévus dans la loi sur la protection du climat", a-t-elle assuré à Sinsheim (Bade-Wurtemberg) dans un discours sur le climat, dont l'agence dpa a fait état.
"Le projet est un scandale en termes de politique climatique et de démocratie", s'était auparavant ému auprès de l'AFP le parti Die Linke, dénonçant une "violation de l'Accord de Paris".
Au sein même de la coalition de Mme Merkel, le projet de loi fait grincer des dents.
"Si le paquet climat est encore affaibli par l'Union, ce ne sera plus qu'un tigre de papier", a ainsi critiqué le député Karl Lauterbach, un des candidats à la direction du parti social-démocrate (SPD), membre de la coalition avec les conservateurs (CDU/CSU). 
L'association écologiste Deutsche Umwelthilfe (DUH) a elle aussi émis des critiques, utilisant les mêmes termes de "tigre de papier".
Le ministère fédéral de l'Environnement a en retour défendu le fait que le "noyau essentiel" de la politique climatique, à savoir des objectifs sectoriels à atteindre en 2020 puis 2030, reste toujours d'actualité. Il a nié tout "affaiblissement des points clés" de son projet de loi de 60 pages, publié sur internet.
Au terme de mois de négociations, les partis de la coalition étaient tombés d'accord le 20 septembre pour investir 100 milliards d'euros d'ici 2030 dans la protection du climat, avec notamment un développement du réseau ferré ou des subventions en faveur des véhicules électriques.
<https://information.tv5monde.com/info/allemagne-moins-ambitieux-que-prevu-le-plan-climat-de-merkel-suscite-la-colere-325530>
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22- Extinction Rebellion : les militants s'apprêtent à passer la nuit au centre de Paris, AFP, 07/10/19, 22:00

Les quelques centaines de militants et sympathisants du mouvement écologiste Extinction Rebellion (XR) qui occupent depuis lundi après-midi un quai et un pont de la Seine, au centre de Paris, ont commencé à s'y installer pour la nuit, après avoir notamment déployé des tentes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans une ambiance bon enfant, les activistes occupent le quai de la Mégisserie, la place du Châtelet et le pont au Change qui mène à l'île de la Cité.
A quelques centaines de mètres: la préfecture de Police de Paris, où doit se tenir mardi matin une cérémonie en hommage aux victimes de la tuerie de la semaine dernière dans ces mêmes locaux, en présence d'Emmanuel Macron.
"Ici on se rebelle", "Ici on joue", peut-on lire sur des banderoles déroulées sur le pont, où trône également un bateau bleu sur roues aux voiles frappées du logo reconnaissable de XR, un sablier stylisé à l'intérieur d'un cercle.
"Il faut qu'on se lève partout dans le monde pour faire changer les choses", a déclaré à l'AFP Aurore, 27 ans. "Nos gouvernements ne font rien, ou ils mentent", a-t-elle ajouté.
Depuis leur arrivée en milieu d'après-midi, les militants ont multiplié les prises de parole, annonçant leur intention de rester sur place jusqu'à mercredi. Plusieurs cordons de policiers ont pris place aux abords du rassemblement.
"Notre système économique exploite le vivant, écrase les minorités et emporte dans sa chute notre avenir commun. Face à ce désastre, il est de notre devoir de résister", insiste le mouvement sur son compte Twitter qui appelle depuis le début de l'action ses sympathisants à les rejoindre au Châtelet.
Les "anges gardiens", en veste orange du mouvement et chargés de maintenir le calme, ont pris place à plusieurs reprises entre les manifestants assis par terre et les forces de l'ordre qui bloquent notamment l'accès au boulevard du Palais de justice. 
Des "rebelles" embarqués sur un bateau hérissés de drapeau du mouvement, verts et rouges, ont navigué sur la Seine entre le Châtelet et la Tour Eiffel.
Ayant prévu de passer la nuit sur place, les militants de XR, qui prônent la désobéissance civile et la non violence, ont également installé et des toilettes sèches. Ils tiennent leur "assemblée citoyenne" sur des bottes de paille.
Mais en anticipation d'une possible intervention des forces de l'ordre, certains d'entre eux, par petits groupes de 4 ou 5, se tiennent par la main en ayant passé leur bras à travers des tuyaux en plastique, pour rendre plus difficile une évacuation.
En juin, lors d'une action de blocage d'un autre pont à Paris, des membres de XR avaient été délogés par les forces de l'ordre avec notamment l'utilisation à bout portant de gaz lacrymogènes. Les images, abondamment partagées et critiquées sur les réseaux sociaux, avaient conduit à l'ouverture d'une enquête.
Samedi soir, les autorités avaient également tenté de déloger les militants d'Extinction Rebellion qui avaient investi plusieurs heures auparavant le centre commercial Italie 2. 
Elles avaient finalement renoncé, avant que les manifestants ne quittent les lieux dimanche aux aurores après 17 heures d'occupation.
Extinction Rebellion, tout jeune mouvement né il y a un an au Royaume-Uni, a commencé à mener depuis lundi des actions coup de poing dans 60 villes du monde, notamment Londres, où les militants veulent bloquer le centre-ville pendant deux semaines.
<https://information.tv5monde.com/info/extinction-rebellion-les-militants-s-appretent-passer-la-nuit-au-centre-de-paris-325553>
Sur le même sujet : 
> Des militants d’Extinction Rebellion bloquent la place du Châtelet, à Paris <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/07/des-militants-d-extinction-rebellion-bloquent-la-place-du-chatelet-a-paris_6014580_3244.html>, Le Monde avec AFP, 07/10/19, 22h55
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23- Climat : Extinction Rebellion manifeste à travers le monde, arrestations en série, AFP, 08/10/19, 00:00
Catherine Triomphe avec les bureaux de l'AFP

Les militants écologistes d'Extinction Rebellion ont entamé lundi deux semaines d'actions coups de poing à travers le monde, à Londres, Sydney, New York ou encore Paris, pour dénoncer l'inaction "criminelle" des gouvernements face à la crise climatique, entraînant des centaines d'arrestations.
Loin des manifestations monstres de septembre générées par le mouvement inspiré par Greta Thunberg, les actions d'Extinction Rebellion, mouvement né en 2018 au Royaume-Uni qui prône la désobéissance civile, se sont limitées à quelques centaines de manifestants, tentant souvent de frapper les esprits en bloquant un axe majeur de circulation.
A Londres, où Extinction Rebellion a multiplié les actions choc ces derniers mois, des centaines de manifestants ont entrepris de bloquer Westminster, où sont concentrés les lieux de pouvoir, et menaient des actions sur plusieurs sites, dont le pont qui fait face à Big Ben, fermé à la circulation automobile.
- "Changements radicaux" - 
"Nous avons besoin de changements radicaux", mais "le gouvernement ne s'occupe que du Brexit", a déclaré à l'AFP Harriet Thody, 53 ans, assise sur la chaussée, recouverte d'un drapeau rose d'Extinction Rebellion. "Stop à la guerre, stop au changement climatique", pouvait-on lire sur certaines pancartes.
Bloqué au volant de son taxi non loin d'un Trafalgar Square paralysé, Dave Chandler, 54 ans, estimait néanmoins que les manifestants étaient "en train de tourner les gens contre eux". Selon lui, les protestataires feraient mieux de s'en prendre aux "gros".
Sur les centaines de manifestants impliqués dans les diverses actions menées dans la capitale britannique, 276 ont été arrêtés, a indiqué en fin de journée la police londonienne.
Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs capitales européennes comme Paris, Madrid, Amsterdam, Berlin ou Vienne.
"Il faut qu'on se lève partout dans le monde pour faire changer les choses", a déclaré Aurore, 27 ans, depuis Paris où les manifestants ont bloqué lundi un pont et un quai des bords de Seine. "Nos gouvernements ne font rien, ou ils mentent", a-t-elle ajouté.
"Le moment est venu de mettre en pratique des mesures de pression beaucoup plus fortes. Seule une révolution mondiale, massive, accompagnée de désobéissance civile non violente peut générer les changements nécessaires à notre survie", a lancé une porte-parole du mouvement à Madrid, Mabel Moreno.
Quelque 75 personnes ont été interpellées à Vienne pour avoir bloqué une des principales artères du centre-ville. 
- Marche funèbre à New York -
A New York, environ 200 militants vêtus de noir ont mis en scène une "marche funèbre". 
Entourant des cercueils de carton symbolisant les victimes du changement climatique, parfois couverts de faux sang, ils ont marché de la pointe de Manhattan jusqu'à la Bourse de Wall Street, où ils se sont allongés au milieu de la rue. Une trentaine d'entre eux ont été interpellés. 
"J'ai deux filles et je suis vraiment inquiète pour elles, elles auront 30 ans lorsque, nous dit-on, le monde va commencer à s'effondrer", en 2050, a indiqué Danica Novgorodoff, 39 ans.
"Les militants écologistes ont essayé toutes les méthodes polies de manifestation depuis 30 ans, rien n'a marché. Nous n'avons pas d'autre choix que de faire sortir dans la rue autant de gens que possible", a ajouté la jeune mère.
Au Canada, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué des ponts autoroutiers dans au moins trois villes : Toronto, Halifax et Edmonton. D'autres actions étaient attendues dans la journée à Vancouver et Victoria.
D'autres manifestations de quelques dizaines de manifestations ont eu lieu à des milliers de kilomètres de là, notamment au Cap et à Buenos Aires.
En Australie, les militants prévoyaient des événements comme la promulgation de la disparition des abeilles, un défilé nu ou un cortège funèbre pour la planète.
Extinction Rebellion est né au Royaume-Uni fin 2018 à l'initiative d'universitaires notamment, inspiré par la stratégie de lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960. 
Le mouvement s'est étendu grâce aux réseaux sociaux et revendique aujourd'hui 500 groupes dans 72 pays.
Ses actions doivent se poursuivre dans les jours qui viennent. 
A Londres, le mouvement espère rassembler 20.000 à 30.000 personnes sur deux semaines, soit cinq fois plus qu'en avril dernier, où les activistes avaient mené pendant 11 jours des actions perturbant la circulation, donnant lieu à plus de 1.100 arrestations.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-extinction-rebellion-manifeste-travers-le-monde-arrestations-en-serie-325452>
Sur le même sujet : 
> Lancement d’une « Rébellion internationale » pour le climat dans soixante villes <https://www.lemonde.fr/climat/article/2019/10/07/lancement-d-une-rebellion-internationale-pour-le-climat-dans-soixante-villes_6014498_1652612.html>, Le Monde avec AFP, 07/10/19, 23h40
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24- Qui est Extinction Rebellion, le mouvement qui bloque des places et des ponts dans le monde ?, Le Monde, 08/10/19, 05h55
Audrey Garric et  Nicolas Chapuis

De Sydney à New York en passant par Londres ou Paris, les militants écologistes ont entamé une « rébellion internationale » pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique. 
C’est un logo devenu viral sur les réseaux sociaux : un sablier à l’intérieur du cercle de la Terre, peint en noir. Lundi 7 octobre, des drapeaux verts, bleus ou jaunes arborant cet emblème flottaient dans les rues de près de soixante grandes villes, de Sydney à New York en passant par Londres ou Paris. Les militants écologistes d’Extinction Rebellion ont entamé une « rébellion internationale » – une ou deux semaines d’actions coups de poing à travers le monde – pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique.
En bloquant des ponts, des routes ou des lieux de pouvoir, de manière parfois spectaculaire, ce mouvement de désobéissance civile non violente, lancé fin octobre 2018 au Royaume-Uni, séduit de plus en plus largement. Il revendique plus de 100 000 militants dans 70 pays.
« On désobéit parce que l’on n’a plus le choix. Un effondrement de nos écosystèmes est en cours, les scientifiques alertent depuis quarante ans sur la crise climatique, et le gouvernement ne réagit pas », dénonce Léa, une documentariste française de 31 ans qui occupe la place du Châtelet, lieu central de Paris, avec plusieurs centaines de militants.
Revendications et actions radicales
Partout dans le monde, ces « rebelles », qui dénoncent fréquemment le capitalisme, cherchent à créer suffisamment de perturbations pour forcer leurs gouvernements à répondre à leurs trois revendications : déclarer un état d’urgence climatique, réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2025 et créer des assemblées de citoyens pour surveiller démocratiquement cette transition. S’y ajoute, en France, l’appel à un « arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques, terrestres et aériens ».
Tous sont prêts à être emmenés par les forces de l’ordre. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de leur stratégie, qui prône des actions radicales, destinées à marquer les esprits, mais toujours non-violentes et à visage découvert, afin de médiatiser largement leur action et de sensibiliser l’opinion publique.
« Le risque climatique est plus grand que celui d’aller en prison », assure, bravache, Sidonie, 23 ans, en études de genre à Paris. A Londres plus de 270 personnes avaient été arrêtées lundi, et 1 200 depuis avril. Plus de 350 militants ont d’ores et déjà été jugés lors de 69 procès au Royaume-Uni, 320 ont été déclarés coupables, notamment de troubles à l’ordre public, mais aucun n’a été condamné à une peine de prison.
Extinction Rebellion, « XR » comme tous le surnomment, est né en avril 2018 autour de militants du collectif anglais Rising up !, qui défend « un changement fondamental du système politique et économique afin de maximiser le bien-être et minimiser la souffrance ».
Parmi les cofondateurs, on trouve Gail Bradbrook, 47 ans, une diplômée en sciences moléculaires et opposante au gaz de schiste, Simon Bramwell, un ancien ouvrier de 46 ans reconverti en moniteur de stages de survie, et Roger Hallam, un agriculteur bio de 52 ans. Tous disent s’inspirer de la lutte pour les droits civiques des Noirs américains ou de Mahatma Gandhi en Inde.
Soutien de centaines d’universitaires et intellectuels
Après une « déclaration de rébellion » organisée à Londres le 31 octobre 2018, ces militants multiplient les actions chaque semaine ou presque : blocages de ponts, interruption du trafic automobile, sit-in dans le Parlement écossais ou déversement de faux sang à Londres devant Downing Street.
Le soutien de la jeune Suédoise Greta Thunberg, qui a lancé le mouvement international de grève scolaire pour le climat, contribue à populariser XR, notamment auprès des plus jeunes. Et l’appui de plusieurs centaines d’universitaires et d’intellectuels (dont le linguiste américain Noam Chomsky et l’essayiste canadienne Naomi Klein) lui donne ses lettres de noblesse.
En France, le mouvement apartisan, officiellement lancé le 24 mars, revendique 8 000 militants de tous âges – avec une majorité de jeunes –, un chiffre en forte croissance. A Paris, le collectif accueille par exemple 200 nouvelles recrues chaque semaine, dont une majorité n’a jamais milité.
Alors que les climatologues appellent à diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030, « le succès d’Extinction Rebellion s’explique par le fait qu’il se cristallise autour d’un temps d’action très court pour organiser la transition écologique », analyse le sociologue Yann Le Lann. « Les marches pour le climat n’ayant pas débouché sur des avancées conséquentes, les gens se tournent vers des mobilisations plus radicales, poursuit-il. Le fait de rester dans la non-violence permet de conserver l’assentiment d’une large partie de la population. »
L’attrait de « XR » vient également de son horizontalité, sa décentralisation et son rejet des porte-parole attitrés. N’importe qui peut se revendiquer du groupe et mener une action locale et spontanée, à partir du moment où il adhère aux revendications et à 10 principes fondateurs qui incluent l’action non-violente, l’accueil de chacun ou l’absence de « discours moralisateurs ou culpabilisants ».
Les nouveaux « rebelles » suivent en général une formation à la désobéissance civile. Tous se coordonnent et échangent ensuite via les réseaux sociaux et via des forums, comme La Base en France. On accède à plus ou moins d’informations en fonction de son niveau d’engagement et on s’inscrit, de manière tournante, dans des groupes de travail (actions et logistique, coordination internationale, arts ou médias et messages). « On est libres de faire ce que l’on veut, ce qui est très responsabilisant, et on se répartit les rôles en fonction de ce à quoi on est prêts : ceux qui vont quitter le blocage à la première sommation des forces de l’ordre, ceux qui vont dormir sur place », explique Amélia, lors du blocage parisien.
> Lire aussi  Face à l’urgence climatique, les militants se tournent vers la désobéissance civile
Succès d’estime
Mais malgré son message simple et efficace, Extinction Rebellion se heurte à un manque de diversité. « Même s’ils essaient de s’ouvrir, ses membres sont essentiellement des Blancs, très éduqués et issus du secteur public, des professions libérales ou de l’économie créative », remarque Graeme Hayes, professeur à l’université d’Aston, qui étudie le mouvement avec un groupe d’universitaires. « On veut s’ouvrir au-delà des grandes villes, aller dans les quartiers, les banlieues et les villages », confirme Léa, la documentariste parisienne.
Si le mouvement rencontre un succès d’estime auprès d’une partie de la population, son influence politique est plus incertaine. « En France, ce mouvement n’engage pour l’instant pas de transition en matière de politiques publiques », observe Yann Le Lann. Au Royaume-Uni en revanche, Extinction Rebellion n’est désormais plus ignoré des politiciens. Suite à sa mobilisation, le Parlement britannique a déclaré l’« urgence climatique » début mai, suivi par le Parlement irlandais et plus de la moitié des échelons locaux au Royaume-Uni.
Une montée en puissance que suivent de près les autorités françaises, en particulier depuis le blocage pacifiste du pont de Sully, à Paris, le 28 juin. L’incapacité de la police à gérer ce type de manifestation – le ministre de l’intérieur Christophe Castaner demandera un rapport à la préfecture de police après qu’un CRS est filmé en train de gazer, avec entrain et à bout portant, des manifestants assis – inquiète en haut lieu. Les autorités s’alarment également des éventuelles dérives radicales de certains membres, qui jugeraient à terme ce type de mobilisation insuffisant.
Les forces de l’ordre surveillent en outre de près les éventuelles jonctions avec l’ultra gauche. Après avoir investi – avec succès – le mouvement des « gilets jaunes », cette mouvance s’est mise en retrait à mesure que le phénomène décroissait. « C’est certain qu’on va les retrouver de plus en plus dans les manifestations pour le climat », assure une source policière pour qui leur mode opératoire consiste à infiltrer les mouvements sociaux les plus à même de déstabiliser le pouvoir.
Extinction Rebellion peut-il s’inscrire durablement dans le paysage ? « Leur stratégie d’“impulsion et pause” est très intelligente : elle leur permet de s’arrêter, de se regrouper et de recommencer, ce qui soutient la mobilisation dans le temps, juge Graeme Hayes, qui rappelle que « XR » bénéficie de larges dons de philanthropes et de stars, tels que Radiohead ou l’héritière du pétrole Aileen Getty. Reste à voir si la nouveauté ne s’estompe pas. »
> Lire aussi  Des mécènes financent la désobéissance civile sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/16/des-mecenes-financent-la-desobeissance-civile-sur-le-climat_5499929_3244.html>
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/qui-est-extinction-rebellion-le-mouvement-qui-bloque-des-places-et-des-ponts-dans-le-monde_6014616_3244.html>
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En images
25- 6 gestes pour lutter contre le dérèglement climatique, Fondation pour la Nature et l’Homme, 13/09/2019

Parmi les nombreux gestes existants, la FNH vous suggère 6 gestes particulièrement impactants.
> Vidéo à voir à :
<https://www.youtube.com/watch?v=hYu3YLtfqdc>
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26- Climat : une vague de chaleur exceptionnelle s'abat sur les États-Unis, France 2, journal de 13h, 04/10/19

Une canicule a lieu dans le centre et l'est des États-Unis. Des records historiques ont été battus avec des chaleurs de 10 à 20°C supérieures aux normales de saisons. Des écoles ont même dû fermer.
Des chaleurs étouffantes, un soleil de plomb, un taux d'humidité record... Les habitants de l'Ohio, aux États-Unis, n'en reviennent pas. On mesure plus de 40°C en plein mois d'octobre. "Cette hausse est due aux changements climatiques. Ces vagues de chaleur sont de plus en plus fortes et seront de plus en plus nombreuses dans le futur", explique Jeff Berardelli, météorologue.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-vague-de-chaleur-exceptionnelle_3644629.html>
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27- Convention citoyenne pour le climat : quand les Français planchent sur le sujet, France 2, journal de 13h, 04/10/19

La Convention citoyenne pour le climat se tient vendredi 4 octobre. 150 citoyens tirés au sort se réuniront régulièrement pour proposer des mesures pour lutter contre le réchauffement climatique. France 2 a rencontré deux participants. Ils prennent leur rôle très à cœur.
Ils font partie des 150 "élus" tirés au sort pour participer à la Convention citoyenne pour le climat. Grégoire Fraty, 31 ans, a un enfant et vit près de Caen (Calvados). Il est cadre, en formation professionnelle. Début septembre, en pleine réunion, il reçoit un SMS lui annonçant la nouvelle. Il dit le sans ambages : il n'est pas un expert, mais est prêt à en devenir un. "J'essaie de consommer local, de manger bio, de faire mon tri sélectif...", énumère-t-il. De la Convention, il attend aussi des mesures innovantes, mais pas trop contraignantes.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/convention-citoyenne-pour-le-climat-quand-les-francais-planchent-sur-le-sujet_3644625.html>
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28- « Plan B » : pourquoi les Alpes sont en train de s’effondrer, Le Monde, 07/10/19, 17h40
Clémence Duneau  

Dans le massif du Mont-Blanc, les écroulements rocheux se multiplient. En cause ? La fonte des sols gelés qui retiennent la montagne et qu’on appelle le permafrost. 
En juin 2005, le pilier Bonatti, une des parois emblématiques du massif du Mont-Blanc, s’est écroulé. En quelques secondes, 800 000 tonnes de granite se sont arrachés de la montagne.
Ce qu’il s’est passé en 2005 n’est pas un événement exceptionnel, mais le symbole d’un phénomène qui fragilise dangereusement le massif alpin ces dernières années. Le permafrost, le ciment des montagnes, est en train de fondre. Et les conséquences de cette disparition pourraient être catastrophiques.
Au plus près du terrain, en France et dans le monde, partez à la rencontre de celles et de ceux qui relèvent les défis environnementaux d’aujourd’hui. PLAN B, le nouveau rendez-vous vidéo du Monde, tous les dimanches à 21 h 30. Et retrouvez l’intégralité de nos vidéos sur YouTube. 
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/10/07/plan-b-pourquoi-les-alpes-sont-en-train-de-s-effondrer_6014500_1669088.html>
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29- Grand format. Mont Blanc, la montagne qui s’effrite, TF1, journal de 20h, 07/10/19

C'est une illustration très concrète du réchauffement climatique. Sur le versant italien du Mont Blanc, un glacier de 250 000 mètres cubes menace de s'effondrer. Cet été, les éboulements se sont multipliés notamment dans les Alpes. En cause, la fonte du permafrost. Il s'agit des glaces multimillénaires qui servent de ciment et de fondation aux montagnes. C'est donc toute la structure des massifs qui est menacée.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/mont-blanc-la-montagne-qui-seffrite-22234516.html>
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