[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 9 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 9 Oct 07:55:27 CEST 2019


Bonjour à tous,
  
Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Ebola en RDC : un deuxième vaccin sera introduit à la mi-octobre <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/ebola-en-rdc-un-deuxieme-vaccin-sera-introduit-a-la-mi-octobre_6012657_3244.html>, Le Monde avec AFP, 23/09/19, 12h39
2- Le Massachusetts interdit toutes les cigarettes électroniques <https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/09/25/le-massachusetts-interdit-toutes-les-cigarettes-electroniques_6012924_1651302.html>, Le Monde avec AFP, 25/09/19, 07h44
3- Du plastique dans l’eau du thé, les sachets mis en cause <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/25/du-plastique-dans-l-eau-du-the-les-sachets-mis-en-cause_6012999_3244.html>, Le Monde, 25/09/19, 14h00
4- Quand 600 élèves de Beauvais ramassent les déchets d’un quartier <http://www.leparisien.fr/oise-60/quand-600-eleves-de-beauvais-ramassent-les-dechets-d-un-quartier-27-09-2019-8161416.php>, Le Parisien, 27/09/19, 18h18
5- Les déchets plastiques des océans viennent beaucoup des navires <https://www.geo.fr/environnement/les-dechets-plastiques-des-oceans-viennent-beaucoup-des-navires-197837>, AFP, 30/09/19, 22:00
6- Tâches ménagères : les Français accros et adeptes des produits "verts" <https://www.lalsace.fr/magazine-lifestyle/2019/10/01/taches-menageres-les-francais-accros-et-adeptes-des-produits-verts>, L’Alsace, 01/10/19, 12:04 
7- Quelles sont les alternatives au plastique ? <http://www.slate.fr/story/182304/alternatives-plastique-champignons-cactus-bananier-pollution-environnement>, Slate, 01/10/19, 15h26
8- Lubrizol : "Pas de risque avéré" lié à l'amiante dans les premières analyses <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/lubrizol-pas-de-risque-avere-lie-a-l-amiante-dans-les-premieres-analyses_137809>, AFP, 01/10/19, 19:00
9- Lubrizol : plus de 5.000 tonnes de produits détruits, près de 2.000 manifestants à Rouen <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/lubrizol-le-gouvernement-ne-convainc-pas-manifestation-a-rouen-pour-la-verite_2100678.html>, AFP, 01/10/19, 22:00
10- A Rouen, « l’odeur demeure » et les inquiétudes persistent après l’incendie de Lubrizol <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/a-rouen-l-odeur-demeure-et-les-inquietudes-persistent-apres-l-incendie-de-lubrizol_6013842_3244.html>, Le Monde, 02/10/19, 04h37
11- Lubrizol : "personne ne sait ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent" (Buzyn) <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-personne-ne-sait-ce-que-donnent-ces-produits-melanges-quand-ils-brulent-buzyn-324586>, AFP, 02/10/19, 12:00
12- Des taux de plomb « alarmants » sur le chantier de la gare d’Austerlitz <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/des-taux-de-plomb-alarmants-sur-le-chantier-de-la-gare-d-austerlitz_6013947_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/10/19, 16h28
13- Pacifique : The Ocean Cleanup collecte du plastique pour la première fois <https://information.tv5monde.com/info/pacifique-ocean-cleanup-collecte-du-plastique-pour-la-premiere-fois-324727>, AFP, 03/10/19, 00:00
14- Venezuela : dans le lac de Maracaibo, "une marée noire permanente" <https://information.tv5monde.com/info/venezuela-dans-le-lac-de-maracaibo-une-maree-noire-permanente-324762>, AFP, 03/10/19, 09:00
15- En Californie, pneus et vêtements sources de pollution microplastique <https://information.tv5monde.com/info/en-californie-pneus-et-vetements-sources-de-pollution-microplastique-324778>, AFP, 03/10/19, 10:00
16- Libye : avec les combats qui s'éternisent, Tripoli transformée en décharge à ciel ouvert <https://information.tv5monde.com/info/libye-avec-les-combats-qui-s-eternisent-tripoli-transformee-en-decharge-ciel-ouvert-324797>, AFP, 03/10/19, 12:00
17- A Rouen, des habitants habitués à vivre au milieu "d'une poudrière" <https://information.tv5monde.com/info/rouen-des-habitants-habitues-vivre-au-milieu-d-une-poudriere-324821>, AFP, 03/02/19, 14:00
18- Incendie de l'usine Lubrizol de Rouen : "Il faut laver les sols, les murs, tout ce qui a été exposé aux suies" <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/rouen-il-faut-laver-les-sols-les-murs-tout-ce-qui-a-ete-expose-aux-suies_137879>, Sciences & Avenir, 03/10/19, 17h14
19- Pourquoi la liste des produits chimiques stockés dans l’usine Lubrizol de Rouen est inexploitable <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/03/lubrizol-l-inventaire-inexploitable-des-produits-brules_6014050_3244.html>, Le Monde, 03/10/19, 20h00
20- Lubrizol : des normes et des contrôles en régression pour les sites industriels à risque <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/04/lubrizol-des-normes-et-des-controles-en-regression-pour-les-sites-industriels-a-risque_6014204_3244.html>, Le Monde, 04/10/19, 12h13
21- Des marques d'habillement et de chaussures font la promotion du recyclage <https://information.tv5monde.com/info/des-marques-d-habillement-et-de-chaussures-font-la-promotion-du-recyclage-325037>, AFP, 04/10/19, 13:00
22- Décryptage. 2,5 millions de Français vivent à moins d’un kilomètre d’une usine Seveso <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/04/2-5-millions-de-francais-vivent-a-moins-d-un-kilometre-d-une-usine-seveso_6014269_3244.html>, Le Monde, 04/10/19, 20h22
23- Oise : alerte à la pollution de l'eau potable dans 15 communes <https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/oise-alerte-a-la-pollution-de-l-eau-potable-dans-15-communes-7798388171>, RTL avec AFP, 05/10/19, 12:10
24- Eram lance des chaussures recyclables pour satisfaire les envies vertes <https://information.tv5monde.com/info/eram-lance-des-chaussures-recyclables-pour-satisfaire-les-envies-vertes-325223>, AFP, 05/10/19, 13:00
25- Lubrizol : des premiers résultats "très rassurants" sur les niveaux de dioxines (Buzyn) <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-des-premiers-resultats-tres-rassurants-sur-les-niveaux-de-dioxines-buzyn-325427>, AFP, 06/10/19, 21:00
26- Interview. Pollution de plages au Brésil : un désastre "d'une ampleur inédite" <https://information.tv5monde.com/info/pollution-de-plages-au-bresil-un-desastre-d-une-ampleur-inedite-325803>, AFP, 08/10/19, 23:00
27- Incendie à Rouen : Normandie Logistique n’a « jamais indiqué clairement » les quantités de produits qu’elle stockait <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/lubrizol-normandie-logistique-n-a-jamais-indique-clairement-a-l-administration-les-quantites-stockees_6014698_3244.html>, Le Monde, maj le 09/10/19 à 03h23
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28- Grand format : que deviennent les vêtements invendus ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/grand-format-que-deviennent-les-vetements-invendus-82869610.html>, TF1, journal de 20h, 03/10/19
29- Environnement : une application récompense financièrement le recyclage <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-un-dispositif-qui-recompense-le-recyclage_3644679.html>, France 2, journal de 13h, 04/10/19

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : des résultats d’analyse, des expertises en cours, une mission d’information, des interrogations persistantes, des odeurs et des dépôts de plaintes. (cf. item 8, 9, 10, suite, 11, suite, 18, suite, 19, suite, 25, suite & 27)
RISQUE DU JOUR : La France compte 1 379 sites classés Seveso et 2,5 millions de personnes, soit moins de 4% des Français, vivent à moins d’un kilomètre d’une usine Seveso. Fruit de plus de deux siècles d’histoire économique, qu’est-ce que cela signifie et qu’est-ce que cela implique ? (cf. item 17, 20 & 22)
CITATIONS DU JOUR : — "On a ramassé beaucoup de mégots de cigarettes, du plastique, du polystyrène, quelques cotons-tiges et, dans la cour du collège, beaucoup de bâtons de sucettes, liste la collégienne. Il faut arrêter de jeter des choses n'importe où. C'est énervant de devoir tout ramasser comme ça !" Jade, 12 ans, élève de 5e au collège Charles-Fauqueux de Beauvais (cf. item 4)
— "On est là depuis 9 heures. C'est bien de ramasser les déchets, on est de bons citoyens. Mais normalement, c'est aux adultes de montrer l’exemple." Abdelmalek, 12 ans (cf. item 4)
ÉTUDE DU JOUR : Une étude conclut que les îles de déchets plastiques flottants au milieu des océans proviennent moins des bouteilles et autres articles jetés dans la nature et les cours d'eau par les consommateurs, et plus par les industries de la pêche et du transport maritime, qui relâchent en pleine mer des tonnes de plastique. (cf. item 5)
CHIFFRE DU JOUR : Pour faire le ménage, 1 foyer sur 5 est éco-responsable. (cf. item 6)
INTERROGATION DU JOUR : Le chantier de rénovation de la gare d’Austerlitz à Paris es-il à l’arrêt pour un problème de déplombage ? (cf. item 12 & suite)
MARÉES NOIRES DU JOUR : — Dans l'ouest du Venezuela, le lac de Maracaibo, dont les sous-sols regorgent de pétrole, vit "une marée noire permanente" alimentée par des oléoducs et des puits en manque cruel d’entretien. (cf. item 14)
— La pollution aux hydrocarbures de plus de 130 plages sur au moins 2.000 km dans le nord-est du Brésil est un désastre "d'une ampleur inédite" dans le pays. (cf. item 26 & suite)
ALERTE DU JOUR : L’eau, même bouillie, impropre à la consommation dans 15 petites communes de l’Oise, de la Seine-Maritime et de la Somme. (cf. item 23)
INITIATIVES DU JOUR : — Près de 70 sociétés, dont les groupes Kering, Decathlon ou Monoprix, participent à une campagne sur les réseaux sociaux pour encourager les consommateurs à donner une seconde vie à leurs textiles d'habillement, linge de maison et chaussures (TLC). (cf. item 21)
— Depuis La Manufacture à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire), le groupe Eram vient de lancer sa propre marque de chaussure "éco-conçue", recyclable et réparable. (cf. item 24)
— Un dispositif de recyclage des déchets, déjà en place dans plusieurs communes du sud de la France, récompense le geste de tri. Démonstration dans le Vaucluse. (cf. item 29)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Ebola en RDC : un deuxième vaccin sera introduit à la mi-octobre, Le Monde avec AFP, 23/09/19, 12h39

Pour l’heure, un seul vaccin est utilisé pour lutter contre la propagation du virus dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Son accès est « rationné » par l’Organisation mondiale de la santé, dénonce l’ONG Médecins sans frontières. 
Alors qu’on dénombre plus de 2 000 morts dues à l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC), les autorités congolaises vont recourir à un second vaccin. Fabriqué par l’entreprise pharmaceutique américaine Johnson & Johnson, celui-ci sera utilisé à partir de la mi-octobre, a annoncé, lundi 23 septembre, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) – en pleine polémique sur la politique de vaccination contre le virus Ebola en RDC.
L’agence spécialisée de l’Organisation des Nations unies (ONU) a précisé que le vaccin serait administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola. « Les autorités de RDC, en décidant de déployer le deuxième vaccin expérimental […] ont une fois de plus fait preuve de leadership et de détermination pour mettre fin à cette épidémie dès que possible », a salué le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, cité dans un communiqué. Pour l’heure, un seul vaccin – fabriqué par les laboratoires Merck – est utilisé pour lutter contre la propagation du virus dans l’est du pays.
En juillet, l’OMS a élevé la menace Ebola en RDC au rang « d’urgence de santé publique de portée internationale ». L’épidémie déclarée en août 2018 est la deuxième plus grave de l’histoire, avec plus de 2 100 décès, derrière celle qui a tué plus de 11 000 personnes en Guinée, Sierra Leone et au Libéria entre 2014 et 2016.
Très critiquée, notamment par MSF, lors de l’épidémie en Afrique de l’Ouest pour la lenteur de sa réaction et pour n’avoir pas mesuré l’ampleur de la crise avant qu’elle n’explose, l’OMS a depuis entrepris une profonde réforme de son fonctionnement. Mais, alors que la lutte contre la propagation de l’actuelle épidémie d’Ebola en RDC est gênée par les conflits dans l’est du pays, ainsi que par les attaques contre les équipes médicales, l’OMS est à nouveau sous le feu des critiques de MSF. L’ONG accuse cette fois l’agence spécialisée de l’ONU de « rationner » le vaccin des laboratoires Merck.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/ebola-en-rdc-un-deuxieme-vaccin-sera-introduit-a-la-mi-octobre_6012657_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/23/ebola-en-rdc-un-deuxieme-vaccin-sera-introduit-a-la-mi-octobre_6012657_3244.html>>
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2- Le Massachusetts interdit toutes les cigarettes électroniques, Le Monde avec AFP, 25/09/19, 07h44

Cet Etat américain est le premier à interdire, temporairement, la vente de toutes les cigarettes électroniques.
Une interruption pour comprendre d’où viennent les maladies. Le Massachusetts est devenu officiellement, mardi 24 septembre, le premier Etat américain à interdire, temporairement, la vente de toutes les cigarettes électroniques, allant plus loin que le Michigan et New York qui n’avaient suspendu que les produits aromatisés. L’interdiction prend effet immédiatement et court jusqu’au 25 janvier, soit quatre mois, a annoncé le gouverneur, Charlie Baker, qui a déclaré l’état d’urgence sanitaire.
Le gouverneur, cité dans un communiqué, a voulu cette suspension « pour que nous puissions travailler avec nos experts médicaux afin d’identifier ce qui rend les gens malades et comment mieux réglementer ces produits pour protéger la santé de nos administrés ».
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/09/25/le-massachusetts-interdit-toutes-les-cigarettes-electroniques_6012924_1651302.html <https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/09/25/le-massachusetts-interdit-toutes-les-cigarettes-electroniques_6012924_1651302.html>>
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3- Du plastique dans l’eau du thé, les sachets mis en cause, Le Monde, 25/09/19, 14h00
Sylvie Burnouf  

Une étude met en évidence la libération de milliards de microparticules de plastique dans le thé lorsque ce dernier est conditionné et infusé dans des sachets en nylon ou PET.
Etes-vous plutôt thé noir, thé vert ou thé… aux microplastiques ? La question se pose, alors qu’une étude canadienne, publiée le 25 septembre dans ACS Environmental Science & Technology, révèle que les sachets de thé en matière plastique libèrent, sous l’effet de la chaleur, une multitude de microparticules dans l’eau. Ces sachets, à l’aspect souvent soyeux, ont récemment fait leur apparition sur le marché des thés et tisanes, aux côtés des plus traditionnels pochons en papier.
L’équipe de chercheurs a pris le parti d’analyser les sachets de quatre différentes marques, dont ils ne révèlent pas les noms. Après avoir débarrassé les petits contenants grillagés des feuilles de thé qu’ils contenaient, ils les ont rincés à l’eau pure pour éliminer les éventuels contaminants puis les ont fait infuser dans de l’eau à 95 °C, pendant 5 minutes – ce qui s’approche des conditions d’utilisation standard.
Leurs résultats sont édifiants : non seulement l’infusion des sachets conduit à la contamination de l’eau par de la matière plastique – Nylon ou PET (polytéréphtalate d’éthylène), selon la nature du sachet analysé –, mais le nombre de particules « relarguées » est en outre astronomique. Un unique sachet de thé peut ainsi libérer plus de 2 millions de particules de plastique d’une taille comprise entre 1 et 150 micromètres, et près de 15 milliards de particules mesurant moins d’1 micromètre (dont environ 20 % de nanoparticules, de diamètre inférieur à 100 nanomètres). Au bout du compte, ce sont 13 à 16 microgrammes de plastique qui finissent dans l’eau d’une simple tasse de thé.
> Lire aussi  L’océan Pacifique, cimetière de milliards de microplastiques
Effet de la température
« Si l’on compare avec d’autres aliments contaminés par des microplastiques, c’est beaucoup, commente Nathalie Tufenkji, professeure à l’université McGill à Montréal et auteure principale de l’étude. Il a été montré que le sel de table, par exemple, contenait environ 0,005 microgrammes de plastique par gramme. » Cette différence peut en partie découler d’une meilleure performance du microscope électronique utilisé dans l’étude canadienne, mais le seul aspect méthodologique ne peut pas expliquer un tel écart, estime la chercheuse.
En outre, et bien que Nylon et PET soient des plastiques à usage alimentaire, les chercheurs ont identifié un clair effet de la température : manipulé dans les mêmes conditions mais à température ambiante (22°C), un sachet libère environ 300 fois moins de particules.
Il suffit de surfer sur Internet pour constater qu’en France aussi, plusieurs marques commercialisent du thé ou de la tisane conditionnés dans des sachets en matière plastique, le plus souvent en Nylon, parfois en polypropylène. Ce dernier n’a pas été testé dans la présente étude.
Evaluation demandée par l’OMS
Ces micro et nanoplastiques présentent-ils pour autant un risque pour la santé humaine ? Difficile de savoir à ce stade. Les scientifiques ont conduit des études préliminaires chez la daphnie – un petit crustacé d’eau douce couramment utilisé pour déterminer la toxicité aiguë de substances chimiques –, qui ont laissé entrevoir un impact biologique des microplastiques. Les daphnies exposées ont présenté des anomalies anatomiques et leur mobilité a été altérée de façon dose-dépendante.
Alors que la présence de ces microparticules dans l’alimentation, l’air et l’eau, est avérée, « la question de leur impact sur l’homme et les organismes est clairement brûlante », pointe Johnny Gasperi, maître de conférences au Laboratoire eau, environnement et systèmes urbains (LEESU, université Paris-Est-Créteil).
> Lire aussi  Des microplastiques détectés dans les excréments humains
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a d’ailleurs appelé fin août à « mener une évaluation approfondie des microplastiques présents dans l’environnement et de leurs conséquences potentielles sur la santé humaine », alors qu’était publiée une synthèse des dernières connaissances sur les microplastiques présents dans l’eau de boisson. De par leur taille, ces particules pourraient notamment être absorbées par l’organisme via le tube digestif.
En attendant d’en savoir plus, les chercheurs canadiens recommandent d’éviter l’utilisation superflue des plastiques à usage unique et de privilégier l’utilisation du thé en vrac ou en sachet papier.
> Lire aussi  Transportés par l’air, les microplastiques polluent jusque dans les montagnes
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/25/du-plastique-dans-l-eau-du-the-les-sachets-mis-en-cause_6012999_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/25/du-plastique-dans-l-eau-du-the-les-sachets-mis-en-cause_6012999_3244.html>>
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4- Quand 600 élèves de Beauvais ramassent les déchets d’un quartier, Le Parisien, 27/09/19, 18h18
Clémence Bauduin

Une vaste opération de nettoyage, orchestrée par des enseignants, a permis de ramasser plus de 300 kg de détritus ce vendredi dans le quartier Saint-Jean.
À Beauvais ce vendredi, on a séché les cours pour le climat… Mais avec l'aval des enseignants. Un bataillon de 600 élèves, regroupant des classes du CP à la 4e de six établissements scolaires de la ville, a passé la matinée à nettoyer les rues du quartier Saint-Jean.
Avec un groupe d'une trentaine de camarades, Jade, 12 ans, élève de 5e au collège Charles-Fauqueux, a arpenté toute la zone pavillonnaire située aux abords du lycée du Saint-Esprit.
>> Suite à lire à :
<http://www.leparisien.fr/oise-60/quand-600-eleves-de-beauvais-ramassent-les-dechets-d-un-quartier-27-09-2019-8161416.php <http://www.leparisien.fr/oise-60/quand-600-eleves-de-beauvais-ramassent-les-dechets-d-un-quartier-27-09-2019-8161416.php>>
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5- Les déchets plastiques des océans viennent beaucoup des navires, AFP, 30/09/19, 22:00
Ivan Couronne

Sur la minuscule Île Inaccessible, qui porte bien son nom au milieu de l'Atlantique Sud, la plupart des bouteilles en plastique échouées sur le rivage ont probablement été jetées par des navires marchands chinois, conclut une étude publiée lundi.
Ces travaux sont une nouvelle preuve que les îles de déchets plastiques flottants au milieu des océans, qui suscitent une prise de conscience croissante chez le grand public, proviennent moins des bouteilles et autres articles à usage unique jetés dans la nature et les cours d'eau par les consommateurs, et plus par les industries de la pêche et du transport maritime, qui relâchent en pleine mer des tonnes de plastique.
Les auteurs de l'article paru dans la revue américaine PNAS ont ramassé et comparé des milliers de déchets lors de visites sur la petite île en 1984, en 2009 et 2018. L'île est située sur le gyre de l'Atlantique Sud, c'est-à-dire un tourbillon de courants à l'échelle océanique qui concentre au milieu ce qu'on appelle des "vortex de déchets".
Alors qu'initialement la plupart des bouteilles s'échouant sur l'Île Inaccessible avaient des inscriptions montrant qu'elles venaient d'Amérique du Sud, portées par les courants depuis les côtes à 3.000 kilomètres à l'ouest, en 2018 les trois quarts venaient d'Asie, surtout de Chine.
Beaucoup de ces bouteilles en PET étaient écrasées avec le bouchon revissé comme on le fait sur les bateaux pour économiser l'espace, explique l'auteur principal Peter Ryan, de l'université du Cap en Afrique du Sud. Les dates de fabrication étaient récentes, à 90% dans les deux années précédentes, excluant qu'elles aient voyagé depuis les côtes asiatiques, d'où le voyage prend plutôt trois à cinq ans.
Et comme le nombre de navires de pêche asiatiques est stable depuis les années 1990, tandis que le nombre de navires marchands asiatiques et principalement chinois a beaucoup augmenté dans l'Atlantique, les chercheurs concluent que toutes ces bouteilles viennent de navires marchands, qui s'en sont débarrassées au lieu de les rapporter comme déchets à terre.
"Il n'y a pas d'autre explication: elles viennent de bateaux et non de la terre", dit Peter Ryan à l'AFP. "Une partie de la flotte marchande semble être responsable, et apparemment c'est la flotte asiatique".
- Déchets de pêche -
Il faut donc distinguer deux types de pollution marine. 
D'une part, les plages autour des grands centres urbains. Le plastique qu'on y retrouve vient des côtes : bouteilles, sacs et emballages en plastique. Mais ces objets légers coulent facilement et sont moins emportés par les courants.
Plus loin dans les océans, les vortex de déchets contiennent des fragments d'objets d'origine incertaine, ainsi que des articles utilisés par la marine marchande et les navires de pêche : non seulement les bouteilles consommées à bord, mais aussi filets, cordes, bouées, cagettes, casques, flotteurs....
"C'est une cause de pollution mal connue", dit Peter Ryan.
Le grand vortex de déchets du Pacifique est ainsi composé pour moitié de filets de pêche (en masse), estime une équipe qui a publié une étude l'an dernier dans Scientific Reports. 
L'océanographe Laurent Lebreton, l'un des auteurs de cette étude-là, dit que le chiffre souvent cité que 80% de la pollution plastique vient de terre ne fait pas la différence entre côtes et haute mer.
Il raconte avoir trouvé dans le Pacifique d’énormes amas de filets créés par les pêcheurs, appelés "dispositifs de concentration de poissons", dans le but d'attirer les poissons.
"Souvent ils ne les récupèrent pas et les perdent. On en a retrouvés de plusieurs tonnes", dit Laurent Lebreton, de l'organisation The Ocean Cleanup, à l'AFP.
"Tout le monde parle de sauver les océans en arrêtant les sacs en plastique, les pailles et les emballages à usage unique. C'est important, mais nous quand on part dans l'océan, ce n'est pas nécessairement ce qu'on trouve", dit le chercheur.
<https://www.geo.fr/environnement/les-dechets-plastiques-des-oceans-viennent-beaucoup-des-navires-197837>
En savoir plus :
> Rapid increase in Asian bottles in the South Atlantic Ocean indicates major debris inputs from ships <https://www.pnas.org/content/early/2019/09/24/1909816116>, PNAS, 30/09/19
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6- Tâches ménagères : les Français accros et adeptes des produits "verts", L’Alsace, 01/10/19, 12:04 

Une étude du panéliste Nielsen démontre l'importance du ménage dans les foyers français qui sont de plus en plus nombreux à privilégier des produits plus ''naturels".
Les Français sont accros au ménage.
En effet, selon une enquête du panéliste Nielsen*, cette activité est jugée importante pour 82 % d'entre eux. D'ailleurs, sur ces 82 %, ils sont 92 % à déclarer s'occuper des tâches ménagères au moins une fois par semaine et 41 % y consacrent 3 heures et plus. Mais attention cela ne veut pas dire pour autant qu'ils aiment passer la serpillière !  
Ces fées du logis sont assez exigeantes lorsqu'ils achètent leurs produits d'entretien avec pour principaux critères l’efficacité (70%), le rapport qualité/prix (67%) et le prix (65%), devant la facilité d’utilisation (62%). Ils ne nettoient pas non plus avec n'importe quelle substance...
En effet, plus de la moitié se tournent vers des produits "verts" pour entretenir leurs intérieurs. Ils sont 51 % en attente de cette offre de produits plus naturels, et plus sains (44%) avec notamment des produits sans colorants (33%), sans parfums (18%), ou encore hypoallergéniques (34%).
Le type de foyer le plus fréquent est celui des "éco-responsables", pour qui le naturel et l’écologique fait partie de ses priorités. A savoir, que chez ces éco-responsables, les produits à usage unique sont bien souvent bannis...
>> Suite à lire à :
<https://www.lalsace.fr/magazine-lifestyle/2019/10/01/taches-menageres-les-francais-accros-et-adeptes-des-produits-verts>
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7- Quelles sont les alternatives au plastique ?, Slate, 01/10/19, 15h26
Repéré sur Vice par Odile Romelot 

Champignons, cactus et feuilles de bananier viendront à bout du plastique à usage unique.
Après avoir rendu de bons et loyaux services depuis plus d'un demi-siècle, le plastique est en passe de devenir l'ennemi public n°1. Les images de pailles en plastique dans le nez des tortues de mer, les sacs dans le ventre des animaux marins et les microplastiques devenus incontournables dans le sol, l'eau et notre corps ne jouent pas en sa faveur. 
L'heure est à l'innovation pour remplacer cette matière utilisée quotidiennement par sept milliards d'individus. Le défi n'est pas simple. Il faut inventer une alternative qui possède toutes les qualités du plastique, sans son principal défaut: polluer la planète. De l'acide polylactique (PLA) en passant par les champignons et les cactus, plusieurs pistes sont explorées pour remplacer cette matière devenue omniprésente dans nos vies. 
Déjà en vogue, le PLA est un polymère biodégradable. On le fabrique généralement à partir d'amidon de maïs, à la suite d'un processus de fermentation. Il possède deux atouts principaux: il provient de sources renouvelables et il est biodégradable. Mais il a le malheur de vivre à la même époque que le PET et le PS, d'autre polymères fabriqués à partir de plastique. PLA, PET et PS ne font pas bon ménage, entravant la biodégradation du premier et le recyclage des seconds lorsque le tri en amont n'a pas bien été effectué.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/182304/alternatives-plastique-champignons-cactus-bananier-pollution-environnement>
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8- Lubrizol : "Pas de risque avéré" lié à l'amiante dans les premières analyses, AFP, 01/10/19, 19:00

La préfecture de Normandie a assuré mardi, au cours d'une conférence de presse, qu'il n'y avait pas de "risque avéré" lié à l'amiante dans l'air, selon les premiers relevés réalisés vendredi au lendemain de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen.
Par ailleurs, "160 fûts en état délicat" doivent encore être évacués du site industriel, a indiqué le préfet de Normandie Pierre-André Durand. 
"En ce qui concerne l'amiante dans l'air, on est sur le bruit de fond des fibres d'amiante dans l'air, des niveaux extrêmement faibles", a assuré Patrick Berg, directeur de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) de Normandie. "On peut estimer qu'avec cette première série de relevés, il n'y a pas de risque lié à l'amiante. Ce risque n'est pas avéré".
Ces prélèvements d'air ont été réalisés par la société Lubrizol "vendredi à ses frais", selon la même source.
"Ce qui est dangereux pour la santé, c'est les fibres d'amiante dans l'air", a rappelé M. Berg. "Les fûts sous l'effet de la chaleur ont explosé et ont fracassé (une) toiture en fibrociment et ont projeté à des distances assez consistantes des fragments de fibrociment" mais "cette projection ne diffuse pas de fibres d'amiante dans l'air", a assuré le haut fonctionnaire.
Evoquant le traitement des fûts "endommagés", Pierre-André Durand a précisé qu'"il (en) restait de l'ordre de 1.000 dont 160 sont en état délicat". 
Pour ces 160 fûts, "un protocole d'intervention est en cours de finalisation que je devrais signer dès ce soir", a-t-il ajouté. Il permettra, selon lui, dans les prochains jours l'évacuation de ces fûts "qui participent aux émanations d'odeurs".
Patrick Berg a précisé que ces 160 fûts "contiennent un produit qui comprend du soufre et dont l'échauffement peut produire du mercaptan et du H2S (sulfure d'hydrogène) qui est beaucoup plus toxique que le mercaptan". "Mercaptan et H2S sont des composés préoccupants" mais "il n'en a pas été détecté", selon lui.
M. Berg a ajouté que "Lubrizol était une maison sérieuse".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/lubrizol-pas-de-risque-avere-lie-a-l-amiante-dans-les-premieres-analyses_137809>
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9- Lubrizol : plus de 5.000 tonnes de produits détruits, près de 2.000 manifestants à Rouen, AFP, 01/10/19, 22:00
Chloé Coupeau et Manuel Sanson

"Lubrizol coupable, l’État complice" : quelque 2.000 manifestants dont plusieurs parlementaires, ont réclamé la vérité mardi sur l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen, au cours de laquelle plus de 5.000 tonnes de produits chimiques sont partis en fumée.
"Nos enfants en danger", "le préfet doit sauter", scandaient les manifestants, partis du palais de justice en direction de la préfecture de Normandie. "Ils cachent la vérité, à nous tous d'enquêter", lisait-on aussi sur une affiche brandie par une manifestante, tandis qu'une banderole réclamait le retour d'un "air normalement pollué".
La préfecture de Seine-Maritime a publié dans la soirée la liste des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé dans l'incendie de l'usine jeudi dernier, conformément à la promesse faite par le Premier ministre Édouard Philippe mardi après-midi devant l'Assemblée nationale. "Tous les produits ne sont pas dangereux", a assuré la préfecture.
Un peu plus tôt, le préfet Pierre-Yves Durand avait d'ores et déjà exclu devant la presse tout "risque" lié à l'amiante au vu des premières analyses, tout en évoquant 160 fûts "en état délicat" qui attendent toujours d'être évacués.
"Vous mentez, monsieur le Préfet !", a rétorqué dans un communiqué l'Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva). "L’important est ce qui s’est passé dans la colonne de fumée où une masse de fibres d’amiante a voyagé avec les suies."
Les agences publiques chargées des risques industriels (Ineris) et de la santé (Anses) vont être consultées sur l'éventualité de rechercher de nouveaux produits dans les retombées, a annoncé la ministre de la Transition écologique Élisabeth Borne.
Le parquet de Rouen, qui s'est dessaisi de l'enquête au profit du pôle de santé publique de Paris, a lui annoncé avoir recensé "plus d'une quarantaine de plaintes" à la suite de l'incendie.
Le parquet a en outre précisé que l'origine du feu était pour l'heure impossible à déterminer "avec certitude". La société Lubrizol avait affirmé lundi que l'incendie avait vraisemblablement commencé à l'extérieur du site, en se basant sur "la vidéosurveillance et des témoins oculaires".
Depuis l'incendie, le gouvernement multiplie les propos rassurants et promet "la transparence" mais sans convaincre. 
Des rapports officiels consultés mardi par Mediapart évoquaient en 2016 la présence dans l'usine Lubrizol de produits "très dangereux pour l'environnement" et "nocifs", et estimaient qu'un incendie pourrait donner lieu à la "formation de substances toxiques". Mme Borne a indiqué mardi qu'une partie des produits avait pu être évacuée jeudi lors de l'incendie par les services de secours.
Le média en ligne écrit également qu'un mur couvre-feu demandé en 2010 à Lubrizol par arrêté préfectoral n'avait pas été construit en 2016. Enfin, une augmentation, début 2019, de l'autorisation de stockage de produits inflammables dans l'usine n'aurait pas, selon Mediapart, fait l'objet d'une procédure spécifique et obligatoire d'autorisation.
-"Suspicion généralisée"-
Constatant "le climat de suspicion généralisée", le préfet de Normandie Pierre-André Durand s'est demandé "quel serait l'intérêt des pouvoirs publics de mentir". 
Mardi, à Rouen, l'odeur était encore très marquée dans certains quartiers, a constaté une journaliste de l'AFP. 
Selon le cabinet du maire, mardi cinq à six écoles rouennaises sont "soit fermées car les enseignants ont fait usage de leur droit de retrait, soit ont demandé aux parents de venir chercher leurs enfants quand ils le pouvaient à cause de l'odeur". 
Alors que l'inquiétude se manifeste toujours à Rouen sur les conséquences de l'incendie sur la santé et l'environnement, un nouvel incident s'est produit dans une autre usine Seveso classée seuil haut située dans l'agglomération. 
La préfecture a annoncé la "mise à l'arrêt" de cette usine Borealis, qui produit des engrais, en raison d'un incident sur l'alimentation électrique.
Selon Guillaume Blavette, représentant France Nature environnement au Conseil départemental de l'environnement et des risques (Coderst), Borealis contient "la plus grande cuve d'ammoniac d'Europe". "Il y a de quoi vitrifier la moitié de Rouen", a-t-il dit.
Sur le front judiciaire, l'association Respire a notamment engagé lundi soir un référé-constat auprès du tribunal administratif de Rouen pour obtenir la nomination d'"un expert afin de constituer les éléments du dossier de manière contradictoire", a expliqué à l'AFP Me Corinne Lepage.
Côté police, Yan Bertrand, secrétaire du syndicat Unité SGP police Seine-maritime, a indiqué avoir saisi le préfet. "Nous voulons savoir si toutes les dispositions ont été prises pour assurer la sécurité des fonctionnaires qui sont intervenus au moment du sinistre". 
Des avocats rouennais ont décidé d'organiser "des consultations gratuites spécifiques" sur l'incendie. A titre personnel, plusieurs d'entre eux ont aussi porté plainte. 
Au moins 1.800 agriculteurs ont été touchés par les suies de l'incendie de l'usine Lubrizol, selon le ministère de l'Agriculture. Les premières indemnisations pourraient intervenir sous une dizaine de jours.
<https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/lubrizol-le-gouvernement-ne-convainc-pas-manifestation-a-rouen-pour-la-verite_2100678.html>
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10- A Rouen, « l’odeur demeure » et les inquiétudes persistent après l’incendie de Lubrizol, Le Monde, 02/10/19, 04h37
Simon Auffret  (Rouen, envoyé spécial)

Les autorités peinent à convaincre de l’absence de danger depuis l’incendie de l’usine chimique. Deux mille personnes ont manifesté, mardi, « pour exiger la vérité ». 
Les averses ont fini par venir à bout des traces de suies, visibles dans les rues et les jardins de Rouen après le passage du nuage noir formé par l’incendie de l’usine Lubrizol, mais l’inquiétude persiste malgré la volonté de « transparence » affichée par le gouvernement et la préfecture de Seine-Maritime.
Mardi 1er octobre au soir, une deuxième manifestation en deux jours « pour exiger la vérité » sur l’incident intervenu dans le site de production d’additifs a rassemblé près de 2 000 personnes devant la préfecture de Rouen, où le préfet de Normandie constatait quelques minutes avant l’arrivée du cortège « un climat de suspicion généralisée » autour de l’incendie du 26 septembre. « Quel serait l’intérêt des pouvoirs publics de mentir », s’est demandé Pierre-André Durand devant les journalistes, avant d’assurer que « beaucoup de “fake news”circulent » depuis le passage de l’épaisse fumée d’hydrocarbure sur l’agglomération rouennaise et de nombreuses communes du nord du département.
> Lire aussi  « On veut la vérité, on ne veut pas crever » : après l’incendie de Lubrizol, les Rouennais en colère
Pour tenter de rassurer, les autorités ont mis en ligne la liste complète des produits présents sur le site industriel, classé Seveso seuil haut, au moment de l’incendie. 5 253 tonnes de produits chimiques, dont une importante partie d’hydrocarbures, ont brûlé dans deux espaces de stockage de Lubrizol. « L’opération de pompage est en cours », a assuré le préfet, pour qui le mélange d’huiles, d’hydrocarbures, d’eau et de mousse – utilisée par les pompiers – encore présent sur le site est responsable des mauvaises odeurs, gênantes pour de nombreux habitants depuis le 26 septembre.
« J’ai du mal à y croire »
S’appuyant sur les dernières analyses, tirées de mesures effectuées au lendemain de l’incendie, le préfet a exclu tout « risque » quant à la présence d’amiante, relevé en quantité inférieure aux niveaux réglementaires dans l’air et sur le sol aux alentours du site. Cent soixante fûts dans un « état délicat », fragilisés par la force de l’incendie et contenant du mercaptan, doivent être évacués et traités – une importante fuite de ce gaz, qui peut dégager de l’hydrogène sulfuré en s’échauffant, avait déjà eu lieu dans l’usine rouennaise de Lubrizol en 2013.
Dans l’attente d’analyses complémentaires sur d’autres produits, dont les résultats sont attendus dans les prochains jours, les agriculteurs de 206 communes sur cinq départements ne sont pas autorisés à vendre ou à distribuer leur production. A Rouen, mardi, cinq à six écoles sont restées fermées face aux odeurs, devenues trop incommodantes pour les élèves, ou parce que les enseignants ont fait valoir leur droit de retrait. « L’odeur est aujourd’hui très présente à l’extérieur comme à l’intérieur de l’école, écrit un établissement de l’ouest de la ville. Nous appelons tous les parents qui le souhaitent à récupérer leurs enfants dès que possible. »
> Lire aussi  Incendie à Rouen : « Une fumée bio ça n’existe pas », s’inquiètent les agriculteurs de la région
Toujours tenace dans plusieurs quartiers de Rouen, l’odeur ne fait pas que douter certains professeurs : « J’ai du mal à y croire, à l’absence de pollution de l’air », avoue Yves Certain, habitant de la rive gauche venu manifester devant la préfecture de Seine-Maritime avec un masque sur le visage, sur lequel est collée une affichette « Je suis Rouen ». « Tout faire pour éviter un moment de panique amène aussi à ne pas prendre les bonnes décisions », critique Maxime Gallais, étudiant rouennais du quartier de Saint-Sever. Tous deux ont été épargnés par le passage de la fumée, « mais l’odeur demeure ».
« Cette fichue usine »
Avec elle semble se fissurer la communication de la préfecture, dont les prises de paroles et le soutien des ministres – cinq sont venus à Rouen depuis l’incendie – ne parviennent pas à convaincre de nombreux habitants. Sur les réseaux sociaux, les témoignages de maux de crânes et de gorges irritées, chez les enfants comme les adultes, se multiplient depuis le 26 septembre. Un groupe Facebook rassemblant près de 5 000 personnes publie des offres d’hébergements dans plusieurs régions de France pour accueillir les personnes incommodées par les conséquences de l’incendie. « Nous souhaitons nous éloigner de Rouen au plus vite », y écrit une mère de famille, qui précise : « Nous habitons, ou habitions, à 500 mètres de cette fichue usine. »
> Lire aussi  Incendie à Rouen : « La régulation des risques et des pollutions protège avant tout l’industrie »
« Nous sommes inquiets de la recrudescence de cancer à plus ou moins long terme », déplorait avant la manifestation, mardi, Gérald Le Corre, chargé de santé et travail à la CGT du département. Le délégué de l’inspection du travail demande « une transparence totale » sur les méthodes d’analyse de la pollution et d’évaluation des risques. Plusieurs organisations syndicales ont appelé, mardi, à la réalisation d’expertises indépendantes sur les traces laissées par l’incendie.
Plus de quarante plaintes ont également été déposées auprès du parquet de Rouen, qui a annoncé, mardi, se dessaisir du dossier face « éventuel impact sur un territoire géographique dépassant » sa juridiction. L’enquête est désormais à la charge du pôle de santé publique du parquet de Paris, notamment chargé de définir les causes et l’endroit exact du départ du feu, qui restaient, mardi, inconnus.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/a-rouen-l-odeur-demeure-et-les-inquietudes-persistent-apres-l-incendie-de-lubrizol_6013842_3244.html>
Sur le même sujet :
> Plus de 5 250 tonnes de produits chimiques ont été détruites dans l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/01/incendie-de-l-usine-lubrizol-a-rouen-il-n-y-a-pas-de-risque-lie-a-l-amiante-assure-la-prefecture_6013818_3244.html>, Le Monde avec AFP, , 01/10/19, 22h52
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11- Lubrizol : "personne ne sait ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent" (Buzyn), AFP, 02/10/19, 12:00

La ministre de la Santé Agnès Buzyn a reconnu mercredi que "personne" ne savait aujourd'hui "ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent", à propos des substances qui se sont consumées dans l'incendie de Lubrizol, rendues publiques mardi.
Alors que la préfecture de Seine-Maritime a publié mardi soir la liste des 5.253 tonnes de produits chimiques qui ont brûlé dans l'incendie de l'usine jeudi dernier, la ministre a souligné sur France Inter que "ce qui compte avant tout, c'est ce qu'on fait de cette liste".
"En réalité, aujourd'hui, personne ne sait exactement ce que donnent ces produits mélangés lorsqu'ils brûlent. C'est la demande que nous allons faire à l'Ineris, qui est l'agence chargée de l'évaluation des risques industriels", a ajouté la ministre.
"L'Etat aujourd'hui ne peut pas répondre à cette question", a-t-elle dit.
Mais, a-t-elle précisé, "ce qui était plus important à notre avis, c'est de vérifier que des produits hautement toxiques n'étaient pas dans les fumées, dans les suies ou dans l'eau. Et c'est la première chose que nous avons faite", a-t-elle dit.
"Aujourd'hui, je dis ce que je sais, c'est-à dire que nous avons cherché les produits les plus communément trouvés après un incendie dans une usine qui contient des hydrocarbures ou des dérivés d'essence ou de lubrifiants", a expliqué la ministre. "Les produits les plus dangereux, les plus habituels sont les hydrocarbures polycycliques qui sont des produits éventuellement cancérigènes. C'est la première chose que nous avons cherchée à la fois dans les fumées et dans les suies, et là nous pouvons dire qu'il n'y en a pas. En tout cas quand on en trouve, c'est en-dessous des seuils habituels".
"Ensuite nous avons cherché l'amiante, parce que le toit de l'usine était en amiante. Et sur l'amiante, nous avons cherché des fibres d'amiante dans l'environnement, dans l'air et dans les suies. Sur un rayon de 300 mètres autour de l'usine, il n'y en a pas au-dessus des seuils admis dans l'environnement", a-t-elle poursuivi.
"Le troisième toxique que nous recherchons, c'est la dioxine, qui est aussi un produit très dangereux. Et ça, nous aurons les résultats au fur et à mesure dans la semaine", a-t-elle dit.
"Cette pollution qui est réelle, pour l'instant elle n'entraîne pas de risques pour la santé, avec ce que nous connaissons aujourd'hui", a-t-elle résumé.
<https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-personne-ne-sait-ce-que-donnent-ces-produits-melanges-quand-ils-brulent-buzyn-324586>
Sur le même sujet :
> Lubrizol : c’est « l’effet cocktail de tous les produits qui ont brûlé qui est dangereux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/lubrizol-c-est-l-effet-cocktail-de-tous-les-produits-qui-ont-brule-qui-est-dangereux_6013909_3244.html>, Le Monde, 02/10/19, 11h54
> Ce que l'on sait une semaine après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen, AFP, 02/10/19, 13:00
Laurent Geslin
Près d'une semaine après le spectaculaire incendie de l'usine chimique Lubrizol de Rouen, l'origine du feu reste à découvrir, et de nombreuses questions demeurent sur ses conséquences sanitaires et environnementales. Passage en revue de ce que l'on sait de cet accident.
Origine de l'incendie ?
La cause de la catastrophe n'est pas encore connue. Le parquet de Rouen s'est dessaisi de l'enquête au profit du pôle de santé publique de Paris, précisant que l'origine du feu était pour l'heure impossible à déterminer "avec certitude".
Lubrizol, qui se base sur "la vidéosurveillance et des témoins oculaires", a affirmé que l'incendie avait vraisemblablement commencé à l'extérieur du site. 
L'air est-il pollué ?
24 heures après l'incendie, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a évoqué à Rouen une ville "clairement polluée" et reconnu que "des produits peuvent être irritants sur le moment".
Selon le préfet de Normandie Pierre-Yves Durand, les résultats d'analyses de l'air démontrent un "état habituel de la qualité de l'air à Rouen". Mardi, il a précisé ses propos. "Je ne dis pas que la qualité de l'air à Rouen est satisfaisante", a dit le préfet, soulignant qu'avant l'incendie "à Rouen il n'y avait pas une qualité de l'air satisfaisante".
Selon Patrick Berg, de la Dreeal (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement), il y a eu "identification d'un niveau significatif de benzène" le 26 septembre à 12h38, "une valeur un peu plus élevée que la limite" de détection sur le site de l'usine mais selon le préfet "cela ne permet pas de dire que l'air est anormal".
Quels symptômes ressentis ?
Depuis jeudi, la population est incommodée par des odeurs qui restent marquées. De nombreux témoins interrogés par l'AFP ont fait état de gorges qui grattent, maux de têtes, nausées, vomissements et vertiges. 
Ces odeurs "sont liées aux hydrocarbures, mercaptans et résidus d’hydrocarbures présents en grande quantité sur le site et qui ont été impactés par l’incendie", selon la préfecture. 
Quels produits ont brûlé ?
Lubrizol produisant des lubrifiants pour automobile, il s'agissait de substances qui entraient dans la composition d'huiles moteurs.
On connaît depuis mardi la liste de ces substances et leurs quantités : 5.253 tonnes ont brûlé et la préfecture a publié 479 fiches "qui précisent les caractéristiques des produits et les risques associés" en cas de combustion.
Pour près des deux tiers (62,88%, soit 3.308 tonnes), ces produits étaient des "additifs multiusages" composés à 44% d'huile minérale obtenue par raffinage de pétrole, indique un tableau communiqué par les autorités.
Des substances dangereuses ?
Des rapports officiels consultés par Mediapart évoquaient en 2016 la présence dans l'usine Lubrizol de produits "très dangereux pour l'environnement" et "nocifs", et estimaient qu'un incendie pourrait donner lieu à la "formation de substances toxiques".
Mercredi, Agnès Buzyn a indiqué que les produits "les plus dangereux" s'agissant des "hydrocarbures polycycliques qui sont des produits éventuellement cancérigènes", n'ont pas été trouvés dans les fumées et suies.
Concernant les très toxiques dioxines, des molécules cancérogènes qui peuvent aussi interférer sur le système hormonal, les résultats des recherches sont attendues dans la semaine.
Des recherches ont aussi porté sur l'amiante qui composait le toit de l'usine. Selon la préfecture, il n'y a pas de "risque avéré" lié à l'amiante dans l'air.
Une eau potable ?
L'eau des 71 communes de la Métropole de Rouen Normandie est potable. "Aucune trace de contamination n’a été relevée", après les rumeurs et spéculations concernant une prétendue eau noire du robinet, selon la Métropole.
Les produits agricoles sont-ils comestibles ?
Au moins 1.800 agriculteurs ont été touchés par les suies en Normandie et dans les Hauts-de-France. La récolte est interdite dans une centaine de communes. La préfecture recommande aux riverains de "ne pas consommer les produits et légumes souillés par les suies" dans les jardins.
Quels risques pour la santé à court et long terme ?
Monoxyde de carbone, dioxyde de soufre et hydrogène sulfuré : les mesures effectuées par les pompiers, "afin de vérifier le risque immédiat" pour leurs interventions et les riverains, "n’ont pas mis en évidence de risque pour la population", assure la préfecture.
Agnès Buzyn a reconnu mercredi, à propos des substances qui se sont consumées, que "personne" ne savait aujourd'hui "ce que donnent ces produits mélangés quand ils brûlent".
<https://information.tv5monde.com/info/ce-que-l-sait-une-semaine-apres-l-incendie-de-l-usine-lubrizol-de-rouen-324605>
Sur le même sujet :
> Dans les Hauts-de-France, attente et incertitude face aux conséquences de l'incendie de Rouen <https://information.tv5monde.com/info/dans-les-hauts-de-france-attente-et-incertitude-face-aux-consequences-de-l-incendie-de-rouen>, AFP, 02/10/19, 15:00
> Lubrizol : les produits partis en fumée sont connus mais des questions demeurent <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-les-produits-partis-en-fumee-sont-connus-mais-des-questions-demeurent-324628>, AFP, 02/10/19, 15:00
> Usine Lubrizol de Rouen : l’Assemblée nationale ouvre une mission d’information <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/10/02/l-assemblee-nationale-ouvre-une-mission-d-information-sur-l-incendie-de-l-usine-lubrizol-de-rouen_6013904_823448.html>, Le Monde avec AFP, 02/10/19, 15h14
> Après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, le gouvernement tente, tant bien que mal, de rassurer, <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/incendie-de-rouen-l-executif-sous-la-pression-de-l-opposition-et-de-la-population_6013862_3244.html> Le Monde, 02/10/19, 16h03
> Incendie à Rouen : l’hypothèse d’un départ de feu extérieur au site n’est pas confirmée, à ce stade, par l’enquête <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/incendie-a-rouen-l-hypothese-d-un-depart-de-feu-exterieur-au-site-n-est-pas-confirmee-a-ce-stade-par-l-enquete_6013981_3244.html>, Le Monde, 02/10/19, 19h31
> Ce que l'on sait une semaine après l'incendie de l'usine Lubrizol de Rouen <https://information.tv5monde.com/info/ce-que-l-sait-une-semaine-apres-l-incendie-de-l-usine-lubrizol-de-rouen-324605>, AFP, 03/02/19, 13:00
> Usine Lubrizol à Rouen : l'incendie, le milliardaire et la polémique <https://information.tv5monde.com/info/usine-lubrizol-rouen-l-incendie-le-milliardaire-et-la-polemique-324839>, TV5 Monde, 03/10/19, 17:08
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12- Des taux de plomb « alarmants » sur le chantier de la gare d’Austerlitz, Le Monde avec AFP, 02/10/19, 16h28

Le chantier de rénovation de la gare d’Austerlitz à Paris est à l’arrêt pour un problème de déplombage. L’entreprise chargée du chantier a tiré le signal d’alarme. 
Des taux jusqu’à quarante fois supérieurs à la normale, y compris dans des espaces publics, sur les quais, près des sandwicheries… Le chantier de rénovation de la gare d’Austerlitz à Paris est à l’arrêt pour un problème de déplombage pris en charge par une société « qui méconnaît de manière grave et répétée ses obligations contractuelles », a affirmé, mardi 1er octobre, SNCF Gares & Connexions.
Le travail commencé en 2018 et effectué sous confinement consiste à « déplomber la charpente métallique et à retirer les éléments en bois historiquement peints au plomb ». Il a été confié à l’entreprise Masci, selon un communiqué. La SNCF a appelé cette société à « satisfaire à ses obligations contractuelles sous peine de résiliation pour faute du marché dont elle est titulaire ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/02/des-taux-de-plomb-alarmants-sur-le-chantier-de-la-gare-d-austerlitz_6013947_3244.html>
Sur le même sujet :
> La SNCF dément toute pollution au plomb sur le chantier de la gare d’Austerlitz <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/03/la-sncf-dement-toute-pollution-au-plomb-sur-le-chantier-de-la-gare-d-austerlitz_6014130_3244.html>, Le Monde avec AFP, 03/10/19, 21h42
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13- Pacifique : The Ocean Cleanup collecte du plastique pour la première fois, AFP, 03/10/19, 00:00

Un navire tirant un gigantesque dispositif innovant de flottaison, destiné à nettoyer les océans des déchets plastiques, a ramassé pour la première fois avec succès du plastique dans le Pacifique, a annoncé mercredi le fondateur du projet.
Le navire avait quitté San Francisco début septembre pour un essai avant de se diriger vers le continent plastique de l'océan Pacifique.
Le projet, mené par The Ocean Cleanup, une organisation néerlandaise à but non lucratif, se donne pour objectif de vider d'ici cinq ans la moitié de la "grande zone d'ordures du Pacifique" (GPGP), une poubelle flottante trois fois grande comme la France, à mi-chemin entre la Californie et Hawaï.
Cela représenterait "environ 15.000 tonnes de plastique par an", selon Boyan Slat, le PDG et fondateur de l'organisation.
"Aujourd'hui (mercredi), nous annonçons que notre système de nettoyage dans la grande zone d'ordures du Pacifique a recueilli du plastique pour la première fois", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Rotterdam.
"Nous pensons donc que nous pouvons réellement nettoyer les océans", s'est réjoui le jeune Néerlandais de 25 ans. 
Le navire tirait un équipement appelé System 001, conçu pour rassembler le plastique qui flotte à la surface des océans pour pouvoir ensuite le recueillir et le recycler.
Le système, imaginé par Boyan Slat il y a sept ans, était en phase de test depuis un an. Les débris récupérés arrivaient jusqu'ici à s'échapper du dispositif, qui peinait également à capturer les microplastiques.
"Nous attrapions un peu de plastique occasionnellement, de manière opportuniste, mais que notre système autonome, dans la zone d'ordures, attrape du plastique de toutes tailles, c'est vraiment la première fois", a expliqué Boyan Slat.
Les déchets récupérés sont divers, allant de bouteilles et de caisses jusqu'à des fragments devenus si petits "qu'ils peuvent facilement être ingérés par les animaux marins", a-t-il précisé.
La technologie de The Ocean Cleanup, dont l'efficacité est mise en doute par certains scientifiques, consiste en un flotteur de 600 mètres de long qui se trouve à la surface de l'eau et une jupe de 3 mètres de profondeur au-dessous. Le flotteur assure la flottabilité du système et empêche le plastique de s'échapper au-dessus, tandis que la jupe empêche les débris de s'échapper par dessous, explique Ocean Cleanup sur son site internet.
<https://information.tv5monde.com/info/pacifique-ocean-cleanup-collecte-du-plastique-pour-la-premiere-fois-324727>
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14- Venezuela : dans le lac de Maracaibo, "une marée noire permanente", AFP, 03/10/19, 09:00
Guillaume Decamme

A l'odeur, on se croirait dans une raffinerie. Au toucher, le brut imprègne tout de sa viscosité. Dans l'ouest du Venezuela, le lac de Maracaibo, dont les sous-sols regorgent de pétrole, vit "une marée noire permanente" alimentée par des oléoducs et des puits en manque cruel d'entretien.
"Regardez, à cause du vent du sud, le pétrole est partout", se désole Paul, pêcheur à Cabimas sur la rive orientale du lac, une immense étendue d'eau de 13.200 km2 qui débouche sur la mer des Caraïbes. C'est peu de le dire : la coque de sa barque est recouverte d'une couche de brut et ses filets ont pris une teinte noir de jais à force d'être plongés dans l'eau gorgée de pétrole. 
"Quand on sort pêcher, on revient maculé de pétrole", explique le jeune homme, qui ne souhaite pas donner son nom. "C'est d'autant plus mauvais pour notre santé qu'on se lave à l'essence pour enlever le pétrole".
Ici, la pollution est visible partout. L'eau couleur vert fluo est tachetée de brut et le rivage est parsemé de flaques noirâtres et pâteuses. De la cime d'un palmier, un oiseau s'ébroue pour tenter de se débarrasser du pétrole qui recouvre ses ailes. En vain.
Giovanny Villarreal est le voisin de Paul et pêcheur lui aussi. "La moitié de notre pêche est imprégnée de pétrole. Et comme personne ne nous l'achète, nous la remettons à l'eau", dit-il. Dans un panier, sa pêche du jour n'a pas l'air bien vaillante : quelques crabes se tortillent paresseusement.
- Odeur de gaz -
Et Giovanny est aux premières loges pour témoigner de cette "marée noire permanente". Sa maison est construite sur pilotis. "Parfois, on n'arrive pas à dormir à cause de l'odeur de gaz produit par le pétrole", explique-t-il. "Ça nous prend aux poumons, surtout les enfants".
Pourtant, les hydrocarbures des sous-sols du lac ont fait la richesse de Maracaibo, la deuxième ville du pays, et de toute la région occidentale du Venezuela.
"Cela fait plus de 100 ans qu'on extrait du pétrole des sous-sols du lac", rappelle l'économiste Orlando Ochoa, spécialiste du secteur pétrolier.
Las, aujourd'hui le Venezuela traverse la pire crise économique de son histoire récente, dont la dégringolade du secteur pétrolier est tant une cause qu'une conséquence. 
La chute des cours du brut conjuguée aux sanctions américaines et un manque d'entretien des infrastructures a précipité la production de 3,2 millions de barils par jour il y a dix ans à moins d'un million de barils/jour aujourd'hui. Et dans le lac de Maracaibo, "on sort 160.000 barils/ jour, soit un sixième de la production d'il y a encore six ans", souligne Orlando Ochoa.
La compagnie publique PDVSA n'ayant plus les moyens d'entretenir les milliers de kilomètres de câbles et pipelines sous-marins, "les infrastructures se dégradent et la pollution augmente". Autrement dit : "on produit moins de pétrole, mais la pollution s'accroît", explique-t-il.
-"Personne ne nous écoute"-
La compagnie ne publie aucun chiffre sur le volume de pétrole qui s'échappe chaque jour dans le lac de Maracaibo. Sollicitée par l'AFP, elle n'a pas donné suite.
Yurasi Briceño, biologiste à l'Institut vénézuélien de recherche scientifique, concentre ses travaux sur la faune de la partie septentrionale du lac et, là-bas, "il y a huit puits, dont trois laissent en permanence échapper du pétrole depuis octobre dernier".
Au cours de ses recherches, la scientifique dit souvent rencontrer "des mammifères, comme des dauphins et des lamantins, présentant des lésions sur la peau dues au pétrole". "Nous, les humains, sommes tout au bout de la chaîne alimentaire. En mangeant des crabes ou des crevettes du lac, nous sommes aussi intoxiqués" par les éléments ingérés par les animaux, souligne-t-elle.
A Cabimas, Giovanny Villarreal, le pêcheur, enrage. Il assure "alerter depuis dix ans tant l'industrie pétrolière que le ministère de l'Environnement", mais "personne ne nous écoute".
Et s'il n'y avait que la pollution... Ces dernières années, avec la crise économique, la piraterie a explosé sur le lac de Maracaibo. "Moi, on m'a attaqué sept fois et ils étaient armés !", souffle Giovanny. "A chaque fois, ils ont volé le moteur de mon bateau et toute ma pêche".
<https://information.tv5monde.com/info/venezuela-dans-le-lac-de-maracaibo-une-maree-noire-permanente-324762>
Sur le même sujet : 
> Brésil : Bolsonaro exige une enquête rapide sur la pollution aux hydrocarbures <https://information.tv5monde.com/info/bresil-bolsonaro-exige-une-enquete-rapide-sur-la-pollution-aux-hydrocarbures-325363>, AFP, 06/10/19, 13:00
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15- En Californie, pneus et vêtements sources de pollution microplastique, AFP, 03/10/19, 10:00

De multiples prélèvements dans la baie de San Francisco, en Californie, ont révélé la présence de fragments et microparticules de vêtements, de films plastiques et sans doute de pneus, selon une étude parue mercredi.
Les microplastiques mesurent moins de 5 millimètres et sont souvent invisibles à l'oeil nu. On parle de microparticules quand la composition chimique n'a pas été confirmée.
Les chercheurs du San Francisco Estuary Institute et du 5 Gyres Institute ont réalisé des prélèvements pendant trois ans en divers points de cette grande baie qui longe la Silicon Valley.
Les eaux de pluie se déversant dans la baie sont la source principale de microparticules, ont découvert les chercheurs. Près de la moitié des particules avaient une "texture caoutchouteuse". Des analyses ont montré qu'il s'agissait souvent de caoutchouc naturel ou synthétique... "dont la source potentielle est l'usure des pneus", écrivent les chercheurs.
L'eau de pluie balaierait donc les fragments de pneus depuis les routes vers la baie puis l'océan.
Quant aux eaux sortant des stations d'épuration, elles contenaient beaucoup de microplastiques de source textile, comme de l'acrylique et du polyester, provenant probablement des lavages de vêtements en machines, et de microbilles venant des produits d'hygiène et de beauté.
Beaucoup de microplastiques au polyéthylène, venant probablement d'articles en plastique à usage unique et d'emballages en film plastique, ont été également trouvés.
L'intérêt de cette étude, disent les auteurs, est d'établir un premier état des lieux des sources de microplastiques. "L'étude des microplastiques n'en est qu'à ses débuts", écrivent-ils en conclusion.
<https://information.tv5monde.com/info/en-californie-pneus-et-vetements-sources-de-pollution-microplastique-324778>
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16- Libye : avec les combats qui s'éternisent, Tripoli transformée en décharge à ciel ouvert, AFP, 03/10/19, 12:00
Nawas Al-Darraji

Faraj al-Doukali s'empresse de décharger de sa camionnette des dizaines de sacs-poubelles qu'il dépose sur un trottoir à Siyahiya, un quartier résidentiel de l'ouest de la capitale libyenne Tripoli, devenue une décharge à ciel ouvert.
"Chaque week-end, je ramasse les poubelles de mes quatre frères dans la ferme où nous vivons tous et je cherche un endroit où les jeter. Je n'ai d'autre choix que de les déposer sur le trottoir", se justifie-t-il.
Des tonnes de détritus débordent désormais des poubelles et s'amoncellent sur les trottoirs dans tous les quartiers de Tripoli, une agglomération de plus de deux millions d'habitants.
Cette crise d'ordure s'ajoute au calvaire des Tripolitains dont le quotidien est rythmé par des pénuries en tout genre (carburant, électricité, liquidité...).
Excédés autant par les odeurs pestilentielles que par la vue des rats et chats errants festoyant au milieu des poubelles, certains riverains incendient les ordures, parfois à même la chaussée.
Ainsi, quand ce ne sont pas les odeurs des détritus en pleine putréfaction, ce sont les colonnes de fumée nauséabonde qui se dégagent dans les rues de la capitale.
La crise des ordures n'est pas un fait nouveau à Tripoli, mais elle a atteint ces derniers mois des proportions alarmantes, alors que la capitale est le théâtre à ses portes d'une guerre de position entre pouvoirs politiques rivaux.
Les camions municipaux ne ramassent ainsi plus les poubelles, n'étant pas en mesure d'atteindre la principale décharge, située en zone de combats.
Celle-ci se trouve à Sidi al-Sayeh, à 45 km au sud de Tripoli, où les affrontements font rage entre les forces loyales au Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par l'ONU et basé à Tripoli, et celles du maréchal Khalifa Haftar, depuis le début de l'offensive de ces derniers, le 4 avril.
M. Doukali crie sa colère. "Est-ce que c'est au citoyen de ramasser les poubelles? Pourquoi est-ce que le gouvernement et les municipalités ne mettent pas des bennes dans chaque quartier à disposition des usagers?".
- "Trouvez-nous des solutions" -
"Je m'adresse au gouvernement de l'Est (qui appuie Haftar) et celui de l'Ouest (le GNA): gardez les portefeuilles ministériels et l'argent mais trouvez une solution à la crise des ordures qui nous rendent malades", lance un passant, hors de lui. 
Pour Tarek al-Jadidi, directeur de l'assainissement de l'environnement au Centre national de prévention des maladies à Tripoli, la crise ne pourra que "s’aggraver", sans règlement du conflit et solutions de long terme.
Il y a "l'absence d'une sensibilisation environnementale des citoyens", "les institutions de l'Etat qui sont incapables de gérer l'accumulation des déchets dans les rues, en plus des conflits qui empêchent la mise en oeuvre de plans appliqués dans d'autres pays", énumère M. al-Jadidi.
Le traitement des ordures à Tripoli se fait en plusieurs étapes: "d'abord il y a les dépôts d'ordures de transit puis la décharge principale qui se trouve dans la zones de combats", explique ce responsable.
Ainsi, les "dépôts de transit", devenus de facto des décharges principales, sont saturés. 
- Maladies respiratoires -
Et l'industrie du tri et de recyclage des ordures en Libye est quasi-inexistante.
"Certains déchets, comme le verre, le papier et le plastique, peuvent être recyclés si l'on charge des entreprises spécialisées de le faire mais il faut une stabilité sécuritaire pour que le travail de ces entreprises ne soit pas interrompu", dit encore M. al-Jadidi.
Rouqaya al-Hachemi, chercheuse spécialiste des questions d'environnement, a récemment mené une étude de terrain sur la crise des ordures dans la capitale.
Elle note que les maladies respiratoires et dermatologiques ont nettement augmenté parmi les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes.
"Les citoyens sont conscients des risques sur l'environnement et des dangers des incendies sauvages des ordures", avance-t-elle. Mais que faire?
Pour régler cette crise chronique, Mme al-Hachemi recommande "la création d'un ministère de l'Environnement pour gérer le dossier des ordures et des lois pour sanctionner les contrevenants". 
"Cela relève de la sécurité sanitaire des citoyens", souligne-t-elle.
<https://information.tv5monde.com/info/libye-avec-les-combats-qui-s-eternisent-tripoli-transformee-en-decharge-ciel-ouvert-324797>
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17- A Rouen, des habitants habitués à vivre au milieu "d'une poudrière", AFP, 03/02/19, 14:00
Benjamin Massot

A Rouen, un des berceaux de l'industrie chimique française qui compte de nombreux sites Seveso, les habitants ont le sentiment d'être entourés "d'une poudrière", une situation qu'ils connaissent mais qui a été ravivée par l'incendie de Lubrizol.
Pour comprendre Rouen en un coup d'œil, il est nécessaire de monter en haut du mont Saint-Aignan : on découvre une ville en forme de cuvette, qui s'étire le long d'un méandre de la Seine, avec sur la rive droite une ville médiévale, et sur la rive gauche une succession impressionnante d'usines, dont Lubrizol ou l'ex-Petroplus au loin. Avec une proximité entre les zones industrielles et les habitations qui frappent le regard.
Guillaume Blavette, représentant de France Nature Environnement, détaille ce panorama : "nous avons encore 14 sites Seveso, seuil haut, dont Borealis la petite sœur de l'usine qui avait explosé à Toulouse en 2001, des stockages d'hydrocarbures, des installations et des entreposages de produits dangereux...", égrène-t-il. Sans oublier la présence de deux centrales nucléaires à environ 80 km. "Effectivement, ici, on a une concentration de risques", dit-il gravement.
L'histoire et la richesse de Rouen sont inséparables de l'industrie chimique : au moyen-âge, la draperie a été un des moteurs économiques de la ville et ce grand port fluvial se spécialisa ensuite dans la teinte des draps, notamment à travers des relations avec le lointain Brésil pour rechercher des colorants.
Et dans une tribune au Monde, l'historien Thomas Le Roux rappelle qu'eut lieu en 1770 la première grande pollution industrielle chimique en France, à 500 mètres du site actuel de Lubrizol... "Les fumées corrosives d'une fabrique d’acide sulfurique détruisirent la végétation alentour et on les soupçonna de menacer la santé publique", explique le chercheur au CNRS.
- "Il faut vivre avec" -
Aussi, quand on interroge les habitants de l'agglomération sur l'accident de Lubrizol, beaucoup imaginaient que cela pouvait arriver, d'autant que plusieurs incidents avaient déjà eu lieu et que lors de la signature d'un bail locatif ou de l'achat d'une maison des documents préviennent du risque industriel.
Même lors du grand rassemblement de l'Armada à Rouen, les sites industriels sont toujours en toile de fond derrière les grands voiliers. Et il n'a pas fallu attendre le spectaculaire incendie il y a une semaine pour que l'air de Rouen empeste, comme l'explique Dominique Lefaix: "Il n'y a pas besoin d'avoir une catastrophe pour qu'il y ait les odeurs. Les odeurs elles sont là !".
"On est entourés un peu d'une poudrière en fin de compte. Après, il faut vivre avec", explique ce retraité, laconique.
Pour beaucoup de Rouennais, cet incendie aux conséquences sanitaires et environnementales encore incertaines est une brutale piqure de rappel des risques engendrées par la présence d'usines Seveso, alors que la ville tente de s'offrir une cure de jouvence: un ambitieux éco-quartier doit sortir de terre, devant accueillir 15.000 personnes à terme, au pied du pont Flaubert, à proximité de l'usine Lubrizol...
Selon Nicolas Mayer-Rossignol, ancien président de la région de Haute-Normandie et conseiller municipal (PS), passé l'urgence de la situation, il conviendra de réfléchir au long terme et de mener un "travail de développement, de réorientation, de transition écologique de la vallée de la Seine". Dans un département de Seine-Maritime où 47 établissements Seveso seuil haut et 28 seuil bas sont recensés par l'inspection des installations classées.
A Rouen, "il y a des stocks pétroliers, l'équivalent d'un AZF ici qui fait de l'ammoniac pour des fins agricoles comme AZF Toulouse à l'époque", rappelle-t-il, soulignant la difficulté de la "coexistence entre des aires d'urbanisation et économiques".
<https://information.tv5monde.com/info/rouen-des-habitants-habitues-vivre-au-milieu-d-une-poudriere-324821>
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18- Incendie de l'usine Lubrizol de Rouen : "Il faut laver les sols, les murs, tout ce qui a été exposé aux suies", Sciences & Avenir, 03/10/19, 17h14
Coralie Lemke 

Erick Dufourc, directeur scientifique adjoint de l'Institut national de chimie, revient pour Sciences et Avenir sur les produits qui ont brûlé durant l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen et sur les substances auxquelles les populations sont exposées. Il livre quelques conseils aux habitants.
Une semaine après l'incendie de l'usine Lubrizol classée Seveso à Rouen, les riverains attendent toujours des réponses des autorités. Les premiers résultats d'analyses ne montrent rien de préoccupant selon la Préfecture de Seine-Maritime. Pour mieux comprendre à quoi les riverains sont exposés, Sciences et Avenir a interrogé Erick Dufourc, le directeur scientifique adjoint de l'Institut national de Chimie, chercheur au CNRS.
Sciences et Avenir : Que dire de la liste des produits qui ont été brûlés dans l'incendie de l'usine ?
Erick Dufourc : On y retrouve beaucoup d'huiles, des hydrocarbures, des additifs pour le gaz naturel. Parmi les hydrocarbures se trouvent des huiles soufrées, qui, quand elles brûlent, produisent du SO2 (dioxyde de soufre). Cela nous a été communiqué hier (2 octobre 2019, ndlr) par le préfet de Seine-Maritime. Le SO2 est un gaz irritant dont plusieurs milliers de tonnes ont brûlé. Parmi les produits communiqués se trouvent encore d'autres substances préoccupantes, comme les phénols, qui sont corrosifs, reprotoxiques et dangereux pour l'environnement. On retrouve aussi des composés cancérigènes, à l'image du naphtalène. La question qu'il faut se poser maintenant, c'est de savoir si la combustion des produits a été totale. En général, si c'est le cas, la fumée de l'incendie est blanche, mais là elle était noire. A priori, la combustion était incomplète et certains produits n'ont pas été transformés en gaz carbonique et n'ont donc pas été détruits. Il est essentiel d'analyser les suies.
Si la combustion avait été complète, l'eau ferait son travail et le charbon pénètrerait dans le sol. Mais là, la combustion est incomplète. Le lessivage par l'eau va entraîner un déplacement des produits dans la terre, ce qui risque d'entraîner une pollution supplémentaire. Sur les légumes, les dépôts se lavent. Les sols et les rivières, eux risquent d'être contaminés.
>> Suite à lire à :
<https://www.sciencesetavenir.fr/sante/rouen-il-faut-laver-les-sols-les-murs-tout-ce-qui-a-ete-expose-aux-suies_137879>
Sur le même sujet : 
> Une semaine après Lubrizol, les habitants de Rouen entre inquiétude et fatalisme <https://information.tv5monde.com/info/une-semaine-apres-lubrizol-les-habitants-de-rouen-entre-inquietude-et-fatalisme-324760>, AFP, 04/02/19, 02:00
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19- Pourquoi la liste des produits chimiques stockés dans l’usine Lubrizol de Rouen est inexploitable, Le Monde, 03/10/19, 20h00
Stéphane Mandard, Stéphane Foucart, Gary Dagorn et Stéphane Horel

Selon le décompte effectué par « Le Monde », six substances stockées sur le site Seveso sont potentiellement cancérogènes, mais on ignore si elles ont toutes brûlé. 
A chaque jour sa conférence de presse à la préfecture de Seine-Maritime depuis que le premier ministre a décrété une « transparence totale » sur l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol de Rouen dans la nuit du 26 septembre. Le directeur général de l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris), Raymond Cointe, était à son tour invité, mercredi 2 octobre, à s’exprimer sur les nouveaux résultats d’analyse, en l’occurrence les dioxines, des polluants particulièrement toxiques.
« Ce qu’on peut dire de ces résultats, c’est qu’il est possible que l’incendie ait conduit à l’émission de dioxines. Beaucoup d’incendies conduisent à l’émission de dioxines », a indiqué le patron de l’Ineris, précisant que les niveaux étaient « relativement faibles », qu’il ne pensait pas qu’« il faille avoir d’inquiétude particulière », mais qu’« il convient de poursuivre les investigations ».
La publication de ces résultats ne calmera sans doute pas les Rouennais. « Elle ne suffira pas à mettre fin à la spirale de la suspicion, à l’inquiétude qui en découle, à la colère de la population », a résumé mercredi le président de la région Normandie, Hervé Morin. La veille au soir, la liste des centaines de produits chimiques entreposés dans l’usine Lubrizol, dont plus de 5 000 tonnes sont parties en fumée, avait été mise en ligne sur le site de la préfecture de Seine-Maritime. Mais sa publication pose plus de questions qu’elle n’apporte de réponses.
> Lire aussi  Après l’incendie de l’usine Lubrizol de Rouen, le gouvernement tente, tant bien que mal, de rassurer
• Que contiennent ces listes ? 
D’abord, un long « tableau exploitant » indique toutes les substances « impliquées dans l’incendie » (elles n’ont pas toutes brûlé, selon la préfecture) ainsi que les quantités et leur emplacement de stockage dans l’entrepôt A5. Elles sont listées par code – et non par leur nom commercial, ce qui complique leur identification. Un onglet renseigne sur les mentions dites de « danger »destinées aux utilisateurs des produits. Ces indications obligatoires sont conformes au « règlement relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage », dit « classification CLP », dans le jargon des initiés. Ainsi, l’avertissement « Peut provoquer somnolence ou vertige » est codé « H336 », « Peut induire des anomalies génétiques » : « H340 », ou encore « Peut provoquer le cancer » : « H350 ».
Ensuite, un « inventaire magasin avec tonnages » liste les substances présentes dans le fameux entrepôt A5 en fonction de leur usage (dispersant, additif pour carburant, etc.). Une autre liste donne les codes des dix produits les plus présents dans l’entrepôt en termes de tonnage. Figurent enfin les 479 « fiches de données de sécurité », d’une quinzaine de pages chacune, correspondant à chaque produit. Tout a été fourni par Lubrizol.
> Lire aussi  Usine Lubrizol de Rouen : l’Assemblée nationale ouvre une mission d’information
• Pourquoi ces documents sont difficilement exploitables ?
Des codes au lieu de noms : la « transparence totale » ressemble plutôt à « un numéro de strip-tease industriel réservé aux initiés », s’agace l’association Robin des bois. L’ONG avait été la première à lancer l’alerte sur la contamination au plomb après l’incendie de Notre-Dame et à porter plainte pour mise en danger d’autrui. Elle a été imitée à Rouen par Générations futures. Il a fallu apporter un traitement informatique et humain laborieux à ces milliers de pages avant de pouvoir en tirer quelques maigres informations.
• Que peut-on apprendre des produits chimiques qui ont brûlé ?
Le Monde a analysé les « classifications CLP » des 479 « fiches de données de sécurité ». Concernant les dangers les plus préoccupants, ce sont les substances classées « H360 » (« Toxicité pour la reproduction 1B. Peut nuire à la fertilité ») qui arrivent en tête avec trente-quatre produits. Six sont cancérogènes à différents degrés de certitude, tandis que deux sont mutagènes, c’est-à-dire qu’ils peuvent modifier le génome d’un organisme. Beaucoup sont susceptibles de provoquer des irritations cutanées ou oculaires.
Mais les chiffres les plus élevés concernent les dangers pour l’environnement. Plus de deux cents produits sont classés « nocifs » (166), « toxiques » (106) ou « très toxiques » (43) pour les organismes aquatiques, et entraînant « des effets néfastes à long terme », alors que Lubrizol est en bordure de la Seine.
Une quantité non-négligeable de produits sont toxiques pour les organismes aquatiques
Liste des dangers provoqués par les 479 produits touchés par l'incendie de l'usine Lubrizol, à Rouen, le 26 septembre 2019. (Sources : Lubrizol <https://docs.google.com/spreadsheets/d/1-tY8L9pUIPK0Ip4nNNi3FCmfqGIWwJs9G-u1qfJHO78/edit?usp=sharing> via la Préfecture de Seine-Maritime <http://www.seine-maritime.gouv.fr/Actualites/Mise-a-jour-Incendie-au-sein-de-l-entreprise-Lubrizol>)
Cependant, on ignore lesquelles de ces 479 substances ont brûlé – totalement ou en partie. Le Monde a sollicité en vain la préfecture de Seine-Maritime pour en connaître les proportions. A cela s’ajoute que ce n’est pas forcément la quantité qui pose problème. Des produits peuvent être très dangereux à des doses infimes… et inversement.
• Pourquoi l’analyse de cette masse d’informations ne nous apprend que peu de choses ?
La surabondance d’informations contenue dans ces listes et ces fiches traduit en réalité un manque cruel de connaissances. Car plus les produits chimiques sont nombreux, plus on bute sur les limites du savoir. L’on peut certes apprendre que le produit impliqué le plus abondant se nomme « 7077 » dans le langage Lubrizol. Qu’il est composé de distillat de pétrole et d’huile de paraffine. Qu’il est « Asp. Tox. 1 ; H304 », c’est-à-dire qu’il « peut être mortel en cas d’ingestion et de pénétration dans les voies respiratoires ». Mais quant à savoir les conséquences sanitaires et environnementales d’environ 130 tonnes de « 7077 » partis en fumée, c’est une autre histoire.
« Cet inventaire partiel ne concerne que les produits finis et conditionnés en fûts », souligne Robin des bois. De nombreuses autres substances font défaut, en particulier celles issues de la combustion, que ne prévoit aucune étiquette. « C’est un peu comme la cigarette, explique l’épidémiologiste Rémy Slama (Inserm, université de Grenoble). La composition d’une feuille de tabac n’est pas la même que celle de la fumée », dans laquelle on dénombre plusieurs milliers de produits de combustion. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, l’a reconnu mercredi : « En réalité, aujourd’hui, personne ne sait exactement ce que donnent ces produits mélangés lorsqu’ils brûlent. »
> Lire aussi  A l’Assemblée, députés et ministres s’initient avec peine à l’art de la riposte
• Comment mesurer l’impact sanitaire et environnemental de l’accident ?
L’histoire de l’accident de Seveso, qui a donné son nom à la réglementation sur les installations classées, donne la mesure de la difficulté à documenter les dégâts sanitaires à long terme d’une catastrophe industrielle. En juillet 1976 dans le nord de l’Italie, à Seveso, l’explosion d’une usine de production de substances chlorées destinées à l’industrie pharmaceutique, avait répandu de 15 à 30 kg de dioxine (2,3,7,8-TCDD) sur un territoire de 18 kilomètres carrés.
Alors que plusieurs milliers d’animaux domestiques avaient rapidement été retrouvés morts, les seuls effets immédiatement visibles sur la population humaine ont été environ 200 cas de chloracné, un trouble de la peau, dans la zone la plus proche de l’usine.
• Que peuvent nous apprendre les prélèvements ?
Seule manière d’évaluer les conséquences sanitaires à long terme de ce type d’accident : effectuer des prélèvements biologiques. « La première chose à faire a été de prélever rapidement des échantillons de sang et d’urine des populations qui avaient pu être exposées, raconte Paolo Mocarelli (université de Milan-Bocacci, Italie), auteur de nombreux travaux sur l’accident de Seveso. Nous avons prélevé des milliers d’échantillons sanguins qui ont été préservés jusqu’à ce que l’on mette au point, en 1987, des techniques permettant de détecter la dioxine dans les échantillons. » 
Sans cela, impossible de documenter des liens entre l’exposition des personnes et la survenue ultérieure de certains troubles. « L’un des effets les plus clairement mis en évidence est la baisse de fertilité masculine chez les personnes qui ont été exposées à la dioxine pendant leur enfance, explique M. Mocarelli. Nous avons aussi montré une légère augmentation de certains cancers. »
Une campagne de prélèvements dans l’air, l’eau, les sols et les aliments a été lancée. Mais elle ne prévoit pour l’instant aucun échantillonnage de sang ou d’urine. La préfecture de Seine-Maritime a beau avoir assuré que « le plan de prélèvement sera adapté et si nécessaire complété afin de procéder à une évaluation quantitative des risques sanitaires », les habitants et les associations ne sont pas vraiment convaincus. Certains ont décidé de produire leurs propres analyses de la pollution en s’appuyant sur une participation citoyenne et des laboratoires indépendants.
> Lire aussi  Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : les gens du voyage désemparés
Ainsi, l’association Respire a prévu d’organiser une batterie de prélèvements parmi la population de l’agglomération rouennaise. Elle a également mandaté l’avocate et ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage qui a déposé, avec 99 habitants de l’agglomération, un recours en référé devant le tribunal administratif de Rouen afin d’obtenir la nomination d’un expert pour « constater de manière contradictoire la pollution et ses effets ». C’est dire si la défiance reste grande malgré l’opération « transparence totale ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/03/lubrizol-l-inventaire-inexploitable-des-produits-brules_6014050_3244.html>
Sur le même sujet :
> Pourquoi Lubrizol a pu stocker plus malgré de nombreux manquements <https://www.ouest-france.fr/economie/pourquoi-lubrizol-pu-stocker-plus-malgre-de-nombreux-manquements-6549883>, Ouest-France, 04/10/19, 08h11
> Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen : Un expert chargé d'enquêter sur les «conséquences environnementales» <https://www.20minutes.fr/societe/2620659-20191005-incendie-usine-lubrizol-rouen-expert-charge-enqueter-consequences-environnementales>, 20 Minutes avec AFP, 05/10/19, 00h09 
> Lubrizol : l'incertitude demeure sur la quantité de produits incendiés <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-l-incertitude-demeure-sur-la-quantite-de-produits-incendies-325220>, AFP, 05/10/19, 14:00
> Après l’incendie de l’usine à Rouen, une quarantaine de plaintes déposées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/05/apres-l-incendie-de-l-usine-a-rouen-le-proces-est-encore-loin-mais-les-recours-se-multiplient_6014346_3244.html>, Le Monde, 05/10/19, 14h28
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20- Lubrizol : des normes et des contrôles en régression pour les sites industriels à risque, Le Monde, 04/10/19, 12h13
Stéphane Mandard  

En janvier et en juin, la préfecture a donné son feu vert à l’extension des capacités de stockage de l’usine Seveso en produits dangereux sans évaluation environnementale. 
L’incendie de l’usine Lubrizol, le 26 septembre à Rouen, a rappelé avec fracas, dix-huit ans après la catastrophe d’AZF (31 morts, le 21 septembre 2001, à Toulouse), que les Français n’étaient toujours pas à l’abri d’un accident industriel majeur et que le territoire français restait constellé d’établissements à risque. Environ 500 000 installations sont « classées pour la protection de l’environnement » (ICPE). Et 1 379 ICPE présentant des « risques d’accidents majeurs impliquant des substances dangereuses » sont rangées dans la catégorie Seveso. Parmi ces sites Seveso, 744 sont estampillés « seuil haut », en raison de la quantité très importante de matières dangereuses qu’ils exploitent. C’est le cas de l’usine Lubrizol.
> Lire aussi  Incendie de l’usine Lubrizol à Rouen : les gens du voyage désemparés
A l’instar des autres sites Seveso, Lubrizol est censée être très surveillé. Or, depuis une dizaine d’années, la simplification de la réglementation sur les ICPE a conduit à desserrer les contraintes qui pèsent sur les industriels. Dernier assouplissement en date, la loi dite Essoc, « pour un Etat au service d’une société de confiance », d’août 2018. Elle permet au préfet d’autoriser un exploitant à modifier son établissement sans passer par une autorité environnementale indépendante et une étude d’impact systématique. Ainsi, la préfecture de Seine-Maritime a donné son feu vert à Lubrizol, en janvier puis en juin, pour deux demandes d’extension de ses capacités de stockage de produits dangereux, sans les soumettre au préalable à une évaluation des risques.
La première demande portait sur une augmentation de 1 598 tonnes de produits stockés sur le site, dont 1 436 tonnes de « substances inflammables » et 36 tonnes à la « toxicité aiguë ». Celle de juin concernait pas moins de 240 conteneurs (des récipients de stockage destinés à être manutentionnés) d’une capacité de 4 800 m3, dont 600 tonnes de substances inflammables et dangereuses pour l’environnement. La préfecture n’a pas répondu aux sollicitations du Monde.
> Lire aussi  Incendie à Rouen : abattre le mur de la défiance entre l’Etat et les citoyens
« C’est inacceptable. On est face à une dégradation préjudiciable du droit de l’environnement », réagit Guillaume Blavette, administrateur de France Nature Environnement (FNE) en Normandie. M. Blavette siège au conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques (Coderst). « Il y a quelques années, ce type d’information essentielle aurait été soumis à la consultation du Coderst. Mais aujourd’hui, de plus en plus d’informations nous passent sous le nez. Il ne faut pas s’étonner ensuite de la défiance vis-à-vis de la parole publique, et que les gens ne croient pas à la “transparence totale” du gouvernement », témoigne le militant écologiste, très actif dans la mobilisation citoyenne à Rouen.
Directrice du Centre de recherches interdisciplinaires en droit de l’environnement, de l’aménagement et de l’urbanisme, à Limoges, Jessica Makowiak est tout aussi critique. Elle dénonce « une multitude de régressions du droit dangereuses pour la protection de l’environnement et des populations ». Pour la spécialiste, la première « régression » remonte à la création en 2009 du régime de l’« enregistrement », intermédiaire entre la « déclaration » (pour les installations les moins dangereuses) et l’« autorisation » (catégorie des sites Seveso). A la différence de l’autorisation, dans le cadre de l’enregistrement, une usine n’est pas systématiquement soumise à une étude d’impact environnemental pour pouvoir fonctionner.
Conséquence, le nombre d’ICPE soumises au régime de l’autorisation a chuté (de 32 200 en 2014 à 25 000 en 2018), tandis que celui des installations relevant du régime moins contraignant de l’enregistrement a grimpé (de 11 900 en 2014 à 16 000 en 2018).
Depuis une ordonnance de 2017, même les installations soumises à autorisation ne sont plus systématiquement astreintes à étude d’impact – seulement au cas par cas. Le 16 septembre, Matignon annonçait l’élargissement du régime de l’enregistrement aux entrepôts allant jusqu’à 900 000 m3. Et trois jours avant l’incendie de Lubrizol, Edouard Philippe annonçait un nouveau chantier de simplification. Un projet de décret, dans les cartons depuis un peu plus d’un an, prévoit de transférer l’examen au cas par cas des projets au préfet de région. Une prérogative qui incombait jusqu’ici aux missions régionales d’autorité environnementale, des structures indépendantes. Dans un avis rendu en juillet 2018, l’Autorité environnementale (AE) pointait « le risque de divergences d’interprétation et de postures (…) au regard de l’indépendance nécessaire à l’exercice de la mission d’autorité environnementale » qui pourrait être confiée au préfet. « Le dispositif proposé apparaît très complexe, voire illisible », concluait l’AE. « C’est un bordel sans nom, avec des vrais risques juridiques », résume un fin connaisseur du dossier.
Des inspections en chute
Cette vague de simplifications était censée raccourcir les délais d’instruction des dossiers pour renforcer les contrôles des installations classées, rappelle Jessica Makowiak. « Mais à défaut de permettre un renforcement du contrôle des ICPE, les réformes engagées depuis dix ans ont surtout contribué à simplifier la vie des exploitants au détriment de l’exigence de protection de l’environnement et des personnes », décrypte la professeure des universités. Le nombre d’inspecteurs de l’environnement a légèrement diminué entre 2016 (1 627) et 2018 (1 607). Celui des inspections a chuté, passant de 30 000 en 2006 à 18 196 en 2018 alors que le nombre d’ICPE est resté le même. Les statistiques du ministère de la transition écologique et solidaire ne précisent pas la part de sites Seveso concernés par cette baisse, seulement que la directive européenne impose au moins une visite tous les trois ans.
> Lire aussi  « Nous avons pris nos décisions seuls » : des habitants de Rouen racontent l’absence de communication après l’incendie
Contacté par Le Monde, le ministère assure que « le gouvernement a entrepris des simplifications visant à alléger certaines charges procédurales qui n’étaient pas justifiées et qui mobilisaient de manière croissante les inspecteurs des installations classées aux dépens des contrôles ». Il rappelle « l’objectif d’une augmentation de 50 % des contrôles d’ici 2022 » et indique qu’il n’y aura « pas de baisse des effectifs l’an prochain ».
Au sujet de Lubrizol, « rien ne peut laisser penser que le site aurait manqué de contrôles », précise-t-on de même source. Selon le ministère, 39 inspections ont ainsi eu lieu depuis le dernier accident de 2013 – une fuite de mercaptan, un gaz très irritant, s’était fait ressentir jusqu’en région parisienne –, dont dix depuis 2017. Les plus récentes remontent à juin et septembre. Le ministère relève enfin que des sanctions ont été prises « lorsqu’elles devaient être prises », citant une mise en demeure en 2017, précisément sur le risque incendie. Un risque que les inspecteurs de la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Normandie avaient estimé à « au maximum une fois tous les 10 000 ans ».
Un nombre de sanctions « dérisoire »
A l’échelon national, le nombre d’arrêtés de mise en demeure est en légère baisse (2 116 en 2018 contre 2280 en 2014). Seules les sanctions administratives ont progressé : 433 en 2018, contre 250 quatre ans plus tôt. Mais, comme le note Jessica Makowiak, leur nombre reste « dérisoire ».
« Dérisoire », tout comme l’amende de 4 000 euros à laquelle Lubrizol avait été condamnée au civil, après l’accident de 2013, estime Gérald Le Corre. Inspecteur du travail et responsable des questions de santé et travail à la CGT de Seine-Maritime, il assure, avec ses collègues, avoir « maintes fois alerté le ministère du travail et la préfecture des risques d’un nouvel AZF sur des sites Seveso de la région ». Le slogan du syndicaliste (« Lubrizol coupable, Etat complice ! ») a été repris à toutes les manifestations depuis l’incendie : « Quand on donne des peines aussi faibles, c’est comme si on accordait un permis de polluer. Si le patron de Lubrizol avait été poursuivi pour mise en danger d’autrui et condamné à une amende de 75 000 euros et à une peine de prison avec sursis, comme le prévoit la loi, on n’aurait sans doute pas vécu cette catastrophe aujourd’hui. »
> Lire aussi  Pourquoi la liste des produits chimiques stockés dans l’usine Lubrizol de Rouen est inexploitable
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/04/lubrizol-des-normes-et-des-controles-en-regression-pour-les-sites-industriels-a-risque_6014204_3244.html>
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21- Des marques d'habillement et de chaussures font la promotion du recyclage, AFP, 04/10/19, 13:00

Près de 70 sociétés, dont les groupes Kering, Decathlon ou Monoprix, vont participer à partir de samedi à une campagne sur les réseaux sociaux pour encourager les consommateurs à donner une seconde vie à leurs textiles d'habillement, linge de maison et chaussures (TLC).
La campagne numérique, baptisée #RRR pour "réparer, réutiliser et recycler", a été présentée jeudi lors d'une conférence de presse par Eco TLC, l'éco-organisme chargé de la collecte des textiles usagés.
"Alors que 2,6 milliards d'articles TLC sont mis sur le marché tous les ans, représentant un volume de 9,5 kilogrammes par an et par habitant, la question de la réparation, de la réutilisation et du recyclage constitue un enjeu environnemental, sociétal et économique", indique Eco TLC.
La campagne sera relayée durant neuf jours sur les sites et réseaux sociaux des 66 marques participantes, ainsi que dans 3.300 points de vente, avec en outre des ateliers de réparation et d'"upcycling", qui consiste à donner une deuxième vie aux vêtements ou accessoires.
Sur les réseaux sociaux, des astuces, tutoriels et bonnes adresses seront par ailleurs proposés.
"On sait que la demande des clients aujourd'hui est d'aller vers une mode plus responsable", souligne Alain Claudot, directeur général d'Eco TLC, qui estime que "basculer du 'prêt à jeter' au 'prêt à être régénéré' est un changement de modèle (...) cela ne se décrète pas du jour au lendemain". "Chacun va avancer à son rythme et je pense qu'il va y avoir une émulation entre les entreprises."
Pour Séverine Mareels, directrice RSE pour IDKids, qui participe à la campagne, "c'est important de faire de la pédagogie auprès des clients, de combattre les idées reçues sur le recyclé".
Et "aujourd'hui, en matière de qualité, on arrive à de l'excellence en recyclé", a souligné lors de la conférence de presse Fabrice Lodetti, dirigeant de l'entreprise Filatures du parc, qui développe une offre de fibre recyclée.
"On compte sur les marques pour mettre encore plus en avant les produits recyclés", a-t-il appelé.
<https://information.tv5monde.com/info/des-marques-d-habillement-et-de-chaussures-font-la-promotion-du-recyclage-325037>
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22- Décryptage. 2,5 millions de Français vivent à moins d’un kilomètre d’une usine Seveso, Le Monde, 04/10/19, 20h22
Stéphane Mandard, Stéphane Foucart, Mathilde Costil, Eugénie Dumas, Romain Imbach, Eric Dedier, Victoria Denys et Xemartin Laborde

L’implantation de sites dangereux dans les zones densément peuplées et à proximité des grandes voies de communication est le fruit de plus de deux siècles d’histoire économique.
L’incendie de l’usine Lubrizol, le 26 septembre à Rouen, a rappelé avec fracas, dix-huit ans après la catastrophe d’AZF (31 morts, le 21 septembre 2001, à Toulouse), que les Français n’étaient toujours pas à l’abri d’un accident industriel majeur et que le territoire français restait constellé d’établissements à risque. Environ 500 000 installations sont « classées pour la protection de l’environnement » (ICPE). Et 1 379 ICPE présentant des « risques d’accidents majeurs impliquant des substances dangereuses » sont rangées dans la catégorie Seveso. Parmi ces sites Seveso, 744 sont estampillés « seuil haut », en raison de la quantité très importante de matières dangereuses qu’ils exploitent. C’est le cas de l’usine Lubrizol.
1 379 sites classés Seveso en France
+ Infographie : Population concernée & Seveso, une réglementation européenne <https://img.lemde.fr/2019/10/04/0/0/0/0/630/0/0/0/cb13468_6i4yNbdFhmT-SoSKEZX-5sTU.png>
Pourquoi ici et pas ailleurs ? Pourquoi si près de grandes agglomérations ?
L’implantation territoriale des sites Seveso n’est le fruit ni du hasard ni de l’inconséquence des entreprises, mais bien souvent celui de plus de deux siècles d’histoire industrielle. Les zones de plus fortes concentrations sont connues : le bassin parisien et les boucles de la Seine jusqu’à Rouen, l’agglomération lilloise, Lyon et la vallée du Rhône ainsi que la région de Marseille et de l’étang de Berre. Au début du XIXesiècle, le premier texte sur les nuisances industrielles – le décret de 1810 « relatif aux manufactures et ateliers qui répandent une odeur insalubre ou incommode » – commence à soumettre à autorisation l’installation des usines dangereuses, naturellement implantées non loin des zones urbaines, donc des bassins d’emploi facilement accessibles et de grands fleuves navigables, voies de communication naturelles.
« Le décret de 1810 n’était pas rétroactif, il n’a donc pas modifié l’implantation des ateliers ou usines existants, relate Jean-Baptiste Fressoz, historien et chercheur au CNRS. Et peu à peu, les nouvelles installations potentiellement dangereuses se sont agrégées à ces dernières car il est toujours plus facile de s’installer sur une zone déjà « sacrifiée », que sur un site encore vierge de toute activité génératrice de telles nuisances. » En outre, ce décret permettait aux entrepreneurs de maintenir leurs autorisations au prix de relances régulières de toute activité, même factice. « Même en cas de cessation d’activité, les entrepreneurs pouvaient ainsi, par exemple en rallumant brièvement un fourneau, maintenir leur autorisation d’opérer sur place, ce qui permettait de conserver au site une plus grande valeur pour d’éventuels repreneurs », poursuit M. Fressoz.
Ce phénomène est illustré par l’exemple saisissant rapporté par l’historien Thomas Le Roux (CNRS), dans une récente tribune publiée par Le Monde : la première contamination environnementale d’ampleur – des fuites d’acide sulfurique – survenue sur le territoire français remonte aux années 1770 et s’est produite à quelques centaines de mètres du site de l’actuelle usine Lubrizol…
> Lire aussi Pourquoi la liste des produits chimiques stockés dans l’usine Lubrizol de Rouen est inexploitable
Dans les années 1930, puis les années 1960, deux vagues de « pétrolisation » de l’économie française suscitent de nouvelles installations, destinées au raffinage du brut. « Autour de ces raffineries se grefferont naturellement un grand nombre d’usines pétrochimiques, dans l’après-guerre, relate l’historien Renaud Bécot, chercheur associé au Centre d’histoire sociale des mondes contemporains. Qui susciteront à leur tour la construction d’infrastructures de transport : ports, gares, autoroutes. » La fin des années 1960 marque un tournant dans la relation des populations au risque industriel : en 1966, l’incendie de la raffinerie de Feyzin (Rhône), premier grand accident de l’après-guerre touchant une installation classée, fait 18 morts et suscite de nouvelles réglementations en matière de prévention des risques.
Le développement urbain à l’épreuve du risque industriel
L’incendie de Lubrizol relance le débat sur la proximité des sites industriels sensibles avec les zones urbaines et de la prise en compte du risque dans les grands projets urbains, notamment de densification avec la reconversion de friches industrielles. Le projet «  Rouen Seine Cité », avec en ligne de mire le renouvellement de l’attractivité de la métropole rouennaise par le « développement des activités innovantes et du tertiaire supérieur », préconise justement une recomposition urbaine qui « doit permettre de retourner la ville vers la Seine ». Le réaménagement des quais de la Seine en promenades et la création de nouveaux écoquartiers doivent voir le jour par la reconquête de friches industrielles et portuaires ; et l’héritage industriel peu à peu être intégré à un projet urbain intégrant « une forte dimension environnementale ».
> Lire aussi Lubrizol : des normes et des contrôles en régression pour les sites industriels à risque
+ Infographie : Le panache de fumée de l’incendie s’est déplacé vers le nord-est <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/04/2-5-millions-de-francais-vivent-a-moins-d-un-kilometre-d-une-usine-seveso_6014269_3244.html>
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/04/2-5-millions-de-francais-vivent-a-moins-d-un-kilometre-d-une-usine-seveso_6014269_3244.html>
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23- Oise : alerte à la pollution de l'eau potable dans 15 communes, RTL avec AFP, 05/10/19, 12:10
Leia Hoarau

L'Agence régionale de santé des Hauts-de-France a découvert une pollution d'origine fécale au sein d'un réseau alimentant de 15 communes dans l'Oise, la Seine-Maritime et la Somme.
La préfecture de l'Oise a alerté, ce samedi 5 octobre, sur une "pollution microbiologique" détectée au sein d'un réseau alimentant en eau 15 petites communes situées dans le département, ainsi qu'en Seine-Maritime et dans la Somme. 
Cette pollution, d'origine fécale, "rend l'eau distribuée impropre à la consommation humaine", annonce la préfecture dans un communiqué. Elle demande aux usagers de ne pas utiliser l'eau de ce réseau, même bouillie, "pour tout usage alimentaire ou brossage des dents". 
Les communes de Lannoy-Cuillère, Saint-Valery-sur-Bresle, Broquiers, Moliens, Monceaux-l'Abbaye, Romescamps, Saint-Thibault, Fouilloy et Escles-Saint-Pierre, dans l'Oise, et Criquiers, en Seine-Maritime, sont touchées sur l'intégralité de leurs territoires. Certains hameaux des communes d'Abancourt, Blargies, Saint-Arnoult et Sarcus, dans l'Oise, et de Hescamps-Saint-Clair, dans la Somme, sont également affectés. 
C'est l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France qui a découvert la pollution à l'occasion d'un prélèvement effectué dans le cadre du "contrôle sanitaire réglementaire", précise la préfecture.
<https://www.rtl.fr/actu/bien-etre/oise-alerte-a-la-pollution-de-l-eau-potable-dans-15-communes-7798388171>
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24- Eram lance des chaussures recyclables pour satisfaire les envies vertes, AFP, 05/10/19, 13:00

Depuis La Manufacture à Montjean-sur-Loire (Maine-et-Loire), le groupe Eram vient de lancer sa propre marque de chaussure "éco-conçue", recyclable et réparable afin d'assouvir l'appétit des consommateurs pour les produits verts.
Fabriquée dans son dernier atelier de production de chaussures de ville en France et déclinée en quatre modèles, cette paire de sneakers unisexe contient des composants sélectionnés pour leur caractère "recyclable ou naturel". Le démontage de la chaussure offre une possibilité de seconde vie.
En parallèle, comme 66 marques textiles françaises, Eram, l'un des leaders de la chaussure en France, s'est engagé dans une campagne numérique baptisée #RRR pour "réparer, réutiliser et recycler", ouverte samedi, pour encourager les consommateurs à donner une seconde vie à leurs vêtements, linge et chaussures.
"Les préoccupations d'éco-responsabilité dans la mode sont en ce moment très importantes pour les entreprises qui ont compris, comme à l'ère du digital il y a quelques années, que toutes les entreprises devaient s'y mettre", explique à l'AFP Gildas Minvielle, directeur de l'Observatoire économique de l'Institut français de la mode. "C'est important pour les consommateurs en forte demande de ce type de produits."
La campagne propose des ateliers de réparation et d'"upcycling", qui consiste à donner une deuxième vie aux vêtements ou accessoires.
Dans ce domaine "Eram est quand-même assez en avance sur le marché français", souligne Michelle Guilloux-Bonnet, déléguée générale de Fédération française de la chaussure.
Pour ses sneakers recyclables, baptisées Sessile, la marque s'impose des normes strictes. "Semelle en caoutchouc recyclé" du Portugal, cuir "tanné sans chrome" d'Italie, "lacets en coton bio, œillets et galons français", énumère Virginie Radier-Tricard, responsable du développement commercial de La Manufacture, tout en reconnaissant chercher à faire encore mieux en matière de traçabilité de l'origine du produit.
Co-créatrice de ces chaussures de sport, elle a porté le projet en quelques mois "avec trois autres jeunes cadres de l'entreprise, dont un docteur en matières textiles, Gauthier Bedek, et la collaboration de la styliste parisienne Foteini Pangos.
"Nous sommes tous parents, âgés entre 30 et 40 ans et tous sensibles aux questions écologiques. On a voulu créer une marque dont on soit fier, la moins nocive possible pour l'environnement, et qui concilie sens et style", explique Virginie Radier-Tricard.
- Seconde vie -
Promesse de ses créateurs, la réparabilité de ces sneakers reposera sur un nouveau procédé de démontage -"en cours de brevetage"- qui permettra, en fonction de leur état, de démonter, débactériser et rénover les chaussures usées renvoyées par les clients afin de les revendre.
Eram cherche à recentrer sa stratégie autour de l'écoconception, avec pour ambition de diminuer son empreinte carbone de 30% d'ici à 2030. Le groupe produit ainsi à Montjean-sur-Loire des chaussures à partir de chutes de cuir et de semelles inutilisées.
En France d'autres marques se sont lancées sur le créneau des chaussures recyclables : M. Moustache et Jacadi proposent par exemple de reprendre les anciennes chaussures pour les recycler ou les réparer, Ector et Angarde vendent des sneakers ou espadrilles créées à partir de matière recyclées, précise Michelle Guillloux-Bonnet.
L'expert Gildas Minvielle souligne que cette tendance s'étend au-delà des chaussures de luxe et gagne le "fast fashion : on était dans une logique de croissance un peu excessive, aujourd'hui même les distributeurs qui ne sont pas forcément positionnés sur des produits très chers sont conscients" des limites du modèle du consommer-jeter.
Eram emploie 6.000 personnes dans le monde pour un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros. Le groupe compte un millier de magasins mais a annoncé l'an passé la fermeture d'une centaine de magasins des marques Texto et Heyraud.
La Manufacture compte 150 salariés, produit 600.000 paires par an et a réalisé 17 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Eram possède une autre usine en France, à Jarzé (Maine-et-Loire), spécialisée dans la chaussure de sécurité.
<https://information.tv5monde.com/info/eram-lance-des-chaussures-recyclables-pour-satisfaire-les-envies-vertes-325223>
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25- Lubrizol : des premiers résultats "très rassurants" sur les niveaux de dioxines (Buzyn), AFP, 06/10/19, 21:00

Les premières analyses sur une éventuelle contamination des produits alimentaires par des dioxines dans la zone touchée par l'incendie de l'usine chimique Lubrizol à Rouen sont "très rassurants", a affirmé dimanche la ministre de la Santé Agnès Buzyn.
"Nous avons les premiers résultats qui sont très rassurants sur la dioxine sur les fourrages, les légumes, les fruits et dans le lait", a déclaré la ministre sur LCI.
"Mais nous attendons des prélèvements complémentaires pour vérifier (...) qu'après une semaine d'accumulation les prélèvements restent toujours en dessous des seuils reconnus comme ceux de l'environnement normal, et si c'est le cas, nous pourrons lever toutes les restrictions sur l'alimentation dans la zone qui a été touchée par les fumées et les retombées des fumées de l'incendie", a-t-elle ajouté.
Après le sinistre survenu dans un entrepôt de cette usine produisant des lubrifiants pour automobile, le 26 septembre, la récolte des fruits et légumes a été interdite dans une centaine de communes en Normandie et dans les Hauts-de-France.
Agnès Buzyn a par ailleurs déclaré que tout risque lié à l'amiante était écarté en dehors du site industriel et que les hydrocarbures n'étaient présents qu'à l'état de "traces" dans les prélèvements réalisés, mais "rien de plus" que la pollution normale à Rouen.
La ministre a également confirmé que l'entreprise voisine du site de Lubrizol, Normandie Logistique, elle aussi partiellement incendiée, n'avait toujours pas précisé quels produits avaient brûlé parmi les 9.050 tonnes stockées avant le sinistre.
"Ça n'est pas un site Seveso classé haut, a-t-elle dit, pour autant nous avons besoin de connaître exactement le type de produits qui a été concerné par l'incendie" pour savoir si des "prélèvements supplémentaires" doivent être faits.
<https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-des-premiers-resultats-tres-rassurants-sur-les-niveaux-de-dioxines-buzyn-325427>
Sur le même sujet : 
> Dix jours après Lubrizol, "l'angoisse" dans les champs <https://information.tv5monde.com/info/dix-jours-apres-lubrizol-l-angoisse-dans-les-champs-325570>, AFP, 07/10/19, 21:00
> Incendie à Rouen : Le préfet demande à Lubrizol de faire cesser « les odeurs incommodantes » <https://www.20minutes.fr/societe/2623199-20191008-incendie-rouen-prefet-demande-lubrizol-faire-cesser-odeurs-incommodantes>, 20 Minutes avec agences, 08/10/19, 16h02
> Lubrizol à Rouen : début de l'enquête sur le terrain, 130 plaintes déposées <https://information.tv5monde.com/info/lubrizol-rouen-debut-de-l-enquete-sur-le-terrain-130-plaintes-deposees-325706>, AFP, 08/10/19, 19:00
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26- Interview. Pollution de plages au Brésil : un désastre "d'une ampleur inédite", AFP, 08/10/19, 23:00
Louis Genot

La pollution aux hydrocarbures de plus de 130 plages sur au moins 2.000 km dans le nord-est du Brésil est un désastre "d'une ampleur inédite" dans le pays, explique à l'AFP Maria Christina Araujo, océanographe à l'Université fédérale de Rio Grande do Norte (UFRN).
Depuis début septembre, de larges galettes de pétrole d'une origine encore inconnue souillent des plages paradisiaques de cette région pauvre qui dépend grandement du tourisme.
Q : Comment peut-on expliquer une pollution d'une telle ampleur ?
R : "Au début, il y avait une hypothèse selon laquelle il s'agirait d'une vidange illégale en haute mer, mais au vu de la quantité de pétrole, cette possibilité est pratiquement écartée. Il semble plus probable qu'il s'agisse d'une fuite accidentelle. 
Une seule chose est sûre : ce pétrole n'est pas d'origine brésilienne. Il est possible d'identifier l'origine du pétrole produit dans tout endroit au monde par le biais d'analyses chimiques.
À présent, des images satellitaires sont en train d'être analysées pour tenter d'identifier des nappes de pétrole. Il faut ensuite recouper ces informations avec la trajectoire des navires.
Mais pour le moment, nous avons plus de questions que de réponses.
Nous n'avons jamais vu au Brésil un désastre d'une telle ampleur, qui touche une zone aussi étendue".
Q : Quelles mesures doivent être prises dans l'immédiat ?
R : "C'est une situation extrêmement compliquée, précisément en raison de l'ampleur des zones touchées. Parmi elles, des zones pratiquement désertes et difficiles d'accès.
Il faut avant tout retirer les galettes qui se trouvent sur les plages. C'est un processus très long et coûteux, qui va demander un investissement non seulement financier, mais en personnel et en logistique. Il est impossible d'obtenir des résultats à court terme et on ne peut pas prévoir pour le moment quand tout sera nettoyé parce que nous avons constaté la présence de nouvelles galettes sur les plages".
Q : Quel sont les principales conséquences pour l'environnement ? 
R : "L'écosystème du littoral du nord-est du Brésil est très fragile, avec de la mangrove, des calanques rocheuses et des récifs coralliens. 
Dans la mangrove, un milieu à la biodiversité exceptionnelle, il est pratiquement impossible de retirer le pétrole. Les dégâts pourraient être irréparables et les écosystèmes mettre des années à s'en remettre.
C'est aussi un grave problème pour la faune, notamment les tortues, qui ne peuvent pas remonter à la surface. 
L'impact économico-social est considérable, parce que le Nord-est dépend beaucoup du tourisme et on peut déjà constater que les touristes ne veulent plus aller sur les plages".
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-de-plages-au-bresil-un-desastre-d-une-ampleur-inedite-325803>
Sur le même sujet : 
> Pollution de plus de 130 plages au Brésil : le mystère persiste <https://information.tv5monde.com/info/pollution-de-plus-de-130-plages-au-bresil-le-mystere-persiste-325772>, AFP, 08/10/19, 19:00
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27- Incendie à Rouen : Normandie Logistique n’a « jamais indiqué clairement » les quantités de produits qu’elle stockait, Le Monde, maj le 09/10/19 à 03h23
Stéphane Mandard

Une note de la direction des risques révélée par « Le Monde » montre que Normandie Logistique, entreprise mitoyenne de l’usine Lubrizol qui a également brûlé, aurait dû être soumise à une surveillance renforcée. 
C’est un aveu qui ne devrait pas apaiser la colère des Rouennais, dont plusieurs centaines ont une nouvelle fois manifesté, mardi 8 octobre, devant le palais de justice, aux mots d’ordre de « transparence » et « vérité ». Les services de l’Etat n’ont « jamais » su quelles quantités de « matières combustibles » stockait Normandie Logistique, entreprise mitoyenne de l’usine Seveso Lubrizol et dont les entrepôts ont également brûlé jeudi 26 septembre.
« L’exploitant de ces entrepôts n’a jamais indiqué clairement à l’administration les quantités stockées », indique une note interne que s’est procurée Le Monde. Ce document émane de la Direction générale de la prévention des risques (DGPR), rattachée au ministère de la transition écologique et solidaire. Il a été envoyé lundi 7 octobre à la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal) de Normandie afin de lui fournir des « EDL », comprendre des « éléments de langage ». 
> Lire aussi  Lubrizol : des normes et des contrôles en régression pour les sites industriels à risque
Car depuis que le préfet de Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a indiqué, le 4 octobre, lors de sa désormais quotidienne conférence de presse, que ce ne sont pas seulement les 5 253 tonnes de substances chimiques du site Seveso de Lubrizol (communiquées le 1er octobre) qui ont brûlé mais potentiellement le double avec celles de Normandie Logistique, les interrogations se multiplient et les zones d’ombres grandissent. D’autant que parmi les 9 050 tonnes de marchandises stockées par Normandie Logistique, selon l’inventaire de l’entreprise, 4 157 tonnes sont des « produits Lubrizol » conservés dans « 12 700 fûts » et répartis dans les trois entrepôts dont un a brûlé entièrement et les deux autres partiellement. Contacté par Le Monde, Normandie Logistique n’a pas répondu à nos sollicitations.
Pourquoi Normandie Logistique, pourtant imbriquée dans le périmètre de Lubrizol, n’est pas une installation classée pour la protection de l’environnement (ICPE) à la différence de Lubrizol, rangée dans la catégorie Seveso seuil haut, la plus surveillée en raison de la quantité de produits dangereux qu’elle manipule ? « Les entrepôts de Normandie Logistique étaient connus de l’administration et bénéficiaient de l’antériorité au regard de la réglementation des ICPE, ils préexistaient à la loi de 1976 et au classement de l’ensemble des entrepôts de plus de 500 tonnes de matière combustibles dans la nomenclature des ICPE en 1992 », répond la DGPR dans la note consultée par Le Monde.
Le même document indique cependant de façon assez contradictoire que l’exploitant « était connu sous le régime de déclaration alors même qu’il est vraisemblable qu’il relevait, en fait, du régime de l’enregistrement ». Une manière curieuse de reconnaître que le site était « assimilé » à une ICPE sans en être tout à fait une (Normandie Logistique est inconnue des bases de données des ICPE et de la Dreal) mais qu’il aurait dû relever d’un régime plus contraignant. A la différence de l’« enregistrement », dans le cadre de la « déclaration », un site n’est pas soumis à une étude d’impact environnemental ou de danger ni à la même fréquence d’inspections, pour pouvoir fonctionner. En outre, les installations relevant du régime de la déclaration ne sont pas surveillées par les DREAL sauf en cas de plaintes ou de signalements. Et elles ne sont soumises à des visites que tous les cinq à dix ans.
> Pourquoi la liste des produits chimiques stockés dans l’usine Lubrizol de Rouen est inexploitable
« Une incroyable lacune »
Jacky Bonnemains, le président de Robin des Bois, association en pointe sur les questions de pollution, y voit « une incroyable lacune ». « Une surveillance aussi allégée est inacceptable à quelques mètres d’une usine Seveso seuil haut », dénonce M.Bonnemains. Pourquoi le site de Normandie Logistique ne relevait-il pas du régime le plus contraignant, celui de l’« autorisation », qui impose des études d’impact systématiques et des contrôles renforcés comme pour les installations Seveso ?
Réponse de la DGPR : « L’examen des listes fournies ne fait pas apparaître en première analyse de produits et tonnages relevant manifestement de l’autorisation. Néanmoins, une inspection est en cours pour clarifier cette question. » Une enquête administrative est en cours. Elle vise également à lever le voile sur une autre zone d’ombre persistante : quelle est la quantité et la dangerosité des produits stockés chez Normandie Logistique ? Les résultats de cette enquête pourraient être communiqués mercredi 9 octobre, lors d’un nouveau point presse organisé par la préfecture.
L’enquête devra en outre résoudre cette énigme : pourquoi le fabricant de lubrifiant Lubrizol avait-il besoin de stocker 4 157 tonnes de « matières premières » et des « produits finis » (comme les a définis la préfecture sans plus de précision) chez son voisin alors même qu’en janvier puis en juin, l’entreprise avait obtenu de la préfecture d’augmenter ses capacités de stockage de plus de 2 000 tonnes pour des « substances inflammables » ou à la « toxicité aiguë ». Une autorisation accordée sans soumettre au préalable les demandes d’extension à une évaluation des risques environnementaux. Pourquoi et en avait-il le droit ?
Malgré les promesses de « transparence totale » du premier ministre Edouard Philippe, treize jours après l’incendie de Lubrizol, d’autres interrogations demeurent. A commencer par l’origine de l’incendie, qui reste inconnue. L’enquête de police n’a pas encore permis de « déterminer les causes de l’incendie ni de localiser avec certitude l’origine du sinistre » a admis mardi le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz. Confiées aux juges du pôle santé publique du tribunal de grande instance de Paris, les investigations sur le site, ont enfin pu démarrer, mardi 8 octobre.
> Lire aussi  « Nous avons pris nos décisions seuls » : des habitants de Rouen racontent l’absence de communication après l’incendie
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/lubrizol-normandie-logistique-n-a-jamais-indique-clairement-a-l-administration-les-quantites-stockees_6014698_3244.html>
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En images
28- Grand format : que deviennent les vêtements invendus ?, TF1, journal de 20h, 03/10/19

Le gaspillage des vêtements et des chaussures représente chaque année 420 milliards d'euros. Selon l'Alliance du commerce, ces articles ne correspondraient qu'à un à cinq pourcents du stock mis sur le marché. D'ici deux ans, la loi anti-gaspillage interdira la destruction de ces produits. Alors comment les marques vont-elles faire pour gérer leurs invendus ?
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/grand-format-que-deviennent-les-vetements-invendus-82869610.html>
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29- Environnement : une application récompense financièrement le recyclage, France 2, journal de 13h, 04/10/19

Comment mieux recycler ses déchets ? Un dispositif, déjà en place dans plusieurs communes du sud de la France, récompense le geste de tri. Démonstration dans le Vaucluse.
À Vedène (Vaucluse), des habitants gagnent de l'argent en réalisant des gestes pour la planète. Grâce à une application gratuite sur un téléphone, déposer du verre est récompensé par un système de points. Ceux-ci seront ensuite dépensés chez des commerçants de proximité. "C'est un petit jeu, tout le monde joue à celui qui mettra le plus de bouteilles et de petits pots", raconte Alba Hommage, une utilisatrice de l'application Cliiink. Montant de l'investissement, 350 euros par bac de tri. Dans cette commune de 12 000 habitants, 615 personnes ont déjà téléchargé cette application depuis son lancement cet été.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/environnement-un-dispositif-qui-recompense-le-recyclage_3644679.html>
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