[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 (mercredi 16 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 16 Oct 07:59:15 CEST 2019


Bonjour à tous,

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1- Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/qui-est-extinction-rebellion-le-mouvement-qui-bloque-des-places-et-des-ponts-dans-le-monde_6014616_3244.html>, Le Monde, 08/10/19, 16h35
2- Greta Thunberg, le test de Rorschach de la société russe <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/09/greta-thunberg-le-test-de-rorschach-de-la-societe-russe_6014739_3210.html>, Le Monde, 09/10/19, 01h36
3- La transition énergétique est un défi “existentiel”, selon le commissaire au Climat <https://www.lemondedelenergie.com/transition-energetique-commissaire-au-climat/2019/10/09/>, AFP, 09/10/19,  08h50
4- Entretien. Le changement climatique pourrait provoquer "une augmentation de 60 000 décès liés au paludisme" <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/le-changement-climatique-pourrait-provoquer-une-augmentation-de-60000-deces-lies-au-paludisme_3641059.html>, France info Afrique, 09/10/19, 13:38
5- 46,7 °C : record de chaleur battu en octobre dans l'hémisphère nord <https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/anomalies-temperatures-467-c-record-chaleur-battu-octobre-hemisphere-nord-1295/>, Futura-Sciences, 09/10/19, 16h15
6- Ces 20 entreprises qui seraient à l'origine d'un tiers des émissions de CO2 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/ces-20-entreprises-qui-seraient-a-lorigine-dun-tiers-des-emissions-de-co2-1138671>, Les Echos, 09/10/19, 17h54
7- Climat : Paris attend de la COP25 un "signal politique très fort" <https://information.tv5monde.com/info/climat-paris-attend-de-la-cop25-un-signal-politique-tres-fort-326012>, AFP, 10/10/19, 02:00
8- Tribune. « La posture de radicalité absolue d’Extinction Rebellion conduit le mouvement à l’impuissance » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/10/la-posture-de-radicalite-absolue-d-extinction-rebellion-conduit-le-mouvement-a-l-impuissance_6014903_3232.html>, Le Monde, 10/10/19, 06h00
9- Tribune. « Chez les militants pour le climat, un verbe tend à s’imposer, “désobéir” » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/10/chez-les-militants-pour-le-climat-un-verbe-tend-a-s-imposer-desobeir_6014896_3232.html>, Le Monde, 10/10/19, 06h30
10- Australie : les feux de forêt font leurs premières victimes de la saison <https://information.tv5monde.com/info/australie-les-feux-de-foret-font-leurs-premieres-victimes-de-la-saison-326066>, AFP, 10/10/19, 11:00
11- A Copenhague, les maires de 94 villes déclarent l’urgence climatique <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/10/a-copenhague-les-maires-de-94-villes-declarent-l-urgence-climatique_6014991_3244.html>, Le Monde, 10/10/19, 16h37
12- Reportage. Extinction Rebellion à Paris : «On a l’impression de ne pas assez déranger» <https://www.liberation.fr/france/2019/10/10/extinction-rebellion-a-paris-on-a-l-impression-de-ne-pas-assez-deranger_1756746?xtor=rss-450>, Libération, 10/10/19, 17:48
13- Nappes phréatiques : niveaux inférieurs au début de l'automne 2018 <https://information.tv5monde.com/info/nappes-phreatiques-niveaux-inferieurs-au-debut-de-l-automne-2018-326156>, AFP, 10/10/19, 18:00
14- Le juste prix d'une taxe carbone ? 75 dollars la tonne selon un rapport du FMI <https://www.connaissancedesenergies.org/afp/le-juste-prix-dune-taxe-carbone-75-dollars-la-tonne-selon-un-rapport-du-fmi-191010>, AFP, 10/10/19, 18h04
15- Analyse. Une jeunesse écolo… mais pas trop <https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/une-jeunesse-ecolo-mais-pas-trop-1138937>, Les Echos, 10/10/19, 19h10
16- Un "étrange" casse-tête irrésolu dans l'accord de Paris <https://information.tv5monde.com/info/un-etrange-casse-tete-irresolu-dans-l-accord-de-paris-326203>, AFP, 10/10/19, 21:00
17- La Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que le reste du globe <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/11/changement-climatique-les-scientifiques-s-inquietent-des-effets-sur-le-bassin-mediterraneen_6015045_3244.html>, Le Monde, 11/10/19, 09h36
18- Google a contribué au financement d’organisations climatosceptiques <https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/10/11/google-a-contribue-au-financement-d-organisations-climatosceptiques_6015129_4408996.html>, Le Monde, 11/10/19, 12h55
19- Incendies près de Los Angeles : deux morts, 100.000 évacuations <https://information.tv5monde.com/info/incendies-pres-de-los-angeles-deux-morts-100000-evacuations-326481>, AFP, 13/10/19, 02:00
20- Le typhon Hagibis s’abat sur le Japon, au moins onze morts et des milliers de personnes évacuées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/12/face-au-typhon-hagibis-le-japon-preconise-7-3-millions-d-evacuations_6015272_3244.html>, Le Monde avec AFP, maj le 13/10/19 à 05h50
21- Violents orages et tornade à Arles : plus de 60 personnes évacuées, 150 maisons touchées <https://information.tv5monde.com/info/violents-orages-et-tornade-arles-plus-de-60-personnes-evacuees-150-maisons-touchees-326934>, AFP, 15/10/19, 11:00
22- Climat : Bruno Le Maire favorable à une taxe kérosène à l'échelle européenne <https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/climat-bruno-le-maire-favorable-a-une-taxe-kerosene-a-lechelle-europeenne-1140160>, Les Echos, 15/10/19, 16h52
23- Vague d'incendies en Syrie et au Liban, qui appelle ses voisins à l'aide <https://information.tv5monde.com/info/vague-d-incendies-en-syrie-et-au-liban-qui-appelle-ses-voisins-l-aide-327010>, AFP, 15/10/19, 19:00
En images
24- Greta Thunberg : pourquoi tant de haine ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/10/12/greta-thunberg-pourquoi-tant-de-haine_6015253_3244.html>, Le Monde, 12/10/19, 10h00
25- Climat : un aigle pour alerter sur le réchauffement climatique <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/climat-un-aigle-pour-alerter-sur-le-rechauffement-climatique_3656409.html>, France 3, le 12/13 national, 12/10/19
26- Typhon Hagibis au Japon : les images des dégâts <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/10/14/typhon-hagibis-au-japon-les-images-des-degats_6015496_3244.html>, Le Monde, 14/10/19, 19h24
27- Émission pour la Terre : Nicolas Hulot appelle à une mobilisation pour le climat <https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/2470991979892419/>, Brut Nature, Facebook, 15/10/19, 15h

Bien à vous,
Florence

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PORTRAIT DU JOUR : De Sydney à New York en passant par Londres ou Paris, les militants écologistes "XR" ont entamé une "rébellion internationale" en bloquant des ponts, des routes ou des lieux de pouvoir, de manière parfois spectaculaire, pour dénoncer l’inaction "criminelle" des gouvernements face à la crise climatique. (cf. item 1, 8, 9, 12 & 15)
CITATION DU JOUR : "Dire que la transition énergétique ne va pas être facile, c’est le plus grand des euphémismes. Nous sommes confrontés à un défi qui est vraiment existentiel. Et ce que nous devons faire relève véritablement de la transformation", Frans Timmermans, candidat à la vice-présidence de la Commission européenne en charge du climat (cf. item 3)
RECORD DU JOUR : L'hémisphère nord vient d'enregistrer son nouveau record de chaleur pour un mois d'octobre, rapporte le site de Météo France. Le 4 octobre, les 47,6 °C ont été atteints à Wafra dans le sud du Koweït, surpassant ainsi le précédent record de 47,2 °C détenu par Mecca, au sud de la Californie, et datant de 1980. (cf. item 5)
RAPPORTS DU JOUR : — Le quotidien britannique "The Guardian" révèle un rapport indiquant que 20 entreprises exploitant des combustibles fossiles seraient responsables de près de 480 milliards de tonnes de CO2 depuis 1965. Parmi ces sociétés, quatre sont responsables de 10% des émissions. Douze d'entre elles sont des entreprises d’Etat. (cf. item 6 & suite)
— Pour les pays empêtrés dans les débats sur la façon de tenir les objectifs de l'accord de Paris sur le climat (cf. item 16), un rapport du Fonds monétaire international (FMI) apporte une réponse simple : une taxe carbone de 75 dollars la tonne de CO2 d'ici 2030. (cf. item 14)
— Une synthèse de plusieurs centaines d’études alerte sur les conséquences catastrophiques du réchauffement rapide de la Méditerranée pour les 500 millions d’habitants de cette région du monde, en particulier pour l’approvisionnement en eau douce. (cf. item 17 & suite)
DOUBLE JEU DU JOUR : Google a effectué des dons à une dizaine d’organismes climatosceptiques tout en affichant régulièrement des positions de défense de l’environnement. (cf. item 18)
DILEMME DU JOUR : La Californie, 5ème puissance économique mondiale mais dotée d'infrastructures électriques vieillissantes et confrontée à des sécheresses chroniques, est-elle condamnée à se priver de courant dès que le drapeau rouge est levé pour les incendies ? (cf. item 19 & suite)
BILAN DU JOUR : 11, 26, 35, 56, 70…à mesure que les heures s’égrènent, le bilan humain du typhon Hagibis qui s’est abattu sur le Japon s’alourdit. (cf. item 20, suite & 26)
ALERTE DU JOUR : Victor, un aigle pêcheur, survole les Alpes pour alerter sur le réchauffement climatique. Muni d'une petite caméra sur le dos, on embarque au-dessus des Alpes. Des images éblouissantes et alarmantes. (cf. item 25)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde, Le Monde, 08/10/19, 16h35
Audrey Garric et Nicolas Chapuis

De Sydney à New York en passant par Londres ou Paris, les militants écologistes ont entamé une « rébellion internationale » pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique. 
C’est un logo devenu viral sur les réseaux sociaux : un sablier à l’intérieur du cercle de la Terre, peint en noir. Lundi 7 octobre, des drapeaux verts, bleus ou jaunes arborant cet emblème flottaient dans les rues de près de soixante grandes villes, de Sydney à New York en passant par Londres ou Paris. Les militants écologistes d’Extinction Rebellion ont entamé une « rébellion internationale » – une ou deux semaines d’actions coups de poing à travers le monde – pour dénoncer l’inaction « criminelle » des gouvernements face à la crise climatique.
En bloquant des ponts, des routes ou des lieux de pouvoir, de manière parfois spectaculaire, ce mouvement de désobéissance civile non violente, lancé fin octobre 2018 au Royaume-Uni, séduit de plus en plus largement. Il revendique plus de 100 000 militants dans 70 pays.
> Lire aussi  Londres, Paris ou Berlin : Extinction Rebellion lance des blocages dans le monde entier
« On désobéit parce que l’on n’a plus le choix. Un effondrement de nos écosystèmes est en cours, les scientifiques alertent depuis quarante ans sur la crise climatique, et le gouvernement ne réagit pas », dénonce Léa, une documentariste française de 31 ans qui occupe la place du Châtelet, lieu central de Paris, avec plusieurs centaines de militants. Comme les autres militants interrogés, elle a préféré ne pas donner son nom de famille.
Revendications et actions radicales
Partout dans le monde, ces « rebelles », qui dénoncent fréquemment le capitalisme, cherchent à créer suffisamment de perturbations pour forcer les gouvernements à répondre à leurs trois revendications : déclarer un état d’urgence climatique, réduire immédiatement les émissions de gaz à effet de serre pour atteindre la neutralité carbone d’ici à 2025, et créer des assemblées de citoyens pour surveiller démocratiquement cette transition. S’y ajoute, en France, l’appel à un « arrêt immédiat de la destruction des écosystèmes océaniques, terrestres et aériens ».
Tous sont prêts à être emmenés par les forces de l’ordre. C’est d’ailleurs l’un des objectifs de leur stratégie, qui prône des actions radicales, destinées à marquer les esprits, mais toujours non violentes et à visage découvert, afin de médiatiser largement leur action et de sensibiliser l’opinion publique.
« Le risque climatique est plus grand que celui d’aller en prison », assure, bravache, Sidonie, 23 ans, étudiante à Paris. A Londres, plus de 270 personnes ont été arrêtées lundi, et 1 200 depuis avril. Plus de 350 militants ont d’ores et déjà été jugés lors de 69 procès au Royaume-Uni, 320 ont été déclarés coupables, notamment de troubles à l’ordre public, mais aucun n’a été condamné à une peine de prison.
Extinction Rebellion, « XR » comme tous le surnomment, est né en avril 2018 autour de militants du collectif anglais Rising up !, qui défend « un changement fondamental du système politique et économique afin de maximiser le bien-être et de minimiser la souffrance ».
Parmi les cofondateurs, on trouve Gail Bradbrook, 47 ans, une diplômée en sciences moléculaires et opposante au gaz de schiste, Simon Bramwell, un ancien ouvrier de 46 ans reconverti en moniteur de stages de survie, et Roger Hallam, un agriculteur bio de 52 ans. Tous disent s’inspirer de la lutte pour les droits civiques des Noirs américains ou de Mahatma Gandhi en Inde.
Soutien de centaines d’universitaires et intellectuels
Après une « déclaration de rébellion » organisée à Londres le 31 octobre 2018, ces militants multiplient les actions chaque semaine ou presque : blocages de ponts, interruptions du trafic automobile, sit-in dans le Parlement écossais ou déversement de faux sang à Londres devant Downing Street.
Le soutien de la jeune Suédoise Greta Thunberg, qui a lancé le mouvement international de grève scolaire pour le climat, contribue à populariser XR, notamment auprès des plus jeunes. Et l’appui de plusieurs centaines d’universitaires et d’intellectuels (dont le linguiste américain Noam Chomsky et l’essayiste canadienne Naomi Klein) lui apporte une forme de légitimité.
En France, le mouvement non partisan, officiellement lancé le 24 mars, revendique 8 000 militants de tous âges – avec une majorité de jeunes –, un chiffre en forte croissance. A Paris, le collectif accueille par exemple 200 nouvelles recrues chaque semaine, dont une majorité n’a jamais milité.
Alors que les climatologues appellent à diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici à 2030, « le succès d’Extinction Rebellion s’explique par le fait qu’il se cristallise autour d’un temps d’action très court pour organiser la transition écologique », analyse le sociologue Yann Le Lann. « Les marches pour le climat n’ayant pas débouché sur des avancées conséquentes, les gens se tournent vers des mobilisations plus radicales, poursuit-il. Le fait de rester dans la non-violence permet de conserver l’assentiment d’une large partie de la population. »
L’attrait de « XR » vient également de son horizontalité, sa décentralisation et son rejet des porte-parole attitrés. N’importe qui peut se revendiquer du groupe et mener une action locale et spontanée, à partir du moment où il adhère aux revendications et à 10 principes fondateurs qui incluent l’action non violente, l’accueil de chacun et l’absence de « discours moralisateurs ou culpabilisants ».
Les nouveaux « rebelles » suivent en général une formation à la désobéissance civile. Tous se coordonnent et échangent ensuite par l’intermédiaire des réseaux sociaux et de forums, comme La Base en France. Les militants accèdent à plus ou moins d’informations en fonction de leur niveau d’engagement et s’inscrivent, de manière tournante, dans des groupes de travail (actions et logistique, coordination internationale, arts ou médias et messages). « On est libre de faire ce que l’on veut, ce qui est très responsabilisant, et on se répartit les rôles en fonction de ce à quoi on est prêt : ceux qui vont quitter le blocage à la première sommation des forces de l’ordre, ceux qui vont dormir sur place », explique Amélia, lors du blocage parisien.
> Lire aussi  Face à l’urgence climatique, les militants se tournent vers la désobéissance civile
Succès d’estime
Mais, malgré son message simple, Extinction Rebellion se heurte à un manque de diversité. « Même s’ils essaient de s’ouvrir, ses membres sont essentiellement des Blancs, très éduqués et issus du secteur public, des professions libérales ou de l’économie créative », remarque Graeme Hayes, professeur à l’université d’Aston, qui étudie le mouvement avec un groupe d’universitaires. « On veut s’ouvrir au-delà des grandes villes, aller dans les quartiers, les banlieues et les villages »,confirme Léa, la documentariste parisienne.
Si le mouvement rencontre un succès d’estime auprès d’une partie de la population, son influence politique est plus incertaine. « En France, ce mouvement n’engage pour l’instant pas de transition en matière de politiques publiques », observe Yann Le Lann. Au Royaume-Uni, en revanche, Extinction Rebellion n’est désormais plus ignoré des responsables politiques. A la suite de sa mobilisation, le Parlement britannique a déclaré l’« urgence climatique » début mai, suivi par le Parlement irlandais.
Une montée en puissance que suivent de près les autorités françaises, en particulier depuis le blocage pacifiste du pont de Sully, à Paris, le 28 juin. L’incapacité de la police à gérer ce type de manifestation – le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, demandera un rapport à la préfecture de policeaprès qu’un CRS a été filmé en train de gazer, à bout portant, des manifestants assis – inquiète en haut lieu. Les autorités s’alarment également des éventuelles dérives radicales de certains membres, qui jugeraient à terme ce type de mobilisation insuffisant.
Les forces de l’ordre surveillent en outre de près les éventuelles jonctions avec l’ultragauche. Après avoir investi – avec succès – le mouvement des « gilets jaunes », cette mouvance s’est mise en retrait à mesure que le phénomène décroissait. « C’est certain qu’on va les retrouver de plus en plus dans les manifestations pour le climat », assure une source policière pour qui le mode opératoire de l’ultragauche consiste à infiltrer les mouvements sociaux les plus à même de déstabiliser le pouvoir. Des liens que réfute Extinction Rebellion, qui réaffirme que ses « valeurs sont exclusivement non-violentes » et que « la non-violence constitue à la fois une éthique et une stratégie de long terme ».
« XR » peut-il s’inscrire durablement dans le paysage ? « Leur stratégie d’“impulsion et pause” est très intelligente : elle leur permet de s’arrêter, de se regrouper et de recommencer, ce qui soutient la mobilisation dans le temps, juge Graeme Hayes, qui rappelle que ce mouvement bénéficie de dons de philanthropes et de stars, tels que Radiohead ou l’héritière du pétrole Aileen Getty. Reste à voir si la nouveauté ne s’estompera pas. »
> Lire aussi  Des mécènes financent la désobéissance civile sur le climat
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/08/qui-est-extinction-rebellion-le-mouvement-qui-bloque-des-places-et-des-ponts-dans-le-monde_6014616_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Extinction Rebellion : deuxième jour de blocage au centre de Paris <https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/extinction-rebellion-le-blocage-au-centre-de-paris-se-poursuit_2102026.html>, AFP, 08/10/19, 13:00
> Des militants d'Extinction Rebellion bloquent un pont emblématique de Montréal <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-militants-d-extinction-rebellion-bloquent-un-pont-emblematique-de-montreal_138057>, AFP, 08/10/19, 17:00
> Climat : Extinction Rebellion manifeste à travers le monde, arrestations en série <https://information.tv5monde.com/info/climat-extinction-rebellion-manifeste-travers-le-monde-arrestations-en-serie-325452>, AFP, 08/10/19, 20:00
> La police évacue des militants d'Extinction Rebellion à Londres <https://www.geo.fr/environnement/la-police-evacue-des-militants-dextinction-rebellion-a-londres-197970>, AFP, 08/10/19, 20:00
> Extinction Rebellion veut paralyser un aéroport de Londres pendant trois jours <https://information.tv5monde.com/info/extinction-rebellion-veut-paralyser-un-aeroport-de-londres-pendant-trois-jours-325952>, AFP, 09/10/19, 17:00
> Des militants d'Extinction Rebellion ciblent un aéroport de Londres <https://information.tv5monde.com/info/des-militants-d-extinction-rebellion-ciblent-un-aeroport-de-londres-326115>, AFP, 10/10/19, 15:00
> A Paris, les "XR" déterminés à tenir le pavé <https://information.tv5monde.com/info/paris-les-xr-determines-tenir-le-pave-326146>, AFP, 10/10/19, 17:00
> Extinction Rebellion lève son camp à Paris avant une nouvelle action samedi <https://information.tv5monde.com/info/extinction-rebellion-leve-son-camp-paris-avant-une-nouvelle-action-samedi-326311>, AFP, 11/10/19, 20:00
> A Berlin, Extinction Rebellion forme ses troupes à la désobéissance civile <https://information.tv5monde.com/info/berlin-extinction-rebellion-forme-ses-troupes-la-desobeissance-civile-326466>, AFP, 12/10/19, 08:00
> Extinction Rebellion : le blocage devant l'Assemblée dégagé par la police <https://information.tv5monde.com/info/extinction-rebellion-le-blocage-devant-l-assemblee-degage-par-la-police-326498>, AFP, 12/10/19, 19:00
> Extinction Rebellion défie l'interdiction de ses actions à Londres <https://information.tv5monde.com/info/extinction-rebellion-defie-l-interdiction-de-ses-actions-londres-327011>, AFP, 15/10/19, 19:00
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2- Greta Thunberg, le test de Rorschach de la société russe, Le Monde, 09/10/19, 01h36
Benoît Vitkine  (Moscou, correspondant)

L’activisme de la jeune Suédoise ne passe guère dans la société russe, dont la mobilisation sur les sujets environnementaux est timide et récente. 
Merci Greta ! S’il est un sujet sur lequel Est et Ouest ne se tournent pour une fois pas le dos, c’est bien le traitement réservé à la jeune activiste climatique Greta Thunberg. Pour une fois, le ton habituellement acrimonieux des grands médias russes ne dépareille pas avec les jugements définitifs émis par les non moins grands éditorialistes sur les plateaux de télévision français. Et l’ironie moqueuse d’un Donald Trump rappelle furieusement le paternalisme bon teint affiché par la classe politique russe.
Déjà peu populaire, l’adolescente a reçu une volée de bois vert après son intervention à la tribune des Nations unies (ONU), le 23 septembre. Son « Comment osez-vous ? » lancé aux dirigeants de la planète accusés de fermer les yeux sur l’urgence climatique a rapidement été détourné, sur Internet et sur les plateaux de télévision, en un « Comment ose-t-elle ? » ramenant la jeune Thunberg à son statut d’adolescente émotive et forcément manipulée.
> Lire aussi  Greta Thunberg à l’ONU devant les dirigeants de la planète : « Comment osez-vous regarder ailleurs ? »
Manipulation
Soyons honnêtes : ce qui est apparu en Europe ou aux Etats-Unis comme des jugements radicaux et minoritaires fait l’objet en Russie d’un quasi-consensus.
« Pourquoi Greta Thunberg est dangereuse », titrait le quotidien Vzgliad début octobre, pendant que plusieurs sites internet présentaient comme une évidence la manipulation de la jeune fille par George Soros, le financier et philanthrope juif honni que la Russie rend responsable du moindre battement d’aile de papillon dans l’espace post-soviétique.
« On verra bientôt qui se cache derrière ce projet », avertissait, plus énigmatique, le présentateur vedette de la première chaîne de télévision, Vladimir Soloviev. L’homme d’affaires Guerman Sterligov, qui s’était déjà fait remarquer en interdisant l’entrée de sa chaîne de boulangeries aux homosexuels, n’a pas été en reste, qualifiant l’activiste d’« enfant malheureuse et possédée ». Un politologue en a tiré les conséquences en suggérant, à la radio publique, de la « désenvoûter ».
Même dans la très libérale Novaya Gazeta, l’écrivaine Julia Latynina a dit son effroi devant la « pionnière » Thunberg, référence au mouvement de jeunesse soviétique : « L’utilisation des enfants dans les batailles idéologiques est un classique des idéologies totalitaires. » Autant dire que dans ce climat, la proposition d’un député – d’extrême droite – d’inviter Greta Thunberg à s’exprimer à la Douma n’a pas reçu un franc succès. L’un de ses homologues du Conseil de la Fédération lui a rétorqué que la Russie comptait bien assez de spécialistes du sujet.
Peurs et fantasmes
La conclusion la plus mesurée est finalement venue de la fondatrice de l’association des bipolaires de Russie. Dans une tribune au magazine Aficha Daily, Macha Pouchkina s’interroge sur la haine suscitée par l’adolescente et conclut que celle-ci apparaît comme un « test de Rorschach » géant d’une Russie en colère. En d’autres termes, chacun voit dans la jeune femme ce qu’il a envie d’y voir, et place en elle ses peurs, ses fantasmes.
> Lire aussi  Greta Thunberg, l’icône climatique qui déchaîne la vindicte
Le diagnostic s’applique peut-être même au président russe. Interrogé sur le cas Thunberg lors d’un forum moscovite consacré à l’énergie, le 2 octobre, Vladimir Poutine a joué la modération : « Je suis sûr que Greta est une fille sincère et gentille, mais les adultes ne doivent pas placer les enfants dans des situations extrêmes, au service de leurs intérêts personnels. Cela ne peut être que condamné. » A quelques mots près, le jugement correspond à ce que dit régulièrement le président de la jeunesse russe, de plus en plus prompte à manifester contre la corruption ou pour des élections libres.
Il faut dire aussi que M. Poutine ne s’est jamais montré en pointe sur les sujets environnementaux, lui qui reconnaît publiquement « douter » de la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique. En juillet, il avait provoqué un certain ahurissement en s’inquiétant pour les vers de terre dérangés par les vibrations des éoliennes.
Bien sûr, Greta Thunberg a aussi ses partisans. « Elle est pour nous un allié objectif, explique Ivan Blokov, le directeur de la branche russe de Greenpeace. Mais si les gens préfèrent écouter un adulte, qu’ils le fassent. Le secrétaire général de l’ONU [Antonio Guterres] dit lui-même que nous sommes tous coupables. Et la Russie, comme les Etats-Unis, fait partie des pays les plus égoïstes. »
> Lire aussi  Climat : « Nous devons rompre avec la paralysie », exhorte Antonio Guterres
Fonte du permafrost
Pourtant, au-delà des passions suscitées par le cas Thunberg, l’heure est à des changements profonds en Russie. « Les mentalités évoluent, assure M. Blokov. Les gens comprennent le problème des gaz à effet de serre, l’impact de l’homme sur le réchauffement. Ils adaptent leurs pratiques. » Les initiatives se multiplient, pas seulement à Moscou, en faveur du tri des ordures, de la limitation du chauffage, du refus du plastique…
Et tant pis si la norme reste le gaspillage énergétique et si le dernier curieux à avoir glissé sa caméra dans l’ouverture d’une poubelle de tri a constaté que les différentes entrées… se rejoignaient dans un seul et même bac.
Autre évolution significative, Moscou a ratifié, le 21 septembre, l’Accord de Paris sur le climat (COP21), plus de trois ans et demi après l’avoir signé. L’engagement n’est certes pas très contraignant pour la Russie, puisque la référence retenue pour les émissions de carbone remonte à 1990, une époque où l’industrie soviétique était bien plus importante qu’aujourd’hui, mais le signal est là.
Pour nombre d’observateurs, la Russie, où le réchauffement s’observe à un rythme 2,5 fois plus élevé qu’ailleurs, réalise que les avantages qu’elle escompte du réchauffement climatique (ouverture de la route maritime Arctique, en premier lieu) sont en réalité bien inférieurs aux dangers encourus. Outre les catastrophes climatiques qui se multiplient, la fonte du permafrost pourrait directement menacer les installations gazières et pétrolières de Sibérie et du Grand Nord.
Autre explication donnée par certains observateurs : une Russie qui revendique de plus en plus sa place dans le concert des nations ne pouvait se permettre de rester en marge, et Moscou devait ce geste à l’opinion publique internationale. Merci Greta.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/10/09/greta-thunberg-le-test-de-rorschach-de-la-societe-russe_6014739_3210.html>
Sur le même sujet : 
> Le DJ Fatboy Slim rend hommage à Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/culture/le-dj-fatboy-slim-rend-hommage-greta-thunberg-325933>, AFP, 09/10/19, 16:00
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3- La transition énergétique est un défi “existentiel”, selon le commissaire au Climat, AFP, 09/10/19,  08h50

La transition énergétique de l’Union européenne est un défi “existentiel”, a déclaré le candidat à la vice-présidence de la Commission européenne en charge du climat lors de son audition mardi devant les eurodéputés.
“Dire que cela ne va pas être facile, c’est le plus grand des euphémismes. Nous sommes confrontés à un défi qui est vraiment existentiel. Et ce que nous devons faire relève véritablement de la transformation”, a reconnu Frans Timmermans, actuel numéro 2 de la Commission sortante et candidat pour prendre la tête d’un super portefeuille sur le climat et l’environnement.
Le Néerlandais aura en charge, s’il est confirmé par le Parlement européen, de dérouler le “Pacte vert européen” promis par la future présidente Ursula von der Leyen, en proposant une loi Climat dans les 100 premiers jours de son mandat (qui doit commencer le 1er novembre).
Il a réitéré les promesses de campagne de la présidente Ursula von der Leyen : neutralité carbone d’ici 2050 et réhaussement des objectifs de réduction de gaz à effet de serre, à -50% voire -55% en 2030 par rapport au niveau de 1990, contre -40% actuellement.
En prélude de son audition, huit pays membres lui ont adressé une lettre ouverte appelant l’UE à se décider pour -55%.
“La perspective à long terme, indispensable pour guider nos efforts conjoints au cours des prochaines décennies, tout comme l’action à court terme, sont aussi importantes l’une que l’autre”, soulignent le Danemark, la France, la Lettonie, le Luxembourg, les Pays-Bas, le Portugal, l’Espagne et la Suède dans ce courrier.
Alors que l’UE doit présenter début 2020 devant les Nations unies sa stratégie de long terme, les discussions peinent à avancer sur le sujet.
Trois Etats membres – la Pologne, la Hongrie et la République tchèque – refusent pour l’instant d’accepter la date de 2050 comme objectif pour la neutralité carbone. Et lors d’un débat public vendredi entre ministres de l’Environnement, nombre d’Etats membres ont freiné pour s’engager sur le niveau d’ambition de 2030, y compris l’Allemagne qui a demandé de la souplesse sur le calendrier.
Pour soutenir les ambitions de la Commission von der Leyen, Frans Timmermans a avancé un élargissement du marché du carbone à de nouveaux secteurs, comme l’aviation et le transport maritime, ou encore des financements pour rénover les logements sociaux et les rendre plus économes en consommation d’énergie.
Il a également promis une stratégie pour la biodiversité à l’horizon 2030 et prôné un projet “massif” de reforestation dans toute l’Europe. Il proposera également un plan d’action pour l’économie circulaire, qui s’intéresserait à des secteurs très consommateurs de ressources comme le textile et la construction.
<https://www.lemondedelenergie.com/transition-energetique-commissaire-au-climat/2019/10/09/>
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4- Entretien. Le changement climatique pourrait provoquer "une augmentation de 60 000 décès liés au paludisme", France info Afrique, 09/10/19, 13:38
Propos recueillis par Pierre Magnan

Pour franceinfo Afrique, le docteur Abdourahmane Diallo fait le point sur la lutte contre cette épidémie.
Le paludisme reste un des pires fléaux touchant le continent africain. Alors qu'Emmanuel Macron se rend à Lyon pour la 6e conférence de reconstitution du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, les 9 et 10 octobre, franceinfo Afrique a demandé au directeur général du "Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme" où en est la lutte contre l'épidémie. 
Franceinfo Afrique : Combien de personnes souffrent de cette infection ? Quels sont les principaux foyers de cette maladie ? La lutte contre le paludisme progresse-t-elle ?  
Abdourahmane Diallo : le paludisme touche plus de la moitié de la population mondiale et plus de 400 000 personnes en meurent tous les ans. Plus de 90% du fardeau du paludisme est en Afrique et nous en constatons une augmentation alarmante dans certains pays déjà impaludés. Cependant, de plus en plus de pays se rapprochent de l'élimination de cette maladie, ou l'atteignent. Les prochaines années seront déterminantes dans la lutte contre ce fléau, qui nécessitera un changement de cap et un leadership fort. 
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/societe-africaine/le-changement-climatique-pourrait-provoquer-une-augmentation-de-60000-deces-lies-au-paludisme_3641059.html>
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5- 46,7 °C : record de chaleur battu en octobre dans l'hémisphère nord, Futura-Sciences, 09/10/19, 16h15

L'hémisphère nord vient d'enregistrer son nouveau record de chaleur pour un mois d'octobre, rapporte le site de Météo France. Le 4 octobre, les 47,6 °C ont été atteints à Wafra dans le sud du Koweït, surpassant ainsi le précédent record de 47,2 °C détenu par Mecca, au sud de la Californie, et datant de 1980. « Ce début de mois d'octobre est globalement marqué par de fortes anomalies de températures dans l'hémisphère nord », note Météo France. De nombreux records mensuels ont ainsi été enregistrés depuis le début du mois :
• Qatar : 44 °C le 2 octobre (record mensuel national) ;
• Meridian (Mississipi) : 38,9 °C le 2 octobre ;
• New York : 35 °C le 2 octobre ;
• Toronto : 31,8 °C le 1er octobre ;
• Hong Kong : 36,7 °C le 3 octobre (record mensuel national) ;
• Huichon (Corée du Nord) : 31,4 °C le 3 octobre (record mensuel national).
Cette vague de chaleur atteint même l'Arctique. À Alert (Nunavut), l'endroit habité le plus au nord de la planète à plus de 82° de latitude, il a fait 4,9 °C le 1er octobre, soit 15 °C au-dessus de la normale. Khabarovsk, la deuxième plus grande ville de l'extrême-orient russe, a enregistré 26,4 °C le 2 octobre dernier.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.futura-sciences.com/sciences/breves/anomalies-temperatures-467-c-record-chaleur-battu-octobre-hemisphere-nord-1295/>
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6- Ces 20 entreprises qui seraient à l'origine d'un tiers des émissions de CO2, Les Echos, 09/10/19, 17h54

Le quotidien britannique « The Guardian » révèle un rapport indiquant que vingt entreprises exploitant des combustibles fossiles seraient responsables de près de 480 milliards de tonnes de CO2 depuis 1965. Parmi ces sociétés, quatre sont responsables de 10% des émissions. Douze d'entre elles sont des entreprises d'Etat.
C'est une vaste enquête que publie  le quotidien britannique « The Guardian ».  Et ses résultats devraient déplaire à l'industrie de l'énergie. Rapportant des données provenant du Climate Accountability Institute, un organisme connu aux Etats-Unis pour ses recherches sur le climat, le journal indique que 20 entreprises mondiales, ont émis près de 480 milliards de tonnes de CO2, soit 35 % du total des émissions depuis 1965. 
Pour lister les entreprises, le rapport s'est notamment basé sur la production annuelle de pétrole, de gaz naturel et de charbon, déclarée par chaque entreprise. Il a ensuite calculé la quantité de carbone et de méthane contenue dans les combustibles produits et émis dans l'atmosphère tout au long de la chaîne d'approvisionnement. De l'extraction à l'utilisation finale.
Mais l'enquête va plus loin, et pointe la responsabilité directe des entreprises, « des leaders de l'industrie et des hommes politiques », au courant de « l'impact environnemental des combustibles fossiles », dès 1965. D'ailleurs le choix de cette année comme point de départ de l'étude n'est pas un hasard : elle coïncide avec la période de publication des premiers rapports montrant l'impact des énergies fossiles sur le climat.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/ces-20-entreprises-qui-seraient-a-lorigine-dun-tiers-des-emissions-de-co2-1138671>
Sur le même sujet : 
> Chevron, Shell, Total… ces 20 entreprises qui émettent un tiers des émissions de CO2 mondiales, Novethic, 11/10/19
Marina Fabre
Elles sont seulement vingt et émettent 35 % des émissions mondiales depuis 1965. Le Guardian vient de publier une vaste enquête révélant le nom de ces vingt entreprises, toutes du secteur de l'énergie, qui ont émis 480 milliards de tonnes de CO2. Dans le top 3 on retrouve Saudi Aramco, Chevron et Gazprom. Au total, douze des vingt sociétés épinglées sont des sociétés où l'État est actionnaire. Seule française, Total, qui trône à la 17e place. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/chevron-shell-total-ces-20-entreprises-qui-emettent-un-tiers-des-emissions-de-co2-mondiales-147794.html>
En savoir plus :
> Revealed: the 20 firms behind a third of all carbon emissions <https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/09/revealed-20-firms-third-carbon-emissions>, The Guardian, 09/10/19, 12.00
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7- Climat : Paris attend de la COP25 un "signal politique très fort", AFP, 10/10/19, 02:00
Marco Sibaja

La secrétaire d'Etat française à la Transition écologique, Brune Poirson, a dit mercredi attendre de la COP25, la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, un "signal politique très fort" pour atteindre l'objectif de la neutralité carbone d'ici 2050. 
"Ce que nous attendons de la prochaine COP, c'est un signal politique très fort. Il est très important d'être très clairs sur la direction que nous souhaitons prendre, et le point d'arrivée c'est la neutralité carbone d'ici 2050", a déclaré à l'AFP la secrétaire d'Etat française, en marge de la pré-COP, organisée pendant trois jours à San José. 
Environ 1.500 personnes, acteurs politiques, sociaux et environnementaux, sont réunis depuis mardi dans la capitale du Costa Rica pour participer à une réunion préparatoire à la COP25 organisée par les Nations unies en décembre à Santiago du Chili. 
La responsable française a multiplié les rencontres diplomatiques pour plaider en faveur de l'accord de Paris de 2015, fragilisé après le retrait des Etats-Unis, deuxième émetteur mondial de carbone, et l'absence d'engagement de poids lourds comme le Brésil.
L'objectif du gouvernement français est de s'assurer que "l'esprit de l'accord de Paris reste vivant, et que nous respections" ses objectifs de limiter le réchauffement mondial à 1,5 degré et une neutralité carbone d'ici 2050, a expliqué Mme Poirson. 
"C'est tant précieux et vital pour l'humanité que nous devons faire tout notre possible" pour qu'il soit respecté, a-t-elle insisté.
La secrétaire d'Etat a également expliqué que la France cherchait à identifier des alliés de poids désireux de demeurer dans l'accord, "comme la Chine ou l'Inde". Elle a notamment souligné l'importance de la relation avec Pékin dont l'influence s'exerce sur des pays qui ont pu se montrer frileux concernant l'accord de Paris, tels que le Vietnam et certains pays d'Afrique.
Mme Poirson a également dit espérer que la protection de la biodiversité, facteur clé pour lutter contre le réchauffement climatique, soit intégrée dans les objectifs climatiques, comme l'a proposé le Chili. 
C'est la première fois que la pré-COP et la COP sont organisées dans deux pays différents. Le Chili et le Costa Rica se sont portés volontaires après le désistement du Brésil pour l'organisation de la COP25, à la suite de l'élection du président brésilien d'extrême droite Jair Bolsonaro, un climato-sceptique assumé.
<https://information.tv5monde.com/info/climat-paris-attend-de-la-cop25-un-signal-politique-tres-fort-326012>
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8- Tribune. « La posture de radicalité absolue d’Extinction Rebellion conduit le mouvement à l’impuissance », Le Monde, 10/10/19, 06h00
Par Daniel Boy, Directeur de recherche émérite au Cevipof

Directeur de recherche au Cevipof, Daniel Boy redoute, dans une tribune au « Monde », les effets de la mobilisation engagée par le mouvement écologiste Extinction Rebellion. En s’enfermant dans une posture d’opposition, ces militants risquent de ne pas pouvoir obtenir de résultats.
Tribune. Extinction Rebellion est sur la place publique. A Paris, place du Châtelet, mais aussi à Sydney, Londres, Berlin, Amsterdam et ailleurs. Il est, bien sûr, trop tôt pour quantifier sérieusement l’ampleur du mouvement, et plus encore pour en détailler la composition sociologique. Mais certains traits en disent déjà suffisamment long pour permettre une première analyse.
L’avalanche d’alertes scientifiques émises ces derniers mois, notamment par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), est pour beaucoup dans la montée en puissance d’un mouvement né il y a environ un an en Grande-Bretagne : disparition d’espèces animales, pertes de biodiversité, réchauffement des océans, canicules entraînant des pertes humaines, montée des eaux menaçant les terres, disparition des glaciers sont, aujourd’hui, autant de risques régulièrement évoqués par les médias de grande diffusion. Ce qui apparaissait hier comme les conjectures d’un groupe d’experts alors assez peu connu et pour une époque supposée lointaine est aujourd’hui vécu comme une menace quasi certaine à brève échéance.
> Lire aussi  « Chez les militants pour le climat, un verbe tend à s’imposer, “désobéir” »
Face à cette situation jugée critique, l’émergence d’un mouvement radicalisé traduit le sentiment d’impuissance d’une fraction du public, et notamment des classes d’âge les plus jeunes. Quelle que soit leur volonté périodiquement affirmée, les politiques sont soupçonnés soit d’incapacité soit de manque de courage pour prendre les mesures supposées indispensables. Aux yeux de ces nouveaux militants, ni les partis, même écologistes, ni les associations, même environnementales, ne semblent à la hauteur de l’enjeu. Du Grenelle de l’environnement (2007-2008) à la loi de transition écologique (2015), rien ne leur semble avoir fondamentalement changé et le bilan pessimiste du récent Haut Conseil pour le climat ne les rassure en rien.
Une tradition philosophique et pragmatique bien ancrée
Ne reste alors que l’action directe. Extinction Rebellion porte dans son nom même son projet et sa méthode : notre monde porte en lui la menace d’une extinction, face à cette situation, nous sommes contraints à la rébellion. Sur le site d’Extension Rebellion sont détaillées quatre revendications de base à la fois symboliques (reconnaître l’urgence écologiste) et concrètes (parvenir à la neutralité carbone en 2025). Trop radicales en tout cas pour ouvrir la voie à une quelconque négociation politique. Mais ce n’est probablement pas le but de ce mouvement : il ne s’agit pas, ici, d’entrer en politique, mais de maintenir la pression par des actions publiques et de garder en alerte la société.
Le choix d’une posture de désobéissance civile rattache le mouvement à une tradition philosophique et pragmatique bien ancrée. De Henry David Thoreau à Gandhi, les exemples illustres ne manquent pas. Quelques figures contemporaines donnent une nouvelle actualité au concept de désobéissance civile parmi lesquelles le très populaire José Bové et ses faucheurs d’OGM. Conditions théoriques du terme de « désobéissance civile », défendre une cause d’intérêt général, agir à visage découvert, respecter la non-violence. La structuration du mouvement répond aux exigences de nombre de nouveaux mouvements sociaux : spontanéisme, égalitarisme, démocratie de base, refus de toute forme de hiérarchie.
Enonçons quelques obstacles prévisibles
La même culture libertaire baignait il y a peu le mouvement Nuit debout, ou il y a quelques années les altermondialistes et plus loin encore, les assemblées générales du mouvement de Mai 68. Dans la sphère politique les Verts sont les héritiers directs de cette manière de « faire de la politique autrement » même si, avec le temps et la pression de l’efficacité, ils se sont insensiblement rapprochés des modes d’organisation des partis dits traditionnels.
Il y a donc dans l’équation qui définit Extinction Rebellion des facteurs incontestablement positifs : le changement climatique constitue une vraie menace, les enquêtes montrent qu’aujourd’hui la majorité du public, et surtout les jeunes, en est largement consciente. L’impuissance du politique à traiter de façon convaincante le problème aussi bien au niveau national qu’international est patente. Le recours au concept de désobéissance civile et le choix d’une organisation souple, respectant les principes de la démocratie de base, sont cohérent avec les buts assignés au mouvement. Est-ce à dire que le mouvement a un avenir radieux ?
Au risque de paraître pessimiste, énonçons quelques obstacles prévisibles. C’est d’abord, la question de la durabilité d’une organisation animée par un esprit et des pratiques démocratiques résolument basistes. Dans un premier temps, cet état d’esprit favorise une atmosphère de convivialité, voire de bonheur partagé parmi les participants. Mais l’absence assumée de procédures, de règles de délégation, se heurte toujours à la question de l’efficacité pratique : l’action concertée suppose que quelques-uns soient chargés plus que d’autres de certaines tâches. La compétence, la spécialisation sont un besoin des organisations et une condition de leur réussite. Si cette question est par principe ignorée, les conséquences s’en font sentir à bref délai.
> Lire aussi  A Londres, Extinction Rebellion prévoit de paralyser un aéroport pendant trois jours
Pas de compromis, pas de compromission
La posture de radicalité absolue, c’est-à-dire le refus assumé d’entrer dans une logique de négociation, et donc de compromis avec le politique, assure la bonne conscience du mouvement : pas de compromis, pas de compromission. Mais cette posture d’extraterritorialité conduit aussi le mouvement à l’absence de résultats concrets, et donc à l’impuissance. Peu coûteuse dans les débuts d’un mouvement, cette stratégie peut s’avérer lassante avec le temps, et pour les participants et pour la société qui les observe.
Reste enfin une question plus sensible qu’il n’y paraît, celle de la priorité qu’accorde la société à la question du changement climatique. Aujourd’hui, dans le contexte que nous avons rappelé plus haut, cette question ne fait pas de doute : le public aurait enfin reconnu que le désordre climatique engendré par nos modes de vie et de consommation est le problème, avant tout autre, de nos sociétés. Cette perception est-elle durable ? On peut l’espérer. Mais la question mérite d’être posée.
La vague de 2009 est retombée
Il y a dix ans environ, dans les années 2006 à 2009, le public avait frémi à la vue du film d’Al Gore (Une vérité qui dérange), assisté à la mobilisation efficace des associations environnementales (Alliance pour la planète), puis au défilé des politiques venus signer avec Nicolas Hulot le pacte écologique. Enfin, le Grenelle de l’environnement semblait avoir introduit les enjeux environnementaux dans la politique. Au cours de l’année 2009, on annonçait le succès prévisible de la Conférence pour le climat de Copenhague (décembre 2009), et aux élections européennes de 2009 Europe Ecologie-Les Verts atteignait le score historique de 16,3 %. Puis la vague est retombée : Copenhague a semblé un échec patent, les Verts sont retournés à leurs querelles et le changement climatique a été soudain éclipsé par la crise financière.
> Lire aussi  Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde
Pour que l’histoire ne se répète pas, il faut, aujourd’hui, être convaincu qu’il y a dans la perception du changement climatique un « effet cliquet », c’est-à-dire quelque chose qui empêche le retour en arrière d’un processus une fois un certain stade dépassé. Sommes-nous sûrs que ce temps est venu ?
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/10/la-posture-de-radicalite-absolue-d-extinction-rebellion-conduit-le-mouvement-a-l-impuissance_6014903_3232.html>
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9- Tribune. « Chez les militants pour le climat, un verbe tend à s’imposer, “désobéir” », Le Monde, 10/10/19, 06h30
Par Collectif*

Un collectif de chercheurs, qui a mené des enquêtes lors de différentes marches pour le climat, constate dans une tribune au « Monde », que les militants se radicalisent, notamment ceux de la jeune génération, mais tout en restant attachés à la non-violence.
Tribune. Le temps manque. C’est désormais une certitude pour les acteurs qui participent au mouvement pour le climat en France. Fini le discours qui opposait le temps long de l’intérêt commun au court-termisme du marché : l’heure est à la pensée du délai, et celui-ci est particulièrement court. Cette nouvelle urgence a conduit dans la rue des milliers de personnes au cours des douze derniers mois. Réussissant à tenir son pari de l’endurance, au rythme d’une mobilisation par mois, le mouvement fait désormais face à un paradoxe. Sa victoire culturelle incontestable n’a donné lieu à aucune traduction politique conséquente. Dans la réduction du temps disponible, assiste-t-on à une reconfiguration des modes d’action du mouvement climat ?
> Lire aussi  Extinction Rebellion, portrait du mouvement écologiste qui bloque des places et des ponts à travers le monde
Un verbe semble aujourd’hui s’imposer comme l’une des réponses à apporter : « désobéir ». Les décrochages de portraits du président de la République ou encore les actions d’Extinction Rebellion témoignent de cette disposition nouvelle à se positionner à la lisière de la loi. Pour le gouvernement, cette configuration des mobilisations pour le climat nécessite un travail de contorsion difficile à réaliser. Le consensus autour de l’enjeu écologiste conduit le président à soutenir la mobilisation des jeunes pour le climat, qui l’aurait conduit à « changer », tout en se prononçant contre la désobéissance civile, au motif « qu’il y aura toujours une bonne raison de dire : on peut faire quelque chose qui n’est pas conforme à la loi ».
Sur le terrain de l’action politique, cette frontière est largement inopérante. L’enchaînement des mobilisations depuis des mois produit un consensus à la fois sur la nécessité et surl’insuffisance des marches. En plus des actions légales, un nombre croissant d’acteurs estime qu’il est nécessaire d’amener une masse critique de participants vers des actions de désobéissance civile.
La désobéissance civile constitue d’abord un prolongement logique des marches pour nombre de participants. Elle est en effet quasi unanimement acceptée dans les manifestations, selon les enquêtes que nous avons menées lors de différentes marches pour le climat. Dans la manifestation transgénérationnelle du 13 octobre, les personnes mobilisées s’accordent, à hauteur de 80 %, à soutenir les actions visant à empêcher le fonctionnement de mines de charbon. Au cours de la grève du 15 mars, les jeunes lycéens et étudiants sont 90 % à affirmer soutenir les actions de blocage d’infrastructures polluantes. Si ce résultat évoque le soutien à une action directement écologiste, il est important de noter que ce ne sont pas les seules actions soutenues.
Le 15 mars 2019, 93 % de notre échantillon de 1 036 personnes constitué à Paris, Lille, et Nancy, soutenait le blocage des universités. Il n’y a donc pas d’un côté ceux qui respectent strictement le cadre légal des manifestations et ceux qui soutiennent la désobéissance civile. Entre les grévistes du vendredi et les décrocheurs de portrait ou les militants d’Extinction Rebellion, c’est une continuité qui s’exprime, bien plus qu’une opposition. A l’inverse, la minorité qui refuse ce type d’action est essentiellement constituée de jeunes qui considèrent que le délai pour une action écologique n’est pas encore consommé.
Des différences persistent dans le rapport à la désobéissance
Toutefois, des différences persistent dans le rapport à la désobéissance. Dans l’échantillon du 15 mars 2019, si seulement 10 % déclarent participer à des actions de désobéissance, ils sont 40 % à se dire prêts à le faire et également 40 % à soutenir ce type de pratique. Ces différences s’expliquent par une forme de « disponibilité biographique », des étudiants notamment. Libérés de l’encadrement parental et sans responsabilité familiale, ils sont les plus nombreux à déclarer participer à ce type d’action, qui trouve un soutien très particulièrement appuyé chez les fils et filles issus de familles populaires, qui sont les plus enclins à défendre ces pratiques. 
Au-delà des enjeux de disponibilité biographique, le passage à l’acte s’articule autour d’une forme de radicalité politique. Les désobéissants considèrent plus fréquemment que la transition écologique ne peut être réalisée à l’intérieur du système capitaliste. Chez ceux qui ont pratiqué le blocage ou sont prêts à le faire, ils sont 88 % à être d’accord avec l’idée qu’il est nécessaire de rompre avec ce système. Ce taux « d’anticapitalisme » diminue à 78 % pour ceux qui soutiennent ces modes d’action, et à 52 % pour ceux qui ne font pas. Dépassant l’opposition entre forme et fond, le mode d’action pratiqué et soutenu est ainsi intimement lié à la conception du changement souhaité.
> Lire aussi  A Londres, Extinction Rebellion prévoit de paralyser un aéroport pendant trois jours
Pour autant, cette volonté d’un changement systémique ne traduit pas une inconsistance sur le plan individuel. Si les « anticapitalistes » sont les moins enclins à considérer que « le réchauffement climatique est avant tout la conséquence de mauvais choix individuels », cette radicalité politique s’exprime aussi pourtant, presque paradoxalement, par des actions individuelles. En effet, ceux qui pratiquent la désobéissance civile ou sont prêts à le faire sont plus enclins à faire évoluer leur mode de vie. Paradoxe en apparence, ceux qui soutiennent l’idée que des changements individuels sont au cœur de la transition écologique sont finalement les moins enclins à pratiquer la « réforme de soi » sur les questions de consommation ou de transport.
Refus de la violence politique
Au-delà d’un mode d’action collectif, la désobéissance civile est donc une éthique qui se déploie conjointement à d’autres modalités de défense de l’écologie. Entre ceux qui la pratiquent et ceux qui la soutiennent, elle permet d’agréger des positionnements idéologiques divers, en partie grâce au refus de la violence politique. La désobéissance possède pourtant sa zone d’indécision. Le 15 mars 2019, chez les jeunes qui participent ou souhaiteraient participer aux actions de désobéissance, ils sont autant à soutenir les actions écologiques qui nécessiteraient de causer des dégâts matériels qu’à les condamner. Loin de constituer une montée en puissance incontrôlée de la radicalisation, ces dispositions restent largement encadrées par une conception stricte de la non-violence.
Ainsi, face à l’inaction gouvernementale, la désobéissance civile interroge ses propres frontières. Dans un contexte marqué par la condamnation des violences au sein de la manifestation du 21 septembre 2019, le mouvement reste confronté à la nécessaire symbolisation de sa détermination… sans pour l’instant trouver une voie qui fasse consensus.
§ Cette tribune s’appuie sur les travaux du collectif Quantité critique, coordonné par Yann Le Lann, maître de conférences en sociologie à l’université de Lille. Ce regroupement est constitué de chercheurs, doctorants et étudiants en sociologie et en science politique. Il s’est spécialisé dans l’étude des mouvements sociaux.
§ Les signataires sont : Yann Le Lann, maître de conférences à l’université de Lille ; Maxime Gaborit, chercheur à l’université Saint-Louis – Bruxelles ; Giuseppe Cugnata, étudiant, enquêteur, membre de Quantité critique ; Gauthier Delozière, étudiant, enquêteur, membre de Quantité critique
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/10/chez-les-militants-pour-le-climat-un-verbe-tend-a-s-imposer-desobeir_6014896_3232.html>
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10- Australie : les feux de forêt font leurs premières victimes de la saison, AFP, 10/10/19, 11:00

Les corps d'un septuagénaire et de son épouse ont été retrouvés dans leur maison calcinée dans l'est de l'Australie, a annoncé jeudi la police, précisant qu'il s'agissait des deux premières victimes des feux de forêts qui font rage dans cette région.
De tels feux se produisent chaque année sur l'immense île-continent lors du printemps et de l'été australs. Mais ils ont été extrêmement précoces cette année, apparaissant dès le début du mois de septembre, et particulièrement intenses puisqu'ils se sont déclarés du nord de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud (sud-est) jusqu'aux zones tropicales du Queensland (nord-est).
Au moins 29 habitations et d'autres bâtiments sont partis en fumée au cours de la semaine écoulée en Nouvelle-Galles du Sud.
C'est à Long Gully, une zone rurale de cet Etat, qu'ont été découverts mardi matin les corps d'un homme de 77 ans et de son épouse âgée de 68 ans, a indiqué un porte-parole de la police. Le feu de Long Gully avait éclaté le 4 octobre.
De vastes régions de Nouvelle-Galles du Sud et du Queensland sont confrontées à une très grave sécheresse. Et les chercheurs ont mis en garde contre le risque accru d'incendie au cours de l'été qui arrive en raison de températures plus élevées qu'en moyenne.
La saison des feux de forêt débute généralement en septembre dans l'extrême nord du Queensland, avant de progresser lentement vers le sud-est pour atteindre la Nouvelle-Galles du Sud vers Noël, puis l'Etat de Victoria et la Tasmanie en janvier et février.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-les-feux-de-foret-font-leurs-premieres-victimes-de-la-saison-326066>
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11- A Copenhague, les maires de 94 villes déclarent l’urgence climatique, Le Monde, 10/10/19, 16h37
Anne-Françoise Hivert (Copenhague (Danemark), correspondante régionale)

Les membres du réseau de villes C40 villes, qui vise à lutter contre le réchauffement, se sont engagés, mardi 8 octobre, à « placer l’action climatique au cœur de toutes les prises de décision ». 
Ils comptent désormais parmi les invités incontournables de chaque sommet sur le climat. Mardi 8 octobre, à Copenhague, c’est l’Américaine Jamie Margolin, 17 ans, qui représentait les jeunes, à l’ouverture de la réunion du C40, un réseau composé de 94 des villes les plus puissantes du monde. S’adressant à leurs maires, la fondatrice du mouvement Zero Hour leur a donné le choix : « Soit vous faites ce qui est nécessaire (…), soit vous dégagez. »
A sa gauche, à la tribune, la maire de Paris, Anne Hidalgo, qui préside le C40 depuis 2016, vient de reconnaître l’urgence climatique et d’annoncer un « Global Green New Deal » – « une nouvelle alliance verte ». Puis, elle a passé la main à Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, qui lui succède à la tête de l’organisation, créée en 2006 par l’ancien maire de Londres, Ken Livingstone.
> Lire aussi  Frank Jensen, maire de Copenhague : « La transition écologique doit réduire les émissions, mais aussi améliorer la qualité de vie »
L’élu démocrate, qui dirige la mairie de Los Angeles depuis 2013, promet de faire du Green New Deal la priorité de sa présidence à l’aube d’une décennie, qu’il annonce comme « déterminante pas seulement pour nos vies, mais la vie en soi des êtres humains sur cette planète ».
En quoi consiste concrètement cette mobilisation des maires ? Difficile, pour le moment, de le dire. En plus de « reconnaître l’urgence climatique mondiale », les édiles s’engagent à « maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5 °C établi par l’accord de Paris », en agissant dans les secteurs des transports, du bâtiment et des déchets. Ils promettent aussi de « placer une action climatique inclusive au cœur de toutes les prises de décision » et d’inviter tous leurs partenaires – élus, PDG, syndicalistes, investisseurs et société civile – à les « rejoindre ».
Un peu plus tôt, dans un communiqué, les maires du C40 ont présenté leur engagement comme « une réponse au blocage de l’action intergouvernementale par une minorité de gouvernements très puissants, niant la science, et servant les intérêts de l’industrie du pétrole ». Dans ce même communiqué, Anne Hidalgo taclait « l’inaptitude » des dirigeants mondiaux à prendre les décisions nécessaires, « alors que le temps joue contre nous ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/10/a-copenhague-les-maires-de-94-villes-declarent-l-urgence-climatique_6014991_3244.html>
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12- Reportage. Extinction Rebellion à Paris : «On a l’impression de ne pas assez déranger», Libération, 10/10/19, 17:48
Nelly Didelot 

Les militants écologistes, installés place du Châtelet depuis trois jours, organisent de nouveaux blocages. Et discutent avec les gilets jaunes qui les regardent toujours avec méfiance.
Sur la place du Châtelet, en plein centre de Paris, les militants écologistes d’Extinction Rebellion (XR) sont désormais installés depuis plus de trois jours. Leur campement s’est organisé, les AG, formations et cours de yoga s’y succèdent, et la police reste loin. Mercredi, le mouvement s’est même attiré le soutien de la maire de Paris, Anne Hidalgo, «dès lors qu’il reste non-violent». Chez les militants, la fierté de tenir un long blocage en plein centre de la capitale, le dispute à la sensation d’être finalement inoffensifs et enfermés dans un entre-soi. «On a l’impression de ne pas assez déranger. Les gens se sont faits à l’idée que la place du Châtelet était fermée, ils s’habituent aux perturbations sans se pencher sur les raisons, estime Nelly, militante d’une vingtaine d’années. On est bien en place, maintenant il faut élargir nos actions, faire plus parler de l’urgence climatique.»
Pour cela, les rebelles ont décidé de ne plus fixer de date de fin, ni au blocage de la place (prévu initialement pour durer trois jours) ni à la «Rébellion internationale d’octobre» (RIO), censée s’achever après une semaine de mobilisation en France, et deux au Royaume-Uni. Surtout, ils entendent déborder de la place du Châtelet, où ils sont restés concentrés depuis lundi. Depuis 10 heures ce jeudi matin, des activistes bloquent d’ailleurs la circulation de la rue de Rivoli, une des principales artères parisiennes, et occupent un fast-food KFC, après avoir fait de même hier avec un McDonald’s.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/france/2019/10/10/extinction-rebellion-a-paris-on-a-l-impression-de-ne-pas-assez-deranger_1756746?xtor=rss-450>
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13- Nappes phréatiques : niveaux inférieurs au début de l'automne 2018, AFP, 10/10/19, 18:00

Après un été de sécheresse, les niveaux des nappes phréatiques en France au 1er octobre sont "généralement très inférieurs" à ceux de 2018 au même moment, a indiqué jeudi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM).
Alors que les pluies du printemps n'ont pas permis de compenser le déficit pluviométrique enregistré durant l'automne et l'hiver 2018-2019, les canicules et l'absence de précipitations qui ont marqué l'été ont accéléré la baisse des niveaux, baisse qui s'est poursuivi en septembre.
Ainsi, comme au 1er août et au 1er septembre, les niveaux des nappes au 1er octobre sont "généralement très inférieurs à ceux de l’année précédente à cette même époque", selon le bulletin mensuel du BRGM.
Le niveau le plus bas pour 2019 s'annonce même "comparable à plus sévère" que celui de 2017, année marquée par une importante sécheresse.
Seule la Corse est dans une situation "très satisfaisante" avec des niveaux hauts. De manière générale, de nombreux réservoirs affichent des niveaux "modérément bas à bas" et les nappes d'Auvergne-Rhône-Alpes et du sud du Centre-Val-de-Loire sont même dans le rouge, "nécessitant une surveillance renforcée".
Les pluies annoncées par Météo France pour octobre devraient permettre une "inversion des tendances" sur certaines nappes les plus réactives mais pas pour les nappes les plus profondes et "inertielles", prévient le BRGM.
Ces nappes dont le remplissage n'est pas lié aux précipitations récentes, devraient ainsi continuer à se vider, parfois jusqu'à fin novembre.
<https://information.tv5monde.com/info/nappes-phreatiques-niveaux-inferieurs-au-debut-de-l-automne-2018-326156>
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14- Le juste prix d'une taxe carbone ? 75 dollars la tonne selon un rapport du FMI, AFP, 10/10/19, 18h04

Pour les pays empêtrés dans les débats sur la façon de tenir les objectifs de l'accord de Paris sur le climat, un rapport du Fonds monétaire international (FMI) apporte jeudi une réponse simple : une taxe carbone de 75 dollars la tonne de CO2 d'ici 2030.
Des économistes du FMI ont calculé dans un rapport qu'une taxe de 75 dollars par tonne de carbone émise dans l'atmosphère, imposée dans tous les pays du G20, permettrait de réduire suffisamment les émissions pour limiter le réchauffement de la planète à 2°C d'ici 2100, qui est la limite supérieure fixée par l'accord de Paris. Le monde en est à + 1°C par rapport à la fin du XIXe siècle, et est sur une trajectoire de + 3°C.
En taxant de façon ambitieuse les énergies les plus émettrices, les États accéléreraient les changements de comportements des consommateurs qui seraient incités à consommer moins d'énergie, à acheter des véhicules électriques ou des appareils ménagers plus économes en électricité, etc.
Un montant de 75 dollars, soit 68 euros au taux de conversion actuel, est un niveau supérieur au prix moyen actuel de la tonne de carbone dans le monde, d'environ 2 dollars. Mais la Suède impose d'ores et déjà une taxe équivalente à 127 dollars, compare le rapport, soit la plus élevée de la planète. Dans l'Union européenne, la tonne est échangée à environ 22 euros (25 dollars).
La taxe carbone française est à 44,60 euros par tonne de CO2 (environ 50 dollars). Mais l'augmentation programmée a dû être annulée en raison de la crise des "gilets jaunes".
La taxe augmenterait le plus le prix du charbon, car c'est cette énergie qui contient le plus de carbone : en moyenne, il serait multiplié par trois dans les pays du G20. Mais le gaz naturel coûterait aussi plus cher, ainsi que l'essence à la pompe, de 14% en moyenne.
Les prix de l'électricité augmenteraient plus ou moins selon les pays : en France, où la majorité vient de centrales nucléaires, l'impact serait minimal, de l'ordre de 2%. Mais en Chine, en Australie, et en Inde, qui dépendent aujourd'hui beaucoup du charbon, la hausse serait supérieure à 60%.
Les experts du FMI calculent qu'une taxe carbone d'au moins 50 dollars en 2030 pour les pays avancés du G20, et de 25 dollars pour les économies émergentes, doublerait les réductions par rapport aux engagements actuels des pays. Les recettes fiscales récoltées seront conséquentes, de 0,5 à 4,5% de la richesse nationale selon les pays. Elles pourront servir à réduire d'autres impôts (sur le revenu...), ou être redistribuées aux ménages les plus pauvres, suggèrent les économistes du FMI.
<https://www.connaissancedesenergies.org/afp/le-juste-prix-dune-taxe-carbone-75-dollars-la-tonne-selon-un-rapport-du-fmi-191010>
En savoir plus : 
> Moniteur des finances publiques : Résumé <tps://www.imf.org/fr/Publications/FM/Issues/2019/09/12/fiscal-monitor-october-2019>, FMI, octobre 2019
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15- Analyse. Une jeunesse écolo… mais pas trop, Les Echos, 10/10/19, 19h10
Kévin Badeau

Les jeunes générations, à l'image des marcheurs pour le climat et du mouvement Extinction Rebellion qui s'active actuellement à Paris et dans plusieurs capitales, appellent les gouvernements à sauver la planète, menacée par le dérèglement climatique. Mais leurs habitudes de consommation, liées au numérique, sont loin d'être indolores pour le climat. Derrière les revendications, la réalité des comportements.
Ils font grève pour le climat, organisent des marches, occupent des lieux publics ou des temples de la consommation. A New York, Sydney, Wellington, Berlin ou encore Paris, des milliers de lycéens, d'étudiants ou de jeunes actifs appellent les gouvernements à se mobiliser pour « sauver » notre planète qui « brûle ». D'autres, sympathisants ou militants du mouvement écologiste Extinction Rebellion, lancent en ce moment même des blocages dans une soixantaine de villes dans le monde, et envisagent de paralyser l'un des aéroports de Londres. Ces jeunes, au carrefour de la génération des millennials (nés entre 1980 et 2000) et de la génération Z (nés après 2000), réclament la sortie des énergies fossiles, l'arrêt des émissions de gaz à effet de serre et la proclamation d'un état d'urgence climatique.
Pour l'heure, leurs revendications sont peu entendues, même si leurs manifestations sont de plus en plus voyantes. La trajectoire de la hausse des émissions de gaz à effet de serre n'est toujours pas brisée, de quoi faire monter les larmes à l'égérie écologiste Greta Thunberg. Dans  une allocution pleine de rage au Sommet pour le climat de l'ONU fin septembre, dont le bilan s'est révélé très décevant, l'adolescente suédoise a accusé les dirigeants de la planète de « délaisser » et de « trahir » la jeunesse. Mais au-delà des discours et des revendications, il y a la réalité des comportements. Ces millennials et cette génération Z ne sont pas aussi vertueux qu'ils l'exigent des dirigeants. Ils sont mêmes parmi les premiers contributeurs de la si invisible  pollution numérique.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/une-jeunesse-ecolo-mais-pas-trop-1138937>
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16- Un "étrange" casse-tête irrésolu dans l'accord de Paris, AFP, 10/10/19, 21:00

Quatre ans après la signature de l'accord de Paris sur le climat, un hic demeure : les Etats n'arrivent pas à s'entendre pour éviter une astuce comptable qui permettrait à certaines réductions d'émissions de gaz à effet de serre de compter doubles.
Certes, le plus grand problème reste politique, à savoir que les engagements des pays restent insuffisants pour inverser la courbe des émissions. Mais les experts soulignent que la comptabilité même de ces engagements risque d'être défaillante si une solution n'est pas trouvée.
Imaginez une éolienne construite en Inde et qui permet de réduire les émissions de carbone d'une tonne par an. A partir de 2020, un pays comme l'Allemagne pourra théoriquement acheter cette tonne de CO2 sous forme d'un crédit, afin que cette réduction d'une tonne soit inscrite au bilan carbone allemand... et non au bilan indien.
Mais des Etats, conduits par le Brésil, arguent que la réduction devrait rester au bilan indien tout en étant créditée chez les Allemands. Ce qui voudrait dire que l'éolienne serait comptée deux fois : pour l'Allemagne et pour l'Inde. Ce double comptage donnerait l'impression que les émissions baissent plus vite que la réalité.
"C'est une position vraiment étrange, la plupart des Etats ne la soutiennent pas", dit Lambert Schneider, chercheur à l'Oeko-Institut à Berlin, coauteur d'un article sur le sujet dans Science jeudi.
La nécessité d'éviter ce double comptage est inscrite noir sur blanc dans l'article 6 de l'accord, mais la finalisation du "mode d'emploi" de cette partie a échoué en Pologne l'an dernier, et l'affaire doit de nouveau être débattue à la 25e "conférence des parties" (COP25), en décembre à Santiago du Chili.
"C'est le dernier grand problème à résoudre pour opérationnaliser l'accord de Paris", explique Lambert Schneider à l'AFP.
"Le risque est que les engagements sur papier ne correspondent pas à ce que l'atmosphère verra".
Le problème est similaire pour l'aviation. Les compagnies aériennes sont exemptes de l'accord de Paris car historiquement, les Etats n'ont jamais su s'entendre sur la façon de répartir leurs émissions par pays (par nationalités des passagers ? par aéroports de départ ? de destination ?).
Mais le secteur s'est engagé en 2016, sous l'égide de l'Organisation de l'aviation civile internationale, à compenser toutes émissions futures dépassant le niveau de 2020.
Les compagnies aériennes vont donc devoir acheter des milliards de tonnes de crédits carbone aux pays vendeurs. Là encore, il faudrait éviter un double comptage.
Si l'aviation était un pays, elle serait juste derrière l'Allemagne ; ce n'est donc pas négligeable. Mais cette fois, c'est un groupe de pays menés par l'Arabie saoudite qui bloque.
<https://information.tv5monde.com/info/un-etrange-casse-tete-irresolu-dans-l-accord-de-paris-326203>
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17- La Méditerranée se réchauffe 20 % plus vite que le reste du globe, Le Monde, 11/10/19, 09h36
Martine Valo (Barcelone)

Une synthèse de plusieurs centaines d’études alerte sur les conséquences catastrophiques du réchauffement pour les 500 millions d’habitants de cette région du monde, en particulier pour l’approvisionnement en eau douce. 
Il existe deux façons de rendre concrets les effets du changement climatique dans le bassin méditerranéen. Soit en évoquant ce qui va advenir d’ici à la fin du siècle : Venise baignant sous les flots, Pantelleria (7 800 habitants, 83 km2 entre la Tunisie et la Sicile) et d’autres îles en Italie et en Grèce englouties avant même que le niveau de la Grande Bleue ne soit monté d’un mètre vers 2100. Soit en rapportant ce qui s’y passe déjà.
« En Tunisie aujourd’hui, avec les intrusions d’eau de mer, il n’y a plus aucune nappe souterraine d’eau douce qui ne soit pas salée », assure ainsi Semia Cherif, professeure à l’université El Manar de Tunis, qui est l’une des coordinatrices du premier rapport global sur « Les risques liés aux changements climatiques dans la région Méditerranée », rendu public jeudi 10 octobre, à Barcelone (Espagne).
Ce document souligne que, sur les vingt villes du monde qui vont le plus subir l’élévation du niveau des océans d’ici à 2050, plus de la moitié se trouvent autour de la Méditerranée. Car cette mer devient plus chaude de 0,4 °C par décennie depuis 1985 et s’élève de plus en plus vite, de 3 millimètres par an en moyenne depuis vingt ans.
Avec les pays qui la bordent, cette partie du monde se classe parmi les « hot spots » – les points les plus touchés de la planète – des évolutions climatiques en cours. Elle s’est réchauffée de 1,5 °C depuis l’ère préindustrielle, 20 % plus rapidement que la moyenne mondiale. D’ici à 2040, la région devrait connaître une température plus élevée de 2,2 °C par rapport à la fin du XIXe siècle, et même de 3,8 °C d’ici à 2100 par endroits si de sérieuses mesures d’atténuation ne sont pas engagées.
> Lire aussi  Les experts n’excluent pas une élévation du niveau des mers de 2 mètres en 2100
« C’est assez effrayant »
« Les mois des étés les plus frais demain seront plus chauds que les plus caniculaires d’aujourd’hui », note Wolfgang Cramer, professeur d’écologie globale (directeur de recherche CNRS, Aix-Marseille université) et coordinateur du rapport. Avant de glisser sobrement : « C’est assez effrayant. »
Des sécheresses extrêmes et des inondations dues à des pluies intenses (sauf en été), des populations rendues plus vulnérables, des déserts qui avancent au sud de l’Europe et sur les rives qui lui font face sont à prévoir. Erosion des sols, disparition de terres agricoles et de biodiversité, dégradation des forêts, recrudescence d’incendies, arrivée d’espèces invasives, multiplication des pathogènes et des pollutions… figurent également parmi les conséquences du réchauffement énumérées dans la synthèse du rapport, rédigée à partir des contributions de plus de 80 scientifiques de vingt pays et de plusieurs centaines d’études.
Lancé en juillet 2015, ce travail répond à une demande des responsables politiques réunis au sein de l’Union pour la Méditerranée (UPM), une organisation officiellement créée en 2008 qui compte quarante-trois Etats, dont les vingt-huit membres de l’Union européenne (UE), les pays riverains et la Mauritanie. Les ministres souhaitaient savoir à quoi s’en tenir sur l’avenir de la région.
> Lire aussi  L’alarme du GIEC sur un océan en surchauffe
Vertige
« En tant que diplomate généraliste, je suis frappé d’apprendre que la Méditerranée est la deuxième région du monde la plus impactée après l’Arctique, résume l’Egyptien Nasser Kamel, secrétaire général de l’UPM. Je comprends bien que l’état de l’Arctique est important pour la planète, mais nous, nous sommes500 millions autour de ce petit lac… »
Le « lac » en question compte précisément 517 millions de personnes. La population y a presque doublé depuis 1970 ; celle d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient a été multipliée par 3,5.
Comment donner à boire à tout le monde ? La question à elle seule donne le vertige : la baisse de la disponibilité en eau douce devrait être comprise entre – 2 % et – 15 % pour une hausse de 2 °C, soit l’une des plus fortes du monde. Dans vingt ans, plus de 250 millions de personnes devraient être « pauvres en eau », c’est-à-dire qu’elles disposeront de moins de 1 000 mètres cubes par an, contre 180 millions en 2013. La Grèce et la Turquie pourraient passer sous ce seuil d’ici à 2030.
« Au rythme où son eau s’évapore actuellement, le barrage Kasseb, un réservoir de 437 hectares en Tunisie, sera vide en 2085 », annonce Semia Cherif. A la tribune, la scientifique redouble de pédagogie pour alerter l’auditoire de diplomates et de ministres venus assister au quatrième Forum régional de l’UPM. « Impossible de dresser la liste des impacts, il y en a trop ! Il serait plus juste de parler d’effet domino avec des conséquences en cascade qui s’amplifient les unes les autres,prévient-elle. Ainsi nous mangeons du pain, du couscous, des pâtes. Or, à chaque degré de réchauffement, la production de blé va baisser de 7,5 %. Avec 5 °C de plus, comme le prévoit le pire des scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, les récoltes chuteront de 37,5 %. »
> Lire aussi  « 680 millions de personnes habitent dans des régions dont l’altitude ne dépasse pas dix mètres »
Prolifération de méduses
Les contributeurs du rapport se sont aussi penchés sur le sort des écosystèmes. En Méditerranée, le changement climatique n’est bien sûr pas le seul responsable du mauvais état des stocks de poissons, dont 90 % sont surexploités. Le poids moyen de ces poissons devrait d’ailleurs continuer à baisser fortement, selon les chercheurs. Ces derniers observent depuis quelques années des proliférations de méduses qui perturbent les écosystèmes.
Comme ailleurs, les coraux et les coquillages pâtissent de l’acidification de l’eau de mer. Dans les milieux marins et terrestres, plus de 700 espèces animales et végétales non indigènes ont été identifiées. Beaucoup sont arrivées par le canal de Suez, comme le redoutable poisson-lion par exemple. Selon les scénarios les plus pessimistes, « plus de 20 % des poissons et invertébrés exploités actuellement dans l’est de la Méditerranée vont disparaître de la région entre 2040 et 2059 », indiquent les auteurs. Or, le bassin méditerranéen est aussi un « hot spot » de biodiversité.
Ce rapport, un travail préliminaire, devrait s’étoffer en 2020 d’études et de chiffres supplémentaires. Pourquoi l’avoir diffusé dans sa forme inachevée ? « Parce que nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre, répond Grammenos Mastrojeni, secrétaire général adjoint de l’UPM. Un an, ça compte. Le constat est si alarmant que j’y vois tout de même un élément positif : cela peut amener le Nord et le Sud à lancer ensemble des dynamiques d’action. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/11/changement-climatique-les-scientifiques-s-inquietent-des-effets-sur-le-bassin-mediterraneen_6015045_3244.html>
En savoir plus :
> Les risques liés aux changements climatiques et environnementaux dans la région Méditerranée - Une évaluation préliminaire <http://planbleu.org/fr/publications/les-risques-lies-aux-changements-climatiques-et-environnementaux-dans-la-region>, Plan Bleu, 10/10/19
> A network of Mediterranean Experts on Climate and environmental Change <http://www.medecc.org/>, MedECC
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18- Google a contribué au financement d’organisations climatosceptiques, Le Monde, 11/10/19, 12h55

L’entreprise américaine affiche pourtant régulièrement des positions de défense de l’environnement. 
Des « contributions substantielles » : c’est en ces termes que Google décrit, dans un document public, les dons que le groupe a effectué à plusieurs centaines d’organismes – sans en préciser le montant. Le Guardian a décortiqué la liste de ces organisations, pour découvrir que plus d’une dizaine d’entre elles « avaient fait campagne contre les législations sur le climat, remis en cause le besoin d’action [contre le réchauffement climatique], ou ont activement cherché à revenir sur les initiatives de protection de l’environnement de l’ère Obama », écrit le journal britannique vendredi 11 octobre. Google affiche pourtant ostensiblement des postions de défense de l’environnement.
La liste cite notamment le Competitive Enterprise Institute (CEI), un organisme conservateur qui a « joué un rôle important », selon le Guardian, dans la décision prise par Donald Trump de quitter l’accord de Paris sur le climat. Un choix alors critiqué par Google. Le CEI est également connu pour avoir estimé publiquement que la Maison Blanche n’allait pas assez loin dans le démantèlement des règles liées à la protection de l’environnement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/pixels/article/2019/10/11/google-a-contribue-au-financement-d-organisations-climatosceptiques_6015129_4408996.html>
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19- Incendies près de Los Angeles : deux morts, 100.000 évacuations, AFP, 13/10/19, 02:00
Jocelyne Zablit & David McNew

Les pompiers luttaient toujours avec acharnement samedi contre d'importants incendies dans le sud de la Californie qui ont fait deux morts et forcé plus de 100.000 personnes à fuir.
Une alerte rouge, avertissant d'un risque sérieux d'incendies, avait été émise sur la zone, où des vents violents se conjuguent à un faible taux d'humidité, ont indiqué les services météorologiques.
Le feu le plus important, celui de Saddleridge, dans la vallée de San Fernando, à une trentaine de kilomètres seulement du centre de Los Angeles, avait commencé tard jeudi soir et, avivé par des vents violents, s'est propagé très vite.
Samedi matin, il avait consumé plus de 3.000 hectares et détruit au moins 31 bâtiments, selon les pompiers.
En dépit des forces engagées - un millier de pompiers aidés d'hélicoptères et d'avions lâchant sur le brasier de l'eau et des produits retardateurs de feu - seulement 19% de l'incendie était sous contrôle samedi matin, selon les dernières informations du Cal Fire, le service des pompiers californiens.
C'est en tentant de sauver sa maison de cet incendie qu'un homme d'une cinquantaine d'années est décédé d'une crise cardiaque.
Un pompier a également été blessé légèrement à l'oeil, indique le Los Angeles Fire department.
Dans cette région qui fait partie de la grande banlieue de Los Angeles, les autorités ont donné ordre à plus de 100.000 personnes de quitter leurs logements, potentiellement menacés par l'incendie.
Quelques habitants ont reçu l'autorisation de regagner leur domicile samedi, la météo prévoyant une baisse des températures et des vents moins violents. 
Une alerte à la mauvaise qualité de l'air a été également émise pour une partie du comté de Los Angeles, en raison des fumées.
"C'est un feu très actif. N'attendez pas pour partir", avait expliqué aux habitants le chef des pompiers de la métropole de Los Angeles, Ralph Terrazas.
"Si vous restez dans les zones concernées par ces évacuations, nous ne pourrons pas assurer votre sécurité", a souligné de son côté le chef de la police de Los Angeles, Michel Moore, demandant aux habitants de respecter les ordres et de se rendre dans les centres d'hébergement d'urgence. 
A une centaine de kilomètres plus à l'est, à Calimesa, le feu a fait une autre victime, une femme de 89 ans morte lorsqu'un incendie a balayé le parc de mobil-homes où elle résidait, détruisant 76 maisons. Le feu avait été déclenché par le conducteur d'une benne à ordures dont le chargement avait pris feu et qui l'a précipitamment déversé sur le bord de la route, enflammant des broussailles.
- Courant coupé -
"On dirait que ça devient la norme en Californie", se désole Oscar Mancillas, un habitant de Sylmar, qui regarde, impuissant, les flammes consumer les collines près de son domicile.
"La végétation est si sèche, mais on a quand même de la chance car elle n'a pas vraiment repoussé depuis le précédent feu", déclare-t-il à l'AFP.
Désormais, la Californie doit systématiquement faire face à des incendies de grande ampleur hors de la saison estivale, une tendance qui n'existait pas il y a une dizaine d'années.
"Malheureusement, c’est vrai, la saison des incendies est plus longue. Avant on avait l’habitude qu’elle dure trois ou quatre mois, désormais on a des situations comme celle-ci tout au long de l’année", a expliqué à l'AFP Al Poirier, officier des pompiers de Los Angeles.
Dans le nord de l'Etat, le fournisseur d'électricité PG&E avait décidé dès mercredi de coupures préventives en raison de prévisions météorologiques propices aux feux de forêt. Des centaines de milliers de clients, pour certains aux portes de San Francisco et de la Silicon Valley, ont été privés de courant. 
L'opérateur a annoncé avoir restauré l'électricité pour la moitié des clients affectés, mais plus de 300.000 personnes restaient touchées par ces coupures vendredi.
D'autres coupures préventives, de moindre envergure, ont également été mises en oeuvre dans le sud de l'Etat.
L'an dernier en novembre, trois gigantesques incendies dans le nord et le sud de la Californie avaient ravagé plus de 100.000 hectares. 
L'un d'entre eux, le "Camp Fire", avait fait 86 morts et pratiquement rayé de la carte la petite ville de Paradise (26.000 habitants), où neuf maisons sur dix avaient brûlé. L'enquête avait conclu que les lignes électriques de PG&E étaient à l'origine du brasier.
<https://information.tv5monde.com/info/incendies-pres-de-los-angeles-deux-morts-100000-evacuations-326481>
Sur le même sujet :
> La Californie condamnée à rester dans le noir pour éviter les feux de forêt ? <https://information.tv5monde.com/info/la-californie-condamnee-rester-dans-le-noir-pour-eviter-les-feux-de-foret-326446>, AFP, 12/10/19, 00:00
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20 Le typhon Hagibis s’abat sur le Japon, au moins onze morts et des milliers de personnes évacuées, Le Monde avec AFP, maj le 13/10/19 à 05h50

Le phénomène météorologique a déferlé samedi sur le Japon et notamment sur l’agglomération géante de Tokyo, avec des inondations, des vents violents et des glissements de terrain. 
Le puissant typhon Hagibis a déferlé dans la soirée du samedi 12 octobre sur le Japon et notamment sur l’agglomération géante de Tokyo, avec des inondations, des vents violents et des glissements de terrain qui ont causé au moins onze morts, selon un bilan provisoire.
Vers 23 heures (16 heures à Paris), la pluie et les rafales avaient cessé à Tokyo, le typhon poursuivant sa route vers le nord-est. Il avait accosté peu avant 19 heures et atteint la capitale japonaise vers 21 heures, accompagné de rafales de vent allant jusqu’à près de 200 km/h, selon l’agence météorologique japonaise JMA.
> Lire aussi  Y a-t-il des différences entre un typhon, un cyclone ou un ouragan ?
Dès samedi matin, ses franges ont fait un mort dans la région de Chiba (banlieue est de Tokyo), un homme retrouvé dans une camionnette renversée, selon les pompiers. Dans la ville de Kawasaki city, près de Tokyo, un sexagénaire a été retrouvé dans sa maison noyée sous trois mètres d’eau. Plusieurs glissements de terrain ont été signalés, dont l’un dans la région de Gunma (au nord de Tokyo) qui a fait une autre victime. La chaîne de télévision publique NHK dénombrait plus de 90 blessés, légers pour la plupart.
Dix-sept personnes étaient par ailleurs portées disparues, dont trois à bord d’une voiture emportée par le courant après l’effondrement d’un pont dans la région de Nagano (centre), a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) un responsable local.
Quelque 7,3 millions de Japonais avaient reçu samedi des consignes d’évacuation après des précipitations record ayant conduit au déclenchement de l’alerte pluies maximales dans plusieurs régions, un niveau réservé en prévision de possibles catastrophes. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient suivi ces consignes, non obligatoires. Elles étaient accueillies dans des refuges (gymnases, salles polyvalentes) avec de la nourriture d’urgence, de l’eau et des couvertures.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/12/face-au-typhon-hagibis-le-japon-preconise-7-3-millions-d-evacuations_6015272_3244.html>
Sur le même sujet :
> Typhon Hagibis : au moins 11 morts au Japon, secours sur le pied de guerre <https://actu.fr/monde/typhon-hagibis-moins-26-morts-japon-secours-sur-pied-guerre_28379075.html>, AFP, 13/10/19, 06:00
> Typhon Hagibis : au moins 26 morts au Japon, 110.000 secouristes mobilisés <https://www.lepoint.fr/monde/un-mort-au-japon-a-l-approche-du-typhon-hagibis-12-10-2019-2340831_24.php>, AFP, 13/10/19, 15:00
> Typhon Hagibis : au moins 35 morts au Japon, 110.000 secouristes mobilisés <https://information.tv5monde.com/info/typhon-hagibis-au-moins-35-morts-au-japon-110000-secouristes-mobilises-326456>, AFP, 13/10/23, 23:00
> Hagibis : au moins 56 morts au Japon, sauvetages menacés par la pluie <https://information.tv5monde.com/info/hagibis-au-moins-56-morts-au-japon-sauvetages-menaces-par-la-pluie-326717>, AFP, 14/10/19, 17:00
> Typhon Hagibis : plus de 70 morts au Japon, les secours s'activent toujours <https://information.tv5monde.com/info/typhon-hagibis-plus-de-70-morts-au-japon-les-secours-s-activent-toujours-326895>, AFP, 15/10/19, 22:00
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21- Violents orages et tornade à Arles : plus de 60 personnes évacuées, 150 maisons touchées, AFP, 15/10/19, 11:00

Des dizaines de toitures arrachées, des mobile homes retournés dans un camping, une soixantaine de personnes évacuées, trois blessés légers et 150 habitations touchées: de violents orages ont frappé Arles à l'aube mardi matin.
"Une tornade a provoqué de lourds dégâts à Pont-de Crau (...) Le plan communal d’alerte et de secours a été activé mardi matin à la demande du maire Hervé Schiavetti", a précisé la mairie d'Arles, qui a ouvert un gymnase pour accueillir les sinistrés. "L'école n’a pas subi de dégâts et a ouvert normalement ce mardi matin pour accueillir les enfants. La tornade, très localisée, s'est produite entre quatre et cinq heures du matin dans la nuit de lundi à mardi", a-t-elle ajouté dans un communiqué publié sur son site internet.
Le département des Bouches-du-Rhône, qui avait été placé en vigilance orange, a été traversé à "04H40 par un passage pluvio-orageux qui s'est accompagné de vents tourbillonnants dans le secteur d'Arles, précisément dans le quartier de Pont-de-Crau", ont de leur côté indiqué les pompiers.
"Ce phénomène, particulièrement violent, a occasionné des toitures arrachées et des mobile homes se sont retournés dans le camping +l'Arlésienne+", où se trouvaient des vacanciers mais aussi des personnes en situation de précarité, ont-ils poursuivi.
Plus de 60 personnes ont été évacuées sur le secteur et trois personnes légèrement blessées ont été transportées au centre hospitalier d'Arles, selon le dernier bilan des pompiers. Quelque 150 habitations ont été touchées au total.
"Les sinistrés ont été mis à l'abri dans un gymnase mis à la disposition par la commune. Une quarantaine de relogements sont à prévoir", ont ajouté les pompiers, soulignant que des drones devaient survoler la zone pour permettre de "faire un état plus exhaustif des dommages".
Des photos postées par les secours sur les réseaux sociaux montrent des mobile-homes réduits en miette, les parois littéralement arrachées ou à l'envers, un camping car retourné sur le flanc. Sur d'autres clichés des toits de maisons ont également été entièrement soufflés par le vent et des arbres déracinés.
Un point presse doit être organisé à 15H00 devant l'hôtel de ville, a annoncé la mairie à l'AFP.
La vigilance orange pour le risque d'orages a été levée à 08H00 dans le département des Bouches-du-Rhône. Elle restait maintenue à 10H30 uniquement dans les Alpes-Maritimes pour orages et pluie-inondation.
<https://information.tv5monde.com/info/violents-orages-et-tornade-arles-plus-de-60-personnes-evacuees-150-maisons-touchees-326934>
Sur le même sujet :
> Une tornade violente et localisée s'abat sur un quartier d'Arles <https://information.tv5monde.com/info/une-tornade-violente-et-localisee-s-abat-sur-un-quartier-d-arles-326960>, AFP, 15/10/19, 20:00
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22- Climat : Bruno Le Maire favorable à une taxe kérosène à l'échelle européenne, Les Echos, 15/10/19, 16h52

Le ministre français de l'Economie et des Finances a proposé mardi l'instauration d'une taxe européenne sur les carburants des avions et des bateaux. L'idée n'est pas nouvelle, et certains vont jusqu'à préconiser de taxer le kérosène des avions à hauteur de 33 centimes d'euros par litre. 
Le débat n'est pas nouveau. Bruno Le Maire, ministre français de l'Economie et des Finances, a proposé à l'occasion de son discours sur « le pacte productif » d'instaurer une taxe européenne sur les carburants des avions et des bateaux.
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lesechos.fr/politique-societe/gouvernement/climat-bruno-le-maire-favorable-a-une-taxe-kerosene-a-lechelle-europeenne-1140160>
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23- Vague d'incendies en Syrie et au Liban, qui appelle ses voisins à l'aide, AFP, 15/10/19, 19:00

Une vague d'incendies ravage depuis lundi plusieurs régions du Liban et de la Syrie, tuant deux personnes en Syrie et une au Liban, où les autorités ont appelé les pays voisins à l'aide.
En soirée, la pluie est tombée sur plusieurs régions du Liban, qui pouvait compter sur la coopération de Chypre, la Grèce mais aussi la Jordanie.
Le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé mardi avoir contacté des responsables de "plusieurs pays pour l'envoi d'hélicoptères et d'avions".
"Nous avons contacté les (pays) Européens qui enverront des aides" dans les prochaines heures, a-t-il précisé.
En visite sur l'île voisine de Chypre où il a rencontré le président chypriote Nicos Anastasiades, le ministre libanais de la Défense Elias Bou Saab a déclaré mardi avoir "demandé de l'aide" à Nicosie.
"La réponse a été rapide et des avions chypriotes sont au Liban depuis hier", selon M. Bou Saab, qui a ajouté que des avions venant de Grèce doivent arriver au Liban dans les prochaines heures.
L'armée jordanienne a annoncé dans un communiqué que le Roi Abdallah II a ordonné l'envoi de deux avions bombardiers d'eau pour aider le Liban à lutter contre les feux de forêts.
Quelques 103 incendies se sont déclenchés dans plusieurs régions du Liban depuis lundi, selon l'Agence nationale d'information (ANI), citant le directeur de la Défense civile.
Un civil est mort dans la nuit de lundi à mardi dans le Chouf --l'un des principaux foyers touchés avec le massif d'Iqlim al-Kharroub (sud)-- en tentant d'aider les équipes de la Défense civile.
De nombreux habitants ont déserté leurs foyers en raison de "dizaines" de cas de "suffocation" dans des zones résidentielles touchées, a indiqué l'ANI.
Avec des moyens limités et dépourvu d'avions bombardiers d'eau opérationnels, le Liban subit depuis des années des incendies saisonniers sans être en mesure de les endiguer.
Dans la Syrie voisine, de grands incendies se sont également déclarés, notamment dans les provinces de Tartous et de Lattaquié (ouest) ainsi qu'à Homs (centre). 
A Lattaquié, deux personnes sont mortes alors qu'elles tentaient de maitriser les flammes, selon l'agence officielle Sana.
La province de Tartous a été ravagée par une centaine d'incendies depuis lundi, a précisé Sana, dont la majorité ont été maitrisés d'après le gouverneur de la province, Safwane Abou Saada, cité par l'agence.
Dans la province centrale de Homs, aucune victime n'a été déplorée, les dégâts se limitant à des pertes "matérielles, notamment des arbres dans certaines zones forestières et les réseaux d'électricité", a indiqué le gouverneur Talal Barazi, cité par Sana.
<https://information.tv5monde.com/info/vague-d-incendies-en-syrie-et-au-liban-qui-appelle-ses-voisins-l-aide-327010>
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En images
24- Greta Thunberg : pourquoi tant de haine ?, Le Monde, 12/10/19, 10h00

En l’espace d’un an, la militante écologiste de 16 ans est devenue une figure majeure de la lutte contre le réchauffement climatique, mais aussi la cible de nombreuses critiques.
Depuis son discours à la COP24, en décembre 2018, Greta Thunberg est devenue le visage de la lutte contre le réchauffement climatique. A chacun de ses discours, elle exhorte les chefs d’Etat à prendre des mesures en faveur du climat. Ses prises de parole et sa personnalité parviennent à mobiliser en masse. Le 20 septembre 2019, 4 millions de personnes à travers le monde ont répondu à son appel à manifester. Mais dans le même temps, les critiques et attaques pleuvent sur la militante écologiste, allant même jusqu’à l’appel au meurtre. Pour comprendre cette haine envers Greta Thunberg, plusieurs chercheurs ont analysé les discours de ses détracteurs.
Source : L’étude d’Albin Wegener : Internet contre Greta Thunberg : une étude discursive et argumentative
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/10/12/greta-thunberg-pourquoi-tant-de-haine_6015253_3244.html>
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25- Climat : un aigle pour alerter sur le réchauffement climatique, France 3, le 12/13 national, 12/10/19

Un aigle survole les Alpes pour alerter sur le réchauffement climatique. Muni d'une petite caméra sur le dos, on embarque au-dessus des Alpes. Des images éblouissantes.
Il s'appelle Victor, c'est un aigle pêcheur. À 2 300m d'altitude sous l'aiguille du Midi, l'aigle peut décoller. Il atteint des vitesses allant de 30 à 90km/h. Deux mètres d'envergure. Victor vole au gré de son humeur et des vents. "On voyage avec lui, on voit le paysage tel que le voit un aigle. Ce n'est pas un drone, il ne va pas voler droit. Cela crée une émotion qu'on ne retrouve nulle part ailleurs", explique Jacques-Olivier Travers, fauconnier Eagle Wings Foundation.
Spectacle splendide et alarmant
Caméra sur le dos, Victor a été entraîné pendant cinq ans par ses fauconniers. C'est un champion du monde de vol apprivoisé. Avant Chamonix (Haute-Savoie), l'aigle a survolé des glaciers dans quatre autres pays alpins. Spectacle splendide et alarmant ; les fauconniers veulent alerter le public sur l'impact du réchauffement climatique dans les Alpes.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/climat-un-aigle-pour-alerter-sur-le-rechauffement-climatique_3656409.html>
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26- Typhon Hagibis au Japon : les images des dégâts, Le Monde, 14/10/19, 19h24

Le dernier bilan de la chaîne publique japonaise NHK fait état de 56 morts, après le passage du typhon Hagibis sur le Japon, le week-end des 12 et 13 octobre 2019. 
Le puissant typhon Hagibis a violemment touché le Japon, le samedi 12 et le dimanche 13 octobre 2019. Il a atteint la capitale à 21 heures (heure locale), avec des rafales de vent allant jusqu’à 200 km/h.
Les autorités avaient demandé en amont aux habitants des villes concernées de quitter leur domicile. 7,3 millions de Japonais avaient reçu ces consignes d’évacuation.
Pour l’instant, le bilan provisoire est de 56 morts, 15 disparus et 200 blessés. Des recherches sont en cours pour retrouver d’éventuels survivants.
L’agence japonaise de météorologie (JMA) a présenté ce typhon comme étant le plus violent depuis Kanogawa, en 1958. Ce dernier avait fait 1 200 morts dans le centre du pays, et à Tokyo.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/10/14/typhon-hagibis-au-japon-les-images-des-degats_6015496_3244.html>
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27- Émission pour la Terre : Nicolas Hulot appelle à une mobilisation pour le climat, Brut Nature, Facebook, 15/10/19, 15h

"On n’y arrivera pas si on continue avec nos préjugés les uns envers les autres comme si on avait l’éternité devant nous."
Voici l'appel de Nicolas Hulot avant l'Émission pour la Terre, diffusée le 15/10/19 à 21h05 sur France 2, en partenariat avec la Fondation pour la Nature et l'Homme et Brut nature FR.
> Appel à retrouver à :
<https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/2470991979892419/>
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