[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine + 1 publication (vendredi 18 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 18 Oct 07:36:55 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Dans les eaux guyanaises, la découverte d'un écosystème "unique au monde" <https://www.lepoint.fr/societe/dans-les-eaux-guyanaises-la-decouverte-d-un-ecosysteme-unique-au-monde-28-09-2019-2338255_23.php>, AFP, 28/09/19, 12:00
2- Camargue : un ouvrage hydraulique pour restaurer l'habitat naturel de centaines d'espèces <https://www.geo.fr/environnement/camargue-un-ouvrage-hydraulique-pour-restaurer-lhabitat-naturel-de-centaines-despeces-197840>, AFP, 01/10/19, 09:00
3- A Limoges, de la céramique pour sauver les récifs coralliens <https://www.geo.fr/environnement/a-limoges-de-la-ceramique-pour-sauver-les-recifs-coralliens-197843>, AFP, 02/10/19, 01:00
4- Le commerce de faune sauvage touche une espèce vertébrée terrestre sur cinq <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-commerce-de-faune-sauvage-touche-une-espece-vertebree-terrestre-sur-cinq_137938>, AFP, 04/10/19, 09:00
5- Indonésie : à Aceh, on fouette les braconniers d'animaux sauvages <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/indonesie-a-aceh-on-fouette-les-braconniers-d-animaux-sauvages_137944>, AFP, 04/10/19, 12:00
6- Heureux comme un ours dans les monts Cantabriques en Espagne <https://www.challenges.fr/societe/heureux-comme-un-ours-dans-les-monts-cantabriques-en-espagne_677961>, AFP, 04/10/19, 23:00
7- Cap-Vert : échouement massif et mystérieux de dauphins sur une plage <https://www.geo.fr/environnement/cap-vert-echouement-massif-et-mysterieux-de-dauphins-sur-une-plage-197915>, <https://www.geo.fr/environnement/cap-vert-echouement-massif-et-mysterieux-de-dauphins-sur-une-plage-197915> AFP, 05/10/19, 09:00
8- Liban : des ONG réclament une protection pour des oiseaux migrateurs menacés <https://www.geo.fr/environnement/liban-des-ong-reclament-une-protection-pour-des-oiseaux-migrateurs-menaces-197967>, AFP, 08/10/19, 19:00
9- Au Costa Rica, sur les traces des tortues olivâtres <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-costa-rica-sur-les-traces-des-tortues-de-kemp_137612>, AFP, 08/10/19, 21:00
10- Des baleines adaptent leur communication pour protéger leurs bébés <https://www.lefigaro.fr/sciences/des-baleines-adaptent-leur-communication-pour-proteger-leurs-bebes-20191009>, AFP, 09/10/19, 10:00
11- Thaïlande : 11 cadavres d'éléphants retrouvés après une chute au fond d'une cascade <https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/thailande-11-cadavres-d-elephants-retrouves-apres-une-chute-au-fond-d-une-cascade_138086>, AFP, 09/10/19, 13:00
12- Des coraux décimés par une vague de chaleur renaissent en Méditerranée <https://www.geo.fr/environnement/des-coraux-decimes-par-une-vague-de-chaleur-renaissent-en-mediterranee-197996>, AFP, 09/10/19, 23:00
13- La métropole de Lyon désignée capitale française de la biodiversité 2019 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/lyon-biodiversite-afb-planteetcite-ecologie-arbre-34194.php4>, Actu-environnement.com, 09/10/19
14- Au Botswana, un chiffre record de rhinocéros braconnés cette année <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/10/10/au-botswana-un-chiffre-record-de-rhinoceros-braconnes-cette-annee_6014959_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 10/10/19, 11h27
15- Les terres et mers australes au Patrimoine mondial de l’Unesco (1re partie) <https://www.lemonde.fr/mondephilatelique/article/2019/10/10/les-terres-et-mers-australes-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco-1re-partie_6014931_5470897.html>, Le Monde, Billet de blog, 10/10/19, 16h51 
16- Des gorilles dans les griffes d'un conflit entre Pygmées et Rangers <https://information.tv5monde.com/info/des-gorilles-dans-les-griffes-d-un-conflit-entre-pygmees-et-rangers-326286>, AFP, 11/10/19, 13:00
17- La chasse à la glu dans le viseur des défenseurs de la nature <https://information.tv5monde.com/info/la-chasse-la-glu-dans-le-viseur-des-defenseurs-de-la-nature-326401>, AFP, 11/10/19, 19:00
18- Chronique. Le koala, modèle viral malgré lui <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/10/13/le-koala-modele-viral-malgre-lui_6015349_1650684.html>, Le Monde, maj le 14/10/19 à 02h53
19- Bénin : le parc de la Pendjari rouvre ses portes avec de nouvelles dispositions sécuritaires <https://information.tv5monde.com/info/benin-le-parc-de-la-pendjari-rouvre-ses-portes-avec-de-nouvelles-dispositions-securitaires>, AFP, 15/10/19, 13:00
20- Au Guatemala, premiers succès dans la préservation d'une réserve de biosphère <https://information.tv5monde.com/info/au-guatemala-premiers-succes-dans-la-preservation-d-une-reserve-de-biosphere-327117>, AFP, 16/10/19, 09:00
21- Même à 12.000 km, les Malouines redoutent les conséquences du Brexit <https://information.tv5monde.com/info/meme-12000-km-les-malouines-redoutent-les-consequences-du-brexit-327223>, AFP, 16/10/19, 17:00
22- Monument historique ou symbole d’un « passé révolu » : le zoo du Jardin des plantes contesté par des militants de la cause animale <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/16/monument-historique-ou-symbole-d-un-passe-revolu-le-zoo-du-jardin-des-plantes-conteste-par-des-militants-de-la-cause-animale_6015781_3244.html>, Le Monde, 16/10/19, 21h13
23- Biodiversité en Outre-mer : 99 projets soutenus par l'Agence française de la biodiversité (AFB) <https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-outremer-afb-34237.php4>, Actu-environnement.com, 16/10/19
24- L'Espagne, berceau des précieux faucons du Moyen-Orient <https://information.tv5monde.com/info/l-espagne-berceau-des-precieux-faucons-du-moyen-orient-327316>, AFP, 17/10/19, 09:00
25- Le blob, curiosité biologique composée d’une unique cellule, sera exposé au zoo de Vincennes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/17/le-blob-debarque-au-zoo-de-vincennes-premier-au-monde-a-accueillir-cette-curiosite-biologique_6015836_3244.html>, Le Monde avec AFP, 17/10/19, 10h56
En audio
26- Le biomimétisme au secours des hommes <https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/le-biomimetisme-au-secours-des-hommes>, France Culture, De cause à effets, 13/10/19, de 16h à 17h
En images
27- Floride : une tortue retrouvée morte avait ingéré 104 morceaux de plastique <http://www.leparisien.fr/environnement/floride-une-tortue-retrouvee-morte-avait-ingere-104-morceaux-de-plastique-07-10-2019-8167665.php>, Le Parisien, 07/10/19, 10h40
28- Ne réveillez pas le poulpe qui dort <https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/10/10/ne-reveillez-pas-le-poulpe-qui-dort_6014986_4832693.html>, Blog BigBrowser, 10/10/19, 15h02
29- L’engagement citoyen au quotidien fait-il la différence ? <http://parolesdeleaders.com/wp-content/uploads/2019/10/PDL-04-04_MASTER_SQUARE.mp4>, FNH, Paroles de leaders, 15/10/19
30- Portfolio. Les meilleures photographies de nature de l’année primées à Londres <https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/10/16/les-meilleures-photographies-de-nature-de-l-annee-primees-a-londres_6015727_3244.html>, Le Monde, 16/10/19, 12h45
31- Blob : l'ovni de la nature <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/blob-l-ovni-de-la-nature_3663379.html>, France 2, journal de 13h, 17/10/19
Une publication
32- Des jours et des vies ailleurs <https://www.editions-maia.com/livre/des-jours-et-des-vies-ailleurs/>, de Françoise Payen, Editions Maia, octobre 2019

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

ÉMERVEILLEMENTS DU JOUR : — Le blob défie toutes les lois de la biologie. Ni végétal, ni animal, ni champignon, le blob est un être vivant remarquable qui fascine les chercheurs. Pour la première fois dans le monde, il va être montré et expliqué au public, au zoo de Vincennes, à Paris. (cf. item 25 & 31)
— Le biomimétisme ou comment le génie du vivant et de la nature nous pousse à l'humilité. (cf. item 26)
— Les images inédites de la sieste d’un céphalopode, qui change de couleur à de nombreuses reprises, posent question sur la faculté des invertébrés à rêver. (cf. item 28)
— 10 photographies exceptionnelles de nature illustrant les résultats de l’édition 2019 du Wildlife Photographer of the Year. (cf. item 30)
CITATION DU JOUR : "Nous découvrons des poches de vie, trésors de biodiversité, explorées par l'être humain pour la toute première fois et dont le mystère reste encore entier”, Alexis Rosenfeld, plongeur-photographe de la mission océanique menée à 100 kilomètres au large de la Guyane. (cf. item 1)
SUCCÈS DU JOUR : De la céramique pour sauver les récifs coralliens, menacés d'extinction : une expérience originale, qui consiste à bouturer des coraux sur de la céramique, matériau neutre et non polluant, a été réalisée avec succès à l'aquarium de Limoges (Haute-Vienne). (cf. item 3 & suite)
ÉTUDES DU JOUR : — Plus de 5.500 espèces d'oiseaux, de mammifères, d'amphibiens et de reptiles font l'objet de commerce légal ou illégal dans le monde, soit 18% des espèces vertébrées terrestres, un chiffre plus élevé de moitié que les estimations précédentes, selon une étude parue dans la revue Science. (cf. item 4 & suite)
— Communiquer plus discrètement : cette stratégie semble être mise en oeuvre par les baleines franches de l'Atlantique nord afin de protéger leurs bébés de prédateurs potentiels comme les orques et certains requins, selon une étude publiée dans la revue Biology letters de la Royal Society. (cf. item 10 & suite)
FLEURON DU JOUR : La Réserve de biosphère Maya, créée en 1990 au nord du Guatemala, couvre 2,2 millions d'hectares et est considérée comme une des plus vastes forêts tropicales au nord de l'Amazone. La politique de concessions forestières communautaires et le travail en collaboration avec les communautés indigènes a permis de protéger cette zone sensible. (cf. item 20)
CHIFFRES DU JOUR : — Dans la cordillère Cantabrique qui longe les côtes du nord de l'Espagne sur plus de 400 kilomètres, on estime le nombre d’ours entre 330 à 350, dont plus de 40 femelles qui mettent bas chaque année, sans qu'il ait fallu réintroduire l'espèce comme on l'a fait dans les Pyrénées. (cf. item 6 & suite)
— Depuis le 1er avril, 9 rhinocéros ont été tués dans le pays où la population de ces pachydermes pourrait disparaître d’ici à 2021. (cf. item 14)
— 99 initiatives locales dans les Outre-mer ont été retenues par l’Agence française pour la biodiversité pour un montant total de 6 millions d’euros de subventions. (cf. item 23)
— Une tortue a été retrouvée morte en Floride avec 104 morceaux de pastique à l'intérieur de son estomac. (cf. item 27)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Dans les eaux guyanaises, la découverte d'un écosystème "unique au monde", AFP, 28/09/19, 12:00
Marion Briswalter

Découverte d'une aire marine méconnue, observations de dizaines d'espèces de cétacés : une mission scientifique inédite Greenpeace-CNRS s'achève dans les eaux de la Guyane pour mieux comprendre le récif de l'Amazone, riche en biodiversité et menacé par le développement du pétrole offshore au Brésil.
"Nous découvrons des poches de vie, trésors de biodiversité, explorées par l'être humain pour la toute première fois et dont le mystère reste encore entier”, s'enthousiasme Alexis Rosenfeld, plongeur-photographe de la mission océanique menée à 100 kilomètres au large de la Guyane.
Cette expédition intervient alors qu'un traité sur la haute mer est en cours de négociations à l'ONU, en écho au rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Publié mardi ce rapport souligne la nécessité pour les gouvernements d'intensifier et d'accélérer leurs efforts pour faire face à la crise climatique et protéger les océans.
Par 100 mètres de profondeur, dans une eau à forts courants et boueuse, une équipe de six professionnels a plongé pour la première fois sur la partie guyanaise du récif de l'Amazone, un assemblage d'algues calcaires, d'éponges et de coraux noirs.
Ces plongées permettent d’obtenir "davantage d’images ainsi que des échantillons biologiques, nécessaires pour mieux comprendre cet écosystème", explique Greenpeace France.
L’existence du récif de l’Amazone au large du Brésil avait été révélée en 2016, et sa présence dans les eaux guyanaises en 2018 par Greenpeace. "Cet écosystème est menacé par des projets pétroliers dans les eaux voisines du Brésil, par des sociétés telles que BP", s'inquiète l'organisation internationale après un mois en Guyane.
Installé dans l'une des cabines de travail de l'Esperanza, lourd bateau de Greenpeace vert métallisé orné d'une colombe, Thiago Almeida, de Greenpeace Brésil, souligne que cet écosystème est "unique au monde". "Si BP s'installe dans la zone", ça pourrait avoir un "effet domino", craint l'écologiste.
"S'il arrivait une fuite d'hydrocarbures au Brésil, la Guyane ne serait pas épargnée", renchérit Amandine Bordin du groupe d'étude et de protection des oiseaux en Guyane, embarquée sur l'Esperanza.
- Baleines à bosse -
Selon Greenpeace, l’Agence nationale brésilienne du pétrole (ANP) estime à "14 milliards de barils de pétrole", soit l'équivalent de 5,2 gigatonnes de CO2, contenus dans le fond de la mer proche du récif de l'Amazone.
Au large de la Guyane, on rencontre de grands mammifères marins, des requins, des oiseaux océaniques. La mission a permis de mettre en lumière cette diversité et d'observer une dizaine d’espèces différentes de cétacés.
Mais depuis la fin des années 70, plusieurs programmes de recherches sismiques sous-marines ont été menés, par Total et Shell notamment, à la recherche de gisements d’hydrocarbure.
La sismique "perturbe les grands plongeurs comme les cachalots, les baleines à bosse qui y sont extrêmement sensibles" regrette Amandine Bordin, jumelles autour du cou à la recherche de cette faune océanique.
"Si il y a trop de dérangements, de bruits, les espèces vont être obligées de partir, ce qui peut jouer sur la survie de certaines d'entre-elles", confirme Olivier Van Canneyt, scientifique de l'observatoire Pelagis, partenaire du CNRS. 
Pour le scientifique, "les eaux guyanaises sont plus qu’une route migratoire pour certaines espèces" comme le rorqual tropical, observé pour la première fois en Guyane. La zone est utile pour la reproduction, la mise-bas et l’allaitement".
Vêtue d'un tee-shirt représentant une baleine à bosse, effigie de cette expédition internationale, Edina Ifticène, chargée de mission de Greenpeace, rappelle que "les océans sont connectés. Si on protège la Guyane, on protège les espèces qui se retrouvent aussi en Antarctique, en Arctique et ailleurs". Sans la grande bleue "on ne régule pas le climat", prévient-elle.
Greenpeace a lancé une large expédition pour une durée d'un an, au cours de laquelle l’Esperanza doit traverser l’océan Atlantique, depuis l’Arctique jusqu’en Antarctique.
<https://www.lepoint.fr/societe/dans-les-eaux-guyanaises-la-decouverte-d-un-ecosysteme-unique-au-monde-28-09-2019-2338255_23.php>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- Camargue : un ouvrage hydraulique pour restaurer l'habitat naturel de centaines d'espèces, AFP, 01/10/19, 09:00

Des oiseaux pouvant de nouveau nicher sur des îlots protégés des prédateurs, des anguilles retrouvant un accès à la mer : les travaux hydrauliques menés depuis 5 ans dans les marais des salins de Camargue ont permis de restaurer l'habitat naturel de centaines d'espèces, assure mardi le WWF.
"Il s'agissait de retrouver un fonctionnement hydraulique le plus naturel possible, et notamment de faire revenir l'eau douce sur un site qui a longtemps été dédié à la production industrielle de sel", résume Pascal Grondin, chargé de projet chez WWF.
Depuis 2014, le conservatoire du littoral, le Parc naturel régional de Camargue, la Tour du Valat et la Société nationale de protection de la nature, avec le soutien du WWF France et de la fondation Coca-Cola, œuvrent à la restauration de cet ancien site industriel de 6.500 hectares.
Les travaux ont principalement consisté à raccorder une partie des anciens salins à un canal d'irrigation, afin de maintenir des niveaux d'eau favorables à la reproduction d'oiseaux coloniaux. 
Un pont a également été construit, "avec de grandes ouvertures pour favoriser le passage des civelles --des petites anguilles dont l'espèce est menacée-- vers la mer, où elles se reproduisent", souligne M. Grondin.
Le passage vers la mer permet aussi la protection de sites de nidification, en créant des îlots où les œufs sont protégés des prédateurs terrestres, "donc très favorables à la reproduction".
Autre bénéfice des travaux : l'eau douce va faire revenir des sédiments, qui devraient conforter le site. "C'est tout un équilibre qui va se faire de nouveau et qui fera que le site sera moins fragile face aux conséquences du réchauffement climatique", explique M. Grondin.
Les étangs et marais des Salins de Camargue, à l'embouchure du Rhône, ont été aménagés pour la production du sel à partir de 1855. A partir des années 1990, suite à des difficultés économiques du groupe Salins, une partie de ces espaces a été vendue au conservatoire du littoral.
<https://www.geo.fr/environnement/camargue-un-ouvrage-hydraulique-pour-restaurer-lhabitat-naturel-de-centaines-despeces-197840>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- A Limoges, de la céramique pour sauver les récifs coralliens, AFP, 02/10/19, 01:00

De la céramique pour sauver les récifs coralliens, menacés d'extinction : une expérience originale, qui consiste à bouturer des coraux sur de la céramique, matériau neutre et non polluant, a été réalisée avec succès à l'aquarium de Limoges (Haute-Vienne).
L'expérience, réalisée avec I.Ceram, entreprise spécialisée dans les implants en céramique d’alumine, vient de donner des premiers résultats "positifs et très encourageants", a assuré à un correspondant de l'AFP David Branthome, directeur de l'aquarium.
"Partout dans le monde, on effectue des boutures de corail pour assurer sa reproduction", explique M. Branthome. "Comme une plante, on le fait pousser sur un support. Généralement on utilise du PVC, de la ferraille ou du ciment qui peuvent, à terme, être ingurgités par les poissons et pourquoi pas se retrouver dans nos assiettes. Nous avons essayé d’utiliser la céramique, matériau neutre et c’est une réussite", ajoute-t-il.
Les premières boutures ont été faites le 19 avril. 10 jours plus tard, "les boutures étaient fixées et ancrées dans la céramique, ce qui est plus rapide que le PVC", selon M. Branthome. 
Selon Eric Denes, directeur scientifique d’I.Ceram, "la céramique remplace les os. J’ai proposé cette idée, peut-être un peu farfelue d’utiliser ce matériau très résistant, poreux pour voir si le corail se développait dessus. C'est une réussite, ça marche", dit-il en précisant que "la céramique est totalement englobée, colonisée par le corail".
Pour l'instant, une quarantaine de boutures ont été réalisées sur céramique principalement de coraux durs : pavona, xenia ... et quelques coraux mous comme le sarcophyton.
La France, "seul pays au monde à être présent sur trois grands océans, le Pacifique, l'Atlantique et l’Indien, a clairement un rôle majeur à jouer" dans la sauvegarde des coraux, selon le directeur de l'aquarium.
"Elle est propriétaire de 10% des récifs coralliens à travers le monde. Créer un mini-récif corallien de toute pièce peut attirer 5 à 15 tonnes de poisson par km2", assure le directeur qui cite des chiffres de Coral Guardian, une association dédiée à l’étude et la conservation des récifs coralliens.
Les "coraux représentent 0,16% de la surface des océans mais hébergent 30% de la biodiversité marine. Leur disparition serait une catastrophe écologique", ajoute-t-il.
D’autres aquariums, celui du palais de la Porte dorée à Paris, de Brest, du cap d’Agde spécialisé dans la reproduction des coraux, ou Nausicaa, le plus grand d’Europe, à Boulogne-sur-Mer, seront mis à contribution pour effectuer des tests complémentaires.
<https://www.geo.fr/environnement/a-limoges-de-la-ceramique-pour-sauver-les-recifs-coralliens-197843>
En images sur le même sujet :
> Limoges : de la céramique pour sauver les récifs coralliens <https://www.youtube.com/watch?v=RmHmKgAXgXI>, France 3 Nouvelle-Aquitaine, 01/02/19
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Le commerce de faune sauvage touche une espèce vertébrée terrestre sur cinq, AFP, 04/10/19, 09:00

Plus de 5.500 espèces d'oiseaux, de mammifères, d'amphibiens et de reptiles font l'objet de commerce légal ou illégal dans le monde, soit 18% des espèces vertébrées terrestres, un chiffre plus élevé de moitié que les estimations précédentes, selon une étude parue jeudi dans la revue Science.
Les espèces les plus visées sont souvent celles qui sont les plus vulnérables ou menacées d'extinction, ont calculé les chercheurs des universités de Floride et de Sheffield.
Pour les mammifères, 27% des espèces sont touchées, principalement pour en tirer des produits, comme c'est le cas pour les pangolins, tués pour leurs écailles et leur viande. Amphibiens et reptiles sont plus souvent vendus comme des animaux de compagnie ou pour des zoos, des cirques ou des expositions.
23% des espèces d'oiseaux sont achetées et vendues, à la fois comme animaux de compagnie et pour en extraire des produits (trophées, médicaments...). Le grand calao à casque rond est par exemple chassé pour son casque dur en forme de bosse.
Les auteurs notent que leur estimation du nombre d'espèces concernées est supérieure de 40 à 60% à celles d'études précédentes.
Et ils prévoient que les commerces futurs, légaux et illégaux, ajouteront entre 317 et 3196 espèces supplémentaires à la liste, principalement les espèces proches des espèces déjà chassées, ou celles d'animaux relativement gros, plus prisés.
Leur conclusion : "l'attention doit être portée non seulement sur les espèces déjà cibles de commerces, mais également sur celles qui ont la plus forte probabilité d'être ciblées à l'avenir".
Ils donnent l'exemple du trafic de pangolins d'Afrique, qui a commencé à remplacer le pangolin d'Asie après que celui-ci a commencé à décliner.
"Les espèces abondantes ne sont pas forcément à l'abri", préviennent les auteurs. "Les espèces sont souvent ajoutées aux listes de protection après qu'un déclin important a été observé".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-commerce-de-faune-sauvage-touche-une-espece-vertebree-terrestre-sur-cinq_137938>
En savoir plus :
> Global wildlife trade across the tree of life <https://science.sciencemag.org/content/366/6461/71>, Science, 04/10/19
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Indonésie : à Aceh, on fouette les braconniers d'animaux sauvages, AFP, 04/10/19, 12:00

Les braconniers qui s'en prennent aux orangs-outans, tigres et autres animaux sauvages pourront désormais être condamnés à recevoir jusqu'à 100 coups de canne dans la province indonésienne d'Aceh, la seule à appliquer la charia.
Et les fonctionnaires chargés de protéger ces animaux pourraient recevoir jusqu'à 60 coups en cas de négligence grave. Ces deux peines s'ajouteront à la peine de prison prévue par la loi nationale.
C'est la première loi prévoyant ce genre de punition pour autre chose que des transgressions morales.
Malgré les protestations internationales, la province d'Aceh prévoit en effet le fouet en public pour nombre de fautes contre la morale, notamment le jeu, le fait de boire de l'alcool ou les relations sexuelles avant le mariage ou homosexuelles. La peine est généralement infligée avec une canne de rotin.
L'Indonésie est le plus grand pays musulman au monde, mais sa province d'Aceh est la seule à appliquer la charia.
La province d'Aceh est "le centre de la biodiversité sur l'île de Sumatra, et abrite notamment des orangs-outans, des rhinocéros, des éléphants et des tigres", ainsi que de nombreux oiseaux endémiques à cette île, a expliqué à l'AFP le député Nurzahri (qui ne porte qu'un seul nom, comme souvent en Indonésie).
"Protéger la nature et son équilibre font partie de la loi islamique", a-t-il ajouté.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/indonesie-a-aceh-on-fouette-les-braconniers-d-animaux-sauvages_137944>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Heureux comme un ours dans les monts Cantabriques en Espagne, AFP, 04/10/19, 23:00
Patrick Rahir

L'aube éclaire à peine les cimes qu'ils sont déjà une dizaine de passionnés à guetter l'apparition de l'ours sur un versant des monts Cantabriques, en Espagne, où il regagne du terrain après avoir failli disparaître.
Fernando Garitagoita a même loué une maison du hameau de La Peral, dans le parc naturel de Somiedo, dans les Asturies, pour être le premier chaque matin à en filmer au téléobjectif.
Il y passe ses vacances avec toute sa famille, à quelques mètres de la butte où s'installent tous les jours des dizaines d'amateurs, équipés de télescopes et de téléobjectifs.
Ils attendent en silence qu'un ours sorte des bois pour aller dans les éboulis à flanc de montagne manger les baies du nerprun, dont il raffole et qui mûrissent à la fin août, explique Fernando, un professeur de 53 ans.
Un frisson d'excitation parcourt le groupe à l'affût. A plus de mille mètres de là, un mâle s'ébat dans un arbuste pour dévorer les baies noires. "C'est toujours une joie, une poussée d'adrénaline, un moment unique", dit Fernando.
- Reconquête du territoire -
Dans les années 1980, il était devenu très rare d'apercevoir un ours dans la cordillère Cantabrique, qui longe les côtes du nord de l'Espagne sur plus de 400 kilomètres, du Pays Basque à l'est au Portugal à l'ouest.
Leur habitat était menacé par la construction de nouvelles routes et d'autres activités humaines. On continuait à le chasser illégalement et à l'empoisonner comme un animal nuisible.
Il n'en restait plus guère que 60 à 70 au point qu'il était en danger critique d'extinction, raconte Guillermo Palomero, président de la Fundacion Oso Pardo (Fondation Ours brun), une ONG créée en 1992 pour promouvoir la cohabitation entre l'homme et le plantigrade.
Aujourd'hui, il estime leur nombre de 330 à 350, dont plus de 40 femelles qui mettent bas chaque année, sans qu'il ait fallu réintroduire l'espèce comme on l'a fait dans les Pyrénées.
L'ours reconquiert progressivement son territoire et, grand amateur de fruits, se risque jusque dans les vergers à proximité de villes comme Oviedo et Léon. Un jeune mâle aventureux a même été signalé en mai dans le nord du Portugal, où l'ours avait disparu au XIXe siècle. 
- Désarmer la méfiance -
Cette récupération spectaculaire, explique Guillermo Palomero, est le résultat de mesures de protection de l'environnement et d'éducation. 
Toute la cordillère est désormais un espace naturel protégé et des corridors ont été aménagés, notamment en replantant des arbres, pour reconnecter deux poches de population que les routes avaient séparées pendant des dizaines d'années.
"L'implication de la population, dit-il, a été la clé pour passer en peu de temps d'une image négative à une image neutre ou majoritairement positive de l'ours".
Il a fallu rassurer, souligner que l'ours ne s'attaque pas à l'homme, distribuer plus de 1.500 clôtures électriques pour protéger les ruchers et les vergers, mener des campagnes d'information dans les médias et les écoles et lutter contre le braconnage. "Le braconnier était le héros du village, aujourd'hui s'il se vante d'avoir tué un ours, il risque d'être dénoncé." 
Les dégâts causés au bétail comme aux ruches et aux arbres fruitiers sont indemnisés intégralement, grâce aux fonds européens. "Cela ne doit pas coûter un seul euro de vivre à côté de l'ours", insiste Guillermo Palomero, 63 ans, barbe et cheveux grisonnants.
- Atout touristique -
Au contraire, dans le parc naturel de Somiedo, créé en 1988, l'ours est devenu un atout économique, assure Belarmino Fernandez. Maire de Somiedo depuis 25 ans, il recense dans son arrondissement de 1.300 habitants qui n'attirait pas un seul touriste 90 commerces touristiques et une capacité hôtelière de 1.400 lits.
La présence de l'ours ne nuit pas non plus à l'élevage. Le parc compte 8.000 têtes de bétail contre 5.000 à sa création, dit-il. 
En fait, pour les éleveurs, l'ennemi est le loup, qui s'attaque beaucoup plus souvent que l'ours aux veaux et aux poulains.
- Rejet dans les Pyrénées -
Pour un dégât causé par l'ours, on en compte 20 de loups, reconnaît Simon Lopez Cabezas, qui préside l'association des éleveurs de Somiedo. 
Mais il reste méfiant. "L'ours n'est pas un prédateur naturel mais, avec le temps, prédit-il, nous finirons par avoir des problèmes."
Les problèmes sont flagrants dans les Pyrénées, où les éleveurs s'insurgent contre des ours réintroduits de Slovénie qui tuent dans les troupeaux de brebis qu'on ne trouve pas dans la cordillère Cantabrique.
<https://www.challenges.fr/societe/heureux-comme-un-ours-dans-les-monts-cantabriques-en-espagne_677961>
En images sur le même sujet : 
> Espagne: les ours de retour dans les monts Cantabriques <https://www.youtube.com/watch?v=T7NZ5Mx7Meg>, AFP News, 04/10/19
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Cap-Vert : échouement massif et mystérieux de dauphins sur une plage, AFP, 05/10/19, 09:00

La défenseure de l'environnement Katia Lopes a bon espoir que la récente mort massive de plus de 100 dauphins sur une plage du Cap-Vert aura quand même un peu de bon : pour la cause de la conservation et pour la compréhension d'un phénomène souvent inexpliqué.
Des images spectaculaires filmées par l'ONG cap-verdienne BIOS.CV parmi d'autres et diffusées sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de dauphins (dauphins dits d'Electre ou péponocéphales) échoués sur le sable ou dans quelques centimètres d'eau sur des centaines de mètres le long d'une plage de l'archipel. Des dizaines de personnes les poussent ou les tirent par la queue pour les remettre dans les flots de l'Atlantique, en vain.
Ce 24 septembre, 163 dauphins, des adultes avec leurs petits ou des jeunes, se sont échoués sur la rive orientale de Boa Vista, une des îles qui forme l’État insulaire au large de l'Afrique de l'Ouest, explique Katia Lopes, une coordinatrice de BIOS.CV.
En fin de journée, malgré la mobilisation de défenseurs de l'environnement, de pompiers, d'insulaires et même de touristes étrangers, 136 dépouilles ont été dénombrées, laissant supposer qu'une partie des 163 autres avaient repris la mer, quitte à aller mourir ailleurs.
Ces dauphins dits d'Electre ou péponocéphales, communs au large du Cap-Vert, étaient apparemment venus expirer là dans la nuit.
Le Cap-Vert est, comme d'autres régions du monde, coutumier des échouements de mammifères marins, dont les causes peuvent être multiples, expliquées ou non, d'origine humaine ou pas. "Autant que ça, c'est plus rare, mais c'est arrivé par le passé, comme en 2007, quand nous en avions eu plus de 200 de cette même espèce", rappelle Katia Lopes.
Quant aux raisons de ce naufrage massif, "ça peut être dû à tellement de choses", dit-elle.
"Beaucoup de gens spéculent sur des activités de sonar" ou d'éventuels exercices militaires au large, poursuit-elle, en soulignant que ce sont des conjectures et que le chef du groupe peut aussi avoir été malade et avoir entraîné les autres dans sa perte.
Par chance, "nous avons beaucoup d'informations". Des prélèvements ont été effectués sur 50 dauphins et quatre carcasses ont été congelés. Des vétérinaires de l'université de Las Palmas (îles Canaries) sont attendus pour se pencher sur les causes du phénomène, au titre du projet européen Marcet.
Marcet est dédié à la protection des cétacés et du milieu marin et au caractère durable de l'activité touristique qui y est associée autour des îles de cette partie de l'Atlantique.
Contrairement à l'habitude, ces derniers jours, l'ONG a reçu les appels de dizaines de journalistes du monde entier, qui ont visionné les images de l'hécatombe.
"Je veux y voir quelque chose de positif", assure Katia Lopes: l'indication possible d'un intérêt accru pour les questions environnementales et d'une "prise de conscience grandissante" de leur urgence.
<https://www.geo.fr/environnement/cap-vert-echouement-massif-et-mysterieux-de-dauphins-sur-une-plage-197915>
En images sur le même sujet : 
> Cap Vert : mystérieux échouement de dauphins sur une plage <https://www.youtube.com/watch?v=fdKsO-uWk7g>, AFP News
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Liban : des ONG réclament une protection pour des oiseaux migrateurs menacés, AFP, 08/10/19, 19:00

Des associations pour la protection des oiseaux au Liban ont réclamé mardi une action urgente pour sauver des espèces migratrices en danger, décimées par les braconniers.
Pour les 41 espèces au Liban considérées comme particulièrement menacées, "la situation est vraiment critique", indique à l'AFP Fouad Itani, président de l'Association pour la protection des oiseaux au Liban.
"Si rien n'est fait, les effectifs vont continuer à chuter et certaines espèces vont tout simplement disparaître", met-il en garde.
Le pays du Cèdre se trouve sur l'une des principales routes migratoires. Ici la chasse aux oiseaux est un passe-temps extrêmement populaire dans les montagnes. Mais si elle est en principe réglementée par les autorités, les violations sont nombreuses.
Ainsi pour de nombreuses espèces --notamment les cigognes, mais aussi l'aigle pomarin ou les pélicans-- le Liban est la partie la plus dangereuse du voyage migratoire.
"Des centaines de milliers de cigognes blanches sont tuées au Liban chaque année", déplore M. Itani.
Selon les dernières statistiques officielles disponibles, 2,6 millions d'oiseaux appartenant à près de 200 espèces ont été tués de manière illégale en 2014. Pour M. Itani, ces chiffres ont dû augmenter depuis.
Dans certaines régions, les organisations de protection des oiseaux ont pu sensibiliser les populations. Mais dans le nord du pays la situation demeure "hors de contrôle", selon un communiqué commun publié par plusieurs ONG, après une visite de terrain organisée mardi pour sensibiliser responsables libanais et étrangers.
Les braconniers du nord "chassent pour le plaisir, pour les gros chiffres", assure à l'AFP M. Itani. "Ils tirent même de nuit, en utilisant des projecteurs. Ils ont des groupes WhatsApp pour traquer ensemble les oiseaux".
Des pays comme la Pologne qui se trouvent également sur la même route migratoire ont fait pression sur le Liban pour une réelle action sur ce dossier.
Cette année, les organisations de défense des oiseaux ont contribué à faire baisser le braconnage dans certaines zones, grâce à des campagnes de sensibilisation ou en coopérant avec les autorités, selon le Comité contre le massacre des oiseaux, une des ONG nommées par le communiqué.
Pour lutter contre le braconnage, le texte appelle à la création d'une unité spécialisée dans la lutte contre les crimes qui touchent les espèces sauvages.
<https://www.geo.fr/environnement/liban-des-ong-reclament-une-protection-pour-des-oiseaux-migrateurs-menaces-197967>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Au Costa Rica, sur les traces des tortues olivâtres, AFP, 08/10/19, 21:00

"Du respect !": le guide Raul Fernandez harangue sa petite troupe dans la nuit devant l'océan Pacifique du Costa Rica, à Playa Hermosa (nord-est), avant de se lancer dans l'obscurité sur les traces des tortues olivâtres.
Raul Fernandez, 41 ans, guide depuis 12 ans les touristes vers les tortues olivâtres (Lepidochelys olivacea) qui viennent déposer leurs oeufs sur ces rivages de juillet à décembre, à quelques mètres des vagues déferlantes appréciées des surfeurs du monde entier.
Présente dans toute la zone tropicale, cette espèce est considérée comme vulnérable par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 
Pour protéger les nids, des gardes armés patrouillent la nuit sur la Playa Hermosa contre les braconniers qui volent les œufs. Ceux-ci n'ont pas de qualités gustatives et même, aux dires de Raul Fernandez, "les manger peut vous faire vomir". Pour le malheur des tortues, ces œufs blancs et sphériques ont cependant la réputation d'avoir des vertus aphrodisiaques, et font en conséquence l'objet d'un juteux trafic.
- Protéger les œufs de l'homme -
Mais le guide ne croit pas à l'efficacité de la répression. Dans le petit groupe qu'il mène à la clarté de la lune, deux petites filles font l'objet de toutes ses attentions : "contre le braconnage, nous comptons sur cette génération. Nous montrons aux enfants cette richesse de la nature pour qu'ils protègent les tortues à l'avenir", explique Raul Fernandez.
Après une quinzaine de minutes de marche sur la plage, Raul Fernandez repère des traces venues de la mer. Au bout de la piste, elle est là, déposant ses œufs, qui peuvent atteindre la centaine, dans le trou qu'elle a creusé dans le sable à environ 50 centimètres de profondeur. 
Son devoir pour la perpétuation de l'espèce accompli, la tortue d'une cinquantaine de kilos fait des mouvements chaloupés pour tasser le sable au-dessus du nid, puis regagne les eaux du Pacifique sans s'attarder.
Pour protéger les œufs de l'homme, son principal prédateur sur la plage, les gardes du Refuge de la vie sauvage de Playa Hermosa en prélèvent chaque année entre 10.000 et 15.000. Après quelque 45 jours d'incubation les nouveaux-nés sont relâchés sur la plage : "un sur mille échappera aux prédateurs et deviendra adulte", commente Mauricio Salazar, 40 ans, l'administrateur du Refuge.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/au-costa-rica-sur-les-traces-des-tortues-de-kemp_137612>
Sur le même sujet : 
> Le voyage périlleux des tortues de mer nées sur les côtes grecques <https://www.geo.fr/environnement/le-voyage-perilleux-des-tortues-de-mer-nees-sur-les-cotes-grecques-197974>, AFP, 09/10/19, 13:00
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Des baleines adaptent leur communication pour protéger leurs bébés, AFP, 09/10/19, 10:00

Communiquer plus discrètement : cette stratégie semble être mise en oeuvre par les baleines franches de l'Atlantique nord afin de protéger leurs bébés de prédateurs potentiels comme les orques et certains requins, selon une étude publiée mercredi.
D'après les travaux parus dans la revue Biology letters de la Royal Society, lorsqu'elles ont des bébés, les mères de cette espèce en danger émettent des signaux plus faibles que des femelles en gestation ou que des baleineaux.
"Cela suggère que les baleines franches utilisent la dissimulation acoustique lorsque leurs bébés sont les plus vulnérables face à la prédation", soit au cours des trois premiers mois, écrivent les auteurs.
Leurs observations, ajoutent-ils, sont cohérentes avec des études réalisées sur des baleines à bosse et sur des baleines franches australes. 
"Les signaux de plus faible amplitude pourraient minimiser le risque de détection (par des prédateurs) tout en permettant la communication mère-bébé", estiment les scientifiques.
Les signaux plus faibles seraient détectables dans un rayon d'environ 100 mètres contre 1 km pour les signaux plus forts, émis habituellement.
Avec une population totale autour de 500 individus, les baleines franches de l'Atlantique nord sont une espèce en danger. 
A l'instar des autres types de baleines à fanon (groupe des mysticètes), la mortalité des adultes est faible, les orques étant leurs seuls prédateurs.
En revanche, celle des bébés, qui peuvent être la proie non seulement d'orques mais aussi de certains requins, est bien plus élevée.
<https://www.lefigaro.fr/sciences/des-baleines-adaptent-leur-communication-pour-proteger-leurs-bebes-20191009>
En savoir plus : 
> Acoustic crypsis in communication by North Atlantic right whale mother–calf pairs on the calving grounds <https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rsbl.2019.0485>, Biology letters de la Royal Society, 09/10/19
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Thaïlande : 11 cadavres d'éléphants retrouvés après une chute au fond d'une cascade, AFP, 09/10/19, 13:00

Onze éléphants sauvages sont morts après avoir chuté en bas d'une cascade dans un parc national du nord-est de la Thaïlande, d'après un nouveau bilan fourni mercredi par le ministre de l'Environnement thaïlandais.
Six cadavres ont été découverts ce week-end au bas des chutes de Haew Narok ("l'Abysse de l'enfer"), haut lieu touristique situé dans le parc national de Khao Yai. Des images filmées ultérieurement par un drone ont révélé la présence dans le même ravin de cinq autres corps.
Deux pachydermes, qui ont apparemment tenté de se porter au secours d'un de ceux qui sont tombés, ont en revanche pu être secourus. 
Les éléphants se déplacent généralement en groupe. "Lorsque les plus jeunes chutent, il est tout à fait naturel que les aînés essaient de leur venir en aide", a relevé le ministre de l'Environnement, Varawut Silpa-archa.
Selon lui, ils ont pu vouloir s'aventurer dans cette zone dangereuse pour éviter le contact avec l'homme alors qu'au cours des dernières décennies la déforestation a privé les pachydermes de leur habitat naturel.
La Thaïlande a été touchée par la sécheresse cette année et les éléphants cherchaient aussi peut-être davantage de points d'eau.
Pour empêcher que d'autres animaux aillent près de la cascade, le personnel du parc national a mis en place des barrières et va créer des sources d'approvisionnement en eau et nourriture supplémentaires.
Les éléphants sont l’emblème de la Thaïlande. Quelque 2.700 vivent encore à l’état sauvage dans certaines parties du royaume, contre plus de 100.000 en 1850.
<https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/grands-mammiferes/thailande-11-cadavres-d-elephants-retrouves-apres-une-chute-au-fond-d-une-cascade_138086>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Des coraux décimés par une vague de chaleur renaissent en Méditerranée, AFP, 09/10/19, 23:00
Issam Ahmed

Pour la première fois, des scientifiques ont trouvé des coraux, au large de l'Espagne en Méditerranée, ayant repoussé après qu'on les a crus tués par une vague de chaleur, offrant une lueur d'espoir pour les barrières de corail abîmées par le changement climatique.
La découverte a été faite lors d'expéditions de plongée près des îles espagnoles de Columbretes, par Diego Kersting et Cristina Linares, de l'université Libre de Berlin et l'université de Barcelone. Ils l'ont publiée mercredi dans la revue Science Advances.
Depuis 2002, les deux collègues surveillent 243 colonies de l'espèce de corail Cladocora caespitosa. Jusqu'à présent, ils avaient documenté rigoureusement la mortalité due au réchauffement du climat et de l'eau.
"Un jour, on a commencé à voir des polypes vivants dans ces colonies, qu'on croyait complètement mortes", explique Diego Kersting à l'AFP. Une "grande surprise", dit-il.
Les colonies de corail sont constituées de minuscules créatures appelées polypes, qui sécrètent un exosquelette en carbonate de calcium, c'est-à-dire en calcaire.
Les vagues de chaleur tuent les animaux soit simplement par l'excès de chaleur, soit en éjectant de leur organisme les algues qui leur procurent des nutriments ; c'est le blanchissement des coraux.
Un quart du corail des îles de Columbretes est mort à cause de la canicule de 2003.
- Le temps est compté -
Mais les chercheurs ont découvert que dans 38% des colonies touchées, les polypes avaient en réalité développé une stratégie de survie : ils ont rétréci, abandonné leurs anciens squelettes et, sur une période de plusieurs années, ont développé de nouveaux exosquelettes.
Pour être certains qu'il s'agissait des mêmes animaux renaissants, et non de nouveaux, l'équipe a modélisé en 3D les anciens exosquelettes et confirmé qu'ils étaient reliés aux nouvelles structures.
On avait auparavant observé indirectement ce processus de "rajeunissement" dans les fossiles, mais jamais en direct.
L'espoir, explique Diego Kersting, est que le même phénomène se produise ailleurs dans le monde et notamment dans la Grande barrière de corail d'Australie. Mais cela n'a pas été observé à ce jour.
"C'est clairement une bonne nouvelle, mais le problème est que ces vagues de chaleur marine se produisent désormais en Méditerranée et ailleurs dans le monde tous les étés ou tous les deux étés", dit le chercheur.
Comme les coraux croissent très lentement, de l'ordre de trois millimètres par an, "si on a ces vagues de chaleur tous les étés, et qu'à chaque fois 10 ou 15% de la couverture est tuée, on comprend bien que ce n'est pas durable".
"Ils ont besoin de notre aide", martèle Diego Kersting. "Il faut stopper le changement climatique, car sinon cela ne suffira pas".
<https://www.geo.fr/environnement/des-coraux-decimes-par-une-vague-de-chaleur-renaissent-en-mediterranee-197996>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- La métropole de Lyon désignée capitale française de la biodiversité 2019, Actu-environnement.com, 09/10/19
Laurent Radisson

C'était la ville de Besançon l'année dernière. C'est au tour de la métropole de Lyon d'être désignée cette année « capitale française de la biodiversité ». « La métropole de Lyon associe depuis plusieurs années son travail sur le climat à celui sur la place de l'arbre, de l'eau et de la nature sur son territoire », expliquent l'Agence française pour la biodiversité, Plante & Cité et l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France, organisateurs du concours. La capitale des Gaules a initié ce travail dès 1992 avec la mise en place d'une stratégie écologique urbaine puis d'une charte de l'écologie urbaine.
La collectivité a intégré dans son plan climat, et dans son plan local d'urbanisme et de l'habitat (PLU-H), des objectifs d'augmentation des surfaces ombragées par les arbres. Trois cent mille arbres supplémentaires d'espèces variées, plantés grâce à la mobilisation de plus de 120 acteurs publics et privés réunis au sein de la Charte de l'arbre, doivent faire passer la part du territoire ombragé de 12 à 30 % en 2030. Ces objectifs figurent dans un « Plan canopée » qui prévoit 25 actions de protection des arbres existants et de développement des plantations sur différentes strates.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/lyon-biodiversite-afb-planteetcite-ecologie-arbre-34194.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Au Botswana, un chiffre record de rhinocéros braconnés cette année, Le Monde Afrique avec AFP, 10/10/19, 11h27

Depuis le 1er avril, neuf spécimens ont été tués dans le pays où la population de ces pachydermes pourrait disparaître d’ici à 2021. 
Neuf rhinocéros ont été tués par des braconniers depuis le 1er avril au Botswana, un « chiffre sans précédent » dans ce pays d’Afrique australe où la population de ces pachydermes pourrait disparaître d’ici à 2021, a mis en garde mercredi 9 octobre le gouvernement. « Un rhinocéros a été tué le 2 octobre », le deuxième en l’espace d’une semaine, ce qui porte le nombre de rhinocéros braconnés à neuf depuis le 1er avril 2019, selon un communiqué du ministère de l’environnement du Botswana.
> Lire aussi  Des scientifiques obtiennent deux embryons d’une espèce de rhinocéros éteinte dans la nature
« Le nombre croissant de rhinocéros braconnés est très inquiétant dans un pays qui, au cours des dernières années, a accueilli des rhinocéros dans un souci de protéger » cette population menacée, a expliqué le ministère. Avant, « on perdait environ un rhinocéros par mois », a expliqué Mmadi Reuben, chargé de la protection des rhinocéros dans les parcs nationaux du Botswana. « En perdre deux en l’espace d’une semaine est inacceptable. Si le braconnage continue à ce rythme, il n’y aura plus de rhinocéros au Botswana dans un ou deux ans, en particulier des rhinocéros noirs », a-t-il ajouté dans le communiqué.
Moins de 400 rhinocéros
Le Botswana abrite un peu moins de 400 rhinocéros, qui vivent essentiellement dans la région de l’Okavango (nord), selon l’organisation Rhino Conservation Botswana. La disparition des rhinocéros serait « une perte terrible pour le pays qui a une politique stricte (…) en matière de lutte contre le braconnage », a estimé le ministère de l’environnement, qui a fait de leur protection et de la « localisation » des braconniers ses priorités.
Les cas de braconnage de rhinocéros dans la région sont « en augmentation, avec l’Afrique du Sud probablement la plus touchée », mais aussi la Namibie, selon le communiqué. « Les braconniers de rhinocéros semblent désormais se tourner vers le Botswana », s’inquiète le ministère de l’environnement.
> Lire aussi  Un nouveau placement misant sur la sauvegarde des rhinocéros
L’Afrique du Sud, pays frontalier du Botswana et de la Namibie, a perdu plus de 7 100 rhinocéros au cours des dix dernières années, dont 769 en 2018. Le braconnage est alimenté par la demande de cornes de rhinocéros en Asie, où la médecine traditionnelle leur attribue toutes sortes de vertus, dont celles de guérir le cancer ou l’impuissance. Elles sont pourtant composées de kératine comme les ongles humains. Au marché noir, le kilo de corne de rhinocéros se monnaie jusqu’à 55 000 euros en Asie.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/10/10/au-botswana-un-chiffre-record-de-rhinoceros-braconnes-cette-annee_6014959_3212.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Les terres et mers australes au Patrimoine mondial de l’Unesco (1re partie), Le Monde, Billet de blog, 10/10/19, 16h51 
Pierre Jullien

Les terres et mers australes françaises, dans le sud de l’océan Indien, ont été classées le 5 juillet au Patrimoine mondial par l’Unesco. Cet ensemble est désormais le plus vaste bien inscrit au Patrimoine. Une reconnaissance dont les timbres du territoire des Terres australes et antarctiques françaises se font largement l’écho.
Les terres et mers australes françaises, dans le sud de l’océan Indien à plus de 2000 kilomètres de tout continent, ont été classées le 5 juillet au patrimoine mondial par l’Unesco.
Les vingt et un Etats membres du Comité du patrimoine mondial, réunis à Bakou, en Azerbaïdjan, ont décidé, à l’unanimité, d’inscrire le site au titre du patrimoine naturel, en présence d’Evelyne Decorps, préfète administratrice supérieure des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), de Cédric Marteau, directeur de la Réserve naturelle des Terres australes françaises (TAF), et de Ségolène Royal, ambassadrice des Pôles.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/mondephilatelique/article/2019/10/10/les-terres-et-mers-australes-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco-1re-partie_6014931_5470897.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Des gorilles dans les griffes d'un conflit entre Pygmées et Rangers, AFP, 11/10/19, 13:00
Samir Tounsi

Bonne nouvelle : Bonané va mieux. Ses plaies au visage ont cicatrisé, vieux souvenir d'une bagarre entre grands mâles dominants pour des histoires de femelles et de chasse gardée dans les forêts du parc national de Kahuzi-Biega (PNKB), en République démocratique du Congo.
Bonané, bientôt 17 ans -il serait né le 1er janvier 2003, d'où son nom-, est un gorille des plaines de l'Est, une espèce menacée, réduite à 250 individus. L'écrin naturel du Sud-Kivu est leur dernier sanctuaire au monde.
Bonané et sa famille qui compte une douzaine d'individus ont l'habitude de recevoir une heure par jour quelques touristes, guidés par des éco-gardes armés, dans ce Kivu où les milices font la loi depuis 25 ans.
Depuis un an, les "Rangers" sont aussi en guerre avec des leaders Pygmées. Des chefs autochtones qui affirment avoir été spoliés de leurs terres ancestrales dans les années 70 lors de l'extension du parc.
Le conflit est passé à la vitesse supérieure en 2018, quand des Pygmées se sont (ré)-installés sur des terres du parc, inscrit au patrimoine mondial des biens en péril de l'Unesco depuis 1994.
"L'invasion a commencé au mois d'août. Au mois de décembre, ça s'est accéléré", résume Hubert Mulongoy, porte-parole du parc, un établissement de l'Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN).
"Voilà 48 ans que nous souffrons. Depuis l'année dernière, nous avons décidé de retourner de force sur nos terres. C'est notre Eden !", confirme et proclame le chef pygmée Jean-Marie Kasula, du village de Munyange, à la lisière du "PNKB".
Le retour au paradis perdu a entraîné des escarmouches, avec des morts de part et d'autre (au moins trois), dans des circonstances confuses.
Les "autochtones" ont aussi détruit 350 hectares de forêt, selon le parc qui s'alarme : la déforestation menace l'habitat naturel des derniers gorilles de Grauer.
Pourquoi ce retour des Pygmées en 2018, l'année de la campagne pour les élections du 30 décembre ? Comment ces "peuples autochtones" armés de flèches et de machettes ont-ils pu défier des Rangers armés et abattre des arbres ?
Ces questions "politiques" énervent le chef pygmée Kasula, qui met fin à l'entretien parce que ses interlocuteurs refusent en plus de lui verser une "motivation" (financière) pour continuer l'interview.
La direction du parc est plus loquace : les quelque 6.000 Pygmées des alentours du parc sont "instrumentalisés" par les notables de la région.
Officiers de l'armée, ministres et députés provinciaux, commerçants, ils n'ont pas supporté que le nouveau directeur du PNKB touche directement à leurs intérêts fonciers. A son arrivée en avril 2018, De Dieu Bya'Ombe a entrepris de déloger leurs fermes, installées au milieu du parc.
- "Opérations militaires" - 
"Dans les fermes, il y avait des hommes armés. C'était des opérations purement militaires", affirme M. Bya'Ombe. Il élude d'un sourire la question sur le bilan humain des opérations.
"Les fermiers ont promis qu'ils allaient utiliser tous les moyens pour nous déstabiliser. Et l'instrumentalisation des Pygmées pour venir détruire le parc en est un", conclut le directeur, toujours escorté par deux Rangers armés. "J'ai fait ce que d'autres n'ont pas osé faire...".
"Il est plausible que les pygmées soient instrumentalisés. Ce qui n'enlève rien au fait que leur colère est réelle et ancienne", estime l'universitaire et consultante en gouvernance forestière Marine Gauthier.
En vérité, la zone déforestée est une minuscule entaille dans l'aire naturelle qui s'étend sur 600.000 ha (600 km2), jusqu'aux provinces voisines du Maniema et du Nord-Kivu - là où plus personne ne contrôle plus rien (groupes armés, trafic de minerais, braconnage).
Mais le conflit et la déforestation touchent la vitrine du parc, sa partie en altitude, celle qui abrite les gorilles accessibles aux touristes (2.000 par an d'après le parc).
La ligne de front se trouve à une heure à peine de la capitale provinciale Bukavu, dans une région densément peuplée, comme partout autour du lac Kivu voisin.
La pression démographique se fait d'ailleurs sentir sur les zones attaquées. Les habitants exploitent et brûlent sur place les arbres abattus.
Objectif : fabriquer le précieux "makala" (charbon de bois), l'or noir des pauvres, l'unique source d'énergie pour la quasi-totalité des Congolais, faute d'électricité.
Sur une parcelle défrichée, des femmes fuient à l'approche des Rangers, en courbant le dos sous le poids d'un gros sac de "makala", qui peut se revendre jusqu'à cinq ou dix dollars.
En présence des journalistes, le chef-rangers Chadrack Kasereka joue la carte du dialogue : "Je leur ai dit : fini les activités illégales dans le parc. Ils sont censés faire passer le message".
Le parc, qui affirme compter des Pygmées parmi ses Rangers, fait son possible pour éteindre les braises du conflit. Il en va du développement du tourisme encore balbutiant par rapport au parc des Virunga dans la province voisine du Nord-Kivu, sans parler du Rwanda voisin.
Un forum de réconciliation s'est tenu fin septembre entre les autorités et des représentants pygmées désavoués par d'autres chefs coutumiers. On a promis une fois de plus des terres et des emplois aux Pygmées. Après les cicatrices de Bonané, il faut tenter de refermer les plaies du "conflit".
<https://information.tv5monde.com/info/des-gorilles-dans-les-griffes-d-un-conflit-entre-pygmees-et-rangers-326286>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- La chasse à la glu dans le viseur des défenseurs de la nature, AFP, 11/10/19, 19:00
Francois Becker

Tradition vénérable ou catastrophe écologique ? Une nouvelle saison de chasse à la glu s'est ouverte dans le sud-est de la France, au grand dam des opposants qui dénoncent la capture "cruelle" de plus de 42.000 grives et merles.
Cette méthode de chasse, qui consiste à capturer des oiseaux à l'aide de tiges enduites de colle, est dans le collimateur de l'Europe qui l'a interdite en Espagne et a lancé une procédure d'infraction en juillet contre la France.
De quoi inquiéter Daniel Portalis, 67 ans, qui s'affaire à "caler la glu", à la lampe frontale, sur une colline surplombant Marseille. Il est six heures du matin et le soleil n'a pas encore inondé la garrigue. Objectif : capturer vivante une grive.
D'une valise en bois, le chasseur extrait des bâtons d'une cinquantaine de centimètres enduits de colle, les "gluaux", et les installe à hauteur d'homme, dans un buisson de chênes verts.
Parmi les touffes de thym et de romarin, il dispose des cages de bois où s'ébrouent ses "appelants" : merles noirs et grives capturés lors de précédentes parties de chasse.
Le sexagénaire, qui a commencé à chasser adolescent avec son grand-père dans ces collines, au cœur de l’œuvre de Marcel Pagnol, va se cacher dans son cabanon.
Une seule fois en quatre heures la clochette reliée à l'un des "gluaux" retentit. Une grive d'une soixantaine de grammes, au bec noir et au poitrail tacheté, s'est collée par l'aile. Un petit roitelet, également piégé, est lui relâché par Daniel Portalis.
Le chasseur dissout la colle à l'essence, puis encage la grive. L'oiseau migrateur rejoindra la trentaine "d’appelants" qu'il élève chez lui. Ils serviront, par leurs chants, à attirer des dizaines de leurs congénères lors de parties de chasse à la carabine.
- "Qu'ils aillent jouer aux boules !" -
Pour la saison 2019-2020, l’Etat français a autorisé 42.500 captures à la glu de grives et merles noirs, uniquement dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Environ 6.000 chasseurs, souvent des hommes à la retraite, la pratiquent encore.
"On a seulement droit à sept captures par chasseur dans la saison", précise Daniel Portalis en montrant la fiche règlementaire où il tient le décompte des oiseaux pris.
L'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) a renforcé ses inspections : 500 installations ont été visitées la saison passée. 
Avec 42.000 oiseaux, "l'impact de la chasse à la glu en terme de conservation est minime" par rapport aux 4,5 millions de grives tuées en France à chaque saison de chasse, explique à l'AFP Eric Hansen, son directeur interrégional.
Les pièges ne peuvent être posés que du lever du jour à 11 heures du matin, les oiseaux doivent être immédiatement décollés, le port d'arme est interdit... Ce cadre est l'un des éléments qui a convaincu le Conseil d'Etat, saisi par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), de ne pas interdire la chasse à la glu, fin 2018.
Mais les défenseurs de l'environnement restent mobilisés. 
Toutes "chasses traditionnelles" confondues (filets, pièges...), il en va selon eux de la survie chaque année de plus de 150.000 volatiles, quand les populations d'oiseaux s'effondrent en Europe. La glu, avec ses images d'oiseaux se débattant pour tenter d'échapper à leur sort, concentre les critiques.
"Comment peut-on au XXIe siècle autoriser des pratiques barbares, cruelles et non sélectives. Ces mecs-là, qu'ils aillent plutôt jouer aux boules !", s'exclame Yves Vérilhac, directeur général de la LPO.
Pour l'association, la glu est "non-sélective", en infraction avec la directive européenne "Oiseaux" de 2009 : toute espèce, au premier chef les petits passereaux, peut se coller sur les baguettes, y laisser de précieuses plumes et parfois la vie. L'an dernier, un faucon crécelle s'est pris dans un piège.
"La France, qui se dit leader de la biodiversité, est le dernier pays à pratiquer officiellement" cette chasse à la glu, affirme M. Vérilhac.
La LPO dénonce des dérives : "les gardes ont autre chose à faire" que de contrôler les "glueurs" et cette chasse alimenterait "un commerce des grives" illicite.
La glu, qui s'achète facilement dans le commerce, est en outre utilisée par des trafiquants de chardonnerets, oiseau menacé et largement braconné, explique le responsable de l'ONCFS.
- "Problème idéologique" -
"Les gens parlent sans connaître et écoutent les mensonges des associations !", tonne Eric Camoin, président de l'association des chasses traditionnelles à la grive, qui revendique 5.000 adhérents (dont M. Portalis).
"C'est plus un problème idéologique qu'autre chose. Les opposants veulent grignoter peu à peu jusqu'à obtenir l'interdiction générale de la chasse", assure-t-il.
La LPO, elle, compte sur l'Union européenne. 
La France a déjà été contrainte de faire cesser la chasse à l'ortolan, après une procédure comparable à celle initiée sur la chasse à la glu.
M. Vérilhac estime que l'opinion publique française peut faire bouger les choses face au président Emmanuel "Macron (qui) croit encore que les chasseurs représentent la ruralité". A l'Assemblée nationale, des députés de gauche comme de la majorité sont favorables à une interdiction. 
Le 10 septembre, dans une réponse à plusieurs de ces parlementaires, l'exécutif soulignait que la chasse était "très encadrée" et le risque de capture d'autres espèces d'oiseaux "très limité". Il rappelait avoir divisé quasiment par deux le quota de captures autorisées cette année, les chasseurs n'ayant pas du tout atteint celui de l'an dernier (42.000 oiseaux prélevés pour 78.000 autorisés).
<https://information.tv5monde.com/info/la-chasse-la-glu-dans-le-viseur-des-defenseurs-de-la-nature-326401>
______________________________________________________________________________________________________________________
18- Chronique. Le koala, modèle viral malgré lui, Le Monde, maj le 14/10/19 à 02h53
Nathaniel Herzberg

Le marsupial australien subit une épidémie de rétrovirus qui affecte sa descendance. L’occasion de découvrir un nouveau type d’immunité.
Zoologie. Tout le monde aime le koala. Les enfants s’émerveillent devant ce qui ressemble furieusement à un nounours vivant. Les adultes envient sa douce existence, partagée entre dix-neuf heures de sommeil quotidien et trois à cinq heures de dégustation de feuilles d’eucalyptus. Quant aux Australiens de tout âge, après l’avoir copieusement chassé pour accaparer son épaisse fourrure, ils vouent désormais un culte à cet emblème national menacé par le recul de la forêt.
Il est une autre catégorie de la population qui adore l’animal. Médecins, généticiens, biologistes moléculaires, ils l’observent même comme un nouveau messie. Car, depuis quelques dizaines d’années, le petit marsupial fait face à une épizootie virale d’un genre particulier. Un vilain rétrovirus se répand en effet dans sa population, qui favorise notamment l’apparition de cancers. En étudiant sa transmission, une équipe de chercheurs américains et australiens a mis en évidence un nouveau type d’immunité innée, au niveau génomique. L’annonce en a été faite, jeudi 10 octobre, dans la revue Cell.
Petit rappel
Pour en mesurer la portée, un petit rappel s’impose : pour se développer, un rétrovirus intègre l’ADN d’une cellule hôte, qui se charge ainsi de le disséminer – et de nourrir l’infection. De nombreuses cellules sont attaquées. Les cellules germinales, celles qui contribuent à notre hérédité, sont en revanche presque toujours épargnées. Presque… Depuis des millions d’années, nos ovocytes et spermatozoïdes sont restés imperméables aux virus. Mais au fil de l’évolution, quelques épidémies ont laissé des traces, si bien qu’on estime que 8 % de notre patrimoine génétique provient de fragments de virus. Pour le pire et pour le meilleur : ainsi, l’un des gènes nécessaires au développement du placenta des mammifères nous a été légué par une attaque virale.
Le rétrovirus KoRV-A, qui frappe les koalas sauvages, est précisément de cette catégorie. Il se transmet par contact entre individus mais aussi entre générations. La plupart des petits naissent ainsi désormais avec le virus dans leur génome. « Ça survient sous nos yeux, ce qui en fait le système idéal pour étudier la réponse à une infection du génome », insiste le coordonnateur de l’étude, William Theurkauf, professeur à l’école de médecine de l’université du Massachusetts.
Un moment essentiel, l’épissage
Comment les cellules germinales combattent-elles le virus ? Les chercheurs ont décortiqué le processus et mis le doigt sur un moment essentiel, l’« épissage ». Pour être transcrit, un gène produit un premier ARN qui est « épissé », à savoir débarrassé de ses portions inutiles. Le virus, en revanche, pour se répliquer et propager l’infection, produit un ARN complet, non épissé. Dans les cellules germinales, et c’est ce que l’équipe du professeur Theurkauf a mis en évidence, cet ARN du rétrovirus est reconnu et taillé en pièces. L’infection ne parvient alors à se propager, comme chez le koala australien, que si un ARN viral échappe à ce découpage.
Les chercheurs sont convaincus que, à la manière de notre système immunitaire général, le génome développe lui aussi une seconde immunité, acquise celle-là, vraisemblablement à partir des portions d’ARN découpées. Ces petits morceaux ont en effet été retrouvés chez les insectes, les poissons, les souris… « Ça nous laisse penser que c’est important », indique le biochimiste américain.
Pour tenter de comprendre l’ensemble du processus, lui et son équipe espèrent trouver des koalas immunisés et ainsi comparer leurs cellules germinales et leur génome avec ceux des marsupiaux infectés. Mais aussi reproduire une infection similaire sur des souris de laboratoire. « Impossible de faire des expériences de laboratoire sur des koalas », insiste le chercheur. On ne touche pas impunément à un fétiche.
> Lire aussi  Le placenta, invention virale
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/10/13/le-koala-modele-viral-malgre-lui_6015349_1650684.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Bénin : le parc de la Pendjari rouvre ses portes avec de nouvelles dispositions sécuritaires, AFP, 15/10/19, 13:00

Le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, où deux touristes français avaient été enlevés par un groupe jihadiste et leur guide assassiné, a lancé mardi sa nouvelle rentrée touristique avec de nouvelles mesures sécuritaires, après plusieurs mois de fermeture.
"Je vous confirme que le parc, après la saison des pluies, comme chaque année rouvre ses portes jusqu'au 30 juillet 2020", a déclaré à l'AFP Jean-Marc Froment, gérant du parc pour African Parks. 
Pour cette nouvelle saison, "des touristes se sont déjà annoncés" et "les guides sont enthousiastes", a déclaré à l’AFP Adamou Akpana, responsable d’une association de guides opérant dans le parc. 
"Les dispositions sécuritaires ont été renforcées", a précisé une guide jointe au téléphone par l’AFP, qui reconnaît que "cette saison ne sera pas facile", mais veut "garder espoir". 
"Le gouvernement du Bénin et African Parks Benin ont travaillé pour mettre en place des moyens sécuritaires supplémentaires, pour maximiser la sécurité des visiteurs", indique une note d’information interne dont l’AFP s’est procuré copie. 
"Nous avons optimisé les dispositifs de sécurité existants et implémenté de nouveaux dispositifs", précise le texte.
Il est prévu notamment des distributions de traqueurs GPS pour les visiteurs entrant dans le parc, l’utilisation d’un guide accrédité par la direction du parc est désormais obligatoire et les circuits sont davantage tournés vers le sud que vers la frontière avec le Burkina Faso. 
Le parc a également installé des postes de surveillance à des points stratégiques proches des installations touristiques et prévoit des vols réguliers de surveillance aérienne à la frontière.
Le parc de la Pendjari, qui s'étend dans le nord du Bénin sur 5.000 km2 le long de la frontière avec le Burkina Faso, est l'un des derniers sanctuaires de la vie sauvage en Afrique de l'Ouest. 
Sa sécurité avait été l'objet de grands débats après l'enlèvement de deux touristes français, Patrick Picque et Laurent Lassimouillas, et l’assassinat de leur guide, Fiacre Gbédji, en mai dernier. 
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a jugé que les deux touristes avaient pris des "risques majeurs", en se rendant dans cette zone proche du Burkina Faso, pays instable où pullulent les groupes jihadistes. 
Le gouvernement béninois et la société African Parks ont investi plus de 30 millions de dollars sur dix ans pour faire revivre ce parc et redynamiser l'économie du pays grâce au tourisme.
<https://information.tv5monde.com/info/benin-le-parc-de-la-pendjari-rouvre-ses-portes-avec-de-nouvelles-dispositions-securitaires> 
______________________________________________________________________________________________________________________
20- Au Guatemala, premiers succès dans la préservation d'une réserve de biosphère, AFP, 16/10/19, 09:00
Henry Morales

Dans un entrepôt d'Uaxactun, un village du nord du Guatemala, Dominga Chuc fait l'inventaire des feuilles de "xate", un petit palmier dont le feuillage ornemental est commercialisé par sa communauté, chargée en échange de participer à la protection de la principale réserve forestière du pays.
Avec Dominga, une quarantaine de femmes s'affairent à sélectionner et conditionner les belles feuilles de Chamaedorea elegans, cueillies dans la concession de milliers d'hectares de forêt tropicale confiés à la communauté indigène dans la Réserve de biosphère Maya, créée en 1990 dans le département de Peten.
La réserve, qui couvre 2,2 millions d'hectares, est considérée comme une des plus vastes forêts tropicales au nord de l'Amazone. Elle est sous la constante menace d'incendies et de déforestation par les agriculteurs et éleveurs, et sous la pression des incursions des cartels de la drogue.
Depuis plus de 20 ans, l'administration guatémaltèque chargée des zones protégées a mis en oeuvre une politique de concessions pour l'exploitation durable de bois et d'autres produits de la forêt. Une approche qui donne des résultats positifs, selon l'avis unanime des autorités, des défenseurs de l'environnement et des populations autochtones.
"Nous exploitons la feuille de +xate+, utilisée comme ornement floral dans les temples luthériens des Etats-Unis (...) cela nous fournit de l'argent et des emplois", explique Dominga en faisant visiter à l'AFP l'entrepôt construit par la communauté avec le bois de la forêt.
La population d'Uaxactun, qui compte 1.700 personnes, vit aussi de la cueillette de poivre et de la résine destinée à la fabrication de chewing-gum, ainsi que de l'activité touristique générée par la visite des sites archéologiques mayas disséminés dans la forêt.
Pour Mario Vasquez, responsable du Parc national de Yaxha-Nakum-Naranjo, à environ 45 km d'Uaxactun, il ne fait aucun doute que la politique de concessions et le travail en collaboration avec les communautés indigènes a permis de protéger cette zone sensible.
Yaxha-Nakum-Naranjo et Uaxactún font partie d'une zone de 1,1 million d'hectares où ont été attribuées neuf concessions forestières communautaires, selon un rapport des autorités datant de 2018.
Ces concessions ont permis en 2017 d'enregistrer pour la première fois depuis que des relevés sont effectués un "chiffre positif" en matière de couverture forestière, selon le rapport, même si cette augmentation d'environ 1 hectare reste symbolique. 
"Les comununautés ne pensent plus à s'approprier des terres (pour l'agriculture) dans le parc (national), mais elles pensent au contraire aux nombreuses opportunités que leur ouvrent le tourisme et l'exploitation durable" des ressources de la forêt, se félicite Mario Vasquez.
Les autochtones se sont ainsi organisés en associations d'artisans, de producteurs de fruits, de guides touristiques ou de loueurs de pirogues pour parcourir les nombreux cours d'eau de la région.
"Nous travaillons ensemble car, eux comme nous, nous avons les mêmes buts, nous voulons protéger la région", souligne Mario Vasquez.
<https://information.tv5monde.com/info/au-guatemala-premiers-succes-dans-la-preservation-d-une-reserve-de-biosphere-327117>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- Même à 12.000 km, les Malouines redoutent les conséquences du Brexit, AFP, 16/10/19, 17:00
Barnaby Chesterman

Même à plus de 12.000 km de Londres, l'archipel britannique des Malouines redoute les effets du Brexit qui aura des conséquences sur ses exportations de poisson et de viande, mais aussi sur la préservation de son incroyable biodiversité. 
Alors que le Royaume-Uni et l'Union européenne (UE) sont engagés dans d'ultimes tractations pour tenter de parvenir à un accord avant le 31 octobre, les défenseurs de l'environnement de ce territoire de l'Atlantique sud de 3.400 habitants -- connu en anglais sous le nom de Falklands -- ne cachent pas leur préoccupation. 
Car le Brexit signifiera la perte de précieuses sources de financements européens pour la protection d'un environnement tout à fait unique. 
Esther Bertram, présidente de l'ONG Falklands Conservation espère que Londres prendra sa part pour la protection de la biodiversité du territoire, composé de deux îles principales, située à quelque 470 km des côtes argentines. 
"Il ne faut pas oublier que c'est ici que la biodiversité britannique est la plus incroyable", explique-t-elle à l'AFP. 
"Des espèces de baleines menacées viennent nager par ici. Nous avons les plus importantes populations de certains animaux : l'albatros à sourcils noirs, cinq espèces de manchots (...) des éléphants des mers du sud. C'est un environnement naturel extraordinaire", insiste-t-elle. 
Selon le gouvernement local, 90% de la biodiversité du Royaume-Uni se trouve dans ses territoires d'outre-mer. 
Ces dernières années, les Malouines, territoire à l'autonomie interne complète, ont reçu quelque 600.000 euros à travers le programme BEST qui vise à la protection de la biodiversité et des écosystèmes dans les régions ultrapériphériques et les pays et territoires d’outre-mer européens.
Désormais, Esther Bertram veut savoir comment seront compensés ces fonds après la sortie du Royaume-Uni de l'UE. "Nous n'avons aucune garantie que nous pourrons avoir accès au financement de l'UE à l'avenir, donc le gouvernement britannique a une réelle responsabilité envers sa faune sauvage dans les territoires d'outre-mer", estime-t-elle. 
- Effet domino -
Outre la protection de l'environnement, les deux principales activités économiques des Malouines, la pêche et l'élevage, qui emploient 15% de la population active, pourraient également souffrir de la sortie de l'UE.
Entre 2007 et 2016, la pêche a représenté 43% du PIB et 89% des exportations de poissons ont eu pour destination l'UE en 2018. 
"Nous profitons d'exemption de droit de douane et n'avons pas de contingent pour les produits de la pêche. Si cela change, bien sûr que nous pourrions nous retrouver dans une situation très difficile, les recettes gouvernementales diminuant considérablement", explique Leona Roberts, une des huit députés de l'Assemblée législative locale.
En raison de leur statut autonome, les Malouines n'ont pas de députés au Parlement britannique et les habitants n'ont pas voté lors du référendum sur le Brexit.
Selon les estimations du gouvernement de Port Stanley, en l'absence d'accord, l'application de droits de douane de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) qui varient entre 6 et 18% pourraient faire plonger les recettes de la pêche de 16%.
Les exportations de viande (principalement d'agneau) pourraient aussi souffrir, même si la grande majorité ont pour destination le Royaume-Uni : "Il pourrait y avoir un effet domino si des tarifs douaniers et des quotas sont introduits" avec l'UE, souligne Mme Roberts. 
Car si le Royaume-Uni vend moins de viande aux pays de l'UE, Londres aura moins besoin d'importer depuis les Malouines. "La majorité de nos fermes sont familiales, ce sont de petites structures", rappelle la députée, qui souligne "le risque de perte d'emplois" sur l'archipel. 
Selon le gouvernement local, les exportations de viande pourraient être taxées à plus de 12% et les recettes plonger de 30%. 
Le secteur de la laine devrait toutefois tirer son épingle du jeu, la laine brute n'étant pas soumise à des droits de douane. Un soulagement pour l'archipel qui compte un demi-million de moutons dans 90 exploitations. 
Les habitants s'inquiètent, eux, de possibles difficultés pour accéder à des médicaments ou de l'impact du Brexit sur la livre locale, à parité avec la livre sterling. 
Mais Leona Roberts est confiante sur la capacité d'adaptation des insulaires : "Nous avons connu des moments difficiles, il y a ici un pragmatisme naturel et un état d'esprit qui nous font dire : on va continuer quoi qu'il arrive".
<https://information.tv5monde.com/info/meme-12000-km-les-malouines-redoutent-les-consequences-du-brexit-327223>
______________________________________________________________________________________________________________________
22- Monument historique ou symbole d’un « passé révolu » : le zoo du Jardin des plantes contesté par des militants de la cause animale, Le Monde, 16/10/19, 21h13
Mathilde Gérard  

La ménagerie parisienne, qui compte parmi les plus vieux zoos au monde, est critiquée pour la vétusté de ses enclos. Le Museum national d’histoire naturelle met en avant un effort de modernisation. 
A grand renfort de quiz et de jeux, l’association Paris animaux zoopolis (PAZ) comptait interpeller, mercredi 16 octobre, « jour des enfants », le jeune public et les promeneurs à l’entrée de la ménagerie du Jardin des plantes. Mais sous la bruine automnale, le public du zoo parisien est clairsemé, plutôt indifférent aux slogans appelant à fermer la ménagerie lancés au mégaphone.
Peu importe, pour la jeune association qui milite contre la captivité des animaux dans les cirques et les parcs, l’objectif était surtout de montrer à l’établissement public sa présence, alors que la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, doit annoncer très prochainement un « plan d’action » pour la faune sauvage captive.
Ce lieu chargé d’histoire, fondé en 1794 au cœur de Paris, n’a pas été choisi par hasard. « Ici, tout le monde a une histoire personnelle avec la ménagerie, y a été enfant, en classe ou en famille, souligne Amandine Sanvisens, présidente de PAZ.Le public y vient de bonne foi mais pour nous, les zoos historiques des centres-villes présentent les pires conditions pour les animaux. » Enclos exigus, voire vétustes, peu adaptés à la vie sauvage, ils sont, selon l’association, « des vestiges d’un passé révolu ». Pour Amandine Sanvisens, « l’argent public ne doit pas servir à financer des lieux où on emprisonne des animaux ».
Le zoo du Jardin des plantes, dont une grande partie des enclos est classée aux monuments historiques, a bien conscience des limites liées à sa taille, à son emplacement enclavé et à son histoire, mais met en avant sa mission de préserver les espèces et sensibiliser le public. Bruno David, président du Museum national d’histoire naturelle, entité qui chapeaute la ménagerie, explique :
« On est dans une trajectoire historique où les relations de l’homme avec l’animal changent. Il y a longtemps que nous nous sommes engagés dans un programme pour faire partir les plus gros animaux, et, pour ceux qui restent, nous procédons à de nombreux aménagements d’enclos. »
Jusque dans les années 1970, le parc accueillait des girafes, éléphants, lions ou encore hippopotames, qui ont été progressivement transférés. En 2004, les ours sont partis, et en 2018, la ménagerie s’est séparée des yacks de Sibérie, remplacés par des potamochères. Désormais, 700 animaux, dont des panthères, flamants roses et oiseaux cohabitent sur 5,5 hectares.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/16/monument-historique-ou-symbole-d-un-passe-revolu-le-zoo-du-jardin-des-plantes-conteste-par-des-militants-de-la-cause-animale_6015781_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
23- Biodiversité en Outre-mer : 99 projets soutenus par l'Agence française de la biodiversité (AFB), Actu-environnement.com, 16/10/19
Rachida Boughriet

Mardi 15 octobre, l'Agence française de la biodiversité (AFB) a annoncé avoir retenu 99 initiatives locales « pour la reconquête de la biodiversité en Outre-mer ». Ces 99 lauréats ont été sélectionnés par l'AFB dans le cadre de son appel à projets lancé en 2018. Son objectif est de faire émerger et de soutenir les initiatives en faveur de la biodiversité terrestre, aquatique et marine (hors programmes de recherche) dans les territoires ultramarins.
Les 99 projets sont répartis sur tous les territoires et sont proposés par différents types de porteurs : associations, collectivités, gestionnaires d'espaces naturels et acteurs économiques. Les lauréats vont du micro-projet à des opérations d'envergure, soutenus pour un montant total de six millions d'euros. « De l'Océan Indien aux bassins Atlantique et Pacifique, la diversité des thématiques proposées traduit sans conteste l'engagement croissant des Outre-Mer pour la restauration de la biodiversité », se félicite l'AFB dans un communiqué.
Les conventions de partenariat de la deuxième session de l'appel à projets sont « en cours de finalisation » et la mise en œuvre des projets « a d'ores et déjà été lancée ».
Les différents projets vont contribuer à maintenir ou à restaurer le bon état des milieux naturels et des fonctionnalités écologiques, ainsi qu'à conserver l'habitat et les espèces, de faune et de flore sauvages prioritaires pour l'action publique. Ils vont aussi participer à « assurer un usage durable et équitable » de la biodiversité à toutes ses échelles, et à développer la connaissance partagée et l'éducation à la nature.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/biodiversite-outremer-afb-34237.php4>
En savoir plus :
> 99 initiatives locales soutenues dans les Outre-mer, Agence française pour la biodiversité (AFB) <https://www.afbiodiversite.fr/actualites/99-initiatives-locales-soutenues-dans-les-outre-mer>, communiqué du 17/10/19
______________________________________________________________________________________________________________________
24- L'Espagne, berceau des précieux faucons du Moyen-Orient, AFP, 17/10/19, 09:00
Adrien Vicente

La haute société du Golfe en raffole et leurs prix peuvent atteindre parfois des dizaines de milliers d'euros. Les faucons élevés en Espagne sont devenus les plus prisés et le pays le premier exportateur mondial de ces rapaces.
"Les plumes doivent être comme celles-là : toutes entières." Tout fier, Juan Antonio Sanchez inspecte un de ses faucons en partance pour le Qatar. Grand d'une quarantaine de cm, la tête est recouverte d'un chaperon de cuir, la queue de plumes marron toutes droites, le ventre d'une belle couleur beige.
Chaque année, environ 150 faucons quittent l'élevage qu'il gère avec sa compagne Beatriz Dominguez à Fuentespina, dans l'aride Castille. Avec, pour la plupart, le Moyen-Orient pour destination où ils sont achetés par de riches amateurs de courses de rapaces ou de chasse.
Eleveur depuis plus de 15 ans, il a hissé avec d'autres l'Espagne au rang de premier exportateur mondial de faucons en 2018, selon la Convention internationale sur le commerce d'espèces menacées (CITES).
Le pays a déclaré quelque 2.800 spécimens exportés l'an dernier - presque tous vers les Emirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït ou l'Arabie saoudite -, dépassant ainsi le Royaume-Uni (environ 2.500).
A la veille d'exporter 52 rapaces, Juan Antonio et Beatriz les sortent des chambres où ils grandissent à l'abri des regards pendant trois à cinq mois.
Ils leur attachent les pattes avec des lanières de cuir et leur couvrent les yeux, puis les placent sur des perchoirs où ils vont rester une nuit pour se remettre de leur stress.
Les faucons prendront ensuite l'avion de l'aéroport de Madrid jusqu'au Qatar, après des contrôles vétérinaires et règlementaires.
"Moi, j'attends des nouvelles, j'appelle : ils sont arrivés ? Ils vont bien ? Donnez-leur à manger, à boire... c'est comme un enfant", raconte l'éleveur de 49 ans.
- 400 éleveurs en Espagne -
Sur les perchoirs, beaucoup d'hybrides de gerfaut, le plus grand et le plus élégant de tous les faucons, et de pèlerin, le plus rapide.
"Un pèlerin, pour moi, c'est la perfection", s'enthousiasme Beatriz Dominguez. "Chaque partie de son corps est faite pour qu'il vole comme un boulet de canon !", chuchote-t-elle dans les obscurs couloirs menant aux chambres d'élevage.
Chaque rapace est vendu pour un prix allant de 400 à "des milliers" d'euros, lâche Juan Antonio, sans vouloir en dire plus.
Selon Manuel Diego Pareja-Obregon, président de l'Association espagnole de fauconnerie (Aecca), un acheteur du Golfe paie en moyenne 2.000 euros pour ce signe extérieur de richesse.
Mais les rapaces d'une poignée d'élevages très réputés, qui fournissent les familles royales du Golfe, peuvent atteindre des dizaines de milliers d'euros, explique Javier Ceballos, spécialiste espagnol de la fauconnerie.
Au Moyen-Orient, les authentiques parties de chasse, pratiquées pendant des siècles par les tribus nomades, sont devenues de plus en plus rares, les proies à l'état sauvage étant pratiquement éteintes à force d'avoir été chassées.
Contre l'avis des puristes, les rapaces sont donc utilisés en particulier pour des courses organisées dans le désert où ils sont lancés, en ligne droite ou à la poursuite d'un engin téléguidé, et chronométrés.
Ces faucons garnissent de pléthoriques élevages climatisés où des dresseurs sélectionnent les meilleurs spécimens.
Julio César Pérez Guerra, qui s'est occupé pendant trois ans des oiseaux d'un frère du président des Emirats Arabes Unis, Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, raconte: "Ils n'admettent pas qu'un faucon revienne avec une seule plume brisée. Cela peut valoir un bon sermon au fauconnier qui s'en occupe."
Au total en Espagne, environ 400 personnes élèvent des faucons et beaucoup sont entrées sur le marché pendant la crise, en apprenant l'élevage sur Internet pour tenter de vivre de leur passion, explique Manuel Diego Pareja-Obregon.
S'occupant à l'origine d'éloigner les nuisibles des aéroports ou des bâtiments publics avec des faucons, Juan Antonio Sanchez a fini par élever ses propres rapaces et cette activité représente aujourd'hui 60% de ses revenus.
- Tradition remontant au Moyen-Age -
L'Espagne a une vieille tradition de fauconnerie. La chasse à l'aide de rapaces y a été introduite au Moyen Age par les Wisigoths et les Arabes, et est aujourd'hui pratiquée par un peu plus de 3.000 personnes, ce qui en fait l'un des pays d'Europe où cette tradition, classée au patrimoine mondial de l'Unesco, est la mieux implantée.
Son autre atout est son climat qui rend les gerfauts, vivant à l'état naturel sous des latitudes très froides, plus résistants à la chaleur des pays du Golfe.
"Quand les faucons arrivent au Qatar depuis l'Espagne, ils ne sentent pas trop de grand changement de climat. Je préfère donc les faucons d'Espagne à ceux des autres pays", avance le Qatarien Salim al-Humaidi, qui achète chaque année des faucons dans toute l'Europe.
Ceux qui ont du mal à survivre dans le climat très chaud du Moyen-Orient, désintéressent souvent leurs propriétaires au bout d'un an. D'où une demande qui ne se tarit jamais pour les Espagnols.
<https://information.tv5monde.com/info/l-espagne-berceau-des-precieux-faucons-du-moyen-orient-327316>
______________________________________________________________________________________________________________________
25- Le blob, curiosité biologique composée d’une unique cellule, sera exposé au zoo de Vincennes, Le Monde avec AFP, 17/10/19, 10h56

Ni plante, ni animal, ni champignon... le blob est un organisme capable de se déplacer, sans cerveau mais doté de mémoire. Le zoo français est le premier au monde à l’accueillir. 
Vous l’avez sans doute croisé en forêt, ou dans votre cave, sans savoir qui était cet étrange génie visqueux. Le blob, curiosité biologique composée d’une unique cellule mais capable de comportements complexes, débarque au parc zoologique de Paris. La nouvelle star du zoo du bois de Vincennes – le premier du monde à accueillir cette espèce non animale – a pris ses quartiers dans le vivarium, où le public pourra faire sa connaissance à partir de samedi.
« Notre mission, c’est aussi de montrer les mystères de la nature », s’est félicité Bruno David, président du Muséum national d’histoire naturelle et du parc zoologique, lors de la présentation à la presse. Installé dans sa « blob zone », à l’abri de la lumière, le Physarum polycephalum (son nom scientifique) ressemble à une masse spongieuse, jaune et visqueuse.
Un organisme primitif apparu il y a 500 millions d’années
Ni animal, ni plante, ni champignon, c’est un organisme primitif, apparu il y a cinq cents millions d’années, avant le règne animal. « On ne sait pas bien où le mettre dans l’arbre du vivant », explique Bruno David. Il fut longtemps considéré comme un champignon, avant d’être évincé de ce règne pour rejoindre, dans les années 1990, les myxomycètes, sous-classe des amibozoaires (dont les amibes).
Comme il n’a qu’une cellule, il est microscopique au démarrage de son cycle, et donc difficile à repérer dans son milieu, les forêts tempérées, à l’ombre, ou certaines caves. Mais il possède plusieurs noyaux, qui peuvent se multiplier, ou se diviser, à volonté. « On peut créer des blobs de toutes les tailles, il n’y a pas de limite connue », explique Audrey Dussutour, éthologue au CNRS et spécialiste du blob. La créature peut atteindre jusqu’à 10 mètres en laboratoire, où l’on peut aussi la subdiviser en la découpant – il existe même des « moules » à blob – car les fragments cicatrisent.
> Lire aussi  Le blob, cet étrange génie visqueux, ni plante, ni animal, ni champignon
Dans les chambres de culture du zoo, les jardiniers créent ainsi chaque jour de nouveaux spécimens, à partir du même échantillon, pour en avoir un maximum à présenter au public. Marlène Itan, « blobicultrice » depuis peu, vient tous les jours arroser et nourrir les « sclérotes » (sortes de « bébés ») qui poussent dans son élevage. « Ça change d’habitude. On ne sait jamais à quoi s’attendre en arrivant ! », se réjouit-elle. Car le blob ne cesse de surprendre. Il peut mourir de plusieurs façons, mais peut aussi entrer en dormance, en se desséchant. « Dans cet état, il est quasiment immortel… On peut même le mettre au micro-ondes quelques minutes ! », selon Audrey Dussutour.
Avec ses 720 sexes différents, le blob a une reproduction sexuée semblable à celle du champignon. « Il était là avant, donc ce sont davantage les champignons et les animaux qui s’en sont inspirés que l’invers », conclut Audrey Dussutour. C’est elle qui a trouvé son surnom, en hommage au film The Blob avec Steve McQueen (1958), où une masse gluante extraterrestre grossit à mesure qu’elle dévore tout sur son passage. Le Physarum polycephalum, lui, est inoffensif.
> Lire aussi  Vidéo : retrouvez toutes les réponses à vos questions sur le blob
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/17/le-blob-debarque-au-zoo-de-vincennes-premier-au-monde-a-accueillir-cette-curiosite-biologique_6015836_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
En audio
26- Le biomimétisme au secours des hommes, France Culture, De cause à effets, 13/10/19, de 16h à 17h

Ou comment le génie du vivant et de la nature nous pousse à l'humilité
Depuis longtemps, la nature a montré aux hommes ses prouesses et ses richesses, et certains comme Léonard de Vinci pour ne citer que lui, ont puisé dans ce génie du vivant pour imaginer des innovations propres à aider les hommes et à les rendre plus performants. Aujourd'hui, plus de 175 équipes de recherches, ingénieurs, biologistes, designers, architectes, médecins...travaillent sur le biomimétisme et s'en inspirent, notamment dans une démarche de bien-être/environnemental. " Le biomimétisme au secours des hommes", ou comment le génie du vivant et de la nature nous pousse à l'humilité. C’est ce que nous allons découvrir avec nos invités Emmanuelle Pouydebat, directrice de recherche au CNRS et au MNHN, spécialiste de l'évolution des comportements, auteure du livre « Quand les animaux et les végétaux nous inspirent », paru chez Odile Jacob, et Carina Louart, en duplex de nos studios de France Bleu Occitanie, vous êtes journaliste scientifique indépendante et auteure du livre, "Toutes les idées sont dans la nature ! Le biomimétisme" édité chez Actes Sud Junior.
>> Suite à lire ou à (ré)écouter (57 min) à :
<https://www.franceculture.fr/emissions/de-cause-a-effets-le-magazine-de-lenvironnement/le-biomimetisme-au-secours-des-hommes>
______________________________________________________________________________________________________________________
En images
27- Floride : une tortue retrouvée morte avait ingéré 104 morceaux de plastique, Le Parisien, 07/10/19, 10h40

L’animal a été découvert sur les côtes de Floride en pleine période d’éclosion des œufs.
C'est une image de plus qui illustre la pollution. Une tortue a été retrouvée morte en Floride avec 104 morceaux de pastique à l'intérieur de son estomac. La découverte a été faite par le centre animalier Gumbo Limbo Nature Center, à Boca Raton, qui a mis en ligne l'image la semaine dernière.
Le début de l'automne est la période où les oeufs éclosent et où les tortues tentent de rejoindre la mer. L'accumulation de plastique sur les plages constitue un danger supplémentaire pour ces bêtes en plus des risques naturels.
Le centre explique que l'animal retrouvé mort tient dans la main. «C'est un triste rappel qu'il faut que nous fassions tous notre part du travail pour préserver les océans du plastique.»
Le Gumbo Limbo Nature Center ajoute que 100% des tortues qui ne sont pas parvenues à rejoindre la mer cette saison ont ingéré du plastique. Cela ne signifie pas qu'il constitue la seule cause de leur décès. Mais cette statistique montre à quel point cette forme de pollution est omniprésente sur le littoral.
<http://www.leparisien.fr/environnement/floride-une-tortue-retrouvee-morte-avait-ingere-104-morceaux-de-plastique-07-10-2019-8167665.php>
______________________________________________________________________________________________________________________
28- Ne réveillez pas le poulpe qui dort, Blog BigBrowser, 10/10/19, 15h02

Les images inédites de la sieste d’un céphalopode, qui change de couleur à de nombreuses reprises, posent question sur la faculté des invertébrés à rêver.
Le corps est immobile, suspendu juste sous la surface de l’eau. Les huit bras sont enroulés sur eux-mêmes, disposés harmonieusement autour de la tête, penchée vers le fond de l’aquarium. Heidi dort. Mais le sommeil de cette pieuvre cyanée, recueillie à son domicile par le biologiste marin américain David Scheel, est loin d’être un moment d’inactivité. Devant la caméra qui la filme pour le documentaire de la chaîne américaine PBS Octopus : Making Contact (« Pieuvre : établir le contact »), la peau d’Heidi passe, en quelques secondes, du blanc immaculé au jaune souffre, du brun auburn au gris cendré, du kaki profond à l’orange cuivré.
Pour son gardien, aucun doute : Heidi rêve. De quoi ? Les marqueurs colorimétriques laissent à penser que la pieuvre pourrait revivre une scène de chasse d’un crabe, dont la traque nécessite tous les atours de son camouflage pour endormir sa vigilance. Est-ce possible ? Les images inédites de cette sieste agitée d’un céphalopode n’ont pas manqué de faire réagir la communauté scientifique. Car, comme le rappelle le New York Times, savoir si un invertébré comme Heidi peut rêver engendre de multiples questions sur les compétences cognitives des non-mammifères.
Les facultés d’intelligence des pieuvres ont déjà fait l’objet de maintes études. Doté d’un supercerveau diffus comptant quelque 500 millions de neurones – soit autant qu’un chien –répartis dans son encéphale, ses lobes optiques et ses huit bras, l’Octopus vulgaris a déjà fait montre de sa grande capacité d’apprentissage. Fait unique dans le monde des invertébrés, la pieuvre peut même utiliser des outils, comme l’avait montré une vidéo filmant un spécimense déplaçant avec une noix de coco qui lui servait de refuge en cas de danger imminent.
Mais affirmer qu’une pieuvre peut rêver constituerait une nouvelle étape : la reconnaissance qu’un invertébré pourrait, à l’image des mammifères, expérimenter différentes phases de sommeil, dont une phase paradoxale, aussi appelée REM (Rapid Eye Movement), et qu’il disposerait des capacités cérébrales et cognitives pour se projeter dans un espace onirique. Une hypothèse qui bousculerait la classification traditionnelle des intelligences animales.
« Pénétrer sur une scène de crime »
Interrogé par le New York Times, le chercheur Alex Schnell, qui étudie l’intelligence des céphalopodes, met toutefois en garde contre des conclusions hâtives. Les transformations spectaculaires d’Heidi durant son sommeil pourraient tout aussi bien correspondre à des réflexes musculaires incontrôlés qui agissent sur les organes responsables du changement de couleurs. Ainsi, rappelle le chercheur, un homme qui rêve peut avoir les joues qui rougissent, mais il ne s’agit que d’une manifestation physique de la chaleur que ressent son corps endormi – et pas nécessairement d’un rêve lui faisant piquer un fard.
Cette séquence vidéo constitue toutefois une base de travail exceptionnelle pour les chercheurs. « C’est un comportement très inhabituel de voir les couleurs aller et venir sur son manteau comme ça, qui clignotent les unes après les autres », explique David Scheel, le biologiste d’Alaska qui étudie Heidi depuis près d’un an.
Interrogé par le New York Times, le psychologue Nicola Clayton, qui étudie la cognition comparée à l’université de Cambridge, y voit aussi une opportunité pour pousser les recherches plus loin. Observer le comportement d’Heidi est « un peu comme pénétrer sur une scène de crime » : « Il y a des indices devant vous, mais il faudra tellement plus d’études pour comprendre ce qui a causé ce comportement. »
Séquence vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/10/10/ne-reveillez-pas-le-poulpe-qui-dort_6014986_4832693.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
29- L’engagement citoyen au quotidien fait-il la différence ?, FNH, Paroles de leaders, 15/10/19

La plateforme jagispourlanature.org répertorie aujourd’hui les activités de préservation de la biodiversité proposées par 800 structures partout en France, et compte déjà 25.000 bénévoles. 
Explications de Sébastien Galy, Directeur des Actions nationales et internationales à la Fondation Nicolas Hulot. 
> Vidéo à voir à :
<http://parolesdeleaders.com/wp-content/uploads/2019/10/PDL-04-04_MASTER_SQUARE.mp4>
<http://parolesdeleaders.com
______________________________________________________________________________________________________________________
30- Portfolio. Les meilleures photographies de nature de l’année primées à Londres, Le Monde, 16/10/19, 12h45

Les résultats de l’édition 2019 du Wildlife Photographer of the Year, concours de photographie de nature, ont été annoncées par le Musée d’histoire naturelle de Londres. 
Avec son cliché d’un face-à-face entre une jeune marmotte et une renarde pris dans les prairies du plateau tibétain du Qinghai, le photographe chinois Youngqing Bao a remporté le grand prix de l’édition 2019 du Wildlife Photographer of the Year. Le concours, organisé par le Musée d’histoire naturelle de Londres depuis plus de cinquante ans, récompense chaque année les meilleures photographies de nature sélectionnées par un jury international. Une centaine d’images, sélectionnées parmi 48 000, sont réunies dans un livre qui paraît aujourd’hui aux éditions Biotope. Voici quelques-unes de nos favorites.
> 10 photos à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2019/10/16/les-meilleures-photographies-de-nature-de-l-annee-primees-a-londres_6015727_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
31- Blob : l'ovni de la nature, France 2, journal de 13h, 17/10/19

Ni végétal, ni animal, ni champignon, le blob est un être vivant remarquable qui fascine les chercheurs. Pour la première fois dans le monde, il va être montré et expliqué au public, au zoo de Vincennes, à Paris. Le blob défie toutes les lois de la biologie.
Avant, quand vous alliez au zoo, c'était pour voir des animaux. Désormais, on pourra y découvrir le blob, un organisme primitif apparu il y a 500 millions d'années, avant le règne animal. Ce n'est pas un animal, donc, mais pas non plus une plante ni un champignon. Le blob est inclassable. Des vidéos accélérées permettent de se rendre compte de ses étonnantes capacités. Les blobs sont installés dans un vivarium à l'abri de la lumière. Ils se développent dans des milieux très humides. Dans les chambres de culture du zoo, les blobs sont élevés aux flocons d'avoine.   
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/blob-l-ovni-de-la-nature_3663379.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
Une publication
32- Des jours et des vies ailleurs, de Françoise Payen, Editions Maia, octobre 2019

"Durant les cinquante années passées à Madagascar, il m’est arrivé de vivre toutes sortes d’aventures ou de mésaventures variées. J’ai pris parfois des notes en rédigeant des petits journaux au cours de mes pérégrinations à travers le pays tout en m’imprégnant des us et coutumes malgaches.
J’ai ici mis en page des récits d’aventures qui sortent des sentiers battus et décrivent des scènes extraordinaires de la vie au quotidien. Douze récits qui, puisés çà et là, et d’une durée variable, mettent également en valeur l’incroyable beauté et richesse naturelle de la Grande Île."
ISBN: 978-2-37916-193-3 - 18 €
<https://www.editions-maia.com/livre/des-jours-et-des-vies-ailleurs/>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20191018/caffb76e/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse