[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement (mardi 22 octobre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 22 Oct 08:11:08 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un grand tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Ecologiques, festives et ouvertes à tous : bienvenue dans les auberges de jeunesse nouvelle génération <https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/ecologiques-festives-et-ouvertes-a-tous-bienvenue-dans-les-auberges-de-jeunesse-nouvelle-generation-3924076>, Le JDD, 10/10/19, 12h00
2- Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-comment-le-gouvernement-travaille-en-catimini-a-la-construction-de-six-nouveaux-epr_6015478_3234.html>, Le Monde, 14/10/19, 17h57
3- Tchat. La piste de six nouveaux EPR : "Il est troublant que la feuille de route envoyée au PDG d’EDF n’étudie qu’un seul scénario" <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/15/la-piste-de-six-nouveaux-epr-il-est-troublant-de-constater-que-la-feuille-de-route-envoyee-au-pdg-d-edf-n-etudie-qu-un-seul-scenario_6015596_3234.html>, Le Monde, 15/10/19, 13h40
4- La Réunion : La nouvelle route du littoral, censée remplacée un axe vital, à l'arrêt <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-reunion-la-nouvelle-route-du-littoral-censee-remplacee-un-axe-vital-a-l-arret_138247>, AFP, 15/10/19, 16:00
5- Rejet en appel du recours d'habitants de Sein contre le monopole d'EDF <https://www.latribune.fr/economie/france/rejet-en-appel-du-recours-d-habitants-de-sein-contre-le-monopole-d-edf-830765.html>, AFP, 15/10/19, 21:00
6- Le coup de sonde nucléaire du gouvernement <http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-coup-de-sonde-nucleaire-du-gouvernement,100246?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 15/10/19
7- Tribune. Europe : « La précarité énergétique n’est pas une légende urbaine » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/16/europe-la-precarite-energetique-n-est-pas-une-legende-urbaine_6015661_3232.html>, Le Monde, 16/10/19, 06h00
8- Strasbourg : Le transport à la demande pour laisser sa voiture au garage <https://www.20minutes.fr/strasbourg/2629367-20191016-strasbourg-transport-demande-laisser-voiture-garage>, 20 Minutes, 16/10/19, 15h57
9- Interview. Jeremy Rifkin : « Si la France continue d’opter pour le nucléaire, elle ira dans le mur » <https://www.nouvelobs.com/economie/20191016.OBS19886/jeremy-rifkin-si-la-france-continue-d-opter-pour-le-nucleaire-elle-ira-dans-le-mur.html>, L’Obs, 16/10/19, 17h48
10- Chronique. « La frilosité budgétaire sur la rénovation thermique met dos à dos fin du monde et fin du mois » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/17/la-frilosite-budgetaire-sur-la-renovation-thermique-met-dos-a-dos-fin-du-monde-et-fin-du-mois_6015819_3232.html>, Le Monde, 17/10/19, 06h30 
11- « Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/17/il-est-clair-que-la-france-se-prepare-a-construire-de-nouvelles-centrales-nucleaires_6015922_3234.html>, Le Monde, 17/10/19, 18h30
12- A Marseille, port et armateurs s’engagent pour réduire la pollution des croisières <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/17/a-marseille-port-et-armateurs-s-engagent-pour-reduire-la-pollution-des-croisieres_6015928_3244.html>, Le Monde, 17/10/19, 19h08
13- Engie condamné à près de 900 000 euros d’amende pour démarchage abusif <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/18/engie-condamne-a-pres-de-900-000-euros-d-amende-pour-demarchage-abusif_6016023_3224.html>, Le Monde avec AFP et Reuters, 18/10/19, 12h49
14- Le cargo « Rhodanus », coincé au large de Bonifacio, a été dégagé des rochers <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/18/le-cargo-coince-au-large-de-bonifacio-a-ete-desechoue_6016026_3244.html>, Le Monde avec AFP, 18/10/19, 13h49
15- Nucléaire : le Parlement va-t-il se saisir du dossier Astrid ? <https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/10/18/nucleaire-une-saisine-parlementaire-sur-astrid/>, Blog sciences, 18/10/19
16- J’ai suivi un "commando" anti-pollution lumineuse <https://www.wedemain.fr/J-ai-suivi-un-commando-anti-pollution-lumineuse_a4342.html>, We Demain, 18/10/19
17- Cette nouvelle roue connectée permet de changer n’importe quel vélo en vélo électrique <https://dailygeekshow.com/nouvelle-roue-connectee-change-velo-en-velo-electrique/>, Daily Geek Show, 18/10/19
18- Tribune. « Il faut ménager une place nouvelle à l’industrie et à la fabrication dans les villes et les territoires » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/il-faut-menager-une-place-nouvelle-a-l-industrie-et-a-la-fabrication-dans-les-villes-et-les-territoires_6016030_3232.html>, Le Monde, maj le 19/10/19 à 05h55 
19- Chronique. « L’inquiétant yoyo des cours du baril » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/19/l-inquietant-yoyo-des-cours-du-baril_6016146_3234.html>, Le Monde, 19/10/19, 08h31
20- Tribune. « Les "fab labs" incarnent la volonté de faire société et de faire la ville autrement » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/les-fab-labs-incarnent-la-volonte-de-faire-societe-et-de-faire-la-ville-autrement_6016031_3232.html>, Le Monde, 19/10/19, 14h09
21- "Balance ton port !" : 1.400 personnes à la Roche-sur-Yon pour défendre le littoral vendéen <https://information.tv5monde.com/info/balance-ton-port-1400-personnes-la-roche-sur-yon-pour-defendre-le-littoral-vendeen-327768>, AFP, 19/10/19, 19:00
22- Jeremy Rifkin prédit la fin de la "civilisation fossile" <https://information.tv5monde.com/info/jeremy-rifkin-predit-la-fin-de-la-civilisation-fossile-327821>, AFP, 20/10/19, 11:00
23- En Bretagne, un village connecté fait sa transition énergétique <https://www.lejdd.fr/Societe/en-bretagne-un-village-connecte-fait-sa-transition-energetique-3926522>, Le JDD, 20/10/19, 14h53
24- La progression des énergies renouvelables soutenue par les petites unités solaires <https://information.tv5monde.com/info/la-progression-des-energies-renouvelables-soutenue-par-les-petites-unites-solaires-327946>, AFP, 21/10/19, 12:00
25- Plus polluante que l'avion, la marine marchande veut réduire son impact environnemental <https://information.tv5monde.com/info/plus-polluante-que-l-avion-la-marine-marchande-veut-reduire-son-impact-environnemental-327982>, AFP, 21/10/19, 13:00
26- Raffinerie normande ExxonMobil : flamme visible à 40 km mais "pas de danger" <https://information.tv5monde.com/info/raffinerie-normande-exxonmobil-flamme-visible-40-km-mais-pas-de-danger-327992>, AFP, 21/10/19, 14:00
27- De nouvelles centrales nucléaires, "ça n'est pas tranché" selon Borne <https://information.tv5monde.com/info/de-nouvelles-centrales-nucleaires-ca-n-est-pas-tranche-selon-borne-328010>, AFP, 21/10/19, 15:00
28- Et si l'avenir du transport maritime passait par la voile ? <https://information.tv5monde.com/info/et-si-l-avenir-du-transport-maritime-passait-par-la-voile-328037>, AFP, 21/10/19, 17:00
En images
29- Ces microalgues pourraient réduire votre facture énergétique de 50 % <https://www.nouvelobs.com/planete/20191015.OBS19816/ces-microalgues-pourraient-reduire-votre-facture-energetique-de-50.html>, L’Obs, 15/10/19, 13h22
30- [Édito vidéo] "Il n’y a pas d’autres choix que d’investir dans le pétrole" <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/edito-video-il-n-y-a-pas-d-autres-choix-que-d-investir-dans-le-petrole-147819.html>, Novethic, 18/10/19
31- Énergie : la première centrale solaire flottante de France dévoilée dans le Vaucluse <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/energie-la-premiere-centrale-solaire-flottante-de-france-devoilee-dans-le-vaucluse_3665417.html>, France 2, journal de 20h, 18/10/19

Bien à vous,
Florence

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DOSSIER DU JOUR : Le gouvernement demande à EDF de plancher sur un programme de construction de 6 réacteurs EPR 2 sur les quinze prochaines années. Un vrai coup de billard français. "Ce n’est pas tranché", a assuré Elisabeth Borne, la ministre de la Transition écologique. (cf. item 2, suite, 3, 6, 9, 11, 15 & 27)
INCERTITUDE DU JOUR : Le financement des ambitions françaises en matière de performance énergétique des logements reste un point très incertain du projet de loi de finance (PLF) pour 2020, actuellement débattu à l’Assemblée nationale. (cf. item 10)
CHIFFRES DU JOUR : — Les 510 escales annuelles de paquebots géants dans le port de Marseille, sont responsables, selon des chiffres de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de 40 % des émissions locales d’oxyde d’azote, de 32 % de celles d’oxyde de soufre et de 15 % des particules fines. (cf. item 12)
— Le fournisseur d’énergie Engie a été condamné à payer près de 900 000 euros d’amende pour démarchage abusif, a annoncé la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). (cf. item 13)
— Les Parisiens sont exposés quotidiennement à 20 000 publicités dans la rue (sans compter celles derrière les vitrines), 60 000 dans le réseau sous-terrain de la RATP et à 40 000 autres sur les bus en circulation. (cf. item 16)
CITATION DU JOUR : "La civilisation des carburants fossiles, qui est à la base des deux premières révolutions industrielles, s'effondre en temps réel", estime l'essayiste et économiste américain Jeremy Rifkin. (cf. item 22)
RAPPORT DU JOUR : Les énergies renouvelables devraient voir leurs capacités croître de 50% dans le monde d'ici 2024, tirées notamment par les petites unités solaires, un bond "encourageant", même s'il reste insuffisant pour remplacer les énergies fossiles, selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie. (cf. item 24 & suite)
LOBBY DU JOUR : Lors de leur grande réunion "Oil and Money", bientôt rebaptisée "Energy Intelligence Forum", les pétroliers contre-attaquent. (cf. item 30)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Une nouvelle formule de transport en commun sur demande va être expérimentée dans une zone englobant 13 communes de l’Eurométropole strasbourgeoise. (cf. item 7)
— Une roue, disponible dans différentes tailles, permet le recyclage à moindre coût d’une bicyclette… en vélo électrique. (cf. item 17)
— Les ‘fab labs’ ou nouveaux modes de production partagée et en circuit court qui émergent dans les villes. (cf. item 20)
— En Bretagne, Saint-Sulpice-la-Forêt, commune d'Ille-et-Vilaine de 1.500 âmes, s'est équipée de capteurs pour réguler sa consommation énergétique. (cf. item 23)
— Conçus dès l'origine pour une propulsion hybride, les futurs cargos à voile promettent des économies beaucoup plus substantielles, de 40 à 80%, selon l'usage choisi, et des émissions de CO2 bien moindres. (cf. item 25, 28 & suite)
— Les biofaçades peuvent diminuer significativement les besoins en chauffage et en climatisation d’un immeuble. (cf. item 29)
— À Piolenc, dans le Vaucluse, 47 000 panneaux solaires installés sur un lac ont été inaugurés le 18 octobre. C'est la première centrale photovoltaïque flottante de l'Hexagone et la plus puissante d’Europe. (cf. item 31)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Ecologiques, festives et ouvertes à tous : bienvenue dans les auberges de jeunesse nouvelle génération, Le JDD, 10/10/19, 12h00
Hervé Guénot

Visite du Jo & Joe, "youth hostel" qui vient d'ouvrir à Gentilly, près de Paris. Avec sa structure en bois, son bar ou encore sa terrasse végétalisée, le Jo & Joe est emblématique d'une nouvelle génération d'auberge de jeunesse.
Il suffit de franchir la passerelle du Cambodge enjambant le périphérique au fond du parc de la Cité universitaire, dans le 14e arrondissement de Paris, pour voir la façade de la nouvelle auberge de jeunesse, ­Jo & Joe, ouverte depuis les beaux jours, avenue Paul-Vaillant-­Couturier à ­Gentilly (Val-de-Marne). En retrait du grand boulevard ceinturant Paris, c'est une sorte de totem dessiné par l'architecte Jean-Paul Viguier. …
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lejdd.fr/JDD-Paris/ecologiques-festives-et-ouvertes-a-tous-bienvenue-dans-les-auberges-de-jeunesse-nouvelle-generation-3924076>
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2- Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR, Le Monde, 14/10/19, 17h57
Nabil Wakim

Dans une lettre adressée au président d’EDF, le gouvernement donne une feuille de route précise conduisant à la construction de six réacteurs EPR sur les quinze prochaines années. 
Officiellement, rien n’est décidé : la France n’a pas décidé de construire – ou non – de nouveaux réacteurs EPR, et le débat est toujours ouvert. Le président de la République, Emmanuel Macron, a simplement demandé à EDF de présenter, mi-2021, un dossier complet, pour pouvoir prendre une décision sur ce sujet épineux.
Pourtant, en coulisses, les choses avancent, et le gouvernement défend une option très claire. Dans une lettre envoyée au président d’EDF, le 12 septembre, que Le Monde a pu consulter, la ministre de la transition écologique et le ministre de l’économie, Elisabeth Borne et Bruno Le Maire, donnent une feuille de route précise à Jean-Bernard Lévy pour « être en mesure de répondre à l’exécution d’un programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts ». Et le courrier de détailler que la construction de chaque paire sera « espacée de quatre ans et les tranches au sein d’une même paire de dix-huit mois ».
« Un état des lieux »
Le courrier précise le calendrier imaginé par le gouvernement pour dessiner ce nouveau départ pour le nucléaire français : d’abord, mi-novembre 2019, « un état des lieux intégrant le retour d’expérience de la construction des premiers EPR ». Face aux difficultés du réacteur de troisième génération en cours de construction à Flamanville (Manche), le gouvernement stipule :
« Les forces et les faiblesses de la filière seront explicitées à partir de ce bilan, dans la perspective de la construction de nouveaux réacteurs. »
> Lire aussi  Nucléaire : l’EPR de Flamanville coûtera au moins 12,4 milliards d’euros
Puis, dès la mi-décembre 2019, EDF devra fournir au gouvernement « une analyse des capacités de la filière », pour accomplir les nouveaux réacteurs. Ce travail devra être basé « sur une liste de conditions à réunir pour que la filière puisse garantir la tenue d’un tel programme dans les délais et les coûts impartis ». Le document doit être assez détaillé, puisqu’il devra regrouper « l’ensemble des besoins de la filière en contrats, investissements, recrutements, formations ou autres ».
Enfin, en mars 2020, l’électricien devra communiquer « la liste des plans d’action de la filière lui permettant, pour chacune des compétences ciblées, d’atteindre le niveau requis ». Ils devront, « dans la mesure du possible, atteindre leur plein effet pour la mi-2021 ».
Pourquoi se lancer dans une vague de construction de six réacteurs alors que celui de Flamanville n’est toujours pas en mesure d’être connecté au réseau – et ne le sera pas avant 2023 ? La filière nucléaire estime qu’une construction en série est le seul moyen de faire baisser les coûts et de donner de la visibilité aux sous-traitants.
« Aucune mise en doute »
Contacté par Le Monde, le ministère de la transition écologique et solidaire assure que « cette lettre de mission ne présage en rien les décisions qui pourraient être prises après mi-2021 » et assure que le fait de mentionner la construction de six réacteurs EPR est uniquement « une hypothèse de travail » – c’est pourtant la seule mentionnée dans le courrier adressé à M. Lévy. Chez EDF, on rappelle que ce courrier fait suite à une réunion qui s’est tenue à Matignon avant l’été, et que cette lettre « formalise ce qui y a été discuté ».
Une démarche qui a de quoi indigner les opposants au nucléaire. « Le gouvernement a déjà pris sa décision : appuyer les projets de fuite en avant d’EDF, au mépris de la démocratie et de la majorité des citoyens, opposés à la construction de nouveaux réacteurs », estime Charlotte Mijeon du Réseau Sortir du nucléaire, qui interroge :
« Comment va être financé ce sauvetage du soldat nucléaire ? Avec l’argent du contribuable ? » 
Le courrier n’aborde pas de front la question, pourtant essentielle, du financement de ces nouveaux réacteurs.
« C’est un quasi-engagement à faire trois paires d’EPR », s’étonne un très bon connaisseur du sujet. « Cela n’était jamais allé aussi loin. Aucune mise en doute n’existe dans la rédaction. »
Ce planning prévisionnel tranche avec les discours officiels chez EDF ou au gouvernement. En faisant l’annonce de la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années, en novembre 2018, Emmanuel Macron s’était bien gardé d’annoncer la construction de nouveaux réacteurs. Il avait remis cette décision à plus tard, en fixant une borne à la mi-2021, date à laquelle EDF devra présenter un dossier complet pour convaincre de sa capacité à construire des réacteurs dans les délais et dans le budget imparti.
> Lire aussi  Nucléaire, renouvelables... le détail du plan du gouvernement en matière d’énergie
Une filière totalement déboussolée
Cette date avait été choisie opportunément : le réacteur EPR de Flamanville 3 était censé avoir démarré quelques mois auparavant, ce qui aurait permis de s’appuyer sur cette expérience. Mais le scénario ne s’est pas déroulé comme prévu : des défauts sur des soudures situées à des endroits cruciaux ont obligé EDF, sous pression de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à décaler le démarrage de Flamanville à 2023 et à revoir son coût à 12,4 milliards d’euros – contre 3,5 milliards à l’origine.
La loi relative à l’énergie et au climat, votée en septembre, a repoussé à 2035 le moment où la France devra avoir un mix électrique composé à 50 % de nucléaire et à 50 % d’énergies renouvelables. D’ici là, l’Hexagone devra avoir fermé quatorze réacteurs nucléaires, et développé fortement l’éolien et le solaire – et l’ASN devra avoir autorisé la prolongation de la durée de vie des réacteurs actuels pour au moins dix ans.
> Lire aussi  Eoliennes : la filière française prend son envol
« Mais atteindre 50 % de nucléaire ne veut pas dire atteindre 0 % », souligne un conseiller ministériel. Autrement dit : pour tenir cet équilibre, il va falloir construire de nouveaux réacteurs, argumentent les dirigeants d’EDF. Le parc actuel a été construit dans les années 1980 et 1990 et ne sera pas éternel. Il fait face au risque de l’« effet falaise » : devoir fermer rapidement un grand nombre de réacteurs qui ne pourront plus être prolongés. Pour faire face à ces arrêts en cascade, la France devrait reprendre la construction de réacteurs dès 2021, selon une étude de la Société française d’énergie nucléaire.
Un impératif pour une filière totalement déboussolée par les graves difficultés rencontrées sur le chantier de Flamanville ou dans les usines de Framatome, filiale d’EDF qui construit les principaux composants des réacteurs. Le président de l’ASN a déjà mis en garde à plusieurs reprises la filière, en soulignant les risques de la perte d’expérience et de l’affaiblissement des compétences. Cette difficulté est un enjeu majeur pour une filière qui emploie plus de 200 000 personnes et mène une intense campagne de lobbying auprès des pouvoirs publics pour reprendre la construction de réacteurs.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-comment-le-gouvernement-travaille-en-catimini-a-la-construction-de-six-nouveaux-epr_6015478_3234.html>
Sur le même sujet :
> Entretien. Nucléaire : « Qui va payer l’ardoise de ces futurs EPR ? », Le Monde, 14/10/19, 22h20
Propos recueillis par Nabil Wakim
Pour l’expert critique du nucléaire Yves Marignac, le gouvernement privilégie la construction de nouveaux EPR sans se soucier de considérations économiques. 
Yves Marignac, expert critique du nucléaire, est directeur de l’agence Wise-Paris et membre des groupes permanents d’experts de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Il réagit à la publication par Le Monde d’une lettre envoyée par Elisabeth Borne et Bruno Le Maire au président d’EDF qui lui demande d’étudier la construction de six nouveaux réacteurs EPR en France.
Que vous inspire ce courrier dans lequel le gouvernement détaille sa feuille de route pour la construction de nouveaux réacteurs au PDG d’EDF ?
Yves Marignac : Cette lettre exprime clairement le souhait du gouvernement de s’orienter vers la construction de nouveaux réacteurs EPR. Jusqu’ici, l’exécutif avait laissé cette option ouverte. Dans la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route énergétique de la France pour les dix prochaines années, le gouvernement disait vouloir prendre la décision d’engager ou non ce nouveau programme. Aujourd’hui, on découvre qu’en réalité la question est déjà tranchée, sans prendre la peine de poursuivre l’instruction équilibrée de cette alternative.
Mais est-il raisonnable d’être en position d’attente sur un sujet comme celui-ci ? La filière nucléaire demande depuis longtemps une décision claire sur le sujet…
On était dans cette position pour de bonnes raisons : les difficultés sans fin du chantier de Flamanville 3, le projet Hercule de réorganisation complète d’EDF, l’évolution du système énergétique et le retard croissant de compétitivité du nucléaire vis-à-vis des énergies renouvelables, etc. Avec en toile de fond un sujet majeur : comment financer le coût très lourd de ces EPR ?
Une fois de plus, le nucléaire procède par fait accompli. Ce courrier ne vaut pas encore décision, mais il fait clairement pencher la balance, alors même que ces questions majeures restent en suspens.
Comment jugez-vous cette orientation ?
C’est évidemment contraire à l’esprit démocratique, puisque ce choix en faveur d’une option est posé sans aucune discussion ouverte sur le sujet.
Mais surtout, le courrier manifeste une confiance a priori dans la démonstration attendue que rien ne justifie au vu du retour d’expérience actuel. Les annonces désastreuses des dernières semaines concernant la dérive des chantiers de réacteurs EPR à Flamanville ou Hinkley Point, au Royaume-Uni, témoignent du peu de crédit que l’on peut encore accorder aux promesses d’EDF en termes de coûts et de délais.
Et même si EDF était en mesure de beaucoup mieux maîtriser industriellement et financièrement la construction de futurs EPR, ceux-ci auraient encore besoin d’un soutien public massif. Le gouvernement va devoir expliquer qui va payer l’ardoise de ces EPR.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/14/nucleaire-qui-va-payer-l-ardoise-de-ces-futurs-epr_6015508_3234.html>
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3- Tchat. La piste de six nouveaux EPR : « Il est troublant que la feuille de route envoyée au PDG d’EDF n’étudie qu’un seul scénario », Le Monde, 15/10/19, 13h40

Pourquoi choisir cette solution technique alors que le site de Flamanville n’est toujours pas achevé ? Quelle serait la production de nucléaire dans le mix énergétique français ? Nabil Wakim, journaliste de la rubrique Energie, a répondu à vos questions. 
Dans une lettre envoyée au président d’Electricité de France (EDF), le 12 septembre, que Le Monde a pu consulter, la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, et son collègue de l’économie et des finances, Bruno Le Maire, donnent une feuille de route précise à Jean-Bernard Lévy pour la construction de six réacteurs EPR durant les quinze prochaines années.
> Lire aussi  Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
Officiellement, pourtant, rien n’est arrêté : la France n’a pas décidé de construire – ou non – de nouveaux réacteurs EPR, et le débat est toujours ouvert. Emmanuel Macron a simplement demandé à EDF de présenter, à la mi-2021, un dossier complet, pour pouvoir prendre une décision sur ce sujet épineux. Les opposants au nucléaire dénoncent le caractère non démocratique de ce courrier, qui laisse entendre que les décisions sont déjà prises, et soulèvent la question essentielle du financement de ces nouveaux réacteurs.
Nabil Wakim, journaliste de la rubrique Energie au Monde a répondu aux questions des internautes.
Stan : Sait-on pourquoi le nombre de six réacteurs EPR a été choisi ?
Nabil Wakim : Il est probable que le gouvernement travaille sur cette option parce que c’est celle que défend la filière nucléaire, avec l’argument que pour faire baisser les coûts, il vaut mieux lancer un programme global, plutôt qu’un seul réacteur. Cela permettrait de mettre en musique toute la chaîne de sous-traitance, de mobiliser les industriels. Mais c’est en même temps un pari immense : comment envisager six EPR construits en quinze ans, alors que le premier en France n’est toujours pas opérationnel ?
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/15/la-piste-de-six-nouveaux-epr-il-est-troublant-de-constater-que-la-feuille-de-route-envoyee-au-pdg-d-edf-n-etudie-qu-un-seul-scenario_6015596_3234.html>
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4- La Réunion : La nouvelle route du littoral, censée remplacée un axe vital, à l'arrêt, AFP, 15/10/19, 16:00
Mahdia Benhamla

La Nouvelle route du Littoral (NRL), chantier titanesque d'une voie en mer reliant le nord à l'ouest de La Réunion, est à l'arrêt faute de pierres. Le conseil régional veut tout faire pour poursuivre le projet dont les écologistes ont obtenu le blocage.
La NRL est destinée à remplacer les actuelles quatre voies entre Saint-Denis (nord) et la cote ouest, un axe de circulation vital pour l'économie de l'île, régulièrement saturé par le flot grandissant des véhicules.
"L'aboutissement de ce chantier est une priorité pour répondre à un enjeu de développement du territoire et de sécurité des usagers de la route", assurait la préfecture en 2018. Car la route actuelle, qui longe une falaise instable, est très dangereuse. Une vingtaine de personnes ont trouvé la mort dans des éboulis depuis la mise en service de cette route en 1976. 
Débuté en 2014, le chantier devait se terminer en 2022. Mais la livraison de la nouvelle route, longue de 12,7 km, est désormais projetée vers 2025, dans le meilleur des cas.
La mise en service d'une demie route est même envisagée pour 2021, car la NRL se décline en deux parties: une partie viaduc, longue de 5,4 km entre Saint-Denis et la Grande Chaloupe, terminée depuis mars 2019. Et une partie digue, entre la Grande Chaloupe et la Possession (ouest), à l'arrêt. 
Attributaire du marché, le Groupement Bouygues - Vinci a indiqué il y a une dizaine de jours que faute de roches massives pour poursuivre la construction, le chantier serait arrêté en mars.
En cause, une série de revers juridiques concernant des carrières locales, dont celle de Bois Blanc (sud ouest de l'île), devant approvisionner le chantier. 
Le projet de digue a provoqué une levée de boucliers des mouvements écologistes défendant la préservation de l'environnement, et de riverains, inquiets des conséquences qu'aurait sur leur santé l'ouverture d'une carrière.
Une cascade de recours a été déposée devant toutes les juridictions compétentes contre la quasi totalité des arrêtés préfectoraux autorisant l'exploitation des carrières. A chaque fois, les requérants ont obtenu gain de cause. En juillet, le Conseil d'Etat a définitivement annulé le schéma départemental des carrières. 
Le président de la région Didier Robert (ex-LR) et certains élus ont par ailleurs fait l'objet, en octobre 2015, de perquisitions dans une enquête préliminaire pour corruption lors de l'attribution des marchés de cette nouvelle route. 
- "Juste prix"-
Lundi, M. Robert, maître d'ouvrage de la NRL, a assuré qu'il entendait "veiller à ce que (ce chantier) soit mené dans le cadre strict de la réglementation (….) et à un juste prix pour la collectivité au regard des contrats avec le groupement et certainement pas au détriment de l'économie locale".
Une annonce faite à l'issue d'une rencontre avec les transporteurs routiers, qui menaçaient de bloquer l'île, inquiets pour leurs activités et "la survie de (leurs) entreprises".
La région n'a pas donné d'indications sur une possible rallonge financière pour ce marché d'abord estimé à 1,6 milliard d'euros et qui frôle désormais les deux milliards d'euros (financés par la région, l'Etat et l'Europe). Didier Robert a toutefois annoncé que "la collectivité prendra, avant la fin du mois d’octobre, une décision", après avoir rencontré les représentants du groupement.
La rallonge financière, si elle est attribuée, pourrait permettre au groupement de faire l'acquisition des "andains", des roches massives situées dans les champs des agriculteurs. 
Une étude de la Société d'aménagement foncier et d'établissement rural (Safer) évalue ce gisement à 2,6 millions de tonnes. Il en faut 3,5 millions pour terminer la digue. "Mais c'est déjà pas mal, on pourra continuer à travailler en attendant que la situation se débloque pour les carrières", estime un transporteur.
"Le mieux serait d'arrêter de s'obstiner et de se décider à construire une route en tout viaduc", notent des membres du collectif Touch Pa Nout Roche (ne touchez pas à nos roches), qui a appelé vendredi dans une lettre ouverte l’ensemble des parlementaires "à diligenter dans les plus brefs délais une commission d'enquête parlementaire" sur cette digue.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-reunion-la-nouvelle-route-du-littoral-censee-remplacee-un-axe-vital-a-l-arret_138247>
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5- Rejet en appel du recours d'habitants de Sein contre le monopole d'EDF, AFP, 15/10/19, 21:00

La cour administrative d'appel de Nantes a rejeté la requête de la société Ile de Sein Énergies (IDSE) qui visait à dénoncer le monopole d'EDF sur le petit territoire situé au large du Finistère, a appris mardi l'AFP.
"La requête de la société Ile de Sein Énergies est rejetée", indique la cour administrative d'appel dans sa décision rendue vendredi.
La société IDSE a été créée en 2013 par une soixantaine de personnes, dont une quarantaine d'habitants de l'île de Sein sur les 120 que compte à l'année l'îlot de 56 hectares. 
Elle souhaite remplacer le fioul utilisé par les groupes électrogènes de l'île, non connectée au réseau électrique du continent, par de l'énergie renouvelable. Mais elle s'oppose à EDF. Le projet divise d'ailleurs les habitants de l'île, dont le maire Dominique Salvert préfère travailler avec EDF.
L'île de Sein, mais également les îles voisines de Molène et Ouessant, sont engagées depuis 2015 dans un vaste programme de transition énergétique visant à parvenir d'ici à 2030 à une consommation 100% renouvelable.
Cependant, IDSE souhaite mener son propre projet et conteste la concession du service public de l'électricité à EDF et au distributeur de courant Enedis sur l'île par le Syndicat départemental d'électricité et de gaz du Finistère (SDEF), l'autorité propriétaire des réseaux.
IDSE considère notamment que le monopole d'EDF n'est pas conforme au droit européen. 
Le tribunal administratif de Rennes avait le 5 novembre 2018 rejeté la demande d'IDSE.
<https://www.latribune.fr/economie/france/rejet-en-appel-du-recours-d-habitants-de-sein-contre-le-monopole-d-edf-830765.html>
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6- Le coup de sonde nucléaire du gouvernement, Le JDLE, 15/10/19
Valéry Laramée de Tannenberg

Le gouvernement demande à EDF de plancher sur un programme de construction de 6 réacteurs EPR 2. Un vrai coup de billard français.
Sonder : «mesurer la profondeur d'une cavité, de la mer, ou en explorer sommairement le fond au moyen d'une sonde». C’est un peu l’exercice auquel se livre le gouvernement en matière de politique énergétique. Dernier épisode en date: la fuite, hier lundi 14 octobre, dans Le Monde d’une lettre sur la programmation d’un prochain chantier nucléaire.
Signée par les ministres de l’économie et des finances et de la transition énergétique, la missive demande au P-DG d’EDF d’auditer la filière nucléaire tricolore (dont le groupe EDF détient désormais l’essentiel des composants), de réaliser un retour d’expérience de la construction des 6 premiers EPR (en Finlande, en France, en Chine et au Royaume-Uni). Objectif: que le gouvernement dispose de tous les éléments d’appréciation pour prendre «une décision éclairée sur l’engagement éventuel d’un programme de construction de réacteurs nucléaires neufs de type EPR2 en France.»
6 tranches EPR sur trois sites
Au ministère de la transition écologique, on jure que la décision «éclairée» n’est pas prise. Elle semble toutefois avoir été mûrement réfléchie. Les deux ministres évoquent un «programme de construction de trois paires de réacteurs sur trois sites distincts, chaque paire étant espacée de quatre ans et les tranches au sein d’une même paire de 18 mois.» Ces chiffres ne tombent pas du ciel. Ils figuraient déjà, en août 2018, dans le rapport d’Escatha-Collet-Billon; un document estampillé secret-défense mais qui s’était retrouvé dans les colonnes des Echos.
De plus, le rythme de construction devrait permettre de rester en dessous du plafond légal de 63,2 GWe ; le démantèlement des tranches de 900 MW pourrait se poursuivre à un tempo deux fois plus rapide que celui de la construction des tranches nouvelles, notamment entre 2025 et 2035, période durant laquelle, EDF devra fermer une tranche par an.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-coup-de-sonde-nucleaire-du-gouvernement,100246?xtor=RSS-31>
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7- Tribune. Europe : « La précarité énergétique n’est pas une légende urbaine », Le Monde, 16/10/19, 06h00
Par Aurélie Bros, Professeure et chercheuse associée à Harvard & Thierry Bros, Chercheur associé à l’Oxford Institute for Energy Studies

Ursula von der Leyen, la nouvelle présidente de la Commission européenne, doit redéfinir les nouvelles priorités de la politique énergétique européenne en harmonisant la sécurité et la durabilité des approvisionnements, expliquent, dans une tribune au « Monde », les chercheurs Aurélie et Thierry Bros.
Tribune. Le XXIe siècle a débuté il y a près de deux décennies, pourtant la politique énergétique européenne reste imprégnée de concepts désuets remontant au siècle passé. Celle-ci n’aura été qu’une perpétuelle remise au goût du jour du soi-disant inséparable trio : sécurité, concurrence et durabilité. En d’autres termes, assurer la sécurité des approvisionnements et des infrastructures qui permettent le transport, harmoniser et libéraliser le marché intérieur européen de l’énergie, verdir autant que faire se peut notre mix énergétique.
Tout semble avoir été pensé afin que chaque citoyen européen puisse accéder à une source d’énergie fiable et bon marché. Si ladite combinaison est séduisante sur le papier, son application au quotient soulève bien des défis, pour ne pas dire des incohérences. La raison est simple : les trois objectifs sont incompatibles et il faut, de facto, établir un ordre de préférence, voire en exclure un.
> Lire aussi  Electricité ou gaz : la bataille du radiateur échauffe les esprits
Force est de constater que la sécurité a eu de tout temps la primauté. Le marché a fonctionné bon gré mal gré au fil des intrusions étatiques. Quant à la durabilité, elle est devenue le passager troisième classe dont personne ne se préoccupe sérieusement, sauf pour les entreprises adeptes de greenwashing.
Incohérences et retards pour la transition énergétique
Il ressort que lorsqu’il s’agit de durabilité, la crise économique et financière de 2008-2009 aura été plus efficace en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre que n’importe quelle régulation estampillée Union européenne. En vérité, la seule solution éprouvée pour réduire les émissions de gaz à effet de serre est une récession économique perpétuelle ! Pas sûr que cela enchante les électeurs européens !
La durabilité ne fait-elle pas partie intégrante de la sécurité ? Après tout, ne serait-ce pas la clé de notre bien commun sur le long terme à l’heure du changement climatique et de la hausse des températures ? Le problème est que la définition retenue par l’Europe remonte à la veille de la première guerre mondiale, lorsque Winston Churchill décida d’abandonner le charbon et d’alimenter la Royal Navy en pétrole.
De plus, l’appartenance à des organisations multilatérales dont l’objectif est d’assurer la sécurité des approvisionnements fossiles restreint nos degrés de liberté dans un monde qui se transforme rapidement. Aujourd’hui, cela mène aux pires incohérences et ralenti la transition énergétique. L’affaire Nord Stream 2 en est la triste illustration.
> Lire aussi  La rénovation énergétique des bâtiments cherche son modèle économique
Avec une Allemagne aux approvisionnements gaziers de plus en plus concentrés, la Belgique, le Danemark, la France, les Pays-Bas et la Pologne courent le risque de devoir réduire la consommation gazière de leur secteur industriel afin de fournir du gaz aux clients résidentiels en Allemagne en cas de rupture d’approvisionnements. Est-il acceptable que l’Allemagne, l’Etat le plus riche de l’Union européenne (UE), compte sur les autres pour supporter le coût de sa nouvelle stratégie d’approvisionnement afin de garantir sa propre sécurité ?
Le meilleur garde-fou reste le marché
Rappelons que depuis 2010 les Etats membres ont des obligations d’assistance mutuelle en cas d’incident (catastrophes naturelles, incident technique, actes de terrorisme, etc.). Mais la Cour de justice européenne ayant, dans l’affaire du gazoduc OPAL (Ostsee-Pipeline-Anbindungsleitung – « gazoduc de raccordement de la mer Baltique »), statué que contrairement à ce que prétend la Commission, le principe de solidarité énergétique ne saurait être limité à des situations exceptionnelles, il vous appartient maintenant de le mettre en œuvre.
Finalement, Nord Stream 2 alimente les pires débats opposant pro et anti-atlantistes, pro et antirusses, pro et anti-OTAN, pro et anti-Ukraine, etc. Chacun semble vouloir apporter sa pierre à l’édifice à ce que devrait être un contrat de transit du gaz et des approvisionnements sûrs. Rappelons que dans un marché libéralisé, le meilleur garde-fou reste le marché. Laissons la concurrence faire son œuvre et arrêtons de demander un soutien politique et étatique pour des projets qui n’auraient peut-être pas d’avenir.
> Lire aussi  « La taxe environnementale est devenue la taxe antisociale par nature »
De deux choses l’une, soit l’industrie arrive, grâce au marché, à assurer la sécurité des approvisionnements gaziers, soit le gaz sortira plus vite que prévu de notre mix énergétique ! Les dernières révolutions énergétiques telles que la production non conventionnelle de gaz et de pétrole, les énergies renouvelables, l’efficience énergétique et les recherches actuelles sur le stockage des énergies rebattent les cartes.
Cela permet au marché énergétique européen qui tend à devenir plus transparent, de bien fonctionner et d’assurer un « signal prix » déterminé par l’équilibre entre l’offre et la demande. Les ressources sont là et la peur du manque tend à devenir irrationnelle. Il est grand temps que l’UE oublie le mariage entre sécurité des approvisionnements et sécurité de la demande et laisse tomber cet impossible trio. La stratégie énergétique européenne doit être fondée sur deux concepts : la sécurité et la justice.
Transition énergétique civile est militaire
La sécurité doit être pensée sur le long terme, ce qui la rend indissociable de la durabilité. L’objectif commun est de garder notre planète habitable. Pour ce faire, la transition énergétique doit être à la fois civile est militaire. On ne peut pas blâmer chaque citoyen européen de prendre l’avion, à l’heure où un char Leclerc écoule en approximativement douze heures son réservoir de gasoil de 1 300 litres.
La justice doit être partie prenante du processus de démocratisation de l’Europe. La précarité énergétique n’est pas une légende urbaine. Ce qui veut dire que la transition énergétique ne peut passer ni par une permanente taxation du contribuable ni par des épisodes de « black-out ». Et si tel est le cas, cela ne fera qu’accroître les disparités sociales, alimenter les populismes et mener à des tensions croissantes.
> Lire aussi  L’Europe trop frileuse sur la transition énergétique
La crise des « gilets jaunes » en est un exemple. En outre, la justice doit être de mise entre Etats membres. La façon dont un projet tel que Nord Stream 2 est orchestré ne doit plus se reproduire en Europe. A ce propos, la Cour européenne vient de rappeler à Jean-Claude Juncker l’importance de la solidarité.
Ursula von der Leyen se doit d’être visionnaire en prenant aujourd’hui les décisions courageuses qui porteront leurs fruits bien plus rapidement que prévu. Il faut sortir l’UE des organisations internationales qui limitent noslibertés en matière de transition énergétique, laisser le marché orchestrer notre sécurité, se concentrer sur le nouveau concept de justice et investir massivement dans la recherche et développement. Il appartient à la nouvelle présidente de la Commission européenne de mettre maintenant en place une transition énergétique rapide et juste qui ne laisse aucun Européen, ni aujourd’hui ni demain, sur le bord du chemin.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/16/europe-la-precarite-energetique-n-est-pas-une-legende-urbaine_6015661_3232.html>
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8- Strasbourg : Le transport à la demande pour laisser sa voiture au garage, 20 Minutes, 16/10/19, 15h57
Gilles Varela

Une nouvelle formule de transport en commun sur demande va être expérimentée dans une zone englobant 13 communes de l’Eurométropole
• Une nouvelle formule de transport à la demande, sur réservation, va être expérimentée à l’ouest et au sud-ouest de l’Eurométropole.
• S’appuyant sur les innovations de l’intelligence artificielle, la Compagnie des transports strasbourgeois va déployer six véhicules couvrant 13 communes où les usagers pourront créer un trajet ralliant 80 arrêts de bus de la compagnie.
• L’objectif est d’inciter les habitants de la première et deuxième couronne de l’agglomération à laisser leur voiture au garage pour des trajets de périphérie à périphérie.
Comment les innovations de l’intelligence artificielle pourraient persuader les habitants de l’agglomération strasbourgeoise à préférer les transports en commun à leur véhicule personnel ? C’est une question à laquelle veut répondre l’Eurométropole de Strasbourg qui va étendre et développer le transport en commun à la demande (TAD), sur une zone ouest et sud ouest de Strasbourg. Un service rendu performant grâce à un algorithme développé par la start up Padam Mobility et qui semblerait faire ses preuves déjà dans d’autres villes de France comme Orléans.
Objectif, s’adapter à la demande pour renforcer le maillage des transports en commun dans la première et deuxième couronne de Strasbourg. Un maillage qui ne correspond pas toujours à ce qu’attendent les usagers, essentiellement pour des trajets de périphérie à périphérie. Mais pas la peine de demander au chauffeur de stopper devant votre porte, les arrêts se font uniquement aux arrêts de la Compagnie des transports strasbourgeois(CTS), dans toute la zone concernée. Même si il est également possible de sortir de cette zone pour rejoindre quatre arrêts multimodaux. Autre bonne nouvelle, ce service est accessible avec un simple titre de transport de la CTS, aucun surcoût n’est demandé au voyageur. Il suffit de valider son titre de transport juste avant de monter dans le véhicule.
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<https://www.20minutes.fr/strasbourg/2629367-20191016-strasbourg-transport-demande-laisser-voiture-garage <https://www.20minutes.fr/strasbourg/2629367-20191016-strasbourg-transport-demande-laisser-voiture-garage>>
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9- Interview. Jeremy Rifkin : « Si la France continue d’opter pour le nucléaire, elle ira dans le mur », L’Obs, 16/10/19, 17h48
Propos recueillis par Boris Manenti et Claude Soula

L’essayiste et économiste américain publie son « New Deal vert mondial », mode d’emploi d’une bascule de la civilisation fossile vers un monde basé sur des énergies uniquement renouvelables. Interview.
« C’est juste stupide ! », lâche Jeremy Rifkin lorsque l’on évoque le nucléaire français comme projet de développement propre. L’essayiste américain, spécialisé dans la prospection économique et scientifique, rejette catégoriquement cette option dans l’optique de contenir le réchauffement climatique.
Après avoir théorisé l’essor d’une troisième révolution industrielle, ce conseiller de nombreux gouvernements développe sa vision d’un « New Deal vert mondial », dans un livre publié ce mercredi 16 octobre aux éditions Les liens qui libèrent. Objectif : proposer un véritable mode d’emploi de transition globale vers une énergie 100 % renouvelable, afin d’éviter l’extinction de l’espèce humaine sur Terre. Il s’explique. Interview.
Dans votre nouveau livre, vous actez la fin de l’énergie fossile à 2028, et proposer un vaste plan économique pour « sauver la vie sur Terre ». De quoi s’agit-il ?
Le dérèglement climatique peut conduire l’humanité à la sixième grande extinction de la vie sur Terre. Je ne suis pas optimiste, mais je garde encore un espoir prudent. Je pense que nous pouvons encore trouver le chemin étroit qui nous conduira à une transformation de nos habitudes, et nous permettra de continuer à exister. Cela nécessite que tous les humains passent de l’âge du progrès à l’âge de la résilience, en marge de cette réorientation radicale de la civilisation vers la troisième révolution industrielle.
Je plaide pour un New Deal vert, comparable au New Deal...
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<https://www.nouvelobs.com/economie/20191016.OBS19886/jeremy-rifkin-si-la-france-continue-d-opter-pour-le-nucleaire-elle-ira-dans-le-mur.html <https://www.nouvelobs.com/economie/20191016.OBS19886/jeremy-rifkin-si-la-france-continue-d-opter-pour-le-nucleaire-elle-ira-dans-le-mur.html>>
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10- Chronique. « La frilosité budgétaire sur la rénovation thermique met dos à dos fin du monde et fin du mois », Le Monde, 17/10/19, 06h30 
Grégoire Allix

La transformation du crédit d’impôt pour la transition écologique en prime réservée aux ménages les plus modestes pourrait fragiliser l’édifice du plan climat sous couvert d’équité sociale, explique notre journaliste Grégoire Allix dans sa chronique.
Chronique. C’est un dossier qui pourrait fédérer les « gilets jaunes » et les marches pour le climat. Le financement des ambitions françaises en matière de performance énergétique des logements reste un point très incertain du projet de loi de finance (PLF) pour 2020, actuellement débattu à l’Assemblée nationale.
> Lire aussi  Les passoires thermiques pourront-elles être rénovées d’ici 2050 ?
Là où politique sociale et urgence environnementale auraient pu se conjuguer, la frilosité budgétaire sur le plan de rénovation thermique des bâtiments renvoie dos à dos fin du monde et fin du mois. Une des plus importantes mesures du budget en matière d’écologie, la transformation du crédit d’impôt pour la transition écologique (CITE) en prime réservée aux plus modestes, pourrait bien fragiliser l’édifice du plan climat sous couvert d’équité sociale.
L’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050 impose d’avoir d’ici là rénové les 35 millions de logements de l’Hexagone aux meilleurs standards. Une manière de réduire d’un même mouvement les besoins en énergie du pays et la facture des ménages, quand environ 45 % de la consommation d’énergie et un quart des émissions de gaz à effet de serre sont attribués aux bâtiments.
Il faudrait doubler le rythme des rénovations
Pour cela, il faudrait doubler le rythme des rénovations. Comment inciter les Français à effectuer ces travaux ? Lesquels aider financièrement ? Pour quel type de rénovation ? C’est tout l’objet de la discussion parlementaire. Le programme d’aides est d’autant plus important que la loi énergie-climat, adoptée en septembre, exclut pour l’heure tout dispositif contraignant. Faute de bâton, il faut une grosse carotte. Or, les associations écologistes, les professionnels du bâtiment et des députés au sein même de la majorité clament que le PLF n’est absolument pas en ligne avec l’objectif carbone issu de l’accord de Paris sur le climat.
Après avoir été sérieusement raboté en 2018, le CITE transformé en prime prévoit d’exclure du dispositif les 20 % de Français les plus aisés, qui représentaient pas moins de la moitié de ce crédit d’impôt… De quoi donner un gros coup de froid, notamment, aux filières du solaire thermique et de la géothermie, pourtant parmi les plus vertueuses du point de vue de l’environnement, mais dont la majorité des clients appartiennent aux catégories aisées : ce sont des technologies coûteuses, dont le reste à charge est élevé.
De nombreuses voix plaident pour le maintien d’un dispositif incitatif pour les ménages aisés, qui ont eux aussi besoin d’être encouragés à donner la priorité à ces travaux. Une aide qui pourrait être conditionnée à l’engagement de rénovations ambitieuses et globales, les seules permettant d’atteindre l’objectif final d’une réduction drastique du bilan carbone. Et qui serait ouverte aux propriétaires bailleurs, aujourd’hui exclus du dispositif alors que nombre de logements mal isolés et mal chauffés sont des investissements locatifs. Autant de points qui ont fait l’objet d’amendements de compromis, mercredi 16 octobre.
Un reste à charge d’au moins 10 % assez décourageant
Le CITE se voit rhabillé en politique sociale, mais, pour les ménages moins favorisés aussi, le niveau des aides et le manque d’ambition des travaux menacent la portée du futur dispositif, par ailleurs critiqué pour son ubuesque complexité. La nouvelle prime sera versée par l’Agence nationale de l’habitat (ANAH) pour chaque geste de rénovation – changement de fenêtres, isolation des combles, remplacement de chaudières… –, sans exiger un programme global et sans obligation d’accompagnement des ménages par l’ANAH, au risque de les laisser se faire « vendre » des solutions partielles, moins pertinentes et plus coûteuses.
Ajoutez à cela un reste à charge d’au moins 10 % assez décourageant pour les ménages les plus modestes, même en cumulant tous les dispositifs, et un plafond d’aides fixé à 20 000 euros sur cinq ans, quand une rénovation globale peut facilement atteindre le double, et vous obtenez les ingrédients d’un dispositif à 800 millions d’euros pour 2020, qui contribue sans doute à réduire la précarité énergétique mais qui manque sa cible sur le volet du climat. Jeter l’argent par les fenêtres, un comble en matière de rénovation thermique.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/17/la-frilosite-budgetaire-sur-la-renovation-thermique-met-dos-a-dos-fin-du-monde-et-fin-du-mois_6015819_3232.html>
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11- « Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires », Le Monde, 17/10/19, 18h30
Propos recueillis par  Philippe Escande et  Nabil Wakim  

Jean-Bernard Lévy, PDG d’EDF, revient sur le fiasco du chantier de Flamanville et sur les enjeux de la réorganisation du groupe. 
Le patron de l’énergéticien public explique la feuille de route que lui a adressée le gouvernement sur la possible construction de six nouveaux EPR en France.
> Lire aussi  La piste de six nouveaux EPR : « Il est troublant que la feuille de route envoyée au PDG d’EDF n’étudie qu’un seul scénario »
Par lettre officielle, le gouvernement vous demande d’étudier la faisabilité de construire six réacteurs nucléaires. S’agit-il d’une bonne nouvelle pour EDF ?
Elle s’inscrit dans une continuité, qui remonte au gouvernement précédent, qui a été reprise dans les grandes orientations de politique énergétique du président de la République, dans son discours de novembre. Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires. C’est dans la mission que j’ai reçue lorsque j’ai été nommé, il y a cinq ans.
> Lire aussi  Nucléaire : comment le gouvernement travaille en catimini à la construction de six nouveaux EPR
Pourquoi s’orienter vers un programme de six EPR ?
Pour faire baisser les coûts, il ne faut pas simplement faire des têtes de série les unes après les autres, mais un ensemble de réacteurs. Nous avons aujourd’hui 63 gigawatts de capacité nucléaire. La nature de la stratégie française en matière de bas carbone, c’est de dire « neutralité carbone en 2050 ». Personne ne pense qu’on puisse l’assurer sur le plan du système énergétique uniquement avec des renouvelables et du stockage. Donc il faudra de nouvelles centrales nucléaires. Nous nous y préparons. Pour être efficace, il faut construire les centrales nucléaires plutôt par tranche de deux sur chaque site et sur trois sites consécutifs, de façon à faire baisser les coûts. C’est simplement la réalité industrielle.
Mais le gouvernement souhaite également attendre la mise en service du réacteur de Flamanville pour se décider, or il ne sera pas effectif avant 2023…
La décision de construire de nouvelles centrales nucléaires sera prise lorsque le pouvoir politique en décidera. Il a été décidé, déjà du temps du gouvernement précédent, et rappelé par Emmanuel Macron, que nous aurons besoin du nucléaire à terme. On m’a demandé de préparer une décision pour mi-2021.
> Lire aussi  Nucléaire : l’EPR de Flamanville coûtera au moins 12,4 milliards d’euros
Le réacteur de Flamanville ne sera pas mis en service à cette date mais, dans le même temps, on peut souligner que les deux réacteurs de Taishan, en Chine, utilisent la même technologie et fonctionnent très bien. Il n’y a donc pas de problème sur l’EPR en soi.
Le coût du chantier de Flamanville a été revu à la hausse, et dépasse désormais 12 milliards d’euros. Combien coûterait un nouvel EPR ? 
Notre objectif, c’est de faire en sorte que le nouveau nucléaire permette de justifier qu’on construise de nouvelles centrales nucléaires plutôt que des centrales qui importeront du gaz.
Nous pouvons démontrer qu’avec certaines hypothèses de taxe carbone il vaut mieux construire un réacteur nucléaire, dans la catégorie des 65 à 70 euros du mégawattheure, plutôt qu’une centrale au gaz. Un choix qui n’aurait donc pas d’effets économiques négatifs.
Quelle est la raison de fond du fiasco du chantier de Flamanville ?
C’est la convergence de plusieurs faits s’inscrivant dans la durée. En matière de sûreté nucléaire, il y a indiscutablement des exigences qui se sont tendues et qui sont évolutives. Ensuite, il y a des problèmes d’exécution de chantier et de découverte tardive de sujets qui auraient dû être découverts plus tôt. C’est à l’occasion d’un contrôle qu’EDF a fait, avant de lancer des essais finaux, qu’on s’est aperçu que des soudures qui avaient été considérées comme bonnes lorsqu’elles étaient testées aux rayons X pouvaient être considérées comme fragiles lorsqu’elles étaient testées à l’échographie.
Il n’y a pas qu’à Flamanville qu’il y a des problèmes. Il y en a aussi à Hinkley Point, au Royaume-Uni…
Ce chantier est aujourd’hui dans les délais, par contre il va coûter un petit peu plus que prévu. Mais, pour l’instant, nous tenons les délais, même si, en toute transparence, nous avons dit qu’il y aurait peut-être un décalage de douze à quinze mois. L’avenir le dira.
Un autre chantier d’ampleur attend EDF : la réforme du mécanisme de l’Arenh, qui oblige EDF à vendre un quart de sa production nucléaire à ses concurrents à un tarif fixe. Pourquoi ce sujet vous semble-t-il central ?
Ce système, qui a été mis en place il y a dix ans pour faire émerger des concurrents et pénaliser EDF, a atteint un niveau de pénalisation qui se retourne contre le contribuable, contraint de renflouer EDF. Cette méthode a abouti à un transfert de rente vers les concurrents d’EDF. D’ailleurs, on a vu la manière dont cette rente a été exprimée à travers une très grande transaction que des personnes privées ont réussi à faire en vendant à un grand groupe pétrolier [rachat du groupe Direct Energie par Total], que tout le monde connaît. Il faut y mettre fin.
Vous travaillez au projet Hercule de réorganisation d’EDF, qui consiste à créer d’un côté un EDF bleu, nationalisé, regroupant les activités nucléaires et hydrauliques, et de l’autre un EDF vert, avec les énergies renouvelables, le réseau de distribution et la vente aux consommateurs, dont le capital serait ouvert au privé. Pourquoi ce chantier ?
Je réponds à une demande de l’Etat. Nous préparons, de façon très coopérative, avec les pouvoirs publics, un projet qui permettra de répondre à cette demande. Nous avons donc imaginé, en étroite coopération avec eux, le projet Hercule, dans lequel nous ne démantelons rien du tout. Nous gardons un groupe intégré, mais nous séparons les activités de production centralisée des activités de transition énergétique.
Ce deuxième ensemble a vocation à aller en Bourse pour se développer, la construction de nouvelles centrales nucléaires étant gérée par la société mère. C’est la bonne réponse pour créer l’EDF qui va assurer la transition énergétique et être le principal acteur français de la stratégie bas carbone.
Vous avez récemment annoncé qu’en raison du manque d’avancées sur la question de l’Arenh vous repoussiez le plan Hercule à plus tard. Si la réforme de la régulation du nucléaire ne se fait pas, la réorganisation risque d’être difficile…
Non, elle ne se fera pas. L’Etat et EDF sont totalement alignés là-dessus : pas de réforme de l’organisation d’EDF si ça ne s’accompagne pas d’une remise à niveau de la manière dont nous pouvons financer l’évolution de notre production centralisée et la capacité d’EDF à être le grand acteur de la transition énergétique.
A Bruxelles, les négociations ont été à peine engagées. C’est une évidence que nous décalerons le plan. Quand le gouvernement français estimera avoir terminé les discussions qui sont engagées avec la Commission de Bruxelles sur une nouvelle régulation de la production nucléaire, quelques semaines plus tard, nous serons en mesure de traduire cela dans le projet Hercule.
> Lire aussi  Forte mobilisation à EDF contre le projet de scission de l’entreprise
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/17/il-est-clair-que-la-france-se-prepare-a-construire-de-nouvelles-centrales-nucleaires_6015922_3234.html>
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12- A Marseille, port et armateurs s’engagent pour réduire la pollution des croisières, Le Monde, 17/10/19, 19h08
Gilles Rof (Marseille, correspondant)

La « charte bleue », signée jeudi 17 octobre, doit permettre, d’ici à 2025, de « limiter de manière significative » les émissions de polluants atmosphériques. 
Initiative « inédite et majeure » pour Hervé Martel, le président du directoire du grand port maritime de Marseille Fos. « Formidable avancée », selon le président du Club de la croisière Marseille-Provence, Jean-François Suas. En initiant la Charte bleue, signée jeudi 17 octobre par quatre des principaux armateurs opérant en Méditerranée, le port de Marseille et les acteurs du monde de la croisière veulent prouver qu’ils ont pris conscience de la nécessité d’agir ensemble face à la pollution atmosphérique provoquée par les 510 escales annuelles de paquebots géants, responsables, selon des chiffres de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, de 40 % des émissions locales d’oxyde d’azote, de 32 % de celles d’oxyde de soufre et de 15 % des particules fines.
> Lire aussi  Pollution de l’air par les navires : la France veut durcir les normes en Méditerranée
« Nous souhaitons développer l’activité croisière de façon responsable et acceptable par nos riverains. Et on sent bien qu’on a atteint le plafond de leur tolérance », reconnaît Hervé Martel, nommé à la tête du port de Marseille en avril 2019. Lors du premier Blue Maritime Summit, colloque organisé pour « initier une démarche collective en faveur de la transition écoénergétique », a eu lieu la signature officielle de la Charte bleue, un document inédit dans le monde portuaire français. Quatre armateurs représentant 85 % du trafic de paquebots à Marseille – Costa, Royal Caribbean, MSC et Ponant –, le ministère de la transition écologique et solidaire, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la métropole Aix-Marseille Provence et le port Marseille-Fos ont paraphé ce code de bonne conduite, qui s’appuie sur quatre grands engagements.
> Lire aussi  « Airbus A380, la fin d’une certaine idée du gigantisme dans le transport »
Les armateurs promettent ainsi de « recourir à la connexion électrique des navires à quai sur le terminal croisière » dès que celle-ci sera disponible,« s’obligent à manœuvrer dès l’entrée dans la zone de régulation du port avec un carburant moins polluant, gasoil 0,1 % ou gaz naturel liquéfié [GNL] » et à favoriser l’escale à Marseille des navires GNL. Enfin, ils garantissent de maintenir une vitesse de 10 nœuds en entrée et sortie du port de Marseille, mesure déjà appliquée lors des pics de pollution atmosphériques depuis le printemps 2019. « En l’absence de contraintes légales, nous bâtissons des solutions de développement soutenable avec nos clients et les collectivités. Les armements ont apprécié cette démarche de proposition », explique Hervé Martel, qui reconnaît que la « charte est un pari » car elle ne s’appuie que sur de « la bonne volonté réciproque ».
Un coût de vingt millions d’euros
« La volonté, nous l’avons depuis longtemps et nous avons milité pour que cette charte existe », rassure, de son côté, Erminio Eschena, représentant de MSC Croisières, présent jeudi à Marseille. « Respecter ces engagements a un coût, mais le véritable investissement pour nous est celui que nous faisons depuis dix ans sur nos bateaux, poursuit l’armateur. 100 % de nos bateaux sont équipés pour être branchés à l’électricité, mais ce qu’il manque, ce sont les quais équipés. »
Pour le port de Marseille Fos, la charte doit garantir aussi que son lourd programme d’investissement pour électrifier les quais des terminaux ferries et croisières, sera bien utilisé. Le dossier Cenaq (connexion électrique des navires à quai) va coûter 20 millions d’euros d’ici à 2024, dont neuf abondés par le conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur dans le cadre de son plan « Escales zéro fumées ». Il doit permettre aux navires de couper leurs moteurs une fois arrivés et donc de ne plus émettre CO2 et particules dans l’air marseillais.
La charte intègre également la nécessité de trouver des solutions hybrides pour diminuer l’empreinte environnementale des croisières. D’autant qu’en 2025, seuls deux paquebots pourront être alimentés par l’électricité sur un terminal qui peut accueillir jusqu’à six escales simultanées. Le port de Marseille table ainsi fortement sur la montée en puissance du GNL qui doit pouvoir permettre de recevoir « 80 % d’escales propres » en 2025, selon Jean-François Suhas.
> Lire aussi  Mostra de Venise : des manifestants occupent le tapis rouge pour dénoncer la présence des navires
L’ensemble de ces initiatives vise à permettre au port et aux armateurs de poursuivre le développement de l’activité à Marseille dans un climat plus apaisé. Alors que le trafic atteindra 2 millions de croisiéristes en 2020, les acteurs du secteur rêvent d’atteindre les 3 millions dans la prochaine décennie.
Chez France nature environnement (FNE), association en pointe dans le combat contre la pollution atmosphérique due au trafic maritime, on salue la Charte bleue « comme une démarche pro-active, en l’absence de contraintes légales », tout en rappelant qu’elle découle directement de la mobilisation citoyenne sur le sujet. « Le port de Marseille va dans le bon sens, mais notre objectif premier reste la création d’une zone d’émissions contrôlées en Méditerranée » rappelle François Piccione, chargé de mission à FNE. Une zone toujours en négociations entre pays du Nord et du Sud de la Méditerranée.
> Lire aussi  Tourisme « La croisière a le dos bien large, peut-être à tort »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/17/a-marseille-port-et-armateurs-s-engagent-pour-reduire-la-pollution-des-croisieres_6015928_3244.html>
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13- Engie condamné à près de 900 000 euros d’amende pour démarchage abusif, Le Monde avec AFP et Reuters, 18/10/19, 12h49

La DGCCRF reproche notamment à Engie d’avoir conclu des contrats de fourniture d’énergie sans que la confirmation de l’offre faite par démarchage téléphonique ait été transmise au consommateur. 
Le fournisseur d’énergie Engie a été condamné à payer près de 900 000 euros d’amende pour démarchage abusif, a annoncé vendredi 18 octobre la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Ses agents « ont mis en évidence des manquements de la part d’Engie quant aux obligations réglementaires visant à protéger les consommateurs dans le cadre d’un démarchage téléphonique », a-t-elle expliqué dans un communiqué.
Les agents de la Répression des fraudes ont mené une enquête entre juin 2017 et février 2019 et mis en évidence des manquements de la part du fournisseur de gaz et d’électricité. La DGCCRF reproche notamment à Engie d’avoir conclu des contrats de fourniture d’énergie sans que la confirmation de l’offre faite par démarchage téléphonique ait été transmise au consommateur par courrier ou courriel, ou de ne pas avoir donné suite à la demande de consommateurs d’exercer leur droit de rétractation.
> Lire aussi  Le Médiateur de l’énergie dénonce les démarchages abusifs
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/18/engie-condamne-a-pres-de-900-000-euros-d-amende-pour-demarchage-abusif_6016023_3224.html>
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14- Le cargo « Rhodanus », coincé au large de Bonifacio, a été dégagé des rochers, Le Monde avec AFP, 18/10/19, 13h49

Le navire, qui transportait 2 650 tonnes de bobines d’acier, s’était échoué dans la réserve naturelle des bouches de Bonifacio il y a un peu moins d’une semaine. 
Le cargo qui s’était échoué dans la nuit de samedi à dimanche au large de Bonifacio (Corse-du-Sud) a été dégagé vendredi 18 octobre, a annoncé la préfecture maritime (Premar) de Méditerranée. L’opération « particulièrement délicate », selon un communiqué de la Premar, s’est achevée vers midi.
Dans la matinée, le navire a d’abord été sollicité « de manière très progressive »par une remorque, avant d’être complètement dégagé des rochers dans lesquelles il était coincé. Il est en cours de remorquage vers la baie de Sant’Amanza, toujours à Bonifacio, selon la Premar.
> Lire pour le comprendre le contexte : Opérations à haut risque après l’échouement du cargo « Rhodanus » au sud de la Corse
Fenêtre météo
Le Rhodanus, qui transportait 2 650 tonnes de bobines d’acier, s’est échoué dans la réserve naturelle des bouches de Bonifacio en dépit des appels répétés, pendant environ cinquante minutes, des garde-côtes. L’accident n’a pas provoqué de pollution, selon les autorités.
La manœuvre de déséchouage a été validée dans la nuit de jeudi à vendredi par le préfet maritime, a annoncé la porte-parole de la Premar Christine Ribbes, « une fenêtre d’opportunité » météorologique ayant été identifiée entre vendredi et lundi. La veille, le pompage des 38 tonnes de carburant avait été effectué. Après le retrait de ce dispositif de pompage et du barrage antipollution installé autour du navire, les plongeurs de la marine nationale ont inspecté sa coque.
Le commandant du navire et le chef de quart du cargo sont poursuivis notamment pour non-respect des règles d’abordage et ont été convoqués devant le tribunal maritime le 7 février, a annoncé jeudi le procureur de Marseille.
> Lire aussi  Bonifacio : le cargo échoué va devoir être « allégé » avant d’être dégagé
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/10/18/le-cargo-coince-au-large-de-bonifacio-a-ete-desechoue_6016026_3244.html>
Sur le même sujet :
> Le cargo coincé au large de Bonifacio a été dégagé annonce la préfecture maritime <https://information.tv5monde.com/info/le-cargo-coince-au-large-de-bonifacio-ete-degage-annonce-la-prefecture-maritime-327635>, AFP, 18/10/19, 21:00
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15- Nucléaire : le Parlement va-t-il se saisir du dossier Astrid ?, Blog sciences, 18/10/19
Sylvestre Huet

Le président de l’Assemblée nationale vient de recevoir une lettre du député André Chassaigne. Président du groupe Gauche démocrate et républicaine, l’élu communiste du Puy-de-Dôme, y demande la saisine de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST). Sujet : la décision, présentée comme provenant du CEA (le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) mais en réalité gouvernementale, de stopper net le programme de recherche sur la technologie dite des « neutrons rapides » et en particulier le projet de réacteur expérimental Astrid.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/blog/huet/2019/10/18/nucleaire-une-saisine-parlementaire-sur-astrid/>
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16- J’ai suivi un "commando" anti-pollution lumineuse, We Demain, 18/10/19
Sofia Colla

Pour dénoncer la pollution lumineuse et l’omniprésence de la pub dans l’espace public, des militants s'organisent : la nuit venue, ils éteignent les vitrines des magasins et recouvrent les panneaux publicitaires de messages poétiques. 
Samedi 12 octobre, 21h. Une vingtaine de personnes sont réunies devant la place de l'Opéra, à Paris, pour une opération commando d'un genre un peu particulier. Armé d'un manche à balai coiffé d’un crochet de cintre, Tanguy s'approche de la vitrine d’un grand magasin, et l'éteint d'un coup sec. 
Le petit groupe s'est réuni à l'occasion de la 11e édition du Jour de la Nuit, une opération nationale de "sensibilisation à la pollution lumineuse, à la protection de la biodiversité nocturne et du ciel étoilé" organisée par l'association Agir pour l'environnement. 
En cette occasion, d'autres organisations ont programmé des actions nocturnes, l'observation de la nature, ou des extinctions d'enseignes et des recouvrement de dispositifs publicitaires, comme le groupe Résistance à l’Agression Publicitaire (R.A.P), que j'ai rejoint ce soir. Cette mobilisation a été poétiquement baptisée "Rallumons les étoiles, éteignons les publicités".
>> Suite à lire à :
<https://www.wedemain.fr/J-ai-suivi-un-commando-anti-pollution-lumineuse_a4342.html>
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17- Cette nouvelle roue connectée permet de changer n’importe quel vélo en vélo électrique, Daily Geek Show, 18/10/19
Alice Mercier - Source : Le Parisien

Simple à installer, elle a une autonomie allant de 50 à 70 km
C’est lors de la 4e édition du salon Autonomy à la grande halle de la Villette que cette innovation a été présentée. Cette roue, disponible dans différentes tailles, permet le recyclage à moindre coût d’une bicyclette… en vélo électrique ! 
Transformer les bicyclettes usagées en vélos électriques, c’est le défi que s’est lancé Teebike, la roue électrique et connectée. Déjà commercialisée notamment en Amérique du Sud et en Asie, elle débarque enfin en France. Cette brillante idée a émergé de l’esprit de son concepteur, Laurent Durrieu, alors qu’il contemplait les décharges de vélos électriques en Chine. « Je me suis dit qu’il fallait arrêter ce gâchis, a-t-il notamment déclaré. Comme beaucoup de gens gardent leurs vieux vélos, j’ai cherché comment transformer ces bicyclettes pour les rendre électriques. »
Et si vous avez peur de ne pas être à la hauteur de la tâche, pas d’inquiétude : Teebike remplace simplement une roue avant et ne nécessite aucun câble ou aucun outil pour être installée, ce qui rend son montage facile et à la portée de tous. Universelle, elle s’adapte à un maximum de vélos, à la seule exception des vélos de course. Grâce à l’application mobile, elle transforme le téléphone de l’utilisateur en tableau de bord et lui offre le choix entre trois vitesses, en fonction de ses besoins.
La roue promet une autonomie de 50 à 70 kilomètres, et pèse environ 6 kilos. Enfin, le prix de la roue Teebike est très avantageux par rapport à un vélo électrique : 700 €, contre environ 1000 € à 1200 € pour une bicyclette électrique. En plus, elle est éligible aux aides de la Ville de Paris pour la mobilité électrique, qui s’élèvent à 400 €. Une initiative qui, on l’espère, devrait encourager le recyclage des vélos usagés, tout en continuant de réduire notre empreinte carbone…
Si vous souhaitez vous procurer la roue connectée Teebike, rendez-vous sur le site officiel de l’entreprise.
<https://dailygeekshow.com/nouvelle-roue-connectee-change-velo-en-velo-electrique/>
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18- Tribune. « Il faut ménager une place nouvelle à l’industrie et à la fabrication dans les villes et les territoires », Le Monde, maj le 19/10/19 à 05h55 
Par Gilles Crague, Chercheur

Conclure de la catastrophe de Lubrizol, à Rouen, qu’il faut fermer les usines serait une erreur économique et écologique, plaide l’ingénieur et sociologue Gilles Crague dans une tribune au « Monde ».
Tribune. Ville et industrie ne feraient pas bon ménage : c’est la conclusion naturelle qui semble devoir être tirée lorsque survient un accident industriel, hier à Toulouse avec l’explosion d’AZF, aujourd’hui à Rouen avec l’incendie de Lubrizol.
Ces installations industrielles à risque font alors irruption dans l’espace public : on procède à leur comptage (elles seraient plus de 700 labellisées Seveso seuil haut), on les cartographie pour constater leur proximité avec des zones urbaines denses (2,5 millions de Français vivent à moins d’un kilomètre d’une usine Seveso). Nombreux sont alors ceux qui partagent l’idée selon laquelle « plus aucune usine de ce type ne devrait exister à 3 km du centre-ville d’une grande agglomération », pour reprendre les propos d’un avocat saisi par des associations sur le cas Lubrizol.
Ce souhait de voir disparaître de nos villes ces installations classées coïncide de fait avec une évolution structurelle de l’industrie en France : un nombre d’emplois divisé par deux entre 1975 et 2015, qui se double depuis 2005 d’un déficit commercial manufacturier grandissant (50 milliards d’euros en 2017). La production à l’étranger joue ainsi un rôle croissant dans la satisfaction de la demande française de produits manufacturiers (meubles, téléphones, ordinateurs, automobiles, habillement, pétrole…). Faut-il se réjouir de cette érosion de l’industrie française qui réglerait, en disparaissant, le problème des risques industriels pour les villes et leurs habitants ? Ne faut-il pas, au contraire, la considérer comme un problème pour l’économie, le territoire et les citoyens français ?
L’érosion de l’industrie française constitue d’abord un problème économique. Le déficit commercial manufacturier est en effet très loin d’être compensé par un excédent commercial dans le secteur des services (par exemple, le tourisme). Il engendre donc un « trou » structurel dans la balance commerciale du pays, et la nécessité de s’endetter pour le financer (L’industrie française décroche-t-elle ?, Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil, La Documentation française, 2013).
> Lire aussi  Le déficit commercial de la France se creuse
Mais ce n’est pas tout : ces inconvénients économiques se doublent d’un problème environnemental, puisque les importations manufacturières ont un effet direct sur l’empreinte carbone de la France. En 2017, celle-ci s’élève à 749 millions de tonnes de CO2, dont plus de la moitié (421 millions de tonnes) est due aux émissions importées ! Substituer les importations manufacturières par des fabrications locales, dont les émissions unitaires sont nettement moins importantes, permettrait de limiter l’empreinte carbone française.
Maintien et relocalisation
Afin de maintenir l’industrie tout en limitant ses nuisances, un compromis pourrait être trouvé en maintenant en France les seuls segments en amont (Recherche et développement, R&D) et en aval (marketing, distribution) des chaînes de valeur (selon la fameuse « courbe du sourire » préconisée par Stan Shih, le fondateur d’Acer).
Cette solution apparaît pour le moins discutable au regard des chiffres : c’est en effet la fonction de fabrication qui constitue, en 2014, la part la plus importante de la valeur ajoutée totale de l’industrie manufacturière française – soit 35 % –, bien plus que les fonctions R&D ou marketing – soit 10 % chacune (La France est-elle exposée au risque protectionniste ?, Anne-Sophie Alsif, Vincent Charlet et Clément Lesniak, Presses de Mines, à paraître en janvier 2020).
En définitive, en dépit des inquiétudes compréhensibles que l’accident industriel de Rouen a pu réveiller, l’enjeu essentiel de l’industrie en France, c’est celui de son maintien et de sa relocalisation. Les raisons sont tant économiques (déficit commercial) qu’environnementales (empreinte carbone). On pourrait y ajouter un argument d’ordre culturel : l’acte de fabrication pourrait redonner un sens et une valeur au travail, quelque peu perdus après plusieurs décennies d’éloge de la société postindustrielle et de la « knowledge economy » (économie de la connaissance) . Le récent mouvement du « faire » et des « makers » en constitue un indice.
Si l’écologie est l’étude des milieux, alors l’enjeu industriel en France est un enjeu écologique : il s’agit non seulement de réduire l’empreinte carbone, mais aussi, plus largement, de reconstituer un « milieu » favorable à l’industrie.
Autrement dit, il s’agit de ménager une place nouvelle à l’industrie et à la fabrication dans les villes et les territoires. Nouvelle, parce que les dernières décennies ont vu triompher des doctrines de développement économique local qui ont relativisé très fortement l’importance de l’industrie et de la production, pour mettre en exergue d’autres moteurs de développement, comme l’économie résidentielle ou la classe créative.
Un défi pour l’urbanisme
Faisant fi de ces recommandations, des villes et des territoires ont néanmoins continué à soutenir leur tissu industriel. A Toulouse, dans la zone d’AZF, les autorités locales ont préféré réimplanter une filière industrielle de pointe (autour de l’oncologie) plutôt que de laisser le terrain aux promoteurs de logements.
> Lire aussi  La lente reconversion du site AZF à Toulouse, 18 ans après l’explosion
A Ivry-sur-Seine, dans le Grand Paris, la ville déploie des trésors d’ingéniosité pour tenter de maintenir une économie productive menacée d’éviction en seconde couronne. A Flers, dans l’Orne, les acteurs locaux se sont mobilisés pour que l’usine Faurecia déménage, non pas en Pologne, mais sur un nouveau campus industriel situé à 7 km du centre-ville.
Quelle que soit la taille du territoire, métropole ou ville moyenne, la tâche est ardue. Il s’agit d’abord de trouver de la place pour l’industrie, au sens physique du terme. Dans les grandes agglomérations, la concurrence pour l’espace et les marchés foncier et immobilier auront spontanément tendance à évincer l’économie productive. Dans les villes moyennes et petites, la disponibilité foncière d’autrefois n’est plus de mise à l’heure de l’objectif de « zéro artificialisation nette » des sols, l’un des objectifs du plan biodiversité du ministère de la transition écologique et solidaire.
Mais trouver de la place ne suffit pas, il faut aussi ménager des coexistences et faire cohabiter l’industrie avec les autres fonctions urbaines, et donc avec les habitations. L’urbanisme a ici un rôle crucial et stratégique à jouer, lui qui s’est historiquement constitué comme l’art d’organiser l’espace afin d’assurer un certain équilibre fonctionnel.
En définitive, il s’agit de remettre l’industrie au cœur des politiques d’aménagement de l’espace. L’ampleur et la difficulté de la tâche nécessiteront l’engagement et la coopération des autorités publiques à toutes les échelles d’intervention. Une nouvelle cause nationale ?
§ Gilles Crague est directeur de recherches à l’Ecole des Ponts ParisTech-Centre international de recherche sur l’environnement et le développement (Cired). Il a dirigé « Faire la ville avec l’industrie. Métropoles et ville moyennes, retours d’expérience » (Presses de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, à paraître le 14 novembre).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/il-faut-menager-une-place-nouvelle-a-l-industrie-et-a-la-fabrication-dans-les-villes-et-les-territoires_6016030_3232.html>
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19- Chronique. « L’inquiétant yoyo des cours du baril », Le Monde, 19/10/19, 08h31
Nabil Wakim

Les fluctuations, dans une bande étroite, des prix du pétrole masquent un risque d’effondrement rapide, tant les risques qui pèsent sur la croissance mondiale sont importants, explique Nabil Wakim, journaliste au « Monde ».
Matières premières. L’observateur distrait pourrait s’y laisser prendre. Puisque les cours du brut continuent depuis plusieurs semaines d’osciller entre 58 et 65 dollars (entre 52 et 59 euros), c’est que le marché est stable et le pétrole proche d’un prix d’équilibre. Tout va donc pour le mieux au pays de l’or noir… a priori. La réalité est bien plus inquiétante, et porte en elle les germes d’une nouvelle crise. Alors que le monde consomme chaque jour plus de 100 millions de barils, le marché pétrolier, extrêmement volatil, semble plus fragile que jamais.
Du côté de l’offre, les perturbations s’accumulent, et les signaux sont contradictoires. D’abord, la production américaine de pétrole de schiste. Grâce à elle, les Américains sont devenus, en 2018, les premiers producteurs mondiaux de brut, avec plus de 12 millions de barils par jour. Mais cette croissance stagne et plusieurs analystes sont en train de revoir à la baisse les perspectives pour les années à venir. Or le pétrole américain est devenu la variable d’ajustement du marché mondial : si les prix montent, le Bassin permien, dans l’ouest du Texas, voit les forages se multiplier. Si les prix baissent ou stagnent, l’activité ralentit.
Ensuite, dans le golfe Arabo-Persique, les tensions irano-saoudiennes se sont accrues. L’offensive foudroyante menée contre les installations pétrolières saoudiennes, le 14 septembre, a coûté au royaume wahhabite la moitié de sa production de brut pendant plusieurs semaines. Une douzaine d’attaques sur des tankers ont eu lieu ces derniers mois. Et les sanctions américaines sur le pétrole iranien paralysent les exportations du pays.
> Lire aussi  Pétrole : le marché mondial de l’or noir au bord de la crise
Inquiétudes sur l’économie mondiale
A cela s’ajoute l’effondrement du Venezuela, toujours embourbé dans une profonde crise politique et économique. Ses exportations ont été divisées par plus de deux du fait du conflit qui met aux prises le président Nicolas Maduro et l’opposition. Les mobilisations sociales en Equateur et en Algérie contribuent aussi à réduire l’offre pétrolière mondiale.
Risques géopolitiques, incertitudes sur l’offre, réductions de la production : la somme de toutes ces opérations devrait logiquement conduire à un prix du pétrole en hausse. C’est pourtant l’inverse qui se produit. Depuis des semaines, les inquiétudes qui s’expriment quant à la situation économique mondiale et la guerre commerciale entre Washington et Pékin ont raison de toutes ces tendances haussières. Résultat : les cours du baril jouent au yoyo.
Si le contentieux entre l’Iran et les Etats-Unis venait à s’apaiser, ou si l’OPEP relâchait un peu sa stratégie de coupes dans la production, les cours pourraient chuter brutalement. Cela représenterait une bonne nouvelle à court terme pour les consommateurs occidentaux, mais une catastrophe pour les pays producteurs, qui seraient précipités dans une crise violente.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/10/19/l-inquietant-yoyo-des-cours-du-baril_6016146_3234.html>
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20- Tribune. « Les “fab labs” incarnent la volonté de faire société et de faire la ville autrement », Le Monde, 19/10/19, 14h09
Par Collectif*

Les sociologues Isabelle Berrebi-Hoffmann, Marie-Christine Bureau et Michel Lallement décrivent, dans une tribune au « Monde », les nouveaux modes de production partagée et en circuit court qui émergent dans les villes.
Tribune. L’incendie de Lubrizol, à Rouen, est une catastrophe dont nous sommes loin d’avoir mesuré toutes les conséquences humaines et écologiques. A lui seul, il est aussi le symptôme de l’épuisement d’un vieux monde industriel fondé sur les principes de concentration des ressources, de clôture des espaces d’activité, de fabrication de masse et d’économies d’échelle. L’urgence est plus que jamais à l’expérimentation d’un nouveau paradigme capable de réconcilier économie de production et dynamique urbaine.
Une des options possibles nous est proposée aujourd’hui par le mouvement « maker ». Celui-ci s’est d’abord développé grâce aux technologies du numérique, qui donnent la possibilité, par l’impression 3D au premier chef, de fabriquer à l’unité, de façon souple et économe, en compressant les coûts écologiques. Le succès actuel des « fab labs », « hackerspaces » et autres tiers lieux consacrés à la fabrication collaborative convainc que les « makers » ont lancé plus qu’une petite révolution du travail. En faisant éclater les oppositions anciennes entre conception et fabrication, entre fonctions de producteur et de consommateur, entre investissement productif et engagement citoyen, etc., ils frayent la voie à un modèle de production compatible avec de nouveaux modèles de développement urbain.
Le projet Fab City pourrait fournir un élan décisif dans cette direction. L’objectif des grandes villes associées dans ce réseau d’envergure internationale est d’aboutir d’ici à 2054 au façonnement d’agglomérations localement autosuffisantes et globalement connectées. Dans un tel esprit, les « fab labs » et les « hackerspaces » constituent un fer de lance qui a déjà fait ses preuves. Avec et autour de ces espaces alternatifs de production, on voit émerger des écosystèmes qui font la part belle à un mode de production économe en énergies fossiles et qui donne la priorité au collaboratif, aux circuits courts, au développement durable, ainsi qu’à l’inclusion sociale. Signe des temps, des collectifs rassemblant des artistes, des artisans et des travailleurs du numérique s’implantent dans les locaux désaffectés d’usines qu’ils réhabilitent et font revivre. En 2007, un des tout premiers « hackerspaces » franciliens avait ouvert ses portes dans la zone industrielle de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), tout à côté d’une usine classée Seveso.
Une vitalité nouvelle
Dans ce mouvement qui affecte les façons de produire, mais qui pourrait à terme transformer l’ensemble du paysage urbain, nous en sommes toujours au stade des balbutiements. Néanmoins, des start-up et des petites entreprises artisanales produisent déjà de toutes petites séries qui sont commercialisées par des enseignes de distribution connues. Des enceintes musicales, des meubles, des composants électroniques ou chimiques, des vêtements, diverses pièces en bois, en métal ou plastique, etc., sont fabriqués à la demande dans des délais très courts. Le « makerspace » Ici Montreuil s’est ainsi récemment organisé pour honorer des commandes de prototypage et de production émanant d’industries les plus variées. C’est, ce faisant, tout un tissu urbain qui gagne en vitalité nouvelle.
Mais rien n’est encore gagné. Le développement d’une micro-industrie intégrée au territoire est loin en effet de contrecarrer les dégâts des délocalisations. Par ailleurs, les futurs imaginés par les acteurs et les observateurs du mouvement « maker » divergent amplement. Assimilée à une démocratisation massive de la création d’entreprise, la troisième révolution industrielle théorisée par Chris Anderson n’a guère à voir par exemple avec l’utopie tôt entrevue par André Gorz : le philosophe croyait que la dissémination territoriale d’ateliers coopératifs interconnectés à l’échelle du globe offrait la possibilité d’une sortie civilisée du capitalisme. Les « fab labs » et les « hackerspaces » d’aujourd’hui incarnent concrètement, mais non sans ambiguïtés ni contradictions parfois, cette volonté de faire société et de faire la ville autrement.
Mais leur issue reste encore incertaine. De nombreuses questions restent encore à résoudre : comment les micro-industries « makers » peuvent-elles s’insérer dans des écosystèmes qui ne sont pas nécessairement prédisposés à les faire vivre ? Comment irriguer le métabolisme des villes pour en finir avec les concentrations industrielles et les risques qui leur sont immanents ? Comment faire des citoyens des acteurs à part entière de leur futur urbain ? La multiplication des lieux où l’on produit à l’unité avec, dans de nombreux cas, une philosophie du partage qui tranche avec celle de l’échange marchand traditionnel ne résout pas toutes ces interrogations. Il est certain en revanche que les « makers » participent d’un mouvement plus large qui vise à expérimenter d’autres manières de travailler, de produire, de consommer et de vivre dans la cité. Il vaut, rien que pour cela, d’être attentif à leur action.
§ Isabelle Berrebi-Hoffmann, Marie-Christine Bureau et Michel Lallement sont sociologues et membres du Laboratoire interdisciplinaire pour la sociologie économique (LISE, Cnam/CNRS). Ils sont les auteurs de Makers. Enquête sur les laboratoires du changement social (Seuil, 2018).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/10/18/les-fab-labs-incarnent-la-volonte-de-faire-societe-et-de-faire-la-ville-autrement_6016031_3232.html>
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21- "Balance ton port !" : 1.400 personnes à la Roche-sur-Yon pour défendre le littoral vendéen, AFP, 19/10/19, 19:00

Quelque 1.400 personnes ont manifesté samedi à La Roche-sur-Yon (Vendée) scandant le slogan "Balance ton port" pour dire non à un projet de port de plaisance à Brétignolles-sur-mer dont ils critiquent l'impact sur l'environnement, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Pas de nature, pas de futur", avait écrit Romain, 38 ans, sur une pancarte confectionnée avec ses deux enfants de neuf et quatre ans.
"C'est un projet inutile, dépensier et qui est passé en force", a déploré ce Vendéen qui pratique le surf et se rend souvent en famille sur la plage de la Normandelière à Bretignolles-sur-mer, à une quarantaine de kilomètres de La Roche-sur-Yon.
Cette grande plage de sable fin, autour de laquelle peu d'habitations et aucun immeuble ne sont construits, est fréquentée par des familles et des sportifs qui apprécient son calme et la beauté du paysage sauvage.
"On trouve dommage de gâcher cet environnement", a expliqué Béatrice, une quinquagénaire qui participait à une manifestation pour la première fois de sa vie.
Le cortège a défilé dans une ambiance festive autour de la place Napoléon et rassemblé 1.400 personnes selon la police, 1.500 selon l'association la Vigie fondée en 2003 pour s'opposer au projet.
Ce port de 915 anneaux doit permettre de "répondre à l'important déficit d'anneaux enregistré sur le littoral vendéen" et sera "créateur d'emplois mais aussi de richesses pour le bassin de vie de Brétignolles-sur-mer", selon la mairie.
Mais l'arrivée des premiers engins de chantier sur le littoral cet automne a ravivé les oppositions au projet et quelque 2.500 personnes avaient manifesté sur la plage le 6 octobre. Samedi, ils avaient choisi de se réunir à La Roche-sur-Yon pour être présents cette fois à la préfecture du département.
Devant la plage de la Normandelière, des manifestants ont investi début octobre un terrain privé sur lequel ils ont installé une "zone à défendre" (ZAD).
Au total, une trentaine de personnes campent désormais sur cette parcelle de la taille d'un terrain de football. Ils ont installé un poulailler, des tentes et construit des baraquements et un "phare" recouvert d'une banderole expliquant qu'ils sont "les gardiens de la dune".
Un homme de 35 ans, qui se fait appeler "Dune", vit là depuis deux semaines. Il estime que le projet de port sert seulement l'intérêt "des lobbys et des promoteurs immobiliers" et promet que l'occupation de la "ZAD" va s'amplifier et durer dans le temps.
<https://information.tv5monde.com/info/balance-ton-port-1400-personnes-la-roche-sur-yon-pour-defendre-le-littoral-vendeen-327768>
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22- Jeremy Rifkin prédit la fin de la "civilisation fossile", AFP, 20/10/19, 11:00
Boris Cambreleng

La civilisation centrée sur les énergies fossiles va s'effondrer d'ici à 2028 pour être remplacée par une nouvelle économie basée sur le solaire, l'éolien, le numérique, et sans nucléaire, prédit l'essayiste et économiste américain Jeremy Rifkin.
"La civilisation des carburants fossiles, qui est à la base des deux premières révolutions industrielles, s'effondre en temps réel", estime-t-il dans un entretien à l'AFP à l'occasion de la parution en français de son dernier ouvrage, "Le New Deal vert mondial" (éditions Les liens qui libèrent).
Jeremy Rifkin, qui a conseillé des responsables européens et des dirigeants chinois, part du constat que "le solaire et l'éolien deviennent si bon marché que leur coût moyen est désormais moindre que celui de l'énergie nucléaire, du pétrole, du charbon ou même du gaz naturel".
"C'est un tournant majeur et nous commençons à voir des milliers de milliards de dollars d'actifs perdus dans le complexe mondial des énergies fossiles", souligne-t-il.
"Les actifs perdus, ce sont les droits d'exploration (pétrolière et gazière) qui resteront inutilisés, tous les hydrocarbures qui ne seront jamais extraits, tous les pipelines qui seront abandonnés, les centrales électriques qui ne seront pas utilisées parce qu'elles ne seront jamais amorties."
Pour lui, le marché agit comme "une force puissante" dans cette évolution : "11.000 milliards de dollars se sont déjà rapidement détournés des énergies fossiles, les investisseurs ne voulant pas perdre leur mise", indique-t-il, relevant : la banque américaine "Citigroup estime que nous pourrions voir 100.000 milliards d'actif perdus. C'est la plus grosse bulle de l'histoire économique".
- "Pas besoin de nouvelles taxes" -
Pour l'essayiste, convaincu de l'avènement d'une nouvelle forme de capitalisme, c'est "la nature de l'infrastructure qui détermine la nature du système économique".
Il imagine ainsi un monde futur reposant sur trois grands types d'infrastructures, réunissant les populations au niveau local comme mondial dans ce qu'il appelle la "glocalisation": des réseaux de communication par smartphones; de l'énergie renouvelable, produite de manière décentralisée et distribuée par des réseaux intelligents; et enfin des transports électriques ou à pile à combustible, intégrés dans des chaînes logistiques intelligentes.
Cela nécessitera de gérer beaucoup de données. Elles ne seront toutefois plus contrôlées par les Google, Facebook et autres Amazon, mais stockées dans de petits centres reliés entre eux et contrôlés par des "assemblées de pairs" (des experts nommés par des responsables locaux ou régionaux). 
Des projets pilotes existent aujourd'hui, avec quelques autobus à hydrogène ou bâtiments à énergie positive. Dans le nord de la France, Jeremy Rifkin a conseillé en la matière le président de région Daniel Percheron et continue de collaborer avec son successeur Xavier Bertrand.
Mais il plaide pour un changement d'échelle, où les décideurs politiques auront un rôle important à jouer.
"Ce sont les gouvernements qui créent l'infrastructure pour la révolution industrielle du XXIe siècle. Les Etats doivent créer des banques vertes, les régions françaises doivent mettre sur pied leurs propres banques vertes et émettre des obligations vertes" qui séduiront les fonds d'investissements recherchant "des rendements à long terme, stables, qui sont ceux que fournissent les infrastructures", détaille M. Rifkin.
En revanche, "vous n'avez pas besoin de nouvelles taxes", assure-t-il, un peu moins d'un an après le début de la crise des "gilets jaunes".
- Le nucléaire condamné -
Avec ces infrastructures, des millions de personnes, d'associations, de petites entreprises pourront "créer des coopératives pour leur énergie solaire et éolienne et réinjecter ce qu'elles n'utilisent pas dans un internet de l'énergie renouvelable de plus en plus numérisé qui pourra traverser les pays et même les continents".
Exit donc la production d'énergie centralisée qui domine aujourd'hui.
"Construire une nouvelle centrale électrique est complètement absurde", affirme-t-il, "le prix réel de l'énergie nucléaire sur la durée de vie d'une centrale est de 112 dollars par mégawatt", contre "entre 29 et 40 dollars par mégawatt" pour le solaire et l'éolien.
Et "il y a un autre problème : le manque d'eau", prévient-il. "Une part importante de l'eau douce sert à refroidir les réacteurs. Mais avec le changement climatique, l'eau des rivières et des lacs se réchauffe" et deviendra inutilisable l'été pour refroidir les centrales. Cela s'est déjà produit dans le sud de la France.
<https://information.tv5monde.com/info/jeremy-rifkin-predit-la-fin-de-la-civilisation-fossile-327821>
Sur le même sujet :
> Jérémy Rifkin : "La civilisation fossile va s’effondrer d’ici 2028", Novethic, 18/10/19
Concepcion Alvarez
À un an de l’élection présidentielle américaine, Jeremy Rifkin, l’un des plus célèbres auteurs au monde sur le climat, appelle à la mise en place d’un "New Deal Vert mondial". C'est le titre de son nouveau livre et un véritable plan de transformation de la société pour faire face au changement climatique en construisant une société bas-carbone. Une urgence alors que le monde des combustibles pourrait s’effondrer en 2028.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/jeremy-rifkin-la-civilisation-fossile-va-s-effondrer-d-ici-2028-147821.html>
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23- En Bretagne, un village connecté fait sa transition énergétique, Le JDD, 20/10/19, 14h53
Zoé Lastennet

Dans le cadre de la Semaine des solutions*, le JDD promeut une initiative locale. En Bretagne, une commune s'est équipée de capteurs pour réguler sa consommation.
Singapour, Chicago ou Paris : toutes les grandes métropoles du globe se rêvent en smart cities. Des "villes intelligentes", bourrées de petits capteurs chargés de recueillir en temps réel diverses données sur le fonctionnement des infrastructures et la consommation de ressources. En 2016, une recrue inattendue est venue s'ajouter à la liste des prétendants à l'urbanisme connecté. À Saint-Sulpice-la-Forêt, commune d'Ille-et-Vilaine de 1.500 âmes, on ne voyait pas pourquoi l'Internet des objets devrait se limiter aux mégapoles. "On s'est dit qu'on était un smart village", s'amuse le maire, Yann Huaumé. En branchant quelques petites boîtes aux murs des bâtiments publics, de la salle polyvalente à l'école, la commune est devenue, à son échelle, un précurseur de cette technologie du futur, quand les grandes villes s'empêtraient dans des problèmes de gouvernance.
> Lire aussi - Atchoum, le covoiturage solidaire pour faciliter la mobilité en zone rurale
Au début du mandat de Yann Huaumé, un rapport de l'Agence locale de l'énergie et du climat lui apprend que le coût en énergie de l'ensemble des infra­structures municipales augmente de 9% par an. "Nous avions hérité d'une grande difficulté financière, on ne pouvait pas attendre un an pour voir ce que nous disaient les factures, raconte-t-il. Il nous fallait des informations nouvelles et en temps réel."
Des capteurs de luminosité
Bénéficiant des réseaux de Rennes Métropole, dont elle fait partie, la ville met alors 20.000 euros sur la table pour réduire sa consommation d'énergie de 20%. Des capteurs d'humidité, de température, de luminosité, de CO2, entre autres, recueillent chaque jour des informations, puis les envoient sur le Web. Stockées dans un data center rennais – la mairie tenait à la souveraineté des données –, elles sont ensuite mises en forme de façon intelligible.
Un gadget pour technophile ? Le maire se défend d'en être un, mais s'est laissé convaincre par cet "outil" de la transition énergétique qu'il appelle de ses vœux. "Ce qui se faisait avant, c'était poser 500.000 euros pour tout refaire. Mais refaire quoi, où et pourquoi ? On n'avait aucune donnée." Pas plus qu'il n'avait 500.000 euros. Ses petits boîtiers lui apprennent alors que, si la salle des fêtes a l'air d'une passoire énergétique, c'est en fait l'école qui consomme le plus.
Après le succès de la phase initiale, la seconde devrait permettre de baisser de 40% les dépenses en énergie de la commune. Une goutte d'eau dans la transition écologique de la France. Mais Yann Huaumé espère avoir démontré que "les petites collectivités sont la bonne échelle" pour ce type d'initiative.
*Lancée par Reporters d'espoir, cette opération réunit 50 médias du 14 au 20 octobre. Pour retrouver l'ensemble des initiatives, francedessolutions.fr
<https://www.lejdd.fr/Societe/en-bretagne-un-village-connecte-fait-sa-transition-energetique-3926522>
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24- La progression des énergies renouvelables soutenue par les petites unités solaires, AFP, 21/10/19, 12:00
Catherine Hours

Les énergies renouvelables devraient voir leurs capacités croître de 50% dans le monde d'ici 2024, tirées notamment par les petites unités solaires, un bond "encourageant", même s'il reste insuffisant pour remplacer les énergies fossiles, selon un rapport lundi de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Après un tassement en 2018, lié à des réorientations budgétaires en Chine, le secteur est reparti à la hausse avec une croissance à deux chiffres anticipée par l'AIE pour 2019.
Et pour les 5 ans à venir, l'agence prévoit 1.200 gigawatts de capacités nouvelles, soit l'équivalent de la capacité électrique actuelle des Etats-Unis toutes sources confondues. 
Poussées par des politiques gouvernementales et la chute des coûts, les renouvelables passeraient ainsi de 26% à 30% de la production d'électricité mondiale (derrière le charbon à environ 34%).
"Nous sommes à un moment charnière", résume le directeur de l'AIE, Fatih Birol, "le solaire et l'éolien sont au cœur des transformations du système énergétique". Mais "il faudrait plus d'efforts", pour le climat, la qualité de l'air ou l'accès à l'énergie.
Le solaire photovoltaïque devrait afficher une croissance particulièrement "spectaculaire" (60% de la progression des renouvelables), avec en particulier un décollage des installations dites "décentralisées" qui, par opposition aux grosses centrales solaires, sont posées sur des maisons, des usines, des supermarchés... pouvant ainsi produire leur propre énergie.
Dans de nombreux pays, les coûts de production de ces installations ont chuté au point de passer sous les prix de vente facturés par les fournisseurs d'électricité, rendant l'autoconsommation très compétitive. Et l'AIE s'attend à ce qu'ils déclinent encore de 15% à 35% d'ici 2024.
La Chine d'abord, puis l'UE, les Etats-Unis, l'Inde sont concernés, mais aussi l'Afrique et des pays d'Asie, où elles représentent "un premier accès à l'électricité pour environ 100 millions de personnes dans les cinq ans à venir", a souligné devant des journalistes Paolo Frankl, responsable de renouvelables à l'AIE.
- Marges de progrès -
Chez les particuliers, le nombre de toitures équipées devrait doubler, à environ 100 millions d'ici cinq ans --soit 6% du potentiel de surface de toits disponible. Les leaders : Australie, Belgique, Californie, Pays-Bas, Autriche.
"Une croissance aussi météorique hors de la sphère des fournisseurs d'énergie traditionnels va transformer la manière dont nous produisons et consommons
l'électricité", prévient cependant Fatih Birol. "Son développement doit être bien géré, pour garantir des revenus pour la maintenance des réseaux, contenir les coûts d'intégration au système et répartir équitablement les coûts entre consommateurs."
Autre secteur prometteur : l'éolien en mer, qui ne produit que 0,3% de l'électricité mondiale aujourd'hui. "Ce n'est rien du tout, mais le potentiel est énorme en Europe, aux Etats-Unis, en Chine," a assuré M. Birol lors d'une conférence à Paris mercredi. "Nous attendons de substantielles chutes de coûts", avec un taux de production réelle par rapport aux capacités des éoliennes offshore "dans de nombreux cas similaire à celui des (centrales au) gaz naturel".
L'hydraulique et l'éolien terrestre devraient aussi garder une courbe ascendante.
Reste que les marges de progrès sont immenses, alors que les émissions de CO2 des énergies fossiles, de loin première cause de réchauffement, ne montrent pas de signe de décrue.
Ainsi pour le chauffage : la chaleur d'origine renouvelable devrait croître d'un cinquième entre 2019 et 2024, avec le recours à l'électricité verte, mais sans dépasser 12% de la demande globale de chaleur, déplore l'AIE.
Côté déplacements, malgré les véhicules électriques, l'électricité verte ne représentera en 2024 que 10% des énergies renouvelables utilisées dans les transports (le reste venant des agrocarburants, et l'électricité gardant une origine fossile dans de nombreux pays), souligne l'AIE, qui prône régulation et mesures de soutien.
"La déconnexion entre les déclarations des gouvernements (sur le climat, ndlr) et ce qui se passe dans la vraie vie est une préoccupation majeure", note Fatih Birol.
Sans compter l'éventuel impact du ralentissement économique mondial. "Il pourrait y avoir des risques pour les renouvelables si le ralentissement est sévère", estime l'économiste. "La croissance chinoise est au plus bas depuis 30 ans. Est-ce que cela se reflètera (...) dans les mesures de soutien aux renouvelables ? C'est un point d'interrogation."
<https://information.tv5monde.com/info/la-progression-des-energies-renouvelables-soutenue-par-les-petites-unites-solaires-327946>
En savoir plus :
> Report. Global solar PV market set for spectacular growth over next 5 years <https://www.iea.org/newsroom/news/2019/october/global-solar-pv-market-set-for-spectacular-growth-over-next-5-years.html>, International Energy Agency (IEA), 20/10/19
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25- Plus polluante que l'avion, la marine marchande veut réduire son impact environnemental, AFP, 21/10/19, 13:00
Benoît Pelegrin

Le transport maritime, l'un des secteurs les plus polluants, veut réduire son énorme empreinte carbone à travers des carburants alternatifs, mais rechigne à limiter davantage sa vitesse, piste qui a pourtant prouvé son efficacité.
"Le transport maritime va changer parce que nous devons faire face au changement climatique" a assuré Edmund Hughes, membre de l'Organisation maritime internationale (OMI) lors d'une conférence organisée par cette instance issue de l'ONU, qui s'est tenue la semaine dernière à Londres.
Cette industrie représente 2,3% des émissions de CO2 selon l'organisation professionnelle Armateurs de France et 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar) : c'est plus que le transport aérien, pourtant bien plus critiqué.
En cause, le fioul lourd, à forte teneur en oxydes de soufre et d'azote et en particules fines, qui propulse 60.000 à 90.000 navires, selon le tonnage - dont les gigantesques pétroliers ou porte-conteneurs - qui constituent la flotte commerciale mondiale.
"Le transport maritime utilise le pire carburant au monde et c'est le dernier grand secteur à ne pas avoir été réglementé," déplore Faig Abbasov, de l'ONG bruxelloise Transport et Environnement (T&E), interrogé par l'AFP.
L'OMI a pourtant adopté en 2016 une nouvelle norme internationale divisant par sept (0,5% contre 3,5%), le taux maximal de soufre autorisé dans le carburant, et qui entre en vigueur début 2020.
Parmi les alternatives - biocarburants, hydrogène, électrique, navires à voile - le gaz naturel liquéfié (GNL), adopté pour les futurs navires de plusieurs compagnies françaises, "semble l'option privilégiée aujourd'hui", estime un consultant du secteur, devant les biocarburants qui ont encore trop d'impact sur l'utilisation des terres".
De grands industriels comme Shell militent également pour la transition vers le GNL. 
Cette solution exige cependant des infrastructures d'approvisionnement, des capacités de stockage spécifiques à bord et un moteur adapté. 
- Coûts supplémentaires ? -
Autres possibilités pour limiter les émissions polluantes : l'utilisation de voiles et la réduction de la vitesse des navires, peu coûteuses et immédiatement efficaces.
"Le vent est gratuit, il devrait être utilisé pour réduire les émissions" polluantes, ajoute Faig Abbasov.
Une grande partie du secteur maritime français, via un groupe de travail de l'organisation patronale Medef, s'est prononcée début octobre en faveur de la réduction de la vitesse des navires et l'option est considérée par Emmanuel Macron comme l'"un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions". 
Elle a déjà prouvé son efficacité, d'après un rapport du cabinet d'études Clarksons publié fin septembre. Selon lui, la vitesse des navires a en moyenne diminué de 15 à 20% depuis 2008, ce qui a permis à l'industrie dans son ensemble de réduire ses émissions de carbone de 18% malgré une augmentation de la flotte de 35% sur la période.
"Réduire la vitesse des navires fait partie des options sur la table, mais ce n'est pas la seule," répond Hiroyuki Yamada, directeur de la division du milieu marin au sein de l'OMI.
"Cette mesure est promue par certains armateurs mais pas par tous, ajoute-t-il, interrogé par l'AFP. Notre rôle est de mettre en place des mesures efficaces mais à même d'offrir un certaine souplesse".
Côté armateurs, plusieurs freins émergent : "c'est d'abord une question d'investissement. Si on réduit la vitesse, il faudra plus de navires," explique à l'AFP Philippe Renaud, responsable du service Efficence & Technologie au sein du groupe CGA-CGM. Et d'ajouter : "un trajet plus long augmente le temps de stockage et entraîne un coût supplémentaire pour les clients".
Le sujet sera à l'agenda des discussions de la 75ème session du Comité de la protection du milieu marin (MEPC) qui se tiendra du 11 au 15 novembre. Le secteur maritime français espère un possible vote en sa faveur en 2020, pour une mise en application à l'horizon 2023.
<https://information.tv5monde.com/info/plus-polluante-que-l-avion-la-marine-marchande-veut-reduire-son-impact-environnemental-327982>
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26- Raffinerie normande ExxonMobil : flamme visible à 40 km mais "pas de danger", AFP, 21/10/19, 14:00

Une flamme "impressionnante" d'environ 10 mètres de haut est visible sur le site de la raffinerie ExxonMobil de Notre-Dame-de-Gravenchon (Seine-Maritime) mais elle ne représente "pas de danger", a assuré lundi la direction du site.
"C'est impressionnant. La torche est assez lumineuse et assez bruyante. C'est une nuisance que nous regrettons. Mais ça n'est pas dangereux. La vie est normale sur le site", a indiqué à l'AFP Nathalie Guégaden-Lefort, responsable de la communication du site Seveso seuil haut où travaillent 4.250 personnes dont 2.250 salariés d'ExxonMobil.
Atmo Normandie, association chargée de surveiller la qualité de l'air, a indiqué lundi que l'événement n'a entraîné samedi à 11H00 qu'une légère augmentation ponctuelle des concentrations de dioxyde de soufre, à 104 microgrammes par m3, alors que le seuil d'alerte de la population est de 300 microgrammes pendant trois heures. "Toute combustion entraîne une pollution mais son ampleur dépend de la qualité de la combustion", précise l'association.
La flamme, visible à 40 km à la ronde, demeurera plusieurs jours, selon ExxonMobil. "On est parti jusqu'au milieu de la semaine pour le moment", selon la responsable de la communication. 
Elle provient de la torchère du site qui a été automatiquement activée lorsqu'un vapocraqueur s'est arrêté samedi à la suite d'une coupure électrique. "La torchère est un élément de sécurité qui existe car quand on a un arrêt d'unité, il faut vidanger de manière extrêmement rapide les gaz, qui sont brûlés dans la torchère, pour décomprimer l'installation", a précisé Mme Guégaden-Lefort.
"Il n'y a pas eu d'incendie", a-t-elle insisté. Selon cette responsable, il y a eu un panache de fumée samedi "pendant moins d'une heure", lorsqu'au démarrage la torchère a manqué de vapeur d'eau. Sa combustion a alors été moins bonne.
La torchère demeure active car "on a vu qu'on avait des vérifications techniques à faire", a poursuivi la responsable.
Cet incident est survenu presque un mois après l'incendie spectaculaire sur un autre site Seveso seuil haut, Lubrizol, à Rouen, qui avait provoqué un gigantesque nuage de 22 km de long et suscite encore aujourd'hui beaucoup d'interrogations parmi la population sur ses conséquences à long terme sur la santé et l'environnement.
<https://information.tv5monde.com/info/raffinerie-normande-exxonmobil-flamme-visible-40-km-mais-pas-de-danger-327992>
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27- De nouvelles centrales nucléaires, "ça n'est pas tranché" selon Borne, AFP, 21/10/19, 15:00

Le gouvernement n'a pas pris sa décision quant à la construction de nouvelles centrales nucléaires, a assuré lundi la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, répondant au PDG d'EDF et évoquant un autre scénario à "100% de renouvelables".
"Ça n'est pas EDF, ni son PDG, qui fixent la politique énergétique du pays", a dit la ministre de la Transition écologique et solidaire sur Europe 1, relevant que "ce qu'on attend d'abord d'EDF c'est des explications sur les dépassements de coûts et les délais de Flamanville" où le chantier de l'EPR accumule les difficultés.
"La feuille de route, c'est la programmation pluriannuelle de l'énergie, qui prévoit de ramener la part du nucléaire à 50% en 2035 (aujourd'hui plus de 70% de la production électrique, ndlr) et prévoit le développement des énergies renouvelables", a-t-elle ajouté.
"L'enjeu, c'est de proposer une électricité décarbonée, à un prix abordable pour tous les Français. Il y a différents scénarios, avec des nouveaux réacteurs, c'est celui qu'étudie EDF (...) Je vous confirme que c'est un scénario parmi d'autres, on a également à l'étude des scénarios 100% énergies renouvelables", a-t-elle déclaré.
"Il est clair que la France se prépare à construire de nouvelles centrales nucléaires", avait déclaré le PDG d'EDF Jean-Bernard Lévy au Monde jeudi.
Arguant de l'objectif français de neutralité carbone en 2050, le PDG d'EDF assure de leur nécessité. "Il faut construire les centrales nucléaires plutôt par tranches de deux (réacteurs) sur chaque site et sur trois sites consécutifs, de façon à faire baisser les coûts", ajoutait-il.
"Clairement, ça n'est pas tranché", a répondu Mme Borne lundi. "Le président de la République l'a clairement dit, il n'y aura pas de décision sur des nouveaux réacteurs avant la mise en service de Flamanville, on veut d’abord des explications", a-t-elle ajouté.
Dans le meilleur des cas, le combustible nucléaire sera chargé fin 2022 dans le réacteur EPR de Flamanville. Celui-ci devait initialement être mis en service en 2012.
<https://information.tv5monde.com/info/de-nouvelles-centrales-nucleaires-ca-n-est-pas-tranche-selon-borne-328010>
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28- Et si l'avenir du transport maritime passait par la voile ?, AFP, 21/10/19, 17:00
Marie Wolfrom

Éole viendra-t-il bousculer le tout pétrole ? Éclipsée depuis plus d'un siècle par l'hélice, la voile fait un retour surprise dans la marine marchande, contrainte d'innover pour limiter ses émissions ultra-polluantes dans une planète en surchauffe.
"Il y a cinq ans, on aurait été raccompagné à la porte par la sécurité avec nos projets. Maintenant les armateurs nous écoutent", sourit l'architecte naval Marc Van Peteghem, au milieu des maquettes de navires futuristes qui parsèment ses locaux parisiens. 
Après avoir enquillé les records avec ses voiliers dans les courses au large, il peut se targuer d'une nouvelle victoire : le cargo à propulsion hybride "Canopée" dessiné par son cabinet VPLP pour le constructeur Alizés vient d'être choisi par Ariane Group pour transporter les morceaux du nouveau lanceur Ariane 6 entre l'Europe et la Guyane.
Ce navire dédié de 121 mètres de long, doté d'un moteur (pour les manœuvres et une partie de la navigation) et de quatre ailes rectangulaires de 30 mètres de haut, sera-t-il le premier cargo à voile des temps modernes ? La course avec un autre projet français de cargo à voiles, annoncé en juillet par la start-up Neoline, est désormais lancée.
Le public d'experts réunis mardi dernier à Londres ne s'y est pas trompé, applaudissant la nouvelle avec enthousiasme. A une encablure de Trafalgar Square, sous l’œil complice de l'Amiral Nelson, l'immeuble de briques rouges de la Royal Institution of Naval Architects (RINA) accueillait ce jour-là une conférence consacrée à la propulsion vélique.
L'enjeu : démontrer à des armateurs et affréteurs souvent sceptiques que l'assistance du vent peut permettre des économies de carburant substantielles et un transport plus "vert".
Le vent, "c'est une énergie infinie et gratuite", "5.000 ans de retour d'expérience", martèlent au pupitre ingénieurs et architectes venus du monde entier pour présenter images 3D et dernières innovations.
- "Période passionnante" -
"C'est une période passionnante, tout est encore possible, on est en pleine transition", assure Gavin Allwright, secrétaire général de l'International Windship Association (IWSA), organisatrice de l'événement. 
Dans le sillage d'un commerce international en plein essor, 60.000 à 90.000 navires marchands fendent les mers du globe: tankers pétroliers, vraquiers chargés de sable ou de céréales, rouliers "ro-ro" délivrant voitures ou tracteurs, porte-conteneurs aux empilements multicolores... Et leur nombre ne cesse d'augmenter. Tout comme les fumées émises par le fioul visqueux qui les propulse, un cocktail de gaz carbonique, d'oxydes de soufre ou d'azote, de particules fines qui font suffoquer certaines zones côtières et accélèrent le réchauffement climatique. 
Le secteur est responsable de près de 3% des émissions de gaz à effet de serre. Si rien n'est fait, ce pourrait être 17% en 2050.
Sous la pression de l'opinion publique, l'Organisation maritime internationale (OMI) a fini par imposer des normes beaucoup plus sévères. A partir du 1er janvier 2020, les bateaux vont devoir drastiquement réduire leurs émissions de soufre, en recourant à un carburant plus propre, donc plus cher, ou en nettoyant les fumées d'échappement.
"Cette décision de l'OMI a donné une vraie impulsion à la propulsion vélique", estime Gavin Allwright qui espère aussi la mise en place d'une taxe carbone encore hypothétique.
Le potentiel est énorme : une étude du gouvernement britannique estime le marché de la propulsion éolienne à quelque deux milliards de livres (2,3 milliards d'euros) en 2050. Le cabinet indépendant CE Delft prévoit que 3.700 à 10.700 bateaux pourraient être équipés à l'horizon 2030.
- "Avancée pour l'humanité" -
Depuis quelques années, d'immenses cerf-volants ("Kites") équipent déjà une poignée de bateaux - dont un tanker pétrolier. 
Autre technologie : les "rotors Flettner", sorte de turbines éoliennes inventées dans les années 20 par l'ingénieur allemand éponyme. Modernisés, notamment par la société finlandaise Norsepower, ces rotors trônent cent ans après sur le pont du ferry Viking Grace qui relie Finlande à la Suède, mais aussi à bord de deux autres navires marchands. 
"L'investissement est amorti au bout de trois à huit ans", estime Ville Paakkari, venu représenter le groupe à la conférence londonienne.
Installés en quelques heures sur des bateaux existants, ces kites ou rotors permettent des économies de carburant de 5 à 10% en moyenne, et des émissions polluantes réduites. A condition toutefois qu'il y ait du vent, et qu'il soit favorable, ce qui n'est pas le cas sur toutes les routes maritimes.
Conçus dès l'origine pour une propulsion hybride les futurs cargos à voile promettent des économies beaucoup plus substantielles, de 40 à 80%, selon l'usage choisi, et des émissions de CO2 bien moindres. Avec leurs ailes high tech entièrement automatisées, leurs mâts rétractables pour passer sous les ponts et leurs systèmes de routage sophistiqués, calculant l'itinéraire en fonction des vents les plus favorables, ils seront bien loin des clippers d'antan. 
En revanche, ils coûteront plus cher et iront moins vite que les cargos actuels reconnaissent leurs concepteurs, ce qui refroidit les armateurs soucieux de tenir leurs délais.
"Les gens ne changent que sous la pression", souligne Marc Van Peteghem. Il faut trouver des solutions pour ce que les armateurs perçoivent aujourd'hui comme une contrainte devienne une opportunité".
Et de conclure : le retour de la voile, "ce n'est pas un +coup+, c'est une vraie avancée pour l'humanité".
<https://information.tv5monde.com/info/et-si-l-avenir-du-transport-maritime-passait-par-la-voile-328037>
Sur le même sujet :
> Transport maritime : des start-up françaises misent sur le vent <https://information.tv5monde.com/info/transport-maritime-des-start-francaises-misent-sur-le-vent-328072>, AFP, 22/10/19, 00:00
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En images
29- Ces microalgues pourraient réduire votre facture énergétique de 50 %, L’Obs, 15/10/19, 13h22
Cyril Bonnet

Les biofaçades peuvent diminuer significativement les besoins en chauffage et en climatisation d’un immeuble.
Et si, dans quelques années, votre immeuble était chauffé ou refroidi par... une façade en microalgues ? L’idée peut surprendre, mais elle est loin d’être saugrenue : elle a fait l’objet d’une expérimentation inédite en France à Champs-sur-Marne, en 2016, où une « biofaçade » installée sur un bâtiment a permis de diminuer ses besoins en chauffage et en climatisation de 50 %. Une prouesse notable, à l’heure où la question de la surconsommation énergétique se pose avec urgence, et qui pourrait se reproduire à plus grande échelle dans les années à venir.
Dans la perspective de la rencontre 2049 de « l’Obs » sur le futur de l’énergie, le 16 octobre au Mans, nous nous sommes rendus au laboratoire de Saint-Nazaire où a été conçu ce prototype de biofaçade
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.nouvelobs.com/planete/20191015.OBS19816/ces-microalgues-pourraient-reduire-votre-facture-energetique-de-50.html>
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30- [Édito vidéo] "Il n’y a pas d’autres choix que d’investir dans le pétrole", Novethic, 18/10/19
Ludovic Dupin

Après une longue séquence internationale sur le climat en septembre, octobre sonne l'heure de la contre-attaque pour les pétroliers. Lors de leur grande réunion "Oil and Money", bientôt rebaptisée en Energy Intelligence Forum, les pétroliers assurent que la transition énergétique est leur première préoccupation. Mais quelques jours plus tard, le patron de Shell estimait qu'il n'y avait pas d'autres choix que d'investir dans le pétrole. 
L’information m’a fait sourire. Depuis 40 ans, se tient à Londres une grand-messe pétrolière baptisée Oil & Money, littéralement "pétrole et argent". Un nom frappant qui aurait très bien fonctionné pour, disons, une série télévisée américaine des années 80 sur une famille de riches exploitants pétroliers qui se déroulerait par exemple à Dallas ! Mais en 2019, ce nom n’est plus vraiment à la mode.
Lors de la dernière édition de ce sommet qui s’est déroulé du 8 au 10 octobre, les organisateurs ont annoncé un changement de nom. Exit Oil and Money et bienvenue au Energy Intelligence Forum, un patronyme jugé plus ecofriendly, marquant la volonté du secteur de développer des technologies bas carbone. Amin Nasser, le PDG de Saudi Armaco, le plus grand pétrolier du monde, l’assure : "le combat contre le changement climatique est d’importance cruciale et oblige l’ensemble du secteur à penser différemment".
>> Suite à lire et vidéo à voir :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/energies-fossiles/isr-rse/edito-video-il-n-y-a-pas-d-autres-choix-que-d-investir-dans-le-petrole-147819.html>
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31- Énergie : la première centrale solaire flottante de France dévoilée dans le Vaucluse, France 2, journal de 20h, 18/10/19

À Piolenc, dans le Vaucluse, 47 000 panneaux solaires installés sur un lac ont été inaugurés vendredi 18 octobre. C'est la première centrale photovoltaïque flottante de l'Hexagone et la plus puissante d'Europe. D'autres projets sont en cours.
C'est un gigantesque radeau solaire de 17 hectares, l'équivalent d'une vingtaine de terrains de football. C'est aussi la plus puissante centrale photovoltaïque jamais construite en Europe. Quelque 47 000 panneaux sont fixés à 80 000 flotteurs ancrés par 10 m de fond. Le tout est capable de fournir une électricité 100% renouvelable. L'eau qui refroidit les panneaux permet un rendement en énergie 5% à 10% plus important que sur la terre ferme. À elle seule, la centrale solaire de Piolenc (Vaucluse) est capable de chauffer et d'éclairer 10 000 personnes, le double de la population de ce petit village de 5 000 habitants. Piolenc peut désormais faire le choix d'une énergie verte, locale et 10% moins chère. C'est l'avantage de vivre à deux pas du réseau d'alimentation.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/energie-la-premiere-centrale-solaire-flottante-de-france-devoilee-dans-le-vaucluse_3665417.html>
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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