[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement + 1 annonce (jeudi 5 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 5 Sep 07:54:12 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Transport maritime : naviguer moins vite pour polluer moins, une piste efficace mais loin d’être concrétisée <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/26/transport-maritime-naviguer-moins-vite-pour-polluer-moins-une-piste-efficace-mais-loin-d-etre-concretisee_5503026_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, maj le 27/08/19 à 00h58
2- L’Indonésie a choisi l’emplacement de sa nouvelle capitale <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/26/l-indonesie-a-choisi-l-emplacement-de-sa-nouvelle-capitale_5502942_3210.html>, Le Monde avec AFP, maj le 27/08/19 à 06h39
3- L’autoroute urbaine qui déchire Bombay <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/27/l-autoroute-urbaine-qui-dechire-bombay_5503118_3234.html>, Le Monde, 27/08/19, 06h40
4- Vers une nouvelle taxe automobile verte à Bruxelles <https://www.geo.fr/environnement/vers-une-nouvelle-taxe-automobile-verte-a-bruxelles-197252>, AFP, 28/08/19, 14:00
5- Chronique. « L’Allemagne est en train de perdre son pari énergétique » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/l-allemagne-est-en-train-de-perdre-son-pari-energetique_5504112_3234.html>, Le Monde, 29/08/19, 10h59
6- Aux Philippines, ces villages qui s'enfoncent inexorablement dans le sol <https://www.lesoir.be/244737/article/2019-08-29/aux-philippines-des-villages-senfoncent-inexorablement-dans-le-sol-photos>, AFP, 29/08/19, 15:00
7- Nucléaire : la France abandonne la quatrième génération de réacteurs <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html>, Le Monde, maj le 30/08/19 à 09h05
8- L’EPR de Flamanville, chantier cauchemardesque pour EDF <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/30/l-epr-de-flamanville-chantier-cauchemardesque-pour-edf_5504396_3234.html>, Le Monde, 30/08/19, 09h06
9- La droite et l’extrême droite dénoncent le coup d’arrêt porté à la recherche nucléaire <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/30/la-droite-et-l-extreme-droite-denoncent-le-coup-d-arret-porte-a-la-recherche-nucleaire_5504753_3234.html>, Le Monde, 30/08/19, 21h23
10- Au Liban, la lutte de David contre Goliath face aux carrières illégales <https://information.tv5monde.com/info/au-liban-la-lutte-de-david-contre-goliath-face-aux-carrieres-illegales-318930>, AFP, 01/09/19, 11:00
11- Quand l'appétit pour le béton malmène les montagnes <https://information.tv5monde.com/info/quand-l-appetit-pour-le-beton-malmene-les-montagnes-318922>, AFP, 01/09/19, 11:00
12- Recycler les gravats pour épargner montagnes, plages et rivières <https://information.tv5monde.com/info/recycler-les-gravats-pour-epargner-montagnes-plages-et-rivieres-318969>, AFP, 01/09/19, 15:00
13- Vétuste et obsolète, l'école Elsa-Triolet devient bioclimatique <https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2019/09/02/Vetuste-et-obsolete-lecole-Elsa-Triolet-devient-bioclimatique_587014>, Clicanoo, 02/09/19, 06h59
14- Indonésie : un changement de capitale à risque pour l'environnement <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-un-changement-de-capitale-risque-pour-l-environnement-319124>, AFP, 02/09/19, 15:00
15- Transport maritime : des carburants moins polluants qui vont faire grimper les prix à la pompe <https://information.tv5monde.com/info/transport-maritime-des-carburants-moins-polluants-qui-vont-faire-grimper-les-prix-la-pompe>, AFP, 03/09/19, 13:00
16- Décryptage. L’Afrique du Sud et le Maroc soumis à une forte pollution en dioxyde de soufre <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/03/l-afrique-du-sud-et-le-maroc-soumis-a-une-forte-pollution-en-dioxyde-de-soufre_5505976_3212.html>, Le Monde Afrique, 03/09/19, 19h00
17- L’Union européenne s’inquiète du démantèlement des plates-formes pétrolières en mer du Nord <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/04/l-allemagne-s-inquiete-du-demantelement-des-plates-formes-petrolieres-en-mer-du-nord_5506370_3244.html>, Le Monde, 04/09/19, 15h48
18- Écologie : 53% des Français seraient prêts à abandonner leur voiture <https://positivr.fr/ecologie-53-francais-prets-abandonner-leur-voiture/>, Positivr, 04/09/19, 19:02
En audio
19- Cette nouvelle école a été construite à 35 %... en terre crue <https://www.franceinter.fr/emissions/grand-angle/grand-angle-29-aout-2019>, France Inter, Grand angle, 29/08/19, 05h45
En images
20- Nuisances sonores : un immeuble antibruit fait taire une autoroute <https://www.francetvinfo.fr/societe/nuisances-sonores-un-immeuble-antibruit-faire-taire-une-autoroute_3595497.html>, France 2, journal de 13h, 29/08/19
Une annonce
21- Quelques nouvelles des 5 projets de transitions portées par l'AFUL (Association Foncière Urbaine Libre) Chantrerie (Nantes) <http://web.imt-atlantique.fr/x-dg/aful-c/>, Newsletter du 30/08/19

Bien à vous,
Florence

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CHIFFRES DU JOUR : — D’après la Cour des comptes, près de 738 millions d’euros ont été investis dans le projet Astrid de réacteur à neutrons rapides (RNR) à fin 2017, dont près de 500 millions proviennent du grand emprunt du Programme d’investissements d’avenir. (cf. item 7 & 9)
— D'après un sondage, les Français sont de plus en plus sensibles à l’écologie. 53% d’entre eux seraient même prêts à abandonner leur voiture. (cf. item 18)
CAUCHEMAR DU JOUR : Amorcé en 2007, le réacteur EPR de 3ème génération devait initialement être connecté au réseau électrique en 2012, et coûter environ 3,5 milliards d’euros. En pratique, il ne démarrera pas avant fin 2022, au plus tôt, et la facture s’élèvera à plus de 11 milliards d’euros, un montant susceptible d’être encore révisé à la hausse. (cf. item 8)
CLASSEMENT DU JOUR : La France est le 3ème pays, derrière les États-Unis et l'Italie, où les habitants souffrent le plus du bruit. Paris est même la 2ème ville la plus bruyante au monde juste après Naples (Italie). Parmi les autres métropoles citées, on retrouve Marseille (Bouches-du-Rhône), Lyon (Rhône) et Toulouse (Haute-Garonne). (cf. item suite de 20)
DOSSIER DU JOUR : De Chypre à la Nouvelle-Zélande en passant par le Liban, les défenseurs de l'environnement s'inquiètent de la multiplication des carrières dans un monde toujours plus avide de béton dont la consommation a triplé ces 20 dernières années. (cf. item 10, 11 & 12)
OPTION DU JOUR : Pour limiter les émissions hautement toxiques de dioxyde de soufre produites par l'énorme flotte de près de 80.000 navires qui sillonnent les mers, dès janvier prochain, des dizaines de milliers de navires vont devoir se tourner vers de nouveaux carburants moins polluants. (cf. item 15 & 1)
SHADOKS DU JOUR : Tandis qu’aux Philippines c'est l'enfoncement graduel dans les entrailles de la terre de localités côtières du nord du pays, en Indonésie, c’est Djakarta, capitale surpeuplée qui est menacée par la montée des eaux induisant son déménagement. Dans les deux cas, cette lente catastrophe a été provoquée par le pompage abusif des nappes phréatiques. (cf. item 2, 6 & 14)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Transport maritime : naviguer moins vite pour polluer moins, une piste efficace mais loin d’être concrétisée, Blog Les Décodeurs, maj le 27/08/19 à 00h58
Adrien Sénécat

La plupart des experts reconnaissent l’intérêt de la mesure défendue par Emmanuel Macron. Reste à savoir si elle sera mise en place et comment. 
Soucieux de reverdir son image, Emmanuel Macron l’assure : il a « changé » sur l’écologie. Parmi les gages donnés par le chef de l’Etat : faire ralentir les navires pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre. « Nous allons agir pour l’océan, de manière très solennelle », a-t-il assuré samedi 24 août au premier jour du G7 à Biarritz. « Pour la première fois, nous allons nous engager avec les transporteurs maritimes pour réduire la vitesse. Ce qui est l’un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions. »
Emmanuel Macron a-t-il raison de vanter les mérites de cette mesure ? Et, si oui, a-t-elle réellement des chances d’aboutir ?
> Analyse : A Biarritz, Macron mène l’offensive sur l’écologie
Un secteur à la traîne dans la transition écologique
Le transport maritime de marchandises représente actuellement 2 % à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il contribue donc sensiblement moins au réchauffement climatique que les voitures de particuliers et les poids lourds. Il émet en revanche d’autres types de polluants, notamment des oxydes d’azote et de soufre (NOx et SOx), ce qui peut représenter une pollution considérable dans certains ports.
Autre ombre au tableau : le secteur traîne des pieds pour engager une baisse de ses émissions de CO2, qui continuent d’augmenter année après année. A ce rythme, le transport maritime pourrait représenter 17 % des émissions mondiales de CO2, selon un rapport du Parlement européen publié en 2015, puisque d’autres secteurs ont au contraire entamé leur mue.
L’Organisation maritime internationale (OMI) a adopté en avril 2018 une stratégie pour réduire les émissions de CO2 du secteur d’au moins 40 % d’ici à 2030 par rapport à 2008 et 50 % à l’horizon 2050. Manière de s’aligner, enfin, sur les objectifs des accords de Paris de 2015. Mais sa feuille de route reste à préciser. « Les négociations achoppent sur l’adoption des mesures de court terme », reconnaissait le gouvernement français en mai.
> Compte rendu : Le transport maritime, maillon faible du climat
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/08/26/transport-maritime-naviguer-moins-vite-pour-polluer-moins-une-piste-efficace-mais-loin-d-etre-concretisee_5503026_4355770.html>
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2- L’Indonésie a choisi l’emplacement de sa nouvelle capitale, Le Monde avec AFP, maj le 27/08/19 à 06h39

Le site dans l’est de l’île de Bornéo se trouve au centre de l’archipel, loin de la ville de Djakarta, surpeuplée et menacée par la montée des eaux. 
La capitale politique de l’Indonésie ne sera bientôt plus Djakarta, mégalopole engorgée et menacée par la montée des eaux. Le président indonésien, Joko Widodo, a annoncé lundi 26 août qu’un site de l’est de l’île de Bornéo avait été choisi pour la déménager.
Le site a été d’abord retenu « parce qu’il présente un risque faible de désastre naturel », inondation, tremblement de terre, tsunami ou éruption volcanique, a souligné le président, alors qu’une vaste partie du territoire de l’Indonésie est située sur la ceinture de feu du Pacifique. Le nouveau site, dans la province orientale de Kalimantan (partie indonésienne de Bornéo), a été choisi « en second lieu parce que sa localisation est stratégique, c’est au centre de l’Indonésie », a-t-il noté.
Le site proposé, entre les villes de Balikpapan et Samarinda, est situé dans une région de forêt tropicale dotée d’une grande biodiversité. La future capitale n’a pas encore été baptisée officiellement. « Le fardeau supporté actuellement par Djakarta est trop lourd en tant que centre politique, économique, financier ainsi que pour le commerce et les services », a souligné le président indonésien. Et « depuis qu’elle est indépendante, l’Indonésie n’a jamais choisi sa capitale », a-t-il rappelé.
> Lire aussi  L’Indonésie rêve d’une nouvelle capitale dans la jungle de Bornéo
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/26/l-indonesie-a-choisi-l-emplacement-de-sa-nouvelle-capitale_5502942_3210.html>
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3- L’autoroute urbaine qui déchire Bombay, Le Monde, 27/08/19, 06h40
Guillaume Delacroix (Bombay, correspondance)

La construction de la Coastal Road, immense autoroute côtière destinée à alléger la circulation automobile dans la mégapole indienne, a été gelée en juillet par la justice. 
Les météorologues l’avaient prédite « déficitaire », ce qui, en Inde, signifie qu’il ne va pas pleuvoir suffisamment. Raté : la mousson 2019 s’est déchaînée sur la côte ouest du sous-continent et Bombay (Mumbai), sa capitale économique. Entre le 25 juin, date des premières averses, et le 25 août, il est tombé 2,527 mètres de précipitations sur la ville, provoquant inondations et noyades, effondrements d’immeubles vétustes et interruptions des trafics ferroviaire et aérien.
Sur le littoral ouest de la mégapole péninsulaire de 21 millions d’habitants, de part et d’autre d’Haji Ali, la « mosquée sur l’eau », des pelles hydrauliques, des foreuses et des grues sont en train de rouiller à grande vitesse. Plus au nord, sur le front de mer résidentiel de Worli, des palissades métalliques battent sous les bourrasques de vent et les cabanes de chantier gardent les lumières éteintes à la nuit tombée.
Le 16 juillet, le tribunal administratif de Bombay a ordonné l’arrêt des travaux de la Coastal Road sur laquelle les engins de génie civil s’affairaient fébrilement depuis un peu plus de six mois. La Coastal Road est la solution magique que le gouvernement de l’Etat du Maharashtra a trouvée, au début des années 2010, pour « mettre fin à la congestion automobile ».
Juste devant les plages
L’idée, soutenue au départ par le Parti du Congrès (centre gauche), a été reprise à son compte par le Parti du peuple indien (BJP, droite nationaliste) après l’alternance politique survenue dans la région en 2014. Elle consiste à déporter la circulation en mer, en faisant rouler les voitures sur un viaduc maritime comptant huit voies en largeur, et qui longera le littoral sur une trentaine de kilomètres. A lui seul, le premier tronçon de 10 kilomètres est évalué à 140 milliards de roupies (1,8 milliard d’euros). Un énorme ruban de béton et de bitume ponctué de trois ou quatre échangeurs pour assurer des entrées dans la ville, le tout sous les fenêtres des riverains. Et devant les plages.
Fini les promenades languissantes à l’heure où le soleil se couche sur la mer d’Arabie : les vagues viendront s’échouer sous les piles du pont. Les familles des quartiers huppés du sud de la péninsule pourront rejoindre l’aéroport en vingt minutes, au lieu d’une heure et demie actuellement, ou se rendre en quarante minutes, contre deux heures minimum actuellement, dans les quartiers d’Andheri et Versova où vit la crème de Bollywood.
« Les premières esquisses de cette route remontent à 1967 et, depuis, presque rien n’a été modifié », s’insurge l’architecte urbaniste Alan Abraham, qui n’en revient toujours pas que les pouvoirs publics aient décidé de détruire tout le littoral occidental de Bombay, en prétendant dégager des espaces verts qui se retrouveront au milieu des bretelles d’autoroute. « Il faudrait, au contraire, enterrer la route côtière déjà existante et redonner à la ville son accès originel à la mer », propose-t-il.
Mais voilà. Excédés par le temps qui passe, les politiciens ont fini par mettre la charrue avant les bœufs. Sous pression à l’approche des élections régionales à l’agenda d’octobre, le chef de l’exécutif local, Devendra Fadnavis, chouchou du premier ministre, Narendra Modi, a pensé pouvoir passer outre les autorisations environnementales, en omettant de déclarer que la majeure partie des terrains gagnés sur la mer durant les travaux (415 acres au total, soit 168 hectares) n’allaient pas servir à construire le viaduc proprement dit, mais des commissariats de police, des casernes de pompiers, des écoles, des hôpitaux, ainsi que des commerces et quelques tours de logement bien juteuses.
> Lire aussi  En Inde, le nationaliste Narendra Modi emporte une victoire historique
Un alibi pour étendre la ville
Bref, la voie rapide est un alibi pour étendre à peu de frais, et dans des délais plus courts que de coutume, une ville tentaculaire qui manque cruellement d’espace. L’an dernier, la municipalité a publié les appels d’offres de travaux et attribué l’essentiel du contrat, en décembre 2018, aux deux plus grands groupes de BTP du pays, Larsen & Toubro et Hindustan Construction Company.
C’était compter sans la capacité de mobilisation, même tardive, de l’intelligentsia, des amoureux de la nature et des marins pêcheurs. Pour une fois, dans ce pays où l’on préfère souvent baisser les bras plutôt que de se battre contre les détenteurs de l’autorité, le mécontentement a grondé. La justice a été saisie et, après la publication d’un rapport de 219 pages par la Haute Cour de Bombay, les travaux ont été stoppés.
« Des millions de gens devraient exprimer leur gratitude au lieu de rester silencieux », a titré le lendemain l’Hindustan Times, le journal anglophone qui assure la couverture la plus régulière des problématiques urbaines de terrain, tant la Coastal Road contrevient aux logiques les plus élémentaires des transports à Bombay.
Furieuse, la ville, avec le soutien de l’Etat du Maharashtra, a immédiatement porté l’affaire devant la Cour suprême, faisant valoir qu’elle avait déjà dépensé 65 millions d’euros en acquisitions foncières, que les engins de chantier valaient près de 20 millions d’euros et que leur paralysie forcée, en pleine saison des pluies, allait lui coûter 1,3 million d’euros par jour. Sans compter la mise en chômage technique de plus d’un millier d’ouvriers.
L’écrivain Anil Dharker, connu comme le loup blanc à Bombay pour y avoir fondé un festival international de littérature, est à l’avant-poste de la contestation. Pour lui, il ne s’agit pas de protéger la vue des nantis ayant la chance de posséder un penthouse orienté ouest sur la corniche, comme le répètent les élus du BJP favorables au projet, mais de retrouver un peu de sens commun :
« C’est un ouvrage élitiste censé être emprunté, au mieux, par 130 000 véhicules par jour. Dérisoire, quand on sait que 7 millions de gens continueront à s’entasser quotidiennement dans les trains et les autobus. »
Tel est l’argument majeur des opposants, que ne font pas taire les sous-entendus formulés lors d’une réunion d’information ensoleillée, au printemps dernier, dans un jardin on ne peut plus chic du quartier de Breach Candy. A quelques centaines de mètres à peine des grues d’Haji Ali, certains propriétaires de la zone avaient avoué ce jour-là, à mots couverts, ne pas être contre un viaduc en béton devant leurs baies vitrées – « Ce sera tellement pratique pour aller prendre l’avion », disaient-ils –, dès lors qu’on empêchera aux « pauvres des banlieues nord » de rouler dessus pour venir se promener dans le sud – « Vous comprenez, il n’y a pas assez de parkings pour qu’ils puissent se garer près de chez nous. »
Sept lignes de métro en construction
Des propos qui mettent en colère Shweta Wagh et Hussain Indorewala, professeurs à l’école d’architecture et d’études environnementales Kamla Raheja Vidyanidhi. « Cette voie rapide est la solution la plus inefficace et la plus polluante que l’on puisse imaginer. Elle n’assurerait que 0,54 % des trajets domicile-travail » et ne serait accessible, au mieux, « qu’aux 8 % de la population qui possèdent une voiture ».
Dans une lettre ouverte à Praveen Pardeshi, nouveau directeur des services de la Brihanmumbai Municipal Corporation (nom officiel de la municipalité) et, de ce fait, principal artisan du projet, l’urbaniste Shirish Patel, l’économiste Ritu Diwan et quelques autres ont prévenu qu’ils combattraient jusqu’au bout cette infrastructure de transport, « la plus chère que Bombay ait jamais lancée », et ce « dans le seul intérêt des promoteurs immobiliers et non des citoyens ».
« Alors que de nombreuses métropoles de la planète mettent en place des transports publics gratuits, démolissent les autoroutes urbaines, bâtissent des voies piétonnes et des espaces publics ouverts, Bombay fait le contraire », dénoncent-ils. Les élus, eux, justifient leur projet par l’augmentation du nombre de voitures individuelles dans la ville. Entre 2010 et 2014, le rythme était de 6,4 % par année. Entre 2014 et 2018, il a atteint 9,8 %. « Cela ne découle pas d’une loi naturelle, mais du simple fait que le secteur public investit toujours plus dans les voies rapides, les ponts et les élargissements de routes », arguent les détracteurs de la Coastal Road.
Plus le temps passe, plus celle-ci paraît d’ailleurs inique et dénuée de sens. Bombay est en train de s’équiper de sept lignes de métro, dont une ligne souterraine de 33 kilomètres estimée à 3 milliards d’euros. Parallèle à l’autoroute côtière, elle devrait transporter sous terre, lors de son entrée en service en 2022, près de 1,4 million de personnes par jour. Ce sont autant de gens qui ne prendront plus ni leur voiture, ni le taxi, ni le bus.
Pourquoi, dans ce cas, ne pas attendre de voir l’impact de ces nouveaux moyens de déplacement collectifs sur la circulation automobile ? Fin juillet, la Cour suprême de l’Inde a refusé d’autoriser la reprise temporaire des travaux de la Coastal Road, réclamée par les élus. Elle entend prendre son temps pour statuer sur le fond et doit entamer une série d’audiences réunissant les différentes parties, début septembre.
> Lire aussi  En Inde, le projet de ligne à grande vitesse va détruire de précieuses mangroves
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/27/l-autoroute-urbaine-qui-dechire-bombay_5503118_3234.html>
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4- Vers une nouvelle taxe automobile verte à Bruxelles, AFP, 28/08/19, 14:00

La région de Bruxelles, qui veut limiter l'usage de la voiture dans la capitale belge aux heures de pointe, compte instaurer d'ici cinq ans une taxe calculée sur l'horaire de circulation, affirme mercredi la ministre régionale chargée de la Mobilité, Elke Van den Brandt
"Idéalement, ce sera une taxation kilométrique mise en place avec les autres régions (la Flandre et la Wallonie, ndlr). Mais si cela prend encore dix ans pour qu’elles soient convaincues, nous n’avons pas le luxe d’attendre à Bruxelles. Dans tous les cas, nous allons y aller", assure cette écologiste néerlandophone dans le quotidien belge L'Echo.
Bruxelles a la réputation d'être une des villes les plus embouteillées d'Europe.
Et les "navetteurs", les Belges des autres régions qui viennent chaque jour travailler en voiture dans la capitale, sont considérés en bonne partie responsables de cette congestion.
Mme Van den Brandt invite la Flandre et la Wallonie à se rallier à sa mesure, "le plus important étant de passer d'un tarif fixe à un tarif en fonction de l'utilisation".
L'idée pour appliquer la nouvelle mesure serait d'utiliser les caméras déjà en place pour contrôler l'accès à la Zone de basses émissions, où certains véhicules trop vieux et trop polluants sont interdits. Cet accès réglementé concerne également les véhicules étrangers, sauf rares exceptions.
Les caméras permettraient de repérer quelles plaques d'immatriculation sont les plus présentes aux heures de pointe dans les rues de la capitale.
"C'est un (grand) pas dans la BONNE direction pour une meilleure qualité de l'air à Bruxelles", a salué sur sa page Facebook le collectif Bruxsel'air, qui milite pour un air plus pur.
Selon Mme Van den Brandt, il suffirait que 20% des automobilistes décident de se déplacer autrement pour régler le problème des embouteillages.
La percée du parti Ecolo-Groen aux élections belges de fin mai lui a permis d'intégrer la majorité à Bruxelles et de cogérer désormais la région avec les socialistes et certains libéraux.
Au programme du nouveau gouvernement régional, en place jusqu'en 2024, figure une panoplie de mesures pour favoriser les transports en commun ainsi que les déplacements à vélo et à pied.
Il a ainsi déjà été décidé de généraliser, à l'horizon 2021, la limitation à 30 km/h de la vitesse autorisée dans les 19 communes de la région Bruxelles-Capitale.
<https://www.geo.fr/environnement/vers-une-nouvelle-taxe-automobile-verte-a-bruxelles-197252>
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5- Chronique. « L’Allemagne est en train de perdre son pari énergétique », Le Monde, 29/08/19, 10h59 
Philippe Escande

Malgré des centaines de milliards d’investissement dans sa transition énergétique, l’impact climatique est pour l’instant quasiment nul alors que l’éolien représente déjà 25 % de l’électricité produite outre-Rhin et qu’il sera difficile d’aller au-delà, explique Philippe Escande, éditorialiste au « Monde ».
> Lire aussi  Greta Thunberg met le cap sur New York à bord d’un voilier zéro carbone
Une jolie flottille de 17 voiliers est venue accueillir dans le port de New York, ce mercredi 28 août, l’arrivée de la nouvelle Jeanne d’Arc du combat climatique mondiale, Greta Thunberg. La jeune Suédoise de 16 ans est invitée par le secrétaire général de l’ONU à s’exprimer au sommet sur le climat qui se tiendra en septembre. Sa voix adolescente émouvra plus sûrement les médias et les citoyens que les représentants des pays émergents les moins motivés ou le président Donald Trump. Mais elle aurait aussi bien pu s’éviter une pénible traversée de deux semaines sur un voilier de course « skippé » par le petit-fils du prince Rainier de Monaco, et rester en Allemagne où elle était en juillet.
> Lire aussi  Arrivée à New York, Greta Thunberg déplore que Trump refuse d’« écouter la science »
Car le plus riche pays d’Europe est en train de perdre son pari énergétique. « Si cela continue, le gouvernement ratera les objectifs qu’il s’est fixés en matière d’énergie renouvelable », résume le directeur adjoint de la chambre de commerce allemande, Achim Dercks, à nos confrères du Financial Times. Son propos se réfère à l’effondrement des implantations d’éoliennes sur le sol allemand. Le nombre de constructions nouvelles a chuté en 2019 de 80 % par rapport à 2018, elle-même en recul de plus de 40 % sur l’année précédente.
Peur du nucléaire
En cause, comme ailleurs en Europe, le manque d’emplacements, les obstacles réglementaires et la rébellion des particuliers contre de nouvelles implantations. Or, compte tenu du faible potentiel du solaire sous ces latitudes, l’énergie du vent est devenue la pierre angulaire de toute la politique énergétique du pays.
> Lire aussi  Les émissions de gaz à effet de serre ont reculé en Allemagne en 2017 et 2018
Berlin s’est promis d’arrêter le nucléaire en 2022 et le charbon en 2038. Après l’accident de Fukushima en 2011, Angela Merkel a privilégié politiquement la peur du nucléaire plutôt que l’urgence climatique, laissant prospérer quinze ans de plus le charbon, gros pourvoyeur d’emplois et de gaz à effet de serre. Et après des centaines de milliards d’investissement dans sa transition énergétique, l’impact climatique est pour l’instant quasiment nul alors que l’éolien représente déjà 25 % de l’électricité produite et qu’il sera difficile d’aller au-delà. A méditer sur les bancs des Nations unies.
> Lire aussi  Les énergies renouvelables stagnent, une mauvaise nouvelle pour le climat
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/l-allemagne-est-en-train-de-perdre-son-pari-energetique_5504112_3234.html>
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6- Aux Philippines, ces villages qui s'enfoncent inexorablement dans le sol, AFP, 29/08/19, 15:00
Joshua Melvin

Quand Mary Anne San Jose a déménagé à Sitio Pariahan il y a plus de 20 ans, elle se rendait à l'église à pied. Mais aujourd'hui, il lui faudrait nager pour rejoindre l'édifice aux murs incrustés de coquillages.
La cause principale de cet état de fait n'est pourtant pas la montée des eaux consécutive au changement climatique qui menace des millions de personnes dans l'archipel et dans le monde entier.
Le responsable, c'est l'enfoncement graduel dans les entrailles de la terre de cette localité côtière du nord des Philippines, comme d'autres dans la région. Les villages sont inondés par l'eau saumâtre de la Baie de Manille et des milliers de personnes sont déplacées.
Les experts parlent de lente catastrophe, provoquée essentiellement par le pompage abusif des nappes phréatiques - souvent par le biais de puits illégaux - afin d'alimenter des maisons, des usines, des fermes, dans un contexte de boom économique et démographique.
L'ampleur du désastre est bien plus grande que celle représentée par la montée du niveau des océans, avec à la clef d'importants risques encourus par bon nombre des 13 millions d'habitants de la capitale philippine. 
Les eaux montantes menacent la population et leurs biens, et la situation est aggravée par les marées hautes et les inondations qui vont de pair avec la vingtaine de tempêtes tropicales et de typhons s'abattant sur l'archipel chaque année.
"C'était si beau ici avant. Les enfants jouaient dans la rue", raconte Mme San Jose à l'AFP. "Maintenant, on a toujours besoin d'un bateau".
- La fuite, seul salut ? -
La plupart des habitants de Sitio Pariahan ont déjà fui.
Il ne reste plus que quelques familles dans ce village doté d'une école élémentaire, d'un terrain de basket et autrefois d'une chapelle, désormais inondée.
Leurs maisons sont installées sur des pilotis en bambou ou sur un tas de terre qui subsiste.
Les enfants mettent 20 minutes en bateau pour se rendre à l'école, à l'intérieur des terres, et les habitants vivent pour la plupart de ce qu'ils pêchent.
Des régions situées au nord de Manille comme les provinces de Pampanga et Bulacan, où se trouve Sitio Pariahan, s'enfoncent dans le sol de quatre à six centimètres par an depuis 2003, selon des observations satellites.
Soit une perte d'environ un mètre en 16 ans, relève Narod Eco, membre d'un groupe de chercheurs qui surveille la situation, auprès de l'AFP.
A titre de comparaison, l'ONU estime que les niveaux moyens de la mer augmentent dans le monde d'environ trois millimètres par an.
- Surélever les routes -
Le phénomène d'enfoncement est probablement permanent car le sol des zones les plus affectées est souvent argileux et l'argile se contracte quand l'eau est extraite des nappes phréatiques.
"C'est un désastre qui se produit déjà, inexorable", se lamente Narod Eco.
Dans certaines zones, les autorités, anticipant le pire, ont surélevé les routes. Ce qui donne lieu à d'étranges tableaux, avec des voies de circulation se retrouvant à hauteur des poignées de portes des immeubles qui bordent les rues.
Ces dernières décennies, au moins 5.000 personnes ont dû fuir ces régions essentiellement rurales du nord de Manille pour échapper aux eaux qui recouvraient l'intérieur des terres, expliquent à l'AFP des responsables de la gestion des catastrophes. De nombreux quartiers limitrophes de la Baie de Manille sont également menacés.
Le problème du pompage des nappes souterraines de cette région est bien connu. Un moratoire sur le forage de nouveaux puits dans la région du grand Manille est en place depuis 2004.
Faire respecter cette interdiction et fermer les puits illégaux existants est toutefois une gageure, en raison du manque de moyens humains : le Conseil national des ressources en eau compte une centaine d'employés censés faire le gendarme dans tout l'archipel.
"Nous n'avons pas assez de ressources humaines", dit à l'AFP Sevillo David, le directeur de ce Conseil. "C'est pour nous un très gros défi et je crois qu'on fait de notre mieux".
- "La tête qui touche le plafond" -
La demande en eau s'est envolée à Manille depuis 1985 car la population y a pratiquement doublé. Dans le même temps, le PIB national a été multiplié par dix. Cette croissance explosive a provoqué une soif extrême, particulièrement dans les industries agricoles et manufacturières du nord de la capitale. 
"L'enfoncement (des sols) représente une menace grave pour les gens, pour leur mode de vie et leur culture", prévient Joseph Estadilla, porte-parole d'une alliance qui cherche à protéger les localités côtières de la Baie de Manille.
"La situation ne fera qu'empirer dans un avenir proche."
Manille n'est pas unique dans son genre. Plusieurs autres grandes villes sont menacées par l'effondrement du sol, en particulier en Asie.
Jakarta s'enfonce chaque année de 25 centimètres. Dans la capitale indonésienne, où vivent 10 millions d'habitants à la confluence de 13 cours d'eau, la moitié de la population n'a pas accès au réseau d'alimentation en eau si bien que de nombreux habitants creusent des puits illégaux.
Selon les experts, Bangkok, Houston ou Shanghai risquent l'inondation d'ici quelques dizaines d'années, conséquence d'une mauvaise anticipation des risques, de violentes tempêtes et de marées hautes qui s'ajoutent à l'exploitation de l'eau en sous-sol.
A Sitio Pariahan, les irréductibles font tout pour rester. "Chaque année, on surélève le plancher", dit Mme San Jose. "Aujourd'hui, j'ai la tête qui touche presque le plafond".
<https://www.lesoir.be/244737/article/2019-08-29/aux-philippines-des-villages-senfoncent-inexorablement-dans-le-sol-photos>
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7- Nucléaire : la France abandonne la quatrième génération de réacteurs, Le Monde, maj le 30/08/19 à 09h05
Nabil Wakim

Le projet Astrid de réacteur à neutrons rapides est mis à l’arrêt en catimini par le Commissariat à l’énergie atomique. Un coup dur pour l’avenir de la filière. 
Ce devait être la prochaine étape du développement de la filière nucléaire française, celle qui lui permettrait de se projeter dans l’avenir, mais qui risque fort de ne jamais voir le jour. Selon nos informations, le projet de réacteur à neutrons rapides (RNR) Astrid est en train d’être abandonné par le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), qui en est pourtant à l’origine.
Quelques études de conception encore en cours vont se poursuivre cette année pour terminer l’avant-projet, mais elles auront tôt fait d’échouer dans des cartons, sur une étagère. En effet, la cellule de vingt-cinq personnes qui coordonnait le programme a été fermée au printemps. Interrogé par Le Monde, le CEA reconnaît que « le projet de construction d’un réacteur prototype n’est pas prévu à court ou moyen terme ». Il envisage plutôt de s’en occuper « dans la deuxième moitié du siècle ». « Astrid, c’est mort. On n’y consacre plus de moyens ni d’énergie », résume une source interne à l’organisme, où ce choix a provoqué inquiétudes et tensions.
« On a vu des projets préparatoires s’arrêter au fur et à mesure, et on a bien vu que le financement du prototype n’apparaissait plus dans les budgets », souligne Didier Guillaume, délégué syndical central CFDT au CEA. D’après la Cour des comptes, près de 738 millions d’euros ont été investis dans ce plan à fin 2017, dont près de 500 millions proviennent du grand emprunt du Programme d’investissements d’avenir.
> Lire aussi  Astrid, le nouveau réacteur français à 5 milliards d’euros
Astrid, acronyme de l’anglais Advanced Sodium Technological Reactor for Industrial Demonstration, est un projet de prototype de réacteur rapide refroidi au sodium, qui devait être construit sur le site nucléaire de Marcoule, dans le Gard. L’objectif de cette nouvelle génération est d’utiliser l’uranium appauvri et le plutonium comme combustibles, autrement dit de réutiliser les matières radioactives issues de la production d’électricité du parc nucléaire actuel et en grande partie stockées sur le site de La Hague (Manche), exploité par Orano (ex-Areva). Astrid était censé, non seulement transformer en combustible des matières aujourd’hui inutilisées, mais aussi réduire de manière importante la quantité de déchets nucléaires à vie longue.
Absence d’appui politique
Le réacteur Superphénix de Creys-Malville (Isère), fermé en 1997 sur décision du gouvernement Jospin, s’appuyait déjà sur ce concept. Jacques Chirac, puis Nicolas Sarkozy et François Hollande ont encouragé la recherche sur ce nouveau prototype de réacteur, avec l’espoir qu’il fasse faire un saut technologique à la filière hexagonale et qu’il réponde en partie à l’épineuse question de la gestion des déchets nucléaires. « Il y a, dans ces projets, un concept de fermeture complète du cycle nucléaire, de réutilisation des matières », explique Valérie Faudon, déléguée générale de la Société française d’énergie nucléaire.
La France n’est pas le seul pays à travailler sur le sujet. Astrid avait d’ailleurs intégré une forte participation japonaise, mais disposait d’une avancée technologique reconnue. La Russie, la Chine, l’Inde et les Etats-Unis progressent aussi à grands pas dans ce domaine. Le milliardaire Bill Gates a ainsi investi dans TerraPower, une start-up qui développe un réacteur selon un modèle proche de celui d’Astrid.
Depuis des mois, l’avenir du projet était en suspens et les signaux négatifs se multipliaient. En 2018, le CEA avait déjà dû accepter de travailler sur un réacteur trois fois moins puissant que ce qui avait été envisagé. De surcroît, les dérapages de coûts sur un autre projet, le réacteur Jules Horowitz, passé de 500 millions à 2,5 milliards d’euros, ont contraint le CEA à se serrer la ceinture.
Parmi les projets menacés, Astrid faisait figure de coupable idéal : le prix de l’uranium est relativement bas, et les ressources sont abondantes. Dès lors, pourquoi investir dans un projet chiffré entre 5 et 10 milliards d’euros, s’il est simple et peu coûteux de se procurer de l’uranium ? Au CEA, on évoque aussi le peu d’empressement de la part des grands acteurs de la filière nucléaire française, Orano et EDF. « EDF n’a pas les moyens d’investir et n’a pas vraiment soutenu le projet », grince une source au sein du CEA.
Le projet a en outre pâti d’une absence d’appui politique, qui transparaissait en février dans le document de présentation de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), laquelle fixe la feuille de route de la France en la matière pour la décennie à venir. « Au moins jusqu’à la deuxième moitié du XXIe siècle, le besoin d’un démonstrateur et le déploiement de RNR ne sont pas utiles », soulignait le document. La solution alternative proposée est de travailler sur le multirecyclage du MOX, ce combustible issu du recyclage de l’uranium déjà utilisé dans les centrales. Mais, là aussi, il s’agit d’une démarche de long terme.
Débat national sur la gestion des déchets radioactifs
Cet abandon en catimini soulève deux questions capitales pour l’avenir de la filière nucléaire hexagonale. La première est celle des quantités importantes d’uranium appauvri et de plutonium dont dispose le pays. Jusqu’à présent, elles sont considérées comme des « matières radioactives », puisqu’elles pourraient en théorie être réutilisées dans un réacteur à neutrons rapides. Mais si cette filière était abandonnée, ces matières risqueraient de rentrer dans la catégorie des « déchets », pour lesquels aucune solution n’est prévue. Plus encore, pour le groupe Orano, spécialisé dans le recyclage des combustibles usés, ils représentent une manne économique potentielle qui perdrait toute valeur.
Cette question est d’une actualité brûlante, alors que se tient en ce moment un débat national sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs. Cette discussion publique vise à proposer une stratégie sur le sujet. Les antinucléaires, hostiles à la quatrième génération de réacteurs, réclament depuis des années que l’uranium appauvri et le plutonium soient considérés comme des déchets. L’Autorité de sûreté nucléaire se montre aussi très vigilante à ce propos.
> Lire aussi  La France face au fardeau des déchets nucléaires
Le renoncement à Astrid pose aussi un problème plus fondamental pour la filière. La troisième génération, celle de l’EPR, n’a pas encore réellement vu le jour, embourbée dans le chantier cauchemardesque de Flamanville (Manche). Le réacteur ne devrait pas être mis sur le réseau avant fin 2022, au mieux.
EDF espère encore convaincre le gouvernement de la nécessité de lancer rapidement un plan de construction d’un autre réacteur EPR, mais rien n’est acquis, et l’approche de la prochaine élection présidentielle – en 2022 – risque de compliquer le débat. Sans garantie sur la troisième génération de réacteurs, et sans recherche sur la quatrième, le nucléaire français pourrait voir son avenir s’assombrir encore un peu plus.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html>
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8- L’EPR de Flamanville, chantier cauchemardesque pour EDF, Le Monde, 30/08/19, 09h06
Nabil Wakim

Le réacteur normand de troisième génération, qui devait être lancé en 2012, ne démarrera pas avant la fin de 2022 en raison de soudures défectueuses sur le site. 
C’est le chantier maudit pour EDF. Amorcé en 2007, le réacteur EPR de troisième génération devait initialement être connecté au réseau électrique en 2012, et coûter environ 3,5 milliards d’euros. En pratique, il ne démarrera pas avant fin 2022, au plus tôt, et la facture s’élèvera à plus de 11 milliards d’euros. Un montant susceptible d’être encore révisé à la hausse en fonction des travaux qui restent à effectuer.
En 2018, EDF se montrait confiant et escomptait une mise en service en 2020, mais la question des soudures a bouleversé les ambitions de l’électricien. Huit soudures difficiles d’accès, qui traversent l’enceinte en béton du bâtiment réacteur, doivent être réparées pour obtenir l’aval de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), laquelle juge qu’elles ne correspondent pas au niveau d’exigence présenté par EDF à l’origine.
> Lire aussi  Nucléaire : l’EPR de Flamanville connaît de nouveaux retards et ne pourra pas démarrer avant 2022
Après une période d’échanges avec l’ASN au cours du premier semestre, EDF n’est pas parvenu à convaincre le « gendarme » du nucléaire qu’il pourrait effectuer les travaux nécessaires après le démarrage du réacteur. « Le temps qu’il faudra pour préparer, effectuer et tester la réparation, faire valider par l’ASN ce que nous avons fait et ensuite remettre l’installation en situation d’être de nouveau testée et préparée pour une mise en service… Cela nous amène dans des délais de plus de trois ans », a expliqué en juillet le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy.
EDF étudie plusieurs manières de réparer ces soudures, et le chantier pourrait être encore plus long selon la méthode retenue. Lors d’une audition devant des parlementaires, mi-juillet, le directeur des projets nouveau nucléaire chez EDF, Xavier Ursat, a mentionné le fait que le groupe étudiait trois schémas d’action. « Ce n’est qu’une fois tout ça fait qu’on choisira le scénario, et ce n’est qu’alors qu’on communiquera sur le planning et le coût, donc probablement pas avant plusieurs mois », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « En refaisant les soudures, il faut être sûr de deux choses : garantir le résultat final comme étant correct et ne pas générer d’autres risques pour l’installation. »
Courroux face aux choix de l’ASN
Première option : EDF pourrait extraire tout ou partie des tuyaux concernés du bâtiment pour effectuer les réparations. Toutefois, cela implique de démonter beaucoup d’éléments de la structure. C’est l’hypothèse la plus réaliste, a affirmé M. Ursat. La deuxième solution serait de faire intervenir des soudeurs à l’intérieur de l’enceinte, dans un espace confiné. Enfin, un troisième scénario consisterait à envoyer un robot inséré dans la tuyauterie.
Le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk, également entendu par les parlementaires, a déploré l’attitude d’EDF dans ce dossier, estimant que le groupe avait cherché à « se justifier techniquement (…) plutôt que de réaliser la réparation de ces équipements ». En privé, les hiérarques du groupe n’ont pas dissimulé leur courroux face aux choix de l’ASN. « Elle ne gère plus la sûreté, elle gère des procédures », pestait, il y a peu, un cadre dirigeant excédé.
> Lire aussi  EPR de Flamanville : un baptême du feu pour le « gendarme du nucléaire »
Il faut dire que l’enjeu dépasse largement les huit soudures évoquées. L’EPR de Flamanville est le premier réacteur de troisième génération sur le sol français et son démarrage devait être, pour EDF, synonyme de la renaissance de la filière nucléaire. Plus encore, le gouvernement a assuré à plusieurs reprises qu’il ne prendrait sa décision sur la construction de nouveaux réacteurs qu’après le démarrage du réacteur normand.
A ce stade, ce sont tous les acteurs et sous-traitants du nucléaire qui sont suspendus à la mise en service de Flamanville. Or, selon la Société française d’énergie nucléaire (SFEN), la décision de construire de nouveaux réacteurs doit impérativement être prise en 2021 pour avoir des premiers EPR en fonctionnement autour de 2035, afin de pouvoir prendre à temps le relais du parc actuel. L’activité des entreprises de la filière pourrait en pâtir lourdement : d’après une étude du Boston Consulting Group, réalisée pour le compte de la SFEN et publiée en avril, 58 % des acteurs du secteur vont réduire leurs effectifs si aucune décision n’est prise dans les trois ans.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/30/l-epr-de-flamanville-chantier-cauchemardesque-pour-edf_5504396_3234.html>
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9- La droite et l’extrême droite dénoncent le coup d’arrêt porté à la recherche nucléaire, Le Monde, 30/08/19, 21h23
Nabil Wakim  

Les écologistes se sont, eux, félicités de l’abandon du projet Astrid de réacteur à neutrons rapides. 
Après les révélations du Monde, jeudi 29 août, quant à l’abandon en catimini de la recherche sur le projet Astrid et sur la quatrième génération de réacteurs nucléaires, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a reconnu que « la construction du réacteur prototype [n’était] pas programmée à court ou moyen terme ». « Dans le contexte énergétique actuel, la perspective d’un développement industriel des réacteurs de quatrième génération n’est en effet plus envisagée avant la deuxième moitié de ce siècle », explique le communiqué, qui ajoute toutefois que « les recherches se poursuivent » dans ce domaine, sans davantage de précisions.
> Lire aussi  Nucléaire : la France abandonne la quatrième génération de réacteurs
Cette situation était pressentie par des acteurs du secteur depuis plusieurs mois, et a suscité la désapprobation des soutiens de la filière nucléaire. Le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, a ainsi dénoncé dans un communiqué « une faute, écologique, stratégique et politique », et accuse le gouvernement de céder « aux ayatollahs d’une écologie régressive et décroissante ». Le député du Haut-Rhin (LR) Raphaël Schellenberger a critiqué un « véritable renoncement à porter une ambition en matière d’énergie nucléaire », soulignant l’absence d’information des parlementaires à ce sujet.
Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN), a également dénoncé « un crime économique, technologique et écologique ». Son ancien numéro deux, Florian Philippot, qui a quitté le RN, a interpellé le président Emmanuel Macron : « Vous devez intervenir et revenir sur cette décision gravissime pour nos intérêts industriels, notre indépendance stratégique et l’écologie », a-t-il estimé sur Twitter.
« Youpi ! »
A l’inverse, les opposants au nucléaire se sont félicités de cet arrêt de la recherche française dans le domaine. « Sept cent trente-huit millions d’euros d’argent public qui s’ajoutent aux milliards atomisés dans la faillite nucléaire. Imaginons les sauts technologiques – et les emplois ! – que ces fonds publics auraient générés dans les renouvelables ! », a ainsi lancé l’eurodéputé Europe Ecologie-Les Verts Yannick Jadot. « La fin d’un mythe : le projet de réacteur nucléaire de quatrième génération est enfin abandonné. Avec le fiasco de l’EPR de Flamanville (troisième génération), le nucléaire est bel et bien une impasse », se réjouit également Greenpeace France, tandis que le réseau Sortir du nucléaire a publié un très explicite « Youpi ! » sur son compte Twitter.
Dans la majorité parlementaire, les députées La République en marche (LRM) Barbara Pompili (Somme) et Emilie Cariou (Meuse) ont souligné les conséquences que cet abandon pourrait avoir pour les matières radioactives, notamment l’uranium appauvri et le plutonium dont dispose le pays. Le projet Astrid était en effet censé transformer en combustible ces matières aujourd’hui inutilisées et théoriquement réutilisables. Avec l’abandon de la filière, elles risquent d’entrer dans la catégorie des « déchets », pour lesquels aucune solution n’est prévue.
« L’abandon du projet Astrid confirme la fin du mythe de “cycle fermé” à l’infini des matières nucléaires. Retraitement, MOX, plutonium… il est temps maintenant d’en tirer toutes les conséquences politiques », a également souligné l’expert critique du nucléaire Yves Marignac.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/30/la-droite-et-l-extreme-droite-denoncent-le-coup-d-arret-porte-a-la-recherche-nucleaire_5504753_3234.html>
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10- Au Liban, la lutte de David contre Goliath face aux carrières illégales, AFP, 01/09/19, 11:00
Bachir El Khoury

Abdallah Haddad a bravé des menaces de mort et lutté des années, avant d'obtenir la fermeture de plusieurs carrières illégales dévorant les hauteurs de son village d'Aïn Dara au Liban. Mais la victoire aura été de courte durée.
C'est devant un massif éventré par endroit, raclé à nu à d'autres, que cet homme de 61 ans avait appris "la bonne nouvelle" : fin juillet la justice avait ordonné la fermeture de 16 carrières --sur les 17 existantes-- implantées dans ce village entre le Mont-Liban et la vallée de la Bekaa, près de la réserve du Chouf et de ses emblématiques cèdres.
Fin août toutefois, son avocat déposait une note devant le Parquet dénonçant la reprise de l'extraction.
En 25 ans, plus de deux millions de mètres carrés ont été détruits dans cette zone, un "crime" contre la montagne, estime M. Haddad.
"La plupart des exploitants n'ont pas de permis ou au mieux travaillent en vertu de documents falsifiés ou périmés", s'indigne-t-il.
Quand il est rentré vivre dans son pays natal après avoir travaillé des années dans le secteur bancaire en France, ce sexagénaire s'est lancé, avec une poignée d'habitants dans le combat pour "freiner l'hémorragie".
"Depuis le début de notre action en 2016, nous avons organisé des sit-in, fait du lobbying et saisi la justice à six reprises", raconte-t-il à l'AFP.
Une mobilisation risquée : "J'ai reçu des appels téléphoniques de la part d'inconnus menaçant de me +briser les jambes+ ou m'exhortant à ne pas me rendre à Aïn Dara et me menaçant de mort".
Quand le verdict de fermeture est tombé le 26 juillet, des dizaines de membres de l'armée et de la police ont investi cette zone où des "hommes armés" étaient souvent présents aux abords des carrières.
Ils ont mis sous scellés les carrières concernées, dont un site sensible appartenant à un homme politique influent.
Mais rapidement "la majorité d'entre elles a repris le travail en contournant les scellés", déplore M. Haddad, évoquant la sortie "quotidienne de plus de 100 camions" chargés de roches.
Au Liban, l'activité des carrières a connu un boom après la guerre civile (1975-1990), quand le pays a entrepris une longue reconstruction.
Chaque année, le Liban exporte aussi des centaines de milliers de tonnes de ciment. Ce secteur s'est imposé au premier rang des productions industrielles post-conflit.
- Corruption -
Les carrières sont règlementées par un décret voté en 2002. 
Plus de 1.300 d'entre elles s'égrènent sur 5.000 hectares à travers le territoire, selon un balayage satellitaire effectué par l'armée en 2017.
Mais "seulement une dizaine de sites sont exploités de manière conforme au décret", avoue un responsable au ministère de l'Environnement ayant requis l'anonymat.
"Le coût de la dégradation environnementale engendrée par les carrières s'élève à 610 millions de dollars par an" (550 millions d'euros), ajoute-t-il.
Les militants dénoncent corruption et indifférence générale. Un climat d'impunité qui s'explique par le fait que plusieurs grands noms du monde politique sont associés aux cimenteries du pays, dont celui du leader druze Walid Joumblatt, actionnaire dans "Sibline", troisième producteur local.
En juin, cinq personnes avaient été blessées lors d'un sit-in à Aïn Dara. Des "hommes armés" à l'entrée des carrières de Pierre Fattouche et de son frère Nicolas-- ex-ministre et député--, "nous ont tiré dessus", affirme le maire, Maroun Badr.
Connu pour sa connivence avec le régime syrien, ancienne puissance de tutelle, et le parti Hezbollah, M. Fattouche a pu exploiter "un million de mètres carrés en vertu d'un permis accordé en 1994 portant sur 2.000 m2", déplore Abdallah Haddad.
Sollicité par l'AFP, M. Fattouche n'a pas réagi.
Face au risque d'aggravation du phénomène avec les besoins de la reconstruction attendue en Syrie et en Irak, des défenseurs de l'environnement font front commun dans une "Coalition populaire contre les carrières".
Georges Inati, président de l'association des oléïculteurs de Koura (nord) en fait partie. Dans son village de Kfarhazir et ses alentours, des collines surplombant la Méditerranée ont été "défigurées", laissant place à un paysage lunaire. 
Les matériaux extraits alimentent les cimenteries installées à quelques kilomètres, dans la localité côtière de Chekka.
L'exploitation massive des carrières a "condamné les cultures ancestrales d'oliviers, de figuiers et d'amandiers", fustige-t-il.
"De l'argent est versé à certains partis politiques, membres du clergé et à quelques municipalités pour qu'ils ferment" les yeux sur les abus commis, accuse M. Inati.
<https://information.tv5monde.com/info/au-liban-la-lutte-de-david-contre-goliath-face-aux-carrieres-illegales-318930>
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11- Quand l'appétit pour le béton malmène les montagnes, AFP, 01/09/19, 11:00
Isabelle Wesselingh & Emily Irving-Swift

Bientôt, les chants de Jamal ne résonneront plus dans son coin de montagne. Pour alimenter en béton hôtels, résidences touristiques et routes en construction à Chypre-Nord, les carrières grignotent le massif où paissent ses chèvres.
"Je vais devoir partir car je n’ai plus de futur ici", lâche ce chevrier de 55 ans épris de musique et de poésie. 
De Chypre à la Nouvelle-Zélande en passant par le Liban, les défenseurs de l'environnement s'inquiètent de la multiplication des carrières dans un monde toujours plus avide de béton --la consommation a triplé ces 20 dernières années.
Plus de 40 milliards de tonnes de sable et gravier sont ponctionnées annuellement dans les montagnes, les rivières ou les plages de la planète, principalement pour la construction. Et avec une population qui doit croître de deux milliards d'ici 2050, ces quantités risquent encore d'augmenter, selon l'ONU Environnement.
Or, cette extraction peut entraîner déforestation, pollution de l'air et bouleversement des activités humaines traditionnelles.
Comme dans ce coin de Chypre où, près de la cabane où Jamal fabrique le traditionnel fromage "halloumi", des camions viennent chercher des roches, soulevant des nuages de poussière et effrayant les animaux.
Sur le versant utilisé comme carrière, la végétation a disparu. Un policier demande au chevrier de rester à distance. Pendant qu'il trait, une explosion déclenche un énorme panache de fumée. Un bout de montagne s'effondre.
- "Pas d'autre choix" -
Sur un autre sommet qu'il a quitté face à l'avancée des carrières, Jamal a été blessé et a perdu des bêtes. Les pierres "pleuvaient sur nous", se souvient-il.
Même s'il comprend le "besoin de roche pour construire", il espère que l'entreprise exploitant le site l'aidera à trouver des pâturages plus sereins.
A peine plus grande que le Luxembourg, l'autoproclamée République turque de Chypre du Nord (RTCN, 355.000 habitants), est un concentré des tiraillements entre développement et préservation de la nature. 
Etablie dans le tiers nord de l'île après l'invasion de ce territoire par la Turquie en 1974, elle n'est pas reconnue internationalement et connaît plusieurs contraintes à l'export. 
"L'île vit grâce au tourisme. Nous avons besoin d'hôtels, de routes et d'aéroports, nous n'avons d'autre choix que d'exploiter les carrières", déclare à l'AFP Cenk Sarper, président de l'Union des exploitants de carrières.
Il l'assure : les carrières opèrent loin des zones résidentielles et toutes les normes environnementales sont respectées. 
Plus de 12.000 tonnes sont extraites chaque jour à Chypre-Nord, selon les exploitants –-soit environ 33 kg par habitant. La moyenne mondiale est de 18 kg selon l'ONU.
Sous couvert d'anonymat, un entrepreneur admet que certains "n'ont pas fait tout leur possible pour limiter la pollution visuelle", alors que le pan de montagne près de Degirmenlik (centre) apparaît rongé à vif. Des entreprises venues de Turquie sont accusées d'être moins regardantes que les locales.
- Aux quatre coins du monde -
Président de l'association des biologistes de Chypre-Nord, Hasan Sarpten regrette qu'une grande carrière ait pu opérer loin de la zone réservée.
"Les meilleures méthodes ne sont pas utilisées" pour préserver l'environnement, déplore-t-il en critiquant les autorités chypriotes-turques. Sollicitées par l'AFP, celles-ci ont décliné tout commentaire.
Mais comme dans le nord occupé de Chypre, les écologistes s'inquiètent aussi dans la partie sud administrée par la République de Chypre, reconnue internationalement.
"L'extraction croissante de matières premières pour la construction est une des menaces principales pour les zones naturelles protégées", relève Klitos Papastylianou, spécialiste de l'environnement.
"La construction de marinas nécessite de grandes quantités de roche", relève Charalambos Theopemptou, député vert.
Un audit a recommandé de durcir les amendes pour décourager les carrières illégales.
Des appels à un encadrement plus strict résonnent aux quatre coins du monde. Au Liban, où les carrières illégales ont détruit des pans entiers de montagne et des centaines de milliers d'arbres, des citoyens se battent en justice et bravent parfois des menaces de mort.
Dans le sud de la Nouvelle-Zélande, un projet de carrière près de la ville de Templeton suscite une levée de boucliers de résidents craignant des effets sur leur santé en raison des poussières de silice. Ils demandent que la loi oblige ces industries à s'installer loin des zones habitées.
- "Gaspillage énorme" -
Mais, au-delà des réglementations, défenseurs de l'environnement, experts et exploitants s'entendent sur un point : le consommateur a sa part de responsabilité.
"Les gens disent +nous voulons des routes, des villas, des écoles. Mais d'où va venir le matériel pour les construire ?", interroge M. Sarper en dénonçant une "hypocrisie". 
"Il y a un gaspillage énorme. On n'est pas du tout dans une optique de développement durable", explique à l'AFP Pascal Peduzzi, du Programme de l'ONU pour l'Environnement.
L'organisation prône de privilégier le bâti existant et de limiter "les projets immobiliers destinés uniquement au prestige et à la spéculation". Pour éviter, par exemple, les résidences fantômes peuplant l'Irlande ou l'Espagne après des années de boom immobilier spéculatif.
A Chypre-Nord, les constructions continuent pourtant de plus belle. L'aéroport s'agrandit pour accueillir plus de cinq millions de voyageurs annuellement.
Sur le littoral près de Famagouste, un hôtel de 2.500 chambres et des milliers d'appartements --qui seront vides sauf l'été selon des habitants-- sortent de terre. Des publicités en russe et anglais vantent "l'adresse de la paix et du bonheur".
A quelques kilomètres de là, Jamal vit lui avec un goût amer.
<https://information.tv5monde.com/info/quand-l-appetit-pour-le-beton-malmene-les-montagnes-318922>
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12- Recycler les gravats pour épargner montagnes, plages et rivières, AFP, 01/09/19, 15:00

Recycler les gravats, notamment dans des pays détruits par la guerre, est une des solutions pour limiter les dégâts causés à la nature par l'extraction de sable et de roche, plaide Pascal Peduzzi de l'ONU Environnement.
"La Syrie connaît une guerre déplorable et tragique, des villes entières vont devoir être rasées et reconstruites. Il faudrait vraiment arriver à recycler ces matériaux de construction sinon on va avoir des problèmes de carrières", explique cet expert à l'AFP.
Au Liban, théâtre d'une longue guerre civile (1975-90), une multitude de carrières illégales ont déjà laissé des plaies béantes dans les montagnes et des défenseurs de l'environnement s'inquiètent d'un regain de l'extraction pour une éventuelle reconstruction en Syrie voisine.
Mais le recyclage des gravats est aussi une option pour des pays en paix.
La Grande-Bretagne a introduit une taxe sur la mise en décharge des matériaux de construction et, "depuis, les constructeurs les recyclent en partie pour réduire leurs coûts", relève M. Peduzzi.
"Il faut aussi construire des bâtiments polyvalents pour du long terme", comme des écoles transformables en maisons de retraite si la population vieillit, plaide l'ONU Environnement.
L'extraction de sable et de graviers ne pouvant pas être totalement évitée, il faut la limiter impérativement sur les plages où elle favorise l'érosion et l'infiltration d'eau salée dans les nappes phréatiques ainsi que dans les rivières où elle massacre les écosystèmes, selon les experts.
Si l'impact environnemental est généralement moins marqué dans une carrière, des règles très strictes doivent être mises en place pour éviter de prendre des terres aux agriculteurs et éleveurs.
"Il faut absolument que les Etats prélèvent une taxe sur l'extraction, pour ensuite réhabiliter le site et éviter que des entreprises partent sans remettre en état", dit M. Peduzzi.
Quand l'exploitation des carrières se fait dans les règles, il est alors possible de remplir le trou creusé par des déchets inertes, de recouvrir de terre végétale et de replanter une forêt ou recréer des terres agricoles.
<https://information.tv5monde.com/info/recycler-les-gravats-pour-epargner-montagnes-plages-et-rivieres-318969>
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13- Vétuste et obsolète, l'école Elsa-Triolet devient bioclimatique, Clicanoo, 02/09/19, 06h59
Julien Cinier

Saint-Pierre, Commune de La Réunion. Les 70 petits écoliers d'Elsa-Triolet ont dû avoir du mal à reconnaître leur école, le jour de la rentrée. À l'image de l'ensemble du quartier, en pleine mutation depuis le lancement du projet de rénovation urbaine, l'école maternelle offre en cette rentrée 2019 un visage complètement différent. Après un désamiantage complet et une rénovation totale, l'établissement offre désormais un espace aéré, qui s'ouvre sur une grande cour arborée, destinée aux petites sections. Elle se veut “similaire d’un jouet, posé dans un jardin tropical”, selon les termes de l'architecte. Vers le fond de la parcelle, tout en longueur, une autre cour abritant un parc de jeux est réservée aux grandes sections. Mais des lieux de rencontre entre les différentes sections sont prévus : salle de motricité, BCD, cours aménagés sous différents thèmes (jardin minéral, espace potager, "écout histoir") et jardin ombragé au calme, loin de l’entrée.
Bioclimatique, labellisée Haute qualité environnementale, la nouvelle école aura nécessité près de vingt mois de travaux, pour un montant de 6 millions d'euros, co-financés par la Région, l'État et la commune. Dans six mois, c'est l'école Indirah-Gandhi, à Grand-Bois, qui livrera à son tour son nouveau visage. Il s'agira de la septième rénovation d'une école en quelques années à Saint-Pierre, que le maire Michel Fontaine interprète comme “le signe de la vitalité d'une commue”.
<https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2019/09/02/Vetuste-et-obsolete-lecole-Elsa-Triolet-devient-bioclimatique_587014>
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14- Indonésie : un changement de capitale à risque pour l'environnement, AFP, 02/09/19, 15:00
Natalia Santi

Abandonner Jakarta pour établir la nouvelle capitale politique de l'Indonésie sur l'île de Bornéo ne va pas résoudre les maux de la mégalopole et pourrait déclencher une nouvelle crise environnementale dans une région de forêts tropicales qui abrite une faune très riche, dont des orangs-outans, avertissent les experts.
Le président Joko Widodo a annoncé fin août que le centre politique du plus grand pays Asie du Sud-Est serait transféré à près de 2.000 km vers l'est dans une nouvelle cité modèle, afin d'alléger la pression sur l'île de Java, la plus densément peuplée de l'archipel.
Jakarta, une conurbation de près de 30 millions d'habitants, est située sur une zone à risque sismique, suffoque dans la pollution et est souvent paralysée par des embouteillages monstres. 
Pire encore, elle est menacée par la montée des eaux. Un tiers de la ville pourrait être submergé d'ici 2050, selon des experts environnementaux. Outre la montée du niveau de la mer due au réchauffement climatique, la capitale est fragilisée par le fait qu'une bonne partie des habitants n'a pas de réseau d'adduction d'eau et puise dans les nappes phréatiques ce qui entraîne l'affaissement de quartiers entiers.
La construction d'une nouvelle capitale dans l'est de l'île de Bornéo -- dont la localisation exacte n'a pas encore été dévoilée - devrait débuter l'an prochain et le déménagement de quelque 1,5 million de fonctionnaires est prévu à partie de 2024. Le coût de l'ensemble du projet est estimé à 466.000 milliards de roupies (33 milliards de dollars).
Kalimantan, la partie indonésienne de l'île de Bornéo, également partagée au nord avec la Malaisie et Brunei, abrite aujourd'hui des forêts primaires et est l'un des rares habitats des orangs-outans, des primates menacés.
Les activités minières et les plantations d'huile de palme ont déjà contribué à grignoter la forêt de Bornéo et menacent l'habitat de plusieurs espèces protégées. Une situation qui pourrait s'aggraver si la nouvelle capitale est construite à côté d'une zone protégée, soulignent les associations de protection de l'environnement.
- Optimisme mesuré-
"L'est de Kalimantan fait déjà face une forte pression environnementale", a souligné Zenzi Suhadi, porte-parole du réseau indonésien pour la protection de l'environnement WALHI.
"Il y a déjà des centaines de mines et de plantations". Avec la nouvelle capitale, "quand la zone sera sous tension est-ce qu'elles vont déménager ailleurs ?", s'interroge-t-il.
Les représentants des populations autochtones ont montré un optimisme mesuré. Le projet pourrait aider certaines populations marginalisées en stimulant l'économie de la région de 20 millions d'habitants, une petite fraction de la population de cet archipel de 260 millions d'habitants.
Mais il y a aussi beaucoup d’appréhensions, reconnaît Yulius Yohanes, un universitaire et chef d'une communauté autochtone dayake: "les Dayaks sont inquiets de l'état des forêts, puisque nous avons une connexion profonde avec elles".
Le gouvernement indonésien a promis d'investir des milliards de dollars pour résoudre les problèmes de Jakarta et assuré que les forêts en territoire protégé ne seraient pas affectées par la nouvelle capitale.
Joko Widodo a décrété récemment un moratoire sur les nouveaux permis de déboisement en vue d'établir des plantations ou pour exploiter le bois dans les forêts primaire.
"Mais il y a toujours un risque que les forêts primaires soient affectées", estime Zenzi Suhadi.
L'Indonésie doit déployer des milliers de personnes pour combattre les feux de forêt qui anéantissent chaque année des pans entiers de forêts sur les îles de Bornéo et Sumatra et produisent des fumées toxiques.
Les nuages géants de fumée dus aux feux ont causé en 2015 des tensions diplomatiques avec les pays voisins, la Malaisie et Singapour, et pourraient représenter un obstacle majeur.
Pour l'urbaniste Nirwono Joga "le projet de déménager la capitale devrait être annulé si le gouvernement ne peut pas résoudre la question de ces feux".
A Jakarta, le projet de déménagement de la capitale surpeuplée a été aussi accueilli avec scepticisme par nombre d'habitants. 
Quelque 95% des résidents interrogés dans un récent sondage se sont prononcés contre le déménagement. Et sur les réseaux sociaux certains ont suggéré pour la future capitale les noms de "Jokograd" ou "Saint-Jokobourg", ironisant sur les ambitions de leur président.
<https://information.tv5monde.com/info/indonesie-un-changement-de-capitale-risque-pour-l-environnement-319124>
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15- Transport maritime : des carburants moins polluants qui vont faire grimper les prix à la pompe, AFP, 03/09/19, 13:00
Julien Mivielle

Dès janvier prochain, des dizaines de milliers de navires vont devoir se tourner vers de nouveaux carburants moins polluants, une révolution qui risque d'augmenter le coût du transport maritime mais aussi des prix à la pompe pour les automobilistes.
L'organisation maritime internationale (IMO) avait décidé en 2016 que la teneur en soufre du fioul devrait être ramenée à 0,5% à partir du 1er janvier 2020, contre 3,5% actuellement.
Objectif : limiter les émissions hautement toxiques de dioxyde de soufre produites par l'énorme flotte de près de 80.000 navires qui sillonnent les mers pour transporter marchandises ou matières premières.
Le transport maritime est en effet sur la sellette : il est responsable d'environ 400.000 décès prématurés et de 14 millions de cas d'asthme infantile par an, selon un article paru en 2018 dans la revue Nature.
Concrètement, les transporteurs maritimes auront plusieurs options. La première est de continuer à utiliser le fioul lourd actuel mais en s'équipant d'épurateurs de gaz d'échappement ("scubbers").
Ces équipements sont toutefois coûteux et certains d'entre eux rejettent en mer leurs eaux de lavage, ce qui pourrait conduire à leur interdiction à terme. "Il y a une incertitude sur l'avenir de la réglementation", remarque ainsi Nelly Grassin, chez Armateurs de France.
La seconde possibilité est de se tourner vers des carburants alternatifs, notamment le gaz naturel liquéfié (GNL). Mais ce choix reste marginal: il n'est pas adapté à toutes les lignes maritimes car il suppose notamment une infrastructure d'approvisionnement spécifique.
L'option la plus évidente est donc d'adopter des carburants conformes à la nouvelle réglementation : fioul marin à très basse teneur en soufre ou bien diesel marin.
Le transport maritime consomme aujourd'hui 3,6 millions de barils de pétrole par jour. Sur ce total, environ 600.000 devraient rester au fioul lourd actuel pour des navires équipés de scrubbers ou qui ne se plieront pas immédiatement à la réglementation.
"Cela laisse environ 3 millions de barils par jour qui vont devoir s'ajuster à la nouvelle norme de 0,5% de soufre", estime Chris Midgley, analyste en chef de S&P Global Platts, interrogé par l'AFP. 
- "Le grand public touché" -
C'est donc un chamboulement majeur pour le marché. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) y voit "facilement la plus grosse transformation jamais vue sur le marché des produits pétroliers".
La première conséquence sera une augmentation du coût pour les armateurs, qui pourraient être tentés de répercuter une partie du surcoût sur leurs clients - ce qui, en bout de chaîne, pourrait renchérir le prix des marchandises transportées. 
Car les carburants conformes, plus sophistiqués et plus raffinés, sont "deux fois plus cher, mais on peut s'attendre à une augmentation supplémentaire avec la demande qui augmente", remarque Nelly Grassin.
Pour les entreprises pétrolières, c'est une manne, au moins dans l'immédiat, car leurs marges de raffinage vont progresser. Mais elles devront aussi se débarrasser de leur fioul lourd, dont le surplus pourra alimenter par exemple des centrales électriques.
La demande accrue pour des produits pétroliers plus sophistiqués va par ailleurs affecter par ricochet d'autres carburants, automobiles et aériens, dont les prix risquent d'augmenter.
En effet, les raffineries qui vont tourner à plein pour produire du diesel marin auront aussi soif de brut à faible teneur en soufre comme le Brent de la mer du Nord ou le WTI texan.
"Le Brent pourrait grimper et tutoyer les 70 dollars, peut-être passer les 70 dollars à la fin de l'année", contre moins de 60 dollars aujourd'hui, estime Chris Midgley. Au final, "la réglementation IMO aura des répercussions sur tous les consommateurs qui achètent de l'essence ou du diesel".
Pour Alan Gelder, expert du cabinet Wood Mackenzie, "le grand public sera touché par la réglementation IMO principalement de deux façons : avec le coût du transport par avion et les prix de vente du diesel routier". 
Toutefois, sachant que "de nombreuses compagnies aériennes couvrent leurs coûts en kérosène de nombreux mois à l'avance", "l'impact le plus grand sera sur le diesel routier", estime-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/transport-maritime-des-carburants-moins-polluants-qui-vont-faire-grimper-les-prix-la-pompe>
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16- Décryptage. L’Afrique du Sud et le Maroc soumis à une forte pollution en dioxyde de soufre, Le Monde Afrique, 03/09/19, 19h00
Pierre Lepidi

D’après une étude de Greenpeace et de la NASA, les régions abritant des centrales thermiques affichent les taux les plus élevés du continent africain. 
Début août, Greenpeace Inde, avec l’appui de la NASA, a publié une carte interactive montrant les sites les plus pollués du monde en dioxyde de soufre (SO₂). Si la majeure partie de l’Afrique semble épargnée par cette pollution atmosphérique qui touche au premier chef l’Inde, la Russie et la Chine, dans certaines régions d’Afrique du Sud et du Maroc, la situation est critique.
• Comment a été réalisée cette enquête ?
Depuis l’espace, le satellite OMI de l’agence spatiale américaine surveille la qualité de l’air sur la surface de la planète. En activité depuis 2004, il peut faire la distinction entre la fumée, les sulfates ou les poussières et peut mesurer les polluants courants tels que le dioxyde de soufre. On peut ainsi clairement identifier les points les plus pollués du globe.
> Lire aussi  Greenpeace révèle une cartographie mondiale de la pollution atmosphérique à partir de données de la NASA
Les images satellites ont été superposées aux cartes indiquant l’emplacement des sites industriels, des mines et des centrales à charbon, pétrole et gaz. L’enquête a permis d’identifier les 500 plus importantes sources d’émissions de SO₂ à travers le monde, y compris celles qui sont naturelles, comme les volcans. « Nous avons trouvé une corrélation étroite entre les niveaux élevés d’émissions et les régions qui ont une consommation élevée de combustibles fossiles, assure Melita Steele, responsable climat et énergies au sein de Greenpeace. Soixante pour cent des émissions détectées par le satellite sont anthropiques [liées à l’activité humaine]. » 
En Russie, le complexe métallurgique de Norilsk, situé au-delà du cercle polaire, est l’installation la plus polluante du monde. Avec une émission de SO₂ de 1 898 kilotonnes chaque année, il atteint un niveau de toxicité hors norme.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/03/l-afrique-du-sud-et-le-maroc-soumis-a-une-forte-pollution-en-dioxyde-de-soufre_5505976_3212.html>
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17- L’Union européenne s’inquiète du démantèlement des plates-formes pétrolières en mer du Nord, Le Monde, 04/09/19, 15h48

Le gouvernement britannique doit autoriser le géant pétrolier Shell à laisser au fond de l’eau une partie de la structure des plates-formes offshore en fin de vie. 
Une « bombe à retardement » en pleine mer du Nord. La Commission européenne et cinq pays riverains de la mer du Nord s’inquiètent de l’avis favorable donné par le gouvernement britannique au plan de démantèlement de trois plates-formes de Shell au nord-est de l’Ecosse. Il prévoit de laisser sur place une partie de la structure métallique ainsi que les bases en béton, écrit leGuardian, ce qui inquiète Greenpeace, qui avait révélé l’information il y a quelques mois.
> Lire notre reportage : En mer du Nord, le chantier faramineux du démantèlement des puits de pétrole
L’Allemagne, soutenue par la Suède, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, s’est officiellement inquiétée de cette décision auprès de son partenaire britannique au sein de l’OSPAR, une convention internationale de protection de l’Atlantique Nord-Est et de la mer du Nord. Et, le 18 août dernier, la Commission européenne a écrit à Theresa Villiers, la ministre britannique de l’environnement. Bruxelles craint que laisser de tels éléments au fond de l’eau ne s’apparente à déposer des déchets dangereux interdits par la législation européenne.
Le groupe anglo-néerlandais Shell indique qu’un démantèlement partiel entraîne des risques et des coûts prohibitifs, et un démontage total est estimé impossible. Le géant pétrolier a déjà commencé à retirer en juin la partie supérieure de ces structures, construites dans les années 1970.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/04/l-allemagne-s-inquiete-du-demantelement-des-plates-formes-petrolieres-en-mer-du-nord_5506370_3244.html>
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18- Écologie : 53% des Français seraient prêts à abandonner leur voiture, Positivr, 04/09/19, 19:02
Mathilde Sallé de Chou

D'après un sondage, les Français sont de plus en plus sensibles à l’écologie. 53% d’entre eux seraient même prêts à abandonner leur voiture.
Bonne nouvelle : la question environnementale intéresse chaque jour davantage les Français, qui sont de plus en plus nombreux à se déclarer prêts à changer leur façon de consommer. Selon un sondage commandé par RTL et M6 à Harris Interactive, un Français sur deux serait même prêt à abandonner sa voiture.
L’écologie gagne du terrain
Dans les médias comme dans la vie privée, la question écologique semble être partout. De fait, entre épisodes de canicule, sécheresse et feux de forêt en Amazonie comme en France, difficile d’échapper au spectre du changement climatique. Résultat, d’après l’étude publiée lundi 2 septembre, trois quarts des Français disent se sentir plus concernés par l’écologie depuis quelques mois. Mieux encore, la moitié d’entre eux aurait déjà entrepris des changements dans sa façon de consommer.
La prise de conscience est particulièrement forte chez les jeunes (89% chez les 18-24 ans, 80% chez les 25-34 ans) pour qui elle s’accompagne plus rarement de pessimisme que chez leurs aînés. Sans doute cela est-il lié au fait qu’ils ont davantage conscience de leur pouvoir d’action en tant que citoyens et consommateurs.
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/ecologie-53-francais-prets-abandonner-leur-voiture/>
En savoir plus :
> Enquête. Les Français et l’écologie <https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-francais-et-lecologie/>, Harris Interactive, 02/09/19
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En audio
19- Cette nouvelle école a été construite à 35 %... en terre crue, France Inter, Grand angle, 29/08/19, 05h45
Sandy Dauphin

À Nanterre, en banlieue parisienne, des enfants vont faire leur rentrée lundi prochain, dans une école un peu particulière, puisqu'elle est construite en terre crue. Le chantier vient de s'achever : c'est une première en Île-de-France.
L'idée est de diminuer l'usage du béton, dont la fabrication émet beaucoup de CO2, pour le remplacer en partie par un matériau plus naturel et écologique.
Le résultat est étonnant : dans cette classe de maternelle ensoleillée, le mur du fond ressemble à de la boue séchée mélangée avec des graviers. Normal, avec des murs d'école en en terre crue. Lorsque la ville de Nanterre a opté pour ce type de matériau pour le nouveau groupe scolaire Miriam Makéba, dans le quartier flambant neuf de L’Université derrière la Grande Arche du quartier de la Défense, il y a certes eu des réactions dubitatives, mais le projet a abouti.
Le béton n'a pas totalement disparu : il a été utilisé pour fabriquer le cadre du mur est fabriqué en béton, la terre crue servant de "remplissage", en quelque sorte. Mais le matériau naturel représente tout de même 35% du total de l’édifice.
L'intérêt écologique : "dans le béton, il y a du ciment, et pour en faire il faut beaucoup de chaleur, le béton produit donc beaucoup de CO2", explique le maire Patrick Jarry. Pour les murs en terre crue, "il faut de la terre pas du tout polluée, que l'on malaxe avec de l'eau pour faire une sorte de compost".
>> Suite à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/grand-angle/grand-angle-29-aout-2019>
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En images
20- Nuisances sonores : un immeuble antibruit fait taire une autoroute, France 2, journal de 13h, 29/08/19

Dans le Val-de-Marne, un immeuble à l'architecture étudiée et adaptée permet aux habitants de ne pas subir les nuisances de l'autoroute A6 située à proximité.
Quelque neuf Français sur dix disent subir chaque jour des nuisances sonores. Et si des radars antibruit commencent à être déployés sur les routes, des actions de prévention sont également menées. Ainsi, à Fresnes (Val-de-Marne), des habitants vivent dans un immeuble antibruit au bord de l'autoroute A6. Quelques secondes suffisent à donner envie de fuir les 76 décibels enregistrés, mais les habitants ne semblent pas se plaindre de l'environnement.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/societe/nuisances-sonores-un-immeuble-antibruit-faire-taire-une-autoroute_3595497.html>
Sur le même sujet :
> Nuisances sonores : expérimentation d'un radar antibruit sur les routes françaises <https://www.francetvinfo.fr/societe/securite-routiere/nuisances-sonores-experimentation-d-un-radar-antibruit-sur-les-routes-francaises_3595473.html>, France 2, journal de 13h, 29/08/19
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Une annonce
21- Quelques nouvelles des 5 projets de transitions portées par l'AFUL (Association Foncière Urbaine Libre) Chantrerie (Nantes), Newsletter du 30/08/19
Bernard Lemoult, Directeurde l’AFUL

• Juin 2019 : franchir l'Erdre par bateau, un succès !
(Voir la vidéo <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/2/dHqR3AIh_nKwI1cusV3W2Q/aHR0cHM6Ly93d3cueW91dHViZS5jb20vd2F0Y2g_dj1KNjRadk5GX29QQSZmZWF0dXJlPXlvdXR1LmJl>)
Pour répondre aux enjeux de déplacements domicile-travail, entre les deux rives de l'Erdre, et en mobilité douce, le Collectif "Franchir l'Erdre" a organisé une première expérimentation de franchissement de l'Erdre en juin 2018, sur une semaine.
Une deuxième expérimentation a été lancée sur tout le mois de juin 2019, avec deux bateaux entre les pontons de la Grimaudière et de Gachet.
Plus de 2 300 passagers ont traversé l'Erdre, à pied ou en vélos (plus de 700), cette deuxième année est un succès !
La cuvée 2020 est déjà en préparation....
Pour en savoir plus... <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/3/Pr8fw95h46z4vxweSxm55A/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy9pbmRleC5waHA_cGFnZT1GcmFuY2hpci1sLWVyZHJl>
• 2019 : Photovoltaïque citoyen, 100 % en autoconsommation
(voir la vidéo <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/4/BiJXSXVLFrhMcNng0b_niQ/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy91cGxvYWRzL2ltYWdlcy9BRlVMJTIwQ2hhbnRyZXJpZS9QViUyMHBhcnRpY2lwYXRpZi9Qcm9qZXQlMjBQViUyMENoYW50cmVyaWUubXA0>)
D'une puissance de 222 kWc, 1 250 m2 de panneaux photovoltaïques ont été installés sur la toiture de la halle d'essais de Polytech Nantes.
La production annuelle, estimée à 250 MWhe, est autoconsommée à 100 %, et représente 18 % de la consommation annuelle du site.
Le projet est porté par la SAS EnR Chantrerie dont l'AFUL Chantrerie est actionnaire, et a été financé par du financement citoyen (via Energie Partagée) et un emprunt bancaire,
Depuis sa mise en service fin janvier 2019, les performances de l'installation sont conformes aux prévisions.
Pour en savoir plus... <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/5/TWhwuzoAiFulkQZQnyC-gA/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy9pbmRleC5waHA_cGFnZT1wdi1wYXJ0aWNpcGF0aWY>
• 2019 : Eolien, 100 % en autoconsommation
D'une puissance de 25 kWe, avec 23,7 m de hauteur de mât et 15,8 m de diamètre de pales, l'éolienne a été mise en service en avril 2019.
La production annuelle, estimée à 20 MWhe, est autoconsommée à 100 % par Polytech Nantes.
Le projet a été porté et financé par l'AFUL Chantrerie, avec une subvention du Conseil régional des Pays de la Loire.
Après plusieurs semaines de parfait fonctionnement, l'alternateur est retourné début août 2019 chez le constructeur (EOCYCLE au Québec) pour quelques vérifications.
Pour en savoir plus... <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/6/6MHgmiFWlDoznR6oZqZ08A/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy9pbmRleC5waHA_cGFnZT1lbmVyZ2llLWVvbGllbm5l>
• 2018 : Power-to-gas méthanation
(vidéo de MINERVE <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/7/zwlZr8K1N5wLvKLCsm_n4Q/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy91cGxvYWRzL2ltYWdlcy9BRlVMJTIwQ2hhbnRyZXJpZS9Qb3dlci10by1nYXMvTUlORVJWRS1GaW5hbCUyMExELm1wNA>)
Dans le cadre du projet MINERVE, pour aller vers une boucle d'énergies locales, l'AFUL Chantrerie a porté un projet de de méthanation, 1ère en France.
D'une puissance de 12 kWe, l'électrolyseur produite de l'hydrogène qui réagit avec du CO2 dans un réacteur contenant un catalyseur. Le CH4 de synthèse ainsi produit, avec un taux de plus de 90 %, alimente une station GNV pour un véhicule, mais aussi les chaudières GN de la chaufferie.
Si le modèle technologique fonctionne bien, le modèle économique reste à inventer. Ce démonstrateur est à vocation de R&D et de visite pour découvrir un futur possible.
Le projet a été porté par l'AFUL Chantrerie, avec le soutien financier d'une dizaine de partenaires publics et privés.
Pour en savoir plus... <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/8/d56k5SLK2SDQDVfEqCqtwQ/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy9pbmRleC5waHA_cGFnZT1lbmVyZ2llLWVvbGllbm5l>
• 2011 : Chaufferie biomasse
Mise en service à l'automne 2011, l'installation comporte une chaudière bois de 2,5 MWth et 2 chaudières GN d'une puissance totale de 7,5 MWhth.
Au travers un réseau de chaleur de près de 3,5 km, la chaufferie alimente la plupart des établissements publics et privés de la Chantrerie, pour une consommation annuelle d'environ 13 GWhth et avec une mixité bois d'environ 70 %.
Le projet a été porté par l'AFUL Chantrerie, et financé par l'opérateur ENGIE Cofely avec une subvention de l'ADEME.
Pour en savoir plus... <http://q4lw.mjt.lu/lnk/AM4AAEq0ttYAAcho_xIAAAF2-2QAAAAF7rQAAGZNAAoG_gBdaV3ezX4n4WEfSZ2tBdeqd3JxOQAJhz0/9/Z-rrGqpxysZJfLlpzdj_PQ/aHR0cDovL3dlYi5pbXQtYXRsYW50aXF1ZS5mci94LWRnL2FmdWwtYy9pbmRleC5waHA_cGFnZT1ob3ctY21zbXMtd29ya3M>
<http://web.imt-atlantique.fr/x-dg/aful-c/>
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– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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