[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur biodiversité, sciences et protection du vivant et de l'univers, patrimoine (vendredi 6 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 6 Sep 08:02:58 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Kenya : des scientifiques font un pas de plus pour sauver le rhinocéros blanc du Nord <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/kenya-des-scientifiques-font-un-pas-de-plus-pour-sauver-le-rhinoceros-blanc-du-nord_136547>, AFP, 23/08/19, 14:00
2- Castor, loutre, saumon : sur la Meuse, la bataille pour la biodiversité <https://www.geo.fr/environnement/castor-loutre-saumon-sur-la-meuse-la-bataille-pour-la-biodiversite-197152>, AFP, 23/08/19, 14:00
3- Chronique. La raie manta, animal sociable <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/25/la-raie-manta-animal-sociable_5502731_1650684.html>, Le Monde, 25/08/19, 18h00
4- Au large des Tonga, une mer de pierres ponces pourrait revitaliser la Grande Barrière de corail <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/26/au-large-des-tonga-une-mer-de-pierres-ponces-pourrait-revitaliser-la-grande-barriere-de-corail_5502953_1650684.html>, Le Monde, 26/08/19, 11h55
5- Laos : cinq ours noirs d'Asie, espèce en danger, sauvés en une journée <https://www.youtube.com/watch?v=7mdqvOIVdgA>, AFP, 26/08/19, 12:00
6- Des scientifiques font se reproduire du corail américain en laboratoire <http://www.leparisien.fr/environnement/des-scientifiques-font-se-reproduire-du-corail-americain-en-laboratoire-27-08-2019-8139912.php>, AFP, 27/08/19, 08:00
7- Le commerce international d’éléphants sauvages venus d’Afrique va être drastiquement restreint <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/27/le-commerce-international-d-elephants-sauvages-venus-d-afrique-va-etre-drastiquement-restreint_5503406_3244.html>, Le Monde avec AFP, 27/08/19, 19h44
8- La justice vole au secours du courlis cendré <https://www.geo.fr/environnement/la-justice-vole-au-secours-du-courlis-cendre-197240>, AFP, 27/08/19, 21:00
9- Face à l'urgence, la CITES renforce la protection des animaux sauvages <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/face-a-l-urgence-la-cites-renforce-la-protection-des-animaux-sauvages_136711>, AFP, 28/08/19, 15:00
10- Incendies en Bolivie : pour de nombreux animaux il est déjà trop tard, <https://www.geo.fr/environnement/incendies-en-bolivie-pour-de-nombreux-animaux-il-est-deja-trop-tard-197267> AFP, 29/08/19, 01:00
11- Entre chasse et écologie, le "en même temps" de la ministre Wargon <https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Entre-chasse-et-ecologie-le-en-meme-temps-de-la-ministre-Wargon-1643868>, Paris Match, 29/08/19, 06h15 
12- En Ethiopie, « Australopithecus anamensis » montre enfin son visage <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/28/en-ethiopie-australopithecus-anamensis-montre-enfin-son-visage_5503887_1650684.html>, Le Monde, maj le 29/08/19 à 06h31
13- Salgado, son appel pour sauver l'Amazonie <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Sebastiao-Salgado-son-appel-pour-sauver-l-Amazonie-d-une-destruction-barbare-et-methodique-1644075>, Paris Match, 29/08/19, 06h55 
14- Girafe, requin mako, raies-guitares... sont désormais protégés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/28/girafe-requin-mako-et-raies-guitares-sont-desormais-proteges_5503857_3244.html>, maj le 29/08/19 à 06h29
15- Opération graffiti à Toulouse pour "laisser pousser" les plantes sauvages <https://www.lepoint.fr/societe/operation-graffiti-a-toulouse-pour-laisser-pousser-les-plantes-sauvages-29-08-2019-2332420_23.php>, AFP, 29/08/19, 13:00
16- En Centrafrique, d’anciens chasseurs pygmées tentent de sauver les derniers éléphants du pays <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/30/en-centrafrique-d-anciens-chasseurs-pygmees-tentent-de-sauver-les-derniers-elephants-du-pays_5504433_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 30/08/19, 10h13
17- Au Honduras, un zoo de narco-trafiquants transformé en refuge de tapirs <https://information.tv5monde.com/info/au-honduras-un-zoo-de-narco-trafiquants-transforme-en-refuge-de-tapirs-318770>, AFP, 31/08/19, 07:00
18- Le gouvernement fixe un quota de chasse pour la tourterelle des bois <https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-fixe-un-quota-de-chasse-pour-la-tourterelle-des-bois-318798>, AFP, 31/08/19, 15:00
19- L'Afrique australe prête à tourner le dos au monde pour vendre son ivoire <https://information.tv5monde.com/info/l-afrique-australe-prete-tourner-le-dos-au-monde-pour-vendre-son-ivoire-318931>, AFP, 01/09/19, 11:00
20- Colombie : les animaux sauvages domestiqués, menace pour la faune <https://information.tv5monde.com/info/colombie-les-animaux-sauvages-domestiques-menace-pour-la-faune-319219>, AFP, 03/09/19, 08:00
21- Le commerce très lucratif de l’ivoire de mammouth à poil laineux <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/04/le-commerce-tres-lucratif-de-l-ivoire-de-mammouth-a-poil-laineux_5506062_3234.html>, Le Monde, 04/09/19, 01h28
En images
22- Floride : au secours des panthères <https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/floride-au-secours-des-pantheres_3587699.html>, France 2, journal de 13h, 23/08/19
23- Méditerranée : la réserve de Banyuls, refuge sous-marin pour des centaines d'espèces <https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/mediterranee-la-reserve-de-banyuls-refuge-sous-marin-pour-des-centaines-d-especes_3591415.html>, France 2, journal de 13h, 26/08/19

Bien à vous,
Florence

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DÉCISIONS DU JOUR : — La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a adopté mardi 27 août un texte limitant très strictement le commerce international d’éléphants sauvages d’Afrique destinés à la captivité, dans des zoos ou ailleurs. (cf. item 7)
— La Conférence mondiale sur la vie sauvage, achevée mercredi 28 août à Genève, a décidé de réglementer le commerce international de plusieurs dizaines de nouvelles espèces menacées. (cf. item 9 & 14)
OPPOSITION DU JOUR : L'Afrique australe semble prête à claquer la porte de la convention internationale sur la protection des espèces protégées (CITES) pour vendre ses stocks d'ivoire, contre l'avis du reste du monde et des défenseurs de la faune sauvage. (cf. item 19)
CHASSES DU JOUR : Le Conseil d'Etat a ordonné la suspension immédiate d'un récent arrêté ministériel autorisant la chasse au courlis cendré, une espèce menacée, a annoncé la haute juridiction administrative, saisie par la Ligue de protection des oiseaux (LPO). (cf. item 8, 11 & 18)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Un crâne vieux de 3,8 millions d’années permet de décrire l’apparence de cet australopithèque, et pose la question de ses relations évolutives avec Lucy. (cf. item 12)
SANCTUAIRE DU JOUR : La réserve de Dzanga-Sangha en Centrafrique, est l’ultime sanctuaire des pachydermes, décimés ailleurs par les braconniers. (cf. item 16)
CHIFFRE DU JOUR : Le commerce de l’ivoire de mammouth laineux a quadruplé entre 2004 et 2015, tiré par la Chine, où se concentre l’essentiel de la demande. Des chasseurs les exhument de la glace. (cf. item 21)
BONNE NOUVELLE DU JOUR : Le castor d'Europe est bel et bien revenu dans les Ardennes, après y avoir disparu durant plusieurs décennies. (cf. item 2)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Kenya : des scientifiques font un pas de plus pour sauver le rhinocéros blanc du Nord, AFP, 23/08/19, 14:00
Fran Blandy

Des vétérinaires ont prélevé avec succès les ovocytes des deux dernières femelles rhinocéros blanc du Nord, un pas de plus dans les efforts acharnés pour sauver cette espèce de l'extinction, ont annoncé les scientifiques en charge du projet vendredi au Kenya.
La science représente le dernier espoir pour le rhinocéros blanc du Nord - l'une des deux sous-espèces de rhinocéros blanc - après le décès l'année dernière à l'âge de 45 ans du dernier mâle, appelé Sudan, dans la réserve kényane d'Ol Pejeta (centre). 
Les deux femelles, Najin, 30 ans, et sa fille Fatu, 19 ans, sont les derniers individus de leur espèce et vivent sous bonne garde à Ol Pejeta, où le prélèvement de leurs ovocytes a été pratiqué jeudi.
Aucune d'elles n'est en mesure de mener une grossesse à son terme : Fatu souffre de lésions dégénératives au niveau de l'utérus et Najin d'une fragilité de son train arrière incompatible avec une portée.
Jeudi, une équipe de vétérinaires a réussi à prélever cinq ovocytes sur chaque femelle (placées sous anesthésie pendant deux heures) en ayant recours à des techniques novatrices en matière de procréation assistée.
"C'est un très grand succès : hier, 10 ovocytes ont été prélevés, ce qui correspond plus ou moins à ce que nous espérions", s'est félicité Jan Stejskal, du zoo tchèque de Dvur Kralove, où Najin et Fatu sont nées avant d'être transférées au Kenya.
M. Stejskal a expliqué comment à partir de 2014, lorsque l'infertilité des deux femelles a été établie, plus de 15 zoos européens ont travaillé de concert pour développer et perfectionner une technique d'extraction d'ovocytes sur les rhinocéros.
"La méthode (de prélèvement) et l'équipement ont tous deux été conçus de zéro", a souligné vendredi ajouté le professeur Thomas Hildebrandt, de l'Institut Leibniz de recherche zoologique et animale, à Berlin.
En 2018, cette même équipe était parvenue à créer des embryons hybrides, résultat de la fécondation d'ovocytes de femelles de rhinocéros blancs du Sud avec des spermatozoïdes de rhinocéros blancs du Nord. Ces embryons avaient été congelés.
Les prélèvements de jeudi permettent aux scientifiques d'escompter la création à court terme d'embryons à 100% rhinocéros blanc du Nord. 
- Implacable braconnage -
Les ovocytes prélevés jeudi ont ainsi été immédiatement envoyés dans un laboratoire spécialisé en Italie pour y être fécondés d'ici la fin de la semaine, avec des spermatozoïdes qui avaient été prélevés sur quatre mâles de l'espèce avant leur décès.
Les scientifiques doivent à présent développer une technique pour implanter ces embryons dans des mères porteuses, en l’occurrence des femelles rhinocéros blancs du Sud.
"Nous sommes très contents que ce partenariat nous fasse avancer d'un pas dans la prévention de l'extinction du rhinocéros blanc du Nord. C'est particulièrement émouvant quand on pense à la disparition déchirante de Sudan (...)" a pour sa part commenté John Waweru, le directeur général du service kényan de la faune (KWS).
On compte actuellement cinq espèces de rhinocéros sur terre, parmi lesquelles les rhinocéros noirs et les rhinocéros blancs se trouvent en Afrique. Le rhinocéros blanc du Nord est généralement considéré comme une sous-espèce du rhinocéros blanc, mais des scientifiques ont émis l'hypothèse qu'il pouvait s'agir d'une espèce à part entière.
Dans leur milieu naturel, les rhinocéros n'ont que peu de prédateurs, en raison de leur taille et de leur peau épaisse. 
Mais de prétendues vertus médicinales attribuées en Asie à leur corne ont alimenté dans les années 1970 et 80 un braconnage implacable qui a largement décimé le rhinocéros blanc du Nord en Ouganda, Centrafrique, Tchad, République démocratique du Congo (RDC), et dans l'actuel Soudan du Sud.
Ces territoires traditionnels du rhinocéros blanc du Nord ont longtemps été en proie aux conflits et donc propices aux activités criminelles, dont le braconnage. En 2008, le rhinocéros blanc du Nord était déjà considéré comme éteint à l'état sauvage.
Les rhinocéros modernes sillonnent notre planète depuis 26 millions d'années. Au milieu du 19e siècle, on estimait leur population à plus d'un million d'individus pour le seul continent africain.
- Diversité génétique ? -
Les scientifiques impliqués dans le projet espèrent que leurs efforts aboutiront in fine à la naissance de plusieurs bébés rhinocéros blanc du Nord, mais, de leur propre aveux, leur approche a ses limites.
Les ovocytes ne peuvent être collectés sur les femelles que trois fois par an et la question du manque de diversité génétique des futurs petits pèse sur les efforts en cours.
Pour tenter de remédier à cette difficulté, le consortium scientifique BioRescue tente également de produire artificiellement des gamètes (cellules reproductrices) de rhinocéros blancs du Nord grâce à des cellules provenant de tissus congelés prélevés sur d'autres spécimens de l'espèce sans lien de parenté.
Selon les membres de BioRescue, l'objectif est final est de réintroduire le rhinocéros blanc du Nord dans des zones protégées de son habitat naturel, ce qui pourrait prendre pas moins de 70 ans.
Au-delà de cet objectif, Richard Vigne, le directeur général d'Ol Pejeta, souligne que ces efforts ont le mérite de mettre en évidence "la crise actuelle de l'extinction (de nombreuses espèces) dont nous, les humains, sommes responsables".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/kenya-des-scientifiques-font-un-pas-de-plus-pour-sauver-le-rhinoceros-blanc-du-nord_136547 <https://information.tv5monde.com/info/kenya-des-scientifiques-font-un-pas-de-plus-pour-sauver-le-rhinoceros-blanc-du-nord-317391>>
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2- Castor, loutre, saumon : sur la Meuse, la bataille pour la biodiversité, AFP, 23/08/19, 14:00
Dominique Charton

20h30, le jour tombe sur la Semois, un affluent de la Meuse. Soudain, une ondulation sur la mare créée par un barrage-hutte puis la nage d'un animal : le castor d'Europe est bel et bien revenu dans les Ardennes, après y avoir disparu durant plusieurs décennies.
"C'est une excellente nouvelle" se réjouit Nathalie Mear-Caubel, ingénieure en charge de la biodiversité au sein de l'Epama (Etablissement public d'aménagement de la Meuse et de ses affluents). 
Créé en 1996 pour construire des ouvrages d'art capables d'endiguer les crues du fleuve après les catastrophiques inondations de 1993 et 1994, l'Epama se veut aujourd'hui en première ligne dans le retour de la biodiversité sur le bassin versant de la Meuse.
"Une bataille est engagée" estime Boris Ravignon, président de l'Epama et maire de Charleville-Mézières (Ardennes). "L'idée est de travailler sur des espèces dites parapluies. En les protégeant, on protège l'ensemble des espèces et des milieux aquatiques", ajoute-t-il.
Parmi elles, la loutre et le saumon atlantique, totalement disparus du bassin de la Meuse française à la suite des opérations d'aménagement du fleuve et de la dégradation de la qualité de l'eau, et dont le retour est envisagé à moyen terme dans les Ardennes.
"Le saumon remonte depuis quelques années depuis la Mer du Nord jusqu'en Belgique pour se reproduire. L'objectif est donc de lui permettre de remonter jusqu'en France grâce à l'aménagement de couloirs sur les barrages construits sur la Meuse", explique Nathalie Mear-Caubel.
"Pour la loutre, les derniers inventaires réalisés ont identifié des milieux très favorables" souligne l'ingénieure "Eau et Environnement". 
La qualité progressivement retrouvée de l'eau de la Meuse et de ses affluents comme la préservation des espaces naturels suffisent à attirer ces animaux, selon la technicienne.
"Il faut savoir que la Meuse joue un rôle de lien entre les populations de loutres du bassin de la Seine et de l'Aube et celles de Belgique et du Luxembourg" complète-t-elle.
C'est pourquoi le retour du castor dans le nord des Ardennes, à partir d'une petite réintroduction en Belgique, est vécu comme un encouragement. Il signe la bonne qualité d'un milieu aquatique désormais plus propice à la réinstallation de la loutre. 
"Les castors ont remonté la Meuse et ses affluents. Maintenant, tous les cours d'eau sont colonisés par des familles de castors", signale Mme Mear-Caubel.
Elles ont ainsi métamorphosé la minuscule vallée de la Hulle, un affluent de la Semois, classée Natura 2000, en une sorte de bayou où se succèdent chênes abattus taillés en biseau à leur base, barrages-huttes, petits plans d'eau et mini canaux par où les castors transportent leur cargaison nocturne de branches à déguster.
"Espèce ingénieure, le castor modifie son environnement et favorise la biodiversité de la rivière" précise Mme Mear-Caubel. De fait, truites, chabots, lamproies mais aussi libellules, grenouilles rousses et autres espèces dites "fourrages" se sont réappropriées en grand nombre ce petit coin de forêt ardennaise.
D'autres espèces sont également ciblées par cette bataille pour la biodiversité, comme la cigogne noire menacée de disparition - une quinzaine de couples au maximum sur les Ardennes - ou le brochet. 
"Le brochet est présent sur la Meuse mais ces populations sont à conforter et à stabiliser en protégeant notamment les milieux où ils se reproduisent, ce qui permettra également de préserver les zones inondables naturelles du fleuve" indique Mme Mear-Caubel.
Elle évoque au passage le transit de quelques loups dans la forêt ardennaise. "Pour le lynx, on ne sait pas".
Le maire de Charleville-Mézières, lui, ne désespère pas de voir le retour des baignades dans la Meuse. Dans cette perspective, castor, loutre et saumon sont devenus ses alliés naturels.
<https://www.geo.fr/environnement/castor-loutre-saumon-sur-la-meuse-la-bataille-pour-la-biodiversite-197152 <https://information.tv5monde.com/info/castor-loutre-saumon-sur-la-meuse-la-bataille-pour-la-biodiversite-317369>>
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3- Chronique. La raie manta, animal sociable, Le Monde, 25/08/19, 18h00
Hervé Morin

L’observation de groupes de ce poisson met en lumière des affinités électives, notamment entre femelles, dont la fonction reste à élucider.
« Zoologie ». Planant dans le grand bleu avec une élégance ineffable, la raie manta a longtemps été considérée comme un animal solitaire. Un nombre croissant d’observations suggérait qu’elle pourrait être un être sociable. Mais pour cet élasmobranche – une sous-classe de poissons cartilagineux comprenant les raies et les requins – la sociologie en restait au stade de l’anecdote.
Les raies, qui filtrent le plancton, se regroupent en effet sur les mêmes zones de nourrissage et se réunissent autour de grosses « patates » de corail servant de stations de nettoyage où des petits poissons labres les débarrassent de leurs parasites. On ignorait si ces regroupements étaient uniquement guidés par des contraintes alimentaires et hygiéniques, ou s’ils étaient aussi organisés par des affinités électives.
Rassemblements structurés
Une étude conduite par une équipe internationale pendant cinq ans sur près de 500 groupes de raies manta des récifs (Mobula alfredi) sur des sites de Papouasie apporte la réponse : ces poissons ne se retrouvent pas par hasard, et des liens de nature sociale structurent leurs rassemblements. Les auteurs de l’étude, publiée dans la revue Behavioral Biology and Sociobiology le 22 août, ont réalisé un patient travail d’identification de chaque individu, grâce aux taches ventrales dont la disposition est unique. Ils ont retracé l’évolution des « réseaux sociaux » pour déterminer si certains individus avaient plus tendance à se retrouver sur un même site, et quand.
L’analyse met en évidence deux communautés distinctes, l’une majoritairement constituée de femelles, l’autre mêlant femelles, juvéniles et mâles, ces derniers étant les moins susceptibles de se lier à d’autres congénères d’élection. « Nous comprenons encore très peu de choses sur la façon dont les raies manta vivent leur vie, mais ces interactions sociales semblent importantes dans la structure de leurs populations, souligne Robert Perryman, principal auteur de l’étude, chercheur à la Marine Megafauna Foundation et doctorant à l’université Macquarie (Sydney, Australie). Comprendre leurs relations sociales peut aider à prédire leurs déplacements, leurs stratégies de reproduction et leurs réponses face aux impacts humains. C’est essentiel pour la protection de l’espèce et l’écotourisme. »
« Etudier les comportements sociaux des animaux marins est beaucoup plus difficile que pour la faune terrestre, note Johann Mourier, chercheur (CNRS) au Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement de Perpignan. Mais on s’aperçoit que, au-delà des cétacés, d’autres espèces chez lesquelles on n’aurait pas soupçonné ces comportements présentent aussi des degrés de socialité. » Lui-même avait mis en évidence en 2012 des liens sociaux chez les requins à pointes noires, avec une méthode similaire à celle employée pour les raies manta.
« On parle de fission-fusion, des structures sociales différentes de celles observées chez les mammifères, où les groupes sont plus stables dans le temps », précise le chercheur français. Les liens chez les requins et les raies sont plus labiles, avec des « désagrégations et réagrégations », qui n’empêchent pas sur le long terme des associations préférentielles entre individus.
Gros cerveau
Même si elle se demande si des facteurs environnementaux, plus que sociaux, ne pourraient pas influencer la composition des regroupements des raies manta, la neurobiologiste Csilla Ari (University of South Florida, Tampa) n’est pas surprise par ces observations. Elle a montré que la raie mata possède le plus gros cerveau de tous les poissons étudiés et que des structures cérébrales vouées à la mémoire, à l’intelligence sociale et à la formation de hiérarchies y sont particulièrement développées : « On pouvait imaginer que les raies avaient probablement des interactions sociales complexes. » De rapides changements de coloration, mis en évidence par la chercheuse, pourraient aussi avoir un rôle de communication sociale, avance-t-elle.
En 2016, elle avait publié une étude suggérant que, face à son image réfléchie par un miroir, la raie manta faisait preuve d’un comportement évoquant une forme avancée de conscience de soi. Une hypothèse – récemment proposée aussi pour son comparse, le labre nettoyeur –, qui pour Johann Mourier « reste à confirmer ».
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/25/la-raie-manta-animal-sociable_5502731_1650684.html>
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4- Au large des Tonga, une mer de pierres ponces pourrait revitaliser la Grande Barrière de corail, Le Monde, 26/08/19, 11h55

Cette « île » à la dérive, d’une superficie de 150 kilomètres carrés, est la conséquence d’une éruption sous-marine d’un volcan situé près du Royaume de Tonga. 
La proue se fraie péniblement un passage dans cette vaste étendue rocailleuse. Est-ce encore l’océan Pacifique ou la surface oscillante d’une nouvelle planète inconnue ? Durant plus de six heures, l’équipage du catamaran ROAM a navigué, vendredi 9 août, au milieu d’une étrange formation rocheuse, composée de plusieurs billions de pierres ponces agglomérées, flottant à la surface.
Comment expliquer cette « île » à la dérive, actuellement située entre les îles Fidji et l’archipel des Tonga, d’une superficie de 150 kilomètres carrés, soit plus que la ville de Paris (105,4 km2) ? Les scientifiques, qui étudient de près ce phénomène observable depuis l’espace, y voient la conséquence d’une éruption sous-marine d’un volcan situé près des Tonga.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/26/au-large-des-tonga-une-mer-de-pierres-ponces-pourrait-revitaliser-la-grande-barriere-de-corail_5502953_1650684.html>
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5- Laos : cinq ours noirs d'Asie, espèce en danger, sauvés en une journée, AFP, 26/08/19, 12:00

Cinq oursons noirs asiatiques, une espèce en danger, emprisonnés dans des cages au Laos, ont été récupérés la semaine dernière et placés dans un refuge, a-t-on appris lundi auprès de l'ONG "Free the bears".
D'après l'ONG, il s'agit du plus important sauvetage opéré en une journée par l'association, basée en Australie, depuis sa création en 1995.
Ils étaient retenus dans la province de Luang Namyha, une région reculée du pays près de la frontière chinoise. Trois se trouvaient dans une usine de fabrique de papier, deux autres dans une plantation de manioc et le dernier chez des particuliers.
Les oursons étaient faibles car ils avaient été surtout nourris avec de la bouillie de riz, mais ils "se portent bien", a déclaré à l'AFP Rod Mabin le porte-parole de l'ONG, qui a déjà sauvé onze ours cette année au Laos.
Les oursons vont rester en quarantaine pendant un mois dans un refuge de Luang Prabang, puis ils seront placés dans un enclos.
En Asie, notamment en Chine, des milliers d'ours sont immobilisés dans d'étroites cages, l'abdomen perforé par un cathéter ou une fistule reliée à leur vésicule biliaire afin de leur prélever de la bile.
Cette dernière est revendue à prix d'or pour les nombreuses qualités thérapeutiques qu'on lui prête, souvent à tort. Elle est notamment censée aider à réguler le cholestérol ou à dissoudre les calculs biliaires et rénaux.
Le Vietnam et le Laos ont interdit cette pratique, mais, malgré cela, ce commerce lucratif persiste.
L'espèce est aussi en danger en raison de la réduction de son habitat.
Le Laos, frontalier de la Chine et du Vietnam, est une plaque tournante dans le commerce mondial de la faune sauvage.
<https://www.youtube.com/watch?v=7mdqvOIVdgA>
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6- Des scientifiques font se reproduire du corail américain en laboratoire, AFP, 27/08/19, 08:00

Une équipe de scientifiques aux Etats-Unis a réussi à faire se reproduire du corail en laboratoire pour la première fois pour ce type de corail.
L'expérience a été menée par des chercheurs de l'aquarium de Floride et a concerné l'espèce de corail menacée de la grande barrière de corail au large de la Floride.
"Cette percée incroyable est la première fois que nous avons fait pondre du corail atlantique en laboratoire et que nous avions depuis un an sous serres", a expliqué lundi à l'AFP Amber Whittle, responsable de la conservation à l'aquarium.
La procédure avait déjà été réussie pour du corail du Pacifique, au Horniman Museum de Londres, a-t-elle dit.
Le corail est un animal invertébré qui sécrète un squelette calcaire. Leur accumulation forme les récifs.
La reproduction a été permise en reproduisant l'environnement naturel des coraux : lever et coucher de Soleil, phases de la Lune, température et qualité de l'eau.
Les coraux de Floride sont menacés par le réchauffement climatique et une maladie apparue dans les eaux en 2014. L'espoir est que les techniques développées en aquarium puissent un jour repeupler les récifs.
<http://www.leparisien.fr/environnement/des-scientifiques-font-se-reproduire-du-corail-americain-en-laboratoire-27-08-2019-8139912.php>
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7- Le commerce international d’éléphants sauvages venus d’Afrique va être drastiquement restreint, Le Monde avec AFP, 27/08/19, 19h44

En dehors de « circonstances exceptionnelles », seuls les lieux de conservation in situ pourraient acheter des individus appartenant à cette espèce en dangereux recul. 
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites) a adopté mardi 27 août un texte limitant très strictement le commerce international d’éléphants sauvages d’Afrique destinés à la captivité, dans des zoos ou ailleurs. Le texte a été voté en séance plénière de la Cites avec 87 votes pour, 29 contre et 25 abstentions, réunissant ainsi la majorité des deux tiers, nécessaire à son adoption.
Une première version du texte avait été adoptée le 19 août, au début de la réunion de la Cites, qui se tient jusqu’à mercredi à Genève, mais cette décision avait suscité l’opposition vigoureuse de certains pays. Mardi, en séance plénière, l’Union européenne a présenté une version amendée du texte pour parvenir à un compromis. Cette nouvelle version a toutefois donné lieu à des débats très tendus, certains pays, comme le Zimbabwe, y étant opposés. Il a fallu une interruption de séance avant que le texte soit adopté.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/27/le-commerce-international-d-elephants-sauvages-venus-d-afrique-va-etre-drastiquement-restreint_5503406_3244.html>
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8- La justice vole au secours du courlis cendré, AFP, 27/08/19, 21:00

Le Conseil d'Etat a ordonné la suspension immédiate d'un récent arrêté ministériel autorisant la chasse au courlis cendré, une espèce menacée, a annoncé mardi la haute juridiction administrative, saisie par la Ligue de protection des oiseaux (LPO).
"La suspension de l'exécution de cet arrêté doit être ordonnée en tant qu'il fixe à un nombre supérieur à zéro le total de prélèvements autorisés de courlis cendrés pour l'ensemble du territoire métropolitain", indique l'ordonnance du Conseil d'Etat rendue lundi.
La chasse à ce petit échassier était ouverte depuis le 3 août sur le domaine public maritime des départements de la façade maritime de l'Atlantique, de la Manche et de la mer du Nord, selon l'arrêté de la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, daté du 31 juillet 2019. Il prévoyait que le courlis cendré pourrait être chassé à partir du 15 septembre sur le reste du territoire. 
L'arrêté autorisait la chasse de 6.000 courlis cendrés pour cette saison alors que l'oiseau est inscrit sur la liste rouge des espèces menacées de l'UICN.
C'est "une douche froide pour les chasseurs", a réagi la Fédération nationale des chasseurs (FNC) dans un communiqué.
"Encore une fois, l’Europe et le Conseil d’Etat ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, ne parlant que de la chasse comme variable d’ajustement", déplorent les chasseurs.
La FNC demande désormais "la suspension immédiate des négociations autour de la gestion adaptative tant que des bases saines n’auront pas été trouvées".
L'an dernier, le gouvernement, accusé notamment par le ministre démissionnaire Nicolas Hulot de favoriser le lobby des chasseurs, a présenté une réforme de la chasse divisant le prix du permis national par deux et mettant en place la "gestion adaptative", pour remplacer la liste figée d'espèces chassables.
"Quota zéro pour la chasse au courlis !", s'est félicitée la LPO après l'annonce de la décision en urgence du Conseil d'Etat.
"La stratégie gouvernementale d'utiliser le principe de +gestion adaptative+ dans le but de laisser perdurer la chasse d'espèces sauvages vulnérables est à nouveau mise en échec", a ajouté l'association dans un communiqué.
En début d'année, le Conseil d'Etat avait déjà ordonné la suspension immédiate d'un arrêté autorisant la prolongation de la chasse aux oies sauvages en février. 
La LPO, qui avait saisi en urgence le Conseil d'Etat sur le courlis cendré et l'a saisi également au fond, s'alarme aussi du sort de la tourterelle des bois.
"Nous attendons maintenant avec inquiétude et détermination" la décision de la ministre Elisabeth Borne sur cette espèce, souligne Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO. 
"Inquiétude car il y a fort à craindre qu’elle autorisera à nouveau la chasse d’une espèce en très mauvais état de conservation ; détermination car toutes ces décisions incompréhensibles nourrissent la plainte de la LPO au niveau européen", a-t-il dit.
Selon la LPO, la ministre s'apprête à prendre un arrêté "pour tuer 30.000 individus alors que l'espèce est menacée d’extinction au niveau mondial".
Fin juillet, après une plainte de la LPO, la Commission européenne a sommé la France et l'Espagne de renforcer la protection de la tourterelle des bois.
<https://www.geo.fr/environnement/la-justice-vole-au-secours-du-courlis-cendre-197240>
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9- Face à l'urgence, la CITES renforce la protection des animaux sauvages, AFP, 28/08/19, 15:00
Laure Fillon

La girafe ou encore le requin mako, parmi d'autres espèces, ont fait mercredi leur entrée à la CITES régissant le commerce international d'espèces sauvages, au terme d'une réunion à Genève marquée par la colère de plusieurs pays africains.
La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui regroupe plus de 180 pays, était réunie depuis le 17 août dans le Palais des expositions. 
Les Etats membres se retrouvent tous les deux ou trois ans pour amender la liste des espèces sauvages - environ 36.000 - régies par la CITES. La convention est aussi chargée de vérifier la bonne mise en œuvre des décisions et peut imposer des sanctions.
Un rapport clé de l'ONU a révélé récemment qu'un million d'espèces étaient menacées d'extinction à cause des activités humaines.
L'inscription de nouvelles espèces et l'interdiction du commerce international pour d'autres marquent "la reconnaissance de l'urgence", a salué la secrétaire générale de la CITES, Ivonne Higuero, lors de la conférence de presse de clôture.
Parmi les animaux emblématiques, la CITES a introduit la girafe dans son annexe II, qui soumet le commerce international à des permis d'exportation, à condition qu'il ne porte pas atteinte à la survie des animaux dans la nature.
Les délégués ont reconnu pour la première fois que le commerce de peaux, cornes, sabots et os de girafes notamment constituait une menace pour la survie de l'espèce, dont la population a décliné en Afrique d'environ 40% en trente ans.
- Batraciens et tortues -
Ils ont aussi quasiment interdit le commerce international d'éléphants sauvages d'Afrique pour les mettre en captivité dans des zoos ou des parcs de loisirs. 
Le Zimbabwe, qui selon des ONG vend des éléphanteaux à la Chine, a tenté, en vain, de contrer le vote en séance plénière mardi en invoquant un article de la Convention, ce qui ne s'était jamais vu.
La CITES a aussi refusé d'autoriser la vente de stocks d'ivoire. 
Le commerce international est strictement interdit depuis 1989 pour protéger les éléphants, victimes de braconnage.
Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, dont le pays traverse une grave crise économique, a dénoncé ces décisions via le quotidien d'Etat The Herald.
"Le sort de nos animaux sauvages est discuté à Genève, un endroit sans rapport avec eux", s'est-il insurgé.
De son côté, la Tanzanie, qui s'exprimait au nom de dix pays, dont le Zimbabwe, le Botswana et l'Afrique du Sud, a déclaré mercredi que "le temps est venu de sérieusement considérer si notre appartenance à la CITES présente des avantages significatifs".
Cette option constitue "une grande inquiétude pour moi", a reconnu Yvonne Higuero lors d'une conférence de presse. "Partir n'est pas une solution", a-t-elle ajouté.
Si des pays se retirent de la CITES, ils doivent toujours remplir des obligations pour commercialiser des espèces à l'international. "Ce qu'ils n'ont pas est une chaise autour de la table" des négociations, a relevé Craig Hoover, président d'une des commissions.
"Il est dommage de brandir la menace de partir" de la CITES, a commenté à l'AFP le Gabon, membre d'une coalition pour l'éléphant d'Afrique
Les espèces marines ont aussi été à l'honneur.
Dix-huit espèces de raies et de requins et trois de concombres de mer ont fait leur entrée à l'annexe II, marquant un renforcement de la protection des espèces marines dont certaines, comme les requins makos, représentent de grands enjeux commerciaux.
La CITES a aussi renforcé la protection de deux espèces de loutres d'Asie, la loutre cendrée et la loutre à pelage lisse, très prisées au Japon comme animaux de compagnie, en interdisant tout commerce international. 
Les batraciens, reptiles, tortues, ou encore les arbres n'ont pas été oubliés. 
Les ONG ont salué les résultats de cette COP, Robin des Bois parlant d'un bilan "positif" et le WWF "d'implications significatives pour l'avenir de milliers d'espèces".
"Les espèces ont reçu la protection commerciale nécessaire", a commenté Susan Lieberman, de Wildlife Conservation Society. Mais l'inscription de nouvelles espèces reste "une victoire amère", a-t-elle relevé.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/face-a-l-urgence-la-cites-renforce-la-protection-des-animaux-sauvages_136711>
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10- Incendies en Bolivie : pour de nombreux animaux il est déjà trop tard, AFP, 29/08/19, 01:00

La Bolivie a annoncé mercredi que 85% des violents incendies qui ont dévasté l'est du pays étaient désormais sous contrôle. Mais pour de nombreux animaux, dévorés par les flammes, il est déjà trop tard. 
Dans le Parc naturel de Otuquis, une réserve de plus de 9.000 km2 dans la région du Pantanal bolivien (est), aux confins du Brésil et du Paraguay, la nature luxuriante de cette zone de terres humides, reconnue pour son extraordinaire biodiversité, a fait place à un spectacle de désolation. 
Plus de 160.000 hectares ont été réduits en cendres, emportant tout un écosystème. 
Troncs calcinés à perte de vue, terres noircies, et sur le sol des cadavres de mammifères, de reptiles, des coquilles d'escargots géants brulées par les flammes. 
"C'est une catastrophe, nous étions venus il y a quelques jours quand il n'y avait pas les incendies, la nature était vivante. Il y avait des animaux, des plantes. Maintenant, voir que tout ceci est dévasté me procure une grande tristesse, une très grande tristesse", se désole Humberto Meilino, un volontaire venu apporter son aide aux responsables du parc. 
Quelques oiseaux volètent entre les branches des arbustes calcinés, mais les flammes ont tout figé.
Roberto Pais, un vétérinaire uruguayen venu proposer son aide, dit ressentir une forte "angoisse" intérieure. "Tous les animaux que j'ai vus sont morts. Morts, tous, tous. Je suis arrivé comme une personne et je repars comme quelqu'un d'autre", souffle-t-il. 
Au sol, une fourmi transporte une feuille rescapée des flammes dont le vert tranche avec la terre noire comme du charbon. 
"J'ai deux enfants, une fille de deux ans et un bébé de huit mois, et je ne peux pas concevoir un monde dans lequel ils ne connaîtraient pas la nature, ne profiteraient pas de la rivière, des arbres, des animaux, des plantes. Je l'ai eu et je veux que mes enfants l'aient aussi", explique Marcelo Casas, un fonctionnaire, également volontaire.
Sur un panneau, l'inscription "ne pas faire de feu" semble soudain dérisoire.
<https://www.geo.fr/environnement/incendies-en-bolivie-pour-de-nombreux-animaux-il-est-deja-trop-tard-197267>
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11- Entre chasse et écologie, le "en même temps" de la ministre Wargon, Paris Match, 29/08/19, 06h15 
Mariana Grépinet

En déplacement dans le Pas-de-Calais, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire veut prouver que les chasseurs sont surveillés de près. 
Ce jeudi soir, au cœur du marais audomarois, trois agents de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, armés, pénètrent dans une hutte où des chasseurs s’apprêtent à passer la nuit pour guetter les canards migrateurs. « Bonsoir messieurs, c’est la police de l’environnement. On va procéder à un contrôle… » Le sujet est sensible. Emmanuelle Wargon, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Transition écologique et solidaire, le sait. Dans ce département, qui compte 33 000 chasseurs, au lendemain de l’ouverture de la chasse, elle est venue jouer l’air du « en même temps » macronien : tenter de prouver que le gouvernement défend à la fois les intérêts des chasseurs et la protection de l’environnement. « Personne ne sait qu’on a une police professionnelle dédiée, dont les moyens ont été renforcés par la loi adoptée fin juillet », décrit-elle. La loi instaure une « gestion adaptative » où les espèces peuvent être chassées dès qu’elles sont jugées « en bon état de conservation ».
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Entre-chasse-et-ecologie-le-en-meme-temps-de-la-ministre-Wargon-1643868>
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12- En Ethiopie, « Australopithecus anamensis » montre enfin son visage, Le Monde, maj le 29/08/19 à 06h31
Hervé Morin

Un crâne vieux de 3,8 millions d’années permet de décrire l’apparence de cet australopithèque, et pose la question de ses relations évolutives avec Lucy. 
En paléontologie humaine, pour qu’une espèce sorte vraiment de l’anonymat, un crâne fossile est un bonus évident. Il y a certes de brillantes exceptions, comme la célèbre Lucy. Mais ses 52 fragments osseux, son ancienneté record à l’époque de sa découverte en 1974 (plus de 3 millions d’années), et le coup de génie d’un surnom bien plus évocateur que l’abscons Australopithecus afarensis, ne pouvaient laisser personne indifférent.
A l’inverse, Australopithecus anamensis vous dit-il quelque chose ? Cette espèce a été proposée en 1995 par la paléoanthropologue Meave Leakey après la découverte de 21 fragments de fossiles sur deux sites kényans – mâchoire, dents, morceaux de crânes… – datés entre 3,9 et 4,2 millions d’années. Mais rien dans ces restes, ni dans ceux trouvés depuis, ne permettait de donner un visage à cet homininé.
C’est désormais chose faite, avec la publication dans la revue Nature de deux études décrivant un crâne découvert en 2016 en Ethiopie sur le site de Woranso-Mille par une équipe internationale dirigée par Yohannes Haile-Selassie (Muséum d’histoire naturelle de Cleveland, Université d’Etat de Pennsylvanie). « Nous travaillons depuis des années sur ce terrain, a raconté le chef de mission lors d’une conférence de presse téléphonique, mardi 27 août. Le 10 février 2016, nous avons trouvé ce crâne d’abord en deux grands morceaux, affleurant dans un terrain sédimentaire daté de 3,8 millions d’années. »
« Face plus massive »
Des pièces supplémentaires ont été exhumées dans la zone alentour, couverte de crottes de chèvres sur une trentaine de centimètres d’épaisseur. De l’ordure jaillit une pépite : « C’est le premier spécimen qui nous donne un aperçu de ce à quoi A. anamensis ressemblait », se réjouit Yohannes Haile-Selassie.
L’équipe en propose une reconstitution éloquente : la face aplatie, allongée, donne à MRD (le nom de code du spécimen) une « apparence simiesque », note le chercheur. Au fil de l’évolution, la lignée humaine a vu son visage perdre ce prognathisme – probablement à la faveur de changements de régime alimentaire, devenu plus carné, modifiant les forces de mastication s’exerçant sur la structure osseuse, avance-t-il. Stephanie Melillo (Institut Max-Planck d’anthropologie évolutive, Leipzig), cosignataire des travaux publiés dans Nature, souligne aussi que « MRD se trouvait juste au début du processus qui a vu la face des australopithèques devenir plus massive ».
Comme toujours, le crâne présente une mosaïque de caractères évoquant des espèces plus anciennes, et d’autres d’aspect plus moderne. Il est doté d’une crête sagittale, sa constitution est « robuste », précisent les chercheurs. Ses canines sont parmi les plus grosses connues chez les premiers homininés. Mais ces quenottes restent de taille inférieure à celles trouvées chez les primates non humains, ce qui exclut pour les auteurs qu’il se soit agi d’un singe disparu.
« Ces caractéristiques suggèrent que MRD était un mâle, en dépit de la petite taille générale du spécimen », écrivent-ils, soulignant qu’elles en font aussi un homininé plus primitif qu’A. afarensis, espèce à laquelle appartient Lucy.
Des évolutions déconnectées ?
La découverte de ce crâne change en outre les relations supposées entre les deux espèces : on a longtemps supposé qu’afarensis (daté entre 3,8 et 3 millions d’années) « descendait » d’anamensis (4,2 à 3,8 millions d’années), de façon linéaire. Mais la comparaison de MRD avec un fragment de crâne vieux de 3,9 millions d’années, BEL-VEP-1/1, précédemment trouvé dans l’Afar éthiopien, vient questionner cette interprétation : les deux ossements ne correspondent pas, si bien que BEL-VEP-1/1 peut désormais plus sûrement être attribué à un afarensis.
Problème : dans la mesure où il date de 3,9 millions d’années et que MRD a « seulement » 3,8 millions d’années, on se retrouve avec un recouvrement de 100 000 ans entre les deux espèces. L’ancêtre putatif et ses descendants auraient-ils cohabité ?
Cette aporie pourrait n’être qu’apparente. Ce recouvrement de 100 000 ans invite, selon Yves Coppens, le codécouvreur de Lucy, à revisiter des schémas évolutifs parfois trop linéaires : « Je ne suis pas sûr que certains anamensisn’aient pas donné afarensis, tandis que d’autres anamensis continuaient leur route de leur côté jusqu’à l’extinction. » L’isolement des populations aurait pu faciliter ces évolutions déconnectées.
Beverly Saylor (Case Western Reserve University, Cleveland) qui a coordonné les datations, exclut en tout cas que des erreurs de mesure expliquent ce recouvrement : « Nos dates sont très précises », assure-t-elle.
Une autre explication, avancée dans un commentaire publié dans Nature par Fred Spoor (Muséum d’histoire naturelle et University College de Londres, Institut Max-Planck de Leipzig), serait que l’os frontal orphelin BEL-VEP-1/1 ait appartenu non pas à un australopithèque afarensis, mais à un Kenyanthropus platyops ou à A. deyiremeda, « d’autres espèces d’homininés de l’Afrique de l’Est ». Il critique à mots voilés la reconstitution, y compris virtuelle, de la face avant du crâne, qui pourrait avoir été légèrement différente, ouvrant plus encore l’interprétation de ces relations entre espèces.
« Lucy marchait, mais mal »
Ce qui ne fait désormais plus de doute, souligne Yves Coppens, « c’est que cela confirme l’existence d’anamensis » en tant qu’espèce distincte : « Il s’agit d’une pièce superbe. Ce crâne présente à la fois des caractères de Toumaï [un fossile de 7 millions d’années trouvé au Tchad], comme la longueur du crâne. Mais on trouve sur MRD aussi des traits qui rappellent Paranthropus aethiopicus, qui vient plus tard », il y a 2,5 millions d’années. Que cela annonce des filiations ou pas, des convergences ou des parallélismes dans l’évolution reste une question ouverte, note le paléontologue.
La découverte de MRD repose aussi la question de la place évolutive de Lucy et de ses pareils dans l’apparition du genre Homo, dont nous sommes directement issus. Longtemps la frêle Ethiopienne a été présentée comme la grand-mère de l’humanité, notamment dans le monde anglo-saxon. La contemporanéité partielle avec anamensis et d’autres australopithèques concurrents va affaiblir cette hypothèse, déjà fragile pour nombre de paléontologues.
« Lucy marchait, mais mal, alors qu’Homo n’est plus guère grimpeur et peut courir », rappelle Yves Coppens. Deux espèces ont plus sa faveur en tant qu’ancêtres du genre Homo : « J’aime bien Kenyanthropus platyops [3,5 millions d’années] et au Tchad Australopithecus bahrelghazali [même époque]. » « Cela donne plus de candidats comme ancêtres du genre Homo », estime lui aussi Yohannes Haile-Selassie, qui se garde de trancher.
> Lire aussi  Découverte d’un nouvel australopithèque en Ethiopie
Mais revenons à MRD. Dans quel environnement évoluait-il, et comment vivait-il ? L’analyse des dents, pour préciser son régime alimentaire, n’a pas encore été conduite. Celle des sédiments dans lesquels il a été trouvé indique la présence d’un lac, d’une rivière et d’un delta. « Le lac était légèrement salé », précise Florence Sylvestre (laboratoire Cerege, Aix-en-Provence) qui en a analysé les diatomées, des algues dotées d’un squelette de silice – et a eu la surprise d’y trouver des espèces marines, une présence encore inexpliquée. L’étude des pollens révèle la présence d’acacias et d’autres arbres bordant ce lac et les cours d’eau, qui l’alimentaient de façon pérenne.
« La région était déjà aride depuis 12 millions d’années. Les australopithèques étaient arboricoles dans une région où il n’y avait quasiment pas d’arbres, note Doris Barboni, elle aussi du Cerege, qui a conduit ces analyses palynologiques. Les seuls endroits où ils pouvaient survivre étaient ces bords de lacs et de rivières. Ce genre d’environnement a disparu il y a 3 millions d’années, quand l’aridité s’est encore accrue. Et les australopithèques ont disparu. » Homo prenait alors le relais, mais c’est une autre histoire.
> Lire aussi  Lucy, inclassable ancêtre
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/08/28/en-ethiopie-australopithecus-anamensis-montre-enfin-son-visage_5503887_1650684.html>
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13- Salgado, son appel pour sauver l'Amazonie, Paris Match, 29/08/19, 06h55 
Propos recueillis par Karen Isère

Le grand photographe franco-brésilien Sebastião Salgado lance un appel international. Nous le relayons ici. 
«Ces incendies sont suicidaires pour le Brésil et pour le monde entier. Il est plus que temps d’arrêter cette folie. Beaucoup de feux ne surviennent pas par hasard mais sont le fruit d’une destruction barbare et méthodique. D’abord, des hommes s’infiltrent dans la forêt et coupent les plus grands arbres à la tronçonneuse. Puis deux bulldozers reliés par une énorme chaîne font tomber le reste. En procédant ainsi, les défricheurs peuvent abattre des milliers d’hectares en quelques semaines. Ils attendent que ça sèche et, pendant la saison la moins pluvieuse, de juillet à octobre, ils mettent le feu. Les terres seront transformées en pâturages et, dans une moindre mesure, en cultures de soja destiné à l’alimentation animale. Le Brésil est le premier exportateur mondial de bœuf et de soja. Des fermes déjà géantes s’agrandissent aux dépens de la forêt car leurs propriétaires se sentent encouragés à procéder ainsi par le nouveau dirigeant brésilien, Jair Bolsonaro. Certains fermiers disent carrément : “Aidons le président, brûlons l’Amazonie !” On sait pourtant que cet écosystème joue un rôle majeur pour la régulation du climat. Et pas seulement en tant que puits de carbone. « J’ai commencé à travailler dans cette forêt tropicale il y a trente-cinq ans. Depuis 2013, j’y consacre l’essentiel de mes reportages. Ils seront rassemblés dans le cadre de plusieurs grandes expositions sur l’Amazonie en 2021. J’ai espoir qu’elles serviront de base à de vraies discussions sur la question.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Sebastiao-Salgado-son-appel-pour-sauver-l-Amazonie-d-une-destruction-barbare-et-methodique-1644075>
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14- Girafe, requin mako, raies-guitares... sont désormais protégés, maj le 29/08/19 à 06h29
Pierre Le Hir

La Conférence mondiale sur la vie sauvage, achevée mercredi à Genève, a décidé de réglementer le commerce international de plusieurs dizaines de nouvelles espèces menacées. 
Trois mois après l’alerte mondiale des scientifiques sur l’effondrement de la vie sauvage, qui pourrait voir un million d’espèces s’éteindre dans les prochaines décennies, la 18e Conférence des parties (182 pays et l’Union européenne) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), réunie du 17 au 28 août à Genève, devait montrer sa détermination. « Il y a urgence à changer en profondeur la façon dont nous gérons les ressources naturelles. Le statu quo n’est plus une option », a ainsi déclaré, en ouverture de la session, Ivonne Higuero, la secrétaire générale de la Cites.
Le champ de cette convention, entrée en vigueur en 1975, est limité au commerce international des espèces sauvages. Elle n’a pas de compétence sur les autres facteurs – perte des habitats naturels, surexploitation, pollutions, changement climatique, espèces invasives – qui concourent au recul de la biodiversité. Elle contribue à la protection des espèces en les inscrivant à son annexe I, qui interdit leur commerce international, ou à son annexe II, qui l’encadre. Ces deux annexes couvrent aujourd’hui plus de 35 000 espèces, dont environ 5 600 animales et près de 30 000 végétales.
L’édition 2019 de la conférence de la Cites, qui se tient tous les trois ans, a été extrêmement productive, puisqu’une protection va être accordée à plusieurs dizaines de nouvelles espèces sauvages. « Nous sommes très satisfaits des résultats, commente Loïs Lelanchon, du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW). Les décisions prises à Genève par les représentants des Etats montrent qu’il existe une prise de conscience de plus en plus forte de la nécessité de réguler le commerce international qui menace la survie de nombreuses espèces. »
La girafe relève la tête
C’est l’une des grandes gagnantes de cette session. La girafe, dont il existe neuf sous-espèces (d’Angola, masai, de Nubie, réticulée…), entre pour la première fois dans la liste des espèces protégées par la Cites. A l’initiative de six pays – Kenya, Mali, Niger, République centrafricaine, Sénégal et Tchad –, elle figure désormais à l’annexe II de cette convention. Le commerce international de produits issus de cet animal, comme les trophées de chasse, va être étroitement contrôlé, avec la nécessité de permis d’exportation et de possibles sanctions.
Victime de ce qu’on appelle une « extinction silencieuse », le plus grand mammifère terrestre (5,3 mètres de hauteur en moyenne pour le mâle), évoluant dans la savane et les forêts d’Afrique subsaharienne, a vu son territoire se fragmenter et se réduire comme peau de chagrin. Sa population a décliné, de 150 000 individus à moins de 100 000 au cours des trente dernières années, et l’espèce, qui a quasiment disparu d’Afrique de l’Ouest, est aujourd’hui éteinte en Erythrée, en Guinée, en Mauritanie, au Nigeria, au Sénégal et peut-être au Mali.
> Lire aussi  Les girafes menacées d’« extinction silencieuse »
En cause, la destruction de son habitat, la chasse illégale (notamment pour la viande de brousse), les conflits armés, mais aussi le commerce international de parties de son corps. S’il est difficile d’évaluer ce trafic, les rares données disponibles révèlent que, de 2006 à 2015, les Etats-Unis ont importé 39 516 « articles » provenant de girafes (os, peau, poils, pieds, queues…), transformés en manche de couteau, crosse d’arme à feu, tapis, support de table, bracelet, chaussures…
En Europe aussi, des recherches menées en juin et juillet 2018 sur les offres de vente en ligne ont dénombré 321 produits dérivés de girafes – dont un animal entier naturalisé – proposés dans sept pays (Allemagne, Belgique, France, Grèce, Italie, Espagne et Royaume-Uni). Un commerce mortifère dont la « reine de la savane » devrait être à l’avenir mieux préservée.
De l’oxygène pour la faune marine
Une attention particulière a été accordée cette année à la faune marine, avec l’inscription de dix-huit espèces de requins et de raies à l’annexe II. C’est le cas du requin mako dont il existe deux représentants, le requin-taupe bleu et le petit requin-taupe. Ce grand migrateur, le plus rapide des squales – d’où son surnom de « faucon pèlerin de la mer » –, est classé en danger d’extinction par l’Union internationale pour la conservation de la nature, même si sa population mondiale n’est pas connue. Quasiment disparu en Méditerranée et en fort déclin dans l’Atlantique Nord comme dans l’océan Indien, il est surtout menacé par la pêche, pour sa chair et ses ailerons.
C’est aussi le cas de seize espèces de raies-guitares, des poissons cartilagineux présentant certaines caractéristiques des requins, dont les stocks sont en déclin rapide, car ils sont très prisés, notamment en Asie et en Afrique, pour la chair de leurs nageoires de grande taille. Les populations de deux d’entre elles, la raie-guitare fouisseuse et la raie-guitare épineuse, ont déjà chuté de plus de 70 %, et elles pourraient encore fondre de moitié dans les années à venir. Certaines espèces pourraient connaître le sort des poissons-scies, qui font partie de la grande famille des raies, et qui ont quasiment disparu des océans.
S’ajoutent, à l’annexe II encore, des animaux peu connus : trois espèces d’holothuries à mamelles, aussi appelées concombres de mer. Ces organismes au corps mou et cylindrique vivent dans les zones littorales, les récifs coralliens et les herbiers marins de la région indo-pacifique, et jouent un rôle-clé – semblable à celui des vers de terre pour l’humus – dans les écosystèmes des fonds marins. Prélevées à grande échelle pour être consommées après séchage sous forme de « bêches-de-mer », notamment en Chine et en Asie du Sud-Est, les holothuries sont en voie d’épuisement.
L’éléphant d’Afrique sur la défensive
Le bilan est plus contrasté pour l’éléphant d’Afrique, dont les effectifs ont chuté, d’environ 12 millions voilà un siècle à seulement 400 000 aujourd’hui, sous l’effet conjugué du braconnage – 20 000 pachydermes sont abattus chaque année pour l’ivoire de leurs défenses – et de la réduction de son espace vital.
Plusieurs propositions étaient sur la table, qui visaient à affaiblir ou au contraire à renforcer la protection de cette espèce emblématique. Aucune n’a obtenu la majorité des deux tiers requise. Côté positif, l’interdiction du commerce international de l’ivoire est maintenue. Elle est entrée en vigueur en 1989, avec l’inscription de l’espèce à l’annexe I de la Cites, mais les pays d’Afrique australe (Afrique du Sud, Botswana, Namibie et Zimbabwe) avaient ensuite obtenu que leurs populations d’éléphants, les plus nombreuses, soient rétrogradées à l’annexe II. Cela leur a permis de vendre des stocks d’ivoire, appartenant à leurs gouvernements, au Japon et à la Chine.
Ces mêmes pays souhaitaient pouvoir effectuer une nouvelle vente, afin de financer leurs actions de conservation et de gestion de l’espèce. Leur demande a été rejetée, car le risque aurait été que la réouverture du marché légal de l’ivoire relance aussi le marché illégal et donc le braconnage qui l’alimente.
Côté négatif, la proposition, soutenue par les 32 pays de la Coalition pour l’éléphant d’Afrique, de réinscrire à l’annexe I toutes les populations de pachydermes – y compris d’Afrique australe –, pour leur garantir une protection maximale, a été repoussée elle aussi. L’Union européenne, qui a mis ses vingt-huit voix dans la balance pour faire échec à cette proposition, considère que la mesure la plus efficace consiste à fermer les marchés nationaux de l’ivoire, comme l’ont fait la France en 2016, les Etats-Unis la même année et surtout la Chine depuis le 1er janvier 2018.
> Lire aussi  La protection des éléphants d’Afrique en suspens
Une résolution portée par plusieurs pays africains, qui appelait à la fermeture urgente de tous les marchés nationaux de l’ivoire légal – notamment ceux du Japon et de l’Union européenne –, a du reste été examinée à Genève. Mais elle n’a pas été adoptée, la Cites demandant seulement aux pays où le commerce intérieur de l’ivoire est autorisé de rendre compte à la prochaine conférence – dans trois ans donc – des mesures mises en œuvre pour ne pas contribuer au trafic illégal et au braconnage.
Par ailleurs, les ONG saluent une autre décision : l’interdiction, « sauf circonstances exceptionnelles », de la vente d’éléphants capturés vivants – généralement des éléphanteaux – à des zoos et des cirques, une pratique jusqu’à présent autorisée par le Botswana et le Zimbabwe.
Loutres, iguanes, tortues, cèdres…
D’autres représentants de la faune sauvage vont eux aussi bénéficier d’une protection : la loutre cendrée et la loutre d’Asie (portées à l’annexe I), dix-huit espèces d’iguanes à queue épineuse (annexe II), le gecko tokay (annexe II), la tortue étoilée de l’Inde (promue à l’annexe I), de même que quinze espèces de mygales arboricoles et ornementales (annexe II). Par ailleurs, la demande de l’Eswatini (ex-Swaziland) de rouvrir le commerce des cornes de rhinocéros blancs du sud a été rejetée.
Enfin, même si une moindre attention a été accordée au règne végétal, la Cites a décidé de mieux encadrer le commerce de certaines essences d’arbres tropicaux à forte valeur commerciale. Elle a ainsi inscrit à son annexe II le cyprès de Mulanje (l’arbre national du Malawi), le padouk d’Afrique (une espèce de bois de rose) et toutes les espèces de cèdres d’Amérique latine. Au terme de cette session, la Cites s’est félicitée d’une « liste impressionnante de décisions faisant progresser la conservation et l’utilisation durable de la vie sauvage à travers le monde ».
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/08/28/girafe-requin-mako-et-raies-guitares-sont-desormais-proteges_5503857_3244.html>
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15- Opération graffiti à Toulouse pour "laisser pousser" les plantes sauvages, AFP, 29/08/19, 13:00
Catherine Boitard

Nommer les plantes pour récréer, même en ville, lien et respect entre l'humain et le végétal: c'est la démarche qui a poussé Boris Presseq, botaniste au muséum d'histoire naturelle de Toulouse, à s'improviser cet été marqueur de trottoirs. 
"Laitue sauvage", "Figuier" "Eleusine d'Inde": ces inscriptions à la craie au côté de pousses émergeant des interstices du bitume ont fait leur apparition dans le quartier du Busca, en bordure du centre historique. 
D'autres ont surgi dans le quartier Saint-Pierre. D'abord anonymes, leurs auteurs, M. Presseq et un collègue Pierre-Olivier Cochard, ont fini par tomber le masque, buzz sur les réseaux sociaux oblige. 
L'idée est née un peu par hasard -- "on a trouvé ça marrant" sourit M. Presseq -- au détour d'une étude de la biodiversité sauvage menée quartier par quartier. 
Elle faisait suite à un premier recensement entre 2004 et 2014 des plantes sauvages poussant à Toulouse, quelque 800 espèces répertoriées, dont 20% d'origine exotique, échappées des jardins ou parcs botaniques. 
Les étiqueteurs se sont aussi inspirés de l'exemple d'une précédente graffeuse nantaise Frédérique Soulard. 
Pour mieux faire réagir, le duo a choisi de jouer sur les mots. Exit les appellations latines au profit des dénominations communes, de préférence poétiques ou évocatrices: ruines de Rome, renouée des oiseaux, ou pariétaire de Judée. 
- "Laisser pousser" -
"L'idée de nommer c'est très scientifique, en sciences, il faut toujours mettre des noms", explique M. Pesseq. 
L'opération, espère-t-il, doit inciter les gens à "laisser pousser ces plantes plutôt que de se dire qu'il faut s'en débarrasser". 
"C'est le bon moment" pour une telle initiative, car avec l'interdiction entrée en vigueur des désherbages au pesticide dans les municipalités, la flore sauvage peut espérer échapper à l'éradication, relève-t-il. 
"C'est quand même une super chance d'avoir sur nos trottoirs des espèces qui poussent toutes seules, sans entretien, le minimum serait d'y faire attention".
Surtout avec des villes en pleine surchauffe : "on peut faire toutes les canopées qu'on veut, si on perd le végétal au sol cela ne sert à rien, ce sont les surfaces enherbées qui luttent contre le réchauffement". 
Et de citer le pourpier maraîcher, "une plante qui fait un couvre-sol génial sans aucun arrosage", ou la renouée des oiseaux "qui s'adapte au piétinement". 
M. Pesseq livre aussi sa surprise d'avoir découvert autant d'arbres en devenir, resemés naturellement grâce notamment au travail de dispersion des oiseaux urbains. 
"Si on laissait Toulouse évoluer sans les humains, la ville serait recouverte de figuiers", s'enthousiasme-t-il. En attendant, "on pourrait déjà se nourrir de pêches et d'amandes en sillonnant les périphériques à la fin de l'été". 
Ce qui irait dans le sens de l'histoire pour ce botaniste de 45 ans, qui voit "arriver une humanité où les végétaux d'ornement seront remplacés par des végétaux utiles".
- Passion carnivore -
Les coups de craie, "un matériau choisi parce que totalement biodégradable", ne sont qu'une des manifestations de sa passion pour le végétal. 
Le coup de foudre date de juste après son bac, quand il voit pour la première fois des plantes carnivores dans une exposition. Il renonce dans la foulée à des études d'ingénieur mécanique, au profit de la botanique puis de l'agronomie tropicale, qu'il pratique en Thaïlande puis au Congo Brazzaville pour le compte de la FAO. 
"Pas trop média", l'écho rencontré par l'opération lui a plutôt donné envie, comme à son complice, de passer à autre chose. 
"D'un autre côté le meilleur moyen de communiquer autour de la nature c'est peut-être celui-là, de trouver des moyens de com originaux qui perturbent un peu les gens dans leur quotidien et restent accessibles, gratuits". 
Pour l'heure, il réfléchit à une "expérience" à mener avec les services municipaux : "chercher des espèces qui ne gênent personne et n'entravent pas la circulation, les laisser pousser, et voir ce que ça donne".
<https://www.lepoint.fr/societe/operation-graffiti-a-toulouse-pour-laisser-pousser-les-plantes-sauvages-29-08-2019-2332420_23.php>
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16- En Centrafrique, d’anciens chasseurs pygmées tentent de sauver les derniers éléphants du pays, Le Monde Afrique avec AFP, 30/08/19, 10h13

La réserve de Dzanga-Sangha est l’ultime sanctuaire des pachydermes, décimés ailleurs par les braconniers. 
Le pas de Jean est rapide, malgré l’enchevêtrement des branches et des racines au sol. Il scrute la moindre trace de passage de l’éléphant qu’il piste depuis trois heures au cœur de la réserve de Dzanga-Sangha, épargnée – mais pour combien de temps encore ? – du braconnage qui menace la survie des grands mammifères en Centrafrique. Il se fige soudain, un pied fiché au centre d’une large trace : l’empreinte de la patte d’une femelle adulte.
L’ancien chasseur pygmée a mis sa parfaite connaissance de cette forêt primaire équatoriale dense et sombre au service de la préservation de la faune, en devenant guide de ce parc situé dans le sud-ouest du pays. Le long de la large rivière Sangha, ce territoire est devenu une réserve spéciale en 1990. Dzanga-Sangha est aujourd’hui le dernier sanctuaire des éléphants et des gorilles centrafricains, décimés ailleurs dans le pays par les braconniers.
> Lire aussi  Eléphants d’Afrique : si le commerce de l’ivoire reste interdit, toujours pas d’accord pour une protection maximale
« Mais cela ne va pas durer », se lamente Luis Arranz, chargé du parc et de la formation de ses gardiens, des pisteurs pygmées recrutés dans les villages alentour mais aussi des rangers, militaires chargés de la protection de la faune. Les éléphants ayant disparu du nord de la Centrafrique, les braconniers pourraient se rabattre rapidement sur la Dzanga-Sangha, s’émeut ce cadre espagnol du World Wildlife Fund (WWF), l’ONG internationale de protection de l’environnement qui gère la réserve en partenariat avec le gouvernement.
Le parc du Manovo-Gounda Saint-Floris, dans le nord, a été classé dans la liste du patrimoine mondial en péril par l’Unesco. « Les girafes ont disparu du nord, les rhinocéros aussi, souffle Luis Arranz, dépité. Aujourd’hui, il n’y a plus d’éléphants de savane non plus… Les braconniers vont forcément finir par venir ici. »
Avec la guerre civile, le braconnage a explosé
Les scientifiques qui accompagnent Jean répertorient les animaux présents. Sur les traces de l’éléphante pistée, ils débouchent dans une grande clairière au centre de laquelle les eaux de la forêt s’écoulent pour former un grand marécage. Là, une centaine des 8 000 éléphants de la forêt de Dzanga-Sangha s’ébattent, cherchant le sel du bout de la trompe dans la boue. Deux mâles s’affrontent, un autre poursuit des bongos (une espèce d’antilope).
A l’autre bout du parc, le personnel d’une base scientifique perdue à 50 km de la première ville, Bayanga, étudie les gorilles. Au milieu des magnolias, Kumba, un vieux mâle au dos argenté de 40 ans, toise les chercheurs. Il veille sur sa femelle et ses jumeaux nouveau-nés, même s’il est habitué à la présence des scientifiques.
> Lire aussi  En Centrafrique, la résurrection d’un sport traditionnel tombé dans l’oubli
Dans un pays en guerre civile depuis 2013, le braconnage a explosé. Un rapport d’Ecofaune, organisme de protection de la faune du nord de la Centrafrique, estime que sur trente ans, la population des grands mammifères s’est réduite de 94 % dans le pays. Le rhinocéros pour sa corne, l’éléphant pour son ivoire, la girafe pour sa peau, le pangolin pour son écaille, le gorille pour sa viande… La faune est la cible des braconniers sur tout le continent africain ; et les frontières poreuses de la Centrafrique ont permis d’innombrables raids de braconniers venus des pays voisins.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/30/en-centrafrique-d-anciens-chasseurs-pygmees-tentent-de-sauver-les-derniers-elephants-du-pays_5504433_3212.html>
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17- Au Honduras, un zoo de narco-trafiquants transformé en refuge de tapirs, AFP, 31/08/19, 07:00

"Almendra", un bébé tapir reçoit le biberon dans un parc zoologique de la Joya Grande. Ce vaste domaine du nord du Honduras, confisqué il y a cinq ans à des narco-trafiquants, est désormais intégré à un programme de protection de cette espèce menacée. 
Situé les montagnes, à 150 km de Tegucigalpa, le parc abrite 500 animaux de 48 espèces différentes sur quelque 220 hectares. Franck et Francis, les parents d'Almendra (Amande en français), ainsi que sept autres tapirs se partagent 12 hectares. 
Les mammifères -- Tapirus bairdii -- sortes de porc à la démarche lente et à l'épaisse peau sombre, dont quatre espèces sont originaires d'Amérique latine, y bénéficient d'un programme de reproduction. 
Le parc a été confisqué en 2013 aux cartel "Los Cachiros", dont les membres se faisaient passer pour des hommes d'affaires et se sont finalement livrés à la justice des Etats-Unis après avoir été démasqués par l'agence fédérale antidrogue américaine (DEA).
Le domaine, qui se voulait une copie de l'hacienda de Pablo Escobar (1949-1993), est situé dans une zone difficile d'accès près de la ville de Santa Cruz de Yojoa. Comme le trafiquant colombien, le cartel y recevait ses invités.
Après la saisie, le gouvernement l'a cédé en concession en avril 2014 à la société Arca de Noé, chargée de promouvoir le lieu comme destination touristique. Son administratrice, Maria Diaz, une vétérinaire, a décidé d'en faire un lieu de reproduction du tapir d'Amérique centrale.
Le programme peut déjà se réjouir de la naissance de six petits tapirs, tous inscrits dans un registre mondial. Almendra est le dernier né, ayant vu le jour en décembre. 
"L'idée est de faire se reproduire les animaux pour aider à la conservation de l'espèce", explique Maria Diaz, qui espère faire un lâcher "sous contrôle", dans une grande zone où il serait possible de prévenir la prédation humaine.
Le tapir, plus grand mammifère d'Amérique centrale pouvant peser jusqu'à 600 kilos, est classé par le Honduras comme espèces en danger d'extinction depuis 2008. 
Il a déjà été déclaré éteint au Salvador, selon la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
Outre la destruction de leur habitat, les tapirs pâtissent d'un taux de reproduction très bas : les femelles ne sont pas mâtures sexuellement avant l'âge de deux ans et la période de gestation s'étend sur 14 mois. 
Très sociable, le tapir a été aussi beaucoup chassé pour sa viande.
<https://information.tv5monde.com/info/au-honduras-un-zoo-de-narco-trafiquants-transforme-en-refuge-de-tapirs-318770>
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18- Le gouvernement fixe un quota de chasse pour la tourterelle des bois, AFP, 31/08/19, 15:00

Les chasseurs pourront tuer 18.000 tourterelles des bois pendant la saison 2019-2020, une espèce classée "vulnérable", selon un arrêté publié samedi au Journal officiel, soit cinq fois moins que le nombre chassé jusqu'à présent.
"Pour la saison de chasse 2019-2020, il ne pourra être prélevé pour l'ensemble du territoire métropolitain plus de 18.000 tourterelles des bois", selon cet arrêté du ministère de la Transition écologique.
"Avant cet arrêté, aucun quota n’était fixé, ce qui conduisait à un prélèvement estimé à 92.000 oiseaux par an", souligne le ministère dans un communiqué. Ces oiseaux sont classés "vulnérable" en France et en Europe par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Le gouvernement prévoit aussi des mesures de "protection et restauration des habitats" et d'inviter via la Commission européenne ses voisins à prendre des mesures similaires car la tourterelle des bois est une espèce migratrice. "En Espagne (...) les chasseurs en prélèvent plus de 800.000 par an", selon le communiqué.
La tourterelle des bois fait partie des trois espèces d'oiseaux pour lesquelles le ministère a mis en place une gestion adaptative des espèces. Le nombre d'animaux pouvant être tués est fixé après expertise scientifique sur l'état de conservation de chaque espèce.
Pour la tourterelle des bois, un comité scientifique préconisait de ne la plus chasser, alors que la population a chuté de 80% en Europe ces 40 dernières années, ou, au pire, de tuer 1,3% des effectifs estimés en France, soit 18.300 oiseaux. Le projet d'arrêté ministériel prévoyait initialement d'en tuer 30.000.
Pour le courlis cendré, le ministère avait fixé un quota de 6.000 animaux pouvant être tués pendant la saison de chasse, quand les scientifiques recommandaient un moratoire. Le Conseil d'Etat, saisi par la Ligue de protection des oiseaux (LPO), a suspendu l'arrêté ministériel il y a quelques jours, provoquant la colère des chasseurs.
Un troisième arrêté a reconduit la suspension de la chasse à la barge à queue noire.
La LPO a dénoncé la décision sur la tourterelle des bois, "qui en dit long sur la persistance du lobby cynégétique en France", selon l'ONG. Elle compte porter l'affaire devant le Conseil d'Etat.
Emmanuel Macron est très critiqué dans le camp écologiste pour ses mesures favorables aux chasseurs. Lorsqu'il avait claqué la porte du gouvernement fin août 2018, l'ancien ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot avait critiqué le poids des lobbies, dont celui des chasseurs.
<https://information.tv5monde.com/info/le-gouvernement-fixe-un-quota-de-chasse-pour-la-tourterelle-des-bois-318798>
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19- L'Afrique australe prête à tourner le dos au monde pour vendre son ivoire, AFP, 01/09/19, 11:00
Michelle Gumede

L'Afrique australe semble prête à claquer la porte de la convention internationale sur la protection des espèces protégées (CITES) pour vendre ses stocks d'ivoire, contre l'avis du reste du monde et des défenseurs de la faune sauvage.
La bataille entre les deux camps a fait rage pendant la réunion de la CITES qui s'est achevée cette semaine à Genève.
A plusieurs reprises, les pays de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), qui accueillent l'essentiel des pachydermes de la planète, ont déposé des motions visant à lever l'embargo sur le commerce de l'ivoire pour, disent-ils, financer la protection de leurs éléphants.
Mais ils se sont heurtés à chaque fois à un refus catégorique des autres délégués des 180 pays présents.
Le ministre tanzanien de l'Environnement George Simbachawene a déploré, au nom des dix pays de la SADC, la victoire de "l'idéologie de la protection" au détriment d'une "stratégie de conservation progressiste, équitable, inclusive et scientifique".
"Il est temps de nous interroger sur les bénéfices que nous retirons de notre appartenance à la CITES", a-t-il menacé.
"La CITES a depuis longtemps passé sa date de péremption", a raillé à son tour son collègue du Botswana, Onkokame Kitso Mokaila, "il faut réfléchir à autre chose".
"Nous réévaluons notre adhésion", a dit lui aussi son homologue namibien Pohamba Shifeta, suggérant que la SADC pourrait se réunir d'ici à la fin de l'année pour en décider.
Au cœur de la querelle, il y a l'interdiction totale du commerce international de l'ivoire décrétée par la CITES en 1989 pour protéger les éléphants du fléau du braconnage.
- Payer la protection -
Le trafic d'ivoire, très prisé de la médecine asiatique pour ses vertus prétendument curatives, provoque chaque année la mort de 40.000 pachydermes, pour l'essentiel africains.
Ces dix dernières années, leur population mondiale s'est rétrécie de 110.000 pour tomber à 415.000 spécimens, selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).
Pas question donc pour la quasi-totalité des pays de la planète, occidentaux en tête, et les ONG de défense de la faune d'accepter la moindre entorse à l'embargo.
Les pays qui hébergent éléphants ou rhinocéros, eux aussi dans le viseur des braconniers pour leurs cornes, ne s'en satisfont plus.
Engluée dans la crise économique, l'Afrique australe veut vendre le stock d'ivoire prélevé sur ses animaux morts pour financer une politique de conservation dont elle n'a plus les moyens.
Le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa a évalué cette semaine à 600 millions de dollars la valeur des réserves de son pays, de la Namibie et du Botswana voisins.
Le "non" opposé à la quasi-unanimité, pays africains compris, à sa proposition à Genève l'a fait sortir de ses gonds.
"Les Européens ont laissé disparaître tous leurs animaux mais ils veulent imposer des règles à ceux qui ont réussi à protéger les leurs", a taclé M. Mnangagwa.
A l'inverse, les défenseurs de la faune sauvage ont applaudi des deux mains la décision prise de Genève.
- 'On ne veut pas leur aide' -
Une levée de l'interdiction "aurait augmenté les risques que font peser les braconniers et les trafiquants sur les populations d'éléphants", a souligné à l'AFP Mark Jones, de l'ONG Born Free.
En Afrique australe, le front du refus des associations comme la sienne agace de plus en plus.
Le ministre tanzanien Simbachawene a raillé cette semaine "les plaintes émues d'ONG qui disent à certains pays africains comment faire en échange de leur aide". "Mais on n'a pas besoin de leur aide !", a-t-il tranché.
Le différend ne se limite pas au seul commerce de l'ivoire.
Contre l'avis des mêmes pays africains, la CITES a aussi drastiquement limité à Genève les possibilités de vente des éléphants pour des zoos ou des parcs de loisirs.
Autre pomme de discorde, la chasse des espèces menacées.
Les ONG et les pays européens s'y opposent, alors que les pays d'Afrique australe la jugent nécessaire pour contrôler les populations d'animaux sauvages et limiter les menaces qu'elles font peser sur les populations et leurs récoltes.
Pour ces raisons, le Botswana vient justement de lever un moratoire sur la chasse aux éléphants en vigueur depuis 2014.
Au Zimbabwe, plus de 200 personnes ont été tuées par des animaux sauvages depuis cinq ans, a justifié à l'AFP le porte-parole des Parcs nationaux Tinashe Farawo.
"Il faut arrêter la sensiblerie", a résumé le ministre botswanais Mokaila, "il ne s'agit pas là que des éléphants et des rhinocéros, mais aussi du sort de (nos) économies".
<https://information.tv5monde.com/info/l-afrique-australe-prete-tourner-le-dos-au-monde-pour-vendre-son-ivoire-318931>
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20- Colombie : les animaux sauvages domestiqués, menace pour la faune, AFP, 03/09/19, 08:00
Joaquin Sarmiento et Rodrigo Almonacid à Bogota

De son corps long et froid, il a bousculé un pot de fleur qui s'est fracassé sur sa tête. Son maître a alors dû le livrer aux autorités. Après cinq mois de soins, ce boa a retrouvé la liberté dans la jungle colombienne.
Cette histoire se répète des milliers de fois dans le deuxième pays le plus bio-divers de la planète, après le Brésil. La tendance à capturer des animaux sauvages pour les domestiquer submerge les autorités chargées de la protection de l'environnement.
"Ces animaux sont pour la plupart pris (...) dans des propriétés à la campagne ou des lieux touristiques où les gens passent leurs congés", a précisé à l'AFP Juan Camilo Galvis, chef de la protection écologique et de l'environnement de la police du département d'Antioquia (nord-ouest).
Le désir de se les approprier est dû à de multiples facteurs, estiment experts et autorités.
"Il y a un héritage très marqué des narco-trafiquants comme celui de posséder un zoo chez soi", explique Sebastian Benavides, du Réseau de la faune sauvage de l'aire métropolitaine du Valle de Aburra, qui comprend Medellin et neuf municipalités d'Antioquia.
Ainsi Pablo Escobar, chef du cartel de Medellin tué par la police en 1993, avait installé un zoo dans l'une de ses propriétés, allant jusqu'à importer des hippopotames.
S'y ajoute "le manque d'éducation" de ceux qui ne se rendent pas compte de l'impact sur la nature d'éloigner leurs nouveaux "animaux de compagnie" ou les vendent, selon M. Benavides.
Avec un marché d'une valeur annuelle de 10.000 à 26.000 millions de dollars, le trafic illégal d'espèces est le troisième négoce illicite le plus rentable du monde, après la drogue et la traite d'êtres humains, selon l'ONU.
- Singes, pumas, serpents -
Par les routes d'Antioquia, dont Medellin est le chef-lieu, certains transportent des perroquets, des félins, des iguanes, des singes, des pumas ou des serpents enlevés dans les jungles de Cordoba, du Choco ou de l'Uraba, départements du nord et du nord-est.
Il y a même des espèces menacées ou vulnérables tel le singe araignée. 
Dans le seul Valle de Aburra, les autorités récupèrent chaque année 5.500 spécimens, selon Andrés Gomez, du Groupe de faune sauvage local. 
En 2017, 23.600 animaux ont été saisis dans l'ensemble de la Colombie, selon la police environnementale.
Tout spécimen "que nous sortons de son milieu naturel pour l'avoir comme animal domestique est mort pour le cycle de la vie car ces animaux remplissent un rôle biologique et écologique au sein de l'écosystème, dispersent des graines, contrôlent d'autres espèces", ajoute-t-il.
Le boa qui a survécu à la chute du pot de fleur viendrait de l'Uraba. De couleur café, mesurant 1,80 mètre, ce mâle vivait dans une maison de Medellin. Mais le coup lui a provoqué des traumatismes du crâne et de la bouche, obligeant son propriétaire "à le livrer parce qu'il ne savait où l'amener", précise M. Benavides.
La législation colombienne interdit aux vétérinaires de soigner les animaux sauvages, sauf autorisation, ce qui oblige à les remettre aux autorités quand ils ont besoin d'attention médicale.
Les maitres ne sont pas sanctionnés. Mais les vendeurs ou les trafiquants s'exposent à de lourdes peines, allant jusqu'à huit ans de prison.
- Animaux maltraités -
Trois unités de sauvetage sillonnent chaque jour le Valle de Aburra. Quand elles récupèrent un animal, elle l'amène dans un centre d'attention.
Là, arrivent des pumas sans canines, ni griffes, dont le cou a été abîmé par les chaînes avec lesquelles ils étaient attachées. Ou des singes hurleurs présentant des problèmes digestifs.
"La majorité des animaux qui proviennent du trafic, d'une détention illégale (ont reçu) des aliments qui ne sont pas adéquats pour leur espèce (...) et qui endommagent leur métabolisme", déplore Luz Rodriguez, vétérinaire du refuge de la Corporation autonome du centre d'Antioquia.
Les autorités relocalisent ou libèrent 70% des spécimens récupérés. Les autres meurent, souffrent d'affections graves ou sont euthanasiés quand leur état est trop dégradé.
Les félins mettent des années à se réhabituer à leur solitude naturelle et les oiseaux retombent souvent dans les pièges des chasseurs, alors que les reptiles se réadaptent facilement à la liberté.
A la mi-août, M. Benavides a dirigé une mission de Medellin à Carthagène des Indes, sur la côte caraïbe, en passant par Uraba, pour relâcher 20 singes, près de 200 tortues et 18 boas.
Parmi eux, le survivant du pot de fleur que l'expert est allé déposer dans les profondeurs d'une réserve forestière à Mutata, à 640 km de Medellin. Le boa y a disparu en quelques secondes.
"C'est quelque chose qui agrandit le coeur et dignifie l'âme", a déclaré l'expert ému. "C'est très beau de sentir comme ces animaux reconnaissent immédiatement leur habitat."
<https://information.tv5monde.com/info/colombie-les-animaux-sauvages-domestiques-menace-pour-la-faune-319219>
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21- Le commerce très lucratif de l’ivoire de mammouth à poil laineux, Le Monde, 04/09/19, 01h28
Julien Bouissou  

Le commerce de cette matière a quadruplé entre 2004 et 2015, tiré par la Chine, où se concentre l’essentiel de la demande. 
Il y a une vie après l’âge de glace. La preuve avec la réapparition des mammouths laineux dans le nord de la Iakoutie, en Sibérie, dix mille ans après leur disparition de la surface de la terre. Des chasseurs les exhument de leur sarcophage de glace pour s’emparer de leurs défenses. L’ivoire de mammouth, transformé en figurines, jeux d’échecs ou coffrets, a donné naissance à un commerce qui a quadruplé entre 2004 et 2015. Il se vend à prix d’or, entre 350 et 1 750 euros le kg en Chine, où se concentre l’essentiel de la demande. La moindre défense, qui pèse en moyenne 60 kg, peut rapporter gros.
« Ici, il n’y a pas de travail, pas d’usines, que de la glace. Alors pourquoi ne pas profiter de ce commerce ? », explique Valery Plotnikov, paléontologue à l’Académie des sciences de Iakoutie. Le sous-sol de la région est riche en espèces disparues il y a des milliers d’années et conservées au frais. « Il arrive aux chasseurs d’ivoire de découvrir des spécimens rares, comme un lionceau des cavernes vieux de vingt mille ans », se félicite M. Plotnikov.
Cette activité attire aussi les touristes, qui sont prêts à payer des fortunes pour se rendre en hélicoptère sur les sites de fouille. Mais la chasse ressemble à un jeu de hasard qui nuit à l’environnement : il faut creuser des tunnels dans la glace à l’aide de puissants jets d’eau, ce qui fragilise encore un peu plus le permafrost. Le mammouth laineux doit sa résurrection au réchauffement climatique et à la fin de l’URSS. Autrement dit à la fonte de la glace et à la recherche du profit.
Obstacle juridique
Certains pays, éloignés de la Sibérie, souhaiteraient interdire ce commerce, qui atteignait 31 tonnes en 2013, selon les derniers chiffres connus. Ils craignent que des trafiquants fassent passer l’ivoire d’éléphant d’Afrique, dont le commerce est interdit, pour de l’ivoire de mammouth laineux. Les deux se ressemblent à s’y méprendre. Seule la présence ou non d’un minéral phosphaté, la vivianite, permet de les distinguer.
> Lire aussi  Eléphants d’Afrique : si le commerce de l’ivoire reste interdit, toujours pas d’accord pour une protection maximale
Le Kenya et Israël ont tenté d’interdire son commerce lors de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), qui s’est réunie du 17 au 28 août à Genève. Problème : il faut d’abord classer le mammouth, déjà disparu, comme espèce en voie d’extinction.
Les deux pays ont déployé des trésors d’imagination pour contourner cet obstacle juridique, expliquant que le mammouth laineux ressemblait à l’éléphant d’Afrique, ou qu’il avait été de facto « redécouvert » puisqu’il faisait l’objet d’un commerce. Sans succès : la proposition d’inscrire le mammouth sur la liste des espèces en voie d’extinction n’a pas été votée par la Cites. Les opposants à cette mesure estiment au contraire que l’ivoire du mammouth de Sibérie peut sauver l’éléphant d’Afrique du braconnage, en lui servant de substitut.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/04/le-commerce-tres-lucratif-de-l-ivoire-de-mammouth-a-poil-laineux_5506062_3234.html>
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En images
22- Floride : au secours des panthères, France 2, journal de 13h, 23/08/19

Un mal bien étrange touche les panthères de Floride, aux États-Unis. Les images des caméras de surveillance montrent des animaux en train de tituber, comme s'ils étaient ivres.
Le félin adulte avance doucement, sa démarche est normale. Puis il s'arrête, semblant attendre un plus jeune, puis un second animal qui se déplace difficilement, comme si ses pattes arrières ne parvenaient pas à le porter. Ces panthères de Floride filmées par des caméras de surveillance dans leur milieu naturel sont en train de tituber.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/floride-au-secours-des-pantheres_3587699.html>
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23- Méditerranée : la réserve de Banyuls, refuge sous-marin pour des centaines d'espèces, France 2, journal de 13h, 26/08/19

La réserve de Banyuls (Pyrénées-Orientales) a été reconnue en juillet 2019 comme refuge mondial pour la mer. Un havre de paix pour des centaines d'espèces sous-marines.
Des eaux cristallines, des poissons par milliers. 7 km de côtes rocheuses entre Banyuls et Cerbère (Pyrénées-Orientales). Une réserve sous-marine refuge d'espèces menacées en Méditerranée. Dans le département, la population est multipliée par dix chaque été.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/animaux/especes-menacees/mediterranee-la-reserve-de-banyuls-refuge-sous-marin-pour-des-centaines-d-especes_3591415.html>
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