[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 publication & 1 annonce (mardi 10 septembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 10 Sep 07:52:07 CEST 2019
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Les vrais dangers des écrans <https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-vrais-dangers-des-ecrans-28-08-2019-2332135_1924.php>, Le Point, maj le 29/08/19 à 12:16
2- Reportage. Au Groenland, Trump dope les indépendantistes <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/31/au-groenland-trump-dope-les-independantistes_5504920_3210.html>, Le Monde, maj le 01/09/19 à 03h03
3- Prison pour la pollution des villes ? La justice saisie <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pollution-urbaine-la-justice-europeenne-decidera-si-des-elus-peuvent-etre-incarceres-20190903>, AFP, 01/09/19, 09:00
4- Le pape demande à chacun de changer son mode de vie pour sauver la planète <https://www.geo.fr/environnement/le-pape-demande-a-chacun-de-changer-son-mode-de-vie-pour-sauver-la-planete-197318>, AFP, 01/09/19, 15:00
5- Intérêt croissant pour l'écologie, les Français prêts à changer <https://www.liberation.fr/depeches/2019/09/02/interet-croissant-pour-l-ecologie-les-francais-prets-a-changer_1748790>, AFP, 02/09/18, 13:00
6- Dans le Far-West amazonien, le face à face entre autochtones et cowboys <https://www.lepoint.fr/monde/dans-le-far-west-amazonien-le-face-a-face-entre-autochtones-et-cowboys-02-09-2019-2333088_24.php>, AFP, 02/09/19, 17h48
7- Entretien. « L’Unesco estime à plus de 3 millions les biens culturels subaquatiques » <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/09/02/l-unesco-estime-a-plus-de-3-millions-les-biens-culturels-subaquatiques_5505533_1650684.html>, Le Monde, 02/09/19, 18h30
8- La rentrée : une usine à gaz … à effet de serre ? <http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-rentree-une-usine-a-gaz-a-effet-de-serre,99028?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 02/09/19
9- Chronique. « Ecologie : Macron le nouveau converti et Jadot le modernisateur en concurrence » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/03/ecologie-macron-le-nouveau-converti-et-jadot-le-modernisateur-en-concurrence_5505662_3232.html>, Le Monde, 03/09/19, 04h04
10- Tribune. « Nous appelons les maires de France à adopter des arrêtés contre les épandages de pesticides » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/03/l-agriculture-doit-prendre-en-compte-la-sante-des-riverains_5505737_3232.html>, Le Monde, 03/09/19, 11h35
11- Télés et radios font leur transition écologique <https://information.tv5monde.com/info/teles-et-radios-font-leur-transition-ecologique-319433>, AFP, 04/02/19, 08:00
12- Avec son podcast sur l’effondrement, Alexia Soyeux veut « éveiller les consciences » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/04/avec-son-podcast-sur-l-effondrement-alexia-soyeux-veut-eveiller-les-consciences_5506241_4415198.html>, Le Monde, 04/09/19, 11h12
13- Entretien. Infinite Resources : comprendre et rapporter les solutions de demain <https://positivr.fr/infinite-resources-rencontre-solutions/>, Positivr, 04/09/19, 18:55
14- Deux initiatives européennes sur l'urgence climatique et sur les abeilles enregistrées par Bruxelles <https://www.actu-environnement.com/ae/news/initiatives-europennes-urgence-climatique-abeilles-33987.php4>, Actu-environnement.com, 04/09/19
15- Brésil : Bolsonaro s'en prend à Bachelet et fait l'apologie de Pinochet <https://information.tv5monde.com/info/bresil-bolsonaro-s-en-prend-bachelet-et-fait-l-apologie-de-pinochet-319643>, AFP, 05/09/19, 03:00
16- Amazonie : comment l'humanité peut protéger ses "espaces vitaux" <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/amazonie-comment-l-humanite-peut-proteger-ses-espaces-vitaux_136950>, AFP, 05/09/19, 16h08
17- Après l’âge de pierre et l’âge du bronze, l’âge du plastique ? <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/05/apres-l-age-de-pierre-et-l-age-du-bronze-l-age-du-plastique_5506902_3244.html>, Le Monde, 05/09/19, 18h28
18- Le Monde, BFMTV et Brut vont produire des vidéos pour Facebook <https://information.tv5monde.com/info/le-monde-bfmtv-et-brut-vont-produire-des-videos-pour-facebook-319748>, AFP, 05/09/19, 19:00
19- Des avancées vers un traité international en faveur de la haute mer <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/05/des-avancees-vers-un-traite-international-en-faveur-de-la-haute-mer_5506923_3244.html>, Le Monde, 05/09/19, 19h41
20- L’Amazonie et son actualité brûlante au cœur du festival Climax à Bordeaux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/06/l-amazonie-et-son-actualite-brulante-au-c-ur-du-festival-climax-a-bordeaux_5507408_3244.html>, Le Monde avec AFP, 06/09/19, 17h39
21- Amazonie : Macron « à la hauteur » contre Bolsonaro, juge Nicolas Hulot <https://www.20minutes.fr/planete/2599007-20190908-amazonie-macron-hauteur-contre-bolsonaro-juge-nicolas-hulot>, 20 Minutes avec AFP, 08/09/19, 03h14
En images
22- Göteborg, la ville la plus durable au monde <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/goteborg-la-ville-la-plus-durable-au-monde-94158539.html>, TF1, journal de 13h, 01/09/19
Une publication
23- Trop d’humains sur Terre ? <http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?rubrique331>, Imagine demain le monde n°135, septembre-octobre 2019
Une annonce
24- Dites-nous "Comment les médias peuvent-ils améliorer la société ?" <http://1sxgu.r.ca.d.sendibm2.com/mk/mr/b9FDQPVPG964kIGOttk1FtITrxvaPQsNy1ct4U3M9tScL-pZ6Z2kxBLi49POa5tQcYH01hUZSklyZhpaslj4Snk4QKyw8bgmZchRXzqoPiIU_Fuz>, Reporters d’Espoirs, 04/09/19
Bien à vous,
Florence
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ENQUÊTE DU JOUR : Pour la 1ère fois, un scientifique tire les conclusions de 1 500 études sur les effets physiques, émotionnels et cognitifs de notre consommation du numérique. Le comble ? Même les grandes figurent de la Silicon Valley s’alarment. (cf. item 1)
CITATIONS DU JOUR : — "Avec les écrans, nous sommes sollicités toutes les 40 secondes par une nouvelle activité.", Gloria Mark, Chercheuse et professeure à l'université Irvine de Californie (cf. item 1)
— "Nous n'avons pas donné de téléphone à nos enfants avant 14 ans.", Bill Gates Cocréateur de Microsoft, au « Mirror », le 27 juin 2018 (cf. item 1)
— "Sur YouTube, une IA étudie les moindres clics de votre enfant pour lui faire perdre le plus de temps possible.", Guillaume Chaslot, Titulaire d’une thèse en intelligence artificielle, a travaillé à Microsoft Research et Google (cf. item 1)
— "Nous devons passer d’une économie de l’extraction de l’attention à une économie qui valorise la concentration.", Tristan Harris, spécialiste de la psychologie du comportement (cf. item 1)
— "Le moment est venu de regarder la manière dont nos modes de vie et nos choix quotidiens en matière d'alimentation, de consommation, de voyage, d'usage de l'eau, d'énergie et d'autres biens matériels sont souvent dommageables et déraisonnables.", Le pape François (cf. item 4)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Saisie par la Cour administrative de Munich, la Cour européenne de justice (CJUE) doit évaluer si des responsables de l'Etat régional de Bavière "peuvent ou doivent" être incarcérés s'ils persistent à refuser de bannir des villes les voitures les plus polluantes comme le leur demande la justice. (cf. item 3)
SONDAGE DU JOUR : Près des trois quarts des Français disent s'intéresser davantage aux enjeux écologiques et une moitié seraient prêts à "ne plus utiliser de véhicules individuels", selon un sondage Harris Interactive pour RTL et M6. (cf. item 5 & suite)
ANALYSE DU JOUR : Les stratégies du chef de l’Etat et du député européen des Verts pour incarner un projet politique écologique à visage humain. (cf. item 9)
PROBLÉMATIQUE DU JOUR : L’Amazonie engage la question de savoir comment protéger des biens communs vitaux pour l’humanité. (cf. item 16 & 21)
MUTATION DU JOUR : L'environnement et le changement climatique s'imposent comme un leitmotiv des grilles de rentrée des chaînes de télévision et radios, qui multiplient les nouvelles chroniques, émissions, podcasts voire soirées spéciales sur cette thématique à l'actualité brûlante. (cf. item 11, 18 & suite)
INITIATIVES DU JOUR : — Pollution, dérèglement climatique... Foucauld et Casilda partent 6 mois à la rencontre des acteurs du changement pour rapporter des solutions concrètes. (cf. item 13)
— La Commission européenne annonce l'enregistrement de deux initiatives citoyennes portant respectivement sur le climat et sur les abeilles. (cf. item 14)
— À Göteborg, en Suède, les élus orientent tous leurs investissements en faveur de l'écologie et du recyclage. (cf. item 22)
DÉCOUVERTE DU JOUR : Des chercheurs américains ont montré que, depuis 1945, les microplastiques sont de plus en plus présents dans les couches de sédiments au fond de l’océan. (cf. item 17)
ÉLAN DU JOUR : La troisième session de négociation sur un outil "juridiquement contraignant" pour gouverner l’océan s’est achevée à l’ONU. Le texte doit à terme permettre d’encadrer l’exploitation de ses ressources et de le protéger. (cf. item 19)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Les vrais dangers des écrans, Le Point, maj le 29/08/19 à 12:16
Guillaume Grallet, envoyé spécial en Californie
C'est désormais scientifiquement prouvé : trop de consommation du numérique nuit. Le comble ? Même les grandes figures de la Silicon Valley s'alarment.
Le rendez-vous a lieu au dernier étage du 995 Market Street. Du haut de ce bâtiment de brique on domine le Ferry Building, construit en 1892 par l'ancien élève des Beaux-Arts Arthur Page Brown sur le modèle de la tour Giralda à Séville, et qui a survécu aux pires tremblements de terre de San Francisco. On se pince. N'est-ce pas à moins de dix minutes à pied que se trouvent les sièges de Twitter, DropBox ou encore Uber ? On éteint son mobile un instant. Tableau blanc aux murs, pièce insonorisée, décor minimaliste. On a promis de nous raconter en détail le tsunami qui va ébranler la technologie. En substance, si le Web est une formidable et inédite fenêtre ouverte sur le monde, c'est aussi une machine à extraire de l'attention et à produire de la dépression, du harcèlement et de la solitude. Une alerte d'autant plus pertinente qu'elle émane de personnes qui ont été à l'avant-garde des découvertes du secteur.
>> Suite à lire à et vidéo à voir à :
<https://www.lepoint.fr/sciences-nature/les-vrais-dangers-des-ecrans-28-08-2019-2332135_1924.php>
Sur le même sujet :
> À la Une : les vrais dangers des écrans, RFI, 01/09/19
Nathanaël Vittrant
C’est la Une du Point cette semaine qui consacre un long dossier aux conséquences de la révolution numérique. Internet est certes, « une formidable et inédite fenêtre ouverte sur le monde, mais c’est aussi une machine à produire de la dépression, du harcèlement et de la solitude », peut-on lire en introduction. Aza Raskin, qui fut l’un des grands acteurs de la Silicon Valley tire la sonnette d’alarme : « Aujourd’hui, une société de technologie en sait davantage sur moi que les services secrets américains ou même mon psy. Or de la même manière qu’on interdit à un psy d’avoir une relation amoureuse avec un patient, on doit empêcher les entreprises du high-tech de profiter de la parfaite connaissance qu’elles ont de nous. » D’autant que quelques pages plus tôt, l’ex-patron de Google Chine Kaï-Fu Lee, auteur de Intelligence Artificielle, la plus grande mutation de l’histoire avertit : toutes ces informations personnelles, ces données, que nous fournissons de manière plus ou moins consciente et consentie sont une manne pour les entreprises et les États, Chine et États-Unis en tête, pour développer des intelligences artificielles qui s’apprêtent à bouleverser nos vies.
Il le prédit : « L’IA sera bien plus foudroyante que l’électricité ». « Quand la voiture est apparue, les cochers ont perdu leur emploi mais le métier de chauffeur a été créé », explique-t-il. Mais une machine capable de conduire seule un camion de livraison n’aura pas besoin de substitut humain. Service client, télémarketing, chaîne de montage, voire diagnostic médical : le champ des secteurs touchés donne le vertige. « Il est probable que l’IA pourra se substituer à la moitié des emplois existants », estime Kaï-Fu Lee.
>> Suite à lire à :
<http://www.rfi.fr/emission/20190901-une-vrais-dangers-ecrans>
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2- Reportage. Au Groenland, Trump dope les indépendantistes, Le Monde, maj le 01/09/19 à 03h03
Anne-Françoise Hivert (envoyée spéciale à Nuuk)
La proposition du président américain, mi-août, de racheter le territoire de la province autonome danoise suscite la stupeur mais aussi un certain intérêt.
Comme la plupart des 57 000 habitants de la province autonome danoise, Dorthe Jordening, patronne de la librairie Atuagkat, dans le centre de la capitale, Nuuk, a cru à « une mauvaise blague » quand elle a découvert, le 16 août, que le président des Etats-Unis envisageait de racheter le Groenland. L’affaire était pourtant bien sérieuse. Donald Tump a même annulé sa visite prévue à Copenhague début septembre, au motif que la chef du gouvernement danois, Mette Frederiksen, avait qualifié l’idée d’« absurde ».
Assise au café Pascucci, une institution à Nuuk, l’artiste Aka Morch Pedersen, tatouages inuits sur le visage et les mains, s’indigne que « le président américain puisse envisager d’acheter un peuple, qui plus est autonome, comme si c’était du bétail ». Elle n’est pas la seule, même si beaucoup l’admettent aussi : jamais le Groenland n’aurait pu se payer une campagne de publicité à la hauteur de celle générée par le coup d’éclat de M. Trump.
> Lire aussi L’affaire du Groenland vire à l’incident diplomatique entre les Etats-Unis et le Danemark
Dans les rues de Nuuk, les habitants s’amusent de voir débouler des journalistes du monde entier, intéressés par autre chose que la fonte des glaces. La plupart finissent par atterrir dans le bureau de Poul Krarup, rédacteur en chef de l’hebdo Sermitsiaq. Dans son édition du 23 août, son journal a publié en première page une photo du président américain barrée du texte : « Go Trump – make Greenland great again. »
Rompu aux accélérations de l’histoire, le grand gaillard barbu, proche de la retraite, affiche une placidité déconcertante, quand il retrace l’histoire de la province. En 1867, déjà, les Etats-Unis avaient fait une offre au Danemark pour le Groenland et l’Islande. Une proposition renouvelée en 1946 par le président Harry Truman et de nouveau rejetée par Copenhague.
« Prêts à faire des affaires »
Cinq ans plus tard, Washington négocie un accord de défense lui garantissant un accès quasi illimité à la province, où les Américains construisent la base de Thulé. L’archipel constitue alors le premier rideau de défense des Etats-Unis à l’est. Avec la fin de la guerre froide, l’intérêt de Washington pour le Groenland semble s’émousser.
La fonte des glaces ouvrant de nouvelles routes maritimes convoitées par la Chine, ainsi que la militarisation à marche forcée dans le Grand Nord menée par la Russie à un millier de kilomètres seulement des côtes groenlandaises changent la donne. Avant même que M. Trump dévoile son « projet immobilier » pour le Groenland, les Etats-Unis avaient annoncé au printemps leur intention d’y ouvrir une représentation consulaire.
A Nuuk, on se frotte les mains. Dans son bureau, au premier étage du long bâtiment en bois rouge, juste en face de la tour de verre qui abrite une partie du gouvernement autonome, Ane Lone Bagger, la ministre des affaires étrangères, le répète en boucle : « Nous avons des ressources minérales, de l’eau douce, des poissons… Nous ne sommes pas à vendre, mais nous sommes prêts à faire des affaires, avec tous ceux qui le désirent. »
Juste à côté, à l’Inatsisartut, le Parlement groenlandais, Mute Egede, leader du parti Inuit Ataqatigiit, principale formation d’opposition, file la métaphore :« C’est une partie de poker qui se joue. On vient de distribuer les cartes et nous avons tous les as. » L’objectif est clair : « A terme, nous voulons l’indépendance. »
Lors du référendum du 25 novembre 2008, 75 % des Groenlandais ont voté en faveur d’une autonomie renforcée devant mener à l’émancipation. Dix ans plus tard, le rêve a pris du plomb dans l’aile. Sur le plan économique, la province est plus que jamais dépendante des 3,8 milliards de couronnes (500 millions d’euros) de subsides que lui verse chaque année Copenhague et qui représentent près de la moitié de son budget annuel.
> Lire aussi Groenland, en attendant l’indépendance
Chimère
La pêche, favorisée par le changement climatique et l’apparition de nouvelles espèces, ainsi que le tourisme, ont beau avoir le vent en poupe, les riches sous-sols de la province n’ont pour le moment généré aucun revenu. Les barres d’immeubles poussent à Nuuk, au milieu des petites maisons de bois colorées, pour y accueillir des peuplements, en quête d’un avenir meilleur.
Mais le compte n’y est pas : « Les recettes augmentent mais pas suffisamment pour couvrir les dépenses qui ne cessent de croître, dues au vieillissement de la population », observe Tonnes Berthelsen, directeur du syndicat des pêcheurs et des chasseurs (KNAPK), bien obligé de constater que la perspective d’un divorce dès 2021, défendu par les plus optimistes, est une chimère.
L’ancien indépendantiste Jess Berthelsen, président du syndicat des travailleurs SIK, approuve : « Dans les conditions actuelles, l’indépendance ne pourra avoir lieu sans un recul de l’Etat-providence. Nous, les vieux, sommes prêts à accepter une dégradation du niveau de vie, mais pas mes enfants ni mes petits-enfants. » Un sondage publié début juillet le confirme : informés des risques économiques, 43 % des Groenlandais s’opposent à l’indépendance, contre 35 % qui restent favorables.
> Lire aussi Le Groenland, dernier caprice de Donald Trump
« C’est précisément la raison pour laquelle le Groenland devrait accepter l’offre de Trump », martèle le député Pele Broberg, membre du parti indépendantiste Naleraq, arrivé quatrième aux législatives de 2018 avec 13 % des voix. Le président américain, rappelle cet ancien pilote, n’a pas seulement proposé de racheter le Groenland : « Il a dit qu’il était prêt à couvrir l’enveloppe annuelle versée par Copenhague, ce qui montre à quel point il nous accorde de la valeur, quand nous ne sommes qu’un coût pour le Danemark. »
Dans la salle de café de l’Inatsisartut, le Parlement groenlandais, Pele Broberg montre le canapé sur lequel il a accueilli l’humoriste américain Conan O’Brien, venu tourner plusieurs séquences pour son talk-show, une semaine plus tôt. « Il voulait savoir combien cela coûterait d’acheter le Groenland, raconte le député. Je lui ai dit que Trump n’avait pas besoin de nous acheter pour obtenir ce qu’il voulait, seulement de nous aider à nous libérer du Danemark. »
Le discours, aux accents trumpiens, ne plaît pas à tout le monde. La libraire Dorthe Jordening rappelle les avantages d’appartenir au royaume du Danemark. « Nous avons accès à l’école et à la santé gratuitement, nous avons une histoire commune et la plupart d’entre nous ont de la famille au Danemark », où vivent environ 16 000 Groenlandais.
Le ressentiment demeure
Mais le ressentiment contre celui que beaucoup considèrent encore comme « le colonisateur » demeure. Les relations ont beau s’être apaisées avec Copenhague depuis 2008, la liste des griefs est longue. Encore aujourd’hui, la grosse majorité des postes à responsabilité dans la province sont occupés par des Danois. Au Danemark, les Groenlandais sont souvent discriminés. « Il y a deux ans, le mot “grønlænderstiv”, qui veut dire saoul comme un Groenlandais, a fait son entrée au dictionnaire », déplore l’artiste Aka Morch Pedersen.
Aujourd’hui, les adolescents n’ont plus besoin d’aller au Danemark pour le lycée. Depuis 1987, Nuuk dispose même de son université. Et si l’apprentissage du danois reste obligatoire, les jeunes sont souvent plus à l’aise en anglais. A six heures d’avion, Copenhague paraît loin.
Pour autant, les Groenlandais n’ont pas oublié la désinvolture des Etats-Unis à leur égard : le contrat de services de la base de Thulé accordé à une entreprise américaine il y a cinq ans, soit un manque à gagner annuel de 200 millions de couronnes pour le Groenland ; le refus de Washington de nettoyer ses anciens sites militaires où s’entassent des déchets toxiques…
« Il est temps que la présence des Américains sur notre territoire nous rapporte », martèle Aleqa Hammond, dans son salon sur les hauteurs de Nuuk. Ex-première ministre Simut (social-démocrate), forcée à la démission à la suite d’accusations de détournements de fonds publics, elle a depuis rejoint le parti indépendantiste Nunatta Qitornai et préside la commission des affaires étrangères au Parlement groenlandais. Pour elle, une seule solution : négocier directement avec Donald Trump.
> Lire aussi Trump voudrait acheter le Groenland, l’île rétorque qu’elle n’est pas à vendre
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/31/au-groenland-trump-dope-les-independantistes_5504920_3210.html>
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3- Prison pour la pollution des villes ? La justice saisie, AFP, 01/09/19, 09:00
Yann Schreiber
Les juges allemands peuvent-ils envoyer des élus en prison pour les contraindre à assainir l'air des villes ? La justice européenne examinera mardi cette question inédite, dans un contexte électrique dans le pays autour du diesel.
Saisie par la Cour administrative de Munich, la Cour européenne de justice (CJUE) doit évaluer si des responsables de l'Etat régional de Bavière "peuvent ou doivent" être incarcérés s'ils persistent à refuser de bannir des villes les voitures les plus polluantes comme le leur demande la justice.
Dans leur "question préjudicielle", les juges allemands déplorent un "mépris ciblé de décisions de justice par le pouvoir exécutif" bavarois.
Cette affaire est "assez spectaculaire", indique à l'AFP Philipp Reimer, professeur de droit public à l'université de Bonn, pour qui il "n'existe pas de précédent en Allemagne".
Même si la CJUE répondait positivement, son arrêt n'entraînerait pas automatiquement une mesure de "contrainte judiciaire" : la justice allemande devra reprendre le dossier. Mais l'avis des magistrats de Luxembourg sera très observé en Allemagne, où les interdictions des voitures diesel suscitent la controverse bien au-delà du cas de Munich.
- ONG environnementale -
Le dossier remonte à une requête déposée en 2012 par une ONG environnementale allemande, Deutsche Umwelthilfe (DUH). Bête noire de l'industrie automobile, celle-ci s'est déjà fait un nom en étant à l'origine des premières interdictions de voiture diesel vieux modèles dans quelques centre-villes.
"Nous demandons le respect des limites pour la pollution de l'air", affirme à l'AFP Jürgen Resch, directeur de la DUH.
Dans un jugement devenu exécutoire en 2014, la justice bavaroise demandait au gouvernement régional de Bavière un plan de préservation de la qualité de l'air à Munich, une des villes les plus polluées d'Allemagne où les seuils de gaz nocifs dépassent largement les limites européennes.
Mais le gouvernement bavarois "a déclaré à la justice et publiquement (...) qu'il n'appliquera pas les mesures demandées", constate la Cour dans une décision fin 2018.
Les magistrats "ne sont pas contents", souligne M. Reimer.
Le gouvernement local très conservateur, allié au parti démocrate-chrétien d'Angela Merkel, s'est certes acquitté d'une amende de 4.000 euros pour manquement à ses obligations. Mais cette peine est jugée "inefficace" par la justice.
"Des interdictions de circulation sont la mauvaise solution", assure à l'AFP un porte-parole du ministère bavarois de l'Environnement : hors de question pour le Land de bannir les diesels, technologie fétiche de la branche auto allemande, de la ville où trône l'imposant siège de BMW.
"La qualité de l'air en Bavière s'améliore" donc "les mesures prises jusqu'à maintenant fonctionnent", fait valoir le ministère.
A l'image de la stratégie nationale, Munich mise notamment sur "le renouvellement du parc automobile" et des subventions pour les transports verts.
- Scandale du diesel -
Au final, il est improbable qu'un responsable politique aille effectivement en prison, pense M. Resch : la menace d'une "contrainte personnelle" devrait suffire pour faire appliquer les décisions.
En donnant plus d'options de contrainte à la justice, la Cour européenne ferait toutefois "bouger la dynamique de la séparation des pouvoirs", relève M. Reimer.
Les interdictions de diesel commencent en Allemagne à devenir réalité, conséquence du scandale déclenché par le constructeur Volkswagen, qui a précipité le déclin de cette technologie en installant sur des millions de voitures des logiciels capables de truquer le niveau des émissions.
Elles sont déjà en vigueur à Stuttgart et dans certaines rues très fréquentées de Hambourg. A Berlin le couperet va tomber à l'automne sur certaines avenues.
En Europe, les restrictions dans des villes imposées au nom de la qualité de l'air, dont celles visant les vieux diesels, concernent plus de 60 millions d'automobilistes selon le cabinet Berylls.
Mais le pays est très divisé sur le sujet, d'autant plus que la branche auto fournit des dizaines de milliers d'emplois.
Face à la fronde des automobilistes, le gouvernement fédéral s'est d'ailleurs efforcé de limiter ces restrictions, s'attirant les foudres des défenseurs de l’environnement.
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/pollution-urbaine-la-justice-europeenne-decidera-si-des-elus-peuvent-etre-incarceres-20190903>
<https://www.lepoint.fr/automobile/prison-pour-la-pollution-des-villes-la-justice-saisie-01-09-2019-2332781_646.php>
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4- Le pape demande à chacun de changer son mode de vie pour sauver la planète, AFP, 01/09/19, 15:00
Le pape François a appelé dimanche chacun à modifier ses habitudes et son mode de vie pour enrayer le changement climatique, et à faire pression sur les dirigeants du monde pour agir "avant qu'il ne soit trop tard".
"Nous avons créé une situation d'urgence climatique, qui menace gravement la nature et la vie, y compris la nôtre", a déclaré le souverain pontife dans un message à l'occasion d'une journée mondiale de prière pour la protection de la Création.
"Le moment est venu de regarder la manière dont nos modes de vie et nos choix quotidiens en matière d'alimentation, de consommation, de voyage, d'usage de l'eau, d'énergie et d'autres biens matériels sont souvent dommageables et déraisonnables", écrit-il.
Le souverain pontife argentin, 82 ans, partisan de longue date de la protection de l'environnement, ajoute qu'il s'adresse "à tous les membres de la famille humaine".
François salue les jeunes militants de la cause climatique, affirmant qu'ils méritent d'obtenir des actes concrets plutôt que "des engagements négligés pour des intérêts partisans et par commodité".
Le pape a ajouté que tous les regards devaient se porter sur le sommet de l'ONU sur le climat prévu le 23 septembre, et a appelé les gouvernements à "accélérer considérablement les mesures" visant à juguler le réchauffement de la planète, conformément à l'Accord de Paris de 2015.
"Puisse Dieu (...) nous donner le courage de faire le bien sans attendre que les autres commencent, sans attendre qu'il ne soit trop tard", a-t-il plaidé.
<https://www.geo.fr/environnement/le-pape-demande-a-chacun-de-changer-son-mode-de-vie-pour-sauver-la-planete-197318>
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5- Intérêt croissant pour l'écologie, les Français prêts à changer, AFP, 02/09/18, 13:00
Près des trois quarts des Français disent s'intéresser davantage aux enjeux écologiques et une moitié seraient prêts à "ne plus utiliser de véhicules individuels", selon un sondage Harris Interactive lundi pour RTL et M6.
72% des sondés assurent s'être "davantage intéressé aux enjeux d'écologie et avoir modifié leurs comportements dans ce sens", chiffre qui monte à 89% dans la tranche 18-24 ans, en pointe dans les mobilisations sur les questions de réchauffement climatique.
Pour autant, 69% des sondés se disent globalement "pessimiste pour l'avenir de la planète", mais avec de fortes différences selon l'âge, 59% des 18-24 ans se disant "optimiste" pour seulement 23% des 65 ans et plus.
Sur les changements de comportement, 53% affirment être prêts à "ne plus utiliser de véhicules individuels" et 65% à "ne plus prendre l'avion", 82% à "consommer moins de viande", 95% à "se passer des objets en plastique à usage unique" et 97% à "trier leurs déchets".
Après le score record d'EELV aux élections européennes, cette montée des préoccupations écolos devrait trouver une nouvelle traduction aux municipales, confirme l'enquête. La "préservation de l'environnement" arrive ainsi en deuxième position des thématiques "qui vont le plus compter dans votre vote", avec 36% (à égalité avec la sécurité mais plus souvent placé en première position), juste derrière les impôts locaux, à 39%.
Sondage réalisé en ligne les 28 et 29 août auprès d'un échantillon représentatif de 1.066 personnes selon la méthode des quotas.
<https://www.liberation.fr/depeches/2019/09/02/interet-croissant-pour-l-ecologie-les-francais-prets-a-changer_1748790>
Sur le même sujet :
> Écologie : 53% des Français seraient prêts à abandonner leur voiture <https://positivr.fr/ecologie-53-francais-prets-abandonner-leur-voiture/>, Positivr, 04/09/19, 19:02
En savoir plus :
> Enquête. Les Français et l’écologie <https://harris-interactive.fr/opinion_polls/les-francais-et-lecologie/>, Harris Interactive, 02/09/19
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6- Dans le Far-West amazonien, le face à face entre autochtones et cowboys, AFP, 02/09/19, 17h48
Le hameau dans lequel les Uru-eu-wau-wau rôtissent un porc sauvage chassé aux flèches de bambou se trouve à quelques kilomètres de l'exploitation où trois cowboys rassemblent leur bétail, en ce début de soirée de l'Amazonie brésilienne, au sud de Porto Velho.
"Nous n'avons pas de problèmes avec eux", explique à l'AFP Awapy Uru-eu-wau-wau, 38 ans, chef de cette communauté de 19 personnes vivant dans la forêt, au centre de l'Etat du Rondonia.
Mais ces bons rapports sont inhabituels. Comme dans beaucoup d'endroits de la plus grande forêt tropicale du monde, la très riche réserve indigène Uru-eu-wau-wau, d'une superficie d'1,8 million d'hectares (presque le double du Liban), est menacée par les pilleurs de terres, les commerçants de bois, les propriétaires terriens et les mineurs qui misent sur la déforestation pour exploiter ses ressources.
Les quelques centaines d'habitants de la réserve, divisée en sept hameaux dont certains sont à l'écart, résistent depuis longtemps avec de maigres moyens. Pour des questions de surveillance et de protection, ils vivent sur les limites de leur territoire, délimitées au début des années 1990.
"Je fais face à cette invasion depuis que j'ai 19 ou 20 ans et ces types nous menacent parce qu'on leur tient tête. Je n'ai pas peur de risquer ma vie", affirme Awapy.
Le hameau consiste en une demi-douzaine de maisons précaires, certaines en bois avec un toit de paille, d'autres en ciment, au toit en tuile. Les cinq familles s'approvisionnent principalement dans la jungle, où elles s'aventurent chaque jour pour chasser et combattre "les envahisseurs", souvent des groupes organisés, dans des affrontements parfois violents.
- "Ils déboisent tout" -
Vus du ciel, les pâturages et les clairières grandissent à mesure que la déforestation avance, toujours annoncée par des incendies comme ceux qui ont bouleversé le monde entier ces dernières semaines.
L'absence de l'Etat transforme ces zones en vivier pour tout type de gangs et favorise les occupations de terres, souvent regroupées dans des exploitations de bétail.
Le procureur a formulé plusieurs plaintes contre des producteurs ruraux pour avoir occupé, divisé en parcelles et vendu des terres dans cette réserve et dans d'autres endroits.
Les Uru-eu-wau-wau assurent que les envahisseurs se sentent protégés depuis l'arrivée au pouvoir en janvier du président Jair Bolsonaro, partisan de l'ouverture des zones protégées à des activités agricoles et minières et qui croit que les autochtones ne veulent pas vivre dans des réserves "comme des animaux dans un zoo".
"Avant, ce n'était pas comme ça, mais aujourd'hui ils déboisent tout", s'exclame Awapy, entouré d'indigènes allongés dans des hamacs, depuis son "oca", l'habitacle où se réunissent les familles.
- "Bœuf, Bible et balles" -
A une heure et demie de là, dans la petite commune de Monte Negro, le secteur agroalimentaire roule des mécaniques avec un rodéo de taureaux où une vingtaine de cowboys exhibent leur talent en montant l'animal effrayé pendant plusieurs secondes d'affilée.
Vêtus de chapeaux, de blue jeans et de bottes de cowboy, venus d'énormes propriétés qui comptent plusieurs milliers de têtes de bétail et qui grignotent la forêt depuis des décennies, les spectateurs profitent du spectacle.
C'est le Brésil rural et conservateur, fief du bolsonarisme, dont les habitants appartiennent au "BBB" (Bœuf, Bible et Balles), les puissants soutiens du secteur agroalimentaire, des Eglises évangéliques et le lobby pro-armes au Congrès dont l'appui fut vital pour propulser le dirigeant d'extrême droite au pouvoir.
Les propriétaires terriens sont dans le viseur des militants écologistes, qui les accusent d'être en partie responsables de la ruine du "trésor" amazonien, vital à l'avenir de la planète, pour leurs bénéfices propres et au détriment des territoires publics et des réserves indigènes.
Eux affirment qu'ils n'outrepassent pas les limites de leurs terrains et rappellent l'importance de la croissance agricole pour l'économie brésilienne.
- "Macron, l'Amazonie est à nous" -
"Les gens doivent respecter cela : les réserves sont les réserves, les autochtones sont les autochtones, chacun doit garder son propre espace et ne pas envahir les autres", assure Marconi Silvestre, le propriétaire d'une exploitation agricole à Monte Negro, qui a organisé le rodéo.
Un autre propriétaire venu à la foire vendre des taureaux reproducteurs affirme sous condition d'anonymat que les autochtones eux-mêmes déboisent et vendent du bois et des terrains.
"Ils font la même chose que quand Pedro Alvares Cabral est arrivé", dit-il en faisant référence au premier Portugais qui, en 1500, débarqua sur les côtes du futur Brésil. "Ils échangent des richesses contre des miroirs".
Plusieurs agriculteurs affirment que les médias dramatisent les incendies. Ils rejettent la préoccupation internationale qui a conduit le président français Emmanuel Macron a évoquer une internationalisation de l'Amazonie.
"L'Amazonie, elle est à nous, dites bien ça à Macron !", lance l'un d'entre eux à l'AFP.
<https://www.lepoint.fr/monde/dans-le-far-west-amazonien-le-face-a-face-entre-autochtones-et-cowboys-02-09-2019-2333088_24.php>
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7- Entretien. « L’Unesco estime à plus de 3 millions les biens culturels subaquatiques », Le Monde, 02/09/19, 18h30
Propos recueillis par Vahé Ter Minassian
Parmi eux, 200 000 environs se trouveraient dans les eaux françaises.
Michel L’Hour est directeur du Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines (Drassm) du ministère de la culture. Il est membre du Conseil consultatif scientifique et technique de la Convention de l’Unesco pour la protection du patrimoine culturel subaquatique de 2001.
Qu’est-ce que le patrimoine culturel subaquatique ?
Chaque pays dispose de sa propre approche. L’Unesco considère comme relevant des biens culturels maritimes (BCM) ou subaquatiques tous les vestiges immergés depuis au moins cent ans. Mais ce n’est pas le cas de la France dont la législation, ancienne et étoffée, prévoit que l’intérêt des épaves de moins d’un siècle soit aussi pris en compte. Pour les naufrages très récents, moins de cinquante ans, on étudie les dossiers au cas par cas. Par exemple, la recherche de la Monique et du Ravenel, ce caboteur et ce chalutier, disparus dans des circonstances non élucidées en 1953 et en 1962, au large de la Nouvelle-Calédonie et de Saint-Pierre-et-Miquelon, suscitent l’intérêt du Drassm.
Cette nuance mise à part, le patrimoine culturel subaquatique peut être défini comme l’ensemble des vestiges d’origine anthropique, ayant une valeur archéologique, historique, préhistorique ou artistique, engloutis au fond des lacs, des rivières, à l’intérieur des grottes ennoyées ou dans les espaces maritimes. Cela recouvre une large palette de restes matériels. D’autant que ce que l’on appelle « épave » ne correspond pas toujours aux vestiges de bateaux que l’on imagine. Il peut s’agir de débris d’aéronefs, de restes d’infrastructures portuaires, de ruines d’anciennes cités ou nécropoles qui se sont retrouvées sous l’eau à la suite de catastrophes ou de changements de niveau de la mer, et même d’objets isolés, comme ces fragments de vases qui ont été retrouvés dans les cénotes [réseaux de galeries immergées] du Mexique.
> Lire aussi Les trésors de l’archéologie sous-marine en péril
L’Unesco estime à plus de 3 millions le nombre de ces biens culturels dans le monde, dont probablement 200 000 se trouveraient dans les eaux françaises. A peu près tous les Etats en possèdent. Et, comme l’ont démontré les récentes découvertes réalisées dans la partie bolivienne du lac Titicaca, y compris des pays qui n’ont pas accès à la mer !
Quelles menaces pèsent sur ce patrimoine ?
Une dégradation brutale et une surexploitation quotidienne. Il y a, d’abord, les destructions liées au pillage. Ce phénomène a toujours existé. Mais, avec les progrès technologiques, il fait désormais intervenir de véritables entreprises avec à leur tête des hommes d’affaires capables de financer de grosses opérations de récupération de cargaisons précieuses. Lutter contre de tels individus est très difficile, car rares sont les pays à disposer de forces de l’ordre formées pour combattre ce type de délinquance en col blanc, discrète et transfrontalière. Pour y parvenir, il est nécessaire de disposer d’une législation adéquate, d’établir des collaborations à l’étranger et d’être prêt à suivre les dossiers sur de très longues périodes, parfois sur des dizaines d’années. Bref, il faut s’être doté d’un service spécialisé, ce que prévoit la Convention de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de 2001. Malheureusement, trop peu de pays ont pour l’instant effectué cette démarche, alors qu’un seul expert par Etat serait déjà très utile !
L’activité industrielle, et notamment les navires de pêche qui sillonnent plus de 55 % des océans de la planète, est un autre problème majeur. Lorsque j’ai commencé ma carrière, à la fin des années 1970, les pêcheurs venaient me voir pour me donner des objets qu’ils avaient récupérés à 120, 130… 180 mètres de fond au maximum. De nos jours, les vestiges qu’ils remontent ont été pris dans leurs filets à 300, 800 voire 1 500 ou 1 600 mètres de profondeur ! Jusqu’à une date récente, les archéologues considéraient que les épaves des abysses étaient protégées par leur inaccessibilité et qu’elles formaient une sorte de réservoir en témoignages archéologiques, au même titre que les réserves des musées. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui, quand ces vestiges peuvent à tout moment être endommagés et dispersés par le passage d’un chalut.
Enfin, l’un des principaux handicaps liés à la défense de ce patrimoine est que les destructions dont il fait l’objet surviennent en l’absence de témoins oculaires et, donc, interviennent dans une relative indifférence. Si les gens voient, dans leur quartier, des bulldozers menacer les restes d’une villa romaine, ils commenceront à parler puis à protester, ce qui alertera la presse et les politiques. Au bout du compte, il y aura une réaction. Ce n’est pas du tout le cas en archéologie sous-marine.
Qu’apporte la Convention de l’Unesco sur la protection du patrimoine culturel subaquatique de 2001 ?
La Convention a été longuement débattue avant d’être adoptée car elle touche à une question sensible pour les Etats : le droit maritime. Mais ces discussions n’ont pas été inutiles car elles ont conduit les différents gouvernements à prendre conscience de l’existence de ce patrimoine méconnu.
Le texte a aussi permis à un certain nombre de pays qui, contrairement à la France, en étaient démunis, de se doter d’une législation. Historiquement, la question des épaves, dont le propriétaire d’origine a disparu, a été traitée par les juristes selon deux approches. Il y a celle fondée sur le droit romain dont la France, l’Italie et l’Espagne notamment, ont hérité, et qui fait automatiquement de l’Etat le propriétaire d’une telle découverte si le légitime propriétaire n’est pas identifié. Et celle basée sur le droit anglo-saxon, qui accorde cette licence à l’inventeur [le découvreur] tout en donnant au gouvernement la possibilité d’intervenir.
La Convention de l’Unesco propose un dénominateur commun entre ces deux systèmes en définissant clairement ce qu’est le patrimoine culturel subaquatique et comment le protéger. Elle donne aussi aux Etats des instruments pour poursuivre les navires de leur pavillon et ceux de leurs ressortissants qui se livreraient à des actes de pillage quelque part dans le monde. Enfin, le texte introduit des mécanismes de coopération internationale pour le cas des découvertes survenant dans les eaux internationales.
Seuls 61 pays ont pour l’instant ratifié ce traité. Le problème est qu’il est difficile de sensibiliser les opinions à la nécessité de défendre un patrimoine dont elles ne savent pas grand-chose. Conséquence : beaucoup de gouvernements sont indifférents, voire prétextent un manque de moyens pour éviter d’adhérer à cette convention. Ce qui est ridicule si l’on compare le coût de l’embauche d’un archéologue sous-marin par pays à la dépense quotidienne des Etats en matière de forces armées ou de polices !
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/09/02/l-unesco-estime-a-plus-de-3-millions-les-biens-culturels-subaquatiques_5505533_1650684.html>
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8- La rentrée : une usine à gaz … à effet de serre ?, Le JDLE, 02/09/19
Valéry Laramée de Tannenberg
Le ministre de l’Education nationale a placé cette année scolaire sous le signe de l’écologie. Sans moyens financiers, humains ni pédagogiques.
Une fois n’est pas coutume, le ministère de l’Education nationale n’est pas resté sourd aux critiques lancées par ses fonctionnaires. A la fin de l’année passée, nombre d’enseignants et de scientifiques avaient critiqué le peu de cas laissées aux questions climatiques dans les programmes scolaires, en cours de révision. «Sur 1.800 à 2.000 heures d’études, collégiens et lycéens suivront quelques dizaines d’heures, au plus, sur le climat», dénonçait, dans nos colonnes, la climatologue Valérie Masson-Delmotte. Message relayé, quelques semaines plus tard, par les professeurs et leurs formateurs.
Plan d’action
Tout cela n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le 27 août, le ministre de l’Education nationale a rangé la question environnementale au rang de priorité de cette rentrée. «Nous voulons une génération d’acteurs», a justifié Jean-Michel Blanquer. Et pour mieux nous en convaincre, le patron de la rue de Grenelle a lancé un vaste plan d’action, dont les chefs des 60.000 établissements scolaires français ont reçu, ces derniers jours, le mode d’emploi.
Lieux exemplaires
Signée par le directeur général de l'enseignement scolaire, cette circulaire (non exempte de fautes d’orthographe) demande aux rectrices et recteurs d’académie d’engager trois types d’actions : faire des établissements scolaires «des lieux exemplaires en matière de protection de l'environnement et de la biodiversité» et renforcer le «pilotage académique et local de la transition écologique». Le texte annonce aussi un «renforcement des thématiques de la protection de l'environnement et de la biodiversité dans les programmes et les diplômes». Que du bon.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/la-rentree-une-usine-a-gaz-a-effet-de-serre,99028?xtor=RSS-31>
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9- Chronique. « Ecologie : Macron le nouveau converti et Jadot le modernisateur en concurrence », Le Monde, 03/09/19, 04h04
Françoise Fressoz
Dans sa chronique, Françoise Fressoz, éditorialiste au « Monde », analyse les stratégies du chef de l’Etat et du député européen des Verts pour incarner un projet politique écologique à visage humain.
Qui sera le saint Pierre de l’écologie ? Le converti de fraîche date ou l’homme d’Eglise qui aura su faire évoluer la doctrine ? Ces questions peuvent sembler incongrues, mais, si l’on suit le raisonnement de Jérôme Fourquet, l’auteur de L’Archipel français (Seuil, 384 pages, 22 €), un mouvement de fond agite la société française. « La matrice écologique est en train de se substituer à la matrice catholique », explique très sérieusement dans Le Figaro (daté 31 août) le directeur du département opinion de l’IFOP.
Après avoir décortiqué, dans son dernier livre, tout ce qui a contribué à favoriser la profonde déstructuration de la société française ces trente dernières années, l’auteur met en exergue ce qui pourrait de nouveau la cimenter. L’écologisme, plaide-t-il, fonctionne sur le plan sociologique et culturel comme la matrice catholique. Il a sa « figure prophétique », Greta Thunberg, « sorte d’hybride entre Jeanne d’Arc et Bernadette Soubirous », sa vision apocalyptique de fin du monde provoquée par la culpabilité des hommes, ses sanctuaires – la biodiversité –, ses convertis – les agriculteurs qui passent au bio –, mais aussi ses préceptes de vie – tri des déchets, économies d’énergie, interdits alimentaires – qui touchent à la vie de tous les jours et, ce faisant, modifient en profondeur le mode de vie.
Ce parallèle entre écologisme et catholicisme mérite évidemment d’être creusé et questionné, mais, alors que la plupart des idéologies sont en panne et qu’une grande partie des citoyens doute de la pertinence des récits politiques, il a le mérite de montrer la force que pourrait procurer à celui qui parvient à s’en saisir un projet écologique à visage humain.
Macron, la foi du nouveau converti
L’un qui ne s’y est pas trompé est le président de la République. Depuis que les élections européennes de mai dernier ont montré la force d’attraction qu’exerce la cause écologique sur les jeunes, Emmanuel Macron agit avec la foi du nouveau converti. Article 1er de la Constitution : la République française « agit pour la préservation de l’environnement et de la diversité biologique et contre les changements climatiques ». Voilà ce qu’il souhaite inscrire dans le texte constitutionnel, qui sert de bible à la République. Il l’a dit lors du dernier conseil des ministres, alors que trois projets de loi étaient présentés, mais attention, rien n’est encore fait. Il faut que la droite accepte de voter la réforme, qui prévoit aussi de réduire de 25 % le nombre des parlementaires. Rien n’est moins sûr.
> Lire aussi A Biarritz, Macron mène l’offensive sur l’écologie
Alors les purs crient à l’imposture : des mots toujours des mots, mais où sont les actes ? En moins de trois ans, trois personnalités se seront succédé au ministère de la transition écologique – Nicolas Hulot, François de Rugy, Elisabeth Borne – sans parvenir à marquer de point décisif.
Mais qui a réussi avant eux ? Personne, donc Emmanuel Macron persiste. Il utilise autant qu’il le peut la force que lui confère sa position de chef d’Etat, comme lors du dernier G7, où sa détermination a été unanimement saluée : sus à Bolsonaro sur la forêt amazonienne ! Halte au Mercosur, ce traité de libre-échange qu’a tenté d’imposer à l’Europe la Commission européenne sortante ! Là, les écologistes n’ont rien pu dire si ce n’est engager le fer sur un autre terrain, celui de la défense du courlis cendré, un petit échassier qui fait partie des espèces menacées et dont le ministère de la transition écologique a osé cet été autoriser la chasse.
Jadot, l’homme d’Eglise
Parlez à Yannick Jadot du nouvel activisme du locataire de l’Elysée et aussitôt il prend la mouche. « Cynisme ! », s’indigne le Vert. Et de comparer Emmanuel Macron à Nicolas Sarkozy, qui avait été capable, en 2007, de lancer le Grenelle de l’environnement, mais incapable ensuite de le décliner, faute de conviction. Lui se positionne comme l’homme d’Eglise qui aura su sortir la cause écologique de son enfermement.
Depuis les 13,1 % de suffrages qu’il a engrangés sur son nom lors des dernières européennes, l’ancien animateur de Greenpeace répète, tel un prophète, que « le temps de l’écologie est venu ». Convaincu de bénéficier, en la matière, de ce supplément d’âme qui manquerait au chef de l’Etat, il s’emploie à rendre la doctrine plus aimable, la malaxe pour tenter d’en faire « un beau projet partagé », ainsi qu’il l’a dit sur France Inter, dimanche 1er septembre. Plutôt que de « culpabiliser » les Français, il veut les « convaincre » pour les « entraîner » et, ce faisant, se libérer de ses propres entraves. Car au sein de son parti, Europe Ecologie-Les Verts, il reste encore un certain nombre d’intégristes qui n’aiment pas du tout cette ouverture au centre que le refondateur prône : elle risque, selon eux, d’affadir la force de leur idéologie, qui se veut une alternative radicale au capitalisme et au libre-échange.
> Lire aussi Yannick Jadot ou l’écologie « et de droite et de gauche »
L’avènement d’une écologie plus positive et plus inclusive est le phénomène marquant de la période. Il résulte de la mise en concurrence du nouveau converti Macron et du modernisateur Jadot, dans un contexte post- « gilets jaunes », qui rend indispensable l’adoption d’un nouveau compromis entre l’écologie et le social. Par-delà leur différence, les deux hommes ont en commun de vouloir dépasser le clivage gauche-droite et de se disputer un électorat sociologiquement très proche. Mais ils butent aussi sur la même difficulté : ils manquent de prêtres pour faire prospérer leur chapelle.
EELV ne dirige qu’une seule ville de plus de 100 000 habitants, Grenoble. La République en marche, le parti présidentiel, n’en a aucune. En mars prochain, lors des prochaines municipales, les sortants de droite comme de gauche feront tout pour leur barrer la route, au nom de cet écologisme pragmatique qui imprègne depuis des années la gestion des grandes municipalités. Jérôme Fourquet a raison : la France est en pleine conversion.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/03/ecologie-macron-le-nouveau-converti-et-jadot-le-modernisateur-en-concurrence_5505662_3232.html>
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10- Tribune. « Nous appelons les maires de France à adopter des arrêtés contre les épandages de pesticides », Le Monde, 03/09/19, 11h35
Par Collectif*
Dans une tribune au « Monde », un collectif de représentants d’associations écologistes, dont Nicolas Hulot, demande à l’Etat à « renoncer à poursuivre ces “maires courage” » qui veulent protéger les riverains.
Tribune. En tentant d’interdire l’épandage de pesticides de synthèse à proximité des bâtiments, la commune de Langouët, en Ille-et-Vilaine, a ouvert un débat essentiel, qui confirme que l’imbrication entre agriculture et lieux de vie ne peut plus être négligée. La suspension de l’arrêté par le tribunal administratif de Rennes n’affaiblit pas la détermination des associations et des citoyens.
Le 18 mai, le maire de Langouët, Daniel Cueff, a signé un arrêté interdisant l’épandage de pesticides de synthèse « à une distance inférieure à 150 mètres de toute parcelle cadastrale comprenant un bâtiment à usage d’habitation ou professionnel ». Il ne s’agissait pas de subroger les compétences du ministre de l’agriculture concernant l’autorisation des produits, mais de compenser les carences de l’Etat en matière de protection des citoyens exposés aux épandages. Rappelons qu’une directive européenne de 2009 impose aux Etats-membres de l’UE de définir un tel périmètre de protection.
> Lire aussi L’arrêté antipesticides du maire de Langouët suspendu par la justice
Des discussions en ce sens avaient été engagées en 2016-2017 à l’initiative du ministère de l’environnement, mais abandonnées au dernier moment sous la pression des lobbies agro-industriels. Rappelons aussi que, le 26 juin, le Conseil d’Etat a cassé partiellement l’arrêté du 4 mai 2017 relatif à la mise sur le marché et à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, parce que certaines dispositions étaient insuffisamment protectrices et qu’il ne prévoyait « aucune mesure générale destinée à protéger les riverains des zones agricoles traitées ». Il est fondé de parler ici d’une carence fautive de l’Etat.
Infraction gravissime
À l’issue d’une procédure contentieuse engagée par la préfète d’Ille-et-Vilaine, représentant par définition l’Etat français, l’arrêté municipal de Langouët a été suspendu mardi 27 août par le tribunal administratif de Rennes. Les motivations de la décision sont contestables. Quelle est la cohérence des pouvoirs publics lorsque le président de la République lui-même déclare formellement être d’accord avec l’objectif de Langouët, mais tergiverse, ne prend aucune mesure nationale, et laisse ses services déconcentrés bloquer une décision qui va dans le sens de l’histoire ?
Il n’est pas anodin de constater que 96 % des Français soutiennent la décision de Daniel Cueff, selon un sondage IFOP Agir pour l’environnement réalisé en août. Ils sont bien conscients de la réalité des campagnes françaises : les terres agricoles et les lieux de vie des ruraux ne sont pas disjoints dans deux univers hermétiques et virtuels. Parcelles agricoles et habitations, champs et écoles, cultures et villages sont intimement imbriqués et forment une mosaïque. Qui oserait prétendre que l’emploi des pesticides de synthèse serait sans danger pour les riverains ?
Tout agriculteur sait pertinemment que l’utilisation de ces produits impose des mesures drastiques de protection, en particulier un tracteur avec une « cabine » parfaitement hermétique pour empêcher strictement tout contact avec le nuage de pulvérisation. Ces produits sont autorisés, mais dangereux, et l’utilisateur doit se protéger rigoureusement. Comment fermer les yeux sur le fait que les riverains sont exposés au même nuage de pulvérisation, mais sans la moindre protection ? Comment évacuer cette infraction gravissime aux obligations de protection sanitaire des citoyens ?
Bandes tampons
Il ne peut pas être question de confiner l’agriculture dans quelques territoires limités, pas plus que d’interdire d’habiter et de vivre à la campagne ! Le pragmatisme impose d’encadrer bien plus précisément l’usage des pesticides agricoles. L’une des réponses possibles est l’instauration de bandes tampons, comme l’a proposé la commune de Langouët, mais également une vingtaine d’autres municipalités françaises. Il va de soi que ce changement de pratiques sur une partie de leurs champs ne sera pas simple pour certains agriculteurs, et qu’il faudra accompagner cette disposition.
> Lire aussi Arrêté antipesticides : Macron « soutient » le maire de Langouët « dans ses intentions »
Il serait malhonnête de prétendre que les surfaces concernées seraient « perdues » pour la production agricole, puisque l’agriculture biologique fait depuis longtemps la preuve que des parcelles non traitées par des produits de synthèse sont tout à fait productives. Il faudra aider les paysans à acquérir de nouvelles compétences et à valoriser les productions concernées, en renforçant les soutiens aux petites fermes morcelées. Mais le débat à ouvrir est plus large, et doit interroger la nature des produits autorisés (favoriser les produits naturels à action brève, interdire au plus vite les produits les plus rémanents et les plus toxiques) et les modalités d’utilisation.
Par conséquent, le rôle de l’Etat ne doit plus être celui d’un censeur, mais celui d’un facilitateur et d’un accompagnateur du changement. Il n’est plus temps d’attendre. Nous appelons les maires de France à prolonger l’exemple de Langouët, en adoptant à leur tour des arrêtés de protection des riverains contre les épandages de pesticides de synthèse à proximité de tous les bâtiments à usage d’habitation ou professionnel. Nous appelons également l’Etat – dont les préfets – à renoncer à poursuivre ces « maires courage », et à prendre enfin des mesures politiques nationales de régulation de l’usage des pesticides agricoles.
Lire aussi Un maire convoqué devant le tribunal pour avoir interdit l’usage des pesticides près des habitations
*Signataires de cette tribune : Frank Alétru, président du syndicat national d’apiculture ; Eliane Anglaret, présidente de Nature & progrès ; Arnaud Apoteker, délégué général de Justice Pesticides ; Clotilde Bato, déléguée générale de SOL-Alternatives agroécologiques et solidaires ; Alain Bazot, président de l’UFC-Que choisir ; Michel Besnard, président du Collectif de soutien aux victimes des pesticides de l’Ouest ; Alain Bonnec, président d’Eau & Rivières de Bretagne ; Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) France ; Evelyne Boulongne, administratrice Réseau AMAP Ile-de-France ; Jacques Caplat, secrétaire général d’Agir pour l’environnement ; André Cicolella, président du Réseau environnement santé ; Michel Dubromel, président de France nature environnement (FNE) ; Jérôme Frignet, directeur des programmes de Greenpeace France ; Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre ; Nicolas Hulot, président d’honneur de la Fondation pour la Nature et l’Homme ; Karine Jacquemart, directrice générale de Foodwatch France ; Gilles Lanio, président de l’Union nationale de l’apiculture française ; Jacques Loyat, membre de la commission Politiques agricoles d’Attac France ; Sandrine Maguet-Delourmel, référente du collectif Les Coquelicots de Langouët et cofondatrice du Comité de soutien au maire de Langouët ; Véronique Moreira, présidente de WECF France ; Laurent Pèlerin, président de la LPO Bretagne ; Marie Pochon, coordinatrice générale de l’association Notre affaire à tous ; Julie Potier, directrice de Bio consom’acteurs ; Jean-Luc Toullec, président de la Fédération Bretagne nature environnement ; Michel Vampouille, président de Terre de liens ; François Veillerette, directeur de Générations futures ; et Françoise Vernet, présidente de Terre & Humanisme.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/09/03/l-agriculture-doit-prendre-en-compte-la-sante-des-riverains_5505737_3232.html>
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11- Télés et radios font leur transition écologique, AFP, 04/02/19, 08:00
Taimaz Szirniks
Les médias audiovisuels font leur transition écologique : l'environnement et le changement climatique s'imposent comme un leitmotiv des grilles de rentrée des chaînes de télévision et radios, qui multiplient les nouvelles chroniques, émissions, podcasts voire soirées spéciales sur cette thématique à l'actualité brûlante.
Côté service public, France Télévisions a fait de l'écologie une priorité de la saison 2019-2020. Avec de nouvelles fictions, documentaires et rendez-vous sur ses antennes, et une nouvelle "signature" pour identifier cette thématique, "France TV Nature".
"Oui, France Télévisions s'engage pour sensibiliser aux enjeux de notre planète et contribuer au bien commun. Cet engagement répond à l'urgence du moment mais aussi à l'attente de notre public", avait expliqué en juin le numéro deux du groupe Takis Candilis, en présentant ces nouveaux programmes.
Parmi eux, une grande opération avec Nicolas Hulot, aux allures de Téléthon écologique, pour inciter les téléspectateurs, non à pas à effectuer des dons, mais à mener des actions pour sauver la planète. France 2 diffusera aussi "Sur le front", des soirées spéciales animées par sa nouvelle recrue Hugo Clément, tandis que France 5 proposera "Green Blood", une série de documentaires sur des scandales environnementaux, issus d'un projet d'investigation international.
France Inter a également décidé de verdir un peu plus sa grille, en créant le magazine quotidien "La terre au carré", qui vient s'ajouter, notamment, à l'émission dominicale "CO2 mon amour".
- "Changer les comportements" -
Sans oublier franceinfo qui propose depuis fin 2018 "Alerte pollution", un dispositif qui permet à des riverains de signaler à ses journalistes des situations qui font ensuite l'objet d'enquêtes ou de reportages.
Le groupe M6 et sa filiale RTL mettent aussi le paquet cette rentrée sur l'environnement, et ont conclu un partenariat avec la fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand. Le photographe et défenseur de la nature proposera à partir de ce dimanche une chronique hebdomadaire, et M6 programmera son nouveau documentaire événement "Legacy", dix ans après "Home".
"Nous souhaitons changer les comportements", a assuré mardi le tout nouveau directeur des programmes de la chaîne Guillaume Charles, ajoutant que des éditions spéciales des émissions emblématiques E=M6 et Capital seront consacrées à l'environnement.
En outre, RTL lance une nouvelle chronique environnementale dans "RTL Matin", "La minute verte" à 6H50, et donne une meilleure exposition maximale à "C'est notre planète", désormais diffusée à 8H15. Enfin, elle a donné l'exemple en contribuant à la reforestation, en s'engageant à planter un arbre à chaque fois qu'elle fait gagner une montre RTL à ses auditeurs, avec l'ONG Reforest'Action. On pourra suivre sur son site les progrès de cette opération, qui devrait permettre de planter plusieurs milliers d'arbres.
On peut citer également RMC sur laquelle Géraldine de Mori présente depuis le 19 août la chronique "Objectif terre". Et dans la matinale d'Europe 1, l'ex-animatrice de Thalassa Fanny Agostini, qui vient de lancer une ferme écologique et éducative en Auvergne, a démarré une "chronique à la ferme" où il est question d'agriculture durable, santé et alimentation
<https://information.tv5monde.com/info/teles-et-radios-font-leur-transition-ecologique-319433>
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12- Avec son podcast sur l’effondrement, Alexia Soyeux veut « éveiller les consciences », Le Monde, 04/09/19, 11h12
Cécile Bouanchaud
Après avoir donné la parole à des penseurs convaincus que la fin de la civilisation thermo-industrielle approche, la trentenaire est passée de la tristesse à l’action. Sixième volet de notre série sur celles et ceux qui préparent l’« après-effondrement ».
Elle nous a donné rendez-vous dans un lieu qui lui rappelle ses premiers amours : la gastronomie. Elle préfère dire « le bien-manger ». En ce jour de canicule, Alexia Soyeux est installée à la terrasse ombragée d’une boulangerie concept du 11e arrondissement de Paris, où le mobilier en métal et la tuyauterie apparente sont bien loin des fournils d’antan. Qu’importe, Alexia, elle, y a ses habitudes pour le pain au levain bio, « délicieux ».
En mars 2018, cette Parisienne a lancé le podcast « Présages », qui donne la parole aux penseurs et acteurs convaincus que la fin de la civilisation thermo-industrielle dans laquelle nous vivons approche. Dans le sillage de la web-série « Next », une référence sur cette thématique, Alexia Soyeux a décidé de lancer son émission, qui réunit désormais près de 40 000 auditeurs par mois.
« Ce format est parfait pour éveiller les consciences, il se partage facilement et permet d’aborder des thèmes sous-représentés dans les médias traditionnels », constate Alexia. Tous les mois, elle interroge durant environ une heure une personne sur l’état de notre monde et les façons de se préparer à vivre différemment.
> Lire aussi « Face à l’effondrement, il faut mettre en œuvre une nouvelle organisation sociale et culturelle »
« On baigne dans une odeur de gaz, on ne sait pas d’où viendra l’étincelle », y avertit ainsi Pablo Servigne, coauteur du livre Comment tout peut s’effondrer (Seuil, 2015), devenu une référence incontournable dans le milieu de la collapsologie. Dans une démonstration implacable, Gaël Giraud, chef économiste à l’Agence française de développement et prêtre jésuite, soulève, lui, l’impasse de notre système économique. « Il faut désobéir aux lois et s’inventer ses propres normes », suggère, pour sa part, l’éditrice Sandrine Roudaut. Tandis que Corentin de Chatelperron, « aventurier des low-tech », y décrit avec optimisme les inventions peu carbonées qu’il a rapportées de ses voyages. A travers cette série d’entretiens se dessine une vision de l’avenir contrastée, dans laquelle Alexia Soyeux a fait « son propre chemin ».
Quête de sens
Il y a encore deux ans, rien ne prédestinait cette Parisienne bien née, passionnée de gastronomie, à se pencher sur les questions de fin de monde. « Je viens d’une famille favorisée, j’ai toujours bien mangé. Je suis passée de la guimauve à l’effondrement », ironise celle qui, après une classe préparatoire littéraire et un mémoire sur la pâtisserie de luxe au Celsa, a enchaîné avec un BEP en 2009 dans cette spécialité.
La jeune femme passe ensuite cinq ans dans une agence de conseil gastronomique, lance sa marque de guimauve – qui lui vaudra quelques articles élogieux dans la presse – avant de travailler pour une grande enseigne d’épicerie de luxe, où elle est notamment chargée de repérer « les bons producteurs ». Mais elle doit y « batailler pour imposer ses idées » et prend la mesure, en faisant la tournée des producteurs, « du système alimentaire dans lequel s’inscrit un produit ».
A l’instar d’une génération diplômée en « quête de sens », celle qui a depuis changé ses habitudes alimentaires pour « tendre au végétarisme » aspire « à être plus utile dans la société » et quitte l’entreprise en 2017. « Ma prise de conscience a été progressive », rapporte-t-elle, citant en premier lieu Jean-Marc Jancocivi, ingénieur polytechnicien, qui alerte depuis de nombreuses années sur les risques de rupture énergétique. Ce dernier sera le premier intervenant de son podcast, avant de devenir son employeur, au sein de la société d’étude et de conseil Carbone 4, spécialisée dans la transition énergétique.
> Lire aussi « Ecologie, climat : l’effondrement n’est pas inéluctable »
A cette période, Alexia Soyeux traverse une phase de « boulimie de connaissance sur l’avenir de la planète ». Et, à l’image de nombreux convertis à la collapsologie, « une certaine mélancolie », selon Charles, son compagnon depuis quatre ans, qui travaille dans une grande multinationale spécialisée dans le domaine des moyens de paiement. « J’ai eu une profonde tristesse pour le monde, une sorte de sidération face aux autres êtres humains », confirme-t-elle, se souvenant s’être demandé comme un leitmotiv : « Comment en est-on arrivé là ? »
C’est de « ce sentiment d’impuissance toxique » qui la laisse « cloîtrée chez elle »qu’est née l’émission « Présages ». Une façon de « ne plus déprimer en passant à l’action », résume cette auditrice assidue de podcasts, notamment féministes et écologistes.
Posture critique sur la transition écologique
Après un an et demi à questionner des penseurs de la fin de notre civilisation, quelle vision porte-t-elle sur l’avenir de notre société ? « Le mot “effondrement”a une puissance pour réveiller les esprits, mais je ne crois plus à l’idée d’un effondrement soudain », estime la jeune femme, regrettant aussi la dimension « individualiste et occidentale » que revêt parfois la collapsologie, qui reste cantonnée aux populations privilégiées dont elle fait partie. « Trop de gens s’y intéressent car ils sont soudainement préoccupés par leur future perte de confort, considère la jeune femme. Acheter une gourde, manger du bio, ce sont des choses que l’on fait si l’on a des moyens. »
Dans sa bibliothèque, on trouve des livres adoptant une posture critique sur la transition écologique, comme Ne plus se mentir, petit exercice de lucidité par temps d’effondrement écologique, de Jean-Marc Gancille (Rue de l’échiquier, 2019), qu’elle a reçu dans « Présages ». « On surresponsabilise le consommateur, mais les comportements individuels ne peuvent pas tout, une grosse part de responsabilité revient aux politiques et aux entreprises. »
> Lire aussi Sylvain Tesson : « Vivre mieux aujourd’hui consiste à échapper aux développements du progrès »
Alexia Soyeux, qui revendique s’être « radicalisée » dans ses opinions, regrette l’indigence des acteurs politiques sur le sujet, « qui savent très bien ce qu’il faut faire pour arrêter de polluer, mais ne le font pas ». Elle est aussi convaincue qu’il existe un lien « entre l’anthropocène et le patriarcat ». Comprendre, « entre la volonté des hommes de dominer la nature et leur volonté de dominer les femmes ».
Cultiver la joie
A chacun de ses invités, elle demande « comment cultiver la joie », et semble avoir trouvé sa propre réponse. « La lutte, ça donne de la force et de l’enthousiasme », résume celle qui souhaite désormais interviewer des personnes aux profils plus militants, comme ses deux derniers intervenants. L’un est passé par la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. L’autre navigue sous pavillon Sea Shepherd, l’ONG de défense des océans dont les navires patrouillent en mer pour amarrer des bateaux de pêche illégale.
« Je souhaite transmettre une parole qui met en avant des luttes collectives, voire la désobéissance civile. Face à la gravité de la situation, où est la violence ? », s’interroge Alexia, qui envisage de rejoindre l’un des équipages de Sea Shepherd pour une mission. Mais avant, il y a un projet plus personnel : Alexia et son compagnon vont quitter Paris à la rentrée, direction la Seine-et-Marne, à l’orée de la forêt de Fontainebleau. Pas question de vivre recluse à la façon survivaliste. « Ce n’est pas une fuite, juste une façon d’être plus cohérente », commente la trentenaire, qui espère cultiver son potager et trouver un peu de calme. Son amie la restauratrice Sophie Cornibert, qui a déjà vu Alexia « avoir mille vies », parie déjà qu’elle trouvera une idée pour lancer un projet sur place : « Pourquoi pas un commerce alimentaire et responsable ? »
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Retrouvez notre série de portraits de celles et ceux qui préparent l’après-effondrement
Seuls ou en famille, en ville ou à la campagne, des hommes et des femmes ont choisi de changer de vie dans la perspective d’un effondrement lié au réchauffement climatique, en tissant de nouvelles solidarités, en s’engageant dans l’action collective ou en modifiant leurs modes de vie. Nous sommes partis à leur rencontre.
• Daniel Cueff, le maire breton qui invente le village de l’après-pétrole <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/19/daniel-cueff-le-maire-breton-qui-invente-le-village-de-l-apres-petrole_5478334_4415198.html>
• Gaël Musquet, « hacker citoyen » et vigie du changement climatique <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/26/gael-musquet-hacker-citoyen-et-vigie-du-changement-climatique_5481584_4415198.html>
• Ingrid Verleye, la militante d’Extinction Rebellion pour qui l’effondrement est devenu une obsessio <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/03/ingrid-verleye-la-militante-d-extinction-rebellion-pour-qui-l-effondrement-est-devenu-une-obsession_5484708_4415198.html>n
• Dans leur écoferme du Gard, Bruno et Anne Lorthiois cultivent « un autre possible » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/10/dans-leur-ecoferme-du-gard-bruno-et-anne-lorthiois-misent-sur-un-autre-possible_5487577_4415198.html>
• Magali Etcheverria, décrocheuse de portraits, mise sur la désobéissance civile « pour éviter l’effondrement » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/08/29/magali-etcheverria-decrocheuse-de-portraits-mise-sur-la-desobeissance-civile-pour-eviter-l-effondrement_5504043_4415198.html>
• Avec son podcast sur l’effondrement, Alexia Soyeux veut « éveiller les consciences » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/04/avec-son-podcast-sur-l-effondrement-alexia-soyeux-veut-eveiller-les-consciences_5506241_4415198.html>
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§« Le Monde » organise dans le cadre du Monde Festival une rencontre sur le thème « Comment vivre dans un monde effondré ? », avec Jean Hegland, Corinne Morel Darleux et Pablo Servigne, animée par Audrey Garric. La conférence se tiendra dimanche 6 octobre de 15 h 30 à 17 heures, à l’Opéra Bastille (amphithéâtre).
<https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/04/avec-son-podcast-sur-l-effondrement-alexia-soyeux-veut-eveiller-les-consciences_5506241_4415198.html>
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13- Entretien. Infinite Resources : comprendre et rapporter les solutions de demain, Positivr, 04/09/19, 18:55
Sarah Vidal
Pollution, dérèglement climatique... Ils partent 6 mois à la rencontre des acteurs du changement pour rapporter des solutions concrètes.
Face à la sixième extinction de masse, au continent de plastique de trois fois la France en plein océan Pacifique et au dérèglement climatique, Foucauld et Casilda ont décidé de mettre en pause leurs emplois respectifs pendant 6 mois pour aller à la rencontre de projets à impact environnemental positif en Amérique du Sud. Ils souhaitent prouver qu’économie et écologie sont réconciliables. Voici Infinite Resources.
Pouvez-vous nous présenter votre projet ?
Nous sommes dans une économie linéaire : on extrait des matériaux non renouvelables (pétrole, minerais…) on produit, on consomme et on jette. Or nous avons deux problèmes : d’une part, les matières premières s’épuisent, et d’autre part et les déchets s’amoncellent, impactant notre écosystème.
L’économie circulaire permet de réconcilier économie et écologie, et c’est la seule façon de sortir de l’impasse dans laquelle nous nous trouvons. C’est pourquoi nous allons, durant 6 mois, rencontrer des entrepreneurs qui ont innové pour résoudre ces deux problèmes. Nous réalisons des articles de blog ou des reportages vidéos pour montrer que ces entreprises existent, et nous les mettons en réseau.
Pourquoi avez-vous décidé de vous lancer dans cette aventure ?
Nous avions besoin de sens dans notre quotidien, et avions envie d’apporter notre pierre à l’édifice pour contribuer à un avenir qui sera radicalement différent de celui qu’on connaît, qu’on le veuille ou non. À nous de faire en sorte que cet avenir soit souhaitable !
>> Suite à lire à :
<https://positivr.fr/infinite-resources-rencontre-solutions/>
En savoir plus :
> Le site d’Infinite Resources <https://www.infinite-resources.fr/>
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14- Deux initiatives européennes sur l'urgence climatique et sur les abeilles enregistrées par Bruxelles, Actu-environnement.com, 04/09/19
Laurent Radisson
La Commission européenne annonce ce mercredi 4 septembre l'enregistrement de deux initiatives citoyennes portant respectivement sur le climat et sur les abeilles.
La première, lancée par Fridays for Future, vise à renforcer l'action de la Commission pour "répondre à l'urgence climatique de manière à respecter la limite de réchauffement fixée à 1,5°C". Intitulée "Actions pour faire face à l'urgence climatique", elle demande la révision des objectifs de l'UE fixés dans le cadre de l'Accord de Paris en vue de "réduire de 80 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2030 pour parvenir à la neutralité carbone d'ici à 2035". L'initiative fait également référence à la mise en œuvre d'un mécanisme d'ajustement des émissions de carbone aux frontières de l'UE et à des accords de libre-échange avec les pays partenaires fondés sur le Climate Action Tracker, une analyse scientifique réalisée par trois organismes de recherche.
La seconde, lancée par une alliance d'organisations citoyennes, d'associations d'apiculteurs et de citoyens, est intitulée "Sauvons les abeilles et les agriculteurs ! Vers une agriculture respectueuse des abeilles pour un environnement sain". Ses organisateurs demandent à Bruxelles de proposer des actes juridiques visant à "supprimer progressivement les pesticides de synthèse d'ici à 2035, rétablir la biodiversité et aider les agriculteurs pendant cette phase de transition".
L'enregistrement de ces deux initiatives aura lieu formellement les 23 et 30 septembre, précisent les services de la Commission. Il marquera le début d'un processus d'un an au cours duquel leurs organisateurs collecteront les signatures de soutien. Si la collecte dépasse un million de signatures issues d'au moins sept Etats membres, la Commission sera invitée à présenter des propositions de textes dans ces domaines. Mais elle pourra décider de ne pas y donner suite dès lors qu'elle motive sa décision. Plusieurs autres initiatives européennes ont déjà été enregistrées ces derniers mois sur la fiscalité carbone, la taxation de l'aviation ou encore l'interdiction des plastiques.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/initiatives-europennes-urgence-climatique-abeilles-33987.php4>
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15- Brésil : Bolsonaro s'en prend à Bachelet et fait l'apologie de Pinochet, AFP, 05/09/19, 03:00
Jordi Miro
Le président brésilien Jair Bolsonaro a ouvert une nouvelle polémique mercredi en faisant l'apologie du régime Pinochet pour rejeter les critiques de Michelle Bachelet, haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU et ex-présidente du Chili personnellement marquée par la dictature.
Jair Bolsonaro a dénoncé mercredi "l'ingérence, dans la ligne (du président français Emmanuel) Macron", de l'ONU "dans les affaires intérieures et la souveraineté" du Brésil, après que Mme Bachelet a déploré un "rétrécissement de l'espace démocratique" au Brésil sous sa présidence d'extrême droite.
M. Bolsonaro a accusé sur Twitter Mme Bachelet de défendre "les bandits qui attaquent nos courageux policiers civils et militaires" alors qu'elle s'était inquiétée des exécutions extra-judiciaires par les forces de l'ordre.
Jair Bolsonaro a ensuite attaqué personnellement Mme Bachelet sur Facebook. "Elle oublie que le Chili n'est pas devenu un (nouveau) Cuba grâce à ceux qui ont eu le courage de renverser la gauche en 1973, parmi ces communistes, son père", a écrit le président, apologue assumé par ailleurs de la dictature au Brésil.
Le père de Mme Bachelet, Alberto Bachelet, un général d'aviation, est mort à 50 ans en prison, où il a été torturé, un an après le coup d'Etat d'Augusto Pinochet.
Les remarques sur Pinochet ont choqué au Chili où le président Sebastian Pinera a indiqué, dans une déclaration publique : "Je n'adhère en aucun cas à l'allusion faite par le président Bolsonaro concernant une ex-présidente du Chili, et en particulier sur un sujet aussi douloureux que la mort de son père".
M. Bolsonaro avait poursuivi ses attaques personnelles contre Mme Bachelet. "Quand les gens n'ont plus rien à faire, ils vont occuper un siège aux Droits de l'homme à l'ONU", a-t-il ironisé devant la presse à propos de l'ex-présidente, qui a quitté le pouvoir en 2018.
Le ministère des Affaires étrangères du Brésil a dit avoir reçu "avec indignation" les commentaires de Mme Bachelet, et a demandé à ses services d'éviter "les précipitations, mensonges et citations inappropriées au moment de commenter la politique intérieure d'un pays démocratique comme le Brésil".
Ces attaques interviennent trois semaines avant que Jair Bolsonaro ne prononce le premier discours de l'assemblée générale de l'ONU, le 24 septembre à New York.
- Bras de fer -
"Ces derniers mois, nous avons observé un rétrécissement de l'espace civique et démocratique, caractérisé par des attaques contre les défenseurs des droits de l'homme, des restrictions imposées au travail de la société civile", avait déclaré Mme Bachelet à Genève.
Elle a fait état d'une "augmentation" du nombre des personnes tuées par des policiers au Brésil, soulignant que cette violence touchait surtout les Afro-Brésiliens et les habitants des favelas.
En évoquant Emmanuel Macron dans son tweet, le président brésilien a fait allusion au bras de fer qui les oppose depuis deux semaines, sur une tout autre question : les incendies en Amazonie, qualifiés de "crise internationale" par la France.
M. Bolsonaro exige, avant toute discussion avec Paris, que le président français "se rétracte" après avoir évoqué une internationalisation de la préservation de l'Amazonie. Le Brésil ne cesse de réaffirmer sa souveraineté sur les 60% de la gigantesque forêt tropicale qu'il abrite.
- "Pas besoin d'aumône" -
Mme Bachelet a aussi évoqué devant la presse l'Amazonie, touchée par des milliers d'incendies volontaires destinés à faire place nette aux cultures et à l'élevage bovin.
"En ce qui concerne l'Amazonie, 33% des incendies se produisent dans des terres indigènes ou dans des lieux protégés", a affirmé Mme Bachelet.
"Nous avons dit au gouvernement qu'il devrait protéger les défenseurs des droits de l'homme, des défenseurs de l'environnement, mais aussi examiner les mesures qui pourraient déclencher des violences contre eux", a-t-elle ajouté.
"Exploitation illégale des ressources naturelles, principalement agricoles, forestières et minières" : pour Mme Bachelet, cette "violence liée à la protection de l'environnement" est observée dans tout le pays et frappe "surtout les communautés indigènes".
Mis sous une pression intense par la communauté internationale, France en tête, M. Bolsonaro s'est arc-bouté sur le thème de la souveraineté du Brésil, cher à sa base électorale.
A l'occasion de la célébration de la Journée de l'Indépendance samedi, l'ex-capitaine de l'armée a appelé les Brésiliens à sortir dans les rues vêtus de jaune et vert, les couleurs du drapeau national, pour "montrer au monde qu'ici c'est le Brésil" et que "l'Amazonie nous appartient".
Des étudiants et des groupes d'opposants ont eux appelés à protester samedi habillés de noir, en signe de "deuil" lié à la politique du gouvernement.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-bolsonaro-s-en-prend-bachelet-et-fait-l-apologie-de-pinochet-319643>
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16- Amazonie : comment l'humanité peut protéger ses "espaces vitaux", AFP, 05/09/19, 16h08
Les incendies et la déforestation en Amazonie, objet d'une réunion vendredi de six pays sud-américains en Colombie, posent une nouvelle fois la question : comment l'humanité peut-elle protéger ses "espaces vitaux" ?
5 août 2025 : le président américain Gavin Newsom, soutenu par une "coalition d'États impliqués", annonce avoir donné au Brésil une semaine pour stopper la déforestation de l'Amazonie. Dans le cas contraire, il ordonnera un blocus naval ainsi que des frappes aériennes.
Stephen Walt, professeur de relations internationales à la Harvard Kennedy School, reconnaît lui-même que ce scénario, qu'il a écrit tout récemment pour la revue Foreign Policy, est "tiré par les cheveux" mais, dit-il, il a le mérite de poser la question : "Jusqu'où seriez-vous prêts à aller pour prévenir des dégâts environnementaux irréversibles ?".
Précisant à l'AFP ne pas recommander l'intervention militaire, le professeur souligne que "l'ONU estime depuis longtemps que les dommages à l'environnement sont une menace pour la paix et la sécurité internationales", conditions fixées dans l'article 42 de la Charte pour "recourir à la force".
L'ancien leader russe Mikhaïl Gorbatchev avait déjà avancé l'idée d'un Conseil de sécurité écologique à l'ONU, avec l'envoi de casques verts. Cette idée est restée lettre morte.
"Il est de plus en plus établi qu'il y a un lien entre environnement et paix", abonde Yann Aguila, président de la Commission de l'environnement pour le Club des juristes, en France. "Al Gore n'a-t-il pas eu le Prix Nobel de la paix pour sa lutte contre le réchauffement ?", rappelle l'avocat du cabinet parisien Bredin Prat, pour qui "la souveraineté, c'est comme la propriété, elle s'arrête là où commence celle des autres".
Le président français Emmanuel Macron n'en pensait pas moins quand il avait qualifié de "crise internationale" les feux en Amazonie.
- Conventions régionales -
Mais "la pression des pays occidentaux peut être contreproductive", met en garde Lucien Chabason, conseiller auprès de la Direction de l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), un institut de recherche indépendant basé à Paris.
La vive réaction du président brésilien nationaliste Jair Bolsonaro dénonçant les relents "colonialistes" de l'intervention de M. Macron a rappelé cette sensibilité.
C'est pourquoi l'IDDRI favorise plutôt l'établissement de Conventions régionales de protection "qui permet d'impliquer les pays concernés, les rendant solidaires les uns des autres", souligne M. Chabason.
De telles ententes ont prouvé leur efficacité, comme la Convention pour la protection du Rhin (1999, cinq États plus l'UE) qui a permis qu'on se baigne aujourd'hui dans de nombreuses parties du fleuve.
Des conventions régionales similaires pourraient être utiles dans le cas amazonien, croit Michel Prieur, président du Centre international de droit comparé de l'environnement, qui cite le Pacte amazonien de 1978.
"Ce pacte peut être suffisant mais à condition qu'on s'en serve. Il ne va y pas avoir une convention internationale demain matin. Il faut se servir de l'existant", estime le professeur.
Établir de nouveaux mécanismes relève en effet de la gageure, comme créer des "espaces vitaux pour l'humanité".
- "Ecocides" à l'effet boomerang -
"Cela pose le problème de la gouvernance, de la gestion et de la responsabilité de chaque État dans la gestion et la protection de ces espaces communs", prévient Martina Torre-Schaub, spécialiste du droit de l'environnement à l'université parisienne Panthéon-Sorbonne.
Tout aussi peu opérationnelle est la reconnaissance d'"écocides", selon Mme Torre-Schaub, car elle "impliquerait d'identifier un responsable". "Or, souvent, les actes s'étalent dans le temps, sont difficilement identifiables et il n'existe pas un seul coupable ou responsable", souligne-t-elle.
Ce concept a d'autant peu de chance de voir le jour qu'il a un effet boomerang : les Occidentaux "pourraient être poursuivis" si l'écocide est imprescriptible, comme le crime contre l'humanité, pour les dommages qu'ils ont jadis fait subir à leur environnement, prévient M. Chabason.
Plutôt que la coercition, la solution pourrait en fait reposer sur l'incitation.
"Les États qui gèrent de manière durable des territoires sensibles pourraient être payés pour les préserver dans l'intérêt de l'humanité", estime Stephen Walt.
L'ancien président équatorien Rafael Correa avait ainsi proposé en 2007 de ne pas exploiter le parc Yasuni, aux importantes réserves de brut, en échange de fonds équivalents à la valeur de cette ressource. Mais cette proposition a échoué et l'autorisation d'exploitation a finalement été donnée en 2013.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/amazonie-comment-l-humanite-peut-proteger-ses-espaces-vitaux_136950>
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17- Après l’âge de pierre et l’âge du bronze, l’âge du plastique ?, Le Monde, 05/09/19, 18h28
Des chercheurs américains ont montré que, depuis 1945, les microplastiques sont de plus en plus présents dans les couches de sédiments au fond de l’océan.
« Comment se souviendra-t-on de notre civilisation ? », s’interroge Jennifer Brandon. Cette chercheuse de la Scripps Institution of Oceanography, le plus ancien centre de recherche scientifique maritime au monde, affirme avoir observé, avec ses collègues, une « explosion de pollution plastique » dans lesfonds marins.
Ces scientifiques, qui dépendent de l’université de Californie à San Diego, ont réalisé des prélèvements à quelques centaines de mètres au large de Santa Barbara, ville située au nord de Los Angeles, par plus de 500 m de profondeur et dans les couches de sédiments qui couvraient la période de 1834 à 2010. Leurs conclusions, publiées dans la revue Science Advances mercredi 4 septembre, confirment que les matériaux plastiques, quasiment inexistants dans les sédiments avant la fin de la seconde guerre mondiale, y sont de plus en plus présents. La quantité de microplastiques dans ces sédiments a ainsi doublé tous les quinze ans environ.
Cette hausse reflète l’essor de la production de plastique après-guerre, principalement pour les produits de consommation courante, qu’il s’agisse des bouteilles ou des vêtements. Une grande partie des microplastiques a été transportée dans l’océan par les eaux de ruissellement ou par les flux provenant des stations d’épuration des eaux usées.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/05/apres-l-age-de-pierre-et-l-age-du-bronze-l-age-du-plastique_5506902_3244.html>
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18- Le Monde, BFMTV et Brut vont produire des vidéos pour Facebook, AFP, 05/09/19, 19:00
Après s'être allié aux médias pour lutter contre les fausses informations, c'est maintenant dans la vidéo que Facebook s'associe à eux, avec la diffusion de programmes fournis par Le Monde, BFMTV et Brut.
"Ces contenus vidéo permettront aux médias d'attirer un nouveau public tout en générant des revenus durables. Les émissions auront le contrôle sur leur ligne éditoriale et travailleront en étroite collaboration avec Facebook pour comprendre quels sujets et formats conviennent le plus au public", détaille Facebook dans un communiqué diffusé jeudi.
Les médias partenaires sont rémunérés à la fois par Facebook et par les revenus publicitaires.
Le Monde va diffuser à partir de dimanche à 21h30 une émission hebdomadaire intitulée "Plan B", à la fois sur Facebook Watch, la plateforme vidéo de Facebook, et sur son propre site.
Ces vidéos de 8 minutes sur des thématiques environnementales, diffusées pendant 44 semaines, mettront en avant des personnalités oeuvrant pour la planète, a précisé le patron du quotidien, Louis Dreyfus, invité des Rencontres de l'Udecam (Union des entreprises de conseil et achat média).
"On a un service Planète très engagé, on est très sourcilleux sur les enjeux environnementaux", a-t-il ajouté, alors que de nombreux médias ont décidé de mettre en avant l'environnement en cette rentrée.
Pour Le Monde, il s'agit aussi d'accélérer dans la vidéo, avec une équipe dédiée de 12 journalistes et 3 motion-designer (créateurs de graphiques animés, ndlr) qui travailleront sur "Plan B".
La collaboration entre Facebook et les médias traditionnels est "possible et souhaitable", a commenté pour sa part Laurent Solly, patron du réseau social pour l'Europe du Sud, dans un contexte de tension entre médias et Gafa, ces derniers étant souvent accusés d'accaparer les revenus publicitaires en ligne.
- 205.000 abonnés -
Au cours du même événement, le nouvel actionnaire indirect du Monde, le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, a d'ailleurs fustigé les géants du net, les accusant d'affaiblir les médias traditionnels et de laisser circuler les infox.
"Les Gafa, Google mais encore plus Facebook, vivent de cette masse énorme d'informations de qualité inconnue. Ils ont besoin de ces milliards de pages pour organiser le trafic sur internet et faire de la publicité", a-t-il déploré.
Pourtant, selon le patron du Monde, le partenariat noué avec Facebook il y a trois ans pour soutenir les abonnements au journal a porté ses fruits, le groupe comptant désormais 205.000 abonnés purement numériques, avec une croissance d'environ 30% depuis le début de l'année et même actuellement "une croissance nette de l'ordre de 400 abonnés par jour".
"La place de Facebook est importante car c'est la première source de recrutement (d'abonnés) externe", a salué Louis Dreyfus, précisant qu'encore 80% des recrutements venaient des opérations du Monde.
Le nouveau directeur de BFMTV Marc-Olivier Fogiel a lui aussi annoncé aux Rencontres de l'Udecam une production vidéo pour Facebook, un journal quotidien diffusé le soir et présenté par Bruce Toussaint.
Baptisé "Bonsoir Bruce", ce programme d'une dizaine de minutes "reviendra sur l'actualité de la journée et fera la chasse aux fake news", précise Facebook dans un communiqué. Il sera produit par une équipe dédiée et filmé dans un format vertical.
Brut, média vidéo principalement diffusé sur les réseaux sociaux, produira de son côté "Pendant ce temps-là", une émission "qui se déroulera du lundi au vendredi pour apporter au public des nouvelles perspectives sur les questions d'actualité", a indiqué Facebook.
Pour Facebook, cette nouvelle offensive dans l'actualité s'inscrit dans un programme européen, avec des projets au Royaume-Uni, en Allemagne et en Suède. Outre-Manche, le réseau social a investi l'année dernière dans deux émissions d'information internationale avec les chaînes BBC et Channel 4.
<https://information.tv5monde.com/info/le-monde-bfmtv-et-brut-vont-produire-des-videos-pour-facebook-319748>
Sur le même sujet :
> Dans les médias, une pluie de nouveaux rendez-vous consacrés à l’environnement <http://www.leparisien.fr/culture-loisirs/tv/dans-les-medias-une-pluie-de-nouveaux-rendez-vous-consacres-a-l-environnement-08-09-2019-8147835.php>, Le Parisien, 08/09/19, 11h13
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19- Des avancées vers un traité international en faveur de la haute mer, Le Monde, 05/09/19, 19h41
Martine Valo
La troisième session de négociation sur un outil « juridiquement contraignant » pour gouverner l’océan s’est achevée à l’ONU. Le texte doit à terme permettre d’encadrer l’exploitation de ses ressources et de le protéger.
Travail sérieux : sur la mention, tout le monde s’accorde. Pour le reste, la session de négociations du futur traité sur la haute mer, qui s’est achevée fin août aux Nations unies, suscite des avis contrastés.
D’un côté, les ONG s’impatientent : cette séquence de deux semaines de discussion, la troisième depuis septembre 2018, a manqué de l’élan politique nécessaire pour décider des mesures à même de protéger les océans, aujourd’hui menacés de toutes parts. De l’autre, la vision diplomatique incite à relativiser. « On peut dire que cela ne va pas assez vite, mais je constate que tout le monde est là, les 190 pays sont mobilisés pour discuter, souligne Serge Segura, ambassadeur français chargé des océans. Et pour la première fois, nous avons débattu sur la base d’un avant-texte. Il s’agit d’une évolution sensible. »
Le sujet est essentiel : il s’agit d’élaborer des règles de gouvernance de la haute mer, l’immensité qui s’étend au-delà des 200 milles marins, soit 43 % de la surface du globe. La conférence intergouvernementale qui y travaille est censée aboutir à l’élaboration d’un instrument juridiquement contraignant sur « la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine » dans des zones ne relevant d’aucune juridiction nationale. La quatrième et dernière session de travail prévue au printemps 2020 est censée aboutir à l’adoption d’un texte.
> Lire aussi Retrouver la mémoire de l’océan
Le 19 août à New York, le secrétaire général de cette instance, Joao Miguel Ferreira de Serpa Soares, a rappelé que « 66 % des océans enregistrent de façon croissante des impacts humains cumulatifs qui portent atteinte à la biodiversité », en citant le rapport mondial 2019 de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques. Pourtant, le futur traité ne vise pas seulement à imposer des règles de protection des écosystèmes au milieu du Pacifique ou de l’Atlantique. Il est aussi l’occasion de se projeter dans un avenir où les ressources marines seront convoitées.
Les bénéfices attendus ne comprennent ni la pêche des poissons au-delà des 200 milles (ce secteur économique a été d’emblée exclu du traité), ni l’exploitation de nodules de nickel ou de manganèse dans les grandes profondeurs (elle dépend de l’Autorité internationale des fonds marins, AIFM).
Ils visent surtout le monde moins connu des ressources génétiques marines, c’est-à-dire « tout matériel d’origine végétale, animale, microbienne ou autre dont les propriétés génétiques et biochimiques présentent une valeur effective ou potentielle », selon l’une des définitions du prétraité préparé par la présidente de cette conférence intergouvernementale, Rena Lee, déléguée de Singapour. Pharmacie, agroalimentaire, cosmétique et autres industries pourraient, à terme, puiser dans ces richesses encore largement inconnues.
Création d’aires marines protégées conséquentes
« Seuls une vingtaine d’Etats dans le monde ont aujourd’hui la capacité d’intervenir en haute mer, observe Serge Segura. S’ils ne se retrouvent pas [dans l’accord], le traité a peu de chances de se faire. Pour l’heure, certains d’entre eux ont des hésitations très fortes : la Russie, le Japon, la Corée du Sud, la Norvège, l’Australie aussi… » Quant aux Etats-Unis, nul ne s’avance sur leur bonne volonté au moment de signer le texte. L’Union européenne et le Groupe des 77, une coalition de pays en développement, sont les locomotives de ce projet.
En consentant à créer des aires marines protégées conséquentes, gages d’un océan en meilleure santé, les membres de la probable future Conférence des parties sur la haute mer pensent à la façon dont ils vont pouvoir exploiter ses ressources. Ils pourraient aussi exiger la réalisation d’études d’impact environnementales avant de débuter des chantiers en haute mer. Enfin, l’autre volet des négociations porte sur la question sensible du partage des connaissances et du transfert de technologies avec les pays en développement. Le désir de ces derniers d’aller vers la reconnaissance de la haute mer comme patrimoine commun de l’humanité est loin d’avoir convaincu, y compris au sein de l’UE.
Pour leur part, session après session, les ONG de défense de l’environnement sont très présentes à l’ONU. Les unes, comme la fondation Tara Océan expliquent comment rendre possible le partage des ressources génétiques grâce à des bases de données sophistiquées. Les autres plaident pour la création de vastes aires marines protégées. Ainsi, Greenpeace s’est lancé dans une année d’expédition pour montrer la richesse méconnue de la biodiversité des grands fonds.
> Lire aussi La goélette « Tara » remonte la piste du microplastique
« L’équilibre de ce traité est dans son titre : conservation et utilisation durable,tempère Serge Segura. Je ne suis pas sûr que les entreprises ont bien compris tous les enjeux, nous ne travaillons pas pour les dix prochaines années, mais pour un siècle peut-être. Qui aurait imaginé, il y a trente ans, des éoliennes flottantes en mer par exemple ? » Le diplomate prépare un atelier de travail en novembre durant lequel il espère bien voir les entreprises françaises manifester leur intérêt pour l’accord en préparation.
L’heure presse
Si l’élaboration du traité sur la haute mer progresse difficilement, c’est qu’il avance dans un cadre contraint. D’abord, il ne doit pas venir en opposition aux principes établis par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer adopté laborieusement à Montego Bay (Jamaïque) en 1982. Il doit plutôt la compléter en lui adjoignant un volet environnemental. Ensuite, il ne doit prendre le pas sur aucune organisation internationale existante. « Si tout ce qui existe fonctionnait bien, il n’y aurait pas besoin d’imaginer une nouvelle gouvernance de l’océan », glisse l’ambassadeur français.
Autre illustration des limites de l’exercice : le sort des poissons. Dans certaines parties du monde, des organisations régionales de gestion de la pêche (ORGP) sont censées réglementer cette activité entre pays riverains et pays pêcheurs. Mais « sur les 4 018 espèces connues vivant dans les grands fonds, plus de 95 % ne sont ni ciblées [pour être commercialisées] ni évaluées par les ORGP, ni considérées actuellement comme faisant partie de la biodiversité en haute mer à surveiller et à protéger en vertu du nouveau traité », écrivent des biologistes de Duke University (Caroline du Nord).
Autre exemple, la différence de statut entre les fonds marins, gérés par l’AIFM, et la colonne d’eau qui les surplombe ne devrait pas simplifier la gouvernance de la haute mer. Mais l’heure presse. Le premier rapport consacré à l’océan, à la cryosphère et à leurs interactions avec le changement climatique, rédigé par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, ne donnera guère de bonnes nouvelles. Il doit être rendu le 25 septembre.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/05/des-avancees-vers-un-traite-international-en-faveur-de-la-haute-mer_5506923_3244.html>
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20- L’Amazonie et son actualité brûlante au cœur du festival Climax à Bordeaux, Le Monde avec AFP, 06/09/19, 17h39
Le festival Climax accueille, du 5 au 8 septembre à Darwin, plusieurs représentants des peuples autochtones, dont le cacique Raoni.
Le cacique amazonien Raoni est la tête d’affiche du festival « d’éco-mobilisation » Climax, qui se tient du 5 au 8 septembre à Bordeaux et qui a pour thème « L’Amazonie ou le déracinement du monde ». La plus grande forêt tropicale du monde est grignotée depuis des semaines par des incendies, dont les spécialistes estiment qu’ils sont largement dus à la déforestation, qui a rapidement progressé au Brésil sous le nouveau président, Jair Bolsonaro.
> Lire aussi Quel est l’impact des feux en Amazonie sur le climat ?
Une semaine après avoir rencontré Emmanuel Macron à Biarritz à la clôture du sommet du G7, où la situation en Amazonie avait été au cœur des débats et où il avait demandé son aide au président français, Raoni et une délégation de chefs autochtones amazoniens sont à Bordeaux pour porter leur message. « Je n’accepte pas qu’on continue à tuer les peuples autochtones du Brésil, qu’on poursuive l’exploitation minière et forestière de la forêt (amazonienne) et qu’on la remplace par des grandes exploitations agricoles », a déclaré le chef du peuple Kayapo, 89 ans.
82 % de la biodiversité mondiale sur les terres des peuples autochtones
« [Les 5 000 peuples autochtones] représentent à peu près 5 % de la population mondiale. Mais les lieux où l’on habite préservent 82 % de la biodiversité de la planète », explique au Monde Daiara Tukano, qui fait partie des représentants de peuples autochtones ayant fait le déplacement à Darwin. Chercheuse de 36 ans en droits humains, pour la mémoire et la vérité des peuples autochtones, mais aussi artiste et militante pour les droits des peuples autochtones, elle appartient au peuple Tukano, qui vit dans le Haut Rio Negro, à la frontière entre le Brésil, la Colombie et le Venezuela. « Dans nos cultures, on a une relation et un respect du lien avec la nature qui permettent qu’elle soit vivante. »
Daiara Tukano a fait le déplacement à Bordeaux pour faire entendre sa voix et celle de son peuple. Mais aussi pour « chercher des alliances qui puissent donner de la visibilité à la réalité autochtone et montrer ce qui est vraiment menacé en ce moment », soutient-elle. « Nous sommes à un moment crucial, nous avons besoin de protéger les forêts, qui sont bien plus que des territoires autochtones, mais aussi des sources d’eau et le territoire restant de la biodiversité de la planète. Il est essentiel de travailler ensemble pour protéger ce qu’il reste. »
Raoni, fait mercredi citoyen d’honneur de la ville de Bordeaux, livrera son témoignage samedi après une conférence sur le « déracinement des sociétés modernes » à laquelle participeront le sociologue Edgar Morin et l’ex-ministre de l’écologie Nicolas Hulot.
Une douzaine de conférences ainsi que des concerts, des projections et des performances artistiques sont prévus jusqu’à dimanche à Darwin, situé sur une ancienne caserne militaire bordelaise.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/06/l-amazonie-et-son-actualite-brulante-au-c-ur-du-festival-climax-a-bordeaux_5507408_3244.html>
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21- Amazonie : Macron « à la hauteur » contre Bolsonaro, juge Nicolas Hulot, 20 Minutes avec AFP, 08/09/19, 03h14
L’ancien ministre estime que le président français a eu raison de « sortir de la diplomatie molle »
Emmanuel Macron s’est montré « à la hauteur » sur la question de l’Amazonie et face au président brésilien Jair Bolsonaro, « complice d’un crime contre l’humanité », a estimé samedi à Bordeaux l’ex-ministre de l’Ecologie Nicolas Hulot.
« L’attitude du président Macron a été à la hauteur. A un moment, il faut sortir de la diplomatie molle et quand il a traité le président Bolsonaro de menteur [sur ses engagements environnementaux], il n’a fait que dire la vérité », a déclaré l’ancien ministre démissionnaire à des journalistes à l’issue d’une conférence sur l’Amazonie à laquelle a participé le chef autochtone amazonien Raoni, autre détracteur du chef d’Etat brésilien.
« J’ai repris une forme de liberté »
La plus grande forêt tropicale du monde est grignotée depuis des semaines par des incendies, dont les spécialistes estiment qu’ils sont largement dus à la déforestation, en rapide progression au Brésil sous Jair Bolsonaro. « Quand on menace ou agit pour détruire la forêt amazonienne, quand on est complice de ça comme l’est Bolsonaro, on est complice d’un crime contre l’humanité », a dit Nicolas Hulot.
Interrogé sur l’idée d’une « internationalisation » de l’Amazonie avancée par Macron mais qui hérisse son homologue brésilien, Nicolas Hulot a estimé que « c’est une très bonne chose » que la France puisse prendre l’initiative d’une réflexion « sur les biens communs » tels « la forêt amazonienne ».
Auparavant, lors de la conférence dans le cadre du festival d'« éco-mobilisation » Climax, Nicolas Hulot avait été interpellé sur sa « défense » supposée du président Macron, et il avait alors répondu en paraphrasant Talleyrand : « Quand je nous regarde, je me désole mais quand je nous compare [avec d’autres pays], je me console ».
L’ex-ministre d’Edouard Philippe n’avait toutefois pas prévu de se rendre au « campus » du parti présidentiel, à quelques kilomètres de là : « j’ai repris une forme de liberté » mais « cette liberté ne met pas » pour autant « dans une forme d’animosité » vis-à-vis de ses anciens collègues. Son « ami Raoni », a quant à lui fait part, devant 1.000 auditeurs conquis, de sa volonté de « continuer à lutter pour que le président Bolsonaro parte au plus vite ».
<https://www.20minutes.fr/planete/2599007-20190908-amazonie-macron-hauteur-contre-bolsonaro-juge-nicolas-hulot>
Sur le même sujet :
> Emmanuel Macron est "à la hauteur" sur l'Amazonie contre Jair Bolsonaro, juge Nicolas Hulot <https://www.francetvinfo.fr/monde/ameriques/amazonie/emmanuel-macron-est-a-la-hauteur-sur-l-amazonie-contre-jair-bolsonaro-juge-nicolas-hulot_3607463.html>, France info avec AFP, 07/09/19, 20:29
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En images
22- Göteborg, la ville la plus durable au monde, TF1, journal de 13h, 01/09/19
À Göteborg, en Suède, les élus ont décidé de mener une politique verte. Ils orientent tous leurs investissements en faveur de l'écologie et du recyclage. En plus de l'utilisation des énergies renouvelables, des réserves naturelles ont été mises en place sur le territoire. Pour financer leurs travaux, la ville a recours à des "green banks" en contrepartie de projets durables. D'ailleurs, Göteborg a été élue "ville la plus durable au monde".
> Reportage (03 :55) à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/goteborg-la-ville-la-plus-durable-au-monde-94158539.html>
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Une publication
23- Trop d’humains sur Terre ?, Imagine demain le monde n°135, septembre-octobre 2019
7,7 milliards en 2019, 9,7 milliards en 2050, 10,9 milliards en 2100... Les dernières projections de l’ONU donnent le vertige.
Sommes-nous trop nombreux sur Terre ? Notre planète déjà mal en point est-elle capable de supporter cette explosion démographique ? Faut-il des politiques natalistes adaptées ? Est-ce vraiment une question de nombre ou plutôt de mode de consommation des plus riches ? Dans son édition de rentrée, Imagine ouvre ce débat éthique et politique à la fois complexe et passionnant.
Dans ce numéro de 100 pages, riche en nouvelles et en couleurs, vous trouverez également :
• une rencontre atypique avec Jacques Crahay, le président "mutant" de l’Union Wallonne des Entreprises
• un reportage à Londres dans le sillage des activistes d’Extinction Rebellion
• un porfolio en mode Gilets jaunes du collectif Plein le dos
• une conversation de cinq pages avec l’économiste Geneviève Azam autour de son dernier opus Lettre à la Terre
• la chronique de Pablo Servigne et Raphaël Stevens qui remettent les pendules à l’heure autour de la collapsologie
• un reportage en Arabie Saoudite, terre de tous les contrastes
• le portrait d’un promeneur chantant, alias Bernard Massuir et... bien d’autres invitations à cheminer, explorer et se nourrir entre les pages !
> En savoir plus :
<http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?rubrique331>
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Une annonce
24- Dites-nous "Comment les médias peuvent-ils améliorer la société ?", Reporters d’Espoirs, 04/09/19
Reporters d’Espoirs et la plateforme de mobilisation citoyenne Make.org ont lancé le 10 juillet dernier avec Franceinfo, La Croix, La Voix du Nord, L’Obs et L’Express une consultation citoyenne autour de la question “Comment les médias peuvent-ils améliorer la société ?”
N'hésitez pas à vous mobiliser ! Vous avez jusqu’au 20 septembre, pour déposer vos propositions et voter pour celles des autres participants sur les sites de Make.org et des médias partenaires.
Les résultats de la consultation seront dévoilés en exclusivité par Franceinfo, La Croix, La Voix du Nord, L’Obs et L’Express, et présentés lors du festival Médias en Seine,le 8 octobre à la Maison de la Radio.
> En savoir plus :
<http://1sxgu.r.ca.d.sendibm2.com/mk/mr/b9FDQPVPG964kIGOttk1FtITrxvaPQsNy1ct4U3M9tScL-pZ6Z2kxBLi49POa5tQcYH01hUZSklyZhpaslj4Snk4QKyw8bgmZchRXzqoPiIU_Fuz>
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