[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (mercredi 11 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 11 Sep 07:45:08 CEST 2019


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- En Zambie, une ancienne mine de plomb menace la santé de milliers d’enfants <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/23/en-zambie-une-ancienne-mine-de-plomb-menace-la-sante-de-milliers-d-enfants_5501950_3212.html>, Le Monde Afrique, 23/08/19, 10h16
2- Tribune. Pour un “Fashion Pact” véritablement durable », <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/28/pour-un-fashion-pact-veritablement-durable_5503863_3232.html> Le Monde, 28/08/19, 16h27
3- L’Organisation mondiale de la santé alerte sur le retour de la rougeole en Europe <https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/08/29/flambee-de-rougeole-en-europe-ou-elle-ressurgit-dans-quatre-pays-dont-le-royaume-uni_5504009_1651302.html>, Le Monde, 29/08/19, 11h30
4- Retour à l'envoyeur : la Malaisie cherche l'origine de tonnes de déchets plastiques <https://www.geo.fr/environnement/retour-a-lenvoyeur-la-malaisie-cherche-lorigine-de-tonnes-de-dechets-plastiques-197289>, AFP, 29/08/19, 20:00
5- Epidémie d’Ebola en RDC : le cap des 2 000 morts est franchi <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/30/epidemie-d-ebola-en-rdc-le-cap-des-2-000-morts-est-franchi_5504549_3212.html>, Le Monde avec AFP, 30/08/19, 13h30
6- Au sud-ouest de Nantes, les causes des cancers pédiatriques toujours sans explication <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/30/cancers-pediatriques-en-loire-atlantique-l-ecole-de-sainte-pazanne-restera-ouverte-a-la-rentree_5504470_3224.html>, Le Monde avec AFP, 30/08/19, 21h52
7- CO2, eau, microplastique : la mode est l’une des industries les plus polluantes du monde <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/01/co2-eau-microplastique-la-mode-est-l-une-des-industries-les-plus-polluantes-du-monde_5505091_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 01/09/19, 15h59
8- Rentrée scolaire dans la "vallée de l'arsenic" : parents inquiets, préfecture rassurante <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/rentree-scolaire-dans-la-vallee-de-l-arsenic-des-parents-inquiets-manifestent_136831>, AFP, 02/09/19, 17:00
9- Rameur abandonné au Mont-Blanc : un élu se plaint des "hurluberlus" <https://www.geo.fr/environnement/rameur-abandonne-au-mont-blanc-un-elu-se-plaint-des-hurluberlus-197351>, AFP, 03/09/19, 21:00
10-  <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/bisphenols-phtalates-parabenes-six-polluants-presents-dans-l-organisme-de-tous-les-francais_136872>Bisphénols, phtalates, parabènes... Six polluants présents dans l'organisme de tous les Français <https://information.tv5monde.com/info/bisphenols-phtalates-parabenes-six-polluants-presents-dans-l-organisme-de-tous-les-francais>, AFP, 03/09/19, 13:00
11- Enquête. Privatisation, infractions, érosion : en Tunisie, les plages sous pression <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/03/privatisation-infractions-erosion-en-tunisie-les-plages-sous-pression_5505964_3212.html>, Le Monde Afrique, 03/09/19, 18h00
12- Perturbateurs endocriniens : une nouvelle stratégie sur fond de chiffres alarmants <https://www.actu-environnement.com/ae/news/perturbateurs-endocriniens-strategie-SNPE-lancement-etude-Esteban-sante-publique-France-33976.php4>, Actu-environnement.com, 03/09/19
13- Antarctique : expédition "écologique et éducative" pour évaluer la pollution <https://information.tv5monde.com/info/antarctique-expedition-ecologique-et-educative-pour-evaluer-la-pollution-319603>, AFP, 04/09/19, 22:00
14- Consigne pour les bouteilles plastiques d'ici à 2022, espère Brune Poirson <https://information.tv5monde.com/info/consigne-pour-les-bouteilles-plastiques-d-ici-2022-espere-brune-poirson-319891>, AFP, 06/09/19, 11:00
15- Berlin veut bannir les sacs plastiques dans le commerce <https://information.tv5monde.com/info/berlin-veut-bannir-les-sacs-plastiques-dans-le-commerce-319906>, AFP, 06/09/19, 13:00
16- Au Sénégal, un restaurateur part en croisade pour le zéro plastique <https://information.tv5monde.com/info/au-senegal-un-restaurateur-part-en-croisade-pour-le-zero-plastique-319911>, AFP, 06/09/19, 18:00
17- Toulouse : Un arbre à planctons bientôt « planté » en ville en guise d’aspirateur à pollution <https://www.20minutes.fr/planete/2598671-20190908-toulouse-arbre-planctons-bientot-plante-ville-guise-aspirateur-pollution>, 20 Minutes, 08/09/19, 15h01
En images
18- Cap-Vert : un paradis encore préservé, mais pour combien de temps ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/cap-vert/cap-vert-un-paradis-encore-preserve-mais-pour-combien-de-temps_3595477.html>, France 2, journal de 13h, 29/08/19
19- Votre charbon de bois contribue-t-il à la déforestation ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/votre-charbon-de-bois-contribue-t-il-a-la-deforestation-65853511.html>, TF1, journal de 13h, 01/09/19
20- Zéro déchet à Roubaix : les bienfaits écologiques et économiques du programme <https://www.actu-environnement.com/ae/news/economie-circulaire-zero-dechet-roubaix-33963.php4>, Actu-environnement.com, 02/09/19
21- [Infographie] À votre avis, un mégot vit combien de temps au fond de l'océan ? <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/infographie-nos-dechets-peuvent-vivre-plus-de-500-ans-au-fond-de-l-ocean-147579.html>, Novethic, 03/09/19
22- Reportage. Eau potable : le Sédif mise sur l'osmose inverse pour une eau sans micropolluant d'ici 2028 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/usine-eau-potable-osmose-inverse-sedif-33985.php4>, Actu-environnement.com, 04/09/19
23- Ma vie sans plastique <https://www.france.tv/france-2/envoye-special/1054407-envoye-special.html>, France 2, Envoyé spécial, 05/09/19, 21h08
24- Le secteur du reconditionnement des mobiles en pleine expansion <https://www.actu-environnement.com/ae/news/secteur-reconditionnement-mobiles-pleine-expansion-33932.php4>, Actu-environnement.com, 09/09/19

Bien à vous,
Florence

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ÉTUDE DU JOUR : 6 polluants présents dans l'organisme de tous les Français ! Bisphénols, phtalates, parabens, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés (PFC)… pour la première fois, Santé publique France a mesuré la présence de ces polluants dits "du quotidien" dans l’organisme des enfants et des adultes, auprès d’un large échantillon représentatif de la population française. (cf. item 10, suite & 12)
MISE EN GARDE DU JOUR : L’OMS fait état de 89 994 cas de rougeole, maladie très contagieuse, dans 48 Etats européens au premier semestre 2019, soit plus du double par rapport à la même période de l’an dernier. Quatre pays européens –Royaume-Uni, Grèce, Albanie et République tchèque– ne sont désormais plus considérés comme débarrassés de cette infection alors qu’il existe un vaccin efficace et peu onéreux. (cf. item 3)
BILAN DU JOUR : Avec 100 milliards de vêtements consommés dans le monde en 2014, la mode est la deuxième industrie la plus polluante de la planète après celle du pétrole. (cf. item 2 & 7)
CHIFFRES DU JOUR : — Depuis le début de l’épidémie d’Ebola, 3 000 personnes ont contracté le virus en République démocratique du Congo, selon les autorités sanitaires qui recensent 2 000 décès et 900 guérisons. (cf. item 5)
— La consommation de charbon de bois en France atteint les 130 000 tonnes par an dont deux tiers sont importés. (cf. item 19 & suite)
— 80 % des déchets marins proviennent des activités à terre. (cf. item 21)
— En France, il y aurait environ 100 millions de téléphones en fin de vie qui dorment dans des tiroirs chez les particuliers. (cf. item 24)
INITIATIVES DU JOUR : — L'Allemagne entend bannir à partir de l'an prochain l'usage des sacs plastiques jetables proposés aux caisses des magasins, selon un projet de la ministre de l'Environnement. (cf. item 15)
—  Toulouse Métropole a sélectionné une start-up locale pour expérimenter un arbre à algues chargé de lutter contre le réchauffement climatique et la pollution. (cf. item 17)
—  500 foyers de Roubaix pratiquent le "zéro déchet". Une démarche écologique aussi source d'économies pour le budget d'une famille, et qui contribue au dynamisme de l'activité locale. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- En Zambie, une ancienne mine de plomb menace la santé de milliers d’enfants, Le Monde Afrique, 23/08/19, 10h16
Fabien Mollon

Plus d’un tiers des 76 000 habitants de la ville de Kabwe vivent dans des townships contaminés, selon l’ONG Human Rights Watch, qui dénonce la passivité des autorités. 
Malaika, 11 ans, souffre de maux d’estomac récurrents : « J’ai mal au ventre, dit-elle. Parfois trois jours, parfois une semaine. » Une douleur si intense qu’elle l’empêche certains jours d’aller à l’école. Malaika souffre aussi de problèmes de mémoire : « Quand un professeur m’enseigne des choses, j’en oublie certaines. » Malaika vit à Kabwe, une ville de 76 000 habitants dans le centre de la Zambie. Une mine de plomb et de zinc y a été exploitée de 1904 à 1994. Pendant cette période, les vapeurs des fonderies ont recouvert une grande partie du sol de poussière de plomb.
Selon l’ONG Human Rights Watch (HRW), qui a recueilli le témoignage de la jeune fille, ses maux sont symptomatiques du saturnisme, une maladie liée à une exposition au plomb et qui se caractérise notamment par une perte d’appétit, un retard de croissance, des maux de tête, des problèmes de concentration… L’intoxication au plomb cause des dommages au cerveau, au foie, aux reins, à l’estomac, elle augmente le risque de fausse couche et peut entraîner la mort. Le métal toxique peut être transmis par le placenta et par le lait maternel.
> Lire aussi  En Zambie, dans l’enfer des mines de cuivre
Selon le rapport de HRW publié vendredi 23 août, plus d’un tiers des habitants de Kabwe vivent dans des townships contaminés. Vingt-cinq ans après la fermeture de la mine, les enfants sont toujours exposés à de fortes concentrations de plomb dans le sol et dans la poussière des maisons, des écoles, des aires de jeu… Leur cerveau et leur corps étant encore en développement, ils sont particulièrement vulnérables.
« Une tentative de discréditer le gouvernement »
En 2012, un test a révélé que le niveau de plomb dans le sang de Malaika était supérieur à 45 microgrammes par décilitre, bien au-dessus du seuil de référence de 5 microgrammes. Comme elle, plus de 95 % des enfants des banlieues voisines de la mine présentent des taux élevés de plomb et environ la moitié d’entre eux nécessitent une intervention médicale, a estimé une équipe de chercheurs menée par Stephan Böse-O’Reilly (hôpital universitaire de Munich) en 2018. Mais faute de médicaments chélateurs qui permettent d’éliminer la présence de métaux nuisibles dans l’organisme, Malaika a reçu des suppléments nutritionnels… avant de rentrer chez elle, où le plomb l’attendait toujours.
> Lire aussi  En Zambie, une boisson aphrodisiaque aux effets démesurés
« Les profits réalisés par la mine de Kabwe ont coûté très cher aux générations d’enfants qui ont grandi au contact du plomb toxique détecté dans les toutes les communes aux alentours, déclare Joanna Naples-Mitchell, l’auteure du rapport de HRW. Et même si le gouvernement zambien a tenté plusieurs fois d’éliminer le plomb depuis la fermeture de la mine en 1994, il ne s’est toujours pas attaqué à l’étendue réelle du problème. » L’ONG, qui a interrogé durant son enquête une centaine d’habitants des townships, a tenté de dialoguer avec les autorités, qui n’ont guère apprécié : dans une lettre datée du 12 août, le ministère des mines a répondu que ce rapport était « une tentative de discréditer le gouvernement ».
« La seule chose qui risque de discréditer le gouvernement, ce sont ses propres efforts injustifiés visant à étouffer les résultats de notre enquête, réagit Joanna Naples-Mitchell. Au lieu d’attaquer ceux qui le critiquent, le gouvernement zambien devrait élaborer un plan d’action clair afin d’assumer ses responsabilités vis-à-vis de Kabwe. »
Pas de traitement adapté dans les hôpitaux
Des programmes ont pourtant été menés. De 2003 à 2011, la Banque mondiale a ainsi financé le Copperbelt Environment Project (CEP), destiné notamment à nettoyer le plomb dans les townships de Kabwe. Mais les dépotoirs de la mine subsistent, exposant les zones résidentielles voisines à la poussière de plomb soufflée par le vent. Les autorités n’ont pas enlevé les tas de déchets miniers ni scellé le site, constate HRW, les mesures de dépollution des sols se limitant ausemis de gazon autour des maisons et des écoles et au remplacement de la couche arable. Et l’extraction minière à petite échelle, qui se poursuit, génère des risques sanitaires supplémentaires.
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Dans le cadre du CEP, le gouvernement a également fourni des soins médicaux à plus de 2 800 enfants de moins de 7 ans. Mais il n’existe aucun test ou traitement prolongé pour les habitants de Kabwe, déplore HRW, et les établissements publics de santé ne disposent ni de traitements chélateurs, ni de kits de test de plombémie, ni de bases de données permettant de suivre les hospitalisations ou les décès liés au plomb. « Je n’ai jamais assisté à la moindre réunion sur le saturnisme, pas une seule fois », a confié à l’ONG un membre du personnel d’un hôpital local.
Fin 2016, le gouvernement a lancé un nouveau projet, lui aussi financé par la Banque mondiale, prévoyant de tester et de traiter au moins 10 000 personnes en cinq ans. Au regard de la population exposée, c’est peu, estime HRW, qui préconise que tous les habitants de Kabwe soient éligibles et que les traitements s’accompagnent du nettoyage de l’environnement des patients, afin qu’ils ne soient pas de nouveau intoxiqués. « Le gouvernement devrait trouver une solution durable, assurer un meilleur avenir aux enfants de Kabwe et éliminer le plomb une fois pour toutes », demande Joanna Naples-Mitchell.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/23/en-zambie-une-ancienne-mine-de-plomb-menace-la-sante-de-milliers-d-enfants_5501950_3212.html>
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2- Tribune. Pour un “Fashion Pact” véritablement durable », Le Monde, 28/08/19, 16h27
Par Guillaume Carton et Julia Parigot, Institut supérieur de gestion (IGS).

Guillaume Carton et Julia Parigot, professeurs de stratégie d’entreprise doutent, dans une tribune au « Monde », de l’efficacité des engagements environnementaux de la filière textile.
Tribune. On ne peut que saluer l’initiative du « Fashion Pact » conduite par François-Henri Pinault (PDG du groupe Kering) pour limiter l’impact de la filière textile sur le climat, la biodiversité et les océans. En effet, l’industrie du textile est l’une des plus polluantes de la planète. Elle est responsable de près de 20 % des rejets d’eaux usées, de 10 % des émissions de carbone dans le monde, de 35 % des rejets de microplastiques dans les océans et de 22 % des pesticides utilisés dans le monde.
> Lire aussi  Des groupes de mode s’engagent à réduire leur impact sur l’environnement
Pour réduire son impact, trente-deux entreprises de l’industrie de la mode et du luxe ont signé, juste avant le G7 de Biarritz, un « pacte de la mode » qui vise, entre autres, à développer des programmes de compensation d’émissions de carbone, à recourir aux énergies renouvelables, à renoncer à s’approvisionner auprès de l’élevage intensif, à privilégier les exploitations agricoles respectueuses de l’écosystème naturel (c’est-à-dire travaillant à la protection des espèces et à la régénération des sols),à éliminer l’utilisation de plastiques à usage unique d’ici à 2030, à soutenir l’innovation sur les matériaux alternatifs, etc.
La liste des engagements est certes longue, mais nous semble insuffisamment ambitieuse. Nous avons la conviction que la seule façon de repenser la croissance durable passe par une remise en question de la nature des ressources et des process utilisés par la filière textile, et non pas par une optimisation de l’utilisation de ces ressources et process.
Comme le rappelle la Fondation Ellen MacArthur, l’équivalent d’un camion poubelle est brûlé ou mis en décharge chaque seconde à cause de la surproduction. Le coton, première fibre textile, est le troisième consommateur d’eau irriguée, après le riz et le blé. L’ensemble des engagements proposés par les entreprises signataires du Fashion Pact ne permettent pas de répondre à ces deux problèmes majeurs ayant pour conséquence l’épuisement inexorable de certaines matières premières.
Diminution des réserves d’eau potable
Nous pensons que, pour qu’un pacte soit véritablement ambitieux, il doit repenser le paradigme dans lequel s’est inscrite la filière textile depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Le paradigme actuel est fondé sur la supposition que les ressources naturelles sont illimitées ou que, si elles venaient à manquer, il serait aisé de trouver des substituts synthétiques. Mais augmenter l’utilisation d’énergies renouvelables nous protégera-t-il de la diminution des réserves d’eau potable ?
> Lire aussi  Le développement durable, figure imposée à l’industrie de la mode
Dans d’autres secteurs d’activité, certaines entreprises ont déjà commencé leur transition. Par exemple, pour lutter contre la surpêche, qui menace 30 % des espèces de poissons, dans le monde, Poiscaille, une start-up française, propose à ses clients des casiers de « poissons oubliés », c’est-à-dire des espèces de poissons qui ne sont pas menacées de surpêche et que l’industrie halieutique classique délaisse. Pour les mettre en valeur, elle a développé un système logistique lui permettant d’acheminer en moins de quarante-huit heures les poissons à ses clients.
> Lire aussi  Emmanuel Macron charge François-Henri Pinault de mobiliser la mode autour de l’environnement
Dans l’industrie avicole, Poule House, une autre start-up française, s’attaque au fléau des 7 milliards de poussins mâles broyés chaque année, en Europe, en ayant recours à une technologie qui permet de connaître le sexe de l’œuf couvé. Cette technologie contribue à mettre fin au massacre des poussins sous prétexte qu’ils ne pourront jamais pondre d’œufs.
Enfin, dans le domaine horticole, le Collectif de la fleur française, rattaché plus largement au réseau du Slow Flowers Movement, se bat contre le marché de la fleur coupée, alimenté à 80 % par des importations en provenance du Kenya, d’Ethiopie ou d’Amérique latine, où les conditions de culture sont souvent opaques. Pour cela, le réseau promeut les fleurs locales qui, en plus d’économiser de nombreuses ressources, ont un parfum plus intense et une durée de vie plus longue, une fois coupées, que les fleurs importées.
Ainsi, un pacte de la mode véritablement ambitieux aurait pour objectif de modifier l’ensemble de l’utilisation des ressources dans l’industrie textile, à l’instar de Poiscaille, de Poule House et du Collectif de la fleur française. Il proposerait ainsi : un engagement à développer des alternatives à l’utilisation massive du coton, troisième consommateur d’eau d’irrigation de la planète ; un engagement à fabriquer des vêtements durant plus d’une saison, afin de lutter contre la surconsommation et le gaspillage de ressources ; la création de labels confirmant la préservation des ressources mobilisées dans l’industrie textile. Seuls des engagements concrets sur ces points-clés peuvent rendre l’industrie de la mode et du luxe plus durable.
> Lire aussi  Il faut « remettre l’industrie textile dans le bon sens »
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/28/pour-un-fashion-pact-veritablement-durable_5503863_3232.html>
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3- L’Organisation mondiale de la santé alerte sur le retour de la rougeole en Europe, Le Monde, 29/08/19, 11h30
Paul Benkimoun  

L’OMS fait état de 89 994 cas dans 48 Etats européens au premier semestre 2019, plus du double par rapport à la même période de l’an dernier. 
Au cours des six premiers mois de 2019, 89 994 cas de rougeole ont été recensés en Europe, soit plus qu’au cours de 2018, où l’on dénombrait 84 462 cas. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde, jeudi 29 août, en indiquant que la région Europe – qui compte 53 Etats dans la définition de l’OMS – perd du terrain dans les efforts visant à éliminer cette maladie très contagieuse. Le nombre de pays ayant éliminé de manière durable la rougeole a en effet régressé.
Quatre pays européens – Royaume-Uni, Grèce, Albanie et République tchèque – ne sont désormais plus considérés comme débarrassés de cette infection pour la prévention de laquelle existe un vaccin efficace et peu onéreux.
> Lire aussi  Les cas de rougeole ont bondi de 300 % dans le monde au premier trimestre 2019
« La reprise de la transmission de la rougeole est préoccupante. Si l’on ne parvient pas à une couverture vaccinale élevée et durable dans chaque communauté, tant les enfants que les adultes en pâtiront inutilement et pour certains auront une mort tragique », a averti Günter Pfaff, président de la Commission régionale de vérification de l’élimination de la rougeole et de la rubéole.
Endémique en France
Au cours du premier semestre, 37 décès dus à la rougeole ont été comptabilisés dans la région Europe. En 2018, ce nombre s’élevait à 74. L’élimination est définie comme l’absence de transmission continue pendant douze mois. Trente-cinq des 53 Etats de la région Europe ont réussi à atteindre cet objectif. Entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2019, 49 pays des 53 de la région ont notifié 174 000 cas et plus de 1 090 décès.
Sans surprise, les pays où la rougeole est éliminée possèdent une couverture vaccinale élevée, à l’inverse de ceux qui sont les plus atteints. Au niveau mondial, le taux de 95 % de vaccination de la population est recommandé. Ce taux devrait remonter, en dépit de l’action de mouvements antivaccins, notamment avec l’inclusion du vaccin contre la rougeole dans la liste des vaccinations obligatoires pour les enfants, comme c’est le cas depuis le 1er janvier 2018 en France.
Mais le cas du Royaume-Uni, ainsi que les poussées de la maladie ailleurs dans le monde, comme aux Etats-Unis, montrent que les pays pâtissant de systèmes de santé faibles ne sont pas les seuls concernés. L’Europe fait partie des régions où l’augmentation du nombre de cas est la plus importante. La maladie est d’ailleurs considérée comme endémique en France et dans onze autres pays européens, dont l’Allemagne.
« Défis »
Au 21 août, la France comptait pas moins de 2 381 cas depuis le début de l’année (contre 2 671 sur la même période de 2018), selon Santé publique France, qui précise que le pic épidémique est passé et que le nombre de cas diminue. L’élimination est confirmée pour l’Autriche, le Danemark, la Hongrie ou la Suisse.
> Lire aussi  La couverture vaccinale dans le monde stagne dangereusement, selon l’ONU
Quatre foyers de contagion prédominaient en Europe ces six premiers mois de 2019 et concentrent 78 % des cas recensés en Europe : l’Ukraine, le Kazakhstan (10 %), la Géorgie (4 %) et la Russie (3 %). « Les gros efforts afin de contrôler cette maladie hautement contagieuse nous ont fait faire de grands pas vers son élimination régionale, souligne Zsuzsanna Jakab, directrice régionale de la région Europe de l’OMS. C’est le moment et une occasion de s’attaquer aux défis en matière de système de santé, de déterminants sociaux et sociétaux qui ont permis à ce virus de persister dans cette région. »
« Je pense que c’est un signal d’alarme pour le monde entier : il ne suffit pas de parvenir à une couverture vaccinale élevée, il faut le faire dans chaque communauté et dans chaque foyer », estime Kate O’Brien, directrice du département vaccination à l’OMS.
<https://www.lemonde.fr/sante/article/2019/08/29/flambee-de-rougeole-en-europe-ou-elle-ressurgit-dans-quatre-pays-dont-le-royaume-uni_5504009_1651302.html>
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4- Retour à l'envoyeur : la Malaisie cherche l'origine de tonnes de déchets plastiques, AFP, 29/08/19, 20:00

La Malaisie veut renvoyer quelque 200 conteneurs arrivés par la mer et contenant vraisemblablement des déchets plastiques, a indiqué jeudi un responsable du ministère de l'Environnement, mais elle doit au préalable trouver d'où ils viennent.
Ce pays du sud-est asiatique est submergé depuis l'an dernier de déchets plastiques en provenance de pays développés tels les Etats-Unis, l'Australie ou le Royaume-Uni, après que la Chine a décidé de stopper ces importations alors qu'elle se vantait auparavant de sa vaste industrie de recyclage.
La Malaisie a été particulièrement touchée, car plusieurs industriels du recyclage ont transféré leurs activités de Chine vers ce pays après l'interdiction de Pékin.
Le gouvernement a déjà renvoyé au moins 10 conteneurs de déchets plastiques à divers pays et ordonné la fermeture d'usines de traitement de déchets illégales, a indiqué jeudi un haut fonctionnaire du ministère de l'Environnement, K. Nagulendran, au club de la presse étrangère en Malaisie.
Les autorités de Kuala Lumpur s'efforcent de déterminer l'origine des 198 conteneurs restants à quai dans trois ports, et qui contiennent probablement des déchets plastiques.
Selon les formulaires de douanes, la marchandise consiste en un type de plastique dont l'importation est autorisée. Mais aucun des conteneurs n'a les permis nécessaires pour entrer dans le pays. 
"Nous avons des difficultés pour trouver le pays d'origine car ces conteneurs ont été tout simplement abandonnés", a expliqué K. Nagulendran. 
Plusieurs pays du sud-est asiatique ont renvoyé des déchets indésirables au cours des derniers mois, dont les Philippines - qui ont réexpédié vers le Canada un vaste chargement de déchets - et l'Indonésie, qui a renvoyé cinq conteneurs vers les Etats-Unis.
<https://www.geo.fr/environnement/retour-a-lenvoyeur-la-malaisie-cherche-lorigine-de-tonnes-de-dechets-plastiques-197289>
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5- Epidémie d’Ebola en RDC : le cap des 2 000 morts est franchi, Le Monde avec AFP, 30/08/19, 13h30

Depuis le début de l’épidémie, 3 000 personnes ont contracté le virus en République démocratique du Congo, selon les autorités sanitaires qui recensent 2 000 décès et 900 guérisons. 
Le cap des 2 000 morts a été franchi, vendredi 30 août, dans l’épidémie d’Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC), selon les autorités sanitaires congolaises. « Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 3 004, dont 2 899 confirmés et 105 probables. Au total, il y a eu 2 006 décès », déclare le comité national multisectoriel congolais de la riposte contre Ebola dans son bulletin daté de jeudi et diffusé vendredi. « 902 personnes » ont également été déclarées guéries, selon la même source.
La fièvre hémorragique Ebola, hautement contagieuse, provoque la mort d’entre 25 et 90 % des malades, selon l’organisation mondiale de la santé (OMS). Il n’existe ni traitement ni vaccin commercialisé, mais plusieurs pistes sont à l’essai. Elle se transmet par contact direct avec le sang, les sécrétions corporelles (sueur, selles, etc.), par voie sexuelle et par la manipulation sans précaution de cadavres contaminés.
Déclarée le 1er août 2018, l’actuelle épidémie d’Ebola en RDC est la dixième sur le sol congolais. En treize mois, l’épidémie a touché trois provinces dans l’est de ce pays (Nord-Kivu, Ituri, Sud-Kivu).
> Lire aussi  Epidémie d’Ebola en RDC : 1 800 morts en un an
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/30/epidemie-d-ebola-en-rdc-le-cap-des-2-000-morts-est-franchi_5504549_3212.html>
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6- Au sud-ouest de Nantes, les causes des cancers pédiatriques toujours sans explication, Le Monde avec AFP, 30/08/19, 21h52

L’enquête menée par les autorités de santé à la suite du signalement de dix-sept cas de cancers chez des mineurs et jeunes adultes dans le secteur de Sainte-Pazanne écarte la piste d’une contamination au sein de l’école de la commune. 
La question reste en suspens. Pour l’heure, impossible de déterminer avec précision les éléments pouvant provoquer les cas de cancers pédiatriques recensés dans le secteur de Sainte-Pazanne, à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Nantes. Depuis 2015, dix-sept cas de cancers chez des enfants, adolescents et jeunes adultes ont été signalés à l’Agence régionale de santé (ARS) des Pays de la Loire. Trois personnes sont mortes depuis.
Réuni jeudi 29 août pour la troisième fois depuis sa mise en place en mai, le comité de suivi du dossier – regroupant notamment l’ARS, l’agence Santé publique France, le collectif de parents Stop aux cancers de nos enfants, la préfecture, les professionnels de santé et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DREAL) – promettait pourtant de faire le point sur les causes potentielles de maladie communes aux enfants.
> Reportage : Des cas de cancers pédiatriques inquiètent au sud-ouest de Nantes
Quatre des jeunes atteints de cancer ont fréquenté ou fréquentent toujours l’établissement scolaire Notre-Dame-de-Lourdes, l’école privée de Sainte-Pazanne, située devant un ancien site industriel. Des investigations ont été menées pendant l’été pour « lever le doute » sur cette exposition environnementale.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/08/30/cancers-pediatriques-en-loire-atlantique-l-ecole-de-sainte-pazanne-restera-ouverte-a-la-rentree_5504470_3224.html>
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7- CO2, eau, microplastique : la mode est l’une des industries les plus polluantes du monde, Blog Les Décodeurs, 01/09/19, 15h59
Juliette Desmonceaux

En marge du G7, trente-deux groupes du textile se sont engagés à réduire l’impact du secteur de l’habillement. 
Toujours plus de vêtements et de moins en moins cher. Le succès du prêt-à-porter a révolutionné notre façon d’acheter des vêtements, mais fait de la mode une des industries les plus polluantes de la planète. Pour la première fois, en marge du G7, trente-deux entreprises du textile, des groupes Adidas et Nike à Chanel et Prada, en passant par H&M et Gap, ont décidé de s’engager à diminuer l’empreinte carbone du secteur de l’habillement. Vendredi 23 août, ces géants de la mode ont signé un « Fashion Pact » (pacte de la mode) visant à atteindre zéro émission nette de dioxyde de carbone (CO2) d’ici à 2050 et à passer à 100 % d’énergies renouvelables sur toute la chaîne d’approvisionnement d’ici à 2030.
> Synthèse : Des groupes de mode s’engagent à réduire leur impact sur l’environnement
Plus de 12 kg de vêtements par an pour un Européen
Selon l’Agence européenne pour l’environnement (EEA), la quantité de vêtements achetés dans l’Union européenne (UE) a augmenté de 40 % entre 1996 et 2012. En 2015, les Européens ont acquis 6,4 millions de tonnes de nouveaux habits et chaussures, selon une étude du Parlement européen. A l’échelle mondiale, la tendance est la même : 100 milliards de vêtements ont été consommés dans le monde en 2014, selon Greenpeace. Cette frénésie de consommation connaît un bond depuis les années 2000.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/01/co2-eau-microplastique-la-mode-est-l-une-des-industries-les-plus-polluantes-du-monde_5505091_4355770.html>
Sur le même sujet :
> Pourquoi s’habiller pollue la planète, Le Monde, 13/12/18, 14h15
Joséfa Lopez et  Elisa Bellanger 
De la production au lavage, l’industrie textile est devenue l’une des plus polluantes. 
> Explications en vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2018/12/13/pourquoi-s-habiller-pollue-la-planete_5396969_3244.html>
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8- Rentrée scolaire dans la "vallée de l'arsenic" : parents inquiets, préfecture rassurante, AFP, 02/09/19, 17:00

"Enfants en danger, on veut la vérité" : une cinquantaine de parents ont manifesté lundi, jour de rentrée scolaire, à Conques-sur-Orbiel (Aude) pour dénoncer la pollution liée à l'ancienne mine d'arsenic, même si, selon la préfecture, l'école primaire locale ne présente aucun risque, et que l'impact des inondations d'octobre 2018 est sous haute surveillance. 
Partis de l'école, les parents d'élèves se sont rendus jusqu'à la mairie de cette localité dans la vallée de l'Orbiel, derrière une banderole blanche où s'inscrivait en rouge et noir: "Enfants en danger, on veut la vérité". 
Certains manifestants portaient sur la bouche des masques d'hygiène, comme cette mère de famille brandissant une pancarte: "46 enfants contaminés à l'arsenic !!! A quand les prochains !!!" et une autre: "Risque sanitaire: arsenic, inondation".
L'école "a été souillée par les sédiments, les grosses inondations, on n’est pas d’accord là dessus et donc symboliquement on a pris le parti de ne pas mettre aujourd’hui" notre fille en classe, expliquait à l'AFP, Cécile Schmitt, 39 ans. 
Près d'une cinquantaine d'enfants de la vallée présentent actuellement une surexposition à l'arsenic. Selon l'Agence régionale de santé (ARS), "l'arsenic est un toxique cancérigène" en cas d'exposition chronique, avec également un impact dermatologique, cardiovasculaire et respiratoire. 
La commune est située en aval de la mine d'or et d'arsenic de Salsigne (fermée en 2004) qui a légué des millions de tonnes de déchets toxiques, arsenic, soufre et autres métaux. Les orages meurtriers (14 morts) d'octobre 2018 ont provoqué des ruissellements vers les cours d'eau, dont l'Orbiel.
- "Pas d'arsenic" dans l'école -
A Conques, les écoles, dans le bas du village, ont été inondées, et seule la maternelle a déménagé en zone non-inondable. 
Les parents réclament "dans un premier temps, le déménagement de l'école" primaire, affirme Vanessa Mot, 29 ans, mère de deux enfants présentant des surexpositions à l'arsenic. 
La demande est jugée sans objet par le secrétaire général, préfet par intérim de l'Aude, Claude Vo-Dinh, qui affirme qu'"il n'y a pas d'arsenic présent dans l'école, sauf à l'état de traces".
"Nous comprenons l'inquiétude des parents (...) mais je tiens à les rassurer", l'établissement "a fait l'objet d'un nettoyage complet", a-t-il indiqué dans un point de presse.
De nouvelles mesures des sols commandées en juin au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) avaient révélé la présence de taux anormaux d'arsenic dans "deux bacs à fleurs" de l'école, ainsi que sur le parking attenant, a-t-il indiqué. 
Mais avant la rentrée, ces bacs ont été "neutralisés", tandis qu'à l'initiative du maire, un revêtement imperméable a été posé sur le parking, a-t-il souligné.
Face aux inquiétudes des habitants portant aussi sur une possible contamination par inhalation, le préfet par intérim a rappelé qu'une précédente étude l'avait exclue en 2006. 
Mais depuis la révélation en juin des premiers cas d'enfants surexposés, une nouvelle étude de la qualité de l'air a été confiée au BRGM, a-t-il rappelé. 
- Pollution de l’air ? -
Au vu de ses conclusions, fin 2020, les autorités pourraient éventuellement décider de mieux confiner, voire déménager, le site de déchets toxiques à ciel ouvert de Nartau, a précisé à l'AFP le représentant du BRGM au point de presse, Jean-Louis Nedellec.
Devant la mairie de Conques, Vanessa Mot juge ce délai "très long": "mes enfants ont un an et demi et trois ans. Ils n’étaient pas à l’école donc le problème vient d’ailleurs aussi… de l’air", assure-t-elle. 
Les prélèvements du BRGM, - quelques 200 mesures dans des sites accueillant le public, en particulier des enfants - ont aussi permis de découvrir deux sites avec "une charge métallique anormale" à Trèbes, en aval de l'Orbiel, dans un stade et sur une aire de loisirs, a indiqué M. Nedellec. 
Mais, selon lui, les inondations ont eu "plutôt un effet révélateur" du problème chronique de gestion du legs minier dans la zone, que déclencheur d'une surpollution.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/rentree-scolaire-dans-la-vallee-de-l-arsenic-des-parents-inquiets-manifestent_136831>
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9- Rameur abandonné au Mont-Blanc : un élu se plaint des "hurluberlus", AFP, 03/09/19, 21:00

Après un avion, un rameur : un Britannique est monté sur le toit de l'Europe avec son appareil de musculation, avant de l'abandonner à plus de 4.300 mètres d'altitude, a dénoncé un élu local, fustigeant les provocations successives d'"hurluberlus".
Samedi, "un membre des Royal commando de l'armée britannique" est allé "faire du rameur au sommet du Mont-Blanc" et, "fatigué", il a abandonné son équipement dans un abri de détresse, à 4.362 mètres d'altitude, a révélé photos à l'appui Jean-Marc Peillex, maire de Saint-Gervais-les-Bains.
Un week-end à classer dans les annales selon l'édile puisqu'au même moment un alpiniste allemand a monté "de force" et en pleine nuit son chien. L'animal est redescendu dimanche en vie mais les "pattes ensanglantées".
L'élu haut-savoyard, bien connu pour ses coups de sang, a donc décidé de rendre public ces deux marques "d'irrespect" avec une lettre ouverte à Emmanuel Macron dans laquelle il demande de "faire écrire et voter sans délai la réglementation qui permette dès 2020 de sanctionner sévèrement tous les hurluberlus qui y contreviendraient et restaurer ainsi la paix au Mont-Blanc".
Sans quoi ce joyau des Alpes, déjà menacé par le réchauffement climatique, est en passe de devenir un "parc d'attraction national où chacun pourra admirer des otaries jonglant avec des ballons ou y tirer de beaux feux d'artifice", ce qui entraînerait le "déclassement de ce site classé".
En juin, deux touristes suisses en avion s'étaient posés sans ciller à 4.450 mètres pour finir à pied vers le sommet, avant d'être interceptés par les gendarmes. Cet atterrissage n'étant passible que d'une amende de 38 euros, un sénateur PS a depuis déposé un projet de loi visant à renforcer les sanctions en cas d'atterrissage illégal en montagne.
De très nombreux alpinistes escaladent chaque année le plus haut sommet d'Europe occidentale avec 4.809 mètres, parfois dans de mauvaises conditions de sécurité ou de préservation de l'environnement.
Pour améliorer la situation et limiter la sur-fréquentation et les incivilités, les autorités locales ont pris en mai un arrêté obligeant toutes les personnes entreprenant l'ascension par la voie dite "normale" à être en possession d'une réservation en bonne et due forme dans l'un des trois refuges officiels du parcours.
<https://www.geo.fr/environnement/rameur-abandonne-au-mont-blanc-un-elu-se-plaint-des-hurluberlus-197351>
Sur le même sujet : 
> Un alpiniste russe a voulu accéder au mont Blanc avec son fils de 10 ans, « de l’inconscience pure » ? <https://www.20minutes.fr/planete/2599535-20190909-alpiniste-russe-voulu-acceder-mont-blanc-fils-10-ans-inconscience-pure>, 20 Minutes avec AFP,  09/09/19, 11h39
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10- Bisphénols, phtalates, parabènes... Six polluants présents dans l'organisme de tous les Français, AFP, 03/09/19, 13:00
Amélie Baubeau

Bisphénols, phtalates, solvants, parabènes... Une vaste étude publiée mardi montre que six "polluants du quotidien" dont on connaît encore mal les effets "sont présents dans l'organisme de tous les Français", alors que le gouvernement présente sa feuille de route contre les perturbateurs endocriniens.
Pour la première fois, Santé publique France a mesuré les niveaux d'imprégnation de la population française par six familles de substances présentes dans l'environnement et cherché à identifier les sources d'exposition probables - produits ménagers, cosmétiques, emballages alimentaires, etc.
"Nous nous sommes intéressés à ces substances parce qu'il y a une préoccupation sanitaire, mais en aucun cas on ne peut prédire si les valeurs retrouvées représentent un risque sanitaire pour la population", car on manque encore de connaissances sur le sujet, a précisé à l'AFP Clémence Fillol, responsable de la surveillance biologique à Santé publique France.
L'organisme public rappelle toutefois que certains de ces produits sont des perturbateurs endocriniens ou des cancérogènes avérés ou suspectés.
Les substances recherchées sont les bisphénols (A, S et F), les phtalates, les parabènes, les éthers de glycol, les retardateurs de flamme bromés et les composés perfluorés.
Elles entrent dans la composition d'emballages alimentaires, de peintures, d'ustensiles de cuisine, de cosmétiques ou de produits ménagers. L'usage de certaines est déjà très retreint (bisphénol A, interdit en France dans tous les contenants alimentaires depuis 2015, certains phtalates et composés perfluorés). 
Cette publication intervient à l'occasion de la présentation par la ministre de l'Ecologie Elisabeth Borne et la ministre de la Santé Agnès Buzyn de la nouvelle "stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens" (SNPE). Elle vise à renforcer l'information et la protection de la population, ainsi que les connaissances scientifiques sur ces produits.
L'Agence de sécurité sanitaire (Anses) devra notamment établir une liste de perturbateurs endocriniens, en expertisant au moins six substances en 2020, puis neuf par an à partir de 2021.
L'agence a déjà publié une série d'avis sur cinq substances en 2017, faisant notamment état "d'un possible effet perturbateur endocrinien" pour le triclocarban, utilisé comme antibactérien et antifongique.
- "Une première marche" -
Les informations sur la présence de perturbateurs dans les produits de consommation courante seront disponibles pour le grand public sur un site sur les produits chimiques, qui doit être lancé avant la fin de l'année.
Le SNPE vise également à renforcer les mesures de contrôle, notamment dans le cadre de la règlementation européenne, et favoriser la recherche de produits de substitution. 
Les résultats publiés par Santé publique France s'inscrivent dans le cadre d'Esteban - Etude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition -, un programme de recherche lancé en 2014 pour suivre l'état de santé de la population, et en particulier son exposition aux polluants.
Les mesures ont été réalisées entre 2014 et 2016 sur un échantillon représentatif de la population générale, composé d'environ 1.100 enfants et 2.500 adultes habitant en France continentale.
Pour la plupart des substances, les niveaux d'imprégnation retrouvés sont "comparables à ceux d'autres études menées à l'étranger, notamment aux Etats-Unis et au Canada". Ils étaient toutefois plus faibles pour les parabènes et les retardateurs de flamme.
Les participants ont également répondu à des questionnaires sur leurs habitudes de vie, qui permettent de faire des hypothèses sur les sources d'exposition aux polluants.
Les résultats montrent notamment que "l'utilisation de produits cosmétiques et de soins augmente les niveaux d'imprégnation des parabènes et des éthers de glycol" et que "plus le logement est aéré" fréquemment "plus les niveaux d'imprégnation" en composés perfluorés et en retardateurs de flamme bromés "sont bas".
Santé publique France souligne aussi que "des niveaux d'imprégnation plus élevés sont retrouvés chez les enfants", ce qui peut s'expliquer par le fait qu'ils touchent et portent davantage les objets à la bouche, qu'ils sont plus exposés aux poussières domestiques ou que leur poids est relativement plus faible par rapport à leurs apport alimentaire.
Cette "photographie de l'exposition de la population" constitue "une première marche indispensable" pour pouvoir ensuite "construire des valeurs sanitaires", des seuils à ne pas dépasser, souligne Clémence Fillol.
Deux autres volets de l'étude, portant sur l'exposition aux métaux et aux pesticides, seront publiés ultérieurement.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/bisphenols-phtalates-parabenes-six-polluants-presents-dans-l-organisme-de-tous-les-francais_136872>
Sur le même sujet :
> Polluants détectés chez les Français : quelles sources et quels dangers ?, AFP, 03/09/19, 19:00
Amélie Baubeau
Une vaste étude publiée mardi met en évidence l'imprégnation de la population française par six familles de substances polluantes. Que sait-on sur ces produits et leur dangerosité ? Quelles sont les sources de contamination possibles ?
- Les bisphénols
Ces substances entrent dans la fabrication de certains plastiques très répandus. On les trouve dans des emballages alimentaires (intérieur des boîtes de conserve, film étirable...), des peintures ou encore des équipements électriques (bouilloires...), mais aussi des tubulures médicales ou des résines utilisées pour les soins dentaires.
"Les bisphénols A, S et F ont été détectés dans la quasi-totalité des échantillons", indique Santé publique France, avec par exemple une moyenne de 2,69 microgrammes par gramme de créatinine chez les 900 adultes testés.
Les concentrations sont plus élevées chez les personnes consommant des aliments pré-emballés ou aérant moins régulièrement leur logement, constate l'organisme public.
Le bisphénol A (BPA) est défini comme perturbateur endocrinien par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et classé comme "substance extrêmement préoccupante" par l'Agence européenne des substances chimiques (ECHA) du fait de son effet "présumé toxique pour la reproduction". Il est aussi suspecté d'être associé à d'autres maladies (diabète, cancer, maladies cardiovasculaires, etc.)
Les bisphénols S et F sont utilisés comme alternatives au bisphénol A depuis l'interdiction de ce dernier dans les biberons en 2011 puis dans l'ensemble des emballages alimentaires en France, en 2015. Pourtant, "certaines études montrent qu'ils jouent un rôle de perturbateur endocrinien similaire au BPA", souligne Santé publique France.
- Les phtalates 
Ces substances sont aussi présentes dans des emballages alimentaires, mais également des jouets, les sols en vinyle, des produits cosmétiques et ménagers, etc. 
Sur neuf molécules appartenant à cette famille, les résidus de six d'entre eux ont été retrouvés dans 50% à 99% des échantillons, ce qui montre qu'ils "continuent d'être omniprésents" dans notre environnement malgré les "restrictions d'usage" de certains d'entre eux.
"Les phtalates sont considérés comme des perturbateurs endocriniens", souligne Santé publique France, avec des effets suspectés sur le système reproducteur masculin et sur la fonction thyroïdienne, ainsi qu'un risque de développement perturbé en cas d'exposition prénatale.
"L'alimentation participerait à 90% de l'exposition totale".
- Les parabènes 
Ces produits servent de conservateurs dans des cosmétiques (maquillage, crèmes, produits capillaires...), des lingettes, et, pour certains, dans des médicaments et en additifs alimentaires (confiseries, viandes transformées, édulcorants...).
Au sein de cette famille de produits, plus la molécule est "longue" plus ses propriétés antibactériennes sont élevées, mais plus elle est nocive. 
Le méthyl-parabène a été détecté "chez plus de 90% des adultes et des enfants", devant le propyl-parabène et l'étyhl-parabène, retrouvés dans la moitié des échantillons. Les autres molécules de cette famille étaient rarement présentes.
L'imprégnation observée "augmentait avec l'âge, la fréquence d'utilisation de crèmes ou de soins pour le corps et avec l'utilisation de cosmétiques ou de vernis à ongles".
La concentration des parabènes autorisés dans les cosmétiques est limitée par la réglementation européenne, mais "les effets sur la santé des expositions à de faibles concentrations en parabènes ne sont pas connus", souligne Santé publique France.
- Les éthers de glycol 
Ces solvants entrent dans la composition de peintures, vernis, colles, produits ménagers, cosmétiques et phytosanitaires.
Ils sont suspectés d'entraîner des effets toxiques sur la reproduction et le développement (diminution de la fertilité masculine, augmentation du risque d'avortements spontanés, malformations foetales) et d'être toxiques pour le sang.
"L'ensemble de la population (adulte et enfant) était exposé" à au moins un des huit résidus recherchés, avec un niveau d'imprégnation associé avec l'utilisation de cosmétiques et de produits ménagers.
- Les retardateurs de flamme bromés (RFB)
Ces produits très persistants dans l'environnement sont incorporés, de façon réglementée, pour ralentir l'inflammation des matières combustibles dans de nombreux biens de consommation : appareils électroniques (téléviseurs, ordinateurs), textiles (vêtements, rideaux), voitures (sièges, plastiques), meubles (mousses, capitonnages) matériaux de construction (résines, câbles)...
Seules certaines formes ont été retrouvées par Santé publique France avec, comme facteurs associés à une concentration élevée, le temps passé en voiture et l'aération des logements.
"Peu d'études" permettent "d'estimer l'impact sanitaire d'une exposition aux RFB" mais quelques unes mettent en évidence des risques pour le système nerveux, la reproduction et la fonction thyroïdienne notamment.
- Les composés perfluorés
Cette famille de produits a de nombreuses applications : traitements antitaches et imperméabilisants, enduits résistants aux matières grasses (emballages alimentaires), revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires (pesticides et insecticides)...
Sur 17 composés recherchés, sept ont été retrouvés chez plus de 40% des adultes (et six chez plus de 40% des enfants). Le PFOA et le PFOS étaient présents chez 100% des participants.
La consommation de produits de la mer, de légumes et les travaux manuels et de bricolage favorisent une imprégnation élevée.
"Leur persistance dans l'environnement" et "leur toxicité suspectée (cancérogénicité, perturbateur endocrinien, immuno-toxicité, métabolisme lipidique ou de la thyroïde...) en font des substances à surveiller".
<https://information.tv5monde.com/info/polluants-detectes-chez-les-francais-quelles-sources-et-quels-dangers-319359>
Sur le même sujet : 
> Des perturbateurs endocriniens imprègnent tous les Français et surtout les enfants, Le Monde, 03/09/19, 23h48
Stéphane Mandard  
Pour la première fois, Santé publique France a mesuré la présence de ces polluants dits « du quotidien » dans l’organisme d’un large échantillon représentatif de la population française. 
Bisphénols, phtalates, parabens, éthers de glycol, retardateurs de flamme bromés, composés perfluorés (PFC)… Pour la première fois, Santé publique France a mesuré la présence de ces polluants dits « du quotidien » dans l’organisme des enfants et des adultes, auprès d’un large échantillon (1 104 enfants et 2 503 adultes) représentatif de la population française.
Les résultats sont aussi édifiants qu’alarmants : ces substances omniprésentes dans les objets de la vie courante et qui sont souvent des perturbateurs endocriniens ou des cancérigènes, avérés ou suspectés, sont « présents dans l’organisme de tous les Français » et « des niveaux d’imprégnation plus élevés sont retrouvés chez les enfants ».
Cette étude inédite a été publiée mardi 3 septembre. Elle doit servir de référence à la nouvelle stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (PE) présentée le même jour par la ministre de la santé, Agnès Buzyn, son homologue à la transition écologique, Elisabeth Borne et le secrétaire d’Etat chargé de la protection de l’enfance, Adrien Taquet. Les PE sont capables d’interférer avec le système hormonal et sont impliqués dans une variété de troubles et pathologies : obésité, baisse du quotient intellectuel, cancers du système reproducteur, etc.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/03/des-perturbateurs-endocriniens-impregnent-tous-les-francais-et-surtout-les-enfants-alertent-les-autorites-sanitaires_5505844_3244.html>
Sur le même sujet :
> Pollution chimique : tous contaminés !, Le JDLE, 03/09/19
Romain Loury
Personne n’est à l’abri des polluants chimiques : dans une analyse de la cohorte ESTEBAN publiée mardi 3 septembre, l’agence Santé Publique France révèle une imprégnation généralisée de la population par six classes d’agents chimiques, dont des perturbateurs endocriniens et des agents cancérigènes.
C’est la première étude aussi large menée en France sur l’imprégnation par les polluants chimiques: 1.104 enfants et 2.503 adultes analysés inclus dans la cohorte ESTEBAN[i], qui ont fait l’objet de prélèvements sanguins, urinaires ou capillaires.
Pour ce premier exercice, Santé Publique France s’est attelée à l’étude de six classes de polluants du quotidien: les composés perfluorés, les phtalates, les bisphénols (A, S et F), les parabènes, les éthers de glycol et les retardateurs de flamme bromés. Prochaine étape, les métaux et les pesticides.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/pollution-chimique-tous-contamines,99070?xtor=RSS-31>
En savoir plus :
> Polluants du quotidien : données inédites chez les enfants et les adultes <https://www.santepubliquefrance.fr/presse/2019/polluants-du-quotidien-donnees-inedites-chez-les-enfants-et-les-adultes>, Santé publique France, 03/09/19
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11- Enquête. Privatisation, infractions, érosion : en Tunisie, les plages sous pression, Le Monde Afrique, 03/09/19, 18h00
Lilia Blaise (Tunis, correspondance)

Face à l’essor de l’industrie touristique et des constructions anarchiques, les usagers et les défenseurs de l’environnement s’inquiètent. 
Depuis le bateau à moteur de Mohamed Gommidh, on peut contempler la montagne qui cerne la plage aux eaux turquoise du cap Sidi Ali El Mekki, dans le nord de la Tunisie. A la façon des lettres de Hollywood à Los Angeles, le mot « Lovina » se découpe sur la falaise surplombant la crique où Mohamed a installé des cabanons, hamacs et chaises longues. « Il y a six mois, j’avais encore un peu de sable, mais la mer a tellement avancé que j’ai été obligé de mettre les installations dans la roche », décrit-il.
Originaire de Ghar El Melh, un village voisin, Mohamed avait le choix, après ses études, entre devenir agriculteur ou pêcheur, deux métiers en crise. Ou partir à l’étranger. Après un séjour au Canada, il revient finalement au pays et investit avec ses frères l’équivalent de 15 000 euros dans un restaurant sur le littoral, avant de créer Lovina Island, où il s’installe de juin à septembre. Il y propose une formule comprenant plage privée, transport, parking et déjeuner pour 60 dinars (19 euros) la journée.
> Lire aussi  La Tunisie, destination de liberté pour les Algériens
Son initiative est loin d’être isolée. Depuis quelques années, avec le regain du tourisme intérieur et l’attrait des Tunisiens pour les excursions en mer, à l’écart des plages publiques souvent bondées, les plages privées pullulent. Elles n’ont pourtant pas encore d’existence légale.
« J’ai une autorisation d’occupation temporaire des lieux et un permis pour le transport de personnes avec mon bateau, mais sinon, je cumule les amendes avec les différentes autorités, relate M. Gommidh. Nous ne sommes pas contre le fait d’être encadrés ou de payer une taxe, mais le problème c’est qu’on est face à des gens qui nous disent juste “c’est interdit”, sans qu’il y ait de discussion. Pourtant, nous n’affectons pas l’environnement et nous répondons à une demande en hausse. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/03/privatisation-infractions-erosion-en-tunisie-les-plages-sous-pression_5505964_3212.html>
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12- Perturbateurs endocriniens : une nouvelle stratégie sur fond de chiffres alarmants, Actu-environnement.com, 03/09/19
Laurent Radisson

Elisabeth Borne et Agnès Buzyn ont lancé ce mardi 3 septembre la deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens. Simultanément, Santé Publique France publie une étude alarmante sur l'imprégnation du public aux polluants.
Les deux annonces se télescopent. Le gouvernement lance sa deuxième stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2), au moment où Santé Publique France (SPF) publie les résultats de l'étude Esteban sur l'imprégnation aux polluants de la population française. L'exécutif entend ainsi montrer son volontarisme alors que les résultats de cette étude, qualifiée de "vrai tournant dans les politiques publiques" par Agnès Buzyn, se révèlent alarmants.
Imprégnation générale des Français
Les bisphénols (A, F et S), les phtalates, les parabènes, les éthers de glycol, les retardateurs de flamme et les composés perfluorés sont "présents dans l'organisme de l'ensemble des adultes et des enfants", assène froidement Santé Publique France. Les niveaux d'imprégnation les plus élevés sont retrouvés chez les enfants. Certaines de ces substances sont des perturbateurs endocriniens (PE) ou des cancérigènes, avérés ou suspectés, précise l'établissement public.
Cette étude révèle que l'alimentation n'est pas la source exclusive de l'imprégnation. Celle-ci résulte également de l'utilisation de produits cosmétiques pour ce qui concerne les parabènes et les éthers de glycol. L'étude pointe aussi le manque d'aération du logement comme facteur d'imprégnation aux composés perfluorés et aux retardateurs de flamme bromés. Le niveau d'imprégnation se révèle comparable à ceux constatés dans d'autres pays, cherche à rassurer SPF. Ce n'est toutefois pas le cas pour les bisphénols S et F pour lesquels elle est supérieure. Dans son communiqué, l'établissement public reste muet sur les risques sanitaires liés à cette imprégnation générale.
"Contrairement à ce qu'affirme Santé Publique France le risque sanitaire lié aux perturbateurs endocriniens est clairement établi. On dispose de milliers d'études expérimentales ainsi que de nombreuses études chez l'humain", réagit le Réseau Environnement Santé (RES).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/perturbateurs-endocriniens-strategie-SNPE-lancement-etude-Esteban-sante-publique-France-33976.php4>
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13- Antarctique : expédition "écologique et éducative" pour évaluer la pollution, AFP, 04/09/19, 22:00

Des explorateurs, dont Laurence de la Ferrière, seule femme à avoir traversé l'Antarctique en solitaire, ont annoncé mercredi s'apprêter à entreprendre à bord d'un voilier un périple "écologique et éducatif" sur ce continent vierge et inhabité, afin d'y évaluer la pollution.
"Après avoir réalisé un certain nombre d'exploits et d'expéditions on est maintenant dans une étape de transition et de partage", a expliqué à l'AFP l'aventurière lors d'une présentation de l'expédition à Concarneau (Finistère). 
"Est-ce qu'il y a plus de glace, moins de glace, est-ce qu'on va retrouver des déchets, du micro-plastique dans les prélèvements d'eau de mer qu'on va faire, tout cela constituera une pierre à l'édifice de la connaissance de notre environnement", a-t-elle assuré lors d'une visite du luxueux catamaran NDS Evolution, de 26 mètres de long et 12 de large, à bord duquel les explorateurs réaliseront leur périple. Le départ est prévu le 30 novembre des Iles Malouines, archipel inhospitalier de l'Atlantique sud, avant un retour le 5 janvier à Ushuaia, à la pointe sud du continent américain.
Le navigateur et alpiniste Eric Loizeau et l'aventurier suisse Raphaël Domjan, initiateur du premier tour du monde à l'énergie solaire à bord du catamaran PlanetSolar, seront également de l'expédition, tout comme la biologiste française Hélène Dubrasquet, ainsi que le couple d'éco-entrepreneurs argentins Maria-José Sbabri Ossuna et Alejandro Ivanissevich, propriétaires du bateau.
"Une de nos principales missions va être d'aller voir quel est le niveau de la pollution", a assuré Eric Loizeau.
"Alarmer c'est bien, mais il faut aussi être en mesure d'apporter des solutions", a souligné Raphaël Domjan, qui tentera de réaliser une première dans la zone en naviguant sur une centaine de kilomètres à bord d'un kayak propulsé à l'énergie solaire. 
La mission, réalisée en partenariat avec le Futuroscope et la Fondation Albert II de Monaco, aura quatre axes : le Traité de l'Antarctique et le tourisme, l'histoire et l'exploration, les programmes scientifiques et la recherche et enfin l'écologie et l'environnement.
Le Traité de l'Antarctique, en vigueur depuis 1961, a pour mission de réguler l'activité humaine sur le continent de glace, plus grand espace inhabité de la planète, afin d'y préserver ses écosystèmes uniques.
<https://information.tv5monde.com/info/antarctique-expedition-ecologique-et-educative-pour-evaluer-la-pollution-319603>
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14- Consigne pour les bouteilles plastiques d'ici à 2022, espère Brune Poirson, AFP, 06/09/19, 11:00

La secrétaire d'Etat à la transition écologique Brune Poirson espère que la mise en place de la consigne pour les bouteilles plastiques pourra se faire "avant la fin du quinquennat", a-t-elle dit vendredi sur Sud Radio.
Mme Poirson a rappelé que le principe de la consigne figure dans le projet de loi sur l'économie circulaire qui va être examiné au Parlement à partir de la mi-septembre.
"On en est à discuter des modalités de mise en oeuvre. Je n'ai pas toutes les réponses", a-t-elle dit. Mais "je veux que ce soit un système qui soit rentable économiquement, rentable écologiquement et qui soit aussi efficace et utile".
La secrétaire d'Etat souhaite aussi "que les recycleurs, qui ont un rôle fondamental à jouer (...) soient au coeur du dispositif, de même que les collectivités".
Interrogée sur la mise en oeuvre pratique de cette consigne pour les bouteilles plastiques, "j'espère avant la fin du quinquennat", a-t-elle répondu. "Ça met du temps, il faut rassembler l'ensemble des acteurs, il faut se mettre tous d'accord sur un système et ensuite le déployer (...) Il faut construire les machines, il faut les déployer, tout ça met un peu de temps."
Par ailleurs, s'agissant des déchets du bâtiment, Mme Poirson a affirmé qu'il fallait "renforcer et densifier le maillage des déchetteries". 
"En France, il y a environ 4.500 déchetteries, mais seulement 400 déchetteries professionnelles, ça ne suffit pas", a-t-elle souligné.
Le projet de loi sur l'économie circulaire prévoit une reprise gratuite des déchets du bâtiment, à condition qu'ils soient préalablement triés.
"On ne recycle que 2% du verre plat" et "2% des moquettes", a déploré la secrétaire d'Etat. 
La mise en place d'une filière pollueur-payeur pour les déchets du bâtiment se fera "soit par le biais d'une interprofessionnelle, soit par le biais d'un éco-organisme", a-t-elle indiqué, au lendemain d'une rencontre avec les acteurs de la filière du bâtiment.
<https://information.tv5monde.com/info/consigne-pour-les-bouteilles-plastiques-d-ici-2022-espere-brune-poirson-319891>
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15- Berlin veut bannir les sacs plastiques dans le commerce, AFP, 06/09/19, 13:00

L'Allemagne entend bannir à partir de l'an prochain l'usage des sacs plastiques jetables proposés aux caisses des magasins, selon un projet de la ministre de l'Environnement.
"La grande majorité des Allemands veut cette interdiction", a assuré la sociale-démocrate Svenja Schulze lors d'un point presse.
"Je suis sûre que ces sacs plastiques jetables ne manqueront bientôt plus à grand monde", a-t-elle déclaré. 
Selon le texte, dont l'AFP s'est procuré une copie et qui doit encore être approuvé au sein du gouvernement, les sacs en plastique, y compris ceux "à base de matières biologiques et biodégradables", ne seront plus autorisés à compter de 2020.
Actuellement, ils restent disponibles à la caisse et sont payants. 
Les commerçants disposeront d'une période de transition de six mois pour écluser les stocks restants. 
Selon le journal populaire Bild, qui avait révélé le projet, les éventuels récalcitrants pourraient se voir sanctionnés d'une amende allant jusqu'à 100.000 euros, montant que le ministère n'a toutefois pas confirmé. Le montant de la sanction n'est pas déterminé dans le texte.
Les sacs en plastique fins et détachables disposés aux comptoirs de fruits et légumes échapperont en revanche à l'interdiction.
En outre, les sacs robustes et réutilisables seront également autorisés.
L'an dernier, chaque Allemand a utilisé en moyenne 24 sacs plastiques par an, selon les chiffres du ministère de l'Environnement. 
C'est déjà mieux que l'objectif de l'UE qui vise à limiter ce chiffre à 40 sacs par an d'ici 2025.
En 2016, gouvernement et industrie du commerce s'étaient mis d'accord pour réduire la consommation de ces sacs en les rendant payants.
Certains distributeurs les ont même déjà complètement bannis comme le géant Kaufhof. La chaîne REWE essaie de son côté d'encourager ses clients à se servir de filets réutilisables mis en vente par ses soins pour transporter leurs fruits et légumes, au lieu des sacs en plastique fins et gratuits. 
Car l'utilisation de ces derniers a nettement augmenté depuis que les autres sacs plastiques sont payants à la caisse, à 37 sacs par personne par an, selon le ministère de l'Environnement.
<https://information.tv5monde.com/info/berlin-veut-bannir-les-sacs-plastiques-dans-le-commerce-319906>
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16- Au Sénégal, un restaurateur part en croisade pour le zéro plastique, AFP, 06/09/19, 18:00
Anne-Sophie Faivre Le Cadre

C'est surfer sur l'Atlantique qui a fini d'ouvrir les yeux de Babacar Thiaw. Aujourd'hui, son restaurant, le Copacabana, revendique d'être le premier à avoir fait la transition vers le "zéro plastique" à Dakar, capitale africaine étranglée par la pollution et les déchets.
Il y a dix ans, Babacar Thiaw ondoyait et glissait avec d'autres sur les vagues au large de la plage de Yoff. L'idée d'un restaurant écologique lui est venue là, parmi les dizaines de bouteilles de plastique que l'océan charriait autour de lui.
"Le tournant des années 2010 a été terrible. Sur cette plage, on ne peut pas mettre un pied dans l'eau sans en sortir un sachet en plastique", déplore le désormais gérant du Copacabana avec un sourire triste.
En moins de 20 ans, ce trentenaire a vu certaines plages sur lesquelles il jouait, enfant, prendre des airs de décharges à ciel ouvert. Alors étudiant en master de gestion, il se sentait impuissant face à la catastrophe.
En 2016, l'avenant jeune homme a repris le petit restaurant sans prétention qu'avait ouvert son père dans les années 1970. Les plats locaux y jouxtent les mojitos. Depuis janvier, son établissement niché sur la plage du Virage, dans le nord de Dakar, s'est mué en restaurant sans déchets plastiques.
- Bambou et papier -
Les carafes ont remplacé les bouteilles à usage unique, le vinaigre blanc a supplanté les produits d'entretien chimiques, les pailles en bambou ont délogé leurs cousines en plastique, les dosettes ont cédé la place au café moulu et les serviettes en papier ont disparu au profit de napperons de tissu produits localement.
L'engagement de Babacar Thiaw illustre les balbutiements d'une prise de conscience environnementale, y compris dans des pays comme le Sénégal, où la croissance dynamique observée depuis des années peine à résorber une pauvreté affectant autour de 40% de la population, selon la Banque mondiale.
Combattre la pollution est un défi. Le Sénégal ne dispose pour l'heure d'aucun centre de tri. Les longues plages qui bordent le pays sont jonchées de déchets à perte de vue et les eaux polluées par les industries manufacturières sont déversées directement dans l'Atlantique.
"Chaque geste compte", martèle M. Thiaw derrière le comptoir de ce petit restaurant au toit de chaume, dont la terrasse ensablée et bordée de cocotiers a une beauté de carte postale. "Quand on sait qu'une bouteille en plastique met jusqu'à mille ans à se décomposer, comment ne pas utiliser des bouteilles en verre ?".
Lors de sa prestation de serment pour un second mandat le 2 avril, le président Macky Sall a souhaité faire du Sénégal un pays "zéro déchet", alors que les champs de sachets en plastique prospèrent aux abords des villes et des villages. Il n'a pas fixé d'échéance, ni précisé la méthode. Mais le plan a commencé à être débattu au niveau local, selon des responsables.
- Des détritus pour ballons -
Le ministre de l'Environnement, Abdou Karim Sall, a promis cette semaine d'"étendre" d'ici peu le "périmètre" d'une loi de 2015 interdisant l'utilisation, la production et la vente de certains sachets, peu appliquée et qui ne couvre pas l'ensemble des sacs en plastique, qui représentent 78% des déchets collectés à Dakar, a-t-il ajouté. 
D'après les chiffres de l'ONU, environ huit millions de tonnes de déchets plastiques finissent chaque année dans les océans, tuant ou blessant un million d'oiseaux et plus de 100.000 mammifères marins.
A son niveau, le patron du Copacabana organise régulièrement des collectes des déchets sur la plage du Virage. Il espère convaincre ses collègues restaurateurs de ne plus utiliser de plastiques à usage unique.
Sur la plage adjacente, des dizaines enfants s'ébrouent dans des vagues truffées de déchets.
"Les gamins ne comprennent pas et s'amusent avec les détritus comme s'il s'agissait de ballons", déplore Mami Ndiaye. Cliente fidèle du Copacabana, la frêle jeune femme donne le sein à sa fille, pieds nus dans le sable. "Quel monde va-t-on laisser à nos enfants ? On ne peut plus faire l'autruche, il y a urgence à agir. Je trouve que l'initiative du Copacabana est exemplaire et j'espère qu'elle sera suivie par tous les restaurateurs au Sénégal".
<https://information.tv5monde.com/info/au-senegal-un-restaurateur-part-en-croisade-pour-le-zero-plastique-319911>
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17- Toulouse : Un arbre à planctons bientôt « planté » en ville en guise d’aspirateur à pollution, 20 Minutes, 08/09/19, 15h01
Julie Rimbert

Toulouse Métropole a sélectionné une start-up locale pour expérimenter un arbre à algues chargé de lutter contre le réchauffement climatique et la pollution
• L’arbre à algues sera implanté en décembre dans la métropole.
• L’expérimentation de ce drôle d’arbre va durer un an.
• L’idée est d’absorber le CO2 grâce à la photosynthèse des algues qui seront ensuite réutilisées une fois qu’elles auront grandi.
Un drôle d’arbre va être implanté en décembre dans la métropole toulousaine. Dans une grande cuve d’eau cylindrique, des micro-algues vont pousser. L’idée est de l’équiper d’un système de pompage pour capter, au cours de la photosynthèse, le CO2 émis en ville lors de la photosynthèse et donc de purifier l’air.
C’est la start-up Kyanos, spécialisée depuis 2016 dans la production de micro-algues, qui travaille sur ce projet dans le cadre de la Smart City.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2598671-20190908-toulouse-arbre-planctons-bientot-plante-ville-guise-aspirateur-pollution>
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En images
18- Cap-Vert : un paradis encore préservé, mais pour combien de temps ?, France 2, journal de 13h, 29/08/19

Paradis de l'écotourisme, le Cap-Vert, archipel au large du Sénégal, attire les amoureux des séjours authentiques. Mais pendant combien de temps la nature y sera encore préservée ?
Au large de l'Afrique de l'Ouest, le Cap-Vert est un concentré de paysages sauvages : montagnes volcaniques, vallées arides et plages de sable blanc. Composé de dix îles paradisiaques, l'archipel est encore à l'abri du tourisme de masse. 700 000 visiteurs annuels, c'est vingt fois moins qu'aux îles Baléares. Pas de côtes bétonnées ni de grands hôtels, c'est ce qui séduit les touristes de tous horizons. Pour un voyage de 12 jours, un couple de touristes parisiens a déboursé 1 400 euros par personne. Un séjour dans l'esprit écotourisme, axé sur la découverte des paysages et de la vie locale.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/cap-vert/cap-vert-un-paradis-encore-preserve-mais-pour-combien-de-temps_3595477.html>
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19- Votre charbon de bois contribue-t-il à la déforestation ?, TF1, journal de 13h, 01/09/19

Dans le pays, la consommation de charbon de bois atteint les 130 000 tonnes par an dont deux tiers sont importés. Pourtant il faudrait quatre à douze tonnes de bois pour avoir une tonne de charbon. Ces matières premières proviennent en majorité des pays de l'est, mais également des forêts tropicales d'Afrique et d'Amazonie. Près de 40% des sacs de charbon de bois ne délivrent pas leur provenance. Et pour aider les consommateurs, une plateforme a recensé les détails sur une cinquantaine de marques.
> Reportage (02:00) à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/votre-charbon-de-bois-contribue-t-il-a-la-deforestation-65853511.html>
En savoir plus
> Plateforme : Le charbon de bois responsable <https://www.charcoal-transparency.org/?lg=fr>
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20- Zéro déchet à Roubaix : les bienfaits écologiques et économiques du programme, Actu-environnement.com, 02/09/19
Rémi Pin

500 foyers de Roubaix pratiquent le "zéro déchet". Une démarche écologique aussi source d'économies pour le budget d'une famille, et qui contribue au dynamisme de l'activité locale.
Un Français a produit en moyenne 350 kg d'ordures ménagères en 2018. Mais pour 500 familles de Roubaix (59), ce chiffre est quasiment divisé par deux, grâce à la démarche zéro déchet initiée par la ville il y a cinq ans. Certains foyers très investis dans la démarche comme celui d'Andrée et Guy, tous deux retraités, produisent même 85% de déchets en moins (voir le reportage vidéo). "Les familles les plus vertueuses font jusqu'à 250 euros d'économie par mois, ce qui change la donne sur un budget familial", explique Guillaume Delbar, maire de la ville.
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/economie-circulaire-zero-dechet-roubaix-33963.php4>
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21- [Infographie] À votre avis, un mégot vit combien de temps au fond de l'océan ?, Novethic, 03/09/19
Concepcion Alvarez

80 % des déchets marins proviennent des activités à terre. Et ils peuvent rester au fond de l'océan plus de 500 ans. Papier toilette, canettes, sacs plastique, couches, bouteilles de bière, Novethic vous propose de découvrir la durée de biodégradabilité de tous ces objets.
C'est un fléau contre lequel le gouvernement entend bien lutter en cette rentrée à travers le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire. Le texte devrait arriver au Sénat fin septembre et être adopté au printemps prochain. Il est articulé autour du principe pollueur-payeur et de sa traduction par la responsabilité élargie du producteur qui concernera d'ici 2022 les groupes automobiles, les cigarettiers, les fabricants d’articles de bricolage, de loisirs et la construction. 
Aujourd'hui, 80 % des déchets que l'on trouve au fond des océans proviennent de la terre ferme. Mégots, sacs plastiques, canettes, piles, serviettes hygiéniques... ils mettent entre deux semaines et plus de 500 ans pour se dégrader au fond de l'eau. Un calvaire pour les animaux marins qui doivent cohabiter avec ces détritus. Ils sont 1,5 million à en mourir chaque année.
> Infographie à voir à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/infographie-nos-dechets-peuvent-vivre-plus-de-500-ans-au-fond-de-l-ocean-147579.html>
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22- Reportage. Eau potable : le Sédif mise sur l'osmose inverse pour une eau sans micropolluant d'ici 2028, Actu-environnement.com, 04/09/19
Rémi Pin

Le syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sédif) envisage de mettre en place le procédé d'osmose inverse basse pression sur ses trois sites pour éliminer chlore, calcaire et micropolluants de l'eau du robinet de 4,6 millions de personnes.
L'usine de production d'eau potable de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) est parmi les plus grandes d'Europe. Elle produit en moyenne 274.000 m3/j et alimente 1,65 millions de personnes du secteur est de la banlieue de Paris.
Dernier investissement en date sur le site, la refonte de l'unité de traitement au charbon actif en poudre, destinée à traiter les pollutions occasionnelles de la Marne (pollution aux hydrocarbures, aux pesticides, en cas de crue…). Le nouveau système permet de "traiter instantanément les pollutions, avec une autonomie de dix jours", précise Kapilan Vilvarajah, chargé d'opérations au Sédif. Les travaux ont duré trois ans et la nouvelle unité est en fonctionnement depuis février 2019. 5,1 millions d'euros ont été investis pour équiper les deux usines de Neuilly-sur-Marne et de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne).
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/usine-eau-potable-osmose-inverse-sedif-33985.php4>
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23- Ma vie sans plastique, France 2, Envoyé spécial, 05/09/19, 21h08
Présenté par Elise Lucet

Pour le premier numéro de cette rentrée, Envoyé Spécial vous propose une petite expérience : traquer le gaspillage en faisant le tri dans votre frigo et en scrutant votre consommation de plastique ! Résultats surprenants garantis !
• « Le choix d’Envoyé Spécial », c’est une enquête signée Michel Guétienne et Mathias Garnier avec CAPA Presse.  Elle révèle comment les fameuses dates limites de consommation inscrites sur nos yaourts, nos plats cuisinés, nos conserves ont aussi pour objectif de nous faire acheter toujours plus. Et entraînent un incroyable gaspillage de nourriture encore bonne, sept kilos par an et par habitant. Une famille d’Avignon, Laetitia, Julien et leurs deux enfants, a accepté de participer à un test : un repas uniquement à base de produits périmés !
• « Ma vie sans plastique », c’est le pari un peu fou que notre journaliste Raphaële Schapira tente de relever. Pas si simple ! Les objets en plastique jetables, à priori les plus faciles à remplacer, sont partout dans notre cuisine, notre salle de bain, notre vie quotidienne : peut-on vraiment s’en passer ?
• « L’Envoyé spécial », avec Virginie Vilar et Mathieu Dreujou, nous mène enfin en Malaisie, sur l’une des décharges de plastique les plus impressionnantes au monde. 870 000 tonnes de déchets plastiques sont arrivées dans le pays l’an dernier par conteneur, en provenance des Etats-Unis, du Canada et aussi de France ! Trois fois plus qu’en 2016. La Malaisie n’en peut plus, incapable de traiter nos déchets. Et elle a décidé d’en retourner une (petite) partie à l’envoyeur.
> Emission à (re)voir en replay à :
<https://www.france.tv/france-2/envoye-special/1054407-envoye-special.html>
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24- Le secteur du reconditionnement des mobiles en pleine expansion, Actu-environnement.com, 09/09/19
Baptiste Clarke

La revente de téléphones portables d'occasion est en plein boom. Mais encore faut-il séduire le consommateur avec des produits garantis, de qualité, vérifiés et réparés. Dans ce contexte, cette industrie recrute et se professionnalise.
> Reportage à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/secteur-reconditionnement-mobiles-pleine-expansion-33932.php4>
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– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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