[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 + 1 publication (vendredi 13 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 13 Sep 07:35:45 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Japon : deux morts dans des pluies abondantes, les appels à évacuer se multiplient <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/japon-deux-morts-dans-des-pluies-abondantes-les-appels-a-evacuer-se-multiplient_136712>, AFP, 28/08/19, 15:00
2- Magali Etcheverria, décrocheuse de portraits, mise sur la désobéissance civile « pour éviter l’effondrement » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/08/29/magali-etcheverria-decrocheuse-de-portraits-mise-sur-la-desobeissance-civile-pour-eviter-l-effondrement_5504043_4415198.html>, Le Monde, 29/08/19, 09h28
3- Au Maroc, une inondation fait au moins sept morts <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/29/au-maroc-la-crue-subite-d-une-riviere-fait-au-moins-sept-morts_5504067_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 29/08/19, 11h03
4- Hippopotames et bétail piégés par la sécheresse au Botswana <https://www.geo.fr/environnement/hippopotames-et-betail-pieges-par-la-secheresse-au-botswana-197290>, AFP, 29/08/19, 21:00
5- Climat : première manifestation avec Greta Thunberg à New York <http://www.lefigaro.fr/flash-actu/climat-premiere-manifestation-avec-greta-thunberg-a-new-york-20190830>, AFP, 31/08/19, 00:00
6- Chronique. Climat : les habits neufs du scepticisme <https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/31/climat-les-habits-neufs-du-scepticisme_5504773_3232.html>, Le Monde, 31/08/19, 06h58
7- Pollution numérique : manifeste pour une sobriété publicitaire <https://theconversation.com/pollution-numerique-manifeste-pour-une-sobriete-publicitaire-122286>, The Conversation, 01/09/19, 20:45
8- Les « nouvelles routes de la soie » pourraient menacer la lutte contre le réchauffement <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/02/les-nouvelles-routes-de-la-soie-pourraient-menacer-la-lutte-contre-le-rechauffement_5505266_3244.html>, Le Monde avec AFP, 02/09/19, 03h42
9- L’Atlantique nord a connu 35 ouragans de catégorie 5 en un siècle, dont 13 depuis 2000 <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/02/l-atlantique-nord-a-connu-35-ouragans-de-categorie-5-en-un-siecle-dont-13-depuis-2000_5505429_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 02/09/19, 14h46
10- Les missions du Haut Conseil pour le climat dévoilées <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/04/le-gouvernement-donne-trois-missions-au-haut-conseil-pour-le-climat_5506460_3244.html>, Le Monde avec AFP, 04/09/19, 19h24
11- Aux Bahamas, une « dévastation générationnelle » après le passage de l’ouragan Dorian <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/05/aux-bahamas-70-000-personnes-ont-besoin-d-une-aide-immediate-apres-l-ouragan-dorian_5506526_3244.html>, Le Monde avec AFP, 05/09/19, 03h06
12- La "crise climatique" au cœur de la campagne démocrate pour la Maison Blanche <https://information.tv5monde.com/info/la-crise-climatique-au-coeur-de-la-campagne-democrate-pour-la-maison-blanche-319806>, AFP, 05/09/19, 19:00
13- En Champagne, un maire en combat contre Total <https://information.tv5monde.com/info/en-champagne-un-maire-en-combat-contre-total-319876>, AFP, 06/09/19, 10:00
14- Au Groenland, les chiens de traîneau menacés par la fonte des glaces <https://information.tv5monde.com/info/au-groenland-les-chiens-de-traineau-menaces-par-la-fonte-des-glaces-319854>, AFP, 06/09/19, 11:00
15- Deux ans après Irma, la reconstruction est toujours en cours à Saint-Martin <https://information.tv5monde.com/info/deux-ans-apres-irma-la-reconstruction-est-toujours-en-cours-saint-martin-319910>, AFP, 06/09/19, 13:00
16- Normes CO2 : l'administration Trump enquête sur un accord "illégal" entre groupes auto et la Californie <https://information.tv5monde.com/info/normes-co2-l-administration-trump-enquete-sur-un-accord-illegal-entre-groupes-auto-et-la>, AFP, 06/09/19, 23:00
17- Pakistan : Karachi en proie à des nuées record de mouches suite à la mousson <https://information.tv5monde.com/info/pakistan-karachi-en-proie-des-nuees-record-de-mouches-suite-la-mousson-320054>, AFP, 07/09/19, 11:00
18- Le sommet le plus haut de Suède a fondu à cause du dérèglement climatique <http://www.slate.fr/story/181461/sommet-plus-haut-suede-fondu-dereglement-climatique>, Slate, 07/09/19, 13h53
19- Le Haut Conseil pour le Climat publie un nouveau rapport (et tout le monde peut le comprendre) <https://www.franceinter.fr/environnement/le-haut-conseil-pour-le-climat-publie-un-nouveau-rapport-et-tout-le-monde-peut-le-comprendre>, France Inter, 07/09/19, 16h24
20- L'ex-007 Pierce Brosnan fait l'éloge de Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/culture/l-ex-007-pierce-brosnan-fait-l-eloge-de-greta-thunberg-320111>, AFP, 07/09/19, 19:00
21- Canada : la ministre de l'Environnement sous protection après une vague de menaces <https://information.tv5monde.com/info/canada-la-ministre-de-l-environnement-sous-protection-apres-une-vague-de-menaces-320198>, AFP, 08/09/19, 05:00
22- Le Qatar à l'heure bleue : une rue repeinte pour rafraîchir Doha <https://information.tv5monde.com/info/le-qatar-l-heure-bleue-une-rue-repeinte-pour-rafraichir-doha-320446>, AFP, 09/09/18, 17:00
23- Norvège. A Longyearbyen, aux avant-postes du réchauffement climatique <http://www.leparisien.fr/environnement/a-longyearbyen-aux-avant-postes-du-rechauffement-climatique-11-09-2019-8149566.php>, Le Parisien, 11/09/19, 07h53
24- Niger : 57 morts et 130.000 sinistrés dans des inondations depuis juin <https://information.tv5monde.com/info/niger-57-morts-et-130000-sinistres-dans-des-inondations-depuis-juin-320844>, AFP, 11/09/19, 13:00
25- Manifestations pour le climat : New York encourage ses élèves à participer <https://information.tv5monde.com/info/manifestations-pour-le-climat-new-york-encourage-ses-eleves-participer-321171>, AFP, 12/09/19, 22:00
En images
26- Ouragan Dorian : 2500 personnes toujours portées disparues aux Bahamas <https://www.lci.fr/meteo/en-direct-ouragan-dorian-2500-personnes-toujours-portees-disparues-aux-bahamas-2130685.html>, LCI, 11/09/19, 20:30
27- Des inondations exceptionnelles dans le sud-est de l'Espagne <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/des-inondations-exceptionnelles-dans-le-sud-est-de-lespagne-16348551.html>, TF1, journal de 20h, 12/09/19
Une publication
28- Version grand public du 1er rapport annuel Neutralité Carbone <https://www.hautconseilclimat.fr/rapport-2019/grand-public-pdf/>, Haut Conseil pour le Climat, septembre 2019

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

STIGMATES DU JOUR : L’amplification des extrêmes climatiques visible au Japon, au Maroc, au Botswana, dans l’Atlantique nord, au Groenland, à Saint-Martin, au Pakistan, en Suède, au Qatar, en Norvège, au Niger et en Espagne. (cf. item 1, 3, 4, 9, 14, 15, 17, 18, 22, 23, 24 & 27)
DÉVASTATION DU JOUR : Une semaine après l’ouragan Doria, les Bahamas craignent un bilan humain "épouvantable". (cf. item 11, suite & 26)
MUTATION DU JOUR : Ce ne sont plus des arguments contre le réchauffement climatique qui sont attaqués, mais les personnalités qui incarnent et portent la mobilisation. (cf. item 6)
CHIFFRE DU JOUR : Apparue en 1994 avec la première bannière publicitaire en ligne, la publicité numérique représente désormais plus de la moitié des investissements publicitaires dans le monde et sa facture énergétique va de pair. (cf. item 7)
RAPPORT DU JOUR : Destiné au grand public, le rapport du Haut Conseil pour le Climat, moins technique que celui publié en juin dernier, a pour objectif en une douzaine de pages de pousser chaque Français à se saisir du sujet et, autant que possible, à agir. (cf. item 10, 19 & 28)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- Japon : deux morts dans des pluies abondantes, les appels à évacuer se multiplient, AFP, 28/08/19, 15:00

Des pluies abondantes dans le sud-ouest Japon ont fait deux morts ont annoncé mercredi les autorités, qui ont exhorté 870.000 personnes à évacuer face aux risques d'inondations et de glissements de terrain.
Plus d'un million d'habitants supplémentaires ont également reçu une consigne, moins impérative, de quitter leurs logements, après la décision prise dans la matinée par l'agence météorologique japonaise (JMA) d'élever l'alerte au niveau maximum pour certaines régions de l'île de Kyushu.
Ce niveau d'alerte est déclenché lorsqu'il existe "un risque significatif de catastrophe". Il a ensuite été rabaissé en milieu d'après-midi, mais l'agence a néanmoins maintenu ses mises en gardes.
Les autorités ont confirmé la mort de deux personnes : un homme a été retrouvé dans son véhicule qui avait été emporté, dans la préfecture de Saga, à l'ouest de l'île. Un autre est mort à Fukuoka alors qu'il essayait de sortir d'une voiture coincée par la montée des eaux.
Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a annoncé qu'une troisième personne était en "arrêt cardio-respiratoire", un terme généralement utilisé au Japon pour annoncer la mort d'une personne, avant qu'elle ne soit confirmée par les médecins.
"De nombreux rapports font état de dégâts dans différentes zones en raison de crues de rivières, de glissements de terrain et d'habitations submergées. Il est possible que de graves dommages surviennent dans les prochaines heures", a ajouté M. Suga.
L'agence de gestion des incendies et désastres a annoncé avoir déjà reçu de nombreuses informations faisant état d'inondations de maisons dans les préfectures de Saga et Nagasaki.
"Nous observons un niveau de précipitations sans précédent dans les villes pour lesquelles nous avons émis des avertissements spéciaux", a souligné le porte-parole de l'agence météorologique.
"Dans cette situation, chacun doit faire de son mieux pour protéger sa vie", a ajouté Yasushi Kajiwara. Il a pressé les habitants des zones faisant l'objet d'avis d'évacuation à agir rapidement. 
- "Comme une mer" -
A Saga, une mère équipée d'un gilet de sauvetage dans un canot a raconté au groupe audiovisuel public NHK avoir été sauvée des eaux. 
"J'étais tellement effrayée, parce que j'ai un enfant en bas âge. Je m'inquiète qu'il puisse y avoir davantage de dégâts, parce qu'il y a une coupure de courant", a-t-elle déclaré.
Un autre homme a annoncé avoir découvert à son réveil que l'eau était entrée dans sa maison. "Quand je me suis réveillé, l'eau est montée d'un coup. Je n'ai jamais rien vu de tel. Il faut évacuer rapidement".
Dans les préfectures de Saga, Fukuoka et Nagasaki, les intempéries ont également provoqué des perturbations dans les transports : certaines routes ont été coupées, et des liaisons ferroviaires ont été suspendues. 
La télévision a notamment montré des voyageurs bloqués sur des bancs dans une gare de Saga, avec de l'eau jusqu'aux chevilles. D'autres images montraient des rivières en crues et des inondations où le niveau d'eau arrivait aux toits des voitures.
Une femme vivant à proximité d'une rivière a expliqué avoir été réveillée par le bruit des pluies et d'une alerte sonore sur son téléphone, la prévenant d'un désastre. "C'est très rare. Les rizières et d'autres endroits sont inondés. C'est comme une mer", a-t-elle confié à NHK.
Les autorités ont exhorté le public à prendre au sérieux ces alertes et les appels à évacuer, après un précédent épisode de pluies abondantes l'été dernier au Japon, qui avait fait plus de 200 morts.
Un grand nombre de décès avaient été imputés aux faits que les consignes d'évacuation avaient été émises trop tardivement et qu'elles n'avaient pas toujours été suivies.
Des quartiers entiers avaient alors été submergés par les eaux ou ensevelis par des glissements de terrains.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/japon-deux-morts-dans-des-pluies-abondantes-les-appels-a-evacuer-se-multiplient_136712>
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- Magali Etcheverria, décrocheuse de portraits, mise sur la désobéissance civile « pour éviter l’effondrement », Le Monde, 29/08/19, 09h28
Rémi Barroux  

Après une prise de conscience individuelle, la graphiste s’est engagée dans l’action collective, y compris illégale, pour mener la bataille du climat et de l’écologie. 
Soulagée et épuisée, Magali Etcheverria s’est endormie sur le canapé, en pleine discussion avec les copains. Dimanche 25 août, la jeune activiste de Bizi, une association basque engagée pour la justice climatique et sociale, vient, comme des dizaines de militants, de participer à la « marche des portraits », dans les rues du Petit-Bayonne.
Dans ce quartier historique de la ville basque, quatorze photos officielles du président de la République, de celles qui ornent les murs de toutes les mairies de France, ont été brandies pour dénoncer l’inaction du gouvernement sur le front de la lutte climatique et contre les injustices sociales. « Climat et justice sociale, Macron décroche, décrochons-le », tel est le thème de cette campagne qui, depuis plusieurs mois, s’est traduite par la « réquisition » de 128 portraits dans la France entière.
Le 19 mars, Magali posait devant la mairie de Mauléon, après y avoir décroché le portrait du président de la République. Pas d’arrestation durant cette action de désobéissance civile, mais une convocation à la gendarmerie, le 9 avril, jour de son anniversaire, où l’on s’est contenté de lui demander : « Où est le portrait ? »La jeune femme n’est pas poursuivie pour son acte, contrairement à d’autres militants. En juin, six d’entre eux ont été condamnés, par le tribunal de grande instance de Bourg-en-Bresse, pour « vol en réunion avec ruse » à une amende de 500 euros avec sursis pour cinq d’entre eux, et de 250 euros pour le sixième, qui avait déjà fait l’objet d’une condamnation précédemment.
> Lire aussi  500 euros d’amende avec sursis pour les décrocheurs de portrait officiel de Macron
Milieu ouvrier
Un an plus tôt, Magali n’aurait pas imaginé être en première ligne des actions pour le climat. Née en 1990 à Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques) d’un père mécanicien auto et d’une mère agente d’entretien, la jeune fille pousse ses études, encouragée par ses parents, qui veulent que leurs filles trouvent un bel emploi – la grande sœur de Magali, Emilie, 32 ans, est ingénieure en travaux publics. Magali veut être graphiste et quitte le Pays basque. Un engagement professionnel qu’elle souhaite mettre au service de convictions. « Je suis née dans une famille de gauche, sociale, j’ai vécu dans un milieu ouvrier. J’ai découvert les travaux d’Alain Le Quernec [renommé affichiste breton qui a travaillé pour des mouvements politiques, dont le PS, sociaux ou culturels] et cela m’a passionnée. »
La voie est trouvée, mais le climat n’est pas encore au cœur de ses préoccupations. Le déclic est venu plus tard, petit à petit. Sans aucun doute la vision du documentaire de Coline Serreau Solutions locales pour un désordre global (2010) a joué un rôle déclencheur, se souvient-elle. Tout comme la lecture, quelques années plus tôt – elle avait 18 ans –, de l’ouvrage Un nouvel art de militer : Happening, luttes festives et actions directes, de Sébastien Porte (Gallimard, 2009).
Comme de nombreux jeunes de sa génération, sa prise de conscience est d’abord individuelle. « Je me suis intéressée en 2014 au végétarisme, remettant en cause mes modes d’alimentation. Pas facile quand on vient du Pays basque et qu’on mange de la viande et des charcuteries à tous les repas ! », explique-t-elle. En 2015, bien que parisienne à l’époque, Magali ne participe pas aux manifestations autour de la COP21. Graphiste indépendante, un peu isolée, peu introduite dans les milieux militants, elle se contente de suivre à distance les mobilisations. Mais, après un voyage de trois semaines en 2016, avec pour seul bagage un sac à dos, elle se rend compte que « l’on n’a pas besoin de grand-chose pour vivre » et décide de quitter Paris pour l’Aveyron, pour être plus près de la nature. « Je m’intéressais à la décroissance, mais toujours de façon individuelle. »
> Lire aussi  Ingrid Verleye, la militante d’Extinction Rebellion pour qui la catastrophe écologique est devenue une obsession
Nouvelle génération militante
C’est en rentrant s’installer au Pays basque, à Saint-Palais, qu’elle trouve un milieu militant qui l’attire depuis longtemps. « Je cherchais où me sentir bien, une association où m’investir », dit-elle. Elle pousse la porte du local de Bizi, à Bayonne, une organisation basque fondée en 2009 au moment du sommet de Copenhague et qui a donné naissance au mouvement citoyen national Alternatiba. Et propose ses services. « Elle s’est pointée pour donner un coup de main comme graphiste, ce qui nous manquait. Et, à notre grand étonnement, elle s’est carrément installée dans nos locaux pour travailler. De fait, elle a été engloutie par notre militantisme, confie Barth Camedescasse, l’un des animateurs de Bizi et d’Alternatiba. Et elle a, très vite, suivi notre formation. » Durant une petite dizaine de jours, les novices se forment aux enjeux politiques de la crise écologique et au passage à l’action.
Trois semaines plus tard, Magali participe à sa première action de désobéissance civile. Elle n’est pas la seule à adopter cette forme de militantisme. « Pas mal de jeunes viennent d’abord donner un coup de main lors d’une de nos initiatives, puis ils progressent en conscience et entrent dans un militantisme régulier », commente Cécile Marchand, militante déjà affûtée, qui fait partie de l’équipe de coordination nationale et doit passer en procès à Paris, le 9 septembre, pour le décrochage d’un portrait d’Emmanuel Macron.
« On avait la volonté de faire émerger une nouvelle génération militante. Le diagnostic était plutôt sombre sur l’état du camp progressiste en France, on voyait l’âge moyen dans les réunions, explique Txetx Etcheverry, porte-parole de Bizi et cofondateur d’Alternatiba, qui s’est volontairement effacé, officiellement, de la direction du mouvement. Alors, on a été ultra-volontaristes pour mettre en avant les jeunes, et les femmes en particulier. L’urgence climatique parle aux jeunes. C’est la seule lutte à moyen terme qui les intéresse un peu, alors qu’ils se mobilisent plus facilement sur des combats immédiats, aux résultats rapides. »
Optimiste et « consciente de l’urgence de la situation »
L’optimisme reste, pour Magali, l’une de ses marques de fabrique, et les thèses autour de l’effondrement ne la convainquent qu’à moitié. La lecture de l’ouvrage de Pablo Servigne et Raphaël Stevens Comment tout peut s’effondrer : Petit Manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes (Seuil, 2015) l’a rendue encore plus « consciente de la gravité et de l’urgence de la situation ». Mais elle veut y croire et préfère l’action pour éviter cet effondrement.
> Lire aussi  « Vivre avec la fin du monde », retrouvez les six épisodes de notre série
Continuer, en faire plus encore au vu de l’urgence. Consciente, en même temps, de la dimension chronophage du militantisme, la jeune graphiste veut avoir le temps de développer ses activités professionnelles. Ses parents, un peu inquiets devant les risques que représentent les actions de désobéissance civile, se rassurent peu à peu. La photo de leur fille à la « une » du mensuel politique basque Enbata (juillet 2019) avec le portrait d’Emmanuel Macron ne les a bien sûr pas totalement rassérénés. Mais la confiance et le plaisir de la voir suivre sa voie l’emportent. Au point que le père, pas vraiment versé dans le militantisme, lui a envoyé un SMS à la fin de la manifestation des portraits, dimanche : « Bravo, peut-être avec vous la prochaine fois… » Rien ne pouvait faire plus plaisir à Magali.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Retrouvez notre série de portraits de celles et ceux qui préparent l’après-effondrement
Seuls ou en famille, en ville ou à la campagne, des hommes et des femmes ont choisi de changer de vie dans la perspective d’un effondrement lié au réchauffement climatique, en tissant de nouvelles solidarités, en s’engageant dans l’action collective ou en modifiant leurs modes de vie. Nous sommes partis à leur rencontre.
> Daniel Cueff, le maire breton qui invente le village de l’après-pétrole <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/19/daniel-cueff-le-maire-breton-qui-invente-le-village-de-l-apres-petrole_5478334_4415198.html>
> Gaël Musquet, « hacker citoyen » et vigie du changement climatique <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/06/26/gael-musquet-hacker-citoyen-et-vigie-du-changement-climatique_5481584_4415198.html>
> Ingrid Verleye, la militante d’Extinction Rebellion pour qui l’effondrement est devenu une obsession <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/03/ingrid-verleye-la-militante-d-extinction-rebellion-pour-qui-l-effondrement-est-devenu-une-obsession_5484708_4415198.html>
> Dans leur écoferme du Gard, Bruno et Anne Lorthiois misent sur « un autre possible » <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/07/10/dans-leur-ecoferme-du-gard-bruno-et-anne-lorthiois-misent-sur-un-autre-possible_5487577_4415198.html>
<https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/08/29/magali-etcheverria-decrocheuse-de-portraits-mise-sur-la-desobeissance-civile-pour-eviter-l-effondrement_5504043_4415198.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- Au Maroc, une inondation fait au moins sept morts, Le Monde Afrique avec AFP, 29/08/19, 11h03

Les victimes sont un jeune de 17 ans et six hommes âgés qui assistaient à un match de football dans la région de Taroudant. 
La crue subite d’une rivière a submergé un terrain de football et fait au moins sept morts, mercredi 28 août, dans un village du sud du Maroc, a-t-on appris auprès des autorités locales. Les victimes sont un jeune de 17 ans et six hommes âgés qui assistaient à un match de foot. Les opérations de recherche ont permis de secourir un homme plus âgé qui a été blessé pendant cette inondation provoquée par de fortes averses. Les opérations se poursuivent pour retrouver une autre personne portée disparue.
Tizert, le village touché, est situé dans la région de Taroudant. La rivière a débordé et a submergé le terrain où se jouait un tournoi amateur de football, selon un habitant joint par l’AFP. Huit hommes qui s’étaient réfugiés dans les vestiaires ont été emportés par les flots, selon ce témoin oculaire qui a requis l’anonymat : « Nous sommes le choc, j’ai 64 ans et jamais dans ma vie je n’ai vu un tel déluge. »
> Lire aussi  Au Maroc, un camp de migrants ravagé par un incendie fait « beaucoup de blessés »
Des images impressionnantes, filmées par téléphone portable et diffusées sur les réseaux sociaux, montrent des eaux boueuses sortir du lit de la rivière et inonder le terrain en quelques minutes. Une partie des spectateurs, venus en famille, se sont réfugiés sur une colline, tandis que d’autres se sont retrouvés bloqués sur le toit d’un bâtiment rapidement submergé par les flots.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/29/au-maroc-la-crue-subite-d-une-riviere-fait-au-moins-sept-morts_5504067_3212.html>
Sur le même sujet :
> Tizert, village du sud du Maroc, sous le choc au lendemain d'une crue meurtrière <https://information.tv5monde.com/info/tizert-village-du-sud-du-maroc-sous-le-choc-au-lendemain-d-une-crue-meurtriere-318473>, AFP, 29/08/19, 20:00
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- Hippopotames et bétail piégés par la sécheresse au Botswana, AFP, 29/08/19, 21:00

La sécheresse calamiteuse qui sévit depuis des mois dans l'extrême nord du Botswana a pris au piège des dizaines d'hippopotames et de têtes de bétail, englués dans l'épaisse boue qui tapisse le fond du lac Ngami vidé de son eau.
Par petits groupes, ces animaux pataugent jusqu'au cou dans une gluante gadoue de couleur cendre dans laquelle ils se sont aventurés pour y trouver un peu d'eau.
"Les hippos ne courent que peu de risques de rester prisonniers de la boue", juge le directeur des Parcs nationaux et de la faune sauvage (DWNP), Moeti Batshabang, "seul le bétail reste embourbé dans les eaux boueuses".
Certaines vaches n'y ont pas résisté. Elles sont mortes de déshydratation et leur carcasse est la proie de nuées de vautours qui n'ont pas tardé à se repaître de leur chair.
Selon M. Batshabang, la zone du lac Ngami compte une centaine d'hippopotames et 38.000 têtes de bétail.
Une cinquantaine de ces lourds pachydermes ont déjà quitté la région et entamé une transhumance forcée dans l'espoir de trouver un peu d'eau ailleurs.
Comme les autres pays d'Afrique australe, le Botswana est victime depuis plusieurs saisons de graves sécheresses liées au réchauffement climatique qui menacent son agriculture, sa population et sa riche faune sauvage. 
Le président du pays, Mokgweetsi Masisi, a déclaré en mai l'état de catastrophe naturelle et mis en place une série de mesures d'urgence pour protéger les récoltes et le bétail.
En plus de celle des animaux, l'assèchement du lac Ngami affecte aussi la vie des pêcheurs locaux, contraints au chômage.
Dans les pays voisins du Botswana, la sécheresse fait déjà planer le spectre de la famine. Selon le Programme alimentaire mondiale (PAM), elle menace 2,5 millions de personne en Zambie et 5,5 millions au Zimbabwe.
<https://www.geo.fr/environnement/hippopotames-et-betail-pieges-par-la-secheresse-au-botswana-197290>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- Climat : première manifestation avec Greta Thunberg à New York, AFP, 31/08/19, 00:00

Deux jours après son arrivée aux Etats-Unis, la jeune Suédoise Greta Thunberg a participé vendredi à sa première manifestation new-yorkaise pour le climat aux côtés de plusieurs centaines de jeunes, avant d'enchaîner avec une rencontre impromptue avec la présidente de l'Assemblée générale de l'ONU.
La Suédoise de 16 ans, qui a traversé l'Atlantique en voilier pendant 15 jours pour participer au sommet de l'ONU sur le climat du 23 septembre, est restée discrète pendant la manifestation qui a duré deux heures environ devant le siège de l'ONU, sur les bord de l'East River à Manhattan. 
Celle qui a poussé des centaines de milliers de jeunes européens à défiler tous les vendredis sous le cri de ralliement #FridaysforFuture est restée silencieuse, laissant d'autres adolescents ou étudiants appeler à agir face à l'urgence climatique, certains visant directement le climato-scepticisme du gouvernement Trump.
"Arrêtez de nier que la Terre est en train de mourir !", "Faites grève avec nous !", ou "On ne peut pas nous arrêter, un meilleur monde est possible !", ont notamment scandé les jeunes présents, dont certains n'avaient pas 10 ans.
Plusieurs indiquaient être venus au moins en partie pour voir la jeune Suédoise, dont le visage poupin et les tresses sont désormais reconnaissables dans le monde entier.
"Quand on a su que Greta serait là, on savait qu'on ne pouvait pas rater ça. Elle est notre inspiration !", a indiqué avec enthousiasme Atara Saunders, 17 ans, organisatrice de manifestations du vendredi dans son lycée de la région de Philadelphie.
- Rencontre "impromptue" - 
Gabriel Kunin, New-Yorkais de 13 ans, a lui indiqué participer à sa première manifestation pour le climat.
"Je savais qu'il y aurait des célébrités" comme Greta, a-t-il indiqué. 
Greta Thunberg a ensuite fait ses premiers pas à l'intérieur de l'imposant immeuble de l'ONU, où la présidente de l'Assemblée générale, l'Equatorienne Maria Fernanda Espinosa, l'avait conviée à une rencontre "impromptue", organisée "à la dernière minute", selon un porte-parole.
Pendant une dizaine de minutes, la jeune Suédoise, accompagnée de deux autres militants pour le climat, a notamment évoqué le besoin de voir "des actes et non des mots" de la part des dirigeants mondiaux, a indiqué à l'AFP ce porte-parole, Mark Seddon.
"Bienvenue à l'ONU à Greta Thunberg et aux militants pour le climat", a tweeté la présidente. "Votre détermination à agir pour le climat ébranle le monde et nous sommes avec vous pour demander aux dirigeants de rendre des comptes. +De la science, pas du silence+". 
Ce premier vendredi de Greta Thunberg à New York valait surtout ballon d'essai avant le défilé géant prévu devant l'ONU le 20 septembre, censé faire pression sur les dirigeants du monde entier qui participeront au sommet sur le climat de l'ONU prévu le 23 septembre.
La jeune Suédoise - qui compte aussi ses détracteurs, certains la jugeant manipulée - a prévu d'y participer, avant d'assister ensuite au sommet lui-même.
<http://www.lefigaro.fr/flash-actu/climat-premiere-manifestation-avec-greta-thunberg-a-new-york-20190830>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Chronique. Climat : les habits neufs du scepticisme, Le Monde, 31/08/19, 06h58   
Stéphane Foucart

Ce ne sont plus des arguments contre le réchauffement climatique qui sont attaqués, mais les personnalités qui incarnent et portent la mobilisation, dénonce, dans sa chronique, Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Chronique. Peu à peu, au cours des dernières années, la fin de l’été est devenue à l’hémisphère Nord ce que la fin de la saison des ouragans est traditionnellement au golfe du Mexique : le moment de faire le bilan des dégâts. C’est l’heure des comptes. En une décennie à peine, le dérèglement climatique a changé notre perception des saisons. Dans le monde riche et tempéré, l’été n’est plus exclusivement la saison des vacances, de l’insouciance, du farniente et des voyages, il est aussi celle des canicules à répétition, de la sécheresse, des incendies.
Même en France – dont la situation géographique n’en fait pas un pays en première ligne face au réchauffement – le péril apparaît désormais accessible aux sens de chacun. Songeons que, selon Météo France, on comptait moins de deux épisodes caniculaires par décennie entre 1950 et 1990 sur le territoire métropolitain, alors qu’on en dénombre déjà seize entre 2010 et 2019. C’est huit fois plus. En très peu de temps, le changement climatique a cessé de n’offrir aux citoyens occidentaux que le spectacle des malheurs de pays pauvres et lointains, voire la possibilité de dommages éventuels dans un futur distant. Fin juillet, la température a dépassé 40 °C dans plus d’une cinquantaine de villes françaises – avec près de 46 °C à Gallargues-le-Montueux, dans le Gard, et plus de 42 °C à Paris. Chacun peut désormais comprendre qu’il se passe quelque chose.
> Lire aussi  Une agence américaine confirme que le mois de juillet 2019 a été le plus chaud jamais observé
Pourtant, malgré le caractère plus que tangible du changement en cours, la conversation publique est toujours envahie par de nouvelles formes de déni. Souvenez-vous. Lorsque la question climatique a commencé à se frayer une petite place dans les grands médias, la première forme de scepticisme a consisté à en nier la réalité. De véritable réchauffement, il n’y avait pas : les mesures étaient prétendument imprécises et les stations météorologiques, gagnées par l’urbanisation, affichaient toutes des températures exagérées. C’était bien évidemment faux.
Campagne de dénigrement contre Greta Thunberg
Cet argument tombé, il fallut en trouver un autre. Certes, le réchauffement était réel, mais il n’était pas le fait des activités humaines, ou alors de manière marginale. La preuve, selon les sceptiques ? Alors que les émissions de gaz à effet de serre se poursuivaient à bride abattue, ne voyait-on pas une stagnation des températures à partir de 1998 ? S’il n’y avait même plus corrélation, comment pouvait-il y avoir causalité ? Ce nouveau sophisme mis à bas, il fallut chercher autre chose. Certes, le réchauffement était réel, certes il était bien le fait des activités humaines, mais il était sans gravité. Cet élément de langage a aussi fait long feu.
Les sceptiques n’ont pas renoncé. Mais ils ont revêtu des habits neufs. Ce ne sont plus des arguments qui sont attaqués, mais les personnalités qui incarnent et qui portent la mobilisation contre le réchauffement. Fin juillet, alors qu’elle devait être entendue par l’Assemblée nationale, la jeune militante suédoiseGreta Thunberg a essuyé une campagne de dénigrement d’une violence inouïe, lancée par quelques journaux et personnalités médiatiques, amplifiée par la méchanceté gratuite, anonyme et grégaire des réseaux sociaux.
A peu près rien ne fut épargné à la jeune fille. « Quelle âme habite ce corps sans chair ? », s’interroge Michel Onfray. Elle « affiche son syndrome d’Asperger comme un titre de noblesse », persifle Pascal Bruckner. C’est pire encore pour Raphaël Enthoven, pour qui elle n’est « qu’une arnaque, qu’une image, qu’une enveloppe vide mandatée pour dire le Bien ». Autant de propos profonds, formulés dans une sorte d’urgence philosophique, alors qu’en France on étouffait sous des températures record, que la Sibérie perdait dans des incendies catastrophiques une surface de forêt boréale équivalente à la Belgique, que les dix millions d’habitants de la ville de Chennai, en Inde, étaient ravitaillés en eau par des trains spéciaux et que les températures excédaient 30 °C au-delà du cercle polaire.
> Lire aussi  Greta Thunberg : « Militante pour le climat, âgée de 16 ans, avec Asperger »
Diversion
Greta Thunberg a, de fait, de nombreux torts. Celui d’être jeune et d’être une femme, d’abord. Ceux, ensuite, de s’inquiéter du monde dans lequel elle grandira, d’énoncer sans fard l’état des connaissances sur un sujet complexe, et de réclamer des adultes les réactions appropriées. Mais pour toute réponse, au lieu d’examiner sur le fond les questions soulevées par la jeune militante, une certaine presse a alimenté le débat public par l’accumulation d’informations sans autre intérêt que la diversion. Ne pouvant plus argumenter, le nouveau scepticisme dénigre, harcèle et poursuit de sa vindicte ceux qui prennent acte de la situation et exigent qu’il en soit tenu compte.
> Lire aussi  Greta Thunberg, forces et faiblesses d’un symbole
Le problème n’est donc pas la déstabilisation du climat terrestre, il est de savoir si Greta Thunberg est instrumentalisée par ses parents, ou par le capitalisme vert scandinave, ou par les deux. D’autres débats majeurs ont surgi. Mérite-elle une « bonne fessée », comme le pense la députée d’extrême droite Emmanuelle Ménard (RN) ? Son discours est-il « glaçant et totalitaire », comme l’a affirmé le député Thierry Mariani (RN), quelques semaines avant de partir pour Damas, pour la sixième fois, rencontrer Bachar Al-Assad ? Fallait-il boycotter sa venue à l’Assemblée, comme l’ont proclamé d’autres parlementaires ? Son voyage en voilier vers New York (Etats-Unis) était-il neutre en carbone ? Et ce repas, qu’elle s’apprêtait à manger dans un train, est-il vraiment conforme à son engagement – cette banane, là, à côté du sandwich, n’a-t-elle pas un bilan carbone désastreux ?
Au terme de cet été, les forêts, les banquises, les océans et les ressources en eau douce ont certes souffert, mais la qualité du débat public n’a pas, elle non plus, été épargnée.
> Lire aussi  Du cercle polaire au Sahara, du Japon à la Californie : la planète en surchauffe
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/08/31/climat-les-habits-neufs-du-scepticisme_5504773_3232.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- Pollution numérique : manifeste pour une sobriété publicitaire, The Conversation, 01/09/19, 20:45
Par Théophile Megali, Doctorant en sciences de gestion, Université Paris Dauphine – PSL

Parmi les nombreuses activités humaines dont on mesure désormais l’influence sur le réchauffement climatique, l’économie numérique suscite une attention grandissante.
Si, avec des échanges tendant à être de plus en plus organisés sur la base d’infrastructures connectées via Internet, cette numérisation génère d’un point de vue économique des gains considérables, sur le plan énergétique, pourtant, la facture apparaît chaque année plus élevée.
Certes, ces technologies ont rendu possible ou permis d’améliorer l’efficacité de certains services (du covoiturage à la visioconférence). Mais ces gains sont largement excédés par la surconsommation de ressources nécessaires à la fabrication des équipements, composés notamment de terres rares.
Par ailleurs, le fonctionnement de ces terminaux et des infrastructures dont ils dépendent représentent une part croissante de la consommation d’électricité mondiale : 6 à 10 % actuellement, avec une progression de 5 à 7 % tous les ans.
Face au développement des usages et au perfectionnement des services, la hausse de cette consommation des ressources paraît inéluctable. Les appels à lutter contre la « pollution numérique », qui visent notamment la plateforme de streaming vidéo Netflix, se multiplient dans les médias. Paradoxalement, un des pans de ce secteur est souvent passé sous silence : la publicité numérique.
Un impensé énergétique
Apparue en 1994 avec la première bannière publicitaire en ligne, la publicité numérique représente désormais plus de la moitié des investissements publicitaires dans le monde, dépassant ainsi les médias traditionnels. Présente sur ordinateur et sur mobile, elle englobe principalement la publicité sur les réseaux sociaux et applications, les bannières et vidéos, recherches sponsorisées, e-mails et comparateurs. Ces publicités mobilisent l’énergie des terminaux, ainsi que de la bande passante sur les réseaux de télécommunications.
Par ailleurs, la publicité numérique induit une consommation d’énergie importante par des opérations réalisées « en arrière-plan », c’est-à-dire entre le moment où l’annonceur paye pour un espace et celui où le message publicitaire est affiché sur le terminal de l’internaute. Ces opérations sont importantes en volume, car en 25 ans d’existence, la publicité sur Internet a fortement gagné en complexité technique.
Les annonceurs, en interne ou par l’intermédiaire d’agences média, achètent désormais la plupart du temps les espaces publicitaires via des plates-formes d’enchères automatisées. On parle alors de « publicité programmatique ». Les processus d’allocation se déroulent souvent en temps réel, tandis que des opérations supplémentaires viennent permettre la personnalisation sur la base des données collectées, ainsi que la mesure de l’audience et des performances.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/pollution-numerique-manifeste-pour-une-sobriete-publicitaire-122286>
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Les « nouvelles routes de la soie » pourraient menacer la lutte contre le réchauffement, Le Monde avec AFP, 02/09/19, 03h42

Selon un think-tank chinois, le projet d’infrastructures lancé par Pékin met en péril les objectifs fixés par l’Accord de Paris. 
Un projet pharaonique avec un réseau gigantesque d’infrastructures dans plusieurs pays. Les « nouvelles routes de la soie » voulues par Pékin pourraient menacer la lutte contre le réchauffement climatique, met en garde, lundi 2 septembre, un think-tank chinois, le Centre Tsinghua pour la finance et le développement.
Le projet, lancé en 2013 par Pékin, a pour ambition de relier l’Asie, l’Europe et l’Afrique à la Chine, avec des ports, lignes ferroviaires, aéroports et parcs industriels. Or, certaines des infrastructures développées dans ce cadre, notamment des barrages et des centrales à charbon, sont accusées d’occasionner des dégâts à l’environnement.
> Lire aussi  « Un super-réseau électrique mondial, une des composantes des “nouvelles routes de la soie” »
Une analyse de l’empreinte carbone du développement de ces dernières dans les pays impliqués dans ces nouvelles routes de la soie conclut qu’il pourrait remettre en cause les objectifs de l’Accord de Paris de 2015 de maintenir la température moyenne mondiale nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels.
« Exploser le budget carbone »
Selon le Centre Tsinghua, les 126 pays qui ont signé des accords de coopération avec la Chine représentent 28 % des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial.
Le think-tank a modélisé les effets du développement de ports, de pipelines, de lignes ferroviaires et d’autoroutes dans 17 d’entre eux et en a déduit que certains pays, comme la Russie, l’Iran, l’Arabie Saoudite ou l’Indonésie devraient réduire leurs émissions de CO2 de 68 % d’ici 2050 pour rester dans les clous de l’Accord de Paris.
« Nous avons un scénario “business as usual” qui dit que si l’on continue sur la même voie, même si tous les autres pays à l’échelle du globe, dont les Etats-Unis, l’Europe, la Chine et l’Inde, se mettent sur la trajectoire des 2 °C, cela va quand même exploser le budget carbone », souligne Simon Zadek, du Centre Tsinghua.
> Lire aussi  En Asie, tout le monde n’apprécie pas les « nouvelles routes de la soie » de la Chine
La Chine est le premier émetteur de CO2 et représente environ 30 % des émissions à l’échelle planétaire. Pour M. Zadek, Pékin doit mener une « politique cohérente » par rapport à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, chez elle comme à l’étranger. Cette étude a été menée avec la société Vivid Economics and la fondation ClimateWorks.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/02/les-nouvelles-routes-de-la-soie-pourraient-menacer-la-lutte-contre-le-rechauffement_5505266_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- L’Atlantique nord a connu 35 ouragans de catégorie 5 en un siècle, dont 13 depuis 2000, Blog Les Décodeurs, 02/09/19, 14h46

L’accélération des phénomènes climatiques extrêmes inquiète les spécialistes. 
L’ouragan Dorian, qui a touché lundi 2 septembre les Bahamas, avec des vents frôlant 300 km/h, est le plus puissant jamais enregistré dans cet archipel. Il est classé en catégorie 5, soit le niveau maximum sur l’échelle de Saffir-Simpson qui décrit l’intensité des tempêtes.
Les ouragans de catégorie 5, dont les vents dépassent 252 km/h, sont en théorie extrêmement rares. Pourtant, on en a compté cinq depuis 2016 : Matthew (octobre 2016), Irma et Maria (septembre 2017), Michael (octobre 2018) et désormais Dorian. Au cours des années 2000, huit autres avaient été répertoriés par le Centre national des ouragans américain.
> Lire aussi  Y a-t-il des différences entre un typhon, un cyclone ou un ouragan ?
Treize ouragans de catégorie 5 ont donc touché l’Atlantique nord depuis vingt ans, soit un tiers de ce qui s’est produit en un siècle. A titre de comparaison, seulement deux avaient eu lieu dans les années 1940-1950 et sept dans les années 1960-1970.
Si le réchauffement climatique ne multiplie pas le nombre de tempêtes et d’ouragans, la température élevée des océans contribue à intensifier ces phénomènes météorologiques et leurs effets destructeurs.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2019/09/02/l-atlantique-nord-a-connu-35-ouragans-de-categorie-5-en-un-siecle-dont-13-depuis-2000_5505429_4355770.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Les missions du Haut Conseil pour le climat dévoilées, Le Monde avec AFP, 04/09/19, 19h24
Audrey Garric  

L’instance indépendante devra comparer la politique climatique française avec celles d’autres pays, au moment où le premier ministre appelle tout son gouvernement à agir pour l’écologie. 
Le gouvernement prend plus que jamais la question environnementale au sérieux. Alors que le président Emmanuel Macron assure avoir « changé » et opéré une conversion écologique, Edouard Philippe a confirmé, à l’issue du séminaire gouvernemental de rentrée mercredi 4 septembre, que l’environnement était l’une des principales priorités de l’exécutif. « Nous avons rappelé (…) que la transition écologique, ça n’était pas l’affaire de la seule ministre chargée de ces transitions, mais bien l’affaire de chacun des ministres, de tous les membres du gouvernement, qui doivent inscrire leur action dans cet objectif », a assuré le premier ministre lors d’un point de presse à l’Elysée.
> Lire aussi  Pour la rentrée, le gouvernement veut « pousser les feux sur l’écologie »
L’une des traductions concrètes de la volonté d’accélérer la transition écologique réside dans la saisine du Haut Conseil pour le climat (HCC). Dans une lettre datée du 22 août, que Le Monde a pu consulter, la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, demande à l’instance indépendante, lancée fin novembre 2018 par Emmanuel Macron, de se pencher sur trois questions.
Le HCC devra tout d’abord évaluer, avant juin 2020, comment l’action de la France se situe par rapport à d’autres pays, en particulier l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suède. « Cette analyse devra porter en premier lieu sur les politiques et mesures en matière de rénovation thermique des bâtiments », précise la lettre, qui indique également que pourront être examinées « les politiques relatives à la mobilité des biens et des personnes », ainsi que « les mesures d’accompagnement des ménages pour mener leur transition, et en particulier des foyers à faibles revenus ».
L’instance devra également proposer au gouvernement, avant décembre, des méthodes d’évaluation des politiques publiques au regard de leur impact climatique. Enfin, le Haut Conseil sera chargé de « mieux déterminer », d’ici à juin 2020, l’empreinte carbone des produits importés par la France, afin de la « réduire d’une manière efficace et durable ». Cette dernière a doublé depuis 1995, de sorte que l’empreinte carbone totale des Français atteint 11 tonnes équivalent CO2 par habitant, près de deux fois plus que les 6,6 tonnes comptabilisées dans les émissions nationales.
« Les questions sont bonnes et vont nous permettre d’avancer sur la situation de la France, en particulier l’évaluation des politiques publiques avant, pendant et après leur mise en place, se félicite la climatologue Corinne Le Quéré, de l’université britannique East Anglia, qui préside le HCC. L’objectif est d’obtenir des politiques efficaces, qui mènent à une réduction d’émissions. »
Retards dans les transports et bâtiments
Fin juin, l’institution, composée de 11 experts (climatologues, économistes, ingénieurs, etc.), avait publié un premier rapport très sévère, concluant que la France n’est pas sur la bonne trajectoire pour respecter ses objectifs climatiques et ne se donne pas les moyens d’y parvenir. Ils soulignaient que les émissions ne baissent pas assez rapidement, notamment en raison de retards pris dans les secteurs des transports et du bâtiment. Ils démontraient, en outre, que les politiques publiques et les grandes lois, telles que la loi de finances, la loi d’orientation pour les mobilités ou la loi agriculture et alimentation, ne sont pas évaluées à l’aune de leur compatibilité avec les objectifs climatiques, alors qu’elles ont des impacts sur les émissions de gaz à effet de serre.
> Lire aussi  Climat : pourquoi la France n’est pas du tout sur les rails
Le gouvernement, qui doit répondre officiellement à ce rapport avant la fin de l’année, avait émis des propositions préliminaires le 9 juillet lors du deuxième conseil de défense écologique – une réunion de ministres dédiée à la transition écologique qui a lieu tous les deux mois. Il avait notamment annoncé que toutes les lois seraient « systématiquement évaluées sous l’angle spécifique de la réduction des émissions de gaz à effet de serre », à commencer par les lois énergie-climat, d’orientation des mobilités, d’évolution du logement, de l’aménagement et du numérique (Elan) et celle mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/04/le-gouvernement-donne-trois-missions-au-haut-conseil-pour-le-climat_5506460_3244.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Aux Bahamas, une « dévastation générationnelle » après le passage de l’ouragan Dorian, Le Monde avec AFP, 05/09/19, 03h06

Au moins trente personnes sont mortes dans l’archipel. L’œil de l’ouragan , rétrogradé en catégorie 2, se rapproche dangereusement de la Caroline du Nord. 
Nourriture, eau, abris, médicaments… Selon les estimations du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’Organisation des Nations unies (ONU), environ 76 000 personnes ont besoin d’aide, dont plus de 60 000 de nourriture, aux Bahamas après le passage de l’ouragan Dorian.
Le PAM s’attend à ce que 14 500 personnes aient besoin d’aide alimentaire sur l’île Abaco et 45 700 autres sur l’île de Grand Bahama. Il s’agit toutefois de chiffres préliminaires, le PAM attendant les résultats de l’évaluation en cours pour disposer d’un chiffre plus précis.
Un million de dollars a déjà été débloqué de son fonds d’urgence pour apporter une première aide aux sinistrés, a précisé Mark Lowcock, secrétaire général adjoint pour les affaires humanitaires, qui s’est rendu à Nassau, la capitale, mercredi.
> Lire aussi  Après le passage de Dorian, les îles Abacos et Grand Bahama encore coupées du monde
De nombreuses personnes s’inquiétaient du sort de leurs proches dans l’archipel caribéen dévasté par l’ouragan. Les dégâts y sont catastrophiques. Au moins trente personnes sont mortes, selon le dernier bilan diffusé par les autorités. Le premier ministre, Hubert Minnis, a évoqué une « dévastation générationnelle ».
« Je n’ai pas de nouvelles de cinq des quatorze personnes qui travaillent pour moi », a déploré auprès de l’Agence France-presse (AFP) Robert Neher, propriétaire d’une cabane de pêche sur la pointe est de Grand Bahama, l’une des îles sévèrement touchées par l’ouragan. « Ces personnes n’ont rien, aucune d’entre elles n’a d’assurance », regrette-t-il.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/05/aux-bahamas-70-000-personnes-ont-besoin-d-une-aide-immediate-apres-l-ouragan-dorian_5506526_3244.html>
Sur le même sujet :
> Les Bahamas craignent un bilan humain "épouvantable" après Dorian, AFP, 07/09/19, 01:00
Brendan Smialowski
Dans le chaos et la confusion, les secours tentaient vendredi de s'organiser aux Bahamas pour prendre en charge les survivants de l'ouragan Dorian, qui a dévasté l'archipel et dont le bilan humain s'annonce "épouvantable".
Dorian, qui a frappé les Bahamas en catégorie 5 --la plus haute-- avec des vents à plus de 250 km/h, a fait 30 morts selon des données provisoires. Mais le gouvernement a averti que le bilan risquait de fortement s'alourdir. 
"Les opérations de recherche et de sauvetage continuent d'être menées. C'est très compliqué comme il n'y a presque pas de communications", a expliqué à l'AFP un responsable de l'agence bahaméenne des situations d'urgence, la NEMA.
"C'est notre Katrina", a estimé jeudi le ministre de la Santé, Duane Sands, en référence à l'ouragan qui avait semé la désolation en Louisiane en 2005. Le ministre a ajouté craindre un bilan définitif "épouvantable".
"Le public doit s'attendre à des informations inimaginables concernant le bilan humain et les souffrances", a-t-il mis en garde.
Dans la ville de Marsh Harbour, sur l'île de Great Abaco, dans le nord du pays, l'AFP a assisté à des opérations de collecte des cadavres. Environ 60% de l'île a été ravagée et des milliers de personnes y sont sans abri.
Maisons pulvérisées, voitures renversées, champs entiers de débris, bateaux échoués et nombreuses zones inondées... A perte de vue s'étend un paysage de désolation qui tranchait avec la traditionnelle carte postale touristique des Bahamas.
Saleah Bethal, 23 ans, a été évacuée vers Nassau mais reste sans nouvelles du reste de sa famille. Impensable pour elle de retourner vivre à Marsh Harbour, car les destructions sont telles qu'il faudra, selon elle, plusieurs années pour reconstruire la ville.
"Ma famille a des commerces, des sociétés (...) mais tout a été détruit. Nous avons où rester (à Nassau) mais tout le monde va devoir commencer une nouvelle vie", dit-elle. 
David De Smith, responsable marketing d'une entreprise, Southworth Development, qui possède un luxueux club privé sur Great Abaco, est "très inquiet".
"Sur les 178 employés et sous-traitants qui travaillent sur le club, nous en avons trouvé une centaine, mais il y en a encore beaucoup dont nous n'avons pas de nouvelles", a-t-il expliqué à l'AFP.
- "Abaco, c'est fini" -
"Je crois honnêtement qu'Abaco, c'est fini. Je pense qu'Abaco ne s'en remettra pas avant les dix prochaines années, car tout est parti. Tout a disparu. Donc, pour avoir de l'argent, nous avons besoin de gens pour investir", a témoigné à l'AFP Thaah Hepburn, une sinistrée de Marsh Harbour.
"Il n'y a pas d'eau, pas de nourriture, personne ne peut rester au risque de tomber malade en quelques jours... Mon projet est de partir, trouver un autre endroit où vivre", a pour sa part déclaré James Whell, un autre sinistré de Marsh Harbour.
Selon l'ONU, 70.000 personnes ont besoin d'une aide immédiate dans cet archipel des Caraïbes : eau, nourriture, médicaments... L'organisation internationale a annoncé que 85 tonnes de vivres seraient envoyées au cours des trois prochains mois.
Dorian s'est "acharné" sur les Bahamas, au-dessus desquelles il est longtemps resté quasi immobile, faisant tomber jusqu'à 76 cm de pluie par endroits.
Privées, gouvernementales, émanant d'ONG... Les initiatives fleurissaient ces dernières heures pour apporter un soutien aux Bahaméens. 
Interrogé sur CNN, le chanteur Lenny Kravitz, un des plus célèbres représentants de la diaspora bahaméenne, a expliqué avoir envoyé des dons et des bateaux remplis de vivres vers l'archipel. "Ces gens n'ont rien", s'est-il désolé.
- Dorian continue sa route -
Dorian, qui continuait de remonter la côte atlantique des Etats-Unis, a affecté vendredi matin la Caroline du Nord, au niveau de Cap Hatteras, au sud de l'archipel touristique des Outer Banks, déjà touché l'an dernier par l'ouragan Florence.
Rétrogradé en catégorie 1, il ne cessait de s'affaiblir, avec des vents atteignant un maximum de 150 km/h.
Le beau temps était revenu sur la ville touristique de Charleston, en Caroline du Sud, où de fortes bourrasques et de légères inondations ont privé jeudi 200.000 foyers d'électricité.
Le centre de l'ouragan devrait remonter vers le sud-est de la Nouvelle-Angleterre (nord-est des Etats-Unis) vendredi soir et samedi matin, puis jusqu'en Nouvelle-Ecosse (Canada), où moins de 13 centimètres d'eau sont attendus tard samedi, selon le Centre national des ouragans américain.
Les autorités canadiennes ont lancé une alerte à l'ouragan pour l'Île-du-Prince-Edouard et le sud-ouest de la Nouvelle-Ecosse.
<https://information.tv5monde.com/info/les-bahamas-craignent-un-bilan-humain-epouvantable-apres-dorian-319948>
Sur le même sujet :
> « Des tas de corps sont laissés le long de la route » : aux Bahamas, après Dorian, les survivants commencent à raconter leur calvaire <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/06/c-etait-tellement-effrayant-aux-bahamas-les-survivants-de-l-ouragan-dorian-commencent-a-raconter-leur-calvaire_5507434_3210.html>, Le Monde avec AFP et AP, maj le 07/09/19 à 01h52
> Une semaine après Dorian, les Bahamas face à une longue crise humanitaire <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/une-semaine-apres-dorian-les-bahamas-face-a-une-longue-crise-humanitaire_137074>, AFP, 08/09/19, 18h10
> Aux Bahamas, le défi des personnes déplacées par l'ouragan <https://information.tv5monde.com/info/aux-bahamas-le-defi-des-personnes-deplacees-par-l-ouragan-320436>, AFP, 09/09/18, 17:00
______________________________________________________________________________________________________________________
12- La "crise climatique" au cœur de la campagne démocrate pour la Maison Blanche, AFP, 05/09/19, 19:00

Face à un Donald Trump sceptique sur le changement climatique, les candidats à l'investiture démocrate pour la présidentielle américaine ont placé cette "menace existentielle" au coeur de leur campagne, avec des propositions détaillées et un forum télévisé marathon.
Alors que l'ouragan Dorian se rapprochait de la côte sud-est des Etats-Unis mercredi soir après avoir dévasté une partie des Bahamas, 10 candidats démocrates --sur les 20 toujours en lice-- se sont succédé sur le plateau de CNN pour parler environnement pendant sept heures. 
Tous ont souligné l'urgence de cette "crise climatique", en promettant de réduire à zéro les émissions de dioxyde de carbone d'ici 2050 au plus tard, grâce à des milliers de milliards d'investissement. 
Si des divergences sont apparues dans l'ampleur et la teneur des programmes, tous se sont accordés pour défendre "la science" face à Donald Trump, un climato-sceptique qui a retiré dès 2017 les Etats-Unis de l'accord de Paris. 
Tous ont d'ailleurs promis de rejoindre cet accord en cas de victoire à la présidentielle de novembre 2020. 
"C'est dangereux : nous sommes le pays le plus puissant de la Terre. Nous devrions mener le monde vers une transition énergétique mondiale mais nous avons un président qui pense que cela n'est pas réel. C'est stupide", a tonné Bernie Sanders, sénateur indépendant en deuxième place des sondages pour la primaire démocrate. 
Le changement climatique est une "menace existentielle", a déclaré l'ancien vice-président Joe Biden, favori dans les sondages. 
Ce candidat centriste a salué le "Green New Deal", ambitieux programme de lutte contre le changement climatique porté par les candidats les plus progressistes, comme Bernie Sanders et la sénatrice Elizabeth Warren. 
Ce projet, co-présenté au Congrès par la jeune élue démocrate Alexandria Ocasio-Cortez, a permis de mettre le sujet "sur le devant de la scène", a reconnu Joe Biden, tout en affirmant que son propre plan était plus détaillé. 
Il prévoit quelque 5.000 milliards d'investissements, face aux 16.300 milliards suggérés par Bernie Sanders, le maximum parmi les candidats. 
Interrogé sur les inquiétudes des employés des secteurs polluants, notamment dans les bassins industriels qui ont justement voté pour Donald Trump en 2016, Joe Biden a offert une vision optimiste : "Il s'agit d'une immense opportunité. Nous pouvons créer 10 millions d'emplois" bien payés. 
- "Raté notre dernière chance" - 
Sur le rôle que pourraient jouer les autorités publiques dans le développement des énergies renouvelables, une divergence nette est apparue entre le socialiste Bernie Sanders et la pourfendeuse de Wall Street Elizabeth Warren, qui s'est un jour décrite comme une "capitaliste jusqu'à la moelle" mais en faveur d'une meilleure régulation. 
Le "gouvernement fédéral est le meilleur moyen d'avancer radicalement en direction de la production d'énergie durable", a affirmé le sénateur, tandis que Mme Warren a répondu ne pas en être "certaine". 
"Si quelqu'un veut faire des bénéfices en construisant de meilleurs panneaux solaires et en générant un meilleur stockage d'énergie, je n'y suis pas opposée".
D'autres schismes entre candidats sont apparus autour du nucléaire, avec Bernie Sanders farouchement opposé à son développement tandis que d'autres, comme le sénateur Cory Booker, ont vigoureusement défendu cette option pour parvenir à l'élimination des émissions de dioxyde de carbone à temps.
C'est après le refus du parti démocrate d'organiser un débat uniquement centré sur l'environnement que cette émission marathon a été programmée. 
Signe de la place centrale qu'à désormais pris la question chez les démocrates, l'autre chaîne câblée MSNBC organisera d'autres forums de candidats sur le climat les 19 et 20 septembre.
Et Donald Trump lui-même s'est invité dans le débat, en tweetant alors que l'émission démarrait. 
"Les propositions +environnementales+ destructrices des démocrates feront augmenter votre facture d'électricité et les prix à la pompe", a-t-il mis en garde.
"L'accord très bancal de Paris sur le climat protège les pollueurs, frappe les Américains et coûte une fortune", a-t-il ajouté.
De quoi mettre tous les démocrates d'accord : l'urgence numéro un est pour eux de battre le républicain. 
"2020 est la date limite", a souligné le jeune maire démocrate Pete Buttigieg.
"Car si nous n'avons pas déjà bien avancé lorsque le prochain président prendra ses fonctions, alors nous aurons vraiment raté notre dernière chance".
<https://information.tv5monde.com/info/la-crise-climatique-au-coeur-de-la-campagne-democrate-pour-la-maison-blanche-319806>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- En Champagne, un maire en combat contre Total, AFP, 06/09/19, 10:00
Dominique Charton

Après les 41 degrés enregistrés au pic de la canicule de fin juillet, le maire PS de Vitry-le-François (Marne) et président délégué de l'association des Eco Maires ne doute plus du "chaos climatique qui s'annonce" ni de la légitimité de son bras de fer avec Total.
Avec 13 villes dont Bayonne, Bègles, Grenoble ou Nanterre et quatre associations (Notre Affaire à Tous, les Eco Maires, Sherpa et Zea), Jean-Pierre Bouquet, 67 ans, presse le géant pétrolier d'agir pour limiter le réchauffement à 1,5° et de se mettre en conformité avec la loi de 2017 sur le devoir de vigilance.
"L'objectif de Total est de réduire de 15% ses émissions de gaz à effet de serre entre 2015 et 2025 après les avoir déjà réduits de 25% depuis 2010", rétorque le groupe en soulignant que "les émissions mondiales de Total représentent moins de 10% des émissions françaises".
Insuffisant pour les protestataires qui, après une rencontre en juin avec le président de Total Patrick Pouyanné, menacent désormais de porter l'affaire devant le tribunal de commerce de Nanterre dès le 19 septembre.
"C'est la seule façon d'obliger Total à réduire vraiment ses gaz à effet de serre et se mettre en conformité avec la loi et l'accord de Paris", argue Jean-Pierre Bouquet dans son bureau, non climatisé par conviction verte.
Le maire de Vitry-le-François est pourtant loin d'être un écologiste de la première heure. "Ma conversion, c'est un parcours...", reconnaît ce socialiste réputé Macron-compatible, qui n'exclut pas que sa ville de 12.500 habitants délibère sur l'urgence climatique dès cette rentrée.
"Je suis et reste social-démocrate. Mais la social-démocratie, trop imprégnée de court-terme et de productivisme, a raté le virage de l'écologie. Le modèle qu'on a connu a du plomb dans l'aile", ajoute-t-il. Sa prise de conscience, il la date de son troisième mandat (2008-2014).
- "L'esprit saint" -
"Précisément de 2010 et de l'audit Plan climat air énergie territorial qui estimait le coût de l'inaction entre 37 et 142 millions d'euros par an, soit entre 1.500 et 6.000 euros par habitant", résume celui qui préside aussi la communauté de communes Vitry, Champagne et Der (35 communes, 25.510 habitants).
"Vitry, c'est davantage la fin du mois que la fin du monde", rétorque Michel Biard, opposant LR et maire de la ville de 2001 à 2008, en raillant "l'esprit saint qui semble être tombé sur Jean-Pierre Bouquet".
"Les Vitryats, ça leur passe complètement au-dessus de la tête", juge-t-il, considérant que la santé, l'économie et l'emploi restent les priorités dans une ville qui affiche encore un taux de chômage de 13%.
Son de cloche sensiblement identique du côté du Rassemblement national (44% aux dernières européennes dans la ville). "L'action contre Total, c'est de l'effet d'annonce et de l'enfumage", estime ainsi Pascal Erre, tête de liste RN aux municipales de mars prochain.
"Le maire actuel veut faire de la transition écologique la colonne vertébrale de son action parce qu'il n'a rien d'autre à proposer. Pour nous, c'est l'emploi et la sécurité", pense-t-il lui aussi.
Ces procès en insincérité n'empêchent pas Jean-Pierre Bouquet de mettre les bouchées doubles pour essayer d'atteindre, d'ici 2030, l'objectif d'un territoire "100% décarboné" où "chacun devient producteur d'électricité". 
S'appuyant sur les milliers d’infatigables "agents municipaux" de biodiversité que représentent pour lui les abeilles des ruches implantées depuis une dizaine d'années dans cette ville sans pesticides, l'édile sait qu'il doit communiquer et convaincre s'il veut être réélu en 2020.
"L'action contre Total n'est pas déconnectée de ce qui se passe ici", insiste le maire de cette ville qui, ironie du sort, compte comme label "Patrimoine du XXe siècle"... une station-service Total imaginée dans les années 1970 par l'architecte Jean Prouvé.
<https://information.tv5monde.com/info/en-champagne-un-maire-en-combat-contre-total-319876>
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Au Groenland, les chiens de traîneau menacés par la fonte des glaces, AFP, 06/09/19, 11:00
Tom Little

Entre les maisons en bois pastel et les collines dominant Kulusuk, un village insulaire du Groenland, les chiens de Moses Bajare guettent la formation des glaces pour s'élancer sur la banquise et traquer l'ours ou le phoque.
Robuste et endurant, le chien du Groenland, assez semblable au husky, est depuis des siècles l'animal de trait idéal pour le chasseur inuit qui écume sur son traîneau l'immense désert blanc pendant les longs mois d'hiver où le mercure peut afficher -35°C.
Mais le réchauffement de l'atmosphère et des océans accélère la fonte des glaces, deux fois plus rapide dans l'Arctique, et retarde leur formation à la fin de l'été.
Pour Moses, c'est tout un mode de vie, plus qu'un simple gagne-pain, qui est menacé au Groenland, recouvert à 85% de glace.
"Quand j'ai un problème, avec la famille, dans ma vie, je me réfugie dans la nature avec mes chiens. Et après un ou deux jours, quand je reviens, c'est réglé", raconte cet homme de 59 ans, unique policier du village de 250 âmes.
Cet été, des climatologues guidés par des chasseurs ont publié des photos saisissantes de chiens progressant péniblement dans un fjord dont la banquise était recouverte de glace fondue. Sous un ciel désespérément bleu, face aux montagnes déneigées, l'attelage semble marcher sur l'eau.
A Kulusuk, les chiens de Moses s'ébattent sous le soleil estival, nettoyant leur épais pelage et agitant au vent leur queue touffue comme des panaches blanc et noir dans le ciel boréal.
Dans l'est du Groenland, la chasse au phoque, à la baleine ou au narval, petit cétacé apparenté à une licorne des mers, se fait en bateau, et non à bord de motoneiges.
Et pendant l'hiver, Moses continue de sortir sa meute de 12 chiens jusqu'aux rives de l'océan comme il le fait depuis 35 ans, pour mettre son kayak à l'eau et suivre les colonies de phoques, carabine à la main.
- La glace change -
Et ce, même si la glace n'est pas aussi épaisse qu'avant, dès le mois de février, et fond précocement, dès le mois de mai désormais au lieu de juin ou juillet.
"La glace est en train de changer", déplore Moses, qui comme la plupart des 250 habitants de Kulusuk est Inuit - un peuple indigène qui représente 90% de la population du Groenland.
A Kulusuk, 79% des habitants estiment que la glace est devenue plus dangereuse ces dernières années, et 67% pensent que le réchauffement menace le traîneau à chiens, selon une étude menée par les universités de Copenhague et du Groenland, territoire autonome danois.
"Avant, on pouvait sortir à traîneau pendant quatre ou cinq mois pendant l'hiver", se souvient Kunuk Abelsen, un jeune chasseur, mais "maintenant, c'est seulement pendant trois mois".
Lui possède 22 chiens et chiots. Une partie de la meute vit sur une île rocailleuse, de l'autre côté du fjord pendant l'été. A l'approche de son bateau en ce jour d'août, les chiens, excités, s'ébrouent, aboient.
Le chef de meute, Han Solo, est tenu à l'écart du groupe et de son rival, un jeune mâle agressif répondant au nom de Cristiano.
Ses chiens sont pour Kunuk une partie de son identité. "Nous n'avons pas de terrain de foot, pas de piscine, et vous pouvez aller loin dans la nature", dit-il. "Si on arrêtait d'utiliser (les chiens), nous perdrions une part importante de notre culture".
Et des revenus que les propriétaires de traîneaux tirent de leur activité de guide auprès des touristes étrangers. Un tour avec des chiens de traîneau est facturé jusqu'à 1.000 couronnes danoises (135 euros), une petite fortune au vu des prix affichés au petit supermarché local.
- "Dans mon sang" -
D'autres éleveurs ont réduit leur meute ou s'en sont débarrassés. Et Kunuk Abelsen commence à se demander si cela vaut encore la peine de garder ses chiens. "Le dérèglement climatique, c'est vraiment pas bon pour les chiens de traîneau", dit le jeune Groenlandais.
En 2016, le nombre de chiens au Groenland était estimé à 15.000, contre 25.000 en 2002, selon les statistiques du territoire.
Mais la fonte des glaces libère les eaux, ce qui "nous permet de pêcher, principalement, et de chasser en bateau toute l'année. De plus en plus de gens font ça", relève Kunuk Abelsen, en soulignant la faculté d'adaptation des Inuits.
Un constat partagé par Andrea Fiocca, un chercheur et guide italien, auteur d'un Master sur le changement climatique et les chiens de traîneau, qui a passé quatre mois à Kulusuk.
"L'adaptation et la résilience sont typiques du peuple Inuit", dit-il.
Mais "je suis sûr que jusqu'à ce que la glace disparaisse complètement de cette région, les meneurs de traîneau continueront à utiliser" les chiens, avance-t-il.
Sur le port où les pêcheurs déchargent leurs prises, le père de Kunuk se remémore le temps béni où il arpentait son territoire pour poser des filets à phoques ou pistait les ours polaires.
"C'est dans mon sang, et mon fils Kunuk, c'est aussi dans son sang. Alors s'il n'y a plus de glace, que ferons-nous ?".
<https://information.tv5monde.com/info/au-groenland-les-chiens-de-traineau-menaces-par-la-fonte-des-glaces-319854>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Deux ans après Irma, la reconstruction est toujours en cours à Saint-Martin, AFP, 06/09/19, 13:00
Karim Rosaz, avec Cécile Azzaro à Paris

Des bâtiments abandonnés, des toitures toujours bâchées et certains habitants encore en situation précaire : deux ans après l’ouragan Irma qui a dévasté l'île de Saint-Martin et tué 11 personnes, les chantiers restent nombreux, et les stigmates bien visibles.
Alors que l’ouragan Dorian est passé au-dessus d'eux à faible intensité et sans faire de dégâts, quelques jours seulement avant de ravager les Bahamas, les habitants de la partie française de Saint-Martin et ceux de l'île voisine Saint-Barthélemy gardent encore en mémoire le passage destructeur d'Irma et de ses vents de plus de 350 km/h, qui avaient endommagé 95% du bâti les 5 et 6 septembre 2017. 
Mais un an après la dernière visite du président Macron à Saint-Martin, Cortlin Walters vit encore sous une tente, à Quartier d'Orléans (est), l'un des secteurs les plus pauvres de Saint-Martin, sur l'ancienne dalle de la maison qu’il louait et qui a été balayée par les vents. "J'ai survécu à Irma et ça, c'est le plus important", assure-t-il. Cortlin avait entamé les démarches pour la reconstruction, mais "les propriétaires sont décédés, et aujourd’hui la maison est revenue aux héritiers qui ne sont pas d'accord avec le plan de reconstruction". 
Pour cet auto-entrepreneur dans l’automobile, "la reconstruction pourrait être plus rapide, si les gens n'attendaient pas les aides gouvernementales". Au total, 6 millions d'euros (dont trois déjà versés) ont été programmés, via une convention entre la Collectivité et l'Etat, pour la réhabilitation des logements sinistrés. 
En deux ans, selon les derniers chiffres de la préfecture, 74% des logements sinistrés ont été rebâtis dans les deux îles.
Et à fin juin 2019, 82% des dégâts assurés ont été indemnisés à Saint-Martin (qui ne compte cependant que 40% d'assurés), 83% à Saint-Barth. Pour les deux territoires français, le coût total des dommages a été estimé à trois milliards d'euros, dont 1,9 pour les biens assurés.
"La reconstruction n’est pas terminée, loin de là", confirme Daniel Gibbs, président de la collectivité. Celle-ci "travaille sur la remise en état du bâti et des réseaux: l’enfouissement des réseaux électriques et fibrés, la réhabilitation des réseaux d’eau et d'assainissement et la rénovation des infrastructures".
- Peur -
Mais "il faudra la durée du mandat pour reconstruire Saint-Martin, au regard des dégâts considérables dans le secteur public comme dans le privé", prévient-il. 
A l'inverse de Saint-Barth, plus prospère, Saint-Martin concentre une population aux ressources financières limitées. C'est le cas de Rodolphe, qui a vu sa maison emportée par la fureur d’Irma et avait dû se réfugier dans l'église. "Je n’ai pas les moyens de reconstruire mon logement", explique le pêcheur, qui vit depuis chez sa soeur. 
Elie, également pêcheur, continue à 75 ans de prendre la mer pour gagner sa vie. Le 6 septembre 2017, il a perdu son bateau et son toit. Depuis, il vit chez son fils en attendant que son logement soit prêt à l'accueillir. "J’ai pu obtenir une aide de la Collectivité, j’ai refait le toit, mais il me reste à poser des portes et fenêtres". 
"Les ouragans sont de plus en plus puissants, ça fait peur. La reconstruction n’est pas terminée, on a peur pour cette saison, l'eau est chaude et ce n’est pas bon signe. Si on se prend un ouragan cette année, on se retrouvera comme après Irma", prédit-il.
Au nord de l'île, à Grand Case, face aux ruines laissées par l’ouragan toujours présentes, les restaurants et les boutiques ont rouvert dans des bâtiments refaits à neuf. 
C'est là que vit Marie. Elle a noté du changement en deux ans, mais aussi la lenteur de celui-ci. "Il y a quelques restaurants qui ont repris, et puis l’éclairage aussi depuis cet été", explique-t-elle, tout en regrettant l'état délabré des routes. 
Dans son quartier, elle connaît de nombreuses personnes qui ont perdu leur travail depuis l'ouragan. "Moi j’ai de la chance, je travaille, j’ai pu reconstruire ma maison petit à petit, je l’ai terminée il y a deux mois. Mais ils sont nombreux à être en difficulté".
<https://information.tv5monde.com/info/deux-ans-apres-irma-la-reconstruction-est-toujours-en-cours-saint-martin-319910>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Normes CO2 : l'administration Trump enquête sur un accord "illégal" entre groupes auto et la Californie, AFP, 06/09/19, 23:00
Luc Olinga

L'administration Trump a lancé une enquête antitrust sur un récent accord "illégal" conclu entre les constructeurs Ford, BMW, Volkswagen et Honda et la Californie afin de réduire volontairement les émissions de gaz à effet de serre de leurs véhicules, a-t-on appris vendredi auprès de deux de ces groupes.
Cette investigation constitue une escalade dans les tensions entre l'administration Trump et la Californie, qui divergent sur l'autorité censée édicter les règles antipollution.
La Californie se veut un des Etats américains les plus en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique, alors que le gouvernement Trump affiche une volonté de se débarrasser des règles environnementales les plus strictes.
L'agence fédérale de l'Environnement (EPA) et le département des Transports (DoT) ont ainsi jugé vendredi "illégal et invalide" l'accord entre la Californie et les quatre groupes automobiles.
"C'est le département des Transports et l'EPA qui ont l'autorité pour établir les normes standard d'émissions pour les véhicules neufs aux Etats-Unis", affirment les deux régulateurs fédéraux dans une lettre adressée au régulateur californien.
Par conséquent, "nous vous enjoignons de vous dissocier immédiatement des engagements pris par les quatre constructeurs automobiles".
L'enquête du ministère de la Justice essaie de déterminer si les quatre groupes automobiles se sont entendu pour signer l'accord avec la Californie et contourner le gouvernement fédéral qui souhaite assouplir les normes environnementales, ont indiqué à l'AFP BMW et Honda.
Le ministère de la Justice a ainsi adressé des demandes d'informations aux quatre constructeurs. Le Wall Street Journal était le premier à faire état de l'enquête du ministère, qui craint que l'accord puisse affecter les groupes non signataires dans l'Etat de Californie.
"Honda va coopérer avec le ministère de la Justice au sujet de l'accord récent sur les émissions conclu entre l'Etat de Californie et différents constructeurs automobiles, dont Honda", a déclaré par e-mail un porte-parole.
"Nous avons reçu une requête (d'informations) du département de la Justice et allons y répondre de façon appropriée", a fait savoir de son côté un porte-parole de BMW.
Le groupe Ford a annoncé coopérer dans un courrier transmis à l'AFP.
- Bataille judiciaire en vue -
Si la Californie veut conserver les objectifs ambitieux fixés par Barack Obama en matière d'émissions de CO2, Donald Trump a, lui, proposé l'an dernier d'annuler la réglementation adoptée sous son prédécesseur pour la période 2017-2025. A la place, les normes seraient gelées au niveau de 2020 jusqu'en 2026.
Les normes Obama visaient à atteindre une consommation équivalente à environ 4,7 litres par 100 kilomètres pour les modèles neufs de 2025, en moyenne. L'administration Trump a proposé de rester au niveau actuel, soit environ 6,3 litres/100 km.
L'accord entre la Californie et les quatre constructeurs est une version adoucie du plan Obama: les constructeurs gagnent une année de plus pour atteindre l'objectif initial, de 2025 à 2026, et auraient plus de flexibilité pour réduire d'année en année leurs émissions de gaz à effet de serre (-3,7% par an pendant cinq ans, au lieu de -4,7% par an pendant quatre ans).
L'objectif poursuivi par Ford, BMW, VW et Honda, qui représentent environ 30% des ventes de voitures neuves aux Etats-Unis, est d'avoir de la visibilité sur plusieurs années pour les normes CO2 sur le marché américain.
L'accord avait été salué par plusieurs associations écologistes qui y voyaient une "percée importante".
En 2018, 69% des ventes de véhicules neufs aux Etats-Unis étaient des 4x4 de ville (SUV), minivans ou pickups (camionnettes à plateau), qui consomment beaucoup d'essence et polluent le plus. Les trois modèles les plus vendus dans le pays étaient des pickups, dont le massif F-150 de Ford.
Contactés par l'AFP, le ministère n'a pas donné suite, Volkswagen n'a pas souhaité commenter.
Depuis des décennies, la Californie a le droit d'imposer des normes antipollution plus strictes que le niveau fédéral. 
Donald Trump veut abolir cette exemption. Après bientôt un an de consultation, la nouvelle réglementation Trump est en cours de finalisation et sera vraisemblablement immédiatement attaquée en justice par la Californie et d'autres Etats, laissant les constructeurs dans l'incertitude, et avec la crainte que deux niveaux de normes ne s'appliquent sur le marché américain.
Si Donald Trump "veut (...) dégrader notre air; mettre en danger notre santé à tous et passer en force en mettant en place un accord que les constructeurs automobiles ne veulent pas? Très bien. On lui donne rendez-vous devant les tribunaux", a réagi sur Twitter vendredi Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie.
<https://information.tv5monde.com/info/normes-co2-l-administration-trump-enquete-sur-un-accord-illegal-entre-groupes-auto-et-la>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Pakistan : Karachi en proie à des nuées record de mouches suite à la mousson, AFP, 07/09/19, 11:00
Ashraf Khan

Des nuées record de mouches s'abattent depuis des jours sur la plus grande ville du Pakistan, Karachi, conséquence d'une abondante mousson, transformant la vie des habitants en "enfer".
La chaotique mégapole de quelque 20 millions d'habitants située au bord de la mer d'Arabie a subi des inondations en série ces dernières semaines, alors que ses canalisations, encombrées de déchets, peinent à évacuer les fortes pluies caractéristiques de la saison estivale dans cette partie d'Asie du Sud.
"Je n'ai jamais vu une telle concentration de mouches de ma vie", témoigne un habitant, Abdul Aziz, 45 ans.
"Des nuées de mouches couvrent en permanence la nourriture au marché. C'est ignoble. Les fruits en sont tellement couverts qu'on ne voit pas en dessous", souligne-t-il.
Sur un marché du quartier de Surjani, un commerçant, Zahid Ali, vend de la viande.
"Quand les clients viennent, ils repartent instinctivement dès qu'ils voient les essaims de mouches", se lamente-t-il. En outre, de nombreuses personnes employées sur le marché sont tombées malades, souligne-t-il.
Shershah Syed, chirurgien et militant dans des associations de santé, confirme que l'actuelle invasion de mouches et de moustiques favorise les maladies.
"Cette fois, (les mouches) sont à leur pire niveau parce que l'eau de pluie ne peut pas être évacuée et parce que les tas d'ordures ne sont pas ramassés", souligne-t-il.
"Le nombre d'enfants admis dans les hôpitaux pour des diarrhées ou pour dysenterie a grimpé en flèche cette année. Pour les enfants, qui sont les plus vulnérables aux maladies transmises par les mouches, le nombre a décuplé", selon lui.
Bien que Karachi pèse pour quelque 60% de l'économie pakistanaise, ses infrastructures sont en piteux état et les services municipaux défaillants. 
La cité portuaire s'est retrouvée classée cette semaine parmi les villes les moins vivables du monde, côtoyant les capitales libyenne Tripoli et syrienne Damas, selon l'"Economist Intelligence Unit", la cellule de recherche et d'analyse affiliée à l'hebdomadaire britannique The Economist. 
"Les habitants de Karachi sont devenus indifférents à l'idée de vivre parmi les déchets médicaux, des gouttières qui débordent, des routes défoncées et une absence totale de tout système de transports publics décent", s'indigne un usager de Twitter, Saadat Ali Zia.
"Nous vivons en enfer", renchérit un autre, Farooq Afridi.
<https://information.tv5monde.com/info/pakistan-karachi-en-proie-des-nuees-record-de-mouches-suite-la-mousson-320054>
______________________________________________________________________________________________________________________
18- Le sommet le plus haut de Suède a fondu à cause du dérèglement climatique, Slate, 07/09/19, 13h53
Repéré par Léa Polverini sur The Guardian

En l'espace d'une soixantaine d'années, le glacier du Kebnekaise a diminué de plus de 20 mètres.
En Suède, le pic méridional de la montagne du Kebnekaise a longtemps été considéré comme le point le plus haut du pays. Mais ça, c'était avant les effets du dérèglement climatique.
Des scientifiques viennent de confirmer ce que de précédentes estimations avaient laissé présager : avec la hausse des températures qui affectent l'Arctique, le glacier dominant le sommet a fondu de 22 mètres de haut depuis les années 1960, et ne peut plus prétendre au record.
>> Suite à lire à :
<http://www.slate.fr/story/181461/sommet-plus-haut-suede-fondu-dereglement-climatique>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Le Haut Conseil pour le Climat publie un nouveau rapport (et tout le monde peut le comprendre), France Inter, 07/09/19, 16h24
Célia Quillere & Olivier Bénis 

Destiné au grand public, ce rapport est une version moins technique de celui publié en juin dernier, qui démontrait que la France était à la traîne sur la limitation des émissions de CO2 dans l'atmosphère. Ce nouveau document a pour objectif de pousser chaque Français à s'en saisir et, autant que possible, à agir.
Le Haut Conseil pour le Climat avait déjà publié en juin un rapport qui montrait que la France avait pris du retard dans ce qui est pourtant affiché comme une priorité par le gouvernement : limiter les émissions de CO2 dans l'atmosphère. Rapport destiné au gouvernement et aux décideurs, mais que le Haut Conseil veut rendre plus accessible, avec la publication d'une version vulgarisée, de douze pages, qui vont à l'essentiel.
> Document - Lire le rapport simplifié du Haut Conseil pour le climat <https://www.hautconseilclimat.fr/publications/rapport-grand-public/>
D'où viennent les émissions de CO2 ? Pour 31%, des transports ; 19% des bâtiments ou de l'agriculture, 18% de l'industrie... Quelle est la stratégie de la France pour lutter contre le réchauffement ? C'est quoi, le changement climatique, et quelles sont ses conséquences concrètes pour nous ?
Dans ce rapport, vous comprendrez pourquoi la France est en retard : la baisse de ses émissions de carbone a en effet été deux fois plus faible que prévu, notamment à cause des transports (seules 2% des voitures sont électriques) ou du chauffage au fioul (encore trop répandu).
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/environnement/le-haut-conseil-pour-le-climat-publie-un-nouveau-rapport-et-tout-le-monde-peut-le-comprendre>
______________________________________________________________________________________________________________________
20- L'ex-007 Pierce Brosnan fait l'éloge de Greta Thunberg, AFP, 07/09/19, 19:00

L'ex-007 Pierce Brosnan a fait samedi l'éloge de la jeune militante Greta Thunberg, dénoncé l'impact de géants de la chimie sur l'agriculture et critiqué la politique de Donald Trump et Boris Johnson, à l'occasion du 45e festival du cinéma américain de Deauville.
Greta Thunberg "est une magnifique jeune femme. Je lui souhaite tout le succès possible", a dit l'acteur irlandais de 66 ans interrogé par l'AFP sur l'égérie pour le climat.
Interrogé sur l'âge de Greta Thunberg (16 ans), l'acteur a estimé qu'elle n'était pas trop jeune pour mener ce combat. "Bien sûr que non (elle n'est pas trop jeune, ndlr). Elle doit faire attention. Elle a besoin d'être protégée. C'est une voix très forte pour la jeunesse qui a peur", a ajouté Pierce Brosnan.
Questionné sur ce qu'il fallait faire pour sauver la planète, l'acteur a rappelé qu'il avait réalisé avec son épouse un documentaire intitulé "Poisoning Paradise", présenté hors compétition à Cannes en 2018. "Ce film parle des effets des OGM, de Monsanto, BASF et de ce type d'agriculture qui a un effet très important sur la communauté de l'île où je vis" à Hawaï, a dénoncé l'acteur, citant également le groupe suisse Syngenta. 
"Malheureusement nous avons un président qui pense qu'il n'y a pas de changement climatique et qui fait reculer plusieurs mouvements en faveur de l'environnement, ce qui est assez dévastateur", a-t-il ajouté en allusion au président américain Donald Trump, avant d'appeler à "s'engager dans des communautés locales" pour "dénoncer les injustices" environnementales.
Pierce Brosnan a également dénoncé "le pétrole qui est en train de polluer notre terre et qui a juste définitivement prouvé dans plusieurs régions qu'il était catastrophique".
L'acteur, qui a une soixantaine de films à son actif, a par ailleurs fait part de ses "craintes" face au Brexit. "Une telle sortie m'inquiète, les frontières qui pourraient être créés dans un pays que j'aime, m'inquiètent profondément", a confié Pierce Brosnan.
Interrogé sur ce qu'il pensait en tant qu'Irlandais de la politique de Boris Johnson, l'acteur a répondu "entre lui et Trump, le monde est dans un triste état. C'est vraiment honteux ce qui arrive en Angleterre". Boris Johnson "cause un vrai carnage, Trump cause un vrai carnage. Cela donne le sentiment d'être plutôt insignifiant. Quoique vous fassiez, les mensonges continuent, la honte continue", a poursuivi l'ex James Bond.
"Il faut trouver les personnes bonnes, travailler et aimer", a-t-il conclu.
Pierce Brosnan, qui incarna James Bond dans quatre films entre 1995 et 2002, doit prochainement être à l'affiche de trois longs-métrages : "The Mistfits", un thriller d'action de Renny Harlin, "False Positive", film d'horreur de John Lee et "Eurovision", une comédie de David Dobkin. Vendredi, le 45e festival du cinéma américain de Deauville s'est ouvert avec un hommage à l'acteur.
<https://information.tv5monde.com/culture/l-ex-007-pierce-brosnan-fait-l-eloge-de-greta-thunberg-320111>
______________________________________________________________________________________________________________________
21- Canada : la ministre de l'Environnement sous protection après une vague de menaces, AFP, 08/09/19, 05:00

La ministre canadienne de l'Environnement, Catherine McKenna, a annoncé samedi bénéficier ponctuellement d'une protection policière, une mesure rarissime dans son pays, à la suite d'une vague d'insultes et de menaces liées à ses prises de position sur le changement climatique.
"Le sexisme bruyant et les commentaires haineux visant les gens qui travaillent sur le changement climatique sont inacceptables", a déploré Mme McKenna dans une déclaration à l'AFP.
La ministre a dit être confrontée à des torrents d'insultes et de menaces sur les réseaux sociaux et même dans la rue. Elle a notamment raconté avoir été copieusement injuriée par un individu depuis la fenêtre ouverte d'une voiture alors qu'elle se trouvait devant un cinéma avec ses enfants.
Catherine McKenna a eu la responsabilité de fixer l'objectif de 30% de réduction de CO2 par le Canada en 2030 par rapport à 2005 lors de la signature de l'Accord de Paris sur le climat en 2015. Cela lui a attiré sur les réseaux sociaux de nombreux surnoms injurieux tels que "Barbie climatique", "ordure" ou "ennemie du peuple".
Il est exceptionnel que des responsables politiques canadiens, même de haut niveau, bénéficient d'une protection policière. Il n'est pas rare de croiser à Ottawa le ministre des Affaires étrangères se rendant à vélo à une conférence de presse, ou le ministre des Finances faire la queue dans une épicerie.
La lutte contre le réchauffement climatique s'annonce comme un thème majeur des élections générales au Canada en octobre, les deux principaux partis politiques, au coude-à-coude dans les sondages, soutenant des positions diamétralement opposées sur le sujet sur fond de polarisation croissante de la vie politique.
Le Premier ministre libéral Justin Trudeau, qui brigue un deuxième mandat, se présente comme un champion en la matière, tandis que son principal rival, le conservateur Andrew Scheer, a promis de supprimer la taxe carbone immédiatement s'il est élu.
<https://information.tv5monde.com/info/canada-la-ministre-de-l-environnement-sous-protection-apres-une-vague-de-menaces-320198>
_______________________________________________________________________________________________________________________
22- Le Qatar à l'heure bleue : une rue repeinte pour rafraîchir Doha, AFP, 09/09/18, 17:00

Un tronçon de chaussée a été peint d'un bleu vif à Doha, capitale du Qatar, pour tenter de refroidir la surface du macadam et de réduire la température environnante qui flirte avec les 50 degrés Celsius dans ce pays du Golfe, hôte du prochain mondial.
L'essai intervient à trois ans de la phase finale de la Coupe du monde de football 2022 qui se jouera en hiver pour éviter les chaleurs torrides de l'été.
Le tronçon de 200 mètres de la rue Abdallah ben Jassim, entre le marché Souq Waqif et le front de mer, a été enduit d'un pigment bleu réfléchissant d'un millimètre d'épaisseur.
L'Autorité des travaux publics se donne 18 mois pour vérifier si la nouvelle surface fait effectivement baisser la température et contribue à réduire la chaleur dans la zone alentour.
"Nous avons un environnement où les températures sont plus élevées dans l'arrière-pays, ce qui est évidemment inconfortable", explique à l'AFP Alex Amato, responsable de l'organisme public Qatar Green Building Council. 
"Au lieu d'avoir une route noire qui absorbe beaucoup la chaleur, vous avez une route qui réfléchira une partie de la chaleur", ajoute-t-il.
Des systèmes de pavage à froid similaires ont été testés ailleurs, notamment à Los Angeles (Etats-Unis).
Comme le Qatar, le Japon cherche à atténuer les effets de températures élevées alors qu'il se prépare lui aussi à accueillir des événements sportifs de premier plan comme la Coupe du monde de rugby cette année et les Jeux olympiques de l'été 2020.
Les autorités de Tokyo ont annoncé qu'elles installeraient également des revêtements routiers réfléchissants à travers la capitale pour lutter contre les températures estivales élevées.
La ville plantera également des arbustes pour aider à absorber la chaleur.
Le goudron et le ciment absorbent l'énergie solaire le jour et la libèrent la nuit. Les villes sont ainsi plus chaudes que la campagne environnante, les bâtiments et les rues agissant comme un énorme puits de chaleur.
Les autorités qataries espèrent que les surfaces bleues de Doha absorberont moins le rayonnement solaire et réfléchiront les ultraviolets, réduisant ainsi la température locale pour les piétons et les automobilistes.
Un affichage numérique sur le projet expérimental de Doha montre que la surface traditionnelle était de 6 à 10 degrés plus chaude que la chaussée couverte.
"Peut-être que nous ne pouvons pas réduire la température pendant toute l'année, mais nous pouvons certainement prolonger la période pendant laquelle les gens peuvent utiliser les espaces extérieurs", assure M. Amato.
<https://information.tv5monde.com/info/le-qatar-l-heure-bleue-une-rue-repeinte-pour-rafraichir-doha-320446>
_______________________________________________________________________________________________________________________
23- Norvège. A Longyearbyen, aux avant-postes du réchauffement climatique, Le Parisien, 11/09/19, 07h53
Frédéric Mouchon, envoyé spécial à Longyearbyen (Norvège)

La ville norvégienne, la plus au nord de la planète, a connu une hausse des températures de 10 °C depuis 30 ans, avec des conséquences dramatiques. Le Parisien a rencontré ceux qui les subissent.
Encaissée au pied de canyons vertigineux, la petite commune de Longyearbyen s'étire tout en longueur. Ses jolies maisons en bois colorées alignées les unes à côté des autres dominent le lit de la rivière qui s'écoule dans le fjord. Le long des falaises brunes qui l'encerclent, les anciennes exploitations de charbon tombent en ruine. Vestiges du siècle passé, elles donnent un air de Far West à cette ancienne cité minière qui subit aujourd'hui de plein fouet les effets du réchauffement climatique.
Bienvenue aux portes du cercle polaire, dans la ville située le plus au nord de la planète. Au cœur de cet archipel dépendant de la Norvège, et voisin du Groenland, beaucoup circulent ici armés, comme jadis dans le grand Ouest Américain. Dans le centre-ville, personne ne semble s'étonner de croiser au milieu de la rue de jeunes randonneurs, revolver à la ceinture et carabine en bandoulière. Des précautions de base pour qui veut s'échapper dans la nature et se prémunir d'une rencontre impromptue avec un ours blanc.
>> Suite à lire à :
<http://www.leparisien.fr/environnement/a-longyearbyen-aux-avant-postes-du-rechauffement-climatique-11-09-2019-8149566.php>
_______________________________________________________________________________________________________________________
24- Niger : 57 morts et 130.000 sinistrés dans des inondations depuis juin, AFP, 11/09/19, 13:00

Les inondations qui affectent le Niger, y compris le Nord désertique, depuis le début de la saison des pluies en juin, ont fait 57 morts et plus de 130.000 sinistrés, selon le dernier bilan du gouvernement publié mardi soir.
"La situation des inondations à la date du 10 septembre 2019 est de : "57 décès" et "132.528 personnes sinistrées", soit "16.093 ménages", selon un communiqué du conseil des ministres nigériens.
En outre, les eaux ont détruit 12.241 maisons, décimé 851 têtes de bétail et englouti plus de 2.251 hectares de cultures, déplore le gouvernement.
La capitale Niamey est particulièrement touchée cette année par une crue exceptionnelle du Niger qui a déjà fait un total de 6.310 personnes sinistrées.
Les régions de Maradi (sud-est) et de Zinder (centre-sud) sont les plus durement affectées avec respectivement 25.040 et 39.060 sinistrés.
La région de Dosso (sud-ouest), très humide, a enregistré 11.231 sinistrés.
Le Nord désertique du pays a été inhabituellement affecté : 18.255 sinistrés ont été répertoriés dans la région d'Agadez.
Un précédent bilan publié le 2 septembre par le ministre nigérien chargé de l'Action humanitaire faisait état de 42 morts et 70.000 sinistrés, dont plus de 2.000 à Niamey.
La saison des pluies bat son plein au Niger. En dépit de sa courte durée - au plus trois mois - et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis quelques années à des inondations, y compris dans les zones désertiques du Nord.
Un paradoxe dans cet Etat très sec où les mauvaises récoltes sont habituellement dues à la sécheresse.
<https://information.tv5monde.com/info/niger-57-morts-et-130000-sinistres-dans-des-inondations-depuis-juin-320844>
_______________________________________________________________________________________________________________________
25- Manifestations pour le climat : New York encourage ses élèves à participer, AFP, 12/09/19, 22:00

Les autorités new-yorkaises ont donné jeudi leur bénédiction aux élèves qui veulent rater l'école pour participer à la grande manifestation pour le climat prévue le 20 septembre, emmenée par la jeune Suédoise Greta Thunberg.
L'administration scolaire, qui gère plus de 1.700 écoles publiques sous l'autorité du maire démocrate et très anti-Trump Bill de Blasio, a annoncé dans un tweet qu'elle "excuserait les absences des écoliers qui participeront à la grève pour le climat du 20 septembre".
"Nous applaudissons nos élèves quand ils prennent la parole de façon respectueuse et pacifique, sur des sujets qui leur tiennent à coeur", a ajouté l'administration, indiquant qu'elle encouragerait les discussions à l'école sur le changement climatique et l'importance de participer au débat public.
Les écoles publiques new-yorkaises comptent quelque 1,1 million d'élèves, de la maternelle à l'équivalent de la Terminale.
Difficile de savoir combien de personnes participeront à la manifestation new-yorkaise, l'une des nombreuses auxquelles les jeunes sont appelés à participer ce jour-là dans le monde entier. 
Ça "va être la plus grande journée d'action pour le climat que le monde ait jamais vue", a affirmé vendredi l'un des coordinateurs de l'évènement, l'Américain Bill McKibben, lors d'une conférence de presse téléphonique. 
Des célébrités et de grandes ONG sans lien direct avec la cause environnementale, comme Amnesty International, ont aussi appelé à participer aux manifestations. 
Cette journée de mobilisation vise à pousser à l'action les dirigeants du monde entier, avant le sommet de l'ONU sur le climat du 23 septembre.
Dans une lettre datée mise en ligne par une des organisatrices de la manifestation new-yorkaise, Alexandria Villasenor, le conseil municipal de la capitale économique américaine évoquait le chiffre de 30.000 élèves new-yorkais attendus le 20 septembre autour de la jeune égérie Greta Thunberg, arrivée à New York le 29 août après avoir traversé l'Atlantique en voilier.
<https://information.tv5monde.com/info/manifestations-pour-le-climat-new-york-encourage-ses-eleves-participer-321171>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
26- Ouragan Dorian : 2500 personnes toujours portées disparues aux Bahamas, LCI, 11/09/19, 20:30

Ouragan le plus violent jamais enregistré depuis 40 ans, Dorian a semé le chaos aux Bahamas. Le bilan provisoire est d'au moins 50 morts mais devrait largement s'alourdir, 2500 personnes étant toujours portées disparues. Suivez les dernières infos.
> Reportage aérien à voir à :
<https://www.lci.fr/meteo/en-direct-ouragan-dorian-2500-personnes-toujours-portees-disparues-aux-bahamas-2130685.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
27- Des inondations exceptionnelles dans le sud-est de l'Espagne, TF1, journal de 20h, 12/09/19

Dans le sud-est de l'Espagne, de très violents orages ont provoqué, mercredi soir, des crues soudaines, entre Valence et Alicante. Les corps sans vie de deux Espagnols, âgés d'une soixantaine d'années ont été retrouvés à bord de leur véhicule. En raison de ces pluies torrentielles exceptionnelles, plus de 80 communes au sud-est du pays sont maintenues en alerte rouge, pour la journée de vendredi.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/des-inondations-exceptionnelles-dans-le-sud-est-de-lespagne-16348551.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
Une publication
28- Version grand public du 1er rapport annuel Neutralité Carbone, Haut Conseil pour le Climat, septembre 2019

Le premier rapport annuel #NeutralitéCarbone a été présenté en juin 2019. C’est un document exigeant dont l’accès n’est pas toujours facile.
C’est la raison pour laquelle le Haut Conseil pour le Climat propose une version grand public, notamment tournée vers la jeunesse, mais destinée à toutes et tous. Après une brève introduction qui rappelle les fondamentaux du changement climatique, cette version reprend les principaux éléments du rapport sur les ambitions de la France face au changement climatique, les facteurs de blocage et les premières recommandations formulées par le HCC.
> Pour télécharger la version grand public :
<https://www.hautconseilclimat.fr/rapport-2019/grand-public-pdf/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permet :
• De vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20190913/870221ca/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse