[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement (lundi 16 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 16 Sep 07:49:53 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Des selfies dans les décombres : Tchernobyl craint les nouvelles hordes de touristes <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-selfies-dans-les-decombres-tchernobyl-craint-les-nouvelles-hordes-de-touristes_136935>, AFP, 05/09/19, 07:00
2- Pollution : 30 M d'euros pour électrifier les bateaux à quai à Marseille, Nice et Toulon <https://www.geo.fr/environnement/pollution-30-m-deuros-pour-electrifier-les-bateaux-a-quai-a-marseille-nice-et-toulon-197380>, AFP, 05/09/19, 09:00
3- En faillite, le fabricant allemand d’éoliennes Senvion sera vendu à la découpe <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/06/en-faillite-le-fabricant-allemand-d-eoliennes-senvion-sera-vendu-a-la-decoupe_5507069_3234.html>, Le Monde, 06/09/19, 10h17
4- Electricité ou gaz : la bataille du radiateur échauffe les esprits <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/07/electricite-ou-gaz-la-bataille-du-radiateur-echauffe-les-esprits_5507502_3244.html>, Le Monde, 07/09/19, 08h52
5- Dans les Alpes bavaroises, les VTT électriques irritent <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dans-les-alpes-bavaroises-les-vtt-electriques-irritent_137067>, AFP, 08/09/19, 07:00
6- Le gouvernement débloque 200 millions d'euros pour accélérer la rénovation énergétique <https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/reforme-du-logement/le-gouvernement-debloque-200-millions-d-euros-pour-accelerer-la-renovation-energetique_3608463.html>, France info avec AFP, 08/09/19, 16:53
7- Les passoires thermiques pourront-elles être rénovées d’ici 2050 ? <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/09/l-heure-de-verite-pour-les-passoires-thermiques_5508011_3234.html>, Le Monde, 09/09/19, 16h07
8- Pollution : à Paris, même les diesels les plus récents dépassent largement les normes <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/10/pollution-a-paris-meme-les-diesels-les-plus-recents-depassent-largement-les-normes_5508579_3234.html>, Le Monde, 10/09/19, 11h45
9- Les voitures vendues en 2018 laisseront une empreinte carbone de 4,8 gigatonnes de CO2 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/10/les-voitures-vendues-en-2018-laisseront-une-empreinte-carbone-de-4-8-gigatonnes-de-co2_5508391_3244.html>, Le Monde, 10/09/19, 12h41
10- La folie du smartphone, un poison pour la planète <https://reporterre.net/La-folie-du-smartphone-un-poison-pour-la-planete>, Reporterre, 10/09/19
11- La centrale nucléaire de Flamanville sous "surveillance renforcée" de l'ASN <https://information.tv5monde.com/info/la-centrale-nucleaire-de-flamanville-sous-surveillance-renforcee-de-l-asn-320826>, AFP, 11/09/19, 12:00
12- Pologne : Greenpeace bloque le déchargement de charbon dans le port de Gdansk <https://information.tv5monde.com/info/pologne-greenpeace-bloque-le-dechargement-de-charbon-dans-le-port-de-gdansk-320877>, AFP, 11/09/19, 15:00
13- Au moins 5 réacteurs nucléaires sont menacés d’arrêt <https://www.nouvelobs.com/planete/20190912.OBS18347/au-moins-5-reacteurs-nucleaires-sont-menaces-d-arret.html>, L’Obs avec AFP, 12/09/19, 11h23
14- L’eau contaminée, poison durable de Fukushima <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/l-eau-contaminee-poison-durable-de-fukushima_5509489_3244.html>, Le Monde, 12/09/19, 11h26
15- Les premiers bus à hydrogène entrent en service en France <https://information.tv5monde.com/info/les-premiers-bus-hydrogene-entrent-en-service-en-france-321054>, AFP, 12/09/19, 13:00
16- L'or ou l'eau : le dilemne que combattent les indigènes en Equateur <https://information.tv5monde.com/info/l-or-ou-l-eau-le-dilemne-que-combattent-les-indigenes-en-equateur-321103>, AFP, 12/09/19, 16:00
17- En Amazonie, mines et exploitation pétrolière cernent les communautés indigènes <https://information.tv5monde.com/info/en-amazonie-mines-et-exploitation-petroliere-cernent-les-communautes-indigenes-321016>, AFP, 12/09/19, 23:00
En images
18- Décryptage. Fukushima : comment se débarrasser de l’eau radioactive qui s’accumule ? <https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/09/05/fukushima-comment-se-debarrasser-de-l-eau-radioactive-qui-s-accumule_5506844_3244.html>, Le Monde, 05/09/19, 17h52
19- Enquête : comment l'Hexagone stocke-t-il ses déchets nucléaires ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/enquete-comment-lhexagone-stocke-t-il-ses-dechets-nucleaires-11940050.html>, TF1, journal de 20h, 07/09/19
20- Reportage. A Salsigne, l’arsenic pollue toujours les alentours d’une ancienne mine d’or <https://www.facebook.com/lemonde.fr/videos/506792583416519/>, Le Monde, 09/09/19, 15h41
21- Environnement : que valent les 4x4 urbains ? <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/environnement-que-valent-les-4x4-urbains_3611477.html>, France 2, journal de 20h, 10/09/19
22- Développement durable : les éoliennes n'ont plus le vent en poupe chez les riverains <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/developpement-durable-les-eoliennes-n-ont-plus-le-vent-en-poupe-chez-les-riverains_3611471.html>, France 2, journal de 20h, 10/09/19
23- Chauffage : comment mieux isoler les logements ? <https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/chauffage-comment-mieux-isoler-les-logements-47063102.html>, TF1, journal de 20, 10/09/19

Bien à vous,
Florence

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SYNDROME DU JOUR : Après l’accident nucléaire de Tchernobyl, la contamination se poursuit sous d’autres formes. (cf. item 1 & suite)
GUÉRILLA DU JOUR : Le gouvernement prépare une réglementation pour les bâtiments neufs. Partisans du tout-électrique et défenseurs du gaz se livrent une guérilla acharnée. (cf. item 4)
CHIFFRE DU JOUR : 200 millions d'euros pour accélérer la rénovation énergétique des bâtiments, responsables du quart des émissions de CO2 en France. Ce nouveau dispositif contre les "passoires énergétiques" complètera à partir du 1er janvier prochain la panoplie d'aides déjà existantes. (cf. item 6, 7 & 23)
ÉTUDE DU JOUR : Une étude inédite a permis de mesurer les émissions réelles des voitures et des deux-roues. Les nouveaux diesels aggravent les pics de pollution à l’ozone l’été et les motos et scooters explosent les compteurs d'émissions polluantes à Paris. (cf. item 8 & suite)
ÉVALUATION DU JOUR : Greenpeace a évalué les gaz à effet de serre émis au cours de leur cycle de vie par les véhicules des douze principaux constructeurs mondiaux. (cf. item 9 & 21)
CITATION DU JOUR : "Notre méconnaissance du smartphone traduit la déconnexion totale entre le geste d’achat du consommateur et les effets environnementaux et sociaux graves que ces produits génèrent tout au long de la chaîne.", Alma Dufour, chargée de campagne « extraction et surconsommation » aux Amis de la Terre (cf. item 10)
RAPPEL DU JOUR : Cinq réacteurs nucléaires du parc français sont touchés par des problèmes sur des soudures et l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) peut décider leur fermeture si nécessaire. (cf. item 13 & 11)
CAUCHEMAR DU JOUR : L’éventualité du rejet dans le Pacifique des eaux contaminées par la catastrophe nucléaire de Fukushima suscite la colère des pêcheurs. (cf. item 14 & 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Des selfies dans les décombres : Tchernobyl craint les nouvelles hordes de touristes, AFP, 05/09/19, 07:00
Olga Shylenko

Ils prennent des selfies, volent les objets abandonnés sur place... Le succès mondial de la série télévisée "Chernobyl" a amené une nouvelle génération de touristes sur les lieux du pire accident de l'histoire nucléaire, au grand dam des guides locaux.
Saluée par la critique et le public, la mini-série de la chaîne américaine HBO fait revivre les heures tragiques de cette catastrophe qui, après l'explosion d'un réacteur de cette centrale nucléaire soviétique en 1986, avait répandu un nuage radioactif à travers l'Europe.
Aujourd'hui, la zone entourant la centrale dans un rayon de 30 kilomètres dans le nord de l'Ukraine est encore inhabitable mais une petite partie a été ouverte aux touristes.
Ces derniers mois, ceux-ci sont le plus souvent à la recherche des lieux vus dans la série - tournée majoritairement en Lituanie -, regrette un guide officiel du site Ievguen Gontcharenko. "Ils n'ont plus besoin d'informations, ils veulent juste prendre des selfies", ajoute-t-il.
Directeur du Centre publique d'information de Tchernobyl, Oleksandr Syrota assure que certaines agences de voyages vendent désormais la visite à Tchernobyl comme de la "fast food" : une expérience touristique rapide et facile d'accès.
Et la tendance va continuer : en juillet, le nouveau président ukrainien Volodymyr Zelensky a signé un décret visant à encourager le développement touristique du site.
A 27 ans, Louis Carlos ne connaissait rien de Tchernobyl avant de regarder la série d'HBO. C'est elle qui l'a motivé à se rendre en Ukraine, raconte ce touriste brésilien.
"Si des gens viennent ici pour comprendre ce qui s'est passé et essayer d'apprendre, c'est une bonne chose", veut-il croire pendant qu'un ami le prend en photo devant la centrale. "C'est l'Histoire". 
- "Où sont les mutants ?" -
Des agences de voyages ukrainiennes ont déjà adapté leur offre pour montrer aux touristes des sites clés de la série tout en proposant des activités supplémentaires, comme du kayak dans les rivières environnant la zone d'exclusion.
Le nombre de touristes n'a toutefois pas attendu la série pour exploser. De 50.000 en 2017, ils étaient 72.000 en 2018 à visiter Tchernobyl. L'association des tour-opérateurs de la région s'attend à ce qu'ils soient 100.000 en 2019.
Ievguen Gontcharenko dit avoir déjà expérimenté des brusques hausses de visiteurs. La première remonte à 2012, après la sortie du film d'horreur américain "Chroniques de Tchernobyl". La seconde date de 2014, quand le site a été intégré au jeu vidéo "Call of Duty 4".
"Parfois, les gens qui venaient grâce au jeu vidéo demandaient sérieusement où il était possible de trouver des mutants", se souvient-il.
Dans les semaines ayant suivi la diffusion de "Chernobyl", au printemps, les critiques ont fusé contre des utilisateurs ayant posté sur internet, tantôt hilares tantôt en sous-vêtements sexy, des photos prises à Pripiat, la ville-fantôme évacuée après l'explosion.
Craig Mazin, le créateur de la série, a dû monter au créneau sur Twitter. "Si vous visitez (Tchernobyl), souvenez-vous s'il vous plaît qu'une terrible tragédie a eu lieu ici. Comportez-vous avec respect pour tous ceux qui ont souffert et se sont sacrifiés".
- Souvenirs sur eBay -
Iaroslav Iemelianenko, président de l'association des guides de Tchernobyl, préfère penser aux points positifs. Pour lui, Tchernobyl devrait être présenté comme un lieu où l'Ukraine a, malgré tout, réussi à surmonter un tragique accident.
"Il faut le promouvoir, en parler, attirer les gens ici", vante-t-il auprès de l'AFP.
Certains touristes, comme Jan Mavrin, assurent qu'ils sont venus pour rendre hommage à ceux ayant perdu leur vie ici. "Il faut montrer une sorte de respect pour ce genre d'endroits", déclare ce jeune Slovène en prenant une photo de la grande roue abandonnée de Pripiat.
"Il faut être modeste, ne pas juste se promener dans les environs en ramassant des trucs", ajoute-t-il.
Car les visiteurs, autant ceux qui empruntent les circuits officiels que les "stalkers" qui entrent illégalement, embarquent régulièrement des objets en souvenirs.
"Même nous, les natifs de Pripiat, nous ne nous autorisons pas à sortir nos propres affaires d'ici", explique Oleksandre Syrota, du Centre d'information. "Nous sommes surpris quand nous les voyons sur eBay".
Il dit "avoir du mal à imaginer" les conséquences du projet gouvernemental pour le développement touristique de Tchernobyl, d'autant que la jauge d'accueil est limitée. "Nous n'avons aucune expérience sur ce que ça peut devenir".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-selfies-dans-les-decombres-tchernobyl-craint-les-nouvelles-hordes-de-touristes_136935>
Sur le même sujet en vidéo :
> Des selfies dans les décombres : Tchernobyl face aux nouvelles hordes de touristes <https://www.youtube.com/watch?v=sJpt8vlbqtI>, AFP New, 05/09/19
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2- Pollution : 30 M d'euros pour électrifier les bateaux à quai à Marseille, Nice et Toulon, AFP, 05/09/19, 09:00

Un plan de 30 millions d'euros destiné à réduire la pollution de l'air à Marseille, Nice et Toulon en électrifiant ferrys et navires de croisière lors de leurs escales est présenté jeudi dans la cité phocéenne.
A terme, pour les navires de passagers en escale qui seront branchés, les aménagements proposés doivent permettre la "suppression de la totalité des émissions atmosphériques", selon la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, qui porte ce projet.
A Marseille, la ville la plus concernée, qui expérimente déjà le procédé, le dispositif permettra "à l'horizon 2025" d'alimenter en électricité un paquebot de croisière en escale, "une première en France et en Méditerranée".
Avec le développement rapide des croisières, le problème de la pollution de ces géants des mers, qui crachent leurs panaches de fumées noires et toxiques, est devenu criant dans les trois ports méditerranéens, leurs moteurs au gazole restant en effet allumés pendant l'escale, pour couvrir leurs besoins d'énergie à bord. Or un seul paquebot à quai consomme l'équivalent de 250 voitures en circulation, selon la région.
Dans ce plan "escales zéro fumée", qui ambitionne de concilier l'activité économique liée à ce tourisme de masse et la protection de l'environnement, cinq millions d'euros seront dédiés aux "compagnies maritimes soucieuses de transformer leurs navires en activité".
Un million d'euros sera consacré au développement des navires au gaz naturel liquéfié (GNL), considéré comme moins polluant que le carburant traditionnel.
Ce plan a été salué comme un "geste fort" et un "premier pas important" par la fédération France Nature Environnement. "Si l'apport d'argent public est un levier nécessaire, le principe pollueur/payeur doit amener les armateurs à contribuer financièrement", nuance-t-elle.
Selon la région Paca, la part du secteur maritime est estimée entre 10 et 15% du total des pollutions atmosphériques à Marseille, et jusqu'à 40% pour les oxydes d'azote.
Une situation qui pourrait bientôt s'améliorer : les valeurs limites de soufre pour la navigation vont être abaissées en Méditerranée le 1er janvier 2020. Mais elles resteront toutefois encore bien loin des normes imposées dans les zones les plus protégées d'Europe, en mer Baltique ou en mer du Nord.
<https://www.geo.fr/environnement/pollution-30-m-deuros-pour-electrifier-les-bateaux-a-quai-a-marseille-nice-et-toulon-197380>
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3- En faillite, le fabricant allemand d’éoliennes Senvion sera vendu à la découpe, Le Monde, 06/09/19, 10h17
Jean-Michel Hauteville  (Berlin, correspondance)

L’entreprise n’a pas trouvé d’acquéreur pour la sauver du démantèlement. Quelque 4 000 emplois sont menacés. 
Après plusieurs mois d’incertitudes et de rumeurs, la mauvaise nouvelle est finalement tombée, mercredi 28 août : Senvion n’a pas trouvé de repreneur désireux de racheter l’entreprise dans sa totalité. Le numéro quatre de l’éolien outre-Rhin, déclaré en faillite en avril, sera donc vendu à la découpe dans les toutes prochaines semaines. « Nous sommes sur le point de trouver une solution pour une grande part de nos activités de cœur de métier », a déclaré Yves Rannou, le patron français du groupe installé dans la région de Hambourg.
Le dénouement est attendu le 10 septembre : mardi prochain, un comité de créanciers se réunira pour décider du sort de Senvion. Des acquéreurs potentiels – concurrents directs ou investisseurs financiers – auraient manifesté leur intérêt pour une partie des activités, notamment la division de services. Les autres divisions seront liquidées, le personnel, licencié. Le coup est rude pour les 4 000 salariés du groupe, dont 1 800 outre-Rhin, mais aussi pour Yves Rannou, arrivé aux commandes en janvier après une longue carrière chez Alstom, puis chez General Electric.
Mais, pour Senvion, les difficultés avaient commencé bien avant l’arrivée du nouveau patron. Fondée en 2001 sous le nom de Repower Systems, Senvion avait été rachetée, en 2015, par le fonds d’investissement américain Centerbridge à Suzlon, le géant de l’éolien indien, pour 400 millions d’euros. Le groupe avait alors entamé une coûteuse stratégie d’expansion à l’étranger, tout en préparant son entrée en Bourse.
> Lire aussi  En Allemagne, les éoliennes en panne
Retards et pénalités
Sous l’effet de vents contraires, cette stratégie a tourné court. Sur le marché européen, les aides publiques au secteur se sont raréfiées, leurs conditions d’obtention se sont durcies, et la concurrence s’est intensifiée, tirant les prix à la baisse. Le marché national allemand, lui, s’est effondré après des années d’euphorie et ne représente plus que 20 % du chiffre d’affaires de Senvion, contre 60 % en 2016.
Dans le même temps, le groupe, malgré sa taille modeste, s’est montré très ambitieux à l’international. Peut-être un peu trop : sur de grands projets, les retards s’accumulaient et, avec eux, les pénalités. Résultat, en 2018, Senvion n’a réalisé que 1,45 milliard d’euros de chiffre d’affaires, au lieu des 1,9 milliard initialement prévus. Malgré un carnet de commandes plein à craquer, l’entreprise a subi des pertes trois années d’affilée. En parallèle, sa dette gonflait toujours plus, pour dépasser le milliard d’euros en début d’année.
Le nouveau patron a tenté de redresser la barre. En mars, Yves Rannou annonçait une réduction du nombre de modèles d’éoliennes, ainsi que le retrait de Senvion de plus de trente pays, afin de se concentrer sur l’Europe, l’Amérique latine et l’Inde. Mais il était déjà trop tard : en avril, l’entreprise déposait le bilan. L’obtention d’un prêt de 100 millions d’euros, quelques jours plus tard, aura donné une lueur d’espoir aux salariés, mais n’aura fait que repousser de quelques mois l’issue inévitable.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/06/en-faillite-le-fabricant-allemand-d-eoliennes-senvion-sera-vendu-a-la-decoupe_5507069_3234.html>
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4- Electricité ou gaz : la bataille du radiateur échauffe les esprits, Le Monde, 07/09/19, 08h52
Nabil Wakim  

Le gouvernement prépare une réglementation pour les bâtiments neufs. Partisans du tout-électrique et défenseurs du gaz se livrent une guérilla acharnée 
C’est une intense bataille de lobbying qui se joue en coulisses, mais cette fois-ci, elle concerne un objet du quotidien de tous les Français : le radiateur. Ces derniers mois, les partisans de l’électrique et du gaz démultiplient leurs efforts pour tenter de convaincre les pouvoirs publics. En ligne de mire : la nouvelle réglementation environnementale, dite RE 2020, qui doit définir quel mode de chauffage sera privilégié dans les bâtiments neufs.
Alors que la précédente réglementation faisait la part belle au gaz, les pouvoirs publics semblent prêts à revenir en arrière et privilégier le tout-électrique dans les nouveaux bâtiments. Derrière son aspect anodin, le sujet est central pour les énergéticiens.
D’un côté, EDF et les partisans du nucléaire font de longue date la promotion du chauffage électrique. Avec désormais un argument nouveau : installer des radiateurs électriques serait meilleur pour le climat, puisque l’électricité produite en France émet très peu de gaz à effet de serre. De l’autre, Engie (ex-GDF Suez) et la filière gazière estiment que multiplier les radiateurs électriques augmenterait la consommation d’énergie du pays – et serait donc une mauvaise nouvelle pour le climat.
> Lire aussi  Face au problème des passoires thermiques, le gouvernement étire le calendrier jusqu’en… 2028
Problème d’efficacité du radiateur électrique
Le sujet est central pour la politique climatique : le bâtiment représente environ 20 % des émissions de CO2 de la France, et une part importante est liée directement ou indirectement au chauffage.
Historiquement, l’Hexagone a connu un développement des radiateurs électriques sans égal en Europe. Plus de 9 millions de logements sont chauffés ainsi, soit quasiment autant que dans le reste de l’Europe. L’installation massive de ces convecteurs a répondu à la mise en place d’un parc nucléaire surdimensionné. Dans les années 1970, EDF se fait ainsi l’avocat des bénéfices du chauffage électrique, présenté comme moins cher à l’installation et meilleur pour la santé.
Mais le radiateur électrique a un problème d’efficacité : il a un rendement énergétique médiocre et nécessite une grosse production d’énergie pour pouvoir produire de la chaleur. D’autant que, dans de nombreux logements, les appareils installés sont peu efficaces, et alourdissent la facture des ménages – il est souvent mentionné comme l’une des causes de la précarité énergétique.
La présence très forte de radiateurs électriques pose un autre problème, qui se révèle un peu plus chaque hiver : lors des épisodes de grand froid, la consommation d’électricité augmente de manière considérable, et dépasse les capacités de production du pays.
C’est ce qu’on appelle la « thermosensibilité » : chaque hiver, le radiateur électrique représente au moins 30 % de la consommation, selon le Réseau de transport d’électricité (RTE). Pour faire face à cette pointe, il faut mobiliser les centrales thermiques, fortement émettrices de gaz à effet de serre – tout en important de l’électricité de nos voisins.
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2,4 gigawatts
C’est l’augmentation, en France, de la consommation d’électricité hivernale lorsque les températures baissent, et cela pour chaque degré perdu (soit l’équivalent de la puissance de plus de deux réacteurs nucléaires). Il s’agit là d’une spécificité liée directement au développement important du chauffage électrique : la France est le seul pays européen à être aussi sensible à la demande de chaleur en plein hiver. Au plus froid du mois de février 2012, le pays a ainsi connu une pointe de consommation à plus de 102 gigawatts d’électricité – un record, bien au-delà de nos capacités de production maximales. Chaque année, il faut donc importer de l’électricité de nos voisins européens pour faire face à cette demande et éviter le risque de black-out.
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Limiter la diffusion des radiateurs « grille-pain »
Pour limiter la diffusion de ces radiateurs « grille-pain », les pouvoirs publics ont opté, depuis 2012, pour une réglementation plus favorable à l’installation du gaz dans les logements individuels.
Mais le gaz naturel, lui-même une énergie fossile, est l’un des principaux contributeurs au réchauffement climatique. Or, Paris est justement en train d’inscrire dans la loi l’objectif d’atteindre la « neutralité carbone » en 2050, ce qui dessine une très forte baisse, voire un abandon du gaz dans le mix énergétique du pays.
Pour l’instant, les partisans de l’électrique semblent avoir gagné la première manche : les documents d’orientation de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), la feuille de route énergétique française, et les premières notes de cadrage issues des services du ministère laissent entrevoir une révision du mode de calcul qui préside à ces décisions. Un sujet complexe et technique, mais qui cache des orientations très claires.
« Ces dispositions sont probablement rédigées directement avenue de Wagram [au siège d’EDF] », s’indignait récemment devant des journalistes le directeur général adjoint d’Engie, Didier Holleaux, qui faisait état d’un intense lobbying du grand rival électrique pour obtenir des arbitrages favorables. « EDF souhaite que la consommation d’électricité augmente pour justifier le maintien d’un parc nucléaire massif », grince un autre patron du secteur gazier.
Le gaz, très émetteur en CO2
A l’inverse, les partisans du tout-électrique estiment essentiel de faire sortir le gaz du mix énergétique français. Ainsi, l’ancien ministre de l’écologie sous François Mitterrand, Brice Lalonde, plutôt favorable au nucléaire, plaide pour une révision du mode de calcul concerné pour favoriser le chauffage électrique. « La situation a beaucoup changé, les radiateurs électriques sont beaucoup plus efficaces qu’auparavant », plaide un haut dirigeant d’EDF, qui estime qu’« il s’agit surtout pour la filière gazière d’une mission de survie pour ne pas disparaître ».
De manière plus surprenante, certaines associations environnementales se retrouvent plutôt du côté des gaziers que de celui des partisans de l’électrique. L’Association négaWatt, qui plaide pour une baisse radicale de la consommation d’énergie, a ainsi publié une étude sur le sujet en avril, et s’inquiète du retour du « chauffage électrique peu performant dans les bâtiments ».
« Il y a de la mauvaise foi des deux côtés », souligne un bon connaisseur du dossier, qui modère : « Il n’y a pas de solution unique, il faut d’abord bien travailler sur l’isolation et ensuite voir ce qui est le plus efficace, des pompes à chaleur, du bois, des chaudières à gaz performantes, etc. Mais il faut comprendre que ce qui est installé chez les gens ne va pas changer, donc si on met du gaz, on va continuer à avoir du gaz, et le gaz, c’est très émetteur en CO2. »
Pour faire face à cette critique, le secteur gazier fait une intense promotion du biogaz ou « gaz renouvelable », obtenu à partir de déchets agricoles. Mais il représente aujourd’hui moins de 1 % du gaz consommé en France.
> Lire aussi  Pourquoi la planète consomme de plus en plus de gaz
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/07/electricite-ou-gaz-la-bataille-du-radiateur-echauffe-les-esprits_5507502_3244.html>
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5- Dans les Alpes bavaroises, les VTT électriques irritent, AFP, 08/09/19, 07:00
Pauline Curtet

Accompagnés par le léger ronflement de leur moteur, Robert et Ursula Werner saluent en pédalant les randonneurs qu'ils croisent. Mais dans les Alpes bavaroises, la multiplication des vélos électriques fait souvent grimacer.
"La première chose qu'ils regardent quand ils nous voient, c'est notre vélo", sourit Robert Werner. "Si nous avons un moteur, ils nous respectent moins."
Ce couple d'hôteliers de Lenggries, dans le sud de l'Allemagne, gravit ainsi en une trentaine de minutes le Herzogstand, un célèbre sommet bavarois, une ascension de 800 mètres de dénivelé.
Sur un VTT électrique, le cycliste pédale mais l'assistance fournie par le moteur et ses lourdes batteries installées dans le cadre du vélo permet de réduire l'effort et d'avancer plus vite.
Au bout du parcours des Werner, une vue idyllique sur deux lacs et des dizaines de sommets. 
"Cela nous permet de vivre une belle expérience dans la montagne même si nous n'avons pas beaucoup de temps", se justifie Robert Werner, 46 ans, à peine essoufflé.
"Si l'on se lançait sur de véritables sentiers de VTT, ce serait très fatigant", se dépêche-t-il de préciser, le regard posé sur une vache qui observe son vélo d'un peu trop près. 
- Danger et érosion -
Mais leur présence en montagne fait débat.
Les randonneurs accusent les cyclistes électriques de dévaler les sentiers à toute vitesse, sans avoir l'expérience de VTTistes "bios", c'est-à-dire sans moteur. Avec un risque de collision.
À cela s'ajoutent les problèmes environnementaux. "Les vélos électriques permettent à un plus grand nombre de personnes d'accéder à des sentiers auparavant peu empruntés" et donc préservés, affirme Friedl Krönauer, 59 ans, porte-parole de l'association environnementale BUND Naturschutz.
"Cela provoque par exemple une érosion des sols", accuse-t-il.
Pour M. Krönauer, qui dispose de son bureau d'une vue imprenable sur les plus hauts sommets allemands, l'établissement de quelques règles ne suffira pas. 
"Arriver en haut d'une montagne, ça se mérite", estime-t-il. "On doit sentir qu'on a fait travailler ses muscles, on doit être épuisé. Les VTT électriques font disparaître cette notion d'effort", regrette ce grand sportif, adepte de la marche à pied et du vélo... sans moteur.
Malgré ces critiques, les Allemands, comme dans d'autres pays montagneux, sont de plus en plus nombreux à enfourcher la selle de VTT électriques pour explorer les sommets.
En 2018, ils ont acheté 980.000 vélos électriques, dont un quart de VTT, selon la Fédération allemande de l'industrie des deux-roues. Une aubaine pour les fabricants allemands Haibike, Cube ou Prophete, ainsi que pour le producteur de batteries Bosch.
- Forte demande -
"L'industrie du vélo et en particulier celle des vélos électriques est extrêmement importante pour l'Allemagne", souligne David Eisenberger, chargé de la communication à la Fédération allemande de l'industrie des deux-roues. 
"Elle crée des milliers d'emplois directs et indirects, avec le tourisme par exemple", indique-t-il.
À Lenggries en Bavière, ville de 9.000 habitants environ, les Werner ont ouvert une boutique de location de vélos il y a quelques mois, juste à côté de leur hôtel. 
"La demande est énorme et la clientèle très diversifiée : tout le monde veut essayer", assure Robert Werner. 
Avec la perspective d'attirer de nouveaux touristes, la commune de Lenggries dispose également de trois stations de rechargement pour vélos électriques.
"On le voit partout, les villes de montagne développent leur offre à destination des cyclistes", abonde David Eisenberger.
Pour résoudre les conflits, certaines communes envisagent d'instaurer des zones réservées aux VTT. "Comment les contrôlerait-on ? C'est impossible", estime Robert Werner. 
Le pied bien calé sur sa pédale antidérapante, il tempère : "Il s’agit juste de mieux se partager la montagne en suivant quelques règles de vivre ensemble. Par exemple, les randonneurs ont toujours la priorité sur les cyclistes". 
Un débat similaire avait eu lieu lors de l'arrivée de VTT sans moteur dans les montagnes il y a quelques décennies. "Aujourd'hui, plus personne ne se plaint", affirme-t-il.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/dans-les-alpes-bavaroises-les-vtt-electriques-irritent_137067>
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6- Le gouvernement débloque 200 millions d'euros pour accélérer la rénovation énergétique, France info avec AFP, 08/09/19, 16:53

Ce nouveau dispositif contre les "passoires énergétiques" complètera à partir du 1er janvier prochain la panoplie d'aides déjà existantes.
Le gouvernement a annoncé, dimanche 8 septembre, le lancement d'un service d'accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE) des bâtiments, responsables du quart des émissions de CO2 en France. Dans le JDD, la ministre de la Transition ­écologique et solidaire Elisabeth Borne annonce également un financement de 200 millions d'euros de ces travaux sur cinq ans. 
L'argent financera des campagnes de sensibilisation vis-à-vis des professionnels de la rénovation, des gichets destinés à accompagner et conseiller les Français dans leurs travaux et des projets lancés par des collectivités locales, précise le Journal du Dimanche. 
Ce nouveau dispositif contre les "passoires énergétiques" complètera à partir du 1er janvier prochain la panoplie d'aides déjà existantes, comme celles de l'Agence nationale de l'habitat, le crédit d'impôt pour la transition énergétique, les prêts à taux zéro, les certificats d'économie d'énergie (CEE) ou la TVA à taux réduit. Les projets financés seront pris en charge au moins pour moitié par les collectivités territoriales, le reste étant "apporté dans le cadre de ce programme par des certificats d'économie d'énergie (CEE) à hauteur de 200 millions d'euros", selon un communiqué des ministères de la Transition écologique et de la Ville et du logement.
<https://www.francetvinfo.fr/economie/immobilier/reforme-du-logement/le-gouvernement-debloque-200-millions-d-euros-pour-accelerer-la-renovation-energetique_3608463.html>
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7- Les passoires thermiques pourront-elles être rénovées d’ici 2050 ?, Le Monde, 09/09/19, 16h07
Grégoire Allix  

Le débat budgétaire sera crucial pour l’aide à la rénovation des bâtiments, la loi énergie-climat ayant écarté tout dispositif contraignant. 
L’automne sera décisif pour le chantier de la rénovation thermique des bâtiments, pierre angulaire de la politique de transition énergétique, dont de nombreux acteurs dénoncent la frilosité et les atermoiements. Mercredi 11 septembre, les députés doivent adopter définitivement la loi énergie-climat, qui donne à la politique d’éradication des « passoires thermiques » un cadre fort peu contraignant. Puis le projet de loi de finances pour 2020, en préparation avant sa présentation le 25 septembre, doit fixer l’arsenal d’aides mobilisé par l’Etat, avec en point d’orgue la transformation en prime du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), qui pourrait bien signer une nouvelle division par deux de l’enveloppe, déjà réduite de moitié en 2018. 
« En cumulant toutes les aides existantes, nous mettons plus de 3 milliards d’euros cette année sur ce dossier ! », a défendu la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, le 8 septembre, dans le Journal du dimanche, assurant qu’« il n’y aura pas de baisse des moyens l’an prochain ». 
Objectif 2050
D’ici à 2050, le gouvernement ambitionne d’avoir fait rénover l’ensemble des 35 millions de logements de l’Hexagone au niveau du label « bâtiment basse consommation » (BBC). Cette économie d’énergie massive est la condition à la fois pour atteindre la neutralité carbone et pour abaisser la part des énergies fossiles et du nucléaire dans le mix énergétique du pays. Pour respecter ce calendrier, il faudrait désormais rénover quelque 750 000 logements chaque année. Or les chantiers réalisés plafonnent à moins de 300 000 par an. « On manque de main-d’œuvre, il faudrait développer massivement l’outil de production », souligne Marjolaine Meynier-Millefert, députée (La République en marche) de l’Isère, qui copréside le comité de pilotage du plan de rénovation énergétique des bâtiments.
> Lire aussi  Electricité ou gaz : la bataille du radiateur échauffe les esprits
Question de moyens financiers aussi. Le gouvernement a doté en 2018 ce plan de rénovation énergétique d’un financement public de 14 milliards d’euros sur cinq ans. Un budget jugé très insuffisant par les associations écologistes. Le think tank Institute for Climate Economics a, de son côté, chiffré à 7 milliards d’euros par an les financements publics à mobiliser… « En réalité, il n’y a jamais eu autant d’argent dans la rénovation, nuance Mme Meynier-Millefert, mais cette manne n’est pas uniquement budgétaire : elle vient aussi du secteur privé, par les certificats d’économie d’énergie (CEE), qu’on n’arrive pas à consommer en totalité. » Ce CEE est un dispositif permettant aux fournisseurs d’énergie, soumis à des obligations d’économies d’énergie, de financer des travaux chez les particuliers.
C’est d’ailleurs aux CEE que le gouvernement a fait appel, dans un arrêté publié dimanche 8 septembre au Journal officiel, pour financer un programme d’information et d’accompagnement des ménages. Il y a urgence. La création d’un service public de la performance énergétique de l’habitat, inscrite dans la loi sur la transition énergétique en 2015, est restée dans les limbes. Et l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) cessera le 1er janvier 2020 de financer le service d’information qu’elle avait mis sur pied dans l’intervalle.
> Lire aussi  Rénovation énergétique : Contre les passoires thermiques, des moyens incertains
Aucun dispositif contraignant
L’examen de la loi énergie-climat, cet été, a illustré la difficulté de changer d’échelle. La France compte 7,5 millions de logements étiquetés F ou G, les moins bonnes notes du diagnostic de performance énergétique (DPE). Ce sont les habitations où les travaux sont les plus urgents, et les plus lourds. En commission mixte paritaire, le 25 juillet, les parlementaires ont pourtant suivi le gouvernement et rejeté tous les dispositifs contraignants défendus par certains députés de la majorité et même votés au Sénat pour accélérer leur rénovation.
> Lire aussi  Loi énergie-climat : députés et sénateurs trouvent un compromis
Exit l’idée d’un « bonus-malus » sur les droits de mutation, l’obligation de travaux pour les propriétaires bailleurs, l’interdiction de louer ces passoires thermiques… Finalement, les propriétaires auront bien l’obligation de réaliser des travaux permettant d’atteindre au moins la classe E, mais seulement à partir de 2028. « Avant de mettre en place des contraintes, nous devons, d’ici à 2023, fiabiliser tous les outils techniques, comme le diagnostic de performance énergétique : aujourd’hui, on n’a pas la capacité ni de définir ni de contrôler ces travaux », défend Marjolaine Meynier-Millefert.
Reste que la difficulté à adopter des mesures fortes pour faire passer ces 7,5 millions de logements simplement au niveau E augure mal de l’ambition d’en rénover 35 millions jusqu’à l’équivalent de la classe A… « Le gouvernement a choisi une logique uniquement incitative, assortie d’une promesse d’accroître les aides », regrette Jean-Baptiste Lebrun, directeur du CLER-Réseau pour la transition énergétique. L’ampleur de ces incitations, c’est tout l’enjeu de la bataille budgétaire à venir.
Une prime complexe
Le projet de loi de finances doit être l’occasion d’une remise à plat du système d’aides, avec pour principale mesure la transformation du CITE de 30 % en prime versée directement aux ménages à partir du 1er janvier 2020. « La forme même du crédit d’impôt orientait la mesure vers les gens aisés, et pas vers les plus défavorisés, et entraînait un important décalage de trésorerie », justifie la députée de l’Isère. Vu de Bercy, ce crédit d’impôt avait aussi le défaut de coûter très cher et de n’être pas maîtrisable. En 2018, le CITE a déjà été divisé par deux, passant de 1,7 milliard à 800 millions d’euros, en excluant du dispositif le remplacement des vieilles fenêtres, au motif que de nombreux abus étaient constatés.
> Lire aussi  La rénovation énergétique des bâtiments cherche son modèle économique
Quels travaux subventionner, pour quel montant ? Une concertation express s’est tenue au mois d’août. Le projet prévoit un barème d’aides forfaitaires pour chaque catégorie de travaux, modulé en fonction des revenus des ménages. Si le principe de la transformation en prime fait assez peu débat, « on reste dans une logique de travaux au cas par cas, sans objectif chiffré ni contrôle, quand il faudrait privilégier une approche globale, seule à même d’atteindre le niveau BBC », observe M. Lebrun.
Surtout, « le dispositif proposé est d’une complexité extraordinaire, avec 192 cas de figure possibles : cela risque d’être un obstacle pour les ménages », redoute-t-on à la Fédération française du bâtiment (FFB). Un constat ennuyeux, alors que la complication du système d’aides est dénoncée depuis des années et que le gouvernement n’a cessé d’annoncer sa simplification.
Des aides en baisse
Mais le premier grand changement du futur dispositif, c’est que les 20 % de ménages les plus riches en seront exclus. « On écarte ces propriétaires qui représentaient la moitié du volume du CITE, mais sans augmenter le taux d’aide pour les ménages les plus pauvres : sous couvert d’une mesure sociale, on divise par deux l’enveloppe du principal outil d’aide financière de l’Etat en faveur de la rénovation », déplore M. Lebrun.
Alors que ce marché est stratégique pour les milliers d’artisans du secteur du bâtiment, les professionnels avertissent déjà que supprimer les aides aux déciles de revenus les plus élevés entraînera un recul de l’activité et empêchera d’atteindre les objectifs affichés. Pour Mme Meynier-Millefert, « ce serait utile de conserver le crédit d’impôt pour les plus aisés, qui ont eux aussi besoin d’être incités à réaliser ces travaux ». La question de l’élargissement des aides aux propriétaires bailleurs est également posée : à défaut de les contraindre à effectuer des travaux chez leurs locataires, le gouvernement s’est engagé à les y inciter.
La discussion devrait aussi porter sur le niveau de la prime pour les propriétaires les plus pauvres, pour qui le moindre reste à charge est souvent un obstacle à l’exécution de rénovations lourdes. Les aides couvrent aujourd’hui au maximum 85 % de la facture des travaux, au prix de montages complexes entre différents dispositifs, nécessitant l’intervention d’opérateurs spécialisés. « Nous devrions assumer de verser 100 % d’aide aux 40 % de ménages les plus précaires pour rénover leur logement au niveau BBC, avec un système plus simple, coordonné par un opérateur public, qui fera gagner du temps et de l’argent », estime la coprésidente du plan de rénovation. Pour l’heure, le projet du gouvernement prévoit de plafonner l’ensemble des aides à 20 000 euros par logement sur cinq ans. La discussion promet d’être animée.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/09/l-heure-de-verite-pour-les-passoires-thermiques_5508011_3234.html>
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8- Pollution : à Paris, même les diesels les plus récents dépassent largement les normes, Le Monde, 10/09/19, 11h45
Stéphane Mandard

Une étude inédite a permis de mesurer les émissions réelles des voitures et des deux-roues. Les nouveaux diesels aggravent les pics de pollution à l’ozone l’été. 
Les voitures à moteur diesel, même les plus récentes, continuent à émettre des oxydes d’azote (NOx), gaz très toxique rendu célèbre par le scandale du « dieselgate », à des niveaux très supérieurs aux normes d’homologation et aux véhicules essence. Telle est l’une des principales conclusions d’une étude inédite à laquelle Le Monde a eu accès et dont les résultats devaient être présentés mardi 10 septembre.
Entre le 18 juin et le 16 juillet 2018, une campagne de collecte de données sans précédent a été menée dans les rues de Paris dans le cadre du projet TRUE (The Real Urban Emissions Initiative). Pilotée par le Conseil international pour un transport propre (ICCT), l’organisation non gouvernementale à l’origine de la révélation du « dieselgate », elle a permis d’obtenir une photographie précise de la réalité de la pollution automobile dans la capitale à partir des mesures effectuées sur près de 180 000 véhicules en circulation.
> Lire aussi  Trois ans après le « dieselgate », 43 millions de véhicules empoisonnent toujours l’Europe
En utilisant des portiques équipés de lasers, les experts de l’ICCT ont pu analyser précisément la composition et la concentration des gaz et particules sortis directement des pots d’échappement. Sans possibilité de fraude, contrairement aux tests qui sont pratiqués en laboratoire lors de l’homologation des véhicules.
Premier enseignement, la majorité des véhicules qui sillonnent les rues de la capitale sont encore des diesels (64 %) et récents (28 % sont des Euro 6, immatriculés après 2014). Or, révèle l’étude, les Euro 6 diesel émettent six fois plus de NOx que la norme d’homologation (80 milligrammes par kilomètre) et 4,8 fois plus que les Euro 6 essence.
« Pas adapté à la ville »
« Cette étude nous montre une nouvelle fois que le diesel n’est pas adapté à la ville et que les émissions réelles des véhicules sont très différentes de celles annoncées par les constructeurs », commente Christophe Najdovski, adjoint à la Mairie de Paris chargé des transports. « Elle nous conforte dans notre opposition au projet du ministère de l’économie de requalifier les diesels les plus récents en Crit’Air 1 [catégorie aujourd’hui réservée aux essences les plus performantes et aux hybrides], poursuit l’élu écologiste. Il n’y a pas de diesel propre. »
Les diesels Euro 6 bénéficient pourtant de la vignette Crit’Air 2, c’est-à-dire qu’ils ne seront pas interdits à Paris avant le bannissement de tous les diesels en 2024 et qu’ils peuvent circuler même en cas de pic de pollution, le nouveau principe de circulation différenciée entrée en vigueur cet été ne s’appliquant qu’aux véhicules les plus anciens (Crit’Air 4 et 5).
> Lire aussi  Circulation différenciée, « ZFE » : les mesures pour contrer la pollution dans les grandes agglomérations
Autre découverte majeure de la campagne menée par l’ICCT : au-delà de 30 °C de température extérieure, les diesels Euro 6 recrachent de 20 % à 30 % de plus de NOx qu’entre 20 °C et 30 °C. Or les NOx contribuent à la formation d’ozone lors des vagues de chaleur. « Ces résultats démontrent que les diesels mêmes récents viennent aggraver les épisodes de pollution à l’ozone auxquels nous avons été confrontés cet été et qui vont se reproduire. Aussi, tous les diesels devraient être interdits de circulation pendant les pics », considère M. Najdovski.
Dernier résultat marquant de l’étude : la pollution des deux-roues, jusqu’ici mal documentée. Les mesures de l’ICCT montrent que les motos et scooters, très présents à Paris, recrachent jusqu’à six fois plus de NOx et onze fois plus de monoxyde de carbone (CO) que les voitures essence les plus récentes. Très toxique pour l’homme, le CO est aussi un précurseur de la formation d’ozone et contribue, à l’instar des NOx, aux pics de pollution l’été.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/10/pollution-a-paris-meme-les-diesels-les-plus-recents-depassent-largement-les-normes_5508579_3234.html>
Sur le même sujet :
> Pourquoi les motos et les scooters explosent les compteurs d'émissions polluantes à Paris ?, L’Usine Nouvelle, 11/09/19, 16H03
Simon Chodorge 
L'ICCT (International Council on Clean Transportation) a publié le 10 septembre un rapport sur les émissions polluantes des véhicules à Paris. L'ONG à l'origine du Dieselgate épingle notamment la pollution générée par les motos et les scooters.
Paris, ville poussière. Mardi 10 septembre, la municipalité a dévoilé un rapport sur les émissions polluantes réelles des véhicules. Signé par l’ICCT (International Council on Clean Transportation), l’ONG qui a révélé le “dieselgate”, le document alerte sur les nombreux dépassements des normes européennes. Les motos et les scooters font notamment grimper le compteur.
>> Suite à lire à :
<https://www.usinenouvelle.com/article/pourquoi-les-motos-et-les-scooters-explosent-les-compteurs-d-emissions-polluantes-a-paris.N883210
En savoir plus :
> Remote sensing of motor vehicle emissions in Paris <https://theicct.org/publications/on-road-emissions-paris-201909>, International Council on Clean Transportation (ICCT), 10/09/19
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9- Les voitures vendues en 2018 laisseront une empreinte carbone de 4,8 gigatonnes de CO2, Le Monde, 10/09/19, 12h41
Stéphane Mandard  

Greenpeace a évalué les gaz à effet de serre émis au cours de leur cycle de vie par les véhicules des douze principaux constructeurs mondiaux. 
Le chiffre ne manquera pas d’alimenter les discussions dans les travées du Salon de Francfort, la grand-messe de l’automobile qui s’ouvre mardi 10 septembre. Il devrait aussi être brandi en France, sur les bancs de l’Assemblée nationale, où doit être discutée cette semaine la loi sur les mobilités. Et pour cause, il est faramineux : 4,8 gigatonnes. C’est la quantité de dioxyde de carbone (CO2) que vont émettre les voitures vendues dans le monde en 2018 au cours de leur cycle de vie, selon un rapport inédit de Greenpeace auquel Le Monde a eu accès. C’est davantage que les émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) de tous les pays de l’Union européenne (UE), estimée à 4,1 gigatonnes d’équivalent CO2.
> Lire aussi  Un climat lourd de menaces au Salon automobile de Francfort
Pour établir ce chiffre, l’ONG a évalué l’empreinte carbone des 12 premiers constructeurs mondiaux sur les cinq principaux marchés : Etats-Unis, UE, Chine, Japon et Corée du Sud. La palme du plus gros pollueur revient sans surprise au leader mondial Volkswagen, avec 582 millions de tonnes d’équivalent CO2 émis par ses 10,8 millions de véhicules vendus en 2018. Il est suivi de près par le groupe Renault-Nissan (577 millions de tonnes). Le japonais Toyota complète le podium, avec un total de 562 millions de tonnes. Des émissions de GES bien supérieures à celles d’un pays comme l’Australie (533 millions de tonnes en 2018). Avec 878 millions de tonnes, l’empreinte carbone des trois marques allemandes (Volkswagen, Daimler et BMW) dépasse celle de l’Allemagne (866 millions de tonnes).
> Lire aussi  Volkswagen, une métamorphose électrique
Fiat Chrystler, champion des émissions par véhicule
Si on rapporte cette empreinte par véhicule, c’est cette fois la firme italo-américaine Fiat Chrysler qui occupe la tête du classement, avec 63,1 tonnes de GES en moyenne par voiture vendue, devant les américains Ford (61,4 tonnes) et General Motors (61,3 tonnes).
Pour mesurer cette empreinte, Greenpeace a cherché à évaluer l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre que vont émettre tout au long de leur cycle de vie (de la production au recyclage et pas seulement à l’échappement) les voitures que commercialise un constructeur au cours d’une année. Une gageure. Le calcul des valeurs des émissions de CO2 à l’échappement se fonde sur des cycles d’essais standardisés que les constructeurs sont dans l’obligation de suivre pour certifier chaque modèle, mais qui sous-estiment les niveaux d’émissions en conditions réelles de conduite. Aussi l’ONG a appliqué un facteur de correction issu des travaux de l’Agence internationale de l’énergie. Elle a opté pour 200 000 km comme « durée de vie » moyenne pour un véhicule.
Les données étant encore plus éparses concernant les émissions dues à la production et à la fin de vie (et au recyclage) des voitures, les experts de Greenpeace ont retenu respectivement 6,5 et 2,7 tonnes d’équivalent CO2 pour ces deux phases du cycle de vie. Pour être tout à fait complets, ils ont également tenté de prendre en compte les émissions en « amont » liées au carburant : extraction, raffinage, transport et distribution.
« L’urgence climatique est chaque jour plus palpable. Pourtant l’industrie automobile continue de conduire le climat droit dans le mur », commente Sarah Fayolle, spécialiste transport pour Greenpeace France.
La bataille des émissions de CO2 des voitures est d’autant plus capitale que le secteur du transport est le premier émetteur de GES au niveau européen. Et le trafic automobile représente à lui seul environ 12 % des émissions générées par les pays de l’UE. Or, si depuis 1990 l’UE a réussi à réduire ses émissions de 23 %, celles liées au transport routier ont crû d’environ 20 %.
Fin de vente des essences et diesel d’ici à 2025
La loi sur les mobilités, concoctée par la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, lorsqu’elle occupait encore le portefeuille des transports, prévoit la fin de la vente des véhicules à moteur thermiques (essence et diesel) en 2040. Beaucoup trop tard pour les écologistes. « Les constructeurs automobiles devraient planifier de toute urgence la fin des véhicules carburant au pétrole : pour limiter la hausse globale des températures à 1,5 °C, les dernières voitures essence, diesel ou hybride devront être vendues en Europe d’ici à 2028 », estime Sarah Fayolle, en se référant à une étude réalisée par le Centre aérospatial allemand.
> Lire aussi  Loi d’orientation des mobilités : petit abécédaire des sujets inflammables
Souvent présentées comme l’option la plus efficace (car moins onéreuse que les modèles tout-électrique) pour réduire les émissions du parc automobile, les hybrides, dont les ventes sont soutenues en France par la fameuse prime à la conversion, ne constituent pas des solutions pérennes. Utilisant une double technologie (combustion et électricité), ils peuvent produire d’importantes émissions de CO2, notamment s’ils ne fonctionnent pas de manière optimale, soit essentiellement sur des trajets courts.
> Lire aussi  Raz de marée de voitures électriques d’ici à 2025 en Europe
Mais, pour Greenpeace, l’absence de progrès du secteur automobile dans la réduction des GES incombe surtout à la mode des SUV, ces grosses berlines aux faux airs de 4 × 4. Plus lourds et moins aérodynamiques, ils enregistrent des émissions de CO2 bien supérieures aux autres modèles. En Europe, leur part de marché a plus que quadruplé, pour passer de 8 %, en 2008, à 32 %, dix ans plus tard.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/10/les-voitures-vendues-en-2018-laisseront-une-empreinte-carbone-de-4-8-gigatonnes-de-co2_5508391_3244.html>
Sur le même sujet :
> Automobile : Greenpeace épingle les SUV à l'ouverture du salon de Francfort <https://information.tv5monde.com/info/automobile-greenpeace-epingle-les-suv-l-ouverture-du-salon-de-francfort-320560>, AFP, 10/09/19, 16:00
En savoir plus :
> Rapport. Droit dans le mur : l’industrie automobile : moteur du dérèglement climatique <https://www.greenpeace.fr/lindustrie-automobile-moteur-du-dereglement-climatique/>, Greenpeace, septembre 2019
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10- La folie du smartphone, un poison pour la planète, Reporterre, 10/09/19
Alexandre-Reza Kokabi (Reporterre) 

Ce mardi 10 septembre 2019, la marque Apple présentera son nouvel iPhone, une semaine après la sortie du nouveau Samsung. Chaque année, des milliards de nouveaux smartphones toujours plus performants sont proposés par les fabricants. Mais, derrière l’attrait pour une haute technologie aseptisée se cachent de lourdes pollutions et des conséquences sociales dramatiques.
Les téléphones intelligents — ou smartphones — se sont enracinés dans nos vies quotidiennes. Dix milliards de ces objets ont été vendus à travers le monde depuis la mise en circulation du premier iPhone d’Apple, en 2007. Nichés dans les poches ou au creux des mains, ces petits parallélépipèdes concentrent une kyrielle de fonctionnalités. Ils permettent de téléphoner, d’explorer Internet et les réseaux sociaux, de photographier et de filmer, d’écouter de la musique, de faire des emplettes ou de se laisser guider par un GPS. De nos jours, les trois quarts des Français en usent quotidiennement.
Ces objets hautement technologiques se rendent indispensables, mais que savons-nous d’eux ? Comment sont-ils fabriqués, et dans quelles conditions ? Que deviennent-ils quand ils ne fonctionnent plus ? « Notre méconnaissance du smartphone traduit la déconnexion totale entre le geste d’achat du consommateur et les effets environnementaux et sociaux graves que ces produits génèrent tout au long de la chaîne », estime Alma Dufour, chargée de campagne « extraction et surconsommation » aux Amis de la Terre.
Complètement intégrés dans une économie mondialisée, les smartphones font « quatre fois le tour de la Terre avant d’arriver dans nos magasins, entre l’extraction des matières premières, la fabrication des composants, leur assemblage et leur distribution », observe Erwann Fangeat, du service « produits et efficacité matière » de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). De l’extraction des matières premières jusqu’à leur fin de vie, le cycle de vie du smartphone provoque de lourds dégâts aux quatre coins du monde : « Violation des droits humains, épuisement de ressources non renouvelables, rejets toxiques dans la biosphère et émissions de gaz et effet de serre », énumère Françoise Berthoud, ingénieure au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et fondatrice d’EcoInfo, groupement pour une informatique écoresponsable.
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/La-folie-du-smartphone-un-poison-pour-la-planete>
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11- La centrale nucléaire de Flamanville sous "surveillance renforcée" de l'ASN, AFP, 11/09/19, 12:00

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a annoncé mercredi avoir placé la centrale nucléaire de Flamanville (Manche) sous "surveillance renforcée", estimant qu'EDF y rencontre des difficultés, après auditionné en juillet son directeur.
Le gendarme du nucléaire avait à la mi-juillet convoqué le directeur de la centrale, qui compte deux réacteurs de 1.300 MW, pour lui demander de renforcer la maîtrise des activités d'exploitation, après l'avoir auditionné au début du même mois.
Une série de reproches avait été faite à l'électricien : déficience dans la maîtrise de certains gestes techniques d'exploitation, défauts de maintenance et de surveillance des prestataires, problème de qualité sur des documents...
"La mise sous surveillance renforcée décidée par l'ASN se traduira notamment par des contrôles supplémentaires et par une attention particulière portée à la mise en œuvre du plan d'action défini par EDF à la suite de la convocation du directeur de la centrale", indique l'ASN dans une note d'information.
Elle se concentrera notamment sur trois thématiques : la "maîtrise des activités de maintenance et d'exploitation" et de la documentation associée, la gestion du retour d'expérience, en particulier la déclaration des événements significatifs à l'ASN, et enfin "le contrôle de la sûreté exercé par EDF et la priorité accordée aux enjeux de sûreté dans les prises de décision".
Cette surveillance concerne les deux réacteurs en activité mais pas le chantier du réacteur EPR actuellement en cours sur le même site.
La mise sous surveillance renforcée est une mesure relativement rare. Sur les 19 centrales d'EDF en France, une seule autre est concernée : celle de Belleville-sur-Loire (Cher).
<https://information.tv5monde.com/info/la-centrale-nucleaire-de-flamanville-sous-surveillance-renforcee-de-l-asn-320826>
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12- Pologne : Greenpeace bloque le déchargement de charbon dans le port de Gdansk, AFP, 11/09/19, 15:00

Les militants de Greenpeace ont bloqué mercredi matin le déchargement de charbon d'un cargo venant du Mozambique dans le port de Gdansk (nord), deux jours après une tentative d'empêcher le même navire d'accoster, a indiqué la porte-parole de l'organisation écologiste.
"A l'aube, 29 militants de Greenpeace sont montés sur deux grues dans un terminal charbonnier du port de Gdansk", a déclaré à l'AFP Katarzyna Guzek, porte-parole de la branche polonaise de Greenpeace.
La police de Gdansk a confirmé à l'AFP l'opération des écologistes, indiquant qu'elle était présente sur le terrain mais n'entreprendrait aucune action avant de consulter les autorités portuaires.
"D'abord nous avons bloqué l'entrée au port de ce navire, maintenant nous interdisons le déchargement", a dit Mme Guzek.
Les activistes ont accroché aux grues deux banderoles de 20 mètres de long chacune portant l'inscription "La Pologne sans charbon 2030", demandant au gouvernement polonais de protéger le climat et d'adopter un plan de transition pour l'abandon du charbon à l'horizon de 2030. 
Dans la nuit de lundi à mardi, des gardes-frontières polonais armés de mitrailleuses sont montés à bord du voilier de Greenpeace Rainbow Warrior qui bloquait un terminal charbonnier dans le port de Gdansk, pour empêcher le cargo d'accoster. 
Les militants écologistes avaient auparavant écrit sur la coque du cargo "Stoppez le charbon" en grandes lettres blanches. 
Sur 18 personnes présentes à bord, deux - une militante autrichienne et le capitaine, qui est citoyen autrichien - ont été interpellés, tandis que les seize autres ont été débarqués et relâchés après le contrôle d'identité.
Ils sont revenus à bord du bateau qui a été remorqué à l'extérieur du port.
Le parquet polonais a indiqué que des décisions concernant les deux personnes interpellées seraient annoncées mercredi. 
Le gouvernement conservateur nationaliste polonais a choisi de réduire seulement graduellement la dépendance de l'économie du pays vis-à-vis du charbon dont la Pologne possède d'importantes réserves.
Varsovie et Budapest ont refusé la proposition de l'Union Européenne d'éliminer les émissions de gaz à effet de serre en 2050, estimant que cet objectif était incompatible avec le développement de leurs économies.
<https://information.tv5monde.com/info/pologne-greenpeace-bloque-le-dechargement-de-charbon-dans-le-port-de-gdansk-320877>
Sur le même sujet :
> Des activistes de Greenpeace risquent jusqu'à 10 ans de prison pour blocage de charbon en Pologne <https://information.tv5monde.com/info/des-activistes-de-greenpeace-risquent-jusqu-10-ans-de-prison-pour-bloquage-de-charbon-en>, AFP, 13/09/19, 15:00
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13- Au moins 5 réacteurs nucléaires sont menacés d’arrêt, L’Obs avec AFP, 12/09/19, 11h23

Les réacteurs sont touchés par des problèmes sur des soudures.
Les défauts potentiels de composants nucléaires concernent « au minimum » cinq réacteurs sur le parc français, indique le président de l’Autorité de Sûreté nucléaire (ASN) dans « le Figaro » ce jeudi 12 août, rappelant qu’il peut décider leur fermeture si nécessaire.
EDF avait annoncé cette semaine que les procédures prévues n’avaient pas été respectées par sa filiale Framatome lors d’opérations réalisées « sur certaines soudures de générateurs de vapeur », de gros composants des centrales, lors de leur fabrication.
« Une vingtaine de générateurs de vapeur sont potentiellement concernés, cela veut dire une petite partie du parc nucléaire français. Mais à ce stade, l’inventaire des équipements de Framatome qui sont touchés n’est pas encore établi », rappelle le président de l’ASN, Bernard Doroszczuk.
« EDF a prévenu qu’il précisera dans une semaine environ le nombre d’équipements touchés » mais « au minimum, cinq réacteurs nucléaires sont concernés par ce problème. Ce n’est donc pas terminé », ajoute-t-il, cité par le quotidien.
L’Autorité prévoit de statuer dans moins d’un mois, avec la possibilité de « prendre des mesures conservatoires qui pourront aller jusqu’à l’arrêt des réacteurs si nécessaire », a rappelé Bernard Doroszczuk.
L’ASN peut en effet décider à tout moment de l’arrêt d’un réacteur pour des raisons de sûreté. En 2017, elle avait ainsi provisoirement stoppé les quatre réacteurs de la centrale du Tricastin (Drôme) le temps que des travaux soient effectués sur le site.
<https://www.nouvelobs.com/planete/20190912.OBS18347/au-moins-5-reacteurs-nucleaires-sont-menaces-d-arret.html>
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14- L’eau contaminée, poison durable de Fukushima, Le Monde, 12/09/19, 11h26
Philippe Mesmer  (Tokyo, correspondance)

L’éventualité du rejet des eaux polluées par la catastrophe nucléaire dans l’océan suscite la colère des pêcheurs. 
A peine nommé et le voilà rattrapé par la crise nucléaire de Fukushima. Investi le 11 septembre ministre japonais de l’environnement, le très médiatique Shinjiro Koizumi devait se rendre jeudi 12 septembre dans le département de Fukushima, dans le nord-est du pays. Objectif : calmer la colère des habitants furieux des déclarations de son prédécesseur, Yoshiaki Harada, au sujet de l’eau contaminée stockée sur le site de la centrale Fukushima Daiichi, théâtre en mars 2011 de la pire catastrophe nucléaire depuis Tchernobyl en 1986, après un séisme et un tsunami dévastateurs.
Pour M. Harada, le seul moyen de se débarrasser de cette eau « sera de la déverser dans l’océan ». L’ex-ministre a précisé qu’il ne s’agissait que de sa « modeste opinion » et que « l’ensemble du gouvernement en discutera ». Il a néanmoins suscité de vives réactions, à commencer par celle de Tetsu Nozaki, responsable de la fédération des coopératives de pêches de Fukushima et fervent opposant au rejet des eaux contaminées dans l’océan.
> Lire aussi  Il n’y aura plus d’espace pour stocker l’eau radioactive de la centrale de Fukushima en 2022
Pour lui, les propos de M. Harada sont « irresponsables, compte tenu de sa position ». Les pêcheurs redoutent de voir leurs efforts pour regagner la confiance des consommateurs anéantis. En 2018, leurs prises n’ont pas dépassé 15 % des niveaux d’avant la catastrophe nucléaire.
La question du rejet dans l’océan suscite aussi des inquiétudes en Corée du Sud, pays qui, comme vingt-deux autres, interdit tout ou partie des importations de produits agricoles et des pêches du nord-est du Japon. En pleine querelle politico-commerciale avec Tokyo, Séoul n’hésite pas à exprimer ses craintes pour son industrie de la pêche et à s’interroger sur l’innocuité des produits servis lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2020, dont certaines épreuves – base-ball et softball – se dérouleront à Fukushima.
La question des eaux contaminées reste un casse-tête pour le gouvernement nippon et la compagne d’électricité de Tokyo (Tepco), l’opérateur de la centrale. Depuis la catastrophe, dont la résolution devrait prendre quarante ans et coûter 21 500 milliards de yens (181 milliards d’euros, estimation gouvernementale de 2016), l’entreprise doit gérer l’eau issue du refroidissement des trois réacteurs ayant vu leur cœur fusionner, qui se mélange avec des eaux de pluie ou avec celles circulant dans les sous-sols de la centrale.
> Lire notre reportage : Au coeur du chantier titanesque du démantèlement de Fukushima
Pour en réduire la quantité accumulée quotidiennement, des mesures ont été prises comme le gel d’une partie du sol grâce à un réseau refroidissant souterrain déployé sur 1,5 kilomètre de long, un système à 34,5 milliards de yens (291 millions d’euros) pour empêcher l’eau souterraine d’atteindre les bâtiments des réacteurs endommagés. Mais il n’est pas totalement efficace.
Aujourd’hui, 170 tonnes d’eaux contaminées récupérées dans le circuit de refroidissement sont traitées chaque jour pour tenter de les débarrasser des éléments radioactifs. Une partie est réintroduite dans la boucle de refroidissement des réacteurs. Le reste est entreposé. D’après le site Internet de Tepco, le 22 août (actualisation la plus récente), 1,15 million de tonnes d’eau étaient stockées dans 977 citernes. « Conformément aux plans de construction, la capacité totale de stockage sera d’environ 1,37 million de tonnes d’ici la fin 2020 », explique Tepco. Les limites seront donc bientôt atteintes.
Système d’évaporation ou stockage en sous-sol
Face à l’urgence de trouver une solution, une commission a été chargée en août par le gouvernement de réfléchir à des moyens de se débarrasser de cette eau. Plusieurs options sont envisagées comme un système d’évaporation ou de stockage en sous-sol. Mais la plus souvent évoquée reste le déversement dans l’océan. L’autorité nippone de régulation du nucléaire (ARN), qui a annoncé le 11 septembre l’ouverture d’une nouvelle enquête sur les fuites radioactives à la centrale, n’y serait pas hostile, si l’eau était correctement traitée. Tepco s’engage à « l’épurer à nouveau (traitement secondaire) afin de réduire les quantités de substances radioactives » au cas où « le gouvernement opterait pour un rejet dans l’environnement ».
Difficile pourtant de faire confiance à la compagnie. Pour traiter l’eau, Tepco a recours, depuis 2013, au système de filtres ALPS permettant officiellement de réduire la quantité de nucléides, à l’exception du tritium, un isotope de l’hydrogène. Il a également employé les traitements au césium/strontium ou encore par osmose inverse. Or, en octobre 2018, l’entreprise a admis que « 80 % de l’eau stockée ne respectait pas encore les normes permettant son rejet dans l’environnement ». L’ALPS ne permettrait pas de retirer certains éléments radioactifs dangereux tels que le strontium 90 et l’iode radioactif.
>> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/l-eau-contaminee-poison-durable-de-fukushima_5509489_3244.html>
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15- Les premiers bus à hydrogène entrent en service en France, AFP, 12/09/19, 13:00
Julien Girault

Les premiers bus à hydrogène, une technologie propre, sont entrés en exploitation commerciale en France cette semaine entre Versailles et Jouy-en-Josas, en Ile-de-France, avant des lancements similaires dans le Pas-de-Calais et à Pau.
Valérie Pécresse, présidente de la région, a donné le coup d'envoi à l'exploitation de deux bus à hydrogène sur la ligne 264 entre les deux communes des Yvelines, longue d'environ 12,5 kilomètres et empruntée quotidiennement par un millier de voyageurs, a indiqué jeudi Ile-de-France Mobilités dans un communiqué.
"C’est la première fois que des voyageurs utiliseront quotidiennement ce nouveau type de bus en France", selon le syndicat des transports franciliens.
Ces deux bus, fabriqués par le constructeur belge Van Hool et exploités par le groupe Savac, sont équipés d'une pile à combustible produisant de l'électricité à partir d'hydrogène.
Contrairement à leurs cousins équipés de batteries lithium-ion, les véhicules roulant à l'hydrogène ont une autonomie plus importante et un temps de rechargement accéléré: les deux bus en service sont ainsi équipés d'un réservoir d'une capacité de 39 kg d'hydrogène, pour une autonomie totale de 300 kilomètres.
Leur recharge en hydrogène, effectuée à une station du groupe de gaz industriels Air Liquide à Loges-en-Josas (Yvelines), prend une vingtaine de minutes.
N'émettant aucun gaz à effet de serre, les véhicules à hydrogène sont considérés comme une option pour décarboner le secteur des transports afin de contrer le réchauffement climatique, aux côtés des bus roulant au biométhane carburant et des bus électriques.
"L'objectif (...) est de tester les performances de ce type de véhicule au niveau de la consommation, de l'autonomie, des coûts d'exploitation et de maintenance", ainsi que leurs "tenues techniques" sur sept ans, durée de l'expérimentation concernant les deux bus, note Ile-de-France Mobilités, qui finance 59% du projet et qui vise "une flotte de bus 100% propres" dans la région en 2029.
Pour les collectivités, l'hydrogène a l'avantage de permettre "une autonomie importante" et "un temps de remplissage du réservoir" infiniment plus rapide qu'un rechargement de batterie ion-lithium, indique à l'AFP Stéphanie Paysant, responsable administration de l'Association française pour l'hydrogène et les piles à combustible (Afhypac).
Le déploiement devrait s'accélérer dans les transports en commun, prédit-elle, pointant un plan des industriels du secteur visant 1.000 bus à hydrogène en service en France à l'horizon 2023 et le récent référencement des véhicules par la centrale d'achat public UGAP.
- Hydrogène "gris" ou « vert" ? -
Reste le coût encore prohibitif -- le prix d'un bus à hydrogène étant estimé à au moins 600.000 euros, soit le double d'un bus thermique classique, sans compter l'éventuel investissement dans une station de rechargement.
"C'est cher parce qu'on n'a pas encore d'effet d'échelle et de volume, c'est une technologie en phase de pré-industrialisation, ça freine un peu", reconnaît Mme Paysant, anticipant cependant une baisse des coûts avec l'accélération des commandes.
Après les Yvelines, d'autres lancements commerciaux de bus à hydrogène devraient suivre en France. 
Une ligne uniquement opérée par six bus à hydrogène doit entrer en service commercial mi-octobre entre Bruay-La-Buissière et Auchel (Pas-de-Calais).
"La différence avec Versailles, c'est qu'il s'agit pour nous d'une ligne complète, la première en France" assurée entièrement par des bus à hydrogène, insiste Benoît Descamps, directeur de la communication du Syndicat Mixte des Transports Artois-Gohelle.
Une station à hydrogène doit par ailleurs être inaugurée à Pau (Pyrénées-Atlantiques) la semaine prochaine, avant le lancement prochain d'un service de bus à hydrogène dans la ville.
Le groupe Transdev, qui exploitera la ligne du Pas-de-Calais, travaille également sur un projet de cinq bus à hydrogène à Auxerre (Yonne) pour 2020.
Les projets du Pas-de-Calais et de Pau se distinguent cependant par le recours à l'hydrogène "vert" produit par électrolyse de l'eau, donc sans émission de gaz à effet de serre.
A l'inverse, l'hydrogène produit à la station d'Air Liquide de Loges-en-Josas est dit "gris", issu du reformage de méthane -- technologie à base d'hydrocarbures couvrant quelque 95% de la production d'hydrogène en France mais génératrice de fortes émissions de CO2.
<https://information.tv5monde.com/info/les-premiers-bus-hydrogene-entrent-en-service-en-france-321054>
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16- L'or ou l'eau : le dilemne que combattent les indigènes en Equateur, AFP, 12/09/19, 16:00
Santiago Piedra Silva

"Nous devons décider entre l'or et l'eau. Que préférons-nous camarades ?", lance le chef indigène Yaku Perez. "L'eau", crient les militants contre le gigantesque projet minier de Quimsacocha, en Equateur, au coeur des Andes dont torrents et glaciers alimentent le bassin de l'Amazone.
L'eau critalline dévale en cascades les versants abrupts. Provenant du paramo, haute lande humide typique des régions équatoriales, elle grossit les ruisseaux sur son passage. Mais indigènes et paysans dénoncent une menace : les mines.
Dans la province d'Azuay (sud), la moitié des quelque 20.000 hectares du paramo de Quimsacocha (trois lagunes, en langue quechua) a été concédée au groupe canadien INV Metals Inc.
Cette entreprise minière développe un projet jugé stratégique par le gouvernement équatorien. Il en est à la phase d'exploration de réserves évaluées à 2,2 millions d'onces d'or, 13,3 millions d'onces d'argent et 88 millions de livres de cuivre, selon des chiffres officiels.
"Bienvenidos. Proyecto Loma Larga. La nueva minería" (Bienvenue. Projet Loma Larga. La nouvelle exploitation minière) proclame une grande bannière déployée sur un chemin, à plus de 3.000 mètres d'altitude. 
En fond, l'un des multiples torrents alimentant Cuenca, chef-lieu du département, à environ 80 km au nord du paramo qui emmagasine l'eau comme une sorte d'immense éponge.
Dans cette nature inhabitée, où un vent glacial courbe les arbustes et où le sol brûle la peau plus qu'il ne la réchauffe, INV Metals prévoit de construire une mine souterraine et de lancer la production de concentré d'or en 2021.
- "Nous pouvons vivre sans or" 
En mars dernier, lors d'une consultation populaire inédite, les habitants se sont prononcés contre les activités minières à Quimsacocha, dont seulement 3.200 hectares sont à ce jour protégés alors que c'est une réserve de la biosphère.
"Nous pouvons vivre sans or, mais sans eau jamais", a déclaré à l'AFP M. Perez, dont le prénom Yaku signifie "eau" en quechua, et qui est le préfet (gouverneur) d'Azuay.
Appartenant à l'ethnie Cañari kichwa, cet homme de 50 ans dirige la "résistance" des indigènes et paysans opposés à l'extraction minière, et pour la défense des sources d'eau.
"Là où elle s'installe, l'activité minière génère des spoliations de terres, de la violence envers la communauté, déstabilise la démocratie, favorise la corruption des institutions, pollue les eaux, empoisonne les rivières", dénonce-t-il, sur les berges du torrent Tasqui, dont il boit l'eau transparente à longues goulées.
M. Perez estime que les groupes miniers "se réservent la chair et ne laissent que les os, et des os contaminés".
L'Equateur, qui en juillet a lancé l'extraction de métaux à grande échelle et compte parmi les principaux gisements du monde, recevra environ 554 millions de dollars du site Loma Larga, selon des données officielles.
"L'exploitation minière c'est comme un mirage: on nous donne de l'argent un moment, mais cet argent s'évapore, s'envole en fumée. Autrement dit : du pain aujourd'hui, faim et désolation demain", dénonce M. Perez.
- Sources d'eau fragiles -
Cet avocat défend Quimsacocha de toutes ses forces et rien ne l'arrête quand il veut entrer dans le paramo. Ses partisans coupent ainsi à la tronçonneuse les chaines qui barrent l'accès à une étroite piste, haut dans la montagne.
"Propriété privée. Entrée interdite", avertit une pancarte, en lettres blanches sur fond bleu.
"Ce n'est pas une propriété privée, c'est une propriété communale. Nous avons des papiers de 1893. Les anciens ont acheté cette immense lande. Nous ne voulons pas de terres pour les cultiver, mais comme réserve hydrique", explique le préfet.
Ici "nous ne laisserons pas venir de mineurs", lance Maria Dorila Fajardo, une indigène de 60 ans, coiffée d'un bonnet de laine et vêtue d'une immense jupe rouge.
Pour M. Perez, les consultations populaires, qui doivent être approuvées par la Cour constitutionnelle, sont la voie pour que "l'Equateur soit déclaré territoire libre d'industrie minière, et ses sources d'eau ainsi que ses écosystèmes, zones fragiles".
Ecologistes, indigènes et paysans ont remporté leur première victoire avec le vote en faveur de la protection du paramo de Quimsacocha. 
Mais le gouvernement espère que la Cour constitutionnelle empêchera d'autres consultations de ce type, afin de démontrer la sécurité juridique du pays et ainsi attirer plus d'investissements étrangers dans le secteur minier. 
Selon des prévisions officielles, l'Equateur devrait recevoir plus de 2,2 milliards de dollars d'ici 2021 et son PIB croître de 1,61% en 2018 à 4%.
Quatre fois emprisonné pour sa lutte en faveur de l'eau, M. Perez déplore que "le monde soit si fou. De l'or pour se parer. Pourquoi ? Juste pour l'accumuler et se vanter d'être riche !"
<https://information.tv5monde.com/info/l-or-ou-l-eau-le-dilemne-que-combattent-les-indigenes-en-equateur-321103>
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17- En Amazonie, mines et exploitation pétrolière cernent les communautés indigènes, AFP, 12/09/19, 23:00
Valeria Pacheco

"Notre crainte, c'est que cela détruise notre forêt" : en Amazonie, l'orpaillage met en péril l'équilibre de la forêt et la vie des communautés indigènes, qui doivent aussi faire face à la menace de l'extraction pétrolière. 
Dans le village de Boca Pariamanu, au coeur d'Amazonie péruvienne, les Indiens Amahuaca savourent une victoire car après des années de conflit avec des exploitants de la noix d'Amazonie, la communauté a réussi à revalider en juin son titre de propriété sur 4.400 hectares de forêt. 
Ce titre est fondamental "pour pouvoir surveiller le territoire et ne pas être envahi par les mines illégales, la coupe d'arbres clandestine", explique Julio Rolin, à la tête de ce village d'une centaine d'habitants accessible après deux heures de voiture et de bateau depuis Puerto Maldonado, la capitale du département de Madre Dios (sud-est). 
Les Amahuaca (environ 250 personnes) sont une des 38 communautés autochtones de ce département amazonien, considéré comme le plus touché par les ravages des mines et la pollution par le mercure qui sert à l'extraction de l'or. Le Pérou est le cinquième producteur d'or du monde. 
"Les mines contaminent l'eau, il n'y a plus de poissons. Et cela détruit la forêt qui devient laide", se désole Adela Aguirre, une mère de famille de 23 ans, qui dit craindre que les mines n'arrivent jusqu'à sa paisible communauté. 
Selon la Fenamad, une organisation qui fédère les peuples autochtones de Madre Dios, le gouvernement local a accordé des concessions minières sur les territoires de 11 des 38 communautés indiennes locales. 
- Cratères de boue -
Car la législation péruvienne prévoit que le sous-sol reste la propriété de l'Etat qui peut décider d'accorder des concessions minières ou pétrolières où il le souhaite. 
"Nous demandons que sur les territoires des peuples autochtones, on ne puisse pas accorder des droits à des tiers", défend Julio Cusurichi, président de la Fenamad. 
Selon les autorités, à Madre de Dios, 11.000 hectares de forêt ont été déboisés en 2017, sur un total de 156.000 cette année là, la pire année depuis 2014, selon des chiffres officiels.
Il suffit de traverser la rivière Pariamanu pour apercevoir d'énormes étendues de forêts déboisées et des cratères de boue laissés par les mineurs. Au loin se fait entendre le ronronnement des machines qui creusent le sol sans répit. 
Face à la flambée des installations de mines illégales, le gouvernement a décidé en février d'envoyer l'armée pour démanteler La Pampa, surgie ex-nihilo en 2008, au plus fort de la crise économique mondiale, lorsque la demande d'or était au plus haut.
Mais cela ne rassure pas pour autant les communautés locales: "Ils ont fait partir 30.000 habitants, où vont-ils aller ? Ils vont aller dans d'autres zones des territoires autochtones", redoute Julio Cusurichi. 
- Forte pression de l'Etat -
De l'autre côté de la frontière, sur le territoire des Tacanas (340.000 hactares), dans l'Amazonie bolivienne, c'est la future exploration pétrolière soutenue par le gouvernement qui inquiète les habitants. 
Le président Evo Morales, qui briguera un quatrième mandat en octobre, soutient un projet d'exploitation qui prévoit l'extraction de 50 millions de barils de pétrole, ainsi que du gaz naturel. 
"On aurait pu dire non (à ce projet), mais il y a eu une très forte pression de l'Etat, de très fortes menaces", explique Rolando Justiniano, à la tête du territoire Tacana II, qui compte quatre villages, seulement accessibles en bateau. 
La prospection a débuté en 2018, après trois ans d'âpres négociations entre les Tacanas et la compagnie pétrolière nationale YPFB. 
Tacana II a obtenu près de 500.000 dollars de compensation pour les conséquences sur l'environnement causées par la prospection, soit 500 dollars pour chacun du millier d'habitants. 
Mais cet argent "ne va pas compenser la richesse que nous avons sur notre territoire", estime Rolando Justiniano, visiblement préoccupé. 
La communauté se réjouit pour l'heure d'avoir tout de même réussi à assurer la protection des noyers d'Amazonie, hauts de plus de 50 mètres. La cueillette de la noix est pour eux une source de revenus entre janvier et avril.
<https://information.tv5monde.com/info/en-amazonie-mines-et-exploitation-petroliere-cernent-les-communautes-indigenes-321016>
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En images
18- Décryptage. Fukushima : comment se débarrasser de l’eau radioactive qui s’accumule ?, Le Monde, 05/09/19, 17h52
Asia Balluffier

Depuis 2011, plus d’un million de mètres cubes d’eau radioactive s’accumulent sur le site de Fukushima. Or, d’ici 2022, la centrale nucléaire aura atteint sa capacité maximale de stockage. 
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 et un puissant tsunami dévastaient la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Quelques jours plus tard, de premiers rejets radioactifs étaient détectés et plus de 100 000 personnes évacuées. Depuis, la situation reste précaire. Pour éviter de nouvelles fuites radioactives, les réacteurs doivent être refroidis en permanence. Depuis la catastrophe, ils sont donc arrosés tous les jours : un million de mètres cubes d’eau y ont été déversés en 2019, soit l’équivalent de 400 piscines olympiques.
Le problème, c’est qu’en arrosant les réacteurs cette eau récupère des particules radioactives et devient, à son tour, radioactive. Or les réservoirs installés pour contenir toute cette eau contaminée commencent à manquer : selon Tepco, qui exploite la centrale, le site aura atteint sa capacité maximale de stockage en 2022. Alors, que faire de toute cette eau radioactive ? Explications avec des experts internationaux du sujet.
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Sources :
• Le site et les articles du chercheur Ken Buesseler : https://bit.ly/2lBSS19 
• Le rapport des experts sur les options envisagées de 2016 : https://bit.ly/2lupt9f 
• Notre reportage il y a un an sur le chantier de démantèlement de la centrale : https://bit.ly/2jZoHk8
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/video/2019/09/05/fukushima-comment-se-debarrasser-de-l-eau-radioactive-qui-s-accumule_5506844_3244.html>
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19- Enquête : comment l'Hexagone stocke-t-il ses déchets nucléaires ?, TF1, journal de 20h, 07/09/19

Cela fait des décennies que l'Hexagone se pose la question sur ce qu'il faut faire des déchets nucléaires, et il n'y a toujours pas de réponse durable pour les éléments les plus dangereux. Tous les autres déchets sont stockés dans des centres spéciaux, de gigantesques entrepôts. Nos journalistes ont exceptionnellement pu tourner à l'intérieur de ces sites.
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-we/videos/enquete-comment-lhexagone-stocke-t-il-ses-dechets-nucleaires-11940050.html>
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20- Reportage. A Salsigne, l’arsenic pollue toujours les alentours d’une ancienne mine d’or, Le Monde, 09/09/19, 15h41
Joséfa Lopez

La mine d’or de Salsigne, près de Carcassonne, a fermé en 2004. Mais les déchets, eux, restent stockés à proximité et inquiètent les habitants. Premier épisode de « Plan B », notre série vidéo hebdomadaire au cœur des grands enjeux écologiques. 
« Il y a au minimum 100 tonnes d’arsenic ; avec ça, on peut tuer plus d’un milliard de personnes. » Si les chiffres avancés par Frédéric Ogé, ancien chercheur au CNRS spécialiste des sols pollués aujourd’hui à la retraite, sont théoriques, ils reflètent les inquiétudes qui, elles, sont bien réelles. A quelques kilomètres de Carcassonne, le site de l’ancienne mine d’or de Salsigne, fermée en 2004, préoccupe les habitants.
Les déchets toxiques stockés pendant des années à proximité continuent en effet de polluer les environs à l’arsenic, notamment lorsqu’il y a des inondations. Depuis plusieurs mois, les parents d’élèves et les maires des communes alentours se mobilisent pour faire reconnaître la « surpollution » du site et interpellent l’Etat sur la nécessité de prendre des mesures sanitaires.
Premier épisode de « Plan B », le nouveau rendez-vous proposé par l’équipe vidéo du Monde. Partez à la rencontre de celles et ceux qui relèvent les défis environnementaux d’aujourd’hui. Tous les dimanches à 21 h 30.
Vidéo (5mn53) à voir à :
<https://www.facebook.com/lemonde.fr/videos/506792583416519/>
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2019/09/09/a-salsigne-l-arsenic-pollue-toujours-les-alentours-d-une-ancienne-mine-d-or_5508113_1669088.html>
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21- Environnement : que valent les 4x4 urbains ?, France 2, journal de 20h, 10/09/19

Le salon de l'automobile de Francfort (Allemagne) s'est ouvert mardi 10 septembre. Au milieu des véhicules électriques, les SUV, petits 4x4 urbains pourtant gourmands en énergie, restent les stars.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/allemagne/environnement-que-valent-les-4x4-urbains_3611477.html>
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22- Développement durable : les éoliennes n'ont plus le vent en poupe chez les riverains, France 2, journal de 20h, 10/09/19

De nombreuses communes s'opposent à l'implantation de parcs éoliens, accusés de dégrader les paysages.
Abandonner le pétrole afin de passer aux énergies propres se fait rarement sans heurts. Les projets de parcs éoliens sont ainsi systématiquement attaqués par les habitants concernés. Il en pousse pourtant cinq fois moins qu'en Allemagne, où ces "grandes ailes" sont bien acceptées. Réunions agitées, manifestations, sites saccagés, les oppositions sont rudes. Dans un petit village du Morvan, le maire n'a pas hésité à afficher sa désapprobation.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/developpement-durable-les-eoliennes-n-ont-plus-le-vent-en-poupe-chez-les-riverains_3611471.html>
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23- Chauffage : comment mieux isoler les logements ?, TF1, journal de 20, 10/09/19

Il y en aurait plus de sept millions de passoires thermiques dans l'Hexagone. Des appartements ou des maisons très mal isolés. Une loi va bientôt permettre d'aider les propriétaires à remettre leur logement aux normes. Mais comment vit-on lorsqu'on habite dans un lieu qui n'est pratiquement pas isolé ?
> Reportage à voir à :
<https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/chauffage-comment-mieux-isoler-les-logements-47063102.html>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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