[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 annonce (mardi 17 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 17 Sep 08:25:06 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Des industriels s’opposent aux assauts de Donald Trump contre l’environnement <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/05/des-industriels-s-opposent-aux-assauts-de-donald-trump-contre-l-environnement_5506786_3210.html>, Le Monde, 05/09/19, 12h41
2- Entretien. Daan Roosegaarde, pionnier de l’art écolo <https://www.parismatch.com/Culture/Art/Daan-Roosegaarde-pionnier-de-l-art-ecolo-1645615>, Paris Match, 06/09/19, 16h13 
3- A Madagascar, le pape François s’alarme de la pauvreté et de la déforestation <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/07/a-madagascar-le-pape-francois-s-alarme-de-la-pauvrete-et-de-la-deforestation_5507679_3212.html>, Le Monde Afrique, 07/09/19, 14h37
4- Mostra de Venise : des manifestants occupent le tapis rouge pour dénoncer la présence des navires <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/07/mostra-de-venise-des-manifestants-occupent-le-tapis-rouge-pour-denoncer-la-presence-des-navires_5507784_3244.html>, Le Monde avec AFP, 07/09/19, 20h20
5- De plus en plus de personnes se soulèvent contre l’industrie de la mode qui détruit notre planète <https://dailygeekshow.com/boycott-defile-mode-denonciation-pollution>, Daily Geek Show, 09/09/19
6- Entretien. Le chef indien Raoni : « Je suis fatigué de toutes ces promesses qui n’aboutissent pas » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/09/le-chef-indien-raoni-je-suis-fatigue-de-toutes-ces-promesses-qui-n-aboutissent-pas_5508032_3244.html>, Le Monde, 09/09/19, 07h09
7- Barrage de Sivens : "consensus" pour une retenue d'eau et études sur les besoins <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/barrage-de-sivens-consensus-pour-une-retenue-d-eau-et-etudes-sur-les-besoins_137099>, AFP, 09/09/19, 19:00
8- Les gardes-frontières polonais prennent le contrôle du Rainbow Warrior de Greenpeace <https://www.geo.fr/environnement/les-gardes-frontieres-polonais-prennent-le-controle-du-rainbow-warrior-de-greenpeace-197457>, AFP, 10/09/19, 16:00
9- Le Canada veut renforcer sa présence militaire dans l'Arctique <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-canada-veut-renforcer-sa-presence-militaire-dans-l-arctique_137154>, AFP, 10/09/19, 23:00
10- Ursula von der Leyen présente les membres de sa Commission européenne <https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/11/union-europeenne-les-equilibres-et-les-surprises-de-la-commission-von-der-leyen_5508874_3210.html>, Le JDLE, 10/09/19
11- Reportage. Les enfants entrent dans la fronde <https://sfrpresse.sfr.fr/article/7062bbb7-3bc4-434b-b529-b7b54c627970>, Paris Match, 12/09/19
12- Trump abroge des textes anti-pollution sur les petits cours d'eau datant d'Obama <https://information.tv5monde.com/info/trump-abroge-des-textes-anti-pollution-sur-les-petits-cours-d-eau-datant-d-obama-321320>, AFP, 13/09/19, 16:00
13- Les directeurs et enseignants du supérieur appellent à l'intégration des enjeux écologiques dans les formations <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/des-milliers-de-directeurs-d-etablissement-et-d-enseignants-appellent-a-integrer-les-enjeux-ecologiques-et-climatiques-dans-les-programmes-du-superieur-147683.html>, Novethic, 13/09/19
14- Lilo, le petit moteur de recherche qui transforme les requêtes des internautes en solidarité <https://www.franceinter.fr/lilo-le-petit-moteur-de-recherche-qui-transforme-les-requetes-des-internautes-en-solidarite>, France Inter, 14/09/19, 08h01
15- L’écologie, une préoccupation désormais majeure pour les Français <https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/09/16/l-ecologie-une-preoccupation-desormais-majeure-pour-les-francais_5510924_823448.html>, Le Monde, 16/09/19, 11h11
16- Télévision. “L'émission pour la terre” avec Nicolas Hulot et Greta Thunberg se dévoile <https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-premieres-images-de-lemission-pour-la-terre-avec-nagui-et-nicolas-hulot_fr_5d7f9a4fe4b00d69059c2821>, Le HuffPost, 16/09/19, 16:41
17- Décrocher un portrait de Macron jugé "légitime" au tribunal de Lyon <https://information.tv5monde.com/info/decrocher-un-portrait-de-macron-juge-legitime-au-tribunal-de-lyon-321824>, AFP, 16/09/19, 20:00
En audio
18- "Le croient-ils vraiment ?" À Bordeaux, Nicolas Hulot s'interroge sur la prise de conscience écologique des chefs d'Etat <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/greta-thunberg/le-croient-ils-vraiment-a-bordeaux-nicolas-hulot-s-interroge-sur-la-prise-de-conscience-ecologique-des-chefs-d-etat_3608127.html>, Radio France, 08/09/19, 12:22
19- La planète est-elle sous la menace d’une « bombe démographique » ? <https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-detox-de-caroline-tourbe/la-chronique-detox-de-caroline-tourbe-13-septembre-2019>, France Inter, 13/09/19, 14h09
En images
20- 15 illustrations redoutables de Steffen Kraft qui dénoncent les problèmes de notre société <https://creapills.com/steffen-kraft-illustrations-lecon-morales-20190907>, Creapills, 07/09/19
Une annonce
21- Dîner-débat annuel. Transition environnementale et philosophie, trouver la voie de la sagesse ? <https://www.zap-mail.com/gestion/redirection.php?3544,583737,9656688,138795804,482301664>, ATEE Grand Ouest, à Dalkia Froid Solutions (49484 Verrières-en-Anjou), le 02/10/19 à 19h15

Bien à vous,
Florence

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REBUFFADE DU JOUR : La décision du détricotage de la réglementation environnementale léguée par Barack Obama est boudée par de grands groupes pétroliers ou gaziers comme BP, ExxonMobil et Royal Dutch Shell. (cf. item 1)
CITATION DU JOUR : "Ce territoire a connu un drame, on est en train de construire une solution dans un climat apaisé et dans la paix", Didier Houlès, vice-président du Conseil départemental du Tarn, en charge de l’agriculture (cf. item 7)
TOP DÉPART DU JOUR : Ursula von der Leyen, la future présidente de la Commission européenne, a présenté les 26 membres de son équipe, dont 5 suivront particulièrement les questions environnementales et climatiques. (cf. item 10 & suite)
DOCUMENTAIRE DU JOUR : De l’Inde au Pérou, de la Bolivie à la Guinée, "Demain est à nous", un film documentaire qui part à la rencontre de ces enfants qui ont trouvé la force et le courage de mener leurs combats. (cf. item 11 & suite)
APPEL DU JOUR : Plus de 6 000 directeurs d'établissement et enseignants du supérieur ont signé un appel du Shift project réclamant plus de formations sur les enjeux écologiques et climatiques dans les programmes. (cf. item 13 & suite)
SONDAGE DU JOUR : La protection de l'environnement est désormais la 1ère préoccupation des Français, devant l'avenir du système social et le pouvoir d'achat, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria.(cf. item 15 & suite)
INÉDIT DU JOUR : Dans une décision inédite, un juge du tribunal correctionnel de Lyon a relaxé lundi deux militants poursuivis pour avoir décroché un portrait du chef de l’Etat dans une mairie d’arrondissement à Lyon. (cf. item 17 & suite)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Cette semaine l’Institut national d’études démographiques publie un numéro spécial sur la population mondiale, l’occasion de se questionner sur la menace d’une "bombe démographique". (cf. item 19)
PUISSANCE DU JOUR : L’artiste Steffen Kraft, dit Iconeo sur les réseaux sociaux, véhicule un message puissant en une seule image. (cf. item 20)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Des industriels s’opposent aux assauts de Donald Trump contre l’environnement, Le Monde, 05/09/19, 12h41
Gilles Paris  (Washington, correspondant)

L’Agence de protection de l’environnement américaine a annoncé, le 29 août, son intention d’abroger des réglementations environnementales adoptées sous Barack Obama. Une décision boudée par de grands groupes pétroliers ou gaziers. 
L’Agence de protection de l’environnement (EPA) des Etats-Unis a pris le jeudi 29 août une décision dans la continuité du détricotage de la réglementation léguée par Barack Obama. Elle vise cette fois-ci les émissions de méthane liées à l’exploitation d’hydrocarbures, un gaz qui a un potentiel de réchauffement 25 fois plus élevé que le dioxyde de carbone. Le directeur de l’EPA, Andrew Wheeler, un ancien lobbyiste pour l’industrie charbonnière qui a travaillé avec le sénateur républicain climatosceptique de l’Oklahoma James Inhofe, a justifié la suppression du dispositif visant à réduire les fuites de méthane par le souci de ne pas freiner « l’innovation et le progrès ».
La mesure célébrée par les petits producteurs de pétrole et de gaz a été en revanche boudée par les grands groupes comme BP, ExxonMobil et Royal Dutch Shell. « La réglementation en vigueur est le moyen le plus efficace de protéger l’environnement et de maximiser les avantages du gaz naturel », a réagi Susan Dio, la présidente de BP America. Un porte-parole d’ExxonMobil, Scott Silvestri, a renchéri. « L’année dernière, nous avons annoncé notre soutien à la réglementation (…) cela n’a pas changé », assure-t-il, enjoignant au contraire à l’EPA de maintenir le dispositif.
Ces réactions contre-intuitives ne sont pas les premières. L’industrie automobile a accueilli tout aussi froidement la volonté de l’administration de Donald Trump de revenir sur les objectifs ambitieux en matière d’efficacité énergétique pour les voitures souhaités par l’administration démocrate précédente. Pire pour le président, les puissants groupes Ford, Honda, Volkswagen et BMW ont conclu un accord le 25 juillet avec l’Etat de Californie qui entend aller au contraire plus loin que Barack Obama en son temps. Mercedes-Benz pourrait suivre, tout comme General Motors.
> Lire aussi  Pourquoi Donald Trump s’attaque à la loi protégeant les espèces menacées aux Etats-Unis
Complexité des choix stratégiques
Cette décision des grandes marques mondiales a suscité l’exaspération de Donald Trump, qui lui a donné libre cours sur son compte Twitter. « Les légendaires Henry Ford et Alfred P. Sloan, fondateurs de Ford Motor Company et de General Motors, “se retournent” [dans leur tombe] devant la faiblesse des dirigeants actuels prêts à dépenser plus pour une voiture moins sûre ou moins performante, et qui coûtera 3 000 dollars de plus aux consommateurs. C’est dingue ! », a-t-il tempêté, après avoir accusé les constructeurs d’être prisonniers du politiquement correct.
Le président des Etats-Unis n’a pas toujours essuyé des rebuffades. La suppression du plan de Barack Obama visant à fermer les centrales à charbon les plus polluantes a été saluée par les industriels, tout comme la fin des mesures adoptées dans le domaine de l’extraction pétrolière offshore après la catastrophe survenue sur une plate-forme de BP dans le golfe du Mexique, en 2010. La suppression de nouvelles normes, après celles adoptées en 2007, visant à réduire drastiquement la place des ampoules à incandescence au profit de celles à diode électroluminescente (LED), annoncée mercredi 4 septembre, a également été soutenue par la National Electrical Manufacturers Association, qui compte dans ses rangs le géant General Electric et la filiale nord-américaine de l’allemand Osram.
Mais les réactions à l’affaire du méthane soulignent la complexité des choix stratégiques que doivent faire les grandes entreprises. Plusieurs facteurs peuvent en effet expliquer la réponse des majors : la lassitude face à des changements de réglementation successifs alors qu’elles ont procédé aux investissements nécessaires, ou la tentation de fragiliser les petits producteurs qui ne disposent pas des mêmes capacités financières.
« Menace grave »
L’impact dans l’opinion publique joue cependant un rôle de plus en plus grand. A Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), lors du sommet du G7, Donald Trump a assuré au cours d’une conférence de presse être « un environnementaliste ». « Beaucoup de gens ne comprennent pas ça. J’ai probablement rédigé plus de déclarations d’impact sur l’environnement que quiconque », a-t-il affirmé après avoir boudé la session consacrée au climat et aux océans. Mercredi, il a justifié la suppression des mesures concernant les ampoules électriques en assurant que « l’économie réalisée ne vaut pas la peine ».
Une attitude que d’autres grands groupes peuvent de moins en moins se permettre, notamment dans l’industrie pétrolière. « Les industriels considèrent qu’ils ont l’obligation de limiter les fuites de méthane pour pouvoir être crédibles auprès de l’opinion, d’autant plus que les solutions existent et qu’elles sont rentables », estime Ben Ratner, spécialiste de ce dossier au sein de l’Environmental Defense Fund, une organisation non gouvernementale de lutte de protection de l’environnement. « Une partie de leur message consiste à dire que l’exploitation gazière est moins néfaste que le charbon, c’est ce qu’ils avancent également pour leurs actionnaires afin de justifier des investissements dans le gaz naturel liquéfié », ajoute-t-il, pointant la concurrence de plus en plus efficace selon lui des énergies renouvelables.
Ben Ratner cite à l’appui de son analyse la réaction d’un puissant groupe d’investisseurs pesant plus de 5 000 milliards de dollars. Après l’annonce de l’EPA, le groupe a publié le 29 août un communiqué dans lequel ils « estiment que tout affaiblissement de la réglementation en vigueur représente une menace grave, non seulement pour la planète, mais pour l’avenir de l’industrie du gaz naturel et, par conséquent, de leurs portefeuilles ».
> Lire aussi  Le combat très politique de Donald Trump en faveur du charbon
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/05/des-industriels-s-opposent-aux-assauts-de-donald-trump-contre-l-environnement_5506786_3210.html>
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2- Entretien. Daan Roosegaarde, pionnier de l’art écolo, Paris Match, 06/09/19, 16h13 
Alfred de Montesquiou

Chroniques Vertes : chaque semaine, la crise écologique vue par les créateurs. Cinéma, romans, documentaires, essais, expos… comment la culture fait face aux défis de la planète. Aujourd’hui, rencontre avec un homme qui allie art avec écologie
Sculpteur, inventeur, designer et chef d’entreprise, Daan Roosergaarde compte parmi les créateurs les plus innovants de la scène artistique mondiale. Son credo : l’art écologique - ou pour être plus précis, une démarche qui vise à mettre le génie créatif des humains au service de la dépollution de la planète. Sculptures absorbant le CO2, vélo aspirateur de particules… L’artiste quadragénaire déploie ses œuvres depuis sa Hollande natale jusqu’à la Chine et l’Australie, voire dans l’espace ! Interview à l’occasion de son ouvrage rétrospectif aux éditions Phaidon. 
Paris Match. Quelle est votre motivation première, créer des œuvres d’art ou sauver la planète ?
Daan Roosergaarde. Les deux sont liés, le beau et l’utile se rejoignent. L’art peut aider les gens à vivre mieux, dans un environnement moins pollué. J’ai le sentiment d’être investi d’une mission qui consiste à montrer qu’on peut réellement se mettre fabriquer un monde meilleur. Je trouve inacceptable qu’on se contente de polluer comme un fait inéluctable, lié à l’activité économique, et qu’on continue de penser notre développement sans penser simultanément à la dépollution de la planète. 
La ville, par exemple, est devenue une machine à polluer, et j’estime que le temps est venu de créer des machines à dépolluer. Tout le monde à droit à un air propre, une eau propre, un univers sain dans lequel vivre. Subir la pollution est en train de devenir une des pires inégalités sociales, et c’est inacceptable.
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Culture/Art/Daan-Roosegaarde-pionnier-de-l-art-ecolo-1645615>
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3- A Madagascar, le pape François s’alarme de la pauvreté et de la déforestation, Le Monde Afrique, 07/09/19, 14h37
Cécile Chambraud (Antananarivo, envoyée spéciale)

Poursuivant son déplacement africain après le Mozambique, le chef de l’Eglise catholique a dénoncé les « formes endémiques de corruption et de spéculation », à la racine de nombreux maux. 
Le pape François a renoué, dans l’océan Indien, avec ses critiques les plus véhémentes contre « la mondialisation économique dont les limites sont toujours plus évidentes ». Ces limites ont pour nom accaparement des ressources aux mains de quelques-uns, marginalisation croissante des plus pauvres, privés de travail, corruption des élites, dévastation de la planète, destruction des forêts, appauvrissement culturel des peuples, aliénation des pays les plus défavorisés. A l’heure où la menace de la déforestation inquiète et où des forêts flambent, le chef de l’Eglise catholique a dénoncé la situation et ainsi introduit, à Madagascar, le prochain synode des évêques sur l’Amazonie, qui aura lieu à Rome en octobre et qui traitera de problématiques à dimension très politique.
Le pontife jésuite est arrivé dans la soirée de vendredi 6 septembre à Madagascar, deuxième étape de son voyage en Afrique, après le Mozambique. A Maputo, il avait consacré l’essentiel de ses efforts à encourager les forces politiques à persévérer dans la paix civile. Mais juste avant de quitter le pays, en pleine messe devant près de 60 000 personnes dans le stade de Zimpeto, il a mis en garde les autorités mozambicaines contre les risques de corruption qui menacent les élites d’un pays qui se révèle détenir d’immenses réserves de gaz. « Le Mozambique possède un territoire doté de richesses naturelles et culturelles, mais paradoxalement avec une partie énorme de sa population en dessous du seuil de pauvreté, a-t-il relevé dans son homélie. Et parfois il semble que ceux qui s’approchent en prétendant aider ont d’autres intérêts. Et c’est triste quand cela se passe entre des frères du même pays, qui se laissent corrompre ; il est très dangereux d’accepter que ce soit le prix à payer pour l’aide extérieure. »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/09/07/a-madagascar-le-pape-francois-s-alarme-de-la-pauvrete-et-de-la-deforestation_5507679_3212.html>
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4- Mostra de Venise : des manifestants occupent le tapis rouge pour dénoncer la présence des navires, Le Monde avec AFP, 07/09/19, 20h20

Ces centaines de manifestants accusent les paquebots géants de contribuer à l’érosion des fondations de la ville et demandent que leur passage soit interdit dans la lagune. 
Ils ont profité de la tribune médiatique internationale que représente la Mostra de Venise pour alerter sur l’urgence climatique. Quelques centaines de manifestants ont occupé samedi 7 septembre pendant la matinée le tapis rouge du Festival de cinéma pour alerter sur la présence des grands navires dans la lagune de la cité des Doges.
Les manifestants, au nombre de 300 à 400, sont des participants à une réunion intitulée « Venice Climate Camp » ainsi que des adhérents aux comités antigrands navires à Venise. Ces derniers accusent les paquebots géants de contribuer à l’érosion des fondations de la ville et demandent que leur passage soit interdit dans la lagune.
> Lire aussi  Cinéma : les bataillons politiques de la Mostra de Venise
« Le Venice Climate Camp a sonné le réveil. Le message est clair, la terre brûle. Le moment est venu de se mobiliser, de prendre des mesures sérieuses, de réclamer la justice sociale et climatique », selon un message des manifestants. « Faisons alors de Venise un symbole de la lutte contre le changement climatique, utilisons la Mostra de Venise comme caisse de résonance médiatique », ajoute le site internet de Venice Climate Camp.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/07/mostra-de-venise-des-manifestants-occupent-le-tapis-rouge-pour-denoncer-la-presence-des-navires_5507784_3244.html>
Sur le même sujet :
> Italie : des manifestants écologistes occupent le tapis rouge du festival de cinéma de Venise, France info avec AFP, 07/09/19, 14:12
Il s'agit de participants à une réunion intitulée "Venice Climate Camp" ainsi que des adhérents aux comités anti-grands navires à Venise.
Ils étaient entre 300 et 400. Des manifestants ont occupé samedi 7 septembre le tapis rouge du festival de cinéma de Venise (Italie) pour alerter sur le changement climatique et la présence des grands navires dans la lagune de la cité des Doges. Il s'agissait de participants à une réunion intitulée "Venice Climate Camp" ainsi que des adhérents aux comités anti-grands navires à Venise.
La Mostra de Venise doit décerner ses prix dans la soirée de samedi, en présence de centaines de journalistes, fournissant ainsi aux manifestants une occasion en or pour présenter leurs revendications.
"Le message est clair, la Terre brûle"
"Le Venice Climate Camp a sonné le réveil. Le message est clair, la terre brûle. Le moment est venu de se mobiliser, de prendre des mesures sérieuses, de réclamer la justice sociale et climatique, affirmait un message des manifestants. Faisons alors de Venise un symbole de la lutte contre le changement climatique, utilisons la Mostra de Venise comme caisse de résonance médiatique", ajoute le site internet de Venice Climate Camp.
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/italie-des-manifestants-ecologistes-occupent-le-tapis-rouge-du-festival-de-cinema-de-venise_3607207.html>
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5- De plus en plus de personnes se soulèvent contre l’industrie de la mode qui détruit notre planète, Daily Geek Show, 09/09/19
Arielle Lovasoa - Source : Slate

Elle est la deuxième industrie la plus polluante au monde…
Actuellement, de plus en plus de personnes et d’organisations font barrage contre les différentes démonstrations de la mode. Qu’il s’agisse de Fashion Week ou de Fast Fashion, les personnes autrefois intéressées par ce genre d’événements se détournent peu à peu de cette tendance pour se consacrer à un problème plus préoccupant : l’avenir de notre planète.
De plus en plus de monde boycottent la Fashion Week
Cette année, les fashionistas boudent la fashion week. De plus en plus considérés comme « has been », nuisibles pour l’environnement et futiles, les évènements de mode commencent à faire fuir leurs fans, des acteurs importants de ces évènements ont même choisi de les boycotter. 
C’est le cas, par exemple, du Conseil suédois de la Mode, qui a choisi d’annuler la fashion week de Stockholm qui devait se tenir du mardi 27 au jeudi 29 août 2019. Dans un communiqué de presse rapporté par Slate, la PDG du Conseil suédois de la Mode, Jennie Rosén, a effectivement déclaré que « faire le choix de s’éloigner du modèle très conventionnel de la fashion week a été difficile, mais il s’agit d’une décision mûrement réfléchie. Nous devons laisser le passé derrière nous pour permettre le développement d’une plateforme adaptée à l’industrie de la mode d’aujourd’hui. »
De même, Hayley Louisa Brown, qui a rejoint le mouvement international de lutte contre le réchauffement climatique Extinction Rebellion, a également annoncé qu’elle ne s’occupera pas de la prochaine fashion week de Londres, prévue du vendredi 13 septembre au mardi 17 septembre 2019.
>> Suite à lire à :
<https://dailygeekshow.com/boycott-defile-mode-denonciation-pollution/>
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6- Entretien. Le chef indien Raoni : « Je suis fatigué de toutes ces promesses qui n’aboutissent pas », Le Monde, 09/09/19, 07h09
Propos recueillis par Nicolas Bourcier, Sabah Rahmani et Claire Mayer  

A 88 ans, le célèbre cacique indigène kayapo de l’Amazonie brésilienne vient de terminer une tournée en Europe lors de laquelle il a rencontré le président français. 
A 88 ans, Raoni Metuktire, le célèbre cacique indigène kayapo de l’Amazonie brésilienne, vient d’achever une dernière tournée en Europe où il a rencontré le président français et participé à Bordeaux à la cinquième édition du festival d’écomobilisation Climax. Peu avant son intervention devant plusieurs centaines de participants, samedi 7 septembre, il s’est livré au Monde pendant près d’une heure.
Vous avez laissé entendre que ce déplacement était votre dernier voyage. Est-ce exact ?
Oui, je vais arrêter. J’ai des problèmes de santé. Quand je marche ici, j’ai mal aux genoux, je dois prendre des médicaments. Je suis un peu trop vieux maintenant  : mes petits-enfants vont continuer. J’ai des neveux qui sont toujours avec moi, ils vont continuer eux aussi à lutter pour notre peuple.
En Occident, on vous perçoit comme le chef de tous les peuples d’Amazonie. Comment vivez-vous cette charge ?
Petit, mon père me racontait des histoires entre les peuples indigènes et les Blancs. J’entendais toujours qu’il y avait des guerres entre mes ancêtres et le peuple blanc. J’ai grandi différemment. Aujourd’hui, je pense qu’on devrait faire un travail de paix avec l’homme blanc. Je ne veux plus que les Blancs se battent contre les Indiens, je ne veux plus de conflits. Voilà pourquoi je fais ce travail. Il y a d’autres leaders indigènes brésiliens qui œuvrent de la même manière, comme Davi Kopenawa ou Ailton Krenak.
Récemment, vous avez appelé à la destitution du président brésilien Jair Bolsonaro. Pourquoi ?
Parce qu’avant d’arriver au pouvoir, Jair Bolsonaro disait que les Indiens n’avaient pas besoin de terres et qu’ils n’avaient pas besoin d’exister en tant qu’Indiens. On a besoin d’un président qui sache parler à tous les peuples, un président de paix.
Jair Bolsonaro a dit aussi à la télévision qu’il fallait récupérer l’or de la terre des Indiens, extraire le bois et occuper leurs sols. Nous, on continuera à défendre nos terres. J’aimerais bien que ce soit Bolsonaro en personne qui vienne sur nos terres pour voir ce qu’il se passe !
> Lire aussi  Au Brésil, le territoire des indiens Yanomami mis en péril par l’explosion de l’orpaillage
Dans le nord du Brésil, des groupes d’indigènes prennent les armes pour résister aux chercheurs d’or et aux coupeurs de bois. Est-ce une solution pour protéger vos terres ?
Je pense que c’est une solution de prendre les armes. Il faut que l’on agisse nous-mêmes en retirant les Blancs de nos territoires et en faisant en sorte qu’ils n’y reviennent pas. C’est légitime. La loi brésilienne d’ailleurs l’autorise, elle va dans notre sens. C’est comme si quelqu’un rentrait chez vous !
C’est cette violation des droits des peuples autochtones qui motive votre combat ?
J’ai besoin de protéger mon peuple et protéger ma terre, parce que la déforestation avance de plus en plus vers notre territoire. J’ai parlé avec le président français pour qu’il appuie le projet de renforcer la délimitation de notre territoire avec l’idée de mettre en place une sorte d’arc de protection afin que les Blancs identifient cette limite et ne la franchissent pas. Nous voulons qu’une route soit créée pour que cette délimitation soit vraiment visible.
Avez-vous reçu des assurances de l’Etat français ?
Le président Macron va appuyer notre projet avec des financements qui seront envoyés à l’Institut Raoni au Brésil (ONG créée en 2001 et présidée par Raoni) pour mener ce travail de délimitation. Cette somme devrait être d’un million d’euros.
Vous avez effectué une tournée européenne au printemps durant laquelle vous aviez déjà rencontré Emmanuel Macron et d’autres chefs d’Etat. Que vous ont-ils promis ?
Ils nous ont promis un soutien, avec des aides financières pour que l’on puisse protéger notre communauté et renforcer la démarcation de notre territoire, dans le parc national du Xingu. Normalement, on devait recevoir cette somme un mois plus tard. On l’attend encore.
Les gens du gouvernement français ont parlé avec moi. En fonction d’autres documents administratifs dont on a besoin, le versement prendra plus de temps et devrait mettre six mois, m’a-t-on dit. Mais je ne suis pas d’accord, c’est trop long ! Je suis fatigué de toutes ces promesses qui n’aboutissent pas.
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Vous avez rencontré d’autres caciques à Climax. Est-il possible de rassembler les luttes indigènes ?
Tous les leaders indigènes du Brésil sont très mécontents de la façon dont Jair Bolsonaro s’exprime. Mon idée est de former un groupe avec plusieurs chefs indigènes pour envoyer un message fort au président brésilien et à la communauté internationale. Nous devons faire un manifeste avec tous les leaders indigènes brésiliens afin de le remettre Jair Bolsonaro et voir s’il respectera nos demandes.
Vous avez obtenu en 1993, de haute lutte, la démarcation de vos terres. Votre combat contre le barrage Belo Monte sur le fleuve Xingu n’a en revanche pas abouti. Les travaux devraient s’achever en 2020. Comment jugez-vous cet échec ?
Je n’ai jamais accepté ce barrage. Ce sont des Indiens qui habitent près de l’ouvrage qui l’ont accepté. Pourquoi ? Parce que les promoteurs ont promis des compensations financières. Pour ceux qui ont accepté, on a aujourd’hui l’impression que l’agent qu’ils ont reçu ne les a pas aidés. Certains travaillent désormais à couper le bois, d’autres cherchent de l’or. Les Indiens ont laissé les Blancs entrer. Ce barrage n’aurait jamais dû être construit.
Votre territoire est-il affecté en ce moment par les feux de forêts ?
Pas encore, mais les gens sont préoccupés que les feux arrivent jusque là-bas.
Travaillez-vous avec d’autres communautés autochtones ? 
Compte tenu du peu de ressources financières que nous avons, nous pouvons uniquement nous concentrer sur notre territoire. Mais dès que nous recevrons l’argent, nous travaillerons avec d’autres communautés, c’est une certitude.
Le taux de suicide des jeunes indiens est seize fois supérieur aux non-Indiens, les assassinats de caciques se multiplient… Qu’est-ce qui est le plus important à vos yeux : obtenir plus de droits, plus d’argent ou plus de terres ?
La façon de vivre de l’Indien aujourd’hui est très différente de celle que j’ai eue. L’argent est arrivé dans nos communautés. Et pour vivre dans votre monde, l’Indien a besoin d’argent. Cette façon d’acheter des choses est arrivée jusqu’à nous, une nouvelle nécessité s’est créée à cause de cela. Avant, la femme et l’homme travaillaient ensemble, ils accomplissaient leurs tâches et n’avaient aucun besoin d’argent. Aujourd’hui, ce sont les relations financières qui priment.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/09/le-chef-indien-raoni-je-suis-fatigue-de-toutes-ces-promesses-qui-n-aboutissent-pas_5508032_3244.html>
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7- Barrage de Sivens : "consensus" pour une retenue d'eau et études sur les besoins, AFP, 09/09/19, 19:00

Un complément d'études sur les besoins en eau dans la vallée du Tescou et le principe d'une retenue sur la rivière ont été décidés lundi par les divers protagonistes de ce dossier marqué il y a près de cinq ans par la mort de Rémi Fraisse et l'abandon du barrage de Sivens (Tarn).
La résolution a été adoptée par consensus lors d'une réunion à Lisle-sur-Tarn de l'Instance de co-construction (ICC) qui réunit 51 personnes - élus locaux, associations environnementalistes et agriculteurs - afin de trouver une solution aux problèmes d'irrigation soulevés par les agriculteurs, dans la vallée du Tescou.
Le site retenu en 2012 pour un barrage avait provoqué une levée de boucliers des environnementalistes, opposés notamment à la destruction d'une zone humide, et conduit à l'occupation du site de Sivens par des zadistes.
En octobre 2014, lors d'une manifestation sur la "zone à défendre" (ZAD), Rémi Fraisse, un jeune militant de 21 ans, avait succombé à l'explosion d'une grenade offensive tirée par un gendarme. Le projet de barrage avait ensuite été abandonné.
La résolution adoptée lundi prévoit d'une part la poursuite d'études sur les besoins en eau, réclamées par les associations environnementalistes et qui seront menées par l'Agence de l'eau dans un délai d'un à deux mois au maximum.
Les besoins en eau présentés jusqu'alors étaient contestés par les associations qui les jugeaient surdimensionnés.
L'ICC a approuvé en outre, toujours par consensus, "le schéma de l'organisation de la ressource en eau" dans cette vallée. Trois axes complémentaires, dont l'un porte sur la création d'une retenue sur le haut-bassin du Tescou, sont listés.
- Décision "historique" -
La retenue, édifiée en amont du site où devait être construit le barrage de Sivens, est prévue pour une capacité "allant jusqu'à 1 million de mètres-cubes disponibles", en fonction de la faisabilité technique et constructible.
"La création de la retenue est actée, on est au-dessus de Sivens, on ne touche pas à cette zone réhabilitée", après l'abandon du barrage contesté par les environnementalistes et des zadistes, a précisé auprès de l'AFP le maire de Salvetat-Belmontet, co-président de l'ICC, Bernard Pezous. 
Un deuxième axe porte sur "l'optimisation" d'une autre retenue en amont du Tescou, de 900.000 m3, selon Bernard Pezous. 
Enfin, l'ICC a adopté la "mutualisation" des ressources en eau contenues dans des retenues collinaires individuelles. Ces retenues sont au nombre de 220, selon Claude Forgeot, du Collectif Testet. Elles ont été construites par les agriculteurs et financées par l'Etat.
De nombreux acteurs se sont félicités du consensus obtenu lundi.
"On n’était pas sûrs ce matin" de l'obtenir, a commenté après la réunion la maire de Lisle-sur-Tarn, Marylin Lherm, co-présidente de l'ICC. La décision adoptée aujourd'hui, "on la juge historique", a-t-elle dit à un correspondant de l'AFP.
"Je suis très satisfait de l’issue de cette réunion qui était cruciale" et pour laquelle arriver à un consensus "n'était pas gagné", a dit de son côté, Christian Pince, de l'association Lisle environnement.
"On est arrivés à un consensus dans le sens où on n’a pas fermé les solutions tant que l’on n’étudie pas les besoins", a-t-il relevé.
"On est dans l’esprit d’une co-construction", a pour sa part relevé Didier Houlès, vice-président du Conseil départemental du Tarn, en charge de l’agriculture. 
"Ce territoire a connu un drame, on est en train de construire une solution dans un climat apaisé et dans la paix", a-t-il ajouté.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/barrage-de-sivens-consensus-pour-une-retenue-d-eau-et-etudes-sur-les-besoins_137099>
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8- Les gardes-frontières polonais prennent le contrôle du Rainbow Warrior de Greenpeace, AFP, 10/09/19, 16:00

Des gardes-frontières polonais armés de mitrailleuses sont montés dans la nuit de lundi à mardi à bord du voilier de Greenpeace Rainbow Warrior qui bloquait un terminal charbonnier dans le port de Gdansk, a annoncé l'organisation écologiste.
L'opération, menée par une "unité spéciale d'intervention", a été confirmée à l'AFP par la porte-parole des gardes-frontières Agnieszka Golias, qui a précisé que sur 18 personnes présentes à bord, deux - une militante et le capitaine - ont été interpellés, tandis que les seize autres ont été débarqués et relâchés après le contrôle d'identité.
Ils sont revenus à bord du bateau qui a été remorqué à l'extérieur du port, a indiqué à l'AFP un autre porte-parole des gardes-frontières, Tadeusz Gruchalla. 
"Nous avons interpellé le capitaine, qui est citoyen espagnol, et une activiste autrichienne, pour violation de la sécurité de navigation, puis nous avons remorqué le bateau à l'extérieur du port, où il n'était pas autorisé à jeter l'ancre", a-t-il indiqué.
Les gardes-frontières "sont montés à bord par la force après que leurs demandes d'autorisation, répétées à plusieurs reprises, ont été ignorées", a encore précisé M. Gruchalla. 
Selon le communiqué de Greenpeace, leur manifestation pacifique avait pour but de protester contre la politique de la Pologne favorable au charbon. "Les défenseurs du climat ont appelé le gouvernement polonais à protéger le climat et à abandonner le charbon d'ici à 2030", indique le communiqué. 
En se plaçant devant le terminal charbonnier, le Rainbow Warrior a empêché un cargo d'y débarquer du charbon venant du Mozambique. Les militants écologistes avaient auparavant écrit sur la coque du cargo "Stoppez le charbon" en grandes lettres blanches. 
Le gouvernement conservateur nationaliste polonais a choisi de réduire seulement graduellement la dépendance de l'économie du pays vis-à-vis du charbon dont la Pologne possède d'importantes réserves.
Varsovie et Budapest ont refusé la proposition de l'Union Européenne d'éliminer les émissions de gaz à effet de serre en 2050, estimant que cet objectif était incompatible avec le développement de leurs économies.
<https://www.geo.fr/environnement/les-gardes-frontieres-polonais-prennent-le-controle-du-rainbow-warrior-de-greenpeace-197457>
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9- Le Canada veut renforcer sa présence militaire dans l'Arctique, AFP, 10/09/19, 23:00

Le Canada a l'intention de renforcer sa présence militaire dans l'Arctique, région riche en ressources naturelles rendues plus accessibles grâce au réchauffement climatique, indique un plan stratégique décennal dévoilé mardi par le gouvernement de Justin Trudeau.
Dans ce "Cadre stratégique pour l'Arctique et le Nord du Canada" qui court jusqu'en 2030, Ottawa explique que "l'Arctique canadien suscite de plus en plus d'intérêt à l'échelle internationale et fait l'objet d'une concurrence croissante de la part d'acteurs étatiques et non étatiques qui cherchent à profiter des riches ressources naturelles et de la position stratégique de la région".
"La concurrence croissante et l'accès accru posent des défis en matière de sécurité auxquels le Canada doit être prêt à répondre", souligne ce document, fruit de plusieurs consultations menées dans le Grand Nord, région représentant 40% de la superficie du Canada, pour 100.000 habitants. 
L'Arctique regorge de minerais et d'hydrocarbures et, via le Passage du Nord-Ouest qui serpente à travers l'archipel canadien, permet aux navires d'économiser plus de 7.000 kilomètres de navigation entre l'Europe et l'Asie.
Le gouvernement canadien rappelle ainsi que "les navires de tourisme ne sont plus rares dans l'Arctique canadien" et qu'en particulier, en 2016, un "premier paquebot de croisière moderne étranger de 1.000 passagers a transité d'un bout à l'autre du passage du Nord-Ouest".
Dans ce contexte, Ottawa se dit "résolu à exercer sa souveraineté" sur cette voie maritime, considérée comme un détroit international libre d'accès par de nombreux pays, dont les États-Unis, ce que le Canada conteste.
Le Canada va donc lancer un processus de "dédouanement à distance des navires privés" pour forcer les embarcations étrangères à s'identifier. Un premier navire chinois avait notamment traversé en 2017 le passage du Nord-Ouest, sans avoir consulté Ottawa.
Il est donc primordial de "rehausser la présence militaire du Canada, de même que prévenir les incidents de sécurité dans l'Arctique et dans le Nord et intervenir le cas échéant", écrit le gouvernement de Justin Trudeau.
D'autant que de l'autre côté de l'océan Arctique, la Russie a rouvert de nombreuses bases militaires.
Ottawa veut également y "renforcer (...) les capacités de surveillance et de contrôle", notamment grâce à de nouveaux satellites.
Enfin, le Canada veut accroître la collaboration avec ses alliés et voisins nordiques : les États-Unis (Alaska) et le Danemark (Groenland), mais veut aussi "explorer des possibilités de collaboration avec la Norvège, également membre de l'Otan, afin d'accroître la surveillance de la région de l'Arctique en général".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/le-canada-veut-renforcer-sa-presence-militaire-dans-l-arctique_137154>
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10- Ursula von der Leyen présente les membres de sa Commission européenne, Le JDLE, 10/09/19
Valéry Laramée de Tannenberg

La présidente de la future Commission a présenté, ce mardi 10 septembre, les 26 membres de son équipe, dont 5 suivront particulièrement les questions environnementales et climatiques. Revue de détail.
Une Commission bien équilibrée, à l’écoute des Européens: tels sont les credo de l’équipe dévoilée, ce mardi 10 septembre, par Ursula von der Leyen. La présidente de la nouvelle Commission, qui entrera officiellement en fonction le 1er novembre (possible jour du Brexit) a fixé ses priorités, dont la lutte contre le changement climatique est l’une des principales. Ce sujet structurant a été confié au vice-président chargé du Green Deal, Frans Timmermans.
Green Deal
Âgé de 59 ans, ce diplomate néerlandais (et parfaitement francophone) dispose de 100 jours pour présenter un projet de Green Deal, vaste programme qui devra conduire l’Europe sur la voie de la neutralité carbone d’ici à 2050 et réduire les émissions de moitié entre 1990 et 2030 (contre 40 % actuellement). Ce plan fera aussi l’objet d’un texte législatif, dont la première mouture devra être publiée avant le mois de février 2020. L’ancien étudiant de l’université de Nancy devra rédiger un pacte européen sur le climat pour coordonner les efforts produits par les collectivités, la société civile, l’industrie et le système scolaire.
L’ancien chef de la diplomatie des Pays-Bas conduira les négociations sur le climat et la préservation de la biodiversité pour le compte de l’UE. A cet égard, il sera en charge de l’élaboration de la stratégie européenne sur la biodiversité 2030. Ce féru de littérature française aura un droit de regard sur les politiques de l’air, de l’eau, du bruit, ainsi que sur la stratégie alimentaire communautaire (Farm to forch). Il coordonnera aussi le travail de réduction de l’empreinte environnementale du transport. Le diplomate socialiste devra enfin préparer le projet de taxe carbone aux frontières et réviser la directive sur la taxation des produits énergétiques
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/ursula-von-der-leyen-presente-les-membres-de-sa-commission-europeenne,99201?xtor=RSS-31>
Sur le même sujet :
> Union européenne : les « équilibres » et les surprises de la Commission Von der Leyen, Le Monde, 11/09/19, 05h30
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, bureau européen) et Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen)
La nouvelle présidente a présenté, mardi, une équipe paritaire et respectant les clivages géographiques et politiques de l’UE. La création d’un commissaire à la « protection de notre mode de vie européen » fait déjà polémique. 
A plusieurs reprises, alors qu’elle présentait, mardi 10 septembre, son équipe, Ursula von der Leyen a qualifié de « géopolitique » la nouvelle Commission européenne qu’elle présidera à compter du 1er novembre. Il y a cinq ans, à son arrivée à la tête de l’exécutif communautaire, Jean-Claude Juncker, préférait l’adjectif « politique ».
Simple changement de vocabulaire, ou profond renouveau ? Difficile d’en juger à ce stade. Car si elle s’est exprimée pendant plus d’une heure et demie, la responsable conservatrice allemande s’en est tenue à un bon nombre de généralités sur une Commission « flexible, souple, moderne », devant s’occuper des « grandes questions », « au service des citoyens », capable de donner « un nouvel élan à la démocratie ». Et aussi d’être « plus forte dans le monde ».
Faire oublier la formule Juncker
Peut-être s’agissait-il aussi de faire oublier la formule Juncker, qui n’a pas laissé que des bons souvenirs. « En 2014, il revendiquait une Europe moins bureaucratique, plus politique en ce sens, explique un observateur avisé. Mais au cours de son mandat, cette volonté est devenue pour beaucoup d’Etats membres un objet très négatif, d’abord fait de manœuvres politiciennes. »
« Géopolitique », donc, pour tourner la page Juncker. Mais aussi, explique Amélie de Montchalin, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, parce que l’Europe n’est pas naïve et « assume d’être puissante face à la Russie ou à la Chine ».
A écouter Ursula von der Leyen dérouler les noms des 26 membres de son futur collège, on entrevoit toutefois une autre explication : à quelques exceptions près (l’ancien premier ministre italien, Paolo Gentiloni, qui s’occupera de l’économie, l’ex-ministre espagnol, Josep Borrell, Haut représentant pour la politique étrangère, ou l’actuel vice-premier ministre belge, Didier Reynders, chargé de la justice), peu de personnalités fortes y figurent.
> Lire aussi  Découvrez les 27 nouveaux visages de la Commission européenne d’Ursula von der Leyen
L’impulsion devra sans doute venir des deux vrais poids lourds de cette équipe : la libérale danoise Margrethe Vestager et le socialiste néerlandais Frans Timmermans, anciens rivaux de Mme von der Leyen pour la présidence. Tous deux ont obtenu le titre de vice-présidents exécutifs, ce qui signifie qu’ils sont responsables d’un vaste portefeuille et qu’ils ont la main sur les directions générales.
Margrethe Vestager se voit confier l’Europe du numérique – ce qui inclut son ancien portefeuille de la concurrence et la supervision des secteurs du marché intérieur, de l’innovation, des transports ou de la justice –, quand Frans Timmermans a pour mission de façonner un « Green Deal » – avec la tutelle sur la politique climatique, l’énergie, l’agriculture. « La cohabitation de von der Leyen avec ces deux-là ne sera pas simple. Timmermans est très amer. Vestager a l’air d’être meilleure joueuse, mais au fond, je ne sais pas », commente un commissaire sortant.
Un troisième vice-président exécutif a été nommé : le Letton Valdis Dombrovskis, chargé de l’économie et de l’emploi. Ce membre du PPE assurera ainsi un équilibre entre les trois grands courants politiques pro-européens, désormais coalisés pour défendre les priorités de la future Commission. M. Dombrovskis doit aussi son poste à la faible représentation de l’Est dans les postes à responsabilité au sein des instances européennes.
Respect des « équilibres »
Mardi, la présidente a parlé beaucoup des « équilibres » : entre l’Est et l’Ouest de l’Union, entre le Nord et le Sud, entre les genres (l’objectif de la parité est presque atteint avec 14 hommes et 13 femmes), entre les grandes forces politiques. « Si les équilibres n’avaient pas été respectés, cela aurait été le péché originel, le ver dans le fruit pour les cinq prochaines années, commente Mme de Montchalin. Désormais, on peut se focaliser sur ce que l’on fait pour les citoyens européens. »
> Lire aussi  Commission européenne : Ursula von der Leyen en quête d’équilibres politiques et de parité
Outre les vice-présidents exécutifs, le nouveau collège bruxellois comprend cinq vice-présidents dotés d’une mission spécifique, et avec des moyens bien plus limités. M. Borrell, censé incarner « une Europe plus forte dans le monde », la libérale tchèque Vera Jourova (valeurs et transparence), le socialiste slovaque Maros Sefcovic (relations interinstitutionnelles, y compris avec les parlements nationaux), la conservatrice croate Dubravka Suica (démocratie et démographie), et le PPE grec Margaritis Schinas (protection de notre mode de vie européen).
M. Schinas, gardien « de notre mode de vie européen », sera en réalité le nouveau commissaire à la migration. L’intitulé de son portefeuille l’exposera sans doute à bien des questions lors de sa prochaine audition par les eurodéputés. « C’est inquiétant de voir une telle expression associée à la migration et à la protection des frontières », remarquait sur Twitter l’Allemande Ska Keller, co-chef du groupe parlementaire des Verts.
Même si elle plaide pour l’accueil des demandeurs d’asile dans le cadre d’une politique « ordonnée », Mme von der Leyen semble aussi donner des gages aux pays de l’Est, hostiles à la solidarité entre les pays membres de l’Union. Elle affirme, en parallèle, vouloir aussi soulager les pays du Sud, et réformer les accords de Dublin, qui délèguent la responsabilité de l’examen d’une demande d’asile au premier pays d’accueil. Ce débat est enlisé depuis des années.
« Les commissaires sont d’abord européens »
Mme von der Leyen a tenu à envoyer un autre signal à l’Italie, après le départ du gouvernement de Matteo Salvini et de l’extrême droite, et la constitution d’un cabinet attaché aux valeurs européennes : en nommant Paolo Gentiloni à l’économie, elle manifeste son intention d’avoir une approche coopérative à l’égard d’un pays dont les comptes publics laissent grandement à désirer.
La loyauté de l’Italien à la cause européenne plus qu’à son pays d’origine sera sans doute testée. Comme celle de l’Irlandais Phil Hogan, qui se voit confier le commerce, et devra donc, à ce titre, négocier un futur accord de libre-échange avec les Britanniques. Ou encore du Hongrois Laszlo Trocsanyi, qui est, lui, nommé au « voisinage et à l’élargissement », ce qui, compte tenu de la position de Budapest sur ces thématiques, peut surprendre. « Les commissaires sont d’abord européens », réplique Mme von Der Leyen.
La France, quant à elle, peut se féliciter du « gros » portefeuille qui échoit à Sylvie Goulard, malgré les enquêtes de la justice française et de l’Office européen antifraude (OLAF) sur l’affaire des emplois fictifs d’assistants des eurodéputés MoDem. L’éphémère ministre des armées d’Emmanuel Macron récupère le marché intérieur, qui inclut également la politique industrielle, le marché unique numérique, ainsi que l’industrie de la défense et de l’espace.
Mais elle n’est pas la seule ciblée par une enquête de l’OLAF : c’est également le cas du Polonais Janusz Wojciechowski (agriculture) pour des « d’irrégularités présumées concernant le remboursement de frais de voyage » quand il était eurodéputé.
> Lire aussi  La désignation de Sylvie Goulard à Bruxelles passe mal pour Bayrou et l’opposition
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La liste complète des commissaires européens :
• Le Néerlandais Frans Timmermans chargé du climat, une priorité de la nouvelle commission ;
• La Danoise Margrethe Vestager reste commissaire européenne à la concurrence ;
• La Française Sylvie Goulard sera commissaire au marché intérieur, chargée de l’industrie de la défense ;
• Le Letton Valdis Dombrovskis sera commissaire pour les services financiers. Il assurera la coordination des travaux sur l’économie au service des personnes, détaille le communiqué de la commission ;
• L’Espagnol Josep Borrell Fontelles est chargé du portefeuille « Une Europe plus forte sur la scène internationale » ;
• Le Slovaque Maros Sefcovic est chargé des relations interinstitutionnelles et de la prospective ;
• La Tchèque Vera Jourova est chargée des valeurs et de la transparence ;
• La Croate Dubravka Suica est chargée de la démocratie et de la démographie ;
• Le Grec Margaritis Schinas est chargé de la protection de notre mode de vie européen ;
• L’Autrichien Johannes Hahn est chargé du budget et de l’administration ;
• L’Irlandais Phil Hogan est nommé commissaire européen au commerce ;
• Le Belge Didier Reynders s’est vu confier la justice ;
• La Bulgare Mariya Gabriel hérite de l’innovation et de la jeunesse ;
• Le Luxembourgeois Nicolas Schmit est chargé de l’emploi ;
• L’Italien Paolo Gentiloni est chargé de l’économie ;
• Le Polonais Janusz Wojciechowski est chargé de l’agriculture ;
• La Portugaise Elisa Ferreira est chargée de la cohésion et des réformes ;
• Le Hongrois Laszlo Trocsanyi prendra en charge le portefeuille voisinage et élargissement ;
• La Chypriote Stella Kyriakides est chargée de la santé ;
• La Roumaine Rovana Plumb prendra en charge le portefeuille des transports ;
• La Maltaise Helena Dalli est chargée de l’égalité ;
• La Suédoise Ylva Johansson aura la responsabilité du portefeuille des affaires intérieures ;
• Le Slovène Janez Lenarcic se verra confier le portefeuille de la gestion des crises ;
• La Finlandaise Jutta Urpilainen est responsable des partenariats internationaux ;
• L’Estonienne Kadri Simson est chargée de l’énergie ;
• Le Lituanien Virginijus Sinkevicius est chargé de l’environnement et des océans.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2019/09/11/union-europeenne-les-equilibres-et-les-surprises-de-la-commission-von-der-leyen_5508874_3210.html>
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11- Reportage. Les enfants entrent dans la fronde, Paris Match, 12/09/19
Clémence Duranton

Dans « Demain est à nous », le documentariste Gilles de Maistre est parti à la rencontre de gamins qui, devant l’inertie des adultes, ont décidé de passer à l’action pour changer le monde. Nous l’avons suivi au Pérou. La place principale d’Arequipa est baignée par le soleil. Au pied des montagnes péruviennes, les marchands à la sauvette tentent d’écouler chapeaux et autres babioles pour une bouché…
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://sfrpresse.sfr.fr/article/7062bbb7-3bc4-434b-b529-b7b54c627970>
Sur le même sujet : 
> Synopsis du documentaire "Demain est à nous" de Gilles de Maistre (date de sortie : 25/09/19)
Ce sont des enfants venus des quatre coins du monde, des enfants qui se battent pour leurs convictions. Ils s’appellent Cris, José, Paola, Amina, Zack ou Anwarra... Jamais ils ne se sont dit qu’ils étaient trop jeunes, trop faibles, trop seuls pour se lever contre l’injustice ou les violences. Au contraire, par leur force de caractère, ils inversent le cours des choses et entraînent avec eux des dizaines d’autres enfants. Trafic d’êtres humains, travail des enfants, mariages forcés, extrême pauvreté... ils s’engagent sur tous les fronts. Si petits soient-ils, ils prennent conscience d’une injustice ou d’un dysfonctionnement, soit parce qu’ils l’ont subi eux-mêmes, soit parce qu’ils en ont été témoins, et ont décidé d’agir. Tel José Adolfo, parvenu à l’âge de 7 ans à créer une banque coopérative permettant aux enfants de son quartier de gagner de l’argent. De l’Inde au Pérou, de la Bolivie à la Guinée, ce film documentaire part à la rencontre de ces enfants qui ont trouvé la force et le courage de mener leurs combats.
<http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=270327.html>
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12- Trump abroge des textes anti-pollution sur les petits cours d'eau datant d'Obama, AFP, 13/09/19, 16:00

Le gouvernement de Donald Trump a révoqué une réglementation protectrice sur les cours d'eau datant de Barack Obama, une décision condamnée par les défenseurs de l'environnement mais applaudie par les agriculteurs et les promoteurs immobiliers.
La décision s'inscrit dans une série de déréglementations environnementales depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche en 2017, notamment sur les centrales au charbon, les émissions des voitures ou encore les ampoules électriques.
L'Agence fédérale de protection de l'environnement (EPA) a annoncé jeudi que la réglementation de 2015 était abrogée, et serait remplacée par une nouvelle d'ici la fin de l'année, afin de définir plus étroitement quels cours d'eau devraient être protégés à l'avenir. Le texte de 2015 étendait aux zones humides et ruisseaux des règles concernant rivières, fleuves et lacs.
La décision a été dénoncée comme "honteuse et dangereuse" par des organisations protectrices de l'environnement.
La règle mise en place par l'administration Obama soumettait la majorité des voies d'eau américaines à la loi fédérale, forçant les propriétaires à demander des permis avant d'aménager leurs terres ou de polluer lacs et rivières.
L'administrateur de l'EPA, Andrew Wheeler, a estimé lors d'une conférence de presse à Washington que la réglementation, connue sous le nom de "WOTUS" selon son acronyme anglais, avait constitué un "coup de force scandaleux". Il s'agit de revenir "à un cadre régulateur ancien et familier".
Pour les associations écologistes, le démantèlement de ces règles protectrices fait courir un risque à l'eau potable et risque d'accroître la pollution des ruisseaux et des zones humides.
"Un Américain sur trois boit de l'eau tirée d'une source qui était protégée par la réglementation abrogée par le gouvernement", a protesté la sénatrice de Californie Dianne Feinstein.
Les républicains, à l'inverse, ont salué l'initiative. Le sénateur John Barrasso, président de la commission environnementale du Sénat, a affirmé que le texte Obama allait trop loin et plaçait "les étangs de jardin, les flaques et les nids de poules des prairies sous le contrôle de Washington".
<https://information.tv5monde.com/info/trump-abroge-des-textes-anti-pollution-sur-les-petits-cours-d-eau-datant-d-obama-321320>
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13- Les directeurs et enseignants du supérieur appellent à l'intégration des enjeux écologiques dans les formations, Novethic, 13/09/19
Marina Fabre

C'est au tour des directeurs d'établissement et des enseignants du supérieur de se mobiliser. Ils sont plus de 6 000 à avoir signé un appel du Shift project réclamant plus de formations sur les enjeux écologiques et climatiques dans les programmes. Une lacune que les écoles et universités commencent à combler, poussée par la mobilisation des étudiants sur le sujet. 
C’est la révolution dans l’enseignement supérieur. Après le Manifeste pour un réveil écologique lancé par les étudiants de grandes écoles en octobre 2018, c’est au tour des directeurs d’établissements et membres de la communauté pédagogique de lancer un appel. Ce dernier, initié par le Shift Project, un think-tank pour décarboner l’économie, appelle à former tous les étudiants du supérieur aux enjeux climatiques et écologiques. Plus de 6 000 responsables pédagogiques, enseignants-chercheurs, formateurs… ont signé.
"C’est très important que notre jeunesse, en plus d’être informée, puisse avoir les connaissances nécessaires pour répondre et gagner la guerre mondiale contre le changement climatique", avance Christian Gollier, directeur général de la Toulouse School of Economics (TSE). "L’enjeu aujourd’hui n’est plus de sensibiliser les élèves mais d’intégrer les enjeux climatiques, énergétiques, environnementaux à chaque formation", ajoute Aurélien Acquier, professeur à ESCP Europe Business School. Or, aujourd’hui, l’enseignement supérieur à un train de retard. Moins d’un quart des formations des 34 établissements étudiés par le Shift Project abordent le sujet des enjeux climatiques et énergétiques.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/des-milliers-de-directeurs-d-etablissement-et-d-enseignants-appellent-a-integrer-les-enjeux-ecologiques-et-climatiques-dans-les-programmes-du-superieur-147683.html>
Sur le même sujet :
> Les contours d’une stratégie d’éducation au changement climatique, Le JDLE, 16/09/19
Stéphanie Senet
Dans une tribune publiée le 15 septembre dans le Journal du dimanche <https://www.lejdd.fr/Societe/exclusif-formons-tous-les-etudiants-aux-enjeux-climatiques-lappel-de-80-dirigeants-detablissements-3919612>, dirigeants d’écoles, enseignants et chercheurs appellent l’Etat à intégrer d’urgence le changement climatique dans les programmes. Une demande reprise dans une proposition de loi qui sera déposée le 19 septembre à l’Assemblée nationale.
C’est un nouveau pavé dans la mare de l’enseignement. «Aucun étudiant ne doit pouvoir valider une formation dans l’enseignement supérieur sans avoir compris les causes, les conséquences du changement climatique, et travaillé à son niveau à l’identification de solutions possibles», écrivent sans détours les professeurs, chercheurs et directeurs d’établissements[1]signataires de la tribune du JDD.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/les-contours-d-une-strategie-d-education-au-changement-climatique,99351?xtor=RSS-31>
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14- Lilo, le petit moteur de recherche qui transforme les requêtes des internautes en solidarité, France Inter, 14/09/19, 08h01
Christine Siméone 

Le tout petit Poucet de la sphère numérique, le métamoteur de recherche Lilo, annonce avoir redistribué 2 millions d'euros à des associations grâce à la fréquentation de ses pages.
Lilo est un métamoteur de recherche monté par une équipe française en 2015. Contrairement à Qwant, Lilo se sert des résultats de Google et de Yahoo pour répondre aux requêtes des internautes. L'équipe n'a jamais eu l'intention, ni les moyens de se montrer plus futée ou plus puissante que les géants du web. Son originalité, c'est de transformer les requêtes en solidarité. Comme le métamoteur allemand Ecosia, qui verse 80 % de son chiffre d'affaires à la reforestation, Lilo élit régulièrement des projets d'associations à soutenir. 
Lilo compte un million d’utilisateurs uniques par mois et a enregistré plus d’un milliard de requêtes depuis 2015. Les utilisateurs accumulent, à chaque recherche, des "gouttes d'eau". Avec 1 000 gouttes, on génère environ 4 euros. Cet argent sert au financement d'organisations présélectionnées par l'équipe de Lilo. Les internautes choisissent dans le catalogue des projets soutenus par Lilo, celui de leur choix. 
>> Suite à lire à :
<https://www.franceinter.fr/lilo-le-petit-moteur-de-recherche-qui-transforme-les-requetes-des-internautes-en-solidarite>
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15- L’écologie, une préoccupation désormais majeure pour les Français, Le Monde, 16/09/19, 11h11
Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos*

L’environnement devient un enjeu essentiel même chez les seniors, selon l’enquête « Fractures françaises » réalisée depuis 2013 par Ipsos Sopra-Steria. 
Il est désormais dans le top 3 des inquiétudes des Français. Au cours des deux dernières années, l’environnement, qui n’avait jamais été la principale préoccupation des Français, a progressé de manière quasi continue pour s’installer à la première place dans la dernière édition de l’enquête Ipsos Sopra-Steria pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne.
Les causes de ce renversement spectaculaire sont clairement identifiées : les Français ont cessé d’être des spectateurs lointains des effets du changement climatique (ouragans, fonte des glaces, etc.) et les perçoivent directement : canicules, variations brutales des températures tout au long de l’année, pollution dans les grandes villes, effondrement de la biodiversité, conséquences sur la santé…
> Lire l’analyse : Une France pessimiste sur son avenir et sceptique sur ses dirigeants
Dans un univers de défiance généralisée, les cris d’alarme des experts et de certains responsables politiques ont soudain pris une résonance et une crédibilité accrue, avec de premières traductions électorales aux élections européennes en attendant celle des municipales. La question est maintenant de savoir si cette préoccupation est une nouvelle frontière, un clivage supplémentaire opposant des catégories de Français dans une société déjà très fragmentée, ou une préoccupation qui se diffuse peu ou prou à l’ensemble de la société. Les éléments mesurés plaident plutôt pour la seconde hypothèse.
Urgence environnementale
Certes, la préoccupation environnementale a toujours une sociologie marquée : les plus inquiets sont les 18-24 ans, les cadres et les professions intermédiaires, les diplômés, les habitants des grandes agglomérations et les électeurs de gauche. Chez eux, elle est non seulement la première préoccupation mais à des niveaux particulièrement importants, 60 % et plus. Et ce sont eux qui, quand on force les Français à choisir entre l’urgence environnementale et la crise sociale, optent pour la première. De quoi conforter l’image d’une écologie apanage du « bobo de gauche aisé circulant à vélo dans les grandes villes et mangeant bio ».
Or, il s’agit là de plus en plus d’un stéréotype qui masque l’essentiel. Et l’essentiel, c’est que l’environnement est la deuxième priorité des plus de 60 ans, avec 49 % de citations, juste derrière l’avenir du système social. Autre fait marquant, c’est également le cas chez les ouvriers et les employés, loin devant l’avenir du système social ou l’immigration, même si le pouvoir d’achat reste bien évidemment leur premier sujet.
> Infographie : De laquelle de ces opinions vous sentez-vous le plus proche ? <https://img.lemde.fr/2019/09/15/0/0/621/849/688/0/60/0/d495515_Gb-9f-rj_5uTMdWS8kBYNjVj.png>
Un indicateur conforté par celui de la classe sociale subjective : 55 % de ceux qui se considèrent comme appartenant aux milieux populaires citent l’environnement comme priorité, juste devant le pouvoir d’achat (54 %). C’est certes moins que ceux qui se considèrent comme faisant partie des privilégiés (61 %), mais autant que ceux qui se considèrent comme appartenant aux classes moyennes (53 %). Si l’on regarde l’indicateur de revenus du foyer, même conclusion : l’environnement n’est plus la préoccupation des gens aisés mais de tout le monde, sauf ceux en extrême difficulté, dont le foyer gagne moins de 1 200 euros.
Tache d’huile
Géographiquement, un autre stéréotype tombe également : il n’y a pas les grandes agglomérations d’un côté et le rural de l’autre mais un gradient très progressif. Si l’on utilise la classification de l’Insee en pôles urbains, 53 % des habitants des communes centres des grands pôles urbains citent l’environnement comme préoccupation majeure, 58 % des habitants des banlieues, 49 % de ceux qui habitent dans le périurbain. Il n’y a que dans le rural pur, les petits pôles, leurs couronnes et les communes isolées que la préoccupation environnementale décroche vraiment (43 %).
Politiquement enfin, 66 % de ceux qui se positionnent à gauche citent l’environnement. Mais c’est également le cas de 65 % de ceux qui se situent au centre. Quant à ceux qui sont à droite ou très à droite, ils ne sont certes que 46 % à citer cet enjeu, mais en deuxième position, à 1 point de l’immigration (47 %). Même chose chez les sympathisants UDI-LR et chez les électeurs de François Fillon : la préoccupation environnementale est moins marquée qu’au PS (60 %) ou à LRM (55 %), mais elle l’est à 47 %, juste derrière l’avenir du système social (49 %).
L’écologie n’est donc pas une nouvelle frontière, elle fait progressivement tache d’huile. Il n’y a que dans une fraction bien précise de la population qu’elle est reléguée loin derrière d’autres sujets, notamment le pouvoir d’achat : ceux qui se qualifient comme appartenant aux défavorisés ou les électeurs de Marine Le Pen. Les Français l’ont d’ailleurs parfaitement compris. Selon eux, le clivage qui oppose les personnes faisant de la question environnementale leur priorité et celles qui en font un aspect secondaire est maintenant l’opposition politique la plus importante aujourd’hui.
* Auteur de Plus rien à faire, plus rien à foutre : La vraie crise de la démocratie (Robert Laffont, 2017).
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2019/09/16/l-ecologie-une-preoccupation-desormais-majeure-pour-les-francais_5510924_823448.html>
Sur le même sujet : 
> L'environnement, première préoccupation des Français, selon un sondage, AFP, 16/09/19, 18:00
La protection de l'environnement est désormais la première préoccupation des Français, devant l'avenir du système social et le pouvoir d'achat, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria publié lundi.
Interrogés sur les enjeux qui les préoccupent le plus "à titre personnel", les Français placent en tête "la protection de l'environnement" (52%), devant "l'avenir du système social" (48%) et "les difficultés en termes de pouvoir d'achat" (43%), selon ce sondage annuel sur "les fractures françaises" réalisé pour Le Monde, la Fondation Jean-Jaurès et l'Institut Montaigne.
L'enjeu écologique est jugé prioritaire sauf chez les sympathisants LR qui s'inquiètent d'abord du "niveau de l'immigration" (51%) et chez les proches du Rassemblement national pour qui l'enjeu est avant tout "le pouvoir d'achat" (57%).
Sur les réponses à apporter, les Français sont partagés : 51% estiment qu'il faut "prendre des mesures pour faire face à l'urgence environnementale, même avec des sacrifices financiers". Mais pour 49% il faut "faire face à la crise sociale, même si cela signifie de mettre la question environnementale au second plan".
Le sondage relève aussi le pessimisme des Français face à l'avenir, puisque 73% sont d'accord avec l'idée que "la France est en déclin" (+3 points en un an).
Leur confiance dans les institutions s'érode d'au moins quatre points, que ce soit envers les grandes entreprises (34%), les syndicats (28%), la présidence de la République (30%), les médias (23%, -7 points). Les partis politiques restent à 10%. Seules les petites et moyennes entreprises progressent (+1 point à 81% de confiance) ainsi que les maires (+2 à 70%).
Enfin la défiance reste grande envers la mondialisation, vue comme "une menace" par 57% des sondés. 61% des Français jugent d'ailleurs que "la France doit se protéger du monde d'aujourd'hui".
Enquête réalisée en ligne du 30 août au 3 septembre, auprès d'un échantillon de 996 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
<https://information.tv5monde.com/info/l-environnement-premiere-preoccupation-des-francais-selon-un-sondage-321798>
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16- Télévision. “L'émission pour la terre” avec Nicolas Hulot et Greta Thunberg se dévoile, Le HuffPost, 16/09/19, 16:41
Stacie Arena

Découvrez les premières images de l’émission qui sera présentée par Anne-Elisabeth Lemoine et Nagui dans quelques jours sur France 2.
France 2 tire la sonnette d’alarme. Diffusée dans les prochains jours en prime time, “L’émission pour la Terre” s’apprête à livrer des témoignages inédits de personnalités militantes écologistes. Mais pas que. Le programme promet également, non pas des promesses de dons, mais des promesses d’actions de la part d’entreprises et collectivités.
Nicolas Hulot sera une des voix porteuses de cette opération spéciale produite par France Télévision et Brut Nature et présentée par Anne-Elisabeth Lemoine et Naguy. L’ancien ministre figurera aux côtés de Greta Thunberg ou encore du chef indien Raoni.
“Le XXIème siècle vous appartient, ne laissez personne vous le voler, ne laissez personne vous priver de votre avenir”, lance Nicolas Hulot dans le teaser dévoilé lundi 16 septembre. 
>> Suite à lire et teaser à voir à :
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/les-premieres-images-de-lemission-pour-la-terre-avec-nagui-et-nicolas-hulot_fr_5d7f9a4fe4b00d69059c2821>
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17- Décrocher un portrait de Macron jugé "légitime" au tribunal de Lyon, AFP, 16/09/19, 20:00

Décision inédite au tribunal correctionnel de Lyon : le juge unique a invoqué lundi "l’état de nécessité" et le "motif légitime" pour relaxer deux "décrocheurs" d'un portrait d'Emmanuel Macron en février dernier, poursuivis pour vol en réunion.
"C'est une première et un très très bon signal pour nous", a déclaré à l'AFP une porte-parole du mouvement Action non violente-COP21 qui a salué cette "décision historique" actant "le non-respect des objectifs climatiques de la France et la légitimité des actions de désobéissance civile face à l’urgence climatique".
Le parquet a annoncé lundi soir avoir fait appel de la décision.
Le 2 septembre, ce dernier avait requis une amende de 500 euros contre les deux militants, un homme et une femme âgés de 32 et 33 ans, qui avaient décroché le portrait du président de la République dans la mairie du 2e arrondissement de Lyon. "Le vol est constitué et il ne règle en rien le dérèglement climatique", avait alors estimé la procureur Rozenn Huon. 
Dans sa décision, lundi, le juge a reconnu que le vol de "l’objet d’une valeur fortement symbolique" était bien matérialisé. Mais, selon lui, la réalité du dérèglement climatique "affecte gravement l’avenir de l’humanité", ce qui légitime "d’autres formes de participation" des citoyens, "dans le cadre d'un devoir de vigilance critique". 
Pour lui, l’intrusion d’une vingtaine de militants dans la mairie d’arrondissement a troublé l’ordre public de manière "très modérée". Le magistrat a estimé que l’action des militants a finalement constitué une interpellation légitime du président de la République. 
"Le décrochage et l'enlèvement sans autorisation de ce portrait dans un but voué exclusivement à la défense de cette cause (...) doit être interprété comme le substitut nécessaire du dialogue impraticable entre le président de la république et le peuple", a-t-il encore indiqué.
"C’est la reconnaissance de plusieurs années de militantisme", a salué très émue la jeune femme relaxée, à la sortie de la salle d’audience.
L’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot avait défendu lors de l'audience début septembre "un acte citoyen au sens le plus noble du terme" et un scientifique du CNRS avait exposé "l’indiscutable urgence climatique".
- Devoir moral -
"Cette décision doit sonner l’arrêt de l'acharnement judiciaire que (la Garde des Sceaux) Nicole Belloubet et ses procureurs font subir depuis plusieurs mois aux militants écologistes", a déclaré le chef de file de La France insoumise dans un communiqué. 
"Le jugement d'aujourd’hui est un point de marqué pour la défense de l’intérêt général humain mais aussi dans la bataille contre la dérive autoritaire du pouvoir", a relevé Jean-Luc Mélenchon.
Le porte-parole d'EELV Julien Bayou s'est également réjoui sur Twitter d'une "victoire symbolique extrêmement forte". "Le tribunal a reconnu à la fois l’insuffisance des politiques publiques et la légitimité des actions de décrochage de portrait dans une démocratie en panne."
Le premier procès de "décrocheurs" s'était tenu fin mai à Bourg-en-Bresse. Un militant écologiste avait été condamné à une peine d'amende ferme de 250 euros et cinq autres à une amende avec sursis. 
Deux semaines plus tard, le tribunal correctionnel de Strasbourg avait relaxé trois militants qui avaient brièvement décroché un portrait du chef de l’État dans une mairie du Bas-Rhin. 
La semaine dernière, huit militants écologistes jugés à Paris ont défendu cette action de désobéissance civile pour dénoncer "l'inaction climatique" au sommet de l'État, invoquant un "devoir moral".
"Nous espérons que les jugements des prochains procès percevront également le tournant historique que nous sommes en train de vivre et reconnaîtront que ce type d’action est nécessaire pour lancer l’alerte", a déclaré Cécile Marchand, porte-parole d’ANV-COP21, qui fait partie des militants poursuivis à Paris. 
Deux procès sont notamment prévus à Mulhouse et Nancy le 9 octobre, selon ANV-COP21.
<https://information.tv5monde.com/info/decrocher-un-portrait-de-macron-juge-legitime-au-tribunal-de-lyon-321824>
Sur le même sujet :
> Selon le tribunal de Lyon, décrocher un portrait de Macron est une interpellation « légitime » du président <https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/09/16/selon-le-tribunal-de-lyon-decrocher-un-portrait-de-macron-est-une-interpellation-legitime-du-president_5511134_3224.html>, Le Monde avec AFP, 16/09/19, 22h37
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En audio
18- "Le croient-ils vraiment ?" À Bordeaux, Nicolas Hulot s'interroge sur la prise de conscience écologique des chefs d'Etat, Radio France, 08/09/19, 12:22
Yannick Falt

Invité samedi 7 septembre à un festival dédié à l'environnement à Bordeaux, l'ancien ministre de la Transition écologie en a profité pour répondre aux attaques de Nicolas Sarkozy.
Tous les discours sont repeints en vert depuis la rentrée : réelle prise de conscience ou stratégie politique ? Invité samedi 7 septembre au festival "d'éco-mobilisation" Climax à Bordeaux, Nicolas Hulot s'interroge : "Quand les chefs d'Etat, dans les grandes conférences internationales, disent que c'est l'avenir de l'humanité qui se détermine, le croient-ils vraiment ?"
Des attaques à fleuret moucheté mais pas de nom directement cité. Nicolas Hulot parle d'Emmanuel Macron en termes très mesurés. Sa démission, il l'a digérée. Mais cette attitude irrite : un homme dans le public ne comprend pas pourquoi l'ancien ministre protège le chef de l'Etat.
« Je n'essaie pas de défendre le président Macron, j'essaie juste d'être nuancé ». Nicolas Hulot au festival Climax à Bordeaux
>> Suite à lire ou à (ré)écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/greta-thunberg/le-croient-ils-vraiment-a-bordeaux-nicolas-hulot-s-interroge-sur-la-prise-de-conscience-ecologique-des-chefs-d-etat_3608127.html>
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19- La planète est-elle sous la menace d’une « bombe démographique » ?, France Inter, 13/09/19, 14h09
La chronique “Detox” de Caroline Tourbe

Cette semaine l’Institut national d’études démographiques publie un numéro spécial sur la population mondiale, l’occasion de faire le point sur une idée qui s’est imposée comme une évidence dans nos esprits : le nombre d’humains sur la planète va exploser….
L’appel à une limitation drastique des naissances hante régulièrement notre imaginaire collectif….
Le film Seven sisters avec Naomie Rapace, sortie en 2017 est la traduction parfaite du vieux fantasme d’un monde confronté à la « Bombe démographique ». Cette expression est tirée du titre d’un ouvrage au succès retentissant : la « Bombe P » (P pour « population ») sorti en 1968 et écrit par Paul Erlich, un professeur de Stanford… Il prédit que le rythme de la croissance démographique va sans cesse accélérer...Toujours plus d’humains, Toujours plus Vite !!!!
> Suite à lire ou à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/la-chronique-detox-de-caroline-tourbe/la-chronique-detox-de-caroline-tourbe-13-septembre-2019>
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En images
20- 15 illustrations redoutables de Steffen Kraft qui dénoncent les problèmes de notre société, Creapills, 07/09/19
Mélissa N.

Véhiculer un message puissant en une seule image n’est pas un exercice facile. Trouver le bon message et créer la mise en scène la plus percutante demande beaucoup de patience, et à ce petit jeu, l’artiste dont nous allons vous parler aujourd’hui, est assez doué.
Il s’appelle Steffen Kraft et se fait appeler Iconeo sur les réseaux sociaux. C’est d’ailleurs sur Instagram qu’il s’est fait le plus connaître en révélant des illustrations percutantes et porteuses de vrais messages. Et aujourd’hui suivi par plus de 111 000 abonnés, on a tendance à penser que ses dessins ont trouvé leur public.
> 15 illustrations à voir à :
<https://creapills.com/steffen-kraft-illustrations-lecon-morales-20190907>
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Une annonce
21- Dîner-débat annuel. Transition environnementale et philosophie, trouver la voie de la sagesse ?, ATEE Grand Ouest, à Dalkia Froid Solutions (49484 Verrières-en-Anjou), le 02/10/19 à 19h15

Vincent CESPEDES est un jeune philosophe et essayiste né de plusieurs cultures et ouvert sur le monde. Sa philosophie se présente comme un néo-vitalisme humaniste, reliant l'intime et le politique, où les notions de mélange humain, d'effectif et d'affectif, d'onde de choc et d'« onde de charme » forment une grille de lecture dynamique des relations interpersonnelles (amour, bonheur, sexisme, ambition…), des institutions (orthographe, « encouplement », aliénations…), de l'entreprise, de la création de sens, de la société et de la philosophie elle-même.
> Programme et inscription à :
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