[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (jeudi 19 septembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 19 Sep 07:51:10 CEST 2019


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- De Roumanie en Bulgarie, une vaine course contre la peste porcine <https://www.sciencesetavenir.fr/sante/de-roumanie-en-bulgarie-une-vaine-course-contre-la-peste-porcine_137118>, AFP, 10/09/19, 09h14
2- En Australie, un combat "herculéen" contre les feux de forêt <https://www.geo.fr/environnement/en-australie-un-combat-herculeen-contre-les-feux-de-foret-197450>, AFP, 10/09/19, 12:00
3- Feux de forêts en Indonésie : des centaines d'écoles fermées en Asie du Sud-Est <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-centaines-d-ecoles-fermees-a-cause-des-feux-de-foret-en-asie-du-sud-est_137125>, AFP, 10/09/19, 15:00
4- Vers l'interdiction de deux nouveaux "néonicotinoïdes" <https://www.geo.fr/environnement/vers-linterdiction-de-deux-nouveaux-neonicotinoides-borne-197467>, AFP, 10/09/19, 23:00
5- Dans le Morbihan, des cochons chauffés aux calories du lisier <https://www.lepoint.fr/societe/dans-le-morbihan-des-cochons-chauffes-aux-calories-du-lisier-11-09-2019-2335028_23.php>, AFP, 11/09/19, 11:00
6- Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand interdisent les pesticides sur leur territoire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/paris-lille-nantes-grenoble-et-clermont-ferrand-interdisent-les-pesticides-sur-leur-territoire_5509486_3244.html>, Le Monde avec AFP, 12/09/19, 11h54
7- Récit. Un néonicotinoïde a des effets délétères sur les oiseaux migrateurs <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/effet-deletere-d-un-neonicotinoide-sur-les-oiseaux-migrateurs_5509682_3244.html>, Le Monde, 12/09/19, 20h49
8- Face à la mort des palmiers de la Côte d'Azur, un sauvetage en rang désordonné <https://information.tv5monde.com/info/face-la-mort-des-palmiers-de-la-cote-d-azur-un-sauvetage-en-rang-desordonne-321232>, AFP, 13/09/19, 11:00
9- Reportage. Arrêtés antipesticides : à Parempuyre, dans le Médoc, « on est tous empoisonnés » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/13/arretes-antipesticides-a-parempuyre-dans-le-medoc-on-est-tous-empoisonnes_5509913_3244.html>, Le Monde, 13/09/19, 12h31
10- Épandage des pesticides : l'Anses défend son évaluation des risques <https://information.tv5monde.com/info/epandage-des-pesticides-l-anses-defend-son-evaluation-des-risques-321300>, AFP, 13/09/19, 15:00
11- Au salon de l’élevage de Rennes, les éleveurs face aux défis du réchauffement climatique <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/14/au-salon-de-l-elevage-de-rennes-les-eleveurs-face-aux-defis-du-rechauffement-climatique_5510296_4415198.html>, Le Monde, 14/09/19, 02h33
12- Au Mexique, les "saveurs" traditionnelles de la gastronomie menacées <https://information.tv5monde.com/culture/au-mexique-les-saveurs-traditionnelles-de-la-gastronomie-menacees-321421>, AFP, 14/09/19, 07:00
13- Chronique. "Le sucre fond et avec lui les espoirs d’un retour rapide à meilleure fortune" <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/14/le-sucre-fond-et-avec-lui-les-espoirs-d-un-retour-rapide-a-meilleure-fortune_5510413_3234.html>, Le Monde, 14/09/19, 10h30
14- Le chemin de croix des agriculteurs bio pour obtenir leurs aides <https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/14/le-chemin-de-croix-des-agriculteurs-bio-pour-obtenir-leurs-aides_5510420_3234.html>, Le Monde, 14/09/19, 11h22
15- Des taureaux décornés trop génétiquement modifiés <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/09/16/des-taureaux-decornes-trop-genetiquement-modifies_5510982_1650684.html>, Le Monde, 16/09/19, 14h38
16- Les agriculteurs doivent se préparer à se passer du glyphosate selon le coordinateur interministériel <https://information.tv5monde.com/info/les-agriculteurs-doivent-se-preparer-se-passer-du-glyphosate-selon-le-coordinateur>, AFP, 16/09/19, 20:00
En images
17- Le boom des jardins partagés <https://www.francetvinfo.fr/france/occitanie/haute-garonne/le-boom-des-jardins-partages_3615631.html>, France 2, journal de 13h, 13/09/19
18- L'Andalousie : l'usine à légumes de l'Europe <https://www.lci.fr/international/l-andalousie-l-usine-a-legumes-de-l-europe-2132283.html>, TF1, journal de 20h, 15/09/19

Bien à vous,
Florence

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CONTAMINATION DU JOUR : L'apparition de la peste porcine en Bulgarie, il y a un an, a bouleversé la vie rurale du pays. (cf. item 1)
EXPANSION DU JOUR : Les feux de forêt à grande échelle ne touchent pas seulement l’Amazonie mais touchent également l’Australie et l’Indonésie. (cf. item 2, suite, 3 & suite)
ANNONCE DU JOUR : Deux nouvelles substances agissant comme des néonicotinoïdes vont être interdites en France pour protéger les colonies d'abeilles en déclin, a annoncé Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire. (cf. item 4 & 7)
INITIATIVE DU JOUR : Des porcelets qui tètent leur mère dans un bain de chaleur à 35°C en faisant appel à la lisiothermie qui consiste à récupérer la chaleur du lisier. (cf. item 5)
ÉCLAIRAGE DU JOUR : Cinq grandes villes, dont Paris et Lille, ont interdit jeudi l'utilisation des pesticides "sur l'ensemble" de leur territoire. Vraie démarche ou coup de com ? Que dit la loi ? (cf. item 6, suite, 9 & 10)
OUBLIÉS DU JOUR : Depuis trois ans, des agriculteurs bio se battent pour obtenir le versement des aides à la reconversion de leur exploitation. (cf. item 14)
INADVERTANCE OU INCOMPÉTENCE DU JOUR : L’outil utilisé par une start-up américaine pour obtenir des bovins sans cornes a introduit des gènes de résistance à des antibiotiques dans leur génome. (cf. item 15)
USINE DU JOUR : Plus de deux millions de tonnes de concombres, de courgettes, de poivrons et surtout de tomates sur 33 000 hectares en Andalousie mais à quelles conditions de travail et à quelles conditions de production ? (cf. item 18)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- De Roumanie en Bulgarie, une vaine course contre la peste porcine, AFP, 10/09/19, 09h14

Vanya Dimitrova refuse encore d'abattre ses quatre truies, son verrat et ses vingt-et-un porcelets. Mais pour tenter d'endiguer la peste porcine, les services vétérinaires bulgares lui ont demandé de sacrifier son cheptel.
L'abattage est le sort réservé aux porcs élevés près d'une zone de contamination ou, dans certaines régions de Bulgarie, dans un rayon de vingt kilomètres autour d'une exploitation industrielle. Et cela même si les animaux ne sont pas malades, car c'est la seule mesure de prévention possible.
"Ils vont anéantir le mode de vie dans les campagnes", se lamente auprès de l'AFP Mme Dimitrova, habitante de Bezmer, un village dans le sud-est du pays le plus pauvre de l'Union européenne.
Car "les gens ici ont l'habitude de nourrir quelques bêtes" pour améliorer l'ordinaire, explique cette ouvrière de 49 ans, employée dans une usine de meubles.
L'apparition de la peste porcine dans le pays, il y a un an, a bouleversé cette vie rurale. Dans les élevages industriels bulgares, les premiers foyers infectieux ont été détectés cet été.
- Propagation-
Non dangereuse pour les humains, cette maladie virale très contagieuse est mortelle chez les porcs domestiques et sauvages, entraînant des pertes économiques importantes.
Ces dernières années, le virus s'est propagé dans les pays de l'est de l'Europe (Lettonie, Lituanie, Pologne, Serbie, Ukraine, Moldavie, Slovaquie, Roumanie) faisant des ravages dans les populations porcines de certains d'entre eux. Les pays européens indemnes vivent dans l'angoisse d'une expansion de l'épidémie.
"En 2017, la maladie était déjà à la frontière nord de la Bulgarie. C'était une évidence pour l'industrie porcine que la peste ne pourrait être stoppée en Roumanie et allait traverser le Danube", s'agace Nikolay Valkanov, économiste agricole à Sofia.
Face à cette calamité annoncée, les autorités bulgares se voient reprocher une réaction tardive.
Cet été, le commissaire européen sortant à la Santé et à la Sécurité alimentaire, Vytenis Andriukaitis, s'était irrité de leur négligence, estimant que toute l'industrie bulgare du porc était menacée.
En déplacement mardi à Sofia, M. Andriukaitis a au contraire salué les efforts de la Bulgarie, insistant sur le caractère "crucial" de la coopération entre pays voisins pour endiguer la propagation.
Il a également exhorté "les petits fermiers, les villages, les particuliers élevant des cochons" à coopérer avec les autorités et à accepter les mesures préventives.
Depuis le début de l'année, 120.000 bêtes ont été abattues, représentant environ 20% des cochons de Bulgarie.
- Sombres perspectives -
La tradition d'élevage des porcs par des particuliers, ainsi que l'existence de petits élevages commerciaux clandestins de 50 à 200 cochons, compliquent l'entreprise de pédagogie que tentent de mener les autorités.
Des rassemblements de protestation contre les abattages ont eu lieu en Bulgarie.
"La seule chose qui compte, c'est de sauver les grandes exploitations, avec les grands moyens. Pour cela, on nous demande à nous, les pauvres gens, de passer à la caisse", déplore Vanya Dimitrova.
Bruxelles a promis de débloquer 2,9 millions d'euros afin d'aider Sofia à éradiquer la maladie, mais seules les grosses exploitations industrielles sont vraiment indemnisées dans le cadre d'un abattage massif. 
Si elle se résout à abattre ses bêtes, Mme Dimitrova ne recevra que 150 euros pour la désinfection de sa propriété, ce qui est loin de compenser la valeur de ses cochons. 
La gestion des carcasses d'animaux abattus a également suscité la controverse. Beaucoup auraient été enterrées sans précaution ou jetées dans des rivières, sans trop se soucier des risques de contamination.
Pessimiste, l'expert agricole Nikolay Valkanov juge "impossible d'éradiquer totalement la maladie dans les années à venir".
La situation paraît aussi mal maîtrisée de l'autre côté du Danube, en Roumanie, où la maladie qui sévit depuis 2017 a conduit à abattre plus de 400.000 cochons. Quelque 1.300 foyers infectieux ont été détectés cette année, selon la Commission européenne.
"Nous vivons dans l'angoisse en sachant que cela va durer un certain temps", souffle à l'AFP Mary-Eugenia Pana, présidente de l'Association des éleveurs de porcs en Roumanie. "Nous avons pris du retard sur la maladie. A chaque jour son nouveau foyer."
<https://www.sciencesetavenir.fr/sante/de-roumanie-en-bulgarie-une-vaine-course-contre-la-peste-porcine_137118>
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2- En Australie, un combat "herculéen" contre les feux de forêt, AFP, 10/09/19, 12:00

Les immenses feux de forêt qui font rage dans l'est de l'Australie pourraient bien durer des semaines, ont averti mardi les autorités en parlant d'efforts "herculéens" pour protéger des habitations menacées.
Plus de 130 incendies ont été répertoriés dans les Etats du Queensland et de Nouvelle-Galles du Sud, constituant un début particulièrement précoce et virulent de la saison des feux de forêt. Ils sont la conséquence d'une sécheresse qui se prolonge mais sont aussi attisés par des vents forts.
Des centaines de personnes ont été évacuées sur la Sunshine Coast, dans le Queensland. Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montraient d'impressionnantes flammes s'élevant en pleine nuit d'une forêt et faisant retomber une pluie de cendres rougeoyantes.
Un millier de pompiers ont été mobilisés dans la nuit dans tout l'Etat.
"Les efforts herculéens de la nuit ont permis un miracle", a déclaré aux journalistes la Première ministre par intérim du Queensland, Jackie Trad.
Seule une maison a été détruite par les flammes, selon Mme Trad, mais les pompiers étaient toujours à pied d'oeuvre mardi.
Dans tout le pays, des milliers d'hectares de forêt sont partis en fumée et des dizaines de maisons ont été ravagées, pour la plupart en Nouvelle-Galles du Sud.
Un haut responsable de la protection civile du Queensland, Michael Wassing, a affirmé que les feux risquaient de se prolonger pendant "des jours et des semaines" en raison de l'éloignement de certains d'entre eux.
Les feux de forêt se produisent tous les ans en Australie lors du printemps et de l'été austral. Mais les experts affirment qu'ils sont renforcés par le réchauffement climatique.
"S'il n'y a pas de précipitation en quantité pendant un certain temps, nous irons au devant d'une saison des incendies très virulente", a déclaré à l'AFP Richard Thornton, directeur général du centre de recherche sur les feux de forêt.
<https://www.geo.fr/environnement/en-australie-un-combat-herculeen-contre-les-feux-de-foret-197450>
Sur le même sujet : 
> 250 000 hectares de brousse incendiés en Australie <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/18/250-000-hectares-de-brousse-incendies-en-australie_5511657_3244.html>, Le Monde, 18/09/19, 06h26
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3- Feux de forêts en Indonésie : des centaines d'écoles fermées en Asie du Sud-Est, AFP, 10/09/19, 15:00

Les fumées toxiques provoquées par de vastes incendies de forêt tropicale en Indonésie ont contraint plusieurs centaines d'écoles à fermer en Asie du Sud-Est, ont indiqué les autorités indonésiennes et malaisiennes mardi.
En Malaisie, quelque 400 écoles ont été fermées dans neuf districts de l'Etat du Sarawak situé sur l'île de Bornéo, dont le territoire est partagé avec Brunei et l'Indonésie.
Plus de 150.000 élèves ont été affectés par ces fermetures, a précisé le département local à l'Education.
En Indonésie, des crèches, ainsi que des écoles primaires et secondaires ont été fermées dans la province de Jambi sur l'île de Sumatra, selon les autorités locales qui n'ont pas donné de chiffres précis.
De vastes zones de jungle sur l'île de Sumatra et de Bornéo sont en flammes, mobilisant des milliers de pompiers, après des feux souvent déclenchés pour nettoyer des terrains déboisés avant leur exploitation pour l'agriculture.
Le nombre de "points chauds", les zones à haut risque d'incendie détectées par satellite, a été multiplié par sept, à 6.312, en quatre jours début septembre sur les îles de Bornéo et Sumatra, selon l'agence de gestion des catastrophes indonésienne. 
"Ça fait vraiment peur", souligne Atiah un Indonésien habitant la province de Jambi.
"Je tousse et j'ai du mal à respirer -- je ne sais pas quel effet ça va avoir sur ma santé", s'inquiète-t-il. 
Dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur, où les gratte-ciels sont nimbés d'un nuage de pollution, la qualité de l'air s'est détériorée et atteint un niveau "néfaste à la santé", selon l'indice officiel.
Les habitants se plaignent d'une odeur de brûlé et d'une pollution irritante.
"Ça fait mal aux yeux et ça cause des problèmes respiratoires", souligne Indah Sulistia, une touriste indonésienne interrogée par l'AFP à Kuala Lumpur.
Les autorités malaisiennes ont annoncé lundi vouloir provoquer artificiellement la pluie en "ensemençant les nuages" par avion, une méthode qui utilise des produits chimiques et ne fait pas l'unanimité.
Les associations de protection de l'environnement en Indonésie ont appelé à ce que les incendies volontaires de forêts soient plus sévèrement réprimés.
La brume provoquée par la pollution enveloppe aussi Singapour tandis que les autorités thaïlandaises ont conseillé aux habitants de porter des masques de protection dans le sud du pays.
Jakarta a déployé des milliers de personnes supplémentaires pour combattre les incendies ces derniers mois, souhaitant éviter la situation de 2015 où les pires incendies en deux décennies avaient étouffé la région dans un nuage de fumée géant et provoqué une crise diplomatique avec les pays voisins.
<https://information.tv5monde.com/info/feux-de-forets-en-indonesie-des-centaines-d-ecoles-fermees-en-asie-du-sud-est-320633 <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/des-centaines-d-ecoles-fermees-a-cause-des-feux-de-foret-en-asie-du-sud-est_137125>>
Sur le même sujet :
> Suffoqués par les incendies, des Indonésiens prient pour faire venir la pluie <https://information.tv5monde.com/info/suffoques-par-les-incendies-des-indonesiens-prient-pour-faire-venir-la-pluie-321299>, AFP, 14/09/19, 14:00
> Indonésie : les pompiers luttent sans relâche contre les feux <https://information.tv5monde.com/info/indonesie-les-pompiers-luttent-sans-relache-contre-les-feux-321524>, AFP, 14/09/19, 18:00
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4- Vers l'interdiction de deux nouveaux "néonicotinoïdes", AFP, 10/09/19, 23:00

Deux nouvelles substances agissant comme des néonicotinoïdes vont être interdites en France pour protéger les colonies d'abeilles en déclin, a annoncé mardi Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire.
"Demain (mercredi), je mettrai en consultation un décret qui interdira deux nouvelles substances néonicotinoïdes, ces substances qui sont connues pour perturber les abeilles", a déclaré la ministre sur BFMTV.
Cinq néonicotinoïdes (clothianidine, thiaméthoxame, imidaclopride, thiaclopride et acétamipride) avaient déjà été interdits de tout usage phytosanitaire en septembre 2018.
Les deux nouvelles substances concernées, "agissant comme des néonicotinoïdes", sont la flupyradifurone et le sulfoxaflor, a précisé le ministère à l'AFP. Deux substances qui, si elles sont autorisées en France, ne sont toutefois pas actuellement disponibles dans des produits sur le marché français. 
"Ce décret intervient en application de la loi EGAlim, qui prévoyait l’interdiction des substances présentant le même mode d’action que les néonicotinoïdes. En l’état actuel des connaissances", deux substances répondent à cette définition : le sulfoxaflor et la flupyradifurone", selon le ministère.
"La consultation publique durera trois semaines et cette interdiction entrera en vigueur d’ici à la fin de l’année", selon la même source.
Les néonicotinoïdes, apparus dans les années 1990 et devenus les insecticides les plus utilisés au monde, s'attaquent au système nerveux des insectes, donc des pollinisateurs. Même à faible dose, abeilles et bourdons sont désorientés, ne retrouvent plus leur ruche, le sperme des mâles est altéré...
Pour la ministre, cette décision est complémentaire de la consultation lancée cette semaine par le gouvernement sur les distances entre les habitations et les zones d'épandage de produits phytosanitaires pour protéger les riverains.
"On est en train de protéger les habitants, c'est le sens de ces distances, mais il faut agir sur le fond en réduisant l'usage des pesticides, évidemment en accompagnant les agriculteurs", a-t-elle souligné.
<https://www.geo.fr/environnement/vers-linterdiction-de-deux-nouveaux-neonicotinoides-borne-197467>
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5- Dans le Morbihan, des cochons chauffés aux calories du lisier, AFP, 11/09/19, 11:00
Laurent Geslin

Des porcelets qui tètent leur mère dans un bain de chaleur à 35°C. A première vue rien ne distingue cette ferme bretonne d'une autre, si ce n'est le procédé auquel elle fait appel, la lisiothermie qui consiste à récupérer la chaleur du lisier.
Tout est bon dans le cochon, même le lisier. A la ferme Saint-Meen, à Monteneuf (Morbihan) à une soixantaine de kilomètres à l'ouest de Rennes, Yves et Jean-Claude Orhan, 50 et 57 ans, naisseurs-engraisseurs de père en fils, veillent avec fierté sur leurs quelque 700 truies en maternité et 2.800 porcelets en post-sevrage.
Confrontés comme tout le secteur à la hausse du prix de l'énergie, les deux frères et leurs associés ont décidé il y a deux ans de faire appel à la lisiothermie, une technique née notamment au Danemark qui permet de valoriser la chaleur des déjections porcines.
Ici, l'alimentation des cochons, livrée deux fois par semaine par camion, est le premier poste de dépense, mais pour fonctionner la maternité est aussi très gourmande en chauffage dont la part peut dépasser les 40% de la consommation d'énergie. "La truie a besoin de 20-22°C, le porcelet, 30-35°C", explique Yves Orhan.
"Il fallait un système de chauffage et le prix de l'énergie allait en augmentant", lâche l'éleveur, cheveux grisonnants et larges épaules, en faisant visiter sa ferme à l'AFP. "On est allé voir à 20 km d'ici un autre élevage qui faisait cela et on s'est dit que c'était pas si bête", se souvient Yves Orhan.
Le fermier breton ouvre la porte du local technique abritant la pompe à chaleur qui convertit les précieuses calories du lisier.
"La pompe à chaleur fonctionne comme un réfrigérateur inversé", explique Yves Orhan, la voix couverte par le bruit sourd du moteur qui pulse l'eau chaude dans les bâtiments.
Le lisier chaud est directement récupéré depuis la maternité : passé à travers les caillebotis sur lesquels crapahutent les cochons, il tombe un mètre plus bas sur une grande dalle de béton au sous-sol qui capte la chaleur des déjections.
Les 7-8 degrés récupérés partent vers cette pompe, qui s'accumulent pour obtenir une eau à 55°C pour chauffer la ferme. A côté, une vanne trois voies permet de régler la température et d'obtenir une eau à 35°C.
Six kilomètres de tuyaux PVC ont été coulés dans la dalle, dans lesquels circule de l'eau chaude.
- Moins d'ammoniac -
"L'avantage c'est qu'en récupérant des degrés sur la dalle, on refroidit le lisier et il y a moins d'émanations d'ammoniac, donc moins d'odeur", souligne l'éleveur, un porcelet dans ses bras.
Une fois refroidi, le lisier est évacué et sert d'engrais.
Avec un coût de 50 à 60.000 euros, loin du million d'euros que peut coûter un projet photovoltaïque, Yves Orhan pense amortir son équipement sur 6 à 7 ans.
Mais quel effet sur la facture d'électricité ? Le fermier balaie la question : "Pour le moment on est encore en train de digérer le coût de l'investissement."
Selon l'Institut du porc (Ifip), dans un élevage de 700-900 truies, avec une consommation de 1.000 kW par truie/an, un éleveur peut réaliser entre 5.000 et 7.000 euros d'économies d'énergie par an.
Selon l'Ifip, la lisiothermie a commencé à émerger en France il y a cinq ou six ans mais, avec une quinzaine de projets en cours au niveau national, reste pour l'heure confidentielle.
"Mais on sort d'une période de crise du prix du porc et cela pourrait évoluer dans le bon sens", estime Michel Marcon, ingénieur R&D bâtiment énergie à l'Institut.
"Ce n'est pas la solution de chauffage la plus simple", estime l'expert, "elle suppose la construction d'un bâtiment neuf".
Mais les avantages sont indéniables : une température stable toute l'année, des salles qui "piquent moins", des animaux qui souffrent moins des émissions d'ammoniac. "Clairement cela ne va que dans le bon sens", analyse M. Marcon. 
Mais il y a un bémol : la lisiothermie fonctionnant avec un tableau de commande centralisé, en cas de panne, une intervention peut nécessiter plusieurs jours.
<https://www.lepoint.fr/societe/dans-le-morbihan-des-cochons-chauffes-aux-calories-du-lisier-11-09-2019-2335028_23.php>
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6- Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand interdisent les pesticides sur leur territoire, Le Monde avec AFP, 12/09/19, 11h54

« Il s’agit pour nous d’engager une démarche concertée pour faire changer la loi », écrivent les cinq grandes villes dans un communiqué commun. 
Elles veulent « faire changer la loi ». Les villes de Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand ont annoncé, jeudi 12 septembre, l’interdiction de l’utilisation des pesticides sur leurs territoires, en pleine polémique sur les distances minimales entre habitations et zones d’épandage.
« Il s’agit pour nous d’engager une démarche concertée pour faire changer la loi et concourir à la sauvegarde du patrimoine inestimable de la biodiversité sur nos territoires et de la santé de nos concitoyens », ont écrit les cinq grandes villes dans un communiqué commun.
« Les différents acteurs concernés seront sensibilisés à ce sujet, par le biais d’une information large que nos Villes diffuseront et rappelant les alternatives existantes aux pesticides pour l’entretien des espaces verts. »
> Lire aussi  Pesticides : bataille autour des zones de protection entre cultures traitées et habitations
Consultation publique
Dans leur communiqué, les communes rappellent toutefois que l’utilisation des pesticides a d’ores et déjà été réduite sur leurs territoires :
• depuis le 1er janvier 2019, « la réglementation nationale interdit la vente aux particuliers ainsi que la détention et l’utilisation de tous les produits phytopharmaceutiques, à l’exception des produits de biocontrôle » ;
• « Nos villes n’utilisent plus depuis longtemps de produits phytosanitaires chimiques dans aucun des parcs et jardins dont elles sont propriétaires et nous avons encouragé par différents dispositifs les particuliers à s’engager dans la même voie ».
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/paris-lille-nantes-grenoble-et-clermont-ferrand-interdisent-les-pesticides-sur-leur-territoire_5509486_3244.html>
Sur le même sujet :
> Pesticides : « Il n’est plus temps de faire semblant de prendre des demi-mesures » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/paris-lille-nantes-grenoble-et-clermont-ferrand-interdisent-les-pesticides-sur-leur-territoire_5509486_3244.html>, Le Monde, maj le 13/09/19, 09h00
> Les pesticides interdits par les grandes villes : Borne a-t-elle raison de parler d'un "coup de com" ?, Le JDD, 13/09/19, 11h16
Anne-Charlotte Dusseaulx
Cinq grandes villes, dont Paris et Lille, ont interdit jeudi l'utilisation des pesticides "sur l'ensemble" de leur territoire. La ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, a dénoncé un "coup de com", affirmant que cela était déjà en vigueur. Que dit la loi ?
Pour la ministre de la Transition écologique, Elisabeth Borne, c'est un "coup de com". Jeudi, cinq grandes villes - Paris, Lille, Nantes, Grenoble et Clermont-Ferrand - ont annoncé l'interdiction des produits phytosanitaires chimiques sur leur territoire, rejoignant ainsi la bataille anti-pesticides lancée par plusieurs maires ruraux. "En application de principe de précaution, nous avons décidé collectivement d'élargir, par un arrêté municipal pris conjointement, le champ de cette interdiction : l'usage des produits phytosanitaires chimiques sera désormais interdit sur l'ensemble des territoires de nos villes", peut-on lire dans le communiqué.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Politique/les-pesticides-interdits-par-les-grandes-villes-borne-a-t-elle-raison-de-parler-dun-coup-de-com-3919412>
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7- Récit. Un néonicotinoïde a des effets délétères sur les oiseaux migrateurs, Le Monde, 12/09/19, 20h49
Sylvie Burnouf  

Une étude expérimentale montre que l’ingestion de cet insecticide par le bruant à couronne blanche affecte significativement son appétit et la durée de sa migration. 
Une fois encore, la liste des dommages liés aux néonicotinoïdes s’allonge. Dans une étude publiée le 13 septembre dans la revue Science, une équipe de recherche canadienne apporte la preuve expérimentale que ces pesticides, dont on connaît déjà la toxicité pour les insectes pollinisateurs, peuvent également affecter de façon directe la santé et le comportement d’oiseaux migrateurs.
Car les néonicotinoïdes, qui sont les insecticides les plus employés en agriculture à l’échelle planétaire, sont notamment utilisés sous forme de semences enrobées, exposant particulièrement les oiseaux granivores, dont la subsistance repose avant tout sur la consommation de graines. Rien qu’en Amérique du Nord, « plus de 200 espèces d’oiseaux migrateurs se ravitaillent sur des terres agricoles lors de leurs haltes migratoires », pointe Christy Morrissey, chercheuse à l’université de la Saskatchewan (Canada) et auteure principale de l’étude.
> Lire aussi  Qu’est-ce que les néonicotinoïdes ?
Des cas d’empoisonnements d’oiseaux en lien probable avec la consommation d’imidaclopride (le néonicotinoïde le plus courant) ont déjà été documentés en France, et plusieurs études ont établi l’existence d’une corrélation entre utilisation de néonicotinoïdes et déclin des populations d’oiseaux dans les zones agricoles. Mais des interrogations subsistaient sur les mécanismes impliqués.
Les travaux expérimentaux menés par les chercheuses canadiennes au printemps 2017, lors de la période de migration prénuptiale, ont porté sur un petit oiseau chanteur, le bruant à couronne blanche, représentatif des migrateurs granivores. Sur les 36 volatiles capturés, un tiers a été exposé par voie orale à une faible dose d’imidaclopride (l’équivalent d’une graine traitée, soit moins de 0,5% de la ration journalière), un autre tiers à une dose un peu plus forte (l’équivalent d’environ 3 graines traitées) et le dernier tiers, le groupe contrôle, a été soumis aux mêmes procédures mais en l’absence d’insecticide.
> Lire aussi  Les néonicotinoïdes sont là pour durer
Les résultats montrent qu’une simple ingestion d’imidaclopride conduit, en à peine six heures, à une perte significative de masse corporelle (3 % avec la faible dose, 6 % avec la dose élevée) et de masse grasse (respectivement 9 % et 17 %), ce qui n’a pas été retrouvé chez les oiseaux non exposés. En outre, les bruants exposés à la dose élevée ont drastiquement réduit leur consommation d’aliments, qui s’est avérée 70 % plus faible que celle des contrôles.
Grâce à l’utilisation d’émetteurs radio miniatures, les scientifiques ont également pu suivre le parcours des oiseaux une fois relâchés. Et ont constaté que ceux exposés à l’imidaclopride avaient repris leur parcours migratoire en décalé : alors que les oiseaux contrôles avaient repris leur envol au bout d’une demi-journée en médiane, les autres étaient restés sur place pendant trois à quatre jours – le temps de reconstituer leur stock d’énergie ou de se remettre de l’intoxication, selon les hypothèses des chercheuses.
> Lire aussi  « De nombreux éléments de preuves pointent vers les néonicotinoïdes comme cause majeure » du déclin des abeilles
« A un moment crucial du cycle de vie »
Le problème, c’est qu’en période de migration prénuptiale, « les derniers arrivés sont moins performants : ils récupèrent les territoires les plus pourris, font face à la compétition la plus féroce pour trouver des partenaires sexuels et amènent généralement moins de jeunes à l’envol, rappelle Grégoire Loïs, directeur adjoint de Vigie-Nature au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris. Cet effet des néonicotinoïdes se produit donc à un moment crucial du cycle de vie ». Le chercheur salue les enseignements apportés par l’étude canadienne, « très difficile à mettre en place in natura ».
En France, le recours aux néonicotinoïdes est interdit depuis fin 2018 – avec toutefois quelques dérogations jusqu’à mi-2020 pour l’un d’eux – mais au niveau européen, deux néonicotinoïdes sont encore autorisés. Or, si seul l’effet de l’imidaclopride a été testé dans cette étude, « nous pouvons penser que les autres néonicotinoïdes ont des effets comparables, dans la mesure où ils comportent des analogies de structure », estime Christy Morrissey, qui espère que ses recherches permettront de mieux éclairer les décideurs lors de la revue des données de sécurité de ces pesticides.
Notant par ailleurs que l’étude ne mesure pas les effets à moyen et long terme de l’exposition aux néonicotinoïdes, Frédéric Jiguet, professeur en biologie de la conservation au MNHN, estime qu’il est nécessaire, « pour sauver nos sols et la biodiversité, de passer dès que possible à des pratiques agro-écologiques à plus grande échelle ».
> Lire aussi  Disparition des abeilles : comment l’Europe a renoncé à enrayer leur déclin
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/12/effet-deletere-d-un-neonicotinoide-sur-les-oiseaux-migrateurs_5509682_3244.html>
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8- Face à la mort des palmiers de la Côte d'Azur, un sauvetage en rang désordonné, AFP, 13/09/19, 11:00
Claudine Renaud

La Croisette ou la Promenade des Anglais sans palmier, ce n'est pas pour demain : Cannes et Nice replantent à tour de bras les arbres tués par le charançon rouge. Mais l'insecte menace toujours, et un arrêté controversé laisse la prévention au bon vouloir des villes.
Le changement de réglementation date du début de l'été et concerne les 10 départements méditerranéens, dont la Corse, où les ravages de ce scarabée, arrivé dans les années 2000 dans des cargaisons de palmiers à bas prix en provenance d'Egypte, sont déjà avancés.
Depuis le 25 juin, les propriétaires ne sont plus tenus de faire appliquer des traitements préventifs "sauf dans les communes qui auront pris des engagements de lutte sur leur propre territoire", explique à l'AFP le ministère de l'Agriculture, auteur de l'arrêté qui abroge un précédent texte de 2010. Seule la destruction des végétaux contaminés continue de s'imposer partout.
"Que le ministère abandonne les traitements préventifs sauf pour les communes volontaires, c'est mortifère", reproche Daniel Chabernaud, vice-président du Collectif méditerranéen pour la sauvegarde des palmiers (CMSP) et de l'association ProPalmes83. 
A Fréjus et Saint-Raphaël, la communauté d'agglomération s'organise depuis 2016 contre cet insecte dont les larves, de la taille d'un pouce, rongent le palmier de l'intérieur. Environ 5.500 palmiers, à plus de 80% chez les particuliers incités à adhérer à la prévention, seront traités cette année par injection.
"Mais si les communes avoisinantes ne le font pas, nos palmiers seront automatiquement attaqués ! A la limite, cet arrêté est pire que le précédent !", se désole M. Chabernaud.
Le député LR des Alpes-Maritimes Bernard Brochand dénonce lui aussi les errements du gouvernement : l'arrêté "ne peut conduire qu'à un échec". "La lutte contre un organisme nuisible, prolifique et destructeur tel que le charançon rouge du palmier requiert une volonté politique affirmée et l'organisation d'une lutte collective, associant les propriétaires publics et privés", ajoute-t-il auprès de l'AFP. 
- Déjà trop tard ? -
Or, sauf autour de Fréjus et dans le pays de Vence (1.100 palmiers traités dont 80% privés), il n'y a pas d'exemple vertueux de lutte collective en France selon lui. 
"La France n'était pas obligée de maintenir un arrêté de lutte et celui de juin a le mérite d'exister. Ça permet aux communes motivées de faire des traitements préventifs", nuance-t-on à la direction régionale de l’Agriculture. 
L'Union européenne a en effet abrogé la lutte obligatoire au 1er octobre 2018, estimant que le Rhynchophorus ferrugineus, de son nom latin, était désormais si répandu qu'il s'avère "impossible d'empêcher la poursuite de son introduction et de sa propagation dans la majeure partie du territoire de l'Union".
Quelles communes seront volontaires pour poursuivre la lutte préventive ? Pour l'instant, aucune n'a déposé de dossier auprès de l'administration. 
A Cannes, où la mairie a négocié des tarifs réduits sur les kits de piégeages pour les particuliers, "la réflexion en cours".
A Nice, où l'on ne jure que par des méthodes 100% naturelles, la municipalité "attend les préconisations".
Visée par une plainte, la ville assure que ses traitements à base du champignon Beauveria donnent des résultats encourageants, avec seulement 15 palmiers publics perdus cette année contre 879 les cinq années précédentes. Elle s'apprête à planter 1.600 palmiers sur la Promenade des Anglais, issus d'essences moins sensible au charançon. Un palmier neuf coûte entre 500 et 1.000 euros.
L'an dernier, dans un avis qui avait fait grand bruit, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) avait estimé qu'il était trop cher de traiter préventivement tous les palmiers de la zone méditerranéenne déjà contaminée.
Traiter un palmier infesté revient 350 à 1.000 euros suivant la taille et les difficultés d'accès, rétorque M. Chabernaud. 
Mais l'abattage coûte pas loin du double, jusqu'à 2.000 euros pour les grands palmiers patrimoniaux, sans compter le dessouchage, les travaux de génie civil, la replantation et la perte patrimoniale. L'agglomération de Fréjus estime ainsi avoir économisé plus d'un demi-million d'euros depuis 2016 en sauvant ses palmiers.
<https://information.tv5monde.com/info/face-la-mort-des-palmiers-de-la-cote-d-azur-un-sauvetage-en-rang-desordonne-321232>
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9- Reportage. Arrêtés antipesticides : à Parempuyre, dans le Médoc, « on est tous empoisonnés », Le Monde, 13/09/19, 12h31
Stéphane Mandard, Parempuyre, Gironde, envoyé spécial

A Parempuyre, commune cernée par les vignes, la maire a interdit les épandages de produits chimiques à moins de 100 mètres des habitations ou espaces publics.
Dans son bureau, caché derrière l’église, la maire de Parempuyre (Gironde), Béatrice de François, a installé une seule photo. Pas le portrait du président de la République. Un cliché l’immortalise avec Ségolène Royal, tout sourire, devant les vignes. « Je suis une ségoléniste de la première heure », revendique l’élue socialiste en lice pour un troisième mandat à la tête de cette commune de 8 000 habitants, à une demi-heure de Bordeaux. Quant aux vignes, elles cadenassent Parempuyre. Château Clément Pichon au sud, Château Ségur au nord. Même le fronton du collège, couleur lie-de-vin délavé, indique un nom d’appellation d’origine : « Porte du Médoc ».
Béatrice de François marche sur les grappes de raisin comme d’autres sur des œufs. Elle fait partie des « maires courages », comme les appelle celui qui avait succédé à Ségolène Royal au ministère de l’écologie, Nicolas Hulot. Ces élus qui, un peu partout en France, prennent des arrêtés limitant les épandages de pesticides.
Depuis le 21 août, l’usage de pesticides (à l’exception des « préparations naturelles peu préoccupantes », sans impact sur la santé humaine ou l’environnement) est ainsi interdit à Parempuyre dans un périmètre situé à moins de 100 mètres de toute habitation ou espace public. « J’ai pris cet arrêté en réponse à la carence de l’Etat qui refuse de prendre ses responsabilités pour protéger la santé des riverains des épandages, explique Mme de François. Ici, la situation est catastrophique, on est tous empoisonnés. »
« Ce n’est pas sérieux »
Dans certains lotissements de la commune, les pieds de vigne sont à moins de 10 mètres des maisons. Alors, pour la maire, la proposition du gouvernement de retenir 10, 5 voire 3 mètres de zone sans traitement dans son futur arrêté encadrant l’usage des pesticides, « ce n’est pas sérieux ». « La bonne distance ? Il n’y en a pas. Il faut arrêter les pesticides. » 
Une étude publiée en août par Atmo Nouvelle-Aquitaine, l’organisme de surveillance de la qualité de l’air dans la région, rappelle que cette terre viticole en est loin. En 2018, trois fongicides ont été retrouvés sur tous les sites de prélèvements, dans le Médoc mais aussi jusqu’à Bordeaux, preuve selon l’observatoire d’un « transfert des molécules par l’air depuis les surfaces agricoles vers les zones urbaines ». Ces pesticides sont présents sur une longue période, d’avril à fin août, notamment dans les sites proches des vignes. La substance la plus massivement retrouvée est le folpel. Utilisé contre le mildiou, « le fongicide de la vigne » est classé cancérogène, mutagène et reprotoxique probable.
La maire conserve, elle, une publication de l’Inserm de 2013 dont elle a surligné les conclusions. « Association positive entre exposition professionnelle à des pesticides et certaines pathologies chez l’adulte : la maladie de Parkinson, le cancer de la prostate et certains cancers hématopoïétiques (lymphome non hodgkinien, myélomes multiples). »
Des données qu’elle rappelle à ceux qui contestent son arrêté. Quelques-uns se sont défoulés contre elle sur Facebook et Twitter à coups d’insultes sexistes. Pour le Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), l’arrêté de Béatrice de François est « un coup de com ». « Elle prend un arrêté fin août alors que les traitements sont finis depuis fin juillet, réagit Christophe Chateau, directeur de la communication du CIVB. Oui, il faut moins de traitements, oui, il faut faire attention à la santé des riverains, mais dans un cadre légal. »
Béatrice de François n’en est pas à son coup d’essai. En janvier, déjà, elle avait pris un arrêté antipesticides. Mais elle a dû le retirer à la demande de la préfecture. A l’époque, ce sont des parents d’élèves qui sonnent l’alarme. Ils apprennent que le collège, trop petit, doit être reconstruit… avenue Chateau-Pichon, juste en face des 25 hectares de vignobles de Clément Pichon. Ludovic Coutant, coquelicot « Stop pesticides » à la chemisette et père de trois enfants, lance une pétition pour dire « Non à l’implantation d’un collège de 900 élèves à 50 mètres de vignes cultivées avec des pesticides ». Il sollicite la journaliste Elise Lucet, obtient un financement pour effectuer des prélèvements dans des maisons près des vignes. Une vingtaine de pesticides différents sont retrouvés. Les médias locaux s’emparent du sujet et la maire publie son arrêté.
Pour contrer cette mauvaise publicité, le groupe Fayat, propriétaire de Château Pichon et mastodonte du BTP dans la région, annonce dans Sud-Ouest se convertir au bio (5 hectares dès le millésime 2019) pour permettre la construction du collège. Raté. L’association Alerte aux toxiques et le collectif Info Médoc Pesticides publient dans la foulée les résultats des analyses qu’ils ont pratiquées sur un millésime 2016 de Clément Pichon. Cinq pesticides sont détectés dont le fameux folpel. Ludovic Coutant veut désormais tester un millésime 2018.
« Lorsqu’on a rencontré Fayat, il y a tout juste un an, on nous a d’abord répondu par un non catégorique à l’idée de passer au bio, rappelle le pétitionnaire dont le collectif regroupe désormais près de 150 parents. Le combat ne sera pas terminé tant que le logo bio ne sera pas accolé sur les bouteilles. » L’Agence Bio ne trouve aucune trace de dossier de demande de certification pour le château Clément Pichon.
« Ils vont nous déplacer »
Le groupe Fayat, propriétaire de deux autres châteaux de renom (La Dominique à Saint-Emilion, Fayat à Pomerol), n’a pas digéré l’arrêté antipesticides de janvier, ni que la mairie construise le collège sur un terrain que la famille avait cédé à la commune au début des années 1990. Clément Fayat a attaqué la maire de Parempuyre en justice sur les deux dossiers. Il réclame 3 millions d’euros de dommages et intérêts. La donation stipulait selon lui que le terrain devait rester un espace vert inconstructible. « Réclamer 3 millions d’euros à une ville comme Parempuyre qui a 7,8 millions de budget. Quand on voit son chiffre d’affaires… », dit en soupirant Béatrice de François.
La livraison du nouveau collège est prévue pour 2022. Selon nos informations, Fayat a candidaté pour en obtenir le chantier. Sollicité par Le Monde, le groupe n’a pas souhaité s’exprimer.
Avenue du Chateau-Pichon, en face des vignes, à l’endroit même où doit être construit le futur collège Porte du Médoc, l’inquiétude gagne au club de pétanque. « Vous ne savez pas quand vont débuter les travaux ? On était tranquille. Ils vont nous déplacer », peste Norbert (qui a requis l’anonymat), 78 ans. Bas de survêtement, casquette et lunettes de soleil, le retraité est arrivé le premier, la buvette du club n’a pas encore ouvert. L’ancien agent municipal a entendu la maire parler de son arrêté. Faut-il choisir le collège ou la vigne ? « Peut-être qu’il faudrait enlever quelques rangs, suggère Norbert. Depuis le temps que ça dure, on s’habitue, c’est comme la pollution. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/09/13/arretes-antipesticides-a-parempuyre-dans-le-medoc-on-est-tous-empoisonnes_5509913_3244.html>
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10- Épandage des pesticides : l'Anses défend son évaluation des risques, AFP, 13/09/19, 15:00

L'agence sanitaire Anses a défendu vendredi sa méthode d'évaluation des risques liés à l'épandage des pesticides chimiques, en pleine polémique sur la distance minimale entre habitations et zones de pulvérisation.
Le gouvernement, justifiant sa position par les préconisations scientifiques de l'Anses, a proposé de fixer à 5 ou 10 mètres, selon les cultures, la distance minimale entre les habitations et les zones d'épandage des produits phytosanitaires chimiques. 
Le projet d'arrêté en ce sens, mis en consultation publique lundi pour trois semaines, est dénoncé comme minimaliste par les écologistes, les associations et des dizaines de maires qui ont pris des arrêtés anti-pesticides au nom de la protection de la santé des populations et de la biodiversité.
Défendant sa position, l'Anses a assuré vendredi dans un communiqué que la distance minimale de sécurité retenue - 5 ou 10 mètres - s'expliquait par l'interdiction de mettre sur le marché un produit dont la concentration dépasserait le niveau de référence toxicologique à 5 à 10 m de la pulvérisation.
"Pour chaque dossier d’évaluation en vue d’une autorisation de mise sur le marché, l’exposition des personnes présentes et des résidents est estimée à des distances de 3, 5 et 10 m pour des applications avec un pulvérisateur à rampe dans le cas des grandes cultures, et à une distance de 10 m pour les vergers et les vignes avec un pulvérisateur à jet porté (pulvérisation vers le haut)", explique le communiqué.
"Dès lors que l’exposition estimée met en évidence un risque pour la santé humaine, aucune autorisation de mise sur le marché ne peut être délivrée. Dans tous les cas, quand l'exposition estimée dépasse la valeur toxicologique de référence à 10 m du pulvérisateur, le produit n’est pas autorisé", assure l'agence.
Dans son avis du 14 juin sur la protection des riverains lors de l'utilisation de produits phytopharmaceutiques, elle a ainsi recommandé de fixer des distances de sécurité minimales à des valeurs "au moins égales" aux distances prises en compte dans l'évaluation, soit 5 à 10 mètres selon les cultures.
Mais l'Anses recommande également que ces distances soient augmentées "par mesure de précaution" pour les produits classés cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction.
<https://information.tv5monde.com/info/epandage-des-pesticides-l-anses-defend-son-evaluation-des-risques-321300>
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11- Au salon de l’élevage de Rennes, les éleveurs face aux défis du réchauffement climatique, Le Monde, 14/09/19, 02h33
Eléa Pommiers  

Le Space a choisi de mettre l’accent, pour son édition 2019, sur le changement climatique afin de faciliter la prise de conscience des éleveurs, partagés entre exaspération face aux critiques croissantes, et nécessité d’adaptation. 
De l’aveu même du président de la chambre d’agriculture de Bretagne, le sujet est de nature à échauffer les esprits des éleveurs. Le Salon international de l’élevage, le Space, qui s’est tenu du mardi 10 au vendredi 13 septembre à Rennes, a choisi de mettre l’accent sur le changement climatique pour son édition 2019. « Nous avons choisi ce thème pour faciliter la prise de conscience parmi les éleveurs, souligne André Sergent. Il s’agit surtout de montrer que, certes, l’élevage émet des gaz à effet de serre, mais qu’il peut aussi contribuer à leur diminution. »
>> Suite à lire à :
 <https://www.lemonde.fr/festival/article/2019/09/14/au-salon-de-l-elevage-de-rennes-les-eleveurs-face-aux-defis-du-rechauffement-climatique_5510296_4415198.html>
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12- Au Mexique, les "saveurs" traditionnelles de la gastronomie menacées, AFP, 14/09/19, 07:00
Sofia Miselem

Le changement climatique et surtout l'importation de variétés hybrides menacent les fruits et légumes endémiques utilisés traditionnellement dans la cuisine mexicaine. Mais paysans et chefs cuisiniers se mobilisent pour défendre les "savoirs et saveurs" de cette gastronomie mondialement réputée.
A Calpan, au pied des volcans Popocatépetl et Iztaccíhuatl qui font émerger leur calotte neigeuse au-dessus des nuages, dans l'Etat de Puebla (centre), Asuncion Diaz parcourt ses plantations de "poblanos", une variété locale de piment vert. 
"Celui qu'on trouve le plus souvent aujourd'hui n'est pas du piment +poblano+. De nouvelles semences hybrides sont arrivées, et la tradition du piment local, celui de nos ancêtres, se perd", déplore l’agriculteur. 
Le piment "poblano" entre dans la confection de plusieurs spécialités de la gastronomie mexicaine, dont la grande variété et le rôle social ont été reconnus dès 2010 par l'Unesco comme Patrimoine immatériel de l'humanité. 
Ce piment plutôt doux s'utilise ainsi de plusieurs manières : sec pour le "mole", cette sauce typiquement mexicaine, souvent à base de piments et de chocolat ; ou frais pour le "Chile en nogada", un plat emblématique de piments farcis nappés d'une sauce aux noix et au fromage, dont les couleurs -- vert du persil, blanc de la crème, rouge des grains de la grenade -- rappellent le drapeau mexicain.
- Fruits en danger -
Malgré ce symbole national, notamment dégusté à l'occasion de la fête nationale mexicaine le 16 septembre, les variétés hybrides importées de Chine ont gagné du terrain car elles donnent toute l'année, leur culture est moins exigente et les piments récoltés sont plus gros.
Ainsi, selon l'antenne mexicaine du World Wildlife Fund (WWF), six piments verts sur dix consommés au Mexique proviennent désormais de semences chinoises. 
Le salut de son piment traditionnel, Asuncion Diaz l'a trouvé dans plusieurs restaurants gastronomiques de Mexico. Parmi ceux-là, le restaurant "Azul" de Ricardo Muñoz Zurita, un des chefs les plus renommés du Mexique, reconnu comme gardien de la tradition culinaire. 
"Le piment +poblano+ est en train d'être sauvé, mais les fruits que l'on utilise pour la farce sont en danger", se désole le chef, qui cite plusieurs variétés endémiques telles que les pommes "panocheras", les poires de San Juan, les pêches créoles, les pignons roses...
Tous ces fruits sont de petite taille et peuvent apparaître de prime abord peu attirants, mais leur douceur et leur consistance font la différence, assure le chef cuisinier. 
"Une des raisons pour lesquelles ces fruits sont tombés en désuétude, c'est leur taille. Ils sont tout petits et les gens veulent un fruit +idéal+, grand et brillant. Le marché nous a mis dans cette dynamique, alors que certains fruits sont naturellement de petite taille", plaide-t-il. 
- Volcan sans neige -
A côté de l'uniformisation des variétés, le changement climatique fait aussi son oeuvre. 
Hilda Cruz, 64 ans, à la tête de la coopérative "Saveurs de la campagne" également implantée à Calpan, se réfère à sa propre expérience pour raconter les effets du dérèglement du climat dans cette région située à 2.500 mètres d'altitude. 
"Enfant, je n'ai jamais vu le volcan Popocatépelt sans neige. J'avais 35 ans quand je l'ai vu comme ça pour la première fois, je me suis alors mise à pleurer", témoigne la sexagénaire, alors que changement climatique s'ajoute à une activité volcanique plus intense ces dernières années. 
La coopérative gérée par Hilda fédère des paysans pour qu'ils puissent vendre leurs produits en direct et à des prix justes à des restaurants reconnus. De cette façon, elle espère sauver les "savoir-faire" et encourager la préservation des "saveurs" locales. 
Car pour elle, le traditionnel piment "poblano" doit être "croquant et doux-amer", rien à voir avec le piment hybride au goût "herbeux".
Selon WWF Mexique, d'autres productions locales sont menacées, notamment plusieurs variétés de haricots -- le Mexique en abrite environ 150. L'organisation a récemment lancé une campagne nationale pour sensibiliser les Mexicains à la nécessité de protéger "la biodiversité de notre gastronomie" et de "redécouvrir les variétés oubliées".
<https://information.tv5monde.com/culture/au-mexique-les-saveurs-traditionnelles-de-la-gastronomie-menacees-321421>
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13- Chronique.  "Le sucre fond et avec lui les espoirs d’un retour rapide à meilleure fortune", Le Monde, 14/09/19, 10h30
Laurence Girard

Depuis juin, le cours du sucre voit ses prix baisser. Au point de frôler la barre des 11 cents de dollar la livre et de s’approcher d’un de ses plus bas niveaux depuis 2008.
Matières premières. Le jus de betteraves, au ras des pâquerettes. Normal pour une racine, direz-vous. Mais cette considération n’a rien d’agronomique. Depuis juin, le cours du sucre subit un nouveau coup de mou. Au point de frôler la barre des 11 cents de dollar la livre et de s’approcher d’un de ses plus bas niveaux depuis 2008. Le sucre fond et avec lui les espoirs d’un retour rapide à meilleure fortune.
Les fabricants de poudre blanche broient du noir. Et les planteurs ? La canicule et la sécheresse estivale leur ont donné des sueurs froides. Mais la betterave est une dure à cuire. Dans les zones qui ont bénéficié d’ondées comme le Nord, le Pas-de-Calais ou l’Alsace, la racine poursuit sa croissance. Décision a été prise d’attendre un peu pour regonfler la récolte.
Même si les premiers arrachages sont attendus mi-septembre. Résultat, la Confédération générale des planteurs (CGB) estime, aujourd’hui, le rendement de la betterave en France à 83,5 tonnes à l’hectare. Soit en deçà de la moyenne des cinq dernières années, mais légèrement mieux qu’en 2018. Les performances sont toutefois très diverses d’une région à 
l’autre. Dans l’Aisne, l’Oise et surtout en Auvergne, les racines assoiffées sont plus chétives. Au total, la production attendue est de 38 millions de tonnes.
Ils scrutent l’horizon
Tout l’enjeu pour les planteurs est de savoir à quel prix sera vendue leur racine. L’exercice est délicat pour les sucriers. Il leur faut convaincre les 26 000 planteurs de poursuivre l’aventure même si la betterave a perdu son statut de rente. Avec la fin des quotas sucriers en Europe, le filet de sécurité du prix minimum garanti s’est effiloché. Déjà cette année, les surfaces 
plantées en betteraves ont perdu quelques rangs, passant de 480 000 à 450 000 hectares.
> Lire aussi  Les betteraviers se battent pour sauver deux sites français de Saint-Louis Sucre
L’allemand SüdZucker, qui possède Saint-Louis Sucre, et la coopérative Cristal Union ont déjà annoncé la mise à l’arrêt de quatre usines en France en 2020. Comme la coopérative Tereos, ils tentent de passer le cap de la tempête alors que leurs comptes ont viré au rouge. Tous ont les yeux rivés sur le cours du sucre. Et espèrent un virement de bord vers des cieux plus 
cléments. Ils scrutent l’horizon et distinguent des signes d’amélioration. Alors que le 
niveau de production baisse en Europe, en Inde et en Thaïlande, au gré des aléas climatiques, et que le Brésil joue la carte de l’éthanol, le marché du sucre devrait redevenir déficitaire en 2019-2020.
Les spéculateurs, qui ont fait couler le cours du sucre, jaugent, eux, l’embonpoint des stocks. En particulier en Inde. D’autant que le gouvernement indien soutient la filière. Des subsides au goût amer pour les autres pays. Le sous-continent pèse lourd dans la balance sucrière mondiale. De même que le Brésil. La dévaluation du réal face au dollar favorise ses exportations. Pour l’heure, le sucre, englué dans ses stocks, ne fait plus recette…
> Lire aussi  Les matières premières sous la pression de la guerre commerciale sino-américaine
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/14/le-sucre-fond-et-avec-lui-les-espoirs-d-un-retour-rapide-a-meilleure-fortune_5510413_3234.html>
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14- Le chemin de croix des agriculteurs bio pour obtenir leurs aides, Le Monde, 14/09/19, 11h22
Laurence Girard

Les retards de versements mettent en péril les exploitations qui changent de modèle. 
Un véritable parcours du combattant. C’est ce que vivent nombre d’agriculteurs bio en France. Depuis trois ans, ils se battent pour obtenir le versement des aides. Même si les situations se régularisent progressivement, cet épisode laisse des traces. « Nous faisons partie des oubliés », déclare Nathalie Delahaye, éleveuse dans le Val-d’Oise. « Je n’étais pas sûre de tenir jusqu’à la fin de l’année. Les banques ne voulaient plus suivre. J’ai alerté en envoyant des courriers à Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, à Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, au président de la chambre d’agriculture d’Ile-de-France… Je n’ai eu aucune réponse. Silence radio. Seul le député du Val-d’Oise Antoine Savignat [LR] a réagi et est venu sur la ferme », raconte-t-elle. Et pourtant, comme elle le souligne, il n’y a que six éleveurs dans le Val-d’Oise et elle est la seule en bio. Sachant que son lait approvisionne une petite entreprise des Yvelines, i-Grec, qui fabrique des yaourts bio pour les cantines scolaires de la région.
> Lire aussi  Bio : la grande distribution croque la moitié de la part du gâteau
Une période très éprouvante pour cette agricultrice qui avait déjà connu un burn-out en 2015, au moment de la crise laitière, alors qu’elle livrait son lait à Lactalis et qu’elle n’arrivait plus à faire face aux échéances bancaires et à celles des fournisseurs. « J’ai la chance d’avoir une famille qui me soutient », dit-elle. En 2016, elle décide de convertir à l’agriculture biologique son exploitation de 120 hectares, dont 85 hectares de prairie, et ses 60 vaches laitières. Le temps d’obtenir l’agrément, les rendements baissent et les coûts de production montent. Les aides à la conversion doivent soutenir l’agriculteur pendant cette période de transition.
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Mme Delahaye devait toucher 9 000 euros en 2016, 14 000 euros en 2017 et autant en 2018. Mais les mois passent et les calendriers de paiement sont sans cesse décalés. Du problème de logiciel au renvoi de balle entre l’Etat et la région, le temps s’écoule et les échéances financières se font pressantes. D’autant que, cette année, la ferme subit sa deuxième année consécutive de sécheresse. « Dès juin, j’ai dû taper dans mes stocks de fourrage pour l’hiver. Mes parents ont dû casser leur plan d’épargne retraite pour m’aider et mon frère a réglé les factures de certains fournisseurs », témoigne Mme Delahaye. Finalement, fin août, elle a touché 8 000 euros au titre des aides bio de 2016. Et début septembre, son dû pour 2017.
En attente depuis deux ans
Le cas de Mme Delahaye n’est pas isolé. Loin s’en faut. Le Groupement d’agriculture biologique (GAB) d’Ile-de France recensait encore, fin juillet, huit dossiers en attente de paiement des aides 2016 et une quarantaine pour les aides 2017. Et le problème est commun à l’ensemble du territoire. Gwenaël Le Berre, propriétaire de la ferme de Kerdroual, à Gourlizon, dans le Finistère, attend toujours le paiement de près de 50 000 euros, montant des aides cumulées sur trois ans depuis sa conversion au bio. Il a, en effet, fait le choix d’abandonner l’élevage laitier conventionnel pour se tourner vers un élevage bio de race à viande angus. Une nouvelle date, fixée au 15 octobre, vient de lui être donnée.
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A Aigurande, dans l’Indre, Véronique Pénin vient de recevoir, en deux versements de 16 000 euros, le 7 puis le 22 août, les aides au titre de 2017 et de 2018 qu’elle attendait depuis deux ans. Un déblocage qui intervient alors qu’elle avait fait un recours, avec l’aide d’un avocat, contre l’Etat, sur les conseils de la Confédération paysanne. « Nous ne sommes pas procéduriers. Cela nous semble ubuesque d’être obligé de prendre un avocat pour nous défendre. Mais la ferme était exsangue », témoigne Mme Pénin, qui élève 65 vaches limousines sur 150 hectares. Elle ajoute : « Au-delà des problèmes de trésorerie, cela veut dire que l’on ne nous reconnaît pas et qu’il y a une forme d’hypocrisie du gouvernement, qui parle de son plan Ambition bio et encourage les jeunes à s’installer en bio. »
L’Etat a, en effet, fixé dans la loi alimentation un objectif de 15 % de surfaces agricoles cultivées en bio en 2022. Alors que le cap des 7,5 % a été franchi en 2018. Mais la mise en place de la nouvelle politique agricole commune (PAC), en 2015, qui a instauré une gestion conjointe des subsides entre l’Etat et la région, a complexifié les versements. Une situation qui concerne également les aides dites MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques). Reste à savoir comment la future PAC, en cours de négociation à Bruxelles, prendra en compte ce virage de l’agriculture vers le bio et l’agroécologie.
> Lire aussi  Record de conversions dans le bio chez les agriculteurs
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/14/le-chemin-de-croix-des-agriculteurs-bio-pour-obtenir-leurs-aides_5510420_3234.html>
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15- Des taureaux décornés trop génétiquement modifiés, Le Monde, 16/09/19, 14h38
Hervé Morin

L’outil utilisé par une start-up américaine pour obtenir des bovins sans cornes a introduit par inadvertance des gènes de résistance à des antibiotiques dans leur génome. 
Les créateurs de la start-up américaine Recombinetics, à Saint Paul (Minnesota), affirmaient que leurs taureaux sans cornes nés en 2014, obtenus par génie génétique, n’avaient rien de transgénique : l’outil utilisé pour priver ces bovins de leurs appendices avait simplement substitué 212 bases d’ADN à une dizaine d’autres situées sur leur chromosome 1. Ils vantaient la méthode, qui évitait ainsi une barbare et coûteuse opération de décornage, et bataillaient pour que leurs bêtes ne soient pas considérées comme des OGM.
Las, des chercheurs de la Food and Drug Administration (FDA) américaine viennent de montrer qu’un fragment d’ADN d’origine bactérienne – un plasmide – s’est trouvé par inadvertance inséré dans le génome de ces bovins. La présence de cet ADN clandestin est d’autant plus inopportune qu’elle confère aux bactéries dont il provient une résistance aux antibiotiques…
La presse américaine s’est récemment fait l’écho de la trouvaille de la FDA – publiée sur le site bioRxiv, le 28 juillet. La nouvelle est d’autant plus fâcheuse pour Recombinetics que la compagnie a toujours assuré que ses interventions ne font qu’accélérer des processus de sélection classique – en l’occurrence, doter ses holsteins d’une séquence responsable de l’absence de cornes chez la hereford ou l’angus.
Deux veaux ont ainsi été produits en 2014 grâce à la technique dite Talen. Le premier a été abattu pour analyse. Le second a mené une vie plus enviable de reproducteur. Sa lignée est désormais en sursis, et une collaboration pour créer un troupeau laitier au Brésil est au point mort, indique Wired.
Examinés comme le sont les médicaments
Ce second taureau était en pension à l’université de Californie à Davis, sous la garde d’Alison Van Eenennaam. Il y a encore quelques mois, la généticienne estimait dans un journal scientifique que la réglementation, plus stricte aux Etats-Unis pour les animaux génétiquement modifiés que pour les végétaux, devrait s’aligner sur cette dernière pour l’ensemble des OGM. La FDA, dans les derniers jours de l’administration Obama, avait au contraire estimé que tous les animaux ayant subi une modification génétique intentionnelle, y compris avec les techniques les plus récentes comme Talen ou Crispr-Cas9, devraient être examinés comme le sont les médicaments, à la fois pour leur sûreté et leur efficacité. Qualifiée de « folle » par Alison Van Eenennaam, cette décision est assez proche de la position européenne, pour laquelle les nouvelles techniques d’édition du génome n’exemptent pas les organismes ainsi altérés de la réglementation sur les OGM.
La FDA voit donc renforcées ses demandes d’examens poussés. Pour les spécialistes des nouvelles techniques d’édition du génome, l’existence de séquences indésirables n’est pas une surprise. Gaétan Burgio (Australian National University, Canberra), spécialiste de Crispr-Cas9, cet outil révolutionnaire, souligne que ce phénomène « est en fait assez commun avec l’édition du gène, et que Crispr n’est pas non plus totalement immunisé contre ce type de problème ». Yves Bertheau (Muséum national d’histoire naturelle), expert des nouvelles techniques de sélection (new breeding techniques) et des diverses traces qu’elles laissent dans les génomes, abonde dans son sens. Pour lui, n’avoir pas repéré la séquence d’origine bactérienne chez ces bovins est « impardonnable » : « Soit ils ne l’ont pas cherchée, soit ils sont nuls. »
« Tout simplement, nous n’avons pas recherché ces insertions de plasmide, admet Kris Huson, la responsable de la communication de Recombinetics. Ses animaux n’étant pas destinés à un usage commercial alimentaire, la start-up n’a pas demandé d’évaluation réglementaire auprès de la FDA, estimant que « le périmètre n’est pas encore clairement défini ». « Avec le recul, nous aurions dû rechercher ces plasmides en 2014, mais, depuis, nos protocoles de contrôle qualité se sont améliorés », ajoute Kris Huson, qui souligne que des plasmides sont présents dans la nourriture « et ont été mangés en toute sécurité depuis des siècles ».
Faut-il s’inquiéter de la présence de gènes d’antibiorésistance chez les vaches sans cornes, ou de leur éventuel transfert vers des bactéries de leur flore intestinale ? L’usage d’antibiotiques dans l’alimentation bovine suffit déjà à exacerber les phénomènes de sélection d’antiobiorésitance chez les bactéries, rappellent Gaétan Burgio et Yves Bertheau. Mais ce dernier n’exclut pas que d’autres altérations génétiques indétectées se révèlent au fil des générations. « Cette course aux annonces et aux retours sur investissement à très court terme sans vérifications correctes, en déniant l’importance du principe de précaution, est inquiétante », juge-t-il.
Ce débat n’est pas cantonné aux végétaux et aux animaux : si l’annonce, en novembre 2018, par un chercheur chinois de la naissance de deux jumelles génétiquement modifiées pour résister au VIH a engendré un tel tollé, c’est que, en plus des considérations éthiques, les spécialistes sont bien conscients que les modifications génétiques sont encore loin d’être parfaitement maîtrisées.
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2019/09/16/des-taureaux-decornes-trop-genetiquement-modifies_5510982_1650684.html>
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16- Les agriculteurs doivent se préparer à se passer du glyphosate selon le coordinateur interministériel, AFP, 16/09/19, 20:00

Le coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate Pierre-Etienne Bisch a estimé lundi à Lyon qu'il était "impératif" pour les agriculteurs de se préparer à l'interdiction probable du glyphosate en 2022.
D'ici 2022, "des efforts sont faits pour que la majorité des usages du glyphosate soient interrompus", a déclaré lors d'une conférence de presse M. Bisch, avant de préciser que "la France était décidée à voter pour l'interdiction du produit en 2022" au niveau européen, comme l'Allemagne et l'Autriche.
M. Bisch a toutefois déploré l'augmentation en France de "12%" des volumes de vente de glyphosate entre 2008 et 2018. "C'est un échec, il faut le reconnaître, mais c'est une compétence de l'Europe de l'interdire", a-t-il ajouté.
Chargé de coordonner au sein d'une "task force" tous les acteurs publics et privés afin de réduire l'usage des pesticides, le préfet Bisch a rencontré plus tôt la commission d'agroécologie de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui réunit notamment la profession agricole, la chambre d'agriculture, le préfet de région, des élus et des ONG environnementales. Chaque région doit mettre au point d'ici fin 2019 une stratégie et des priorités de financement.
Le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes Pascal Mailhos a estimé pour sa part que les "résultats n'étaient pas à la mesure de ce qui était attendu".
Les plans Ecophyto prévoient notamment la mise en place de groupes d'agriculteurs volontaires pour utiliser moins d'intrants. L'objectif est d'en réunir à terme 30.000 au niveau national.
En région Auvergne-Rhône-Alpes, seuls 747 agriculteurs ont répondu à l'appel quand l'objectif était d'en atteindre 3.000, selon M. Mailhos.
"Il faut que chacun comprenne que c'est son intérêt en termes d'image, social, environnemental, de santé et j'ai appelé à ce que la cadence soit accélérée", a dit le préfet de région.
<https://information.tv5monde.com/info/les-agriculteurs-doivent-se-preparer-se-passer-du-glyphosate-selon-le-coordinateur>
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En images
17- Le boom des jardins partagés, France 2, journal de 13h, 13/09/19

De plus en plus de Français veulent cultiver leurs fruits et légumes. Après les jardins ouvriers, ou à louer, un nouveau type se développe : les jardins partagés.
Tous les matins, Faustine Gillet passe entretenir son potager. Un moment de détente pour cette assistante commerciale en recherche d'emploi qui vit dans un immeuble. "C'est une chance énorme parce que ça permet - à l'heure actuelle je suis dans un quartier qui est en travaux - d'avoir une bulle de calme et de sérénité. Je viens ici, je suis dans un autre monde, je ne pense plus aux problèmes", avoue Faustine Gillet.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/occitanie/haute-garonne/le-boom-des-jardins-partages_3615631.html>
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18- L'Andalousie : l'usine à légumes de l'Europe, TF1, journal de 20h, 15/09/19

Dans le sud de l'Espagne, il existe un lieu où on produit des tomates et des légumes pour toute l'Europe. Les conditions de travail semblent pourtant d'un autre temps.
Des serres à perte de vue s'étendent sur trente-trois mille hectares. Chaque année, plus de deux millions de tonnes de concombres, de courgettes, de poivrons et surtout de tomates sont produites à "la mer de plastique". Les ouvriers ont dénoncé la cadence infernale dans ce temple de la folie productiviste et le salaire qui n'atteint même pas le Smic local. 
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/international/l-andalousie-l-usine-a-legumes-de-l-europe-2132283.html>
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