[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (jeudi 2 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 2 Avr 09:17:35 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Tribune. « Cette crise sanitaire est l’occasion de penser la ville du quart d’heure » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/20/cette-crise-sanitaire-est-l-occasion-de-penser-la-ville-du-quart-d-heure_6033777_3234.html>, Le Monde, 20/03/20, 09h21
2- Des plateformes numériques au service de la compensation écologique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/compensation-ecologique-plateformes-numeriques-35182.php4>, Actu-environnement, 20/03/20
3- [Coronavirus, le jour d’après] Faire redécoller le secteur aérien avec des ailes plus vertes <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/coronavirus-le-jour-d-apres-faire-redecoller-le-secteur-aerien-avec-des-ailes-plus-vertes-148360.html>, Novethic, 20/03/20
4- Des avions qui volent à vide pour conserver les créneaux aéroportuaires : retour sur la polémique <https://theconversation.com/des-avions-qui-volent-a-vide-pour-conserver-les-creneaux-aeroportuaires-retour-sur-la-polemique-133943>, The Conversation, 22/03/20, 21:13
5- Changement climatique : oui, les voitures électriques sont plus vertes <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-changement-climatique-oui-voitures-electriques-sont-plus-vertes-80197/>, Futura-sciences, 23/03/20
6- L'envoi des chèques énergie commence demain : faites-vous partie des 5,8 millions de bénéficiaires ? <https://www.lci.fr/conso-argent/l-envoi-des-cheques-energie-a-partir-du-27-mars-2020-faites-vous-partie-des-5-8-millions-de-beneficiaires-2149166.html>, LCI, 26/03/20, 13:39 
7- Le plus vieux matériau de construction au monde est aussi le plus écoresponsable <https://theconversation.com/le-plus-vieux-materiau-de-construction-au-monde-est-aussi-le-plus-ecoresponsable-133587>, The Conversation, 26/03/20, 19:48
8- Bientôt des piles à combustible imprimées ! <http://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/energies/bientot-des-piles-a-combustible-imprimees.aspx>, CEA, 26/03/20
9- Ouganda : les infortunes de l'exploitation pétrolière <https://information.tv5monde.com/info/ouganda-les-infortunes-de-l-exploitation-petroliere-353239>, AFP, 27/03/20, 18:00
10- Quand l'état d'urgence sanitaire permet de simplifier la consultation du public <https://www.actu-environnement.com/ae/news/enquetes-publiques-derogation-projets-urgents-interet-national-rcea-allier-35230.php4>, Actu-environnement, 30/03/20
11- Ce bateau va traverser l'Atlantique... Tout seul ! <https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/Ce-bateau-va-traverser-l-Atlantique-Tout-seul-1680487>, Paris Match, 31/03/20, 06h00 
En images
12- Quand rénovation urbaine rime avec rénovation énergétique <https://www.actu-environnement.com/ae/news/renovation-batiment-energie-logements-sociaux-35183.php4>, Actu-environnement, 23/03/20
13- Infographie. Renouvelables : l'année 2019 marquée par le décollage du biométhane <https://www.actu-environnement.com/ae/news/energies-renouvelables-2019-biomethane-35205.php4>, Actu-environnement, 26/03/20

Bien à vous,
Florence

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CITATION DU JOUR : "Cette pandémie nous contraint à faire différemment la jonction entre l’habitat et le lieu de travail, et par là même à repenser ce mode de vie de production et de consommation, qui ignore nos voisinages." Carlos Moreno, professeur associé à l’Institut d’administration des entreprises de Paris (cf. item 1)
DÉVÉROUILLAGE DU JOUR : Au regard de 500 projets d'aménagement en France par an, la compensation écologique est difficile à mettre en place, faute de pouvoir référencer les bons terrains. Un verrou que de nouvelles plateformes numériques cherchent à lever. (cf. item 2)
CRISE DU JOUR : Après "la honte de prendre l’avion", c’est désormais l’impossibilité de prendre l'avion. (cf. item 3 & 4)
CONCLUSION DU JOUR : Après une analyse complète de leur cycle de vie (ACV), la voiture électrique est plus verte que la voiture à essence selon les experts. (cf. item 5 & suite)
MIRAGE DU JOUR : Quand des gisements de brut exploitables furent découverts en 2006 dans la région du lac Albert, l'Ouganda se mit à s'imaginer en nouvel eldorado pétrolier. Mais 14 ans plus tard, il attend toujours d'extraire ses premières gouttes d'or noir. (cf. item 9)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — La pile à combustible du futur sera constituée de composants… imprimés. (cf. item 8)
— Pour célébrer les 400 ans du voyage de ces premiers colons anglais vers l’Amérique, un « Mayflower » d’un nouveau genre va refaire le même parcours mais ll se pilotera lui-même grâce à son intelligence artificielle. (cf. item 11)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Les préfets peuvent-ils être tentés d'utiliser l'état d'urgence sanitaire pour simplifier la consultation du public ? (cf. item 10)
BILAN DU JOUR : Si le développement du photovoltaïque a conservé son rythme de croisière en 2019, le ralentissement de la filière éolienne se poursuit et le dynamisme autour du biométhane se confirme. (cf. item 13)
REPORTAGE DU JOUR : Une politique de la ville qui engendre démolitions, reconstructions ou réhabilitations de logements sociaux, avec des gains énergétiques à la clef, c’est possible. Reportage dans un quartier prioritaire près de Montpellier. (cf. item 12)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Tribune. « Cette crise sanitaire est l’occasion de penser la ville du quart d’heure », Le Monde, 20/03/20, 09h21
Par Carlos Moreno, directeur scientifique de la Chaire ETI (Entrepreneuriat, territoire, innovation) de l’IAE de Paris, université Panthéon-Sorbonne à Paris

Les mesures de confinement instaurées afin de lutter contre la propagation du coronavirus sont l’occasion de passer en ville à une autre temporalité, estime Carlos Moreno, professeur associé à l’Institut d’administration des entreprises de Paris.
Tribune. Nous voilà avec l’apparition du coronavirus, brutalement plongés dans la plus dure crise sanitaire de l’histoire moderne. Paradoxalement, cette menace mondiale agit aussi comme un révélateur d’un fait majeur de ce siècle : la force des villes.
Pour la première fois, nous devons réfléchir et agir sur la santé des citoyens, en ne leur apportant pas uniquement un soin médical, mais en leur proposant un autre rythme de vie, une autre sociabilité.
En effet, pour faire face à cette propagation virale, des mesures de confinement viennent bouleverser la vie quotidienne de millions des personnes. D’un point à l’autre de la planète, les villes se vident, les rues se désertifient, les grands lieux ferment, le pouls de la ville ralentit, sa configuration change. Le cœur de son organisation et son fonctionnement sont bouleversés. Une ville où se déroule de nos jours, l’essentiel du cycle de vie des hommes.
> Lire aussi  Coronavirus : dans les capitales européennes, des métros vides, des poèmes et des fleurs pour égayer le confinement
Un mode vie urbain désincarné
Cependant, selon les âges de la vie, de l’enfance à l’adolescence, puis de l’âge adulte au vieillissement, ce sont plusieurs univers urbains de vie qui coexistent, et pour l’essentiel s’ignorent. Cet anonymat, cette coexistence de diverses solitudes, souvent porteuses d’anxiétés et de stress, cette fragilité des personnes âgées et des enfants, sont le résultat d’un mode de vie qui s’est désincarné.
La vie urbaine est cadencée pour que chacun aille d’un lieu à l’autre, « plus vite et plus loin », sans aucune maîtrise du temps utile. Ces déplacements nombreux, qui empiètent sur le temps que nous pourrions consacrer à nos proches, nous conduisent à une forme de lassitude, voire pour certains à une sorte de méfiance, une peur de l’autre et de la différence.
> Lire aussi  La solitude progresse en France
Or, cette pandémie nous contraint à faire différemment la jonction entre l’habitat et le lieu de travail, et par là même à repenser ce mode de vie de production et de consommation, qui ignore nos voisinages.
Construire la ville du quart d’heure
La crise, qui nous oblige à raisonner en courtes distances devient ainsi une opportunité : celle de penser autrement, non pas la ville, mais la vie dans la ville, de redonner de la force à la proximité, de développer un maximum de services près de chez soi. Et de passer à une autre temporalité, celle du quart d’heure à pied ou par les mobilités actives – vélo, marche, trottinette, on encourage la « proximité multiservicielle ».
C’est la redécouverte d’un quartier, avec ce qui devrait être des espaces publics apaisés, arborés, végétalisés, rafraîchis, pour qu’ils soient des lieux de vie, de brassage, de rencontre. Pour que la rue, comme disait la militante et philosophe de la ville Jane Jacobs, « redécouvre ses yeux », pour qu’au-delà des formes, la ville soit façonnée par les usages.
Un lieu, plusieurs usages, et pour chaque usage de nouveaux possibles : c’est cela la ville polycentrique, celle du quart d’heure, qui est à la manière de la phrase de Pascal « une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part ».
L’infinitude est celle des usages proposés, des infrastructures polymorphes. Une discothèque transformée l’après-midi en salle de sport ; un centre sportif qui accueille des activités de soutien scolaire ; des ateliers de réparation d’objets dans un commerce de proximité ; une pièce de théâtre jouée dans un appartement ; des chants partagés d’une fenêtre à l’autre, comme on le voit dans cette période de confinement marquée par un foisonnement d’initiatives citoyennes.
C’est aussi l’autre vertu de cette approche : une participation citoyenne active pour faire vivre cette proximité, pour que chacun, chacune ait la possibilité d’accéder aux fonctions sociales essentielles en proximité : se loger, travailler, s’approvisionner, se soigner, s’éduquer, s’épanouir.
Un projet « Portes de Paris »
Le projet « Portes de Paris », porté par les équipes de la chaire ETI (Entrepreneuriat, territoire, innovation), utilise la technologie numérique pour explorer les ressources de proximité, établir des projections au regard des évolutions démographiques et sociales, afin de construire une feuille de route permettant de l’enrichir.
Dans le même esprit, à l’échelle de la ville monde, Melbourne développe un ambitieux projet « 20 Minute-City » dans l’esprit de reconquête de la redécouverte de la proximité.
Cette décentralisation de la ville est une feuille de route pour un avenir écologique et humaniste, qui offre un nouvel horizon urbain. Une ville où le temps existe de nouveau, utile et créatif pour soi et les siens.
Cet horizon est à la portée de toutes les villes, à condition de se fixer une feuille de route. Alors qu’en ces temps de confinement, les entreprises se reconfigurent dans l’urgence pour faciliter le travail à distance, on voit qu’il est possible de lever l’obstacle principal, que constitue le travail.
> Lire aussi  Coronavirus : « Tous au travail à la maison »
Demain, lorsque nous aurons laissé derrière nous ces moments difficiles, il faut garder cet élan, et se souvenir que se rendre tous les jours sur un lieu de travail, souvent éloigné, relève davantage de l’habitude de maintenir une structure hiérarchique imposée, que d’un vrai besoin fonctionnel.
Quand la seule solution est le « confinement », la ville du quart d’heure permet de reconstruire la solidarité et l’entraide, qui sont les vrais pivots du bien vivre. C’est aujourd’hui indispensable pour remédier à la fragilité du tissu urbain et des relations des habitants avec leurs territoires.
> Lire aussi  Daniel Behar et Aurélien Delpirou : « Il faut prendre acte que Paris n’appartient pas qu’aux Parisiens »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/20/cette-crise-sanitaire-est-l-occasion-de-penser-la-ville-du-quart-d-heure_6033777_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/03/20/cette-crise-sanitaire-est-l-occasion-de-penser-la-ville-du-quart-d-heure_6033777_3234.html>>
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2- Des plateformes numériques au service de la compensation écologique, Actu-environnement, 20/03/20
Cécile Clicquot de Mentque

La compensation écologique concerne chaque année 500 projets d'aménagement en France. Elle n'en est pas moins difficile à mettre en place, faute de pouvoir référencer les bons terrains. Un verrou que de nouvelles plateformes numériques entendent lever.
Quand un aménagement (route, construction, etc.) ne peut éviter des effets négatifs sur la biodiversité, le maître d'ouvrage a obligation de compenser ses effets par des mesures de restauration permettant de les contrebalancer sur un terrain voisin. Ce principe existe dans la loi depuis 1976, renforcée par le principe pollueur-payeur adopté à l'échelle européenne en 2004. Il n'en reste pas moins une mesure compliquée car il faut identifier des terrains susceptibles de répondre aux enjeux spécifiques de biodiversité de chaque projet, c'est-à-dire ayant des caractéristiques écologiques similaires (une même masse d'eau par exemple). En outre, le besoin est massif car ce sont des dizaines de milliers d'hectares qui sont artificialisés chaque année et ont donc besoin d'être « compensés ».
Base de données de terrains à « re-naturer »
Pour simplifier les démarches de recherche et d'expertise de ces terrains, et éviter de perdre du temps sur un projet du fait de cette obligation, deux entreprises ont lancé des plateformes numériques devant faciliter l'identification et la caractérisation des fonciers disponibles. La première à avoir été mise en place est celle du cabinet d'experts fonciers Dynamiques Foncières, baptisée Tervalia. L'autre, qui démarre depuis quelques mois, a été lancée par Dervenn, spécialiste des travaux et études en génie écologique.
Dans les deux cas, il s'agit de proposer aux aménageurs une plateforme numérique sur laquelle ont été identifiés des espaces fonciers susceptibles de devenir des terrains de compensation écologique. Sur le site Tervalia, on parle de « biodiversité participative » où tout un chacun, propriétaire privé ou public, peut contribuer à maintenir et restaurer une biodiversité en mettant à disposition gratuitement son terrain (sur une période assez longue, généralement de vingt ans), en échange de son aménagement et de son entretien à la charge des maîtres d'ouvrage, en fonction des besoins de compensation.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/compensation-ecologique-plateformes-numeriques-35182.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/compensation-ecologique-plateformes-numeriques-35182.php4>>
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3- [Coronavirus, le jour d’après] Faire redécoller le secteur aérien avec des ailes plus vertes, Novethic, 20/03/20
Ludovic Dupin

De nombreuses compagnies aériennes vont faire faillite ou s’en approcher de très près. Elles sont mises à genoux par la crise du coronavirus. Le secteur appelle à des aides d'État pour être sauvé. Pour beaucoup, ces aides doivent être données en contrepartie d'un virage environnemental une fois la crise passée. Toute la semaine, Novethic se penche sur la fragilité de nos modèles économiques, secteur par secteur, mis en lumière par la crise sanitaire actuelle. 
Il y a encore quelques mois, le secteur aérien était visé par un vaste mouvement écologique. Il s’agissait du Flygskam, "la honte de prendre l’avion"  en raison de ses émissions de CO2. Le secteur avait taché de convaincre de sa vertu, et au final avait plutôt bien résisté à ces attaques. Aujourd’hui la filière fait face à une nouvelle crise, beaucoup plus brutale, qui réussit là où les militants "anti-avion" ont échoué. 
De tous les secteurs économiques, l’aérien est l’un des plus touchés par le Covid-19. Peu à peu toutes les frontières se sont fermées, partout. Lors de ses résultats annuels le 19 mars, le Président de l’allemand Lufthansa, Carsten Spohr, décrit : "Depuis quelques jours, plus personne ne veut prendre l'avion. Depuis quelques jours, plus personne n'a le droit de prendre l'avion". En conséquence, 80 % de son personnel est au chômage. 
Ryanair et Easyjet ont diminué leur vol de 70 à 90 %. Les deux géants du secteur, American Airlines et Delta Airlines, ont déjà diminué leur activité de 20 à 30 % et la situation va s’aggraver avec l’essor du virus aux États-Unis. Du côté d’Air France-KLM, dont l’activité a chuté de 80 à 90 %, le gouvernement en est venu à évoquer une nationalisation de l’entreprise. Mais l’opération complexe et qui ne changera pas le problème pourrait plutôt laisser place à des aides publiques directes, exceptionnellement autorisées par l’Union européenne.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/coronavirus-le-jour-d-apres-faire-redecoller-le-secteur-aerien-avec-des-ailes-plus-vertes-148360.html <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/coronavirus-le-jour-d-apres-faire-redecoller-le-secteur-aerien-avec-des-ailes-plus-vertes-148360.html>>
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4- Des avions qui volent à vide pour conserver les créneaux aéroportuaires : retour sur la polémique, The Conversation, 22/03/20, 21:13
Par Pascal Simon-Doutreluingne, Doctorant en Droit public (droit de la concurrence), professeur agrégé d'économie-gestion, Université de Strasbourg

Le 6 mars dernier, le journal britannique The Sunday Times révélait que des avions volaient à vide ou presque dans le ciel européen, déclenchant une vive polémique. Ces vols « fantômes », qui gaspillent des tonnes de kérosène, ont été maintenus par certaines compagnies aériennes soucieuses de conserver leurs créneaux aéroportuaires. En effet, pour éviter de perdre ces « slots », la réglementation européenne les contraints à les utiliser à hauteur d’au moins 80 % au risque d’être redistribués à des concurrents.
Face à l’absurdité de la situation, à la pression exercée par les compagnies et un certain nombre d’eurodéputés, la Commission européenne a accepté le mardi 10 mars d’engager la suspension de cette règle.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/des-avions-qui-volent-a-vide-pour-conserver-les-creneaux-aeroportuaires-retour-sur-la-polemique-133943 <https://theconversation.com/des-avions-qui-volent-a-vide-pour-conserver-les-creneaux-aeroportuaires-retour-sur-la-polemique-133943>>
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5- Changement climatique : oui, les voitures électriques sont plus vertes, Futura-sciences, 23/03/20
Nathalie Mayer, journaliste

Pour savoir si une solution est plus verte qu'une autre, il faut procéder à ce que les experts appellent une analyse complète de son cycle de vie. C'est ce que des chercheurs viennent de réaliser concernant plusieurs modèles de voitures électriques. Leur conclusion est sans appel : la voiture électrique est plus verte que la voiture à essence.
Les voitures électriques. On nous les a d'abord présentées comme la solution contre les émissionsde gaz à effet de serre dans le secteur du transport. Un mode de transport sobre en CO2. Puis, des voix se sont élevées pour nous mettre en garde contre les émissions cachées dont elles pourraient être responsables. Aujourd'hui, une étude de chercheurs des universités d'Exeter (Royaume-Uni), de Nimègue (Pays-Bas) et de Cambridge (Royaume-Uni) conclut que l'usage de voitures électriques permet bien de faire baisser les émissions de carbone.
Selon ces travaux, la voiture électrique est aujourd'hui plus verte que la voiture à essence dans 95 % du monde. Au cours de sa durée de vie, la voiture électrique émet ainsi 70 % de carbone en moins qu'une voiture à essence dans un pays comme la France qui tire la majeure partie de son électricité du nucléaire. Seuls certains pays tels que la Pologne feraient exception. Car leur production d'électricité est principalement basée sur le charbon, dont la combustion émet beaucoup de CO2.
>> Suite à lire à :
<https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-changement-climatique-oui-voitures-electriques-sont-plus-vertes-80197/ <https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/gaz-effet-serre-changement-climatique-oui-voitures-electriques-sont-plus-vertes-80197/>>
En savoir plus :
> Net emission reductions from electric cars and heat pumps in 59 world regions over time <https://www.nature.com/articles/s41893-020-0488-7#citeas>, Nature Sustainability, 23/03/20
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6- L'envoi des chèques énergie commence demain : faites-vous partie des 5,8 millions de bénéficiaires ?, LCI, 26/03/20, 13:39 
Laurence Valdés

Les chèques énergie (48 à 277 euros) seront envoyés à partir de vendredi et pendant six semaines. Attribués automatiquement à 5,8 millions de ménages sous conditions de ressources, ils servent à payer les factures notamment d'électricité ou de gaz. 
Coup d'envoi des chèques énergie. Des courriers contenant cette aide de l'Etat pour payer les factures d'électricité, gaz, fioul ou bois notamment vont en effet être adressés à partir de ce vendredi 27 mars à leurs bénéficiaires. Les 5,8 millions de ménages concernés vont les recevoir directement à leur domicile entre fin mars et fin avril, en fonction du département ou de la ville où ils habitent. 
L'opération s'étale en effet sur six semaines. Le département du Pas-de-Calais ouvre la marche avec des envois programmés donc dès ce vendredi. Une quinzaine de départements dont le Vaucluse, le Gard ou le Var la fermeront, avec des envois quant à eux prévus entre le 27 et le 29 avril. Pour savoir quand viendra votre tour (si vous correspondez aux critères), vous pouvez consulter ici le calendrier complet diffusé par le gouvernement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lci.fr/conso-argent/l-envoi-des-cheques-energie-a-partir-du-27-mars-2020-faites-vous-partie-des-5-8-millions-de-beneficiaires-2149166.html <https://www.lci.fr/conso-argent/l-envoi-des-cheques-energie-a-partir-du-27-mars-2020-faites-vous-partie-des-5-8-millions-de-beneficiaires-2149166.html>>
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7- Le plus vieux matériau de construction au monde est aussi le plus écoresponsable, The Conversation, 26/03/20, 19:48
Par Abdelhak Maachi, Doctorant en sciences des matétriaux, Mines Alès – Institut Mines-Télécom & Rodolphe Sonnier, Maître Assistant des Ecoles des Mines, Mines Alès – Institut Mines-Télécom

Malgré les recommandations des experts du GIEC, qui préconisaient en 2018 de réduire de 40 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2050 pour tenter de limiter les effets de la crise climatique, la production mondiale de CO2 a crû de 0,6 % en 2019.
Dans les efforts à fournir pour réguler les activités humaines les plus émettrices, la terre crue, cette matière première la plus répandue au monde, a un rôle essentiel à jouer. Rappelons que le secteur du bâtiment génère à lui seul près de 40 % des émissions annuelles de gaz à effet de serre.
Une histoire millénaire et globale
Il y a 11 000 ans, Homo sapiens bâtissait déjà en terre crue dans la région de l’actuelle Syrie. Cet écomatériau millénaire reste de nos jours l’un des principaux matériaux de construction dans le monde. On estime que plus d’un tiers pour les pays du Sud.
On trouve des exemples d’architecture en terre crue, de la plus modeste à la plus monumentale, sur tous les continents et sous tous les climats. 175 sites, intégralement ou partiellement bâtis avec ce matériau, sont classés par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité, soulignant la durabilité de ce mode de construction.
À titre d’exemples, citons la grande mosquée de Djenné, au Mali : bâtie en 1907, elle reste l’un des plus grands édifices en terre crue au monde et constitue l’un des emblèmes de la culture de ce pays. En Chine, la Grande Muraille comporte des sections longues de plusieurs kilomètres construites en terre crue, lorsque la pierre n’était pas disponible localement. Citons aussi la ville du XVIe siècle de Shibām, au Yémen, première cité verticale et dense du monde avec des maisons-tours d’environ 30 mètres de haut, entièrement bâties en briques de terre moulée (appelée « adobes »). En raison de la guerre civile qui touche actuellement ce pays, la ville figure désormais sur la liste du patrimoine en danger de l’Unesco.
Au Maroc, les quatre villes impériales – Fès, Marrakech, Meknès et Rabat – sont également classées au patrimoine mondial de l’humanité du fait de leurs médinas traditionnelles édifiées en adobes et pisé (c’est-à-dire en terre damée coffrée). Le pays recèle d’autre part de prodigieuses forteresses en terre ocre, appelées ksour et kasbahs. Le ksar d’Aït-Ben-Haddou constitue un exemple emblématique de l’architecture traditionnelle amazighe du sud marocain.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/le-plus-vieux-materiau-de-construction-au-monde-est-aussi-le-plus-ecoresponsable-133587 <https://theconversation.com/le-plus-vieux-materiau-de-construction-au-monde-est-aussi-le-plus-ecoresponsable-133587>>
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8- Bientôt des piles à combustible imprimées !, CEA, 26/03/20

​Une première preuve de concept de stack pile à combustible PEMFC de 1 kWatt avec des composants imprimés a été réalisée. Outre la diminution des coûts grâce à une production en continu, cette technologie promet une augmentation de la densité de puissance.
La pile à combustible du futur sera constituée de composants… imprimés ! Dans les PEMFC (pile à combustible à membrane échangeuse de protons), les cellules convertissent l'hydrogène et l'oxygène de l'air en électricité et en chaleur. Les gaz sont acheminés jusqu'aux zones réactionnelles dans les canaux des plaques bipolaires. Les plaques bipolaires métalliques traditionnelles produites par emboutissage arrivant à leurs limites en terme de finesse de motifs, les chercheurs du CEA-Liten se sont tournés vers des techniques d'impression, plus souples. 
S'appuyant sur un savoir-faire développé au laboratoire, ils ont pour la première fois réalisé un stack d'une puissance de 1 kWatt par assemblage d'une vingtaine de cellules comprenant des motifs imprimés, obtenus par sérigraphie d'encre à base de carbone. Les performances obtenues en termes de densités de puissance sont similaires à ce que l'on observe avec des plaques bipolaires métalliques. Mais l'utilisation de ces technologies d'impression, brevetées par le laboratoire, ouvre des perspectives d'amélioration très importantes : en réduisant la taille des motifs, il sera notamment possible d'améliorer encore la densité de puissance, pour atteindre, dans l'idéal, 6 kW/L
<http://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/energies/bientot-des-piles-a-combustible-imprimees.aspx <http://le-fil-science.cea.fr/actualites-scientifiques/Pages/energies/bientot-des-piles-a-combustible-imprimees.aspx>>
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9- Ouganda : les infortunes de l'exploitation pétrolière, AFP, 27/03/20, 18:00
Cyril Belaud

Quand des gisements de brut exploitables furent découverts en 2006 dans la région du lac Albert, l'Ouganda se mit à s'imaginer en nouvel eldorado pétrolier. Mais 14 ans plus tard, le mirage s'est estompé, et il attend toujours d'extraire ses premières gouttes d'or noir.
Cette trouvaille avait suscité un fol espoir dans un pays où 21% de la population vit dans une pauvreté extrême. L'Etat ougandais voyait là la perspective de gagner au moins 1,5 milliard de dollars par an et de faire passer son PIB par habitant de 630 à plus de 1000 dollars.
Mais pour sa première expérience pétrolière, l'Ouganda a accumulé les déconvenues. L'inflexibilité du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis 1986, l'a englué dans des discussions commerciales et fiscales sans fin avec les compagnies pétrolières.
Et avec les polémiques sur les risques environnementaux et le sort des populations expropriées, l'optimisme initial s'est doublé pour beaucoup d'Ougandais d'une certaine perplexité.
Eve Kyasimire, une institutrice de 40 ans, continue pourtant à croire au miracle pétrolier. Autrefois hameau reclus situé à quelques encablures du lac Albert, son village de Buliisa a été profondément transformé depuis 2006.
Il est désormais raccordé au reste du pays par l'une des "routes du pétrole" tout juste sorties de terre qui lacèrent la côte est du lac. La route reste à bitumer, mais l'électricité est arrivée, les commerces se sont multipliés et une station Total a fait son apparition.
"Depuis que le business du pétrole a commencé à Buliisa, il a créé beaucoup de développement", affirme Eve Kyasimire à l'AFP. "Les investisseurs sont arrivés (...) Les infrastructures, le logement, le système d'alimentation en eau, le niveau de vie se sont améliorés".
Mais hormis ces routes destinées à désenclaver une région longtemps isolée, rien ou presque n'atteste de la présence du pétrole dans cette plaine côtière posée au pied d'un escarpement rocailleux.
Les puits creusés durant la phase d'exploration restent invisibles, les activités d'ingénierie sont au point mort depuis des mois et aucune des infrastructures liées à l'extraction, au raffinage et au transport du pétrole n'a commencé à être construite.
- Des compagnies financières frustrées -
Sous les eaux et sur les rives du lac Albert, barrière naturelle de 160 km de long séparant l'Ouganda de la République démocratique du Congo (RDC) et où coule le Nil blanc, reposent l'équivalent de 6,5 milliards de barils de brut, dont environ 1,4 milliard récupérables dans l'état actuel des découvertes.
L'Ouganda dispose des 4e réserves d'Afrique subsaharienne. Elles devraient durer entre 25 et 30 ans avec un pic de production estimé à 230.000 barils par jour.
Buliisa, au nord-est du lac, est situé au cœur du projet "Tilenga", mené par Total et censé produire 190.000 barils par jour. Le groupe français envisage de forer là plus de 400 puits reliés par un réseau de pipelines, dont une partie dans le parc national des Murchison Falls.
Les compagnies chinoise CNOOC et britannique Tullow sont impliquées à part égale avec Total dans "Tilenga", et dans le projet "Kingfisher" (40.000 barils par jour), géré par CNOOC, au sud-est du lac.
Un troisième projet, l'EACOP (East African Crude Oil Pipeline) auquel sont associés les gouvernements ougandais et tanzanien, prévoit la construction d'un oléoduc de 1.443 km de long (dont 296 km en Ouganda) pour exporter le brut jusqu'au port de Tanga en Tanzanie.
Les compagnies pétrolières masquent difficilement leur frustration, après avoir investi plus de 3 milliards de dollars sur la décennie écoulée.
"Effectivement, quand on découvre des réserves, on espère mettre en production 7 à 10 ans après (...) Donc on a quand même accumulé un certain nombre de retards", constate Pierre Jessua, directeur général d'E&P Total Uganda, filiale de Total.
L'Ouganda a mis du temps à acquérir une expertise technique, à se doter de réglementations adaptées et à choisir l'itinéraire de l'oléoduc. Le Kenya avait d'abord été pressenti avant que la Tanzanie ne soit choisie en 2016.
Depuis, les divers partenaires peinent à négocier les accords commerciaux préalables à la Décision finale d'investissement (FID). Dernier exemple en date, l'échec en août 2019 de la cession d'une partie des parts de Tullow, qui a besoin d'éponger sa dette, à Total et CNOOC. 
- "Prudent sur le calendrier" -
L'accord a achoppé sur le refus de Tullow de payer une taxe sur la plus-value à la revente de ses titres et sur la volonté de Total et CNOOC, qui auraient porté leurs parts à 44,1%, de déduire fiscalement les actifs récupérés.
Lassé d'investir sans rien voir venir, et en attendant un nouvel accord, Total a décidé de geler toutes ses activités techniques sur le terrain.
"Les projets sont techniquement prêts, mais certaines des discussions commerciales se poursuivent", observe Gloria Sebikari, une responsable de l'Autorité pétrolière d'Ouganda. "Mais nous restons plein d'espoir, car c'est un projet qui a été approuvé depuis 30 ans".
L'Ouganda table maintenant sur une décision finale d'investissement en 2020 et un début de production en 2023. Entre les deux, il faut normalement entre trois et quatre ans, le temps de construire les infrastructures nécessaires.
"Il y a un vrai souhait, un vrai engagement des deux parties. Je suis assez optimiste dans la réalisation de ces discussions. Maintenant, sur le calendrier, je crois qu'il faut être prudent", souligne toutefois M. Jessua.
Ces projets ont aussi souffert de controverses sur le dédommagement des populations expropriées.
Dans le canton de Kabaale, à environ 150 km au sud de Buliisa, quelque 7.000 personnes ont dû abandonner leurs terres pour faire place au pipeline EACOP, une raffinerie et un aéroport international. Seul chantier déjà lancé, cet aéroport doit ouvrir en février 2023.
Expropriées en 2012, 83 familles ont opté pour une compensation en nature ("terre contre terre"), plutôt qu'en argent. Seules 46 ont été relogées dans des petites maisons aux teintes pastel disposées en bloc.
Mais elles ont pour cela dû attendre janvier 2018 et ne sont toujours pas propriétaires des terres que l'Etat leur a données.
- Des compensations insuffisantes -
"Jusqu'à présent, ces terres ne nous appartiennent pas légalement", regrette Innocent Tumwebaze, 30 ans. "Nous les cultivons, mais nous avons peur. Car à tout moment, vous ne savez pas ce qui peut arriver. C'est comme si nous squattions cette terre".
Le village de Kasenyi, près de Buliisa, est le site d'une usine que Total doit construire pour traiter le pétrole avant qu'il ne soit envoyé par pipeline vers la raffinerie de Kabaale.
Des ONG ont accusé Total et son sous-traitant Atacama Consulting, lié à la famille du président Museveni, d'avoir dépossédé de leurs terres en 2017 ses quelque 600 habitants en leur offrant des compensations tardives et insuffisantes.
Total récuse ces allégations et affirme avoir respecté les "standards nationaux et internationaux", en "limitant les relocalisations et en accompagnant les personnes concernées". D'autres plans de relocalisation sont en cours sur d'autres sites.
Mpangire Blasio Korokoni, 58 ans, et ses proches figurent parmi les 13 familles de Kasenyi à avoir refusé toute compensation. Il réclamait 15 millions de shillings ougandais (3.600 euros) par acre (environ 40 ares), quand on ne lui en proposait que 3,5.
Il dit avoir été intimidé et menacé d'arrestation par des membres des forces de sécurité ougandaises. Il vit désormais à Buliisa de petits boulots, après avoir tout perdu. Sa famille a été dispersée et il pleure le sens perdu "de la communion, de la vie en communauté".
"Nous pensions que le pétrole améliorerait notre vie", dit-il. Mais "au lieu d'être une bénédiction pour nous, c'est comme si c'était une malédiction".
Accusant Total de ne pas prendre en compte l'impact de ses activités sur les populations locales et l'environnement, six ONG ougandaises et françaises (les Amis de la Terre France, Survie, Afiego, Cred, Nape et Navoda) ont intenté en France une action en justice, la première basée sur la loi française relative au "devoir de vigilance" des multinationales.
Mais le tribunal judiciaire de Nanterre, près de Paris, s'est déclaré incompétent le 30 janvier et a renvoyé l'affaire devant le tribunal de commerce.
- Inquiétudes pour la biodiversité -
Les ONG s'inquiétaient aussi des conséquences écologiques de ces projets pétroliers car plus de 50% des espèces d'oiseaux et 39% des espèces de mammifères vivant sur le continent africain sont représentées dans le bassin du lac Albert.
Le parc des Murchison Falls est traversé par le Nil Victoria, sous lequel passera un pipeline, et inclut un système de zones humides d'importance internationale classifié Ramsar. L'EACOP passera pour sa part sous terre au travers de plus de 200 zones humides en Ouganda.
Tous ces projets, "cela veut dire que vous allez détruire beaucoup de biodiversité, beaucoup de zones humides, beaucoup de forêts (...) Tout ça, c'est l'impact que nous n'avons pas encore vu", met en garde Frank Muramuzi, directeur exécutif de l'ONG Nape.
Le pays a mis en place "les garde-fous et les systèmes adaptés pour ne pas compromettre (son) intégrité environnementale" et ses partenaires "sont à l'écoute" et conscients de la fragilité de cet écosystème, répond Isaac Ntujju, haut responsable à l'Autorité nationale de gestion de l'environnement.
Le gouvernement doit annoncer prochainement à qui il cèdera cinq blocs pétroliers qui ne sont encore pas couverts par un permis d'exploitation. Parmi eux, figure le bloc Ngaji, qui mord sur le parc Queen Elizabeth (sud-ouest), classé réserve de biosphère de l'Unesco.
Longtemps le président Museveni a tiré profit politiquement des promesses liées au pétrole. La perspective de l'élection présidentielle de 2021 pourrait l'inciter à accélérer le rythme.
L'Ouganda compte sur le pétrole pour rembourser une dette publique qui équivalait à 42% du PIB en 2018 (11 milliards de dollars) et pourrait atteindre les 50% dès 2021.
Mais il faudrait pour cela en finir avec les retards car la Banque d'Ouganda elle-même a mis en garde contre le risque que le pétrole n'arrive trop tard pour faire face à cette dette.
<https://information.tv5monde.com/info/ouganda-les-infortunes-de-l-exploitation-petroliere-353239 <https://information.tv5monde.com/info/ouganda-les-infortunes-de-l-exploitation-petroliere-353239>>
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10- Quand l'état d'urgence sanitaire permet de simplifier la consultation du public, Actu-environnement, 30/03/20
Laurent Radisson

Élisabeth Borne a annoncé, le 27 mars, la suspension des enquêtes publiques. Celles des projets urgents d'intérêt national peuvent toutefois continuer par voie électronique. Certains préfets utilisent cette dérogation de manière abusive.
Les préfets peuvent-ils être tentés d'utiliser l'état d'urgence sanitaire pour simplifier la consultation du public ? C'est ce que laisse penser la décision de certains d'entre eux de maintenir des enquêtes publiques dématérialisées malgré la période de confinement. Une tentation illustrée par la consultation lancée sur le projet de mise à 2 x 2 voies de la route Centre Europe Atlantique (RCEA) dans le département de l'Allier. Théoriquement, les enquêtes publiques en cours sont suspendues et...
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/enquetes-publiques-derogation-projets-urgents-interet-national-rcea-allier-35230.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/enquetes-publiques-derogation-projets-urgents-interet-national-rcea-allier-35230.php4>>
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11- Ce bateau va traverser l'Atlantique... Tout seul !, Paris Match, 31/03/20, 06h00 
Romain Clergeat

Pour célébrer les 400 ans du voyage de ces premiers colons anglais vers l’Amérique, un « Mayflower » d’un nouveau genre va refaire le même parcours en septembre. Mais sans capitaine ni aucun marin à bord. Il se pilotera lui-même grâce à son intelligence artificielle. Une ère nouvelle pour des navires qui sillonneront les mers sans équipage. Et en permanence.
Ils partirent une centaine de Plymouth en Grande-Bretagne et baptisèrent leur terre d’arrivée Plymouth dans le Massachusetts. Afin de célébrer le 400e anniversaire de cet événement qui posa les bases des Etats-Unis, une ONG, ProMare, dédiée aux problèmes des océans, a décidé, en partenariat avec les universités de Plymouth et de Birmingham, de construire un bateau sans aucun équipage. Ce « Mayflower » 3.0 ne sera pas piloté à distance, comme un drone ou comme le robot Curiosity sur Mars. Il sera maître de ses décisions. Grâce à une intelligence artificielle fournie par IBM. Cette IA est actuellement entraînée à l’aide de différentes sources d’images fixes ou vidéo obtenues sur divers navires ayant déjà effectué la traversée de l’Atlantique, pour permettre au trimaran de reconnaître les obstacles qu’il sera susceptible de rencontrer : bouées, cargos, containers tombés à la mer, animaux marins, etc. Au cours de son voyage, il sera en outre aidé par le système AIS (Automated Identification System) et un dispositif de détection laser, comparable à ceux qui sont aujourd’hui embarqués dans les voitures autonomes.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/Ce-bateau-va-traverser-l-Atlantique-Tout-seul-1680487 <https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/Ce-bateau-va-traverser-l-Atlantique-Tout-seul-1680487>>
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En images
12- Quand rénovation urbaine rime avec rénovation énergétique, Actu-environnement, 23/03/20
Baptiste Clarke

Partout en France, des quartiers prioritaires font peau neuve. Une politique de la ville qui engendre démolitions, reconstructions ou réhabilitations de logements sociaux, avec des gains énergétiques à la clef. Reportage près de Montpellier.
Le quartier de la Mosson fait partie des quartiers prioritaires de Montpellier (Hérault). Un quartier retenu d'intérêt national par l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) dans le cadre du programme national du renouvellement urbain. Cette reconnaissance donne accès à des subventions conséquentes de l'État pour mener à bien la politique de la ville.
L'un des critères permettant de catégoriser ces quartiers est celui du nombre de foyers en situation de pauvreté. La Mosson a été créé dans les années 1960 pour faire face à une demande importante de logements sociaux. Problème, ces barres d'immeubles ont plutôt mal vieillies, d'autant qu'à l'époque, les normes concernant notamment l'isolation étaient quasiment nulles. De ce fait, si les loyers sont relativement bas, les charges, elles, ne cessent d'augmenter, suivant le cours du prix de l'énergie.
> Reportage vidéo à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/renovation-batiment-energie-logements-sociaux-35183.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/renovation-batiment-energie-logements-sociaux-35183.php4>>
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13- Infographie. Renouvelables : l'année 2019 marquée par le décollage du biométhane, Actu-environnement, 26/03/20
Sophie Fabrégat

Si le développement du photovoltaïque a conservé son rythme de croisière autour de 1 GW en 2019, le ralentissement de la filière éolienne se poursuit. Enfin, le dynamisme autour du biométhane se confirme.
> Infographie : Les énergies renouvelables au 4ème trimestre 2019 à voir à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/energies-renouvelables-2019-biomethane-35205.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/energies-renouvelables-2019-biomethane-35205.php4>>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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