[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 2 publications (mercredi 8 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 8 Avr 07:59:44 CEST 2020


Bonjour à tous,

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1- Après le coronavirus, le monde ne sera plus jamais le même <https://theconversation.com/apres-le-coronavirus-le-monde-ne-sera-plus-jamais-le-meme-135121>, The Conversation, 02/04/20, 20:41
2- Entretien. « La Terre peut se débarrasser de nous avec la plus petite de ses créatures » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/03/emanuele-coccia-la-terre-peut-se-debarrasser-de-nous-avec-la-plus-petite-de-ses-creatures_6035354_3232.html>, Le Monde, 03/04/20, 07h17
3- L’économie européenne connaît le plus fort ralentissement de son histoire moderne <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/03/l-economie-europeenne-connait-le-plus-fort-ralentissement-de-son-histoire-moderne_6035473_3234.html>, Le Monde, 03/04/20, 17h25
4- Tribune. « Il y a ce à quoi nous sommes reliés, nous tous, confinés mais interdépendants, responsables, solidaires et fiers de l’être » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/04/il-y-a-ce-a-quoi-nous-sommes-relies-nous-tous-confines-mais-interdependants-responsables-solidaires-et-fiers-de-l-etre_6035532_3232.html>, Le Monde, 04/04/20, 06h00
5- L'écologiste Yannick Jadot : "Organisons un Grenelle du monde d'après" <https://www.lejdd.fr/Politique/lecologiste-yannick-jadot-organisons-un-grenelle-du-monde-dapres-3959887>, Le JDD, 04/04/20, 22h30
6- Coronavirus : les Européens au défi de la solidarité financière <https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-les-europeens-au-defi-de-la-solidarite-financiere-1192199>, Les Echos, 05/04/20, 12h01
7- « Quoi qu’il en coûte » : la relance économique porte le risque de futures crises pandémiques <https://theconversation.com/quoi-quil-en-coute-la-relance-economique-porte-le-risque-de-futures-crises-pandemiques-135435>, The Conversation, 05/04/20, 18:51
8- "Le Parisien" présente ses excuses pour sa une jugée sexiste <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-parisien-presente-ses-excuses-pour-sa-une-jugee-sexiste_3901155.html>, France info avec AFP, 05/04/20, 18:55
9- Combattre la saturation de nos économies, enjeu de l’après Covid-19 <https://theconversation.com/combattre-la-saturation-de-nos-economies-enjeu-de-lapres-covid-19-135454>, The Conversation, 05/04/20, 18:51
10- Tribune. Yuval Noah Harari : « Le véritable antidote à l’épidémie n’est pas le repli, mais la coopération » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/05/yuval-noah-harari-le-veritable-antidote-a-l-epidemie-n-est-pas-le-repli-mais-la-cooperation_6035644_3232.html>, Le Monde, 05/04/20, 19h49 
11- Le WWF lance un appel pour que la France adopte un “filet de sécurité” afin de gérer la crise du Covid-19 <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-wwf-lance-un-appel-pour-que-la-france-adopte-un-filet-de-securite-afin-de-gerer-la-crise-du-covid-19_3901203.html>, France info, 06/04/20, 06:22
12- Coronavirus : plus résilient, plus sobre, plus solidaire… des pistes pour imaginer « le monde d’après » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/06/en-france-les-pistes-pour-imaginer-le-monde-d-apres_6035721_3234.html>, Le Monde, 06/04/20, 14h01
13- Six livres à lire pendant le confinement pour envisager "le monde d’après" <https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/six-livres-a-lire-pendant-le-confinement-pour-envisager-le-monde-d-apres-148415.html>, Novethic, 06/04/20
14- L'après Covid-19 : associations, syndicats et Régions de France prônent une relance sociale et écologiqu <https://www.actu-environnement.com/ae/news/associations-syndicats-regions-covid19-relance-sociale-ecologique-35283.php4>e, Actu-environnement, 07/04/20
En graphiques
15- Moins de bruit, plus de télé, pas d’avions ou presque : la « France à l’arrêt » en douze graphiques <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/01/bruit-circulation-electricite-douze-indicateurs-d-une-france-a-l-arret_6035150_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, maj le 02/04/20 à 14h03
Deux publications
16- Série « Libérer les imaginaires » <http://www.imagine-magazine.com/lire/>, Imagine demain le monde, épisodes 7, 8 & 9, 03/04/20
17- Astérix publie un hebdomadaire gratuit 100% numérique pendant le confinement <https://www.lejdd.fr/Culture/asterix-publie-un-hebdomadaire-gratuit-100-numerique-pendant-le-confinement-3959160>, Le JDD, 01/04/20, 11h32

Bien à vous,
Florence

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ANALYSES DU JOUR : — 15 gènes c’est le nombre de gènes que renferme le virus Covid-19, soit 2 000 fois moins que notre lot héréditaire humain ! La minuscule entité virale « couronnée », 100 fois plus petit qu’une cellule humaine, a réussi à pirater la santé des hommes et à détourner le cours de l’histoire mondiale. (cf. item 1, 2, 3, 6 & 15)
— Les espoirs et les risques pour « le jour ou le monde d’après » : les projections et propositions fusent déjà. (cf. item 4, 7, 9, 10, 11, 12, 13 & 14)
RESPIRATION DU JOUR : Le premier numéro du magazine "Irréductibles avec Astérix" : 28 pages de BD et de jeux gratuits à télécharger. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Après le coronavirus, le monde ne sera plus jamais le même, The Conversation, 02/04/20, 20:41
Par Ian Goldin, Professor of Globalisation and Development ; Director of the Oxford Martin Programme on Technological and Economic Change, University of Oxford & Robert Muggah, Associate Lecturer, Pontifical Catholic University of Rio de Janeiro (PUC-Rio)

176 pays de la planète sont désormais touchés par le Covid-19. Il apparaît clairement que la pandémie représente la plus grande menace que l’humanité ait eu à affronter depuis la Seconde Guerre mondiale. À l’époque, la confiance dans la coopération internationale et les institutions multilatérales avait atteint un point historiquement bas ; c’est à nouveau le cas aujourd’hui.
Si l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale avait pris de nombreuses personnes par surprise, ce ne fut pas le cas pour l’apparition du coronavirus en décembre 2019 : la crise sanitaire était annoncée. Depuis des décennies, les spécialistes des maladies infectieuses alertent l’opinion publique et les dirigeants sur l’accélération du rythme des épidémies. La dengue, Ebola, le SRAS, H1N1 et Zika ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Depuis 1980, plus de 12 000 foyers ont été documentés. Des dizaines de millions de personnes dans le monde – tout particulièrement parmi les populations les plus démunies – ont été infectées et bon nombre d’entre elles sont décédées. En 2018, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a détecté pour la toute première fois des foyers de six de ses huit « maladies prioritaires ».
Nous ne pourrons pas dire que nous n’avions pas été prévenus.
Même si notre attention est aujourd’hui prioritairement consacrée aux innombrables situations d’urgence générées par le Covid-19, nous devons réfléchir sérieusement aux raisons pour lesquelles la communauté internationale n’était pas préparée à une épidémie si inévitable. Ce n’est pourtant pas la première fois, loin de là, que nous sommes confrontés à une catastrophe mondiale.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/apres-le-coronavirus-le-monde-ne-sera-plus-jamais-le-meme-135121 <https://theconversation.com/apres-le-coronavirus-le-monde-ne-sera-plus-jamais-le-meme-135121>>
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2- Entretien. « La Terre peut se débarrasser de nous avec la plus petite de ses créatures », Le Monde, 03/04/20, 07h17
Propos recueillis par Nicolas Truong 

Le philosophe Emanuele Coccia explique, dans un entretien au « Monde », pourquoi la pandémie actuelle réinscrit l’homme dans la nature et comment l’écologie doit être repensée, loin de toute idéologie patriarcale fondée sur la « maison ». 
Philosophe, Emanuele Coccia est maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et l’un des intellectuels les plus iconoclastes de son époque.
Auteur, aux éditions Payot et Rivages, des ouvrages La Vie sensible (2010), Le Bien dans les choses (2013), La Vie des plantes. Une métaphysique du mélange (2016), il vient de publier Métamorphoses (Payot et Rivages, 236 pages, 18 euros), ouvrage qui rappelle comment les espèces vivantes – notamment les virus et les hommes – sont reliées entre elles, car « nous sommes le papillon de cette énorme chenille qu’est notre Terre », écrit-il.
Il analyse ici les ressorts de cette crise sanitaire mondiale et explique pourquoi, même si elle nécessaire, « l’injonction à rester à la maison est paradoxale et dangereuse ».
> Lire aussi  Coronavirus : plus d’un million de cas recensés dans le monde
Des mesures importantes sont déployées afin que l’économie ne s’effondre pas. Faudrait-il faire de même pour la vie sociale ?
Face à la pandémie, la majorité des gouvernements ont pris des mesures fortes et courageuses : non seulement la vie économique a été en grande partie arrêtée ou fortement ralentie, mais la vie sociale publique a été largement interrompue. La population a été invitée à rester chez elle : les rencontres, les repas partagés, les rites de l’amitié et de la discussion publique, le sexe entre non-concubins, mais aussi les rites religieux, politiques, sportifs ont été interdits.
C’est tout d’un coup la ville qui a disparu ou, pour mieux dire, elle a été retirée, soustraite à l’usage : elle gît face à nous comme si elle était dans une vitrine. Plus d’espace public, plus de terrains de libre circulation, ouverts à toutes et à tous et aux activités les plus disparates vouées à la production d’une félicité à la fois individuelle et partagée.
La population s’est retrouvée seule face à cet énorme vide, elle pleure la ville disparue, la communauté suspendue, la société fermée avec les magasins, les universités, les stades : les directs Instagram, les applaudissements ou les chants collectifs au balcon, la multiplication arbitraire et joyeuse du jogging hebdomadaire sont surtout des rites d’élaboration du deuil, des tentatives désespérées de la reproduire en miniature.
Cette réaction est normale et physiologique. L’interruption de la vie économique –dont nous faisons l’expérience chaque dimanche – a été l’objet d’un nombre infini de réflexions et de mesures d’anticipation et de reconstruction. Le geste de suspension de la vie commune, beaucoup plus inédit et violent, a été abrupt et radical : aucune préparation, aucun suivi.
La nécessité de ces mesures est hors discussion : c’est seulement de cette manière qu’on pourra défendre la communauté. Mais ce sont des mesures gravissimes : elles assignent à domicile la totalité de la population. Et pourtant, il n’y a eu aucun débat, aucun échange, aucun autre discours que celui de mort et de la peur pour soi et pour les autres.
Quelle est la responsabilité des gouvernements dans cet oubli social du confinement ?
C’est assez enfantin d’imaginer qu’on peut tenir des millions des vies assignées à domicile seulement à travers des menaces ou en répandant la peur de la mort. C’est très irresponsable de la part de ces mêmes gouvernements d’obtenir la renonciation d’une communauté à elle-même en la culpabilisant ou en l’infantilisant. Le coût psychique de cette manière de faire sera immense.
Il n’y a eu aucune considération, par exemple, de la différence liée à la taille des appartements, à leur site, à la quantité d’individus de différents âges qui y résident : c’est à peu près comme si on ignorait les différences de taille de chiffre d’affaires ou du nombre d’employés lorsqu’on prend des mesures sur la vie économique.
Il n’y a eu aucune considération de la solitude, des angoisses et surtout de la violence que tout espace domestique souvent couve et amplifie. Inviter à coïncider avec son propre chez-soi signifie produire les conditions d’une future guerre civile. Elle risque d’exploser, d’ici à quelques semaines.
> Lire aussi  Giorgio Agamben : « L’épidémie montre clairement que l’état d’exception est devenu la condition normale »
D’ailleurs, si, pour la vie économique, on a essayé de trouver un compromis entre la nécessité de garder en vie la société et celle de la protéger, pour la vie sociale, culturelle, psychique on a été beaucoup moins fin.
Par exemple, on a laissé ouvert les tabacs, mais pas les librairies : le choix des « biens de première nécessité » renvoie à une image assez caricaturale de l’humanité.
Il y a un sujet iconographique qui a traversé la peinture européenne : celui de « saint Jérôme dans le désert », représenté avec un crâne et un livre, la Bible qu’il traduisait. Les mesures font de chacune et chacun de nous des « Jérôme » qui contemplent la mort et sa peur, mais auxquels on ne reconnaît même pas le droit d’avoir avec soi un livre ou un vinyle.
« Restez chez vous ! » dit le président. Or, dans « Métamorphoses », vous faites une critique du « tous à la maison » et de cette obsession d’assigner la vie à résidence. Pour quelles raisons ?
Cette expérience inouïe d’assignation à domicile indéterminée et collective qui s’étend tout d’un coup à des milliards de personnes nous apprend plusieurs choses.
Tout d’abord nous faisons l’expérience du fait que la maison ne nous protège pas, elle n’est pas forcément un refuge, au contraire elle peut nous tuer. On peut mourir de trop de maison. Et la ville, la distance que toute société implique, nous protège normalement des excès d’intimité et de proximité que toute maison nous impose.
Le malaise de ces jours n’a donc rien d’étrange. L’idée que le chez-soi, la maison soit le lieu de la proximité à la « nature » est un mythe d’origine patriarcale. La maison est l’espace à l’intérieur duquel un ensemble d’objets et d’individus sans liberté vivent dans l’ordre voué à la production d’une utilité. La seule différence entre maisons et entreprises est le lien généalogique qui relie les membres de l’une mais pas de l’autre. Pour cela aussi, toute maison est l’exact opposé du politique : c’est pour cela que l’injonction à rester à la maison est paradoxale et dangereuse.
En quoi l’analyse écologique de la crise sanitaire vous semble-t-elle inappropriée, au mieux romantique et au pire réactionnaire ?
L’expérience de ces jours devrait donc nous apprendre que l’écologie, la science qui devrait nous aider à réparer la planète doit être entièrement reformée, à partir de son nom, qui abrite encore l’image de la maison (oikos en grec veut dire chez-soi, maison). L’écologie n’est pas seulement romantique, elle reste une science profondément patriarcale qui, malgré tous les efforts de l’écoféminisme, n’est pas arrivée à se libérer de son passé.
De fait, en continuant à penser que la Terre est la maison du vivant, et que toute espèce vivante a la même relation privilégiée à un territoire qu’un individu humain avec son appartement, non seulement nous nous efforçons d’assigner à domicile la totalité des espèces vivantes, mais nous projetons un modèle économique sur la nature.
Ecologie et économie marchandes sont nées au même moment, elles sont deux jumelles siamoises qui partagent les mêmes concepts et le même cadre épistémologique, et il est naïf de penser que l’écologie, telle qu’elle est structurée aujourd’hui, pourra jamais combattre le capitalisme.
> Lire aussi  Cynthia Fleury : « L’un des enjeux de l’épidémie est de construire un comportement collectif respectueux de l’Etat de droit »
Non, il n’y a pas de maisons ontologiques, ni pour nous, les humains, ni pour les non-humains, il n’y a que des migrants sur Terre, car la Terre est une planète, un corps qui est constamment à la dérive dans le cosmos. En tant qu’être planétaire, tout être vivant est à la dérive, change de lieu, de corps, de vie, tout le temps. Il est impossible de se protéger des autres, et cette pandémie le démontre. On peut juste éviter quelques conséquences de la contagion, mais nous, nous le pourrons jamais, en tant qu’êtres vivants.
A la différence de ce que nous voudrions imaginer, cette pandémie est la conséquence de nos péchés écologiques : ce n’est pas un fléau divin que la Terre nous envoie. Elle est juste la conséquence du fait que toute vie est exposée à la vie des autres, que tout corps héberge la vie des autres espèces, est susceptible d’être privé de la vie qui l’anime.
Personne, parmi les vivants, n’est chez soi : la vie qui est au fond de nous et qui nous anime est beaucoup plus ancienne que notre corps, et elle est aussi plus jeune, car elle continuera à vivre lorsque notre corps se décomposera.
Le virus est perçu comme quelque chose d’inquiétant, certes, mais aussi de radicalement différent de nous. Or vous montrez dans votre livre qu’il fait partie de nous. En quel sens est-il l’un des visages de la métamorphose du vivant ?
Tous les êtres vivants, peu importe leur espèce, leur règne, leur stade évolutif, partage une seule et même vie : c’est la seule et même vie que chaque vivant transmet à sa progéniture, la seule et même vie qu’une espèce transmet à une autre espèce dans l’évolution.
La relation entre vivants, peu importe s’ils appartiennent à des espèces différentes, est celle qui existe entre la chenille et le papillon. Toute vie est à la fois la répétition et la métamorphose de la vie qui l’a précédé.
Chacun de nous (et chaque espèce) est à la fois le papillon d’une chenille qui s’est formée dans un cocon et la chenille de mille papillons futurs. C’est seulement à cause du fait que nous partageons la même vie que nous sommes mortels. Car la mort n’est pas la fin de la vie, elle est juste le passage de cette même vie d’un corps à d’autres. Ce virus, même si c’est difficile à voir, est aussi une vie future qui se prépare. Pas forcément identique à celle que nous connaissons, ni d’un point de vue biologique ni d’un point de vue culturel.
Le virus et sa diffusion pandémique ont aussi une signification capitale d’un autre point de vue. Nous avons passé des siècles à nous dire que nous sommes au sommet de la création ou de la destruction : très souvent le débat autour de l’anthropocène est devenu l’effort de moralistes pervers de penser la magnificence de l’homme dans la ruine – nous sommes les seuls capables de détruire la planète, nous sommes exceptionnels dans notre puissance nocive car aucun autre être possède une telle puissance.
Avec le Covid-19, faisons-nous l’expérience de notre extrême vulnérabilité ?
Pour la première fois depuis très longtemps – et à une échelle planétaire, globale –, nous rencontrons quelque chose dont la puissance est bien supérieure à la nôtre et qui parvient à nous mettre à l’arrêt pendant des mois.
D’autant plus qu’il s’agit du virus, c’est-à-dire du plus ambigu des êtres sur Terre, celui pour lequel on a du mal même à parler de « vivant » : il habite le seuil entre la vie « chimique » qui caractérise la matière et la vie biologique, sans qu’on puisse définir s’il appartient à l’une ou à l’autre. Il est trop animé pour l’une, trop indéterminé pour l’autre.
C’est dans son corps même qu’il trouble l’opposition nette entre la vie et la mort. Et pourtant cet agrégat de matériel génétique en liberté a fait s’agenouiller la civilisation humaine techniquement la plus développée de l’histoire de la planète. Nous avons rêvé d’être les seuls responsables de la destruction. Nous faisons l’expérience que la Terre peut se débarrasser de nous avec la plus petite de ses créatures. C’est très libérateur : nous sommes enfin libérés de cette illusion de toute-puissance qui nous oblige à nous imaginer comme le début et la fin de tout événement planétaire, dans le bien comme dans le mal, à nier que la réalité en face de nous soit autonome par rapport à nous.
Même une minuscule portion de matière organisée est capable de nous menacer. La Terre et sa vie n’ont pas besoin de nous pour imposer des ordres, inventer des formes, changer de direction.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/03/emanuele-coccia-la-terre-peut-se-debarrasser-de-nous-avec-la-plus-petite-de-ses-creatures_6035354_3232.html>
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3- L’économie européenne connaît le plus fort ralentissement de son histoire moderne, Le Monde, 03/04/20, 17h25
Eric Albert

Si l’ampleur de la récession reste impossible à mesurer, les premiers indicateurs économiques sont les pires jamais enregistrés. 
L’économie européenne est en arrêt cardiaque. Vendredi 3 avril, les indices PMI des acheteurs, qui sont des sondages réalisés auprès de plus de 5 000 entreprises de la zone euro pour mesurer leur activité, ont été publiés pour le mois de mars. A l’exception de l’Irlande, ils sont tous au pire niveau de leur histoire, bien au-dessous de ceux de la crise de 2008. En Italie, l’indice PMI du secteur des services est de 17 points, sachant qu’un niveau au-dessus de 50 points est synonyme de croissance et au-dessous, de contraction. Jamais, dans l’histoire des indices PMI, qui remonte aux années 1990, un niveau aussi bas n’avait été enregistré. En février, l’indice italien était de 52.
Partout ailleurs, la chute est similaire. En France, l’indice des services est ressorti à 27, au plus bas depuis sa création, en 1998. En Espagne, il est de 23, en Allemagne, de 32. Sur l’ensemble de la zone euro, l’indice « composite » (qui comprend les secteurs industriels et celui des services) chute à 29,7, contre 51,6 en février. En 2008, il était resté en permanence au-dessus de 35 points.
Ces indicateurs demeurent cependant trop optimistes, puisque la collection des données a été entreprise entre le 12 et le 26 mars, en partie avant le confinement de certains pays.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/03/l-economie-europeenne-connait-le-plus-fort-ralentissement-de-son-histoire-moderne_6035473_3234.html>
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4- Tribune. « Il y a ce à quoi nous sommes reliés, nous tous, confinés mais interdépendants, responsables, solidaires et fiers de l’être », Le Monde, 04/04/20, 06h00
Par Nathalie Heinich, Sociologue

La très large acceptation du confinement révèle la fin de l’illusion de la toute-puissance individuelle et remet au premier plan la notion d’intérêt général, analyse dans une tribune au « Monde » la sociologue Nathalie Heinich.
Tribune. Comme tout événement imprévu, brutal, vital, la crise du coronavirus suscite son lot de régressions : épidémie de bobards, théories du complot et ragots en tous genres et, bien sûr, recherche acharnée de coupables – des Chinois à la mondialisation, du néolibéralisme au changement climatique, des autorités sanitaires imprévoyantes au gouvernement machiavélique. Autant de tactiques destinées, probablement, à retrouver un semblant de prise sur ce qui nous échappe.
Et ce qui nous échappe en priorité, ce n’est pas seulement la maîtrise de notre santé future mais aussi, dès à présent, la maîtrise de notre quotidien : en quelques jours nous a été ôtée – et pour une durée conséquente – cette liberté fondamentale qui consiste à pouvoir nous déplacer à notre guise. De mémoire récente, on n’avait jamais connu cela.
> Lire aussi  En Italie, le temps des familles
Pourtant, malgré de prévisibles dérapages (refus d’obtempérer, stratégies de contournement de l’interdit, crises de nerfs), la situation n’engendre – pour le moment du moins – ni émeutes ni protestations de masse : les récalcitrants en restent au stade individuel (et ils ont même parfois leurs dénonciateurs auprès des autorités). On peut donc se demander ce qui rend, malgré tout, cette situation relativement supportable.
Une forte incitation à notre sentiment de responsabilité
Or, la réponse à cette question ne se réduit pas à l’existence de ces deux ressources essentielles que sont, sur le plan technique, la capacité de nous relier à autrui à distance grâce aux technologies de télécommunication (l’intensité de ces téléliens pouvant même aboutir à une forme de surmenage relationnel) et, sur le plan moral, le sentiment somme toute réconfortant que nous sommes à peu près égaux face à la menace (le virus ne connaît pas les classes sociales), même si elle touche davantage les plus âgés et même si, surtout, les conséquences du confinement sont tout sauf égalitaires selon les conditions d’habitation.
Car au-delà du maintien des liens à distance et de la relative égalité des risques sanitaires, il me semble que la principale raison de cette acceptation globale des mesures de confinement réside dans le fait qu’elles sollicitent intensément notre sentiment de responsabilité. Car on nous demande – et on a bien raison – de nous conduire en adultes, c’est-à-dire en êtres conscients que nos actions peuvent être bénéfiques ou nuisibles à autrui.
> Lire aussi  Cynthia Fleury : « L’un des enjeux de l’épidémie est de construire un comportement collectif respectueux de l’Etat de droit »
Souvenons-nous : la première réaction de beaucoup de nos concitoyens a été d’interpréter les mesures coercitives comme destinées à protéger leur santé : d’où une réaction de révolte et de rejet, car après tout, de quel droit la puissance publique pourrait-elle gouverner ma vie ? Et puis, étant jeune et pas malade je ne suis pas concerné, n’est-ce pas ? Et puis, n’aurais-je pas le droit, moi, de prendre des risques pour moi-même si cela me chante ? Heureusement la communication gouvernementale a bien mis les points sur les « i » : vous confiner, ce n’est pas seulement vous protéger mais protéger les autres – vos proches, et les inconnus croisés dans la rue, et l’ensemble de vos concitoyens.
Mettre à distance ses désirs, et se projeter dans l’avenir
Autrement dit : si l’on vous confine c’est parce que vous n’êtes pas seuls ; et si l’on vous coupe des autres, c’est justement parce que les autres existent, et qu’ils dépendent aussi de vous. Il en va d’ailleurs de même aujourd’hui non seulement pour le confinement mais aussi pour les masques : s’il faut porter un masque ce n’est pas tant, comme on l’a cru, pour se protéger soi-même que pour protéger autrui – et donc aussi, à terme, soi-même.
Grâce à cette crise a pu s’introduire dans l’esprit de maints de nos concitoyens l’idée que chacun n’est pas l’alpha et l’oméga de sa propre vie ; qu’au-dessus de l’intérêt individuel il y a quelque chose de plus précieux, qu’on appelle l’intérêt général, ou le bien commun ; mais que la coexistence des deux n’est pas forcément aisée à organiser lorsque nous nous retrouvons clivés entre les valeurs privées (notre confort, notre besoin de relations avec nos proches, notre envie de partir à la campagne, notre liberté) et les valeurs publiques en vertu desquelles nous justifions nos actions (ne pas aggraver la contamination, ne pas mettre en danger la santé des plus vulnérables, ne pas alourdir la tâche des soignants).
> Lire aussi  Jean Tirole : face au coronavirus, « allons-nous enfin apprendre notre leçon ? »
Voilà que le confinement nous oblige à mettre nos désirs à distance (après tout, est-il si important pour moi de retrouver sans délai l’homme que j’aime ?) et à nous projeter dans l’avenir (tout cela n’aura qu’un temps, et durera d’autant moins que je me soumettrai aux consignes). Mettre à distance ses désirs, et se projeter dans l’avenir : c’est exactement ce qu’on apprend aux enfants pour les aider à devenir adultes, c’est-à-dire civilisés.
Fin de l’illusion de la toute-puissance individuelle
Encore une étape, aurait dit Norbert Elias, dans ce « processus de civilisation des mœurs » qui a construit, pour le meilleur, les sociétés occidentales, en éduquant les humains à autre chose qu’à la satisfaction égoïste de leurs désirs immédiats et à l’expression brute de leurs besoins corporels. Et sans doute aurait-il ajouté qu’avec cette prise de conscience collective de l’« interdépendance » dont se nourrit « la société des individus », on assiste aussi au déclin de « l’homo clausus », cette illusion spontanée selon laquelle l’homme serait clos sur lui-même, défini antérieurement aux autres et indépendamment d’eux.
Fin de l’illusion de toute-puissance individuelle, fin du fantasme selon lequel la liberté des personnes serait le but ultime : enfermés dans nos domiciles, nous voici en mesure de méditer, enfin, le sens et l’importance de la notion d’intérêt général ; et de réaliser l’impérieuse nécessité de préférer, au libéralisme tant économique (de droite) que libertaire (de gauche), la conception républicaine de la citoyenneté, qui rend le bien commun supérieur à la somme des libertés individuelles, et le place au-dessus d’elles, en nous reliant non seulement à nos proches et à nos semblables mais à tous nos concitoyens, voire à tous les habitants de notre malheureuse planète.
> Lire aussi  « La Terre peut se débarrasser de nous avec la plus petite de ses créatures »
Voilà donc qu’après deux générations biberonnées dans le culte de l’enfant roi et du « J’ai bien le droit de m’habiller comme je veux », le rêve de toute-puissance retombe de tout son poids de corrosive illusion, et fait flop : décidément, il y a plus important, et même plus excitant, que la satisfaction des désirs individuels. Car il y a aussi ce à quoi nous sommes reliés, nous tous, confinés certes mais interdépendants, responsables, solidaires et – en dépit de tout – fiers de l’être.
§ Les derniers ouvrages parus de Natahalie Heinich sont La cadre analyse d’Erving Goffman (2020, éditions du CNRS) et Le Pont Neuf Christo (2020, éditions Thierry Marchaisse)
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/04/il-y-a-ce-a-quoi-nous-sommes-relies-nous-tous-confines-mais-interdependants-responsables-solidaires-et-fiers-de-l-etre_6035532_3232.html>
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5- L'écologiste Yannick Jadot : "Organisons un Grenelle du monde d'après", Le JDD, 04/04/20, 22h30
Arthur Nazaret

Le chef de file des écologistes entend profiter de la crise pour lancer "un plan massif de transition". Pour Yannick Jadot, "il serait criminel d’organiser le sauvetage du vieux monde".
Comment préparer la sortie de crise du coronavirus ?
Quand on se sera enfin débarrassés de cette terrible épidémie, organisons un "Grenelle du monde d’après". Une grande négociation associant toutes les forces vives de notre pays, collectivités, entreprises, syndicats, associations, Etat. Le modèle néolibéral est une machine à broyer les plus modestes, un prédateur pour le climat et le vivant. Il est temps de dessiner un autre projet de civilisation.
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.lejdd.fr/Politique/lecologiste-yannick-jadot-organisons-un-grenelle-du-monde-dapres-3959887>
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6- Coronavirus : les Européens au défi de la solidarité financière, Les Echos, 05/04/20, 12h01
Gabriel Grésillon (Bureau de Bruxelles)

Les ministres des Finances de la zone euro vont devoir s'entendre, ce mardi, sur les mécanismes permettant d'aider les pays les plus durement touchés par la pandémie. Un sujet explosif, qui a déjà rouvert les plaies de la crise de la zone euro.
Sortir de la cacophonie. Après avoir fait violemment étalage de leurs divergences, les Européens doivent à tout prix, ce mardi, commencer à esquisser un plan cohérent de soutien financier aux pays les plus durement touchés par la crise du coronavirus. Lors d'une réunion de l'eurogroupe, les ministres des Finances vont tenter de trancher cette question qui réveille les pires souvenirs de la crise de la zone euro, opposant un Nord soucieux d'éviter toute mutualisation des risques à un Sud outré par l'égoïsme supposé de ses interlocuteurs.
Risque de fragmentation
Il y a dix jours, au terme d'une vidéo-conférence tendue entre les chefs d'Etat et de gouvernement, la confrontation avait pris un tour acide. Le Premier ministre portugais, Antonio Costa, avait été jusqu'à juger « répugnante » l'attitude des Pays-Bas. 
Pour Mario Centeno, le Portugais qui préside l'eurogroupe , le risque à long terme est celui d'une « fragmentation » de la zone euro, alors que les dettes publiques vont inévitablement s'envoler et que la capacité de rebond des pays s'avérera dès lors extrêmement différentiée selon leur marge de manœuvre budgétaire. 
Face à ce risque, le premier élément de réponse devra concerner le Mécanisme européen de stabilité (MES). Avec une capacité de prêts dépassant les 410 milliards d'euros, celui-ci pourrait, sans difficulté, débloquer des lignes de crédit d'une valeur allant jusqu'à 2% du PIB des pays concernés (soit 240 milliards en tout). La plupart des protagonistes semblent désormais d'accord au sujet des conditions qui permettraient de prêter des fonds à un Etat : elles renverraient à la nécessité d'utiliser les financements uniquement pour affronter la crise du coronavirus et seraient beaucoup moins intrusives que ce que le MES pratiquait jusqu'à présent.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/monde/europe/coronavirus-les-europeens-au-defi-de-la-solidarite-financiere-1192199>
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7- « Quoi qu’il en coûte » : la relance économique porte le risque de futures crises pandémiques, The Conversation, 05/04/20, 18:51
Par Philippe Naccache, Professeur Associé, INSEEC School of Business & Economics & Julien Pillot, Enseignant-Chercheur en Economie et Stratégie (Inseec U.) / Pr. et Chercheur associé (U. Paris Saclay), INSEEC School of Business & Economics

D’aucuns pourraient voir dans la crise sanitaire que nous impose le Covid-19 un cygne noir, à savoir un événement extrêmement rare, dont l’importance n’a d’égale que son imprévisibilité. Ils se tromperaient lourdement tant les cris d’alerte quant à notre impréparation à faire face à des crises pandémiques de plus en plus probables se sont multipliés ces dernières années.
Considérés rétrospectivement, les propos tenus par Bill Gates, le fondateur de Microsoft, lors de sa conférence Ted de 2015 – dans laquelle il annonçait que nous n’étions pas prêts à faire face à une pandémie – sont, par exemple, proprement vertigineux.
La communauté scientifique internationale s’alarme depuis longtemps du poids des activités humaines sur l’augmentation de la probabilité de survenue de pandémies. Les catalyseurs de ces scénarios pandémiques sont en effet multiples, et très bien documentés.
Arrêtons-nous un instant sur les principaux.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://theconversation.com/quoi-quil-en-coute-la-relance-economique-porte-le-risque-de-futures-crises-pandemiques-135435>
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8- "Le Parisien" présente ses excuses pour sa une jugée sexiste, France info avec AFP, 05/04/20, 18:55

Le journal francilien a mis à sa une ce dimanche les portraits de quatre personnalités et experts, tous masculins, qui "racontent le monde d'après" le confinement. 
Le quotidien Le Parisien a présenté des excuses, dimanche 5 avril, pour sa une consacrée à des personnalités qui "racontent le monde d'après", et qui met exclusivement en avant des hommes, ce qui a valu au journal de nombreuses accusations de sexisme.
Le journal francilien a mis à sa une ce dimanche les portraits de quatre personnalités et experts, tous masculins (le climatologue Jean Jouzel, le commissaire européen Thierry Breton, le politologue Yascha Mounk et le généticien Axel Kahn). L'absence d'une ou plusieurs femmes a fait réagir de nombreuses personnes sur les réseaux sociaux, reprochant au journal une forme de sexisme. 
"Désolée de vous décevoir, mais dans le monde d’après, il y aura des femmes !", a ainsi réagi l'économiste Julia Cagé.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-parisien-presente-ses-excuses-pour-sa-une-jugee-sexiste_3901155.html>
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9- Combattre la saturation de nos économies, enjeu de l’après Covid-19, The Conversation, 05/04/20, 18:51
Par François Lévêque, Professeur d’économie, Mines ParisTech

Il va falloir s’attaquer sérieusement à l’économie de l’encombrement. La comprendre et la réduire. Viennent bien sûr à l’esprit les mesures à prendre pour limiter à l’avenir la saturation hospitalière en cas d’épidémies nouvelles. Mais les services encombrés s’étendent bien au-delà. L’encombrement est partout ou presque. Le confinement a effacé des embouteillages en tout genre, mais il faut prévoir à leur retour de mieux les limiter et maîtriser.
J’ai été médusé, comme vous sans doute, par une photo d’avant le virus montrant des silhouettes colorées à la queue leu leu parcourant une ligne de crête enneigée un jour de ciel bleu : l’embouteillage sur les derniers cent mètres pour atteindre le sommet du mont Everest. Mais finalement, puisque c’est le Toit du monde, il n’y a pas de raison qu’il échappe à son encombrement.
Coûts de l’encombrement contre bénéfices du rassemblement
Tout un pan de l’économie est en effet frappé d’encombrement : le tourisme de masse bien sûr, à Venise, au Machu Picchu, ou tout simplement sur les plages de la Côte d’Azur en été. À moins encore de flotter dans un de ces bateaux de croisière géants, à l’instar du Harmony of the Sea et ses 235 000 tonneaux.
Les événements sportifs sont également touchés. Plus de dix mille athlètes étaient attendus aux Jeux olympiques de Tokyo et mille fois plus de spectateurs pour assister aux épreuves. Beaucoup de monde aussi pour les rencontres professionnelles dans les foires et les congrès ainsi que dans les amphithéâtres universitaires et les colloques scientifiques. Sans oublier le roi de l’encombrement, l’embouteillage lié aux déplacements, des voitures, des métros, des avions, et même depuis peu des trottinettes et des vélos sur les trottoirs.
Mais attention, il y a un pendant positif à l’encombrement : les bénéfices du rassemblement. Les villes et les métropoles en témoignent. Et pas seulement à travers les terrasses de café et la vie de la rue. La concentration spatiale des habitants et des entreprises assure une meilleure rencontre des besoins réciproques, par exemple entre employeurs et employés ou entre producteurs et fournisseurs, ainsi qu’une meilleure production et diffusion des connaissances et des innovations. Modéliser et évaluer ces économies d’agglomération bénéfiques sont le pain quotidien des économistes urbains et il en va de même pour les vertus de la mobilité étudiées par les économistes du transport.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/combattre-la-saturation-de-nos-economies-enjeu-de-lapres-covid-19-135454>
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10- Tribune. Yuval Noah Harari : « Le véritable antidote à l’épidémie n’est pas le repli, mais la coopération », Le Monde, 05/04/20, 19h49 
Par Yuval Noah Harari, Historien

L’auteur de « Sapiens. Une brève histoire de l’humanité », rappelle que l’humanité est parvenue, au cours du dernier siècle, à faire reculer l’impact des épidémies.
Tribune. Face à l’épidémie due au coronavirus, beaucoup accusent la mondialisation et prétendent que le seul moyen d’éviter que ce scénario se reproduise est de démondialiser le monde. Construire des murs, restreindre les voyages, limiter les échanges. Et pourtant, si le confinement, à court terme, est essentiel pour freiner l’épidémie, l’isolationnisme, à long terme, provoquerait un effondrement de l’économie sans offrir aucune protection contre les maladies infectieuses. Au contraire. Le véritable antidote à l’épidémie n’est pas la ségrégation, mais la coopération.
Les épidémies ont tué des millions de gens bien avant l’ère de la mondialisation. Au XIVe siècle, il n’y avait ni avion ni bateaux de croisière, ce qui n’a pas empêché la peste noire de se répandre de l’Extrême-Orient à l’Europe occidentale en guère plus de dix ans, tuant au moins un quart de la population. En 1520, au Mexique, il n’y avait pas de trains, pas de bus et pas même d’ânes, et, pourtant, une épidémie de variole a décimé en six mois à peine un tiers de ses habitants. En 1918, une souche particulièrement virulente de grippe parvint à se répandre en quelques mois jusque dans les coins les plus reculés de la planète. Elle contamina plus d’un quart de l’espèce humaine et causa la mort de dizaines de millions de personnes en moins d’une année.
Au cours du siècle qui a suivi, l’humanité est devenue encore plus vulnérable aux épidémies par l’effet combiné d’une amélioration des transports et d’une croissance des populations. Aujourd’hui, un virus peut voyager en classe affaires à travers le monde en 24 heures et infecter des mégapoles. Nous aurions donc dû nous attendre à vivre dans un enfer infectieux où des fléaux mortels se seraient répandus les uns après les autres.
> Lire aussi  « Le Covid-19 met au jour toute une série de phénomènes associés à la mondialisation »
Or, l’ampleur et l’impact des épidémies ont, en réalité, considérablement diminué. Malgré des virus abominables comme le VIH ou Ebola, jamais depuis l’Age de pierre les épidémies n’ont causé aussi peu de morts, en proportion, qu’au XXe siècle. C’est parce que la meilleure défense dont les hommes disposent contre les pathogènes, ce n’est pas l’isolement, c’est l’information. L’humanité a remporté la guerre contre les pathogènes parce que, dans la course aux armements à laquelle se livrent les pathogènes et les médecins, les pathogènes comptent sur des mutations aveugles et les médecins sur des analyses de données scientifiques.
Dieux en colère, magie noire ou air vicié
Quand la peste noire a frappé au XIVe siècle, les gens n’avaient aucune idée de ce qui l’avait causée ni de ce qu’ils pouvaient faire pour l’enrayer. Jusqu’à l’époque moderne, les hommes imputaient généralement les fléaux à des dieux en colère, à la magie noire ou à un air vicié, et ils ne suspectaient pas l’existence des bactéries et des virus. Ainsi, quand la peste noire ou la variole sont apparues, la seule chose envisagée par les autorités était d’organiser des messes aux différents dieux et saints. Sans effet.
> Lire aussi  Mai 1920, quand la peste a frappé aux portes de Paris
Au siècle dernier, des scientifiques, des médecins et des soignants du monde entier ont mis en commun des informations et sont parvenus, ensemble, à comprendre à la fois les mécanismes des épidémies et les moyens de les combattre. La théorie de l’évolution a expliqué pourquoi et comment de nouvelles maladies font irruption et quand d’anciennes deviennent plus virulentes. La génétique a permis aux scientifiques de lire le mode d’emploi des pathogènes. Tandis que les hommes du Moyen Age n’ont jamais découvert ce qui avait causé la peste noire, il a fallu à peine deux semaines aux scientifiques pour identifier le nouveau coronavirus, séquencer son génome et développer un test fiable permettant d’identifier les individus contaminés.
Une fois que les scientifiques ont compris la cause des épidémies, il est devenu bien plus facile de les combattre. Les vaccins, les antibiotiques, une meilleure hygiène et une infrastructure médicale bien plus élaborée ont permis à l’humanité de prendre le dessus sur ses prédateurs invisibles. En 1967, 15 millions de personnes étaient encore atteintes de variole et 2 millions en mouraient. Mais, dix ans plus tard, après une campagne de vaccination, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait en 1980 que l’humanité a gagné et que la variole était éradiquée. En 2019, pas une seule personne n’a été infectée ou tuée par la variole.
On ne se protégera pas en fermant nos frontières
Que nous apprend l’histoire face à l’épidémie actuelle de Covid-19 ? D’abord, que l’on ne se protégera pas en fermant définitivement nos frontières. Rappelons-nous que les épidémies se sont répandues rapidement même au Moyen Age, bien avant la mondialisation. Si, donc, on réduisait nos connexions mondiales à l’échelle d’un royaume médiéval, ce serait encore insuffisant. Pour que l’isolement nous protège efficacement, il faudrait retourner à l’Age de pierre. Pouvez-vous faire une telle chose ?
L’histoire indique ensuite que la véritable protection vient du partage d’informations scientifiques fiables et de la solidarité internationale. Lorsqu’un pays est frappé par une épidémie, il devrait partager en toute transparence les données recueillies sur l’infection sans craindre une catastrophe économique, tandis que d’autres pays devraient pouvoir se fier à ces informations et tendre la main aux victimes plutôt que les ostraciser.
La coopération internationale est également nécessaire pour que les mesures de confinement soient efficaces. Quarantaines et confinements sont décisifs pour arrêter la propagation d’une épidémie. Mais lorsque les pays se méfient les uns des autres et que chacun a l’impression d’être livré à lui-même, les gouvernements hésitent à adopter des mesures si drastiques.
Si vous découvrez 100 cas de Covid-19 dans votre pays, déciderez-vous de fermer des villes et des régions entières ? Dans une large mesure, cela dépend de ce que vous pouvez espérer des autres pays. Confiner vos villes pourrait provoquer un effondrement économique. Si vous pensez que d’autres pays vous viendront en aide, vous serez plus susceptible d’adopter une mesure aussi radicale. Mais si vous pensez qu’ils vous abandonneront, vous hésiterez à le faire jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Face à de telles épidémies, le plus important est peut-être de comprendre que la propagation de l’épidémie dans n’importe quel pays met en péril l’humanité tout entière. Parce que les virus évoluent. Des virus comme le SARS-CoV-2 proviennent d’animaux, comme la chauve-souris. Lorsqu’ils se transmettent aux humains, les virus ne sont d’abord pas bien adaptés à leurs hôtes.
Le risque des mutations
Lorsqu’ils se répliquent au sein des organismes humains, ils peuvent subir des mutations. La plupart de ces mutations sont inoffensives. Mais il arrive qu’une mutation rende le virus encore plus contagieux ou plus résistant au système immunitaire humain, et cette souche mutante se répandra alors très rapidement parmi la population. Sachant qu’un seul individu peut héberger un milliard de milliards de particules virales soumises à des mutations constantes, chaque personne contaminée donne au virus un milliard de milliards de plus de chances de mieux s’adapter à l’homme.
Cela ne relève pas de la spéculation. En 2014, une seule mutation dans un seul virus Ebola qui avait infecté un seul être humain a rendu Ebola quatre fois plus contagieux pour les hommes ; de relativement rare, la maladie à virus Ebola est ainsi devenue une épidémie dévastatrice. Tandis que vous lisez ces lignes, une mutation semblable a peut-être lieu dans un seul gène du SARS-CoV-2 ayant contaminé quelqu’un à Téhéran, Milan ou Wuhan. Si tel est bien le cas, cela ne menace pas simplement les Iraniens, les Italiens ou les Chinois, mais votre vie aussi, directement. Le monde entier à intérêt à ne pas laisser cela se produire. Ce qui signifie protéger chaque personne dans chaque pays.
> Lire aussi  En RDC, le professeur Muyembe, découvreur d’Ebola, en première ligne contre le coronavirus
Dans les années 1970, l’humanité a réussi à vaincre le virus de la variole parce que partout dans le monde les gens ont été vaccinés contre la variole. Si un seul pays avait échoué à vacciner sa population, il aurait mis en danger toute l’humanité, car tant que le virus de la variole continuait d’exister et pouvait évoluer quelque part, il pouvait toujours se répandre à nouveau partout.
L’humanité face à une grave crise
Dans la bataille contre les virus, l’humanité a besoin de protéger étroitement ses frontières. Mais pas les frontières qui existent entre les pays, plutôt celle qui sépare le monde des hommes de celui des virus. La planète Terre fait équipe avec d’innombrables virus, et de nouveaux virus évoluent constamment à cause de mutations génétiques. La ligne de démarcation entre le monde des virus et le monde des hommes passe à travers le corps de chaque être humain. Si un dangereux virus parvient à franchir cette frontière à n’importe quel point du globe, c’est toute l’espèce humaine qu’il met en danger.
Au cours du siècle passé, l’humanité a fortifié cette frontière comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Les systèmes de santé modernes ont été conçus pour servir de mur le long de cette frontière, et les soignants, les médecins et les chercheurs sont les gardes qui patrouillent et repoussent les intrus. Or de longues portions de cette frontière sont restées exposées. Des millions de personnes à travers le monde n’ont pas accès aux soins. Cela met en danger chacun d’entre nous.
Nous sommes habitués à penser la santé en termes nationaux, mais fournir un meilleur système de santé aux Iraniens et aux Chinois aide à protéger aussi les Israéliens et les Français des épidémies. Pour le virus, il n’y a aucune différence entre des Iraniens, des Chinois, des Français et des Israéliens. Pour le virus, nous sommes tous des proies. Cette vérité toute simple devrait être une évidence pour tous, mais malheureusement elle échappe même à certains personnages parmi les plus importants de la planète.
L’humanité fait face aujourd’hui à une grave crise, pas seulement à cause du coronavirus, mais aussi à cause de la défiance que les hommes ont les uns envers les autres. Pour vaincre une épidémie, il faut que les gens aient confiance dans les experts scientifiques, les citoyens dans les autorités publiques, et que les pays se fassent mutuellement confiance. Ces dernières années, des politiciens irresponsables ont délibérément sapé la confiance que l’on pouvait avoir en la science, envers les autorités publiques et dans la coopération internationale. En conséquence, nous faisons aujourd’hui face à cette crise sans leaders mondiaux susceptibles d’inspirer, d’organiser et de financer une réponse globale coordonnée.
Les Etats-Unis sont restés sur la touche
Durant l’épidémie d’Ebola en 2014, les Etats-Unis avaient assuré ce rôle de leader. Tout comme en 2008, lors de la crise financière, quand ils ont rassemblé derrière eux suffisamment de pays pour empêcher une crise économique mondiale. Mais ces dernières années, les Etats-Unis ont renoncé à leur rôle de leader mondial. Le gouvernement actuel l’a clairement fait savoir : les Etats-Unis n’ont dorénavant plus de véritables amis, ils n’ont que des intérêts.
Lorsque la crise du coronavirus a éclaté, les Etats-Unis sont restés sur la touche et s’abstiennent depuis de jouer un rôle de premier plan. Même s’ils devaient finalement l’assumer, la confiance qu’inspire le gouvernement américain est à ce point dégradée que peu de pays seront prêts à les suivre. Accepteriez-vous de suivre un leader dont la devise est « Moi d’abord » ?
> Lire aussi  La panne du leadership américain dans la crise du coronavirus
Le vide laissé par les Etats-Unis n’a été comblé par aucun autre Etat. Au contraire. La xénophobie, l’isolationnisme et la méfiance caractérisent pratiquement désormais l’ensemble du système international. Sans confiance et solidarité mondiales, nous ne pourrons pas enrayer l’épidémie de Covid-19 et nous aurons probablement dans le futur à affronter d’autres épidémies de ce genre. Chaque crise est néanmoins aussi une opportunité. Espérons que l’épidémie actuelle aide l’humanité à comprendre le danger aigu que représente la désunion mondiale.
Dans ce moment de crise, le combat décisif se joue au sein même de l’humanité. Si cette épidémie conduit à une désunion et à une méfiance accrues entre les hommes, ce sera la plus grande victoire du virus. A l’inverse, si l’épidémie entraîne une coopération mondiale plus étroite, alors nous n’aurons pas seulement vaincu le coronavirus, mais tous les pathogènes à venir.
Traduit de l’anglais par Pauline Colonna d’Istria
§ Yuval Noah Harari est spécialiste de l’histoire militaire et médiévale, et l’auteur d’un ouvrage devenu un best-seller mondial, « Sapiens. Une brève histoire de l’humanité » (Albin Michel, 2015), et de « 21 leçons pour le XXIe siècle » (Albin Michel, 2018). Maître de conférence au département d’histoire de l’université hébraïque de Jérusalem, il s’intéresse tout particulièrement aux connaissances et aux aptitudes qui ont permis à l’homme d’accélérer son développement à différents moments de l’histoire, et aux risques dont sont porteuses ces évolutions.
© Yuval Noah Harari 2020. Cet article a d’abord été publié en anglais dans l’hebdomadaire américain « Time ».
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/05/yuval-noah-harari-le-veritable-antidote-a-l-epidemie-n-est-pas-le-repli-mais-la-cooperation_6035644_3232.html>
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11- Le WWF lance un appel pour que la France adopte un “filet de sécurité” afin de gérer la crise du Covid-19, France info, 06/04/20, 06:22

Le Fonds mondial pour la nature (WWF) publie un communiqué lundi 6 avril dans lequel il appelle la France à modifier son mode de consommation et de production pour permettre une sortie de la crise du coronavirus qui soit "durable". 
Le WWF appelle la France à adopter un "filet de sécurité sanitaire, économique et écologique vers la sortie de crise", écrit l'ONG environnemental dans un communiqué lundi 6 avril. "Les pressions que nous exerçons sur la nature à travers nos modes de consommation et de production non soutenables sont en grande partie à l’origine des crises écologiques et sanitaires, poursuit le Fonds mondial pour la nature (WWF). La pandémie COVID-19 pourrait être un nouveau signal de l’urgence à changer nos modèles de société et prendre les mesures qui s’imposent."
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-wwf-lance-un-appel-pour-que-la-france-adopte-un-filet-de-securite-afin-de-gerer-la-crise-du-covid-19_3901203.html>
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12- Coronavirus : plus résilient, plus sobre, plus solidaire… des pistes pour imaginer « le monde d’après », Le Monde, 06/04/20, 14h01
Audrey Garric, Nabil Wakim et Perrine Mouterde

Les propositions se multiplient pour centrer les plans de relance économique sur la transition écologique. 
Imaginer le monde d’après. Un monde plus résilient, plus sobre, plus solidaire. Un monde capable de résister aux chocs sanitaires, mais aussi climatiques, amenés à se multiplier. Malgré une épidémie de Covid-19 encore loin d’être endiguée, les propositions se multiplient en France pour centrer les plans de relance économique sur la transition écologique et sur la lutte contre le changement climatique.
Dans une étude publiée mercredi 1er avril, des chercheurs de l’Institut pour l’économie du climat (I4CE) et de l’université Paris-Dauphine proposent une trentaine de mesures dans sept secteurs clefs de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), l’outil de pilotage qui indique comment la France entend réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ils suggèrent d’accélérer la rénovation des logements, de favoriser la production d’électricité renouvelable, de développer les transports en commun, les infrastructures ferroviaires, les réseaux cyclables et les voitures bas carbone, par exemple en restreignant la circulation des véhicules les plus polluants puis en interdisant leur vente, ou en développant les infrastructures de recharge pour véhicules électriques.
Réduire nos importations de protéines végétales
Associées à un plan de financement public de 7 milliards d’euros par an, ces mesures permettraient de déclencher 19 milliards d’euros d’investissements publics et privés supplémentaires chaque année jusqu’en 2023. De quoi « remettre globalement la France sur les rails de la SNBC », indique Hadrien Hainaut, expert à l’I4CE, mais aussi « contribuer à soutenir l’activité économique en sortie de crise, tout en renforçant notre société face à des chocs futurs ». A l’inverse, le plan de relance suivant la crise financière de 2008-2009 avait été conçu « sans ambition climatique ». « Cela explique en partie le retard accumulé en France en 2020. On ne peut plus se permettre de perdre une décennie de plus », rappelle Benoît Leguet, directeur général d’I4CE.
Le Fonds mondial pour la nature (WWF), qui recommande de conditionner les aides aux grandes entreprises en fonction de leur engagement à s’investir dans la transition écologique propose de s’appuyer sur la « taxonomie verte » de l’Union européenne. Il s’agit d’une classification des activités économiques en fonction de leur empreinte écologique adoptée en décembre 2019. « Il faut relever les entreprises mais pas à n’importe quelle condition, assume Isabelle Autissier, la présidente du WWF. En gelant les subventions au secteur fossile par exemple, on décourage l’utilisation de ces énergies et on encourage le renouvelable. » 
Outre les secteurs des transports et de l’énergie, l’organisation insiste aussi sur la nécessité de réformer l’agriculture, en réduisant notamment nos importations de protéines végétales pour l’alimentation animale et en luttant contre la déforestation importée.
Des « plans de transformation » plus radicaux
Pour « ne pas reproduire les erreurs du passé », le député écologiste Matthieu Orphelin appelle à « ne plus parler de plans de relance » mais de « plans de transformation » de l’économie et de la société plus radicaux. Il a conçu 39 propositions, qu’il a soumises au président de la République et au premier ministre, qui vont d’une revalorisation des métiers de la santé au triplement du rythme de rénovation énergétique des logements en passant par un grand plan sur la sobriété numérique.
Pour financer ses mesures, il propose une hausse des droits de succession et de mutation pour les plus gros patrimoines ou une extension de la taxe sur les transactions financières. « Il faut assumer un investissement public beaucoup plus fort dans les domaines du climat, de la biodiversité ou de la santé, d’autant que l’on ne peut plus s’appuyer sur la hausse de la taxe carbone », revendique-t-il.
C’est le parti inverse qu’a pris The Shift Project, un think tank qui travaille à des solutions en faveur d’une économie décarbonée. « Toutes les mesures de transition qui présupposent davantage de moyens financiers ne sont pas résilientes car on est obligés de les abandonner dès qu’il y a un choc économique », avance son président, Jean-Marc Jancovici, qui devrait présenter dans les prochaines semaines une série de propositions.
Ces pistes seront-elles adoptées par des responsables politiques qui ont, justement, toujours eu l’œil rivé sur la croissance ? « J’ai beaucoup de doutes sur le fait qu’une fois sortis de cette crise, on ait des politiques économiques très vertueuses. Je crois que l’on sera plutôt dans une course à retrouver la croissance, le pouvoir d’achat, des industries qui tournent, juge Daniel Boy, directeur de recherche au Centre de recherches politiques de Sciences Po. Une fois de plus l’écologie et l’environnement risquent de passer à la trappe. » 
Samedi 28 mars, Matthieu Orphelin et 44 députés de tous bords ont déposé un amendement à la loi d’urgence face au Covid-19 pour proposer un « grand plan de transformation de notre société en faveur du climat, de la biodiversité, de la solidarité et de la justice sociale ». Il a été rejeté sans même être débattu, après l’avis défavorable du gouvernement. L’exécutif s’est montré pour l’instant plus que timide sur la question, privilégiant les outils de relance économique plus classique.
Au-delà de la volonté politique, se pose la question de l’adhésion de la population. « Avant la crise, la préoccupation pour l’environnement était bien là, mais elle n’était pas complètement enracinée. Avec une tempête comme ça, il est possible qu’elle soit complètement déracinée », craint Daniel Boy.
Une consultation en ligne
D’où la volonté d’associer les citoyens à la réflexion. Matthieu Orphelin a lancé, samedi 4 avril, avec 60 députés, une consultation en ligne pour « construire le jour et le monde d’après ». Les 150 Français de la Convention citoyenne pour le climat, qui travaillent depuis six mois sur des réponses à la crise climatique, ont aussi débattu d’une stratégie de sortie de la crise du Covid-19 lors d’une session en visioconférence les 3 et 4 avril.
A l’instar du collectif Démocratie ouverte, qui œuvre à un renouveau de la démocratie, des dizaines d’initiatives de la société civile appellent à la mise en place d’un chantier participatif permettant à tous les citoyens de proposer des solutions et de délibérer. « La synthèse des propositions serait remise entre les mains de la convention citoyenne climat ou d’une nouvelle assemblée de citoyens tirés au sort, dédiée à la question du plan de relance », soumet Armel Le Coz, coordinateur de Démocratie ouverte.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/06/en-france-les-pistes-pour-imaginer-le-monde-d-apres_6035721_3234.html>
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13- Six livres à lire pendant le confinement pour envisager "le monde d’après", Novethic, 06/04/20

Malgré le télétravail, l’école à la maison aux enfants ou encore les apéros virtuels, nous avons peut-être un peu plus de temps pour dévorer quelques livres pendant cette période de confinement. Ces lectures peuvent être mise à profit pour réfléchir au monde d'après que l'on nous promet. De nombreux auteurs, dans leurs essais ou leurs romans, essaient de comprendre ou d'anticiper les crises climatiques et sociales ou le phénomène de confinement. Chaque journaliste de Novethic vous soumet sa référence en la matière.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/droits-humains/isr-rse/six-livres-a-lire-pendant-le-confinement-pour-envisager-le-monde-d-apres-148415.html>
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14- L'après Covid-19 : associations, syndicats et Régions de France prônent une relance sociale et écologique, Actu-environnement, 07/04/20
Rachida Boughriet

Pour préparer l'après-crise sanitaire, les ONG et syndicats lancent une pétition pour « un jour d'après » écologique, féministe et social, après la consultation citoyenne initiée par les parlementaires. Les Régions prônent « un new deal environnemental ».
« Plus jamais ça ! Préparons le jour d'après » du coronavirus. C'est l'appel lancé par seize associations et syndicats, ce mardi 7 avril, via une pétition nationale pour un « Jour d'après écologique, féministe et social ! ». Parmi ces organisations figurent les ONG Attac France, Greenpeace France, les Amis de la Terre France, Oxfam France, ainsi que les syndicats CGT, Confédération paysanne, Convergence nationale des Services Publics, Fédération syndicale unitaire (FSU). « Face à l'urgence sanitaire, les mesures de rupture sont nécessaires : stop aux dividendes, une fiscalité plus juste, une relocalisation de l'agriculture et de l'économie, un développement des services publics », liste Attac sur twitter.
Par cette pétition, les organisations appellent les citoyens à exprimer leur soutien en faveur de quatre mesures « urgentes » demandées au Gouvernement. « À court terme, il s'agit de stopper les activités non indispensables, de réquisitionner les établissements médicaux privés et les entreprises pour répondre à la crise, de suspendre les versements de dividendes, rachats d'action et bonus aux PDG, et d'orienter les milliards d'euros injectés dans l'économie française et européenne vers les besoins sociaux et écologiques des populations », estiment les organisations signataires. Elles plaident aussi pour la mise en place de trois mesures de plus long terme. « Nous invitons également les citoyens à soutenir des politiques publiques de long terme pour ne plus jamais revivre ça. Services publics, fiscalité plus juste, ainsi que relocalisation et réorientation de l'agriculture, de l'industrie et des services, doivent devenir les nouvelles priorités de l'action politique, pour remettre l'économie au service du plus grand nombre et limiter les dérèglements climatiques », énumèrent les organisations.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/associations-syndicats-regions-covid19-relance-sociale-ecologique-35283.php4>
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En graphiques
15- Moins de bruit, plus de télé, pas d’avions ou presque : la « France à l’arrêt » en douze graphiques, Blog Les Décodeurs, maj le 02/04/20 à 14h03
Mathilde Damgé ,  Jérémie Baruch ,  Maxime Ferrer ,  Léa Sanchez et  Grégoire Humbert

Décryptages. Avec le confinement en vigueur depuis le 17 mars, l’activité de la France s’est ralentie dans de nombreux secteurs. Tour d’horizon en douze graphiques.
Le directeur de l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee) l’a reconnu lui-même en publiant, jeudi 26 mars, les résultats des enquêtes de conjoncture, en forte baisse : il est difficile, voire impossible, de montrer par des chiffres l’ampleur de la crise inédite provoquée par l’épidémie de Covid-19 en France. Selon l’Insee, l’activité aurait fondu d’un tiers en quelques jours. Certains indicateurs sont assez explicites : transport, énergie, consommation, entreprises, finance… Nous en avons sélectionné douze.
Dans cet article, il s’agit de montrer des tendances et des ordres de grandeur. Excepté pour les chiffres de l’Insee, qui sont construits avec un calendrier mensuel, et dans la limite de la disponibilité des données, nous avons pris des indicateurs des trente derniers jours, et non ceux des années précédentes, qui ne sont pas toujours pertinents pour des comparaisons (variations selon les jours de la semaine, selon la météo ou d’autres événements…).
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/01/bruit-circulation-electricite-douze-indicateurs-d-une-france-a-l-arret_6035150_4355770.html>
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Deux publications
16- Série « Libérer les imaginaires », Imagine demain le monde, épisodes 7, 8 & 9, 03/04/20

Comme chaque vendredi depuis le début du confinement, retrouvez notre série « Libérer les imaginaires ». Aujourd’hui, notre magazine vous propose un dossier sur l’impact du trafic aérien sur l’environnement, le portrait d’un explorateur du genre humain et un reportage aux côtés des formidables infirmières de rue.
• Episode 7 – Aviation : un débat sous les radars – [Imagine 127 / Mars-Avril 2017]
Effet collatéral de la pandémie : des milliers d’avions sont cloués au sol. Et après ? Le trafic aérien reprendra-t-il de plus belle ? En 2018, Imagine décodait trois questions, plus que jamais d’actualité. Quelle est la responsabilité exacte de l’aviation dans le réchauffement climatique ? Pourquoi, sur cette question cruciale, le débat public ne décolle-t-il pas ? Et quelles sont les solutions envisageables ? 
Extrait : Pour comprendre, il faut avoir en tête l’importance des émissions cumulées des gaz à effet de serre, année après année : au-delà d’un certain palier, le risque grandit d’assister à un chamboulement complet des dynamiques climatiques. C’est la raison pour laquelle l’humanité dispose d’un budget fini (souvent évalué à 800 milliards de CO2) qu’elle ne peut en aucun cas dépasser pour espérer rester sous les 2 degrés de réchauffement global. Un rapport de l’ONG Finance and Trade Watch, cité par le média alternatif Reporterre, synthétise le problème d’une manière plus concrète et plus crue : « Si une personne effectue un vol aller-retour de Vienne aux îles Canaries, cela provoquera la fonte d’environ 4,5 m2 de banquise. » 
> A lire ici <http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?article2481>
• Episode 8 – Christian Clot, explorateur de l’extrême – [Imagine 130 / Novembre-Décembre 2018]
En explorant des régions les plus extrêmes de notre planète, Christian Clot se dédie à une recherche fondamentale : découvrir comment notre cerveau s’adapte aux changements violents et à différentes situations qui nous dépassent. Extrait : « Nous sommes face à un défi : on ne peut comprendre quelque chose que par l’émotion qu’elle nous procure. Or bientôt 70 à 75 % de la population vivra dans une grande ville, que certains n’auront jamais l’occasion de quitter. Comment donc faire comprendre à ces humains pourquoi ils doivent protéger une nature qu’ils ne connaissent pas ? Comment amener la nature à ces humains, comment amener ces humains à la nature ? C’est une des clés pour moi : je suis persuadé que nous ne parviendrons pas à changer notre impact climatique si nous ne résolvons pas cette équation-là. » 
> A lire ici <http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?article2553>
• Episode 9 – Infirmières de rue, aux petits soins – [Imagine 120 / Mars - Avril 2017]
Dès le début du confinement, différentes organisations ont interpellé les autorités : comment s’isoler, se protéger et protéger les autres, lorsqu’on n’a pas de toit ? Dans les rues désormais vides des villes, les personnes sans-abri ressortent. Le secteur s’organise, non sans difficultés, pour trouver des solutions dans la solidarité et la débrouille… Comme souvent. Hygiène, accès aux soins, prévention, insertion par le logement : leur travail est essentiel. Retour en reportage, un mardi d’hiver, aux côtés de l’ASBL Infirmières de rue. 
> A lire ici <http://www.imagine-magazine.com/lire/spip.php?article2286>
<http://www.imagine-magazine.com/lire/>
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17- Astérix publie un hebdomadaire gratuit 100% numérique pendant le confinement, Le JDD, 01/04/20, 11h32
Cyril Petit

Les Editions Albert-René publient ce mercredi le premier numéro du magazine "Irréductibles avec Astérix" : 28 pages de BD et de jeux gratuits à télécharger. Le numéro comprend également un hommage à Albert Uderzo, décédé le 24 mars.
Voilà de quoi occuper les irréductibles Gaulois que nous sommes, qui résistons chacun depuis notre propre hutte. Ce mercredi 1er avril (et ce n'est pas une blague!), les éditions Albert-René (qui appartiennent au groupe Lagardère, comme le JDD) lancent le premier numéro de "Irréductibles avec Astérix". Cet hebdomadaire 100% numérique paraîtra chaque semaine donc, tant que durera le confinement.
>> Suite à lire à :
<https://www.lejdd.fr/Culture/asterix-publie-un-hebdomadaire-gratuit-100-numerique-pendant-le-confinement-3959160>
> "Irréductibles avec Astérix" téléchargeable ici <https://www.asterix.com/wp-content/uploads/2020/04/Magazine_Asterix_Avril_01.pdf>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
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– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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