[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 2 publications (vendredi 17 avril)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Ven 17 Avr 08:05:25 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Marché automobile français : la casse du siècle <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/02/marche-automobile-francais-la-casse-du-siecle_6035289_3234.html>, Le Monde, 02/04/20, 11h12
2- La conversion de voitures thermiques en électriques désormais autorisée en France <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-conversion-de-voitures-thermiques-en-electriques-desormais-autorisee-en-france_143192>, AFP, 03/04/20, 12:00
3- Nucléaire : Fessenheim à l'arrêt après un "dysfonctionnement" sur un robinet <https://www.bfmtv.com/planete/nucleaire-fessenheim-a-l-arret-apres-un-dysfonctionnement-sur-un-robinet-1889326.html>, BFMTV, 05/04/20, 17h34
4- Un feu de forêt près de Tchernobyl provoque une hausse de la radioactivité <https://www.bfmtv.com/international/un-feu-de-foret-pres-de-tchernobyl-provoque-une-hausse-de-la-radioactivite-1889373.html>, BFMTV, 05/04/20, 19h15
5- Coronavirus. Des millions d’emplois menacés dans le transport aérien <https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-des-millions-d-emplois-menaces-dans-le-transport-aerien-6802284>, Ouest-France avec Reuters, 07/04/20, 15h46
6- Dieselgate : la justice anglaise estime que le logiciel de Volkswagen n'est pas conforme au droit européen <https://www.actu-environnement.com/ae/news/dieselgate-justice-anglaise-logiciel-volkswagen-droit-europeen-35285.php4>, Actu-environnement, 07/04/20
7- 250 associations remettent en question le sauvetage inconditionnel des compagnies aériennes <https://www.actu-environnement.com/ae/news/ong-sauvetage-aerien-question-35282.php4>, Actu-environnement, 07/04/20
8- Tribune. Urbanisme : « Mettre la nature en ville est une promesse dangereuse » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/08/urbanisme-mettre-la-nature-en-ville-est-une-promesse-dangereuse_6035989_3232.html>, Le Monde, 08/04/20, 14h56  
9- Equateur : du pétrole dans une rivière après la rupture d'oléoducs <https://www.geo.fr/environnement/equateur-du-petrole-dans-une-riviere-apres-la-rupture-doleoducs-200419>, AFP, 09/04/20, 07:00 
10- Pétrole : la paix fragile entre la Russie et l’Arabie saoudite ne rassure pas le marché <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/10/petrole-la-paix-fragile-entre-la-russie-et-l-arabie-saoudite-ne-rassure-pas-le-marche_6036156_3234.html>, Le Monde, 10/04/20, 01h35
11- Les autorités américaines veulent banaliser les déchets à faible radioactivité <https://reporterre.net/Les-autorites-americaines-veulent-banaliser-les-dechets-a-faible-radioactivite>, Reporterre, 10/04/20
12- Le Coronavirus va freiner la transition énergétique <https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/le-coronavirus-va-freiner-la-transition-energetique-148411.html>, Novethic, 10/04/20
13- La zone de Tchernobyl toujours ravagée par un important feu de forêt <https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/tchernobyl/la-zone-de-tchernobyl-toujours-ravagee-par-un-important-feu-de-foret_3913857.html>, France info avec AFP, 13/04/20, 23:58
14- Sous le gravier et le sable, le béton et le ciment sont aussi polluants que le pétrole et le textile <http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,conversation,sous-gravier-sable-beton-ciment-sont-aussi-polluants-que-petrole-textile,10096.html>, INfluencia, 14/04/20
15- Covid-19 : un accélérateur du développement du vélo en ville ? <https://www.actu-environnement.com/ae/news/pistes-cyclables-temporaires-covid19-35324.php4>, Actu-environnement, 15/04/20, 08h55
16- Des actionnaires de Total demandent au groupe d'aligner ses activités avec l'Accord de Paris <https://www.actu-environnement.com/ae/news/actionnaire-total-resolution-climat-accord-paris-35331.php4>, Actu-environnement, 15/04/20 
17- Coronavirus : EDF adapte sa production nucléaire à la crise et fait un geste vers ses clients en difficulté <https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-edf-adapte-sa-production-nucleaire-a-la-crise-et-fait-un-geste-vers-ses-clients-en-difficulte_3919291.html>, Radio France, 16/04/20, 18:46
Deux publications
18- Journal du photovoltaïque n° 34 <https://www.journal-photovoltaique.org/>, Observ’ER, janvier-février-mars 2020
19- Découvrez les dernières actualités, analyses et publications de Carbone 4 <https://mailchi.mp/carbone4/les-actualites-de-carbone-4-fev2020-3393645?e=e8bc95ac27>, newsletter du 06/04/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

CHOC DU JOUR : La pandémie de coronavirus a mis à l’arrêt quasi-total le secteur automobile. Le choc est d’autant plus sévère que l’industrie est déjà fragilisée par de profondes mutations. Parmi celles-ci, l’arrivée du véhicule électrique, et désormais l’autorisation de remplacer le moteur essence ou diesel des voitures d'occasion par un moteur électrique ou "rétrofit". (cf. item 1 & 2)
INTERROGATION DU JOUR : Depuis dix jours, la forêt qui entoure la centrale nucléaire de Tchernobyl brûle. 20.000 hectares ont été réduits en cendre et des éléments radioactifs remis en suspension dans l'air. Qu’en est-il de l’impact sanitaire ? (cf. item 4, 13 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Les déplacements en avion ont chuté de 70 % dans le monde et de 90 % en Europe, a indiqué ce mardi l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui annonce au moins 25 millions d’emplois menacés dans ce secteur. (cf. item 5 & suite)
— Les pays de l’OPEP et la Russie se sont mis d’accord pour réduire leur production d’environ 10 millions de barils par jour en mai et en juin. (cf. item 10)
REMISE EN QUESTION DU JOUR : "Le sauvetage financier des compagnies ne doit pas permettre au secteur aérien de reprendre ses activités habituelles une fois la crise du Covid-19 terminée", s'alarment 250 associations internationales dans une lettre ouverte aux gouvernements assortie d'une pétition. (cf. item 7)
CRAINTE DU JOUR : Une proposition de la Commission de réglementation nucléaire américaine (NRC) envisage d’autoriser l’élimination de certains déchets nucléaires directement dans des décharges municipales, plutôt que dans des installations sécurisées, avec le risque qu’ils ne soient plus surveillés. (cf. item 11)
FREIN DU JOUR : La filière des énergies renouvelables va subir de plein fouet les conséquences du Coronavirus. Le risque est fort que les gouvernements se détournent des renouvelables à la faveur des fossiles, dont les prix sont en chute. D'ores et déjà, les prévisions ont toutes été revues à la baisse. (cf. item 12 & 18)
CHIFFRES DU JOUR : 4,6 milliards de tonnes de ciment sont produites chaque année, il faut 30 000 tonnes de sable pour fabriquer un kilomètre de route et en 2017, le secteur du BTP a généré 39% des émissions mondiales de CO2. (cf. item 14)
CHOIX DU JOUR : Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, de nombreuses villes ont choisi de faciliter la pratique du cyclisme afin de permettre aux citoyens de respecter les mesures de distanciation sociale et de réduire la pollution de l’air. (cf. item 15)
SURPRISE DU JOUR : 11 actionnaires du groupe Total ont déposé une « résolution climat » auprès du conseil d'administration de l'entreprise. Ils demandent à l'énergéticien « d'aligner ses activités avec les objectifs de l'Accord de Paris » en fixant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, directes ou indirectes, liées à ses activités. (cf. item 16)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
______________________________________________________________________________________________________________________
1- Marché automobile français : la casse du siècle, Le Monde, 02/04/20, 11h12
Eric Béziat 

A cause de la pandémie due au coronavirus et au confinement, les ventes de voitures ont chuté de 72 % en mars, et de 34 % sur le premier trimestre de l’année. 
Un choc à la fois de l’offre et de la demande : pas de clients pour aller dans les concessions depuis le 16 mars, pas de production de voitures pendant la seconde quinzaine de mars, et, de toute façon, aucun point de vente ouvert… La crise automobile que connaît la France depuis l’épidémie due au coronavirus n’a pas de précédent. Les chiffres sont le reflet de ce marasme. Au mois de mars, les ventes de voitures dans le pays ont plongé de 72 % par rapport à la même période en 2019, affirme le Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA).
> Lire aussi  Usines fermées, ventes en chute libre... « Un choc terrible à encaisser » pour l’automobile européenne
Les derniers jours ont été économiquement dévastateurs. Selon Autoways, société disposant d’une licence d’accès au système d’immatriculation des véhicules (SIV) du ministère de l’intérieur, entre le 18 mars et le 30 mars – en plein confinement donc –, les immatriculations ont chuté de 94 % si on compare avec la même période en 2019. C’est bien un coup d’arrêt total du marché qui s’est produit, avec une réelle activité seulement jusqu’à vendredi 13 mars. Sur une période plus large, le premier trimestre affiche un plongeon de 34 %. Et le deuxième trimestre semble bien parti pour réaliser un triste record de la même ampleur.
Un exercice délicat
Aucun constructeur n’est vraiment épargné. A commencer par les français. PSA (Peugeot, Citroën, DS, Opel) a vu ses immatriculations de voitures particulières neuves dégringoler (− 73,4 %), tout comme le groupe Renault (− 71,6 %), avec Dacia et Alpine, d’après les chiffres du CCFA. Côté industriels étrangers, le groupe Volkswagen (Audi, Skoda, Seat, Porsche), premier importateur, a chuté de 78,9 % en mars. Les spécialistes allemands du haut de gamme BMW (Mini) et Daimler (Mercedes) ont reculé respectivement de 61,8 % et 73,8 %. Le groupe Hyundai (Kia) a connu un sort à peine moins catastrophique (− 55,1 %), tout comme Toyota (− 57,9 %). Les autres grands acteurs du marché, Ford (− 80,1 %), Fiat Chrysler (− 82,5 %), Nissan (− 75,2 %) ont complété ce sombre tableau.
+ Infographie : Chute libre <https://img.lemde.fr/2020/04/02/0/0/1068/1196/688/0/60/0/0b43c46_Zwf7uN8aMEZD1a9xuELBErBU.png>
Ailleurs en Europe, les premiers chiffres qui tombent sont du même acabit dans les pays les plus touchés par l’épidémie de Covid-19. L’Espagne affiche − 69 %, et l’Italie un effrayant (mais pas si surprenant compte tenu de la durée de la crise là-bas) − 86 %. La Chine, premier marché mondial et première nation mise à l’arrêt par le coronavirus, avait donné le ton en février dernier avec un recul de 80 %.
> Lire aussi  Coronavirus : l’industrie automobile s’improvise fabricante de respirateurs
Maintenant que les chiffres sont tombés, les experts s’essaient à l’exercice délicat de prévoir la baisse du marché français en 2020. Le CCFA envisage un premier semestre à − 30 % et − 20 % sur l’ensemble de l’année, ce qui serait du jamais-vu. Une étude de C-Ways, société de conseil en marketing, publiée le 26 mars, donne des résultats similaires. Cette dernière a réalisé ses prévisions en fonction des niveaux de baisse du produit intérieur brut (PIB) et à partir des données économétriques des récessions précédentes. Elle conclut qu’« avec une récession comprise entre − 3 % et − 7 % le marché reculerait de 10 % à 22 %. Cette chute serait plus marquée pour les ménages, de − 22 % à − 33 %. Le marché des sociétés résisterait mieux (de 0 % à − 14 %) et limiterait le recul. »
Mais ces scénarios restent malgré tout optimistes car ils s’appuient sur l’hypothèse d’un confinement pas trop étiré et d’un rebond de la consommation automobile. « Tout le monde cultive l’espoir qu’il s’agisse d’une parenthèse, mais cela n’est certain ni du côté de l’offre, ni même du côté de la demande, commente Bernard Jullien, économiste de l’automobile, maître de conférences à l’université de Bordeaux. Si le pays est en récession, il n’est pas sûr que l’achat automobile soit la priorité des ménages. »
« Il semble clair qu’il n’y aura pas de reprise verticale, abonde Flavien Neuvy, économiste chez BNP Paribas, directeur de l’Observatoire Cetelem de l’automobile et de la consommation. Il faut s’attendre à des comportements plus que prudents de la part des ménages. D’après une étude toute récente que nous nous apprêtons à publier, l’inquiétude des sondés sur leur avenir économique est très forte. Plus forte même que l’inquiétude sanitaire. »
Plan de relance ? Prime ?
Tous les regards se tournent désormais vers l’Etat. Plan de relance ? Prime à la casse ? Assouplissement des réglementations environnementales ? En attendant, les spécialistes se satisfont des mesures d’urgence prises. « Le seul point pas trop négatif de la situation, c’est qu’en ce moment la production s’est arrêtée, ce qui évite de stocker des véhicules qu’on bradera plus tard, note M. Jullien. C’est l’un des avantages du chômage partiel : rendre variable au moins une partie des coûts fixes. »
Mais cela risque de ne pas suffire. « La casse risque d’être insondable si l’Etat ne met pas en place des mesures de soutien du marché, alerte Eric Champarnaud, dirigeant et cofondateur de C-Ways. La distribution automobile ne vit que grâce aux primes de volume versées par les constructeurs en fin d’année. » « Attention aux conséquences d’une prime de soutien à l’achat, nuance Bernard Jullien. Elle aurait un effet négatif sur le PIB car les petites voitures, qu’elle avantagerait, sont désormais fabriquées à l’étranger. L’idée d’une prime sur les véhicules utilitaires serait plus efficace : la totalité de ceux de Renault et la moitié de ceux de PSA sont fabriqués en France. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/02/marche-automobile-francais-la-casse-du-siecle_6035289_3234.html>
Sur le même sujet : 
> [Coronavirus, le jour d’après] Accélérer la transformation du secteur automobile pour préserver l’industrie, Novethic, 24/03/20
Arnaud Dumas
La pandémie de coronavirus a mis à l’arrêt quasi-total le secteur automobile. Le choc est d’autant plus sévère que l’industrie est déjà fragilisée par de profondes mutations, tant organisationnelles, technologiques avec l’arrivée du véhicule électrique, que structurelles avec l’avènement de nouveaux types de mobilité. Toute la semaine, Novethic se penche sur la fragilité de nos modèles économiques, secteur par secteur, mise en lumière par la crise sanitaire actuelle.
Concessions automobiles désertées, usines mises à l’arrêt, sous-traitants à la peine… La filière automobile fait partie des secteurs les plus impactés par la pandémie de Covid-19. Dans une interview au Figaro, Luc Châtel, le président de la PlateForme Automobile (PFA), estime que l’impact de la crise sanitaire sera difficile à rattraper. "Aucune vente pendant deux à trois mois, c’est 5 à 6 milliards d’euros de cash en moins pour les entreprises de la filière automobile française", déclare le dirigeant de l'organisation.
Le choc est d’autant plus rude, qu’il s’inscrit dans un contexte de profondes mutations du secteur automobile. L’épidémie de coronavirus joue le rôle de révélateur de tendances existantes, en ajoutant une tension supplémentaire sur un modèle économique déjà hyper-tendu. La perte massive de chiffre d’affaires risque ainsi de rendre encore plus difficiles les investissements nécessaires pour développer les nouveaux modèles de voitures électriques, nécessaires pour réduire les émissions de CO2 du transport.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/coronavirus-le-jour-d-apres-accelerer-la-transformation-du-secteur-automobile-pour-preserver-l-industrie-148371.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
2- La conversion de voitures thermiques en électriques désormais autorisée en France, AFP, 03/04/20, 12:00

Remplacer le moteur essence ou diesel des voitures d'occasion par un moteur électrique sera désormais autorisé en France après la publication vendredi d'un arrêté ministériel fixant le cadre réglementaire pour cette transformation considérée comme bénéfique à l'environnement.
Selon le texte publié au Journal officiel, les véhicules thermiques de plus de cinq ans (voitures, véhicules utilitaires, camions, bus et cars), ainsi que les deux et trois roues motorisés de plus de trois ans, pourront faire l'objet d'une conversion à l'électrique ou "rétrofit". Pour être homologués, les véhicules devront avoir été transformés par un professionnel habilité dans le respect des conditions fixées par le législateur.
Cette réglementation était réclamée par des professionnels du secteur automobile qui vantent son intérêt écologique : l'adaptation de véhicules existants prolonge leur durée de vie plutôt que de créer de nouveaux déchets. Ces véhicules respectent en outre les réglementations d'émissions polluantes les plus strictes.
Des entreprises, réunies au sein de l'AIRe (Acteurs de l'industrie du rétrofit électrique), ont estimé que 66.000 véhicules pourraient être ainsi adaptés d'ici cinq ans en France. Elles en espèrent un chiffre d'affaires d'un milliard d'euros, et la création de 5.500 emplois.
"Le rétrofit est aujourd'hui officiellement reconnu comme une solution de mobilité durable, favorisant l'économie circulaire et une activité porteuse d'emplois en France. C'est une solution vertueuse de recyclage permettant aux automobilistes de donner une seconde vie à leur véhicule thermique", s'est félicité le Conseil national des professions de l'automobile (CNPA) dans un communiqué, soulignant que cette activité était déjà autorisée dans 40 pays dans le monde.
"La mise en place de cette mesure va permettre aux propriétaires qui n'ont pas les moyens de s'offrir un véhicule neuf de rendre leur voiture actuelle moins polluante", a également salué le groupe UTAC CERAM, désigné dans l'arrêté ministériel pour évaluer la conformité des transformations.
Pour la Fédération nationale de l'artisanat automobile (FNA), qui a milité pour l'adoption du cadre juridique, cet arrêté représente une "avancée historique dans la transition écologique en France". La FNA a appelé les artisans de l'automobile "à se mobiliser pour le développement du rétrofit".
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-conversion-de-voitures-thermiques-en-electriques-desormais-autorisee-en-france_143192>
______________________________________________________________________________________________________________________
3- Nucléaire : Fessenheim à l'arrêt après un "dysfonctionnement" sur un robinet, BFMTV, 05/04/20, 17h34

"Cette opération est sans impact sur la sûreté de l'installation et sur l'environnement", a assuré la compagnie d'électricité EDF, exploitant la centrale.
Le dernier réacteur de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim a été mis "temporairement" à l'arrêt dimanche après un "dysfonctionnement" détecté sur un robinet, a-t-on appris auprès de son exploitant, la compagnie d'électricité EDF.
Dimanche "à 10h32, l'unité de production n°2 a été déconnectée temporairement du réseau électrique national afin de réaliser une intervention de courte durée sur un robinet situé dans la zone nucléaire de l'installation et sur lequel a été constaté un dysfonctionnement", a indiqué EDF dans un communiqué.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.bfmtv.com/planete/nucleaire-fessenheim-a-l-arret-apres-un-dysfonctionnement-sur-un-robinet-1889326.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
4- Un feu de forêt près de Tchernobyl provoque une hausse de la radioactivité, BFMTV, 05/04/20, 19h15

L'incendie s'est déclaré dans la zone d'exclusion entourant la centrale nucléaire. Les autorités affirment toutefois qu'il n'y a pas de danger pour les communes avoisinantes.
L'Ukraine a signalé ce dimanche une hausse de la radioactivité, en raison d'un feu de forêt qui s'est déclaré la veille, dans la zone d'exclusion entourant la centrale de Tchernobyl, théâtre en 1986 du pire accident nucléaire de l'histoire.
"Il y a de mauvaises nouvelles : la radioactivité est supérieure à la normale au coeur de l'incendie", a déclaré sur Facebook Egor Firsov, à la tête du service d'inspection écologique.
Egor Firsov a accompagné son message d'une vidéo montrant un compteur Geiger affichant un niveau de radioactivité 16 fois supérieur à la normale.
La radioactivité complique la lutte contre les flammes
Les flammes ont envahi plus de 100 hectares dans la parcelle forestière située autour de la centrale accidentée, à une centaine de kilomètres au nord de la capitale Kiev.
Les services d'urgence avaient dans un premier temps assuré dimanche qu'il n'y avait pas de hausse de la radioactivité après avoir pourtant fait état samedi de "difficultés" dans leurs efforts en vue de venir à bout du sinistre en raison d'une augmentation de celle-ci dans certains endroits.
Les autorités ont affirmé que les localités avoisinantes n'étaient pas en danger. Deux avions, un hélicoptère et une centaine de pompiers sont mobilisés pour lutter contre l'incendie.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.bfmtv.com/international/un-feu-de-foret-pres-de-tchernobyl-provoque-une-hausse-de-la-radioactivite-1889373.html>
Sur le même sujet : 
> Ukraine. Le feu de forêt près de Tchernobyl s'étend <https://www.dna.fr/environnement/2020/04/07/le-feu-de-foret-pres-de-tchernobyl-s-etend>, AFP, 07/04/20, 19:02
______________________________________________________________________________________________________________________
5- Coronavirus. Des millions d’emplois menacés dans le transport aérien, Ouest-France avec Reuters, 07/04/20, 15h46

Les déplacements en avion ont chuté de 70 % dans le monde et de 90 % en Europe, a indiqué ce mardi l’Association internationale du transport aérien (IATA), qui annonce au moins 25 millions d’emplois menacés dans ce secteur.
Quelque 25 millions d’emplois à travers le monde sont menacés dans le secteur du transport aérien, pratiquement stoppé par la pandémie du coronavirus et le confinement général, et qui a besoin en urgence d’aides publiques, a annoncé l’Association internationale du transport aérien (IATA) ce mardi 7 avril 2020.
Les déplacements en avion ont chuté de 70 % sur la base des données collectées au début du deuxième trimestre, a précisé l’IATA lors d’une visioconférence de presse.
Pour l’Europe, le recul est de 90 %.
L’IATA a ajouté que les billets qui devront donner lieu à remboursement représentent une masse totale de 35 milliards de dollars.
Si l’association professionnelle du secteur observe les signes d’un redémarrage hésitant en Chine, elle s’attend à ce que la reprise du transport aérien soit compliquée, freinée en outre par de possibles retards liés à la réglementation.
<https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-des-millions-d-emplois-menaces-dans-le-transport-aerien-6802284>
Sur le même sujet :
> Coronavirus : l'incroyable descente aux enfers du transport aérien, Les Echos, 07/04/20, 07h25
Bruno Trévidic
Depuis début avril, la plupart des compagnies aériennes européennes sont quasiment à l'arrêt et le ciel français est presque vide. Le transport aérien n'avait pas connu pareil coup de frein depuis 1940. Et le retour à la normale n'est pas attendu avant 2021, voire 2022.
Pour mesurer l'énormité de la crise qui bouleverse le transport aérien, il suffit de jeter un œil sur les sites de suivi des vols en temps réel. Lundi matin, vers 10 h, seulement 7 avions de passagers volaient dans ciel français, dont deux à destination de Paris-CDG, contre plus d'une centaine en temps ordinaire.
Air France et KLM n'avaient que 18 vols en cours à travers le monde, contre près de 2.000 par jour l'an dernier à la même époque. Qatar Airways alignait plus de vols au départ de l'Europe qu'Air France. Et vendredi dernier, la première compagnie européenne n'était plus Ryanair, mais la petite compagnie régionale norvégienne Wideroe - avec 192 vols prévus ce jour-là, contre vingt pour la low cost irlandaise et 109 pour le groupe Lufthansa.
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/coronavirus-lincroyable-descente-aux-enfers-du-transport-aerien-1192694>
______________________________________________________________________________________________________________________
6- Dieselgate : la justice anglaise estime que le logiciel de Volkswagen n'est pas conforme au droit européen, Actu-environnement, 07/04/20
 Philippe Collet

Le 6 avril, la Haute cour de justice d'Angleterre a estimé que la présence d'un logiciel modifiant le fonctionnement d'un véhicule pendant les tests d'homologation européens constitue bien une infraction. Ce jugement, rendu par l'une des plus haute juridiction de première instance d'Angleterre et du Pays-de-Gale, concerne une action collective intentée par 91 000 propriétaires de voitures Volkswagen (VW), Audi, Skoda et SEAT, toutes vendues avec le même type de moteur diesel VW (de type « EA 189 »).
Avec ce jugement, la justice anglaise ouvre la voie à l'indemnisation des plaignants. Le tribunal doit dorénavant préciser les conséquences financières de ses conclusions. Quant au groupe VW, il envisage de faire appel de la décision.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/dieselgate-justice-anglaise-logiciel-volkswagen-droit-europeen-35285.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
7- 250 associations remettent en question le sauvetage inconditionnel des compagnies aériennes, Actu-environnement, 07/04/20
Hortense Chauvin

« Le sauvetage financier des compagnies ne doit pas permettre au secteur aérien de reprendre ses activités habituelles une fois la crise du Covid-19 terminée », s'alarment 250 associations internationales dans une lettre ouverte aux gouvernements assortie d'une pétition, publiées lundi 6 avril. Le collectif d'associations exige que l'argent public soit utilisé « en priorité pour les travailleurs, les travailleuses, et le climat. » 
Cet appel fait suite aux nombreuses demandes de soutien financier formulées par les compagnies aériennes, durement touchées par la pandémie de Covid-19 : Air France a, par exemple, réduit son activité de 90 % depuis le début de la crise, une situation qui devrait perdurer au moins jusqu'à fin mai, selon la compagnie. Le 19 mars, l'Association du transport aérien international (IATA) estimait que les États devaient fournir une aide d'urgence d'environ 200 milliards de dollars aux compagnies aériennes afin de les aider à faire face à la crise.
Ces appels ont été entendus par de nombreux gouvernements : les États-Unis prévoient notamment de fournir une aide de 50 milliards de dollars aux compagnies aériennes. La Commission européenne envisage, quant à elle, d'offrir des compensations financières aux compagnies européennes, y compris à celles ayant déjà reçu des aides d'urgence au cours des dix dernières années. En France, le Gouvernement a décidé de reporter à 2021 et 2022 le paiement de certaines taxes et redevances spécifiques au secteur, et envisage, en accord avec son homologue néerlandais, de faire bénéficier Air France-KLM de prêts garantis par les États à hauteur de 6 milliards d'euros.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/ong-sauvetage-aerien-question-35282.php4>
En savoir plus :
> En ligne. Lettre ouverte aux gouvernements : Non au sauvetage inconditionnel du secteur aérien <https://stay-grounded.org/wp-content/uploads/2020/04/SG_Petition_FRA.pdf>, SavePeopleNotPlanes, avril 2020
______________________________________________________________________________________________________________________
8- Tribune. Urbanisme : « Mettre la nature en ville est une promesse dangereuse », Le Monde, 08/04/20, 14h56   
Par Jean-Christophe Fromantin, Maire (DVD) de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et délégué général du Forum de l’Universel & Didier Sicard, Epidémiologiste et ancien président du Comité national consultatif d’éthique

L’urbanisation et l’introduction d’espèces sauvages en ville amplifient le risque de passage à l’homme de virus portés par des animaux, estiment Jean-Christophe Fromantin, maire de Neuilly-sur-Seine, et le scientifique Didier Sicard. Il est urgent d’imaginer un monde moins concentré, mieux distribué.
Tribune. Depuis plusieurs années, nous accélérons le processus d’urbanisation du monde. Les populations citadines se mesurent dorénavant en dizaines de millions d’habitants. Elles se compteront peut-être demain en centaines de millions si d’autres projets comme celui de Jing-Jin-Ji qui prévoit la construction d’infrastructures entre Pékin, Tianjin, et l’ensemble de la province environnante de Hebei en vue de créer une mégalopole voient le jour. Wuhan, avec près de douze millions d’habitants, ferait presque figure de ville moyenne.
Par leur densité, ces nouvelles configurations urbaines portent en germe des déflagrations écologiques à haut potentiel de viralité. Elles amplifient les risques liés aux envies d’expériences exotiques des populations urbaines. Des plantes ou les animaux sauvages sont extraits de leur milieu naturel pour les implémenter artificiellement dans d’autres environnements incompatibles avec leur développement.
> Lire aussi  Coronavirus : Paris repense sa stratégie de résistance aux crises
C’est ainsi que nous retrouvons des pangolins à Wuhan ou des palmiers d’Égypte dans l’hémisphère nord. Nous générons des courts-circuits entre l’homme et la nature. Ces dynamites virales portent des noms : Ébola, VIH, la maladie de Lyme, les virus aviaires (H5N1 etc.) ou les coronavirus. Dans chaque cas, elles procèdent d’une anthropisation dont nous parvenons, avec de plus en plus de difficultés, à limiter les conséquences sanitaires.
Le recul de la nature face à des villes de plus en plus grandes
Plus les villes sont grandes, plus la nature recule, plus des espèces sauvages sont contraintes de vivre en milieu urbain, plus nos univers sont connectés, plus vite les vecteurs de propagation agissent. Ce sont d’abord des insectes, des chauves-souris ou des reptiles qui véhiculent les virus puis, 4 milliards d’individus qui chaque année voyagent d’une métropole à l’autre, et prennent le relais des animaux.
Le virus Ébola a été maîtrisé car il se propageait loin des villes, dans des villages africains du Zaïre, suffisamment hermétiques les uns des autres ; il était assez grave pour que la mort précède sa diffusion et permette de réagir à temps. Si Ébola atteignait une grande unité urbaine, il est probable qu’il déclencherait une immense catastrophe sanitaire. Le VIH est millénaire, il restait confiné dans sa version simienne (SIV) dans un environnement enclos.
> Lire aussi  Les usines reviennent en centre-ville
Mais son transfert chez l’homme - causé par des blessures à l’occasion de chasses - a entraîné silencieusement pendant de longues années sa transmission dans des villages reculés. Avant que la création de grands ports africains ne favorise un afflux de populations, donc de prostituées, ce qui en a fait la maladie mondiale que nous connaissons. Plus près de nous, la maladie de Lyme s’est développée quand les rongeurs ont disparu de nos forêts et que les tiques ont fait des hommes leurs nouvelles proies.
Repenser le modèle de concentration urbaine
La multiplication de ces interactions à haut risque entre la ville et la nature devrait nous inciter à faire preuve de plus de discernement. Elle devrait davantage stimuler les convergences et les collaborations entre les recherches vétérinaires et médicales. Étudier les moustiques mérite autant d’attention que celle que nous consacrons à étudier le génome.
La crise sanitaire que nous traversons révèle le silence de nombreuses autorités nationales ou internationales sur les risques consubstantiels de ce trafic mais aussi sur les effets collatéraux d’un modèle de développement mal maîtrisé. Demain, notre indulgence vis-à-vis de tous ceux qui s’accommodent de cette évolution sera coupable.
> Lire aussi  Elections municipales : « Les futurs élus parlent plus de nature que de ville »
Pour autant, cette évolution n’exonère aucun d’entre nous. Au-delà de la responsabilité des Etats à activer enfin cette régulation mondiale des trafics de plantes et d’animaux sauvages – via la Commission internationale d’interdiction du trafic d’animaux sauvages qui, depuis 1975, n’a eu pour résultat que d’augmenter la clandestinité – d’autres questions se posent : celle d’un modèle de concentration urbaine qui entre en conflit avec notre envie d’écologie qui s’inscrit légitimement au cœur des nouveaux styles de vie.
Les effets catastrophiques des déforestations
Mettre la nature en ville est une promesse dangereuse. Nous en faisons l’expérience. Nous devons impérativement changer la relation qui nous lie à la nature. Car « métropolisation » et « envie de nature » risquent d’accélérer les déflagrations écologiques. D’autant que les prévisions sont assez unanimes sur le fait qu’en 2050, environ 75 % des populations vivront dans des métropoles, dont plus de 40 compteront au moins 10 millions d’habitants.
> Lire aussi  A l’université ou dans les écoles d’architecture, la nature infiltre les formations sur la ville
Le risque est double. A la fois de reproduire en ville des environnements naturels dont nous sommes friands, d’y multiplier les expériences exotiques ou de céder trop vite aux sirènes du verdissement sans mesurer les impacts et les dérèglements que cela pourrait avoir. Mais aussi, d’accélérer, par nécessité, les transformations d’espaces naturels en zone de production à haut rendement pour nous permettre de manger des tomates toute l’année.
Faut-il rappeler les effets catastrophiques des déforestations ? Elles amènent à connecter l’homme avec des milieux naturels qui n’ont pas vocation à interagir avec lui. Ou les conséquences d’élevages industriels dont les dérives sont à l’origine de la grippe aviaire. De nombreuses voix s’accordent sur la nécessité de tirer de cette crise des enseignements forts.
L’enjeu doit être la recherche des vraies causes
Nul doute que les stocks de masques et de respirateurs vont remplir les réserves des hôpitaux du monde entier. Mais aurons-nous l’audace d’aller plus loin ? De proposer la constitution d’un tribunal sanitaire international afin de pointer et de sanctionner les comportements irresponsables à l’origine de ces pandémies. De remettre en cause les envies effrénées de « consommer » la nature à n’importe quel prix. Là où nous vivons.
Au mépris des écosystèmes et de leurs équilibres. Ou d’imaginer un monde moins concentré, mieux distribué, au sein duquel l’envie de nature sera satisfaite par la possibilité de vivre ailleurs que dans quelques mégapoles. Où les circuits courts seront préférés aux caprices de consommateurs pressés et boulimiques. Là sont les vraies questions ; elles supposent de rechercher les vraies causes, de les expliquer et de les promouvoir. Un enjeu universel. Peut-être même l’Enjeu !
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/08/urbanisme-mettre-la-nature-en-ville-est-une-promesse-dangereuse_6035989_3232.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
9- Equateur : du pétrole dans une rivière après la rupture d'oléoducs, AFP, 09/04/20, 07:00

La rupture de trois oléoducs après un glissement de terrain dans l'est de l'Équateur a provoqué une pollution un sous-affluent de l'Amazone, a rapporté mercredi la compagnie pétrolière publique Petroecuador.
Les dégâts se sont produits mardi soir à la frontière entre les provinces de Napo et de Sucumbios. Ils "ont provoqué un déversement de pétrole dans le Coca", qui se jette dans le Napo, un affluent de l'Amazone.
C'est un glissement de terrain qui a endommagé ces tubes transportant du brut et des carburants, a déclaré Petroecuador dans un communiqué.
Le Système d'oléoducs transéquatorien (SOTE), géré par l'entreprise OCP Ecuador, et l'oléoduc Shushufindi-Quito ont été touchés par le glissement de terrain.
Les dégâts ont entraîné l'arrêt temporaire de la distribution de pétrole, mais les autorités ont assuré que la production et les exportations se poursuivaient normalement.
Le pétrole est le principal produit d'exportation de l'Équateur, avec un montant de 7,731 milliards de dollars en 2019.
Sans préciser le volume de pétrole brut et de carburant déversé dans la rivière, la compagnie pétrolière publique a indiqué qu'elle avait placé des barrières pour empêcher la pollution des sources d'eau potable dans la ville d'El Coca.
Par mesure de précaution, le service de distribution d'eau a été suspendu et les entreprises concernées travaillent pour permettre à un autre aqueduc de réapprovisionner la population. 
Petroecuador a déclaré œuvrer à la dépollution des lieux, en collaboration avec OCP Ecuador.
<https://www.geo.fr/environnement/equateur-du-petrole-dans-une-riviere-apres-la-rupture-doleoducs-200419>
______________________________________________________________________________________________________________________
10- Pétrole : la paix fragile entre la Russie et l’Arabie saoudite ne rassure pas le marché, Le Monde, 10/04/20, 01h35
Nabil Wakim 

Les pays de l’OPEP et la Russie se sont mis d’accord pour réduire leur production d’environ 10 millions de barils par jour en mai et en juin. 
Un mois après s’être lancés dans une sauvage guerre des prix, la Russie et le cartel des pays exportateurs de pétrole, l’OPEP, mené par l’Arabie saoudite, ont finalement réussi à s’entendre. Jeudi 9 avril, au terme d’une très longue réunion en visioconférence, les pays du groupe dit OPEP + (qui rassemble les membres de l’OPEP, la Russie et une dizaine d’autres pays, soit la moitié de l’offre mondiale), se sont mis d’accord pour s’imposer des quotas drastiques. Le terme « drastique » semble faible tant le geste est inédit : en mai et en juin, ils vont réduire leur production d’environ 10 millions de barils par jour, soit 10 % de la consommation mondiale avant l’épidémie due au coronavirus.
Pour mémoire, la plus importante baisse de ce type remonte à la crise financière de 2008, quand l’OPEP avait réduit son offre de 2,2 millions de barils par jour.
Guerre des prix
L’objectif des pays pétroliers est de limiter la spectaculaire baisse des prix de ces dernières semaines : alors que le cours était autour de 70 dollars le baril début janvier, il a plongé en dessous des 25 dollars fin mars, avant de remonter légèrement en avril autour de 30 dollars. Les prix se sont effondrés à cause de la baisse très forte de la demande en Chine, puis dans le reste du monde, avec les mesures de confinement prises pour limiter la pandémie. Mais ils avaient surtout plongé quand Riyad et Moscou ont voulu profiter de la situation pour écraser leurs concurrents américains, en se lançant dans une guerre des prix effrénée.
> Lire aussi  Le jour où le marché pétrolier a craqué
Cette stratégie s’est retournée contre eux. Le pétrole n’en finit plus de s’enfoncer dans la crise : la demande mondiale a chuté de 25 % à 35 %, et elle ne semble pas prête de remonter, tant les mesures entravant les déplacements risquent d’être durables et mondiales.
Depuis plusieurs jours, le président russe Vladimir Poutine et le prince saoudien Mohammed Ben Salman (MBS) laissaient entendre qu’ils étaient prêts à agir, mais uniquement si les Etats-Unis, premier producteur mondial, promettaient aussi de réduire la voilure – ce qui serait totalement inédit pour les Américains. Donald Trump a soufflé le chaud et le froid : il a soutenu le principe d’un tel accord de réduction, sans prendre aucun engagement.
Dans les faits, l’Arabie saoudite et la Russie vont faire le plus gros effort : les deux géants pétroliers vont chacun réduire de plus de 2,5 millions de barils quotidiens leurs productions respectives. L’OPEP + attend aussi que des pays qui ne font pas partie de cette alliance – en particulier les Etats-Unis et le Canada – s’engagent à diminuer leur production de 5 millions de barils par jour. Une réunion des ministres de l’énergie des pays du G20, vendredi, pourrait entériner une telle orientation.
« Ralentir le remplissage des stocks »
Cette nouvelle stratégie va-t-elle rétablir l’équilibre sur le marché ? Beaucoup en doutent, tant la situation est instable. D’abord, l’ampleur des coupes ne semble pas suffisante compte tenu de la très faible demande. Les avions sont cloués au sol, et plusieurs milliards de personnes sont confinées chez elles, dans l’impossibilité de circuler.
« Ce deal est très inférieur aux besoins actuels du marché », tranche ainsi Bjornar Tonhaugen du cabinet spécialisé Rystad Energy. D’autant que l’accord réduisant la production quotidienne de 10 millions de barils est conclu pour une période de deux mois seulement. L’OPEP doit se retrouver début juin pour décider de la suite.
> Lire aussi  Pétrole : jeu de poker menteur entre grandes puissances
Pour l’heure, l’urgence pour les pays producteurs est d’empêcher que les stocks mondiaux soient totalement pleins – ce qui est quasiment le cas. Cela obligerait à arrêter des installations, un processus coûteux et complexe. « Cet accord peut paraître faible comparé à certaines estimations de baisse de la demande mais s’il est suivi, il peut ralentir le remplissage des stocks », analyse Ann-Louise Hittle de WoodMcakenzie.
Sombres perspectives
Les acteurs du marché ont réagi avec prudence à l’annonce de cet accord. Jeudi soir, le cours du baril de pétrole brent était atone, à 31,93 dollars. « Les baisses de l’OPEP + ne feront que rattraper au mieux la chute de la demande tant que n’auront pas été levées les mesures drastiques de distanciation sociale et de fermeture des économies », estime Roger Read, analyste chez Wells Fargo.
> Lire aussi  Après la crise, sortir de notre addiction au pétrole
Il faut dire que les perspectives n’ont pas de quoi ravir les pays pétroliers. « Le Covid-19 est un monstre sans précédent qui ravage tout sur son passage », a résumé le secrétaire général de l’OPEP, Mohammed Barkindo, qui estime que le déséquilibre entre l’offre et la demande au deuxième trimestre sera « plus important que ce que nous avons jamais vu ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/10/petrole-la-paix-fragile-entre-la-russie-et-l-arabie-saoudite-ne-rassure-pas-le-marche_6036156_3234.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
11- Les autorités américaines veulent banaliser les déchets à faible radioactivité, Reporterre, 10/04/20
Source : E.S. avec The Hill

Une proposition de la Commission de réglementation nucléaire américaine (NRC), datée du 6 mars 2020, envisage d’autoriser l’élimination de certains déchets nucléaires directement dans des décharges municipales, plutôt que dans des installations sécurisées, avec le risque qu’ils ne soient plus surveillés.
La proposition permettrait à la NRC de changer la définition des déchets radioactifs de faible activité afin qu’ils puissent être acceptés dans les décharges et les sites de déchets dangereux, plutôt que dans les installations de stockage réglementées spécifiques.
Pour Jeff Ruch, directeur de l’Association des fonctionnaires pour la responsabilité environnementale, « cette nouvelle réglementation risque de transformer la plupart des décharges municipales en dépôts radioactifs, sans pratiquement aucune protection pour les travailleurs, les résidents à proximité ou les nappes phréatiques adjacentes ».
Dan Hirsch, ancien directeur du programme de Santa Cruz sur la politique environnementale et nucléaire de l’Université de Californie, explique : "Ce qu’ils essaient de faire, c’est de soutenir une industrie défaillante pour abaisser le coût du démantèlement des réacteurs" nucléaires.
<https://reporterre.net/Les-autorites-americaines-veulent-banaliser-les-dechets-a-faible-radioactivite>
______________________________________________________________________________________________________________________
12- Le Coronavirus va freiner la transition énergétique, Novethic, 10/04/20
Concepcion Alvarez

Éolien, solaire, batteries électriques... La filière des énergies renouvelables va subir de plein fouet les conséquences du Coronavirus, à l'instar de l'industrie dans son ensemble. Mais le risque est fort que les gouvernements se détournent des renouvelables à la faveur des fossiles, dont les prix sont en chute. D'ores et déjà, les prévisions ont toutes été revues à la baisse. 
Pour la première fois depuis 1980, les nouvelles installations de production solaire vont baisser cette année en raison de la pandémie de Covid-19. Un rapport de BloombergNEF (BNEF) revoit en effet à la baisse ses prévisions pour 2020, avec une demande mondiale en matière d'énergie solaire passant de 121-152 gigawatts (GW) initialement prévus à 108-143 GW. Pour l'éolien, BNEF anticipe également un "risque considérable".  
"Les usines chinoises redémarrent, la pression sur l'offre de composants et équipements clé devrait donc s'alléger", soulignent les auteurs. "Mais nous sommes plus préoccupés par la demande, les décideurs politiques pouvant détourner l'attention des énergies propres au profit de préoccupations plus pressantes", craignant-ils. Et ce d’autant plus que le prix des énergies fossiles, qu’il s’agisse du pétrole, du gaz ou du charbon, est en forte baisse.  
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/transition-energetique/isr-rse/le-coronavirus-va-freiner-la-transition-energetique-148411.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
13- La zone de Tchernobyl toujours ravagée par un important feu de forêt, France info avec AFP, 13/04/20, 23:58

Les autorités ukrainiennes assurent que la centrale ne risque rien mais plusieurs ONG estiment que le feu, allumé par un jeune homme désœuvré, est difficilement contrôlable.
La forêt autour de Tchernobyl continue de brûler. Plus de 400 pompiers ukrainiens sont toujours mobilisés, lundi 13 avril, pour tenter de stopper un important incendie autour de la zone d'exclusion du site. "La centrale nucléaire de Tchernobyl, les lieux de stockage de déchets radioactifs et les autres infrastructures cruciales de la zone d'exclusion ne sont pas menacés", a indiqué Volodymyr Demtchouk, un haut-responsable des services d'urgence ukrainien. Il a ajouté que la principale tâche des pompiers était de localiser les zones d'incendies et d'en limiter la propagation. L'Ukraine a notamment mobilisé des hélicoptères bombardiers d'eau pour éteindre le sinistre qui dure depuis le 4 avril, entretenu par des vents violents.
Selon l'ONG écologique Greenpeace, il s'agit du pire incendie jamais observé dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, qui forme un rayon de 30 kilomètres autour de l'ancienne centrale. S'appuyant sur des images satellites, Greenpeace affirme que le feu n'est qu'à "environ 1,5 kilomètres" de l'arche recouvrant le réacteur ayant explosé par accident en avril 1986. Depuis plusieurs jours, les autorités ukrainiennes n'ont pas donné d'estimations récentes sur la taille de l'incendie.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/tchernobyl/la-zone-de-tchernobyl-toujours-ravagee-par-un-important-feu-de-foret_3913857.html>
Sur le même sujet : 
> Incendie à Tchernobyl : les autorités ukrainiennes se veulent rassurantes <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/14/les-autorites-ukrainiennes-se-veulent-rassurantes-sur-l-evolution-du-pire-incendie-jamais-observe-a-tchernobyl_6036547_3244.html>, Le Monde avec AFP, 14/04/20, 14h55
> Tchernobyl : les incendies "sous contrôle", mais les fumées circulent en Europe <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/nucleaire/tchernobyl-les-incendies-sous-controle-mais-les-fumees-circulent-en-europe_143531>, Sciences & Avenir, 16/04/20, 10h06
> Cinq questions sur les feux de forêt dans la zone d'exclusion de Tchernobyl <https://www.lci.fr/planete/cinq-questions-sur-les-feux-de-foret-dans-la-zone-d-exclusion-de-tchernobyl-2151212.html>, LCI avec AFP, 16/04/20, 20:54
> Incendie : la menace de Tchernobyl ressurgit et émet un panache sur l’Europe <https://www.novethic.fr/actualite/energie/energie-nucleaire/isr-rse/en-ukraine-un-grand-feu-de-foret-se-rapproche-de-la-centrale-de-tchernobyl-148444.html>, Novethic, 16/04/20
______________________________________________________________________________________________________________________
14- Sous le gravier et le sable, le béton et le ciment sont aussi polluants que le pétrole et le textile, INfluencia, 14/04/20
Romain Salas

En faisant chuter l’activité du BTP de 89%, le Covid-19 nous rappelle que l’industrie du bâtiment est un fléau écologique que les médias oublient souvent de mentionner, leur préférant celles du pétrole et du textile. En 2017 pourtant, le secteur du BTP a produit 39% des émissions mondiales de CO2 selon la Global Alliance for Buildings and Construction, l’équivalent annuel des émissions chinoises et indiennes. Un chiffre qui nous somme de repenser urgemment notre façon d’investir l’espace.
Nous sommes de plus en plus nombreux à prendre conscience de l’impact des activités humaines sur le climat et la biodiversité. Nous savons que le pétrole, la viande, le textile et le charbon libèrent des quantités considérables de CO2, polluent les nappes phréatiques et participent à la destruction des habitats naturels de millions d’espèces. Ce que nous ne savons que trop peu en revanche, ce sont les conséquences catastrophiques de l’industrie de la construction et du bâtiment sur le réchauffement climatique et la destruction des écosystèmes. À l’origine de ces externalités tentaculaires, une production pharaonique de ciment et de béton nécessaire à la fabrication des autoroutes, ponts, trottoirs, immeubles, aéroports et centres commerciaux de notre village planétaire.
4,6 milliards de tonnes de ciment sont produites chaque année
Selon Planetoscope, les géants du BTP ont fabriqué 4,6 milliards de tonnes de ciment en 2018, soit 146 000 kilos par seconde. Et ça n’est pas prêt de s’arrêter puisque la consommation mondiale de ciment a plus que doublé en quinze ans. C’est notamment la Chine, leader mondial qui en assure la production avec 2,48 milliards de tonnes produites chaque année, soit 57.5% du marché mondial. Elle exporte le ciment principalement vers des pays émergents dont les besoins sont équivalents à ceux de l’Occident après la Seconde Guerre mondiale.
De l’autre côté de la chaine de production, le béton. Il en est produit 6 milliards de m³ par an ce qui en fait le matériau manufacturé le plus utilisé au monde, bien devant le métal, le carton ou le plastique. Pour sa facilité de fabrication, sa robustesse et son faible coût, le béton a conquis nos paysages comme dans nos imaginaires au point d’être devenu la norme de nos infrastructures.
>> Suite à lire à :
<http://www.influencia.net/fr/actualites/tendance,conversation,sous-gravier-sable-beton-ciment-sont-aussi-polluants-que-petrole-textile,10096.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
15- Covid-19 : un accélérateur du développement du vélo en ville ?, Actu-environnement, 15/04/20, 08h55
Hortense Chauvin

Dans le contexte de la pandémie de Covid-19, de nombreuses villes ont choisi de faciliter la pratique du cyclisme afin de permettre aux citoyens de respecter les mesures de distanciation sociale et de réduire la pollution de l'air.
Le confinement pourrait-il contribuer à l'essor du vélo en ville ? Depuis le début de la pandémie de Covid-19, plusieurs municipalités se sont positionnées en faveur de ce mode de transport individuel et propre. Le trafic routier étant fortement réduit en raison des mesures de confinement, les pistes cyclables temporaires fleurissent à l'étranger, nourrissant l'espoir de voir ce mode de transport vert s'imposer durablement dans le paysage urbain après la crise.
Les métropoles étrangères multiplient les pistes cyclables temporaires 
La ville de Bogotá, capitale de la Colombie, a été la première à instaurer des mesures en faveur de ce type de transport. Depuis la mi-mars, la maire, Claudia Lopez, a fait construire 76 kilomètres de pistes cyclables en remplacement des axes routiers désormais délaissés par les voitures. Des travaux en continuité avec la politique de transport de la ville : des mesures de limitation du trafic routier le dimanche étaient déjà en place avant le début de la pandémie.
À New York, une partie de la Deuxième avenue a également été transformée en piste cyclable. Même chose à Calgary, Mexico, Séville, Philadelphie, et dans plusieurs villes allemandes, dont Berlin. Celles ayant mises en place de tels dispositifs ont été répertoriées par le journaliste des Échos, Adrien Lelièvre, sur Twitter. Souvent matérialisées par des plots ou des lignes de peinture sur le sol, ces pistes cyclables temporaires permettent aux usagers de continuer à pratiquer le vélo tout en se tenant à distance respectable de leurs voisins.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/pistes-cyclables-temporaires-covid19-35324.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
16- Des actionnaires de Total demandent au groupe d'aligner ses activités avec l'Accord de Paris, Actu-environnement, 15/04/20 
Hortense Chauvin

Il s'agit d'une première en France : onze actionnaires du groupe Total ont déposé, mardi 17 avril, une « résolution climat » auprès du conseil d'administration de l'entreprise. Ils demandent à l'énergéticien « d'aligner ses activités avec les objectifs de l'Accord de Paris » en fixant des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, directes ou indirectes, liées à ses activités. Les auteurs de cette résolution souhaitent que Total s'engage à réduire à la fois l'impact climatique de ses activités de production, de transformation et d'achats de produits énergétiques, mais également les émissions liées à leur utilisation.
Parmi les actionnaires dépositaires de cette résolution, on retrouve notamment Meeschaert Asset Management, La Banque Postale AM, le Crédit Mutuel AM et Ecofi Investissements, une filiale du Crédit Coopératif. Une fois déposée, cette résolution doit encore être soumise à l'approbation du conseil d'administration de Total. Si elle est acceptée par ce dernier, elle sera votée lors de la prochaine assemblée générale du groupe, le 29 mai prochain.
Si cette résolution est votée, le groupe Total devra opérer un véritable tournant afin de respecter cette résolution. Pour rappel, en dépit de ses investissements récents dans les énergies renouvelables, le groupe Total reste à l'origine de 1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et fait partie des 20 entreprises les plus polluantes du monde. Selon les calculs du groupe de réflexion Carbon Tracker, le groupe devrait parvenir à réduire ses émissions d'au moins 40 % d'ici 20 ans afin d'être en phase avec les objectifs énoncés dans l'Accord de Paris.
Suite à cette annonce, le Forum pour l'Investissement Responsable (FIR) a lancé un appel afin de faciliter le dépôt de résolutions. En France, un actionnaire doit en effet détenir au minimum 0,5 % du capital de l'entreprise afin de pouvoir déposer une résolution. L'association se positionne donc en faveur d'une simplification des procédures, et propose que des coalitions de cent actionnaires aient la possibilité de proposer des projets de résolution en lien avec l'environnement en assemblée générale. Dans l'espoir que des initiatives similaires puissent, à l'avenir, s'essaimer au sein d'autres entreprises que Total.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/actionnaire-total-resolution-climat-accord-paris-35331.php4>
______________________________________________________________________________________________________________________
17- Coronavirus : EDF adapte sa production nucléaire à la crise et fait un geste vers ses clients en difficulté, Radio France, 16/04/20, 18:46
Grégoire Lecalot

EDF s'engage notamment à ne pas couper l'électricité des abonnés en situation de précarité qui ne peuvent pas payer leurs factures. L'opérateur a aussi revu à la baisse sa prévision de production nucléaire, au moins pour 2020.
EDF annonce un geste pour ses clients en difficulté. En pleine crise du Covid-19, l’électricien s’engage à ne pas couper les abonnés qui ne peuvent pas payer leurs factures, ni à leur faire subir de pénalités de retard. Ces mesures concernent les clients en situation de précarité.
Le communiqué d’EDF explique qu’il s’agit d’aider les clients qui rencontrent des situations difficiles avec la crise du Covid-19. Concrètement, EDF s’engage à ne pas couper l’électricité ou le gaz, ni à faire subir de pénalités de retard. Il faudra se signaler auprès d’un conseiller, ou d’un des 200 conseillers solidarité déployés sur tout le territoire. Il étudiera la situation du client et reverra s’il y a lieu les modalités et échéanciers de paiement. Et ce jusqu’au 1er septembre, au-delà de l’extension de la durée de la trêve hivernale.
Pour aider les professionnels, l’entreprise accorde des reports de paiements aux entreprises éligibles au fonds de solidarité gouvernemental qui en font la demande. Ce dispositif, qui concerne les petites entreprises, durera jusqu’à la fin de l’état d’urgence sanitaire.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/coronavirus-edf-adapte-sa-production-nucleaire-a-la-crise-et-fait-un-geste-vers-ses-clients-en-difficulte_3919291.html>
______________________________________________________________________________________________________________________
Deux publications
18- Journal du photovoltaïque n° 34, janvier-février-mars 2020

Dossier spécial : les grandes centrales solaires
• Dossier spécial – Les grandes centrales solaires en France
• En débat – Autoconsommation : la pénalité à l’injection sur la sellette
• Économie – La France s’initie aux PPA
> En savoir plus :
<https://www.journal-photovoltaique.org>
<http://www.energies-renouvelables.org/accueil-observ-er.asp>
______________________________________________________________________________________________________________________
19- Découvrez les dernières actualités, analyses et publications de Carbone 4, newsletter du 06/04/20

• Le référentiel Net Zero Initiative : pour une neutralité carbone collective
Le projet Net Zero Initiative, initié en juin 2018 et porté par Carbone 4 en collaboration avec une dizaine d’entreprises pionnières, et appuyé par un conseil scientifique de haut niveau, publie son référentiel de contribution des organisations à la neutralité carbone. 
Ce document propose un langage commun à tous les acteurs souhaitant piloter leur action climatique de manière sincère, ambitieuse et transparente en vue de l’atteinte du zéro émissions nettes mondial, et en cohérence avec les instruments et méthodologies existants.
Le temps est à l’action ; et pour agir le plus efficacement possible, l’alignement de tous les acteurs sur les mêmes priorités, les mêmes concepts, le même horizon, est un impératif.
Par Renaud Bettin et César Dugast
>> Suite à lire à :
<https://mailchi.mp/carbone4/les-actualites-de-carbone-4-fev2020-3393645?e=e8bc95ac27>
______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
______________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200417/a58cc209/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse