[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (Mercredi 12 août)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 12 Aou 08:04:55 CEST 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- L'agriculture intensive augmente les risques de pandémie <https://www.geo.fr/environnement/lagriculture-intensive-augmente-les-risques-de-pandemie-201539>, AFP, 05/08/20, 19:00
2- Argentine : le delta du Parana en proie à des incendies sans précédent <https://information.tv5monde.com/info/argentine-le-delta-du-parana-en-proie-des-incendies-sans-precedent-370025>, AFP, 06/08/20, 12:00
3- Côte d'Ivoire : une "armée verte" contre la déforestation <https://information.tv5monde.com/afrique/cote-d-ivoire-une-armee-verte-contre-la-deforestation-370097>, AFP, 06/08/20, 20:00
4- Le gouvernement va réintroduire les insecticides « tueurs d’abeilles » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/06/face-a-la-jaunisse-de-la-betterave-sucriere-l-executif-veut-permettre-un-recours-aux-neonicotinoides_6048305_3244.html>, Le Monde, maj le 07/08/20 à 05h46
5- La consommation mondiale de viande diminue pour la deuxième année consécutive <https://usbeketrica.com/article/la-consommation-mondiale-de-viande-diminue-pour-la-deuxieme-annee-consecutive>, Usbek & Rica, 07/08/20, 06:00
6- Brésil : plus de 1.600 km2 déboisés en Amazonie en juillet <https://information.tv5monde.com/info/bresil-plus-de-1600-km2-deboises-en-amazonie-en-juillet-370240>, AFP, 07/08/20, 19:00
7- Réautorisation des néonicotinoïdes : Quand le sucre pèse plus que le miel ! <https://www.apiculteurs-occitanie.fr/quand-le-sucre-pese-plus-que-le-miel/>, communiqué du Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie, 07/08/20
8- Portrait ‘Mon jardin et moi’ (3/5). Olivier Ricomini, un poète de la binette <https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2020/08/08/olivier-ricomini-un-poete-de-la-binette_6048449_3451060.html>, Le Monde, 08/08/20, 05h18
9- Reportage. « Cette année, le sol est sec comme de la pierre, c’est à faire mourir les prairies naturelles » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/07/cette-annee-c-est-sec-comme-de-la-pierre-on-risque-de-devoir-semer-dans-les-prairies_6048438_3244.html>, Le Monde, maj le 08/08/20 à 15h02
10- Les voleurs, casse-tête inattendu des producteurs de chanvre aux Etats-Unis <https://information.tv5monde.com/info/les-voleurs-casse-tete-inattendu-des-producteurs-de-chanvre-aux-etats-unis-370393>, AFP, 09/08/20, 11:00
11- Dans la canicule des champs du Loiret, l'avenir est incertain <https://information.tv5monde.com/info/dans-la-canicule-des-champs-du-loiret-l-avenir-est-incertain-370429>, AFP, 09/08/20, 17:00
12- Entretien. Feux de forêts : les incendies touchent désormais "tous les départements" estime la Fédération nationale des sapeurs-pompiers <https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/feux-de-forets-les-incendies-touchent-desormais-tous-les-departements-estime-la-federation-nationale-des-sapeurs-pompiers_4070797.html>, France info, 09/08/20, 18:14
13- Vosges : contre la sécheresse et les pesticides, ils utilisent la silphie <https://positivr.fr/vosges-contre-la-secheresse-et-les-pesticides-ils-utilisent-la-silphie/>, Positivr, 10/08/20 
14- [La mondialisation dans l'assiette] La folie de l'avocat, entre sécheresse, déforestation et crime organisé <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/overdose-alimentaire-l-avocat-entre-secheresse-deforestation-et-crime-organise-148815.html>, Novethic, 10/08/20
15- L'agroécologie plus rentable que l'agriculture conventionnelle, mais moins aidée <https://www.actu-environnement.com/ae/news/agroecologie-plus-rentable-moins-soutenue-35948.php4>, Actu-environnement, 11/08/20, 12h44
16- [La mondialisation dans l’assiette] La tomate industrielle, un concentré de dérives <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-mondialisation-dans-l-assiette-la-tomate-industrielle-un-concentre-de-derives-148857.html>, Novethic, 11/08/20
En images
17- Sécheresse : et si les eaux usées étaient la solution ? Des agriculteurs tentent l'expérience <https://www.lci.fr/population/video-secheresse-et-si-les-eaux-usees-etaient-la-solution-des-agriculteurs-tentent-l-experience-2160948.html>, TF1, journal de 20h, 05/08/20
18- Pesticides : la volte-face du gouvernement <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pesticides-la-volte-face-du-gouvernement_4068269.html>, France 2, journal de 20h, 06/08/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

LOBBYING DU JOUR : Sous la pression de l'industrie sucrière et alors que la loi sur la biodiversité de 2016 a interdit l’usage de pesticides dits « néonicotinoïdes », insecticides "tueurs d’abeilles", et que l’Union européenne a également interdit les usages des principaux représentants de cette famille chimique, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a annoncé le retour durant 3 ans des néonicotinoïdes sur la betterave, pour lutter contre une maladie transmise par un puceron. (cf. item 4, suite, 7 & 18)
IMPACTS DU JOUR : — Les effets alarmants d’une sécheresse récurrente. (cf. item 9, 11 & 12)
— La folie de l’avocat et la tomate industrielle, enquête sur les effets néfastes de nos modes alimentaires et des dérives de la mondialisation. (cf. item 14 & 16)
ANALYSES DU JOUR : — L'exploitation des terres pour l'agriculture intensive, qui rapproche des humains les animaux sauvages dont l'habitat est dérangé, rend plus probable la survenue de pandémies telles que celle du Covid-19, selon une étude publiée dans Nature. (cf. item 1 & suite)
— Des scientifiques appellent à ne pas dépasser un pic mondial de consommation de viande d’ici 2030 pour conserver une chance de limiter le réchauffement climatique en-dessous de 2°C. (cf. item 5)
— Une étude de France Stratégie propose de corréler les aides aux exploitations à leur score d'exigence environnementale, mais aussi de faire évoluer les pratiques des consommateurs. (cf. item 15)
INITIATIVE DU JOUR : La Côte d'Ivoire a présenté sa première "armée verte", une brigade de 650 soldats pour lutter contre la déforestation et la criminalité forestière, dans un pays qui a perdu en un demi-siècle la quasi-totalité de ses forêts. (cf. item 3)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La silphie, plante herbacée vivace, possède de nombreuses qualités fourragères et environnementales. (cf. item 13)
— Pour ce vigneron de l'Aude, un des départements les plus arides du pays, la solution est peut-être à chercher du côté des eaux usées. (cf. item 17)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- L'agriculture intensive augmente les risques de pandémie, AFP, 05/08/20, 19:00

L'exploitation des terres pour l'agriculture intensive, qui rapproche des humains les animaux sauvages dont l'habitat est dérangé, rend plus probable la survenue de pandémies telles que celle du Covid-19, selon une étude publiée mercredi.
Selon cette étude publiée dans la revue Nature, les maladies dont sont porteurs les animaux sauvages ont plus de risque d'être transmises aux humains en raison de l'évolution de l'usage des terres.
L'ONU estime que trois-quarts des terres de la planète ont été largement dégradés par les activités humaines depuis le début de l'ère industrielle.
Un tiers des terres et trois-quarts de l'eau douce sont en particulier utilisés par l'agriculture.
Cette utilisation des terres pour l'agriculture s'étend chaque année, souvent au détriment d'écosystèmes comme les forêts, qui abritent des animaux sauvages eux-mêmes hôtes de nombreux pathogènes potentiellement transmissibles aux humains.
L'équipe du University College de Londres (UCL) a passé en revue 6.800 écosystèmes sur toute la planète et découvert que les animaux connus comme porteurs de pathogènes (chauve-souris, rongeurs, oiseaux) sont plus nombreux dans des paysages intensément modifiés par les Hommes.
Des résultats qui selon eux prouvent la nécessité de changer la façon dont l'humanité exploite les terres, pour réduire les risques de futures pandémies.
"La façon dont les Hommes modifient les paysages à travers le monde, transformant des forêts en terres agricoles, a des impacts constants sur de nombreuses espèces de faune sauvage, entrainant le déclin de certaines et la persistance ou l'augmentation d'autres", a commenté Rory Gibb, chercheur à l'UCL.
"Nos résultats montrent que les animaux qui persistent dans les environnements dominés par l'Homme sont ceux qui sont le plus susceptibles d'être porteurs de maladies infectieuses qui peuvent rendre les gens malades", ajoute-t-il.
Le Covid-19, qui a contaminé plus de 18 millions de personnes dans le monde et fait plus de 700.000 morts, est probablement passé d'un animal à l'Homme avant de se transmettre d'humain à humain.
Le nouveau coronavirus n'est que l'un des nombreux virus mortels ayant fait le saut entre l'animal et l'Homme et étant donné que les réservoirs que représente la faune sauvage sont de plus en plus sous pression, les risques de fuite augmentent.
"Alors que les terres agricoles et les villes vont continuer à s'étendre, nous devrions renforcer notre surveillance des maladies et les dispositions sanitaires dans les zones où les territoires sont fortement perturbés", a estimé Kate Jones, qui a également participé à l'étude, plaidant pour que les gouvernements considèrent l'agriculture et les filières agroalimentaires comme directement liées à la santé humaine.
<https://www.geo.fr/environnement/lagriculture-intensive-augmente-les-risques-de-pandemie-201539 <https://www.geo.fr/environnement/lagriculture-intensive-augmente-les-risques-de-pandemie-201539>>
En savoir plus :
> Zoonotic host diversity increases in human-dominated ecosystems <https://www.nature.com/articles/s41586-020-2562-8>, Nature, 05/08/20
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- Argentine : le delta du Parana en proie à des incendies sans précédent, AFP, 06/08/20, 12:00
Jorgelina Hiba

Frappé par une terrible sécheresse, le delta du fleuve argentin Parana, un des plus puissants et riche en biodiversité du monde, est en proie à des incendies sans précédent depuis le début de l'année. 
Pendant les sept premiers mois de 2020, plus de 11.000 départs de feu ont été détectés dans cette région d'environ 14.000 km2 à cheval sur trois provinces argentines : Entre Rios, Buenos Aires et Santa Fe. 
Le décompte a été mené par le Musée des sciences naturelles Antonio Scasso, situé à San Nicolas de los Arroyos, sur les berges du Parana qui, avec ses affluents, constitue le troisième réseau hydrographique du monde, après ceux de l'Amazone et du Congo.
A partir d'images satellite, l'association environnementale Naturalistas Santafesino a, elle, calculé que plus de 530 km2 de zone humide ont été dévastés, soit l'équivalent de trois fois la superficie de Buenos Aires. La riche biodiversité du territoire où 700 espèces de plantes et d'animaux ont été répertoriés est durement mise à mal. 
"Les incendies ont un effet immédiat et d'autres effets qui se découvrent à moyen et long terme : mortalité d'animaux, perte d'habitats naturels pour de nombreuses espèces, appauvrissement des sols, pollution de l'eau et de l'air et impact sur les émissions" de CO2, explique à l'AFP Graciela Klekailo, de l'Université nationale de Rosario (UNR), située dans la capitale de la province de Santa Fe. 
Mais d'où viennent ces incendies ? 
Le ministre argentin de l'Environnement, Juan Cabandié, a pointé du doigt les éleveurs bovins, les accusant d'allumer des feux pour "nettoyer" les pâturages et les régénérer.
Le ministre, qui a survolé la zone à plusieurs reprises au cours des derniers mois, a déposé une plainte au pénal contre des éleveurs et des fermiers. 
Ces derniers rejettent catégoriquement ces accusations. Ils affirment que les incendies limitent également leurs activités et dénoncent un "manque de contrôle et un laisser-allez" de la part des autorités dans la gestion de la zone. 
- Epaisses fumées -
Pour Jorge Postma, de l'Université nationale de Rosario, ce désastre est à mettre sur le compte de conditions climatiques exceptionnelles en 2020, avec une sécheresse et une baisse du niveau du fleuve Parana -- "Petite mer" en langue locale guarani -- rarement constatée. 
"En ce moment, le niveau du fleuve Parana mesuré par l'hydromètre du port de Rosario est de 80 cm, contre 3 à 4 mètres normalement à cette période de l'année", explique-t-il. 
Javier Torres est issu d'une famille d'apiculteurs de la zone de Victoria, dans la province d'Entre Rios : toutes ses ruches ont été dévastées. "J'ai perdu 270 ruches, j'ai mis des années à les construire et cela va me prendre des années à les rétablir. Cela me fait mal. Je n'ai reçu l'aide de personne jusqu'à présent", se lamente-t-il. 
En fonction de vents, plusieurs villes implantées sur les berges ouest du fleuve, sont régulièrement envahies par d'épaisses fumées qui provoquent des problèmes respiratoires chez les habitants, alors que le contexte sanitaire est déjà rendu difficile par la pandémie de coronavirus. 
En juin, des chercheurs de l'UNR ont détecté que l'air dans la ville de Rosario contenait cinq fois plus de particules polluantes que les normes autorisées.
Pablo Cantador, membre de l'association "Pas touche au Parana", explique à l'AFP que les incendies incontrôlés de cette année "sont le résultat de décennies d'abandon des zones humides". 
Les associations environnementales et plusieurs universités réclament le vote au Parlement d'une loi sur la protection de ces écosystèmes. 
Cette loi permettrait de déterminer les usages de ces territoires et de garantir la sauvegarde environnementale du delta. Mais le texte, présenté à deux reprises devant le Parlement, n'a jamais obtenu un nombre de votes suffisant. 
Pour Laura Prol, de l'organisation environnementale Taller Ecologista, il est urgent que les autorités provinciales et le gouvernement du président Alberto Fernandez se saisissent de la question de la protection du delta : "Il s'agit de la zone humide la plus importante d'Argentine. Ici, nous disons que c'est notre petite Amazonie".
<https://information.tv5monde.com/info/argentine-le-delta-du-parana-en-proie-des-incendies-sans-precedent-370025 <https://information.tv5monde.com/info/argentine-le-delta-du-parana-en-proie-des-incendies-sans-precedent-370025>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- Côte d'Ivoire : une "armée verte" contre la déforestation, AFP, 06/08/20, 20:00

La Côte d'Ivoire a présenté jeudi à Abidjan sa première "armée verte", une brigade de 650 soldats pour lutter contre la déforestation et la criminalité forestière, dans un pays qui a perdu en un demi-siècle la quasi-totalité de ses forêts.
La première promotion de la Brigade spéciale de surveillance et d'Intervention (BSSI) est "une unité inédite dans l'histoire des Eaux et forêts en Côte d'Ivoire, par son caractère de Force spéciale" a déclaré le ministre ivoirien des Eaux et forêts, Alain Richard Donwahi, parrain de cette cérémonie.
La BSSI "est le fer de lance de la lutte contre toutes les formes de criminalité liée à la forêt, à la faune et aux ressources en eau. Elle se distingue par sa spécificité d'intervention (...) à savoir une compagnie forêt, une compagnie eau et une compagnie faune".
Les officiers et sous-officiers commandos de la BSSI se sont donnés comme slogan: "la forêt est sacrée, je dois la protéger et m'engager à la défendre, même au péril de ma vie".
Les autorités ivoiriennes ont présenté le 25 juillet le bilan d'une ambitieuse opération de plantation de plus de 5 millions d'arbres en 2020 pour lutter contre la déforestation, après la plantation en 2019 de plus d'un million d'arbres.
Premier producteur mondial de cacao avec 40% du marché, la Côte d'Ivoire, qui comptait 16 millions d'hectares de forêts dans les années 1960, a vu leur superficie fondre à trois millions d'hectares, selon les chiffres officiels, à cause notamment du développement des plantations de cacao.
Le réchauffement climatique, les catastrophes naturelles, l'appauvrissement des sols et des migrations des populations ont également participé à la disparition du couvert forestier.
La nouvelle politique forestière ivoirienne vise à recouvrer "six millions d'hectares en 2030, soit 20% du territoire national et un accroissement de 3 millions d'hectares de forêts".
<https://information.tv5monde.com/afrique/cote-d-ivoire-une-armee-verte-contre-la-deforestation-370097 <https://information.tv5monde.com/afrique/cote-d-ivoire-une-armee-verte-contre-la-deforestation-370097>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- Le gouvernement va réintroduire les insecticides « tueurs d’abeilles », Le Monde, maj le 07/08/20 à 05h46
Stéphane Foucart 

Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a annoncé le retour des néonicotinoïdes sur la betterave, pour lutter contre une maladie transmise par un puceron. 
Les producteurs de betteraves ont eu gain de cause. Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a annoncé, jeudi 6 août, la mise en place d’un plan d’aide à la filière, confrontée à la jaunisse de la betterave, une maladie virale transmise par un puceron (Myzus persicae). Cette maladie peut entraîner des baisses de rendement pouvant atteindre 30 % à 50 % – selon les estimations des professionnels, reprises par le communiqué ministériel. Ces derniers disent être face à une « crise inédite ».
Outre la promesse d’indemnisations et le lancement d’un effort de recherche ad hoc, le gouvernement annonce pour l’automne une « modification législative » permettant « pour la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes tout au plus » des dérogations permettant l’usage de semences enrobées de pesticides dits « néonicotinoïdes ». Au ministère de l’agriculture, on assure que ces dérogations ne concerneront que la betterave.
En France, la loi sur la biodiversité de 2016 a interdit ces insecticides dits « tueurs d’abeilles » à compter du 1er septembre 2018 ; l’Union européenne a également interdit les usages des principaux représentants de cette famille chimique. « Ces interdictions sont essentielles pour lutter contre le déclin massif des colonies d’abeilles et des pollinisateurs sauvages », expliquait alors le ministère de l’agriculture et de l’alimentation, dans un communiqué d’août 2018.
> Lire notre article de 2018 : Les betteraviers français tournent la page des néonicotinoïdes
Le retour des « néonics » était l’une des principales revendications des betteraviers, d’autant que d’autres pays européens dérogent eux aussi à l’interdiction. « C’est une perte probable supérieure à 150 millions d’euros et qui pourrait même atteindre les 200 millions d’euros pour les planteurs, l’ampleur de l’épidémie étant croissante, assurait Franck Sander, président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB), le 31 juillet, dans une lettre ouverte au premier ministre. Certains agriculteurs perdront plus de 1 000 euros par hectare, un drame pour ces exploitants ! »
« Un recul inacceptable »
Tandis que les syndicats betteraviers saluent l’annonce du gouvernement, les organisations de protection de l’environnement fulminent. François Veillerette, directeur de l’association Générations futures, dénonce « un recul inacceptable qui montre que ce gouvernement plie aisément sous le poids des lobbys de l’agrochimie et de l’agriculture industrielle, et a renoncé à être le leader de la lutte contre les insecticides tueurs d’abeilles en Europe ».
> Lire aussi  Les insectes et les bactéries comme alternative aux pesticides
Au cabinet du ministre de l’agriculture et de l’alimentation, on assure qu’aucune alternative aux néonicotinoïdes n’est possible. Le discours est plus nuancé à l’Institut technique de la betterave, où l’on assure que l’un des produits alternatifs est trop toxique pour les insectes auxiliaires et que « deux autres possibilités existent, mais ce sont des substances qui ne persistent pas suffisamment ». Et nécessitent donc des passages réguliers sur les parcelles.
En outre, assure-t-on au ministère, les betteraves ne produisent pas de fleurs avant la récolte : l’impact sur les insectes pollinisateurs serait mineur. Cependant, un grand nombre de travaux conduits ces dernières années ont montré que l’impact des néonicotinoïdes utilisés en enrobage de semences pouvait être indirect. L’essentiel de ces produits – jusqu’à 98 % des doses appliquées sur les graines, selon des données industrielles – reste, en effet, dans les sols, où ils peuvent s’accumuler et contaminer, plusieurs années durant, les cultures ultérieures, ou encore les plantes sauvages poussant aux abords des parcelles.
« Trouver un équilibre durable »
Selon le ministère, il sera interdit de planter des cultures attractives pour les pollinisateurs, suivant celles de betteraves, afin de ne pas exposer abeilles et autres bourdons aux résidus. La durée de cette restriction n’est pas encore définie, selon le cabinet du ministre. « Au moment où nous nous sommes donnés comme priorité de retrouver notre souveraineté alimentaire, assure le ministre de l’agriculture et de l’alimentation, Julien Denormandie, dans un communiqué, il nous faut trouver un équilibre durable, c’est tout l’enjeu de la transition agroécologique. » 
> Lire aussi  Avec la fin des néonicotinoïdes, les producteurs de betteraves sucrières craignent un « retour en arrière »
Fait surprenant : la betterave cultivée selon le cahier des charges de l’agriculture biologique (très minoritaire) semble, elle, peu ou pas touchée par la jaunisse. Dans les Hauts-de-France, Loïc Tridon, chargé d’études au sein de l’organisation régionale de l’agriculture bio (Bio en Hauts-de-France), assure que les parcelles de betterave bio de la région « ne sont presque pas concernées par ce problème ». « On ignore pourquoi, c’est peut-être lié à la taille des parcelles », explique-t-il au Monde.
Au cabinet du ministre, on est surpris de l’information, et on invoque l’effet possible d’un décalage des périodes de semis, entre les bio et les conventionnels. Même constat en Ile-de-France. Interrogé par Le Monde, Victor Charlot, conseiller technique au Groupement des agriculteurs bio d’Ile-de-France, estime que les dommages liés à la jaunisse de la betterave sont, dans les exploitations bio, « très limités » dans sa région.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/06/face-a-la-jaunisse-de-la-betterave-sucriere-l-executif-veut-permettre-un-recours-aux-neonicotinoides_6048305_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/06/face-a-la-jaunisse-de-la-betterave-sucriere-l-executif-veut-permettre-un-recours-aux-neonicotinoides_6048305_3244.html>>
Sur le même sujet : 
> Betterave : le gouvernement veut ré-autoriser un insecticide interdit <https://information.tv5monde.com/info/betterave-le-gouvernement-veut-re-autoriser-un-insecticide-interdit-370103>, AFP, 06/08/20, 20:00
> Cinq questions sur les néonicotinoïdes, ces insecticides interdits depuis 2018 et réautorisés pour 2021 par le gouvernement <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/cinq-questions-sur-les-neonicotinoides-ces-insecticides-interdits-depuis-2018-et-reautorises-pour-2021-par-le-gouvernement_4068781.html>, France info, 07/08/20, 18:02
> Les néonicotinoïdes de retour dans les champs de betteraves <https://www.liberation.fr/france/2020/08/07/les-neonicotinoides-de-retour-dans-les-champs-de-betteraves_1796320>, Libération, 07/08/20, 19:10
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- La consommation mondiale de viande diminue pour la deuxième année consécutive, Usbek & Rica, 07/08/20, 06:00
Vincent Lucchese

Si le Covid-19 ou la peste porcine expliquent en partie cette baisse annoncée par la FAO, celle-ci pourrait être le signe avant-coureur du prochain passage d’un pic mondial de consommation de viande. Des scientifiques appellent en tout cas à atteindre un tel pic (à ne pas dépasser) d’ici 2030 pour conserver une chance de limiter le réchauffement climatique en-dessous de 2°C.
En 2020, le monde devrait produire 333 millions de tonnes de viande. C’est 1,7 % de moins qu’en 2019, année qui avait elle-même connu un repli de 1 % par rapport à 2018. Ces chiffres issus d’un rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publié en juin 2020 marquent un infléchissement notable : avant 2018, la production de viande avait connu une progression constante depuis deux décennies. Surtout, d’après Bloomberg, c’est la première fois que la production se contracte deux années consécutives, et la chute attendue de consommation de viande par personne, de l’ordre de 3 %, serait inédite depuis au moins l’an 2000, note le média américain.
Mais avant d’y voir une tendance de long terme, il faut noter que ces chiffres sont évidemment en partie liés à la pandémie de Covid-19. Le marché de la viande a été affecté de nombreuses manières par la crise, estime la FAO : fermeture des restaurants et cantines à cause des mesures de confinement, perturbation des usines de production et d’abattage liée aux mesures de distanciation sociale, recul du tourisme, crise économique… D’autres maladies ont en outre un impact majeur sur la production, notamment la peste porcine africaine qui affecte de nombreux pays asiatiques, et la recrudescence de la grippe aviaire.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/article/la-consommation-mondiale-de-viande-diminue-pour-la-deuxieme-annee-consecutive <https://usbeketrica.com/article/la-consommation-mondiale-de-viande-diminue-pour-la-deuxieme-annee-consecutive>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- Brésil : plus de 1.600 km2 déboisés en Amazonie en juillet, AFP, 07/08/20, 19:00

La déforestation en Amazonie a atteint 1.654 km² en juillet, nettement moins qu'en juillet 2019, mais la surface déboisée depuis le début de l'année reste légèrement supérieure à celle de l'an dernier, selon les données officielles rendues publiques vendredi.
En juillet 2019, la déforestation avait atteint un niveau exceptionnel, avec 2.255 km² déboisés au total.
Depuis le début de l'année, 4.731 km² ont été déboisés, contre 4.701 km² de janvier à juillet 2019, selon les données recueillies par satellite par l'Institut National de Recherche Spatiale (INPE).
La différence est bien plus importante quand on prend en compte les chiffres cumulés des 12 derniers mois : 9.205 km², contre 6.844 km² d'août 2018 à juillet 2019, soit une hausse de 34,5%.
Le vice-président Hamilton Mourao, qui a lancé en mai une opération militaire contre la déforestation illégale, s'est félicité des données de juillet, évoquant une "inversion de la tendance", grâce, selon lui, aux efforts du gouvernement, au pouvoir depuis janvier 2019.
Mais les écologistes estiment qu'il est trop tôt pour parler d'une nouvelle tendance et que, même si le record de juillet 2019 n'a pas été battu, les chiffres demeurent alarmants.
"Nous ne pouvons pas célébrer le fait que ce record n'ait pas été battu. C'est positif, mais il faut bien comprendre que 1.600 km² déboisés, c'est beaucoup", a expliqué à l'AFP Ane Alencar, directrice scientifique de l'Institut de Recherches environnementales de l'Amazonie (IPAM).
La responsable de cette ONG s'inquiète également des incendies de forêt, le nombre de foyers repérés par les satellites de l'INPE ayant augmenté de 28% en juillet en Amazonie par rapport au même mois de 2019. 
Ces incendies sont la conséquence directe de la déforestation, des agriculteurs pratiquant le brûlis sur des aires déboisées pour y faire paître du bétail.
"Les incendies débutent en juin et commencent à s'intensifier en août, avec un pic en septembre", poursuit Mme Alencar.
L'an dernier, la recrudescence des feux de forêt en Amazonie avait provoqué une vive émotion dans le monde entier, mais le président d'extrême droite Jair Bolsonaro avait balayé les critiques, criant au complot "colonialiste" contre la souveraineté du Brésil.
"Ces chiffres ne sont pas dus à une incompétence du gouvernement Bolsonaro dans la lutte contre la déforestation, mais ils font bien partie de sa politique de promotion active de la destruction de la forêt", a dénoncé dans un communiqué l'Observatoire du Climat, un collectif d'ONG luttant contre le réchauffement climatique.
<https://information.tv5monde.com/info/bresil-plus-de-1600-km2-deboises-en-amazonie-en-juillet-370240 <https://information.tv5monde.com/info/bresil-plus-de-1600-km2-deboises-en-amazonie-en-juillet-370240>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- Réautorisation des néonicotinoïdes : Quand le sucre pèse plus que le miel !, communiqué du Syndicat des Apiculteurs d’Occitanie, 07/08/20

Ce jeudi 6 août 2020, le nouveau Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a donné des gages d’asservissement aux industries des pesticides, pour un peu de sucre...
C’est désormais une tradition républicaine ancrée dans les priorités des différents Présidents de la République, montrer à tout prix et rapidement que son nouveau Ministre de l’Agriculture est prêt à servir les intérêts des firmes pétro-chimiques, quand bien même la santé des concitoyens et la biodiversité seraient atteints.
Ainsi le Ministre s’engage, avec le soutien du Président de la République, à revenir sur l’interdiction d’utilisation des pesticides tueurs d’abeilles, d’oiseaux, d’amphibiens, de papillons, … votée en 2016.
Enfin et contre l’avis de tous les instituts agronomiques, le Ministre de l’Agriculture interdit la rotation de cultures ! Une première en France depuis longtemps...
Question : Monsieur le Président de la République et Monsieur le Ministre de l’Agriculture, si durant 3 ans*, au petit déjeuner de vos enfants, vous aviez le choix de leur verser dans leur yaourt du sucre bio ou du sucre aux néonicotinoïdes, lequel choisiriez-vous pour leur santé chaque matin ?
Réflexion : A l’heure de la Convention citoyenne et pour seulement quelques milliers d’euros, sommes-nous prêts à polluer nos eaux, nos sols et le sang de nos enfants ? Comment faisait-on avant l’arrivée des néonicotinoïdes pour produire ces betteraves ?
* Durée minimale d’autorisation de ces pesticides promise par le Ministre de l’Agriculture.
<https://www.apiculteurs-occitanie.fr/quand-le-sucre-pese-plus-que-le-miel/ <https://www.apiculteurs-occitanie.fr/quand-le-sucre-pese-plus-que-le-miel/>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- Portrait ‘Mon jardin et moi’ (3/5). Olivier Ricomini, un poète de la binette, Le Monde, 08/08/20, 05h18
Pascale Krémer

Mon jardin et moi (3/5). A travers son blog, le jardinier de l’abbaye Saint-André, à Villeneuve-lès-Avignon, prolonge l’émerveillement de son éden méditerranéen. Et enrichit le dialogue avec les visiteurs amoureux de glycines et de coronilles.
Au petit matin, le chant des cigales n’étouffe pas encore les cantates. La musique nous guide jusqu’à Olivier Ricomini qui, parcimonieusement, arrose de frêles immortelles des dunes à l’ombre d’un cyprès. Le responsable des jardins de l’abbaye Saint-André, à Villeneuve-lès-Avignon (Gard), économise l’eau grâce à une enceinte portative de chantier qui diffuse du Bach. « Cela m’aide, assure-t-il, à ne pas céder à la panique et arroser trop quand viennent les grosses chaleurs. »
A jardin remarquable, étonnant jardinier. Tout au long du confinement, Olivier Ricomini a tenu un blog pour partager les merveilles végétales dont il ne supportait pas d’être le seul à jouir. Les Villeneuvois et bien d’autres claquemurés involontaires lui en vouent reconnaissance. L’homme est pourtant tout sauf un geek… Pour comprendre, il nous faut suivre sur la pointe des pieds, sans rien piétiner surtout, le quadragénaire en marcel, sécateur à la hanche, qui ne se livre qu’à petites touches, exactement comme il entretient les deux hectares de foisonnement végétal.
> Lire aussi Cultiver son jardin naturellement après le confinement
Accompagner dans l’épreuve
Tout est histoire de date, saisit-on, en équilibre précaire sur une bordure de pierres sèches. 15 mars, le jardin Saint-André est fermé au public, pile au moment des floraisons. Une semaine plus tard, M. Ricomini se résout à prolonger au clavier sa journée de labeur. Impensable d’être le seul privilégié « dans l’air embaumé des coronilles » – avec la famille Viennet, propriétaire des lieux. « Le jardin, comme indifférent à nos malheurs (mais en même temps tellement consolateur) vit sa vie, se couvre de fleurs que je suis seul à voir », écrit-il.
Alors pour « accompagner dans l’épreuve », et « faire du bien à l’âme », durant les deux mois suivants, Olivier Ricomini sème à tout va sur la Toile. Son « journal d’un jardinier » décrit l’éreintant combat contre l’aridité, dans ce jardin méditerranéen perché au sommet d’un mont rocheux battu par le mistral et accablé de soleil. Il narre son incessant désherbage à la ratissoire (« Herbes folles, bien nommées, qui repoussez dès que j’ai le dos tourné… »), expose en photos, en vidéos, les glycines et les aubes où « la brume danse au-dessus du Rhône », donne à entendre les chants d’oiseaux, à aimer « Balthazar le chat heureux » tout comme le merle qui lui colle aux bottes. Il fournit même l’engrais afin que pousse la réflexion – des pistes de lectures, concerts ou conférences…
Bref, « il a maintenu le lien avec nos visiteurs, ravis d’assister au moment magique des glycines et des coronilles, pour lequel ils viennent spécialement, d’habitude », résume, toute de gratitude, Marie Viennet, qui gère le domaine privé avec son époux. Sur son blog, le jardinier répondait aux commentaires, confirmant un jour la recrudescence (« au moins sonore ») des oiseaux, convenant le lendemain que « Marie-Josèphe, fidèle lectrice et fine observatrice de la gente ailée » avait raison, le merle était plutôt une merlette.
Café littéraire et yoga
Ces délicieux échanges botanico-ornithologiques faisaient écho à l’attachement des Villeneuvois pour le jardin d’inspiration italienne planté au début du XXe siècle par une poétesse alsacienne (Elsa Koeberlé) et sa compagne peintre (Génia Lioubow), grâce à l’artiste et mécène Gustave Fayet, là même où était érigée dix siècles plus tôt une abbaye bénédictine, démolie pierre à pierre après la Révolution. Un jardin parsemé de vestiges qui se parcourt de terrasse en terrasse, de vue en vue, d’exclamations en exclamations, à mesure que les pins, oliviers et cyprès dévoilent l’impressionnant panorama – dentelles de Montmirail, Ventoux, Lubéron, Alpilles…
« Dans Villeneuve-lès-Avignon, beaucoup de maisons sont dépourvues de jardin, rappelle Mme Viennet. Quatre cents personnes environ achètent notre Pass annuel et viennent, certaines tous les jours, bouquiner sur les chaises longues, au calme, avec vue sur le Palais des papes ». Les « amis du jardin » ont aussi prêté main-forte lorsqu’il s’est agi de planter un nouveau sentier botanique. Et le dimanche, à 5h15, il y a du monde pour le lever de soleil au son du violoncelle qu’organise une association locale. Le Covid-19 a poussé à remiser les transats, mais aussi à démocratiser davantage encore l’accès au plein air, le prix du Pass annuel passant de 25 à 20 euros.
Interrompant ses mille travaux, à mi-matinée, Olivier Ricomini joue le guide conférencier pour une dizaine de retraitées peu avares de compliments. Venues des environs, elles tiennent café littéraire, d’habitude. « On ne sait pas quelle sortie on fera après mais on ne va pas s’arrêter là, la nature nous fait tellement de bien ! », s’extasie Jacqueline, en chemisier fleuri. « Charmantes, ces dames », glisse-t-il en les quittant. Rien à voir avec les yogistes accueillis trois fois par semaine, leur studio habituel étant encore fermé, qui ont eu l’outrecuidance de méditer dans la prairie fleurie. « Je leur ai dit : “Si vous ne comprenez pas que ce n’est pas possible, c’est que vos cours de yoga n’ont servi à rien !” » 
Ne lui parlez pas non plus de ces humains qu’il qualifie d’« abjects » parce qu’ils abandonnent mégots et masques. Encore moins des « râleurs » pour lesquels Saint-André n’est jamais assez vert, l’été, tandis qu’il faut s’adapter aux 43 °C à l’ombre, aux deux mois sans pluie, aux iris fleurissant dès janvier. Les parterres de rosiers, grillés par le soleil, ont cédé le terrain à moins royal mais plus robuste : des mufliers, bleuets des champs et autres saponaires des vaches qui tachent de couleurs les graminées.
« Ici, les plantes doivent lutter pour survivre. Elles se font toutes petites pour passer l’été, et ne fleurissent qu’au printemps et à l’automne. » M. Ricomini doit hausser le ton, les cigales tiennent désormais leur assourdissant concert. « Certains visiteurs sont outrés parce qu’ils ont les stéréotypes du jardin en tête. Mais sous les oliviers, l’herbe jaune est cohérente, l’ensemble est même beau. Je refuse d’arroser toute la nuit. Ce serait un artifice, une gabegie de ressources ! »
Une sensibilité artistique
Corse de naissance, M. Ricomini manie une langue aussi verte que ses convictions. Doit-il cette franchise à son parcours peu commun d’homme de foi converti au jardinage ? Entré au séminaire à 18 ans, il a passé deux années dans un bidonville argentin, et au retour, intégré une communauté monastique dissoute avant qu’il ne soit ordonné prêtre. Dépité, il s’est réinventé hors de l’institution ecclésiale, comme aumônier d’hôpital, puis comme libraire à la Procure, place Saint-Sulpice, à Paris. Rayon théologie. « J’y ai ressenti un ennui féroce, se souvient-il. J’avais l’habitude de déjeuner au jardin du Luxembourg. Un jour, en regardant le magnifique Zelkova, un orme de Sibérie, j’ai réalisé : “Bon sang ! Je veux devenir jardinier !” » Ses mémoires de fin de séminaire comme de master de théologie portaient déjà sur les jardins bibliques.
La révélation est suivie d’une formation pour adulte à l’école parisienne du Breuil, et d’une première confrontation professionnelle aux caprices des urbains obsédés par leur pelouse. Il en est sauvé par une candidature spontanée envoyée au jardin Saint-André, son préféré parce qu’il « a une âme », qu’il « n’est pas frivole, décoratif, pas un jardin de collectionneur monomaniaque d’une seule plante rare, mais un vrai jardin. » En 2017, Marie et Gustave Viennet lui confient ce Jardin remarquable (labellisé depuis 2014) arpenté annuellement par 32 000 visiteurs, bien qu’il n’ait pas grande expérience, percevant « sa sensibilité à l’art, à l’histoire, au lieu qu’il respecte énormément et avec lequel il s’est révélé en symbiose. »
En délaissant l’Eden biblique pour la ratissoire, Olivier Ricomini a mieux saisi « l’investissement du corps ». Tout en ramassant des branches mortes, il choisit ses mots : « Je ne voyais le jardin que comme un lieu amène. Mais la mort y est aussi présente, comme la tentation de l’enfermement, de la bulle qui protège du réel. Je comprends maintenant que le paradis biblique est un lieu de responsabilité, de travail, où l’on se met en danger autour de la liberté. Fécond mais pas reposant. »
> Lire aussi Entre terre et ciel, six jardins d’abbaye à explorer
Le jardinier a gardé la foi et une attention aux « humbles, parfois méprisés, persécutés » que sont ici la folle avoine, les graminées, toutes ces herbes dites « mauvaises » simplement parce qu’elles poussent en marge, entre les pavés de l’allée, les pierres des murs ruinés. Marie Viennet le sait. Tout autant qu’un jardinier, elle a embauché un poète qui préserve les pissenlits jusqu’aux fleurs avant de les couper, et même cette pousse insignifiante que lui seul devine géranium sauvage. L’ex-novice ne cultive pas un jardin de curé, il perpétue un jardin d’artiste.
<https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2020/08/08/olivier-ricomini-un-poete-de-la-binette_6048449_3451060.html <https://www.lemonde.fr/series-d-ete/article/2020/08/08/olivier-ricomini-un-poete-de-la-binette_6048449_3451060.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Reportage. « Cette année, le sol est sec comme de la pierre, c’est à faire mourir les prairies naturelles », Le Monde, maj le 08/08/20 à 15h02
Jordan Pouille (Savigny-sur-Braye et Averdon, Loir-et-Cher, envoyé spécial)

Faute de pluies depuis début juin, les producteurs laitiers installés dans le Perche vendômois manquent de fourrages et de céréales pour nourrir leur bétail. 
« Cette année, la sécheresse a été plus précoce, accentuée par le vent d’est, et les céréales ont été mal fécondées », décrit Delphine Descamps en observant ses champs vallonnés. Sur les 100 hectares de terres qu’elle exploite à Savigny-sur-Braye (Loir-et-Cher) avec son mari Alexis, 36 sont dédiés à l’herbe à faucher ou à pâturer, 55 au maïs et le reste au sorgho et à la luzerne. Parce que la nappe sur laquelle ils sont installés sert à alimenter le réseau d’eau potable des habitants de Tours, ces cultivateurs ne dépendent que de la pluie.
> Lire aussi  Sols arides, manque de pluie, ruisseaux à sec : année après année, une sécheresse récurrente
Ils sont en culture sèche, c’est-à-dire sans forage. Et sont donc particulièrement sensibles à la sécheresse, « beaucoup plus féroce et précoce cette année que celle des deux années précédentes ». « On a fait 298 bottes de paille, contre 600 l’an dernier, détaille Alexis. Comme l’hiver a été très humide et le printemps très sec, le blé n’a pas fait de pieds secondaires. D’ordinaire, quand on sème 250 grains à l’automne, on espère avoir 600 épis au mètre carré. C’est loin d’être le cas cette fois. »
+ Carte : 146 arrêtés de restriction d’usage de l’eau en vigueur <https://img.lemde.fr/2020/08/07/0/0/1064/1609/688/0/60/0/eeda921_17799658-PLA-3220-SECHERESSE-FRANCE-Web-01.png>
Les Descamps, 46 ans chacun et trois enfants, produisent des céréales pour la vente mais aussi pour l’alimentation de leur cheptel, qui compte 80 vaches laitières, nourries sans tourteau de soja OGM. Elles ont accès aux pâtures au moins 150 jours par an, conformément aux attentes de leur unique client, le groupe fromager Bel (Boursin, Kiri…), qui les gratifie d’un lait mieux rémunéré.
Disparition des saisons
Mais aux prairies grillées, leurs vaches préfèrent un hangar ventilé et ravitaillé. « On n’a jamais de prairies vertes en plein été, c’est sûr. Mais ce qu’on vit là, on le vit depuis début juin. D’ordinaire, les premières pluies de fin août font tout reverdir. Cette année, ça ne suffira pas, c’est sec comme de la pierre, on risque de devoir semer de nouveau dans les prairies et c’est toujours des charges supplémentaires. »Ils savent aussi avec certitude que la part de fourrage et de culture qu’ils pensaient vendre sera monopolisée pour nourrir leur bétail.
Les sécheresses à répétition inquiètent ce couple d’exploitants déjà très résilients.« On est convaincus que la polyculture et l’élevage sont la bonne solution, estime Alexis. On a notre propre système fourrager, on essaie de trouver des solutions mais il nous faut du temps. Si on avait choisi de tout pâturer, il aurait fallu décapitaliser le troupeau, réduire le nombre de têtes. Mais avec moins d’élevage, le vétérinaire se barre. »
Le couple a tenté la luzerne, une culture pérenne, pour ne pas avoir à semer chaque année, et le sorgho fourrager, qui consomme très peu d’eau. Mais la plante apporte trop de sucre pour les vaches laitières. « Cela doit rester une culture de complément, pour ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. » Alexis cherche des solutions viables pour s’adapter au changement climatique, et s’inquiète de la disparition des quatre saisons, remplacées par une alternance brutale d’une saison humide et d’une sèche.
« Ici, sous les limons caillouteux, l’argile conserve l’eau mais elle ne remonte pas,explique l’éleveur. Jusqu’au milieu des années 1970, c’était donc des mauvaises terres. On a commencé à drainer les terrains pour se débarrasser des excès d’eau en hiver. Les terres sont devenues cultivables, les céréaliers se sont déployés. Maintenant, on aimerait stocker cette eau de drainage. » Le couple a calculé qu’une réserve d’eau occupant 3 hectares sauverait leur exploitation en cas de nouvelle sécheresse estivale. « Cela fait des années qu’on en parle avec les élus et ça n’avance pas. Cette eau d’hiver que nous aimerions capter n’est pas pour doper les rendements mais pour avoir une sécurité. Quand on veut nourrir les animaux, qu’on n’a pas de bottes de foin, que les silos sont vides en hiver, comment fait-on ? »,lance l’exploitant.
Château de cartes
Dans ces conditions âpres, le départ d’un producteur de lait pourrait s’avérer fatal pour l’ensemble des producteurs du bassin de collecte. « C’est comme un château de cartes : si quelqu’un arrête de faire du lait, la laiterie voudra chercher à s’installer ailleurs pour maintenir son activité, s’inquiète Alexis. Mon outil de travail deviendrait invendable. Il faut continuer à faire du volume pour maintenir l’activité du collecteur. On se bat en ce moment, collectivement, pour qu’un jeune puisse reprendre un élevage. » Le défi est de taille : d’ici à 2027, 50 % des producteurs de lait français arriveront à l’âge de la retraite.
Installée à Rians, dans le Cher, la laiterie Triballat produit de la faisselle en petits pots grâce à un réseau de 64 producteurs, dont une vingtaine dans l’Allier. « Notre tournée nous emmène jusqu’à 100 kilomètres de la laiterie et, souvent, on est le dernier collecteur du territoire, dit Dominique Verneau, responsable de la production laitière. Si l’on descend en dessous d’un certain nombre d’éleveurs, l’inséminateur ne passera plus, ni le mécanicien, et derrière aucun jeune ne voudra s’installer. Personne ne voudra reprendre une production dans un désert laitier, où le premier collègue producteur est à 30 kilomètres, où l’entraide pour un simple chantier d’ensilage devient trop compliquée. »
> Lire aussi  La croissance mondiale de l’élevage de bétail pourrait être un facteur de risques infectieux
Dans le Cher comme dans l’Indre, les producteurs peinent à trouver un réparateur quand leurs machines à traire tombent en panne un vendredi ou le week-end. En petite Beauce, dans les marais d’Averdon (Loir-et-Cher), Olivier et Blandine Gabilleau observent leur troupeau de vaches Highland qui s’alignent dans un couloir d’ombre, sous les saules pleureurs, caressés par une bise fraîche. « Le niveau de la nappe phréatique baisse déjà fortement, se désole Olivier. Et la Cisse à côté est complètement à sec. » S’il le voulait, il pourrait puiser abandonnement dans la nappe de Beauce.
« On a un forage et un quota de 72 000 m3 attribués par l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, calculé en fonction de la surface et de la qualité des terres, indique-t-il. Ils m’ont attribué trop d’eau, l’an dernier on a arrosé un petit peu pour faire repartir la luzerne et faire des ballots de paille en plus. Quand la consigne est de limiter, ce n’est pas contraignant, ça n’incite pas à trouver d’autres solutions pour préserver la ressource. » Récemment, des élus et trois agents des services départementaux lui ont rendu visite dans le cadre d’une opération zone Natura 2000. « Je leur ai dit qu’il y avait peut-être des solutions à trouver pour améliorer la gestion des forages, raconte l’éleveur. Ils m’ont regardé comme s’ils ne se sentaient pas concernés. »
+ Infographie : La sécheresse météorologique, la sécheresse agricole & la sécheresse hydrologique <https://img.lemde.fr/2020/08/07/0/0/1064/7621/688/0/60/0/7cee46f_706598476-PLA-3220-SECHERESSE-FRANCE-Web-02.png>
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/07/cette-annee-c-est-sec-comme-de-la-pierre-on-risque-de-devoir-semer-dans-les-prairies_6048438_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/08/07/cette-annee-c-est-sec-comme-de-la-pierre-on-risque-de-devoir-semer-dans-les-prairies_6048438_3244.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- Les voleurs, casse-tête inattendu des producteurs de chanvre aux Etats-Unis, AFP, 09/08/20, 11:00
Chris Stein

Quand elle a planté du chanvre pour se faire un peu d'argent en plus sur la ferme familiale, en pleine campagne aux Etats-Unis, Susan Corbett ne s'imaginait pas qu'elle aurait à gérer le problème des... voleurs.
L'agricultrice a dû installer deux caméras de sécurité pour surveiller une partie de sa récolte, qui a l'apparence et l'odeur de la marijuana mais contient seulement une très faible dose de THC, la substance psychoactive du cannabis qui fait planer. 
Sur son terrain en Virginie, sur la côte est du pays, une pancarte l'affirme: "Ce n'est pas de la marijuana". 
Les producteurs de chanvre ont fait face à bien des imprévus depuis que l'exploitation de la plante a été autorisée aux Etats-Unis en 2018.
En plus des voleurs, ils ont dû gérer un marché soudainement saturé, des conditions de cultures compliquées, des policiers suspicieux et l'obligation de brûler la récolte dès qu'elle dépassait un taux de THC trop élevé. 
Cultivé pour ses racines, ses fibres et son huile, le chanvre contient du CBD, la molécule non psychotrope du cannabis connue pour ses vertus relaxantes.
Mais, botaniquement parlant, c'est la même plante qui sert à fabriquer la marijuana, un produit qui reste interdit par le gouvernement fédéral et dans de nombreux Etats américains.
"Tout le monde s'est mis à en planter en disant +c'est fantastique+", souligne Mme Corbett. "Je leur disais +attendez un peu+".
Le chanvre a été interdit aux Etats-Unis pendant tout le XXe siècle avant d'être autorisé en 2014, pour la recherche, puis en 2018, pour un usage courant. 
Depuis, 46 Etats ont voté des lois réglementant son exploitation. Les licences délivrées dans 34 Etats ont bondi de 455% en 2019, selon le lobby Vote Hemp.
Le CBD, qu'il soit vendu seul ou mélangé à des aliments ou des boissons, est devenu très populaire et les ventes pourraient s'envoler de 45% d'ici 2024 pour atteindre 18 milliards de dollars, selon le cabinet Canaccord Genuity.
Faire pousser le chanvre est complexe : la plante doit être régulièrement aspergée de pesticides, récoltée à la main puis séchée. 
Beaucoup d'agriculteurs se sont quand même lancés sur le marché dès sa légalisation. Mais n'ont pas forcément trouvé de transformateurs à qui les vendre. 
- Qui vole le chanvre ? -
"Quand on va sur le marché du CBD, on nous dit +vous serez payés quand on sera payé+, ce qui nous met dans une situation délicate vis-à-vis de nos propres fournisseurs", remarque David Turner, qui fait aussi pousser du chanvre en Virginie.
Les agriculteurs doivent également veiller sans cesse à ce que le taux de THC reste sous contrôle. "Si je me trompe, je deviens un trafiquant de drogues", souligne M. Turner.
Et il faut tenir compte des voleurs.
M. Turner pense qu'une vingtaine de personnes ont été arrêtées au total pour avoir fauché ses plants. 
Sur la ferme de Mme Corbett, ils n'ont coupé que la partie supérieure du chanvre.
Ont-ils confondu la plante avec de la marijuana ? Ont-ils tenté d'arnaquer des acheteurs crédules ? Les agriculteurs n'en savent rien. 
Le plus gros problème pour les producteurs reste toutefois d'écouler leur huile.
"Il y a clairement eu une saturation du marché l'an dernier, et les prix ont en conséquence beaucoup baissé", explique Erica Stark, directrice de l'Association nationale du chanvre. 
"Cela reste rentable si vous trouvez un acheteur, mais encore faut-il en trouver", dit-elle. La situation s'améliorera probablement quand il sera plus facile de transformer les fibres de la plante et quand les autorités réglementeront clairement l'utilisation du CBD, prédit l'experte. 
En attendant, M. Turner a préféré ne pas planter de chanvre cette année.
Vote Hemp estime que la production en 2019 a été bien moins importante que prévu par les licences accordées, à cause de problèmes sur les récoltes. 
"Je ne suis pas devenue riche" en cultivant du chanvre, reconnaît pour sa part Mme Corbett, qui loue aussi ses terrains à des éleveurs et tient une maison d'hôtes.
Mais, affirme-t-elle, "je crois au CBD et si je m'en tire correctement cette année, je vais sans doute m'engager pour cinq années supplémentaires".
<https://information.tv5monde.com/info/les-voleurs-casse-tete-inattendu-des-producteurs-de-chanvre-aux-etats-unis-370393 <https://information.tv5monde.com/info/les-voleurs-casse-tete-inattendu-des-producteurs-de-chanvre-aux-etats-unis-370393>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- Dans la canicule des champs du Loiret, l'avenir est incertain, AFP, 09/08/20, 17:00
Isabel Malsang et Fabien Novial

Dans le grenier à grains de la ferme de Sébastien Méry, un des sept silos est resté vide cette année. La pluie manque depuis le début de l'année dans ce coin du Loiret, une région de grandes cultures à une heure au sud de Paris.
Alors que les températures grimpent ce week-end, le jeune céréalier du Gâtinais garde le sourire, mais a du mal à envisager l'avenir. Il a engrangé cette année sa "pire" moisson en dix ans, depuis son installation, seul, sur la ferme de 200 hectares où il a succédé à son père : -35% de rendement en blé par rapport aux cinq ans précédents, -40% en colza, et -55% en orge de brasserie. Une "catastrophe".
Une année ordinaire, il aurait rempli ses sept silos et livré des excédents à la coopérative Caproga, près de Montargis. Cette année, six silos sont "presque" remplis et la coop n'a quasiment rien reçu.
"En incluant le colza, chaque été je récolte environ 1.000 tonnes, cette année, je suis à 550 tonnes", résume le jeune homme. 
Les cultures ont souffert du manque d'eau : Un seul orage depuis mars, et 290 mm d'eau seulement depuis janvier, une première en plus de 25 ans.
Après un hiver doux et humide, les cultures souffrent aussi d'attaques de ravageurs, qui n'ont pas été éliminés par le froid. De problèmes de pauvreté du sol aussi. 
Sébastien est loin d'être le seul concerné. La plupart des "zones intermédiaires" de culture en France font face à des baisses de rendement: Soit une vingtaine de départements qui s'étirent sur une diagonale reliant le Grand-Est à la Nouvelle Aquitaine en incluant une partie de l'Occitanie. Les sols y sont plus pauvres et moins profonds qu'en Beauce ou dans le nord du pays.
Sébastien est inquiet. Sa récolte ne suffira même pas à payer les investissements nécessaires pour implanter de nouveaux semis et les travailler. Et ce pour la deuxième fois en cinq ans.
Dans la région, "certains sont au bord de l'arrêt d'activité, ils vont arrêter d'exploiter", dit-il. Des terres arables risquent d'être déprises (non cultivées, NDR). "Du jamais vu", selon le jeune homme.
Beaucoup des parcelles de Sébastien sont "séchantes", elles ne stockent pas l'eau. Et les pierres de silex qui parsèment ses champs ne font pas bon ménage avec les outils agricoles. Les lames se brisent, les griffes se vrillent. Il faut constamment réparer les machines. Ce qui fait exploser les coûts d'exploitation. 
Dans les années 70, son père avait procédé à un captage d'eau dans la nappe phréatique, suivi du creusement d'une bassine de rétention d'eau de pluie dans les années 90, pour irriguer. Le tout soumis à autorisation préfectorale et sous condition météorologique.
- Restrictions d'eau -
Mais, alors que la canicule s'accentue depuis vendredi, le jeune homme semble hésiter à recourir à ce qui reste d'eau dans son bassin pour irriguer son maïs, seule culture susceptible de sauver son année sur le plan économique : "quand les gens voient de l'irrigation en pleine canicule, ils ne comprennent pas". 
Pourtant, il a le droit d'utiliser de l'eau stockée pendant l'hiver, lorsque les pluies sont abondantes. Les restrictions administratives d'usage de l'eau qui touchent ce weekend le Loiret et 71 autres départements portent surtout sur les prélèvements en pompage direct dans les rivières ou dans les nappes proches. 
"Ici, sur le bassin versant du Betz, un affluent de la Seine, nous sommes en alerte renforcée, au 3e stade, soumis à des interdictions d'irrigation de 36 heures par semaine", explique-t-il.
Un peu plus loin, le Val de Loire est classé en "crise" (4e et dernier stade): toute irrigation agricole en pompage direct est totalement interdite.
"Pour ceux qui font du maïs, ça va être une perte de rendement, et pour les éleveurs, ça va être une perte de fourrage pour les animaux" explique Sébastien. "Pour les maraîchers et arboriculteurs du Val de Loire qui approvisionnent le marché de gros de Rungis, le fait de couper l'irrigation équivaut à un manque de légumes sur les étals des marchés".
<https://information.tv5monde.com/info/dans-la-canicule-des-champs-du-loiret-l-avenir-est-incertain-370429 <https://information.tv5monde.com/info/dans-la-canicule-des-champs-du-loiret-l-avenir-est-incertain-370429>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- Entretien. Feux de forêts : les incendies touchent désormais "tous les départements" estime la Fédération nationale des sapeurs-pompiers, France info, 09/08/20, 18:14

Si les pompiers avaient "l'habitude d'avoir des feux de forêt dans le sud", le phénomène s'étend désormais à tous les départements français deplore Hugues Deregnaucourt, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France
Nous avions l'habitude d'avoir des feux de forêt dans le sud de la France", a indiqué sur France info dimanche 9 août Hugues Deregnaucourt, vice-président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. Les incendies se multiplient, et le phénomène s'étend désormais à tous les départements français, "ce qui n'était pas le cas il y a encore une dizaine d'années". Un nouveau risque qui pose la question de la répartition des moyens de lutte au niveau national. "Les causes sont multiples", a rappelé Hugues Deregnaucourt. La canicule, la sécheresse, mais également "l'imprudence", puisque "90% des feux sont d'origine humaine".
France info : Comment expliquer la multiplication des incendies ces derniers jours ?
Hugues Deregnaucourt : Les causes sont multiples. On a énormément de départements, quinze départements, qui sont placés en alerte rouge canicule. Le mois de mai 2020 a été recensé comme celui le plus chaud au niveau des différentes statistiques qui sont à notre disposition. On a aussi près de 50% des départements qui ont eu un déficit hydrique. Donc cette canicule, ces fortes chaleurs, ajoutées à la sécheresse, et puis des vents qui peuvent être importants, font que maintenant, tous les départements sont touchés.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/feux-de-forets-les-incendies-touchent-desormais-tous-les-departements-estime-la-federation-nationale-des-sapeurs-pompiers_4070797.html <https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/incendie/feux-de-forets-les-incendies-touchent-desormais-tous-les-departements-estime-la-federation-nationale-des-sapeurs-pompiers_4070797.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
13- Vosges : contre la sécheresse et les pesticides, ils utilisent la silphie, Positivr, 10/08/20 
Mégane Bouron

La silphie est une plante aux nombreux bienfaits écologiques. Elle est aujourd'hui en phase de test dans le département des Vosges.
La silphie pourrait bientôt remplacer le maïs, une culture mythique mais peu écologique. Voici la solution imaginée depuis trois ans par la société HADN (Horticulture Agriculture Distribution Négoce) pour faire face au réchauffement climatique. Explications.
Connaissez-vous la silphie ? Il s’agit d’une plante herbacée vivace particulièrement imposante, puisqu’elle peut atteindre plusieurs mètres de hauteur. Contrairement au maïs, elle possède de nombreuses qualités fourragères et environnementales. Le premier avantage concerne le bétail puisqu’elle convient parfaitement aux animaux, et donc, permet de réduire considérablement la dépendance des agriculteurs envers les tourteaux de soja.
Deuxièmement, la silphie est intéressante pour la méthanisation. En effet, elle peut produire jusqu’à 5 000 m3 de biogaz par hectare cultivé et représente jusqu’à 15 % des apports. Elle permet notamment un enracinement intense et profond, une floraison riche et longue et augmente la biodiversité des plantes cultivées en régions à biogaz.
Contrairement au maïs, trop gourmand en eau et en pesticides, la silphie apparaît comme une plante idéale pour lutter contre le réchauffement climatique. C’est la raison pour laquelle elle est actuellement en phase de test dans les Vosges, et plus particulièrement dans les communes de Dompaire et d’Uxegney.
Cela fait maintenant trois ans que la société HADN a adopté la plante. Et aujourd’hui, les résultats sont vraiment optimistes. La silphie atteint près de 3 mètres et résiste intensément aux épisodes caniculaires. Une seule question se pose alors : pourquoi ne pas remplacer toutes les cultures de maïs par la silphie ? Pour la simple et bonne raison que cette plante a un coût : 1 800 euros par hectare, ce qui n’est pas rien.
Cependant, un critère non négligeable devrait rassurer de nombreux agriculteurs. La silphie est chère à l’achat, mais apporte rapidement de nombreux bénéfices économiques, comme l’explique Amédée Perrein, gérant HADN : « La silphie est certainement la culture la plus rentable qui existe pour les méthaniseurs. Le retour sur investissement se fait en moins de 4 ans. »
En Allemagne, plus de 6 000 hectares de terres ont déjà été cultivés. De son côté, HADN s’est fixé comme objectif d’atteindre rapidement les 3 000 hectares sur le sol national.
Une chose est sûre, la culture du maïs n’a qu’à bien se tenir… 
<https://positivr.fr/vosges-contre-la-secheresse-et-les-pesticides-ils-utilisent-la-silphie/ <https://positivr.fr/vosges-contre-la-secheresse-et-les-pesticides-ils-utilisent-la-silphie/>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
14- [La mondialisation dans l'assiette] La folie de l'avocat, entre sécheresse, déforestation et crime organisé, Novethic, 10/08/20
Marina Fabre

C'est un fruit qui rencontre un succès étonnant. L'avocat connaît depuis quelques années un vrai boom. Mais la production de cet or vert a des effets néfastes sur l'environnement. Très consommateur d'eau, sa production intensive dessèche des territoires entiers, dégrade le sol et la biodiversité. Et le problème n'est pas seulement écologique, son succès attire la convoitise du crime organisé. Toute la semaine, Novethic se penche sur les effets néfastes de nos modes alimentaires. 
C’est l’heure de gloire de l’avocat. Depuis quelques années déjà, sa consommation a explosé dans le monde. En Europe, la World Avocado Organization note une augmentation de la consommation de 202 millions de tonnes en 2008 à 650 millions dix ans plus tard. Poke bowl, toast, guacamole… L’avocat se décline sous plusieurs formes. En 2015, il a été élu l’aliment le plus populaire sur le réseau social Pinterest. Un an plus tard, après moult pétitions, l’avocat a même eu droit à son propre Emoji introduit par Apple.
Il faut dire que ce fruit, présenté comme un "superaliment", comporte de vrais atouts nutritifs. S’il est calorique, il est riche en vitamine E antioxydante, en acides gras insaturés bénéfiques à la santé cardio-vasculaire ou encore en minéraux comme le potassium ou le magnésium. L’"avocado mania" a surtout été portée par des stars vantant ces bénéfices. Face à cette nouvelle obsession alimentaire et la rentabilité élevée liée à sa culture, de nombreux agriculteurs, en Amérique du Sud se sont tournés vers ce nouvel or vert. Les conséquences environnementales sont désastreuses. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/overdose-alimentaire-l-avocat-entre-secheresse-deforestation-et-crime-organise-148815.html <https://www.novethic.fr/actualite/social/consommation/isr-rse/overdose-alimentaire-l-avocat-entre-secheresse-deforestation-et-crime-organise-148815.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
15- L'agroécologie plus rentable que l'agriculture conventionnelle, mais moins aidée, Actu-environnement, 11/08/20, 12h44
Agnès Sinaï 

Une étude de France Stratégie propose de corréler les aides aux exploitations à leur score d'exigence environnementale, mais aussi de faire évoluer les pratiques des consommateurs.
Dans une note d'analyse diffusée le 6 août par France Stratégie, Alice Gremillet et Julien Fosse identifient vingt-trois cahiers des charges ou référentiels se revendiquant des grands principes de l'agroécologie, publics et privés, certains bénéficiant de soutiens financiers publics, d'autres non. Les auteurs ont calculé, pour chacun, « un score d'exigence environnementale », c'est-à-dire un indicateur tenant compte de la réduction d'utilisation d'engrais et de pesticides, et de l'importance des pratiques favorables à la préservation de la biodiversité, des sols et des ressources en eau.
Il en ressort deux grandes familles d'exploitations agroécologiques. La première compte les exploitations à haut niveau d'exigences environnementales pour lesquelles l'ensemble du système de production a été repensé, suivant un cahier des charges bénéficiant d'une reconnaissance du consommateur grâce à des labels publics. C'est notamment le cas de l'agriculture biologique (AB). Certification européenne et nationale, l'AB est soutenue par des aides à la conversion de la Politique agricole commune (PAC).
Fin 2018, 7,5 % de la surface agricole utile française et environ 41 600 exploitations agricoles nationales (soit 9,5 % du total) étaient cultivées en bio. La permaculture et trois référentiels privés (Demeter, Nature et Progrès et Bio Cohérence) ajoutent des contraintes supplémentaires aux exigences de l'AB. La certification Haute Valeur environnementale (HVE) tombe aussi dans cette première famille et concerne 5 399 exploitations au 1er janvier 2020.
La seconde famille rassemble, elle, les exploitations dont le système de production, malgré des engagements supplémentaires, reste fondé sur les principes de l'agriculture conventionnelle. Appartiennent à cette famille : les exploitations engagées dans mesures agroenvironnementales et climatiques système de la PAC (MAEC système) qui bénéficient d'aides, les 3 000 fermes économes en intrants du réseau Dephy et les chartes privées telles que Lu'Harmony ou AgriCO2 qui certifient respectivement 1 700 et 2 800 agriculteurs.
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/agroecologie-plus-rentable-moins-soutenue-35948.php4 <https://www.actu-environnement.com/ae/news/agroecologie-plus-rentable-moins-soutenue-35948.php4>>
En savoir plus :
> En ligne. Les performances économiques et environnementales de l’agroécologie <https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/fs-2020-na-94-agroecologie-aout.pdf>, France Stratégie, Note d’analyse n°94, août 2020
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- [La mondialisation dans l’assiette] La tomate industrielle, un concentré de dérives, Novethic, 11/08/20
Marina Fabre

La tomate industrielle, qui représente un quart du marché mondial de ce fruit rouge, est devenue le symbole des dérives de la mondialisation. Entre des concentrés de tomates frelatés, des sauces "Made in Italy" envoyées depuis la Chine, des migrants sous-payés et des systèmes mafieux intenses, l'opacité de notre ketchup, nos sauces et autres conserves est passée à la loupe. Toute la semaine, Novethic se penche sur les effets néfastes de nos modes alimentaires. 
On en mange sans même s’en apercevoir. Dans les pizzas, le ketchup, les concentrés, les sauces… la tomate industrielle représente un quart du marché mondial. Et ce fruit rouge, très standardisé, calibré pour l’exportation, est bien différent des tomates de votre potager. Sa peau est beaucoup plus épaisse pour résister aux chocs et la tomate en elle-même est plus ferme afin qu’elle ne s’écrase pas lors de la cueillette mécanique. Elle convient environ 5 % de matière sèche pour 95 % d’eau.
Le journaliste Jean-Baptiste Malet a enquêté, pendant plus de deux ans, sur l’industrie de cette tomate. Il a suivi son parcours, du champ à la transformation en usine jusqu’à son conditionnement en baril. Et les non-initiés pourraient bien être surpris. Le journaliste révèle notamment dans "L’empire de l’or rouge", paru en 2017, que les sauces tomate et autres concentrés "fabriqués en Italie" proviennent en réalité de Chine, deuxième producteur mondial de tomates. Même Le Cabanon, une conserverie provençale française, s’approvisionne en "tomato paste made in China". 
"J’étais en Provence, ma région natale, celle où ma grand-mère confectionnait chaque été ses conserves de tomates à partir de sa production potagère, et je voyais pour la première fois de gros barils énigmatiques contenant de la tomate venue de l’autre bout du monde", raconte Jean-Baptiste Malet. Au fil de son enquête, le journaliste découvre les dérives de cette industrialisation de la tomate, où des migrants sous-payés sont engagés pour la main-d’œuvre des récoltes et où des additifs suspects sont ajoutés à des concentrés "incomestibles". 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-mondialisation-dans-l-assiette-la-tomate-industrielle-un-concentre-de-derives-148857.html <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-mondialisation-dans-l-assiette-la-tomate-industrielle-un-concentre-de-derives-148857.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
17- Sécheresse : et si les eaux usées étaient la solution ? Des agriculteurs tentent l'expérience, TF1, journal de 20h, 05/08/20

Système D - Avec un retour à la hausse des températures en fin de semaine, la sécheresse risque bien de s'aggraver. Pour l'heure, 73 départements sont en situation d'alerte. Un contexte difficile pour les agriculteurs qui peinent à irriguer leurs cultures. Certains ont donc décidé de se tourner vers les eaux usées.
Années après années, la sécheresse ne cesse de gagner du terrain en France. 73 départements sont actuellement en situation d'alerte, et cela pourrait bien s'aggraver avec la hausse des températures attendues en fin de semaine. Après l'or et le pétrole, voici donc venu le temps de la ruée vers l'eau. Et tous les moyens sont bons... 
Pour ce vigneron de l'Aude, un des départements les plus arides du pays, la solution est peut-être à chercher du côté des eaux usées. Avant, avec la sécheresse, son vignoble enregistrait jusqu'à 50% de pertes, désormais avec l'eau de la station d'épuration, il peut irriguer sans problème ses 15 hectares de vignes. "La seule ressource pour l'instant qui nous est proposée c'est celle-ci, c'est de l'eau usée à l'origine. Je me suis proposé de tester en tant que cobaye", raconte Lilian Copovi, le président de la Coopérative "Vignobles Cap Leucate", dans le 20h de TF1.
Le principe est simple, au lieu d'être déversée entièrement dans un ruisseau, l'eau est dirigée jusqu'à un bassin de stockage, puis traitée avec du sable et des rayons UV. Un dispositif néanmoins coûteux : 360 000 euros, pris en charge pour moitié par l'Etat.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/population/video-secheresse-et-si-les-eaux-usees-etaient-la-solution-des-agriculteurs-tentent-l-experience-2160948.html <https://www.lci.fr/population/video-secheresse-et-si-les-eaux-usees-etaient-la-solution-des-agriculteurs-tentent-l-experience-2160948.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
18- Pesticides : la volte-face du gouvernement, France 2, journal de 20h, 06/08/20

Le gouvernement pourrait lever l’interdiction d’un pesticide pour la production de betteraves. La filière est en crise depuis quelques temps.
Des pesticides interdits vont-ils faire leur retour dans les champs de betterave. Le gouvernement ouvre la porte à l’utilisation des néonicotinoïdes, pourtant bannis en 2018. Une demande des betteraviers, comme Xavier Laud, pour lutter contre les pucerons qui attaquent la plante. "Ici, on voit typiquement une zone touchée par les pucerons, indique t-il. Ce puceron a transmis à la betterave un virus qui lui donne cet aspect jaune. »
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pesticides-la-volte-face-du-gouvernement_4068269.html <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/pesticides-la-volte-face-du-gouvernement_4068269.html>>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_____________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_____________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20200812/63c53d40/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse