[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur agriculture (dont OGM), alimentation, forêt, pêche, apiculture et jardinage (jeudi 10 décembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 10 Déc 08:22:52 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
–> Un accès 'rapide' direct à la source de l'article (hors abonnement) par un lien hypertexte sur son intitulé dans le sommaire ; si un lien vers un article ne fonctionne pas, vous pouvez retrouver son contenu dans le corps du mail à l'item correspondant.
–> Un accès 'lent' et plus complet dans le corps du mail sous le sommaire et les extraits, incluant les articles réservés aux abonnés, des liens vers d'autres articles sur le même sujet et des pour en savoir plus (sources, etc.).
1- Réforme de la PAC : les ministres de l’agriculture de l’UE trouvent un accord <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/21/les-ministres-de-l-agriculture-de-l-ue-trouvent-un-accord-sur-la-nouvelle-politique-agricole-commune_6056800_3210.html>, Le Monde avec AFP, 21/10/20, 09h59
2- Un nouveau virus, capable de menacer de nombreuses cultures, détecté en France <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/un-nouveau-virus-capable-de-menacer-de-nombreuses-cultures-detecter-en-france_148783>, Sciences & Avenir, 28/10/20, 11h39
3- Vers la suspension des exportations des pesticides interdits dans l’UE ? <https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/commission-to-consider-halting-export-of-banned-pesticides-eu-source-says/>, EurActiv, 28/10/20
4- Récit. Agriculture productiviste : la fracture bretonne <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/17/agriculture-productiviste-la-fracture-bretonne_6060096_823448.html>, Le Monde, maj le 18/11/20 à 19h09
5- La grande pauvreté rurale en voie de disparition en Chine <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/23/la-grande-pauvrete-rurale-en-voie-de-disparition-en-chine_6060743_3210.html>, Le Monde, 23/11/20, 09h35
6- Nitrites et charcuterie : Yuka, foodwatch et la Ligue contre le cancer dénoncent des tentatives d'intimidation <https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/nitrites-dans-la-charcuterie-la-bataille-continue-4007597>, Le JDD, 23/11/20, 19h14
7- La prochaine PAC ne permettrait pas en l’état d’atteindre les objectifs du Green Deal <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/27/selon-un-rapport-la-prochaine-pac-ne-permettra-pas-en-l-etat-d-atteindre-les-objectifs-du-green-deal_6061320_3244.html>, Le Monde, 27/11/20, 10h06
8- La déforestation en Amazonie brésilienne au plus haut depuis 12 ans <https://www.lepoint.fr/monde/la-deforestation-en-amazonie-bresilienne-au-plus-haut-depuis-12-ans-01-12-2020-2403411_24.php>, AFP, 01/12/20, 14:00
9- Ile de la Réunion. Les ambassadrices de Miss Écologie plantent 180 arbres <https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2020/12/03/Les-ambassadrices-de-Miss-Ecologie-plantent-180-arbres_620073>, Clicanoo, 03/12/20, 05h45
10- Souffrance animale : Londres veut interdire l'exportation de bétail destiné à l'abattage <https://information.tv5monde.com/info/souffrance-animale-londres-veut-interdire-l-exportation-de-betail-destine-l-abattage-386406>, AFP, 04/12/20, 13:00
11- Herta suspend son approvisionnement dans un élevage porcin mis en cause par L214 <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/04/herta-suspend-son-approvisionnement-dans-un-elevage-porcin-mis-en-cause-par-l214_6062201_3244.html>, Le Monde avec AFP, 04/12/20, 15h07
12- Sortie du glyphosate : Macron dit ne pas avoir "réussi", plaide un échec "collectif" <https://information.tv5monde.com/info/sortie-du-glyphosate-macron-dit-ne-pas-avoir-reussi-plaide-un-echec-collectif-386497>, AFP, 04/12/20, 21:00
13- Une des plus grandes fermes "verticales" d'Europe ouvre ses portes au Danemark <https://information.tv5monde.com/info/une-des-plus-grandes-fermes-verticales-d-europe-ouvre-ses-portes-au-danemark-386790>, AFP, 07/12/20, 18:00
14- La ferme des 1 000 vaches va fermer ses portes <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-ferme-des-1-000-vaches-c-est-fini-149269.html>, Novethic, 07/12/20
En images
15- Enquête sur une nouvelle génération de chefs et de producteurs engagés pour la planète <https://ne-np.facebook.com/agenceneroli/posts/3454399127916232/>, France 3, Enquêtes de régions, 08/10/20, 14:30
16- Environnement : le crowdfarming à la rescousse de l’agriculture raisonnée <https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/environnement-le-crowdfarming-a-la-rescousse-de-lagriculture-raisonnee_4185307.html>, France 2, journal de 20h, 17/11/20
17- Boulangerie : produire son pain, du champ au fournil <https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/boulangerie-produire-son-pain-du-champ-au-fournil_4186341.html>, France 2, journal de 13h, 18/11/20
18- Vidéo. Aliments pas vraiment "made in France", emballages surdimensionnés : les arnaques sur l'étiquette à éviter lors de vos courses <https://www.francetvinfo.fr/decouverte/noel/video-aliments-pas-vraiment-made-in-france-emballages-surdimensionnes-les-arnaques-sur-l-etiquette-a-eviter-lors-de-vos-courses_4203977.html>, France info, maj le 05/12/20 à 15:48
19- Alimentation : les viandes de culture vont-elles envahir nos assiettes ? <https://www.francetvinfo.fr/sciences/steak-in-vitro/alimentation-les-viandes-de-culture-vont-elles-envahir-nos-assiettes_4209525.html>, France 2, journal de 20h, 06/12/20
20- "Avant de jeter observez, sentez, goûtez" : connaissez-vous ce logo anti-gaspillage alimentaire ? <https://www.lci.fr/conso/video-avant-de-jeter-observez-sentez-goutez-connaissez-vous-ce-logo-anti-gaspillage-alimentaire-2172214.html>, TF1, journal de 20h, 07/12/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

ANALYSE DU JOUR : Si certains amendements promettent que la PAC se conformera à l’Accord de Paris et au Pacte vert européen, l’essentiel du texte adopté ce 23 octobre par les eurodéputés est un vaste fourre-tout qui change peu l’attribution et la conditionnalité des aides aux agriculteurs. (cf. item 1, 7 & suite)
CRAINTE DU JOUR : L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a confirmé la présence en France du Tomato leaf curl New Delhi virus (ToLCNDV), virus qui s'attaque aux cultures de courgettes, de concombres et de melons. (cf. item 2)
PERSPECTIVE DU JOUR : L’UE devrait œuvrer pour garantir que les substances chimiques dangereuses interdites sur son territoire ne soient pas produites à des fins d’exportations, notamment « en révisant la réglementation concernée, si besoin », a confirmé une source européenne. (cf. item 3)
ENQUÊTE DU JOUR : Critiqué pour ses dérives écologiques, économiques et sociales, le modèle agricole dominant en Bretagne vacille et divise et devrait s’imposer comme un enjeu majeur des élections régionales de 2021. (cf. item 4)
INTERRUPTION DU JOUR : Herta, le leader français de la charcuterie a suspendu son approvisionnement dans un site de l’Allier, où des images tournées par l’association montrent des actes de maltraitance animale. (cf. item 11)
CHIFFRES DU JOUR : — En n Amazonie brésilienne, 11.088 km2 de forêt ont été détruits en douze mois jusqu'en août dernier, selon l'Institut National de Recherches spatiales (INPE) brésilien qui analyse les images satellites. (cf. item 8)
— Chaque année en France, 10 millions de tonnes d'aliments encore consommables sont jetés. La faute notamment aux dates de péremption et à la mauvaise connaissance que les consommateurs en ont. (cf. item 20)
ALTERNATIVES DU JOUR : — De l’étable à la table et de la fourche à la fourchette, des producteurs s’engagent. (cf. item 15 & 17)
— Il est possible d’adopter des arbres ou des animaux afin de financer des cultures et élevages raisonnés. (cf. item 16)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
_______________________________________________________________________________________________________________________
1- Réforme de la PAC : les ministres de l’agriculture de l’UE trouvent un accord, Le Monde avec AFP, 21/10/20, 09h59

Cette réforme de la PAC est destinée à mieux prendre en compte les défis environnementaux et climatiques. Le projet doit maintenant faire l’objet de pourparlers avec le Parlement européen. 
Au terme de longues heures de négociations, les ministres de l’agriculture de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord mercredi 21 octobre sur une réforme de la nouvelle politique agricole commune (PAC), destinée à mieux prendre en compte les défis environnementaux et climatiques.
« Après une longue lutte, nous sommes arrivés à un accord crucial », a déclaré la ministre de l’agriculture allemande, Julia Klöckner (CDU), à l’issue d’une réunion des ministres à Luxembourg, tôt mercredi, assurant qu’un « bon équilibre » avait été trouvé entre souci de durabilité, contraintes écologiques et sécurité alimentaire.
Les orientations adoptées par les Etats membres doivent maintenant faire l’objet de pourparlers avec le Parlement européen, pour une entrée en vigueur à partir de janvier 2023. Le commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, a qualifié l’accord des ministres de « bon point de départ » pour ces négociations, estimant qu’un « bon compromis » pourrait désormais être trouvé.
> A lire pour comprendre le contexte : Négociations tendues autour de la nouvelle politique agricole commune européenne
Normes environnementales
Selon l’accord des 27 ministres, tous les agriculteurs devraient être tenus de respecter des normes environnementales beaucoup plus strictes, condition sine qua non pour recevoir des aides financières européennes. Les petites exploitations seraient soumises à des contrôles simplifiés, « ce qui réduirait la charge administrative, tout en garantissant en même temps leur contribution aux objectifs environnementaux et climatiques ».
Surtout, les « écorégimes », un système de primes versées aux agriculteurs pour soutenir la participation à des programmes environnementaux plus exigeants, deviendraient obligatoires : chaque Etat devra y consacrer au moins 20 % des paiements directs de l’UE. L’objectif étant que les exploitations agricoles reçoivent des fonds supplémentaires si elles vont au-delà des normes de base en matière de climat et d’environnement.
Ce point a fait l’objet de frictions importantes, nombre d’Etats de l’est de l’Europe redoutant de perdre des fonds européens si un nombre insuffisant d’agriculteurs participent aux programmes environnementaux. Avec un budget déjà fixé d’environ 387 milliards d’euros pour sept ans, la PAC est le premier poste budgétaire de l’UE.
> Lire aussi  Le lobby agricole lutte contre un verdissement de la PAC
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/21/les-ministres-de-l-agriculture-de-l-ue-trouvent-un-accord-sur-la-nouvelle-politique-agricole-commune_6056800_3210.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
2- Un nouveau virus, capable de menacer de nombreuses cultures, détecté en France, Sciences & Avenir, 28/10/20, 11h39
Anne-Sophie Tassart

Le virus ToLCNDV a été détecté pour la première fois en France, selon un communiqué de l'Anses. Il peut infecter de nombreuses espèces végétales.
Le Tomato leaf curl New Delhi virus (ToLCNDV) est un virus qui s'attaque aux cultures de courgettes, de concombres et de melons. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a confirmé pour la première fois sa présence en France le 27 octobre 2020.
Un virus détecté en régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur
Ce virus a été décrit pour la première fois en Inde sur des plants de tomates. Depuis, il a été repéré dans plusieurs pays européens (Espagne, Portugal, Italie, Grèce, Estonie). Des professionnels en France ont finalement signalé sa présence aux autorités. Présence désormais confirmée par les analyses menées par le laboratoire de la santé des végétaux de l'Anses "dans quatre zones de production de courgettes, en régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte-d’Azur", explique l'agence dans un communiqué. Tout d'abord, c'est une méthode permettant d'identifier les virus de la même famille qui est utilisée et s'il devient positif, alors l’analyse de la séquence génétique spécifique du ToLCNDV est menée, permettant d'affiner le diagnostic. De nouveaux tests pourraient voir le jour en utilisant notamment la détection par PCR, technique désormais bien connue pour permettre de détecter une infection au Covid-19.
> A lire. Un nouveau virus menace les plantations de tomates
Aucun moyen de soigner les plants atteints
Le ToLCNDV fait partie de la famille des Geminiviridae. Il est transmis généralement par un insecte, l’aleurode du tabac (Bemisia tabaci). Ce vecteur "acquiert le virus en 15 à 30 minutes lorsqu’il ponctionne la sève de plantes infectées, précise l'Anses. Il conserve ensuite le virus à vie et peut ainsi le disséminer pendant plusieurs jours en infectant des plantes saines". Il peut alors infecter de nombreuses espèces végétales : la pomme de terre, la tomate, la courgette, l'aubergine, le melon, le concombre, le poivron ou encore les courges. Aucune méthode ne permet à l'heure actuelle de soigner les cultures atteintes. "Pour éviter sa propagation, la prévention est donc essentielle avec l’utilisation de matériel végétal ou de plants sains, l’élimination des plantes malades et le contrôle des populations de l’insecte vecteur", conclut l'agence sanitaire.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/agriculture/un-nouveau-virus-capable-de-menacer-de-nombreuses-cultures-detecter-en-france_148783>
En savoir plus : 
> A virus threatening courgettes detected for the first time in France <https://www.anses.fr/en/content/virus-threatening-courgettes-detected-first-time-france>, ANSES, 27/10/20
_______________________________________________________________________________________________________________________
3- Vers la suspension des exportations des pesticides interdits dans l’UE ?, EurActiv, 28/10/20
Natasha Foote | translated by Nathanaël Herman

L’UE devrait œuvrer pour garantir que les substances chimiques dangereuses interdites sur son territoire ne soient pas produites à des fins d’exportations, notamment « en révisant la réglementation concernée, si besoin », a confirmé une source européenne.
À l’heure actuelle, la procédure de consentement préalable en connaissance de cause (PIC) permet à l’UE de produire et d’exporter des substances chimiques dangereuses vers des pays tiers, notamment des pesticides classés trop nocifs pour la santé humaine ou l’environnement pour le sol européen.
Toutefois, d’après une source proche du dossier, le mécanisme PIC pourrait être sujet à certains changements. En effet, interrogée sur la volonté de l’exécutif européen de mettre fin aux exportations de pesticides dangereux, celle-ci a répondu que « nous voulons faire preuve de cohérence ».
« Comment pouvons-nous justifier que la santé et l’environnement de pays tiers soient mis en péril avec des produits que nous ne voulons pas utiliser sur notre territoire, car ils soulèvent des inquiétudes relatives à la santé et l’environnement du bloc ? », a ajouté le représentant, soulignant que « notre législation doit adopter la même approche, tant sur ce que nous acceptons au sein de notre territoire, que sur ce que nous exportons ».
« Nous devons non seulement renforcer les contrôles sur ce que nous importons dans le bloc, mais également nous assurer que nos exportations sont sans danger », a-t-il rappelé, précisant qu'«il fallait s’aligner sur l’engagement au Pacte vert pour l’Europe en ce qui concerne les normes sanitaires et environnementales afin de montrer la voie à l’échelle mondiale ».
Un attaché de presse de la Commission européenne pour l’environnement, les affaires maritimes et la pêche a confirmé qu’avec sa stratégie sur les produits chimiques, l’exécutif « voulait que l’UE montre l’exemple, et, conformément à ses engagements internationaux, garantir que les substances chimiques dangereuses interdites sur le sol du bloc ne soient pas produites à des fins d’exportations ».
De ce fait, la législation concernée pourrait être modifiée.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/agriculture-alimentation/news/commission-to-consider-halting-export-of-banned-pesticides-eu-source-says/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
4- Récit. Agriculture productiviste : la fracture bretonne, Le Monde, maj le 18/11/20 à 19h09
Nicolas Legendre, Rennes, correspondant et  Benjamin Keltz, Rennes, correspondant

Critiqué pour ses dérives écologiques, économiques et sociales, le modèle agricole dominant en Bretagne vacille et divise. L’avenir de l’agro-industrie productiviste, un mastodonte économique défendu par de puissants réseaux, s’impose comme l’enjeu majeur des élections régionales de 2021.
Deux camps se toisent, telles deux équipes prêtes à en découdre. Sur le parvis de la mairie de Plouha (Côtes-d’Armor), ce samedi de février, se pressent une centaine d’habitants du secteur. « Non à l’industrialisation de nos campagnes », « Oui à l’agriculture paysanne », peut-on lire sur leurs pancartes. Dans leur collimateur : le projet de construction d’un méthaniseur, équipement destiné à transformer quotidiennement une trentaine de tonnes de déchets agricoles en gaz et qui impliquerait, selon eux, désagréments et risques environnementaux. De l’autre côté de la rue, une centaine d’agriculteurs se dressent, bras croisés, visages fermés. Ils sont venus de tout le département, en soutien à leurs collègues plouhatins. Ils en ont assez d’être « pris pour cibles » et taxés de « pollueurs ».
Après quelques échanges plus ou moins cordiaux, l’ambiance se tend. Les paysans se mêlent à la foule. L’un d’eux dérobe le micro des manifestants. S’ensuivent des bousculades, des jets de peinture, des injures… Le garde champêtre tente de s’interposer. La cohabitation semble compromise. A Plouha comme à Langoëlan (Morbihan), Douarnenez (Finistère) ou Bourg-des-Comptes (Ille-et-Vilaine), deux Bretagne se font face. Pas une semaine ne passe sans qu’un collectif ne s’oppose à l’agrandissement d’un élevage hors-sol ou ne dénonce une énième pollution de cours d’eau à la suite d’un rejet de lisier.
> Lire aussi Un projet d’extension d’élevage porcin près du parc marin d’Iroise suscite l’inquiétude en Bretagne
Le refus de voisiner avec des installations agro-industrielles n’est que la partie émergée de l’iceberg. Bien souvent, c’est une opposition de fond au modèle agricole dominant dans la région qu’exprime une partie des locaux. Ce même modèle qui a fait de la Bretagne, en quelques décennies, la première région agricole de France et l’une des principales d’Europe.
Dans la péninsule, environ 110 millions d’animaux d’élevage cohabitent avec 3,3 millions d’humains. Cent dix mille agriculteurs et ouvriers du secteur agroalimentaire « nourrissent » l’équivalent de 22 millions de personnes. Cinquante-huit pour cent de la viande porcine, un tiers des volailles, un quart des tomates et presque la moitié des œufs produits en France proviennent de Bretagne. Mais ce « succès » a plusieurs rançons : pollution, défiguration des paysages, qualité parfois médiocre des productions, dépendance aux subventions…
Le paysan se mue en exploitant
Malgré les signaux d’alerte émis dès les années 1970 par des associations environnementalistes, les Bretons ont longtemps fait bloc autour de « leur » agriculture. Les vents ont tourné. L’exaspération de certains élus ou citoyens à l’encontre de l’agro-industrie est plus audible. La sphère politique s’est emparée du sujet, qui s’impose comme la thématique majeure des prochaines élections régionales. Et agit comme une bombe à fragmentation à l’intérieur même des partis. Ecologistes, socialistes, « marcheurs »… Tous avancent divisés. Leurs désaccords témoignent de la complexité de l’équation. Au centre du jeu : Loïg Chesnais-Girard, président (Parti socialiste) du conseil régional depuis 2017, candidat à sa propre succession.
En 2018, M. Chesnais-Girard a annoncé vouloir faire de la Bretagne un « leader » du « bien manger » à l’échelle européenne, en accompagnant la « transition écologique ». « On a très certainement tardé à penser le modèle breton de demain, reconnaît le successeur de Jean-Yves Le Drian, actuel ministre des affaires étrangères. Aujourd’hui, ma route est claire. Je défends une agroécologie qui a intégré dans son modèle la soutenabilité vis-à-vis de la biodiversité, de l’eau, de la terre et des sols. Le changement est inéluctable mais doit se mettre en place sans casse et crispation majeure. Alors, oui, je danse sur un fil, parce que je refuse d’être simpliste. »
L’élu doit composer, sur sa gauche, avec les partisans d’une « révolution verte » et, sur sa droite, avec ceux du statu quo… ou de l’évolution à pas de tortue. M. Chesnais-Girard se montre d’autant plus prudent que l’agriculture occupe une place considérable dans l’économie bretonne. Le secteur représente 9 % des emplois. En incluant l’activité induite, de 20 % à 30 % des emplois y seraient liés, selon les chambres d’agriculture. Son poids symbolique est tout aussi colossal.
> Lire aussi La Bretagne veut tourner la page de l’agriculture productiviste
Après la seconde guerre mondiale, l’Etat français fait de la Bretagne un laboratoire à ciel ouvert du productivisme agricole. Objectif : contribuer massivement à « nourrir la France ». Persuadés d’engager leur territoire sur la voie du « progrès », élus et capitaines d’industrie favorisent la modernisation de l’agriculture. Les paysans se muent en exploitants. Mécanisation, agrandissement perpétuel des fermes et diminution du nombre d’agriculteurs vont de pair. En un demi-siècle, le nombre d’exploitations passe de près de 200 000 à 30 000. Leur taille quintuple. L’espace rural est « rationalisé ». Des milliers de kilomètres de haies et de talus sont arrachés.
Cultures et animaux rustiques sont remplacés par des avatars plus productifs. La vache prim’Holstein, réputée pour « pisser du lait », supplante la traditionnelle pie noir. L’élevage des cochons et volailles « hors-sol » se généralise. Les éleveurs apprennent à gérer des cheptels de porcs de plus en plus importants, quitte à devoir leur couper la queue et à leur limer les dents pour éviter qu’ils ne se blessent entre eux. Le maïs, absent jusque-là des champs bretons, s’impose comme un élément du décor. Le sarrasin est délaissé, à tel point que la majorité des galettes bretonnes sont désormais concoctées à partir de blé noir cultivé à l’étranger. L’usage d’engrais importés et de produits phytosanitaires de synthèse est encouragé par l’Etat, les banques, les coopératives et la plupart des institutions agricoles, avides de « conquérir des marchés ». C’est ainsi que naît, en 1973, la compagnie maritime Brittany Ferries, dont les bateaux ont d’abord eu pour vocation de transporter les légumes léonards pour les écouler outre-Manche.
La bataille du prix
Après la bataille de la productivité, l’agriculture bretonne se lance dans celle du prix. Elle affronte une concurrence mondiale féroce, mais parvient à tirer son épingle du jeu… à grand renfort d’aides publiques. Les nuages s’amoncellent à partir des années 1990 : vache folle, dioxine dans le lait, fièvre aphteuse, embargo russe, remise en cause de l’usage des produits phytosanitaires, débats sur le bien-être animal… Ces crises et débats de société fragilisent des filières majoritairement tournées vers le « volume » et qui ont raté le virage stratégique de la montée en gamme.
De nos jours, la Bretagne compte la plus faible proportion, parmi les régions françaises, de fermes commercialisant des produits sous « signe officiel de qualité ». « Contrairement à l’agriculture italienne, qui avait pris soin de préserver ses productions traditionnelles et qui en a fait un formidable outil d’image et d’exportation (…), le complexe agroalimentaire breton s’est arc-bouté sur une production de masse, peu différenciée et lourdement exposée aux cycles de crise », écrivait, en 2014, Renaud Layadi,conseiller de l’ombre sur les questions agricoles à la région Bretagne.
Au sein de la profession, dans laquelle le taux de suicide est particulièrement élevé, le malaise est palpable. Beaucoup d’agriculteurs s’interrogent sur le bien-fondé d’un modèle qui les a encouragés à s’endetter pour pouvoir participer à la course au volume sans pour autant leur garantir des revenus décents. Aux difficultés d’accès à la terre et d’installation des jeunes (alors que la moitié des professionnels doit partir à la retraite dans la décennie à venir) s’ajoute le dénigrement de certaines pratiques agricoles par une partie de l’opinion.
> Lire l’enquête : Suicides d’agriculteurs, l’hécatombe silencieuse
« Moi, par exemple, j’étais le premier à utiliser des produits “phyto”, sans me douter un seul instant que ça pourrait avoir des répercussions sur ma santé,confie René Férec, éleveur retraité, ex-secrétaire général de la chambre d’agriculture du Finistère et ex-adhérent de la Confédération paysanne, syndicat minoritaire. Personne ne nous a jamais dit, à l’époque, qu’on allait s’empoisonner ou empoisonner les autres ! Dès le milieu des années 1970, il aurait fallu infléchir la direction prise, pour pouvoir répondre aux besoins de la société, qui ne demandait pas que de la quantité. Mais l’agriculture de volume était une poule aux œufs d’or. Les laiteries, charcuteries et volaillers n’avaient aucun intérêt à ce que ça change et étaient suffisamment costauds pour influencer les décideurs politiques. »
Un modèle qui vacille sur ses bases
Le « cocktail paysan » est d’autant plus explosif, en Bretagne, que le modèle dominant a tendance à vaciller sur ses bases. En témoigne la récente avalanche de plans sociaux dans l’industrie agroalimentaire.
Le naufrage du fleuron avicole Doux, créé en 1955 à Châteaulin (Finistère), est l’exemple le plus marquant. Ex-première exportatrice européenne de volailles, l’entreprise a subi une série de déconvenues, dont l’arrêt de certaines subventions et la perte de marchés arabes au profit de volaillers étrangers toujours plus compétitifs. En quelques années, la société, qui embauchait plus de 3 400 salariés et faisait vivre quelque 800 éleveurs, s’est effondrée.
Aux problématiques économiques et sociales s’ajoutent les conséquences environnementales du productivisme.
L’exemple le plus célèbre est la prolifération récurrente d’algues vertes en bord de mer, liée en très grande majorité, selon les scientifiques, aux trop grandes quantités d’azote d’origine agricole parvenant dans les cours d’eau. Le récent succès – 75 000 exemplaires vendus – de la bande dessinée Algues vertes, l’histoire interdite (La Revue dessinée-Delcourt, 2019), fruit d’une enquête de la journaliste Inès Léraud, témoigne de la prise de conscience d’une partie de l’opinion publique à ce sujet. Mais d’autres symptômes ont les mêmes causes : érosion et fragilisation des sols, diminution de la biodiversité, pollution atmosphérique, déversements accidentels de lisier dans des cours d’eau…
> Lire aussi Evaluer l’action publique contre les algues vertes : une gageure
L’agriculture bretonne a pourtant beaucoup évolué depuis la fin des années 1990. Plusieurs milliards d’euros ont été investis par les agriculteurs, l’Etat et les collectivités pour réduire l’empreinte environnementale des différentes filières. Le nombre de paysans bretons transformant eux-mêmes leur production (et s’affranchissant ainsi, au moins partiellement, des « diktats » de l’industrie agroalimentaire et de la grande distribution) est en constante augmentation. La part des fermes certifiées « agriculture biologique » est passée de moins de 3 % en 2009 à 13,4 % en 2020.
« Sur le terrain, ça bouge dans tous les sens, jure Thierry Coué, président de la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA) de Bretagne, syndicat majoritaire et matrice historique du productivisme en France. Les gens innovent, notamment sur la diversité d’assolements dans les exploitations laitières, sur l’indépendance protéique, pour ne plus avoir à importer du soja de l’étranger, etc. »
Productivisme, l’ordre agricole établi
Dans le même temps, des digues symboliques ont sauté. L’actuel président de la chambre d’agriculture d’Ille-et-Vilaine et ex-président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) dans ce même département, Loïc Guines, éleveur près de Fougères, s’est converti récemment à l’agriculture biologique. Depuis 2019, le président de la chambre d’agriculture du Finistère, Jean-Hervé Caugant, est lui aussi un éleveur bio.
Ni M. Guines ni M. Caugant ne rejettent en bloc le modèle dominant, mais l’un comme l’autre constituent néanmoins des symboles forts. Et pour cause : la présence d’agriculteurs non conventionnels à de tels postes était inimaginable il y a seulement dix ans, notamment parce que les paysans bretons adoptant des modèles alternatifs ont longtemps été raillés, voire méprisés, par une partie de la « nomenklatura » agricole.
Malgré ces évolutions, le paysage agricole breton demeure largement dominé par le modèle qui l’a façonné depuis le milieu du XXe siècle. Les productions, destinées en majorité aux marchés nationaux et internationaux, s’inscrivent globalement dans des circuits longs composés de nombreux acteurs, parmi lesquels des firmes et Etats qui n’ont pas nécessairement les mêmes intérêts que les paysans.
Ces derniers sont exposés à la volatilité des cours des matières premières, au surendettement, à la captation de la valeur ajoutée de leur production par des entités extérieures et, d’une manière générale, à l’absence de maîtrise de leur propre avenir. Les acteurs majeurs de ce système, ainsi que ses plus ardents défenseurs au sein du monde paysan, disposent de puissants leviers pour assurer sa pérennité.
22 avril. En plein confinement, Emmanuel Macron se déplace dans le Finistère pour saluer la « ferme France » qui « nourrit le pays ». Le président de la République se rend chez un producteur de légumes adhérant à la Société d’initiatives et de coopération agricole (SICA) de Saint-Pol-de-Léon, l’un des piliers historiques du productivisme breton. Les dirigeants de la SICA inscrivent leur action dans la lignée de celle du père fondateur, Alexis Gourvennec, entrepreneur et syndicaliste agricole, propriétaire d’élevages intensifs porcins et fondateur de Brittany Ferries. « Si nous ne continuons pas à nous développer, nous allons nous faire attaquer chez nous par d’autres, explique au Monde Marc Keranguéven, président de la SICA. Hier, un patron de la grande distribution me disait qu’il avait besoin de tomates premier prix. Nous devons le convaincre de prendre les nôtres plutôt que des marocaines. Pour y parvenir, nous devons être toujours plus compétitifs. » La visite finistérienne du chef de l’Etat se déroule sous les serres chauffées de Jean-Marc Roué, actuel patron de Brittany Ferries, et s’achève dans les rayons d’un Super U.
Avant que M. Macron ne regagne Paris, des représentants de la filière agroalimentaire bretonne lui remettent une lettre, dans laquelle ils réclament au gouvernement de les « protéger » contre « les organisations qui [les] attaquent impunément au nom d’une idéologie radicalisée (…) Des activistes issus de mouvements radicalisés (écologisme militant, abolitionnisme…), financés par de puissantes multinationales dont ils servent naïvement les intérêts, répandent un terrorisme alimentaire. » Et de fustiger les « discours bien-pensants et programmes électoraux prometteurs, reléguant les enjeux alimentaires aux seules injonctions de montée en gamme ». Sans les nommer, les auteurs désignent les associations de protection animale, comme L214, qui multiplient les intrusions illégales dans les élevages. Mais leur lettre peut aussi se lire comme un avertissement à l’attention de tous ceux, élus et militants associatifs, qui contestent l’ordre agricole établi.
Critiques et contre-offensives
Parmi ces « empêcheurs de cultiver en rond » figure Sandrine Le Feur. Agricultrice bio à Pleyber-Christ (Finistère), cette trentenaire est la députée La République en marche (LRM) de la circonscription dans laquelle M. Macron s’est déplacé en avril. Elle n’a pas été conviée à la visite présidentielle. Officiellement, par manque de place, contexte sanitaire oblige. Officieusement, parce que ses positions à rebours de la majorité dans laquelle elle siège (elle a notamment milité pour l’interdiction du glyphosate et contre l’usage des serres chauffées dans l’agriculture bio) irritent les pontes de l’agro-industrie.
« Je ne veux pas stigmatiser un modèle et braquer les agriculteurs traditionnels, explique Mme Le Feur. Je sais qu’ils se posent des questions. Je veux leur montrer d’autres façons de faire sans avoir besoin de l’aval de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles [FNSEA] ou des chambres d’agriculture. »
Dans les faits, beaucoup d’agriculteurs s’avèrent très critiques – la plupart du temps sous le couvert de l’anonymat – envers les structures d’encadrement du monde agricole (syndicat majoritaire, coopératives, chambres d’agriculture…). Au sein même de ces structures, le modèle dominant est remis en cause, comme l’a indiqué au Monde un cadre d’une institution agricole régionale n’ayant pas souhaité donner son nom : « Le monde agricole est contraint d’évoluer et il le sait. Il y a beaucoup de prises de conscience et de volonté de changement, ainsi que des débats en interne, mais aussi une suprématie de gens au pouvoir qui veulent garder leur siège… On a une génération de décideurs bourrus qui n’ont même pas vu venir les problématiques environnementales et les évolutions sociétales ! Nombre de paysans seraient prêts à foutre dehors tous ceux qui bouffent sur leur dos, sauf qu’ils redoutent les pressions, financières et de pouvoir. »
Fragilisés, critiqués en interne, les plus ardents défenseurs du modèle agricole dominant multiplient les contre-offensives. Jean-Alain Divanac’h, éleveur dans le Finistère et président de la FDSEA dans ce département, sonnait ainsi la charge dans l’éditorial de janvier de son syndicat : « Nous allons devoir compter sur nos propres forces pour isoler nos détracteurs. Dans nos campagnes, dans les mairies, dans les écoles, dans les associations, ne laissons plus d’espace aux pisseurs involontaires, aux coquelicots, à L214 et compagnie. » Quelques semaines plus tard, plusieurs murs de l’exploitation de M. Divanac’h étaient tagués. Parmi les messages barbouillés : « Elevage = nazisme ».
Cette dégradation – une parmi d’autres – est survenue quelques mois après la mise en place, par le ministère de l’intérieur, de la cellule Déméter. Cette structure unique en son genre, créée au sein de la gendarmerie nationale, a pour objectif d’améliorer la « coopération » des forces de l’ordre avec le monde agricole, de « recueillir des renseignements » et de « mieux connaître les groupes extrémistes à l’origine des atteintes », notamment contre des élevages hors-sol. Le dispositif a été inauguré, en décembre 2019, par Christophe Castaner, alors ministre de l’intérieur, lors d’un déplacement dans le Finistère, en présence de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Des associations de défense de l’environnement, ainsi que la Confédération paysanne, se sont opposées à cette initiative.
> Lire aussi Vives critiques contre Déméter, la cellule de gendarmerie surveillant les « atteintes au monde agricole »
Selon Bretagne vivante, principale association naturaliste de Bretagne, Déméter vise à « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle, dont la FNSEA est le principal soutien ». Et de dénoncer la démocratisation du terme « agribashing », une « invention des communicants de la FNSEA, qui (…) permet à ce syndicat de maintenir ce qu’il fait depuis des dizaines d’années : une pression lobbyiste pour obtenir en retour des avantages économiques ».
Un nouveau lobby
Dans un autre registre, un nouveau lobby pro-agro-industrie a été mis sur pied, en 2012. Son nom : Agriculteurs de Bretagne. L’association veut « positiver l’image d’une profession malmenée » et se définit comme la vitrine de « toute » l’agriculture bretonne. Dans les faits, elle représente surtout les adeptes du modèle productiviste, qui, d’ailleurs, financent en grande partie son budget annuel de 500 000 euros.
Sa présidente, Danielle Even, éleveuse de porcs dans les Côtes-d’Armor, s’exprime dans les médias, parle aux élus et fédère des relais d’opinion comme Noël Le Graët ou Erik Orsenna. En 2013, l’écrivain et académicien, qui dispose d’une résidence en Bretagne, a participé à l’assemblée générale de l’association. Quelques semaines plus tard, M. Orsenna clamait son attachement aux laborieux agriculteurs bretons sur le plateau de Michel Drucker, en y conviant… Danielle Even. « On travaille bien et il faut le dire, confie Mme Even au Monde. Chaque action que nous menons est rendue possible grâce aux rencontres avec des personnes qui partagent nos convictions. »
Agriculteurs de Bretagne multiplie les partenariats avec des structures et événements populaires. L’association a diffusé ses messages au Roazhon Park, l’antre des joueurs du Stade rennais, mais aussi au Roudourou, où évoluent ceux de Guingamp, et lors du départ de la Route du rhum. Si elle occupe une place de choix aux Vieilles Charrues, grand-messe musicale brassant quelque 280 000 fêtards, c’est notamment grâce à Jean-Luc Martin. Le président du plus important festival payant de France siège au conseil d’administration d’Agriculteurs de Bretagne en sa qualité de patron de Tell-élevage, entreprise d’expertise d’élevages hors-sol.
Longtemps, les élus au pouvoir dans les principales collectivités bretonnes ont accompagné l’agro-industrie productiviste dans son développement, sans critiquer ses fondements ni proposer de contre-modèle. Soit par conviction, parce que les intéressés eux-mêmes (de droite ou de gauche) étaient imprégnés par l’idéologie productiviste – c’était le cas par exemple de l’ex-socialiste Jean-Yves Le Drian, président du conseil régional de 2004 à 2012 et de 2015 à 2017. Soit aussi – et cela peut aller de pair –, pour préserver la paix sociale dans leur territoire, la capacité de mobilisation des agriculteurs faisant trembler plus d’un élu et haut fonctionnaire… Dans ce domaine également, les choses ont changé.
14 juillet. Jean-Charles Larsonneur, député (LRM) du Finistère, exprime sur Facebook son soutien au projet de « référendum pour les animaux »(un projet porté notamment par Xavier Niel, actionnaire à titre individuel du Monde). Il affirme que l’élevage intensif « ne peut constituer un horizon écologique viable ». L’élu ajoute qu’il est nécessaire, sans « stigmatiser personne, ni même exiger un changement de pratiques immédiat », de « tracer une route claire et nettement jalonnée vers une sortie de ce mode de production », qu’il qualifie d’« holocauste quotidien ». Jamais un parlementaire breton ne s’était fendu d’une charge aussi violente contre l’élevage industriel.
Le tollé ne se fait pas attendre. La FDSEA fustige des propos « pas dignes d’un élu de la République ». Richard Ferrand, député finistérien, président de l’Assemblée nationale et conseiller régional de la majorité, qualifie ces mots d’« imbéciles ». « J’ai eu le malheur de toucher à un totem, un tabou en questionnant le modèle agricole, affirme M. Larsonneur. Nombre de mes collègues ont développé une peur panique de ce sujet et refusent le débat. »
Divisions politiques
Le débat, pourtant, a bel et bien lieu. Le président de région, Loïg Chesnais-Girard, l’a amplifié, en juillet, lorsqu’il a défendu un vœu pour la régionalisation de la politique agricole commune (PAC), afin que la collectivité puisse disposer d’une enveloppe d’environ 500 millions d’euros actuellement gérée en majorité par l’Etat. Le socialiste aimerait, grâce à cette manne, appuyer plus directement la transition vers l’« agroécologie » et l’« autonomie alimentaire ».
> Lire aussi Négociations tendues autour de la nouvelle PAC européenne
M. Chesnais-Girard mise sur la campagne des élections régionales pour imposer sa vision. Les défenseurs du modèle dominant, quant à eux, craignent qu’il s’allie à Europe écologie-Les Verts (EELV), dont la probable tête de liste se nomme Claire Desmares-Poirrier, productrice de plantes aromatiques bio, libraire et autrice de livres. Jusqu’alors, les écologistes ont refusé la main tendue par le socialiste. Ils militent pour une « rupture franche » en matière d’agriculture. Grisés par leurs bons scores à l’échelle nationale et une relative montée en puissance, en Bretagne, lors des dernières élections municipales, ils espèrent talonner Loïg Chesnais-Girard à l’issue du premier tour, voire le devancer, afin de peser au maximum lors d’éventuelles négociations d’entre-deux-tours.
C’est compter sans Daniel Cueff, ex-maire de Langouët (Ille-et-Vilaine), devenu célèbre pour avoir publié, en 2019, un arrêté antipesticides dans sa commune. Celui-ci juge EELV « trop brutal » sur le sujet et compte faire campagne seul.
L’avenir du modèle agricole alimente également les divisions entre M. Chesnais-Girard et les représentants régionaux de LRM. Actuellement, plusieurs membres du parti présidentiel figurent dans la majorité au conseil régional, parmi lesquels Richard Ferrand et Olivier Allain. Ce dernier, éleveur de volailles bio et de bovins Label rouge, proche d’Emmanuel Macron, vice-président de la région chargé de l’agriculture, encarté à la FNSEA et ex-président de la chambre d’agriculture des Côtes-d’Armor, revendique une approche « agroécologique » et « pragmatique ».
M. Allain pourrait poursuivre l’aventure aux côtés de l’actuel président de région, comme plusieurs élus LRM. En revanche, Richard Ferrand et d’autres « marcheurs » bretons, qui reprochent au socialiste de trop regarder sur sa gauche, songent à mener leur propre liste. Il leur restera alors à se différencier des propositions formulées par la droite et l’extrême droite en matière agricole.
Actuel leader (Les Républicains) de l’opposition au conseil régional, élu dans la circonscription de Loudéac (Côtes-d’Armor), l’un des hauts lieux bretons de l’élevage hors-sol, Marc Le Fur a annoncé qu’il souhaitait à nouveau conduire une liste. Surnommé en Bretagne « le député du cochon », pour sa défense bec et ongles du modèle dominant, M. Le Fur continue de marteler qu’« on n’a pas le droit de sacrifier une industrie qui nourrit les gens », mais reconnaît désormais que l’agriculture bretonne doit « progresser » pour prendre en compte les nouvelles attentes des consommateurs et les problématiques environnementales. Un signe, s’il en fallait, que certaines lignes sont en train de bouger dans la première région agricole de France.
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/17/agriculture-productiviste-la-fracture-bretonne_6060096_823448.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
5- La grande pauvreté rurale en voie de disparition en Chine, Le Monde, 23/11/20, 09h35
Frédéric Lemaître (Gansu)

L’objectif d’une « victoire complète dans la lutte contre la pauvreté », en 2020, fixé par le président Xi Jinping ne sera pas retardé, malgré le Covid-19. 
Situé en pleine montagne, dans le village de Shanbei, à l’extrémité sud de la province du Gansu, l’hôtel de luxe n’accueillera ses premiers clients qu’en mai 2021. La route qui y mène n’est d’ailleurs pas encore tout à fait achevée. Dans la plaine, les immeubles ne sont pas terminés non plus. Au rez-de-chaussée, la moitié des commerces restent inoccupés et la crèche n’est toujours pas ouverte. Mais peu importe, le temps presse. Le 6 mars, le président chinois, Xi Jinping, a été très clair : malgré le Covid-19, « la victoire complète dans la lutte contre la pauvreté », officiellement lancée en 2014, ne saurait souffrir d’aucun retard. Officiellement, il ne devrait donc plus y avoir de pauvres en Chine le 31 décembre 2020. Selon les chiffres officiels, il y en avait 98,99 millions fin 2012 et encore 5,5 millions fin 2019. Alors que le Parti communiste chinois va fêter en grande pompe son centième anniversaire en 2021, l’enjeu politique est majeur.
Même si nombre de chantiers restent inachevés, le moment est venu d’inviter les journalistes dans les provinces les plus reculées afin qu’ils y admirent les progrès réalisés. En doublant, sur les routes du Gansu, des vieillards tirant à bout de bras de lourdes charrettes chargées de fruits ou de vieux cartons, on a bien quelques doutes, mais les innombrables grues et toupies à béton aperçues le confirment : la Chine ne lésine pas sur les moyens pour désenclaver cette province montagneuse, coincée entre le plateau du Tibet et celui de Mongolie intérieure, et reloger dans les villes les paysans accrochés jusqu’ici à des terres ingrates.
En Chine, la pauvreté répond à plusieurs critères. Le premier est le revenu. Est pauvre celui qui, en 2020, dispose d’un revenu annuel inférieur à 4 000 yuans (514 euros). Par ailleurs, la Chine s’engage à ce que les pauvres puissent se nourrir et se vêtir et qu’ils bénéficient de « trois garanties » : l’accès à une éducation obligatoire, à des services médicaux de base et à un logement. Selon Liu Yongfu, directeur du bureau gouvernemental pour la réduction de la pauvreté et le développement, « plus de huit millions de personnes pauvres ont été relogées ces dernières années », et seules 150 000 personnes ne disposent toujours pas des « trois garanties ».
Relogement
Les responsables chinois eux-mêmes le reconnaissent : le seuil retenu – 4 000 yuans par an – est particulièrement bas. Le revenu médian, en Chine, est de 26 500 yuans (3 400 euros) : 39 200 yuans (5 038 euros) dans les villes et 14 390 (1 849 euros) dans les campagnes. S’ils avaient repris la définition de la pauvreté généralement admise au niveau international – 60 % du revenu médian –, les dirigeants chinois auraient dû fixer le seuil, dans les campagnes, à 8 600 yuans, plus du double de celui retenu.
En fait, Pékin ne combat pas la pauvreté, mais seulement la grande pauvreté rurale. Une tâche moins ambitieuse, mais titanesque. Sachant que leur carrière en dépend, les responsables se mobilisent. Dans les campagnes, chaque famille pauvre est suivie. Parfois, les fonctionnaires font du zèle. Le « volontariat » mis en avant par les autorités semble tout relatif. Dans la province du Shandong, des maisons de pauvres ont été détruites avant même que leurs habitants se soient vu proposer un autre logement. « Les personnes âgées sont attachées sentimentalement à leurs terres, mais nous essayons de les convaincre. Les jeunes sont plus motivés, ne serait-ce que parce qu’il est plus facile de trouver un conjoint en ville », témoigne Zhao Xiang, membre de l’équipe de M. Liu.
Si le relogement est l’aspect le plus spectaculaire du programme, il n’est pas forcément le plus décisif. « Nous voulons permettre aux gens d’intégrer dignement l’économie de marché. Par leur travail et non en leur donnant de l’argent », explique M. Zhao. Dans les régions où vivent des minorités ethniques, la « dignité par le travail » doit parfois s’accommoder des « caractéristiques chinoises ». A Shanbei, pour attirer les touristes dans son hôtel 4 étoiles situé, à 1 900 mètres, dans un site magnifique, mais totalement perdu, le promoteur privé compte développer à proximité une « zone de démonstration », où les visiteurs seront accueillis par des Tibétains, mais aussi par des Hui et des Qiang, deux autres minorités ethniques présentes au Gansu, en tout soixante-dix personnes, vêtus de leurs plus beaux costumes traditionnels. Selfies exotiques garantis !
Au-delà de ces pratiques, le gouvernement veut favoriser le développement de l’emploi rural. Dans le Gansu, des coopératives qui fabriquent de l’huile d’olive ou offrent des produits relevant de la médecine traditionnelle fournissent un revenu complémentaire de quelques centaines de yuans par mois à des dizaines de milliers de foyers. « En 2019, nous avons réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions de yuans et, en moyenne, versé 600 yuans par mois à près de 80 000 foyers »,affirme Gao Guyin, responsable de Gansu Qikun, une entreprise qui se définit comme un « acteur important » de la médecine traditionnelle. Grâce au développement spectaculaire du commerce en ligne, la distribution des produits n’est plus un problème.
> Lire aussi  Alibaba lève des fonds pour asseoir sa domination sur le Web chinois
Mais cela ne suffit pas. Pour attirer les entreprises, Pékin a contraint les riches villes côtières à se jumeler avec des villes de l’intérieur et d’apporter leur écot au développement de celles-ci. C’est ainsi que le groupe de chaussures Kailin, dont la maison mère est à Xiamen (Fujian), a ouvert, en 2019, une succursale à Linxia, une ville du sud du Gansu. Quatre-vingt-dix ouvrières y travaillent, dont 70 % issues d’un foyer pauvre. Les salaires, affichés à l’entrée, varient de 2 000 à 4 000 yuans par mois (de 257 à 514 euros), selon la productivité. « Nous avons reçu des subventions du gouvernement, les salaires sont ici deux fois moins élevés que sur la côte et, pour le moment, nous ne payons pas d’assurance sociale aux employés »,témoigne, avec une rare franchise, Song Wenhai, le manageur venu de Xiamen. Selon lui, plusieurs entreprises de Xiamen, spécialisées dans la chaussure ou la confection, font de même.
« Ce n’est pas juste de la propagande »
Le mouvement n’étant, malgré tout, pas massif, les autorités favorisent les migrations des hommes vers la côte, ou vers le Xinjiang, dans le Nord-Ouest. « Ils quittent leurs parents et ouvrent les yeux sur le monde », se félicite Zhao Xiang, avec des accents saint-simoniens dans la voix. Le phénomène peut être large. Dans le comté de Tanchang, qui compte 300 000 habitants, 90 000 sont partis vers une autre province et ne rentrent au Gansu qu’une à deux fois par an. La moitié d’entre eux ne sont pas allés chercher du travail dans les provinces côtières, mais au Xinjiang, l’immense région autonome où les autorités cherchent à intégrer de gré ou de force les musulmans ouïgours – et à les rendre minoritaires. « Ici, il n’y a pas assez d’emplois. Les conditions géographiques sont très mauvaises. Les gens n’ont d’autre choix que de partir. De mon point de vue, c’est une bonne chose, car ils renvoient de l’argent à leurs familles restées sur place », affirme Su Hao, responsable du comté de Tanchang, devant la crèche pas encore ouverte.
> Lire aussi  Répression des Ouïgours : à Karakash, la mécanique de l’arbitraire chinois
« Il faut donner crédit au gouvernement chinois d’avoir mis la lutte contre la pauvreté au cœur de son action. Personne ne le fait dans le monde. Il faut maintenant qu’il construise un programme d’assurance social en institutionnalisant l’argent distribué actuellement. La Chine a les moyens de faire davantage, notamment pour réduire l’écart entre les villes et les campagnes »,expliquait, début septembre, la chercheuse américaine Gao Qin, spécialiste de la pauvreté en Chine à « Sinica Podcast », un podcast en langue anglaise consacré à la Chine. Dans la même émission, un chercheur américain, Matthew Chitwood, qui a passé deux ans dans un village du Yunnan, témoigne du fait que, même si les gens continuent de se sentir pauvres, ils « ont reçu de l’argent du gouvernement et des prêts à taux bas. Ils sentent que leur vie s’améliore. Ce n’est pas juste de la propagande ».
Derrière le triomphalisme de façade, les responsables reconnaissent que leur mission ne s’arrêtera pas le 31 décembre. « Il est important de poursuivre nos efforts pour nous assurer que les personnes qui sont sorties de la pauvreté, qui sont plus de 93 millions, n’y retombent pas », admet M. Liu. Dans une récente conférence de presse, il a expliqué que quatre points lui paraissent essentiels : poursuivre le développement industriel, s’assurer que les migrants peuvent travailler en ville, continuer d’aider les 15 millions de personnes – dont 10 millions de pauvres – déplacées de zones jugées inhospitalières vers des régions plus favorisées et, surtout, « identifier par avance les personnes qui risquent de retomber dans la pauvreté ». Pour combattre l’extrême pauvreté rurale, la Chine a misé jusqu’ici sur l’urbanisation, souvent à marche forcée, de cette population. Logiquement, la pauvreté urbaine devrait être au cœur des combats de demain.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/11/23/la-grande-pauvrete-rurale-en-voie-de-disparition-en-chine_6060743_3210.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
6- Nitrites et charcuterie : Yuka, foodwatch et la Ligue contre le cancer dénoncent des tentatives d'intimidation, Le JDD, 23/11/20, 19h14

Dans un communiqué, l'application Yuka, l'organisation foodwatch et la Ligue contre le cancer dénonce l'attitude de la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs sur la question des nitrites.
La bataille continue! Yuka, l'organisation foodwatch et la Ligue contre le cancer dénonceront demain, dans un communiqué auquel le JDD a eu accès, la "tentative d'intimidation" exercée par la Fédération française des industriels charcutiers traiteurs (FICT). Dans un courrier daté du 7 octobre, les avocats de cette dernière demandent de supprimer la pétition intitulée "Stop aux nitrites ajoutés dans notre alimentation" lancée en novembre 2019 (plus de 212.500 signatures aujourd'hui). Et à l'application de "revoir sa politique de notation (...) afin que la présence de tels additifs n'aboutissent pas automatiquement à une note rédhibitoire pour le consommateur". 
> Lire aussi - Charcuterie : révélations sur un scandale sanitaire
Dans ce courrier, la FICT accuse Yuka de "tromper le consommateur" et estime qu'il "est impossible d'affirmer avec certitude et sans réserve que les nitrites et nitrates ajoutés dans l'alimentation favoriseraient l'apparition du cancer colorectal et du cancer de l'estomac, ou encore des maladies du sang".
Une mission d'information est en cours
"Certains industriels nitriteurs préfèrent tenter de museler le débat public pour une alimentation saine, plutôt que de reconnaître leur responsabilité dans les cancers évitables liés à l'utilisation de ces additifs. Pourtant, un nombre croissant de fabricants commercialise des produits sans nitrites ajoutés, donc ils sont bien au courant du problème", dénonce Karine Jacquemart, directrice générale de foodwatch France. "Les charcuteries sont classées cancérogènes avérées par l'OMS et chaque année, en France, jusqu'à 4.000 nouveaux cas de cancer de l'estomac ou du colon sont attribuables à la consommation de viande transformée", écrit pour sa part Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, dans le communiqué à paraître.
Une mission d'information sur les sels nitrités dans l'industrie agroalimentaire a été lancée en mars à l'Assemblée nationale. Elle s'est fixée comme objectif "d'éclairer le consommateur et le législateur sur l'utilisation de ces additifs par les industriels de l'agroalimentaire, analyser leurs risques pour la santé et montrer les alternatives existantes, en donnant la parole à de nombreux acteurs, en toute impartialité". La semaine dernière, elle a auditionné le ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation, Julien Denormandie.
<https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/nitrites-dans-la-charcuterie-la-bataille-continue-4007597>
_______________________________________________________________________________________________________________________
7- La prochaine PAC ne permettrait pas en l’état d’atteindre les objectifs du Green Deal, Le Monde, 27/11/20, 10h06
Mathilde Gérard 

Une étude de l’Inrae et AgroParisTech publiée par le Parlement européen souligne la distorsion entre les ambitions du « pacte vert » européen et la politique agricole post-2020 en cours de négociation. 
En présentant les nouvelles ambitions climatiques de l’Europe en décembre 2019, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait comparé ce moment politique aux premiers pas de l’homme sur la Lune. Un an plus tard, la déclinaison de ce « pacte vert pour l’Europe » (le Green Deal), qui vise à rendre le continent neutre en carbone à l’horizon 2050, peine à décoller. Sur le volet agricole notamment, la réforme de la politique agricole commune (PAC), qui doit être renégociée pour la période 2023-2027, ne reflète pas pour l’heure les ambitions du Green Deal, selon la conclusion d’un rapport publié par le Parlement européen le 23 novembre.
Cette étude, confiée après appel d’offres à l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae) et l’institut AgroParisTech, visait justement à analyser la compatibilité entre la politique agricole européenne et les objectifs du Green Deal. « Les pratiques agricoles et alimentaires de l’Union européenne sont loin de répondre à l’ambition, à la finalité et aux objectifs quantitatifs du pacte vert pour l’Europe », écrivent les auteurs. Plus inquiétant : selon eux, les propositions pour la future PAC, en cours de discussion, ne mettent guère plus l’agriculture européenne sur la voie de la neutralité carbone.
Champ d’action majeur
La réforme de la PAC est un processus particulièrement long et complexe. La précédente Commission européenne avait présenté un texte en juin 2018 qui introduisait deux nouveautés majeures dans le fonctionnement de ce mastodonte budgétaire : une subsidiarité renforcée – chaque Etat membre devant présenter son plan stratégique, c’est-à-dire une déclinaison nationale de la PAC – et la mise en place d’« éco-régimes », un instrument de rémunération des pratiques vertueuses en matière d’environnement. Ce texte de 2018 a été endossé par la nouvelle Commission et, fin octobre, les Etats membres. Puis les eurodéputés ont, à leur tour, adopté des versions reprenant cette architecture générale, au terme de débats houleux qui ont vu certains partis qualifier le document de « désastreux » pour l’environnement.
> Lire aussi  Négociations tendues autour de la nouvelle PAC européenne
Les chercheurs de l’Inrae et AgroParisTech se rangent, pour leur part, du côté de la recherche scientifique pour analyser l’impact environnemental de la PAC post-2020. L’agriculture est responsable d’environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’origine anthropique dans le monde, c’est donc un champ d’action majeur de toute politique environnementale. Longtemps, le secteur s’est appuyé sur les gains de productivité pour faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre, mais ceux-ci sont désormais insuffisants. Selon les scientifiques, « les émissions de GES de l’agriculture européenne ont diminué de 24 % entre 1990 et 2013 et augmenté de 4 % entre 2013 et 2017 ».
L’intensification agricole a par ailleurs eu des effets délétères sur la biodiversité, entraînant une chute des populations d’oiseaux ou d’insectes. « A l’exception peut-être du phosphore et des antibiotiques, les tendances passées montrent qu’il sera extrêmement difficile d’atteindre les objectifs du “pacte vert” pour l’Europe sans une inflexion substantielle de la PAC », notent les chercheurs.
Changement alimentaire
Le rapport de plus de 160 pages formule plusieurs préconisations. Tout d’abord, les auteurs appellent à un net renforcement de la conditionnalité des aides, sur le principe « pollueur-payeur » : « Pour avoir un suivi des indicateurs, il faut notamment que les agriculteurs renseignent précisément leurs usages de produits phytosanitaires, d’antibiotiques, ou leurs émissions de GES », précise Hervé Guyomard, directeur scientifique à l’Inrae et coauteur de l’étude, afin de pouvoir suivre les progrès réalisés. Les chercheurs souhaitent également des budgets « sanctuarisés » : 20 % du budget de la PAC pour des actions favorables au climat et 20 % pour la protection de la biodiversité.
> Lire aussi  La France présentera son plan stratégique agricole en 2021
Pour éviter les distorsions entre pays, les scientifiques plaident pour que la biodiversité et le climat, des « biens publics globaux », soient soutenus à l’échelle de toute l’Union, et non soumis à la volonté des « plans stratégiques » des Etats membres. Enfin, tandis que la PAC se concentre depuis sa création sur la production agricole, le rapport note que l’agriculture ne pourra répondre au défi climatique sans un changement alimentaire des populations, vers des régimes plus diversifiés et végétalisés.
L’étude de l’Inrae et d’AgroParisTech rejoint en ce sens de précédents travaux menés par les experts agronomes et économistes du panel IPES-food, qui avaient appelé à refonder la PAC en « politique alimentaire commune », ou le plaidoyer des 44 associations et syndicats engagés dans la plate-forme « Pour une autre PAC ». Autant de principes qui peuvent encore s’inscrire dans la réforme 2023-2027 : négociée désormais en trilogue, la future PAC peut encore être amendée… à condition que les parties prenantes – Commission, Etats membres et Parlement – en aient la volonté.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/27/selon-un-rapport-la-prochaine-pac-ne-permettra-pas-en-l-etat-d-atteindre-les-objectifs-du-green-deal_6061320_3244.html>
En savoir plus : 
> PAC et Green Deal, quelle compatibilité ? Une étude de chercheurs d’INRAE et d’AgroParisTech sur les priorités climatiques et environnementales pour la future PAC <https://www.inrae.fr/actualites/pac-green-deal-quelle-compatibilite-etude-chercheurs-dinrae-dagroparistech-priorites-climatiques-environnementales-future-pac>, communiqué du 26/11/20
_______________________________________________________________________________________________________________________
8- La déforestation en Amazonie brésilienne au plus haut depuis 12 ans, AFP, 01/12/20, 14:00

La déforestation en Amazonie brésilienne a atteint son plus haut niveau depuis douze ans, selon les données officielles rendues publiques lundi qui ont provoqué des condamnations du gouvernement du président Jair Bolsonaro.
Au total, 11.088 km2 de forêt ont été détruits en douze mois jusqu'en août dernier, selon l'Institut National de Recherches spatiales (INPE) brésilien qui analyse les images satellites.
La surface déboisée est plus large que la Jamaïque, et a augmenté de 9,5% par rapport à l'an dernier, quand la déforestation avait déjà battu un record sur une dizaine d'années.
Ces chiffres sont les plus hauts depuis 2008, quand 12.911 km2 de forêt avaient été détruits en Amazonie brésilienne.
"En raison d'une telle déforestation, le Brésil est probablement le seul émetteur majeur de gaz à effet de serre qui a réussi à augmenter ses émissions pendant une année au cours de laquelle l'économie mondiale était paralysée", a estimé l'Observatoire du climat, un collectif d'ONG au Brésil.
Les forêts comme l'Amazonie jouent un rôle essentiel dans le contrôle du changement climatique en raison de leur capacité à absorber le carbone. Mais lorsque les arbres meurent ou sont brûlés, ils rejettent à nouveau le carbone dans l'environnement.
Le président brésilien d'extrême droite, climato-sceptique notoire, a essuyé de nombreuses critiques de la communauté internationale au sujet de sa gestion environnementale, notamment en 2019, en raison d'une forte augmentation des incendies en Amazonie lors de sa première année de mandat.
Son gouvernement appelle à légaliser l'agriculture ou les activités minières dans des zones protégées et a réduit les fonds pour les programmes de protection de l'environnement.
Les écologistes affirment que ces politiques alimentent la destruction de l'Amazonie, la plus grande forêt tropicale du monde dont environ 60 pc se trouve au Brésil.
"La vision du gouvernement de Bolsonaro pour le développement de l'Amazone est un retour à la déforestation rampante du passé. C'est une vision rétrograde qui est loin des efforts requis pour traiter la crise du climat", a affirmé Cristiane Mazzetti, porte-parole de Greenpeace, dans un communiqué.
Le vice-président Hamilton Mourao, qui a présenté les chiffres lors d'une conférence de presse, a défendu l'engagement du gouvernement à combattre la déforestation.
"Le message que je transmets au nom du président Bolsonaro est que nous allons continuer à œuvrer avec la science et la technologie pour soutenir le travail des agences de protection de l'environnement", a assuré ce général à la retraite qui dirige la task force sur l'Amazonie créée par le chef de l'Etat.
Le président américain élu Joe Biden avait menacé en octobre le Brésil de "conséquences économiques significatives" si la déforestation se poursuivait en Amazonie, mais le président Bolsonaro avait averti que son pays n'avait pas l'intention de subir des pressions à ce sujet.
<https://www.lepoint.fr/monde/la-deforestation-en-amazonie-bresilienne-au-plus-haut-depuis-12-ans-01-12-2020-2403411_24.php>
_______________________________________________________________________________________________________________________
9- Ile de la Réunion. Les ambassadrices de Miss Écologie plantent 180 arbres, Clicanoo, 03/12/20, 05h45

Le long de la ravine Balthazar, à la Possession, les candidates ont contribué samedi à la restauration écologique d’un site où sont menacées d’extinction certaines espèces endémiques.
« Je me suis engagée dans l’écologie dès mon plus jeune âge. La lutte pour la préservation de notre environnement exige beaucoup de persévérance. Ce sont souvent les générations futures qui récoltent ce que l’on a semé. Lorsque je vous regarde, je suis fière de vous et je me sens un peu moins seule ». En deux petites phrases et une jolie métaphore, Vanessa Miranville, maire de la Possession et marraine de cette première édition, a su réconforter samedi les candidates de Miss Écologie encore harassées par les efforts qu’elles venaient de déployer. 
>> Suite à lire à :
<https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2020/12/03/Les-ambassadrices-de-Miss-Ecologie-plantent-180-arbres_620073>
_______________________________________________________________________________________________________________________
10- Souffrance animale : Londres veut interdire l'exportation de bétail destiné à l'abattage, AFP, 04/12/20, 13:00

Le gouvernement britannique a lancé vendredi une consultation sur l'interdiction d'exporter des animaux vivants pour être engraissés ou abattus, dans le but de réduire la souffrance animale après le Brexit.
"Nous voulons améliorer le bien-être des animaux à tous les stages de leur vie", et "nous assurer qu'ils ne soient pas stressés avant d'être abattus", a souligné George Eustice, ministre de l'Environnement, l'Alimentation et l'Agriculture.
L'interdiction, valable pour le bétail et les chevaux, pourrait être mise en oeuvre dès la fin de l'année prochaine, selon le ministre. Il a relevé que les règles de l'UE empêchaient jusqu'ici de mettre fin à une pratique qui engendre "des souffrances inutiles".
Le ministère estime sur son site que les règles européennes "ne sont pas à la hauteur des dernières connaissances scientifiques sur le meilleur moyen de protéger les animaux pendant le transport".
Le projet vise également à réduire les temps de transport des animaux à l'intérieur du pays, leur donner plus d'espace pendant ces déplacements, et à appliquer des règles plus strictes sur la température maximale autorisée et sur les conditions de transport en mer.
Il a été salué par les défenseurs de la cause animale.
"Mettre fin aux exportations pour abattre ou engraisser les animaux serait un progrès inestimable pour leur bien-être", a souligné Chris Sherwood, de la Société royale pour la prévention de la cruauté aux animaux (RSCPA).
La consultation, close le 21 janvier, porte également sur l'amélioration des conditions de transport des bêtes au sein de l'Angleterre et du Pays de Galles.
Les autres nations constitutives du Royaume-Uni, Irlande du Nord et Ecosse, exercent elles-mêmes leurs compétences en la matière dans le cadre de la dévolution des pouvoirs.
<https://information.tv5monde.com/info/souffrance-animale-londres-veut-interdire-l-exportation-de-betail-destine-l-abattage-386406>
_______________________________________________________________________________________________________________________
11- Herta suspend son approvisionnement dans un élevage porcin mis en cause par L214, Le Monde avec AFP, 04/12/20, 15h07

Le leader français de la charcuterie a suspendu « par précaution » son approvisionnement dans un site de l’Allier, où des images tournées par l’association montrent des actes de maltraitance animale. 
Au lendemain des révélations de l’association L214 sur un élevage porcin qui fournit la gamme « préférence » d’Herta – censée être la filière « plus responsable » de la marque –, le leader français de la charcuterie a suspendu « par précaution » son approvisionnement dans le site concerné, situé dans l’Allier, a annoncé vendredi 4 décembre la société à l’Agence France-Presse.
L’association de défense des animaux a diffusé jeudi une vidéo tournée dans cet élevage et annoncé le dépôt d’une plainte pour « mauvais traitements des animaux et tromperie du consommateur ».
Les images, tournées « en juin et septembre » d’après l’association, montrent notamment un homme qui tape un porcelet – dont on ne voit pas s’il est déjà mort – contre une barre en métal. L214 estime le taux de mortalité particulièrement élevé dans cet élevage, évoquant « le ramassage de dizaines de porcelets morts ».
« Herta a immédiatement diligenté un audit sur le bien-être animal dans cette exploitation », a réagi l’entreprise, rappelant que « parallèlement, les services publics ont procédé à un audit complet de la ferme ».
>> Suite à lire et vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/04/herta-suspend-son-approvisionnement-dans-un-elevage-porcin-mis-en-cause-par-l214_6062201_3244.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
12- Sortie du glyphosate : Macron dit ne pas avoir "réussi", plaide un échec "collectif", AFP, 04/12/20, 21:00

Emmanuel Macron a reconnu ne pas avoir réussi à tenir sa promesse de sortir du glyphosate en trois ans, plaidant un échec "collectif", dans un entretien vendredi à Brut.
"Je n'ai pas changé d'avis" sur cet objectif, mais "je n'ai pas réussi" à l'accomplir, c'est un échec "collectif", a déclaré le chef d'Etat qui, en novembre 2017, s'était engagé dans un tweet pour une interdiction "au plus tard dans trois ans". 
En janvier 2019, Emmanuel Macron avait déjà averti que la France ne parviendrait pas à se passer du glyphosate "à 100%" en trois ans. "Pas faisable et ça tuerait notre agriculture", estimait alors le président.
"Pourquoi on n'a pas réussi ? (...) Quand les autres ne vont pas au même rythme que nous, ça crée de la distorsion de concurrence et on sacrifie notre agriculture pour régler le problème", a-t-il fait valoir vendredi.
"Quand on veut lutter contre les pesticides, c'est l'Europe le bon niveau", a-t-il poursuivi. "On ne peut pas gagner la bataille tout seul si on n'a pas les autres européens", a-t-il insisté.
L'Elysée a indiqué récemment que le président souhaite porter la question au niveau européen, où pour l'instant seul le Luxembourg s'est engagé à se passer du glyphosate d'ici fin 2020.
L'autorisation actuelle du glyphosate dans l'Union européenne court jusqu'à fin 2022.
Les ONG, elles, se montraient très critiques fin novembre face à cette option. "Le gouvernement a berné les citoyens en faisant une promesse qu'il ne tient plus", reproche Agir pour l'environnement, faisant valoir que l'agriculture biologique montre qu'il est possible de se passer du désherbant. 
Au niveau européen, "rien ne garantit (qu'une interdiction) sera actée par les 27 en 2022", s'inquiétait Greenpeace.
Le glyphosate, désherbant "à large spectre", a été classé comme "cancérogène probable" en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), dépendant de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 
Un avis que ne partagent pas l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), qui estimait "improbable" qu'il présente un danger cancérogène pour l'homme, et l'Agence européenne des produits chimiques (Echa). Mais des scientifiques et ONG ont dénoncé une évaluation "biaisée" car basée sur des rapports fournis par les industriels.
En France, l'Anses a restreint en octobre, sous six mois, les usages agricoles du glyphosate, qui reste le deuxième produit phytosanitaire le plus utilisé (9.700 tonnes vendues en 2018, contre 8.800 en 2017). Selon une évaluation de l'agence sanitaire, le glyphosate peut être le plus souvent remplacé, en particulier par des moyens mécaniques (désherbage manuel, machines dédiées...) même si cela entraîne un besoin de main d'oeuvre supplémentaire.
<https://information.tv5monde.com/info/sortie-du-glyphosate-macron-dit-ne-pas-avoir-reussi-plaide-un-echec-collectif-386497>
En savoir plus : 
> Intégralité de l'interview du président de la République Emmanuel Macron <https://www.brut.media/fr/news/replay-le-president-de-la-republique-emmanuel-macron-repond-a-brut--6aef2ca4-a4d3-47a0-9c71-f92299239ea1>, BRUT, 04/12/20, 22:31
_______________________________________________________________________________________________________________________
13- Une des plus grandes fermes "verticales" d'Europe ouvre ses portes au Danemark, AFP, 07/12/20, 18:00
Camille Bas-Wohlert

Un halo violet court au-dessus de casiers où pousseront bientôt laitues, herbes aromatiques et chou kale : dans un entrepôt banal d'une zone industrielle de la banlieue de Copenhague se cache une des plus grandes fermes "verticales" d'Europe, inaugurée cette semaine.
D'immenses étagères de 14 niveaux, hautes de 10 mètres et éclairées par un total de 20.000 ampoules LED, remplissent du sol au plafond ce vaste hangar de 7.000 mètres carrés, exploité par la start-up danoise Nordic Harvest.
Afin d'assurer des récoltes très régulières - 15 fois par an ici -, les produits qui ne voient pas la lumière du jour sont perpétuellement éclairés. 
Des robots, qui permettent de transporter les plateaux de semences, roulent entre les allées, augmentant l'atmosphère futuriste. 
Si les premières feuilles de salade poussent sous la lumière vive, les grands bacs en aluminium sont pour l'instant quasiment tous vides.
Mais quelque 200 tonnes de produits maraîchers doivent sortir d'ici au premier trimestre 2021, et près de 1.000 tonnes sur l'ensemble de l'année, avec 50 employés, explique Anders Riemann, le concepteur de la ferme. De quoi placer l'entrepôt de Taastrup parmi les plus grands sites en Europe.
Ces fermes urbaines subissent les railleries des agriculteurs de la campagne, qui doutent de leur capacité à nourrir la planète et questionnent leur consommation d'électricité ou encore le prix de leurs produits.
Mais Anders Riemann décrit au contraire un modèle écologique, avec des circuits courts proches du consommateur, à condition d'utiliser une électricité verte, comme c'est le cas ici. 
"Une ferme verticale est caractérisée par l'absence de nuisance à l'environnement, en recyclant toute l'eau, les nutriments ou les engrais", plaide le quinquagénaire, qui n'utilise pas de pesticide.
Au Danemark, champion d'Europe de l'éolien, environ 40% de l'électricité provient de sources renouvelables, même si les énergies fossiles sont encore majoritaires. 
"Mais à Nordic Harvest nous utilisons 100 % de l'énergie produite par les éoliennes, ce qui nous rend neutres en termes de CO2", explique l'agriculteur urbain.
S'il reste discret sur le montant de sa facture d'électricité, le courant provient de "certificats du vent" enregistrés à la Bourse de l'énergie - un document juridique "garantissant que la quantité d'électricité que vous consommez en un an équivaut à l'électricité produite par des éoliennes offshore numérotées", assure M. Riemann.
- Développement timide en Europe -
Nées au début des années 2010, ces fermes verticales se sont multipliées en Asie et aux Etats-Unis notamment, où se trouve la plus grande ferme verticale du monde. Elles commencent à se développer timidement en Europe.
Pour M. Riemann, le développement de l'agriculture urbaine pourrait contribuer à la reforestation de terres exploitées par la monoculture.
"Nous avons déplacé les forêts afin d'avoir des champs cultivés", déplore-t-il, défendant le retour en ville "d'une partie de la production alimentaire, cultivée sur un terrain beaucoup plus petit et dans un espace optimisé en hauteur".
Dans sa ferme, il utilise 1 litre d'eau par kilogramme de masse végétale, soit 40 fois moins que pour la culture sous serre et 250 fois que dans les champs, affirme-t-il.
Parmi ses clients : des traiteurs, des restaurants, mais aussi des supermarchés.
Selon un sondage réalisé par la Fédération des agriculteurs, 95% des Danois sont disposés à changer de comportement d'achat pour préserver l'environnement. 
Pour Carl-Otto Ottosen, professeur d'agriculture à l'université d'Aarhus, l'entreprise, qui se concentre sur une petite variété de produits, reste anecdotique et ne remet pas en cause les traditions agricoles du Danemark, où "il n'y a pas de problème de place".
"Ça marche au Japon ou à Shanghaï, où il n'y a pas de place pour cultiver et où l'on recherche des produits de qualité". Mais malgré les sondages, ce que recherchent avant tout les Danois, "c'est le prix, pas le goût", affirme-t-il.
Nordic Harvest, qui vise la rentabilité dès sa première année d'exploitation, assure que sa production sera proposée à des prix compétitifs, similaires à ceux de l'agriculture biologique.
L'entreprise "vise à permettre aux supermarchés de vendre ses produits autour du même prix que des produits bio cultivés de façon conventionnelle", précise-t-elle.
<https://information.tv5monde.com/info/une-des-plus-grandes-fermes-verticales-d-europe-ouvre-ses-portes-au-danemark-386790>
_______________________________________________________________________________________________________________________
14- La ferme des 1 000 vaches va fermer ses portes, Novethic, 07/12/20
Marina Fabre

La ferme picarde dite des 1 000 vaches ferme le robinet à lait. Plus aucun litre ne sortira de l'exploitation à partir du 1er janvier. Alors que les opposants à cette "ferme usine" symbole de l'industrialisation de l'élevage crient victoire, pour la ferme, qui n'a jamais pu détenir 1 000 vaches par manque d'autorisation, c'est un énorme gâchis. 
C’est un symbole de l’élevage intensif qui vient de s’effondrer. Dans une déclaration à l’AFP, un porte-parole de la ferme picarde dite "des 1 000 vaches", a annoncé arrêter la "collecte du lait à partir du 1er janvier 2021". C’est la fin d’un feuilleton de plus d’une dizaine d’années et surtout un échec pour Mathieu Ramery, l’entrepreneur à la tête de l’exploitation. Cette "ferme usine" comme ses opposants l’appelle, fait l’objet depuis des années des critiques des associations environnementales et de bien-être animal. 
La pression est telle qu’aucune laiterie française n’a accepté de travailler avec la ferme des 1 000 vaches. C’est le belge Milcobel qui collectait son lait jusqu’ici mais lui-même compte réorienter son activité. Surtout, la SCEA Cote de la Justice n’a jamais eu l’autorisation d’exploiter 1 000 vaches dans sa ferme. "Si nous avions eu 1 000 vaches, le modèle était viable. Il était intéressant car il permettait aux éleveurs de se regrouper et aux équipes de tourner (...) Or, nous n'avons pas obtenu l'autorisation", a déploré le porte-parole à l’AFP
Un "modèle économique destructeur" 
Ouverte en septembre 2014 à Drucat, près d'Abeville (Somme), l'exploitation géante avait fait l'objet d'un long combat judiciaire. Fin 2019, la justice avait obligé le site à ramener son cheptel à 500 bovins, et payer des pénalités pour avoir dépassé "de 59 %" l'effectif fixé par l'État. Elle possède aujourd’hui 880 vaches qui vont être vendues ou envoyées à l’abattoir. D’ici là, elles vont entrer dans l'étape de "tarissement, c'est-à-dire la modification de leur alimentation pour qu'elles produisent moins de lait", a indiqué ce porte-parole.
Contacté par l'AFP, le porte-parole de l'association Novissen, farouchement opposé au projet, s'est dit "satisfait de constater que l'État de droit est enfin respecté". "C'est une page qui se tourne" après "un long combat de 10 ans", a réagi Francis Chastagner, saluant "une décision importante aussi pour tous les autres combats contre des projets industriels similaires actuellement en route", et qui va "encourager les collectifs et associations à ne pas désespérer".
La Confédération paysanne a elle aussi salué une "victoire majeure" contre "un symbole de l'industrialisation de l'agriculture". "Ce modèle économique destructeur pour les paysans, la vie des territoires et la planète n'est pas viable", a-t-elle écrit sur Twitter. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/agriculture/isr-rse/la-ferme-des-1-000-vaches-c-est-fini-149269.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
En images
15- Enquête sur une nouvelle génération de chefs et de producteurs engagés pour la planète, France 3, Enquêtes de régions, 08/10/20, 14:30

De la terre à l'assiette vu par Yannick Le Gall pour France 3 Paris Ile-de-France 
Enquête de Région avec Quinsou, La Boucherie Grégoire, DUPIN - Restaurant et Les Pleurotes de Paris.
> Reportage de Yannick Le Gall à voir à :
<https://ne-np.facebook.com/agenceneroli/posts/3454399127916232/>
_______________________________________________________________________________________________________________________
16- Environnement : le crowdfarming à la rescousse de l’agriculture raisonnée, France 2, journal de 20h, 17/11/20

Il est possible d’adopter des arbres ou des animaux afin de financer des cultures et élevages raisonnés. Les "adopteurs" reçoivent ensuite les produits directement chez eux. 
Entre Malaga et Grenade en Espagne, les fruits de ces manguiers et avocatiers sont vendus en grande partie grâce à un système original à des familles dans toute l’Europe : les vergers partagés, pensés par l’entreprise crowdfarming.com. "Cet arbre, par exemple, il est adopté par une famille anglaise, et celui-ci par une autre famille française", explique Paco José Marin Salgado, producteur d’avocats. 300 avocatiers sont adoptés par des consommateurs : chaque adoptant est ensuite propriétaire de son arbre et reçoit chez lui sa récolte d’avocats. Ils sont cueillis à maturité et expédiés directement afin de réduire la surproduction. 
Succès dans toute l’Europe
C’est également une manière de mieux rémunérer l’agriculteur, puisque c’est lui qui fixe les prix. Paco José Marin Salgado propose une adoption à 64 euros, transport inclus, pour huit euros d’avocats bio, soit l’équivalent du prix dans le commerce. La plateforme crowdfarming.com prospère sur internet, on peut y trouver de l’huile d’olive, des mangues ou encore des clémentines. Les commandes se font depuis toute l’Europe. La plateforme, créée il y a deux ans et demi, gère la logistique et le transport, et se paye en prenant une commission sur les adoptions. Les clients, qui peuvent également, par exemple, adopter des brebis et recevoir du fromage, se réjouissent de cette nouvelle forme d’agriculture raisonnable, d'autant plus qu'ils ne perdent pas d'argent. 
> Reportage à voir à :  
<https://www.francetvinfo.fr/sante/alimentation/environnement-le-crowdfarming-a-la-rescousse-de-lagriculture-raisonnee_4185307.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
17- Boulangerie : produire son pain, du champ au fournil, France 2, journal de 13h, 18/11/20

Le feuilleton du 13 Heures de la semaine met les boulangers à l'honneur. Depuis quatre ans, un artisan, filmé par France Télévisions, n'a pas de boutique, mais livre son pain et fonctionne grâce au bouche à oreille. 
À Vierzon (Cher), Dominique Feur fabrique un pain de boulanger, mais aussi un pain de paysan. La différence réside dans les matières premières utilisées, qu'il produit lui-même. Pour semer ses blés, Dominique Feur passe de la tenue blanche de boulanger à la tenue verte d'agriculture : du fournil au champ. "Ce sont des moments particuliers, où on engage l'année puisque ce sont les semis. C'est le moment rare et précieux", confie le boulanger-paysan.
Il moud ce qu'il récolte
Ses sacs de grains, avec son nom écrit dessus, sont rangés sur la remorque de son tracteur, qui appartient à un voisin agriculteur. Ils proviennent de sa dernière récolte. On les appelle des semences paysannes. "On ressème d'année en année ce qu'on a récolté, ce qui nous permet d'être complètement autonome en termes de semences", explique Dominique Feur. Seigle, froment, épeautre... Il moud lui-même tout ce qu'il récolte, dans son propre moulin. Sa farine bio ne nécessite aucun agent conservateur ou anti-agglomérant, car elle est utilisée dans la semaine ou dans les quinze jours. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/boulangerie-produire-son-pain-du-champ-au-fournil_4186341.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
18- Vidéo. Aliments pas vraiment "made in France", emballages surdimensionnés : les arnaques sur l'étiquette à éviter lors de vos courses, France info, maj le 05/12/20 à 15:48
Robin Prudent

L'ONG Foodwatch dénonce le manque de transparence de certaines étiquettes.
Vigilance recommandée lors de vos courses alimentaires au supermarché. L'ONG Foodwatch a lancé, mardi 1er décembre, son "calendrier du vent". Derrière chacune de ses 24 cases ? Des escargots "de Bourgogne" polonais, des boîtes de chocolats à l'huile de palme, ou encore un "Délice de courgettes au chèvre" qui contient... 0,2% de poudre de fromage. "Il s'agit de pointer du doigt des produits qui induisent en erreur parce que des informations sur l'emballage vendent du rêve alors que la réalité des produits est souvent assez différente", explique la directrice générale de Foodwatch France, Karine Jacquemart.
Plusieurs grandes catégories d'arnaques sur l'étiquette ont été décelées par l'ONG et les consommateurs. Par exemple, certains emballages paraissent bien plus volumineux que ce qu'il y a réellement à l'intérieur. "Ici, on a un fond du pot qui est incurvé vers l'intérieur. On a calculé environ 13% de volume en moins", explique Karine Jacquemart, un pot de rillettes à la main.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/decouverte/noel/video-aliments-pas-vraiment-made-in-france-emballages-surdimensionnes-les-arnaques-sur-l-etiquette-a-eviter-lors-de-vos-courses_4203977.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
19- Alimentation : les viandes de culture vont-elles envahir nos assiettes ?, France 2, journal de 20h, 06/12/20

À Singapour, il est désormais possible de consommer de la viande de poulet artificielle. Après les steaks à base de plantes et les mayonnaises sans œufs, faut-il voir dans ces nuggets conçus à partir de cellules animales un nouvel eldorado alimentaire ?
Des filets de poulets ont l’air plus vrais que nature ; pourtant, ils sont entièrement artificiels. Ils ont été créés de toutes pièces en laboratoire et vont pouvoir être commercialisés dans les restaurants de Singapour. Au goût, l’illusion est presque parfaite. "Ça ressemble à du poulet, on retrouve effectivement le goût du poulet ; la texture […] se rapproche plus de la viande hachée", commentait Thomas Donzel, journaliste France Télévisions à Washington (États-Unis), lors d’une dégustation au mois de mai 2019.
Une alternative discutée
La technique est également expérimentée en Israël avec de la viande de bœuf. Le principe ? Extraire une cellule de muscle de vache vivante, avant de la plonger dans un liquide nutritif. Invisibles à l’œil nu, les cellules vont grandir et se multiplier. Après deux à trois semaines, des morceaux de muscle de quelques centimètres commencent à se former. Pour certains scientifiques, ils ne reproduisent pas la complexité d’un tissu musculaire. "Ce tissu musculaire a besoin de nerfs, de vaisseaux sanguins ; il y a aussi des cellules de matière grasse, explique Jean-Francois Hocquette, directeur de recherche à l’INRA. Nous ne pensons pas que l’on puisse appeler ce qui s’appelle couramment ‘viande de culture’, ‘viande’. Il s’agit davantage de fibre musculaire en culture." Point positif toutefois : la production en laboratoire de viande réduirait de 7% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à l’élevage traditionnel.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/sciences/steak-in-vitro/alimentation-les-viandes-de-culture-vont-elles-envahir-nos-assiettes_4209525.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
20- "Avant de jeter observez, sentez, goûtez" : connaissez-vous ce logo anti-gaspillage alimentaire ?, TF1, journal de 20h, 07/12/20
Virginie Fauroux

À la poubelle - Chaque année en France, 10 millions de tonnes d'aliments encore consommables sont jetés. La faute notamment aux dates de péremption et à la mauvaise connaissance que les consommateurs en ont. Pour éviter ce gaspillage, un logo voit peu à peu le jour sur les emballages. 
En ouvrant nos armoires ou nos réfrigérateurs, nous avons souvent le même réflexe : scruter les dates de péremption pour savoir si le produit est encore bon. Et si la date est dépassée, pas de quartier, il part directement à la poubelle. Difficile en effet de faire la part des choses entre ces fichus DLC et DDM. Une confusion qui est à l’origine de 20% du gaspillage alimentaire des ménages français.
Or ces mentions ne veulent pas dire la même chose. Pour s'y retrouver, il faut savoir tout d'abord que la DDM, ou Date de Durée Minimale, est juste indicative. On la retrouve principalement sur les produits d'épicerie, et elle est souvent accompagnée de la mention "à consommer de préférence avant" ou "à consommer de préférence avant fin". Une petite phrase pas si anodine que ça qui incite les consommateurs à jeter des produits encore sains, alors qu'une fois cette date dépassée, ils peuvent perdre en qualité mais sont sans risque pour la santé. 
>> Suite à lire et reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/conso/video-avant-de-jeter-observez-sentez-goutez-connaissez-vous-ce-logo-anti-gaspillage-alimentaire-2172214.html>
_______________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA PRÉSENTE REVUE DE PRESSE...
Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
Elle n’a pas de caractère exhaustif. Il s’agit d’une sélection pluraliste d’articles ou de dépêches, parfois antagonistes, ne faisant pas systématiquement la Une des journaux et regroupés en 6 thèmes, adressée par mail du lundi au vendredi, à raison d’un thème différent chaque jour.
Diffuser ces articles ne signifie pas automatiquement les approuver mais vise à vous surprendre, vous enrichir, vous donner envie d’en savoir plus, vous aider à relayer l’info, à passer à l’action, et même, à vous indigner ou à vous faire sourire ! Nous espérons qu’au moins un de ces articles répondra chaque jour à l’un de ces objectifs.
Si l’archivage récemment mis en place ne cous convient pas, pensez à conserver les articles qui vous concernent ou vous intéressent particulièrement.
Sur le fond et en complément de notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> & Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>, il s’agit là d’une modeste contribution à une meilleure compréhension du monde par l’éducation à la complexité.
Quant à la forme, elle se veut sans prétention et n'y associe aucune pièce jointe pour éviter de saturer votre boîte mail.
Pour agrandir la taille des caractères
A l’aide du clavier : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et appuyez sur la touche + autant de fois que vous le souhaitez jusqu’à ce que vous soyez en mesure de lire correctement.
A l’aide de la souris : Maintenez la touche CTRL de votre clavier enfoncée et tournez la molette de votre souris vers le bas pour agrandir. Cela fonctionne avec la plupart des navigateurs.
Merci pour votre indulgence.
NB : – Si vous êtes équipé(e) d’un antispam, n’oubliez pas de le formater pour vous permettre de recevoir la présente revue de presse.
- En pied de page de chaque message vous trouverez une adresse url qui vous permettra :
• De vous abonner, de changer de mail ou de vous désabonner à votre gré ;
• D’accéder à un archivage.
- Pour entrer en liaison avec le gestionnaire de cette liste, adresser votre mail à : <f.demonclin(at)fnh.org <http://fnh.org/>>
- Economisez de l'énergie, du papier et de l'encre, n'imprimez ce message que si nécessaire.
_____________________________________________________________________________________________________________________
À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS 
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
– Let’s Bio ! Ensemble pour des cantines bios et locales <https://www.letsbio.org/> pour bien nourrir nos enfants.
– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
NOS CAMPAGNES 
– 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/> pour participer à l'émergence d'un modèle énergétique plus propre et durable
– Mon Restau’Responsable® <https://www.youtube.com/watch?list=PLh--7obE3XQ5hw0hyacAsOc7PLMneP7-N&v=Eo7AZvPE_MA> pour guider les professionnels de la restauration collective et valoriser leurs bonnes pratiques.
– J’agis pour la nature <http://www.jagispourlanature.org/> pour participer à des activités utiles et ludiques en pleine nature, près de chez vous.
NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES 
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
_____________________________________________________________________________________________________________________
-------------- section suivante --------------
Une pièce jointe HTML a été nettoyée...
URL: <http://mailing.fondation-nature-homme.org/pipermail/revue-presse/attachments/20201210/57bfb8fe/attachment.html>


Plus d'informations sur la liste de diffusion revue-presse