[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur économie, écologie, gouvernance, démographie, sociologie, éducation, recherche, droit, UE & international + 1 publication (mercredi 16 décembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 16 Déc 08:18:00 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Enfants : le plaisir de créer et de philosopher <https://www.femina.ch/societe/psycho/le-plaisir-de-creer-et-de-philosopher>, Femina, 10/09/20
2- Renault va dédier son usine historique de Flins à l’économie circulaire <https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/a-flins-renault-imagine-une-usine-pour-l-economie-circulaire-149255.html>, Novethic, 02/12/20
3- Tribune. Pascal Canfin : « Pour la première fois, l’Europe déploie un réel plan de transition écologique » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/04/pascal-canfin-pour-la-premiere-fois-l-europe-deploie-un-reel-plan-de-transition-ecologique_6062188_3232.html>, Le Monde, 04/12/20, 14h15
4- La moitié du PIB mondial menacée en raison du déclin de la biodiversité <https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/la-moitie-du-pib-mondial-menacee-en-raison-du-declin-de-la-biodiversite-149210.html>, Novethic, 08/12/20
5- Parquet européen, justice environnementale : les députés abordent ces chantiers <https://www.geo.fr/environnement/parquet-europeen-justice-environnementale-les-deputes-abordent-ces-chantiers-203074>, AFP, 09/12/20, 05:00 
6- Au Sénégal, les autorités tentent de juguler l’exode vers les Canaries, en maniant la carotte et le bâton <https://www.lejdd.fr/International/Afrique/au-senegal-les-autorites-tentent-de-juguler-lexode-vers-les-canaries-en-maniant-la-carotte-et-le-baton-4010467>, Le JDD, 09/12/20, 07:00
7- « Si je peux le faire, vous aussi en êtes capables » : la lycéenne américaine Gitanjali Rao désignée « enfant de l’année » par « Time » <https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2020/12/09/si-je-peux-le-faire-vous-aussi-en-etes-capable-la-lyceenne-americaine-gitanjali-rao-designee-enfant-de-l-annee-par-le-time_6062795_3236.html>, Le Monde, 09/12/20, 18h33
8- Plan de relance, climat, Turquie : un sommet de l'UE chargé...sans oublier le Brexit <https://actu.fr/monde/plan-de-relance-climat-turquie-un-sommet-de-l-union-europeenne-charge-sans-oublier-le-brexit_38022195.html>, AFP, 10/12/20, 05:00
9- UE : les 27 affichent leur ambition sur le climat et sauvent le plan de relance <https://information.tv5monde.com/info/ue-les-27-affichent-leur-ambition-sur-le-climat-et-sauvent-le-plan-de-relance-387205>, AFP, 11/12/20, 18:00
10- Suez contre-attaque tous azimuts face à l’assaut de Veolia <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/11/suez-contre-attaque-tous-azimuts-face-a-l-assaut-de-veolia_6063097_3234.html>, Le Monde, 11/12/20, 18h25
11- 5G à Paris et dans la métropole : les citoyens demandent de la "transparence" <https://information.tv5monde.com/info/5g-paris-et-dans-la-metropole-les-citoyens-demandent-de-la-transparence-387578>, AFP, 12/12/20, 10:00
12- Le fonds activiste TCI lance la chasse au « greenwashing » <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/13/le-fonds-activiste-tci-lance-la-chasse-au-greenwashing_6063206_3234.html>, Le Monde, 13/12/20, 14h16 
13- Respecter l’environnement, « une obligation pour tous », selon la gardienne de but du PSG Arianna Criscione <https://www.euractiv.fr/section/soci-t/interview/respecter-lenvironnement-une-obligation-pour-tous-selon-la-gardienne-de-but-du-psg-arianna-criscione/>, EurActiv, 14/12/20, 14:20
14- Climat : Emmanuel Macron veut réformer la Constitution et esquisse des mesures en demi-teinte <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/15/emmanuel-macon-veut-reformer-la-constitution-pour-y-integrer-la-preservation-de-l-environnement_6063409_3244.html>, Le Monde, 15/12/20, 11h35
15- La portée réelle d’un éventuel référendum sur l’environnement débattue <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/16/la-portee-reelle-d-un-eventuel-referendum-sur-l-environnement-debattue_6063538_3244.html>, Le Monde, 16/12/20, 06h22
En audio
16- Le billet sciences. "Médias en Seine", le festival des médias de demain <https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/le-billet-sciences-medias-en-seine-le-festival-des-medias-de-demain-donne-la-parole-aux-auditeurs-le-19-novembre_4163553.html>, Radio France, 16/11/20, 13:50
En images
17- Vidéo. De Nicolas Hulot à Pablo Servigne, ils expliquent pourquoi la civilisation va s’effondrer <https://positivr.fr/video-ces-ecologistes-expliquent-pourquoi-leffondrement-de-la-civilisation-est-inevitable/>, Positivr, 04/12/20
18- Vidéo. "Les chasseurs, c'est pas un lobby (...) sinon tout est lobby", estime Emmanuel Macron <https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/video-les-chasseurs-c-est-pas-un-lobby-sinon-tout-est-lobby-assure-emmanuel-macron_4207223.html>, France info, 04/12/20, 19:23
Une publication
19- L’Effondrement de l’empire humain – Regards croisés <https://www.ruedelechiquier.net/essais/283-leffondrement-de-lempire-humain.html>, de Manon Commaret et Pierrot Pantel, Editions Rue de l’échiquier, 20/08/20

Bien à vous,
Florence

NB : En pied de page de chaque message, vous disposez d’une adresse url qui vous permet de vous abonner, de changer votre adresse mail ou de vous désabonner directement à votre gré.

RAPPORT DU JOUR : A partir de l’indice biodivesité basé sur 10 services écosystémiques identifiés par les scientifiques -pollinisation, approvisionnement en nourriture, fertilité des sols, qualité de l’eau, régulation de l’air...-, le réassureur Swiss Re estime que les écosystèmes d’un cinquième des pays du monde sont menacés d’effondrement et que plus de 55 % du PIB mondial dépend de la bonne santé de la biodiversité. (cf. item 4 & suite)
AMBITION DU JOUR : Les Vingt-Sept membre de l’UE se sont mis d'accord pour relever leur objectif de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2030, après avoir sauvé la veille leur plan de relance massif post-Covid. (cf. item 8 & 9)
QUESTIONNEMENT DU JOUR : Qu’est-ce qu’implique une modification de la constitution et quelle serait la portée d'un éventuel référendum ? (cf. item 14 & 15)
MUTATION DU JOUR : Renault a décidé de concentrer toutes ses activités liées au recyclage des véhicules et des pièces de rechange sur le site de Flins, dans les Yvelines. (cf. item 2)
AMORCE DU JOUR : Nouveau parquet européen, renforcement de la justice pénale spécialisée, en particulier pour les atteintes environnementales : l'Assemblée nationale a entamé l'examen d'un projet de loi. (cf. item 5)
REPORTAGE DU JOUR : Sénégal : lorsque migration et gros poissons s'imbriquent. (cf. item 6)
RECONNAISSANCE DU JOUR : Le magazine américain Time a choisi Gitanjali Rao, jeune scientifique du Colorado, pour différentes inventions et la création d’ateliers encourageant les adolescents à s’intéresser à la science. (cf. item 7)
CONSULTATION DU JOUR : Interrogés sur la 5G, les Parisiens et métropolitains demandent une "information ouverte, transparente" sur les conséquences de son implantation, et veulent un "recyclage des équipements", selon les résultats d'une consultation organisée par la mairie de Paris. (cf. item 11)
REQUÊTE DU JOUR : Le fonds britannique TCI a demandé à Vinci, Safran et Getlink, trois sociétés françaises dont il est un actionnaire significatif, d’inscrire une résolution sur le climat à l’ordre du jour de leur prochaine assemblée générale. (cf. item 12)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 120 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Enfants : le plaisir de créer et de philosopher, Femina, 10/09/20
Fabienne Rosset

Pour cheminer dans la pensée et révéler l’intuition philosophique des enfants, rien de tel que de passer par la case créativité. En groupe ou en famille, quelques pistes pour s’y mettre.
Pourquoi on meurt ? C’est quoi l’amour ? Comment est né le monde ? A peine savent-ils parler que les bambins révèlent leur propension naturelle à poser des questions profondes et métaphysiques qui peuvent désarçonner les parents. «Ces questionnements sont parfois déroutants pour les adultes et peuvent faire un peu peur, mais si le sujet vient de l’enfant, c’est qu’il est prêt à entendre la réponse», rassure Laura Iuliano, enseignante à l’école La Découverte, à Genève, un établissement qui propose dans ses classes des discussions philosophiques aux élèves dès 4 ans.
Histoire de donner quelques pistes concrètes aux adultes et de les accompagner au mieux vis-à-vis de ces interrogations enfantines, Fanny Bourrillon, enseignante de philosophie à l’école des Gobelins, à Paris, et Angie Gadea, diplômée en design d’intérieur et artiste, ont concocté un livre pratique intitulé 50 activités pour philosopher avec ses enfants (Ed. First). Reflet des ateliers de philosophie et de création Philomoos, destinés aux enfants et créés par le duo, le concept est simple et efficace : associer la philosophie à la création pour ouvrir et prolonger la discussion avec les enfants. 
Une bonne manière de développer l’esprit critique et d’aiguiser la réflexion commune entre parents et enfants, aussi bien qu’entre professeurs et élèves.
>> Suite à lire à :
<https://www.femina.ch/societe/psycho/le-plaisir-de-creer-et-de-philosopher>
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2- Renault va dédier son usine historique de Flins à l’économie circulaire, Novethic, 02/12/20
Arnaud Dumas

Le constructeur automobile a décidé de concentrer toutes ses activités liées au recyclage des véhicules et des pièces de rechange sur le site de Flins, dans les Yvelines. Baptisée ReFactory, l’ancienne usine qui produisait en masse de petites citadines se reconvertit à de nouveaux métiers tels que la conversion de véhicules thermiques vers d’autres énergies, le réemploi de batteries électriques, etc. Un pari qui doit permettre de pérenniser le site en France.
Vendre des voitures neuves n'est plus l'Alpha et l'Oméga de Renault ! À l'occasion de son vaste plan de restructuration, le constructeur français a décidé de consacrer une partie son activité à l'économie circulaire et au reconditionnement d'anciens véhicules. C'est l'usine emblématique de Flins, dans les Yvelines, qui sera en charge de cette activité. C'est elle qui a produit les modèles les plus vendus de la marque au losange, comme la Clio, la Renault 5 ou la Dauphine. 
Cette Re-Factory promet de créer 3 000 emplois à l'horizon 2030. Elle concentrera en réalité plusieurs activités que le groupe à développer de manière morceler depuis plus d'une quinzaine d'années comme le reconditionnement de pièces détachées de l’usine de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) qui, elle, ferme ses portes. Ou encore les activités chapeautées par la filiale Renault Environnement, telles que ses deux co-entreprises avec Suez : Indra pour les véhicules hors d’usage, et Boone Comenor Metalimpex, pour la valorisation des rebus métalliques.
Cette restructuration s'inscrit dans le cadre du vaste plan d’économie de deux milliards d’euros lancé par le groupe au début de l’année. Celui-ci prévoit 4600 suppressions de postes en France et la fermeture d’usines. Le site de Flins était dans le viseur. Il produit encore le modèle électrique de Renault, la Zoé, et la Nissan Micra, avec près de 2600 salariés et un millier d’intérimaires. La fin de vie programmée de ces deux modèles, dont les prochaines générations seront assemblées dans d’autres sites du groupe.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/a-flins-renault-imagine-une-usine-pour-l-economie-circulaire-149255.html>
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3- Tribune. Pascal Canfin : « Pour la première fois, l’Europe déploie un réel plan de transition écologique », Le Monde, 04/12/20, 14h15 
Par Pascal Canfin, Député européen et président de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire du Parlement européen

Dans une tribune au « Monde », le député européen défend la stratégie de la Commission mêlant contrainte et incitation pour parvenir à l’objectif de transition écologique.
Tribune. Plus aucun esprit sérieux ne conteste la nécessité d’agir à grande échelle pour lutter contre la crise climatique. En Europe, nous sommes engagés dans un changement sans précédent de nos politiques publiques. En 2018, lorsque la France a proposé de se fixer comme objectif la neutralité climatique en 2050, seuls deux Etats européens ont répondu à l’appel. Deux ans plus tard, c’est devenu l’objectif officiel de l’Union européenne. C’est aussi celui porté maintenant par Joe Biden aux Etats-Unis, par le nouveau premier ministre japonais, et même par la Chine qui s’est officiellement dotée d’un objectif de neutralité climat en 2060.
Mais il ne suffit pas de se fixer des objectifs, encore faut-il avoir un chemin crédible pour les atteindre : crédible sur le plan industriel, sur le plan financier, et sur le plan de la justice sociale et territoriale. C’est tout l’objet du Green Deal européen.
Accélérer la sortie du charbon
Crédibilité industrielle, tout d’abord. Nous avons déjà beaucoup de solutions entre les mains, et nous accélérons pour résoudre les problèmes qui se posent encore pour, par exemple, continuer à baisser le coût du stockage de l’énergie issue des renouvelables ou trouver les moyens de fabriquer de l’hydrogène vert à grande échelle. Quelque 170 grands patrons européens ont rejoint l’« alliance pour une relance verte », initiée au printemps 2020, et ont approuvé l’augmentation des objectifs de réduction des gaz à effet de serre de 40 % à 55 % en 2030.
> Lire aussi  La vague de l’éolien en mer renverse la transition énergétique
Les règles des aides d’Etat aux entreprises sont également en train de changer pour faciliter les coopérations industrielles entre grandes entreprises européennes lorsqu’elles investissent dans les solutions décarbonées – à l’image de l’alliance pour la fabrication européenne de batteries destinées aux voitures électriques –, afin d’être moins dépendants des technologies coréennes ou chinoises.
Sur le plan énergétique, la réforme à venir en juin 2021 du marché européen du carbone aura comme conséquence d’accélérer la sortie du charbon en Allemagne ou en Pologne, par exemple. En revanche, le nucléaire restera une question nationale tant l’Europe est divisée sur ce sujet entre ceux qui voient d’abord dans cette industrie une source d’énergie décarbonée et ceux qui considèrent en priorité les risques et les déchets qui lui sont associés.
Premier émetteur de titres financiers verts
L’idée selon laquelle l’autonomie stratégique, la souveraineté industrielle et la transition écologique vont de pair est un fondement du Green Deal européen. C’est pourquoi la proposition, là encore largement initiée par la France, d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, pour protéger nos industries du dumping climatique potentiel de leurs concurrents, doit faire l’objet d’une loi européenne en juin 2021.
Ce mécanisme garantira que les importations de produits industriels paieront le même prix du carbone que nos propres entreprises. Et nous devons faire de même pour nos agriculteurs : organiser le changement des pratiques en verdissant la politique agricole commune, tout en les protégeant des concurrences déloyales issues d’importations qui ne respectent pas les mêmes règles du jeu. C’est l’enjeu de la réforme en cours des accords commerciaux et du refus de l’accord avec le Mercosur par une majorité du Parlement européen, comme par les gouvernements français, irlandais et autrichien.
> Lire aussi  La prochaine PAC ne permettrait pas en l’état d’atteindre les objectifs du Green Deal
Crédibilité financière ensuite. Le plan de relance européen consacrera au moins 37 % du total aux investissements verts, soit environ 250 milliards d’euros en trois ans ! C’est le plus important investissement écologique jamais décidé dans le monde. Par ailleurs, aucun investissement financé par le plan de relance européen ne devra nuire au climat et à la biodiversité. Pour financer cela, la Commission européenne va lever 250 milliards d’euros d’obligations vertes, devenant ainsi le premier émetteur au monde de titres financiers verts. Quant à la Banque centrale européenne, elle est en train de changer ses règles pour favoriser les actifs verts dans l’économie.
Crédibilité sociale enfin. L’une des conditions fondamentales de réussite du Green Deal est de ne laisser personne au bord du chemin. Cela est vrai pour la quinzaine de régions encore massivement dépendantes du charbon, en Pologne ou Roumanie par exemple. Un fonds de 17 milliards d’euros y accompagnera la transition.
L’Europe va également changer de braquet dans la lutte contre la précarité énergétique qui frappe des millions de familles pauvres, locataires de passoires thermiques dont les factures d’énergie sont parfois plus élevées que les loyers ! En octobre, la Commission a pour la première fois pris l’engagement d’établir des normes de performance énergétique obligatoire sur le parc de logements existants et non plus simplement sur les nouveaux logements. Le plan de relance européen, mais aussi la Banque européenne d’investissement, devenue en 2019 la Banque du climat de l’Union, viendront en aide aux propriétaires qui n’auraient pas les moyens de financer ces travaux d’efficacité énergétique.
Silicon Valley de la transition énergétique
Le Green Deal entend faire changer les comportements des acteurs économiques, non par de simples incitations à la marge mais par des changements de normes tout en apportant, lorsque c’est nécessaire, les moyens financiers de s’adapter. Le caractère contraignant de ces changements est d’ailleurs en permanence l’objet d’une bataille politique, les Etats étant souvent les premiers à freiner lorsqu’il s’agit, par exemple, de créer des sanctions financières en cas de non-respect des nouveaux objectifs.
Pour la première fois, l’Europe déploie un réel plan de transition écologique, qui touche l’ensemble des politiques publiques de manière cohérente et globale. Distancée par les Etats-Unis et la Chine dans la révolution numérique, elle a tout en revanche pour gagner la bataille de la transition écologique.
> Lire aussi  Climat : l’ambition européenne revue à la hausse
Continent le moins doté en ressources fossiles, il est de notre intérêt économique de remplacer les importations d’énergies fossiles par des technologies « made in Europe ». Nous disposons du plus grand nombre de brevets dans les technologies décarbonées. Si nous menons le Green Deal à son terme, la Silicon Valley de la transition écologique sera en Europe. Et nous aurons inventé un nouveau modèle de prospérité dont nous pourrons être fiers.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/04/pascal-canfin-pour-la-premiere-fois-l-europe-deploie-un-reel-plan-de-transition-ecologique_6062188_3232.html>
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4- La moitié du PIB mondial menacée en raison du déclin de la biodiversité, Novethic, 08/12/20
Marina Fabre

Aujourd'hui, plus de 55 % du PIB mondial dépend de la bonne santé de la biodiversité. Or, avec son déclin et le risque d'effondrement des écosystèmes, les économies du monde entier sont impactées. Les pays agricoles comme le Vietnam ou l'Indonésie, dont le PIB repose essentiellement sur les services rendus par la nature, sont particulièrement à risque. Dans les pays du G20, c'est l'Afrique du sud et l'Australie qui sont les plus touchées.
La pollinisation, l’approvisionnement en nourriture, la fertilité des sols, la qualité de l’eau, la régulation de l’air… Tous ses services indispensables sont rendus possible grâce à la nature. Mais le maintien de ces écosystèmes est en péril. Dans un nouveau rapport, le réassureur Swiss Re estime qu’avec le déclin de la biodiversité, les écosystèmes d’un cinquième des pays du monde sont menacés d’effondrement. 
Tous les pays, développés ou en développement, sont concernés. 39 pays sont particulièrement à risque car un tiers de leurs terres est déjà fragilisé. C’est le cas notamment de Malte, Israël, Chypre ou encore Bahreïn. Parmi les pays du G20, l’Afrique du Sud et l’Australie sont les plus à risque. Mais le plus inquiétant vient des pays dont le PIB repose essentiellement sur les services rendus par la nature. 
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/economie/isr-rse/la-moitie-du-pib-mondial-menacee-en-raison-du-declin-de-la-biodiversite-149210.html>
En savoir plus :
> A fifth of countries worldwide at risk from ecosystem collapse as biodiversity declines, reveals pioneering Swiss Re index <https://www.swissre.com/media/news-releases/nr-20200923-biodiversity-and-ecosystems-services.html>, Swiss Re, 23/09/20
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5- Parquet européen, justice environnementale : les députés abordent ces chantiers, AFP, 09/12/20, 05:00

Nouveau parquet européen, renforcement de la justice pénale spécialisée, en particulier pour les atteintes environnementales : l'Assemblée nationale a entamé mardi l'examen d'un projet de loi répondant à des "engagements forts de ce quinquennat", selon le garde des Sceaux.
Examiné en première lecture après le Sénat en début d'année, ce texte prévoit tout d'abord d'adapter la législation française à la création du Parquet européen, instance supranationale chargée de la lutte contre les atteintes aux intérêts financiers de l'Union européenne (escroqueries à la TVA, corruption, détournement de fonds publics...).
Le parquet européen, rassemblant 22 pays de l'UE et installé à Luxembourg, a entamé ses travaux fin septembre.
Les députés ont donné leur feu vert à ce parquet à l'issue de débats houleux : alors que LFI comme RN réclamaient sa suppression au nom d'une atteinte à la souveraineté, le ministre Eric Dupond-Moretti a pointé l'"union sacrée" des extrêmes, s'attirant en retour les foudres de l'insoumis Ugo Bernalicis.
"On ne veut pas la même chose qu'eux" à l'extrême droite, a lancé ce dernier, accusant au passage le gouvernement d'appliquer lui "des pans entiers" du programme du Rassemblement National.
Les élus Les Républicains ont également voté majoritairement contre ce parquet européen. 
Le projet de loi à l'étude comprend un autre volet destiné à améliorer les dispositions actuelles de la justice pénale spécialisée, en particulier contre la délinquance environnementale. Ainsi il sera créé dans chacune des 36 cours d'appel une juridiction spécialisée avec des magistrats dédiés pour s'occuper des "atteintes graves" à l'environnement.
Ces juridictions auront vocation à traiter, par exemple, les pollutions des eaux ou des sols par des activités industrielles, les infractions au régime des installations classées qui dégradent l'environnement, les atteintes aux espèces ou espaces protégés, les infractions à la réglementation sur les déchets industriels… Pour les accidents industriels majeurs, de type Lubrizol, les pôles inter-régionaux basés à Paris et à Marseille, resteront compétents.
A destination des entreprises, le texte institue en outre la possibilité de "conventions judiciaires d'intérêt public" (CJIP) en matière environnementale, c'est-à-dire un mécanisme transactionnel s'inspirant de celui existant depuis 2017 pour les atteintes à la probité et la fraude fiscale.
Cette justice négociée est critiquée à gauche et par les associations environnementales, qui jugent les amendes encourues non dissuasives.
Celles-ci peuvent aller jusqu'à 30% du chiffre d’affaires moyen annuel. La convention pourra également prévoir la réparation du préjudice écologique.
La CJIP "a fait ses preuves": "c'est une procédure rapide, efficace, qui permet des amendes lourdes", a fait valoir le ministre de la Justice. "Je préfère un bon accord à un mauvais et long procès", a renchéri la rapporteure Naïma Moutchou (LREM).
Plus globalement, "il nous faut progresser substantiellement" alors que le contentieux environnemental représente seulement 1% des condamnations pénales et 0,5% des condamnations civiles, selon Eric Dupond-Moretti.
"Si le texte améliore de manière indispensable le cadre procédural, il sera complété par des dispositions" dans le cadre du futur projet de loi issu des travaux de la Convention citoyenne sur le climat, a-t-il rappelé. Un "délit d'écocide" doit alors être créé.
Les députés LFI ont déploré que leurs amendements visant à relever les sanctions ou à inscrire dès à présent un "crime d'écocide" aient été jugés irrecevables. 
Les débats se poursuivront mercredi après-midi sur ce projet de loi, avec encore une soixantaine d'amendements au menu.
<https://www.geo.fr/environnement/parquet-europeen-justice-environnementale-les-deputes-abordent-ces-chantiers-203074>
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6- Au Sénégal, les autorités tentent de juguler l’exode vers les Canaries, en maniant la carotte et le bâton, Le JDD, 09/12/20, 07:00
Antoine Malo, envoyé spécial M’bour, Dakar (Sénégal

La vague de départs vers les Canaries a diminué mais le problème économique au Sénégal demeure. La présence de bateaux européens et chinois au large désespère l’industrie locale. 
Salim a toujours détesté la mer. À M’bour, ville de pêche et de tourisme à une heure au sud-est de Dakar, il avait beau vivre à deux pas des eaux opalines qui bordent la côte, jamais il ne s’y baignait. D’ailleurs, à 36 ans, Salim ne savait pas nager. Le 19 octobre, sans rien dire à personne, il est pourtant monté dans l’une de ces pirogues qui conduisent les clandestins du Sénégal aux Canaries, 1.600 kilomètres plus au nord. "Il m’a dit qu’il allait à Dakar", souffle Ndéye Khar, sa mère, assise sur l’une des banquettes de la modeste maison familiale. 
Six jours plus tard, Salim est mort. Des connaissances qui étaient du voyage ont détaillé sa fin tragique, peut-être due à l’ingestion d’eau de mer. "Il s’est levé d’un coup dans le bateau en criant qu’on était en train de l’étrangler, poursuit sa maman, en réajustant son voile. Et il a craché du sang." Parce qu’il "était gentil, toujours souriant", les autres passagers n’ont pas osé jeter son cadavre par-dessus bord comme cela se fait d’habitude. Il a été débarqué le lendemain en Mauritanie et a été enterré dans les sables d’un petit village. Pour sa mère, ça ne fait aucun doute. Salim a été ensorcelé avant de partir. Sinon, pourquoi prendre cette mer dont il avait si peur ? Pourquoi abandonner ses jumeaux d’à peine 2 ans et sa femme enceinte de six mois ?
Les Canaries sont devenues le principal lieu d’arrivée des migrants venus du Maghreb et d’Afrique subsaharienne
Des histoires comme celle de Salim, de naufrages dramatiques ou de traversées plus chanceuses, M’bour, comme le reste du Sénégal, en regorge ces derniers temps. Depuis la fin de l’été, les Canaries sont devenues le principal lieu d’arrivée des migrants venus du Maghreb et d’Afrique subsaharienne. Vingt mille y ont débarqué cette année, soit une augmentation de 900% par rapport à 2019. Combien de Sénégalais parmi eux ? Si le chiffre de 3.000 est évoqué côté espagnol, les autorités locales se gardent bien de toute estimation. 
"Nous souhaitons d’abord que le processus d’identification soit mené, justifie Moïse Sarr, secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur. Beaucoup d’étrangers embarquent depuis nos côtes. Comme nous n’avons pas d’accord d’extradition avec l’Espagne, ils disent qu’ils sont Sénégalais." "Ceux qui partent du Sénégal en sont majoritairement originaires", précise tout de même Bakary Doumbia, de l’Office international des migrations (OIM). 
De ce trafic migratoire, M’bour, avec sa flotte de 10.000 pirogues, est devenu une plaque tournante. Il l’était déjà en 2006 lors de la précédente vague de départs. Mais cette fois, les candidats à l’exil ne sont plus seulement des Gambiens, des Maliens ou des Sénégalais de l’intérieur, mais aussi des enfants de la ville. Selon Saliou Samb, président du Conseil départemental, 1.600 "jeunes" de la région de Thiès, limitrophe de Dakar et qui englobe M’bour, seraient partis depuis le début de l’année. Une vraie saignée. 
La tante de Salim raconte ainsi que son fils de 16 ans n’a "plus que ça en tête" depuis qu’un de ses copains a réussi sa traversée et lui envoie des photos de sa prétendue belle vie en Espagne. Elle a aussi dissuadé sa sœur, qui se renseignait déjà sur le coût du voyage.
L’annonce mi-novembre du renouvellement d’un accord entre l’UE et Dakar a mis le feu aux poudres
Pourquoi, après quinze ans de pause, le trafic d’êtres humains a-t-il repris ici ? Pourquoi, surtout, tant de Sénégalais cherchent-ils à fuir ? "La route vers la Libye est devenue plus périlleuse, surtout depuis l’apparition du coronavirus et la fermeture des frontières terrestres dans la région, avance Bakary Doumbia. Les passeurs privilégient à nouveau la route maritime." 
La pandémie a aussi provoqué un séisme économique au Sénégal, confiné trois mois au printemps. Beaucoup des victimes de la crise voient en l’exil leur seule planche de salut. "D’autant que, pour les appâter, les passeurs leur font miroiter n’importe quoi, ajoute Saliou Samb. Notamment que l’Europe a été décimée par le virus et qu’elle a besoin de main-d’œuvre." 
Sur le front de mer de M’bour, à l’abri d’une cahute au toit de tôle et aux piliers branlants, Pape Dame, sorte de chef de quartier, fournit une autre explication à l’hémorragie que subit sa ville. "Il n’y a plus rien à pêcher, voilà pourquoi les gens partent", tonne ce colosse au milieu de dizaines de pirogues restées à sec. Dans sa ligne de mire, il y a les bateaux industriels chinois et européens présents au large, qui épuiseraient les stocks aux dépens de la pêche traditionnelle, secteur pourtant vital à la région avec 200.000 emplois (600.000 dans le pays).
L’annonce mi-novembre du renouvellement d’un accord entre l’UE et Dakar a mis le feu aux poudres. Il autorise 45 navires européens à pêcher thons et merlus en haute mer moyennant le versement de 15 millions d’euros sur cinq ans. "Comment, alors que des Sénégalais fuient et meurent noyés, le gouvernement a-t-il pu signer ça?", s’indigne Ibrahima Cissé, de Greenpeace Afrique, qui a récemment publié un rapport sur la question. Autorités locales et Européens affirment que cela ne menace en rien la pêche traditionnelle. Pas suffisant pour que la colère retombe. Vendredi, une manifestation rassemblait des milliers de pêcheurs à Dakar.
70 passeurs et complices ont été interpellés depuis août
En attendant de régler ce dossier épineux, les autorités parent au plus pressé pour juguler l’exode, en maniant la carotte et le bâton. "Il faut que nous donnions du travail aux jeunes, aux femmes, leur faire comprendre qu’il est possible de réussir au Sénégal", martèle Moïse Sarr. Parallèlement, 70 passeurs et complices ont été interpellés depuis août. Et 2.300 migrants ont aussi été interceptés, sans compter ceux refoulés par les garde-côtes espagnols qui ont renforcé leur présence au large. 
Résultat : depuis quinze jours, la vague de départs s’est tarie. "Mais c’est surtout à cause du mauvais temps", affirme Ibrahim, bonnet enfoncé sur la tête malgré une chaleur de 30 °C. À 45 ans, ce père de neuf enfants est l’un de ces petits pêcheurs désœuvrés de M’bour. Lui aussi a tenté le voyage début octobre. Il n’est pas allé bien loin, 50 kilomètres avant de se faire attraper par la marine espagnole. "Mais attention, prévient-il. Moi, je n’ai rien payé puisque je pilotais la pirogue. "
De fait, comme d’autres ici, il est devenu, sans vraiment le réaliser, convoyeur de migrants. "On est venu me chercher, se vante-t-il. Parce que personne ne connaît mieux que nous les routes à prendre." Du trafic, il connaît toutes les ficelles. Les tarifs, environ 450 euros par passager, les profits des passeurs – 60.000 euros pour une pirogue de 200 personnes –, les arnaques aussi. Deux mois après son échec, il se dit prêt à repartir. Malgré les risques, malgré la famille qu’il laisserait derrière lui ? "Oui, assure-t-il. Parce qu’ici, sans argent, tu n’es rien. Moi, je veux juste être quelqu’un."
<https://www.lejdd.fr/International/Afrique/au-senegal-les-autorites-tentent-de-juguler-lexode-vers-les-canaries-en-maniant-la-carotte-et-le-baton-4010467>
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7- « Si je peux le faire, vous aussi en êtes capables » : la lycéenne américaine Gitanjali Rao désignée « enfant de l’année » par « Time », Le Monde, 09/12/20, 18h33

Le magazine américain a choisi la jeune scientifique du Colorado pour différentes inventions et la création d’ateliers encourageant les adolescents à s’intéresser à la science. 
Une lycéenne du Colorado âgée de 15 ans et inconnue du grand public a été nommée « enfant de l’année » par la rédaction américaine du magazine Time, samedi 5 décembre. Gitanjali Rao est la première à être récompensée dans cette catégorie inédite, créée en complément de la « personne de l’année » désignée par l’hebdomadaire depuis quatre-vingt-douze ans, et parmi lesquelles ont figuré l’aviateur Charles Lindbergh, le défenseur des droits civiques Martin Luther King ou la militante écologiste Greta Thunberg.
Habitant la banlieue de Denver, Gitanjali Rao a été sélectionnée parmi plus de 5 000 candidats âgés de 8 à 16 ans. Son implication dans le développement de collectifs d’élèves et d’étudiants, partout dans le monde – 30 000 enfants et adolescents ont participé à ses ateliers –, pour encourager la création de solutions technologiques aux problèmes sociaux et environnementaux a notamment convaincu le comité chargé de la sélection. Un groupe d’enfants, dont trois jeunes acteurs de la chaîne Nickelodeon et des studios Disney, ont fait partie du jury aux côtés du comédien Trevor Noah.
En 2006 : « Vous » personnalité de l'année selon « Time Magazine »
>> Suite à lire :
<https://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2020/12/09/si-je-peux-le-faire-vous-aussi-en-etes-capable-la-lyceenne-americaine-gitanjali-rao-designee-enfant-de-l-annee-par-le-time_6062795_3236.html>
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8- Plan de relance, climat, Turquie : un sommet de l'UE chargé...sans oublier le Brexit, AFP, 10/12/20, 05:00
Julien Girault & Anne-Laure Mondesert

A trois jours d'un couperet pour les négociations, le Brexit
Le sort des discussions sur la relation post-Brexit sera scellé dimanche : c'est ce qu'ont décidé le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission Ursula von der Leyen mercredi lors d'un dîner à Bruxelles, constatant à nouveau leurs profondes divergences.
La cheffe de l'exécutif européen viendra rendre compte des discussions aux chefs d'Etat et de gouvernement, mais aucune décision n'est attendue sur ce point au sommet. Pendant ce temps, négociateurs britanniques et européens seront de nouveau à pied d'œuvre pour tenter de débloquer des pourparlers dans l'impasse, à trois semaines de la rupture définitive.
Sur un autre sujet de blocage majeur, celui du plan de relance post-Covid (750 milliards d'euros) et du budget de l'UE 2021-2027 (1.074 milliards), paralysés par un veto hongrois et polonais, l'horizon semble en revanche se dégager.
Les Vingt-Sept devront se prononcer sur un compromis trouvé mercredi par la présidence allemande de l'UE avec Budapest et Varsovie, opposés à un mécanisme conditionnant le versement des fonds européens au respect de l'Etat de droit.
Le mécanisme, inchangé, a été assorti d'une déclaration "explicative" destinée à répondre aux inquiétudes des deux pays. Le texte, consulté par l'AFP, précise notamment la possibilité de saisir la Cour de justice européenne sur la légalité du mécanisme avant son application, quitte à retarder celle-ci de plusieurs mois.
- "Bonne direction" -
"Victoire ! Nous avons réussi à dissocier injonctions idéologiques et aide financière", a clamé mercredi sur Twitter la ministre hongroise de la justice, Judit Varga.
"Cela va dans la bonne direction. Les chances sont réelles d'en finir avec cette situation difficile", se réjouissait un diplomate. La levée des vetos hongrois et polonais débloquerait la procédure d'adoption du plan de relance et du budget 2021-2027.
Autre dossier sensible, celui des sanctions contre la Turquie, dont la menace a été brandie en octobre en raison de ses travaux d'exploration gazière dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre.
Si tous les Etats membres déplorent l'attitude d'Ankara, "les intérêts divergent et les discussions s'annoncent ardues", prédit un responsable européen. "Il y aura des décisions, mais leur ampleur n'a pas encore été acceptée", confirme un ministre européen. 
Plusieurs Etats, dont l'Allemagne, l'Italie et la Pologne, refusent d'aller jusqu'aux sanctions économiques ou un embargo contre un pays membre de l'Otan.
Mais "le comportement de la Turquie a renforcé l'unité de l'UE (...) le message sera ferme", veut croire un diplomate. La volonté de maintenir le dialogue "ne signifie pas fermer les yeux sur les provocations", abonde un autre.
Les dirigeants devraient s'accorder plus facilement sur la nécessité de se coordonner face au Covid-19 pour éviter une troisième vague de contaminations et organiser de concert les futures campagnes de vaccinations.
- "Equité" de l'effort climatique -
Les débats devraient s'échauffer sur le climat : les Vingt-Sept doivent se prononcer jeudi sur leur nouvel objectif d'émissions de gaz à effet de serre pour 2030.
La proposition de la Commission d'une réduction d'"au moins 55%" par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, n'est pas contestée, mais les modalités le sont.
"La répartition des efforts ne peut pas être simplement basée sur le PIB, ni mécaniquement liée à la croissance économique", prévient un diplomate. Encore très dépendante du charbon, la Pologne récuse tout objectif national, redoutant de lourdes conséquences économiques.
Pour éviter un veto de Varsovie, les Vingt-Sept pourraient s'en tenir à un objectif "collectif", fruit d'un "effort qui prendra en compte l'équité et la solidarité, en ne laissant personne derrière", selon une version provisoire des conclusions du sommet obtenue par l'AFP.
Enfin, la lutte contre le terrorisme sera à l'agenda des discussions vendredi, après les récents attentats jihadistes en France et en Autriche.
Les dirigeants devraient appeler à l'adoption rapide d'un règlement contraignant les plateformes à retirer dans l'heure des contenus à caractère terroriste, toujours en discussion entre eurodéputés et Etats. Le président français Emmanuel Macron devrait faire des propositions pour un contrôle renforcé de la sécurité aux frontières extérieures de l'espace Schengen de libre circulation.
<https://actu.fr/monde/plan-de-relance-climat-turquie-un-sommet-de-l-union-europeenne-charge-sans-oublier-le-brexit_38022195.html>
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9- UE : les 27 affichent leur ambition sur le climat et sauvent le plan de relance, AFP, 11/12/20, 18:00
Julien Girault & Christian Spillmann

Les Vingt-Sept se sont mis d'accord vendredi pour relever leur objectif de réduction de gaz à effet de serre d'ici 2030, à l'issue d'une nuit blanche de tractations avec la Pologne, après avoir sauvé la veille leur plan de relance massif post-Covid.
Le Brexit n'a fait qu'une courte incursion lors de ce sommet des chefs d'Etat et de gouvernement, avec une évaluation pessimiste de la présidente de la Commission Ursula von der Leyen, qui a jugé "faibles" les espoirs d'un accord avec Londres, selon des sources européennes.
Les 27 ont par ailleurs décidé de sanctionner la Turquie pour ses activités "agressives" en Méditerranée contre la Grèce et Chypre, deux pays membres de l'UE. Une décision aussitôt qualifiée de "biaisée et illégitime" par Ankara.
"Cette réunion a été l'occasion de montrer la force tranquille de l'UE", a estimé le président du Conseil européen Charles Michel lors d'une conférence de presse finale, reconnaissant que les discussions avaient été "difficiles" sur la Turquie et le climat.
A la veille du cinquième anniversaire de l'Accord de Paris, les Européens ont donné leur feu vert à une baisse des émissions du continent d'"au moins 55%" d'ici 2030 par rapport au niveau de 1990, contre un objectif de 40% actuellement, afin d'arriver à la neutralité carbone en 2050.
Le sommet a adopté "une proposition ambitieuse pour un nouvel objectif climatique", s'est félicitée sur Twitter la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
"Cela valait la peine de perdre une nuit de sommeil", a commenté la chancelière allemande Angela Merkel, dont le pays exerce la présidence de l'UE jusqu'à la fin de l'année.
- "Pas de plan B" pour le climat -
"Dix ans, c'est demain. Alors, mettons tout en œuvre pour réussir, maintenant, tous ensemble. Car il n'y a pas de plan B", a réagi le président français Emmanuel Macron.
Les ONG environnementales ont toutefois critiqué une "ambition en trompe l'oeil", jugeant l'objectif insuffisant pour concrétiser l'accord de Paris et déplorant l'inclusion du gaz dans "les énergies de transition".
Elles regrettent également que la réduction de 55% soit "nette", c'est-à-dire incluant le CO2 absorbé par les "puits" naturels de carbone comme les forêts, ce qui réduit mécaniquement la baisse réelle visée dans les secteurs polluants.
Les modalités et la répartition des efforts ont été au coeur des négociations: la Pologne, très dépendante du charbon, exigeait des garanties sur les aides financières qu'elle obtiendrait.
La Pologne avait déjà fait front commun avec la Hongrie pour paralyser le plan de relance et le budget européens. Un blocage dommageable pour les économies européennes frappées de plein fouet par la pandémie, qui a finalement été levé jeudi à la suite d'un compromis avec les deux frondeurs.
La voie est désormais dégagée pour permettre à l'Europe d'emprunter solidairement pour relancer son économie, sans sacrifier le nouveau mécanisme conditionnant l'octroi de ses fonds au respect de l'Etat de droit (justice indépendante, politique anticorruption...).
Hostiles à ce dispositif et accusées régulièrement de saper les valeurs démocratiques, la Hongrie et la Pologne bloquaient le budget européen pour la période 2021-2027 (1.074 milliards) et le plan de relance (750 milliards d'euros), adoptés en juillet.
Pour vaincre leurs réticences, la présidence allemande de l'UE a proposé que le mécanisme soit assorti d'une déclaration "explicative", précisant notamment la possibilité de saisir la Cour de justice européenne pour examiner sa légalité avant qu'il n'entre en application, quitte à la retarder.
Un tel recours prend 18-19 mois en moyenne, selon la Cour... soit jusqu'aux prochaines élections en Hongrie. Mais une fois validé, le dispositif s'appliquera rétrospectivement à partir de janvier 2021. La déclaration a été approuvée jeudi par les Vingt-Sept.
- "Fermeté" -
Les premiers versements du fonds de relance pourraient intervenir d'ici la fin du premier trimestre 2021, selon l'Elysée.
Les Européens avaient par ailleurs surmonté en fin de soirée leurs divisions pour sanctionner la Turquie en raison de ses travaux d'exploration gazière dans des zones maritimes disputées avec la Grèce et Chypre. 
Le président français s'est félicité de cette "preuve de fermeté", Angela Merkel, dont le pays était réticent à l'adoption de sanctions, jugeant "le consensus" obtenu "très équilibré". 
La décision porte sur des sanctions individuelles - une liste de noms va être établie -, et des mesures supplémentaires (ajout de nouveaux noms, d'entreprises) pourront être décidées en mars lors d'un nouveau point d'étape, si la Turquie poursuit ses actions.
<https://information.tv5monde.com/info/ue-les-27-affichent-leur-ambition-sur-le-climat-et-sauvent-le-plan-de-relance-387205>
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10- Suez contre-attaque tous azimuts face à l’assaut de Veolia, Le Monde, 11/12/20, 18h25
Jean-Michel Bezat

Les deux sociétés poursuivent leur combat acharné. Veolia tente toujours de convaincre du bien-fondé d’une fusion, tandis que Suez se défend par tous les moyens. 
Depuis le début de l’offensive de Veolia pour prendre le contrôle de son rival historique Suez, le 30 août, la « proie » se débat pour échapper aux griffes du « prédateur », qui a déjà arraché la plus grosse part détenue par Engie (29,9 % sur 32 %) pour 3,4 milliards d’euros – et contre l’avis du gouvernement, premier actionnaire du groupe d’énergie.
> Lire aussi  Suez-Veolia : Engie vend ses parts, l’Etat échoue à rapprocher les deux camps
Après la « sidération » du mois de septembre, la situation s’est rééquilibrée en faveur de Suez, assure-t-on dans son camp : « On a réussi à échapper à la mâchoire, peut-être temporairement. » Et Veolia se retrouve dans une position d’attente inconfortable, bloqué dans une opération destinée, selon son PDG, Antoine Frérot, à créer un « grand champion français mondial de la transition écologique ».
Le président et le directeur général de Suez, Philippe Varin et Bertrand Camus, ont en partie repris la main. Ils disposent désormais de quelques mois devant eux pour élaborer une offre alternative à la prise de contrôle à 100 % par leur concurrent. Ils discutent notamment avec le fonds Ardian, chef de file d’un consortium de plusieurs investisseurs.
Armada d’avocats
Du côté de Veolia, plusieurs décisions judiciaires entravent l’opération. Conseillé par son banquier d’affaires Jean-Marie Messier, M. Frérot n’a pas choisi la voie la plus facile en n’acquérant dans un premier temps que 29,9 % de Suez. Pourquoi ne pas avoir acheté les 32 % d’Engie et lancé dans la foulée une OPA sur le reste, alors rendue obligatoire par le franchissement du seuil de 30 % du capital ? « Veolia s’est enfermé lui-même dans un piège, et sa blitzkrieg a viré à la guerre de tranchées », note-t-on chez Suez.
Depuis, les dirigeants de Suez, aidés par une armada d’avocats d’affaires et de banquiers conseils, font flèche de tout bois. A leur demande, le tribunal judiciaire de Paris a réclamé à Veolia, le 9 octobre, le lancement du processus légal d’information-consultation des instances représentatives du personnel de Suez : 99 comités sociaux et économiques doivent être consultés. Suez, qui joue la montre, affirme que la procédure s’achèvera « au plus tard le 31 mai ». Veolia rétorque que tout peut être fait d’ici au 5 février.
> Lire aussi  La bataille judiciaire s’intensifie entre Veolia et Suez
Ce dernier a annoncé, jeudi 10 décembre, avoir mis à la disposition des syndicats de Suez un document de 76 pages décrivant le projet, ainsi que l’offre remise à Engie, l’accord Veolia-Meridiam (qui reprendrait Suez Eau France)… « Cette démarche dépasse les obligations légales » et certaines informations fournies revêtent un caractère confidentiel lié au secret des affaires, assure Veolia, en précisant que Suez disposait de nombreuses informations depuis la mi-octobre.
Pilule empoisonnée
De plus, M. Frérot invite à nouveau les salariés de Suez « à proposer une date » pour une rencontre afin de défendre son opération et les convaincre qu’elle n’entraînera ni suppressions d’emplois ni remise en cause des droits acquis. En attendant, son groupe ne peut pas jouir des droits associés aux 29,9 % qu’il détient, ni saisir les services antitrust de Bruxelles et de quelques pays où existent d’importants doublons Suez-Veolia (Royaume-Uni, Allemagne, Australie…).
Autre écueil sur sa route : le tribunal de commerce de Nanterre (Hauts-de-Seine) doit déterminer s’il y a eu entente formelle entre les dirigeants d’Engie, de Veolia et Meridiam avant l’annonce de l’OPA, le 30 août. Une requête de Suez qui a ulcéré les trois entreprises, même si leurs dirigeants se disent confiants.
> Lire aussi  Veolia s’attaque à certains experts dénonçant son OPA sur Suez
Enfin, Suez a placé ses activités eau et assainissement en France dans une fondation de droit néerlandais afin de les rendre incessibles à Meridiam durant quatre ans. Même si la justice a interdit à Suez de l’activer tant qu’elle ne sera pas prononcée sur le fond après un débat contradictoire, cette « pilule empoisonnée » reste une menace.
Reste pour Veolia l’arme d’une assemblée générale extraordinaire des actionnaires de Suez, convoquée pour remplacer le conseil d’administration et faire monter des administrateurs pro-Veolia, capables de désactiver cette fameuse fondation néerlandaise. M. Frérot pousse à cet aggiornamento de la gouvernance de Suez, tout comme le fonds activiste CIAM. Détenteur de moins de 1 % de Suez, celui-ci a dénoncé la création de la fondation.
Bercy sur sa position initiale
Mais ils doivent recueillir au moins 5 % du capital pour saisir le tribunal, dont l’aval est loin d’être acquis, comme l’avaient constaté, à la mi-octobre, Vivendi et Amber Capital dans le dossier Lagardère. Malgré leurs 42 % du capital, ils avaient été déboutés de leur demande d’une « AG » extraordinaire.
> Lire aussi  Groupe Lagardère : la justice rejette la demande d’AG des actionnaires Vivendi et Amber
Depuis plusieurs semaines, les dirigeants de Suez multiplient les annonces de contrats et mobilisent tous ceux qui peuvent convaincre que cette opération est « aberrante ». Ils travaillent également les élus locaux, leurs partenaires dans le cadre des délégations de service public de l’eau et des déchets. A l’exception de quelques grands maires, ceux-ci n’ont pas pris franchement position pour ou contre le mariage Veolia-Suez. Enfin, l’entreprise a lancé une vaste campagne de publicité pour défendre son point de vue.
Dans toute cette affaire, le ministre de l’économie, des finances et de la relance, Bruno Le Maire, campe sur sa position initiale : l’opération doit être amicale. A Bercy, un haut responsable affirme qu’« une opération hostile génère toujours des risques et des dommages considérables. »
« Ramasser les morceaux ensuite, ce n’est pas facile. Cette affaire va prendre des mois, ajoute-t-il, et pendant ce temps les deux sociétés ont une activité commerciale à gérer. » La bataille pourrait même durer deux ans si, comme il l’affirme, M. Frérot va jusqu’au bout de sa démarche. Le temps que les contentieux juridiques soient levés, et surtout que les autorités de la concurrence rendent leur avis sur ce que le nouvel ensemble devra céder.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/11/suez-contre-attaque-tous-azimuts-face-a-l-assaut-de-veolia_6063097_3234.html>
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11- 5G à Paris et dans la métropole : les citoyens demandent de la "transparence", AFP, 12/12/20, 10:00

Interrogés sur la 5G, les Parisiens et métropolitains demandent une "information ouverte, transparente" sur les conséquences de son implantation, et veulent un "recyclage des équipements", selon les résultats d'une consultation organisée par la mairie de Paris, et dont l'AFP a obtenu copie samedi.
Lors d'un Conseil de Paris organisé en septembre, la Ville avait délibéré en faveur d'une conférence citoyenne métropolitaine, composée de 20 Parisiens et 60 métropolitains, pour débattre et formuler des recommandations sur la 5G au cours de trois journées de travail, mais sans les interroger sur leur volonté de son déploiement ou non.
"Ce qui ressort de cette consultation c'est une demande d'information, un besoin de transparence" sur le déploiement de la 5G, son impact sur l'environnement, ses bénéfices, souligne auprès de l'AFP Paul Simondon, adjoint à la maire de Paris en charge du Budget et de la finance verte. 
"Il n'y a pas une défiance des citoyens vis-à-vis de la technologie mais un besoin de clarté, que les opérateurs prennent des engagements pour prouver la compatibilité avec les objectifs environnementaux", se réjouit l'élu socialiste.
Interrogées sur l'impact environnemental, 92% des personnes sondées lors de la conférence citoyenne veulent "optimiser le recyclage et la réutilisation des équipements numériques", 88% demandent un "engagement des collectivités de la Métropole du Grand Paris (MGP) à utiliser des équipements de manière vertueuse", d'après les résultats de l'étude. 
Au total, 98% d'entre elles veulent la mise en place d'une "information ouverte, transparente, complète, vérifiée et actualisée sur l'impact de la 5G dans notre environnement".
"Ce qui est demandé à la Ville de Paris, c'est de l'information à disposition de tous les citoyens, des relais", ajoute M. Simondon. 
En outre, les citoyens veulent "une attention sur les plus précaires quant à la fracture numérique", ils interrogent les usages qu'en font "les enfants" et plaident pour "une éducation des enfants et de la jeunesse à la consommation numérique", souligne l'élu. 
Les 21 recommandations émises par les citoyens de Paris et de la MGP "s'adressent à différents acteurs : la Ville de Paris, qui doit mettre à jour sa Charte de la téléphonie mobile, les opérateurs, l'Education nationale, l'Etat", insiste M. Simondon.
Le Conseil de Paris doit débattre mercredi matin des conclusions de la conférence citoyenne sur la 5G, et entamer la première étape de la mise à jour de la Charte de la téléphonie mobile. A cette occasion, l'exécutif, qui a refusé tout moratoire, précisera les contours de sa stratégie pour la mise en place de la 5G.
<https://information.tv5monde.com/info/5g-paris-et-dans-la-metropole-les-citoyens-demandent-de-la-transparence-387578>
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12- Le fonds activiste TCI lance la chasse au « greenwashing », Le Monde, 13/12/20, 14h16 
Isabelle Chaperon

L’investisseur britannique demande à Vinci, Safran et Getlink, dont il est actionnaire, de s’engager sur des plans d’actions pour lutter contre le réchauffement climatique. Il veut soumettre des résolutions en ce sens lors des prochaines assemblées générales. 
La saison des assemblées générales est encore loin que déjà, en coulisse, les premières tractations ont débuté. Selon nos informations, le fonds britannique TCI a demandé à Vinci, Safran et Getlink, trois sociétés françaises dont il est un actionnaire significatif, d’inscrire une résolution sur le climat à l’ordre du jour de leur prochaine assemblée générale. Objectif, inciter ces entreprises à publier chaque année leurs émissions carbone et à établir un plan visant à les réduire, donnant lieu à un vote consultatif des actionnaires.
> Lire aussi  Vinci condamné à une amende pour avoir déversé du béton dans la Seine
Une façon de lutter contre le « greenwashing » ambiant. « Les entreprises représentent 35 % des émissions de gaz à effet de serre, mais la plupart d’entre elles se contentent de promettre la neutralité carbone à l’horizon 2050, sans expliquer comment elles vont faire. Très peu présentent des mesures concrètes et rendent compte de leurs progrès. Il faut changer cela », explique Chris Hohn, le fondateur de TCI.
« Il est essentiel que les entreprises publient des plans de transition crédibles, avec des objectifs et des plans d’investissement alignés sur l’accord de Paris [sur le climat, adopté en 2015]. Un fort engagement de la part des investisseurs est nécessaire pour encourager le passage de l’économie réelle vers la neutralité carbone », salue de son côté Laurence Tubiana, la présidente de la Fondation européenne pour le climat, qui fut la cheville ouvrière de l’accord de Paris sur le climat.
Les entreprises traînent des pieds
La firme espagnole d’infrastructures Aena, dont Chris Hohn est administrateur, a été la première à adopter la résolution « TCI ». L’assemblée générale du gestionnaire de 46 aéroports, par lesquels 293 millions de passagers ont transité en 2019, l’a approuvée à 98 %. Selon M. Hohn, la direction d’Aena, qui s’opposait à l’origine à cette résolution, a changé d’avis face à la pression du conseil d’administration, des investisseurs internationaux et de l’Etat espagnol (actionnaire à 51 %).
Sur sa lancée, la société de gestion britannique a déposé en novembre des résolutions du même type dans sept entreprises américaines et canadiennes de son portefeuille, dont Alphabet (la maison mère de Google), Moody’s ou encore Standard & Poor’s. Connu pour ses campagnes activistes, Chris Hohn applique ainsi les mêmes méthodes que celles utilisées jusque-là pour fustiger le rachat de Zodiac par Safran ou critiquer les rémunérations des dirigeants de Volkswagen. Le financier a ainsi créé un site Internet, Say on Climate, pour promouvoir sa démarche aussi bien auprès des entreprises que des investisseurs.
Car, jusque-là, les entreprises traînent des pieds. En mars 2020, juste avant le confinement, TCI avait déjà écrit à Vinci pour demander d’inscrire sa fameuse résolution à l’ordre du jour de l’assemblée générale 2020. Le groupe de BTP et de concessions avait refusé, arguant que les actionnaires bénéficiaient déjà de suffisamment d’informations, le cadre légal et réglementaire français imposant « transparence et mesures chiffrées » aux sociétés cotées.
> Lire aussi  « Christopher Hohn, activiste financier et justicier climatique »
En outre, « c’est au conseil d’administration de veiller à ce que l’entreprise qu’il administre soit dans toutes ses composantes sur une bonne trajectoire », avait répondu le PDG, Xavier Huillard, jugeant que les résolutions proposées par TCI représentaient une atteinte au pouvoir du « board ». En France, c’est au conseil d’administration d’apprécier si une résolution empiète sur ses prérogatives. Raison pour laquelle TCI déploie d’autres arguments.
Intérêt bien compris
« Nous sommes prêts à voter contre la rémunération des dirigeants qui feraient obstacle à la mise au vote de nos résolutions climatiques », précise Jonathan Amouyal, associé chez TCI. Pour lui, il y va de l’intérêt bien compris de tous : « Les entreprises qui prennent à bras-le-corps la lutte contre le réchauffement climatique vont bénéficier à terme de coûts de financement moins élevés et seront mieux valorisées. »
Mais reste aussi à convaincre les investisseurs, qui ne sont pas les derniers à s’abriter derrière le « greenwashing ». « Seulement 15 résolutions sur 102 portant sur des thèmes sociaux ou climatiques ont été soutenues à la majorité par les gestionnaires d’actifs », regrette l’association caritative britannique ShareAction. Selon son pointage publié le 1er décembre, le premier gestionnaire d’actifs mondial, BlackRock, malgré les effets de manche de son fondateur, Larry Fink, n’a voté en 2020 que 11 % des résolutions climatiques, à l’avant-dernière place, devant Lyxor, la filiale de la Société générale (2 %).
> Lire le décryptage : Le capitalisme français secoué par les fonds activistes
BlackRock n’a pas soutenu non plus la résolution climatique – première du genre – soumise, le 29 mai 2020, au vote des actionnaires de Total. Cette résolution, présentée par une coalition de onze investisseurs, a obtenu 16,8 % de soutien. « Comme TCI, nous demandons des objectifs chiffrés intermédiaires. Mais nous avions choisi en 2020 une autre voie juridique, en passant par une modification des statuts de l’entreprise pour pouvoir mettre notre résolution au vote », explique Aurélie Baudhuin, directrice de la recherche ISR (investissement socialement responsable) de Meeschaert AM, à l’initiative de la coalition. Mais, dans ce cas, les deux tiers d’approbation sont nécessaires.
Pour que la démocratie actionnariale progresse en France, le Forum pour l’investissement responsable (FIR) « recommande qu’à l’instar de ce qui se pratique aux Etats-Unis, le régulateur soit chargé d’arbitrer la recevabilité des résolutions proposées, si l’entreprise s’oppose à leur inscription à l’ordre du jour ».
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/13/le-fonds-activiste-tci-lance-la-chasse-au-greenwashing_6063206_3234.html>
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13- Respecter l’environnement, « une obligation pour tous », selon la gardienne de but du PSG Arianna Criscione, EurActiv, 14/12/20, 14:20
Magdalena Pistorius

Le football a un impact non négligeable sur l’environnement et le climat. Dans un entretien exclusif pour Euractiv France, Arianna Criscione, gardienne de but et Women’s Sponsorship Manager au Paris Saint-Germain (PSG), parle de ses engagements verts.
Arianne Criscione est la troisième gardienne de but et responsable du sponsoring pour l’équipe des femmes du PSG depuis juillet 2019. La Californienne a commencé sa carrière de footballeuse professionnelle en Europe après avoir joué pour des équipes universitaires aux États-Unis. Elle a récemment rejoint le programme Football4Climate en tant qu’ambassadrice et fait partie du réseau EcoAthletes.
Madame Criscione, vous êtes ambassadrice du programme Football4Climate et championne chez EcoAthletes. Qu’est-ce qui vous a motivé à vous engager sur des questions environnementales ?
Au fait, je ne suis pas vraiment une environnementaliste, mais je vois qu’il y a beaucoup de choses qui ne marchent pas bien. Dans le monde du foot, on utilise trop de bouteilles d’eau en plastique et on génère trop de déchets avec le taping, les serre-têtes en plastique par exemple. Je pense qu’on peut trouver des meilleures alternatives. Lors des matchs, avec les fans qui mangent et boivent dans le stade, trop de produits sont utilisés pendant cinq minutes avant d’être jetés. Même en pratiquant la collecte et le tri, il y a toujours trop de déchets lors des matchs. Par ailleurs, notre centre d’entrainement est sur une petite île sur la Seine, à Paris, donc on est toujours à côté de l’eau et on voit que ce n’est jamais vraiment propre, que les gens y jettent leurs déchets. C’est horrible, ces plastiques sont là pour toute une vie. Je voudrais y trouver des solutions durables.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/soci-t/interview/respecter-lenvironnement-une-obligation-pour-tous-selon-la-gardienne-de-but-du-psg-arianna-criscione/>
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14- Climat : Emmanuel Macron veut réformer la Constitution et esquisse des mesures en demi-teinte, Le Monde, 15/12/20, 11h35
Audrey Garric et Rémi Barroux

Le contenu du projet de loi à venir ne reprendra qu’une partie des propositions de la convention citoyenne pour le climat, suscitant la déception de certains de ses membres. 
Emmanuel Macron a été applaudi à trois reprises lors de sa rencontre avec les membres de la convention citoyenne pour le climat, lundi 14 décembre, au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Quand il est arrivé à 17 heures, par courtoisie républicaine, puis quand, trois heures plus tard, il a tranché en faveur de la proposition de mettre en place des chèques alimentaires pour aider les moins favorisés à se tourner vers une alimentation durable et, enfin, avec entrain, par les 70 conventionnels présents (55 autres étaient en visioconférence), quand il a annoncé sa volonté de soumettre à référendum l’intégration de la préservation de l’environnement et de la biodiversité dans l’article 1 de la Constitution.
C’était l’une des 149 propositions de la convention parmi les plus emblématiques, qui proposait d’ajouter à la Constitution que « la République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ». Le président s’était déjà dit favorable à une telle modification constitutionnelle quand il avait reçu les 150 membres de la convention citoyenne à l’Elysée le 29 juin, et avait déjà annoncé être « prêt à recourir au référendum ».
> Lire aussi  Climat de discorde entre la convention citoyenne et Emmanuel Macron
Un projet de loi constitutionnelle, d’un seul article, sera transmis au conseil des ministres fin janvier, en même temps que la loi convention citoyenne. S’il est voté par l’Assemblée nationale et le Sénat en termes identiques, « alors, ce jour-là, [cette réforme constitutionnelle] sera soumise à référendum », a assuré le chef de l’Etat. Dans ce cas, il s’agirait d’une première en matière d’environnement sous la Ve République. Toutefois, la réforme est loin d’être acquise : cette modification de l’article premier a déjà été proposée à deux reprises par le gouvernement à l’occasion de projets de loi dont l’examen n’a jamais été achevé et le Sénat n’a pas caché y être opposé.
« Aller plus loin »
Cette annonce fut le point d’orgue d’une rencontre qui a duré quatre heures. « C’est une annonce très forte et quand elle aboutira, elle changera profondément notre droit, c’est un acquis que l’on ne nous enlèvera pas », a estimé la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, présente au CESE avec six autres membres du gouvernement aux côtés du président de la République. Quant à Grégoire Fraty, l’un des administrateurs de l’association Les 150 et animateur du groupe Constitution de la convention, il ne cachait pas sa satisfaction. « Nous n’avons pas eu beaucoup d’annonces ce soir, et on s’y attendait, mais si l’on arrive à montrer, avec le référendum, que les Français sont très ambitieux sur l’environnement, alors les politiques seront obligés de suivre », déclarait-il.
D’autres membres de la convention étaient plus mesurés, tel Matthias Martin-Chave, un développeur lyonnais de 32 ans. « Le référendum, ce n’est qu’une de nos 149 propositions. Cela n’efface pas le reste, à savoir le manque d’ambition par rapport à nos mesures, alors qu’il aurait justement fallu aller plus loin, pour s’aligner avec le nouvel objectif européen » de diminution des gaz à effet de serre.Emmanuel Macron, à plusieurs reprises lors de la séance, a aussi estimé qu’il fallait en effet « aller plus loin que les objectifs » initiaux.
> Lire aussi  Climat : un projet de loi moins ambitieux que les propositions de la convention citoyenne
En effet, le projet de réforme constitutionnelle, pour important qu’il soit, reste périphérique à l’ambition de la convention, et à sa mission : la réduction des émissions de gaz à effet de serre. « La modification de l’article 1 de la Constitution est une bonne proposition de la convention, mais, même si elle aboutit, elle ne permettra pas de rénover les logements, de transformer l’industrie automobile, d’engager la mutation de l’agriculture, bref de réaliser la transition bas carbone », analyse ainsi Anne Bringault, coordinatrice des opérations au Réseau Action Climat.
Sur l’ensemble des propositions qui ont été passées en revue, à raison de cinq séances de trente minutes chacune, selon le découpage des ateliers de la convention (se déplacer, se loger, consommer, produire et travailler, se nourrir), les échanges ont été courtois, mais peu conclusifs. Et si Emmanuel Macron a pris soin de débuter la plupart de ses réponses par un « vous avez raison », il semble avoir peu bougé les lignes d’un projet de loi que les membres de la convention estiment raboté.
« Il faut raison garder »
Le chef de l’Etat a demandé « plus d’ambition » sur la formation et l’éducation pour les questions écologiques – « je pense qu’on doit changer les programmes » –, annoncé « des points additionnels sur la stratégie ultramarine », acquiescé à la demande d’intégrer l’environnement au Programme national nutrition santé, ou encore réaffirmé avec force son intention de ne pas signer le traité de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
L’échange entre le président et les conventionnels a souvent tourné à une bataille de chiffres et donné l’occasion à M. Macron de défendre son bilan. Sur l’artificialisation des sols, il a ainsi rappelé que c’était lui qui avait décidé l’arrêt du projet de nouvel aéroport nantais à Notre-Dame-des-Landes ou celui d’Europacity, le mégacentre de loisirs et commercial au nord de Paris.
> Lire aussi  Les citoyens de la convention climat amers après la sortie d’Emmanuel Macron sur la 5G et les Amish
Le chef de l’Etat s’est énervé quand les conventionnels lui ont reproché de ne pas aller assez loin sur la rénovation thermique et de ne pas reprendre leur proposition de porter à 22 milliards d’euros l’enveloppe annuelle pour la rénovation des bâtiments. Pour l’heure, l’objectif est de 4,5 milliards d’euros, correspondant à l’addition des crédits de « MaPrimeRénov » (France relance) et l’évaluation des certificats d’économies d’énergie. « 4,5 milliards d’euros ce n’est pas rien, c’est de l’argent public, il faut raison garder », a tancé le chef de l’Etat, qui a repris l’idée d’un guichet unique, avancée par la convention.
Sur d’autres sujets sensibles comme le moratoire sur la 5G ou l’interdiction de la publicité pour les produits polluants, M. Macron a rejeté l’idée de mesures de contrainte, préférant convaincre, « embarquer » les gens. Il a aussi avancé plusieurs fois l’impossibilité pour la France, notamment sur les sujets agricoles, de décider seule de nouvelles règles, assurant toutefois qu’à l’occasion de la présidence par la France de l’Union européenne, au premier semestre 2022, il serait possible d’avancer sur certains dossiers.
Le président « ne respecte pas les règles qu’il a fixées »
A la sortie, certains conventionnels ont exprimé leur déception. « Il défend son bilan alors qu’on ne rejette pas tout ce qui a été fait, mais il faut aller plus loin », a ainsi assuré Agny Kpata, travaillant dans le secteur privé médical dans les Yvelines. Pour Isabelle Robichon, habitante de Clamart (Hauts-de-Seine), « il y avait beaucoup de “on peut”, de “on va”, mais sans aucune précision, sans chiffres ». Et de s’inquiéter de voir les ambitions de la convention encore rabotées par les parlementaires.
> Lire aussi  Climat : le plan de relance français « insuffisant » pour enclencher une rupture à long terme
A l’un des membres de la convention, Pierre, cariste de 56 ans de Bourg-en-Bresse, qui, à la toute fin de la réunion, lui a reproché ses propos moqueurs sur les « Amish » et de leur avoir manqué de « respect », Emmanuel Macron a répondu que ce terme ne leur était pas destiné mais qu’il visait des parlementaires. Au moment de quitter la salle, le chef de l’Etat, croisant Pierre, lui a demandé si « tout allait bien », si « c’était réglé », le conventionnel répondant alors qu’« il fallait attendre de voir ce que donnerait la suite ».
L’exercice a marqué « l’enterrement définitif de la promesse du sans-filtre », selon Cyril Dion, l’un des garants de la convention. Le réalisateur, à l’origine d’une passe d’armes avec le président la semaine passée, regrette le décalage d’avec le mois de juin, quand le président avait indiqué transmettre directement toutes les propositions à l’exception de trois. « Emmanuel Macron ne respecte pas les règles qu’il a lui-même fixées puisqu’il a rejeté certaines mesures, comme le moratoire sur la 5G, et détricoté de nombreuses autres, déplore-t-il. Le sans-filtre était au cœur de la confiance avec les citoyens et de l’ambition démocratique de l’exercice. »
> Lire aussi  « Les faibles signaux que la gauche émet suffisent à inquiéter les macronistes, qui font tout pour ne pas perdre l’électorat social-démocrate »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/15/emmanuel-macon-veut-reformer-la-constitution-pour-y-integrer-la-preservation-de-l-environnement_6063409_3244.html>
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15- La portée réelle d’un éventuel référendum sur l’environnement débattue, Le Monde, 16/12/20, 06h22
Audrey Garric

La promesse faite par Emmanuel Macron ne sera pas simple à tenir, la proposition devant d’abord être votée par l’Assemblée et le Sénat. L’impact concret de cet ajout est par ailleurs discuté. Ce fut le clou de la rencontre entre Emmanuel Macron et les membres de la convention citoyenne pour le climat. Le président de la République, qui avait sollicité l’échange lundi 14 décembre, a tenté de rassurer des conventionnels inquiets du « détricotage » de leurs mesures. A l’issue de quatre heures de débats, il leur a donné une garantie dont il savait qu’elle ferait mouche : sa volonté de soumettre à référendum l’intégration de la préservation de l’environnement et de la biodiversité dans l’article 1er de la Constitution.
Cette mesure de la convention, l’une des plus emblématiques, propose d’ajouter à la Constitution que « la République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et lutte contre le dérèglement climatique ». Le président s’était déjà dit favorable à une telle modification constitutionnelle quand il avait reçu les 150 membres de la convention citoyenne à l’Elysée le 29 juin, et avait déjà annoncé être « prêt à recourir au référendum ». Un projet de loi constitutionnelle, d’un seul article, sera transmis au conseil des ministres fin janvier, en même temps que la loi « convention citoyenne », a précisé le chef de l’Etat. Si la démarche aboutissait, il s’agirait d’une première en matière d’environnement sous la Ve République.
> Lire aussi  Climat : le pari du référendum
Toutefois, l’exercice est loin d’être une formalité. L’article 89 de la Constitution exige que la proposition de révision soit d’abord votée par l’Assemblée nationale et le Sénat en termes identiques, avant qu’un référendum constituant puisse être convoqué. « Cette réforme est improbable puisqu’il faut un accord du Sénat à majorité de droite, qui ne fera pas un cadeau à Emmanuel Macron dans un contexte de campagne régionale, départementale, mais surtout de campagne présidentielle », juge Jean-Philippe Derosier, constitutionnaliste et professeur de droit public à l’université de Lille.
Une telle modification de l’article 1er pour y intégrer l’environnement a déjà été proposée à deux reprises par le gouvernement : d’abord en juillet 2018 sous la forme d’un amendement adopté au moment de l’examen de la réforme constitutionnelle, qui a finalement été stoppée par l’affaire Benalla. Puis, elle a été intégrée au projet de loi constitutionnelle pour un renouveau de la vie démocratique, en août 2019. Mais ce texte n’a jamais été discuté à l’Assemblée et le Sénat n’a pas caché y être opposé.
> Lire aussi  Climat : Emmanuel Macron veut réformer la Constitution et esquisse des mesures en demi-teinte
Obligation de moyens
Quelle serait la portée d’une telle réforme, si elle aboutissait ? Tout dépendra d’abord de la formulation retenue par le gouvernement. Si celle des membres de la convention était maintenue, la réforme inclurait le terme « garantir », un verbe plus fort, d’un point de vue juridique, que les « agit » et « favorise » des propositions précédentes du gouvernement. « Cela implique une obligation de résultats. Le juge peut être saisi pour contester le caractère insuffisant de l’action de l’Etat par rapport à cette norme, expliquait en juillet Delphine Hédary, experte juridique pour la convention citoyenne. En revanche, on ne peut pas appliquer cette obligation de résultats sur le dérèglement climatique, car c’est un phénomène mondial. » D’où le terme de « lutte », qui renvoie à une obligation de moyens.
Une avancée qui « risque d’être vidée de sa substance » par le sujet de la phrase, « la République », qui n’est « pas un sujet de droit » et ne peut pas être redevable ni attaquable, contrairement à « l’Etat », note Laurent Fonbaustier, professeur de droit public à l’université de Paris-Saclay. « Mais cette réforme pourrait renforcer l’arsenal juridique sur lequel s’appuie le juge », défend-il.
> Lire aussi  Climat : un projet de loi moins ambitieux que les propositions de la convention citoyenne
Au-delà du débat sur les termes, c’est donc l’apport de cette réforme qui est questionné, notamment par rapport à la charte de l’environnement, qui fait partie du bloc de constitutionnalité depuis 2005. Jean-Philippe Derosier juge que la modification de l’article 1er serait « forte symboliquement » mais « inutile », d’autant plus depuis que le Conseil constitutionnel, dans sa décision rendue jeudi 10 décembre, « a donné plein effet à la charte de l’environnement, en considérant que ses articles 1 et 2 s’imposent au législateur », à savoir le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé, et le devoir de prendre part à la préservation et à l’amélioration de l’environnement.
Environnement, biodiversité, climat
« La proposition des citoyens est moins ambitieuse que l’article 2 de la charte de l’environnement qui prévoit un devoir d’amélioration de l’environnement, ce qui est crucial alors qu’on l’a tant détruit », souligne Arnaud Gossement, avocat en droit de l’environnement, qui dénonce en outre un écueil à distinguer les notions d’environnement, de biodiversité et de climat.
Marine Fleury, maîtresse de conférences en droit public à l’université d’Amiens, estime au contraire que la mesure aurait le mérite de mentionner explicitement le climat et la biodiversité, ce qui n’est actuellement pas le cas dans la Constitution. Cette réforme, si elle ne « va pas révolutionner les choses », donnerait un « nouveau fondement juridique à l’obligation de l’Etat de lutter contre le changement climatique », juge celle qui a été membre du comité légistique de la convention citoyenne.
> Lire aussi  Climat : le plan de relance français « insuffisant » pour enclencher une rupture à long terme
Se pose enfin la question du référendum en lui-même, un exercice politique risqué. Depuis celui de 1958 créant la Ve République, la France a connu dix référendums d’intérêt national, dont deux ont donné lieu à un rejet, en 1969 et en 2005. Un seul, le référendum de 2000 sur le quinquennat, a été organisé en application de l’article 89 de la Constitution – les autres étaient des référendums législatifs régis par l’article 11 du texte constitutionnel.
« On les fait pour les gagner, alors que cela devrait être pour débattre », rappelle Marine Fleury. « A la veille de la présidentielle, un référendum risque d’entraîner une personnification du débat, un vote pro ou anti-Macron, craint Arnaud Gossement. Le risque est grand, également, de simplifier un sujet complexe, la crise climatique et de la biodiversité, par une réponse binaire. Les conséquences d’une faible participation, d’un vote “non” ou d’un “petit oui” pourraient être graves pour l’environnement. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/16/la-portee-reelle-d-un-eventuel-referendum-sur-l-environnement-debattue_6063538_3244.html>
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En audio
16- Le billet sciences. "Médias en Seine", le festival des médias de demain, Radio France, 16/11/20, 13:50
Gérard Feldzer

Médias en Seine, le festival des médias demain revient à Radio France le jeudi 19 novembre et sera, pour cause de crise sanitaire, entièrement digital. Sept thématiques seront abordées au cours de cette journée de rencontres et de débats. Urgence climatique, crise sanitaire, élections américaines, bataille mondiale des séries, un festival à suivre en livestream. 
Invités de ce Billet sciences du week-end, Bertrand Piccard de la fondation Solar Impulse et Nicolas Hulot, ancien ministre de la Transition écologique et solidaire dans le gouvernement d'Edouard Philippe. 
>> Suite à écouter à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-billet-sciences-du-week-end/le-billet-sciences-medias-en-seine-le-festival-des-medias-de-demain-donne-la-parole-aux-auditeurs-le-19-novembre_4163553.html>
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En images
17- Vidéo. De Nicolas Hulot à Pablo Servigne, ils expliquent pourquoi la civilisation va s’effondrer, Positivr, 04/12/20

"Je n'ai pas l'espoir que l'effondrement n'arrive pas. Ça c'est sûr. Mais j'ai l'espoir qu'il se passe au mieux !"
Comment vivre avec cette perspective d’un effondrement désormais inévitable de notre monde ? Voici une question alarmante qui, à travers les propos de ces dix écologistes, prend soudain tout son sens. D’Isabelle Attard à Pablo Servigne, ces défenseurs de l’environnement livrent une vision objective de l’avenir de la civilisation. Lumière sur ces témoignages édifiants.
« Dans la vie je suis optimiste, mais dans l’avenir… c’est un acte de bravoure d’être optimiste. » Voici les mots sincères mais préoccupants de Nicolas Hulot. En août dernier, le journaliste collaborait avec neuf autres écologistes pour parler d’un sujet sérieux : le basculement inéluctable de la civilisation.
Les témoignages précieux de Nicolas Hulot, Isabelle Attard, Carolyn Baker, Nicolas Casaux, Yves Cochet, Derrick Jensen, Jean Jouzel, Arthur Keller, Vincent Mignerot et Pablo Servigne ont été recueillis afin de donner naissance à L’Effondrement de l’empire humain, un livre passionnant réalisé par Manon Commaret et Pierrot Pantel.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://positivr.fr/video-ces-ecologistes-expliquent-pourquoi-leffondrement-de-la-civilisation-est-inevitable/>
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18- Vidéo. "Les chasseurs, c'est pas un lobby (...) sinon tout est lobby", estime Emmanuel Macron, France info, 04/12/20, 19:23

Le président s'est emporté sur la question des lobbys lors de son interview par le média en ligne Brut vendredi. 
Interpellé sur le "lobby des chasseurs", lors de son interview par le média en ligne Brut vendredi 3 décembre, Emmanuel Macron s'est emporté sur la définition même de ce mot. "Les chasseurs, c'est pas un lobby, un lobby, c'est un groupe de pression caché", a-t-il répondu au journaliste Rémy Buisine. "Les chasseurs, ce sont des millions de nos concitoyens qui pratiquent cette activité dans la ruralité, c'est une réalité. Quand je vois le président des chasseurs, c'est pas plus un lobby", a-t-il ajouté.
Nicolas Hulot avait indiqué avoir pris la décision de démissionner, fin août 2018, à l'issue d'une réunion à l'Élysée avec des représentants des chasseurs, à laquelle un lobbyiste non invité avait participé, Thierry Coste. 
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/france/chasse/video-les-chasseurs-c-est-pas-un-lobby-sinon-tout-est-lobby-assure-emmanuel-macron_4207223.html>
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Une publication
19- L’Effondrement de l’empire humain – Regards croisés, de Manon Commaret et Pierrot Pantel, Editions Rue de l’échiquier, 20/08/20

Comment vivre avec la perspective du basculement inéluctable de notre civilisation ? Documentée par de nombreux travaux et études scientifiques, la réalité de grands bouleversements actuels et à venir s'est imposée dans nos esprits. Et pourtant, la classe politique et le monde économique continuent très majoritairement de s'en remettre aux dieux de la croissance, ignorant les limites physiques de notre planète et les lois naturelles qui garantissent la prospérité du vivant. 
Il y a urgence à comprendre ce qui se prépare. C'est de ce constat qu'est née l'initiative d'interroger dix personnalités dont l'engagement, la pratique professionnelle ou la pensée offrent un éclairage original du sujet : Isabelle Attard, Carolyn Baker, Nicolas Casaux, Yves Cochet, Nicolas Hulot, Derrick Jensen, Jean Jouzel, Arthur Keller, Vincent Mignerot et Pablo Servigne. Manon Commaret et Pierrot Pantel ont passé avec les uns et les autres de longues heures pour recueillir leur vision objective ainsi que leur perception intime de l'effondrement en cours.
L’Effondrement de l’empire humain – Regards croisés, de Manon Commaret et Pierrot Pantel, Editions Rue de l’échiquier, 20/08/20, ISBN : 978-2-37425-240-7, EAN : 9782374252407, 228 pages, 20 € ou 9,99 € en e-book.
<https://www.ruedelechiquier.net/essais/283-leffondrement-de-lempire-humain.html>
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– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.  
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes) 
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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