[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 1 publication (jeudi 17 décembre)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 17 Déc 07:55:55 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Malus poids, émissions de CO2 : intéressons-nous enfin aux véhicules intermédiaires ! <https://theconversation.com/malus-poids-emissions-de-co-interessons-nous-enfin-aux-vehicules-intermediaires-148650>, The Conversation, maj le 27/10/20, 14:37
2- Voiture électrique : cette start-up convertit votre essence ou diesel en 4 heures <https://start.lesechos.fr/societe/environnement/voiture-electrique-cette-start-up-convertit-votre-essence-ou-diesel-en-4-heures-1270085>, Les Echos, 02/12/20, 09:36
3- Un nouveau séisme d’origine humaine réveille l’agglomération de Strasbourg <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/04/un-nouveau-seisme-d-origine-humaine-reveille-l-agglomeration-de-strasbourg_6062150_3244.html>, Le Monde avec AFP, 04/12/20, 10h18
4- Voici à quoi ressemblera la ville de demain <https://www.lejdd.fr/Societe/voici-a-quoi-ressemblera-la-ville-de-demain-4008875>, Le JDD, 04/12/20, 14h00
5- Succès massif des aides à l'achat d'un vélo électrique en Ile-de-France <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/succes-massif-des-aides-a-l-achat-d-un-velo-electrique-en-ile-de-france_149757>, AFP, 04/12/20, 16:00
6- Chronique. « L’électricien Enel tient sa revanche sur ses concurrents dans le nucléaire et le pétrole, longtemps imbus de leur puissance » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/07/l-electricien-enel-tient-sa-revanche-sur-ses-concurrents-dans-le-nucleaire-et-le-petrole-longtemps-imbus-de-leur-puissance_6062455_3232.html>, Le Monde, 07/12/20, 08h34
7- En Europe, Toyota fait sa mue électrique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/07/en-europe-toyota-fait-sa-mue-electrique_6062457_3234.html>, Le Monde, 07/12/20, 09h47
8- A Strasbourg, les séismes ont eu raison d'un projet emblématique de centrale géothermique <https://www.geo.fr/environnement/a-strasbourg-les-seismes-ont-eu-raison-dun-projet-emblematique-de-centrale-geothermique-203060>, AFP, 07/12/20, 22:00
9- A Bruxelles, l’idée d’un péage urbain fait l’unanimité contre elle <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/08/a-bruxelles-l-idee-d-un-peage-urbain-fait-l-unanimite-contre-elle_6062587_3234.html>, Le Monde, 08/12/20, 09h20
10- Amazonie : un peuple indigène porte plainte contre une compagnie pétrolière <https://information.tv5monde.com/info/amazonie-un-peuple-indigene-porte-plainte-contre-une-compagnie-petroliere-387388>, AFP, 11/12/20, 01:00
11- Reprise du chantier du gazoduc Nord Stream 2, malgré les critiques <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/11/reprise-du-chantier-du-gazoduc-nord-stream-2-malgre-les-critiques_6063102_3244.html>, Le Monde avec AFP, 11/12/20, 20h07
12- Flamanville 2 : redémarrage du réacteur après 23 mois d'arrêt <https://information.tv5monde.com/info/flamanville-2-redemarrage-du-reacteur-apres-23-mois-d-arret-387589>, AFP, 12/12/20, 12:00
13- L'Ukraine veut inscrire Tchernobyl au patrimoine mondial de l'Unesco <https://information.tv5monde.com/info/l-ukraine-veut-inscrire-tchernobyl-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco-387715>, AFP, 13/12/20, 13:00
14- Nucléaire : Londres négocie avec EDF la construction de deux nouveaux réacteurs EPR <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-londres-va-negocier-avec-edf-pour-une-nouvelle-centrale-1273758>, Les Echos, 14/12/20, 10:36
15- La SNCF va tester un ter hybride, une première en France <https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/la-sncf-va-tester-un-ter-hybride-une-premiere-en-france-149278.html>, Novethic, 14/12/20
16- Reportage. A L’Ile-d’Yeu, soleil pour tous… ou presque <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/16/a-l-ile-d-yeu-soleil-pour-tous-ou-presque_6063523_3234.html>, Le Monde, 16/12/20, 06h20
17- Des solutions pour une ville écosystème <https://usbeketrica.com/fr/article/des-solutions-pour-une-ville-ecosysteme>, Usbek & Rica, 16/12/20
18- Le Gouvernement lance un bonus pour l'achat de véhicules lourds électriques ou hydrogène <https://www.actu-environnement.com/ae/news/gouvernement-bonus-achat-vehicules-lourds-electriques-hydrogene-36728.php4>, Actu-environnement, 16/12/20
En images
19- Transport aérien : plusieurs milliers d'avions stockés en raison de la crise sanitaire <https://www.francetvinfo.fr/economie/aeronautique/transport-aerien-plusieurs-milliers-d-avions-stockes-en-raison-de-la-crise-sanitaire_4209535.html>, France 2, journal de 20h, 06/12/20
20- Rénovation des bâtiments publics : un chantier exceptionnel <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-renovation-des-batiments-publics-un-chantier-exceptionnel-2172973.html>, TF1, journal de 20h, 15/12/20
21- Écologie : les prouesses des micro-forêts urbaines <https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/ecologie-les-prouesses-des-micro-forets-urbaines_4221179.html>, France 2, journal de 20h, 15/12/20
Une publication
22- Le Shift publie son nouveau rapport sur la mobilité bas carbone ! <https://mailchi.mp/theshiftproject.org/publication-mobilite-vallee-seine?e=ba6bcb377e>, The Shift Project, 10/12/20, 17:07

Bien à vous,
Florence

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CHIFFRE DU JOUR : En 2050, 70% de la population mondiale sera citadine. (cf. item 4 & suite)
ARRÊT DU JOUR : La centrale géothermique bâtie au nord de Strasbourg ne verra pas le jour, condamnée par un arrêté préfectoral après une série de séismes qui ont semé l'émoi dans la métropole alsacienne. (cf. item 3 & 8)
PROPOSITION DU JOUR : En juillet 2019, France Stratégie (l’organisme d’expertise et de prospective de l’État) proposait dans une note de fonder le bonus-malus sur le poids des véhicules et plus seulement sur les émissions de CO2. (cf. item 1)
CHANTIERS DU JOUR : — L’initiative Harmon’Yeu, censée promouvoir l’autoconsommation collective grâce à l’énergie solaire est un projet pilote grevé par de nombreuses contraintes. (cf. item 16)
— L'État va lancer un vaste chantier de rénovation énergétique de 4 200 bâtiments publics pour un montant de 2,5 milliards euros. Des campus universitaires, des palais de justice, des centres des impôts qui vont être remis aux normes. (cf. item 20)
ALTERNATIVES DU JOUR : — La start-up Transition-One promet de convertir une voiture thermique en électrique, et ce en un temps record. (cf. item 3)
— Le nombre de primes à l'achat d'un vélo électrique délivrées par Ile-de-France mobilités est deux fois supérieur aux prévisions de l’année. (cf. item 5)
— Un ancien TER de la région Occitanie va être modifié pour rouler à la fois à l'électricité, grâce à des batteries, et au diesel. (cf. item 15)
— Longtemps banalisés, les services rendus par la nature à la ville se révèlent essentiels à mesure que les défis environnementaux se multiplient. (cf. item 17)
— Les villes tentent de verdir le paysage urbain, notamment en faisant pousser des minis-forêts grâce à la méthode Miyawaki, du nom d’un botaniste japonais. (cf. item 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Plan de relance, loi climat... Décryptage et propositions pour des avancées écologiques et sociales qui comptent <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/dp-plan-relance-fnh.pdf>
> Le temps est venu de poser les premières pierres d’un nouveau monde <https://letempsestvenu.org/>
> 10 mesures pour juger de la pertinence des programmes des candidats aux élections municipales <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/ecolos-et-sociales-les-prochaines-municipales>
> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Malus poids, émissions de CO2 : intéressons-nous enfin aux véhicules intermédiaires !, The Conversation, maj le 27/10/20, 14:37
Par Frédéric Héran, Économiste et urbaniste, Université de Lille & Aurélien Bigo Chercheur sur la transition énergétique dans les transports, École polytechnique

Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre émis par les véhicules automobiles ? Pour respecter la stratégie nationale bas carbone que s’est fixée la France, les évolutions technologiques actuelles sont loin d’être suffisantes, surtout si les voitures tendent à être de plus en plus lourdes.
Ainsi l’efficacité des voitures thermiques neuves a cessé de progresser ces dernières années, au lieu des fortes améliorations prévues par la stratégie nationale. Quant à la voiture électrique, la production du véhicule et de la batterie pèse fortement dans le bilan carbone total du véhicule.
D’où l’idée d’instaurer un système de bonus-malus fondé non seulement sur les émissions de CO2 mais aussi sur le poids des véhicules.
Cette mesure, perçue par beaucoup comme controversée, est-elle suffisante ?
Taxer des véhicules de plus en plus lourds
Dans les années 1960, la « voiture moyenne » neuve ne pesait que 800 kg. Elle n’a ensuite cessé de grossir jusqu’à peser 1 250 kg vers 2005. Puis son poids s’est stabilisé pour repartir à la hausse ces dernières années, sous l’effet de deux phénomènes : l’essor des SUV, qui représentent aujourd’hui 39 % du marché, et celui des voitures électriques, dotées de lourdes batteries.
C’est pourquoi, en juillet 2019, France Stratégie (l’organisme d’expertise et de prospective de l’État) proposait dans une note de fonder le bonus-malus sur le poids des véhicules et plus seulement sur les émissions de CO2.
L’idée a ensuite été reprise, à quelques détails près, par plusieurs ONG (le RAC France, le WWF…), par la Convention citoyenne pour le climat, par le Haut Conseil pour le climat, par le Forum vies mobiles.
En septembre 2020, le ministère de la Transition écologique chiffre la mesure et suggère de l’inclure dans le projet de loi de finances pour 2021, proposition aussitôt écartée par les députés.
Puis le gouvernement propose finalement d’introduire un malus pour les véhicules de plus d’1,8 tonne. Le malus ne concernerait que moins de 2 % des ventes et exonèrerait les voitures électriques, tombant dans les travers du système de bonus-malus actuel, trop peu incitatif…
Mais, même avec un seuil plus bas à 1,3 ou 1,4 tonne, comme le proposaient certains instituts évoqués plus haut, cette mesure règlerait-elle vraiment le problème ? Les véhicules sous cette limite sont-ils pour autant vertueux, alors qu’ils ont de multiples externalités négatives (insécurité, place occupée en ville, pollution à la fabrication, épuisement des ressources naturelles, etc.) ?
>> Suite à  lire à :
<https://theconversation.com/malus-poids-emissions-de-co-interessons-nous-enfin-aux-vehicules-intermediaires-148650>
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2- Voiture électrique : cette start-up convertit votre essence ou diesel en 4 heures, Les Echos, 02/12/20, 09:36
Ariane Blanchet

La start-up Transition-One, qui promet de convertir une voiture thermique en électrique, et ce en un temps record, vient de recevoir le prix EDF Pulse dans la catégorie « transition écologique ».
« Fin de la vente des voitures à essence et diesel d'ici 2040 », annonçait Nicolas Hulot (alors ministre de l'Ecologie) en juillet 2017 dans le cadre de son plan climat. L'interdiction a été officiellement votée deux ans plus tard. Cette annonce, ambitieuse, lançait les premiers jalons de la décarbonation du parc automobile français. Mais plus contraignante qu'innovante, elle éludait bien des façons d'atteindre l'objectif « zéro émission ». 
« Comment baisser ces émissions dès maintenant ? Et quid des voitures thermiques déjà fabriquées ? », s'interrogeait alors Aymeric Libeau, futur fondateur de Transition-One . Jeter à la casse tous les véhicules thermiques au motif qu'ils émettent des émissions de gaz à effet de serre n'est évidemment pas une option. Le bilan carbone d'une voiture est d'ailleurs pour moitié produit lors de la production. Alors, la question de les valoriser s'impose à l'esprit de l'entrepreneur, qui commence à s'intéresser au « retrofit », cette pratique qui consiste à remplacer le moteur thermique d'une voiture par un moteur électrique à batteries. « On vise les petites voitures de foyer, qui ne font pas beaucoup de kilomètres, comme la Twingo 2, la Fiat 500, mais aussi la Mini ou la Kangoo », explique Aymeric Libeau.
La promesse retrofitée de Transition-One est celle d'une voiture « électrique, connectée, abordable ». Cette offre simple d'une conversion en quatre heures, à proximité du domicile et au coût de 5.000 euros (primes de l'Etat déduites), a séduit le jury du prix EDF Pulse qui a annoncé les lauréats ce 1er décembre.
>> Suite à lire à :
<https://start.lesechos.fr/societe/environnement/voiture-electrique-cette-start-up-convertit-votre-essence-ou-diesel-en-4-heures-1270085>
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3- Un nouveau séisme d’origine humaine réveille l’agglomération de Strasbourg, Le Monde avec AFP, 04/12/20, 10h18 

Plusieurs épisodes sismiques ont eu lieu dans la région ces dernières semaines, provoquant l’arrêt d’un projet de géothermie, pilier de la transition énergétique en Alsace. 
C’est un tremblement de terre dont l’origine serait assez inédite. Un nouveau séisme, de magnitude 3,5 selon le Réseau national de surveillance sismique (Rénass), a été ressenti vendredi 4 décembre, dans la matinée, dans l’agglomération de Strasbourg. Plusieurs épisodes sismiques ont eu lieu dans la région ces dernières semaines, provoquant l’arrêt d’un projet de géothermie, pilier de la transition énergétique en Alsace.
Le Rénass a classé ce séisme survenu à 6 h 59 comme « induit », c’est-à-dire provoqué par l’activité humaine. L’épicentre du séisme se trouve à proximité d’un site accueillant un projet de centrale géothermique conduit par l’entreprise Fonroche au nord de Strasbourg, sur les communes de Vendenheim et Reichstett.
> Lire aussi  Strasbourg : quatre légers séismes, dont trois causés par une activité humaine
Sur ce site, deux puits ont été creusés à 5 kilomètres de profondeur afin de pomper l’eau chaude souterraine pour en exploiter en surface le potentiel énergétique, avant de la réinjecter vers le sous-sol.
La secousse a rapidement été commentée sur les réseaux sociaux. « A Strasbourg, on n’utilise pas de réveil, on a des séismes magnitude 3,5 à 7 heures », a écrit un journaliste strasbourgeois sur Twitter.
Beaucoup d’internautes réclament l’arrêt des activités de géothermie à Reichstett-Vendenheim.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/04/un-nouveau-seisme-d-origine-humaine-reveille-l-agglomeration-de-strasbourg_6062150_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/04/un-nouveau-seisme-d-origine-humaine-reveille-l-agglomeration-de-strasbourg_6062150_3244.html>>
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4- Voici à quoi ressemblera la ville de demain, Le JDD, 04/12/20, 14h00
Pierre Lesieur

70% de la population mondiale sera citadine en 2050. Entre fantasme et réalité, la révolution urbaine est en marche.
Le monde change, et les villes se transforment pour répondre à de nouveaux enjeux. Démographie, environnement, circulation et sécurité sanitaire, le design urbain doit s'adapter à ces impératifs pour imaginer les cités de demain, où habitera 70% de la population mondiale. Sans tomber dans la science-fiction, certaines pistes dessinent déjà les contours de nos futures mégalopoles. Partout, des projets pharaoniques ou révolutionnaires sont déjà à l'œuvre, comme Masdar City à Abu Dhabi, première ville pensée comme un écosystème, dont la construction s'achèvera en 2030. Ou Woven City, projet de cité futuriste de Toyota au pied du mont Fuji, dont le chantier commencera en 2021. Parce que 2050, c'est presque demain, c'est maintenant que se décident les grandes tendances qui façonneront l'espace public.
Une ville écologique
Le climat est le premier facteur de transformation des villes, qui doivent s'adapter à la chaleur, aux tempêtes ou à la montée des eaux. Au-delà d'une généralisation des normes parasismiques, c'est d'abord le comportement des bâtiments face aux éléments qui ne cesse d'évoluer. En 2020, une réglementation thermique impose désormais à toute nouvelle construction de produire plus d'énergie qu'elle n'en consomme, notamment grâce au soleil ou au vent. Une tendance qui devrait, à terme, conduire les villes à être autosuffisantes en énergie. D'autant que de nombreuses innovations technologiques permettant d'exploiter les ressources naturelles verront bientôt le jour : spray de peinture nanophotovoltaïque, en développement depuis quelques années, ou nouvelles générations d'éoliennes comme la CityWind, un modèle urbain discret au mouvement silencieux actuellement testé à Bordeaux.
Mais cette meilleure gestion de l'énergie devrait surtout se doubler d'infrastructures modératrices des températures, notamment lors des canicules sévères et régulières annoncées par les climatologues. Pour lutter contre les îlots de chaleur urbains, des solutions émergent déjà comme la végétalisation des toits, l'arborisation des grands axes ou l'abandon du bitume au profit de revêtements réfléchissants. Mais des projets plus innovants vont aussi se généraliser. À l'image de La Vague, une gigantesque pergola équipée de 45 brumisateurs installée à Montréal en 2017. Ou d'Aéro-Seine, une flaque climatique capable de rafraîchir l'air de 4 °C, conçue par le studio de design Idaë et inaugurée l'été dernier rue ­Blanchard à Paris (20e).
Une ville intelligente
L'intelligence artificielle joue déjà un rôle majeur dans la régulation du trafic routier ou des transports en commun et elle permet d'accéder à des services administratifs dématérialisés dans de nombreuses villes de France, comme Paris, Rouen ou Nice. Mais des projets autrement plus ambitieux de smart cities sont en développement dans le monde. Un exemple ? Neom, la ville à 500 milliards de dollars du prince saoudien ­Mohammed Ben Salman. Entièrement robotisée, elle devrait voir le jour avant 2030 au bord de la mer Rouge. Au programme : du haut débit gratuit et, partout, des écoles et des institutions dématérialisées, des services automatisés. Le tout avec le soleil et le vent pour seules sources d'énergie.
L'informatique pourrait aussi servir à mieux gérer certaines ­situations de crise. Celle que nous traversons devrait accélérer les choses. Le tracking, utilisé par l'application TousAntiCovid pour remonter les chaînes de transmission, pourrait s'appliquer aussi à la lutte contre le terrorisme ou aux enlèvements. La robotisation de certains services (livraison, transports) risque aussi de se généraliser. Au dernier CES de Las Vegas, un premier robot livreur développé par Ford et Agility Robotics a fait sensation : baptisé Digit, ce bipède équipé de bras peut charger et décharger un véhicule, monter et descendre un escalier et porter des colis jusqu'à 18 kilos.
Nos villes pourraient aussi se doter de nombreux systèmes de contrôle automatique à des fins sanitaires (température corporelle, détection de symptômes) ou sécuritaires (reconnaissance faciale, situations de détresse). Beaucoup de ces procédés sont décriés pour leurs possibles dérives liberticides. L'un des défis majeurs des villes sera donc de trouver comment les utiliser sans devenir elles-mêmes Big Brother.
Une ville humaine
Pour compenser l'essor technologique, l'espace urbain devra relever un dernier défi : remettre l'homme au centre du jeu. Selon la designer Matali Crasset, qui vient de livrer une aire de jeux place de la Nation et 360 kiosques à journaux dans Paris, il est urgent de se réapproprier les lieux publics : "Le commun est une notion d'autant plus précieuse qu'elle tend à disparaître. Il faut offrir aux piétons des bouffées d'air et de liberté." "Il est vital de créer des moments de plaisir dans des villes toujours plus anonymes et oppressantes", appuie son confrère Olivier Saguez, dont l'agence, Saguez & Partners, s'occupe notamment de la restructuration de la porte de Versailles.
C'est aussi des habitants eux-mêmes que pourraient provenir de nouvelles initiatives. D'après François Jégou, fondateur du laboratoire Strategic Design ­Scenarios (SDS), "la coconception des politiques publiques par les usagers et les différentes parties prenantes tend à se généraliser". Un design participatif qui consiste à concevoir collectivement les services et les infrastructures, notamment en demandant leur avis à tous les gens qui en profiteront. Grâce à l'émergence d'aménagements pensés par et pour les habitants, certaines notions jusqu'alors peu employées en urbanisme, comme la mutualisation, la cogestion ou les circuits courts, seront donc favorisées à l'avenir. Dans un contexte sanitaire qui pousse de plus en plus de citadins à lorgner vers la campagne, les villes doivent absolument réinventer leur attractivité. C'est peut-être là le plus grand défi qui les attend : continuer à enchanter ceux qui les visitent, mais surtout ceux qui y vivent.
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Des projets grandioses
Des Tours Duo à Paris (signées Jean Nouvel et qui seront inaugurées en septembre 2021 dans le 13e arrondissement) jusqu'à Tianjin, en Chine (avec une écocité laboratoire de 350.000 habitants dont les travaux sont en cours d'achèvement), de nombreux chantiers d'envergure sont en cours un peu partout dans le monde. Mais certains architectes aiment laisser libre cours à leur imagination en concevant pour le plaisir des projets dignes de films de science-fiction. L'agence néerlandaise Waterstudio a imaginé Sea Tree, une tour végétale et flottante d'habitats pour animaux sauvages. Le studio mexicain Bunker Arquitectura a conçu The Earthscraper, une pyramide inversée de 65 niveaux creusée à 300 mètres de profondeur, tandis que l'architecte Vincent Callebaut rêve d'un Paris écolo et entièrement végétalisé à l'horizon 2050. 
<https://www.lejdd.fr/Societe/voici-a-quoi-ressemblera-la-ville-de-demain-4008875 <https://www.lejdd.fr/Societe/voici-a-quoi-ressemblera-la-ville-de-demain-4008875>>
Sur le même sujet et du même auteur : 
> A quoi ressembleront nos villes demain ? <https://www.marieclaire.fr/maison/a-quoi-ressembleront-nos-villes-demain,1285335.asp>, Marie-Claire maison, (sans date indiquée)
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5- Succès massif des aides à l'achat d'un vélo électrique en Ile-de-France, AFP, 04/12/20, 16:00

Le nombre de primes à l'achat d'un vélo électrique délivrées par Ile-de-France mobilités est deux fois supérieur aux prévisions de l'année, s'est félicitée vendredi Valérie Pécresse, en précisant que cette aide à l'achat allait être maintenue.
"Cette prime vélo de 500 euros, on en avait budgété 30.000 pour 2020, on en est à 66.000 et on n'a pas (encore) passé Noël, donc on va exploser, là aussi, toutes nos espérances", a expliqué la présidente d'Ile-de-France mobilités, invitée d'une conférence en ligne de l'Association des journalistes des transports et de la mobilité.
"On pense qu'on a, grâce à la prime, déclenché l'acte d'achat pour des vélos électriques qui sont quand même assez chers", a-t-elle ajouté.
Cette aide qui finance 50% du prix d'achat d'un vélo à assistance électrique dans une limite de 500 euros, est un "réducteur des inégalités très puissant en Ile-de-France", a avancé Mme Pécresse, car la ville de Paris donnait déjà une aide financière, mais pas d'autres communes.
"On va maintenir la prime", a précisé la présidente (Libres!) de la région, car le vélo électrique est un "game changer", il "change les règles du jeu, parce qu'il gomme les reliefs et qu'il permet de faire des déplacements plus longs".
Avec le Covid et les grèves massives dans les transports il y a un an, "on a doublé à peu près l'utilisation du vélo, notamment dans Paris et en zone hyper dense, mais on voit aussi arriver le vélo en grande couronne, là où on pensait que ça n'arriverait jamais," estime-t-elle.
Valérie Pécresse a également souligné le succès du Véligo, un service de location de vélo électrique pour six mois non-renouvelables, qui peut être financé en partie par l'entreprise et destiné "à la moyenne et à la grande couronne".
"Victime de son succès" avec 20.000 locations, ce service "permet le passage à l'acte", assure-t-elle : "On va voir à Noël mais j'en suis certaine : de premiers bénéficiaires de Véligo vont acheter des vélos électriques" en cette fin d'année.
"Il ne suffit pas d'acheter un vélo, il faut pouvoir être en sécurité sur son vélo", résume Mme. Pécresse pour mettre en avant le plan vélo de la région Ile-de-France, qui favorise notamment l’installation de "RER vélo" le long des lignes ferrées.
Pour accélérer la livraison de ces pistes cyclables, les subventions de la région pour des chantiers de franchissement des "points bloquants du réseau vélo" sont passées de 2 à 6 millions d'euros, a ajouté Valérie Pécresse.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/succes-massif-des-aides-a-l-achat-d-un-velo-electrique-en-ile-de-france_149757>
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6- Chronique. « L’électricien Enel tient sa revanche sur ses concurrents dans le nucléaire et le pétrole, longtemps imbus de leur puissance », Le Monde, 07/12/20, 08h34
Jean-Michel Bezat

L’énergéticien italien, qui a anticipé tôt sa transition énergétique, est devenu une « super major du renouvelable », relève dans sa chronique, Jean-Michel Bezat, journaliste au « Monde ».
Chronique. Francesco Starace ne jure que par les énergies vertes, roule en Tesla depuis plusieurs années, aime la poésie et projetait un temps de reconvertir des centrales au charbon en musées d’art contemporain, à l’exemple de la Tate Modern de Londres… Le patron du géant de l’électricité Enel, devenu la première entreprise italienne, n’a pas le profil d’un boss de l’énergie. Mais cet ingénieur nucléaire de formation, passé par le pétrole et l’industrie des turbines, a pris conscience avant d’autres patrons du secteur qu’il devait être à l’avant-garde d’une inévitable transition énergétique. Enel est ainsi devenu le symbole du renouveau des « utilities », ces entreprises de service public longtemps toisées par les firmes du big business.
Le patron d’Enel a annoncé, fin novembre, un investissement colossal d’ici à 2030 : rien de moins que 160 milliards d’euros dans les parcs éoliens et solaires, les réseaux électriques numérisés, les bornes de recharge pour véhicule électrique et les économies d’énergie, dont 40 milliards dans les trois prochaines années. Ses terrains de jeu sont l’Europe, les Etats-Unis et l’Amérique latine. Depuis sa nomination à la tête du groupe en 2014, il a plus que doublé sa valeur (84 milliards) pour en faire la plus grosse capitalisation de la Bourse de Milan et la première « utilitie » européenne.
Il y a peu encore, exploiter des éoliennes ou des panneaux photovoltaïques n’était pas le cœur de métier des géants de l’énergie, tout juste une activité de niche permettant de verdir leur activité et de faire un peu de greenwashing. La donne a changé au milieu de la décennie, et cette révolution coïncide avec l’accord de Paris sur le climat de 2015. Les plans de relance ne feront qu’amplifier le mouvement. Notamment celui de l’Union européenne, qui doit consacrer une partie de ses 750 milliards d’euros à la lutte contre le réchauffement climatique. Comme l’espagnol Iberdrola, le danois Orsted ou l’américain NextEra Energy, Enel tient sa revanche sur des concurrents – dans le nucléaire et le pétrole – longtemps imbus de leur puissance financière et technologique.
> Lire aussi  Eolien en mer : la reconversion réussie de la société danoise Orsted
Le nucléaire ? Il a fait la force de la France dans les années 1970-2000, assurant en partie son indépendance énergétique et fournissant une électricité bon marché propice au développement économique. Il est devenu un poids. Le chef de l’Etat l’a soutenu, vendredi 4 décembre, dans son interview au média en ligne Brut, mais sans donner à EDF une feuille de route claire pour la construction de nouveaux EPR. Ses capitaux sont en partie absorbés par la rénovation des 56 réacteurs en service. Une fois cette activité totalement réintégrée dans le giron public au terme de la réorganisation du groupe, EDF devra faire appel à des fonds privés pour cofinancer le développement des renouvelables.
> Lire aussi  Le plaidoyer pronucléaire d’Emmanuel Macron
Rien de tel pour son concurrent transalpin. En juin 2011, une écrasante majorité d’Italiens avait confirmé par référendum leur premier refus de cette énergie, vingt-cinq ans plus tôt, au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl. Enel avait dû rompre le partenariat signé entre-temps avec EDF pour lancer plusieurs réacteurs EPR dans la Péninsule. Alors patron de la filiale cotée Enel Green Power, M. Starace ne croyait déjà plus dans les énergies fossiles, ni dans ces réacteurs coûteux, longs à construire et mis en service alors que le paysage énergétique a changé. Et il s’est transformé à grande vitesse.
Course à la puissance engagée
S’il peut présenter Enel comme une « super-major du renouvelable », c’est qu’elle joue désormais dans la cour des grands et pèse en Bourse autant, voire plus, que certains géants du pétrole. Près de trois fois son compatriote Eni. Elle draine sans difficulté les masses de capitaux en quête de placements sûrs et rémunérateurs, comme le recommande Larry Fink, le patron de BlackRock, premier gestionnaire d’actifs au monde et nouveau converti aux investissements dans l’économie durable. La course à la puissance est désormais engagée avec les compagnies pétrolières européennes, le Big Oil américain poursuivant obstinément son rêve d’or noir.
> Lire aussi  « Et si la crise accélérait la transition énergétique, et donc la fin rapide du pétrole ? »
Majors du pétrole contre majors de l’électricité ! Total, Shell, BP, Eni, Equinor ou Repsol se sont lancés dans la révolution verte, et toutes visent la neutralité carbone en 2050. Si elles partent de loin, elles ont une force de frappe financière considérable, encore largement consacrée à l’exploitation du pétrole et de gaz. Leurs stratégies convergent ou se complètent : baisse des dépenses d’exploration-production, dépréciations d’actifs dans les bruts non-conventionnels coûteux et polluants (sables bitumineux, offshore ultra-profond…), forte hausse des investissements dans le solaire et l’éolien, efforts de recherche sans précédent dans des domaines prometteurs comme l’hydrogène vert.
La concurrence entre les pétroliers et des « utilities » ne s’annonce pas aussi féroce qu’on pourrait le croire. M. Starace rappelle qu’avec 120 gigawatts (GW) de renouvelables en 2030, son groupe détiendra seulement 4 % du marché mondial. « En vingt ans, souligne-t-il, les capacités en énergies renouvelables seront multipliées par plus de quatre, ce qui créera un marché énorme pour les leaders mondiaux. » Il y a de la place pour beaucoup de monde sur le chemin de ce nouvel eldorado, et 2021 marquera peut-être une étape symbolique.
La banque Goldman Sachs estime que les investissements dans les énergies vertes devraient, pour la première fois, dépasser les capitaux injectés dans le oil & gas. Durant les trente prochaines années, il faudra pas moins de 9 000 milliards d’euros d’investissements dans les renouvelables pour espérer freiner un réchauffement de la planète qui semble depuis peu hors de contrôle. Le XXe siècle a été celui du pétrole, le XXIe siècle sera celui de l’électricité propre, assure M. Starace. A 65 ans, l’ingegnere romain a été reconduit pour un troisième mandat.
> Lire aussi  L’italien Enel lance sa révolution verte
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/07/l-electricien-enel-tient-sa-revanche-sur-ses-concurrents-dans-le-nucleaire-et-le-petrole-longtemps-imbus-de-leur-puissance_6062455_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/07/l-electricien-enel-tient-sa-revanche-sur-ses-concurrents-dans-le-nucleaire-et-le-petrole-longtemps-imbus-de-leur-puissance_6062455_3232.html>>
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7- En Europe, Toyota fait sa mue électrique, Le Monde, 07/12/20, 09h47
Eric Béziat

Le géant japonais compte vendre 20 % de véhicules rechargeables en 2025. Un tournant majeur pour le deuxième constructeur mondial. 
Dans l’une de ses pubs récentes, Toyota montre un quidam en train d’attendre désespérément que sa voiture à batterie charge à une borne électrique pendant qu’une hybride – une Toyota forcément – fonce sans s’arrêter vers le bonheur automobile. Un axe de communication qui pourrait vite prendre un coup de vieux. En effet, le deuxième constructeur mondial (après le groupe Volkswagen) a dévoilé, lundi 7 décembre, sa nouvelle stratégie commerciale pour l’Europe et elle laisse une bonne part au véhicule rechargeable.
> Lire aussi  La Yaris se déride
Le groupe Toyota a annoncé vouloir atteindre 1,4 million de ventes en Europe en 2025 dont 10 % de véhicules zéro émission (qui seront essentiellement des voitures pur électrique à batterie) et 10 % d’hybrides rechargeables, soit plus de 250 000 véhicules nécessitant un temps de recharge. L’hybride classique, qui a fait les beaux jours de Toyota depuis la Prius de 1997, devrait représenter 70 % des immatriculations, contre deux tiers aujourd’hui. Quant au moteur thermique (un tiers des ventes en 2019), il ne composera plus que 10 % des ventes.
Révolution culturelle
En fait, Toyota n’a pas le choix. Si le constructeur automobile veut croître encore en Europe (il est passé d’une part de marché de 4,6 % en 2015 à 6 % en 2020 et vise 6,5 % en 2025) et continuer d’y rattraper son retard (la région ne pèse que 11 % de ses ventes alors qu’elle totalise plus de 16 % du marché mondial), sa stratégie passe fatalement par la prise électrique.
> Lire aussi  Les voitures hybrides rechargeables pourraient rejeter jusqu’à douze fois plus de CO2 que ce qu’annoncent les constructeurs
Sa technologie hybride non rechargeable lui a certes permis de dépasser l’objectif de CO2 imposé par l’Europe en 2020, mais elle n’est pas suffisante pour atteindre l’ambitieux objectif européen de 2030 : moins 50 % de CO2 rejeté par l’industrie auto par rapport à 2020.
Un véhicule doté de batteries nouvelle génération
Pour y parvenir, Toyota dispose d’armes industrielles : une usine pour les véhicules zéro émission au Japon et une nouvelle plate-forme électrifiée, appelée e-TNGA à partir de laquelle un modèle 100 % électrique à batterie (un SUV) vient d’être développé, lequel devrait entrer en production sous peu. Toyota annonce aussi être en mesure de commercialiser « au milieu des années 2020 » un véhicule doté de batteries nouvelle génération, dites « à électrolytes solides », qui accélère de façon considérable la vitesse de recharge.
Pour le roi de l’hybride non rechargeable, cela commence à ressembler à une révolution culturelle commencée doucement cette année en Europe avec le lancement de la Lexus UX électrique. « C’est plutôt une accélération de notre stratégie, nuance Matt Harrison, vice-président de Toyota Europe, chargé des ventes. L’hybride a été un outil puissant et joue toujours un rôle important. Il nous permet de résister à la chute du marché en 2020 puisque nous baissons de seulement 10 % quand le marché fait moins 22 %. Grâce à notre position dans les hybrides, nous pouvons prendre le temps de nous assurer que, d’ici à 2030, nos véhicules zéro émission correspondent aux attentes de nos clients en termes d’autonomie, de temps de charge, de qualité, de prix… »
> Lire aussi  Le Top 10 des voitures électriques et hybrides achetées par les entreprises
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/07/en-europe-toyota-fait-sa-mue-electrique_6062457_3234.html <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/07/en-europe-toyota-fait-sa-mue-electrique_6062457_3234.html>>
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8- A Strasbourg, les séismes ont eu raison d'un projet emblématique de centrale géothermique, AFP, 07/12/20, 22:00
Antoine Pollez

Ce devait être l'un des projets emblématiques de la géothermie en France mais la centrale bâtie au nord de Strasbourg ne verra pas le jour, condamnée lundi par un arrêté préfectoral après une série de séismes qui ont semé l'émoi dans la métropole alsacienne.
"Ce projet, implanté dans une zone urbanisée, n'offre plus les garanties de sécurité indispensables et doit donc être stoppé", a annoncé la préfecture dans un communiqué, précisant qu'un arrêté a été pris en ce sens lundi.
Cette décision vise à "éviter au maximum tout nouveau mouvement sismique", alors que plusieurs tremblements de terre "induits", c'est à dire lié à l'activité humaine, ont été enregistrés depuis fin octobre dans le périmètre de la centrale géothermique développée par la société Fonroche sur les communes de Reichstett et Vendenheim, au nord de l'agglomération.
"Ma préoccupation première est la protection des populations, ça l'emporte bien évidemment sur tout le reste", a déclaré à l'AFP la préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier. "D'après mes services, ce qui s'est passé vendredi est d'une intensité absolument extraordinaire et anormale", a-t-elle souligné.
"On ne peut que se réjouir de la décision de l'Etat", a réagi Georges Schuler, le maire de Reichstett. "La géothermie peut être une source d'énergie intéressante, mais il faudrait que dans la métropole, où la densité de population est très forte, on évite ce genre de projets".
Les élus s'interrogent cependant sur le devenir du site, où une centrale de production d'électricité a été construite et où deux forages ont été réalisés jusqu'à cinq kilomètres de profondeur.
-100 millions d'investissement-
Le projet, présenté comme une première française pour la géothermie de haute température, devait, à terme, alimenter de 15.000 à 20.000 logements en électricité, et 26.000 en chaleur directe. 
Au nord de Strasbourg, les recherches avaient commencé en 2013, puis, après l'identification d'un gisement, une autorisation de travaux avait été accordée par la préfecture en avril 2016.
Mais les opérations avaient été retardées par un premier séisme, de magnitude 3,1, enregistré le 12 novembre 2019 à 5 kilomètres du site. L'activité avait alors été suspendue plusieurs mois avant que des tests ne soient autorisés à l'automne, pour déterminer les causes de ce tremblement de terre.
Malgré ces péripéties, Fonroche, qui a investi près de 100 millions d'euros dans ce projet, annonçait encore courant novembre son souhait de pouvoir mettre en route la centrale dès 2021.
Vendredi matin trois séismes avaient réveillé les habitants de l'agglomération strasbourgeoise. Deux avaient été enregistrés à 06H59, de magnitude 3,5 et 2,6, et un autre était survenu à 11H10, de magnitude 2,8.
S'ils ont causé quelques dégâts matériels à proximité de l'épicentre, ils ont surtout engendré des réactions très vive de la population et des élus, échaudés par plusieurs séismes moins intenses mais significatifs survenus au cours des treize derniers mois.
Les maires des communes concernées, les groupes d'opposition à Strasbourg et même la présidente de la métropole, Pia Imbs, sans étiquette mais réputée proche des écologistes, ont réclamé un "arrêt définitif" du projet.
La géothermie devait pourtant constituer un atout majeur de la métropole strasbourgeoise, grâce aux propriétés spécifiques de son sous-sol. Son plan "100% énergies renouvelables", qui vise à atteindre la "neutralité carbone" d'ici 2050, reposait en partie sur cette technologie.
-Mauvais signal-
L'abandon du projet de Vendenheim est un mauvais signal envoyé aux industriels de la géothermie, alors que d'autres projets similaires sont en cours d'étude : deux portés par Fonroche à Eckbolsheim et Hurtigheim, et un autre à Illkirch, porté par Electricité de Strasbourg (ES, filiale d'EDF).
Pour autant, ce n'est pas la première fois que des séismes enregistrés dans le bassin Rhénan mettent à mal des projets de géothermie. En 2006 à Bâle, à 135 kilomètres au sud de Strasbourg, les travaux de construction de la première centrale géothermique suisse avaient été suspendus après un séisme de magnitude 3,4.
<https://www.geo.fr/environnement/a-strasbourg-les-seismes-ont-eu-raison-dun-projet-emblematique-de-centrale-geothermique-203060>
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9- A Bruxelles, l’idée d’un péage urbain fait l’unanimité contre elle, Le Monde, 08/12/20, 09h20
Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, Correspondant)

Comme à Londres, le projet vise à limiter la circulation automobile et à réduire la pollution et le bruit. 
Il n’aura pas fallu longtemps pour qu’un projet de péage urbain dit « SmartMove », déposé par la région de Bruxelles, déclenche une de ces polémiques dont la Belgique a le secret. La ministre régionale de la mobilité, l’écologiste flamande Elke Van den Brandt, est, en tout cas, parvenue à fédérer contre cette idée la Wallonie et la Flandre, la gauche radicale et l’ensemble du patronat.
Comme Londres, Milan ou Stockholm, Bruxelles envisage depuis longtemps la solution du péage pour limiter la circulation automobile, réduire la pollution et le bruit. Contrairement à d’autres, son projet de « fiscalité intelligente », dévoilé le 3 septembre par le gouvernement régional de centre gauche, présente toutefois la particularité d’une première taxation à l’entrée, et d’une seconde pour les kilomètres parcourus sur le territoire des 19 municipalités qui composent la ville-région.
Une opération presque blanche pour les Bruxellois disposant d’une faible cylindrée et roulant peu, qui devraient bénéficier, en outre, de la suppression de la taxe dite « de mise en circulation » que doivent acquitter tous les acheteurs d’une voiture. Pour les habitants des autres régions, en revanche, l’addition sera salée (jusqu’à 1 600 euros par an, voire au-delà), surtout s’ils disposent d’une grosse cylindrée : les montants de la taxe varieront selon les heures, mais aussi selon le nombre de chevaux et selon le poids de la voiture.
Trois problèmes posés
Premier problème : beaucoup, parmi les centaines de milliers de Wallons et de Flamands – les « navetteurs » – qui gagnent la capitale chaque jour, beaucoup disposent d’une voiture de société, rarement choisie dans le bas de gamme. Au fil des années, de nombreuses entreprises ont offert à leurs employés cette sorte de prime, qui échappe en partie à la lourde fiscalité sur le travail. Avec, il faut le noter, l’aval des gouvernements successifs, peu désireux de revenir sur une mesure très populaire. Il sera, dès lors, difficile de convaincre les usagers de se reporter sur une mobilité douce ou sur les transports en commun. Les liaisons interrégionales sont d’ailleurs très insuffisantes et un projet de RER desservant la capitale est toujours dans les limbes.
Deuxième problème : pour les Flamands et les Wallons qui acquittent, outre la taxe de mise en circulation, une taxe annuelle – dite « de circulation » –, le péage bruxellois aura l’allure d’un impôt supplémentaire et discriminatoire. Alors que, pour beaucoup d’entre eux, la voiture reste, malgré la congestion quotidienne aux portes de la capitale, le moyen le plus rapide de gagner son lieu de travail le matin.
Troisième problème : censée entrer en vigueur en 2022, la décision prise par Bruxelles suppose une concertation avec les deux autres régions du pays. Et, donc, un accord entre les… neuf formations politiques qui composent ces différents niveaux de pouvoir. La chance de réussite ? « Quasi nulle », estime déjà Dave Sinardet, professeur de sciences politiques.
Initiative « choquante et scandaleuse »
« Il s’agit d’un nouvel impôt qui touchera surtout les Flamands qui travaillent dur », a écrit sur Twitter le ministre flamand des finances, Matthias Diependaele, un nationaliste dont le parti – la N-VA – envisageait pourtant, en 2018, une taxation au kilomètre… en Flandre. Il a renoncé face aux réactions de l’opinion.
Du côté wallon, le ministre libéral de l’économie, Willy Borsus, a évoqué une initiative bruxelloise « choquante et scandaleuse ». L’un de ses collègues a menacé d’un départ de toutes les institutions de la Wallonie établies dans la capitale. Un député du Brabant wallon, la province toute proche, parle d’un « Bruxit » et invite les entreprises établies à Bruxelles à déménager. Bart De Wever, président de la N-VA et maire d’Anvers, leur fait la même suggestion, soulignant le côté « ouvert au business » de sa ville.
« Pas de prélèvement urbain à Bruxelles ! », clament, de leur côté, les organisations patronales des trois régions, pour une fois unies. « La réponse aux problèmes de mobilité demande une approche globale, qui combinera diverses mesures telles que les parkings de transit, des transports en commun performants, des aménagements pour cyclistes, le télétravail, la mobilité partagée, etc. La coordination entre les régions est donc indispensable », ont expliqué les patrons. Le Parti du travail (gauche radicale) juge, pour sa part, le péage « inefficace et antisocial ».
La politique de mobilité, régionalisée, illustre, en fait, les difficultés d’un système où les conflits entre les niveaux de pouvoir entraînent la paralysie. « Grâce à l’addition perverse de notre partitocratie et de notre fédéralisme », analyse M. Sinardet.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/08/a-bruxelles-l-idee-d-un-peage-urbain-fait-l-unanimite-contre-elle_6062587_3234.html>
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10- Amazonie : un peuple indigène porte plainte contre une compagnie pétrolière, AFP, 11/12/20, 01:00
Diego Sánchez

Des représentants du peuple indigène Waorani, en Amazonie équatorienne, ont déposé plainte contre la compagnie pétrolière chinoise PetroOriental qu'ils accusent de contaminer leurs terres ancestrales en brûlant le gaz naturel issu des puits de pétrole. 
Les représentants du village Waorani de Miwaguno se sont rendus au tribunal de Francisco de Orellana, la principale ville de la province d'Orellana, à l'est de Quito, pour se présenter "en tant que victimes". 
"Nous avons vu notre mode de vie modifié à jamais", affirment-ils dans la plainte. "Notre survie même est menacée en raison du changement climatique". 
Ils s'opposent à la pratique du torchage, l'opération consistant à brûler le gaz excédentaire associé au pétrole, et qui se dégage dans l'atmosphère.
"La pluie a un goût de charbon", a déclaré Menare Omene, une femme de 52 ans, représentante de la communauté qui compte environ 150 Waorani. 
PetroOriental extrait à Orellana environ 10.000 barils de pétrole par jour. 
Le pétrole brut est la principale source de devises de l'Equateur qui produit 469.000 barils par jour, en exporte 76% pour 3,35 milliards de dollars entre janvier et septembre 2020.
"Nous voulons qu'ils éteignent les brûleurs en raison des dégâts environnementaux causés à nos terres. C'est une contamination totale", a déclaré le chef du village, Juan Pablo Enomenga. 
Il se plaint de la "forte" chaleur, de l'augmentation des précipitations et d'autres problèmes environnementaux que les Waorani associent aux torchères. 
Il estime que depuis 15 ans, la production locale de manioc et de bananes, la base de l'alimentation de sa communauté, a progressivement diminué. 
Accion Ecologica a indiqué avoir comptabilisé 447 torchères en activité en Amazonie équatorienne, dont 159 à Orellana. 
"Avant il n'y avait pas cette odeur (de pétrole). Avant, la forêt, les arbres, la faune, tout ça avait un arôme riche. Maintenant, avec les compagnies (pétrolières), les brûleurs, c'est différent" avec "tous ces produits chimiques, avec le pétrole", se lamente Menare Omene, qui s'exprime en Wao Terere, sa langue ancestrale.
<https://information.tv5monde.com/info/amazonie-un-peuple-indigene-porte-plainte-contre-une-compagnie-petroliere-387388>
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11- Reprise du chantier du gazoduc Nord Stream 2, malgré les critiques, Le Monde avec AFP, 11/12/20, 20h07

Bien que ses 1 230 kilomètres soient quasiment terminés, le projet de gazoduc reliant la Russie et l’Allemagne avait été brutalement interrompu fin 2019 après des sanctions américaines. 
Interrompu depuis près d’un an, le chantier du controversé gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie et l’Allemagne a repris vendredi 11 décembre, malgré une récente mise en garde des Etats-Unis.
Pour achever ce projet de plus de 9 milliards d’euros, le navire russe Fortuna« pose une section de 2,6 kilomètres de pipeline en zone économique exclusive allemande » en mer Baltique, a expliqué un porte-parole du projet à l’Agence France-Presse (AFP).
Nord Stream 2, dont la mise en service était prévue pour début 2020, est un gazoduc censé doubler les capacités de livraison de gaz russe de son aîné Nord Stream 1, opérationnel depuis 2012, et garantir la sécurité des approvisionnements de l’Europe occidentale via la mer Baltique.
Mais il est vu d’un mauvais œil par les Etats-Unis et des pays européens, comme la Pologne, qui craignent la dépendance des Européens au gaz russe, que Moscou pourrait selon eux utiliser pour exercer des pressions politiques.
> Lire aussi  L’Europe prise en étau dans la bataille du gaz entre la Russie et les Etats-Unis
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/11/reprise-du-chantier-du-gazoduc-nord-stream-2-malgre-les-critiques_6063102_3244.html>
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12- Flamanville 2 : redémarrage du réacteur après 23 mois d'arrêt, AFP, 12/12/20, 12:00

Le réacteur numéro 2 de la centrale nucléaire de Flamanville (Manche), arrêté pendant 23 mois pour une maintenance décennale, a redémarré dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé EDF.
"Le couplage définitif a pu être réalisé samedi à 04H25", affirme la centrale sur son site internet.
Un "premier couplage" au réseau électrique avait été réalisé vendredi soir, permettant "d'amorcer une montée en puissance de 130 MW (mégawatts)". Puis la turbine avait été arrêtée manuellement pour un "test ultime réussi".
"Une montée progressive en puissance va désormais se dérouler au cours des prochains jours jusqu'à atteindre" la puissance maximale du réacteur, 1.300 MW.
Ce réacteur avait été arrêté le 10 janvier 2019 pour une durée prévue de 181 jours pour une maintenance décennale. Son redémarrage a été plusieurs fois repoussé, car il a fallu "réaliser (...) 80% d'activités supplémentaires (...) en superposition des 20.000 activités prévues dans le cadre de la maintenance", avait expliqué EDF. La crise du Covid-19 a pesé également.
Face au risque d'un nouveau report, EDF avait demandé de façon préventive au gouvernement une dérogation pour le cas où l'arrêt du réacteur numéro deux dépassait les deux ans. Il n'en aura pas besoin.
La loi prévoit en effet qu'une installation nucléaire ayant cessé de fonctionner pendant deux années consécutives est normalement considérée comme "définitivement arrêtée". 
Le réacteur 1 a pour sa part été arrêté le 18 septembre 2019 en raison de problèmes de corrosion et son redémarrage est actuellement prévu pour le 31 janvier prochain après plusieurs reports.
A côté des réacteurs 1 et 2 de Flamanville, EDF construit l'EPR, qui connaît lui aussi de nombreux retards et surcoûts et devrait entrer en service en 2023.
Selon EDF, 44 des 56 réacteurs en service en France sont désormais actuellement disponibles.
<https://information.tv5monde.com/info/flamanville-2-redemarrage-du-reacteur-apres-23-mois-d-arret-387589>
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13- L'Ukraine veut inscrire Tchernobyl au patrimoine mondial de l'Unesco, AFP, 13/12/20, 13:00
Dmytro Gorshkov & Ania Tsoukanova

En ce début du mois de décembre, de rares flocons de neige recouvrent les immeubles et les aires de jeux abandonnés de la ville de Pripiat, dans la zone d'exclusion de Tchernobyl, au nord-ouest de l'Ukraine. 
Pour les protéger du temps et favoriser la venue de visiteurs, Kiev souhaite désormais que ces vestiges, devenus les témoins de la pire catastrophe nucléaire de l'Histoire, rejoignent le patrimoine mondial de l'Unesco (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture).
"La zone de Tchernobyl est déjà une attraction célèbre à travers le monde", pointe Maksym Polivko, 38 ans, un guide professionnel, lors d'une visite sur place avec des journalistes de l'AFP.
"Malheureusement cet endroit n'a pas de statut officiel", poursuit-il, en espérant un coup de pouce pour le "développement d’infrastructures touristiques".
L'idée de classer la zone d'exclusion de Tchernobyl à l'Unesco a été proposée par le nouveau ministre de la Culture, Oleksandre Tkatchenko, en poste depuis six mois après une longue carrière à la télévision. 
"C'est un des territoires les plus emblématiques de l'Ukraine" et il faut le "préserver pour l'humanité", souligne le haut fonctionnaire dans un entretien à l'AFP. 
En cas de succès, Tchernobyl rejoindrait ainsi le mausolée de Taj Mahal en Inde, le sanctuaire de Stonehenge en Angleterre ou l'abbaye du Mont-Saint-Michel en France.
Vaste comme le Luxembourg, la zone d'exclusion entoure dans un rayon de 30 kilomètres la centrale accidentée dont le quatrième réacteur explosa le 26 avril 1986.
Après avoir tenté de dissimuler l'incident, l'URSS, dont l'Ukraine faisait alors partie, avait finalement reconnu son ampleur et évacué des centaines de milliers de personnes.
Des dizaines de milliers de "liquidateurs" avaient également été mobilisés, avec des moyens de protection rudimentaires, pour bâtir un sarcophage autour du réacteur accidenté et tenter de nettoyer les territoires contaminés.
Aujourd'hui, la reconquête de ces terres par la nature est plus visible : les routes se rétrécissent, dévorées par les herbes folles, et des maisons disparaissent sous les zones boisées où prolifèrent les animaux sauvages.
- Après le succès d'une série -
À Pripiat, à quelques kilomètres de la centrale, l'entrée dans les immeubles d'habitation est formellement déconseillée en raison des risques d'écroulement.
Même si les autorités estiment que les humains ne pourront pas y vivre en sécurité avant 24.000 ans, la zone attire de plus en plus de touristes en quête de frissons. 
L'an dernier, le succès mondial de la mini-série de la chaîne américaine HBO "Chernobyl" a entraîné une nouvelle génération de visiteurs, amateurs de selfies. 
Avant le coup d'arrêt causé par la pandémie de Covid-19, Tchernobyl avait atteint en 2019 le nombre record de 124.000 touristes, contre 72.000 l'année précédente. 
Le site pourrait même en recevoir jusqu'à un million par an, s’enthousiasme M. Tkatchenko. 
Le ministre insiste néanmoins sur la nécessité de faire comprendre aux visiteurs qu'il ne s'agit pas d'une "simple aventure en territoire interdit".
Avec l'aide d'experts, son ministère veut préparer des programmes de voyage visant à "percevoir la zone comme un lieu de mémoire qui doit nous apprendre des choses", à l'époque d'une crise environnementale globale. 
Pour M. Tkatchenko, l'héritage historique de Tchernobyl ne se résume pas à une tragédie car la catastrophe a "forcé" les autorités soviétiques à "dire la vérité", "déclenchant la démocratisation" qui s'est soldée par la chute de l'URSS en 1991.
L'Ukraine prépare un dossier pour le soumettre à l'Unesco avant fin mars et un groupe d'experts de l'organisation devrait ensuite visiter les lieux cet été. La décision finale est attendue au plus tôt en 2023. 
"Avant, tout le monde s'occupait du sarcophage", la nouvelle chape d'acier inaugurée en 2019 sur les restes du réacteur accidenté, pour en assurer la sécurité pour les 100 ans à venir, dit M. Tkatchenko
Maintenant, dit-il, "le moment est venu" de faire cela.
<https://information.tv5monde.com/info/l-ukraine-veut-inscrire-tchernobyl-au-patrimoine-mondial-de-l-unesco-387715>
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14- Nucléaire : Londres négocie avec EDF la construction de deux nouveaux réacteurs EPR, Les Echos, 14/12/20, 10:36
Sharon Wajsbrot et Alexandre Counis (à Londres)

Le gouvernement britannique a annoncé ce lundi qu'il allait ouvrir des discussions avec le français pour qu'il construise une nouvelle centrale nucléaire à Sizewell, dans le Suffolk.
Cela fait des mois qu'EDF attendait un tel geste. Le gouvernement britannique a annoncé ce lundi qu'il allait ouvrir des discussions avec le groupe français pour qu'il construise une nouvelle centrale nucléaire à Sizewell, dans le Suffolk sur la côte est de l'Angleterre.
L'Etat britannique pourrait prendre une participation directe au capital de ce projet de 22,5 milliards de livres, qui doit permettre de construire deux réacteur d'une puissance totale de 3,2 GW pour fournir en électricité 6 millions de foyers et répondre ainsi à 7 % de la demande du pays. Sa construction et son exploitation devraient aussi permettre de créer 25.000 emplois.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/nucleaire-londres-va-negocier-avec-edf-pour-une-nouvelle-centrale-1273758>
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15- La SNCF va tester un ter hybride, une première en France, Novethic, 14/12/20
Marina Fabre

Pour la première fois en France, un TER hybride va rouler sur le réseau ferroviaire. Un ancien TER de la région Occitanie va être modifié pour rouler à la fois à l'électricité, grâce à des batteries, et au diesel. Une première étape vers un "transport zéro émission", croit la directrice de l'innovation de la SNCF. 
C’est "une nouvelle étape vers une mobilité ferroviaire toujours plus respectueuse de la planète", selon les mots de Frank Lacroix, directeur général TER. La SNCF, en collaboration avec Alstom et quatre régions, va lancer, début 2021, un TER hybride. "L’hybridation consiste à remplacer la moitié des moteurs thermiques par des systèmes de stockage composés de batteries lithium-ion", explique la SNCF.
Les essais du prototype de ce système de stockage conduits à l'usine Alstom de Tarbes ayant été jugés "réussis", un TER Regiolis a été prélevé sur le parc de la région Occitanie pour être modifié au début 2021 à l'usine de Reichshoffen (Bas-Rhin). Il pourra ainsi fonctionner avec des batteries en plus des modes électrique et diesel. Les essais se dérouleront dans le courant de l'année 2021. "L'expérimentation se poursuivra ensuite en service commercial à partir de 2022 pour valider en conditions réelles les fonctionnalités et les performances de la solution, dans la perspective de son déploiement en série", écrivent les parties prenantes dans un communiqué commun.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/energie/mobilite-durable/isr-rse/la-sncf-va-tester-un-ter-hybride-une-premiere-en-france-149278.html>
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16- Reportage. A L’Ile-d’Yeu, soleil pour tous… ou presque, Le Monde, 16/12/20, 06h20
Nabil Wakim (L'Ile-d'Yeu, Vendée, envoyé spécial)

Au printemps, la mairie et Engie ont lancé l’initiative Harmon’Yeu, censée promouvoir l’autoconsommation collective grâce à l’énergie solaire. Une première en France. Mais ce projet pilote, prévu pour durer deux ans, est grevé par de nombreuses contraintes. 
Des rangées de charmantes maisons blanches aux volets bleus, de vieilles voitures de collection, des balades à vélo : l’image de carte postale de l’île d’Yeu (Vendée) a encore fait descendre du bateau plus d’un million de touristes en 2020 au cours de la saison estivale, et ce en dépit des mesures sanitaires liées au Covid-19.
Derrière cette vision idyllique, la réalité est plus crue. « Nous sommes une île ultradépendante. On a besoin du continent pour tout : l’eau, les déchets, l’électricité et même les produits agricoles. Alors, si on peut produire un peu nous-mêmes, et qu’on peut faire ça entre voisins, on ne va pas se l’interdire », observe Antoine Vinet, enseignant en mécanique à l’école des pêches de L’Ile-d’Yeu, en montrant fièrement de son jardin, à l’écart des circuits touristiques, les panneaux photovoltaïques installés sur son toit.
A la différence d’une installation classique, la production d’électricité n’est pas uniquement utilisée pour la consommation de sa maison. Elle bénéficie également à 23 autres logements partenaires, soit environ 70 habitants.
> Lire aussi  La filière solaire en colère contre l’Etat
L’initiative, appelée « Harmon’Yeu » et lancée conjointement par la mairie et l’énergéticien Engie (ex-GDF-Suez) au printemps, est une première en France. Ce projet d’autoconsommation collective vise à tester un modèle encore balbutiant, qui pourrait se développer au cours des prochaines années.
Concrètement, dans le quartier de Ker Pissot, cinq propriétaires ont installé 64 panneaux solaires sur leur maison, et cette production est partagée entre les habitants du quartier, dont une dizaine de logements sociaux de Vendée Habitat. « Je comptais en mettre sur ma maison de toute façon », explique M. Vinet, qui possède aussi une voiture électrique.
« On ne sera jamais en autarcie »
« Pour moi, ce modèle, c’est l’avenir, surtout sur l’île d’Yeu. On ne veut pas être figés dans une vision carte postale des années 1950. » C’est l’une des raisons qui ont incité le maire, Bruno Noury, à miser sur ce projet. « On ne sera jamais en autarcie, mais dépendre complètement de l’extérieur n’est pas une bonne chose », souligne l’édile, pour qui Yeu se veut à la pointe des sujets portant sur la transition énergétique.
L’île compte plus de 200 véhicules électriques sur son territoire, pour 4 800 habitants, un quasi-record pour l’Hexagone. Il faut dire que le coût du carburant, particulièrement onéreux, a convaincu de nombreux Islais de changer leurs habitudes.
Quelques maisons plus loin, Nicolas Breteau participe lui aussi, à sa manière, à l’expérimentation, mais sans produire : son rôle est de stocker l’électricité. Il a fait installer par les promoteurs du projet, dans une petite pièce de sa maison, une batterie de la taille d’un grand frigo, qui sert à emmagasiner une partie de la production. Il se heurte à des problèmes très concrets : la gestion des données se fait par Internet et, du fait d’un réseau instable dans l’île, les déconnexions sont fréquentes. « Sinon, j’espère surtout que cela peut nous permettre de faire des économies sur la facture d’électricité », relève M. Breteau, pour qui « il est trop tôt pour savoir ».
Engie et la mairie préfèrent insister sur le très fort taux d’autoconsommation. En effet, 96 % de l’électricité produite est consommée par les habitants. Mais cette production ne couvre que 28 % des besoins de la petite communauté. Autrement dit, si cela permet de réduire la dépendance à l’égard du réseau, on est loin de l’autonomie totale…
C’est le défi de la variabilité des énergies renouvelables : le solaire produit fortement en milieu de journée, mais ce n’est pas le moment où les besoins des habitants sont les plus importants. Lorsque la production est trop élevée, elle est utilisée pour mettre en marche les ballons d’eau chaude de six habitants. Elle peut aussi être stockée dans la batterie de M. Breteau. Néanmoins, cela implique aussi de bouleverser ses modes de consommation, notent les habitants rencontrés.
« Le vrai test sera l’hiver »
« Moi, je m’arrange pour recharger ma voiture électrique en fin de matinée », explique ainsi Antoine Vinet. « Ce test est une première de ce type, et cela nous aide à comprendre les enjeux essentiels : bien dimensionner l’installation, affiner notre outil de gestion de données ou intégrer progressivement les batteries des véhicules électriques, par exemple », note Jean Bertrand-Hardy, directeur innovation de la branche d’Engie pour les clients particuliers.
Afin d’améliorer l’efficacité du dispositif, les participants disposent d’une application mobile pour tenter de faire coïncider leur consommation avec la production. Ont-ils modifié leurs habitudes électriques ? Il est prématuré pour le dire, estime-t-on à la mairie. « Le vrai test sera l’hiver, puisque l’essentiel du chauffage sur l’île est électrique », reconnaît M. Bertrand-Hardy.
> Lire aussi  De la douche mobile au four à pain, l’énergie solaire à concentration se développe
Le maire, enthousiaste, espère se servir de cette expérience comme d’un tremplin. D’autant que les contraintes architecturales sont nombreuses et empêchent l’installation de panneaux photovoltaïques visibles de la route. « On ne va pas mettre du solaire partout à l’île d’Yeu, affirme M. Noury, mais il ouvre des perspectives. » Il songe ainsi à élargir le dispositif, en faisant participer des propriétaires de résidence secondaire, dans une île qui connaît parfois des tensions entre îliens et visiteurs occasionnels. L’élu se félicite aussi des débats que soulève ce projet : « Il y a eu une forte adhésion des habitants, mais aussi des discussions de fond sur l’énergie, sur les données, sur ce qu’on veut en faire. »
Pour quel modèle économique ? La question reste ouverte, reconnaît-on chez Engie, qui a engagé la plupart des financements, soit environ 2 000 euros par foyer. La mairie a créé un poste de chargé de mission en vue de suivre le projet. L’expérimentation doit durer deux ans, à l’issue desquels les habitants concernés pourront racheter leur installation à un prix qui n’est encore défini. « Sinon, on désinstalle tout et on ira ailleurs, mais ce n’est pas l’idée », assure Jean Bertrand-Hardy. Pour que l’opération soit viable, il est essentiel que les participants voient leur facture d’électricité baisser, et qu’un certain nombre d’obstacles administratifs soient levés.
Procédures trop complexes
La France reste encore un acteur mineur dans l’autoconsommation : elle comptait environ 85 000 sites spécifiques début 2020, contre plus de 500 000 en Allemagne, dont 200 000 sont associés à un système de stockage domestique. Toutefois, selon le cabinet PwC, l’autoconsommation individuelle attire de plus en plus, avec une croissance de 63 % entre fin 2019 et fin 2020. Cette tendance inquiète pourtant le régulateur du secteur, qui ne voit pas d’un bon œil le fait que des communautés énergétiques puissent s’extraire progressivement du giron des réseaux nationaux.
> Lire aussi  « Il y a désormais trop d’acteurs sur le marché de l’électricité » en France
« C’est une très bonne chose que des gens souhaitent produire leur électricité. Mais cela ne peut pas se faire au détriment de la solidarité nationale », expliquait ainsi au Monde, fin 2018, le président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), Jean-François Carenco. « [Mais] il y a une ligne rouge à ne pas franchir : tout le monde doit contribuer à financer les réseaux. Sinon c’est du communautarisme énergétique ! Est-ce que l’on doit payer moins d’impôts parce qu’on vit au soleil ? », raillait-il. Les promoteurs de l’autoconsommation estiment, eux, que le régulateur et l’administration sont trop rigides et rendent la mise en place de ce type d’expérimentation trop complexe. « Si Engie n’avait pas géré la partie juridique, je ne sais pas si on serait allés au bout », admet M. Vinet.
Les participants d’Harmon’Yeu ont quelque peu essuyé les plâtres. Un exemple parmi d’autres : chaque producteur doit avoir un contrat individuel avec les 23 autres participants, même s’ils participent à un projet collectif. Le gouvernement a engagé, depuis deux ans, un assouplissement des règles, après un lobbying intense de la part du secteur des énergies renouvelables. « C’est une logique que je veux massifier dès lors que l’énergie proviendra de sources renouvelables », assurait, en octobre, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, qui a étendu d’un à dix kilomètres la possibilité, pour un producteur, de partager son électricité avec ses voisins. Cependant, la filière estime que les contraintes sont encore trop nombreuses et les procédures, trop complexes.
A L’Ile-d’Yeu, un autre projet d’énergies renouvelables, d’une tout autre ampleur, pourrait changer la donne dans les années à venir. Un parc d’éoliennes en mer de près de 500 mégawatts – l’équivalent, en capacité installée, d’un demi-réacteur nucléaire – doit voir le jour en 2024 ou 2025 au large de la côte nord-ouest de l’île, face à Noirmoutier. Il sera, lui aussi, opéré par Engie. De quoi permettre à l’île de produire sa propre électricité et d’être un peu moins dépendante du continent.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/16/a-l-ile-d-yeu-soleil-pour-tous-ou-presque_6063523_3234.html>
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17- Des solutions pour une ville écosystème, Usbek & Rica, 16/12/20
Leonard

Le rapport de l’espace urbain à la nature change : d’espaces verts ou récréatifs, doucement, la biodiversité en ville s’impose comme l’une des composantes d’un écosystème dont l’équilibre, fragile, se réinvente. Longtemps banalisés, les services rendus par la nature à la ville se révèlent essentiels à mesure que les défis environnementaux se multiplient. En conséquence les stratégies d’aménagement des villes évoluent laissant ainsi la part belle à de nouvelles disciplines. Parmi elles, le génie écologique, rencontre entre l’ingénierie classique et l’écologie scientifique.
Dans une tribune publiée en avril 2020 par Le Monde, treize chercheurs du Muséum National d’Histoire Naturelle reviennent sur l’importance de la biodiversité urbaine. Ils y fustigent “l’urbanisme hygiéniste hérité du XIXe siècle [qui] prône la séparation stricte entre systèmes vivants et systèmes sociaux”. Epuration de l’air, de l’eau et des sols, régulation des espèces invasives, agriculture urbaine et vertus culturelles ou pédagogiques sont à mettre au bénéfice d’une ville qui sait intégrer les écosystèmes naturels complexes. Dans le même temps, l’expérience du confinement a accéléré la sensibilisation des populations urbaines. Une étude menée par l’IFOP et BNP Paribas au cœur de la crise sanitaire démontre que les espaces extérieurs et naturels sont plus que jamais au cœur des priorités dans l’appréciation d’un logement.
« Il ne faut pas imaginer qu’un peu de mobilier vert et de végétalisation vont résoudre nos problèmes »
Une fois les constats posés, reste à éviter les écueils des déclarations d’intentions sans lendemain et du greenwashing. Une conviction partagée par ceux qui imaginent les solutions concrètes pour l’avènement d’une ville-nature, sur l’aspect technique comme sur l’aspect financier.
>> Suite à lire à :
<https://usbeketrica.com/fr/article/des-solutions-pour-une-ville-ecosysteme>
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18- Le Gouvernement lance un bonus pour l'achat de véhicules lourds électriques ou hydrogène, Actu-environnement, 16/12/20
Rachida Boughriet 

Le ministre des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et la ministre chargée de l'industrie, Agnès Pannier-Runacher, ont annoncé la mise en place d'un bonus pour l'achat d'un véhicule industriel (camion, autobus, autocar) fonctionnant à l'électricité ou à l'hydrogène.
Cent millions d'euros du plan France Relance sont dédiés pour encourager le développement des véhicules lourds zéro émission. Pour un maximum de deux ans et dans la limite de l'enveloppe des 100 M€, le Gouvernement octroie une aide de 50 000 € pour les camions et 30 000 € pour les autobus et autocars.
Cette nouvelle aide est cumulable avec le dispositif de suramortissement pour les véhicules lourds utilisant des énergies propres, qui a été récemment prolongé jusqu'au 31 décembre 2024 dans le projet de loi de finances. Pour un camion électrique, le cumul des deux aides peut s'élever jusqu'à 100 000€. « Un décret mettant en application cette mesure sera publié prochainement. Un premier bilan de ce dispositif de soutien sera réalisé dans les six mois », ont précisé les ministres.
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/gouvernement-bonus-achat-vehicules-lourds-electriques-hydrogene-36728.php4>
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En images
19- Transport aérien : plusieurs milliers d'avions stockés en raison de la crise sanitaire, France 2, journal de 20h, 06/12/20

Le transport aérien s'apprête à vivre une révolution, devant le nombre d'avions qui se sont retrouvés au sol pendant la crise sanitaire. Que sont devenus ces appareils ? Où sont-ils stockés ?
Des avions immobiles, parqués par dizaines, attendent de reprendre leur envol à Azereix (Hautes-Pyrénées) : c'est le symbole d'un trafic aérien à terre. Près de Tarbes, TARMAC Aerosave est le leader européen du stockage et du recyclage d'avions, grâce à un service sur-mesure et des tarifs attractifs. Aujourd'hui, ses quatre sites débordent : 230 avions sont stationnés. Faire rentrer un nouvel arrivant est à chaque fois un défi, un puzzle millimétré.
"Les besoins de stockage seront de plus en plus importants"
Pas question de laisser les avions prendre la poussière : certains doivent pouvoir reprendre du service en quelques jours. Si beaucoup d'appareils quitteront le sol après la fin du reconfinement, pour les plus vieux, la crise sonne l'heure de la retraite anticipée. En cause : ils sont moins coûteux à recycler qu'à stocker. "Les besoins de stockage seront de plus en plus importants : on estime qu'il y a entre 4 000 et 6 000 avions qui sont stockés en raison du Covid", avance Patrick Lecer, le président de TARMAC Aerosave.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/economie/aeronautique/transport-aerien-plusieurs-milliers-d-avions-stockes-en-raison-de-la-crise-sanitaire_4209535.html>
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20- Rénovation des bâtiments publics : un chantier exceptionnel, TF1, journal de 20h, 15/12/20

L'État va lancer un vaste chantier de rénovation énergétique de 4 200 bâtiments publics. Des campus universitaires, des palais de justice, des centres des impôts qui vont être remis aux normes. Un chantier de 2,5 milliards d'euros.
Il suffit de traverser le couloir de l'Université Paris Nanterre pour s'en apercevoir. Dans cette université parisienne, les fenêtres du complexe sportif datent de 1968. "C'est du simple vitrage et il y a très peu d'isolant. En hiver, il fait excessivement froid. Et l'été, il fait excessivement chaud", affirme José Esteban, directeur du SUAPS. Et c'est partout pareil, comme les toits de la piscine, fait de simples tôles. Pour isoler et rénover entièrement ces bâtiments, l'Université a besoin de 12 millions d'euros. L'Etat vient de lui promettre 7 millions. "Les fonds propres de l'université ne suffisent pas. Il faut vraiment en bénéficier d'aides complémentaires pour pouvoir mettre ces travaux en route", ajoute José Esteban.
Au total, 4 214 bâtiments de l'Etat vont être rénovés. Coût de l'opération : 2,5 milliards d'euros pour que des centres de formation ou des sites de l'armée soient plus respectueux de l'environnement. Une aubaine pour les professionnels de la rénovation énergétique. 20 000 emplois pourraient être créés. Pour Julien Eyheramono, directeur régional de l'EBS Isolation, "ça va augmenter notre carnet de commande et développer de l'emploi. Nous formons en interne. On peut ne pas connaître le métier de la rénovation énergétique et apprendre".
Les communes aussi comptant bien profiter du plan de relance. Dans le Morbihan, maire (SE) de Kerfourn, a plein de projets pour sa petite école, 100 000 euros plus exactement. Les collectivités locales, doivent-elles encore patienter pour savoir si leur demande d'aide sera retenue ? Ces dossiers de subvention peuvent prendre du temps, mais cette fois-ci, tous sont d'accord, la relance ne peut pas attendre.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-renovation-des-batiments-publics-un-chantier-exceptionnel-2172973.html>
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21- Écologie : les prouesses des micro-forêts urbaines, France 2, journal de 20h, 15/12/20

Les villes tentent de verdir le paysage urbain, notamment en faisant pousser des minis-forêts grâce à la méthode Miyawaki, du nom d’un botaniste japonais.
Sur le campus de Nanterre (Hauts-de-Seine), à deux pas d’une voie rapide et au milieu du béton, des bénévoles se sont lancé le défi de planter une micro-forêt urbaine. Cet espace de verdure est aménagé selon la méthode d'Akira Miyawaki, un botaniste japonais. L’équipe va faire pousser 600 arbres, de trente espèces locales différentes, sur une toute petite parcelle de 250 m2. Dans cet espace, les arbres ne sont pas gênés par la proximité, explique Damien Saraceni, de l’association Boomforest : "La croissance est accélérée par la plantation dense, d’ici 10 à 15 ans, on aura l’apparence d’une forêt ancienne, d’une centaine d’années." 
Entre symbiose et concurrence
Les arbres devraient, à terme, absorber le bruit de la route et réoxygéner la zone. Une forêt de ce type a déjà été plantée à Vincennes (Val-de-Marne), il y a un an et demi. La végétation y pousse dix fois plus vite qu’en temps normal. "Ce qu’on cherche, c’est la symbiose entre les arbres, mais aussi la concurrence, puisque chacun va aller chercher la lumière et va chercher à le faire plus vite que le voisin", précise Stéphane Hallaire, de l’association Reforest’action. Depuis dix ans, cette méthode essaime à travers le monde. 
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/ecologie-les-prouesses-des-micro-forets-urbaines_4221179.html>
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Une publication
22- Le Shift publie son nouveau rapport sur la mobilité bas carbone !, The Shift Project, 10/12/20, 17:07

Chères amies, chers amis du Shift,

Nous sommes heureux de partager avec vous les résultats de notre dernière étude sur la mobilité intitulée : « Décarboner la mobilité en Vallée de la Seine ».
• Téléchargez le Rapport complet (130p.)
• Téléchargez les Synthèses (une par zone géographique, 9p) :
• Synthèse Normandie
• Synthèse Grande couronne d'Île-de-France
• Synthèse Le Havre
• Synthèse Rouen
• Synthèse Calvados
Ce nouveau rapport fait écho à l’actualité récente, puisqu’il vient éclairer positivement les mesures préconisées par la Convention citoyenne sur la mobilité qui seront envisagées dans le projet de loi Climat. Il pourra également alimenter le débat public qui précèdera les élections régionales de 2021, particulièrement en Normandie et en Île-de-France.
>> Suite à lire à :
<https://mailchi.mp/theshiftproject.org/publication-mobilite-vallee-seine?e=ba6bcb377e>
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Cette revue de presse s’inscrit dans la mission éducative de notre Fondation, au statut apolitique et non confessionnelle, et vise à répondre aux souhaits d’information et de sensibilisation des abonnés.
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– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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