[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire (mercredi 23 décembre)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mer 23 Déc 08:10:13 CET 2020
Bonjour à tous,
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants :
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1- Réforme d’EDF : les points cruciaux d’une difficile négociation avec Bruxelles <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/reforme-d-edf-les-points-cruciaux-d-une-difficile-negociation-avec-bruxelles_6063708_3234.html>, Le Monde, 17/12/20, 10h57
2- La Suède se lance dans la production d’acier décarboné <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/la-suede-se-lance-dans-la-production-d-acier-decarbone_6063716_3234.html>, Le Monde, 17/12/20, 11h16
3- Energie solaire : la filière dénonce « un passage en force » du gouvernement <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/energie-solaire-la-filiere-denonce-un-passage-en-force-du-gouvernement_6063749_3234.html>, Le Monde, 17/12/20, 16h09
4- Sobriété : à quand un Yuka pour comparer les matériaux dans nos produits ? <https://theconversation.com/sobriete-a-quand-un-yuka-pour-comparer-les-materiaux-dans-nos-produits-151775>, The Conversation, 17/12/20, 20:35
5- Nucléaire : EDF choisit le site de Penly pour construire deux EPR <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/18/nucleaire-edf-choisit-le-site-de-penly-pour-construire-deux-epr_6063808_3234.html>, Le Monde, 18/12/20, 04h41
6- Tirée par l'Asie, la demande de charbon encore forte dans un avenir proche <https://information.tv5monde.com/info/tiree-par-l-asie-la-demande-de-charbon-encore-forte-dans-un-avenir-proche-388427>, AFP, 18/12/20, 13:00
7- USA : Jennifer Granholm, une adepte des technologies propres au ministère de l'Energie <https://information.tv5monde.com/info/usa-jennifer-granholm-une-adepte-des-technologies-propres-au-ministere-de-l-energie-388467>, AFP, 18/12/20, 17:00
8- IKEA dévoile une tiny house éco-reponsable et minimaliste de 17m² <https://creapills.com/ikea-tiny-home-20201218>, Creapills, 18/12/20
9- Tribune. Suite au rapport de l'IFPEN sur les véhicules diesel <https://www.asef-asso.fr/actualite/communique-du-collectif-air-sante-climat-suite-au-rapport-de-lifpen-sur-les-vehicules-diesel/>, Collectif Air-Santé-Climat, communiqué du 19/12/20
10- Le Canopée : le cargo écologique qui va mettre les voiles <https://www.lejdd.fr/Economie/Entreprises/le-canopee-le-cargo-ecologique-qui-va-mettre-les-voiles-4013621>, Le JDD, 20/12/20, 09h00
11- Une méga-usine de panneaux photovoltaïques pourrait voir le jour en Moselle <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/20/une-mega-usine-de-panneaux-photovoltaiques-pourrait-voir-le-jour-en-moselle_6063986_3234.html>, Le Monde, 20/12/20, 15h22
En audio
12- Les constructions humaines pèseraient désormais plus lourd que la nature <https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-20-decembre-2020>, France Inter, Les Savanturiers, 20/12/20, 7h15
En images
13- Ecotone : le bâtiment qui s'inspire de la nature <https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Ecotone-le-batiment-qui-s-inspire-de-la-nature-1716609>, Paris Match, 14/12/20, 12h49
14- Ces communes qui stoppent l'éclairage la nuit : bon pour le budget, bon pour la planète <https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-ces-communes-qui-stoppent-l-eclairage-la-nuit-bon-pour-le-budget-bon-pour-la-planete-2173196.html>, TF1, journal de 20h, 17/12/20
Bien à vous,
Florence
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CHIFFRE DU JOUR : Le seul secteur de l’extraction et de la production des métaux contribuerait à environ 16 % de la consommation énergétique mondiale et selon un rapport publié en 2019 par l’OCDE, la consommation mondiale de matériaux (métaux, énergies fossiles, biomasse, matériaux non métalliques), évaluée à 33 kg par jour et par personne, devrait être portée à environ 45 kg à l’horizon 2060. (cf. item 4)
PERSPECTIVE DU JOUR : Alors que le gouvernement n’a pas encore décidé de bâtir de nouveaux réacteurs, plusieurs lieux dont le site de Penly sont à l’étude chez EDF pour l'implantation de deux EPR. (cf. item 5 & 1)
RAPPORT DU JOUR : La demande mondiale de charbon reste importante et après un recul historique en 2020, elle ne devrait guère reculer les années suivantes, tirée par l'Asie, estime vendredi l'Agence internationale de l’énergie. (cf. item 6)
AMPLEUR DU JOUR : A elle seule, la quantité de plastique dans le monde pèse deux fois plus que la totalité des animaux terrestres et marins combinés. (cf. item 12 & suite)
TECHNOLOGIES DU JOUR : — Les pièces de la fusée Ariane 6 seront transportées par le Canopée, un navire équipé de voiles auxiliaires. (cf. item 10)
— En 2024, Arcueil accueillera la plus grande construction en bois d’Europe, une réalisation en forme de colline. (cf. item 13)
ALTERNATIVES DU JOUR : — Trois grands fleurons de l’industrie nationale suédoise se sont associés pour convertir le secteur sidérurgique et produire de l’acier zéro carbone grâce à de l’électricité verte et de l’hydrogène. (cf. item 2)
— Plusieurs communes ont fait le choix d'éteindre leur éclairage public nocturne, une mesure est aussi bonne pour la planète que pour le budget. (cf. item 14)
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> Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Réforme d’EDF : les points cruciaux d’une difficile négociation avec Bruxelles, Le Monde, 17/12/20, 10h57
Nabil Wakim
Le projet de réorganisation d’EDF cache une discussion centrale pour l’avenir du groupe sur la rémunération du nucléaire
Il ne s’agit pas exactement de cueillir les pommes d’or du jardin des Hespérides. Mais pour arriver à faire aboutir le plan « Hercule » de réorganisation d’EDF, les négociateurs français et européens vont devoir déployer des trésors d’ingéniosité afin de parvenir à un accord.
Dans ces négociations difficiles qui durent depuis plus d’un an, l’objectif de la France est de faire d’une pierre plusieurs coups : obtenir une régulation du nucléaire plus favorable qu’aujourd’hui à EDF et empêcher la mise en concurrence des barrages hydroélectriques. Côté Commission européenne, on espère enfin obtenir de la France une séparation entre les activités de production et de fourniture d’électricité.
Les négociations se sont intensifiées ces dernières semaines, mais elles n’ont pas encore abouti. Des sources informées de l’avancée des échanges estiment que « plusieurs semaines » de discussions sont encore nécessaires pour parvenir à un accord – qui n’est pas garanti. Mais le gouvernement a besoin d’aboutir avant la fin du mois de janvier pour espérer faire rentrer cette réforme dans le calendrier parlementaire avant que la campagne présidentielle ne débute.
> Lire aussi Le plaidoyer pronucléaire d’Emmanuel Macron
• Le prix du nucléaire, la reine de toutes les bataille
Le point de départ de ce gigantesque jeu de bonneteau est un dispositif inventé par la France en 2011 appelé Arenh (accès régulé à l’énergie nucléaire historique). Il oblige EDF à vendre un quart de sa production nucléaire à ses concurrents à un prix fixe. Le groupe et le gouvernement estiment que ce mécanisme est défavorable à EDF. Pire encore, que son maintien tel quel jusqu’en 2025, date de fin officielle, met le groupe français en danger : ses revenus ne lui permettent pas d’assurer ses investissements dans son parc nucléaire vieillissant et dans les énergies renouvelables – sans même parler de la possibilité de construire de nouveaux réacteurs.
La France espère convaincre la Commission européenne de se mettre d’accord sur un prix plus élevé de revente de l’électricité nucléaire : il est fixé à 42 euros par mégawattheure depuis dix ans, EDF rêverait de le voir grimper au-delà de 48 euros. C’est l’un des points durs de cette discussion, qui n’est pas encore réglé : Bruxelles ne veut pas d’un dispositif qui conduirait à renflouer les caisses d’EDF sans contrepartie sérieuse.
• « Hercule », diviser sans découper
Pour convaincre la Commission, la direction d’EDF a inventé un dispositif qui consiste à réorganiser complètement l’entreprise, appelé « Hercule ». D’un côté, « EDF Bleu » comprendrait les activités nucléaires du groupe et resterait en très grande partie public. De l’autre, « EDF Vert » regrouperait principalement le réseau de distribution Enedis, les énergies renouvelables et la fourniture d’électricité aux particuliers et aux entreprises. C’est notamment ce dernier point qui est très important pour la Commission : séparer les activités de production et de commercialisation. Ce qui reviendrait à ce que la production nucléaire soit vendue à EDF Vert comme à ses concurrents, Engie ou Total.
> Lire aussi Comment le patron d’EDF veut scinder son groupe en deux et le privatiser en partie
Or le gouvernement, tout comme le PDG du groupe, Jean-Bernard Lévy, assurent avoir tracé une « ligne rouge » dans ces négociations : ne pas démanteler EDF. Comment assurer cette séparation des activités sans casser le groupe ? C’est l’un des points d’inquiétude des syndicats et de l’opposition. Le gouvernement assure que toutes les filiales resteront à capitaux majoritairement publics. Dans le projet dessiné par M. Lévy, EDF Vert serait détenu à 65 % par EDF Bleu. Cette limite ne semble pas suffisante pour la Commission, qui espère obtenir un maximum de « murailles de Chine » entre les deux entités.
• L’« Arlésienne » des concessions hydrauliques
Autre sujet majeur des discussions : l’avenir des barrages, qui produisent environ 11 % de l’électricité française. Depuis 2008, la France s’est engagée à ouvrir à la concurrence les concessions hydroélectriques, dont 80 % sont opérées par EDF, mais elle ne l’a jamais fait. La Commission européenne a mis en demeure la France d’agir à plusieurs reprises. Arrivé au pouvoir, Emmanuel Macron a joué avec l’idée d’ouvrir certains barrages à la concurrence, mais a reculé sous la pression des syndicats et des élus de montagne.
Face à la Commission, les négociateurs français pensent avoir trouvé une parade : un système dit de « quasi-régie » qui permet de conserver les barrages dans le giron public, mais demande là aussi une réorganisation profonde de la relation avec EDF et une séparation très claire des activités. Si la Commission semble en avoir accepté le principe, là aussi, le diable sera dans les détails.
> Lire aussi Ouvrir les barrages hydroélectriques à la concurrence ? Députés et syndicats s’y opposent
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/reforme-d-edf-les-points-cruciaux-d-une-difficile-negociation-avec-bruxelles_6063708_3234.html>
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2- La Suède se lance dans la production d’acier décarboné, Le Monde, 17/12/20, 11h16
Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)
Trois grands fleurons de l’industrie nationale se sont associés pour convertir le secteur sidérurgique et produire de l’acier zéro carbone grâce à de l’électricité verte et de l’hydrogène.
Dans le nord de la Suède, la ville de Kiruna est en plein déménagement. Quand le sol a commencé à s’affaisser sous la cité de 22 000 habitants, il y a une quinzaine d’années, la décision a été prise sans hésiter : plutôt déplacer ce qui pouvait l’être et reconstruire le reste que fermer la mine. Environ trois quarts du minerai de fer produit en Europe sortent de ce joyau de l’industrie nationale – et même plus de 90 % en ajoutant les mines annexes du comté du Norrbotten, toutes exploitées par la compagnie LKAB, détenue à 100 % par l’Etat suédois.
Le déménagement a beau être pharaonique, ce n’est rien à côté du projet que le patron de LKAB, Jan Moström, a présenté le 23 novembre, qu’il décrit comme « la plus grande transformation des cent trente années d’histoire de l’entreprise », et probablement « le plus gros investissement industriel jamais réalisé en Suède ». Au total, il devrait coûter 400 milliards de couronnes (39,2 milliards d’euros) sur les vingt-cinq prochaines années.
> Lire aussi La Suède se dote d’une loi climatique extrêmement ambitieuse
L’objectif : décarboner toutes les opérations de la compagnie d’ici à 2045 et produire du fer sans énergie fossile, pour la fabrication d’un acier zéro carbone. Au niveau mondial, l’industrie sidérurgique est responsable d’un peu plus de 7 % des émissions de dioxyde de carbone (CO2). « Qu’on le veuille ou non, nous devons changer notre façon de faire, observe Markus Petäjäniemi, responsable marché et technologie chez LKAB. Plutôt que rester passifs, nous avons décidé de prendre de l’avance. »
Pour le moment, LKAB fournit à ses clients des boulettes contenant entre 67 % et 68 % de fer. Pour produire de l’acier, ceux-ci font fondre le minerai avec du coke (charbon brûlé) dans des hauts-fourneaux extrêmement polluants. C’est cette étape que LKAB veut supprimer, « en avançant d’un pas dans la chaîne de valeur », explique M. Petäjäniemi.
Investissement colossal
D’ici à 2045, la compagnie compte remplacer les boulettes par des « éponges », dont la teneur en fer grimpera à 95 %. Elles seront produites sur place, à côté de la mine, en utilisant un procédé dit de « réduction directe » : le minerai sera désoxydé grâce à de l’hydrogène, produit par électrolyse à base d’énergies renouvelables. Plus besoin de hauts-fourneaux : ils pourront être remplacés par des fours à arc électrique déjà utilisés pour le recyclage de la ferraille, alimentés par des énergies renouvelables plutôt que par du charbon.
Bien que l’investissement soit colossal pour LKAB, son dirigeant assure qu’il devrait permettre à la compagnie d’au moins doubler son chiffre d’affaires d’ici à 2045, tout en garantissant la production jusqu’à 2060 au minimum. Plusieurs milliers d’emplois seront créés. « Si nous investissons, nos clients n’ont pas à le faire. Nous augmentons la valeur de notre produit, en agissant pour le climat »,résume Markus Petäjäniemi. Dans l’hypothèse où cela fonctionnerait, de nombreux sidérurgistes clients devraient à terme fermer leurs hauts-fourneaux, supprimant des milliers de postes.
Au-delà, la production d’acier décarboné aura un impact bien plus important sur le climat, puisqu’elle devrait permettre de réduire les émissions des sidérurgistes de 35 millions de tonnes de CO2, soit deux tiers de l’empreinte climatique du royaume scandinave. Parmi eux se trouve le suédois SSAB, qui produit 8,8 millions de tonnes d’acier par an, et qui est à l’origine de 10 % des émissions en Suède et 7 % en Finlande.
> Lire aussi La Suède, bon élève européen de la décarbonation du bâtiment
En 2016, LKAB et SSAB se sont associés à un autre fleuron de l’industrie suédoise, l’électricien Vattenfall, au sein du consortium Hybrit, pour accélérer la transition vers un acier décarboné. « L’accord de Paris [de 2015] allait entrer en vigueur, et la Suède venait de se donner jusqu’à 2045 pour atteindre la neutralité carbone,souligne Martin Pei, directeur technique chez SSAB. Nous étions face à une alternative : soit nous continuions à investir dans des techniques nécessitant des carburants fossiles, en misant sur la capture et le stockage de carbone, soit nous réglions le problème à la source, en supprimant nos émissions. »
Les trois industriels optent pour la seconde option. Faut-il encore développer la technologie ? Conduite entre 2016 et 2017, une étude de faisabilité mise sur un coût de production supérieur de 20 % à 30 %. Toutefois, le consortium est convaincu de sa rentabilité à long terme, ne serait-ce que « parce que le prix du carbone va augmenter sur le marché européen, si nous voulons atteindre l’accord de Paris », assure Markus Petäjäniemi.
« Une nouvelle révolution industrielle »
De surcroît, la Suède dispose de plusieurs avantages, ajoute Mikael Nordlander, directeur recherche et développement chez Vattenfall : « Notre système électrique ne produit déjà quasiment pas d’émissions, le prix de l’électricité est faible et nous exportons environ 25 TWh [térawattheure] par an. Nous avons les moyens d’accroître la production, pour remplacer directement les énergies fossiles, mais aussi indirectement, avec de l’hydrogène, dans les processus industriels, par exemple. » Les besoins sont immenses : à lui seul, LKAB aura besoin de 50 TWh par an, soit près d’un tiers de la production actuelle (160 TWh).
Fin août, le consortium a franchi une première étape, en inaugurant une usine pilote, près de l’aciérie de SSAB, à Lulea, dans le nord-est de la Suède. Au cours des quatre années à venir, la réduction directe du minerai de fer va y être testée, à partir des boulettes de LKAB, en utilisant d’abord du gaz naturel, puis de l’hydrogène. Juste à côté, Vattenfall va installer une unité expérimentale de stockage souterrain de l’hydrogène. « Le défi est d’assurer une alimentation constante en énergie, même si la production d’électricité varie », rappelle Mikael Nordlander.
> Lire aussi En Suède, le succès de la taxe CO2 presque trentenaire
Les trois compagnies se préparent déjà à la prochaine phase : la construction d’une usine de démonstration, qui devrait produire 1 million de tonnes d’acier décarboné par an à l’horizon 2026. Elle sera bâtie à Oxelösund, chez SSAB, qui va en profiter pour fermer sa cokerie et ses deux hauts-fourneaux, supprimant au passage 25 % de ses émissions.
Le sidérurgiste prévoit de convertir ses deux autres sites de production, à Lulea et Raahe (Finlande), d’ici à 2040, à mesure que LKAB pourra lui fournir du fer décarboné. Comme le résume Svante Axelsson, coordinateur de l’agence gouvernementale Fossilfritt Sverige, qui accompagne les industries vers la neutralité carbone : « La Suède est en train de vivre une nouvelle révolution industrielle. »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/la-suede-se-lance-dans-la-production-d-acier-decarbone_6063716_3234.html>
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3- Energie solaire : la filière dénonce « un passage en force » du gouvernement, Le Monde, 17/12/20, 16h09
Nabil Wakim
L’Assemblée nationale a entériné, mercredi, la renégociation de contrats photovoltaïques passés entre l’Etat et des entreprises avant 2011.
Malgré des semaines de lobbying, la filière solaire n’a pas réussi à obtenir gain de cause. Les députés ont entériné, mercredi 16 décembre, dans le budget 2021, la renégociation d’anciens contrats d’achat d’électricité solaire. Les professionnels du secteur ont dénoncé « un passage en force » et déploré l’intransigeance du gouvernement sur le sujet.
A l’origine du conflit se trouve la volonté de Bercy de réduire les dispositifs d’aide à la filière, accordés avant 2011 et jugés dorénavant trop onéreux. A l’époque, le gouvernement souhaite encourager le développement de l’énergie solaire et met en place une politique garantissant un tarif de rachat sur vingt ans. Les cellules photovoltaïques coûtent cinq à six fois plus cher qu’aujourd’hui et les subventions publiques sont très importantes.
Ce dispositif crée une « bulle » du solaire, qui a conduit à un moratoire en 2010. Ces contrats anciens représentent désormais une facture élevée pour l’Etat, comme l’avait souligné la Cour des comptes dans un rapport très critique, en 2018. Selon elle, les garanties accordées avant 2011 pour le solaire photovoltaïque représentaient un coût de 2 milliards d’euros par an jusqu’en 2030, pour l’équivalent de 0,7 % de la production d’électricité française.
> Lire aussi Energies renouvelables : la Cour des comptes critique les dispositifs de soutien public
En l’occurrence, l’Etat cible spécifiquement 800 contrats de taille moyenne, dont il veut renégocier les tarifs ou la durée, afin de faire diminuer la charge sur les finances publiques. Bercy escompte économiser autour de 300 millions d’euros annuels sur les dix prochaines années. Cependant, les détails de renégociation de ces contrats ne sont pas connus, alors qu’ils sont particulièrement importants dans certaines régions, notamment en outre-mer ou en Corse. De même, le gouvernement assure que peu d’agriculteurs sont concernés, ce que conteste la filière.
« Rouvrir des centaines de contrats »
Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et Enerplan, qui représente les professionnels du solaire, dénoncent « une remise en cause des engagements de l’Etat qui n’a fait l’objet d’aucune réelle concertation et qui repose sur une argumentation fallacieuse ». Lors des débats au Sénat, cette disposition avait été supprimée, au début de décembre, avant d’être entièrement réintégrée à l’Assemblée. Plusieurs députés avaient déposé des amendements visant à aménager cette renégociation, mais tous ont été rejetés. Pour Jean-Louis Bal, président du SER, « l’approche qu’a choisie le gouvernement impliquera de rouvrir des centaines de contrats, ce qui va nécessairement prendre beaucoup de temps et risque de geler les activités des entreprises concernées pendant des mois ».
La filière craint aussi que cette renégociation décrédibilise la parole de l’Etat dans le secteur, notamment auprès de fonds d’investissement ou de banques qui, dans ce contexte, seraient moins enclins à s’engager dans des projets. La France a par ailleurs pour ambition, dans sa feuille de route énergétique sur dix ans, de multiplier par cinq sa capacité de panneaux photovoltaïques installés. En octobre, la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili, s’était voulue rassurante, en affirmant que le soutien aux énergies renouvelables allait continuer à augmenter, dans le prochain budget, « de près de 25 %, pour dépasser pour la première fois les 6 milliards d’euros ».
> Lire aussi La filière solaire en colère contre l’Etat
Des arguments qui n’ont pas convaincu les entreprises du secteur. Jeudi, l’Union française de l’électricité, qui regroupe notamment EDF et les grands acteurs de l’électricité en France, a « regretté » cette mesure. Après le vote de ce dispositif, une nouvelle phase doit s’ouvrir dès le mois de janvier 2021, avec l’objectif de passer en revue les contrats concernés.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/17/energie-solaire-la-filiere-denonce-un-passage-en-force-du-gouvernement_6063749_3234.html>
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4- Sobriété : à quand un Yuka pour comparer les matériaux dans nos produits ?, The Conversation, 17/12/20, 20:35
Par Emmanuel Hache, Économiste et prospectiviste, IFP Énergies nouvelles, Auteurs fondateurs The Conversation France, Charlène Barnet, Economiste, IFP Énergies nouvelles & Gondia Sokhna Seck, Spécialiste modélisation et analyses des systèmes énergétiques, IFP Énergies nouvelles
Dans un article récent, Corinne Faure et Joachim Schleichs’interrogeaient sur les changements opérés sur les étiquettes énergétiques des produits électroménagers, ces adhésifs censés guider les consommateurs dans leurs achats pour accélérer le déploiement des produits les moins énergivores. En parallèle des politiques d’intégration des énergies renouvelables, la recherche d’efficacité énergétique est au centre des préoccupations actuelles des politiques européennes dans le cadre de la dynamique de transition énergétique.
En 2007, l’Union européenne avait fixé un objectif d’efficacité énergétique de 20 % en 2020, objectif revu à la hausse en 2018 dans la politique « Une énergie propre pour tous les Européens » avec une cible de 32,5 % en 2030. Si de nombreuses politiques européennes ou nationales se focalisent sur la question énergétique, la question des matériaux de la transition et plus globalement de nos consommations de matériaux dans la vie quotidienne est souvent reléguée au second plan.
Pourtant, le seul secteur de l’extraction et de la production des métaux contribuerait à environ 16 % de la consommation énergétique mondiale. En outre, selon un rapport publié en 2019 par l’OCDE, la consommation mondiale de matériaux (métaux, énergies fossiles, biomasse, matériaux non métalliques), évaluée à 33 kg par jour et par personne, devrait être portée à environ 45 kg à l’horizon 2060. Et l’ensemble des zones économiques mondiales devrait être touché.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/sobriete-a-quand-un-yuka-pour-comparer-les-materiaux-dans-nos-produits-151775>
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5- Nucléaire : EDF choisit le site de Penly pour construire deux EPR, Le Monde, 18/12/20, 04h41
Nabil Wakim
Alors que le gouvernement n’a pas encore tranché sur sa volonté de construire de nouveaux EPR, plusieurs sites sont à l’étude chez EDF.
La décision n’est pas encore formellement prise, mais la discussion, mercredi, au Conseil d’administration d’EDF a bien avancé. Selon nos informations, la direction du groupe a proposé quatre sites pour les six nouveaux réacteurs qu’il souhaite pouvoir construire dans les quinze prochaines années. Tous ces sites sont ceux de centrales nucléaires déjà présentes, à proximité desquels existent des emplacements pour installer de nouveaux réacteurs.
Le premier site choisi devrait être celui de Penly (Seine-Maritime), qui compte déjà deux réacteurs en activité. Une orientation saluée par la CGT du site, qui a évoqué, jeudi soir, dans un communiqué « une très bonne nouvelle pour la filière d’excellence qu’est le nucléaire. Cela permettra de faire perdurer le savoir-faire tout en créant des centaines d’emplois ».
Le site de Penly avait déjà été envisagé à plusieurs reprises pour accueillir un EPR. Cette idée avait notamment été avancée lors du quinquennat de Nicolas Sarkozy, qui avait plaidé pour ce projet en 2009. Mais cette annonce avait fait long feu. Deux autres sites seraient à l’étude pour installer deux paires d’EPR dans le futur : la centrale nucléaire de Gravelines dans les Hauts-de-France, qui est déjà le site nucléaire le plus important d’Europe. Et un autre en bord de Rhône, soit le Bugey (Ain), soit le Tricastin (Drôme), qui comptent chacun déjà quatre réacteurs.
Etape cruciale
EDF ne confirme pas officiellement cette annonce, d’autant qu’aucune décision n’a été prise formellement par les pouvoirs publics. Le groupe doit remettre à la mi-2021 un rapport complet au président de la République pour lui permettre de décider – ou pas – de construire six nouveaux EPR. La filière défend le fait de construire ces réacteurs par paire pour limiter les coûts et mutualiser les équipes. Le président de la République, Emmanuel Macron, a déjà fait savoir que cette décision ne pourrait être prise formellement qu’après le démarrage de l’EPR de Flamanville – qui ne devrait pas être connecté au réseau avant 2023, après des années d’un chantier aux nombreuses dérives. Autrement dit : aucune décision ne devrait être prise avant la présidentielle de 2022.
Mais EDF doit préparer le terrain pour présenter le projet le plus complet possible, et la sélection des sites est l’une des étapes cruciales. « Les analyses technico-industrielles menées par nos équipes d’ingénierie nous ont conduits à considérer que le site de Penly présente des atouts et des compatibilités pour accueillir une nouvelle installation (disponibilité foncière, densité industrielle locale, bassin d’emploi, facilités logistiques) », précise toutefois le groupe, qui ajoute « Penly est un choix naturel qui avait déjà été envisagé pour accueillir un EPR il y a plusieurs années ». Cette volonté d’avancer de la part d’EDF intervient alors que la filière nucléaire est doublement sous le feu des projecteurs.
> Lire aussi « L’atome doit être un pilier dans les années à venir » : le long plaidoyer pro-nucléaire d’Emmanuel Macron
Mardi 8 décembre, au Creusot, le chef de l’Etat s’est livré à un long plaidoyer pour le développement de la filière nucléaire en France, et a ouvert la voie à la construction de nouveaux réacteurs. Dans le même temps, le gouvernement français négocie à Bruxelles une importante réforme de la régulation nucléaire ; elle pourrait avoir pour conséquence une réorganisation profonde d’EDF, appelée projet « Hercule ». Les syndicats et l’opposition estiment que ce projet cache une « privatisation » et un « démantèlement » d’EDF. Le gouvernement assure au contraire qu’il s’agit de trouver un modèle économique viable pour l’entreprise sur le long terme.
> Lire aussi La mobilisation contre la réorganisation d’EDF prend de l’ampleur
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/18/nucleaire-edf-choisit-le-site-de-penly-pour-construire-deux-epr_6063808_3234.html>
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6- Tirée par l'Asie, la demande de charbon encore forte dans un avenir proche, AFP, 18/12/20, 13:00
La demande mondiale de charbon a sans doute atteint son pic en 2013, mais elle reste importante et après un recul historique en 2020, elle ne devrait guère reculer les années suivantes, tirée par l'Asie, estime vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Deuxième source d'énergie primaire dans le monde, le charbon, utilisé notamment pour produire de l'électricité, est sur une pente descendante depuis plusieurs années. Et en 2020, il a vu sa consommation reculer de 5% sous l'effet de la crise sanitaire, la plus forte baisse enregistrée depuis la Seconde guerre mondiale, selon le rapport Coal 2020.
Sous réserve de reprise économique, un rebond de 2,6% est attendu en 2021, nourri par une demande de la production industrielle et d'électricité accrue mais aussi une hausse des prix du gaz. Cela ne permettra cependant pas de retrouver son niveau de consommation de 2019.
Mais ensuite, "peu de signaux indiquent que la consommation mondiale de charbon puisse décliner substantiellement dans les années à venir, la demande croissante de certaines économies asiatiques compensant le recul ailleurs", souligne l'AIE, relevant là "un défi majeur" dans la lutte contre le changement climatique.
Il devrait en être ainsi jusqu'en 2025, avec une demande alors attendue à 7,4 milliards de tonnes, estime-t-on. Cela ferait de 2013, avec ses 8 milliards de tonnes, l'année du pic pour le charbon.
Les années 2018 et 2019 en particulier ont vu la demande mondiale reculer fortement, notamment aux Etats-Unis et en Europe, du fait d'une moindre consommation électrique et de la concurrence du gaz, bon marché.
Mais si la part du charbon diminue dans le bouquet électrique et énergétique, son usage en quantité absolue "n'est pas près de décliner rapidement dans un avenir immédiat", relève l'AIE.
"Les renouvelables sont sur la bonne voie pour devenir la première source d'électricité, devant le charbon, d'ici 2025. Et d'ici là le gaz aura sûrement pris la 2e place du charbon comme énergie primaire, après le pétrole ", note Keisuke Sadamori, directeur des marchés de l'énergie à l'AIE.
"Mais avec la stagnation ou la hausse de la demande de charbon attendue dans de grandes économies asiatiques, rien ne montre aujourd'hui qu'il disparaîtra rapidement", ajoute-t-il. "Même si le monde travaille en faveur d'une transition vers des énergies propres, il faudra du temps pour sortir de cette dépendance au charbon".
La Chine et l'Inde représentent 65% de la demande. Avec le Japon, la Corée du sud, Taïwan et l'Asie du sud-est, cela fait 75%.
Les experts observeront en particulier la Chine, qui consomme la moitié du charbon mondial, et qui, déjà en pleine reprise économique, présentera début 2021 son nouveau plan quinquennal.
<https://information.tv5monde.com/info/tiree-par-l-asie-la-demande-de-charbon-encore-forte-dans-un-avenir-proche-388427>
En savoir plus :
> Global coal demand is forecast to rise in 2021 before flattening out to 2025 <https://www.iea.org/reports/coal-2020>, International Energy Agency, december 2020
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7- USA : Jennifer Granholm, une adepte des technologies propres au ministère de l'Energie, AFP, 18/12/20, 17:00
Juliette Michel
La future ministre américaine de l'Energie, Jennifer Granholm, est une fine connaisseuse du secteur automobile et une ardente militante des technologies propres qui pourra aider à l'essor des véhicules électriques.
A la tête de cette administration, elle aura la charge de mettre en œuvre certains points-clé du programme du président élu Joe Biden, comme le développement d'alternatives aux énergies fossiles, de bâtiments moins gourmands en énergie, et d'un réseau de stations de recharge pour les voitures roulant sans carburant.
Dès sa nomination jeudi soir elle a donné le ton en écrivant sur Twitter : "Nous avons l'opportunité de mieux rebâtir tout en créant des millions d'emplois".
Elle a aussi salué "l'engagement collectif pour une énergie propre et une planète en bonne santé".
Née au Canada, gouverneure de l'Etat du Michigan pendant deux mandats, de 2003 à 2011, après en avoir été procureure générale, Mme Granholm, 61 ans, a eu l'occasion de se frotter avec les grands groupes automobiles basés à Détroit.
Elle avait notamment travaillé avec M. Biden, quand il était vice-président de Barack Obama, à la mise en place du programme de sauvetage de l'industrie automobile en pleine crise financière en 2009.
Elle a aussi adopté à ce poste des mesures encourageant l'utilisation des énergies renouvelables.
Enseignante à l'université Berkeley en Californie, mariée et mère de trois enfants, elle a par la suite mené plusieurs initiatives défendant l'idée que le développement des énergies propres crée des emplois et que les Etats-Unis ne devraient pas laisser les autres pays prendre trop d'avance sur ce secteur.
- Réalités politique et technique -
Le travail du ministère de l'Energie se concentre sur l'entretien de l'arsenal nucléaire américain, qui représente encore en 2020 75% de son budget d'environ 35 milliards de dollars.
Mais le département opère également des laboratoires nationaux qui ont aidé à développer des technologies avancées en matière d'énergies renouvelables et à faire baisser les coûts de l'éolien et du solaire.
Donald Trump avait, lui, fait de "l'indépendance énergétique" des Etats-Unis, voire de la "domination américaine en matière d'énergie", une priorité. Il avait choisi comme son premier ministre à l'Energie Rick Perry, un ancien gouverneur du Texas, Etat riche en pétrole.
Grâce aux nouvelles techniques de fracturation hydraulique et de forage horizontal, le pays est devenu sous mon mandat le premier producteur mondial de brut, et exporte depuis 2017 plus de gaz naturel qu'il n'en importe.
L'association de protection de l'environnement Greenpeace s'est réjouie de la nomination de Mme Granholm.
Elle "s'est prononcée avec force contre les oléoducs Keystone XL et Dakota Access et a plaidé pour le transfert des investissements du pétrole et du gaz vers des solutions d'énergie renouvelable", a souligné Lisa Ramsden, responsable de la campagne sur le climat de l'ONG.
"On a besoin de gens n'ayant pas peur d'interpeller les compagnies pétrolières et gazières sur leurs décennies de pollution injuste", a-t-elle ajouté.
Pour Frank Maisano, spécialiste en communication sur l'énergie pour le cabinet juridique Bracewell à Washington, Mme Granholm devrait facilement être confirmée à son poste par le Sénat. Mais, ajoute-t-il, elle devrait rapidement faire face à des défis importants, "pas seulement la réalité politique mais aussi la réalité technique".
Et si elle parvient bien à engager le déploiement d'un vaste réseau de stations de recharge électrique par exemple, il faudra convaincre.
"Vous pouvez créer l'environnement pour rendre les choses possibles, mais tout cela dépendra beaucoup des choix des consommateurs", dit-il à l'AFP. "Ce n'est pas si facile de remplacer les véhicules actuels, utiles et faciles d'utilisation."
Dans la lutte contre le changement climatique, affichée comme une des priorités du nouveau gouvernement, elle travaillera avec le futur responsable de l'Agence de protection de l'environnement, Michael Regan, ainsi qu'avec le futur ministre des Transports, Pete Buttigieg.
<https://information.tv5monde.com/info/usa-jennifer-granholm-une-adepte-des-technologies-propres-au-ministere-de-l-energie-388467>
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8- IKEA dévoile une tiny house éco-reponsable et minimaliste de 17m², Creapills, 18/12/20
Maxime Delmas
IKEA se lance dans la tendance des tiny houses. Le géant suédois a collaboré avec la société Escape Traveler, spécialiste de ces aménagements, pour dévoiler une mini-maison de 17 m² qui va plaire aux adeptes du minimalisme, des petits espaces intelligents et surtout des habitations éco-responsables.
Totalement autonome en énergie, cette tiny house est équipée de panneaux solaires sur son toit, de toilettes à compost et d’un système d’alimentation en eau chaude. Construite à partir du modèle Vista Boho XL de Escape Traveler, cette petite maison est évidemment entièrement meulée façon IKEA. Et les fans de la marque ne seront pas déçus du résultat : tant du côté de la décoration que des multiples rangements, l’expertise d’IKEA se fait ressentir
Côté prix, il faudra compter entre 50 000 et 60 000 euros selon les différentes options IKEA qui sont à votre disposition. Si l’idée vous intéresse, sachez que la marque s’est associée au média Curbed pour proposer une visite virtuelle de la maison, comme si vous y étiez : cliquez ici pour la découvrir.
>> Suite à voir à :
<https://creapills.com/ikea-tiny-home-20201218>
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9- Tribune. Suite au rapport de l'IFPEN sur les véhicules diesel, Collectif Air-Santé-Climat, communiqué du 19/12/20
Une étude de l’IFP Energies Nouvelles (IFPEN) nous apprend des faits considérables et montre qu’il y a des lacunes importantes qu’il faut combler :
• Que, contrairement à ce que les défenseurs du diesel nous répètent depuis des années, le diesel n’est pas vraiment meilleur pour le climat que l’essence. En effet en prenant en compte l’ensemble des émissions des gaz à effet de serre (le CO2 le N2O et le CH4) les deux technologies sont au coude à coude : à noter que le black carbon – constituant essentiel des particules diesel – connu pour aggraver fortement le réchauffement climatique n’a pas été mesuré dans cette étude. Selon les technologies de dépollution des véhicules diesel utilisées (piège à NOx), des véhicules diesel peuvent même être moins performants sur ce point que des véhicules essence équivalents. Donc le « bonus CO2 » dont bénéficient les véhicules diesel est sans fondement.
>> Suite à lire à :
<https://www.asef-asso.fr/actualite/communique-du-collectif-air-sante-climat-suite-au-rapport-de-lifpen-sur-les-vehicules-diesel/>
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10- Le Canopée : le cargo écologique qui va mettre les voiles, Le JDD, 20/12/20, 09h00
Bruna Basini
Les pièces de la fusée Ariane 6 seront transportées par le Canopée, un navire équipé de voiles auxiliaires.
C'est un premier de série, qui pourrait, dans le futur, envoyer au large des flottes de vaisseaux de transport maritime décarbonés. Baptisé Canopée, ce cargo équipé de quatre voiles à propulsion éolienne n'existe encore qu'en maquette, dessin ou dans des contrats noués entre ses armateurs Alizés et Jifmar Guyane, la start-up spécialisée dans le transport responsable Zephyr & Borée, Arianegroup, le cabinet d'architectes VPLP et les experts en montages financiers complexes de Leyton. Il fallait bien cela pour préparer la mise en eau du Canopée d'ici 2023.
> Lire aussi - La résistance s'organise : et si l'économie se mettait au service de l'humanité?
Ce dernier ira du port de Brême en Allemagne jusqu'au Centre spatial de Kourou en Guyane française et transportera toutes les pièces en kit et les carburants utilisés par la future fusée Ariane 6. Pour mener à bien sa construction, Jifmar a choisi le chantier néerlandais Neptune Marine qu'il connait bien à l'issue d'un appel d'offres international. La construction du navire s'effectuera entre les Pays-Bas et la Pologne où se situent les chantiers de Neptune marine.
La rencontre de la voile et de la robotique
L'histoire de ce futur cargo hors norme a démarré dans les bureaux des architectes et des ingénieurs navals du cabinet VPLP, réputé pour ses bateaux de course et son BMW Oracle, un catamaran doté d'une aile de propulsion rigide qui remportera la Coupe de l'America en 2010. Le Canopée est la première grande application industrielle de ce modèle de compétition.
Cette fois, les voiles sont rétractables, hautes de 33 mètres et larges de 11 mètres et surmontent une coque de 121 mètres de long et 23 mètres de large. Ses ailes apporteront une propulsion éolienne auxiliaire et permettront, selon les traversées, de réaliser entre 15 et 50% d'économies de consommation d'énergie. "Cela peut représenter concrètement un gain de 150.000 tonnes de carburant par voyage", souligne Nicolas Sdez, 29 ans. Principale cheville ouvrière de ce projet, le jeune ingénieur en génie maritime travaille depuis quatre ans sur le Canopée avec une cinquantaine de partenaires extérieurs.
"Ce modèle est l'aboutissement d'un dialogue inédit entre la voile et la robotique", soumet-il. Et il devrait permettre à VPLP et à sa filiale Ayro de développer une offre industrielle au service des transporteurs maritimes et des opérateurs de ferries, tous soucieux de réduire leurs émissions de CO2 d'ici 2050. C'est d'ailleurs Ayro qui fournira les ailes du Canopée.
En rythme de croisière ce cargo est conçu pour faire jusqu'à douze traversées transocéaniques par an pour son locataire, le groupe Ariane. Une fois livré, fin 2022, le navire sera opéré par Alizés, une JV entre Jifmar et Zéphyr & Borée. "C'est le premier navire à voile de commerce du 21e siècle qui réhabilite le vent après 100 ans d'exclusion et à travers lui un tournant pour la transition énergétique de la marine marchande", exprime Amaury Bolvin, directeur général de Zéphyr & Borée.
Un financement vert grâce aux Certificats d'économie d'énergie
Mais l'originalité du projet tient aussi au système mis en place pour financer les voiles du Canopée dont le coût est estimé à près d'un million d'euros. "Nous travaillons avec les experts financiers de Leyton pour être éligibles aux certificats économie d'énergie (CEE)", indique Nicolas Sdez. Un dispositif crée en 2008 qui oblige les producteurs et les distributeurs d'énergie à financer les projets verts en achetant des CEE pour compenser leurs émissions de gaz à effet de serre. Les CEE sont, notamment, utilisés par les particuliers pour acquérir à bas coût des chaudières plus économes en énergie.
> Lire aussi - Auum, des verres pour remplacer les gobelets jetables
Pour les équipes du cabinet Leyton, le financement des ailes du Canopée constitue aussi un hors-série. "A date, aucun dossier de ce type n'a été déposé auprès du pôle national de certificats d'économie d'énergie", assure François Dampeyrou, chef de file de ce projet chez Leyton qui traite en moyenne un million de CEE par mois. Les chiffrages complexes auquel devront procéder ses experts pour convaincre les autorités sont en cours et devraient aboutir courant 2023.
La délivrance de CEE ne pouvant intervenir qu'après la mise à l'eau du bateau dans deux ans. "Si nous parvenons à une bonne valorisation nous espérons recevoir un accord sur 100.000 CEE pour le Canopée, soit une contribution de quelque 800.000 euros", détaille François Dampeyrou. De quoi compenser à hauteur de 50 à 80% le coût des ailes pour les investisseurs.
<https://www.lejdd.fr/Economie/Entreprises/le-canopee-le-cargo-ecologique-qui-va-mettre-les-voiles-4013621>
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11- Une méga-usine de panneaux photovoltaïques pourrait voir le jour en Moselle, Le Monde, 20/12/20, 15h22
Anthony Villeneuve (correspondant à Metz)
Quelque 1 500 emplois pourraient être créés à Hambach par le groupe norvégien REC. La décision est attendue au mois de mars, mais une concertation préalable a été lancée.
Entre craintes et espoirs, les Lorrains sont passés par toutes les émotions depuis quelques mois. Secoués par l’annonce de la mise en vente de l’usine Smart en juillet, puis rassurés par la reprise opérée par Ineos, ils sont aujourd’hui dans l’attente d’une autre implantation industrielle majeure à Hambach, en Moselle. Juste en face de l’usine automobile, le groupe norvégien REC envisage d’implanter un site de production de panneaux photovoltaïques.
> Vente de l’usine Smart : la Moselle industrielle n’a plus confiance en personne
On ne parle pas ici d’une petite unité de production comme la France a pu en accueillir par le passé. Mais d’une usine susceptible de produire 4,5 millions de panneaux chaque année au démarrage, et même jusqu’à 9 millions de panneaux à l’issue de la deuxième phase d’investissement. On attend 1 500 emplois dans un premier temps, et 2 500 en phase 2.
Ce lundi 14 décembre, sous l’égide de la Commission nationale du débat public, une concertation préalable est lancée, afin d’informer le public et de recueillir son avis. « Le mot préalable est très important, prévient Cemil Seber, directeur général de Rec Solar EMEA GmbH. Compte tenu de la taille du projet et du montant de l’investissement, il reste encore des étapes importantes à franchir avant d’acter cet investissement. Mais notre volonté de réaliser cette expansion en Europe est forte. »
Engouement européen
Pourtant, Hambach est actuellement le seul site d’implantation sur lequel travaille REC en Europe. « C’est notre projet prioritaire et le plus abouti », a confirmé M. Seber au Républicain lorrain, jeudi 10 décembre. « Nous allons tout faire pour communiquer notre décision finale au mois de mars », précise le dirigeant. Le groupe norvégien, leader européen de l’énergie solaire, a annoncé qu’il communiquerait sa décision finale au mois de mars. D’ici là, il va tenter de boucler le tour de table financier. L’investissement prévisionnel s’élève à plus de 1 milliard d’euros à l’issue des deux premières phases.
« C’est en bonne voie, il y a déjà des engagements de la part de Bpifrance et de la Caisse des dépôts, croit savoir le président du Syndicat des énergies renouvelables, Jean-Louis Bal. Il faut dire que cette implantation a un intérêt stratégique majeur pour le développement des énergies renouvelables en France. Nos détracteurs affirment souvent que les énergies renouvelables ne génèrent pas de développement industriel dans le pays, ce qui est d’ailleurs inexact, notamment dans le domaine de l’éolien. Mais, avec ce projet, le solaire va créer des milliers d’emplois directs en France. J’ajoute que les panneaux qui y seront fabriqués vont bénéficier d’une technologie mise au point par l’Institut national de l’énergie solaire. Ce sera la plus performante sur le marché. »
Cette technologie, c’est l’hétérojonction. Le volume de production annuel sera équivalent à 18,5 millions de m² de panneaux solaires. En termes d’énergie électrique, une fois installés sur des toitures, des parkings ou dans des champs dédiés, ces panneaux solaires auront une capacité de production équivalente à un réacteur nucléaire de 900 MW. Alors que la plupart des grands fabricants mondiaux produisent désormais majoritairement en Asie, REC ambitionne donc de créer à Hambach la plus grande usine de panneaux photovoltaïques d’Europe.
> Lire aussi Le conflit se durcit entre le gouvernement et les professionnels de l’énergie solaire
Objectif : proposer un produit made in France, livré plus rapidement aux clients européens, puisqu’il faut aujourd’hui de quatre à six semaines pour l’acheminer en Europe depuis l’usine REC de Singapour. « C’est une attente du marché et en tant qu’entreprise européenne, nous souhaitons y répondre », indique M. Seber. Mais surtout irriguer un marché très dynamique. En 2019, une nouvelle capacité photovoltaïque de 16,7 GWc a été installée en Union européenne. C’était deux fois plus qu’en 2018. La France est l’un des moteurs de cet engouement européen pour le photovoltaïque. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévoit de multiplier par cinq la capacité de production solaire d’ici à 2028 par rapport à 2017.
Précieux savoir-faire
Dans ce contexte, le site de Hambach s’est imposé comme un lieu d’implantation pertinent. Situé à la frontière allemande, sur l’axe Paris-Strasbourg, il est surtout au cœur d’un territoire à forte tradition industrielle. Le secteur de l’énergie pèse déjà 4,1 % de l’emploi en Moselle, ce qui classe le département à la huitième position en France. « Ce savoir-faire est précieux à nos yeux », confirme Cemil Seder. Car le groupe norvégien veut aller vite.
> Lire aussi Entre les relocalisations et les fermetures de sites, l’industrie française sur un fil
Avant même de donner le feu vert à ce projet, il a engagé les procédures administratives préalables. A l’issue de la concertation publique lancée lundi, REC espère obtenir un arrêté préfectoral d’autorisation et de démarrage des travaux. Le chantier pourrait démarrer dans la foulée, puisque la mise en service de l’usine est prévue dès 2022 pour la première phase et en 2025 pour la seconde.
Le terrain est déjà prêt à accueillir le fabricant. « Nous avons réalisé cet été les travaux de terrassement préalables, indique Roland Roth, président de la communauté d’agglomération Sarreguemines Confluences. Un investissement de plus de 6 millions d’euros qui était de toute façon programmé dans le cadre du programme national “Territoires d’industrie”. Aujourd’hui, je suis confiant, voire très confiant. Depuis un an, nous discutons avec les représentants de REC. Nous avons travaillé avec eux comme nous l’avions fait avec Smart à l’époque. »
D’autres partenaires sont autour de la table, et forment un comité de pilotage constitué par le groupe. Bercy y siège. Tout comme Business France, la région Grand-Est, le département de la Moselle, la communauté d’agglomération et les communes de Sarreguemines, Hambach et Willerwald. Le montage juridique, lui, est finalisé. Le groupe a déjà créé une filiale française, REC Solar France. C’est aujourd’hui encore une coquille vide. Mais dans quelques années, elle pourrait devenir l’un des plus gros employeurs de Moselle.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/12/20/une-mega-usine-de-panneaux-photovoltaiques-pourrait-voir-le-jour-en-moselle_6063986_3234.html>
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En audio
12- Les constructions humaines pèseraient désormais plus lourd que la nature, France Inter, Les Savanturiers, 20/12/20, 7h15
Fabienne Chauvière
Dans une étude publiée par des chercheurs israéliens dans "Nature", la semaine dernière, la masse anthropique dépasserait maintenant la biomasse d’origine naturelle. La différence est de 100 milliards de tonnes.
Les scientifiques ont calculé la masse totale des bâtiments, des routes, des voitures, des avions et de tous les produits manufacturés. Ils ont ensuite comparé la masse obtenue avec celle du vivant. La faune, la flore, et tout ce qu’il y a en milieu marin.
Et l’évolution des productions humaines est ce qui a le plus frappé les chercheurs.
Au début du XXe siècle, la masse anthropique représentait seulement 3 % du poids total de la biomasse ! L’apparition de nouveaux matériaux comme le béton ont fait exploser la masse anthropique.
Ce sont surtout les routes et les bâtiments qui pèsent lourd. On construit chaque année dans le monde l’équivalent de 8 fois la ville de New York. Par ailleurs, la Terre a perdu près de cent millions d’hectares de forêts au cours de ces vingt dernières années.
42 000, le chiffre est impressionnant
42 000 débris de plus de 10 centimètres gravitent autour de la Terre. Ils se déplacent à une vitesse de 28 000 km/h : ils représentent une sérieuse menace pour les satellites et la Station spatiale internationale.
L’Agence spatiale européenne (ESA) prépare la mission d’un premier satellite nettoyeur qui irait récupérer un morceau d’une ancienne fusée européenne. L’étage supérieur de la fusée, pesant 100 kg, sera récupéré par les quatre bras robotiques du satellite, pour ensuite être dirigé vers l’atmosphère terrestre, où il se désintégrera.
Une équipe internationale vient de rendre publique une étude sur le sujet.
Elle a recensé 5 000 très gros débris, dont 3 000 satellites en fin de vie et 2 000 étages de lanceurs laissés à l'abandon. Il y aurait 50 objets spatiaux très, très dangereux.
La majorité des objets de ce top 50 sont d'origine russe. Je propose que nous en reparlions plus longuement samedi prochain.
>> Suite à lire ou à écouter (4 min) à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/les-savanturiers/les-savanturiers-20-decembre-2020>
En savoir plus :
> Global human-made mass exceeds all living biomass <https://www.nature.com/articles/s41586-020-3010-5>, Nature, 09 Decembrer 2020
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En images
13- Ecotone : le bâtiment qui s'inspire de la nature, Paris Match, 14/12/20, 12h49
Louis Delafon
En 2024, Arcueil accueillera la plus grande construction en bois d’Europe. Une réalisation en forme de colline et une prouesse fascinante.
Lauréat du concours d’architecture « Inventons la métropole du Grand Paris », Ecotone s’inspire des formes et des propriétés du vivant. Un double rocher composé de deux corps de bâtiments reliés entre eux par deux passerelles surplombera la confluence formée par les tronçons A6a-A6b, autoroutes parmi les plus fréquentées de France. C’est par le jeu d’une double façade de verre et de végétal que l’édifice se protégera des nuisances extérieures. Tout au long de l’année, les variations de couleurs en feront un paysage évolutif. Ses parois en façade s’ouvriront et se fermeront en fonction de la météo, permettant à la lumière et à la chaleur de circuler par beau temps.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Environnement/Ecotone-le-batiment-qui-s-inspire-de-la-nature-1716609>
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14- Ces communes qui stoppent l'éclairage la nuit : bon pour le budget, bon pour la planète, TF1, journal de 20h, 17/12/20
Plusieurs communes ont fait le choix d'éteindre leur éclairage public nocturne. En grande partie pour faire des économies. Qu'en pensent les habitants ? Quels sont les avantages et les inconvénients de cette mesure ?
Il est 23h à Longpont-sur-Orge, c'est au tour des lampadaires d'aller se coucher. La commune, ses 6500 habitants et sa basilique sont plongés dans le noir complet jusqu'à vendredi matin. Depuis un mois, la municipalité expérimente l'obscurité. Puisqu'il faut rester chez soi, autant faire des économies d'énergie. "En un an, on gagne 36 tonnes de CO2 rejetés. Ce qui représente à peu près le fait de planter 800 arbres moyens dans l'année. Donc c'est considérable. Et puis il y a un intérêt au niveau de la biodiversité, il y a plein d'espèces qui supportent assez mal l'éclairage public", explique Alain Lamour, maire (DVG) de cette commune de l'Essonne.
La mesure est aussi bonne pour la planète que pour le budget. En éteignant ses 1 300 lampadaires, la commune espère économiser jusqu'à 52 000 euros par an. La somme pourra ensuite être réinvestie dans un système d'éclairage plus intelligent, déjà testé dans l'une des rues. Dès la levée des restrictions sanitaires, les habitants de Longpont-sur-Orge seront consultés pour ou contre le fait de "garder les réverbères éteints la nuit". Les riverains sont partagés.
Mais la peur de rues moins sûres, Francisque Vigouroux, maire de la commune voisine d'Igny, l'a partagée au moment d'installer le même dispositif il y a cinq ans. Ce sont ses adjoints qui l'avaient alors poussé à franchir le pas. Avec le recul, aucun regret. Cet élu local ne constate pas non plus un effet négatif sur les accidents de la route. Comme Igny et Longpont-sur-Orge, plus d'une commune française sur trois éteint ses lampadaires la nuit.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/environnement-ecologie/video-ces-communes-qui-stoppent-l-eclairage-la-nuit-bon-pour-le-budget-bon-pour-la-planete-2173196.html>
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À PROPOS DE LA FONDATION POUR LA NATURE ET L'HOMME (FNH)...
NOS APPELS
– Le temps est venu <https://letempsestvenu.org/> de poser les premières pierres d’un nouveau monde
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– Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
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NOS VIDÉOS PÉDAGOGIQUES
– Sur notre chaîne You Tube <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>, retrouvez toutes nos vidéos.
NOS PUBLICATIONS (les plus récentes)
– Baromètre des mobilités du quotidien - Coût, manque d'alternatives : les Français prisonniers de la voiture <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/cout-manque-dalternativesles-francais-prisonniers-de-leur-mode-de-transport>, janvier 2020
– Oui, les alternatives techniques aux néonicotinoïdes existent <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/oui-les-alternatives-techniques-aux-neonicotinoides-existent/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, mai 2016
– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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