[revue-presse-FNH] Grande revue de presse spéciale mégas incendies en Australie + 1 annonce (lundi 13 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Lun 13 Jan 08:03:41 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- « Ce n’est pas un feu de brousse mais une bombe atomique » : en Australie, des milliers de gens fuient les incendies dévastateurs <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/05/ce-n-est-pas-un-feu-de-brousse-mais-une-bombe-atomique-en-australie-des-milliers-de-gens-fuient-les-incendies-devastateurs_6024835_3210.html>, Le Monde, maj le 06/01/20, 09h41
2- Incendies en Australie : l’Europe n’est pas à l’abri de catastrophes similaires <https://theconversation.com/incendies-en-australie-leurope-nest-pas-a-labri-de-catastrophes-similaires-129468>, The Conversation, 07/01/20, 20:34
3- Incendies en Australie : pourquoi des tireurs vont abattre 10 000 chameaux ? <https://www.lavoixdunord.fr/690619/article/2020-01-07/incendies-en-australie-pourquoi-des-tireurs-vont-abattre-10-000-chameaux>, La Voix du Nord, 07/01/20
4- Australie : brasiers vus de l'espace, montages et animaux...tour d'horizon des images hors contexte ou détournées <https://information.tv5monde.com/info/australie-brasiers-vus-de-l-espace-montages-et-animauxtour-d-horizon-des-images-hors-contexte>, AFP, 08/01/20, 00:00
5- Australie. Chronique d’un éco-crime annoncé <https://www.humanite.fr/australie-chronique-dun-eco-crime-annonce-682823>, L’Humanité, 08/01/20
6- Australie : une partie des fumées associées aux incendies a atteint la stratosphère ! <https://sciencepost.fr/australie-une-partie-des-fumees-associees-aux-incendies-a-atteint-la-stratosphere/>, SciencePost, 09/01/20, 01h24
7- Australie. « Orages de feu » : quand les incendies créent leur propre phénomène météo <https://www.ouest-france.fr/monde/australie/australie-orages-de-feu-quand-les-incendies-creent-leur-propre-phenomene-meteo-6681113>, Ouest-France, maj le 09/01/20 à 06h29
8- Les fermiers australiens touchés par les feux jurent de renaître de leurs cendres <https://information.tv5monde.com/info/les-fermiers-australiens-touches-par-les-feux-jurent-de-renaitre-de-leurs-cendres-340532>, AFP, 09/01/20, 14:00
9- Les incendies en Australie sont-ils dûs à un défaut d’entretien des forêts ? <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/09/le-manque-d-entretien-des-forets-est-il-la-cause-des-incendies-en-australie_6025314_4355770.html>, Blog Les Décodeurs, 09/01/20, 14h42
10- Chronique. Négocier alors que le monde brûle <https://www.alternatives-economiques.fr/adair-turner/negocier-monde-brule/00091472>, Alternatives économiques, 09/01/20 
11- Tribune. Clive Hamilton : « En Australie, nous devrons faire le deuil de l’avenir » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/clive-hamilton-en-australie-nous-devrons-faire-le-deuil-de-l-avenir_6025370_3232.html>, Le Monde, 10/01/20, 07h01 
12- Australie : les feux de forêt pourraient être fatals à certaines espèces <https://information.tv5monde.com/info/australie-les-feux-de-foret-pourraient-etre-fatals-certaines-especes-340703>, AFP, 10/01/20, 11:00
13- Australie : le vent provoque la jonction de deux énormes brasiers dans le sud-est <https://information.tv5monde.com/info/australie-le-vent-provoque-la-jonction-de-deux-enormes-brasiers-dans-le-sud-est-340730>, AFP, 10/01/20, 14:00
14- Interview. Incendies en Australie : «Les désastres sont d'habitude bénéfiques pour les Premiers ministres» <https://www.liberation.fr/planete/2020/01/10/incendies-en-australie-les-desastres-sont-d-habitude-benefiques-pour-les-premiers-ministres_1771973>, Libération, 10/01/20, 15:10
15- Incendies en Australie : "Des monstres incontrôlables", déplore un pompier français <https://www.rtl.fr/actu/international/incendies-en-australie-des-monstres-incontrolables-deplore-un-pompier-francais-7799871347>, RTL, 10/01/20, 17:10
16- Australie : « Soudain, le vent a repoussé l’incendie. Comme par miracle, notre ville a été épargnée » <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/10/soudain-le-vent-a-repousse-l-incendie-comme-par-miracle-notre-ville-a-ete-epargnee_6025431_4500055.html>, M le Mag, 10/01/20, 17h13
17- Australie : Siemens va trancher d'ici lundi sur sa participation à un projet de mine de charbon <https://information.tv5monde.com/info/australie-siemens-va-trancher-d-ici-lundi-sur-sa-participation-un-projet-de-mine-de-charbon>, AFP, 10/01/20, 18:00
18- Confrontés aux incendies, les Australiens manifestent leur colère contre leur premier ministre <https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/11/incendies-les-australiens-manifestent-leur-colere-contre-scott-morrison_6025543_1652612.html>, Le Monde, 11/01/20, 12h43
19- Les Français d’Australie à l’épreuve du feu <https://reporterre.net/Les-Francais-d-Australie-a-l-epreuve-du-feu>, Reporterre, 11/01/20
En images
20- Australie : le pire est à venir ? <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1149967-incendies-en-australie-le-pire-est-a-venir.html>, France 5, C dans l’air, 07/01/20, 17h45
21- Incendies : des milliers d'Australiens comme réfugiés dans leur propre pays <https://www.geo.fr/environnement/incendies-des-milliers-daustraliens-comme-refugies-dans-leur-propre-pays-199310>, AFP, 06/01/20
22- Australie : 10 chiffres pour réaliser l'ampleur des incendies <https://information.tv5monde.com/video/australie-10-chiffres-pour-realiser-l-ampleur-des-incendies>, TV5 Monde, 07/01/20
23- "Ça fait des années qu'on tente d'alerter" : un ex-pompier australien fustige l'inaction du gouvernement face aux incendies <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/video-ca-fait-des-annees-qu-on-tente-d-alerter-un-ex-pompier-australien-fustige-l-inaction-du-gouvernement-face-aux-incendies_3774741.html>, France Télévisions, 08/01/20, 07:10
24- Infographies. Incendies en Australie : trois graphiques pour comprendre l'ampleur de la catastrophe <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/infographies-incendies-en-australie-trois-graphiques-pour-comprendre-l-ampleur-de-la-catastrophe_3773395.html>, France Info, 08/01/20, 07:10
25- Pour survivre aux incendies en Australie, certains animaux ont des techniques étonnantes <https://www.huffingtonpost.fr/entry/pour-survivre-aux-incendies-en-australie-certains-animaux-ont-des-techniques-etonnantes_fr_5e1608cec5b66361cb5e45aa>, Le HuffPost, 08/01/20, 19:29 
26- Incendies en Australie : un milliard d'animaux morts ? [à vrai dire] <https://information.tv5monde.com/video/incendies-en-australie-un-milliard-d-animaux-morts-vrai-dire>, TV5 Monde, 09/01/20
27- Incendies en Australie : des milliers de personnes réclament un départ du premier ministre <https://information.tv5monde.com/video/incendies-en-australie-des-milliers-de-personnes-reclament-un-depart-du-premier-ministre>, TV5 Monde, 10/01/20
28- Australie : le Premier ministre dans la tourmente <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/australie-le-premier-ministre-dans-la-tourmente_3779479.html>, France 2, journal de 20h, 10/01/20
29- Australie : découvrez les forêts décimées par les incendies dans cet avant-après <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/video-australie-decouvrez-les-forets-decimees-par-les-incendies-dans-cet-avant-apres_3779077.html>, France info, 11/01/20, 07:29
30- Australie : les incendies continuent de dévaster le pay <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/australie-les-incendies-continuent-de-devaster-le-pays_3780295.html>s, France info, 11/01/20, 10:55
31- Apocalypse <https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-samedi-11-janvier-2020_3758735.html>, France 2, 13h15 le samedi, 11/01/20
32- Incendies en Australie : dans la clinique des animaux "grands brûlés" <https://www.lci.fr/planete/video-incendies-en-australie-dans-la-clinique-des-animaux-grands-brules-2142565.html>, TF1, journal de 20h, 12/01/20
Une annonce
33- Nicolas Hulot est l'invité de "RTL Soir" lundi 13 janvier de 18h à 20h : posez-lui vos questions <https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/nicolas-hulot-est-l-invite-de-rtl-lundi-13-janvier-posez-lui-vos-questions-7799869357>

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
IN VIVO DU JOUR : "Notre maison brûle et nous regardons ailleurs." Jacques Chirac, le 2 septembre 2002 en ouverture de son discours devant l'assemblée plénière du IV Sommet de la Terre à Johannesburg, en Afrique du Sud (cf. item 1 à 32)
CHIFFRES DU JOUR : — Avec plus de 5 millions d'hectares partis en fumée, soit près de deux fois la superficie de la Belgique, celle du Portugal ou de la Corée du Sud, c’est 1,25 milliard de mammifères, oiseaux, reptiles, batraciens et chauve-souris morts dans les états de la Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria. (cf. item 12, 25, 26 & 3)
— Avec plus de 5 millions d'hectares partis en fumée, c’est 250 millions de tonnes de CO2 rejetées dans l’atmosphère. (cf. item 22)
ANALYSES DU JOUR : — En prise avec des incendies mondialement historiques, la population et la biodiversité australiennes payent le prix du climatoscepticisme des gouvernants, entièrement dédiés à la cause du charbon. (cf. item 5)
— L’ampleur de la catastrophe est telle qu’il est impossible de faire taire la rage ressentie à l’encontre des responsables politiques et des lobbyistes du charbon qui font semblant de prendre les avertissements des scientifiques au sérieux ou les traitent de chimères. (cf. item 11)
CITATIONS DU JOUR : — "Ce n’est pas un feu de brousse, mais une bombe atomique. Il cause un enfer, des dévastations indescriptibles", Andrew Constance, ministre des transports de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud (cf. item 1)
— "Notre mission est complexe, même si nous sommes des spécialistes et des pompiers aguerris, nous sommes face à des mégas feux. Quand je dis 'mégas feux', je parle de phénomènes que nous ne connaissons pas en Europe", le colonel pompier français Bruno Ulliac (cf. item 15)
— "Ça fait plusieurs années qu'on tente de parler au gouvernement, à propos des risques croissants posés par la catastrophe naturelle en cours. Pas seulement les incendies, mais aussi les inondations, les tempêtes..." "J'ai été réprimandé par mon employeur, le gouvernement. Ils m'ont dit qu'il s'agissait d'une problématique politique, que je n'avais pas à en parler.", Greg Mullins, ancien chef du service d'incendie et de sauvetage de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud (cf. item 23)
COLÈRE DU JOUR : Des dizaines de milliers de personnes ont protesté dans les villes australiennes contre la gestion de la crise des feux et pour réclamer un départ du Premier ministre, Scott Morrison, accusé de sous-estimer le rôle du changement climatique dans la crise des incendies. (cf. item 18, 23, 27 & 28)
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> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- « Ce n’est pas un feu de brousse mais une bombe atomique » : en Australie, des milliers de gens fuient les incendies dévastateurs, Le Monde, maj le 06/01/20, 09h41
Isabelle Dellerba  (Sydney, correspondance)  

Alors que le week-end a encore été meurtrier, ceux qui ont dû quitter le sud-est de l’île-continent témoignent de scènes de cauchemar. 
Partir ou rester ? Se mettre à l’abri des flammes ou les affronter pour sauver sa propriété ? Dans trois Etats australiens, les autorités avaient appelé, dès jeudi 2 janvier, habitants et touristes à évacuer les zones les plus exposées aux incendies, avant que, samedi, des températures caniculaires et des vents violents viennent attiser encore davantage les immenses brasiers qui ravagent le pays. Dimanche, les autorités faisaient état de trois morts durant le week-end, portant le bilan provisoire à vingt-quatre décès en quatre mois. Si, depuis, le sud-est de l’Australie bénéficie d’une brève accalmie, grâce, notamment, à un thermomètre plus clément et de fines pluies, chacun se prépare à une nouvelle vague de chaleur à la fin de la semaine.
Jeudi et vendredi, des dizaines de personnes avaient répondu aux demandes d’évacuation. « Nous avons immédiatement décidé de rentrer chez nous, à Sydney », explique Ric Thomas, un ambulancier qui, quand il a entendu l’appel, était en vacances chez sa belle-famille, à Batemans Bay, à 300 km au sud de la métropole. « Nous sommes partis, mais nous avons vécu deux jours d’angoisse, car mon beau-père avait choisi de rester pour protéger sa maison. Il avait débroussaillé, rempli des baquets d’eau. Il était prêt à sauter dans sa voiture si la situation devenait incontrôlable. Mais il y a toujours un risque. »
Le jour de la Saint-Sylvestre, toute la famille avait assisté, impuissante, à l’arrivée brutale des flammes à seulement 1,5 km de sa résidence. « Tout d’un coup, l’électricité et les réseaux téléphoniques ont été coupés. Puis le ciel est devenu totalement noir. Et il y a eu ces bruits épouvantables : le rugissement du feu, le sifflement du vent, les hélicoptères. C’était une atmosphère surréaliste, terrifiante », raconte le quadragénaire qui a mis deux jours pour regagner Sydney, en raison des bouchons et des routes fermées.
« Si vous pouvez partir, vous devez partir maintenant »
Depuis le 31 décembre, quand les brasiers ont brusquement gagné en intensité dans le sud-est du pays, des milliers d’Australiens relatent, chaque jour, les mêmes scènes de chaos. Le ciel qui disparaît sous un nuage de fumée. Le vent. La chaleur. Les pluies de braises et de cendres qui, en quelques minutes, enflamment tout. Puis la fuite, avec quelques affaires rassemblées à la va-vite et les animaux domestiques, vers le centre d’évacuation le plus proche ou vers l’eau.
« Des gens pleuraient, certains avaient perdu leur maison », se souvient Kim Samsa, qui a passé quelques heures sur la plage de Tomakin, non loin de Batemans Bay, avant le réveillon. La jeune femme a surtout eu peur « de mourir », mais elle est rentrée chez elle dès que les flammes se sont éloignées. Vendredi, elle est partie avant que cela se dégrade « pour ne pas revivre le même cauchemar ». D’autres, complètement encerclés, attendaient toujours les secours, dimanche, à Mallacoota, dans l’Etat de Victoria, où c’est la marine qui a entrepris d’évacuer les quelque 4 000 personnes réfugiées sur la plage depuis le soir du réveillon.
Les opérations étaient en cours quand les autorités, en prévision d’une nouvelle dégradation des conditions météorologiques durant le week-end, ont appelé à des évacuations de masse sur une zone d’environ 300 km le long de la côte sud-est. « Si vous pouvez partir, vous devez partir maintenant, a déclaré, vendredi, Daniel Andrews, le premier ministre de l’Etat de Victoria. Nous ne pouvons garantir votre sécurité. » Même message dans l’Etat voisin de Nouvelles-Galles du Sud où l’état d’urgence a été décrété jeudi.
Tandis que, sur le terrain, les pompiers, la police et l’armée continuaient à récupérer des blessés, à larguer des téléphones satellitaires et des vivres dans les zones les plus isolées, les touristes comme les habitants cherchaient à se mettre à l’abri, prenant la route pour se réfugier chez des proches ou à la recherche d’un endroit jugé sûr : club de bowling reconverti en centre d’hébergement, camping, port, terrain de golf… « Ce qui m’a marqué, c’est la forte solidarité entre les gens », souligne Ric.
> Lire aussi  Australie : cinq fois plus de feux en Nouvelle-Galles du Sud en 2019 que lors d’une année ordinaire
Cent cinquante feux simultanés
Samedi, comme les services météorologiques l’avaient prévu, le thermomètre a grimpé rapidement. A Penrith, dans la banlieue ouest de Sydney, il a atteint les 48,9 °C à 15 heures, un record. Des rafales allant parfois jusqu’à près de 130 km par heure ont balayé le territoire. Rien qu’en Nouvelle-Galles du Sud, 150 feux brûlaient simultanément. En Australie-Méridionale, sur l’île Kangourou, une grande partie du parc national de Flinders Chase a été détruite, un père et son fils ont été tués, des milliers des koalas ont également péri tandis que des milliers de moutons blessés devaient être achevés. Dimanche, le feu continuait à progresser à la frontière entre l’Etat de Victoria et la Nouvelle-Galles du Sud, entraînant de nouvelles évacuations.
« Ce n’est pas un feu de brousse, mais une bombe atomique. Il cause un enfer, des dévastations indescriptibles », déclarait, samedi, sur la radio ABC, Andrew Constance, ministre des transports de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, qui a défendu lui aussi sa propriété contre les braises. Les incendies sont tellement gigantesques qu’ils créent des nuages. Ceux-ci provoquent à leur tour des orages et des éclairs qui peuvent déclencher de nouveaux brasiers.
> Lire aussi  Les incendies en Australie sont « un drame sans précédent » pour la faune et la flore
La veille, vendredi, lorsque le premier ministre australien, Scott Morrison, membre du Parti libéral, avait été chahuté lors d’une visite sur le terrain, cet autre élu libéral avait estimé qu’il avait reçu « l’accueil qu’il méritait ». Critiqué pour son manque de leadership depuis le début de la crise, le chef du gouvernement est également cloué au pilori pour ne pas s’attaquer à l’une des causes du problème : le réchauffement climatique. Fervent défenseur de l’industrie minière, il n’avait adopté, avant les incendies, aucune politique qui permettrait à son pays de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Et depuis, toujours rien.
> Lire l’éditorial du « Monde » : Incendies en Australie : un coup de semonce politique
« Je suis en colère contre la réponse du premier ministre. Il me fait penser au président [américain Donald] Trump qui, après une tuerie de masse, dit que cela n’a rien à voir avec les armes », s’exaspérait, vendredi, Greg Mullins, un ancien chef des pompiers. Samedi, M. Morrison a voulu reprendre la main. Il a annoncé l’achat de quatre avions supplémentaires et la mobilisation de 3 000 réservistes pour participer à la lutte contre ces feux.
Macron propose « une aide opérationnelle immédiate »
Mais loin de calmer les esprits, il a déclenché une nouvelle levée de boucliers en publiant le soir même, sur les réseaux sociaux, une vidéo vantant l’action de son gouvernement et notamment le déploiement de davantage d’hommes et de moyens militaires. « C’est simple : vous n’utilisez pas l’armée pour des gains politiques, a morigéné Neil James, à la tête de l’Australian Defence Association, interrogé par le Guardian. C’est juste totalement inacceptable. »
Lundi, Scott Morrison a annoncé une enveloppe de 2 milliards de dollars australiens (1,25 milliard d’euros) destinée à la reconstruction des villes dévastées par les feux, ainsi que la création de la Bushfire Recovery Agency, une agence destinée à aider, au cours des deux prochaines années, les sinistrés. La veille, le président français, Emmanuel Macron, avait proposé « une aide opérationnelle immédiate » au pays.
Alors que les flammes ont déjà détruit plus de 5 millions d’hectares, la saison des incendies devrait être encore longue. Dans le sud de l’Australie, les températures les plus chaudes sont habituellement enregistrées fin janvier, début février.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/05/ce-n-est-pas-un-feu-de-brousse-mais-une-bombe-atomique-en-australie-des-milliers-de-gens-fuient-les-incendies-devastateurs_6024835_3210.html>
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2- Incendies en Australie : l’Europe n’est pas à l’abri de catastrophes similaires, The Conversation, 07/01/20, 20:34
Par Víctor Resco de Dios, professeur à l'université de Lleida & Matthias Boer, professeur associé à l'université occidentale de Sydney

Pour la première fois, nous voyons se consumer depuis des mois la même région du globe. Les flammes consument le sud-est australien depuis octobre 2019, une catastrophe sans précédent qui pourrait bien frapper d'autres parties du monde.
Les forêts brûlent, il s'agit là d’un phénomène naturel et généralement positif. Les incendies existent depuis 400 millions d'années, tout comme les plantes. Et le cycle vital de nombreux végétaux et animaux dépend de ces feux. Ils deviennent toutefois problématiques lorsqu'ils surviennent en dehors du régime historique auquel les forêts se sont accoutumées.
En théorie, ce régime implique que, chaque année, 1% (au maximum) de la superficie d'une forêt puisse brûler. Mais dans l'État australien de Nouvelles-Galles du Sud, cette seule saison d'incendies a vu s'enflammer un portion bien supérieure : 4 millions d'hectares, soit l'équivalent de la taille de l'Aquitaine.
Les incendies de forêts d'eucalyptus, essence prédominante en Nouvelles-Galles du Sud, se propageaient historiquement pà la surface des bois – qui correspond au feuillage et à la strate arbustive – tandis que le sommet des arbres brûlait postérieurement. Il est ainsi inhabituel que les cimes des arbres s'embrasent lors d’incendies de haute intensité et sur des zones aussi étendues, comme c'est actuellement le cas cette année sur l’île-continent.
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/incendies-en-australie-leurope-nest-pas-a-labri-de-catastrophes-similaires-129468>
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3- Incendies en Australie : pourquoi des tireurs vont abattre 10 000 chameaux ?, La Voix du Nord, 07/01/20

Des dirigeants autochtones dans les terres d'Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (AYP) ont donné l’ordre d’abattre 10 000 chameaux en cinq jours.
Alors qu’une étude conjointe du WWF et d'un chercheur de l'université de Sydney évalue à 1,25 milliard le nombre de mammifères, oiseaux, reptiles, batraciens et chauve-souris ayant péri dans les flammes en Australie, des tireurs s’apprêtent à abattre 10 000 chameaux. Cet acte, qui peut paraître cruel, s’explique par le fait que ces animaux consomment trop d’eau dans une zone déjà ravagée par la sécheresse. 
À la recherche d’eau 
Ces milliers de chameaux sauvages d'Australie du Sud seront tués par des tireurs professionnels qui seront placés dans des hélicoptères, à partir de mercredi après un ordre des dirigeants autochtones dans les terres d'Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (AYP). L'abattage, qui devrait prendre cinq jours, intervient alors que les habitants se plaignent de ces animaux qui envahissent leurs propriétés à la recherche d'eau. L'augmentation du nombre de chameaux a causé d'importants dommages aux infrastructures et constituerait un danger pour les familles et les communautés des terres d'Anangu Pitjantjatjara Yankunytjatjara (APY), selon le ministère australien de l'environnement et de l'eau (DEW). DEW estime que 10 000 chameaux affluent vers les sources d'eau, y compris les réservoirs, les robinets et toute eau disponible.
« Nous avons été coincés dans des conditions puantes et inconfortables, nous nous sentons mal, parce que les chameaux entrent et abattent les clôtures, pénètrent dans les maisons et essaient d'accéder à l'eau à travers les climatiseurs », a déclaré Marita Baker, membre du conseil d'administration de l'APY, à The Australian. La population de chameaux sauvages doublerait tous les neuf ans si aucun plan de lutte contre les ravageurs n'était entrepris, selon le Plan national de gestion des chameaux sauvages.
Importés à la fin du XIXe siècle en Australie, les camélidés quittent de plus en plus les déserts pour migrer vers les villes. Ils seraient aujourd'hui entre un million et un million et demi en Australie et la solution souvent privilégiée pour lutter contre leur invasion reste le tir à la carabine... 
À noter que les chameaux émettent du méthane équivalent à une tonne de dioxyde de carbone par an, APY a demandé que l'abattage aboutisse à l'octroi de crédits carbone. Mais le Département de l’énergie et de l’environnement a déclaré que les émissions des animaux sauvages ne devraient pas être prises en compte dans les estimations des émissions d’un pays car elles ne sont pas gérées au niveau national.
<https://www.lavoixdunord.fr/690619/article/2020-01-07/incendies-en-australie-pourquoi-des-tireurs-vont-abattre-10-000-chameaux <https://www.lavoixdunord.fr/690619/article/2020-01-07/incendies-en-australie-pourquoi-des-tireurs-vont-abattre-10-000-chameaux>>
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4- Australie : brasiers vus de l'espace, montages et animaux...tour d'horizon des images hors contexte ou détournées, AFP, 08/01/20, 00:00

Comme souvent lorsqu'une catastrophe environnementale frappe un pays, de nombreuses images sorties de leur contexte circulent actuellement sur internet pour témoigner des incendies en Australie, qui ont déjà ravagé environ 80.000 km² sur l'île-continent.
1. Les incendies vus du ciel
Une image virale, partagée plusieurs dizaines de milliers de fois dans plusieurs langues (français, anglais, espagnol, portugais, catalan, arabe...) par des internautes mais aussi des célébrités comme l'influenceuse Khloe Kardashian (102 millions d'abonnés sur Instagram), montre l'Australie vue, semble-t-il, du ciel, parsemée de cercles rouges ou oranges représentant des incendies. 
Plusieurs publications prétendent qu'il s'agit d'une "image satellite", l'attribuant parfois à la Nasa. Il s'agit en réalité d'une représentation en 3D des foyers d'incendies sur 30 jours réalisée par un graphiste. Ce dernier a expliqué à l'AFP l'avoir créée à partir de données de l'agence spatiale américaine.
http://u.afp.com/JvnQ <http://u.afp.com/JvnQ>
2. La jeune fille et le koala
Une image d'une fillette portant un masque à gaz et tenant dans ses bras un koala devant un mur de flammes a été partagée plus de 20.000 fois sur Facebook. "Si cette photo ne fait pas réagir les gouvernants de notre planète, c'est à désespérer de l'espèce humaine...", déplore l'auteur de la publication. 
Mais en décomposant les différents éléments présents sur le "cliché", et en les soumettant à des moteurs de recherche, on retrouve le même koala sur une photo datant de 2016. Une recherche plus poussée permet de remonter jusqu'à une publication Instagram d'une artiste, qui confirme publiquement avoir assemblé plusieurs images. 
"Mon œuvre visait à représenter ce que nous vivons en ce moment, les incendies, les personnes affectées par ces feux et les masques que ceux qui vivent dans les zones en danger doivent porter, et le fait que les animaux sont aussi touchés que les humains", a expliqué l'artiste à l'AFP. 
http://u.afp.com/JvnA <http://u.afp.com/JvnA>
3. Le tigre dévoré par les flammes
Une photo montrant un tigre pris dans des flammes a été partagée au moins 85.000 fois en 48 heures sur Facebook. Si une récente étude estime qu'un demi-milliard d'animaux ont été tués depuis septembre à cause des incendies, ce félin n'en fait pas partie. Il s'agit en réalité d'une photo prise en Indonésie en 2012 et montrant des animaux empaillés brûlés par les autorités après une saisie.
Une autre photo, postée dans ces publications et montrant des moutons carbonisés, a également été sortie de son contexte : l'image a bien été prise en Australie mais lors d'un incendie survenu il y a près de trois ans.
http://u.afp.com/Jvng <http://u.afp.com/Jvng>
4. La famille dans les eaux et la montagne en flammes
Une autre publication Facebook, partagée plus de 14.000 fois en 48 heures, montre une femme et cinq enfants semblant avoir trouvé refuge dans l'eau pour échapper à un incendie. Mais si cette image a bien été prise en Australie, elle date de 2013, lors d'un incendie survenu en Tasmanie. 
Une autre image publiée dans cette même publication montre une montagne semblant dévorée par un impressionnant brasier. Mais la photo, authentique, date en réalité de 2014 et montre un incendie dans la mine australienne de charbon d'Hazelwood, dans l'État de Victoria. 
http://u.afp.com/Jvnn <http://u.afp.com/Jvnn>
<https://information.tv5monde.com/info/australie-brasiers-vus-de-l-espace-montages-et-animauxtour-d-horizon-des-images-hors-contexte <https://information.tv5monde.com/info/australie-brasiers-vus-de-l-espace-montages-et-animauxtour-d-horizon-des-images-hors-contexte>>
Sur le même sujet : 
> Feux en Australie : les pompiers redoublent d'efforts avant la prochaine vague de chaleur <https://information.tv5monde.com/info/feux-en-australie-les-pompiers-redoublent-d-efforts-avant-la-prochaine-vague-de-chaleur-340121>, AFP, 07/01/20, 06:00
> Incendies en Australie : des réservistes déployés après un weekend catastrophique <https://information.tv5monde.com/info/incendies-en-australie-des-reservistes-deployes-apres-un-weekend-catastrophique-339967>, AFP, 06/01/20, 19:00
> Feux en Australie : le champion de F1 Lewis Hamilton promet 500.000 dollars <https://information.tv5monde.com/info/feux-en-australie-le-champion-de-f1-lewis-hamilton-promet-500000-dollars-340647>, AFP, 09/01/20, 23:00
> Australie : les militaires exhortent des habitants à évacuer sous la menace des feux <https://information.tv5monde.com/info/australie-les-militaires-exhortent-des-habitants-evacuer-sous-la-menace-des-feux-340493>, AFP, 10/01/20, 00:00
> Feux de forêt en Australie : Kidman, Crowe, Djokovic... les stars se mobilisent <https://information.tv5monde.com/info/feux-de-foret-en-australie-kidman-crowe-djokovic-les-stars-se-mobilisent-340678>, AFP, 10/01/20, 10:00
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5- Australie. Chronique d’un éco-crime annoncé, L’Humanité, 08/01/20
Marie-Noëlle Bertrand

En prise avec des incendies mondialement historiques, la population et la biodiversité australiennes payent le prix du climatoscepticisme des gouvernants, entièrement dédiés à la cause du charbon.
Depuis quatre mois déjà, l’Australie essuie les pires incendies de son histoire moderne. Les images sont terribles, les témoignages intenses. Le drame, qui a causé la mort de 24 personnes et décimé la faune du pays, n’est pas une surprise. Les alertes fusent depuis de nombreux mois, voire de nombreuses années. Victime tout autant que coupable, le pays continent est en train de payer le prix de près de deux décennies de déni climatique et de choix ultralibéraux. Décryptage.
1 L’Australie et le climat : l’aveuglement mortifère
1997. Rassemblé à Kyoto sous l’égide de l’ONU, le monde s’apprête à adopter le tout premier accord international de lutte contre le réchauffement. Fraîchement élu, le gouvernement du très libéral John Howard y délègue son ministre de l’Environnement. Pas question de se voir imposer des quotas d’émissions, défend-il aux côtés des États-Unis. La négociation se poursuit au prix de larges concessions accordées à l’Australie. Comptant parmi les pays les plus riches, celle-ci s’en tire sans aucun objectif imposé pour réduire ses gaz à effet de serre, assorti d’une « prime carbone » attribuée à son système agricole… intensif.
Loin d’être anecdotique, l’épisode en dit long du rapport de l’Australie au climat. Agent du réchauffement, le pays est de ceux qui freinent les avancées à l’internationale. S’il a ratifié l’accord de Paris en 2015, s’engageant ainsi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 25 % à l’horizon 2030, son ambition reste minimaliste, quand l’Europe elle-même vient de s’engager à les avoir réduites de 55 % à la même échéance.
Depuis 2014, l’Australie a bien mis en place un fonds de réduction de ses émissions de CO2 doté de près de 5 milliards de dollars australiens. Mais il est principalement destiné à payer les entreprises polluantes pour engager une transition qui, faute de toute autre contrainte réglementaire, ne se fait pas. De fait, les performances de l’Australie en matière de lutte contre le réchauffement parlent d’elles-mêmes.
Certes, depuis 2015, les émissions du pays ont décru d’environ 10 %. Mais elles avaient augmenté de 48,3 % durant la décennie précédente. En termes d’émissions de gaz à effet de serre par nombre d’habitants, l’Australie se classe au rang des dix premiers pays les plus émetteurs au monde, derrière des États pétroliers tels que le Qatar ou encore l’Arabie saoudite.
2 Le charbon, acteur majeur des politiques australiennes
Un temps, le pays aura semblé prêt à changer de trajectoire. En 2007, à l’issue d’une sécheresse accablante, Kevin Rudd, chef du parti travailliste, est élu premier ministre sur la base d’une campagne au cours de laquelle il qualifie le changement climatique de « défi moral le plus urgent de notre génération », usant d’une rhétorique passionnée et suscitant un sentiment d’urgence quasi biblique. Sa politique reste de visée libérale, mais envisage des plans de transition énergétique, de lutte contre la pollution, et même une forme de taxe carbone accolée à l’industrie du charbon. Tous échoueront sous la pression de cette dernière. Car le charbon est une mine financière que l’Australie, quatrième exportateur mondial, n’est pas prête à laisser tomber. « Et trois des plus grandes multinationales minières au monde ont mené des opérations sophistiquées pour tuer l’action climatique en Australie, et continuent à exercer une influence quotidienne sur les politiques », affirmait, en octobre, alors que les feux de brousse avaient repris depuis déjà un mois, Kevin Rudd. Dans les colonnes du Guardian Australia, il dénonçait ainsi « un vaste réseau de lobbying et une relation “ombilicale” avec les médias de Murdoch (lequel contrôle 70 % de la presse nationale – NDLR) ».
« La capacité du secteur minier à influencer la politique australienne est infâme », relate le même Guardian. «  En plus de freiner la politique climatique, il a mené une intense campagne contre la taxe sur les bénéfices issus de l’extraction des ressources – un impôt de 40 % sur ceux générés par les compagnies minières –, que proposait Rudd en 2010. » Près de 22 millions de dollars australiens ont été versés par le lobby industriel pour faire tomber le travailliste, avance encore le quotidien australien. Parmi les multinationales ciblées, se trouvent BHP Billiton, fleuron national australien, comptant parmi les plus grandes entreprises minières au monde et qui dégage à elle seule 7 606 millions de tonnes équivalent carbone (chiffres 2015).
Au final, le pays a beau essuyer, été après été, les conséquences de ses choix, il est loin de renoncer à sa manne minière pour autant. Surfant sur un taux de chômage qui, dans certaines villes, dépasse les 16 % chez les jeunes, promettant emplois et relance économique, le gouvernement australien a encore des projets sur le feu, comme celui de Carmichael, dans l’État du Queensland. Menaçant la grande barrière de corail autant que le climat, la mine projette de devenir la plus grande de la planète (477 km2, 60 millions de tonnes de charbon par an). « En 2017-2018, les redevances sur le charbon n’ont pourtant contribué aux recettes publiques du Queensland qu’à hauteur de 6,4 %, un chiffre qui devrait tomber à 4,6 % en 2021 », relève l’écrivain James Belay, dont les propos sont rapportés par le Monde diplomatique.
3 Des feux qui ne ressemblent à aucun autre
Le réchauffement climatique auquel contribue activement l’Australie est aujourd’hui sans conteste à la source d’un dérèglement météorologique majeur sur le continent, victime depuis une dizaine d’années d’événements extrêmes. Le typhon Yasi, en 2011, et les inondations massives qui ont noyé Brisbane, cette même année, peuvent être envisagés comme l’une de ses manifestations. La multiplication des étés caniculaires et secs en est une autre. En 2012, le phénomène est tel qu’on le baptise « angry summer » (l’été en colère). En janvier 2019, alors que le thermomètre monte jusqu’à 49,5 °C dans certaines villes, il est rebaptisé « angriest summer » (encore plus en colère).
Fournaise et sécheresse ? Dès 2007, dans son quatrième rapport, le Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) avançait que ce type de configuration, récurrente dans un monde réchauffé, sera propice aux incendies massifs. L’Australie l’expérimente intensément cet hiver – comme avant elle, la Californie.
Survenant en tout début d’été austral, quand on l’attendait plus sûrement fin février début mars, l’épisode actuel n’a cependant rien de classique. En témoigne Greg Mullins, pompier australien en retraite, sur le site de l’organisation Climat Council. Cette fois, « l’extrême férocité de ces méga-feux défie jusqu’aux plus gros efforts » engagés pour lutter contre, écrit-il dans sa tribune. « Sécheresse sans précédent, réduction des précipitations sur le long terme, températures élevées et force des vents (…) Si qui que ce soit vous affirme que “cela fait partie du cycle normal”, souriez poliment et passez votre chemin. »
Dès avril dernier, plus de 20 anciens chefs des services d’incendie et d’urgence de plusieurs États et territoires affirmaient que l’Australie n’était pas prête à faire face à l’aggravation des catastrophes naturelles causées par les changements climatiques. Dans une déclaration publique, ils demandaient aux deux principaux partis de reconnaître « la nécessité de disposer d’équipements nationaux de lutte contre les incendies », dont de gros aéronefs. On était à la veille des élections nationales. Scott Morrison, ultraconservateur dont le déni du réchauffement climatique rivalise avec celui d’un Donald Trump, a remporté le scrutin.
4 Le déni coupable du conservateur Scott Morrison
Le 5 décembre, les pompiers, volontaires pour la plupart d’entre eux, organisaient une manifestation sans précédent devant le Parlement australien pour exiger plus de moyens dédiés à leurs interventions. Il aura fallu attendre le week-end dernier et la mobilisation de 3 000 militaires réservistes (lire l’Humanité d’hier) pour que le gouvernement reconnaisse l’énormité du drame et prenne des mesures en conséquence. Encore son intervention, sous forme d’une vidéo à mi-chemin entre le spot électoral et la communication d’entreprise, n’est-elle pas bien passée. « Cela n’a fait qu’enrager davantage les gens », affirme James Curan, professeur d’histoire moderne à l’université de Sydney, contacté par l’Humanité. « Ce que nous voyons, c’est un premier ministre qui perd son autorité morale. Il n’a pas réussi à être le père de la nation en ce moment crucial. » Choquante, sa longue dénégation de l’ampleur du drame qui aura laissé, pendant plusieurs semaines, des milliers de personnes seules face aux flammes ; choquante, aussi, « sa décision de prendre des vacances au moment où les incendies faisaient rage dans son propre État de Nouvelle-Galles du Sud », poursuit James Curan. « L’Australie en est au point où elle subit plus d’une décennie de dénégation fondamentale du changement climatique », conclut-il. « Le premier ministre reste clairement sous la pression des climatosceptiques. Mais il devra faire attention, parce que la colère ne fera qu’augmenter de façon spectaculaire. »
<https://www.humanite.fr/australie-chronique-dun-eco-crime-annonce-682823 <https://www.humanite.fr/australie-chronique-dun-eco-crime-annonce-682823>>
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6- Australie : une partie des fumées associées aux incendies a atteint la stratosphère !, SciencePost, 09/01/20, 01h24
Damien Altendorf, rédacteur scientifique

Les fumées des incendies qui ont dévasté une partie de l’Australie se répandent progressivement tout autour de l’hémisphère sud. Une fraction notable a même atteint la stratosphère, couche où la forte stabilité leur permet de séjourner jusqu’à plusieurs mois. Si les conséquences climatiques de ces injections stratosphériques restent encore incertaines, elles témoignent bien de la virulence de l’épisode qui a frappé le continent. 
Ce week-end et en début de semaine, une perturbation s’est infiltrée sur le sud de l’Australie en apportant une masse d’air nettement rafraîchie et quelques pluies orageuses. Des conditions bienheureuses qui ont permis un recul notable des incendies. Toutefois, le constat n’en reste pas moins sans appel : les dégâtscausés par les feux sont déjà énormes.
Un exemple parmi d’autres est présenté ci-dessus. Il s’agit d’une comparaison de l’île Kangourou avant et après le passage des flammes. Plus d’un tiers de l’île a été anéanti.
>> Suite à lire à :
<https://sciencepost.fr/australie-une-partie-des-fumees-associees-aux-incendies-a-atteint-la-stratosphere/ <https://sciencepost.fr/australie-une-partie-des-fumees-associees-aux-incendies-a-atteint-la-stratosphere/>>
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7- Australie. « Orages de feu » : quand les incendies créent leur propre phénomène météo, Ouest-France, maj le 09/01/20 à 06h29
Hervé Hillard avec AFP

Les incendies géants qui sévissent en Australie depuis plusieurs semaines sont à l’origine de phénomènes peu communs et dévastateurs. Après les « tornades de feu » (« firenados »), déjà décrites ici mardi, voici les « orages de feu ».
Les feux de forêt en Australie sont si intenses – leur fumée a été repérée au Chili, à 12 000 km de là — qu’ils génèrent leurs propres phénomènes. Après les « tornades de feu », voici une autre terreur météorologique, les « orages de feu » aux éclairs dévastateurs. Quatre questions pour apprendre à les connaître – de loin.
Comment ces « orages de feu » se produisent-ils ?
Presque sans pluie et difficilement prévisibles : les scientifiques essaient toujours de comprendre l’origine de ces « orages de feu ».
La météo et le sol jouent un rôle tout comme les caractéristiques du feu en lui-même.
Mais les principes de base sont toujours les mêmes : les grands incendies provoquent une chaleur extrême et un grand panache de fumée qui, en s’élevant dans le ciel, interagit avec l’humidité de l’air pour former un nuage.
Dans des conditions appropriées, le nuage peut passer plus vite dans la basse stratosphère, explique le bureau météorologique australien.
Les chocs des particules de glace situées dans les parties supérieures très froides de ces nuages provoquent une accumulation de charge électrique, qui est libérée par des éclairs géants. Après avoir produit un orage de feu, ce nuage, est appelé de pyrocumulonimbus.
>> Suite à lire à :
<https://www.ouest-france.fr/monde/australie/australie-orages-de-feu-quand-les-incendies-creent-leur-propre-phenomene-meteo-6681113 <https://www.ouest-france.fr/monde/australie/australie-orages-de-feu-quand-les-incendies-creent-leur-propre-phenomene-meteo-6681113>>
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8- Les fermiers australiens touchés par les feux jurent de renaître de leurs cendres, AFP, 09/01/20, 14:00
Glenda Kwek

Steve Bellchambers creuse une fosse pour enterrer les carcasses du bétail décimé par les feux de forêt qui ont ravagé sa ferme à Batlow, en Nouvelle-Galles du Sud, un Etat du sud-est de l'Australie. 
Il fait partie de la dizaine d'habitants qui ont choisi de rester pour protéger leurs bêtes, en dépit des appels lancés par les autorités à évacuer ce secteur qualifié d'"indéfendable".
M. Bellchambers, âgé de 45 ans, a perdu sa maison et beaucoup de ses animaux. Il a été contraint d'en abattre certains, grièvement brûlés, afin de mettre fin à leurs souffrances. 
Ce père de quatre enfants a cependant réussi à sauver quelques chevaux. 
"L'odeur demeure ancrée dans votre mémoire", raconte-t-il à l'AFP.
Depuis le début en septembre de ces feux de forêt dévastateurs, environ 80.000 km2 sont partis en fumée dans tout le pays, soit une superficie équivalente à celle de l'île d'Irlande ou l'Etat de Caroline du Sud en Australie.
Les incendies sont un nouveau coup dur pour les fermiers australiens déjà victimes d'une terrible sécheresse qui a rendu les terres agricoles arides. 
A travers l'immense île-continent, des dizaines de milliers de têtes de bétail ont péri.
M. Bellchambers explique que la population de Batlow - un village d'un millier d'habitants - a juré de se serrer les coudes.
"Ce n'est pas parce que les gens ne pleurent pas qu'ils ne souffrent pas intérieurement", fait-il remarquer.
"Beaucoup de personnes fonctionnent à l'adrénaline. Ils doivent continuer à avancer parce qu'une fois qu'ils s'arrêtent, ils tombent".
- "Nourrir le pays" -
De loin, Stephenie Bailey a assisté avec effroi aux "orages de feu" - dont les éclairs dévastateurs ne sont pas accompagnés de pluie - qui ont détruit une partie de son verger.
A son retour, sa maison n'était plus qu'un amas de tôles et de restes calcinés.
Debout à côté d'un lopin de terre brûlée, avec une épaisse fumée dans l'air, cette physiothérapeute de 64 ans ne cache pas le choc ressenti devant l'ampleur des destructions.
"Comment vais-je à nouveau me sentir en sécurité?", s'interroge-t-elle en larmes. 
"Votre vulnérabilité est mise à nu. Nous étions juste nus face à ces feux démoniaques. Mais nous allons nous en sortir (...) nous allons reconstruire", veut-t-elle encore croire.
Particulièrement précoce et virulente cette année, la saison des incendies a déjà fait 26 morts et détruit plus de 2.000 maisons.
Batlow, situé aux portes des Alpes australiennes, est réputé pour ses vergers et ses plantations de pins. 
John Garner, exploitant agricole de 68 ans, explique n'avoir presque pas dormi au cours des dernières semaines afin de se battre 24 heures sur 24 pour garder son bétail en vie. 
Il avoue ne pas savoir combien de temps il pourra encore vivre sur cette terre, compte tenu des dégâts, mais il se dit déterminé à rester.
"C'est très stressant. Tout ce que vous ramassez est noir. Je ne peux rien faire parce que c'est tout noir. C'est un gâchis", déplore-t-il.
"Mais je vais continuer à essayer et m'accrocher. Nous devons essayer et nourrir le pays d'une manière ou d'une autre".
<https://information.tv5monde.com/info/les-fermiers-australiens-touches-par-les-feux-jurent-de-renaitre-de-leurs-cendres-340532>
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9- Les incendies en Australie sont-ils dûs à un défaut d’entretien des forêts ?, Blog Les Décodeurs, 09/01/20, 14h42
Gary Dagorn

Contrairement à ce que certains prétendent, ces feux sont favorisés par le réchauffement du climat, bien plus que par un prétendu manque de « feux de contrôle ». 
Plus de dix millions d’hectares ont été détruits par les violents incendies que subit l’Australie depuis septembre, ce qui place cet été 2019-2020 parmi les saisons de feux de brousse les plus dévastatrices qu’ait jamais connues le pays.
Cette catastrophe, nourrie par la sécheresse, a ravivé le débat national sur la lutte contre le réchauffement climatique, un sujet sur lequel le gouvernement libéral de Scott Morrison est critiqué pour son manque d’ambition.
En réaction à ces critiques, certains conservateurs australiens, comme le député Barnaby Joyce, ont accusé les politiques écologistes d’avoir favorisé les incendies dans l’arrière-pays australien. Cette thèse a été défendue dans les médias australiens par Alan Jones (ex-sélectionneur de l’équipe de rugby devenu polémiste et animateur radio, connu pour son climatoscepticisme) et relayée en France par l’urologue Laurent Alexandre.
Or, si ces théories ne sont pas neuves, elles sont contredites par les faits.
> Lire aussi  Australie : cinq fois plus de feux en Nouvelle-Galles du Sud en 2019 que lors d’une année ordinaire
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/09/le-manque-d-entretien-des-forets-est-il-la-cause-des-incendies-en-australie_6025314_4355770.html <https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/01/09/le-manque-d-entretien-des-forets-est-il-la-cause-des-incendies-en-australie_6025314_4355770.html>>
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10- Chronique. Négocier alors que le monde brûle, Alternatives économiques, 09/01/20 
Par Adair Turner, Economiste britannique, directeur de l'Institute of New Economic Thinking 

Il est malheureusement possible qu’on se souvienne des années 2010 comme de la décennie où la bataille contre le réchauffement climatique aura été perdue. En 2015, lors de la conférence des parties sur le climat à Paris (COP21), 196 pays s’étaient mis d’accord pour limiter le réchauffement mondial à un seuil nettement inférieur à 2 °C, au-dessus des niveaux préindustriels. Mais les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) n’ont cessé d’augmenter, les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère sont à leur niveau le plus élevé depuis 800 000 ans et les mesures qui ont été jusqu’à présent mises en œuvre conduiront probablement à un réchauffement d’environ 3 °C d’ici 2100. En outre, les récentes négociations de la COP25, à Madrid, se sont soldées par un échec, les représentants des Etats se querellant sur la valeur et l’allocation des « crédits carbone », héritage d’un système de compensation discrédité, avant de décider de les maintenir.
Des progrès époustouflants
Des progrès technologiques époustouflants ont pourtant été réalisés durant cette même décennie 2010 et rendent possible la baisse des émissions de GES, à des coûts bien moindres que ceux qu’on osait espérer voici seulement dix ans. Les coûts de l’énergie solaire et éolienne ont chuté de 80 % et 70 % respectivement, tandis que ceux des batteries lithium-ion sont passés de 1 000 dollars par kilowattheure en 2010 à 160 dollars par kWh. Ces avancées, et d’autres encore, permettent d’envisager des réseaux énergétiques alimentés à 85 % par différentes sources d’énergie renouvelable, capables de produire de l’électricité décarbonée à des coûts parfaitement concurrentiels...
>> Suite à lire sur abonnement à :
<https://www.alternatives-economiques.fr/adair-turner/negocier-monde-brule/00091472 <https://www.alternatives-economiques.fr/adair-turner/negocier-monde-brule/00091472>>
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11- Tribune. Clive Hamilton : « En Australie, nous devrons faire le deuil de l’avenir », Le Monde, 10/01/20, 07h01 
Par Clive Hamilton, professeur d’éthique publique à l’université Charles-Sturt à Canberra (Australie)

Dans une tribune au « Monde », le philosophe australien Clive Hamilton dit sa rage face au déni des dirigeants de son pays, qui refusent d’admettre que le réchauffement climatique soit à l’origine des terribles feux de forêt ravageant l’Australie.
Tribune. On croirait l’apocalypse. Une catastrophe nationale est en train de se produire, qui, chaque jour, crée de nouveaux chocs. « Le ciel est en feu », « Une telle rapidité et une telle furie », « On dirait une zone de guerre ». Voilà quelques-unes des phrases employées pour saisir la violence des incendies par ceux qui les combattent.
Cela fait maintenant trois mois que le feu ravage des terres déjà grillées par la sécheresse et des arbres assoiffés par des vagues de chaleur précoces [l’été débute en décembre dans l’hémisphère Sud]. La surface de forêt rasée à ce jour est six fois supérieure à celle de la forêt amazonienne détruite pendant toute l’année 2019. Une superficie équivalente à celle de la Belgique a été réduite en cendres.
> Lire aussi  « Ce n’est pas un feu de brousse mais une bombe atomique » : en Australie, des milliers de gens fuient les incendies dévastateurs
Le sud du littoral de la Nouvelle-Galles du Sud, à cette période de l’année plein à craquer de familles en vacances, est en train d’être évacué alors qu’une localité après l’autre disparaît sous les flammes. Dans l’Etat de Victoria, des milliers de personnes se sont retrouvées piégées sur une bande de terre coupée du continent par le feu et la marine a été mobilisée pour les secourir par bateau.
1 milliard d’animaux ont déjà péri
Le nombre d’animaux qui ont déjà péri est estimé à 1 milliard. Des colonies entières de koalas ont été réduites à néant. Des renards et des chats errants attendent aux abords des fronts de flammes que de petits mammifères et reptiles en fuite leur courent tout droit dans la gueule.
Et cela fait des semaines que Canberra, pour l’heure épargnée par les flammes, suffoque sous un épais manteau de fumée provenant des gigantesques incendies qui ravagent l’est et le sud-est de la capitale. Depuis des jours, la ville affiche l’indice de pollution le plus élevé de toutes les métropoles du monde, un indice plus élevé que celui de New Delhi ou de Pékin, avec des niveaux souvent dix à vingt fois supérieurs aux seuils jugés dangereux.
La journée du samedi 4 janvier a été la plus chaude depuis l’existence des relevés de températures, avec 44 °C à Canberra. A Penrith, en banlieue de Sydney, le thermomètre a atteint la température écrasante de 49 °C, une chaleur qui coupe le souffle rien qu’à y penser.
> Lire aussi  Les incendies en Australie sont « un drame sans précédent » pour la faune et la flore
Une bête qui sillonne le pays
Ces feux ont quelque chose de fou. Des pompiers chevronnés racontent n’avoir jamais rien vu de la sorte. Nous ne disposons pas des concepts ni de l’expérience qui nous permettraient de saisir ce qui est en train de se passer. Les Australiens qui ne combattent pas les feux et ne participent pas aux secours regardent les images médusés. Les incendies des étés précédents étaient un spectacle, un spectacle que l’on regardait en sécurité, de son salon, en ville. Mais pas cette fois.
Le spectacle s’est métamorphosé en une bête qui sillonne le pays en détruisant tout sur son passage. Les incendies créent des phénomènes météorologiques alors qu’ils traversent les forêts. Les personnes qui restent pour défendre leur propriété contre le feu parlent de gigantesques murs de flammes qui projettent des pluies de braises, lesquelles enflamment tout alentour. Un rugissement de trains de marchandises se fait entendre, tandis que les animaux hurlent.
Les Australiens, qui ne prêtaient jusque-là pas attention aux discours des climatologues du monde entier, observent ces scènes avec horreur. Ce que nous redoutions est en train de se produire ; mais nous pensions que nous aurions encore deux ou trois décennies avant d’avoir l’impression de vivre l’apocalypse. Or, l’avenir est arrivé, et ce que les prochaines années ont à nous apporter nous remplit d’effroi.
Le pays aux mains des climatosceptiques
L’ampleur de la catastrophe est telle qu’il est impossible de nourrir un quelconque sentiment de satisfaction à l’idée d’avoir eu raison. Mais il est également impossible de faire taire la rage ressentie à l’encontre des responsables politiques et des lobbyistes du charbon [l’extraction de la houille est un secteur important en Australie] qui font semblant de prendre les avertissements des scientifiques au sérieux ou les traitent de chimères.
Ces incendies nous envoient un message : « Voilà ce que la terre fait lorsque l’homme consomme des énergies fossiles à tout-va et réchauffe la planète. »
> Lire aussi  Incendies : l’Australie évalue les dégâts après une des pires journées depuis le début de la crise
Cela fait des années que l’on nous dit que, parmi les pays industrialisés, l’Australie est le plus exposé aux conséquences du réchauffement climatique. Or, le gouvernement australien est aux mains de climatosceptiques qui ne reconnaîtront pas que ces incendies infernaux surviennent plus souvent et avec plus de violence à cause du réchauffement mondial. Notre gouvernement s’oppose à des réductions plus massives des émissions mondiales de CO2 et encourage activement le développement de la colossale mine de charbon du groupe Adani dans le Queensland.
Je pensais autrefois que des catastrophes manifestement causées par le changement climatique feraient tomber les murs psychologiques du déni. Mais je me trompais. Il est à présent clair que ceux qui sont dans le déni regarderaient le pays entier partir en fumée plutôt que d’admettre qu’ils avaient tort. Leurs maisons peuvent brûler, leurs familles finir calcinées qu’ils continueraient de trouver le moyen de nier les preuves du changement climatique.
Traumatisme
Le premier ministre conservateur, Scott Morrison, contraint par la colère des Australiens de rentrer des vacances qu’il passait à Hawaï tandis que le pays brûlait, déploie tous les talents qu’il a développés au cours de sa précédente carrière dans le marketing pour pointer du doigt des facteurs autres que le changement climatique.
> L’éditorial : Incendies en Australie : un coup de semonce politique
En 2019, 23 anciens responsables de services de gestion de situations d’urgence et d’incendies se sont regroupés et ont tenté d’obtenir un rendez-vous avec le premier ministre pour l’avertir des catastrophes sur le point de se produire et de la nécessité de s’y préparer. Les catastrophes sont bien plus désastreuses qu’ils ne le pensaient et ils ont peur. Mais le premier ministre a ignoré leurs demandes de rendez-vous.
Et maintenant ? Difficile de savoir comment le traumatisme s’exprimera quand les feux se seront éteints et que le pays commencera à se relever. Certes, il y aura la gratitude pour les pompiers qui se sont battus jusqu’à l’épuisement. Il y aura l’aide aux personnes traumatisées et la détermination de reconstruire les vies brisées.
Une vague de dégoût
Mais on peut aussi s’attendre à une vague de dégoût envers ces responsables politiques qui nous ont si magistralement trahis, et à une poussée de militantisme en faveur d’un changement.
Au-delà de tout cela, il y aura le deuil. Le deuil de ceux qui ont péri, des villes détruites, des magnifiques forêts carbonisées et désormais silencieuses, des innombrables oiseaux et autres animaux calcinés ou morts de faim parce que leur habitat a été détruit.
Mais nous devrons aussi faire le deuil de quelque chose de plus difficile à définir : la mort de l’avenir. Ces incendies, comme les catastrophes causées à travers le monde par le changement climatique, font voler en éclats notre vision du monde. D’une façon ou d’une autre, nous devons commencer à imaginer un nouvel avenir sur une terre de plus en plus chaude, une terre de plus en plus hostile à la vie humaine.
(Traduit de l’anglais par Valentine Morizot)
§ Clive Hamilton est philosophe, professeur d’éthique publique à l’université Charles-Sturt à Canberra (Australie) et ancien membre du Conseil australien sur le changement climatique. Il est notamment l’auteur de « Requiem pour l’espèce humaine » (Presses de Sciences Po, 2013) et des « Apprentis sorciers du climat » (Seuil, 2013).
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/clive-hamilton-en-australie-nous-devrons-faire-le-deuil-de-l-avenir_6025370_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/clive-hamilton-en-australie-nous-devrons-faire-le-deuil-de-l-avenir_6025370_3232.html>>
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12- Australie : les feux de forêt pourraient être fatals à certaines espèces, AFP, 10/01/20, 11:00
Glenda Kwek

Quand, au milieu des feux de forêt en Australie, Sarah Price, une bénévole, a trouvé un bébé kangourou effrayé mais encore miraculeusement en vie dans la poche ventrale de sa mère mourante, il lui a semblé naturel de l'appeler "Chance".
Les deux marsupiaux avaient survécu aux flammes qui ravagent le sud et l'est du pays, mais, quelques heures plus tard, la mère est décédée, victime d'un stress extrême. 
Elle fait partie du plus d'un milliard d'animaux qui ont péri depuis le début en septembre de ces incendies.
"Chance" se rétablit doucement. Elle mange et boit régulièrement après avoir été placée dans une poche au sein d'une pièce obscure. 
Cette issue heureuse demeure malheureusement exceptionnelle au beau milieu du désastre qui continue de bouleverser nombre de bénévoles pourtant rompus aux feux de forêt qui brûlent régulièrement au cours de l'été austral.
Habituellement, "nous ne voyons pas le (même) nombre d'animaux être pris en charge ou ayant besoin d'être secourus", a expliqué à l'AFP Mme Price qui travaille pour WIRES, une association de volontaires spécialisée dans le sauvetage d'animaux sauvages.
Des images bouleversantes de koalas, la fourrure roussie par les flammes, d'opossums avec les pattes brûlées, de carcasses de kangourous calcinées ont fait le tour du monde, devenant le symbole d'une nation et d'un environnement frappés de plein fouet par une crise notamment induite par le changement climatique. 
Des animaux moins visibles comme les grenouilles, les insectes, invertébrés et les reptiles, devraient également avoir subi des pertes considérables.
Les spécialistes alertent sur le fait que même les animaux ayant survécu doivent lutter pour rester en vie.
- Manque de nourriture -
"Un grand nombre d'animaux meurent après le passage de l'incendie car ils manquent de nourriture et n'ont plus d'abri", ou sont mangés par d'autres animaux, a expliqué à l'AFP Mathew Crowther, de l'Université de Sydney.
Dans l'Etat de Victoria (sud-est), où la saison des incendies ne fait que débuter, les vétérinaires ont raconté avoir vu des koalas, des oiseaux, des wallabies et des opossums souffrant non seulement de brûlures, mais également de problèmes respiratoires.
"Jusqu'à présent beaucoup ont dû être euthanasiés, d'autres ont pu être sauvés et une poignée renvoyée dans l'habitat naturel restant alors que trois ont été pris en charge", a déclaré un porte-parole de Zoos de l'Etat de Victoria.
Le taux d'extinction des mammifères en Australie était déjà le plus élevé au monde mais les feux de forêt actuels pourraient engendrer des extinctions localisées.
"Les populations de (kangourous) vont généralement essayer de se regrouper. Quand ils reviennent, évidemment... l'herbe n'est plus verte, le feuillage n'est plus là, les buissons ont disparu, les arbres sont brûlés", a expliqué Mme Price.
Un tiers de l'île Kangourou, un véritable paradis pour les animaux situé dans le sud de l'Australie-méridionale, a été dévastée. Certaines espèces uniques vivant sur cette île pourraient avoir été décimées. 
- "Holocauste" pour la faune -
"Il ne reste presque plus beaucoup d'habitats pour de nombreuses espèces. Cela conduit localement à des phénomènes d'extinction", a déclaré à la chaîne publique australienne ABC John Woinarski, du Threatened Species Recovery Hub, un programme public de protection de la faune.
M. Woinarski n'hésite pas à qualifier ces incendies d'"holocauste" pour la faune.
Au moins la moitié de la seule population australienne de koalas "exempte d'infection" et qui vivait sur l'île Kangourou aurait succombé à de graves blessures. Ces koalas constituaient une sorte d'"assurance" pour l'avenir de l'espèce. 
La souris marsupiale de cette île, qui figurait déjà sur la liste des dix espèces les plus menacées, est menacée d'extinction.
Le professeur de l'Université de Sydney Chris Dickman a affirmé que son étude, selon laquelle plus d'un milliard d'animaux ont péri, était "très prudente". 
Ce qui se passe actuellement en Australie, ne constitue peut-être que les premières étapes de "ce à quoi pourraient ressembler les changements climatiques dans d'autres parties du monde", selon lui.
Lorsque les incendies auront cessé, certaines populations pourraient devenir si peu nombreuses qu'elles devront être placées en captivité afin de tenter de sauver l'espèce. 
Certaines parties de la forêt qui a brûlé pourraient mettre des décennies à repousser et les spécialistes soulignent que d'importants investissements pourraient être nécessaires afin de restaurer les habitats et offrir aux animaux comme "Chance" une autre chance de survivre.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-les-feux-de-foret-pourraient-etre-fatals-certaines-especes-340703>
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13- Australie : le vent provoque la jonction de deux énormes brasiers dans le sud-est, AFP, 10/01/20, 14:00

Deux gigantesques incendies ont, sous l'effet des vents, fusionné vendredi dans le sud-est de l'Australie en un brasier qui a déjà détruit une superficie 55 fois plus grande que Paris, alors que des milliers de personnes manifestaient pour exiger des actes contre le réchauffement climatique.
"Les conditions sont difficiles aujourd'hui", a expliqué aux journalistes le chef des pompiers dans les zones rurales de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons. "Ce sont les vents chauds et secs qui constituent de nouveau le véritable défi"
Voilà plusieurs jours que les autorités redoutaient l'arrivée aujourd'hui d'une nouvelle vague de chaleur catastrophique dans un pays en proie depuis septembre à une crise catastrophique des feux de forêts.
Comme attendu, le mercure a dépassé vendredi les 40 degrés dans les Etats de Victoria et de Nouvelle-Galles du Sud, et l'inquiétude se portait désormais sur un "mégafeu" né vendredi après-midi de la jonction de deux incendies. 
Ce seul brasier a réduit en cendres une superficie de plus de 6.000 km2, soit plus de 55 fois la taille de Paris.
- Réfugiés sur la jetée -
L'"état de catastrophe naturelle" avait été prolongé de 48 heures en prévision de cette nouvelle vague de chaleur, survenue après quelques jours de températures plus favorables à la lutte contre les incendies. 
Et des ordres d'évacuation avaient été lancés dans les zones frontalières de de la Nouvelle-Galles du Sud et du Victoria.
La Première ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Gladys Berejiklian, a fait état de plus de 130 incendies actifs dans son Etat, dont une cinquantaine échappant à tout contrôle.
La situation était particulièrement grave sur l'île Kangourou, dans le sud de l'Australie-méridionale, dont la principale localité, Kingscote, était coupée du reste du monde par de gigantesques brasiers. 
Nombre d'habitants se sont réfugiés près de la jetée en attendant qu'une route soit à nouveau praticable.
Particulièrement précoce et virulente, la saison des incendies a déjà fait 26 morts en Australie, réduit en cendres une superficie totale de 100.000 km2 -soit plus grande que la la Corée du Sud ou le Portugal- et détruit plus de 2.000 maisons.
- "Changez la politique" -
La catastrophe en cours est aussi écologique. Au terme d'une étude, le professeur Chris Dickman, de l'Université de Sydney, a estimé dans un communiqué publié lundi qu'un milliard d'animaux avaient péri, un chiffre qui inclut les mammifères, les oiseaux et les reptiles, mais pas les insectes ni les invertébrés.
Liés à une sécheresse particulièrement grave en Australie, ces incendies sont de plus aggravés par le réchauffement climatique, alors que les scientifiques prédisent de longue date que la récurrence de ces événements météorologiques extrêmes ne fera que s'aggraver.
L'année 2019 a été en Australie la plus chaude et la plus sèche depuis le début des relevés. La journée du 18 décembre a été la plus chaude jamais constatée, avec une moyenne nationale des températures maximales mesurée à 41,9°C.
A Sydney et Melbourne, des milliers de personnes ont encore manifesté pour demander au gouvernement conservateur australien d'en faire plus pour lutter contre le réchauffement climatique et d'en finir avec son soutien inconditionnel à l'industrie du charbon, qui a très largement contribué à l'essor économique du pays, mais qui a cependant un piètre bilan environnemental.
"Changez la politique, pas le climat", pouvait-on lire sur une banderole, reflétant une opinion de plus en plus répandue quant à la cause des incendies.
- Désinformation "sans précédent" -
Des chercheurs ont observé que la crise actuelle avait donné lieu à une campagne de désinformation "sans précédent" dans l'histoire du pays, avec des "bots" (programmes informatiques qui envoient automatiquement des messages) déployés pour défendre l'idée que les feux ne sont pas liés au réchauffement climatique.
Le hashtag #arsonemergency ("urgence incendie criminel") est notamment utilisé en force, alors que des médias, des sites et des hommes politiques conservateurs du monde entier défendent l'idée que les feux seraient en fait criminels.
Timothy Graham, experts des médias numériques à l'Université de technologie du Queensland, a expliqué à l'AFP que, selon ses recherches, la moitié des comptes Twitter utilisant ce hashtag semblaient se comporter comme des "bots" ou des "trolls", ces internautes publiant des messages intentionnellement provocateurs.
"Nos conclusions révèlent un effort concerté pour désinformer le public sur les causes des feux de forêt", a dit M. Graham.
"Cette campagne est sans comparaison dans son ampleur avec ce qu'on a pu voir dans d'autres pays, comme lors de la présidentielle américaine de 2016, mais ce niveau de désinformation en Australie est sans précédent."
De son côté, le Premier ministre conservateur Scott Morrison a tenté vendredi d'esquiver la question quand des journalistes lui ont demandé si la gravité de ces feux deviendrait la norme du fait du réchauffement climatique.
"Ecoutez, nous en avons déjà parlé nombre de fois", a-t-il balayé, en affirmant que des évaluations auraient lieu une fois finie la saison des incendies.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-le-vent-provoque-la-jonction-de-deux-enormes-brasiers-dans-le-sud-est-340730 <https://information.tv5monde.com/info/australie-le-vent-provoque-la-jonction-de-deux-enormes-brasiers-dans-le-sud-est-340730>>
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14- Interview. Incendies en Australie : «Les désastres sont d'habitude bénéfiques pour les Premiers ministres», Libération, 10/01/20, 15:10
Propos recueillis par Aude Massiot

Des dizaines de milliers de personnes ont protesté dans les villes australiennes, vendredi, contre la gestion de la crise des feux par le Premier ministre, alors qu'une nouvelle hausse des températures s'est abattue sur le Sud-Est du pays.
Les rues des grandes villes australiennes ont vibré, vendredi, des cris d’opposition au gouvernement en place. Le Premier ministre conservateur Scott Morrison, 51 ans, est au centre des critiques. Alors que l’île-continent continue d’être la proie des flammes, que le coût économique pourrait dépasser le record de 4,4 milliards de dollars australiens (2,7 milliards d’euros), établi suite aux incendies de 2009, et qu’une nouvelle vague de chaleur, accompagnée de vents violents, aggrave la situation depuis jeudi, le chef du gouvernement voit sa position de leader vaciller. Le collectif University Students for Climate Justice a lancé un appel à manifester contre l’absence de politique climatique de l’exécutif. Leur événement sur Facebook, rien que pour la marche de Melbourne, a réuni plus de 15 000 «participants». Bien que plusieurs ministres locaux et une porte-parole de la police avaient appelé à annuler la mobilisation, dénonçant une initiative «irresponsable» alors que les services de secours seront concentrés sur la canalisation des feux, la mobilisation a été importante à Sydney.
>> Suite à lire à :
<https://www.liberation.fr/planete/2020/01/10/incendies-en-australie-les-desastres-sont-d-habitude-benefiques-pour-les-premiers-ministres_1771973 <https://www.liberation.fr/planete/2020/01/10/incendies-en-australie-les-desastres-sont-d-habitude-benefiques-pour-les-premiers-ministres_1771973>>
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15- Incendies en Australie : "Des monstres incontrôlables", déplore un pompier français, RTL, 10/01/20, 17:10
Christelle Rebière

Invité RTL - Le colonel pompier Bruno Ulliac a intégré une équipe de cinq experts français envoyés en Australie pour combattre les incendies qui ravagent le pays continent. Il estime que ces feux sont devenus des "monstres incontrôlables".
Une nouvelle vague de chaleur est redoutée en Australie avec des rafales de vent qui pourraient faire repartir les incendies. Emmanuel Macron avait proposé l’aide de la France : cinq experts ont été envoyés en milieu de semaine parmi lesquels le colonel pompier Bruno Ulliac. Ils font face, aux côtés des pompiers volontaires et professionnels australiens, à des feux sans précédent. 
Notre mission est complexe, même si nous sommes des spécialistes et des pompiers aguerris, nous sommes face à des mégas feux. Quand je dis 'mégas feux', je parle de phénomènes que nous ne connaissons pas en Europe", a-t-il indiqué. "Aujourd'hui, deux incendies majeurs persistent : l'un de 500.000 hectares, à proximité de Sydney, et l'autre de 300.000 hectares entre l’État de Victoria et la ville de Canberra", précise-t-il.
"Il n’y a pas de problème d’effectifs ou de mauvaises techniques : le vrai problème c’est qu’il s’agit d’une situation exceptionnelle. L’Australie connaît des conditions extrêmes qu’elle n’a jamais connues, avec des vagues de chaleur sans précédent et un taux de sécheresse exceptionnel". "Aujourd’hui, vous avez des feux partout, des monstres qu’on ne peut plus contrôler", déplore le spécialiste. 
Des incendies qu'il faut éteindre et orienter 
Même s'il faut tout mettre en œuvre pour "éteindre les feux qui peuvent être maitrisés", Bruno Ulliac rappelle qu'il n'est pas toujours nécessaire d'éteindre l'incendie. Il conseille de les orienter : "Il ne faut pas forcément chercher à éteindre les feux, mais plutôt essayer de les guider vers des secteurs où il y a moins de combustible pour qu’ils s’éteignent d’eux-mêmes". 
Alors que les autorités australiennes redoutent une hausse des températures ce week-end, les cinq pompiers français iront combattre, dès demain, samedi 11 janvier, les feux dans l’État de Victoria puis en Nouvelles-Galles du Sud. 
<https://www.rtl.fr/actu/international/incendies-en-australie-des-monstres-incontrolables-deplore-un-pompier-francais-7799871347 <https://www.rtl.fr/actu/international/incendies-en-australie-des-monstres-incontrolables-deplore-un-pompier-francais-7799871347>>
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16- Australie : « Soudain, le vent a repoussé l’incendie. Comme par miracle, notre ville a été épargnée », M le Mag, 10/01/20, 17h13
Isabelle Dellerba  (Sydney, correspondance)

Habitante de Tomakin, dans le sud-est de l’Australie, Kim Samsa fait partie des milliers de personnes chassées de leur domicile par les incendies qui ravagent leur région. Elle et sa famille ont rejoint Sydney, à 300 kilomètres, en laissant tout derrière eux. 
« Ma vie a basculé le mardi 31 décembre. Ce jour-là, mon mari, mon fils et moi avons été brusquement réveillés par la sonnerie du téléphone à 6 heures du matin. C’était un message des autorités nous disant qu’un incendie arrivait dans notre direction et que nous devions partir. On n’a pas eu le temps de réfléchir. Nous avons vite rassemblé quelques affaires – passeports, photos, habits –, embarqué notre chien et grimpé dans la voiture. Dehors, la fumée était déjà très épaisse. Surtout, il faisait extrêmement chaud. À l’ouest, le ciel était tout rouge. Nous avons rejoint le club de sport qui faisait office de centre d’évacuation.
Toute la ville était là. Soudain, le générateur électrique s’est arrêté, nous nous sommes retrouvés dans l’obscurité : la tension est alors montée d’un cran. Puis, les flammes se sont dangereusement rapprochées du club et les responsables nous ont dit que nous n’étions plus en sécurité, qu’il fallait évacuer le centre d’évacuation ! Quand nous sommes sortis, le ciel était devenu complètement noir et il y avait ce vent terrible. Mais ce qui m’a vraiment pétrifiée, c’est le feu qui brûlait à l’ouest accompagné de bruits d’explosions. J’ai paniqué car mes parents vivaient là-bas et comme nos téléphones ne fonctionnaient plus, je n’avais aucun moyen de les joindre.
> Lire aussi  Australie : visualisez la démesure des incendies à l’échelle de la France
C’est l’instant où j’ai eu le plus peur. Peur pour mes proches, peur de mourir aussi car le feu avançait inexorablement vers nous. Nous étions prisonniers, impuissants. Toutes les routes étaient fermées, nous n’avions nulle part où aller. Il ne restait plus que la plage. Nous nous y sommes tous réfugiés avec nos sacs et nos animaux domestiques. Des habitants avaient même amené des chèvres et des oiseaux. Des gens pleuraient, certains avaient perdu leur maison. Et puis, soudain, le vent a repoussé l’incendie. Comme par miracle, notre ville a été épargnée. Le soir, nous sommes rentrés chez nous, nous avons dîné et joué au Scrabble pour nous changer les idées. C’était un drôle de réveillon, irréel. Toute la nuit, mon mari est resté debout pour s’assurer que les flammes ne revenaient pas.
Au matin, j’ai appris que le magasin que je gérais depuis huit ans, dans une ville voisine, avait brûlé. Une énorme partie de ma vie s’est envolée d’un coup. J’y ai passé tellement de temps, j’y ai consacré tellement d’énergie. Je ne sais pas s’il va être reconstruit. Ni quand. Jeudi, les autorités nous ont demandé d’évacuer de nouveau en raison d’une hausse des températures prévue pour le week-end qui allait raviver les feux toujours actifs aux alentours. Nous sommes partis à Sydney sans savoir si nous retrouverions notre maison en rentrant. À qui la faute ? Au réchauffement climatique ? Aux politiques ? Je ne sais pas. Je ne me pose pas ce genre de questions, ça me dépasse un peu. »
> Lire aussi  Clive Hamilton : « En Australie, nous devrons faire le deuil de l’avenir »
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/10/soudain-le-vent-a-repousse-l-incendie-comme-par-miracle-notre-ville-a-ete-epargnee_6025431_4500055.html <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/10/soudain-le-vent-a-repousse-l-incendie-comme-par-miracle-notre-ville-a-ete-epargnee_6025431_4500055.html>>
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17- Australie : Siemens va trancher d'ici lundi sur sa participation à un projet de mine de charbon, AFP, 10/01/20, 18:00

Siemens va décider d'ici lundi s'il maintient ou non sa participation à un projet controversé de mine de charbon en Australie, victime d'incendies sans précédent, a annoncé vendredi le patron du groupe allemand.
Il s'agit d'une "décision difficile", a expliqué Joe Kaeser. Le contrat, d'un montant de 18 millions d'euros, prévoit que Siemens fournisse la signalétique pour le chemin de fer du projet Carmichael dans le Queensland, près de la Grande barrière de corail.
Mais Siemens "a aussi une responsabilité de développement durable", a-t-il ajouté à la sortie d'une réunion avec Luisa Neubauer et Nick Heubeck, deux représentants du mouvement écologiste Fridays for Future, qui a organisé vendredi des manifestations dans des dizaines de villes allemandes.
Très controversé, la construction de la mine est depuis son origine plombée par des problèmes judiciaires et réglementaires et par l'activisme d'organisations dénonçant sans relâche son impact environnemental.
La saison des incendies particulièrement précoce et virulente, qui a déjà fait 26 morts, réduit en cendres une superficie équivalente à l'Irlande et détruit plus de 2.000 maisons, a encore augmenté la pression sur Siemens.
Plus de 57.000 personnes ont signé depuis dimanche une pétition en ligne pour demander à Siemens de renoncer à ce contrat.
Des manifestants se sont rassemblés notamment devant le siège de Siemens à Munich et l'ambassade d'Australie à Berlin.
En décembre, M. Kaeser avait promis de "prendre au sérieux" la contestation.
"La décision et l'opinion de Siemens peuvent changer, ou pas, mais vous méritez une réponse", avait écrit le patron du conglomérat sur Twitter.
Siemens, qui dit soutenir l'accord de Paris sur le climat, veut devenir neutre en émissions de CO2 d'ici 2030.
La mine doit produire jusqu'à 27 millions de tonnes de charbon par an, a indiqué l'année passée le conglomérat indien Adani, à l'origine du projet, qui bénéficie du soutien du Premier ministre australien Scott Morrison.
Les écologistes font valoir que le charbon produit contribuera au réchauffement climatique mondial qui dégrade la Grande barrière, classée au Patrimoine mondial. Le charbon devra en outre transiter par le port proche d'Abbot Point.
De nombreuses grandes banques ont déjà refusé de s'associer à Carmichael, du fait d'une volonté grandissante de sortir des énergies fossiles. Les partisans du projet font valoir que la mine créera des centaines d'emplois.
<https://information.tv5monde.com/info/australie-siemens-va-trancher-d-ici-lundi-sur-sa-participation-un-projet-de-mine-de-charbon <https://information.tv5monde.com/info/australie-siemens-va-trancher-d-ici-lundi-sur-sa-participation-un-projet-de-mine-de-charbon>>
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18- Confrontés aux incendies, les Australiens manifestent leur colère contre leur premier ministre, Le Monde, 11/01/20, 12h43
Intérim

Scott Morrison a été vilipendé lors de marches organisées vendredi dans plusieurs grandes villes. Les manifestants demandent des mesures concrètes contre le réchauffement climatique. 
Des milliers d’Australiens sont descendus dans la rue, vendredi 10 janvier, pour exprimer leur colère alors que les feux de brousse gagnaient en intensité à l’approche du week-end. Les marcheurs étaient environ 30 000 à Sydney, première ville du pays, à se rassembler dans la touffeur d’un après-midi d’été pour condamner la gestion par la coalition conservatrice de Scott Morrison de cette crise sans précédent.
Outre les traditionnels slogans en faveur de la défense de l’environnement, le nom du premier ministre, réduit au diminutif populaire « ScoMo », figurait sur de nombreuses pancartes irrévérencieuses. Notamment pour réclamer sa démission, avec le hashtag #SackScomo, soit « Virez Scott Morrison ». La foule, massée devant l’hôtel de ville, a également scandé : « Hey hey, ho ho ScoMo has got to go », pour « Scott Morrison doit partir ».
> Lire aussi  Clive Hamilton : « En Australie, nous devrons faire le deuil de l’avenir »
Prenant la parole avant que le cortège ne se mette en route vers le parlement de l’Etat de Nouvelle-Galles du Sud, la sénatrice écologiste Mehreen Faruqi s’en est, elle aussi, durement prise au chef du gouvernement. « Scott Morrison et son gouvernement sont lâches. Ils sont malhonnêtes. Ils sont complètement incompétents. Ils se sont comportés comme des criminels du climat », a-t-elle déploré.
Parmi les marcheurs, un Français résidant à Sydney depuis 2016, Emmanuel Desproges, explique ne pas « être un manifestant dans l’âme » mais avoir décidé de se joindre au mouvement « pour demander des actions concrètes dans la lutte contre le réchauffement climatique », mais aussi « pour que les leaders australiens réagissent alors qu’actuellement ils font l’autruche ».
« Résultat de la destruction du climat »
A Melbourne, une quinzaine de milliers de protestataires se sont rassemblés malgré une météo peu clémente, déployant une armée de parapluies à côté des calicots. Les organisateurs avaient été pressés d’annuler le rassemblement dans la capitale de l’Etat du Victoria, le plus touché par les feux après celui de Nouvelle-Galles du Sud, pour éviter d’ajouter une pression supplémentaire sur les forces de l’ordre, déjà fort sollicitées par la gestion de la crise des incendies. En définitive, une porte-parole de la police a concédé qu’aucun agent n’avait été réaffecté depuis les zones touchées par les feux à l’encadrement de la manifestation.
Les marches, déclinées dans la capitale Canberra ainsi qu’à Brisbane, Adélaïde, et Perth, étaient organisées par une association d’étudiants pour la justice climatique, conjointement avec le collectif Extinction Rebellion. Dans la liste des exigences des manifestants à l’égard du gouvernement figuraient la rémunération de tous les pompiers, une aide significative aux communautés affectées par les incendies et la transition rapide vers une économie sans énergie fossile.
> Lire aussi  Australie : « Soudain, le vent a repoussé l’incendie. Comme par miracle, notre ville a été épargnée »
« Ces feux, vagues de chaleur et sécheresses ne sont pas seulement sans précédent, ils sont le résultat direct de la destruction du climat, par des politiciens avides d’énergies fossiles », dénonçaient les organisateurs sur la page Facebook de leur événement. En 2017, Scott Morrison avait frappé les esprits en faisant circuler un morceau de charbon dans l’assemblée parlementaire, invitant à « ne pas en avoir peur ».
Fumées visibles jusqu’au Brésil
Le premier ministre conservateur, dont le mandat a été renouvelé lors du scrutin de mai 2019, est mis à mal pour sa réaction tardive à l’ampleur de la catastrophe - en dépit de l’alerte précoce du corps des pompiers – et pour son manque d’ambition en matière de lutte contre le réchauffement climatique. Le dérèglement est pourtant un des facteurs aggravant cette saison meurtrière des feux de brousse dans le pays, qui ont déjà ôté 26 vies et consumé plus de 10 millions d’hectares de terrain depuis septembre 2019.
Cet te situation catastrophique ravive le débat national sur le rôle de l’Australie dans la lutte contre le réchauffement climatique. L’inquiétude et le souhait de voir le pays en faire davantage avaient déjà poussé dans la rue des centaines de milliers d’Australiens lors de la grève mondiale pour le climat en septembre. D’autres marches sont déjà annoncées dans les semaines qui viennent.
Même hors des frontières australiennes, le gouvernement de Scott Morrison est pointé du doigt pour sa mauvaise gestion des feux de forêt, dont les fumées toxiques sont visibles jusqu’en Nouvelle-Zélande, Argentine, Chili et Brésil. Vendredi 10 janvier, des actions ont été menées à Londres, Paris, Bruxelles, Madrid, Stockholm, Pretoria, Lima ou encore Buenos Aires, en réponse à l’appel du groupe Extinction Rebellion à manifester devant les ambassades d’Australie. Aux affiches attendues de koalas et de kangourous se mêlait le portrait de Scott Morrison, lors de cette « bushfire rebellion » internationale.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/11/incendies-les-australiens-manifestent-leur-colere-contre-scott-morrison_6025543_1652612.html>
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19- Les Français d’Australie à l’épreuve du feu, Reporterre, 11/01/20
Victor Chaix

Ils étaient venus profiter des plages et d’une super « qualité de vie ». Les voilà confrontés à de gigantesques incendies et à un ciel assombri par les fumées toxiques. Quatre Français expatriés en Australie témoignent.
Maude Lefèvre, installée à Sydney depuis un an, travaille pour un groupe français de cosmétique. Chargée de « marketing digital », elle est actuellement en vacances sur une île paradisiaque proche de Perth, dans le Sud-Ouest de l’Australie.
« Les médias ont commencé à s’y intéresser il y a quelques semaines mais la situation des feux date de bien plus longtemps », dit-elle, au téléphone avec Reporterre. Depuis quelques mois — au moins octobre —, planent à Sydney des fumées « très épaisses »provenant des incendies qui sévissent dans l’Etat de Nouvelles-Galles du Sud. « Parfois on ne voit rien, l’air est toxique, ça sent le cramé. » 
Elle qui ne portait pas de masque avant son départ à Perth « hésite à en porter un dès [son] retour à Sydney » dimanche 12 janvier. « Ce qui est terrible, c’est qu’on a perdu le ciel bleu » : Maude a ainsi photographié la vue depuis son bureau et constate un décalage saisissant entre « l’avant » et « l’après » novembre. Les incendies de bush de cette année ont fait disparaître le ciel estival bleu et limpide typique des cartes postales sydnéennes.
Face au « flux d’images d’incendies et de destructions, de tous les kangourous et les koalas qui brûlent », Maude se sent mal à l’aise. Elle appréhende son retour dans l’est du pays, notamment parce que « je reçois pleins d’emails avec des consignes par rapport aux feux », étant donné qu’elle vit en Nouvelle-Galles du Sud.
« Comment va-t-on éteindre les feux ? Les pompiers sont totalement dépassés par la force des incendies. Le gouvernement australien a fermé les yeux et la situation est ingérable maintenant. Tout le monde se réveille alors que ça fait des mois que ça dure. » Maude profite de ses derniers jours de ciel paradisiaque avant son retour à Sydney : en réponse à l’envoi d’une photo souvenir, son copain resté dans la capitale de Nouvelles-Galles du Sud répond : « C’est hallucinant, ça fait plus d’un mois qu’on n’a pas vu un ciel bleu… »
>> Suite à lire à :
<https://reporterre.net/Les-Francais-d-Australie-a-l-epreuve-du-feu>
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En images
20- Australie : le pire est à venir ?, France 5, C dans l’air, 07/01/20, 17h45

Avec les invités suivants:
• Frédéric Denhez, journaliste spécialiste de l'environnement.
• Anne-Laure Barral, journaliste, spécialiste environnement sur Franceinfo.
• Nathalie Girouard, cheffe de la division des performances environnementales de l’OCDE.
• Yann Robiou du Pont, chercheur au sein de l’équipe Climat de l’Iddri.
> Emission à (re)voir à :
<https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1149967-incendies-en-australie-le-pire-est-a-venir.html <https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/1149967-incendies-en-australie-le-pire-est-a-venir.html>>
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21- Incendies : des milliers d'Australiens comme réfugiés dans leur propre pays, AFP, 06/01/20

Chassés de chez eux par les flammes, des milliers d'Australiens ont échoué dans des camps de fortune, inquiets pour leur avenir et comme réfugiés dans leur propre pays.
Ils sont installés sur des terrains de golf ou de cricket, des champs de foire, en fait partout où il n'y a pas trop d'arbres.
Au Catalina Country Club de Batemans Bay, ville touristique dans l'Etat de Nouvelle-Galles du sud (sud-est), caravanes, véhicules 4X4, camionnettes et tentes s'alignent en rangs serrés. La salle de restaurant est devenue un centre pour les personnes évacuées.
Les clients qui viennent d'habitude se rafraîchir d'une bière après une journée d'activités en plein air ont cédé la place à des vieilles dames qui prennent le thé et jouent aux cartes pour passer le temps.
Des sacs de dons s'entassent --nourriture, vêtements, bouteilles d'eau-- au milieu d'un va-et-vient continuel.
L'Australie, pourtant habituée aux incendies, vit depuis plusieurs mois une situation cauchemardesque. Depuis septembre, 23 personnes ont péri, des dizaines d'autres sont portées disparu, et une surface équivalant à deux fois la Belgique a été dévorée par les flammes.
>> Suite à lire e à voir à :
<https://www.geo.fr/environnement/incendies-des-milliers-daustraliens-comme-refugies-dans-leur-propre-pays-199310>
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22- Australie : 10 chiffres pour réaliser l'ampleur des incendies, TV5 Monde, 07/01/20
Vanessa Poyer

L'Australie fait face depuis septembre 2019 à des incendies apocalyptiques. Alors que la crise semble loin d'être terminée, le bilan ne cesse de s'alourdir : 25 personnes mortes, au moins 480 millions d'animaux tués, plus de 80.000 hectares de végétation partis en fumée... Voici 10 chiffres qui vous permettront de comprendre l'ampleur du désastre en cours.
> Animation vidéo à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/australie-10-chiffres-pour-realiser-l-ampleur-des-incendies>
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23- Infographies. Incendies en Australie : trois graphiques pour comprendre l'ampleur de la catastrophe, France Info, 08/01/20, 07:10
Thomas Baïetto

Depuis décembre, l'île-continent est frappée par des feux de brousse d'une étendue inédite, attisés par le réchauffement climatique. Franceinfo vous propose trois graphiques pour mieux visualiser cette catastrophe.
L'Australie brûle. Sous l'effet du réchauffement climatique, de gigantesques incendies de brousse, particulièrement violents et précoces, ravagent l'île depuis décembre, en particulier le Sud-Est, où vivent la majorité des Australiens. Au 7 janvier, ces feux ont fait 25 morts et détruit plus de 1 800 maisons. Mais ce bilan ne dit pas tout de l'ampleur inédite de cette catastrophe.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/infographies-incendies-en-australie-trois-graphiques-pour-comprendre-l-ampleur-de-la-catastrophe_3773395.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/infographies-incendies-en-australie-trois-graphiques-pour-comprendre-l-ampleur-de-la-catastrophe_3773395.html>>
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24- "Ça fait des années qu'on tente d'alerter" : un ex-pompier australien fustige l'inaction du gouvernement face aux incendies, France Télévisions, 08/01/20, 07:10
Valentine Pasquesoone & Camille Adaoust

Greg Mullins a dirigé le service d'incendie et de sauvetage de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud et est volontaire depuis plusieurs mois pour venir en aide aux soldats du feu. Il fustige l'inaction du gouvernement australien.
Les pompiers redoublent d'efforts pour reprendre le contrôle de gigantesques feux de forêts en Australie. Parmi eux, Greg Mullins. Cet ancien chef du service d'incendie et de sauvetage de l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, désormais retraité, est volontaire depuis plusieurs mois pour venir en aide aux soldats du feu.
"Je combats les incendies depuis 1972. Mon père était pompier volontaire dès 1955. On a combattu les flammes ensemble", explique-t-il à France info. Au fil des années, il a vu les incendies s'intensifier et leur durée augmenter. Si, par le passé, ils démarraient en novembre, "on voit aujourd'hui des feux dès le mois d'août", regrette-t-il.
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/video-ca-fait-des-annees-qu-on-tente-d-alerter-un-ex-pompier-australien-fustige-l-inaction-du-gouvernement-face-aux-incendies_3774741.html <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/video-ca-fait-des-annees-qu-on-tente-d-alerter-un-ex-pompier-australien-fustige-l-inaction-du-gouvernement-face-aux-incendies_3774741.html>>
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25- Pour survivre aux incendies en Australie, certains animaux ont des techniques étonnantes, Le HuffPost, 08/01/20, 19:29 
Matthieu Balu

Le bilan est d'ores et déjà catastrophique, mais certaines espèces endogènes ont développé des réflexes de survie qui augmentent leurs chances de survie.
Un milliard d’animaux morts, peut-être un et demi: l’ampleur de l’impact des brasiers australiens sur la faune est à couper le souffle. Derrière cette estimation qu’il juge “conservatrice”, le travail du chercheur australien Charles Dickman, basé sur le nombre d’animaux au km² sur le territoire, et les conséquences à long terme sur l’environnement de ces mois d’incendie qui asphyxient l’île. 
Dans le bush australien, le feu n’a pourtant rien d’un événement exceptionnel. Plus encore qu’ailleurs, la nature se régénère après le passage saisonnier d’incendies dans la végétation sèche de l’Australie. Dans ce pays aride, la “saison des feux” dure toute l’année, et c’est pour cela que, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, certaines espèces endogènes ou importées ont développé des réflexes de survie face au brasier. 
Des kangourous aux chauves-souris, en passant par les chats errants, la faune s’est ainsi adaptée à un environnement où le feu est une donnée plus présente qu’ailleurs. On retiendra pour leur malheur que les koalas n’entrent pas, sauf exception lorsqu’ils se cachent dans un terrier, dans le classement des animaux à bons réflexes. Ces derniers, lorsqu’ils se sentent menacés, tendent à monter le plus haut possible dans l’arbre où ils ont élu domicile...ce qui ne les rend que plus vulnérables aux flammes. 
Aussi salvateurs soient-ils, les réflexes qui sauvent ne permettent que d’augmenter les chances de survies immédiates des animaux. Les wombats, ces adorables marmottes australiennes, sont ainsi capables de s’enterrer en cas de danger : mais si tout leur écosystème est réduit en cendres, c’est la continuation de l’espèce qui est menacée. Un mammifère pourrait déjà avoir été rayé de la carte par les incendies de ces derniers mois : le potoroo à long nez, un petit marsupial dont l’habitat a été tout entier ravagé.
> Animation vidéo à voir à :
<https://www.huffingtonpost.fr/entry/pour-survivre-aux-incendies-en-australie-certains-animaux-ont-des-techniques-etonnantes_fr_5e1608cec5b66361cb5e45aa>
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26- Incendies en Australie : un milliard d'animaux morts ? [à vrai dire], TV5 Monde, 09/01/20
Laurie Fachaux

Des koalas déshydratés, des kangourous pris au piège dans les flammes. Une partie de l'Australie est dévastée par des incendies depuis octobre 2019. Dans les états de la Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria, plus de 5 millions d'hectares sont partis en fumée, soit près de deux fois la superficie de la Belgique. Une étude australienne indique que 800 millions d'animaux sauvages sont morts dans ces deux états. Au niveau national, la barre du milliard d'animaux morts serait franchie. Vrai ou faux ? Décryptage.
Explications à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/incendies-en-australie-un-milliard-d-animaux-morts-vrai-dire>
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27- Incendies en Australie : des milliers de personnes réclament un départ du premier ministre, TV5 Monde, 10/01/20

Les incendies continuent de s'étendre en Australie. Une véritable tragédie pour la faune et la flore australienne. Déjà 100.000 km2 détruits, plus que la surface du Portugal. A Sydney, ils étaient des milliers ce vendredi pour crier leur colère et réclamer un départ du Premier ministre, Scott Morrison.
> Vidéo à voir à :
<https://information.tv5monde.com/video/incendies-en-australie-des-milliers-de-personnes-reclament-un-depart-du-premier-ministre <https://information.tv5monde.com/video/incendies-en-australie-des-milliers-de-personnes-reclament-un-depart-du-premier-ministre>>
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28- Australie : le Premier ministre dans la tourmente, France 2, journal de 20h, 10/01/20

En Australie, les ravages des flammes et l'incapacité de la population à y faire face ont placé la population dans un état de colère, avec un homme en première ligne : le Premier ministre Scott Morrison.
Les rues de Sydney (Australie) vibrent aux cris des manifestants qui réclament le départ de leur Premier ministre. "ScoMo doit partir", scandent-ils. Scott Morrison, leader du gouvernement, est aujourd'hui accusé de sous-estimer le rôle du changement climatique dans la crise des incendies. "Ces feux ont été causés par l'inaction totale de notre gouvernement", lance un homme. L'Australie l'accuse de tous les maux. Mi-décembre, il part en vacances à Hawaï, alors que 3 millions d'hectares ont déjà brûlé.
Reportage à voir :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/australie-le-premier-ministre-dans-la-tourmente_3779479.html>
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29- Australie : découvrez les forêts décimées par les incendies dans cet avant-après, France info, 11/01/20, 07:29
Camille Adaoust

Ces images par satellite envoyées par la société Planet Labs montrent l'étendue des dégâts.
Des forêts entières réduites en cendres. Les violents incendies qui ravagent le sud-est de l'Australie depuis septembre ont brûlé huit millions d'hectares dans tout le pays, soit une superficie équivalente à celle de l'île d'Irlande. Particulièrement précoce et virulente, la saison des incendies, aggravée par le réchauffement climatique, a également fait 26 morts et détruit plus de 2 000 maisons. Des clichés vus du ciel, pris par la société d'imagerie satellitaire Planet Labs, montrent des paysages complètement transformés.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/video-australie-decouvrez-les-forets-decimees-par-les-incendies-dans-cet-avant-apres_3779077.html>
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30- Australie : les incendies continuent de dévaster le pays, France info, 11/01/20, 10:55

Sur la côte est de l'Australie, la fumée des incendies a envahi Sydney. Des manifestations ont eu lieu pour avertir les instances politiques quant à l'impact du réchauffement climatique.
Depuis un hélicoptère, on mesure l'ampleur du désastre. Depuis que l'Australie brûle, les émissions de CO2 s'aggravent. La fumée a envahi Sydney (Australie), où des milliers de manifestants dénonçaient jeudi 9 janvier l'inaction climatique des politiques. "On ne peut plus fermer les yeux et dire que le réchauffement climatique n'existe pas alors que la planète est en train de brûler", témoigne un manifestant.  
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/australie-les-incendies-continuent-de-devaster-le-pays_3780295.html>
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31- Apocalypse, France 2, 13h15 le samedi, 11/01/20

Direction la Nouvelle-Galles du Sud, le plus peuplé des Etats australiens et l’une des zones les plus touchées par les incendies cataclysmiques qui ravagent cette partie du monde : déjà 80 000 kilomètres carrés partis en fumée, soit la surface de l’Irlande, 20 000 maisons détruites…
Le magazine "13h15 le samedi" (Facebook, Twitter, #13h15) a accompagné des pompiers pour la plupart volontaires, sur terre et dans les airs, engagés dans ce combat hors norme contre les flammes. Il est également allé à la rencontre des sinistrés ayant tout perdu dans ce désastre qui n'épargne rien ni personne.
> Vidéo à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/13h15/13h15-du-samedi-11-janvier-2020_3758735.html>
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32- Incendies en Australie : dans la clinique des animaux "grands brûlés", TF1, journal de 20h, 12/01/20

Les incendies en Australie ont ravagé une surface équivalant au Portugal. Les habitants tentent de soigner les animaux qui ont survécu aux flammes. Mais comment les relâcher dans la nature quand leur habitat a totalement disparu ?
Les incendies ont ravagé plus de dix millions d'hectares et tué des centaines de millions d'animaux en Australie, anéantissant l'habitat naturel d'espèces endémiques. De nombreux bénévoles se sont improvisé vétérinaire pour les soigner. En plus des brûlures, ils sont intoxiqués par les fumées ou sévèrement déshydratés. Dans une clinique de Newport en Nouvelle-Galles-du-Sud, on en reçoit jusqu'à cinquante par jour.
> Reportage à voir à :
<https://www.lci.fr/planete/video-incendies-en-australie-dans-la-clinique-des-animaux-grands-brules-2142565.html>
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Une annonce
33- Nicolas Hulot est l'invité de "RTL Soir" lundi 13 janvier de 18h à 20h : posez-lui vos questions

Nicolas Hulot, président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme, prendra les commandes de "RTL Soir" aux côtés de Thomas Sotto lundi 13 janvier.
Lundi 13 janvier prochain, Thomas Sotto donne les clés de RTL Soir à Nicolas Hulot. De 18h à 20h, l'ancien ministre de la Transition écologique et solidaire et le président d'honneur de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme prendra les commandes de RTL soir aux côtés de Thomas Sotto.
Nicolas Hulot réagira à l'actualité, et notamment aux incendies dramatiques qui ravagent l'Australie. Il répondra également aux questions des auditeurs. Vous pouvez ainsi intervenir par téléphone au 3210, ou sur le compte Twitter de l'émission @RtlSoir avec le hashtag #RTLSoir.
L'ancien ministre participera également à "On refait le Monde", de 19h15 à 20h avec les polémistes du jour.
Toute l'émission sera à suivre en direct et en vidéo sur RTL.fr.
<https://www.rtl.fr/actu/debats-societe/nicolas-hulot-est-l-invite-de-rtl-lundi-13-janvier-posez-lui-vos-questions-7799869357>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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