[revue-presse-FNH] Petite revue de presse spéciale Convention citoyenne sur le climat (mardi 14 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mar 14 Jan 07:33:50 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Convention citoyenne sur le climat : Emmanuel Macron est attendu au tournant <https://www.linfodurable.fr/politique/convention-citoyenne-sur-le-climat-emmanuel-macron-est-attendu-au-tournant-15537>, L’Info Durable, 09/01/20
2- La convention citoyenne ou le renouveau de la démocratie par le tirage au sort <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/la-convention-citoyenne-ou-le-renouveau-de-la-democratie-par-le-tirage-au-sort_6025382_3232.html>, Le Monde, 10/01/20, 08h00
3- Un photographe tourangeau à la convention pour le climat <https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/un-photographe-tourangeau-a-la-convention-pour-le-climat>, La Nouvelle République, 10/01/20, 11:10
4- Convention pour le climat : les 150 citoyens face à Macron <https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Convention-pour-le-climat-les-150-citoyens-face-a-Macron-1668382>, Paris Match, 10/01/20, 11h16 
5- Entretien. «L’idée n’est pas de s’éclairer à la bougie» : Pierre, de la Convention citoyenne climat <https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/entretien-l-idee-n-est-pas-de-s-eclairer-la-bougie-pierre-de-la-convention-citoyenne-climat-6683604>, Ouest-France, 10/01/20, 12h11
6- « Il va falloir être habile, trouver le bon dosage » : Emmanuel Macron face au défi de la Convention citoyenne pour le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/10/macron-devant-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-un-enjeu-politique-et-un-exercice-delicat_6025373_3244.html>, Le Monde, 10/01/20, 15h38
7- Il est l'un des 150 citoyens tirés au sort pour le climat : comment la vie de Grégoire a changé <https://www.lci.fr/planete/il-est-l-un-des-150-citoyens-tires-au-sort-pour-le-climat-comment-la-vie-de-gregoire-a-change-2142354.html>, LCI, 10/01/20, 15:50 
8- Conférence pour le climat : « C’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/10/climat-c-est-la-premiere-fois-que-l-on-donne-la-parole-aux-citoyens_6025425_3244.html>, Le Monde, 10/01/20, 17h03
9- Leurs pistes pour l’écologie : "Le gouvernement joue sa crédibilité à travers nous" <https://www.ledauphine.com/environnement/2020/01/10/leurs-pistes-pour-l-ecologie-le-gouvernement-joue-sa-credibilite-a-travers-nous>, Le Dauphiné libéré, 10/01/20, 17:13
10- Entre Emmanuel Macron et les citoyens de la Convention climat, des attentes réciproques <https://www.la-croix.com/France/Politique/Entre-Emmanuel-Macron-citoyens-Convention-climat-attentes-reciproques-2020-01-10-1201070910>, La Croix, 10/01/20, 20:17
11- Référendum, taxe carbone, mécanisme de suivi, CETA... Quatre choses à retenir de l'intervention d'Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne pour le Climat <https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/referendum-taxe-carbone-mecanisme-de-suivi-ceta-quatre-choses-a-retenir-de-l-intervention-d-emmanuel-macron-devant-la-convention-citoyenne-pour-le-climat_3779421.html>, France info, 10/01/20, 21:22
12- Quatre questions sur la Convention citoyenne sur le climat, devant laquelle Emmanuel Macron s'est exprimé <https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/trois-questions-sur-la-convention-citoyenne-sur-le-climat-devant-laquelle-emmanuel-macron-va-s-exprimer_3778899.html>, France info avec AFP, 10/01/20, 21:30
13- Emmanuel Macron souhaite un référendum sur des propositions de la Convention sur le climat <https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/10/emmanuel-macron-souhaite-un-referendum-sur-des-propositions-de-la-convention-sur-le-climat_6025478_1652612.html>, Le Monde avec AFP, 10/01/20, 21h42
14- "On n'est ni manipulés, ni dirigés" : des citoyens tirés au sort racontent les premiers mois de la Convention pour le climat <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/on-n-est-ni-manipules-ni-diriges-des-citoyens-tires-au-sort-racontent-les-premiers-mois-de-la-convention-pour-le-climat_3775965.html>, France Télévisions, 10/01/20, 21:42
15- « Il était cool, mais n’a pas apporté grand-chose » : accueil mitigé pour Emmanuel Macron à la convention sur le climat <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/11/convention-climat-macron-promet-de-reprendre-les-propositions-des-citoyens_6025536_3244.html>, Le Monde, 11/01/20, 11h13
16- A la convention pour le climat, les citoyens pressés d’accélérer leurs travaux <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/13/a-la-convention-pour-le-climat-les-citoyens-presses-d-accelerer-leurs-travaux_6025698_3244.html>, Le Monde, 13/01/20, 13h49
17- Convention citoyenne pour le climat : les pistes de travail à l’issue de la 4e session <https://www.lci.fr/planete/convention-citoyenne-pour-le-climat-transport-nourriture-logement-les-pistes-de-travail-a-l-issue-de-la-4e-session-2142592.html>, LCI, 13/01/20, 12:25 
18- À mi-parcours, la Convention citoyenne pour le climat veut être rassurée <https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-mi-parcours-34789.php4%3E>, Actu-environnement, 13/01/20
En audio
19- Convention citoyenne pour le climat : "C'est une véritable innovation démocratique" <https://www.europe1.fr/politique/convention-citoyenne-pour-le-climat-cest-une-veritable-innovation-democratique-3942406>, Europe 1, 11/01/20, 08h50
En images
20- Convention pour le climat : rencontre avec deux citoyens tirés au sort <https://www.francetvinfo.fr/politique/conference-environnementale/convention-pour-le-climat-rencontre-avec-deux-citoyens-tires-au-sort_3779149.html>, France 2, journal de 13h, 10/01/20
21- Session #4 : Echange avec Emmanuel Macron - Convention citoyenne pour le climat <https://www.youtube.com/watch?v=NC3gbRVz-T8>, Conseil économique, social et environnemental (CESE), diffusé en direct le 10/01/20
22- Pour suivre la 4ème session de travail de la Convention Citoyenne pour le Climat <https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/les-travaux-de-la-convention/>, CESE, du 10 au 12 janvier

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
CITATIONS DU JOUR : — Dans l’Antiquité grecque déjà, Aristote considérait comme "démocratiques les magistratures attribuées par tirage au sort". (cf. item 2)
— "C’est une initiative de démocratie participative inédite en France. On a créé une France en miniature. Cent cinquante personnes représentatives de la société française vont se mettre d’accord sur un sujet qui divise." Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance de la convention (cf. item 4)
— "Ces citoyens ne sont pas comme les élus, dans des conflits d’intérêts ou de loyauté avec leur parti." Cyril Dion, garant de la convention (cf. item 4)
— "C’est parce qu’ils ne sont contraints par rien qu’ils formulent des propositions ambitieuses. Et le profane intelligent, en posant des questions naïves, permet de rouvrir le champ des possibles.", Hélène Landemore, professeure en sciences politiques à Yale, qui a suivi les débats (cf. item 4)
— "Cette convention citoyenne pour le climat est une véritable innovation démocratique. C'est la première fois que l'on fait ce type d'exercice dans notre pays, dans notre Histoire." Patrick Bernasconi, président du Conseil économique, social et environnemental (Cese) (cf. item 19)
TÉMOINS DU JOUR : Muriel, Hugues-Olivier, Eric, Pierre, Victor, Grégoire, Selja, Danièle, Marie-Josée, Angela, Sylvain, Francine, Agnès, William, Guy…, ils font partie des 150 citoyens tirés au sort pour répondre à l’objectif de réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030. (cf. item 1, 3, 4, 5, 7, 8, 9, 12, 14, 16, 17 & 20)
INTERVENTION DU JOUR : Que retenir de l’intervention d’Emmanuel Macron devant les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat ? (cf. item 6, 10, 11, 12, 13 & 21)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Convention citoyenne sur le climat : Emmanuel Macron est attendu au tournant, L’Info Durable, 09/01/20

Un an après le début du "grand débat", Emmanuel Macron va dialoguer vendredi avec les 150 citoyens tirés au sort pour proposer des mesures contre le réchauffement climatique, un dossier prioritaire mais épineux pour le président.
C'est à "leur demande", selon l'Elysée, que le chef de l'Etat "échangera" à partir de 18H30 avec les membres de la Convention citoyenne sur le climat dans l'hémicycle du Cese (Conseil économique, social et environnemental) à Paris.
La prudence est de mise avant ce rendez-vous : Emmanuel Macron "répondra aux questions" des citoyens mais ne veut pas influencer les discussions car il s'agit de respecter "cet exercice de démocratie participative", souligne son entourage.
Initiative inédite en France, la Convention citoyenne a en effet été présentée par le président comme l'une des réponses au "grand débat national" né de la crise des "gilets jaunes", qui a mis en évidence la profonde défiance envers la parole politique.
"Comme beaucoup de citoyens, je ne m'attends à rien avec les politiques", témoigne Muriel Raulic, l'un des membres de la CCC. En rencontrant Emmanuel Macron, "ce qui nous intéresse c'est de savoir ce qu'il acceptera de faire de nos propositions. Ce n'est pas de le voir entre quatre yeux", précise cette intermittente du spectacle toulousaine de 47 ans.
Le chef de l'Etat interviendra au début de la 4e session de travail de la CCC, qui a déjà auditionné de nombreux experts depuis septembre. Elle devrait conclure ses travaux en avril avec des propositions pour "réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40 % d'ici à 2030 par rapport à 1990", le tout dans un esprit de "justice sociale".
Emmanuel Macron devrait préciser "ce qu'il entend faire des conclusions", a indiqué mercredi Laurence Tubiana, coprésidente du comité de gouvernance de la CCC. Il s'était engagé à répercuter les propositions de la Convention "sans filtre" et avait évoqué trois pistes pour les appliquer : par règlement, vote par le Parlement ou référendum.
>> Suite à lire à :
<https://www.linfodurable.fr/politique/convention-citoyenne-sur-le-climat-emmanuel-macron-est-attendu-au-tournant-15537 <https://www.linfodurable.fr/politique/convention-citoyenne-sur-le-climat-emmanuel-macron-est-attendu-au-tournant-15537>>
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2- La convention citoyenne ou le renouveau de la démocratie par le tirage au sort, Le Monde, 10/01/20, 08h00
Claire Legros  

La défiance à l’égard du politique et la crise climatique ont relancé la pratique des assemblées de citoyens dans les démocraties modernes. Dans l’Antiquité grecque déjà, Aristote considérait comme « démocratiques les magistratures attribuées par tirage au sort ». 
Histoire d’une notion. Dans un paysage politique dominé depuis plus de deux siècles par la pratique de l’élection, c’est peu de dire que la désignation des membres d’une assemblée par tirage au sort, parmi un échantillon représentatif de la population, a de quoi bousculer les repères. Depuis le 4 octobre, 150 hommes et femmes – entrepreneurs, étudiants ou retraités venus de Pantin, de Douarnenez ou de Beaucaire – se réunissent toutes les trois semaines au Conseil économique, social et environnemental (CESE), à Paris, pour définir ensemble les mesures capables, « dans un esprit de justice sociale », de limiter les émissions de CO2 en France. Ils n’ont pas été choisis pour leurs compétences ou en fonction du verdict des urnes, mais bien par le hasard.
Si la convention citoyenne tient indéniablement une place à part dans la panoplie des dispositifs démocratiques, c’est d’abord parce qu’elle repose sur ce processus aléatoire et « contre-intuitif à notre mentalité contemporaine », selon les mots d’Yves Sintomer, auteur d’une Petite histoire de l’expérimentation démocratique (La Découverte, 2011). Pour autant, l’exercice n’a rien d’inédit et s’inscrit au contraire dans une tradition remontant aux origines mêmes de la démocratie.
> Lire aussi  Avec sa réforme, le Conseil économique, social et environnemental espère devenir « une petite France »
Apparues à la fin du XXe siècle
Dans l’Antiquité grecque, c’est par tirage au sort qu’étaient choisis les membres du Conseil des Cinq-Cents, l’une des assemblées chargées de l’organisation de la cité athénienne. Au quatrième siècle av. J.-C., Aristote considérait d’ailleurs« comme démocratique que les magistratures soient attribuées par le sort, et comme oligarchique qu’elles soient électives ». Une thèse également soutenue par Montesquieu et Rousseau avant la Révolution française, qui signera l’abandon du hasard au profit de l’élection.
Qu’on les appelle « jury », « conférence », « assemblée » ou « convention », il faut attendre la fin du XXe siècle pour voir apparaître des dispositifs citoyens dans les démocraties modernes, simultanément en Allemagne et aux Etats-Unis dans les années 1970. « Les questions qui leur sont alors posées portent sur des choix scientifiques et techniques comme les OGM et le nucléaire, dans un contexte de remise en cause de l’omniscience et de la neutralité des experts », précise Julien Talpin, chercheur en sciences politiques au CNRS.
Certains Etats américains adoptent durablement la pratique, comme l’Oregon, qui réunit de telles conférences avant chaque référendum : les participants y sont chargés de rédiger un avis intégré au livret distribué à tous les électeurs. Au Texas, c’est dans le cadre d’un « sondage délibératif » réalisé entre 1996 et 1998 qu’il est décidé d’accroître la production d’énergies renouvelables au détriment du pétrole.
Au début du XXe siècle, le champ des débats s’élargit. Au Canada, une assemblée se prononce en 2004 sur la réforme du système électoral de la Colombie-Britannique. En Europe, ce sont vingt-cinq citoyens tirés au sort qui, après la « révolution des casseroles » de 2008, élaborent en 2011 la nouvelle Constitution islandaise, validée auprès de la population par référendum, puis finalement abandonnée par les parlementaires. L’un des exemples les plus aboutis reste celui qui a conduit à modifier la Constitution irlandaise en 2015 et 2016 pour autoriser le mariage pour tous etl’avortement.
Dans un contexte d’abstention électorale et de défiance à l’égard du politique, les dispositifs citoyens présentent un double atout, celui de rompre avec la reproduction des élites tout en associant des « profanes », préalablement formés, non pas simplement au processus de décision, mais à l’élaboration des solutions. A ce titre, l’étape de la délibération s’avère essentielle.
> Lire aussi  L’Irlande rompt catégoriquement avec des siècles de prohibition de l’avortement
Doser l’intervention de l’Etat
Pour autant, les débats restent vifs sur la légitimité de l’exercice et sur les procédures à suivre pour l’organiser. Faut-il limiter le nombre des participants pour privilégier les interactions, ou bien élargir le panel dans un souci de représentativité ? Doit-on minuter le temps de parole des experts durant l’étape de la formation afin d’assurer un équilibre entre les avis, ou bien au contraire laisser les citoyens poser librement leurs questions ?
L’autre enjeu majeur reste la délicate articulation entre dispositif citoyen et représentation nationale. Sur ce plan, les expériences menées en France, de la conférence sur les OGM en 1998 à celle sur les déchets nucléaires en 2014, en passant par la première convention citoyenne sur le climat de 2002, n’ont guère été suivies d’effets.
> Lire aussi  Convention citoyenne pour le climat : Emmanuel Macron prône une « écologie du quotidien »
De fait, les dispositifs citoyens sont soumis à une injonction quasi paradoxale : il y faut suffisamment d’Etat pour que les préconisations ne restent pas enfouies dans un tiroir, mais pas trop non plus, afin de limiter l’intervention du gouvernement et éviter que l’exercice ne se transforme en leurre démocratique.
Pour se préserver de cet écueil, les écologistes et notamment le philosophe Dominique Bourg, dans l’essai collectif Inventer la démocratie du XXIe siècle (Les Liens qui libèrent, 2017), préconisent de généraliser et de pérenniser la pratique. Ils défendent l’idée de tirer au sort une partie des membres de la « chambre du futur », l’actuel CESE dont la transformation reste suspendue à la révision constitutionnelle. Une façon aussi, selon eux, d’échapper à la logique du court terme et des échéances électorales, pour inscrire le débat démocratique dans le temps long de la protection environnementale.
<https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/la-convention-citoyenne-ou-le-renouveau-de-la-democratie-par-le-tirage-au-sort_6025382_3232.html <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/10/la-convention-citoyenne-ou-le-renouveau-de-la-democratie-par-le-tirage-au-sort_6025382_3232.html>>
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3- Un photographe tourangeau à la convention pour le climat, La Nouvelle République, 10/01/20, 11:10

Hugues-Olivier Brillouin fait partie des 150 participants à la convention citoyenne pour le climat. Pendant trois jours, il va plancher sur l’habitat.
Après Nicolas Hulot, Emmanuel Macron. Le président de la République devrait assister aujourd’hui, vendredi 10 janvier, au palais d’Iéna, à l’ouverture de la 4e session de la convention citoyenne pour le climat.
Il s’exprimera devant les 150 membres tirés au sort en septembre dernier. Parmi eux, Hugues-Olivier Brillouin. Ce photographe, domicilié à Saint-Quentin-sur-Indrois, participe à la commission habitat.
« Il a fallu ajouter une session parce que l’on n’avait pas assez de temps (NDLR : celle de décembre avait en outre été annulée à cause du mouvement social). Désormais, on se réunit une fois par mois. »
Le Lochois estime que « plus on avance, plus on rentre dans le détail. Aujourd’hui, nous sommes en train de définir les mesures à prendre ». Il avoue avoir été très impressionné par la prestation de Nicolas Hulot lors de la dernière session. « En vingt minutes, il a posé le problème dans sa globalité. Ça nous a confortés dans notre démarche. Le fait de vouloir inscrire la transition énergétique dans la constitution n’est pas anodin. »
Hugues-Olivier Brillouin reconnaît que tous les participants à la convention citoyenne pour le climat ne sont pas sur la même longueur d’onde. « Il y a encore des sceptiques, certains pensent que l’on fait tout ça pour rien. »
Autre ligne de fracture : « Ceux qui se contentent de mesurettes et ceux qui, comme moi, pense qu’il faut un changement radical ».
Changement de mentalité et changement dans les moyens à mettre en place. « Quinze milliards d’euros, (NDLR, le programme pluriannuel de l’énergie) ça semble beaucoup, mais ce n’est rien. » Le représentant lochois prend l’exemple de la commission à laquelle il participe. « En matière d’habitat, on a l’expertise, les moyens techniques. Des mesures sociales doivent accompagner cette politique car les moins fortunés sont les plus exposés à la précarité énergétique. Il ne manque qu’une chose… c’est une volonté politique. »
<https://www.lanouvellerepublique.fr/tours/un-photographe-tourangeau-a-la-convention-pour-le-climat>
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4- Convention pour le climat : les 150 citoyens face à Macron, Paris Match, 10/01/20, 11h16 
Caroline Fontaine et Mariana Grépinet

Le chef de l’Etat participera vendredi aux travaux de cette assemblée lancée après la crise des gilets jaunes. Ses membres peaufinent leurs propositions. Elles s’annoncent radicales. A leur image. 
Malgré les grèves, malgré le froid, ils sont venus en nombre ce dernier samedi de décembre discuter démocratie participative à bord d’une péniche amarrée sur la Seine en compagnie d’experts, de citoyens engagés, de curieux. Une grosse dizaine de membres de la Convention climat, originaires en majorité de la région parisienne, est à l’origine de ce troisième «apéro climat». Personne ne leur a demandé d’organiser ces rencontres informelles. Mais comme la majorité des 150 citoyens tirés au sort, il leur a suffi d’un seul week-end de travail pour qu’ils se transforment en missionnaires du climat. C’était le premier, du 4 au 6 octobre dernier. Une session de trois jours au siège du Conseil économique, social et environnemental, sous les dorures du palais d’Iéna, pour, détaille Eric, pompier retraité, «poser les bases d’un socle commun de connaissances».
> Lire aussi :La bataille pour le climat devant les tribunaux
A cette occasion, ils ont, disent-ils en chœur, «pris une claque». «On a été abasourdis par l’étendue des dégâts», confirme Yolande, 59 ans, tapissière d’ameublement à Douarnenez. La feuille de route du Premier ministre stipule qu’ils doivent «définir les mesures structurantes pour parvenir, dans un esprit de justice sociale, à réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40% d’ici à 2030 par rapport à 1990». Depuis, ces 150 citoyens se sentent investis d’une double mission. «Je suis saisi par l’urgence, ajoute Eric. Si on ne se presse pas, on est foutu.» Sauver le monde, donc. C’est déjà pas mal, mais ce n’est pas tout. Ils espèrent aussi sauver notre démocratie à bout de souffle. «On vit deux crises, la crise climatique et celle de la démocratie représentative. Elles sont solidaires : elles se sauveront ensemble ou périront ensemble», prédit Thierry Pech, coprésident du comité de gouvernance de la convention et patron du think tank Terra nova. Des chercheurs du monde entier sont venus scruter cette initiative d’un genre nouveau. Et en Grande-Bretagne, une petite sœur de la convention va bientôt voir le jour.
Les 150 Français tirés au sort se sont pris au jeu. Ils ne s’arrêtent plus. A leur demande, un septième week-end de travail a été ajouté à leur agenda. Entre les sessions, ils bûchent, se documentent, échangent entre eux. «On s’envoie des centaines de messages par jour. Cette aventure humaine est extraordinaire», assure Mélanie. Ce week-end du 11 janvier, leur quatrième, ils entrent dans le dur : affiner leurs propositions. «C’est une initiative de démocratie participative inédite en France, rappelle Thierry Pech. On a créé une France en miniature. Cent cinquante personnes représentatives de la société française vont se mettre d’accord sur un sujet qui divise.» Mais surtout, rappelle le réalisateur Cyril Dion, garant de la convention : «Ces citoyens ne sont pas comme les élus, dans des conflits d’intérêts ou de loyauté avec leur parti.» La professeure en sciences politiques à Yale Hélène Landemore, qui a suivi les débats, confirme : «C’est parce qu’ils ne sont contraints par rien qu’ils formulent des propositions ambitieuses. Et le profane intelligent, en posant des questions naïves, permet de rouvrir le champ des possibles.»
>> Suite à lire à :
<https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Convention-pour-le-climat-les-150-citoyens-face-a-Macron-1668382 <https://www.parismatch.com/Actu/Politique/Convention-pour-le-climat-les-150-citoyens-face-a-Macron-1668382>>
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5- Entretien. «L’idée n’est pas de s’éclairer à la bougie» : Pierre, de la Convention citoyenne climat, Ouest-France, 10/01/20, 12h11
Propos recueillis par Christelle Guibert

La Convention citoyenne pour le climat accueille Emmanuel Macron ce vendredi 10 janvier, à Paris. Il sera auditionné, comme le fut précédemment l’ex-ministre Nicolas Hulot, en novembre. La venue du président devrait médiatiser cette expérience unique de démocratie directe. « Elle en a besoin », estime Pierre, l’un des 150 Français tirés au sort. Ouest-France avait rencontré cet aide-soignant lors de la COP25 à Madrid, en décembre. Entretien.
Pierre Fraimbault est l’un des 150 Français tirés au sort pour mettre le pays sur les bons rails de la transition écologique, sans passer par la case gouvernement, à travers la Convention citoyenne pour le climat. L’aide-soignant de la région Grand-Est ne pipait rien ou presque aux politiques de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, avant de participer à cet exercice unique de démocratie. Mais il a vite appris. Nous l’avons rencontré dans les allées de la Conférence mondiale pour le climat, la COP25, en décembre, à Madrid.
Que pensez-vous de votre expérience, au sein de la Convention citoyenne, pour l’instant ?
Moi je suis aide-soignant. J’ai deux enfants de 22 ans et 6 ans et je travaille dans un petit centre de santé. J’ai un certain profil de citoyen. Et notre assemblée en réunit bien d’autres. La Convention, c’est ce mélange de Français, très différents, à qui on a donné une feuille blanche et un objectif : réduire nos émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030. Nous ne sommes pas des spécialistes. Nous ne sommes pas des personnes habituées à imaginer des propositions, à soupeser leurs conséquences pour les gens. Mais nous avons la chance de rencontrer des experts pédagogues. J’ai été très marqué par le savoir de Jean-Marc Jancovici (ingénieur, spécialiste de l’économie bas carbone), par l’expérience de Nicolas Hulot.
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<https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/entretien-l-idee-n-est-pas-de-s-eclairer-la-bougie-pierre-de-la-convention-citoyenne-climat-6683604>
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6- « Il va falloir être habile, trouver le bon dosage » : Emmanuel Macron face au défi de la Convention citoyenne pour le climat, Le Monde, 10/01/20, 15h38
Rémi Barroux, Cédric Pietralunga et  Alexandre Lemarié  

Le chef de l’Etat veut profiter de son passage devant la Convention citoyenne pour le climat vendredi pour convaincre de sa conversion à l’écologie, sans paraître influencer les travaux des 150 Français tirés au sort. 
L’exercice est délicat. En répondant à l’invitation des 150 citoyens de la Convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron va devoir, vendredi 10 janvier, répondre à leurs questions sans donner l’impression de vouloir les influencer. De leurs côtés, les citoyens, tirés au sort pour cette assemblée inédite, n’attendent pas non plus du chef de l’Etat qu’il leur suggère des pistes de travail ou des embryons de propositions, à trois mois de la fin de leurs travaux, au risque de perdre une autonomie à laquelle ils tiennent plus que tout.
« Les citoyens, qui planchent depuis octobre, veulent avoir une vraie séance de travail avec le président de la République, pas un exercice en chaire », insiste Julien Blanchet, le rapporteur général du comité de gouvernance de la Convention. Et ce dernier confie avoir insisté, auprès de l’Elysée, pour que « ce ne soit pas un exercice du style grand débat national ». Huit questions ont été élaborées collectivement par les acteurs de la Convention et seront posées dans une première partie de la prestation présidentielle. Un deuxième round est ensuite prévu où les questions seront plus libres.
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« Le président a été invité par la Convention et vient pour répondre aux questions qu’on lui posera. Il ne vient pas pour exposer sa vision », rassure-t-on à l’Elysée. « La Convention, ce n’est pas un travail gouvernemental. C’est un exercice démocratique. Le président ne veut pas orienter ou écraser les réflexions », abonde un proche du chef de l’Etat.
L’enjeu est donc d’importance pour Emmanuel Macron, qui avait proposé la mise en place de cette assemblée citoyenne à l’issue du grand débat national organisé pour répondre à la crise des « gilets jaunes » et après avoir été convaincu notamment par Cyril Dion, le réalisateur du film Demain. Très engagé dans la cause climatique et écologique, ce dernier est l’un des trois garants « chargés de veiller à l’indépendance des travaux » de la Convention.
Le président joue sa crédibilité écologique
« En venant devant les citoyens de la Convention, le chef de l’Etat, qui a évoqué leur travail lors des vœux télévisés aux Français, le 31 décembre, a clairement indiqué que cet exercice n’était pas un ballet dansant, un petit truc dont on se servirait quand on en a besoin », estime encore Julien Blanchet, qui voit aussi dans cette venue au Conseil économique, social et environnemental, qui héberge la Convention, « une mise en valeur institutionnelle de la parole citoyenne ».
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Emmanuel Macron compte aussi profiter de son passage pour convaincre de sa conversion à l’écologie, dix-huit mois après le départ fracassant de Nicolas Hulot du gouvernement. Lors de ses vœux, il a ainsi assuré que 2020 sera « l’année où un nouveau modèle écologique doit se déployer ». « Il nous reviendra, au printemps prochain, d’affirmer des choix nouveaux et forts, une stratégie sur plusieurs années pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique mais aussi pour œuvrer en faveur de la biodiversité », a-t-il détaillé.
Politiquement, le chef de l’Etat n’a pas réellement le choix. S’il assume de fracturer toujours plus la droite pour assurer sa réélection en 2022, il ne peut se permettre de laisser trop d’espace sur sa gauche, au risque de voir émerger un nouvel adversaire. S’ils disent ne pas craindre le réveil du Parti socialiste, les stratèges de la Macronie regardent avec méfiance Europe Ecologie-Les Verts, dont plusieurs membres se présenteront à la tête de listes d’union de la gauche aux municipales, comme à Bordeaux ou à Besançon.
Au sein de la majorité, l’analyse est la même : Emmanuel Macron joue sa crédibilité écologique à travers cet exercice. La manière dont se conclura cette Convention devient un enjeu politique majeur pour le chef de l’Etat, qui cherche à donner des gages de sa conversion à l’écologie, tout en étant encore loin de convaincre.
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« Hiérarchiser les choses »
« L’heure de vérité », ainsi appelée par plusieurs macronistes, interviendra donc lorsque la Convention citoyenne livrera ses préconisations les 3 et 4 avril, quinze jours après les élections municipales (15 et 22 mars). M. Macron s’était engagé à les reprendre, sous forme législative ou réglementaire, ou à les soumettre à référendum. Un engagement qui peut faire frémir au sein de l’exécutif, au point que certains anticipent déjà un recul. « L’idée n’est pas de tout reprendre, il faut hiérarchiser les choses », affirme une ministre, qui se dit persuadée que « les Français sont tout à fait conscients que tout ne peut pas se faire ».
D’autres mettent au contraire en garde l’exécutif, sur le risque de décevoir. « Il va falloir être habile, trouver le bon dosage, si on ne veut pas apparaître trop timorés », estime un conseiller ministériel. « On laisse une entière liberté de parole, on s’engage à publier toutes les conclusions mais on ne pourra pas tout endosser. Il faut faire confiance à l’intelligence des participants, ils savent qu’on ne peut pas tout faire tout de suite », veut croire Gilles Le Gendre, le président du groupe La République en marche (LRM) à l’Assemblée nationale.
Pour autant, les citoyens engagés dans la Convention guetteront avec attention le sort qui sera réservé à leurs propositions. « Ce sera un test majeur pour évaluer le regain d’ambition écologique du gouvernement », prévient déjà Matthieu Orphelin, le député (non inscrit, ex-LRM) de Maine-et-Loire, et proche de Nicolas Hulot.
Cette échéance suscite autant d’espoir que d’inquiétude au sein de la majorité. Les plus optimistes, à l’instar du patron du mouvement, Stanislas Guerini, y voient « une opportunité » de montrer « la détermination de la majorité à réussir la transition écologique » et l’occasion, pour le chef de l’Etat, d’offrir les gages de sa volonté de se poser en défenseur de l’environnement. Un positionnement stratégique dans l’optique de la présidentielle de 2022.
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« Un risque de déception très fort »
D’autres, à l’inverse, s’inquiètent d’« un risque de déception très fort », à la hauteur des espoirs suscités par cette Convention, si la réponse de l’exécutif est jugée insuffisante. « On joue gros, reconnaît un ministre. Si c’est un échec, cela fermerait une porte très prometteuse après le grand débat. » Et pourrait ruiner les efforts présidentiels, alors que les responsables écologistes l’accusent d’avoir « réduit l’écologie à un slogan ».
Certains membres de la majorité pointent également l’enjeu institutionnel, un an après la fin du grand débat. « Cet outil, qui est une réponse directe à la demande de meilleure représentation citoyenne exprimée lors de la crise des “gilets jaunes”, est une vraie innovation dans notre pratique politique. Si c’est une réussite, ce type de convention citoyenne pourra être reconduite sur d’autres sujets », estime ainsi le secrétaire d’Etat à la jeunesse, Gabriel Attal.
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Les députés LRM, eux, se montrent partagés. Certains se méfient d’un possible « contournement du Parlement », qui aboutirait à des idées difficiles à mettre en œuvre dans le rythme voulu. D’autres, au contraire, saluent « une initiative complémentaire ». « Dans le contexte de défiance à l’égard des responsables politiques, il ne peut être que bénéfique de mieux associer les Français à la décision publique, afin de rendre acceptables sur le plan social des mesures en faveur de l’environnement », estime ainsi le député LRM du Val-d’Oise, Aurélien Taché.
Un point de vue partagé par la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, Emmanuelle Wargon : « Les citoyens peuvent nous permettre de trouver le point d’équilibre entre les trois principaux leviers dont nous disposons en matière d’écologie : la sensibilisation, l’incitation financière et la contrainte. Leurs idées peuvent devenir un point d’appui pour la faire accepter par le Parlement et l’opinion publique, sans imposer une décision venue d’en haut. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/10/macron-devant-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-un-enjeu-politique-et-un-exercice-delicat_6025373_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/10/macron-devant-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-un-enjeu-politique-et-un-exercice-delicat_6025373_3244.html>>
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7- Il est l'un des 150 citoyens tirés au sort pour le climat : comment la vie de Grégoire a changé, LCI, 10/01/20, 15:50 
Caroline Quevrain

Tiré au sort - Emmanuel Macron s'est exprimé ce vendredi devant les 150 Français tirés au sort parmi 250.000 noms pour participer à la Convention citoyenne sur le climat. Parmi eux figurait Grégoire, 31 ans. Autrefois très loin des questions d'écologie, ce jeune Français a changé ses habitudes de vie. Il nous raconte. 
Il y a des expériences qui changent une vie et la Convention citoyenne pour le climat en est une pour Grégoire, 31 ans. C’est un simple SMS qui lui notifie il y a cinq mois sa sélection parmi 250.000 noms, se plait-il à raconter, alors qu’il n’a pas la moindre idée de l’initiative lancée par Emmanuel Macron à l’issue du Grand débat. Après une rapide recherche sur Internet, ce secrétaire d’une fédération d’aide à la recherche d’emploi accepte l’opportunité, "plus par civisme que par intérêt pour la cause climatique". 
Ayant peu d’appétence pour ces sujets-là, Grégoire s’engage tout de même à participer à la Convention aux côtés de 149 autres citoyens tirés au sort. Ensemble, ils doivent s’évertuer, en l’espace de sept sessions d’octobre à avril, à proposer une série de mesures permettant de réaliser la transition écologique. Des mesures devant aller ensuite "sans filtre, au Parlement, au référendum ou à une application réglementaire directe", a promis le chef de l’Etat qui doit leur rendre visite ce vendredi 10 janvier au Conseil Economique, Social et Environnemental. 
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<https://www.lci.fr/planete/il-est-l-un-des-150-citoyens-tires-au-sort-pour-le-climat-comment-la-vie-de-gregoire-a-change-2142354.html>
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8- Conférence pour le climat : « C’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens », Le Monde, 10/01/20, 17h03
Audrey Garric (Caen, Calvados ; Villeneuve-les-Genêts, Yonne, envoyée spéciale) et Rémi Barroux (Lézardrieux, Côtes-d'Armor, envoyé spécial)

Quatre Français parmi les 150 qui composent la convention citoyenne pour le climat ont livré au « Monde » leurs impressions et leurs attentes après trois mois de travaux pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030. 
Cent cinquante Français composent la convention citoyenne pour le climat imaginée par le gouvernement à l’issue du grand débat qui a tenté de répondre à la crise des « gilets jaunes ». Tirés au sort de manière à représenter l’ensemble de la société, ils sont ouvriers, cadres, étudiants, agriculteurs ou retraités, âgés de 16 à 80 ans et issus de toute la France. Ils planchent, depuis début octobre et jusqu’à début avril, sur la manière de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030, dans un esprit de justice sociale. Quatre d’entre eux ont confié au « Monde » leurs impressions, leurs attentes et leurs doutes alors qu’ils doivent rencontrer le président Emmanuel Macron vendredi 10 janvier.
• Victor Costa, auto-entrepreneur, 47 ans : « On nous pousse à consommer »
Il montre, tour à tour, les rangées de conserves et de confitures qui s’entassent sur les étagères, les trois immenses congélateurs remplis de haricots verts ou de courges issus du potager, le poulailler, le four à pain, les deux puits et les citernes stockant 5 000 litres d’eau de pluie. « De quoi tenir plusieurs mois », s’amuse Victor Costa, un ancien ouvrier de 47 ans.
Ces réserves, ce sont ses parents, chez lesquels il loge à Villeneuve-les-Genêts, un bourg de l’Yonne, qui les constituent « pour manger sain et réduire les coûts ». Dans cette ancienne ferme du XIXe siècle, point de préparation à un effondrement de la société industrielle. Mais Victor Costa est bel et bien collapsologue : ce membre de la convention citoyenne pour le climat en est persuadé, « on va dans le mur ».
« Avant, je pensais qu’avec de la volonté de la part des citoyens et des Etats, on pouvait arriver à une société plus juste et plus durable. Désormais, à mesure que je me renseigne en marge de la Convention, je me rends compte qu’il n’y a pas de solution et que l’on va dépasser les 5 °C de réchauffement », constate-t-il. Déjà, parce que « chaque solution renvoie à un nouveau problème ». Comme l’éolien qui nécessite des terres rares ou la voiture électrique dont la fabrication et la batterie sont polluantes.
Ensuite, parce qu’à ses yeux, le changement de société qui serait nécessaire pour éviter la catastrophe « implique une décroissance », de « revenir un peu en arrière ». « Or, on nous pousse à consommer ce dont on n’a pas besoin », se désole-t-il. Et de citer, pêle-mêle, le trafic aérien et maritime qui explose, le développement de la 5G, les fraises en hiver, les 800 voitures produites chaque jour dans une usine près de Lisbonne. « Est-ce que l’on a vraiment besoin de développer des distributeurs de croquettes connectés ? », interroge-t-il, en caressant son chien, Fortiche.
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L’écologie, cela fait déjà quelques années que Victor Costa s’y intéresse. Il y est parvenu en regardant les vidéos d’Aurélien Barrau sur l’astrophysique, puis sur le climat, lorsque le scientifique est devenu une figure médiatique de la lutte contre le réchauffement. Depuis, l’homme passe ses soirées à suivre des conférences sur YouTube, sur l’écologie, mais aussi l’économie, les ressources minières et même un peu d’histoire. « Pour avoir une vision générale. »
Fils d’immigrés portugais retraités d’une entreprise de ménage, Victor Costa a 16 ans quand il quitte l’école. Il se fait embaucher comme manœuvre, puis exerce 29 ans comme couvreur à Paris et en banlieue. Après la séparation d’avec la mère de ses deux enfants, il s’installe dans l’Yonne, où vivent ses parents et son frère. Mais le 28 octobre 2014, il tombe d’un toit. Six mètres de chute, son corps et une partie de sa vie brisés. S’en suivent une année et demie de rééducation et une interdiction d’exercer dans le bâtiment. Devenu auto-entrepreneur spécialisé dans la dératisation et la désinfection, il peine à gagner sa vie. « Les temps sont durs. Il faudrait que je trouve autre chose, mais ça n’est pas évident à la campagne, surtout sans qualification. »
« Ici, tu es obligé de prendre une voiture pour aller travailler, faire des courses. Tu pollues, mais tu n’as pas le choix », explique l’homme, farouchement opposé à la taxe carbone. « Il faut arrêter de taxer les gens qui n’ont pas de thunes. L’Etat se goinfre sur les carburants avec la fausse excuse de l’écologie. » La difficulté, résume-t-il, c’est de faire une transition écologique dans un pays « où plein de gens sont dans le rouge avant le 15 du mois. On ne peut pas leur faire mettre la main au portefeuille ».
Il voit pourtant des solutions : privilégier les produits français, taxer ceux qui viennent de loin ou inscrire l’écologie dans l’article premier de la Constitution. Mais rien qu’il imagine être applicable par des députés qui « refusent des avancées ou les renvoient au long terme », comme l’interdiction des plastiques à usage unique en 2040 « seulement ».
• Grégoire Fraty, cadre supérieur, 31 ans : « On parviendra à proposer des mesures à la hauteur »
Comme dans toutes les familles, le repas de Noël de Grégoire Fraty a été animé. Entre le saumon fumé et la bûche aux marrons, on a disserté sur les enfants, le travail et les vacances. Mais, à la différence d’autres familles, pas un mot n’a été prononcé sur la réforme des retraites. Le seul thème politique qui a été débattu est celui de la convention citoyenne pour le climat, dont le cadre supérieur de 31 ans, vivant près de Caen (Calvados), est l’un des 150 participants tirés au sort.« On s’est demandé à quoi on était prêts à renoncer pour le climat : prendre l’avion, avoir deux voitures ? C’est la première fois que l’on parlait d’environnement. J’ai ressenti beaucoup de bienveillance et de curiosité de mon entourage », se félicite-t-il.
Des échanges sereins à l’image d’un jeune homme posé, qui se qualifie d’« enthousiaste » et d’« optimiste » de nature. Grégoire Fraty est « confiant » quant à l’issue de la convention, qui doit se clôturer le 4 avril après six mois de travaux : « Je pense que l’on parviendra à proposer des mesures ambitieuses. Reste à voir si elles ne seront pas dénaturées par les parlementaires et si la population et les entreprises les accepteront. » D’où la nécessité, à ses yeux, d’organiser un référendum sur le climat. Et l’importance de proposer une réforme constitutionnelle pour inscrire l’environnement dans l’article premier.
Grégoire Fraty est d’autant plus rassuré sur les chances de succès des « 150 » qu’il mesure leur investissement considérable dans la convention. Lui-même ne compte pas son temps. Depuis octobre, il a rencontré son maire, sa députée, des associations et des entreprises. Il intervient dans des conférences publiques, multiplie les lectures d’essais ou de rapports. Et il débat sur Twitter, tout en conversant sur WhatsApp et Facebook, où les citoyens échangent jusqu’à tard dans la nuit.
« Je me vois comme une éponge. Mais je me garde de toute influence en multipliant les sources d’information », assure ce centriste qui recherche plus que tout le compromis. On lui vend la voiture électrique ? Il se renseigne sur le moteur à hydrogène. Son maire interdit les pesticides ? Il le soutient, mais reste vigilant à ne pas pénaliser les agriculteurs.
> Lire aussi  « Il va falloir être habile, trouver le bon dosage » : Emmanuel Macron face au défi de la Convention citoyenne pour le climat
Un sujet a tout de même le don de l’énerver : les critiques à l’encontre de la convention. Au manque de « légitimité », dont certains parlementaires accusent ces citoyens non élus, il oppose une « représentativité ». « Tout seul, je ne représente rien, mais à 150, on est une mini-France, du pilote de ligne au SDF. » Et quand des membres de la majorité évoquent un risque « d’infiltration par des gauchistes », qui voudraient en faire « un outil pour mettre à bas le capitalisme »,lui s’agace de leur manque de connaissance de cet exercice innovant : « lI y a des climatosceptiques parmi nous et beaucoup, comme moi, n’étaient pas particulièrement sensibles à l’écologie à l’origine. J’ai accepté d’y participer parce que c’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens. »
Grégoire Fraty, loin de promouvoir une révolution, défend une transition écologique qui ne doit pas se faire à n’importe quel prix, surtout pas celui de la justice sociale. « Nous allons tous devoir changer, mais chacun en fonction de ses capacités », assène-t-il. Il en est conscient, tous n’ont pas eu sa chance dans la vie.
Après un master de relations internationales, il est devenu le secrétaire général d’une fédération d’associations aidant à l’accès à l’emploi d’anciens détenus, de personnes illettrées, etc. Un CDI, un salaire qui progresse et la capacité d’acheter une maison, coquet pavillon normand donnant sur les champs, avec sa femme, avocate en droit de la famille. « Après vingt-cinq années stressantes passées en banlieue parisienne, on voulait être à la campagne et avoir un jardin pour notre fille », témoigne-t-il. Si, en terres normandes, il peut manger local, impossible en revanche de se passer de voiture. Une question de compromis, encore et toujours.
• Selja Lamouri, lycéenne, 16 ans : « Il y a intérêt qu’il y ait un aboutissement à tout ce travail ! »
Ils sont sept mineurs à participer aux travaux de la convention citoyenne pour le climat. Cinq filles, deux garçons, les deux plus jeunes ayant 16 ans. Selja Lamouri est l’une d’entre elles. Cette lycéenne réside à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) dans une coquette maison. Avec son père, Nabil, d’origine algérienne (chef de diffusion à France Télévisions), et sa mère, Krumma, Islandaise (directrice adjointe d’une école de management hôtelier), Selja dit qu’elle est de toutes les latitudes, « du chaud comme du froid ».
Lors d’un voyage récent sur la terre natale de sa mère, la jeune fille a été choquée par les effets du réchauffement climatique. « J’étais en tee-shirt, tranquille devant un lac entouré de glaciers, alors que quelques années plus tôt, à la même saison et au même endroit, j’avais froid en doudoune », raconte-t-elle.
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La lycéenne de 1re, qui prépare son bac de français, se dit touchée par le sort réservé à la planète. Les images de l’Australie en flammes la choquent. « On détruit la planète mais à aucun moment, on se dit qu’on n’est pas seuls. Il n’y a aucune considération, aucun respect pour les animaux qui partagent le même monde que nous », s’insurge la jeune fille.
Comme la plupart des enfants, les animaux l’ont toujours attirée – Selja aimerait avoir un chat mais sa mère l’a prévenue : « c’est lui ou moi » –, mais sa conscience écologique, elle dit l’avoir acquise il y a deux ans. Après une scolarité dans le « 94 », Selja part faire sa 3e à La Réunion, où son père et sa mère ont vécu un temps. « J’y ai vraiment découvert la nature, les questions climatiques et j’avais des amis végétariens », raconte l’adolescente. Quand on lui a servi du kangourou à la cantine, la conversion n’a pas été difficile. Depuis, sans être végane – « il ne faut pas aller dans l’extrémisme » –, Selja ne mange plus ni viande ni poisson. A la différence de ses parents ou de son frère Mishall, 11 ans, et de sa petite sœur, Linah, 9 ans.
Elle fait aussi attention à ses « achats de fringues » et fréquente dorénavant les friperies. Une transition écologique à son échelle. Elle concède bien que sa couleur – la brune se voulait blonde ce qu’elle a mis en application à l’occasion des fêtes – n’est guère écologique. Pas plus que ses faux ongles gris bleu en plastique. Mais l’engagement est là.
Pour sa première manifestation des jeunes pour le climat, le 15 mars 2019, avec sa complice Clara, la lycéenne avait inscrit sur un panneau en carton, comme tant d’autres, « Arrête de niquer ta mer ». Un mois plus tard, elle constate : « On se fout de la gueule du monde. » Très active sur Instagram, où elle relaye les messages écologiques, Selja est aussi « éco déléguée », une mesure mise en place à la rentrée 2019 pour encourager le développement durable dans les établissements. « Mais c’est bidon, il n’y a eu aucune réunion depuis la rentrée », peste-t-elle.
Impatiente donc. Aussi, quand elle a reçu un coup de fil, le 6 septembre 2019, lui proposant de faire partie de la convention citoyenne, elle a accepté. Avec l’accord de ses parents, très heureux de voir leur fille s’investir dans un travail aussi intense. Depuis, Krumma croit même percevoir une amélioration des résultats scolaires de Selja.
Avec son groupe de mineurs, elle vit une « aventure bien plus passionnante que les cours du lycée ». Hébergée avec ses camarades dans une auberge de jeunesse, dans le 18e arrondissement, elle participe activement aux travaux intenses de cette assemblée. Aux extras aussi, tels les « apéro-climat », des rencontres hors convention organisées notamment à la Recyclerie, dans le 18e arrondissement parisien.
Inexpérimentée de la politique, dit-elle, Selja n’en est pas moins exigeante. A l’annonce de la venue, vendredi 10 janvier, du chef de l’Etat à la convention, la lycéenne réagit : « Heureusement qu’il vient, 150 citoyens travaillent pour le pays et sont super investis : c’est inédit. Et il y a intérêt à ce qu’il y ait un aboutissement à tout ce travail ! »
• Danièle de Saleneuve, retraitée, 66 ans : « On peut servir de levier »
Quand elle a reçu un SMS, le 5 septembre, lui demandant si elle serait d’accord pour participer à la convention citoyenne pour le climat, « répondez par oui ou par non », Danièle de Saleneuve, sans hésiter, a répondu par l’affirmative. Ont suivi d’autres messages pour lui demander de préciser le département, « 22 » – elle réside dans un charmant port breton, Lézardrieux, à quelques kilomètres de Paimpol dans les Côtes-d’Armor –, puis, troisième SMS, pour lui demander son sexe et son âge : taper « F66 ». Puis vint la sélection finale. « Comme je n’ai pas le bac, je dois faire partie de la catégorie des “sans diplôme”, alors que j’ai celui d’aide-soignante de l’Assistance publique, un métier que j’ai exercé durant vingt et un ans », s’amuse-t-elle.
Mais quand Le Monde a demandé à Danièle si elle acceptait que l’on fasse son portrait, elle a marqué un temps d’hésitation. « Je ne suis pas porte-parole, je ne suis pas spécialiste, l’important, c’est le travail collectif », a rétorqué celle qui a pourtant aussi, dans le cadre de la convention qui réunit 150 citoyens tirés au sort, candidaté au poste de délégué au comité de gouvernance. Ils sont deux, tirés au sort parmi les volontaires et changent à chaque nouvelle session.
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Danièle de Saleneuve – nom périgourdin de son mari décédé dans un accident de la circulation –, retraitée de la fonction publique hospitalière de 66 ans, se retrouve donc l’une des citoyennes à devoir élaborer des propositions pour aider le pays à réussir sa transition écologique et à lutter contre le réchauffement climatique. La pétillante retraitée se dit enthousiasmée par l’expérience, elle qui adore essayer, expérimenter.
Le parapente, le char à voile, la Bretagne qu’elle n’a découverte que fin 2018, après avoir vécu en Seine-et-Marne et en Dordogne, et, depuis novembre 2019, la convention citoyenne. « Quand mon entourage m’a demandé pourquoi, j’ai répondu “pourquoi pas ?”, je ne connais pas, j’ai du temps, c’est une belle découverte. On m’aurait demandé de participer à un conseil des ministres, j’aurais aussi dit oui », s’amuse Danièle.
Mais, au-delà de l’excitation de la nouveauté, la citoyenne qui dit être intéressée par la question du climat « sans être une écologiste dans l’âme », s’est vite prise au jeu. Les débats sont passionnants, le discours est libre, les échanges entre citoyens lui ont fait apercevoir d’autres façons de penser. Après avoir rencontré le maire de Lézardrieux, elle s’apprête à voir celui de Paimpol, puis le député du coin. Celle qui fût élue syndicale (Fédération générale autonome des fonctionnaires) à l’hôpital de Montfermeil (Seine-Saint-Denis) a aussi rencontré des jeunes entrepreneurs qui réfléchissent aux conséquences du changement climatique. « Ils se demandent, par exemple, comment adapter le travail quand il fait 45°C ? Et je ne vois pas comment les 150 citoyens peuvent trouver des solutions alors qu’eux connaissent mieux le problème. Au mieux, on peut servir de facteur déclenchant, de levier », avance celle qui participe au groupe de travail « produire/travailler ».
Modeste, Danièle préfère discuter du travail réalisé dans la convention avec ses camarades du club de randonnée, « Chemins et patrimoine de Lézardrieux », qui pour beaucoup se disent intéressés par la mission de leur amie. Grande marcheuse donc, Danièle n’a en revanche guère été séduite par En Marche. Et la venue d’Emmanuel Macron, vendredi, à la Convention, ne la convainc pas totalement. « Je n’avais pas spécialement envie qu’il vienne, c’est trop tôt [trois sessions de travail sont encore prévues avant les conclusions début avril]. Il ne faut pas que notre image “autonome” soit malmenée », s’inquiète-t-elle.
Si elle devait poser une question au chef de l’Etat, ce serait sur « sa sincérité lors de la décision de mettre en place cette assemblée citoyenne » et l’avenir de leurs propositions. « Si rien ne sort, je ne serai pas spécialement déçue, il fallait participer. Mais ce sera de la responsabilité de Macron et du gouvernement », conclue Danièle, toujours partante pour une nouvelle expérience. Et pourquoi pas, une convention citoyenne européenne qu’elle appelle de ses vœux.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/10/climat-c-est-la-premiere-fois-que-l-on-donne-la-parole-aux-citoyens_6025425_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/10/climat-c-est-la-premiere-fois-que-l-on-donne-la-parole-aux-citoyens_6025425_3244.html>>
En savoir plus :
> Suivez en direct la 4ème session de travail de la Convention Citoyenne pour le Climat <https://www.lecese.fr/content/4eme-session-de-travail-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-au-cese>, CESE, du 10 au 12 janvier
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9- Leurs pistes pour l’écologie : "Le gouvernement joue sa crédibilité à travers nous", Le Dauphiné libéré, 10/01/20, 17:13
Antoine Chandellier 

Quelque 20% des 150 citoyens tirés au sort pour faire partie de cette instance née du grand débat national sont originaires d’Auvergne Rhône Alpes et de Provence Côte d’Azur. Alors que leur quatrième session de travail se tient ce vendredi, nous avons échangé avec cinq membres de cette Convention citoyenne pour le climat, grande idée du président Macron, après la crise des gilets jaunes et la multiplication des marches citoyennes.
Une question : comment réduire d’au moins 40% les émissions d’ici 2030 ?
Ils planchent depuis l’automne, week-end après week-end, à Paris au palais d’Iéna, siège de Conseil économique social et environnemental (CESE) pour faire émerger des propositions alliant environnement et justice sociale. Début avril, ils devront rendre leurs conclusions, au terme de 7 sessions de de trois jours de travail. Des mesures d’application réglementaire directe, soumise au Parlement ou à référendum. Objectif : réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030.
>> Suite à lire à :
<https://www.ledauphine.com/environnement/2020/01/10/leurs-pistes-pour-l-ecologie-le-gouvernement-joue-sa-credibilite-a-travers-nous>
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10- Entre Emmanuel Macron et les citoyens de la Convention climat, des attentes réciproques, La Croix, 10/01/20, 20:17
Béatrice Bouniol

Le président de la République répond, vendredi 10 janvier, aux questions des 150 citoyens tirés au sort. Le sort réservé aux futures propositions de la Convention pour le climat devrait être au centre des débats.
Rendez-vous avait été pris en novembre 2019. À l’invitation de la Convention citoyenne pour le climat, le président de la République avait annoncé sa venue en janvier, juste avant la clôture des travaux. Entre-temps, la grève a conduit à annuler une session et les citoyens ont exigé davantage de temps pour remplir leur mission – réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 dans un esprit de justice sociale. Le calendrier s’étale à présent jusqu’en avril.
Une expérimentation inédite de participation
Emmanuel Macron a toutefois décidé de ne pas décaler sa visite. Par respect sans doute pour l’engagement pris envers ces citoyens qui « travaillent depuis plusieurs semaines d’arrache-pied » et dont il « attend beaucoup », comme il l’a rappelé dans ses vœux. Peut-être également, en pleine crise sociale sur la réforme des retraites, pour mettre en avant cette expérimentation inédite de participation, lancée au terme du grand débat national. Reste que l’assemblée devant laquelle il se rend le 10 janvier n’a pas encore voté une seule proposition. Ce qui changera, de fait, la nature du dialogue.
>> Suite à lire à :
<https://www.la-croix.com/France/Politique/Entre-Emmanuel-Macron-citoyens-Convention-climat-attentes-reciproques-2020-01-10-1201070910>
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11- Référendum, taxe carbone, mécanisme de suivi, CETA... Quatre choses à retenir de l'intervention d'Emmanuel Macron devant la Convention citoyenne pour le Climat, France info, 10/01/20, 21:22
Thomas Baïetto

Le président de la République, Emmanuel Macron, a rendu visite, vendredi 10 janvier, aux 150 Français de la Convention citoyenne pour le climat. France info fait le bilan de cette intervention.
Un grand oral, devant 150 citoyens. Le président de la République, Emmanuel Macron, a rendu visite, vendredi 10 octobre, aux membres de la Convention citoyenne pour le climat, cette assemblée mise en place après la crise des "gilets jaunes" pour plancher sur des mesures environnementales. Pendant plus de deux heures, le président a répondu aux questions de ces citoyens rassemblés dans l'enceinte du Conseil économique, social et environnemental. "Si on veut ensemble réussir cette aventure démocratique inédite, j'ai besoin que vous sachiez prendre des options fortes", a déclaré le chef de l'Etat en préambule.
France info fait le point sur ce qu'il faut retenir de son intervention.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/referendum-taxe-carbone-mecanisme-de-suivi-ceta-quatre-choses-a-retenir-de-l-intervention-d-emmanuel-macron-devant-la-convention-citoyenne-pour-le-climat_3779421.html <https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/referendum-taxe-carbone-mecanisme-de-suivi-ceta-quatre-choses-a-retenir-de-l-intervention-d-emmanuel-macron-devant-la-convention-citoyenne-pour-le-climat_3779421.html>>
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12- Quatre questions sur la Convention citoyenne sur le climat, devant laquelle Emmanuel Macron s'est exprimé, France info avec AFP, 10/01/20, 21:30

Depuis octobre, les membres de la Convention se sont réunis pour faire une liste de propositions afin de "réduire les émissions de gaz à effet de serre d'au moins 40% d'ici à 2030 par rapport à 1990".
Nouveau grand oral pour Emmanuel Macron. Le président de la République a rencontré pour la première fois, vendredi 10 janvier, les membres de la Convention citoyenne sur le climat (CCC). Ses 150 membres, tirés au sort, veulent savoir ce qu'il fera de leurs futures propositions pour lutter contre le réchauffement.
France info répond à quatre questions à ce sujet.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/trois-questions-sur-la-convention-citoyenne-sur-le-climat-devant-laquelle-emmanuel-macron-va-s-exprimer_3778899.html <https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/trois-questions-sur-la-convention-citoyenne-sur-le-climat-devant-laquelle-emmanuel-macron-va-s-exprimer_3778899.html>>
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13- Emmanuel Macron souhaite un référendum sur des propositions de la Convention sur le climat, Le Monde avec AFP, 10/01/20, 21h42

« C’est ce qui permettra de partager avec tout le monde la préoccupation sur le sujet », a argué le président lors d’une séance de questions-réponses avec les membres de la CCC.
Emmanuel Macron a assuré, vendredi 10 janvier, aux 150 Français de la Convention citoyenne sur le climat (CCC) que des « décisions fortes » seraient prises sur la base de leurs propositions, dont certaines pourront être soumises à référendum, pour lutter contre le réchauffement.
« Si on veut ensemble réussir cette aventure démocratique inédite, j’ai besoin que vous sachiez prendre des options fortes », a déclaré le chef de l’Etat en introduisant les échanges avec les membres de la CCC.
> Lire aussi : Avec la conférence pour le climat, « c’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens »
Emmanuel Macron a donc déclaré qu’il souhaitait, « sur quelques mesures, en appeler à un référendum, car c’est ce qui permettra de partager avec tout le monde la préoccupation sur le sujet ». La décision sera prise à l’issue des travaux de la Convention, qui devrait remettre ses conclusions début avril.
« Je m’engage à revenir devant vous rendre compte des décisions » qui seront prises par le gouvernement sur la base des propositions, a-t-il assuré.
> Lire aussi  La convention citoyenne ou le renouveau de la démocratie par le tirage au sort
Ce rendez-vous au siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a été organisé à la demande des membres de la Convention, désireux d’interroger le chef de l’Etat alors qu’ils planchent depuis quatre mois sur les moyens de « réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030 par rapport à 1990 ».
« De renoncements en fausses promesses »
Réagissant en direct sur Twitter, Greenpeace a regretté que M. Macron, tout en soulignant les « responsabilités » des 150 citoyens, « n’a[it] décidément pas pris les siennes : de renoncements en fausses promesses, la politique climatique du président n’est pas à la hauteur ».
Quelques heures avant le débat, les ONG membres du Réseau Action Climat (RAC) avaient dénoncé le « grand écart » entre les « petits pas » du gouvernement pour le climat et les discours d’Emmanuel Macron. Le chef de file d’Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot, a pour sa part souhaité que le président soit bien « à l’écoute » des propositions de la CCC et que celles-ci fassent l’objet d’un « suivi ».
L’une des intervenantes au débat a regretté que les mesures récemment adoptées aient « un délai de mise en œuvre très long, comme par exemple la fin des bouteilles en plastique : 2040 ». « Comment s’assurer que ce ne sera pas pareil pour nos propositions ? », a-t-elle demandé au président.
> Lire aussi  « Trop tard », « trop vite »… La transition écologique ou la divergence des temps
Avant de répondre aux questions de l’assistance plutôt sage, Emmanuel Macron est revenu sur le « risque » qu’il avait pris en lançant au printemps 2019 la Convention citoyenne en réponse au « grand débat national » né de la crise des « gilets jaunes » et du rejet de la hausse de la taxe carbone.
Pour lui, il s’agissait de répondre aux Français qui ont « un problème de fin du mois et de fin du monde » et qui estiment « subir les décisions prises trop de haut en bas, peut-être trop simplistes, et qui ne prennent pas en compte les réalités de [leur] situation ».
« On a fait une erreur sur la taxe carbone », a-t-il reconnu, « et j’ai ma part de responsabilité dans cette erreur » même si « elle a été votée » avant son élection en 2017.
« L’acceptabilité d’une telle taxation, si elle était remise sur la table, n’est soutenable que si elle prévoit des mécanismes d’accompagnement pour à la fois les plus modestes et ceux qui en sont les victimes. »
« Des choix nouveaux et forts »
Depuis octobre, les membres de la CCC se sont réunis à trois reprises pour examiner, en auditionnant des experts, sur cinq thèmes : se déplacer, se loger, se nourrir, produire et travailler, et consommer. Certains planchent aussi sur des questions transversales, comme le financement ou l’opportunité d’une révision de la Constitution.
La session de ce week-end doit être consacrée à examiner les premières propositions avec l’objectif de les finaliser pour le début du mois d’avril.
En présentant ses vœux aux Français, le 31 décembre, Emmanuel Macron avait précisé qu’il lui reviendrait d’« affirmer au printemps des choix nouveaux et forts » pour « réduire nos émissions de gaz à effet de serre et lutter contre le réchauffement climatique mais aussi pour œuvrer en faveur de la biodiversité ».
« Nous devons accélérer à toutes les échelles : locale, nationale, européenne et internationale », avait ajouté Emmanuel Macron, qui accueillera à Marseille en juin le Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). 
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/10/emmanuel-macron-souhaite-un-referendum-sur-des-propositions-de-la-convention-sur-le-climat_6025478_1652612.html <https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/10/emmanuel-macron-souhaite-un-referendum-sur-des-propositions-de-la-convention-sur-le-climat_6025478_1652612.html>>
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14- "On n'est ni manipulés, ni dirigés" : des citoyens tirés au sort racontent les premiers mois de la Convention pour le climat, France Télévisions, 10/01/20, 21:42
Thomas Baïetto

Mise en place après la crise des "gilets jaunes", la Convention citoyenne pour le climat, formée de 150 Français tirés au sort, a reçu, vendredi 10 janvier, le chef de l'Etat. L'occasion pour franceinfo de faire le point sur cette initiative inédite, avec neuf participants.
La mention est presque passée inaperçue. Dans ses vœux aux Français, mardi 31 décembre, le président de la République est revenu sur la Convention citoyenne pour le climat, cet outil mis en place pour répondre à la crise des "gilets jaunes" et au défi du changement climatique. "J'attends beaucoup des propositions que préparent 150 de nos compatriotes qui se sont engagés dans la Convention citoyenne et travaillent depuis plusieurs semaines d'arrache-pied", a déclaré Emmanuel Macron, après avoir annoncé que "2020 sera aussi l'année où un nouveau modèle écologique doit se déployer". Un premier coup de projecteur qui en annonçait un second : le président s'est rendu, vendredi 10 janvier, au quatrième week-end de cette convention, dont les 150 membres sont des citoyens représentatifs de la société française tirés au sort.
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/on-n-est-ni-manipules-ni-diriges-des-citoyens-tires-au-sort-racontent-les-premiers-mois-de-la-convention-pour-le-climat_3775965.html <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/on-n-est-ni-manipules-ni-diriges-des-citoyens-tires-au-sort-racontent-les-premiers-mois-de-la-convention-pour-le-climat_3775965.html>>
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15- « Il était cool, mais n’a pas apporté grand-chose » : accueil mitigé pour Emmanuel Macron à la convention sur le climat, Le Monde, 11/01/20, 11h13
Audrey Garric et  Rémi Barroux

Le chef de l’Etat s’engage à prendre en compte toutes les propositions des 150 citoyens tirés au sort. 
Rendez-vous en avril. C’est dorénavant l’échéance que vont guetter les membres de la convention citoyenne pour le climat à l’issue de leur rencontre, vendredi 10 janvier, avec Emmanuel Macron. Répondant à l’invitation qui lui avait été faite de venir discuter avec les 150 citoyens tirés au sort, qui travaillent sur les outils et les mesures à mettre en place pour assurer la transition écologique du pays et réduire ses émissions de gaz à effet de serre, le chef de l’Etat s’est en effet engagé à revenir devant eux pour leur annoncer le sort qu’il réserverait à leurs propositions.
Non prévu jusqu’alors, ce nouveau rendez-vous interviendrait après le septième week-end de travail, les 3 et 4 avril, date à laquelle les citoyens doivent présenter les mesures qu’ils auront arrêtées. « Je ne m’attendais pas à ce qu’Emmanuel Macron propose de revenir devant la convention, pour une huitième session donc, les associant ainsi au suivi de leurs propositions », a réagi Laurence Tubiana, coprésidente du comité de gouvernance de la convention. Zahra (la plupart des 150 citoyens n’échangent que par leur prénom), 29 ans, originaire de Metz et enquêtrice de terrain, se dit également satisfaite de la promesse présidentielle de revenir en avril, pour « nous dire ce qui est possible de faire ou non ».
> Lire aussi  Conférence pour le climat : « C’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens »
Avril sera donc le moment de la vérification de l’utilité ou non de leurs sept mois de travail intense, vérification aussi de l’engagement présidentiel de reprendre « sans filtre » leurs propositions – une promesse rappelée plusieurs fois au cours des deux heures trente de confrontation, vendredi 10 janvier.
« Exercice compliqué »
Emmanuel Macron a présenté trois scénarios possibles selon lui. Dans le premier cas de figure, le chef de l’Etat n’est pas d’accord avec la proposition. « Je n’ai pas fait cet exercice pour en arriver là », résume-t-il. Il expliquera les raisons de la non-reprise de la mesure.
Deuxième possibilité, « le texte que vous avez se tient, et on y va sans filtre », « les propositions trouveront leur cheminement par voie réglementaire, par voie législative ou par référendum ». Cette dernière hypothèse a plusieurs fois été évoquée et M. Macron a précisé les contours de ce qui pourrait même être un référendum à questions multiples. « Plus [les] propositions seront précises, claires et détaillées », plus il pourra les reprendre sans filtre, a-t-il répété.
Troisième option, la proposition n’est pas assez précise et le chef de l’Etat s’engage à la « finaliser » avec les citoyens.
Sur le fond, le président de la République n’est guère entré dans les détails. « Je ne veux pas biaiser votre débat, je ne suis pas là pour répondre aux questions sur le fond », avait-il prévenu dans son propos liminaire. « L’exercice était compliqué puisque Emmanuel Macron n’était pas là pour proposer des mesures », décrypte Grégoire Fraty, 31 ans, qui travaille dans le secteur de la formation professionnelle. Ce cadre supérieur qui habite à Caen se dit malgré tout« content de l’exercice », rassuré d’avoir obtenu des engagements sur le fait « de pouvoir suivre nos propositions sur le long terme et qu’elles pourront être soumises au référendum ».
> Lire aussi  Emmanuel Macron souhaite un référendum sur des propositions de la Convention sur le climat
Certains voient dans l’échange l’occasion de mettre un coup de projecteur sur la convention. « Ce n’est pas à 150 que l’on va avoir un poids, c’est si la majorité des Français est derrière nous », justifie Mélanie, 46 ans, auxiliaire de vie à domicile dans la Sarthe. Cette médiatisation profite également au président. « Je pense que c’était pour lui un gros outil de communication, et qu’il en a profité pour adresser des messages aux parlementaires présents, notamment les rassurer sur le fait que la convention n’allait pas réduire leur marge de manœuvre », juge de son côté Matthieu, 40 ans, employé dans un centre communal d’action sociale en Seine-et-Marne.
Emmanuel Macron a néanmoins dû répondre à certaines critiques, comme sur l’interdiction des plastiques à usage unique en 2040 – une échéance jugée trop lointaine – ou encore sur la signature du CETA, l’accord commercial de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. « Quand [j’ai été] élu président, la négociation [était] terminée, le traité [était] signé », s’est-il défendu, réaffirmant aussi son attachement à l’économie de marché. « Je défendrai une économie de marché libre et ouverte et je pense qu’elle est compatible avec l’écologie », a-t-il déclaré, rappelant par ailleurs la volonté de la France de ne plus signer « des accords avec des pays qui ne respectent pas l’accord de Paris ».
Très attendu sur la taxe carbone, dont la hausse avait été l’un des déclencheurs de la colère des « gilets jaunes » à l’automne 2018, Emmanuel Macron a promis aux citoyens de la convention qu’il prendrait ses responsabilités et ne leur ferait pas porter le chapeau d’un éventuel retour de la hausse de cette taxe. « On a fait une erreur et j’ai ma responsabilité dans cette erreur », a-t-il reconnu. Il a assuré que si une hausse était à nouveau décidée, il fallait qu’elle « soit transparente et qu’elle soit affectée uniquement aux objectifs environnementaux et sociaux ».
> Lire aussi  « Il va falloir être habile, trouver le bon dosage » : Emmanuel Macron face au défi de la Convention citoyenne pour le climat
Plus proche d’un exercice façon grand débat que d’une séance de travail, la confrontation s’est déroulée dans une ambiance décontractée. Certains se sont néanmoins dits déçus par un débat trop général. « Il était cool, mais ce n’est pas un expert. Il n’a pas apporté grand-chose mais il a rassuré sur l’importance qu’il accordait à notre travail », tranche la jeune lycéenne du Val-de-Marne, Selja Lamouri.
« Il a brodé pour gagner du temps »
« Ses réponses étaient trop longues, trop compliquées, pas assez concrètes. Il a brodé, pour gagner du temps, regrette Victor Costa, 47 ans, ancien couvreur devenu autoentrepreneur, qui vit dans l’Yonne. On ne va pas avoir grand-chose à envoyer au référendum. » Il espère toujours parvenir à intégrer l’écologie dans l’article 1er de la Constitution, « la pierre angulaire de la transition écologique ».
Quelques heures avant la rencontre entre le chef de l’Etat et les citoyens de la convention, les ONG membres du Réseau Action Climat avaient dénoncé le « grand écart » entre le discours et les « petits pas » d’Emmanuel Macron sur le sujet. Emissions des voitures neuves en hausse, rénovation énergétique des bâtiments trop lente, budgets carbone dépassés… « La France est dans le rouge sur l’ensemble des objectifs qu’elle s’est fixés pour le climat », a rappelé Morgane Créach, directrice du Réseau Action Climat.
> Lire aussi  La convention citoyenne ou le renouveau de la démocratie par le tirage au sort
« Emmanuel Macron et le gouvernement mettent plus d’énergie à protéger les intérêts des industriels qu’à défendre l’intérêt général », a renchéri Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace France, en citant l’huile de palme et le nucléaire. Si les ONG saluent la convention citoyenne pour le climat, « une avancée démocratique », Morgane Créach prévient : « Elle ne doit pas servir d’alibi au gouvernement pour repousser les mesures qui s’imposent aujourd’hui. »
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/11/convention-climat-macron-promet-de-reprendre-les-propositions-des-citoyens_6025536_3244.html <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/11/convention-climat-macron-promet-de-reprendre-les-propositions-des-citoyens_6025536_3244.html>>
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16- A la convention pour le climat, les citoyens pressés d’accélérer leurs travaux, Le Monde, 13/01/20, 13h49
Rémi Barroux  

A l’issue d’un quatrième week-end de travail, les 150 Français tirés au sort sont mis sous pression pour remettre, début avril, des propositions « précises, claires et détaillées ». 
« Si vous pouvez vous connecter plus souvent et plus nombreux, ce serait formidable ! » Un dernier conseil, un dernier encouragement et une injonction à consulter la messagerie interne où de nombreux documents sont proposés, lancée avec le sourire par Thierry Pech, coprésident de la convention citoyenne pour le climat, dimanche 12 janvier, en milieu d’après-midi, aux 150 membres de l’assemblée, après trois jours de travail et avant qu’ils ne rentrent chez eux, aux quatre coins de la France.
A l’issue de leur quatrième rendez-vous, les 150 membres de cette assemblée inédite n’ont plus vraiment le choix. Il va leur falloir accélérer leur ouvrage, travailler sans doute plus qu’ils ne le font déjà, s’ils veulent être prêts à rendre leurs propositions qui sont attendues pour le week-end des 3 et 4 avril. Leur mission ? Proposer des « mesures pour réduire d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans une logique de justice sociale ».
Attendues, guettées même car le président de la République, en venant leur rendre visite en fin de journée, vendredi, leur a mis la pression. Les rassurant sur l’engagement qu’il avait pris en lançant cette convention, le 25 avril 2019, de reprendre « sans filtre » les mesures que les citoyens élaboreraient, il a tenu à préciser néanmoins que cela nécessitait qu’elles soient « précises, claires et détaillées ». Ce que Thierry Pech n’a pas manqué de leur rappeler, en conclusion du week-end : « Sera “sans filtre” ce qui ne peut être modifié. Il faut que ce soit précis, clair et financé pour montrer que cela est possible. »
> Lire aussi  « Il était cool, mais n’a pas apporté grand-chose » : accueil mitigé pour Emmanuel Macron à la convention sur le climat
Après quatre séances de travail, alors qu’il reste encore deux week-ends – en février et en mars – avant la séance conclusive, on est encore loin du compte. Les 150 citoyens, tirés au sort et qui, de ce fait, ne sont en aucune façon des spécialistes des questions climatiques et environnementales, en sont encore à l’expertise, à la formation et à l’échange. Pourtant, ainsi que l’a encore énoncé le coprésident de la Convention, « il va falloir faire des choix, se mettre à l’écriture et décider demain ce qui devra être dans les politiques publiques ».
Des idées encore générales
Les cinq groupes de travail – se nourrir, produire/travailler, se déplacer, se loger, consommer – avancent dans leurs réflexions et, déjà, des pistes ont été présentées, dès la troisième session, le 17 novembre. Retravaillées, ces propositions devraient, pour nombre d’entre elles, figurer dans les mesures retenues finalement. Mais les citoyens doivent les confronter à ce qui existe déjà. Car, dans les ateliers, il n’est pas rare d’entendre des mesures déjà mises en place. Ainsi, dans le groupe de travail intitulé « l’escouade », un groupe transverse qui doit plancher sur la Constitution, les questions de financement ou encore la biodiversité, des problématiques qui ne sont rattachées à aucun des cinq groupes thématiques, l’idée a été avancée d’une police environnementale avec pouvoir de sanction, celle-ci existant déjà, notamment à l’Office national des forêts.
> Lire aussi  Convention pour le climat : « C’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens »
A l’issue du travail de cette « escouade », qui a notamment auditionné Valérie Cabanes, juriste en droit international, ou encore Paul Leadley, professeur à l’université de Saclay et membre de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), nombre de pistes ont été retenues. La vingtaine de citoyens a ainsi noté : la lutte contre le gaspillage alimentaire, la restauration des espaces dégradés, l’exploitation de bio-énergie, mais à une échelle raisonnable, l’incitation à moins consommer de viande, la végétalisation des immeubles dans les villes… Des idées encore très générales dont certaines sont aussi travaillées dans les cinq groupes sectoriels.
Devant le mécontentement de nombreux citoyens, peu convaincus de la valeur ajoutée de cette « escouade », le comité de gouvernance de la convention a d’ailleurs décidé de suspendre les travaux de cette équipe transversale. Il a proposé que ses thèmes soient travaillés entre les week-ends de sessions, c’est-à-dire par Internet.
> Lire aussi  Avec la convention citoyenne pour le climat, Emmanuel Macron joue sa crédibilité écologique
De la même manière, face à la demande des citoyens de se retrouver plus souvent à 150, le comité de gouvernance a annoncé davantage de séances plénières lors des prochaines sessions. Enfin, « pour un peu plus tranquillité, de sérénité », Thierry Pech a aussi prévenu que le comité de gouvernance réfléchissait à « fermer un peu plus les portes », notamment vis-à-vis des médias.
Choisir les mesures les plus efficaces
Pour le comité de gouvernance comme pour les garants, les membres de la convention doivent s’appuyer davantage sur l’importante documentation disponible. « Vous allez gagner énormément de temps en regardant ce qui se fait déjà. On vous encourage à faire usage du matériel à votre disposition », leur a déclaré Cyril Dion, l’un des trois garants de la convention, lors de la séance de clôture du week-end.
Autre inquiétude qui monte, au fur et à mesure que l’on se rapproche du moment de la rédaction et des choix : le nombre de propositions à sélectionner. « Il faudra choisir les plus efficaces pour atteindre l’objectif qui vous a été fixé, faire vos choix de la manière la plus libre mais aussi la plus efficace possible », a insisté encore Cyril Dion.
> Lire aussi  En France et à l’étranger, le sort varié des consultations de citoyens
Lors du prochain rendez-vous des 7, 8 et 9 février, les citoyens vont devoir préciser et commencer à choisir leurs mesures. Mais, prévient Agny Kpata, l’une des participantes à la convention, « on ne peut pas attendre des 150 citoyens que des mesures structurantes ». « Le “structurant” implique de bien définir la proposition, son application, son financement, ses conséquences et donc les mesures d’accompagnement, les contreparties. Il y en aura mais il pourra y avoir aussi des recommandations plus générales. La prochaine session sera l’occasion de débattre de cela entre nous », résumait Agny qui, à l’instar des autres « conventionnels », souhaite limiter la pression grandissante.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/13/a-la-convention-pour-le-climat-les-citoyens-presses-d-accelerer-leurs-travaux_6025698_3244.html>
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17- Convention citoyenne pour le climat : les pistes de travail à l’issue de la 4e session, LCI, 13/01/20, 12:25 
Caroline Quevrain

Les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat se sont réunis ce week-end pour la quatrième fois et ont identifié par groupe de travail les mesures qu’ils souhaitaient prioriser. Emmanuel Macron, qui leur a rendu visite, a réaffirmé sa volonté de reprendre ces propositions, formulées en avril. 
C’était un week-end pour le moins chargé pour les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat. Réunis pour la quatrième fois au Conseil économique, social et environnemental à Paris, ils avaient pour objectif de prioriser les pistes de travail qui avaient émergé lors de la session précédente. En bref, faire le tri parmi les mesures déjà identifiées par chacun des groupes de travail  scindés en thématiques : se nourrir, Produire/travailler, Consommer, Se loger, Se déplacer. 
>> Suite à lire à :
<https://www.lci.fr/planete/convention-citoyenne-pour-le-climat-transport-nourriture-logement-les-pistes-de-travail-a-l-issue-de-la-4e-session-2142592.html>
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18- À mi-parcours, la Convention citoyenne pour le climat veut être rassurée, Actu-environnement, 13/01/20
Florence Roussel

À l'occasion de la 4e session de travail de la Convention citoyenne pour le climat, qui s'est déroulée du 10 au 12 janvier, le président de la République, Emmanuel Macron, s'est confronté aux questions des citoyens sélectionnés. Voilà bientôt quatre mois qu'ils planchent sur la réduction des gaz à effet de serre. À mi-parcours, la confiance dans la suite de cet exercice se construit encore. S'il n'était pas question d'échanger sur le fond des réflexions, les citoyens ont surtout demandé des garanties au Président sur le suivi et l'application de leurs propositions à venir.
« Ce que vous mettrez sur la table, il n'en sera pas rien fait », a promis le Président, qui s'est engagé à rendre compte des idées « sans filtre ». « Plus c'est précis, clair et détaillé, plus ça peut être "sans filtre", a-t-il expliqué. Le "sans filtre" se déclinera selon notre droit : le règlement, la loi (débattue au Parlement), et ce qu'on décidera de mettre devant le peuple français par référendum ». Le Président a d'ores et déjà promis de venir rendre compte du traitement donné aux propositions et de le justifier. Il a aussi rappelé aux citoyens qu'ils seront, par la suite, les porte-paroles de leurs travaux.
Reste encore à peu près trois mois de travail pour les 150 citoyens. Les prochaines sessions sont prévues les 7, 8 et 9 février (session 5), les 6, 7 et 8 mars (session 6), et les 3 et 4 avril (session 7).
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/convention-citoyenne-mi-parcours-34789.php4>
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En audio
19- Convention citoyenne pour le climat : "C'est une véritable innovation démocratique", Europe 1, 11/01/20, 08h50

Samedi matin, Europe 1 recevait à son micro le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), où se déroulent les réunions de la convention citoyenne pour le climat. La veille, Emmanuel Macron avait rencontré les membres de cette convention pour faire un point sur ses propositions citoyennes.
Interview
Patrick Bernasconi, le président du Conseil économique, environnemental et social (Cese), était l'invité d'Europe 1 samedi matin pour évoquer la convention citoyenne pour le climat. Vendredi, le président de la République a évoqué la possibilité de faire un référendum autour de certaines propositions de cette convention, au lendemain de sa rencontre avec les 150 membres qui la composent et qui ont été tirés au sort en septembre dernier.
>> Lire aussi - Convention citoyenne pour le climat : "On n'est pas là pour faire le bilan du président"
Pour le président du Cese, cette convention pour le climat est "une véritable innovation démocratique". "C'est la première fois que l'on fait ce type d'exercice dans notre pays, dans notre Histoire", s'enthousiasme-t-il. De là à soumettre toutes les propositions citoyennes à un référendum ? Ce n'est pas aussi simple.
>> Suite à lire ou à (ré)écouter à :
<https://www.europe1.fr/politique/convention-citoyenne-pour-le-climat-cest-une-veritable-innovation-democratique-3942406>
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En images
20- Convention pour le climat : rencontre avec deux citoyens tirés au sort, France 2, journal de 13h, 10/01/20

En France, 150 personnes tirées au sort reprennent les réunions de la conférence citoyenne sur le climat vendredi 10 janvier. France 2 a rencontré deux participants.
Tous les deux ont été tirés au sort. Un Normand et une Francilienne doivent participer à la convention citoyenne sur le climat, dont les réunions reprennent vendredi 10 janvier. "Moi ce qui me tient particulièrement à cœur, c'est aussi les traités internationaux, puisque ça traite des émissions de gaz à effet de serre en France, mais aussi de notre empreinte carbone à l'échelle internationale", indique la citoyenne salariée en Île-de-France.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/politique/conference-environnementale/convention-pour-le-climat-rencontre-avec-deux-citoyens-tires-au-sort_3779149.html <https://www.francetvinfo.fr/politique/conference-environnementale/convention-pour-le-climat-rencontre-avec-deux-citoyens-tires-au-sort_3779149.html>>
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21- Session #4 : Echange avec Emmanuel Macron - Convention citoyenne pour le climat, Conseil économique, social et environnemental, diffusé en direct le 10/01/20

Rencontre entre le Président de la République et les membres de la Convention citoyenne pour le Climat. Emmanuel Macron a prononcé quelques mots d’introduction avant d’échanger avec les membres de la Convention. 
La session 4 va permettre aux membres de la Convention Citoyenne pour le Climat de progresser dans leurs travaux en distinguant les propositions qui expriment une recommandation de celles qui doivent faire l’objet de normes et de travailler ces mesures à l’interface des différents groupes. Les membres de la Convention vont également entamer la préparation du livrable final qui sera remis au Gouvernement à l’issue des travaux de la Convention les 3 et 4 avril.
> A voir à partir de 08:33 à
<https://www.youtube.com/watch?v=NC3gbRVz-T8>
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22- Pour suivre la 4ème session de travail de la Convention Citoyenne pour le Climat, CESE, du 10 au 12 janvier

Le 4ème week-end de la Convention Citoyenne pour le Climat, se déroule du 10 au 12 janvier au CESE.
Cette session, initialement prévue les 6, 7 et 8 décembre, a été reportée compte tenu du mouvement social actuel, par le Comité de gouvernance de la Convention citoyenne pour le Climat, en accord avec ses garants.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.conventioncitoyennepourleclimat.fr/les-travaux-de-la-convention/>
ou à :
<https://www.lecese.fr/content/4eme-session-de-travail-de-la-convention-citoyenne-pour-le-climat-au-cese>
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– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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