[revue-presse-FNH] Grande revue de presse centrée sur eau, santé, consommation, tourisme, loisirs, pollutions et déchets (jeudi 23 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Jeu 23 Jan 07:55:12 CET 2020


Bonjour à tous,
  
Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Baisse de l'espérance de vie au Royaume-Uni et aux Etats-Unis : quand la redistribution ne fonctionne plus <https://information.tv5monde.com/info/baisse-de-l-esperance-de-vie-au-royaume-uni-et-aux-etats-unis-quand-la-redistribution-ne>, TV5 Monde, maj le 13/12/19 à 17:46
2- En RDC, « la pire épidémie de rougeole au monde » a fait plus de 6 000 morts en un an <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/08/en-rdc-la-pire-epidemie-de-rougeole-au-monde-a-fait-plus-de-6-000-morts-en-un-an_6025192_3212.html>, Le Monde Afrique avec AFP, 08/01/20, 13h00
3- Députés et sénateurs trouvent un accord sur la consigne des bouteilles en plastique <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/senateurs-et-deputes-trouvent-un-accord-sur-la-consigne-des-bouteilles-en-plastique-1161231>, Les Echos, 08/01/20, 16h56
4- Dépôts sauvages. Oise : Il récupère malgré lui ses 10 tonnes de déchets balancés dans la nature <https://www.20minutes.fr/planete/2690043-20200108-oise-recupere-malgre-10-tonnes-dechets-balances-nature>, 20 Minutes, 08/01/20, 17h07
5- Une pneumonie d’origine inconnue en Chine <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/09/une-pneumonie-d-origine-inconnue-en-chine_6025276_3244.html>, Le Monde, 09/01/20, 10h48
6- Incendie de Lubrizol : l'enquête élargie à des manquements de sécurité <https://information.tv5monde.com/info/incendie-de-lubrizol-l-enquete-elargie-des-manquements-de-securite-340590>, AFP, 09/01/20, 18:00
7- Le rappeur Akon va investir dans un projet écotouristique au Sénégal <https://information.tv5monde.com/info/le-rappeur-akon-va-investir-dans-un-projet-ecotouristique-au-senegal-340614>, AFP, 09/01/20, 19:00
8- Au Sénégal, l’Etat compte sur les citoyens pour nettoyer les rues <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/10/au-senegal-l-etat-compte-sur-les-citoyens-pour-nettoyer-les-rues_6025437_3212.html>, Le Monde Afrique, 10/01/20, 13h00
9- Lubrizol : la réouverture partielle de l’usine chimique attaquée en justice <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/11/lubrizol-la-reouverture-partielle-de-l-usine-chimique-attaquee-en-justice_6025495_3244.html>, Le Monde, 11/01/20, 06h36
10- En Thaïlande, un voyageur venu de Chine contaminé par un virus similaire au SRAS <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/13/en-thailande-un-voyageur-venu-de-chine-contamine-par-un-virus-similaire-au-sras_6025703_3244.html>, Le Monde avec AFP, 13/01/20, 14h08
11- Pesticides SDHI : une audition devant les députés relance la controverse <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/pesticides-sdhi-une-audition-devant-les-deputes-relance-la-controverse_6025930_3244.html>, Le Monde, 15/01/20, 10h41
12- Aux Seychelles, préserver un paradis du tourisme de masse <https://information.tv5monde.com/info/aux-seychelles-preserver-un-paradis-du-tourisme-de-masse-341505>, AFP, 16/01/20, 08:00
13- Pollution en Chine : des "progrès impressionnants" mais l'ozone en hausse <https://information.tv5monde.com/info/pollution-en-chine-des-progres-impressionnants-mais-l-ozone-en-hausse-341705>, AFP, 16/01/20, 10:00
14- Malaisie : une péniche innovante contre l'invasion du plastique dans les océans <https://information.tv5monde.com/info/malaisie-une-peniche-innovante-contre-l-invasion-du-plastique-dans-les-oceans-341684>, AFP, 16/01/20, 10:00
15- Open d'Australie : la grogne enfle chez ceux qui ont dû jouer dans un air vicié <https://information.tv5monde.com/info/open-d-australie-la-grogne-enfle-chez-ceux-qui-ont-du-jouer-dans-un-air-vicie-341693>, AFP, 16/01/20, 10:00
16- "Mer de déchets" dans les Yvelines : le déblaiement va débuter <https://information.tv5monde.com/info/mer-de-dechets-dans-les-yvelines-le-deblaiement-va-debuter-341831>, AFP, 16/01/20, 20:00
17- La température corporelle a baissé aux Etats-Unis depuis la révolution industrielle <https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/01/15/la-temperature-corporelle-a-baisse-aux-etats-unis-depuis-la-revolution-industrielle_6025999_1650684.html>, Le Monde, maj le 17/01/20 à 06h46
18- Le pape rend hommage aux pêcheurs qui dépolluent la mer <https://information.tv5monde.com/info/le-pape-rend-hommage-aux-pecheurs-qui-depolluent-la-mer-342110>, AFP, 18/01/20, 15:00
19- Philippines : A Binan, on transforme en briques les cendres du volcan Taal <https://information.tv5monde.com/info/philippines-binan-transforme-en-briques-les-cendres-du-volcan-taal-342189>, AFP, 19/01/20, 10:00
20- Fronde en Allemagne contre l'obligation d'imprimer les tickets de caisse <https://information.tv5monde.com/info/fronde-en-allemagne-contre-l-obligation-d-imprimer-les-tickets-de-caisse-342186>, AFP, 19/01/20, 17:00
21- La Malaisie renvoie 150 conteneurs de déchets vers plusieurs pays dont la France <https://information.tv5monde.com/info/la-malaisie-renvoie-150-conteneurs-de-dechets-vers-plusieurs-pays-dont-la-france-342305>, AFP, 20/01/20, 09:00
22- La Chine s'en prend aux plastiques à usage unique <https://information.tv5monde.com/info/la-chine-s-en-prend-aux-plastiques-usage-unique-342343>, AFP, 20/01/20, 13:00
23- Des associations de consommateurs lancent une pétition contre le démarchage téléphonique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/20/des-associations-de-consommateurs-lancent-une-petition-contre-le-demarchage-telephonique_6026618_3234.html>, Le Monde avec AFP, 20/01/20, 18h03
24- Le CO2 au secours du développement durable ? <https://information.tv5monde.com/info/le-co2-au-secours-du-developpement-durable-342550>, AFP, 21/01/20, 13:00
25- Ski : le fluor bientôt banni, le fartage à réinventer <https://information.tv5monde.com/info/ski-le-fluor-bientot-banni-le-fartage-reinventer-342614>, AFP, 21/01/20, 19:00
26- Starbucks veut réduire sa consommation d'eau et sa production de déchets <https://information.tv5monde.com/info/starbucks-veut-reduire-sa-consommation-d-eau-et-sa-production-de-dechets-342639>, AFP, 21/01/20, 20:00
27- Ultime feu vert de l’Assemblée nationale sur le projet de loi contre le gaspillage <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/ultime-feu-vert-de-l-assemblee-nationale-sur-le-projet-de-loi-contre-le-gaspillage_6026752_3244.html>, Le Monde avec AFP, 21/01/20, 21h43
28- Le recyclage des petits emballages métalliques en forte progression <https://information.tv5monde.com/info/le-recyclage-des-petits-emballages-metalliques-en-forte-progression-342652>, AFP, 21/01/20, 22:00
29- Entretien. Face au nouveau virus en Chine, « l’essentiel reste la prévention et la sensibilisation du public » <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/22/face-au-nouveau-virus-en-chine-l-essentiel-reste-la-prevention-et-la-sensibilisation-du-public_6026780_3244.html>, Le Monde, 22/01/20, 06h40
En images
30- Chine : 17 nouveaux cas du mystérieux virus, des centaines de contaminations redoutées <https://www.lci.fr/sante/chine-17-nouveaux-cas-du-mysterieux-virus-sras-pneumonie-des-centaines-de-contaminations-redoutees-2143144.html>, TF1, journal de 13h, 19/01/20

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
RÉGRESSION DU JOUR : Depuis deux ans l'espérance de vie diminue aux Etats-Unis et pour la première fois cette année également au Royaume-Uni. Les inégalités et l'accès au système de santé restent des facteurs communs qui soulignent les limites des politiques pratiquées outre-Manche et outre Atlantique. (cf. item 1)
INFECTIONS DU JOUR : — L’épidémie de rougeole qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) est "la pire au monde" et a tué plus de 6 000 personnes en un an a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui demande 40 millions de dollars supplémentaires pour y faire face. (cf. item 2)
— 17 victimes et plusieurs centaines de personnes ont contracté une pneumonie d’origine inconnue en Chine provoquée par un virus qui pourrait appartenir à la même famille que celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). (cf. item 5, 10, 29, suite & 30)
POLÉMIQUE DU JOUR : Le compte rendu des propos des responsables de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) contient des informations erronées, selon les chercheurs qui ont lancé l’alerte sur les pesticides SDHI (pour « inhibiteurs de la succinate déshydrogénase »). (cf. item 11)
DÉCISION DU JOUR : Feu vert de l’Assemblée nationale sur le projet de loi contre le gaspillage. Si certains députés ont salué un texte "d’équilibre" et de "compromis", beaucoup reconnaissaient aussi les "progrès" restant à faire, notamment sur la fin du plastique. (cf. item 3 & 27)
CITATION DU JOUR : "On n'a pas de tourisme de masse aux Seychelles et c'est très bien ainsi", sourit la Seychelloise Nareen, travaillant elle-même dans le secteur touristique qui contribue à plus de 60% du PIB du seul pays d'Afrique considéré à "haut revenu" par la Banque mondiale. (cf. item 12)
M’ENFIN DU JOUR : Des dizaines de milliers de m3 de déchets accumulés depuis 20 ans sur trois communes des Yvelines vont commencer à être déblayés dans les mois qui viennent. (cf. item 16 & 4)
INGÉNIOSITÉS DU JOUR : — Une grande péniche équipée d'une barrière courbée récupère des déchets à l'embouchure d'un fleuve malaisien pour les empêcher de s'éparpiller dans la mer : "The Interceptor" est une nouvelle arme contre l'invasion du plastique dans les océans. (cf. item 14)
— Les cendres du volcan philippin Taal, sont dans la localité de Binan mélangées avec des bouts de plastique pour fabriquer des briques, dans un ingénieux recyclage tirant parti du problème des déchets et d'un cataclysme naturel. (cf. item 19)
— Utiliser du gaz carbonique (CO2) pour récupérer les métaux rares contenus dans votre vieux téléphone ? En d'autres termes, avoir recours à un déchet pour recycler d'autres déchets ? C'est la piste prometteuse ouverte par des chercheurs lyonnais. (cf. item 24) 
LUEURS D’ESPOUR DU JOUR : — En Chine, le niveau moyen des particules très fines PM 2,5 (dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons) a chuté de 27% entre 2015 et 2019, selon l'organisme Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande. (cf. item 13)
— Le recyclage des petits emballages métalliques est "en forte progression", grâce à la modernisation de centres de tri et l'élargissement des consignes de tri, a indiqué le Club de l'emballage léger en aluminium et en acier (CELAA). (cf. item 28)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
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> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
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> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Baisse de l'espérance de vie au Royaume-Uni et aux Etats-Unis : quand la redistribution ne fonctionne plus, TV5 Monde, maj le 13/12/19 à 17:46
Pascal Hérard

Depuis deux ans l'espérance de vie diminue aux Etats-Unis et pour la première fois cette année également au Royaume-Uni. Les causes multiples de cette régression ne sont pas exactement les mêmes entre ces deux pays, mais les inégalités et l'accès au système de santé restent des facteurs communs qui soulignent les limites des politiques pratiquées outre-Manche et outre Atlantique.
L'espérance de vie stagne au Europe depuis plusieurs années, ce qui n'est pas une bonne nouvelle. Mais qu'elle aille jusqu'à reculer en Grande-Bretagne, la sixième économie mondiale, est un signal inquiétant qui alerte les spécialistes : des pans entiers de population subissent un recul alarmant de leurs conditions de vie. Les Etats-Unis ont déjà entamé cet abaissement de la longévité depuis deux ans. Comment ces deux pays parmi les plus riches de la planète peuvent-ils produire de tels reculs ? 
« Dans certaines régions des Etats-Unis l'espérance de vie est plus basse qu'au Bangladesh et au Viêt Nam. »
>> Suite à lire à :
<https://information.tv5monde.com/info/baisse-de-l-esperance-de-vie-au-royaume-uni-et-aux-etats-unis-quand-la-redistribution-ne>
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2- En RDC, « la pire épidémie de rougeole au monde » a fait plus de 6 000 morts en un an, Le Monde Afrique avec AFP, 08/01/20, 13h00

L’Organisation mondiale de la santé demande 40 millions de dollars pour un plan de réponse de six mois visant à étendre la vaccination aux enfants âgés de 6 à 14 ans. 
L’épidémie de rougeole qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) est « la pire au monde » et a tué plus de 6 000 personnes en un an, a indiqué mardi 7 janvier l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui demande 40 millions de dollars supplémentaires pour y faire face.
En 2019, « plus de 18 millions d’enfants de moins de 5 ans ont été vaccinés » à travers le pays et « environ 310 000 cas suspects » de rougeole ont été notifiés, indique l’OMS dans un communiqué, précisant que « 25 % des cas de rougeole enregistrés concernent les enfants de plus de 5 ans, qui sont les plus vulnérables ».
D’après l’OMS, « 27,6 millions de dollars ont été mobilisés », mais « 40 millions de dollars supplémentaires sont nécessaires » pour un plan de réponse de six mois visant à étendre la vaccination aux enfants âgés de 6 à 14 ans notamment. « Nous exhortons nos partenaires donateurs à intensifier leur assistance d’urgence », a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
L’épidémie a été aggravée par la faible couverture vaccinale des communautés vulnérables, la malnutrition, la faiblesse des systèmes de santé publique, les flambées d’autres maladies à potentiel épidémique, l’accès difficile des populations vulnérables aux soins de santé et l’insécurité ayant entravé la riposte dans certaines zones.
Outre la rougeole, la RDC lutte contre une épidémie d’Ebola qui a déjà fait 2 233 morts sur 3 390 cas enregistrés, d’après le dernier bilan officiel daté du dimanche. Déclarée en août 2018, cette dixième épidémie d’Ebola sur le sol congolais touche les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, deux régions en proie aux violences en raison de la présence des dizaines de groupes armés locaux et étrangers.
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/08/en-rdc-la-pire-epidemie-de-rougeole-au-monde-a-fait-plus-de-6-000-morts-en-un-an_6025192_3212.html <https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/08/en-rdc-la-pire-epidemie-de-rougeole-au-monde-a-fait-plus-de-6-000-morts-en-un-an_6025192_3212.html>>
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3- Députés et sénateurs trouvent un accord sur la consigne des bouteilles en plastique, Les Echos, 08/01/20, 16h56
Myriam Chauvot & Muryel Jacque

Le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire a été adopté ce mercredi. Un compromis a été trouvé entre sénateurs et députés sur le seul sujet de désaccord, la consigne des bouteilles en plastique. Aucune décision sur son éventuelle mise en place ne sera prise avant le second semestre 2023.
La consigne des bouteilles en plastique n'est pas écartée. Mais si elle se fait, ce sera plus tard que prévu, et aucune décision ne sera prise avant mi-2023. Sur ces bases,  la hache de guerre a été enterrée entre sénateurs et députés sur le projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire.
>> Suite à lire sur inscription à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/senateurs-et-deputes-trouvent-un-accord-sur-la-consigne-des-bouteilles-en-plastique-1161231 <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/senateurs-et-deputes-trouvent-un-accord-sur-la-consigne-des-bouteilles-en-plastique-1161231>>
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4- Dépôts sauvages. Oise : Il récupère malgré lui ses 10 tonnes de déchets balancés dans la nature, 20 Minutes, 08/01/20, 17h07
Mikaël Libert

Précurseur du « retour à l’envoyeur », le maire de Laigneville a encore frappé
Fallait pas l’énerver. Lundi, Christophe Dietrich, maire de Laigneville, dans l’Oise, a fait procéder au premier « retour à l’envoyeur » de l’année 2020. Un habitant particulièrement indélicat avait balancé, tranquillou, 10 t de déchets en pleine nature.
A plusieurs reprises, 20 Minutes a consacré des articles à cet élu, précurseur de la lutte contre les dépôts sauvages d’ordures depuis 2014. C’est lui qui a lancé le rituel du retour à l’envoyeur des déchets dont les propriétaires pouvaient être identifiés. La « Dietrich touch » consistant à filmer systématiquement l’opération et à diffuser la vidéo sur les réseaux sociaux. Si sa technique radicale a fait chuter drastiquement le nombre de dépôts sauvages, trois seulement en 2019, certain continuent de tenter leur chance.
>> Suite à lire et à voir à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2690043-20200108-oise-recupere-malgre-10-tonnes-dechets-balances-nature <https://www.20minutes.fr/planete/2690043-20200108-oise-recupere-malgre-10-tonnes-dechets-balances-nature>>
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5- Une pneumonie d’origine inconnue en Chine, Le Monde, 09/01/20, 10h48
Paul Benkimoun et Frédéric Lemaître (Pékin, correspondant)

Une centaine de personnes officiellement a contracté un virus qui pourrait appartenir à la même famille que celui du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère). 
Un nouveau coronavirus (CoV) pourrait être à l’origine de l’épidémie de pneumonie apparue mi-décembre 2019 dans le Hubei, dans le centre de la Chine, et qui, officiellement, concerne 59 personnes dans la région. De plus, 38 cas ont été identifiés à Hongkong. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré mercredi 8 janvier que « les premières informations sur les cas de pneumonie à Wuhan – notamment l’activité, la localisation et le profil symptomatique des personnes affectées – » indiquent qu’un tel pathogène pourrait « être à l’origine de cette accumulation de cas ».
Les autorités chinoises ont « déclaré que les tests en laboratoire permettaient d’exclure le SRAS-CoV (virus du syndrome respiratoire aigu sévère), le MERS-CoV (virus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient), la grippe, la grippe aviaire ou un adénovirus », poursuit l’organisation internationale. « Par conséquent, un nouveau coronavirus ne peut être exclu », affirment-elles, soulignant néanmoins un besoin d’informations supplémentaires.
> Lire aussi  Risque pandémique : « Les épidémies sont de plus en plus situées dans les grandes villes »
Jeudi 9 janvier au soir, la chaîne publique chinoise CCTV a confirmé qu’une équipe de médecins chinois avait réussi à déterminer toute la séquence génomique du nouveau virus apparu chez un malade. Ce virus présentait « une morphologie de type coronavirus », caractérisée par une forme de couronne visible au microscope électronique. On ne connaît toutefois ni son origine, ni sa durée d’incubation, ni le mode de transmission. L’OMS avait été informée le 31 décembre, par les autorités nationales, d’un groupe de cas de pneumonies d’une origine inconnue dans la ville de Wuhan, où vivent 11 millions de personnes. L’affection se manifeste par une fièvre accompagnée de difficultés respiratoires. Au 3 janvier, le nombre de malades notifié à l’OMS s’élevait à 44, dont 11 atteints d’une forme sévère de la maladie.
Le 6 janvier, un nouveau bilan portait à 59 le nombre de personnes infectées. La centaine de cas aurait donc été dépassée. La Corée du Sud a fait savoir qu’elle avait placé en quarantaine une Chinoise qui présentait les mêmes symptômes et s’était rendue à Wuhan en décembre. Plus de cent personnes ayant été en contact proche avec un malade sont suivies par les autorités sanitaires. A ce jour, aucun cas n’a été identifié chez un professionnel de santé qui aurait porté des soins à un malade, ce qui pourrait signifier qu’il n’y a pas à ce stade de transmission interhumaine.
Pas un virus grippal
Un lien semble exister à Wuhan entre ces cas et un grand marché aux poissons et produits de la mer, mais où se vendent également d’autres animaux : volailles, faisans, viandes d’animaux sauvages (chauves-souris, marmottes…). Plusieurs des malades y travaillent ou l’ont visité avant l’apparition de leurs symptômes. Les autorités municipales de Wuhan l’ont fermé jusqu’à nouvel ordre le 1er janvier et ont procédé à des opérations de nettoyage et de désinfection.
La famille des coronavirus humains comptait jusqu’à présent six membres : quatre donnant des infections respiratoires généralement bénignes du type rhume et deux provoquant des pneumonies : le SRAS-CoV, responsable du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), et le MERS-CoV, à l’origine du syndrome respiratoire du Moyen-Orient.
En novembre 2002, l’épidémie de SRAS était partie de la province chinoise du Guangdong avant d’essaimer à travers la planète en février 2003 à partir de Hongkong, cité voisine du Guangdong. Quelque 8 000 personnes avaient été touchées et près de 800 en étaient mortes. De même, un autre coronavirus fortement pathogène baptisé MERS-coronavirus (MERS-CoV) était apparu pour la première fois en Arabie saoudite en 2012 avant de s’étendre à 26 autres pays. Depuis, le MERS-CoV a été à l’origine de près de 2 500 cas, avec des pics notamment en 2014 et 2015. Un tiers des personnes infectées est décédé.
L’agent infectieux impliqué dans l’épidémie de Wuhan n’est pas davantage un virus grippal, que ce soit l’un de ceux de la grippe humaine ou de la grippe aviaire. Il n’appartient pas non plus à la famille des adénovirus, responsables de pharyngites, de pneumonies mais aussi de conjonctivites.
Les investigations visent aussi à établir le mode de contamination de cette maladie qui touche les voies respiratoires et le réservoir animal du virus. Avant de devenir des pathogènes pour l’homme, les virus émergents prospèrent le plus souvent dans une espèce animale. Dans le cas du SRAS, il s’agissait des chauves-souris, fréquemment en cause dans les infections virales, et pour le MERS-CoV, des chameaux.
> Lire aussi  Pourquoi l’étude de la chauve-souris, toujours aussi mystérieuse, passionne les scientifiques
Sujet politiquement sensible
Le spectre du SRAS a plané sur l’épidémie débutante, et le déroulement de celle-ci au cours des dernières semaines montre que les leçons de la crise de 2002-2003 ont été tirées tant par les autorités nationales chinoises que par les autres pays de la région. En 2002, une chape de silence avait occulté l’épidémie qui se développait dans la province du Guangdong. La Chine n’avait informé l’OMS que le 10 février 2003, au moment où le bilan dépassait les 300 cas, dont plus de 100 soignants, et 5 décès. Cette fois, si la municipalité de Wuhan a commencé par être très discrète sur les premiers cas pendant une quinzaine de jours, la diffusion d’une éventuelle résurgence du SRAS dans les réseaux sociaux a vite conduit les autorités sanitaires chinoises à partager les informations avec l’OMS, qui suit de près la situation.
Cela dit, il est étonnant qu’à part à Wuhan, aucun autre cas n’ait été signalé dans une ville chinoise alors que de nombreux malades sont répertoriés à Hongkong. Le sujet est politiquement sensible. Depuis la crise du SRAS notamment, les Chinois ne font confiance ni aux autorités sanitaires ni aux groupes pharmaceutiques chinois. Sur les réseaux sociaux, rares sont ceux qui osent critiquer les autorités, même si certains reconnaissent avoir peur d’attraper cette maladie. Le 1er janvier, la police de Wuhan a arrêté, en ne manquant pas de le faire savoir, huit personnes qui avaient comparé l’épidémie actuelle à celle du SRAS. Alors que des centaines de millions de Chinois s’apprêtent à voyager dans tout le pays à l’occasion du Nouvel An chinois qui tombe cette année le 24 janvier, une épidémie qui se transmettrait entre humains serait extrêmement difficile à gérer.
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Comme Hongkong – séparée de la Chine continentale par une véritable frontière –, les Etats voisins ont rapidement mis en place dans les aéroports des procédures de détection de fièvres chez des passagers arrivant de Wuhan. Pour l’instant, l’OMS en reste à la recommandation de mesures générales de surveillance vis-à-vis de la grippe et du SRAS et déconseille aux Etats d’imposer des restrictions sur les voyages et le commerce avec la Chine, en raison de lourdes conséquences notamment économiques, pour une efficacité relative.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/09/une-pneumonie-d-origine-inconnue-en-chine_6025276_3244.html>
Sur le même sujet : 
> Un second patient est mort d’une pneumonie d’origine inconnue en Chine <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/17/un-second-patient-est-mort-d-une-pneumonie-d-origine-inconnue-en-chine_6026150_3244.html>, Le Monde avec AFP, 17/01/20, 04h12
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6- Incendie de Lubrizol : l'enquête élargie à des manquements de sécurité, AFP, 09/01/20, 18:00

Le parquet de Paris a élargi l'enquête sur le spectaculaire incendie à Rouen de l'usine Lubrizol et des entrepôts de Normandie logistique en pointant des manquements de sécurité de la part des deux entreprises, a-t-on appris jeudi de sources concordantes.
Dans un réquisitoire supplétif du 19 décembre, révélé par le média normand Le Poulpe et consulté par l'AFP, le parquet a demandé aux juges d'instruction, qui enquêtent sur l'origine du sinistre, d'élargir leurs investigations à une série d'irrégularité dans l'exploitation des deux sites "ayant porté une atteinte grave à la santé, la sécurité, ou dégradé substantiellement" l'environnement.
Le 26 septembre, vers 02H30, une partie de l'usine Lubrizol et trois bâtiments de Normandie Logistique ont été ravagés par un gigantesque incendie, qui a provoqué un énorme panache de fumée noire de 22 km. Le sinistre n'a pas fait de victime. 
Depuis le 29 octobre, trois magistrats du pôle santé publique du tribunal de Paris sont chargés d'une large information judiciaire, ouverte notamment pour "mise en danger de la vie d'autrui", "blessures involontaires" et "destruction involontaire par incendie".
Si l'enquête a été ouverte contre X, et doit encore déterminer la responsabilité de l'origine de l'incendie, ce réquisitoire supplétif, dont le parquet a confirmé l'existence, vise lui nommément les deux entreprises.
Le parquet de Paris relève sur le site rouennais de Lubrizol, classé Seveso seuil haut, "un réseau de caniveaux et un dispositif de confinement insuffisants n'ayant pas permis de collecter l'ensemble de la nappe enflammée" et l'absence de "dispositif de détection incendie sur les lieux de stockage extérieur" situé près des deux bâtiments qui ont brûlé. 
La société appartenant au milliardaire américain Warren Buffet est aussi soupçonnée de n'avoir pas prévu "de moyens suffisants en débit d'eau pour lutter efficacement contre l'incendie" et de ne "pas avoir étudié les effets dominos" d'un potentiel sinistre sur les sites voisins, classés Seveso. 
Normandie Logistique de son côté est mise en cause pour ne pas avoir "tenu à jour un état des stocks". Elle n'aurait par ailleurs "procédé à aucune vérification des fiches de données de sécurité avant la réception des produits Lubrizol", selon le parquet. NL ne disposait pas non plus de point d'eau "à moins de 100 mètres depuis l'accès extérieur de chaque cellule de stockage".
Le 23 octobre devant les députés, Jean-Yves Lagalle, directeur des pompiers de Seine-Maritime, avait expliqué avoir manqué d'eau le 26 septembre face à cet "un immense chaudron", un feu "hors norme" de "3 hectares de produits inflammables" sur le site Lubrizol, et de "7.000 m2 sur l'usine voisine".
<https://information.tv5monde.com/info/incendie-de-lubrizol-l-enquete-elargie-des-manquements-de-securite-340590 <https://information.tv5monde.com/info/incendie-de-lubrizol-l-enquete-elargie-des-manquements-de-securite-340590>>
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7- Le rappeur Akon va investir dans un projet écotouristique au Sénégal, AFP, 09/01/20, 19:00

Le rappeur Akon a décidé d'investir dans l'écotourisme sur la côte Atlantique au Sénégal, le pays d'origine de sa famille, ont indiqué jeudi des responsables du gouvernement et du secteur.
Connu pour ses tubes R&B "Locked Up" ou "Smack That", le chanteur et producteur américano-sénégalais de 46 ans a signé mardi au Sénégal un accord avec la société publique Sapco (Société d'aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal).
"Au-delà de son statut d'artiste, c'est Akon, l'investisseur qui a foi en l'Afrique, qui est reçu", a dit le ministère du Tourisme dans un communiqué publié à l'occasion de cette signature.
Les contours du projet final restent à préciser. Le secrétaire général de la Sapco, Alioune Ndiaye, a indiqué jeudi à l'AFP que le document signé était un protocole d'accord et que le montant de l'investissement n'était pas encore arrêté. Akon entend ériger un complexe dans le village de Mbodiène, au sud de Dakar, a-t-il dit sans plus de précision. Un porte-parole du ministère du Tourisme a parlé quant à lui de projet de village de tourisme durable.
Une partie de la presse sénégalaise va jusqu'à anticiper la construction d'une ville "durable" et "futuriste", véritable "Akon City", sur des dizaines d'hectares.
Le rappeur, Alioune Badara Thiam de son vrai nom, est né aux Etats-Unis de parents sénégalais et a passé une partie de son enfance au Sénégal avant de retourner à l'âge de sept ans aux Etats-Unis, où il a accédé plus tard à la notoriété.
Il n'est pas la seule célébrité à revenir aux sources pour semblable investissement. L'acteur et réalisateur britannique Idris Elba projette de bâtir un complexe touristique écoresponsable sur une île de la Sierra-Léone, autre pays d'Afrique de l'Ouest d'où son père était originaire. Il y a été reçu pour la première fois en décembre et en a reçu la citoyenneté.
<https://information.tv5monde.com/info/le-rappeur-akon-va-investir-dans-un-projet-ecotouristique-au-senegal-340614>
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8- Au Sénégal, l’Etat compte sur les citoyens pour nettoyer les rues, Le Monde Afrique, 10/01/20, 13h00
Kadiatou Sakho

Le président Macky Sall a donné le coup d’envoi des « cleaning days » : un samedi par mois, les habitants sont invités à ramasser bénévolement les déchets. 
S’il reste encore du chemin avant que Dakar ne ressemble à Kigali, le président Macky Sall a lancé, samedi 4 janvier au Sénégal, une opération déjà très populaire au Rwanda : les « cleaning days ». Depuis le quartier Mermoz, il a donné le coup d’envoi de la première édition nationale de ramassage des déchets. Désormais, un samedi par mois, chaque citoyen est invité à descendre dans les rues de sa ville ou de son village pour en faire autant.
Si la formule n’est pas nouvelle et a déjà été mise en œuvre dans le pays par des associations locales, elle bénéficie cette fois d’une impulsion étatique au plus haut niveau, au point que « le président demande à chacun de ses politiques de se rendre dans son village ou sa région pour nettoyer devant les maisons afin d’améliorer le cadre de vie de tous », rappelle Mamadou Dia, conseiller chargé des questions environnementales et de développement durable au Conseil économique, social et environnemental (CESE) du Sénégal.
> Lire aussi  En Afrique de l’Ouest, une pollution mortelle mais d’ampleur inconnue
Preuve de l’importance qu’il attache à ces opérations, Macky Sall avait évoqué le sujet dès le discours d’investiture de son deuxième mandat, le 2 avril 2019, appelant à une « mobilisation générale pour forger l’image d’un nouveau Sénégal, un Sénégal plus propre dans ses quartiers, plus propre dans ses villages, plus propre dans ses villes ». De quoi laisser espérer que la nouvelle politique sera plus appliquée que l’interdiction des sacs plastiques, édictée en 2015 mais jamais suivie d’effets.
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/01/10/au-senegal-l-etat-compte-sur-les-citoyens-pour-nettoyer-les-rues_6025437_3212.html>
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9- Lubrizol : la réouverture partielle de l’usine chimique attaquée en justice, Le Monde, 11/01/20, 06h36
Stéphane Mandard  

L’association Rouen Respire a déposé un recours le 9 janvier pour faire annuler la décision du préfet de Seine-Maritime. EELV prépare aussi une action. 
La décision du préfet de Seine-Maritime d’autoriser la réouverture partielle de Lubrizol avant Noël, moins de trois mois après l’incendie qui a ravagé l’usine chimique de Rouen, avait suscité l’incompréhension et la colère d’élus locaux, d’organisations environnementales et de collectifs de citoyens. Une association vient d’entamer une action en justice. Rouen Respire a déposé un recours jeudi 9 janvier devant le tribunal administratif de Rouen pour demander l’annulation de cette décision.
Et l’avocate de l’ONG, l’ancienne ministre de l’environnement Corinne Lepage, s’apprête à l’accompagner d’une demande de suspension par référé afin d’obtenir l’arrêt immédiat de l’activité sur le site, classé Seveso seuil haut en raison de la dangerosité des produits stockés et dont 9 500 tonnes sont parties en fumée le 26 septembre 2019.
> Lire aussi  « Choquant », « mépris », « précipitation » : les réactions à la réouverture partielle de l’usine Lubrizol, moins de 3 mois après l’incendie
« Nous ne sommes pas opposés, par principe, à un redémarrage de Lubrizol, mais aujourd’hui, les conditions de sécurité ne sont absolument pas réunies, estime Olivier Blond, le président de Rouen Respire. Même partielle, cette réouverture nous semble pour le moins précipitée et fait peser un risque inacceptable sur la population. »
Créée après le « traumatisme » de l’incendie, l’association compte 1 600 adhérents. Elle n’en est pas à sa première démarche. Début octobre, elle avait obtenu la nomination d’un expert d’indépendant par le tribunal administratif de Rouen pour faire la lumière sur les conséquences environnementales de l’accident. Fin novembre, elle avait introduit un premier recours devant la même instance contre un arrêté préfectoral du 24 juillet 2019 autorisant le groupe Lubrizol à augmenter la capacité de stockage de son site en produits dangereux de plus de 1 500 tonnes, sans passer par une évaluation des risques.
Absence de nouvelle étude de danger
Le recours contre l’arrêté du 13 décembre autorisant la reprise partielle de l’activité de Lubrizol, spécialisée dans la fabrication de lubrifiants, pointe également l’absence de nouvelle étude de danger et de nouvelle enquête publique. Plusieurs changements substantiels dans l’organisation du site les rendaient pourtant nécessaires, selon Me Lepage. Ainsi, les produits finis ne sont plus stockés sur place mais désormais transportés chaque jour par camions-citernes vers d’autres sites, à l’extérieur de Rouen. Or ces transports massifs n’ont pas été évalués lors de la procédure d’autorisation, souligne le recours.
La réouverture concerne seulement deux unités de mélange épargnées par l’incendie et les quantités de produits dangereux stockés ont été drastiquement revues à la baisse (de 8 600 tonnes à 561 tonnes), insiste de son côté la préfecture. Lorsque le préfet a donné son feu vert au redémarrage de l’activité, il restait pourtant encore 977 fûts – sur les 1 300 endommagés par les flammes et potentiellement dangereux – à évacuer.
Pour Me Lepage, « la décision de reprise partielle d’activité est justifiée par des raisons purement économiques et en aucune manière par la mise en sécurité définitive du site ». Lubrizol emploie 400 personnes sur le site de Rouen et le document de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement sur lequel s’est appuyé la préfecture rappelait que « la situation de suspension actuelle [était] de nature à avoir des conséquences importantes sur l’ensemble des filières industrielles de construction d’automobiles ou de production de carburants ».
Plus globalement, Rouen Respire s’étonne que le préfet (et donc l’Etat) n’ait pas attendu les conclusions de l’enquête pénale avant d’autoriser Lubrizol à reprendre une activité, même partielle.
Trois mois et demi après l’incendie, cette dernière n’a toujours pas permis de déterminer l’origine du feu. Confiée au pôle santé publique du parquet de Paris, elle cible désormais directement Lubrizol ainsi que Normandie Logistique, l’entreprise où le groupe américain entreposait d’importantes quantités de produits dangereux également partis en fumée.
Ouverte initialement contre X pour mise en danger d’autrui, l’enquête a été élargie le 19 décembre à des manquements de sécurité sur les deux sites ayant pu porter une atteinte grave à la santé et à la sécurité et dégrader substantiellement l’environnement. A l’instar des nombreuses failles du dispositif anti-incendie sur le site de l’usine chimique, plusieurs enquêtes du Monde avaient révélé certaines de ces irrégularités.
« Ces éléments montrent que le redémarrage de Lubrizol n’est pas possible », commente Julien Bayou, le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Le patron des Verts indique au Monde que son parti prépare également une action en justice pour faire annuler l’autorisation de la préfecture. « Lubrizol est une catastrophe pour Rouen et un avertissement pour le reste du pays, estime M.Bayou. Il pose la question globale des sites Seveso et de la défaillance de contrôle de l’Etat. »
> Lire aussi  L’enquête sur l’incendie de Lubrizol à Rouen élargie à des manquements de sécurité
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/11/lubrizol-la-reouverture-partielle-de-l-usine-chimique-attaquee-en-justice_6025495_3244.html>
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10- En Thaïlande, un voyageur venu de Chine contaminé par un virus similaire au SRAS, Le Monde avec AFP, 13/01/20, 14h08

En 2003, le syndrome respiratoire aigu sévère a coûté la vie à près de 800 personnes.
Un premier cas de la pneumonie chinoise, appartenant à la même famille que le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), a été identifié en Thaïlande, a fait savoir lundi 13 janvier l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il s’agit d’un voyageur venu de Chine.
« Compte tenu de l’évolution de la situation, le directeur général de l’OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, va consulter les membres du comité d’urgence et pourrait convoquer une réunion de ce comité dans un bref délai », a précisé l’OMS dans un communiqué.
En 2003, le SRAS s’était répandu dans le monde comme une traînée de poudre. Première « nouvelle » maladie infectieuse du XXIe siècle à être transmise de l’animal, elle a coûté la vie à près de 800 personnes, principalement en Asie.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/13/en-thailande-un-voyageur-venu-de-chine-contamine-par-un-virus-similaire-au-sras_6025703_3244.html>
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11- Pesticides SDHI : une audition devant les députés relance la controverse, Le Monde, 15/01/20, 10h41
Stéphane Foucart  

Le compte rendu des propos des responsables de l’Agence nationale de sécurité sanitaire contient des informations erronées, selon les chercheurs qui ont lancé l’alerte sur ces substances. 
C’est un nouvel épisode dans la polémique sur les pesticides SDHI. Début novembre 2019, les responsables de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) étaient interrogés par une dizaine de députés sur les pesticides SDHI (pour « inhibiteurs de la succinate déshydrogénase »). Depuis dix-huit mois, ces substances sont au centre d’un vif débat entre l’Anses et plusieurs chercheurs, ces derniers estimant que les dangers sanitaires et environnementaux de ces produits utilisés sur une grande variété de cultures sont sous-estimés.
Le compte rendu de l’audition a été adressé jeudi 9 janvier au groupe d’études santé-environnement de l’Assemblée. Pour Pierre Rustin (CNRS), l’un des chercheurs ayant lancé l’alerte sur les SDHI à l’automne 2017, l’intervention contient des affirmations erronées. « Contrairement à ce que dit la presse de façon générale, ce n’est pas un nouveau produit, ce n’est pas une nouvelle autorisation, ce sont des produits qui sont autorisés depuis plusieurs décennies aujourd’hui dans notre pays, a notamment déclaré en préambule Roger Genet, le directeur de l’Anses. Il n’y a pas de nouvelles autorisations qui ont été délivrées dans notre pays, contrairement à ce qui se répand sur les réseaux sociaux et dans la presse. »
> Lire aussi  Pesticides SDHI : l’avertissement des chercheurs validé
Or, dans son rapport de janvier 2019 sur les SDHI – préparé en réponse aux lanceurs d’alerte –, l’Anses fait un constat différent. Seules deux des onze substances appartenant à cette famille sont autorisées « depuis plusieurs décennies » (1968 et 1992). Une autre a été introduite en 2005, mais les huit autres l’ont été après 2011, les trois plus récentes en 2016, 2017 et 2018. A l’Anses, on évoque un « raccourci » lié à la « vulgarisation » d’un sujet complexe. « L’Anses minimise ou nie l’essor des SDHI dans les pratiques [agricoles] ces dernières années », observe pour sa part le député (LFI) de la Gironde, Loïc Prud’homme, qui assistait à l’audition.
Etude « non mentionnée »
Ce n’est pas tout. Au cours de la réunion, la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, avait interrogé les responsables de l’agence sur les raisons pour lesquelles une étude in vitro de 2012 suggérant la génotoxicité (la toxicité pour l’ADN) de l’un des SDHI (le bixafen), n’avait pas été mentionnée dans le même rapport. A nouveau, M. Genet s’est voulu rassurant, affirmant que l’étude en question avait bien été « mentionné[e] dans des méta-revues qui ont été citées ». « On ne liste pas forcément l’ensemble des articles », a-t-il expliqué.
> Lire aussi  Les SDHI, ces fongicides qui ne touchent pas que les champignons
Il n’y a pourtant, dans le rapport de l’Anses, nulle trace d’une telle « méta-revue ». Interrogée, l’agence précise que « le terme de méta-étude était mal choisi » et que « l’étude a été considérée, mais pas citée », ayant été jugée peu pertinente car conduite sur des cellules in vitro. « Les réponses apportées par l’Anses lors de cette audition étaient inexactes sur certains points, proteste Mme Batho. Sur le bixafen, par exemple, il n’y a pas eu d’études menées in vivo suite à celle in vitro faisant état de sa génotoxicité. Et ce, alors que le règlement européen impose la conduite de telles études lorsque de nouveaux éléments ont été détectés in vitro, ce qui est ici le cas. »
Dans une note transmise le 20 décembre aux députés, l’Anses rappelle qu’elle « n’a pas pour mission, ni la capacité financière, de lancer des programmes d’études in vivo » pour documenter les effets de ces produits. Et précise que trois nouveaux SDHI sont en cours d’examen au niveau européen. « Dans les quatre ans qui viennent, les autorisations de la plupart des SDHI actuels arrivent à terme au niveau européen, détaille Mme Batho. Avec un fort risque que les autorisations soient prolongées sans vraie instruction si les inquiétudes des scientifiques ne sont pas prises au sérieux. »
> Lire aussi  Pesticides SDHi : la controverse révèle le hiatus entre science réglementaire et académique
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/15/pesticides-sdhi-une-audition-devant-les-deputes-relance-la-controverse_6025930_3244.html>
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12- Aux Seychelles, préserver un paradis du tourisme de masse, AFP, 16/01/20, 08:00
Nicolas Delaunay

Un poste de radio crache du reggae à l'ombre de quelques arbres sur le sable immaculé d'Anse Bazarca, une plage du sud de l'île de Mahé. Quelques vivaneaux frétillent sur le barbecue et Nareen, Seychelloise de 32 ans, se ressert un verre de rhum coca.
Tradition locale oblige, Nareen et sa famille profitent du weekend sur une des nombreuses plages libres de déchets faisant la réputation de l'archipel. Seuls touristes en vue à une cinquantaine de mètres de là, un couple titille du bout des pieds les eaux turquoises de l'océan Indien.
"On n'a pas de tourisme de masse aux Seychelles et c'est très bien ainsi", sourit la Seychelloise, travaillant elle-même dans le secteur touristique, sur un yacht de luxe, qui contribue à plus de 60% du PIB du seul pays d'Afrique considéré à "haut revenu" par la Banque mondiale.
Paradis du tourisme de luxe, les Seychelles ont accueilli plus de 360.000 visiteurs en 2018, principalement européens, soit deux fois plus que dix ans auparavant, et près de quatre fois la population du pays (95.000 habitants).
"Plus de touristes, c'est mieux pour l'économie, mais il n'y a pas que cela qui rentre en ligne de compte aux Seychelles", souligne Nareen, résumant parfaitement les débats qui animent cet archipel de 115 îles menacé par le réchauffement climatique et chantre d'un tourisme respectueux de l'environnement.
Car si les Seychelles, en défaut de paiement au sortir de la crise financière de 2008, ont redressé la barre en s'appuyant sur le tourisme, le pays se pose sérieusement la question du nombre de visiteurs qu'il est en mesure d'accueillir.
En attendant les résultats d'une enquête sur la question, le gouvernement a décrété en 2015 un moratoire sur la construction de grands hôtels sur les trois îles principales, Mahé, Praslin et La Digue, à la fois pour protéger son environnement et promouvoir des établissements plus petits tenus par des Seychellois.
Sur les îles extérieures, les autorités pratiquent une politique baptisée "une île, un resort".
"L'idée, c'est de contrôler le nombre de touristes en contrôlant le nombre de chambres d'hôtel", souligne le ministre du Tourisme, Didier Dogley. 
"Notre estimation à l'heure actuelle, c'est que nous pouvons aller jusqu'à 500.000 touristes par an", explique-t-il, en soulignant que le nombre actuel de chambres d'hôtel est de 6.000 et que la construction de 3.000 chambres supplémentaires est prévue dans le cadre de projets approuvés avant l'entrée en vigueur du moratoire.
- "Pas les Canaries" -
Cette introspection seychelloise peut sembler disproportionnée au vu des problèmes causés par le tourisme de masse en d'autres endroits du globe.
Près de la moitié des 455 km2 du pays est classée zone protégée. La partie protégée de son immense territoire marin - plus de 1,3 million de km2 - atteindra 30% en 2020, dans le cadre d'un programme de rachat d'une partie de la dette publique par des organisations de défense de l'environnement, contre cet engagement.
Deux sites naturels sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco, la vallée de Mai et ses célèbres cocos de mer, ainsi que l'atoll d'Aldabra et ses tortues.
Et à quelques exceptions près, comme la populaire plage de Beau Vallon sur Mahé ou celle d'Anse Source d'Argent sur Praslin, régulièrement citée comme une des plus belles plages du monde, l'absolue quiétude est de mise. De nombreuses plages semblent inviolées et la majorité des hôtels se fondent dans une dense végétation tropicale aux allures de jardin d'Eden.
"Mais tout dépend évidemment des standards que l'on s'impose", analyse Nirmal Shah, directeur exécutif de l'ONG de défense de l'environnement Nature Seychelles, estimant qu'à de nombreux endroits, comme sur La Digue, la capacité maximale a été largement atteinte. Selon lui, les Seychelles "n'ont absolument pas envie" de voir leurs côtes bétonnées comme à certains endroits en Espagne.
Un dimanche de novembre, à Grand Police, quelques kilomètres au sud d'Anse Bazarca, une vingtaine de touristes à peine se partagent une plage de plus de 600 mètres de long.
Un projet d'hôtel y a récemment rencontré une vive opposition de la population, qui a rappelé l'importante biodiversité d'une zone marécageuse avoisinante, sur fond de frustration vis-à-vis des groupes de la région du Golfe contrôlant de nombreux grands hôtels seychellois. 
A tel point que le gouvernement a promis de discuter avec les promoteurs afin de déterminer sous quelles conditions ils pourraient abandonner le projet, approuvé avant l'entrée en vigueur du moratoire de 2015.
- Tourisme à deux vitesses -
Mais si les efforts de protection de l'environnement sont salués à l'international, la marge de progression sur la voie d'un tourisme durable est encore importante.
"Au vu de notre population, le nombre de touristes est énorme, et c'est difficile d'absorber l'empreinte d'autant de visiteurs", estime Nirmal Shah, notant que plus d'un quart de la main d'oeuvre est importée, principalement dans le tourisme et la construction, alors que le pays connaît une situation de plein emploi.
Si les grands groupes hôteliers mettent en oeuvre de nombreuses mesures visant à limiter l'impact sur l'environnement (potagers, réduction du plastique, co-gestion de zones protégées, économies d'énergie), l'empreinte de leurs hôtels de luxe est par définition plus importante.
Malgré des mesures incitatives de l'Etat, les établissements seychellois, plus modestes, n'ont pas toujours les moyens d'investir dans des mesures similaires, souligne-t-il.
De plus, les vœux et les projets du gouvernement ont beau être aussi nombreux que pieux, le petit territoire seychellois, essentiellement montagneux, restreint les productions locales d'un pays qui doit importer plus de 90% de ses biens. Ce sont par ailleurs des générateurs au fuel qui produisent encore la plus grande partie de l'énergie.
"On ne savait pas grand-chose du côté écologique du tourisme aux Seychelles, et ce n'est pas ce qui a motivé notre choix pour cette destination, mais une fois ici, c'est quelque chose qui nous a frappé", souligne Romain Tonda, un touriste français de 28 ans rencontré sur l'île de Cousin, une réserve naturelle, et venu passer sa lune de miel aux Seychelles.
"Ce n'est pas parfait, mais on voit que c'est quelque chose qui est important pour les Seychellois".
<https://information.tv5monde.com/info/aux-seychelles-preserver-un-paradis-du-tourisme-de-masse-341505>
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13- Pollution en Chine : des "progrès impressionnants" mais l'ozone en hausse, AFP, 16/01/20, 10:00

La Chine a enregistré une baisse "impressionnante" de la pollution de l'air par certains polluants, mais le niveau d'ozone constitue un nouveau défi, pointe une étude publiée jeudi.
Le niveau moyen des particules très fines PM 2,5 (dangereuses car elles pénètrent profondément dans les poumons) a chuté de 27% entre 2015 et 2019, selon l'organisme Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande.
La tendance est encore plus marquée pour le dioxyde de soufre, irritant pour les voies respiratoires, dont le niveau moyen a chuté de 55% sur la même période, un "progrès très impressionnant", note le CREA. 
Mais le tableau n'est pas complètement idyllique, car les niveaux d'ozone ont augmenté de 11% entre 2015 et 2019, souligne l'étude. Ce gaz peut entraîner des crises d'asthme et des baisses des fonctions cérébrales.
Avec le dioxyde d'azote, un autre polluant, il constitue "les nouvelles frontières de la guerre menée par la Chine contre la pollution", estime le CREA.
Les progrès ont été obtenus principalement grâce à des mesures "de bout de chaîne", en filtrant les polluants avant qu'ils n'entrent dans l'atmosphère, souligne Lauri Myllyvirta, analyste du CREA et auteur de l'étude.
Ces dernières années, "la plupart des centrales électriques au charbon ont été modernisées pour se conformer aux nouvelles normes d'émissions. Actuellement, l'accent est mis sur la mise en œuvre de modernisations similaires dans l'industrie sidérurgique", a déclaré M. Myllyvirta à l'AFP.
Mais "une fois ces améliorations terminées, si la consommation de charbon continue d'augmenter, il sera de plus en plus difficile de faire des progrès en matière de qualité de l'air", souligne-t-il.
L'ozone et le dioxyde d'azote sont par ailleurs "plus difficiles à contrôler avec des filtres", note le rapport, selon lequel l'exposition à ces deux gaz est à l'origine de centaines de milliers de décès prématurés en Chine chaque année.
En septembre, AirVisual, la branche recherche de la société suisse IQAir spécialisée dans les purificateurs d'air, a indiqué que Pékin pourrait quitter le classement des 200 villes les plus polluées au monde en 2019.
Les niveaux de particules PM 2,5 dans la capitale chinoise sont cependant en moyenne toujours quatre fois supérieurs aux niveaux recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
<https://information.tv5monde.com/info/pollution-en-chine-des-progres-impressionnants-mais-l-ozone-en-hausse-341705>
En savoir plus  
> Air Pollution in China 2019 <https://energyandcleanair.org/publications/china-winter-targets-2019-2020/>, Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), 16/01/20
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14- Malaisie : une péniche innovante contre l'invasion du plastique dans les océans, AFP, 16/01/20, 10:00
Patrick Lee

Une grande péniche équipée d'une barrière courbée récupère des déchets à l'embouchure d'un fleuve malaisien pour les empêcher de s'éparpiller dans la mer : "The Interceptor" est une nouvelle arme contre l'invasion du plastique dans les océans.
Quelque huit millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans chaque année, des pailles aux emballages et autres déchets, selon l'ONG américaine Ocean Conservancy.
Ces déchets menacent quantité d'espèces marines et polluent de nombreux sites autrefois vierges. Un problème particulièrement aigu en Asie du Sud-Est.
Face à cette marée de plastique, l'ONG néerlandaise The Ocean Cleanup a mis au point une solution inédite avec son "Interceptor" : un bateau de 24 mètres qui ressemble à une péniche et est équipé d'une barrière courbée pour piéger les déchets flottants emportés par les cours d'eau.
Les déchets, essentiellement plastiques, sont dirigés vers une rampe dans la barge puis passent sur un tapis roulant avant de tomber dans des bennes à ordures.
L'"Interceptor", qui fonctionne à l'énergie solaire et est entièrement autonome, peut collecter jusqu'à 50 tonnes de déchets par jour, selon ses concepteurs.
- Décharge flottante -
En octobre, l'un de ces engins a été placé sur le fleuve Klang, un cours d'eau très pollué qui traverse la capitale malaisienne Kuala Lumpur avant de se jeter dans la mer dans le détroit de Malacca.
L'association Ocean Cleanup collabore avec la compagnie locale Landasan Lumayan, qui s'efforce de nettoyer les cours d'eau depuis 2016 et observe que ses efforts commencent à payer.
"Le fleuve Klang était comme une décharge flottante", explique Syaiful Azmen Nordin, directeur exécutif de la société malaisienne. "Les bateaux n'arrivaient plus à passer tellement il y avait de plastique".
"Maintenant vous pouvez constater que le fleuve ne charrie plus de débris flottants, note-t-il, alors que la barge installée près d'une mosquée de la ville de Klang, retient les déchets.
- Ambitieux déploiement -
L'ONG néerlandaise espère que son projet aura un impact important, alors qu'elle estime à 80% la part des déchets plastiques qui polluent les océans apportés par les fleuves.
Les eaux du fleuve Klang à elles seules charrient plus de 15.000 tonnes de plastique chaque année dans la mer, selon une carte sur le site internet de l'ONG. Ce cours d'eau fait partie des 50 plus gros contributeurs à la pollution maritime sur la planète.
The Ocean Cleanup s'est fixé pour but d'équiper un millier de cours d'eau, les plus pollués du globe. "Nous savons que cet objectif (...) est ambitieux, mais il est nécessaire", indique Joost Dubois, un porte-parole de l'ONG qui espère en cinq ans pouvoir régler une grande partie du problème de pollution plastique dans les mers.
Mais la tâche est immense. L'ONG a construit à ce jour quatre bateaux, pour 700.000 euros l'unité, même si le coût devrait décroître.
Une barge a été déployée en Malaisie, une autre dans la mégalopole engorgée de Jakarta en Indonésie voisine, et d'autres doivent être installées au Vietnam et en République dominicaine.
La Thaïlande a signé pour en installer une à côté de la capitale Bangkok, et l'ONG est en négociations avec Los Angeles.
En Malaisie, aux côtés de la barge, sept barrages filtrants ont été installés sur le fleuve Klang long de 120 kilomètres.
Les détritus récupérés sont déversés dans des décharges actuellement même si des efforts sont en cours pour en extraire les déchets recyclables.
Parmi les quelque 50.000 tonnes d'ordures repêchées dans le fleuve en quatre ans "nous avons trouvé des pneus, des ours en peluche et même des animaux morts (...) mais en général c'est du plastique", remarque Syaiful Azmen Nordin.
Ces dispositifs ne vont fonctionner que si les gens prennent leur responsabilité aussi et cessent de jeter du plastique à tout va, insiste-t-il néanmoins.
"Certains ne comprennent pas l'impact que peut avoir le fait de jeter des détritus. Ils jettent du plastique dans les rues, qui se retrouve dans les fleuves." "Si on change notre comportement, nous pouvons contribuer à rendre les fleuves plus propres", insiste-t-il.
<https://information.tv5monde.com/info/malaisie-une-peniche-innovante-contre-l-invasion-du-plastique-dans-les-oceans-341684>
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15- Open d'Australie : la grogne enfle chez ceux qui ont dû jouer dans un air vicié, AFP, 16/01/20, 10:00

"On ne peut pas laisser passer ça"... La polémique a enflé, jeudi à Melbourne, chez les joueurs qui ont été contraints de disputer les qualifications de l'Open d'Australie de tennis dans un air rendu irrespirable par les incendies qui ravagent le sud-est australien.
D'ordinaire célébrée comme une des villes les plus agréables à vivre de la planète, la capitale de l'Etat du Victoria passait, mardi notamment, pour une des plus polluées du globe.
Les autorités municipales avaient elles-mêmes parlé de conditions "dangereuses" en raison des fumées des feux, conseillant aux habitants de "rester à l'intérieur portes et fenêtres fermées". Mais les organisateurs de la première étape du Grand Chelem de l'année ont néanmoins choisi de maintenir les qualifications au programme.
Mardi, la Slovène Dalila Jakupovic a dû abandonner en plein match après avoir souffert de violentes quintes de toux sur le court. Et plusieurs joueurs ont eu besoin d'inhalateurs pour soulager leur détresse respiratoire.
"Plus je pense aux conditions dans lesquelles nous avons joué il y a quelques jours, plus j'enrage", a écrit jeudi sur Twitter le Britannique Liam Broady, en affirmant que de "multiples" joueurs avaient pris des médicaments contre l'asthme alors qu'ils n'avaient jamais auparavant souffert de cette maladie.
Mercredi soir, des orages ont permis de dissiper les fumées nocives et les qualifications se sont poursuivies jeudi sans incident.
- "Comme une gifle" -
Mais le mal est fait pour Broady, 234e joueur mondial, qui ne décolère pas deux jours après avoir été sorti par le Bélarusse Ilya Ivashka. Il a notamment fustigé l'email de l'ATP et des organisateurs de l'Open d'Australie justifiant leur décision de faire jouer les matches.
"On ne peut pas laisser filer ça. L'email que nous avons reçu hier était comme une gifle au visage, les conditions étaient +jouables+. Etaient-elles +saines+ ?", a interrogé le Britannique de 26 ans.
"Le jour où j'ai joué, les habitants de Melbourne avaient reçu la consigne de garder leurs animaux à l'intérieur. Et pourtant, on attendait de nous que nous réalisions dehors un effort physique de haute intensité !"
"Que doit-on faire pour créer un syndicat des joueurs ? Où est la protection des joueurs, des hommes comme des femmes ?"
Sorti par Dennis Novak mercredi, quand la qualité de l'air s'était améliorée mais demeurait mauvaise, l'Allemand Dustin Brown a semblé aller dans le même sens que Broady.
"En 35 ans, c'est la première fois que j'ai dû utiliser un spray contre l'asthme pour m'aider à mieux respirer", a-t-il écrit.
"On ne laissera pas passer", a averti de son côté sur Twitter le Canadien Vasek Pospisil, 146e à l'ATP.
La Luxembourgeoise Mandy Minella, 140e joueuse mondiale, s'est dite "choquée" de ce que les matches ont eu lieu.
Le patron de l'Open d'Australie Craig Tiley a balayé les critiques en affirmant que la décision de jouer avait été prise après consultations d'experts.
Les stars du tennis n'ont, elles, pas été affectées, effectuant pour la plupart leurs entraînements sur la Rod Laver Arena avec le toit fermé. Et aucun grand nom n'est monté au créneau pour protester contre le fait que les qualifications se déroulent en extérieur dans un air vicié.
"Nous laissons passer pendant les tournées tellement de choses qui ne vont pas. Mais il y a un moment où il faut dire les choses", a estimé Liam Broady. "Tous les joueurs doivent être protégés, et pas seulement quelques-uns triés sur le volet."
<https://information.tv5monde.com/info/open-d-australie-la-grogne-enfle-chez-ceux-qui-ont-du-jouer-dans-un-air-vicie-341693>
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16- "Mer de déchets" dans les Yvelines : le déblaiement va débuter, AFP, 16/01/20, 20:00

Des dizaines de milliers de m3 de déchets accumulés depuis 20 ans sur trois communes des Yvelines vont commencer à être déblayés dans les mois qui viennent, a annoncé jeudi le maire de l'une d'elles.
Le barriérage et la surveillance jour et nuit des parcelles concernées, désormais totalement interdites au public, débutent cette semaine, a indiqué lors d'une conférence de presse le maire DVD de Carrières-sous-Poissy, Christophe Delrieu. "On met un terme à vingt ans de cacophonie", s'est-il félicité.
L'opération de pré-nettoiement de ces décharges sauvages, essentiellement constituées de déchets du BTP (gravats, amiante, etc.) et dont la plus importante - 13.000 m3 - a été surnommée "la mer de déchets", va être mise en oeuvre et financée par le département.
L'opération globale de déblaiement, dépollution des sols et de réaménagement du site, devrait durer plusieurs années, selon le maire de Carrières.
Sur les communes de Carrières, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes ont en effet été entassés au fil des ans quelque 38.000 m3 de déchets sur des terrains privés, issus notamment de chantiers dans les Hauts-de-Seine, selon le maire. Au total, 750 parcelles appartenant à 350 propriétaires sont peu à peu devenues des décharges à ciel ouvert. 
Anciennement terres de maraîchage mais décrétées impropres aux cultures destinées à l'alimentation humaine en 1999 pour cause de pollution au plomb, la friche, située à une trentaine de kilomètres à l'ouest de Paris, a depuis été occupée essentiellement par des communautés roms ou de gens du voyage sédentarisés.
Pour Sylvie Goulet, présidente de l'Association des propriétaires fonciers et exploitants agricoles (APEA), "c'est un soulagement". "Ca fait 20 ans qu'on est embêtés par ces déchets, qu'on a demandé aux pouvoirs publics de bouger. Tout seuls, nous petits propriétaires, on ne pouvait rien", a-t-elle expliqué à l'AFP.
"C'est un point de départ mais ce n'est que le début du combat", a réagi de son côté Alban Bernard, président du Collectif Déchargeons la plaine, qui a mis récemment en place une application permettant de répertorier l'ensemble des décharges sauvages de France.
Un comité de pilotage Etat-collectivités est chargé de fédérer acteurs institutionnels et privés pour finaliser l'opération et un appel à projets a été lancé pour concevoir ce que deviendra le site à terme. "Tout est ouvert", selon M. Delrieu. 
Le coût total de l'opération de réhabilitation des 330 hectares concernés devrait avoisiner les 3 millions d'euros, entièrement financés par le futur aménageur privé, selon lui.
<https://information.tv5monde.com/info/mer-de-dechets-dans-les-yvelines-le-deblaiement-va-debuter-341831>
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17- La température corporelle a baissé aux Etats-Unis depuis la révolution industrielle, Le Monde, maj le 17/01/20 à 06h46
Hervé Morin  

Les hommes nés au XIXe siècle avaient une température supérieure de 0,59 °C et les femmes de 0,32 °C à celle des populations d’aujourd’hui. Une évolution qui pourrait résulter de la diminution des infections chroniques. 
ux Etats-Unis, la température corporelle aurait diminué depuis la révolution industrielle, selon une étude conduite par des chercheurs de l’université de Stanford (Californie) publiée dans la revue eLife le 7 janvier.
« Ce que tout le monde a appris, à savoir que notre température normale est de 37 °C, est faux », indique Julie Parsonnet, qui a dirigé l’étude, dans un communiqué diffusé par Stanford. La comparaison dans le temps de trois cohortes indique que les hommes nés au début du XIXe siècle avaient une température supérieure de 0,59 °C à celle des hommes d’aujourd’hui ; pour les femmes, les données, plus récentes, suivent la même pente, avec une baisse de 0,32 °C depuis les années 1890.
Les spécialistes savaient déjà que la valeur totémique de 37 °C n’était plus d’actualité. Ces dernières années, plusieurs études de cohorte ont révélé des moyennes de température plus basses : la dernière en date, en 2017, qui portait sur 35 000 patients britanniques et 250 000 mesures orales, avait donné une valeur de 36,6 °C. La moyenne de 37 °C avait été établie en 1851 par le médecin allemand Carl Reinhold August Wunderlich (1815-1877), qui avait placé au fil des ans un thermomètre sous les aisselles de 25 000 patients, à Leipzig.
Mais les dernières observations « ne répondaient pas à la question de savoir si la différence observée entre les mesures de Wunderlich et les moyennes modernes étaient dues à un changement réel ou à des biais dans la méthode pour obtenir la mesure (aisselle pour Wunderlich, contre bouche aujourd’hui) ou bien à la qualité des thermomètres et à leur calibration », expliquent la chercheuse Myroslava Protsiv et ses collègues dans eLife.
Une baisse physiologiquement contre-intuitive
Pour trancher, les chercheurs de Stanford ont donc comparé trois vastes cohortes : 23 710 vétérans de la guerre civile américaine, suivis entre 1862 et 1930 ; 15 301 personnes enrôlées dans une étude de nutrition entre 1971 et 1975 ; et 150 280 personnes intégrées dans une cohorte suivie par Stanford entre 2007 et 2017. Soit au total 677 423 mesures de température à analyser. Le résultat ? Chez les hommes, la température a baissé en moyenne de 0,03 °C par décennie de naissance, et de 0,029 °C chez les femmes.
Comment expliquer cette baisse, qui est physiologiquement contre-intuitive ? En effet, le poids des Américains a augmenté depuis le milieu du XIXe siècle, ce qui aurait dû se traduire par une augmentation de la température, reflétant elle-même une hausse du métabolisme de base (l’énergie minimale dépensée pour maintenir les fonctions corporelles). C’est le contraire qui semble s’être produit.
Les chercheurs de Stanford avancent deux hypothèses principales. La première met en avant la plus haute prévalence d’infections, telles que la tuberculose, la syphilis ou les infections buccodentaires au XIXe siècle, qui auraient pu engendrer plus de fièvre, ce qui aurait relevé la moyenne dans ces cohortes.
Bref, une baisse générale des inflammations en lien avec les progrès sanitaires et alimentaires de tous ordres pourrait être une explication, y compris pour la période récente, où les prescriptions de molécules anti-inflammatoires (aspirine, statines, médicaments non stéroïdiens) ont augmenté.
Air conditionné et nourriture
Autre hypothèse avancée, un changement dans la température ambiante, désormais régulée artificiellement : cela pourrait engendrer une baisse du taux métabolique au repos, puisque les Américains étudiés ont moins à compenser pour se réchauffer ou se refroidir. L’air conditionné équipe désormais 85 % de l’habitat nord-américain, rappellent les chercheurs.
L’étude du phénomène en cours ne relève pas de la « curiosité oisive », soulignent-ils. La baisse de température corporelle de 1,6 % par rapport à l’ère préindustrielle marque un infléchissement du métabolisme de base, lequel peut être lié tant à des questions de stature que de longévité. On considère généralement que les espèces qui ont un métabolisme plus faible vivent plus longtemps – même s’il existe de brillantes exceptions, comme certaines chauves-souris. La baisse de température a-t-elle pu avoir un impact sur l’espérance de vie des résidents américains ? « Le rôle de cette évolution physiologique concernant l’anthropométrie humaine et la longévité est inconnu », concluent les auteurs.
> Lire aussi  Pourquoi l’étude de la chauve-souris, toujours aussi mystérieuse, passionne les scientifiques
« Bien entendu, ce papier très plaisant à lire n’apporte pas la preuve que cette baisse de température corporelle agit sur la santé et la longévité des Américains, commente Martin Holzenberger, du Centre de recherche Saint-Antoine (Inserm-Université Sorbonne), à Paris. Il faut aussi prendre en compte le fait qu’au XIXe siècle les gens mangeaient beaucoup plus qu’aujourd’hui, du seul fait qu’ils devaient se réchauffer. Or il y a une relation linéaire entre l’apport de nourriture et la température corporelle », ajoute le chercheur, qui étudie le rôle du facteur de croissance IGF (insulin-like growth factor) dans la régulation de la température corporelle, mais aussi la longévité.
Il note que le travail méthodique de Wunderlich, parfois critiqué, se trouve réhabilité. Il salue les efforts de l’équipe américaine pour écarter l’hypothèse qu’il pourrait s’agir d’un artefact de mesure et de méthode : « Il s’agit d’une très jolie mise en perspective de mesures historiques de température corporelle. »
<https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/01/15/la-temperature-corporelle-a-baisse-aux-etats-unis-depuis-la-revolution-industrielle_6025999_1650684.html>
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18- Le pape rend hommage aux pêcheurs qui dépolluent la mer, AFP, 18/01/20, 15:00

Le pape François a rendu hommage samedi aux pêcheurs qui dépolluent la mer en récupérant les déchets pris dans leurs filets en vue de les recycler, incitant à reproduire ce modèle dans le monde entier.
"Je voudrais exprimer ma reconnaissance particulière pour le nettoyage des fonds marins", a dit le chef de l'Eglise catholique aux pêcheurs de San Benedetto del Tronto, une ville du centre de l'Italie située sur l'Adriatique, qui collectent volontairement les détritus puis les trient afin qu'ils puissent, le cas échéant, être recyclés.
"Cette initiative est très importante, à la fois en raison de la grande quantité de déchets, notamment en plastique, que vous avez récupérée et - je dirais par-dessus tout - parce que cela peut être et cela devient déjà un modèle reproductible dans d'autres régions d'Italie et à l'étranger", a-t-il poursuivi.
Les pêcheurs que le pape a rencontrés au Vatican ramassent chaque semaine dans leurs filets environ une tonne de détritus, dont 60% de plastique.
On estime que 80% des déchets présents dans les océans proviennent de la terre ferme et que les 20% restants sont issus de la navigation et de l'industrie de la pêche.
<https://information.tv5monde.com/info/le-pape-rend-hommage-aux-pecheurs-qui-depolluent-la-mer-342110>
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19- Philippines : A Binan, on transforme en briques les cendres du volcan Taal, AFP, 19/01/20, 10:00

Les cendres du volcan philippin Taal, qui s'est réveillé dimanche dernier, sont dans la localité de Binan mélangées avec des bouts de plastique pour fabriquer des briques, dans un ingénieux recyclage tirant parti du problème des déchets et d'un cataclysme naturel. 
Situé à une soixantaine de kilomètres au sud de Manille, le volcan, l'un des plus actifs de l'archipel, est brusquement entré en éruption il y a une semaine, projetant une immense colonne de fumée, de poussières et de cendres qui se sont déposées aux alentours, et notamment dans la ville de Binan.
Or les autorités locales ne se sont pas contentées de nettoyer ces poussières, elles ont décidé de les récolter, de les mélanger avec du sable, du ciment et des déchets plastiques pour fabriquer dans des fours environ 5.000 briques par jour qui seront utilisées par le secteur de la construction.
"Plutôt que de faire des tas de cendre quelque part, nous avons été en mesure d'en faire quelque chose d'utile. Et nous avons utilisé du plastique", a déclaré Rodelio Lee, du département local de l'Environnement.
L'archipel est confronté à une grave crise des déchets plastiques, en raison de l'utilisation massive des plastiques à usage unique. Une étude l'année dernière faisait état de l'utilisation de 60 milliards de sachets jetables par an aux Philippines.
L'éruption du volcan Taal a entraîné la fermeture temporaire du principal aéroport international de Manille, et l'annulation de centaines de vols. Des dizaines de milliers de passagers ont été pénalisés.
Les Philippines sont une zone de très intense activité sismique et volcanique en raison de leur position sur la "Ceinture de feu" du Pacifique qui désigne ces zones où les plaques tectoniques entrent en collision.
<https://information.tv5monde.com/info/philippines-binan-transforme-en-briques-les-cendres-du-volcan-taal-342189>
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20- Fronde en Allemagne contre l'obligation d'imprimer les tickets de caisse, AFP, 19/01/20, 17:00
Jean-Philippe Lacour

Devenue obligatoire début janvier en Allemagne, l'impression systématique des tickets de caisse pour déjouer la fraude fiscale exaspère les petits commerçants, poussant le lobby du secteur à demander un aménagement.
"Les caisses des petits commerces ont des puces électroniques qui peuvent être lues à tout moment par l'administration des impôts. Pourquoi revenir à l'ancien système ?", s'étonne Christian Koch, propriétaire de la librairie berlinoise Hammett, auprès de l'AFP.
"C'est énervant, car sur 50 tickets que j'imprime par jour, je vais en jeter 49 à la poubelle", ajoute-t-il.
A rebours de la France, la loi allemande vient pourtant d'imposer aux détaillants équipés d'une caisse enregistreuse de remettre un reçu pour chaque achat, même pour un pain de quelques dizaines de centimes, y compris quand le client n'en veut pas.
Outre les libraires, les boulangers et patrons d'"Imbissbuden" (snack-bars) sont outrés, car leurs nombreuses transactions modiques créent une montagne de bons à imprimer.
Désignant vers midi une corbeille débordant de tickets jetés, une employée du snack francfortois "Best Worscht in Town" explique l'avoir "déjà vidée une fois", fustigeant "une vraie connerie pour l'environnement".
- Fraude fiscale -
Votée en 2016 sous l'ancien ministre des Finances Wolfgang Schäuble, la loi sur les tickets de caisse a subitement ressurgi dans le débat en décembre 2019, juste avant sa mise en application.
Le ministre conservateur de l'Economie et proche d'Angela Merkel, Peter Altmaier, a supplié son collègue social-démocrate des Finances, Olaf Scholz, de renoncer à ce dispositif, d'autant que les tickets le plus souvent thermo-imprimés ne sont pas recyclables.
Et même une fois la loi en vigueur, la fédération HDE du commerce de détail a encore proposé mardi, dans une lettre à M. Scholz, de délivrer de cette obligation les commerçants émettant en moyenne plus de 500 reçus par jour.
"Cela représente un bon par minute pour un magasin ouvert pendant 9 heures par jour", détaille ce courrier obtenu par l'AFP.
Mais jusqu'à présent, le ministre social-démocrate a exclu tout aménagement au nom de la lutte contre la fraude fiscale, difficile par nature à évaluer mais estimée par le syndicat des impôts à quelque 10 milliards d'euros.
"Je ne pense pas que le petit commerce essaie beaucoup d'échapper aux impôts", plaide de son côté Sarah, une cliente de la librairie Hammett. "Il faudrait plutôt s'occuper de ceux comme Amazon, et faire en sorte qu'ils paient des impôts en Allemagne", selon elle.
- Budget prohibitif -
L'administration allemande a dans le collimateur la restauration et d'autres secteurs habitués aux règlements en espèces, où fleurissent les cas de fraude.
Aussi, Berlin oblige les commerçants à mettre leurs caisses enregistreuses à l'abri de toute manipulation technique avant octobre prochain, ce qui est encore loin d'être le cas partout. 
"Cela revient à près de 1.000 euros par appareil, et bien plus quand il s'agit d'en acheter de nouveaux", déplore le président de la fédération de l'artisanat (ZDH) auprès de l'AFP. 
Le budget devient "prohibitif pour une chaîne de boulangerie comptant 30 à 40 succursales", ajoute-t-il.
Le ministère des Finances fait lui remarquer que l'Autriche, I'Italie, le Portugal et d'autres pays européens appliquent sans problème l'impression obligatoire des tickets de caisse.
Au HDE, on rétorque que la France vient en décembre de voter sa fin progressive, à moins que le client n'exige de repartir avec un bon de caisse.
<https://information.tv5monde.com/info/fronde-en-allemagne-contre-l-obligation-d-imprimer-les-tickets-de-caisse-342186>
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21- La Malaisie renvoie 150 conteneurs de déchets vers plusieurs pays dont la France, AFP, 20/01/20, 09:00

La Malaisie a renvoyé 150 conteneurs de déchets plastiques illégaux vers leurs pays d'origine, dont 43 vers la France, ont annoncé lundi les autorités en soulignant que le pays d'Asie du Sud-Est ne voulait pas devenir une "décharge" pour les pays développés.
Les pays de la région peinent à faire face à l'arrivage massif de conteneurs de déchets depuis la décision de la Chine en 2018 de cesser l'importation de déchets plastiques destinés à son industrie du recyclage, obligeant les pays développés à trouver de nouvelles destinations pour leurs déchets.
Les autorités malaisiennes "vont prendre les mesures nécessaires pour s'assurer que la Malaisie ne devienne pas la décharge du monde", a souligné la ministre de l'Environnement Yeo Bee Yin.
Le ministère de l'Environnement "continuera à se battre contre la pollution, notamment les déchets plastiques", a-t-elle expliqué à des journalistes depuis la ville de Butterworth, qui abrite un port important dans le nord du pays et d'où plusieurs conteneurs sont partis.
La Malaisie a indiqué avoir renvoyé 150 conteneurs contenant quelque 3.737 tonnes de déchets, dont 43 vers la France, 42 vers le Royaume-Uni, 17 vers les Etats-Unis et 11 vers le Canada.
Le pays compte en expédier encore 110 prochainement, dont 60 vers les Etats-Unis, a relevé la ministre.
Le marché mondial du recyclage a été plongé dans le chaos après la décision de la Chine de fermer sa porte à la majorité des types de déchets plastiques en 2018. De nombreuses entreprises chinoises de recyclage ont été délocalisées en Malaisie, entraînant un afflux de déchets souvent illégal.
Les capacités de recyclage en Malaisie sont bien inférieures aux arrivages et certaines localités sont submergées par les déchets.
Les pays exportateurs de déchets et les compagnies maritimes ont assumé le coût du retour des conteneurs, selon la ministre.
"Nous ne voulons pas payer un seul centime. Les gens envoient des ordures chez nous, nous ne sommes pas censés payer pour les renvoyer", a déclaré Mme Yeo.
Plusieurs pays d'Asie du Sud-Est ont pratiqué la même politique ces derniers mois. 
L'Indonésie a réexpédié plusieurs centaines de conteneurs vers leurs pays d'origine et les Philippines ont renvoyé l'été dernier au Canada un cargo contenant une soixantaine de conteneurs après un long conflit.
<https://information.tv5monde.com/info/la-malaisie-renvoie-150-conteneurs-de-dechets-vers-plusieurs-pays-dont-la-france-342305>
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22- La Chine s'en prend aux plastiques à usage unique, AFP, 20/01/20, 13:00
Beiyi Seow

Plus de sacs en plastique ni de pailles ni de gobelets jetables : la Chine, premier pollueur mondial, va bannir dès cette année plusieurs produits à usage unique dans les grandes villes afin de réduire les déchets et la pollution.
Quarante années d'un développement économique effréné ont créé des habitudes de gâchis dans le pays aux 1,4 milliard d'habitants.
Le géant asiatique a produit en 2017 pas moins de 210 millions de tonnes de déchets, selon la Banque mondiale, qui avertit que le total pourrait atteindre les 500 millions de tonnes en 2030.
Dimanche, la Commission nationale du développement et de la réforme et le ministère de l'Environnement ont annoncé un plan sur cinq ans pour réduire la consommation de plastique.
Outre les sacs jetables et les pailles alimentaires, le polystyrène et la vaisselle jetable devront disparaître dès cette année. 
Cette dernière est, avec les boîtes de déjeuner jetables, massivement utilisée dans le pays alors que les services de livraison de repas à domicile ont connu un développement fulgurant ces dernières années.
Dans les hôtels, il faudra tourner la page sur l'habitude de remettre gracieusement des peignes ou des brosses à dents ou d'autres objets en plastique après la fin 2022.
Objectif : réduire de 30% sur cinq ans l'utilisation de plastique.
Si le plan paraît ambitieux, sa mise en place reste à démontrer, prévient l'écologiste Ma Jun, à la tête de l'Institut des affaires publiques et environnementales (IPE), financé par des dons privés.
Et de rappeler que dès 2008, le pays a pris des mesures pour interdire la gratuité des sacs en plastique. Aujourd'hui, la réglementation est encore loin d'être appliquée à la lettre. 
- Des océans poubelles -
La Chine assure promouvoir des alternatives tels que les sacs en tissu, les sacs en papier et les sacs de courses dégradables.
"Les autorités ont bien fait de mettre fin à la gratuité des sacs en plastique dans les commerces", assure à l'AFP M. Ma.
Les articles à usage unique représentent environ 70% des déchets de plastique qui jonchent le milieu marin.
L'été dernier, un rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lançait l'alerte quant aux dangers à long terme sur l'environnement et la santé humaine.
"Aujourd'hui, ils (les pouvoirs publics) doivent travailler avec les plateformes de commerce en ligne pour mettre en oeuvre la réglementation", assure M. Ma.
Le document appelle d'ailleurs très explicitement les entreprises du secteur à réduire les déchets et les plastiques jetables.
Dans un pays où la livraison de colis à domicile a pris une ampleur considérable, les emballages postaux sont également devenus un fléau.
Aux termes de la nouvelle directive, des régions très peuplées comme les villes de Pékin et Shanghai et la province du Jiangsu (est) interdiront l'usage des emballages non biodégradables à partir de la fin 2022.
Chaque année, la "fête des célibataires", le plus gros événement mondial de commerce en ligne, donne lieu à lui seul à la livraison de 2,3 milliards de colis en une seule journée...
Shanghai, en pointe sur les questions d'environnement, a lancé l'an dernier le programme de tri et de recyclage des déchets le plus ambitieux jamais mis en œuvre en Chine. Il doit progressivement être déployé dans toutes les villes du pays d'ici 2025, à commencer par Pékin dès mai de cette année.
<https://information.tv5monde.com/info/la-chine-s-en-prend-aux-plastiques-usage-unique-342343>
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23- Des associations de consommateurs lancent une pétition contre le démarchage téléphonique, Le Monde avec AFP, 20/01/20, 18h03

Ces associations appellent les pouvoirs publics à interdire cette pratique qui, d’après elles, relève d’un « véritable harcèlement commercial ». 
Plusieurs associations de défense des consommateurs ont annoncé, lundi 20 janvier, le lancement d’une pétition sur le thème du démarchage téléphonique, appelant les pouvoirs publics à interdire cette pratique qualifiée d’« intrusive » et de « non désirée par les consommateurs ».
« La recrudescence du démarchage téléphonique (…) exige une action ferme des pouvoirs publics pour couper court aux pratiques toxiques », dénoncent, dans un communiqué commun, l’ADEIC, l’AFOC, l’ALLDC, la CSF, le Cnafal, la CLCV, Familles rurales, l’UFC-Que Choisir et l’UNAF.
Cette initiative intervient au moment où l’Assemblée nationale se prépare à discuter, le 30 janvier, en deuxième lecture, d’une proposition de loi sur cette question. « Pourtant, en l’état, le texte souffre cruellement d’ambition et risque même d’aggraver la situation, d’où notre appel à la mobilisation des consommateurs, premières victimes d’un véritable harcèlement commercial », s’alarment les associations.
« Les secteurs qui recourent le plus au démarchage sont ceux qui concentrent les litiges de consommation avec des montants qui peuvent être très significatifs », dénoncent ces associations, qui ambitionnent d’atteindre 50 000 signatures pour la pétition.
> Lire aussi  Une société d’isolation sanctionnée par la CNIL pour démarchage téléphonique illégal
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/20/des-associations-de-consommateurs-lancent-une-petition-contre-le-demarchage-telephonique_6026618_3234.html>
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24- Le CO2 au secours du développement durable ?, AFP, 21/01/20, 13:00

Utiliser du gaz carbonique (CO2) pour récupérer les métaux rares contenus dans votre vieux téléphone ? En d'autres termes, avoir recours à un déchet pour recycler d'autres déchets ? C'est la piste prometteuse ouverte par des chercheurs lyonnais.
"Il s'agit du premier usage du CO2 à des fins de développement durable", souligne l'Institut de chimie et biochimie moléculaires et supramoléculaires (ICBMS - Université Lyon 1/CNRS/CPE/Insa Lyon) à l'origine de cette innovation.
Le CO2 rejeté dans l'atmosphère par les moteurs à combustion est l'un des principaux facteurs du réchauffement climatique. Mais ce gaz accusé de tous les maux possède aussi des caractéristiques intéressantes pour les industriels.
Au Texas, il est ainsi réinjecté dans les puits de pétrole pour en améliorer le rendement en mettant à profit ses capacités "extractantes". 
Mais, dans une logique plus durable, il peut aussi servir à récupérer les métaux rares ou précieux contenus dans les déchets électroniques, offrant une alternative à leur fonte, coûteuse en énergie, ou à leur solubilisation, qui recourt à des produits polluants, affirment les chercheurs lyonnais.
L'un deux, Julien Leclaire, rappelle que les industriels savent depuis longtemps capter le CO2 en le faisant absorber par des solutions liquides d'amines, des composés organiques dont certains existent à l'état naturel. 
Les molécules issues de la combinaison des amines et du CO2 sont accessoirement capables de s'associer avec divers métaux. Pour chaque amine, un ou plusieurs composés peuvent se former en s'unissant au gaz.
- "Speed dating"
En modulant la quantité de CO2 et le solvant utilisé, on arrive à ce que les métaux dissous dans le liquide se déposent les uns après les autres au fond d'un récipient avec un haut niveau de pureté.
"Notre apport, c'est d'avoir décodé cette correspondance, d'avoir déterminé quelle amine utiliser pour quel métal", explique Julien Leclaire.
"C'est comme dans un +speed dating+: quelle combinaison de qualités de l'un et de l'autre (d'amines et de CO2) va permettre d'arriver au meilleur mariage".
La méthode permet d'obtenir des métaux très purs, même en utilisant du gaz carbonique "sale". Démonstration faite illico par le Pr Leclaire, en branchant son installation... sur le tuyau d'échappement d'une voiture.
Dans sa main, un récipient contenant un liquide. "On a broyé une batterie", explique-t-il. "Ses métaux ont été transformés en solution avec l'aide d'acide - on essaie de trouver autre chose, plus écologique. L'introduction de l'amine fait naître une couleur violette. Quand on injecte le CO2, on voit apparaître le précipité blanc" contenant le métal.
"Le fait d'associer chaque métal avec un partenaire différent lui donne des propriétés différentes et facilite donc leur séparation", relève le chercheur.
A l'issue de l'opération, le CO2 peut être réutilisé ou stocké, une opération à ce jour rarement pratiquée car très coûteuse.
"Ce que nous proposons, c'est une brique dans un processus qui génère de la valeur ajoutée et permet de payer pour la capture et l'enfouissement du CO2", remarque le Pr Leclaire.
"Nous donnons ainsi une motivation économique aux industriels pour se pencher sur la capture du CO2", une des solutions envisageables pour éviter sa dispersion dans l'atmosphère.
Les chercheurs sont désormais en quête de financements pour construire un démonstrateur afin de savoir comment le système se comporte quand l'opération est répétée des milliers de fois et parvenir à un stade industriel. Une étude doit aussi permettre de déterminer la pertinence de cette technologie sur le plan économique. 
Les travaux de l'ICBMS, menés en collaboration avec l'université de Turin et l'Institut des sciences analytiques (CNRS/Université Lyon 1), viennent de faire l'objet d'une publication dans la revue de référence Nature Chemistry.
<https://information.tv5monde.com/info/le-co2-au-secours-du-developpement-durable-342550>
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25- Ski : le fluor bientôt banni, le fartage à réinventer, AFP, 21/01/20, 19:00
Robin Gremmel

Mauvais pour l'environnement, mauvais pour la santé... Utilisés depuis plusieurs dizaines d'années pour farter les skis et gagner en vitesse, les produits fluorés seront bientôt interdits en compétition, un bouleversement dans le petit milieu de la neige.
Dans l'espace cubique d'un local préfabriqué, ou à l'arrière d'un camion prévu à cet effet, les "techniciens" s'affairent tous les week-ends autour de paires de skis avec un but unique : les faire glisser le plus vite possible. Pour ce travail d'orfèvre, chaque détail compte.
"Ce qui fait la glisse c'est la friction qui fait fondre la neige en surface sous le ski, décrit Jean Hérody, l'un des expérimentés techniciens de l'équipe de France de ski de fond. Pas assez, ça glisse bien à basse vitesse seulement. Trop, ça ne glisse plus du tout à basse vitesse."
"Préparer une paire c'est d'abord la mécanique, nous gravons la semelle du ski pour créer de micro rainures. Il faut combiner cet aspect à la chimie : nous collons une couche de paraffine fondue avec un fer dans la semelle, qu'il faut racler, avant de faire fondre par-dessus des poudres fluorées, puis des liquides (fluor dans un solvant) pour accélérer encore", le tout équipés de masques filtrants, recycleurs d'air et fers aspirants.
Pourquoi ? L'indispensable fluor, utilisé depuis les années 1980, a été déclaré dangereux pour la santé et pour l'environnement par plusieurs études. Et sera banni la saison prochaine.
- La FIS coupe le son -
Un règlement de l'Union européenne applicable en juillet pour un certain composant (le PFOA) a fait le premier pas, mais la Fédération internationale de ski (FIS) a surpris tout le monde en allant plus loin, et a annoncé en octobre 2019 l'interdiction complète de tout produit fluoré.
C'est la Norvège, pays phare et influent du nordique, qui a mené ce dossier et banni ces produits de ses compétitions nationales depuis la saison dernière.
"Nous avions de fortes suspicions depuis plusieurs années", indique à l'AFP le directeur du ski de fond à la FIS Pierre Mignerey, également membre de la commission chargée de plancher sur le sujet.
"Continuer sans rien faire, ce serait fermer les yeux. Et la décision, politique, a été accélérée par la législation européenne. Nous sommes allés plus loin, car la législation risque de toute façon de se durcir un jour, et que nous ne sommes pas capables aujourd'hui avec un test sur une paire de skis de faire la différence entre les produits fluorés interdits ou autorisés par l'UE."
Un écueil majeur subsiste : impossible pour l'heure de détecter ceux qui ne respecteront pas la future loi, car le protocole de test n'existe pas !
"Les Norvégiens utilisent un test compliqué et onéreux, avec un scotch sur la semelle du ski qu'il faut envoyer dans un laboratoire en Allemagne", indique M. Mignerey.
"Nous sommes en contact avec des universités qui nous disent que les outils pour détecter les composants fluorés directement sur le ski existent mais qu'il faut les miniaturiser et encore réaliser une batterie de tests pour être certains de leur fiabilité."
- Regarder dans le solvant -
Alors qu'une solution et un budget doivent être présentés au prochain Conseil de la FIS en février, l'interdiction fait grincer quelques dents dans le milieu qui la trouve précipitée, alors que l'industrie a été prise de court et ne propose pas de solution de rechange aussi performante.
Ce choix "vert" s'annonce majeur pour le monde de la neige, car il concerne toutes les disciplines (ski de fond mais aussi alpin, saut, combiné etc.), alors que le biathlon, dans une fédération à part (l'IBU), décidera une fois le protocole de test formellement établi.
Mais un risque subsiste pour les amateurs, qui fartent eux-mêmes leur matériel sans la protection et les informations des pros.
"Pour nettoyer nos semelles de ski par exemple nous utilisons des solvants de plus en plus fort, précise M. Hérody. Respirer cela, c'est très mauvais. Les professionnels, nous sommes équipés. Mais le gars dans son garage va peut-être à peine penser à mettre un bête mouchoir… S'inquiéter du fluor d'accord, mais nous sommes exposés pour d'autres raisons."
Les solvants, la prochaine étape à franchir ?
<https://information.tv5monde.com/info/ski-le-fluor-bientot-banni-le-fartage-reinventer-342614>
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26- Starbucks veut réduire sa consommation d'eau et sa production de déchets, AFP, 21/01/20, 20:00

Améliorer sa gestion de l'eau et des déchets, réduire les gobelets à usage unique, proposer plus de produits à base de plantes : sur fond de débats sur l'urgence climatique, la chaîne américaine de cafés Starbucks s'est fixé mardi de nouveaux objectifs environnementaux.
L'entreprise célèbre pour ses boissons à emporter dans des récipients en plastique ou en carton veut parvenir d'ici 2030 à réduire de moitié les émissions de carbone de ses activités et de sa chaîne d'approvisionnement, ainsi que les déchets envoyés en décharge par ses magasins ou entrepôts. 
Le groupe souhaite parallèlement mieux utiliser 50% de l'eau consommée pour ses activités et la production de son café.
Autre initiative : Starbucks veut proposer plus de produits à base de plantes. 
Le groupe n'a pas précisé lesquels exactement mais il offre déjà de remplacer le lait par des boissons végétales dans ses lattes et autres cappuccinos - sachant que les produits laitiers représentaient la part la plus importante de l'empreinte carbone de la chaîne en 2018 (21% contre 11% pour le café et 9% pour les déchets).
Starbucks pourrait aussi offrir plus de produits servant d'alternatives à la viande dans ses sandwichs. L'action de la start-up vegan Beyond Meat bondissait à cet égard de 13,38% à Wall Street mardi à la mi-séance quand celle de Starbucks reculait de 0,61%. 
Parmi les autres initiatives évoquées, le groupe souhaite investir dans des pratiques agricoles plus durables et rendre plus écologiques ses magasins et l'ensemble de ses opérations, de la production des gobelets aux livraisons. Il avait déjà annoncé en 2018 la suppression des pailles en plastique d'ici 2020.
"Ce ne sera pas facile", reconnaît dans une lettre le directeur général Kevin Johnson. 
Le groupe s'était par exemple fixé en 2008 des objectifs sur la réutilisation des objets et le recyclage "sans précédent pour notre industrie, mais aussi largement tributaires de changements radicaux dans le comportement des clients", souligne-t-il. "Les résultats n'ont pas atteint nos attentes et ont souligné la nécessité d'une approche différente."
Comme les autres grandes entreprises, Starbucks fait face à la pression grandissante des consommateurs et des investisseurs sur la question de son impact environnemental. 
Quelques-unes tentent d'amorcer des changements, à l'instar du gestionnaire d'actifs BlackRock qui a annoncé la semaine dernière vouloir devenir un leader des investissements durables, ou de Microsoft qui a promis que son empreinte carbone serait négative d'ici 2030.
<https://information.tv5monde.com/info/starbucks-veut-reduire-sa-consommation-d-eau-et-sa-production-de-dechets-342639>
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27- Ultime feu vert de l’Assemblée nationale sur le projet de loi contre le gaspillage, Le Monde avec AFP, 21/01/20, 21h43

Si certains députés ont salué mardi un texte d’« équilibre » et de « compromis », beaucoup reconnaissaient aussi les « progrès » restant à faire, notamment sur la fin du plastique. 
C’est une loi qui entend soutenir « l’écologie du quotidien ». L’Assemblée nationale a donné son ultime feu vert, mardi 21 janvier, au projet de loi antigaspillage, par 227 voix pour, 15 abstentions, et seulement 10 voix contre. Un large assentiment qui ne reflète pas les vifs débats qu’il a occasionnés dans l’hémicycle, notamment autour de la consigne pour les bouteilles en plastique, repoussée à 2023.
Examiné en décembre en première lecture, en plein mouvement social contre la réforme des retraites, ce projet de loi voulu comme un marqueur environnemental de l’acte II du quinquennat n’aura pas eu l’écho souhaité. Il prévoit une série de mesures pour lutter contre le gaspillage, dont l’interdiction, pour les grandes surfaces ou les plates-formes en ligne, de détruire leurs invendus non alimentaires, notamment les produits d’hygiène et de textile, dès 2022.
La loi doit aussi faciliter le développement du « vrac » dans les supermarchés ou « la suppression » des contenants en plastique dans les fast-foods pour les repas sur place à l’horizon 2023. La législation doit aussi créer de nouvelles filières pollueur-payeur, notamment dans le secteur du bâtiment, afin de lutter contre les dépôts sauvages.
> Lire aussi  Brune Poirson promet « un big bang dans la poubelle des Français »
>> Suite à lire à :
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/ultime-feu-vert-de-l-assemblee-nationale-sur-le-projet-de-loi-contre-le-gaspillage_6026752_3244.html>
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28- Le recyclage des petits emballages métalliques en forte progression, AFP, 21/01/20, 22:00

Le recyclage des petits emballages métalliques est "en forte progression", grâce à la modernisation de centres de tri et l'élargissement des consignes de tri, a indiqué mardi le Club de l'emballage léger en aluminium et en acier (CELAA) <https://twitter.com/CELAAFR>.
Le recyclage des aluminiums légers a progressé de 44% en 2018, avec 950 tonnes recyclées en 2018 contre 660 tonnes en 2017, a précisé le CELAA, qui estime que la barre des 1.000 tonnes a été franchie en 2019 (sur 12.000 tonnes d'emballages aluminium recyclées au total).
Les petites pièces en aluminium sont notamment les dosettes de café et de thé, les capsules de bouteilles, les opercules et couvercles, les emballages de fromages ou de chocolats, etc.
L'amélioration du recyclage a été permise par les investissements dans les centres de tri, dont 28 sont aujourd'hui équipés en machines à courant de Foucault (tri de l'aluminium) et en "overbands" (aimants pour le tri de l'acier). En 2015, seulement 9 centres de tri étaient équipés.
Les petites pièces représentent "beaucoup plus de volume qu'on ne l'imaginait", a expliqué Marc Teyssier d'Orfeuil, délégué général du CELAA devant la presse.
Les équipements spécifiques de tri permettent de récupérer 50% d’aluminium en plus et 10% d'acier en plus, selon l'initiative Projet Métal qui soutient le dispositif.
L'objectif de Projet Métal est d'arriver à ce que les 60 centres de tri soient équipés d'ici 2022, ce qui permettra à 30 millions de Français de trier ces petits emballages (contre 19 millions actuellement). Après Paris en 2019, de nouvelles villes seront concernées : Lyon, Nantes, Montpellier, Lens, Brest, Limoges.
Au-delà, "ce qu'on vise, c'est la France entière", a souligné Jean Hornain, directeur de Citeo, l'éco-organisme emballages.
"Plus on avance, plus on découvre des solutions techniques" et "ce qui n'était possible que pour les grands (centres de tri) devient possible pour les petits", a estimé le directeur général de Nespresso France, Arnaud Deschamps.
Le recyclage d'une tonne d'aluminium permet d'économiser 95% de l'énergie nécessaire pour produire de l'aluminium de première fusion à partir de la bauxite. Pour l'acier, l'économie d'énergie peut aller jusqu'à 75%, selon le CELAA.
Le CELAA a été créé en 2009 à l'initiative de Nespresso avec France Aluminium Recyclage et le groupe Bel. D'autres entreprises de l'agroalimentaire l'ont rejoint, ainsi que des fédérations et entreprises fabricantes d'emballages métalliques.
<https://information.tv5monde.com/info/le-recyclage-des-petits-emballages-metalliques-en-forte-progression-342652>
En savoir plus :
> ProjetMétal - Vos grammes en font des tonnes ! <https://www.projetmetal.fr/>
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29- Entretien. Face au nouveau virus en Chine, « l’essentiel reste la prévention et la sensibilisation du public », Le Monde, 22/01/20, 06h40
Propos recueillis par  Aude Lasjaunias

Le virus « 2019-nCov », proche du SRAS, a déjà causé la mort de neuf personnes en Chine. Pour le virologue Jean-Paul Gonzalez, il faut garder en mémoire les bons réflexes acquis lors de l’épidémie de 2003. 
La crainte d’une propagation mondiale se fait de plus en plus grande à la faveur de la grande migration du Nouvel An lunaire, le 25 janvier. Apparu il y a un mois, le mystérieux « 2019-nCov », coronavirus proche du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), avait déjà entraîné la mort de neuf personnes, mercredi 22 janvier au matin, en Chine. Le nombre de cas recensés avoisine désormais les 440 et plus de 900 personnes restaient à cette date en observation dans les hôpitaux chinois.
Alors que des cas suspects sont également apparus au Japon, en Corée du Sud, en Thaïlande, à Taïwan et en Australie, plusieurs pays d’Asie et les Etats-Unis ont mis en place des contrôles dans les aéroports pour les passagers en provenance de la métropole de Wuhan (province du Hubei), l’épicentre de l’épidémie.
Le virologue Jean-Paul Gonzalez est professeur associé au sein du département d’immunologie et de microbiologie de l’université de Georgetown, à Washington D.C. aux Etats-Unis. Lors de l’épidémie de SRAS, en 2003, il était en poste en Thaïlande dans le cadre d’une mission de l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
Que sait-on du coronavirus apparu à la mi-décembre 2019 dans le centre de la Chine ?
Pour l’instant, il subsiste de nombreuses zones d’ombre. On sait que le virus a été repéré en décembre 2019 sur des personnes travaillant dans un marché aux poissons à Wuhan. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime qu’un animal serait la source primaire la plus vraisemblable de l’épidémie, mais nous n’avons pas encore identifié lequel.
On sait également, depuis le début de la semaine, qu’il existe au moins un cas de transmission interhumaine. Mais on en ignore encore les modalités. La contamination s’est-elle faite par la toux ? Par un contact avec des mains sales ?
> Lire aussi  L’épidémie de pneumonie en Chine pourrait déjà avoir contaminé plus d’un millier de personnes
On sait enfin que ce coronavirus est proche du SRAS, mais il semble à ce stade moins infectieux et moins virulent. On ne connaît pas encore sa période d’incubation, mais sa proximité avec le SRAS laisse supposer une période de cinq à dix jours.
Dans une situation comme celle-ci, tout l’enjeu est de trouver le « cas index » [ou « patient zéro »], c’est-à-dire la première personne infectée, puis de déterminer comment celle-ci a été contaminée. Ensuite, il faut identifier le deuxième cas et établir, là encore, la méthode de contamination : est-ce la même source ? A-t-il été contaminé par le cas index ?
Cette démarche est très complexe, mais elle doit être faite relativement tôt pour établir les mesures efficaces contre la propagation du virus.
Plusieurs pays, comme la Russie ou les Etats-Unis, ont mis en place des contrôles thermiques des voyageurs aux aéroports. Une telle mesure est-elle efficace ?
La mise en place des scanners thermiques pour détecter si les passagers en provenance de zones suspectes ou endémiques souffrent de fièvre est une bonne mesure.
Mais ces dispositifs devraient être mis en place au départ et non à l’arrivée : on sait bien aujourd’hui que, pour des raisons souvent financières, les trajets ne sont pas toujours directs. De même, l’ensemble des frontières de la mégapole de Wuhan, et pas uniquement ses frontières aériennes, devraient faire l’objet de contrôles.
Que peut-on faire d’autre face à ce type de virus ?
Il n’existe ni traitement vaccinal ni traitement thérapeutique pour les coronavirus. En revanche, on a pu observer pendant l’épidémie de SRAS en 2003 que les barrières infirmières, du type port de masque respiratoires, sont très efficaces.
A l’époque, en Thaïlande, on avait aussi donné une fiche informative à tous les passagers et mis en place des consultations gratuites en cas d’apparition des symptômes. L’essentiel reste la prévention et la sensibilisation du public. C’est important qu’il soit partie prenante des actions de lutte contre la pandémie.
> Lire aussi dans nos archives : Le Sras, histoire d'un tueur en série
Le SRAS a fait 774 morts dans le monde, dont 349 en Chine continentale et 299 à Hongkong, sur 8 096 cas recensés. L’OMS avait vivement critiqué Pékin pour avoir tardé à donner l’alerte et tenté de dissimuler l’ampleur de l’épidémie…
On a été un peu injustes avec les Chinois à l’époque. Ils ont mal identifié le virus dans un premier temps – ils avaient isolé un contaminant du SRAS –, mais il s’agit d’une erreur de bonne foi, pas d’une volonté de tromper la communauté scientifique internationale.
C’était la première fois qu’un virus de cette nature apparaissait dans le pays, les autorités n’avaient aucune idée de ce à quoi elles faisaient face.
Cette fois, Pékin a classé l’épidémie dans la même catégorie que le SRAS, imposant l’isolement pour les personnes chez qui la maladie a été diagnostiquée. Les Chinois sont très conscients du risque pandémique, on le voit aujourd’hui avec le virus de la peste porcine africaine qui décime des élevages entiers dans le pays.
> Lire aussi  Le coronavirus cousin du SRAS réveille de vieilles méfiances en Chine
L’OMS se réunit, mercredi 22 janvier, pour déterminer s’il convient de déclarer une « urgence de santé publique de portée internationale ». Si une telle mesure était prise, quelles en seraient les conséquences ?
Il y a différents niveaux d’urgence, mais cela peut aller jusqu’à imposer des restrictions au commerce et aux déplacements. Cette mesure n’a été décrétée que cinq fois dans l’histoire de l’organisation : pour la grippe H1N1, pour la poliomyélite, pour Zika et à deux reprises pour Ebola.
Dans un contexte de mondialisation, risquons-nous d’être de plus en plus fréquemment confrontés à des pandémies ?
Assurément. Notre époque est marquée par une plus grande mobilité des humains. Mais pas seulement. Les virus voyagent aussi avec les moustiques, la nourriture ou les animaux.
Par exemple, la grippe aviaire s’est retrouvée au Nigeria à cause d’œufs contaminés importés de Chine. Pour être la plus efficace possible, notre approche de la santé doit désormais être plus transversale et pluridisciplinaire.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/22/face-au-nouveau-virus-en-chine-l-essentiel-reste-la-prevention-et-la-sensibilisation-du-public_6026780_3244.html>
Sur le même sujet : 
> En images. La menace du coronavirus de Wuhan plane sur le Nouvel An chinois <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/22/la-menace-du-coronavirus-de-wuhan-plane-sur-le-nouvel-an-chinois_6026856_3244.html>, Le Monde, 22/01/20, 16h09
> Plusieurs centaines de cas, 17 morts, réunion à l’OMS… Le point sur le virus apparu en Chine <https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/22/le-point-sur-le-virus-apparu-en-chine-9-morts-440-cas-et-une-reunion-prevue-a-l-oms_6026829_3210.html>, Le Monde avec AFP, 22/01/20, 23h44
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En images
30- Chine : 17 nouveaux cas du mystérieux virus, des centaines de contaminations redoutées, TF1, journal de 13h, 19/01/20

Contagion - Dix-sept nouvelles personnes, âgées de 30 et 79 ans, ont contracté le mystérieux virus apparenté au Sras, qui a déjà fait deux morts en Chine. Les scientifiques craignent que la contamination soit beaucoup plus répandue. 
L'épidémie se propage en Asie. La Chine a fait état dimanche 19 janvier de 17 nouveaux cas du mystérieux virus apparu à Wuhan et de la même famille que le Sras - syndrome respiratoire aigu sévère -, dont trois patients dans un état grave, ce qui alimente les inquiétudes avant les grands chassés-croisés du Nouvel An chinois. La contagion fait aussi craindre une nouvelle crise comme celle du Sras, hautement transmissible, qui avait tué 650 personnes en Chine et à Hong Kong en 2002-2003.
>> Suite à voir et à lire à :
<https://www.lci.fr/sante/chine-17-nouveaux-cas-du-mysterieux-virus-sras-pneumonie-des-centaines-de-contaminations-redoutees-2143144.html>
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– Mettre la politique monétaire au service de l’avenir <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/mettre-la-politique-monetaire-au-service-de-lavenir/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, mai 2016
– Rapport mobiliser les financements pour le climat <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/rapport-mobiliser-les-financements-pour-le-climat/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, février 2016
– Alimentation et climat : enjeux et solutions à différentes échelles <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/alimentation-et-climat-enjeux-et-solutions-differentes-echelles/?page=0&domaines1%5B%5D=32&domaines2%5B%5D=32&domaines3%5B%5D=32>, décembre 2015
– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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