[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur aléas climatiques, émissions de GES, dérèglement climatique, Accord de Paris & COP25 (mardi 28 janvier)
Florence de Monclin
f.demonclin at fnh.org
Mar 28 Jan 07:35:06 CET 2020
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1- Pour lutter contre le changement climatique, la CGT tisse des alliances avec Greenpeace et Attac <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/18/la-cgt-tisse-des-alliances-nouvelles-contre-le-changement-climatique_6026381_3234.html>, Le Monde, 18/01/20, 11h06
2- En Scandinavie, il fait trop chaud pour que l’hiver puisse commencer <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/18/en-europe-du-nord-l-hiver-raccourcit_6026421_3244.html>, Le Monde, maj le 19/01/20 à 05h49
3- Neige à Téhéran : écoles fermées, vols perturbés <https://www.geo.fr/environnement/neige-a-teheran-ecoles-fermees-vols-perturbes-199526>, AFP, 19/01/20, 13:00
4- Avalanche au Népal : Les chutes de neige compliquent les recherches <https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/avalanche-au-nepal-les-chutes-de-neige-compliquent-les-recherches_140617>, AFP, 19/01/20, 14:00
5- Des centaines d'activistes du climat en marche vers Davos <https://www.nouvelobs.com/topnews/20200119.AFP2113/des-centaines-d-activistes-du-climat-en-marche-vers-davos.html>, AFP, 19/01/20, 19:00
6- Canada : l'armée à la rescousse après le blizzard de Terre-Neuve <https://www.rtl.be/info/monde/international/canada-l-armee-a-la-rescousse-apres-le-blizzard-de-terre-neuve-1189561.aspx>, AFP, 20/01/20, 01:00
7- Synthèse. Réchauffement climatique : de jeunes citoyens américains perdent leur combat devant la justice <https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/19/rechauffement-climatique-de-jeunes-citoyens-americains-perdent-leur-combat-devant-la-justice_6026513_1652612.html>, Le Monde, maj le 20/01/20 à 10h07
8- Climat : l’AIE plaide pour une transformation du secteur pétrogazier <http://www.journaldelenvironnement.net/article/climat-l-aie-plaide-pour-une-transformation-du-secteur-petrogazier,102656?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 20/01/20
9- Espagne : trois morts et des écoles fermées en raison d'une tempête <https://www.lefigaro.fr/flash-actu/espagne-trois-morts-et-des-ecoles-fermees-en-raison-d-une-tempete-20200120>, AFP, 21/01/20, 00:00
10- Entre Trump et Greta Thunberg, Davos à l'épreuve du défi climatique <https://www.lexpress.mu/article/368458/entre-trump-et-greta-thunberg-davos-lepreuve-defi-climatique>, AFP, 21/01/20, 05:00
11- Davos : des participants financent massivement les énergies fossiles, dénonce Greenpeace <https://information.tv5monde.com/info/davos-des-participants-financent-massivement-les-energies-fossiles-denonce-greenpeace-342529>, AFP, 21/01/20, 12:00
12- A Davos, tout le monde veut planter des arbres <https://information.tv5monde.com/info/davos-tout-le-monde-veut-planter-des-arbres-342608>, AFP, 21/01/20, 18:00
13- Feuille de route climat : la France contrainte d'abaisser ses ambitions sur les émissions de CO2 <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/feuille-de-route-climat-reculer-pour-mieux-sauter-148124.html>, Novethic, 21/01/20
14- Paris et Berlin s’allient avec BlackRock pour créer un fond pour le climat <https://www.20minutes.fr/planete/2700799-20200122-blackrock-paris-berlin-allient-gestionnaire-actifs-creer-fond-climat>, 20 Minutes avec AFP, 22/01/20, 08h27
15- "A quoi bon l'argent s'il part en fumée ?" : le cri d'alarme du prince Charles à Davos <https://information.tv5monde.com/info/quoi-bon-l-argent-s-il-part-en-fumee-le-cri-d-alarme-du-prince-charles-davos-342871>, AFP, 22/01/20, 12:00
16- Reportage. Climat : à Davos, la « génération Greta » tance l’élite mondiale <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/22/climat-a-davos-la-generation-greta-tance-l-elite-mondiale_6026814_3244.html>, Le Monde, 22/01/20, 17h57
17- En Espagne, la dépression Gloria fait au moins neuf morts et laisse des paysages dévastés <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/23/en-espagne-la-depression-gloria-fait-au-moins-neuf-morts-et-laisse-des-paysages-devastes_6026897_3244.html>, Le Monde, 23/01/20, 03h23
18- Feux en Australie : l’aéroport de Canberra fermé pour les besoins des pompiers <https://information.tv5monde.com/info/incendies-l-australie-en-alerte-avec-le-retour-de-la-chaleur-342904>, AFP, 23/01/20, 03:00
19- Factuel. La nuit polaire de Mark Mahaney <https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/23/la-nuit-polaire-de-mark-mahaney_6026931_4500055.html>, Le Monde, 23/01/20, 08h05
20- Incendies en Australie : un avion bombardier d'eau s'écrase et fait trois morts <https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/incendies-en-australie-un-avion-bombardier-d-eau-s-ecrase-et-fait-trois-morts_3796629.html>, France info avec AFP et Reuters, 23/01/20, 08:30
21- Les bergers afghans menacés par la sécheresse due au changement climatique <https://information.tv5monde.com/info/les-bergers-afghans-menaces-par-la-secheresse-due-au-changement-climatique-342929>, AFP, 23/01/20, 09:00
22- Feux en Australie : mobilisation en France au secours des marsupiaux orphelins <https://information.tv5monde.com/info/feux-en-australie-mobilisation-en-france-au-secours-des-marsupiaux-orphelins-342968>, AFP, 23/01/20, 12:00
23- Des banques s'engagent pour décarboner le transport maritime <https://www.lalsace.fr/france-monde/2020/01/23/des-banques-s-engagent-pour-decarboner-le-transport-maritime>, L’Alsace, 23/01/20, 19:12
24- Antarctique : Un raid scientifique en terre hostile pour lever une grande inconnue du changement climatique <https://www.20minutes.fr/planete/2702039-20200123-antarctique-raid-scientifique-terre-hostile-lever-grande-inconnue-changement-climatique>, 20 Minutes, 23/01/20, 19h26
25- Où sont passées les 400 millions de tonnes de CO₂ rejetées par les incendies australiens ? <https://theconversation.com/ou-sont-passees-les-400-millions-de-tonnes-de-co-rejetees-par-les-incendies-australiens-130323>, The Conversation, 23/01/20, 20:11
En audio
26- Davos, les patrons et le climat <https://www.franceinter.fr/emissions/camille-passe-au-vert/camille-passe-au-vert-22-janvier-2020>, France Inter, Camille passe au vert, 22/01/20, 13h40
En images
27- 3 mois de pluie en 3 jours : dans les Pyrénées-Orientales, les pompiers en alerte face au risque d'inondations <https://www.bfmtv.com/planete/3-mois-de-pluie-en-3-joursdans-les-pyrenees-orientales-les-pompiers-en-alerte-face-au-risque-d-inondations-1844978.html>, BFMTV, 22/01/20, 07h20
Bien à vous,
Florence
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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
CONSTAT DU JOUR : En Suède, en Norvège, en Finlande, le constat est le même : il fait chaud, au point que les scientifiques estiment que, par endroits, la saison froide n’est pas encore arrivée. Ainsi, à Stockholm, les cerisiers sont en fleurs, avec trois mois d’avance sur le calendrier. (cf. item 2)
RAPPORT DU JOUR : Les producteurs de pétrole et de gaz n’investissent pas assez en faveur de la décarbonation. Une stratégie nuisible à leurs intérêts, estime un rapport de l’agence internationale de l’énergie (AIE), publié le 20 janvier. (cf. item 8)
CHIFFRES DU JOUR : — Selon un rapport dévoilé par le World Economic Forum (WEF) et le cabinet PwC, plus de la moitié de l'économie mondiale dépend de la nature et des écosystèmes. (cf. suite de l’item 10)
— Selon un rapport de Greenpeace, pour financer les énergies fossiles, plus de 1.400 milliards de dollars ont été versés par les 24 banques présentes au Forum économique mondial de 2019. (cf. item 11)
— D’après des estimations réalisées mi-janvier, 400 millions de tonnes de dioxyde de carbone auraient été rejetées dans l’atmosphère par les feux australiens, soit presque l’équivalent des 445 millions de tonnes rejetées par la France durant toute l’année 2018… (cf. item 25)
FANFARON DU JOUR : A Davos, Donald Trump s’est posé en climatosceptique assumé et a fustigé les "prophètes de malheur" qui promettent "l’apocalypse". "Rien n’a été fait concernant les émissions de CO2", a déploré la militante suédoise Greta Thunberg. (cf. item 10, suite, 16 & 26)
DÉPRESSION DU JOUR : Pluie, vent, neige, vagues, avalanches et dégel, la tempête Gloria a encore plus touchée l’Espagne que la France, faisant 11 morts et laissant des paysages dévastés. (cf. item 9, 17 & suite)
RÉVISION DU JOUR : La Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), deux documents qui jouent le rôle de boussole climatique pour la France, sont mis en consultation publique jusqu’au 19 février mais font d’ores et déjà l’objet de critiques. (cf. item 13)
ENDURANCE DU JOUR : De novembre à mi-janvier, les 4 500 habitants d’Utqiagvik, en Alaska, ne voient jamais le jour se lever. Le photographe californien Mark Mahaney s’est plongé dans l’ambiance lunaire de cette nuit sans fin. L’emprise de la glace, le poids de la neige, la semi-obscurité troublée par la lumière orangée des réverbères, le froid intense (jusqu’à – 30 °C) dévoilent un univers claquemuré, sans végétation ni humain. (cf. item 19)
CLASSEMENT DU JOUR : La Global Adaptation Initiative, menée par l'université américaine de Notre Dame, classe aujourd'hui l'Afghanistan au 173e rang sur 181 pays pour leur vulnérabilité face au changement climatique et leur capacité à s'y adapter. (cf. item 21)
EXPÉDITION DU JOUR : Quel impact aura l’Antarctique sur la hausse du niveau des mers ? Pour évaluer l’une des plus grandes inconnues du changement climatique, l’expédition scientifique EAIIST vient de boucler 1.318 km de raid sur le plateau de l’Antarctique, là où jamais l’homme n’était allé. (cf. item 24)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
> Groupe Facebook "Infos et astuces pour économiser l’énergie <https://www.facebook.com/groups/208132273169772/?utm_campaign=GE2018&utm_medium=E5&utm_source=GE2018E516>"
> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Pour lutter contre le changement climatique, la CGT tisse des alliances avec Greenpeace et Attac, Le Monde, 18/01/20, 11h06
Nabil Wakim
La centrale syndicale a engagé des discussions pour un plan rouge et vert face aux enjeux environnementaux.
L’affiche est inédite, surtout en pleine mobilisation contre la réforme des retraites. Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT), Philippe Martinez, le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard, et la porte-parole de l’association altermondialiste Attac, Aurélie Trouvé, étaient réunis, vendredi 17 janvier, à Saint-Denis, près de Paris, pour écouter l’une des inspiratrices du volet social du Green New Deal porté par la gauche américaine, l’économiste Pavlina Tcherneva.
Au moment où l’Union européenne se fixe à l’échelle continentale un objectif d’atteindre la « neutralité carbone » en 2050, la CGT, Attac et Greenpeace souhaitent porter ensemble une trajectoire alternative. Depuis le contre-G7 en août 2019 à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) et Irun (Espagne), les patrons des trois organisations ont multiplié les rencontres au siège de la centrale de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. L’objectif affiché : construire dans les mois qui viennent une proposition commune de pacte vert et rouge qui permette de lutter contre le changement climatique tout en assurant des emplois de qualité pour les salariés des secteurs concernés.
> Lire aussi « Le Green Deal ne peut pas être une rustine verte sur un capitalisme prédateur »
Eviter un bain de sang social
Le constat est partagé : l’urgence climatique impose une profonde transformation à l’économie française pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Renoncer aux énergies fossiles va atteindre fortement des secteurs entiers, des raffineries aux usines automobiles. Mais comment réaliser cette transition sans provoquer un bain de sang social ? « Si le choix pour sauver la planète, c’est de perdre son boulot, le discours syndical va être compliqué »,euphémise le secrétaire général de la CGT, pour qui « il faut créer les conditions qui permettent de conjuguer créations d’emplois et industries et énergies propres ». « Il y a une évolution de la CGT sur ces questions », reconnaît Philippe Martinez, patron d’une centrale traditionnellement productiviste et dont d’importants bataillons syndicaux travaillent dans des secteurs susceptibles d’être durement touchés par la transition.
« Il y a des alliances à faire entre les forces sociales, les syndicats et les organisations environnementales, souligne la porte-parole d’Attac, Mme Trouvé. Cela nécessite une évolution au sein des syndicats, qui est en train de se faire. Et du côté des associations écologistes, cela veut dire intégrer les questions sociales. » Le directeur général de Greenpeace, M. Julliard, estime lui aussi ce travail en commun d’un genre nouveau nécessaire : « On appelle de nos vœux une transition écologique ambitieuse mais on veut éviter qu’on nous renvoie sans cesse cette question des pertes d’emplois. »
Ce rapprochement rappelle l’initiative commune prise par le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et Nicolas Hulot en mars 2019 — mais qui n’a pas réussi à se concrétiser par la suite.
Créer des emplois pour mettre en œuvre la transition
La CGT, Greenpeace et Attac regardent de près les débats qui agitent la gauche américaine. Le projet de Green New Deal, porté notamment par la représentante de New York, Alexandria Ocasio-Cortez, implique une très forte diminution des émissions de CO2, une sortie radicale du pétrole et du charbon, tout en promettant de créer des millions d’emplois pour mettre en œuvre la transition. « C’est un aspect central du projet : on ne peut pas opposer l’emploi et l’environnement », a expliqué vendredi l’économiste Pavlina Tcherneva, qui a participé à la rédaction du texte présenté au Sénat américain en mars 2019. Elle propose un plan industriel massif centré sur les énergies renouvelables et la rénovation énergétique, « de même ampleur que pour une économie de guerre ».
> Lire aussi Argent et politique américaine : le réquisitoire pédagogique de la démocrate Ocasio-Cortez
Dans le même temps, des emplois publics seraient garantis aux travailleurs issus de secteurs polluants. L’une de ses propositions-phares : un emploi public garanti pour tous au salaire minimum, qui permettrait aux salariés de se reconvertir avant de retrouver un autre travail. Comment financer un tel projet ? « C’est une mauvaise question », répond-elle, en montrant une image des incendies qui ravagent l’Australie. « La vraie question, c’est : “Comment allons-nous payer pour les conséquences du changement climatique ?” On peut soit payer très cher dans l’urgence pour tenter de faire face aux crises, soit anticiper »,assure-t-elle.
« Cette discussion ouvre un chantier majeur », s’enthousiasme l’économiste Cédric Durand, l’un des organisateurs de la table ronde. Pour autant, certains ne cachent leurs inquiétudes devant les difficultés. « Si on est mineur de charbon, on ne va pas devenir du jour au lendemain rénovateur d’appartements. Il est difficile d’imaginer une solution miracle qui résout à la fois la transition écologique et la question de l’emploi ! », souligne l’économiste de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) Henri Sterdyniak, présent vendredi.
Philippe Martinez reconnaît que cette alliance avec les associations environnementales est une nouveauté pour la CGT et que les réponses communes sont encore à construire. Cette démarche pourrait aussi provoquer des interrogations au sein de la centrale syndicale, historiquement méfiante vis-à-vis des écologistes. « Si on reste chacun dans son coin, on n’a aucune chance d’y arriver », glisse le patron de la CGT avant de quitter la salle, en promettant d’autres initiatives communes dans les prochains mois.
> Lire aussi « Sans taxe carbone aux frontières, il n’y aura pas de “Green Deal” européen »
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/18/la-cgt-tisse-des-alliances-nouvelles-contre-le-changement-climatique_6026381_3234.html>
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2- En Scandinavie, il fait trop chaud pour que l’hiver puisse commencer, Le Monde, maj le 19/01/20 à 05h49
Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale)
En Suède, en Norvège, en Finlande, le constat est le même : il fait chaud, au point que les scientifiques estiment que, par endroits, la saison froide n’est pas encore arrivée.
A Stockholm, les cerisiers sont en fleurs, avec trois mois d’avance sur le calendrier. Les pelouses sont d’un vert éclatant. A Sunndalsora, petite bourgade du centre de la Norvège, le mercure a atteint 19 °C, le 2 janvier, battant un record mensuel. A Helsinki, le 15 janvier, à 21 heures, il faisait la même température à Helsinki qu’à Athènes et à Istanbul.
Partout, dans le nord de l’Europe, le constat est le même. Il fait chaud. Trop chaud pour la saison, au point même que les scientifiques estiment que l’hiver n’a pas encore véritablement commencé, dans de larges portions du territoire, dans le sud de la Norvège, de la Suède et de la Finlande. Pour cela, il faudrait au moins trois jours consécutifs de températures négatives.
> Lire aussi Le réchauffement climatique a transformé la Suède en terre viticole
Sur le site de l’Institut suédois de météorologie (SMHI), une série de cartes du royaume révèle l’ampleur du phénomène. Coloriées en rouge vif, tirant sur le bordeaux, elles indiquent des variations de cinq à dix degrés, par rapport aux normales saisonnières, depuis le début du mois de décembre 2019. Une douceur qui s’accompagne d’importantes précipitations.
« La situation semble s’être figée »
La faute au changement climatique ? « Ce n’est pas aussi simple », commente le météorologue suédois Erik Kjellström. Les excédents de températures, dans le nord de l’Europe, s’expliquent par les forts vents de sud-ouest, qui soufflent de l’air doux sur la région, depuis plusieurs semaines. « Ce n’est pas un phénomène exceptionnel en soi, à cela près qu’il se prolonge et que la situation météo semble s’être figée », note le climatologue.
Pour autant, même si de nombreux records mensuels de température ont été enregistrés, depuis l’automne, dans les stations météo scandinaves, la saison hivernale 2019-2020 n’arrive, pour le moment, qu’en quatrième position des plus chauds depuis 1901 : « Les températures moyennes étaient plus élevées en 1929-30, 1972-73 et 2006-07 », précise Erik Kjellström.
> Lire aussi Le réchauffement climatique est à l’œuvre en Europe du Nord
Une certitude : à mesure que le climat se réchauffe, les hivers devraient changer de nature, dans le nord de l’Europe, où la hausse des températures est plus rapide que sur le reste de la planète. « A nos latitudes, nous sommes habitués à de grosses variations, avec la succession d’hivers très froids ou très chauds, résume le météorologue finlandais Antti Mäkelä. Mais, avec la hausse des températures planétaires, la probabilité d’hivers doux s’accentue. »
Sur ces trois dernières décennies, des changements importants se sont déjà produits. L’institut météorologique norvégien a calculé qu’Oslo avait ainsi perdu vingt et une journées d’hiver depuis 1990. Au nord du cercle polaire, sur la côte ouest norvégienne, Tromso en a perdu dix-sept. Selon les pronostics, et si le réchauffement de la planète se poursuit, les habitants de la capitale norvégienne devront se contenter de cinquante jours d’hiver d’ici à vingt ans, contre 76 actuellement. Ceux de Tromso, de 80 jours, contre 120 aujourd’hui.
Hausse de deux degrés en moyenne
« D’ici à 2050, plus d’un million de Norvégiens [sur une population actuelle de 5,3 millions d’habitants] vivront dans des régions avec moins d’un mois d’hiver »,explique la météorologue Reidun Gangsto Skaland. La situation est encore plus dramatique pour l’archipel norvégien de Svalbard, au cœur de l’Arctique, où le mercure dépasse les normales saisonnières pour le 109e mois d’affilée et où « les températures ont augmenté de 5,6 degrés entre 1961 et 2019 », observe la météorologue.
En Norvège, en Suède et en Finlande, le réchauffement climatique s’est traduit par une hausse des températures de deux degrés en moyenne, depuis le début du XXe siècle. Selon l’institut météorologique finlandais, le mercure a grimpé d’environ deux à trois degrés l’hiver et autour d’un degré l’été. Si les émissions de CO2 ne subissent pas une réduction drastique, les pays du nord de l’Europe s’attendent à une hausse des températures de deux à six degrés supplémentaires, d’ici à la fin du siècle.
> Lire aussi Une saison meurtrière pour les rennes du Svalbard, en Norvège
Résultat : une transformation du climat, « qui ressemble de plus en plus à celui des pays d’Europe centrale », note Antti Mäkelä, avec d’importantes conséquences pour la faune et la flore. Parmi les populations les plus concernées, les éleveurs de rennes, qui doivent désormais compter avec « l’incertitude », constate Carl-Johan Utsi, basé à Jokkmokk, dans le nord de la Suède.
> Lire aussi Les incendies en Australie préfigurent le futur dans un monde réchauffé, selon des scientifiques
Craignant un hiver doux cette année, lui et ses collègues ont décidé, début novembre, de mener leurs troupeaux dans les montagnes, plutôt qu’en forêt. « C’était une bonne décision, car les pâturages d’hiver, dans les bois, ont disparu sous la glace, en décembre. Mais ensuite, il s’est mis à pleuvoir sans s’arrêter. C’était extrêmement bizarre. » Les éleveurs ont dû rassembler leurs troupeaux et les nourrissent désormais au fourrage.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/18/en-europe-du-nord-l-hiver-raccourcit_6026421_3244.html>
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3- Neige à Téhéran : écoles fermées, vols perturbés, AFP, 19/01/20, 13:00
Circulation automobile difficile, trafic aérien perturbé et écoles fermées : d'importantes chutes de neige ont recouvert de blanc les rues de Téhéran dimanche, entraînant des perturbations dans la vie quotidienne, selon les autorités de la capitale iranienne.
Selon les correspondants de l'AFP, la neige a commencé à tomber tôt le matin et a perturbé la circulation sur certaines des principales artères de la ville.
"Nous savions qu'il neigerait à partir de la nuit dernière et cela affecte naturellement la circulation", a déclaré le chef de la police de la circulation de Téhéran, Mohammadreza Mehmandar, à la télévision d'Etat.
"Sur certaines routes dans le nord (de Téhéran) il y avait un peu de glace... et des accidents se sont produits mais les secours ont été rapides", a-t-il ajouté.
Les écoles de tous les quartiers de la ville de Téhéran et de certaines parties de la province ont été fermées en raison de ces fortes chutes de neige.
Les enfants ont en profité pour se ruer vers les parcs de Téhéran pour jouer et construire des bonhommes de neige.
La neige a entraîné d'importants retards sur les vols à destination et en provenance de l'aéroport international Mehrabad de Téhéran.
"Les vols à Mehrabad sont programmés, mais avec des retards dus à l'absence de visibilité appropriée", a déclaré Reza Jafarzadeh, porte-parole de l'autorité iranienne de l'aviation.
Le trafic est en revanche normal à l'aéroport international Imam Khomeiny, a-t-il ajouté.
L'agence officielle Irna a par la suite rapporté que les vols à Mehrabad avaient repris vers midi, après le recensement de plus de 30 liaisons annulées ou retardées.
Les chutes de neige devraient se poursuivre jusqu'à lundi à Téhéran et dans d'autres provinces du nord du pays.
<https://www.geo.fr/environnement/neige-a-teheran-ecoles-fermees-vols-perturbes-199526>
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4- Avalanche au Népal : Les chutes de neige compliquent les recherches, AFP, 19/01/20, 14:00
Les chutes de neige et la faible visibilité compliquaient dimanche les recherches de quatre Sud-Coréens et trois Népalais portés disparus depuis une avalanche vendredi dans le massif népalais de l'Annapurna, ont annoncé les autorités.
Des proches des disparus sud-coréens sont arrivés à Katmandou, de même que des responsables sud-coréens qui doivent aider les Népalais dans les recherches.
L'avalanche a eu lieu à une altitude d'environ 3.200 mètres, près du camp de base pour l'ascension de l'Annapurna, après de fortes chutes de neige survenues vendredi.
"Les recherches sont en cours mais la neige ne facilite pas les choses", a expliqué à l'AFP Mira Dhakal, un responsable du ministère népalais du Tourisme.
Des hélicoptères ont été dépêchés dans la zone samedi pour participer à l'évacuation de 200 personnes se trouvant dans la zone touchée par l'avalanche ainsi que sur d'autres itinéraires de trek.
Six des disparus appartenaient à la même expédition, tandis que le septème, un porteur népalais, accompagnait un autre groupe.
Les quatre Sud-Coréens disparus faisaient partie d'un groupe de onze personnes venues de Corée du Sud. Les autres membres de l'équipe sont sains et saufs.
En Corée du Sud, des responsables de l'éducation ont précisé que les quatre disparus appartenaient à une équipe d'enseignants volontaires qui travaillaient avec des enfants au Népal.
Ang Dorjee Sherpa, de la Fédération alpine sud-coréenne, a indiqué qu'il avait neigé pendant deux jours dans le secteur où évoluait le groupe de Sud-Coréens, rendant risquée sa progression. "Le temps et les chutes de neige s'aggravaient, et sentant que cela devenait dangereux et difficile, ils ont décidé de rebrousser chemin. Au moment où ils le faisaient, ils ont été atteints par l'avalanche", a-t-il expliqué.
L'Annapurna est une montagne particulièrement sujette aux avalanches et techniquement difficile. Il a un taux de mortalité plus fort que l'Everest, le plus haut sommet du monde.
Des milliers de randonneurs visitent chaque année la région de l'Annapurna, attirés par les magnifiques spectacles qu'offrent les sommets de l'Himalaya.
En 2014, une tempête de neige a tué près de 40 personnes sur ce circuit très apprécié des randonneurs, une des plus grandes tragédies à avoir frappé cette activité touristique au Népal.
<https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/avalanche-au-nepal-les-chutes-de-neige-compliquent-les-recherches_140617>
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5- Des centaines d'activistes du climat en marche vers Davos, AFP, 19/01/20, 19:00
Plusieurs centaines d'activistes du climat ont entamé dimanche dans les Alpes suisses une marche de trois jours pour rejoindre la station de Davos (est), où se tient la semaine prochaine la 50e édition du Forum économique mondial (WEF).
Les militants de tous âges, qui s'étaient d'abord rassemblés en fin de matinée sur la place de la gare de Landquart, une localité des Grisons, ont appelé le WEF et les dirigeants à prendre leurs responsabilités sur la question du climat, avec des pancartes indiquant notamment : "Il n'y a pas de planète B !"
"La question climatique, c'est le thème numéro 1, et cela doit tout simplement être le thème numéro 1 à Davos également et les participants doivent le reconnaître, ils doivent aller dans cette direction, c'est essentiel", a déclaré à l'AFP Katherine, retraitée de Zurich.
Les autorités n'ont autorisé que les deux premiers jours de la marche, entre Landquart et Klosters, mais pas la dernière étape jusqu'à Davos. Les activistes ont annoncé qu'ils la poursuivraient quand même en passant par des sentiers de randonnée.
Le coup d'envoi de cette marche du climat d'une quarantaine de kilomètres a été donné à 13h30 dans une ambiance festive, au son des cors des Alpes.
Les activistes se sont élancés dans les rues de Landquart, derrière une banderole: "Crise du climat: un échec économique mondial".
"Nous voici avec 700 personnes qui marchent vers Davos. C'est incroyable, c'est une solidarité incroyable. Ils comprennent l'immoralité de Davos, l'immoralité d'une classe milliardaire qui se réunit chaque année pour célébrer ses excès", a lancé à l'AFP Njoki Njoroge Njehu, jeune militante kenyane pour le climat, qui avait fait un discours vendredi lors d'une manifestation dans la ville suisse de Lausanne.
La jeune militante suédoise Greta Thunberg, qui avait participé à la marche dans les rues de Lausanne, n'était en revanche pas de la partie à Landquart.
Elle est attendue mardi au WEF, où elle doit s'adresser aux participants, juste après le discours du président américain Donald Trump, vedette de cette édition Forum économique mondial de Davos.
Une cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement sont attendus la semaine prochaine (21 au 24 janvier) dans cette station de sports d'hiver. Ils seront aux côtés de plus de 2.800 participants.
Dans un communiqué, le WEF a indiqué que le "changement climatique est un thème clé de Davos 2020", expliquant avoir envoyé une lettre aux chefs d'entreprise qui vont y participer pour les inviter à atteindre la neutralité carbone pour 2050.
<https://www.nouvelobs.com/topnews/20200119.AFP2113/des-centaines-d-activistes-du-climat-en-marche-vers-davos.html>
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6- Canada : l'armée à la rescousse après le blizzard de Terre-Neuve, AFP, 20/01/20, 01:00
L'armée canadienne a décidé d'envoyer de 150 à 200 militaires à Terre-Neuve-et-Labrador pour aider la province atlantique à se relever d'une violente tempête qui l'a ensevelie sous une quantité exceptionnelle de neige, a annoncé dimanche le ministre de la défense Harjit Sajjan.
Ces militaires étaient attendus dès dimanche soir pour contribuer aux opérations de déblaiement et de déneigement.
Il est tombé plus de 70 centimètres de neige en 24 heures sur la capitale de la province, Saint-Jean de Terre Neuve. La neige et les congères provoquées par des vents de plus de 100 km/h ont bloqué rues et axes routiers, et enseveli les automobiles et certaines maisons.
Le nombre de militaires, provenant de l'armée active et de la réserve, pourrait atteindre 250 ou 300 dans les prochains jours en fonction des besoins, a indiqué le ministre.
Les forces armées canadiennes vont aussi fournir deux avions Hercules et deux hélicoptères Griffon, a-t-il précisé au cours d'une conférence de presse en marge d'un séminaire gouvernemental à Winnipeg (Manitoba).
Les opérations de déneigement s'annoncent longues et elles pourraient être compliquées par de nouvelles chutes de neige, les services météorologiques canadiens prévoyant dimanche en fin d'après-midi une accumulation de neige de 10 à 15 cm dans les heures à venir.
<https://www.rtl.be/info/monde/international/canada-l-armee-a-la-rescousse-apres-le-blizzard-de-terre-neuve-1189561.aspx>
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7- Synthèse. Réchauffement climatique : de jeunes citoyens américains perdent leur combat devant la justice, Le Monde, maj le 20/01/20 à 10h07
Patricia Jolly
Vingt et un jeunes poursuivaient le gouvernement fédéral pour faire reconnaître leur droit fondamental à un « climat vivable ».
C’est une victoire de taille pour le gouvernement fédéral américain dans le contentieux qui l’oppose aux citoyens en matière de justice climatique. Dans le dossier « Juliana contre les Etats-Unis », la cour d’appel fédérale du neuvième circuit, sise à San Francisco, a jugé, vendredi 17 janvier, « à contrecœur » et à une majorité de deux juges contre un, qu’il n’est pas du ressort du pouvoir judiciaire fédéral de contraindre le gouvernement des Etats-Unis à agir contre les changements climatiques.
Lancée en août 2015 par vingt et un jeunes, aujourd’hui âgés de 12 à 23 ans et majoritairement originaires de l’Etat de l’Oregon, cette affaire est la plus médiatisée d’une série d’actions en justice intentées ou soutenues par l’ONG Our Children’s Trust, basée dans l’Oregon. En s’appuyant sur la violation de la doctrine dite de « public trust » qui implique que le gouvernement est garant des ressources naturelles qui constituent le bien commun de tous les citoyens, « les 21 », qui s’estiment également victimes de discrimination au profit de l’industrie pétrolière, ont engagé des poursuites contre le président Barack Obama et son gouvernement, dont a hérité l’administration Trump.
> Lire aussi Les contentieux climatiques se multiplient dans le monde
Droit fondamental à un « climat vivable »
Les jeunes requérants reprochent au gouvernement fédéral d’avoir manqué à leur devoir de les protéger du dérèglement climatique, en soutenant depuis plus de cinquante ans l’utilisation des énergies fossiles. Et d’avoir ainsi bafoué leur droit constitutionnel à « la vie, la liberté et la propriété » et délibérément contribué au réchauffement de la planète.
Pour sa défense, le gouvernement a fait valoir que ni la loi ni l’histoire des Etats-Unis ne peuvent étayer la revendication des plaignants pour un droit fondamental à un « climat vivable ». Il a également qualifié le procès de tentative inconstitutionnelle de contrôler la politique climatique et énergétique de l’ensemble du pays par l’entremise d’un tribunal unique.
Vendredi, la cour d’appel fédérale de San Francisco a finalement dénié la capacité juridique des jeunes plaignants à porter l’affaire sur le fond devant un tribunal. Remédier au changement climatique, explique le juge Andrew D. Hurwitz dans son avis écrit, exige « des décisions politiques complexes confiées, pour le meilleur ou pour le pire, à la sagesse et à la discrétion » de la Maison Blanche et du Congrès.
> Lire aussi Le gouvernement américain pourra être jugé pour sa responsabilité climatique
« Les plaignants ont fait valoir de façon convaincante la nécessité d’agir ; il sera de plus en plus difficile, à la lumière de ce dossier, pour les branches politiques de nier que les changements climatiques se produisent, que le gouvernement a joué un rôle dans leur apparition et que nos élus ont la responsabilité morale de chercher des solutions, développe la décision. Nous concluons, à contrecœur cependant, que les arguments des plaignants doivent être présentés aux branches politiques ou à l’ensemble de l’électorat, ce dernier pouvant modifier la composition des branches politiques par le biais des urnes. »
Josephine L. Staton, la juge du panel en désaccord avec la décision du 17 janvier, a, pour sa part, regretté que ses deux collègues magistrats aient« baissé les bras ». La Constitution américaine, a-t-elle souligné par écrit, « ne tolère pas la destruction délibérée de la nation » par le changement climatique. « C’est comme si un astéroïde se dirigeait vers la Terre et que le gouvernement décidait de nous priver de tous nos moyens de défense, a-t-elle martelé. En cherchant à annuler ce procès, le gouvernement insiste lourdement sur le fait qu’il a le pouvoir absolu et irrévocable de détruire la nation. »
« Conséquences catastrophiques »
Dans un communiqué, Julia Olson, directrice générale de Our Children’s Trust et l’un des principaux conseils des jeunes plaignants, a relevé les « conséquences catastrophiques pour [notre] démocratie constitutionnelle » de la décision de la Cour fédérale d’appel. « L’affaire est loin d’être terminée », a toutefois prévenu la juriste dont les clients ont immédiatement déposé une demande de réexamen du dossier par la Cour en formation plénière de onze juges, comme le prévoit le code de procédure civile américain dans les affaires d’importance exceptionnelle.
Mais l’éventualité d’une nouvelle audience – dont la date ne sera pas connue avant plusieurs mois – est loin d’être acquise. La cour d’appel fédérale du neuvième circuit reçoit environ 1 500 demandes de réexamen chaque année et n’en accorde qu’entre 15 et 25, ce qui obscurcit considérablement les perspectives d’un procès sur le fond.
Pour Me Pierre Chevillard, avocat en droit de l’environnement et expert du système judiciaire américain, le signal envoyé par cette juridiction, considérée comme la plus progressiste des cours d’appel fédérales américaines et dont les trois juges ont tous été nommés par l’ancien président démocrate, Barack Obama, est clair. « Les juges ont bien compris les arguments développés par les demandeurs mais ils ont considéré que la Constitution ne leur permet pas d’ordonner au gouvernement de revoir sa politique environnementale, a-t-il déclaré au Monde. Cette action judiciaire est néanmoins un vecteur de mobilisation de poids pour les citoyens comme pour les politiques sur l’urgence des questions climatiques ».
> Lire aussi Convention pour le climat : « C’est la première fois que l’on donne la parole aux citoyens »
La décision du 17 janvier n’a pas surpris Michael Gerrard, directeur du Sabin Center for Climate Change Law à l’université de Columbia, à New York, dont la base de données fait référence en matière de contentieux climatique. « Les trois juges ont convenu que les changements climatiques mettent en danger la survie des Etats-Unis, il est donc particulièrement regrettable que deux d’entre eux aient décidé que les tribunaux ne peuvent rien y faire à moins que le Congrès n’adopte des lois sur le sujet, alors que, paralysé par des conflits partisans, celui-ci n’a pas voté de loi environnementale majeure depuis 1990 », affirme le juriste américain au Monde.
Si la cour fédérale d’appel du neuvième circuit accordait un réexamen aux jeunes plaignants du dossier « Juliana contre les Etats-Unis », la partie perdante pourrait faire appel devant la Cour suprême. Celle-ci reçoit 7 000 à 8 000 demandes annuelles mais en accepte moins de 100.
<https://www.lemonde.fr/climat/article/2020/01/19/rechauffement-climatique-de-jeunes-citoyens-americains-perdent-leur-combat-devant-la-justice_6026513_1652612.html>
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8- Climat : l’AIE plaide pour une transformation du secteur pétrogazier, Le JDLE, 20/01/20
Valéry Laramée de Tannenberg
Les producteurs de pétrole et de gaz n’investissent pas assez en faveur de la décarbonation. Une stratégie nuisible à leurs intérêts, estime un rapport de l’agence internationale de l’énergie, publié ce lundi 20 janvier.
Et si les pétrogaziers participaient à la transition énergétique ? Saugrenue, cette recommandation de l’agence internationale de l’énergie (AIE) ? Et pourtant. Dans une étude, publiée ce lundi 20 janvier, le club énergie des pays membres de l’OCDE déroule un argumentaire convaincant en faveur d’un véritable verdissement de la stratégie des producteurs d’hydrocarbures.
Car, la transition énergétique patine : 80% de l’énergie primaire mondiale est le produit de la combustion des énergies fossiles, pétrole et gaz naturel en tête. Et malgré de très lourds investissements en faveur de l’éolien et du solaire, les deux tiers de notre électricité sont générés par des centrales au charbon, au fioul et au gaz.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/climat-l-aie-plaide-pour-une-transformation-du-secteur-petrogazier,102656?xtor=RSS-31>
En savoir plus :
> The Oil and Gas Industry in Energy Transitions - World Energy Outlook special report <https://www.iea.org/reports/the-oil-and-gas-industry-in-energy-transitions>, IEA, January 2020
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9- Espagne : trois morts et des écoles fermées en raison d'une tempête, AFP, 21/01/20, 00:00
Trois personnes sont mortes en Espagne et près de 200.000 élèves étaient privés de classe en raison de la tempête "Gloria" qui frappe principalement l'est du pays, a-t-on appris lundi auprès des autorités locales.
"Une femme sans-abri de 54 ans, de nationalité roumaine, a été découverte morte, apparemment d'hypothermie, ce matin dans un parc" de Gandie, au sud de Valence, a indiqué un porte-parole de la mairie à l'AFP.
Un "Espagnol de 63 ans" a par ailleurs été découvert mort "dimanche après-midi" dans le village de Pedro Bernardo, dans la région de Castille-et-Léon (centre), a indiqué à l'AFP son maire, David Segovia.
"Il gisait par terre dans sa propriété, touché à la tête à cause de la chute de tuiles provoquée par la neige", a-t-il précisé.
Dans la soirée, le président de la région de Valence, Ximo Puig, a présenté ses condoléances à la famille d'une victime décédée dans un village. Selon la presse locale il s'agit d'un homme de 71 ans décédé d'hypothermie.
Une grande partie de l'est de l'Espagne (Catalogne, région de Valence) ainsi que l'archipel des Baléares ont été placées en alerte rouge ou orange en raison de cette tempête qui provoquait de fortes rafales de vent froid et des chutes de neige. Selon l'Agence météorologique espagnole, cette tempête devrait durer jusqu'à mercredi.
Dans la région de Valence, 194 municipalités ont décidé de fermer les écoles lundi, ce qui affectait plus de 191.300 élèves, a annoncé le gouvernement régional.
L'aéroport touristique d'Alicante (sud-est), qui avait été fermé la semaine dernière à cause d'un incendie, a dû fermer de nouveau dimanche après-midi et lundi en raison de cette tempête, a indiqué son gestionnaire (Aena) sur son compte Twitter.
Plusieurs autoroutes ou lignes ferroviaires étaient également perturbées par ces intempéries.
<https://www.lefigaro.fr/flash-actu/espagne-trois-morts-et-des-ecoles-fermees-en-raison-d-une-tempete-20200120>
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10- Entre Trump et Greta Thunberg, Davos à l'épreuve du défi climatique, AFP, 21/01/20, 05:00
Julien Girault
L'élite économique mondiale s'attèle à l'urgence climatique : le 50e Forum de Davos s'ouvre mardi avec le président américain Donald Trump et la militante écologiste Greta Thunberg, aux visions diamétralement opposées sur les défis environnementaux.
Dans le cadre enneigé de la station de ski des Grisons (Suisse), le réchauffement climatique domine cette année le Forum économique mondial (WEF).
Donald Trump, aux convictions climato-sceptiques revendiquées, ouvrira le bal. Il doit faire son allocution quelques heures avant l'ouverture à Washington de son procès en destitution.
Il y a deux ans, l'imprévisible président américain avait été plutôt bien accueilli par les grands patrons rassemblés en Suisse, qui avaient retenu ses largesses fiscales plutôt que ses diatribes contre le libre-échange.
Donald Trump doit avoir à Davos des entretiens avec la présidente de la Commission européenne, ainsi qu'avec le président irakien, ce peu après l'assassinat en Irak d'un général iranien par les forces américaines.
Croisera-t-il aussi Greta Thunberg ? Invitée à Davos pour la deuxième année consécutive, la militante suédoise de 17 ans s'exprimera peu avant le président américain lors d'une table ronde, et ouvrira dans l'après-midi une session au titre sans équivoque : "Comment éviter l'apocalypse climatique".
L'occasion de sommer une nouvelle fois le monde des affaires d'agir face aux défis climatiques, et de trouver un auditoire peut-être plus réceptif.
Selon une enquête du WEF, quelque 750 responsables politiques et économiques classent les crises environnementales (météo extrême, perte de biodiversité...) en tête des risques mondiaux jugés les plus probables.
Et cette perception commence à avoir des conséquences sonnantes et trébuchantes : le gestionnaire d'actifs BlackRock, monstre financier pilotant 7.000 milliards de dollars, a annoncé la semaine dernière vouloir devenir un leader des investissements durables.
L'annonce pourrait faire des émules, à l'heure où se précise l'évaluation des coûts du changement climatique.
- "Prise de conscience" -
Selon un rapport dévoilé lundi par le WEF et le cabinet PwC, plus de la moitié de l'économie mondiale dépend de la nature et des écosystèmes.
Pour Chris Williamson, économiste de IHS Markit, "il y a clairement un changement d'atmosphère : certains avaient peut-être sous-estimé la rapidité de cette évolution et Davos accélérera peut-être cette pression" sur les milieux d'affaires.
Pour autant, des ONG présentes à Davos se gardent de tout triomphalisme : "Il y a une énorme progression de la prise de croissance au niveaux des grands patrons, mais le défi est de la traduire aux échelons inférieurs, au sein de groupes gigantesques" aux chaînes de production complexes, insiste auprès de l'AFP Marco Lambertini, secrétaire général du WWF.
Le Forum de Davos, parfois taxé d'hypocrisie climatique en raison du ballet de jets, hélicoptères et limousines qu'il occasionne chaque année, entend montrer l'exemple en bannissant les ustensiles à usage unique, en montant des buffets sans viande...
- "Apartheid climatique" et Venezuela -
Pour l'heure, la question climatique vient surtout aggraver des inégalités déjà "indécentes", insiste de son côté Oxfam. L'ONG, traditionnelle trouble-fête à Davos, a indiqué lundi que les 2.153 milliardaires du globe détenaient plus de richesses que 60% de la population mondiale.
"L'impact (du réchauffement climatique) sera plus dévastateur pour les plus pauvres", alors que "les super-riches sauront comment s'en affranchir", et "il y aura un apartheid climatique", assure à l'AFP Amitabh Behar, responsable d'Oxfam pour l'Inde présente à Davos.
La répartition des fruits de la croissance économique est une question d'autant plus brûlante que cette dernière restera "poussive" en 2020, selon le Fonds monétaire international (FMI), qui a revu lundi en baisse sa prévision pour l'année (à 3,3%).
Dans un pays en proie à une intense colère sociale, le Liban, la présence à Davos du chef de la diplomatie Gebran Bassil passe d'ailleurs très mal. Deux pétitions ont été lancées pour réclamer son annulation, et ont recueilli des milliers de signatures.
Autre point chaud du globe : le Venezuela. L'opposant Juan Guaido, qu'une cinquantaine de pays reconnaissent comme président par intérim, doit venir à Davos jeudi.
<https://www.lexpress.mu/article/368458/entre-trump-et-greta-thunberg-davos-lepreuve-defi-climatique>
Sur le même sujet :
> Choc des cultures au Forum de Davos 2020 entre Greta Thunberg et Donald Trump <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/choc-des-cultures-au-forum-de-davos-2020-entre-greta-thunberg-et-donald-trump-148121.html>, Novethic, 20/01/20
> Climat : à Davos, Trump fustige les "prophètes de malheur" devant Greta Thunberg <https://information.tv5monde.com/info/climat-davos-trump-fustige-les-prophetes-de-malheur-devant-greta-thunberg-342468>, AFP, 21/01/20, 23:00
> Récit. A Davos, Donald Trump s’est posé en climatosceptique assumé, Le Monde, 22/01/20, 06h19
Sylvie Kauffmann (Davos, Suisse, envoyée spéciale)
Le président a fustigé les « prophètes de malheur » qui promettent « l’apocalypse », mardi, devant Greta Thunberg. Il a également livré un discours triomphaliste sur les performances de l’économie américaine.
La grande salle du centre de congrès de Davos (Suisse) était pleine, mardi 21 janvier, pour écouter Donald Trump, mais ce n’est pas à cette assistance-là qu’il s’est adressé. Le discours triomphaliste livré par le président américain ne visait manifestement qu’un seul auditoire, à plus de 6 000 km de là, de l’autre côté de l’Atlantique : son électorat, devant lequel il se représente le 3 novembre. Et plus précisément « les travailleurs », sur lesquels il a affirmé avoir concentré tous les efforts de son premier mandat.
Les organisateurs du Forum économique mondial, eux – et notamment son fondateur, Klaus Schwab, qui se tenait aux côtés de M. Trump – ont eu droit à un camouflet.
Alors que cette 50e édition du Forum de Davos, résolument verdie, a été placée sous le signe de la priorité à la lutte contre le changement climatique, le président américain s’est posé en climatosceptique assumé, fustigeant ouvertement les « prophètes de malheur » qui promettent « l’apocalypse ». Venue l’écouter, Greta Thunberg, la jeune militante écologiste suédoise, a quitté la salle avant la fin du discours parce que, a-t-elle confié plus tard, « elle en avait eu assez ».
> Lire aussi « Prédictions d’apocalypse » et « prophètes de malheur » : le discours de Trump à Davos devant Greta Thunberg
Pendant une demi-heure, M. Trump a décrit un pays qu’il a trouvé en ruines en arrivant à la Maison Blanche il y a trois ans, et dont il a fait un paradis, « un geyser d’opportunités » que l’on entend « rugir ». Il s’est lancé dans une longue litanie de chiffres plus mirobolants les uns que les autres sur les créations d’emplois, la baisse du chômage et les hausses de salaires, signes « d’un boom économique comme le monde n’en a jamais connu ».
Un contrepoint médiatique tout à fait opportun
Alors qu’aux Etats-Unis ses rivaux démocrates s’apprêtent à ouvrir la saison des primaires pour choisir leur candidat, le slogan Workers First, « les travailleurs d’abord », a remplacé l’America First de la campagne de 2016 dans la rhétorique du républicain. Et pour ne pas oublier ses électeurs évangéliques, le président a clos son discours par une envolée sur les « grandes cathédrales d’Europe » qui « nous ont appris à poursuivre de grands rêves », sans oublier Notre-Dame de Paris qui renaîtra de ses cendres.
M. Trump n’a en revanche pas dit un mot de la procédure de destitution à son encontre dont le Sénat américain débat cette semaine à Washington ; son déplacement à Davos a permis d’y apporter un contrepoint médiatique tout à fait opportun. Il a d’ailleurs préféré s’abstenir de la traditionnelle séance de questions-réponses qui suit ce type de discours à Davos.
Sur place, les propos du locataire de la Maison Blanche ont été diversement accueillis. Sous le choc, le coprésident des Verts allemands, Robert Habeck, a jugé son intervention « désastreuse pour le multilatéralisme » et pour le message qu’essaie de faire passer le Forum cette année sur l’urgence climatique. « Cela confirme notre problème, a-t-il dit : Il y a des leaders et des économies qui nous précipitent encore plus dans le désastre que nous essayons de combattre. » Pour le leader écologiste, cette attitude montre que les demi-mesures ne peuvent plus suffire.
La directrice de Greenpeace International, Jennifer Morgan, pense, pour sa part, que le président américain « vit sur une autre planète, car il semble penser que le bien-être des Américains est indépendant des limites de notre planète ». Le prix Nobel d’économie Joe Stiglitz a également reproché à Donald Trump d’avoir « totalement évacué » la question climatique ; il a aussi contesté la description « complètement erronée » de ses exploits économiques.
Inter
D’autres patrons et économistes reconnaissent cependant les belles performances de l’économie américaine, même s’ils jugent excessif d’en attribuer le crédit au président actuel. « Ce qui est vrai, commente ainsi l’économiste Kenneth Rogoff, c’est que l’économie va bien. Il est faux de dire qu’elle allait mal quand il est arrivé, mais je crois qu’elle s’en sort mieux que ce que à quoi s’attendaient la majorité des gens ici à Davos. Nous avons eu une bonne décennie, et ces trois ans ont été plutôt meilleurs que prévu. » Tout au plus le secrétaire au trésor, Steven Mnuchin, concède-t-il, au cours d’un débat à Davos, que, compte tenu de la hausse du déficit budgétaire, « il va falloir regarder le taux de croissance des dépenses publiques ».
C’est tout le problème de ceux qui détestent Donald Trump : entre la bonne santé de l’économie des Etats-Unis, la signature de la phase 1 du traité commercial avec Pékin qui permet de faire retomber la tension, celle du traité avec le Mexique et le Canada, et l’assassinat du dirigeant iranien Ghassem Soleimani qui, pour l’instant, ne s’est pas soldé par une escalade, l’hypothèse de sa réélection pour un second mandat en novembre paraît de plus en plus réaliste.
> Lire aussi « Partout, le doute s’instille. Et si Donald Trump était réélu en novembre ? »
Trump est revenu à Davos « faire son tour de la victoire », résume le politiste Ian Bremmer, car, « quoi qu’il dise sur la mondialisation, il est parfaitement à son aise ici, au milieu de patrons qui sont ravis de ses réductions d’impôts et qui, sur le climat, se sentent beaucoup plus proches de lui que de Greta Thunberg ». Bien sûr, poursuit Ian Bremmer, « il exagère son bilan économique, mais le fait est que les patrons à Davos lui font nettement plus confiance qu’il y a trois ans ». Si le premier ministre britannique Boris Johnson a décidé de bouder Davos parce que, selon Downing Street, sa priorité est de travailler pour le peuple, « pas de boire du champagne avec des milliardaires », le populisme trumpien, lui, est moins regardant.
La tâche était rude pour le vice-premier ministre chinois, Han Zheng, qui a succédé à la tribune au président américain. Comme lui, M. Han a préféré éviter les sujets épineux et n’a donc pas dit un mot de la situation à Hongkong, pas plus qu’il n’a accepté de répondre à des questions. Le dirigeant chinois s’en est prudemment tenu au registre qui avait fait le succès de son maître, le président Xi Jinping, lorsqu’il est venu à Davos en 2017 : promotion de la mondialisation, condamnation du « protectionnisme et de l’unilatéralisme ». Avec, quand même, une pique pour le président des Etats-Unis : « Blâmer la mondialisation économique ne correspond pas aux faits, pas plus que cela n’aide à résoudre les problèmes », a dit M. Han. A Pékin aussi, on doit commencer à se préparer à un deuxième mandat de Donald Trump.
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Greta Thunberg estime que « rien n’a été fait » pour le climat. Plus tôt dans la matinée, Greta Thunberg avait déploré l’inaction des élites politiques et économiques pour le climat en dépit de tous les discours en faveur de l’environnement. Certes, « le climat et l’environnement sont un sujet d’actualité aujourd’hui », mais « en pratique, rien n’a été fait », « les émissions de CO2 n’ont pas diminué », a-t-elle rappelé devant les grands patrons et des responsables politiques. Ce n’est pourtant pas faute de recevoir de l’attention médiatique, a-t-elle estimé, avec comme une pointe d’amertume. « Je ne peux pas me plaindre de ne pas être écoutée. On m’écoute tout le temps », a dit l’adolescente.
<https://www.lemonde.fr/international/article/2020/01/22/a-davos-donald-trump-s-est-pose-en-climatosceptique-assume_6026768_3210.html>
En savoir plus :
> The Global Risks - Report 2020 <https://drive.google.com/file/d/1hhJWrbcP0EAQtEpSNRoGop6CpKAZbRQ-/view>, World Economic Forum
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11- Davos : des participants financent massivement les énergies fossiles, dénonce Greenpeace, AFP, 21/01/20, 12:00
Banques, assureurs et fonds de pension présents à Davos financent toujours à coups de milliards de dollars les énergies fossiles qui contribuent au réchauffement climatique, au risque de favoriser une nouvelle crise financière mondiale, dénonce mardi Greenpeace.
Le Forum économique mondial (WEF), qui débute mardi, cherche à gommer son image de "club des riches" en invitant des activistes comme la jeune militante suédoise du climat Greta Thunberg, mais nombre d'entreprises du secteur financier régulièrement présentes à Davos investissent sans relâche dans les industries extractives, alors que les énergies fossiles - charbon ou pétrole notamment - sont parmi les principaux émetteurs de gaz à effet de serre, accuse l'ONG.
Dans un rapport intitulé "C'est le secteur financier, imbécile", Greenpeace pointe leurs investissements depuis la signature en décembre 2015 de l'accord de Paris visant à limiter le réchauffement.
Selon l'ONG, dix banques régulièrement présentes au WEF ont à elles seules financé entre 2015 et 2018 le secteur des énergies fossiles à hauteur de 1.000 milliards de dollars: JP Morgan Chase, Citi, Bank of America, RBC Royal Bank, Barclays, Mitsubishi UFG, TD Bank, Scotiabank, Mizuho et Morgan Stanley.
Cette somme équivaut grosso modo à la capitalisation boursière d'un géant du numérique comme Apple, ou au risque financier lié aux impacts climatiques pesant sur 215 des plus grandes compagnies mondiales lors des cinq prochaines années, selon l'ONG, qui se base sur la compilation de documents déjà publics.
Côté fonds de pension, trois de ceux présents à Davos l'an dernier - celui des enseignants de la province canadienne de l'Ontario, le Canada Pension Plan Investment Board et PensionDanmark - détiennent pour 26 milliards de dollars dans les compagnies pétrolières Shell, Chevron ou Exxon, et dans diverses banques finançant l'exploitation des énergies fossiles. Somme à peu près équivalente à l'introduction en bourse l'an dernier du géant pétrolier saoudien Aramco, la plus importante jamais réalisée.
Greenpeace dénonce enfin le soutien de grands assureurs mondiaux aux projets, notamment charbonniers, qui ne pourraient se faire sans leur garantie, pointant notamment AIG, Prudential, Sompo, Tokio Marine ou Lloyds.
Selon l'ONG, ces entreprises reproduisent ainsi les comportements ayant mené à la grande crise de 2007/2008 notamment liée aux subprimes, lorsque "les acteurs financiers cherchant le profit à court terme n'ont pas saisi ou ont ignoré les risques".
"Banques assureurs et fonds de pension présents à Davos sont responsables de l'urgence climatique. En dépit des avertissements, ils alimentent une nouvelle crise financière globale en soutenant l'industrie des énergies fossiles. Ces financiers sont rien moins qu'hypocrites en disant qu'ils veulent sauver la planète alors qu'ils la tuent pour un profit à court terme", a dénoncé la patronne de Greenpeace, Jennifer Morgan, en appelant "les régulateurs à faire leur travail avant qu'il ne soit trop tard".
<https://information.tv5monde.com/info/davos-des-participants-financent-massivement-les-energies-fossiles-denonce-greenpeace-342529>
Sur le même sujet :
> Entretien. Davos, "scène de crime" du réchauffement climatique, attend des "actions" (responsable Greenpeace), AFP, 22/01/20, 11:00
Propos recueillis par Julien Girault
Le 50e Forum économique mondial (WEF), une "scène de crime" climatique ? C'est l'avis de Jennifer Morgan, directrice exécutive de Greenpeace International, pour qui les actions des entreprises --en particulier du secteur financier-- ne reflètent pas leurs promesses de verdissement.
Q. L'urgence climatique domine cette année à Davos, est-ce un signal encourageant ?
Jennifer Morgan : "C'est essentiel de concentrer l'attention sur le climat (...) mais je ne pense pas que les actes sont pour l'heure à la hauteur des discours prononcés. On entend beaucoup de gens parler du climat, les jeunes (militants) sont invités dans les panels, mais on ne voit toujours pas les engagements qu'il faudrait, par exemple que les banques excluent effectivement les énergies fossiles de leurs financements et que les autres groupes agissent pour décarboner rapidement leurs chaînes de production.
(Quant au discours du président américain Donald Trump mardi, vantant ses performances économiques sans mentionner le climat), il est évident qu'il n'est pas conscient ou qu'il n'accepte pas les connaissances scientifiques, parce que le monde qu'il décrit n'existe pas, et on ne fait pas d'argent sur une planète morte."
Q. Le gestionnaire d'actifs BlackRock a annoncé cesser d'investir dans les sociétés tirant 25% de leurs revenus du charbon. N'y a-t-il pas une mobilisation accrue du secteur financier ?
"Je prendrais ça avec des pincettes. Greenpeace a justement publié (mardi) un rapport sur le secteur financier, montrant que depuis l'accord de Paris (sur le climat en 2015), 24 des grandes banques venues depuis à Davos ont au total investi 1.400 milliards de dollars dans les carburants fossiles. Elles disent respecter l'accord de Paris mais continuent de déverser leur argent dans la mauvaise direction. Une fois encore, beaucoup de discours, mais on attend encore les propositions pour réguler le secteur financier. (...) Tant que je ne verrai pas la teneur des engagements (de ces banques), je ne les prendrai pas au sérieux.
"Cela vaut même pour BlackRock : ils annoncent qu'ils vont cesser leurs financements pour le charbon thermique. Mais ils ne disent pas quand (l'exclusion sera totale), et ils n'ont pas exclu les autres énergies fossiles. Certes, ce sont des petits pas -- mais la prochaine décennie sera absolument cruciale et ces banques doivent contribuer à la solution. Car pour l'heure, ils sont aussi responsables (du réchauffement climatique) que le secteur des industries fossiles.
Q- N'est-ce pas une contradiction que de voir le WEF évoquer l'"apocalypse climatique" tout en occasionnant des ballets de jets privés ? Quel est l'intérêt pour les ONG telles que Greenpeace de venir à Davos?
"C'est certainement contradictoire quand les gens s'y rendent en jet privé, c'est clairement un énorme problème. Mais le Forum a de bien plus sérieux soucis de crédibilité que les émissions de CO2 qu'il génère : soit le WEF s'efforce de promouvoir de réels changements (...) en s'attaquant sérieusement au climat, soit il survit comme une relique du passé. Ses tentatives pour vanter +un capitalisme des parties prenantes+ (en associant entreprises et société civile, NDLR), par exemple, me semblent une sorte de distraction.
"Avec Greenpeace International, nous avons décider de venir à Davos, et dans chaque conversation que j'ai ici, je m'efforce de faire éclater les vérités (sur le climat) devant les puissants, de confronter aux faits des gens qui n'y sont pas habitués au quotidien. C'est inconfortable : c'est comme une zone de guerre environnementale, ou une scène de crime où vous auriez tous les criminels devant vous. Mais ce sont justement les cibles, les gens qui doivent changer. La majorité (des militants) doivent maintenir la pression de l'extérieur, mais confronter les gens face à face peut faire la différence. Quant à savoir si je quitterai Davos à la fin de la semaine plus déprimée encore, ou au contraire rassérénée, cela reste à voir".
<https://information.tv5monde.com/info/davos-scene-de-crime-du-rechauffement-climatique-attend-des-actions-responsable-greenpeace>
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12- A Davos, tout le monde veut planter des arbres, AFP, 21/01/20, 18:00
Même Donald Trump s'y met : au forum de Davos, chacun y allait mardi de sa promesse de planter des arbres pour lutter contre le changement climatique, sans totalement convaincre les militants de l'environnement.
C'est chaque année l'un des stands les plus courus dans la rue principale de la douillette station de ski suisse, qui se transforme fn janvier en podium de l'élite économique et mondiale : celui de Zurich Insurance, qui distribue de gros bonnets bleus que l'on s'arrache pour se protéger contre les températures hivernales.
Mais cette année, il y a une nouveauté : l'assureur promet de planter un arbre pour chaque couvre-chef offert. Mardi après-midi, au premier jour du Forum économique mondial, le compteur affichait 5.250.
Planter des arbres pour compenser les émissions de CO2, voilà une idée qui trouve beaucoup d'écho à Davos.
Jusqu'à Donald Trump qui a promis mardi de rejoindre l'initiative "1.000 milliards d'arbres" (à planter ou à sauver) lancée par les organisateurs du Forum économique mondial (World Economic Forum, WEF).
Selon le WEF, il s'agit de monter une plateforme pour "unifier" les initiatives en faveur de la plantation ou de la conservation de forêts dans le monde.
"Les arbres sont l'un des meilleurs moyens de capter le gaz carbonique et d'arrêter les pires effets du changement climatique", selon Marc Benioff, patron de l'éditeur de logiciels Salesforce, partenaire financier de ce projet.
Le vice-premier ministre chinois Han Zheng a lui parlé mardi d'un programme "de grande valeur", vantant les propres efforts de reforestation de la Chine, qui est selon lui "prête à partager son expérience avec d'autres pays."
Cet engouement est vu avec une certaine réserve par les militants de l'environnement, à commencer par la jeune Suédoise Greta Thunberg, invitée de marque à Davos cette année.
"Nous ne vous disons pas de +compenser vos émissions+ simplement en payant quelqu'un d'autre pour planter des arbres dans des endroits comme l'Afrique, alors que dans le même temps des forêts comme l'Amazonie sont massacrées à une bien plus grande vitesse", a-t-elle déclaré.
"Planter des arbres est une bonne chose, bien sûr, mais c'est très loin de ce qu'il faudrait faire", a dit l'activiste suédoise, pour qui il faut réduire de toute urgence les émissions de CO2, et non seulement les compenser.
Nombre d'entreprises représentées à Davos, comme par exemple les géants pétroliers Shell ou Total, ont depuis longtemps annoncé des projets de compensation carbone passant par la plantation d'arbres, et ce schéma est également mis en place par des compagnies aériennes.
Certains experts appellent toutefois à la prudence, à cause de l'éventuelle concurrence avec des cultures vivrières ; ou de l'utilisation d'essences à croissance rapide, eucalyptus ou pins, susceptibles de perturber les écosystèmes locaux.
<https://information.tv5monde.com/info/davos-tout-le-monde-veut-planter-des-arbres-342608>
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13- Feuille de route climat : la France contrainte d'abaisser ses ambitions sur les émissions de CO2, Novethic, 21/01/20
Concepcion Alvarez
Le gouvernement vient de publier sa Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) et sa Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), toutes deux révisées à l’aune de l’objectif de neutralité carbone en 2050 fixé par la France. Ces documents, qui jouent le rôle de boussole climatique, sont mis en consultation publique jusqu’au 19 février mais font d’ores et déjà l’objet de critiques. Incapable de tenir ses engagements, la France a décidé de revoir à la hausse ses émissions de CO2 autorisés jusqu'en 2023.
Dans sa Stratégie nationale bas-carbone (SNBC) révisée, mise en consultation jusqu’au 19 février (1), l’exécutif a choisi de relever le deuxième budget carbone de la France pour la prochaine période 2019-2023. En clair, cela va permettre à la France d’émettre plus de CO2 que prévu, alors que la tendance devrait être à la baisse. "Comme prévu, la feuille de route climat du gouvernement prévoit une hausse du budget carbone 2019-2023, malgré l'avis du Haut conseil pour le climat, regrette Anne Bringault, coordinatrice des ONG sur la transition énergétique au Réseau Action Climat (RAC). C’est un très mauvais signal pour respecter l'Accord de Paris."
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/feuille-de-route-climat-reculer-pour-mieux-sauter-148124.html>
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14- Paris et Berlin s’allient avec BlackRock pour créer un fond pour le climat, 20 Minutes avec AFP, 22/01/20, 08h27
Le gestionnaire de capitaux BlackRock est par ailleurs en ce moment au cœur de la polémique sur la réforme des retraites en France
La France, l’Allemagne et plusieurs fondations se sont alliées au gestionnaire d’actifs BlackRock pour créer un outil d’investissement destiné à orienter les capitaux vers des projets liés au climat dans les pays du Sud, avec un premier objectif de 500 millions de dollars, ont annoncé les partenaires mercredi à Davos.
Ce Climate Finance Partnership (CFP) rassemble BlackRock, premier gestionnaire d’actifs mondial, l’Agence française de développement (AFD), le ministère allemand de l’Environnement et les fondations Hewlett et Grantham. Un « partenariat unique qui mêle des capitaux philanthropiques, publics et privés afin de combattre le risque climatique », indique un communiqué.
Cent millions de dollars
« Ce partenariat ambitieux contribuera à réorienter les flux de capitaux vers des investissements de développement durable dans les pays émergents, et ciblera en priorité l’Afrique » pour au moins 25 %, a expliqué le directeur général de l’AFD Rémy Rioux, cité dans le texte.
« Les défis liés au changement climatique exigent de mener des actions collectives d’envergure. Le groupe AFD est donc fier de s’associer, à travers sa filiale dédiée au secteur privé Proparco, à BlackRock, pour accélérer la mobilisation de fonds privés en faveur du climat », a-t-il ajouté.
Un capital de départ, fixé à 100 millions de dollars, sera fourni notamment par la France, via l’AFD et par l’Allemagne (à hauteur de 30 millions chacune), et jouera le rôle de catalyseur, pour aboutir à un premier objectif de 500 millions de dollars. Le calendrier n’a pas été précisé.
<https://www.20minutes.fr/planete/2700799-20200122-blackrock-paris-berlin-allient-gestionnaire-actifs-creer-fond-climat>
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15- "A quoi bon l'argent s'il part en fumée ?" : le cri d'alarme du prince Charles à Davos, AFP, 22/01/20, 12:00
Faire fortune ne sert pas à grand-chose si elle part en fumée, a martelé mercredi à Davos le prince Charles, dans un cri d'alarme sur le réchauffement climatique lancé avant une rencontre avec la jeune militante du climat Greta Thunberg.
Charles, le fils aîné de la reine Elizabeth II et l'héritier du trône britannique, a rencontré la jeune Suédoise en marge du Forum économique mondial, au moment même où le très climato-sceptique président américain Donald Trump quittait les lieux sans avoir croisé la militante.
"A quoi bon tout l'argent généré dans le monde en continuant de faire des affaires comme si de rien n'était, en ne changeant rien si ce n'est guetter qu'il ne brûle pas dans des conditions catastrophiques ?", s'est exclamé Charles devant l'élite mondiale réunie dans cette station de ski des Grisons (Suisse).
Partisan de longue date des causes environnementales, le prince Charles a inauguré à Davos sa plateforme Sustainable Markets Initiative, destinée à encourager le secteur privé à privilégier des moyens plus écologiques de soutenir la croissance.
"J'ai besoin de votre aide (...) et de vos compétences pratiques pour nous assurer que le secteur privé nous conduise hors d'atteinte de la catastrophe où nous nous précipitons", a-t-il insisté devant un auditoire de grands patrons.
"Nous ne pouvons pas continuer de perdre du temps. La seule limite est notre volonté d'agir et le moment d'agir est venu", a-t-il conclu.
Après son allocution, Charles a eu un entretien privé avec Greta Thunberg, qui avait lancé la veille un strident rappel à l'ordre devant le Forum, souliognant que "notre maison brûle toujours".
De son côté, Donald Trump avait fustigé mardi à Davos "les éternels prophètes de malheur et leurs prédictions d'apocalypse", pique transparente en direction de Greta Thunberg, présente dans l'auditoire.
Le prince Charles, qui alerte les responsables politiques depuis des années sur les périls climatiques, se sent-il également concerné par les attaques de l'hôte de la Maison Blanche ?
"Ha ! Bien observé !", a-t-il répondu en riant.
En revanche, il n'a fait aucune référence dans son discours aux fortes turbulences que traverse la famille royale britannique après la décision de son fils, le prince Harry, et de l'épouse ce dernier, Meghan, de se mettre en retrait de la monarchie pour partir s'installer au Canada.
<https://information.tv5monde.com/info/quoi-bon-l-argent-s-il-part-en-fumee-le-cri-d-alarme-du-prince-charles-davos-342871>
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16- Reportage. Climat : à Davos, la « génération Greta » tance l’élite mondiale, Le Monde, 22/01/20, 17h57
Isabelle Chaperon (Davos (Suisse), envoyée spéciale)
« Rien n’a été fait concernant les émissions de CO2 », a déploré la militante suédoise Greta Thunberg lors du Forum économique mondial, en Suisse.
Elle est arrivée toute frêle dans son pull à capuche rose pâle, incongrue au milieu des costumes et des cheveux gris. Grippée, la militante suédoise Greta Thunberg avait visiblement laissé beaucoup d’énergie dans les montagnes suisses. Elle a malgré tout tancé les puissants de ce monde réunis à Davos.
« Il y a eu une prise de conscience sur le climat et l’environnement. C’est un premier pas », mais « en pratique, rien n’a été fait concernant les émissions de CO2 », a déploré, mardi 21 janvier, la militante de la lutte contre le dérèglement climatique.
> Lire aussi A Davos, Donald Trump s’est posé en climatosceptique assumé
« Notre maison est toujours en feu », a-t-elle également accusé, reprenant l’image qu’elle avait utilisée en 2019 lors de sa première visite à Davos, mais ajoutant : « Votre inaction nourrit les flammes d’heure en heure. Nous vous demandons d’agir comme si vous aimiez vos enfants par-dessus tout. »
« Elle inspire les jeunes. Elle s’appuie sur la science, mais elle provoque une réaction émotionnelle forte », souligne Jennifer Morgan, la directrice de Greenpeace International. Mais l’adolescente de 17 ans ne fascine pas que sa génération.
Une semaine avant le début du Forum économique mondial, les inscriptions au dîner débat organisé autour d’elle avaient été closes en quelques minutes sur le système de réservation à travers lequel sont alloués à Davos les précieux sésames pour les événements en comité réduit.
« Fatigués des promesses vides »
Plus il vieillit, plus Klaus Schwab, l’octogénaire fondateur du Forum économique mondial, compte sur la jeunesse pour résoudre les problèmes de la planète : « Nous devons écouter les jeunes. Accepter des voix différentes. » En 2020, l’hôte a ainsi propulsé sur la scène neuf jeunes militants venus du monde entier, en plus de Greta Thunberg, la benjamine ayant seulement 13 ans.
Une mise en lumière destinée à détourner l’attention portée à la Suédoise au visage fermé, qui suscite l’enthousiasme mais aussi maintes réactions épidermiques. Mais, si les ambassadeurs à Davos de cette « génération Greta » s’avèrent plus policés que leur figure de proue, ils ne se sont pas privés de faire la leçon aux élites présentes.
> Lire aussi Forum de Davos : les écarts de salaires grandissants creusent les inégalités mondiales
« Nous ne sommes pas le futur, nous sommes le présent. Nous sommes fatigués de trop de promesses vides », a ainsi prévenu Salvador Gomez-Colon, un étudiant en histoire portoricain de 17 ans, à l’initiative d’une campagne pour fournir des équipements, notamment des lampes solaires, aux familles privées d’électricité après l’ouragan Maria de 2017 à Porto Rico.
« La génération plus âgée a l’expérience, nous avons les idées. Nous devons collaborer », propose Natasha Mwansa, une volubile Zambienne de 18 ans, engagée notamment contre le mariage des enfants. « Je ne veux pas de vos récompenses, je veux que vous m’aidiez à mener le changement », plaide de son côté Autumn Peltier, 15 ans, qui depuis ses 8 ans se bat pour l’accès à l’eau potable des populations indigènes au Canada.
« Dans mon pays, l’Afrique du Sud, nous vivons le changement climatique tous les jours », rappelle, quant à elle, Ayakha Melithafa, 17 ans, qui avait porté plainte le 23 septembre 2019 avec 15 autres jeunes auprès du Comité des droits de l’enfant des Nations unies contre l’inaction concernant le climat de cinq pays dont la France.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/22/climat-a-davos-la-generation-greta-tance-l-elite-mondiale_6026814_3244.html>
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17- En Espagne, la dépression Gloria fait au moins neuf morts et laisse des paysages dévastés, Le Monde, 23/01/20, 03h23
Sandrine Morel (Madrid, correspondante)
L’Agence météorologique espagnole prévoit de maintenir encore neuf provinces en alerte pour pluie, vent, neige, vagues, avalanches et dégel jeudi.
Huit morts, quatre disparus et plus d’une soixantaine de blessés, sans parler des millions d’euros de dégâts matériels et de la destruction des côtes… Le terrible bilan laissé par le passage de la tempête Gloria, qui frappe la moitié est de l’Espagne depuis dimanche, pourrait encore s’alourdir. L’Agence météorologique espagnole (AEMET) a prévu de maintenir encore neuf provinces en alerte pour pluie, vent, neige, vagues, avalanches et dégel jeudi 23 janvier.
Les images des dégâts provoqués par la tempête Gloria donnent un aperçu de la violence de cet épisode de dépression. Des vents allant jusqu’à 144 km/h ont été enregistrés en Catalogne et des vagues de 14 mètres de haut aux Baléares, battant tous les records. Quatre des personnes décédées sont mortes d’hypothermie. Une autre d’une chute de tuiles due à la neige, à Avila, en Castille-et-Leon. Au moins un homme a été emporté par les crues près de Valence. Un agriculteur a été écrasé par l’effondrement d’une serre en raison de la grêle à Almeria en Andalousie. Et une femme de 72 ans est décédée chez elle, près d’Alicante, après l’effondrement de son immeuble sous le poids de l’eau accumulée sur le toit. Tout porte à croire que les quatre personnes portées disparues, à Ibiza, Majorque et Palamos (Catalogne), pourraient avoir été emportées par des crues ou des vagues.
> Lire aussi Après l’Espagne, la tempête Gloria frappe le Roussillon et laisse craindre des crues majeures
A Gérone, plus de 150 litres de pluie au mètre carré sont tombés en douze heures et la ville catalane se préparait mercredi soir au débordement attendu du fleuve Ter. La municipalité a appelé les habitants des maisons et immeubles qui le bordent à dormir à l’étage de leur domicile, et annoncé la fermeture de toutes les écoles.
En 24 heures, Barcelone a enregistré plus de pluie que celle qui était attendue en trois mois. Sur le port Olympique, la statue d’Antoni Llena de David et Goliath construite en 1992 n’a pas résisté aux vents violents. Quant aux plages de la cité catalane, elles n’avaient jamais autant souffert depuis au moins trente ans, selon l’administration. Une grande quantité de sable a été charriée par les eaux. Les installations, détruites et les promenades maritimes, inondées, devront être réparées.
Le Delta de l’Ebre englouti sous les eaux
Partout sur la côte méditerranéenne, des ponts et des routes ont été dévastés, des rivières sont sorties de leur lit pour entrer dans des villes et villages, et des vagues ont inondé et détruit le bord de mer. A Tossa del Mar, en Catalogne, les rues, inondées, ont été recouvertes d’une impressionnante et épaisse couche d’écume. A Capdepera, à Majorque (Baléares), la promenade maritime a été détruite et des dizaines de voiliers ont été emportés par les vagues et projetés sur le bitume.
> Lire aussi La tempête Gloria touche les Pyrénées-Orientales, mille foyers sans électricité
Au sud de la Catalogne, le Delta de l’Ebre a été littéralement englouti sous les eaux. La mer est entrée dans les terres sur trois kilomètres, et a inondé près de 3 000 hectares de rizières. Les récoltes sont menacées et l’état de catastrophe naturelle pourrait être déclaré, selon le maire de la ville Deltebre. Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sanchez, doit s’y rendre jeudi matin.
A Valence, des précipitations de 370 mm ont été recensées en 48 heures, provoquant, avec le vent, la destruction d’une ferme piscicole de Valence et la mort de milliers de poissons, tandis que d’importantes chutes de neige ont été enregistrées dans l’intérieur des terres. Les agriculteurs valenciens ont estimé les dégâts à plus de 24 millions d’euros.
Dans l’intérieur du pays, en Aragon, ce sont les violentes bourrasques de vent et la neige qui ont causé le plus de dommages. Près de 120 000 personnes ont été privées d’électricité dans la province de Teruel. Une cinquantaine de villages étaient encore coupés du reste du monde mercredi soir, obligeant l’armée à intervenir pour dégager les routes coupées par la neige.
L’urgence climatique déclarée en conseil des ministres
Pour les associations écologistes, qui dénoncent la perte des habitats naturels côtiers du fait d’une urbanisation effrénée, les dégâts sont d’autant plus graves qu’une grande partie de la côte espagnole est bétonnée. Selon le dernier rapport de Greenpeace, 26 % des côtes catalanes et 23 % des côtes valenciennes se trouvent dans un état dégradé, ce qui rend l’environnement plus fragile face à des épisodes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents. En septembre 2019, une autre dépression avait battu des records de pluie et provoqué la mort de sept personnes en Espagne.
« Des épisodes comme ceux-là sont une alerte de la crise climatique qui nous oblige à agir », a déclaré la maire de Barcelone, Ada Colau. Le gouvernement de coalition de gauche, entre parti socialiste et Podemos, a déclaré l’urgence climatique en conseil des ministres, mardi 21 janvier. Et la vice-présidente de l’exécutif en charge de la transition énergétique, Teresa Ribera, a annoncé une trentaine de mesures pour freiner le réchauffement de la planète et faire face à ses conséquences. Dont de nouvelles aides en cas de catastrophe naturelle…
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/23/en-espagne-la-depression-gloria-fait-au-moins-neuf-morts-et-laisse-des-paysages-devastes_6026897_3244.html>
Sur le même sujet :
> Tempête Gloria en France : deux fleuves débordent dans le sud, plus de 1.500 évacuations <https://information.tv5monde.com/info/tempete-gloria-deux-fleuves-debordent-dans-le-sud-plus-de-1500-evacuations-342814>, AFP, 23/01/20, 02:00
> Tempête Gloria : 1 500 habitants évacués et plus de 1 000 foyers privés d’électricité dans le Roussillon <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/23/tempete-gloria-1-500-habitants-evacues-et-plus-de-1-000-foyers-prives-d-electricite-dans-le-roussillon_6026933_3244.html>, Le Monde avec AFP et Reuters, 23/01/20, 08h47
> Tempête Gloria dans le sud : près de 2.000 habitants évacués, retour progressif à la normale <https://information.tv5monde.com/info/tempete-gloria-dans-le-sud-pres-de-2000-habitants-evacues-retour-progressif-la-normale-342936>, AFP, 23/01/20, 15:00
> Le bilan de la tempête Gloria monte à onze morts en Espagne <https://information.tv5monde.com/info/le-bilan-de-la-tempete-gloria-monte-onze-morts-en-espagne-343065>, AFP, 23/01/20, 21:00
> Tempête Gloria dans le sud : "cela pose des questions sur l'aménagement du territoire", déclare Poirson <https://information.tv5monde.com/info/tempete-gloria-dans-le-sud-cela-pose-des-questions-sur-l-amenagement-du-territoire-declare>, AFP, 25/01/20, 16:00
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18- Feux en Australie : L'aéroport de Canberra fermé pour les besoins des pompiers, AFP, 23/01/20, 03:00
Les pompiers australiens étaient en état d'alerte jeudi alors qu'une hausse des températures accompagnée de vents puissants risquait de relancer de feux de brousse jeudi, après plusieurs jours de pluie qui leur avait offert un répit sur le front des incendies qui frappent le pays depuis septembre.
Les températures vont monter jusqu'à 40 degrés Celsius dans certaines parties de l'Australie, y compris à Sydney, avec des vents de 90 km/h par endroits.
Un haut responsable du département des pompiers dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, Shane Fitzsimmons, a indiqué que ses hommes ont rehaussé l'état d'alerte avec interdiction d'allumer des feux à travers le territoire en raison d'un "grave" risque d'incendies.
Des températures plus clémentes devraient arriver à partir de vendredi, diminuant ainsi le risque d'incendies. Mais les autorités ont averti que la saison des feux de forêt était loin d'être terminée.
Depuis septembre, les feux de forêt et de brousse sans précédent ont fait au moins 29 morts et détruit plus de 2.000 habitations.
Les incendies se produisent chaque année sur l'immense île-continent au moment du printemps austral. Mais la saison des feux a été particulièrement précoce et intense cette fois, en raison d'une sécheresse prolongée en Australie, qui est selon les scientifiques directement liée au réchauffement climatique.
Les terres qui ont brûlé depuis septembre forment ensemble une superficie plus grande que le Portugal.
Cette crise est aussi écologique puisque les chercheurs estiment qu'un milliard d'animaux pourraient avoir péri.
Des experts ont également estimé qu'elle entraînerait pour l'Australie un manque à gagner pour le tourisme se mesurant en milliards de dollars. Le gouvernement a annoncé récemment une enveloppe de 76 millions de dollars australiens (47 millions d'euros) d'aide pour le secteur.
<https://information.tv5monde.com/info/incendies-l-australie-en-alerte-avec-le-retour-de-la-chaleur-342904>
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19- Factuel. La nuit polaire de Mark Mahaney, Le Monde, 23/01/20, 08h05
Stéphanie Le Bars
De novembre à mi-janvier, les 4 500 habitants d’Utqiagvik, en Alaska, ne voient jamais le jour se lever. Le photographe californien Mark Mahaney s’est plongé dans l’ambiance lunaire de cette nuit sans fin.
Comment donner vie à la nuit, illustrer un monde en sursis ? Il y a un an, débarquant pour une douzaine de jours à Utqiagvik (Alaska), la ville la plus au nord des Etats-Unis, le photographe américain Mark Mahaney s’est plié à l’exercice. Venu de Californie, il a plongé dans la nuit sans fin de ce coin du cercle arctique, où, de novembre à mi-janvier, le soleil ne se lève pas. Un lieu infini où, lorsque l’œil cherche l’horizon, il ne voit rien qu’une immensité blanche et plate.
> Lire aussi En Alaska, on peut être un repris de justice et être recruté dans la police
Ce défi à la lumière aurait pu suffire à l’objectif. Mais l’expérience photographique s’est doublée d’un intérêt politique pour « cet épicentre du changement climatique », comme le résume Mark Mahaney. « A cet endroit, même si le sol est recouvert de neige, que le phénomène n’est pas immédiatement apparent, la terre se réchauffe deux fois plus vite qu’ailleurs. La couche de glace, de plus en plus fine, ne protège plus la côte des tempêtes. La ville s’enfonce. » Parti avec l’intention de documenter la vie de ses 4 500 habitants, le photographe en est revenu avec une série d’images fantomatiques, témoignages glacés d’un monde figé, extraterrestre, rassemblées dans un ouvrage, Polar Night(Trespasser).
L’emprise de la glace
« Cet endroit raconte une histoire de survie, d’endurance. » Traverser la nuit polaire, résister au froid et, paradoxalement, survivre au réchauffement climatique. « Quand, durant soixante-cinq jours, la journée n’a ni commencement ni fin, cela laisse une impression bizarre, psychologiquement et physiologiquement. Cette période d’énergie sombre, la “solastalgie”, est propice à la dépression, au suicide, à la consommation de drogues et d’alcool. »
> Lire aussi Alaska, Patagonie, Alpes : partout dans le monde, la fonte des glaciers s’accélère
L’emprise de la glace, le poids de la neige, la semi-obscurité troublée par la lumière orangée des réverbères, le froid intense (jusqu’à – 30 °C) dévoilent un univers claquemuré, sans végétation ni humain. « Il n’y a personne dans les rues et je ne voulais pas forcer les portes », explique Mark Mahaney, réticent à jouer « l’homme blanc » exploitant un supposé folklore des Iñupiat, le peuple d’origine de la plupart des habitants. Ces derniers se refusent de toute façon à parler de l’érosion de leur terre et de leur culture. « Ils tirent leurs revenus, plutôt confortables, de l’exploitation pétrolière, qui elle-même contribue au réchauffement climatique… », rappelle le photographe.
Son travail en extérieur s’attache donc à montrer un « paysage post-apocalyptique, plus proche de la Lune que de la Terre, vide de toute forme de vie ». On imagine le crissement de pas isolés sur la neige, la gifle du vent. Des voitures abandonnées, portières ouvertes, semblent prises dans un étau de neige, des maisons paraissent inhabitées avant que l’on n’aperçoive une lueur derrière des vitres glacées ou une fumée sortant de la cheminée. « L’esthétique n’est pas une priorité dans ces contrées et on trouve toutes sortes de vieux objets s’empilant dans les cours et les jardins », autant de formes figées dans le froid.
Le photographe a trouvé des signes de vie dans cet étrange vide. Un graffiti sur un mur. La gueule béante de chiens de traîneaux, impatients de reprendre leur course. Le photographe y signe au passage un hommage à la tradition de ces équipages iconiques, dont l’utilisation est elle aussi en voie de disparition, et fait un clin d’œil à l’expression locale « three dogs night » (« une nuit à trois chiens »), qui mesure la froideur de la nuit. « Plus il fait froid, plus il faut de chiens autour de toi pour survivre. » A l’issue de son séjour, Mark Mahaney a capté les rayons de la première aube revenue, teintant cet unique cliché d’un rose bleuté réconfortant. Car, lorsque le soleil se relève enfin, « le temps peut de nouveau exister ».
Lire aussi L’Alaska, grandeur nature
§ Photographies à voir : Polar Night <https://trespasser.pub/shop/polar-night>, de Mark Mahaney, Trespasser, 52 pages, 40 euros.
<https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/01/23/la-nuit-polaire-de-mark-mahaney_6026931_4500055.html>
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20- Incendies en Australie : un avion bombardier d'eau s'écrase et fait trois morts, France info avec AFP et Reuters, 23/01/20, 08:30
Les trois victimes sont des Américains qui faisaient partie des pompiers spécialisés envoyés par des pays étrangers pour aider à lutter contre les feux de forêts dévastateurs.
Les trois membres d'équipage d'un bombardier d'eau, tous Américains, sont morts dans le crash de leur avion, qui luttait contre les feux de forêt dans le sud-est de l'Australie, ont annoncé jeudi 23 janvier les autorités. Ces dernières ont perdu le contact avec un Lockheed C-130 Hercules dans la zone de Snowy Monaro, peu avant 13h30 (heure locale).
Les trois victimes sont des Américains qui faisaient partie des pompiers spécialisés envoyés par des pays étrangers pour aider à lutter contre les feux de forêts dévastateurs. Les causes de cet accident ne sont pas encore connues mais un responsable des pompiers avait souligné un plus tôt que des vents violents rendaient le pilotage des bombardiers d'eau "très difficile"
>> Suite à lire à :
<https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/incendies-en-australie/incendies-en-australie-un-avion-bombardier-d-eau-s-ecrase-et-fait-trois-morts_3796629.html>
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21- Les bergers afghans menacés par la sécheresse due au changement climatique, AFP, 23/01/20, 09:00
Thomas Watkins
Nooruddin le berger n'a rien pu faire lorsque les 100 moutons de son troupeau ont commencé à mourir de faim et de soif, à cause de la sécheresse dévastatrice qui accable l'Afghanistan depuis bien trop longtemps.
Il a abattu le reste de ses bêtes plutôt que de les voir dépérir sur les collines arides de la province de Balkh, dans le nord du pays.
"Je leur ai coupé la tête", raconte le berger de 65 ans. "La viande était inutilisable, nous l'avons donnée aux chiens ", ajoute-t-il.
Au marché au bétail des abords de Mazar-i-Sharif, fait de terre battue parcourue de pelages blancs et bruns, ils sont nombreux à souffrir de l'impact du changement climatique, qui touche les bergers comme les tisseurs.
Et la situation ne va faire qu'empirer, alertent les experts - même si le pays ne produit que 0,1 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Dans les quatre prochaines décennies, l'Afghanistan pourrait connaître une chute des précipitations et une hausse de 4 degrés Celsius des températures par rapport à 1999, selon des scientifiques cités par l'ONU.
Une catastrophe quand environ 80% des Afghans tirent leurs revenus des cultures pluviales et de l'élevage, selon le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).
- Bêtes émaciées, vies ruinées -
"J'ai vu des épisodes de sécheresse dans le passé mais jamais aussi sévères que celui de l'an dernier", dit Mirza, un vendeur de bétail de 45 ans.
"La plupart des gens n'ont pas les moyens d'acheter de la nourriture pour leurs bêtes. Beaucoup de moutons et d'autres animaux meurent dans les montagnes et dans le désert" aux terres brûlées. Mohammed Aref élève des moutons Karakul, dont le pelage bouclé des agneaux sert à fabriquer des chapeaux traditionnels. Selon lui, les bergers ont été contraints de vendre leurs bêtes émaciées pour presque rien aux bouchers, qui ont jeté les peaux.
"La plupart d'entre nous n'avons pas les moyens de racheter du bétail et aujourd'hui nos vies sont ruinées", déplore le jeune homme de 19 ans, un matin frais de début d'hiver.
Des pluies légères en octobre ont temporairement soulagé les malheurs des éleveurs mais le ciel s'est éclairci depuis.
Lorsqu'on leur demande s'ils sont inquiets pour la saison prochaine, plusieurs fermiers donnent une réponse typiquement afghane, à l'instar d'Aynoddin, un autre éleveur de moutons Karakul: "S'il y a la sécheresse, Dieu décidera, donc je ne m'inquiète pas".
- La sécheresse devient la norme -
Nombre d'habitants de Balkh n'ont aucune compréhension de l'impact du changement climatique, faute d'un accès suffisant à l'information et à l'éducation. Mais tous constatent un changement.
La dernière grande sécheresse dont ils se souviennent remonte à environ 10 ans. Avant cela il n'y en avait pas eu depuis un demi-siècle, selon eux.
Le Pnud a noté qu'à partir de cette année les épisodes de sécheresses deviendraient la norme, accélérant la désertification et la perte de sols arables.
Et lorsque la pluie arrive enfin, c'est sur un sol sec qui ne peut l'absorber. Au printemps dernier, des crues soudaines ont balayé des villages et champs entiers.
Dans un pays à la démographie galopante, où le chômage est l'un des principaux moteurs de la guerre et la nourriture une rareté dans de nombreux endroits, de nouvelles pertes de terres agricoles ne feront qu'aggraver la pauvreté et l'insécurité.
La Global Adaptation Initiative, menée par l'université américaine de Notre Dame, classe aujourd'hui l'Afghanistan au 173e rang sur 181 pays pour leur vulnérabilité face au changement climatique et leur capacité à s'y adapter.
En 2018, la sécheresse a fait 250.000 déplacés. Un an plus tard, faute de récoltes, l'ONU a estimé que la moitié de la population rurale du pays, soit 13,5 millions d'habitants, se trouvait en insécurité alimentaire.
Le coût humain est évident dans un camp pour déplacés aux abords de Mazar-i-Sharif. Des rangées de tentes blanches fournies par l'ONU abritent des centaines de familles. La principale source d'eau est un grand réservoir collectif.
Shamayel, une mère de 35 ans originaire de la province de Faryab (nord-ouest), dit être là avec sa famille pour fuir le conflit et la sécheresse.
Elle qui tissait des tapis kilim traditionnels colorés a dû s'arrêter quand le prix de la laine a flambé, passant de 17 à 28 euros pour sept kilos en deux ans. Le pelage des moutons abattus ou tués par la sécheresse était trop abimé.
<https://information.tv5monde.com/info/les-bergers-afghans-menaces-par-la-secheresse-due-au-changement-climatique-342929>
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22- Feux en Australie : mobilisation en France au secours des marsupiaux orphelins, AFP, 23/01/20, 12:00
Catherine Boitard avec le bureau de Lille
"Maintenant il va falloir des bénévoles pour trier" : dans son parc animalier, Carole Masson n'anticipait pas l'élan qu'a suscité en France son appel à confectionner des pochons en tissu pour secourir les bébés kangourous ou koalas victimes des feux en Australie.
En quelques jours, "nous avons reçu des milliers de poches", envoyées par des écoles, des Ehpad, des clubs de couture, des particuliers, s’enthousiasme cette biologiste "passionnée de marsupiaux et d'Australie".
Simples à réaliser, ces étuis en tissu deviendront des viatiques pour les petits marsupiaux, que leur mère ait été tuée ou qu'elle les ait éjectés "sous le coup du stress". "Pour se développer, ils ont besoin d'être contenus", de pouvoir s'enrouler, explique Mme Masson.
A ses pieds, bien calé dans un panier, c'est ce que fait Diego, un bébé kangourou roux de six mois tombé début décembre de la poche de sa mère dans le "Parc australien" de Carcassonne (Aude), qui accueille une cinquantaine de spécimens.
Après ce genre d'accident, les mères kangourous "ne recherchent pas leurs petits" explique Mme Masson. A charge pour les humains de prendre le relais jusqu'au sevrage, à huit mois, une opération "relativement simple" mais astreignante, "à raison d'un biberon toutes les 3 heures".
- Emballement -
Devant l'ampleur du désastre en Australie, où plus d'un milliard d'animaux ont péri depuis le début des incendies en septembre, des associations ont lancé un appel international à l'aide, relayé en France par le Parc australien.
Recueillant aussi les excréments des bébés, les poches doivent être changées "très très souvent": "il en faut trente par bébé kangourou" pour les prendre en charge avant leur sevrage alors que les feux ont laissé "une quantité astronomique de marsupiaux non sevrés" explique Mme Masson.
Au téléphone, son assistante, Annia Aubry, explique patiemment que "non il ne faut pas de synthétique", et que les poches -- un étui intérieur glissé dans un pochon -- doivent être cousues en "coutures anglaises" pour que les bébés ne se prennent pas les griffes dedans.
Les tailles requises -- pour koalas, possums, wallabies...- et les détails de confection figurent sur le site du Parc, mais désormais avec l'avertissement qu'il ne faut plus lancer de nouvelles fabrications, les objectifs ayant été largement atteints.
"L'appel s'est diffusé à une vitesse terrible, Facebook s'est emballé avec deux millions de personnes touchées", s'étonne encore Mme Masson. Pour qui le ressort de cet engouement a été "face à un désastre énorme, de pouvoir être acteur d'une solution à son échelle, à son niveau".
- "Belle action" -
"On est dans un monde où tout le monde est individualiste devant son téléphone. Là, on fait une belle action tous ensemble : ça me réconcilie avec la nature humaine", lui fait écho Francine, à l'autre bout de la France.
Cette sexagénaire s'est jointe la semaine dernière à l'atelier pochon monté par des couturières bénévoles du centre social municipal "Espace Maës" de Boulogne-sur-Mer.
En cinq jours, elles ont cousu une centaine de poches, aidées par des habitants venus "spontanément" apporter des tissus, selon l'animatrice Magaly Gatoux. L'ambiance était studieuse, "car on savait qu’il y avait un caractère urgent", raconte l’octogénaire Lucienne.
A Carcassonne aussi, l'atelier "La petite fabrique" a mobilisé sur ses machines à coudre dix volontaires, toutes des femmes de 30 à 60 ans. La démarche s'inscrit aussi dans un regain de la pratique de la couture vue comme éco-responsable, relève la chargée de développement, Charlène Rizza.
Face à l'afflux des sacs et colis --à ouvrir, trier et empaqueter-- le Parc australien a lancé une collecte en ligne pour assurer le fret. Bilan, près de 10.000 euros récoltés, et une proposition d'aide d'une compagnie américaine de transport. Le départ est prévu le 10 février
<https://information.tv5monde.com/info/feux-en-australie-mobilisation-en-france-au-secours-des-marsupiaux-orphelins-342968>
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23- Des banques s'engagent pour décarboner le transport maritime, L’Alsace, 23/01/20, 19:12
Des partenaires financiers des armateurs introduisent le critère climat dans les financements de ces sociétés et des bateaux afin de les pousser à utiliser des technologies et moyens de propulsion propres.
Treize banques européennes ont signé les Poseidon principes depuis l'été dernier. Ce jeudi, le Crédit suisse, le CIC et sa maison-mère Crédit Mutuel Alliance Fédérale se sont engagés à introduire des critères d'évaluation de l'impact sur climat dans les décisions de financement maritime. Deux autres banques françaises, la Société Générale et le Crédit Agricole ont signé en 2019 cet engagement.
Que représentent les Poseidon principles
Les Poseidon Principles s'inscrivent dans la stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre adoptée en avril 2018 par les États membres de l'Organisation Maritime Internationale (OMI). Cette stratégie vise, à horizon 2050, une réduction d’au moins 50 % des émissions totales de gaz à effet de serre issues du transport maritime. À plus long terme, elle s’oriente vers un objectif de zéro émission.
Pourquoi cet engagement
Le transport maritime est considéré comme l'un des plus gros émetteurs de gaz à effets de serre. les armateurs cherchent à se transformer leurs flottes pour réduire leurs émissions voire les annuler totalement, ce qui nécessite des investissements. Les banques veulent accélérer cette transformation en finançant les projk
"Le CIC accompagne durablement tous ses clients qui s’engagent pleinement dans la transformation vers des modèles d’affaires soucieux des enjeux environnementaux », déclare Daniel Baal, directeur général du CIC en présentant cet engagement. A la Société générale, Paul Taylor, responsable monde du secteur maritime explique: "Nous nous réjouissons d’accompagner nos clients pour les aider à réaliser leurs objectifs en matière de réduction d’émissions". Au Crédit agricole Thierry Escoffier, responsable du pôle mondial secteur maritime avance: "La décarbonisation de ce secteur est une exigence fondamentale mais aussi un défi majeur qui ne peut être relevé que par des efforts coordonnés tels que ceux-ci".
Les banques signataires
Citi, Société générale, DNB, ABN Amro, Banque d’Amsterdam, Crédit agricole CIB, Danish Ship Finance, Danske Bank, DVB, ING, Nordea, CIC-Crédit Mutuel alliance fédérale, Crédit suisse
<https://www.lalsace.fr/france-monde/2020/01/23/des-banques-s-engagent-pour-decarboner-le-transport-maritime>
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24- Antarctique : Un raid scientifique en terre hostile pour lever une grande inconnue du changement climatique, 20 Minutes, 23/01/20, 19h26
Fabrice Pouliquen
Quel impact aura l’Antarctique sur la hausse du niveau des mers ? Pour évaluer l’une des plus grandes inconnues du changement climatique, l’expédition scientifique EAIIST vient de boucler 1.318 km de raid sur le plateau de l’Antarctique. Là où jamais l’homme n’était allé.
• Pendant 46 jours, une équipe franco-italienne de scientifiques, accompagnée de trois logisticiens et d’un médecin urgentiste, s’est aventurée loin sur le plateau de l’Antarctique, le temps d’un périple de 1.318 km qu’ils viennent de terminer.
• L’enjeu ? Collecter des données sur l’accumulation de neige dans des zones où l’homme n’est jamais allé, et ainsi tenter de lever l’une des grandes inconnues du changement climatique : comment le continent Antarctique réagit-il au réchauffement en cours ?
• De retour à la base scientifique Concordia, les membres de ce raid ont partagé, via une visioconférence, leurs premières observations.
La base scientifique franco-italienne Concordia, sur le plateau de l’ Antarctique, à 3.100 kilomètres d’altitude et à 1.100 km des côtes les plus proches. Difficile de trouver milieu plus hostile. Pour les scientifiques de l’expédition EAIIST (pour East Antarctic International Ice Sheet Traverse), ce n’était pourtant que le point de départ. Le 7 décembre dernier, ils l’ont quitté pour s’aventurer plus loin encore vers le Pôle Sud, jusqu’à une zone de mégadunes jamais explorées par l’homme.
>> Suite à lire à :
<https://www.20minutes.fr/planete/2702039-20200123-antarctique-raid-scientifique-terre-hostile-lever-grande-inconnue-changement-climatique>
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25- Où sont passées les 400 millions de tonnes de CO₂ rejetées par les incendies australiens ?, The Conversation, 23/01/20, 20:11
Par Cathy Clerbaux, Directrice de recherche au CNRS, laboratoire LATMOS, Institut Pierre Simon Laplace (IPSL), Sorbonne Université & Pierre Coheur, Professeur, chimie de l’environnement, Université Libre de Bruxelles
Après des mois de temps exceptionnellement chaud et sec, des centaines d’incendies ont carbonisé une superficie de l’Australie dépassant les 10 millions d’hectares, soit trois fois la surface de la Belgique. Des milliers de maisons ont été détruites et on déplore, selon un dernier bilan, une trentaine de morts.
Outre les dégâts incommensurables causés à la faune et à la flore, les feux émettent également une quantité massive de gaz et de particules dans l’atmosphère. Vu de l’espace, le spectacle est impressionnant : en deux semaines, depuis le 31 décembre 2019, les fumées portées par les vents ont fait le tour de la Terre et sont revenues près de leur point de départ, dans la région de Sydney.
L’atmosphère sous surveillance
Notre équipe surveille la composition de l’atmosphère en continu depuis 13 ans, grâce à IASI, un instrument exceptionnel embarqué à bord des satellites Metop. Ces satellites météorologiques surveillent l’atmosphère depuis une orbite polaire, à environ 800 km d’altitude ; ils passent matin et soir à chaque endroit du globe.
IASI est ce qu’on appelle un spectromètre à transformée de Fourier, enregistrant le rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre. Quand ce rayonnement traverse l’atmosphère, il interagit avec les molécules qui se trouvent sur le trajet, entre le sol et le satellite. Si le ciel est clair, l’analyse du signal reçu fournit une information des concentrations des gaz à l’endroit de la mesure ; si le ciel est nuageux, l’observation n’est possible qu’au-dessus du nuage.
Comme chaque gaz possède une signature spécifique, un peu comme un code barre pour un article de supermarché, les passages successifs du satellite permettent de surveiller, depuis l’espace, les gaz qui se déplacent autour du globe. Les trois instruments IASI fournissent plus de 3,5 millions d’observations chaque jour. Si vous mettez 10 minutes à parcourir cet article, ce sont plus de 25 000 observations à analyser qui se seront accumulées pendant ce laps de temps…
>> Suite à lire à :
<https://theconversation.com/ou-sont-passees-les-400-millions-de-tonnes-de-co-rejetees-par-les-incendies-australiens-130323>
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En audio
26- Davos, les patrons et le climat, France Inter, Camille passe au vert, 22/01/20, 13h40
Camille Crosnier
La 50e édition du Forum Economique Mondial se tient toute la semaine dans la station suisse de Davos, avec la question climatique comme thème principal pour les politiques et patrons présents. Mais à écouter les discours de Donald Trump ou du PDG de Total, c'est pas gagné pour agir vite !
> Emission (4 min) à (ré)écouter à :
<https://www.franceinter.fr/emissions/camille-passe-au-vert/camille-passe-au-vert-22-janvier-2020>
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En images
27- 3 mois de pluie en 3 jours : dans les Pyrénées-Orientales, les pompiers en alerte face au risque d'inondations, BFMTV, 22/01/20, 07h20
Les autorités craignent une montée des eaux à proximité des habitations. Météo-France alerte également sur les "très forts" risques d'avalanche dans le secteur.
Trois mois de pluie en trois jours. La tempête Gloria, qui a d'abord frappé l'Espagne, touche depuis mardi les Pyrénées-Orientales. Le département a par conséquent été placé en vigilance orange pour la pluie et les inondations, tout comme l'Aude voisine. Les prévisionnistes alertent aussi sur les "très forts" risques d'avalanche dans le secteur.
>> Suite à lire et à voir :
<https://www.bfmtv.com/planete/3-mois-de-pluie-en-3-joursdans-les-pyrenees-orientales-les-pompiers-en-alerte-face-au-risque-d-inondations-1844978.html>
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– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
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