[revue-presse-FNH] Petite revue de presse centrée sur énergies, ressources, transports, habitat, urbanisme & aménagement du territoire + 1 publication (mercredi 29 janvier)

Florence de Monclin f.demonclin at fnh.org
Mer 29 Jan 07:58:30 CET 2020


Bonjour à tous,

Un petit tour d'horizon avec deux possibilités d'accès aux dépêches et articles suivants : 
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1- Le sauvetage du nucléaire français se poursuit <http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-sauvetage-du-nucleaire-francais-se-poursuit,102561?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 16/01/20
2- Transport. L’avion est une drogue dure et les Européens en raffolent <https://www.alternatives-economiques.fr/lavion-une-drogue-dure-europeens-raffolent/00091538>, Alternatives économiques, 16/01/20
3- Nicolas Hulot alerte sur les dangers du surinvestissement dans les énergies fossiles <https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/nicolas-hulot-alerte-sur-les-dangers-du-surinvestissement-dans-les-energies-fossiles-16eca8054a8ff9457d5fc120378212f7>, Boursorama avec Pratique.fr, 17/01/20, 10:00
4- Quel avenir pour le transport fluvial lorrain ? <https://www.republicain-lorrain.fr/edition-metz-et-agglomeration/2020/01/17/le-transport-fluvial-lorrain-se-cherche-une-identite>, Le Républicain Lorrain, 17/01/20, 22:55
5- Qatar : accord pour la construction d'une première centrale solaire <https://www.lemondedelenergie.com/qatar-accord-centrale-solaire/2020/01/19/>, AFP, 19/01/20, 15:00
6- Les Chantiers de l'Atlantique mettent le cap vers le développement durable <https://www.liberation.fr/depeches/2020/01/20/les-chantiers-de-l-atlantique-mettent-le-cap-vers-le-developpement-durable_1774097>, AFP, 20/01/20, 14:00
7- Le déploiement de la 5G pour nos téléphones portables pourrait être un véritable désastre écologique <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-deploiement-de-la-5g-va-etre-un-veritable-desastre-ecologique-148111.html>, Novethic, 20/01/20
8- Climat : l’AIE plaide pour une transformation du secteur pétrogazier <http://www.journaldelenvironnement.net/article/climat-l-aie-plaide-pour-une-transformation-du-secteur-petrogazier,102656?xtor=RSS-31>, Le JDLE, 20/01/20
9- Enquête. Pollution : la piétonnisation des abords des écoles fait son chemin dans la campagne des municipales <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/pollution-la-pietonnisation-des-abords-des-ecoles-fait-son-chemin-dans-la-campagne-des-municipales_6026645_3244.html>, Le Monde, 21/01/20, 07h05
10- L’UE pourrait gaspiller 29 milliards d’euros dans des projets gaziers jugés « inutiles » <https://www.euractiv.fr/section/energie/news/billions-to-be-wasted-on-unnecessary-gas-projects-study-says/>, EurActiv, 21/01/20, 09:38
11- Nouvelle Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) : des ajustements pour les ENR, des précisions pour le nucléaire <https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-ppe-energie-renouvelable-nucleaire-34838.php4>, Actu-environnement, 21/01/20
12- Piétons en ville : un véritable parcours du combattant <http://www.leparisien.fr/societe/pietons-en-ville-un-veritable-parcours-du-combattant-22-01-2020-8241372.php>, Le Parisien, 22/01/20, 06h24
13- Les Etats-Unis font s'effondrer le prix du gaz en inondant le marché mondial <https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/les-etats-unis-font-seffondrer-le-prix-du-gaz-en-inondant-le-marche-mondial-1164977#xtor=RSS41>, Les Echos, 22/01/20, 06h30
14- Réforme des retraites : l’usine hydroélectrique la plus puissante de France mise à l’arrêt <https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/22/reforme-des-retraites-l-usine-hydroelectrique-la-plus-puissante-de-france-mise-a-l-arret_6026801_823448.html>, Le Monde avec AFP, 22/01/20, 09h34
15- Brésil : après Brumadinho, des barrages miniers plus sûrs <https://www.geo.fr/environnement/bresil-apres-brumadinho-des-barrages-miniers-plus-surs-199575>, AFP, 22/01/20, 12:00
16- Extreme E : le pari osé de courses automobiles dans des écosystèmes fragiles <https://www.france24.com/fr/20200122-extreme-e-le-pari-os%C3%A9-de-courses-automobiles-dans-des-%C3%A9cosyst%C3%A8mes-fragiles>, AFP, 22/01/20, 12:00
17- « Dieselgate » : Volkswagen condamné au Canada à une amende de 196,5 millions de dollars canadiens <https://www.20minutes.fr/economie/2701379-20200122-dieselgate-volkswagen-condamne-canada-amende-1965-millions-dollars-canadiens>, 20 Minutes avec AFP, 22/01/20, 22h51
18- L’industrie automobile européenne face à la transition énergétique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/23/l-industrie-automobile-europeenne-face-a-la-transition-energetique_6026941_3234.html>, Le Monde, 23/01/20, 09h57
19- Le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim ne commencera pas avant 2025 <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/23/fessenheim-le-demantelement-de-la-centrale-nucleaire-ne-commencera-pas-avant-2025_6026991_3234.html>, Le Monde, 23/01/20, 16h01
20- Enquête. Le business très lucratif des aéroports de taille moyenne en France <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/23/les-aeroports-regionaux-entre-bonnes-affaires-et-vives-tensions_6026905_3234.html>, Le Monde, maj le 23/01/20 à 16h42
21- 100 milliards de tonnes de matériaux consommés chaque année dans le monde et seulement 8,6 % réutilisés <https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/100-milliards-de-tonnes-de-materiaux-consommes-chaque-annee-et-seulement-8-6-reutilises-148137.html>, Novethic, 23/01/20
En images
22- Que va devenir Jakarta, capitale en sursis de l'Indonésie ? <https://www.geo.fr/voyage/que-va-devenir-jakarta-capitale-en-sursis-de-lindonesie-199378>, Géo avec AFP, 09/01/20, 15h19 
23- Inde : de luxueux immeubles détruits pour protéger l'environnement <https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/inde-de-luxueux-immeubles-detruits-pour-proteger-l-environnement_3788005.html>, France 2, journal de 20h, 16/01/20
24- Plan B : Pourquoi on se chauffe si mal (et comment se chauffer mieux) <https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/01/20/plan-b-pourquoi-on-se-chauffe-si-mal-et-comment-se-chauffer-mieux_6026567_1669088.html>, Le Monde, 20/01/20, 15h34
25- Les énergies renouvelables à la maison : où en est-on ? <https://www.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-7/1207659-energies-renouvelables-a-la-maison-ou-en-est-on.html>, France 5, La Quotidienne, 21/01/20, 11h45
Une publication
26- Les Français prisonniers de la voiture : résultat du 1er Baromètre des mobilités du quotidien <http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/barometre-synthese-29-01-2020.pdf>, Wimoov & Fondation Nicolas Hulot, 28/01/20, 23h59

Bien à vous,
Florence

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NOS VŒUX : "Choisir aujourd'hui pour ne pas subir demain. Pour éviter d'être coupable de non-assistance à planète et humanité en danger, nous n’avons que deux choix : ou laisser le temps nous dicter la mutation et l’avenir n’est désespérant que dans cette hypothèse ; ou conduire ensemble radicalement et progressivement cette société qui conjugue les enjeux écologiques, sociaux et économiques. Subir ou choisir. Ouvrir ou non le Chapitre 2 de notre Histoire collective et individuelle, tel est le défi que nous avons à relever tous ensemble." Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme
PLAN DE SAUVETAGE DU JOUR : Le gouvernement met à la consultation un projet de mécanisme de régulation économique du nucléaire français. Destiné à succéder à l’Arenh, il oblige EDF à séparer ses parties «production» et «commerce». Au grand dam des syndicats. (cf . item 1)
ÉTUDE & RAPPORT DU JOUR : — Les producteurs de pétrole et de gaz n’investissent pas assez en faveur de la décarbonation. Une stratégie nuisible à leurs intérêts, estime un rapport de l’agence internationale de l’énergie (AIE). (cf. item 8 & suite)
— L’Europe n’a pas besoin de nouvelles infrastructures gazières pour garantir sa sécurité énergétique, affirme une étude. Malgré cela, 29 milliards d’euros pourraient être attribués à des projets gaziers « superflus ». (cf. item 10 & suite)
CHIFFRES DU JOUR : — Depuis la COP15 organisée à Paris en 2015, la hausse du nombre de passagers ayant voyagé par avion dans l’Union européenne a été de 20 % (+ 187 millions). Et c’est sur les trois dernières années (2016, 2017 et 2018) que l’on a enregistré les plus forts taux de croissance depuis dix ans. (cf. item 1)
— "Il y a aujourd’hui un consensus pour dire qu’un équipement 5G consomme trois fois plus qu’un équipement 4G, et qu’ajouter des équipements 5G aux infrastructures existantes (2G, 3G, 4G) conduira au moins à doubler la consommation. Par ailleurs, avec la 5G il faudra trois fois plus de sites qu’avec la 4G pour assurer la même couverture." Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici du Shift Projet (item 7 & suite)
— Les cours du gaz américain sont au plus bas depuis 30 ans. En exportant massivement leur gaz de schiste à bas prix, les Etats-Unis bouleversent les marchés gaziers dans le monde entier et les cours devraient rester très bas cette année. (cf. item 13)
— L'économie mondiale consomme désormais plus de 100 milliards de tonnes de matériaux chaque année dont du sable, du gravier, du bois, du pétrole... Or, seuls 8,6 % de ces ressources limitées sont réutilisées, contre 9,1 % il y a encore deux ans. (cf. item 21)
PROMESSE DU JOUR : "Nous nous engageons ensemble à façonner la croisière de demain et à développer des concepts de navires qui vont bien au-delà des normes environnementales existantes", Laurent Castaing, directeur général des Chantiers de l'Atlantique (cf. item 6 & suite)
COMBLE DU JOUR : Les ecosystèmes n’ayant jusqu’ici pas été assez fragilisés par l’homme, le championnat "Extreme E" se vante d’une rajouter une couche, en faisant courir des gros "buggies" électriques de plus d'une tonne et demie dans des écosystèmes fragiles comme la forêt amazonienne, le Groenland et le désert sénégalais… (cf. item 16)
PROCÉDURES DU JOUR : Volkswagen devra verser environ 135 millions d’euros après avoir plaidé coupable pour 60 accusations de violation des lois de l’environnement au Canada tandis que les propriétaires français de diesels sont invités à se regrouper pour réclamer des indemnisations au constructeur allemand. (cf. item 17 & suite)
ENQUÊTE DU JOUR : Les aéroports de province comme ceux de Lyon ou Toulouse, considérés comme des machines à cash depuis leurs privatisations, attirent l’intérêt d’entreprises parfois accusées de « piller » les caisses. (cf. item 20)
RADICALITÉ DU JOUR : De la dynamite pour protéger l'environnement, c'est la solution trouvée par les autorités indiennes pour faire face à ceux qui violent sa loi littorale. (cf. item 23)
PUBLICATION DU JOUR : Entre crise sociale et urgence écologique, Wimoov et la Fondation Nicolas Hulot publient la 1ère édition du Baromètre
 des mobilités du quotidien. (cf. item 26)
NOTRE ACTU : A suivre sur notre site Internet <http://www.fondation-nature-homme.org/>, Facebook <https://www.facebook.com/FondationNH/>, Twitter <https://twitter.com/fondationNH> ou Instagram <https://www.instagram.com/fondationNH/>.
> Guide en ligne. 7 propositions pour contribuer au grand débat national <http://www.fondation-nature-homme.org/magazine/7-propositions-pour-contribuer-au-grand-debat-national/>
> Pétition. L’Affaire du Siècle. Climat : stop à l’inaction, demandons justice ! <https://laffairedusiecle.net/>
> Let’sbio ! Le Bonus cantine Bio et Locale <https://www.letsbio.org/>
> 30 gestes et astuces pour réduire sa conso d’énergie <https://www.lesgesteseclaires.com/>
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> Une collection de vidéos pour décrypter les enjeux écologiques et climatiques <https://www.youtube.com/playlist?list=PLh--7obE3XQ4Ku7J6VzsvlsKayQqvJTq9>
> Pétition. TAFTA, CETA : des traités climaticides qui menacent nos démocraties. <http://fondation-nicolas-hulot.org/action/tafta-ceta-des-traites-climaticides-qui-menacent-nos-democraties/?_ga=1.254849352.1537587716.1214298697>
> Pétition. Crèches : arrêtons d’intoxiquer nos enfants <https://formulaires.fondation-nicolas-hulot.org/fra/petition_ecolocreche>
> Pour répondre PRÉSENT à l’APPEL DES SOLIDARITÉS porté par plus de 80 ONG & associations de tous horizons <https://www.appel-des-solidarites.fr/>
> 2nd édition de My Positive Impact : les 6 lauréats du public et les 3 lauréats du jury <http://www.mypositiveimpact.org/les-solutions>
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1- Le sauvetage du nucléaire français se poursuit, Le JDLE, 16/01/20
Valéry Laramée de Tannenberg

Le gouvernement met à la consultation un projet de mécanisme de régulation économique du nucléaire français. Destiné à succéder à l’Arenh, il oblige EDF à séparer ses parties «production» et «commerce». Au grand dam des syndicats.
Il faut sauver le soldat nucléaire français. Et tous les moyens sont bons. Il y aura d’abord eu l‘absorption forcée d’Areva par EDF. Plombé par ses déboires miniers et son EPR impossible à construire, l’ex-leader du nucléaire était, il est vrai, au bord de la faillite. Nanti d’une nouvelle filiale, l’électricien est en meilleure forme. Pour combien de temps ?
Talonné par des concurrents toujours plus puissants, l’opérateur historique perd 100.000 clients par mois. Face à lui un mur d’investissements : modernisation de son parc de production, fermeture et démantèlement de 14 réacteurs d’ici à 2035, achèvement de l’EPR de Flamanville, arrêt des dernières tranches au charbon (avec le reclassement du site et des salariés qui vont avec), développement d’importants et coûteux parcs éoliens marins, participation au financement du site de stockage géologique de déchets nucléaires à vie longue, construction de la super piscine de combustibles usés, déconstruction des centrales UNGG. Sans oublier la poursuite de chantier de sa future centrale nucléaire britannique (dotée de 2 tranches EPR) Hinkley Point C (Somerset). En attendant celle de Sizewell C (Suffolk).
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/le-sauvetage-du-nucleaire-francais-se-poursuit,102561?xtor=RSS-31>
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2- Transport. L’avion est une drogue dure et les Européens en raffolent, Alternatives économiques, 16/01/20
Antoine de Ravignan

Malgré les engagements de l’Europe à lutter contre le changement climatique, les voyages en avion continuent de décoller sur le vieux continent.
Les Européens ont beau se dire les champions du climat, ils continuent de prendre de plus en plus l’avion. Selon des chiffres d’Eurostat publiés en décembre dernier, 1,1 milliard de passagers ont voyagé par avion dans l’Union européenne en 2018, soit une hausse de 6 %  (+63 millions) sur un an. Depuis la COP15 organisée à Paris en 2015, la hausse du nombre de passagers a été de 20 % (+ 187 millions). Et c’est sur les trois dernières années (2016, 2017 et 2018) que l’on a enregistré les plus forts taux de croissance depuis dix ans. Bien sûr, ces chiffres intègrent tous les passagers en provenance ou à destination d’un pays extra-européen, donc de nombreux ressortissants non Européens. Mais les Européens restent les principaux usagers, tandis que les vols entre deux pays de l’UE et les vols domestiques représentent respectivement 46 % et 16 % des trajets.
>> Suite à lire :
<https://www.alternatives-economiques.fr/lavion-une-drogue-dure-europeens-raffolent/00091538>
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3- Nicolas Hulot alerte sur les dangers du surinvestissement dans les énergies fossiles, Boursorama avec Pratique.fr, 17/01/20, 10:00

Le 13 décembre dernier, l'ancien ministre de la Transition écologique était invité à participer à une journée de conférence à la Banque de France appelée « Changer d'ère : réchauffement climatique et finance ». Nicolas Hulot a saisi cette occasion pour sensibiliser le monde de la Finance à l'urgence d'abandonner les investissements « inutiles et climaticides » pour privilégier des projets plus « verts ». Retour sur la teneur de ses mises en garde...
Stopper les financements de projets liés à l'extraction d'énergies fossiles
Le développement industriel mondial a décuplé, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, l'utilisation des énergies fossiles telles que le gaz naturel, le charbon ou le pétrole. Outre le fait que ces énergies ne soient pas renouvelables, elles représentent une spirale infernale pour l'environnement : d'abord, au moment de leur extraction, qui affecte l'érosion des sols, provoque la dégradation des écosystèmes et engendre la disparition d'espèces et d'écosystèmes. Ensuite lors de leur consommation : ces énergies entraînent de grands déséquilibres du cycle du carbone lors de leurs combustions. Ces phénomènes -- entre autres -- aboutissent à une concentration importante de gaz à effets de serre dans l'atmosphère provoquant le réchauffement climatique ; et menaçant de manière de plus en plus tangible la survie de la planète. Transiter vers les énergies renouvelables est donc à présent devenu un défi environnemental majeur... Et incontournable.
>> Suite à lire à :
<https://www.boursorama.com/patrimoine/actualites/nicolas-hulot-alerte-sur-les-dangers-du-surinvestissement-dans-les-energies-fossiles-16eca8054a8ff9457d5fc120378212f7>
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4- Quel avenir pour le transport fluvial lorrain ?, Le Républicain Lorrain, 17/01/20, 22:55
Anne Rimlinger 

La région Grand Est et Voies navigables de France (VNF) ont décidé de jouer la carte de la visibilité et de la relance économique en mutualisant l’ensemble des neuf ports de Lorraine.
« Au niveau européen, le débat Metz-Nancy ne se pose pas. La future concession des ports de Lorraine qui sera actée fin 2020 prendra en charge les neuf ports que compte la Moselle navigable ». Jean-Marc Thomas, directeur du port de Nancy-Frouard et de la société de transport fluvial CFNR (qui assure provisoirement la concession des ports de Moselle) enterre en quelques mots la frilosité des élus. Car ces derniers pourraient percevoir cette mutualisation des ports comme une arme à double tranchant, susceptible de privilégier l’un ou l’autre site. « Nous sommes aujourd’hui dans une logique de visibilité Lorraine à l’échelle européenne, il va falloir montrer les pertinences de chaque site ».
>> Suite à lire à :
<https://www.republicain-lorrain.fr/edition-metz-et-agglomeration/2020/01/17/le-transport-fluvial-lorrain-se-cherche-une-identite>
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5- Qatar : accord pour la construction d'une première centrale solaire, AFP, 19/01/20, 15:00

Le Qatar, pays riche en gaz, a signé dimanche un accord de 470 millions de dollars pour la construction de sa première centrale solaire par une coentreprise incluant le géant français Total, a annoncé le ministère de l'Energie.
"La capacité sera d'environ 800 mégawatts, soit 10% de la demande (nationale) en période de pointe", a déclaré à la presse le ministre de l'Energie, Saad al-Kaabi.
"Ce sera la plus grande centrale (solaire) construite par Total", a de son côté indiqué le PDG du géant français, Patrick Pouyanné.
Classés parmi les plus mauvais élèves de la planète en terme d'empreinte écologique, les pays du Golfe, qui dépendent fortement du pétrole et du gaz, ont investi des dizaines de milliards de dollars dans des projets d'énergie "propre", principalement dans le solaire et le nucléaire.
La centrale Al-Kharsaah, qui sera érigée sur 10 km2 près de la capitale Doha, devrait être achevée en 2022, année de la Coupe du monde de football qui se déroulera dans le petit émirat de la péninsule arabique.
Des entreprises d'Etat du Qatar contrôleront 60% du capital, Marubeni détiendra 51% du reste et Total 49%.
Al-Kharsaah est relativement modeste comparées à d'autres centrales solaires de la région. Celle de Sweihan, près de la capitale des Emirats arabes unis, Abou Dhabi, l'une des plus grandes au monde, produit 1.177 mégawatts.
Le premier réacteur nucléaire civil des Emirats arabes unis commencera lui à fonctionner d'ici "quelques mois", ont indiqué lundi dernier des responsables du secteur énergétique de ce pays, après de nombreux reports liés entre autres au respect des normes de sécurité.
Le démarrage de ce réacteur, le premier des quatre formant la centrale nucléaire de Barakah, était prévu à l'origine fin 2017.
<https://www.lemondedelenergie.com/qatar-accord-centrale-solaire/2020/01/19/>
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6- Les Chantiers de l'Atlantique mettent le cap vers le développement durable, AFP, 20/01/20, 14:00
Colin Droniou

Des années de travail supplémentaires aux Chantiers de l'Atlantique : l'entreprise de Saint-Nazaire, en train de passer sous pavillon italien, a reçu de l'armateur MSC une commande ferme de deux nouveaux paquebots plus respectueux de l'environnement.
Annoncé dimanche soir par l'Elysée en amont du sommet "Choose France", ce contrat à deux milliards d'euros va générer 14 millions d'heures de travail, correspondant à 2.400 emplois pendant trois ans et demi.
"Nous nous engageons ensemble à façonner la croisière de demain et à développer des concepts de navires qui vont bien au-delà des normes environnementales existantes", s'est félicité le directeur général des Chantiers de l'Atlantique, Laurent Castaing, cité dans un communiqué de MSC.
Cette deuxième classe de paquebots de 6.700 places chacun, livrables en 2025 et 2027, sera effectivement propulsée au GNL (gaz naturel liquéfié). Comme le "MSC Europa" déjà en cours de construction et qui deviendra en 2022 le premier bateau de croisière construit en France à partir de cette technologie.
Le croisiériste italo-suisse et le chantier naval de Loire-Atlantique, qui ont déjà produit 15 bateaux en 20 ans de collaboration, mettent ainsi un peu plus le cap vers un cycle durable en choisissant d'étendre le recours à un carburant qui n'émet pas de dioxyde de soufre et réduit jusqu'à 20% les émissions de CO2 et de plus de 95% les particules fines.
"Il s'agit d'un élan nouveau, car ces partenariats sont tournés vers les innovations et la transition écologique, pour que l'impact environnemental de la croisière s'améliore et aille au-delà des réglementations actuelles", assure à l'AFP Erminio Eschena, directeur des affaires institutionnelles et des relations industrielles du groupe MSC.
- Voiles et piles à combustible -
Et les ambitions communes ne s'arrêtent pas là puisque l'accord devant être formalisé lundi à Matignon inclut également le développement d'une 3e classe de paquebots GNL ainsi qu'un partenariat pour mettre au point des prototypes utilisant de nouveaux modes de propulsion. 
"Les quatre navires de cette nouvelle classe représenteraient un montant d'investissement global de plus de quatre milliards d'euros et quelque 30 millions d'heures de travail supplémentaires pour le chantier naval, les fournisseurs et coréalisateurs impliqués dans le projet", précise MSC.
"L'industrie regarde déjà vers les années 2050", assure M. Eschena. "Nous allons initier quelque chose de totalement révolutionnaire dans le transport de passagers, et faire en sorte que nos délires technologiques d'aujourd'hui deviennent des réalités demain, tout comme le GNL était une folie il y a dix ans".
Dans le cadre de cette nouvelle collaboration avec Saint-Nazaire, "des tests seront menés pour explorer la propulsion à voile, combinée à d'autres technologies comme les piles à combustible", complète-t-il alors que le secteur de la croisière est accusé de polluer massivement. 
"On commence la semaine avec le sourire, l'année démarre fort", se réjouit sur place Christophe Morel, représentant CFDT. "C'est intéressant d'avoir une perspective de travail de travail de 10 ans devant soi".
"On a aujourd'hui moyen d'investir dans le social et dans les salariés et on saura le dire au prochain CSE qui aura lieu fin janvier", ajoute Sébastien Benoît, secrétaire général CGT navale.
Car, selon lui, si le carnet de commandes est "très rempli", les conditions de travail se dégradent également "très vite" sur le site qui compte aujourd'hui 3.200 salariés dont 1.100 ouvriers, 1.200 techniciens et le reste en ingénieurs.
Cela confirme que "nous n'avons pas de besoin de Fincantieri comme actionnaire majoritaire, parce que nous sommes capables d'avoir des commandes", retient pour sa part Nathalie Durand-Prinborgne, la secrétaire de section FO qui a l'intention de solliciter la Commission européenne sur cette question.
Le rachat des Chantiers par l'italien Fincantieri fait effectivement l'objet d'une enquête approfondie de la Commission européenne concernant une éventuelle concurrence dans la construction navale et l'exécutif européen a jusqu'au 17 mars pour prendre une décision.
<https://www.liberation.fr/depeches/2020/01/20/les-chantiers-de-l-atlantique-mettent-le-cap-vers-le-developpement-durable_1774097>
Sur le même sujet : 
> L’Elysée annonce une commande de 2 milliards d’euros aux Chantiers de l’Atlantique <https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/20/l-elysee-annonce-une-commande-de-2-milliards-d-euros-aux-chantiers-de-l-atlantique_6026556_3234.html>, Le Monde avec AFP, 20/01/20, 11h39
> Diaporama. La folie des paquebots géants continue <https://www.lalsace.fr/france-monde/2020/01/20/la-folie-des-paquebots-geants-continue>, L’Alsace, 20/01/20, 18:40
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7- Le déploiement de la 5G pour nos téléphones portables pourrait être un véritable désastre écologique, Novethic, 20/01/20
Concepcion Alvarez

La 5G est en train de devenir une réalité. Les enchères pour les fréquences doivent démarrer dans quelques mois en France, tandis qu'elle est déjà opérationnelle en Chine ou en Corée du Sud. L’enjeu pour les opérateurs est de proposer des services améliorés, mais plusieurs experts pointent du doigt un risque d’hyperconsommation numérique aux conséquences néfastes pour la planète.
Plus rapide, plus interactive, plus réactive, les promesses de la 5G augurent un nouveau monde hyperconnecté. "Avec la 5G, nous accompagnons progressivement l’évolution des usages et le développement de nouveaux services utiles pour l’homme et la société" promet ainsi Orange sur son site. L’opérateur promet une vitesse de téléchargement divisée par cinq pour un film en HD, 200 photos ou encore un album MP3. 
C’est justement cette utilité, à l’ère de l’urgence climatique, que remettent en question Hugues Ferreboeuf et Jean-Marc Jancovici du Shift Projet dans une récente tribune intitulée "La 5G est-elle vraiment utile ?". "Il y a aujourd’hui un consensus pour dire qu’un équipement 5G consomme trois fois plus qu’un équipement 4G, et qu’ajouter des équipements 5G aux infrastructures existantes (2G, 3G, 4G) conduira au moins à doubler la consommation. Par ailleurs, avec la 5G il faudra trois fois plus de sites qu’avec la 4G pour assurer la même couverture", expliquent les deux spécialistes.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/climat/isr-rse/le-deploiement-de-la-5g-va-etre-un-veritable-desastre-ecologique-148111.html>
Sur le même sujet 
> Tribune. « La 5G est-elle vraiment utile ? » <https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/09/5g-ne-sommes-nous-pas-en-train-de-confondre-ce-qui-est-nouveau-avec-ce-qui-est-utile-ce-qui-semble-urgent-avec-ce-qui-est-important_6025291_3232.html>, Le Monde, 09/01/20, 12h38 
(cf. revue de presse du 24 janvier)
> 5G : l’Anses pointe un « manque important de données », ONG et scientifiques réclament un moratoire <https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/27/5g-l-anses-pointe-un-manque-important-de-donnees-ong-et-scientifiques-reclament-un-moratoire_6027322_3244.html>, Le Monde, 27/01/20, 06h00
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8- Climat : l’AIE plaide pour une transformation du secteur pétrogazier, Le JDLE, 20/01/20
Valéry Laramée de Tannenberg

Les producteurs de pétrole et de gaz n’investissent pas assez en faveur de la décarbonation. Une stratégie nuisible à leurs intérêts, estime un rapport de l’agence internationale de l’énergie, publié ce lundi 20 janvier.
Et si les pétrogaziers participaient à la transition énergétique ? Saugrenue, cette recommandation de l’agence internationale de l’énergie (AIE) ? Et pourtant. Dans une étude, publiée ce lundi 20 janvier, le club énergie des pays membres de l’OCDE déroule un argumentaire convaincant en faveur d’un véritable verdissement de la stratégie des producteurs d’hydrocarbures.
Car, la transition énergétique patine : 80% de l’énergie primaire mondiale est le produit de la combustion des énergies fossiles, pétrole et gaz naturel en tête. Et malgré de très lourds investissements en faveur de l’éolien et du solaire, les deux tiers de notre électricité sont générés par des centrales au charbon, au fioul et au gaz.
>> Suite à lire à :
<http://www.journaldelenvironnement.net/article/climat-l-aie-plaide-pour-une-transformation-du-secteur-petrogazier,102656?xtor=RSS-31 <http://www.journaldelenvironnement.net/article/climat-l-aie-plaide-pour-une-transformation-du-secteur-petrogazier,102656?xtor=RSS-31>>
En savoir plus :
> The Oil and Gas Industry in Energy Transitions - World Energy Outlook special report <https://www.iea.org/reports/the-oil-and-gas-industry-in-energy-transitions>, IEA, January 2020
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9- Enquête. Pollution : la piétonnisation des abords des écoles fait son chemin dans la campagne des municipales, Le Monde, 21/01/20, 07h05
Stéphane Mandard et Gilles Rof (Marseille, correspondant)

A Paris, Anne Hidalgo et le candidat écologiste promettent de fermer la circulation automobile autour des écoles. A Marseille et à Lyon, les parents d’élèves interpellent les candidats. 
« Respiration d’enfants, soyez prudents. » Mardi 21 janvier, plusieurs dizaines de militants et parents d’élèves devaient bloquer la circulation autour d’une école parisienne en déployant un cordon sanitaire autour de l’établissement.
Initiée par Alternatiba, Greenpeace et Extinction Rebellion, soutenue par l’Unicef et le Réseau Action Climat, l’opération devait être déclinée sous des formes diverses dans une dizaine de villes dont Marseille, Lyon, Grenoble et Rennes. Avec le même objectif : interpeller les candidats aux élections municipales sur la question de la pollution de l’air à laquelle les enfants sont les plus vulnérables. Et des revendications communes : sortir du diesel, développer des zones à faibles émissions (qui excluent les véhicules les plus polluants) et les pistes cyclables, piétonniser les abords des écoles.
Fermer à la circulation la rue Saint-Merri, c’est précisément l’un des objectifs du collectif de parents d’élèves du groupe scolaire Saint-Merri-Renard (400 enfants de la maternelle au primaire), inquiets de savoir leurs enfants exposés à des niveaux importants de pollution.
Selon la cartographie publiée en mars 2019 par Le Monde avec l’association Respire, Saint-Merri-Renard est l’école la plus polluée de Paris en termes de qualité de l’air extérieur. Elle affiche des résultats deux fois supérieurs aux normes de l’Organisation mondiale de la santé pour les particules fines et le dioxyde d’azote (NO2). Rien d’étonnant, car l’école pâtit d’un double handicap : elle est coincée entre deux voies de circulation dont un axe régulièrement embouteillé (la rue du Renard) et surplombe la sortie du parking souterrain des Halles. Outre la piétonnisation de la rue Saint-Merri, les parents d’élèves demandent la transformation de la rue du Renard en une « voie verte » réservée aux bus et taxis propres, vélos et trottinettes.
> Lire aussi  Pollution de l’air : l’inquiétante carte des écoles de Paris
A Paris, cinq expérimentations
Gaz très toxique, le NO2 est un marqueur de la pollution automobile. Aux abords de près d’un tiers des établissements scolaires, les élèves parisiens respirent un air où les concentrations en NO2 dépassent les limites légales. « Piétonniser les abords des 300 écoles les plus polluées » : David Belliard, le candidat Europe Ecologie-Les Verts à la mairie de Paris, a posé cet engagement comme l’un des trois prérequis à toute alliance.
« Nous réduirons encore la place de la voiture. Il n’y aura pas de pause. Il ne peut y en avoir, puisqu’il s’agit de rendre l’air plus pur », a averti Anne Hidalgo lors de la soirée de lancement de sa campagne, le 13 janvier. Lors des municipales de 2014, l’élue socialiste avait promis de bouter les diesels hors de Paris d’ici à 2020. L’objectif a été repoussé à 2024, et élargi aux véhicules à essence à l’horizon 2030. La maire de Paris s’engage cette fois, si elle est réélue, à « la fermeture à la circulation automobile des rues aux abords des écoles ».
Une main tendue à son rival écologiste ? En décembre 2019, la mairie de Paris a lancé plusieurs expérimentations. Elles doivent durer jusqu’en février. Une rue est fermée de façon pérenne et quatre autres ponctuellement. C’est le cas de la rue Martel, dans le 10e arrondissement. Chaque matin, trois plots et deux agents de la ville bloquent l’entrée de cette petite voie à sens unique entre 8 h 15 et 9 heures. Des parents d’élèves reconnaissent un intérêt en termes de sécurité, mais restent sceptiques quant à l’efficacité d’une telle mesure pour réduire l’exposition de leur progéniture à la pollution de l’air : « Il faudrait a minima fermer aussi aux heures de sortie et dans l’idéal toute la journée. »
Autre limite : difficile de fermer les grands axes – à commencer par le périphérique – où sont implantés nombre d’établissements.
A la mairie, on explique qu’un bilan sera tiré avec les parents, avant d’étendre les fermetures à l’ensemble de la capitale selon deux cas de figures : des piétonnisations pérennes pour les établissements les plus exposés, et à l’heure de dépose des enfants pour les autres. Ces arbitrages devraient être réalisés à partir de l’analyse des mesures des 150 capteurs installés depuis la rentrée dans une cinquantaine d’établissements jugés prioritaires.
Né en Belgique, où il est inscrit dans le code de la route, le concept de « rue scolaire » a déjà été repris à Nantes et Grenoble avec quelques rues fermées à la circulation automobile de façon définitive ou provisoire. L’Unicef a épluché le programme des candidats des principales métropoles : elle en a retrouvé des traces dans les propositions des têtes de listes écologistes à Grenoble et à Montpellier, mais davantage pour des motifs de sécurité routière.
A Marseille, la pollution n’est qu’une des urgences
A Marseille, la situation des écoles primaires tient une place particulière dans la campagne municipale. Bâti dégradé, sureffectifs ou manque de personnel d’encadrement… la pollution de l’air n’est qu’une des urgences que les candidats se voient sommés de résoudre. « Même si on n’a pas de recul sur l’effet de l’interdiction de circuler autour des écoles, la proposition d’Anne Hidalgo est excellente. On doit pouvoir la dupliquer à Marseille », indique au Monde la députée Cathy Racon-Bouzon, responsable du volet écoles du candidat LRM Yvon Berland.
Dans le programme soumis le 15 janvier à l’ensemble des candidats, le « collectif des écoles de Marseille » (CEM), regroupement de parents d’élèves des huit secteurs de la ville, demande la piétonnisation ou, au moins, la restriction de la circulation aux abords des établissements. Il prône également la pose de système de filtration de l’air et l’installation de détecteurs de CO2 dans chaque école. Des propositions qu’aucun candidat n’a, pour l’instant, faites siennes.
Pour Sébastien Barles, tête de liste EELV à Marseille, la pollution de l’air dans les écoles baissera également par l’application de « zones de trafic automobile limité » (ZTL), une des mesures phares de son programme. « Nos ZTL concernent le centre-ville et les noyaux villageois où se situent un maximum d’établissements scolaires », assure-t-il.
Le Printemps marseillais, union à gauche où l’on retrouve de nombreux écologistes, dont la tête de liste Michèle Rubirola, se dit, lui, « très attentif » aux propositions du CEM et prévoit, en réponse, un « cocktail de solutions ». « Des interdictions de circulation ponctuelles, mais aussi la construction des nouvelles écoles en normes HQE [haute qualité environnementale] », détaille Pierre-Marie Ganozzi, responsable du volet écoles de la liste.
La sénatrice ex-socialiste Samia Ghali, parmi d’autres candidats, propose l’électrification totale des quais du port – pour permettre aux navires de couper leur moteur –, les bateaux de croisière ajoutant à la pollution automobile dans la cité phocéenne.
Un « pic de pollution permanent »
A Lyon, l’école Michel-Servet est, elle, située à la sortie du tunnel de la Croix-Rousse. Régulièrement, les 500 élèves du groupe scolaire sont soumis à des niveaux de NO2 qui dépassent très largement les limites légales. La cour principale de l’école a été fermée, un extracteur installé dans le gymnase et les enseignants ont pour consigne de ne plus ouvrir les fenêtres donnant sur le tunnel. « Pas la bonne réponse », pour Renaud Pierre, du collectif des parents d’élèves qui dénonce depuis 2015 un « pic de pollution permanent » : « La seule alternative, c’est de déplacer l’école ou réduire drastiquement la circulation automobile sous le tunnel ». 
> Lire aussi  Paris en tête et Marseille à la traîne en matière de lutte contre la pollution de l’air
Lors de l’épisode de canicule et de pollution de juin 2019, « l’urgence de la situation » avait conduit la maire du 1er arrondissement de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, à demander à la ville de transférer les élèves dans d’autres locaux. En vain. Candidate (divers gauche) aux municipales, Mme Perrin Gilbert, propose de créer « une voie pour les mobilités douces » dans le tunnel et demande « la transparence sur les mesures de la pollution de l’air dans les écoles ». Elle menace enfin de saisir la justice pour sanctionner « l’inaction de la municipalité et de la métropole ».
> Nos autres articles sur la campagne pour les municipales de mars 2020.
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/21/pollution-la-pietonnisation-des-abords-des-ecoles-fait-son-chemin-dans-la-campagne-des-municipales_6026645_3244.html>
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10- L’UE pourrait gaspiller 29 milliards d’euros dans des projets gaziers jugés « inutiles », EurActiv, 21/01/20, 09:38
Frédéric Simon |translated by  Sandra Moro

L’Europe n’a pas besoin de nouvelles infrastructures gazières pour garantir sa sécurité énergétique, affirme une étude. Malgré cela, des dizaines de milliards d’euros pourraient être attribués à des projets gaziers « superflus ».
La Commission de l’industrie du parlement européen votera le 22 janvier sur une liste de projets énergétiques susceptibles de recevoir des fonds européens.
La quatrième liste des projets d’intérêt commun (PCI), présentée par la Commission européenne le 31 octobre, comprend 151 projets d’infrastructure énergétique, dont 70 % sont liés à l’électricité et aux réseaux intelligents.
Une étude réalisée par la société de conseil Artelys pour la Fondation européenne pour le climat conclut cependant que la plus grande partie des projets gaziers figurant dans la liste PCI pourraient être « inutiles ».
« L’infrastructure gazière existante de l’UE est en mesure de répondre à un large éventail de scénarios liés à la demande de gaz dans l’Europe des 28, même dans l’éventualité de graves perturbations de l’approvisionnement », affirme le document.
>> Suite à lire à :
<https://www.euractiv.fr/section/energie/news/billions-to-be-wasted-on-unnecessary-gas-projects-study-says/>
En savoir plus : 
> Actualisation de l’analyse de sécurité de l’approvisionnement en gaz dans la transition <https://www.artelys.com/fr/publications/>, Artelys pour l’European Climate Foundation, janvier 2020
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11- Nouvelle Programmation Pluriannuelle de l'Energie (PPE) : des ajustements pour les ENR, des précisions pour le nucléaire, Actu-environnement, 21/01/20
Florence Roussel

La nouvelle PPE proposée par le Gouvernement contient quelques ajustements dans les objectifs de déploiement des énergies renouvelables. La baisse de la production nucléaire et les réacteurs à fermer sont également précisés.
La procédure d'adoption de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) entre dans sa dernière ligne droite. Le Gouvernement soumet à consultation du public de nouveaux documents accompagnés de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). La PPE est en discussion depuis plusieurs années. Son adoption a été ralentie par les travaux de la loi énergie-climat, et le mouvement des gilets jaunes qui a provoqué l'abandon de la trajectoire de hausse de la fiscalité carbone. Une mise à jour était donc nécessaire. L'État en a profité pour ajuster et préciser certains éléments, en répondant notamment aux nombreux avis rendus sur le projet (autorité environnementale, CNTE, CESE, bilan du débat public, etc.).
>> Suite à lire à :
<https://www.actu-environnement.com/ae/news/nouvelle-ppe-energie-renouvelable-nucleaire-34838.php4>
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12- Piétons en ville : un véritable parcours du combattant, Le Parisien, 22/01/20, 06h24
Émilie Torgemen et Sebastian Compagnon

On compte de plus en plus de marcheurs… mais aussi plus de vélos et de trottinettes dans les villes. Une vraie jungle urbaine qui génère de l’angoisse et des accidents.
Elle avait pourtant le feu vert piéton pour elle. Le 13 janvier à Paris (XVIe), une fillette est morte écrasée par un camion alors qu'elle traversait sur un passage clouté. Elle est enterrée ce mercredi. Cette tragédie pose des questions sur la sécurité dans les grandes villes où il faut désormais, outre les véhicules sur la route, scanner le trottoir en continu au cas où un vélo, voire un scooter, surgirait, sans oublier de tendre l'oreille à l'affût du bruit bien spécifique d'une trottinette électrique.
> Lire aussi > Paris : quels sont les lieux accidentogènes pour les piétons ? <http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-quels-sont-les-lieux-accidentogenes-pour-les-pietons-21-01-2020-8241060.php>
Sans compter qu'en Ile-de-France, la grève des transports publics a forcé de nombreux travailleurs à chausser leurs baskets. Avec le trafic qui se complexifie, aller d'un bon pas au boulot est devenu très stressant.
Au milieu des places et des grands axes pensés pour les voitures, les individus qui se déplacent en mettant (prudemment) un pied devant l'autre ont parfois l'impression d'être des intrus. Sacha Guitry faisait déjà ce constat en 1937, ironisant sur le piéton, « une espèce de microbe qui vit dans les artères et qui a été créé […] pour rendre la circulation difficile ».
Les autos ne sont plus le seul danger. « Nous assistons à une nouvelle guéguerre de territoire : le piéton est attaqué par les trottinettes, vélos, et autre monoroues sur son espace vital, le trottoir », renchérit Laurent Castaignède, spécialiste de la mobilité et auteur d'« Airvore, la face obscure des transports » (Ecosociete Eds, 344 pages, 59 euros). « Un phénomène qui n'a pas plus de trois ans » calcule-t-il.
> Vidéo >  Paris : dur d'être un piéton, entre scooters, travaux, et priorités non respectées <https://www.dailymotion.com/video/x7qw6kz>
Certes, en octobre, la ministre des Transports a obligé par arrêté ces nouveaux engins à rouler sur la chaussée. Mais ce n'est qu'une règle et les règles ne font pas tout. Les urbanistes parlent de « ligne du désir » pour désigner les tracés qu'adoptent spontanément les cyclistes, piétons, automobilistes quand les aménagements urbains sont trop complexes. « Si l'aménagement d'un carrefour suppose de faire le tour pour trouver la sortie, vous pouvez être sûr que les piétons passeront au milieu. Si le plan est stupide, il sera contourné. Autrement dit, il n'y a pas de mauvais usagers, il n'y a que des mauvaises installations », illustre Frédéric Héran, économiste des transports.
>> Suite à lire sur abonnement à :
<http://www.leparisien.fr/societe/pietons-en-ville-un-veritable-parcours-du-combattant-22-01-2020-8241372.php>
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13- Les Etats-Unis font s'effondrer le prix du gaz en inondant le marché mondial, Les Echos, 22/01/20, 06h30
Vincent Collen

Les cours du gaz américain sont au plus bas depuis trente ans. En exportant massivement leur gaz de schiste à bas prix, les Etats-Unis bouleversent les marchés gaziers dans le monde entier. Et les cours devraient rester très bas cette année, car les excédents ne seront pas résorbés avant 2021 au plus tôt.
Il faut remonter à 1990 pour constater un prix du gaz aussi bas en plein hiver aux Etats-Unis. En début de semaine, les cotations sur le Henry Hub, le marché de référence américain, sont tombées sous la barre des 2 dollars par million de btu (British thermal unit). Du jamais vu depuis trente ans pour cette époque de l'année, où la demande pour le chauffage est forte. Les prix ont chuté des deux tiers en dix ans.
L'hiver a été particulièrement doux outre-Atlantique, provoquant le recul des cours ces derniers jours. Mais au-delà de la météo, c'est la révolution du pétrole et du gaz de schiste qui explique cette dégringolade spectaculaire en dégageant des excédents de production sans précédent. « L'Amérique ne sait plus quoi faire de tout le gaz qu'elle produit », résume Thierry Bros, chercheur associé à l'Energy Project de l'université de Harvard.
>> Suite à lire à :
<https://www.lesechos.fr/industrie-services/energie-environnement/les-etats-unis-font-seffondrer-le-prix-du-gaz-en-inondant-le-marche-mondial-1164977#xtor=RSS41>
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14- Réforme des retraites : l’usine hydroélectrique la plus puissante de France mise à l’arrêt, Le Monde avec AFP, 22/01/20, 09h34

Une « grève reconductible [a été déclarée] pour une durée indéterminée », a précisé la CGT, qui défend le principe d’« une retraite solidaire décente » et « l’exigence du service public ». 
La centrale de Grand’Maison (Isère) a été mise à l’arrêt dans la matinée du mardi 21 janvier, a annoncé la CGT. Cette centrale, composée de deux usines, dispose d’une puissance équivalente à celle de deux réacteurs nucléaires, soit 9 % de la puissance du parc hydraulique exploité par EDF en France.
> Lire aussi  Electricité : une « batterie liquide » au cœur des Alpes
Une « grève reconductible [a été déclarée] pour une durée indéterminée », a précisé la CGT, qui avait annoncé lundi une semaine « rythmée par la grève et des actions innovantes partout en France » pour obtenir « une retraite solidaire décente » et défendre « l’exigence du service public ».
Retraites et « exigence du service public »
La CGT-Energie s’oppose en effet, en plus de la réforme des retraites, aux projets du gouvernement d’ouvrir à la concurrence des centrales hydroélectriques. Celle-ci, promise en 2010 par François Fillon, alors premier ministre, à la Commission européenne afin de sauver les tarifs régulés de l’électricité d’EDF, a fait l’objet d’une mise en demeure adressée par Bruxelles à la France, le 7 mars. Depuis, le gouvernement d’Edouard Philippe a évoqué une ouverture possible pour 150 barrages, à laquelle plus de cent députés de l’opposition de tout bord ont répondu par le dépôt d’une résolution contre l’ouverture à la concurrence le 10 avril.
Mardi matin, la CGT-Energie a également revendiqué une importante coupure de courant en région parisienne, sur la zone d’Orly et de Rungis.
> Lire aussi  Ouvrir les barrages hydroélectriques à la concurrence ? Députés et syndicats s’y opposent
<https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/01/22/reforme-des-retraites-l-usine-hydroelectrique-la-plus-puissante-de-france-mise-a-l-arret_6026801_823448.html>
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15- Brésil : après Brumadinho, des barrages miniers plus sûrs, AFP, 22/01/20, 12:00

Un an après la rupture d'un barrage minier qui avait fait 270 morts à Brumadinho et quatre ans après celle de Mariana et ses 19 tués, l'Etat brésilien du Minas Gerais, toujours très marqué, a renforcé la sécurité pour ne plus revivre de telles catastrophes.
Après ces deux tragédies humaines et écologiques, les autorités de cet Etat du sud-est et le groupe Vale – impliqué dans les deux accidents – ont mis en œuvre des travaux et protocoles de sécurité pour que l'extraction de minerai, activité qui a donné son nom à cette région, ne soit plus dévastatrice.
Le 25 janvier 2019, une gigantesque coulée de boue a englouti la région de Brumadinho après la rupture d'un barrage, rappelant l'effondrement, non loin de là, le 5 novembre 2015, d'un barrage de retenue de résidus de minerai de fer près de Mariana, le pire désastre écologique jamais vu au Brésil.
Dans tout le pays, les barrages de type Brumadinho, dont la hauteur augmente avec l'accumulation de résidus miniers, devront être démantelés d'ici à 2023. Et des travaux sont en cours sur des sites de barrages du Minas Gerais considérés "à risque", pour les sécuriser. 
Cet Etat, où se trouvent 428 barrages miniers dont 26 considérés "à risque", a également voté la loi "Mer de boue plus jamais" un mois après la tragédie de Brumadinho. Le texte durcit les conditions d'obtention de la licence permettant l'activité des entreprises minières.
Après Brumadinho, la Défense Civile a également mis en place des plans d'évacuation d'urgence pour les zones proches des barrages "à risque". Les pompiers, militaires et policiers qui composent la Défense civile entraînent les populations. 
"Pour l'instant, on n'a pu pratiquer des simulations de situation d'urgence qu'avec la moitié des zones à risque", faute de temps, dit le lieutenant-colonel Flavio Godinho, coordinateur de la Défense civile de l'Etat. "Chaque habitant doit savoir exactement où aller, après avoir entendu la sirène qui signalerait la rupture d'un barrage".
A Brumadinho l'an dernier, la sirène n'avait pas retenti.
- "Peur liée au barrage" -
Mais pour voir disparaître vraiment les risques, il va également falloir repenser la manière d'extraire le minerai.
Dans d'autres Etats, "il existe déjà des méthodes d'extraction dites 'sèches', avec beaucoup moins de rejets, donc moins d'eau pleine de résidus à stocker", explique le coordinateur. C'est l'accumulation d'eau dans le barrage qui avait conduit à la rupture de celui de Brumadinho.
Enfin, pour ne mettre aucune vie en danger, il faudrait que les zones d'extraction soient loin des quartiers habités, conclut le lieutenant-colonel Godinho.
Le village de Macacos, lui aussi dans le Minais Gerais, est cerné de plusieurs barrages, dont l'un est entré en alerte niveau 3 (niveau maximum) le 16 février 2019.
Les habitants, anxieux juste après la tragédie de Brumadinho, ont immédiatement évacué les lieux. Même s'il s'est agi d'une fausse alerte ce jour-là, plus de 300 personnes résidant dans des quartiers exposés ont été relogées dans des hôtels par Vale. 
Elles s'y trouvent toujours. C'est le cas de Sebastiana Gonçalves Leal. "On ne sait pas si on va pouvoir retourner chez nous un jour ou si Vale va nous indemniser pour qu'on puisse acheter une autre maison", dit-elle.
La localité vit au ralenti. "La peur liée au barrage a anéanti Macacos, il n'y a plus aucune activité ici", poursuit l'habitante.
Dans la bourgade qui était touristique, presque tous les restaurants et cafés ont fermé. 
"L'entreprise Vale dit qu'elle a un plan pour revitaliser la ville mais les touristes ont peur que le barrage ne cède", explique Hellen Jesus de Souza, qui a elle-même perdu son emploi au Judith Bistrô, fermé faute de clients.
Les habitants de Macacos semblent néanmoins confiants dans les travaux en cours et le plan d'évacuation d'urgence. Partout dans les rues, des panneaux "Route d'évacuation", installés par la Défense civile, montrent le chemin à suivre en cas d'urgence. 
Pour que cette situation n'arrive pas, des travaux financés par Vale sont en cours. Un mur de contention en pierres, de 30 mètres de haut, doit être achevé en décembre, pour contenir une coulée de résidus si le barrage cédait, a indiqué Vale.
<https://www.geo.fr/environnement/bresil-apres-brumadinho-des-barrages-miniers-plus-surs-199575>
Sur le même sujet : 
> Brésil : un an après la catastrophe minière, Brumadinho à l'arrêt <https://information.tv5monde.com/info/bresil-un-apres-la-catastrophe-miniere-brumadinho-l-arret-342697>, AFP, 22/01/20, 12:00
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16- Extreme E : le pari osé de courses automobiles dans des écosystèmes fragiles, AFP, 22/01/20, 12:00
Jean-Louis Doublet

Le championnat "Extreme E" va tenter le pari osé de faire courir des voitures électriques dans des écosystèmes fragiles comme la forêt amazonienne, le Groenland et le désert sénégalais, au risque de s'attirer les foudres des défenseurs de l'environnement.
C'est en janvier 2021 que ces gros "buggies" électriques de plus d'une tonne et demie s'élanceront pour la première épreuve de ce championnat autour du célèbre Lac Rose au Sénégal. Ils iront ensuite en Arabie saoudite, au Népal, au Groenland puis enfin dans l'Amazonie brésilienne.
Derrière ce concept se trouve Alejandro Agag, le promoteur du championnat de Formule E qui fait courir depuis 2014 des monoplaces 100% électriques.
"C'est la partie +off-road+ du championnat de Formule E", affirme l'Espagnol, qui voit ce dernier gagner chaque année en ampleur. Il accueille cette saison des constructeurs aussi prestigieux que Mercedes, Porsche, BMW ou encore DS (Groupe PSA) et Jaguar.
"Cela sera un championnat très concentré sur l'environnement", ajoute Agag en évoquant l'Extreme E. Agé de 49 ans, celui-ci a également été conseiller de l'ex-Premier ministre espagnol José Maria Aznar, puis député européen conservateur.
Mais des organisations de protection de l'environnement ne voient pas l'irruption de ces gros "SUV" dans des zones fragiles d'un très bon oeil.
"Qu'ils soient à essence ou électriques, les gros SUV sont un type de véhicules qui nous font souci", contre Sarah Fayolle de l'ONG Greenpeace. "Le véhicule vers lequel on doit évoluer vers l'avenir, c'est plus des voitures moins lourdes qui consomment moins d'énergie", souligne-t-elle.
"En faisant cela, on valorise ce type de véhicule par le biais de la publicité" et "on risque d'abîmer l'écosystème local", poursuit Sarah Fayolle.
Les courses opposeront deux groupes de six voitures, qui s'affronteront deux par deux, avec les quatre premières se qualifiant pour une finale de 6 à 10 kilomètres avec des "points de passage" obligés.
Plusieurs pilotes se sont déjà déclarés intéressés, comme les Français Jean-Eric Vergne, vainqueur du championnat de Formule E en 2018 et 2019, et Sébastien Ogier, sextuple champion du monde des rallyes. Vergne alignera sa propre écurie "Veloce Racing", venue de l'e-sport, avec Adrian Newey, considéré comme le meilleur ingénieur de la Formule 1 moderne, où il a conçu les Red Bull.
- Performances "incroyables" -
Le champion de Formule E ne craint pas de voir cette compétition susciter l'ire des écologistes.
"Au Groenland, on ne va pas rouler sur des glaciers, donc on ne va pas les détruire. On va rouler sur une partie où il y a cinq ans il y avait peut-être huit à quinze mètres de glace et aujourd'hui il n'y en a pas. En Amazonie, on ne va pas détruire des arbres mais, bien au contraire, on va rouler dans des parties qui ont été déforestées par l'homme et avec Veloce on va replanter des arbres. Dans chaque pays, on fera quelque chose pour l'environnement", plaide-t-il.
Alejandro Agag promet que les équipements utiliseront des énergies renouvelables et, quand cela ne sera pas possible, un programme de compensation ("offset") des émissions de CO2 sera mis en place, dans la zone concernée ou ailleurs, pour rendre l'évènement neutre.
Le Britannique David Mayer de Rothschild, qui lutte notamment contre les rejets de plastiques dans les océans, sera "explorateur-en-chef" alors que les courses feront l'objet d'une série télévisée "docu-sport", à l'image de ce que Netflix fait déjà pour la F1.
Agag vante toutefois les performances "incroyables" de l'engin qui sera utilisé. D'une puissance de 550 chevaux (400 kilowatts), il pèse 1.650 kilos (principalement en raison des batteries) pour une largeur de 2,3 mètres, pourra passer de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et grimper des pentes de 130% grâce à ses deux moteurs et quatre roues motrices.
Dans un premier temps, toutes les équipes auront le même véhicule mais le promoteur espagnol n'écarte pas ensuite la possibilité de voir les constructeurs participer avec leurs propres bolides électriques.
<https://www.france24.com/fr/20200122-extreme-e-le-pari-osé-de-courses-automobiles-dans-des-écosystèmes-fragiles>
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17- « Dieselgate » : Volkswagen condamné au Canada à une amende de 196,5 millions de dollars canadiens, 20 Minutes avec AFP, 22/01/20, 22h51

Le constructeur automobile devra verser environ 135 millions d’euros après avoir plaidé coupable pour 60 accusations de violation des lois de l’environnement au Canada
Volkswagen a été condamné ce mercredi à payer une amende de 196,5 millions de dollars canadiens (environ 135 millions d’euros) après avoir plaidé coupable à 60 accusations de violation des lois de l' environnement au Canada dans le cadre du scandale mondial des moteurs diesels truqués.
Un tribunal de Toronto a validé un accord à l’amiable intervenu entre le constructeur automobile allemand et le gouvernement canadien, qui avait déposé en décembre ces chefs d’accusation contre Volkswagen.
<https://www.20minutes.fr/economie/2701379-20200122-dieselgate-volkswagen-condamne-canada-amende-1965-millions-dollars-canadiens>
Sur le même sujet : 
> « Dieselgate » : une action collective européenne lancée contre Volkswagen, Le Monde, 23/01/20, 06h03
Stéphane Mandard  
Cinq ans après le scandale des moteurs truqués, les propriétaires français de diesels sont invités à se regrouper pour réclamer des indemnisations au constructeur allemand. 
Cinq ans après le scandale du « dieselgate », un nouveau front s’engage contre Volkswagen. Selon nos informations, la Fondation Diesel Emissions Justice (FDEJ) doit lancer, jeudi 23 janvier, à Paris, une action collective à l’échelle européenne contre le constructeur automobile allemand afin d’obtenir des indemnisations pour les propriétaires français et européens victimes de la fraude.
Rappel des faits. En septembre 2015, Volkswagen (VW) reconnaît avoir truqué les moteurs de 11 millions de diesels dans le but de minorer les rejets de gaz polluants (oxydes d’azote) lors des tests d’homologation. 8,5 millions de véhicules sont concernés en Europe dont près d’un million en France. Aux Etats-Unis, VW a rapidement accepté d’indemniser ses clients. Au total, le constructeur numéro 1 mondial a déboursé plus de 25 milliards de dollars (22,5 milliards d’euros) à des propriétaires, des organismes de protection de l’environnement ou des Etats. Il a aussi proposé de racheter environ 500 000 véhicules concernés par la fraude. En septembre 2019, VW a réglé une ardoise de 127 millions de dollars australiens (78 millions d’euros) dans le cadre d’une procédure intentée par des automobilistes australiens. Rien de tel en Europe.
En Allemagne, un procès hors norme regroupant environ 400 000 clients s’est ouvert fin septembre 2019. Il pourrait durer jusqu’en 2023 à moins qu’un accord à l’amiable, souhaité par la firme, soit trouvé avec la fédération de défense des consommateurs allemands (VZBV), à l’initiative de la plainte. En France, une enquête judiciaire a bien été ouverte en 2017 pour tromperie aggravée. Elargie à d’autres constructeurs (Renault, PSA et Fiat-Chrysler), elle avance lentement et tient les associations de consommateurs à l’écart de la procédure.
« En Europe, Volkswagen a une dette pendante et il y a un risque de prescription en septembre, c’est pour cela que nous lançons l’action maintenant », indique Maria José Azar-Baud, fondatrice de l’Observatoire des actions de groupe et administratrice de la FDEJ. La fondation a été créée en juillet 2019 aux Pays-Bas. Le droit néerlandais permet en effet, en matière de réparation collective, d’étendre une transaction contraignante à tous les Etats de l’Union européenne. Avant la France, l’action a été proposée aux automobilistes néerlandais en septembre 2019 et belges en novembre. « Plusieurs milliers » de clients ont déjà rejoint la procédure, indique-t-on à la FDEJ qui ne souhaite pas en dire davantage pour des raisons de « confidentialité ».
« Un scandale sanitaire »
La fondation a ouvert un site Internet (emissionssjustice.com) où les propriétaires ou ex-propriétaires de Volkswagen sont invités à s’inscrire. Les véhicules concernés sont les modèles diesel produits entre 2008 et 2015 et achetés (ou loués) avant janvier 2016. Les plaignants peuvent être des particuliers mais aussi des entreprises ou des collectivités disposant de flottes professionnelles. La procédure n’est pas onéreuse. Une commission (de l’ordre de 30 %) sera perçue en cas d’obtention d’une indemnisation. Si VW n’est pas prêt à un accord collectif, la fondation saisira les tribunaux nationaux en complément de la justice néerlandaise.
Plusieurs cabinets d’avocats sont mobilisés à travers l’Europe. En France, c’est le cabinet Vigo, spécialisé en contentieux des affaires et de droit de la distribution, qui accompagnera l’action de la FDEJ. Les juristes entendent plaider l’illégalité du certificat de conformité délivré aux véhicules équipés de logiciels frauduleux lors des tests d’homologation.
La démarche est également soutenue par l’association France nature environnement (FNE). « Nous appuyons cette action car le “dieselgate” est un scandale sanitaire », explique Anne Lassman Trappier, représentante de FNE au sein du Conseil national de l’air. Le « dieselgate » a mis en évidence que les véhicules diesel émettaient des oxydes d’azote, gaz très toxique, bien au-delà des limites légales. « Le scandale sanitaire continue puisque seuls 5 % des véhicules concernés par la fraude ont été rappelés, dénonce Mme Lassman Trappier. Il s’aggrave même avec le nouveau scandale des filtres à particules ». Une étude de l’ONG Transport & Environment vient de révéler que les filtres équipant les nouveaux diesels émettent des quantités importantes de particules fines, les plus dangereuses pour la santé, lors des phases de nettoyage. « En France, on ne veut pas embêter les constructeurs, une action au niveau européen aura plus de chance d’aboutir », croit la spécialiste de la pollution de l’air.
Renault aussi dans le viseur
FNE soutient une autre action collective initiée dans le cadre du « dieselgate ». Elle vise cette fois le constructeur français Renault, également concernée par l’enquête pour « tromperie aggravée » du pôle santé publique du parquet de Paris. Lancée en septembre par V pour Verdict, plate-forme spécialisée dans la résolution des conflits collectifs, la procédure est ouverte jusqu’au 31 janvier à de nouveaux plaignants. Combien sont-ils ? « Leur nombre fait partie des éléments confidentiels qui seront transmis à Renault dans le cadre de la proposition de transaction », précise Elias Bourran, l’avocat chargé du dossier.
Si la marque au losange est renvoyée devant le tribunal correctionnel, Me Bourran s’engage à solliciter pour chaque plaignant une indemnisation à hauteur de 45 % de la valeur et du montant du véhicule. A la différence de Volkswagen, le constructeur français nie avoir truqué ses moteurs.
> Lire aussi  Diesel : les nouveaux véhicules dépassent le seuil légal d’émissions de particules lors du nettoyage de leur filtre
<https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/01/23/dieselgate-une-action-collective-europeenne-lancee-contre-volkswagen_6026899_3244.html>
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18- L’industrie automobile européenne face à la transition énergétique, Le Monde, 23/01/20, 09h57
Jean-Pierre Stroobants  (Bruxelles, bureau européen)

Le lobby de l’ACEA soutient le projet de « green deal » de l’Union et entend y contribuer, mais pas sans appui. 
Mike Manley, patron de Fiat Chrysler et président de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), en est convaincu : « Un transport routier neutre en carbone est possible. » Le lobby qu’il dirige, et qui regroupe seize firmes européennes, ou établies en Europe (les japonais Honda et Toyota, l’américain Ford et le coréen Hyundai), soutient donc « pleinement » le projet de Green Deal de l’Union européenne et entend y contribuer avec son projet de « pacte », présenté mercredi 22 janvier à Bruxelles.
Ce soutien est toutefois assorti d’une série de demandes très explicites et du rappel des défis auxquels est confronté ce secteur. Pour la première fois depuis six ans, il prévoit une baisse des ventes (− 2 %) en 2020, craint les effets des guerres commerciales et s’expose à des amendes colossales si les règles européennes en vigueur depuis le 1er janvier (une limite moyenne d’émission de 95 grammes de CO2 par kilomètre pour les véhicules neufs) sont réellement appliquées.
> Lire aussi  Le « green deal » européen, entre ambition et « opération de greenwashing »
Oui à l’accord de Paris sur le climat, mais pas n’importe comment, et pas sans appui : telle est, en substance, la position d’un secteur qui, au dire de ses dirigeants, se prépare à des changements de type « sismique ». L’ACEA souscrit notamment à l’ambition de réduire de 60 % (par rapport à 2005) les émissions des voitures en 2030, et de 30 % pour les camions. A condition qu’une politique« globale » soit définie.
Que cela implique-t-il ? Que des incitations financières permettent au consommateur d’acquérir des véhicules à faible émission qui resteront chers dans un futur proche étant donné le coût des technologies nécessaires à leur production. S’il n’est pas aidé, l’acheteur hésitera sans doute à renouveler sa voiture. A l’heure actuelle, un Français la garde en moyenne neuf ans, un Hongrois, quatorze ans, et un Grec, seize ans, souligne l’association. La transition nécessitera aussi un investissement massif des pouvoirs publics dans le développement des points de rechargement.
Hausse des émissions de CO2
Les constructeurs insistent également pour que la Commission européenne affiche sa « neutralité du point de vue technologique », autrement dit qu’elle fixe des objectifs, mais sans privilégier telle ou telle technologie, et sans appuyer telle ou telle option définie par une autorité nationale ou locale.
Affirmant que son secteur élabore « des plans très détaillés », M. Manley redoute que la multiplication des initiatives – par exemple, en vue de fixer de nouveaux seuils pour les moteurs diesel – ne complique la tâche d’une industrie en plein bouleversement, qui tente de développer des technologies alternatives (électrique, hybride électrique, plug-in hybride, gaz naturel comprimé, hydrogène…), alors que la réalité du marché reste celle des énergies fossiles. En effet, 54 % des voitures en Europe roulent à l’essence, et 42 % au gasoil.
Il reste que, au-delà des demandes et des promesses d’engagement du secteur, les responsables sont confrontés à une cruelle évidence : les émissions de CO2 des automobiles européennes ne sont pas à la baisse, mais à la hausse, en raison du succès croissant des SUV, plus lourds et plus voraces en carburant. Le glissement du diesel vers l’essence a, lui aussi, contribué à cette progression : un moteur à essence produit plus de CO2 qu’un diesel de dernière génération.
> Lire aussi  Flottes d’entreprise : les normes antipollution européennes de plus en plus sévères
La société de conseil PA Consulting estime qu’aucun fabricant n’atteindra les normes fixées pour cette année et qu’en théorie le secteur s’expose donc à des amendes de 14 milliards d’euros au total (4,5 milliards pour Volkswagen, 1,05 milliard pour Renault, 938 millions pour PSA, et même 18 millions pour Toyota, champion de la voiture hybride).
« C’est impossible à assumer, alors que nous devons investir des milliards dans l’électrification et que, chaque année, nous consacrons déjà 57 milliards d’euros à la recherche & développement », se préparent à répliquer les constructeurs. Qui assortissent leur message d’autres données : leur secteur emploie 13,8 millions d’Européens, contribue pour 84 milliards à l’excédent commercial de l’Union et rapporte 428 milliards en taxes diverses… « Le Green Deal devrait aussi être un moyen de renforcer la base industrielle et la compétitivité globale de l’industrie automobile », conclut le « pacte » de l’ACEA.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/23/l-industrie-automobile-europeenne-face-a-la-transition-energetique_6026941_3234.html>
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19- Le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim ne commencera pas avant 2025, Le Monde, 23/01/20, 16h01
Nabil Wakim

Les deux réacteurs de la centrale alsacienne vont arrêter de produire de l’électricité en février et juin. 
Le calendrier officiel d’arrêt des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) est connu depuis plusieurs semaines : le premier réacteur s’arrêtera le 22 février, le second, le 30 juin. La doyenne des centrales nucléaires françaises cessera alors de fonctionner, conformément à un engagement pris par François Hollande en 2012 pendant sa campagne présidentielle, finalement honoré par Emmanuel Macron.
Cette fermeture a provoqué une intense négociation avec EDF sur les indemnisations – le groupe devrait toucher autour de 450 millions d’euros, dans un premier temps, puis recevoir une compensation pour l’électricité que la centrale aurait pu produire.
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), Bernard Doroszczuk, a précisé, lors de ses vœux annuels, les évènements qui suivront l’arrêt des installations. EDF a d’ores et déjà présenté, en septembre 2019, un plan de démantèlement. Celui-ci est en cours d’examen par l’ASN, qui doit définir les travaux devant être réalisés. Une deuxième phase doit cadrer les opérations de démantèlement. Un dossier approfondi sera remis à la fin de 2020 par EDF à l’ASN. « Son examen fera l’objet d’un processus assez long, qui débouche sur une enquête publique, puis sur un décret, souligne M. Doroszczuk. Le temps d’arriver à ce décret, cela devrait prendre quatre ou cinq ans. »
> Lire notre reportage : « Toute la vie du village tourne autour de la centrale »
La question du maintien de l’emploi
S’il estime que le « site est bien préparé, bien mobilisé et a à cœur de réaliser dans de bonnes conditions ces opérations », il note toutefois que « les services centraux d’EDF » doivent renforcer leur accompagnement de ce projet.
Le président de l’ASN rappelle par ailleurs que Fessenheim a souvent été considéré « comme un bon site » en termes de sûreté. « Cela a encore été le cas en 2019 », souligne-t-il. La fermeture de la centrale, considérée comme un premier pas pour réduire la dépendance de la France au nucléaire par les écologistes, est très fortement critiquée par la filière de l’atome, qui y voit une erreur sur le plan climatique, cette énergie n’émettant que très peu de CO2.
L’arrêt des réacteurs pose par ailleurs un certain nombre de questions sur le maintien de l’emploi dans le territoire. EDF et les pouvoirs publics réfléchissent à des pistes pour maintenir une activité, et plusieurs engagements ont déjà été pris.
Une société d’économie mixte franco-allemande doit être constituée, afin de piloter plusieurs projets de reconversion du territoire situé autour de la centrale. Une des hypothèses jusque-là était la mise en place d’un centre de traitement des métaux qui aille au-delà du démantèlement de la centrale, en partenariat avec des entreprises allemandes. « Cela ne me paraît pas facilement concrétisable », a toutefois estimé la ministre de la transition écologique et solidaire, Elisabeth Borne, à l’Assemblée nationale, début janvier.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/23/fessenheim-le-demantelement-de-la-centrale-nucleaire-ne-commencera-pas-avant-2025_6026991_3234.html>
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20- Enquête. Le business très lucratif des aéroports de taille moyenne en France, Le Monde, maj le 23/01/20 à 16h42
Grégoire Allix

Les aéroports de province comme ceux de Lyon ou Toulouse, considérés comme des machines à cash depuis leurs privatisations, attirent l’intérêt d’entreprises parfois accusées de « piller » les caisses.
Le duel est désormais attendu : Vinci et Eiffage devraient se disputer, en 2021, la concession de l’aéroport de Nantes-Atlantique. L’Etat a décidé de remettre en jeu, après l’abandon de la plate-forme de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), le contrat aujourd’hui détenu par Vinci. A la date de clôture des candidatures, le 7 janvier, les deux géants tricolores de la construction et des concessions d’autoroutes avaient déposé un dossier. Même sans la construction de Notre-Dame-des-Landes, l’affaire est plus que tentante : Nantes-Atlantique a connu une croissance de trafic affolante de 16,6 % en 2019, après l’ouverture d’une nouvelle base EasyJet. Le nombre de passagers y a plus que doublé en dix ans, atteignant 7,2 millions de voyageurs.
Cette candidature confirme la volonté d’Eiffage de monter en puissance dans le secteur des aéroports : quinze ans après Vinci, le groupe s’est lancé pour la première fois dans ce type de concession en juillet 2019, en arrachant, face aux candidatures de la chambre de commerce et d’industrie des Hauts-de-France et de Vinci, la gestion, pour vingt ans, de l’aéroport de Lille-Lesquin. Six mois plus tard, le 30 décembre, Eiffage finalisait la prise de contrôle de celui de Toulouse-Blagnac en rachetant les parts de la holding chinoise Casil pour près de 500 millions d’euros, après cinq ans de conflits entre l’actionnaire – accusé de « piller » la trésorerie – et les élus locaux sur les versements de dividendes.
Les perspectives de développement semblent passablement bouchées dans le secteur des autoroutes, dont les fins de contrats se rapprochent inexorablement. « Il nous faut trouver d’autres concessions pour former un équilibre avec notre activité de travaux », résume Marc Legrand, directeur des concessions d’Eiffage. Dans ce contexte, les aéroports de province aiguisent l’appétit des gestionnaires d’infrastructures, non sans engendrer de grandes manœuvres et de sourdes luttes autour du partage du gâteau.
« Vinci pioche dans les réserves »
C’était le 9 septembre 2019, dans une halle de la zone de fret de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, aménagée pour l’occasion. Autour d’un généreux buffet gastronomique, les dirigeants du groupe Vinci et le gratin lyonnais se congratulaient mutuellement de la bonne nouvelle du jour : la remise, par le Conseil international des aéroports, du prix du meilleur aéroport européen 2019 à la plate-forme de Saint-Exupéry gérée, depuis 2016, par Vinci Airports. Le maire (LRM) de Lyon, Gérard Collomb, se félicitait d’avoir trouvé en Vinci « un opérateur, un vrai » et « un partenaire de confiance ». Un aéroport français intégrait le palmarès pour la première fois depuis dix ans, c’est dire si la réussite était belle.
Trois mois plus tard, changement d’ambiance. Le 16 décembre, le président (LRM) de la métropole de Lyon, David Kimelfeld, demande en substance à Vinci d’arrêter de vider les caisses. « Depuis sa privatisation en 2016, [Aéroports de Lyon] a distribué 74 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires. (…) J’estime que cette politique de redistribution des fonds propres de la société n’est pas raisonnable », écrit l’élu au président du directoire, Tanguy Bertolus. « Non seulement Vinci distribue l’ensemble des bénéfices, ce qu’on ne fait jamais dans une entreprise, mais ils piochent dans les réserves de trésorerie », précise M. Kimelfeld au Monde.
La passe d’armes s’inscrit dans l’atmosphère troublée de la politique lyonnaise, alors que M. Kimelfeld et M. Collomb se déchirent pour la tête de la métropole. Mais elle vient écorner l’image vantée par le PDG de Vinci, Xavier Huillard, lors de ses vœux, le 15 janvier, d’un « partenariat gagnant-gagnant », d’une « relation de confiance durable » avec les territoires. Et donner des arguments aux adversaires de la privatisation du Groupe ADP.
Le trafic s’envole, les esprits s’échauffent
Quand l’Etat décide, en 2004, de transférer aux collectivités locales la propriété des aéroports régionaux de taille modeste, alors gérés par les chambres de commerce et d’industrie (CCI), un vaste mouvement s’engage. « Au terme des contrats dont bénéficiaient les CCI, la quasi-totalité des collectivités locales a choisi le recours à la gestion privée par le biais d’appels d’offres et de délégations de service public », rappelle le président de Vinci Airports, Nicolas Notebaert. Le groupe, aujourd’hui numéro deux mondial de la gestion d’aéroports, avec 46 plates-formes et 255 millions de passagers en 2019, a été parmi les premiers en France à se lancer dans ce nouveau métier, en gérant les petites infrastructures de Grenoble et Chambéry.
> Lire aussi Piste allongée, vols de nuits interdits : l’Etat annonce ses mesures pour l’aéroport de Nantes
Pour les plus grosses plates-formes, comme Lyon, Nice, Toulouse, Bordeaux ou Marseille, l’Etat conserve 60 % du capital – le reste étant partagé entre la CCI et les collectivités locales –, sans faire mystère de son intention de s’en désengager. Ici, pas de délégation de service public. Casil a ainsi acquis 49,9 % de Toulouse, en 2015, pour 308 millions d’euros. Nice est passé, en 2016, sous le contrôle de l’italien Atlantia, qui a acheté 64 % du capital, jusqu’en 2044, pour 1,2 milliard d’euros. La même année, Lyon est tombé dans l’escarcelle de Vinci, acquéreur des 60 % de l’Etat, jusqu’en 2047, pour 535 millions d’euros.
> Lire aussi Lyon veut résilier le contrat de desserte de l’aéroport
Toute la question est de savoir si ces prix de vente ont été correctement évalués. Car, rapidement, le trafic s’envole et les esprits s’échauffent. Vinci a accueilli 21,5 millions de passagers dans ses onze aéroports français en 2019, un chiffre en hausse de 8 % sur un an, dont 11,7 millions à Lyon. Celui de Nice a vu passer 14,5 millions de passagers, une croissance de 50 % en dix ans. Toulouse-Blagnac flirte avec les 10 millions de passagers, un chiffre multiplié par deux en vingt ans. A Lille-Lesquin, le trafic a doublé en dix ans, pour atteindre 2 millions de voyageurs… Chacun guette désormais les privatisations de Bordeaux et de Marseille, dont les trafics ont bondi de respectivement 13,3 % et 8,1 % en 2019. Sans compter le retour sur le marché des plus petites plates-formes, dont les délégations de service public arrivent à échéance, comme celle de Beauvais, prévue en 2023.
Machines à cash
Si les aéroports régionaux suscitent autant d’intérêt, c’est qu’ils ont tous les atouts pour se transformer en machines à cash. D’abord, en développant l’activité à marche forcée, après des années de gestion prudente par les CCI. « Dans les aéroports, beaucoup reste à faire : on peut doubler le trafic en quinze ans, même s’il n’est pas sûr que ce soit un modèle pérenne d’inciter les gens à prendre l’avion pour le week-end », explique Mathias Burghardt, qui dirige l’activité infrastructures du fonds d’investissement Ardian, gestionnaire d’aéroports régionaux en Europe et candidat malheureux à plusieurs opérations en France.
Multiplication des destinations, travail avec les compagnies low cost… « L’activité aéroportuaire offre, plus que d’autres métiers, la capacité de développer le trafic, d’ouvrir des lignes aériennes », explique M. Notebaert. Sans compter les boutiques et les parkings. « Ce n’est pas le rôle d’une collectivité de faire ce travail de démarchage commercial, de développement à l’international : on ne sait pas le faire », assume Jean-Claude Peyrin, vice-président (LR) du conseil départemental de l’Isère, chargé des transports et de la mobilité.
L’aéroport de Grenoble vise ainsi un objectif de 400 000 passagers par an, contre 308 000 en 2019, tandis qu’à Lille, Eiffage va tenter de doubler le trafic annuel, pour le porter à 4 millions de voyageurs sur la durée de la concession. Nice, de son côté, escompte encore une croissance de plus de 25 % dans les dix ans qui viennent.
« L’actionnaire a acheté cet argent »
Cette accélération de croissance a un avantage : bien gérée, elle permet de dégager sensiblement plus de bénéfices que l’Etat ou les collectivités ne l’avaient imaginé au moment de rédiger les contrats ou d’imaginer un prix de cession. Et de faire remonter davantage de ces profits à la maison mère. Jusqu’à créer des frictions, comme à Lyon.
La société contrôlée par Vinci a distribué en dividendes l’intégralité des bénéfices annuels en 2016, en 2017 et en 2018, pour un total de près de 50 millions d’euros. Elle a également entrepris de faire remonter à ses actionnaires les quelque 50 millions d’euros de réserves de trésorerie. La moitié de cette cagnotte a déjà été partagée. « Il serait difficilement compréhensible pour les habitants du territoire que la gestion de cet équipement public puisse aboutir à réduire à zéro les réserves accumulées grâce aux excédents antérieurs à la privatisation », insiste le président de la métropole, David Kimelfeld.
Surtout, selon le site d’informations Mediacités, qui a publié plusieurs enquêtes sur le sujet, cette pratique serait généralisée dans les aéroports gérés par Vinci. Ainsi, l’actionnaire aurait perçu 1,1 million d’euros de dividendes en 2018 à l’aéroport de Clermont-Ferrand, pour seulement 750 000 euros de bénéfices. A Grenoble, alors que les profits totalisaient 1,8 million d’euros en 2016 et 2017, les actionnaires se sont partagé 2,4 millions d’euros de dividendes, laissant les caisses littéralement vides. En 2018, les résultats ont de nouveau permis de faire remonter 1,4 million d’euros. « L’aéroport était en déficit jusqu’en 2009 ; Vinci a perçu zéro dividende de 2004 à 2015 ! Aujourd’hui, il n’y a plus de réserves, mais l’aéroport fait des bénéfices, c’est sans conséquence pour l’activité », relativise Jean-Claude Peyrin.
Pour Nicolas Notebaert, pas de scandale :
« Le prix de l’aéroport tient compte du cash disponible dans les caisses au moment de la privatisation, donc l’actionnaire a acheté cet argent, explique-t-il. Sur les petits aéroports, on n’a pas eu de dividendes pendant des années, puis, quand les capacités financières ont été rétablies, on a versé des sommes qui ne se mesurent pas seulement aux résultats de l’année, c’est un cumul. »
A Toulouse aussi, après la prise de contrôle par Casil, les collectivités locales, qui détiennent 15 % de l’aéroport aux côtés de la CCI (25 %) et de l’Etat (10 %), doivent résister aux tentatives répétées de l’actionnaire privé pour prélever le maximum de dividendes. « Il y avait 50 millions d’euros dans les réserves quand Casil est arrivé. Ils ont tout de suite tenté de faire passer une délibération pour puiser 20 millions d’euros, sans cacher qu’ils visaient plutôt 40 millions au départ », raconte Pascal Boureau, vice-président du conseil départemental de la Haute-Garonne. Finalement, le groupe chinois obtiendra de faire remonter plus de 15 millions d’euros de réserves – partagés entre l’ensemble des actionnaires – et le versement en dividendes de l’intégralité des bénéfices pendant quatre ans, soit près de 40 millions d’euros.
Les collectivités mises à contribution
« A l’époque où elles géraient ces aéroports, les CCI y laissaient beaucoup de trésorerie : si elles faisaient remonter le cash, l’Etat le leur ponctionnait. Mais cela n’a rien d’aberrant pour une société privée de ne pas laisser dormir l’argent dans les caisses », analyse un bon connaisseur du secteur. Plus étonnant, ces bénéfices et ces réserves sont distribués en dividendes, alors même que les collectivités locales sont mises à contribution pour investir dans l’infrastructure ou subventionner son activité.
A Lyon, David Kimelfeld s’étonne que Vinci demande aux collectivités 2,4 millions d’euros pour participer à l’ouverture de liaisons vers la Chine à l’horizon 2022, tout en vidant les réserves. A Grenoble, sur 19 millions d’euros d’investissements réalisés dans l’aéroport entre 2009 et 2019, 3 millions seulement ont été payés par la société contrôlée par Vinci, 16 millions d’euros venant du département. Sans compter les 2 millions d’euros de subventions versées chaque année par le conseil départemental à l’aéroport. « C’est normal : c’est un outil de développement du département et c’est très modeste au regard des 230 millions d’euros du budget que nous consacrons chaque année aux mobilités », justifie M. Peyrin.
Vinci Airports rappelle que tous ces éléments sont prévus et encadrés par les contrats… « Personne ne s’étonne que le département investisse dans l’infrastructure routière, même si l’exploitant du service de bus gagne de l’argent ! Plus un aéroport est petit, moins il est rentable. Mais, à Grenoble, à Chambéry ou à Clermont-Ferrand, les élus nous ont demandé de prendre une part plus forte des investissements lors des renouvellements de contrats », précise Nicolas Notebaert.
« Casil est parti avec la plus-value et nous a laissé l’endettement »
A Toulouse, selon Bercy, Casil a investi 126 millions d’euros en 2015 et en 2016, bien plus que ce à quoi il s’était engagé. Et a porté le montant annuel moyen d’investissement à 31,4 millions d’euros entre 2015 et 2018, contre 18,5 millions entre 2011 et 2014. « La réalité, c’est que l’aéroport se porte mieux aujourd’hui, qu’il fait plus de bénéfices, qu’il transporte plus de voyageurs et, donc, qu’il est économiquement plus rentable pour les collectivités locales », assurait le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, le 7 janvier, à l’Assemblée nationale.
Une légende, selon les collectivités. « Casil n’a pas investi le moindre yuan de sa poche : tout a été autofinancé par un emprunt de l’aéroport, remboursé sur fonds propres », affirme Pascal Boureau. « Casil n’est pour rien dans le développement de l’aéroport : on n’a fait qu’appliquer la stratégie lancée il y a dix ans. Leur seule touche, c’est le doublement des surfaces commerciales », estime aussi Bernard Keller, vice-président (PRG) de la métropole de Toulouse, pour qui « Casil est parti avec la plus-value et nous a laissé l’endettement ».
Car, en cédant sa participation à Eiffage, Casil a réalisé une plus-value de 200 millions d’euros en moins de cinq ans, sans compter près de 30 millions d’euros de dividendes encaissés dans l’intervalle. L’Etat a-t-il sous-estimé la valeur de l’aéroport, alors même qu’il signait avec l’acquéreur un pacte d’actionnaires lui assurant l’entier contrôle des opérations ? L’offre de Casil était supérieure de 20 % à sa première concurrente, rappelle-t-on à Bercy. « Personne n’avait anticipé une telle croissance du trafic aérien, c’est du jamais-vu en Europe depuis le début de l’industrie aéronautique. Vinci avait une option pour s’aligner sur le prix de Casil et il ne l’a pas saisie », analyse un acteur du secteur, sous le couvert de l’anonymat.
Pour Mathias Burghardt, du fonds Ardian, ces épisodes doivent inciter à ne pas confier les clés des plates-formes à un seul acteur privé : « C’est un péché d’orgueil de vouloir exercer seul le contrôle d’un aéroport, il faut un équilibre entre plusieurs actionnaires, sans quoi il peut y avoir un conflit d’intérêts entre les priorités de l’actionnaire et celles de la plate-forme et du territoire. » Un plaidoyer pro domo : dans le dossier des aéroports de Paris, Ardian est candidat au rachat à l’Etat de 29,9 % du capital en association avec les départements d’Ile-de-France, quand Vinci a fait du contrôle du groupe une condition de son intérêt pour la privatisation.
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Les chiffres
• 88,6 millions. C’est le nombre de passagers, en 2018, dans les aéroports régionaux de France. L’Hexagone compte un peu plus de 150 aéroports de province de toutes tailles, dont 15 accueillent plus de 1 million de passagers par an. La croissance annuelle du trafic a été de 6 % en 2018, contre 3,8 % pour les aéroports de Paris.
• 7. C’est le nombre d’aéroports régionaux qui dépassent les 7 millions de passagers annuels, dont quatre sont privatisés : Nice-Côte-d’Azur, contrôlé par l’italien Atlantia, Lyon-Saint-Exupéry (Vinci), Toulouse (Casil, puis Eiffage), Marseille (public) Bâle-Mulhouse (public), Bordeaux (public) Nantes-Atlantique (Vinci).
• 1,6 milliard. C’est, en euros, le chiffre d’affaires mondial du premier acteur privé de la gestion aéroportuaire, Vinci Airports, en 2018. Un chiffre en hausse de 14 % par rapport à 2017. Les aéroports ont procuré à Vinci un excédent d’exploitation de 58,6 % – à comparer avec les 3,9 % de la branche construction.
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Deux catégories de privatisation
En 2004, l’Etat organise le transfert aux collectivités locales de quelque 150 aérodromes locaux, généralement gérés par les chambres de commerce et d’industrie (CCI). Si les régions, les départements et les métropoles en conservent la propriété, souvent par le biais des syndicats mixtes, ces collectivités organisent des appels d’offres pour en confier l’exploitation à des sociétés de gestion aéroportuaire pour des durées de quinze à vingt ans, par l’intermédiaire des délégations de service public. Les CCI réussissent à conserver certains contrats, mais d’autres sont gagnés par de nouveaux acteurs, comme Vinci, Transdev, Keolis ou Veolia… et désormais Eiffage.
Parallèlement, en 2005, pour les plus gros aéroports régionaux, une loi répartit le capital entre l’Etat (60 %), les CCI (25 %) et les collectivités locales (15 %). Tout en ouvrant la perspective d’un transfert de ces aéroports à des sociétés privées. C’est ainsi que le chinois Casil pourra acquérir 49,9 % de Toulouse-Blagnac en 2015, qu’un consortium contrôlé par Atlantia prendra 64 % de Nice-Côte-d’Azur en 2016, jusqu’en 2044, et qu’un groupement emmené par Vinci Airports achètera les 60 % de l’Etat dans les aéroports de Lyon la même année, jusqu’en 2047. Le capital des aéroports de Marseille et de Bordeaux, en revanche, est resté public.
<https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/01/23/les-aeroports-regionaux-entre-bonnes-affaires-et-vives-tensions_6026905_3234.html>
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21- 100 milliards de tonnes de matériaux consommés chaque année dans le monde et seulement 8,6 % réutilisés, Novethic, 23/01/20
Marina Fabre

C'est un record. L'économie mondiale consomme désormais plus de 100 milliards de tonnes de matériaux chaque année dont du sable, du gravier, du bois, du pétrole... Or, seuls 8,6 % de ces ressources limitées sont réutilisées, contre 9,1 % il y a encore deux ans. 
C’est un chiffre choc. Selon le think tank Circular Economy, 100 milliards de tonnes de matériaux sont consommées chaque année par l’humanité. Un record pour l’économie mondiale et une mauvaise nouvelle pour la planète. Car l’organisation révèle dans un nouveau rapport publié le 21 janvier que la proportion de matériaux réutilisés, du sable au pétrole en passant par les métaux, s’est réduite, passant de 9,1 % il y a deux ans à 8,6 % aujourd'hui.
"La tendance négative globale s’explique par trois tendances sous-jacentes : des taux d’extraction élevés, une reconstitution des stocks et de faibles niveaux de traitement et de recyclage en fin de vie", expliquent les auteurs de l’étude. "Ces tendances sont profondément ancrées dans la tradition d’une production de déchets s’inscrivant dans une économie linéaire", estiment-ils.
>> Suite à lire à :
<https://www.novethic.fr/actualite/environnement/economie-circulaire/isr-rse/100-milliards-de-tonnes-de-materiaux-consommes-chaque-annee-et-seulement-8-6-reutilises-148137.html>
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En images
22- Que va devenir Jakarta, capitale en sursis de l'Indonésie ?, Géo avec AFP, 09/01/20, 15h19 
Juliette de Guyenro 

Victime de la surpopulation et d’une urbanisation chaotique, Jakarta s’enfonce inexorablement, poussant les autorités à déménager la capitale indonésienne. Qu’adviendra-t-il alors de la ville ?
> Animation vidéo à voir à :
<https://www.geo.fr/voyage/que-va-devenir-jakarta-capitale-en-sursis-de-lindonesie-199378>
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23- Inde : de luxueux immeubles détruits pour protéger l'environnement, France 2, journal de 20h, 16/01/20

De la dynamite pour protéger l'environnement, c'est la solution trouvée par les autorités indiennes pour faire face à ceux qui violent sa loi littorale. Explications.
L'Inde ne plaisante pas avec ceux qui violent sa loi littorale. Les autorités ont fait détruire de luxueux immeubles de près de 20 étages qui étaient construits sur les bords d'une sublime lagune dans le sud du pays. Une zone très fragile, où ces constructions auraient favorisé des inondations meurtrières ces dernières années.
> Reportage à voir à :
<https://www.francetvinfo.fr/meteo/climat/inde-de-luxueux-immeubles-detruits-pour-proteger-l-environnement_3788005.html>
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24- Plan B : Pourquoi on se chauffe si mal (et comment se chauffer mieux), Le Monde, 20/01/20, 15h34
Asia Balluffier

En France, 5 % seulement de la chaleur que nous utilisons est produite dans des réseaux de chaleur. Pourtant, ils permettent d’émettre moins de gaz à effet de serre. 
Chaque hiver, c’est la même histoire : il fait froid. Alors pour s’en protéger, l’humanité a inventé le chauffage. Le problème, c’est que ce chauffage représente beaucoup d’énergie dépensée. Et que pour produire cette énergie, on émet beaucoup de gaz à effet de serre. 
Pourtant, il existe une solution pour en émettre moins : les réseaux de chaleur ou chauffages urbains. Ce n’est qu’un ordre de grandeur, mais on estime qu’en 2018 les 761 réseaux de chaleur français ont permis d’éviter l’émission de 3 millions de tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions de 1,5 million de voitures par an.
Explications et démonstration dans le réseau de chaleur de Massy-Antony, l’un des plus grands de France.
> Vidéo à voir à :
<https://www.lemonde.fr/videos/article/2020/01/20/plan-b-pourquoi-on-se-chauffe-si-mal-et-comment-se-chauffer-mieux_6026567_1669088.html>
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25- Les énergies renouvelables à la maison : où en est-on ?, France 5, La Quotidienne, 21/01/20, 11h45
Emission présentée par Maya Lauqué & Thomas Isle

Consommation solidaire et bons conseils sont au rendez-vous de la quotidienne des animateurs et experts-chroniqueurs. Leur objectif : apporter des réponses concrètes aux nombreuses questions des téléspectateurs.
>> 23 minutes à (re)voir à :
<https://www.france.tv/france-5/la-quotidienne/la-quotidienne-saison-7/1207659-energies-renouvelables-a-la-maison-ou-en-est-on.html>
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Une publication
26- Les Français prisonniers de la voiture : résultat du 1er Baromètre des mobilités du quotidien, Wimoov & Fondation Nicolas Hulot, 28/01/20, 23h59

Entre crise sociale et urgence écologique, Wimoov et la Fondation Nicolas Hulot publient la 1ère édition du Baromètre
des mobilités du quotidien
La mobilité est au cœur de la crise écologique et sociale actuelle. Pour répondre à cet enjeu, la Loi d’orientation des mobilités (LOM), promulguée récemment, ouvre le droit à la mobilité pour tous et fixe à la France un objectif de décarbonation totale des trans- ports d’ici 2050. Mais pour y arriver, en ville comme à la campagne, les communes doivent maintenant s’emparer de ces objectifs et les traduire concrètement dans le quotidien des Français. Ainsi, pour éclairer les futurs maires sur les contraintes de mo- bilité et les aspirations au changement, Wimoov et la Fondation Nicolas Hulot publient la 1ère édition du Baromètre des mobilités du quotidien. Celui-ci repose sur une enquête nationale, menée auprès de 4000 ménages, et sur trois études de terrain, menées dans des territoires à faible densité, avec des réalités sociales contrastées. Reconduit chaque année, le Baromètre permettra également de mesurer l’efficacité de la LOM à l’aune de l’évolution des pratiques des Français vers une mobilité durable et inclusive.
> Télécharger le communiqué de presse
<http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/barometre-mobilite-cp-29-01-2020_1.pdf>
> Télécharger la synthèse du baromètre des mobilités 
<http://www.fondation-nature-homme.org/sites/default/files/presse/barometre-synthese-29-01-2020.pdf>
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– Solaire photovoltaïque : 25% de l'électricité mondiale bas carbone d'ici 2050 ! <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/solaire-photovoltaique-25-de-lelectricite-mondiale-bas-carbone-dici-2050/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, novembre 2015
– Les révolutions invisibles, un livre pour comprendre le monde qui vient <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/revolution-invisible-un-livre-pour-comprendre-le-monde-qui-vient>, août 2015
– Une revue consacrée aux liens entre environnement et inégalités sociales <http://www.fondation-nicolas-hulot.org/magazine/une-revue-consacree-aux-liens-entre-environnement-et-inegalites-sociales/?page=0&magazine_categorie%5B%5D=26>, juin 2015
– Démocratie participative : guide des outils pour agir <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/publication_etat_deslieaux_democratie_participative_0.pdf>, Etat des lieux & Analyses n°3, nouvelle édition, mars 2015
– Mobilité au quotidien - Comment lutter contre la précarité ? <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-mobilite-precarite.pdf>, Etat des lieux & Analyses, septembre 2014
– Etude. Les solutions de mobilité soutenable en milieu rural et périurbain <http://think-tank.fnh.org/sites/default/files/documents/publications/etude-solution-mobilite-soutenable.pdf>, Fondation Nicolas Hulot & RAC France, juillet 2014
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